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Recommandations
pour le
CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
Série : OUVRAGES
STRUCTURES
METALLIQUES
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Structures métalliques page 1
Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
STRUCTURES METALLIQUES
___________
1. OBJET _____________________________________________________________________________ 4
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Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
6.2.3 PARTICIPATION DU BORDE __________________________________________________ 23
6.2.3.1 Principe __________________________________________________________________________ 23
6.2.3.2 Raidisseurs locaux de bordé, raidisseurs de plaques ________________________________________ 23
6.2.3.3 Montants, traverses et poteaux_________________________________________________________ 23
6.2.4 ZONES DE CONCENTRATION D’EFFORT _______________________________________ 23
6.2.5 ASSEMBLAGES _____________________________________________________________ 23
6.3 PERTE D’EQUILIBRE STATIQUE _________________________________________________ 24
6.4 RESISTANCE DES ELEMENTS____________________________________________________ 24
6.4.1 RESISTANCE DES SECTIONS TRANSVERSALES __________________________________ 24
6.4.1.1 Effort axial de traction _______________________________________________________________ 24
6.4.1.2 Effort axial de compression ___________________________________________________________ 24
6.4.1.3 Moment fléchissant _________________________________________________________________ 25
6.4.1.4 Effort tranchant ____________________________________________________________________ 25
6.4.1.5 Moment fléchissant et effort tranchant___________________________________________________ 25
6.4.1.6 Moment fléchissant et effort axial ______________________________________________________ 26
6.4.1.7 Moment fléchissant, effort tranchant et effort axial _________________________________________ 26
6.4.2 RESISTANCE DU BORDE _____________________________________________________ 27
6.5 INSTABILITE DE FORME ________________________________________________________ 27
6.5.1 BARRES____________________________________________________________________ 27
6.5.1.1 Généralités ________________________________________________________________________ 27
6.5.1.2 Flambement _______________________________________________________________________ 28
6.5.1.3 Déversement ______________________________________________________________________ 28
6.5.1.4 Compression et flexion ______________________________________________________________ 28
6.5.2 BORDES ___________________________________________________________________ 29
6.5.3 ÂMES______________________________________________________________________ 29
6.6 RESISTANCE AUX EFFORTS CONCENTRES________________________________________ 30
6.7 FATIGUE ______________________________________________________________________ 31
6.7.1 COMBINAISON D’ACTIONS DE FATIGUE _______________________________________ 31
6.7.2 RESISTANCE _______________________________________________________________ 31
6.7.3 CONDITION D’ETAT-LIMITE __________________________________________________ 31
6.8 INSTABILITE INTERNE DES ASSEMBLAGES_______________________________________ 32
6.9 APTITUDE AU SERVICE _________________________________________________________ 33
6.9.1 VIBRATIONS ________________________________________________________________ 33
6.9.1.1 Vannes à sous-verse_________________________________________________________________ 33
6.9.1.2 Vannes à surverse __________________________________________________________________ 33
6.9.2 FLECHE ___________________________________________________________________ 34
7. COEFFICIENTS PARTIELS _________________________________________________________ 34
7.1 COEFFICIENTS DE VALEUR _____________________________________________________ 34
7.2 COEFFICIENTS DE MODELE _____________________________________________________ 35
7.2.1 EN SITUATIONS DURABLES ET TRANSITOIRES __________________________________ 35
7.2.2 EN SITUATIONS ACCIDENTELLES _____________________________________________ 36
8. TEXTES DE REFERENCE ___________________________________________________________ 37
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Extrait de ROSA 2000 édition n°1 – © METL / CETMEF
RECOMMANDATIONS
POUR LE CALCUL AUX ETATS-LIMITES
DES OUVRAGES EN SITE AQUATIQUE
STRUCTURES METALLIQUES
___________
1. OBJET
Ce fascicule présente les règles de justification semi-probabilistes aux états-limites pour les structures
métalliques mobiles en site aquatique construites en acier. Il prend la plupart de ses exemples dans
les portes d’écluses et les vannes de barrages qui sont les ouvrages de cette nature les plus
fréquemment rencontrés.
♦ les portes d’écluses et portes de garde (structures en gril de poutres avec bordé, structures
mécano-soudées, boulonnées, rivées). On tient compte de la variété des types de portes :
portes busquées à deux vantaux, porte droite à un vantail, portes levantes et abaissantes,
coulissantes, brouette, segment, etc.
Les recommandations peuvent être étendues aux vannes d’aqueduc, sous réserve de prendre en
compte correctement les efforts hydrauliques non encore traités par le fascicule Écoulement des eaux.
L’application aux éléments métalliques des passerelles portuaires doit être entreprise avec beaucoup
de prudence car ce texte n’a pas été rédigé en y faisant référence.
Il ne concerne pas les structures suivantes, pour lesquelles les règles de justifications
« traditionnelles » continuent de s’appliquer et sont traitées principalement dans le fascicule Valeurs
représentatives des résistances :
♦ pieux métalliques,
♦ palplanches,
♦ tirants.
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Le fascicule a notamment pour objet :
♦ d’exposer les modèles employés pour écrire les conditions d’état-limite (voir la section 6 de
ce fascicule),
♦ de proposer des valeurs des coefficients de modèle (voir la section 7.2 de ce fascicule).
Les vérifications ne sont pas détaillées ici : il convient de se reporter à la notice STC QG 98.02
Recommandations pour la justification des structures métalliques en site aquatique pour une
présentation complète des modèles et des calculs.
Ce fascicule ne doit pas être utilisé séparément des autres fascicules qui forment l’ensemble des
Recommandations pour le calcul aux états-limites des ouvrages en site aquatique, en particulier les
fascicules Efforts de manœuvre, Écoulement des eaux, Barrages mobiles et Écluses.
Ce fascicule ne traite pas de la qualité des travaux ni du contrôle de leur exécution. Il n’aborde la
conception et l’exécution des ouvrages que dans ce qui apparaît nécessaire à l’intelligence de leurs
règles de justification.
2.1 DESCRIPTION
2.1.1.1 Vantail
Pour les portes à un vantail, ce dernier peut pivoter autour d’un axe ou se déplacer latéralement
devant la passe :
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♦ si le vantail se déplace verticalement, la porte est levante.
Dans les portes busquées, la fermeture est composée de deux vantaux étanches à axes verticaux,
arc-boutés en position fermée sous l’effet de la pression hydrostatique et des réactions d’appuis.
Le bordé, assurant la fonction d’étanchéité générale du vantail, est constitué d’éléments en tôles,
généralement d’épaisseur constante. Il participe à la fonction de résistance des éléments de
raidissage du vantail en constituant l’une de leurs semelles.
Les éléments de raidissage du vantail portent des noms différents suivant leur fonction :
♦ les raidisseurs locaux raidissent le bordage entre appuis, sur les montants. Ils sont
soudés sur le bordé et disposés horizontalement ;
♦ les traverses (ou poutres) sont des raidisseurs horizontaux de très grande taille, soudés
sur le bordé. Ils transfèrent les contraintes vers les éléments d’appuis sur les murs. La
traverse supérieure et la traverse inférieure constituent, avec les montants d’extrémité, le
cadre du vantail. Dans le cas où l’importance des traverses est réduite et plus faible que
celle des montants intermédiaires, on parle d’entretoises. La traverse inférieure sert aussi
de support aux éléments d’étanchéité. La traverse supérieure peut servir de passerelle.
Afin de rendre le vantail peu déformable transversalement, il peut être contreventé par des éléments
disposés en croix de saint André. Un élément tendu est un tirant, un élément comprimé un bracon.
Les portes busquées d’écluse retiennent la poussée de l’eau par un effet de voûte.
♦ Le montant matérialisant l’appui entre les deux vantaux est le poteau busqué.
♦ Les dispositifs d’appuis latéraux situés dans l’axe des traverses sont les heurtoirs.
♦ Le dispositif d’appui horizontal éventuel situé dans le fond de la passe s’appelle le busc
inférieur. Il est inclus dans les éléments de génie civil.
L’axe de rotation est porté par le pivot dans sa partie inférieure et par le tourillon (ou collier) sur sa
partie supérieure.
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2.1.1.5 Appuis
Les appuis du vantail sont constitués le long des montants d’extrémités par des appareil spécifiques
comportant à la fois des éléments de support (madriers en bois azobé ou autres) et des éléments
d’étanchéité (généralement des appareils à base de profils souples en élastomères).
Dans le cas des portes busquées, en plus des appuis transversaux, il faut prévoir des appuis axiaux
pour reprendre les efforts de buscage. Ces appareils sont situés au niveau des traverses.
L’étanchéité locale est réalisée par des appareils spéciaux (madriers de bois ou élastomères
caoutchoutés) fixés sur la partie aval des vantaux le long des axes d’appuis verticaux et du busc
éventuel. Pour certaines parties hors appuis, l’étanchéité peut être portée par des jupes souples.
Les éléments définis ci-dessus pour les vantaux sont également applicables aux vannes de barrage.
♦ vannes-clapet :
♦ vannes levantes (vannes wagon principalement pour les grandes surfaces de bouchure ou
bien vannes glissantes ou Stoney pour les petits barrages),
♦ hausses.
Un clapet de barrage est une porte articulée autour d’un axe horizontal au moyen de plusieurs paliers.
Pour une vanne-segment, le bordé a pour fonction la résistance et l’étanchéité. Les raidisseurs locaux
du bordé agissent entre les montants intermédiaires. Les éléments raidisseurs verticaux sont les
montants. Les montants d’extrémités sont les montants d’appuis et les autres sont les montants
intermédiaires. Les éléments de raidissage horizontaux sont les entretoises. Le vantail est porté par
les bras de manœuvre.
Les vannes plates levantes sont des ouvrages de bouchure qui s’apparentent à des plaques que l’on
descend en travers de l’écoulement, dans un mouvement de translation verticale.
+ Voir aussi la description générale des barrages mobiles et des seuils fixes.
+ Voir aussi la description générale des organes de manœuvre et d’appui.
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2.2 CONCEPTION
La structure doit être capable de vaincre tous les frottements, pressions, et poussées subies dans tous
les cas de charge correspondant aux situations de projet envisagées.
L’épaisseur minimale de toute tôle en site aquatique est de 8 mm (seuil absolu) à 10 mm (seuil
recommandé), après prise en compte de la corrosion soit par surépaisseur sacrificielle, soit par un
calcul spécifique de corrosion adapté au site. La prise en compte de la corrosion par un taux de travail
réduit du matériau métallique est une approche acceptable pour un prédimensionnement, mais elle
n’est pas cohérente avec la démarche de justification par les coefficients partiels décrite dans la suite
de ce fascicule en application de l’Eurocode 3.
+ Pour le choix d’une nuance d’acier, il convient de se reporter au fascicule Valeurs représentatives
des propriétés de base des matériaux.
Les portes busquées fonctionnent par couple et forment une voûte en position fermée afin de
reprendre les forces de poussée de l’eau. Les portes sont en appui l’une sur l’autre et en appui
directement sur le mur d’écluse.
Le principe des vannes-segment est de reprendre la poussée hydrostatique sur un bordé cylindrique.
Ceci a pour conséquence de créer un moment hydrostatique nul au centre de courbure du bordé.
Le bordé est sollicité localement par la pression hydrostatique transversale et participe à la résistance
des éléments de raidissage.
Les raidisseurs locaux sont soudés au bordé, en principe en continuité au travers des montants, et
portés entre les montants. En première approximation, leur fonction n’intervient pas dans la résistance
générale du vantail mais uniquement pour la stabilité des panneaux élémentaires. Cependant leur
influence sur la résistance du vantail peut être calculée avec une méthode suffisamment détaillée
(éléments finis).
Les montants verticaux transmettent les sollicitations provenant du bordé vers les éléments de
transfert horizontaux (traverses). Ils portent entre les traverses / entretoises en continuité.
Les traverses / entretoises transfèrent les charges provenant des montants vers les appareils
d’appuis. Dans le cas de portes busquées, les traverses sont, avec le bordé, les éléments principaux
qui reprennent les efforts de buscage. Elles sont considérées comme des éléments bi-appuyés,
sollicités par les efforts de flexion et de buscage éventuel.
Dans le cas général, la traverse inférieure ne porte pas sur le busc ; elle peut éventuellement porter
sur l’appui de busc inférieur en cas de défaut de réglage, de jeu des éléments mécaniques, ou à la
suite des déformations élastiques sous l’effet de buscage si la distance entre la traverse et le busc est
faible (il est alors nécessaire de tenir compte de cette situation : le fait de porter sur le busc inférieur
peut induire des sollicitations par torsion dont les effets ne sont pas négligeables).
Les montants d’extrémités servent d’appuis transversaux du vantail sous les efforts de la pression
hydrostatique. Les appuis axiaux (parallèles au plan du bordage) pour les efforts induits par l’effet de
buscage, transmettent localement les efforts de buscage, au niveau des traverses, vers les murs de
bajoyer.
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On veille à appliquer les efforts d’appui et de buscage au centre de torsion des montants d’appuis
(poteau tourillon et poteau busqué) afin d’éviter les sollicitations en torsion du montant. Pour les portes
busquées, cette disposition peut être en contradiction avec la volonté de réduire les moments
sollicitants de flexion horizontale de la porte par un excentrement de la réaction d’appui de buscage.
Dans ce cas, le poteau tourillon sera soumis à une forte sollicitation de torsion et il sera
éventuellement nécessaire de concevoir des poteaux tourillons en sections fermées (caissons), à
vérifier vis-à-vis des contraintes de torsion.
Des considérations de même nature portant sur la circulation des efforts sont à considérer pour les
autres types d’ouvrages.
2.4 DURABILITE
L’exigence de durabilité vis-à-vis de la corrosion et de la fatigue est satisfaite par les moyens
conjugués suivants :
♦ la mise en œuvre d’une protection anti-corrosion pour une durée minimale fixée par le
cahier des charges, compatible avec le programme de maintenance et de réfection prévu
par le maître d’ouvrage.
Les dispositions constructives tiennent une place importante dans la conception et l’exécution des
structures métalliques en site aquatique. Elles sont à considérer en particulier pour :
♦ limiter la corrosion,
♦ prévenir la fatigue,
Les cordons de soudure discontinus sont proscrits. D’une manière générale, les soudures doivent être
étanches. Elles doivent être réalisées selon des modes opératoires qualifiés, en conformités aux
normes d’exécution (Fascicule 66 du C.C.T.G.). On envisage en particulier si nécessaire un traitement
thermique de détensionnement. La séquence de soudage doit tenir compte des effets de bridage, et
minimiser ceux-ci, et d’une manière générale les contraintes résiduelles.
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+ Voir aussi les modes de construction des autres types d’ouvrages :
♦ Quais-poids
♦ Gabions de palplanches
♦ Écluses
♦ Barrages mobiles
♦ Quais sur pieux
♦ Ducs d’Albe
♦ Rideaux de soutènement
♦ Talus et pentes
♦ Digues des voies navigables
♦ Parties en béton des ouvrages
3. SITUATIONS DE PROJET
♦ les chocs,
♦ etc.
A titre d’exemple, pour un vantail de porte d’écluse, les conditions d’appui pourront être :
♦ en position fermée : appui sur le pivot inférieur, sur les montants (poteau tourillon et poteau
busqué) et sur le busc inférieur,
Les situations sont définies en cohérence avec celles qui prévalent pour l’infrastructure (voir les
fascicules Barrages mobiles et Écluses).
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3.2 EXEMPLES DE SITUATIONS DURABLES
♦ pendant la construction,
♦ pendant la réparation, l’entretien, la remise en état (position de porte levée hors eau, passe
batardée),
♦ pendant les opérations d’entretien de la voie d’eau canalisée : bief aval vide et bief amont à
la cote normale,
♦ etc.
♦ crue accidentelle,
♦ etc.
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+ Voir aussi les situations de projet des autres types d’ouvrages :
♦ Quais-poids
♦ Gabions de palplanches
♦ Écluses
♦ Barrages mobiles
♦ Quais sur pieux
♦ Ducs d’Albe
♦ Rideaux de soutènement
♦ Talus et pentes
♦ Digues des voies navigables
♦ Parties en béton des ouvrages
4. COMBINAISONS D’ACTIONS
Il y a lieu de tenir compte des valeurs extrêmes voire accidentelles des efforts de manœuvre et des
conditions d’appui (voir le fascicule Efforts de manœuvre) :
♦ la panne d’un mécanisme peut entraîner des efforts imprévus sur une vanne,
♦ une usure anormale peut engendrer des efforts anormaux sur une vanne ou une porte,
allant jusqu’au blocage du mouvement,
♦ le blocage peut intervenir par interposition d’embâcles ou par la rupture unilatérale d’un
système de manœuvre comportant deux points de levage,
♦ etc.
Les cas de charge sont formés compte tenu de la compatibilité des diverses actions entre elles et de
l’arrangement réaliste des charges sur les différentes parties de l’ouvrage.
La distinction entre charges dépendantes et indépendantes est pertinente pour appliquer le principe de
cohérence, avec des effets défavorables sur une partie de l’ouvrage et favorables sur une autre partie
de l’ouvrage. Les critères d’analyse de cette question sont :
♦ l’effet de l’action peut-elle varier sur l’ouvrage, plus élevé sur une partie que sur une autre ?
♦ l’action peut-elle produire des effets différents sur les diverses parties de l’ouvrage ?
Le choix d’un type de vantellerie conditionne la présence des efforts de manœuvre dans les cas de
charge. Ainsi l’organe de manœuvre d’un clapet supporte directement les actions de l’eau et du poids
en permanence même en l’absence de manœuvre. C’est le contraire avec une vanne levante où
l’organe de manœuvre ne supporte les actions de l’eau que lors de manœuvres.
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+ Voir aussi les cas de charge pour les autres types d’ouvrages :
♦ Quais-poids
♦ Gabions de palplanches
♦ Écluses
♦ Barrages mobiles
♦ Quais sur pieux
♦ Ducs d’Albe
♦ Rideaux de soutènement
♦ Talus et pentes
♦ Digues des voies navigables
♦ Parties en béton des ouvrages
Perte d’équilibre statique : cet état-limite consiste à vérifier que l’ouvrage ne quitte pas les appuis
prévus, par translation ou renversement par exemple, ou dans le cas d’une porte avec caissons
ballastés, à vérifier que l’ouvrage conserve une marge de sécurité suffisante vis-à-vis de l’instabilité
hydrostatique (soulèvement, renversement...).
La résistance structurale est vérifiée pour les éléments de bouchure (bordés, raidisseurs, montants,
traverses/entretoises), pour les éléments de support des vantaux (axes de rotation, organes de
tourillon, coussinets...), pour les systèmes d’étanchéité et pour les systèmes de manœuvre (bras de
vanne). Ces éléments sont détaillés dans la suite.
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5.1.3 INSTABILITE INTERNE DES ASSEMBLAGES
Résistance des assemblages : les assemblages boulonnés et soudés (le rivetage est désormais
obsolète) sont à vérifier vis-à-vis de la résistance mécanique aux efforts de traction, de compression et
de cisaillement des organes de connexion.
Le choix des déplacements et déformations limites compte tenu de la nature de l’ouvrage et des
contraintes d’exploitation est discuté dans le fascicule Paramètres géométriques. Il dépend étroitement
de la conception de l’ouvrage.
Les tolérances maximales de manœuvre et d’appui doivent être indiquées et justifiées (déformabilité
des vantaux, jeux sur les appareils d’appui et de manœuvre, etc.). Pour les portes busquées, les
tolérances relatives à l’appui sur le poteau busqué sont importantes étant donnée la prédominance des
efforts horizontaux normaux et de flexion créés par l’effet de buscage.
Les vibrations, oscillations ou déplacements provoquent des efforts parasites sur la structure et ses
éléments de manœuvre et de fermeture. L’apparition des vibrations est un phénomène complexe dont
on tente d’éviter l’apparition par des règles de conception et des dispositions constructives adéquates.
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5.2 ELEMENTS A VERIFIER
La liste non exhaustive ci-après précise les éléments qui doivent faire l’objet d’une vérification.
♦ raidisseurs locaux,
Portes busquées :
♦ appareils de guidage,
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Portes levantes :
♦ voies de roulement vertical (très peu sollicitées mais mouvement de précision, problèmes
de vibrations),
♦ portique.
Vannes segment :
♦ appareils d’étanchéité,
♦ bras de vanne,
♦ appareils de manœuvre,
Vannes clapets :
♦ axe du clapet,
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5.3 CLASSEMENT DES ETATS-LIMITES ET COMBINAISONS TYPES D’ACTIONS ASSOCIEES
Les états-limites sont classés et associés aux combinaisons types d’actions comme indiqué dans le
tableau ci-dessous.
APTITUDE AU SERVICE
Flèche ELS Rare
Déplacement d’appui ELS Rare
Vibration ELS Dispositions constructives
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5.4 ASPECTS PARTICULIERS LIES AU FORMAT DE SECURITE
La plupart des états-limites pertinents ici relèvent de la catégorie des états-limites ultimes et sont
vérifiés avec un critère qui prend les formes générales suivantes :
γd . Sd < Rd
Critère d’interaction :
α β
æ γ d .S d 1 ö æ γ d .S d 2 ö
çç ÷÷ + çç ÷÷ ≤ 1,00
è Rd 1 ø è Rd 2 ø
+ Voir aussi la définition des valeurs représentatives des résistances dans le fascicule Présentation
d’ensemble.
+ Voir aussi les paramètres de résistance structurale dans le fascicule Valeurs représentatives de
résistances.
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5.4.2 COEFFICIENTS PARTIELS DE RESISTANCE
La valeur caractéristique Rk est obtenue à partir d’un modèle ou d’une formule, en fonction des
dimensions nominales de la structure et de la limite élastique (ou de la limite de rupture) du matériau.
Rd = Rk (anom , fy , fu) / γR
L’Eurocode 3 a choisi de noter ces coefficients partiels γR par γM0 , γM1 , γM2 , la différence portant sur la
nature de l’état-limite :
♦ γM0 , ici noté γR0 : état-limite de résistance des sections en dehors de tout risque d’instabilité
locale,
♦ γM1 , ici noté γR1 : état-limite de résistance des sections ou des éléments sujets aux
instabilités locales (flambement, déversement, voilement),
Pour assurer la cohérence interne des Recommandations, ces coefficients sont notés γRi (avec γRi = γMi
pour i = 0, 1 ou 2). Ils ne doivent pas être appliqués à la source sur la limite élastique de l’acier fy , car
les formules de résistance ne sont pas, dans le cas général, des fonctions linéaires de ce paramètre.
Dans la suite, les conditions d’état-limite sont présentées avec les indices « Sd » pour les sollicitations
agissantes et font apparaître les coefficients partiels γR .
♦ γR1 = 1,10 ,
♦ γR2 = 1,50 pour les assemblages boulonnés sollicités en traction, pour les soudures
directement sollicitées en fatigue et les cordons de soudure d’angle en traction
transversale,
♦ γR2 = 1,25 pour les autres assemblages boulonnés et les autres soudures.
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6. MODELISATION DU COMPORTEMENT DES OUVRAGES
6.1 PRINCIPES
Quatre classes de sections transversales sont définies ; le classement dépend des dimensions de
chacune des parois comprimées de la section transversale, selon que l’instabilité par voilement local
des parties comprimées se produit avant ou après la plastification des parties tendues , ou avant ou
après le dépassement de leur limite élastique :
♦ classe 1 : sections transversales pouvant former une rotule plastique avec la capacité de
rotation requise pour une analyse plastique ; cette performance n’est pas envisagée pour
les ouvrages visés,
Des lois types de comportement moment-rotation correspondant à chaque classe sont présentées ci-
dessous, mettant en évidence la résistance et la capacité de rotation qui peuvent être atteintes avant
l’apparition du phénomène de voilement local (correspondant à l’affaissement de la loi de
comportement), tout risque de déversement étant empêché.
Les réductions de résistance dues aux effets de voilement local des sections transversales de la
classe 4 sont prises en compte à l’aide de la méthode des largeurs efficaces. La section efficace est
notée Aeff .
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6.1.2 ELASTICITE ET PLASTICITE
Les sollicitations agissant dans toutes les sections transversales de la structure doivent être
déterminées par une analyse globale élastique prenant en compte les effets du second ordre
appropriés. Pour les ouvrages visés il est recommandé de ne pas mener d’analyse globale plastique
au sens de l’Eurocode 3 (dans l’analyse globale plastique, les éléments doivent être capables de
former des rotules plastiques ayant une capacité de rotation suffisante pour permettre la nécessaire
redistribution des moments fléchissants).
Dans l’analyse globale élastique, les sections transversales des éléments peuvent être de toute classe
(1 à 4) à condition que la justification de résistance prenne en compte la limitation éventuelle de la
résistance de la section sous l’effet du voilement local.
En règle générale les justifications sont basées sur la résistance élastique, en tenant compte si besoin
du voilement local des parois comprimées conduisant à la considération de largeurs efficaces. On peut
toutefois calculer la résistance des éléments sur des considérations de comportement plastique
lorsque la résistance des éléments est conditionnée par la résistance en section, et que ces sections
sont de classe 1 ou 2.
Le calcul doit prendre en compte, par des moyens appropriés, les effets des imperfections locales de
réalisation, incluant les contraintes résiduelles et les imperfections géométriques ainsi que les
excentricités inévitables dans les assemblages réels. On peut utiliser des imperfections géométriques
équivalentes adéquates, dont les valeurs permettent de simuler les effets possibles de tout type
d’imperfections. Ces imperfections géométriques équivalentes ne doivent en aucun cas être
considérées comme des tolérances géométriques de fabrication et de montage. Il convient sinon de
tenir compte des imperfections de forme effectives, équivalentes aux imperfections géométriques, et
celles qui sont dues aux contraintes résiduelles.
On considère ainsi les imperfections globales d’aplomb de la structure, les défauts de verticalité, les
défauts de rectitude ou d’ajustage ainsi que les excentricités dans les mécanismes des appareils
mobiles...
On doit aussi prendre en compte les efforts secondaires ou « parasites », principalement des
moments fléchissants, des efforts tranchants, voire de torsion.
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6.2 ANALYSE
Les justifications sont basées sur le comportement du matériau constitutif de la structure. Il est tenu
compte :
♦ des non-linéarités de second ordre dues aux changements de géométrie ; pour les portes
busquées, l’effort de compression dans les vantaux étant important à cause de l’action de
buscage et la déformabilité des vantaux peut induire des effets du second ordre non
négligeables,
L’« analyse globale » est l’opération qui permet de passer des charges extérieures aux sollicitations
exercées dans la structure.
Lorsqu’on procède aux vérifications de la résistance des sections transversales et des éléments de
l’ossature, chaque élément peut être traité isolément, les efforts appliqués à chaque extrémité étant
calculés par l’analyse globale de l’ossature. Il convient de déterminer les conditions de liaison à
chaque extrémité en considérant l’élément comme partie de l’ossature, en cohérence avec le type
d’analyse et le mode de ruine envisagé.
Pour les structures qui font l’objet de ce fascicule, il est recommandé d’éviter de concevoir des
assemblages semi-rigides.
6.2.2 BORDE
Dans une analyse classique des contraintes agissant dans une plaque, on tient compte de l’effet
flexionnel et de l’effet membranaire par superposition des contraintes provenant des deux effets. Les
considérations sur la rigidité des éléments à calculer peuvent conduire à négliger l’un des effets devant
l’autre.
Il est concevable de considérer les panneaux élémentaires encastrés pour le calcul des contraintes de
plaques sur les appuis, et considérer le panneau appuyé pour le calcul des contraintes de plaque au
milieu du panneau (méthode sécuritaire). Concernant les panneaux de bord, il faut cependant rester
attentif à la rigidité des appuis qui commande les conditions d’encastrement.
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6.2.3 PARTICIPATION DU BORDE
6.2.3.1 Principe
Les traverses/entretoises et les montants sont considérés comme des éléments du cadre résistant du
vantail. Ils subissent à ce titre les sollicitations générales de flexion sous l’effet de la pression
hydrostatique, ainsi que, pour les traverses/entretoises, l’effet de buscage éventuel. Le bordé participe
suivant certaines conditions aux sections transversales de ces éléments.
Ces éléments ont une action locale de stabilisation du bordé sous la pression hydrostatique et ne sont
pas considérés comme des éléments résistants du vantail dans son ensemble.
Les éléments raidisseurs sont soudés sur le bordé au niveau de l’âme. A ce titre, le bordé agit en
partie comme élément semelle du raidisseur. La partie de bordé efficace pour le calcul en flexion des
raidisseurs locaux de bordé peut être considérée forfaitairement égale à 15 . ε . tw où tw est l’épaisseur
du bordé de chaque côté du raidisseur (30 . ε . tw au total).
Pour déterminer les propriétés sectionnelles de l’élément, on calcule la partie efficace du bordé, la
section efficace de l’âme et la section efficace de la semelle libre éventuellement comprimée, en
tenant compte du traînage de cisaillement.
Les vérifications près des organes de manœuvre et d’appui doivent être menées en prenant en
compte le cheminement des contraintes dans les cas de charge examinés. Il est loisible de faire les
hypothèses de distribution des efforts statiquement admissible, en équilibre, entre les différents
éléments transmettant les efforts de l’ossature aux massifs de fixation (organe de tourillon et
coussinet, appareils de manœuvre...). Chaque élément est alors dimensionné localement en fonction
de l’effort supposé le solliciter. Ces efforts s’additionnent aux efforts de dimensionnement de fermeture
du vantail.
6.2.5 ASSEMBLAGES
♦ rigides,
♦ semi-rigides,
♦ ou articulés.
Les assemblages entièrement soudés constituent usuellement des encastrements rigides. A contrario,
les assemblages semi-rigides sont en général des assemblages boulonnés, travaillant en flexion, que
leurs dispositions constructives rendent insuffisamment rigides (ce ne sont pas des encastrements) ou
trop rigides (ce ne sont pas des articulations).
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6.3 PERTE D’EQUILIBRE STATIQUE
La condition d’état-limite s’écrit, pour chaque partie de la structure dont on cherche à vérifier l’équilibre
sous les actions extérieures :
Les résistances n’interviennent pas dans cette vérification, pas plus que les coefficients partiels de
type γR .
γd . NSd ≤ Nt, Rd
où Nt, Rd est la valeur de calcul de la résistance de la section à la traction, prise comme la plus petite
des valeurs suivantes :
γd . NSd ≤ Nc, Rd
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6.4.1.3 Moment fléchissant
γd . MSd ≤ Mc, Rd
γd . VSd ≤ Vpl, Rd
Le moment théorique de résistance plastique d’une section transversale est réduit par la présence du
cisaillement. Pour de petites valeurs d’effort tranchant, cette réduction est si faible qu’elle est
compensée par l’écrouissage du matériau et peut donc être négligée. Toutefois, lorsque l’effort
tranchant dépasse la moitié de la résistance plastique au cisaillement, il faut tenir compte de son effet
sur le moment de résistance plastique.
Les expressions de la valeur de calcul de la résistance transversale à la flexion MV, Rd sont données
dans le document Recommandations pour la justification des structures métalliques en site aquatique
(notice STC QG 98.02). On utilise notamment une limite d’élasticité réduite.
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6.4.1.6 Moment fléchissant et effort axial
æ γ .M 2
ö
ç d Sd + æç γ d .N Sd ö
÷ ÷ ≤ 1,00
çM ç N ÷ ÷
è pl ,Rd è pl ,Rd ø ø
Dans les sections comportant des semelles, la réduction du moment théorique de résistance plastique
par la présence d’un effort axial faible est compensée par l’écrouissage du matériau et peut être
négligée.
γd . σx, Ed ≤ fy / γRi
où :
La flexion biaxiale n’est en général pas présente de manière importante dans les vantaux de porte
d’écluse. Cependant, quelques cas de figure comme les portes levantes pourraient présenter ce mode
de sollicitations.
Lorsque l’effort tranchant dépasse la moitié de la résistance plastique au cisaillement, il faut prendre
en compte son effet, ainsi que celui de l’effort axial, pour calculer le moment de résistance plastique
réduit.
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6.4.2 RESISTANCE DU BORDE
Les contraintes dans le bordé sont données en fonction de coefficients notés k, présentés dans les
tables reprises dans la notice Recommandations pour la justification des structures métalliques en site
aquatique pour des charges réparties constantes ou pour une charge concentrée en milieu de
panneau. Ils ne traitent pas des charges réparties variables (pression hydrostatique). Une hypothèse
sécuritaire considère, dans les zones de pression hydrostatique variable, que la charge totale agissant
sur le panneau est appliquée au milieu de la plaque, comme le serait une charge concentrée.
La contrainte équivalente en tout point de la plaque chargée normalement à son plan est calculée avec
la formule :
Pour les plaques chargées à la fois dans et transversalement à leur plan, la contrainte équivalente est
calculée avec la formule :
γd . σeq, Sd ≤ fy / γR0
+ Pour le choix d’une nuance d’acier, il convient de se reporter au fascicule Valeurs représentatives
des propriétés de base des matériaux.
6.5.1 BARRES
6.5.1.1 Généralités
Les éléments de type barre soumis à la compression (resp. à la flexion), y compris les éléments de
raidissage des bordés, sont à vérifier vis-à-vis du flambement (resp. du déversement). Les éléments
comprimés et fléchis sont à vérifier pour le mode de ruine combinée flambement - déversement.
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6.5.1.2 Flambement
γd . NSd ≤ χ . A . fy . βA / γR1
où :
♦ βA est tel que A . βA représente l’aire efficace de la section en compression (βA < 1 pour les
sections de classe 4).
La longueur de flambement dépend des conditions aux limites et suppose que les sollicitations sont
déterminées en tenant compte des effets du second ordre.
6.5.1.3 Déversement
où :
♦ χLT est le coefficient de réduction au déversement, donné par la même courbe que le
flambement en fonction de l’élancement réduit λLT = M pl M crit , Mcrit étant le moment
critique de déversement,
♦ W est le module de la section selon la classe (Wpl pour les classes 1 et 2, Wel pour la
classe 3 et Weff pour la classe 4).
Il y a lieu de tenir compte des interactions flambement - flexion et, le cas échéant, des interactions
flambement - déversement.
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6.5.2 BORDES
Les panneaux élémentaires ou d’ensemble du bordé sont à vérifier vis-à-vis des contraintes critiques
de voilement σcr et τcr par rapport aux sollicitations dans leur plan. Les contraintes critiques sont
données, en fonction, le cas échéant, du raidissage, par des abaques ou des formules analytiques. La
résistance ainsi calculée est pondérée par le coefficient partiel γR1 .
æ γ .σ æ γ .τ ö
2
ö 1
ç d +ç d ÷÷ ÷≤
ç σ 0cr çè τ 0cr ø ÷ γ R1
è ø
Dans le cas de bordés courbes (vannes), on peut utiliser la théorie du flambage des arcs.
6.5.3 AMES
La vérification des âmes au voilement est nécessaire lorsque le rapport d / t (hauteur / épaisseur)
d’une âme dépasse 69 . ε (en l’absence de raidissage transversal) ou 30 . ε . √kτ (avec raidissage
transversal). L’Eurocode 3 fournit les modèles de résistance, à pondérer par γR1 , ainsi que la formule
d’interaction avec la flexion qui doit être utilisée lorsque la moitié de la résistance au cisaillement est
dépassée. La résistance ainsi calculée est pondérée par le coefficient partiel γR1 .
La méthode postcritique simple permet d’obtenir la résistance au voilement par cisaillement par la
formule générale :
où τba est la résistance postcritique simple au cisaillement donnée dans le document du CETMEF
Recommandations pour la justification des structures métalliques en site aquatique (notice STC QG
98.02).
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6.6 RESISTANCE AUX EFFORTS CONCENTRES
La résistance d’une âme non raidie aux charges transversales transmises à travers une semelle est
gouvernée par l’un des modes de ruine suivants :
♦ voilement de l’âme sur la plus grande partie de sa hauteur, cas de compression de l’âme,
Trois modes de ruine doivent être pris en considération, à moins que les dispositions constructives
soient telles qu’elles permettent de déterminer avec précision le mode de ruine prédominant :
γd . FSd ≤ Ry, Rd
γd . FSd ≤ Ra, Rd
γd . FSd ≤ Rb, Rd
où FSd est la valeur de calcul de la force agissante appliquée sur une semelle et reprise par
cisaillement dans l’âme, ou transmise à travers l’âme directement à une autre semelle.
Dans tous les cas, la résistance est pondérée par le coefficient partiel γR1 .
La résistance est influencée par la longueur d’appui rigide, distance sur laquelle la charge appliquée
est répartie de manière effective sur la semelle.
Quand on interpose, entre la zone où s’exerce l’effort concentré et le profil de vantail, une pièce rigide
d’appui, la longueur d’appui est déterminée en supposant une diffusion à 45° à travers le matériau en
acier plein et rigide, lorsque la pièce d’appui est correctement maintenue en place. Il convient de
n’opérer aucune diffusion à travers des matériaux d’appui non solidarisés.
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6.7 FATIGUE
La combinaison d’actions de fatigue prend une forme particulière qui tient à ce que l’on caractérise
l’histoire des chargements (on ne se préoccupe pas des seules valeurs extrêmes) : on détermine ainsi
les cycles de contraintes produits par les actions extérieures, en général de manœuvre, pendant une
durée D d’exploitation, conduisant à un histogramme :
...
+ Voir les généralités sur les combinaisons types d’actions dans le fascicule Présentation
d’ensemble.
Ces valeurs de variations de contraintes résultent d’une simulation des actions s’exerçant sur la
structure, des plus fréquentes aux plus rares ; par conséquent, elles ne sont pas affectées de
coefficient partiel : les intensités exceptionnelles des actions pèsent en effet peu au regard des
intensités usuelles répétitives et ces dernières doivent être évaluées de façon sécuritaire.
6.7.2 RESISTANCE
La résistance du détail constructif est donnée par l’Eurocode 3 sous la forme d’un nombre de cycles Ni
en fonction de l’étendue de contraintes appliquée si , soit N(si).
On rappelle qu’aucune justification par le calcul n’est nécessaire quand le nombre de cycles agissant
pendant la durée de service reste faible, inférieure à typiquement 50 000. Il est dans ce cas
recommandé d’adopter des dispositions constructives présentant une classe de résistance supérieure
ou égale à 71 au sens de l’Eurocode 3.
+ Voir les formes canoniques des conditions d’état-limite dans le fascicule Présentation
d’ensemble.
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6.8 INSTABILITE INTERNE DES ASSEMBLAGES
Comme pour les autres éléments, la résistance des assemblages est justifiée par la formule générale :
γd . Sd < Rd
La valeur de calcul de la résistance est obtenue par application du coefficient partiel de résistance γR2 .
♦ en traction, en cisaillement,
♦ soudure de base,
♦ soudure longue,
Rigidité : la rigidité des assemblages boulonnés doit correspondre aux hypothèses de calcul des
sollicitations. Les soudures sont supposés conduire à es assemblages parfaitement rigides.
Capacité de rotation : la capacité de rotation des assemblages boulonnés supposés articulés doit
être suffisante.
On peut en général mobiliser la résistance plastique des assemblages. La plasticité se produit de toute
manière au moins partiellement (c’est ce qui autorise à calculer la résistance d’une soudure sur la
base de l’effort à transmettre divisée par la longueur des cordons, à quelques détails près).
En site aquatique, il est recommandé de limiter la force de précontrainte des boulons précontraints à
60 % de la limite élastique de l’acier.
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6.9 APTITUDE AU SERVICE
6.9.1 VIBRATIONS
Si, à ouverture partielle, le ressaut hydraulique se forme contre la face aval de la vanne, les
turbulences à l’intérieur du ressaut sont susceptibles d’engendrer des vibrations dommageables à la
structure. La solution consiste à dimensionner le radier et le bassin de dissipation pour que le ressaut
soit légèrement chassé à l’aval de la vanne, mais tout en restant stabilisé dans le bassin de dissipation
pour éviter les problèmes d’affouillement aval, et ceci pour tous les débits envisagés.
Aux faibles ouvertures, le jet contracté sous la vanne peut donner naissance à des fluctuations
importantes de pression. Pour éviter ce genre de problème, il est nécessaire que le couteau de la
vanne reçoive une forme permettant un écoulement stable et régulier, à point de décollement fixe,
sans recollement à l’aval. On choisira en général une forme présentant une arête vive et un profilage
permettant d’éviter le recollement à l’aval. Un mauvais choix de forme risque de faire apparaître des
vibrations si la fréquence propre de la vanne n’est pas suffisamment élevée.
La fluctuation de la pression de l’air piégé entre la lame déversante et, par exemple, un clapet, peut
entraîner des vibrations qui, dans certains cas, sont très dommageables pour la durabilité de l’ouvrage.
De façon à rétablir une pression égale à la pression atmosphérique derrière la nappe déversante, il est
nécessaire de prévoir des dispositifs d’aération.
L’aération des lames déversantes de faible épaisseur (pour des petites ouvertures des clapets) est en
général obtenue grâce à des becs de fractionnement disposés sur la crête du volet. Ces becs ne
devront pas être trop espacés, au risque de perdre leur efficacité. Des études expérimentales
indiquent un espacement maximal de 0,5 à 1,0 fois la hauteur de chute (ainsi, la mise en place d’un
aérateur à chaque extrémité du volet ne suffit généralement pas pour éviter les oscillations de la
nappe).
Pour les lames déversantes de forte épaisseur (grandes ouvertures des clapets), les becs de
fractionnement plus hauts sont en général insuffisants. L’espace sous la nappe devra donc être aéré
par un dispositif spécial, par exemple :
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6.9.2 FLECHE
7. COEFFICIENTS PARTIELS
♦ les actions :
• niveaux d’eau,
• poids propre,
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Pour la vérification en situation accidentelle des états-limites ressortissant à la catégorie des états-
limites ultimes, il n’est généralement pas utilisé de coefficient partiel de type γR, acc ou γM, acc .
APTITUDE AU SERVICE
Vibrations /
Flèche /
Déplacements d’appui /
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7.2.2 EN SITUATIONS ACCIDENTELLES
+ Voir aussi les coefficients de modèle pour les états-limites d’autres types d’ouvrages :
♦ Quais-poids
♦ Gabions de palplanches
♦ Écluses
♦ Barrages mobiles
♦ Quais sur pieux
♦ Ducs d’Albe
♦ Rideaux de soutènement
♦ Talus et pentes
♦ Digues des voies navigables
♦ Parties en béton des ouvrages
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8. TEXTES DE REFERENCE
CTICM, (1998)
Recommandations pour la justification des structures métalliques en site aquatique
Notice STC QG n°98.02 - CETMEF.
ENV 1993,
Eurocode 3 : Calcul des structures en acier
AFNOR.
oOo
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