Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Contact
InfraMéGA : La THEORIE
Previous
Next
1. La réalité technique qui valorise les règles de conception et se propose d’étudier les
lois de dégradation des matériaux et les phénomènes de fatigue des structures ;
2. La maintenance économique du patrimoine étudié qui recherche l’optimisation des
budgets à long terme pour l’entretien et la maintenance des ouvrages qui apportent un
bénéfice fonctionnel à la collectivité et aux usagers de ces patrimoines d’intérêts
publics ;
3. La logique de terrain dont les contraintes de gestion quotidienne sont nombreuses :
administration du patrimoine, surveillance juridique, programmation sous contraintes
budgétaires, pilotage des travaux d’entretien, ressources humaines limitées.
Cette méthode, fondée sur une approche scientifique, apermis de faire ressortir trois règles
simples qui guideront la modélisation du problème:
Règle n°1 : A une année donnée, il est plus rentable pour la collectivité de réparer un
ouvrage en état médiocre ayant une fonction stratégique forte plutôt qu’un ouvrage en très
mauvais état mais offrant que peu d’avantages à la collectivité.
Règle n°2 : Reculer la réparation, c’est attendre des désordres qui s’accélèreront
rapidement et augmenteront les coûts sociaux induits. Il faut donc donner de l’importance à
des travaux préventifs.
La prise en compte des contraintes organisationnelles conduit à proposer une troisième règle
visant à simplifier la tâche du gestionnaire :
Règle n°3 : Le gestionnaire doit disposer d’outils de mesure simples et pratiques
pour évaluer l’état de santé (l’usure) des ouvrages et les avantages socio-économiques
(l’usage) qu’ils procurent à la collectivité afin de systématiser des règles objectives de
programmation budgétaire de travaux de maintenance.
1.2 Le logigramme de la gestion d’un patrimoine d’infrastructures
Elle est à la fois technique et pratique car elle s’appuie sur des indicateurs d’état objectifs
qualifiant l’usage des infrastructures (par l’indice fonctionnel IF), l’usure des infrastructures
(par l’indice de gravité global IGG qualifiant l’état de santé de chaque partie d’ouvrage),
desquels est déduit l’indice de programmation (IP=IFxIGG) qui permet de prioriser les
infrastructures les plus urgentes à entretenir. Cette priorisation est complétée par les
estimations prévisionnelles provisoires. Ce qui conduit le gestionnaire à pouvoir proposer au
maître d’ouvrage une liste de chantiers planifiée sur plusieurs années en fonction du budget
annuel disponible.
1.3 Une méthode applicable à la gestion de tous les objets d’infrastructures publics
A titre illustratif, à Wallis et Futuna, le premier schéma directeur des routes territoriales a été
validé par l'Assemblée Territoriale et le Préfet, Administrateur Supérieur fin 2018. Ce
document stratégique exploite l’ensemble des concepts de la méthode InfraMéGA complétée
par une démarche qualité pragmatique. Ont ainsi été produits : la carte des usages de la route,
la carte des désordres routiers et au final la carte des sections de routes prioritaires à réparer.
La conception des modules de gestion des biens immobiliers et des complexes sportifs a été
finalisée en 2018.
En résumé cette méthode s’appuie sur une série de cinq indices d’état numériques permettant
au final de caractériser un degré de priorisation des interventions, par de simples opérations
mathématiques :
Dans le graphe de priorisation suivant, chaque infrastructure apparaît comme un point avec
pour coordonnées les indices IF-IGG-Q (un cercle rouge identifie les infrastructures
présentant un risque sur la sécurité des usagers) :
La méthode InfraMéGA, propose de prioriser les infrastructures d’un même patrimoine (par
exemple, les bâtiments de l’Etat, les sections de routes, les panneaux de signalisation, les
gymnases sportifs, etc. ) à conforter en prenant compte à la fois l’usage de la route (indice IF)
et son état de santé (indice IGG). Sur le graphe, les points situés en haut à droite sont donc les
plus importants à retenir.
Dans l’exemple du graphe supra, au dessus de l’hyperbole verte, on distingue les 4
infrastructures les plus importantes pour le programme de travaux de l’année n dont le budget
permet de réaliser la somme des travaux correspondants (indices Q).
De la même façon il est alors possible de définir le programme de travaux de l’année n+1
constitué des sections de routes situées entre les hyperboles rouge et verte toujours sur le
même graphe.
Et ainsi de suite…L’hyperbole glisse du bord en haut à droite vers le bord en bas à gauche, ce
qui priorise chaque infrastructure les unes par rapport aux autres. La facilité de la méthode
vient justement du choix de la courbe de classement de type hyperbolique car son paramètre
correspond exactement à l’indice de programmation IP=IFxIGG pour chaque
infrastructure. Le raisonnement consiste donc à classer chaque section de route selon les
indices de programmation (IP) décroissants.
Le centre de gravité des points (G) au centre de ce graphe permet de suivre la qualité du
service rendu à l’usager tout au long de la vie des ouvrages constituant le patrimoine, avec
une flèche orientée préférentiellement vers le haut à gauche.
LA RÉPONSE DU CEREMA
Le Cerema vous accompagne pour optimiser la gestion de votre patrimoine d’ouvrages
d’art en vous apportant des réponses sur-mesure, souples et adaptées à vos besoins.
Patrimoine global :
Appui méthodologique visant la connaissance du patrimoine (instruction technique pour
la surveillance et l’entretien des ouvrages d’art, image qualité des ouvrages d’art, visites
simplifiées comparées) ;
Développement de méthodologies générales destinées à connaître le patrimoine dans sa
globalité (gestion financière, gestion des risques), outils de gestion applicatifs
(programmation budgétaire, itinéraires de transports exceptionnels) ;
Méthodologie abordant les actions de surveillance, d’entretien et de réparation, analyse
des risques ;
Assistance opérationnelle amont pour définir les politiques de gestion et aval pour appui
à la mise en œuvre ;
Animation de la profession, formation et diffusion des connaissances.