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Commune de
VERNEUIL LE CHÂTEAU
37120
RAPPORT DU COMMISSAIRE-ENQUÊTEUR
Références juridiques :
• Code de l’Environnement : articles L.123-1 à L.123-18 et R. 123-1 à R.
123-27, articles L.511-1 à L.512-6-1 et R.512-1 à R.512-45-15
• Décision n° E16000055/45 de Monsieur le Président du Tribunal
Administratif d’Orléans en date du 6 avril 2016
• Arrêté de Monsieur le Préfet d’Indre et Loire, en date du 17 mai 2016,
prescrivant l’enquête publique sur la demande présentée par la société
Val de Loire Granulats en vue d’exploiter une carrière située à Verneuil
le Château
Période d’enquête :
• du mardi 7 juin 2016 à 9 h au vendredi 8 juillet 2016 à 16 h
Permanences du Commissaire-Enquêteur :
• le vendredi 10 juin 2016 de 9 h à 12 h,
• le mardi 21 juin 2016 de 14 h à 17 h,
• le vendredi 1er juillet 2016 de 9 h à 12 h,
• le vendredi 8 juillet 2016 de 13 h à 16 h.
I – Généralités
1 – Objet de l’enquête
Le présent rapport traite de l’enquête publique relative à la demande d’autorisation présentée le
20 février 2015 par la société VAL DE LOIRE GRANULATS en vue d’exploiter une carrière sur le
territoire de la commune de VERNEUIL LE CHÂTEAU.
Cette exploitation est envisagée au lieudit « Le Champ Ravagé », sur les parcelles cadastrées
section ZK n° 6, 7, 8, 12, 59 et 61, d’une superficie totale de 18 ha 08 a 24 ca dont 15 ha 68 a
environ en carrière.
La demande d’autorisation est présentée au titre de la rubrique n° 2510-1 de la nomenclature des
Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) : exploitation de carrière avec une
capacité de l’activité supérieure ou égale à 50.000 t/an mais inférieure à 150.000 t/an. Elle est complétée
• d’une demande d’enregistrement au titre de la rubrique n° 2515-1-b de la nomenclature
des ICPE : installations de broyage, concassage, criblage, ensachage, pulvérisation, nettoyage, tamisage,
mélange de pierres, cailloux, minerais et autres produits minéraux naturels ou artificiels ou de déchets non
dangereux inertes, pour une puissance installée supérieure à 200kW mais inférieure ou égale à 550 kW,
• d’une demande d’enregistrement au titre de la rubrique n° 2517-2 de la nomenclature
des ICPE : station de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes, la superficie de
l’aire de transit étant supérieure à 10.000 m2 mais inférieure ou égale à 30.000 m2
Cette demande respecte la procédure en vigueur en matière d’installations classées pour la
protection de l’environnement. Elle a été jugée recevable par le Préfet d’Indre et Loire qui a
décidé d’ouvrir l’enquête publique.
• la nature et le volume des activités que le demandeur se propose d'exercer ainsi que la ou
les rubriques de la nomenclature dans lesquelles l'installation doit être rangée,
• les procédés de fabrication que le demandeur mettra en œuvre, les matières qu'il utilisera,
les produits qu'il fabriquera, de manière à apprécier les dangers ou les inconvénients de
l'installation,
• les capacités techniques et financières de l'exploitant,
• une carte au 1/25.000 ou, à défaut, au 1/50.000 sur laquelle est indiqué l'emplacement de
l'installation projetée,
• un plan à l'échelle de 1/2.500 au minimum des abords de l'installation jusqu'à une
distance qui est au moins égale au dixième du rayon d'affichage fixé dans la nomenclature
des installations classées pour la rubrique dans laquelle l'installation doit être rangée, sans
pouvoir être inférieure à 100 mètres. Sur ce plan sont indiqués tous bâtiments avec leur
affectation, les voies de chemin de fer, les voies publiques, les points d'eau, canaux et
cours d'eau,
• un plan d'ensemble à l'échelle de 1/200 au minimum indiquant les dispositions projetées
de l'installation ainsi que, jusqu'à 35 mètres au moins de celle-ci, l'affectation des
constructions et terrains avoisinants ainsi que le tracé de tous les réseaux enterrés
existants. Une échelle réduite peut, à la requête du demandeur, être admise par
l'administration,
• l'étude d'impact prévue à l'article L.122-12 dont le contenu est défini à l'article R.122-5 et
complété par l'article R.512-8,
• cette étude précise notamment, en tant que de besoin, l'origine, la nature et la gravité des
pollutions de l'air, de l'eau et des sols, les effets sur le climat, le volume et le caractère
polluant des déchets, le niveau acoustique des appareils qui seront employés ainsi que les
vibrations qu'ils peuvent provoquer, le mode et les conditions d'approvisionnement en
eau et d'utilisation de l'eau ;
• les mesures réductrices et compensatoires mentionnées au 7° du II de l'article R. 122-5
font l'objet d'une description des performances attendues, notamment en ce qui concerne
la protection des eaux souterraines, l'épuration et l'évacuation des eaux résiduelles et des
émanations gazeuses ainsi que leur surveillance, l'élimination des déchets et résidus de
l'exploitation, les conditions d'apport à l'installation des matières destinées à y être
traitées, du transport des produits fabriqués et de l'utilisation rationnelle de l'énergie ;
• cette étude présente les conditions de remise en état du site après exploitation,
• l'étude de dangers prévue à l'article L. 512-1 et définie à l'article R. 512-9,
• une notice portant sur la conformité de l'installation projetée avec les prescriptions
législatives et réglementaires relatives à l'hygiène et à la sécurité du personnel,
• dans le cas d'une installation à implanter sur un site nouveau, l'avis du propriétaire,
lorsqu'il n'est pas le demandeur, ainsi que celui du maire ou du président de
l'établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d'urbanisme,
sur l'état dans lequel devra être remis le site lors de l'arrêt définitif de l'installation ; ces
avis sont réputés émis si les personnes consultées ne se sont pas prononcées dans un
délai de quarante-cinq jours suivant leur saisine par le demandeur,
• pour les carrières, un document attestant que soit le demandeur est le propriétaire du
terrain ou a obtenu de celui-ci le droit de l'exploiter ou de l'utiliser.
2 du Code de l’Environnement
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 5 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
3 sur la base de 400 millions de tonnes annuellement consommés en France, soit environ 7 t/habitant/an
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 6 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
L’aspect social
Le site de Nouâtre a été autorisé par arrêté préfectoral du 9 avril 2014 pour une durée de 5 ans, à
la suite de celui de Marcilly /Rilly en fin d’exploitation. En 2013 l’installation de traitement de ce site
a été autorisée à poursuivre son activité. L’essentiel des matériaux issus de Verneuil le Château y
sera traité. Cette organisation permettra de maintenir les 4 à 5 emplois actuels directs induisant
chacun 4 emplois indirects, soit au total 16 à 20 emplois indirects à temps plein.
La géologie et l’hydrogéologie
Il s’agit d’un gisement de sable et grès à ciment calcaire correspondant à la formation des sables
dits du Cénomanien (ou sables de Vierzon), datant de l’ère secondaire. Dans ce secteur, ce gisement
à une épaisseur variant entre 20 et 30 mètres (soit au plus bas à 50 m NGF). La cote moyenne du
site étant à 75 m NGF, la cote minimale du fond de fouille sera limitée à 63 m NGF (page 7 du
dossier de demande) ou 64 m NGF (page 18 du même dossier). Cette limite, que s’impose le
pétitionnaire, est due au fait que le niveau le plus haut de la nappe souterraine du Cénomanien a
été relevé entre 60 et 62 m NGF (page 8 annexe n° 1 de l’étude d’impact). Il est indispensable de
maintenir une couverture suffisante pour protéger cette nappe.
Les sables du Cénomaniens contiennent en effet un aquifère de type poreux dont le mur est
constitué par les marnes du Jurassique supérieur, à environ 30 m NGF. Cet aquifère est une
ressource en eau très sollicitée faisant l’objet d’une protection contre les prélèvements excessifs
par un classement en Zone de Répartition des Eaux. Le territoire de la commune de Verneuil le
Château est englobé dans cette ZRE.
Le pétitionnaire a procédé à des sondages afin de confirmer in situ les informations issues de la
carte géologique du BRGM. Il a également installé des piézomètres afin de suivre les variations
du niveau de la nappe phréatique.
L’accès au site
A partir de la RD n° 58 l’accès au site se fait par la RD n° 110 en direction de Luzé puis, à droite,
en empruntant l’ancienne RD n° 58, toujours revêtue en enrobé. Les véhicules entrant ou sortant
du site utiliseront exclusivement cet itinéraire, l’accès unique étant situé au point nord-est de la
carrière projetée. Pour rejoindre l’actuel site exploitée par VLG-SOGRACO à Marcilly sur Vienne,
les camions circuleront sur la RD n° 58 jusqu’au rond-point en rive sud de la Vienne (en face de
Pouzay), puis la RD n° 18. La distance entre la carrière et le site de Marcilly sur Vienne est d’une
dizaine de kilomètres. Pour alimenter des chantiers locaux, l’exploitant n’exclut pas d’utiliser la
RD n° 110 en direction du bourg de Luzé, cet itinéraire restant très minoritaire.
L’exploitation du site
L’exploitation se fera à l’aide d’une pelle hydraulique tant pour l’extraction que pour le
chargement des camions qui transféreront ensuite ces matériaux (sable) vers le site de Marcilly sur
Vienne. Une faible partie des matériaux extraits – les matériaux les plus durs (bancs gréseux) –
sera d’abord stockée sur place, puis la mise en place, en fond de carrière, d’une unité mobile de
concassage et/ou criblage permettra de réaliser des campagnes ponctuelles d’une durée
n’excédant pas un mois par an (20 jours de travail), les matériaux concassés seront ensuite
acheminés soit à Marcilly sur Vienne, soit directement vers des chantiers privés et publics.
Tous ces matériaux seront utilisés pour la réalisation de chantier dans le sud de l’Indre et Loire et
les départements limitrophes. Ils sont destinés aux besoins des industries du béton et de la route.
L’exploitation se déroulera en 6 phases successives de 5 ans chacune, par bandes d’orientation ouest-est,
en commençant par le sud du site et en se dirigeant vers le nord.
La phase 1 (du début à 5 ans) consiste à décaper (terre végétale) et découvrir (stériles) la partie
sud, puis à utiliser ces matériaux pour créer un merlon (hauteur variant entre 2 et 4 m, voir infra)
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 7 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
à la périphérie de l’ensemble du site. Ce merlon est destiné à dissimuler la carrière. Une plate-
forme est aménagée à l’entrée (nord-est) du site avec cabane de chantier, pont-bascule et aire de
stationnement des véhicules. Début d’extraction des matériaux : au fur et à mesure de
l’exploitation en remontant progressivement vers le nord, l’excavation est partiellement comblée
par dépôt de matériaux inertes et raccordée au terrain naturel par un talus penté à 10 %. A l’issue
de cette 1ère phase, 1,5 hectare est remis en état et rendu à la culture et les plantations réalisés sur les
merlons ont maintenant bien évolués et permettent une insertion complète du projet dans son contexte paysager
local4.
En phase 2 (de 5 à 10 ans) : décapage, découverte et extraction, suivies du remblaiement partiel et
de la remise en état de 3 ha supplémentaire, soit au total 4,5 ha remis en culture.
En phase 3 (de 10 à 15 ans) : même processus, avec 2,1 ha remis en état en fin de phase, soit 6,6
ha au total rendu à l’exploitation agricole.
En phase 4 (de 15 à 20 ans) : même processus, avec 2,7 ha remis en état à la fin de cette étape,
soit 9,3 ha au total.
En phase 5 (de 20 à 25 ans) : poursuite des mêmes opération avec, à l’issue, 3 ha remis en état,
soit 12,3 ha au total.
La phase 6 (de 25 à 30 ans) : poursuite et achèvement de l’exploitation au nord du site. En fin de
période : démantèlement des infrastructures de la plate-forme d’accès afin d’extraire ce qui se
trouve dessous, poursuite et fin du remblaiement partiel. Pendant la dernière année, remise en
état définitif et restitution de 15,7 ha à l’agriculture.
La fin de vie du site
Au fur et à mesure que l’extraction progresse, chaque zone est comblée par dépôt de matériaux
inertes sur une hauteur de 3 m. Ces matériaux, d’apports extérieurs, proviendront de chantiers
locaux de terrassement. Il s’agira plus précisément5 d’une part de déchets de construction et de
démolition (béton, briques, tuiles et céramiques, mélanges de béton, terres et pierres y compris
déblais), d’autre part de déchets municipaux (terres et pierres). Ils seront surmontés de la couche
de découverte d’1,20 m (argiles et limons sableux) et de la couche de terre végétale de 0,30 m (ces
deux dernières couches étant celles présentes sur le site avant sa mise en exploitation).
Au vu des coupes transversales (verso des pages 93 et 102 de l’étude d’impact), l’ancien site
demeurera entouré de merlons paysagés : en bordure de la RD n° 58, son sommet sera à la cote
79 m NGF (environ 4 m au-dessus du terrain naturel) avec une largeur d’une vingtaine de mètres
à sa base ; sur les autres côtés les merlons auront 2 m de haut avec une base de 10 m.
A l’intérieur de cette sorte de cordon, le niveau final remis en culture se présentera comme une
dépression en pente depuis l’extérieur à la cote 75 m NGF jusqu’au centre à la cote 67 m NGF
avec un pentage général vers le nord-est (ancien accès au site). Un drainage naturel se fera par
l’intermédiaire de ces pentes. La mise en place d’un ou plusieurs fossés périphériques permettra la récupération des
eaux en cas de fortes pluies. Une zone « humide » sera créée au point bas de la dépression créée6.
Au final, déduction faite des 2,3 ha dévolus aux merlons, 15,7 ha seront rendus à l’agriculture.
L’environnement du site
Le site est sous vents dominants nord-est et sud-ouest, l’air y est de bonne qualité. Hormis la présence
de la RD n° 58 et l’exploitation agricole, les sources de pollution atmosphériques y sont réduites.
4 en italique : extrait page 101 de l’étude d’impact
5 selon page 20 de la Demande d’autorisation
6 en italique : extrait de la page 104 de l’étude d’impact
Il est situé hors des zones d’intérêts écologiques de types ZNIEFF, ZPS, ZSC, SIC, hors zone de richesse
écologique selon le SRCE7.
Deux séries de mesures de bruit ont été réalisées, les unes en bordures immédiates du site (points
1, 2 et 3, page 23 de l’étude d’impact) et points A, B et C à proximité de secteurs habités. Elles
constituent l’état initial avant mise en exploitation du site aussi bien en mesures LAeq (niveau de
pression acoustique continu équivalent pondéré) qu’en mesures L50 (niveau de pression
acoustique dépassé durant 50 % du temps de la mesure) et montre que le projet s’insère dans un
environnement globalement calme (point 3) avec une forte influence des circulations sur les RD
n° 58 (points 1, 2 et A) et 110 (point C), voire sur les deux RD (point B).
Situé à 450 m du centre du bourg de Verneuil le Château, le projet est environné de quelques hameaux
distants de 280 m pour le plus proche (Poitevin, au nord-ouest), Les Savatiers à 450 m au sud-est,
Le Bois des Savatiers à 600 m au sud-est, Le Moulin du Lac et Les Varennes à 800 m, le bourg de
Luzé à 1.000 m.
La commune de Verneuil le Château ne s’est pas dotée d’un document d’urbanisme. Au chapitre
des servitudes, les plus proches forages AEP8, dans la nappe des Sables du Cénomanien, se
trouvent à près de 3 km (Courcoué). Aucune conduite de gaz, aucun réseau de
télécommunication, aucune conduite d’AEP, aucun réseau aérien ne traversent le site du projet.
Vis-à-vis du SDAGE 9 Loire-Bretagne, les matériaux extraits entrent dans la catégorie des
matériaux de substitution aux granulats des lits majeurs des cours d’eau. La disposition 1F-2 du
SDAGE 2016-2021 introduit en effet l’application du principe de réduction des extractions de
granulats alluvionnaires en lit majeur. Ce principe était auparavant contenu dans le SDAGE 2010-
2015 par la disposition 1D-2 avec déjà le même objectif de réduction de 4 % par an.
Deux monuments sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques : l’église Saint Hilaire,
dans le bourg de Verneuil le Château et le château de la Tour du Raynier au nord du bourg. Le
projet est en dehors des périmètres de protection de 500 mètres.
Les matériaux étant évacués (granulats) ou apportés (produits de remblaiement) exclusivement
par la route, le comptage des véhicules est une donnée intéressante : sur les RD n° 58 et 18 sur la
période 2006-2013 on constate un fléchissement du trafic sur la première (- 4,7 %), une stabilité
sur la seconde (points A et F verso page 23 de l’étude d’impact), à comparer à une augmentation
de l’ordre de 11 % en sortie de Richelieu sur le tronçon commun vers L’Ile Bouchard et Noyant
de Touraine et entre Pouzay et Noyant (respectivement points C et B du même document).
Quelques structures d’accueil de types gîtes et chambres d’hôtes existent dans la commune de
Verneuil le Château et les communes voisines. L’essentiel de ces hébergements se situent à
Richelieu et dans ses environs immédiats.
Le projet est localisé dans l’entité paysagère dite du Richelais selon l’Atlas départemental des
paysages d’Indre et Loire. Le paysage est structuré par l’activité agricole (grandes unités agricoles).
L’implantation du projet intéresse une partie de la dépression (75 m NGF) de Verneuil le Château
dont l’occupation des sols est composée d’une mosaïque de surfaces cultivées. Au nord et à
l’ouest le relief atteint rapidement une centaine de mètres, à l’est et surtout au sud la topographie
s’élève plus progressivement vers cette même altitude. Du fait de la topographie générale, on
constate une importante covisibilité entre le site, les hameaux environnants et le bourg.
7
ZNIEFF : Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique ; ZPS : Zone de Protection Spéciale ;
ZSC : Zone Spéciale de Conservation ; SIC : Site d’Importance Communautaire ; SRCE : Schéma Régional de
Cohérence Écologique.
8 Alimentation en Eau Potable
9 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
L’impact du projet
Le pétitionnaire a identifié et hiérarchisé les enjeux environnementaux du site. Il met en évidence
3 thèmes dominants : d’abord la présence de la nappe du Cénomanien considérée comme un enjeu à
sensibilité forte, ensuite la localisation du projet au centre d’une vaste dépression avec les covisibilités
inhérentes à cette situation (enjeu de sensibilité moyenne), enfin la présence d’habitations dont les
plus proches sont à 280 m et en position dominante (enjeu de sensibilité faible).
En matière de circulation des poids lourds allant vers ou sortant de la carrière, le calcul détaillé
auquel s’est livré le pétitionnaire fait état d’une augmentation du trafic de 0,4 à 2,6 % en fonction
des directions empruntées sur la RD n° 58 et de l’intensité de l’activité de la carrière (extraction et
dépôt). Cette variation est à rapprocher de l’augmentation des circulations de poids-lourds
engendrée par les travaux de la LGV Tours-Bordeaux qui aurait été entre 4 et 5 fois supérieures.
L’activité de la carrière ne compensera pas, ni n’augmentera ce trafic désormais terminé avec la
fin de ce chantier.
L’exploitation de la carrière ne donne pas lieu à des stockages de longue durée de matériaux
extraits ou traités (ils sont évacués au fur et à mesure vers Marcilly sur Vienne), ni de matériaux
destinés au comblement qui seront mis en œuvre au fur et à mesure. Ces derniers sont des
matières inertes qui feront l’objet de vérifications à leur entrée sur le site. Ni l’entretien des
engins, ni le stockage de carburant ne sont prévus sur place. Les 1900 à 2400 litres
d’hydrocarbures et huiles destinés au fonctionnement des engins sont contenus dans leurs
réservoirs. Au point le plus bas de l’exploitation la nappe du Cénomanien conservera une
couverture de 2 m minimum. Pour pallier les risques de pollution par les hydrocarbures des
mesures préventives et des kits curatifs seront mis en œuvre.
Le bruit généré par la carrière (engin et installation mobile) a fait l’objet d’une simulation. A la
demande de l’Agence Régional de Santé, c’est l’indicateur L50 qui a été retenu plutôt que le
LAeq. On relève, du fait de la présence des merlons, pour un engin émettant 60 dB(A), à 52
mètres de l’emprise du projet un niveau de 35,5 dB(A) et pour une installation mobile plus un ou
deux engins, ce même niveau est atteint à 150 mètres. Le niveau de bruit de l’exploitation ne
dépasse pas le niveau de bruit résiduel mesuré en dehors de l’emprise du merlon du fait d’un
travail en fond, à l’abri des merlons.
4 – Composition du dossier
4.1 – Les différentes pièces
Le dossier de demande d’exploiter une carrière de sable et grès a été produit par VAL de LOIRE
GRANULATS qui a fait appel à deux bureaux d’études extérieurs pour l’étude d’impact :
Ø la société OOLITE (102, La Bournaire 44690 MONNIERES) pour la partie hydrologique
et hydrogéologique,
Ø le bureau d’études IE&A (Institut d’Ecologie Appliquée 16, rue de Gradoux 45800
SAINT JEAN DE BRAYE) pour la partie faune et flore.
Il comporte les pièces suivantes :
• la demande d’autorisation : un document de 103 pages contenant
o la demande d’autorisation d’exploiter proprement dite, présentée par Nicolas
VIGNON agissant en qualité de directeur de la société VAL DE LOIRE
GRANULATS (VLG)
o une présentation de la société VLG,
o l’identification de la société (extrait Kbis),
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 10 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
• une pièce jointe n° 1 : l’étude d’impact, document de 232 pages contenant l’état initial
(chapitre I), les effets prévisibles, directs ou indirects, temporaires ou permanents du
projet (chapitre II), la justification du choix du site (chapitre III), les mesures prévues
pour l’évitement, la réduction ou la compensation des effets du projet sur
l’environnement (chapitre IV) et l’état final du site (chapitre V). Neuf annexes complètent
cette étude d’impact :
• une pièce jointe n° 3 : une étude de dangers, fascicule de 23 pages, décrivant les différents
dangers et risques liés à l’exploitation de la carrière et présentant les mesures propres à
réduire les probabilités et les effets d’un accident.
• une pièce jointe n° 4 : une notice sur l’hygiène et la sécurité des travailleurs, fascicule de 9 pages.
• le dossier est complété d’un résumé non technique de l’étude d’impact et de l’étude de dangers (un
fascicule de 20 pages).
10 Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique
11 Bureau d’études Institut d’Ecologie Appliquée
12 Direction Régionale des Affaires Culturelles
Enfin un registre d’enquête, destiné à recueillir les observations du public, contenant 16 pages non
mobiles (dont 11 destinées aux observations) avec une couverture portant le titre de l’enquête et
rappelant son objet était à la disposition du public.
2 – Modalités de l’enquête
2.1 – Préparation, démarches et organisation de l’enquête
Dès réception de l’ordonnance du Tribunal administratif me désignant (11 avril 2016), j’ai pris
contact avec Martine MARCHAND en préfecture d’Indre et Loire (Direction des collectivités
territoriales et de l’aménagement, Bureau de l’aménagement du territoire et des installations
classées). Nous avons précisé les dates de début (31 mai 2016) et de fin (1er juillet 2016) d’enquête
ainsi que les dates de mes permanences (31 mai et 10 juin de 9 h à 12 h, 21 juin de 14 h à 17 h et
1er juillet 2016 de 13 h à 16 h) afin de compléter le projet d’arrêté à proposer à la signature du
Préfet.
Le 13 avril 2016 je me suis rendu à la Préfecture afin de prendre un dossier d’enquête sous
formes papier et DVD. Le fichier numérique du résumé non technique (document devant être
mis en ligne sur le site internet de la Préfecture) s’avérant différent de sa version papier, une
nouvelle version en a été réalisée par le pétitionnaire. Je suis allé en préfecture récupérer le
nouveau DVD.
L’arrêté préfectoral tardant à être signé, le délai d’information préalable de 15 jours avant
ouverture d’une enquête ne pouvait plus être respecté. Les dates initialement retenues ont été
modifiées ainsi : début et fin de l’enquête respectivement le 7 juin à 9 h et le 8 juillet 2016 à 16 h,
permanences le 10 juin de 9 h à 12 h, le 21 juin de 14 h à 17 h, le 1er juillet de 9 h à 12 h et le 8
juillet 2016 de 13 h à 16 h.
Une fois signé l’arrêté préfectoral prescrivant l’enquête – 17 mai 2016 – j’ai pris contact avec le
pétitionnaire en vue de fixer une réunion de présentation de son projet. A cet effet, le 25 mai
2016 je me suis rendu à MARCILLY SUR VIENNE, site d’exploitation de la société SOGRACO,
filiale de VAL DE LOIRE GRANULATS (VLG). J’y ai rencontré Antoine LAMACHE, responsable
développement au sein du groupe EUROVIA-VINCI, en charge de ce dossier de demande
d’exploitation pour le compte de VLG. Assistaient également à cette réunion Renaud JOSPIN,
directeur de carrières au sein du même groupe, et Pascal CORBRAT, responsable d’exploitation
de la carrière SOGRACO de Marcilly sur Vienne.
Lors de cette réunion j’ai pu connaître l’historique et le contexte de ce dossier de demande
d’autorisation, l’information qui avait pu être délivrée sur ce projet, aux riverains notamment,
comprendre les interactions entre le site actuel de Marcilly et le site projeté à Verneuil le Château.
A l’issue de cet entretien, nous nous sommes rendus sur le site du projet.
Le 18 mai 2016, j’ai ouvert et paraphé, en Préfecture, le registre d’enquête fourni par la Préfecture
puisque ma première permanence avait lieu après l’ouverture de l’enquête. Dans la suite de
l’enquête, compte tenu du nombre important d’observations, j’ai été amené à ouvrir et paraphé
deux registres d’enquête complémentaires.
Afin de parfaire mon information sur divers aspects de ce dossier d’ICPE, j’ai consulté :
• Florence BUSNOT-RICHARD au Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine (Service
aménagement et éco-développement),
• Pascal QUENIOT, directeur du Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine.
J’ai également sollicité :
• Henry FREMONT, président de la Chambre d’Agriculture d’Indre et Loire,
• M. BLAIS au Conseil départemental d’Indre et Loire (Service Territorial d’aménagement
sud-ouest),
• Grégory CATHELIN à la DREAL Centre-Val de Loire (Unité Territoriale de Tours).
A la suite de la réception du Mémoire en réponse dans lequel le pétitionnaire proposait de
modifier son projet, j’ai contacté
• Christophe BERSONNET, chef de projet d’une étude menée en 2011 sur le Miscanthus,
puis David FROGER, chef du service Environnement à la Chambre d’Agriculture d’Indre
et Loire,
• Thierry BARRAS, ingénieur au Pôle Territorial Nord/Ouest de l’ADEME13 Centre-Val de
Loire,
• Michel GALMEL, agriculteur dans l’Eure, producteur et utilisateur de Miscanthus.
13 Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Énergie
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 14 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Avant et après ma permanence du 1er juillet 2016, je suis retourné en différents endroits
entourant et dominant le site du projet.
14 Le respect du délai de 8 jours pour rencontrer le pétitionnaire et lui remettre le PV de synthèse des observations se
terminait le samedi 16 juillet et incluait un week-end et un jour férié. Il obligeait à fixer l’entretien le vendredi 15
juillet, laissant en pratique 3 jours pour analyser une par une, classer par thème, mettre en forme et éditer les 59
observations complétées par les 86 messages électroniques, courriers, dossiers et pétitions. On trouvera en annexe 3
ma lettre de demande de report de délai ainsi que la réponse favorable, portant au 12 août 2016, le rendu du rapport
et des conclusions.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 16 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
août 2016. Une version papier de l’ensemble de ces documents m’a été adressée par courrier
postal du 2 août 2016.
Les principaux éléments sont repris, ci-dessous, aux paragraphes « III – Analyse des observations
formulées, réponses du pétitionnaire et commentaires du Commissaire-Enquêteur ».
En annexes 1 est joint ce procès-verbal de synthèse. Il reprend l’ensemble des observations
recueillies durant l’enquête. Ces observation ont été dépouillées afin d’être classées par thèmes ;
en annexe 2 se trouvent les réponses de la société VLG.
3 – Remarque générales
Sur l’ensemble des 142 observations contenant un avis clairement exprimé (4 observations R26,
I31, R33 et R53 ne peuvent pas être prises en compte sous cet aspect), 29 seulement sont
favorables au projet de carrière. Certaines observations sont assez laconiques puisqu’elles se
limitent à « être favorable au projet » (R45, R46, R57 et L73) ou à « être contre la carrière » (R39, R48,
R54, M52p, M60, M28, L40 et L76), sans argumentation particulière.
Dans ce qui suit toutes les précisions et réponses de VLG figurent en bleu ; les annexes citées sont celles du
17
Mémoire en réponse.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 18 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Il est important de rappeler ces chiffres, car dans « l’inconscient collectif » une carrière de 18 Ha
pour une production moyenne de 80 000 T/an semble être quelque chose de surdimensionné,
alors qu’il ne s’agit en fait que d’une modeste superficie et d’une production relativement faible.
Un projet d’ouverture de carrière tel que celui de VLG à Verneuil-le-Château prend en compte
toutes ces données et s’inscrit dans une durée qui connaîtra obligatoirement la fermeture de
nombreux sites.
L’activité d’extraction de matériaux sur ce site s’est arrêtée en 2014 faute d’obtention de nouvelles
autorisations d’exploitation sur cette commune. La société VLG a, par contre, conservé son
activité de réception, de traitement et de commercialisation de matériaux à travers une procédure
d’enregistrement (arrêté préfectoral d’enregistrement du 3 février 2014) et a obtenu une
autorisation le 9 avril 2014 pour exploiter une carrière alluvionnaire de 6,7 Ha de superficie sur le
territoire de la commune de NOUATRE pour une durée de 5 années et une production autorisée
de 70 000 T/an. Les matériaux extraits à Nouâtre sont transportés sur une distance de 5 km
environ pour être traités sur le site VLG de Marcilly-sur-Vienne.
La stratégie de VLG est donc d’ouvrir des sites d’extraction (« emprunts » de matériaux) à une
distance acceptable de son site de traitement et de commercialisation de Marcilly-sur-Vienne afin
de limiter le nombre d’installations de traitement dans la région et d’optimiser l’outil de travail en
limitant considérablement les impacts sur l’environnement.
C’est dans cet optique qu’en 2011 les géologues de l’entreprise ont débuté leurs travaux de
prospection pour sortir du lit majeur de la Vienne et entrepris des recherches de terrains
présentant des gisements exploitables de matériaux de substitution.
Les caractéristiques requises pour répondre à cet objectif sont les suivants :
- Proximité géographique du site VLG de Marcilly-sur-Vienne
- Présence d’un gisement de qualité
- Une faible épaisseur de découverte
- Proximité d’un axe routier
- Compatibilité avec les servitudes environnementales (faune/flore, ZNIEFF, NATURA
2000,…)
- Compatibilité avec les servitudes d’urbanisme (POS, PLU…)
- Compatibilité avec les servitudes liées à l’eau (captage d’eau potable, cours d’eau…)
Dans un premier temps, des prospections ont été engagées en rive droite de la Vienne sur des
formations géologiques quaternaires dénommées Fu sur la carte géologique de Sainte-Maure-de-
Touraine (Fu : sables, graviers et galets situés à plus de 40 mètres au-dessus de l’étiage).
Suite aux sondages décevants qui ont été effectués sur le territoire de la commune de Saint-Épain
et compte tenu de l’itinéraire emprunté (passage sur le pont de la Vienne en traversant le village
de Pouzay), la prospection sur cette rive et cette formation géologique ont été définitivement
abandonnées.
Nos recherches se sont ensuite reportées sur la formation des sables du Cénomanien (C1-2) très
présents sur les communes de CHAVEIGNES, BRASLOU, COURCOUE, LUZE et
VERNEUIL-LE-CHATEAU.
Les premières investigations ont été faites à Chaveignes et Braslou où de nombreuses carrières et
« emprunts » de sables ont été (et sont toujours) exploités (voir annexe 4).
Les photos aériennes IGN de ce secteur montrent que des exploitations existent dans la forêt de
Braslou depuis plus de 60 années (voir annexe 5) ; ces recherches ont été abandonnées pour les
raisons suivantes :
- Présence de plusieurs pompages dans la nappe du Cénomanien (dont un pompage AEP
de 150 000 m3/an) (voir annexe 6)
- Présence de ZNIEFF de type I (zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et
Floristique) avec présence avérée d’espèces protégées (voir annexe 7)
- Présence de nombreux chemins de randonnée
Les terrains prospectés sur le territoire de la commune de Courcoué ont également été
abandonnés compte tenu de l’omniprésence de l’eau dans ce secteur (présence de nombreuses
sources et fontaines), du caractère subaffleurant de la nappe du Cénomanien et des servitudes
liées aux activités de pompage AEP de ces eaux (plusieurs stations de pompage).
La carte figurée, en annexe 9, présente la répartition des sables du Cénomanien dans ce secteur,
les activités de carrières actuelles et anciennes ainsi que des emprunts avérés ou supposés. Cette
carte présente également le réseau routier et les servitudes liées à l’eau.
Les recherches sur le territoire de la commune de Luzé n’ont pas été fructueuses compte tenu de
la faible étendue du gisement et de sa localisation à l’est du village nécessitant la traversée du
bourg (dans les deux sens), les autres accès routiers étant inappropriés au trafic des poids lourds.
Le gisement de Verneuil-le-Château a fait l’objet de plusieurs négociations :
- Des terrains situés à l’est du village ont été retenus mais la proximité du village, l’existence
d’un bois présentant des qualités environnementales, mais surtout la nécessité de traverser
le village de Verneuil-le-Château (compte tenu du sens interdit actuellement en vigueur)
ont fait que ces terrains n’ont pas été retenus.
- Des terrains à l’ouest du village ont fait l’objet d’échanges avec un propriétaire qui n’a pas
souhaité donner suite à notre demande.
- Les terrains appartenant à Monsieur BABIN ont été retenus car ils présentent toutes les
qualités requises :
C’est donc en juin 2012 que les premiers contacts ont été pris avec le propriétaire pour signer au
plus tard un accord le 10 juillet 2013 ; ce contrat de fortage étant annexé au dossier de demande
ICPE.
La mairie de Verneuil-le-Château a été informée en 2013 du projet VLG ; s’en sont suivies des
présentations en réunion de conseil le 18 novembre 2014 et en réunion publique le vendredi 5
juin 2015 à 18h00 afin de présenter le projet.
Suite à une année et demie d’étude et de rédaction du dossier, une procédure de demande
d’ouverture de carrière a été lancée.
Notons pour clore ce paragraphe qu’une carrière a été exploitée à 200 mètres au sud de la mairie
de Verneuil-le-Château et à une vingtaine de mètres de la RD 110, sur la parcelle ZI 40 durant les
années 1950/1960. Cet ancien « emprunt » a été remblayé il y a plusieurs dizaines d’années et
n’est plus visible sur le terrain, seuls quelques stigmates de cette ancienne exploitation peuvent
être visible sur les photos aériennes (voir annexe 10).
A notre sens, les habitants de Verneuil-le-Château et de Luzé n’ont pas connaissance de cette
carrière aujourd’hui réaménagée, ce qui est rassurant et permet de confirmer qu’un site réaménagé
peut être parfaitement intégré dans le paysage local.
On peut également s’interroger sur la toponymie du « Champ Ravagé » et du contour en pointillé
figuré sur le plan cadastral qui sembleraient indiquer qu’il s’agit certainement d’une ancienne zone
de prélèvement superficielle de matériaux ; il s’agit d’un bon indicateur de qualité des matériaux
de surface et de la présence d’une faible épaisseur de découverte.
Mon commentaire :
L’essentiel des informations rapportées dans cette partie du Mémoire en réponse du pétitionnaire
sont déjà contenues dans le dossier soumis à enquête (besoins en matériaux, différentiels entre
consommation et production en Indre et Loire, prescriptions du SDAGE Loire-Bretagne). La
précision sur la « modestie » de la taille du projet est intéressante.
C’est l’autorisation actuelle, en date du 3 février 2014, permettant le traitement et le stockage de
matériaux sur le site de Marcilly sur Vienne, qui constitue l’une des justifications à la demande
d’ouvrir une carrière à Verneuil le Château. Est-ce que cette autorisation dispose d’une durée de
vie suffisante pour absorber les matériaux de Verneuil pendant 30 ans ? Dans la négative, si
l’autorisation d’ouvrir une carrière à Verneuil est accordée, ne servira-t-elle pas, le moment venu,
de justification à la prolongation de la demande d’utiliser le site de Marcilly ?
En revanche la description du cheminement qui justifie qu’entre plusieurs sites c’est celui de
Verneuil le Château qui a été retenu constitue simplement l’application des articles L.123-3 et
R.122-4 II 5° du Code de l’environnement (cf. le point 4.12 ci-dessous). Il est regrettable que ces
éléments n’apparaissent qu’au stade du Mémoire en réponse et non dès le dossier d’enquête. Ils
auraient sans doute mieux permis au public de comprendre pourquoi ce site du « Champ
Ravagé » 18 s’avérait, selon le pétitionnaire, comme l’unique emplacement pour la carrière
envisagée.
Il est important de noter que la décision de s’implanter sur ledit site date de juin 2012.
Sauf avis contraire, ces observations n’appellent pas de réponses de votre part. Elles sont
simplement rapportées pour l’exhaustivité de votre information.
18Selon Roger BRUNET (ouvrage à paraître fin 2016 aux Éditions du CNRS), l’origine de ce toponyme est la
suivante : un gast latinisé par les scribes en vastus, mal traduit plus tard en français par « ravagé » (dévasté) alors que
gast-vast ne désignait en germanique rien d’autre qu’un endroit inculte, jadis une friche, une lande (exactement
comme la gâtine)
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 22 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Sur ces 313 signatures, seules 104 sont contemporaines de l’enquête publique dont 66 personnes
du département d’Indre-et-Loire (37) et 38 personnes hors département ou qui n’ont pas précisé
leur commune d’origine (ni : non identifié).
Sur les 7 communes situées dans le rayon d’affichage, le nombre de pétitionnaire est précisé dans
le tableau ci-dessous :
Nombre de signatures durant Population totale de la
Dénomination de la commune
l’enquête publique commune
Verneuil-le-Château 2 138
Luzé 12 272
La Tour-Saint-Gelin 1 548
Courcoué 1 263
Chezelles 6 128
Braslou 2 306
Rilly-sur-Vienne 4 464
TOTAL des 7 communes 28 2119
Dans le canton de Richelieu, nous comptabilisons 15 signatures, durant la période d’enquête
publique, réparties de la façon suivante :
Nombre de signatures durant Population totale de la
Dénomination de la commune
l’enquête publique commune
Richelieu 3 1803
Chaveignes 4 564
Marigny-Marmande 2 579
Jaulnay 1 256
Faye-la-Vineuse 1 284
Lémeré 3 485
Champigny 1 865
TOTAL des 7 communes 15 4836
Ce sont ainsi 39 signatures sur les 8187 habitants du canton et 70 signatures pour l’ensemble du
département, ce qui reste relativement modeste.
Mon commentaire :
Il est aisé d’interpréter une pétition « en ligne » de multiples façons. La société VAL DE LOIRE
GRANULATS la relativise en la rapportant au public, en principe, le plus directement concerné
par son projet soit 1,32 % des signataires qui sont des habitants des communes situées dans le
périmètre d’affichage de l’enquête publique et moins de 1 % des signataires résidant dans le
canton.
Cette pétition, initiée par l’association « Ensemble pour bien vivre à Verneuil le Château et dans le pays de
Richelieu », reflète bien la crainte de voir le projet de carrière se réaliser, et ce depuis le
15/02/2015, justifiant la mise en œuvre d’un moyen moderne (internet) mais ne mobilisant pas
forcément au-delà du cercle des personnes directement concernées.
Je la considère comme l’indicateur d’une inquiétude profonde allant jusqu’au rejet du projet. Les
arguments (dossiers, observations) apportées lors de l’enquête m’apparaissent d’autant plus
concrets que beaucoup des contributeurs faisaient partie des pétitionnaires.
L’ensemble des observations rapportées met en évidence une analyse partielle et partiale du
contexte paysager de la part du pétitionnaire. Hormis L82 et I27 qui estiment que le paysage ne
sera ni temporairement, ni définitivement affecté par cette ICPE, les autres contributions mettent
en évidence une sous-évaluation de la réalité du site dans toutes ses composantes : relief, vues
panoramiques, covisibilités. La proximité de l’église Saint Hilaire et du bourg de Verneuil
accentueront d’autant plus l’aspect hors d’échelle de la carrière tant en termes de surface que de
hauteur.
Ce paysage spécifique est le support du tourisme actuel ainsi que des projets de développement
de cette activité.
Le pétitionnaire envisage la mise en place de merlons périphériques destinés à dissimuler la
présence de la carrière et à l’intégrer plus parfaitement dans le site. Les observations relèvent que
cette mesure compensatoire est inefficace car non seulement elle ne dissimulera pas l’ICPE à
partir des points hauts environnants, mais au surplus elle modifiera le paysage actuel de type
openfield19.
Cette modification et l’exploitation de la carrière auront des conséquences sur l’attractivité
touristique ainsi que sur la vie des habitants.
Outre l’espace, ce projet s’inscrit dans la durée (30 ans) pour la période d’exploitation, et s’inscrira
définitivement dans le paysage après son réaménagement en déblai par rapport à son niveau
initial.
A la lumière des observations figurant dans le tableau en annexe 1, que j’ai très succinctement
résumées et que j’engage le pétitionnaire à analyser avec attention (et auxquelles il peut répondre
point par point), qu’envisage le demandeur pour rendre son projet réellement acceptable dans le
site envisagé ?
VLG propose de ne plus édifier ce merlon qui s’est avéré « impactant » et imposant et de créer un
merlon beaucoup plus modeste (2 mètres de haut pour 6 mètres de large) et surtout provisoire
(présence entre 1 et 5 ans) en limite immédiate de la zone d’extraction ; ce merlon évoluant au fur
et à mesure de l’avancement des travaux.
En procédant ainsi, les bénéfices en termes de réduction d’impacts (bruits, poussières, impacts
visuels,…) seront conservés. Le merlon sera créé à l’avancement et démantelé dans le cadre de la
remise en état coordonnée à l’exploitation. Cette proposition présente également pour avantages
de libérer 3 Ha (surface de l’emprise du « gros merlon ») de la carrière et de disposer chaque
année d’une surface agricole et d’un volume de matériau dont la terre végétale directement
mobilisable pour la remise en état coordonnée à l’exploitation.
19 Terme anglais caractérisant un paysage où les parcelles ne sont pas closes et où l’horizon est dégagé.
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
VLG s’engage à remettre en état les terrains exploités au fur et à mesure de son exploitation et
propose de débuter une nouvelle phase quinquennale qui a condition d’avoir remis en état les
terrains exploités durant les cinq années précédentes. Ainsi l’emprise totale de la carrière en
exploitation n’excédera pas les 3 Ha.
Mon commentaire :
VLG décide de modifier son projet en abandonnant la création du merlon de 4 m de hauteur
parallèle à la RD n° 58. Le pétitionnaire propose de ceinturer la seule zone d’exploitation en
cours par un merlon de 2 m de haut, merlon demeurant en place de 1 à 5 ans. Je note que
l’annexe 16 (Notice paysagère réalisée par l’ENCEM) prévoit le démantèlement du merlon chaque
année. L’exploitation ne se ferait ainsi plus en 6 phases quinquennales mais en phases annuelles.
Toutefois l’annexe 11 (Plan de phasage de l’exploitation projetée) fait toujours état de 6 phases
successives. Les documents ne me semblent pas cohérents.
La surface totale sur laquelle porte la demande d’autorisation d’exploiter est de 18 ha 08 a 24 ca
mais la surface exploitable est de 15 ha 68 ca soit une différence de 2 ha 40 a 24 ca qui, selon moi,
correspondent aux surfaces occupées par les merlons dans le dossier d’enquête. A lui seul, le gros
merlon en utilise 3 ha qui seront « libérés » puisqu’il disparaît du nouveau projet. Au-delà des
incohérences de surface, cela signifie-t-il que l’assiette ainsi inutilisée devient exploitable et, dans
ce cas, comment sont protégées les habitations de Poitevin (vue et bruit) ? Le Mémoire en
réponse est muet sur cet aspect.
Limiter à 3 Ha la surface en « chantier » et l’emprise totale de la carrière en exploitation n’excédera pas les 3 ha
ont-ils la même signification ? Le « chantier » correspond-il à la surface en extraction + la surface
en cours de remblaiement + la surface en cours de réaménagement ? Quoi qu’il en soit le phasage
en 6 périodes quinquennales tel qu’il figure dans le dossier d’enquête correspond,
arithmétiquement, à un sixième de 15 ha 68 soit déjà moins de 3 ha. La deuxième proposition de
VLG n’apporte donc pas d’élément nouveau.
- Mettre en place une culture type Miscanthus dans le « Champ Ravagé » (voir annexe 12).
Le Miscanthus ou « Herbe à Éléphants » est une nouvelle culture qui se développe en France ces
dernières années compte tenu des multiples utilisations de cette plante :
o Biomasse utilisée comme combustible pour produire chaleur et/ou électricité,
avec cogénération possible en unités industrielles
o Substitut au charbon ou au bois-énergie de chaudières et poêles individuels
o Biomasse à méthaniser
o Litière pour animaux de ferme ou domestique, paillage
o Production de fibres (papier, panneaux de particule, pour l’écoconstruction
éventuellement)
o Production d’éthanol (agrocarburant)
o Contribution aux puits de carbone (stockage du carbone)
Cette nouvelle culture a fait l’objet de plusieurs études engagées par la Chambre d’agriculture
d’Indre-et-Loire, notamment dans le Richelais. VLG a contacté certains auteurs de ces études
pour vérifier la pertinence de cette proposition de culture ; il ressort de ces échanges les
informations suivantes :
o Il s’agit de plantes rustiques et robustes qui s’adaptent à de nombreux sols mais
n’apprécient pas les terrains calcaires,
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
o Ces plants ont une durée de vie de plusieurs dizaines d’années, soit la durée d’une
exploitation de carrière,
o Les terrains retenus par VLG avec une découverte de 1 à 2 mètre(s) de sable
argileux conviennent pour ce type de culture avec un risque de manque d’eau
dans certains secteurs et en période sèche,
o Le Miscanthus constitue un masque visuel très efficace sur une longue période
(80% de l’année), voir annexe 12 (dissimulation d’une centrale nucléaire,…),
o Une fois les rhizomes mis en terre, c’est une culture qui se récolte tous les ans
sans entretien, ni traitement, ni engrain, ce qui répond aux inquiétudes relatives
aux traitements agricoles et aux risques de pollution de la nappe par les produits
phyto sanitaires,
o Ces plantes ont des vertus en terme de phytoépuration et de phytoremédiation,
elles « dépolluent » les eaux chargées, elles seront garantes de la protection de la
nappe souterraine, c’est une réponse adaptée aux inquiétudes relatives à la nappe
du Cénomanien,
o Le propriétaire et exploitant agricole nous a fait part de son intérêt est intéressé
d’en planter 10 à 15 Ha (voir courrier en annexe 13) autour des 3 Ha
d’exploitation de carrière et VLG utilisera (dans le cadre de la remise en état
progressive du site) les Miscanthus situés sur les terrains à découvrir,
o Les interlocuteurs de la Chambre d’agriculture confirment que ces cultures ne
sont pas incompatibles avec la proximité d’un Monument Classé ou Historique,
o La Chambre d’agriculture donne des conseils sur l’intégration paysagère de ces
cultures et donne notamment des recommandations dont VLG s’inspirera pour
une bonne intégration paysagère le long d’une route afin d’éviter d’avoir un « mur
végétal »,
o Cette culture permettra de réduire le contraste de relief créé par la dépression
topographique de la carrière réaménagée,
o Le département d’Indre-et-Loire, compte tenu des études envisagées et des aides
proposées en 2011 par la région Centre, est intéressé par ces nouvelles cultures
o Concernant le volet « gaz à effet de serre », ces plantations compenseront en
grande partie les émissions de CO2 de la carrière et du transport généré,
o Etc…
Mon commentaire :
Cette troisième proposition de VAL DE LOIRE GRANULATS est réellement inédite. D’abord la
culture proposée serait celle de Miscanthus x giganteus, et non celle d’herbe à éléphant.
L’annexe 12 (Diagnostic et recommandations pour l’insertion de parcelles de Miscanthus x
giganteus et Panicum virgitum dans les espaces agricoles en région Centre), sur laquelle repose
essentiellement cette idée nouvelle, est un document de 2011 issu de la Chambre d’Agriculture
d’Indre et Loire.
Afin d’en savoir plus sur cette culture, j’ai contacté Christophe BERSONNET, les autres auteurs
de cette étude étant en congés, puis David FROGER, chef du service environnement. J’ai
également pris contact avec l’ADEME Centre Val de Loire (Thierry BARRAS) ainsi qu’avec un
agriculteur produisant et utilisant le Miscanthus dans l’Eure (Michel GALMEL). J’ai essayé en vain
de joindre un interlocuteur au sein du RMT BIOMASSE, organisme ayant rédigé la fiche sur le
Miscanthus (annexe 12). Cette période estivale était malheureusement peu propice pour
rassembler un maximum d’informations sur cette plante miraculeuse.
Des informations recueillies, et sans mettre en cause les atouts principaux de cette plante, j’ai
relevé parmi les contraintes20, notamment, qu’elle était très sensibles aux adventices en 1ère et 2e
années, qu’elle n’entrait en production que 2 à 3 ans après son implantation, que sa productivité
était très liée aux conditions pédoclimatiques avec une très forte sensibilité au stress hydrique de
juin à septembre, qu’elle nécessitait une bonne portance de la parcelle pour la récolte de fin
d’hiver, qu’elle semblait pouvoir être exploitée pendant 15 à 20 ans (et non des dizaines
d’années), qu’elle montrait une préférence pour les sols profonds et bien alimentés en eau, que
son enracinement était profond et pouvait atteindre 2 m, qu’elle présentait une faible affinité
pour les sols légers, caillouteux ou superficiels, qu’à l’opposé, le miscanthus était également
sensible aux excès d’eau hivernaux et à l’eau stagnante, qu’il fallait donc éviter les sols
hydromorphes, qu’il pouvait être sensible aux fortes gelées de printemps l’année de
l’implantation.
Quant aux aides financières apportées par la Région Centre en 2011, il convient d’être prudent.
Selon la Chambre d’Agriculture, un tel dispositif nécessite d’abord de s’assurer que cette culture
est toujours éligible à une telle aide, dans l’affirmatif les critères à satisfaire ne sont pas forcément
remplis par l’exploitant, s’ils le sont le dossier de demande doit être préalable au lancement de
ladite culture. Ce qui constitue beaucoup d’inconnues et sans doute pas une plantation
envisageable en mars-avril 2017.
Même si l’exploitant agricole du site, souhaite justement développer la culture du miscanthus (cf.
sa lettre du 29 juillet 2016, en annexe 13), sa bonne volonté ne sera pas suffisante. Il ne démontre
pas que les conditions indispensables à la culture de miscanthus (avec les contraintes indiquées ci-
dessus) soient satisfaites.
En matière de débouchés, ils sont moins nombreux qu’annoncés dans le Mémoire en réponse :
litière et paillage dans la mesure où un débouché existerait sur place ; combustible –mélangé à du
bois– sous réserve d’un contrat d’utilisation dans les environs. L’éthanol, le papier, les panneaux
de particules sont encore au stade des études. Les débouchés doivent, de surcroit, être locaux afin
de ne pas rendre négatif le bilan carbone.
Après une et sans doute deux années d’installation pendant lesquels le miscanthus ne dissimulera
pas la carrière du fait de son développement qui n’atteindra pas encore 3 à 4 mètres, son cycle
végétatif fera qu’il croitra progressivement jusqu’à sa récolte en fin d’hiver, puis sera récolté avec
une hauteur de coupe préconisée à 15 cm.
20 Divers interlocuteurs cités plus haut et fiche du RMT BIOMASSE sur le miscanthus
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 27 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Je crains que VLG ne confonde une culture annuelle, de haute taille certes, avec une forêt
permanente d’une hauteur de 4 mètres. La dissimulation végétale, à la place du masquage minéral,
ne sera jamais permanente.
D’autant plus qu’à défaut d’informations fondées démontrant l’aptitude du site à supporter la
culture de miscanthus, cette nouvelle proposition du pétitionnaire repose sur une sorte de pari,
qui plus est sur une période de 30 ans.
Pour conclure sur cette troisième proposition je m’étonne que VLG, qui élabore ce dossier depuis
2011, et a arrêté son choix sur le site de Verneuil le Château depuis juin 2012, découvre
soudainement et à l’occasion de l’enquête publique que la construction de merlons ceinturant une
carrière quasiment au centre d’une sorte d’amphithéâtre naturelle, ne soit pas acceptée. Une
analyse plus fine du paysage et/ou une concertation plus complète avec les parties prenantes du
secteur n’auraient-elles pas évitées de déposer un dossier intégrant un tel aménagement ?
Je ne peux que constater que quinze jours après la clôture de l’enquête, on assiste à un
changement de paradigme (pour ne pas écrire à un changement de projet) en passant
soudainement d’ouvrages en terre à un ouvrage végétal.
Paysage
Le paysage du secteur de Verneuil-le-Château a fait l’objet de nombreuses descriptions au cours
de cette enquête publique mais durant cette période de moissons, nous constatons que ce paysage
n’est pas figé, qu’il évolue tous les jours et toutes les saisons en fonction des cultures, de
l’évolution des semis, des plantations et des travaux de la terre.
Ainsi, cette multitude de parcelles et de couleurs évoluent en permanence depuis toujours : les
photos aériennes de l’IGN (annexe 14) montrent que cette mosaïque de couleurs qui constitue le
paysage est remaniée tous les ans et que les parcelles changent de vocation chaque année compte
tenu des pratiques culturales et de rotation des cultures agricoles.
Notons les variations de couleurs d’une parcelle en fonction des saisons :
- Labours et semis d’automne : parcelles couleur terre
- Pousses de printemps : parcelles vertes
- Cultures à maturité en été et en automne : couleurs variables : jaune, marron, vert
- Fin d’été après les moissons : jaune et couleurs claires.
L’amphithéâtre paysager qui s’offre à l’observateur en arrivant par les hauteurs de la RD 58 à l’est
de Verneuil-le-Château et en provenance de Pouzay s’ouvre sur une superficie de plus de 1 000
Ha.
Les propositions faites par le pétitionnaire de réduire à 3 Ha la surface maximale de l’emprise de
sa zone d’extraction (soit la réduction d’un facteur 6) et la suppression de l’imposant merlon
permanent périphérique font que ce site d’exploitation de 3 Ha et de couleur jaune/beige sera
peu perceptible dans le paysage compte tenu de la réduction de son emprise consentie par le
pétitionnaire et de sa couleur naturelle qui se confond avec des ambiances locales.
A titre de comparaison et en procédant de la sorte, le site de la carrière VLG de Verneuil-le-
Château aura une superficie inférieure au CET (centre d’enfouissement technique) de Richelieu
(toujours en activité puisque l’on y constate des apports réguliers et actuels) située dans un
paysage typique du Richelais, à 375 mètres du lieu-dit « Le Moulin à Vent » (un moulin-tour du
XIXème siècle figurant parmi les monuments remarquables de Richelieu), habitation la plus proche
et à 1,4 km de l’ancienne ville de Richelieu (cf. annexe 15).
Mon commentaire :
Quelle que soit la couleur de cette culture de miscanthus (plutôt verte en période de croissance,
gris-blanc au moment de la récolte), elle n’est pas choquante par rapport aux couleurs des autres
cultures. « Cette mosaïque de couleurs qui constitue le paysage » n’est pas la seule composante dudit
paysage, le relief, les boisements, les constructions, les infrastructures de toutes natures,
notamment, sont des éléments constitutif d’un paysage.
Une nouvelle fois je précise qu’il n’y a pas réduction d’un facteur 6 de la zone d’extraction. Le dossier
soumis à enquête publique n’indiquait aucunement que la surface maximale de la zone
d’extraction serait de 18 ha d’un seul tenant. Elle n’était d’ailleurs que de 15 ha 68 a au total,
phasés en 6 périodes de 5 ans, soit de moins de 3 ha par période.
Impact visuel :
Afin de réduire son impact visuel par rapport à son environnement proche et éloigné, le
pétitionnaire a sollicité une étude spécifique au bureau d’études ENCEM spécialisé dans le
domaine de l’environnement et des carrières.
ENCEM a rédigé une note paysagère figurée en annexe 16. Ce document permet de mieux
simuler le projet de VLG à partir du hameau Poitevin et de la RD 58 en prenant en compte les
propositions du pétitionnaire suite à l’enquête publique.
Notons également que le plan de phasage proposant une progression du sud vers le nord (donc
avec une avancée « masquée » de l’exploitation vis-à-vis du hameau Poitevin) et une orientation
est/ouest du linéaire de front (quasi parallèle à la RD 58, donc dans un axe permettant de réduire
son impact visuel à partir de cet axe routier) complété par le merlon périphérique de « l’emprunt »
entouré d’une quinzaine d’hectares de culture de haut jet feront que cette exploitation sera très
discrète dans le paysage et pas visible des environs du site.
Ainsi, on constate que la carrière VLG projetée au « Champ Ravagé » aura un impact plus faible
que le « dépôt » de Richelieu (élément permanent du paysage local culminant à une dizaine de
mètres au-dessus du terrain naturel) évoqué au précédent paragraphe car la carrière projetée
connaîtra une activité en profondeur (à moins de 10 mètres en-dessous du TN), entourée de
cultures hautes et réaménagée au fur et à mesure de son exploitation (cicatrisation paysagère
rapide).
Ce « dépôt », visible des environs, notamment de la route Loudun/Richelieu, fait aujourd’hui
partie intégrante du paysage local du Richelais.
Mon commentaire :
La question demeure sur la façon dont sera exploitée la partie nord du gisement en l’absence du
merlon de 4 m de haut et de 20 m de base. Dès lors que l’extraction se rapprochera de la RD n°
58, la vue et le bruit ne seront plus isolés du hameau de Poitevin par le gros merlon initialement
prévu à cette effet, ni par le miscanthus puisque, pour respecter les préconisations de la Chambre
d’Agriculture d’Indre et Loire, l’étude paysagère de l’ENCEM (cf. annexe 16) prévoit des cultures
basses ou moyennes sur une bande de 50 à 75 m le long de la RD n° 58.
Tourisme :
Avec ses 4 208 carrières recensées actuellement en activité (France métropolitaine et DROM en
2014, source BRGM, voir annexe 17), la France est la première destination touristique mondiale
avec 84 millions d’arrivées de touristes internationaux en 2014.
La présence de carrières ne semble donc pas être un obstacle pour le tourisme ; cela s’explique
par de nombreux constats :
• Le matériau fait partie intégrante du patrimoine touristique des régions françaises.
La richesse géologique et la diversité des matériaux dont le pays recèle dans son sous-sol ont
contribué depuis des siècles à diversifier l’architecture de nos villes, de nos monuments, de nos
maisons et de nos paysages ; la géologie contribue fortement à l’attrait touristique de la France.
Les matériaux locaux donnent une identité spécifique à chaque région : le granit contribue au
patrimoine breton comme le tuffeau est une composante essentielle de l’architecture tourangelle
en tant que principal matériau de construction des châteaux de la Loire, villes, villages, hameaux
et maisons de la région.
• Les carrières sont nécessaires à la construction des monuments touristiques.
Il a fallu des quantités considérables de matériaux de carrière pour construire les monuments de
France. Dans la liste figurée en annexe 18 du présent mémoire en réponse, de nombreux
monuments en pierre ont nécessité un nombre considérable de carrières pour recevoir
aujourd’hui des millions de visiteurs.
Prenons le cas de Chambord qui compte 775 000 visiteurs en 2012 : les matériaux qui ont servi à
construire ce bijou de l’architecture proviennent de 39 carrières de la région ! Et représentent
215 000 m3 de matériaux pour la seule période de 1527 à 1537 (voir annexe 19).
• Certaines carrières sont devenues de véritables centres de loisirs ou lieux touristiques.
De nombreux sites de carrières réaménagés sont des lieux privilégiés pour aménager des espaces
de détente et de loisir.
En région parisienne, d’innombrables carrières ont été aménagées en parcs de loisirs et plans
d’eau apportant ainsi « la mer » aux portes des grandes villes.
Dans la vallée de la Loire, à Doué-la-Fontaine, un parc zoologique s’est installé dans une carrière
de 14 Ha donnant un caractère inédit à ce zoo et participant à sa renommée. Grâce aux anciennes
carrières dans lequel il s’inscrit, le BIOPARC de Doué-la-Fontaine connaît un réel succès.
En limite de la région Centre, dans l’Yonne, sur le territoire de la commune de Treigny, c’est la
construction d’un château dans une carrière qui est l’attraction touristique locale depuis une
dizaine d’années. Il s’agit du château de Guédelon, construit au cœur d’une ancienne carrière avec
les techniques du Moyen Age. Ce chantier qui a reçu plus de 300 000 visiteurs en 2015 est
aujourd’hui le 2ème site touristique de Bourgogne, après les Hospices de Beaune.
• Il faut des matériaux pour construire les monuments contemporains et les infrastructures
touristiques.
Le viaduc de Millau qui a connu une opposition virulente avant sa construction et sa mise en
circulation le 16 décembre 2004 : « Plusieurs associations se sont manifestées contre le projet
comme la WWF, France nature environnement, la Fédération nationale des associations
d’usagers des transports (FNAUT) ou Agir pour l’environnement qui affirme : « ce projet
pharaonique […], faisant perdre à Millau une part importante de son activité touristique ».
Plusieurs élus politiques ont également critiqué le projet. Des élus locaux avaient de même
proposé début 1996 un contre-projet moins coûteux21 ».
21 Source : wikipédia
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 30 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Aujourd’hui, le viaduc est devenu le 20ème site le plus visité de France avec 1 135 000 visiteurs par
an ! Cet immense et majestueux ouvrage d’art, viaduc de tous les records, très décrié à l’époque,
est devenu un élément majeur et architectural bien intégré dans son environnement naturel et
bien accepté par la population. Il a nécessité plus de 200 000 tonnes de matériaux de carrière
pour la production de béton.
Plus proche du site de Verneuil-le-Château, le Center Parcs de LOUDUN a nécessité l’existence
de carrières en activité pour alimenter en matériaux sa construction. Et dans un futur proche, la
voie verte entre Richelieu et Chinon nécessitera des dizaines de milliers de tonnes de matériaux
pour sa réalisation.
• Des matériaux issus de carrières sont également indispensables pour créer et entretenir les
infrastructures qui permettent d’accéder aux lieux touristiques.
La construction de la déviation routière de Richelieu prévue pour fin 2018 - début 2019
participera efficacement au développement touristique local ; ce chantier nécessitera des volumes
importants de matériaux.
A plus grande échelle, la ligne LGV SEA reliant Bordeaux à Tours permettra dans une année le
transport de touristes vers la Touraine ; la réalisation de ce chantier représente des volumes
considérables de matériaux :
« L’ensemble des ouvrages de la LGV SEA, chantier de tous les superlatifs, nécessite l’utilisation de plus de
800 000 m3 de béton, 100 000 tonnes d’armatures, 38 millions de m3 de remblais, dont 20 millions de tonnes de
matériaux extraits en carrières, 50 millions de m3 de déblais. Des ouvrages d’art spectaculaires sont réalisés,
comme l’estacade de la Folie, au nord de Poitiers ou le viaduc de la Dordogne (33), mais aussi des remblais de très
grande hauteur pouvant atteindre jusqu’à 30 mètres22 ».
Mon commentaire :
Que la France soit la première destination touristique mondiale malgré ses 4.208 carrières me
semble assez proche d’un sophisme. C’est aussi en France que le parc nucléaire est le plus
22 La Nouvelle République, jeudi 18 octobre 2012
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 31 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
développé rapporté à la surface du pays et cela n’empêche pas non plus la France d’être la
première destination touristique mondiale.
Que les matériaux locaux donnent une identité spécifique à chaque région est resté vrai tant que
le transport des matériaux a été difficile techniquement et coûteux. Que les matériaux de carrière
aient été nécessaires à la construction de monuments tels que les châteaux de la Loire est
indubitable. Que d’anciennes carrières soient devenues des centres de loisirs est indéniable. Qu’il
faille des matériaux pour construire des monuments contemporains et des infrastructures
touristiques, pour créer et entretenir les infrastructures permettant d’accéder aux lieux
touristiques est également vrai.
Mais toutes ces vérités permettent-elles d’en conclure que la proximité d’une carrière n’est pas
incompatible avec le développement touristique ? L’exemple de l’existence de 10 carrières à moins de 20
km du château de Chenonceau, 23ème site français le plus visité, permet également de tirer la
conclusion que sans ces carrières ce château serait peut-être mieux classé au titre des sites les plus
visité. Ne doit-on pas plus prudemment en conclure qu’il faudrait d’abord savoir précisément où
sont situées les dites carrières, comment elles sont perceptibles, comment elles s’intègrent dans le
paysage avant d’en conclure que la présence de carrières est compatible avec le tourisme ?
Dans le présent paragraphe ne seront évoqués que les volets sonores et vibrations car tous les
autres sujets seront évoqués dans les paragraphes suivants.
Le bruit :
Le sujet traité aux pages 27 et 28 (état initial) et 63 à 66 (effets sur l’environnement) dans le
dossier d’études d’impacts a été complété aux pages 2 et 3 du dossier complémentaire (réponses
aux observations de l’ARS) annexé au dossier soumis à enquête publique.
Les calculs et simulations présentées dans le dossier d’études d’impacts démontrent que les effets
réels des bruits émis par l’activité d’extraction du site seront très faibles pour l’environnement
proche du site et inexistants pour les plus proches riverains.
Compte tenu de ce que propose VLG dans le paragraphe II. 2. 4, à savoir :
- Une réduction du périmètre d’exploitation à une superficie de 3 Ha au maximum,
- La mise en place d’un merlon directement en limite du périmètre d’extraction,
- Une remise en état progressive, coordonnée à l’exploitation et au fur et à mesure de
l’avancement des travaux d’extraction,
- La plantation de 10 à 15 Ha de cultures hautes.
Les émissions sonores émises par cette activité, et malgré son faible impact, seront diminuées
efficacement pour les raisons suivantes :
Matériaux C en m.s-1
Air 340
Eau 1 480
Glace 3 200
Verre 5 300
23 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitesse_du_son
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 33 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Matériaux C en m.s-1
Acier 5 600 à 5 900
Plomb 1 200
Titane 4 950
PVC (souple, plastifié) 2 000
PVC (rigide) 2 400
Béton 3 100
Hêtre 3 300
Granite 6 200
Péridotite 7 700
Sable sec 10 à 300
Dans ce tableau, le sable sec y apparaît comme étant le matériau le moins conducteur du son.
« Le seul avertisseur de recul capable de vous réconcilier avec nos riverains. 2 objectifs majeurs atteints. 1)
Réduire de façon efficace la pollution sonore générée par l’emploi d’un avertisseur de recul. 2) Ne diffuser
le signal de recul que dans la zone de danger et l’axe de celle-ci. Le signal n’est pas ou peu audible tant à
l’avant que sur les côtés de l’engin équipé (contrairement aux signaux de recul classiques). Le caractère
directionnel du signal émis vous permet de déterminer d’où vient la machine en manœuvre. Dans le cas où
une autre machine équipée évolue simultanément, vous continuez à déterminer quelle machine est en
manœuvre24 ».
24 Source : fournisseur
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 34 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Mon commentaire :
J’observe que même s’il y avait diminution de la surface en exploitation dans la nouvelle
proposition de VLG (ce que j’ai contesté plus haut), les engins en fonction seront les mêmes et
qu’ainsi les sources sonores sont inchangées. Par ailleurs, et je l’ai déjà indiqué dans mes
commentaires précédents, la présence de miscanthus n’induit pas pendant toute l’année
l’existence d’une végétation protectrice de 4 m de haut. La dernière phase d’exploitation au plus
près de la RD n° 58 ne bénéficiera d’ailleurs pas de cette protection végétale. Enfin l’activité ne se
déroulera pas pendant 30 ans, en permanence, à 10 m de profondeur.
En revanche je donne acte au pétitionnaire que la mise en place d’un merlon de 2 m de haut au
plus proche de la zone d’exploitation est de nature à limiter la diffusion du bruit vers l’extérieur
du site et que la décision d’utiliser un avertisseur sonore de recul plus discret, tout en restant
réglementaire, devrait diminuer le niveau de bruit.
Vibrations :
L’activité projetée par VLG sur le territoire de la commune de Verneuil-le-Château n’est pas de
nature à générer des vibrations susceptibles de porter atteinte au patrimoine bâti de Verneuil-le-
Château, de Luzé, du hameau Poitevin, de Chézelles, de l’abbaye de Bois-Aubry (située à 4 km
derrière la forêt de Luzé), de l’église paroissiale Saint-Hilaire située à 500 mètres du site ou du
château de la Tour-du-Raynier situé également sur le territoire de la commune de Verneuil-le-
Château à plus de 2,5 km du site.
L’activité d’extraction de sable se fait à la pelle hydraulique ou à la chargeuse et ne nécessite pas
l’emploi d’explosifs.
Mon commentaire :
Je donne acte à VLG que l’exploitation n’engendrera pas de vibrations puisqu’il n’y aura pas
d’utilisation d’explosifs.
Certaines observations (dont I32 par exemple) portaient sur les vibrations causées par le passage
des camions à proximité de bâtiments. Le pétitionnaire indique au point suivant les mesures qu’il
envisage de prendre sur ce sujet. Sa proposition ne répond que partiellement aux inquiétudes
exprimées puisqu’elle se limite à un rayon de 500 mètres autour de la carrière.
Mon commentaire :
Cette première proposition du pétitionnaire est intéressante mais sa limite dans le temps (5 ans)
induit que l’essentiel du bâti concerné sera, pendant cette période, au plus loin de la partie en
activité de la carrière puisque d’une part l’exploitation commence au sud pour se diriger ensuite
progressivement vers le nord, et que d’autre part les premières maisons du bourg ainsi que celles
de Poitevin seront au plus près au-delà de 15 ans après le début des travaux.
Je note une incohérence sur la limite spatiale d’application puisqu’il est ici précisé 500 m autour
de la limite d’extraction et au point suivant il s’agit de 400 m.
Ces deux dernières dispositions sont, à notre connaissance, totalement inédites dans la région
pour ce type d’activité.
Mon commentaire :
Cette seconde proposition de VLG est intéressante. Elle est de nature à rassurer les riverains de la
carrière quant à la moins-value qu’ils craignaient en cas de revente de leurs maisons. La
compensation proposée dans une telle hypothèse s’élève à 20.000 €, son périmètre d’application
est cependant ambigu puisque au deuxième paragraphe ci-dessus il est fait état d’un périmètre
identique à celui du « Diagnostic de la construction des maisons individuelles et autres bâtiments »
(soit 500 mètres, distance identique à celle figurant à l’annexe 22) alors que plus loin cette
proposition précise qu’elle s’applique aux constructions les plus proches de la carrière situées dans un rayon
de 400 mètres de la limite d’extraction.
- Les PL emprunteront sur 150 mètres de distance la RD 110 vers le nord pour accéder à la
déviation de Verneuil-le-Château (actuel itinéraire de la RD 110) ; il n’est donc pas prévu
que des chargements empruntent la RD 110 vers le sud, sauf pour une livraison sur les
communes de Luzé ou Braslou.
99 % des camions emprunteront la RD 58 pour se diriger à plus de 80 % vers l’est (vers le site
VLG de Marcilly-sur-Vienne ou chantiers à l’est) et à moins de 20 % vers l’ouest pour livrer
directement des chantiers situés à l’ouest du site.
Mon commentaire :
Cette précision était nécessaire : l’utilisation de la RD n° 110 vers le sud sera marginale puisqu’elle
est évaluée à 1 % des circulations.
Mon commentaire :
Le pétitionnaire confirme qu’il n’envisage pas d’utiliser la CR n° 18 pour rejoindre la RD n° 58.
C’est un point qu’il était utile d’éclaircir afin de rassurer les habitants du Bois des Savatiers.
Mon commentaire :
VLG confirme que ses camions ne passeront pas à proximité de l’arrêt de bus. L’annexe 23
montre bien que même le 1 % de camions empruntant exceptionnellement la RD n° 110 en
direction du sud ne passera pas plus près dudit arrêt.
Risque d’accidents :
Le trafic PL doit bien entendu respecter les règles du code de la route et les consignes de sécurité
réglementaires.
Le trafic PL sur la RD 58 n’est pas de nature à entrainer des risques particuliers si ces règles sont
respectées.
A notre connaissance, sur cet itinéraire et dans les périodes de livraisons de la LGV SEA qui
représentaient plus de 1 200 000 T de trafic annuel sur la RD 58, il n’y a pas à notre connaissance
eu d’accident de recensé. Il n’y a pas de raison qu’il y ait de risque supplémentaire pour un trafic
divisé par dix.
Mon commentaire :
Je donne acte à VLG de la non aggravation du risque « accident » dans la mesure où les
circulations entrant ou sortant de la carrière ont l’obligation de se conformer au Code de la route.
Si des dérives étaient observées, il appartiendrait à la police de les réprimer.
Afin de comparer les vitesses du PL sur diverses sections de la RD 58 (voir annexe 24).
Les mesures obtenues sont les suivantes :
- Départ Verneuil-le-Château au « Cédez le passage » :
Départ du carrefour direction Pouzay pour atteindre rapidement la vitesse de 50 km/h à
la pancarte « Chezelles ».
Puis quelques centaines de mètres plus loin à l’îlot directionnel pour aller à Chezelles : 70
km/h à 300 mètres du départ.
Au panneau « A 10 » au début de la côte : 70 km/h.
Ensuite au 1er virage : 72 km/h.
Au 2ème virage, la vitesse descend à 65 km/h.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 39 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Mon commentaire :
Ces mesures confirment les informations obtenues auprès du Service Territorial d’aménagement
sud-ouest (Conseil départemental d’Indre et Loire), à savoir que l’insertion des PL dans la
circulation ne présente pas de difficultés au point de nécessiter des aménagements routiers
particuliers.
Mon commentaire :
Il n’apparaît pas que la RD n° 58 ait eu à souffrir du passage des PL alimentant le chantier de la
LGV. Il n’y pas de raison qu’il en soit différemment avec les circulations induites par le projet de
VLG. La réponse de VLG est de nature à apaiser les inquiétudes sur ce sujet.
Bilan carbone :
Il est important de rappeler que le trafic qui sera issu du site VLG de Verneuil-le-Château ne
correspond pas à du trafic supplémentaire au trafic actuellement existant dans la région mais qu’il
s’agit d’un trafic qui vient en substitution de transports en provenance de départements
extérieurs.
Il faut que le public prenne conscience que ce projet local correspond à une exploitation locale,
effectuée par des personnels locaux pour répondre à des besoins locaux.
Pour information, plus de la moitié des 120 000 T de matériaux commercialisés par VLG sur son
site de Marcilly-sur-Vienne vient de carrières extérieures au département et à la région Centre. En
effet, VLG connaît une forte activité de négoce de matériaux (achat/vente) car la société ne
dispose pas localement de gisement à exploiter pour alimenter des chantiers locaux et répondre
aux besoins du secteur. Un tonnage annuel important de ces matériaux provient notamment des
carrières du Thouarçais situées dans le nord des Deux-Sèvres à 80 km environ de Marcilly-sur-
Vienne.
Le site VLG de Verneuil-le-Château, s’il est exploité, permettra de disposer localement de
matériaux équivalents et ce à une distance de 10 km.
Il apparaît donc très clairement que la proximité et la qualité de ce gisement aura pour
conséquence de diminuer d’un facteur 8 (passage d’un itinéraire de 80 km à un itinéraire de 10
km) une partie du trafic existant avec tous les avantages qui en découle en termes d’économie
d’énergie, d’usure des voiries, de sécurité, de réduction de gaz à effet de serre (GES) et nuisances
diverses.
Une étude sur le fonctionnement énergétique des carrières de granulats en Midi-Pyrénées et
l’évaluation de leur contribution aux rejets de GES, réalisée par l’ADEME, l’UNICEM et
l’agence régionale pour l’environnement ont mis très clairement en évidence l’impact déterminant
du transport des matériaux sur le bilan carbone.
En termes d’économie d’énergie, sachant qu’un PL qui transporte 30 T de matériaux consomme
40 litres de carburant aux 100 km, la réduction d’un coefficient 8 de la distance de transport
correspond à une économie de près de 60 000 litres de carburant !
La proposition de VLG de planter 10 à 15 Ha de cultures type Miscanthus autour des 3 Ha
d’exploitation de carrière est un atout indubitable en termes de bilan carbone puisqu’avec ses 15 à
20 T de rendement par hectare, ces cultures sont source de biomasse de carbone renouvelable
pouvant permettant de produire des biocarburants de dernière génération.
Pour terminer sur ce volet « Bilan carbone », une culture de type Miscanthus est un « puits de
carbone » qui capte un tonnage important de carbone, compensant ainsi tout ou partie de ce qui
sera produit par l’activité de la carrière.
Mon commentaire :
Dans la mesure où les matériaux en provenance du Thouarsais seraient les mêmes que ceux
extraits sur le site de Verneuil le Château, la distance de transport seraient effectivement réduite,
d’un facteur 8 selon le pétitionnaire. Même si les calculs aboutissant à une économie de 60.000
litres de carburants me semblent énigmatiques (sur quelle période ce calcul se fonde-t-il ?), j’en
donne acte à VLG.
En revanche, il m’apparait comme paradoxal de mettre en avant les arguments de l’usure de
voiries et de la sécurité alors que dans les points développés ci-dessus il est démontré que le trafic
généré par la carrière sera sans impact sur ces thèmes.
Quant à l’intérêt du miscanthus, sa productivité est directement liée aux conditions plus ou moins
favorables à son développement (qualité du sol, pluviométrie notamment). Il est ainsi prématuré
d’avancer des rendements de 15 à 20 t par hectare. Pour ce qui est de la production de
biocarburants, il faudra sans doute transporter le miscanthus vers une usine de production qui
n’existe pas dans les environs. Le bilan carbone n’en ressortira pas forcément comme positif.
Enfin le puits de carbone que constitue le miscanthus ne dure qu’un an puisqu’il est récolté
chaque année pour être transformé en énergie avec relargage du carbone stocké pendant cette
courte période.
En résumé, je ne conteste pas que le bilan carbone global du rapprochement du site d’extraction
des lieux de consommation puisse être intéressant, mais il devrait reposer sur des raisonnements
globaux et des calculs plus précis.
La silicose :
Les risques sur la santé humaine évoqués lors de cette enquête portent essentiellement sur la
silicose et l’asthme. La silicose est une maladie des poumons déclenchée par l’inhalation de
particules extra fines de poussière anguleuse de silice.
Il est exact que les sables de Verneuil-le-Château sont constitués en majorité de silice, comme les
sables de plage et des dunes du littoral. Pour autant, le risque de silicose dû à la présence de la
carrière est nul. En effet :
- Il s’agit d’un sable roulé (non anguleux) d’origine marine ou éolienne,
- Ce sable ne contient pas de particules siliceuses fines, sa granulométrie présente une
absence de fines sableuses,
- Le ciment des faciès gréseux est un ciment calcaire, non silicosant,
- La quasi-totalité du traitement des matériaux extraits sur le site se fera à Marcilly-sur-
Vienne.
Mon commentaire :
La réponse de VLG est de nature à apaiser les inquiétudes des riverains sur ce sujet.
L’asthme :
D’après les documents médicaux que nous avons pu consulter, l’asthme est essentiellement une
réaction des voies aériennes liée à des problèmes d’allergies aux pollens, à la poussière de maison,
aux acariens, aux squames d’animaux, aux moisissures et allergènes professionnels (farine,
oléagineux etc…).
D’autres facteurs sont susceptibles de déclencher des crises : les infections respiratoires, l’exercice
(particulièrement dans l’air froid), l’inhalation de polluants (fumée de tabac), les contrariétés, les
conditions météorologiques et la prise de certains médicaments (par exemple l’aspirine).
Mon commentaire :
Je confirme la réponse apportée par VLG relative à l’asthme. La carrière ne sera pas productrice
d’allergènes favorisant cette affection.
Mon commentaire :
L’implantation des plaquettes DIEM telle que décrites ci-dessus permettra effectivement de
connaître la nature et l’origine des poussières. L’implantation de ces plaquettes devraient tenir
compte des vents dominants afin d’être plus représentatives du cheminement des poussières et à
des distances plus éloignées du site d’extraction.
25 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plaquettes_DIEM
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 44 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
en Touraine, elle a été placée en Zone de Répartition des Eaux. Elle est identifiée dans le SDAGE
Loire-Bretagne en tant que nappe à réserver pour l’alimentation en eau potable26.
Sur le site de la carrière, la succession des couches est la suivante : un horizon limono-sableux
humique d’environ 0,30 m (terre végétale), de 0,20 m à 2 m de limons sableux, une couche de
grès à ciment calcaire de 2 m à 2,50 m (bancs gréseux alternant avec de fins passages sableux),
enfin un ensemble sableux avec des intercalations de grès calcaires glauconieux et de marne sur
au moins un vingtaine de mètres27. C’est dans ce dernier ensemble que se trouve la nappe
phréatique.
Le pétitionnaire prévoit d’arrêter l’extraction du sable et grès à 2 m du toit de la nappe. Les
périodes d’exploitation et de remise en cultures sont concomitantes puisque le site sera exploité
par phases successives.
En cas de pollution accidentelle liée à l’exploitation le pétitionnaire peut-il garantir que la nappe
ne pourra pas être polluée, en particulier lorsque les engins fonctionneront au niveau le plus
profond de la carrière et donc le plus proche de l’aquifère qui ne bénéficiera plus alors que d’une
couverture réduite à environ 2 m ?
Les matériaux inertes utilisés pour combler partiellement – sur une épaisseur de 3 m –
l’excavation sont-ils d’une nature identique aux matériaux actuellement en place en termes de
porosité et de perméabilité ? La question se pose dans les mêmes termes à propos des matériaux
stériles remis en place : après manipulation et stockage pendant plusieurs années leur structure
n’est-elle pas modifiée avec des conséquences sur leurs capacités filtrantes ? Une étude
comparative entre les vitesses d’infiltration des matériaux d’apport et des matériaux en place a-t-
elle était réalisée ? Quels en sont les résultats ? A chaque phase correspondra en effet la création
d’une dépression d’environ 4 à 5 ha entre le niveau du terrain naturel et celui du terrain
réaménagé, cette dépression sera de nature à concentrer les eaux zénithales chargés en produits
phytosanitaires. Le pétitionnaire envisage-t-il un moyen de collecte et d’évacuation, voire de
traitement, de ces eaux ?
En phase ultime, une vaste dépression constituera la dernière trace de la carrière avec le même
résultat d’une sorte de canalisation des eaux vers ce site et plus particulièrement vers sa partie
nord-est en cuvette encore plus marquée. Quelles informations le pétitionnaire peut-il apporter
sur le niveau de protection de la nappe ? En d’autres termes, les matériaux rapportées et la
dépression créée sont-ils de nature à assurer une protection au moins égale à celle assurée par les
couches actuellement en place ?
Cette question me semble fondamentale car (cf. ci-dessous le point 4.9) la nature des matériaux
de comblement (composition chimique) peut être un facteur aggravant d’apport de substances
polluantes.
Le pétitionnaire peut apporter des réponses plus précises aux observations regroupées dans le
tableau (cf. annexe 1), notamment à la référence M70.
26 Source : SDAGE Loire-Bretagne
27 Annexe 1 à l’étude d’impact
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 45 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Cette absence de servitude est confirmée par la présence sur le périmètre géologique cartographié
en « sables du Cénomanien » et à proximité immédiate du niveau de la nappe des infrastructures
que ne pourraient être autorisées dans des zones réglementées en termes de protection AEP. Il
s’agit notamment des infrastructures suivantes :
Rappelons que les exploitants agricoles qui cultivent les parcelles concernées par le projet et des
environs n’ont pas de contraintes particulières liées à la présence de la nappe du Cénomanien, les
terrains exploités du point de vue agricole par Monsieur BABIN par exemple connaissent
actuellement une série de sept traitements (désherbage d’autonome, désherbage de printemps et
plusieurs passages de pulvérisateurs pour traitements divers).
Ces parcelles et les parcelles voisines font l’objet d’amendements variés (engrais, fumiers,
lisiers,…) sur une superficie étendue.
Pour compléter le volet hydrogéologique, le bureau d’étude ENCEM a fait une note de synthèse
figurée en annexe 26.
Afin de rassurer le public et les services de l’Etat, VLG propose d’assurer un suivi qualitatif et
quantitatif des eaux souterraines au niveau des trois périmètres mis en place ; ainsi, VLG propose
deux mesures annuelles du niveau de la nappe (période d’étiage et période hivernale) et une
analyse physico-chimique annuelle avec mesure des paramètres suivants : DBO5, DCO,
hydrocarbure et pH.
Le projet proposé par VLG n’est pas de nature à présenter un risque par rapport à la présence de
la nappe du Cénomanien en profondeur.
Mon commentaire :
Je note dans le document de synthèse d’ENCEM (annexe 26) l’affirmation : « les matériaux servant à
combler partiellement la fouille pour la remise en état du site seront disposés au-dessus des plus hautes eaux de la
nappe (…) Leur nature maintiendra les conditions d’infiltration des eaux météoriques vers la nappe, sans impact
sur la recharge de celle-ci ». Cette assertion répond à la question posée ci-dessus « les matériaux
rapportées et la dépression créée sont-ils de nature à assurer une protection au moins égale à celle assurée par les
couches actuellement en place ? », sans démonstration particulière de son bien fondé.
Pour ce qui est du suivi par les 3 piézomètres, il appartiendra au Préfet, dans ses prescriptions, de
préciser tant leur lieu d’implantation, en prenant en compte le sens d’écoulement de la nappe du
Cénomanien vers le nord-est, que les paramètres à suivre et la fréquence des relevés.
Le risque de voir un réservoir se faire percer par accident est très réduit, nous n’avons jamais eu à
constater ce type d’accident sur les sites VLG.
Rappelons que le site sera équipé de Kits anti-pollution et que le personnel est formé pour
intervenir en cas de fuite d’hydrocarbure.
Mon commentaire :
Je donne acte au pétitionnaire que les risques de pollution de la nappe par les hydrocarbures
embarqués par les engins de chantiers et les PL est très limité. Au surplus la présence de kit
antipollution est de nature à limiter les conséquences d’une telle pollution.
Mon commentaire :
Les matériaux inertes admis en remblaiement dans le site sont clairement définis dans la
nomenclature reprise en page 23 de la demande d’autorisation. Certains de ces matériaux, bien
qu’admissibles dans le cadre de la réglementation, ne seront pas utilisés en remblaiement par
décision de VLG.
Les précisions apportées par le pétitionnaire ne sont pas inutiles. Il appartiendra à VLG de se
donner les moyens de contrôler les matériaux entrant sur son site, de refuser ceux qui ne doivent
pas y accéder, d’en assurer la traçabilité (casiers géolocalisés ?) et d’empêcher les dépôts sauvages
tels qu’il en existe à proximité. Est-ce que la seule personne présente sur le site et assurant déjà les
opérations d’extraction sera suffisante pour mener à bien toutes ces opération ? C’est une
question qu’on peut se poser.
28 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9chet_inerte
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 47 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
- Ces cultures s’adaptent à de nombreux milieux, y compris les zones humides car elles
connaissent une ETP (évapotranspiration) importante.
- Ces cultures seront garantes de la protection, de la nappe sous-jacente car elles assureront
durant des dizaines d’années un éventuel assainissement des eaux zénithales qui
transiteront et ruisselleront sur le site, elles participeront à lutter contre les risques
d’érosion.
A titre de comparaison, les 15 Ha de cultures proposées représentent une superficie mille fois
plus importante que les 150 m² de roseaux présents sur l’installation de traitement des eaux usées,
des 150 équivalents habitants de la commune de Verneuil-le-Château, située à l’entrée du village.
Mon commentaire :
Sur le sujet du miscanthus je renvoie à mes commentaires plus haut.
Je les compléterai en précisant que cette plante n’a pas une durée de vie de plusieurs dizaines
d’années mais plutôt de 10 à 15 ans. Cette culture ne nécessite effectivement pas de traitements
phytosanitaires, d’engrais ou autres intrants, une fois installée est-il essentiel de préciser
puisqu’elle est très sensible aux adventices pendant les deux premières années, et qu’une nouvelle
culture sera installée à chaque phase successive d’exploitation, avec les traitements afférents.
Affirmer que cette plante s’adapte à de nombreux milieux, y compris les zones humides, n’est pas
complétement exact.
La mise en culture des parcelles du Champ Ravagé en miscanthus repose sur un pari qui pour
être raisonnablement couru devrait faire l’objet d’études plus complètes sur la potentialité du site
à la supporter. Le document daté de 2011 de la Chambre d’Agriculture d’Indre et Loire ne peut
pas, en l’état, être transposé à la carrière projetée.
Cette question pourra sembler redondante avec certaines des observations relevées au point 4.2.
Comment le pétitionnaire entend-il mettre son projet en conformité avec les objectifs du PNR en
matière de préservation de l’environnement et du paysage ?
La charte du PNR LAT s’engage à gérer de manière cohérente toutes les actions destinées à
valoriser les ressources locales dans le respect des milieux naturels et des paysages, c’est le sens du
projet de VLG à Verneuil-le-Château.
Avec sa proposition de culture haute de type Miscanthus, VLG offre une plus-value
environnementale à son projet puisque ces essences végétales offrent un riche couvert
faunistique :
- En place toute l’année, ces cultures constituent un bon couvert refuge et un abri hivernal
intéressant pour le petit gibier,
- Dès la seconde année de culture, ce couvert est pauvre en adventices mais riche en
invertébrés (insectes, araignées, lombrics,…),
- Un calendrier des opérations agricoles respectueux des périodes de pontes,
- Ce couvert végétal reste circulant pour la faune, c’est aussi une excellente barrière d’envol
pour l’avifaune,
C’est un excellent couvert relais au moment des moissons, contre les prédateurs et les
intempéries, la récolte en mars/avril offre un refuge rare et idéal pour une faune variée.
Ce type de culture respectueux de l’écosystème est également un véritable atout écologique :
- Pas ou peu d’entretien : ce type de graminées pérennes ne nécessitent aucune intervention
culturale après la plantation : pas de traitement, pas d’intrant, pas d’engrais, pas de produit
phytosanitaire…
- Protection de la qualité de l’eau,
- Création de corridors écologiques et de trames vertes,
- Protection des sols contre les érosions,
- Plantes pérennes et non invasives.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 49 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Mon commentaire :
VLG a parfaitement raison d’affirmer qu’un PNR n’interdit pas les ICPE. Il doit toutefois
s’assurer, notamment, que leur installation est respectueuse de l’environnement, et ne met pas en
péril la préservation et la mise en valeur des paysages, des milieux naturels et du patrimoine
culturel.
La simple mise en place d’une culture de miscanthus est-elle la solution qui permet à cette ICPE
de ne pas aller à l’encontre des objectifs du PNR LAT ? Tous les avantages écologiques avancés
par VLG auraient mérité d’être documentés et de ne pas reposer sur de simples affirmations.
4.9 – Agriculture
Il semble que le pétitionnaire a sous-évalué la qualité agro-pédologique des sols à l’emplacement
de la carrière. S’il ne s’agit pas des meilleures terres de la région, ce ne sont pas non plus les plus
mauvaises. Même si l’observation L82 fait état d’une amélioration conséquente de leur qualité à
l’issue du réaménagement, quelques questions méritent d’être posées.
A chacune des phases successives d’exploitation le site sera remis en état de culture. Cela
suppose un contrôle extrêmement strict des matériaux apportés en remblai tant pour éviter tout
risque de pollution de la nappe phréatique que pour assurer la meilleure remise en état des terres
agricoles. Quelles mesures seront mises en œuvre pour empêcher tout dépôt sauvage sur le site ?
Comment sera assuré le contrôle de conformité des matériaux déposés tant du point de vue du
respect de la liste des matériaux admis que vis-à-vis de leur composition ?
Comment pourra réellement être exploité par un agriculteur un terrain en dépression qui plus est
entouré sur trois de ses côtés par des merlons et bordé par une fosse en cours d’extraction sur le
quatrième ? Comment seront évacuées les eaux zénithales à chaque phase ?
La situation ultime du site n’est pas compréhensible. Sur les coupes topographiques finales (verso
page 22 et à la fin de la demande autorisation ainsi qu’en fin de l’étude d’impact), l’ensemble des
merlons périphériques reste en place ainsi que le merlon le long de la RD 58. De façon
contradictoire le schéma du verso de la page 19 de la demande d’autorisation ne fait pas
apparaître de merlons.
Dans la première hypothèse, sachant que les merlons sont tous constitués par la terre végétales et
les stériles de découverte initialement en place sur le site, d’où proviendront les matériaux
nécessaires au réaménagement puisqu’il y aura obligatoirement déficit de ce type de matériaux ?
Si la deuxième hypothèse est privilégiées (seul subsiste le haut merlon nord en bordure de la RD
58), les matériaux seront-ils suffisants pour le réaménagement du site ?
L’aménagement d’une parcelle d’une quinzaine d’hectares en dépression de près de 10 m au creux
le plus marqué, avec sans doute une zone humide dans la partie nord-est, entourée de merlons
(ou non) correspond-il, selon le pétitionnaire, à la création d’un territoire agricole exploitable de
qualité ? Le demandeur a-t-il l’expérience de tels réaménagements ?
Le pétitionnaire prend un engagement sur le niveau topographique final du site. Sur quels
éléments se fonde-t-il pour estimer les volumes de matériaux disponibles pour le remblayer. Ne
peut-on pas imaginer qu’à l’avenir – il convient de raisonner sur une période de 30 ans – des
matériaux, aujourd’hui considérés comme déchets à stocker sur le site, seront recyclés pour être
réutilisés, diminuant d’autant les possibilités de remblaiement de la carrière ?
Mon commentaire :
Même si des divergences persistent entre la connaissance pratique et ancienne du sol qu’en a
Michel BABIN et les données de la carte pédologiques de 1984, cela ne démontre pas que ces
parcelles sont adaptées à la culture du miscanthus.
La description qui en est faite au L82 par l’exploitant lui-même, allant jusqu’à l’affirmation
qu’elles seront de meilleure qualité une fois réalisé leur réaménagement par VLG aurait plutôt
tendance à démontrer leur inadaptation à cette culture, et ceci en particulier dès le premier stade
de la plantation des rhizomes.
• Concernant le contrôle des matériaux apportés en remblais sur le site, VLG a prévu
d’appliquer la procédure réglementaire de contrôle et de suivi.
Afin de compléter sa procédure de contrôle et de réception de remblais inertes, VLG a établi une
fiche d’écart (voir annexe 27) qui dresse une « check list » non exhaustive allant des
dysfonctionnements aux incidents pouvant être constatés à la réception d’un chargement.
Cette fiche, qui est une sorte de « carton rouge » adressé aux clients « mal intentionnés » ou ne
respectant pas les consignes d’accueil des remblais inertes, permet d’avoir une traçabilité de ces
incidents, d’identifier et de répertorier les contrevenants et de préciser les mesures prises par
VLG (refus du chargement, rechargement et évacuation des matériaux, rappel du client,…).
VLG tient à préciser qu’il réceptionnera sur son site de Verneuil-le-Château essentiellement des
terres et matériaux terreux de surface issus de chantiers de terrassement locaux (cf annexe 28).
VLG s’est engagé à ne pas recevoir de déchets d’enrobés car l’entreprise recycle ces matériaux ;
c’est aussi le cas des bétons de démolition qui feront l’objet d’un recyclage afin de produire des
tout venants de bétons concassés.
Mon commentaire :
Je renvoie à mon commentaire, ci-dessus, du point « L’activité de réception de matériaux inertes ».
• VLG propose de mettre en place un belvédère dans la bande inexploitée des 10 mètres.
Afin d’empêcher tout dépôt sauvage sur le site, VLG propose de mettre en place un belvédère
sécurisé et accessible au public dans la bande inexploitée des 10 mètres et donnant un visuel
direct sur l’exploitation.
Ce belvédère permettra ainsi au public d’avoir accès en toute sécurité sur l’exploitation et
permettra à toute personne qui le souhaite de venir contrôler visuellement le bon déroulement
des travaux d’extraction et de remise en état progressive ; cette ouverture au public est en partie
garante d’une réception de remblais inertes de qualité et participera efficacement à éviter tout
dépôt sauvage ou à l’apport de matériaux non conformes.
Ce belvédère reflète également la volonté d’ouverture et la transparence de la société VLG vis-à-
vis du public.
Mon commentaire :
Cette proposition d’ouverture et de transparence de VLG risque de se heurter à la présence du
miscanthus dont le rôle premier est bien de masquer le site d’exploitation.
Durant les phases d’exploitation, VLG va collecter au point bas de son exploitation les eaux de
ruissellement du site afin de les réutiliser pour arroser les pistes contribuant ainsi à lutter contre
les éventuels risques d’envols de poussières.
Avec une remise en état progressive et coordonnée de l’exploitation, les terres réaménagées et
remises en culture rapidement seront également consommatrices des eaux de pluie.
Mon commentaire :
Pas de commentaires sur ces précisions apportées par VLG.
Avec la suppression du « gros merlon » proposée par VLG et la réception de terres issues de
chantiers locaux, le pétitionnaire certifie qu’il disposera d’un volume suffisant de terres de qualité
pour restituer des terres exploitables d’un point de vue agricole.
Pour information, VLG dispose d’une solide expérience dans le domaine de la remise en état
agricole d’un site de carrière. Sur la commune d’AVERDON (41), VLG a déjà remis en état plus
de 10 Ha de terrains de carrières qui ont été remis en culture depuis des années. Le suivi
pédologique des dernières parcelles remises en état agricole figure en annexe 29.
Ce site d’Averdon est une référence dans le domaine de la remise en état agricole d’ancienne
carrière ; cette remise en état particulièrement réussie a permis une parfaire intégration paysagère
des anciennes parcelles exploitées en carrière. A l’occasion de visites du site, le public n’imagine
pas que ces terrains ont été exploités en carrière, des exploitants agricoles nous ont également fait
ce type de remarque.
Sur ce site d’Averdon, des pentes de 10 % ont été reconstituées, c’est le scénario qui est proposé
par VLG sur son site de Verneuil-le-Château.
Pour terminer sur le volet agricole, rappelons que la Commission Départementale de la
Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF dont le SEPANT fait
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 52 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
partie) du 6 octobre 2015 (cf annexe 30) a donné un avis favorable à l’unanimité au projet de
VLG à Verneuil-le-Château.
Mon commentaire :
Je note d’abord que VLG reconnaît que si le projet initial est mis en œuvre le pétitionnaire ne
dispose pas de matériaux en quantité suffisante pour remettre le site en état agricole.
Sur ces capacités à réaménager un site, VLG fait part de ses compétences et de son expérience. Je
lui en donne acte.
L’avis de la CDPENAF (annexe 30) et les observations de la SEPANT (M70) me semblent assez
cohérents puisque dans les considérants de l’avis favorable avec réserve figurent « la nécessité de
traiter les remblais de manière appropriée afin de ne pas polluer la nappe du Cénomanien ce qui aurait un impact
sur la nature et les populations et sur une remise en exploitation agricole satisfaisante ». La réserve est ainsi
rédigée : « sous réserve que soit apportée la preuve tout au long de son exploitation de la qualité des matériaux de
remblais. La qualité des matériaux déposés sera en effet déterminante pour envisager le retour d’une activité
agricole pérenne sur cet espace ».
« L’une des grandes priorités du gouvernement est la promotion de l’esprit d’entreprendre et la volonté de faciliter
l’émergence de projets de qualité débouchant sur des créations d’entreprises pérennes.
En outre, les entreprises, notamment les petites et les moyennes, par leur ancrage territorial, par leur contribution
essentielle à la cohésion sociale grâce aux emplois de proximité qu’elles créent ou maintiennent dans nos villes ou
nos zones rurales, et par les services qu’elles rendent à la population, jouent un rôle fondamental dans
l’aménagement du territoire, et participent activement au développement économique et social du pays30 ».
L’activité de VLG entre parfaitement dans ce cadre : VLG participe depuis 1975 à l’activité
économique locale et participe au développement économique et social de la région.
Même si l’activité de VLG à Marcilly-sur-Vienne ne représente que quatre emplois directs (un
responsable de site, un agent de bascule, un opérateur installation et un conducteur d’engin)
auquel il faut ajouter un poste de comptable, VLG est à l’origine de nombreux emplois indirects.
De nombreux acteurs locaux sont venus exprimer leur soutien au projet de carrière dans le cadre
de l’enquête publique.
Pour information, il est clairement établi qu’un emploi direct en carrière génère quatre emplois
indirects dans de nombreux domaines (transport, mécanique, maintenance, chaudronnerie,
comptabilité, industrie, administration, restauration,…).
Même si l’exploitation du site de la carrière de Verneuil-le-Château ne représente qu’un faible
nombre d’emploi (création d’un emploi direct), la mise en service de cette nouvelle activité
permettra de maintenir en activité le site VLG de Marcilly-sur-Vienne et ses emplois directs et
indirects, soit 20 à 25 personnes durant une période de trente années.
Pour information, vous trouverez en annexe 31 une présentation de la société faite à l’occasion
de la réunion du Conseil Municipal de Verneuil-le-Château le 18 novembre 2014 ; ce document
montre parfaitement l’ancrage local de l’entreprise et son rôle économique depuis quarante
années.
Mon commentaire :
Je découvre qu’il y aura création d’un emploi sur le site. Les documents soumis à enquête justifie,
entre autres, l’ouverture d’une carrière à Verneuil le Château par le fait qu’elle permet le maintien
des emplois à Marcilly sur Vienne. C’est un élément nouveau, mais sa justification n’apparaît pas
dans la réponse de VLG.
Le site internet du BRGM 31 présente toutes les carrières par département dans sa rubrique
« Observatoire des matériaux ».
Toutes les informations administratives peuvent être consultées sur le site internet de la DREAL
à la rubrique « Base des installations classées32 ».
Dans le périmètre intercommunal du Richelais, il n’existe qu’une seule carrière, la carrière
MORIN à Marigny-Marmande autorisée pour une exploitation de 140 000 T de grès calcaire
jusqu’en 2026.
30 Source : http://www.dynamique-mag.com/entrepreneur/herve-novelli.28
31 Source : http://www.brgm.fr/
32 Source : http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/
Si l’on trace un triangle entre les trois villes les plus proches : Richelieu, Chinon et Loudun, on
constate que sur cette partie du territoire qui comprend le nord de la Vienne, nous sommes dans
un « désert » de carrières (voir annexe 32).
En effet, le nord de la Vienne comprend quelques carrières éparses, ce sont des petites
exploitations, autorisées pour des faibles tonnages. Ces sites sont les suivants :
Référence Tonnage
Commune Exploitant Matériau Validité
site autorisé
1 POUANCAY CMB SA Calcaire 0 2010
CURCAY-SUR-
2 Argi-propre Calcaire 0 2015
DIVE
Carrières de
3 SAINT-LAON Calcaire 27 000 T/an 2017
Saint-Laon
Carrières de
4 PRINCAY Vayolles Calcaire 8 000 T/an 2020
SARL
5 SOSSAIS Maquignon Calcaire NC 2019
6 USSEAU Maquignon Calcaire 20 000 T/an 2025
7 USSEAU Maquignon Calcaire 148 000 T/an 2024
Notons que le site n°1 a été reconverti en ISDI (Installation de Stockage de Déchets Inertes), que
le site n°2 a cessé son activité et que le site n°5 d’une superficie de 2,21 Ha n’a pas de tonnage de
précisé.
La plupart de ces carrières exploitent des gisements de pierres ornementales et ne sont pas
adaptées à la production de matériaux destinés aux travaux routiers ou la production de BPE.
Il apparaît donc à la vue de ces éléments que les carrières situées dans le nord du département de
la Vienne ne peuvent subvenir aux besoins du sud de la Touraine.
Mon commentaire :
Cet exercice aurait pu être conduit sur le Maine et Loire et les Deux-Sèvres, les carrières 4 à 7
sont en effet situées à des distances justifiant un inventaire des carrières dans ce même rayon,
hors de la Vienne exclusivement.
Plusieurs raisons peuvent expliquer le fait qu’il y ait peu d’autres carrières dans le triangle Chinon-
Richelieu-Loudun (partie Vienne uniquement). Les matériaux présents ne sont pas utilisables, ou
les besoins en matériaux ne sont pas suffisants pour justifier d’autres sites, ou l’environnement
exclut d’y ouvrir des carrières, ou le système actuellement en place avec des matériaux en
provenance du Thouarsais est considéré globalement comme satisfaisant. Utiliser, voire étendre,
la carrière de Marigny-Marmande ne constituerait-il pas une alternative à l’ouverture d’une
carrière à Verneuil ?
Nous constatons simplement que depuis 1945, la commune de Verneuil-le-Château n’a pas
connu d’extension notable de son bourg ou de son patrimoine bâti. Mis à part la déviation de la
RD 58 et la construction de quelques maisons, les photos aériennes IGN de 1945 à nos jours
confirment ce constat (cf. annexe 33).
Si l’on se réfère à l’évolution de sa population depuis plus de 200 ans, on se rend compte que la
commune de Verneuil-le-Château n’a pas connu de périodes de développement importantes.
Évaluation de la population33
2013 - - - - - - - -
138 - - - - - - - -
Nous sommes surpris que la commune de Verneuil-le-Château envisage une extension d’un
aménagement du bourg en direction de la carrière pour plusieurs raisons :
- Lors de nos diverses rencontres et échanges avec les élus de la commune depuis 2013,
nous n’avons jamais été informé d’un tel projet.
- Si la commune a des projets d’extension dans ce secteur, pourquoi n’a-t-elle pas engagé
une étude afin de se doter de documents d’urbanisme ?
- Il ne semble pas convenable d’étendre le bourg de l’autre côté de la RD 110 pour des
raisons évidentes de sécurité ; si une extension du bourg était entreprise entre le bourg et
la RD 110, les plus proches habitations seraient à plus de 380 mètres de la limite de la
carrière mais relativement proches de la RD 58.
- Il nous semblerait aussi possible et préférable d’étendre le bourg de Verneuil-le-Château
vers le sud en s’éloignant de la RD 58.
33 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Verneuil-le-Ch%C3%A2teau
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 56 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Mon commentaire :
On peut considérer que la population de Verneuil le Château est plutôt sur une tendance
légèrement haussière depuis 1999, même si le recensement de 2013 ne la confirme pas.
De là à envisager une extension des constructions du bourg, et qui plus est un développement
uniquement vers l’ouest, il est permis d’en douter.
Mon commentaire :
La carrière envisagée à Verneuil permettra d’approvisionner le site de Marcilly sur Vienne sans
créer d’emplois à Verneuil selon le dossier d’enquête, en y créant un emploi selon le Mémoire en
réponse (que faut-il prendre en compte ?). Si le site de Marcilly n’est pas approvisionné par
Verneuil, ses sources actuelles perdureront puisque le dossier d’enquête ne précise pas que, dans
une telle hypothèse, Marcilly-Nouâtre disparaitrait.
Le pétitionnaire confirme que l’ouverture d’une carrière n’est pas de nature à entrainer une
désertification de la commune, pour illustrer cette affirmation, nous prendrons comme exemple
les deux communes sur lesquelles sont implantées les exploitations de VLG (cf annexe 34) :
- Depuis l’ouverture des carrières sur le territoire de la commune de Marcilly-sur-Vienne en
1975 par SOGRAGO (VLG), la population de la commune est passée de 446 habitants à
542 en 2013, soit une augmentation de plus de 20 % sur une quarantaine d’années,
sachant qu’une superficie totale de plus de 80 Ha de terrain a été exploitée durant cette
époque.
- De même à Averdon (41), l’ouverture de la carrière en 1960 s’est faite sur le territoire
d’une commune qui comptait 355 habitants. Aujourd’hui, la commune d’Averdon compte
une population de 718 habitants, soit une augmentation de 100 % depuis 45 ans.
Mon commentaire :
Le risque de désertification de la commune de Verneuil (et de la région) mis en avant dans
certaines observations semble effectivement assez excessif.
Dans une société comme la nôtre, pour que l’économie fonctionne bien, il faut que les
entreprises fassent du bénéfice. Les entreprises qui gagnent de l’argent créent de l’emploi,
investissent et se développent.
La création de richesse n’est pas une tare, c’est une condition sine qua non de survie et de
développement de l’entreprise ; lorsqu’une entreprise connaît des difficultés financières durant
plusieurs années, elle est rapidement menacée, la disparition d’une entreprise à de lourdes
conséquences pour la collectivité : chômage, désertification des communes…
Une entreprise en activité paye des salaires, des charges et des impôts qui alimentent les caisses
des communes, des intercoms, des départements, des régions et de l’Etat.
Un emploi de créé ou de maintenu fait vivre une famille. Est-ce que c’est en créant des
« Robinsons » sur un territoire figé que la société pourra subvenir à ses besoins et se développer ?
Le pétitionnaire ne le pense pas ; depuis plus de quarante années, VLG a fait vivre de
nombreuses familles, de nombreux sous-traitants, à payer des charges ayant permis à la société
d’avancer ; l’intérêt collectif d’un projet tel que celui de VLG à Verneuil-le-Château est évident ;
VLG apporte indiscutablement sa contribution à la vie locale et collective.
Mon commentaire :
Tout en comprenant la démonstration de VLG, je persiste à penser qu’il est difficile de faire
admettre à chacun des 150 habitants de Verneuil le Château qu’ils vont contribuer à la
satisfaction des besoins de 17.000 personnes en acceptant qu’une carrière s’ouvre à proximité de
leurs résidences. Je reconnais que ce débat n’est pas nouveau et que l’intérêt général ne
correspond que rarement avec la somme des intérêts particuliers.
L’observation M45 ci-dessus émet des doutes quant à la solvabilité de la société pour mener à
bonne fin les opérations d’extraction et de réaménagement, en respectant ses engagements. Le
demandeur peut-il apporter quelques éclaircissements sur la structure de la société pétitionnaire et
sur ses capacités à mener à bien l’exploitation de la carrière sur 30 ans ?
Comme indiqué à la suite de chaque tableau de regroupement des observations par thèmes
principaux (cf. annexe 1), le pétitionnaires peut apporter tout élément de réponse qu’il jugera
utile.
Comme cela a été présenté dans le chapitre I du présent mémoire en réponse, il existe d’autres
possibilités d’ouvrir une carrière de sable dans le secteur mais nous confirmons que les
possibilités que nous avons étudié à Chaveignes, Braslou, Courcoué, Luzé et aussi à Verneuil-le-
Château sont moins adaptées que la solution retenue par VLG et objet du présent dossier.
Quel aurait été le degré d’acceptation par le public et par le législateur d’un projet d’ouverture
d’une carrière dans la forêt de Braslou où VLG prospectait en 2011 ?
Quelles auraient été les réactions de la population et de l’État d’un projet de carrière dans une
forêt sensible (ZNIEFF 1) à proximité immédiate de zones de protection de captage AEP avec
un trafic traversant Braslou, Luzé et passant par Verneuil-le-Château sur des routes étroites avant
d’utiliser le réseau départemental adapté (RD 58) ?
Nous sommes sûrs que le projet proposé par VLG n’aurait pas eu un meilleur accueil ailleurs.
Mon commentaire :
Le pétitionnaire a répondu aux obligations des articles L.123-3 et R.122-4 II 5° du Code de
l’environnement en présentant les alternatives possibles puisqu’il a fourni les explications
décrivant la genèse de son projet, reprises ci-dessus au point « 4 – Classement des observations par
thèmes ». Ses explications sont un peu tardives puisqu’elles auraient du figurer dans son dossier
soumis à enquête publique.
Contrairement à ce que semble penser le pétitionnaire les articles cités n’imposent pas une
concertation avec le public ou les services de l’État sur chaque site envisagé. Ils imposent, dans le
dossier final qui est celui de l’enquête publique, de les décrire, d’expliquer pourquoi ils ne peuvent
pas être retenus, pour finalement permettre de justifier le choix du site retenu parmi les autres.
• Le syndrome « NIMBY ».
Mon commentaire :
Pas de commentaires.
34 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nimby
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 60 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
• Solvabilité de la société.
Rappelons simplement que VLG, filiale du groupe EUROVIA est une société de VINCI qui
jouit d’une situation financière saine et solide.
Le risque que VLG soit défaillante est très improbable.
Cependant, afin de garantir les conditions de remise en état d’une carrière, le cas où une
entreprise serait défaillante a été pris en compte par le législateur qui a mis en place un dispositif
de garanties financières dans le domaine des activités d’exploitation de carrières.
La loi impose donc à tous les carriers de se doter d’une caution bancaire calculée à partir de règles
bien précises, selon l’article L 516-1 et suivants du Code de l’Environnement.
Ainsi, dans le cas où une entreprise exploitante de carrière ne serait plus en mesure de poursuivre
son activité, Monsieur le Préfet est en mesure d’activer cette garantie financière afin de financer
cette remise en état du site et ainsi éviter que ces travaux importants ne restent à la charge de la
collectivité publique.
Pour rassurer le public, nous confirmons que la constitution de garanties financières et son
montant seront précisés et imposés dans le cadre de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter.
Mon commentaire :
En cas de défaillance du pétitionnaire, la garantie financière instaurée par le législateur peut
effectivement être mise en œuvre par le Préfet pour financer les travaux de remise en état du site.
***
A la suite des réponses ci-dessus, le pétitionnaire a apporté les précisions suivantes :
Remarques sur le déroulement de l’enquête publique et les réunions publiques :
L’enquête publique s’est déroulée dans de bonnes conditions et les nombreuses observations
montrent l’intérêt que porte le public au projet proposé.
Les remarques qui ont été faites par les intervenants ont été prises en compte par le pétitionnaire
qui apporte des réponses adaptées permettant ainsi d’améliorer son projet ; c’est l’un des objectifs
de cette procédure d’enquête publique.
Les deux présentations et réunions d’information sollicitées par Monsieur le Maire de Verneuil-
le-Château (réunion de conseil du 18 novembre 2014 et réunion publique du 5 juin 2015) ont
permis de nombreux échanges entre le pétitionnaire et le public. Ces échanges ont permis au
pétitionnaire de prendre en compte certaines demandes faites par le public et d’apporter des
améliorations au projet.
Notons que certaines remarques qui ont été faites par le public témoignent que certaines
personnes n’ont pas toujours bien interprété les documents mis à disposition, prenons
notamment le cas des tirs de mines évoqués par certains ou la crainte d’une sortie de camions sur
le CR 18 qui sont hors sujet.
Mon commentaire :
A la décharge du public j’observe que le dossier était volumineux et en un exemplaire unique au
regard des plages horaires limitées (deux jours par semaine) permettant d’y accéder et au nombre
de personnes souhaitant l’examiner. Le résumé non technique, aussi bien fait soit-il, obligeait à se
pencher également au moins sur l’étude d’impact et la demande d’autorisation. J’ai généralement
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 61 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
pu répondre aux questions qui m’étaient posées, mais je n’étais présent, bien évidemment, que
lors de mes permanences.
Compléments apportés à l’association :
Le pétitionnaire souhaite réagir aux remarques faites par l’association « Ensemble pour bien vivre
à Verneuil-le-Château et dans le pays du Richelais » sur le respect de l’environnement naturel et le
volet faune / flore.
Nous souhaitons informer cette association ainsi que toutes les associations de protection de la
nature, le public, les riverains et les élus que notre société VLG fait partie du groupe EUROVIA
qui a engagé depuis une vingtaine d’années toute une série de mesures, d’aménagements,
d’engagements, d’investissements, d’études et autres initiatives de protection de la nature, de la
faune et de la flore dans le domaine des carrières et de l’industrie extractive.
EUROVIA est devenu un acteur important sur ce domaine et arrive à faire cohabiter sur ses sites
activité industrielle et protection de la nature.
Pour information, EUROVIA s’est engagé dans les procédures suivantes :
- ISO 14 000 (norme environnement),
- Certification GRANULAT +,
- Chartes UNICEM (Union Nationale des Industries des Carrières et Matériaux) et UNPG
(Union Nationale des Producteurs de Granulats),
- Démarches IQE (Indice de Qualité Environnementale),
- Engagement 1 000 NR (1 000 Nouvelles Résolutions),
- Conventions avec des écoles, universités,…
- Partenariat avec les Associations, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), les CPIE,…
- Convention avec le MNHN (Museum National d’Histoires Naturelles),
- Etc,…
EUROVIA travaille activement sur des actions de génie écologique et a remporté sur une de ses
carrières un prix européen sur la biodiversité.
Dans un cadre général, les carrières sont des milieux qui présentent des refuges intéressants pour
la biodiversité, de nombreuses carrières sont devenues des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt
Ecologique Faunistique et Floristique), des biotopes et une grande partie des zones humides de
France sont d’anciennes carrières (cf. annexe 35).
La prise en compte de l’environnement naturel est une préoccupation majeure du patrimoine, au
même titre que l’environnement humain.
Mon commentaire :
Je donne acte à EUROVIA que cette société est engagée dans de nombreuses procédures de mise
en qualité et de respect de l’environnement. Il reste à souhaiter que cette démarche soit déclinée
de la même façon par VLG.
Communauté de communes du Pays de Richelieu :
Nous sommes surpris de cette délibération, sachant que le dossier a été déposé l’année suivante et
a été soumis à l’enquête publique en 2016 après certaines modifications, compléments et
améliorations.
Le pétitionnaire a rencontré le Président de la Communauté de communes du Pays de Richelieu
pour lui présenter son dossier de carrière ; le pétitionnaire a reçu une fin de non-recevoir à sa
proposition.
Nous sommes surpris du refus par le blocage et le manque de transparence entretenu par
l’intercommunalité du Richelais.
Nous sommes également surpris que l’ensemble des communes se soient opposées au projet de
VLG au niveau de l’intercommunalité alors qu’une commune comme la Tour-Saint-Gelin lors de
sa réunion du mardi 12 juillet 2016 a délibéré en faveur du projet de VLG (voir annexe 36).
Mon commentaire :
Je déplore, tout comme le pétitionnaire, que le Conseil Communautaire n’ai jamais accepté que le
dossier lui soit présenté.
Je précise que si ledit Conseil a émis le 12/12/2014, à l’unanimité, un avis défavorable au projet
de carrière à Verneuil le Château, au vu d’informations qui n’étaient peut-être pas exactement
celles contenues dans le dossier soumis à enquête publique, il a réitéré cette avis défavorable, le
16 juin 2016 pendant l’enquête et donc sur le dossier final.
Quant à l’avis de la commune de La Tour Saint Gelin, dont je n’ai pas eu communication, il est
effectivement pour le moins troublant qu’en tant qu’élu communautaire son maire ait voté contre
le projet de carrière en séance du Conseil Communautaire alors qu’en tant que maire sa position
ait été favorable à la carrière.
Rappel des propositions de VLG et propositions complémentaires :
- Suivi qualitatif et quantitatif de la nappe (contrôles annuels des trois piézomètres du site),
Mon commentaire :
Cette liste récapitule des éléments et des réponses que j’ai commentés précédemment. Je n’y
reviendrai donc pas.
Je me contenterai de relever qu’il n’a jamais été question dans le dossier soumis à enquête d’une
exploitation sur 18 ha, mais toujours d’un phasage dans le temps (6 périodes de 5 ans). Quant à la
formule 1 ha exploitée = 1 ha réaménagée, est-ce bien réaliste ? Ce type d’exploitation confine au
jardinage avec au fond d’une excavation d’une dizaine de mètres la présence de plusieurs engins
de chantier qui extraient, chargent, évacuent, trient, concassent et remblaient sur un hectare
seulement.
En revanche la proposition d’interruption de l’exploitation durant les périodes de congé constitue
une avancée.
Au-delà de ces propositions techniques et environnementales, VLG propose que soit mise en
place une CLIS (Commission Locale d’Information et de Suivi) ou une CLCS (Commission
Locale de Concertation et de Suivi) qui permettrait de réunir tous les ans les exploitants du site,
les riverains, les élus et des représentants de l’Administration pour faire le point sur l’exploitation
et pour échanger sur les sujets relatifs à cette exploitation.
VLG propose également de fermer son site durant les quinze jours de fin d’année (Noël et Jour
de l’An) ainsi que la première quinzaine du mois d’août, ces dates de fermeture proposées par
VLG pourront être affinées en réunion de CLIS ou de CLCS si le public le souhaite.
Pour information, plusieurs des propositions faites par VLG sont, à notre connaissance, inédites
en Indre-et-Loire et démontrent que le pétitionnaire a bien pris en compte les aspects
environnementaux et humains de son projet.
Mon commentaire :
Cette proposition d’une CLIS ou d’une CLCS est également une proposition intéressante.
J’ajouterai que ce type de Commission devrait également pouvoir se réunir sur demande d’une
des parties (dans des conditions à préciser), sans avoir obligatoirement à attendre jusqu’à un an.
CONCLUSIONS :
Le projet d’ouverture d’une carrière par la société VLG sur le territoire de la commune de
Verneuil-le-Château est le fruit d’une longue réflexion dans de nombreux domaines :
• La valorisation des ressources de son sous-sol est un atout de poids pour le département
d’Indre-et-Loire car l’exploitation locale de matériaux locaux par des personnels locaux et
ce pour des besoins locaux est une condition nécessaire et indispensable au
développement économique et social de la région.
• Ce projet est vital pour la société VLG qui ne dispose pas à ce jour d’autorisation
pérenne pour répondre à sa clientèle dans les années à venir ; rappelons que VLG joue un
rôle non négligeable dans le tissu économique local depuis une quarantaine d’années.
• La société VLG a étudié son projet avec une préoccupation particulière de respect de
l’environnement naturel et humain ; à travers le projet, le pétitionnaire souhaite montrer
qu’une exploitation industrielle est compatible avec son environnement ; de nombreuses
propositions faites par VLG sont inédites et sont garantes de la volonté de l’entreprise de
s’inscrire dans une démarche d’avenir respectueuse de l’environnement naturel et humain.
• Ce projet s’inscrit dans une politique de développement durable à travers toutes ses
composantes environnementales, économiques et sociétales.
Mon commentaire :
Je n’apporterai pas de commentaires à cette analyse de VLG qui constitue une récapitulatif
d’éléments contenus dans son Mémoire en réponse sur lesquels j’ai déjà apporté mes remarques.
Parties intégrantes du dossier soumis à enquête publique, deux avis étaient à la disposition du
public. L’Autorité Environnementale avait rendu le sien le 13 mai 2016. Il était complété par celui
de l’Agence Régionale de Santé Centre-Val de Loire (ARS), en date du 15 avril 2016, demandant
au pétitionnaire des compléments et précisions, apportés par VLG le 22 avril 2016.
1 – Autorité Environnementale
L’AE a identifié et hiérarchisé les enjeux environnementaux susceptibles d’être impactés par le
projet de carrière. Elle considère que les plus importants sont d’abord la faune et la flore (enjeu
potentiel fort), ensuite la qualité des eaux souterraines et superficielles et des sols (enjeu potentiel
très fort), enfin la commodité du voisinage avec le trafic routier, le bruit et les poussières (enjeu
potentiel fort).
Sur le premier enjeu elle estime que les cortèges faunistiques et floristiques ont été correctement
identifiés et, bien qu’ils ne présentent pas globalement d’intérêt particulier, que le pétitionnaire
propose des mesures de protection et de suivi pertinentes et adéquates.
Sur le deuxième enjeu, qui concerne en réalité plus particulièrement la nappe du Cénomanien,
l’AE considère que le pétitionnaire propose des mesures pertinentes pour réduire les impacts de
son projet en phase d’exploitation liés la présence d’engins sur le site. L’arrêt de ladite
exploitation à 2 mètres au-dessus des plus hautes eaux connues de cette nappe et le remblaiement
partiel de l’excavation sur une épaisseur de 3 mètres sont considérés comme de nature « à
minimiser l’exposition de la nappe aux pollutions agricoles après remise en état ».
Sur le troisième enjeu : même si les 74 camions (37 rotations par jour) ne génèrent qu’une
augmentation maximale du trafic de l’ordre de 2,6 % sur la RD n° 58, l’AE aurait souhaité « une
présentation à grande échelle des axes empruntés afin d’appréhender au mieux leurs situations vis-à-vis des
habitations35 ».
Quant au bruit, l’AE estime que la mise en place d’un merlon végétalisé de 4 m de hauteur le long
de la RD n° 58 sera de nature à assurer la protection du hameau de Poitevin. Toutefois elle
recommande « la réalisation de mesures acoustiques complètes (situations optimales de fonctionnement) à
l’ouverture du site et périodiquement au cours des différentes phases d’exploitation afin de s’assurer du respect des
émergences réglementaires ». Concernant l’envol de poussières, l’AE l’estime limité du fait de
l’implantation des pistes 2 mètres sous le niveau du terrain naturel, de la limitation de la vitesse de
circulation des camions, de la mise en place de merlons périphériques et de l’arrosage des pistes
en période sèche.
Il me semble nécessaire de revenir sur ce deuxième enjeu. Selon l’AE la double démarche
d’arrêter l’exploitation à 2 mètres du toit de la nappe du Cénomanien, puis de remblayer sur 3
mètres minimiserait, mais ne supprimerait pas l’exposition de cette nappe aux pollutions d’origine
agricole. Il s’agit d’un point de vue raisonnable, sans doute, mais qui ne tient pas compte des
phases successives de réaménagement du site avec comme corollaires, pendant la période
35 C’est l’objet d’une question posée au pétitionnaire
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 66 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Dans la mesure où les matériaux de remblaiement sont des déchets inertes, qu’ils respectent la
législation et font l’objet de tri pour isoler les éléments indésirables sur une aire étanche avant leur
évacuation, il n’apparait pas qu’il y ait de risque pour la protection de la nappe. Je renvoie à mon
commentaire ci-dessus.
L’ARS fait état de son désaccord sur l’indicateur utilisé en matière de simulation de l’atténuation
du bruit en précisant que « dans le cas où la différence Laeq – L50 est supérieure à 5 dB(A), on utilise comme
indicateur d’émergence la différence entre les indices fractiles L50 calculés sur le bruit ambiant et le bruit résiduel. »
Dans sa réponse le pétitionnaire indique que « cette nouvelle simulation donne des résultat meilleurs que la
simulation prise en compte dans le dossier alors que les conditions de simulation figurées dans le dossier ont pris en
compte des conditions bien plus défavorables ». Il n’est pas évident que cet échange de points de vue soit
de nature à rendre plus compréhensible, pour le public, l’incidence du bruit sur les riverains de la
carrière.
* * *
Mes conclusions motivées et mon avis font l’objet d’un document séparé à la
suite du présent rapport.
Le Commissaire-Enquêteur,
Gérard Caudrelier
Destinataires :
o Monsieur le Président du Tribunal administratif d’Orléans
o Monsieur le Préfet d’Indre et Loire
o Archives Commissaire-Enquêteur
CONCLUSIONS MOTIVÉES
DU COMMISSAIRE-ENQUÊTEUR
Références juridiques :
• Code de l’Environnement : articles L.123-1 à L.123-18 et R. 123-1 à R.
123-27, articles L.511-1 à L.512-6-1 et R.512-1 à R.512-4515
• Décision n° E16000055/45 de Monsieur le Président du Tribunal
Administratif d’Orléans en date du 6 avril 2016
• Arrêté de Monsieur le Préfet d’Indre et Loire, en date du 17 mai 2016,
prescrivant l’enquête publique sur la demande présentée par la société
Val de Loire Granulats en vue d’exploiter une carrière située à Verneuil
le Château
Période d’enquête :
• du mardi 7 juin 2016 à 9 h au vendredi 8 juillet 2016 à 16 h
Permanences du Commissaire-Enquêteur :
• le vendredi 10 juin 2016 de 9 h à 12 h,
• le mardi 21 juin 2016 de 14 h à 17 h,
• le vendredi 1er juillet 2016 de 9 h à 12 h,
• le vendredi 8 juillet 2016 de 13 h à 16 h.
de matériaux depuis les départements voisins. Sans l’exploitation de nouveaux sites, ce déficit
croitra du fait du dynamisme de l’Indre et Loire : avec une croissance de sa population de 7,2 %
sur la période 1999-2012, des prévisions de 15 % d’ici 2040, c’est le département de la région
dont la croissance est la plus forte.
Le pétitionnaire dispose de sites d’extraction et de traitement dans les communes proches de
Marcilly sur Vienne/Rilly sur Vienne et Nouâtre ainsi qu’au nord de Blois (Averdon). Il souhaite
pérenniser ses activités en exploitant, dans le secteur, des gisements de matériaux de substitution,
c’est-à-dire situés en dehors des lits majeurs de cours d’eau.
2 – L’aspect social
Le site de Nouâtre a été autorisé par arrêté préfectoral du 9 avril 2014 pour une durée de 5 ans, à
la suite de celui de Marcilly /Rilly en fin d’exploitation. En 2013 l’installation de traitement de ce site
a été autorisée à poursuivre son activité. L’essentiel des matériaux issus de Verneuil le Château y
sera traité. Cette organisation permettra de maintenir les 4 à 5 emplois actuels directs induisant
chacun 4 emplois indirects, soit au total 16 à 20 emplois indirects à temps plein.
3 – La géologie et l’hydrogéologie
Il s’agit d’un gisement de sable et grès à ciment calcaire correspondant à la formation des sables
dits du Cénomanien (ou sables de Vierzon), datant de l’ère secondaire. Dans ce secteur, ce gisement
à une épaisseur variant entre 20 et 30 mètres (soit au plus bas à 50 m NGF). La cote moyenne du
site étant à 75 m NGF, la cote minimale du fond de fouille sera limitée à 63 m NGF (page 7 du
dossier de demande) ou 64 m NGF (page 18 du même dossier). Cette limite, que s’impose le
pétitionnaire, est due au fait que le niveau le plus haut de la nappe souterraine du Cénomanien a
été relevé entre 60 et 62 m NGF (page 8, annexe n° 1 de l’étude d’impact). Il est indispensable de
maintenir une couverture suffisante pour protéger cette nappe.
Les sables du Cénomaniens contiennent en effet un aquifère de type poreux dont le mur est
constitué par les marnes du Jurassique supérieur à environ 30 m NGF. Cet aquifère est une
ressource en eau très sollicitée faisant l’objet d’une protection contre les prélèvements excessifs
par un classement en Zone de Répartition des Eaux. Le territoire de la commune de Verneuil le
Château est englobé dans cette ZRE.
Le pétitionnaire a procédé à des sondages afin de confirmer in situ les informations issues de la
carte géologique du BRGM. Il a également installé des piézomètres afin de suivre les variations
du niveau de la nappe phréatique.
4 – L’accès au site
A partir de la RD n° 58 l’accès au site se fait par la RD n° 110 en direction de Luzé puis, à droite,
en empruntant l’ancienne RD n° 58, toujours revêtue en enrobé. Les véhicules entrant ou sortant
du site utiliseront exclusivement cet itinéraire, l’accès unique étant situé au point nord-est de la
carrière projetée. Pour rejoindre l’actuel site exploitée par VLG-SOGRACO à Marcilly sur Vienne,
les camions circuleront sur la RD n° 58 jusqu’au rond-point en rive sud de la Vienne (en face de
Pouzay), puis la RD n° 18. La distance entre la carrière et le site de Marcilly sur Vienne est d’une
dizaine de kilomètres. Pour alimenter des chantiers locaux, l’exploitant n’exclut pas d’utiliser la
RD n° 110 en direction du bourg de Luzé, cet itinéraire restant très minoritaire.
5 – L’exploitation du site
L’exploitation se fera à l’aide d’une pelle hydraulique tant pour l’extraction que pour le
chargement des camions qui transféreront ensuite ces matériaux (sable) vers le site de Marcilly sur
Vienne. Une faible partie des matériaux extraits – les matériaux les plus durs (bancs gréseux) –
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 72 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
sera d’abord stockée sur place, puis la mise en place, en fond de carrière, d’une unité mobile de
concassage et/ou criblage permettra de réaliser des campagnes ponctuelles d’une durée
n’excédant pas un mois par an (20 jours de travail), les matériaux concassés seront ensuite
acheminés soit à Marcilly sur Vienne, soit directement vers des chantiers privés et publics.
Tous ces matériaux seront utilisés pour la réalisation de chantier dans le sud de l’Indre et Loire et
les départements limitrophes. Ils sont destinés aux besoins des industries du béton et de la route.
L’exploitation se déroulera en 6 phases successives de 5 ans chacune, par bandes d’orientation ouest-est,
en commençant par le sud du site et en se dirigeant vers le nord.
La phase 1 (du début à 5 ans) consiste à décaper (terre végétale) et découvrir (stériles) la partie
sud, puis à utiliser ces matériaux pour créer un merlon (hauteur variant entre 2 et 4 m, voir infra)
à la périphérie de l’ensemble du site. Ce merlon est destiné à dissimuler la carrière. Une plate-
forme est aménagée à l’entrée (nord-est) du site avec cabane de chantier, pont-bascule et aire de
stationnement des véhicules. Début d’extraction des matériaux : au fur et à mesure de
l’exploitation en remontant progressivement vers le nord, l’excavation est partiellement comblée
par dépôt de matériaux inertes et raccordée au terrain naturel par un talus penté à 10 %. A l’issue
de cette 1ère phase, 1,5 hectare est remis en état et rendu à la culture et les plantations réalisés sur les
merlons ont maintenant bien évolués et permettent une insertion complète du projet dans son contexte paysager
local39.
En phase 2 (de 5 à 10 ans) : décapage, découverte et extraction, suivies du remblaiement partiel et
de la remise en état de 3 ha supplémentaire, soit au total 4,5 ha remis en culture.
En phase 3 (de 10 à 15 ans) : même processus, avec 2,1 ha remis en état en fin de phase, soit 6,6
ha au total rendu à l’exploitation agricole.
En phase 4 (de 15 à 20 ans) : même processus, avec 2,7 ha remis en état à la fin de cette étape,
soit 9,3 ha au total.
En phase 5 (de 20 à 25 ans) : poursuite des mêmes opération avec, à l’issue, 3 ha remis en état,
soit 12,3 ha au total.
La phase 6 (de 25 à 30 ans) : poursuite et achèvement de l’exploitation au nord du site. En fin de
période : démantèlement des infrastructures de la plate-forme d’accès afin d’extraire ce qui se
trouve dessous, poursuite et fin du remblaiement partiel. Pendant la dernière année, remise en
état définitif et restitution de 15,7 ha à l’agriculture.
39 en italique : extrait page 101 de l’étude d’impact
40 selon page 20 de la Demande d’autorisation
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 73 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
A l’intérieur de cette sorte de cordon, le niveau final remis en culture se présentera comme une
dépression en pente depuis l’extérieur à la cote 75 m NGF jusqu’au centre à la cote 67 m NGF
avec un pentage général vers le nord-est (ancien accès au site). Un drainage naturel se fera par
l’intermédiaire de ces pentes. La mise en place d’un ou plusieurs fossés périphériques permettra la récupération des
eaux en cas de fortes pluies. Une zone « humide » sera créée au point bas de la dépression créée41.
Au final, déduction faite des 2,3 ha dévolus aux merlons, 15,7 ha seront rendus à l’agriculture.
7 – L’environnement du site
Le site est sous vents dominants nord-est et sud-ouest, l’air y est de bonne qualité. Hormis la présence
de la RD n° 58 et l’exploitation agricole, les sources de pollution atmosphériques y sont réduites.
Il est situé hors des zones d’intérêts écologiques de types ZNIEFF, ZPS, ZSC, SIC, hors zone de richesse
écologique selon le SRCE42.
Deux séries de mesures de bruit ont été réalisées, les unes en bordures immédiates du site (points
1, 2 et 3, page 23 de l’étude d’impact) et points A, B et C à proximité de secteurs habités. Elles
constituent l’état initial avant mise en exploitation du site aussi bien en mesures LAeq (niveau de
pression acoustique continu équivalent pondéré) qu’en mesures L50 (niveau de pression
acoustique dépassé durant 50 % du temps de la mesure) et montre que le projet s’insère dans un
environnement globalement calme (point 3) avec une forte influence des circulations sur les RD
n° 58 (points 1, 2 et A) et 110 (point C), voire sur les deux RD (point B).
Situé à 450 m du centre du bourg de Verneuil le Château, le projet est environné de quelques hameaux
distants de 280 m pour le plus proche (Poitevin, au nord-ouest), Les Savatiers à 450 m au sud-est,
Le Bois des Savatiers à 600 m au sud-est, Le Moulin du Lac et Les Varennes à 800 m, le bourg de
Luzé à 1.000 m.
La commune de Verneuil le Château ne s’est pas dotée d’un document d’urbanisme. Au chapitre
des servitudes, les plus proches forages AEP43, dans la nappe des Sables du Cénomanien, se
trouvent à près de 3 km (Courcoué). Aucune conduite de gaz, aucun réseau de
télécommunication, aucune conduite d’AEP, aucun réseau aérien ne traversent le site du projet.
Vis-à-vis du SDAGE 44 Loire-Bretagne, les matériaux extraits entrent dans la catégorie des
matériaux de substitution aux granulats des lits majeurs des cours d’eau. La disposition 1F-2 du
SDAGE 2016-2021 introduit en effet l’application du principe de réduction des extractions de
granulats alluvionnaires en lit majeur. Ce principe était auparavant contenu dans le SDAGE 2010-
2015 par la disposition 1D-2 avec déjà le même objectif de réduction de 4 % par an.
Deux monuments sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques : l’église Saint Hilaire,
dans le bourg de Verneuil le Château et le château de la Tour du Raynier au nord du bourg. Le
projet est en dehors des périmètres de protection de 500 mètres.
Les matériaux étant évacués (granulats) ou apportés (produits de remblaiement) exclusivement
par la route, le comptage des véhicules est une donnée intéressante : sur les RD n° 58 et 18 sur la
période 2006-2013 on constate un fléchissement du trafic sur la première (- 4,7 %), une stabilité
sur la seconde (points A et F verso page 23 de l’étude d’impact), à comparer à une augmentation
de l’ordre de 11 % en sortie de Richelieu sur le tronçon commun vers L’Ile Bouchard et Noyant
de Touraine et entre Pouzay et Noyant (respectivement points C et B du même document).
41 en italique : extrait de la page 104 de l’étude d’impact
42
ZNIEFF : Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique ; ZPS : Zone de Protection Spéciale ;
ZSC : Zone Spéciale de Conservation ; SIC : Site d’Importance Communautaire ; SRCE : Schéma Régional de
Cohérence Écologique.
43 Alimentation en Eau Potable
44 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux
Quelques structures d’accueil de types gîtes et chambres d’hôtes existent dans la commune de
Verneuil le Château et les communes voisines. L’essentiel de ces hébergements se situent à
Richelieu et dans ses environs immédiats.
Le projet est localisé dans l’entité paysagère dite du Richelais selon l’Atlas départemental des
paysages d’Indre et Loire. Le paysage est structuré par l’activité agricole (grandes unités agricoles).
L’implantation du projet intéresse une partie de la dépression (75 m NGF) de Verneuil le Château
dont l’occupation des sols est composée d’une mosaïque de surfaces cultivées. Au nord et à
l’ouest le relief atteint rapidement une centaine de mètres, à l’est et surtout au sud la topographie
s’élève plus progressivement vers cette même altitude. Du fait de la topographie générale, on
constate une importante covisibilité entre le site et les hameaux environnants.
8 – L’impact du projet
Le pétitionnaire a identifié et hiérarchisé les enjeux environnementaux du site. Il met en évidence
3 thèmes dominants : d’abord la présence de la nappe du Cénomanien considérée comme un enjeu à
sensibilité forte, ensuite la localisation du projet au centre d’une vaste dépression avec les covisibilités
inhérentes à cette situation (enjeu de sensibilité moyenne), enfin la présence d’habitations dont les
plus proches sont à 280 m et en position dominante (enjeu de sensibilité faible).
En matière de circulation des poids lourds allant vers ou sortant de la carrière, le calcul détaillé
auquel s’est livré le pétitionnaire fait état d’une augmentation du trafic de 0,4 à 2,6 % en fonction
des directions empruntées sur la RD n° 58 et de l’intensité de l’activité de la carrière (extraction et
dépôt). Cette variation est à rapprocher de l’augmentation des circulations de poids-lourds
engendrée par les travaux de la LGV Tours-Bordeaux qui aurait été entre 4 et 5 fois supérieures.
L’activité de la carrière ne compensera pas, ni n’augmentera ce trafic désormais terminé avec la
fin de ce chantier.
L’exploitation de la carrière ne donne pas lieu à des stockages de longue durée de matériaux
extraits ou traités (ils sont évacués au fur et à mesure vers Marcilly sur Vienne), ni de matériaux
destinés au comblement qui seront mis en œuvre au fur et à mesure. Ces derniers sont des
matières inertes qui feront l’objet de vérifications à leur entrée sur le site. Ni l’entretien des
engins, ni le stockage de carburant ne sont prévus sur place. Les 1900 à 2400 litres
d’hydrocarbures et huiles destinés au fonctionnement des engins sont contenus dans leurs
réservoirs. Au point le plus bas de l’exploitation la nappe du cénomanien conservera une
couverture de 2 m minimum. Pour pallier les risques de pollution par les hydrocarbures des
mesures préventives et des kits curatifs seront mis en œuvre.
Le bruit généré par la carrière (engin et installation mobile) a fait l’objet d’une simulation. A la
demande de l’Agence Régional de Santé, c’est l’indicateur L50 qui a été retenu plutôt que le
LAeq. On relève, du fait de la présence des merlons, pour un engin émettant 60 dB(A), à 52
mètres de l’emprise du projet un niveau de 35,5 dB(A) et pour une installation mobile plus un ou
deux engins, ce même niveau est atteint à 150 mètres. Le niveau de bruit de l’exploitation ne
dépasse pas le niveau de bruit résiduel mesuré en dehors de l’emprise du merlon du fait d’un
travail en fond, à l’abri des merlons.
V – L’enquête publique :
Par décision n° E16000055/45, en date du 6 avril 2016, Monsieur le Président du Tribunal
Administratif d’Orléans m’a désigné en tant que commissaire-enquêteur titulaire. Cette décision
nommait Michel AUDEMONT comme commissaire-enquêteur suppléant.
L’enquête a été prescrite par un arrêté préfectoral en date du 17 mai 2016. Elle a eu lieu du 7 juin
à 9 h au 8 juillet 2016 à 16 h dans les locaux de la mairie de VERNEUIL LE CHÂTEAU.
Le dossier d’enquête m’a été remis en préfecture d’Indre et Loire. J’ai coté et paraphé le registre
d’enquête.
J’ai procédé à une étude attentive et approfondie du dossier ainsi que des avis et observations
formulées tant par l’Autorité Environnementale et l’Agence Régionale de santé que par le public.
Afin de parfaire mon information sur des points particuliers du dossier j’ai consulté le Parc
Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine (Direction et Service aménagement et éco-
développement), la Chambre d’Agriculture d’Indre et Loire (Président et Service
Environnement), la DREAL 45 Centre-Val de Loire (Unité Territoriale de Tours), le Conseil
Départemental d’Indre et Loire (Service Territorial d’aménagement sud-ouest) et l’ADEME
Centre-Val de Loire.
Avant le début de l’enquête et durant celle-ci j’ai visité différents sites de la commune de
VERNEUIL LE CHÂTEAU afin de visualiser concrètement le projet et ses enjeux. J’ai ainsi pu
appréhender la réalité et le contexte des observations formulées.
Je me suis tenu à la disposition de toutes les personnes intéressées afin de recueillir leurs
observations durant quatre permanences le vendredi 10 juin 2016 de 9 h à 12 h, le mardi 21 juin
2016 de 14 h à 17 h, le vendredi 1er juillet 2016 de 9 h à 12 h et le vendredi 8 juillet 2016 de 13 h
à 16 h.
L’enquête n’a donné lieu à aucun incident, seulement à quelques bousculades du fait de l’exiguïté
des lieux au regard de la forte affluence.
L’enquête a énormément mobilisé le public, en premier lieu les habitants de Verneuil le Château,
en second lieu ceux des communes voisines ainsi que les élus du secteur. J’ai constaté un afflux
important du public qui s’est succédé sans interruption lors de chacune de mes permanences.
Les plages d’ouverture de la mairie de Verneuil le Château (2 jours par semaine) et l’affluence du
public ont sans doute limité l’accès à ce dossier volumineux dont la consultation de l’unique
exemplaire a parfois créé des « embouteillages ». De façon semblable, accéder aux registres
d’observations a parfois généré une file d’attente débordant au dehors de la mairie. Pour que
chacun puisse s’exprimer il a été mis à la disposition du public des pages blanches qui, une fois
remplies, ont été annexées, après numérotation, aux dits registres.
45 Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 76 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
A la fin de l’enquête, le 8 juillet 2016, j’ai clos le troisième registre d’enquête et emporté
l’ensemble du dossier afin de rédiger mon rapport, mon avis et mes conclusions motivées.
J’ai dépouillé toutes les observations. Je les ai analysées et scindées en fonction des thèmes
abordés par leurs rédacteurs. Certaines traitaient d’un sujet unique, d’autres balayaient l’ensemble
des thématiques liées aux avantages et/ou aux inconvénients du projet de carrière. Je les ai
ensuite regroupées selon les 12 thèmes suivants :
46 Installation Classée pour la Protection de l’Environnement
47 Parc Naturel Régional
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 77 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Les observations portées aux trois registres (R = remarque et I = inscription) d’une part, les
pièces jointes annexées aux 3 registres (L = lettre et M = messages électroniques) d’autre part,
ont été numérotées de la façon suivante : pour les R et I dans une première série unique et
continue de 1 à 59, pour les L et M dans une seconde série également unique et continue (de 1
à 87).
Sur l’ensemble des 142 observations contenant un avis clairement exprimé (4 observations ne
peuvent pas être prises en compte sous cet aspect), 29 seulement sont favorables au projet de
carrière. Certaines observations sont assez laconiques puisqu’elles se limitent à « être favorable au
projet » ou à « être contre la carrière », sans argumentation particulière.
Deux pétitions m’ont été remises par l’association « Ensemble pour bien vivre à Verneuil le Château et
dans le pays de Richelieu » :
• Une première intitulée « Non au projet de carrière à Verneuil le Château » (environ 300
signatures au total) : message électronique contenant une pétition internet en ligne réalisée
à partir du site « mes opinions.com » créée le 15/02/15 avec une centaine de signatures
reçues pendant la seule période de l’enquête publique, les autres datant de la période
comprise entre le 16/02/2015 et le 25/03/2016.
L’ensemble de ces signatures venait à l’appui d’un texte rédigé avant la mise à l’enquête du dossier
du pétitionnaire décrivant globalement les conséquences de l’implantation d’une carrière à
Verneuil le Château. Ce texte a été repris dans les thèmes indiqués ci-dessus.
Un volumineux dossier d’une centaine de pages m’a été remis par l’Association « Ensemble pour
bien vivre à Verneuil le Château et dans le pays de Richelieu ». Il a été joint aux registres d’enquête.
En annexe 1 est joint mon Procès-verbal de synthèse des observations qui détaillent l’identité des
contributeurs et le « codage » de leurs contributions.
48 Le respect du délai de 8 jours pour rencontrer le pétitionnaire et lui remettre le PV de synthèse des observations se
terminait le samedi 16 juillet et incluait un week-end et un jour férié. Il obligeait à fixer l’entretien le vendredi 15
juillet, laissant en pratique 3 jours pour analyser une par une, classer par thème, mettre en forme et éditer les 59
observations complétées par les 86 messages électroniques, courriers, dossiers et pétitions. On trouvera en annexe 3
ma lettre de demande de report de délai ainsi que la réponse favorable, portant au 12 août 2016, le rendu du rapport
et des conclusions.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 78 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Il convient de noter toutefois que sur ces 32 jours d’enquête le dossier n’a été accessible en réalité
que 10 jours du fait de l’ouverture de la mairie pendant 2 journées par semaine.
Il était volumineux et pouvait paraitre complexe à appréhender par le public. Il était disponible en
un unique exemplaire. Cet aspect matériel explique sans doute les difficultés que certains ont pu
ressentir pour accéder tant au dossier qu’au registre d’observations dans une salle semblant, à
certains moments, particulièrement exiguë.
Je considère que, malgré ces quelques difficultés, le nombre et la diversité des observations
démontrent que le public a pu manifester son intérêt, ses critiques positives parfois, négatives le
plus souvent, pour un projet qui n’a pas laissé indifférents les habitants et élus de Verneuil le
Château et des commune voisines.
Toutes les observations, y compris les miennes, ont été analysées, détaillées, classées par thèmes
et ont fait l’objet de questions à la société VLG. Des réponses ont été apportées par la
pétitionnaire. Elles ont donné lieu à mes commentaires. Ces éléments sont contenus dans le
Rapport (1ère partie de ce document) auquel il convient de se reporter.
La carrière envisagée serait extrêmement visible puisque au centre d’une sorte d’amphithéâtre
naturel avec, situés autour, des hameaux sur les points hauts, avec également une covisibilité entre
le bourg de Verneuil le Château, l’église Saint Hilaire et la dite carrière. Tous ces éléments n’ont
pas échappé au pétitionnaire. Il a ainsi imaginé de construire un merlon de haute taille (4 mètres
sur une base de 20 mètres) le long de la RD n° 58 complété par un merlon de 2 mètres de haut
sur 10 mètres de base ceinturant les autres côtés du site.
Il est clairement apparu à la lecture des observations que ces aménagements destinés en principe
à dissimuler la carrière étaient perçus en réalité comme pires : ils n’auraient fait que la souligner.
Depuis les points hauts non seulement ces merlons ne la masquaient pas mais ils attiraient le
regard. Au niveau du terrain naturel, le merlon longeant la RD n° 58 produisait un effet de mur
hors d’échelle dans le paysage. Pour conclure, le remède proposé était pire que le mal.
Dans son Mémoire en réponse, VLG propose une autre solution. Il passe du minéral avec les
merlons de terre, qu’il abandonne partiellement, au végétal avec l’utilisation du Miscanthus x
giganteus, une plante pérenne, rhizomateuse, stérile et non invasive, se reproduisant par bouturage
du rhizome. L’intérêt majeur de cette plante est d’atteindre, une fois installée, une hauteur de 3 à
4 mètres.
Cette proposition nouvelle, avec une solution technique sous la forme d’une plante apparaissant
comme un deus ex machina, pose plusieurs problèmes.
D’abord, VLG a étudié ce dossier de carrière depuis juin 2012, date à laquelle son choix s’est
porté sur une implantation à Verneuil le Château, jusqu’à son dépôt fin 2015. Je m’étonne que
pendant ce long laps de temps cette société n’ait pas pris conscience de l’impact paysager de son
ICPE, et que personne parmi les élus, les services de l’État, les riverains, ne lui ait signalé à aucun
moment le risque majeur qu’elle courait en proposant un tel site. Par impact paysager j’entends
bien l’ensemble constitué par la carrière et les aménagements destinés à la dissimuler.
Si tel est bien le cas ce dossier a sans doute manqué de concertation et/ou insuffisamment perçu
l’enjeu constitué par le paysage environnant.
Ensuite, c’est seulement à la lecture du Mémoire en réponse que j’ai découvert le nouveau mode
de dissimulation proposé, donc à un stade bien tardif. Même si le pétitionnaire estime qu’un des
buts de l’enquête publique est justement de faire évoluer son projet afin de l’améliorer, cette
évolution devrait se faire à la marge et ne pas remettre en cause ce qui peut être considéré comme
un des aspects fondamentaux de son projet, à savoir l’aménagement le mieux adapté pour
intégrer au mieux son ICPE dans le site.
Cette proposition de modification du projet que je considère comme substantielle aurait pu (ou
du) être faite durant l’enquête publique. En application de l’article L.123-14-I, l’enquête aurait
ainsi pu être suspendue pendant une durée maximale de six mois, cette nouvelle proposition
soumise à l’Autorité Environnementale, et le public en aurait été informé lors de la prolongation
de l’enquête.
Enfin, au-delà de cet aspect législatif, le pétitionnaire a étudié cette nouvelle proposition dans un
délai extrêmement court. Son argumentation pour démontrer l’intérêt et l’avantage de ce nouveau
type d’aménagement repose essentiellement sur deux documents, le premier produit en 2011 par
la Chambre d’Agriculture d’Indre et Loire, le second de 2013 rédigé par le RMT BIOMASSE. Les
informations, que j’ai malgré tout obtenues difficilement compte tenu de la période actuelle de
congés, montrent que le miscanthus ne constitue pas forcément la panacée telle que présentée par
le pétitionnaire. Le recul nécessaire sur l’utilisation de cette plante (nature du sol notamment qui
est un facteur limitant de son développement, avec l’eau), son cycle végétatif qui la fait passer en
plusieurs mois de 15 cm de haut après la récolte annuelle à 3 à 4 mètres (dans le meilleur des cas)
avant récolte démontre intuitivement qu’elle ne masquera pas la carrière en tout temps.
1. Dans le cadre de cette enquête publique, j’estime que les documents mis à la disposition
du public étaient globalement de bonne qualité, et compréhensibles pour l’essentiel par
des non spécialistes. Un sommaire général de l’étude d’impact (pièce jointe n° 1) incluant
les neuf annexes aurait été préférable aux sommaires partiels disséminés dans ce
document. Il aurait permis de se retrouver plus aisément dans ce dossier de plus de 230
pages.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 80 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
7. L’ouverture d’une carrière à Verneuil trouve l’une de ses justifications dans le fait
d’alimenter le site de Marcilly. Celui-ci bénéficie d’une autorisation, en date du 3 février
2014, permettant le traitement et le stockage de matériaux Est-ce que cette autorisation
est d’une durée de vie suffisante pour absorber les matériaux de Verneuil pendant 30
ans ? Dans la négative, si l’autorisation d’ouvrir une carrière à Verneuil est accordée, ne
servira-t-elle pas, le moment venu, de justification à la prolongation de la demande
d’utiliser le site de Marcilly ?
8. Sur les pétitions qui m’ont été remises au cours de l’enquête : malgré le nombre de
signataires en valeur absolue, les rapporter à la population locale relativise grandement cet
exercice, le public le plus directement concerné par ce projet (les habitants des communes
situées dans le périmètre d’affichage de l’enquête publique) représente 1,32 % des
signataires et moins de 1 % des signataires résidant dans le canton. Cette pétition, initiée
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 81 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
par l’association « Ensemble pour bien vivre à Verneuil le Château et dans le pays de Richelieu »,
reflète bien la crainte de voir le projet de carrière se réaliser, et ce depuis le 15/02/2015,
justifiant la mise en œuvre d’un moyen moderne (internet) mais ne mobilisant pas
forcément au-delà du cercle des personnes très directement concernées.
Je les considère comme l’indicateur d’une inquiétude profonde allant jusqu’au rejet du
projet. J’ai pris en compte ces pétitions au travers des arguments (dossiers, observations)
apportées lors de l’enquête par les membres de cette association.
10. La troisième proposition de VLG est réellement inédite. Elle consiste à cultiver du
Miscanthus x giganteus pour dissimuler la carrière par ce dispositif naturel, a priori plus
facilement intégrable dans le paysage.
Des informations recueillies, et sans mettre en cause les atouts principaux de cette plante,
j’ai relevé parmi les contraintes, notamment, qu’elle était très sensibles aux adventices en
1ère et 2e années, qu’elle n’entrait en production que 2 à 3 ans après son implantation,
que sa productivité était très liée aux conditions pédoclimatiques avec une très forte
sensibilité au stress hydrique de juin à septembre, qu’elle nécessitait une bonne portance
de la parcelle pour la récolte de fin d’hiver, qu’elle semblait pouvoir être exploitée
pendant 15 à 20 ans (et non des dizaines d’années), qu’elle montrait une préférence pour
les sols profonds et bien alimentés en eau, que son enracinement était profond et pouvait
atteindre 2 m, qu’elle présentait une faible affinité pour les sols légers, caillouteux ou
superficiels, qu’à l’opposé, le miscanthus était également sensible aux excès d’eau
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 82 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
hivernaux et à l’eau stagnante, qu’il fallait donc éviter les sols hydromorphes, qu’il pouvait
être sensible aux fortes gelées de printemps l’année de l’implantation.
J’observe que le pétitionnaire s’est contenté d’établir un catalogue de tous les avantages
liés au miscanthus sans beaucoup tenir compte des inconvénients et des contraintes. Il n’a
pas fait la démonstration, entre autres, que cette plante était adaptée au sol concerné
Quant aux aides financières apportées par la Région Centre en 2011, il convient d’être
prudent. Selon la Chambre d’Agriculture, un tel dispositif nécessite d’abord de s’assurer
que cette culture est toujours éligible à une telle aide, dans l’affirmatif les critères à
satisfaire ne sont pas forcément remplis par l’exploitant, s’ils le sont le dossier de
demande doit être préalable au lancement de ladite culture. Ce qui constitue beaucoup
d’inconnues et certainement pas une plantation envisageable en mars-avril 2017.
Même si l’exploitant agricole du site, souhaitait justement développer la culture du
miscanthus (cf. sa lettre du 29 juillet 2016, en annexe 13 au Mémoire en réponse), sa
bonne volonté ne sera pas suffisante.
J’estime que l’exploitant ne démontre pas non plus que les conditions indispensables à la
culture de miscanthus (avec les contraintes indiquées ci-dessus) soient satisfaites.
En matière de débouchés, ils sont moins nombreux qu’annoncés dans le Mémoire en
réponse : litière et paillage dans la mesure où un débouché existerait sur place ;
combustible –mélangé à du bois– sous réserve d’un contrat d’utilisation dans les environs.
L’éthanol, le papier, les panneaux de particules sont encore au stade des études. Les
débouchés doivent, de surcroit, être locaux afin de ne pas rendre négatif le bilan carbone
de l’opération.
Le pétitionnaire n’apporte pas la preuve que les débouchés dans l’utilisation du
miscanthus existent réellement à proximité du lieu de production.
Après une et sans doute deux années d’installation pendant lesquels le miscanthus ne
dissimulera pas la carrière du fait de son développement qui n’atteindra pas encore 3 à 4
mètres, son cycle végétatif fera qu’il croitra progressivement jusqu’à sa récolte en fin
d’hiver, puis sera récolté avec une hauteur de coupe préconisée à 15 cm.
J’estime que VLG propose une solution imparfaite de dissimulation de la carrière. Il me
semble qu’il confond une culture annuelle, de haute taille certes, avec une forêt
permanente d’une hauteur de 4 mètres. La dissimulation végétale, à la différence du
masquage minéral, ne sera jamais permanente.
Je considère qu’à défaut d’informations fondées démontrant l’aptitude du site à supporter
la culture de miscanthus, cette nouvelle proposition du pétitionnaire repose sur une sorte
de pari, qui plus est sur une période de 30 ans.
Pour conclure sur cette troisième proposition je m’étonne que VLG, qui élabore ce
dossier depuis 2011, découvre soudainement et à l’occasion de l’enquête publique que la
construction de merlons ceinturant une carrière quasiment au centre de cette sorte
d’amphithéâtre naturelle, ne soit pas acceptée. Une analyse plus fine du paysage et/ou une
concertation plus complète avec les parties prenantes du secteur n’auraient-elles pas
évitées de déposer un dossier intégrant un tel aménagement ?
11. Je ne peux que constater que quinze jours après la clôture de l’enquête, on assiste à un
changement de paradigme (pour ne pas écrire à un changement de projet) en passant
soudainement d’ouvrages en terre à un ouvrage végétal. Je ne considère pas cette
12. Dans son Mémoire en réponse, le pétitionnaire explique que son nouveau projet réduira
la zone d’extraction d’un facteur 6, rendant ainsi la carrière peu visible. Le dossier soumis à
enquête publique n’indiquait aucunement que la surface maximale de la zone d’extraction
serait de 18 ha d’un seul tenant. Elle n’était, d’ailleurs, que de 15 ha 68 a au total, phasés
en 6 périodes de 5 ans, soit de moins de 3 ha par période.
Je constate que cette nouvelle proposition, destinée à rendre moins perceptible la partie
du site en exploitation, n’apporte pas d’amélioration par rapport au dossier d’enquête.
13. La partie nord du site pose problème puisqu’elle est la plus proche d’une zone habitée.
Dans les nouvelles propositions du pétitionnaire, je constate que la question demeure sur
la façon dont sera exploitée cette partie nord du gisement en l’absence du merlon de 4 m
de haut et de 20 m de base.
Dès lors que l’extraction se rapprochera de la RD n° 58, la vue et le bruit ne seront plus
isolés du hameau de Poitevin par le gros merlon initialement prévu à cette effet, ni par le
miscanthus puisque, pour respecter les préconisations de la Chambre d’Agriculture
d’Indre et Loire, l’étude paysagère de l’ENCEM (cf. annexe 16 du Mémoire en réponse)
prévoit des cultures basses ou moyennes sur une bande de 50 à 75 m le long de la RD n°
58.
15. Concernant le bruit, j’observe que même s’il y avait diminution de la surface en
exploitation dans la nouvelle proposition de VLG (ce que j’ai contesté plus haut), les
engins en fonction seront les mêmes et qu’ainsi les sources sonores sont inchangées. Par
ailleurs, et je l’ai déjà indiqué dans mes commentaires précédents, la présence de
miscanthus n’induit pas pendant toute l’année l’existence d’une végétation protectrice de
4 m de haut. La dernière phase d’exploitation au plus près de la RD n° 58 ne bénéficiera
d’ailleurs pas de cette protection végétale. Enfin l’activité ne se déroulera pas pendant 30
ans, en permanence, à 10 m de profondeur.
vers l’extérieur du site et que la décision d’utiliser un avertisseur sonore de recul plus
discret, tout en restant réglementaire, devrait diminuer le niveau de bruit.
16. Concernant les vibrations, je donne acte au pétitionnaire que l’exploitation n’engendrera
pas de vibrations puisqu’il n’y aura pas d’utilisation d’explosifs. Certaines observations
portaient sur les vibrations causées par le passage des camions à proximité de bâtiments.
Le pétitionnaire indique les mesures qu’il envisage de prendre sur ce sujet. Je constate que
sa proposition ne répond que partiellement aux inquiétudes exprimées puisqu’elle se
limite à un rayon de 500 mètres autour de la carrière.
17. Le pétitionnaire propose, afin de rassurer le voisinage dans un rayon de 500 mètres de la
limite d’extraction, l’établissement d’un diagnostic de la construction des maisons individuelles et
autres bâtiments par constat d’huissier qui serait fait auprès des propriétaires qui le
souhaitent. Ce constat serait pratiqué sur les maisons riveraines les plus proches (500
mètres autour de la limite d’extraction) et avant tous travaux afin de définir
rigoureusement l’état initial des maisons. En cas de désordre dûment constaté durant les
cinq premières années d’exploitation (hors phénomènes naturels), le pétitionnaire prendra
en charge les éventuels travaux de réparation.
Cette proposition du pétitionnaire est intéressante mais sa limite dans le temps (5 ans)
sous-entend que l’essentiel du bâti concerné (hameau de Poitevin) sera, pendant cette
période, au plus loin de la partie en activité de la carrière puisque d’une part l’exploitation
commence au sud pour se diriger ensuite progressivement vers le nord, et que d’autre
part les premières maisons du bourg ainsi que celles de Poitevin seront au plus près au-
delà de 15 ans après le début des travaux. Pour cette raison, j’en conclus que cette bonne
proposition risque de ne concerner que peu, voire pas, de bâtiments.
18. Le pétitionnaire propose, pour répondre aux inquiétudes portant sur le risque de
dévaluation du patrimoine foncier bâti, et sur demande du propriétaire, une estimation
précise du prix des habitations proches du site (périmètre de 500 mètres) qui serait réalisée par
un expert, cette évaluation étant prise en charge par VLG. Dans l’éventualité d’une vente,
dans un délai de cinq années après la mise en exploitation de la carrière, la moins-value
dûment constatée par expertise serait compensée par VLG jusqu’à concurrence de 20.000
€.
Je donne acte à VLG que ce second dispositif est intéressant. Son rayon d’application
devrait être précisé, car, sans entrer dans le détail, il est fait état à certains endroits de 400
m, à d’autres de 500 m.
20. En matière d’insertion des PL sur la RD n° 58, le pétitionnaire s’est livré à une étude dont
il donne les résultats dans son Mémoire en réponse. Les données communiquées
confirment les informations que j’ai obtenues auprès du Service Territorial
d’aménagement sud-ouest (Conseil départemental d’Indre et Loire), à savoir que
l’insertion des PL dans la circulation ne présente pas de difficultés au point de nécessiter
des aménagements routiers particuliers.
21. Des observations ont porté sur la dégradation des chaussées liées à la circulation induite
par la carrière. Le pétitionnaire indique qu’il n’apparaît pas que la RD n° 58 ait eu à
souffrir du passage des PL alimentant le chantier de la LGV. Il n’y pas de raison qu’il en
soit différemment avec les circulations induites par le projet de VLG. La réponse du
pétitionnaire est de nature à apaiser les inquiétudes sur ce sujet.
22. Le pétitionnaire attire l’attention sur le fait que l’ouverture d’une carrière à Verneuil serait
favorable au bilan carbone au double point de vue des circulations et de l’utilisation de
miscanthus. Au risque de demeurer seulement incantatoire, cet aspect mériterait d’être
réellement précisé, voire quantifié. Le calcul de l’économie de carburant est assez
énigmatique. Quant à la production de miscanthus, sauf si une filière d’utilisation se
révélait localement, il faudra bien la transporter ailleurs.
Le bilan carbone n’en ressortira pas forcément comme positif. Enfin le puits de carbone
que constitue le miscanthus ne dure qu’un an puisqu’il est récolté chaque année pour être
transformé en énergie avec relargage du carbone stocké pendant cette courte période.
24. Pour rassurer les riverains, le pétitionnaire propose de mettre en place des plaquettes
DIEM. Il s’agit de plaquettes de dépôt permettant de mesurer les retombées
atmosphériques sèches. Elles sont constituées de plaques minces en aluminium (ou acier
inoxydable) de 5 cm par 10 cm, recouvertes d’un corps gras qui retient les poussières
sédimentables sèches. L’étude de ces poussières permettra de distinguer les poussières
présentes dans l’environnement du site, de les qualifier (origine domestique, agricole ou
poussières de carrières) et de les quantifier.
En fonction des résultats obtenus, VLG proposera d’intensifier ses moyens de lutte
contre les envols de poussières, notamment en augmentant la fréquence d’arrosage des
pistes. Je donne acte à VLG de cette intéressante proposition. L’implantation de ces
plaquettes devraient tenir compte des vents dominants afin d’être plus représentatives du
cheminement des poussières et à des distances plus éloignées du site d’extraction.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 86 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
25. Je considère que le risque de pollution de la nappe du Cénomanien est loin d’être nul.
D’abord du fait de la circulation d’engins de chantier à proximité de celle-ci lorsqu’ils sont
en fond de fouille, ensuite du fait du remblaiement avec des matériaux de provenances
diverses n’assurant plus le même degré de protection, enfin au fur et à mesure des
réaménagements en culture par l’utilisation de produits phytosanitaires.
26. Sur le premier point, je donne acte au pétitionnaire que les risques de pollution de la
nappe par les hydrocarbures embarqués par les engins de chantiers et les PL est très
limité. Au surplus la présence de kit antipollution est de nature à limiter les conséquences
d’une telle pollution.
27. Sur le deuxième point, je note dans le document de synthèse d’ENCEM (annexe 26 du
Mémoire en réponse) l’affirmation : « les matériaux servant à combler partiellement la fouille pour
la remise en état du site seront disposés au-dessus des plus hautes eaux de la nappe (…) Leur nature
maintiendra les conditions d’infiltration des eaux météoriques vers la nappe, sans impact sur la recharge
de celle-ci ». Cette assertion ne répond pas directement à la question posée qui était « les
matériaux rapportées et la dépression créée sont-ils de nature à assurer une protection au moins égale à
celle assurée par les couches actuellement en place ? », qui plus sans démonstration particulière de
son bien fondé.
Je compléterai en précisant que cette plante n’a pas une durée de vie de plusieurs dizaines
d’années comme l’affirme le pétitionnaire mais plutôt de 10 à 15 ans. Cette culture ne
nécessite effectivement pas de traitements phytosanitaires, d’engrais ou autres intrants,
une fois installée est-il essentiel de préciser, puisqu’elle est très sensible aux adventices
pendant les deux premières années, et qu’une nouvelle culture sera installée à chaque
phase successive d’exploitation, avec les traitements afférents.
La mise en culture des parcelles du Champ Ravagé en miscanthus repose sur un pari qui
pour être raisonnablement tenté devrait faire l’objet d’études plus complètes sur la
potentialité du site à la supporter. Le document daté de 2011 de la Chambre d’Agriculture
d’Indre et Loire ne peut pas, en l’état, être transposé à la carrière projetée.
28. La nature des matériaux utilisés pour le remblaiement partiel du site est un sujet sérieux.
Les matériaux inertes sont clairement définis dans la nomenclature reprise en page 23 de
la demande d’autorisation. Certains de ces matériaux, bien qu’admissibles dans le cadre de
la réglementation, ne seront pas utilisés en remblaiement sur décision de VLG.
Les précisions apportées par le pétitionnaire ne sont pas inutiles. VLG met en avant des
procédures de vérification des matériaux à l’arrivée. L’existence de fiche d’écart, de check
list est un point de départ, mais la mise en œuvre de ces procédures repose sur la seule
personne présente sur le site, laquelle assure déjà les opérations d’extraction. Aura-t-elle
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 87 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
réellement les moyens de contrôler les matériaux entrant sur son site, de refuser ceux qui
ne doivent pas y accéder, d’en assurer la traçabilité (casiers géolocalisés ?) et d’empêcher
les dépôts sauvages tels qu’il en existe à proximité ? C’est une question qui demeure
posée.
29. VLG propose, afin d’empêcher tout dépôt sauvage sur le site, de mettre en place un
belvédère sécurisé et accessible au public, dans la bande inexploitée des 10 mètres
permettant à toute personne qui le souhaite de venir contrôler visuellement le bon
déroulement des travaux d’extraction et de remise en état progressive. Je ne vois pas en
quoi la présence de ce belvédère empêcherait les dépôts sauvages, d’autant plus que la
présence du miscanthus risque de masquer le site d’exploitation.
30. A l’issue des opérations, les terrains concernés retourneront à l’agriculture. A ce sujet le
pétitionnaire rappelle que la Commission Départementale de la Préservation des Espaces
Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF, dont le SEPANT fait partie) du 6 octobre
2015 a donné un avis favorable à l’unanimité au projet de VLG à Verneuil-le-Château.
31. Concernant la question de la coexistence d’une carrière au sein d’un PNR, VLG a
parfaitement raison d’affirmer qu’un PNR n’interdit pas les ICPE. Il doit toutefois
s’assurer, notamment, que leur installation est respectueuse de l’environnement, et ne met
pas en péril la préservation et la mise en valeur des paysages, des milieux naturels et du
patrimoine culturel.
Le pétitionnaire n’apporte pas la preuve que la simple mise en place d’une culture de
miscanthus serait la solution qui permet à cette ICPE de ne pas aller à l’encontre des
objectifs du PNR LAT. Tous les avantages écologiques avancés par VLG auraient mérité
d’être documentés et de ne pas reposer sur de simples affirmations.
32. Aux questions sur le retour du site à l’agriculture, le pétitionnaire n’a pas apporté de
réponse hors du miscanthus. Il a seulement reconnu que c’est à la condition de ne pas
réaliser le « gros merlon », le long de la RD n° 58 qu’il disposerait de suffisamment de
matériaux pour la remise en état. De façon similaire, les évolutions à envisager à l’avenir
dans le recyclage des matériaux, sont susceptibles de réduire leur disponibilité pour le
remblaiement du site ; par ailleurs le fait de créer une large cuvette se terminant par une
zone humide en partie nord-est : sur ces obstacles possibles au retour à l’agriculture d’une
vaste surface, la réponse est le miscanthus.
33. Quant à la valeur agronomique actuelle et future des terres, même si des divergences
persistent entre la connaissance pratique et ancienne du sol qu’en a l’exploitant agricole et
les données de la carte pédologiques de 1984, cela ne démontre pas que ces parcelles sont
adaptées à la culture du miscanthus. La description qui en est faite par l’exploitant lui-
même, allant jusqu’à l’affirmation qu’elles seront de meilleure qualité une fois réalisé leur
réaménagement par VLG aurait plutôt tendance à démontrer leur inadaptation à cette
culture, et ceci en particulier dès le premier stade de la plantation des rhizomes.
34. Sous l’aspect économique, le projet de carrière est présenté comme la solution permettant
de maintenir des emplois sur le site de Marcilly sur Vienne sans pour autant en créer sur
celui de Verneuil le Château. Le pétitionnaire indique dans son Mémoire en réponse qu’il
y aura création d’un emploi à Verneuil. C’est un élément nouveau, mais sa justification
n’apparaît pas dans la réponse de VLG.
35. La carrière envisagée à Verneuil permettra d’approvisionner le site de Marcilly sur Vienne
sans créer d’emplois à Verneuil selon le dossier d’enquête, en y créant un emploi selon le
Mémoire en réponse (que doit-on prendre en compte ?). Si le site de Marcilly n’est pas
approvisionné par Verneuil, ses sources actuelles perdureront puisque le dossier
d’enquête ne précise pas que, dans une telle hypothèse, Marcilly disparaitrait.
36. Sur le risque de désertification de la commune de Verneuil (et de la région) mis en avant
dans certaines observations du fait de la présence de la carrière, le pétitionnaire cite deux
exemples, Marcilly sur Vienne et Averdon (41) pour démontrer que leur population a
augmenté. VLG ne tient toutefois pas compte que sur ces deux sites il y a eu création
d’emplois, et donc des retombées économiques pour ces communes. Ce ne sera pas le cas
à Verneuil.
37. Une des justifications de la création d’une carrière à Verneuil le Château repose sur la
démonstration que l’Indre et Loire consomme plus de matériaux qu’elle n’en produit.
Dans mes observations je m’interrogeais sur la pertinence à raisonner à l’intérieur des
limites de ce département plutôt que dans celles d’un bassin de ressources et de besoins.
38. Plusieurs raisons peuvent expliquer le fait qu’il y ait peu d’autres carrières dans le triangle
Chinon-Richelieu-Loudun (partie Vienne uniquement). Les matériaux présents ne sont
pas utilisables, ou les besoins en matériaux ne sont pas suffisants pour justifier d’autres
sites, ou l’environnement exclut d’y ouvrir des carrières, ou le système actuellement en
place avec des matériaux en provenance du Thouarsais est considéré globalement comme
satisfaisant. Utiliser, voire étendre, la carrière de Marigny-Marmande ne constituerait-il
pas une alternative à l’ouverture d’une carrière à Verneuil ? Le pétitionnaire n’a pas
répondu pas à cette question.
40. En matière d’opposition entre les intérêts privés et l’intérêt général, je persiste à penser
qu’il est difficile de faire admettre à chacun des 150 habitants de Verneuil le Château
qu’ils vont contribuer à la satisfaction des besoins de 17.000 personnes en acceptant
qu’une carrière s’ouvre à proximité de leurs résidences. Je reconnais que ce débat n’est pas
nouveau et que l’intérêt général ne correspond que rarement à la somme des intérêts
particuliers.
41. La solvabilité de l’entreprise VLG a été mise en cause dans certaines observations. Je
signale, avec le pétitionnaire, qu’en cas de défaillance de ce dernier, la garantie financière
instaurée par le législateur peut effectivement être mise en œuvre par le Préfet pour
financer les travaux de remise en état du site.
43. Le pétitionnaire précise dans les conclusions de son Mémoire en réponse qu’au titre de
ses nouvelles propositions il a décidé de ne pas exploité les 18 ha du site d’un seul tenant.
Je me contenterai de relever qu’il n’a jamais été question dans le dossier soumis à enquête
d’une exploitation sur 18 ha, mais toujours d’un phasage dans le temps (6 périodes de 5
ans). Quant à la formule 1 ha exploitée = 1 ha réaménagée, est-ce bien réaliste ? Ce type
d’exploitation confine au jardinage avec au fond d’une excavation d’une dizaine de mètres
la présence de plusieurs engins de chantier qui extraient, chargent, évacuent, trient,
concassent et remblaient sur un hectare seulement.
47. Je considère enfin et surtout que la modification apportée au projet, avec l’introduction
du miscanthus au stade du Mémoire en réponse, ne peut pas être considérée comme une
simple amélioration du projet mais bien plutôt comme une modification substantielle.
48. Faire reposer l’autorisation d’exploiter cette carrière, pendant 30 ans, sur cette plante me
semble un risque d’autant plus déraisonnable que les informations sur ce végétal ne
permettent pas de garantir qu’il pourra prospérer sur le site du Champ Ravagé. Quand
bien même ce serait le cas, les vertus dont il a été paré par le pétitionnaire sont largement
excessives : le miscanthus, du fait de son cycle végétatif, ne masquera pas la carrière en
permanence.
49. En conclusion, et plus globalement, après avoir examiné les avantages et les
inconvénients de cette demande d’ouvrir une carrière à Verneuil le Château, j’estime que
• la démonstration n’est pas faite qu’elle présente un caractère d’intérêt général,
• cette demande n’a pas convenablement pris en compte les aspects
environnementaux,
• a fait l’objet de l’opposition du public.
Pour l’ensemble des raisons développées ci-dessus, j’émets un
avis défavorable
à la demande présentée par la société VLG en vue d’obtenir l’autorisation d’exploiter une carrière
de sable et de grès située sur le territoire de la commune de Verneuil le Château (rubriques 2510-
1, 2515-1-b et 2517-2 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de
l’Environnement).
Le Commissaire-Enquêteur,
Gérard Caudrelier
Destinataires :
o Monsieur le Président du Tribunal administratif d’Orléans
o Monsieur le Préfet d’Indre et Loire
o Archives Commissaire-Enquêteur
M. Antoine LAMACHE
Responsable Développement
VAL DE LOIRE GRANULATS
Le Bout de la Vallée Poiriou
41330 AVERDON
Monsieur,
Vous voudrez bien trouver ci-joint, le Procès-Verbal de synthèse des observations recueillies au
cours de l’enquête publique sur votre demande d’autorisation d’exploiter une carrière de sable et
grés dans la commune de Verneuil le Château (37). Ce PV contient également mes propres
observations. Afin de vous en faciliter l’exploitation, il vous est également remis sous la forme
d’un fichier numérique.
G. CAUDRELIER
Commissaire-enquêteur
PJ : 1
49
« (…) Dès réception du registre et des documents annexés, le commissaire enquêteur rencontre, dans la huitaine, le
responsable du projet, plan ou programme et lui communique les observations écrites ou orales consignées dans un procès-
verbal de synthèse. Le responsable du projet, plan ou programme dispose d’un délai de quinze jours pour produire ses
observations éventuelles. »
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Commune de
VERNEUIL LE CHÂTEAU
37120
PROCÈS-VERBAL DE SYNTHÈSE
DES OBSERVATIONS
J’observe tout d’abord que le projet a fait l’objet d’une opposition active de la part d’une grande
partie du public.
***
59 observations écrites ont été portées sur les 3 registres d’enquête.
48 courriers m’ont été adressés ou remis en Mairie de Verneuil le Château (1).
39 messages électroniques ont été transmis à l’adresse mail de la Préfecture d’Indre et Loire (2).
(1) et (2) ont été annexés aux registres.
***
Pour faciliter l’examen de l’ensemble des observations (tant celles du public que les miennes), je
les ai analysées une par une, puis scindées en fonction des thèmes abordés par leurs rédacteurs.
Certaines traitent d’un sujet unique alors que d’autres balaient l’ensemble des inconvénients
reprochés au projet de carrière ou la somme de ses avantages. J’ai ensuite regroupé ces éléments
par thèmes :
• pour, contre, sans avis et/ou sans arguments : 16 observations ;
• l’impact visuel de l’ICPE50, thème portant sur l’analyse du paysage, ses attraits pour les
habitants et le tourisme, les difficultés d’insertion de la carrière dans le site, les impacts sur
les projets de développement touristique : 64 observations ;
• les nuisances en général, il s’agit d’observations opposant globalement le calme actuel du
site à sa situation future dans l’hypothèse où la carrière serait autorisée : 63 observations ;
• la dévaluation des biens immobiliers : 29 observations ;
• la circulation, ce thème traite de l’augmentation du trafic avec les conséquences en
matière de risques d’accidents, de dégradation des chaussées mais également des
avantages en terme de bilan carbone à disposer d’une carrière proche des besoins : 45
observations ;
• la dégradation de l’air et les poussières, ce thème inclut les sources telles que les
circulations de camions, les engins de carrière et le fonctionnement plus global de la
carrière : 20 observations ;
• la proximité de la nappe phréatique, avec les risques de pollution pendant l’extraction, le
remblaiement, le réaménagement à usage agricole du site : 36 observations ;
• l’existence du PNR 51 Loire-Anjou-Touraine, sa charte étant en principe garante d’une
protection et d’une mise en valeur du paysage : 28 observations ;
• l’agriculture, thème regroupant la qualité pédologique actuelle des terrains, la disparition
de surfaces agricoles, les difficultés de réaménagement à usage agricole, les améliorations
attendues de la qualité du terrain : 15 observations ;
• l’économie, ce thème rassemble les besoins en matériaux, la création d’emplois, les
compensations, les retombées économiques du projet : 51 observations ;
• les intérêts privés contre l’intérêt général, dérivant du thème précédant : 21 observations ;
• la composition du dossier, ce dernier sujet porte aussi bien sur des remarques sur les
différents documents soumis à enquête que sur la complétude du dossier et la cohérence
des actions de l’État : 22 observations.
L’ensemble des observations détaillées, 410, est bien sûr supérieur aux 146 contributions
indiquées ci-dessus puisque chacun pouvait rédiger des observations portant sur plusieurs sujets.
50 Installation Classée pour la Protection de l’Environnement
51 Parc Naturel Régional
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 95 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Nota 1 : deux pétitions m’ont été remises par l’association « Ensemble pour bien vivre à Verneuil
le Château et dans le pays de Richelieu » :
• Pétition M52 « Non au projet de carrière à Verneuil le Château » (environ 300 signatures au
total) : message électronique contenant une pétition internet en ligne réalisée à partir du
site « mes opinions.com » créée le 15/02/15 avec une centaine de signatures reçues pendant
la période de l’enquête publique, les autres datant de la période comprise entre le
16/02/2015 et le 25/03/2016.
L’ensemble de ces signatures vient à l’appui d’un texte rédigé avant la mise à l’enquête du dossier
du pétitionnaire décrivant globalement les conséquences de l’implantation d’une carrière à
Verneuil. Ce texte a été repris dans les thèmes indiqués ci-dessus.
• Pétition (M52 + M60), « traditionnelle » intitulée également « Non au projet de carrière à
Verneuil le Château, à l’attention de Monsieur le Préfet d’Indre et Loire » regroupant une centaine
de signatures manuscrites (suite en M60), sans aucun texte explicatif.
Nota 2 : un volumineux dossier (L62) de plus de 100 pages, repris en partie par M45, m’a été
remis par l’Association « Ensemble pour bien vivre à Verneuil le Château et dans le pays de Richelieu ». Il a été
joint aux registres d’enquête.
3 – Remarque générales
Sur l’ensemble des 142 observations contenant un avis clairement exprimé (4 observations R26,
I31, R33 et R53 ne peuvent pas être prises en compte sous cet aspect), 29 seulement sont
favorables au projet de carrière. Certaines observations sont assez laconiques puisqu’elles se
limitent à « être favorable au projet » (R45, R46, R57 et L73) ou à « être contre la carrière » (R39, R48,
R54, M52p, M60, M28, L40 et L76), sans argumentation particulière.
Réf. Observations
R26 Où trouve-t-on le sable ?
I31 Arguments pas très pertinents. De même pour contre
R33 Les enquêtes d’utilité publique font se déplacer les gens ; ils vont s’exprimer pour ou contre un
projet, persuadés que leurs avis seront pris en compte.
Or je me suis aperçue que souvent les EUP ne reflètent qu’un semblant de démocratie. Au final
les projet aboutissent – ou pas – en fonction du pouvoir que les demandeurs possèdent. C’est
bien dommage : la plupart des arguments émis par la population, les associations et les services
de l’État sont très souvent pertinents.
Pour cette raison, aujourd’hui, je ne m’exprimerai pas quant à ce projet.
R39 Contre la carrière
R45 Je suis favorable au projet
R46 Je suis favorable au projet
R48 Non à la carrière
R54 Non à la carrière
R53 2 signatures, pas de texte
R57 Pour la création de la carrière
M52p Non au projet de carrière à Verneuil le Château
et
M60
L73 Avis favorable à la demande d’ouverture
M28 Affirme qu'à titre personnel, je suis défavorable au projet de carrière sur la commune de Verneuil
le Château afin d'apporter mon soutien au Maire et ses habitants.
L40 Soutient l’action de cette association (Association Ensemble pour bien vivre à Verneuil le
Château et dans le pays de Richelieu)
L76 Suite à la Lettre ouverte de l’Association « Ensemble pour bien vivre à Verneuil » le Conseil
Municipal se prononce contre le projet d’ouverture d’une carrière de sable et granulats à Verneuil
Sauf avis contraire, ces observations n’appellent pas de réponses de votre part. Elles sont
simplement rapportées pour l’exhaustivité de votre information.
Réf. Observations
M2 Ce projet défigure le paysage de manière irréversible.
M3 Je m'oppose à l’implantation de l’exploitation d’une carrière de sable à Verneuil-le-Château car il
est important de préserver nos paysages intacts pour un développement autre que celui d'une
carrière qui détruit l'environnement de façon irréversible.
I3 (…) on ne peut ainsi « dévaloriser » des critères constituants du paysage pour faire passer un
projet
M4 Le site d’exploitation envisagé est situé sur un vaste terrain agricole (18 hectares), en bordure de
village (Verneuil-le-Château), dans une vallée constituant la porte d’entrée du Richelais, en
contrebas, visible de tous les hameaux alentours et immédiatement en face du hameau dit « Le
Poitevin » comprenant une quinzaine de propriétés privées et habitées, constitué de fermes
anciennes et typiques de l’habitat ligérien traditionnel.
L’implantation de l’exploitation d’une carrière de sable par la Société Granulats Val de Loire
entraînerait la destruction définitive de ce paysage rural protégé.
Quels que soient les « aménagements » envisagés ou ordonnés, la création d’une carrière
défigurera le site et détruira de façon irrémédiable l’espace exceptionnel dont la protection a
précisément été reconnue et votée par les instances communales, départementales, préfectorales
et publiques.
I5 Bien sûr que des réponses sont apportées pour « limiter » les nuisances mais rien n’empêchera
l’impact paysager (vue plongeante sur la carrière), la désertification du village et la dévalorisation
de nos biens immobiliers.
I6 Le projet de carrière ne me semble pas cohérent ; le projet indique que « le secteur présente un
relief peu marqué », il me semble que le terrain est vallonné dans l’ensemble de ces alentours du
village.
Le lieu choisi près du village va être aux vues de l’ensemble des automobilistes empruntant la
D58 venant du coteau de Rilly en direction de Richelieu et cela aux portes du parc Anjou-
Touraine. Les merlons proposés ne cacheront pas la vue sur la carrière en venant dans ce parc.
Comment sera le paysage à la fin de l’exploitation dans 30 ans même si une remise en état du
terrain avec des matériaux douteux suivant la liste émise dans votre projet et que personne n’ira
contrôler une fois renfloué ?
L6 Destruction du paysage
L7 Destruction d’un paysage vallonné du Richelais
Interrogation sur la nécessité de plusieurs carrières dans un périmètre restreint.
M10 Proximité église classée de Verneuil le Château
Une carrière à Parçay sur Vienne et une autre à Marigny Marmande, toutes les 2 à 10 kms, cela ne
suffit pas ?
L11 Le tourisme est absolument essentiel à l’Indre et Loire, la Touraine et le Richelais, indispensable à
bis l’économie locale.
La Communauté de commune a fait beaucoup de travail pour promouvoir le tourisme. Il n’est
donc pas surprenant qu’ils soient unanimes dans leur opposition à la carrière. De plus il y aura
peu d’espoir de développer le tourisme au futur.
L’impact visuel de la carrière sera énorme pour notre petite commune, en particulier ceux qui
vivent dans le lieudit Poitevin. Un merlon de 4 mètres de hauteur ne fera rien pour cacher la
carrière depuis Poitevin.
L12 Il s’agit d’un territoire à dominante rurale dont les paysages et les milieux naturels sont de grande
qualité mais dont l’équilibre reste fragile et doit être protégé.
L14 Je constate que beaucoup d’impacts sont sous évalués par rapport à la réalité. Notamment le
choix de la parcelle dans une zone vallonnée avec des points de vue de toutes les hauteurs et
azimuts. Également située à l’entrée du pays de Richelieu, région très touristique.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 102 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
La mise en place de merlons ne suffira pas à masquer le projet vu la différence de niveau entre la
vallée et les hameaux voisins. On peut également parler de covisibilité entre le projet et l’église St
Hilaire du bourg de Verneuil, inscrite aux Monuments Historiques, qui ne se trouve qu’à 550 m.
L’absence de documents d’urbanisme style PLU ou autre sur notre commune dont l’étude
d’impact fait référence ne dispense pas la vigilance et la préservation de notre patrimoine existant.
D’autant plus que ce projet s’inscrit sur une longue durée de 30 ans et plus si extension possible
par la suite.
L15 La circulation de camions (25 trajets quotidiens annoncés) est source de pollution : pollution
visuelle dans un cadre que nous croyions protégé par son inscription à un parc régional.
La proximité immédiate de monument classé (l’église du village) n’est pas conforme aux
engagements de l’administration des monuments historiques et, est de nature à endommager le
site actuel.
I8 Nous ne voulons pas non plus que le paysage soit défiguré, c’est ce qui nous a attiré dans ce coin
de Touraine. Non à la carrière.
M11 En ce qui concerne la culture, en dehors de l'église St Hilaire (monument historique), le manoir
de la Brochetière du XVII ainsi que le pigeonnier St Blaise, (Non inscrit mais remarquable), étant
tout proches du site de la carrière seraient directement impactés.
I11 Minimisation de la qualité paysagère générale au sein d’un PNR.
M33 Création d'un trou béant au cœur d'un site touristique situé aux portes du Richelais.
Et quid de l'avenir quant au remblaiement de ce trou béant après extraction ?
M34 D'une part, nous habitons à la campagne pour vivre dans un environnement agréable et non
industrialisé.
D'autre part, cette vallée est magnifique. Il y a quelques semaines, les champs de colza et de lin en
fleurs mêlaient leurs couleurs dans les collines et la vue était superbe. Surement plus
qu'une carrière !
I17 Modification du paysage
I21 Il va y avoir une dégradation du site pour de multiples raisons et surtout une non intégration dans
ce paysage.
M18 Le saccage de cette vallée touristique.
M19/ Pollution visuelle avec la perte de la visibilité de la cuvette de Poitevin avec les merlons. Sachant
20 que le lieu-dit de Poitevin est en hauteur (environ 8 m d'altitude supplémentaire/terrain visé par
l'enquête) les habitants verrons les camions, pelleteuses…
De souvenir lors de la création de la déviation du bourg de Verneuil-le-château du côté de
Poitevin, il a été mis en évidence lors des travaux de création des fondations de la route un site
archéologique qui n'a pas été exploité et laissé en l'état sous la route pour nos descendants. Ne
risque-t-il pas d'y en avoir également sur la zone de la carrière et là, on ne pourra pas les laisser
pour nos descendants.
M36 Les mobiles qui nous ont poussés à acheter notre maison située en hauteur et en face de la
parcelle nommée « Le Champ ravagé », convoité par la société d'exploitation ci-dessus
mentionné, sont liés à la qualité de vie garantie par le silence environnant, la beauté du paysage et
la proximité avec la nature.
Nous avons en effet choisi de nous éloigner des turpitudes urbaines, mais aussi de fait de toutes
les commodités que la ville promet, parce qu'en contrepartie, nous profitons d'un environnement
exceptionnel.
Il en est de même pour les touristes qui arrivent par cette route. Juste avant la descente qui mène
à Verneuil-le-Château, vous pouvez voir un panneau indiquant l'entrée dans «le pays de
Richelieu ». Après lecture, les touristes apercevront la carrière en contrebas, les énormes camions
monter la côte au pas et des automobilistes excédés qui tenteront de les doubler en fin de virage.
Oui, y a pas à dire : Bienvenue dans « le pays du Richelieu » ! Quelle carte postale déplorable pour
l'image de notre région...
I28 Soutiennent la non installation d’une carrière qui suivant l’emplacement choisi vient détériorer
l’environnement, vallée touristique du Richelais
I32 Menace sur ce haut lieu touristique (abbaye de Bois Aubry).
Existence d’autres carrières à proximité avec des conséquences sur les bâtiments (fissures dues
aux tremblements liés aux transports).
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 103 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Impact visuel négatif très fort pour les visiteurs arrivant dans le Richelais depuis la route
principale ou l’A10, le site se situant dans un paysage totalement dégagé.
Dans un sens inverse, en provenant de Richelieu, l’automobiliste longera un merlon de 4 m de
hauteur lui masquant irrémédiablement la vue magnifique sur la plaine et le village de Verneuil.
Détérioration de la qualité paysagère actuelle du site, porte d’entrée du Richelais : unité paysagère
du Richelais (source : Atlas des paysages d’Indre et Loire ; DIREN 2001) caractérisée par un
relief nerveux et volontaire, l’importance des covisibilités avec de nombreuses vues longues et
dégagées (par exemple depuis Luzé et Poitevin), une transition entre Touraine et Poitou.
Impact visuel négatif très fort pour les randonneurs qui emprunteront le futur sentier de
randonnée qui arrivera du hameau Les Loges, situé en hauteur et dominera le site de la carrière
envisagée.
L39 Non à la carrière dans notre campagne aux portes du Richelais, site touristique.
M49 Si cette carrière se crée se sera un véritable saccage de cette belle vallée.
M51 Les communes du Richelais sont des communes économiquement sinistrés, mais des efforts sont
faits pour développer le tourisme dans le Richelais. Avec le projet de carrière, il est prévu de ne
créer aucun emploi dans la commune et les différents gîtes ouverts sur la commune souffriront
énormément de ce projet.
M70 Page 32, Paysage : introduction générale copiée on ne sait où, mais qui doit figurer dans tous les
dossiers ! Et là on remplit des pages en commençant par les paysages de Nord-Loire....
Page 34...Introduction du contexte local : le paysage de Verneuil est dénigré puisqu’ « aucun des
critères du Richelais ne s’applique » : ça c’est fort et honteux !
Le « dictionnaire des communes d’Indre-et-Loire » précise pour Verneuil : « le relief est contrasté
et original », « résultat d’un anticlinal évidé », une grande curiosité en Touraine. Bien d’autres
détails sur l’expression paysagère illustrent encore les qualités des lieux.
En pleine contradiction, Page 35, les arguties de l’analyse de site sont insignifiantes : on se
complet dans une définition de « monotonie » des champs céréaliers, pour quand même préciser
qu’on se situe dans une dépression avec un niveau de 75 m NGF et des collines de 100 m et plus,
quasi tout autour. Par ailleurs, le concept de champs ouverts (openfield) doit être inconnu du
rédacteur.
La conclusion : « L’intérêt de la zone peut donc être qualifié de limité ».... Sic !...mais moins que
l’étude pourrait-on rajouter !
Pour les mesures compensatoires proposer l’implantation de chênes truffiers sur merlon de terres
limono-argileuses profondes (en reconstitutions de sols), démontre l’incompétence totale du
pétitionnaire : les truffiers, chacun le sait, demandent des sols calcaires squelettiques directement
sur roche.
L47 Le village situé sur l’un des plateaux ondulés du Richelais est visible de toute part lorsqu’on s’en
approche par la D 58 en traversant le val de la bourouse. A cet endroit on découvre un site
remarquable caractérisé par un paysage très ouvert. C’est véritablement « l’entrée du pays de
Richelieu » distant seulement de 12 kms au Nord-Est.
L’église s’inscrit dans le grand paysage et, à cette échelle, les périmètres de protection sont
forcément plus étendus car ils sont en rapport avec l’échelle monumentale du paysage..
Ainsi l’avis de l’autorité environnementale qui affirme « qu’aucun élément du patrimoine
historique et architectural ne sera impacté par le projet » se révèle faux. Il est bien évident qu’il
existerait une covisibilité du projet vers l’église et de celle-ci vers le val même avec la
mise en place de merlons
L’emprise foncière totale de cette ICPE représente plus de 18 ha , soit plus de 4 fois la superficie
du village, taille absolument démesurée par rapport à celle de la commune et sans aucun rapport
avec l’échelle moyenne du paysage.
L’incidence sur le paysage est très minimisée mais réelle puisque « pendant la phase d’exploitation
d’une durée de 30ans, des merlons temporaires ceinturant les fronts masqueront la carrière ».
Comme si des merlons de 4 m de hauteur pouvaient cacher l’exploitation ! Ceux-ci vont au
contraire fermer le paysage et détruire toute la grande perspective vers le village.
Plus loin on peut encore lire : « l’état initial du site et son contexte paysager, les impacts potentiels
du projet sur le paysage et les mesures prises pour atténuer ces impacts, sont présentés de
manière globalement satisfaisante »… « ces mesures sont cohérentes avec l’analyse des enjeux
environnementaux ».
I34 Les efforts déployés par la ville de Richelieu et la Comcom du Richelais risquent d’être
contrecarrés par cet invraisemblable projet. Il faut préserver le plus possible la qualité « visuelle »
et effective de l’environnement pour ne pas perturber l’attrait de la vallée. Merci de ne pas
autoriser ce projet.
I35 Non à un projet inutile en lieu et place qui engendrerait une pollution sonore et visuelle dans un
site jusqu’ici préservé. L’affluence des touristes et des habitants serait compromise. Ce projet ne
doit pas être autorisé.
I36 M’oppose au projet afin de conserver le potentiel touristique pour les prochaines années.
I37 M’oppose à ce projet qui compromet l’avenir touristique de la région qui tend à se développer
grâce à des aménagements nouveaux préservant en partie les richesses du patrimoine régional.
I38 Il y a 2 ans j’ai acheté une maison à Poitevin parce que j’ai été séduit pas la beauté subtile du
paysage et par le calme des alentours. Je m’oppose donc résolument à l’installation d’une carrière
dans cet environnement, pas seulement pour des convenances personnelles.
La destruction du paysage est une condamnation pour la commune, en dehors même des
nuisances, d’autant que le territoire sera sacrifié pour des besoins industriels.
I40 Le sud Touraine étant déjà classé « zone pauvre », le tourisme représente la seule activité pouvant
permettre à notre belle région de survivre. Si l’on défigure nos paysages, c’est la mort annoncée.
Par ailleurs le canton se trouve déjà bien impacté par l’exploitation des carrières de Marigny et
Parçay. Le Richelais apporte déjà sa contribution, quid des autres cantons ?
I41 La carrière est créée à l’entrée du PNR : elle va dénaturer le paysage typique de l’openfield du
Richelais
Elle crée une pollution visuelle notamment pour les habitants de Poitevin
Elle va handicaper le tourisme local, la commune comprend plusieurs gîtes ruraux et elle va
dissuader les touristes.
I44 Impact visuel inévitable et irréversible majoré du fait de la localisation en fond de vallée dont les
tentatives pour y remédier augmentent au contraire la prégnance dans ce paysage au lieu de son
intégration (avis du PNR).
Atteinte irréversible à la politique touristique du secteur très créateur d’emplois (en Indre et Loire
8.000 emplois contre moins d’une centaine dans le secteur minier)
Emplacement destructeur d’emplois dans le secteur du tourisme
Compte tenu du lieu d’implantation envisagé : désastre économique, écologique et humain pour
l’ensemble des communes ayant votées unanimement contre le projet
atteinte à l’emploi dans le secteur du tourisme
I52 Depuis 17 ans j’arrive sur le Richelais depuis Rilly et m’émerveille à chaque fois du panorama qui
s’offre à ma vue. Un site d’une telle poésie qui inciterait à s’arrêter et à rester là, à contempler ce
paysage préservé, changeant selon le temps et les saisons.
Tous les soirs quittant mon travail je m’émerveille devant la vue du village, du clocher et des
vallons que je découvre à la sortie des virages. Je suis heureux dans ces moments là de travailler
dans le Richelais.
Ce projet est une absurdité !
L47 Le village situé sur l’un des plateaux ondulés du Richelais est visible de toute part lorsqu’on s’en
approche par la D 58 en traversant le val de la Bourouse. A cet endroit on découvre un site
remarquable caractérisé par un paysage très ouvert. C’est véritablement « l’entrée du pays de
Richelieu » distant seulement de 12 kms au Nord-Est
Verneuil s’étend sur une petite superficie bien qu’il jouxte dans sa partie ouest le hameau de la
butte de Poitevin. Il possède deux monuments inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des
Monuments Historiques (l’église paroissiale Saint-Hilaire (18 juin 1962) située à 500m environ du
projet et le château de la tour du Raynier (5 août 1963)
L’église s’inscrit dans le grand paysage et, à cette échelle, les périmètres de protection sont
forcément plus étendus car ils sont en rapport avec l’échelle monumentale du paysage.
Ainsi l’avis de l’autorité environnementale qui affirme « qu’aucun élément du patrimoine
historique et architectural ne sera impacté par le projet » se révèle faux. Il est bien évident qu’il
existerait une co-visibilité du projet vers l’église et de celle-ci vers le val même avec la mise en
place de merlons.
L’absence totale du contexte paysager dans l’étude environnementale
Malgré la prise en compte des effets sur la faune et la flore, la qualité des eaux souterraines, la
commodité du voisinage, le bruit et les envols de poussière, la liste reste très incomplète car elle
ne mentionne pas les effets sur la qualité du paysage environnant.
L’emprise foncière totale de cette ICPE représente plus de 18 ha , soit plus de 4 fois la superficie
du village, taille absolument démesurée par rapport à celle de la commune et sans aucun rapport
avec l’échelle moyenne du paysage.
L’incidence sur le paysage est très minimisée mais réelle puisque « pendant la phase d’exploitation
d’une durée de 30 ans, des merlons temporaires ceinturant les fronts masqueront la carrière ».
Comme si des merlons de 4 m de hauteur pouvaient cacher l’exploitation ! Ceux-ci vont au
contraire fermer le paysage et détruire toute la grande perspective vers le village.
Plus loin on peut encore lire : « l’état initial du site et son contexte paysager, les impacts potentiels
du projet sur le paysage et les mesures prises pour atténuer ces impacts, sont présentés de
manière globalement satisfaisante »… « ces mesures sont cohérentes avec l’analyse des enjeux
environnementaux ».
En tant qu’association de défense du paysage, elles ne nous satisfont pas du tout car on va
passer d’un paysage rural à un paysage industriel, ce qui est inadmissible.
Le non respect de l’a L 511-1 du code de l’environnement
La loi devrait donc être applicable au cas présent qui requiert toutes les conditions en présentant
des dangers «…soit pour la protection de la nature, de l’environnement et des paysages …soit
pour la conservation des sites et des monuments… »
M52 Le site d'exploitation envisagé est situé - sur un vaste terrain agricole (18 ha) - en bordure de
village, (Verneuil-le-Château) - dans une vallée constituant la porte d'entrée du Richelais, en
contrebas, visible de tous les hameaux alentours - et immédiatement en face du hameau dit « Le
Poitevin » comprenant une quinzaine de propriétés privées et habitées, constitué de fermes
anciennes et typiques de l'habitat ligérien traditionnel.
L'implantation de l'exploitation d'une carrière de sable par la Société Granulats Val de Loire
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 106 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
52 Monuments Historiques
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 107 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Luzé, pourvoyeuse de particules fines délétères et d’une intense noria de camions, dénaturerait
durablement ces paysages magnifiques, annihilant tout projet de développement touristique.
L84 Nuisance au paysage avec les merlons de protection
L85 Si cette carrière prend forme la vallée n’aura plus le même charme. Le tourisme tendra à diminuer
et nous observerons une baisse des locations.
M67 Contrairement à ce qui énoncé dans le rapport de présentation, le monument historique (église St
Hilaire inscrite MH par arrêté du 18/06/1962) se trouve bien en périphérie immédiate du projet.
La distance perçue sera d’autant plus faible que peu de maisons se trouvent entre l’église et
l’extrémité du bourg ouest et qu’il n’existe aucune transition paysagère entre le bourg et l’espace
agricole.
Ce secteur est caractérisé par un paysage très préservé et vallonné, l’altitude alentour allant de 109
m à 63 m. Le bourg est compact, de faible hauteur. Aucune zone pavillonnaire ou d’activités ne
l’entoure mais l’espace agricole vient en contact direct avec le bâti. Aucune haie n’existe dans ce
paysage rural ouvert qui est qualifié par des vues lointaines vers les collines qui se succèdent. La
topographie particulière du site rend le terrain choisi extrêmement visible depuis le principal axe
routier du Richelais, la RD58 qui relie Richelieu à l’autoroute A10. En effet en venant du nord-
est, on domine d’une quinzaine de mètres le bourg et son église, et en immédiat arrière-plan le
site prévu pour la carrière.
La covisibilité entre ce paysage rural typique de Touraine et un paysage industriel sera donc
extrêmement forte. Ces deux types de paysages, dont les caractéristiques sont très différentes,
voire contradictoires, rend leur juxtaposition inadmissible en terme paysager.
L’échelle du projet de carrière est totalement disproportionnée au regard du site dans lequel il
s’inscrit. En terme de superficie, il convient de souligner que le projet, d’une surface de 18 ha,
représente plus de 4 fois le bourg. En terme de hauteur, le creux visible (constitué de la hauteur
de fouille allant jusqu’à 15 m et du merlon de 4 m) pourra atteindre les 19 m, soit davantage que
le plus haut édifice du bourg, l’église dont le clocher doit culminer à environ 18 m. La différence
d’échelle sera tout aussi forte pour le bourg dont les habitations ont, pour la plupart, un seul
étage. La visibilité du site de projet sera également extrêmement forte depuis la hameau de
Poitevin qui surplombe le site d’une trentaine de mètres.
Le rapport de présentation (page 12) reconnaît d’ailleurs que « le site sera visible depuis les points
hauts topographiques environnants ». Toutefois cet aspect est très nettement sous-estimé « en
perception rapprochée et moyenne, le site ne sera pas ou ne sera que partiellement visible depuis
les alentours », « le hameau de Poitevin se situe légèrement en surplomb du projet ». Un
surplomb du site de plus de 25 m ne semble pas pouvoir être qualifié de léger.
Pour pallier ce surplomb du site, il est proposé par le porteur du projet la mise en place de
merlons périphériques allant de 2,50 m à 4 m de haut (au nord du site) avec une pente de 100 %,
le tout planté d’arbres et d’arbustes. Cette proposition est totalement inadaptée pour deux
raisons. En premier lieu parce qu’elle sera totalement inefficaces : un merlon de 4 m ne saurait
suffire à masquer un site de 500 m de long depuis un surplomb de 25 m de haut. En second lieu
parce que le merlon fermera artificiellement un paysage dont la principale caractéristique est
l’ouverture. Ainsi, contrairement à ce qui est affirmé ces merlons ne sauraient permettre
« d’intégrer au mieux le site dans le contexte paysager local ». Par exemple un automobiliste
roulant sur la RD en venant du sud-ouest ne pourra plus voir la silhouette du bourg dans son
paysage vallonné. Il aura immédiatement à sa droite un talus, pentu à 100 %, d’une hauteur
représentant au moins 3 fois celle de son véhicule.
Enfin il est prévu une remise en état par un remblayage partiel avec des gravats de chantier. On
peut douter que la constitution d’une cuvette formée de gravats permette réellement au terrain de
retrouver sa vocation agricole. En outre la cuvette aura une forme artificielle et définitive en
contradiction avec la topographie et le paysage naturel des lieux.
Par la covisibilité entre le bourg, son église et le projet, par la très forte visibilité du projet depuis
un axe routier et touristique majeur pour le Richelais, par la création d’une juxtaposition entre un
paysage rural et un paysage industriel, par la disproportion d’échelle entre le projet et le paysage
bâti à côté duquel il s’inscrit, tant en superficie qu’en hauteur, par la mise en place artificielle de
merlons périphériques, en contradiction avec le paysage naturellement ouvert du Richelais, par la
création à terme d’une cuvette de forme artificielle et définitive, le projet de carrière viendra
dénaturer totalement le paysage de Verneuil et sera de nature à porter atteinte à l’église protégée
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 109 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
une portion cohérente du territoire qui possède des caractéristiques géomorphologiques (relief
notamment), des éléments naturels et un patrimoine bâti propres.
Cela se traduit sur place par un relief ondulé : hauts de plateau et buttes (ex : Poitevin), une plaine
agricole cultivée et habitée, un paysage marqué et souligné, des vues lointaines et dégagées et des
points hauts permettant une vue dégagée et panoramique sur la plaine agricole, des covisibilités
du fait du relief (un élément est visible à partir de l’autre ou les deux sont visibles par un même
regard), une architecture poitevine (tuiles « canal », moellons calcaires des murs et murets,
architecture romane des églises, configuration des fermes à cour carrée)
Pour montrer l’impact de la carrière envisagée sur l’ensemble de la vallée ainsi que sur la région
étendue sur plusieurs kilomètres carrés, le Parc Naturel Régional a photographié les lieux et
déterminé les multiples panoramas qui seront atteints de façon irrémédiable en cas d’acceptation
du projet. (au moins 6 panoramas dénombrés)
Contrairement aux affirmations mensongères de la Société demanderesse, non contrôlées par
l’Autorité Environnementale, la géolocalisation du terrain convoité, situé au fond d’une vallée
bénéficiant de larges vues panoramiques, ne permet pas (quelle que soit la hauteur envisagée des
merlons) de cacher la carrière aux regards des riverains et des visiteurs en raison du relief des
lieux, dominant en de nombreux points habités, le lieu-dit « le champ ravagé ».
Les photos jointes au rapport du PNR montrent sans ambiguïté le très fort impact visuel de
l’activité projetée (à l’encontre des affirmations du pétitionnaire qui ose prétendre que l’activité de
la carrière ne sera pas, (sans doute grâce à quelque tour de magie !) visible de l’extérieur.
Le PNR a constaté que la note d’information produite par le pétitionnaire n’aborde pas dans son
analyse des conditions d’ouverture de la carrière ni la thématique paysagère ni l’appartenance de
la commune au PNR.
On a vu ci-dessus que l’Autorité Environnementale, ayant repris à son compte sans autre
vérification la présentation du projet élaborée par le pétitionnaire, n’a pas estimé davantage
devoir exposer et examiner ces éléments.
Il est seulement précisé que les plus proches habitations sont situées à 280 m du terrain exploité.
Or, la richesse paysagère de cette région est un atout essentiel de son développement
économique et touristique. (le tourisme y est en plein développement : Outre la multiplication de
gîtes de très grande qualité (à Verneuil-le Château, l’Abbaye de Bois Aubry, Chézelles etc), le
développement de circuits de grande randonnée vélos et piétonniers, sont induits par la beauté
des paysages panoramiques sur la région précisément en surplomb du lieu de situation de la
carrière projetée.
Tous les efforts de développement des ressources touristiques (créatrices d’emplois) par les
communes « impactées » par ce projet (dans une région touchée par le chômage) seront réduits à
néant. (Qui viendra passer des vacances avec vue imprenable sur une carrière d’exploitation de
granulats, des broyeuses, des concasseuses et une noria de poids lourds ? !)
Le PNR fait observer que « la descente sur Verneuil-le château depuis Rilly sur Vienne est la
porte d’entrée du Richelais et du Parc Naturel. »
La création d’une carrière sur ce terrain, transformant cette région en une zone industrielle visible
de toutes parts, avec camions, engins d’extraction, engins de concassage, algécos et autres
matériels nécessaires à l’exploitation, « brouillerait la perception d’entrée du territoire en
canalisant les regards, et diminuerait très sensiblement le degré d’ouverture du paysage
caractéristique du Richelais. »
De surcroît, le PNR a pu constater que l’accompagnement du projet par des merlons plantés
d’arbres comme envisagé par le pétitionnaire pour remédier aux nuisances « renforcerait la
prégnance de l’exploitation dans le paysage, au lieu de son intégration » !!
Compte tenu de cette situation géographique, et de la localisation de ce terrain en contre bas, au
centre même de ces panoramas, aucun aménagement ne permettra de remédier de façon réelle et
efficace aux nuisances générées par cette carrière, et au contraire les tentatives pour remédier à
ces nuisances visuelles les accentueront et les aggraveront
Conséquences immédiates : La suppression du tourisme dans cette région et la fin des années
d ‘efforts développés pour ce secteur d’activité ( Dans la région Centre Val-de-Loire le secteur du
tourisme emploie 35.000 personnes. Celui des carrière quelques centaines)
En 2011, 83 Millions de visiteurs, 3 Milliards d’euros de consommation touristique annuelle)
L82 Mon terrain étant remis en terrain agricole, la campagne ne sera pas changée et respectera cette
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 111 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
belle vallée.
I27 La nuisance visuelle n’est pas si grande si l’on veut le penser comparée à l’apport économique et
écologique.
L’ensemble des observations rapportées ci-dessus met en évidence une analyse partielle et partiale
du contexte paysager de la part du pétitionnaire. Hormis L82 et I27 qui estiment que le paysage
ne sera ni temporairement, ni définitivement affecté par cette ICPE, les autres contributions
mettent en évidence une sous-évaluation de la réalité du site dans toutes ses composantes : relief,
vues panoramiques, covisibilités. La proximité de l’église St Hilaire et du bourg de Verneuil
accentueront d’autant plus l’aspect hors d’échelle de la carrière tant en termes de surface que de
hauteur.
Ce paysage spécifique est le support du tourisme actuel ainsi que des projets de développement
de cette activité.
Le pétitionnaire envisage la mise en place de merlons périphériques destinés à dissimuler la
présence de la carrière et à l’intégrer plus parfaitement dans le site. Les observations relèvent que
cette mesure compensatoire est inefficace car non seulement elle ne dissimulera pas l’ICPE à
partir des points hauts environnants, mais au surplus elle modifiera le paysage actuel de type
openfield.
Cette modification et l’exploitation de la carrière auront des conséquences sur l’attractivité
touristique ainsi que sur la vie des habitants.
Outre l’espace, ce projet s’inscrit dans la durée (30 ans) pour la période d’exploitation, et s’inscrira
définitivement dans le paysage après son réaménagement en déblai par rapport à son niveau
initial.
A la lumière des observations figurant dans le tableau ci-dessus, que j’ai très succinctement
résumées et que j’engage le pétitionnaire à analyser avec attention (et auxquelles il peut répondre
point par point), qu’envisage le demandeur pour rendre son projet réellement acceptable dans le
site envisagé ?
Réf. Observations
I2 Je suis opposé au projet de carrière sur le territoire de la commune de Verneuil car je considère
que celui-ci est porteur de nuisances
Nuisances liées à l’impact visuel, à la dévaluation des maisons, principalement dans le hameau de
Poitevin, à la covisibilité avec l’église St Hilaire inscrite aux monuments Historiques, mais
également aux risques accidentogènes supplémentaire entre l’ancienne D58 et la D110. De
nombreuses interrogations concernant un risque de pollution de la nappe du Cénomanien avec
les hydrocarbures des engins et camions n’ont pas de réponses suffisantes malgré les arguments
de l’exploitant.
Ce projet aura inévitablement un impact négatif durant 30 ans sur notre territoire et les
communes avoisinantes
M1 En effet compte tenu des nombreuses nuisances que cela va engendrer, nous n'avons pas
l'intention d'accepter ce projet.
M3 Je m’oppose à l’implantation de l’exploitation d’une carrière de sable à Verneuil-le-Château car il
est important de préserver nos paysages intacts pour un développement autre que celui d’une
carrière qui détruit l’environnement de façon irréversible.
I4 Nous sommes opposés à l’ouverture d’une carrière pour les raisons suivantes :
destruction de l’environnement, nuisances sonores avec le bruit des engins, le risque d’accidents
supplémentaires avec la circulation des camions en provenance de la carrière, et la dévaluation
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 112 I 196
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
mobilière des habitants de Poitevin dont la vente deviendra très compliquée car qui viendra
acheter une maison à proximité d’une carrière ?
M4 La demande de la société d’exploitation porte sur une extraction intense : 80 000 tonnes
d’extraction par an. Cette dernière entraînerait inévitablement des nuisances de grande ampleur
pour l’ensemble de la vallée et ses habitants : le bruit tant de l’extraction intensive elle-même que
du transport des matériaux et du déplacement des poids lourds sur une petite route
départementale à usage agricole et de proximité, les vibrations, les risques d’atteinte à la nappe
phréatique dans une région fragile à vocation agricole, la poussière et la pollution dans une région
(charte du PNR) qui s’est donnée pour mission de lutter contre le réchauffement climatique, la
noria de poids lourds pour charger et acheminer 300 tonnes de matériaux par jour circulant sur
une route départementale
M5 Nous sommes dans un cadre idyllique, où le calme est de mise. Notre famille n'a pas quitté la
grisaille de la Région Parisienne, pour offrir à nos enfants le calme de la campagne et acheté une
maison, pour voir 3 ans après l'achat de notre maison, le bruit, le départ des hérons, biche,
ragondin, chauve-souris etc.
J'imagine le Cardinal de Richelieu descendant avec son carrosse la route de Rilly à Verneuil et
voir un trou dans les champs, poussières et bruit, quel plaisir pour les étrangers venant
voir Richelieu.
I5 Qu’est-ce qui peut attirer les gens à s’installer ici si ce n’est la douceur de vivre et la quiétude du
lieu ? C’est pour ces raisons que j’ai choisi Verneuil en 2012 et pour offrir une qualité de vie à ma
fille.
I6 Nous sommes venus ici pour le calme, la nature, pour un bien-être et voir grandir notre fille dans
un environnement sain et non pour une zone avec une carrière à ciel ouvert au bout de notre rue.
I7 Le hameau de Poitevin sera aux premières loges aux nuisances
L6 Ces travaux vont apporter bruits et poussières accentués par les vents d’ouest vers le bourg
L7 Bruits et poussières accentués par les vents dominants d’ouest vers le bourg
M8 Une carrière dans une commune rurale aussi petite et aussi tranquille que Verneuil-le-Château va
créer des nuisances polluantes et sonores pour les habitants et perturber la vie animale, défigurer
les paysages, rompre les équilibres écologiques.
M10 Une carrière à Parçay sur Vienne et une autre à Marigny Marmande, toutes les 2 à 10 kms, cela ne
suffit pas ?
De l’argent public a été engagé par le Conseil Départemental pour la construction d’une déviation
pour éviter le trafic routier sur ce même lieu et aujourd’hui, sinon demain, on va rouvrir des
routes condamnées pour faire affluer une manne de poids lourds.......
L11 Nous serons soumis quotidiennement pour les trente prochaines années à la pollution sonore
bis massive non seulement de la carrière mais aussi des poids-lourds.
VLG estime que le niveau de bruit moyen résiduel mesurera 51,7 dB(A), sans préciser que
l’installation de traitement mobile pour des campagnes ponctuelles de concassage va augmenter
de manière significative les niveaux de bruit et de poussière.. Nous avons effectué quelques
mesures à Poitevin entre 20 et 30 dB de bruit de fond, un tracteur a été mesuré dans le champ à
côté entre 39 et 54 dB et cela ne continue pas toute la journée, ni chaque jour.
Dommages aussi pour la flore et faune sauvages.
La nature de mon travail, codage de logiciel complexe, a besoin de paix et de calme, que j’ai
trouvés ici. Je ne veux pas essayer de le faire juste en face d’une carrière.
L15 Ces désordres sont de nature à gêner les habitants actuels mais aussi ceux qui viendront après
nous.
Il résulterait de cette décision un préjudice pour chacun de nous : nuisances sonore et visuelle,
nuisances environnementales consécutive au remblai de cette éventuelle carrière.
I8 Je suis opposé au projet de carrière : nuisances visuelles et sonores
M11 Je ne reviendrai pas sur les pollutions sonores, visuelles et écologiques.
I15 Je suis opposé à la carrière en raison des désagréments infligés à la commune de Verneuil et ses
habitants. Bruits et le va et vient des camions et des poussières venant de l’ouest apportées par le
vent. Pour les torts aux locataires en vacances, les valeurs immobilières, etc.
I9 Je dis non à cette carrière, je suis au bord de la route et en plus la poussière, le bruit et les
maisons vont perdre de la valeur, et la santé des habitants qui est très importante.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 113 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
I10 Opposé à ce projet. Nuisance sonore, poussières dues au vent, irrespect des habitants de
Verneuil, de leurs conditions de vie, impact sur l’écologie. Dégradation de nos conditions de vie
et répercussions sur nos habitations.
M33 Il y aura une pollution permanente avec saturation de l'air par des poussières stagnantes sans
compter le bruit des nombreux engins de chantier.
M34 Ensuite, à cette pollution visuelle vont s'ajouter la pollution sonore notamment à cause des
camions et la pollution due à la poussière et la circulation.
I16 Bruit+++
Pourquoi avoir fait une déviation pour être tranquille au calme et nous mettre une carrière aux
portes du centre bourg ?
La pollution : nous sommes à la campagne pour respirer de l’air pur, je n’ai pas quitté la région
parisienne pour me retrouver à Verneuil avec les mêmes nuisances (bruits, pollutions, insécurité).
I17 Nous sommes opposés à la création de la carrière en raison du désagrément par rapport au bruit
et modification du paysage et le va et vient des camions qui risque des accidents.
I18 Ce sera dommage pour le calme… Notre village, on l’apprécie tel qu’il est
M32 Suite au courrier de la communauté de Communes du Pays de Richelieu 53, et en tant que
gestionnaires de chambres d’hôtes, nous nous opposons au projet d’implantation d’une carrière
sur la commune de Verneuil le Château.
M26 Non à la carrière de Verneuil le Château. Cette carrière viendra troubler la quiétude du lieu et
gâchera la vie des habitants de ce petit endroit habitués au calme.
M25 Je suis opposé à l'exploitation d'une carrière aussi près du village, à cause des nuisances pour les
habitants (bruit, poussières, vue gâchée, routes abîmées par les camions) de la diminution des
surfaces agricoles de qualité et d'un risque potentiel écologique que je ne suis pas à même
d'apprécier aujourd'hui mais dont il faut tenir compte.
I21 J’ai quitté la région parisienne pour venir trouver refuge à cet endroit. Retrouver ici les mêmes
sources de pollutions visuelles, sonores et autres ne me convient pas du tout. Si la carrière doit
voir le jour je quitterai le village n’étant nullement disposée à subir de telles agressions.
Le bruit qui va émaner de cette carrière ne peut pas être minimisé ; tous les engins de chantier
émettent des fréquences sonores, nul ne peut le nier, comme tente de le faire croire VLG.
M18 Les bruits des engins de chantier
M19/ Risque de pollution sonore/acoustique pendant les phases d'exploitation avec le village de
20 Poitevin situé à moins de 300 m. La mise en place d'un merlon n'aura pas d'impact positif sur le
bruit en direction de Poitevin situé à une altitude de +8-10 m.
M23 Je ne reviendrai pas sur les nombreuses nuisances évoquées dans les précédents courriers et
auxquelles cette commune et les environs devront faire face à l'avenir.
Notre projet d'achat de maison à proximité de Verneuil se trouve anéanti avec cette nouvelle. Les
habitants ne seront pas encouragés à s’installer sur la commune et certains ont déjà fait le choix
de partir.
M22 Nous, enseignants de l’école de La Tour Saint Gelin, craignons que le projet de carrière de
Verneuil-le-Château n'aggrave la désertification rurale dont notre école est déjà victime. En effet,
nous avons déjà été informés du départ de certaines familles si ce projet de carrière venait à
aboutir.
Sans compter qu’il nous semble, qu'un tel chantier ne saurait se développer sans des émanations
de poussières importantes, dégradant ainsi inéluctablement la qualité de l'environnement dans
lequel nos élèves grandissent.
L12 Le bruit occasionné, la pollution, la poussière, le bruit, ce sera infernal tout au long de la journée,
finie la tranquillité, nous ne pourrons plus ouvrir les fenêtres.
L17 Poussières de silice, bruit d’un concasseur et autres engins
Sommes venus nous installer à Poitevin pour les atouts de cette commune et non pour les
nuisances d’une carrière
L29 Nuisances de grande ampleur pour l’ensemble de la vallée
L30
53Lettre du 21/06/2016 adressée par la Communauté de communes Pays de Richelieu aux propriétaires de gîtes et
chambres d’hôtes
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 114 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
L39 Je suis habitante de Verneuil depuis 27 ans avec le calme qui va être pour un temps indéterminé
fini avec les camions, la vue, le paysage complétement changé par l’entreprise.
M49 Ainsi que les vibrations causées par les extracteurs de sable.
M51 Le village va se désertifier et les 50 camions prévus par jour ne vont pas dans le sens d'une
protection de l'environnement, sans compter les dégâts sur le paysage.
L37 Les nuisances sonores pour les habitants du bourg de Verneuil et des sept hameaux
environnants.
L’AE émet un avis favorable alors qu’elle note un certain nombre de réserves ou d’interrogations
notamment sur l’impact sur la sécurité et les nuisances du voisinage avec le bruit, l’exposition des
personnes exerçant des activités agricoles.
I40 Tout en prenant en compte le risque de désertification, je ne commenterai pas les problèmes qui
découleraient de l’exploitation de la carrière : bruits, problèmes de circulation…
Mes soucis majeurs concernent la protection de la nature et de la préservation du patrimoine
écologique et culturel.
I44 Bruits accrus du fait de l’implantation en fond de vallée
I47 Je suis directement concerné par les nuisances sonores, économiques et environnementales. Ce
projet va défigurer notre espace de vie, autant du point de vue visuel que sonore.
Je viens de Paris et si j’ai décidé de vivre ici ce n’est pas pour vivre à nouveau avec toutes ces
pollutions pour la santé.
Protégeons notre environnement et le futur de nos enfants et petits-enfants.
I50 Un projet de carrière est indispensable nous le savons mais demande de nos jours de prendre des
précautions nécessaires au maintien de l’environnement et à la préservation du cadre de vie en
milieu rural.
I53 Malgré un dossier bien ficelé qui nous dit qu’un grand groupe respectera ses engagements.
Qu’adviendra-t-il du bruit, de la poussière, d’une circulation de camions. Nous sommes pour la
plupart dans un lieu calme et souhaitons y rester.
M52 La demande de la société d'exploitation porte sur une extraction intense : 80.000 tonnes
d'extraction par an.
Cette dernière entraînerait inévitablement des nuisances de grande ampleur pour l'ensemble de la
vallée et ses habitants : - Le bruit tant de l'extraction intensive elle-même que du transport des
matériaux et du déplacement des poids lourds sur une petite route départementale à usage
agricole et de proximité. - Les vibrations - Les risques d'atteinte à la nappe phréatique dans une
région fragile à vocation agricole - La poussière et la pollution dans une région (charte du PNR)
qui s'est donné pour mission de lutter contre le réchauffement climatique - La noria de poids
lourds pour charger et acheminer 300 tonnes de matériaux par jour circulant sur une route
départementale
M54 Je vous adresse ce mail pour vous faire part de ma désapprobation quant à l'ouverture d'une
carrière à Verneuil le château. Les points négatifs sont nombreux, risque de pollution d'une
nappe d'eau protégée, nuisance sonore pour les habitants environnants, destruction du paysage.
dépréciation de l’immobilier etc.
M55 Les plus touchés par les nuisances liées au bruit des machines et camions notamment, à la
poussière, etc. seraient bien évidemment les habitants de Verneuil-le-Château qui perdraient ainsi
tous les avantages de leur agréable vie à la campagne. Plusieurs d'entre eux m'ont d'ailleurs
informée de leur intention de quitter le village si ce projet aboutissait. J'en suis vraiment affectée.
M57 Au ras du village de Verneuil et du hameau de Poitevin = nuisances bruits, poussières, 80
camions par jour.
M58 Inquiétude environnementale pour conclure. Il va de soi que le projet d'une telle carrière aura un
impact sur notre environnement proche : nuisance sonore, rejet de gaz d'échappement,
destruction d'une zone rurale, pollution plus indirecte suite aux remblais fait avec divers déchets
(nappe phréatique, terre, culture). Cela risque d'avoir un effet néfaste sur notre santé, et plus
particulièrement sur celle des mes enfants.
M59 Le village de mon enfance, celui d'une tranquillité certaine, que les habitants sont venus chercher
au milieu de la nature.
Nuisances sonores en premier lieu avec le passage de près de 80 camions par jour à l'entrée de
Verneuil, à proximité des habitations.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 115 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
L71 Concernant les études liées au bruit il serait intéressant de refaire une mesure de l’état initial dans
les conditions réelles d’ouverture de la carrière et non en période de réalisation de la LGV Tours-
Bordeaux
Il serait utile de pouvoir disposer d’une simulation des nuisances sonores à partir du fond de
carrière tenant compte des merlons lesquels peuvent avoir pour effet de les déplacer sur des
espaces plus éloignés, notamment du hameau situé à près de 280 m et se trouvant sous les vents
dominants.
Les formules de calcul mettent en avant l’effet positif de la création d’un merlon sur l’atténuation
des bruits sur l’environnement immédiat. (…) en fonction de la forme, de la hauteur du merlon
et des conditions climatiques, la présence d’un merlon peut avoir comme effet de déplacer le son
et de reporter sur des espaces plus éloignés ces nuisances sonores. Même si l’intensité de ces
nuisances est inférieure à la norme, c’est-à-dire d’émergence inférieure à 5 dB par rapport aux
mesures effectuées en 2014, il serait intéressant d’analyser le report sonore potentiel vers le
hameau qui, s’il se trouve au-delà des 280 m affichés dans le document comme la distance à la
maison la plus proche, se trouve sous les vents dominants.
Par ailleurs, au-delà de l’activité, des nuisances sonores au droit des habitations seront générées
par les camions. Or la mesure de référence effectuée en 2014 qui indique que l’environnement
sonore est marqué par la RD58 a été biaisée par la recrudescence de passages de camions liée à la
LGV à cette époque.
L72 Engendrerait des nuisances sonores et des émissions de poussières évidentes avec l’activité d’une
carrière, dues également à la rotation d’une cinquantaine de camions par jour, à 50 m du bourg de
Verneuil et à proximité d’un terrain situé à l’entrée du bourg où il était envisagé la création d’une
nouvelle zone de construction qui ainsi perdrait tout son attrait pour de futures habitations, ainsi
que le long du lotissement « les Savatiers » à Luzé, accentuées considérablement par les vents
dominants.
L84 Nuisances de chantier : nous avons subi pendant plusieurs années les nuisances de la carrière
SOGRACO de Marcilly à proximité immédiate de notre domicile principal. Bruit permanents
des engins nécessaires et notamment des sirènes de recul. Le bruit devient insupportable à long
terme.
L85 Nous faisons donc le choix de vivre à la campagne avec ses avantages : la beauté des paysages, le
calme, les balades à pied, à vélo, à cheval, la gentillesse des habitants et ses inconvénients : le
manque de commerce, la désertification.
Il est regrettable de constater que la population des communes avoisinantes diminuera si cette
carrière prend forme avec les conséquences qui en découlent (écoles fermées car moins
d’habitants), abandon des propriétés.
Je pense aussi que ce projet est irrespectueux pour l’ensemble des habitants qui résident à
proximité de la carrière : 50 camions par jour, le bruit, les poussières, l’eau (restera-t-elle
potable ?) aucune création d’emploi sur le secteur.
L46 L’exploitation de la carrière entrainerait inévitablement des nuisances de grande ampleur pour
l’ensemble de la vallée et ses habitants : le bruit tant de l’extraction intensive elle-même que du
transport des matériaux et du déplacement des PL sur une petite route départementale à usage
agricole et de proximité, les vibrations, les risques d’atteinte à la nappe phréatique dans une
régions fragile à vocation agricole, la poussière et la pollution dans une région (charte du PNR)
qui s’est donnée pour mission de lutter contre le réchauffement climatique, la noria de PL pour
charger et acheminer 300 t de matériaux par jour circulant sur une route départementale
L48 Cette carrière est une grave atteinte à l’environnement et au cadre de vie des riverains mais
également dans le pays du Richelais.
M45 Le rapport concernant les nuisances environnementales des installations de carrières (…)
précise : « Les appareils de broyage sont particulièrement bruyants, tout comme le bruit du
matériau tombant dans la benne d’un camion vide ( 50 à74 fois par jour) et le bruit des
avertisseurs sonores de recul des engins. »
Après avoir recopié (page 24) dans l’Annexe « Dangers » les conséquences sanitaires pour les
populations soumises aux émissions sonores (3 phases : gêne sonore subjective, dépend de la
personne et de son activité, sensation gênante ; déclenche des acouphènes et des sifflements, puis
une surdité irréversible ; engendre une fatigue nerveuse, troubles graves du sommeil,
L’analyse produite par le pétitionnaire concernant les nuisances sonores prévisibles pour les
riverains est un modèle de mauvaise foi.
Outre, le peu de pertinence du lieu choisi (au bord de la D58) pour mesurer le fond sonore actuel
perçu par les riverains, le carrier soutient : « on considère que l’atténuation sonore en fonction de
la distance est une pente moyenne de 7dB par doublement de la distance entre 50 et 600 m, ici
280 m »
Une fois encore c’est omettre (ou nier) la réalité de la localisation du terrain. Si le bruit s’atténue
effectivement avec la distance sur un terrain plat, cette affirmation est parfaitement erronée
compte tenu en l’espèce de la topographie des lieux, de la capacité d’absorbance de déviation et
de réflexion et de qualité de la surface.
Or, il n’est pas inutile de rappeler une fois encore, que le terrain choisi se situe en fond de vallée,
au centre d’une région sans bosquets, sans boccages, quasiment sans arbres ni protections qui
permettraient d’atténuer cette grave source de nuisances.
Est-il utile de souligner, en outre, que le pétitionnaire ne communique aucune mesure concernant
les périodes de « traitement mobile ponctuel ». au prétexte que leur usage est « limité dans le
temps » ?
Comme si l’utilisation pendant un mois (au minimum) (en plein été ?) de broyeuses de
concasseuses et de trieuses (50 à 100 T par heure, de 7 h à 19 h 30 en période maximale suivant la
demande d’autorisation) leurs déplacements sur les routes départementales (plusieurs fois par
an ?), n’engendraient aucune nuisance supplémentaire pour les riverains qui n’ont qu’à les
supporter puisque c’est « ponctuel » !
Qui peut admettre comme l’écrit la Sograco /VLG, en se gardant bien de communiquer aucune
mesure que « mis en fond de fouille, leur impact sur le bruit et les envols de poussières sont nuls
pour l’environnement » !
L’ARS précise « Afin de déterminer des distances d’atténuation majorantes, il aurait été
approprié de se référer à la plus faible valeur acoustique relevée lors de la campagne de 2014.
Même remarque pour la hauteur du merlon… En outre, le résultat des calculs d’atténuation
manque de précisions… »
Autrement dit, (traduit en langage courant,) les prétendues mesures concernant les nuisances
sonores pour les riverains telles que présentées par le pétitionnaire ne sont pas scientifiquement
acceptables. Les chiffres de référence affichés ne sont pas justifiés ni sur le lieu, ni sur la
méthode.
Par « Avis complémentaire » en date du 23 mai 2016, sur interrogation des services du préfet,
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 117 I 196
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Les citoyens que nous sommes sont stupéfaits de constater en prenant connaissance de cet « Avis
complémentaire » émanant de l’ARS, d’une part que l’autorisation préfectorale semble pour cet
organisme d’ores et déjà acquise au pétitionnaire, d’autre part que les nuisances pour les riverains
engendrées par l’exploitation sont à mesurer à posteriori, car quel que soit leur degré, elles n’ont
aucun impact sur la décision de cette administration chargée de la protection de la santé
publique !!!
En réalité, les nuisances sonores de ce projet, compte tenu de l’emplacement du terrain, seront
extrêmement lourdes et ne pourront pas être atténuées par les merlons comme le prétend le
pétitionnaire, du fait de la localisation du site par rapport aux maisons environnantes.
C’est la raison pour laquelle le projet est sur ce point aussi laconique et vague, comme l’ont
constaté l’Ars et l’Autorité Environnementale sans en tirer, malheureusement aucune
conséquence !
(On est surpris du reste par la légèreté avec laquelle les services ad hoc (Autorité
Environnementale et ARS) ont pu relever les manquements graves du dossier présenté quant aux
nuisances acoustiques, à l’origine de troubles sanitaires importants pour les populations
riveraines, sans exiger pour le moins un complément d’information. Comme si tout ceci n’avait,
de toute façon, aucune importance réelle quant à leur prise de position finale ;
(acquise d’avance ?)
Il n’est pas superflu de préciser que de nombreux habitants vivant tout autour du site convoité,
(« néo-ruraux » installés depuis une quinzaine d’années, Parisiens ou Anglais ayant acquis des
maisons secondaires ou installés définitivement) qui ont réhabilité des fermes ligériennes
typiques, ont choisi d’acquérir ces propriétés en raison même de l’extrême tranquillité des lieux
(et de la beauté et de l’ampleur des panoramas qu’ils dominent).
Ils ont aménagés jardins et terrasses pour profiter de la vue et y travailler dans le calme.
I29 L’exploitation de cette carrière ne générera pas de nuisances particulières, le traitement des
matériaux étant prévu sur le site de Nouâtre. 1 pelle mécanique n’est pas plus bruyante qu’un
tracteur agricole, surtout protégé par un merlon de terre
I30 Ce projet porte une atteinte importante à la qualité de vie du village
L79 Les riverains ne devraient pas trop subir les éventuels effets négatifs si l’exploitant respecte le
cahier des charges comme cela est prévu.
L86 Je suis pour que la carrière soit ouverte. Ce que je ne comprends pas que les gens ont fait du
porte à porte, dont Mme l’adjointe de Luzé ainsi que ceux qui ont fait signer des anciens dont
Mme Supiot qui a fait les maisons. Mais cela ne donne pas plus de poussière que les moissons et
les gens devraient aller voir à Craon et à Saint Varent, ils verront autre chose.
Habite à 150 m de la future carrière alors je connais bien le fonctionnement des carrières. Je suis
pour l’ouverture de cette carrière.
Il est parfois difficile de scinder les observations de chacun en fonction des thèmes retenus. Dans
certains cas leur globalisation entraine des redites inévitables.
Même si quelques observations (I29, I30 et L79) estiment qu’aucune gène ne sera créée par la
carrière si le pétitionnaire respecte ses engagements et prend quelques précautions, les
observations les plus fréquentes concernent la destruction de l’environnement, les perturbations
subies par la faune, la rupture d’équilibres écologiques, les perturbations pour l’exercice de
certaines activités, la modification des conditions de vie allant jusqu’au départ de certains
habitants et surtout les vibrations et le bruit. Ces deux derniers sujets sont largement évoqués et
font références, pour le bruit, à des mesures avec une situation de référence biaisées sous deux
aspects : la période choisie avec des circulations liées aux PL en transit vers les travaux de la LGV
Tours-Bordeaux d’une part, les emplacements de mesures choisis d’autre part. Les échanges entre
VLG et l’ARS montrent, au-delà de la difficulté pédagogique à « expliquer » le bruit, son niveau et
sa propagation, que le choix des indicateurs n’est pas neutre. Concernant l’exploitation de la
carrière (extraction et concassage), la présence de merlons est supposée contenir le bruit dans
l’enceinte du chantier.
Sans écarter les autres points cités dans le tableau ci-dessus pour lesquels le demandeur pourra
utilement donner des explications quant aux inquiétudes des riverains, le pétitionnaire est-il en
mesure d’apporter des éclaircissements sur ce dernier thème du bruit : à savoir son niveau et sa
propagation compte tenu de la topographie particulière du site (habitations en situation haute par
rapport à la carrière) ?
Réf. Observations
M1 En ce qui concerne les riverains qui auront vue sur cette carrière, auront-ils droit à un
dédommagement concernant la valeur de leur bien qui se voit rognée considérablement ? Nous
en doutons !
M4 La création d’une carrière engendrera inévitablement la dévaluation des biens immobiliers à
Verneuil-le-Château et dans les communes avoisinantes.
I5 Bien sûr que des réponses sont apportées pour « limiter » les nuisances mais rien n’empêchera
(…) la dévalorisation de nos biens immobiliers.
I7 Le risque de dévalorisation du bâti est énorme et les reventes seront inexistantes.
M10 Dévaluation des valeurs de maisons des habitants proches, gens qui ont travaillé toute leur vie
pour la payer et avaient choisi la campagne pour être tranquilles.
M33 Dévalorisation de l'habitat alors que tout un chacun fait en sorte de maintenir un village
accueillant.
L6 Perte de valeur des maisons d’habitation sur la commune
L7 Dévalorisation des biens immobiliers sur notre commune
L11 Grosse dévaluation de la valeur des propriétés dans les environs de la carrière ; en fait il peut être
bis impossible de vendre, car qui choisirait de vivre à côté d’une carrière ?
A l’une des premières réunions entre VLG et les habitants de Verneuil, la question de
compensation pour la perte de valeur du bâti a été soulevée. Nous notons qu’il n’y a pas eu offre
de compensation dans le dossier pour l’impact très négatif que la carrière aura sur la vie des
habitants de Verneuil.
L12 Surtout notre maison va dévaluer
L13 La valeur de ma maison va être fortement dévaluée.
L14 Le foncier bâti de notre commune va donc connaître une dévalorisation importante, ce qui n’a
pas été pris en compte dans l’étude d’impacts ou pas suffisamment car les premières habitations
se trouvent à seulement 280 m du projet.
L15 Il résulterait de cette décision un préjudice pour chacun de nous : valeur de nos biens immobiliers
dévalorisés.
L’administration en sa qualité de décisionnaire a-t-elle envisagé de dédommager les habitants de
Verneuil qui verraient ainsi la valeur de leur bien immobilier s’effondrer. Est-il envisagé de
diminuer les impôts locaux, les taxes foncières ?
I16 Baisse du prix des maisons (immobilier)
M19/ Cette activité sur 10 ans d'exploitation environ et avec un paysage modifié risque d'avoir un
20 impact sur le coût des maisons de Poitevin en cas de vente.
M36 Deux solutions s'offrent à nous : rester et mettre toutes les administrations, qui donneraient leur
accord à une telle installation en toute connaissance de cause, face à leurs responsabilités en cas
de dégradation de la santé de notre enfant ou déménager.
Or comment déménager quand votre maison s'apprête à perdre plus d'un tiers de sa valeur ?
Comment déménager quand votre maison, avec vue imprenable sur la carrière, par exemple
depuis notre chambre à coucher, devient invendable ?
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 119 I 196
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Réf. Observations
M1 On nous annonce 50 camions dans la journée, que font-ils des accidents que cela va provoquer ?
Si toutefois cette carrière voit le jour, nous supposons qu'il n'y a aucun aménagement de prévu
pour une route à 4 voies dans les zones dangereuses à savoir du départ de la carrière jusqu'au
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 120 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
rocade).
M33 En effet, le trafic routier va être passablement, non seulement augmenté mais rendu dangereux
pour les autres usagés de la route, le trafic des camions passant par une route très étroite et
aboutissant sur une voie où la visibilité est loin d'être bonne lorsque ces véhicules lourds (3
essieux) voudront l'emprunter et ce, sans compter la dégradation de la voirie.
M34 Enfin, cette carrière va entraîner une circulation accrue de camions et donc augmenter le risque
d'accident sur une route fréquentée matin et soir par le bus scolaire du regroupement
pédagogique Courcoué, Luzé, La Tour St Gelin, Verneuil et par de nombreux parents emmenant
leurs enfants à l'école.
M22 De plus, le transport scolaire par lequel nous arrivent nos élèves tous les matins emprunte un
trajet qui passera forcément à proximité de la carrière. C'est pourquoi nous appréhendons le
trafic de gros véhicules de chantier et les risques d'accidents inhérents.
L14 La sortie de camions à plus de 35 AR/jour pour acheminer les matériaux à Marcilly se fera à
l’entrée ouest de notre bourg, à moins de 50 m de notre mairie et des premières habitations. Ce
qui occasionnera des nuisances telles que le bruit et les poussières car les vents dominants d’ouest
accentueront ces phénomènes.
I17 Le va et vient des camions qui risquent des accidents.
I21 Une déviation routière a été réalisée me semble-t-il pour délester le village il y a quelques années
avec des fonds publics. On va assister à une augmentation du trafic routier, environ 50 A/R par
jour, voire plus, dans la périphérie de la commune. Quelle incohérence !
Les camions qui vont sortir sur la petite route pour le moment désaffectée, s’arrêter à un 1er stop,
redémarrer pour s’arrêter à un 2d stop, redémarrer encore pour attaquer la côte en direction de
Rilly, chargés de leur cargaison avec une vitesse maximale de 50 km/h sur le haut, cela fait du
bruit et surtout un risque accidentogène car on sait très bien que les chauffeur respectent très peu
les distances de sécurité. Certains conducteurs n’hésiteront pas à doubler dans cette montée.
Les vibrations occasionnées par les mouvements des engins vont être importantes ; le poids des
contenus et contenants se déplaçant sur nos routes va fatalement provoquer ce genre de
désagrément car elles ne sont pas prévues pour un tel usage intensif.
M18 La noria de camions qui va venir gonfler le trafic routier, et apporteront un bruit incessant au lieu
du calme que nous venions y chercher.
M19/ Génération d'un surplus du trafic des PL et impact sur la voirie départementale.
20
M36 Nous attirons aussi votre attention sur le caractère accidentogène de ce projet qui inquiète de
nombreux parents dont nous faisons partie. La D58 est une route que nous empruntons tous les
jours, tout comme les bus scolaires transportant nos enfants, un grand nombre de Tourangeaux
et de touristes. En effet la D58 dessert directement l'autoroute A10. De Thouars à Loudun, en
passant par Richelieu, c'est l’itinéraire pour rejoindre l'autoroute A10. Dans ce sens, le risque
d'accident va augmenter considérablement car les camions chargés n'auront pas la distance
nécessaire pour atteindre une vitesse suffisante avant la côte qui mène à Rilly-sur-Vienne. Le
dépassement est autorisé à certains endroits mais reste très dangereux par un manque flagrant de
visibilité lié au virage. Sur ce point également, personne ne pourra dire en cas de graves accidents
qu'il ne savait pas !
I28 Soutiennent la non installation d’une carrière et comprenons très bien la réaction des riverains qui
devront supporter un trafic inhabituel.
L17 Nuisances liées au trafic de PL (usure des routes, vibrations à proximité des maisons et de l’église
classée.
L21 Poussière, trafic de camions s’ajoutant à un trafic déjà intense sur RD 58
L27 Témoigne d’un accident auquel elle a échappé : 2 PL la doublant l’ont obligée à se rabattre sur le
bas côté.
S’inquiète d’une augmentation du trafic du fait du fonctionnement de la carrière.
Pense qu’il existe des endroits plus aptes à recevoir une telle circulation.
L39 Les routes seront très vite en mauvais état à cause des 30 à 50 camions par jour et en plus la
sécurité routière.
M49 Il y aura une forte augmentation du trafic routier
M51 Il est prévu que 50 camions quittent la carrière chaque jour pour se rendre à Marcilly sur Vienne.
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
La route reliant Verneuil à Marcilly est une petite route, sinueuse, avec des problèmes de
visibilité. C'est également une route empruntée par le ramassage scolaire pour les écoles du
regroupement. Ajouter 50 camions par jour sur cette route (qui est déjà empruntée par beaucoup
de camions) augmenterait son caractère accidentogène.
L37 L’augmentation du trafic des PL de 74 véhicules/jour au détriment de l’attractivité touristique.
Le danger quotidien de circulation lié aux forts ralentissements prévisibles des Pl accédant sans
élan à la côte de la RD 58 en direction de Rilly.
La circulation des PL à proximité et à l’intérieur du bourg de Verneuil alors qu’une déviation a été
réalisée il y a un peu plus de 10 ans afin justement de supprimer leur circulation pour des raisons
de tranquillité et de sécurité.
I41 La carrière ouverte à proximité du village va occasionner une gène sonore par l’extraction des
granulats et les allers et venus des PL (jusqu’à 80 par jour).
I44 Déplacement des PL : sortie du site à 50 m de la mairie devant un arrêt de bus scolaire, vibrations
à proximité de l’église inscrite et de l’abbaye de Bois Aubry classée
M58 Inquiétude parentale d'autre part. En effet, le trajet le plus "pratique" pour le transit des camions
sera d'emprunter les mêmes routes que les transports scolaires. Il est très difficile, sur une partie
de ces axes, de se croiser entre voiture. On se débrouille face à un tracteur ou un bus. Alors qu'en
est-il lorsque le bus, avec mes enfants, nos enfants dedans, croiseront un camion. Le facteur
accidentogène est très élevé, et je crains pour la sécurité de mes enfants.
L71 Surplus de trafic routier est estimé à 1,7 % du trafic normal en fonctionnement moyen sur la
RD58 et à 2,6 % en fonctionnement de pointe de la carrière (à partir des comptages Conseil
Départemental de 2013) (…) la commune de Verneuil a connu de fortes nuisances à cette
période et sur les 3 années qui ont suivi en raison du chantier de la LGV. Il est compréhensible
que la création d’une nouvelle nuisance soit mal reçue, d’autant que la notion d’intérêt général
visible dans le projet LGV l’est moins dans ce projet de carrière.
Par ailleurs le bourg sera impacté par les passages sur la RD110 (…) ces camions généreront des
nuisances affectant directement le village
Il serait intéressant de refaire une mesure d’état initial dans les conditions réelles d’ouverture de la
carrière sans l’afflux de camions générés par la LGV.
L72 Augmenterait considérablement la circulation des PL, notamment sur la D110, empruntant le
même trajet que le ramassage scolaire, sur laquelle se fera la sortie des camions pendant toute
l’exploitation
L74 Risque d’augmenter le trafic des PL sur la D110
L77 Les routes départementales desservant Verneuil, où se trouve un arrêt de bus, et Luzé sont
exactement celles qu’emprunteront les 50 camions prévus par jour par la société exploitante. Or
ce sont aussi celles qu’empruntent déjà les bus scolaires qui transportent nos enfants. Comment
envisager une telle cohabitation ?
L81 Pourvoyeuse (…) d’une intense noria de camions
L84 Dans le cas présent trafic permanent de camions à proximité du bourg
L48 Augmentation du trafic rendant la D58 plus accidentogène.
M45 Le trafic routier : il est annoncé un trafic routier de 50 à 74 camions par jour (en période
dite « maximum »?) , soit le remplissage, le démarrage et le passage d’un poids lourd toutes les 6
à 10 minutes, sur une route départementale jusqu’alors peu fréquentée par les poids lourds. Dans
un rapport mesurant les impacts environnementaux de l’exploitation des carrières, il est précisé :
« Les vibrations du transport par camions, bien moins remarquées que les tirs de mine (car non
spécifiques aux carrières) ont une intensité bien supérieure à celle des tirs de mine »
Le pétitionnaire argue de la faible distance séparant son établissement principal situé à Marcilly s/
Vienne du « Champs ravagé ».
Cependant, la noria de camions empruntant toutes les 6/10 minutes une petite route de
campagne dangereuse pour déboucher sur une route fréquentée par des particuliers et de
nombreux touristes circulant tant en voitures particulières qu’à vélos constituera une source
importante de risques d’accidents routiers.
Au surplus, le circuit prévu des poids lourds à travers et sur le site même de la carrière, ainsi que
leur route pour atteindre et sortir du site, est là encore, dans sa conception même, source
d’aggravation des nuisances lourdes inéluctables à ce type d’exploitation.
Les poids lourds chargés de plusieurs tonnes (20 t) devront s’arrêter et redémarrer en côte à
plusieurs reprises, sur la route D 58, aggravant les émissions de CO2 et les sources de pollution
atmosphérique pour les riverains.
I25 Circulation excessive : faux problème car moins de pollution carbone du fait que les PL feront
moins de trajet pour accéder à leur dépôt
Personne ne s’est plaint d’une circulation excessive de camions pour les travaux de la LGV
I29 Le trafic PL ne devrait pas évoluer de façon significative : actuellement les matériaux utilisés
viennent de carrières du 86 ou du 79 et empruntent cette même route. L’ouverture de cette
carrière réduira donc nettement le kilométrage des PL et améliorera le bilan carbone
L41 Pour. C’est à proximité de mon ancienne entreprise et d’autres environnantes, ce qui entrainera
moins de trafic routier (bon pour le bilan carbone).
L79 Favorable à l’ouverture de la carrière pour pouvoir bénéficier de matériaux locaux en évitant le
transfert de ceux-ci des carrières des Deux Sèvres comme le fait la SOGRACO actuellement. :
cela pourrait éviter le déplacement des camions pour approvisionner la carrière de Marcilly se
trouvant à 80 km des Deux Sèvres pendant que la carrière de Verneuil n’en est qu’à 10 km.
Les observations ci-dessus posent, entre autres, la question du nombre de PL (dans chaque sens)
à utiliser le réseau routier proche de Verneuil (D110 et D58). Le pétitionnaire peut-il donner une
information quantitative précise ?
L’utilisation de la D110 à partir d’une sortie de la carrière par le CR 18 (au sud de la carrière) est-
elle envisagée, notamment en début de travaux dans la partie sud du site ? Par ailleurs le
pétitionnaire fait état dans son dossier de l’utilisation de la D110 en direction de Luzé par
« quelques PL ». Peut-il être plus précis sur la part de camions utilisant cet itinéraire ?
Des PL emporteront une partie des matériaux de la carrière vers le site VLG de Marcilly, une
partie sera transportée directement depuis Verneuil vers d’autres lieux de stockage pour revente
ou des chantiers, des engins (concasseuses, pelles…) iront de Verneuil à Marcilly et retour pour
entretien et/ou utilisation d’un site à l’autre, des PL viendront déverser des matériaux inertes
pour combler la carrière. Une cartographie avec une indication du nombre d’engins concernés
peut-elle être communiquée par le pétitionnaire ?
La coexistence du trafic PL généré par la carrière (extraction et comblement) avec les bus
scolaires est relevée dans les observations. Quelles consignes, protections, aménagements
envisagent le pétitionnaire afin de limiter les risques, en particulier à proximité des arrêts de bus ?
L’insertion dans la circulation des PL sortant de la carrière pour aller en direction de Rilly sera
compliquée par un tourne à gauche pour prendre la RD 110, puis par un redémarrage pour
accéder à la RD 58 suivi d’une côte importante, de surcroit en virages. Le pétitionnaire envisage-t-
il des aménagements particuliers ?
Le demandeur a tout loisir de répondre plus particulièrement et plus en détails aux observations
figurant dans le tableau.
Réf. Observations
M1 Sans compter la pollution qui sera engendrée par les camions ainsi que l'extraction du sable !
I7 Le bourg de Verneuil le Château sera exposé aux poussières dues à la carrière par vent d’ouest.
L6 Ces travaux vont apporter bruits et poussières accentués par les vents d’ouest vers le bourg.
M10 Saturation de l’air, nuage de poussière permanent.
L11bis Pollution de l’air par la poussière de la carrière et les gaz d’échappement des camions et de la
machinerie qui peut être nocif pour ceux qui ont une maladie respiratoire.
L13 Nous sommes les maisons avec des panneaux solaires, qui nous est recommandé d’éviter la
Il est hautement surprenant que les autorités sanitaires n’aient pas même exigé le recensement du
nombre des enfants pouvant être touchés par les émissions de poussière de la carrière projetée ;
(les enfants, à la campagne jouant beaucoup dehors)
Pour notre part, compte tenu du nombre d’enfants (y compris une école) vivant aux alentours du
site il nous apparaît indispensable de déterminer le taux de granulométrie des poussières émises .
L’extraction de sable et de grès, le concassage du grès, la circulation des engins de chantier sur le
site et sur la route, la circulation des PL sur la route, toutes ces activités sont génératrices de
poussières. Une partie sera produite en fond de fouille, qui plus est à l’abri de merlons, une partie
« sortira » du site, quant aux autres poussières, produites en dehors de la carrière, elles
s’envoleront plus facilement et plus loin.
Compte tenu de son expérience en la matière, le pétitionnaire peut-il apporter quelques précisions
sur la composition de ces poussières (taux de silice notamment) ? Quelles mesures envisage-t-il
de mettre en œuvre pour les limiter, notamment du fait de la proximité d’une école et
d’habitations ? Quelles mesures prendra-t-il en cas de dépôt sur les cultures voisines ou les
panneaux solaires cités ci-dessus ?
Réf. Observations
I3 Totalement hostile à ce projet qui impactera, de facto, la nappe du cénomanien, dernière
ressource en eau potable de la Touraine.
I7 La nappe d’eau du Cénomanien étant affleurante, lors de la remise en état, le risque de pollution
d’origine agricole est grand. Cette nappe étant protégée, il faudrait éviter les nitrates.
M10 Incertitudes quant aux matériaux utilisés pour le remblaiement du site après chaque tranche…, la
nappe phréatique du cénomanien, dernière réserve d’eau en Touraine pourrait être polluée.
M33 La dernière réserve d'eau naturelle de Touraine risque également d'être atteinte par la pollution.
I6 Comment autorise-t-on l’exploitation du sable Cénomanien sachant que c’est la dernière
ressource en eau dans la région.
Une pente modérée est prévue ; en cas de pluie cette eau ira directement dans la nappe et ne sera
plus filtrée par le sable précédant et finira pas contaminer la réserve en eau.
L11 Pollution de nos cours d’eau et risque d’atteinte à la nappe phréatique.
bis
L13 Qu’en sera-t-il de la nappe phréatique ?
L14 Un autre point plutôt minimisé, c’est le respect de la nappe cénomanienne, seule ressource en eau
potable.
Il restera seulement 2 m de toit au-dessus de la nappe, ce qui n’est certainement pas suffisant
pour éviter d’éventuelles infiltrations accidentelles d’hydrocarbures provenant des engins de
chantier.
La remise en état agricole ne fera qu’augmenter le risque de pollution de la nappe par les nitrates
et pesticides employés en agriculture. Car au-dessus de ces 2 m de toit de nappe il est prévu de
remettre seulement 3 m de remblais sous forme de matériaux inertes (bétons, pierre…) très
poreux et laissant des cavités facilitant l’infiltration vers la nappe d’autant plus que le terrain sera
rendu sous forme de pente de 10 % vers le centre de la parcelle en forme d’entonnoir. Les
ruissellements vers le fond de cette cuvette seront accentués à cause d’une terre végétale très
argileuse qui sera remise sur les versants, surtout côté ouest. Une analyse granulométrique du
taux d’argile du premier horizon de 30 cm pourrait le démontrer.
Les nuisances et risques de pollution de la nappe d’eau servant à l’approvisionnement des
collectivités pourraient nuire à la santé de mes habitants.
L15 Le remblai du terrain serait d’origine extérieure, composé de gravats ramassés çà et là, de nature
indéfinie, et en quantité insuffisante pour remettre à niveau le terrain originel. Ainsi la surface
exploitée formerait une cuvette dans laquelle viendraient s’écouler les eaux de ruissellement
provenant des champs cultivés alentour. Donc une pollution incontestable de la nappe
phréatique par des polluants chimiques. Ce dernier point n’est pas abordé dans le rapport.
De plus l’aveu même de l’exploitant reconnaissant qu’il lui serait impossible de remettre en état le
terrain originel par manque de remblai me semble d’une légèreté stupéfiante.
I11 La nappe du C2, la dernière ressource en AEP
I14 Je reste sceptique et demande des garanties pour avoir la certitude que la nappe phréatique ne
risquera pas d’être polluée. En effet deux mètres de terre sableuse entre le fond de la carrière et la
nappe phréatique me semblent insuffisants.
I21 VLG nous a fait savoir que l’extraction s’arrêtera à 2 m de hauteur au dessus de la nappe
phréatique. Il y a là beaucoup d’inquiétude à avoir car la nappe peut fluctuer à un quelconque
moment, remonter et celle-ci peut se voir contaminer par les rejets des engins et des camions qui
vont manœuvrer au fond. Cette hauteur de 2 m ne semble pas suffisante pour protéger la seule
nappe naturelle restante en Indre et Loire.
M18 La peur d’avoir de l’eau polluée par cette carrière.
M19/ Risque de diminution du niveau d'eau moyen dans les puits voir d'asséchement des puits des
20 habitants de Poitevin. En effet mes parents ont un puits avec un niveau d'eau moyen en période
estival à 7-8m sous le niveau du sol. La crainte que j'ai est qu'en creusant la carrière et le pompage
du surplus d'eau que le niveau d'eau moyen de la nappe phréatique diminue et que le niveau d'eau
moyen dans le puits de mes parents diminue voire au pire s’assèche.
L'activité industrielle avec les camions, les pelleteuses, … peut générer des pollutions de la nappe
phréatique avec les huiles, le gazole, …
L17 Le SDAGE oblige à s’écarter des lits majeurs pour extraire des granulats, mais pourquoi autoriser
pour autant une carrière à Verneuil contre l’avis des communes, riverains et asso ?
Conséquences sur la nappe : pollution par infiltration (topographie de la carrière : entonnoir
concentrant les polluants)
L21 Nuisance sur la nappe phréatique peu profonde.
Inquiétude sur le respect des engagements de remise en état du site.
L38 Je demande que les services de la Préfecture soient vigilants vis à vis des risques de pollution de la
nappe phréatique du Cénomanien dans laquelle puise le SIAEP (distance de 3.000 m) du fait du
profil en entonnoir de la carrière, du fait également de la moindre protection naturelle de la
nappe (enlèvement d’une couche importante de sable servant actuellement de filtre).
L39 Risque de pollution de la nappe phréatique.
M49 Et puis je pense à la nappe phréatique qui risque d'être polluée.
M70 Projet non recevable face aux risques majeurs d’impact sur la nappe d’eaux du Cénomanien. Les
arguments reposent sur le fait que :
- la strate aquifère est directement concernée
- qu’il n’y aura plus de protection d’aucunes sortes puisque les marnes dites de « sous-sols »
régalées en sous-couche, seront foisonnées, et auront perdues leurs capacités imperméables... -
que les sables et les grès « à forte porosité » et très « perméables » seraient de nature à protéger la
nappe, qui selon les expressions se trouveraient à 1 ou 2 m (selon les auteurs : 63 ou 64 m
NGF), sous le sol reconstitué : les sondages ne sont pas très explicites.
- que le projet de restitution (page 104) prévoit bien une forme d’exploitation et finale visant à
créer une large « dépression » fermée, siège d’une « zone humide », réceptacle des eaux de
ruissellement de toutes les terres voisines concernées par « une culture céréalière intensive »... et
donc pollution assurée.
page 55 encore une belle incohérence où il est dit que les eaux du carreau (turbides en cas de
pluie) seront récupérées dans un bassin de réception.... Pour en faire quoi, si elles ne sont pas
passées à travers (terrains très perméables) ou avec un bassin qui serait plus profond, qui ne
respecterait donc pas les 2 m de protection ? Pas clair ! Ces faits et le dispositif envisagé aura
sans aucun doute un impact fort sur la « disparition d’eaux » très polluées, directement sur
l’aquifère de qualité que représente le Cénomanien. Il n’est donc pas possible de conclure par «
aucun impact sur les eaux souterraines ».
Dans la Notice d’incidence au regard de Loi sur l’eau, on relève plusieurs « faits » contradictoires
avec l’étude d’impact, elle-même.
- Page 6 : une coquille... « de bas en haut » alors que de toutes évidences les strates sont inversées.
- Page 7 : aquifère du c2 fait l’objet d’une protection contre les prélèvements excessifs (ZRE :
zone de répartition des eaux). Nous sommes dedans. Certes il n’est pas prévu de prélèvement (il
ne faudrait pas qu’à l’avenir une demande suive..), mais il est bien signifié ainsi que la zone est
protégée au titre des eaux potables et il n’est pas apporté la preuve de l’innocuité de l’activité.
Bien au contraire, il est assuré que l’impact a lieu.
- Page 8 : la nappe serait libre au droit du projet, car il existe une zone de sables et grès stérile en
eau sur le haut de la strate. Oui. Donc, les eaux circulent bien et viennent d’ailleurs : l’étude
piézométrique apparait bien claire sur ce plan. Donc si les eaux circulent bien et si elles sont
impactées, c’est donc à l’aval que se répercuteront les effets. Dans l’immédiat les 2 m de
matériaux argileux de surface offrent une relative bonne protection des impacts directs. Quand
ces argiles auront foisonnées, la protection aura disparu. Ce ne sont pas les remblais de nature
plus qu’indéterminée et qui ne sont pas que des « inertes », qui assureront cette protection. Cf.
2.2.2.3.
- Affirmation gratuite (sans preuve) de dire que 2014 aura présenté le niveau de nappe le plus
élevé en rapport aux données climatiques de l’année. Il aurait fallu être certain que les eaux de
l’année en question rejoignent la nappe dans ce délai de quelques mois. Et dans ce cas, cela
montrerait aussi que les eaux circulent très vite dans les argiles (2 m en 1 an ? Bizarre pour des
argiles hydromorphes) et donc n’offriraient pas de protection en l’état. Or, il est souligné la
nécessité de fossés agricoles dans les marnes vertes cénomaniennes. Tout cela est fort ambigu et
parfaitement contradictoire !
- En théorie, la zone de battance du sommet de la nappe se traduit par une zone d’oxydation des
fers libres dans les sondages. Ils ne sont pas mentionnés qui auraient justifiés la cote maximum
retenue.
- Page 10 : il est conclu : « pas d’impact quantitatif ». Certes, il n’est pas prévu de prélèvements.
Mais la circulation des eaux de nappes étant rapide, modifiant le « contenant » il aurait fallu
prouver qu’on ne modifie pas les conditions de l’écoulement. Cela ne peut s’affirmer ainsi.
- Alors que dans toutes les présentations générales et dans l’étude d’impact, il est mentionné la
cote de 64 NGF, comme référence de fonds de fouille, on trouve ici la valeur de 63 m NGF : la «
sécurité » de quelques mètres au-dessus du toit signalé à 62 m, ne serait plus que d’1 m....Bien
curieux !
- Il est prévu un suivi des hydrocarbures dans les puits piézométriques : sage précaution au regard
des percolations envisagées. Mais des sulfates qui sont la plaie des eaux potables dans les zones
de remblais par matériaux de construction (plâtre) ? Sans doute encore d’autres critères chimiques
seraient à prévoir. Il serait bon d’envisager sérieusement et avant chantier, les procédures qui
seraient prises par l’autorité, s’il s’avérait une pollution. De plus, il serait alors « trop tard ». Il y a
un réel manquement de l’ensemble du dossier et des avis de l’Autorité Environnementale, sur ce
plan. Absence de « point zéro » qualité des eaux.
- « Aucun impact sur la qualité des eaux de surface », est-il affirmé. C’est impossible. D’autant
plus que nous pensons tous (y compris le Bureau d’Études qui affirme bien qu’il ne peut être
assuré qu’il n’y aura pas de faits nocifs) que la percolation sera majeure dans cette dépression.
- Étude d’impact, Page 52 : la pollution accidentelle serait « gérée comme d’habitude » sur un
terrain très perméable avec une nappe proche. Incompatible avec le degré de responsabilité !
«Malgré ceci (les mesures préventives) le risque de pollution accidentelle sera toujours présent sur
un tel site où un certain nombre d’engins et camions circulera pendant la journée ». Au moins
c’est clair !
- Étude d’impact, Page 54 : impact qualitatif mal approché par Oolite : on ne peut pas justifier
qu’il n’y a pas d’impact sous prétexte que la nappe n’est pas « utilisée en aval du site ». Ce n’est
pas l’usage de l’eau qui définit un impact, surtout pour une nappe de cette importance.
Par contre on ne peut pas conclure au sujet de la nappe : «Aucun effet direct de l’exploitation ne
sera donc possible » parce qu’on conserverait deux mètres de sables par- dessus !
- Il semble curieux de trouver une crête piézométrique en alignement avec un ruisseau (rivière
Marteau, un talweg étant généralement un site d’exutoire et non de points hauts de nappe : le
défaut de piézomètres, dans cet espace, ne permet pas de conclure ! Insuffisance pour conclure !
- Il est spécifié la permanence des piézomètres pour le suivi de la nappe. Bien. Néanmoins,
comme tous forages, il eut été normal d’en connaitre les caractéristiques et surtout leur systèmes
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 128 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
de protection au regard des activités de surface. Or il apparait bien que ces ouvrages ne possèdent
aucun périmètre de protection et qu’une « agriculture céréalière intensive » se pratique à
l’immédiat : la pollution directe est ainsi assurée. Il aurait dû être établi un zonage de protection.
Par ailleurs, en Zone de Répartition des Eaux (ZRE), même sans prélèvements, le droit de faire
des forages permanents de plusieurs dizaines de mètres a-t-il été « toléré », par qui, comment ?
Nous n’en savons rien.
- Pas d’analyses d’eaux « point zéro » ! Comment dès lors juger de l’impact futur potentiel ?
Il est encore précisé une incongruité environnementale. « Retour rapide des activités agricoles
pour assurer la « convalescence », en culture céréalière intensive. Autrement dit, avant même les
remblaiements, les engrais et produits phytosanitaires seront épandus sur site et ruisselleront
directement dans la nappe non protégée (point 5, page 100). Le point 6 est clair sur le nouveau
système hydraulique après travaux.
Comme très souvent avec les données météorologiques : il est présenté les moyennes fournies
par Météo-France. Or les impacts sont attachés aux extrêmes : par exemple des excédents
pluviométriques dans un bilan hydrique qui pourraient avoir des conséquences sur les
écoulements, les infiltrations et les mouvements même éphémères de nappe, puisqu’il est bien
rappelé que les eaux circulent très bien dans les sables. Absence des « paroxysmes » les plus
impactant.
Page 12. Vents d’Ouest dominants en direction du village. Importants pour les locaux car la
nature fine des sables (sablons) fait que les poussières seront importantes. Le risque est que des
pratiques de correction bien connue (humidification du carreau et des pistes) viennent justifier un
prélèvement ultérieur dans la nappe qui est en ZRE. De dérogation en dérogation, les données
du départ ne sont plus respectées.
L37 Les risques de pollution des nappes d’eau souterraines, et notamment celle du Cénomanien.
L’AE émet un avis favorable alors qu’elle note un certain nombre de réserves ou d’interrogations
notamment sur l’impact de l’extraction et les dangers de pollution vis-à-vis de la nappe du
Cénomanien.
I40 La désinvolture avec laquelle sont traités les problèmes des risques de pollution des nappes
souterraines issues du cénomanien (limitation de l’exploitation à 2 m de la nappe, laisse perplexe
et inquiet. La contamination ne sera constatée que dans 40-50 ans au minimum, il y a danger.
Quid du comblement avec des déchets inertes ; aucun contrôle strict ne sera effectué par
l’exploitant. Le site deviendra une poubelle souterraine !! Merci pour les générations futures.
I41 La carrière est une initiative privée d’extraction minière d’un patrimoine commun dans une nappe
phréatique protégée.
I44 Atteinte à la nappe d’eau souterraine (classée en ZRE) : dangers pendant l’exploitation et en fin
d’exploitation.
Protection de la ressource en eau potable (secteur ZRE), art 5 de la Charte de l’Environnement,
principe de précaution constitutionnel et contraignant (arrêt commune d’Annecy 03/10/08).
I49 (…) risque de pollution de la nappe d’eau. Je suis opposé au projet.
Je comprends les besoins des professionnels en sables et autres matériaux.
Deux pistes de réflexion à explorer : l’une consisterait à recycler d’avantage, l’autre serait de
rechercher des gisements sur des sites sans risques de pollution des nappes aquifères et si
possible pas trop éloignés des lieux d’utilisation afin de limiter les longs transports
Il appartient aux géologues de trouver des sites favorables.
I50 Suite à la lecture des études d’impact réalisées je m’interroge fortement sur la préservation à long
terme de la nappe phréatique et à mon avis les travaux de remblai suite aux travaux de carrière ne
sont pas étudiés de façon correcte, assez précise et demanderaient des exigence de maintien que
je ne lis dans aucun dossier.
Pour ces raisons je m’oppose à ce projet de carrière qui ne me semble pas assez approfondi.
I53 N’oublions pas la nappe d’eau. Que se passera-t-il dans le future, l’eau est précieuse, respectons
la, comment se fera le remblaiement, que restera-t-il pour ceux qui viendront derrière nous ?
I58 Suite à l’exploitation de la carrière je vois après l’exploitation pour la nappe phréatique un risque
de pollution.
I59 Le risque de créer un entonnoir par rapport à l’exploitation par les agriculteurs et la hauteur de la
nappe phréatique me paraît minime avec les risques de pollution que cela peut induire.
Je suis opposé…
M57 Dans une nappe d'eau protégée (voir le texte de Michel Rochoux cf. L63) ; risque de pollution
accidentelle et pérenne après la fermeture.
Elle va être comblée avec des déchets de chantier inertes.
M59 Il est nécessaire de souligner l'exploitation par une société privée d'une ressource naturelle non
renouvelable puisée dans la nappe du Cénomanien (protégée). Le rebouchage se fera à l'aide de
matériaux inertes et nous savons, vous et moi, que chaque benne ne pourra être contrôlée. Quid
alors de déchets potentiellement dangereux déversés dans cette nappe ?
L63 La nappe du Cénomanien, semi captive, est de très bonne qualité, propre et à l’abri des
pollutions, notamment depuis que les pouvoirs publics ont réglementé la création des forages
proches des ressources d’eau potable. Les pollutions mettent des années à s’installer, à cause de
cela le risque est souvent sous estimé. Raison de plus pour anticiper, les responsables ont le
devoir de penser aux générations qui nous suivront.
Pourquoi alors envisager une carrière en bordure de cette nappe du Cénomanien plutôt fragile ?
Il est dit que le niveau de l’exploitation n’atteindra pas la nappe puisque le prélèvement s’arrêtera
à 2 m au-dessus des plus hauts niveaux connus de l’aquifère. Il est dit aussi qu’une épaisseur
filtrante de 3 m minimum sera reconstituée au fond de la fouille après exploitation afin de
protéger la nappe.
Aujourd’hui avant exploitation la nappe est protégée par une épaisseur d’argile marneuse
imperméable et située au-dessous de la terre cultivée.
Quand pour reconstituer une épaisseur de 3 m seront remis en place les matériaux de déblai, et
aussi quelques apports extérieurs dont nous ne connaissons pas la nature, la nappe d’argile
marneuse sera divisée, morcelée, mélangée, l’étanchéité sera impossible à obtenir, la filtration pas
davantage. La nappe d’eau ne sera plus protégée. La carrière en fin d’exploitation sera devenue un
vaste puisard de 18 ha se répandant dans la nappe d’eau potable, il le faudra bien puisque le
niveau du sol, abaissé de 8 à 9 m interdira tout exutoire naturel de surface.
Comment comprendre que les pouvoirs publics soient exigeants lors de la création de forages de
quelques décimètres de diamètre, dès qu’ils se rapprochent des nappes d’eau potable (et je suis
favorable à ces mesures), et qu’ils laisseraient s’installer un vaste entonnoir de 18 ha (plus de 400
m de diamètre) se déversant directement dans la nappe ?
L72 Entrainerait un risque indéniable de pollution de la nappe du Cénomanien, seule ressource en eau
potable de la région, totalement incohérent avec les volontés de protection de nos ressources en
eau pour les 2 causes suivantes :
Pendant l’exploitation, l’utilisation d’engins sur site, jusqu’à 2 m au dessus de la nappe, risque réel
de pollution par les hydrocarbures et les échappements
Suite à la remise en état telle que décrite dans le projet, en comblant de remblais, pierres,
bétons… créant ainsi des cavités, de par le caractère argileux de la terre végétale remise sur les
versants créant une pente estimée dans le projet à 10 %, entrainerait systématiquement un effet
entonnoir, concentrant les différents polluants potentiels en un même point, se trouvant de fait le
plus proche de la nappe, augmentant ainsi considérablement le risque de contamination
L84 Risque de pollution de la nappe du cénomanien. Cette nappe exploitée pour l’alimentation
humaine par de nombreux ouvrages collectifs ou privés va être mise à nu par ce projet de carrière
dont les matériaux de comblement peuvent être source de pollution via les eaux pluviales. Les
garanties sur les matériaux inertes semblent insuffisantes au regard des risques de pollutions
accidentelles (chantier), via les matériaux de comblement, via les pollutions agricoles à l’issue de
la remise en état à un niveau inférieur au niveau du sol actuel
L48 De nombreuses nuisances ont été sous-estimées : pollution de la nappe phréatique : la nappe
phréatique sera située à 2 m du fond de fouille. Que se passera-t-il en cas de pollution ? Lors de la
remise en état du site en terre agricole avec une pente de 10 %, toutes les eaux de ruissellement et
les produits phytosanitaires utilisés sur les cultures iront polluer la nappe.
Le remblaiement du site « avec des matériaux inertes », encore une source de pollution accrue…
M45 La qualité des eaux souterraines et superficielles et des sols : les affirmations du pétitionnaire,
La nappe du cénomanien affectée par la carrière projetée a été classée en ZRE par Décret n°
2003-869 du 11septembre 2003. Durant les 2 dernières années de tests sur cette région, la baisse
des ressources s’est accentuée. La nappe phréatique se situe à environ 10/12 m.
Or, le pétitionnaire déclare : « le site présente un gisement sur une épaisseur de l’ordre de 20 à 30
m. Pour des raisons de protection de la nappe d’eau du cénomanien, nous envisageons
l’exploitation de ce gisement sur une épaisseur maximale de 12 m : c’est à dire arrêt de
l’extraction à la cote 63 m NGF, soit 2 m au-dessus des hautes eaux de la nappe souterraine ».
Mais, quelle preuve avons-nous que le carrier bénéficiant de l’exploitation d’un gisement de 20 à
30 m de profondeur s’arrêtera « bien sagement et gentiment » à une profondeur de 12 m
seulement pour ne pas endommager la nappe d’eau potable située un peu plus bas ???
Quelle garantie avons-nous que l’ouvrier peu qualifié, travaillant en solitaire sur ce chantier ne
commette pas d’erreur en manoeuvrant ses énormes engins d’extraction, et creuse sans aucune
volonté de fraude 2 m de plus que ce que le carrier s’est engagé à faire ???
Ces interrogations et ces craintes sont d’autant plus fondées, à la lecture des documents produits
par Sograco/VGL qu’alors que personne ne conteste que le terrain convoité est situé sur une
nappe d’eau potable affleurante, les cotes fournies au titre de la profondeur des fouilles prévues
varient dans les documents présentés d’une page à l’autre.
Ainsi à la page 18 du projet il est précisé : « Profondeur moyenne de la fouille : 11,50 m ;
profondeur maximale atteinte : 15 m »
Mais au titre des risques de pollution de la nappe, quelques pages plus loin, le carrier soutient
comme rappelé ci-dessus que la profondeur de fouille maximum envisagée serait de 12 m.
Compte tenu du fait que la nappe phréatique est située à 10/15 m de profondeur sur ce terrain
quelle valeur peut-on accorder sur ce point aux affirmations du pétitionnaire ?
Le projet de carrière présenté par l’entreprise se situe directement au contact du cénomanien, ce
qui crée un impact qui pourrait s’avérer très dommageable à la seule nappe d’eau potable d’Indre
et Loire, en zone d’alimentation, affleurante.
Il nous a été précisé qu’il n’était ni admissible ni sérieux de prétendre préserver un réservoir d’eau
potable avec 2 m de sable ! Le niveau de remplissage de la couche souterraine du cénomanien est
en nette baisse. Pour protéger les ressources en eau potable, ressource prioritaire, davantage
encore que les granulats que l’on peut facilement trouver ailleurs, ne doit-on pas appliquer le
principe de précaution, principe constitutionnel en vertu de l’article 5 de la Charte de
l’Environnement, annexé à la Constitution.
(Sur ce point, qui nous semble d’une importance capitale, nous rappelons qu’il y a eu un
problème sanitaire grave à Souvigné dans la région Centre, en raison de l’autorisation
d’exploitation d’une carrière à proximité du bourg.)
Or, les carrières impactent l’eau, via leurs interactions avec les nappes et les eaux superficielles :
« le carrier doit pomper les eaux issues du sous-sol pour qu’elles n’envahissent pas la carrière, et
les polluants, dispersés dans une carrière peuvent, en fin de vie directement contaminer la
nappe »
En droit, le « principe de précaution » s’impose à l’Administration.
Le principe de précaution, introduit par la Loi Barnier du 02/02/1995 précisément pour
renforcer la protection de l’environnement, a été inséré dans la Constitution le 1er Mars 2005 par
annexion de la Charte de l’environnement et a aujourd’hui valeur constitutionnelle.
Par son Arrêt « Commune d’Annecy » du 3 octobre 2008 le Conseil d’État a précisé que les
droits inscrits dans la Charte de l’Environnement, en vertu de l’article 5 de la Constitution et L
110-1 du Code de l’Environnement avaient une valeur contraignante.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 131 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
En l’espèce, outre les risques graves et irréversibles d’atteinte de la seule nappe d’eau potable en
Indre et Loire au cours de l’exploitation en cas de creusement (accidentel ou non) au-delà des 2
m, de la cote annoncée par le pétitionnaire, il est prévu une exploitation du terrain par tranche de
5 ans.
En fin d’exploitation de chaque tranche de terrain creusé profondément, la carrière constituera
un grand danger à la fois au regard de la nappe située en ZRE mais également au regard des
risques d’effondrement car les infiltrations d’eau, particulièrement prégnantes sur le type du
terrain convoité (sable sur seulement 2 m maximum), fragilisent les terrains et sont de nature à
provoquer de graves dégâts aux habitations.
Les trois critères définis par la jurisprudence du Conseil d’État pour appliquer le « principe de
précaution » prévu par la Constitution sont bien réunis en l’espèce : existence d’un risque de
dommage pour l’environnement, incertitudes des connaissances techniques sur la réalité du
risque (selon le pétitionnaire) et caractère grave et irréversible des atteintes à l’environnement.
Il existe un véritable risque pour l’avenir de la ressource en eau potable de la région, dont
l’Administration ne peut pas prendre la responsabilité, et qui en vertu du principe de précaution
constitutionnel ne saurait être laissé à la seule pratique du pétitionnaire.
Avec le thème du paysage et de l’impact sur le tourisme, il s’agit là d’un sujet que le public a
considéré comme sensible. Le voisinage de la carrière avec la nappe du Cénomanien génère en
effet beaucoup d’inquiétudes.
Il s’agit d’un aquifère de type poreux, où l’eau s’accumule et s’écoule dans les interstices du sable.
Les fluctuations piézométriques liées aux variations saisonnières sont relativement importantes et
peuvent dépasser un mètre. Cette nappe est presque exclusivement captée pour l’alimentation
humaine, et très peu à des fins agricoles. De par la lithologie du réservoir et la couverture
marneuse épaisse, elle est peu vulnérable, dans sa partie captive, aux activités humaines de
surface. Du fait d’une baisse régulière de son niveau depuis une trentaine d’années, notamment
en Touraine, elle a été mise en Zone de Répartition des Eaux. Elle est identifiée dans le SDAGE
Loire-Bretagne en tant que nappe à réserver pour l’alimentation en eau potable54.
Sur le site de la carrière, la succession des couches est la suivante : un horizon limono-sableux
humique d’environ 0,30 m (terre végétale), de 0,20 m à 2 m de limons sableux, une couche de
grès à ciment calcaire de 2 m à 2,50 m (bancs gréseux alternant avec de fins passages sableux),
enfin un ensemble sableux avec des intercalations de grès calcaires glauconieux et de marne sur
au moins un vingtaine de mètres55. C’est dans ce dernier ensemble que se trouve la nappe
phréatique.
Le pétitionnaire prévoit d’arrêter l’extraction du sable et grès à 2 m du toit de la nappe. Les
périodes d’exploitation et de remise en cultures sont concomitantes puisque le site sera exploité
par phases successives.
En cas de pollution accidentelle liée à l’exploitation le pétitionnaire peut-il garantir que la nappe
ne pourra pas être polluée, en particulier lorsque les engins fonctionneront au niveau le plus
profond de la carrière et donc le plus proche de l’aquifère qui ne bénéficiera plus alors que d’une
couverture réduite à environ 2 m ?
Les matériaux inertes utilisés pour combler partiellement – sur une épaisseur de 3 m –
l’excavation sont-ils d’une nature identique aux matériaux actuellement en place en termes de
porosité et de perméabilité ? La question se pose dans les mêmes termes à propos des matériaux
stériles remis en place : après manipulation et stockage pendant plusieurs années leur structure
n’est-elle pas modifiée avec des conséquences sur leurs capacités filtrantes ? Une étude
54 Source : SDAGE Loire-Bretagne
55 Annexe 1 à l’étude d’impact
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 132 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
comparative entre les vitesses d’infiltration des matériaux d’apport et des matériaux en place a-t-
elle était réalisée ? Quels en sont les résultats ? A chaque phase correspondra en effet la création
d’une dépression d’environ 4 à 5 ha entre le niveau du terrain naturel et celui du terrain
réaménagé, cette dépression sera de nature à concentrer les eaux zénithales chargés en produits
phytosanitaires. Le pétitionnaire envisage-t-il un moyen de collecte et d’évacuation, voire de
traitement, de ces eaux ?
En phase ultime, une vaste dépression constituera la dernière trace de la carrière avec le même
résultat d’une sorte de canalisation des eaux vers ce site et plus particulièrement vers sa partie
nord-est en cuvette encore plus marquée. Quelles informations le pétitionnaire peut-il apporter
sur le niveau de protection de la nappe ? En d’autres termes, les matériaux rapportées et la
dépression créée sont-ils de nature à assurer une protection au moins égale à celle assurée par les
couches actuellement en place ?
Cette question me semble fondamentale car (cf. ci-dessous le point 4.9) la nature des matériaux
de comblement (composition chimique) peut être un facteur aggravant d’apport de substances
polluantes.
Le pétitionnaire peut apporter des réponses plus précises aux observations regroupées dans le
tableau ci-dessus, notamment à la référence M70.
Réf. Observations
M1 A quoi sert un PNR si ce n'est que pour protéger une faune, une flore, et un paysage magnifique
! Visiblement pas pour la région de Richelieu !
M4 Le site d’exploitation envisagé est situé en outre sur un territoire protégé, partie intégrante du
PNR LAT 56 (conformément au classement de ce territoire en PNR par les instances
régulièrement habilitées –approuvé par le Préfet– il s’agit « d’un territoire à dominante rurale
dont les paysages et les milieux naturels sont de grande qualité mais dont l’équilibre est fragile et
doit être protégé ».
M5 Nous sommes dans un Parc Naturel où nous n'avons pas le droit de construire n'importe quoi,
exemple au Moulin du Lac un propriétaire d'un hangar a du arrêter ses travaux à cause de la
grandeur des fenêtres ?
M9 Nous sommes sur un territoire protégé, partie intégrante du PNR LAT approuvé par le préfet,
que va devenir l'équilibre de ce site et le paysage.
M10 Cette carrière se situe dans le PNR, où l’on interdit les panneaux publicitaires car cela dérange le
paysage dans un contexte touristique. Une carrière serait-elle un atout touristique ?......
L11 L’une des raisons pour lesquelles nous avons acheté une maison à Verneuil le Château, c’est
bis qu’elle était située dans le PNR LAT. Les PNR s’inscrivent dans le développement durable avec
respect pour la protection et la gestion du patrimoine naturel, culturel et paysager (document
joint sur la définition d’un PNR extraite du site internet « PNR »)
Une carrière ne relève pas du développement durable et ne respecte pas l’environnement.
L’ouverture d’une nouvelle carrière au sein du PNR LAT créera un précédent qui va laisser
toutes les communes du PNR ouvertes à l’exploitation destructrice de leurs beaux paysages.
Les « sables légendaires » du Cénomanien ne se trouvent pas dans un seul champ à Verneuil (…)
Qui sera la prochaine victime ?
Minimisation de l’existence du PNR dans le dossier car il risquerait de constituer un obstacle
pour la carrière.
M11 Vous n'êtes pas sans connaître et sans savoir que la charte du PNR où se situe la commune de
Verneuil le Château stipule les orientations économiques :
"Les orientations de la charte se décomposent en trois axes, clés de voûtes de toutes les actions
56 Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 133 I 196
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
qui y seront menées : des patrimoines pour les générations futures, un développement
économique respectueux des équilibres écologiques et humaines et, dernier axe, un territoire
responsable et dynamique ouvert à la coopération."
L12 Le site d’exploitation envisagé, situé sur un territoire protégé, partie intégrante du PNR LAT
approuvé par le préfet.
L13 Nous faisons partie intégrante du PNR LAT qui est protégé.
L17 Site inadapté car situé dans un PNR dont l’un des rôles est de veiller à la protection des paysages
(parcelle en bas de vallée entourée de points hauts, les merlons ne masqueront pas la carrière)
L21 PNR LAT, richesse de monuments historiques
L29 La dégradation de ce paysage rural protégé, partie intégrante du PNR LAT
L30
M51 Verneuil Le Château est situé dans le PNR. Ce parc a pour ambition de protéger l'environnement
et de sauvegarder le patrimoine rural ainsi que le paysage.
L37 Incohérence avec les objectifs de la charte du PNR LAT dont est membre la commune de
Verneuil.
I40 Le village se trouve être situé dans le périmètre du PNR et à ce titre on se doit de préserver la
charte de « conserver intact et de protéger » le patrimoine naturel du territoire.
I44 Devoir de cohérence de l’État et de compatibilité avec les missions du PNR (avis défavorable du
PNR) cf. arrêt CE 25/06/14 UNIM/PNR.
I50 N’oublions pas que la commune est partie intégrante du PNR.
M52 Le site d'exploitation envisagé est situé en outre sur un territoire protégé, partie intégrante du
PNR LAT : Conformément au classement de ce territoire en PNR par les instances
régulièrement habilitées, approuvé par le Préfet, il s'agit « d'un territoire à dominante rurale dont
les paysages et les milieux naturels sont de grande qualité mais dont l'équilibre est fragile et doit
être protégé ».
Quels que soient les « aménagements » envisagés ou ordonnés, la création d'une carrière
défigurera le site et détruira de façon irrémédiable l'espace exceptionnel dont la protection a
précisément été reconnue et votée par les instances communales, départementales, préfectorales
et publiques. La création d'une carrière engendrera inévitablement la dévaluation des biens
immobiliers à Verneuil-le-Château et dans les communes avoisinantes.
M56 La commune se trouve dans le périmètre du PNR LAT, il n’a pourtant pas été recherché s’il y
avait compatibilité entre la Charte du PNR et le schéma départemental des carrières et le projet,
tant sur le plan strictement technique qu’à raison des objectifs fortement touristiques du PNR.
M57 La carrière (18ha) doit prélever du sable après enlèvement de la terre cultivée, à l'entrée du pays
de Richelieu qui fait partie du PNR.
M59 Verneuil-le-Château se trouve à l'entrée du PNR qui s'en trouverait ainsi dégradé. L'openfield
serait une balafre dans le paysage typique du Richelais auquel nous sommes attachés.
M61 Il est important de rappeler que la commune de Verneuil et comme l’ensemble des communes
du Richelais, sont membres du PNR LAT, dont la charte fixe des objectifs exigeants de
préservation de l’environnement naturel.
L68 Verneuil fait partie du PNR LAT. Les Parcs ont été crées pour défendre des régions
particulièrement intéressantes sur le plan paysager, et donc une situation fragile. Dénaturer un
village dans un des ces Parcs Naturels revient à bafouer la loi. A quoi cela sert-il alors de créer
des PNR ?
L72 Serait incohérent avec les objectifs de la Charte du PNR LAT, dont la commune est membre.
L84 Détérioration du paysage à l’intérieur du PNR. Nous aurions espéré qu’une telle implantation
soit impossible à l’intérieur d’un PNR et aussi près des sites d’habitation.
L85 Ce terrain est situé sur le PNR LAT
L46 Sur un territoire protégé, partie intégrante du PNR LAT. Conformément au classement de ce
territoire en PNR par les instances régulièrement habilitées, approuvé par le Préfet, il s’agit « d’un
territoire à dominante rurale dont les paysages et les milieux naturels sont de grande qualité mais
dont l’équilibre est fragile et doit être protégé »
M45 Sur un plan strictement juridique, il y a lieu de se référer à la Charte du PNR : « est classé PNR,
un territoire à dominante rurale dont les paysages, les milieux naturels, et le patrimoine culturel
sont de grande qualité, mais dont l’équilibre est fragile »
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 134 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Ce thème rejoint celui traité au point 4.2 ci-dessus (Impact visuel, paysage et tourisme). En effet,
au-delà de s’inscrire dans un paysage bien spécifique, la carrière sera située dans le périmètre du
Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine. L’existence d’un PNR n’interdit pas stricto sensu
les activités industrielles. Au contraire d’un Parc National, l’espace n’y est pas mis « sous cloche ».
Dans un territoire à dominante rurale, un PNR a vocation à privilégier les activités économiques
respectueuses de l’environnement, à préserver et à mettre en valeur les paysages, les milieux
naturels et le patrimoine culturel.
Cette question pourra sembler redondante avec certaines des observations relevées au point 4.2.
Comment le pétitionnaire entend-il mettre son projet en conformité avec les objectifs du PNR en
matière de préservation de l’environnement et du paysage ?
4.9 – Agriculture
Réf. Observations
M2 Ces terres doivent être sauvegardées pour un usage agricole et commun et non servir les intérêts
d'une firme dont l’écologie n'est pas la préoccupation.
L11bis Dommages non seulement aux champs attenants et leurs cultures.
L14 Est-il nécessaire d’ouvrir une carrière à Verneuil le Château pour maintenir le site de la
SOGRACO à Marcilly sur Vienne sachant que nous avons les mêmes matériaux à disposition à
Parçay sur Vienne à environ 6 km. Cette carrière de Parçay ayant encore beaucoup de parcelles
exploitables et d’autres en cours d’acquisition.
I11 La minimisation d’impacts sur les sols, de bonne qualité (sinon les meilleurs du Richelais)
M4 Je suis opposé à l'exploitation d'une carrière aussi près du village, (…) de la diminution des
surfaces agricoles de qualité.
L21 Inquiétude sur le respect des engagements de remise en état du site.
L31 Apporte son témoignage sur le travail des sociétés EUROVIA, VINCI et SOGRACO
Propriétaire de terrains sous contrats de fortage estime que les contrats ont du mal à être
respectés : pas de tri de la terre végétale pour la remise en état finale, le travail n’est pas fait
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 135 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
correctement « ce qui les intéresse c’est les granulats, pour le reste ce n’est pas grave »
M70 Il n’est aucunement fait référence à la carte pédologique datant de 1984 (un peu moins obsolète)
qui précise certains contours de substrat, mais qualifie aussi un peu mieux les sols agricoles.
Page 38... les sols ne feraient que « 30 à 40 cm » (sic !). La consultation de la carte pédologique
donne plus d’un mètre. Classifiés « pas de valeur agronomique exceptionnelle » alors que ce sont
de bonnes terres départementales (classe 2 en valeur agronomique : cf. Ci-après) pour partie
ouest, donc « Bons sols » même s’ils craignent l’hydromorphie. D’ailleurs cet excès d’eaux est
irrégulier quand on constate sur place des colzas de plus d’1,5 m, une année (2016)
particulièrement arrosée....le sol doit ici permettre plus d’1,5m d’enracinement.
Dans la partie sableuse, à l’Est, les potentiels sont de moins bonnes qualités en céréaliculture,
mais d’autres vocations sont possibles.
Il est en effet navrant (pour ne pas dire plus) de dénigrer ainsi les capacités agronomiques des
sols qui seront détruits par le chantier. Page 103, en 4.2, ces terres sont dites comme « pauvres ».
Pour les paysans : « absence d’intérêt agricole remarquable des terres exploitées », alors qu’il a été
dit et redit que c’est une zone céréalière intensive dans un paysage « monotone ». Il est vrai que
dans le contexte du Richelais, ce secteur n’est pas « remarquable », mais le projet de carrière ne
peut ainsi dénigrer des sols productifs.
Au regard des données de la carte pédologique et de la précision «valeur agronomique » il est
bien évalué que les sols concernés se situe dans le second quart qualitatif des sols d’Indre-et-
Loire, pour la partie Ouest et en troisième catégorie pour la partie Est. Donc pas « pauvres » qui
seraient en 4ème catégorie.
Selon l’Arrêté Préfectoral classant les terres dans le cadre des « valeurs de fermage », ces sols
seraient évalués dans la classe B (de A très bon à D, mauvais).... Donc ici « bons sols » et « C :
sols moyens ».
Page 100, bas de page, le crédo pédologique n’est pas bon, puisqu’il définit mal le « sol ». Il n’est
pas une formation superficielle (définition géologique inappropriée) mais bien un volume
biologique constitué d’horizon comme une succession d’organes vivants (dite « nature
pédologique » par le pétitionnaire). Mais qu’elle est-elle ? On n’en sait rien ! Comment dès lors
peut-on conclure à des « terres de mauvaises productivités »....
Sur la remise en état des terres agricoles, les promesses du pétitionnaire n’assurent en rien la
bonne fin des opérations. Ainsi les « inertes » ressemblent souvent à des déchets.
Les témoignages des agriculteurs sur les « remises en état » d’anciennes carrières SOGRACO, à
Marcilly, offrent aussi une toute autre réalité de la qualité de restitution.
Il faut admirer (il n’y a pas d’autres mots) le cynisme du promoteur qui affirme tout net, au
dernier alinéa de cette page....« Notons qu’un apport extérieur de terres issues de chantiers de
terrassement locaux pourra avoir pour conséquence un enrichissement du sous-sol en nutriment
pour le développement de la végétation et des cultures ». Vraiment les paysans ne sont pas
malins de ne pas créer des carrières dans tous leurs champs pour bénéficier des dons des carriers
!
Mais au-delà se pose la vraie question des inertes. S’ils le sont, ils ne peuvent enrichir en
nutriments, par nature « solubles ». S’ils nourrissent les végétaux, alors ils enrichiront plus
sûrement la nappe sous-jacente.
L37 La confiscation des terres agricoles alors que la politique actuelle consiste à préserver ces terres
dans les documents d’urbanisme.
I44 Surenchère des carriers à l’encontre de la loi de modernisation agricole et de la limitation de la
consommation des terres agricoles
Non respect de la loi de modernisation agricole
L84 Les constats faits sur les remises en état à Marcilly par SOGRACO montrent que les terres
récupérées après exploitation en carrières sont impropres à l’agriculture, perte de terres agricoles.
L46 Le site d’exploitation envisagé est situé sur un vaste terrain agricole (18 ha)
M45 Sur la garantie de remise en terre agricole : afin de procéder au comblement de l’excavation et au
remblaiement, la Société pétitionnaire prévoit « l’accueil et l’acceptation de matériaux inertes
issus des chantiers locaux de terrassement ». Ces déchets inertes seront stockés sur le site.
Suit un tableau des « déchets » admis et non admis :
- Ne seront pas admis par l’unique travailleur du chantier, chargé également de l’extraction des
matériaux et du remplissage des bennes :
-le verre et les emballages en verre, les mélanges bitumineux, les matériaux de construction
contenant de l’amiante, les déchets provenant des installations de gestion des déchets.
- Seront admis et par conséquent serviront de comblement des excavations pour rendre le terrain
à sa vocation agricole (terres de hauts rendements à l’origine) :
-les déchets de construction et de démolition, bétons, briques, tuiles et céramiques, terres et
pierres ; et parmi les déchets de construction, d’autres matériaux (s’ils sont en faible quantité,
précise-t-on) tels que métaux, matières plastiques, plâtre, substances organiques, bois,
caoutchouc, etc…, pourront également être admis dans l’installation .
Pour déterminer les déchets de construction « admis » ou « non admis », le contrôle des camions
apportant les déchets de construction les plus divers se fera « de manière visuelle » par « le
personnel » ( toujours le même ouvrier ? travaillant sur ce site).
Ainsi la nature des matériaux stockés composée des déchets de construction les plus divers
(volume annuel : 36.900 m3, soit 70.000 t et en fin d’exploitation 1.167.000 m3) constituera à
nouveau, nous n’en doutons pas, une terre agricole de haute tenue et de grand rendement !!
(L’un des membres de la SEPANT a du reste trouvé dans une terre remblayée après exploitation
d’une carrière, les restes d’un vélo)
Comment l’ouvrier serait-il en mesure de détecter « de manière visuelle » la présence d’amiante
(ou autres déchets gravement polluants dans les déchets de construction déchargés sur le
site ) ???
La Loi de Modernisation de l’Agriculture approuvée le 27 juillet 2010, fixe un objectif de
réduction de moitié du rythme de consommation d’espaces agricoles sur 10 ans.
Par ailleurs, outre la réduction nécessaire de la consommation des espaces agricoles, la Loi
recommande de préserver les secteurs à fort potentiel agricole (nécessité de présenter un
diagnostic du potentiel agronomique et économique des terres agricoles convoitées).
En l’espèce, au terme des analyses effectuées par la SEPANT, le terrain convoité est constitué
par de très bonnes terres agricoles à hauts rendements potentiels.
La perte de ces terres pour l’Agriculture dans la région est contraire, une fois encore aux
prescriptions légales de préservation des espaces agricoles tels qu’édictées par la Loi de
Modernisation de l’Agriculture du 27 juillet 2010. Faire droit à cette demande serait une autre
source d’incohérence par rapport à la Loi de Modernisation Agricole.
Il nous sera opposé « l’obligation de remise en état de terres agricoles » au terme
de l’exploitation ; cette question a été analysée au § 4-5 ci-dessus, consacré à la garantie de
remise en état de terres agricoles
L64 Je suis donc favorable à cette création de carrière sans que cela ne détériore le site (emprise
d’exploitation de carrière de 3 ha sur la surface totale) car après cette exploitation de la carrière le
site sera remis en exploitation agricole.
L79 L’exploitant de la carrière n’occupera qu’une faible partie par rapport à la surface totale, laissant
le reste à l’activité agricole.
L82 Je suis propriétaire de terres, d’une maison et aussi du terrain où il y a le projet de carrière.
Il est convenu avec l’exploitant de carrière que l’emprise sur la surface totale n’excédera pas plus
de 3 ha et que je pourrai exploiter mes terres avant, pendant et après l’exploitation de la carrière.
Ce projet aura très peu de conséquences sur mon activité agricole, mon outil de travail sera peu
affecté par cette activité.
Je suis confiant pour l’exploitation de la carrière ainsi qu’à la remise en état. Je dirai même que
mon terrain s’en sortira amélioré car je n’aurai plus à subir les effets négatifs des bancs de
cailloux en surface entrainant souvent des casses de matériel. Je bénéficierai d’une meilleure
structure du terrain et d’un drainage naturel car mes terres souffrent d’un excès d’eau en hiver
bloquée par cette dalle de grès dans le premier horizon qui empêche l’eau de s’infiltrer.
Le profil du terrain se constituera donc d’une bonne couche de terre arable et bien drainée pour
le bon comportement des cultures mises en place sans être gênées par les excès d’eau en hiver et
de la sécheresse l’été.
Réf. Observations
M1 D'autre part ce projet ne sera pas créateur d'emplois qui pourtant font grand défaut dans notre
région de Richelieu. Alors où est notre intérêt général ?
M4 La société d’exploitation n’envisage pas la moindre création d’emplois pour les trente années à
venir dans notre communauté de communes !
M11 De plus la société qui veut exploiter cette carrière n'envisage pas d'implanter d'emplois nouveaux.
L29 Projet qui n’apportera aucun emploi dans notre communauté de communes
L30
M52 La société d'exploitation n'envisage pas la moindre création d'emplois pour les trente années à
venir dans notre communauté de communes !
M57 Elle ne crée aucun emploi, ce sont des privés (le propriétaire du terrain et le carrier) qui touchent
les bénéfices en prélevant une ressource naturelle non renouvelable et c'est la collectivité et
l'environnement qui subit les nuisances.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 138 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
M58 Je ne pense pas qu'un tel projet soit créateur d'emploi, et aura un coût pour nous, citoyen
travaillant dans le pays de Richelieu, acteur au quotidien pour le faire vivre. Cela, je pense aura
forcément un impact sur nos infrastructures.
M59 Les campagnes ont certes besoin d'être dynamisées. Mais ce projet n'implique aucune création
d'emploi, il n'apporte au village que des nuisances.
L46 La société d’exploitation n’envisage pas la moindre création d’emplois pour les 30 années à venir
dans notre communauté de communes.
L81 Cette carrière ne serait d’ailleurs pas elle-même un sérieux levier de développement puisque
SOGRACO a honnêtement reconnu qu’elle n’y envisageait aucune création nette d’emploi.
L84 Globalement ce projet n’apporterait rien de positif à la commune qui s’est pourtant prononcée
contre en conseil municipal.
M2 Aucune compensation intéressante n'est proposée.
I30 Ce projet n’a que peu ou pas de retombées économiques pour la commune.
L39 Il est très désagréable que la campagne soit défigurée pour aucun avantage pour notre commune.
I58 Ce village tranquille, loin de toutes les nuisances risque avec cette réalisation de se retrouver
engluer dans les méfaits que peut apporter cette exploitation qui n’apporte à ma connaissance
aucune ressource à la commune.
Je ne vois aucun atout pour la commune à l’exploitation de cette carrière.
De plus l’impact sur le paysage n’est pas forcément source de développement en habitat sur la
commune, qui en a pourtant grand besoin comme nombre de petites communes.
Où va le projet de la commune pour l’acquisition du terrain face à la mairie pour construire des
logements sociaux qui peuvent apporter une vie supplémentaire à la commune ?
L72 A proximité d’un terrain situé à l’entrée du bourg où il était envisagé la création d’une nouvelle
zone de construction qui ainsi perdrait tout son attrait pour de futures habitations,
L14 La viabilisation d’un terrain à la construction côté ouest du bourg qui aurait pu être envisageable
est compromise par ce projet
I44 Anéantissement d’un projet de construction de logements sociaux sur un terrain jouxtant le
« Champ ravagé », atteinte aux possibilités de développement de Verneuil, désertification rurale.
M45 Sur ce site, le pétitionnaire annonce : aucune création d’emploi mais uniquement le transfert d’un
salarié plein temps actuellement employé sur un autre site.
Le pétitionnaire prétend qu’un emploi en induit 6 autres.
Il omet de préciser qu’en l’espèce, 1 emploi « transféré » sur ce site en supprimera au moins une
dizaine dans le secteur du tourisme de la région. Et supprime au moins 1 emploi direct dans
l’Agriculture (puisque le terrain convoité est actuellement exploité en terre agricole).
Sur la nécessité d’extraire du sable et des gravats pour les besoins de la collectivité : la nécessité
de ce matériau n’est pas contestable ni contestée ; c’est du reste le seul argument qui motive
semble-t-il, l’avis sans réserve ni nuance de l’Autorité Environnementale.
Cependant, compte tenu de la grave atteinte portée aux riverains par ce type d’activités (ce qui
n’est pas honnêtement contestable non plus), il n’est pas inutile en l’espèce de prendre en
compte les éléments suivants.
La revue éditée par la DREAL Pays de Loire précise dans sa documentation, au chapitre :
Ressources Naturelles : Industrie des carrières en Pays de Loire : « Avec environ 220 sites
répertoriés en activité en 2014, la Région est la seconde région en France pour la production des
matériaux. 40 Millions de Tonnes de roches extraites annuellement en moyenne au cours des
dernières années soit un potentiel de production de 10 Tonnes par habitant, nettement supérieur
aux besoins de consommation estimés à 7 Tonnes par habitant. »
Prétendre, à l’instar du pétitionnaire, que la région serait déficitaire, est une fois encore
parfaitement fallacieux. Sauf, bien sûr, à réduire la Région aux alentours du Richelais, ou à
l’extraction au sein même du Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine !
Ajoutons que les diverses Sociétés d’extraction présidées ou gérées par Monsieur Thierry Bridier
ont vu leur chiffre d’affaire augmenter d’un tiers au cours des deux dernières années. Et que
certaines ont sollicité et obtenu l’extension, la création ou le renouvellement de leur activité. Les
dites Sociétés ont ainsi depuis 4 ans obtenu chaque année une nouvelle autorisation de création
ou de renouvellement de carrière.
L’exploitation du sable et des gravats en Région Centre se porte bien et ne justifie pas une
permettrait un développement économique pour la commune. Il ne faut pas oublier que les
artisans, grosses entreprises (PME, PMI), personnes privées, ont besoin de sable, cailloux pour la
construction. Vu que l’extraction des rivières et lits de rivières ont été interdits, la situation
d’extraction en plein champ est devenue une nécessité. Un peu plus loin sur le secteur de Parcay
sur Vienne, une extraction à ciel ouvert est réalisée. Nous pouvons constater que les parcelles qui
ont été exploitées sont remises à leur état d’origine (replantation de la vigne, céréales…)
I29 Je suis pour ce projet pour les raisons suivantes : pour construire et aménager le territoire il faut
des matériaux, donc des sites d’extraction et des sites permettant le stockage des déchets inertes
issus de ces mêmes travaux. Le secteur est particulièrement pauvre en équipements de ce type.
Je souhaite que ce projet se réalise. On ne peut pas vouloir le développement d’un territoire et en
même temps interdire tous les projets industriels.
I44 Les intérêts économiques en jeu : d’un côté le prétendu déficit des matériaux, le secteur BTP
porteur d’emploi, de l’autre selon la DREAL, la région Centre est largement bénéficiaire (10
t/habitant pour 7 nécessaires)
Non respect de la loi de 1976 sur les alternatives de matériaux et produits de substitution.
Pas de pertinence économique au regard de l’atteinte irréversible à l’environnement, aux dangers
pour la nappe phréatique.
L21 Pensée pour M. Babin : on m’aurait fait la même offre, peut-être n’aurais-je pas hésité.
Je suis contre.
L41 Je suis pour l’implantation de la carrière. Ayant toujours travaillé dans le bâtiment et les TP je
considère qu’une carrière est nécessaire, d’autant plus qu’on ne peut plus creuser dans le lit des
rivières.
L44 Je suis pour la carrière de Verneuil le Château. Il nous faut des matériaux pour la construction,
route, etc. à proximité de nos villes. Cela évite le transport lointain avec les camions.
Il faut que nos communes vivent et cela peut engendrer quelques emplois et faire vivre nos
commerces.
I42 Je suis favorable à cette ouverture de carrière étant artisan maçon. Il faudrait des matériaux pour
la construction. Je suis pour ce projet
I43 Je suis favorable à cette ouverture de carrière étant artisan maçon. Il faudrait des matériaux pour
la construction.
M54 Je vous fais part par la présente de mon soutien au projet de carrière, pour l'extraction de sable, à
Verneuil le Château.
Ma décision est motivée par le fait qu'il n'y a plus de ce type de matériaux à Marcilly, il devient de
plus en plus difficile d'en trouver, et à quel prix. Et nous avons absolument besoin de sable dans
tous les types de construction
De plus je ne pense pas que cette carrière risque d'apporter beaucoup de nuisance, même aux
personnes habitant à proximité.
M55 J'apprends toujours avec enthousiasme la création ou la venue d'entreprises dans notre secteur
mais ce projet est vraiment trop inquiétant pour la survie de nos communes. Je m'y oppose
vivement !
L63 Le projet de carrière locale est plutôt cohérent dans une région qui manque de matériaux.
Néanmoins le choix de ce site me paraît dangereux.
L64 Je soutiens les activités et le maintien et le développement des emplois locaux en cette période
difficile et ce projet y contribuera.
La proximité d’avoir des matériaux localement est un atout pour nos communes rurales pour
l’entretien des chemins et routes ainsi que pour la création de la voie verte Richelieu-Chinon et la
future déviation de la ville de Richelieu.
Ceci est un plus en période de pollution (carbone) où ces matériaux seront sur place et non
importés de département voisin.
L65 Les territoires ruraux se désertifient par manque d’activités. Si Verneuil a la chance et
l’opportunité d’accroitre son développement par une nouvelle activité, il serait regrettable de ne
pas y être favorable. Si une richesse locale peut être exploitée ce n’est que tout bénéfice pour les
ruraux de notre secteur. Personnellement je suis intéressé par du sable.
L66 Je souhaite apporter mon soutien à ce projet de création de carrière à Verneuil. Il faut voir ce
projet comme une opportunité pour le développement local en milieu rural comme les
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 141 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
communes voisines (telles que Rilly, Pouzay, Marcilly, Marigny-Marmande) l’ont vu sans que cela
dérange la population.
Je suis un jeune créateur d’entreprise et dans le cadre de mon activité (transport et vente de
matériaux) je souhaite que cette exploitation de sable se réalise afin de répondre à la demande
locale qui est en perpétuelle croissance (travaux privé et public, réalisation de chantier pour le
développement local comme la voie verte Richelieu-Chinon).
La désertification de nos territoires locaux par le manque d’activité économique devrait ouvrir les
yeux à l’ensemble de la communauté locale afin d’accueillir un projet intéressant à court, moyen
et long termes pour l’intérêt de tous.
Il serait regrettable de ne pas y être favorable.
L69 L’ouverture des carrières d’extraction d’agrégats est la conséquence de l’interdiction d’extraire
des agrégats dans les rivières en particulier la Loire et la Vienne.
L’extraction dans les rivières avait pour avantage de limiter le phénomène d’ensablement donc la
remontée en niveau du lit. Cette dernière aggrave les phénomènes d’inondation. Par exemple le
lit de la Vienne est remonté de 1 m.
D’autre part cette interdiction d’extraction a obligé les entreprises de construction à chercher des
approvisionnements éloignés des lieux de production par exemple St Varent près de Thouars
situé à environ 100 km de Tours, agrégats transportés par des norias de camions.
Ces carrières sont une nécessité à cause de l’interdiction d’extraire dans les lits des rivières.
L79 Les entreprises locales pourraient en bénéficier au quotidien pour s’approvisionner directement à
Verneuil. Celles-ci auraient la possibilité de se débarrasser légalement de leurs déchets venant des
tranchées au lieu de les mettre dans des décharges sauvages non contrôlées comme c’est fait
actuellement.
L82 Personnellement j’étais un gros consommateur de granulats et gravillons dans le passé
(installation agricole, rénovation de bâtiments et maisons) et j’espère concrétiser encore de
nombreux projets consommateurs de granulats.
Mon fils vient de créer son activité dans les travaux publics en tant que transporteur et compte
bien développer son entreprise aussi bien en transport qu’en vente de granulats de la région.
Je suis donc favorable à la création de cette carrière importante pour les besoins locaux vu les
futurs gros projets cantonaux (voie verte de Richelieu Chinon et de déviation de Richelieu) à une
dizaine de km.
L83 Je déclare être en accord avec le projet d’ouverture de la carrière.
Le problème est qu’il faut bien trouver du sable quelque part pour construire des infrastructures
dont nous bénéficions ou alors il faut renoncer au développement de nouvelles infrastructures
comme nos maisons, nos écoles, nos entreprises, tout simplement notre développement et notre
bien être. Essayons de penser au delà de nos intérêts personnels mais de penser collectif pour
trouver la solution la moins mauvaise pour le plus grand nombre.
Il faut relancer l’économie, créer des emplois, l’implantation de nouvelles entreprises, valoriser
nos communes. Nous avons la chance d’avoir un projet qui peut nous aider à cela.
Les observations ci-dessus sont de trois natures : la création d’emplois et les retombées
économique de la carrière, les difficultés de développement du bourg de Verneuil ; les besoins
locaux en matériaux.
Les observateurs se félicitant de la création d’emplois se méprennent sur le dossier. Le
pétitionnaire peut-il confirmer qu’aucune création d’emploi n’est prévue sur ce site ?
Il est avéré qu’en l’absence de document d’urbanisme, la commune de Verneuil peut difficilement
démontrée qu’elle a envisagé de se développer vers l’ouest. Compte tenu des lieux c’est pourtant
dans cette seule direction qu’un aménagement du bourg est possible. Le pétitionnaire considère-t-
il possible, en terme de commodités de voisinage, que le bourg s’étende en se rapprochant de la
carrière ?
Il n’est pas contestable que les matériaux extraits du site sont nécessaires pour les travaux publics
et privés. Plus leur provenance sera locale et moins les camions auront à parcourir les routes pour
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 142 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
les alimenter. Doit-on cependant réfléchir à l’échelle départementale pour justifier l’ouverture
d’une carrière à Verneuil ? Ne doit-on pas plutôt analyser les besoins dans un rayon donné
raisonnable (pour éviter des transports lointains), en faisant fi des limites départementales ? Le
pétitionnaire est-il en mesure de chiffrer l’avantage de la création de cette carrière en termes de
diminution des parcours de livraison des matériaux ?
Réf. Observations
M2 Ces terres doivent être sauvegardées pour un usage agricole et commun et non servir les intérêts
d'une firme dont l’écologie n'est pas la préoccupation.
M4 La demande de la Société Granulats Val de Loire émane d’une Société privée : les nuisances
qu’elle infligerait à la collectivité ne seraient compensées par aucun bénéfice réel au profit de
ladite communauté.
M5 On massacre nos campagnes pour l’argent et on se moque des petites gens.
I5 Est-il utopique de croire que la considération humaine et environnementale ait sa place face à la
dimension économique et industrielle engendrée par ce projet ?
M33 Il me paraît dans ce contexte, que l'aspect financier, une fois de plus supplante le bien être du
citoyen vivant dans un zone rurale calme et paisible.
M23 Bien au delà de toutes les pollutions confondues que laisserons nous à nos enfants et générations
futures ?
I6 L’argent serait plus important que la vie des humains ?
L11bis Dommages à l’infrastructure des routes qui seront payés par le Département et notre commune,
une fois de plus les habitants de Verneuil subissent une perte de sorte que le secteur privé peut
gagner.
Les seules personnes qui ont tout à gagner de cette carrière sont VLG et l’agriculteur qui loue
son terrain pour 30 ans. Il est un peu surprenant que l’agriculteur qui va louer son champ ne vive
pas dans notre commune, il vit à 4 km de l’autre côté de La Tour St Gelin. Il ne souffrira donc
d’aucun inconvénient.
L15 La durée de la concession, fixée à 30 années, renouvelable est, autant le dire, infinie pour la
plupart d’entre nous. Ainsi le profit collectif d’un environnement protégé est sacrifié au profit
d’une société commerciale unique qui n’apporte aucun dédommagement ni avantage à la
commune.
La plupart d’entre nous ont choisi de venir vivre à Verneuil grâce à l’environnement proposé ; or
subitement une seule autorité par une simple décision d’un seul homme se permettrait de porter
atteinte au bien être des habitants d’une commune.
I20 Le dossier est bien présenté et est complet. Le programme étant prévu pour 30 ans je pense que
la société risque de ne plus être la même compte tenu des fusions, acquisitions et même
disparitions.
Afin de pouvoir s’assurer de la remise en état du terrain il faudrait que la garantie financière soit
beaucoup plus élevée et une évaluation de son coût serait à réaliser par un expert indépendant.
I21 SOGRACO, très sûre de ses arguments, essaie de minimiser tous les impacts et désagréments sur
la vie des habitants, mais il est vrai, comme elle le souligne qu’il y aura peu de retombées du fait
de la faible densité de population et d’associations locales, qu’elle pense pouvoir s’autoriser à
polluer la campagne de notre village sans faire trop de remous.
Il est tout de même à noter que l’agriculteur qui veut vendre les ressources du sous-sol de son
champ ne demeure pas sur place. Donc les nuisances subies par la population locale ne semblent
pas le gêner.
M18 Je vous implore de ne pas céder aux intérêts économiques de quelques grosses entreprises et
exploitants ne manquant pas déjà de confortables revenus.
Respecter un peu le peuple.
M36 Comment expliquer à des enfants que les intérêts d'une entreprise privée et ceux d'un
propriétaire terrien sont plus importants que leur santé ?
L'école de la vie ne véhicule décidément pas la morale que tente de leur inculquer l’École !
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 143 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
L'hypocrisie est décidément mère de tous les vices ! Car nous savons tous que la SOGRACO, au
service du premier groupe mondial de construction et de services associés, VINCI, s'apprête à
piller notre campagne et qu'elle invite, dans le cadre de ce projet et de l'enquête publique qui en
résulte, à un vrai jeu de dupes.
Nous savons tous, eux, vous et nous, que les nuisances à venir seront nombreuses et que rien ne
les atténuera. Nous savons tous, eux, vous et nous, que leurs engagements ne seront pas
respectés parce que l’État n'a pas les moyens de contrôler de tels sites.
Sachez, pour finir, que nous faisons dans le cadre de ce projet une triste expérience de la
démocratie qui rabaisse les citoyens que nous sommes, jusque là soucieux d'exercer nos droits
civiques, aux dindons de la farce.
L'avis, défavorable, du maire et du conseil municipal sera-t-il le vôtre et celui du préfet ? L'avis de
la communauté des communes du Pays de Richelieu, défavorable, sera-t-il le vôtre et celui du
préfet ? L'avis des presque 300 signataires de la pétition que nous avons signée, forcément
défavorable, sera-t-il le vôtre et celui du préfet ? Nous l'espérons.
Dans le cas contraire, le profit sera le roi et la démocratie, un de ses serviteurs.
Le retentissement de ce projet, et l'expérience qui en découle, vous l'aurez compris, dépasse donc
les enjeux locaux en redéfinissant la citoyenneté à travers ses droits et ses devoirs.
I41 Elle crée une gène sans rien lui apporter.
M52 La demande de la Société Granulats Val de Loire émane d'une Société privée : les nuisances
qu'elle infligerait à la collectivité ne seraient compensées par aucun bénéfice réel au profit de la
dite communauté.
M54 Vous ne pouvez tout simplement pas disposer de chaque lopin de terre à votre bon vouloir.
Qu'allons-nous laisser à la génération future ?
M59 Ne cédez pas aux sociétés privées, gardez en tête que le bien-être d'une population est
primordial. J'ai vu la mobilisation de ce village. J'ai vu la solidarité, j'ai vu un consensus se créer
autour du refus de ce projet. Je vous le dis aujourd'hui, ne serait-il pas temps d'écouter les voix
qui s'élèvent? Doit-on aveuglément autoriser un projet de cette envergure dont les conséquences
à long terme seront plus que préjudiciables? Notre village doit-il voir ses habitants les plus jeunes
partir, doit-il se vider au rythme de la carrière ?
L68 Le projet qui ne bénéficie qu’à une seule personne ruinerait ces efforts (en matière de
développement touristique) et supprimerait des emplois. Est-ce juste ?
L85 Je pense avoir citer tous les inconvénients de cette carrière. Quels en sont les avantages ? Quel
est l’intérêt général de ce projet ?
L46 La demande de SOGRACO émanant d’une société privée, les nuisances qu’elle infligerait à la
collectivité ne seraient compensées pas aucun bénéfice réel au profit de la dite communauté.
M45 Sur le bénéfice pour l’ensemble des communes riveraines : il ne s’agit pas de « travaux d’intérêt
général ou d’utilité publique », comme la création d’une route, d’un hôpital, ou d’un aéroport.
Il s’agit d’une entreprise privée, exploitant à titre privé, et dont l’exploitation privée entraîne de
graves nuisances pour d’autres personnes privées mais aussi pour les collectivités alentour.
Recherchons donc quel serait l’éventuel bienfait de cette autorisation d’exploitation pour les
collectivités concernées par les nuisances subies. Réponse : strictement aucun bénéfice pour les
multiples collectivités touchées.
-1-Le projet ne prévoit pas la moindre création d’un quelconque emploi.
-2-Aucun versement d’impôts sur la commune de Verneuil-le-Château, les impôts étant versés au
lieu du siège social.
-3-Par contre, la détérioration des routes empruntées par plus de 50 poids lourds par jour et le
déplacement régulier des engins de concassage et de triage mobiles restera bien à la charge des
collectivités territoriales concernées.
-4-La désertification de la campagne induite par les nuisances générées et la perte de nombreux
emplois dans le secteur du tourisme actuellement en développement seront bien subies par les
collectivités impactées. (qui ont voté à l’unanimité contre ce projet aberrant.)
-5- Enfin, la multiplication des autorisations délivrées sur des sites rapprochés entraîne un
phénomène de « mitage » du secteur paysager, qui a été analysé et déploré dans le long rapport
publié concernant l’exploitation des carrières du Cher.
Le schéma des carrières du Cher, s’appuyant sur l’Atlas des Paysages identifie « un effet
Les observations ci-dessus portent sur l’opposition entre les intérêts privés d’un carrier et l’intérêt
général de la collectivité locale. Le pétitionnaire peut-il apporter des éléments démontrant, qu’au-
delà de ses propres intérêts, des bénéfices réels existent pour la collectivité, en particulier locale ?
Il lui appartient également de répondre plus précisément, s’il le souhaite, aux observations
regroupées dans le tableau ci-dessus.
Réf. Observations
I3 Le projet par ailleurs ne présente aucune alternative contrairement à ce que précise la loi (étude
d’impact).
M70 La Loi de 76 sur les études d’impact prévoit que le pétitionnaire doit « signaler pourquoi au sein
des alternatives possibles, ce choix a été retenu ». Or la réponse apportée est que ces matériaux
sont « déjà des produits de substitution »... ce qui n’est pas la réponse à la question posée par le
législateur.
Or, localement et dans un périmètre équivalent, plusieurs autres produits de substitution existent
et ont montré déjà, lors de l’important chantier LGV voisin, qu’il était possible de négliger la
strate du Cénomanien comme ressource.
Il manque donc une réelle recherche sur les alternatives possibles qui permettraient alors de
mesurer les projets les moins impactant.
Page 80, on pourra noter sur la question de la justification du projet, des arguties jésuitiques, non
recevables ce d’autant plus qu’aucune alternative n’est proposée. Sous prétexte que le SDAGE
demande à protéger les granulats de valeur, on creuse dans un autre matériau de valeur (ZRE). Et
on participerait ainsi au « Développement Durable du territoire » (maintien de l’emploi, et non
création, sinon....) et à l’« économie circulaire », un concept non justifié : l’exploitation minière est
destructrice par essence (secteur primaire). Les arguments sont bas !
De même, Page 81 l’aveu même qu’il n’a pas été recherché d’alternatives de substitution puisque
« le projet lui-même est une substitution... », ne peut être une réponse à la question posée par la
Loi.
I47 Il existe sans doute d’autres sites où les populations et l’environnement seraient moins impactés.
Pourquoi Verneuil ?
L15 Il s’agirait, en l’espèce, d’une décision prise rapidement, sans offrir d’alternative, au profit d’un
seul demandeur au détriment d’une collectivité soucieuse de son environnement.
I11 L’absence de proposition d’alternative de ressources en matériaux alors qu’il en existe plusieurs
dans un périmètre identique
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 145 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
qui s'expriment en notre nom vis à vis des collectivités territoriales. Que penser si leur opinion
n'est pas entendue ? Si aucun représentant de l'État ne tient compte de leur avis, cela veut-il
simplement dire que nous, ayant fait le choix de quitter le tumulte des grandes villes pour
proposer un cadre plus épanouissant à nos enfants, nous ne comptons peu ? Que notre avis, par
l'intermédiaire de nos élus, ne vaut rien ...
L74 N’a pas été soumis à l’avis de la structure en charge de l’élaboration du SCOT, à savoir le
Syndicat Mixte du Pays Chinonais.
L11 Un pictogramme sur la carte Faune (après page 7) montre Bufo calamita à droite sur le bord de la
bis carrière, mais aucune mention ailleurs dans le dossier. Cela semble être où les merlons doivent
être construits même si Bufo calamita est une espèce protégée.
Référence à la Bergeronnette printanière dans l’Avis de l’AE, mais il n’y a aucune mention dans le
dossier. C’est également une espèce protégée.
I21 Lors de sa présentation à la population il a été porté un tonnage de 80.000 t à extraire. En lisant
le dossier, on peut y lire que le tonnage pourra atteindre 130.000 t.
M19/ On trouve au printemps dans les terrains des fonds jaunes intégrant la parcelle faisant l'objet de
20 l'enquête des outardes canepetières qui sont des oiseaux en grand danger d'extinction.
L37 L’AE émet un avis favorable alors qu’elle note un certain nombre de réserves ou d’interrogations
notamment sur la sauvegarde des espèces faunes et flores recensées et protégées au niveau
régional, national ou européen.
M45 Les contribuables et citoyens que nous sommes s’étonnent à la lecture de « l’Avis de l’Autorité
Environnementale », de l’absence totale d’analyses et de recherches objectives des services de
l’État, se bornant à recopier et reprendre tel quel sans la moindre étude contradictoire ou
complémentaire le projet du pétitionnaire. (Il est manifeste à la lecture de ces documents que les
rédacteurs de l’avis de l’Autorité Environnementale ne se sont pas déplacés sur le site !) Il est
également inquiétant de constater que « l’Avis de l’Autorité Environnementale » rédigé suite à la
demande d’autorisation de carrière sur le site de Verneuil-le-Château, soit à quelques détails près
(consistant en « copié-collé ») le même que celui qui fut délivré le 31 mai 2013 à la Société
Sograco pour autoriser une exploitation de carrière sur la commune de Nouâtre, et fort peu
différent de l’Avis émis le 3 mars 2014 au profit de la société Saint Georges Granulats à Channay-
sur-Lathan.
Cette reprise sans contrôle ni vérification des données d’un Avis d’après l’autre, sans déplacement
sur le site, est probablement la cause de l’absence totale de prise en compte de la spécificité et de
la localisation du terrain convoité au sein du Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine, (pas
même mentionné dans l’Avis) et de la problématique réelle induite par le choix malencontreux de
ce site-là (très différent des sites autorisés ci-dessus et situés hors du PNR).
En conséquence, vue l’application de la Charte du PNR LAT, vu l’Avis motivé du PNR, vu
l’Avis motivé le la Communauté de communes statuant à l’unanimité contre le projet de carrière
sur le territoire du champ ravagé à Verneuil-le château, nous osons espérer qu’en application de
l’Arrêt du Conseil d’État du 25/06/2014, et du devoir de cohérence des services de l’État
Monsieur le Préfet ne pourra que refuser l’autorisation sollicitée.
L’Autorité Environnementale identifie les « enjeux environnementaux principaux susceptibles
d’être impactés par le projet » au nombre de 3 : la faune et la flore, la qualité des eaux
souterraines et superficielles et des sols, la commodité du voisinage : trafic routier, bruit,
poussières
Monsieur le Commissaire-enquêteur constatera ainsi que l’introduction d’activités industrielles
polluantes dans un paysage agricole ultra préservé (PNR) et la destruction du paysage ne sont pas
considérés par l’Autorité Environnementale comme un enjeu environnemental protégeable !
Comme nous l’avons démontré plus haut, il nous semble qu’il s’agit là d’une « erreur manifeste
d’appréciation » de l’Administration conformément à la terminologie du Droit Administratif,
dont nous vous demandons de tenir compte.
La faune et la flore
La flore
Nous ne contesterons pas l’absence sur ce terrain de plante protégée ; Précisons cependant que le
personnel spécialisé du Parc Naturel a relevé de nombreuses messicoles dont certaines sont
devenues rares (persil des moissons). Ces messicoles n’étant malheureusement pas protégées,
nous n’en tirerons pas argument.
Nous aurions cependant apprécié que l’Autorité Environnementale sur ce point comme sur les
autres ne se contente pas de recopier les données fournies par le pétitionnaire. (et prenne avis
auprès du PNR, particulièrement compétent)
La faune
Selon le Demandeur, repris par l’Autorité Environnementale, la zone ne présente pas d’intérêt
particulier ; seule présence constatée : une bergeronnette printanière, protégée au niveau national
mais sans être répertoriée « ZNIEFF » ; plusieurs espèces de chiroptères.
Les spécialistes du PNR, pour leur part, ont constaté la présence de plusieurs espèces d’oiseaux
dont plusieurs protégées : ils ont noté la présence du busard cendré et du faucon émerillon. Or,
ces espèces sont inscrites à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux, espèces déterminantes pour les
zones naturelles d’intérêt faunistiques et floristiques. Elles figurent sur la liste rouge des oiseaux
nicheurs menacés de disparition en France et en région Centre, du fait de leur extrême
vulnérabilité.
En vertu des Articles L 414-1 à L 414-7 et R 414-1 à R 414-29 du Code de l’Environnement,
nous sollicitons en conséquence la prise en compte dans la décision de Monsieur le Préfet de la
présence dûment signalée par les spécialistes compétents du PNR (et omises, comme par hasard,
dans le dossier du pétitionnaire ) des espèces vulnérables figurant sur la liste rouge des oiseaux
menacés de disparition en France et dans la région Centre inscrites à l’Annexe1 de la Directive
Oiseau : le busard cendré et le faucon émerillon.
Enfin, le PNR suggère qu’une étude approfondie des chiroptères et des oiseaux des plaines soit
exigée du pétitionnaire (effectifs, listes des espèces à compléter, préciser l’impact pressentis sur
les animaux).
Il nous semble que cette demande est d’autant plus justifiée que les documents émanant du
pétitionnaire et repris sans vérification sont incomplets et ont omis la présence d’oiseaux
vulnérables inscrits sur la liste rouge des espèces menacées.
Analyse des garanties proposées par la société pétitionnaire Val de Loire Granulats
La loi prévoit l’obligation pour la Société pétitionnaire de présenter des garanties de « remise en
état du site » dans 30 ans minimum. (l’autorisation d’exploitation pouvant être renouvelée,
l’exploitation peut durer 60 ans ! soit, plusieurs générations).
Mais qui est la Société Val de Loire Granulats ?
Cette question n’a pas même été abordée par les autorités administratives émettant un avis. Est-
ce sans importance ?
Compte tenu de l’importance des nuisances engendrées, des risques sanitaires et
environnementaux encourus par les populations, la nature juridique et les garanties financières de
l’entrepreneur face aux risques encourus sont-ils à ce point insignifiants qu’il n’est pas nécessaire
de les examiner ?
Les capacités techniques et financières de l’exploitant doivent être détaillées dans le dossier de
demande d’autorisation. En l’espèce que constatons nous ? La Société Val de Loire Granulats,
entité juridique demanderesse, seule responsable juridiquement, et pénalement, est une Société à
action simplifiée unipersonnelle, dont l’actionnaire unique est Monsieur Thierry Bridier , 64 ans ,
Président de la dite Société (ainsi que gérant ou Président de 23 autres Sociétés distinctes).
La forme juridique de la Société demanderesse lui permet d’échapper en toute légalité, à toute
mise en cause, en cas de difficultés graves mettant en jeu sa responsabilité, (demande de
dommages et intérêts, ou accident quelconque.)
Il suffit de mettre la Société en cessation d’activité. Il n’est pas possible de mettre en cause le
patrimoine des 22 autres Sociétés dont Monsieur Bridier est gérant ou Président, (entités
juridiques distinctes) pas davantage que rechercher une garantie sur le patrimoine personnel du
dirigeant de la Société mise en liquidation. On a affaire à une Société, sans responsabilité du
dirigeant unique, sans lien avec les sous-traitants et autres exploitants (transport, autres carrières
dirigées par le même dirigeant etc..)
Il n’est pas vain de se demander quelles peuvent être les prétendue garanties de remise en état
d’une Société, dont l’organisation juridique est expressément conçue pour échapper à toute
possibilité de saisie d’un patrimoine quelconque en dehors du site d’exploitation.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 148 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Ces « garanties » sont purement illusoires et l’on est surpris que l’Autorité Environnementale sur
ce point non plus n’ait pas jugé utile de s’interroger. (cf. sur ce point : les pièces jointes et le
rapport sur le réseau d’affaire de la Société Val de Loire Granulats : http :french-leader.com)
La forme juridique d’une Société à action simplifiée, dirigée par son actionnaire unique, âgé de 64
ans ne permet pas de constituer pour 30 ans des garanties sérieuses de remise en état des sites
défigurés par ses activités. Les liens avec Eurovia filiale de Vinci ne sont pas davantage à prendre
en compte. Ces entreprises, comme nous pouvons le constater dans notre cas précis, s’organisent
juridiquement et précisément pour ne jamais pouvoir être mises en cause en cas de responsabilité
grave.
Sur les informations techniques fournies par Val-de Loire Granulats/ Sograco
Le pétitionnaire soutient que ses équipements techniques (concasseuse, concasseur à percussion,
à mâchoire, cribles, pelle hydraulique, tractopelle, tapis, cyclone récupérateur, trémie, tombereau,
etc, … sont équipés de toutes les innovations techniques les plus modernes permettant de
diminuer, compte tenu des dernières avancées techniques les nuisances (bruit, poussières,
pollution) inhérentes à son exploitation.
(c’est sans doute ce que l’autorité Environnementale qualifie de « commodités du voisinage »)
Or page 51 du dossier du pétitionnaire, Monsieur le Commissaire-Enquêteur constatera que les
équipements de la Société Val de Loire Granulats datent des années 1990 pour la majorité des
gros équipements (soit 26 ans !), en tout cas antérieurs à 2000. Seul le matériel roulant est plus
récent (mais constitue une exception) acquis en 2009)
N’est-on pas en droit de s’interroger sur la bonne foi du pétitionnaire et son engagement de
mettre toutes les technologies actuelles en œuvre pour diminuer les nuisances sonores et
polluantes alors qu’il utilise un équipement datant de 25 ans en moyenne !
Sur la possibilité par la Société Val de Loire Granulats d’examiner d’autres voies de
développement de ses activités dans la région, moins préjudiciables aux intérêts de ses
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 149 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
concitoyens !
Il nous a été indiqué que la carrière Morin, exploitation de gravières et sablières située à Marigny-
Marmande (37120), à moins de 10 km du siège de la Société pétitionnaire serait à vendre. Il s’agit
d’une carrière en cours d’exploitation, très bien tenue, (on nous l’a présentée comme un modèle,
à l’encontre de celles exploitées par Sograco.)
Par ailleurs, il nous a été indiqué , lors de la réunion publique de présentation du projet par les
ingénieurs de la Sograco, qu’ils avaient élaborés et préparés 6 autres projets de carrière dans la
région d’Indre et Loire.
Nous ignorons quelle est la localisation de ces projets, s’ils sont à l’intérieur du PNR, s’ils sont
moins dommageables pour l’environnement et la protection des paysages et de la nappe d’eau ??
Compte tenu de la gravité des nuisances engendrées, comment se fait-il que le Préfet ne soit pas
mis en mesure de déterminer la localisation d’une nouvelle carrière la moins dommageable pour
la collectivité ??
En tout état de cause, l’examen de la carte géologique de la Région montre clairement que le
« cénomanien » recherché par Val de Loire Granulats, occupe une place prépondérante dans la
région à quelques kilomètres de Marigny-Marmande ou de Nouâtre, dans des espaces non
protégés et non dépendants du PNR Loire Anjou-Touraine, de nature à minimiser les nuisances
inévitables induites par cette exploitation.
Dans ces conditions, le chantage aux besoins en matières premières pour l’industrie du bâtiment
est-il encore recevable en l’espèce ?
L’article L.123-3 du Code de l’environnement précise que « l’étude d’impact expose également une
esquisse des principales solutions de substitution qui ont été examinées par le maître d’ouvrage et une indication des
principales raisons de son choix, eu égard aux effets sur l’environnement ou la santé humaine ». L’article R.122-
4 II 5° le complète en indiquant que « l’étude d’impact présente (…) une esquisse des principales solutions
de substitution examinées par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage et les raisons pour lesquelles, eu égard aux
effets sur l’environnement ou la santé humaine, le projet présenté a été retenu ».
Le chapitre III – Justification du choix du site (pages 75 à 80 de l’étude d’impact) est muet sur les
« esquisses des principales solutions de substitutions » et partant, sur les raisons qui parmi
d’autres solutions avaient amené le pétitionnaire à choisir ce site. Ce chapitre expose bien la
logique économique, stratégique, sociale et géographique interne à la société VLG, ainsi que les
raisons environnementales et réglementaires externes qui font que le choix de Verneuil le
Château apparaît comme inéluctable.
Il présente, page 80, en 5 lignes intitulées « Solutions de substitution envisagées » le fait que
Verneuil est un site de substitution.
Le pétitionnaire ne peut pas considérer comme une alternative l’installation de la carrière dans le
lit majeur d’un cours d’eau. En application des dispositions 1F2 et suivantes du SDAGE Loire-
Bretagne, il n’est plus délivré d’autorisation d’extraire des granulats en lit majeur. A ce titre au 1er
janvier 2016, les tonnages autorisés sont de l’ordre de 800.000 t alors que les autorisations portent
déjà sur plus de 900.000 t. et sont en diminution de 4 % chaque année. Le pétitionnaire est dans
l’obligation de chercher d’autres sites d’extraction. Il aurait du démontrer, dans l’étude d’impact,
pourquoi parmi plusieurs sites celui de Verneuil le Château était celui qu’il retenait et ne pas se
contenter d’écrire « le site choisi à Verneuil le Château peut en effet être considéré, après études réalisées, comme
un site unique », ces études d’autres choix ne figurant pas dans l’étude d’impact.
Le pétitionnaire est-il en mesure de répondre aux obligations induites par les articles L.123-3 et
R.122-4 II 5° du Code de l’environnement ?
Certaines observations portent sur des consultations qui n’auraient pas été réalisées ou des avis
qui n’auraient pas été joints. Il appartient aux services instructeurs de s’en charger et non au
pétitionnaire. Je précise que l’avis –défavorable– de l’Architecte des Bâtiments de France (M67)
m’a été adressé en cours d’enquête.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 150 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
L’observation M45 ci-dessus émet des doutes quant à la solvabilité de la société pour mener à
bonne fin les opérations d’extraction et de réaménagement, en respectant ses engagements. Le
demandeur peut-il apporter quelques éclaircissements sur la structure de la société pétitionnaire et
sur ses capacités à mener à bien l’exploitation de la carrière sur 30 ans ?
Comme indiqué à la suite de chaque tableau de regroupement des observations par thèmes
principaux, le pétitionnaires peut apporter tout élément de réponse qu’il jugera utile.
***
Les réponses aux observations et questions sont à faire parvenir au commissaire-enquêteur sous
quinzaine au plus tard (Gérard Caudrelier 1, boulevard Marchant Duplessis 37000 TOURS). Un
envoi par messagerie électronique est également possible à g.caudrelier@laposte.net.
JUILLET 2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
La société VLG (Val de Loire Granulats) a déposé début 2015 en Préfecture d’Indre-et-Loire
un dossier de demande d’ouverture d’une carrière sur le territoire de la commune de Verneuil-
le-Château.
Cette demande actuellement en cours d’instruction a été soumise à enquête publique du 7 juin
au 8 juillet 2016 en Mairie de VERNEUIL-LE-CHATEAU.
Durant cette procédure, le public a été invité à exprimer son avis sur cette demande et a eu la
possibilité de formuler des remarques et de poser des questions.
- Le second chapitre sera consacré à apporter des réponses aux remarques qui ont été
mentionnées durant cette enquête publique ; ce chapitre reprendra les douze thèmes
synthétisés par Monsieur le commissaire enquêteur ; chaque thème sera traité
séparément et sujets par sujets et fera l’objet d’une synthèse.
Ä Nous attirons votre attention que dans le volet « Impact visuel, paysage et
tourisme » de ce chapitre, VLG apporte des propositions fortes répondant
efficacement aux remarques soulevées par le public.
SOMMAIRE
I. Rappels : .................................................................................................... 156
I. 1. Les besoins de matériaux en Indre-et-Loire :........................................................................ 156
I. 2. Quelques rappels sur les carrières : ....................................................................................... 157
I. 3. Prospections entreprises par VLG : ...................................................................................... 157
II. Réponses aux remarques soulevées durant l’enquête publique : ......... 160
II. 1. Pour, contre, sans avis, sans arguments : .............................................................................. 160
II. 2. Impact visuel, paysage et tourisme : .................................................................................... 161
2.1. Ce que propose VLG : ................................................................................................................................. 161
2.2. Paysage : ........................................................................................................................................................... 163
2.3. Impact visuel : ................................................................................................................................................ 163
2.4. Tourisme : ....................................................................................................................................................... 164
II. 3. Nuisances en général : ........................................................................................................... 166
3.1. Le bruit : ........................................................................................................................................................... 167
3.2. Vibrations : ...................................................................................................................................................... 168
II. 4. Dévaluation des biens :.......................................................................................................... 169
4.1. Diagnostic de la construction des maisons individuelles et autres bâtiments : ......................... 169
4.2. Estimation financière du patrimoine bâti et compensations éventuelles : .................................. 169
II. 5. Circulation, risques d’accidents, dégradations des chaussées, bilan carbone : ..................... 170
5.1. Nombre de PL et itinéraires empruntés : ............................................................................................... 170
5.2. Inquiétudes relatives à l’utilisation de la RD 110 et du CR 18 : ................................................... 170
5.3. Arrêt de bus et sécurité des enfants : ...................................................................................................... 171
5.4. Risque d’accidents : ...................................................................................................................................... 171
5.5. Insertion dans la circulation des PL en direction de Rilly-sur-Vienne : ..................................... 171
5.6. Dégradation des chaussées : ...................................................................................................................... 172
5.7. Bilan carbone : ............................................................................................................................................... 173
II. 6. Dégradation de l’air, poussières : .......................................................................................... 173
6.1. La silicose : ...................................................................................................................................................... 173
6.2. L’asthme : ........................................................................................................................................................ 174
6.3. Ce que propose VLG : ................................................................................................................................. 174
II. 7. Pollution de la nappe : ........................................................................................................... 176
7.1. Une présence très limitée de matériel sur le site : .............................................................................. 177
7.2. L’activité de réception de matériaux inertes : ...................................................................................... 177
7.3. Produits phytosanitaires, collecte et traitement des eaux : .............................................................. 177
II. 8. Existence du PNR LAT : ....................................................................................................... 178
II. 9. Agriculture : .......................................................................................................................... 179
II. 10. Economie : emplois, compensations, retombées économiques, besoins en matériaux : ..... 181
II. 11. Intérêt privé / intérêt général : ............................................................................................. 184
II. 12. Composition du dossier, autres implantations, rôle de l’Etat : ............................................ 185
I. Rappels :
Chaque année en France, il est produit et consommé près de 400 millions de tonnes de
matériaux (soit plus de 1 million de tonnes par jour !) pour construire et entretenir les
infrastructures qui servent quotidiennement à toute la population française : routes, voies
ferrées, maisons, hôpitaux, écoles…La majeur partie de ces matériaux sont issus de sites
d’extraction de carrières.
I. 1. Les besoins de matériaux en Indre-et-Loire :
Le département d’Indre-et-Loire qui compte une population de 600 000 habitants consomme
chaque année plus de 3 millions de tonnes de matériaux et ne produit qu’environ 1 million de
tonnes de matériaux compte tenu des caractéristiques géologiques de ce département (voir
annexes 1 et 2).
En effet, le sous-sol de l’Indre-et-Loire est constitué essentiellement de matériaux tendres
(calcaires et craies) difficilement exploitables pour des usages routiers (enrobés) et dans la
production de béton prêt à l’emploi (BPE), matériau principalement utilisé dans le domaine de
la construction.
Il est important de rappeler ces chiffres, car dans « l’inconscient collectif » une carrière de 18
Ha pour une production moyenne de 80 000 T/an semble être quelque chose de
surdimensionné, alors qu’il ne s’agit en fait que d’une modeste superficie et d’une production
relativement faible.
Rappelons également que sur la trentaine de carrières autorisées en Indre-et-Loire, plus de la
moitié ont des durées d’autorisation de moins de 10 ans et qu’un tiers de ces exploitations
situées en lit majeur connaissent des contraintes de quotas et ne pourront avoir de possibilités
de nouvelles autorisations à partir de 2025.
Un projet d’ouverture de carrière tel que celui de VLG à Verneuil-le-Château prend en
compte toutes ces données et s’inscrit dans une durée qui connaîtra obligatoirement la
fermeture de nombreux sites.
I. 3. Prospections entreprises par VLG :
La société VLG, à travers sa filiale locale SOGRAGO exploite depuis une quarantaine
d’années une carrière de matériaux alluvionnaires sur le territoire de la commune de Marcilly-
sur-Vienne (37).
L’activité d’extraction de matériaux sur ce site s’est arrêtée en 2014 faute d’obtention de
nouvelles autorisations d’exploitation sur cette commune. La société VLG a, par contre,
conservé son activité de réception, de traitement et de commercialisation de matériaux à
travers une procédure d’enregistrement (arrêté préfectoral d’enregistrement du 3 février 2014)
et a obtenu une autorisation le 9 avril 2014 pour exploiter une carrière alluvionnaire de 6,7 Ha
de superficie sur le territoire de la commune de NOUATRE pour une durée de 5 années et une
production autorisée de 70 000 T/an. Les matériaux extraits à Nouâtre sont transportés sur une
distance de 5 km environ pour être traités sur le site VLG de Marcilly-sur-Vienne.
La stratégie de VLG est donc d’ouvrir des sites d’extraction (« emprunts » de matériaux) à
une distance acceptable de son site de traitement et de commercialisation de Marcilly-sur-
Vienne afin de limiter le nombre d’installations de traitement dans la région et d’optimiser
l’outil de travail en limitant considérablement les impacts sur l’environnement.
C’est dans cet optique qu’en 2011 les géologues de l’entreprise ont débuté leurs travaux de
prospection pour sortir du lit majeur de la Vienne et entrepris des recherches de terrains
présentant des gisements exploitables de matériaux de substitution.
Les caractéristiques requises pour répondre à cet objectif sont les suivants :
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 157 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Dans un premier temps, des prospections ont été engagées en rive droite de la Vienne sur des
formations géologiques quaternaires dénommées Fu sur la carte géologique de Sainte-Maure-
de-Touraine (Fu : sables, graviers et galets situés à plus de 40 mètres au-dessus de l’étiage).
Suite aux sondages décevants qui ont été effectués sur le territoire de la commune de Saint-
Epain et compte tenu de l’itinéraire emprunté (passage sur le pont de la Vienne en traversant
le village de Pouzay), la prospection sur cette rive et cette formation géologique ont été
définitivement abandonnées.
Nos recherches se sont ensuite reportées sur la formation des sables du Cénomanien (C1-2)
très présents sur les communes de CHAVEIGNES, BRASLOU, COURCOUE, LUZE et
VERNEUIL-LE-CHATEAU.
Les premières investigations ont été faites à Chaveignes et Braslou où de nombreuses
carrières et « emprunts » de sables ont été (et sont toujours) exploités (voir annexe 4).
Les photos aériennes IGN de ce secteur montrent que des exploitations existent dans la forêt
de Braslou depuis plus de 60 années (voir annexe 5) ; ces recherches ont été abandonnées
pour les raisons suivantes :
- Présence de plusieurs pompages dans la nappe du Cénomanien (dont un pompage
AEP de 150 000 m3/an) (voir annexe 6)
- Présence de ZNIEFF de type I (zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et
Floristique) avec présence avérée d’espèces protégées (voir annexe 7)
- Présence de nombreux chemins de randonnée
- Gisements éloignés d’une vingtaine de kilomètres du site VLG
- Itinéraire routier inapproprié aux poids lourds car chaussées trop étroites
- Traversée de plusieurs villages (Braslou, Luzé et Verneuil-le-Château)
- Présence de nombreuses « décharges sauvages » (cf annexe 8) dont certaines encore
en activité avec présence avérée et risques potentiels de déchets non conformes et
présentant des risques pour l’environnement naturel, la nappe du Cénomanien et
sanitaires (présence d’amiante)
Les terrains prospectés sur le territoire de la commune de Courcoué ont également été
abandonnés compte tenu de l’omniprésence de l’eau dans ce secteur (présence de nombreuses
sources et fontaines), du caractère subaffleurant de la nappe du Cénomanien et des servitudes
liées aux activités de pompage AEP de ces eaux (plusieurs stations de pompage).
C’est donc en juin 2012 que les premiers contacts ont été pris avec le propriétaire pour signer
au plus tard un accord le 10 juillet 2013 ; ce contrat de fortage étant annexé au dossier de
demande ICPE.
La mairie de Verneuil-le-Château a été informée en 2013 du projet VLG ; s’en sont suivies
des présentations en réunion de conseil le 18 novembre 2014 et en réunion publique le
vendredi 5 juin 2015 à 18h00 afin de présenter le projet.
Suite à une année et demie d’étude et de rédaction du dossier, une procédure de demande
d’ouverture de carrière a été lancée.
Notons pour clore ce paragraphe qu’une carrière a été exploitée à 200 mètres au sud de la
mairie de Verneuil-le-Château et à une vingtaine de mètres de la RD 110, sur la parcelle ZI 40
durant les années 1950/1960. Cet ancien « emprunt » a été remblayé il y a plusieurs dizaines
d’années et n’est plus visible sur le terrain, seuls quelques stigmates de cette ancienne
exploitation peuvent être visible sur les photos aériennes (voir annexe 10).
A notre sens, les habitants de Verneuil-le-Château et de Luzé n’ont pas connaissance de cette
carrière aujourd’hui réaménagée, ce qui est rassurant et permet de confirmer qu’un site
réaménagé peut être parfaitement intégré dans le paysage local.
Ce sont ainsi 39 signatures sur les 8187 habitants du canton et 70 signatures pour l’ensemble
du département, ce qui reste relativement modeste.
II. 2. Impact visuel, paysage et tourisme :
Le projet de merlon présenté dans le dossier soumis à enquête publique a fait l’objet de
nombreuses critiques. Afin de répondre à cette situation, VLG fait trois propositions :
- Supprimer cet important merlon.
VLG propose de ne plus édifier ce merlon qui s’est avéré « impactant » et imposant et de
créer un merlon beaucoup plus modeste (2 mètres de haut pour 6 mètres de large) et surtout
provisoire (présence entre 1 et 5 ans) en limite immédiate de la zone d’extraction ; ce merlon
évoluant au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
En procédant ainsi, les bénéfices en termes de réduction d’impacts (bruits, poussières, impacts
visuels,…) seront conservés. Le merlon sera créé à l’avancement et démantelé dans le cadre
de la remise en état coordonnée à l’exploitation. Cette proposition présente également pour
avantages de libérer 3 Ha (surface de l’emprise du « gros merlon ») de la carrière et de
disposer chaque année d’une surface agricole et d’un volume de matériau dont la terre
végétale directement mobilisable pour la remise en état coordonnée à l’exploitation.
- Limiter à 3 Ha la surface en « chantier » (voir annexe 11).
VLG s’engage à remettre en état les terrains exploités au fur et à mesure de son exploitation et
propose de débuter une nouvelle phase quinquennale qui a condition d’avoir remis en état les
terrains exploités durant les cinq années précédentes. Ainsi l’emprise totale de la carrière en
exploitation n’excédera pas les 3 Ha.
- Mettre en place une culture type Miscanthus dans le « Champ Ravagé » (voir annexe
12).
Le Miscanthus ou « Herbe à Eléphants » est une nouvelle culture qui se développe en France
ces dernières années compte tenu des multiples utilisations de cette plante :
o Biomasse utilisée comme combustible pour produire chaleur et/ou électricité,
avec cogénération possible en unités industrielles
o Substitut au charbon ou au bois-énergie de chaudières et poêles individuels
o Biomasse à méthaniser
o Litière pour animaux de ferme ou domestique, paillage
o Production de fibres (papier, panneaux de particule, pour l’écoconstruction
éventuellement)
o Production d’éthanol (agrocarburant)
o Contribution aux puits de carbone (stockage du carbone)
Cette nouvelle culture a fait l’objet de plusieurs études engagées par la Chambre d’agriculture
d’Indre-et-Loire, notamment dans le Richelais. VLG a contacté certains auteurs de ces études
pour vérifier la pertinence de cette proposition de culture ; il ressort de ces échanges les
informations suivantes :
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 161 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Cette proposition « écologique » ou « bio » est à notre connaissance inédite dans le domaine
des carrières du Centre et apporte des réponses efficaces aux préoccupations soulevées par de
nombreuses personnes durant l’enquête publique.
Les divers aspects et avantages de ces cultures seront précisés dans les paragraphes suivants.
2.2. Paysage :
Afin de réduire son impact visuel par rapport à son environnement proche et éloigné, le
pétitionnaire a sollicité une étude spécifique au bureau d’études ENCEM spécialisé dans le
domaine de l’environnement et des carrières.
ENCEM a rédigé une note paysagère figurée en annexe 16. Ce document permet de mieux
simuler le projet de VLG à partir du hameau Poitevin et de la RD 58 en prenant en compte les
propositions du pétitionnaire suite à l’enquête publique.
Notons également que le plan de phasage proposant une progression du sud vers le nord (donc
avec une avancée « masquée » de l’exploitation vis-à-vis du hameau Poitevin) et une
orientation est/ouest du linéaire de front (quasi parallèle à la RD 58, donc dans un axe
permettant de réduire son impact visuel à partir de cet axe routier) complété par le merlon
périphérique de « l’emprunt » entouré d’une quinzaine d’hectares de culture de haut jet feront
que cette exploitation sera très discrète dans le paysage et pas visible des environs du site.
Ainsi, on constate que la carrière VLG projetée au « Champ Ravagé » aura un impact plus
faible que le « dépôt » de Richelieu (élément permanent du paysage local culminant à une
dizaine de mètres au-dessus du terrain naturel) évoqué au précédent paragraphe car la carrière
projetée connaîtra une activité en profondeur (à moins de 10 mètres en-dessous du TN),
entourée de cultures hautes et réaménagée au fur et à mesure de son exploitation (cicatrisation
paysagère rapide).
Ce « dépôt », visible des environs, notamment de la route Loudun/Richelieu, fait aujourd’hui
partie intégrante du paysage local du Richelais.
2.4. Tourisme :
Avec ses 4 208 carrières recensées actuellement en activité (France métropolitaine et DROM
en 2014, source BRGM, voir annexe 17), la France est la première destination touristique
mondiale avec 84 millions d’arrivées de touristes internationaux en 2014.
La présence de carrières ne semble donc pas être un obstacle pour le tourisme ; cela
s’explique par de nombreux constats :
La richesse géologique et la diversité des matériaux dont le pays recèle dans son sous-sol ont
contribué depuis des siècles à diversifier l’architecture de nos villes, de nos monuments, de
nos maisons et de nos paysages ; la géologie contribue fortement à l’attrait touristique de la
France.
Les matériaux locaux donnent une identité spécifique à chaque région : le granit contribue au
patrimoine breton comme le tuffeau est une composante essentielle de l’architecture
tourangelle en tant que principal matériau de construction des châteaux de la Loire, villes,
villages, hameaux et maisons de la région.
Il a fallu des quantités considérables de matériaux de carrière pour construire les monuments
de France. Dans la liste figurée en annexe 18 du présent mémoire en réponse, de nombreux
monuments en pierre ont nécessité un nombre considérable de carrières pour recevoir
aujourd’hui des millions de visiteurs.
Prenons le cas de Chambord qui compte 775 000 visiteurs en 2012 : les matériaux qui ont
servi à construire ce bijou de l’architecture proviennent de 39 carrières de la région ! Et
représentent 215 000 m3 de matériaux pour la seule période de 1527 à 1537 (voir annexe 19).
De nombreux sites de carrières réaménagés sont des lieux privilégiés pour aménager des
espaces de détente et de loisir.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 164 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
En région parisienne, d’innombrables carrières ont été aménagées en parcs de loisirs et plans
d’eau apportant ainsi « la mer » aux portes des grandes villes.
Dans la vallée de la Loire, à Doué-la-Fontaine, un parc zoologique s’est installé dans une
carrière de 14 Ha donnant un caractère inédit à ce zoo et participant à sa renommée. Grâce
aux anciennes carrières dans lequel il s’inscrit, le BIOPARC de Doué-la-Fontaine connaît un
réel succès.
En limite de la région Centre, dans l’Yonne, sur le territoire de la commune de Treigny, c’est
la construction d’un château dans une carrière qui est l’attraction touristique locale depuis une
dizaine d’années. Il s’agit du château de Guédelon, construit au cœur d’une ancienne carrière
avec les techniques du Moyen Age. Ce chantier qui a reçu plus de 300 000 visiteurs en 2015
est aujourd’hui le 2ème site touristique de Bourgogne, après les Hospices de Beaune.
Le viaduc de Millau qui a connu une opposition virulente avant sa construction et sa mise en
circulation le 16 décembre 2004 : « Plusieurs associations se sont manifestées contre le projet
comme la WWF, France nature environnement, la Fédération nationale des associations
d’usagers des transports (FNAUT) ou Agir pour l’environnement qui affirme : « ce projet
pharaonique […], faisant perdre à Millau une part importante de son activité touristique ».
Plusieurs élus politiques ont également critiqué le projet. Des élus locaux avaient de même
proposé début 1996 un contre-projet moins coûteux57 ».
Aujourd’hui, le viaduc est devenu le 20ème site le plus visité de France avec 1 135 000
visiteurs par an ! Cet immense et majestueux ouvrage d’art, viaduc de tous les records, très
décrié à l’époque, est devenu un élément majeur et architectural bien intégré dans son
environnement naturel et bien accepté par la population. Il a nécessité plus de 200 000 tonnes
de matériaux de carrière pour la production de béton.
Plus proche du site de Verneuil-le-Château, le Center Parcs de LOUDUN a nécessité
l’existence de carrières en activité pour alimenter en matériaux sa construction. Et dans un
futur proche, la voie verte entre Richelieu et Chinon nécessitera des dizaines de milliers de
tonnes de matériaux pour sa réalisation.
• Des matériaux issus de carrières sont également indispensables pour créer et entretenir
les infrastructures qui permettent d’accéder aux lieux touristiques.
La construction de la déviation routière de Richelieu prévue pour fin 2018 - début 2019
participera efficacement au développement touristique local ; ce chantier nécessitera des
volumes importants de matériaux.
A plus grande échelle, la ligne LGV SEA reliant Bordeaux à Tours permettra dans une année
le transport de touristes vers la Touraine ; la réalisation de ce chantier représente des volumes
considérables de matériaux :
« L’ensemble des ouvrages de la LGV SEA, chantier de tous les superlatifs, nécessite
l’utilisation de plus de 800 000 m3 de béton, 100 000 tonnes d’armatures, 38 millions de m3
de remblais, dont 20 millions de tonnes de matériaux extraits en carrières, 50 millions de m3
57
Source : wikipédia
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 165 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
de déblais. Des ouvrages d’art spectaculaires sont réalisés, comme l’estacade de la Folie, au
nord de Poitiers ou le viaduc de la Dordogne (33), mais aussi des remblais de très grande
hauteur pouvant atteindre jusqu’à 30 mètres58 ».
Les nuisances évoquées dans les courriers et registres d’enquête publique sont principalement
les suivantes :
- Impact sonore / « bip-bip » de recul
- Impact visuel
- Impact sur le paysage
- Impact sur le tourisme
- Co-visibilité avec l’église
- Risques d’accidents
- Lutte contre le réchauffement climatique
- Vibrations
- Dévalorisation des biens immobiliers
- Impact sur la faune et la flore, rupture de l’équilibre écologique
- Risques de pollution
- Poussière/santé
Dans le présent paragraphe ne seront évoqués que les volets sonores et vibrations car tous les
autres sujets seront évoqués dans les paragraphes suivants.
58
La Nouvelle République, jeudi 18 octobre 2012
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 166 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
3.1. Le bruit :
Le sujet traité aux pages 27 et 28 (état initial) et 63 à 66 (effets sur l’environnement) dans le
dossier d’études d’impacts a été complété aux pages 2 et 3 du dossier complémentaire
(réponses aux observations de l’ARS) annexé au dossier soumis à enquête publique.
Les calculs et simulations présentées dans le dossier d’études d’impacts démontrent que les
effets réels des bruits émis par l’activité d’extraction du site seront très faibles pour
l’environnement proche du site et inexistants pour les plus proches riverains.
Compte tenu de ce que propose VLG dans le paragraphe II. 2. 4, à savoir :
- Une réduction du périmètre d’exploitation à une superficie de 3 Ha au maximum,
- La mise en place d’un merlon directement en limite du périmètre d’extraction,
- Une remise en état progressive, coordonnée à l’exploitation et au fur et à mesure de
l’avancement des travaux d’extraction,
- La plantation de 10 à 15 Ha de cultures hautes.
Les émissions sonores émises par cette activité, et malgré son faible impact, seront diminuées
efficacement pour les raisons suivantes :
- La réduction de l’espace de travail à 3 Ha maximum aura pour conséquence de
confirmer l’activité dans un milieu clos et restreint, à une profondeur d’une dizaine de
mètres au minimum,
Matériaux C en m.s-1
Air 340
Eau 1 480
Glace 3 200
Verre 5 300
Plomb 1 200
Titane 4 950
Béton 3 100
Hêtre 3 300
Granite 6 200
Péridotite 7 700
Dans ce tableau, le sable sec y apparaît comme étant le matériau le moins conducteur du son.
- La présence d’un merlon de 2 mètres de hauteur en limite immédiate de la zone
d’exploitation aura pour conséquence d’augmenter de 2 mètres la hauteur de l’obstacle
topographique vis-à-vis des habitations les plus proches.
Le sens d’exploitation du site (du sud vers le nord) et cette hauteur de front
augmentée par ce merlon proche auront une efficacité importante en termes de
réduction des émissions sonores.
L’activité projetée par VLG sur le territoire de la commune de Verneuil-le-Château n’est pas
de nature à générer des vibrations susceptibles de porter atteinte au patrimoine bâti de
Verneuil-le-Château, de Luzé, du hameau Poitevin, de Chézelles, de l’abbaye de Bois-Aubry
(située à 4 km derrière la forêt de Luzé), de l’église paroissiale Saint-Hilaire située à 500
60
Source : fournisseur
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
De nombreuses remarques ont été faites par des riverains concernant le risque de détérioration
de leur patrimoine bâti et de perte de valeur de leurs habitations en cas de vente.
Ainsi, afin de répondre à ces préoccupations, VLG apporte deux propositions :
- L’établissement d’un « état des lieux » technique des constructions sous la forme d’un
diagnostic technique,
- L’estimation financière du patrimoine bâti.
Malgré l’absence de tirs de mines sur le site de la carrière, de nombreux riverains craignent
une détérioration de leurs habitations.
Afin de rassurer le voisinage dans un rayon de 500 mètres de la limite d’extraction, VLG
propose l’établissement d’un constat d’huissier qui sera fait auprès des propriétaires qui le
souhaitent. Ce constat sera pratiqué sur les maisons riveraines les plus proches (500 mètres
autour de la limite d’extraction, voir annexe 22) et avant tous travaux afin de définir
rigoureusement l’état initial des maisons.
Cette proposition est exceptionnelle car l’opération ne serait pas convenable dans le cadre
d’une extension de carrière existante, il serait dans ce cas impossible de définir exactement
l’origine d’éventuels désordres (origine récente, ancienne, ou phénomène naturel ?)
Ainsi, en cas de désordre dûment constaté durant les cinq premières années d’exploitation
(hors phénomènes naturels par exemple), le pétitionnaire prendra en charge les éventuels
travaux de réparation.
Cette proposition concerne une vingtaine de propriétés, le rayon de 500 mètres ayant été
légèrement élargi dans le hameau Poitevin pour éviter qu’une parcelle puisse être concernée
qu’en partie.
Notons que cette proposition concerne qu’un nombre limité de propriétés puisque le site
retenu par VLG est relativement isolé, rappelons qu’en termes de proximité, ce site fait partie
des cinq carrières du département d’Indre-et-Loire les plus éloignées des habitations les plus
proches.
4.2. Estimation financière du patrimoine bâti et compensations
éventuelles :
Ainsi, pour répondre aux soucis de dévaluation du patrimoine foncier bâti, et sur demande du
propriétaire, une estimation précise du prix des habitations proches du site (périmètre
identique au paragraphe précédent) pourra être effectuée par un expert (cette évaluation sera
prise en charge par VLG).
Dans l’éventualité d’une vente, dans un délai de cinq années après la mise en exploitation de
la carrière, la moins-value dûment constatée par expertise sera compensée par la société VLG
jusqu’à une hauteur de 20 000, 00 €uros.
L’ensemble des maisons concernées par ces deux propositions correspond aux constructions
les plus proches de la carrière situées dans un rayon de 400 mètres de la limite d’extraction.
Dès l’obtention de l’autorisation d’exploiter, VLG va s’engager par écrit auprès de toutes les
personnes concernées qui seraient intéressées.
Ces deux dernières dispositions sont, à notre connaissance, totalement inédites dans la région
pour ce type d’activité.
II. 5. Circulation, risques d’accidents, dégradations des chaussées, bilan
carbone :
La circulation des poids lourds (PL) reste une préoccupation majeure du projet VLG perçue
par la population locale ; ce sujet est traité dans les pages 66 à 70 du chapitre II (Effets sur
l’environnement) du dossier d’étude d’impact.
5.1. Nombre de PL et itinéraires empruntés :
Le détail du trafic généré par cette activité (en moyenne ou estimation maximale) est détaillé
dans les pages 67, 68 et 69 du dossier, nous tenons à préciser les points suivants :
- La totalité du trafic issu du site empruntera l’ancienne RD 58 à partir de l’angle nord-
est du site vers l’est pour rejoindre l’intersection avec la RD 110 situé à 270 mètres.
- Les PL emprunteront sur 150 mètres de distance la RD 110 vers le nord pour accéder à
la déviation de Verneuil-le-Château (actuel itinéraire de la RD 110) ; il n’est donc pas
prévu que des chargements empruntent la RD 110 vers le sud, sauf pour une livraison
sur les communes de Luzé ou Braslou.
Le pétitionnaire confirme que la RD 110 ne sera empruntée qu’uniquement sur une distance
de 150 mètres vers le nord pour rejoindre la RD 58.
Comme c’est le cas actuellement au départ de Marcilly-sur-Vienne, la RD 110 sera empruntée
vers le sud uniquement dans le cas d’une livraison possible sur la commune de Luzé ou de
Braslou ; ce qui devrait représenter un tonnage très limité (moins de 1 %) de matériau
empruntant cet axe.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 170 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Concernant le CR 18, il n’est nullement indiqué dans le dossier que cet itinéraire sera utilisé
et le pétitionnaire s’engage à ne jamais l’utiliser car le CR n’est pas adapté au trafic PL.
Nous pensons que les riverains se sont inquiétés de l’utilisation de cet itinéraire car un avis
d’enquête publique a été implanté à l’entrée de ce chantier. Cet avis a été mis à cet endroit
pour informer la population de Luzé sur l’enquête publique et le pétitionnaire souhaite
rassurer les riverains de Luzé et du lotissement du « Bois des Savatiers » qu’il n’y aura aucun
trafic sur le CR 18 et un trafic insignifiant sur la RD 110.
Pour compléter ce paragraphe, le trafic potentiel issu du site VLG sur la RD 110 sera inférieur
au trafic actuel empruntant cet itinéraire et traversant le village de Luzé à partir des « carrières
de sable » du bois de Braslou.
5.3. Arrêt de bus et sécurité des enfants :
Le trafic PL doit bien entendu respecter les règles du code de la route et les consignes de
sécurité réglementaires.
Le trafic PL sur la RD 58 n’est pas de nature à entrainer des risques particuliers si ces règles
sont respectées.
A notre connaissance, sur cet itinéraire et dans les périodes de livraisons de la LGV SEA qui
représentaient plus de 1 200 000 T de trafic annuel sur la RD 58, il n’y a pas à notre
connaissance eu d’accident de recensé. Il n’y a pas de raison qu’il y ait de risque
supplémentaire pour un trafic divisé par dix.
5.5. Insertion dans la circulation des PL en direction de Rilly-sur-
Vienne :
L’essentiel du trafic empruntera cet itinéraire et cette direction à partir du carrefour RD 110 /
RD 58.
Rappelons qu’à partir d’une cabine de camion, le chauffeur dispose à ce carrefour d’une
visibilité de plus de 500 mètres de chaque côté, cette sécurité avérée a permis au gestionnaire
de ces routes d’installer un « Cédez le passage » plutôt d’un « STOP ».
Précisons également que la RD 58 est équipée d’un « Tourne à gauche » en provenant de l’est
et que la RD 58 est en descente régulière sur plus de 400 mètres vers l’est ; il y a donc à ce
carrefour toutes les conditions requises pour une bonne intégration du trafic PL sur la RD 58.
Afin de confirmer la bonne intégration d’un PL chargé dans le trafic de la RD 58, le
pétitionnaire a effectué en test le 25 juillet 2016 en fin de matinée. Un camion semi-remorque
trois essieux avec un chargement complet de 30 tonnes de sables a effectué deux passages :
Afin de comparer les vitesses du PL sur diverses sections de la RD 58 (voir annexe 24).
Les mesures obtenues sont les suivantes :
- Départ Verneuil-le-Château au « Cédez le passage » :
Départ du carrefour direction Pouzay pour atteindre rapidement la vitesse de 50 km/h
à la pancarte « Chezelles ».
Puis quelques centaines de mètres plus loin à l’îlot directionnel pour aller à Chezelles :
70 km/h à 300 mètres du départ.
Au panneau « A 10 » au début de la côte : 70 km/h.
Ensuite au 1er virage : 72 km/h.
Au 2ème virage, la vitesse descend à 65 km/h.
Au 3ème virage, pratiquement en haut de la côte : 60 km/h.
Puis 70 et 80 km/h juste avant le rond-point de Rilly.
Il est important de rappeler que le trafic qui sera issu du site VLG de Verneuil-le-Château ne
correspond pas à du trafic supplémentaire au trafic actuellement existant dans la région mais
qu’il s’agit d’un trafic qui vient en substitution de transports en provenance de départements
extérieurs.
Il faut que le public prenne conscience que ce projet local correspond à une exploitation
locale, effectuée par des personnels locaux pour répondre à des besoins locaux.
Pour information, plus de la moitié des 120 000 T de matériaux commercialisés par VLG sur
son site de Marcilly-sur-Vienne vient de carrières extérieures au département et à la région
Centre. En effet, VLG connaît une forte activité de négoce de matériaux (achat/vente) car la
société ne dispose pas localement de gisement à exploiter pour alimenter des chantiers locaux
et répondre aux besoins du secteur. Un tonnage annuel important de ces matériaux provient
notamment des carrières du Thouarçais situées dans le nord des Deux-Sèvres à 80 km environ
de Marcilly-sur-Vienne.
Le site VLG de Verneuil-le-Château, s’il est exploité, permettra de disposer localement de
matériaux équivalents et ce à une distance de 10 km.
Il apparaît donc très clairement que la proximité et la qualité de ce gisement aura pour
conséquence de diminuer d’un facteur 8 (passage d’un itinéraire de 80 km à un itinéraire de
10 km) une partie du trafic existant avec tous les avantages qui en découle en termes
d’économie d’énergie, d’usure des voiries, de sécurité, de réduction de gaz à effet de serre
(GES) et nuisances diverses.
Une étude sur le fonctionnement énergétique des carrières de granulats en Midi-Pyrénées et
l’évaluation de leur contribution aux rejets de GES, réalisée par l’ADEME, l’UNICEM et
l’agence régionale pour l’environnement ont mis très clairement en évidence l’impact
déterminant du transport des matériaux sur le bilan carbone.
En termes d’économie d’énergie, sachant qu’un PL qui transporte 30 T de matériaux
consomme 40 litres de carburant aux 100 km, la réduction d’un coefficient 8 de la distance de
transport correspond à une économie de près de 60 000 litres de carburant !
La proposition de VLG de planter 10 à 15 Ha de cultures type Miscanthus autour des 3 Ha
d’exploitation de carrière est un atout indubitable en termes de bilan carbone puisqu’avec ses
15 à 20 T de rendement par hectare, ces cultures sont source de biomasse de carbone
renouvelable pouvant permettant de produire des biocarburants de dernière génération.
Pour terminer sur ce volet « Bilan carbone », une culture de type Miscanthus est un « puits de
carbone » qui capte un tonnage important de carbone, compensant ainsi tout ou partie de ce
qui sera produit par l’activité de la carrière.
II. 6. Dégradation de l’air, poussières :
6.1. La silicose :
Les risques sur la santé humaine évoqués lors de cette enquête portent essentiellement sur la
silicose et l’asthme. La silicose est une maladie des poumons déclenchée par l’inhalation de
particules extra fines de poussière anguleuse de silice.
Il est exact que les sables de Verneuil-le-Château sont constitués en majorité de silice, comme
les sables de plage et des dunes du littoral. Pour autant, le risque de silicose dû à la présence
de la carrière est nul. En effet :
- Il s’agit d’un sable roulé (non anguleux) d’origine marine ou éolienne,
- Ce sable ne contient pas de particules siliceuses fines, sa granulométrie présente une
absence de fines sableuses,
- Le ciment des faciès gréseux est un ciment calcaire, non silicosant,
- La quasi-totalité du traitement des matériaux extraits sur le site se fera à Marcilly-sur-
Vienne.
6.2. L’asthme :
D’après les documents médicaux que nous avons pu consulter, l’asthme est essentiellement
une réaction des voies aériennes liée à des problèmes d’allergies aux pollens, à la poussière de
maison, aux acariens, aux squames d’animaux, aux moisissures et allergènes professionnels
(farine, oléagineux etc…).
D’autres facteurs sont susceptibles de déclencher des crises : les infections respiratoires,
l’exercice (particulièrement dans l’air froid), l’inhalation de polluants (fumée de tabac), les
contrariétés, les conditions météorologiques et la prise de certains médicaments (par exemple
l’aspirine).
En France, la population compte environ 3 à 4 % d’asthmatique, les crises d’asthme se
déclenchent essentiellement au printemps (mars : pollen d’arbre), en été (juin/juillet : pollen
d’herbe) et en septembre (spores de moisissures).
Durant les mois d’octobre à février, les crises d’asthme sont beaucoup plus rares.
Afin d’estimer le risque de contact entre les poussières émises par une carrière et la
population locale, nous avons choisi de présenter les résultats du Laboratoire Prévention et
Environnement (LPE) qui a procédé à une étude complète sur la population vivant à proximité
immédiate de la carrière de Rouperroux dans l’Orne, carrière présentant les caractéristiques
(en terme de taux de silice) comparables à la future carrière VLG de Verneuil-le-Château
mais d’une superficie beaucoup plus importante (37 Ha dont 16 en extraction). Ces résultats
figurent en annexe 25.
Bien que les habitations les plus proches soient situées à moins de 150 mètres des installations
de traitement de Rouperroux (rappelons qu’à Verneuil-le-Château, elles seront à 300 mètres)
et surtout que la carrière de Rouperroux qui produit 500 000 T de matériaux par an (soit cinq
fois plus que le projet VLG) avec le fonctionnement quotidien d’une installation industrielle
fixe de concassage/criblage (ce qui n’est pas le cas chez VLG), les résultats de prélèvements
et d’analyses montrent qu’il ne peut y avoir d’incidence sur la santé des riverains les plus
proches. A notre connaissance, il n’y a pas de personnes asthmatiques ou silicosées dans le
village de Rouperroux situé en limite immédiate de l’emprise de la carrière du même nom et
exploitée depuis plusieurs dizaines d’années.
6.3. Ce que propose VLG :
Rappelons d’abord que l’ensemble des moyens de lutte contre les poussières qui seront
déployés par VLG sur le futur site de la carrière, permettront de lutter efficacement contre les
risques sanitaires sur la population locale.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 174 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
En effet, le projet, tel qu’il a été étudié et compte tenu des constats et des précautions
suivantes :
- Exploitation à moins de 10 mètres en dessous du terrain naturel,
- Voirie en enrobé en sortie du site,
- Consignes de bâchage des camions,
- Limitation de vitesse de circulation sur le site,
- Arrosage des pistes en tant que de besoin,
- Exploitation à plus de 300 mètres des habitations,
- Traitement de l’essentiel des matériaux en dehors du site,
- Etc…
61
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plaquettes_DIEM
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 175 I 196
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
En fonction des résultats obtenus, VLG proposera d’intensifier ses moyens de lutte contre les
envols de poussières, notamment en augmentant la fréquence d’arrosage des pistes.
VLG propose d’installer ces plaquettes en périphérie immédiate de son site, aux quatre points
cardinaux et dans la bande inexploitée des 10 mètres.
VLG propose également d’en installer au niveau des habitations les plus proches (première
habitation du hameau Poitevin et salle communale de Verneuil-le-Château) et chez la
personne qui s’est équipée de panneaux photovoltaïques (référence L 13) domiciliée au
lotissement « Le Bois des Savatiers » à Luzé.
II. 7. Pollution de la nappe :
Pour débuter ce volet, nous tenons à préciser que contrairement aux communes de Courcoué
et de Braslou sur lesquelles il existe des captages d’eau pour des besoins AEP, il n’existe pas
de servitude, périmètres de protection proches ou éloignés sur le territoire de la commune de
Verneuil-le-Château.
Cette absence de servitude est confirmée par la présence sur le périmètre géologique
cartographié en « sables du Cénomanien » et à proximité immédiate du niveau de la nappe des
infrastructures que ne pourraient être autorisées dans des zones réglementées en termes de
protection AEP. Il s’agit notamment des infrastructures suivantes :
- Le cimetière de Verneuil-de-Château situé à une côte topographique entre 60 et 65
mètres NGF.
- Le cimetière de Luzé à une dizaine de mètre d’un plan d’eau de 7 000m².
- Les stations de traitement des eaux de Verneuil-le-Château et de Luzé.
- Les bassins de collecte et d’évacuation des eaux de la RD 58.
Rappelons que les exploitants agricoles qui cultivent les parcelles concernées par le projet et
des environs n’ont pas de contraintes particulières liées à la présence de la nappe du
Cénomanien, les terrains exploités du point de vue agricole par Monsieur BABIN par
exemple connaissent actuellement une série de sept traitements (désherbage d’autonome,
désherbage de printemps et plusieurs passages de pulvérisateurs pour traitements divers).
Ces parcelles et les parcelles voisines font l’objet d’amendements variés (engrais, fumiers,
lisiers,…) sur une superficie étendue.
Pour compléter le volet hydrogéologique, le bureau d’étude ENCEM a fait une note de
synthèse figurée en annexe 26.
Afin de rassurer le public et les services de l’Etat, VLG propose d’assurer un suivi qualitatif
et quantitatif des eaux souterraines au niveau des trois périmètres mis en place ; ainsi, VLG
propose deux mesures annuelles du niveau de la nappe (période d’étiage et période hivernale)
et une analyse physico-chimique annuelle avec mesure des paramètres suivants : DBO5,
DCO, hydrocarbure et pH.
Le projet proposé par VLG n’est pas de nature à présenter un risque par rapport à la présence
de la nappe du Cénomanien en profondeur.
Le mode d’exploitation projeté par VLG, à savoir une zone d’exploitation avec évacuation
des matériaux nécessite un nombre très limité de matériels sur le site : une pelle ou une
chargeuse pour le chargement et le passage de camions.
N’ayant pas de stockage de carburant de prévu sur le site, le volume d’hydrocarbure présent
sur le site se résume aux carburants contenus dans les réservoirs des engins et camions, ce qui
limite le risque potentiel à quelques centaines de litres.
Le risque de voir un réservoir se faire percer par accident est très réduit, nous n’avons jamais
eu à constater ce type d’accident sur les sites VLG.
Rappelons que le site sera équipé de Kits anti-pollution et que le personnel est formé pour
intervenir en cas de fuite d’hydrocarbure.
7.2. L’activité de réception de matériaux inertes :
Rappel : « Un déchet inerte est, pour tous les Etats-membres de l’Union européenne (depuis
1999), un déchet répondant à la définition suivante : « tout déchet qui ne subit aucune
modification physique, chimique ou biologique importante, qui ne se décompose pas, ne brûle
pas, ne produit aucune réaction physique ou chimique, n’est pas biodégradable et ne
détériore pas les matières avec lesquelles il entre en contact d’une manière susceptible
d’entraîner des atteintes à l’environnement ou à la santé humaine ». Cette définition a été
transposée en France par l’article R. 541-8 du code de l’environnement62 ».
Ainsi, l’activité de réception de remblais inertes, conformes à la réglementation et en
respectant les règles de contrôle et de traçabilité ne peuvent être de nature à présenter de
risque pour l’environnement naturel et la ressource en eau.
Nous pensons que la population locale craigne que le site VLG ressemble à ce que l’on trouve
aux détours des chemins de randonnée de la forêt de Braslou, à savoir des déchets sauvages
de matériaux pouvant présenter des risques avérés pour l’environnement naturel et la santé
humaine ; c’est surtout ce que ne fera pas VLG sur son site de Verneuil-le-Château.
De même, il est bon de rappeler que VLG ne rejettera pas d’eau vers l’extérieur du site durant
son activité ; les eaux météoriques susceptibles de ruisseler sur le site seront collectées au
point bas du site et utilisées pour arroser les pistes dans le cadre des mesures de réduction des
envols de poussières.
La proposition de VLG de planter 10 à 15 Ha de culture de type Miscanthus répond
parfaitement aux préoccupations des riverains sur les sujets relatifs à la protection de la nappe
du Cénomanien :
62
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9chet_inerte
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 177 I 196
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
- Ces cultures s’adaptent à de nombreux milieux, y compris les zones humides car elles
connaissent une ETP (évapotranspiration) importante.
A titre de comparaison, les 15 Ha de cultures proposées représentent une superficie mille fois
plus importante que les 150 m² de roseaux présents sur l’installation de traitement des eaux
usées, des 150 équivalents habitants de la commune de Verneuil-le-Château, située à l’entrée
du village.
II. 8. Existence du PNR LAT :
Avant d’apporter des commentaires sur ce sujet, nous souhaitons corriger les propos de la
référence « L 11 bis » qui déclare qu’ « une carrière ne relève pas du développement durable
et ne respecte pas l’environnement ». Nous précisons à l’auteur, que les carrières sont des
ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), que ce sont des sites qui
font l’objet d’une réglementation spécifique, de contrôles et de suivis réguliers de la part les
services de l’Etat. Nous précisons à cette personne que de nombreux ICPE sont autorisés dans
le PNR LAT, nous notons également la présence d’une centrale nucléaire.
La carte figurée au verso de la page 14 démontre clairement que le site retenu par VLG dans
le périmètre du PNR n’est pas un site sensible, le terrain objet du présent dossier se situe en
dehors :
- des sites naturels exceptionnels,
- des espaces de fonctionnalité biologique,
- des liaisons écologiques à préserver, renforcer ou recréer,
- des secteurs de sauvetage et de mise en valeur patrimoniale,
- des secteurs de vigilance pour la mise en œuvre prioritaire de démarches de qualité.
La charte du PNR LAT s’engage à gérer de manière cohérente toutes les actions destinées à
valoriser les ressources locales dans le respect des milieux naturels et des paysages, c’est le
sens du projet de VLG à Verneuil-le-Château.
Avec sa proposition de culture haute de type Miscanthus, VLG offre une plus-value
environnementale à son projet puisque ces essences végétales offrent un riche couvert
faunistique :
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
- En place toute l’année, ces cultures constituent un bon couvert refuge et un abri
hivernal intéressant pour le petit gibier,
- Dès la seconde année de culture, ce couvert est pauvre en adventices mais riche en
invertébrés (insectes, araignées, lombrics,…),
- Un calendrier des opérations agricoles respectueux des périodes de pontes,
- Ce couvert végétal reste circulant pour la faune, c’est aussi une excellente barrière
d’envol pour l’avifaune,
- C’est un excellent couvert relais au moment des moissons, contre les prédateurs et les
intempéries, la récolte en mars/avril offre un refuge rare et idéal pour une faune variée.
Nous tenons à préciser que la valeur agronomique des parcelles agricoles concernées par le
projet de VLG a été renseignée par l’exploitant agricole qui cultive lui-même ces parcelles
depuis plusieurs dizaines d’années.
Cet agriculteur et propriétaire des terrains connaît particulièrement toutes les particularités de
ses terres, en termes d’épaisseur et de qualité de sol, de comportements vis-à-vis des
intempéries, de rendements agricoles et des caractéristiques du sol.
La carte pédologique de 1984, évoquée par la référence « M 70 », est un document intéressant
mais pas suffisamment précis car Monsieur BABIN peut confirmer qu’à l’échelle d’une
parcelle, nous rencontrons des différences importantes de sols et les travaux entrepris par cet
exploitant (rechargement en terre de certaines zones) ou la présence locale de roches
subaffleurantes ne peuvent pas être pris en compte sur un tel support cartographique.
• Concernant le contrôle des matériaux apportés en remblais sur le site, VLG a prévu
d’appliquer la procédure réglementaire de contrôle et de suivi.
prises par VLG (refus du chargement, rechargement et évacuation des matériaux, rappel du
client,…).
VLG tient à préciser qu’il réceptionnera sur son site de Verneuil-le-Château essentiellement
des terres et matériaux terreux de surface issus de chantiers de terrassement locaux (cf annexe
28).
VLG s’est engagé à ne pas recevoir de déchets d’enrobés car l’entreprise recycle ces
matériaux ; c’est aussi le cas des bétons de démolition qui feront l’objet d’un recyclage afin
de produire des tout venants de bétons concassés.
Afin d’empêcher tout dépôt sauvage sur le site, VLG propose de mettre en place un belvédère
sécurisé et accessible au public dans la bande inexploitée des 10 mètres et donnant un visuel
direct sur l’exploitation.
Ce belvédère permettra ainsi au public d’avoir accès en toute sécurité sur l’exploitation et
permettra à toute personne qui le souhaite de venir contrôler visuellement le bon déroulement
des travaux d’extraction et de remise en état progressive ; cette ouverture au public est en
partie garante d’une réception de remblais inertes de qualité et participera efficacement à
éviter tout dépôt sauvage ou à l’apport de matériaux non conformes.
Ce belvédère reflète également la volonté d’ouverture et la transparence de la société VLG
vis-à-vis du public.
Durant les phases d’exploitation, VLG va collecter au point bas de son exploitation les eaux
de ruissellement du site afin de les réutiliser pour arroser les pistes contribuant ainsi à lutter
contre les éventuels risques d’envols de poussières.
Avec une remise en état progressive et coordonnée de l’exploitation, les terres réaménagées et
remises en culture rapidement seront également consommatrices des eaux de pluie.
Avec la suppression du « gros merlon » proposée par VLG et la réception de terres issues de
chantiers locaux, le pétitionnaire certifie qu’il disposera d’un volume suffisant de terres de
qualité pour restituer des terres exploitables d’un point de vue agricole.
Pour information, VLG dispose d’une solide expérience dans le domaine de la remise en état
agricole d’un site de carrière. Sur la commune d’AVERDON (41), VLG a déjà remis en état
plus de 10 Ha de terrains de carrières qui ont été remis en culture depuis des années. Le suivi
pédologique des dernières parcelles remises en état agricole figure en annexe 29.
Ce site d’Averdon est une référence dans le domaine de la remise en état agricole d’ancienne
carrière ; cette remise en état particulièrement réussie a permis une parfaire intégration
paysagère des anciennes parcelles exploitées en carrière. A l’occasion de visites du site, le
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 180 I 196
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
public n’imagine pas que ces terrains ont été exploités en carrière, des exploitants agricoles
nous ont également fait ce type de remarque.
Sur ce site d’Averdon, des pentes de 10 % ont été reconstituées, c’est le scénario qui est
proposé par VLG sur son site de Verneuil-le-Château.
Pour terminer sur le volet agricole, rappelons que la Commission Départementale de la
Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF dont le SEPANT fait
partie) du 6 octobre 2015 (cf annexe 30) a donné un avis favorable à l’unanimité au projet de
VLG à Verneuil-le-Château.
II. 10. Economie : emplois, compensations, retombées économiques, besoins
en matériaux :
63
Source : Enquête de branches, INICEM
64
Source : http://www.dynamique-mag.com/entrepreneur/herve-novelli.28
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Le site internet du BRGM65 présente toutes les carrières par département dans sa rubrique
« Observatoire des matériaux ».
Toutes les informations administratives peuvent être consultées sur le site internet de la
DREAL à la rubrique « Base des installations classées66 ».
Dans le périmètre intercommunal du Richelais, il n’existe qu’une seule carrière, la carrière
MORIN à Marigny-Marmande autorisée pour une exploitation de 140 000 T de grès calcaire
jusqu’en 2026.
Si l’on trace un triangle entre les trois villes les plus proches : Richelieu, Chinon et Loudun,
on constate que sur cette partie du territoire qui comprend le nord de la Vienne, nous sommes
dans un « désert » de carrières (voir annexe 32).
En effet, le nord de la Vienne comprend quelques carrières éparses, ce sont des petites
exploitations, autorisées pour des faibles tonnages. Ces sites sont les suivants :
Référence Tonnage
Commune Exploitant Matériau Validité
site autorisé
CURCAY-SUR-
2 Argi-propre Calcaire 0 2015
DIVE
Carrières de
3 SAINT-LAON Calcaire 27 000 T/an 2017
Saint-Laon
Carrières de
4 PRINCAY Vayolles Calcaire 8 000 T/an 2020
SARL
65
Source : http://www.brgm.fr/
66
Source : http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 182 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Notons que le site n°1 a été reconverti en ISDI (Installation de Stockage de Déchets Inertes),
que le site n°2 a cessé son activité et que le site n°5 d’une superficie de 2,21 Ha n’a pas de
tonnage de précisé.
La plupart de ces carrières exploitent des gisements de pierres ornementales et ne sont pas
adaptées à la production de matériaux destinés aux travaux routiers ou la production de BPE.
Il apparaît donc à la vue de ces éléments que les carrières situées dans le nord du département
de la Vienne ne peuvent subvenir aux besoins du sud de la Touraine.
Nous constatons simplement que depuis 1945, la commune de Verneuil-le-Château n’a pas
connu d’extension notable de son bourg ou de son patrimoine bâti. Mis à part la déviation de
la RD 58 et la construction de quelques maisons, les photos aériennes IGN de 1945 à nos
jours confirment ce constat (cf annexe 33).
Si l’on se réfère à l’évolution de sa population depuis plus de 200 ans, on se rend compte que
la commune de Verneuil-le-Château n’a pas connu de périodes de développement
importantes.
Evaluation de la population67
2013 - - - - - - - -
138 - - - - - - - -
Nous sommes surpris que la commune de Verneuil-le-Château envisage une extension d’un
aménagement du bourg en direction de la carrière pour plusieurs raisons :
67
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Verneuil-le-Ch%C3%A2teau
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 183 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
- Lors de nos diverses rencontres et échanges avec les élus de la commune depuis 2013,
nous n’avons jamais été informé d’un tel projet.
- Si la commune a des projets d’extension dans ce secteur, pourquoi n’a-t-elle pas
engagé une étude afin de se doter de documents d’urbanisme ?
- Il ne semble pas convenable d’étendre le bourg de l’autre côté de la RD 110 pour des
raisons évidentes de sécurité ; si une extension du bourg était entreprise entre le bourg
et la RD 110, les plus proches habitations seraient à plus de 380 mètres de la limite de
la carrière mais relativement proches de la RD 58.
- Il nous semblerait aussi possible et préférable d’étendre le bourg de Verneuil-le-
Château vers le sud en s’éloignant de la RD 58.
Tout d’abord rappelons que les exploitations de carrières répondent aux besoins de la
collectivité et alimentent les 7 tonnes de matériaux consommés chaque année par chaque
français pour construire et entretenir les infrastructures dont chacun se serre tous les jours.
Ainsi, sur une commune qui compte 150 habitants, le tonnage sollicité par Verneuil-le-
Château est susceptible de répondre aux besoins de plus de 17 000 personnes.
Depuis une quarantaine d’années de présence dans la région, il n’est plus à démontrer l’intérêt
social et sociétal de la société VLG comme le démontre la trentaine d’avis favorables
témoignant de l’intérêt du projet pour les raisons suivantes :
- Maintien des emplois actuels et pour les emplois futurs,
- Réduction des distances de transport,
- L’accès à la ressource,
- Soutien du commerce local, des activités artisanales et industrielles de proximité,
- Développer le tissu économique local,
- Répondre aux besoins locaux en matériaux,
- Projet positif en termes de bilan carbone,
- L’aménagement du territoire nécessite des matériaux,
- Aspect positif d’avoir une zone de stockage de remblais inertes,
- Lutter contre la désertification des campagnes par manque d’activité,
- Valoriser les ressources du sous-sol local.
Le pétitionnaire confirme que l’ouverture d’une carrière n’est pas de nature à entrainer une
désertification de la commune, pour illustrer cette affirmation, nous prendrons comme
exemple les deux communes sur lesquelles sont implantées les exploitations de VLG (cf
annexe 34) :
- Depuis l’ouverture des carrières sur le territoire de la commune de Marcilly-sur-
Vienne en 1975 par SOGRAGO (VLG), la population de la commune est passée de
446 habitants à 542 en 2013, soit une augmentation de plus de 20 % sur une
quarantaine d’années, sachant qu’une superficie totale de plus de 80 Ha de terrain a
été exploitée durant cette époque.
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 184 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
- De même à Averdon (41), l’ouverture de la carrière en 1960 s’est faite sur le territoire
d’une commune qui comptait 355 habitants. Aujourd’hui, la commune d’Averdon
compte une population de 718 habitants, soit une augmentation de 100 % depuis 45
ans.
Dans une société comme la nôtre, pour que l’économie fonctionne bien, il faut que les
entreprises fassent du bénéfice. Les entreprises qui gagnent de l’argent créent de l’emploi,
investissent et se développent.
La création de richesse n’est pas une tare, c’est une condition sine qua non de survie et de
développement de l’entreprise ; lorsqu’une entreprise connaît des difficultés financières
durant plusieurs années, elle est rapidement menacée, la disparition d’une entreprise à de
lourdes conséquences pour la collectivité : chômage, désertification des communes…
Une entreprise en activité paye des salaires, des charges et des impôts qui alimentent les
caisses des communes, des intercoms, des départements, des régions et de l’Etat.
Un emploi de créé ou de maintenu fait vivre une famille. Est-ce que c’est en créant des
« Robinsons » sur un territoire figé que la société pourra subvenir à ses besoins et se
développer ? Le pétitionnaire ne le pense pas ; depuis plus de quarante années, VLG a fait
vivre de nombreuses familles, de nombreux sous-traitants, à payer des charges ayant permis à
la société d’avancer ; l’intérêt collectif d’un projet tel que celui de VLG à Verneuil-le-
Château est évident ; VLG apporte indiscutablement sa contribution à la vie locale et
collective.
II. 12. Composition du dossier, autres implantations, rôle de l’Etat :
Comme cela a été présenté dans le chapitre I du présent mémoire en réponse, il existe d’autres
possibilités d’ouvrir une carrière de sable dans le secteur mais nous confirmons que les
possibilités que nous avons étudié à Chaveignes, Braslou, Courcoué, Luzé et aussi à Verneuil-
le-Château sont moins adaptées que la solution retenue par VLG et objet du présent dossier.
Quel aurait été le degré d’acceptation par le public et par le législateur d’un projet d’ouverture
d’une carrière dans la forêt de Braslou où VLG prospectait en 2011 ?
Quelles auraient été les réactions de la population et de l’Etat d’un projet de carrière dans une
forêt sensible (ZNIEFF 1) à proximité immédiate de zones de protection de captage AEP avec
un trafic traversant Braslou, Luzé et passant par Verneuil-le-Château sur des routes
étroites avant d’utiliser le réseau départemental adapté (RD 58) ?
Nous sommes sûrs que le projet proposé par VLG n’aurait pas eu un meilleur accueil ailleurs.
• Le syndrome « NIMBY ».
• Solvabilité de la société.
Rappelons simplement que VLG, filiale du groupe EUROVIA est une société de VINCI qui
jouit d’une situation financière saine et solide.
Le risque que VLG soit défaillante est très improbable.
Cependant, afin de garantir les conditions de remise en état d’une carrière, le cas où une
entreprise serait défaillante a été pris en compte par le législateur qui a mis en place un
dispositif de garanties financières dans le domaine des activités d’exploitation de carrières.
La loi impose donc à tous les carriers de se doter d’une caution bancaire calculée à partir de
règles bien précises, selon l’article L 516-1 et suivants du Code de l’Environnement.
Ainsi, dans le cas où une entreprise exploitante de carrière ne serait plus en mesure de
poursuivre son activité, Monsieur le Préfet est en mesure d’activer cette garantie financière
afin de financer cette remise en état du site et ainsi éviter que ces travaux importants ne
restent à la charge de la collectivité publique.
Pour rassurer le public, nous confirmons que la constitution de garanties financières et son
montant seront précisés et imposés dans le cadre de l’arrêté préfectoral d’autorisation
d’exploiter.
68
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nimby
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 186 I 196
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
L’enquête publique s’est déroulée dans de bonnes conditions et les nombreuses observations
montrent l’intérêt que porte le public au projet proposé.
Les remarques qui ont été faites par les intervenants ont été prises en compte par le
pétitionnaire qui apporte des réponses adaptées permettant ainsi d’améliorer son projet ; c’est
l’un des objectifs de cette procédure d’enquête publique.
Les deux présentations et réunions d’information sollicitées par Monsieur le Maire de
Verneuil-le-Château (réunion de conseil du 18 novembre 2014 et réunion publique du 5 juin
2015) ont permis de nombreux échanges entre le pétitionnaire et le public. Ces échanges ont
permis au pétitionnaire de prendre en compte certaines demandes faites par le public et
d’apporter des améliorations au projet.
Notons que certaines remarques qui ont été faites par le public témoignent que certaines
personnes n’ont pas toujours bien interprété les documents mis à disposition, prenons
notamment le cas des tirs de mines évoqués par certains ou la crainte d’une sortie de camions
sur le CR 18 qui sont hors sujet.
III. 2. Compléments apportés à l’association :
Le pétitionnaire souhaite réagir aux remarques faites par l’association « Ensemble pour bien
vivre à Verneuil-le-Château et dans le pays du Richelais » sur le respect de l’environnement
naturel et le volet faune / flore.
Nous souhaitons informer cette association ainsi que toutes les associations de protection de
la nature, le public, les riverains et les élus que notre société VLG fait partie du groupe
EUROVIA qui a engagé depuis une vingtaine d’années toute une série de mesures,
d’aménagements, d’engagements, d’investissements, d’études et autres initiatives de
protection de la nature, de la faune et de la flore dans le domaine des carrières et de l’industrie
extractive.
EUROVIA est devenu un acteur important sur ce domaine et arrive à faire cohabiter sur ses
sites activité industrielle et protection de la nature.
Pour information, EUROVIA s’est engagé dans les procédures suivantes :
- ISO 14 000 (norme environnement),
- Certification GRANULAT +,
- Chartes UNICEM (Union Nationale des Industries des Carrières et Matériaux) et
UNPG (Union Nationale des Producteurs de Granulats),
- Démarches IQE (Indice de Qualité Environnementale),
- Engagement 1 000 NR (1 000 Nouvelles Résolutions),
- Conventions avec des écoles, universités,…
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ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
- Partenariat avec les Associations, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), les
CPIE,…
- Convention avec le MNHN (Museum National d’Histoires Naturelles),
- Etc,…
EUROVIA travaille activement sur des actions de génie écologique et a remporté sur une de
ses carrières un prix européen sur la biodiversité.
Dans un cadre général, les carrières sont des milieux qui présentent des refuges intéressants
pour la biodiversité, de nombreuses carrières sont devenues des ZNIEFF (Zones Naturelles
d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), des biotopes et une grande partie des zones
humides de France sont d’anciennes carrières (cf annexe 35).
La prise en compte de l’environnement naturel est une préoccupation majeure du patrimoine,
au même titre que l’environnement humain.
III. 3. Communauté de communes du Pays de Richelieu :
Au-delà de ces propositions techniques et environnementales, VLG propose que soit mise en
place une CLIS (Commission Locale d’Information et de Suivi) ou une CLCS (Commission
Locale de Concertation et de Suivi) qui permettrait de réunir tous les ans les exploitants du
site, les riverains, les élus et des représentants de l’Administration pour faire le point sur
l’exploitation et pour échanger sur les sujets relatifs à cette exploitation.
VLG propose également de fermer son site durant les quinze jours de fin d’année (Noël et
Jour de l’An) ainsi que la première quinzaine du mois d’août, ces dates de fermeture
proposées par VLG pourront être affinées en réunion de CLIS ou de CLCS si le public le
souhaite.
Pour information, plusieurs des propositions faites par VLG sont, à notre connaissance,
inédites en Indre-et-Loire et démontrent que le pétitionnaire a bien pris en compte les aspects
environnementaux et humains de son projet.
CONCLUSIONS :
Le projet d’ouverture d’une carrière par la société VLG sur le territoire de la commune
de Verneuil-le-Château est le fruit d’une longue réflexion dans de nombreux
domaines :
• Ce projet est vital pour la société VLG qui ne dispose pas à ce jour
d’autorisation pérenne pour répondre à sa clientèle dans les années à venir ;
rappelons que VLG joue un rôle non négligeable dans le tissu économique local
depuis une quarantaine d’années.
VLG se donnera les moyens pour que cette exploitation puisse se faire en cohérence et
dans le respect de son environnement naturel et humain.
Fort de tous ses atouts, le projet de carrière de VLG est une chance pour l’économie
d’Indre-et-Loire et un atout pour l’intercom du Richelais.
ANNEXES
Annexe 1 : Les granulats en région Centre : Bilan annuel, 2013
Annexe 2 : Production de matériaux dans la région Centre et en Indre-et-Loire, 2014
Annexe 3 : Extrait du SDAGE du bassin Loire-Bretagne, 2016-2021
Annexe 4 : « Emprunts » de sable de CHAVEIGNES et BRASLOU
Annexe 5 : Photos aériennes IGN de la forêt de BRASLOU
Annexe 6 : Pompages AEP BRASLOU
Annexe 7 : ZNIEFF de type I (CHAVEIGNES et BRASLOU)
Annexe 8 : « Dépôts sauvages » de la forêt de BRASLOU
Annexe 9 : Carte géologique au 1/50 000ème et carte IGN au 1/25 000ème
Annexe 10 : « Stigmates » de la carrière de Verneuil-le-Château
Annexe 11 : Plans de phasage de l’exploitation projetée
Annexe 12 : « Diagnostic et recommandations pour l’insertion de parcelles de Miscanthus x
giganteus et Panicum virgatum dans les espaces agricoles en région Centre »
Annexe 13 : Courrier de l’exploitant agricole
Annexe 14 : Photos IGN de la commune de Verneuil-le-Château
Annexe 15 : Photo aérienne et photos au sol du CET de Richelieu
Annexe 16 : Notice paysagère ENCEM
Annexe 17 : Carrières de France (2014)
Annexe 18 : Liste des sites touristiques les plus visités de France
Annexe 19 : Carrières exploitées pour la construction du château de Chambord
Annexe 20 : Carrières présentes à proximité du château de Chenonceau
Annexe 21 : « Camping sauvage » à proximité immédiate du site VLG de Marcilly-sur-
Vienne
Annexe 22 : Périmètre de 500 mètres proposé pour le diagnostic des habitations
Annexe 23 : Localisation et photos de l’arrêt de bus
Annexe 24 : Evolution de la vitesse d’un PL sur la RD 58
Annexe 25 : Rapport LPE : « prélèvements de poussières alluviales silicieuses »
Commissaire-Enquêteur : Décision TA Orléans : 192 I 196
G. Caudrelier E16000055/45 du 06/04/2016
ICPE : demande d’autorisation d’exploiter une carrière à Verneuil le Château
Annexe 3
G. CAUDRELIER
72, rue Lakanal
37000 TOURS
à
Monsieur le Préfet,
Par ordonnance du Président du Tribunal Administratif en date du 06/04/16, j’ai été désigné
en tant que commissaire-enquêteur en vue de procéder à une enquête publique ayant pour
objet la demande présentée par la société VAL DE LOIRE GRANULATS pour obtenir
l’autorisation d’exploiter une carrière à VERNEUIL LE CHÂTEAU.
Cette enquête s’est terminée vendredi 8 juillet. En application de l’article R.123-18 du Code de
l’Environnement je dispose de 8 jours pour rencontrer le responsable du projet et lui
communiquer les observations écrites et orales consignées dans un procès-verbal de synthèse.
Dès la fin de l’enquête j’ai pris contact avec le pétitionnaire pour lui faire part de cette
difficulté et nous sommes convenus de nous rencontrer le mardi 21 pour la remise de mon PV
de synthèse des observations. Si ce dernier utilise complétement le délai de 15 jours pour
produire ses observations, la remise de mon rapport et de mes conclusions qui devait
intervenir le 5 août (le délai de 30 jours se terminant en effet le dimanche 7/08) aurait lieu au
plus tôt le 9 ou 10/08.
Je vous saurai gré des informations que vous pourrez m'apporter sur la suite donnée à ma
demande.
Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma haute
considération.
G. CAUDRELIER