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EXPLOITATION

Je fabrique
l’aliment de mes porcs

L’enjeu
Les fluctuations des cours des matières premières, la hausse du coût de l’énergie, l’agrandissement des
surfaces sont autant d’éléments qui peuvent inciter l’éleveur de porcs à fabriquer à la ferme l’aliment pour
ses animaux à partir de la production céréalière de son exploitation.
Lorsque la production céréalière de l’exploitation est insuffisante, le « fafeur » l’éleveur qui pratique la FAF
(Fabrication d’Aliment à la Ferme), est amené a acheter des matières premières à son voisinage ou à la
coopérative. Dans tous les cas, un recours à des achats extérieurs est cependant nécessaire (matières
premières riches en protéines, minéraux, ou compléments de commerce).

La technique
Les évolutions technologiques et la modernisation du matériel ont rendu le processus de fabrication faci-
lement programmable et automatisable, libérant par là même l’éleveur des tâches répétitives. Les cycles
de fabrication sont programmés, et fonctionnent durant les heures creuses pendant lesquelles l’électricité
est moins chère.

Les résultats attendus


Critères Impact Observations
Produire plus
Connaissance de la composition des formules permettant
Porcs +
de mieux comprendre le comportement des animaux
Réduire la consommation d’intrants
Stabilité des formules des aliments, choix de ses propres
Aliment +
matières premières
Réduction des consommations Fonctionnement de l’installation sur les périodes « heures
++
d’énergie creuses »
Pas de séchage du maïs humide (environ 25 €/T)
Réduction des consommations
++ Limitation des transport de céréales au fournisseur d’ali-
d’énergie intermédiaires
ment pour incorporation puis retour sur la ferme
Préserver l’environnement
Gaz à effet de serre + Réduction liée à l’économie d’énergie
Assurer la viabilité économique et sociale
Valorisation de ses propres céréales (voire celles du voisi-
Cohérence globale de
++ nage proche). Surcroît de travail à ne pas négliger, avec
l’exploitation
surtout des pointes de travail lors des récoltes

Fiches actions AEI > Chambres d’agriculture de Bretagne > Rédacteur : Hervé Roy Juin 2012
Je fabrique l’aliment de mes porcs EXPLOITATION

Les conditions de réussite


• Se former à de nouveaux métiers : acheteur (tourteau de soja, minéraux, céréales), formulateur, conser-
vateur de céréale (bonne ventilation), ….
• Produire soi-même le maximum de céréales pour réduire le coût d’approvisionnement en matières pre-
mières.
• Disposer d’une situation financière saine lors de l’investissement matériel : (investissement lourd et non
convertible), et besoin de trésorerie important pour l’achat des matières premières complémentaires
(stock de céréales).

Ils l’ont mis en pratique


Limiter l’impact des cours fluctuants des matières premières
François Nevannen, Morbihan.
1400 tonnes d’aliment sont fabriquées chaque année pour alimenter l’élevage de 200 truies naisseur-en-
graisseur. Les céréales produites sur les 160 ha de l’exploitation sont les premiers ingrédients de l’aliment
des porcs.
«Producteur de céréales, maïs, blé et orge, nous fabriquons l’aliment des porcs depuis longtemps» ex-
plique François Nevannen, dont l’unité de fabrication d’aliment a été installé sur l’exploitation familiale par
ses parents en 1965. «Les évolutions économiques de ces dernières années ne font que nous conforter
dans notre orientation : des cours des matières premières d’une extrême volatilité et un prix de l’énergie
qui va irrémédiablement augmenter», précise-t-il. «Livrer ses céréales pour qu’elles reviennent incorporées
dans l’aliment n’est, de mon point du vue, plus possible. Les sécher, encore moins. Je fabrique à partir de
céréales sèches et humides que je distribue en soupe en majorité. Je n’achète donc que le tourteau de
soja et les minéraux».
Une partie des animaux sont élevés sur paille : les truies gestantes le sont depuis 5 ans et 300 places de
porcs charcutiers depuis 12 ans. «En plus des céréales, je valorise ainsi également la paille produite. Cela
me permet de fertiliser le maïs avec le fumier produit. Le fumier est un type de fertilisation très intéressant
sur le plan agronomique, surtout sur maïs : il me permet de disposer d’azote plus «stable», moins lessi-
vable, surtout qu’ici le maïs est irrigué. Le lisier est lui valorisé sur les céréales à paille» complète François.
«Chaque produit, céréale, paille, fumier, lisier a son utilité et doit donc être valorisé. Tout ceci fait que
j’essaie d’optimiser une cohérence globale sur mon exploitation en tirant partie de tout ce qui peut être
transformé» explique l’éleveur dont un des objectifs est la recherche de l’autonomie. Le chauffage de l’éle-
vage et de la maison d’habitation avec le bois produit par les haies plantées il y a une vingtaine d’années
est un exemple supplémentaire.

Pour en savoir plus


Publications
Roy H - Intérêt de la fabrication d’aliment à la ferme en Bretagne - 2002
Calvar C - Fabrication d’aliment à la ferme : Intérêt, résultats techniques
et économiques, temps de travail - 2005.

Contact Chambre d’agriculture


ROY Hervé - 02 23.48.26.74/06.43.95.70.96

Juin 2012 Fiches actions AEI > Chambres d’agriculture de Bretagne > Rédacteur : Hervé Roy

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