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INTRODUCTION ET GENERALITES
Elimination des déchets (urée, créatinine) et réabsorption des électrolytes qui retournent
dans la circulation sanguine.
Assurer le maintient de l'équilibre hydrique. C'est le rein qui régule la quantité d'eau qui
sera éliminée dans les urines de façon à maintenir le volume sanguin.
Un mauvais fonctionnement du rein peut entraîner une rétention importante de liquide qui
peut se traduire par des œdèmes et une hypertension artérielle.
Physiologie du néphron.
Le tubule rénal a une fonction de réabsorption de l'eau et des électrolytes. La fin du tubule
a une fonction d'excrétion de l'eau, des électrolytes non absorbés et des déchets.
CHAPITRE 1 : LA DIURESE
1.1 Généralités
C’est une fonction vitale pour l’être vivant par laquelle l’organisme excrète tous les
déchets provenant de la combustion cellulaire, une fois qu’il a gardé les substances
nécessaires pour se nourrir et produire de l’énergie. C’est la fonction de l’élimination. L’urine
est un liquide organique d’élimination des déchets, elle est fabriquée de manière continue et
excrétée par les reins. Des reins, elles passent dans les uretères puis arrivent dans la vessie ; de
là, elles passent dans l’urètre avant de sortir lors de la miction. La quantité d’urine émise sur
24 H est d’environ, 1500 ml d’urine.
L’urine doit être jaune paille, limpide au moment de l’émission et peut se troubler au
moment du stockage. Dans un litre d’urine, il y a environ 950 g d’eau, le reste étant des
déchets azotés, de la créatinine, des sels minéraux, des chlorures et des phosphates. De
manières anormales, on peut y trouver des protéines, des glucides, des pigments biliaires, du
sang, des nitrites et toutes sortes de bactéries et autres germes.
1.3 La diurèse
C’est le volume des urines émises en 24 H. ce volume peut avoir des variations
physiologiques comme la quantité de liquide absorbé dans la journée (Volume hydrique =
1500mL en 24 H) et les variations pathologiques :
- Oligurie : diminution du volume d’urine émise en 24H, présent chez les personnes
fiévreuses.
- Polyurie : augmentation du volume d’urine.
- Anurie : absence de sécrétion d’urines. Très grave.
1.3.1 Le recueil de la diurèse
Il a pour but de recueillir les urines émises en 24H pour en évaluer la quantité et la qualité
puis établir la courbe.
1. Conduite à tenir
Il faut un bocal propre, sec, gradué avec un couvercle, identifié avec le nom et le prénom,
la date et l’heure du début de la diurèse. Cette étiquette doit être collée sur le bocal et non sur
le couvercle.
Le bocal se trouve dans le cabinet de toilette ; l’utilisation de gants à usage unique pour
manipulation.
Technique
En général, la diurèse est commencée le matin. Il faut avertir le patient et avoir sa
coopération ; lui demander d’uriner avant de commencer la diurèse (ne pas garder les 1ères
urines). Ne pas aller uriner dans les toilettes mais dans un urinal ou dans le bassin. Demander
à la personne d’uriner avant d’aller à la selle, qu’elle prévienne si fuite, si besoin d’aide pour
uriner. Avertir la famille du patient et le reste de l’équipe soignante. Une fois après avoir tout
récupérer :
- Evaluer la quantité des urines
- Noter sur la feuille
- Noter suivant habitude du service
- Le jour de l’entrée
I. Généralités
Cet acte consiste à introduire une sonde par le canal de l’urètre jusqu’à la vessie. La vessie
est le réservoir dans lequel l’urine provenant des reins est stockée avant d’être évacuée lors de
la miction. L’urètre est le canal de sortie de la vessie. En effet, lorsque la vessie ne se vide pas
correctement, il est nécessaire de permettre à l’urine de s’écouler vers l’extérieur pour
soulager le patient et avant d’effectuer ce geste si nécessaire, un traitement de la cause qui a
déclenché le blocage urinaire doit être initié. Cependant, notons que l’urine peut également
être évacuée par un drainage ou cathétérisme sus-pubien qui consiste à ponctionner la vessie
directement au travers de la peau au-dessus du pubis sous anesthésie locale et à laisser en
place un tuyau sortant par le ventre.
La sonde est un tube mince et souple qui est introduit dans la vessie par le canal de l’urètre.
Notons que chez l’homme le passage de la sonde peut-être ressenti au niveau du sphincter
(muscle de la continence urinaire) et de la prostate. Cependant, dans la majorité des cas, il
s’agit d’un geste peu ou pas douloureux. Une anesthésie locale de l’urètre est possible.
1. Préparation du malade :
- Préparation psychologique : pour que le sondage se déroule dans les conditions les
plus favorables, le patient doit être calme et détendu. Pour cela, le mettre en confiance
en l’informant
2. Matériels à prévoir :
- Nécessaire pour le lavage des mains : savons doux neutre ou antiseptique compatible,
essuie-mains à usage unique
- Gants stériles et gants de soin
- Matériel de protection : Bassin de lit pour les femmes et ou alèze de protection pour
les hommes
- Compresses stériles
- Antiseptique appropriée : Bétadine dermique ou gynécologique
- Matériels pour la sonde : « cas de la pose d’une sonde à demeure type FOLEY » : une
sonde stérile + une de calibre inférieur en réserve, set stérile, cupule, seringue 10cc,
eau distillée ou sérum physiologique, tube de gel de xylo ou vaseline, sac collecteur
d’urine
3. Réalisation :
- Lavage simple des mains et préparation du matériel ou si aide se faire préparer le
matériel
- Installer le malade en décubitus dorsal, jambes fléchies et écartées en respectant sa
pudeur
- Imbiber les compresses à l’antiseptique
- Port des gants de soin et toilette intime du malade selon le schéma suivant : pubis, du
haut vers le bas, de l’intérieur vers l’extérieur avec une compresse différente à chaque
fois et terminer par le méat ; ceci en plaçant le bassin de lit puis son retrait après
lavage ; essuyer avec une serviette propre à usage unique (à suivre plus bas)
- Lavage des mains
- Ouvrir le set et raccorder avec une compresse stérile sonde + poche et remplir la
seringue de 10cc d’eau distillée
- Port des gants stériles et prendre la sonde de la main gauche par l’extrémité externe (la
sortir du double emballage) ; lorsque la sonde sort des sachets, la tenir de la tenir dans
la zone stérile avec le gant main droite et lubrifier l’extrémité
- Ecarter les lèvres de la main gauche, introduire la sonde dans le méat avec la main
droite en tenant la sonde comme un stylo puis introduire doucement dans l’urètre
environ 4cm jusqu’à ce que l’urine s’écoule chez la femme tandis que chez l’homme,
il faut respecter les différentes courbures (d’abord on doit exercer une traction de la
verge vers le plafond pour faire disparaitre la courbure antérieure et puis on doit
abaisser la verge à l’horizontal pour terminer l’introduction de la sonde), introduire
environ 20cm jusqu’à ce que l’urine s’écoule.
- Gonfler le ballonnet comme indiquer puis tirer un peu la sonde jusqu’à ce que le
ballonnet bute sur le col vésical
- Réinstaller le malade et ranger le matériel.
Une sonde vésicale est en général très bien supportée. Un saignement passager dans les urines
peut survenir. La sonde peut parfois provoquer secondairement une irritation de la paroi de la
vessie, qui peut se traduire par des envies d’uriner ou des douleurs de la vessie, et parfois
l’émission d’urine par l’urètre entre la sonde et le canal ; des médicaments peuvent soulager
ces symptômes mais parfois incomplètement. Il est nécessaire de faire des soins locaux
réguliers au niveau du point d’entrée de la sonde dans l’urètre.
Pour diminuer les risques de complications il faut boire abondamment, faire des soins locaux
réguliers et éviter que la sonde soit coudée.
1. généralités
Les infections urinaires représentent la première cause d'infections acquises à l'hôpital,
environ 40 % du total des personnes hospitalisées feront une infection urinaire nosocomiale.
Elles entraînent un surcoût en termes de mortalité et de morbidité et prolongent la durée
d'hospitalisation de 1 à 4 jours. Outre les facteurs de risque intrinsèques (l'âge, le sexe
féminin, l'immunodépression, la durée de séjour…) le risque principal d'acquisition est lié à la
présence de matériel étranger et en particulier au sondage vésical. Une fois la colonisation
effectuée (au niveau de la région périnéatale, du site de drainage et de la jonction entre la
sonde et le sac collecteur) la contamination se fait essentiellement par voie endoluminale. Elle
est donc favorisée par toute manipulation visant à désadapter la sonde du collecteur.
Afin de s'opposer à la colonisation, l’on recommande que le système de sonde urinaire clos
soit utilisé impérativement chaque fois que le sondage à demeure s'impose. L'indication de
sondage urinaire n'est pas une pratique routinière, mais un geste réfléchi et organisé. Il est
effectué sur prescription médicale.
2. Principes du sondage clos
- Sonde et sac sont posés et enlevés ensemble
- Sonde et sac restent solidaires pendant toute la durée du sondage : ne jamais les
déconnecter afin de maintenir en permanence le système clos et stérile
- La vidange du sac s'effectue aseptiquement par un robinet inférieur
- Les prélèvements s'effectuent aseptiquement dans le site de prélèvement prévu à cet
effet.
3. Recommandations pour la prévention des infections urinaires liées au
sondage
- Limiter les indications du sondage vésical
1: Irrigation/lavage vésical
1.1. Définition
L’irrigation est un lavage mécanique de la vessie qui consiste à faire passer, en continu, un
courant de liquide dans la vessie par l’intermédiaire d’une sonde (à 3 voies éventuellement) et
à l’évacuer aussitôt dans un sac de drainage spécifique. L’irrigation se pratique sur ordre
médical.
1.2 Buts
1.3 Indications
1.4 Contre-indication
Ce système de rinçage peut s’effectuer sur une sonde à 3 voies ou sur un cysto-cathéter sus-
pubien. Lors de cysto-cathéter sus-pubien, la solution de lavage stérile est introduite par le
cysto-cathéter et le liquide de sortie est évacué par une sonde vésicale.
Solution hydro alcoolique pour friction des mains, alèse pour protection pour le lit, gants
stériles, haricot pour recueillir le liquide, clamp ou pince en plastique ou sparadrap pour
maintenir la sonde sur le bord du haricot, poche d’irrigation avec solution de lavage stérile
(NaCl 0,9 % 500cc à température ambiante) et tubulure d’irrigation stérile, antiseptique
(Chlorhexidine® 2 %), compresses stériles 5/5 cm, sac collecteur d’urine vidangeable, bocal
gradué, sac à déchets
b. Technique
NB : si aide, se faire préparer le matériel avant le soin
- Observer l’hygiène des mains
- Informer en expliquant explicitement le soin à faire et installer confortablement le
patient, le plus à plat possible
- Protéger le lit puis se décontaminer les mains
- Enfiler les gants
- Clamper la sonde vésicale
- Raccorder la tubulure à la poche d’irrigation et la purger
- Déconnecter le bouchon de la voie d’irrigation à l’aide d’une compresse imbibée
d’antiseptique et insérer la tubulure d’irrigation.
- Déconnecter le sac collecteur stérile à l’aide d’une compresse imbibée d’antiseptique
et adapter le sac collecteur d’urine vidangeable à la voie « sortie » de la sonde
- Declamper la sonde - régler le débit de l’irrigation selon hématurie
- Vider et éliminer le sac collecteur d’urines
- Retirer les gants et se décontaminer les mains
- Réinstaller le patient
- Se décontaminer les mains
- Ranger et/ou éliminer le matériel utilisé.
Ce système peut s’effectuer sur une sonde à 2 ou 3 voies. Le lavage de vessie avec seringue se
fait lorsque la vessie contient des dépôts lithiasiques, des débris épithéliaux, des caillots de
sang et pour tenter de déboucher une sonde vésicale mise à demeure. Un essai infructueux
demande un changement de la sonde. Le lavage de vessie représente un acte invasif et peut
induire une infection ou la diffuser. Il est totalement contre-indiqué en cas de rupture de
l’urètre et à éviter lors d’infection urinaire.
a. Matériel
solution alcoolique pour les mains - protection pour le lit - gants - solution d’irrigation (NaCl
0,9%) - cupule stérile - seringue stérile de 50 ou 60 ml avec embout conique - clamp ou
pince en plastique - solution antiseptique (Chlorhexidine® 2 %) - tampons stériles 5x5 cm -
compresse stérile 10x10 cm - bassin réniforme - collecteur d’urine stérile
b. Technique
c. Incidents possibles
- impossibilité de retirer la solution de lavage injectée (avertir le médecin)
- le liquide de lavage ne s'écoule pas par la sonde, mais tout autour : la sonde s’est
déplacée et n’est plus dans la vessie ; CAT : dégonfler le ballonnet et repousser la
sonde avec précaution
- la sonde est bouchée ; CAT : si essaie de lavage infructueux changer la sonde
- le lavage est douloureux : en principe il ne doit pas l’être mais une solution
d’irrigation trop froide, trop abondante ou injectée avec une pression trop forte
peuvent en être la cause.
1. Définition
Introduction dans la vessie d’une substance médicamenteuse sur prescription médicale
stricte.
2. Indications
- Traitement post opératoire de certaines tumeurs vésicales : Les instillations
endovésicales consistent à introduire dans la vessie un liquide, qui va agir sur la paroi
de la vessie. Leur but est de diminuer le risque de récidive des tumeurs superficielles.
Ces instillations se font après l'ablation de tous les polypes présents dans la vessie.
- Immunothérapie endovésicale (instillation de bacilles de Calmette et Guérin
(BCG)…)
- Antibiothérapie anti tumorale = chimiothérapie endovésicale (instillation de
Mitomycine C®)
- Antispasmodiques (oxybutynine…)
Nb : Ces instillations s’appliquent selon des protocoles stricts
Objectif :
- Définir ce geste médical
- Donner le rôle du soignant face à ce soin
- Décrire en quoi consiste la préparation du patient
- Prévoir l’ensemble du matériel nécessaire : Pour l’asepsie, Pour la pose du KT
(cathéter)
- Citer les éléments de surveillance immédiate et à long terme après la pose du KT
I. Définition
Il s’agit d’une dérivation urinaire temporaire ou définitive au moyen d’un cathéter
introduit dans la vessie par voie sus-pubienne (voie transcutanée) permettant l’évacuation des
urines. Il est réalisé au lit du malade, uniquement sur une vessie en rétention car la vessie
pleine refoule le péritoine vers le haut.
- Grossesse
- Obésité
IV. Technique
1. Préparation du malade
- Préparation cutanée : Epiler la zone ventrale-pubienne, Désinfection antiseptique
- Préparation psychologique : Prévenir le malade du soin et bien lui expliquer le
processus, Anesthésie locale
- Installation du malade : Décubitus dorsal, Mains derrière la nuque, La distension
dépasse la symphyse pubienne
2. Préparation du matériel
- Asepsie de la peau
- Compresses stérile
- Bétadine dermique 10p100
- Gants stériles
- SHA
- Pansement stérile
- Champs stériles et troués
- Un kit de pose composé de : Un trocart avec un mandrin interne, Une bague de
fixation, Une tubulure de connexion.
- Un scalpel
- Nécessaire à suture
- Anesthésiant local (xylocaïne)
- Une seringue de 30ml
- Une aiguille IM
- Un collecteur d’urine
3. Le soin : la pose
- Le praticien effectue un lavage chirurgical des mains
- repère la vessie à deux travers de doigts au-dessus de la symphyse pubienne sur la
ligne médiane de la paroi abdominale
- Badigeonnage à la Bétadine le site
- Injection de l’anesthésiant dans la vessie
- Aspiration pour vérifier qu’il est bien dans la vessie puis retire le tout
V. Incidents - complications
1. Incidents :
- Hémorragie
- KT posé en dehors de la vessie : perforation intestinale, péritoine
- KT posé dans la vessie : formation d’un nœud au niveau du KT
- Section du KT avec le trocart
- KT rentre (par l’uretère) par le col vésical
- Fuites autour du KT
2. Complications :
- Obstruction par infection ou dépôts
- Abcès cutanés au niveau de l’incision
VI. Surveillance
Vidanger progressivement la vessie (risque de collaber de la vessie) en notant la quantité
d’urine, sa couleur et son aspect
- Contrôler de la diurèse (2 à 32/J)
- Douleur, couleur, épaisseur du site d’injection
- Perméabilité du KT
- Point d’émergence du KT avec une sécrétion blanchâtre : nécessité de pansement
refait tous les 2 jours
- Si T° élevée ou fièvre, faire l’ECBU
II. Indications
- Traumatisme sur le petit bassin,
- Cancer de vessie,
- Lésions neurologiques (patient jeune atteints de spina-bifida : hernie de la moelle
épinière à travers deux vertèbres, défaut d’innervation au niveau urinaire et de
l’élimination fécale, ce qui agrandis la vessie).
Nb : Les dérivations urinaires peuvent être temporaires ou définitives, externes ou internes.
L’urètre est abouché soit directement à la peau, soit à l’aide d’une sonde. Chez l’homme, elle
se fait en avant ou en arrière des bourses lors du cancer de la verge.
V. Soins post-opératoire
- Soins de cathéter central,
- Sonde d’aspiration gastrique,
- Soins de fils et de plaie,
- Soins de sondes urétérales
- Surveillance des constantes toutes les heures puis toutes les trois heures
- Aspiration digestive laissée jusqu’à la reprise du transit et compensation hydrique
- Lors de la reprise du transit, laisser la sonde en déclive pendant au moins 24 heures
pour vérifier la tolérance,
- Alimentation parentérale et hyperhydratation car reprise lente,
- Traitement anticoagulant.
VIII. Education
- boire beaucoup d’eau pour éviter les infections urinaires,
- éviter les vêtements trop serrés (risque de prolapsus),
- il existe des associations pour les stomisés.
I. Généralités
L’insuffisance rénale chronique terminale est une priorité de santé publique. Si la greffe
rénale présente, dans l’absolu, la meilleure option thérapeutique, tant en terme de qualité de
vie pour le patient qu’en terme de coût pour la société, elle ne peut être réalisée pour
l’ensemble des patients en insuffisance rénale terminale, et ce pour de nombreuses raisons
comme les comorbidités associées, la disponibilité de greffons,… La dialyse, traitement
lourd, est une condition à la survie des patients dont la qualité de vie dépend en partie de la
qualité de la prise en charge. Les professionnels ont défini des références professionnelles
(recommandations, guide de parcours de soins…) sur la qualité de la prise en charge de
l’hémodialyse : dose de dialyse, suivi biologique et suivi nutritionnel des patients, ainsi
qu’une évaluation de l’accès à la transplantation pour tous les patient. En effet, la dialyse est
un traitement préconisé pour les patients à un stade avancé de l’IRC. Il s’agit de maintenir et
d’enlever les déchets toxiques et l’eau accumulée en excès.
II. L’hémodialyse
C’est la technique la plus utilisée de nos jours en cas d’insuffisance rénale. Son principe
repose sur l’échange entre le sang du malade et une solution appelée dialysat. Cet échange
permet de retirer du sang les déchets produits par l’alimentation, de rééquilibrer la teneur du
sang en minéraux tels que le sodium et le bicarbonate, d’éliminer le surplus d’eau.
L’hémodialyse peut se pratiquer :
Au centre pour les patients les plus fragiles (personnes âgées, personnes ayant
des troubles cardio-vasculaires) : c’est la technique la plus adaptée. Une équipe
médicale importante (présence permanente d’un médecin) permet au malade
d’effectuer sa séance dans un environnement rassurant. Une séance dure en
général de 4 à 5 heures.
En UDM (Unité de dialyse médicalisée). Ces structures permettent plus de
souplesse dans les séances et sont particulièrement adaptées aux personnes
III. La fistule
Créer une fistule (généralement à l’avant-bras, au bras ou au poignet) consiste à mettre
une veine au contact d’une artère. On fait une petite porte dans une veine, et une autre dans
l’artère voisine. Le sang dans l’artère coule comme un torrent, et va beaucoup élargir le petit
ruisseau qui coule dans la veine. Bien sûr, on coud les deux portes ensemble... et cela fait une
porte de communication. Quelque temps après, la veine va gonfler et devenir plus solide. Elle
pourra être piquée facilement. La piqûre n’est pas douloureuse, des patchs anesthésiants
permettent de rendre la peau insensible. Avant la séance de dialyse, toujours se laver le bras
avec un savon désinfectant, Porter des vêtements amples, à manches courtes.
Après la séance : Surveiller la vibration de sa fistule. Ne pas permettre une prise de sang ou
une injection sur ce bras en dehors de la dialyse. Ne pas prendre la tension artérielle sur ce
bras. En cas de saignement d’un point de ponction, réagir en comprimant avec une compresse
ou à défaut avec les doigts. Eviter de porter des charges lourdes avec le bras de la fistule.
Attention aux animaux : en jouant ils peuvent vous griffer.
V. La transplantation
De toutes les options de traitement de l’insuffisance rénale chronique, la greffe est celle
qui assure la meilleure qualité de vie. Aussi, il est important que vous demandiez à votre
centre de dialyse de vous inscrire le plus tôt possible sur la liste d’attente des greffes.
Cependant tous les patients ne peuvent pas avoir accès à cette technique, car se pose la
question de la compatibilité du rein greffé à l’organisme du receveur (certaines personnes sont
hyperimmunisées et la greffe engendre chez eux un rejet). La transplantation nécessite de
prendre un traitement à vie, les personnes greffées ne sont donc pas à proprement parler «
guéries ». La durée de vie moyenne d’un greffon est de 10 ans. Certaines personnes peuvent
cependant vivre avec le même greffon, 15, 20 ou même 30 ans. On peut être regreffé après
cette période ou lorsqu’une greffe échoue.
VI. Surveillance
Lors d’une dialyse ou d’un traitement de l’IRC, les éléments suivant sont à surveiller :
- indice de Masse Corporelle (IMC) ;
- dosage de l’albumine (g/l) ;
- pourcentage de la variation du poids sec dans les 6 derniers mois.
Le poids sec
Le poids sec est fixé par le néphrologue. C’est celui qui devra être atteint à la fin des séances
de dialyse. C’est un paramètre médical qui a pour objectif de mettre le patient à l’abri de
complications liées à l’incapacité de vos reins à éliminer l’eau et le sel absorbés
quotidiennement. La détermination de cette valeur tient compte de plusieurs paramètres
cliniques : L’hypertension artérielle, l’essoufflement, les œdèmes qui doivent amener à la
baisse du poids sec. La fatigue après les séances, les chutes de tension, les crampes qui au
contraire doivent le faire réajuster à la hausse.
La surveillance du poids est importante chez le dialysé : en effet, la rétention d’eau et de sel
est fréquente (rétention hydro-sodée). Elle entraîne une hypertension artérielle et des œdèmes
des membres inférieurs. Plusieurs situations peuvent être notées :
- Situation normale : c’est le « poids sec ».
- Surcharge en eau avec augmentation du poids du corps : la masse tissulaire est stable.
Le poids du corps augmente à cause d’une accumulation d’eau.
- Déshydratation avec baisse du poids du corps : la masse tissulaire est stable. Le poids
du corps diminue par déficit en eau.
- Surcharge en eau avec stabilité du poids du corps : la masse tissulaire a diminué. Le
poids du corps reste stable. Le contenu en eau du corps a augmenté et masque la
diminution de la masse tissulaire. Il y a surcharge en eau bien que le poids n’ait pas
augmentée. D’où une alimentation rigoureuse doit être mise en place.
Les reins qui ne fonctionnent plus ne peuvent pas éliminer l’excès de phosphore. Cet excès de
phosphore favorise la calcification des artères et à moyen terme, il devient un facteur de
risque cardiovasculaire.
THEMES D’EXPOSE :
LES DIURETIQUES
Ce sont des médicaments qui sont destinés à provoquer une déplétion (perte) hydro-
sodée. Il y aura une perte contrôlée d'eau et de sodium. Ils augmentent la diurèse de façon
significative. La prise de diurétique s'accompagne toujours d'une baisse du volume sanguin
circulant donc d'une baisse de la pression artérielle, ce qui explique que certains diurétiques
sont utilisés comme anti-hypertenseurs. Certains diurétiques provoquent une fuite potassique,
d'autres non.
II - L'UTILISATION EN THERAPEUTIQUE.
Ils sont très utilisés dans le traitement de l'insuffisance cardiaque. Ils sont associés aux
digitaliques et cette association a pour but de traiter les symptômes de l'insuffisance cardiaque
mais non pas la cause (exemple : Lasilix).
Ils sont utilisés parfois dans le traitement de l'hypertension artérielle. Dans ce cas on
donne au patient des spécialités qui associent deux anti-hypertenseurs (1 diurétique + 1 anti-
hypertenseur).
Au cours des cirrhoses, ils sont donnés pour faciliter la diminution du liquide d'ascite.
On donne de préférence de l'aldactone. Il y a un œdème entre les feuillets du péritoine.
Dans certaines insuffisances rénales aiguës modérées sans lésion rénale, ils peuvent
être utilisés (lasilix).
Diamox®, Neptazane®.
Mode d'action.
Effets indésirables.
Liés à l'acidose.
Nausées.
Céphalées.
Somnolence.
Souvent donnés en discontinu pour limiter les effets indésirables, toujours à la même heure.
Critères d'efficacité.
L'acide ethacrinique.
Edecrin®.
Ils agissent en éliminant de l'eau, du sodium, du potassium, beaucoup de chlore et très peu
de bicarbonates. Ils provoquent de grandes fuites ioniques dons il y a un grand risque de
déshydratation. On le donne aux patients qui ne répondent pas aux thizidiques.
Autres inconvénients.
Risque d'agranulocytose.
Risque de thrombopénie.
Risque de neutropénie.
Risque d'hyperglycémie.
Lasilix® et Burinex®.
Utilisation.
Il est très utilisé pour relancer la diurèse (diurèse < 40 ml par heure).
Mode d'action.
Les anti-aldostérones.
Aldactone®, Spirophar®.
Le modamide.
Ils vont provoquer l'élimination d'eau, de sodium mais pas de potassium. Parfois il peut y
avoir une augmentation de la kaliémie.
Si on prolonge le traitement chez les hommes, il y a une gynécomastie (les seins poussent)
et chez les femmes une dysménorrhée.
V – LA SURVEILLANCE INFIRMIERE.
Généralités.
Connaître les signes cliniques et biologiques qui témoignent d'un surdosage (surdosage =
déshydratation, déséquilibre ionique).
La tension artérielle doit baisser (surtout la maxima) donc surveiller la tension artérielle.
Disparition des œdèmes des membres inférieurs s'il y en avait, diminution de l'ascite,
disparition de l'OAP dans les 15 minutes donc il y aura une perte de poids.
Régression très rapide de la dyspnée (si OAP), régression très progressive (si insuffisance
cardiaque - plusieurs jours).
Signes de déshydratation.
Langue sèche.
Nausées.
Ionogramme sanguin.
En cas de déséquilibre, prévenir le médecin pour corriger les pertes (surtout la kaliémie).