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La transformation des produits de l'anacardier, noix et pommes de

cajou, en Afrique
2012-10-29 16:12:13
Le marché mondial des noix de cajou
L'amande de cajou est une des noix
comestibles la plus consommée dans le
monde. Les amandes sont classées dans
différentes catégories en fonction de leur
taille, de leur couleur et de leur forme.
Elles se négocient sur les marchés
internationaux au même titre que de
nombreux autres produits alimentaires.
Historiquement, l'Inde était le plus
important producteur mondial de noix de
cajou brutes, un rôle qui revient désormais
à l'ensemble des pays producteurs
d'Afrique de l'Est et de l'Ouest, qui
monopolisent 11 places parmi le classement des 16 principaux producteurs mondiaux
et dont la production représente 36% du volume produit au niveau mondial. La Côte
d'Ivoire, notamment, se place en seconde position de ce classement.
L'Inde conserve toutefois son rôle de premier exportateur mondial d'amandes de
cajou devant le Vietnam et le Brésil, par le biais de l'importation de grandes quantités
de noix brutes récoltées en Afrique. Ces noix sont transformées et triées en Inde, puis
exportées vers les pays consommateurs, notamment l'Union Européenne et les États-
Unis.
La noix de cajou, une ressource sous-valorisée en Afrique
Historiquement,
l'Afrique est donc
producteur et
exportateur de noix
brutes, dont seule une
faible proportion est
transformée localement
de manière
essentiellement
artisanale. En 2009, le
taux de transformation
des noix se situait entre
17 et 20% dans les pays
d'Afrique de l'Est, à
7,5% au Nigeria, et aux
environs de 1% dans les
pays d'Afrique de
l'Ouest, incluant la Côte
d'Ivoire, malgré sa position de 2ième producteurs mondiaux.
C'est donc un manque à gagner considérable qui échappe aux producteurs africains de
noix de cajou, (une situation identique à celle que nous avions identifiée dans notre
étude sur le marché mondial des jus de fruit), et dont le rôle se limite à vendre au plus
offrant les fruits de leur récolte, la valeur ajoutée revenant aux transformateurs de
l'Asie du Sud Est.

Une production mondiale en progression constante


C'est toutefois à un phénomène très intéressant auquel nous assistons, puisque la
production de noix de cajou est forte progression partout dans le monde, la
production mondiale ayant plus que doublé depuis 10 ans :
Production de noix de cajou brutes (tonnes)

Comme on peut le constater, c'est une tendance de long terme, dont la progression ne
semble pas fléchir et tend plutôt à s'accélérer sur la période récente, avec un taux de
croissance moyen d'environ 10% par an depuis 2003.

On observe en effet que la progression entre 2010 et 2011 a été de 220 000 tonnes, un
chiffre considérable rapporté aux besoins de transformation des noix de cajou. En
effet, si l'on effectue un calcul simpliste, on obtient les valeurs suivantes :
• Quantité additionnelle de noix produites par an : 220 000 tonnes (entre 2009 et
2010)
• Capacité de décorticage d'une ouvrière indienne expérimentée :
10 noix par minute, soit 4800 noix, ou 21 kg, par journée de 8 heures
• Quantité décortiquée en 300 jours par une ouvrière : 6300 kg
• Nombre d'ouvrières supplémentaires : 34 920
Si l'on prend en compte une progression de la production mondiale de noix de cajou
au rythme actuel, ce sont chaque année au minimum 35 000 ouvrières spécialisées
dans le décorticage des noix de cajou qui seraient requis au niveau mondial dans la
mesure où ce travail est effectué de façon manuelle, et probablement beaucoup plus
du fait que de nouvelles ouvrières atteignent plutôt une performance de 7 noix
décortiquées par minute, tandis que la transformation des noix s'effectuant sur une
période relativement courte dans les petites exploitations.

Cette hypothèse ne prend pas non plus en compte l'ensemble de la main-d’œuvre


agricole, ni celle requise pour toutes les autres opérations que requiert la
transformation de la noix de cajou.
Une seule conclusion s'impose : sans un recours massif à l'automatisation du
traitement de la noix de cajou dans des usines de taille industrielle, la filière mondiale
risquerait fort d'être rapidement confrontée à de sévères problèmes de main-d’œuvre,
sans compter les innombrables pertes de produit, les problèmes d'hygiène, de qualité,
de santé et de pénibilité du travail manuel répétitif.
Procédé industriel mécanisé de la transformation de la noix de cajou
Le schéma suivant reprend de manière fortement simplifiée les différentes étapes d'un
procédé industriel de traitement de la noix de cajou s'appuyant sur la technologie du
leader incontesté de ce secteur :
Procédé industriel de transformation des noix de cajou en amandes
La capacité de transformation des installations
industrielles de ce type varie de 600 à 30 000 tonnes
par an, mais une rentabilité acceptable n'est en
pratique obtenue qu'à partir d'une capacité de
transformation de 1000 à 1500 tonnes de noix brutes
par an, soit un minimum de 200 kg de noix brutes
traitées par heure.
Comme les noix brutes, correctement nettoyées
(sans résidus de pomme attachés) et stockées à l'abri
de l'humidité et de la chaleur dans un endroit
correctement ventilé, se conservent environ un an,
on compte généralement 300 jours d'activité par an,
et de 2 à 3 postes de travail de 8 heures par jour.
En prenant l'exemple d'une ligne de capacité de traitement de 2 tonnes par heure
fonctionnant 16 heures par jour et 300 jours par an, la capacité annuelle de traitement
annuelle est donc approximativement de 10 000 tonnes.
La tendance actuelle est toutefois à l'installation de lignes de très grande capacité de
traitement, de l'ordre de 50 à 100 tonnes par jour, soit de 15 000 à 30 000 tonnes par
an, dont plusieurs unités ont été récemment installées.
La torréfaction des noix dans un bain de baume de cajou (CNSL : "Cashew Nut Shell
Liquid") permet d'extraire le baume contenu dans la coque, qui peut être valorisée
séparément pour divers usages industriels, tout en améliorant la performance du
décorticage mécanique.
De manière alternative, les noix peuvent être également torréfiée à la vapeur, ce
dernier procédé conduisant à des noix plus pâles, tandis que la torréfaction par bain
CNSL fournit des noix ayant une teinte légèrement brunâtre.
Le décorticage est effectué à l'aide d'une
batterie de machines de décorticage
automatiques, dont la capacité unitaire est
de 50 kg/h. Pour décortiquer 2 tonnes de
noix par heure, il faut donc 20 machines
principales + 1 décortiqueuse utilisée pour
les noix hors calibre ou les noix non
décortiquées au premier passage.
Par comparaison, une ouvrière indienne
expérimentée étant en mesure de
décortiquer 21 kg de noix par journée de 8
heures sur une base de 10 noix par minute,
une seule décortiqueuse automatique fonctionnant sur deux postes journaliers est
donc en capacité d'effectuer par jour le travail de 38 ouvrières : (50kg x 16h) / 21kg =
38 !
À partir de noix de bonne qualité, on obtient en moyenne environ 24% en poids de
noix pelées et décortiquées, dont seulement ¾ sont entières et ¼ sont endommagées.
Une ligne de 10 000 tonnes par an est donc en mesure de fournir 1800 tonnes
d'amandes de cajou entières, et 600 tonnes de noix brisées, ces dernières étant
broyées en granules pour les applications pâtissières.
La pomme de cajou, une ressource négligée
Au niveau de la filière de cajou, toute l'attention se porte sur les noix de cajou pour
une raison fort simple : les noix se conservent jusqu'à un an si elles sont correctement
nettoyées et stockées dans de bonnes conditions, tandis que les pommes de cajou sont
périssables et doivent être traitées sans délai dès qu'elles auront été récoltées, ou
plutôt ramassées une fois tombées au sol. Toutefois, les pommes pèsent de 5 à 10 fois
le poids de la noix de cajou, une valeur qui se situe plus généralement aux environs
de 85% du poids total du fruit, et par conséquent, le gâchis est considérable compte
tenu des quantités impliquées.
Prenons par exemple la mise en place d'une unité industrielle de transformation de la
noix de cajou d'une capacité de traitement de 10 000 tonnes par an, ce qui correspond
à près de 60 000 tonnes de pommes de cajou, dont la récolte s'effectue sur la période
allant de Février à Avril en Côte d'Ivoire. La quantité journalière de pommes de cajou
est donc de l'ordre de 650 tonnes par jour, soit environ 27 tonnes par heure dans
l'hypothèse d'une unité de transformation fonctionnant en continu tout au long de la
période de récolte.
La seule solution permettant l'exploitation de telles quantités de pommes de cajou
serait par conséquent la mise en place d'unités industrielles d'extraction de jus de
pommes de cajou, et plus spécifiquement de production de jus concentré, ceci dans le
but de minimiser les coûts de stockage et de transport.
Ligne industrielle de jus de fruits concentrés

Le contenu en jus des pommes de cajou est d'environ 85% et le degré Brix du jus de
l'ordre de 12,5°. Le concentré de jus de cajou conventionnel est à 34°Bx, mais il est
possible de produire un concentré à 72°Bx. Notre estimation est donc la suivante pour
l'exemple de l'unité de traitement de 10 000 tonnes de noix par an :
Transformation des pommes de cajou en jus concentré
Bien entendu, toutes les pommes ne
seraient probablement pas valorisables, et
la mise en place d'une activité de ce type
pourrait s'effectuer par tranches
successives de moindre capacité, afin de
laisser le temps à la filière de production
de s'organiser et de se structurer afin de
garantir l'approvisionnement de l'usine en
fruits fraichement récoltés.
Le jus concentré de pomme de cajou,
conditionné en fûts aseptiques de 50
gallons (220 litres), peut être stocké
jusqu'à 2 ans, et sera destiné à la
commercialisation sur les marchés
internationaux, pour être retransformé par
les clients dans des utilisations telles que :
jus 100% reconstitué, cocktails de fruits,
nectars de fruits, confitures, cidre, alcool,
vinaigre, confiserie, pâtisserie, desserts
lactés, aliments de bébé, etc...
Une unité de production de concentré peut également servir, à partir du moment où
l'évapo-concentration n'est pas employée, à la production de jus naturel à 100%, qui
sera conditionné soit de manière aseptique, soit stockée à froid ou congelé.
En parallèle, les résidus de pressage issus de la transformation de la pomme de cajou
peuvent être utilisés pour la production d'aliments de bétail ou de délicieuses pâtes de
fruits.
Conclusion
Dans le cadre de la professionnalisation de la filière de l'anacardier en Afrique, qui
connait une croissance considérable depuis 10 ans, le développement des activités de
transformation ne peut s'entendre que par la mise en place d'unités industrielles de
grande capacité dans le but de sédentariser les profits sur les lieux de production tout
en garantissant des conditions d'hygiène et de qualités idéales.
Cette industrialisation de la transformation permettrait de mettre un terme à la
situation paradoxale consistant à exporter des noix de cajou vers l'Asie du Sud-Est,
où elles seront transformées, pour être réexpédiées aux antipodes sous forme
d'amandes torréfiées, vers les principales zones de consommation que sont l'Europe
de l'Ouest et l'Amérique du Nord, alors que les amandes ne représentent que moins
d'¼ du poids total exporté depuis l'Afrique, le reste du poids transporté, plus des ¾ du
poids total, ne constituant que des déchets (ou au mieux des sous-produits de
transformation).
La mise en place d'une structure intégrée viserait à exploiter non seulement les noix
de cajou afin de les transformer en amande, mais ciblerait également la
transformation des pommes de cajou, dont les très grands volumes produits ne
constituent à ce jour que des déchets végétaux, pour les valoriser sous forme de jus
concentré pouvant être négociés sur les marchés internationaux dans un secteur de
consommation à la croissance prometteuse.
L'ensemble des sous-produits de la transformation permettent de plus d'améliorer la
rentabilité de l'activité d'un tel complexe intégré, par leur valorisation dans des
utilisations spécifiques : industrielles dans le cas du baume de cajou, production
d'énergie à partir des coques de noix, aliments de bétail ou pâtes de fruits à partir des
résidus de pressage des pommes de cajou, etc...

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Ressources bibliographiques
Noix de cajou, Article Wikipedia
Jus de pomme de cajou, (en anglais) Article Wikipedia
La production mondiale de noix de cajou, données Planetscope mises à jour en temps
réel
African Cashew Alliance
Anacardium, le Portail Cajou Bénin
Noix de cajou en Côte d'Ivoire, COFRUCI Technologie
Les bases de la filière cajou, Dossier IRD 2012 (?)
La noix de cajou en Côte d'Ivoire, Dossier CEPICI, 2012 (?)
Clarification du jus de pomme de cajou et applications commerciales, Date non
précisée
Transformation des noix de cajou: l’Alliance africaine s’engage aux côtés de la Côte
d’Ivoire, Sept 2012
L'incontournable noix de cajou africaine pour la filière indienne, Sept. 2012
Noix de cajou: Les producteurs africains en difficulté, Août 2012
SÉNÉGAL: Augmenter la rentabilité des noix de cajou, Juillet 2012
Sénégal: La noix de cajou se porte bien, Mai 2012
Les pommes de cajou tombent et la capacité de transformation de la noix croît en
Afrique de l’Ouest, Fév. 2012
La noix de cajou dope l'Afrique de l'Ouest, Novembre 2011
Renaissance de la noix de cajou africaine, Sept. 2011
Le marché mondial de la noix de cajou et le Sénégal, Sept. 2011
Mise à niveau par la transformation (en anglais), Sept 2011
Filière compétitive au profit des producteurs africains, Dossiers iCA Mars 2011
Projet de transformation de la pomme cajou au Burkina Fasso, Oct. 2010
Côte d'Ivoire : du bon usage des matières premières, Avril 2010
Livret Fondamental de la noix de cajou, Dossier Rongead, Chiffres 2009 et 2010
Kénya : l'embargo sur les exportations de noix brutes fait chuter le prix des noix de
cajou (en anglais), Janv. 2010
Informations sur l'anacarde, Dossier CNUCED 2009
Cashew nuts processing, Dossier Practical Action, Fév. 2002

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