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PRINCIPES DE
FINANCES PUBLIQUES
2019-2020
Mousson
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Activités
2. Séanc Rappel des Titres des parties/ chapitres / sous-chapitres
e n° objectifs
spécifiques
1 Connaitre :
- les fonctions INTRODUCTION GENERALE
essentielles de CHAPITRE I : L’État et les fondements théoriques de ses actions
l’Etat, selon les dans l’économie moderne
différentes écoles 1. Définitions et rôles des états modernes
d pensées 2. Théories et justifications du rôle économique de l’État
Modalités d’évaluation
Examen écrit de deux (2) heures organisé en deux partes si possibles : une partie
en QCM et une autre constituée de questions de réflexion générale.
Bibliographie
1- BASLE Maurice, Le budget de l'État, La Découverte, Collection Repères, Paris,
1993.
2 BERTHIER, Jean-François, Comment l’État tient ses comptes, Dunod - Bordas,
1990.
3 BOZIO, Antoine et GRENET Julien (sous la dir. de), Economie des politiques publiques,
L'État est une forme d'organisation politique qui se distingue du gouvernement. A partir du
XXème siècle, il va occuper une place de plus en importante, selon les pays et les continents,
dans les questions économiques et sociales ; c’est pourquoi, les pouvoirs publics, en ce sens,
ne seront pas des observateurs neutres de la vie économique même si l'économie est
principalement régulée par le marché. D'ailleurs, l'opinion publique se tourne souvent vers les
pouvoirs publics dès qu'un ralentissement économique se produit ou qu'un groupe social se
trouve en difficulté. L'État se trouve alors investi de responsabilités considérables alors que sa
marge de manœuvre est souvent très étroite.
Dans ce chapitre, nous allons à partir de définitions de l’État et de ses structures mettre en
évidence les rôles et fonctions économiques qui nécessitent l’intervention de l’État ainsi que
les théories en présence qui traitent de ces fonctions. En somme nous évoquons les principaux
« de base » de l’intervention de l’Etat dans l’économie moderne.
1. Définitions et rôles des états modernes
Qu’appelle-t-on ‘’l’État’’? L’État ne peut être simplement assimilé aux autorités publiques
et, plus particulièrement, au gouvernement en place. La définition la plus largement acceptée
est celle de Max Weber (Économie et société, 1922): « Nous entendons par l’État, une
entreprise politique de caractère institutionnel lorsque – et tant que – sa direction
administrative revendique, avec succès, le monopole de la contrainte physique légitime dans
l’application des règlements. ».
L’expression « puissance publique » nous vient peut-être de cette définition. Le pouvoir de
contrainte de l’État est fondé sur une légitimité, des règles de droit public stables et
l’existence d’un appareil politique précis. Concrètement, l’État est une forme d’organisation
politique: il regroupe l’ensemble des collectivités publiques nationales, le gouvernement et
les administrations de sécurité sociale.
L’étendue de l’action de l’État est une source inépuisable de controverses et varie beaucoup
selon les pays. La puissance publique est intervenue dès l’Antiquité pour réglementer le
commerce, organiser le stockage de produits alimentaires et prélever des taxes. Mais le rôle
de l’État fait depuis longtemps l’objet d’opinions divergentes entre économistes, selon qu’ils
sont plutôt favorables à un « État neutre » ou, au contraire, à un « État interventionniste ».
Deux approches historiques se complètent pour élucider, chacune dans son domaine, la notion
ou le concept d'État. Il s'agit de l'approche positive et de l'approche normative.
2. Théories et justifications du rôle économique de l’État
2.1. Théorie positive de l'État
En finances publiques, la théorie positive de l'État a pour objet de rendre compte en décrivant
et en justifiant comment l'État dépense l'argent collecté. Autrement dit, elle donne une
explication des actions de l'État en déterminant les variables ou facteurs indépendants qui
commandent ou influencent globalement ou par fonction l'évolution des dépenses publiques
ou des recettes budgétaires.
C'est donc dire que, pour la théorie positive, la notion de l'État est intimement liée à
l'existence d'actions ou d'œuvres que seule une entité supérieure à l'individu peut accomplir.
En somme, la théorie positive essaie de répondre à la question suivante: à quoi sert l’État ?
Pour y répondre il est évident que l'on doit saisir complètement le sens ou comprendre le
concept de l'État.
Contenu :
Chapitre 1 (suite et fin)
1 Autin Jean, Initiation aux finances publiques, in Les Cahiers de l'Institut international d'administration publique,
Dunod économie, 1971 ; ISSN 0566-2001.
Étant donné que plusieurs agents économiques consomment un bien public, aucun d’eux n’a
la propriété privée sur ce bien. C’est la raison pour laquelle aucun n’est motivé à révéler sa
DIRECTIVE N° 01/2009/CM/UEMOA
PORTANT CODE DE TRANSPARENCE
DIRECTIVE N° 06/2009/CM/UEMOA
PORTANT LOI ORGANIQUE DE LA LOI DE FINANCES AU SEIN DE
L’UEMOA
DIRECTIVE N° 07/2009/CM/UEMOA
PORTANT REGLEMENT GENERAL SUR LA COMPTABILITE
PUBLIQUE AU SEIN DE L’UEMOA
DIRECTIVE DIRECTIVE N°
N°8/CM/2009/UEMOA DIRECTIVE N°
10/CM/2009/UEMOA
PORTANT 9/CM/2009/UEMOA
PORTANT TABLEAU DES
NOMENCLATURE PORTANT PLAN
OPERATIONS FINANCIERES
BUDGETAIRE DE L’ETAT COMPTABLE DE L’ETAT DE L’ETAT (T.O.F.E.)
Contenu :
CHAPITRE II: LE CADRE HARMONISE DES FINANCES PUBLIQUES AU SEIN DE
L’UEMOA (suite et fin)
3. Les raisons du passage d’un budget de moyens à un budget de résultats
L’un des enjeux majeurs de la réforme est de faire passer l’Etat d’une culture de moyens à une
culture de résultats, afin que chaque unité monétaire dépensée soit plus utile et plus efficace.
La performance, c'est-à-dire la capacité à atteindre les résultats attendus, est ainsi au cœur de
ce dispositif. Le budget orienté sur les résultats fait appel successivement aux notions et
concepts suivants:
- la gestion axée sur les résultats ;
- les programmes ;
- le principe de sincérité ;
- la programmation budgétaire et économique pluriannuelle ;
- la mise en cohérence des soldes avec le Pacte de convergence, de stabilité, de
croissance et de solidarité ;
- le contrôle interne et le contrôle de gestion.
3.1. La gestion axée sur les résultats (gar)
La gestion axée sur les résultats s’articule autour de la notion de programmes et poursuit un
objectif global d’amélioration de la transparence de la gestion des finances publiques. D’où
l’instauration du nouveau principe de sincérité, l’émergence de la pluriannualité dans les lois
de finances, l’accent mis sur la nécessaire cohérence du contenu des lois de finances avec le
Pacte de convergence et l’introduction des concepts de contrôle interne et de contrôle de
gestion.
La Directive LOLF (directive n° 6) consacre une nouvelle approche de la dépense publique.
L’Etat bascule d’une logique de moyens à une logique de résultats et s’engage ainsi
résolument dans une démarche de performance visant à améliorer l’efficacité des politiques
publiques. Le passage à la gestion axée sur les résultats (GAR) constitue donc l’un des piliers
de la réforme entreprise.
:
Source : Guide didactique de la directive n° 06/2009/cm/UEMOA du 26 juin 2009 portant
lois de finances au sein de l’Uemoa, page 13 ; La Commission, 2010.
A chaque programme sont associés des objectifs précis, arrêtés en fonction de finalités
d’intérêt général, et des résultats attendus.
2 BOUTHEVILLAIN C. et SCHALCK C., « Quels indicateurs budgétaires pour quels objectifs de politique économique? »,
Bulletin de la Banque de France, N° 168 • Décembre 2007, pages 54-68.
INDICATEUR 2.2 Part des contrats de recherche passes avec des entreprises dans les ressources des
opérateurs
INDICATEUR 2.3 Mesures de l'impact du crédit d'impôt recherche (CIR)
INDICATEUR 3.3 Part des articles co-publiés avec un pays membre de l'Union européenne (UE 28) dans les
articles des opérateurs du programme.
OBJECTIF 4 Développer le rayonnement international de la recherche
française.
INDICATEUR 4.1 Chercheurs étrangers recrutes ou accueillis temporairement dans les laboratoires
INDICATEUR 4.2 Part des co-publications réalisées avec des partenaires de pays du Sud parmi les
publications des opérateurs du programme
Source : Annexes aux Lois de Finances 2017 ; PLF 2017 - extrait du bleu budgétaire de la
mission : recherche et enseignement supérieur, version du 04/10/2016.
3.4. Le principe de sincérité : dispositif normatif et fondements
Le Code de transparence (Directive n° 1) pose comme principe que les budgets annuels sont
réalistes et sincères tant dans leurs prévisions de dépenses que de recettes.
La Directive LOLF introduit ainsi un nouveau principe budgétaire, qui vient compléter le
cadre juridique dans lequel s’inscrivent les lois de finances : c’est le principe de sincérité. Il
s’ajoute aux classiques que sont l’annualité, la spécialité, l’unité et l’universalité.
Le principe de sincérité budgétaire est posé par l’article 30 de la Directive LOLF :
« Les prévisions de ressources et de charges de l’Etat doivent être sincères. Elles doivent être
effectuées avec réalisme et prudence compte tenu des informations disponibles au moment où
le projet de loi de finances est établi ».
La Directive LOLF consacre aussi, dans son article 72, la notion de sincérité comptable :
« La comptabilité générale de l’Etat doit être sincère et refléter une image fidèle de la
situation financière de l’Etat ».
Contenu :
CHAPITRE III : LE BUDGET DE L'ÉTAT
INTRODUCTION
Dans sa définition la plus générale, le budget est un état prévisionnel et limitatif des dépenses
et des recettes à réaliser par une entité économique au cours d'une période donnée. Pour les
personnes morales de droit public autres que l'État (collectivités locales) c'est le document qui
prévoit et autorise les recettes et les dépenses de la personne publique pour l'année. Pour
l'État, c'est l'acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses de l'État pour
une période budgétaire, généralement l'année civile; ainsi, le budget est une loi. C'est
pourquoi le budget (loi de finances) répond à des considérations économiques, sociales et
financières précises relatives au projet d'activités du gouvernement d'un pays. C'est donc un
instrument de la politique économique nationale, de ce fait, il participe à la réalisation des
grands équilibres économiques et financiers. L'établissement et la mise en œuvre d'un budget
connaît une procédure en plusieurs étapes.
Ce processus intéresse évidemment les juristes. Pour les économistes c'est la méthode
budgétaire qui est intéressante; celle-ci consiste à établir sur la base d'un projet donné, des
prévisions chiffrées de recettes et des autorisations de dépenses constituant l'expression de
l'autorité investie du pouvoir de décision à l'exemple du chef de famille, d'un conseil
d'administration, d'un pouvoir politique, et qui doivent dans les limites d'une période donnée,
être exécutées de manière fidèle et rigoureuse. Ainsi, la comptabilité budgétaire est
l'instrument de cette méthode, en régime démocratique, qui permet d'organiser selon des
modalités techniques bien établies, les trois étapes indispensables au bon déroulement de la
vie financière de l'État qui sont: l'élaboration, la mise en œuvre (l'exécution) et le contrôle de
l'exécution.
1. Elaboration et présentation générale du budget.
La principale source d'informations économiques et financières de la participation de l'État à
la réalisation des grands équilibres économiques et financiers est le budget de l'État. Ce
budget dans tous les États modernes constitue une planification à court terme des activités
économiques et financières de la puissance publique. A ce titre le budget est une loi. C'est
pourquoi il faudra distinguer les principes qui régissent l'élaboration du budget de l'État des
principes qui régissent le vote et l'exécution du budget. Par ailleurs, il faut distinguer trois
catégories de lois:
3 La directive n°06/2009/CM/UEMOA portant lois de finances au sein de l’UEMOA a été adopté en juin 2009. Elle prévoit des
dispositions dans la perspective plus générale de la réforme des finances publiques au sein de la zone UEMOA. Les dispositions doivent
être transposées au sein des législations nationales au plus tard le 1er janvier 2012.
SEANCE N° 6
Objectif
- Connaître les acteurs intervenant dans l’élaboration du budget de l’état ;
- Comprendre les différentes étapes
- Connaître les différents documents et leurs rôles
Consignes / activités d’introduction (éventuellement)
Lire le cours et faire les autres activités de compréhension.
Activités :
Exercices : questions de compréhension générale (liste en fin de cours).
Cadrage
Macroéconomique
Elaboration du Document de
4 Définition de Christian Bigaut dans «Finances publiques et Droit budgétaire » Éditeur : Ellipses Marketing (5
mai 1998), Collection : Universités francophones.
Contenu :
Education et culture
Secteur social
Agriculture
Logement
Extérieurs
Défense
Total
Charges Ressources
Solde de l’exercice 1991: 131,2 Dépenses anticipées en 1990: 18,9
Reports de l’exercice 1990: 54,3 Dépenses reportées en 1992: 75,3
Anticipations sur 1992: 19,6 Solde de Gestion 1991: 110,9
Total: 205,1 205,1
Le vote de la loi de finances est effectué par les parlementaires ou députés pour une année
donnée n. Mais, l’exercice annuel s’étend en deçà et au-delà de l’année civile. Par exemple en
novembre et décembre de l’année (n-1) pour des opérations anticipées et en janvier - février
de l’année (n+1) pour des opérations reportées. C’est pourquoi la gestion financière d’une
année comprend à la fois les opérations du budget voté et celles des lois de finances de
l’année précédente et des opérations de l’année suivante. Mais du point de vue de l’analyse
économique, le budget de gestion va au-delà de l’exercice qui définit les opérations
financières pour une année allant, par exemple du 1er janvier au 31 décembre. En France par
exemple, les résultats de la gestion financière du budget sont publiés avec retard au Journal
Officiel dans un tableau nommé: SROT (Situation Résumée des Opérations du Trésor).
5.1.2. Les différentes sortes d'opérations budgétaires et les soldes budgétaires
La distinction entre opérations définitives et opérations temporaires permet de caractériser
plusieurs sortes de soldes budgétaires. Ainsi, à côté du solde d’exercice global (SEB), il existe
une multitude de soldes budgétaires partiels qui permettent de mettre en évidence des
grandeurs intéressantes concernant l’exécution du budget de l’État. On peut citer aussi: le
solde courant, le solde primaire; notons évidemment qu’on peut certainement multiplier à
volonté, les indicateurs de soldes budgétaires à l’infini. Mais il importe de retenir seulement
les termes techniques les plus couramment utilisés.
Nous avons déjà noté qu’il existe deux grands types d’opérations: les opérations définitives et
les opérations temporaires; on utilise le vocable de « LIGNE » pour marquer la séparation
entre ces deux types d’opérations.
Les termes « équilibre au-dessus de la ligne » ou « petit équilibre » sont utilisés pour
désigner la situation d’un budget qui parvient à assurer la couverture de ses charges à
caractère définitif par des ressources de même nature (recettes fiscales et autres, voir figure
1).
et autres
11 - Emprunts 156,89
Contenu :
5: Cf. J. Percebois, J. Aben et A. Euzéby, Dictionnaire de finances publiques, Armand Colin Ed., Paris, 1995, p147.
6 Plusieurs études récentes portent sur ces questions : Banque africaine de développement et OCDE (2010),
Bird (2008), ECORYS (2010; préparée pour le Ministère des finances des Pays-Bas), Gordon (2010), Keen & Simone (2004) et
Chambas (2005), ainsi que Keen &Mansour (2010a, b) sur l'Afrique subsaharienne et celle du FMI sur la mobilisation des
recettes dans les pays en développement, 2011.
7: La T.V.A. est aussi appelée taxe unique à paiement fractionné. Elle a été instituée pour la première fois en France en 1954. Son
inventeur est M. Lauré.
8: cf. J. Percebois, J. Aben et A. Euzéby, Dictionnaire de finances publiques, Armand Colin Ed., Paris, 1995.
9: Chaque catégorie de revenu ou cédule (traitements et salaires, bénéfices industriels et commerciaux (BIC), bénéfices
agricoles, revenus fonciers, revenus des capitaux mobiliers) est soumise à un impôt propre dont les règles d'assiette et le taux
sont adaptés à la nature de revenu; Cf. J; Percebois, p.45, op. cit..
En somme, il est clair que les instruments de la politique que sont les impôts et les taxes sont
nombreux et complexes. C'est pourquoi, dans la plupart des États, pour atteindre les objectifs de
maximisation des recettes fiscales et d'instauration des impôts en fonction de la rationalité
économique, il existe une technique générale de l'impôt. C'est ce nous allons à présent examiner.
4. La technique générale de l'impôt
Nous savons que le concept de régime fiscal (ou au sens plus large de politique fiscale) recouvre la
manière dont sont déterminées, à partir d'une certaine rationalité économique propre à chaque pays, la
matière imposable et les principales catégories d'impôts. Il nous apparaît utile, après avoir examiné les
différentes catégories d'impôts qu'on rencontre le plus souvent dans les États modernes, de décrire de
façon générale la technique de l'impôt, c'est-à-dire les différentes étapes dans la détermination de la
matière imposable et le processus de recouvrement de l'impôt. La technique générale de l'impôt
concerne ainsi, trois (3) domaines essentiels: l'assiette de l'impôt, la liquidation et le recouvrement.
4.1. L'assiette de l'impôt
Le Fisc dispose, selon chaque pays, de règles à appliquer ou d'un ensemble d'opérations à effectuer
pour déterminer les éléments (tels que les bénéfices, le chiffre d'affaires, la valeur des biens ou
services achetés) qui doivent être soumis à l'impôt; le résultat d'une telle opération est la base (ou
assiette) à laquelle est appliquée le taux ou le barème de l'impôt. Par rapport à une personne, on
entend alors, par "assiette" ou "base" sur laquelle est appliquée le taux d'impôt à prélever, le revenu
net imposable de cette personne. Comme exemple d'assiette on peut citer, entre autres, un revenu, le
prix d'une transaction, un patrimoine. Alors que la "matière imposable" est l'ensemble des revenus
10: On définit l'évasion fiscale comme toute action licite du contribuable en vue de réduire sa charge fiscale en utilisant les
défauts ou les silences de la loi sans enfreindre formellement les règles en vigueur. L'évasion fiscale est différente de la fraude
parce que cette dernière est illicite (violation formelle de la loi).
11: Il se définit comme la taxe sur le droit d'exister. L'impôt de capitation est dû par les personnes adultes des deux sexes (pays
du Sahel) ou par les adultes de sexe masculin seulement.
Tableau N° 6 : Barème du taux d’imposition des revenus des personnes physiques pour 2018
Art. 135 - Après la réduction prévue à l'article 134, le revenu net global arrondi au millier de francs
inférieur fait l'objet de l'application du barème par tranches de revenu et à taux progressifs ci-après :
Fourchettes de revenus taux applicables
de 0 à 900 000 Exonération
de 900 001 à 4 000 000 7%
de 4 000 001 à 6 000 000 15%
de 6 000 001 à 10 000 000 25%
de 10 000 001 à 15 000 000 30%
Plus de 15 000 000 35%
Le produit obtenu par application du barème ci-dessus est arrondi à la dizaine de francs inférieure.
Source : Lois de finances du Togo 2018, Ministère de l’Economie des Finances.
Le régime fiscal togolais impose séparément les membres d'une même famille. De plus le système
pratique souvent, à part l'IRPP, une imposition cédulaire et distingue ainsi: les revenus fonciers, les
BIC, les bénéfices de l'exploitation agricole, les bénéfices des professions non commerciales et
revenus assimilés, les revenus des capitaux, les plus-values de cessions onéreuses.
Il existe de nombreuses autres taxes et impôts prévus par la loi en ce qui concerne les échanges, les
activités de fabrication de boissons ou de jeux, etc.. Etablir leur liste ici serait trop fastidieux et
d'importance nulle. Pour une information complémentaire on pourra consulter à loisir le code des
impôts du Togo et la loi de finances de 2018. Enfin, le Togo comme les autres pays crée ou supprime à
la faveur de la conjoncture économique, des impôts dont le rôle et l'importance sont justifiés par les
objectifs poursuivis par la politique économique du gouvernement en place.
100%
40%
10% 100%
30% 50% 90%
Conclusion générale
Protéger le contribuable
En énonçant que les règles relatives à l’assiette, au taux et au recouvrement des impositions de toute
nature sont définies par la loi.
La Directive LOLF reprend ce point en son article 3.
En prévoyant que les contestations liées aux obligations fiscales et non fiscales sont examinées dans
des délais raisonnables.
Compte tenu de son caractère très spécifique, cette disposition n’a pas trouvé sa place dans les
Directives. Elle devra figurer dans les textes nationaux relatifs au contentieux des recettes.
Moraliser la dépense publique
Une dépense publique doit avoir été préalablement définie dans un texte, législatif ou règlementaire,
régulièrement adopté et publié.
La Directive LOLF édicte, en son article 4, qu’aucune dépense publique ne peut être engagée ou
payée si elle n’a pas été au préalable autorisée par une loi de finances.
La Directive RGCP précise, en son article 43, que les dépenses de l’Etat sont autorisées par la loi de
finances, et que celles des établissements publics à caractère administratif sont autorisées par leur
conseil d’administration ou organe délibérant.
La réglementation applicable aux passations de marchés publics et de délégations de service public
doit être conforme au présent Code.
Cette disposition n’est pas reprise dans les Directives mais devrait figurer dans les codes des marchés
nationaux.
4 E M E V O L E T : “ E L A B O R AT I O N E T P R E S E N TAT I O N D E S B U D G E T S
PUBLICS ”
Ce volet met en exergue certains budgétaires et il fixe des règles de présentation des documents
budgétaires.
La mise en exergue de certains budgétaires
Les budgets annuels sont réalistes et sincères dans leur prévision.
C’est la consécration d’un nouveau principe budgétaire, le principe de sincérité, que l’on trouve posé à
l’article 30 de la Directive LOLF.
Les budgets et comptes publics couvrent l’ensemble des opérations budgétaires et extrabudgétaires de
l’administration publique.
Les opérations extra - budgétaires sont des opérations effectuées par des entités de l’administration
publique qui ne sont pas prises en compte par les lois de finances (exemple, les fonds de sécurité
sociale).
Cette règle est inscrite dans la Directive LOLF, qui prévoit (article 52) que le document de
programmation budgétaire et économique pluriannuel évalue l’évolution de l’ensemble des
ressources, des charges et de la dette du secteur public en détaillant notamment les collectivités
locales, les établissements publics à caractère administratif, et les organismes de protection sociale.
Le produit de toutes les sources de recettes, y compris celles liées aux activités de mise en valeur des
ressources naturelles et à l’assistance extérieure, apparaît de façon détaillée dans la présentation du
budget.
C’est l’affirmation du principe de l’unité budgétaire, et plus spécifiquement de la règle de
l’exhaustivité, selon laquelle la loi de finances doit prévoir et autoriser l’ensemble des recettes et des
charges de l’Etat. Ce principe est posé à l’article 5 – alinéa 2 de la Directive LOLF.
L’Etat perçoit en effet des recettes auprès des compagnies extractives de ressources naturelles sous
diverses formes, y compris l’impôt sur les sociétés, les redevances, les recettes pétrolières dans le cas
d’accord de partage de production. La combinaison de tous ces instruments de perception des recettes
constitue « le régime budgétaire ». Les accords passés avec les entreprises privées comportent souvent
des clauses de stabilité, qui gèlent le régime fiscal à la conclusion de l’accord ou garantissent un
ajustement compensatoire en cas de changement d’ordre fiscal.
Les dépenses de fonctionnement et d’investissement sont réunies dans un même budget, et la
procédure de préparation et d’adoption est unique et commune.
On retrouve à nouveau l’affirmation du principe de l’unité budgétaire, mais cette fois sous l’angle de
la règle de l’unité, qui exige que le budget de l’Etat soit retracé dans un document unique. Ce principe
est posé par l’article 31 de la Directive LOLF.
L’article 23 de la Directive RGCP énonce ainsi que, conformément au Code de transparence, les Etats
membres garantissent aux comptables publics les conditions matérielles, financières et morales
nécessaires à la bonne exécution de leurs missions.
Les administrations financières, fiscales et douanières sont protégées par la loi de toute influence
politique.
Ce dernier principe, qui relève davantage de textes organisationnels, n’apparaît pas dans les
Directives. Les Etats membres doivent veiller à le mettre en œuvre.
En conclusion à cet exposé, un bilan tout à fait positif peut être tiré de l’application dans les Directives
des règles et posés par le Code de transparence.
En effet, très rares sont les recommandations qui n’ont pas trouvé de point d’ancrage au sein de l’une
ou l’autre des Directives. Certaines recommandations sont même reprises dans plusieurs Directives.
La plupart du temps, les règles et non repris sont en fait relatifs à des domaines très spécifiques
(contentieux fiscal, passation des marchés publics, concessions et partenariats, gestion de la fonction
publique, financement des partis politiques…) et pouvaient difficilement trouver leur place dans ces
Directives.
Le nouveau cadre harmonisé des finances publiques est donc pleinement imprégné des règles et posés
par le Code de transparence dans la gestion des finances publiques, car la transparence est une
composante essentielle de la bonne gouvernance, qui est elle-même au cœur des préoccupations de
l’UEMOA.
CONCLUSION GENERALE
Le nouveau cadre harmonisé des finances publiques au sein de l’UEMOA rénove les règles
budgétaires et comptables appliquées jusqu’alors.
Il réforme en profondeur le budget, grâce à des lois de finances plus lisibles et plus transparentes. En
développant une culture de résultats, il permet aussi de dépenser mieux et d’améliorer l’efficacité de
l’action publique pour le bénéfice de tous : citoyens, usagers, contribuables et agents de l’Etat.
Il introduit également une réforme majeure des comptes établis selon le nouveau référentiel
comptable, qui s’inspire très largement de la pratique des entreprises. Les comptes sont ainsi plus
lisibles ; ils offrent une meilleure évaluation du patrimoine et permettent à l’Etat de mieux rendre
compte de son action.
Il instaure parallèlement une évolution du rôle des principaux acteurs du contrôle et du pilotage des
finances publiques de l’Etat. Il est ainsi donné davantage de responsabilités aux gestionnaires
S’agissant des budgets annexes, ces annexes explicatives sont accompagnées du projet annuel de
performance de chaque programme, dans les conditions prévues au 1er alinéa ;
• comportant un état développé des restes à payer de l’État établi à la date du dépôt du projet de loi de finances ;
• comportant un état développé des restes à recouvrer ;
• indiquant le montant, les bénéficiaires et les modalités de répartition des concours financiers accordés par l’État
aux autres administrations publiques ;
• contenant un état développé de l’encours et des échéances du service de la dette de l’État et la stratégie
d’endettement public prévue dans les dispositions du Règlement relatif au cadre de référence de la politique
d’endettement public et de gestion de la dette publique dans les États membres de l’UEMOA ;
• présentant les tableaux suivants :
o un tableau des recettes ;
o un tableau matriciel croisé de classifications fonctionnelle et économique ;
o un tableau matriciel croisé de classifications administrative et fonctionnelle;
o un tableau matriciel croisé de classifications administrative et économique;
o le tableau récapitulatif des programmes par ministère.
L O I S D E F I N A N C E S R E C T I F I C AT I V E S
8.1.1.2. Article 47
Les textes des lois de finances rectificatives sont définis conformément à l’article 5 de la présente Directive.
Les lois de finances rectificatives sont accompagnées :
• d’une annexe décrivant l’évolution de la conjoncture économique depuis le début de l’exercice et son impact sur
les recettes et dépenses ;
• d’une annexe récapitulant l’ensemble des mouvements de crédits et mesures de régulation intervenus au cours de
l’exercice ;
• d’un tableau récapitulatif de l’exécution du budget de l’État, par programme, dotation, budget annexe et compte
spécial, indiquant également les prévisions de dépenses pour la fin de l’exercice.
8.1.1.3. Article 48
En cours d’exercice, un projet de loi de finances rectificative doit être déposé par le Gouvernement :
• si les grandes lignes de l’équilibre budgétaire ou financier défini par la loi de finances de l’année se trouvent
bouleversées, notamment par l’intervention de décrets d’avances ou d’arrêtés d’annulation de crédits ;
• si les recettes constatées dépassent sensiblement les prévisions de la loi de finances de l’année ;
• s’il y a intervention de mesures législatives ou règlementaires affectant de manière substantielle l’exécution du
budget.
•