Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
KELLY LIBRARY
IN MEMORY OF
1905-1909
University of
St. Michael's Collège, Toronto
CONFÉRENCES DE NOTRE-DAME DE PARIS
EXPOSITION
DU
DOGME CATHOLIQUE
CAREME 1»?4
propriété de l'éditeur
APPROBATION DE L'ORDRE
l'impression.
IMPRIMATUR :
EXPOSITION
Dogme
Catholique
ETRE, PERFECTIONS, VIE DE DIEU
ONZIEME EDITION
I
CARÊME 1874
PARIS
P. LETHIELLEUX, Libraire- Éditeur
'
http://www.archive.org/details/expositiondudogm02mons
SEPTIÈME CONFÉRENCE
L'ÊTRE DIVIN.
L'ÊTRE DIVIN.
omnipoUnlem.
Messieurs,
l'être divin ?
L ETRE DIVIN.
MOKSEIGXEUR,
possible 1
. Tout ce que contient cette réalité,
cause ;
procédons toujours par l'induction,
tueuses.
a -j 70 ~â 70û p.
2. Quand les philosophes platoniciens et les Pères grecs
disent de Dieu qu'il est au-dessus de l'être 76 ôv 0~ép 76 slvxl,
ils entendent parler de notre être participé.
3. rcéXayoç xffc o-xrîar. (Greg. Nazienz., Orat., 38.)
4. Lib. I, de fi.de et symbolo.
12 l'être divin.
et sainte âme :
— « la créature est ce qui n'est
mière.
Il
r
1. S. Aug.,"lib. II, de Civil, Dei cap.
;
x.
2. Gf. Summ. Theol., I p. quaest. 4, a. i.
l'être divin. 23
1. Neque enim quod factum non est proprie dicitur esse per"
dicit Dominus l
? « Si je monte vers les hauteurs
.< du firmament, s'écrie le Prcphôte, tu es là,
tur ab eis quibus est praesens, tanquam sine eis esse non pos-
sit. (Aug. Epist., 187.)
3. Deus minus est ubique quam ipsum ubique.
4. Quod Deus ubique sit scimus quomodo autem, nondum ;
n. 1.)
1
non mutor .» Pourquoi changerait-il ? Il est par
1. Malach., cap. m, 6.
L'INTELLIGENCE DIVINE
HUITIÈME CONFÉRENCE
L'INTELLIGENCE DIVINE
Messieurs,
rien ne me déconcerterait.
l'intelligence divine. 55
2. Psalm. cxxxvn.
G4 l'intelligence divine.
cap. lxx.
2. Psilm. cxxxviit.
L'INTELLIGENCE 1HVINE.
3
venir répond à son appel . Sa lumineuse
essence pénètre chacun des points de l'intermi-
1. Psalm. lxviii. — Cf. Summ. Theol., I p. quaest. 14,
a. 10.
mais les
causes qui doivent produire les êtres,
division
décrets qui déterminent, pour chaque
chose.
du temps, l'existence actuelle de chaque
l'unique
Vos actes libres dont vous vous croyez
par leur sou-
principe et qui semblent dérouter
actes libres
daineté toutes les prévisions, vos
cause
eux-mêmes sont contenus et. vus dans la
suprême dont dépend la détermination des
1. Psalra. cxi.
l'iïstei.ugence divine. 71
II
1. Psalm. xlii.
L INTELLIGENCE DIVINE.
i. Psalm. xt.
78 L INTELLIGENCE DIVINE.
1. Heb., c. vi.
})
fait les êtres, mais il ne les ferait pas s'il ne les
5
les voyait pas, il ne les verrait pas s'il ne les
1
» avait pas . » Il est bien évident que Dieu, la
choses l
.
a. 2, c.)
1
illuminamini . Approchez-vous par l'imitation
de son adorable pureté. C'est parce que Dieu
1. Psalrn, xxxni.
86 l'intelligence divine.
LA VOLONTÉ DIVINE
NEUVIÈME CONFÉRENCE
LA VOLONTÉ DIVINE
lable.
1. Eph., cap. i, 5.
est temps !
— Non, non, Messieurs, les systèmes,
la violence, l'orgueil ne résistent pas à ces flots
Dominum confitemur. »
nominata est \
Il serait vraiment étrange que nous pensions
à l'œuvre.
Soyons logiques, Messieurs, n'otîensons pas,
par une injuste restriction, les principes qui
1. Fs*a!<; de Théoclicée.
103 LA VOLONTÉ DIVINE.
i. « ad 3.)
LA VOLONTÉ DIVINE. 109
1. Deus qui est primum agens omnium rerum, non sic agit
quasi sua actione aliquid acquirat, sed quasi sua actione
aliquid largiatur ;
quia non est in potentia, ut aliquid acquirere
possit, sed solùm in actu perfecto, ex quo potest élargira
(Summ, con*rà Cent. Lib. III, cap. 18.)
116 LA VOLONTÉ DIVINE.
Au delà de ce monde
La vérité profonde
A l'ignorant se cache aussi bien qu'au savant.
2
On la poursuit, en vain ; n'allons pas plus avant .
suprême activité 1
. Un Dieu qui ne peut pas
tout ce qu'il veut n'est plus un Dieu. Qui quod
vult non potest Deus non est 2
. » Quelle étrange
« composition, dit subitement un vieil auteur,
« il y aurait dans l'être divin, si la puissance
quorum neutrum aliud est quam ipsius esse. Erit ergo unum
idemque esse et seipso majus, et seipso minus quo nihil est
impossibilius. (Richard Victorinus, Lib. I, de Trinit. cap. 21.)
LA VOLONTÉ DIVINE. 119
encore et bientôt ;
je l'espère, je le demande,
je l'attends, j'y compte ; mais ce n'est qu'au
jour où nous seront révélés les mystères du
gouvernement divin que nous comprendrons
cette vérité : Dieu fait tout ce qu'il veut : Omnia
quœcurnque voluit fecit.
2. Ibid., a. 6.
3. Ibid.. a*. 5.
124 LA VOLONTÉ DIVINE.
II
duit la vie.
Quel est le cœur misérable qu'on aime de la
Deo 1
. Dieu ne dédaigne pas de s'abaisser vers
toutes sortes de misères : mais, de préférence,
chère brebis.
Ah ! j'en appelle à ceux d'entre vous qui ont
eu le bonheur de se réconcilier avec la vertu
après de longues années d'égarement ! N'est-ce
un abîme.
miséricorde m**n!e, je vous adore et vous
bénis. Qu'importe que le mal ait envahi le
vant.
Dieu est vivant parce qu'il est la cause pre-
mière de l'être, et l'être ne peut être arraché
aux entrailles du néant que par une activité in-
force créatrice.
pas la plénitude.
Dieu est vivant parce qu'il est l'intelligence
même, et l'intelligence est le plus haut principe
d'activité interne qui se puisse concevoir.
LES PROCESSIONS DIVINES. 149
foi :
— Il faut croire de l'être premier tout ce que
r **v I
4
terre ? Le prophète royal sait bien qu'il n'y a
1
vous Je savez ? N'est-ce point la sagesse de
2. Joan. cap. i, 1.
2
du Dieu vivant , en face de ses juges qui l'ac-
3
cisent, il revendique ce titre , avant de quitter
le monde, il promet à son Église un autre conso-
lateur, l'Esprit-Saint, qui procède du Père
4
et auquel il donne lui-même de sa propre vie .
safictî i o
1. I Joan., cap. v, 7.
160 EES PROCESSIONS DIVINES.
cession.
sèdc 1
. Qui me voit, voit mon Père 2
, je suis
3
dans mon Père et mon Père est en moi , a Té-
moignage sincère autant que sublime dont les
3. Vide sup
4. Non rapinam arbitratus est esse se aequalem Deo. (Philip.,
cap. ii, 6.)
fleuves ;
pas plus que la force propulsive, la
lumière et la chaleur du soleil ne font trois so-
leils ;
pas plus que la racine, le tronc et les
rameaux d'un arbre ne font trois arbres 2 ; pas
II
Saint.
1. Tum
quia proprio et singulari modo Pater est, non sicut
eorpora tum quia solus, non enim ex conjunctione tum quia
; ;
solius nempe unigeniti tum quia solum, non enim ipse prius-
;
quam Pater esset Filius fuit; tum quia in totum et totius Pater,
quod de nobis certeafïirmari non potest. (Greg. Nazienze
Oratio XXV, in laudem Heronis philosophi, n° 16.)
2. Psalm. cix.
176 LES PROCESSIONS DIVINES.
N° 7.
1. Hebr. C. 1. 3.
passe ;
— le Verbe de Dieu est l'expression
idées ;
— le Verbe de Dieu opère par la seule
2. Joan., cap. i, 3, 4.
1. Quid est, omnia per ipsum facta sunt nïsi eo nascente ante
santé vertu ;
portans omnia Verbo i'irtutis
suœ K
Ce n'est donc pas a faux qu'on l'appelle pre-
mier-né, primo genitus. S'il ne commence pas
1. Hebr., cap. i, 3.
çoit de moi 2
» ; et ailleurs il déclare ouvertement
de l'âme ?
et de félicité 2
. Notre dmour ! Ah ! si nous pou-
l
tus maxime affectus animi patefaciunt . L'a-
pacis suavissimum osculum, mutuique amoris amplexum bea-
tissimum est. (S. Laurent. Justinian., in lib. de Odebient.)
1. P. Abelard., lib. I, Introduct.
LES PROCESSIONS DIVINES. 191
III
toujours Père 1
, toujours Fils, toujours Esprit-
Saint K — merveilleuse éternité 2
!
1. Au* vdcp èa~i Ôèoç Xflti a|ia U<xzT]p (Cyril. Dialog. 2.)
cède 2
. Le Père est dans son Fils et dans son
Esprit ; le Fils est dans son Esprit et dans son
Père ; l'Esprit est dans le Père et dans le
Fils
3
; et cependant ils sont trois. — mer-
veilleuse unité !
1. S. Greg. Nazienze.
LES PROCESSIONS DIVINES.
sance 2
. Cependant c'est une hiérarchie où les
nité
4
.
— merveilleuse beauté !
num, Sed quia verbum caro factum est non ibi legi... quod
etc.
judiciable à la foi 1
, et que les sociniens ont
« n'est pas plus brillant ; celui qui est au-dessous n'est pas
« plus obscur. C'est une chaîne sans interruption qu'on ne peut
« nommer. -_ ,
réunit un, et ils font trois, et quand ils sont trois ils ne sont
qu'un. Le deux sont désignés ineffables Jehovah, Jehovah du
verset schemagne (Deut. cap. vi, 4). Le mot Elvhénou (notre
Dieu) s'y joint, et c'est le cachet du sceau (Khotura degousch-
panka) de Dieu qui est vérité : et ces trois étant joints sont
un de l'unité la plus parfaite. »
LA RAISON El LES PROCESSIONS DIVINES. 22]
sistit, non aliunde habet, sed suum est. (Hieronymi epist> tv.J
232 LA RAISON ET LES PROCESSIONS DIVINES.
1. Trinité Hégélienne.
234 LA RAISON ET LES PROCESSIONS DIVINES.
quatrième Conférence.
236 LA RAISON ET LES PROCESSIONS DIVINES.
ment l'incompréhensible.
II
esl quam nnius fiii parentem esse. (Greg. Nazienze. Orat. XXIII,
de Pace, 3, n° 7.)
monde de la grâce.
fait ;
je vois circuler la vie et s'épancher l'a-
k
monde de la nature illuminés par ce dogme de
la Trinité ; mais, Messieurs, je ne verrais pas
du tout dans le monde de la grâce, si je ne
croyais le mystère d'un Dieu en trois personnes.
honteux du polythéisme ?
Messieurs,
faire. #
N'est-ce point ainsi qu'il faut entendre l'acte
matière ;
qu'elle soit confuse, indistincte, sans
absurde *.
1. Psalm xxxiii.
2. Tract, xi. In Joanne.ia.
280 DIEU PRINCIPE ET FIN.
pas ?
d'attention ;
je veux vous faire connaître la fin
II
a
1. Cf. Summ. Théol. I IP e p., qusest 2. aa. 1, 2, 3, 4, 5, G.
8. — Ibid., quœst. 3, a. 6.
2. Isaï/cap. lv, 6.
1. Coloss., cap. m, 2.
2. P.salm. lxviii.
3. Omnia appetunt Deum ut finem appetendo quodcumque
1. Psalra. xxxv.
2. I Cor. cap. xii, 12.
3. Ibid.
1. Psalm. xxxv.
2. Cant. cap. m, 4.
1. Psalm. xxxv.
2. Jean. cnp. xvii, 2?.
308 DÎEU PRINCIPE ET FIN,
SEPTIÈME CONFÉRENCE.
1° (Voy. l re partie Simplicité de Dieu.)
:
douzième conférence.
3° (Voy. 2 rce partie : Perfections de Dieu.)
L'évoque Eunome, chef de la secte arienne des Eu-
nomiens, prétendait qu'on ne doit admettre aucune
distinction, même rationnelle, entre les attributs
de Dieu et son essence, que tous les noms dont nous
nous servons pour désigner les propriétés divines ne
répondent à rien et sont absolument vides de sens.
INDEX. 315
II
HUITIÈME CONFÉRENCE.
1° (Voy. l re partieScience des futurs.)
:
III
NEUVIÈME CONFÉRENCE.
1° (Voy. l re partie : Liberté de Dieu.)
D'après ce passage de Sénèque (Lib. de Provident.,
cap. 5.) —« Jupiter lui-même, formateur et gouver-
IV
DIXIÈME CONFÉRENCE.
1° (Voyez l re partie.)
Nous avons résumé tout le mystère de la vie
divine dans cette formule de saint Jean : Très
sunt... et hi très unum sunt.
Les Noétiens, les Praxéens ou Patripassiens et
un peu plus tard les Sabelliens nièrent la première
partie de cette formule Très sunt Ils sont trois,
: :
V
ONZIÈME CONFÉRENCE.
(Voy. l re partie : Connaissance et démonstration
du mystère de la Trinité.)
Claudien M amer
prêtre de l'église de Vienne
t.
(v e siècle), enseigna
que le mystère de la Trinité pou-
vait être découvert et démontré par la seule lumière
de la raison, et que Platon s'était élevé réellement
jusqu'à lui par la force de son génie. « Platon, dit-il,
« par ses louables efforts, son admirable génie, son
« qu'en lui-même. —
Cela nous parait tellement fort,
« nous oserons le dire, que, n'aurait-on jamais reçu
« sairement. »
328 INDEX.
VI
DOUZIÈME CONFÉRENCE.
1° (Voy. l re partie : Dualisme.)
Avant Platon et Aristote, le dualisme avait été
professé en Grèce par Thaïes, qui enseignait que l'eau
était l'élément primordial d'où sortaient tous les
corps et qu'un esprit infini en agitait les parties, les
arrangeait et leur faisait prendre toutes les formes
sous lesquelles elle se métamorphosait.
Pythagore, qui avait voyagé comme Thaïes en
Egypte, en Perse, en Chaldée et chez les Indiens,
admettait d'un côté une intelligence suprême, d'un
autre côté une force motrice sans intelligence et une
matière sans mouvement et sans forme. L'ordre de
l'univers était produit par l'intelligence agissant
sur la force aveugle d'après la science des nombres.
Platon et Aristote simplifièrent la théorie de leurs
devanciers en réduisant la matière à l'état de pure
puissance. Voici comment s'exprime M. Amédée de
Margerie sur la manière dont ces deux philosophes
entendaient le dualisme. « Ily a entre eux cette difie-
« rence que le Dieu d' Aristote est le principe de l'ordre
SEPTIÈME CONFÉRENCE.
l'être divin.
HUITIÈME CONFÉRENCE.
l'intelligence divine.
NEUVIÈME CONFÉRENCE.
LA VOLONTÉ DIVINE.
DIXIÈME CONFÉRENCE.
LES PROCESSIONS DIVINES.
ce qu'il lui a plu de nous dire. C'est ici qu'il est juste
d'appliquer dans toute sa rigueur le principe de la foi : II
faut croire de Vêtre premier tout ce que Vêtre premier a dit de
lui-même. On demande à la raison de se taire aujourd'hui
et d'écouter humblement l'enseignement catholique. —
Étude d'après cet enseignement, des processions divines.
— 1° Leur mystérieuse réalité. 2° Leurs termes su- —
blimes. —
3° Leurs merveilleuses prérogatives. I. Mys- —
tère de la Trinité dans l'ancien Testament. Révélation du
Verbe fait chair. Cette révélation a été recueillie dans les
écrits apostoliques. —
Formule sacrée de saint Jean
commentée par tous les docteurs et tous les théologiens :
dans Comment
le fils. de Dieu image de son
le Fils est
principe. — Pourquoi appelé Verbe. Verbe humain,
il est
Verbe — Pourquoi
divin. appelé uni unique;
il est genitus,
— primo premier-né de
genitus, 3° Le Saint- toute créature.
Esprit. — n'est pas engendré,
Il donné. — pro- il est Il
ONZIÈME CONFÉRENCE.
LA RAISON ET LES PROCESSIONS DIVINES.
— 1° lemonde divin —
; monde de 2° le la nature ;
—
3° le monde de la grâce. — Le mystère de la Trinité com-
paré à la colonne d'ombre et de lumière qui protégeait et
guidait le peuple de Dieu dans sa marche vers la terre
promise 203
DOUZIÈME CONFÉRENCE.
DIEU PRINCIPE ET FIN.
—
semetipsum operatus est Deus. 1° Dieu a tout fait, omnia
operatus est ; voilà la nature de l'acte créateur. —
2° Pour lui-même, propter semetipsum ; voilà le but. I. —
Enseignement catholique Tout est compris sans réserve
:
— Réfutation. — On ne
lisme sortant de cet axiome. 1°
peut avec ce système s'expliquer l'existence des subs-
tances dans
spirituelles monde, — 2° le renferme Il d'é-
normes contradictions aboutit à l'absurde. — 3°
et Il
NOTES.