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KELLY LIDDADY
IN riEnORY OF
1905-1989
University of
St. Michael's Collège, Toronto
CONFÉRENCES DE NOTBE-DAME DE PARIS
EXPOSITION
DU
Dogme Catholique
CARÊME 1888
XVI
PROPRIETE DE L'EDITEUR
Imprimatur :
en mars iqo3.
CONFÉRENCES DE NOTRE-DAME DE PARIS
EXPOSITION
DU
Dogme
Catholique
LA VIE FUTURE
Parle T. R. P. J.-M.-L. MONSABRÉ
des Frères Prêcheurs
HUITIÈME ÉDITION
CAREME 1888
PARIS
P. LETHIELLEUX, Libraire-Édi feur
10, RUE CASSETTE, 10
APPROBATION DE L'ORDRE
Fr. m. D. SOUAILLARD,
Maître en sacrée Théologie,
Ex-Provincial.
imprimatur :
LA MORT
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University of Toronto
littp://www.archive.org/details/expositiondudogm16mons
QUATRE-VINGT-ONZIÈME CONFÉRENCE
LA MORT
Messeigneurs •, Messieurs,
poussière du globe.
Il y a des observateurs qui se disent savants
et qui ne vont pas plus loin que ces phénomè-
nes. Pour eux, l'homme finit absolument comme
finit l'herbe des champs et l'animal qui la
des forces ;
partout où la matière vit, les forces
se ressemblent.
quem sibi pra;stituunt quod quidem non fil nisi per ratio-
:
matière.
L'immuable persistance, la pensée, le juge-
ment, le raisonnement démontrent la simpli-
cité du 77ioi; ils nous révèlent aussi sa force
créatrice. Pour penser, juger et raisonner, il
nécessité.
m
LA MORT. 17
1. Tw (JLÉv Ôct'oj (sïoei) xai àôavâtw xat vor|T<5 xat (jlo';oî'.ô:ï zai
v}>-jyTi, Tôj ô' àvôpwTtîvw v.OLi 6vr,T<ï) xal àvor,-:(o v.at t;oauî'.&îï xai 6ta),yT(p
cap. xxvii.)
2
i8 LA MORT.
tuelles i.
» D'où il suit que la nature humaine est
dans le monde des vivants une nature sui gene-
ris, un composé de deux éléments d'essence diffé-
4. Concil. Vienn.
20 LA MORT.
Ç. De Legibus, xri.
LA MORT. 23
II
vivre? Mystère!
La notion catholique de la nature humaine
semble compliquer pour nous ce mystère. Car,
s'il y a en nous un esprit qui anime la matière,
si cet esprit est d'essence inaltérable, pourquoi
cesse-t-il de donner la vie? « L'existt-ioo, dil
,de la mort'. »
1. Gen., cap. v.
2.Quamvis annos multos primi parentes postea vixe-
tamen die raori cœ^perunt, quo mortis legem
rint;.illo
qua in senium veterascerenl acceperunt. (De Baptismo
paruiUorum, cap. x.v^).
^~ LA MORT.
2. Psalm. XXXV.
3. Absorpta est mors in Victoria. (I. Cor., cap. xv„b4.)
LA MORT. 37
LA YIE FUTURE
TRADITIONS ET CROYANCES
Messeigneurs i, Messieurs,
ces tourments.
La Grèce et Rome croyaient à l'Olympe, au
noir Tartare, aux champs élyscens et aux pâles
régions où les mânes errantes promenaient
leurs fautes inexpiées.
Les Celtes et les Germains s'animaient aux.
combats par la perspective d'un suprême
triomphe dans le cercle de la félicité. Et pour
nos pères les Gaulois c'était une lâcheté
que d'épargner une vie qu'on ne perd pas sans
retour, car la fm de notre existence terrestre
n'est que le moyen d'arriver à un état définitif*.
Tel est, Messieurs, l'ensemble des doctrines
sacrées sur la destinée humaine, note profonde
et soutenue sur laquelle les poètes ont chanté
des variations tour à tour joyeuses et mélanco-
liques : Écoutez-les : «. Vous pleurez sur des
hommes qu'il ne faut pas pleurer... Les sages
ne pleurent ni les vivants ni les morts... Car
jamais nous ne cesserons d'être dans l'avenir.
I
62 LA VIE FUTURE.
Tov XotTOv ypôvov [jLETa TWV Oeûiv Stotyouffa. (Plat., Plied., XXIX.
édit. Leips )
ritus redeatad Deum qui dedit illum. (Eccl., cap. xn, 7.)
2. Non derelinques animam naeam in inferno, nec da-
II
xov «ùxotj xouxov eivat xov xwv ffaoxôiv opxov 9airxoy.£vov, aXX'
exeTvov xov uiov v) àS£X'Xi0v, •/! ô'vx'.va xtç u.aXtT8' •?iY£Txai. tîoÔÔjv ôa::-
Enaffirmantl'existencedeDieUjlegenre humain
obéit spontanément à l'induction fatale qui va
de l'effet à la cause. Mais, à première vue, par
quelle induction pouvons-nous aller de la vie
VIE FUTURE
VIE FUTURE
INTUITIONS ET DEDUCTIONS DE LA RAISON
Messeigneurs', Messieurs.
i. IT Cor., cap. i, 9,
INTUITIONS ET DÉDUCTIONS DE LA RAISON. 8'5
autres.
Le plaisir ! — C'est la félicité de la brute.
bonheur!
Du moins, il est au sommet de notre nature
une faculté qui peut être satisfaite. L'intelli-
gence a faim de vérité. « C'est la viande des
esprits, dit Malebranche ; elle est si délicieuse
science. —
Mais qui ne sait que la science est
combattue en nous par de triviales nécessités?
1. Troisième Entretien.
100 LA VIE FUTURE.
i. Correspondance.
INTUITIONS ET DÉDUCTIONS DE LA RAISON. 101
1. Job., cap. X, 1.
2. Eccles., cap. i, 2.
INTUITIONS ET DÉDUCTIONS DE LA RAISON. 103
II
4. Psalm. VII.
2. Psalm. X.
INTUITIONS ET DÉDUCTIONS DE LA RAISON. 117
Messeigneurs', Messieurs.
dépositaire infidèle.
En quoi, je vous le demande, ce châtiment
peut-il être, comme on le prétend, une effroya-
ble iniquité? Quel droit donne-t-il à l'homme
de reprocher à Dieu l'existence qu'il a reçue
de sa paternelle libéralité? S'il ne l'avait pas
reçue, il n'en aurait pas abusé, c'est vrai. Il
défigurent.
ILLUSIONS ET CHIMÈRES l45
II
nelle béatitude.
perfection divine.
Il y a bien longtemps que ces rêveries han-
tent l'esprit humain. La vieille Egypte en a
fixéle souvenir, dans les peintures de ses hypo-
gées et dans les pratiques de son culte ; la
C -
ILLUSIONS ET CHIMÈRES. 149
éternellement fixé*.
LA VIE FUTURE
INDIFFÉRENCE ET NÉGATIONS
QUATRE-VINGT-QUINZIÈME CONFÉRENCE
LA VIE FUTURE
INDIFFÉRENCE ET NÉGATIONS
Messeigneursi, Messieurs.
l'envile sens
sions et les chimères outragent à
commun, compliquent le problème de nos
des-
mutilent et. déli-
tinées au lieu de le résoudre,
de la vift
gurent le dogme de l'immortalitô et
future.
de Paria
Sa Grandeur Mgr Richard, archevêque
1
d'Alhènes,et Mgr Gonindard,
M^r Marango, archevêque
l'archevêque do
archevêque de Sébaste, coadjuteur de
Rennes.
164 LA VIE FUTURE.
peler*.
Il est manifeste que notre premier devoir,
comme créatures de Dieu, est de le connaître,
de l'aimer et de le servir : toutes choses qu'il
est impossible de mener, en ce bas monde, à
leur dernière perfection. Je ne tiens pas compte,
ici, des obscurités et des incertitudes, des ti-
dront : —
Non. —
Lci perfection n'est pas de ce
ir
Messeigneursi, Messieurs.
Messieurs :
— Ne tenez aucun compte de la vie
II
illi erimus \
apparuerit, similes Bien plus, —
tout en nous laissant notre être propre, il nous
fera entrer en lui et nous unira à tout ce que
nous aimons. Ce ne sera plus une simple
voulu
Tel est, Messieurs, l'enseignement de la
habes *.
La philosophie, elle-même, bénéficie de ces
paroles, et le vœu de Socrate, qui demandait
un esquif moins fragile que la raison et les tra-
ditions altérées du genre humain pour navi-
guer vers les plages assombries de l'autre
monde est enfin réalisé. Les probabilités et les
vraisemblances que découvre la raison se trans-
III
ravir ;
qu'il peut compter sur une copieuse ré-
..,
ipe, cap. I, 21.
234 LA VIE FUTURE.
i6
i
INDEX
INDEX
DES PRINCIPALES ERREURS
QUATRE-VINGT-ONZIÈME CONFÉRENCE
première classe.
S'il s'exprime par une certaine agitation des antennea
Un cerveau de fourmi).
II
QUATRE-VINGT-DOUZIÈME CONFÉRENCE
— —
tempsycose? Qu'en savons-nous? Témoin des grandes
œuvres de Jéhovah, nel'a-t-il pas maintes fois renié pour
courir aux dieux étrangers ? Dieu ne lui devait point la
pleine lumière dont il aurait pu abuser, et il semble plus
conforme à la marche progressive de la Providence, dans
ses révélations, de régler la lumière qui éclaire les des-
tinées humaines sur celle qui éclaire la figure du Rédemp-
teur envoyé pour nous ouvrir les portes de l'éternelle
vie. Nous voyons dans les Livres saints les ténèbres de
la vie future se dissiper graduellement, à mesure que se
dessine la figure du Messie; et Daniel, qui a prédit d'une
manière préoise l'époci^ue de sa venue, a parlé du juge-
INDEX. 255
III
QUATRE-VINGT-TREIZIÈME CONFÉRENCE
262 INDEX.
IV
QUATRE-VINGT-QUATORZIÈME CONFÉRENCE
la terre, ils ont tous passé par notre planète. Quelle pro-
digieuse fécondité doit avoir ce petit globe! Mais malgré
ses prétentions scientifiques, M. Flammarion ne fait
qu'une hypothèse, qu'aucune expérience n'appuie,
qu'aucun calcul ne confirme. C'est un jeu d'imagination
et non pas une déduction de la science.
V
QUATRE-VINGT-QUINZIÈME CONFÉRENCE
sent.
VI
QUATRE-VINGT-SEIZIÈME CONFÉRENCE
oyons le lecteur.
TABLE
TABLE ANALYTIQUE DES MATIERES
QUATRE-VINGT-ONZIEME CONFERENCE
LA MORT
venturi sœculi!
QUATRE-VINGT-DOUZIEME CONFERENCE
LA VIE FUTURE — TRADITIONS ET CROYANCES
force de loi. —
Le mouvement qui a constamment di-
rigé les masses humaines vers le rivage de l'autre monde
ne peut pas être un mensonge. —
Le genre humain dit
280 TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
QUATRE-VINGT-TREIZIÈME CONFEùEXGE
LA VIE FUTURE
INTUITIONS ET DÉDUCTIONS DE LA RAISON
QUATRE-VINGT-QUATORZIEME CONFERENCE
QUATRE-VINGT-QUINZIÈME CONFERENCE
LA VIE FUTURE
INDIFFÉRENCE ET NÉGATIONS
sœculi.
QUATRE-VINGT-SEIZIÈME CONFERENCE
connaissance certaine. —
2° Une connaissance plénière.
cace. —
Comment la connaissance purement rationnelle
de nos destinéees peut demeurer stérile dans les champs
de la spéculation. —
Dans la connaissance certaine et
plénière que nous donnent les lumières de la foi, tout
est fécond et salutaire pour notre vie morale. Les —
lumières de la foi 1° Comblent les désirs.
: 2° Calment—
les craintes. —
3» Consolent les douleurs. 4" Répri- —
ment les passions. —
5° Exaltent et rendent sublimes
les vertus. —
Développements. —
Influence de la con-
naissance chrétienne des destinées humaines sur la
croyance à tous les autres dogmes. —
D'un esprit plus
TAbLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. 287
sœcuLi
INDEX
MARC TEXIER
POITIERS
BX 1751 .n65 V.16 SMC
Monsabre, Jacques Marie Loui
Exposition du dogme
catholique : carême 1873-189
47086050