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SOMMAIRE

INTRODUCTION

I-APPROCHE DEFINITIONNELLE DES TERMES CLES

a-UN JEU PSYCHOLOGIQUE

B- LA COMMUNICATION

II-EN QUOI EST-CE UN JEU ?

III-COMMENT Y JOUE-T-ON ET POURQUOI JOUE-T-ON ?

IV-L’IMPORTANCE DU JEUX PSYCHOLOGIQUES EN


COMMUNICATION

a- MAUVAISE COMPREHENSION DU TRIANGLE

CONCLUSION
INTRODUCTION

Les jeux sont des ensembles de transactions doubles, répétitifs avec un attrape-
nigaud, un point faible, un coup de théâtre et un moment de stupeur conduisant à
un bénéfice. On peut représenter cela par une formule : AG + PF = R D MS B

AG + PF signifie que l’attrape-nigaud accroche un point faible, de sorte que le


répondant réagit (R). Le joueur fait alors jouer le déclic (D), et cela provoque un
moment de confusion ou de stupeur (MS), à la suite duquel les deux joueurs
touchent leur bénéfice(B) 1.

Joines : Processus qui consiste à faire quelque chose en ayant un but caché, qui
est hors du champ de conscience de l’Adulte, qui progresse vers un résultat bien
défini et prévisible. Il se termine toujours par un malaise où tout le monde se
sent confus, incompris, avec le désir d’accuser l’autre.

Constituant un segment de scénario et par conséquent, une manière d’être en


symbiose, les jeux scénariques représentent des scènes répétitives
superficiellement plausibles mais à motivation sous-jacente, qui conduisent à
une issue déterminée et prévisible par les deux partenaires en proie à un malaise
partagé.

Tous les jeux scénariques sont des réactivations des stratégies de l’Enfant, en
lien avec les décisions scénariques, qui ne sont plus adaptées à l’âge adulte ; ils
se jouent donc à partir des états du moi Parent Normatif –, Parent Nourricier – ,
Enfant Adapté – et ne peuvent se jouer à partir de l’Adulte, qui constitue
l’épreuve de la réalité.

Tout comme dans le jeu ludique, le jeu scénarique comporte des règles que
chaque partenaire accepte tacitement : un début, un but, une fin.

Chacun a ses jeux préférés qu’il joue régulièrement, leur durée variant de
quelques secondes à toute une vie.
Lisez cet extrait tiré de l’excellent « L’Attrape-Cœur » de J.D Salinger (Pocket,
p. 40 et 55) :

[Holden et Stradlater, 16 ans, discutent dans les dortoirs de l’internat :]

Stradlater : « Et en plus, j’ai une disserte’. Tu me la ferais pas, ma disserte’?


Si je ne la rends pas lundi, je vais avoir des emmerdes. Voilà pourquoi je te
demande. Tu veux bien ? »

Holden : Ça m’a semblé un peu fort le comble de l’ironie. « C’est à moi que tu
 

demandes de faire ta disserte’? A moi qu’on vient de flanquer à la porte ? »

Stradlater : « Ouais, je sais. Ce qu’il y a c’est que j’aurais des emmerdes si je


ne lui rends pas. Tu serais un pote, un vrai pote. D’accord ? »

Holden : Je n’ai pas répondu tout de suite. Avec les salauds dans son genre, le
suspense ce n’est pas mauvais. J’ai dit: « Sur quoi la disserte’ ? »

Stradlater : « N’importe quoi. Une description. Une pièce dans une maison.
Ou bien une maison. Tu vois le truc. Du moment qu’on décrit. »

[Quelle que heures plus tard]

Tout d’un coup, Stradlater a gueulé : « Holden, sacré bordel !


T’as parlé d’un gant de base-ball dans la disserte ?. »

Holden : « Et alors ? » Que j’ai dit. Vachement glacé.

Stradlater : « Quoi, Et alors ? Je ne t’ai pas expliqué que ça devait décrire une
maison ? »

Holden : « T’as dis que ça devait être descriptif. Si c’est un gant de base-ball je
ne vois pas la différence. »
Stradlater : « Bon Dieu de bon Dieu ». Dans tous ses états. Vraiment
furax. « Tu fais toujours tout de travers ». Il m’a regardé, il a crié : « Pas
étonnant si on te fout à la porte du lycée. Tu ne fais rien comme il faut. Je te jure.
Jamais rien »

Explication :
Ce court dialogue est typique de ce que l’on nomme un jeu en analyse
transactionnelle. Voyons d’un peu plus près ce qui se passe : Stradlater
demande à Holden, qui vient de se faire mettre à la porte du lycée, de lui faire
sa dissertation. Holden, à lire ses pensées (« Avec les salauds dans son
genre« ), ne semble pas a priori coopératif, mais il la rédige tout de même sur
la base d’informations floues. Bilan : la dissertation est mal faite selon
Stradlater, celui-ci est en colère et Holden en prend pour son grade .
I-APPROCHE DEFINITIONNELLE DES TERMES CLES

a-Un jeu psychologique

Éric Berne a défini le jeu comme « le déroulement d’une série


de transactions cachées, complémentaires, progressant vers un résultat bien défini,
prévisible ».1
C’est un échange entre deux ou plusieurs personnes dont le but réel pour chacun
n’est pas la poursuite de la discussion au niveau de ce qui est dit mais de ce qui est
dit et qui ne s’entend pas (non au niveau social, mais au niveau caché).

b- Communication

La communication est l'ensemble des interactions avec autrui qui transmettent


quelques informations. Il s'agit donc aussi de l'ensemble des moyens et
techniques permettant la diffusion d'un message auprès d'une certaine audience.

Elle concerne aussi bien l'être humain (communication interpersonnelle,


groupale…) cependant, ici la communication se déroule donc à partir des états
négatifs et en reste prisonniers tant que le deuxième interlocuteur accepte de
jouer. On joue quand on fait intervenir ses états négatifs dans la discussion qui
se transforme très vite en une tension ou une dispute. Un jeu psychologique
consiste à jouer inconsciemment 3 rôles essentiels en boucle : Sauveteur,
persécuteur, victime. Ces rôles sont appelés les rôles du "triangle dramatique".
La personne qui joue ne sait pas qu’elle joue mais y prend un plaisir ou s’y
complaît sans qu’elle s'en rende compte car elle se sent ainsi "reconnue".

II-EN QUOI EST-CE UN JEU ?

Un jeu c’est une activité plutôt amusante, et c’est vrai que dans l’exemple ça n’a
pas l’air d’être le cas… Alors ? Cette dénomination fait plutôt référence aux
joueurs en Bourse, ou de poker. Pensez à ces joueurs qui maîtrisent parfaitement les
règles, ce stress plus ou moins conscient, ce sentiment qu’au-delà de la mise il y a
parfois un enjeu beaucoup plus important, voire existentiel, ces émotions fortes
dues au gain ou à la perte… Pour Éric Berne certains de nos échanges répondent à
ces critères.
III-COMMENT Y JOUE-T-ON ET POURQUOI JOUE-T-ON ?

Il existe différentes façons de représenter le déroulement d’un jeu. Pour ma part,


j’aime beaucoup le Triangle dramatique de Karpman (dramatique fait ici référence
au drame théâtral, Stephen Karpman ayant créé ce concept à partir de l’observation
des ressorts du drame au théâtre. Vous vous souvenez de Shakespeare dans Comme
il vous plaira ? « Le monde entier est un théâtre, Et tous, hommes et femmes, n’en
sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles… » ). Il s’est
aperçu que systématiquement, pour qu’un « drame » se déroule, il faut trois rôles :
un Persécuteur, un Sauveteur et une Victime.

Deux personnes discutent. Pour commencer un jeu, chacun des protagonistes prend
inconsciemment l’un des trois rôles du Triangle ; en général celui qui a sa
préférence. Elles poursuivent leur discussion, l’une comme Persécuteur, l’autre
comme Victime par exemple. À un moment donné arrive… le coup de théâtre !
L’un des deux joueurs va « prendre ses bénéfices » comme on dit dans le milieu
boursier, il va changer de rôle et, par exemple, s’il était Persécuteur, devenir une
Victime. L’autre accuse le coup, et change également de position (ce que font
Stradlater quand il commence à hurler, puis Holden quand il se vit « vachement
glacé« ).
Bien entendu, il ne s’agit pas d’être réellement Persécuteur, Victime ou Sauveteur
(ou seulement dans les jeux de niveaux 3 – voir plus loin), ce sont des
rôles psychologiques où chacun joue une partition fine de ceux-ci.

Pour avoir des bénéfices, même s’ils ne sont pas très agréables. Les explications se
situent dans la vision intrapsychique de la personnalité que propose l’analyse
transactionnelle  (ce va-et-vient entre intérieur et extérieur de la personne est
caractéristique de l’analyse transactionnelle). Ces bénéfices peuvent être
nombreux : revivre un type de relation expérimenté dans l’enfance, obtenir un type
de signes de reconnaissance que l’on n’aurait pas eu autrement, validé ses
croyances sur soi ou sur les autres… Dans notre extrait, Stradlater peut par exemple
se dire qu’il a raison de croire que les autres sont des incapables, qu’on ne peut
faire confiance à personne (c’est même pour arriver à cette conclusion qu’il s’est
adressé à Holden et sans lui donner d’indications claires), Holden qu’il est un bon à
rien ou que personne ne l’aime (la preuve).

IV-L’IMPORTANCE DU JEUX PSYCHOLOGIQUES EN


COMMUNICATION

Les jeux psychologiques sont formés par un ensemble de transactions qui se


terminent par un malaise, ils sont donc qualifiés de destructeurs. Ce ne sont pas
des jeux de rôle, ces derniers étant utilisés en psychologie dans un but analytique
ou thérapeutique.

Dans la structuration du temps selon l'analyse transactionnelle, c'est la séquence


qui vient juste avant l'intimité. Elle est riche en signe de reconnaissance mais
négatifs (on peut envisager cette séquence comme le revers de l'intimité).

Le jeu psychologique destructeur est une transaction à double fond, composée


d'un message ouvert (positif qui forme un appât), et d'un message caché (non-dit
qui est le message principal). Le message caché (première transaction), contient
une dévalorisation ou une survalorisation inadéquate (deuxième transaction) ; il
est reçu par une personne ayant un point faible (troisième transaction), ce qui
crée un malaise.

Berne a intitulé de nombreuses séquences de ce type de manière imagée. Un


exemple est le « Oui, mais… ». Une personne A a un problème et s'en plaint
auprès d'une autre, B. Ce dernier donne des conseils à A afin de l'aider à
résoudre son problème. Cependant, A trouve une raison ou un prétexte pour
éluder chaque conseil donné, commençant chaque réponse à B par un « Oui,
mais… ». Ceci lui permet de persévérer dans la plainte et d'éviter toute
possibilité de résolution ou de changement positif d'état qui aurait lieu grâce à B.
Dans une telle interaction, les transactions de surface semblent dire au premier
abord « je cherche de l'aide », mais celles qui viennent par la suite de manière
sous-entendue disent en même temps : « personne ne peut m'aider ».

Issu de l’analyse transactionnelle, intégré dans les jeux psychologiques décrits


par la théorie, le triangle dramatique a été modélisé par Karpman et s’applique à
toutes les interactions humaines, qu’elles soient dans le domaine personnel, en
relation de couple ou dans le domaine professionnel, en relation d’équipe de
travail.

Ce modèle énonce que, dans certaines situations d’interactions conflictuelles, les


acteurs (en psychologie sociale, celui qui est en situation sociale est appelé un
acteur) vont créer un jeu psychologique dramatique au tracé prévisible pour
endosser un des rôles prédéfinis et interchangeables du drame.

En formation (communication, assertivité, management, gestion de conflits…)


nous sommes souvent amenés à décoder des situations de communication
problématiques à l’aide du « Triangle de Karpman ». Pour le résumer très
rapidement, il schématise un jeu où la communication est malsaine et les
relations néfastes pour les individus qui en font partie. Le triangle implique la
mise en relation de 3 rôles complémentaires : victime – sauveur – persécuteur.

Les trois rôles impliquent parfois trois personnes différentes mais pas toujours.
Un triangle dramatique peut se dérouler entre deux personnes, une d’entre elles
passant alors d’un rôle à l’autre. Il peut aussi y avoir plus de trois personnes
impliquées, un même rôle est rempli par plusieurs d’entre elles (coalitions).
La victime :

La victime attire à elle le persécuteur et le sauveur. Cela lui permet de rester


dans son rôle qu’elle connaît depuis toujours. Bien qu’elle ne soit pas
confortable dans cette situation, elle ignore toutefois ses comportements qui font
d’elle une victime. On reconnaît une victime par les blessures et les souffrances
qu’elle porte et dont elle ne cesse de se plaindre. Elle utilise ces faits pour attirer
constamment l’attention du persécuteur ou du sauveur, et par le fait même
lorsqu’elle trouve son sauveur, elle lui soutire l’énergie vitale dont elle a besoin
pour survivre. Le sens de sa vie est d’avoir au moins un problème dont elle peut
parler. Quand la victime n’a pas de problème, c’est semblable à un pêcheur qui
ne met pas d’appât sur son hameçon, il n’attrape jamais de poisson. Pour elle
l’appât sur l’hameçon est son problème et c’est grâce à cela qu’elle réussit à
s’attirer un sauveur ou un persécuteur.

Le persécuteur :

Le persécuteur attire à lui le sauveur et la victime. Il projette le miroir de ses


souffrances et de ses douleurs sur la victime, impuissante et faible. Le
persécuteur l’utilise comme tampon pour absorber son trop plein de colère, de
frustration et plusieurs autres émotions inconscientes. Il abuse de son pouvoir et
il écrase sa victime. C’est le seul comportement inconscient dont il dispose pour
se revaloriser car il n’a pas beaucoup d’estime personnel. Le persécuteur est un
type bourreau, dominateur, brute, violent, castrant, dévalorisant et d’un
tempérament très imprévisible aux niveaux comportemental et émotionnel. Il est
comme une bombe à retardement dont on ne connaît pas le moment d’explosion.

Le sauveur :

Le sauveur attire à lui la victime et le persécuteur. Tous ses actions ont pour but
de se faire aimer, de se faire accepter, de ne pas déplaire et d’éviter le rejet et
l’affrontement. C’est le type pacifique, aimable, toujours d’accord, prêt à se
sacrifier pour l’autre et à faire passer les besoins d’autrui avant les siens. Il
dépend de l’amour des autres puisqu’il n’en possède pas pour lui-même. Il se
dévalorise beaucoup car il a le sentiment de ne rien accomplir et de ne jamais en
faire assez. En réalité il en fait énormément mais il est inconscient de ceci. Il a
beaucoup de difficulté à reconnaître son potentiel et ses grandes qualités. Il ne
vit que pour la reconnaissance d’autrui. Alors, il ne reconnaît son sens que
lorsqu’il agit en fonction des autres. Tôt ou tard, le sauveur devient
inévitablement une victime puisqu’il attend la reconnaissance qui ne vient
jamais. C’est à ce moment-là qu’il se plaint d’une personne qu’il a aidé et qui ne
l’a pas reconnu. Il cherche la compassion, la pitié et à ce moment il trouve un
autre sauveur ou un persécuteur.

Les trois rôles sont constamment à la recherche inconsciente les uns des autres.
Lorsque vous êtes impliqués dans un des trois rôles, vous êtes automatiquement
dans le triangle émotionnel et vous créez alors votre enfer terrestre. Par contre,
si vous choisissez en toute conscience de ne pas vous impliquer
émotionnellement dans une situation quelconque, vous êtes donc à l’extérieur du
triangle émotionnel et vous créez alors votre paradis terrestre.

Il nous est permis d’expérimenter ces trois rôles tout au long de notre vie. La
chose la plus importante lorsque nous expérimentons ce triangle émotionnel, est
de devenir conscient dans quel rôle nous sommes à ce moment précis. Seule la
conscience nous permet de regagner notre paradis. Nous devenons ainsi un
observateur de la dynamique interpersonnelle sans jugements, ni critiques. La
neutralité et le détachement émotionnel sont désormais au rendez-vous.

a-MAUVAISE COMPREHENSION DU TRIANGLE

Certains furent tentés d'ironiser en proposant des contre-exemples : une


personne est en train de se noyer, elle est alors en situation de victime. Une autre
intervient, celle-ci sera alors dans le rôle de sauveur. Qui est le persécuteur ?
L'eau ?

C'est oublier le champ d'application du modèle qui ne s'applique pas aux


situations d'urgences (comme ici) ou aux situations ou les personnes ne peuvent
prétendre à s’occuper d'elles-mêmes (accident, coma...) : la confusion est
sémantique entre la position de sauveur qui est un choix inadapté dans une
situation et la position du sauveteur qui est une réaction adaptée à la survie d'une
personne en réelle difficulté.

De nombreux systèmes proposent des paradigmes de communications


interrelationnels sortant du triangle (dans lesquels ces rôles ne sont pas présents)
comme la communication non violente (CNV).
CONCLUSION

Au terme de notre analyse, il convient de retenir que les jeux psychologiques :


permettent des échanges de signes de reconnaissance intenses, mais négatifs.
C'est une schématisation qui tend à exprimer que si une personne utilise un de
ces rôles (par exemple la victime), elle entraîne l'autre à jouer un rôle
complémentaire (le Sauveur ou le Persécuteur). Ainsi, les jeux psychologiques
émergent d’un mode de pensée négatif qui occupe la personne et lui offre un
taux très élevé en émotions mais hélas, toutes négatives. Ces émotions sont
fortes en teneur de Strokes négatifs.

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