Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
RÉSUMÉ
La rareté de la ressource hydrique dans les environnements méditerranéens nécessite une éva-
luation correcte des pertes d’eau par évapotranspiration qui est un outil très important pour
l’estimation précise des besoins en eau des cultures. Dans ce cadre, une étude a été menée au
centre de recherche de l’INRAA de Baraki (Alger) ayant pour objet l’estimation de l’évapo-
transpiration (ET) et de l’évaporation du bac (Ep) à l’intérieur d’une serre-tunnel à couverture
plastique. Les variables météorologiques nécessaires pour l’étude ont été enregistrées sous
serre à l’aide d’un dispositif de mesure composé d’une station météo automatique et de deux
bacs d’évaporation : un bac Class A et un petit bac de diamètre 24,5cm et de hauteur 11 cm.
Les cœfficients des bacs Kp ont été estimés simplement à partir de l’équation « ETo = Kp x
Ep » (Doorenbos et Pruitt, 1977). A l’aide de régressions linéaires simples, les performances
de deux méthodes empiriques simples d’estimation de l’évapotranspiration ETo Priestley-
Taylor (EToPT) et ETo Hargreaves (EToH) ont été évaluées et comparées au modèle de réfé-
rence ETo FAO56 Penman-Monteith (EToPM). Les résultats ont montré que les cumuls des
trois ETo enregistrés sous serre sont classés suivant l’ordre : EToPT > EToPM > EToH pour
des niveaux respectifs atteignant les 628 > 514 > 498 mm durant toute la durée de l’essai. Des
corrélations significatives sont observées par la relation entre EToPT et EToH en fonction de
EToPM, mais la valeur de la pente a de la droite de régression a montré une surestimation de
23% de l’évapotranspiration (α = 1,2298) de la part de EToPT alors qu’une meilleure estima-
tion a été réalisée par EToH qui est donnée par la valeur de a proche de l’unité (α = 0,9851).
De plus, en comparant les indicateurs d’erreur, EToH a montré la prédiction la plus précise de
l’évapotranspiration pour des valeurs d’indicateurs plus faibles que EToPT i.e RMSE = 0.39
mm/j vs 0.75 mm/j, MBE = -0.09 mm/j vs 0.64 mm/j, RE = -3% vs 22%, respectivement pour
EToH et EToPT. Ainsi, l’analyse statistique a démontré la supériorité d’EToH et sa précision
quant à l’estimation de l’évapotranspiration sous serre en comparaison avec EToPT.
L'évaporation du petit bac Ep24 a montré une liaison plus étroite avec l’évapotranspiration cal-
culée à l'aide du modèle ETo de Hargreaves que l’évaporation du bac Class EpA pour des
valeurs du cœfficient r respectives de 0,8 contre 0,6, ainsi que pour des erreurs types moyennes
SEE de 0,78 mm/j contre 1,10 mm/j, respectivement pour EToH et EToPT.
Finalement sur le plan pratique, l’étude a montré que, sans trop de risque d’erreur, l’évapo-
transpiration sous serre pourrait être simplement estimée à partir de la valeur du cœfficient du
petit bac Kp24 égale à 0,93 prise comme facteur de conversion de l’évaporation du petit bac
en niveau d’évapotranspiration par déduction à partir de la relation de Doorenbos et Pruitt
(1977).
Mots Clés : Serre-tunnel plastique, ETo, bac d’évaporation Class A, petit bac d’évaporation Ø
24,5 cm, cœfficient du bac Kp.
58
Institut National de la Recherche Agronomique d’Algérie Belkhiri F.E., Semiani M., Chabane A.
SUMMARY
Key Words : Plastic tunnel greenhouse, models of evapotranspiration, Class A pan eva-
poration pan, small evaporation pan Ø 24.5 cm, pan cœfficient Kp.
variant entre 11.7 °C durant le mois le plus Germany) et placée au centre de la serre
froid (Janvier) et 26.4 °C en Aout, le mois (Fig. 1). Les enregistrements sont réalisés
le plus chaud de l’année. La moyenne pour toutes les données sur un pas de temps
annuelle des précipitations enregistrées sur de 10 min. Les capteurs, installés à 2 m de
site entre 1990 et 2010 est de 600 mm pour hauteur et connectés à la centrale d’acqui-
un niveau d’évapotranspiration de 1195 sition, sont constitués par une sonde de pré-
mm. Ci-après. Les moyennes mensuelles cision Pt100 pour la température de l’air,
des principales variables météorologiques un psychromètre à ventilation forcée
enregistrées au niveau du parc météo du (modèle 918) pour l’humidité de l’air cons-
site entre 1990 et 2010. (Tab 1) titué de 2 sondes de précision Pt100 dont
l’une est humidifiée, un pyranomètre
2. Dispositif expérimental (modèle CM6B, Kipp & Zonen) pour le
Les mesures de l’évapotranspiration et de rayonnement global et un bilan-mètre
l’évaporation du bac ont été conduites à (modèle NB Lite) pour le rayonnement net.
l’intérieur d’une serre-tunnel à couverture La vitesse du vent n’est pas mesurée. Pour
plastique Pebd de 240 m² de surface (30 m le traitement des données, les enregistre-
de long, 8 m de large et 3m de hauteur au ments sont fréquemment déchargés sur un
faitage) et orientée d’Est en Ouest. Le sys- micro-ordinateur portable à partir de la
tème d’aération passif (par simple ouvertu- centrale d’acquisition.
re des portes et des bâches latérales) surtout
durant les journées de forte chaleur, permet Le dispositif de mesure est complété par
de lutter en même temps contre une sur- deux bacs d’évaporation installés près de la
chauffe de l’ambiance de la serre et un station météo et constitué par un bac Class
microclimat saturé en humidité qui est A et un petit bac en métal galvanisé, non
propice pour la propagation des maladies peint, avec des dimensions de 24.5 cm de
fongiques. diamètre et 11 cm de hauteur (Fig. 1). Le
petit bac d’évaporation est testé pour la
A partir du 10 janvier, la serre est cultivée première fois dans le but de comparer ses
en poivron (Capsicum annuum L.) et irri- performances avec celles du bac Class A et
guée par un système de gaine « goutte à sa relation avec différents modèles d’ETo.
goutte ». L'étude sur la gestion de l'irriga- En raison de ces caractéristiques de simpli-
tion de la culture de poivron sous serre est cité d’utilisation et de faible encombrement
traitée séparément dans un rapport à part. dans la serre, il pourrait être un outil alter-
Pendant 178 jours (du 10 Janvier au 6 natif pour le pilotage des irrigations en
Juillet 2011), les variables météorologiques remplacement du bac Class A. Pour la
sont enregistrées sous serre au moyen mesure des conditions atmosphériques
d’une station météo automatique (modèle externes, la station météo automatique du
FA, Lambrecht, Germany) équipée d’une parc météo, semblable à la première, com-
centrale d’acquisition (modèle Synmet, plète le dispositif expérimental.
Figure 1 : Photo du dispositif de mesure installé où 1,26 est un facteur de correction empiri-
au centre de la serre composé deux bacs d’éva- quement déterminé, Rn et G sont respecti-
poration (Class A et petit bac) et d’une Station vement le rayonnement net et le flux de
météo automatique. chaleur dans le sol (MJ m jour ) ; G est
-2 -1
(3) ETo FAO 56 Penman-Monteith : a servi pour le calcul des ETo sur un pas de
temps journalier à partir des données enre-
Le modèle FAO 56 Penman-Monteith gistrées par la station météo automatique.
(FAO-PM Modèle) (Allen et al., 1998) qui
simule une culture de référence de 0,12 m 3.2. Mesures de l’évaporation du bac
de hauteur avec une résistance du couvert
de 70 s m-1 et un albédo de 0,23, estime l'é- La mesure de l’évaporation des deux bacs
vaporation à partir d'un vaste couvert végé- est réalisée quotidiennement à partir de
tal de gazon, de hauteur uniforme, en pleine 16:00 h et pendant 125 jours (du 20 Janvier
croissance, couvrant complètement le sol et au 31 Mai 2011). En suivant les directives
sans restriction d’alimentation en eau. exprimées par Doorenbos et Pruitt (1977),
le niveau d’eau du bac Class A est constam-
L'équation du modèle pour le calcul journa- ment maintenu entre 5 et 7 cm du bord
lier de l’ETo (mm jour-1) est : supérieur du bac. Quant à la mesure de la
900
quantité d’eau évaporée à partir du petit
0,408 ∆ (Rn - G) + γ
T+273
U2 (es - ea) bac, elle est simplement réalisée en utili-
ETo = sant une éprouvette graduée. Liu HJ et
∆+γ (1 + 0,34 U2) (3)
Kang Y (2007) ont recommandé que le pla-
cement du petit bac doit être toujours main-
où Rn et G sont respectivement le rayonne-
tenu à 5 cm au dessus du couvert végétal.
ment net et le flux de chaleur du sol en MJ
m-2 jour-1, G est relativement petit et suppo- Après chaque mesure, le petit bac est net-
sé négligeable pour la période de la journée toyé puis rempli avec 20 mm d’eau propre
(G ≈ 0) (Allen et al., 1998). T est la tempé- selon le standard de mesure de l’évapora-
rature moyenne journalière de l'air mesurée tion d’une surface d’eau libre (Ministry of
à 2 m de hauteur en °C, (es-ea) est le déficit Water Resources and Electric Power,
de pression de vapeur saturante en kPa cal- People’s Republic of China, 1988).
culée à 2 m de hauteur où es et ea sont
respectivement les pressions de vapeur à Le calcul de l’évaporation journalière
saturation et actuelle, u2 est la vitesse du du petit bac (en mm/j) est donné par la
vent en m s-1 à 2 m de hauteur, non enre- formule :
gistrée mais supposée égale à 0,2 m s-1, Δ et
γ sont les mêmes que dans l'Eq. (1). Ep24 = Wi-1 – Wi (4)
Tableau II : Acronymes des ETo et évaporations des bacs utilisées dans l’étude.
Désignations Acronymes Données journalières nécessaires
ETo Priestley-Taylor EToPT Températures de l’air min et max, rayonne-
ment net.
ETo Hargreaves EToH Températures de l’air min et max, rayonne-
ment global.
ETo FAO56 Penman Monteith EToPM Températures de l’air min et max, vitesse du
vent, humidités relatives min et max, rayo-
nnement global.
Evaporation du petit bac (Ø 24,5 cm) Ep24 Quantité d’eau évaporée.
Evaporation du bac Class A EpA Quantité d’eau évaporée.
Cœfficient du petit bac (Ø 24,5 cm) Kp24 Evapotranspiration et évaporation du bac.
Cœfficient du bac Class A KpA Evapotranspiration et évaporation du bac.
d’écart de la prédiction par rapport à la dans la Figure 2(a). La représentation des don-
valeur estimée, l'erreur moyenne biaisée nées sur un pas de temps de la décade (10
(MBE, Mean Bias Error, mm j-1) et l'erreur jours) est choisie afin d’atténuer les fluctua-
moyenne relative (RE, Relative Error, %) tions journalières permettant une tendance
sont utilisées dans ce cas. plus nette des paramètres climatiques.
√
n Durant l'essai, les deux paramètres ont suivi la
RMSE = (9) même tendance avec en moyenne un écart
²
∑ i=1 (E - O)
n
supérieur de 7,2 °C de la température sous
n serre par rapport aux conditions externes, à
MBE =
∑ i=1 (E - O) (10) l’inverse du rayonnement solaire qui en est en
n moyenne de 3,3 MJ m-2 j-1 inférieur suite à
MBE
l’impact de la couverture plastique. Cette dif-
RE= Ō
x100 (11) férence augmente sensiblement en période
estivale jusqu'à atteindre les 6,5 MJ m-2 j-1
concernant le rayonnement global alors que
où "Ō" est la moyenne de EToPM. l’écart thermique est resté quasiment constant
(7,4 °C).
Pour la comparaison des données d’évapo-
Les tendances saisonnières montrent que la
ration des bacs (Ep24 et EpA) en relation température de la serre varie en moyenne
avec les différentes méthode d’ETo, l’erreur- entre 6,7 °C en hiver et 34,7 °C en été et entre
type (SEE, Standard Error of Estimate, mm 1,5 et 24,7 MJ m-2 j-1 concernant la radiation
jour-1) est calculée pour le modèle de régres- solaire. L’accroissement de la température et
sion y = ax selon la formule : du rayonnement depuis le démarrage de l’es-
sai en janvier jusqu’en été témoigne des
√
∑ ni=1 ()² conditions de forte chaleur prévalant au
SEE = (12)
n-2 niveau du site à partir du mois de Juin qui peu-
vent souvent occasionner une surchauffe de
où "ε" sont les résidus (Y-Ŷ) en mm jour-1 l’ambiance de la serre et une forte demande
évaporative à l’intérieur les serres plastiques.
issus de l’ajustement du modèle et n est le
C’est la principale contrainte que rencontrent
nombre d’observations. les utilisateurs de ce type de serre, démunies
de système de contrôle actif du microclimat,
RÉSULTATS ET DISCUSSION surtout à partir de la fin du printemps.
Une décroissance de 1,2 mm par jour en tion des ETo Hargreaves et Penman-
moyenne est ensuite observée durant les Monteith est observée au cours de la pério-
deux décades suivantes (Tab. 2) dont le de hiver-printemps, néanmoins une diffé-
principal facteur sont les conditions clima- rence commence à apparaitre avec la venue
tiques et le mauvais temps comme le mon- des fortes chaleurs au printemps. Ainsi, les
tre les chutes de température et de radiation deux ETo ont évolué de la même manière
solaire à la même période (Fig. 2). Le surtout depuis le début en janvier jusqu’au
même phénomène s’est reproduit après la mois de mai où une différence moyenne de
première décade de mai quand toutes les 0,3 mm par jour est enregistrée qui va en
ETo ont diminué de presque 1 mm par jour augmentant jusqu’à atteindre les 0,8 mm en
au cours des trois décades successives juillet au bénéfice de EToPM.
(Fig.3). A la fin de l’essai, le classement est
resté comme au démarrage avec des Les valeurs extrêmes des ETo sous serre
valeurs moyennes journalières de 5,4 > 4,1 sont de 1,0 et 6,3 mm pour EToPT, 0,7 et
> 4,9 mm respectivement pour EToPT > 5,2 mm pour EToH et 0,8 et 5,6 mm pour
EToPM > EToH. L’étude a montré que le EToPM (Tab. 2). Pour comparaison, les
type de serre utilisée est caractérisé pour minimas-maximas de l’évapotranspiration
une faible efficience thermique contre les des conditions externes calculée à partir de
déperditions de chaleur principalement la méthode de Hargreaves sont de 0,9 et 9,0
durant ces épisodes de refroidissement des mm, pour une moyenne journalière de 3,6
conditions atmosphériques externes. mm et un écart-type de 1,6 mm. Durant la
même période de l’essai sous serre, le
La Fig.4 montre l’évolution des ETo cumu- cumul de l’évapotranspiration à l’extérieur
lées durant l’essai où une quasi superposi- est de 645 mm.
√ (Tmax-Tmin) (Tmoy+17,8) Ra
Certains auteurs ont observé que l'évapo-
EToh = (0,0023) 0,408
transpiration sous serre était d’environ 60 à
80% inférieure par rapport à l'extérieur en (13)
raison de l'influence des principaux fac-
teurs de la demande évaporative de l'at- où 0,0023 est la constante empirique origi-
mosphère, tels que les faibles valeurs de la nale proposée par Hargreaves et Samani
(1985), 0,408 est l’inverse du flux de cha-
vitesse du vent, de l’humidité relative de
leur latente de vaporisation à 20 °C pour
l’air plus élevée et de la baisse de l'inciden-
convertir les unités de Ra de MJ m-2 j-1 en
ce du rayonnement solaire direct dans les
mm j-1 ou équivalent évaporation (Allen et
serres (Montero et al., 1985 ; Rosenberg et al., 1998), Ra est le rayonnement extrater-
al., 1989 ; Farias et al., 1994). Notre étude restre , Tmax, Tmin et Tmoy sont les mêmes
a montré que ce ratio est égal à 30% (498 que dans l’Eq. (2).
mm contre 645 mm) quand le modèle de
Hargreaves basé sur la radiation extrater-
restre à la place du rayonnement global est
appliqué :
Figure 4 : Evolution des valeurs journalières des ETo Priestley-Taylor, Hargreaves et FAO56PM
sous serre cumulées sur la durée de l’essai.
2.2. Évaporation du bac sous serre gression au cours des saisons, variant de
Les évaporations des bacs Ep présentent 0,22 à 0,71 puis à 0,95 et finalement attei-
des similitudes avec les tendances d’évolu- gnant les 1,32 mm/j au cours de la période
tion saisonnière des ETo (Fernandez et al., entre janvier et mai. Ce résultat est confir-
2010). Comparativement, Ep24 a montré mé par l’étude de Medeiros et al., (1997)
des valeurs toujours supérieures à EpA au qui montre que l'évaporation du petit bac
cours de l’essai (Fig. 3) avec une moyenne est en moyenne de 15% supérieure à celle
décadaire des évaporations de 2,5 et 1,7 du bac Class A lorsque les deux bacs sont
mm par jour respectivement pour Ep24 et installés à l'intérieur de la serre. Dans notre
EpA (Tab. 2). cas, cette différence est plus importante
estimée à environ 39% comme l’indique la
La Figure 5 représente la corrélation entre valeur de la pente de la droite de régres-
les valeurs journalières de l’évaporation sion. Une première explication relative à
des deux bacs EpA et Ep24. Le cœfficient de l’évaporation réduite du bac Class A pour-
corrélation (r = 0,8569) indique une éva- rait être donnée par l’influence de l’ombra-
luation précise de Ep24 en dépit d’une pente ge porté sur le plan d’eau du bac qui est
supérieure à l’unité (a = 1,3869) montrant provoqué par le développement en hauteur
que l’évaporation du petit bac est en des plants de poivron au cours des saisons.
moyenne de presque 39% supérieure à De plus, les faibles dimensions du petit bac
celle du bac Class A. Les différences men- et la petite quantité d’eau emmagasinée
suelles entre Ep24 et EpA sont en nette pro- sont aussi des paramètres qui pourraient
Tableau IV : Indicateurs d’écarts entre valeurs journalières estimées (E) et observées (O) des ETo
de FAO56 PM, Priestley-Taylor and Hargreaves (mm j-1).
Figure 8 : : Corrélations entre les modèles de ETo avec l’évaporation du petit bac Ep24 (en haut) et
l’évaporation du bac Class A EpA (en bas).
Tableau VI : Variation mensuelle des valeurs du cœfficient du petit bac (Kp24) et du bac Class A
(KpA).
Jensen DT, Hargreaves GH, Temesgen B, Montero, J.I., Castilla N, Gutierrez de Rav
Allen R G (1997) Computation of ETo E, Bretones F (1985) Climate under plastic
under non ideal conditions, J. Irrig. Drain. in the Almeria. Acta Horticulturae, N° 170,
Eng., 123, 394-400, 1997. p. 227-234.
Pereira, AR and Pruitt WO (2004) Walter IA, Allen RG, Elliott R, Jensen ME,
Adaptation of the Thornthwaite scheme for Itenfisu D, Mecham B, Howell TA, Snyder
estimating daily reference evapotranspira- R, Brown P, Eching S, Spofford T,
tion. Agricultural Water Management, 66, Hattendorf M, Cuenca RH, Wright and
251-257. Martin D (2000) ASCE Standardized
Reference Evapotranspiration Equation,
Priestley CHB, Taylor RJ (1972) On the P.209-215, Proc., 4th NA. Irrig. Symp.,
assessment of surface heat flux and evapo- ASAE, Phœnix, AZ.
ration using large-scale parameters. Mon
Weather Rev 100(2):81–92 doi:10.1175/
Wang, K., Cheng, G., Jiang, H., & Zhang,
1520-0493(1972)100<0081: OTAOSH>
L. 2003. Atmospheric hydrologic cycle
2.3.CO;2.
over the Qilian Heihe Valley (in chinese
Rosenberg NJ, McKenney MS, Martin P with Eglish Abstract). Advances in Water
(1989) Evapotranspiration in a greenhouse- Science, 14, 91-96.
warmed world: a review and a simulation.
Agricultural and Forest Meteorology, v.47, Willmott CJ (1982) Some comments on the
p. 303-320. evaluation of model performance. Bull
Ame Meteorol Soc 63(11):1309-1313.
Shalhevet J, Shimshi D, Meir T (1983)
Potato irrigation requirements in a hot cli- Xu C Y and Singh VP (2000) Evaluation
mate using sprinkler and drip methods. and generalization of radiation-based
Agron. J. 75, 13–16. methods for calculating evaporation.
Hydrological Process 14p. 339-349.
Snyder RL (1992) Equation for evaporation
pan to evapotranspiration conversions. J Yuan B, Kang Y, Nishiyama S (2001) Drip
Irrig Drain Eng 118(6):977-980. irrigation scheduling for tomatoes in
unheated greenhouses. Irrig Sci 20:149-
Stanghellini C (1987) Transpiration of 154 doi:10.1007/s002710100039.
greenhouse crops: an aid to climate mana-
gement. Ph.D. Dissertation. Wageningen
Yuan B Z, Nishiyama S; Kang Y (2003).
Agricultural University, The Netherlands.
Effects of different irrigation regimes on
Thomas DL, Harrison KA, Hook JE (2004) the growth and yield of drip-irrigated pota-
Sprinkler irrigation scheduling with the to. Agricultural Water Management, 63(3),
UGA easy pan: performance characteris- 153-167.
tics. Appl Eng Agric 20(4):439-445.
Yuan.Z, Sun J, Nishiyama S (2004) Effect
Torres JS (1998) A simple visual aid for of Drip Irrigation on Strawberry Growth
sugarcane irrigation scheduling. Agric and Yield inside a Plastic Greenhouse.
Water Manage 38:77-83 doi:10.1016/ Biosystems Engineering 87 (2), 237-245
S0378-3774(98)00043-2. SW Soil and Water.