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tableau suivant, on verra que le radiothorium disparait Dans le cas de l’oxyde de thorium employé ici le
avec une vitesse qui indique, au commencement, une mésothorium n’avait pas beaucoup de raison de rester-
période de trois ou quatre mois. La courbe des loga- Les solutions précipitées par l’ammoniaque furent
rithmes n’est pas unc ligne droite; ceci est dù, sans très diluées, environ 1 décigramme dans 1h0 ou
doute, a la nouvelle fornlation de mésothorium. Les 200 cm3 et les précipitations furent répétées un assez
dcm oxydes, plus ou nioins richcs en thorium, mon- grand nombre de fois. En outre, le thorium ne conte-
trent aussi une chute semblable de leur activité. Les nait pas de fer et lui-même n’a pas beaucoup de
chiffres dans la colonuc pour le radiothoriuln sont pouvoir entraînant.
obtenus par soustraction de 7, activité de l’oxyde seul
sans produits, de l’activité totale. Conclusions.
La puhlic1Lion des 0152uvres complètes de W. Ritz 1 que ce regrette physicien, un an avant sa mort préma-
me fournit une occasion de parler ici d’une théorie turée, avait donné du phénomène de Zeeman et qui
1. DL WALTHER HI rz publiées par la Société sul,>e de
n’a pas, je crois, suffisamment attiré l’attention. Rilz
Gauthier-Villars à Paris, 1911.
physique. l’a exposée, sous une forme très concise, à la fin de
son mémoire Magnetische Alolufelder und Sewen- cise, dans l’atome placé dans le champ magnétique.
spektra1où il s’occupe princ;ipalement de l’explication. Considérons dans cet atome une certaine droite
des relations numériques entre les fréquences des raies particulière Ho (ce sera, pour Ritz, la direction d’un
appartenant à ces familles naturelles que sont les champ intra-atomique, mais il est inutile d’en pré-
séries. Tandis que les travaux de Rilz dans cette der- ciscr dès à présent la nature) : Ritz admet en premier
nière direction ont reçu, déjà de son vivant, et même lieu que llo tourne autour des lignes de lôrce du
tout récelnment encore 2, des vérifications qui en ont champ Il de l’électro-aimant, avec une vitesse angu-
montré l’importance, l’explication qu’il a proposée du laire w’ proportionnelle tt l’intensité du champ. Nous
changement magnétique des raies n’a guère été re- retrouvons ici, mais sous une forme un peu modifiée,
marquée et n’a fait l’objet d’aucune discussion. la conception tourbillonnaire du champ magnétique.
Je crois cependant que cette partie du mémoire de Cette idée est déj à ancienne, elle se présente d’ail-
Iliilz se montre, elle aussi, suggestive. J’ai cherché leurs tout naturellement à l’esprit, si l’on réfléchit
moi-même à en faire une application a un cas particu- qu’un champ magnétique a la symétrie d’un cylindre
lier : celui de l’effet Zeeman positif tel qu’il se ren- tournant (P. Curie) : il est donc possible d’admetlre
contre dans les spectres des corps gazeux. Mais avant a priori que dans un tel champ il y a effectivement
de donner quelques détails sur ce cas particulier, je quelque chose qui tourne. On a d’abord admis, avec
voudrais indiquer en quoi consiste la théorie même Lord Kelvin et Maxwell, que ce quelque chose était
de Ritz. L’auteur l’a publiée sous une forme concise, l’élher, et cette hypothèse ne s’était pas montrée sté-
parfois un peu difficile à suivre (il y a çà et là quelques rile. Elle avait permis à Tait de prévoir le change-
fautes d’impression). Il se réservait, je crois, de la ment magnétique des raies spectrales; elle avait aidé
reprendre, de la modifier peut-être; la mort ne Zeeman lui-même, comme il l’a expressément indiqué,
le lui a pas permis. Sans m’astreindre à suivre l’ordre à le découvrir effectivement. Henri Becquerel avait
qu’il avait adopté lui-même, je chercherai à donner de utilisé la nlême hypothèse dans un essai de théorie de
sa théorie une idée assez complète, en donnant çà et la polarisation rotatoire magnétique, et lorsque
là des explications complémentaires. J’ajouterai quel- Zeeman eut publié sa découverte. Becquerel avait
ques remarques personnelles, et je proposerai en par- cherché à rattacher à la fois à ce mouvement tour-
ticulier une explication, différente de celle de Ritz, billonnaire la.polarisation rotatoire magnétique et ce
bien qu’elle découle de sa théorie même, des change- changement magnétique des raies. Ces deux sortes de
lnents magnétiques remarquables dcs raies du sodium. phénomènes ont entre eux, en effet, comme l’ont
montré les travaux de Larmor, Fitz3erald, Voigt, etc...,
I des rapports étroits.
Cependant l’hypothèse d’un mouvement tourbillon-
Dans le mémoire de Ritz, les hypothèses sur la naire de l’éther appliquée à l’explication de la pola-
constitution de l’atome faites pour expliquer la répar- risation rotatoire magnétique soulevait quelques ditii-
tition des raies en séries jouent un rôle prépondérant; cultés. En les signalant en 1899, j’ai remarquéi
la notion de champ intra-atomique intervient à chaque qu’elles disparaîtraient peut-être si l’on admettait,
instant. Il y a cependant avantage, je pense, à indiquer comme cela avait été déjà proposé, un mouvement
dès le début les hypothèses que fait Ritz spéciale- tourbillonnaire de la lnatière elle-même. Il est donc
ment en vue d’expliquer le phénomène de Zeeman ; intcressant de remarquer que par une voie toute dif-
elles sont, dans une certaine mesure, indépendantes férente, Ritz est conduit à admettre un mouvement
du reste du travail. Elles ont quelque rapport avec de rotation de l’atome ou d’une partie de l’atome.
celles que faisait, dès 1899, Preston3, Ce dernier Ce mouvement tourbillonnaire atomique ne suffi-
avait cherché à expliquer les caractères du phéno- rait pas pour rendre compte de tous les faits observés
lnène de Zeeman en admettant certains mouvements dans l’étude du phénomène de Zeelnan. C’est pour-
de rotation et d’oscillation des orbites des électrons, quoi Ritz admet que la droite Ilo peut en outre effec-
produits par le champ magnétique : il se reportait à tuer des oscillations dans le champ magnétique.
un travail de Johnston Stoney qui avait cherché, Preston et Fitzgerald, qui se préoccupaient de certains
en 1891, à rendre compte de cette façon de ces dou- cas où les vibrations parallèles aux lignes de force
blets et triplets naturels que l’ou observe dans certains donnent plusieurs composantes dans l’observation
spectres, en l’absence de tout champ magnétique transversale, avaient déjà remarqué qu’un mouve-
extérieur. Ilitz suppose, au contraire, des luouvements ment oscillatoire périodique peut entraîner une varia-
de l’atome lui-même -
ou, d’une façon plus pré- tion périodique de l’amplitude de ces vibrations et
que, par suite, le spectroscope doit donner plusieurs
1. W. RITZ. Ann. d. Plcys., 25 (1908) 660.
composantes au lieu d’une seule. Si on examine, par
2. Voir BIRGE. Astroph. Journal, 32 (1910) 112. (lamlc (les
exemple, une vibration harmonique a Cos iit dont
spcctrias des métaux alcalins et de l’hélium.)
5. PRESTON. Phil. illag., 47 (1899) 165. 1. LE PHÉNOMÈNE DL ZEEMAN, Collectioti Scientia, p. 81.
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l’omplitmle a est elle-même supposée varier cn fonc- arrivc pour représenter le mouvement résultant de Ho
tion du temps suivant la loi Cos ci, on doit avoir deux aux équations suivantes données par Ritx :
raies. On a en effet :
(celle de Voigt tout d’abord) du phénomène de Zeeman, de cinématique. Pour faire comprendre qu*il peut en
on a été aussi conduit à admettre l’orientation par le être ainsi, je ferai d’abord sur la nature de la source
champ des objets vibrants considérés, et même une une hypothèse particulière, entièrement distincte de
orientation complète. celle faite par Ritz que j’examinerai ensuite. L’atome
Ilitz fait sur ces oscillations des hypothèses plus tout entier, ou une partie de l’atome, est animé des
générales, le mouvement pendulaire simple n’étant mouvements supposés plus haut lorsqu’on fait inter-
évidemment qu’un cas très particulier. Appelons 6 venir le champ magnétique H: dans les deux cas
l’angle variable des directions positives Ho et H, et Y j’appelle S cette partie mobile, que j’assimilerai à
l’angle, que nous supposerons également variable un corps solide. A ce solide se trouvera rattaché une
trifuge, la force centrifuge composée (accélération puisque nous ne nous occpoons pas ici de l’explication
ment de S, par suite des axes mobiles Ox’ g’ z’, est séquent enprenant le centimètre comme unité de
quelconque, la position de ces axes est définie par les longueur), s’en déduira en divisant n0 par 2 7r v (v vi-
trois angles 0, Y, Q d’Euler, et les formules d’Euler tesse de la lumière). Un électron luminifère, s’il était
(que j’aurai occasion de rappeler plus loin) suffisent seul, enverrait ainsi, dans la direction llo, de la lulnière
à faire la transformation. Or il se trouve que la l’oriiie polarisée circulairemcnt; mais la source réelle com-
même de ces relations conduit aussitôt â mettre en prenant un grand nombre d’atomes et d’électrons,
évidence quelques-uns des caractères importants des avec des orientations diverses pour les droites Ha, la
vibrations modifiées par le champ magnétique. C’est, lumière réellement produite sera de la lumière natu-
je pense, cette remarque qui a conduit Ritz à admettre
l’existence des mouvements atomiques.
relle, la raie ayant toujours la fréquence 1 k0 reliée très
Mais Ritz ne traite pas un simple problème de ciné- simplement au champ atomique et qui permet de
en utilisant les
atomes des champs magnétiques intra-atomiqucs très équations de Lagrange. Hitz calcule l’énergie ciné-
intenses, indépendants de la température. La droite II0 tique
tlu’il considère, c’est la direction des lignes de force
de ce champ intérieur : l’électron luminifère tourne
dans ce champ; c’est la valeur de ce champ qui régit
de la particule chargée, en !’exprimant en fonction
la période de la raie lorsque la source n’est pas placée
de u, v, et des dérivées u’, v’, de ces quantités par rap-
dans un électro-aimant. Comment ce champ est-il
constitué, comment Ritz est-il conduit à le supposer port au temps. Il calcule, d’autre part, le travail des
forces électromagnétiques pour des déplacements vir-
produit par des aimants élémentaires, identiques dans tuels lu, ôv.
des corps différents, analogues u ces 1nagnétons (lue
Ce iravail virtuel étant mis sous la forme :
P. Weiss met en évidence dans les atomes para-
mannétipnes, cela ne nous intéresse pas actuellement;
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ou, sensiblement
On a ainsi des équations différentielles qui per- On connaît cos 0 et Y en fonction du temps par les
mettent de calculer u et u. Ces équations se simpli- relations (1) que je récris :
fient utilisant les renlarques, que Ritz utilise
en
ou
instant.
Calcul de x y z. Pour chercher enfin les coor-
-
Lorsque Y’ et 0 varient tous deux, on a la solution données x y z rapportées aux axes fixes, il suffira de
suivante qui satisfait atix-équations (2) avec les ap- faire le changement d’axes. Il s’effectue, avec les défi-
proximations admises par Ritz : On pose nitions admises par Ritz pour 6 et Y1, à l’aide des
1. Il y a dans l’expression de (3 A donnée par Ritz (loc, cil., sans doute cette notation parce que l’anglu v ainsi défini est,
commc 0, l’un des trois angles d’Eulcr : Quand on étlidle le
p. 677) des fautes d’impression à corriger : on mettr a dans la
mouvement d’un corps solide autour d’un point fixe, on définit
seconde ligne de cette expression le
facteur E c (oit c
formules suivantes: ’Il et sont, Collltllt’ 011 l’a vit, une :-I0I1111H’ dc termes de
lement possibles, c’est-à-dire que le vecteur Ho pent On remplace, dans les équatiors (5), cos 0, Sin Y, Cos Y
occuper, dans les différents atomes, l’une ou l’autre par leurs développements en séries, et on fait les
des deux orientations qui ne dillèrent que par le sens mèmes transformations. Si l’on pose, en effet, pour
du vecteur Ho, l’expression de z devient une somme abréger, dans l’expression de Y (équations "! )
de termes de la forme
nons aussi à cos 0 une valeur constante. Les deux composantes, à vibrations rectilignes normales au
premières équations (5) se réduisent alors, en choisis- c’iamp, observées dans l’ohservation transversale, et
sant, pour simplifier l’écriture, l’origine du temps de les vibrations circulaires inverses dans l’obserrati ut
façon que Yo = 0, à longitudinale. Tenant compte des valeurs trouvées
pour ii et v, on voit alors que les pulsations nn des
diverses composante; à vibrations normales au champ
satisfont u la relation
peuvent aussi se déduire de ces dernières en faisant z’ = OÎ
.rl -
u, y’ = v, p 0. L’angle p est nul : pour l’application
-
to)
Vibr. parallèles à H : np =
no ± nîc in ==
0, 1,2,...
(6) le calcul, indiqué, plus llaut se simplifie,énormément ;
norm.à II : nn=n0±w’±m’c m’=0,1,2,... Q se réduit à no (t t,,), est nul, et on a aussitôt
-
Les distantes entre les composantes dans l’obser- (en se dispensant d’écrire t0) :
vation transversale s’expriment alors d’une façon
simple en fortctiorc des deux données londalnentales
w’ et c. Or, j’ai eu l’occasion, en indiquant ici même
les résultats des mesures récentes 1, de signaler que
1. Par exemple on Peut représenter le changement magné-
1. A. COTTON. Le Radiunt,8 (1911) 42. te lecteur est tique de la raie 6145 du Néon Ifig. 22 de l’article cité plus haut)
prié de lire dans cet article p. 56, col. 1. BYott/ au lieu de cu faisant Ut = 2 ou 4 iit’ = 1 ou 5 et on obtient les 12 com-
Yoltz; même page, col. 2, lignes 19 et 20, plus réfrangible au posantes. Dans le cas de la raie Ù402 du Néon (fig. 24,
lieu de moins réfrangible, et lig. 2 et 5 au lieu de fig. 5 et 4. 15 composantes) on fera par exemple lit= 0, 1 fit’ = 0, 1, 2.
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ce qui peut s écrire :
venables de A. Si l’on fait A = 7t» la raie modifiée
4
se
pageant des vibrations parallèles aux lignes de force, caractéristique d’un électron libre, l’écart entre les
et six composantes propageant des vibrations perpendi- extérieures de ce quadruplet serait le
composantes
culaires, correspondant aux vibrations circulaires double de l’écart normal, alors que les mcsurcs indi-
de l’observation longitudinale. Ile ces six composantes
les deux premières de pulsations n0 dr c’/ ont une quent qu’il en est seulement les 5. e reviendrii bien-
3
anlplitude deux fois plus grande et une intensité tôt sur ce point.
quatre fois plus grande quc les autres de pulsations Si on a (,)’ = c, le quadruplet prend la disposition
il, ± (Ü’ + c) et n0 ± (w’ c) . Ce mode de décom-
-
dans les arguments des seconds iiieiiibres : vibrations circulaires inverses observées suivant les
lignes de force : on saitcn eflet, qu’une vibration rec-
tiligne tournant avec une vitesse angulaire ú/ équi-
vaut à deux vihrations circulaires inverses dont les
pulsations diffèrent de 2 ú)’.
Or ce n’est pas le seul où le calcul de Ritz conduit,
en fait, à admettre que le champ n’agit pas directe-
ment sur les vibrations propres de l’électron lu1ini-
cc qui représente bien un triplct pur, la dinérence fère.
(tes pulsations des composantes latérales étant ’2 w’. Si Cela arrive aussidans presque tous les cas de cllail-
l’on suppose CO’ = w (vitesse aiigulaire co’ égale à celle ge111cnts simples qu’il étudie. Lorsque, par exemple,
d’un électron libre), on obtient le triplet pur d’écart
double de l’écart normal, observé pour des raies du
commc on l’a plus haut, il pose ú) = elitH = w,
vu
zinc, du magnésiuin, du cadllliul11, du mercure, etc... la quantité désignée par Q se réduit encore à n0 (t 10) ; -
(lig. 4 de l’article cilé). ici encore le mouvement de l’électron n’est pas changé,
Les triplets purs des raies non sériées présentent, et c’est encore en fait à un si mple changement de
comme on l’a vu dans cet article, des écarts qui coordonnées que se réduit le calcul.
varient dans de larges limites. De cela on rend compte Un est ainsi conduit à se demander si des cas
aussitôt en admettant que la vitesse angulaire w’ n’est simples du phénomène de Zeeman ne pourraient pas
plus égale à la vitesse co. Ritz a remarqué que les s’expliquer, dans la théorie de Ritz, d’une autre façon
écarts de ces triplcls restent pourtant inférieurs au qu’il ne le fait lui-même, en tenant compte de l’ac-
double de la valeur normale : il y a en etlet un nombre tion directe du champ sur l’électron. Cela est, en efl’et,
extrêmement restreint d’exceptions qui mériteraient possible : voici en eflct une explication des change-
une nouvelle étude spéciale. On en conclut donc que mcnts remarquables présentés par les raies du sodium
w’ ne peut pas dépasser (ou tout au moins ne dépasse
(cluadrup2et de D1, sextuplet de Dg) qui ditTère dc cclle
que très exceptionnellement) la vitesse angulaire co, de Ritz, bien qu’elle soit suggérée par sa théorie
caractéristique d’un électron libre. S’il y a, coinme mème. Elle conduit à des calculs plus courts, dis-
cela semble se produire, des valeurs privilégiées pour pense d’admettre pour D, des composantes plus faibles
les écarts, en relation simple avec l’écart normal, non constatées, et elle donne, avec leur grandeur
c’est due les vitesses (0’ des mouvements tourbillon- exacte, ces changements caractéristiques des raies des
naires ne seraient pas, elles non plus, distribuées au séries principales des métaux de ce groupe.
hasard entre 0 ct co. Je suppose, comnae Ritz l’a fait pour le triplet, que
l’angle 0 est constant, et qu’il y a simplement, sans
1V oscillations, un mouvement tourbillonnaire de vi-
tesse ú/. Mais l’angle 0 n’est plus droit, sou cosinus
Une remarque mérite d’être faite à propos de l’ex- sera différent de 0, je désignerai, pour abréger, par loi
plication des triplets purs dans la théorie de Ritz. On la valeur absolue de Cos 0. Supposons d’abord Cos 0
a supposé Cos 0 = 0, c’est-à-dire que Ho reste nor-
positif, égal à T k et cherchons la nouvelle pulsations
mal à Iï. Dans ces conditions, l’action directe du de l’électron, qui n’est plus n. On a alors :
champ sur l’électron source de lumière est nulle;
puisque particule chargée est assujettie à se
cette
mouvoir dans plan normal à Ho, qui reste, par
un
restera inaltérée lors du mouvement tourbillonnaire, ttiditiale. Dans l’obserBatioii transv ersale on aurait sculfement
les dem composantes correspondantes vibrant normalement au
elle donnera la composante centrale du triplet; l’autre, champ, et pas de composantes vibrant parallèlement aux lignes
du force. Ce cas n’a pas été observé expérimentalement jusqu’ici :
perpendiculaire à H, qui tourne autour de II avec la il garde cependant l’intérêt de montrer combien la substitution
vitesse w’ et qui donne aussitôt les deux composantes d’une force électromagnétique a la furcc élastique de Lorentz
latérales x observées transversalement, ou les deux modifie profondément les résultats.
372*
Sans nous occuper des vibrations circulaires données sente la raie D2 mais les
écarts sont exactement ceux
par l’ensemble de x et y, considérons les vibrations qu’ont donnés les mesures. (Voir la figure 2 de l’ar-
normales aux lignes de force qui leur correspondent ticle cité.)
dans l’observation transversale. La valeur de x, qui Faisons au contraire k voisin de 1, c’est-à-dire 0
donne la place des composantes correspondantes, peut petit, mais dînèrent de 0. Les composantes d’intensités
s’écrire (1 - k) 2
deviennent invisibles, quadruplet.
4 on a un
Nous admettrons comme toujours avec Ritz que L’ensemble de ces deux relations est satisfait si
dans l’ensemble de la source les deux cas sont égale- l’on a :
ment fréquents. On obtient donc d’une façon générale
un sextuplet formé :
tions il
auchamp,
+ [w’ + (w
d’intensités
(1 +
4 ulsa- valeur trouvée pour l’autre raie D,.
On peut donc en adnlcltant une vitesse de rotation
w’) A’].
-
5° enfin de deux composantes voisine de cette valeur el des angles 0 for Inés pal’
polarisées comme les
(1 2
k) de 110 et H voisins respectivement de 0 et fi0°, retJ’ollvet
(1 - k)2
-
On voit par cet exemple que la théorie de Bitx pré- dans tous cas, faire en sorte qu’il y ait aussi des
ces
sente une grande souplessc : on comprend qu’il est en relations simples entre les mouvements atomiques
somme facile de rendre compte, en choisissant con- auxquels on fait appel.
venablement les mouvements atomiques, de la variété Les autres explications théoriques qui ont été pro-
des aspects du phénomène de leeman. posées des cas complexes du phénomène de Zeeman
Il faut ajouter en outre qu’il n’est pas nécessaire, comportent, elles aussi, un certain arbitraire. Si on
dans certains cas compliqués, de s’imposer a priori de imagine par exemple, comme on l’a fait, des électrons
trouver d’un seul coup, tout l’ensemble des com- associés, c’est par une configura Lion particulière,
posantes données par l’oliservation, en considérant choisie spécialement,que l’on explique tel ou tel
un seul électron e. Ritz a fait remarquer lui-même changement déterminé. Mais un avantage sérieux de
qu’on peut supposer par exemple que les différents la théorie de Hitz apparaît lorsqu’on considère l’en-
(iloniest tournent avec la vitesse angulaire w’, mais semble des raies d’un même corps appaT’tenant à
qu’il y ait pour les angles 0, plusieurs valeurs pos- tcne même série. On comprend aussitôt que le change-
sibles. On peut de même admettre, dans un 1nême ment observé pour l’une d’entre elles se retrouve iden-
atolne, plusieurs droites Ho, avec la même valeur du tique, qualitativement et quantitativement, pour toutes
champ atomique, les mêmes périodes vibratoires en les autres : rien n’empêche d’admettre en effet, que
dehors du champ, mais occupant, lorsque le champ toute la partie de l’atome émettant l’ensemble de ces
est créé, des positions distinctes. Dans les deux hypo- raies, ce que Ritz appelle le « porteur d’une série
thèses l’effet Zeeman observé serait l’ensemble des spectrale » soit animée du même mouvement d’en-
changements qui correspondent à ces divers cas simul- semble, avec les mêmes relations’reliant au temps
tanément réalisés. les angles § et 6. Cette règle, d’importance fondamen-
Dans le choix des mouvements invoqués pour tale, rattachant le phénomène de Zeeman aux séries
expliquer un cas donné du phénomène de Zeeman il spectrales, est ainsi expliquée d’une façon extrême-
y a sans doute un certain arbitraire. Il ne serait pas ment simple : cela seul aurait dû suffire à attirer
exact de dire qu’on peut les choisir au gré de sa fan- l’attention sur la théorie qui conduisait à ce résultat.
taisie, simplement de façon à expliquer complètement Je montrerai dans la dernière partie de ce travail
le particulier envisagé : Il y a en efl’et parfois
cas que certains cas on l’observation longitudinale a
entre leschangements magnétiques de diverses raies montré un effet Zeeman positif, de sens inverse à
d’un mème corps, des relations simples. Je rappelle celui habituellement observé, rentrent également dans
par exemple qu’il y a, à ce point de vue, des rapports cette théorie ; je montrerai aussi qu’on peut illustrer,
étroits entre les raies des diverses séries secondaires par des expériences, la façon dont on peut se repré-
(les trois raies bleues du zinc, par exemple, repré- senter l’origine de ce mouvement tourbillonnaire
sentées par les fige 4, 5, 6) comme il y en a entre les atomique qui joue un rôle essentiel dans la théorie
deux raies D du sodium. Il faut donc évidemment, de Ritz.
1. C’est à dcssein que j’emploie systématiquement le mot
atomes alors que Ritz dit souvent molécules. [Manuscrit reçu le 12 août 1911.]
1. L’expérience bien connue, due à J.-J. Thomson, neau, j’ai observé les
phénomènes suivants lorsque
de l’anneau lumineux, qui se forme dans un ballon cette condition est
remplie.
contenant de l’air raréfié, lorsque des décharges élec- Suivant le degré de raréfaction de l’air, l’intensité
triques traversent un fil qui l’entoure formant une des décharges et celle du champ, l’anneau s’élargit
bobine plate de quelques tours bien isolés, présente quelque peu suivant la direction perpendiculaire a
des particularités intéressantes, lorsqu’on l’exécute son plan, ou hien il se dédouble. En outre il s’ap-