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ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE D’ALFORT

Année 2015

DÉVELOPPEMENT D’UN OUTIL PRATIQUE


PERMETTANT LE CALCUL DE RATION POUR
L’ALIMENTATION DES REPTILES

THÈSE
Pour le

DOCTORAT VÉTÉRINAIRE

Présentée et soutenue publiquement devant

LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE CRÉTEIL


Le 22 Octobre 2015

par

Clément, Daniel, Jean PAILLUSSEAU


Né le 19 Juin 1989 à Corbeil-Essonnes (91)

JURY
Président : Pr.
Professeur à la Faculté de Médecine de CRÉTEIL

Membres
Directeur : Dr YAGUIYAN-COLLIARD Laurence
Maître de conférences à l’ENVA

Assesseur : Mr. ARNÉ Pascal


Maître de conférences à l’ENVA
LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT

Directeur : M. le Professeur GOGNY Marc


Directeurs honoraires : MM. les Professeurs : COTARD Jean-Pierre, MIALOT Jean-Paul, MORAILLON Robert, PARODI André-Laurent,
PILET Charles, TOMA Bernard.
Professeurs honoraires : Mme et MM. : BENET Jean-Jacques, BRUGERE Henri, BRUGERE-PICOUX Jeanne, BUSSIERAS Jean, CERF Olivier,
CHERMETTE René, CLERC Bernard,CRESPEAU François, DEPUTTE Bertrand, MOUTHON Gilbert, MILHAUD Guy, POUCHELON Jean-Louis,
ROZIER Jacques.

DEPARTEMENT D’ELEVAGE ET DE PATHOLOGIE DES EQUIDES ET DES CARNIVORES (DEPEC)


Chef du département par intérim : M. GRANDJEAN Dominique, Professeur - Adjoint : M. BLOT Stéphane, Professeur
UNITE DE CARDIOLOGIE DISCIPLINE : NUTRITION-ALIMENTATION
- Mme CHETBOUL Valérie, Professeur * - M. PARAGON Bernard, Professeur
- Mme GKOUNI Vassiliki, Praticien hospitalier
DISCIPLINE : OPHTALMOLOGIE
- Mme SECHI-TREHIOU Emilie, Praticien hospitalier
- Mme CHAHORY Sabine, Maître de conférences
UNITE DE CLINIQUE EQUINE
- M. AUDIGIE Fabrice, Professeur UNITE DE PARASITOLOGIE ET MALADIES PARASITAIRES
- Mme BERTONI Lélia, Maître de conférences contractuel - M. BLAGA Radu Gheorghe, Maître de conférences (rattaché au DPASP)
- Mme BOURZAC Céline, Maître de conférences contractuel - Mme COCHET-FAIVRE Noëlle, Praticien hospitalier
- M. DENOIX Jean-Marie, Professeur - M. GUILLOT Jacques, Professeur *
- Mme GIRAUDET Aude, Praticien hospitalier * - Mme MARIGNAC Geneviève, Maître de conférences
- Mme MESPOULHES-RIVIERE Céline, Praticien hospitalier - M. POLACK Bruno, Maître de conférences
- Mme TRACHSEL Dagmar, Maître de conférences contractuel - Mme RISCO CASTILLO Véronica, Maître de conférences (rattachée au DSBP)

UNITE D’IMAGERIE MEDICALE UNITE DE PATHOLOGIE CHIRURGICALE


- Mme PEY Pascaline, Maître de conférences contractuel - M. FAYOLLE Pascal, Professeur
- Mme STAMBOULI Fouzia, Praticien hospitalier - M. MAILHAC Jean-Marie, Maître de conférences
- M. MANASSERO Mathieu, Maître de conférences
UNITE DE MEDECINE - M. MOISSONNIER Pierre, Professeur*
- M. AGUILAR Pablo, Praticien hospitalier - Mme RAVARY-PLUMIOEN Bérangère, Maître de conférences (rattachée au DPASP)
- Mme BENCHEKROUN Ghita, Maître de conférences - Mme VIATEAU-DUVAL Véronique, Professeur
- M. BLOT Stéphane, Professeur* - M. ZILBERSTEIN Luca, Maître de conférences
- M. CAMPOS Miguel, Maître de conférences associé
- Mme FREICHE-LEGROS Valérie, Praticien hospitalier DISCIPLINE : URGENCE SOINS INTENSIFS
- Mme MAUREY-GUENEC Christelle, Maître de conférences - Mme STEBLAJ Barbara, Praticien Hospitalier

UNITE DE MEDECINE DE L’ELEVAGE ET DU SPORT DISCIPLINE : NOUVEAUX ANIMAUX DE COMPAGNIE


- Mme CLERO Delphine, Maître de conférences contractuel - M. PIGNON Charly, Praticien hospitalier
- M. FONTBONNE Alain, Maître de conférences
- M. GRANDJEAN Dominique, Professeur *
- Mme MAENHOUDT Cindy, Praticien hospitalier
- M. NUDELMANN Nicolas, Maître de conférences
- Mme YAGUIYAN-COLLIARD Laurence, Maître de conférences contractuel

DEPARTEMENT DES PRODUCTIONS ANIMALES ET DE LA SANTE PUBLIQUE (DPASP)


Chef du département : M. MILLEMANN Yves, Professeur - Adjoint : Mme DUFOUR Barbara, Professeur
UNITE D’HYGIENE QUALITE ET SECURITE DES ALIMENTS UNITE DE REPRODUCTION ANIMALE
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- M. MAUFFRE Vincent, Assistant d’enseignement et de recherche contractuel
UNITE DES MALADIES CONTAGIEUSES - Mme EL BAY Sarah, Praticien hospitalier
- Mme DUFOUR Barbara, Professeur*
- Mme HADDAD/HOANG-XUAN Nadia, Professeur UNITE DE ZOOTECHNIE, ECONOMIE RURALE
- Mme PRAUD Anne, Maître de conférences - M. ARNE Pascal, Maître de conférences
- Mme RIVIERE Julie, Maître de conférences contractuel - M. BOSSE Philippe, Professeur*
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UNITE DE PATHOLOGIE DES ANIMAUX DE PRODUCTION - Mme DE PAULA-REIS Alline, Maître de conférences contractuel
- M. ADJOU Karim, Maître de conférences * - Mme GRIMARD-BALLIF Bénédicte, Professeur
- M. BELBIS Guillaume, Assistant d’enseignement et de recherche contractuel - Mme LEROY-BARASSIN Isabelle, Maître de conférences
- M. MILLEMANN Yves, Professeur - M. PONTER Andrew, Professeur
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DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PHARMACEUTIQUES (DSBP)


Chef du département : Mme COMBRISSON Hélène, Professeur - Adjoint : Mme LE PODER Sophie, Maître de conférences
UNITE D’ANATOMIE DES ANIMAUX DOMESTIQUES UNITE D’HISTOLOGIE, ANATOMIE PATHOLOGIQUE
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- Mme CREVIER-DENOIX Nathalie, Professeur - M. FONTAINE Jean-Jacques, Professeur
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DISCIPLINE : ANGLAIS UNITE DE PATHOLOGIE GENERALE MICROBIOLOGIE,
- Mme CONAN Muriel, Professeur certifié IMMUNOLOGIE
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UNITE DE BIOCHIMIE
- Mme LE ROUX Delphine, Maître de conférences
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- Mme QUINTIN-COLONNA Françoise, Professeur*
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- Mme ENRIQUEZ Brigitte, Professeur
DISCIPLINE : BIOSTATISTIQUES
- M. PERROT Sébastien, Maître de conférences
- M. DESQUILBET Loïc, Maître de conférences
- M. TISSIER Renaud, Professeur*
DISCIPLINE : EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
- M. PHILIPS Pascal, Professeur certifié UNITE DE PHYSIOLOGIE ET THERAPEUTIQUE
- Mme COMBRISSON Hélène, Professeur
DISCIPLINE : ETHOLOGIE - Mme PILOT-STORCK Fanny, Maître de conférences
- Mme GILBERT Caroline, Maître de conférences - M. TIRET Laurent, Professeur *
UNITE DE GENETIQUE MEDICALE ET MOLECULAIRE
DISCIPLINE : VIROLOGIE
- Mme ABITBOL Marie, Maître de conférences
- Mme LE PODER Sophie, Maître de conférences *
- M. PANTHIER Jean-Jacques, Professeur*
DISCIPLINE : SCIENCES DE GESTION ET DE MANAGEMENT
- Mme FOURNEL Christelle, Maître de conférences contractuel
* responsable d’unité
REMERCIEMENTS

Au Professeur de la faculté de médecine de Créteil,


Qui m'a fait l'honneur d'accepter la présidence de mon jury de thèse.

A Madame Yaguiyan-Colliard Laurence, Maître de conférences à


l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort,
Qui a su m'aider et me guider dans la rédaction de cette thèse. Pour le soutien qu'elle m'a
apporté dans l’élaboration de mon projet. Pour toutes les connaissances et le savoir qu'elle
m'a transmis. Pour le plaisir d'avoir pu partager une même passion pour l’alimentation des
reptiles.

A Monsieur Arné Pascal, Maître de conférences à l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort,


Pour avoir accepté d’encadrer ce travail et de me guider tout au long de sa réalisation,
Pour ses conseils et sa disponibilité,
Sincères remerciements.

Au personnel de La Ferme Tropicale ©,


Pour leurs conseils et pour m’avoir permis d’effectuer des mesures sur leurs animaux.

A ma famille et à mes proches.

A Papa…
TABLE DES MATIERES
TABLE DES FIGURES ................................................................................................................... 5
TABLE DES TABLEAUX ................................................................................................................ 9
INTRODUCTION........................................................................................................................ 11
PREMIÈRE PARTIE : LES INFORMATIONS NÉCESSAIRES À L’UTILISATEUR DE
« REPTIVORE » ......................................................................................................................... 13
A) Le contexte de création de l’application ....................................................................... 15
1) La motivation scientifique et vétérinaire .................................................................. 15
2) Les principes et objectifs ........................................................................................... 16
B) Les prérequis matériels pour l’utilisateur ..................................................................... 17
1) Présentation des différents « devices » compatibles avec l’application .................. 17
2) Présentation de l’iOS et de l’App Store ..................................................................... 18
3) Installation de l’application ....................................................................................... 19
DEUXIÈME PARTIE : LES BASES INFORMATIQUES POUR LA CRÉATION DE « REPTIVORE » . 21
A) Le matériel informatique nécessaire au développeur .................................................. 23
1) L’ordinateur et le système d’exploitation ................................................................. 23
2) Le logiciel Xcode ........................................................................................................ 23
a) Généralités ............................................................................................................. 23
b) Le Storyboard et Interface Builder ......................................................................... 24
c) Le simulateur iOS ................................................................................................... 26
A) La programmation informatique ................................................................................... 27
1) Le langage de programmation, l’API et le système d’exploitation ........................... 27
2) Le lien entre le code et les différentes vues de l’application .................................... 28
TROISIÈME PARTIE : LES DONNÉES PHYSIOLOGIQUES NÉCESSAIRES À L’ÉLABORATION
DE « REPTIVORE » .................................................................................................................... 29
A) Les données quantitatives............................................................................................. 31
1) La détermination du besoin énergétique (BE) de l’animal........................................ 31
a) Présentation des différents modèles ..................................................................... 31
a.1) Les modèles énergétiques inspirés des mammifères ........................................ 31
a.2) Les modèles énergétiques pour les reptiles ....................................................... 32
b) La justification du modèle énergétique ................................................................. 36

1
b.1) Par la théorie ...................................................................................................... 36
b.2) Par la pratique .................................................................................................... 40
2) La détermination de l’énergie métabolisable (EM) ................................................... 46
a) Présentation des différents modèles d’énergie métabolisable............................. 46
b) Choix du modèle d’énergie métabolisable ............................................................ 47
3) La détermination des quantités d’aliments à distribuer ........................................... 48
a) Calculs sur le BEE.................................................................................................... 49
b) Calculs sur la masse................................................................................................ 50
4) La fréquence des repas et de complémentation en minéraux et vitamines ............ 51
5) Les horaires de distribution des rations .................................................................... 52
B) Les données qualitatives ............................................................................................... 52
1) Les glucides, protéines et lipides ............................................................................... 52
2) Les fibres .................................................................................................................... 52
3) Les vitamines et minéraux ......................................................................................... 53
a) Le calcium, le phosphore et le rapport phosphocalcique...................................... 53
b) La vitamine D3........................................................................................................ 55
c) La vitamine A .......................................................................................................... 56
d) Les autres vitamines .............................................................................................. 57
e) Les oligo-éléments ................................................................................................. 58
4) Synthèse des paramètres utilisés dans l’application ................................................. 59
C) Les autres données bibliographiques............................................................................ 59
1) Les données zootechniques....................................................................................... 59
2) La détermination du poids théorique des chéloniens ............................................... 60
QUATRIÈME PARTIE : L’APPLICATION « REPTIVORE » EN PRATIQUE ................................... 61
A) Présentation de deux algorithmes ................................................................................ 63
1) Carnivores / Omnivores : exemple de l’agame barbu ............................................... 63
2) Herbivores stricts : exemple de la tortue d’Hermann ............................................... 68
B) La navigation dans l’application .................................................................................... 71
1) Démarrage de l’application ....................................................................................... 71
2) « Les aliments » ......................................................................................................... 72
3) « Les espèces » .......................................................................................................... 74
4) « La pesée des tortues » ............................................................................................ 75

2
5) « Le calcul de ration » ................................................................................................ 79
6) « Les maladies »......................................................................................................... 87
7) « Les conseils » .......................................................................................................... 88
CINQUIÈME PARTIE : DISCUSSION .......................................................................................... 89
A) Les difficultés rencontrées ............................................................................................ 91
B) Les limites de l’application ............................................................................................ 92
C) Les intérêts de l’application .......................................................................................... 93
CONCLUSION ............................................................................................................................ 95
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................ 97
ANNEXES ................................................................................................................................ 103

3
4
TABLE DES FIGURES
Figure 1 : L’Iphone et l’Ipad, deux « devices » de la marque Apple© pouvant utiliser des
applications (Apple Store, 2015). ............................................................................................ 18

Figure 2 : Les caractéristiques de l’ordinateur ayant servi pour l’élaboration de l’application.


.................................................................................................................................................. 23

Figure 3 : Page d’accueil du logiciel Xcode 6 (2014). ............................................................... 23

Figure 4 : Présentation des principaux objets utilisés dans l’application. ............................... 25

Figure 5 : Capture d’écran du logiciel Xcode révélant le Storyboard (avec deux rectangles
correspondant à deux vues) au centre et l’Interface Builder à droite (cadre rouge). ............. 26

Figure 6 : Les relations entre le langage, l’API et le système d’exploitation d’après Martin
(2012). ...................................................................................................................................... 28

Figure 7 : Les besoins énergétiques d’entretien des reptiles à 30°C d’après Schilliger (2000).
.................................................................................................................................................. 33

Figure 8 : Croissance pondérale de jeunes tortues léopards en fonction du mode de


distribution de nourriture (Lickel, 2010).................................................................................. 35

Figure 9 : Tracés graphiques du SMR et du FMR moyens pour les reptiles. ........................... 36

Figure 10 : Répartition géographiques de différentes espèces du genre Pogona d’après


Pogopogona (2015).................................................................................................................. 37

Figure 11 : Températures maximales relevées en Australie entre 1961 et 1990 en journée


d’après Australian government – Bureau of meteorology (2015). ........................................ 38

Figure 12 : Températures moyennes relevées en Australie entre 1961 et 1990 en journée


d’après Australian government – Bureau of meteorology (2015). ........................................ 38

Figure 13 : Températures minimales relevées en Australie entre 1961 et 1990 en journée


d’après Australian government – Bureau of meteorology (2015). ........................................ 39

Figure 14 : Durée du jour en Australie d’après Australian government – Bureau of


meteorology (2015). ................................................................................................................ 39

Figure 15 : Régulation phosphocalcique chez les reptiles d’après Labarthe (2012). .............. 54

5
Figure 16 : Repères anatomiques pour la mesure des tortues d’après Donoghue (1997). .... 60

Figure 17 : Vue d’accueil de « Reptivore »............................................................................... 72

Figure 18 : Relation entre les différentes vues. Le passage d’une vue à l’autre se fait par
simple pression digitée sur la cellule correspondante. ............................................................ 73

Figure 19 : « detail disclosure » (entouré d’un rond rouge) révélant l’accessibilité à une vue
détaillée. ................................................................................................................................... 74

Figure 20 : Barre de navigation comprenant un item de retour (entouré d’un cercle rouge) et
facilitant le passage entre les vues. ......................................................................................... 74

Figure 21 : Fiche descriptive de l’espèce. ................................................................................ 75

Figure 22 : Liste de reptiles proposée à l’utilisateur. ............................................................... 76

Figure 23 : Prise en compte du choix de l’utilisateur via le « detailLabel »............................. 77

Figure 24 : Vues permettant de déterminer le poids théorique des chéloniens. ................... 77

Figure 25 : Exemple de calcul de poids pour une tortue grecque mesurant 12,5 cm. ............ 78

Figure 26 : Message d’alerte lorsque le poids réel de la tortue est trop éloigné de son poids
théorique. ................................................................................................................................. 79

Figure 27 : Vue permettant de compléter les renseignements sur l’animal et la composition


de la ration. .............................................................................................................................. 80

Figure 28 : Liste de reptiles répartis en sections. .................................................................... 81

Figure 29 : Vue après sélection de l’espèce et du poids. A gauche, un agame barbu de 250
grammes, à droite un agame barbu de 60 grammes. Notez les différentes listes d’aliments
proposées. ................................................................................................................................ 82

Figure 30 : Liste de végétaux feuillus proposée en cliquant sur la première cellule. .............. 83

Figure 31 : Vue lorsque l’utilisateur a terminé la saisie des informations. ............................. 84

Figure 32 : Message d’alerte lorsque peu d’ingrédients sont choisis. ..................................... 85

Figure 33 : Composition générale de la ration. Figure 334 : Composition détaillée de la


ration. ....................................................................................................................................... 86

6
Figure 35 : Message d’alerte informant l’utilisateur que la ration n’est pas assez riche en
fibres. En cliquant sur « Aliments riches en fibres », il accède à une liste d’aliments riches en
fibres. En cliquant sur « Ok », il revient sur la composition détaillée...................................... 87

Figure 36 : Exemple fiche de renseignement sur l’hypovitamnose A...................................... 88

7
8
TABLE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Besoins énergétiques d’entretien d’après Schilliger (2000). Les formules sont
identiques à celles du SMR selon Donoghue et Langenberg (1996). ...................................... 32

Tableau 2 : Valeurs du coefficient d’ajustement (k) pour quelques situations physiologiques


d’après Donoghue (2006). ....................................................................................................... 33

Tableau 3 : FMR de différents reptiles d’après Nagy et al. (1999). ........................................ 34

Tableau 4 : Mesures réalisées en ferme d’élevage.................................................................. 42

Tableau 5 : Fréquences de distribution des repas et de complémentation d’après Schilliger


(2004) ; Stahl et Donoghue (2010). ......................................................................................... 51

Tableau 6 : Recommandations pour les reptiles en fonction de leur régime alimentaire


concernant les protéines, glucides et lipides d’après Schilliger (2000) et Donoghue (2006). 52

Tableau 7 : Comparaison des différentes techniques de complémentation alimentaire


d’après Schilliger (2004). ......................................................................................................... 54

Tableau 8 : Normes phosphocalciques pour les rations de reptiles d’après Donoghue (2006).
.................................................................................................................................................. 55

Tableau 9 : Normes en vitamine D3 pour les rations de reptiles d’après Donoghue (2006).. 56

Tableau 10 : Normes en vitamine A pour les rations de reptiles d’après Donoghue (2006). . 57

Tableau 11 : Paramètres nutritionnels pris en compte dans l’application. ............................. 59

Tableau 12 : Composition de l’alimentation de l’agame barbu en fonction de son âge d’après


Dham (2004)............................................................................................................................. 63

9
10
INTRODUCTION

Une application est un programme informatique destiné à accomplir des tâches plus
ou moins complexes qui est directement et facilement exploitable par l’utilisateur. Leur
usage s’est largement répandu depuis les 10 dernières années et on dénombre aujourd’hui
plus de 1,5 millions d’applications dans des domaines très différents (loisirs, bureautique,
gestion…). Face à cet essor, on ne peut que constater l’intérêt majeur que représentent ces
outils dans la médecine vétérinaire. Quelques applications existent déjà sur le marché et
permettent notamment de calculer des posologies (Vet Calculator©) ou encore de réaliser
une ration alimentaire pour son chien ou son chat (Nutri Anim©). Cependant, les
applications destinées à l’élevage des reptiles sont encore rares et aucune ne permet d’aider
l’utilisateur à nourrir son animal.

Les maladies d’origine nutritionnelle occupent une place prépondérante dans les
causes de mortalité des reptiles en captivité. Par ailleurs, il peut être parfois difficile pour le
terrariophile débutant d’obtenir des informations précises relatives à l’alimentation de
l’animal. Il aura souvent accès à des articles d’éleveurs qui ne feront que dresser une liste
des aliments autorisés et interdits. Cependant, les proportions et les quantités sont
rarement accessibles. Celles-ci semblent évidentes pour un éleveur confirmé mais ce n’est
pas le cas pour un débutant. Seuls les plus scientifiques d’entre eux parviendront à trouver la
bibliographie vétérinaire, pourront manier les formules avec des exposants, jongler entre les
calories et les joules et enfin, s’ils ne se sont pas trompés, auront une vague idée de la
quantité d’aliments à distribuer. Le rôle du vétérinaire s’intègre parfaitement à ce niveau
puisqu’il doit pouvoir conseiller le propriétaire d’un reptile en matière de zootechnie et de
nutrition. Cela peut parfois s’avérer difficile face à la diversité d’espèce qu’il est possible de
maintenir en captivité mais le vétérinaire doit être en mesure d’accéder à ces informations
ou bien, a minima, de rediriger le propriétaire vers celles-ci.

« Reptivore » est la première application permettant de calculer une ration pour


reptile. Ses ambitions sont simples : aider le néophyte en terrariophilie en lui évitant de
grossières erreurs en matière d’alimentation des reptiles tout en lui donnant le temps
d’acquérir l’expérience nécessaire sans nuire à son animal. Cette expérience s’obtiendra
auprès d’éleveurs confirmés et en observant son reptile au jour le jour. L’application
prévient les risques d’apparition de carences nutritionnelles à court terme. Son utilisation
est extrêmement simple et permet de calculer une ration en moins d’une minute pour une
trentaine d’espèces de reptiles d’âge et de régime alimentaire différents. Par ailleurs,
l’utilisateur a accès à d’autres informations comme des fiches techniques sur les animaux,
les aliments et les maladies. Quelques prérequis minimalistes sont nécessaires pour une
utilisation optimale de l’application. « Reptivore » sera, dans un premier temps, uniquement
disponible par les utilisateurs de smartphones ou tablettes tactiles de la marque Apple ©.

Dans une première partie, nous présenterons succinctement les informations utiles à
l’utilisateur de « Reptivore », à savoir le contexte de sa création, ses objectifs et les prérequis
matériels nécessaires à l’utilisateur. Nous verrons, dans un deuxième temps, les bases
informatiques (matériel et connaissance du code informatique) dont doit disposer le
développeur d’applications destinées à l’App Store. Ensuite, nous exposerons les données

11
bibliographiques relatives à l’alimentation des reptiles qui seront considérées et permettront
d’élaborer l’application. Nous décrirons dans une autre partie les algorithmes utilisés ainsi
que l’utilisation en pratique de « Reptivore ».
Enfin, nous discuterons des difficultés rencontrées ainsi que des intérêts et limites d’une
telle application.

12
PREMIÈRE PARTIE : LES INFORMATIONS NÉCESSAIRES À L’UTILISATEUR DE
« REPTIVORE »

13
14
A) Le contexte de création de l’application

1) La motivation scientifique et vétérinaire

Les maladies d’origine nutritionnelle des reptiles sont presque exclusivement décrites
chez les animaux vivant en captivité. Elles représentent la deuxième pathologie après les
infections bactériennes et avant le parasitisme. Par ailleurs, il n’est pas rare que ces
différentes affections pathologiques soient intimement liées, l’une étant la conséquence de
l’autre. Aux États-Unis d’Amérique, il semblerait que les maladies nutritionnelles soient à
l’origine de 40% des mortalités observées (Schilliger, 2000). Celles-ci évoluent sur le long
terme et les animaux sont souvent présentés en consultation lorsque l’état général est déjà
fortement dégradé.

Remarque : nous utiliserons le terme de « reptile » dans son sens le plus courant, c'est-à-dire
regroupant les 4 ordres présentés ci-dessous. Néanmoins, il faut savoir que ce terme n’est
plus reconnu en tant que taxon par les analyses phylogénétiques récentes puisque ce groupe
n’est pas monophylétique. En effet, les espèces regroupées sous ce vocable ne partagent pas
toutes un ancêtre commun direct. Les crocodiliens sont par exemple beaucoup plus proches
des oiseaux que des squamates ou chéloniens.

La nutrition des reptiles est complexe car elle doit prendre en compte plusieurs
milliers d’espèces appartenant à 4 ordres bien différents :

- les chéloniens (ou tortues). Parmi elles se trouvent notamment les tortues terrestres
du genre Testudo dont font partie les célèbres tortues grecques (T. graeca) et tortues
d’Hermann (T. hermanni) que l’on retrouve fréquemment en captivité. Les genres
Pelusios et Pelomedusa sont également largement détenus par les amateurs de
tortues aquatiques ;

- les squamates dont les principaux représentants sont les sauriens (lézards) et les
ophidiens (serpents). L’agame barbu (Pogona vitticeps), l’iguane vert (Iguana iguana)
ou encore le caméléon casqué du Yémen (Chamaeleo calyptratus) sont des sauriens
que l’on rencontre couramment en terrarium. Il en va de même pour les ophidiens
tels que le boa constricteur (Boa constrictor), le python royal (Python regius), le
serpent des blés (Pantherophis guttatus) ou le serpent roi (Lampropeltis getulus) ;

- les rhynchocéphales. Cet ordre est anecdotique en terrarium puisqu’il contient


seulement deux espèces appartenant au genre Sphenodon et celles-ci sont
rigoureusement protégées par la convention de Washington. Leur détention est
quasi-impossible pour un particulier ;

- les crocodiliens. Cet ordre regroupe les crocodiles (Crocodylus…), les caïmans
(Paleosuchus, Caiman…) et les alligators (Alligator). De par leur dangerosité et leur
statut légal, les crocodiliens se rencontrent très peu chez les particuliers.

15
Toutes les espèces classées dans ces groupes ont des besoins physiologiques
extrêmement différents et leur métabolisme dépend fortement des conditions du milieu
extérieur (Donoghue, 2006). Leurs régimes alimentaires sont également très variés au sein
même de certains ordres (herbivore, omnivore et carnivore).

Contrairement aux carnivores domestiques, certaines espèces modifient leur régime


alimentaire en grandissant. C’est le cas de l’agame barbu (Pogona vitticeps) par exemple qui
passe d’un régime essentiellement insectivore (90% de la ration) à la naissance à un régime
principalement herbivore (90% de la ration) à l’âge adulte (Dham, 2004). Cette transition
peut être difficile à gérer par les propriétaires et doit se faire progressivement tout au long
de la croissance. L’application prend en compte cette variation du régime alimentaire au
cours de la vie de l’animal.

2) Les principes et objectifs

Le principal objectif de cette application est d’accompagner les propriétaires


débutant en terrariophilie afin d’éviter de grossières erreurs en matière d’alimentation des
reptiles. Elle calcule la ration la plus équilibrée possible en quantité et en qualité à partir de
trois aliments facilement disponibles dans le commerce. Elle veille à prendre en compte les
évolutions du besoin énergétique et du régime alimentaire qui peuvent survenir chez
certaines espèces. Cet outil fait prendre conscience à l’utilisateur de la possibilité et de
l’intérêt d’apporter une nourriture variée à son animal et limite l’installation d’une certaine
routine alimentaire.

Ainsi, un régime composé uniquement de laitue ou de courgette n’est pas


envisageable sur le long terme dans cette application alors qu’il s’agit d’une ration
fréquemment proposée chez des animaux présentant des lésions d’ostéofibrose avancées
(Schilliger, 2004).

Cette application est destinée à nourrir des espèces couramment rencontrées en


captivité en France. Il s’agit essentiellement de sauriens et de chéloniens. Les ophidiens
consomment, pour la plupart, des proies entières de manière régulière ce qui les prédispose
peu aux carences nutritionnelles (Donoghue, 2006 ; Schilliger, 2004). En effet, les proies
entières constituent un régime équilibré contrairement aux parties d’animaux (annexe 1)
avec lesquelles est fréquemment nourri le serpent jarretière (Thamnophis sp.), seule espèce
d’ophidien incluse dans l’application.

L’utilisateur a également accès à des données sur la composition nutritionnelle des


aliments ou bien sur les exigences zootechniques de différentes espèces. Des conseils
d’élevage, des fiches techniques et descriptives sur les principales maladies d’origine
nutritionnelles lui sont accessibles.

Voici les différentes conditions qui permettent une utilisation optimale de l’application :

- Liées à l’utilisateur
 Utilisateur d’un « device » Apple (Iphone ou Ipad) utilisant au minimum l’iOS 8 ;
 Débutant pour l’espèce considérée ou en terrariophilie en général ;

16
 Propriétaire d’une espèce contenue dans l’application ou apparentée ;
 Conscient des besoins alimentaires de l’espèce considérée ;
 Disposant d’une balance de pesée des aliments suffisamment précise ;
 Volontaire pour proposer une diversité d’aliments ;
 Capable d’adapter les quantités distribuées en fonction des besoins de l’animal
(refus, prise de poids, croissance…) ;
 Curieux vis-à-vis des besoins zootechniques de l’espèce et de son mode de vie
dans la nature.

- Liées à l’animal
 Reptile non ophidien (à l’exception de Thamnophis sp.) ;
 Animal vivant en terrarium exclusivement ;
 Conditions zootechniques respectées (température ambiante, hygrométrie,
photopériode, exposition aux ultraviolets B (UVB)…) ;
 Animal en bonne santé (déparasité de préférence) ;
 Animal en dehors de la période de reproduction (besoins alimentaires augmentés
de manière difficilement prévisible pour l’application) ;
 Animal vivant de préférence seul (meilleur contrôle de la prise alimentaire).

- Liées à l’alimentation
 Aliments bien conservés (ni pourritures, ni moisissures) ;
 Facilement accessible (aliment de taille adaptée, accessible physiquement pour
l’animal) ;
 Aliments non décongelés ;
 Apport régulier d’un complément minéral vitaminé (CMV) selon les
recommandations ;
 Pratique du « gut loading » pour les insectes (cf. partie III-B-3-a) ;
 Distribution durant les périodes propices à la digestion.

Le propriétaire doit prendre conscience que l’application ne permet pas de nourrir les
reptiles sur le long terme mais qu’elle lui laisse le temps d’acquérir l’expérience suffisante
pour nourrir son reptile correctement. Pour ce faire, il pourra s’orienter vers des éleveurs,
des forums spécialisés ou un vétérinaire. Il devra rapidement devenir autonome et proposer
une alimentation plus adaptée à son animal en qualité et en quantité.

Par exemple, il pourra distribuer des herbes sauvages (plantains (Plantago spp.),
liseron des champs (Convolvulus arvensis), laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus)…) à sa
tortue d’Hermann (Avanzi, 2002); des aliments qui répondent beaucoup mieux aux besoins
physiologiques de l’espèce mais dont les compositions nutritives ne sont pas connues.

B) Les prérequis matériels pour l’utilisateur

1) Présentation des différents « devices » compatibles avec l’application

L’utilisateur de l’application devra obligatoirement posséder soit un Iphone, soit un


Ipad, des outils technologiques développés par la marque américaine Apple©. Ces deux
produits sont appelés des « devices » (figure 1).
17
- L’iPhone : il s’agit d’un smartphone, c'est-à-dire d’un téléphone assimilable à un
ordinateur portable. Il dispose de toutes les fonctionnalités d’un téléphone standard
et permet également d’accéder à des services plus évolués comme l’accès à internet,
la géolocalisation, le téléchargement en ligne (musiques, applications, documents…),
une interface graphique tactile…
Apple© a produit 10 modèles d’iPhones en 10 ans. Les derniers créés en septembre
2014 sont l’iPhone 6 et l’iPhone 6 Plus.

- L’iPad : il s’agit d’une tablette tactile. Il est comparable à un iPhone dans son
utilisation mais n’est pas doté de la fonction de téléphone. L’écran est beaucoup plus
large ce qui en fait un excellent outil pour les activités plutôt visuelles (lecture,
photos, vidéos…). On dénombre 6 générations d’iPad. La dernière est représentée
par l’iPad Air 2 depuis octobre 2014.

Figure 1 : L’Iphone et l’Ipad, deux « devices » de la marque Apple© pouvant utiliser des
applications (Apple Store, 2015).

2) Présentation de l’iOS et de l’App Store

Comme tout ordinateur, les « devices » se doivent d’avoir un système d’exploitation.


Il s’agit d’un ensemble de programmes informatiques qui commandent l’utilisation des
capacités de l’ordinateur (Martin, 2012). Il existe Windows pour les PC (Personnal Computer)
de la marque Microsoft© ou bien OSX (Operating System X) pour les Macintosh de la
marque Apple©.

Celui des « devices » est appelé iOS (anciennement iPhone Operating System). Il
découle de l’OSX et est adapté aux fonctionnalités particulières des « devices », notamment
le toucher tactile. Il existe plusieurs versions et la dernière en date (au moment de cette
rédaction) est l’iOS 8 sortie en juin 2014 (Apple, 2014). Des mises à jour surviennent
fréquemment et l’utilisateur doit les télécharger pour une utilisation optimale de son
« device ». Cela est possible via une plateforme de téléchargement en ligne. Sous réserve
d’être client internet, l’App Store est accessible depuis tous les appareils de la marque Apple
et permet à l’opérateur d’accéder aux mises à jour de ses logiciels ainsi qu’à plus de 800 000
applications (information, utilitaire, jeux…).

18
3) Installation de l’application

L’application dénommée « Reptivore » sera prochainement accessible aux


utilisateurs via l’App Store selon des modalités non encore définies. En effet, les modalités
administratives étant assez longues, sa diffusion n’a pas encore eu lieu au moment de la
rédaction de ce manuscrit. De même, une phase de tests sur « device » est nécessaire afin
de vérifier l’absence de bugs informatiques non prévisibles avec le logiciel de création. Des
mises à jour seront effectuées puisqu’il s’agit d’une première version. Elles permettront
entre autres d’améliorer la précision des calculs ou bien d’intégrer de nouvelles
fonctionnalités à l’outil. Ces mises à jour seront également disponibles à partir de la
plateforme de téléchargement en ligne d’Apple ©.

19
20
DEUXIÈME PARTIE : LES BASES INFORMATIQUES POUR LA CRÉATION DE
« REPTIVORE »

21
22
A) Le matériel informatique nécessaire au développeur

1) L’ordinateur et le système d’exploitation

L’application a été créée sur un ordinateur de la marque Apple dont les propriétés et
celles du système d’exploitation sont exposées sur la figure 2.

Figure 2 : Les caractéristiques de l’ordinateur ayant servi pour l’élaboration de l’application.

Avant de se lancer dans la création d’une application destinée aux « devices »


Apple©, il faut savoir que la possession d’un ordinateur de la marque Apple© est presque
obligatoire (Martin, 2012). Cela est d’autant plus vrai si l’on souhaite diffuser son application
sur l’App Store. L’ordinateur et le système d’exploitation ont leur importance car ce sont eux
qui autorisent l’installation du logiciel permettant de créer les applications.

2) Le logiciel Xcode

a) Généralités

Xcode est un logiciel destiné au développement d’application sur Mac OSX. Il contient
les outils nécessaires à l’écriture du code informatique (figure 3). La version utilisée est la
version 6.1.1, diffusée en 2014, dont l’installation est permise par l’OSX Yosemite et qui est
destinée à créer des applications pour les « devices » utilisant l’iOS 8 (Apple Developer,
2015).
Figure 3 : Page d’accueil du logiciel Xcode 6 (2014).

23
Selon son utilisation, le logiciel propose au développeur d’utiliser une interface
graphique pour organiser son application. Il est possible cependant de se passer de cette
interface et de tout créer via le code (Martin, 2012).

b) Le Storyboard et Interface Builder

Le Storyboard est initialement un panneau blanc qui permet au développeur d’avoir


une représentation graphique de son application, des différentes vues qui la composent et
des transitions entre elles. L’opérateur a accès à différents outils (view, textfield, label,
bouton…) préexistants dans le logiciel. Ainsi, il n’a pas besoin de les recréer via le code à
chaque fois qu’il veut les utiliser. Il lui suffit de les glisser sur le Storyboard. Cette
bibliothèque d’objet est nommée Interface Builder et est intégré à Xcode. Le développeur
peut ensuite modifier ces objets à sa guise pour créer le « design » de son application (Marie,
2015).

Remarque informatique :
Quelques objets importants à définir sont couramment rencontrés dans cette application. La
figure 4 présente ces objets :
+ Non interactifs : ils ne permettent aucune interaction avec l’utilisateur mais peuvent
cependant être modifiés par le code.
- Le label : il s’agit d’une zone rectangulaire qui permet d’afficher du texte. Sur la figure
4, le label « Espèce » est constant alors que le label « Tortue d’Hermann » est modifié par le
code.
- L’image : il s’agit d’une zone rectangulaire qui permet d’afficher une image. Sur la
figure 4, un pictogramme permet de savoir si le poids de la tortue est correct.

+ Interactifs : leur fonctionnement nécessite l’intervention de l’utilisateur.


- la zone de texte (ou textfield) : il s’agit d’une zone rectangulaire dans laquelle
l’utilisateur a la possibilité d’écrire. Dès lors qu’il presse cette zone, un clavier apparaît et il
peut rentrer ses données. Le développeur peut orienter les possibilités de l’utilisateur en
choisissant le type de clavier affiché. Sur la figure 4, le premier textfield sert à renseigner
une longueur (en centimètres) tandis que le second permet d’entrer une masse (en
grammes). Les claviers sont donc des claviers numériques.
- le bouton (ou button) : il s’agit d’une zone rectangulaire qui permet à l’utilisateur
d’effectuer une action ou plusieurs actions simultanées en cliquant dessus. Cela peut
consister à changer de vue, à effectuer un calcul, à ajouter une cellule… Sur la figure 4, le
bouton « Mesurer ma tortue » permet de changer de vue et de visualiser les repères
anatomiques à considérer en fonction de l’espèce.

24
Figure 4 : Présentation des principaux objets utilisés dans l’application.

(1)

(3) (4)

(2)

(1) - Label ; (2) - Image ; (3) - Textfield ; (4) - Bouton

Grâce à cette interface graphique, il est possible de créer la quasi-totalité de


l’application et des relations entre les différentes vues (figure 5). Cependant, sans code,
celle-ci ne sera que statique et ne présentera que peu d’intérêt.

Remarque informatique :
Deux types de vues sont utilisés dans l’application :
- la vue simple (ou view) : il s’agit de la vue de base à partir de laquelle toutes les
autres vues peuvent être créées. Concrètement, c’est un panneau blanc sur lequel le
développeur peut ajouter les outils qu’il souhaite pour afficher des données, proposer des
interactions avec l’utilisateur…
- la vue en tableau (ou tableview) : il s’agit d’un cas particulier de view qui est pré-
programmée dans le logiciel de développement pour afficher un tableau de cellules. Cela se
traduit par une succession de cellules les unes au-dessus des autres. Le développeur peut
par la suite décider de changer la hauteur des cellules, d’afficher des données dans ces
cellules, de permettre à l’utilisateur de cliquer sur celles-ci, etc... Ce type de vue est
largement utilisé dans l’application.

25
Figure 5 : Capture d’écran du logiciel Xcode révélant le Storyboard (avec deux rectangles
correspondant à deux vues) au centre et l’Interface Builder à droite (cadre rouge).

c) Le simulateur iOS

Ce simulateur iOS est également intégré à Xcode et permet au développeur de tester


son application en pratique ce qui n’était pas le cas avec les versions antérieures du logiciel.
De ce fait, l’opérateur peut vérifier ses modifications de graphisme, de code, de transition,
etc (Martin, 2012). Si une erreur majeure est rencontrée, le simulateur s’arrête et un
message d’erreur s’affiche. Toutes les captures d’écran de la partie IV sont issues du
simulateur iOS.

26
A) La programmation informatique

1) Le langage de programmation, l’API et le système d’exploitation

Le langage de programmation informatique utilisé est nommé Objective-C. Il s’agit


d’un langage principalement utilisé par les systèmes d’exploitation des produits de
l’entreprise Apple ©. Ces systèmes sont l’OS X pour l’ordinateur et l’iOS pour le « device ».
Le langage Objective-C découle directement du langage C, lequel n’est plus adapté pour les
programmes destinés aux « devices » Apple ©.

Afin de faciliter son utilisation par les développeurs, des Application Programming
Interface (API) ont été créées. Une API est un ensemble de programmes (appelés classes ou
méthodes) préconçus qui facilitent l’écriture du code informatique (Martin, 2012). La plus
utilisée lors de la programmation des applications destinées aux Iphone et Ipad est Cocoa
Touch. En pratique, il suffit de faire appel à l’une de ses classes (ou méthodes) pour que le
système d’exploitation reconnaisse le code sous-jacent. Pour simplifier, Cocoa Touch est
donc pour le code ce qu’Interface Builder est pour le graphisme.

Par exemple, si on écrit :

{
NSString * Animal
}

Le logiciel reconnaît la variable « Animal » comme une chaîne de caractère car la


classe « NSString » est prédéfinie dans la bibliothèque Cocoa comme une classe de chaine de
caractère. Cela ne serait pas le cas dans une autre API.

Cette bibliothèque est disponible via le logiciel Xcode et est reconnue par les
systèmes d’exploitation des ordinateurs et « devices » Apple©. Le développeur se doit donc
de connaître les bases du langage Objective-C et de la bibliothèque Cocoa avant de se lancer
dans la programmation de son application (figure 6).

Depuis juin 2014, un nouveau langage existe : le Swift. Il découle du langage


Objective C mais est principalement orienté vers la création d’applications. Son utilisation
simplifie le projet du développeur car il est considéré comme plus intuitif et plus simple
(Apple Developer, 2015). Le projet d’application pour nourrir les reptiles étant déjà bien
avancé à cette date, une conversion en Swift est à prévoir à l’avenir.

27
Figure 6 : Les relations entre le langage, l’API et le système d’exploitation d’après Martin
(2012).

2) Le lien entre le code et les différentes vues de l’application

Pour aller plus loin et faire fonctionner notre application, il faut mettre en relation
l’interface graphique et le code. Les classes sont des fichiers, préconçues dans Xcode, qui
permettent au développeur d’orchestrer son application. Il en existe différents type et nous
nous intéresserons à celles qui permettent de contrôler les vues : les ViewController.

Remarque informatique :
Deux types de classes sont principalement utilisés dans l’application pour gérer les vues :
- UIViewController : il s’agit de la classe de base qui permet de gérer les vues simples.
Le développeur peut ensuite rajouter le code relatif à la gestion de ses différents objets
(label, textfield, bouton…)
- UITableViewController : il s’agit d’un cas particulier d’UIViewController qui contient
un code pré-écrit et qui prend en charge l’affichage d’un tableau avec ses différentes
cellules. Cette classe est donc très indiquée pour gérer une tableView. Le développeur doit
ensuite modifier cette classe pour élaborer son projet comme il le souhaite.

Pour chaque vue de l’application (vue placée sur le Storyboard), il existe un


ViewController qui lui est attribué et qui gère le traitement des données, les interactions
avec l’utilisateur… Le développeur peut, par exemple, modifier l’information affichée par un
label en fonction des données entrées par l’utilisateur dans un textfield. Cela n’est pas
possible en utilisant juste le Storyboard. Une écriture de code est nécessaire. La liaison entre
l’interface graphique et le ViewController peut se faire via le Storyboard (Martin, 2012).

Après avoir intégré le fonctionnement du logiciel et les relations entre les différents
outils disponibles, le développeur doit recueillir les informations scientifiques nécessaires à
l’élaboration de l’application.

28
TROISIÈME PARTIE : LES DONNÉES PHYSIOLOGIQUES NÉCESSAIRES À
L’ÉLABORATION DE « REPTIVORE »

29
30
La ration doit répondre aux besoins nutritionnels de l’animal en termes de quantité
et de qualité d’aliments. Cependant, il est difficile de dissocier ces deux notions car bien
souvent la qualité de l’aliment influe directement sur la quantité d’énergie disponible.

A) Les données quantitatives

1) La détermination du besoin énergétique (BE) de l’animal

a) Présentation des différents modèles

Avant de pouvoir calculer correctement une ration, il faut connaître le besoin


énergétique de base de l’individu considéré. Ce besoin dépend d’un grand nombre de
paramètres (Donoghue, 2006).

L’un des principaux est la température ambiante. En effet, les reptiles sont des
animaux poïkilothermes, c'est-à-dire que leur température corporelle est directement liée à
celle du milieu extérieur. Cette dernière influe sur la quantité d’aliments ingérés, le taux
d’assimilation des aliments ingérés, la motilité du tractus digestif et donc le temps de transit
(Maccolini, 2010). Les reptiles adaptent leur comportement afin de se placer dans les
conditions optimales pour le fonctionnement de leur métabolisme (déplacement vers un
point chaud, augmentation de la surface corporelle, changement de couleur pour mieux
capter la chaleur…). Plus la température de l’environnement est élevée, plus le métabolisme
de l’animal est grand et donc plus son besoin énergétique est important (Donoghue, 2006).
Cela n’est plus valable pour des températures trop hautes (Maccolini, 2010), c’est pourquoi
le terme d’optimum de température est utilisé.

Le besoin énergétique varie également en fonction de l’espèce considérée et de son


statut physiologique (croissance, digestion, gestation, stress, activité…).

Plusieurs modèles énergétiques ont été proposés dans la littérature scientifique afin
d’estimer le besoin énergétique de base des reptiles. Tous ces modèles ont pour point
commun de faire intervenir le poids de l’animal :

a.1) Les modèles énergétiques inspirés des mammifères

- Basal Metabolic Rate (BMR) ou Besoin Énergétique de Base (BEB) d’après Nagy et al.
(1999) : quantité minimale d’énergie nécessaire par unité de temps à un animal au
repos, dans l’obscurité, à température ambiante fixe et à jeun. Il prend donc en
compte le fonctionnement obligatoire de certains organes (cœur, poumons,…). Le
BMR est utilisé chez les animaux à sang chaud (principalement mammifères et
oiseaux).
Unité : kcal/j

- Besoin Énergétique d’Entretien (BEE) d’après Castaner (2008) : Il est défini chez les
carnivores domestiques comme la quantité minimale d’énergie nécessaire par unité
de temps à un animal adulte présentant une activité physique et physiologique
modérées en zone de neutralité thermique. Le BEE comprend le BMR ainsi que

31
l’énergie nécessaire à la thermogénèse liée à la digestion et à une légère activité
physique.
Unité : kcal/j

Ces modèles ne sont que très peu utilisés en pratique mais ont servi de base pour
l’élaboration de ceux utilisés pour les reptiles.

a.2) Les modèles énergétiques pour les reptiles

- Standard Metabolic Rate (SMR) ou Besoin Énergétique dans des conditions


Standardisées (BES) d’après Nagy et al. (1999) : il correspond au BMR pour les
animaux ne produisant pas leur propre chaleur (reptiles et poissons). De ce fait, les
formules de SMR sont toujours accompagnées d’une valeur de température
ambiante.
Unité : kcal/j

Le terme de BEE n’est pas très adapté pour les reptiles et les formules retrouvées
dans la littérature sont en réalité les formules de SMR. Il ne doit pas être confondu avec le
BEE des mammifères car les conditions dans lesquelles il a été déterminé ne sont pas les
mêmes. En effet, le contexte de neutralité thermique est mal défini chez les reptiles et ont
lui préfère le terme de zone de température optimale (ZTO) d’activité métabolique
délimitée par une température de point chaud et une température de point froid (Schilliger,
2004). En effet, en captivité, il convient de proposer une amplitude de température
ambiante à l’animal afin qu’il puisse adapter sa température corporelle comme dans la
nature. L’endroit le plus chaud est appelé « point chaud » tandis que le « point froid »
correspond à la zone la plus froide. Schilliger (2000), cite le terme de BEE tout en utilisant
les formules du SMR de Donoghue et Langenberg (1996) en précisant les températures
ambiantes pour lesquelles celles-ci s’appliquent. Nous utiliserons le terme de BEE pour la
suite de la présentation pour concorder avec la littérature française. Il est cependant
important de garder à l’esprit le contexte dans lequel ces formules ont été déterminées car
celui-ci diffère largement des conditions zootechniques observées en terrarium et dans la
nature (à jeun et dans l’obscurité). Les formules du BEE sont rappelées dans le tableau 1 et
représentées graphiquement dans la figure 7.

Tableau 1 : Besoins énergétiques d’entretien d’après Schilliger (2000). Les formules sont
identiques à celles du SMR selon Donoghue et Langenberg (1996).

Groupes d’espèces Température ambiante B.E.E. (kcal/j)


Sauriens 30 28 (P0,83)
Sauriens 37 48 (P0,82)
Ophidiens 30 32 (P0,76)
Chéloniens 30 32 (P0,86)
Moyenne 30 32 (P0,77)

* Le poids (P) est exprimé en kilogrammes


** Formules établies sur des animaux à jeun, placés au calme dans l’obscurité et à
30°C ou 37 °C

32
Figure 7 : Les besoins énergétiques d’entretien des reptiles à 30°C d’après Schilliger (2000).

* Courbe verte (superposée à la noire sur cette gamme de poids) : moyenne tous reptiles
confondus
* Courbe noire : ophidiens
* Courbe rouge : sauriens
* Courbe bleue : chéloniens

Les formules de BEE sont systématiquement accompagnées d’un coefficient


d’ajustement. Ce coefficient prend en compte certains états physiologiques pour lesquels le
BE est plus important. Pour obtenir le besoin énergétique de l’animal, il faut donc multiplier
le BEE obtenu par le coefficient approprié. On a alors la formule suivante :

BE (kcal/j) = k x BEE (kcal/j)

Les valeurs de ce coefficient ont été établies dans certaines situations physiologiques
(tableau 2).

Tableau 2 : Valeurs du coefficient d’ajustement (k) pour quelques situations physiologiques


d’après Donoghue (2006).

Situation Coefficient k
Stress, croissance 2,5
Croissance 2
Ovogénèse, gravidité 1,5
Activité 1 ,25
Entretien 1

Aucune étude clinique n’a été réalisée pour comparer la quantité d’énergie
réellement consommée par les animaux à celle calculée par ces formules.

33
- Field Metabolic Rate (FMR) ou Besoin Énergétique dans des conditions Naturelles
(BEN) d’après Nagy et al. (1999) : quantité minimale d’énergie nécessaire par unité
de temps pour un animal vivant à l’état sauvage. Les conditions de températures sont
donc soumises aux variations météorologiques et l’animal alterne entre phases de
repos et d’activité.
Unité : kJ/j (1 cal = 4,184 J)

Nagy et al. (1999) ont déterminé des formules du FMR pour plusieurs ordres ou
familles de reptiles (tableau 3).

Tableau 3 : FMR de différents reptiles d’après Nagy et al. (1999).

Tableau 3 : FMR de différents reptiles d’après Nagy et al. (1999).

Reptiles FMR (kJ/jour) Effectif


0,889
Tous reptiles 0,196 (P ) 55
0,916
Lézards 0,190 (P ) 48
0,793
Apparentés iguanidés 0,301 (P ) 17
0,949
Scléroglosses 0,163 (P ) 31
0,915
Varanidés 0,208 (P ) 11
Lacertidés 0,158 (P 1,009) 10
0,782
Iguanidés 0,291 (P ) 4
0,542
Phrynosomatidés 0,454 (P ) 9
0,935
Lézards désertiques 0,177 (P ) 16
0,813
Reptiles herbivores 0,232 (P ) 8
* Le poids (P) est exprimé en grammes
** Formules déterminées sur des animaux vivant à l’extérieur et ayant une activité normale

Lickel (2010) a réalisé une étude sur une population de tortues léopards
(Stigmochelys pardalis) élevées en enclos de 2,5 m² en moyenne et soumises à une
température ambiante d’environ 20 °C.
NB : Les normes pour l’espèce en terrarium sont de 28 – 32°C le jour et 23 – 27°C la nuit
(Schilliger, 2004).

Des tapis chauffant étaient à leur disposition en permanence et produisaient à leur


surface une température de 25 – 30°C.

L’étude a mis en évidence une surestimation de la quantité d’énergie réellement


consommée par les tortues lorsque la ration était établie en utilisant le besoin énergétique
estimé via la formule du FMR destinée aux reptiles herbivores (FMR = 0,232 (P 0,813)). Utiliser
cette formule revient à distribuer un régime ad libitum. Néanmoins, son utilisation pour des
tortues adultes n’a pas de conséquence sur leur santé puisque ces dernières régulent leur
prise alimentaire contrairement aux juvéniles. En effet, chez les jeunes sujets, la distribution
d’un régime ad libitum se manifeste par une croissance pondérale exponentielle tandis
qu’elle est linéaire lorsque les ressources sont suffisantes mais limitées (figure 8).

34
Figure 8 : Croissance pondérale de jeunes tortues léopards en fonction du mode de
distribution de nourriture (Lickel, 2010).
Rationnement Ad libitum Rationnement
Poids (kg)

Date

Les traits verticaux délimitent la période au cours de laquelle un régime ad libitum a été
distribué.

Une croissance trop rapide chez les juvéniles peut induire des carences en calcium ou
en vitamine D3 à l’origine d’une ostéofibrose nutritionnelle. Chez les tortues, des carapaces
pyramidales ont également été décrites (Donoghue, 2006 ; Maccolini, 2010). D’autres
problèmes ont été rapportés comme notamment une maturité sexuelle précoce, une
obésité morbide, une insuffisance rénale aboutissant à un raccourcissement de l’espérance
de vie. L’étude souligne donc l’intérêt de contrôler la quantité d’aliment à apporter aux
tortues juvéniles.

La formule du FMR pour les herbivores peut donc être utilisée pour les adultes mais
pas pour les juvéniles afin d’éviter de leur apporter trop d’énergie. Pour les juvéniles,
l’auteur préfère utiliser une formule déterminée par Brown et al. (2005) qui avait été établie
sur une population de tortues du désert (Gopherus agassizi) et d’homopodes aréolés
(Homopus areolatus) et qui correspond mieux à l’énergie effectivement ingérée :

FMR = 0 ,098 (P 0,788)


Avec P en grammes et FMR en kJ/jour

Les auteurs ont également montré que le besoin énergétique des jeunes G.agassizi
dans la nature était sensiblement le même ou bien légèrement inférieur à celui des adultes
malgré la croissance. Cela s’expliquerait par une diminution de l’activité physique et une
préférence pour les zones plus fraîches (en dessous des normes de températures de point
froid en terrarium) lorsque les ressources hydriques viennent à manquer. Cette observation
est intéressante mais peu exploitable en terrarium car les animaux (juvéniles ou adultes)
n’ont pas accès à des zones réellement fraiches et ont un apport alimentaire et hydrique
régulier. Idéalement il faudrait simuler ces périodes de raréfaction des ressources en
terrarium, tout en contrôlant l’état de santé de l’animal.
35
b) La justification du modèle énergétique

b.1) Par la théorie

Les deux modèles les plus pertinents pour évaluer le besoin énergétique des reptiles
sont le FMR et le SMR. Le FMR est déterminé à température variable, dans des conditions
proches du milieu naturel (Nagy et al., 1999). Le SMR est quant à lui déterminé à
température fixe, dans des conditions expérimentales qui ne correspondent ni au milieu
naturel, ni au terrarium (Donoghue, 2006). Les conditions zootechniques imposées pour
établir ces deux modèles diffèrent sensiblement de celles adoptées en terrarium et aucune
étude scientifique n’a été effectuée afin de vérifier la validité de l’une de ces formules sur
des animaux élevés en terrarium. L’étude de Lickel (2010) a montré une surestimation du
besoin énergétique réel par le calcul du FMR sur des tortues élevées dans des enclos
intérieurs avec un accès permanent à une source de chaleur. Ces conditions se rapprochent
des conditions régnant en terrarium.
La figure 9 représente graphiquement le SMR et le FMR pour les reptiles en général.

Figure 9 : Tracés graphiques du SMR et du FMR moyens pour les reptiles.

* Courbe rouge : FMR moyen


**Courbe verte : SMR moyen à 30°C

Cette représentation graphique nous permet de voir que le FMR est inférieur au SMR
(30°C) pour les reptiles de moins de 25 kg environ (observation graphique en dehors de
l’intervalle présenté sur la figure 9). Par exemple, pour un lézard pesant 2 kg, le FMR est
inférieur d’environ 15 kcal au SMR ce qui est assez important. Cela correspond à la
consommation d’environ 6 souriceaux nouveau-nés ou bien de 150 grammes de chicorée
frisée (annexe 1).

Puisque Lickel (2010) a montré une surestimation du BE avec le FMR (dans des
conditions proches de celle du terrarium) et que le SMR majore le FMR, on peut d’autant
plus émettre l’hypothèse d’une surestimation du besoin énergétique réel en terrarium
lorsqu’on utilise le modèle du SMR. Il conviendrait évidemment de mener des études avec

36
un protocole précis afin de prouver cette hypothèse sur plusieurs espèces de reptiles, d’âges
différents et exposées à diverses températures.

Nous aurions pu nous attendre à un résultat inverse étant donné qu’en captivité
l’animal a une activité physique réduite, qu’il est souvent seul et donc peu sollicité par des
congénères et qu’il n’est soumis à aucun stress (compétition de ressources, prédation,…).
Cependant, le SMR est calculé sur des animaux constamment soumis à une température de
30°C ce qui n’est pas le cas dans la nature.

Si on prend l’exemple de l’Agame barbu (Pogona vitticeps), les paramètres


zootechniques recommandés pour l’espèce sont une durée d’exposition lumineuse de 12
heures, une température diurne de 29-35°C (point froid – point chaud) et une température
nocturne de 20-23°C (Schilliger, 2004). Ces recommandations sont conseillées toute l’année.
Comparons ces données aux conditions réellement rencontrées par l’Agame barbu dans la
nature (figures 10, 11, 12, 13,14)

Figure 10 : Répartition géographiques de différentes espèces du genre Pogona d’après


Pogopogona (2015).

1 – Pogona barbata ; 2 – Pogona henrylawsoni ; 3 – Pogona minor minor ; 4 – Pogona minor


minima ; 5 – Pogona minor mitchelli ; 6 – Pogona microlepidota ; 7 – Pogona nullarbor ; 8 –
Pogona vitticeps

37
Figure 11 : Températures maximales relevées en Australie entre 1961 et 1990 en journée
d’après Australian government – Bureau of meteorology (2015).

Figure 12 : Températures moyennes relevées en Australie entre 1961 et 1990 en journée


d’après Australian government – Bureau of meteorology (2015).

38
Figure 13 : Températures minimales relevées en Australie entre 1961 et 1990 en journée
d’après Australian government – Bureau of meteorology (2015).

Figure 14 : Durée du jour en Australie d’après Australian government – Bureau of


meteorology (2015).

39
En recoupant l’aire de répartition de l’agame barbu et les données récupérées auprès
du bureau de météorologie australien, on s’aperçoit que les températures auxquelles sont
soumis les agames barbus dans la nature au cours de la journée sont globalement
inférieures aux recommandations. De même, la durée du jour n’excède pas 10 heures en
moyenne. Il conviendrait de faire les mêmes observations pour les autres espèces de reptiles
élevées en captivité.

De plus, certains auteurs affirment que les reptiles sont bien souvent élevés dans des
conditions zootechniques (photopériode et température) constantes et trop élevées en
moyenne (Schilliger, 2012). Les températures ambiantes excessives ont pour effet
d’augmenter le métabolisme des reptiles, ce qui peut expliquer en partie la différence
observée entre le FMR et le SMR.

Nous sommes donc face à deux modèles énergétiques, le SMR et le FMR, qui ont été
établis dans des conditions qui ne correspondent pas à celles rencontrées en terrarium et
dont la validité n’a pas été démontrée dans ce cadre. Il convient cependant de choisir l’un de
ces modèles comme base pour le calcul du besoin énergétique dans l’application. Nous
choisirons le SMR car les formules sont déterminées pour une température fixe ce qui est le
cas en terrarium. De plus, il est possible de moduler l’expression du SMR avec des
coefficients ce qui n’est pas démontré pour le FMR. Cependant, les coefficients appliqués ne
seront pas toujours ceux présentés dans le tableau 2 car ils majoreront probablement la
surestimation du BE réel. Cela est vérifié par des mesures personnelles.

b.2) Par la pratique

Des mesures personnelles réalisées sur plusieurs lots de reptiles ont permis de
renforcer l’hypothèse d’une surestimation du BE réel par le SMR. Elles ont été mises en
œuvre uniquement dans le but de tester les formules du SMR en pratique sur des animaux
de terrarium. Les valeurs obtenues ne serviront pas à moduler les formules avec des
coefficients car seules quelques espèces ont été testées et le nombre de mesures est
insuffisant.

Matériels et méthode

Nous nous sommes rendus dans une ferme d’élevage professionnelle pour reptile (La Ferme
tropicale © / Combs-la-ville 77380 France) afin de procéder à des mesures sur un grand
nombre d’individus. Les mesures sont réalisées sur des périodes de 4 jours.

La société professionnelle est alimentée en végétaux frais une à deux fois par
semaines. Les végétaux choisis dépendent des disponibilités et des coûts ce qui assure une
diversité alimentaire. Les insectes sont élevés sur place et supplémentés en calcium et
vitamine D3 au moment du nourrissage (Repti calcium Zoomed©). Les rations sont
distribuées vers 09h00 du matin. Le lendemain, les restes sont prélevés, triés par aliment et
pesés avec une balance digitale (GRUNDIG© KW5040) juste avant de nourrir les animaux de
nouveau.

40
Les animaux sont élevés en lots de plusieurs dizaines d’individus dans des terrariums
strictement identiques (températures, UV, décor, substrat,…). Le point chaud est aux
alentours de 35°C et le point froid à 25°C. Pour connaitre le poids moyen des animaux du lot,
une moyenne est réalisée sur 10 animaux choisis aléatoirement dans le lot. Les animaux sont
pesés avec la même balance que les végétaux.

Dans un premier temps, nous avons tenté d’évaluer le coefficient de dessiccation (D)
des aliments frais en rendant inaccessible dans le terrarium une quantité définie de végétaux.
Cette quantité (q) est pesée à t = 0 et à t = 24 heures.
q24h = (1 – D) q0h

D = 1 – (q24h/q0h)
Avec q24h et q0h en grammes

Cependant, ce coefficient dépendait largement du gradient thermique imposé par la


lampe chauffante (puissance de la lampe, type de lampe, distance lampe-substrat, taille du
terrarium,…). Ainsi, plus le végétal était proche du point chaud, plus le coefficient de
dessiccation était important. Or, lorsque les animaux étaient nourris, les végétaux étaient
éparpillés dans l’ensemble du terrarium et certains se retrouvaient au point chaud tandis
que d’autre demeuraient au point froid. Le coefficient de dessiccation mesuré à partir de
l’échantillon inaccessible était donc peu représentatif du coefficient de dessiccation de la
ration réellement consommée. Comme cela est réalisé en parc zoologique, nous avons donc
choisi de considérer un coefficient de dessiccation global de 10 % pour estimer la masse
réelle de végétaux non consommée.

Résultats

Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau 4.

41
Tableau 4 : Mesures réalisées en ferme d’élevage.
BEE Énergie
Quantité EM ingéré / EM ingéré /
Nombre Poids théorique Aliments métabolisable
Lot Espèce Jour ingérée / animal BEE
individus moyen (g) individuel distribués (EM en kcal
animal (g) (kcal) théorique
(kcal) /g aliment)
Epinard 0,196 3,18
1 1,10 0,66
Endive 0,157 3,02
Epinard 0,196 0,97
1 Testudo graeca 33 32,2 1,67 2 Endive 0,157 0,94 0,50 0,30*
Batavia 0,119 1,36
Epinard 0,196 1,29
3 0,69 0,41
Romaine 0,146 2,96
Epinard 0,196 2,54
1 0,53 0,32
Endive 0,157 0,21
Epinard 0,196 0,96
2 Testudo graeca 47 32,5 1,68 2 Endive 0,157 0,23 0,40 0,24*
Batavia 0,119 1,51
Epinard 0,196 1,05
3 0,47 0,28
Romaine 0,146 1,79
Epinard 0,196 1,35
1 Endive 0,157 4,58 0,98 0,59
Batavia 0,119 1,48
Epinard 0,196 1,93
3 Testudo graeca 29 32,3 1,67
2 Endive 0,157 1,97 0,77 0,46*
Batavia 0,119 0,66
Epinard 0,196 0,22
3 0,42 0,25
Romaine 0,146 2,59

42
BEE Énergie
Quantité EM ingéré / EM ingéré /
Nombre Poids théorique Aliments métabolisable
Lot Espèce Jour ingérée / animal BEE
individus moyen (g) individuel distribués (EM en kcal
animal (g) (kcal) théorique
(kcal) /g aliment)
Epinard 0,196 1,23
1 0,67 0,09
Batavia 0,119 3,59
Epinard 0,196 0,30
Agrionemys
4 32 183,4 7,44 2 Endive 0,157 2,91 0,75 0,10
horsfieldii
Batavia 0,119 1,94
Epinard 0,196 3,43
3 0,83 0,11
Batavia 0,119 1,31
Epinard 0,196 8,60
1 5,68 0,25
Batavia 0,119 33,56
Epinard 0,196 1,80
Agrionemys
5 5 675,2 22,83 2 Endive 0,157 3,40 2,27 0,10*
horsfieldii
Batavia 0,119 11,60
Epinard 0,196 6,06
3 2,09 0,09
Batavia 0,119 7,60
Epinard 0,196 0,84
1 Endive 0,157 2,13 0,85 0,17
Batavia 0,119 2,91

Agrionemys Epinard 0,196 0,31


6 19 115,1 4,99
horsfieldii 2 Endive 0,157 3,37 0,89 0,18
Batavia 0,119 2,55
Epinard 0,196 2,57
3 0,93 0,19
Batavia 0,119 3,58

43
BEE Énergie
Quantité EM ingéré / EM ingéré /
Nombre Poids théorique Aliments métabolisable
Lot Espèce Jour ingérée / animal BEE
individus moyen (g) individuel distribués (EM en kcal
animal (g) (kcal) théorique
(kcal) /g aliment)
Epinard 0,196 2,69
1 0,72 0,11
Endive 0,157 1,23
Epinard 0,196 1,71
Agrionemys
7 30 164,4 6,77 2 Endive 0,157 0,37 0,69 0,10
horsfieldii
Batavia 0,119 2,53
Epinard 0,196 3,29
3 0,69 0,10
Batavia 0,119 0,33
1 Epinard 0,196 6,50 1,27 1,26
Stigmochelys Epinard 0,196 2,27
8 3 18 1,01 2 0,86 0,85
pardalis Endive 0,157 2,63
3 Epinard 0,196 1,93 0,38 0,37
Epinard 0,196 1,67
1 Endive 0,157 1,45 1,18 0,54
Batavia 0,119 5,23
Centrochelys Epinard 0,196 1,55
9 15 43,7 2,17
sulcata 2 Endive 0,157 0,33 0,73 0,34
Batavia 0,119 3,11
Epinard 0,196 4,93
3 1,19 0,55
Romaine 0,146 1,53
Testudo Epinard 0,196 32,00
10 1 374 13,73 1 11,27 0,82
hermanni Batavia 0,119 42,00
Souris (ad) 1,42 10
Indotestudo
11 5 875,4 28,54 1 Epinard 0,196 6 16,40 0,57
forstenii
Romaine 0,146 7
*Le régime n’a pas été distribué à volonté.

44
Discussion

Les résultats obtenus laissent supposer que le SMR majore largement les besoins
énergétiques des reptiles en terrarium. En effet, le rapport EM ingéré sur BE théorique calculé est
très souvent bien inférieur à 1 alors que les animaux sont nourris ad libitum. Cela est
d’autant plus vrai pour les tortues des steppes (Agrionemys horsfieldii) pour lesquelles ce
rapport est compris entre 0,1 et 0,25 alors qu’il se trouve entre 0,2 et 0,6 pour les tortues
grecques (Testudo graeca) et les tortues éperonnées (Geochelone sulcata). Cela signifie que
60 % au maximum du BE calculé est ingéré quotidiennement par les tortues. Or, celles-ci
sont élevées dans une structure professionnelle, nourries à volonté (sauf rares exceptions
indiquées par le symbole * et non prise en compte pour l’interprétation) et ont une
croissance correcte. Le BE réel est donc bien respecté avec l’alimentation ingérée. De plus, il
faut noter que le BE théorique est calculé sans prendre en compte qu’il s’agit de juvéniles et
donc sans appliquer le facteur 2 de croissance préconisé par Donoghue (2006). En théorie, il
faudrait doubler la valeur du BE théorique et diviser par 2 le rapport EM ingéré sur BE théorique
calculé.

Les conditions de réalisation de ces mesures ne permettent pas de réfuter ou de


confirmer la validité du modèle du SMR en terrarium. Pour cela il faudrait effectuer un grand
nombre de mesures sur plusieurs lots d’animaux d’âges et d’espèces différentes en utilisant
une alimentation diversifiée. De même, seules des tortues herbivores ont été concernées
par les mesures et il conviendrait de vérifier le modèle sur d’autres espèces de reptiles ayant
un régime alimentaire différent. En effet, il est possible que la consommation de végétaux
(aliments de faibles densités énergétiques) soit conditionnée par le volume d’aliment ingéré.
Si nous décidions d’appliquer un coefficient d’environ 0,5 au SMR suite à nos résultats, une
tortue carnivore (qui consomme des aliments riches en énergie) de même poids pourrait se
retrouver en situation de sous-alimentation. Cependant, les résultats de cette étude et une
expérience personnelle en matière d’élevage des reptiles nous conduit à ne pas utiliser de
coefficient modulateur du SMR qui serait supérieur à 1, sous réserve que les connaissances
scientifiques futures confirment ou infirment cette hypothèse.

Un autre point intéressant ressort de ces résultats. Il semblerait en effet que les
tortues des steppes consomment moins d’aliments que les tortues grecques et éperonnées
bien qu’elles soient élevées dans les mêmes conditions. Cela est peut-être dû au hasard, à
un biais quelconque ou à l’aliment ingéré. Il est également possible que cette différence soit
liée à l’espèce. D’après Avanzi (2002), les tortues des steppes vivent dans des milieux
extrêmes et se retrouvent donc souvent dans des situations de faibles activités
métaboliques (hibernation et estivation) pendant de long mois ce qui n’est pas le cas des
autres tortues terrestres. Un facteur lié à l’espèce pourrait donc intervenir dans le BE réel.
S’il n’entre pas en compte dans le modèle du SMR, le calcul du FMR utilise des formules
différentes selon les ordres et familles de reptiles considérés.

45
2) La détermination de l’énergie métabolisable

Il existe différents types d’énergies en nutrition des mammifères.


- L’énergie brute (EB) : elle correspond à l’énergie obtenue lorsque l’on brûle l’aliment
dans un calorimètre.
- L’énergie digestible (ED) : elle correspond à la différence entre l’énergie brute et
l’énergie obtenue par la combustion des selles.
- L’énergie métabolisable (EM) : elle correspond à la différence entre l’énergie
digestible et l’énergie brute des urines et des gaz digestifs.
- L’énergie nette (EN) : elle correspond à la différence entre l’énergie métabolisable et
les pertes énergétiques liées à la production de chaleur par l’organisme.

En allant de l’énergie brute à l’énergie nette, la précision concernant la quantité


d’énergie réellement disponible pour l’animal augmente. Cependant, ces modèles
énergétiques ont été conçus pour des mammifères et non pour des reptiles. De ce fait,
l’énergie nette perd tout son sens chez des animaux poïkilothermes. C’est pourquoi nous
utiliserons l’énergie métabolisable pour prédire l’énergie apportée par les différents
aliments proposés aux reptiles.

a) Présentation des différents modèles d’énergie métabolisable

Lors de la digestion, chaque animal parvient à prélever une quantité définie d’énergie
de son alimentation. Celle-ci dépend de facteurs liés à l’aliment (composition en protéines,
lipides, sucres, fibres…), à l’animal (espèce, âge, statut physiologique…) mais aussi à
l’environnement (température ambiante notamment). Ce dernier paramètre est d’autant
plus important chez les reptiles qui sont poïkilothermes.

Alors que chez l’humain cette énergie a pu être mesurée en pratique pour une
grande quantité d’aliments, les données chez les reptiles sont limitées. Il est nécessaire, en
conséquence, de faire appel à des algorithmes qui permettent d’estimer cette valeur. Ces
derniers ne sont pas destinés uniquement aux reptiles c’est pourquoi il convient de choisir le
modèle le plus approprié.

Le système d’Atwater originel de 1910 (Zou et al. 2007) établi chez les mammifères
prend en compte les protéines, les extractifs non azotés (ENA) et les lipides :

EM (kJ) = 16,7 * g protéines + 37,6 * g lipides + 16,7 * g ENA

EM (kcal) = 4 * g protéines + 9 * g lipides + 4* g ENA

Cet algorithme a été remis en cause pour les aliments à haute teneur en fibres et à
faible teneur en lipides (Zou et al., 2007) ce qui est le cas pour les végétaux. De ce fait, le
système d’Atwater modifié (1998) a été proposé.

46
EM (kJ) = 16,7 * g protéines + 37,6 * g lipides + 16,7 * g ENA + 8,4* g fibres

EM (kcal) = 4 * g protéines + 9 * g lipides + 4* g ENA + 2* g fibres

Il considère les fibres comme une source d’énergie en tant qu’élément


fermentescible. Cette fermentation est importante chez les ruminants mais aussi chez les
reptiles herbivores stricts (tortues terrestres, iguanes…) ou principalement herbivores
(agames barbus, tortues terrestres omnivores…).

Cependant, il a été montré, chez l’homme, que ces deux premiers algorithmes
induisaient des erreurs significatives de respectivement 7,1 % et 10,8 % dans le calcul de
l’EM par rapport à l’EM mesurée lorsqu’ils étaient utilisés pour des végétaux (Zou et al.,
2007). Cette erreur va dans le sens d’une surestimation de l’EM calculée par rapport à l’EM
réelle. Il est à noter que l’écart entre les deux EM calculées n’est pas très important ce qui
signifie qu’ils donnent des résultats assez similaires que les fibres soient prises en compte
dans l’équation ou non. Aucune comparaison semblable n’a été faite chez les reptiles.

Stahl et Donoghue (2010) ont choisi de moduler les coefficients du système


d’Atwater modifié spécifiquement pour le calcul de l’énergie métabolisable chez les reptiles.

Pour les végétaux

EM (kJ) = 14.6 * g protéines + 35,6 * g lipides + 14,6 * g ENA + 8,4* g fibres

EM (kcal) = 3.5 * g protéines + 8,5 * g lipides + 3,5* g ENA + 2* g fibres

Pour les aliments carnés

EM (kcal) = 4 * g protéines + 9 * g lipides + 4* g ENA

EM (kJ) = 16,7 * g protéines + 37,6 * g lipides + 16,7 * g ENA

b) Choix du modèle d’énergie métabolisable

La valeur de l’énergie métabolisable n’est disponible que pour un nombre très limité
d’aliments (Donoghue, 2006). Il a donc fallu choisir un modèle parmi ceux existant afin de
calculer l’EM de la quasi-totalité des aliments proposés aux reptiles en captivité. Pour les
aliments carnés, il n’existe qu’un modèle donc le choix ne concerne que les végétaux. La
difficulté réside dans le fait que cette énergie dépend de la digestion de l’animal et donc en
partie de sa température corporelle. Il nous est impossible d’adapter le modèle à la
température précise du terrarium et c’est pourquoi nous faisons l’approximation que cette
énergie métabolisable reste inchangée tant que le reptile se trouve dans sa ZTO. De ce fait,
l’utilisateur doit respecter les recommandations zootechniques propres à l’espèce qu’il

47
possède. Cette approximation semble un peu grossière mais elle nous est nécessaire pour
avancer.

Parmi les modèles présentés précédemment, deux ont retenu notre attention : le
système d’Atwater d’origine (Zou et al., 2007) et l’algorithme de Donoghue et Langenberg
(1996). Ce dernier prend en compte les fibres contenues dans les végétaux et leur attribue
2kcal d’EM/g de fibres.

L’article de Lickel (2010) étudiant la digestibilité de différents aliments sur une


population de tortue Léopard (Sigmochelis pardalis) a permis de montrer que l’EM calculée
par le système d’Atwater d’origine était plus proche de la valeur réelle mesurée que l’EM
calculée avec l’algorithme proposé par Donoghue et Langenberg (1996). Cela peut être dû
au fait que les tortues terrestres ne digèrent pas les fibres comme les mammifères
herbivores mais plutôt comme les porcs (Donoghue, 2006). L’énergie obtenue via les fibres
est donc moindre que chez les mammifères herbivores. Il n’existe pas d’étude similaire pour
les autres reptiles herbivores. Il conviendrait de comparer l’EM de chaque aliment chez
plusieurs espèces de reptiles et de comparer ces valeurs avec l’EM calculée par les
différentes techniques. Il serait aussi judicieux de faire varier l’âge des individus et la
température du milieu. Cependant, ces données n’existent pas à l’heure actuelle.

Finalement, nous avons opté pour le système d’Atwater originel de 1910 afin de
calculer les EM de végétaux car il semble être le plus adapté pour les reptiles. Les erreurs
induites par ce calcul de l’EM ne sont pas connues mais sont raisonnablement de l’ordre de
10 % maximum (Zou et al., 2007) dans les conditions de vie optimales propres à l’espèce
considérée. Cette marge d’erreur semble importante mais les données bibliographiques ne
nous permettent pas d’atteindre un niveau de précision plus élevé. De plus, l’application a
pour ambition de couvrir les besoins énergétiques de l’animal et une surestimation de 10%
n’aura aucune conséquence sur la santé de l’animal à court terme. L’utilisateur doit être
capable d’adapter les quantités distribuées aux besoins réels de son animal en appréciant
notamment la présence ou non de refus.

Les compositions nutritives et l’estimation des EM des aliments proposés dans


l’application sont présentées dans l‘annexe 1.

3) La détermination des quantités d’aliments à distribuer

Dès lors que le besoin énergétique et l’énergie métabolisable de la ration sont


connus, il est possible de calculer la quantité d’aliments à distribuer au reptile à chaque
repas. On utilise la formule suivante (Schilliger, 2004) :

Quantité (g/j) = Besoin énergétique (kcal/j) / Energie métabolisable de la ration (kcal/g)

Cette formule est facile d’emploi lorsqu’on utilise un seul aliment. Cependant, une
ration comprend généralement plusieurs ingrédients. Pour deux aliments, on a :

Quantité totale = Quantité aliment 1 + Quantité aliment 2

48
Or, pour aller plus loin, il faut connaitre la proportion d’aliment 1 et celle d’aliment 2
à distribuer à l’animal. Ces informations répondent à des besoins physiologiques propres à
l’individu considéré et la bibliographie peut nous les apporter. Cependant, il est rarement
précisé sur quelle valeur les pourcentages s’appliquent. En effet, on ne sait pas si on doit
considérer la masse, le volume, le BEE,…

Pour des raisons pratiques, nous raisonnerons soit sur le BEE, soit sur la masse.
Toutes les quantités seront arrondies à l’entier supérieur. En effet, les balances disponibles
dans le commerce ne sont pas précises au dixième de gramme.

a) Calculs sur le BEE

Soit k1 la proportion de l’aliment 1 et k2 celle de l’aliment 2 avec k1+k2 = 1

Quantité aliment 1 = k1 * BE/EM1 et Quantité aliment 2 = k2 * BE/EM2

On a alors Quantité totale = k1 * BE/EM1 + k2 * BE/EM2

D’où pour deux aliments dans la ration :

Quantité totale = BE * (k1/EM1 + k2/EM2)

De manière générale, pour une ration comprenant n aliments, on a la formule


𝐧

𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞 = 𝑩𝑬 ∗ ∑ 𝐤𝐢/𝐄𝐌𝐢


𝐢=𝟏
et
𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐚𝐥𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐱 = 𝑩𝑬 ∗ 𝐤𝐱/𝐄𝐌𝐱

Avec ∑ni=1 ki = 1 , x un entier naturel compris entre 1 et n et kx la proportion d’aliment x


Avec Quantité aliment en grammes, BE en kcal/jour et EM en kcal/ g d’aliment considéré.

Exemple : Calculons une ration pour une tortue d’Hermann à l’entretien pesant 500
grammes.
- BEE = 32 * 0,5 (0,86) = 17,6 kcal/j
- BEE = BE car l’animal est à l’entretien (k = 1)

Une tortue d’Hermann doit recevoir quotidiennement une ration comprenant


environ 80 % de végétaux feuillus, 15 % de légumes et 5 % de fruits d’après la bibliographie
(McArthur et al., 2004). Un modèle de ration pour cette tortue peut être composé d’endive,
de poivron et de pomme dont les valeurs d’énergies métabolisables sont respectivement de
0,16 kcal/g, 0,25 kcal/g et 0,54 kcal/g (annexe 1).

- Quantité endive = 0,80 * 17,6 / 0,16 = 88 g/j


- Quantité poivron = 0,15 * 17,6 / 0,25 = 11 g/j
- Quantité pomme = 0,05 * 17,6 / 0,54 = 2 g/j
- Quantité totale = 101 g/j

49
Il faut donc distribuer une quantité journalière de 101 grammes d’aliments par jour à
cette tortue soit environ un cinquième de son poids.

b) Calculs sur la masse

Soit k1 la proportion de l’aliment 1 et k2 celle de l’aliment 2 avec k1+k2 = 1

Quantité aliment 1 = k1 * Quantité totale et Quantité aliment 2 = k2 * Quantité totale

Or, Quantité totale = BE / EM totale

Avec EM totale = k1 * EM1 + k2 * EM2

D’où pour deux aliments dans la ration :

Quantité totale = BE / (k1 * EM1 + k2 * EM2)

De manière générale, pour une ration comprenant n aliments, on a la formule


𝐧

𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞 = 𝑩𝑬 ∗ 𝟏/(∑(𝐤𝐢 ∗ 𝐄𝐌𝐢))


𝐢=𝟏
et
𝐧

𝐐𝐮𝐚𝐧𝐭𝐢𝐭é 𝐚𝐥𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐱 = 𝑩𝑬 ∗ 𝐤𝐱/(∑(𝐤𝐢 ∗ 𝐄𝐌𝐢))


𝐢=𝟏

Avec ∑ni=1 ki = 1 , x un entier naturel compris entre 1 et n et kx la proportion d’aliment x


Avec Quantité aliment en grammes, BE en kcal/jour et EM en kcal/ g d’aliment considéré.

Exemple : Reprenons notre tortue d’Hermann à l’entretien pesant 500 grammes nourrie
avec des endives, du poivron et de la pomme.
- BE = 17,6 kcal/j
- Quantité endive = 17,6 * 0,8 / ((0,16 * 0,8) + (0,25 * 0,15) + (0,54 * 0,05)) = 73 g/j
- Quantité poivron = 17,6 * 0,15 / ((0,16 * 0,8) + (0,25 * 0,15) + (0,54 * 0,05)) = 14 g/j
- Quantité pomme = 17,6 * 0,05 / ((0,16 * 0,8) + (0,25 * 0,15) + (0,54 * 0,05)) = 5 g/j
- Quantité totale = 92 g/j

Nous sommes donc face à deux modèles théoriques qui permettent tous deux de
calculer les quantités d’aliment à distribuer. Le premier est basé sur le besoin énergétique de
l’animal tandis que le second repose sur la masse totale de la ration. Cependant, il n’est pas
possible de prédire la différence entre les deux formules pour toutes les rations.

Nous utiliserons la première formule pour les reptiles pour lesquels un régime ad
libitum est déconseillé. Cela concerne les carnivores et les omnivores. Ces animaux
consomment des aliments avec une densité énergétique assez élevée et c’est pourquoi nous
nous baserons sur l’énergie pour la formule. La deuxième formule sera réservée aux
herbivores. Ils consomment des aliments de faible densité énergétique en grande quantité
et c’est pourquoi nous nous baserons sur la masse totale de la ration. Ces modèles sont

50
importants car ce sont eux qui définissent les algorithmes de l’application. Ces derniers sont
décrits dans la partie IV et diffèrent grandement l’un de l’autre.

Lors de l’élaboration de l’application, nous avons choisi de réaliser les rations à partir
de trois aliments maximum. Ce choix a été fait car, bien souvent, le régime alimentaire idéal
décrit dans la bibliographie est constitué de trois grands types d’aliments (ex : feuillus,
légumes, fruits pour les tortues d’après McArthur et al. (2004)). Nous aurions pu constituer
des rations avec plus d’aliments comme le préconisent certains éleveurs. Cependant, cette
application est conçue pour être pratique et en augmentant le nombre d’ingrédients, on
augmente le nombre de pesées à effectuer et on diminue la précision des mesures.

4) La fréquence des repas et de complémentation en minéraux et vitamines

Les fréquences de distribution des rations sont renseignées dans la bibliographie


relative à chaque espèce. Dans le cas où l’information n’est pas disponible, la fréquence a
été déterminée en utilisant les données bibliographiques d’espèces apparentées (tableau 5).
De manière générale, la fréquence de distribution des rations diminue tout au long de la vie
de l’animal (à l’exception des périodes de reproduction). Pour les individus nouveau-nés et
jusqu’à 2 mois, nous suivrons les recommandations de la littérature qui préconisent un
régime distribué à volonté (Schilliger, 2004).

Tableau 5 : Fréquences de distribution des repas et de complémentation d’après Schilliger


(2004) ; Stahl et Donoghue (2010).

Complémentation Complémentation
Ordre Régime Age Fréquence des repas
en calcium en vitamine
Juvénile
Insectivore Une fois par jour Tous les repas Tous les 3 à 4 repas
Adulte
Juvénile Une fois par jour Tous les repas
Saurien Omnivore Une fois tous les 2 à Tous les 2 à 3 repas
Adulte Tous les 2 à 3 repas
3 jours
Juvénile Tous les 2 à 3 repas
Herbivore A volonté Tous les repas
Adulte Tous les 3 à 4 repas
Juvénile Une fois par jour Tous les repas
Carnivore Une fois tous les 2 Tous les 2 à 3 repas
Adulte Tous les 2 repas
jours
Juvénile Une fois par jour Tous les repas
Chélonien
Omnivore Une fois tous les 2 Tous les 2 à 3 repas
Adulte Tous les 2 repas
jours
Juvénile Tous les 2 à 3 repas
Herbivore A volonté Tous les repas
Adulte Tous les 3 à 4 repas
Deux fois par
Juvénile Tous les repas Tous les deux à trois
Ophidien Piscivore semaine
repas*
Adulte Une fois par semaine Tous les 2 à 3 repas
* Une complémentation en vitamine B1 est recommandée.

Pour la complémentation calcique et vitaminique, il est toutefois recommandé de se


référer à la littérature spécialisée pour chaque espèce considérée.

51
5) Les horaires de distribution des rations

L’horaire de distribution des repas a son importance car il conditionne la température


de l’estomac au moment de l’ingestion de l’aliment et donc la qualité de la digestion mais
également l’énergie métabolisable réelle de l’aliment. Les reptiles diurnes doivent être
nourris entre 11 heures et 15 heures comme le préconise Millefanti (1998) pour les iguanes
verts si cela est possible pour le propriétaire. Selon Spillemaecker et Boittin (2013), il
convient de garder un point chaud à 35 °C pendant au minimum 4 heures après la prise
alimentaire de l’agame barbu pour une digestion idéale.
Dans le cas contraire, le propriétaire devra nourrir son animal le matin afin que les
aliments ne soient pas trop dégradés lorsque l’animal sera apte à les consommer. Les
reptiles nocturnes se nourrissent quant à eux au crépuscule.

B) Les données qualitatives

1) Les glucides, protéines et lipides

Ces trois nutriments sont d’une importance capitale car ils représentent la source
principale d’énergie. Des normes en pourcentage de l’énergie métabolisable résumées dans
le tableau 6 ont été établies pour chacun de ces constituants et pour chaque grand type de
régime.

Tableau 6 : Recommandations pour les reptiles en fonction de leur régime alimentaire


concernant les protéines, glucides et lipides d’après Schilliger (2000) et Donoghue (2006).

Recommandations
Carnivores Omnivores Herbivores
(% kcal EM)
Extractifs non azotés < 10 (5) 20 - 75 (50) 55 - 75 (65)
Protéines 25 - 60 (50) 15 - 40 (25) 15 - 35 (30)
Lipides 30 - 60 (45) 5 - 40 (25) <10 (5)
Les valeurs entre parenthèse correspondent aux moyennes.

Selon certains auteurs, la prévalence d’un déficit protéique chez les reptiles élevés en
captivité serait sous-estimée et interviendrait dans beaucoup de cas de malnutrition
(Donoghue, 2006).

2) Les fibres

Les fibres sont à prendre en compte pour les rations d’herbivores ou omnivores afin
de prévenir l’apparition de diarrhées liées à une fermentation lactique. Celles-ci
apparaissent suite à une fermentation trop rapide des glucides dans le côlon (Donoghue,
2006). Certains auteurs affirment qu’elles surviennent lorsque la teneur en fibres est
inférieure à 12 % de la matière sèche. Les recommandations standards pour les herbivores
se situent entre 15 et 40 % de la matière sèche.
Des mesures effectuées sur une population de tortues gophères polyphèmes
(Gopherus polyphemus) ont permis de montrer que plus la teneur en fibres était grande, plus
le temps de transit était long et plus la digestibilité de la ration diminuait. Des observations

52
similaires ont été faites sur des iguanes verts (Iguana iguana), des tortues géantes des
Galapagos (Geochelone elephantopus) et des Seychelles (G. gigantea) (Donoghue, 2006).

Par ailleurs, des études réalisées sur des iguanes verts (Iguana iguana) ont révélé
une meilleure croissance des jeunes recevant une ration riche en protéines et en fibres
comparée à ceux recevant une ration uniquement riche en protéines (Donoghue, 1994 ;
Donoghue et al., 1998).

Les fibres ont également un potentiel énergétique car elles fermentent dans le côlon
et participent à la production d’acides gras volatils. Cela représente environ 2 kcal d’EM par
gramme de fibres fermentescibles. La digestibilité des fibres dépend de l’espèce, de l’âge, de
la température ambiante, de la taille de l’individu considéré ainsi que de l’aliment
consommé. Cependant, pour les raisons décrites dans la sous-partie III - A - 2, nous ne
tiendrons pas compte du rôle énergétique des fibres.

La teneur en fibre sera donc principalement considérée pour prévenir avant tout
l’apparition de diarrhées. Les aliments riches en fibre sont regroupés dans l’annexe 4.

Les végétaux feuillus représentent la principale source de fibres dans la ration


ménagère des reptiles élevés en captivité. Un moyen d’augmenter facilement la teneur en
fibre de la ration consiste à ajouter de la poudre de foin de Timothée, de luzerne ou de trèfle
sur la ration (Donoghue, 2006). Les fibres permettent également de prévenir l’obésité et son
considérées dans les plans de nutrition des herbivores obèses (Schilliger, 2004).

3) Les vitamines et minéraux

a) Le calcium, le phosphore et le rapport phosphocalcique

Le calcium et le phosphore sont deux éléments fondamentaux dans le métabolisme


des reptiles. Ils interviennent directement dans la maladie nutritionnelle la plus couramment
rencontrée chez les reptiles élevés en captivité, l’ostéofibrose nutritionnelle (une des
composants de la Metabolic Bone Disease - MBD). Une carence en calcium, un excès de
phosphore, un défaut de vitamine D3 ou une association de plusieurs de ces facteurs aboutit
à terme à une ostéofibrose nutritionnelle (Stahl et Donoghue, 2010). Cette dernière se
manifeste par une souplesse anormale des os de la mâchoire, des fractures spontanées des
membres, des déformations spinales, une paralysie ou une carapace molle chez les tortues.
La régulation phosphocalcique chez les reptiles est présentée dans la figure 15.

La carence primaire en calcium affecte particulièrement les reptiles herbivores et


insectivores en raison de leur régime alimentaire. La majorité des fruits et légumes utilisés
dans l’alimentation humaine sont carencés en calcium ou ont un rapport phosphocalcique
insuffisant. Les insectes provenant d’animaleries ne permettent pas de couvrir les besoins en
calcium à moins qu’ils ne soient nourris préalablement avec un aliment lui-même riche en
calcium. En effet, il est conseillé de nourrir les grillons avec des aliments riches en calcium
(et vitamine A). Cette technique est préférée au saupoudrage car il évite un excès de
supplémentation. Les insectes ne vont absorber qu’une partie du calcium (et vitamine A)
qu’ils ingèrent et cette quantité ne présente pas de risque d’excès pour le reptile. Cette

53
technique est appelée le « gut loading » (Schilliger, 2004). Le tableau 7 compare les
différentes techniques de complémentation alimentaire. De même, les animaux nourris avec
des viandes désossées, du poisson ou des rongeurs nouveau-nés peuvent montrer des signes
d’ostéofibrose (Schilliger, 2000).

Figure 15 : Régulation phosphocalcique chez les reptiles d’après Labarthe (2012).

Tableau 7 : Comparaison des différentes techniques de complémentation alimentaire


d’après Schilliger (2004).

Elément Avantages Inconvénients


Calcium
Saupoudrage Rapide
Vitamines* Risque de surdosage
Calcium
« Gut loading » Long
Vitamines* Pas de risque de surdosage
* Les vitamines considérées sont surtout la vitamine A et la vitamine D3.

Les apports en calcium et phosphore doivent être suffisants en quantité mais doivent
également respecter un rapport phosphocalcique compris entre 1 et 2. Le tableau 8 résume
ces préconisations.

54
Tableau 8 : Normes phosphocalciques pour les rations de reptiles d’après Donoghue (2006).

Norme Maximum
0,6 à 1,5 % MS
Calcium 2,5 % MS
1,8 à 3 mg/kcal
0,5 à 0,8 % MS
Phosphore 1,6 % MS
0,9 à 1,5 mg/kcal *
Rapport phosphocalcique 1à2
* valeurs obtenues à partir des normes de rapport phosphocalcique
MS : Matière Sèche

Certains auteurs préconisent un rapport Ca/P assez proche de 2 pour les tortues en
raison de la présence d’une carapace (Schilliger, 2007). Il en est de même pour les jeunes en
croissance ou les femelles en phase d’ovogénèse.

L’annexe 5 regroupe les aliments présentant un bon rapport phosphocalcique et


relativement riches en calcium.

b) La vitamine D3

La vitamine D3 est une vitamine essentielle dans le métabolisme des reptiles. Elle
permet l’absorption digestive du calcium et la fixation de celui-ci sur les os. Un défaut de
vitamine D3 induit donc une carence en calcium et l’apparition d’une ostéofibrose
nutritionnelle. L’origine de cette vitamine D3 est différente en fonction du régime
alimentaire des reptiles :

- Chez les reptiles herbivores, la vitamine D3 provient de la photoconversion de la


provitamine D3 (7-dihydrocholestérol) dans le derme grâce aux ultraviolets B (UVB).
Ils sont incapables de satisfaire leurs besoins en vitamine D3 uniquement par
l’alimentation et une source d’UVB est donc indispensable. On parle d’apport
endogène (Schilliger, 2000).
Une carence en vitamine D3 peut donc provenir d’une insuffisance d’apports en
précurseurs dans l’alimentation (provitamine D3) ou de l’absence d’exposition à une
source d’UVB. La deuxième étiologie est bien plus fréquente que la première et
constitue une des principales causes d’ostéofibrose nutritionnelle chez les reptiles
herbivores et insectivores élevés en captivité (Donoghue, 2006) ;

- Chez les reptiles carnivores, la nécessité des UV pour la synthèse de la vitamine D3


est plus contestée car ils peuvent puiser la vitamine D3 dans leur alimentation. On
parle d’apport exogène (Schilliger, 2000).
Une carence en vitamine D3 est donc purement d’origine nutritionnelle. Cependant,
cette carence alimentaire est assez rare du fait de la consommation de proies
entières (rats, souris, poussins,…). L’ostéofibrose nutritionnelle est plutôt liée à un
déficit en calcium chez ces espèces. (Donoghue, 2006) ;

55
- Les reptiles omnivores sont capables d’absorber la vitamine D3 de leur alimentation
et de la synthétiser via les UVB. Les carences en vitamine D3 sont plus rares car ils
ont accès à deux sources.

Pour les reptiles en général, le principal facteur limitant l’apport en vitamine D3 n’est
donc pas un critère alimentaire mais plutôt un critère zootechnique (présence de lampes à
UVB fonctionnelles dans le terrarium).

Il faut tenir compte du fait que les données bibliographiques sur la teneur des
aliments en vitamine D3 ou en précurseurs sont très rares et souvent peu fiables car
réalisées sur un faible nombre d’échantillons (Souci-Fachmann-Kraut, 2014). De même, les
recommandations en vitamine D3 pour les reptiles sont mal connues (tableau 9).

Tableau 9 : Normes en vitamine D3 pour les rations de reptiles d’après Donoghue (2006).

UI/kg MS
2000 à 5000

Une mauvaise estimation de la teneur en vitamine D3 de la ration pourrait aboutir à


une supplémentation abusive de la part du propriétaire. Celle-ci pourrait avoir un impact
néfaste à court terme sur la santé de l’animal notamment chez les espèces prédisposées à
l’insuffisance rénale comme l’iguane vert (Schilliger, 2004). De ce fait, il est plus raisonnable
de ne pas tenir compte de ce paramètre dans l’application. On ne peut que recommander au
propriétaire de varier l’alimentation de son animal afin de diminuer la probabilité de
distribuer une ration pauvre en vitamine D3 ou en provitamine.

c) La vitamine A

La vitamine A (ou rétinol) est une vitamine liposoluble essentielle au renouvellement


et au maintien des épithéliums (digestifs, cutanés, respiratoires,…). En cas de déficit en
apport, des troubles directement liés à ces épithéliums apparaissent (desquamation,
blépharoedème, troubles respiratoires,…) (Schilliger, 2004).

Les sources de vitamine A sont diverses mais uniquement alimentaires. Comme pour
la vitamine D3, le régime alimentaire des animaux détermine la source de vitamine A
préférentielle.

Tous les reptiles sont capables de convertir les bêta-carotènes en rétinol (molécule
active). Cependant, cette conversion ne s’effectue pas avec le même coefficient d’efficacité
chez toutes les espèces. De manière générale, les herbivores convertissent très bien les
bêta-carotènes (principale source de rétinol) alors que les carnivores ne les convertissent
que très peu. Cela est certainement une adaptation évolutive puisque les végétaux sont
relativement riches en bêta-carotènes. Certains végétaux comme par exemple les pommes,
les poires et les fraises sont pauvres en vitamine A et sont à distribuer avec parcimonie. Les
reptiles omnivores sont intermédiaires, c'est-à-dire que le coefficient de conversion est
variable au sein de ces espèces. Par exemple, les tortues boites nord-américaines (Terrapene
spp.) ont un coefficient très faible qui ne leur permet pas de satisfaire leurs besoins en
vitamine A par la simple conversion des bêta-carotènes. Elles puisent donc une bonne partie
56
de leur vitamine A directement sous forme d’esters de rétinol présents dans la ration
(Donoghue, 2006). Les reptiles carnivores quant à eux puisent la quasi-totalité de leur
vitamine A directement sous forme d’esters de rétinol. Cela ne pose pas de problème pour
ceux qui consomment des vertébrés entiers puisque le foie constitue une excellente réserve
de rétinol directement assimilable. Les carences sont principalement observées pour les
insectivores stricts nourris avec des insectes non supplémentés ou bien pour des carnivores
ou omnivores nourris avec de la viande ou des crevettes séchées. Les caméléons casqués du
Yémen et les tortues omnivores aquatiques sont de ce fait prédisposés aux hypovitaminoses
A (Donoghue, 2006). Les recommandations concernant la teneur en vitamine A des aliments
sont précisées dans le tableau 10.

Tableau 10 : Normes en vitamine A pour les rations de reptiles d’après Donoghue (2006).

UI/kg MS µg/kg MS *
1500 à 10000 450 à 3000
* 1 UI = 0.3 µg

Les données bibliographiques nous permettent d’accéder à la teneur en


bêtacarotènes des aliments ainsi qu’à la Retinol Activity Equivalent (RAE) qui correspond à la
quantité de rétinol finale obtenue après conversion de tous les précurseurs et de
l’absorption du rétinol directement disponible. Cependant cette valeur est calculée pour les
humains et le coefficient de conversion est certainement différent de celui des reptiles. De
plus, il n’est pas exclus que ce coefficient varie avec la température corporelle de l’animal.
Nous ne disposons pas actuellement de données bibliographiques suffisantes pour calculer
cette RAE pour les reptiles. Nous utiliserons donc ces valeurs de RAE (calculées pour
l’homme) dans l’application.

L’annexe 6 regroupe les aliments riches en vitamine A présentant un intérêt s’ils sont
distribués régulièrement.

d) Les autres vitamines

Des carences en vitamines B1 et E peuvent être observées chez les carnivores


aquatiques (tortues, serpent jarretière, dragon d’eau,...).

Des thiaminases sont responsables de la destruction de la vitamine B1. Celles-ci sont


contenues dans diverses espèces de poissons telles que l’éperlan (Osmerus spp.), les
cyprinidés (poissons rouges (Carassius auratus), carpes (Cyprinus spp.)) et bien d’autres
espèces (Schilliger, 2000 ; Stahl et Donoghue, 2010). Par ailleurs, il est rapporté que la
congélation des poissons favoriserait l’activité des thiaminases et la destruction de la
thiamine (Donoghue, 2006).

La carence en vitamine E intervient lors de la consommation exclusive de poissons


riches en acides gras polyinsaturés tels les salmonidés, les cyprinidés et les clupéidés
(harengs) (Donoghue, 2006 ; Mutschmann, 2008).

57
Dans les deux cas, la carence n’est pas primaire mais secondaire à l’assimilation
concomitante d’un facteur (thiaminase ou acide gras polyinsaturé) à l’origine de la carence.
De ce fait, il est impossible de prévoir la quantité de thiamine ou de vitamine E réellement
assimilée par l’animal.

Ces deux constituants ne sont donc pas pris en compte pour les calculs mais
l’utilisation d’aliments à risque sera notifiée à l’utilisateur. Le propriétaire devra veiller à ne
pas faire de ces aliments la base de la ration.

L’annexe 7 expose les poissons riches en thiaminases et l’annexe 8 présente la


teneur en acides gras polyinsaturés de quelques poissons.

e) Les oligo-éléments

Le principal oligo-élément considéré est l’iode. En effet, l’iode intervient dans le


fonctionnement de la glande thyroïde via les hormones thyroïdiennes. Celle-ci régit de
grandes fonctions du métabolisme des reptiles et est fondamentale notamment pour la mue.
La thyroïde consomme jusqu’à 30 % de l’iode absorbée par l’intestin grêle (Donoghue, 2006).

Une carence en iode peut s’expliquer soit par un défaut primaire (aliments pauvres
en iode) soit par un défaut secondaire à l’ingestion d’un facteur limitant l’utilisation de l’iode.
Dans les deux cas, la carence se manifeste par l’apparition d’un goitre en région cervicale
ventrale qui correspond à une augmentation du volume de la glande thyroïde. Le défaut
primaire est rarement observé et souvent lié aux milieux montagneux dont les sols sont
pauvres en iode. Le défaut secondaire est, quant à lui, plus courant avec l’ingestion
d’aliments goitrigènes comme les brassicacées (choux, brocolis, navets, roquette…)
(Schilliger, 2007) qui contiennent une molécule appelée thiocyanate (et isothiocyanate). Le
mécanisme d’action pouvant expliquer la carence en iode suite à l’ingestion de thiocyanate
n’est pas décrit chez les reptiles (Warwick et al., 1995). Le millet est également goitrigène
chez les mammifères car il contient du thioamide. D’autres végétaux comme la fraise, la
poire ou la patate douce sont considérés comme goitrigènes chez l’homme. L’apparition de
goitre chez les reptiles, suite à la consommation prolongée de graines de millet, n’a jamais
été décrite mais doit être envisagée chez des espèces potentiellement granivores comme le
lézard fouette-queue (Uromastyx sp.).

Une carence en oligo-élément est rare et fait souvent suite à un déséquilibre


alimentaire iatrogène. Une supplémentation excessive en calcium peut être à l’origine d’une
carence en cuivre, zinc ou iode (Donoghue, 2006).

Pour les mêmes raisons que la thiamine et la vitamine E, nous ne considérerons pas
l’iode et les autres oligo-éléments dans l’application.

L’annexe 9 présente les aliments à risque goitrigènes.

58
4) Synthèse des paramètres utilisés dans l’application

En définitive, les paramètres retenus sont ceux pour lesquels les données
bibliographiques sont relativement fiables. Ces paramètres et leur degré de confiance sont
résumés dans le tableau 11.

Tableau 11 : Paramètres nutritionnels pris en compte dans l’application.

Paramètres
Calcium, Protéines, Oligo-
Vitamine Vitamine
phosphore et lipides et Fibres éléments
A E et B1
Ca/P glucides (iode)
Valeurs calculées X X X
Valeurs
X
indicatives
Pas de valeur,
aliments à risque X X
spécifiés

Les paramètres pour lesquels une valeur est calculée font l’objet de contrôle précis
dans l’application. Chaque anomalie dans la ration entraine la création d’un message
d’alerte destiné à l’utilisateur et des aliments pouvant mieux répondre au problème soulevé
sont proposés. Une complémentation (pour le calcium et les fibres par exemple) peut être
envisagée.

Les teneurs en vitamine A des aliments et les recommandations pour les reptiles
étant mal connues, la valeur de vitamine A affichée n’est donc qu’indicative et ne doit pas
servir de justification à une supplémentation en vitamine A. En effet, le risque d’induire une
hypervitaminose A iatrogène est trop important (Labarthe, 2012). Néanmoins, l’utilisateur
se voit proposer une liste d’aliments riches en vitamine A qu’il pourra privilégier pour les
prochaines rations.

Enfin, les paramètres pour lesquels il n’existe pas de données numériques


bibliographiques exploitables ne sont pas utilisés. Seules les situations à risque sont relevées
et présentées à l’utilisateur (aliments goitrigènes, riches en thiaminases, riches en acide gras
polyinsaturés, riches en oxalates,…).

C) Les autres données bibliographiques

1) Les données zootechniques

L’application constitue également un lieu d’apprentissage et de découverte pour


l’utilisateur débutant. Il a ainsi accès à des fiches descriptives sur la composition des
aliments mais également sur les différentes espèces de reptiles et sur les principales
affections pathologiques d’origine nutritionnelle. Les informations affichées dans
l’application sont résumées dans les annexes 1, 2 et 3.

59
2) La détermination du poids théorique des chéloniens

Donoghue (1997) a établi une formule qui détermine le poids théorique d’une tortue
en fonction de sa taille :

Poids théorique = 0.191 x Longueur mesurée3


Le poids est exprimé en grammes et la longueur en centimètres.
Cette formule permet de vérifier si l’animal respecte la courbe de poids normale de
l’espèce. Le poids réel de l’animal doit idéalement être compris entre 90% et 110% du poids
théorique. Elle permet également de connaître le poids approximatif de son animal si l’on ne
dispose pas de balance suffisamment précise.

La formule est la même pour toutes les espèces de tortues mais la mesure diffère car
les repères anatomiques à considérer ne sont pas les mêmes. En effet, il faut différencier les
tortues à carapace très convexe (toutes les espèces du genre Testudo, Stigmochelys,
Chelinoidis…) de celles à carapace moins convexe (Malacochersus tornieri, tortues
aquatiques en général…) (Donoghue, 1997). La mesure s’effectue toujours sur l’axe médian
et l’animal étant sur le dos comme présenté sur la figure 16.

Figure 16 : Repères anatomiques pour la mesure des tortues d’après Donoghue (1997).

- Gauche : pour les tortues à carapace très convexe, la mesure est réalisée entre le
bord crânial de l’écaille gulaire (plastron – point A) au bord caudal de l’écaille
supracaudale (dossière - point B).
- Droite : pour les autres tortues, la mesure est réalisée entre le bord crânial de
l’écaille gulaire (plastron – point A) et le bord caudal de l’écaille anale (plastron –
pont B)

60
QUATRIÈME PARTIE : L’APPLICATION « REPTIVORE » EN PRATIQUE

61
62
A) Présentation de deux algorithmes

1) Carnivores / Omnivores : exemple de l’agame barbu

Le principal algorithme de l’application est celui qui détermine la quantité d’aliment à


distribuer au reptile. C’est celui-ci que nous développerons dans cette partie.

Prenons l’exemple de l’agame barbu (Pogona vitticeps) pour illustrer cet algorithme
et son élaboration. Pour cela nous aurons en préalable besoin de données physiologiques
concernant l’alimentation de cette espèce en captivité (tableau 12).

Tableau 12 : Composition de l’alimentation de l’agame barbu en fonction de son âge d’après


Dham (2004).

Age
Poids Ration pouvant être proposée
Taille du spécimen

0 à 2 mois
50 à 70 g 90 % d’insectes + 10 % de végétaux
8 à 15 cm

2 à 5 mois
60 % d’insectes + 40 % de végétaux
100 à 150 g
(ou 20 % de végétaux et 20 % d’aliment complet)
25 cm

40 % ‘insectes et de souriceaux + 60 % de végétaux


5 à 12 mois
ou
200 à 250 g
30 % d’insectes et de souriceaux + 50 % de végétaux + 20 %
25 à 40 cm
d’aliment complet

1 à 4 ans 10 % d’insectes ou de souriceaux + 90 % de végétaux


350 à 400 g ou
8 à 15 cm 80 % de végétaux et 20 % d’aliment complet

Plus de 4 ans 10 % d’insectes ou de souriceaux + 90 % de végétaux


Supérieur à 400 g ou
50 cm 80 % de végétaux et 20 % d’aliment complet

Nous nous intéresserons au poids plutôt qu’à l’âge car il est utilisé dans la formule du
besoin énergétique et sa valeur sera directement renseignée par l’utilisateur. Conformément
à l’explication de la sous-partie III - A - 3 nous appliquerons nos pourcentages au besoin
énergétique car l’agame barbu est un omnivore.

63
Remarque : dans le cas de l’agame barbu, la transition alimentaire est précisément reliée au
poids dans la bibliographie. Cependant, cela n’est pas le cas pour toutes les espèces de
reptile. Or, l’élaboration du code informatique requiert des valeurs chiffrées qu’il a fallu
extrapoler. Nous nous sommes donc basés sur des observations concernant des espèces
apparentées ou bien sur notre expérience personnelle.

//Calculs Pogona vitticeps


{
if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Agame barbu"] & (Pds<70))
{
BE = 2 * 28*pow(Pds/1000,0.83);

galim1 = ((0.7+(0.3*f))*(0.9+(0.1*g))*BE/EM1)*a
galim2 = ((0.3+(0.7*e))*(0.9+(0.1*g))*BE/EM2)*b;
galim3 = ((BE - (galim1 * EM1 + galim2*EM2))/EM3)*c;
}

else if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Agame barbu"] & (70<=Pds) &


(Pds<150))

{
BE = 2 * 28*pow(Pds/1000,0.83);

galim1 = ((0.7+(0.3*f))*(0.6+(0.4*g))*BE/EM1)*a;
galim2 = ((0.3+(0.7*e))*(0.6+(0.4*g))*BE/EM2)*b;
galim3 = ((BE - (galim1 * EM1 + galim2*EM2))/EM3)*c;
}

else if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Agame barbu"] & (150<=Pds) &


(Pds<250))

{
BE = 1.5 * 28*pow(Pds/1000,0.83);

galim1 = ((0.7+(0.3*f))*(0.6+(0.4*g))*BE/EM1)*a;
galim2 = ((0.3+(0.7*e))*(0.6+(0.4*g))*BE/EM2)*b;
galim3 = ((BE - (galim1 * EM1 + galim2*EM2))/EM3)*c;
}

else if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Agame barbu"] & (Pds>=250))

{
BE = 1.5 * 28*pow(Pds/1000,0.83);

galim1 = ((0.7+(0.3*f))*(0.6+(0.4*g))*BE/EM1)*a;
galim2 = ((0.3+(0.7*e))*(0.6+(0.4*g))*BE/EM2)*b;
galim3 = ((BE - (galim1 * EM1 + galim2*EM2))/EM3)*c;

64
}
MSration = galim1*MS1 + galim2*MS2 + galim3*MS3;
gration = galim1 + galim2 + galim3 ;
eauration = gration – Msration ;
EMration = EM1*galim1+EM2*galim2+EM3*galim3;

fibreration = galim1*fibre1 + fibre2*galim2 + fibre3*galim3;


proteineration = proteine1 * galim1+ proteine2*galim2+proteine3*galim3;
glucideration = glucide1 * galim1+ glucide2*galim2+glucide3*galim3;
lipideration = lipide1 * galim1+ lipide2*galim2+lipide3*galim3;

Caration = Ca1 * galim1+ Ca2*galim2+Ca3*galim3;


Pration = P1*galim1+P2*galim2+P3*galim3;
rapportCaP = Caration / Pration;
vitAration = galim1*vitA1 + galim2*vitA2 + galim3 * vitA3;

qfourrage = [NSString stringWithFormat:@"%f",galim1];


qlegume = [NSString stringWithFormat:@"%f", galim2];
qfruit = [NSString stringWithFormat:@"%f", galim3];
qration = [NSString stringWithFormat:@"%f", gration];
}

Remarque informatique :
Différents outils très courants en informatique sont utilisés dans l’application. Nous
détaillerons dans cet encadré les conditions « if … else » ainsi que la boucle « while ».
- Les conditions « if … else» : elles permettent de vérifier si une condition est remplie
et d’effectuer une tâche bien précise dans ce cas (calcul, modification de variable, affichage
d’une donnée…). Etudions ces conditions à travers un exemple théorique.

if (« événement A »)
{
Affichage de donnée X
}
else
{
Affichage de donnée Y
}

Il faut comprendre ce code comme : « Si l’évènement A est vérifié alors la donnée X est
affichée. Sinon (c'est-à-dire tout autre événement voire même l’absence d’événement), la
donnée Y est affichée ». Il est possible d’additionner d’autres événements en ajoutant entre
le « if » et le « else » un « else if » accompagné d’une condition. Le « else » seul n’est pas
accompagné d’événement car il prend en compte toutes les situations à l’exception de celles
considérées par les « if » ou « else if » précédents.

- La boucle « while » : le terme de boucle signifie qu’elle est amenée à se répéter. En


effet, elle se répète tant que la condition qui l’accompagne n’est pas réalisée :

65
Initialisation : B = 15, A = 0, n = 0
while (A < B)
{
A = A+2
n = n+1
}

Il faut comprendre ce code comme « Tant que A est strictement inférieur à B, ce qui
est entre les accolades est répété ». Cette boucle nécessite évidemment une initialisation
des valeurs qui entrent en jeu. A la fin de la première boucle, A = 2 et n = 1. Puisque la
condition (A < B) est toujours vérifiée, la boucle s’effectue de nouveau. A la fin de la dernière
boucle, A = 16 (donc supérieur à B) et n = 8. La variable « n » est souvent utilisée car elle
nous renseigne sur le nombre de boucles réalisées. Il s’agit d’un compteur.

Détaillons cet algorithme pour en comprendre le fonctionnement :

//Calculs POGONA VITTICEPS


{
if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Agame barbu"] & (Pds<70))

Cette ligne vérifie que l’utilisateur a bien choisi un « Agame barbu » dans la liste des
espèces proposées et que le poids renseigné est inférieur à 70 grammes. Les instructions
correspondantes sont exécutées si et seulement si cette condition est remplie. Dans le cas
contraire, le logiciel passe à la condition suivante et vérifie selon le même principe si cette
dernière est respectée.

Supposons que l’utilisateur choisisse un agame barbu de 65 grammes. Les


instructions sont donc exécutées.

{
BE = 2 * 28*pow(Pds/1000,0.83);

L’accolade marque le début des instructions dépendant des conditions remplies


précédemment (agame barbu et poids inférieur à 70 grammes).

On retrouve ensuite la formule décrite dans la sous-partie III-A-1-a.2 qui permet de


calculer le BE des lézards. Un coefficient k de valeur 2 est appliqué car l’animal est en
croissance.

galim1 = ((0.7 + (0.3*f))*(0.9 + (0.1*g))*BE/EM1)*a


galim2 = ((0.3 + (0.7*e))*(0.9 + (0.1*g))*BE/EM2)*b;
galim3 = ((BE - (galim1 * EM1 + galim2*EM2))/EM3)*c;
}

66
Les données scientifiques sur l’espèce nous indiquent que dans la gamme de poids
spécifiée la ration doit être constituée de 90 % d’insectes et de 10 % de végétaux. Deux
sources d’insectes (listes n°1 et 2) et une source de végétaux (liste n°3) par repas sont
proposées à l’utilisateur. Cependant, les deux sources d’insectes doivent respecter les 90 %
du BE. La première source d’insectes représentera 70 % de la part des insectes dans le BE
(donc 70 % de 90 % du BE) et la deuxième 30 %. Ces derniers pourcentages ne reposent sur
aucune donnée scientifique et découlent d’un choix personnel.

galim1, galim2 et galim3 correspondent aux quantités d’aliments à distribuer, choisis


respectivement dans les listes n° 1, 2 et 3. Elles sont calculées à l’aide de la formule décrite
dans la sous-partie III-A-3-a. On définit un couple de variables binaires pour l’aliment qui
sera choisi dans chaque liste. Le premier aliment est caractérisé par le couple (a,e), le
deuxième par (b,f) et le troisième par (c,g). Avant que l’utilisateur ne choisisse les aliments
dans les listes (position initiale), tous les couples sont égaux et valent (0,1). Cela permet au
logiciel de savoir si l’utilisateur a choisi un aliment dans chacune des trois listes d’aliments
proposées. Par exemple, si l’utilisateur décide de ne pas choisir d’aliment dans la deuxième
liste alors b = 0 et donc galim2 = 0. De plus, f = 1 d’où galim1 = 0.9 * BE/EM1 donc la totalité
de la part des insectes dans le BE provient de la liste d’insecte n°1 (si un aliment est choisi
dans cette liste). Sans cela, une partie du BE serait attribuée d’office à l’aliment 2 sans que
celui-ci ne soit choisi. Les besoins énergétiques ne seraient donc pas entièrement couverts.
Dès lors qu’un aliment est choisi dans une liste, le couple correspondant à cette liste vaut
(1,0). La quantité d’aliment 3 s’obtient par différence entre la part de BE fournie par les deux
premiers aliments et le BE lui-même.

L’accolade marque la fin des instructions dépendant des conditions précisées (agame
barbu et poids inférieur à 70 grammes).

if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Agame barbu"] & (70<=Pds) & (Pds<150))

{…}

if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Agame barbu"] & (150<=Pds) & (Pds<250))

{…}

if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Agame barbu"] & (250<=Pds))

{…}

Le logiciel traite ensuite les autres conditions (agame barbu et poids entre 70 et 150
grammes / agame barbu et poids entre 150 et 250 grammes / agame barbu et poids
supérieur à 250 grammes) selon le même principe. Les coefficients appliqués pour le BE et
les différents pourcentages sont différents mais le calcul reste le même.

67
}
MSration = galim1*MS1 + galim2*MS2 + galim3*MS3;
gration = galim1 + galim2 + galim3 ;
eauration = gration – Msration ;
EMration = EM1*galim1+EM2*galim2+EM3*galim3;

fibreration = galim1*fibre1 + fibre2*galim2 + fibre3*galim3;


proteineration = proteine1 * galim1+ proteine2*galim2+proteine3*galim3;
glucideration = glucide1 * galim1+ glucide2*galim2+glucide3*galim3;
lipideration = lipide1 * galim1+ lipide2*galim2+lipide3*galim3;

Caration = Ca1 * galim1+ Ca2*galim2+Ca3*galim3;


Pration = P1*galim1+P2*galim2+P3*galim3;
rapportCaP = Caration / Pration;
vitAration = galim1*vitA1 + galim2*vitA2 + galim3 * vitA3 ;

Ces lignes de calculs s’appliquent à toutes les boucles et permettent d’obtenir


diverses valeurs concernant la ration qui seront transmises aux vues suivantes (dans l’ordre :
matière sèche, masse totale de la ration, eau, énergie métabolisable, teneur en fibres, en
protéines, en glucides, en lipides, en calcium, en phosphore, rapport phosphocalcique,
teneur en vitamine A).

qfourrage = [NSString stringWithFormat:@"%f",galim1];


qlegume = [NSString stringWithFormat:@"%f", galim2];
qfruit = [NSString stringWithFormat:@"%f", galim3];
qration = [NSString stringWithFormat:@"%f", gration];
}

Ces instructions permettent d’afficher les quantités à distribuer sur l’écran du


téléphone.

2) Herbivores stricts : exemple de la tortue d’Hermann

Pour les reptiles herbivores stricts, le calcul des quantités à distribuer est basé sur la
masse finale de la ration et prend en compte la faible teneur énergétique des végétaux. Il est
évident que ce calcul est difficile à effectuer sans ordinateur car les résultats se basent sur
une quantité qui n’est pas encore calculée. Une boucle « while » permet cela.

Prenons l’exemple d’une tortue d’Hermann. La littérature préconise 80 % de


végétaux feuillus, 15 % de légumes et 5 % de fruits (McArthur et al., 2004). L’exemple
n’expose pas les différents poids et besoins énergétiques correspondants mais ceux-ci sont
évidemment pris en compte dans l’application.

68
//Calculs TORTUES GRECQUES et HERMANN
{
if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Tortue d'Hermann)
BE = 32*pow(Pds/1000,0.86);
while (EMration < BE)
{
EMration = EMration + (0.8* EM1*a) + (0.15* EM2*b) + (0.05* EM3*c);
galim1 = (galim1 + 0.8) * a;
galim2 = (galim2 + 0.15) * b;
galim3 = (galim3 + 0.05) * c;
}
MSration = galim1*MS1 + galim2*MS2 + galim3*MS3;
gration = galim1 + galim2 + galim3 ;
eauration = gration – Msration ;
EMration = EM1*galim1+EM2*galim2+EM3*galim3;

fibreration = galim1*fibre1 + fibre2*galim2 + fibre3*galim3;


proteineration = proteine1 * galim1+ proteine2*galim2+proteine3*galim3;
glucideration = glucide1 * galim1+ glucide2*galim2+glucide3*galim3;
lipideration = lipide1 * galim1+ lipide2*galim2+lipide3*galim3;

Caration = Ca1 * galim1+ Ca2*galim2+Ca3*galim3;


Pration = P1*galim1+P2*galim2+P3*galim3;
rapportCaP = Caration / Pration;
vitAration = galim1*vitA1 + galim2*vitA2 + galim3 * vitA3 ;

qfourrage = [NSString stringWithFormat:@"%f",galim1];


qlegume = [NSString stringWithFormat:@"%f", galim2];
qfruit = [NSString stringWithFormat:@"%f", galim3];
qration = [NSString stringWithFormat:@"%f", gration];
}

Détaillons cet algorithme et le fonctionnement de la boucle « while » :

{
if ([detailLabelreptile.text isEqualToString:@"Tortue d'Hermann)
BE = 32*pow(Pds/1000,0.86);

Cette condition détermine le besoin énergétique de l’animal.

while (EMration < BE)


{
EMration = EMration + (0.8* EM1*a) + (0.15* EM2*b) + (0.05* EM3*c);
galim1 = (galim1 + 0.8) * a;
galim2 = (galim2 + 0.15) * b;
galim3 = (galim3 + 0.05) * c;
}

69
La différence fondamentale avec l’algorithme précédent réside dans cette boucle « while ».

Il faut comprendre « while (EMration<BE) » comme « tant que l’énergie


métabolisable de la ration est inférieure au besoin énergétique de l’animal… ». Tant que la
condition entre parenthèse n’est pas satisfaite, ce qui est noté entre les accolades est répété.
Notons n le nombre de boucles effectuées pour remplir la condition.

Au démarrage de l’application, EMration, galim1, galim2 et galim3 valent 0. Comme


précédemment, a,b et c valent 0 si l’aliment correspondant n’est pas sélectionné ou 1 dans
le cas contraire. A chaque boucle, on ajoute une quantité fixe de chaque aliment (quantité
qui permet de répondre aux pourcentages exigés par la bibliographie) soit 0,8 g de feuillus,
0,15 g de légume et 0,05 g de fruit. Si tous les aliments sont sélectionnés, on a au terme de
la première boucle : EMration = 0.8 * EM1 + 0.15 * EM2 + 0.05 * EM3 ; galim1 = 0.8 ; galim2
= 0.15 ; galim3 = 0.05.
Après une deuxième boucle, EMration = 1.6 * EM1 + 0.3 * EM2 + 0.1 * EM3 ; galim1 = 1.6 ;
galim2 = 0.3 ; galim3 = 0.1.

A la fin de la dernière boucle :

- EMration est légèrement supérieur à BE (car on ajoute une quantité fixe d’énergie à
chaque fois) et vaut : n *(0.8 * EM1 + 0.15 * EM2 + 0.05 * EM3).
- galim 1 = n*0.8
- galim2 = n * 0.15
- galim3 = n * 0.05.

MSration = galim1*MS1 + galim2*MS2 + galim3*MS3;


gration = galim1 + galim2 + galim3 ;
eauration = gration – Msration ;
EMration = EM1*galim1+EM2*galim2+EM3*galim3;

fibreration = galim1*fibre1 + fibre2*galim2 + fibre3*galim3;


proteineration = proteine1 * galim1+ proteine2*galim2+proteine3*galim3;
glucideration = glucide1 * galim1+ glucide2*galim2+glucide3*galim3;
lipideration = lipide1 * galim1+ lipide2*galim2+lipide3*galim3;

Caration = Ca1 * galim1+ Ca2*galim2+Ca3*galim3;


Pration = P1*galim1+P2*galim2+P3*galim3;
rapportCaP = Caration / Pration;
vitAration = galim1*vitA1 + galim2*vitA2 + galim3 * vitA3 ;

qfourrage = [NSString stringWithFormat:@"%f",galim1];


qlegume = [NSString stringWithFormat:@"%f", galim2];
qfruit = [NSString stringWithFormat:@"%f", galim3];
qration = [NSString stringWithFormat:@"%f", gration];
}

Le calcul des autres paramètres et leur affichage sont semblables à l’algorithme précédent.

70
La boucle « while » est très utile car elle permet d’effectuer en quelques centièmes
de seconde des calculs répétitifs qui nous prendraient plusieurs minutes sans ordinateur
(Martin, 2012). Cependant, le temps que met l’application à calculer les quantités avec la
boucle « while » est beaucoup plus long que celui nécessaire au premier algorithme. Pour
assurer une certaine fluidité dans l’utilisation de l’application, il est préférable voire
nécessaire (requête de l’App Store) de ne pas avoir recours à des boucles trop longues. La
durée de calcul dépend évidemment de la valeur du besoin énergétique à atteindre mais
surtout du pas (valeur ajoutée à chaque boucle) utilisé. Le besoin énergétique ne peut pas
être modifié car il s’agit d’une donnée physiologique fixe mais le pas de la boucle peut être
augmenté. Cela a pour conséquence d’effectuer moins de boucles avant d’atteindre la valeur
du besoin énergétique et donc de diminuer le temps de calcul. Une diminution de la
précision des quantités calculées est également observée. Il faut donc trouver un juste
milieu entre le temps de calcul et le niveau de précision des calculs.

Après avoir acquis les principes de base en informatique, pensé et élaboré les
algorithmes fondamentaux, résumé la bibliographie et visionné une multitude de tutoriels
en ligne, quelques mois ont été nécessaires à la confection de l’application telle qu’elle est
présentée dans ce manuscrit.

B) La navigation dans l’application

L’application fonctionne en mode portrait, c'est-à-dire lorsque le « device » est tenu


de façon à ce que son grand axe soit vertical.

1) Démarrage de l’application

Au démarrage de l’application, l’utilisateur a le choix entre six sections différentes


(figure 17). Certaines d’entre elles le mènent vers des parties purement descriptives et
informatives (liste des aliments, liste des espèces, les maladies, les conseils) d’autres le
dirigent vers des espaces de calculs (le calcul de ration, la pesée des tortues) dans lesquels il
sera amené à renseigner certaines données. Une simple pression digitée sur l’un des
boutons permet d’accéder à la vue correspondante.

71
Figure 17 : Vue d’accueil de « Reptivore ».

2) « Les aliments »

Une fois l’icône sélectionnée, l’utilisateur se retrouve sur une vue qui comprend un
tableau avec plusieurs cellules (figure 18). Chacune correspond à une grande catégorie
d’aliments. La petite flèche à droite de la cellule est appelée « detail disclosure » et indique à
l’utilisateur qu’en appuyant sur cette cellule, il accèdera à une autre vue (figure 19).

72
Figure 18 : Relation entre les différentes vues. Le passage d’une vue à l’autre se fait par
simple pression digitée sur la cellule correspondante.

73
Figure 19 : « detail disclosure » (entouré d’un rond rouge) révélant l’accessibilité à une vue
détaillée.

Imaginons que la cellule « Fruits » soit choisie par l’utilisateur. Une liste de fruits
s’affiche alors sous la forme d’une « tableview » (figure 18). En sélectionnant un des fruits
du tableau, il accédera à une vue détaillée qui lui apportera des informations nutritionnelles
relatives à l’aliment sélectionné. Les informations renseignées sont la teneur en eau, en
protéines, en glucides, en fibres, en lipides, en calcium et en phosphore. Ces informations
sont consultables dans l’annexe 1.

Après avoir consulté les informations recherchées, l’utilisateur peut revenir en arrière
à tout moment en appuyant sur la flèche retour située dans la barre de navigation (figure
20). Ce principe est valable pour toutes les vues de l’application sauf la vue principale.

Figure 20 : Barre de navigation comprenant un item de retour (entouré d’un cercle rouge) et
facilitant le passage entre les vues.

3) « Les espèces »

Le principe est sensiblement le même que pour les aliments. En cliquant sur cette
icône, l’utilisateur arrive sur une « tableview » qui affiche les espèces incluses dans
l’application. Ces espèces sont celles fréquemment rencontrées en terrariophilie et pour
lesquelles l’utilisation d’une telle application est utile (exclusion de la quasi-totalité des
ophidiens). En cliquant sur la cellule correspondant à l’espèce désirée, l’opérateur est dirigé
vers une autre « tableview » affichant les principales données zootechniques réparties en
trois grandes sections : biologie, paramètres du terrarium, maintenance en captivité (figure
21).

74
Figure 21 : Fiche descriptive de l’espèce.

En cliquant sur l’item « Web » dans la barre de navigation, l’utilisateur est redirigé
vers son moteur de recherche et, s’il dispose d’une connexion internet, aura accès aux
pages internet concernant l’espèce considérée.

La liste des espèces présentées dans l’application est accessible via l’annexe 2.

4) « La pesée des tortues »

Cette section n’a évidemment d’intérêt que si l’utilisateur est propriétaire d’une
tortue. Dans le cas contraire, il passera directement aux sections suivantes. En cliquant sur le
bouton « La pesée des tortues », l’usager est dirigé sur une « tableview » qui contient une
cellule de type « right detail », 4 cellules de type « custom », deux « textfields » et deux
boutons, des objets communs lors de l’élaboration d’applications Apple©.

Remarque informatique :
Deux types de cellules sont principalement utilisés dans l’application :
- « Custom cell » : il s’agit de cellules vierges (rectangles blancs) sur lesquelles le
développeur peut ajouter toute sorte d’objet (label, image, bouton,…). C’est le type de
cellule utilisé pour afficher les listes d’espèces ou d’aliments.
- « Right detail cell » : il s’agit d’une cellule non modifiable préalablement établie dans
le logiciel de programmation. Elle contient deux labels situés à gauche (le label principal) et à
droite de la cellule (le « detailLabel »). Les données qu’ils affichent peuvent être modifiées
par le code. Il s’agit du type de cellule utilisé pour renseigner le nom d’espèce ou
d’ingrédient dans le calcul de ration (figure 23).

75
La première information à renseigner par l’utilisateur est l’espèce de son animal.
Pour cela, il lui suffit de cliquer sur la cellule qui indique « Choisissez un animal ». Il se
retrouve alors sur une « tableview » qui affiche les espèces de chéloniens décrites dans
l’annexe 2 (figure 22).

Figure 22 : Liste de reptiles proposée à l’utilisateur.

Dès lors que l’utilisateur clique sur une cellule, une « checkmark » s’affiche à droite
de celle-ci et l’application retourne sur la vue précédente. Le nom de l’espèce choisie
s’inscrit dans le « detailLabel » à la place de « Choisissez un animal » (figure 23).

76
Figure 23 : Prise en compte du choix de l’utilisateur via le « detailLabel ».

Le choix de l’espèce a son importance car elle détermine la manière dont l’utilisateur
doit mesurer sa tortue (Donoghue, 1997). Ce procédé lui est rappelé en cliquant sur le
bouton « Mesurer ma tortue ». Une photographie lui indique les structures anatomiques à
considérer pour sa mesure (figure 24).

Figure 24 : Vues permettant de déterminer le poids théorique des chéloniens.

77
L’usager est ensuite invité à renseigner la taille de son animal. Pour cela, il doit
cliquer sur le premier « textfield » représenté par les mots « -- Cliquez ici -- ». Un clavier
numérique s’affiche et disparaît dès que la saisie est terminée. Lorsque le clavier a
totalement disparu, l’utilisateur peut voir apparaitre le poids théorique idéal de son animal
(figure 25). Cela présente également un intérêt si l’usager ne possède pas de balance pour
peser son animal. Il pourra se baser sur le poids théorique pour établir la ration.

Il est libre ensuite de choisir de rentrer ou non le poids réel de son animal dans le
second « textfield ». Si tel est le cas, le poids renseigné est comparé aux poids théoriques
(idéal, maximal et minimal) en cliquant sur le bouton « Calculer le poids idéal ». Un message
d’alerte s’affiche si celui-ci ne convient pas. Un pictogramme facilite la vision du résultat
(figure 26). En effet, une « checkmark » verte apparaît si le poids réel est bon tandis qu’une
croix rouge est visible si l’animal est trop gros ou trop maigre.

Figure 25 : Exemple de calcul de poids pour une tortue grecque mesurant 12,5 cm.

78
Figure 26 : Message d’alerte lorsque le poids réel de la tortue est trop éloigné de son poids
théorique.

5) « Le calcul de ration »

Le cœur de l’application est évidemment le calcul de rations. Pour y accéder,


l’utilisateur clique sur le bouton « Le calcul de ration » dans le menu principal. Il se retrouve
alors sur une vue qui lui permet de renseigner les différents éléments nécessaires à
l’élaboration de la ration : l’espèce, le poids et les trois ingrédients de la ration. On retrouve
quelques objets communs, 4 cellules de type « right detail », un « textfield » et un bouton
(figure 27).

79
Figure 27 : Vue permettant de compléter les renseignements sur l’animal et la composition
de la ration.

La première information à remplir est l’espèce du reptile à nourrir. L’utilisateur doit


cliquer sur la cellule qui indique « Choisissez un animal » et sélectionner l’espèce de la même
manière que celle précisée dans la partie « La pesée des tortues ». Les espèces de reptiles
proposées sont celles décrites dans l’annexe 2. Elles sont réparties en 3 sections :
« Chéloniens », « Sauriens » et « Ophidiens » (figure 28).

Dans le cas où l’utilisateur ne trouverait pas l’espèce de son reptile dans la liste, il
pourra utiliser une espèce apparentée en s’assurant, au préalable, que leurs besoins
nutritionnels sont comparables. Par exemple, une tortue mauresque de Tunisie
(Furculachelys nabeulensis) pourra être nourrie comme une tortue grecque ou une tortue
d’Hermann (Avanzi, 2002).

80
Figure 28 : Liste de reptiles répartis en sections.

L’usager doit ensuite rentrer le poids de son animal via le « textfield ». Lorsque le
clavier a totalement disparu, les labels « Ingrédient 1 », « Ingrédient 2 » et « Ingrédient 3 »
sont modifiés en fonction de l’espèce et du poids de l’animal. Ils affichent alors le type
d’aliment qui sera proposé à l’utilisateur lorsqu’il cliquera sur la cellule correspondante.

Prenons l’exemple d’un agame barbu pesant 250 grammes (figure 29).

81
Figure 29 : Vue après sélection de l’espèce et du poids. A gauche, un agame barbu de 250
grammes, à droite un agame barbu de 60 grammes. Notez les différentes listes d’aliments
proposées.

Dans notre exemple, l’utilisateur aura accès à une liste de végétaux feuillus en tant
qu’aliment principal (figure 30), une liste de fruits et légumes en tant que deuxième aliment
et une liste de végétaux de tous types et d’animaux (insectes et rongeurs nouveau-nés) en
dernier aliment. En cliquant sur chacune des cellules, l’utilisateur sera dirigé sur une autre
vue affichant divers ingrédients.

82
Figure 30 : Liste de végétaux feuillus proposée en cliquant sur la première cellule.

De la même manière que pour le choix de l’espèce, dès que l’utilisateur clique sur
l’ingrédient désiré, l’application retourne sur la vue précédente et le « detailLabel » est
modifié. Il peut changer son choix en cliquant de nouveau sur la cellule. L’opérateur doit
appuyer sur chacune des trois cellules pour choisir les trois aliments qui entreront dans la
composition de la ration. Choisissons pour notre exemple une ration composée de chicorée
frisée, d’endive et de pomme (figure 31).

83
Figure 31 : Vue lorsque l’utilisateur a terminé la saisie des informations.

Il ne reste plus à l’utilisateur qu’à cliquer sur le bouton « Voir ma ration ». Quelques
sécurités ont été intégrées dans l’application afin d’encadrer l’usager. En effet, il est
impossible de calculer la ration sans renseigner l’espèce ou le poids car les accès aux listes
d’aliments et à la vue suivante sont bloqués. Dès lors que l’espèce ou le poids de l’animal
sont modifiés, toutes les informations préalablement renseignées sont réinitialisées afin
d’éviter de calculer une ration avec un aliment qui ne conviendrait pas à l’animal considéré.
De même, si l’utilisateur choisit un seul aliment ou deux, un message d’alerte s’affiche avant
de passer à la vue suivante. L’application le prévient que la ration ne contient pas assez
d’aliment pour être optimale. Il a le choix de continuer quand même ou de retourner sur la
vue précédente pour choisir plus d’ingrédients (figure 32).

84
Figure 32 : Message d’alerte lorsque peu d’ingrédients sont choisis.

Dans notre exemple, l’application passe à la vue suivante sans difficulté. L’utilisateur
se retrouve sur une vue (figure 33) qui, dans un premier temps, reprend les caractéristiques
de l’animal (nom commun, poids et photo). Les caractéristiques de la ration sont ensuite
indiquées. La fréquence des repas dépend de l’espèce et du poids du reptile. Trois cellules
« right detail » indiquent les ingrédients choisis ainsi que les quantités à distribuer. Ces
quantités sont arrondies à l’entier supérieur compte tenu du degré de précision des balances
disponibles dans le commerce.

Une cellule permet de voir rapidement si la ration est correcte ou non d’un point de
vue phosphocalcique. Une « checkmark » verte apparaît lorsque la ration est équilibrée
tandis qu’elle laisse la place à une croix rouge dans le cas contraire. Un label permet ensuite
de notifier la présence d’aliments à risque dans l’alimentation (goitrigène, riche en
thiaminase…). Ceux-ci ne sont pas prohibés mais contre-indiqués au long terme en raison de
leurs effets néfastes. De plus, l’application est capable d’utiliser l’heure indiquée par le
« device » et de la comparer avec les horaires recommandés pour la digestion des reptiles. Si
celle-ci ne convient pas, un message en informe l’utilisateur.

Lorsqu’aucun de ces aliments à risque n’est distribué, que la ration est équilibrée
d’un point de vue phosphocalcique et que les horaires de distribution sont respectés,
l’application affiche par défaut une phrase qui insiste sur l’intérêt majeur consistant à varier
l’alimentation de son animal (figure 33). Cela contribue à prévenir les risques liés à la
distribution prolongée d’une même ration, bien qu’elle paraisse équilibrée selon les

85
connaissances scientifiques actuelles. Enfin, un bouton permet à l’opérateur d’accéder à la
composition détaillée de la ration (figure 34).

Figure 33 : Composition générale de la ration. Figure 334 : Composition détaillée de la


ration.

La composition détaillée de la ration est affichée via des cellules « right detail » et
comprend la teneur en eau, en protéines, en glucides, en lipides, en fibre, en énergie, en
calcium, en phosphore et en vitamine A.

Lorsque l’un des constituants de la ration est présent en quantité inadéquate, un


bouton prenant l’aspect d’un triangle jaune s’affiche sur la cellule correspondante.
L’utilisateur peut alors cliquer dessus, ce qui laisse apparaitre un message d’alerte lui
précisant si le nutriment est en déficit ou en excès. Dans le cas d’une carence en fibres, en
calcium ou en vitamine A, une liste de végétaux peut lui être proposée (figure 35). Cette liste
est évidemment adaptée au régime alimentaire de l’animal.

86
Figure 35 : Message d’alerte informant l’utilisateur que la ration n’est pas assez riche en
fibres. En cliquant sur « Aliments riches en fibres », il accède à une liste d’aliments riches en
fibres. En cliquant sur « Ok », il revient sur la composition détaillée.

6) « Les maladies »

L’utilisateur est dirigé vers une « tableview » qui contient des cellules réparties dans
deux sections. Ces sections différencient les maladies liées à un trouble énergétique (déficit
ou excès) de celles liées aux vitamines et oligo-éléments. Chaque cellule mène à une fiche
descriptive de la maladie avec son étiologie, les animaux prédisposés, les principaux
symptômes et propose des mesures de prévention ou des conduites à tenir. Une liste
d’aliments à distribuer ou à éviter est également recommandée en rapport avec la
pathologie exposée.

Une photographie illustrant les lésions/symptômes est disponible et l’utilisateur peut


accéder à un agrandissement de cette photo en cliquant sur le bouton « Cliquez pour
agrandir » située sous l’image. Il est alors dirigé vers une vue simple qui contient la même
image agrandie, un label avec une description des lésions observables sur la photographie
(figure 36) et un bouton « Pour en savoir plus » qui le mène automatiquement à l’article du
Dr Schilliger (2000) : « Alimentation des reptiles et dominantes pathologiques d’origine
nutritionnelle » s’il dispose d’une connexion internet.

87
Figure 36 : Exemple fiche de renseignement sur l’hypovitamnose A.

7) « Les conseils »

En cliquant sur le bouton « Les conseils », l’utilisateur a accès à différentes fiches


d’informations liées à l’alimentation. Il apprend par exemple à réaliser un élevage d’insectes
(grillons, drosophiles…) ou bien à établir un plan d’alimentation pour faire hiberner sa tortue.
Une fiche le renseigne sur la fréquence de complémentations calcique et vitaminique
recommandées ou bien sur les avantages/inconvénients des différentes techniques de
complémentation (saupoudrage versus « Gut loading »).

88
CINQUIÈME PARTIE : DISCUSSION

89
90
A) Les difficultés rencontrées

Lors de la création de cette application, plusieurs difficultés ont été rencontrées.


D’une part, nous nous sommes retrouvés face à un manque de données bibliographiques.
Toutes les recommandations et formules scientifiques disponibles concernant les reptiles
sont l’œuvre d’un nombre limité d’auteurs. Il n’existe aucune étude scientifique qui
permette de vérifier la validité des différentes données en terrarium (recommandations en
vitamines et minéraux, modèles énergétiques…). C’est pourquoi quelques mesures ont été
réalisées en ferme d’élevage mais leur puissance statistique est faible et elles ont été plutôt
chronophages. Les données vétérinaires sont souvent très peu précises (SMR, normes en
vitamines, etc) tandis que les recommandations d’éleveurs sont parfois peu fiables voire
erronées. Il a donc fallu faire le tri entre ces différentes informations et conserver celles qui
permettaient de prendre le moins de risques possibles. Par exemple, certains éleveurs
préconisent la distribution d’aliments carnés aux tortues d’Hermann 2 fois par mois. Cette
pratique est fondée sur le caractère opportuniste de ces tortues dans la nature qui
consomment des cadavres d’animaux dans certaines conditions. Aucun effet secondaire
n’est rapporté avec ce type de régime. Cependant, l’application propose un régime
herbivore strict aux tortues terrestres méditerranéennes comme la majorité des éleveurs.

D’autre part, il a fallu acquérir l’expérience informatique suffisante pour créer les
outils dont nous avions besoin pour l’élaboration de cette application. De plus, la création
d’une telle application nécessite un investissement financier conséquent puisqu’elle requiert
l’acquisition d’un ordinateur récent de la marque Apple© et par la suite d’un « device » de la
marque Apple ©. Six mois ont été nécessaires afin de s’imprégner du langage Objective-C et
de la logique informatique. La bibliographie ne manque pas, bien au contraire, mais il faut
être capable de tirer de celle-ci ce dont on a besoin pour créer notre outil. Cela se révèle
difficile lorsqu’on est novice. La toute première étape a consisté à lire dans son intégralité le
livre « Créez des applications pour Iphone, Ipad et Ipod Touch. Le développement pour
appareils mobiles Apple à la portée de tous. » de Martin (2012) qui fournit les bases
essentielles à la création d’une application destinée aux « devices » de la marque Apple©.
Ce livre a encadré notre travail d’un bout à l’autre puisqu’il décrit également les marches à
suivre pour créer son compte de développeur Apple© et pour déposer son application sur
l’AppStore. L’étape suivante a été le visionnage d’une centaine de tutoriels en ligne afin
d’apprendre concrètement à utiliser correctement le logiciel Xcode (le Storyboard,
l’Interface Builder…) et à créer certains programmes bien précis. Le protocole, qui permet de
choisir une espèce dans une liste et de retourner sur la vue précédente en indiquant le nom
de l’espèce dans le detailLabel (figure 23), a été conçu grâce à l’un de ces tutoriels.
L’application a été construite pas à pas en fonction de l’avancée de nos compétences.
Encore aujourd’hui, certains projets ont été arrêtés car ils dépassaient le cadre de nos
possibilités. Un premier prototype de l’application a été réalisé sur une ancienne version du
logiciel Xcode et pour l’iOS 5. Le passage à la nouvelle version s’est fait sans difficulté mais
l’interface graphique a dû être totalement remaniée et le projet a dû être recréé en totalité
ce qui a duré deux mois.

Il convient désormais de définir les intérêts et limites d’une telle application.

91
B) Les limites de l’application

Pour définir les limites de cette application, il nous faut nous replacer dans le
contexte et faire le bilan des connaissances actuelles sur la nutrition des reptiles. Pour
établir une ration, il faut connaitre les besoins énergétiques précis de l’animal en question,
l’énergie que lui apportent les aliments qu’il consomme et enfin respecter un équilibre entre
les différents nutriments (l’utilisation d’un CMV est possible). Dans le cas des reptiles, il faut
être lucide et conscient qu’un tel niveau de précision est utopique. En effet, les données
bibliographiques sont très partielles ou, quand elles existent, découlent d’approximations
très souvent établies à partir de modèles mammifères. La composition des différents
aliments est quant à elle plutôt fiable puisqu’elle est issue de données de l’alimentation
humaine. Cependant, cette composition peut varier avec la fraicheur des aliments et leur
provenance notamment. Toutes les énergies métabolisables sont estimées avec les mêmes
formules donc l’erreur induite est dans le même sens (sur ou sous-estimation) pour un
individu donné. La relation entre les reptiles et l’environnement est telle que tous les
paramètres cités plus haut pour établir une ration changent avec la température ambiante.
Cela rajoute encore de la complexité et de l’imprécision. Cependant, au-delà de la
détermination d’une quantité d’aliment à distribuer, ce qu’apporte cette application est une
cohérence dans la gestion de l’alimentation de son animal. Les proportions entre les
différents ingrédients sont importantes car ce sont elles qui permettent d’obtenir une ration
équilibrée. Cette application ne permet pas d’accéder à une fiabilité absolue (les quantités
ne sont pas précises) mais plutôt à une fiabilité relative (l’équilibre est respecté). Les
quantités d’aliments seront rapidement et facilement appréciées par l’utilisateur ce qui n’est
pas le cas de l’équilibre et des proportions entre ingrédients. Il doit acquérir
progressivement le recul suffisant sur ce qu’il distribue et adapter les quantités d’aliments
aux besoins réels de son animal.

Cet outil n’est utilisable que dans un contexte précis car plusieurs conditions doivent
être remplies. En effet, l’espèce de l’animal doit être dans l’application ou être apparentée à
une espèce incluse, les aliments distribués doivent figurer dans les listes et enfin la
température ambiante doit être constante donc l’animal doit vivre en terrarium. Ces
conditions semblent contraignantes mais l’application a été conçue pour prévoir les
situations les plus courantes. L’application ne considère qu’une seule espèce d’ophidien.
Cela tient au fait que la majorité des serpents consomment des proies entières et sont donc
peu sujets aux carences alimentaires. De plus les quantités sont conditionnées par la taille de
la proie. Il est vrai que les serpents du genre Thamnophis sp. ne sont pas les seuls à
consommer des parties d’animaux mais ces derniers sont plus fréquemment rencontrés en
terrariophilie et ont donc toute leur place dans cet outil.

Pour les raisons évoquées précédemment et relatives au manque de données


bibliographiques précises, la complémentation en minéraux et vitamines n’est pas
développée dans l’application par crainte de créer des situations à risque (de carence ou
d’excès). L’utilisateur est amené à réaliser une supplémentation conformément aux
recommandations liées à l’espèce. Ces recommandations considèrent principalement les
fréquences de supplémentation. Ce sont des pratiques régulières qui n’ont pas été
démontrées mais qui ont prouvé leur efficacité en pratique.

92
Certains ont été volontairement exclus en raison de polémiques les concernant.
L’utilisation d’aliments industriels humides pour chiens et chats ou bien de granulés pour
reptiles est encore contestée pour le moment. Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’il est tout
à fait possible de nourrir correctement un reptile sans ces aliments.

Deux algorithmes différents sont utilisés dans l’application. Ceux-ci ont été créés en
réponse à une lacune de la bibliographie scientifique disponible. En effet, l’absence de
précision sur l’utilisation des pourcentages évoqués (sur le BE, la masse, le volume…) nous a
amenés à émettre des hypothèses et proposer deux modèles différents en fonction du
régime alimentaire de l’animal. Ils ne sont donc basés sur aucune réalité scientifique.
L’algorithme des herbivores est centré sur la masse de la ration mais nous restons
intimement persuadés que le volume de la ration aurait été une donnée plus pertinente. En
effet, les herbivores consomment une grande quantité d’aliment de faible densité
énergétique et leur capacité d’ingestion doit être limitée. Cependant, la masse volumique
des différents aliments n’est pas disponible. Considérer la masse plutôt que le volume
consiste à faire l’approximation que tous les végétaux ont la même masse volumique après
l’ingestion, ce qui est tout à fait contestable. Dans l’état actuel des connaissances, nous
utiliserons ces algorithmes mais il serait intéressant de vérifier leur pertinence en pratique.

Enfin, l’une des limites les plus importantes est l’utilisation exclusive de cette
application sur un « device » de la marque Apple©. En effet, cela restreint considérablement
le nombre de personnes susceptibles de l’utiliser. Une version de l’application codée en Java
(langage informatique) est donc envisagée afin d’être compatible avec les « devices »
utilisant le système d’exploitation Android.

C) Les intérêts de l’application

Cette application est principalement conçue afin d’aider et d’informer le débutant


durant les premiers mois avec son reptile et d’éviter l’apparition de maladies nutritionnelles
tout en permettant une croissance harmonieuse. Si l’utilisateur suit les instructions de
l’application à la lettre, les risques d’apparition de maladies nutritionnelles à court terme
semblent très faibles. Il devra tout de même utiliser un CMV conformément aux
recommandations existant pour son animal afin de couvrir les besoins de son animal.

Cet outil permet de calculer extrêmement rapidement (quelques secondes en


comptant l’entrée des données par l’utilisateur) une ration convenable d’un point de vue
énergétique. A titre de comparaison, il faudrait 20 minutes environ (test personnel) pour
effectuer le même calcul à la main, et ce en disposant déjà de la bibliographie. Pour
l’algorithme des herbivores, cela prendrait de 30 minutes à plusieurs heures en considérant
que l’utilisateur possède des bases scientifiques.

L’application vulgarise certaines données scientifiques pour les rendre accessibles à


l’utilisateur. Il a accès à des formules scientifiques difficilement disponibles et utilisables, à
une synthèse de données sur la composition de près de 200 aliments, à des conseils
d’élevage ainsi qu’aux signes d’appels des principales maladies d’origines nutritionnelles. Ces
maladies sont décrites assez simplement et avec des termes courants. Des situations
alimentaires à risque lui sont rappelées au moment de la distribution ce qui peut l’inciter à

93
modifier sa ration. L’aspect zootechnique n’est pas précisément traité dans cette application
car cela n’en constitue pas le sujet principal mais l’utilisateur devra évidemment maitriser
ces paramètres fondamentaux. Toutes ces informations sont consultables à n’importe quel
moment de la journée puisqu’elles sont stockées dans l’application et qu’une connexion
internet est presque totalement inutile.

L’application peut se montrer intéressante dans le cas particulier d’une tortue qui
n’hiberne pas et qui vit en extérieur durant l’été. Celle-ci trouve son alimentation dans le
jardin (trèfle, pissenlit, laiteron, liseron…) et le propriétaire n’a pas forcément conscience
des quantités d’aliment que sa tortue ingère. Lorsqu’il la rentrera en terrarium pour passer
les mois d’hiver, il se peut que le propriétaire ne soit pas familier avec les végétaux qu’il
trouvera dans le commerce et l’application pourra lui venir en aide.

La transition alimentaire qui survient au cours de la croissance de certaines espèces


est modélisée dans l’application. Ce changement d’habitude peut être difficile à intégrer
pour le propriétaire novice voire non réalisée s’il s’est habitué à une certaine routine
alimentaire. Cependant, s’il est distribué trop longtemps, le régime alimentaire des jeunes
est bien souvent trop riche pour les adultes et peut être à l’origine de maladie d’excès
comme la goutte articulaire par exemple s’il contient trop de protéines d’origine animale
(Schilliger, 2004).

Il est prévisible que certains éleveurs ou amateurs confirmés en terrariophilie


trouveront matière à critiquer cet outil. En effet, certaines pratiques alimentaires sont
constamment discutées et les éleveurs ne sont pas d’accord entre eux. Il a parfois fallu faire
une synthèse des pratiques actuelles ou bien prendre parti. Cependant, le point qui pourrait
faire le plus polémique est l’utilisation de certaines laitues comme aliment de base de la
ration. En effet, les éleveurs s’accordent à dire qu’il faut éviter la distribution de laitue car
celle-ci est associée à l’apparition d’ostéofibrose nutritionnelle. Néanmoins, en étudiant la
composition nutritive des laitues et à travers mon expérience personnelle, on s’aperçoit que
les laitues sont assez intéressantes d’un point de vue nutritionnel. Elles sont riches en eau,
en protéines, en lipides, en fibre et en vitamine A. Elles sont certes pauvres en calcium et ont
souvent un rapport phosphocalcique un peu faible mais cela peut se résoudre facilement
avec une supplémentation calcique régulière. Par comparaison, les fruits sont bien plus
carencés en calcium et n’apportent pas les nutriments fournies par les laitues. Dans le cas
d’un propriétaire de reptile habitant en ville et n’ayant pas accès à un jardin ni à des herbes
sauvages, si on retire les laitues du régime alimentaire, il ne reste plus beaucoup de
possibilités et le risque de carence alimentaire s’accroit. Le danger ne réside pas tant dans le
fait de distribuer de la laitue mais plutôt dans l’administration répétée d’un même aliment.
A l’exception de certaines herbes sauvages, tout végétal issue de l’alimentation humaine est
susceptible d’être à l’origine d’une maladie nutritionnelle s’il est distribué seul et de manière
prolongée. La laitue est très souvent incriminée car il s’agit d’un légume courant dans le
commerce, très consommé, peu onéreux et facile à distribuer car il ne nécessite pas de
préparation. L’application incite donc à utiliser les laitues mais insiste surtout sur
l’importance fondamentale de varier l’alimentation.

94
CONCLUSION
La nutrition des reptiles est une discipline complexe de par la multitude d’espèces
qu’elle concerne potentiellement mais également par la diversité des régimes alimentaires
et leur évolution au cours de la vie d’un même animal. De plus, la physiologie des reptiles a
la particularité d’être intimement liée à l’environnement et la modification de ce dernier
influe irrémédiablement sur le métabolisme de l’animal et sur la digestibilité des aliments.
L’homme élève les reptiles dans des espaces clos appelés « terrariums ». Les conditions
(température ambiante, photopériode…) qui y règnent sont souvent très éloignées de celles
que rencontrent les animaux dans la nature. De ce fait, les besoins énergétiques des reptiles
captifs sont différents de ceux des individus sauvages. La difficulté de notre travail a résidé
dans le fait de rassembler et de discuter les données bibliographiques existantes nécessaires
à l’élaboration d’un outil cohérent avec l’alimentation des reptiles en captivité.

Différents modèles énergétiques existent pour les reptiles (SMR et FMR) mais ces
derniers ne semblent pas adaptés aux besoins des reptiles vivant en terrarium. En effet, des
mesures personnelles réalisées en ferme d’élevage sur une centaine de tortues terrestres
herbivores ont permis de montrer que ces modèles surestimaient largement le besoin
énergétique réel des reptiles. Toutefois, il conviendrait de vérifier cette observation sur des
animaux appartenant à d’autres espèces, d’âges variés et de régimes alimentaires différents
car les résultats semblent prometteurs. Cette divergence marquée entre les besoins
énergétiques théoriques et mesurés peut s’expliquer par une différence majeure entre les
conditions zootechniques d’établissement (enclos pour le FMR et obscurité totale pour le
SMR) et d’application (terrarium) des modèles. Le modèle choisi pour extrapoler l’énergie
métabolisable des aliments semble, quant à lui, plutôt bon sous réserve que les paramètres
zootechniques relatifs à l’espèce soient respectés. Il nous est arrivé de prendre parti quant à
certaines pratiques alimentaires car l’élevage des reptiles n’est pas une science exacte et,
parfois, aucun consensus n’existe entre les différents éleveurs confirmés. Ces décisions ont
été prises et justifiées à la lumière d’une expérience personnelle dans l’élevage des reptiles,
d’une lecture raisonnée de littératures spécialisées et de connaissances de la médecine
vétérinaire. Il est difficile, voire impossible, pour un propriétaire de reptile lambda de faire le
tri dans la littérature qui lui est accessible. Les ouvrages de vulgarisation n’abordent que
rarement les notions de quantités ou de proportions et les quelques normes en matière de
nutriments, vitamines ou minéraux qui existent sont très peu précises et sont les mêmes
pour tous les ordres de reptiles. Seuls les plus expérimentés parviennent à s’en sortir avec
les années.

« Reptivore » sera la première application smartphone et le seul outil pratique


permettant le calcul de rations pour reptile vivant en terrarium. La création de cet outil
répond directement à une triste constatation qui place les maladies d’origine nutritionnelle
au second rang des causes de mortalité chez les reptiles en captivité. Ses ambitions sont
claires et simples : guider le néophyte pendant ses premiers pas en terrariophilie afin
d’éviter de grossières erreurs en matière d’alimentation qui nuiraient à la santé de l’animal.
L’application détermine une ration adaptée pour un animal considéré tout en étant
équilibrée d’un point de vue énergétique. L’utilisateur a accès à la composition détaillée de
la ration et divers déséquilibres mineurs et situations à risque lui sont indiqués pour établir
les rations futures. Par ailleurs, elle lui fait prendre conscience de l’intérêt de varier

95
l’alimentation. De plus, de multiples fiches conseils et d’informations sur les aliments et les
espèces sont accessibles. Toutefois, l’application ne se substitue pas à l’expérience
d’éleveurs aguerris et ne doit pas être une solution sur le long terme. En effet, beaucoup
d’approximations ont dû être faites afin de pallier le manque de références bibliographiques
et nous manquons de recul vis-à-vis de cet outil et des risques liés à son utilisation au long
cours. De plus, elle ne prend pas en compte certaines situations physiologiques comme la
gestation ou pathologiques au cours desquelles les besoins nutritionnels de l’animal peuvent
être modifiés. Néanmoins, il est certain que, dans le cas de terrariophiles débutants, son
utilisation ne peut être que bénéfique. « Reptivore » s’intègre parfaitement dans le cadre
d’une première visite chez le vétérinaire. En effet, au même titre qu’une première visite de
chiot ou de chaton, une visite vétérinaire est conseillée pour les reptiles immédiatement
après l’achat. Celle-ci permet de faire un bilan de santé et d’effectuer un traitement
antiparasitaire interne de prophylaxie. A cette occasion, l’application pourrait être proposée
si le vétérinaire juge l’expérience des propriétaires insuffisante.

Face au développement des technologies connectées et à l’essor des applications


smartphones en France, la profession vétérinaire devrait s’intéresser de près à ces nouveaux
outils. Beaucoup d’innovations sont encore possibles dans le domaine vétérinaire et il serait
dommage que celles-ci soient conçues par des professions non concernées. En effet, aucun
contrôle des applications n’est réalisé par l’App Store au moment de leur mise sur le marché
et il se peut que leur contenu soit erroné. Il est évident que la réalisation de telles
applications doit être laissée à des concepteurs spécialisés car elle est technique et
chronophage mais la profession vétérinaire peut en être à l’initiative et apporter un support
scientifique précieux.

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102
ANNEXES

Annexe 1 : Composition nutritionnelle des aliments.

Matière sèche Humidité Protéines Lipides Fibres Cendres ENA EM EM


Fruits Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g)
Souci-
Abricot
14,7 85,3 0,9 0,1 1,5 0,7 11,5 50,7 212,1 Fachmann-
Prunus armeniaca Kraut

Souci-
Ananas
15,1 84,9 0,5 0,2 1,0 0,4 13,1 55,6 232,9 Fachmann-
Ananas comosus Kraut

Souci-
Banane
26,1 73,9 1,2 0,2 1,8 0,8 22,1 94,7 396,5 Fachmann-
Musa acuminata Kraut

Souci-
Cassis
18,7 81,3 1,3 0,2 6,8 0,8 9,6 45,6 190,8 Fachmann-
Ribes nigrum Kraut

Souci-
Cerise
17,2 82,8 0,9 0,3 1,3 0,5 14,2 63,2 264,4 Fachmann-
Prunus avium Kraut

Souci-
Coing
16,9 83,1 0,4 0,5 5,9 0,4 9,6 44,7 187,0 Fachmann-
Cydonia oblonga Kraut

Souci-
Figue de barbarie
13,9 86,1 1,0 0,4 5,0 0,3 7,2 36,4 152,4 Fachmann-
Opuntia ficus-indica Kraut

Souci-
Figue
19,8 80,2 1,3 0,5 2,0 0,7 15,3 70,8 296,5 Fachmann-
Ficus carica Kraut

103
Souci-
Fraise
10,5 89,5 0,8 0,4 1,6 0,5 7,2 35,5 148,6 Fachmann-
Fragaria sp. Kraut

Souci-
Framboise
15,5 84,5 1,3 0,3 4,7 0,5 8,7 42,7 178,9 Fachmann-
Rubus idaeus Kraut

Souci-
Goyave
16,5 83,5 0,9 0,5 5,2 0,7 9,2 45,0 188,3 Fachmann-
Psidium guayava Kraut

Souci-
Groseille rouge
15,3 84,7 1,1 0,2 3,5 0,6 9,8 45,7 191,3 Fachmann-
Ribes rubrum Kraut

Souci-
Groseille maquereau
12,8 87,2 0,8 0,2 3,0 0,5 8,5 38,4 160,6 Fachmann-
Ribes uva-crispa Kraut

Souci-
Kiwi
17,0 83,0 1,0 0,6 2,1 0,7 12,5 59,8 250,3 Fachmann-
Actinidia deliciosa Kraut

Souci-
Litchi
20,3 79,7 0,9 0,3 1,6 0,5 17,1 74,5 311,9 Fachmann-
Litchi chinensis Kraut

Souci-
Mandarine/Clémentine
13,5 86,5 0,7 0,3 1,7 0,7 10,1 45,9 192,2 Fachmann-
Citrus clementina Kraut

Souci-
Mangue
18,0 82,0 0,6 0,5 1,7 0,5 14,8 65,5 274,0 Fachmann-
Mangifera indica Kraut

Souci-
Melon
14,6 85,4 0,9 0,1 0,7 0,4 12,5 54,4 227,7 Fachmann-
Cucumis melo Kraut

104
Mirabelle Souci-
Fachmann-
Prunus domestica var 17,6 82,4 0,7 0,2 2,3 0,5 13,9 60,4 252,7 Kraut
syriaca Anses
Souci-
Mûre de culture
15,3 84,7 1,2 1,0 3,2 0,5 9,4 51,5 215,7 Fachmann-
Morus sp. Kraut

Souci-
Mûre sauvage
15,0 85,0 0,9 0,2 6,6 NC 7,3 34,6 144,9 Fachmann-
Rubus fruticosus Kraut

Souci-
Myrtille
15,4 84,6 0,6 0,6 4,9 0,3 9,0 43,8 183,4 Fachmann-
Vaccinium myrtillus Kraut

Souci-
Orange
14,3 85,7 1,0 0,2 1,6 0,5 11,0 49,9 208,8 Fachmann-
Citrus sinensis Kraut

Pamplemousse Souci-
Citrus maxima × Citrus 11,6 88,4 0,6 0,2 1,6 0,4 8,9 39,4 164,8 Fachmann-
sinensis Kraut

Souci-
Papaye
12,1 87,9 0,5 0,1 1,9 0,6 9,0 39,1 163,5 Fachmann-
Carica papaya Kraut

Souci-
Pastèque
9,7 90,3 0,6 0,2 0,2 0,4 8,3 37,3 156,3 Fachmann-
Cucumis lanatus Kraut

Souci-
Pêche
12,7 87,3 0,8 0,1 1,9 0,5 9,5 41,9 175,3 Fachmann-
Prunus persica Kraut

Souci-
Poire
17,1 82,9 0,5 0,3 3,3 0,3 12,7 55,5 232,2 Fachmann-
Pyrus communis Kraut

105
Souci-
Pomme
15,1 84,9 0,3 0,6 2,0 0,3 11,8 53,9 225,8 Fachmann-
Malus domestica Kraut

Souci-
Prune
16,3 83,7 0,6 0,2 1,6 0,5 13,5 57,8 241,9 Fachmann-
Prunus domestica Kraut

Souci-
Raisin
18,9 81,1 0,7 0,3 1,5 0,48 15,96 69,1 289,2 Fachmann-
Vitis vinifera Kraut

Souci-
Raisin blanc
17,8 82,2 0,6 0,2 0,9 0,33 15,81 67,1 280,9 Fachmann-
Vitis vinifera Kraut

Souci-
Raisin noir
16,8 83,2 0,5 0,3 1,2 0,36 14,49 62,2 260,5 Fachmann-
Vitis vinifera Kraut
Anses
Souci-
Compote de fruits divers 20,5 79,5 0,4 0,1 1,5 0,2 18,4 76,0 318,1 Fachmann-
Kraut

106
Matière sèche Humidité Protéines Lipides Fibres Cendres ENA EM EM
Feuillus Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g)
Souci-
Bette poirée
7,8 92,2 2,1 0,3 NC 1,7 3,7 25,9 108,4 Fachmann-
Beta vulgaris Kraut
Carotte (fane)
16,4 83,6 1,9 0,4 2,7 2,9 8,5 45,1 188,9 Feedipedia
Daucus carota
Céleri (feuille)
7,7 92,3 1,7 0,3 0,3 1,5 4,0 25,2 105,3 Feedipedia
Apium graveolens
Chicorée frisée Anses
4,8 95,2 1,2 0,2 1,1 1,4 0,9 10,4 43,3 DTU
Cichorium endivia var. crispum
Souci-
Chicorée sauvage
5,9 94,1 1,2 0,2 1,3 0,8 2,5 16,3 68,2 Fachmann-
Cichorium intybus Kraut
Chicorée Scarole Anses
7,1 92,9 1,4 0,3 3,1 1,4 1,0 11,7 48,8 DTU
Cichorium endivia var. latifolium
Souci-
Cresson des fontaines
6,5 93,5 1,6 0,3 1,5 1,1 2,0 17,2 72,1 Fachmann-
Nasturtium officinale Kraut
Souci-
Endive
5,8 94,2 1,8 0,2 1,2 0,9 1,7 15,7 65,8 Fachmann-
Cichorium intybus var. foliosum Kraut
Navet (fane)
10,3 89,7 1,5 0,3 3,2 1,4 3,9 24,4 102,2 USDA
Brassica rapa
Betterave (fane)
17,9 82,1 3,0 0,8 2,2 4,0 7,9 50,8 212,6 Feedipedia
Beta vulgaris
Figue de barbarie (raquette)
9,1 90,9 0,6 0,2 1,3 1,8 5,2 24,9 104,1 Feedipedia
Opuntia ficus-indica
Laitue à couper (feuilles rouges)
4,4 95,6 1,3 0,2 0,9 0,6 1,4 12,7 53,3 USDA
Lactuca sativa var. crispa

107
Laitue à couper (feuilles vertes)
5,0 95,0 1,4 0,2 1,3 0,6 1,6 13,2 55,1 USDA
Lactuca sativa var. crispa
Laitue batavia
4,4 95,6 1,4 0,2 1,1 0,6 1,1 11,9 49,8 USDA
Lactuca sativa var. capitata
Souci-
Laitue cultivée
5,7 94,3 1,2 0,2 1,4 0,7 2,1 15,3 63,9 Fachmann-
Lactuca sativa Kraut
Laitue iceberg
4,4 95,6 0,9 0,1 1,2 0,4 1,8 11,9 49,8 USDA
Lactuca sativa var. capitata
Laitue romaine Anses
5,3 94,7 1,0 0,6 1,8 0,6 1,3 14,6 61,0 USDA
Lactuca sativa var. longifolia
Souci-
Mâche
9,6 90,4 1,8 0,4 1,5 0,8 5,1 30,9 129,5 Fachmann-
Valerianella locusta Kraut
Patate douce (feuille)
13,0 87,0 2,2 0,6 2,7 1,5 6,0 38,3 160,5 Feedipedia
Ipomoea batatas
Souci-
Persil
18,1 81,9 4,4 0,4 4,3 1,7 7,4 50,5 211,4 Fachmann-
Petroselinum crispum Kraut
Souci-
Pissenlit
10,9 89,1 3,1 0,6 3,0 1,6 2,6 28,4 119,0 Fachmann-
Taraxacum sp. Kraut
Vigne
30,0 70,0 4,7 4,0 2,8 2,6 15,9 118,7 497,1 Feedipedia
Vitis sp.

108
Matière sèche Humidité Protéines Lipides Fibres Cendres ENA EM EM
Légumes Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g)

Aubergine Souci-
7,4 92,6 1,2 0,2 2,8 0,5 2,7 17,2 72,1 Fachmann-Kraut
Solanum melongena

Brocoli Souci-
11,5 88,5 3,8 0,2 3,0 1,1 3,4 30,6 128,1 Fachmann-Kraut
Brassica oleracea var. italica

Carotte (racine) Souci-


11,8 88,2 1,0 0,2 3,6 0,9 6,1 30,2 126,6 Fachmann-Kraut
Daucus carota

Céleri (branche) Souci-


7,2 92,8 1,2 0,2 2,6 1,1 2,2 15,2 63,6 Fachmann-Kraut
Apium graveolens

Céleri (rave) Souci-


11,4 88,6 1,6 0,3 4,2 0,9 4,4 26,6 111,2 Fachmann-Kraut
Apium graveolens

Champignon de Paris Souci-


7,0 93,0 4,1 0,3 2,0 1,0 0,0 17,2 71,9 Fachmann-Kraut
Agaricus bisporus

Champignons tous types cru 7,4 92,6 3,1 1,5 1,8 NC NC 25,9 108,3 Anses

Chou blanc
Souci-
Brassica oleracea var. capitata 9,6 90,4 1,4 0,2 3,0 0,7 4,4 24,8 103,6 Fachmann-Kraut
forme alba

Chou chinois Souci-


5,1 94,9 1,1 0,3 1,9 0,6 1,3 12,0 50,2 Fachmann-Kraut
Brassica pekinensis

109
Chou frisé Souci-
10,1 89,9 2,8 0,3 2,6 0,9 3,5 28,0 117,2 Fachmann-Kraut
Brassica oleracea var. sabellica

Chou rouge
Souci-
Brassica oleracea var. capitata 10,1 89,9 1,5 0,2 2,5 0,7 5,2 28,4 119,0 Fachmann-Kraut
forme rubra

Chou vert Souci-


14,1 85,9 4,3 0,9 4,2 1,7 3,0 37,3 156,2 Fachmann-Kraut
Brassica oleracea var. viridis

Concombre Souci-
4,0 96,0 0,6 0,2 0,5 0,6 2,1 12,4 52,1 Fachmann-Kraut
Cucumis sativus

Courgette Souci-
6,5 93,5 2,0 0,3 1,1 0,6 2,5 20,8 87,1 Fachmann-Kraut
Cucurbita pepo var. pepo

Epinard Souci-
8,8 91,2 2,8 0,3 2,6 1,7 1,4 19,6 82,2 Fachmann-Kraut
Spinacia oleracea

Fenouil Souci-
14,0 86,0 2,4 0,3 4,2 1,7 5,4 33,9 142,1 Fachmann-Kraut
Foeniculum vulgare

Haricot vert Souci-


10,5 89,5 2,4 0,2 1,9 0,7 5,3 33,0 138,3 Fachmann-Kraut
Phaseolus vulgaris

Patate douce (racine)


30,0 70,0 1,7 0,3 1,1 1,1 25,8 112,8 472,2 Feedipedia
Ipomoea batatas

Poireau Souci-
13,9 86,1 2,1 0,3 2,3 0,9 8,4 44,6 186,6 Fachmann-Kraut
Allium porrum

110
Poivron jaune
7,8 92,2 1,0 0,2 0,9 0,5 5,2 26,9 112,4 USDA
Capsicum annuum

Poivron rouge USDA


9,6 90,4 1,0 0,4 1,9 0,5 5,8 30,9 129,5 Anses
Capsicum annuum

Poivron toutes couleurs Anses


8,0 92,0 0,9 0,3 1,8 0,5 4,6 24,5 102,6 USDA
Capsicum annuum

Poivron vert Anses


6,1 93,9 0,8 0,3 1,5 0,4 3,1 18,1 75,8 USDA
Capsicum annuum

Radis noir Anses


6,4 93,6 2,8 0,1 1,9 0,8 0,8 15,3 64,1 DTU
Raphanus sativus var. niger

Radis rouge
7,4 92,6 1,1 0,2 2,5 0,8 3,0 17,4 72,6 Anses
Raphanus sativus
Souci-
Roquette Fachmann-Kraut
8,3 91,7 2,6 0,7 1,6 1,0 2,5 26,5 111,0 Bukhsh et al.
Eruca sativa
(2007)

Tomate Souci-
5,8 94,2 1,0 0,2 1,0 0,6 3,1 18,0 75,4 Fachmann-Kraut
Solanum lycopersicum

Tomate cerise
Anses
Lycopersicon esculentum 8,0 92,0 0,8 0,8 1,3 0,5 4,6 28,9 121,1 USDA
cerasiforme

111
Matière sèche Humidité Protéines Lipides Fibres Cendres ENA EM EM
Germes et graines Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g)
Germe de blé Souci-Fachmann-
88,3 11,7 28,7 9,2 17,7 4,2 28,5 311,6 1304,6 Kraut
Triticum sp.
Germe de lentille Souci-Fachmann-
9,3 90,7 4,7 0,4 2,1 0,5 22,1 110,8 463,7 Kraut
Lens culinaris
Germe de pois Souci-Fachmann-
10,0 90,0 5,1 0,3 2,1 0,5 1,9 31,0 129,9 Kraut
Pisum sativum
Graines d'amaranthe Souci-Fachmann-
88,9 11,1 15,8 8,8 NC 3,3 61,0 386,7 1618,8 Kraut
Amaranthus sp.
Graines de cacahuète Souci-Fachmann-
94,8 5,2 29,8 48,1 11,7 2,2 3,0 564,0 2361,3 Kraut
Arachis hypogaea
Graines de lentille Souci-Fachmann-
88,6 11,4 23,4 1,6 17,0 2,5 44,1 284,4 1190,6 Kraut
Lens culinaris
Graines de lin Souci-Fachmann-
93,9 6,1 28,8 30,9 38,6 NC 0,0 375,7 1573,0 Kraut
Linum usitatissinum
Graines de millet Souci-Fachmann-
87,9 12,1 10,6 3,9 3,8 1,6 68,0 349,5 1463,3 Kraut
Panicum miliaceum
Graines de quinoa Souci-Fachmann-
87,3 12,7 14,8 5,0 6,6 3,3 57,5 334,5 1400,6 Kraut
Chenopodium quinoa
Graines de sarrasin Souci-Fachmann-
87,2 12,8 9,8 1,7 3,7 1,7 70,3 335,8 1405,8 Kraut
Fagopyrum esculentum
Graines de sésame Souci-Fachmann-
94,8 5,2 20,9 50,4 11,2 5,3 7,0 565,2 2366,4 Kraut
Sesamum indicum
Graines de tournesol Souci-Fachmann-
93,4 6,6 26,5 49,0 6,3 3,3 8,3 580,2 2429,2 Kraut
Helianthus annuus

112
Grains de blé Souci-Fachmann-
87,3 12,7 11,4 1,8 13,3 1,7 59,1 298,6 1250,0 Kraut
Triticum vulgare
Grains d'orge Souci-Fachmann-
87,3 12,7 11,2 2,1 9,8 2,3 62,0 311,5 1304,2 Kraut
Hordeum vulgare
Petit pois (égoutté) Souci-Fachmann-
19,6 80,4 5,6 0,5 3,4 0,7 9,4 64,7 270,7 Kraut
Pisum sativum
Souci-Fachmann-
Pois chiche (réhydraté)
38,9 61,1 7,5 2,7 4,8 1,3 22,6 144,7 605,8 Kraut
Cicer arietinum Anses

113
Matière sèche Humidité Protéines Lipides Fibres Cendres ENA EM EM
Plantes sauvages Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g)
Amaranthe
8,3 91,7 2,5 0,3 NC 1,5 4,0 28,9 121,0 USDA
Amaranthus sp.
Fléole des prés
27,0 73,0 3,7 0,6 8,6 2,2 11,9 68,0 284,6 Feedipedia
Phleum pratense
Fléole des prés (foin)
88,0 12,0 8,0 2,0 31,3 5,8 40,8 213,6 894,2 Feedipedia
Phleum pratense
Luzerne cultivée
19,9 80,1 4,1 0,6 5,3 2,3 7,6 52,1 218,0 Feedipedia
Medicago sativa
Luzerne cultivée (foin)
89,4 10,6 16,3 1,9 25,8 9,6 35,8 225,4 943,6 Feedipedia
Medicago sativa
Luzerne lupuline
20,9 79,1 5,3 0,7 4,5 2,7 7,8 58,6 245,4 Feedipedia
Medicago lupulina
Plantain lancéolé
15,7 84,3 1,9 0,4 2,1 1,9 9,3 48,4 202,5 Feedipedia
Plantago lanceolata
Pourpier Anses
6,1 93,9 1,8 0,2 2,1 1,4 0,7 11,5 48,1 USDA
Portulaca oleracea
Rose de Chine
13,1 86,9 1,5 0,5 2,0 1,5 7,6 40,6 170,0 Feedipedia
Hibiscus rosa-sinensis
Sainfoin
22,3 77,7 1,8 0,9 5,8 1,8 12,1 63,6 266,4 Feedipedia
Onobrichys viciifolia
Sainfoin (foin)
89,7 10,3 7,1 1,9 23,9 7,1 49,8 244,4 1023,4 Feedipedia
Onobrichys viciifolia
Trèfle blanc
16,8 83,2 1,9 0,5 3,3 1,9 9,3 48,7 203,9 Feedipedia
Trifolium repens
Trèfle blanc (foin)
82,7 7,3 10,2 2,2 19,4 10,2 50,8 263,9 1104,8 Feedipedia
Trifolum repens
Trèfle incarnat
17,8 82,2 1,6 0,6 3,5 1,6 10,4 53,2 222,9 Feedipedia
Trifolium incarnatum

114
Trèfle violet
19,0 81,0 2,0 0,7 4,3 2,0 10,1 54,4 227,7 Feedipedia
Trifolium pratense
Trèfle violet (foin)
89,5 10,5 6,1 2,2 24,5 6,1 50,6 246,8 1033,1 Feedipedia
Trifolium pratense
Vesce commune
19,3 80,7 1,9 0,5 4,9 1,9 10,1 52,4 219,5 Feedipedia
Vicia sativa
Vesce commune (foin)
90,1 9,9 9,6 1,6 22,1 9,6 47,1 241,6 1011,7 Feedipedia
Vicia sativa

115
Matière sèche Humidité Protéines Lipides Cendres ENA EM EM
Poissons et amphibiens Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g)
Aiglefin Souci-Fachmann-
19,8 80,2 17,9 0,6 1,2 0,1 77,1 322,8 Kraut
Melanogrammus aeglefinus
Anguille
31,7 68,3 18,4 11,7 1,4 0,2 178,7 748,2 USDA
Anguilla rostrata
Brochet Souci-Fachmann-
20,4 79,6 18,4 0,9 1,1 0,1 81,3 340,2 Kraut
Esox lucius
Cabillaud Souci-Fachmann-
19,5 80,5 17,7 0,7 1,2 0,0 77,0 322,4 Kraut
Gadus morhua
Eperlan arc-en-ciel Souci-Fachmann-
20,0 80,0 17,4 1,7 0,9 0,0 84,9 355,5 Kraut
Osmerus mordax
Flétan de l'Atlantique Souci-Fachmann-
23,9 76,1 20,1 1,6 1,3 0,9 94,7 396,5 Kraut
Hippoglossus hippoglossus
Grenouille cuisse Anses
18,1 81,9 16,1 0,3 1,4 0,3 66,8 279,7 USDA
Rana sp.
Lieu noir Souci-Fachmann-
20,5 79,5 18,3 0,9 1,3 0,0 81,4 340,8 Kraut
Pollachius virens
Maquereau commun
34,1 66,0 15,6 15,4 2,1 0,8 201,6 843,9 Bernard et al. (2002)
Scomberomorus scrombrus
Merlu Souci-Fachmann-
20,9 79,1 17,2 2,8 1,2 0,0 93,6 392,1 Kraut
Merluccius merluccius
Mulet
23,0 77,0 19,4 3,8 1,2 0,0 111,5 466,9 USDA
Mugil cephalus
Perche commune Souci-Fachmann-
20,5 79,5 18,4 0,8 1,2 0,1 80,8 338,3 Kraut
Perca fluviatilis
Sandre doré européen Souci-Fachmann-
21,6 78,4 19,2 0,7 1,2 0,4 83,4 349,1 Kraut
Stizostedion lucioperca
Saumon de l'Atlantique Souci-Fachmann-
34,5 65,5 19,9 13,6 1,0 0,0 202,0 845,7 Kraut
Salmo salar

116
Sébaste de l'Atlantique Souci-Fachmann-
23,1 76,9 18,2 3,6 1,1 0,1 105,3 440,8 Kraut
Sebastes marinus
Thon Souci-Fachmann-
38,5 61,5 21,5 15,5 1,1 0,4 225,5 944,1 Kraut
Thunnus sp.
Tilapia du Nil Anses
21,6 78,4 17,0 2,0 0,9 1,7 86,0 360,1 USDA
Oreochromis niloticus
Truite arc-en-ciel
29,2 70,8 18,0 8,9 2,4 0,0 152,2 637,4 Bernard et al. (2002)
Salmo gairdneri
Truite fario Souci-Fachmann-
23,7 76,3 19,5 2,7 1,3 0,2 102,6 429,4 Kraut
Salmo trutta

117
Matière
Humidité Protéines Lipides Cendres ENA EM EM Poids EM
Invertébrés sèche Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g) (g) (kcal/animal)
(g/100 g)
Black soldier fly
Hermetia illucens 38,8 61,2 17,5 14,0 3,5 3,8 196,0 820,6 0,08 0,16 Finke (2012)
(Larve fraiche)

Black soldier fly


Hermetia illucens 91,3 8,7 38,4 23,7 18,8 10,3 367,4 1538,2 0,04 0,13 Feedipedia
(Larve sèche)

Blatte à points Oonincx et


Eublaberus distanti 43,5 56,6 26,3 13,6 1,7 1,9 227,4 951,9 Dierenfeld
(Adulte) (2011)

Blatte à points Oonincx et


Eublaberus distanti 42,8 57,2 22,3 18,4 1,3 0,8 255,1 1068,0 Dierenfeld
(Jeune) (2011)

Blatte américaine Bernard et al.


38,7 61,3 20,9 11,0 1,3 5,6 182,4 763,5 (1997)
Periplaneta americana

Blatte rouge du Pakistan Oonincx et


Blatta lateralis 28,3 71,7 17,8 7,5 1,9 1,1 138,5 579,8 Dierenfeld
(Adulte) (2011)

Blatte rouge du Pakistan Oonincx et


Blatta lateralis 20,8 79,2 15,8 3,0 1,6 0,3 90,4 378,5 Dierenfeld
(Jeune) (2011)

118
Blatte souffleuse de
Oonincx et
Madagascar
30,8 69,2 19,5 6,3 2,6 2,4 134,4 562,9 Dierenfeld
Gromphadorhina portentosa (2011)
(Adulte)
Blatte souffleuse de
Oonincx et
Madagascar
39,0 61,1 24,4 9,6 1,6 3,5 183,5 768,3 Dierenfeld
Gromphadorhina portentosa (2011)
(Jeune)

Souci-
Chaire de crabe
21,6 78,4 18,0 1,7 2,0 0,0 87,0 364,4 Fachmann-
(Toutes espèces) Kraut

Oonincx et
Cloporte rugueux
32,2 67,8 13,3 3,7 10,5 4,7 86,3 361,5 Dierenfeld
Porcellio scaber (2011)

Souci-
Crevette grise
21,6 78,4 18,6 1,4 1,4 0,2 87,4 365,8 Fachmann-
Crangon crangon Kraut

Drosophile Bernard et al.


(1997),
Drosophila melanogaster 29,6 70,4 20,7 3,7 1,3 3,8 116,6 488,0 0,0011 0,001 Bionumbers
(Adulte) (2014)

Drosophile
Bernard et al.
Drosophila melanogaster 21,2 78,8 8,5 6,2 2,1 4,3 90,3 377,9 (1997)
(Larve)

Drosophile
Bernard et al.
Drosophila melanogaster 32,4 67,6 16,9 3,4 4,6 7,5 98,1 410,9 (1997)
(Pupe)

119
Souci-
Ecrevisse
16,9 83,1 15,0 0,5 1,3 0,2 64,2 268,9 Fachmann-
Astacus fluviatilis Kraut

Escargot Souci-
Helix pomatia 18,1 81,9 12,8 1,2 0,8 3,3 62,0 259,6 Fachmann-
(Sans coquille) Kraut

Fausse teigne Bernard et al.


(1997),
Galleria mellonella 34,1 65,9 14,5 15,8 0,9 2,9 200,2 838,3 0,33 0,66 Shanks et al.
(Larve) (2013)

Grillon domestique Bernard et al.


Acheta domestica 31,0 69,0 20,1 4,3 1,8 4,8 119,0 498,1 0,26 0,31 (1997), Gray
(Adulte) (1997)

Grillon domestique Bernard et al.


Acheta domestica 31,0 69,0 20,1 4,3 1,8 4,8 119,0 498,1 0,13 0,16 (1997), Gray
(Moyen) (1997)

Grillon domestique Bernard et al.


Acheta domestica 31,0 69,0 20,1 4,3 1,8 4,8 119,0 498,1 0.04 0,05 (1997), Gray
(Jeune) (1997)

Oonincx et
Locuste migrateur
31,0 69,0 20,1 5,8 1,2 3,9 132,4 554,4 1,2 1,59 Van der Poel
Locusta migratoria (2011)

Bernard et al.
Lombric
20,0 80,0 12,4 3,5 1,0 3,0 81,6 341,7 2,34 1,91 (1997), Daniel
Lumbricus terrestris et al. (1996)

120
Mouche domestique
Finke (2012),
Musca domestica 25,2 74,8 19,7 1,9 1,7 1,9 95,9 401,5 0,02 0,02 Price (1961)
(Adulte)

Mouche domestique
Bernard et al.
Musca domestica 93,7 6,3 53,2 18,7 6,4 15,4 381,5 1597,5 (1997)
(Larve sèche)

Mouche domestique
Bernard et al.
Musca domestica 96,4 3,6 56,2 15,2 6,6 18,4 361,9 1515,1 (1997)
(Pupe sèche)

Teigne
Chilecomadia moorei 39,8 60,2 15,5 29,4 0,8 -5,9 326,6 1367,4 0,39 1,28 Finke (2012)
(Larve)

Ténébrion meunier Bernard et al.


(1997), Ghaly
Tenebrio molitor 38,6 61,4 24,6 7,1 1,2 5,7 162,3 679,4 0,09 0,14 et Alkoaik
(Adulte) (2009)

Ténébrion meunier Bernard et al.


(1997), Ghaly
Tenebrio molitor 39,0 61,0 21,3 12,0 1,3 4,4 193,3 809,2 0,13 0,26 et Alkoaik
(Pupe) (2009)

Ténébrion meunier Bernard et al.


(1997), Ghaly
Tenebrio molitor 37,6 62,4 19,8 12,3 1,2 4,2 190,3 796,6 0,15 0,29 et Alkoaik
(Larve) (2009)

Ver à soie OVRSOL


(2014),
Bombyx moori 17,3 82,7 9,3 1,4 1,1 5,5 49,8 208,7 4,1 2,04 Rahmathulla
(Larve) (2009)

121
Ver morio Bernard et al.
(1997),
Zophobas morio 40,9 59,1 18,5 22,5 1,2 -1,3 276,9 1159,5 0,7 1,94 Superworms
(Larve) (2014)

122
Matière
Humidité Protéines Lipides Cendres ENA EM EM Poids EM
Proies entières sèche Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g) (g) (kcal/animal)
(g/100 g)
Cochon d'Inde
Dierenfeld et al.
Cavia porcellus 31,3 68,7 16,1 14,4 2,9 0,0 194,2 813,1 400 776,9 (2002)
(Adulte)
Cochon d'Inde
Dierenfeld et al.
Cavia porcellus 29,1 70,9 14,9 10,1 4,1 0,0 150,5 630,0 5 7,5 (2002)
(Nouveau-né)
Hamster doré
Dierenfeld et al.
Mesocricetus auratus 30,3 69,7 15,1 10,5 2,3 2,4 155,0 648,9 (2002)
(Juvénile)
Rat brun
Dierenfeld et al.
Rattus norvegicus 33,9 66,1 21,0 11,1 3,3 -1,4 183,3 767,3 400 733,1 (2002)
(Adulte)
Rat brun
Dierenfeld et al.
Rattus norvegicus 33,9 66,1 21,0 11,1 3,3 -1,4 183,3 767,3 300 549,8 (2002)
(Adulte)
Rat brun
Dierenfeld et al.
Rattus norvegicus 33,9 66,1 21,0 11,1 3,3 -1,4 183,3 767,3 200 366,5 (2002)
(Adulte)
Rat brun
Dierenfeld et al.
Rattus norvegicus 33,9 66,1 21,0 11,1 3,3 -1,4 183,3 767,3 120 219,9 (2002)
(Adulte)
Rat brun
Dierenfeld et al.
Rattus norvegicus 33,9 66,1 21,0 11,1 3,3 -1,4 183,3 767,3 75 137,4 (2002)
(Jeune adulte)

123
Rat brun
Dierenfeld et al.
Rattus norvegicus 30,0 70,0 16,8 8,3 4,4 0,5 141,6 592,7 40 56,6 (2002)
(Juvénile)
Rat brun
Dierenfeld et al.
Rattus norvegicus 20,8 79,2 12,0 4,9 2,5 1,3 92,5 387,4 10 9,3 (2002)
(Nouveau-né / rosé)
Souris domestique
Dierenfeld et al.
Mus musculus 32,7 67,3 18,2 7,7 3,9 2,9 142,4 596,4 40 57,0 (2002)
(Adulte)
Souris domestique
Dierenfeld et al.
Mus musculus 32,7 67,3 18,2 7,7 3,9 2,9 142,4 596,4 26 37,0 (2002)
(Jeune adulte)
Souris domestique
Dierenfeld et al.
Mus musculus 18,2 81,8 8,0 5,5 1,5 3,1 81,5 341,1 13 10,6 (2002)
(Sauteuse)
Souris domestique
Dierenfeld et al.
Mus musculus 18,2 81,8 8,0 5,5 1,5 3,1 81,5 341,1 5 4,1 (2002)
(Blanchon)
Souris domestique
Dierenfeld et al.
Mus musculus 19,1 80,9 12,3 3,2 1,9 1,7 78,3 327,7 3 2,3 (2002)
(Nouveau-né / rosé)
Poule
Dierenfeld et al.
Gallus gallus domesticus 32,5 67,5 13,7 12,3 3,1 3,4 165,6 693,1 (2002)
(Adulte)
Poule
Dierenfeld et al.
Gallus gallus domesticus 25,6 74,4 16,6 5,7 1,6 1,6 118,1 494,3 40 47,2 (2002)
(Poussin de 1 jour)
Lézard Dierenfeld et al.
(2002),
Anolis sp. 27,2 72,8 18,0 2,4 4,1 2,7 93,8 392,9 6 5,6 Campbell
(Adulte) (2002)

124
Grenouille
Dierenfeld et al.
Rana sp. 6,9 93,1 1,6 1,5 1,6 2,3 19,7 82,4 (2002)
(Tetard)

Matière sèche Humidité Protéines Lipides Cendres ENA EM EM


Viandes et abats Source
(g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (g/100 g) (kcal/100 g) (kJ/100 g)
Bœuf
Bos taurus 24,5 75,5 16,8 6,0 1,1 0,6 121,2 507,4 Souci-Fachmann-Kraut
(Cœur)
Boeuf
Bos taurus 28,8 71,2 19,2 4,1 1,4 4,1 114,1 477,5 Souci-Fachmann-Kraut
(Foie de veau)
Bœuf
Bos taurus 26,6 73,4 21,2 4,0 1,2 0,2 120,8 505,8 Souci-Fachmann-Kraut
(Viande de bœuf)
Bœuf
Bos taurus 23,6 76,4 21,3 0,8 1,2 0,3 92,5 387,2 Souci-Fachmann-Kraut
(Viande de veau)
Cheval
Equus caballus 24,8 75,2 20,6 2,7 1,0 0,5 106,4 445,6 Souci-Fachmann-Kraut
(Viande de cheval)
Mouton
Ovis aries 25,7 74,3 20,8 3,7 1,2 0,0 116,5 487,8 Souci-Fachmann-Kraut
(Viande d'agneau)
Mouton
Ovis aries 25,0 75,0 20,4 3,4 1,1 0,1 112,3 470,1 Souci-Fachmann-Kraut
(Viande de mouton)
Porc
Sus scrofa domesticus 25,3 74,7 22,0 1,9 1,1 0,4 104,7 438,5 Souci-Fachmann-Kraut
(Viande de porc)

125
Poule
Gallus gallus domesticus 29,7 70,3 22,1 4,7 1,7 1,2 130,7 547,2 Souci-Fachmann-Kraut
(Foie)
Poule
Gallus gallus domesticus 30,7 69,3 19,9 9,6 1,2 0,1 166,0 695,0 Souci-Fachmann-Kraut
(Viande de poulet)
Poule
Gallus gallus domesticus 24,1 75,9 12,3 10,3 NC 1,5 141,9 594,1 Anses
(Œuf cru)
Poule
Gallus gallus domesticus 23,5 76,5 13,5 8,6 NC 1,4 131,6 550,9 Anses
(Œuf dur)
NC : Non connue

126
Annexe 2 : Espèces incluses dans l’application et paramètres zootechniques.

Sauriens

Agame barbu de
Nom commun Agame barbu Anole brun Anole vert Basilic vert
Lawson

Pogona Basiliscus
Nom latin Pogona vitticeps Anolis sagrei Anolis carolinensis
henrylawsoni plumifrons

Insectivore (+/-
Régime Omnivore Omnivore Insectivore Insectivore
fruits murs)

Sub-tropical, Sub-tropical,
Biotope Désertique Désertique Tropical
arboricole arboricole

Répartition Amérique Etats-Unis,


Australie Australie Amérique centrale
géographique centrale Mexique, Antilles

Longévité 10 ans 10 ans 3 à 5 ans 3 à 5 ans 10 à 15 ans

Taille adulte 40 à 50 cm 25 à 30 cm 15 à 20 cm 15 à 20 cm 70 à 80 cm

Dimension
125 * 100 * 75 80 * 50 * 50 60 * 40 * 50 60 * 40 * 50 120 * 80 * 150
terrarium (cm)
Difficulté Facile Facile Facile Facile Intermédiaire
Activité Diurne Diurne Diurne Diurne Diurne

Tempérament Calme et docile Calme et docile Actif et craintif Actif et craintif Actif et craintif

UVB + + + + +
Hygrométrie 40 - 60 % 50 - 60 % 70% 70% 60 - 70%
Température
24 - 45 25 - 35 24 - 35 24 - 35 24 - 35
jour (°C)
Température
20 - 24 18 - 20 24 24 22 -24
nuit (°C)
Durée
12 12 12 12 12
éclairement (h)

La Ferme
Tropicale (2015), La Ferme Tropicale La Ferme Tropicale
La Ferme Tropicale Sauriens.com
Aulio et al. (2015), Aulio et al. (2015),
Source (2015), Hauschild (2015), Aulio et al.
(2005), Le (2005), Le monde Reptil'Ouest
(2007) (2005)
monde des des reptiles (2015) (2015)
reptiles (2015)

127
Sauriens
Caméléon casqué Caméléon de Caméléon
Nom commun Chuckwalla Dragon d'eau
du Yémen Jackson panthère

Chameleo Physignatus
Nom latin Trioceros jacksonii Furcifer pardalis Sauromalus ater
calyptratus cocincinus

Régime Omnivore Insectivore Insectivore Herbivore Insectivore

Semi-désertique,
Biotope Montagne Tropical Désertique Tropical
arboricole

Répartition Arabie Saoudite et Kenya, Tanzanie Madagascar, (Ile Est des Etats-Unis
Asie du Sud-Ouest
géographique Yémen (>3000m) de la réunion) et Est du Mexique

Longévité 5 à 6 ans 7 à 8 ans 3 à 5 ans 25 ans 10 à 15 ans

Taille adulte 25 à 30 cm 25 à 35 cm 30 à 50 cm 50 cm 60 à 80 cm

Dimension
60 * 60 * 90 80 * 60 * 120 80 * 60 * 120 120 * 70 * 60 120 * 60 * 80
terrarium (cm)
Difficulté Intermédiaire Difficile Intermédiaire Facile Intermédiaire
Activité Diurne Diurne Diurne Diurne Diurne

Tempérament Actif et craintif Calme et craintif Calme et craintif Calme et docile Actif et craintif

UVB + + + + +
Hygrométrie 40 - 60 % 70 - 90 % 70 - 100 % 40% 60-70%
Température
24 - 35 10 - 27 23 - 32 28 - 45 24 - 35
jour (°C)
Température
20 - 22 10 - 15 19 - 20 15 - 30 22-24
nuit (°C)
Durée
12 12 12 08 à 14 12
éclairement (h)

La Ferme Tropicale Reptilus Project


Reptilus Project Antonini (2011)a , La Ferme Tropicale
Source (2015), Schneider (2015), Bohle
(2015) Antonini (2011)b (2015)
(2007) (2008)

128
Sauriens
Gecko géant de
Nom commun Gecko à crête Gecko léopard Gecko ligné Gecko tokay
Madagascar

Rhacodactilus Phelsuma Eublepharis


Nom latin Gekko vittatus Gekko gecko
ciliatus madagascariensis macularius

Insectivore (+/-
Régime I (+/- compote) Insectivore Insectivore Insectivore
fruits murs)

Tropical,
Biotope Tropical Semi -désertique Tropical Tropical
arboricole

Nouvelle-Guinée
Répartition Madagascar, (Ile Pakistan, Inde,
Nouvelle Calédonie et iles Asie du sud
géographique de la réunion) Afghanistan
indonésiennes
Longévité 10 ans 12 à 15 ans 15 ans 13 à 15 ans 13 à 15 ans

Taille adulte 25 cm 20 à 30 cm 20 à 25 cm 15 à 20 cm 30 à 35 cm

Dimension
80 * 40 * 80 60 * 40 * 100 60 * 40 * 40 60 * 40 * 80 60 * 40 * 80
terrarium (cm)
Difficulté Facile Intermédiaire Facile Facile Facile
Activité Nocturne Diurne Nocturne Nocturne Nocturne

Tempérament Calme Actif et craintif Calme et docile Craintif et agressif Craintif et agressif

UVB - + - - -
Hygrométrie 70 - 80% 50 - 60% 50 - 60 % 70 - 80 % 70 - 80 %
Température
24 - 30 25 - 30 24 - 35 25 - 32 25 - 32
jour (°C)
Température
20 - 22 16 - 22 20 - 24 24 24
nuit (°C)
Durée
12 12 12 12 14
éclairement (h)
La Ferme
La Ferme Tropicale Kober (2006), La Ferme Tropicale Repticlic.com
Tropicale (2015),
Source (2015), Aulio et al. Reptimagine & Cie (2015), Aulio et al. (2011), Aulio et al.
Aulio et al.
(2005) (2015) (2005) (2005)
(2005)

129
Sauriens
Lézard fouette- Scinque à langue
Nom commun Iguane vert Lézard à collier Téju rouge
queue bleue

Crotaphytus Tupinambis
Nom latin Iguana iguana Uromastyx sp. Tiliqua scincoides
collaris rufescens

Régime Herbivore Insectivore Herbivore Omnivore Omnivore

Désertique,
Biotope Tropical, arboricole Désertique Désertique Varié, terricole
terricole

Amérique centrale, Afrique du Nord,


Sud-ouest Etats-
Répartition Nord de l'Amérique péninsule Australie et Sud de l'Amérique
Unis et Nord
géographique du sud, Petites arabique, Asie du Nouvelle-Guinée du Sud
Mexique
Antilles Sud-ouest
Longévité 10 à 15 ans 5 à 8 ans 15 à 20 ans 10 ans 15 ans

Taille adulte 120 à 150 cm 25 à 35 cm 25 à 75 cm 40 à 60 cm 110 à 130 cm

Dimension
300 * 150 * 200 80 * 70 * 50 100 * 40 * 40 120 * 60 * 60 200 * 100 * 100
terrarium (cm)
Difficulté Difficile Facile Facile Facile Intermédiaire
Activité Diurne Diurne Diurne Diurne Diurne

Calme, docile à
Tempérament Actif et craintif Calme et docile Calme et docile Calme et docile
agressif

UVB + + + + +
Hygrométrie 60 - 95 % 40 - 50% 30 - 40 % 50 - 60 % 50 - 60 %
Température
27 - 32 28 - 33 29 - 50 25 - 40 25 - 40
jour (°C)
Température
19 - 25 18 - 20 15 - 30 18 - 22 18 - 22
nuit (°C)
Durée
8 à 12 12 12 12 12
éclairement (h)

La passion des
Sauriens.com Terrareptiles
Source Millefanti (1998) reptiles (2015), GTS (2015)
(2015) (2015)
Anza (2012)

130
Chéloniens
Péluse de Tortue à cou caché Tortue à dos Tortue boîte de
Nom commun Staurotype nain
Schweigger d'Afrique diamanté Caroline

Claudius Malaclemys
Nom latin Pelusios castaneus Pelomedusa subrufa Terrapene carolina
angustatus terrapin

Carnivore (+/-
Régime Omnivore Carnivore Carnivore Omnivore
végétaux)

Eau saumâtre,
Eau douce, faible Eau douce, faible Eau douce courante et Marécage,
Biotope lagune,
courant courant stagnante forestier
estuaire

Côte atlantique de Afrique sub-saharienne, Etats-Unis,


Répartition Amérique
l’Afrique de l’Ouest, Madagascar, Péninsule Etats-Unis Mexique et
géographique centrale
(Guadeloupe) arabique Yucatan
Longévité 40 ans 20 ans 40 ans 25 à 40 ans 60 à 90 ans

Taille adulte 20 à 30 cm 10 à 20 cm 20 à 30 cm 10 à 20 cm 15 à 20 cm

Dimension
120 * 40 * 50 60 * 30 * 40 120 * 40 * 50 Bassin 100 * 60 * 60
terrarium (cm)
Difficulté Facile Facile Facile Facile Facile
Activité Diurne Nocturne Diurne Diurne Diurne

Tempérament Calme et docile Agressif Calme et docile Docile Calme et docile

UVB + + + + +
Hygrométrie / / / / 60 - 70 %
Température
26 - 30* 23 - 26* 26 - 28* 25 - 26* 26 - 32
jour (°C)
Température
24 22 24 22 18 - 21
nuit (°C)
Durée
12 12 12 12 12
éclairement (h)
Pellegrin Pellegrin
Club aqua-terra (2012)a, Turtle Club aqua-terra ENVN (2012)b, Tortues-Terretsres
Source
ENVN (2015) rescues of long (2015) Defenders of (2015)
island (2015) wildlife (2015)
* Ces températures sont celles de l’eau. La partie émergée devra accueillir un point chaud
aux alentours de 32 °C

131
Chéloniens
Tortue Tortue de
Nom commun Tortue boîte ornée Tortue de Floride Tortue d'Egypte
charbonnière Forsten

Chelonoidis Trachemys scripta Indotestudo Testudo


Nom latin Terrapene ornata
carbonaria elegans forstenii kleinmanni

Régime Omnivore Omnivore Omnivore Omnivore Herbivore

Eau douce, faible Varié, forestier


Biotope Marécage, forestier Tropical, forestier Méditerranéen
courant et savane

Nord de la Floride,
Répartition Etats-Unis et Nord vallée du Mississipi, Nord Libye,
Amérique du Sud Asie du Sud
géographique du Mexique Côte du golfe du Egypte, Israël
Mexique
Longévité 60 à 90 ans 50 ans 40 ans 50 ans 50 à 60 ans

Taille adulte 15 à 20 cm 30 à 45 cm 20 à 35 cm 25 à 30 cm 9 à 15 cm

Dimension
100 * 60 * 60 200 * 60 * 60 120 * 50 * 60 120 * 40 * 60 120 * 60 * 60
terrarium (cm)
Difficulté Facile Difficile Facile Intermédiaire Difficile
Activité Diurne Diurne Diurne Diurne Diurne

Tempérament Calme et docile Calme et docile Calme et docile Calme et docile Calme et docile

UVB + + + + +
Hygrométrie 60 - 70 % 70% / 60 - 80 % 30 - 50 %
Température
26 - 32 23 - 29 25 – 28* 28 - 30 28 - 35
jour (°C)
Température
18 - 21 21 22 24 - 25 20 - 22
nuit (°C)
Durée
12 12 12 12 12
éclairement (h)
La passion des
Avanzi (2002), La Reptizone
reptiles (2015), Hobbyreptiles.com
Source Avanzi (2002) passion des (2015), Pellegrin
Cheloniophilie.com (2015)
reptiles (2015) (2013)
(2015)
* Ces températures sont celles de l’eau. La partie émergée devra accueillir un point chaud
aux alentours de 32 °C

132
Chéloniens
Tortue étoilée de
Nom commun Tortue des steppes Tortue d'Hermann Tortue du désert Tortue étoilée
Birmanie

Gopherus Geochelone Geochelone


Nom latin Agrionemys hosfieldi Testudo hermanni
agassizii elegans platynota

Régime Herbivore Herbivore Herbivore Herbivore Herbivore

Varié, forestier et
Biotope Désertique, steppes Méditerranéen Désertique Tropical
savanne

Répartition Etats-Unis, Inde, Pakistan, Sri


Asie centrale Sud de l'Europe Birmanie
géographique Mexique Lanka

Longévité 50 à 60 ans 50 à 60 ans 50 à 80 ans 40 ans 40 à 50 ans

Taille adulte 20 cm 15 à 30 cm 15 à 36 cm 25 à 35 cm 25 cm

Dimension
100 * 60 * 60 120 * 60 * 60 120 * 60* 60 200 * 100 * 60 120 * 60 * 60
terrarium (cm)
Difficulté Facile Facile Facile Intermédiaire Difficile
Activité Diurne Diurne Diurne Diurne Diurne

Tempérament Calme et docile Calme et docile Calme et docile Calme et docile Calme et docile

UVB + + + + +
Hygrométrie 40 - 60 % 40 - 60 % 40 - 50 % 40 - 60 % 40 - 50 %
Température
24 - 44 24 - 35 31 - 35 24 - 38 25 - 30
jour (°C)
Température
18 - 22 18 - 22 21 - 24 23 - 25 20 - 22
nuit (°C)
Durée
12 12 12 13 12
éclairement (h)
La Ferme Tropicale
Le terrarium ADW (2015),
La Ferme Tropicale (2015), La passion Hobbyreptiles.com
Source (2015), Avanzi Kingsnake.com
(2015) des reptiles (2015), (2015)
(2002) (2015)
Godlewski (2012)

133
Chéloniens
Tortue géante à
Nom commun Tortue grecque Tortue léopard Tortue marginée Tortue radiée
éperons

Stigmochelys Astrochelys
Nom latin Manouria emys Testudo graeca Testudo marginata
pardalis radiata

Herbivore (+/-
Régime Herbivore Herbivore Herbivore Herbivore
Omnivore)

Sub-désertique,
Biotope Tropical, forestier Méditerranéen Semi-désertique Méditerranéen
sablonneux

Pourtour
Afrique
Répartition méditerranéen,
Asie du Sud occidentale et Europe du Sud-Est Madagascar
géographique Afrique du Nord et
australe
Asie du sud-ouest
Longévité 30 ans 50 à 60 ans > 50 ans 50 à 60 ans 60 à 100 ans

Taille adulte 40 à 50 cm 15 à 30 cm 60 cm 25 à 30 cm 40 cm

Dimension
Enclos 120 * 60 * 60 Enclos 120 * 60 * 60 Enclos
terrarium (cm)
Difficulté Intermédiaire Facile Intermédiaire Facile Difficile
Activité Diurne Diurne Diurne Diurne Diurne

Tempérament Calme et docile Calme et docile Calme et docile Calme et docile Calme et docile

UVB + + + + +
Hygrométrie 85 - 95 % 40 - 60 % 40 - 70 % 40 - 60 % 70 - 80 %
Température
27 - 29 24 - 35 22 - 31 24 - 35 27 - 32
jour (°C)
Température
24 - 25 18 - 22 18 - 22 18 - 22 23 - 25
nuit (°C)
Durée
12 12 12 12 12
éclairement (h)

La Ferme Tropicale La Ferme Tropicale


Tortues-Actions Forum Tortues
Source (2015), Avanzi Avanzi (2002) (2015), Avanzi
(2015) (2015)
(2002) (2002)

134
Chéloniens Ophidiens

Nom commun Tortue sillonnée Serpent jarretière

Nom latin Centrochelys sulcata Thamnophis sp.

Régime Herbivore Carnivore

Forestier, proche
Biotope Désertique
des cours d’eau

Canada, Etats-
Zone Afrique sub-
Unis, Nord du
géographique saharienne
Mexique
Longévité > 75 ans 10 ans

Taille adulte 80 cm 50 à 140 cm

Dimension
Enclos 80 * 50 * 50
terrarium (cm)
Difficulté Difficile Intermédiaire
Activité Diurne Diurne

Tempérament Calme et docile Agité et docile

UVB + -
Hygrométrie 40 - 70 % 50 – 60 %
Température
22 - 31 25 - 30
jour (°C)
Température
18 - 22 20 - 22
nuit (°C)
Durée
12 12
éclairement (h)

Avanzi (2002),
Source Tortues-Actions Hallmen (2010)
(2015)

135
Annexe 3 : Principales maladies d’origine nutritionnelle d’après Schilliger (2000).

136
Annexe 4 : Liste d’aliments riches en fibres (>25% MS) d’après Souci-Fachmann-Kraut (2014)
et Feedipedia (2014).
Feuillus Fibres (g/100g de frais) % MS
Chicorée Scarole 3,1 43,66
Fane de navet 3,20 30,98
Laitue à couper 1,30 25,90
Laitue batavia 1,10 25,17
Laitue cultivée 1,44 25,26
Laitue iceberg 1,20 27,52
Laitue romaine 1,83 34,53
Pissenlit 3,02 27,71
Légumes Fibres (g/100g de frais) % MS
Aubergine 2,82 38,11
Brocoli 3 26,09
Carotte 3,63 30,76
Céleri 2,55 35,42
Céleri 4,23 37,11
Chou blanc 2,95 30,73
Chou chinois 1,9 37,25
Chou frisé 2,57 25,45
Chou vert 4,2 29,79
Epinard 2,58 29,32
Fenouil 4,19 29,93
Radis noir 1,9 29,69
Radis rouge 2,5 33,78
Fruits Fibres (g/100g de frais) % MS
Cassis 6,78 36,26
Coing 5,92 35,03
Figue de barbarie 5 35,97
Framboise 4,68 30,19
Goyave 5,2 31,52
Mûre sauvage 6,60 44,00
Myrtille 4,9 31,82
Plantes sauvages Fibres (g/100g de frais) % MS
Fléole des prés 8,59 31,80
Fléole des prés (foin) 31,33 35,60
Luzerne cultivée 5,31 26,70
Luzerne cultivée (foin) 25,84 28,90
Pourpier 2,12 34,75
Sainfoin 5,75 25,80
Sainfoin (foin) 23,86 26,60
Trèfle pourpre (foin) 24,52 27,40
Vesce commune 4,90 25,40
MS : Matière sèche

137
Annexe 5 : Liste d’aliments riches en calcium (>1,5 % MS) d’après Dierenfeld et al. (2002),
Souci-Fachmann-Kraut (2014) et Feedipedia (2014).

Feuillus % MS
Carotte fane 2,01
Céleri feuille 2,70
Cresson des fontaines 2,77
Fane de navet 1,84
Figue de barbarie raquette 3,88
Pissenlit 1,54
Légumes
Chou vert 1,50
Roquette 1,93
Plantes sauvages
Luzerne cultivée 1,94
Plantain lancéolé 1,82
Invertébrés
Black soldier fly (larve fraiche) 2,41
Black soldier fly (larve sèche) 7,56
Lombric 1,72
Poisson
Eperlan arc-en-ciel 2,10
Truite arc-en-ciel 1,68
Vertébrés
Poussin 1 jour 1,69
Rat brun adulte (> 60 g) 2,62
Rat brun juvénile (10 - 60 g) 2,07
Rat brun nouveau-né (<10 g) 1,85
Souris domestique adulte (>23 g) 2,64
Souris domestique sauteuse (11 - 15 g) 2,96
Souris domestique blanchon (4 - 6 g) 2,96
Souris domestique nouveau-né (<3 g) 3,54

MS : Matière sèche

138
Annexe 6 : Liste d’aliments riches en vitamine A (> 5000 UI/kg MS) d’après Dierenfeld et al.
(2002), Anses (2012) et Souci-Fachmann-Kraut (2014).

Feuillus UI/kg MS
Bette poirée 251282
Chicorée frisée 75000
Chicorée Scarole 50704
Cresson des fontaines 422051
Endive 160920
Fane de navet 186835
Laitue à couper (feuilles rouges) 286697
Laitue batavia 126621
Laitue iceberg 19113
Laitue romaine 274214
Mâche 225694
Persil 160405
Pissenlit (feuilles) 397554
Légumes
Brocoli 42319
Céleri branche 223611
Chou chinois 46405
Chou vert 203783
Concombre 51667
Courgette 15897
Epinard 301136
Fenouil 186429
Haricot vert 18730
Poireau 29496
Poivron toutes couleurs 7500
Roquette 93574
Fruits
Abricot 63492
Goyave 24040
Mandarine/Clémentine 35062
Mangue 37222
Melon 178995
Mirabelle 7197
Mûre de culture 9804
Papaye 44353
Pastèque 29897
Prune 13292
Poissons
Anguille 109536
Eperlan arc-en-ciel 12290
Mulet 5365

139
Thon 38961
Invertébrés
Ver à soie larve 52794
Vertébrés
Poussin 1 jour 139063
Rat brun adulte (> 60 g) 446575
Rat brun juvénile (10 - 60 g) 71110
Rat brun nouveau-né (<10 g) 102563
Souris domestique adulte (>23 g) 1768416
Souris domestique sauteuse (11 - 15 g) 3177319
Souris domestique blanchon (4 - 6 g) 169714
Souris domestique nouveau-né (<3 g) 186037
MS : Matière sèche

140
Annexe 7 : Poissons, crustacés et mollusques riches en thiaminase d’après Greig et
Gnaedinger (1971) et Fitzsimons et al. (2012).

Famille ou ordre Nom commun Nom latin


Carpe commune Cyprinus carpio
Poisson rouge Carassius auratus
Méné jaune Notemigonus crysoleucas
Cypriniformes
Central stone roller Campostoma anomalum
Tete de boule Pimephales promelas
Ictiobus Ictiobus cyprinellus
Gaspareau Alosa pseudoharengus
Gizzard shad Dorosoma cepedianum
Clupéidés Hareng Clupea harengus
Menhaden de
Brevoortia tyrannus
l'Atlantique
Amiiformes Poisson-castor Amia calva
Silures
Siluriformes
Poissons chats Ictalurus punctatus
Lotidés Lotte Lota lota
Petrozymontidés Lamproie marine Petromyzon marinus
Sandre canadien Sander canadensis
Perciformes Stromatée à fossettes Peprilus triacanthus
Maquereau Scomber japaniscus
Myoxocephalus
Cotidés Chabot
quadricornis
Osmeridés Eperlan arc-en-ciel Osmerus mordax
Moronidés Bar blanc Morone chrysops
Salmonidés Ménomini rond Prosopium cylindraceum
Engraulidés Anchois Anchoa hepsetus
Murenidés Murène Gymnothorax ocellatus
Bivalves (moules, Mya arenaria, Ostrea
palourdes…) edulis, Arctica islandica…
Autres
Homard américain Homarus americanus

141
Annexe 8 : Teneur en acides gras polyinsaturés de certains poissons d’après Anses (2012) et
DTU (2014).

Poissons frais g/100g


Maquereau commun (Scomberomorus scrombrus) 6,6
Anguille (Anguilla rostrata) 5,2
Saumon (Salmo sp.) 3,5
Hareng (Clupea harengus) et sardines (Clupéidés) 2,7
Thon (Thuna sp.) 1,6
Truite arc-en-ciel (Salmo gairdneri) 1,6
Daurade grise (Spondyliosoma cantharus) 1,4
Merlu (Merluccius merluccius) 1,1
Orphie (Belone belone) 1
Loup de l'Atlantique (Anarhichas lupus) 1
Turbot (Scophthalmus maximus) 0,9
Rascasse (Scorpaena sp.) 0,8
Flétan de l'Atlantique (Hippoglossus hippoglossus) 0,8
Anchois (Clupeiformes) 0,8
Aiglefin (Melanogrammus aeglefinus) 0,5
Plie commune (Pleuronectes platessa) 0,5
Sole (Pleuronectiformes) 0,4
Lieu noir (Pollachius virens) 0,3
Merlan (Merlangius merlangus) 0,2
Sébaste de l'Atlantique (Sebastes marinus) 0,2
Colin d'Alaska (Theragra chalcogramma) 0,1
Lotte (Lota lota) 0,1
Brosme (Brosme brosme) 0,1
Limande commune (Limanda limanda) 0,1
Grenouille (Rana sp.) cuisse 0,1

142
Annexe 9 : Liste d’aliments goitrigènes ou potentiellement goitrigènes d’après Gaitan (1990)
et Donoghue (2006).

Brocoli
Chou blanc
Chou chinois
Chou-fleur
Chou frisé
Brassicacés Chou rouge
Chou vert
Radis noir
Radis rouge
Roquette
Fane de navet
Fraise
Pêche
Poire
Autres Patate douce
Epinard
Graines de millet
Graines de soja

143
DEVELOPPEMENT D’UN OUTIL PRATIQUE PERMETTANT LE CALCUL
DE RATION POUR L’ALIMENTATION DES REPTILES

NOM et Prénom : PAILLUSSEAU Clément

Résumé :

Les maladies d’origine nutritionnelle représentent la deuxième cause de mortalité chez les
reptiles vivant en captivité. Face à ce constat, la première application smartphone de
rationnement des espèces de reptiles les plus communes a été développée. « Reptivore » ne
prétend pas révolutionner l’alimentation des reptiles mais se conçoit comme une aide pour
le terrariophile débutant. Cet outil permet de formuler la ration la plus adaptée au reptile
considéré, à partir de trois aliments choisis. Des alertes avertissent l’utilisateur de
l’incohérence ou du danger que représentent certains ingrédients. Les algorithmes de calculs
de rations, en dehors de la prouesse technique, représentent une synthèse des données
bibliographiques et de l’expertise d’éleveur confirmés. Des mesures ont de plus été
réalisées en ferme d’élevage afin de vérifier que les modèles énergétiques présentés dans la
littérature sont valides en terrarium. Celles-ci ont révélé une forte tendance à la
surestimation du besoin énergétique lorsque les modèles sont utilisés dans ce contexte
environnemental particulier. Par ailleurs, l’utilisateur a accès à des informations pratiques
sur l’espèce choisie ainsi que les maladies nutritionnelles les plus répandues. En dépit de la
rareté des données scientifiques concernant la nutrition des reptiles en captivité, «
Reptivore » offre un premier outil rapide et simple d’aide au rationnement pour le
terrariophile novice et lui permet d’acquérir des compétences nutritionnelles sans préjudice
pour son reptile.

Mots clés : REPTILE, CHELONIEN, SAURIEN, OPHIDIEN, ALIMENTATION, NUTRITION, RATION


ALIMENTAIRE, APPLICATION

Jury :

Président : Pr.
Directeur : Dr. Yaguiyan-Colliard Laurence
Assesseur : Mr. Arné Pascal
DEVELOPMENT OF A USEFULL TOOL TO CREATE FOOD RATION FOR
REPTILES

NAME and First name : PAILLUSSEAU Clément

Summary :

Nutritional diseases are the second causes of mortality among captive reptiles. In that
context, the first Smartphone application has been developed to feed the more common
reptile species in captivity. “Reptivore” doesn’t claim to revolutionize the ways of reptile
nutrition, but it is a guide for beginners in reptile husbandry. This tool formulates food ration
from 3 ingredients. The user will receive notifications with regards to dangers that involve
certain ingredients. The algorithms used in the App represent a synthesis of scientific data
and extensive reptile breeder experience. Some measures have been taken in a breeding
farm in order to check the validity of the App’s algorithms by keeping track of the energy
levels of the specimens in the terrariums. Moreover, the user can access information on the
most common types of nutritional diseases in captivity. Although there is not enough
scientific data on reptile nutrition, “Reptivore” is a new, simple and quick tool for beginner
reptile owners, providing them with the reptile husbandry experience of professionals in the
palms of their hands.

Key words : REPTILE, SAURIAN, CHELONIAN, OPHIDIAN, NUTRITION, FOOD INTAKE,


APPLICATION

Jury :

Chair : Pr.
Director : Dr. Yaguiyan-Colliard Laurence
Assessor : Mr. Arné Pascal

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