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1. Définition de la capacité
2. Equilibrage entre la Charge et la Capacité
3. Planification de la Capacité
4. Equilibrage des chaînes de production
1- Définition de la Capacité
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Ensemble des moyens nécessaires pour réaliser la transformation des matières premières et composants en
produits finis.
La main-d'œuvre,
des équipements
des outillages,
des informations,
1- Définition de la Capacité
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1-2- La capacité d’une ressource
La capacité mesure l’aptitude d’un système à traiter un flux.
Exemples :
600 clients à l’heure pour un restaurant fast-food,
6 copies corrigées par heure pour un professeur, etc.
Gérer la capacité consiste à déterminer un niveau de ressources nécessaire et suffisant pour répondre à la
demande commerciale prévisionnelle (investir, embaucher, sous–traiter, décisions importantes parfois
irréversibles).
Le concept de la capacité résulte :
de la durée de disponibilité de la ressource par période (journée, semaine, mois, etc.),
du choix d’une unité de mesure qui permet d’additionner les débits de produits éventuellement différents,
étant entendu que si les produits sont assez semblables , une seule unité physique convient.
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1-3- L’unité de la capacité
A- Produits semblables :
Une seule unité physique convient
Exemple : La chaîne d’assemblage de la Safrane a une capacité de 450 véhicules/jour, résultant de 30 véhicules
par heure pendant 15 heures (mais les Safranes France sortent à 35/heure, les Safranes Export à 30/heure, les
Safranes turbo à 5/heure, etc.) ; dans ce cas, l’unité de capacité choisie est le véhicule (tous modèles confondus).
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1-4- Type de la capacité
A- Capacités en parallèle (Réseau sans interaction) :
Les capacités en parallèle s’ajoutent. Si l’usine dispose de 3 ateliers identiques,
elle atteint 3*105 = 315 h. De même une usine de 150 ouvriers travaillant
40h/semaine, dispose d’une capacité théorique de 6000 heures = 150 *40.
Les capacités en série se limitent les unes aux autres. C’est la capacité la plus
faible qui impose celle de l’ensemble. La capacité la plus faible représente “ le
goulet de l’étranglement ”. Si les capacités en série sont sensiblement égales,
on dit que l’ensemble est équilibré.
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C- Capacités conjointes :
Dans de nombreux cas, la réalisation d’une opération nécessite simultanément plusieurs ressources.
La disponibilité de la machine n’implique pas automatiquement celle de la main d’oeuvre ni de l’outillage et
vice-versa.
Cette situation a pour effet de réduire la capacité disponible de la ressource momentanément excédentaire.
On rencontre souvent ces contraintes multiples dans le cas des services.
Exemple : Un restaurant peut être limité par le nombre de places assises ou par le nombre de serveurs.
L’augmentation d’une ressource doit être accompagnée par l’augmentation de l’autre, sinon, on risque d’avoir
une surcharge (augmentation de places, Mauvais service) ou une sur capacité (augmentation de serveurs).
1- Définition de la Capacité
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1-5- Capacité effective et capacité théorique
La capacité effective peut être inférieure à la capacité théorique pour des raisons différentes :
La machine doit être arrêtée pour entretien préventif,
Pannes de machines ou absentéisme de personnel,
Une partie des pièces produite est défectueuse.
la capacité effective = Taux d’efficacité (%) * Capacité théorique
1-6- Flexibilité
Une des qualités d’une ressource est sa flexibilité possibilité d’accroître ou réduire la capacité. Ça permet
d’avoir plus d’adaptabilité à la demande (ajuster la capacité à la demande)
Exemple :
Possibilité d’embaucher du personnel saisonnier, heures supplémentaires, etc.
1- Définition de la Capacité
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1-7- Perte de la capacité
Quand une même ressource traite plusieurs produits, il existe souvent une perte de temps au passage de l’un à
l’autre produit dû :
Changement d’outillage /
Réglage, nettoyage / Temps de changement
Cette perte de capacité peut être réduite en fabriquant par lot homogène de grande taille (réduire les
transitions entre les productions)
Exemple :
A (1min)10 min de réglage B (1min)
Pour fabriquer en lot de 10 : 10 A + 10 + 10 B + 10 = 40 min ; 40 / 20 = 2 min /produit > 1 min
Pour fabriquer en lot de 100 : 100 A + 10 + 100 B + 10 = 220 min ; 220/200 = 1.1 min/produit
Il est évident que plus la taille du lot est importante, plus les stocks sont élevés.
1- Définition de la Capacité
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1-8- Polyvalence
Pour faire une opération, on peut avoir le choix entre :
Machine spécialisée : performante, ce choix vise des coûts compétitifs, mais ne permet pas une adaptation
facile aux évolutions du marché,
Machine universelle (capable de réaliser d’autres opérations) souvent moins rapide qu’une machine
spécialisée (Coût élevé, Meilleure adaptation)
Le principe de ces méthodes est de considérer chaque mouvement comme la répétition combinée de quelques
gestes élémentaires. Si l’on identifie ceux-ci, et que l’on évalue leur durée de façon standard, le temps d’une
opération peut être obtenu en additionnant les temps correspondant aux gestes élémentaires qui la
composent. Ceci nécessite :
L’identification des gestes élémentaires
L’évaluation des gestes élémentaires d’une façon standard
La méthode la plus utilisée, Motion Time Measurement (MTM), retient dix mouvements de base :
Atteindre, Saisir, Mouvoir, Tourner, Mouvement de manivelle, Appliquer une pression, Positionner (et son
contraire), Lâcher, auxquels s’ajoutent les mouvements visuels, les mouvements du corps et des membres
supérieurs.
L’obtention d’un équilibre entre charges et capacités constitue une problématique importante : cet équilibre
conditionne à la fois le respect des délais commerciaux et le coût des produits.
Equilibre : - Charge/Capacité
- Offre/Demande
La recherche de l’équilibre est difficile pour plusieurs raisons :
a) La capacité présente une certaine rigidité (on n’embauche pas du jour au lendemain et on ne licencie pas
sans délai),
b) La capacité présente des éléments aléatoires (absentéisme, pannes, problèmes de qualité),
c) La charge est en partie aléatoire : A plusieurs mois d’horizon, on n’est jamais certain de vendre des
quantités bien définies. Pourtant, on doit prendre des décisions de capacité.
Fabrication retardée des produits : C’est à éviter sauf si c’est absolument inévitable, on doit l’annoncer
dès la prise de la commande pour ne pas se heurter éventuellement à des clients surpris.
3- Planification de la Capacité
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3- Planification de la Capacité
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Application
On veut examiner la faisabilité de ce plan et les moyens possibles d’équilibre Charge/Capacité afin d’établir un PDP.
On dispose des prévisions de ventes de l’année N (on va utiliser seulement les quatre premiers mois).
Ces ventes sont converties en charges prévisionnelles (# heures) en supposant à priori que les ventes du mois sont produites
dans le mois même.
Mois (A) Charge/Mois (B) Jours (C) Horaire (D) Effectifs (E) % d’activités à (F) Stock
(1000 heures) ouvrables mensuel/ouvrier nécessaires = M.O
= Jo*8H A/C constante=D/1468
1 200 22
2 233 20
3 300 21
4 240 20
Total Moyenne=
3- Planification de la Capacité
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Ne
Tw = ∑T ej
j =1
Temps de traitement d’un poste (Tsi) : le travail effectué à un poste correspond à une ou plusieurs opérations
élémentaires. Le temps total nécessaire (Tsi) est la somme de tous les temps opératoires des tâches j
effectuées au poste i
N Ne
∑ Tsi = ∑ Tej
i =1 j =1
Contraintes de priorités : Il s’agit des exigences de priorité qui restreignent la séquence selon laquelle le
travail peut être effectué.
Schéma (ou graphique) des priorités : C'est la représentation graphique de la séquence des éléments de
0.11
travail.
6
Tej Doit être précédé
j
(min) par
0.7 0.32 0.27
1 0.2 -
2 0.4 - 3 7 9
3 0.7 1 0.2
4 0.1 1, 2
1
5 0.3 2 0.6
0.1 0.5 0.12
6 0.11 3
7 0.32 3 4 8 11 12
8 0.6 3, 4 0.4
9 0.27 6, 7, 8 0.38
2
10 0.38 5, 8 0.3
11 0.5 9, 10 10
12 0.12 11 5
Retard (ou perte) d’équilibre (d): C'est la mesure de l’inefficacité de la chaîne résultant d’une répartition
imparfaite de tâches entre les N postes (existence de temps d’inactivité).
N × Tc − Tw
d=
N × Tc
Takt Time: Intervalle de temps maximum entre la livraison de deux produits finis successifs
Il existe plusieurs types de chaînes de production pouvant être répartis dans diverses
classifications.
On distingue 2 grandes classes implantées selon la complexité des procédés et des produits :
Elles n’utilisent ni courroie ni transporteur pour transférer les pièces d’un poste de travail à l’autre. Ce
- Un blocage : l’opérateur attend que l’opérateur suivant ait terminé avant de lui passer les pièces.
Résultat : débit irrégulier (les temps de cycles varient) nécessitant parfois des stocks tampon entre les
Ce problème se pose surtout pour les chaînes manuelles ou partiellement automatisées. En effet, les chaînes
automatisées sont souvent peu flexibles et ont des cycles fixes et des tâches indivisibles. Par contre, le
travail total exécuté sur une chaîne manuelle peut être divisé entre plusieurs petites tâches (opérations)
individuelles qu’on pourrait arranger en divers groupes. Chacun constituera la somme de travail que doit
exécuter un poste (un opérateur) donné.
Exemple
On suppose que Tc théorique = 1 mn.
Etape 1.
N° Tej Doit être précédée par N° Tej Doit être précédée par
1 0,2 - 3 0,7 1
2 0,4 - 8 0,6 3, 4
3 0,7 1 11 0,5 9, 10
4 0,1 1, 2 2 0,4 -
5 0,3 2 10 0,38 5, 8
6 0,11 3 7 0,32 3
7 0,32 3 5 0,3 2
8 0,6 3, 4 9 0,27 6, 7, 8
9 0,27 6, 7, 8 1 0,2 -
10 0,38 5, 8 12 0,12 11
11 0,5 9, 10 6 0,11 3
12 0,12 11 4 0,1 1, 2
C’est une procédure heuristique qui choisit les éléments de travail pour répartition entre les postes de travail
d’après leur position dans le schéma des priorités. Les éléments du début du schéma sont choisis les
premiers.
Ceci surmonte l’une des difficultés de la méthode du plus grand candidat, selon laquelle des éléments de la
fin du schéma peuvent être les premiers candidats à être considérés, simplement parce que leurs valeurs de
Une fois ces groupes majeurs bien définis, une ou plusieurs cellules pour chaque groupe sont
formé.
Les groupes ou cellules formés pourront produire une pièce à la fois ou bien être organisés pour
que chaque machine produise un petit lot à la fois en « flow shop » ou en « job shop » si les coûts
Plusieurs méthodes ont été proposées dans la littérature pour la subdivision en cellules, nous
La méthode de Kusiak ;
La méthode de King ;
Ces méthodes visent à trouver des groupes de pièces spécifiques à certains groupes de machines.
Pièces
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 1 1 1
Les lignes correspondent aux machines (machine 1 à 6) et les
2 1 1 1 1
colonnes correspondent aux pièces (pièce1 à 10). aij = 1 si la
Machines
3 1 1 1 1
4 1 1 1 1 machine i usine la pièce j, 0 sinon.
5 1 1 1 1
6 1 1 1 1
Il reste à traiter le cas des "1" résiduels, le passage de la pièce 4 sur la machine 4 dans l’exemple.
Plusieurs possibilités peuvent être envisagées :
Garder la pièce comme pièce exception : accepter que les pièces passent d’un îlot à un autre. Une telle solution
doit rester exceptionnelle, sinon on casse les flux de production ce qui va à l’encontre du but recherché ;
Investir dans une nouvelle machine 4 bis juste suffisante pour réaliser la pièce 4. Dans cet exemple, le
suréquipement permet d’améliorer le flux global de l’atelier ;
Revoir la conception de la pièce 4 (modifier la gamme) ;
Sous-traiter l’opération.
Remarque
Ce genre de problèmes est NP-complet. Il existe de nombreuses heuristiques pour le résoudre. Dans ce cours nous nous
limitons à une présentation de quelques méthodes simples.
1. Sélectionner n’importe quelle rangée de la matrice d’incidence et tracer une ligne horizontale au travers ;
4. Répéter jusqu’à ce que tous les «1» rencontrés soient tous traversés par une ligne horizontale et par une
ligne verticale ;
5. Former une cellule avec les pièces et les machines qui sont traversées par les lignes tracées
6. Enlever les éléments utilisés et former une nouvelle matrice avec les éléments qui restent et revenir à
l’étape 1.
Dr. Ben Houria Z. 17/02/2020
17/02/2020
Remarque: Si à la fin du traitement toutes les lignes et colonnes sont rayées, il n’existe pas de décomposition parfaite
Dans ce cas, L’algorithme identifiera une cellule contenant toutes les pièces et toutes les machines
Dr. Ben Houria Z. 17/02/2020
C- Méthode de King
Après avoir trié les colonnes par Ti Après avoir trié les lignes par Si décroissants, on s’arrête car
décroissants, on réitère sur les lignes : les colonnes sont déjà triées par valeurs décroissantes. Ici
nous trouvons une solution avec 2 îlots et 3 "1" résiduels.
MA MC MD MG ME MB MF S
MA MC MD MG ME MB MF W
P3 1 1 1 112
P3 1 1 1 64
P1 1 1 72
P1 1 1 32
P6 1 1 1 38
P4 1 1 1 16
P2 1 1 1 7
P6 1 1 1 8
P7 1 1 1 7 P5 1 1 4
P4 1 1 1 52 P2 1 1 1 2
P5 1 1 24 P7 1 1 1 1
V 64 32 16 8 4 2 1 T 96 88 84 36 27 11 3
Cette méthode est basée sur la notion de poids de similarité. Le poids de similarité mesure l’importance de
mettre 2 machines dans une même cellule.
Wei & Kern calculent tous les poids de similarité pour toutes les combinaisons 2 à 2 de machines. Avec M
machines, on formera donc une matrice triangulaire de M par M.
Pour calculer le poids de similarité Cij de placer la machine de la colonne «i» avec la machine de la colonne
«j» on doit procéder comme suit :
si pour une même pièce on a des «1» dans chaque colonne, on additionne P-1 (nombre de pièces-1) à notre
total Cij (initialisé du début à 0),
si on a des «0» dans chaque colonne, on additionne 1 à notre total,
si on a seulement un 1 dans une des 2 colonnes, on n’additionne rien.
On poursuit ce petit jeu jusqu’à ce que toutes les machines soient attribuées à une cellule. On identifie les
pièces exceptions et on traite les Cij mis de côté pour voir si des cellules peuvent être fusionnées
Nous calculons les poids de similarité pour toutes les Ceci permet d’obtenir les cellules suivantes :
combinaisons possibles