Ann Chir 2002 ; 127 : 489-94
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Does mechanical massage of the abdominal
wall after colectomy reduce postoperative
pain and shorten the duration of ileus?
Results of a randomized study
Le Blanc-Bouvry I, Costaglioli B, Boulon C, Leroi AM,
Ducrotte P. J Gastrointest Surg 2002 ; 6 : 43-9
Introduction : La stimulation pariétale abdominale pour-
rait diminuer la douleur et l’iléus postopératoires par le
biais de voies médullaires sensitives communes aux
signaux nociceptifs viscéraux. Les auteurs ont évalué
l’efficacité du massage abdominal mécanique sur la
douleur et l’iléus postopératoire après colectomie.
Méthodes : Après randomisation pré-opératoire, 25
malades (âge moyen = 52 ± 5 ans) ont eu une massage
mécanique postopératoire utilisant un appareil créant une
dépression intermittente sur la paroi abdominale (appareil
Cellu M50, LPG, Valence, France) et 25 malades (âge
moyen = 60 ± 6 ans) ont eu un massage mécanique non
actif (groupe placebo). Les massages étaient débutés le
lendemain de l’intervention et étaient faits quotidienne-
ment jusqu’au 7e jour postopératoire. Après mise en place
des têtes de massages sur les mêmes points de la paroi
abdominale 15 min par jour dans les deux groupes,
l’amplitude et la fréquence des dépressions utilisées
étaient réelles dans le groupe massage et nulles dans le
groupe placebo. La comparaison portait sur la douleur
mesurée par un score visuel analogique et la consomma-
tion de proparacétamol, et sur la durée de reprise du
transit gazeux.
Résultats : Il n’y avait pas de différence entre les deux
groupes concernant l’anesthésie utilisée et le type de
colectomie. A partir respectivement du 2e et du 3e jour
postopératoire, le score de douleur (p < 0,001) et les
doses d’antalgiques utilisées (p < 0,05) étaient significa-
tivement moindres dans le groupe massage que dans le
groupe placebo. La durée de reprise du transit était signi-
ficativement plus courte (1,8 ± 0,3 j contre 3,6 ± 0,4 j,
p < 0,01) dans le groupe massage. Il n’y a pas eu d’effet
indésirable du massage.
Conclusions des auteurs : Ces résultats suggèrent que
le massage mécanique de la paroi abdominale diminue la
douleur et l’iléus postopératoires après colectomie
Revue de presse des Annales
Commentaires de la rédaction : Cette étude française,
présentée oralement à la Digestive Disease Week à
Atlanta en 2001, ouvre de nouvelles pistes pour combat-
tre la douleur et l’ileus postopératoire. Il est à noter que
les malades n’ont pas reçu de morphiniques en postopé-
ratoire. L’effet du massage sur la douleur s’exerçant
surtout de j2 à j5, la durée d’hospitalisation pourrait être
raccourcie par ce traitement. A quand une étude compa-
rant cette technique à la colectomie par laparoscopie ? !
S0003394402008052/BRV
The value of splenic preservation with distal
pancreatectomy
Shoup M, Brennan MF, McWhite K, Leung DH,
Klimstra D, Conlon KC. Arch Surg 2002 ; 137 : 164-8
Introduction : La pancréatectomie gauche avec préserva-
tion splénique pour pathologie bénigne ou de faible
malignité semble associée à une morbidité inférieure à
celle de la pancréatectomie gauche avec splénectomie.
Méthodes : Au sein d’une banque de données consti-
tuée prospectivement de 211 patients ayant une pancréa-
tectomie gauche, les auteurs ont analysé rétrospective-
ment les résultats des pancréatectomies gauches avec et
sans splénectomie pour pathologie bénigne ou de faible
malignité. La comparaison a porté sur la mortalité, la
morbidité périopératoire, la durée de séjour et la survie à
distance.
Résultats : Après exclusion des malades ayant un
adénocarcinome ou ayant eu une exérèse élargie à
d’autres organes, 125 patients ont eu une pancréatectomie
gauche avec splénectomie (n = 79) ou avec préservation
de la rate et de ses vaisseaux (n = 46). Des complications
postopératoires sont survenues chez 39 (49 %) patients
ayant eu une splénectomie et 18 (39 %) patients ayant eu
une conservation splénique (p = 0,21). Les complications
infectieuses et les complications sévères étaient signifi-
cativement plus fréquentes après splénectomie (28 et
11 %) qu’après conservation splénique (9 et 2 %)
(p = 0,01 et 0,05, respectivement). La durée médiane de
séjour était de 9 jours (extrêmes : 541) après splénecto-
mie et de 7 jours (extrêmes : 526) après conservation
splénique (p < 0,01). Il n’y avait pas de différence entre
les deux groupes concernant la durée opératoire, le
nombre de culots globulaires transfusés, la mortalité
opératoire, ou la survie à distance.