Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
« Monsieur Brown, un anglais vivait seul dans son château avec un seul domestique
à son service. Les murs de son salon étaient décorés de tableaux. Parmi eux un tableau
étrange portant le portrait d’un homme masqué portant un grand marteau à la main. Un
matin, le serviteur fut surpris par son maître allongé par terre gisant dans un bain de
sang. Il avait la tête complètement écrasée. Une enquête fut ouverte par la police mais
sans réussir à élucider ce crime. Le serviteur eut peur de signaler aux enquêteurs que
l’homme masqué était disparu du tableau ! »
Questions
J’étais assis à mon bureau, dans ma chambre et, à contre cœur, je faisais mes devoirs. La
porte de ma chambre était entrouverte et laissait filer un courant d’air qui me faisait
frissonner. Je travaillais néanmoins très consciencieusement. J’appliquais les couleurs à cette
maudite carte de géographie. Rien dans ma vie d’étudiant ne mérite qu’on s’y attarde, et rien non
plus n’aurait pu laisser présager ma triste fin.
Je luttais contre la fatigue due à l’ennui lorsqu’il se passa un incident tout à fait
insignifiant, insignifiant mais qui, je ne sais pourquoi, glaça l’atmosphère. Je crus apercevoir une
chose assez semblable à une pelote de laine sombre, molle et d’aspect filandreux, rouler sous ma
chaise de bureau, furtivement, et étrangement presque peureusement. Rouler n’est pas
exactement le terme, plutôt, elle semblait à la fois voler et bondir…un événement inexplicable,
bizarre. Je clignai des yeux, les écarquillai, elle était bien là, sous moi, juste là.
Je me penchai pour regarder dessous la chaise, amusé, intrigué par l’absence de
pesanteur de cette boule noire singulière.
Cette petite chose, je crois, se mit en mouvement, une vibration plutôt et je ne pus
résister à la caresser. Je crus percevoir un souffle lent, comme une palpitation rythmée.
Impossible ? Si ! J’avais la conviction que cette petite chose était douée d’agilité et de ruse. Une
odeur inconnue parvint alors à mes narines, un arôme qui n’était pas désagréable mais inhabituel.
Peu à peu, je sentis mon corps tout entier picoter, comme si mille fourmis me chatouillaient. Et
dans le même temps, je vis sur ma main des lambeaux grisonnants, tels des voiles, tandis que
d’autres s’enroulaient autour de mes bras. Ils montaient davantage que je tentais de m’extraire
à l’emprise de la boule.
Je sortis alors de mon émerveillement et je constatai sa colère. J’avais désormais
l’inquiétude d’une fin tragique. Et quand je me rendis compte qu’elle avait pris possession de mon
corps, que je n’étais plus à présent qu’un cocon noir et gluant, mon angoisse se transforma en
terreur. Mes membres glacés se paralysaient et j’étais impuissant face à mon drame. Je pleurais
sans mots dire tant mon épouvante me pétrifiait.
C’en était fini, je pensai à la mort. Mais ce qui m’attendait était bien pire : je rétrécis
littéralement au milieu de ce cocon abominable, pour en devenir le cœur battant, le noyau vivant.
Et au moment ou la porte s’ouvrit - papa venait m’appeler pour souper – je bondis furtivement
sous la chaise…
Etude du paratexte : observez attentivement le texte puis dites quels sont les éléments qui
le composent.
-Un titre
-Un texte en six (06) paragraphes
- les références :
Hypothèses de sens : d’après ces éléments relevés, de quoi s’agit-il dans le texte ?
Le texte pourrait parler d’une boule particulière :
-Sa description : en laine ; en plastique ; en métal ; en cristal ;…
-Sa fonction (son utilité) : faire un tricot ; pour jouer ; pour voir le futur ;…
[Toutes les propositions sont des réponses potentielles.]
3/Dans le 1er §, le narrateur annonce qu’il allait vivre un événement qui le marquerait. Relevez
l’expression qui le montre.
- l’expression est : « présager ma triste fin »
Objectifs :
Étudier le champ lexical aux sentiments de la peur.
Le point de vue dans un récit (la focalisation).
A. Lexique thématique/
EXERCICE N°01 : Relevez du texte étudié les mots du champ lexical relatif à la peur et aux
sentiments.
EXERCICE N°02 : Utilisez le dictionnaire pour trouver l’explication des mots suivants :
Frissonner- sombre- peureux- palpitations- inquiétude – terreur – angoisse- pleurer – intriguer
– colère – cœur battant.
Exercice N°03: Liez chaque mot à sa définition
Mots Sens
1- sombre a- laisser perplexe (embarrassé)
2- palpitation b- verser des larmes par peur.
3- peureux c- Réaction psychologique envers un
4- peur danger réel ou supposé (angoisse,
5- pleurer crainte).
6- intriguer d- Qui ressent de la terreur.
e- Battement du cœur dû à la peur
f- Endroit peu éclairé, manque de
lumière.
Correction :
1--------------f 4------------c
2--------------e 5-----------b
3--------------d 6-----------a
EXERCICE N°04: Quels sont les sentiments qui se dégagent de l’extrait suivant:
Il n’insista point, sachant que la vieille s’obstinait toujours, mais il sentait en son cœur entrer
un orage de chagrin. Il cherchait ce qu’il fallait faire, ce qu’il pourrait inventer, surpris
d’ailleurs qu’elle ne les eût pas conquis déjà comme elle l’avait séduit lui-même .
Correction :
Un orage de chagrin : métaphore qui exprime une grande peine et une énorme tristesse.
Surpris : surprise, étonnement, stupéfaction.
L’avait séduit : séduction, attirance, éblouissement.
B- Lexique relationnel : La focalisation
La focalisation est le point de vue adopté par le narrateur pour raconter ou décrire.
Narrateur
Exercice N°01
Identifiez le type de focalisation dans le texte étudié et justifies votre réponse.
Correction :
Il s’agit de la focalisation interne parce qu’on y constate l’emploi des indices de la
première personne
Exemples : je – me- ma.
Exercice N°02 :
Dans les extraits suivants, identifiez le type de focalisation
Extrait n°01 :
« Meaulnes eut le temps d'apercevoir, sous une lourde chevelure blonde, un visage aux
traits un peu courts, mais dessinés avec une finesse presque douloureuse »
→ Focalisation externe.
Extrait n°02
« Des lettres de feu dansaient. (...) L'amie de Tranquillité les regardait, elle avait peur,
et elle aussi était émerveillée. C'était vraiment de beaux papillons. Avec leurs ailes…. »
→ -focalisation zéro
Extrait 03 :
« bambam- nous l’avions surnommé Bambam à cause de sa démarche plus qu’irrégulière .
→ Focalisation interne.
Niveau : 3 lettres et langues étrangères
Projet 4 : Rédiger une nouvelle fantastique
Objet d’étude : la nouvelle fantastique
Séquence 2 : comprendre l’enjeu de la nouvelle fantastique
Séance : Activité de langue (Syntaxe)
Les figures de style
Objectifs :
A la fin de la leçon : l’élève sera capable de distinguer les différentes
figures de style : la comparaison, la métaphore et la personnification
La comparaison
Modèle : 01
Observons le paragraphe suivant extrait du texte étudié : « la boule »
« Peu à peu, je sentis mon corps tout entier picoter comme si mille fourmis me
chatouillaient. Et dans le même temps ; je vis sur ma main des lambeaux
grisonnants ; tels des voiles ».
Analyse 01:
Que remarquez-vous dans ce paragraphe ?
On remarque dans ce paragraphe un rapport de comparaison.
Que compare l’auteur ? (1er comparaison)
L’auteur compare son corps entier.
A quoi le compare t-il ?
Il le compare au chatouillement des fourmis.
Quel est le terme qui introduit cette comparaison ?
Le terme qui introduit cette comparaison comme si.
Quel est l’élément commun retrouvé dans cette comparaison ?
L’élément commun retrouvé dans cette comparaison est : picoter.
► on peut résumer les éléments caractérisant les deux comparaisons prises dans le modèle dans le
tableau suivant.
Le comparé Le comparant Marque de Élément commun
comparaison
01 Mon corps Le Comme si Picoter
entier chatouillement
des fourmis
02 Des Des voiles Tels La couleur grise
lambeaux
La métaphore
La métaphore est aussi une figure de style qui ressemble à une comparaison, mais
n’utilise aucun outil de comparaison. Il ne reste que le comparant. Ce procédé est
plus imagé, plus poétique. Il associe parfois des mots de sens différents pour
créer cet effet.
Exemples :
1- L’enfant est un trésor.
2- La douleur cuisante le réveilla.
Analyse/
-Dans la première phrase, « l’enfant » est comparé à « un trésor ». cette
comparaison est incomplète parce qu’il manque « l’outil de comparaison », alors c’est
une métaphore.
Dans la deuxième phrase, « la douleur » est comparée à (un réveil ou une personne),
mais le comparant et l’outil de comparaison n’apparaissent pas dans la phrase, donc
c’est une métaphore.
Applications
Exercice N°01
Indiquez pour chacune des phrases suivantes, si elles comportent une comparaison
ou une métaphore :
1-« Le jour bleuâtre et velouté de la lune descendait dans les intervalles des
arbres et poussait les gerbes de lumière jusque dans l’épaisseur des plus
profondes ténèbres. (Chateaubriand.)
10- Je vis les arbres s’éloigner en agitant leurs bras désespérés. ( A.Proust).
Corrigé :
Comparaisons : Phrases 2-5-6-8
Métaphore : 1-3-4-7-9-10
--On peut demander aux apprentis de préciser les éléments de chaque comparaison.
Niveau : 3 lettres et langues étrangères
Projet 4 : Rédiger une nouvelle fantastique
Objet d’étude : la nouvelle fantastique
Séquence 2 : comprendre l’enjeu de la nouvelle fantastique
Séance : Activité d’écriture
Préparation à l’écrit
Objectifs :
Apprendre à l’élève à imaginer une suite d’une nouvelle fantastique.
Connaître la structure de la nouvelle fantastique..
Distinguer le normal du fantastique.
ExerciceN°01
Reconstituez le texte suivant dont les phrases sont données dans le désordre:
La chute d’Icare
1. Au dessus, des pays entiers défilent sous leurs yeux. Comme c’est beau !
2. Pour avoir refusé d’écouter la voix de la sagesse, Icare a perdu la vie.
3. Il fixe la première sur les épaules de son fils, et la seconde sur ses propres
épaules.
4. Son père lui dit: «Ne vole pas trop haut, c’est dangereux ! ».
5. Il tombe comme une pierre dans la mer et se noie.
6. Dédale, père d’Icare, a depuis longtemps un rêve: il veut voler.
7. Icare s’avance si près du soleil que la cire qui fixe ses ailes se met à fondre, et
ses plumes se détachent une à une.
8. Alors, il fabrique deux paires d’ailes en collant des plumes avec de la cire
d’abeille, 9. La terre disparaît, il ne reste que la mer au dessous d’eux. Icare est
ivre de joie et de plaisir.
10. Mais Icare se prend pour un oiseau. Il veut encore monter plus haut pour
toucher le soleil.
11 .Les deux hommes battent des ailes et s’envolent.
Emilie Baumont, Eminanuelle Lepetit,
L’imagerie du fantastique Ed.Fleurus.
Réponse :
A-6 B—8 C—3 D---11 E—09 F—01 G-10
H—04 I-07 J-05 K—02
Exercice N02
En employant des articulateurs logiques exprimant la soudaineté, raconte trois
histoires très courtes qui t’arrivent.
Au début tout est normal, puis soudain, il t’arrive quelque chose de
fantastique.
Modèle :
Normal Fantastique
Je me promène tranquillement ….quand soudain sort des
sur la plage vagues une merveilleuse sirène.
Exercice N°03 :
Quels sont les éléments qui font de cet extrait un récit fantastique?
Plan de travail :
Situation initiale :
Présenter les circonstances (lieux étranges- moments particuliers- personnages-
narrateurs…)
Situation finale :
Une petite phrase qui laisse le lecteur perplexe où le doute persiste.
Le costume
Monsieur et Madame Féré, un couple de personnes âgées, mais très
dynamiques, vivaient leur quarantième année de mariage. Ils décidèrent, pour cet
événement, de ne s’occuper que de leur amour en faisant un voyage. Pendant un
mois, tout se passa à merveille. Découverte de différents pays, de nouveaux
horizons, de restaurants et thés dansants, leur vie ne fut que gaieté et bonheur.
Après des instants bien mouvementés, ils prirent l’initiative de rentrer chez eux.
Monsieur Féré préféra rejoindre ses amis pour leur raconter son voyage,
tandis que sa femme, qui n’aimait pas le désordre, se résolut à ranger les bagages.
Lorsqu’elle voulut placer ses tricots sur l’étagère de l’armoire, son regard se porta
sur un des costumes de son mari. Celui-ci n’avait pourtant rien d’extraordinaire : un
pantalon et une veste noire, avec une chemise blanche et une cravate. Une force
inexplicable l’attirait comme un aimant vers ces vêtements.
Le mois suivant fut des plus pénibles. Monsieur Féré tomba malade. Il
n’eut plus aucune motivation pour le bricolage ou le jardinage, il resta dans son lit.
Une semaine plus tard, le pauvre homme mourut d’une maladie inconnue. Madame
Féré, désespérée, ne voulut plus voir personne, et se laissa aller à son tour. Des
choses étranges se produisirent alors dans la maison. Par exemple, lorsqu’elle était
à l’étage, elle entendait des bruits venant du dessous, et ce fameux costume
normalement rangé dans le placard, posé sur le valet de son mari ... Il avait changé
de place ! Madame Féré pensa un instant perdre la tête. Ce soir-là, lorsqu’elle alla
se coucher, son regard se dirigea à nouveau vers le costume et Monsieur Féré
apparut à l’intérieur, comme s’il était vivant ! Madame Féré n’en revint pas. C’est à
plusieurs reprises qu’il revint, seulement le soir, pour lui expliquer qu’il était
décédé d’une maladie ignorée des médecins, que lui seul en était informé. Ne
voulant ni l’effrayer, ni l’inquiéter inutilement, il avait préféré garder cela pour lui,
et mourir en silence.
Obsédée par cette vision nocturne obsédante, elle se mit à divaguer, son
état mental s’aggrava, et elle finit ses jours dans un asile psychiatrique.
DÉGOUSÉE Valérie
COMPREHENSION DE L’ECRIT