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«Le maire de Roissy» ! Etant donné

la notoriété internationale du nom


André Toulouse, maire de Rois
«Roissy», être maire de «Roissy»

peut évoquer plein de choses.

“C’est le maire de l’aéroport ?”


Un élu exempl
se demandent parfois les étran-

gers, ou simplement ceux qui ne

connaissent pas bien notre région.

Roissy, pôle de Roissy, Roissy CDG,

Roissypôle, Roissy-Fret, Roissy

Porte de France, Pays de Roissy

CDG, Roissy par ci, Roissy par là…

Le nom de Roissy est partout.

Nous-même, naturellement,

employons de plus en plus le seul

nom de Roissy (sans même parler

du «pôle de Roissy», je me suis

aperçu de ce glissement séman-

tique) dans nos articles, nos titres

pour désigner toute cette région

autour de l’aéroport (même notre

«RoissyMail») tant ce nom, court

donc facile à retenir est devenu à

la fois pratique et célèbre


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Roissy depuis 28 ans :


tuelles des hommes politiques j’avais eu une discussion
dans ces cas. J’ai su après que impromptue avec lui sur «le
ce n’était pas tellement la referendum». Il était farouche-
mesure en elle-même qu’il avait ment «pour» et l’avait fait lar-

mplaire
dénoncée, mais la méthode gement (et courageusement)
employée par le député socia- savoir. J’en étais étonné, tant
liste : les élus de Roissy Porte les élus partisans du «oui»
de France avaient appris ça étaient restés discrets sur ce
…par la presse. point, sentant certainement le
L’idée de faire son portrait trot- «non» monter. Après la «victoi-
tinait, forcément, dans ma tête re» du non, André Toulouse y
Et pourtant, Roissy on le sait mation, il m’a toujours répon- depuis un moment. Mais je est revenu dans son éditorial
bien, c’est aussi (et surtout) du, tout de suite ou rappelé. n’osais lui proposer. Timidité du bulletin municipal. Alors
Roissy-en-France, une commu- Ai-je besoin de le voir, comme de ma part ? Sûrement. Mais que 65% de ses électeurs ont
ne (un village !) de 2700 habi- ça, à l’improviste, parce qu’un aussi crainte du refus. C’est un choisi le «non» il écrit : «C’est
tants du département du Val sujet me tracasse et qu’un homme public certes, mais qui à mon sens un manque de cou-
d’Oise, véritablement enclavée simple coup de fil ne me suffit ne prend pas plaisir, je l’ai rage, la frilosité de nos gouver-
dans l’aéroport CDG. Et cette pas ? S’il est là, je suis reçu constaté, à s’afficher. Et puis il nants successifs, les conserva-
commune, comme toutes les tout de suite, sans avoir à dire y a eu plusieurs déclics. tismes de tous bords et la dis-
autres à un maire. Et le maire pourquoi. Car il sait que ce D’abord, la belle cérémonie de parition des simples valeurs de
de Roissy, c’est, depuis 1977, n’est pas pour un motif futile. la pose du «train d’atterrissa- bon sens qui sont à l’origine de
André Toulouse. C’est, en plus, toujours un vrai ge» du Concorde en mai dernier résultat sans nuance (…).
plaisir de converser avec lui. au Centre culturel de Dommage.». Fallait l’écrire !
Nous en avons fait, des «por- Lui, le maire de Roissy depuis l’Orangerie. A l’heure où de Toujours dans son édito, il
traits», dans Bénéfice.net. De presque 30 ans, dont les infor- nombreux maires et conseillers règle, sans langue de bois, ses
gens différents, évidemment, mations, les avis, sa manière généraux caressent leurs élec- comptes avec l’Inspection aca-
mais qui tous étaient des d’appréhender les questions, de teurs dans le sens du poil au démique du Val d’Oise qui, en
hommes et des femmes qui notre région m’ont été si niveau du «bruit», le maire de dépit d’une opposition majori-
«font» ou (ou qui avaient fait, utiles… Lui qui a su, bien Roissy n’hésite pas, alors que la taire des parents d’élèves et de
pour certains, suivez mon mieux que tout le monde, commune a souffert de la pré- la municipalité, a imposé une
regard…). Il n’y a rien à faire, «capitaliser», comme on dit sence de l’aéroport (il lui a pris modification des rythmes sco-
nous aimons les gens qui maintenant, la proximité 800 hectares sur 1400), à laires de sa commune. «Mais où
«font». encombrante, bruyante et immortaliser un morceau de est donc passé le sens du servi-
ombrageuse, de l’aéroport et l’avion le plus bruyant que l’in- ce public ?», s’indigne t-il
Mais André Toulouse, c’est plus surtout de son gestionnaire
que ça encore. C’est plein de étatique ADP. Il possède une
choses. Je le connais sommes capacité d’écoute rare, il faut
toutes assez peu, mais, je n’hé- bien le dire. En plus un coura-
site pas à l’écrire, suffisamment ge et une honnêteté politique
pour avoir toujours ressenti de toute aussi rare de nos jours. Je
l’admiration en l’observant et me souviendrai toujours du dis-
en le «pratiquant» quand je cours qu’il avait prononcé lors
joue au journaliste… Le village d’une cérémonie des vœux,
de Roissy est aujourd’hui, grâce mettant en cause, devant plus
à lui, une bourgade agréable, de 400 personnes, d’une
équipée, équilibrée. Et son manière virulente l’action du
maire est toujours disponible. député de sa circonscription.
Je le sais car je connais main- Celui-ci venait, par un amende-
tenant pas mal de Roisséens ment, de faire retirer plusieurs
qui me l’ont toujours dit, et millions d’euros à la Avril 2001, André Toulouse observe avec satisfaction les élections à la
aucun qui ne m’ait dit le Communauté de communes. Le présidence de la communauté de communes qu’il a créée. C’est Patrick
Renaud, son Premier adjoint, qui fut élu.
contraire. Disponible aussi avec député Blazy était au premier
moi. Ces dernières années (je rang. J’ai bien cru à l’incident
dustrie aéronautique ait pro- enfin.
crois que j’ai fait sa connais- tellement les propos de
duit, en invitant les dirigeants Ca a suffit à me décider à lui
sance voici…plus de 10 ans), à Toulouse étaient forts, loin des
d’Air France à cette inaugura- demander pour le «portrait». 71
chaque fois que je l’ai appelé discrètes (et souvent incom-
tion. Peu de temps auparavant, Un rendez-vous pris en août. Et BN
pour avoir telle ou telle infor- préhensibles) allusions habi- 22
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sous titre de colonne... j’ai de la chance, on en vient à dis-


cuter du passé de Roissy…
L’occasion était trop bonne : je lui
pose la question directement : je

1965 sens qu’il ne peut pas refuser, comp-


te tenu de ce qu’on vient d’évoquer,
mais… Il réfléchit rapidement… Ouf
! Il est d’accord…On a depuis discu-
té, assez longtemps. Le portrait
d’André Toulouse sera forcément
rempli d’épisodes de son action
publique et tout aussi forcément
incomplet.

De Puymaurin à
Roissy en passant par
Montreuil, de la
tapisserie à la
mairie, en passant
par le foot.

Originaire de Puymaurin (Haute-


Garonne, près de …Toulouse), André
Roissy «avant»
Toulouse est né il y a 68 ans dans
une famille pauvre. Ayant perdu sa
mère en 1944, il est adopté par des
membres de sa famille proche (plus

2005 tard il portera le nom de Toulouse-


Marty) et le voilà chez eux, à
Montreuil (93) dès 1945. Un crève-
cœur qui le fera souffrir longtemps,
et que les vacances passées au pays
n’atténueront pas. Son père adoptif,
tapissier, va le former à ce métier
d’art, puisque il ne réussit pas à
suivre les cours de l’Ecole d’horticul-
ture, malgré sa réussite au concours
d’entrée («je voulais être paysagiste,
mais la première année fut trop dure
pour moi…»). Tapissier décorateur,
il en fera son métier jusqu’en 1992,
après s’être installé à son compte en
1960. Titulaire d’un CAP, il deviendra
plus tard Président départemental de
la Chambre syndicale des Tapissiers
Décorateurs.

C’est l’amour qui le fera venir à


l’avenue Charles-de-Gaulle, de nos jours Roissy. Dans un bal rue Cadet, à
Paris, il rencontre Simone Legrand,
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une «Roisséenne authentique». C’est
BN
22 le coup de foudre. Mariage à 18 ans
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et qui durera : le couple, qui a l’on parle du projet d’aéroport, étaient «contre le maire» aler- joueurs. Mais il n’y a plus de
eu trois enfants, vient de fêter du moins au début. Si. En tent les colistiers d’Omont sur formation de jeunes. Ecoeuré
ses noces d’or dans les 1968, se tient dans la commu- les pratiques douteuses : votes une fois de plus, A. Toulouse va
Pyrénées. En 1955, les voilà ne une petite exposition sur par procuration trafiqués, jouer à Goussainville…
installés à Roissy, et André tra- l’aéroport Paris Nord, mais on votes doubles… «Je ne pouvais
vaille toujours comme tapissier ne mesure pas encore l’ampleur pas imaginer qu’on
salarié à Paris. Mais le couple du projet… André Toulouse est triche…mais j’ai été obligé de
rêve d’évasion. A cette époque, un sportif. Un footballeur plus voir que c’était vrai. Lors du Guérilla
l’Australie ou le Canada font précisément. Dans les années dépouillement, ils avaient démocratique
venir des milliers d’immigrants. 60 il s’investit dans le club de compté les enveloppes dans un
L’idée germe, mais elle ne plaît la commune, l’U.S. Roissy-en- bureau isolé…Jusqu’au dernier
pas trop aux beaux-parents. Du France. Il en devient le secré- moment, il y avait égalité de
coup ceux-ci décident d’aider taire, puis le président. voix, mais au dernier «cent» ce Le Comité de défense continue.
les jeunes mariés. En 1960 Artisan, dirigeant sportif, fut un raz-de-marée pour Il mène une sorte de guérilla
André crée sa propre entrepri- gendre d’un maire adjoint, les Oisée. Quand la triche a été démocratique. Comme au foot,
se, avec son épouse, elle-même affaires municipales l’intéres- démontrée, j’ai été écoeuré. il marque «à la culotte» le
titulaire de deux CAP qui vont sent forcément, ou plutôt, les Pour moi tout part de là». maire en place. En 1975,
bien avec la affaires munici- Carbonneaux, qui est préposé,
au sein du Comité, à la sur-
tapisserie : coupe
et couture. Et les
beaux-parents les
«Je ne pales s’intéres-
sent à lui. En
plus, il est cor-
Du coup André Toulouse et ses
amis ne lâcheront plus le maire veillance des finances commu-
nales remarque que 50 000 F
installent chez
eux, avenue
pouvais respondant du
journal L’Echo
si mal élu. Un «Comité de
défense des intérêts commu-
naux» est créé. Ses trente
étaient dépensés chaque mois
pour payer un cabinet d’archi-
Charles-de-
Gaulle, où ils
pas Régional.
Question poli-
membres actifs se promettent
de «virer» le maire aux pro-
tecte. L’opération est dénoncée
vertement dans un tract : plus
ouvriront
boutique avec
une
imaginer tique municipa-
le, en 1965 c’est
chaines élections. Toulouse en
devient le secrétaire. On y
de 125 millions d’anciens
francs ont ainsi été versés ! Et
pignon sur rue en
1965. Même si ce qu’on Raymond Oisée,
(PSU), profes-
trouve notamment Eliane
Fayeulle (aujourd’hui maire
encore, dénonce le tract, cette
somme, «payée par la munici-
n’était pas évi-
dent (Roissy, à triche… seur au collège
de Goussainville
adjoint), M. Bouché (le frère à
Bernard), ou Philippe
palité dite d’Union de la
Gauche» ne représenterait
l’époque…),
l’atelier commen-
ce à bien tourner.
J’ai été qui est élu
maire. Aux élec-
tions munici-
Carbonneaux (SIREF). Les
membres du Comité assisteront
«qu’un cinquième du montant
définitif». Et encore suite à un

Simone apprend
le métier. Et les
écoeuré» pales de 1971,
une liste concur-
à tous les conseils municipaux,
toutes les cérémonies. Il se
conseil municipal mouvementé
consacré au budget, ce tract
qui raconte : «le maire somma
réunira tous les mois pendant
Toulouse se constituent une rente du maire se constitue, les 6 ans du mandat («sauf au le public d’évacuer les lieux. La
clientèle. «Je prenais tout : menée par André Omont (le mois d’août», me précise A. foule unanime refusa d’obtem-
sommier, fauteuils, rideaux…» père de Michel Omont). Celui-ci Toulouse). Du coup le maire est pérer…». Oisée fait appeler
se souvient le maire. Les temps sollicite André Toulouse pour furax. Et organise la riposte. Il Police Secours pour faire éva-
sont propices : l’économie va être sur la liste. Il hésite. coupe les vivres au club de cuer la salle. Personne ne
bien, les ménages, les collecti- «Entre mon travail, ma famille foot. C’est la crise. Toulouse en bouge. Pire, devant la détermi-
vités s’équipent. «On travaillait et le football, ma vie était bien est le président. Que faire ? Or, nation des citoyens «le maire,
70, 72 heures par semaine, pré- équilibrée. Mais bon, j’y suis le maire n’a pas de solution perdant son sang-froid, prit la
cise-t-il. Notre seul luxe, allé», raconte celui qui ne alternative pour la gestion du fuite suivi de ses conseillers».
c’étaient les vacances». savait pas à l’époque qu’il club. Du coup Toulouse, au Ambiance…Ou encore, un tract
Le destin lui fera arrêter son deviendrait maire. cours d’une longue et mémo- dénonçant «Raymond-la-
métier plus tôt que prévu, à 56 Combine» mettant en cause un
rable réunion, démissionne
ans. Ce destin sera fait de poli- ancien 1er adjoint, Raymond
mais continue, avec ses amis, à
tique locale. Avec un beau-père Reiter qui «afin de pouvoir
adjoint au maire de Roissy jus- «Tout part de là» faire tourner le club. Ca dure
louer à sa belle-mère, à des
un an. Le temps pour le maire
qu’en 1965, les affaires munici-
de se retourner. Celui-ci revient conditions avantageuses, un
pales sont connues dans la
en subventionnant le club à appartement communal
famille. A l’époque, Roissy est Les élections de 1971 se pas- hauteur de 50 000 F (normale- luxueusement aménagé aux
un petit village déclinant de la sent mal. La liste Omont est ment la subvention était de frais des contribuables (…) n’a
plaine de la Vieille France battue. Mais il y a eu fraude ! 73
4000 F). Avec ça il arrive à pas hésité à inventer un faux
comme tant d’autres. A peine si Deux anciens communistes, qui BN
«attraper» dirigeants et compte rendu de Conseil muni- 22
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cipal lui donnant carte majorité seulement (7 sur 13). comme prévu. Les commissions en faveur des choix de la com-
blanche»…Et A. Toulouse, à ma En plus, les électeurs ont fait le se mettent en place. Après les mune, tout en étant du côté
demande, de ressortir plein ménage : Oisée n’est même pas finances, c’est l’urbanisme qui des opérateurs : c’est remar-
d’archives de cet acabit : le élu et les plus anciens des deux compte. Il s’agit de faire vivre quable», précise A. Toulouse. Et
projet (avorté) de décharge, listes ont pratiquement tous le village, qui est menacé. Mais le succès est au rendez-vous,
l’exigence de la démission du été éliminés. Mais Toulouse en Roissy n’a toujours pas de POS, Toulouse réussissant à faire
Conseil suite à des augmenta- est persuadé : «la victoire a été «l’Etat et ADP veillant au non- «passer» la construction de 7
tions d’impôts non justifiées, due au Comité. Si nous développement du village». hôtels ! C’est aujourd’hui la
un emprunt de «150 millions n’avions pas veillé, on n’aurait Toulouse s’entoure de compé- zone réussie que l’on sait, avec
anciens» pour l’acquisition pas été élu…». tences : il prend un conseiller 4200 chambres. ADP était furax
d’un terrain, «sans savoir à en urbanisme, son premier et a fait de la résistance sur ce
quoi il servira», la dénoncia- secrétaire général, Gérard dossier jusqu’en 2004, dans
tion du «tripatouillage électo- Lemaire est un bon (il est l’affaire de la signalétique (voir
ral…» à l’occasion d’une révi- Les premiers aujourd’hui préfet de la notre glorieux BN 18 là-dessus)
sion des listes … moments : Mayenne) et obtient l’aide du
préfet du Val d’Oise Carrère.
Dans cette ambiance de veille
rétablir les Mais les choses ne sont pas
citoyenne, les élections de finances. faciles. C’était avant la décen- Ne pas faire un
1977 approchent. «J’avais tralisation. Premières frictions «Quartier Air
continué à ferrailler contre le entre la commune et ADP, ou la
maire, raconte A. Toulouse, La nouvelle équipe se met au DDE : «je leur ai tenu tête dès
France»
mais je ne voulais pas y aller». travail. Première tâche : assai- le début, sûrement inconsciem-
Le Comité, qui se réunit sou- nir les finances. L’ancien maire ment» remarque A.Toulouse,
vent chez M. Béovardi (très avait été prolixe : voyages pour avec un sourire. Pour le pre- En 1981, le préfet approuve
actif lui aussi, aujourd’hui les vieux, pour les jeunes, mier permis de construire de la enfin le Plan d’Occupation des
décédé) le garagiste du quar- construction d’une piscine nouvelle municipalité, «on» Sols de la commune, après trois
tier de la «Demi-Lune», nomme (mais sans plan de finance- impose quand même une années de bataille, notamment
en son sein cinq délégués char- ment), plus le problème de «étude d’impact»… avec ADP pour le zonage du
gés de proposer 13 candidats «l’architecte»… Au total 3 mil- En 1980 est malgré tout inau- bruit. La ZAD d’Etat est trans-
pour les prochaines élections. lions de dettes pour la commu- guré le gymnase, fruit des formée en ZAD communale, la
Toulouse est dans les cinq, ne. Le nouveau maire va voir le réflexions du Comité : c’est un ZAC du Verger (future zone
«malgré lui», m’assure t-il. Le préfet pour lui exposer l’affaire début symbolique. Pour autant, hôtelière) est prévue «On pou-
voilà aussi dans les 13. Et et lui demander de l’aider à A. Toulouse reste méfiant. vait comprendre, qu’ADP ne
quand il faut désigner la tête trouver un bon avocat. Et il «Malgré mon inexpérience des voulait pas que la population
de liste, à bulletin secret, c’est dépose une plainte contre X. affaires publiques, j’avais augmente : mais nous devions
encore lui qui «sort du cha- «J’ai mis 18 mois à éponger les entendu dire que, au tout aussi avoir un avenir». Pour le
peau». «Franchement» m’assu- dettes de mon prédécesseur, début, le territoire d’ADP ris- maire et son «brain trust» (les
re-t-il à nouveau, «j’hésite souligne A. Toulouse, j’ai rené- quait d’être rattaché à Paris. Et membres du Comité), il s’agit à
pendant deux mois. Les autres gocié une par une les factures, je savais que si c’était le cas, il la fois de protéger et de rajeu-
ont beau me harceler, mais si en arrivant à faire baisser cer- n’y aurait plus eu d’argent pour nir le village. «On a fait en
on gagnait, je me pose la ques- taines de moitié et en échelon- la commune. D’où l’idée de la sorte que les structures du vil-
tion de mon travail, mais aussi nant les paiements». création d’une zone d’activité». lage restent». Les rues princi-
du peu de formation que j’ai Les premiers conseils sont durs. En 79, il fait la connaissance pales sont en effet toujours
pour cette fonction. A la fin, Il faut apprendre. «On n’a pas d’un certain Heinz Gloor, un celles du village «ancien». Des
j’ai posé mes conditions : si on pris de vacances, cette année- homme de l’hôtellerie interna- (jolis) petits lotissements sor-
gagnait, il faudrait que beau- là» se souvient A. Toulouse. tionale, qui avait déjà ouvert le tent de terre, permettant ainsi
coup travaillent avec nous. J’ai Marcel Hervais, qui s’était éloi- premier hôtel de Roissy, aux jeunes ménages de s’instal-
demandé un engagement moral gné de M. Oisée devient son Holiday Inn, en 76. Ce promo- ler. Mais ce n’était pas évident
et solennel des «30» pour qu’ils premier adjoint. La plainte teur visionnaire (voir le por- : au début, explique le maire,
continuent à travailler pour le contre X s’enlise : le tribunal trait que nous avons fait de lui les promoteurs ont eu peur du
développement de la commune. administratif de Versailles se dans BN 15) va devenir un bruit. Et de narrer cette anec-
Ils ont accepté». déclare incompétent, ça part à compagnon de route d’André dote, à propos d’un projet de
Aux élections de 77, après Paris, puis à Amiens. Toulouse Toulouse, à qui il fera connaître lotissement de 65 pavillons,
«une campagne très dure» et est convoqué au ministère de le monde des chaînes hôte- rue de Hamm, sur l’ancien parc
une poussée nationale de la l’intérieur et ça se termine par lières. Le développement va Omont. Puisqu’il y avait hésita-
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gauche, la liste «Toulouse» est un non-lieu. Pendant ce temps, être possible grâce au tandem tion, le maire décide d’organi-
BN
22 élue, mais avec un siège de les «30» travaillent aussi, Toulouse-Gloor : «Gloor a aidé ser un pique-nique avec les
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promoteurs (la STIM), les fonc- Le deuxième mandat fut celui tel centre sur ses propres nous le confie «j’aimais mon
tionnaires de la DDE et de la de la continuité. Les enjeux terres! métier et je gagnais bien ma
commune : tout le monde fonciers et politiques s’accrois- Salvi a conscience de l’impor- vie». La SEM commence à tra-
s’aperçoit alors que le bruit est sent autour de CDG. Roissy et tance de Roissy. André vailler. Une commission tech-
acceptable : le projet devenait ses voisins sont dans l’œil du Toulouse se rappelle les propos nique est mise en place.
viable…Surtout, avec l’arrivée cyclone. En 1989, le Premier du regretté président dans sa «Ce n’était pas simple», rappel-
de nouveaux habitants, le Ministre Michel Rocard annon- commune, à ses collaborateurs: le A. Toulouse, il fallait tout
maire fait en sorte de garder ce la révision du SDRIF (sché- «C’est ici que le développement mettre «à plat».
l’équilibre avec ceux issus de la ma directeur de la région Ile- du Département se joue. S’il le Or la conjoncture change. La
commune : «on ne voulait pas de-France). Branle-bas de com- faut, installez un bureau du bulle immobilière éclate. «Les
faire un «quartier Air France». bat dans les collectivités Conseil général ici». C’était dossiers étaient prêts, mais
Il faut rendre hommage aux locales. D’autant que le pôle de quatre jours avant sa plus rien ne sort». Du coup, on
collecteurs (du 1% logement, Roissy figure parmi les priorités mort…Grâce à son maire, décide de mettre la SEM en
ndlr) qui ont bien joué le jeu». gouvernementales, faisant par- Roissy devient incontournable stand-by. «Ca a quand même
tie des nouveaux «centres d’en- dans les questions d’aménage- servi, précise encore A.
vergure européenne». Les élus ment. Toulouse. On a appris à se
se mobilisent. L’Etat, en 1990, connaître, notre connaissance
Faire face à l’Etat: crée autour de l’aéroport, sur des affaires immobilières a
les terrains hors aggloméra- grandi».
le SIEVO, la SEM, tion, des ZAD (Zones La SEM «Espace
le «Grand d’Aménagement Différé). Les ROISSY»
Roissy», la élus craignent une ville nouvel-
le, un EPA, qui leur enlèverait L’épreuve
Communauté tout pouvoir d’aménagement.
Quelques mois auparavant, Dans le même temps, se pose la
Pierre Salvi, alors président du question des outils commu- Mais le développement et les
Conseil général, avec qui naux pour effectuer les opéra- ressources (voir plus bas) de
C’est comme ça que Roissy
Toulouse entretient de bons tions d’urbanisme de Roissy. Il Roissy commencent à attirer
recommence à exister vrai-
rapports encourage la création en existe un, employé par de (et à attiser) les convoitises.
ment. Avec l’aéroport, Paris
d’une association l’AREVO, qui nombreuses collectivités Avant les élections municipales
Nord 2, les recettes fiscales et locales : la SEM (Société
donc le budget communal aug- deviendra le SIEVO (Syndicat de 95, un homme demande à
Intercommunal d’Etudes et de d’Economie Mixte). Pour maî- voir le maire. Un certain
mentent. De 1.3 million d’euros triser le développement, tenir
en 77 on est passé à 4.1 mil- programmation pour le déve- Thirion, qui se présente comme
loppement de l’Est du Val tête à l’Etat, il faut des compé- responsable d’une agence de
lions en 1983. tences et des partenaires. La
d’Oise). Plus qu’une anédocte : communication. Il a de bonnes
à cette époque, Salvi soutient SEM «Espace Roissy» sera ainsi idées, prépare plusieurs projets
Les élections de mars 1983 sont créée le 19 décembre 90, après
le projet d’un important centre de com’, notamment un plan
un succès pour A. Toulouse et un an de prospection pour y
commercial et de congrès mené du «Grand Roissy». Le maire
ses amis qui sont brillamment associer des partenaires profes-
par le promoteur Jicko accepte d’aider le projet en
réélus au premier tour, laissant Stoïkowitch. Situé au sud de sionnels et une banque. accréditant par une lettre
les deux listes de gauche (PS et Roissy, dans le «triangle de D’autant que l’époque est deve- l’agence de Thirion, lui facili-
PC, qui s’étaient promis de Gonesse», le projet, futuriste, nue folle en matière d’immobi- tant ainsi la vente d’espaces
fusionner au second tour), et est adopté part tout le monde. lier : «tout le monde faisait publicitaires. Mais il y a un
un embryon de liste de droite Les CDUC (actuelles CDEC) de n’importe quoi» se souvient A. problème. Le maire apprend
«encartée»), sur le carreau. l’époque, que ce soit du 95, du Toulouse. Il faut un président, qu’il continue à se servir de la
Bernard Bouché, le fidèle, qui 93 ou du 77 l’approuvent. A et en général c’est le maire lettre d’accréditation pour
avait subi des attaques deux reprises, appel est interje- puisque la commune détiendra d’autres projets, alors que le
indignes lors de la campagne, té auprès de la Commission 50% des parts. Le problème, premier est terminé, ce qui ne
devient 1er adjoint et Patrick nationale. Le projet est finale- c’est que présider une SEM est se fait pas. Toulouse convoque
Renaud, qui fait son entrée au ment rejeté, «à cause d’un un gros travail. A cette époque, alors le publicitaire indélicat
Conseil, est deuxième adjoint. courrier émanant d’ADP met- A. Toulouse exerce toujours son pour lui dire de mettre un
«Un bon calibre», sourit A. tant en avant les accès à la métier de tapissier, en plus de terme à ses agissements. Mais
Toulouse. Aux élections d’après plate forme qui en seraient celui de maire. Impossible de Thirion ne l’entend pas ainsi et
il deviendra 1er adjoint et suc- contrariés», soutient mordicus faire les trois. Il lui faut donc se fâche. Et le voilà parti à vou-
cédera à A. Toulouse à la tête A. Toulouse. C’est délicieux arrêter son métier et obtenir loir constituer une liste
75
de la Communauté de com- d’apprendre ça, à l’heure où un salaire de la SEM. Ce qu’il concurrente pour les pro-
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munes. ADP veut maintenant créer un fera sans joie, car, comme il chaines municipales. Ce mon- 22
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sieur ayant par ailleurs été raconte le maire, le plonge dans dénonciations «d’un escroc» et et écarteront le projet d’une
déchu de ses droits, c’est sa l’ambiance de l’instruction : remerciant ses soutiens. Je «ville nouvelle «ou d’une «nou-
femme qui va conduire une «alors, ça ne vous dérange pas m’étais procuré cette lettre et velle ville» selon les succes-
liste. Mais ce n’est pas évident. de détourner l’argent public ?» nous l’avions publiée dans le sives et vagues appellations
Alors les prétendants essayent lui pose d’emblée comme ques- «Bénéfice.net» n°8 de d’Août des projets étatiques (les objec-
de débaucher deux jeunes tion le magistrat instructeur de 2000 sous le titre «l’honneur tifs de peuplement se déplace-
femmes de la liste «Toulouse». la plainte…Toulouse prend ça intact d’André Toulouse, maire ront, in fine, vers Dammartin-
Dont Marie-Anne Blanc, comme un coup de massue ! Et de Roissy». J’en suis encore en-Goële). Mais l’Est du Val
aujourd’hui Maire Adjoint. «l’affaire» va ainsi durer deux heureux aujourd’hui. Car si les d’Oise est aussi dans la logique
Choquées par les propos longues années. «Deux ans de hommes publics, qui doivent de ce qu’on appellera de plus
qu’elles entendent sur le maire, combat !» soupire A. Toulouse. être irréprochables, surtout en en plus le pôle de Roissy. Une
elles décident de s’en ouvrir à Heureusement pour lui, il matière d’argent public, peu- «association du Grand Roissy»
lui. Deux jours avant le premier reçoit sans ambages le soutien vent être mis en cause (et c’est réunira des maires (des 4
tour des élections, la liste public des employés commu- heureux) encore faut-il que les départements concernés) dans
Toulouse organise une réunion naux, des cadres de la commu- accusations soient fondées et, les années 92/93, mais «ça ne
publique. La salle est comble. nauté de commune, des élus, une fois celles-ci déclarées marchera pas», raconte
Thirion s’y invite, fait le malin du SIEVO…Mais le doute s’ins- infondées, que ceux (les Toulouse. En 92 survient la loi
et s’installe au premier rang. talle aussi chez certains, médias ou les gens) en fassent «Chevènement» qui invente les
Ambiance…Et, contre toute comme toujours dans les cas de autant l’écho qu’ils avaient pu Communautés de communes.
attente, Marie-Anne Blanc calomnie. Un certain conseil le faire lors de la mise en Avec plein d’avantages en
raconte au public les méthodes communautaire fut assez cause… matière fiscale, surtout pour le
de Thirion. Indignation de la pénible…Le procès arrive. cas de Roissy (la possibilité de
salle, applaudissements. «J’ai L’accusation bafouille. Le dos- récupérer en bonne partie le
compris que les élections sier est vide. Toulouse et son produit des fameux «fonds de
avaient été gagnées ce jour-là» «co-inculpé» Bernard Lacroix,
Roissy : Porte de péréquation»). Toulouse va y
me confie le maire. Et ce fut directeur technique sont vite France ! aller : «j’ai pris mon bâton de
fait… relaxés. On imagine la «joie», si pèlerin». Son idée : faire un
l’on peut dire. Mais, coup de «axe», ou un «noyau dur»
Les ressentiments de Thirion théâtre, le dernier jour du délai Mais revenons aux vraies Roissy-Louvres-Puiseux, «après
n’en sont que plus grands. En légal, le Parquet fait appel du affaires. Et à la Communauté de je grefferais autour», confie-t-
juin 95, le Parisien publie un jugement ! Re-belotte. L’appel communes qui est l’une des il. Louvres, la commune la plus
article intitulé : «Roissy : est jugé à Versailles. Ca ne dure grandes réalisations d’André peuplée, a eu du mal à accepter
Toulouse va-t-il être mis en pas longtemps. La relaxe est Toulouse. Avec la SEM, le l’idée. Surtout au niveau de la
examen ?». Surprise du maire à confirmée. Après le prononcé SIEVO, le maire de Roissy avait parité (chaque commune
la lecture de l’article… Il est du jugement, la Présidente de eu le temps de réfléchir aux compte pour un). Mais
convoqué un mois après pour la cour interpelle A.Toulouse : questions d’aménagement. La Toulouse a su convaincre son
répondre à propos d’une plain- «Alors, M. le Maire, avez-vous révision du SDRIF avait été très collègue Messager. Puis ce fut
te déposée par Thirion : on quelque chose à déclarer ?». longue et pleine de rebondisse- au tour du Thillay avec M.
l’accuse de détournements, C’était une manière, se rappelle ments, dus notamment aux Lafitte, puis Vaudherland avec
d’abus de biens sociaux et le maire, de lui reconnaître une alternances droite-gauche. En M. Daniel d’accepter. Epiais et
autres douceurs… Un fois de plus et avec sympathie, 95 Toulouse devient le prési- Chennievières-lès-Louvres (qui
«témoin» vient conforter la son innocence et les incohé- dent du SIEVO, succédant à M. avaient «lambiné», sourit le
plainte : il s’agit d’une ancien- rences d’une instruction étran- Lamontagne. «L’action du maire) s’accrochèrent au wagon
ne agent de la commune, ge. SIEVO aura été utile, affirme A. et Roissy Porte de France fut
remerciée justement par le La presse, même nationale (y Toulouse, même si au début, ça créée en 1994. Toulouse en fut
maire pour malversations dans compris radios et télé), vous le a été dur de travailler élu naturellement président
la gestion d’une régie commu- pensez bien, avait largement ensemble». Certains, en effet, par ses pairs. Un an après
nale. L’affaire est partie… Dans couvert l’affaire. Le «maire de comme M. Lacombe, maire de Saint-Witz, Survilliers Villeron
le même temps, Toulouse subit Roissy» inculpé, ça se vend Fosses, y faisant au début «de et Vémars la rejoindront. Puis,
un contrôle fiscal, qui lui vau- bien… Mais lorsqu’il y a eu la politique». Mais le maire récemment Fontenay-en-
dra un premier redressement relaxe, point d’échos dans la communiste lui-même comprit Parisis, Fosses et Marly-la-Ville.
de 500 000 F mais qui fut rame- presse, ou si peu. Toulouse vite la nécessité d’un consen- C’est aujourd’hui la grande
né à 0 après une bataille de publie alors une lettre ouverte sus local pour faire face aux communauté structurée que
chiffres. La procédure suit son aux habitants de Roissy met- représentants de l’Etat et pour l’on connaît, enviée, forte
cours. Mis en examen, André tant en cause la presse, dénon- faire des propositions alterna- financièrement, qui a fait du
76
Toulouse doit faire face aux çant le caractère scandaleux de tives. Globalement les élus du développement économique
BN
22 juges. Le premier contact, me l’affaire qui a pris corps sur les SIEVO obtiendront satisfaction une de ses priorités et à qui on
bn22 13/11/05 16:32 Page 77

PORTRAIT

reconnaît une autorité qu’au- maire. sonnalités de la région.


cune des communes qui la Celle-ci, toujours souriante et Difficile de faire mieux. Bravo à
compose n’aurait pu jamais avenante, l’accompagnant sou- André Toulouse pour ce qu’il a
avoir. Et c’est à André Toulouse vent lors des cérémonies, l’a fait pour sa commune, mais
que les habitants de la toujours suivi, même si l’on Un budget aussi merci à lui pour ce qu’il a
Communauté doivent ça : un imagine que ce n’a pas dû être multiplié par 13 ! fait pour les communes envi-
sondage récent (IFOP, sep- toujours facile. Avoir été ronnantes (nous sommes à
tembre 2005) vient de confir- témoin de la nouvelle vie du Epiais-lès-Louvres, rappelez-
mer l’intérêt de la population village que son mari a dirigée a vous, chers lecteurs) et pour
pour ce regroupement. Même dû aussi être une satisfaction En 30 ans, le village a changé, avoir aidé tout le monde ici à
s’il y aurait beaucoup à dire, en pour elle, native de Roissy. c’est rien de le dire. Maîtrise bien comprendre les enjeux du
général, sur cette forme d’in- Avec des compromis forcément, foncière, urbanisme et habitat pôle de «Roissy». Merci aussi
tercommunalité (aujourd’hui tout au long de cette vie de qualité, réseaux (coûteux) pour avoir montré, qu’avec du
critiquée par le Gouvernement publique, mais aussi des com- refaits (il n’y a plus d’inonda- courage et de la détermination,
et la cour des comptes) et la pensations : c’est Simone qui tion à Roissy comme avant), l’Etat ou la «technostructure»
profondeur de sa légitimité (on choisira les lieux de vacances belle mairie, belle mairie peuvent être amenés à prendre
en viendra bien à élire les délé- et ce sera la Corse, même si annexe, belles installations en compte les gens «d’en bas».
gués au suffrage André aurait sportives, beau centre culturel, Un parcours et une action
universel direct), préféré ailleurs. belles écoles, belle caserne de exemplaires qui montrent l’im-
celle de Roissy A défaut d’évo- pompiers, beau parc… Les portance, pour les communes,
Porte de France,
l’une des pre- «Roissy quer la part
prise par le
moyens dont il dispose sont
sans commune mesure avec
de placer à leur tête des
hommes comme lui, dévoués,
mières de notre
pays, est incon- restera le maire dans toute
la vie associati-
ceux d’«avant». En 1977, le
budget total de Roissy était de
travailleurs, compétents, ima-
ginatifs, combatifs et géné-
testablement une
réussite. village ve, riche, de la
commune, il faut
1.3 million d’euros, il a été en
2004 de 13.4 millions. Le pro-
reux.
Eric Veillon
Inutile de dire qu’il n’a évoquer ici le
Lions Club de
duit fiscal, de 191 018 euros en
1774 est passé l’année dernière
que les élections
de 2001 furent jamais Roissy, dont le
fanion trône au-
à 9.9 millions. Et la masse sala-
riale de la mairie de 345 000
un immense suc-
cès pour la liste cessé de dessus du
bureau du maire.
euros en 77 à 4.5 millions. Tout
ça se gère. Tant l’équipe muni-
conduite pour la
cinquième fois vouloir A. Toulouse en
est membre
cipale (un souci permanent,
confie le maire) que le person-
par
Toulouse.
André
Un être» depuis
parrainé
1985,
par
nel : il a mis en place il y a une
quinzaine d’années un système
peu, non pas las, Marcel Hervais. de prime au mérite (les primes
mais fatigué par Il participe aux peuvent représenter beaucoup
ces années de vie publique et actions de ce Club dynamique en fin d’année) peu commun,
certainement meurtri par la et éprouve une grande admira- mais efficace, dans lequel c’est
plainte diffamante, il laissera tion pour ses membres qui «le maire qui décide» ne craint
la main à son premier adjoint «font un travail formidable», pas d’affirmer A. Toulouse.
Patrick Renaud pour qu’il se raconte-t-il en évoquant
présente à la présidence de la notamment les collectes au Et il reste beaucoup à faire
Communauté. profit des œuvres du Club ou pour les prochaines années.
les 7 puits financés pour des André Toulouse en parle mais
C’est qu’on ne consacre pas une villages du Mali, véritable pas moyen de savoir s’il rempi-
grande partie de sa vie à la bénédiction pour les habitants, lera aux prochaines élections.
chose publique sans inconvé- comme il a pu s’en rendre En tout cas, les prochaines
nients, même si André compte lors d’un voyage mémo- équipes devront «travailler sur
Toulouse n’hésite pas à confier rable là-bas. Du coup la mairie la périphérie du village» (des
qu’elle lui a procuré de grandes n’hésite pas à aider le Club, en
projets sont déjà en cours de
joies et satisfactions person- mettant par exemple la salle
réflexion) et «Roissy restera le
nelles. Mais rien n’aurait pu communale à sa disposition
village qu’il n’a jamais cessé de
être possible sans la complicité pour son célèbre bal où se pres-
vouloir être, dont la population
et la patience de son épouse sent chaque année en 77
résidente ne dépassera pas les
Simone, avoue franchement le novembre quelques 700 per- BN
3000 âmes». 22

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