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Il est donc ici question de cette émotion sans laquelle, certes, il n’y aurait
pas de beauté, pas d ’œuvre d ’art, et pas de pensée non plus — mais à
laquelle les concepts de la beauté, de l’œuvre et de la philosophie, par eux-
mêmes et en principe, ne peuvent pas toucher. Ils ne peuvent pas y toucher,
non pas parce qu’ils seraient « froids » (ils peuvent être pleins de vie et de
chaleur...), mais parce qu’ils sont construits (et parce que leur système —
beauté/œ uvre/philosophie — est construit) selon la logique que j ’ai dési
gnée, plus haut, comme celle de la jouissance de la Raison, ou de l’auto-
présentation de l’im agination. C ’est la logique esthétique de la philosophie,
et la logique philosophique de l’esthétique. Dans son émotion, le sentiment
du sublime fait vaciller cette logique, parce qu’il y substitue ce qui en
forme, encore une fois, comme le revers exact, ou bien (ce qui revient au
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