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Pendant la période coloniale déjà le droit administratif était appliqué dans les

colonies. A ce titre nous pouvons citer l’arrêt Houphouët Boigny. Après


l’accession du SENEGAL à l’indépendance, il n’a pas repris exactement le modèle
FRANÇAIS. Le SENEGAL s’est évertué à adopter un droit administratif
spécifique à son environnement. Le droit administratif peut être appréhendé comme
l’ensemble des règles dérogatoires du droit commun qui régit l’organisation, le
fonctionnement et l’activité de l’administration ainsi que les règles déterminant le
cas où celles-ci trouvent à s’appliquer. Les caractéristiques du droit administratif
sont multiples mais notre étude portera seulement sur celles du droit administratif
SENEGALAIS. L’intérêt de ce sujet est multiple. Il est théorique
dans la mesure où la doctrine sénégalaise l’appréhende de trois manières
différentes. La première est relative au fait de savoir s’il faut nier toute originalité
au droit administratif sénégalais, et n’étudier que le droit français. La deuxième
question, tout aussi extrême que la première soulève un problème inverse convient-
il d’étudier le droit administratif sénégalais en lui-même, sans référence directe au
droit français ? La dernière position consiste à se demander si l’approche
«comparative» n’est pas préférable ? Il est aussi pratique car il nous permet de
comprendre la spécificité du droit administratif SENEGALAIS par rapport aux
autres droits. Le problème ou la question
juridique est celle de savoir qu’est ce qui marque la singularité du droit
administratif SENEGALAIS. Cette singularité sera appréhendée du point de vu des
textes et de la juridiction. A la lumière de ce
qui précède, nous allons voir en premier lieu la spécificité du droit administratif
SENEGALAIS (I) et en deuxième lieu aborder l’inachèvement du droit
administratif SENEGALAIS (II).Tels sont les points que nous allons développer
pour une bonne compréhension de notre sujet.
I-LA SPECIFICITE DU DROIT ADMINISTRATIF SENEGALAIS
Dans cette partie il importera d’étudier la codification du droit administratif
SENEGALAIS (A) et de mettre l’accent sur l’unité juridictionnelle du droit
administratif SENEGALAIS (B).
A- Le droit administratif SENEGALAIS : Un droit codifié
Le Sénégal se distingue de la France et des autres pays africains par l’adoption d’un
Code des Obligations de l’Administration (C.O.A) qui reprend l’essentiel des
principes jurisprudentiels français en matière de contrats et de responsabilités. Dans
le fond, le droit administratif africain notamment le SENEGAL utilise les mêmes
principes et concepts que le droit administratif français. Cependant dans leur
application, la jurisprudence africaine aboutit parfois à des résultats différents de
ceux de jurisprudence française. Exemple : le contrôle de légalité. Ces différences
sont parfois volontaires et d’autrefois involontaires. Parmi tous les caractères du
droit administratif, on pourrait citer deux qui sont suffisamment marquant pour être
considérés comme étant spécifiques. D’abord c’est un droit essentiellement
jurisprudentiel. C’est l’un des caractères les plus importants. Contrairement au droit
civil, ou au droit de la famille, le droit administratif en France n’est pas codifié.
C’est un droit dont les règles les plus importantes ont été élaborées par la
jurisprudence. Même au Sénégal où il existe un Code des Obligations de
l’Administration (C.O.A) de 1965, le développement du droit administratif est
largement dû à la jurisprudence. Ainsi quantitativement et qualitativement la
jurisprudence reste une source importante du droit administratif. Le droit
administratif SENEGALAIS est aussi caractérisé par une unité juridictionnelle.

B- Le droit administratif SENEGALAIS : Une unité juridictionnelle

L’unité de juridiction, qui est notamment celui des Etats anglo-saxons dans
lesquels, sauf exceptions, les mêmes tribunaux jugent des procès qui concernent les
particuliers et des procès qui mettent en cause les administrations. Ce système
s'oppose également au système de l'administration-juge, qui fut celui de la France
de 1790 à 1889, et qui est celui des Etats socialistes, système selon lequel c'est
l'administration qui se juge elle-même... Dans les Etats socialistes c'est le procureur
général de l'Etat qui est chargé de faire respecter la "légalité socialiste", c'est à dire
de faire respecter, de fait, les décisions du parti communiste. Les pays africains
notamment le SENEGAL ont adopté pour l’essentiel, en revanche l’unité de
juridiction à la dualité du contentieux. On peut évoquer deux raisons à ce
propos :-La première raison est historique. En effet les élites africaines avaient été
formées aux institutions administratives françaises. Elles étaient donc plus
familiarisées avec la pratique des institutions. -La deuxième raison est d’ordre
pratique. Il s’agissait d’assurer une transition en douceur tout évitant le coût
prohibitif de la dualité de juridiction. Le réaménagement du droit administratif en
Afrique n’a pas seulement revêt un caractère institutionnel. En effet d’un point de
vue structurel, les Etats africains en construction ont développé un droit
administratif structurel plus important que celui de la France. Récemment les pays
africains se sont engagés dans une réforme de leur système d’organisation
judiciaire. Ainsi on constate que plus de trente ans (1990) après leur accession à
l’indépendance, la plupart de ces pays africains a eu la tendance à un retour à une
dualité Française de juridiction.
Cependant il est à noter que le droit administratif SENEGALAIS est un droit en
construction.
II-UN DROIT ADMINISTRATIF EN CONSTRUCTION
Il convient de montrer que le droit administratif SENEGALAIS a une codification
incomplète (A) et d’évoquer une unité de juridiction laconique (B)
A- Une codification incomplète
Au Sénégal où il existe un Code des Obligations de l’Administration (C.O.A) de
1965. Ce code ne comporte en effet que 148 articles. Certains de ses dispositions
sont nécessairement laconiques et dans des domaines relativement nouveaux, la
législation est inexistante. Le Caractère essentiellement jurisprudentiel emporte
deux conséquences importantes sur le droit Administratif : La première c’est que le
droit administratif est un droit évolutif. Il faut rappeler que le juge administratif
n’est pas lié par ses précédents en raison de l’interdiction des arrêts de règlement
dans le système français. Le juge a la grande latitude pour adopter ses décisions
avec beaucoup de souplesse aux circonstances du moment. Le droit administratif
est un droit essentiellement théorique. Le juge bénéficie d’une certaine
indépendance par rapport aux textes. La deuxième c’est que le droit administratif
est un droit original. L’originalité revêt deux aspects. Le premier, le droit
administratif est un droit autonome. Pour qu’un droit soit considéré comme étant
un droit autonome il faut qu’il remplisse au moins deux conditions. La première
c’est d’avoir un champ d’application propre. L’existence d’un code dans un
domaine spécifique peut parfois prêter à confusion, en laissant croire qu’il regroupe
l’intégralité du droit applicable. Du fait de l'inadaptation des textes d'origine
coloniale, les Gouvernants ont d'abord nationalisé puis rationalisé les sources du
droit. La nationalisation des sources signifie que les autorités ont pris en
considération les réalités nationales lors de la réception des textes de la période
coloniale. Exemple : les lois portant réforme domaniale et foncière. La
rationalisation des sources signifie que devant une pluralité de textes, les autorités
sont tenues par la loi ou le règlement à simplifier, classer ou élaguer les textes.
Cette rationalisation peut aussi concerner la jurisprudence. Exemple : le législateur
sénégalais a repris en les simplifiant et en les adaptant aux grandes lignes de la
jurisprudence française en matière de responsabilité, de contrat, de retrait des actes
administratifs, de police des réunions etc.

B- UNE UNITE JURIDICTIONNELLE LACONIQUE


La latitude laissée au législateur de rétablir l'unité de contentieux qui, par le jeu des
critères habituels de répartition des compétences, devraient être fractionnés entre
les deux ordres de juridiction, n'atteint pas son objectif. En fait, l'unification du
contentieux n'est jamais pleinement réalisée au profit du juge judiciaire : le juge
judiciaire était en principe compétent pour tous les litiges liés à son activité, à
l'exception des recours dirigés contre ses actes réglementaires et les décisions
relatives à l'agrément des organismes de placement, ressortissant à la juridiction
administrative. Contrairement à la France, le SENEGAL a adopté une unité de
juridiction à la dualité du contentieux. Ce qui explique sans doute les lacunes.la
France, dispose d’une dualité juridictionnelle. L’exemple patent peut être le
célébré arrêt Blanco ou un contentieux opposés le juge administratif et le juge
judiciaire. En effet l’introduction en justice par le père d’Agnès Blanco pour
réparation de dommages et intérêts suite à une blessure grave qu’a subi cette
dernière à cause d’un wagonnet que pousser des employés du service public était le
motif du contentieux. Comme il existait en France une dualité juridictionnelle ce
qui conduit le tribunal des conflits à statuer pour départager ses deux juridictions.si
c’était au SENEGAL se serait une seule juridiction qui va trancher peu importe la
nature du litige.

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