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Réel, symbolique et imaginaire, sont trois registres que distingue le psychanalyste. Ces trois
registres sont repris dans le schéma RSI, de Jacques Lacan.L'attribution des qualités RSI donne
une couleur, ou plus exactement une dimension aux concepts ( par exemple «le père» , le
«phallus», la «castration»).
Sommaire
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La réalité peut être atteinte ; Freud mentionne une épreuve de réalité et un principe de réalité. Au
contraire, le fait de rater la réalité, de la dénier, de la remplacer par quelque chose de subjectif,
serait caractéristique de la psychose. Par opposition, la science, elle, permet bien de révéler ce
qui est réel.
Le symbolique se manifeste par exemple dans le rêve, et plus précisément dans l'élaboration
secondaire, ou prise en considération de la figurabilité. Ce mécanisme, au service de la
résistance, vise à la formation d'un rêve semblant cohérent, formant un récit chargé de sens,
lequel occulte précisément le contenu manifeste du rêve. Pour parvenir à ses fins, l'élaboration
secondaire utilise le symbolisme. Freud note en particulier que certaines représentations sont
symboles d'autres ; une représentation consciente peut signifier quelque chose d'inconscient. La
pensée freudienne distingue le vécu du sujet, le signifié qui lui est subjectif, de certains symboles
qui seraient universels, inscrits dans l'expérience humaine. Freud mentionne donc, dans
L'interprétation des rêves, plusieurs symboles récurrents, en s'appuyant sur des œuvres
antérieures, et notamment celles de Wilhelm Stekel et Herbert Silberer.
Les fanstasmes originaires soulèvent plus que toute autre notion freudienne cette question d'un
ordre symbolique, structurant fortement la vie fantasmatique, et pourtant relativement
indépendant de la vie de la personne. La révélation, par Ferenczi du réel, du symbolique et de
l'imaginaire s'appuie fortement sur une telle conception de l'origine.
C'est dans Thalassa que Ferenczi précise cette idée. Dans le coït, le retour s'effectuerait de trois
manières :
On note donc que Ferenczi dévoile ces trois structures, mais pour montrer comment, d'une part,le
symbolisme est au service de l'imaginaire, et d'autre part comment l'identification à un objet réel,
elle aussi, étant au service du fantasme. On remarque également comme l'originaire se trouve
indissociable des ces structures, organisateur qu'il est de l'ensemble de la vie fantasmatique.
Thalassa développe sur ce point une métaphore géologique, la vie psychique de l'homme
réaccomplissant une évolution de périodes telles que l'ère glaciaire. Par exemple, cette ère
glaciaire déterminerait la période de latence.
Structures [modifier]
L'approche proposée par Jacques Lacan, s'inspire des travaux de Ferdinand de Saussure et de
Claude Lévi-Strauss : elle est structuraliste.
Symbolique [modifier]
Imaginaire [modifier]
L'Imaginaire est souvent supposé à tort précéder le Symbolique (voir ci-dessous la construction
du Schéma R). En fait l'Imaginaire humain, fiction de la totalité unifiée, est uniquement permis
par le Symbolique, donc lui succède, et n'a rien à voir avec l'imaginaire animal (non-verbal).
Dans ce registre, on trouve le moi (comme sujet aliéné, héritier de l'enfant assujet) .
Réel [modifier]
Le réel a un statut particulier, du fait que l'on ne l'atteint pas. Le réel est inaccessible. Lacan : "le
Réel, c'est l'impossible".
Lacan invente la version définitive de la notion de Réel (qui deviendra le Réel de Lacan ) dans
son séminaire "L'identification" où il parle sans cesse du retournement et de l'inversion et surtout
d'une phrase extraite de Kant où il est question de : "Ein leerer Gegenstand ohne Begriff" (Un
objet vide de concept sans saisie possible avec la main).
Leer : qui signifie en allemand : vide, inoccupé, vacant (fig. : vide de sens)
Leerer : qui est simplement l'adaptation de l'adjectif "leer" lors de la déclinaison, lorsqu'il
est placé devant le nom auquel il s'attribue (on ne peut pas dire "ein leer gegenstand"
seulement "ein gegenstand ist leer") bien sûr le mot "leerer" peut aussi être un comparatif
de supériorité et alors il signifie : "plus vide", mais cela n'a rien à voir avec le sens dans
lequel Kant utilise ce mot.
Mettant en pratique ce dont il parle, peut-être même sans s'en rendre compte (pourquoi pas !), il
part de l'adjectif allemand "leer" et il le retourne (comme il l’a fait avec l'algorithme saussurien
s/S dont il a fait S/s), ou l'inverse pour en faire le Réel, concept dont il ne se départira plus.
Je ne suis pas sûr qu'il s'en soit rendu compte même si, toujours, Lacan appliquait à son discours
ce dont il parlait ou qu'il était en train d'élaborer. Leer -> Inversion ou retournement -> Réel
Le Réel de Lacan - Domaine de la Trinité où les choses peuvent être en même temps là et pas
là ! C'est un lieu symbolique où jamais aucun humain n'a, n'a eu, ni n'aura accès. C'est un endroit
vide et sans fond où, sous le signe de l'éternité, se trouvent représentés en creux l'Unité et l'Infini,
comme à l'encre sympathique sur un support d'absence. C'est un trou toujours déjà vide de tout
temps dont découle l'efficacité des effets du discours de chacun à condition qu'il ait bien voulu
franchir le seuil de la mort (ou castration) symbolique. C'est l'endroit où se trouvent archivés à
foison tous les outils nécessaires à l'exercice de l'art. C'est la demeure des trois grands "A".
L'Art, l'Autre et l'Amour. On y trouve en nombre infini, toutes les lettres nécessaires à
l'écriture d'un roman… Plus vous en utilisez, plus il y en a !C'est l'endroit où l'infini (comme le
hasard) est saisi dans sa négation, comme un infini qu'il n'y a pas.Mais le fait de le citer même
dans sa négation le fait exister comme lorsqu'on dit le centaure. Chacun sait qu'il a deux bras et
quatre pattes et pourtant cela n'existe pas !
C'est un comble pourrait-on dire car c'est le même trou que le réel de Lacan, mais saisi seulement
sur le mode imaginaire dans une tentative follement pathologique de le combler, sans tenir
compte que ce mode d'abord du trou débouche sur l'addiction. Plus on le comble plus il se
multiplie. L'invention d'un vaccin crée plusieurs maladies nouvelles. L'infini s'y trouve être
l'endroit que la science cherche à combler. Cela s'appelle la folie !
Pages : 150-156-157-211
Le retournement
Pages : 107-128-147-187-194-216-229-270-299-307-311-312-343-344-347-365-403
L'inversion
Pages : 57-80-97-107-11-114-188-204-216-228-231-237-243-245-247-249-252-256-260-287-
298-299-307-312-315-322-323-329-355-356-364-376-391-417
Le Réel
Pages : 24-26-31-36-37-52-57-64-65-67-68-70-72-83-89-196-199-22224-244-247-264-266-267-
282-286-287-291-297-304-305-309-310-315-316-317-318-319-344-350-362-393-394-400-404-
409-410-411
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«Il fallait encore du temps pour que ce Réel que j’ai promu dès mes prémisses au rang de
catégorie (et dont les badauds me décriaient de ne pas le voir venir), je rendisse clair qu’il ne se
livre qu’à l’acte qui force le fantasme dont s’asseoit la réalité. Scilicet l’acte psychanalytique en
reste loin, quoique hors de lui, ce soit impossible : le réel quoi ! Interdit aux tricheurs.»
Le schéma R [modifier]
Le schéma R permet de rendre compte pour la première fois des trois champs isolés par Lacan du
Réel, du Symbolique et de l'Imaginaire. Il complète le précédent schéma de Lacan le schéma L.
En effet, dans ce schéma L, le réel était absent, seuls les deux axes, qui s'entrecroisaient, du
symbolique et de l'imaginaire étaient représentés. Cependant, comme on le verra plus bas, le
Réel n'apparaît pas sur le schéma original en deux dimensions. L'erreur commune est de croire
que la lettre R inscrite sur le quadrangle miIM désigne le réel, alors qu'une longue note de Lacan
(près d'une page ...) précise à plusieurs reprises qu'elle désigne la Réalité psychique !
Ce schéma R est par contre pleinement développé dans le texte des Écrits, "D'une question
prélimainaire à tout traitement possible de la psychose". De fait dans ce texte, Lacan utilise ce
schéma R pour construire un autre schéma qu'il appelle "Schéma I" et qui, lui, visera à rendre
compte de la structure et des lignes de force du grand délire paranoïaque du Président Schreber
(diagnostic contestable discuté ici).
Fichier:Schéma R.svg
Quadrangle MimI (Trapèze) : "champ de la Réalité (psychique)" (et non du Réel !!), qui
en 3 dimensions s'avère être une bande de Mœbius.
Vecteurs [modifier]
Le vecteur désigne les figures de l'autre imaginaire sous l'expression générale de l'image
spéculaire.
Lacan :
"On peut situer de i à M, soit en a, les extrémités des segments Si, Sa1, Sa2, San, SM, où
placer les figures de l’autre imaginaire dans les relations d’agression érotique où elles se
réalisent,
On peut situer de m à I, soit en a’, les extrémités de segments Sm, Sa'1, Sa'2, Sa'n, SI, où
le moi s’identifie, depuis son Urbild (image primitive) spéculaire jusqu’à l’identification
paternelle de l’Idéal du moi."
Les lettres i et I, ainsi que m et M, au-delà des deux vecteurs précédemment cités, font apparaître
une jonction amenant bel et bien la Réalité psychique à se détacher comme ruban de Mobius. Si
l'on rattache m à i, i à I, I à M et M à m, on obtient non plus une bande mise à plat mais un
ruban de Mobius qui lie Imaginaire et Symbolique, et dont le trou central, où gît l'objet a,
représente le Réel.
Lacan : "les points dont ce n'est pas par hasard (ni par jeu) que nous avons choisi les lettres dont
ils se correspondent m, M, i, I et qui sont ceux dont s'encadre la seule coupure valable sur ce
schéma (soit la coupure m i I M ... ), indiquent assez que cette coupure isole dans le champ une
bande de Mœbius."
On s'en fera une idée plus précise en consultant le Schéma R légèrement modifié par nous[2]: à
insérer très bientôt[3].
(on trouvera une autre version de cette construction, plus développée et plus précise dans l'article
Approche lacanienne de la psychose).
Le schéma se comprend mieux dans son évolution. Il part d'une situation d'indistinction
fusionnelle entre la mère et l'enfant, souvent appelée symbiose : mais Lacan rejette vivement ce
terme car la situation qu'il décrit n'est pas symbiotique. L'enfant est identifié au phallus, soit à
l'objet qui manque à la mère ; il y a dès l'origine manque et l'enfant reconnait le manque dans
l'autre. Il n'y a donc pas symbiose, le manque fait tiers terme, et le phallus peut le combler.
L'objet phallique est imaginaire, et l'identification de l'enfant à cet objet est une identification
imaginaire. D'autre part, le désir de l'enfant est désir de désir. L'enfant est assujet (assujetti à sa
mère). Cette triangulation marque le registre imaginaire.
Puis, l'enfant remarque que la mère s'intéresse, dans la réalité, à un père. Ce père sera un phallus
rival auprès de l'autre, auprès de la mère. La mère a donc introduit un père symbolique et déplace
l'intérêt de l'enfant, qui va se situer comme sujet désirant, inaugurant l'épreuve de réalité et
l'espace symbolique. Ce registre symbolique modifie la dialectique de l'être en dialectique de
l'avoir.
Imaginaire :
Symbolique :
Quelle relation d'équivalence permet d'obtenir un ruban de Möebius quand on quotiente la bande
de réalité par elle ?
Bibliographie [modifier]
Sándor Ferenczi, Thalassa, essai sur la théorie génitale, Paris, Payot, 1966
Jacques Lacan, Séminaire XXII : R.S.I. in Séminaires de Jacques Lacan. Editions du Seuil
Jacques Lacan, « D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose »
in J. Lacan, Écrits (1966). Editions du Seuil
Gérard Pommier, Qu'est-ce que le «Réel» ?, Erès, 2004, ISBN 2-7492-0340-6
Jean-Claude Milner, Les Noms indistincts, Le Seuil, collection « Connexions du Champ
freudien », 1983
Extrait du Mémoire de psychiatrie de J.-J. Pinto sur la psychothérapie des psychoses
(partie théorique). Avis important : ce texte, ainsi que le Schéma R développé, fait
l'objet, avec l'autorisation de son auteur, Jean-Jacques Pinto, d'une « publication sous
licence GNU de documentation libre » dans l'encyclopédie Wikipedia.
Auteur : Jean-Pierre BÈGUE, Psychanalyste
Sites Web : monpsychanalyste.com
DATE DE PUBLICATION EN LIGNE : samedi 21 mai 2005
Mots-clés : Jacques Lacan | Signifiant
Il convient d’établir une distinction entre le réel et la réalité. Le réel dans la théorie
lacanienne, contrairement à la définition du Larousse, n’est pas la réalité.
Ce qui nous est accessible, c’est la réalité c’est à dire le discours qui décrit et crée une
vision du monde pour tous ceux qui y participent. C’est le monde tel que nous le
percevons avec nos sens (limités et spécifiques) et notre intelligence.
Par contre le réel se définit à partir d’une limite du savoir, limite à partir de laquelle il ne
peut être appréhendé mais plutôt cerné et déduit ; le réel dans sa globalité et sa
complexité c’est l’impossible à décrire donc l’impossible à dire.
Le réel pour l’enfant in utero c’est l’unité avec la mère, l’endroit où tous les besoins sont
satisfaits, l’endroit où il n’y a pas d’absence ni de manque. Quand on ne fait qu’un avec
la mère ou qu’un avec le monde on est dans le réel.
Après la naissance l’enfant va s’identifier au lien affectif qui le lie à sa mère, il va s’aimer
comme elle l’aime (privé de cet amour il peut en mourir même si ses besoins alimentaires
sont assurés), il veut être tout pour elle y compris et surtout le complément de son
manque à être ou à avoir.
À cette époque, il est encore massivement dans le réel car il n’y a qu’un embryon de
limites entre lui et le monde extérieur ou les personnes qui l’entourent. Tout ce qu’il voit
est lui : il est le rideau qui bouge, cette main qui le caresse, ce visage qui lui sourit. Tout
ce qu’il entend est lui : cette musique, ce bruit, cette voix ; tout ce qu’il touche est lui : la
douceur d’une étoffe, la rugosité d’un objet. Il y a une continuité entre le dedans et le
dehors, entre le moi embryonnaire et l’autre d’où une relation duelle à la mère qui peut
dans certains cas se révéler aliénante si cette dernière ne souhaite pas le voir grandir par
exemple ou s’il lui sert de substitut à un manque.
L’imaginaire, toujours dans la théorie lacanienne, n’est pas ce qui relève de l’imagination
ni du fantasme, mais tous les faits qu’on peut rassembler comme effet de l’image, c’est à
dire le caractère formateur de l’image.
Par exemple, à travers l’expérience du miroir, l’enfant va prendre conscience de sa forme
corporelle, dans un premier temps il confond son reflet avec la réalité ; il veut saisir cette
image, en vain, puis il réalise que cette image c’est la sienne, que son moi à cette forme
humaine contenante.
Il n’est plus tout ou dans tout, il n’est qu’une image dans le miroir. Il se forme à l’image
de la forme qu’il voit et acquiert ainsi sa forme physique mais pas encore son
individualité psychique.
L’enfant est toujours l’autre ; s’il voit un autre enfant tomber il pleure. Peu à peu il va se
voir dans les autres et les reconnaître comme des semblables distincts de lui. Le moi est
d’abord un objet, quelque chose de l’extérieur qui le représente mais qui n’est pas lui.
De la même façon, l’image des parents, la vision de leurs comportements va former le
moi de l’enfant et le déterminer bien au-delà de ce qu’il peut en savoir : image du père ou
de la mère, de l’adulte tout puissant, bienfaisant ou punisseur, image de frère ou de sœur
rivale ou compagnon.
À ces images visuelles vont s’ajouter les images acoustiques, les signifiants qui eux aussi
vont former le moi.
Le je adviendra par la suite, c’est à être nommé dans le discours que l’enfant va se
nommer par son prénom, par le pronom personnel il, puis il va acquérir le tu et enfin le
je. Le je est différent du moi, il est le pilote à l’intérieur du moi et celui qui dans l’analyse
cherchera qui il est.
Le symbolique c’est l’accès aux mots, au langage.
Au début le sujet ne fait qu’un avec la mère, puis cette unité fusionnelle va se fragmenter
pour donner un puzzle avec une multitude de pièces qui tiennent ensemble pour
conserver l’unité ; mais à un moment donné, une des pièces du puzzle va être symbolisée
et disparaître de ce fait du réel : ce peut être une odeur, une sensation corporelle, une
impression visuelle ou acoustique, bref un élément de l’unité.
Cet élément mythique premier qui disparaît du réel pour être promu dans la sphère du
symbolique par le biais d’un signifiant (d’une syllabe, d’un mot) devient le premier
élément constitutif du sujet désirant.
Cet élément perdu va mettre en route le désir par la nostalgie qu’il engendre, le sujet
voudrait le retrouver pour restaurer l’unité maintenant rendue impossible du fait de cette
perte.
Le désir lié au manque va se transmettre par contiguïté à d’autres éléments qui viendront
accéder au symbolique par la suite et le désir s’éloignera de ce fait toujours plus loin de
sa source originelle.
The site "Psychiatric Nursing" reproduced here intervention of Jean Luc Graber on the
foreclosure of the Name of the Father.
Introduction
The concept of the "foreclosure of the Name of the Father" has been developed by Jacques Lacan
in the years 1955 - 1956 - 1957. This concept has remained, with that of "mirror stage" (access to
"mirror stage"), an obligatory passage for understanding the work of Jacques Lacan (access to
"Jacques Lacan: introduction, definition and theory ").
Jacques Lacan spoke of foreclosure in a text called "a question preliminary to any possible
response to the treatment of psychosis.
As a result, he then introduced the issue as a prior question: "Is what we can treat psychosis?"
And the second question, it remains unresolved because there a possible cure for the psychotic?
We will leave for now this issue with an ellipsis ...
In no way do we pretend to have done around the question of psychosis (access to "psychosis:
definition, pathology and treatment"), if you do not understand what it is that foreclosure of the
Name of the Father. For even when the concept is known and understood, the big difficulty is to
see how it works in the clinic, particularly in the psychotic child.
Jacques Lacan developed the concept of foreclosure from adult cases, especially from the
"Schreber case" (in "Five psychoanalysis" by Sigmund Freud). He relied on the consultations he
did then to St. Anne Hospital, where he showed particular cases of psychotic adults. It is true that
this limit applies fairly well, consistently in paranoid psychosis and paranoid.
But is that it can help us in the psychoses of the child and especially in autism (access to
"Autism: definition and theory")? It's critical that it would make what is known about the
foreclosure. In any case, it is important not think that explains everything foreclosure.
To introduce the issue of foreclosure we can say that the concept tries to account for the specific
flaw found in psychotics: the gap in the symbolic system. How can we identify? Of course the
difficulty that the subject has a voice, to communicate. Has it or not a word? We know that the
psychotic child still has a speech impairment. And even if the language did not necessarily
speak. It may well be echolalia, that is to say, speak in response. It is then in the language
because it uses words, but these words in question are not his. He takes the words of another.
The other, with a large or a small "a". And it is the other double, the other mirror, it mimics and
he repeats the words. Alternatively, the psychotic invents words that are beyond language. In
short, there is always a fault in one way or another, which results in a default language. Mutism,
echolalia, but also of the derailment schizophrenic symbolization schizophrenic when the subject
begins to speak in a sort of "delay" separation between what is the signifier and signified, it
begins to align the words together after the other without the other person can understand,
without reference to a signified, or meaning to another. It is split between signifier and signified,
and both work for their own account.
Other symptoms, psychotic properly, also introduced this vulnerability in the symbolic system in
children and adults: the hallucinations, the result of hearing voices, having ideas imposed on
oneself and which translates into the fact that what the subject can not keep him back outside, in
the form of a hallucination.
Explanation of concept
We will proceed by steps to try to understand. These stages also correspond more or less the
steps by which Jacques Lacan brought the concept.
*
Step 1: What is the difference between foreclosure and repression? Foreclosure is a defense
mechanism in a psychotic process, and repression as a defense mechanism in a neurotic process.
*
Step 3: What is the meaning that is foreclosed? This is the meaning of the name of the
Father.
*
Step 4: what is the meaning of the name of the Father? It is the fact that Jacques Lacan
introduces the metaphor of the Name of the Father, which is another formulation in the logic of
what he had said before the foreclosure.
*
Step 5: What are the consequences of foreclosure? Here we will fall back into something
familiar: the relationship of Mother and Child psychotic. When the Name of the Father is
foreclosed, what this has resulted in the relationship of Mother and Child? We talk about the
enjoyment of the mother - or father, compared to the psychotic child.
Graduation is a logical progression, which corresponds roughly to that Jacques Lacan developed
in the years 1956 - 57 - 58. It shows how the foreclosure is different from repression.
Repression:
Since Sigmund Freud, repression is a thing that now speaks to us all. One might say that is the
fact that there is a return of the repressed, which comes betray something of the speaker. For
example, when I make a slip (access to "slip"), something is getting in the way of what I state.
The slip that I just say something other than what I say. So even in the slip, I know it's me
talking, that's me which states that I am the subject of the enunciation of the slip that I do. That
is, if the return of the repressed, and therefore repression, something from within comes from
within. it speaks to me. And it speaks to others, since if I say a slip, the others realize it, because
then they will also talk to them. The repression is somehow something of the history that is
embedded in the subject and which has been dealt a trial of existence at a given moment in
history, and who is enrolled in the subject as signifier. This meaning, which is repressed, is likely
to return at any turn. Whether through the slip, by dreams (access to "dream"), or something
found in the neurotic symptom (access to "neurosis theories and definitions").
Repression implies that there is already development a minimum, even if it has been forgotten
and is always likely to return: it comes from within.
Foreclosure:
And it's different because of psychosis, though the subject has a hallucination, for example if
they hear voices (or if he sees something), it will be convinced that it comes from outside, and
not of in him, somewhere where it talks about him. It will not, for the psychotic, he who speaks,
but the Other who speaks. Thus, in the event of foreclosure, which comes from within can come
from outside, ie it is the patient who feels that it comes from outside.
- Compare here:
*
Real is not the banal everyday reality or we can share but one that, first, a report with the body
and secondly, what is for the delusional about its reality, its reality psychic.
So if the discharge is something that is written and forgotten, and, at times, returns, foreclosure
by-cons, is not recorded and reported, because it is not signed by a vacuum, a hole in the
symbolic system.
According to an image taken from Serge Leclaire, we can compare the experience up to a tissue.
This tissue is composed of a frame that allows the fabric to hold. In the case of repression, there
would be a tear, a sort of hitch in the frame, which is always likely to be mended. By-cons in the
case of foreclosure, there is a flaw in the fabric, as if the son, at the time of manufacture, would
not put in place. The resulting hole can not this time, be mended, since there is no grip at the
recovery. So to fill the hole there should be another piece of cloth, which does not prevent the
hole itself to exist.
Foreclosure is a hole, a void. It will draw a series of signifiers, in place of the signifier is
missing.
To determine the foreclosure against the repression, it would be interesting to explain how the
research of Jacques Lacan has found its foothold on the observations of Sigmund Freud.
Sigmund Freud (access to "Sigmund Freud: Introduction, Definition and Theory") has been
concerned primarily with the neuroses. He nevertheless held psychosis and whether there was a
specific mechanism of psychosis. One could say that there has not been successful. Yet it has not
been far from successful, because if we take some texts, one might think there are words of
Sigmund Freud could also be that of Jacques Lacan. Including what Sigmund Freud said about
the "Wolf Man" (in "5 psychoanalysis"), which he said almost the same words that what is
within, comes from outside. The term he used was "verwerfen" = Verwerfung, as Jacques Lacan,
after long hesitation, translated by "foreclosure". It took a year of seminary to be able to translate
this term. Jacques Lacan was first translated the term "discharge". The word "verwerfen" to
mean "abortion" for the animal. The term "foreclosure" of Jacques Lacan is an old French term
which means "close out" or "shut out". From foris = for = this is put aside, for later, and to close
= close.
We find, then, the notion of something that is not in it, which is outside and who is returning.
But back to the Wolf Man, part of the "5 psychoanalysis" by Sigmund Freud. It was made during
a number of years and has become a monument of psychoanalysis. To thank the Wolfman
services rendered to the cause of psychoanalysis, the International Psychoanalytical Association
has paid a certain sum of money until the end of his days.
The man, whose history is indeed very sad, because everything revolved around the great
difficulties he had with others, including women, had a sexual inhibition, a tendency to a certain
type of sex prevail, type anal. This bothered him a bit, but after his gonorrhea cases has
worsened. Sigmund Freud, who was asked to analyze, realized quite quickly that this patient had
in her childhood history, an organization of severe obsessional neurosis, through a dream that the
Wolfman was done when he was 4 or 5 years old, who was representing a dream of wolves
sitting motionless on a tree and watched him intently, he found himself in his room and looking
through the window.
Sigmund Freud, through a series of deductions from the patient brought to him, came to believe
that in fact this patient had attended a sex scene between her father and mother when he was a
year and a half and he had a trial of denial over what he saw. That is to say he had denied the
existence of this event and that after the event in question reappeared in the dream, so distorted,
condensed, displaced, according to the usual work-dreams in that form there.
Sigmund Freud said at one point that the patient's difficulty in relation to sexual difference had
its origin in the "primal scene" (the term is inappropriate because it is a sexual scene) that he had
witnessed and who scored in his libidinal organization. He also said that addressing the problem
of castration, the patient rejected castration. He threw in the sense of repression in the sense that
he would not know. Things were going as if castration did not exist. Then later he acknowledges
castration as fact. "Two schools existed in him, coast to coast, one detested castration, the other
being ready to accept it. But without doubt, a current oldest, deepest, having just dismissed
castration, remained unable to be reactivated.
This third current, which is neither a denial nor a denial, or repression, is precisely what is
rejected, and that is foreclosure.
In addition, this patient had been at age 4 or 5 years, a hallucination (he brought in only much
later Sigmund Freud) he was in a public park where he was busy cutting a piece Wood with his
knife and suddenly he realized he had cut his finger. His finger was hanging by a thin flap of
skin. He was horrified, eyes closed, was unwell. And when he came back to him he realized that
his finger was completely normal, he had nothing. It was a hallucination. Something had come
into reality. For him, it was true that his finger was cut, and this reality corresponded to what had
been foreclosed.
The reality of castration, ie the third current, older, had not been accepted, had been foreclosed
and returned to reality. The fact was real for him.
But things did not end there. He made an analysis with Sigmund Freud, a number of things are
illuminated for him, but 16 years after treatment he had another psychotic episode: one day the
patient was convinced that his nose was mangled, that he had lost his nose, his nose was pierced.
The nose becomes the sole object of his concerns. He spends his time out a mirror from his
pocket to look at the nose in the mirror. He believes to have been transformed physically and
think it is being transformed into a woman.
How this fantasy did it happen? There he was initially a button acne on his nose, and had
consulted a doctor, who was very worried. Then he went to see a second doctor, who told him it
was a gland that was infected, it was serious and he could never get rid of it completely. He will
then see a third doctor, dermatologist. This press the button in question and the patient feels at
that moment a pleasure-he says-at the sight of pus and blood flowing. At this moment it feels to
be transformed into a woman and he will have, from this moment, the delusional impression that
his nose was amputated, ie it has no nose, his nose pierced.
This means that something of castration in this patient has yet been symbolized and back into
reality as delusional.
We now know that foreclosure is related to the process of symbolization and that it involves
castration. And if the foreclosure stands and repression, so it is therefore specific to psychosis,
what is foreclosed?
In first approximation we can say that what is barred, dismissed, expelled to the outside is a
fragment of the patient's history. Piece of history that has not been symbolized the time when the
event occurred. And this piece of history that the patient becomes traumatic because it has not
been symbolized.
For example, one can refer to a comment that relates Serge Leclaire. It is the story of a man
pushing a bit on the bottle and one evening, returning home by making lots of noise, noise late at
night. And of course, police officers arrived. Once we called them the "swallows". The officers
in question so forcefully bring the man to the police station, where he spent the night. The next
morning, when he slept off his wine, he will have no recollection of this episode, so it had been
lost in the haze of alcohol.
Things have remained there and continued his occupation. But where it gets interesting is that
eight months later, during an air show, appears in his delirium. And this madness is focused on
birds.
He sees himself as an eagle. He built a tree house that is, he says, a home cage, where there were
species of rare birds. He listens to the music of Olivier Messiaen (which we know has written
extensively on music of birds). It starts in long migration ... In short, he thinks it's a bird. But the
important point is that this frenzy and then he turns into the horror he feels attacked by ...
Swallows!
So what happened? We can say that this man, when he was drunk when he was caught by police
are called "swallows" completely foreclosed this episode in his life. He has therefore raised no
trial of existence on this event then. It does not mean he has forgotten, but this episode was not
included in it. And precisely because this event had been foreclosed and not forgotten, one day
back in the real world as hallucinatory something of what precisely happened that night and that
actually existed even if it did not enter into it. And what comes in its real is the swallow, but as
the bird swallow.
So what comes is not the forgotten reality, but reality rebuilt itself and its symbolic system.
Because of the coup, in delirium, not by the cops he was persecuted if he is not psychotic, but as
the swallows as birds.
1.
Constable,
2.
And is this game on both served in the symbolic, which returns the patient as hallucinatory (and
certainly extremely painful!).
*
The meaning "swallow" was rejected from the symbolic order.
*
The hole in the fabric does not develop a signified (cop and bird).
*
And the rejection of the symbolic order leads to delirium in reality, a combination of "cop-
bird", which is: "swallows the attack.
The observation of Serge Leclaire gives us some lessons: what is foreclosed, not only the
traumatic event (eg having been brought to the police station by officers). What is barred is what
is symbolic and what has been dismissed from the symbolic. What is lacking in the frame for not
being there: the meaning "swallow".
It therefore means "swallow" as a word (since that is the word that delirium was built around the
birds) and the thing (and then put the word on the matter, since there is link ) who are rejected
from the symbolic.
And so it is also the word "swallow" that built the frenzy around the bird, specifically. With
trigger for the airshow.
when we talk, we constantly work of negation. Thus, the meaning "swallow" it begins by making
the link between staff cyclists who travel the two districts with their bikes, and those little birds
that fly in pairs. But then, there is a work of negation, it excludes one or the other served as the
context in which the word is used. And conversely, we can not say one swallow, only one officer
on a bike, it is also a bird. Precisely what the psychotic is very difficult to do. For the patient
Serge Leclaire, the swallow was as birds and nothing else. And this "nothing", came back to
reality, as paranoid.
The meaning which belongs to the symbolic order is foreclosed and found in reality.
Of course there are different kinds of meanings more or less important. There are probably a
frame "meaning minimum" that holds a standing, meaning a base which allows him to say "I" to
exist as independent as separate as existing with a desire clean, and a stool with 3, 4 or 5 feet.
But a stool with only two feet-cons done by collapsing the person, and this psychosis.
This basic meaning, that says "I" is the name of the Father, as Jacques Lacan found in the
universal Oedipus, where there is a mother and a father (access to "Oedipus complex" ). But a
meaning is not the meaning, not just the meaning. A signifier as such, means nothing. If we say
"swallow" a Japanese, he will not understand anything. A signifier says something to the extent
that it is coupled to a signified. But it turns out that the link between signifier and signified is
never stable and they tend to drift on a meaning given a different meaning.
If you want a word in the dictionary, you will be referred to another word, and can do everything
around the dictionary and found no meaning. This means that each word refers to another word,
each word gives rise to another word. A mean, it works the same way. It refers to a signified, but
it may refer to another signifier. So if the meaning does not mean anything by itself, we can still
say it will create a field of meanings. And especially since this meaning is a "mean-key, key, or,
as Jacques Lacan:" anchoring point ". That is a signifier that condenses or creates, that polarizes
and orients a whole field of meanings.
And that is where the name of the Father and its meaning. But meaning what?
Mean field of meanings represented by the signifier is: everything related to law and language,
the name. Anything relating to sexual difference. In short, everything that makes a difference and
allowing the child to the Infants, getting out of the dual relationship with the mother.
So Jacques Lacan, under the term "Name of the Father", is there a meaningful relationship
altogether necessary to promote the subject, but it condenses into a whole series of meanings: the
law, name, genealogy, parentage.
Lack of Psychogenesis
We'll give psychosis for a while, trying to speak the small matter of the Infants, Children who do
not speak yet, and we'll see how he comes to speak. Things will fall into place including
maternal function in the relationship between child and mother.
To this must be a small natural history of "Lack" in children. The shortage, it starts very early,
from birth due to immaturity of the state in which the child is born (access to "birth"). It comes
much more immature than in any other species of animal, as it is in close dependence on the
other, another first, which is the mother. And this for a long time.
This dependence is vital. And the child will try to defeat prematurity in a relationship of
proximity with the mother, a dual relationship, the mutual embrace.
Then came the withdrawal, which is never done in alternating empty and full, in times of hunger
and satiety.
Then the child feels physical being fragmented and this fragmentation, it will come out with
what Jacques Lacan has described as the mirror stage, which is not a genetic stage, a "time "we
could identify a point in its maturation over time, but a moment in the structure. From that
moment in the structure, the child arrives to find the image in the mirror an image that is giving
the concept of unity to which it identifies. He then experiences an intense feeling narcissistic sort
of jubilation, because then the different parts of himself are collected, combined. But then, the
"Missing" is here too: if a form is just supporting his unit, he discovers that the other, the door,
and before he knew the mother who bore in her arms, an image, which is separated. And he finds
so separated from each other.
It will feel in that moment that what is not an image. What he sees is an image that he has an
interest in putting a name, it does not get lost in it. This name is functioning as mediator between
him and his image, but this name is also an obligation to recognize distinguished from the
mother, and this is a test of castration.
All he could feel that it is represented by this image and name. It is just that, and it is a fantastic
discount. Reduction that could be compared, because it is the same, when one wants to talk about
something that touches us deeply and we are only poor words to say ... "I".
When "I" want to talk about myself, "I" is "I". It's ridiculous. While what I feel I can not be
summarized in this pronoun, the "I" which nevertheless represents me. When I speak, there is a
fall, there is a lack of being represented. This opens to what Jacques Lacan described by the term
"ripping", which is the entrance to the subject in language, resulting in him a huge reduction
between what he says and what it is. A reduction between the utterance and the utterance.
For the mirror stage, the child discovers that the picture is like, not what he represents. It is just
that. It is this image that is referred to on this surface, cold, and also reversed. It's hard for him.
If we continue the natural history of lack, we come to Oedipus. The Oedipus also implies a
waiver because of the imposition of the law which prohibits the body of the mother. This waiver
is difficult. For children, it will be generating an organization, insofar as he accepts his own
body, his identity as gendered. And that's what it will turn later to be a father or a mother.
So how is he going to get children to fill the gaps from the lack of natural history? How is he
going to fill that gap through successively?
It does (in order of construction that has to do with a structure) by identifying with an image,
which is the image that fills the lack of the mother. The child will ask, in his imagination, as
itself which fills any missing, and therefore it preserves the gap. It protects itself from this being
destroyed in the encounter that lack the very fact of its existence. Being that bridges the gap and
especially the loss of the mother, is what protects and helps to cross.
What is missing from the mother, which is called by Jacques Lacan "The Phallus". The Phallus
as a matter of structure and not as the penis, sexual organ, even if it takes the form imaginary
(hence the term).
It is through his identification with the phallic image that the child can get through this first
period.
Appearance of desire
image,
*
This means that the mirror stage is when the ego and I are separating. If I happen to stand out
from the mirror image is precisely that there is a third pole, otherwise there would always be
confused. And this third pole, the Phallus. Phallus which is also the subject position, to
distinguish it from me, and to distinguish it from the mirror image of the mirror.
The phallus is what the child clings to cross this gap that marks the beginning of its existence. It
may also be the desire of the father or mother towards the child. The phallus is the object of
desire and therefore, the object that fills the gap.
So the child clings to the identification with the phallus, that is the desire of the mother. It fills
thus the lack of the mother. But when he found the object of desire of the mother, the fill and to
fill in the filling, it comes in a report where there is lack of and therefore satisfaction.
For the desire to appear, he must now realize that the other (another first, the mother) can not be
filled entirely by him. Otherwise it will remain in this identification with the imaginary phallus.
It will therefore be necessary, he discovers that something is missing from the other, and thus
too, since he can not fully address the other, and this is a new test is being prepared.
The important thing here is not that he discovers he has or has not a penis, but instead that the
mother did not. Because if she has no penis, she is missing.
This means that it completely fills the desire of his mother, there is no reason for her absence,
since he is there to fill, and never absent either.
But the foundational experience of desire not not obey an order of fact, but an order of law. The
mother is missing, since it is subject to the law. And that is what is at stake in the emergence of
the child's level of desire. Le fait que la mère dans son désir, ne soit pas complètement occupée
par l'enfant (l'enfant phallus), ne peut se concevoir que dans la mesure où pour elle, il en existe
un autre. C'est à dire que son désir est ouvert à l'autre. Et l'autre, c'est habituellement le père, sans
être une nécessité absolue. L'autre, c'est l'autre de la mère.
Alors cet autre, qui occupe une partie du désir de la mère, détient pour l'enfant une place que lui
pensait pouvoir tenir. A cette position imaginaire du phallus qu'il pensait tenir, il découvre qu'il y
en a un autre, que le phallus est dans l'autre et donc, qu'il ne peut effectivement pas être identifié
à ce phallus.
L'identification à l'image phallique est ce que Donald Woods Winnicott (accès au dossier "D. W.
Winnicott") appelle "l'illusion fondatrice de l'enfant", l'illusion du couple mère-enfant, où
l'enfant est dans une toute-puissance par rapport à la mère. C'est une chose sûrement nécessaire
pour asseoir le narcissisme.
A la fin de son séminaire sur la psychose, Jacques Lacan en était à ce point du concept: il n'avait
encore pas parlé de la métaphore paternelle. Ceci est venu deux ans après, après une rencontre
avec Roman Jakobson et un travail sur la métaphore et la métonymie. Ceci lui a permis d'asseoir
par la linguistique le "Nom du Père" comme signifiant du désir de la mère, en opposition avec le
phallus imaginaire.
La métaphore est une formule de rhétorique, utilisée souvent en poésie, et qui consiste à
remplacer un mot par un autre mot. Cet autre mot faisant tomber sous silence le premier mot,
celui qui a été remplacé.
Un exemple classique de métaphore est celui tiré du poème de Victor Hugo intitulé "Booz
endormi" et parlant d'un brave homme endormi, il dit: "Sa gerbe n'était point avare, ni haineuse".
Le mot "gerbe" vient remplacer quelque chose qui signifie la fécondité ou la générosité. On ne
sait pas ce qu'il y a dessous, mais ça ne demande qu'à sortir...
La métaphore est donc une substitution d'un terme par un autre. Jacques Lacan utilise la
métaphore à propos du Nom du Père. La mère va mettre un mot sur le désir qu'elle a pour le père.
Et ce mot c'est le Nom du Père.
Le Nom désigne donc cette partie que l'enfant n'a pas, qui est orientée vers un autre, qui est
nommable par le désir de la mère: le Nom du Père.
Mais pour être complet, quelque chose va passer dans les oubliettes par le travail de la
métaphore. Et ce qui passe dans les oubliettes, dans le refoulé, est précisément le signifiant
phallique, le phallus imaginaire. Le phallus imaginaire qui, en passant dans le refoulé, prend le
statut de signifiant.
La métaphore signifie donc qu'un nom vient à la place d'un désir, et la nomination ne peut se
produire que s'il y a un "autre" nommable. La conséquence de la métaphore paternelle est que
l'enfant va être délogé de la position qu'il occupait en s'identifiant imaginairement au phallus de
la mère. Il va être soumis à la loi et renoncer à être le phallus de la mère au profit d'une autre
chose: s'accepter avec son corps sexué, avec son pénis tout simple ou sans pénis mais pouvant le
recevoir.
La castration symbolique :
C'est précisément ce passage d'être (le phallus) à avoir (ou recevoir le pénis) que Jacques Lacan
appelle la "castration symbolique".
Autre conséquence, c'est le fait que la mère dénomme le père comme étant ce qui soutient son
désir à elle, et fait apparaître le père comme porteur du phallus. Le phallus est donc dans l'autre.
Le père apparaît donc en position tierce entre l'enfant et la mère, c'est à dire en position
symbolique.
Plus tard, au moment où l'Oedipe classique se met en place, le père apparaît comme rival,
menaçant, dangereux avec les fantasmes de castration qui y sont liés. Mais le père, en tant
qu'instance interdictrice, existe dès la naissance dans la structure. Car il interdit à l'enfant l'accès
à la mère et interdit à la mère de réintégrer son enfant. Il fonctionne comme instance tierce de
l'un comme de l'autre. Il n'est interdicteur que dans la structure, du fait même qu'il intervient en
position tierce. Et si on le dote imaginairement du phallus, c'est parce qu'il détient la loi.
Il faut ajouter que pour que l'enfant à son tour puisse s'accepter comme sexué, il est nécessaire
que cet autre, qui est le père, n'apparaisse pas pour lui comme une totalité. Cela donnerait lieu à
une névrose. Il faudra pour cela que le père, à son tour, puisse aussi apparaître comme étant
barré, châtré, soumis à la loi, soumis à la castration.
L'enfant ne pourra trouver son identité sexuelle que si son père se reconnaît lui-même comme
marqué par la castration, c'est à dire comme mortel.
Retour à la psychose
Jacques Lacan écrit dans l'article des "Ecrits" : "c'est dans un accident dans le registre du
signifiant, à savoir la 'forclusion du Nom du Père' à la place de l'autre étant l'échec de la
métaphore paternelle, que nous désignons le défaut qui donne à la psychose sa condition
essentielle avec la structure qui la sépare de la névrose".
Donc, le signifiant du Nom du Père n'est pas pris dans l'histoire du sujet comme signifiant. Il est
"hors" (en dehors) du sujet, hors de l'armature signifiante minimum du sujet et rend l'échec d'une
métaphore paternelle possible.
Pour appuyer sa thèse et lui donner son poids et sa consistance, Jacques Lacan a effectivement
remarqué que la psychose apparaît justement dans certaines circonstances. Il parle certainement
là des psychoses de l'adolescent ou de l'adulte. Il est moins certain qu'il parle des psychoses de
l'enfant. Et Jacques Lacan dit que, pour que la psychose apparaisse, il faut précisément qu'il y ait
un appel au nom du père, là où le nom du père est forclos. C'est lorsqu'un père apparaît pour le
sujet qui est lui-même coincé dans une relation duelle avec quelqu'un, que la psychose apparaît.
Ceci parce que l'intervention du tiers répond à ce moment-là pour le sujet à un trou, à un vide,
puisqu'il n'y a pas de signifiant du Nom du Père. Lorsqu'un père intervient en position
symbolique, la psychose se déclenche.
*
Une femme vient d'accoucher. Elle est donc dans une relation duelle avec l'enfant, une
relation imaginaire. L'époux, le père, intervient et vient donc en position tierce par rapport à cette
relation. Mais comme chez cette femme cela est forclos -elle est psychotique mais on ne le savait
pas- c'est précisément à ce moment-là que le délire va apparaître. Elle va halluciner quelque
chose qui est forclos et ça revient dans la réalité.
*
Autre exemple : une pénitente avoue sa faute. Et au moment où elle avoue, le confesseur
devient persécuteur. Ici c'est le confesseur, l'autre, qui prend la place tierce entre la femme et son
objet (la faute). Comme il est en position symbolique -ou tente de l'être- et comme chez elle ce
signifiant-là n'existe pas, il est forclos, la psychose se déclenche.
*
Et dans l'histoire de l'homme aux loups au moment de sa rechute : le délire (le nez troué) est
apparu au moment où un médecin, qui était en position de tiers entre Sigmund Freud et l'homme
aux loups et qui se trouvait probablement en ce moment-là dans une relation de type imaginaire,
a pris une position symbolique, cela n'a pas été supportable pour le patient.
Donc, s'il y a forclusion du Nom du Père, ou échec de la métaphore paternelle, cela veut dire que
le patient reste coincé dans une position d'être le phallus imaginaire de la mère. Et il y est
tellement identifié que cette position devient du réel pour lui.
Dans la métaphore paternelle, le phallus passe dans le refoulé. Mais chez le psychotique, du fait
de l'échec de la métaphore paternelle, le phallus comme signifiant n'est pas refoulé. Il est forclos.
Mais il peut faire retour de l'extérieur, comme tout ce qui est forclos. Chez l'homme aux loups,
quand il était enfant, ce qui faisait retour de l'extérieur, dans le réel, était la mutilation,
l'hallucination du doigt coupé.
La métaphore du Nom du Père, ça veut dire que pour que l'enfant renonce à être le phallus de la
mère, il faut qu'elle parle, qu'elle désigne l'objet de son désir, qui est autre que l'enfant. La parole
de la mère est essentielle pour permettre à l'enfant de savoir "qu'il y a de l'Autre". C'est en
quelque sorte la manière dont la mère va parler du père, l'usage qu'elle va faire de la parole du
père, ce en quoi elle va reconnaître le père dans sa parole vis à vis de l'enfant, qui va être
déterminant. Et il ne s'agit pas là tellement de l'absence ou de la présence du père dans la réalité.
Les fils de veuves ne sont pas forcément psychotiques, pourtant il n'y a pas de père, mais il est là
dans la parole de la mère, surtout si elle est veuve de guerre. C'est à dire que le père mort est
présent, par la place qu'il occupe dans la parole de la mère. Et c'est par ce biais-là que la
métaphore peut fonctionner: c'est la substitution d'un nom à un désir.
Pour la mère, le fait qu'elle accorde une consistance et du poids à la parole du père, qu'elle le
reconnaisse donc comme père, n'est pas si évident que ça. On s'est aperçu qu'il y a quelque chose
de la forclusion qui fonctionne chez la mère avant la naissance de l'enfant. Ce sont souvent des
mères qui donnent l'impression que quelque part dans leur fantasme, elles ont fait l'enfant toutes
seules. Il y a eu un géniteur, on pourrait dire un père biologique, mais l'enfant, elles l'ont fait
toutes seules. Elles ont souvent du mal à s'inscrire elles-mêmes dans une généalogie, dans une
filiation, et elles ont quelques difficultés par rapport à la loi. Non pas qu'elles soient hors la loi,
elles sont la loi. Comme le père de Schreber décrétait ce qui était bon pour l'enfant, très souvent
la mère du psychotique est la loi. Elle est identifiée à la loi, elle agit selon son caprice. Quand
elle est enceinte de l'enfant qui sera plus tard psychotique, elle a du mal à imaginer cet enfant, à
imaginer le corps de l'enfant. Il y a une sorte de défaut au niveau du corps imaginé par la mère,
de l'enfant. Certaines disent que l'enfant qu'elles portaient, c'était comme un bout de viande. Ces
femmes ont souvent de la difficulté à se sentir manquantes, c'est à dire comme ayant besoin de
l'autre en ce qui concerne l'enfant. Le fantasme qu'elles ont fait l'enfant toutes seules en est déjà
une indication. Mais après la naissance de l'enfant, elles attendent de l'enfant qu'il leur renvoie
l'image de leur perfection, c'est à dire qu'elles sont sans défaut. Ce sont des mères parfaites. Mais
ce qui pourrait venir en rupture par rapport à cela, et ce qui ne va pas être accepté par la mère, ou
ce qu'elle n'acceptera qu'au prix d'un déni (c'est à dire qu'elle n'accepte alors pas l'enfant tel qu'il
est, mais qu'elle continue à fusionner avec l'enfant de ses rêves, l'enfant qu'elle imagine), traduit
le fait qu'il y a une difficulté pour elle à s'accepter comme manquante. Et si elle s'accepte
difficilement comme manquante, il n'y a pas besoin du père, et le père lui-même aura du mal à
s'inscrire entre l'enfant et la mère.
Quand Jacques Lacan parle du père, il ne s'agit pas du père réel, du père empirique, celui de
l'expérience. Sinon, chaque enfant sans père serait psychotique. Ce n'est pas le père qui est
manquant, c'est le père en tant que signifiant paternel. Autrement dit, c'est la manière qu'a le père
d'être lui-même soumis à la loi, la manière dont il fonctionne dans sa propre paternité. Ce n'est
pas du tout le père absent.
Pour reprendre l'histoire du président Schreber, une des cinq psychanalyses de Sigmund Freud, il
a fait une psychose paranoïde très importante. Le père de celui-ci était un homme absolument
incroyable dans la mesure où il a retiré ses enfants à la mère quand ils étaient tout petits. Ils
étaient élevés par leur père, lui-même persuadé de détenir la vérité sur l'éducation des enfants. Il
a d'ailleurs écrit un traité qui s'appelait "gymnastique en chambre" et qui indique comment on
élève un enfant: "pour bien élever un enfant il faut que celui-ci fasse telle gymnastique, à tel
moment, pour qu'il y ait telle attitude corporelle...".
Et ce père, dans l'ombre duquel son fils a construit son délire (c'est à dire d'être de filiation
divine, par laquelle il rentrait en contact avec Dieu, impression de se transformer en femme), ce
père en question n'était pas du tout manquant, ni absent. Il était trop là. Il se prenait pour le Nom
du Père. Il était persuadé que lui était la loi (et Jacques Lacan a dit d'ailleurs que le père des
psychotiques était celui qui fait la loi). Donc le Nom du Père, qui est forclos, survient dans une
situation familiale où le père n'est pas absent, mais où le père lui-même a quelques difficultés à
se situer par rapport à la loi.
Le père d'un enfant psychotique n'aura pas su ou pas pu faire entendre sa parole. Il n'aura pas eu
de place entre la mère et l'enfant, et n'aura donc pas pu venir en tierce personne. Il n'existera pas
dans le rapport que l'enfant établit avec l'Autre, la mère, ni dans le rapport qu'elle-même établit
avec l'enfant, de manière exclusive. Il est exclus au niveau symbolique, et ne vient pas remplir un
manque, car il n'y a pas de manque dans cette relation fusionnelle que la mère et l'enfant
entretiennent.
Consequences
Bref, il y a un système de circularité qui s'établit entre le père et la mère. Qui a commencé? C'est
difficile à savoir bien sûr. C'est dans la structure que l'on peut repérer, longtemps après, ce qui a
pu fonctionner ou ne pas fonctionner. Tout d'abord, la conséquence de la forclusion du Nom du
Père, c'est que l'enfant reste lié d'une certaine manière à la mère. La mère et l'enfant vont
s'enfermer l'un et l'autre dans une relation qui est faite à la fois de jouissance et d'horreur, l'un
étant le double, le négatif de l'autre. C'est à dire que l'enfant, étant figé comme objet du désir de
la mère, lui procure une jouissance. C'est l'enfant bouche-trou. La mère ne manque plus, puisque
l'enfant bouche son propre manque. C'est l'enfant phallus, qui n'est pas reconnu comme
autonome, comme séparé, comme sexué. L'enfant bouche trou est sans sexe. La relation de
l'enfant et de sa mère est une relation qui, selon le degré où en est l'enfant, peut être une relation
d'objet partiel (accès au dossier "relation d'objet"), ou de gemellarité, de double, mais même dans
la relation gémellaire, où l'enfant est perçu comme double de la mère, l'enfant a du mal à exister
comme séparé. Il est une sorte de réduplication de la mère. L'enfant n'est pas vécu par la mère
comme autre, alors comment pourrait-il par lui-même faire fonctionner cet autre en lui, ce point
nécessaire de la structure pour exister comme sujet?
Et bien sûr, comme l'enfant est coincé comme objet de jouissance de la mère, comment pourra
t'il parler? On ne parle pas à un objet. On ne parle pas à sa main, on ne parle pas à son pied. Et de
même un objet ne parle pas. Car pour qu'un enfant commence à parler, il faut que le père et la
mère parlent ensemble. Il faut que l'enfant découvre que la partie du désir qui est occupée par le
père, c'est quelqu'un qui est nommé, on l'a dit, mais c'est aussi quelqu'un qui parle. Et finalement,
l'enfant non-psychotique va essayer, pour parler, pour rejoindre cette partie de la mère qui ne le
concerne pas, qui est occupée par un autre, de parler comme son papa. Il va s'identifier au père
parlant, pour rejoindre cette partie du désir de la mère qui est représentée, désignée par un nom.
C'est comme ça que l'enfant apprend le langage. C'est la mère qui habituellement s'occupe de lui,
mais le premier mot que dit l'enfant, c'est papa. C'est quand même un rude coup pour la mère. Ou
alors il dit papa et maman en même temps. C'est à dire que l'enfant, le premier mot qu'il
prononce, c'est précisément le nom du père, le signifiant qui vient désigner le père. Dans la
mesure même où c'est cet autre de la mère qu'il essaye d'atteindre en passant par l'identification
au père qui est une identification première -ce sont les termes de Sigmund Freud- identification
sur un mode primaire, cannibalique. Cette identification première au père, Jacques Lacan la
reprend, en disant que c'est une identification au père qui permet à l'enfant de parler, de trouver
la parole, le langage du père, pour atteindre la mère. C'est la mère qui est visée.
Chez l'enfant psychotique, l'absence de langage, c'est aussi une absence de demande. Un
psychotique a beaucoup de mal à demander et ça se comprend. Il ne peut pas demander parce
que demander c'est se reconnaître manquant, ça veut dire que quand on demande quelque chose à
quelqu'un c'est qu'on n'a pas cette chose, et que l'on reconnaît que l'autre peut l'avoir.
Alors si un enfant est psychotique, est-ce que ça veut dire que la mère est psychotique?
C'est possible, mais ce n'est pas obligatoire. Ce n'est pas la condition nécessaire. La mère aura de
toute façon des difficultés avec l'autre, et ce n'est pas par hasard si elle s'enferme avec l'enfant
dans une relation de type fusionnel. Ce n'est pas par hasard non-plus s'il n'y a pas reconnaissance
de la parole du père. Mais peut-on dire pour autant qu'elle est psychotique? Peut-être au niveau
de la structure, mais pas forcément au niveau des symptômes. Il y a des analystes qui ont dit que,
partant du fait que l'enfant psychotique est objet de jouissance de la mère (ou du père), la
psychose est la fille de la perversion (accès au dossier "perversion"). C'est à dire qu'il y a plus
que de la psychose, il y a de la perversion chez les parents...
Nous abordons ici une notion délicate, puisqu'il s'agit d'éviter de distribuer de mauvais points, de
culpabiliser les parents. C'est en effet très commode d'avoir en soi des images de parents
psychotiques, mais dans la réalité ce n'est pas tout à fait pareil, c'est même à chaque fois
différent. C'est différent parce que, quand on rencontre les parents de ces enfants, ce sont des
parents qui ont vécu 5 ans, 8 ans, 10 ans ou 12 ans avec des enfants extrêmement difficiles, des
enfants tout à fait destructurants. Si on constate effectivement que la relation est pervertie entre
les parents et l'enfant psychotique, on ne sait pas si c'est ça qui est à l'origine de la psychose, ou
si c'est la conséquence d'une relation extrêmement difficile au psychotique, qui est un enfant qui
refuse, dans la mesure où il n'a pas d'Autre en lui, il refuse l'altérité de l'autre. C'est un enfant
insupportable au niveau narcissique pour les parents, qui se défendent comme ils peuvent, avec
les mécanismes de déni, de clivage, et des sources de satisfaction qu'on appelle perverses (accès
au dossier "mécanisme de défense"). Mais pervers ça a quand même une connotation morale
désagréable, qui ne doit pas faire oublier que ce sont des parents qui souffrent et qui ont
sûrement à être aidés au sens de les aider à comprendre ce qu'il se passe dans leur propre
structure psychique.
Chez le psychotique, s'il n'y a pas d'Autre, il n'y a pas de sujet, il n'y a pas de structure, est-ce que
ça veut dire que c'est irréversible? C'est une question qui est bien difficile. C'est vrai que Jacques
Lacan, dans ses séminaires sur la psychose, ne tranche pas. Il maintient un peu le suspens jusqu'à
la fin et puis il ne tranche pas. Mais il dit quand-même des choses, par exemple que le signifiant
c'est un système de tout ou rien. Il y a, ou il n'y a pas de signifiant. Si il n'y a pas de signifiant du
Nom du Père, il ne peut pas y en avoir un petit peu, et c'est donc irréversible. Cela, il le dit au
nom d'une logique de la structure. Dans la clinique, ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a des
réversibilités de la psychose. Il y a des enfants qui sont en psychothérapie et qui sortent de la
psychose. Il y a des bouffées psychotiques chez l'adolescent qui guérissent. Au niveau de la
structure doit persister quelque chose de la forclusion du Nom du Père qui risque de faire appel
comme un vide aspirant. C'est à l'occasion d'une rencontre avec un tiers, avec quelqu'un qui
viendrait en position tierce, qu'à nouveau une métaphore délirante peut se mettre en place. Mais
il y a quand-même des guérisons. Par exemple des enfants psychotiques qui se mettent à parler,
qui se mettent à dire "Je", et "Je veux", qui commencent à avoir du désir. Il y a la négation, il y a
le désir, il y a la reconnaissance de l'autre comme différent, il restera peut être avec des traits de
mégalomanie, des idées et des fantasmes de filiation particulières mais il y a quand-même du
sujet qui va apparaître.
Alors Jacques Lacan s'en sort en disant qu'il peut y avoir des compensations néo-paternelles, c'est
à dire des ersatz de père. Mais il y a quand-même des disfonctionnements, qui sont effectivement
des néo-formations, c'est à dire que ça ne fonctionne pas tout à fait comme signifiant du Nom du
Père dans le rapport à la mère. Car c'est toujours en rapport à la mère que le nom du père
fonctionne comme signifiant.