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I. Transfert de matière
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1. Diffusion moléculaire
Par suite des déformations des molécules par translation, rotation et vibration,
ces molécules sont animées d’un mouvement aléatoire si leur concentration n’est
homogène.
Si on considère un plan normal à la direction de gradient de la concentration
d’un réactif A dont il existe un flux de molécules de A à travers ce plan .il se produit
un déplacement des molécules de A du domaine de haute concentration vers le
domaine de faible concentration, cela veut dire que le déplacement s’effectue du
potentiel chimique le plus grand vers le potentiel chimique le plus faible. Il n’y a pas
d’effet contraire et s’il y a égalité de potentiel cela conduit à l’équilibre (équilibre
thermodynamique).
2. Diffusion turbulente
C’est un déplacement des espèces chimiques qui est non seulement à l’énergie
des molécules mais aussi au mouvement de la phase (phase mobile).il existe un remout
favorisent le déplacement de la phase qu’il n’est pas lié à la structure des molécules
mais à la nature de l’écoulement.
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3.2. Loi de RAOULT
Où K i : le coefficient d’équilibre.
Le coefficient d’équilibre K i dépend essentiellement de la pression de système
PT, de la température T° du système et de la nature chimique du constituant « i ».
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II. Transfert de chaleur
1.1. La conduction
La conduction thermique se manifeste dans les milieux continus et implique un
contact physique entre les corps ou les parties des corps échangeant de la chaleur. Ce
processus apparaît dans un milieu à distribution irrégulière de la température. La
chaleur est alors transmise par contact immédiat des particules voisines de différentes
températures, ce qui définit l’échange entre les molécules, les atomes et les électrons
libres.
Ce mode de transmission caractérise essentiellement les transferts de chaleur
dans les solides ou entre corps solides continus.
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1.2. La convection
La convection caractérise la propagation et le transport de la chaleur par des
molécules en mouvement qui viennent se réchauffer au contact d’un chaud et
véhiculent cette énergie calorifique pour la céder a un corps froid.
Ce mode de transfert implique un mouvement ne concerne que les fluides.
Deux types de convection sont généralement distingués :
• La convection naturelle : dans laquelle le mouvement résulte de la variation de la
masse volumique du fluide avec la température ; cette variation crée un champ de
forces gravitationnelles qui conditionne les déplacements des particules du fluide.
• La convection forcée dans laquelle le mouvement est provoqué par un
procédé mécanique indépendant des phénomènes thermiques ; c’est donc un gradient
de pression extérieur qui provoque les déplacements des particules du fluide.
L’étude de la transmission de chaleur par convection est donc étroitement liée à
celle de l’écoulement des fluides.
1.3. Le rayonnement
Dans la transmission de chaleur par rayonnement, la chaleur se transmet par des
ondes électromagnétiques qui se propagent en ligne droite sans aucun support de
matière.
Tout corps même placé dans le vide émit de l’énergie qui se transmet sous
forme d’ondes et tout corps placé dans le trajet de ces ondes absorbe toute ou une
partie de cette énergie.
Bien que les trois processus puissent avoir lieu simultanément, l’un des
mécanismes est généralement prépondérant. Par exemple, la chaleur est
principalement transmise par conduction à travers les murs en brique d’une maison ;
l’eau dans une casserole placée sur une cuisinière est surtout chauffée par convection ;
la terre reçoit sa chaleur du soleil en grande partie par rayonnement.
Dans les divers appareils et matériaux le régime de propagation de la chaleur
peut être stationnaire ou non stationnaire. En industrie, les lois de la transmission de la
chaleur sont largement utilisées dans le calcul des quantités de chaleur échangées et
dans le dimensionnement des appareils fonctionnent suivant ce principe. C’est le cas
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par exemple des condenseurs, des aéroréfrigérants, des échangeurs de chaleur et des
fours.
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2.2.1. La conduction
dQ = -λ*(dt / dx)*dF*dτ………………..(2-8)
Ou :
• dQ :la quantité de chaleur(W).
• λ :la conductivité thermique du matériau (W/m.°C).
• df :la surface d’échange élémentaire(m2)
• dτ :le temps élémentaire(h).
2.2.2. La convection
La quantité de chaleur transmise par convection « Q »est déterminée par l’équation de
NEWTON-RICHON :
Q = α*Δt*F…………………………..(2-9)
Ou :
• Q : la quantité de chaleur transmise par convection (W);
• α : le coefficient de transfert par convection (W/m2. °C);
• Δt : la différence de température entre le fluide et la paroi (°C);
• F : la surface d’échange (m2).
Le coefficient de transfert par convection α dépend de la nature de régime
hydrodynamique, des dimensions des équipements et de la nature physico-chimique du
fluide portant la chaleur.
Littérature spécialisée contient de nombreuses lois empiriques permettant
d’estimer le coefficient de convection (α), l’analyse dimensionnelle permet de
généraliser et de comparer les résultats expérimentaux, obtenus dans des conditions
particulières. C’est la raison pour laquelle ces lois empiriques sont exprimées en
fonction des nombres sans dimension qui résultent de l’analyse dimensionnelle.
Pour la convection forcée, ces corrélations font intervenir les trois nombres sans
dimension qui sont les suivants :
• Le nombre de Nusselt donné sous la forme : Nu = (α*d) / λ
• Le nombre de Reynolds donné sous la forme : Re = (W*d*ρ) / μ
• Le nombre de Prandtl donné sous la forme : Pr = (Cp * μ) / λ
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Ou :
α : le coefficient de transfert par convection (W /m2 .°C).
d : le diamètre hydraulique(m).
λ : la conductivité thermique du fluide (Kcal / h.m.°C) .
W : la vitesse d’écoulement (m / s)
ρ : la masse volumique du fluide(Kg / m3).
μ : la viscosité(Kg / m.s).
Cp : la capacité calorifique du fluide (Kcal / kg.°C)
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2.2.3. Le rayonnement
QT = QA + QR + QTr…………………….(2-10)
Ou :
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III . Rectification des mélanges complexes
1. Généralité
Il est bien connu que la distillation consiste simplement en la formation d’une
phase vapeur riche en élément le plus volatil et une phase liquide riche en élément le
plus lourd que le mélange initial.
Le procédé de distillation ne peut être comme moyen de séparation des
mélanges dans le but d’obtenir des produits de composition et de qualité désirées. Ceci
peut être résolue par le procédé de rectification.
La rectification est un procédé de séparation d’un mélange en constituants de
composition et de qualité désirées par des échanges successifs de masse et de chaleur
entre deux phases circulant à contre courant dans un appareil appelée :
Colonne de rectification. (Voire fig. V.1)
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- a l’aide d’un condenseur partiel on élimine on tête de colonne une certaine
quantité de chaleur Q1 ou la vapeur provenant du plateau supérieur se condense
partiellement, une partie du condensât obtenu est renvoyée sur ce même plateau en
qualité de reflux froid et le distillat est soutiré de l’installation.
Le reflux froid sert à ajuster la température de tête de colonne et permettre ainsi
d’avoir un gradient de température le long de la colonne.
- a l’aide d’un rebouilleur, on apport au fond de la colonne une quantité de chaleur
Q2le liquide provenant de plateau inférieur se vaporise partiellement. La vapeur ainsi
obtenue revient dans la colonne et le résidu quitte le system à l’état liquide
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Distillat
D,HD ,Y'D
Zone de
rectification T, Gn+1 n+1 gn+1,t
T, Gn _n gn
n-1
G0
Charge Zone
L, hL, XL d’Alimentation
g0
G
Zone
d’épuisement
R, h R , XR'
Résidu
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L= D+R…………………………..(11).
rf = gθ/D…………………………...(13).
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G, y’ : Le débit et la concentration molaire de la vapeur.
g, X’ : Le débit et la concentration molaire du liquide.
D, y’D : Le débit et la concentration molaire du distillat.
Hi,hi : Enthalpie respectives de la vapeur et du liquide(Kcal/kg).
Q1 : Quantité de chaleur soustraite du distillat. (Kcal)
Le bilan matière pour la zone de rectification pour le constituant le plus
volatil « i » s’écrit :
Gn = gn-1 + D……………………………………...(14)
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rb= GR / R…………………………………. (17).
gi+1= Gn + R …………………………………..(18).
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L = G0 + g0…………………..(21).
Où :
- L : le Débit molaire de la charge(Kmoles/h).
- G0 :le Débit molaire de la vapeur.de la charge(Kmoles/h)
- g0, :le Débit molaire du liquide .provenant de la charge(Kmoles/h).
Gm = GK + G0 et Gm*Ymi=GK*YKi'+G0*Y0i'
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La vapeur qui monte du plateau supérieur de la zone d’épuisement (G K),
se mélange avec la vapeur G0 de l’alimentation pour alimenter la zone de
rectification :
Gm = G0 + GK…………………...(23)
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L’établissement du bilan thermique de la colonne est nécessaire pour vérifier le
débit du reflux liquide provenant du condenseur et pour déterminer les charges
thermiques du condenseur et du rebouilleur.
Où :
- QR : Charge thermique du rebouilleur (kcal/h).
- QC : Charge thermique du condenseur (kcal/h).
- hL : Enthalpie de la charge liquide (Kcal/Kmol).
- e’0 : Taux de vaporisation de la charge.
- H0 : Enthalpie de phase vapeur de la charge (Kcal/Kmol).
- h0 : Enthalpie de phase liquide de la charge (Kcal/Kmol).
- hD : Enthalpie du distillat en état liquide (Kcal/Kmol).
- HD : Enthalpie du distillat en état vapeur ( vapeur de tête de colonne ),
(Kcal/Kmol).
- HR: Enthalpie de phase vapeur provenant du rebouilleur (Kcal/Kmol).
- hR : Enthalpie du résidu en état liquide (Kcal/Kmol).
- hgr: Enthalpie du liquide alimentant le rebouilleur (Kcal/Kmol).
- gx : Débit du reflux Kmol/h.
- GR: Débit du reflux chaud ( vapeur provenant du rebouilleur) Kmol/h.
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( HR - hgr ) ( R . hgr + D . HD – L . hL )
gx = - .....................(57)
( HD - hD) ( HD - h D )
gx = (rf)opt . D………………………………...................................(58)
α i = Ki / Kr………....... (27)
Les courbes de tension de vapeur et les coefficients d’équilibres des corps
de même nature chimique manifestent une similitude dans un intervalle de
température relativement étroit, c’est la raison pour laquelle la volatilité relative
du même corps peut être considéré comme constante.
En tenant compte de l’équation 27, l’équation d’équilibre peut s’écrire :
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Y’i = Ki .X’i = α i . Kr .X’i.......……………….(28)
X’i = Y’i / α i . Kr...............…………………(29)
En sommant 28 et 29 on aboutit à :
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Lorsque le distillat est constitué de composants très légers, il est
nécessaire de faire appel à une réfrigération artificielle (utilisation d’une
machine frigorifique) pour travailler à des basses température.
Quelque soit la pression de service, la température de condensation totale
des vapeurs du distillat doit être prise au moins de 15 à 20°C plus grande que
celle du fluide réfrigérant. Ainsi, la pression dans le ballon de reflux est
déterminée d’après l’équation de l’isotherme de la phase liquide, cela par
approximation successive.
Σ Ki . X’Di =1………………(33)
Les pressions au sommet, au fond et dans la zone d’alimentation dans la
colonne seront donc respectivement :
PS = Pb + Δ P1………….(34)
Pf = PS + Δ P2…………..(35)
PL = ( PS + Pf ) / 2……...(36)
Ou :
Δ P1 = ( 0.2 ÷ 0.4 ) Atm, perte de charge due aux résistances des conduites et du
condenseur.
Δ P2 = ( 0.3 ÷ 0.5 ) Atm, perte de charge due aux résistances des plateaux.
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constituants et le nombre minimal de plateaux est donné par la formule connue
de Fenske-Underwood
α V L :c’est le rapport entre la volatilité relative du constituants clé volatil (v) par
celle du constituant clé lourd (l), elle est déterminée comme la moyenne
géométrique entre le sommet et le fond de la colonne et le niveau de
l’alimentation.
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IV-6- Fonctionnement à taux de reflux minimal :
C’est une autre limite de fonctionnement de la colonne correspondant à un
nombre infini de plateaux théoriques. Pour calculer le reflux minimal la méthode
de Underwood est couramment employée :
(rf) min + 1 = ∑ ( α i,L .Y’D,i) / ( α i,L – φ)……………….(42)
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IV-7- Le taux de reflux opératoire optimal :
A partir de l’alimentation il est possible de réaliser une séparation
spécifique en choisissant un taux opératoire en tête de colonne.
D’une manière générale, le taux de reflux optimal (r f)opt est conditionné
par le prix de reviens des produits obtenus. Pour calculer la valeur optimale de
(rf)opt surtout pour la rectification des mélanges complexes actuellement on ne
dispose pas de méthode théorique simple, l’observation du fonctionnement des
colonnes industrielles sont largement utilisée pour avoir des formules
empiriques avec une corrélation très satisfaisante avec la réalité. Ainsi, on peut
utiliser la formule proposée par GILLILAND :
On peut également calculer la valeur optimale de (rf) opt par la relation suivante :
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b. Méthode plateau par plateau:
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Il est bon de remarquer aussi que le nombre nécessaire de plateaux théoriques
dans la colonne peut être déterminé autrement.
En partant de la composition du distillat, on arrive à la composition imposée
pour le résidu. Dans ce cas, les équations du bilan matière des zones seront
(numérotation des plateaux se fait de haut en bas).
A partir de la composition du résidu, on arrive à la composition imposée pour
le distillat, les équations du bilan matière seront (numérotation des plateaux
de bas en haut).
IV-9- Nombre de plateau réels :
Le nombre de plateaux réels dans la colonne est donné par :
N réel = NR - NE / η…………………(.51)
NR réel = NR / η……………………..(52)
- La zone d’épuisement
NE réel = NE / η……………………....(53)
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