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Facteurs et risques de la transculturalité chez les adolescents immigrants

Les enfants de migrants

On le sait, la migration expose les individus à un risque transculturel, celui inhérent au passage d’un
univers culturel à un autre. Ainsi, les enfants de migrants qu’ils soient nés avant, pendant ou après la
migration, qu’il s’agisse de la première, deuxième voire troisième génération - sont à leur tour
confrontés à des risques transculturels, des véritables « facteurs de vulnérabilité » que la migration
parentale potentialise (Moro, 1998, 2007).

Le concept de vulnérabilité est défini dans la littérature internationale comme une fragilité dans le
processus de développement psychologique de l’enfant, se caractérisant par une moindre capacité à
résister aux agressions externes. Repris par l’approche transculturelle, cette notion rend compte de
l’impact que l’événement migratoire parental peut avoir sur le fonctionnement psychique de
l’enfant.

En effet, la vulnérabilité des enfants de migrants ne se résout pas au fait de disposer de deux
cultures, de parler deux ou plusieurs langues. Il s’agit plutôt de la difficulté de les métisser de
manière dynamique, afin de tisser une culture tierce comblant cet « entre-deux » où plusieurs
cultures, langues et appartenances cohabitent.

Cependant, si les études montrent un lien entre la vulnérabilité psychologique et le fait d’être enfant
de migrants, la nature de ces liens n’est en aucun cas une causalité directe. C’est le processus de
développement qui est vulnérable (et non l’enfant lui-même !) puisque sa dynamique se joue au
carrefour entre sujet et environnement, entre psychisme et culture.

Donc selon Moro le risque transculturel se traduit dans l’acquisition d’une structuration culturelle
construite sur un clivage, sur la séparation entre deux mondes de nature différente. Cette
structuration est forcément incertaine et fragile car non homogène.

Les recherches montrent qu’en situation transculturelle la structuration cognitive, intellectuelle et


langagière mais également affective et fantasmatique des enfants doit faire face à des difficultés
importantes qui peuvent compromettre leur réussite.

La vulnérabilité de l’enfant, porteuse à la fois de risques et de fragilités mais aussi de capacités


d’adaptation et de résilience, englobe également un important potentiel créateur. L’enfant de
migrants pourrait alors profiter pleinement d’une créativité culturelle qui lui permettrait de
réinventer ses cultures, de les métisser.
Parmi les conséquences on trouve aussi les tentatives de suicide chez les adolescents immigrants
qui ont été étudiés sur un travail de recherche mené à l’université de Paris 13 en 2008

Tentatives de suicide chez les adolescents d’origine migrante : S. Skandrani, P. Le Toumelin, O.


Taı¨eb, T. Baubet, M. Wargon, M.-R. Moro

Plusieurs études en Europe occidentale et aux Etats Unis révèlent des taux de tentatives de suicide
plus élevés chez les adolescents de parents migrants que chez les adolescents de parents non
migrants. Plus spécifiquement en France, on note, parmi les suicidants, un pourcentage élevé
d’adolescents migrants. Dans une étude menée par Marie Choquet (épidémiologiste), 24 % des
adolescents n’étaient pas de nationalité française et 40 % n’étaient pas d’origine française.

Des études plus récentes montrent plus particulièrement que ce sont surtout les Françaises
d’origine étrangère qui sont concernées par les idées suicidaires et les tentatives de suicide.
Concernant notamment le groupe des adolescents d’origine maghrébine en France, des recherches
cliniques et épidémiologiques indiquent des taux de tentatives de suicide plus élevés que dans le
groupe d’adolescents de parents non migrants.

Selon Moro, ces prévalences élevées de tentatives de suicides chez les adolescents d’origine
migrante peuvent être comprises comme l’expression d’une vulnérabilité spécifique. Les études
menées par cet auteur ont permis d’établir des liens entre la vulnérabilité psychologique et le fait
d’être enfant de migrants : en comparant un groupe d’enfants de parents migrants avec un groupe
d’enfants de parents non migrants, mais de même niveau social, des différences significatives
concernant le fonctionnement intellectuel, les résultats scolaires et les psychopathologies entre les
deux groupes ont pu être identifiées.

La vulnérabilité spécifique des enfants de migrants peut avoir différents modes d’expressions. A`
l’adolescence, elle peut se manifester par le biais de symptômes psychopathologiques – tels les
troubles du comportement alimentaire, la dépression, les conduites addictives et les tentatives de
suicide. Elle serait en partie la conséquence de la migration des parents. Un second facteur de la
vulnérabilité des enfants de migrants résulterait de leur situation de vie transculturelle.

En effet, les jeunes d’origine migrante vivent, à côté des pressions « normales » vécues par tous les
adolescents à cette période développementale critique, des pressions spécifiques. En situation
transculturelle, ils sont confrontés à deux projets de socialisation : deux cultures, deux pays, deux
langues.

Ces auteurs soulignent que les conséquences de l’immigration familiale viennent redoubler, sous
certaines conditions, les difficultés propres à l’adolescence, en particulier concernant la constitution
de l’identité.

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