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fertilité du
sol
Ayoub HATEB
Medoune MBENGUE
Nicole NOUBATARE
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SouhaÏbou FAYE
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Année 2012
Introduction
3. LES ENGRAIS……………………………………………………………………….7
Définition…………………………………………………………………………….7
Engrais organiques……………………...………………………………….8
Engrais minéraux…………………………………………………………...8
Engrais organo-minéraux……………………………………………….….8
Application…………………………………………………………………………...9
CONCLUSION
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INTRODUCTION
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I. Définition de quelques termes
1. Pollution du sol
La pollution du sol correspond à l’accumulation de composés toxiques : produits
chimiques, sels, matières radioactives ou agents pathogènes qui, tous, ont des effets nocifs sur
la croissance des plantes et la santé des animaux. L’utilisation accrue d’engrais et de
nombreux produits insecticides et fongicides après la fin de la Seconde Guerre mondiale est,
depuis les années 1960, source d’inquiétude sur l’état des sols. Certes, l’application d’engrais
contenant les principaux éléments nutritifs, à savoir azote, phosphore et potassium, n’a pas,
globalement, contribué à la pollution des sols ; cependant, les apports excessifs d’engrais
azotés et de phosphore contribuent à la pollution des eaux ; de même, l’utilisation excessive
d’oligoéléments peut nuire à l’état des sols. L’irrigation des terres arides mène souvent à une
pollution par le sel.
Dans un passé récent, le soufre provenant de déchets industriels a pollué certains sols, de
même que la pulvérisation des cultures avec de l’arséniate de plomb a conduit à
l’accumulation d’arsenic. De nos jours, les épandages excessifs de matières organiques,
fumier, lisier, en plus des apports d’engrais minéraux, conduisent à une pollution par excès de
nitrates que les eaux de pluie entraînent vers les nappes phréatiques et les cours d’eau.
Rappelons aussi le grave problème de la pollution par les matières radioactives, iode-131,
césium-137 par exemple, éléments répandus dans l’atmosphère lors de la catastrophe de
Tchernobyl et qui sont concentrés par les végétaux et les animaux herbivores, puis par les
carnivores.
2. LES PESTICIDES
DEFINITION
Les pesticides sont classés selon la nature des nuisibles par exemple : herbicides (contre
les plantes parasites), insecticides (contre les insectes nuisibles), fongicides (ou
anticryptogamiques, contre les champignons parasites), acaricides (contre les acariens),
nématicides (contre les nématodes) et rodenticides (contre les rongeurs). Du point de vue de
leurs utilisations et de leurs quantités de production, les trois premières classes de pesticides
constituent les plus importantes.
Herbicides
Les herbicides sont utilisés pour détruire des plantes parasites (« mauvaises herbes »).
Ils sont utilisés de différentes façons : désherbants totaux, comme le chlorate de
sodium (NaClO3), qui détruisent tous les végétaux, désherbants sélectifs qui détruisent les
plantes indésirables sans toucher aux cultures, défanants, ou encore débroussaillants. Ils
représentent environ 50 à 60 p. 100 de l’utilisation des produits phytosanitaires.
Les herbicides regroupent trois familles chimiques principales : les dérivés nitrés du phénol
(principalement les dinitrophénols), qui agissent sur la perméabilisassions des membranes
cellulaires, d’où leur toxicité notamment pour l’homme ; les benzonitriles, qui empêchent la
synthèse de la cellulose ; certains carbamates, qui agissent comme inhibiteurs de
cholinestérases (enzymes nécessaires au fonctionnement du système nerveux de l’homme et
des insectes).
Insecticides
Les insecticides sont utilisés pour la destruction des insectes nuisibles tout en préservant
les insectes utiles comme les abeilles. Parmi les insecticides les plus connus figurent le DDT
(interdit en France depuis 1972) et le lindane (interdit en France depuis 1999), tous deux
faisant partie de la liste rouge des polluants organiques persistants (POP), recensés par le
Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et interdits dans de nombreux
pays comme l’Union européenne (UE) et les États-Unis lors de la convention de Stockholm
de mai 2001. Dans les années 1990, l’utilisation de deux nouveaux insecticides, le Gaucho de
la société Bayer et le Régent TS de la société BASF, s’est avérée catastrophique pour les
abeilles. Leur usage en France a été suspendu en 2004. D’autres insecticides, employés en
concentration trop importante ou trop fréquemment, sont responsables des mêmes
destructions d’insectes utiles.
Les trois plus importantes familles chimiques auxquelles appartiennent les insecticides
organiques de synthèse sont : les organophosphorés, inhibiteurs de cholinestérases et par
conséquent toxiques vis-à-vis des ravageurs (insectes), et les organochlorés (difficilement
biodégradables et fortement persistants dans l’environnement, ils sont pour la plupart interdits
ou retirés de la vente en France) ; les carbamates, dérivés de l’acide carbamique, qui
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Les fongicides (ou anticryptogamiques) sont destinés à lutter contre les champignons
parasites, les bactéries, les virus et autres micro-organismes pouvant affecter le bon
développement des plantes. Bien connue des régions viticoles, la bouillie bordelaise (mélange
de sulfate de cuivre et de chaux), mise au point dans les années 1880 pour lutter contre le
mildiou, est souvent considérée comme le premier fongicide efficace.
Les fongicides regroupent des familles chimiques très diversifiées : des carbamates, des
dérivés du benzène, des quinones, des amines, etc.
Le marché mondial des pesticides s’élève à 30 milliards de dollars annuels, dont près
d’un tiers pour l’Europe et environ 25 % pour l’Amérique du Nord ainsi que pour l’Asie.
Les Etats-Unis sont le premier consommateur de pesticides, suivi de l’Inde et de la
France, premier consommateur européen devant l'Allemagne. A l’hectare,
le Japon utilise 12 kg, l’Europe, 3 kg, les Etats-Unis, 2,5 kg, loin devant l’Inde (0,5
kg/ha) qui est aussi un des premiers producteurs mondiaux.
Chaque année, ces produits empoisonnent 3 millions de personnes et il y aurait, selon
l’OMS entre 20.000 et 200.000 décès accidentels causés par les pesticides chaque année,
majoritairement dans les pays en développement où environ 30% des pesticides
commercialisés ne répondent pas aux normes de qualité internationales.
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3. LES ENGRAIS
Définition
Les engrais sont des substances, le plus souvent des mélanges d'éléments minéraux,
destinées à apporter aux plantes des compléments d'éléments nutritifs, de façon à améliorer
leur croissance, et à augmenter le rendement et la qualité des cultures. L'action consistant à
apporter un engrais s'appelle la fertilisation. Les engrais font partie, avec les amendements,
des produits fertilisants. La fertilisation se pratique en agriculture et lors des activités de
jardinage. Les engrais furent utilisés dès l'Antiquité, où l'on ajoutait au sol, de façon
empirique, les phosphates des os, calcinés ou non, l'azote des fumures animales et humaines,
le potassium des cendres.
Un sol vierge contient généralement les quantités appropriées de tous les éléments nécessaires
à la nutrition des végétaux. Cependant, lorsqu'une culture est renouvelée sur le même lopin
année après année, le sol manque de l'un ou plusieurs des nutriments spécifiquement utiles à
cette culture. Il nécessite alors un apport d'engrais.
La commercialisation des engrais est soumise à des règles strictes qui prévoient une étiquette
obligatoire où figure la quantité minimale garantie en différents éléments se trouvant dans le
produit. Le terme engrais complet fait souvent référence aux mélanges contenant les trois
éléments majeurs : azote, phosphore et potassium. La teneur en éléments, à l'exception du
phosphore et du potassium, est indiquée en kg d'élément par kg d'engrais. La teneur en
phosphore s'exprime sous forme de pentoxyde phosphoré (P2O5), la teneur en potassium sous
forme d'oxyde de potassium (K2O).
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Les différentes types d’engrais
Engrais organiques
Les engrais organiques sont généralement d'origine animale ou végétale. Ils peuvent
aussi être synthétisés, comme l'urée.
Les premiers sont typiquement des déchets industriels, tels que des déchets d'abattoirs: sang
desséché, corne torréfiée, déchets de poissons, boues d'épuration des eaux. Ils sont
intéressants pour leur apport en azote à décomposition relativement lente, et pour leur action
favorisant la multiplication rapide de la microflore du sol, mais n'enrichissent guère le sol en
humus stable.
Les seconds peuvent être des déchets végétaux: résidus verts, compostés ou pas, et ils peuvent
être constitués aussi de plantes cultivées spécialement comme engrais vert, ou préparées dans
ce but, comme le purin d'ortie, ou les algues. Ce sont aussi des sous-produits de l'élevage, tels
que les fumiers, composés pour la plupart de litière végétale et de déjections; celles-ci ne sont
pas des matières animales, mais des végétaux plus ou moins digérés: lisier, fientes, etc.
Le principe de l'engrais vert reprend la pratique ancestrale qui consiste à enfouir les
mauvaises herbes. Elle s'appuie sur une culture intercalaire, enfouie sur place. Quand il s'agit
de légumineuses, telles que la luzerne ou le trèfle, on obtient, en plus, un enrichissement du
sol en azote assimilable, car leur système radiculaire associe des bactéries, du genre
Rhizobium, capables de fixer l'azote atmosphérique. Pour rendre cette technique plus efficace,
on sème les graines avec la bactérie préalablement associée.
Engrais minéraux
Les engrais minéraux sont des substances d'origine minérale, produites par l'industrie
chimique, ou par l'exploitation de gisements naturels de phosphate et de potasse.
L'industrie chimique intervient surtout dans la production des engrais azotés, passant par la
synthèse de l'ammoniac à partir de l'azote de l'air, moyennant un apport important d'énergie,
fournie par le gaz naturel (cette synthèse produit également l'hydrogène). De l'ammoniac sont
dérivés l'urée et le nitrate. Elle intervient également dans la fabrication des engrais complexes,
qui sont constitués de sels résultant de la réaction d'une base avec un acide. Les engrais
composés peuvent être de simples mélanges, parfois réalisés par les distributeurs,
coopératives ou négociants. On appelle ces mélanges du bulk blending.
Engrais organo-minéraux
Généralement, les engrais sont incorporés au sol, mais ils peuvent aussi être apportés
par l'eau d'irrigation. Cette dernière technique est employée aussi bien pour les cultures en sol,
traditionnelles, que hors sol, sur un substrat plus ou moins inerte, tel que terreau, tourbe, laine
de roche, perlite, vermiculite, etc. Une autre technique particulière, la culture hydroponique,
permet de nourrir les plantes avec ou sans substrat. Les racines se développent dans une
solution nutritive, eau plus engrais, qui circule à leur contact. La composition et la
concentration de la solution nutritive doivent être constamment réajustées.
Dans certains cas, une partie de la fertilisation peut être réalisée par voie foliaire, par
pulvérisation. En effet, les feuilles sont capables d'absorber des engrais, s'ils sont solubles, et
si la surface de la feuille reste humide assez longtemps. Cette absorption reste toutefois
limitée en quantité. Ce sont donc plutôt les oligo-éléments qui peuvent être ainsi apportés,
compte tenu des faibles quantités nécessaires aux plantes.
Sur des sols acides, on peut procéder au chaulage pour augmenter le pH. Cette mesure
augmente l'efficacité des engrais en favorisant l'assimilation par les plantes des éléments
nutritifs présents dans le sol.
Bien que les engrais soient essentiels à l'agriculture moderne, leur utilisation excessive
entraîne des effets dangereux pour les végétaux et les cultures, et aussi pour la qualité des
sols.
l’utilisation des pesticides. En France, plusieurs centaines de pesticides sont dispersés sur
environ 20 millions d’hectares de terres cultivées.
L’utilisation d’insecticides organochlorés (D.D.T., H.C.C., Heptachlore), a provoqué entre
1950 et 1980 de véritables catastrophes écotoxicologiques.
En premier elle contamine les sols et les eaux, par la suite elle a contaminé la chaîne
alimentaire de nombreuses espèces d’oiseaux qui ont été presque conduites à l’extinction.
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2. MANIFESTATION DE LA POLLUTION DU SOL PAR LES
PESTICIDES
À partir de 1930, les produits phytosanitaires de synthèse se développent de manière
exponentielle. Les propriétés neurotoxiques du DDT (dichloro-diphényl-trichloro-éthane) sont
découvertes par le chimiste suisse Paul Muller en 1939. Il est commercialisé en 1943 et utilisé
massivement pendant et après la Seconde Guerre mondiale, notamment dans les campagnes
d’éradication de moustiques porteurs de paludisme dans les zones marécageuses (marais
Pontins vers Rome dans les années 1950, étangs du Languedoc dans les années 1960, etc.). Le
DDT, le lindane et autres dérivés aromatiques chlorés ont été progressivement abandonnés en
raison de leur trop faible biodégradabilité ou de leur trop grande toxicité.
La pollution du sol par les pesticides est principalement perçue au travers de leur présence
dans les eaux et dans les denrées alimentaires. Ceci se traduit par l’établissement de normes
concernant les teneurs maximales de résidus dans les aliments destinés à l’alimentation ou des
normes de potabilité des eaux. Pour les sols, il existe uniquement des valeurs guides pour les
gestions des sites contaminés. Cette contrainte normative en bout de chaine oblige à prendre
en compte le problème de la pollution dans l’intégrité du parcourt du polluant incriminé, des
sources aux cibles, en passant par les voies de transfert. La plus part des polluants arrivent au
sol où leur comportement va définir leur dispersion vers d’autres compartiments de
l’environnement. L’origine et la nature des sources de pollution conditionnent la nature et la
concentration du polluant, et la quantité du polluant arrivant à une cible donnée dépendra des
phénomènes de transport impliqués dans la dispersion du polluant. Le sol occupe donc une
position centrale dans la régulation des pollutions avec un double rôle d’épuration de stockage
des polluants. Il va pouvoir participer à leur élimination, ou diminuer ou retarder leurs
impacts sur les différentes cibles.
La contamination des sols par les polluants est souvent raisonnée par rapport à une cible, mais
il est important de ne pas oublier que les sols sont en soi une ressource difficilement
renouvelable, et la présence des polluants pesticides peut affecter leur utilisation dans une
perspective de développement durable.
La manifestation du caractère polluant des pesticides est étroitement liée à leur devenir dans
le sol. Outre, la toxicité propre du polluant, qui dépend de sa concentration et de la nature de
la cible considérée, sa rétention par le sol et sa persistance sont les deux facteurs
fondamentaux conditionnant le caractère polluant et / ou sa manifestation. La rétention d’une
molécule organique par le sol est le résultat global d’un ensemble de phénomène, impliquant
des interactions avec les constituants organiques et minéraux des sols (Calvet, 1989). De
même, la persistance est la résultante d’un ensemble de processus de dissipation, physico-
chimique et biologique, qui font diminuer la concentration du polluant et du milieu (Founier
et al, 1996 ; Soulas 1996)
Dès leur arrivée au sol, les polluants pesticides se distribuent dans les trois phases : solide,
Liquide et vapeur, selon des constantes d’équilibre d’adsorption, de désorption et de
volatilisation. Ces constantes sont caractéristiques de chaque produit, mais elles sont
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dans chacune des phases n’est pas figée dans le temps, elles évoluent en fonction des
conditions physico-chimiques (température, humidité et PH) et fonctions des transformations
du polluant et de l’évolution des interactions avec les constituants des sols. La dégradation des
polluants s’accompagne de l’apparition de métabolites, avec un changement de la structure
chimique, ce qui provoque des modifications de leur toxicité et de leur comportement dans les
sols par rapport à celle de la molécule mère (Schiavon, 1998 ; Benoit, 1994),
Les processus déterminant le comportement des molécules des pesticides dans les sols
peuvent être biotiques ou abiotiques et concernent leur transformation (métabolisme,
photolyse, catalyse), leur rétention (absorption par les végétaux ou par la microflore du sol,
adsorption-absorption, précipitation-solubilisation, précipitation-sublimation, réaction de
coordination) et leur transport (par les végétaux ou la faune par lixiviation, lessivage,
ruissellement). Pour la plus part des produits, les phénomènes responsables de la présence du
polluant dans la phase solide (adsorption, précipitation) régulent les autres phénomènes
(Calvet et Barriuso, 1994). La part de polluant la plus mobile est celle localisée dans les
phases liquides et vapeur, et constitue la part du polluant disponible.
L'efficacité de ces engrais varie par rapport aux types de sols, de cultures et de conditions
d'applications. Le choix de l'engrais à utiliser dépend de plusieurs facteurs et la prise de
décision doit tenir compte des conditions spécifiques dans lesquelles on se trouve. Une
analyse de sol faite avant l'installation de la culture permet de connaître les quantités
d'éléments nutritifs à apporter pour réaliser le rendement espéré. Ainsi ; pour la bonne
compréhension on étudiera les modes de pollutions des engrais et leur effets dans le sol.
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1. Comment les engrais peuvent polluer le sol?
Les engrais sont des mélanges d'éléments nutritifs destinés à augmenter le rendement et
la qualité des cultures. Les éléments de base de la plupart des produits du commerce
sont l’azote (N), le phosphore (P) et le potassium (K). Quand un engrais est apporté au sol, il
subit des transformations chimiques et biologiques qui finissent par libérer dans la solution du
sol (une certaine humidité du sol est nécessaire), selon sa composition, l'azote sous forme de
NO3- et/ou NH4+, le phosphore sous forme de H2PO4 ou HPO42- et le potassium sous forme de
K+. Ces éléments nutritifs peuvent soit être absorbés par les racines des plantes, soit
s'accumuler dans le sol soit perdus par différents processus. La compréhension de ces
transformations permet de faire le choix judicieux de l'engrais à utiliser, comme nous allons le
voir par la suite. Nous allons présenter brièvement les réactions que subissent les types
d’engrais selon le type de sol. On distingue généralement les fertilisants organiques ou
ENGRAIS ORGANIQUE (ingrédients d'origine animale ou végétale) et les fertilisants
minéraux OU ENGRAIS MINERAUX. Les engrais minéraux ne sont pas tous absorbés par la
plante. Une partie s’écoule dans les fossés et les rivières ou migrent vers les nappes
souterraines, une autre se disperse dans l’air et se retrouve en milieu urbain, comme l’attestent
les mesures des organismes de suivi de la pollution. Cette pollution atmosphérique concerne,
selon les études, 30 à 65% de l’azote minéral épandu, et est liée aux conditions climatiques et
pratiques de fertilisation. L’excédent d'azote, couplé avec un excédent de phosphore,
provoque une eutrophisation, un étouffement des milieux aquatiques et la production de
toxines. Les engrais organiques, d’origine animale ou végétale, proviennent des fumiers,
lisiers, guano, algues et déchets …Cette fumure organique a l’avantage de renforcer la vie et
la structure des sols et d’atténuer notamment les risques d’érosion. Les excédents peuvent
aussi se retrouver dans les sols et les eaux. Cependant, le bilan global des engrais organiques
sur l’environnement reste meilleur que celui des engrais minéraux, en particulier en terme
d’émission de gaz à effet de serre. Ils constituent un des piliers des méthodes de l’agriculture
biologique. Les réactions que les engrais composés subissent dans le sol peuvent être déduites
à partir de leur composition. Ainsi ; Apportés au sol, et en présence d'une certaine humidité
du sol, les trois principaux engrais azotés subissent les réactions suivantes:
Plus généralement, les conséquences de l'utilisation des engrais, qui peuvent comporter des
risques et qui sont soumises à la critique, sont les suivantes :
effets sur la qualité des sols, leur fertilité, leur structure, l'humus et l'activité biologique ;
effets sur l'érosion ;
effets liés au cycle de l'azote et à la toxicité des nitrates dans l'eau potable ;
effets liés à la dégradation des engrais inutilisés, qui émettent des gaz à effet de serre,
oxydes d’azote (protoxyde d'azote N2O et N2O4), dans l’atmosphère5 ;
effets liés au cycle du phosphore ;
effets liés aux autres éléments nutritifs : potassium, soufre, magnésium, calcium, oligo-
éléments ;
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effets liés à la présence de métaux lourds : cadmium, arsenic, fluor, ou d'éléments
radioactifs, significativement présents dans les phosphates, et dans les lisiers de porc par
les métaux lourds ;
effets sur les parasites des cultures ;
eutrophisation des eaux douces et marines ;
effets sur la qualité des produits ;
pollution émise par l'industrie de production des engrais ;
utilisation d'énergie non renouvelable ;
épuisement des ressources minérales ;
effets indirects sur l'environnement, par la mécanisation pour l'agriculture intensive, et les
épandages.
La dissolution des engrais minéraux dans le sol a plusieurs effets sur les propriétés du sol,
parmi lesquels la salinité et le pH du sol sont les plus apparents. Ces effets varient avec les
engrais. L'indice de salinité global de chaque engrais est une valeur relative à l'indice de
salinité du nitrate de soude pris comme référence avec un indice global de salinité égal à 100.
Pour comparer les effets salinisant des engrais, il est préférable d'utiliser l'indice partiel de
salinité qui correspond à la salinisation qui est générée par l'apport de 1 kg de l'élément
nutritif sous forme de l'engrais considéré. Par exemple, pour un apport d'une même dose
d'azote, le sulfate d'ammoniaque est plus salinisant que l'ammonitrate et l'urée est le moins
salinisant des engrais azotés simples. Dans les andosols tropicaux Pauvres en potassium et en
phosphore et présentant un excès de magnésium, l'application de fumier de volaille à des
doses d’adaptées et au bon moment, permet de maintenir une production de tomates
équivalent à Celle obtenue avec un engrais minéral Bien dosé. L'effet de l'engrais sur le pH
du sol est déterminé par la capacité de cet engrais à générer des ions H+ ou OH- par leurs
réactions dans le sol. L'effet acidifiant peut réduire la productivité des cultures dans les sols
acides. Par contre, dans les sols calcaires (cas de la majorité des sols du Maroc), cette
acidification peut contribuer à améliorer la disponibilité de certains éléments nutritifs tels que
le phosphore, le fer, le manganèse et le zinc.
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IV. Solutions et recommandations
1. Solutions
– Les traitements physiques consistent soit à immobiliser les polluants, soit à apporter de
l'énergie par voie thermique, mécanique ou électrique pour les dégrader ou les extraire. Ils
comprennent notamment le confinement, la stabilisation, l'incinération, la désorption
thermique, le pompage, la volatilisation (ou venting).
– Les traitements chimiques mettent en jeu un réactif pour dégrader ou extraire la pollution. Il
s'agit par exemple d'oxydation, de réduction, de lavage par solvants ou tensioactifs.
– Les traitements biologiques, quant à eux, sont basés sur l'action d'organismes vivants
(micro-organismes, plantes).
Selon les cas, les traitements sont effectués sur site ou hors site. Sur site, le sol peut être traité
« in situ » sans excavation ou « ex situ » après excavation. Hors site, il est transporté vers un
centre de traitement fixe. Le traitement « in situ » est séduisant dans le principe, mais parfois
difficile à mettre en œuvre et contrôler. Le traitement sur site est efficace, dans la mesure où il
homogénéise les concentrations mais il est consommateur de temps et d'espace. Hors site, le
traitement en centre spécialisé est très efficace en terme de durée et très économique pour les
petits volumes.
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2. Recommandations
Dans le but de préserver le sol contre toute pollution chimique ou organique due aux
pesticides et aux engrais mais aussi de contribuer a l’autoépuration de l’écosystème nous vous
proposons quelque recommandations
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CONCLUSION
Les pesticides et les engrais sont d’abord apparus bénéfiques mais leurs effets
secondaires nocifs ont été rapidement mis en évidence. Leur toxicité, liée à leur structure
moléculaire, ne se limite pas en effet aux seules espèces que l’on souhaite éliminer. Ils sont
notamment toxiques pour l’homme.
Estimer les effets d’une pollution liée aux pesticides ou engrais sur le sol s’avère difficile, car
il existe un millier de familles de pesticides, soit des dizaines de milliers de pesticides. Ils sont
en outre utilisés à faibles doses et leurs comportements sont très divers. Leur impact dépend à
la fois de leur mode d’action (certains sont beaucoup plus toxiques que d’autres), de leur
persistance dans le temps (certains se dégradent beaucoup plus rapidement que d’autres) et de
leurs sous-produits de dégradation lesquels sont parfois plus toxiques et se dégradent moins
vite que le composé initial.
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