Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Cette annexe présente les outils qui peuvent être utilisés dans le Diagnostic participatif rapide et la
planification des actions (DPRP). Le tableau suivant contient un choix d’outils participatifs de diagnostic
classés en fonction des différentes étapes du diagnostic. Tous les outils ne doivent pas être utilisés dans
le cadre du DPRP (les plus importants sont marqués par un*), mais ils sont tout de même présentés, pour
répondre à un besoin d’analyses plus approfondies ou dans le cadre d’un futur projet.
L’annexe A se poursuit par la description des outils participatifs ou MARP. Les outils recommandés pour
le DPRP sont enrichis d’un guide sous forme de check-list pour être sûr que toute l’information importante
pour les rapports/fiches de synthèse soit disponible après le travail de terrain.
Annexe A. Description
p des outils 47
1 Analyse des parties prenantes «APP» 47
2 Revue bibliographique (1) 49
3 Interview (entretien) semi structurée – ISS - 50
4 Questionnaires 52
5 Mesures biophysiques 52
6 Transectt 55
7 Plan du système d’irrigation 57
8 Carte des ressources 59
9 Historique du système et cultures 60
10 Calendrier saisonnierr 62
11 Analyse coût-bénéfice 63
12 Diagramme de Venn 66
13 Matrice des utilisations de l’eau 68
14 Analyse des tâches par genre 70
15 Analyse organisationnelle 71
16 Analyse rapide des chaînes d’approvisionnement et vente 75
17 “Benchmarking” rapide 76
18 Hiérarchisation des contraintes 77
19 Hiérarchisation des contraintes par paire 79
20 Arbre à problèmes (ou diagramme de cause à effet) 81
21 Revue bibliographique (2) 83
22 Matrice multicritères 83
23 Matrice d’évaluation des options 84
24 Restitution du diagnostic 87
25 Plan d’action 88
26 Matrice de transfert des responsabilités 89
27 Pilotage et évaluation du plan d’action 90
Annexe A: Description des outils 47
1.1 But
Identifier les acteurs qu’il conviendrait d’associer au diagnostic
1.2 Méthodologie
Le contenu de l’APP peut évoluer durant la réalisation du diagnostic et il convient d’en tenir compte.
L’APP comprend six étapes qui sont:
1. Faire la liste des critères pour choisir les acteurs à associer au diagnostic, par exemple:
• ceux disposant de compétences ou connaissances particulières qui pourraient aider dans le
DPRP;
• ceux potentiellement bénéficiaires du diagnostic;
• ceux qui échangent ou interagissent avec le système irrigué;
• ceux habitant à proximité du système;
• ceux susceptibles de fournir un financement;
• ceux qui sont «puissants» dans la zone du système irrigué;
• ceux qui ont un rôle formel dans la zone du système irrigué;
• ceux qui, de part leur politique ou leurs activités d’intervention peuvent être bénéficiaires
des résultats du diagnostic;
• etc.
2. Faire la liste des parties prenantes ou acteurs considérés comme importants dans le cadre du DPRP,
par exemple:
• les leaders locaux et sous groupes de producteurs qui utilisent le système;
• les leaders locaux et groupes de personnes extérieures au système mais faisant partie de sa
zone d’influence;
• les agences ou représentations gouvernementales;
• les ONG travaillant dans la zone;
• les commerçants locaux ou sociétés;
• les écoles locales, universités ou organismes de recherche;
• etc.
3. Classer les acteurs en fonction des critères choisis. Pour cela, utiliser une matrice en présentant les
acteurs sur un axe et les critères sur l’autre. Un exemple est donné ci-après.
4. Décider des personnes et organisations les plus importantes pour le DPRP.
5. Planifier quand et comment ces acteurs seront associés. En général il vaut mieux leur demander
directement à quel moment ils veulent participer. Ne pas oublier que la participation ne signifie pas
forcément association de tout le monde dans toutes les activités. De fait, certains groupes «faibles»
devront être associés plus souvent pour contrecarrer des positions dominantes. Certains groupes
peuvent ne pas vouloir participer car ils n’ont pas le temps ou ont peur que le DPRP puisse nuire à
leurs intérêts. Un faible enthousiasme dans la population locale ou les bénéficiaires, peut être dû à
une mauvaise compréhension des objectifs du diagnostic, à la peur de celui-ci ou au doute quant à
la relation entre leurs bénéfices et la hauteur de leurs contributions.
6. Demander conseil aux personnes ressource, aux différentes organisations et à d’autres groupes de
producteurs pour être sûr que toutes les parties prenantes importantes ont été inclues et prévenir
ainsi une sélection biaisée.
Pour des petits systèmes irrigués il peut être suffisant de faire une liste des parties prenantes.
48 Manuel DPRP
“ETAPE 1a”.
Cette analyse n’est pas seulement utile en début de diagnostic mais elle peut l’être aussi au cours de
travail. La connaissance du système s’améliorant, il est possible d’avoir besoin de mettre à jour la matrice
plusieurs fois.
1.4 Exemple
Tableau A2. Matrice des parties prenantes de la rive gauche du système irrigué de Bagré, Burkina Faso
A B C D E F G H I J K L Total
APPIA 3 0 3 3 1 3 3 0 3 0 3 3 25
MOB 3 0 3 2 3 3 3 3 3 3 3 3 32
MTC 0 0 3 0 1 1 1 3 3 0 3 3 18
GIPD 0 0 3 0 0 2 1 3 3 0 3 3 18
INERA 0 0 3 0 0 0 1 3 3 0 3 3 16
SONABEL 0 0 2 0 0 0 1 0 3 3 1 3 13
DRAHRH-CE 0 0 2 0 1 1 0 2 3 0 3 3 15
PAFR 2 0 2 0 1 2 3 3 2 3 3 3 24
Caisse populaire de Bagré 0 0 1 0 0 0 0 2 3 0 3 2 11
BACB 0 0 1 0 0 0 0 2 0 0 3 2 8
Afrique verte 0 0 3 0 0 0 0 1 0 0 3 2 9
CIRB 0 0 3 0 0 0 0 0 3 2 3 2 13
Préfecture de Bagré 0 0 2 0 1 1 3 0 3 3 1 2 16
Brigade de Gendarmerie 0 0 1 0 0 0 2 0 3 3 1 2 12
Détachement militaire 0 0 1 0 0 0 2 0 3 3 1 2 12
SOPROFA 0 0 2 0 0 0 2 0 2 0 1 1 8
SIMAO 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 1 4
Téresa sarl 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 1 4
Commerçants locaux 0 3 1 0 0 0 1 0 3 0 0 1 9
Autorités coutumières 0 3 1 0 0 0 2 0 3 2 0 2 13
Agriculteurs 3 3 3 0 0 3 3 2 3 3 2 3 28
Groupements et associations de femmes 1 3 2 0 0 3 2 1 3 2 1 2 20
Eleveurs 0 3 1 0 0 0 0 1 1 1 0 0 7
Autorités religieuses 0 3 1 0 0 1 2 0 3 2 0 2 14
Transporteurs 0 3 1 0 0 0 1 1 3 0 1 1 9
Transformateurs 0 3 1 0 0 0 1 1 3 0 1 1 11
APPIA: Amélioration des performances de périmètres irrigués en Afrique, MOB: Maîtrise d’ouvrage de Bagré,
MTC: Mission technique chinoise, GIPD: Programme sous-régional de formation participative en gestion
intégrée de la production et des déprédateurs, INERA: Institut de l’environnement et de la recherche agricole,
SONABEL: Société nationale d'électricité du Burkina Faso, DRAHRH:Direction régionale de l’agriculture,
de l’hydraulique et des ressources halieutiques, PAFR: Plan d’action filière riz, BACB: Banque agricole et
commerciale du Burkina Faso, CIRB: Comité interprofessionnel du riz du Burkina Faso, SOPROFA: Société
pour la promotion des filières agricoles, SIMOA: Société Industrielle de Menuerie de l’Afrique de l’Ouest.
Annexe A: Description des outils 49
LEGENDE:
Critères:
A. Participe à la mise en place formelle du projet
B. Représente une communauté particulière ou sous-groupe de la population
C. Peut fournir des informations essentielles
D. Finance le projet
E. Participe pour une cohérence de la politique
F. Facteur de participation des femmes et/ou des jeunes
G. Détient un pouvoir qui peut influencer la mise en œuvre du projet
H. Investit dans le développement local
I. Réside dans l’aire du projet
J. A des droits légaux
K. Participe au renforcement des capacités des acteurs
L. Joue un rôle de facilitation.
2.1 But
Comparer la situation présente et réelle avec:
- celle voulue initialement, c'est-à-dire selon le projet de conception;
- le niveau de vie des ménages avant l’aménagement (évaluation de l’impact).
En cela, elle fournit l’information de base en matière socioéconomique, agro climatique, etc.
2.2 Méthodologie
Elle consiste à:
1. Discuter au sein de l’équipe et déterminer les questions demandant réponses et les informations
nécessaires pour apporter des réponses.
2. Faire la liste des sources possibles d’information.
3. Collecter uniquement la bibliographie indispensable. Ne pas chercher à tout lire, se concentrer sur
l’essentiel.
4. Essayer de vérifier la crédibilité des informations et chercher les contradictions en vous posant des
questions: quelle méthodologie de collecte de données a été utilisée? Comparer les informations
sensibles de deux sources différentes si possible.
5. Analyser la bibliographie en fonction des questions identifiées par l’équipe au départ. Toutes les
réponses y sont-elles? Les vides sont-ils importants? Si c’est le cas chercher une autre méthode pour
obtenir les réponses.
6. Classer l’information collectée au bureau. Faire des photocopies et lorsque cela est impossible,
faire une note et consigner le titre, l’auteur, l’édition et l’éditeur. Faire de même avec la personne
ou l’institution qui a fourni le document pour pouvoir le retrouver si besoin.
50 Manuel DPRP
Les fiches 2a et 2b de l’annexe B donne des exemples d’informations importantes à collecter, avant de
commencer le travail de terrain, sur les caractéristiques du système.
Les sources d’information possibles sont:
- Etudes de faisabilité, de conception et documents de construction.
- Statistiques publiques, cartes des sols, monographies, etc.
“Etape 2a”
Informations utiles à collecter au niveau du gouvernement ou des structures partenaires du système
d’irrigation:
• taille des ménages (minimum, maximum, moyenne);
• nombre réel de parcelles et leur taille (minimum, maximum, moyenne);
• types de cultures présentes l’année dernière et leurs superficies;
• rendements moyens;
• prix au marché;
• pourcentage de producteurs utilisant des intrants et les modalités d’utilisation;
• forme d’approvisionnement des intrants;
• pourcentage de producteurs utilisant du crédit, montants moyens et fournisseurs;
• taxes imposées aux producteurs (minimum, maximum, moyenne).
L’ISS est l’outil de base dans la pratique des approches participatives. Elle constitue un support pour tous
les autres outils.
3.2 Méthodologie
1. Cerner les objectifs de l'entretien et l’information recherchée.
2. Préparer un guide d’entretien avec des sujets de discussion ou des questions à poser.
3. Déterminer qui sera interviewé (groupes de personnes, groupes cibles ou personnes individuelles)
et combien de fois (répétitions).
4. Décider de l'organisation interne au sein de l'équipe (conduite, prise de notes, etc.).
5. Tester l’ISS avec un groupe, notamment quand il s’agit d’une ISS qui doit être répétée avec plusieurs
groupes. Elaborer le guide d’entretien final.
6. Réaliser les autres ISS. Il est particulièrement important de procéder de manière systématisée et
de prendre des bonnes notes. Cette méthode permet de retrouver les personnes interviewées et ce
qu’elles ont dit.
7. Analyser l’information. Si de nombreuses ISS ont été réalisées, il est plus efficace de lire d’abord
les premiers vingt-cinq pour cent et de noter les sujets mentionnés le plus fréquemment. Ensuite
prendre des notes en fonction de ce que chaque personne ou chaque groupe a dit sur ces sujets.
Annexe A: Description des outils 51
Les ISS seront réalisées avec de nombreux groupes et des personnes ressource et on peut
donner comme exemples de sujets:
4 Questionnaires
4.1 But
Obtenir des données spécifiques sur un grand nombre de personnes d’une manière structurée. Cependant, les
questionnaires en créant une atmosphère très rigide n’encouragent pas les producteurs à parler librement. Par
conséquent il faut essayer de les utiliser uniquement pour un besoin d’informations très spécifiques sur un sujet.
4.2 Méthodologie
1. Définir l’information requise.
2. Préparer la liste des questions. Elles peuvent être fermées (Réponse: oui/non ou à choix multiple a/b/c/d)
ou ouvertes. Les questions fermées sont intéressantes pour élaborer ensuite une analyse statistique.
3. Décider de la taille de l’échantillon. Si au cours de l’enquête, il apparaît que tout le monde répond
plus ou moins la même chose, il est possible de réduire la taille de l’échantillon.
4. Tester le questionnaire au préalable avec un ou deux producteurs pour savoir s’il est compréhensible
et si les producteurs arrivent à répondre de manière complète. Au besoin modifier les questions. Cet
exercice est aussi intéressant pour que les personnes chargées de l’enquête puissent pratiquer un peu
à l’avance. Ensuite décider de la liste définitive des questions.
5. Réaliser les entretiens, et ne pas changer de questionnaire en cours de route, pour permettre des
comparaisons.
6. Analyser l’information: les présenter d’une manière résumée, calculer des moyennes ou autres
indicateurs statistiques.
5 Mesures biophysiques
5.1 But
Obtenir des données sur la productivité réelle, le potentiel productif et l’efficience du système. Elles peuvent
être éventuellement remplacée par la validation de données fournies par les agriculteurs
5.2 Méthodologie
1. Définir très précisément les informations à acquérir en analysant l’impact de leur connaissance sur
l’amélioration des performances par les agriculteurs.
2. Définir le niveau de précision nécessaire. Pour un diagnostic rapide, une erreur de dix à vingt-cinq
pourcentage est très acceptable.
3. Choisir une méthode adaptée c'est-à-dire: rapide, à faible coût et techniquement peu sophistiquée
de façon à ce qu’elle soit comprise par les agriculteurs.
4. Réaliser les mesures en impliquant certains agriculteurs dans la préparation et la mise en œuvre afin
d’accroître leur motivation à se les approprier et à utiliser les résultats.
5. Prendre des notes à chaque étape des mesures et de l’analyse des résultats.
Annexe A: Description des outils 53
Texture du Elle s’apprécie en détruisant une petite motte de terre légèrement mouillée entre les
sol doigts.
Le sable crisse, l’argile permet de rouler un bâton ayant une bonne tenue, le limon rend
les doigts soyeux.
L’importance de chacun de ces trois critères donne une idée de la combinaison
texturale.
Densité de On utilise la méthode des carrés de rendement.
plantation • Délimiter à l’intérieur de la culture et dans une zone homogène une surface S
connue au m2 près.
• Compter le nombre total de plants N à l’intérieur du carré.
• Calculer la densité de plantation d: d = N / S.
• Comparer avec les recommandations agronomiques régionales.
• Pour les cultures en ligne, mesurer séparément les distances entre rangs et sur le
rang.
La précision des résultats augmente avec la taille des carrés et avec le nombre plants
dans chacun d’eux. En culture hétérogène, on est conduit à augmenter le nombre de
carrés rendant ainsi la mesure longue et difficile.
Rendement Sur la parcelle on peut utiliser différentes méthodes:
• Peser l’ensemble de la production issue de la parcelle (on peut être amené à
utiliser l’unité de mesure locale: par exemple sac de 123 kg d’oignon au Burkina
Faso).
• Se référer à la production de carrés de rendements telle que décrite au paragraphe
précédent.
Il existe pour une culture différents rendements par exemple pour le riz: la masse totale
de paddy produite, celle de riz décortiqué, celle de riz non brisé commercialisable.
Efficience Ce type de mesure est très long à réaliser et ne peut être envisagé qu’en cas de pertes
parcellaire importantes entraînant de fortes contraintes
1 - Efficience de la distribution entre postes d’arrosages:
• Mesurer le débit et le temps d’application de l’eau pour les différents postes ou
bassins. Comparer les valeurs de volumes appliqués (temps x débit) obtenus pour
chacun à la moyenne des valeurs.
2- Efficience de distribution le long des raies d’irrigation:
• Mesurer les débits et les temps en tête, au milieu et en fin de raie.
• Calculer les volumes transités et l’infiltration dans chacun des biefs
(= volume entré – volume sorti).
• Comparer les volumes infiltrés dans les deux biefs.
Annexe A: Description des outils 55
6 Transect
6.1 But
Obtenir une vision transversale du terroir. Il consiste à inventorier et analyser tous les phénomènes existants
d'un point à un autre afin d’:
• Offrir une bonne première vision du terroir et de sa mise en valeur.
• Constituer un support pour le commentaire de la carte des ressources et de la carte du système
irrigué.
• Disposer d’un outil thématique: par exemple pour observer des aspects ou des indicateurs particuliers
(comme la disponibilité en eau, le niveau de l’entretien, les maladies phytosanitaires, etc.).
6.2 Méthodologie
1. Décider des éléments à observer et préciser le parcours sur la carte (coupe transversale, de la tête à
la queue du système, etc.).
2. Essayer de couvrir les différentes variations de l'écosystème, le faire éventuellement en plusieurs
étapes par plusieurs groupes ou le même groupe.
3. Identifier les personnes qui prendront part à l’activité. Expliquer les objectifs de l’outil aux
producteurs qui participeront et s’assurer que tout le monde a compris.
4. Noter les caractéristiques importantes et les éléments observés.
5. Prélever des échantillons (sol - végétation).
6. Discuter des problèmes et potentialités avec les producteurs.
7. Elaborer le schéma, après la sortie, avec le support de la carte du système. Si elle n’est pas disponible
faire un schéma avec les producteurs.
Options
p
8. Commencer le transect au niveau des ouvrages d’alimentation et cheminer de l’amont vers l’aval
en demandant à un producteur de suivre le chemin de l’eau jusqu’à sa parcelle. Ensuite continuer
jusqu’aux unités tertiaires. Discuter informellement de ses problèmes en arrivant à sa parcelle.
Poser des questions sur les observations inespérées et vérifier ses connaissances sur les règles de
répartition d’eau.
9. Recommencer ce processus avec les autres producteurs à partir du canal principal. Dans ce sens il
est intéressant de commencer avec les producteurs de l’amont et de finir avec ceux de l’aval.
10. Penser à visiter le système de drainage.
56
6.3 Exemple
Figure A1. Transect Sud –Nord sur la maille V14 du périmètre de Bagré, Burkina Faso
Manuel DPRP
# '(%
" $%"$
" '%'%
%%#&(%
&'
%%#&(%
%#'
!
!
# & # % (*
(%!"'&%# (* "' "'
-&(/%%'#"
"%- # % (*
#%#.& # && # % (*
"'%'"( +( '(%
%
&'%-'%- +( '(%
*$ #'"'
%", #&( %%# &(% ! "'%'"(
) " "%&'%# &
*$ #'"'
#(!#("
%#& (*&(%%
*$ #'"'
!"
Annexe A: Description des outils 57
Eléments à observer:
• Différences entre le document de conception du système et la situation présente (changements
faits par les agriculteurs, expansion du système, etc.).
• Niveau de l’entretien et son impact sur la durabilité du système.
• Dégâts sur l’infrastructure.
• Endroits qui présentent des pertes structurelles.
• Parcelles alimentées et non alimentées.
• Niveau de satisfaction des besoins en eau de la parcelle.
• Stagnation d’eau.
• Présence et état du système de drainage.
• Planage.
• Application de l’eau à la parcelle.
• Main d’eau (décharge au niveau de la parcelle) par rapport à la taille de la parcelle.
• Erosion du sol.
• Taux d’occupation des parcelles par les cultures.
• Cultures pratiquées.
• Principales maladies ou infestations.
• Autres utilisations de l’eau (autres que irrigation).
• Autres utilisations majeures de la terre mis à part l’irrigation (cultures pluviales, foresterie,
habitats, etc.).
7.1 But
Evaluer le fonctionnement (qualité) et le mode de gestion de l’eau. Une carte du périmètre, de la zone ou à
défaut un schéma, peuvent être utilisés par les agriculteurs pour montrer et expliquer où se situent les problèmes
et quelle est leur cause. Ainsi les agriculteurs peuvent aider à faire une carte améliorée du système.
7.2 Matériels
• Une grande carte de la zone irriguée qui comprend les rivières, l’ouvrage de prise d’eau, le réseau
de distribution d’eau, les canaux de drainage, les sources d’eau potable, etc.
• Marqueurs/crayons
• Une autre option est de demander aux agriculteurs de dessiner un schéma de leur système sur le
sable avec des cailloux et autres matériaux locaux.
7.3 Méthodologie
1. Commencer en introduisant brièvement l’objectif de l’outil. S’assurer que c’est clair pour tout le
monde.
2. Présenter une carte du système avec les principales caractéristiques de la zone.
3. Demander aux agriculteurs s’ils pensent que la carte est correcte ou s’ils veulent faire des changements
ou introduire des éléments.
58 Manuel DPRP
7.4 Exemple
Figure A2. Carte de la maille B1: N’DEBOUGOU du périmètre Office du Niger, Mali
Annexe A: Description des outils 59
Réaliser cet exercice une ou deux fois avec au moins cinq agriculteurs. Essayer d’avoir dans le groupe
des agriculteurs de la tête, du milieu et de la queue du réseau.
Demander aux agriculteurs de signaler sur la carte:
• les zones non irriguées;
• les zones mal irriguées;
• les zones qui sont fréquemment inondées;
• les zones avec des problèmes de salinité;
• les zones avec des rendements bas (car infestés, inondées, etc.);
• etc.
Discuter des causes d’une irrigation inadéquate et indiquer sur la carte où se situent les causes de ces
problèmes. Par exemple:
• pertes structurelles d’eau (canaux effondrés, canaux avec une capacité insuffisante, etc.);
• mauvais fonctionnement du stockage de nuit;
• mauvais état du système de drainage;
• autres utilisations (détériorations causées par les animaux, etc.).
Demander aux agriculteurs:
• Comment l’eau est distribuée: tour d’eau, règles, fréquences d’irrigation, combien de parcelles
en même temps, etc.
• Qui prend les décisions en matière de distribution et entretien?
• Y a-t-il des conflits de distribution? Essayer de voir si tous les agriculteurs sont d’accord sur ces
aspects en stimulant la discussion, être prudent quand effectivement il y a conflit.
• Les tâches d’entretien les plus importantes.
• Quels sont les ouvrages qui requièrent le plus de travail d’entretien?
• Si d’autres organisations font du travail d’entretien sur le système?
• Y a-t-il des conflits d’entretien?
Demander aux agriculteurs de montrer sur la carte:
• Les sources pour l’eau potable, pour l’abreuvage des animaux, pour la lessive, l’hygiène
corporelle et les autres usages de l’eau.
• Y a- t-il des conflits par rapport à ces autres usages de l’eau?
Discuter avec les agriculteurs:
• des possibilités d’étendre le système;
• des possibilités pour améliorer le réseau.
8.1 But
Il s’agit d’un schéma du terroir qui recueille la vision des producteurs. Cette carte permet d'inventorier les
potentialités de la zone. Contrairement à la carte du système irrigué qui se veut précise, il est dans ce cas important
de laisser les agriculteurs la dessiner eux-mêmes sans forcement respecter l’échelle ou la réalité géographique
exacte, car avant tout la carte des ressources veut mettre en évidence leur propre perception des choses.
Dans le cas du DPRP il faut cibler la construction de cette carte sur la ressource eau.
60 Manuel DPRP
8.2 Méthodologie
La réaliser au sol ou sur d'autres supports.
• Délimiter tout d’abord le terroir de la communauté étudié et identifier les autres communautés qui
valorisent les mêmes ressources hydrauliques.
• Fixer un point de repère avec les agriculteurs et à partir de là, poursuivre sa construction.
• Utiliser des symboles.
8.3 Exemple
Figure A3. Carte des terroirs du périmètre de Titao (Burkina Faso)
9.1 But
Obtenir une vision à long terme des événements marquants du système irrigué et du type de valorisation
agricole qui lui a été associé.
Annexe A: Description des outils 61
9.2 Méthodologie
1. Commencer par expliquer aux producteurs l’objectif de l’outil. S’assurer que c’est clair pour tout le monde
2. Dessiner un tableau à deux colonnes: une colonne «années» et une colonne «évènements» (chaque
ligne de la colonne année peut représenter 10 ans si vous voulez aller très loin dans le temps).
3. Demander aux producteurs les faits importants qui sont arrivés pendant la période couverte par le
calendrier. Il est plus important d’avoir une séquence dans le temps que des dates précises.
4. Demander pour chaque période quelles ont été ses propriétés en fonction des aspects à évaluer
(pénuries d’eau, conflits au sein de la structure de gestion, consolidation du système, types de
cultures pratiquées, etc.)
9.3 Exemples
Syst
y ème rizicole de Saba,, Mali
Dans ce cas, le riz est la seule rotation, par conséquent le tableau présente uniquement les faits marquants
du système.
Syst
y ème irrigug é avec rotations:
Dans le cas d’un système qui présente selon les années ou les saisons une rotation culturale, il est intéressant
de réaliser un schéma qui centralise toute l’information. Par exemple:
Tableau A6. Exemple d’historique des évènements sur un périmètre avec rotation
Annexes Rotations Evénements
1995 Haricot, oignon Pénurie d’eau
1996 Haricot, maïs Idem
1997 Haricot, oignon Pénurie d’eau
Extension du périmètre de deux ha.
62 Manuel DPRP
10 Calendrier saisonnier
10.1 But
Montrer la distribution du travail agricole du ménage durant la saison ou l’année; de même que la relation
temporelle entre les principales activités et les contraintes récurrentes chaque année. Cet outil permet
d’identifier des opportunités d’amélioration des pratiques paysannes.
10.2 Méthodologie
1. Commencer par expliquer aux producteurs l’objectif de l’outil. S’assurer que c’est clair pour tout le monde.
2. Dessiner une ligne qui représente une année entière, la diviser en saisons ou mois.
3. Demander aux producteurs d’énumérer les principales activités saisonnières (semis, démariage,
sarclage, etc.).
4. Demander de situer en même temps l’occurrence générale des contraintes récurrentes (diminution
du débit d’eau, début de l’infestation par des parasites, manque de main d’œuvre dû à d’autres
activités indispensables à ce moment, etc.).
5. Echanger avec les producteurs sur les problèmes de pics de travail, sur les éventuelles causes des
contraintes et si la coopération entre producteurs pourrait changer la situation.
10.3 Exemples
Ce système présente le moment où chaque activité a lieu et la charge de travail que ça représente.
Figure A4. Calendrier saisonnier des charges en main-d’œuvre sur le périmètre de Titao, Burkina Faso.
Mois Janv. Févr. Mars Avril Mai Juin Juill. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Nb óóó óóó óó óó óóó óó óó óó óó óó óó óó
points óóó óóó óó óó óóó óó óó óó ó óó óó óó
ó ó óóó ó óó ó óó óó óó
ó óó óó óó óó
óó óó ó
Sujets de discussion:
• Tailles des parcelles irriguées, pluviales, du troupeau.
• Régime foncier.
• Prise de décision par rapport aux différentes cultures (homme/femme).
• Raisons pour le choix des cultures.
• Contraintes de production les plus importantes.
11 Analyse Coût-Bénéfice
11.1 But
Evaluer la rentabilité des cultures choisies par les producteurs.
64 Manuel DPRP
11.2 Méthodologie
1. Décider quels coûts et quels bénéfices à inclure et ceux à laisser de côté.
2. Préparer une liste de questions pour les producteurs.
3. Essayer de répondre à la liste des questions ensemble avec le producteur sur la culture choisie
pendant l’entretien.
4. Analyser les résultats de l’entretien.
Homme-jour
Travail/ha 815
Homme-jour
Travail/ha 1 043
Marges
g Franc CFA Dollar EU
Marge
g brute/ha 414 000 788,87
Marge
g brute/homme-jour
j 397 0,76
Annexe A: Description des outils 65
Cet outil peut être réalisé en même temps que le calendrier saisonnier car tous deux ont besoin
d’information sur le travail agricole.
Type de culture
• Superficies pour la culture choisie.
Travail familial
• Demander les activités qui consomment du travail (ou lister les dans le calendrier saisonnier).
• Calculer les hommes-jour consommés par chaque activité.
Valeur de la production
• Rendement (si mesuré en unités locales, les transformer en kg).
• Prix à la ferme (fonction du lieu de vente de la production). Prendre le prix du marché pour valoriser
la consommation familiale. De même prendre le prix de marché du fourrage pour les produits
consommés par le troupeau du producteur.
• Prix dans le marché important le plus proche (si le producteur vend ses produits dans un autre
marché).
Calculs
• Marge brute = Valeur de la production – Coût des intrants.
• Productivité de la terre = rendement (kg)/ha.
• Intensification = Marge brute/ha.
• Productivité du travail = Marge brute/homme jour.
12 Diagramme de Venn
12.1 But
Inventorier l'ensemble des acteurs qui interviennent dans la vie du périmètre irrigué et définir les relations
organisationnelles et institutionnelles qui les lient.
12.2 Méthodologie
1. Commencer par expliquer aux producteurs l’objectif de l’outil. S’assurer que c’est clair pour tout le
monde.
2. Inventorier les acteurs, organisations et institutions internes.
3. Déterminer si chacun de ces acteurs est jugé très important, important, peu important ou non
important pour la production agricole et le fonctionnement du système. Classer les acteurs en
fonction de cette structure, commencer à construire le diagramme.
4. Représenter les acteurs par des cercles plus ou moins grands selon leur importance, en plaçant, au
milieu, un cercle qui représente la communauté paysanne:
12.3 Exemple
Figure A5. Diagramme de Venn pour le système irrigué du partiteur NIO, Office du Niger, Mali
Certains membres des groupements se sont inscrits au PACCEM. Cette situation a entraîné le problème de
non remboursement de crédit de campagne puisqu’ils se sont doublement endettés.
68 Manuel DPRP
13.1 But
Comprendre la situation des différentes utilisations et sources d’eau pour pouvoir planifier des changements
ou améliorations.
13.2 Méthodologie
1. Commencer en introduisant brièvement le contenu de l’outil et s’assurer que tout le monde a
compris.
2. Dessiner un axe horizontal et demander aux participants d’y inscrire toutes leurs sources d’eau
(si besoin utiliser des dessins au lieu de mots).
3. Demander aux participants de faire la liste des principales utilisations de l’eau sur l’axe vertical.
4. Ensuite demander aux participants de distribuer des points dans la matrice pour indiquer quelles
sources d’eau ils utilisent pour chaque utilisation de l’eau. Mettre dans chaque case un nombre de
points fonction de l’importance de la relation source –utilisation.
5. Discuter en plénière les problèmes liés à chaque source d’eau.
13.3 Optionnel:
6. Réaliser l’exercice avec des groupes d’hommes et femmes et discuter les différences dans une
plénière.
7. Faire une matrice pour la saison sèche et la saison des pluies.
Annexe A: Description des outils 69
13.4 Exemple:
L’exemple suivant montre une matrice faite avec un groupe de femmes. Cinq sources d’eau ont été identifiées
et schématisées sur l’axe horizontal et on trouve cinq utilisations sur l’axe vertical. Plus de points signifient
plus d’utilisation et plus d’importance pour une certaine source d’eau et pour une utilisation spécifique.
Une des conclusions de cette matrice est que l’eau d’irrigation des canaux est utilisée non seulement pour
l’irrigation mais aussi pour cuisiner, pour boire, pour l’abreuvage des animaux et l’hygiène corporelle.
[Jordans 1998: 65].
Figure A6. Exemple de matrice des usages de l’eau sur un périmètre irrigué
70 Manuel DPRP
Réaliser cet exercice au moins une fois avec un groupe de femmes. Cet exercice peut être combiné
avec une matrice de critères et de hiérarchisation de problèmes.
Sujets de discussion:
• Principales contraintes d’utilisation de l’eau pour les femmes (et les hommes)?
• Causes? Méthodes et moyens pour résoudre ces contraintes?
• Equité d’accès à l’eau entre tous les groupes socio économiques? Quels groupes ont un accès
restreint? Moyens d’améliorer leur accès à l’eau?
• Existence d’utilisations antagonistes ou conflictuelles pour une même source d’eau (spécialement
l’eau d’irrigation)?
Utiliser une carte du système pour discuter des zones qui présentent des conflits liés aux utilisations
multiples de l’eau dans le périmètre ou visiter les zones conflictuelles avec les agriculteurs.
14.1 But
Pour collecter de l’information, augmenter la prise de conscience et comprendre comment les tâches de
la communauté sont distribuées selon le genre. Cette information doit être utilisée pour décider qui cibler
(hommes ou femmes) lors du travail de conseil et développement dans le système.
14.2 Méthodologie
1. Commencer en introduisant brièvement le contenu de l’outil et s’assurer que tout le monde a
compris.
2. Faire une liste, sur une grande feuille, des différentes tâches (ou les écrire sur des cartes). Demander
à tous les participants d’ajouter des tâches s’ils les trouvent importantes.
3. Demander aux participants de trier les cartes en fonction du groupe accomplissant chaque tâche: les
hommes, les femmes, les deux et les enfants. Possibilité de commencer avec les activités de culture,
ensuite passer aux activités d’élevage et finir par les activités domestiques et de transformation
artisanale.
4. Demander au groupe d’analyser la charge de travail des hommes et des femmes. Faire le lien entre
les tâches et leur charge de travail avec les activités de culture irriguée. Cibler la discussion sur les
contraintes et opportunités pour la participation des femmes. Selon la division du travail par genre,
définir qui, des hommes ou des femmes devraient jouer un rôle majeur dans la planification des
activités de culture?
Annexe A: Description des outils 71
15 Analyse organisationnelle
15.1 But
Obtenir une information hiérarchisée sur l’OGSI ou la coopérative. Chercher à savoir si l’OGSI ou la
coopérative ont la structure, la capacité et ont adopté des règles pour effectuer des activités qui leur
permettent de remplir leurs objectifs.
15.2 Méthodologie
1. Utiliser pour l’analyse organisationnelle trois sources d’information:
• Le conseil d’administration ou d’autres membres importants (des personnes avec des fonctions
spécifiques comme chef d’unité ou comptable).
• Les documents écrits et les comptes des organisations ou coopératives.
• Le niveau d’organisation et les moyens dont disposent l’organisation ou la coopérative.
2. Prendre un rendez-vous avec les membres du conseil d’administration, de préférence dans leur
bureau pour pouvoir constater leur niveau d’administration et leurs moyens.
3. Essayer de compléter la liste ci-dessous (dans conseils et questions) en interviewant le Conseil
d’administration (CA) et d’autres membres réguliers.
4. Essayer ensuite de trouver de l’information supplémentaire en vérifiant votre information avec les
comptes et mémoires de l’organisation. Si les agriculteurs ne sont pas disposés à fournir tous ces
documents, il est préférable de laisser ce travail de côté.
5. Pour vérifier l’information, porter un regard critique aux installations (bureau) de l’organisation:
voir si elles sont vides, si elles sont bien entretenues, s’il y a des documents, si on observe des outils
pour l’entretien des canaux, etc.
15.3 Exemples
Figure A7. Organigramme classique pour une OGSI
$$%,')+'$!
*)'(
',(#))%',(#)
$#)'-! $#(!()$# ',)',#,'!)($# $#)
$#)'-!*'(
*'*
',($'')($# $#)
,!,*,!$
(%$#(!( (%$#(!(
,!,*,)#&*!$
())$#(%$"% (!$(
",##( $#)'-!*'!$
Organigramme
Demander aux agriculteurs de dessiner l’organigramme.
Questions à poser par rapport à l’organigramme.
• Nom des membres de chaque élément de l’organisation?
• Droit de vote de tous les paysans en Assemblée Générale?
• Conditions pour être membre de chaque élément de l’organisation?
• Mode de nomination des membres de chaque élément choisis (élections, les personnes les plus
âgées, noblesse locale, etc.)?
• Rôles de chaque élément de l’organisation?
Objectifs
Dessiner un tableau avec six colonnes et demander aux agriculteurs de compléter avec l’information
suivante:
Colonne 1:
Les objectifs de l’organisation ou coopérative.
Donner des suggestions aux agriculteurs sur des nouveaux objectifs s’il est estimé que leur liste
n’est pas complète.
Exemples d’objectifs pour une OGSI:
• entretien de la prise, du réseau de distributions, etc.;
• programmation de l’eau;
• planification de la saison de culture.
Exemples d’objectifs pour une coopérative:
• commercialisation des cultures;
• achat d’intrants;
• collecte des récoltes pour la vente groupée;
• formation de ses membres.
Colonne 2:
• Elément de la structure responsable pour l’organisation de chaque activité?
Colonne 3:
• Exécutant de chaque activité.
Colonne 4:
• Niveau de réalisation de chaque objectif (est ce que le travail est bien fait ou pas ou tard,
etc.?)
Colonne 5 (optionnel):
• Activités effectuées par la structure pour atteindre ses objectifs et avec quelle fréquence
(désherbage 3 fois par an).
Colonne 6 (optionnel):
• Coûts pour exécuter chaque activité mentionnée. Donner le coût en argent et en travail
quand les agriculteurs contribuent eux-mêmes (homme- jour). Le travail salarié doit être
considéré comme un coût en argent.
Règles et Régulations
• Existence ou absence de règles formelles et écrites.
• Connaissance de ces règles par tous les agriculteurs.
Annexe A: Description des outils 75
Capacités:
• Avoir bancaire de l’OGSI ou de la coopérative.
• Budget annuel.
• Accès au crédit.
• Niveau de formation en gestion des membres de l’OGSI ou de la coopérative.
• Capacité de l’OGSI ou de la coopérative pour travailler ou tisser des échanges avec des acteurs
externes.
o Existence de contrats avec des structures extérieures pour l’entretien.
o Existence de demandes formulées auprès des structures d’appui conseil.
o Mode de gestion de l’arrivée de nouveaux venus qui utilisent les mêmes sources d’eau.
Conclusion:
Principales causes, d’après les agriculteurs, d’incapacité de l’OGSI ou la coopérative à remplir ses
objectifs.
16.1 But
Les chaînes d’approvisionnement et de vente sont une visualisation des activités menées pour se fournir en
intrants agricoles (pesticides, semences) et pour vendre la production. Cette analyse peut être utilisée pour:
• Expliquer ou identifier les causes des contraintes liées à l’approvisionnement en intrants et celles
liées à la vente de la production en matière de prix, disponibilité en temps et heure, qualité, etc.
• Mettre en évidence des carences dans vos connaissances sur les contraintes d’approvisionnement et
vente.
• Identifier des solutions.
16.2 Méthodologie
1. Décider de la chaîne d’approvisionnement ou de vente à étudier.
2. Lister les organisations prenant part à celle-ci.
3. Utiliser des flèches de trois couleurs différentes pour matérialiser les flux de biens (intrants ou
produits agricoles), de fonds (argent utilisé pour payer ces intrants et produits) et d’information
(la demande ou les commandes pour livrer les biens à un certain endroit et moment) entre les
différentes organisations.
4. Indiquer dans les chaînes la position des contraintes.
76 Manuel DPRP
5. Construire plusieurs chaînes si les producteurs se fournissent ou vendent par différents canaux à la
fois.
6. Ne pas hésiter à conduire des interviews supplémentaires pour compléter le schéma et bien
comprendre tous les processus et ses contraintes.
Remarque
7. Envisager de faire plusieurs diagrammes montrant comment la chaîne devrait fonctionner en théorie
ou comment elle pourrait fonctionner dans le futur.
17 “Benchmarking” rapide
17.1 But
Comparer les performances de deux systèmes ou de deux producteurs à l’intérieur d’un seul système. Une
mauvaise performance ponctuelle ou pour un aspect déterminé donne généralement un indice pour chercher
une possibilité d’amélioration.
Beaucoup d’indicateurs sont constitués par des mesures, observations ou les opinions des producteurs et
sont exprimés en chiffres. Un exemple d’un indicateur d’opinion (ou indicateur qualitatif) est: «Pourcentage
de producteurs insatisfaits du service d’appui conseil».
17.3 Méthodologie
1. Choisir le type d’information à comparer avec un autre système.
2. Faire un brainstorming sur l’indicateur qui peut représenter le mieux cette information.
3. Choisir les indicateurs:
a. Ne pas oublier qu’il s’agit d’un diagnostic rapide. La collecte de l’information et l’effort
nécessaire pour construire l’indicateur ne doivent pas être trop importants.
b. Choisir des indicateurs qui sont aussi disponibles dans d’autres systèmes. S’assurer que ces
indicateurs ont la même définition et sont calculés de la même manière.
c. Comparer des systèmes qui ont des caractéristiques similaires (même type d’exhaure, gérés
pas des paysans, taille comparable, climat, pays, etc.).
4. Collecter l’information nécessaire pour calculer ou décrire l’indicateur.
5. Utiliser l’information pour produire votre indicateur.
6. Comparer l’indicateur à d’autres systèmes.
7. Analyser la situation des indicateurs qui présentent des mauvais niveaux. Essayer de déterminer si
les causes de cette faible performance sont au niveau des producteurs (par ex.: mauvaise distribution
de l’eau) ou sont à un niveau très difficilement influençable (par ex.: précipitation très irrégulière).
Annexe A: Description des outils 77
Les fiches de synthèse contiennent des exemples d’indicateurs qui peuvent être utilisés pour
comparaison avec d’autres systèmes.
18.1 But
Hiérarchiser toutes sortes d’informations selon le besoin de la MARP, par exemple: les sources de revenu
pour déduire quelles sont les activités les plus importantes du village et/ou aussi identifier les principales
contraintes vécues par des individus ou des groupes d’agriculteurs utilisateurs du système d’irrigation.
Les divergences sur les hiérarchisations peuvent apporter de l’information sur les différents objectifs ou
caractéristiques de certains groupes d’agriculteurs. Le consensus doit être atteint par des discussions en groupe.
78 Manuel DPRP
18.3 Remarque
Faire attention à ce que les gens donnent des véritables contraintes. Il arrive souvent, en effet, que les
producteurs formulent une solution absente comme étant la contrainte. Par exemple: il n’y pas de route.
Il s’agit d’une contrainte qui comporte la solution: construire une route. Dans ce cas, rediriger l’analyse
vers les contraintes que les producteurs subissent à cause de l’absence de cette solution: «l’absence de
route constitue une contrainte car elle entraîne une importante perte de temps pour aller au marché? Il est
impossible de vendre les produits à bon prix?, etc.». Se focaliser sur les «vraies» contraintes permettra de
trouver plus facilement des solutions pertinentes ensuite.
18.4 Exemple
Tableau A11. Exemple de hiérarchisation des contraintes
Contraintes pour la production agricole
Problèmes Agriculteurs Total Hiérarchisation
Anne Joël Moussa Amni Blaise Elsa
Semences de 3 4 4 1 3 3 18 3ème
mauvaise qualité
Sécheresse 5 5 3 5 4 5 27 1er
Coût des intrants 2 1 2 2 2 2 11 4ème
Maladies 4 3 5 4 5 4 25 2ème
Manque de main 1 2 1 3 1 1 9 5ème
d’œuvre
[d’après: Theis and Grady 1991:1964 – dans Mikkelsen 1995: 121]
Annexe A: Description des outils 79
Répéter plusieurs fois la hiérarchisation des problèmes avec plusieurs catégories d’agriculteurs pour
capturer les différences et similitudes entre utilisateurs.
Par exemple:
• 5 agriculteurs en aval du système irrigué. Inclure des paysans riches et pauvres
• 5 paysans en amont
• 5 agricultrices
19.1 But
L’objectif est le même que pour la hiérarchisation des contraintes. Cet outil est intéressant pour valider
une hiérarchisation qui n’a pas été facile (quand les producteurs ont du mal à se décider entre différentes
options) et aussi pour les situations où les producteurs mentionnent des solutions au lieu de contraintes.
19.2 Outils
Grande feuille de papier et des cartes.
19.3 Méthodologie
1. Présenter deux cartes qui symbolisent deux contraintes préalablement identifiées. Modifier le nom
des contraintes si besoin durant l’exercice.
2. Demander aux producteurs quelle contrainte est plus importante entre les deux et en prendre note.
3. Répéter la procédure en comparant toutes les contraintes une à une. Essayer de mélanger les
contraintes pour éviter un vote stratégique.
4. Ecrire les résultats de chaque vote sur une matrice et compter combien de points chaque contrainte
a «gagné» et combien elle a «perdu». Les résultats donneront la hiérarchisation.
80 Manuel DPRP
19.4 Exemples
Tableau A12. Matrice de hiérarchisation par paire des contraintes réalisée avec les producteurs du
système Nilli en Ethiopie.
Points Hiérar-
Pénurie de
conception
Problèmes
technicité
chie
pierreuses
Parcelles
difficile
Pénurie
travail
Faible
Accès
Pertes
d’eau
d’eau
de
Pertes d’eau pour cause Pertes Pénurie Pénurie Pertes Pertes Pertes 4 3ème
de fissures d’eau de travail d’eau d’eau d’eau d’eau
Accès difficile à des Pénurie Pénurie Accès Accès Accès 3 4ème
semences améliorées de travail d’eau difficile difficile difficile
Pénurie de travail Pénurie 6 1er
Pénurie Pénurie de Pénurie de
à cause d’une forte de
de travail travail travail
pandémie de paludisme travail
Pénurie d’eau à cause Pénurie Pénurie 5 2ème
Pénurie
d’une mauvaise d’eau d’eau
d’eau
distribution
Faible technicité en Problèmes 1 6ème
Faible
techniques agricoles et de
technicité
irrigation conception
Problèmes de 2 5tème
Problèmes
conception du système:
de
capacité et débit
conception
insuffisant
Parcelles pierreuses 0 7ème
Tableau A13. Matrice de hiérarchisation par paire des contraintes identifiées par les femmes
maraîchères du système irrigué de Titao, Burkina Faso.
Motopompe
Insuffisance
Insuffisance
Ecoulement
Classement
production
et engrais)
Maison de
(semences
(moutons)
d’appoint
sanitaires
parcelles
Attaques
stockage
Elevage
de puits
Intrants
phyto-
1er
Insuffisance parcelles
1er
Motopompe
2 (ex æquo)
Intrants
3ème
(semences et engrais) 1 2
Elevage 3ème
(moutons de case) 1 2 4 (ex æquo)
DECOMPTE TOTAL:
1= 6 pts 5= 5 pts
2= 6pts 6= 0 pt
3 = 3 pts 7= 1 pt
4 = 3 pts 8 = 2 pts
20.1 But
Mener une réflexion approfondie avec les agriculteurs sur un problème clairement identifié et montrer quelles
sont les causes et relations qui le pérennisent. Ainsi des solutions concrètes peuvent être identifiées.
L’utilisation de cette méthode avec les producteurs permet d’augmenter leur degré d’appropriation des
solutions qui seront issues de ce processus d’analyse.
20.2 Représentation
1. Utiliser une grande feuille de papier et dessiner ou symboliser les contraintes par des objets si la
population est analphabète.
2. Schématiser sous forme d'un arbre.
3. Le tronc de l'arbre = problème central
4. Les racines = causes du problème
5. Les branches = conséquences du problème
6. Noter les solutions sous les racines ou les consigner soigneusement sur un autre support.
20.3 Comment
La réalisation d’un arbre à problèmes nécessite une préparation et analyse préalable de l’équipe avant
d’aller sur le terrain.
1. Sur le terrain, expliquer l’objectif de l’outil, vérifier que tout le monde comprend.
2. Choisir une contrainte ou problème préalablement identifié et le mettre au milieu de votre feuille.
S’assurer qu’il constitue un vrai problème et qu’il est assez ciblé car autrement le diagramme sera
trop grand et pas assez précis. Au besoin, si les contraintes ne sont pas assez ciblées, construire un
premier arbre à problèmes de «déblayage» et ensuite reprendre les contraintes identifiées dans les
racines pour faire d’autres arbres individuels.
3. Ensuite demander aux producteurs quelles sont les conséquences du problème et schématiser les
comme des branches.
a. S’il s’agit de conséquences avec un lien de cause à effet direct les lier avec une ligne.
b. Essayer aussi d’identifier les conséquences indirectes, et dans ce cas demander quelle est
la cause directe de cette conséquence. Ceci permettra de construire l’arbre avec des séries
de chaînes de cause à effet.
c. Demander aussi, si les conséquences sont de même amplitude pour tous les producteurs du
système.
4. Ensuite demander quelles sont les causes, du problème principal et des sous-contraintes identifiées.
Procéder de la même manière que précédemment.
82 Manuel DPRP
5. Une fois l’arbre fini, discuter avec les producteurs pour définir quels éléments de l’arbre pourraient
être améliorés. Identifier les solutions nécessaires pour résoudre les contraintes.
6. Répéter cet outil avec toutes les différentes contraintes hiérarchisées et avec différents groupes
cibles (femmes, producteurs de tête, de queue du système, producteurs pauvres, etc.).
7. Après le travail de terrain, analyser le travail et juger s’il y a besoin d’approfondir certains éléments
avec une recherche d’information ou avec un nouvel arbre dédié à une sous contrainte ou avec la
réalisation du même arbre avec un groupe de producteurs différent, etc..
8. Après la réalisation des différents arbres, l’équipe doit être capable de dégager un schéma de
compréhension global des liens de cause à effet des contraintes du système irrigué selon ses quatre
composantes.
20.4 Exemple
Le schéma suivant est un exemple pour des producteurs agricoles bio qui illustre bien la construction d’un
arbre à problèmes.
Figure A9. Arbre à problèmes pour les difficultés de commercialisation du périmètre de Diarradougou
au Burkina Faso
!
"
Annexe A: Description des outils 83
Essayer de faire participer des groupes différents de producteurs pour la réalisation de cet outil:
• le comité de direction de l’OGSI;
• des producteurs de tête du système;
• des producteurs de la queue du système;
• des productrices.
21.1 But
Approfondir les connaissances suite à l’identification de problèmes spécifiques. Durant la phase d’évaluation
des performances du système (étape 2b) il est intéressant de connaître les rendements potentiels obtenus par
la recherche ou les rendements moyens dans la région dans des conditions agro-climatiques comparables.
Ceci permettra de savoir s’il y a des possibilités théoriques d’améliorer les rendements avec des pratiques
productives améliorées.
Les publications scientifiques pourront fournir des expériences dans d’autres zones ou pays avec des
contraintes propres et donner des idées de solutions (étape 3a/b). De même des rapports portant sur le
développement ou la réhabilitation de systèmes irrigués dans la même région ou dans des zones avec des
conditions similaires, pourront donner des idées et informations intéressantes.
22 Matrice multicritères
22.1 But
Confronter différents éléments (ou choix différents) par rapport à certains critères. Cette matrice permet
d’obtenir des informations et aussi d’analyser les choix des producteurs et le pourquoi de ces choix.
22.2 Méthodologie
1. Commencer en introduisant brièvement le contenu de l’outil et s’assurer que tout le monde a
compris.
2. Placer sur un axe horizontal la liste de toutes les sources d’eau (si besoin utiliser des dessins au lieu
de mots).
3. Placer sur un axe vertical la liste des principales utilisations de l’eau.
4. Ensuite demander aux participants de dessiner des points dans la matrice pour indiquer quelles
sources d’eau ils utilisent pour chaque utilisation d’eau. Plus de points indiquent une plus grande
importance.
5. Discuter en plénière des problèmes liés à chaque source d’eau.
84 Manuel DPRP
22.3 Optionnel:
6. Réaliser l’exercice avec des groupes d’hommes et femmes et discuter les différences dans une
plénière.
7. Faire une matrice pour la saison sèche et l’hivernage.
22.4 Exemple:
L’exemple suivant montre la valeur qu’un groupe de femmes donne à différentes cultures selon différents
critères identifiés par elles mêmes.
En abscisses, on trouve les différentes cultures produites dans leur terroir (maïs, sorgo, riz, arachide,
haricots, mil, sésame, etc.) et en ordonnées les critères (alimentation, revenu de la vente, quantité de travail
nécessaire pour la culture, goût, facilité de préparation et cuisson, etc.). [Mikkelsen 1996: 123 – 125].
23.1 But
Aider à faire des choix entre différentes options, conduisant vers un plan d’action réaliste en termes
d’application.
L’objectif de cet outil est donc de choisir la meilleure option de développement grâce à une analyse coût/
bénéfice simplifiée et participative.
Annexe A: Description des outils 85
23.2 Méthodologie
1. Commencer par introduire l’outil et être sûr que tout le monde comprend.
2. Exposer et expliquer les solutions qui ont été identifiées préalablement.
3. Lister les dans un tableau avec au moins sept colonnes.
4. Discuter sur l’impact de chacune des solutions et arriver à un consensus sur:
a. la productivité (s’aider si besoin des analyses coût bénéfice);
b. la durabilité de la solution (ses besoins d’entretien, impact environnemental, etc.);
c. l’équité au sein de la communauté (la solution bénéficie à tous les producteurs du système
ou à quelques groupes?);
d. indiquer l’opinion des producteurs pour chaque critère. Possibilité de le faire avec des
signes +, avec de points, avec une note ou avec des symboles:
.. ........ solution aimée
.. ........ solution avec un impact négatif
.. ........ solution sans impact
? ........ impact inconnu
5. Ensuite discuter de la difficulté à mettre en œuvre chaque solution:
a. le temps jusqu’à l’obtention des premiers bénéfices;
b. le coût financier;
c. le coût en travail;
d. le niveau de dépendance d’aide externe.
6. Qualifier chaque solution encore une fois avec des signes + ou –, avec une note ou avec des
symboles.
.. ........ solution facile à mettre en place
.. ........ solution difficile à mettre en place
? ........ difficulté de mise en place inconnue
7. Demander aussi si les producteurs impliqués dans la mise en œuvre des solutions seront ceux qui en
bénéficieront. Si ce n’est pas le cas, quelle sera leur disposition à coopérer?
8. En fonction de cette analyse, arrêter les solutions qui constituent les meilleures options (ou meilleur
pari) avec les producteurs.
Remarque:
9. Une autre option est de faire définir, par les producteurs eux-mêmes, les critères qui seront utilisés
pour évaluer les solutions en fonction de la situation locale.
23.3 Exemple
Il s’agissait d’un petit périmètre qui démarrait avec un groupe constitué de producteurs, dont notamment 80
pour cent de femmes, qui n’avaient jamais fait du maraîchage auparavant.
86 Manuel DPRP
Tableau A14. Matrice des options pour le périmètre de Lagdwenda, Burkina Faso
Besoin en travail
productivité
réalisation
Faisabilité
technique
durabilité
Temps de
stabilité
coûts
Solutions Score Commentaires
Appuyer à la mise
en place d’une Activité réalisable à
++ ++ + 2 1 1 2 5/6
structure de gestion un coût élevé
opérationnelle
Appuyer à l’élaboration
Activité réalisable
des textes constitutifs et ++ ++ ++ 1 1 1 1 6/4
et peu coûteuse
de gestion
Renforcer l’appui Activité réalisable à
++ ++ - 1 1 1 1 4/4
conseil permanent un coût moyen
Appuyer à la
planification et Activité réalisable à
++ ++ - 1 1 1 1 4/4
suivi des activités de un coût moyen
production
Organiser
l’approvisionnement
Activité réalisable
en intrants et la ++ ++ ++ 1 1 1 1 6/4
et peu coûteuse
commercialisation des
produits maraîchers
Renforcer les capacités
Activité réalisable
techniques des ++ ++ ++ 3 3 3 1 6/10
mais coûteuse
producteurs et relais
Appuyer au montage Activité
des dossiers de micro- + + - 1 1 1 1 2/4 occasionnelle et
projets moins coûteuse
Code d’impact:
p
? Inconnu
- Impact négatif
0 Sans impact
+ Impact Positif
++ Impact
p très positif
p
Appliquer cet outil avec le même groupe que celui qui a établi l’arbre à problèmes.
24 Restitution du diagnostic
24.1 But
Présenter à la communauté paysanne, de manière organisée, les informations recueillies et les conclusions
du diagnostic. Travailler sur cette base pour construire le plan d’action.
24.2 Méthodologie
Faire une présentation pour les producteurs et les parties prenantes suivie par une discussion.
Format suggéré:
1. Se présenter.
2. Faire un résumé des principaux points négatifs et positifs du système d’irrigation. Utiliser les outils
de DPRP les plus importants pour illustrer les conclusions.
3. Faire une description détaillée de tous les problèmes et des solutions identifiées. Utiliser les arbres
à problèmes et les matrices multicritères pour illustrer.
4. Discuter des résultats: les producteurs sont-ils d’accord avec le travail?
5. Discuter l’approche de conseil: comment les organisations qui apportent de l’appui conseil aux
producteurs peuvent-elles améliorer leurs services? Quelles leçons peuvent-elles tirer des avis des
producteurs et du travail réalisé avec eux?
6. Discuter les solutions possibles avec le support de plan d’action. Il ne sera peut être pas possible
de s’entendre sur la totalité du plan en une matinée ou un après midi. Il sera peut être nécessaire de
prévoir plusieurs séances de travail avant de réussir un consensus général.
Faire au moins une présentation pour la structure de gestion et une autre pour l’ensemble des
producteurs. Dans des systèmes très grands, il faudra certainement répéter la présentation pour
les différentes sous unités.
Il peut aussi être très utile de présenter les résultats aux partenaires locaux (gouvernement,
ONG, etc.).
88 Manuel DPRP
25 Plan d’action
25.1 But
Le Plan d’action est l’aboutissement de tout le processus de diagnostic rapide. Il contient d’une part les
résultats en termes de contenu, traduits par les solutions avec une répartition claire des responsabilités et
des dates butoirs. Par conséquent, il met en évidence le degré d’appropriation du processus qui a été réussi
au niveau des agriculteurs.
25.2 Méthodologie
1. Commencer par présenter l’outil et s’assurer que tout le monde a compris.
2. Dessiner un tableau avec la liste des solutions dans les colonnes. Trois niveaux de solutions doivent
être distingués:
• Le premier concerne des solutions qui peuvent se mettre en place sans ou avec très peu
d’aide extérieure. Il s’agit notamment des solutions qui nécessitent un meilleur niveau
d’organisation (changer l’organisation des tours d’eau par ex.).
• Le deuxième niveau concerne des solutions qui nécessitent forcement une intervention
externe, généralement en termes de financement (ex.: construction d’une infrastructure de
stockage). Elles sont par conséquent plus longues à mettre en place car elles nécessitent
une recherche de financement.
• Le troisième niveau concerne les solutions qui nécessitent des changements de lois ou
réglementations par le gouvernement (les droits d’accès à l’eau, le foncier, etc.). Ces
solutions sont difficiles à mettre en place.
Il est important de se focaliser sur les solutions de type 1 et quelques unes de type 2 qui pourront
montrer des résultats plus rapidement et ne pas générer des fausses attentes et notamment de la
déception de la part des producteurs.
Les solutions de type 3 doivent être communiquées aux niveaux hiérarchiques des partenaires car
généralement elles nécessitent des capacités qui sont au-delà des capacités des équipes de DPRP.
3. Discuter avec les producteurs des activités nécessaires à la mise en place des solutions. Etre le plus
précis et le plus détaillé possible et consigner les activités dans la deuxième colonne.
4. Faire de même pour estimer les ressources qui seront associées à chaque activité et consigner les
dans la troisième colonne.
5. Consacrer la quatrième colonne à la personne ou à l’organisation responsable de la mise en place de
l’activité.
6. Fixer dans la dernière colonne la date à laquelle la solution devra être opérationnelle.
Annexe A: Description des outils 89
25.3 Exemple
Tableau A15. Plan d’action pour résoudre le mauvais entretien des canaux sur le périmètre de 500 ha
à Niassan Burkina Faso
Solution/activités Besoins en Matériaux Coût Date limite Emploi du Responsable
travail mise en temps
homme/jour place
1) Réfection des 150h/j - Gravillon, A évaluer A AMVS
canaux pendant 1à 2 sable par les déterminer Conseil de
mois ciment, etc techniciens gestion
2) Désherbage des 300h/j Goudron A évaluer Mai-juin AMVS
canaux (au niveau pendant 3 pour refaire 2005 Conseil de
des joints) jours les joints gestion de
coopératives
3) Curage des 400 h/j Pelle A évaluer Décembre- AMVS/
canaux et des pendant 7 mécanique 04 Conseil de
drains(location jours gestion +
d'une pelle autres
mécanique)
4) Mettre en place 10 h/j Barbelé A évaluer Avril-05 Recherche
des barrières pendant 1 piquets d'appui
adaptées pour mois métalliques financier
empêcher les ciment, auprès des
hippopotames de sable partenaires
détruire les cultures gravillons
5) Recourir à des Filets A évaluer A Recherche
filets ou autre déterminer d'appui
épouvantail pour financier
éloigner les oiseaux auprès des
partenaires
6) Débarrasser les 300 h/j A évaluer Avril-05 Coopérateurs
digues des arbres et pendant 3
des arbustes par un jours
entretien suivi
26.1 But
Identifier les responsables des différentes tâches et évaluer dans quelle mesure ceci pourrait changer pendant
la période de mise en place du plan d’action. Cet outil doit aussi fournir des informations sur les besoins en
renforcement des capacités.
90 Manuel DPRP
Cet outil est particulièrement utile dans des zones où les producteurs considèrent le fait d’attirer de l’aide
comme une de leurs possibles stratégies productives ou de survie (au même titre que la production agricole,
l’élevage ou l’obtention de travail rémunéré) à cause de la multiplicité des projets de développement.
26.2 Méthodologie
1. Pour chaque élément considéré dans le plan d’action, demander aux producteurs de faire la liste des
principales activités et responsabilités. Les transcrire dans la première colonne d’un tableau.
2. Demander aux participants de nommer les principales parties prenantes directement liées au
fonctionnement du système irrigué et les transcrire dans la première ligne du tableau.
3. Pour chaque activité: demander aux participants de distribuer 5 points parmi les parties prenantes
en fonction de leur niveau de responsabilité.
4. Créer une deuxième matrice procédant de la même manière mais représentant la situation que les
participants aimeraient voir une fois le plan d’action terminé.
Option:
5. Répéter le processus une troisième fois pour connaître quelle était la situation dans le passé. Ceci
est intéressant, quand il est connu que le système fonctionnait mieux dans le passé, pour connaître
le mode de gestion de l’époque.
26.3 Exemple
Tableau A16. Exemple de matrice de transfert des responsabilités dans le cadre de l’organisation de
séances de formation pour une communauté paysanne.
Gouvernement
Gouvernement
Groupement
Groupement
Groupement
ONG locale
ONG locale
ONG locale
villageois
villageois
villageois
local.
local.
local.
Tâche
27.1 But
Permettre le pilotage et l’évaluation des solutions proposées dans le plan d’action. Pour cela, il est nécessaire
de vérifier simultanément (1) que la solution est mise en œuvre dans les délais prévus et (2) qu’elle a les
impacts positifs prévus sur les performances du système irrigué. De plus, le pilotage est une action qui ne
doit pas se limiter uniquement au contrôle. Il doit permettre d’améliorer les stratégies par l’intermédiaire
d’ajustements rendant la mise en œuvre plus opérationnelle et les impacts plus positifs.
27.2 Méthodologie
La meilleure solution pour piloter un plan d’action est de définir des indicateurs préalablement au démarrage
des actions. Pour cela, il faut utiliser deux types d’indicateurs:
1. Des indicateurs pour piloter la mise en œuvre.
2. Des indicateurs de performance.
Ces indicateurs doivent être développés avec les agriculteurs afin qu’ils se les approprient. En retour, cela
va augmenter leur intérêt pour les mettre à profit et collecter les données nécessaires. Il est important de
programmer une réunion avec les agriculteurs après la finalisation du plan d’actions et avant le démarrage
de la campagne avec comme programme:
1. Présenter le but de la réunion.
2. Commencer par présenter les indicateurs d’impact. Pour cela, il est important de bien faire ressortir
le point du système irrigué pour lequel on attend un changement ou une amélioration et comment on
va les quantifier. Les indicateurs peuvent être développés par les agriculteurs à partir d’une matrice
multicritères ou d’une matrice d’évaluation des options afin de s’assurer de leur pertinence.
3. Terminer par les indicateurs de pilotage de la mise en œuvre. Pour cela, utiliser la liste des activités
du plan d’action et transformer les plus importantes en indicateur. Ecrire la liste des indicateurs
retenus et décider de la responsabilité du suivi de la mise en œuvre.