Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
STPI/P6/2018 – #35
Étudiants :
Baptiste BELHAIRE Justin CHAN
Edouard DESPREZ Hugo FREMONT
Etienne QUAREZ Claire VOLLET
Enseignant-responsable du projet :
Monsieur Jamil Abdul Aziz
1
STPI/P6/2018 - #35
2
Objectifs du projet :
- Assimiler les connaissances issues de nos recherches sur le
fonctionnement de l’énergie solaire photovoltaïque et les panneaux
solaires
- Vérifier les valeurs théoriques issues de nos recherches et du matériel
mis à notre disposition lors d’expériences
- Gérer un projet : travailler en groupe, se répartir les tâches, se mettre
d’accord
Mots-clefs du projet :
- Panneau solaire
- Photovoltaïque
- Énergie renouvelables
- Environnement
STPI/P6/2018 - #35
3
1.Introduction 4
7. Annexes 22
7.1. Impact environnemental 22
7.2. Économie et politique 24
7.3. Recherches actuelles et enjeux 26
7.4. Annexe sur la fabrication 30
7.5. schémas et photos de montage de nos expériences 32
7.6. illustration de la visite de notre étude de cas 33
BIBLIOGRAPHIE 34
STPI/P6/2018 - #35
4
1.Introduction
Le solaire photovoltaïque est un sujet qui parle à tout le monde : source “infinie” d’énergie,
énergie propre, énergie du futur et avancées technologiques. Mais les informations que nous
recevons souvent des médias à ce sujet sont finalement assez peu nombreuses et sans trop de
détails. C’est pourquoi, en tant que futurs ingénieurs, nous avons choisi d’approfondir ce sujet à
travers la réalisation de ce projet physique.
Ce rapport est composé d’une partie théorique, d’une partie expérimentale et d’une étude de
cas : l’histoire du photovoltaïque au début de la partie théorique permet de comprendre le niveau de
connaissances actuel. Elle est suivie par l’explication du fonctionnement et de la fabrication d’un
panneau solaire moderne. Nous analyserons ensuite l’impact environnemental et économique du
photovoltaïque et nous clôturerons la partie théorique en évoquant les recherches actuelles et les
enjeux du domaine.
Dans la partie expérimentale, nous présenterons les résultats d’expériences réalisées grâce à
un panneau solaire.
Enfin, nous présenterons une étude de cas: la centrale solaire de Veules les Roses que nous
avons visitée le 31 Mai.
STPI/P6/2018 - #35
5
● Définition
L’énergie solaire photovoltaïque est une énergie électrique produite par la conversion
du rayonnement solaire en électricité grâce à des panneaux solaires. C’est une énergie dite
renouvelable car sa source, le soleil, est une source quasi-inépuisable.
● Découverte
STPI/P6/2018 - #35
6
rendement 12 à 19 % 11 à 15 % 5à9%
couleur noir ou bleu foncé bleu foncé, bleu clair, gris ou marron
uniforme non uniforme le long du uniforme
panneau
STPI/P6/2018 - #35
7
STPI/P6/2018 - #35
8
Comme on peut le voir sur l'image ci dessus, les conducteurs ont leurs deux bandes
qui se chevauchent, de ce fait, le mouvement des électrons entre les bandes est possible et,
sous l'effet du champ électrique, l'électron acquiert une énergie cinétique dans le sens
opposé au champ électrique : c'est la conduction.
Dans le cas des isolants, la bande de valence est pleine, les électrons ne peuvent
passer de la bande de valence à la bande de conduction car le gap (énergie qu'un électron
de la B.V doit absorber pour passer dans la B.C) est trop élevé, elle est en moyenne
supérieure à 9 eV. De ce fait, un isolant ne peut pas contribuer au phénomène de
conduction électrique.
Enfin, pour en venir au semi-conducteur, ces derniers ont le même diagramme
énergétique que les isolants avec pour seule différence que l'écart énergétique entre la BV
et la BC est beaucoup plus faible, de l'ordre de 0,5 à 2eV (pour le silicium 1,12eV), ce qui
permet aux électrons de passer facilement d'une bande à l'autre en absorbant de l'énergie
comme par exemple celle d'un photon.
À noter qu'il existe deux types de semi-conducteurs : les semi-conducteurs
extrinsèques et intrinsèques. Comme leurs noms l'indiquent, les deux présentent les
propriétés des semi-conducteurs mais le premier est dit « dopé » alors que l'autre ne l'est
pas.
● 3.3.3 Le dopage
Le dopage du semi-conducteur, du silicium dans notre cas, est une étape nécessaire
pour que le panneau solaire final produise de l'énergie électrique. En effet, un silicium non
dopé ne peut produire de courant électrique puisque, même si, au contact du rayonnement
solaire, les électrons du semi conducteur vont se mettre en mouvement, ce mouvement sera
désordonné entre les atomes et n'engendrera donc pas création d'un courant électrique. En
effet, pour qu'il y ait courant électrique, les électrons doivent circuler dans un sens bien
précis, c'est pour cela que l'on est contraint de doper le silicium.
Le dopage d'un semi-conducteur est le fait d'introduire des impuretés (atomes d'un
autre matériau) en petites quantités dans sa composition dans le but de modifier ses
propriétés de conductivité.
STPI/P6/2018 - #35
9
● 3.3.6. La jonction PN
En juxtaposant une plaque dopée P et une plaque dopée N on obtient une jonction
PN et donc une cellule photovoltaïque. La couche dopée N est la première exposée au soleil
: les photons qu’elle reçoit du soleil transfèrent leur énergie et vont arracher un électron à la
couche N par l’effet photoélectrique, créant un trou. Lorsqu’un électron vient reboucher le
trou près de la jonction PN, un champ électrique se crée et repousse les électrons vers la
couche dopée N et les trous vers la couche dopée P : en reliant les couches dopées N et P,
on obtient alors un mouvement continu d’électrons et donc un courant électrique.
Toutes les cellules composant le panneau sont alors mises en série, qui permet aux
tensions de s’additionner, ainsi qu’en parallèle pour additionner les courants.
STPI/P6/2018 - #35
10
- Tension nominale
La tension nominale ne désigne pas les tensions délivrées par les panneaux. Elle
indique simplement si le panneau solaire convient à un système de batteries de 12V ou 24V,
les batteries servant à stocker l’énergie électrique produite.
La Terre reçoit en moyenne chaque année 170 MW/m2 sur sa surface. Cependant,
les panneaux solaires ne sont pas encore capables de récupérer la totalité de cette énorme
quantité d’énergie délivrée grâce au rayonnement du soleil. L’objectif pour l’Homme étant
logiquement d’augmenter un maximum ce rendement, intéressons-nous donc aux différents
facteurs influents sur le panneau solaire.
- Le positionnement
Le positionnement du panneau
solaire joue un rôle clé dans l’obtention d’un
rendement convenable. Ce positionnement
dépend dépend de l’angle d’incidence des
rayons solaires sur le panneau ainsi que
l’orientation du panneau.
STPI/P6/2018 - #35
11
- Le matériau utilisé
La différence de matériau et de qualité entre deux panneaux solaires est un facteur
important dans la modification du rendement. Pour les matériaux les plus efficaces, le
rendement peut aller jusqu’à plus de 17% alors que pour des matériaux moins efficaces, le
rendement peut s’abaisser jusqu’à moins de 10%.
- L’exposition à l’ombre
La présence de l’ombre sur les panneaux photovoltaïques implique une perte
d’énergie reçue par la cellule. Or lorsqu’une cellule photovoltaïque est ombragée, elle
devient l’équivalent d’une résistance et consomme ainsi l’énergie produite par les cellules
voisines. De plus, cette consommation d’énergie fait augmenter la température interne du
panneau, ce qui est un facteur néfaste au bon fonctionnement de l’appareil. Ainsi, lors de la
pose du panneau solaire, il est important de prévoir les éventuelles zones d’ombres créées
par les infrastructures des environs afin d’éviter une diminution importante du rendement et
une détérioration accélérée du panneau photovoltaïque.
STPI/P6/2018 - #35
12
Tous ces défauts affectant la production d’énergie montrent que les panneaux
photovoltaïques ne sont pas parfaits, et l’obtention d’un rendement maximal doit
probablement passer par l’amélioration des composants et la diminution des pertes.
1
détails en annexe
2
illustration d’un four à arc en annexe
3
Détails en annexe
STPI/P6/2018 - #35
13
● 3.4.4. Le dopage
Une des propriétés du silicium est qu’il est semi-conducteur, comme expliqué
précédemment.
Afin d’amplifier le courant électrique ainsi obtenu, on utilise le dopage. Cette
méthode consiste à introduire entre les atomes de silicium des impuretés, ces impuretés
étant des atomes d’azote et des atomes de bore, afin de créer un déficit d’électrons pour le
bore, ou un excès d’électrons pour l’azote comme vu précédemment.
Il existe trois méthodes de dopage d’un matériau semi-conducteur :
- Le dopage par diffusion
- Le dopage par croissance épitaxiale
- Le dopage par bombardement ionique6
4
schéma du procédé de Czochralski en annexe
5
schéma du procédé de tirage Float Zone en annexe
6
Ces méthodes de dopage seront expliquées en annexe
STPI/P6/2018 - #35
14
L’obtention des wafers n’est pas la dernière étape dans la fabrication de panneaux
solaires. En effet, il nous faut encore assembler ces wafers avec d’autres composants afin
d’obtenir des cellules photovoltaïques capables de convertir l’énergie solaire photovoltaïque
en énergie électrique.
Cette étape s’appelle l’encapsulation et elle permet aux cellules nouvellement créées
d’être, non seulement associées entre elles afin d’être utilisées à des tensions et courants
pratiques, mais aussi de devenir résistantes aux différentes intempéries auxquelles elles
pourraient faire face7.
Une fois encapsulées, les cellules sont ensuite soudées entre elles par des rubans
métalliques. Ces cellules sont ensuite passées dans un laminateur. Cette machine aura pour
but d'affiner les modules obtenus en retirant l'air résiduel contenu dans ces derniers.
La dernière étape consiste à lier de manière permanente les différents composants
des modules photovoltaïque. Cette ultime étape se déroule toujours dans le laminateur à
une température de 156°C. La réaction se produisant alors est la polymérisation de l'EVA
qui permet, comme dit précédemment, de lier de manière permanente les composants du
module photovoltaïque.
Après avoir coupé l'excédent de matière, les modules sont prêts à être vendus.
7
Schéma de l’encapsulation d’une cellule photovoltaïque en annexe
STPI/P6/2018 - #35
15
4. L’aspect expérimental8
Nous avons réalisé nos expériences sur le toit de l’INSA, encadrés par M. Abdul
Aziz. Nous avons eu du mal à trouver un midi ensoleillé pour nos expériences. La 1e
session, le 30 mai, fut très nuageuse tandis que lors de la 2e session nous avions quelques
éclaircies cependant nous n’en avons pas eu suffisamment pour refaire toutes nos
expériences sous un temps ensoleillé. Nous nous sommes concentrés sur l’expérience 3
surtout lors de la 2e session.
Matériel à disposition :
- un panneau photovoltaïque monocristallin - régulateur
- des fils électriques - tournevis
- pinces crocodiles - une lampe 220V
(- un interrupteur) - 2 lampes 12V
- un ampèremètre - batterie 12V
- un voltmètre - un solarimètre
- une boussole (avec notre téléphone) - un support orientable
- un convertisseur (convertit 12V(courant continu) en 240V(courant alternatif))
Protocole : On place le panneau solaire avec l’orientation et l’inclinaison théorique optimale
(Sud - 35°). Puis on réalise les branchements nécessaires suivant le schéma ci-dessous.
Dans un premier temps, on utilise une lampe 12V puis 2 lampes 12V en série puis en
parallèle sans utiliser le convertisseur; et enfin une lampe 220V en incluant un convertisseur
pour cette dernière.
Résultat :
Notre lampe 12V, nos 2 lampes 12V en série et ensuite en parallèles ainsi que la lampe
220V se sont bien allumées.
Expérience 1: Orientation
Protocole : Afin de trouver la meilleure orientation du panneau, nous allons dans un premier
temps incliner le panneau solaire à 30° environ (meilleur inclinaison théorique), puis mesurer
l’intensité lumineuse avec le solarimètre et la tension obtenue pour 4 orientations différentes:
Nord, Sud, Est et Ouest. On pourra ainsi déterminer l’orientation qui permet d’obtenir un
rendement optimal.
8
les schémas et photos de montage sont en annexe
STPI/P6/2018 - #35
16
Résultat:
Orientation Nord Est Sud Ouest
Analyse: On obtient bien un meilleur rendement avec une orientation Sud. Ce qui confirme
la théorie.
But : montrer l’importance de l’angle d’inclinaison dans le rendement ainsi que trouver le
meilleur angle d’inclinaison qui permet au panneau solaire de fournir son meilleur
rendement.
Résultat :
Angle 15 30 45 60 75 90
ensoleillement (W/m²) jour nuageux 214 266 209 184 167 129
Analyse : On obtient bien un meilleur ensoleillement dans le cas d’une inclinaison à 30°.
But: on souhaite vérifier les valeurs de la tension en circuit ouvert (Voc) et du courant en
court circuit (Icc) données par le constructeur. (Voc = 22.548 V et Icc = 5.792 A).
La mesure de ces valeurs nécessite 2 mesures différentes puisque l’un se mesure en circuit
ouvert (Voc) et le second en circuit fermé.
Protocole:
Nous réaliserons ces mesures avec le panneau solaire orienté avec la meilleure inclinaison
déterminée par l’expérience 1 et 2. Le solarimètre devra être utilisé pour déterminer
l’éclairement énergétique en fonction du temps au moment où seront réalisées les mesures
sur le panneau.
Pour les 2 manipulations suivantes, le panneau solaire sera orienté Sud et incliné à 30° pour
un rendement souhaité le plus optimal.
STPI/P6/2018 - #35
17
Résultat :
jour nuageux jour ensoleillé
Analyse :
Dans le cas d’un ensoleillement à 1040 W/m² proche des conditions STC (1000 W/m²,
25°C), les caractéristiques du panneau données par le constructeur sont vérifiées (les écarts
relatifs sont faibles).
9
écart relatif avec la valeur théorique : Voc(th)=22.548V
10
écart relatif avec la valeur théorique : Icc(th)=5.792A
STPI/P6/2018 - #35
18
But: On veut montrer que le rendement est fonction de la surface ensoleillée, c’est à dire
que plus le panneau est ombragé, moins sa production est efficace.
Protocole:
On mesure la surface du panneau. On relève les valeurs d’intensité, de tension et
d’éclairement, grâce à l’ampèremètre, au voltmètre et un solarimètre, à chaque fois qu’on
cache la 1e cellule d’une ligne de plus, jusqu’à avoir recouvert la 1e cellule de chaque
lignes. (En effet, il n’est pas nécessaires de cacher chaque cellule d’une ligne car elles sont
en série et donc en cachant une cellules toute la ligne est court-circuitée).
2 0 0 0
3 0 0 0
STPI/P6/2018 - #35
19
Nous avons visité la centrale solaire photovoltaïque de Veules les Roses le 31 Mai
2018 à 15h. Cette centrale se trouve à une heure de Rouen.
C’est une centrale installée sur 11 hectares comportant 21 400 panneaux solaires
polycristallins pour une capacité de production de 5 021 kWc. Elle produit environ 600 MWh
sur l’année ce qui correspond à la distribution d’électricité pour environ 1 500 foyers.
Elle a été raccordée au réseau public d’ERDF le 7 octobre 2011.
La centrale est gérée par le groupe allemand Leonidas. Elle possède un contrat
d’achat avec EDF sur 20 ans depuis 2011, l’année de sa mise en fonctionnement. Ce
dernier rachète l’électricité produite par le site pour environ 40 centimes le kWh.
Cependant, la centrale utilise tout de même directement sa production pour sa
propre consommation d’électricité.
L’installation a coûté environ 13 Millions d’euros. Son amortissement initial prévu
était de 7 à 8 ans. Et aujourd’hui, grâce à un prix de rachat négocié étant plutôt élevé d’EDF,
la centrale est déjà rentabilisée.
L’installation est implantée sur un ancien terrain militaire de la seconde guerre
mondiale. Ce terrain comportait un bunker qui a été transformé et aménagé pour être le
bâtiment comportant les salles des onduleurs, des transformateurs, la salle de
monitorisation. Son avantage est qu’il est enfoncé dans le sol, c’est à dire que le toit est au
niveau du sol; ainsi la température est plus fraîche ce qui permet de contrebalancer avec la
chaleur produite par les onduleurs et transformateurs.
● Le fonctionnement de la centrale
On pourrait à priori penser que installer une centrale solaire en Normandie n’est pas
un choix très optimal. Cependant si, la centrale est situé sur la côte normande au dessus
des falaises; ce qui lui permet de recevoir un brise régulière qui permet de refroidir les
panneaux solaires. Cela n’est pas négligeable car en cas de températures trop élevées, le
panneau aura un moins bon rendement de production. Ainsi, ce vent marin permet d’éviter
les pertes énergétiques.
La centrale fonctionne en continu avec ses 21 400 panneaux reliés en série. Ces
panneaux sont regroupés par blocs et chaque bloc est relié à une boîte de jonction.
L’installations compte 137 boîtes de jonction qui permettent la mise en parallèle des chaînes
photovoltaïques et disposent d'un pouvoir de coupure et de sectionnement ainsi qu'une
11
illustration de notre visite en annexe
STPI/P6/2018 - #35
20
protection contre les surtensions (parafoudre). L’énergie produite par les panneaux solaires
passe par les boîtes de jonction et est ensuite dirigé vers l’un des 9 onduleurs 500kW12 du
site. Les onduleurs transforment la tension continue des panneaux solaires en tension
alternative 220V. Ensuite, cette tension est dirigée vers l’un des 5 transformateurs qui
transforment le 220V en une tension HTA soit 20 000V pour que cette électricité soit envoyé
directement après sur le réseau EDF. L’énergie produite n’est pas stockée sur le site, elle
est directement envoyé sur le réseau après ce traitement.
Une seule personne est régulièrement sur le site, le responsable qui nous a fait
visiter. Cependant, il n’est pas chaque jour sur le site. Il peut être amené à travailler sur
d’autres centrales comme celle près d’Angers ou en Belgique.
Il peut également travailler de chez lui pour faire ses papiers administratifs, ses rapports. En
effet, il n’a pas besoin d’être constamment sur le site, via son smartphone ou son ordinateur,
il a accès en temps réel aux données de production mais aussi il peut savoir le moindre
incident et son emplacement sur le site.
● L’entretien de la centrale
La centrale subit 2 maintenances par an de 2 semaines réalisées par 3 personnes.
Les techniciens contrôlent les boîtes de jonction, vérifient les intensités de court circuit (Icc)
des panneaux, les tensions. Ils vérifient également l’état du panneau solaire, son étanchéité
notamment…
Le terrain est recouvert d’herbes. L’entretien de la végétation est fait à l’aide de
moutons. La centrale “offre” le terrain à un berger local qui peut ainsi venir faire manger ses
moutons tandis que la centrale n’a pas à tondre.
Nous avons demandé s’il était déjà souvent arrivé de changer des panneaux solaires
détériorés. Il n’y en a eu que très peu. Le responsable nous a parlé d’un panneau changé
car il avait été frappé par un caillou. Celui avait dû être projeté par un engin agricole du
champ à côté. Mais, en général, il est vraiment rare de changer des panneaux.
12
La fréquence de ces onduleurs est 3 MHz ce qui produit un son très aigu, très fort. Nous ne
sommes restés dans la salle des onduleurs que très peu de temps car ce bruit était très désagréable.
STPI/P6/2018 - #35
21
6. Conclusions et perspectives
Grâce à ce projet, nous avons pu acquérir des connaissances sur les procédés liés à
cette énergie et le fonctionnement d’un panneau solaire grâce à des recherches théoriques
et les explications de notre professeur Monsieur Jamil Abdul Aziz. La réalisation
d’expériences, sur un panneau solaire monocristallin, nous a permis de voir concrètement le
fonctionnement d’un panneau et de ne pas seulement nous arrêter à un simple travail de
recherches théoriques.
De plus, la visite de la centrale solaire de Veules les Roses nous a permis de voir
concrètement une installation conséquente de production d’électricité par cette énergie
solaire photovoltaïque. Nous avons réellement pu voir la connexion des panneaux solaires,
le traitement de l’énergie produite pour arriver à produire de l’électricité grâce notamment
aux onduleurs (qui sont bien plus gros que notre onduleur utilisé lors de nos expériences) et
aux transformateurs.
D’autre part, ce projet nous a permis d’appréhender un vrai travail de groupe car
c’était la première fois que nous avions un projet aussi conséquent à réaliser à 6. Nous
avons dû nous organiser en nous répartissant les tâches à réaliser, donner un compte rendu
de nos avancées chaque semaine à notre professeur et en respectant un cahier des
charges prédéfini par Monsieur Abdul Aziz.
STPI/P6/2018 - #35
22
7. Annexes
7.1. Impact environnemental
Entre les matériaux bruts et le panneau photovoltaïque sur le toit d’une maison, il se
passe beaucoup d’étapes dont chacune a un coût énergétique : Le raffinage du silicium
nécessite une fusion et une purification chimique ou métallurgique. Ce raffinage compte
pour plus de 40% de la dépense énergétique. La fabrication des cellules et l’assemblage
des modules demande des procédés mécaniques comme le sciage. Le transport des
panneaux, venants souvent de Chine, nécessite l’utilisation de cargos qui consomment du
carburant. L’installation du panneau sur le toit requiert l’utilisation de système de support et
de raccordement ainsi que de composants électroniques. Tous ceux-ci ont également eu un
coût énergétique.
Mais les autres sources d’énergie comme les centrales nucléaires ont également
besoin d’énergie pour être fabriqué.De plus, les processus industriels s’améliorent chaque
année et l’empreinte GHG (quantité de gaz à effet de serre produite durant la création d’un
produit) diminue : En 1986 elle atteignait 409 gCO2-eq kWh−1 pour des systèmes
photovoltaïques mono-Si, en 1992, 143g CO2-eq kWh−1 pour des systèmes poly-Si et en
2016, autour de 20g CO2-eq kWh−1 pour des systèmes poly-Si, et autour de 25g CO2-eq
kWh−1 pour des systèmes mono-Si.
On peut l’observer facilement sur ce graphique :
De plus, les panneaux nécessitent des terres rares et minerais en quantité limitée sur
Terre comme l’argent le bore ou le phosphore. Mais une très faible quantité suffit pour
produire énormément de panneaux solaires. On pourrait cependant se poser la question du
tarissement pour le silicium mais celui-ci est le deuxième élément le plus abondant de la
croûte terrestre après l’oxygène, il ‘suffit’ juste de le purifier.
STPI/P6/2018 - #35
23
On vient de voir que l’empreinte carbone de création des panneaux solaires diminue
au fur et à mesure des années.
De plus la durée de vie des panneaux est de plus en plus longue, dans les années
1980 on parlait de 25 ans et aujourd’hui on dépasse bien la trentaine d’années avec des
prévisions parlant d’au moins 40 ou 50 ans de vie. A titre d’exemple, dans les années 90, la
société Solstis offrait 10 ans de garantie et elle en donne maintenant 25. Il ne faut
cependant pas oublier que la puissance des installations diminue au cours du temps même
si cette diminution est assez faible (entre 1% par an pour des anciens panneaux et 0.05%
par an dans les bonnes conditions pour des panneaux récents). Les onduleurs voient
également leur durée de vie prolongée à chaque nouvelle version même si celle-ci reste
en-dessous de celle des panneaux solaires, on parle en général d’une dizaine d’année de
vie.
Enfin les panneaux solaires sont de plus en plus efficaces, notamment grâce à
l’utilisation de nouveaux matériaux.
Tout cela fait que le retour sur investissement énergétique (EROI ou EROEI en anglais) est
de plus en plus élevé pour le photovoltaïque. L’EROI des énergies fossiles est quant à lui en
nette diminution.
STPI/P6/2018 - #35
24
Comme on peut le voir sur le graphique suivant, le prix par Watt-crête est en baisse
constante : de presque 100 USD en 1975 il est passé à environ 0.6 USD en 2015, sans
compter l’inflation. Selon la loi de Swanson, on observe que le prix d'une cellule
photovoltaïque tend à chuter de 20 % lorsque la capacité de production mondiale de cellules
double. Ces baisses de prix s’expliquent tant par la recherche, l’amélioration des techniques
de production que par la concurrence industrielle, principalement impulsé par le marché
chinois (après 2005). Cependant cela correspond aux prix sans pose ni équipements. Si un
particulier américain veut installer des panneaux solaires pour une puissance totale entre 5
kW et 10 kW sur son toit, il pourra compter sur environ 3 USD par Watt-crête, équipement
(batteries, support...) et pose compris. Ce prix décroît plus la puissance de l’installation est
grande.
STPI/P6/2018 - #35
25
Dès 2012, l’industrie chinoise a été accusé de dumping (vente à des prix bien
inférieurs à ceux des pays importateurs) et de vouloir, avec l’aide du gouvernement chinois
arriver à un quasi-monopole du marché mondial. Les Etats-Unis et l’Europe ont donc décidé
d’augmenter les taxes douanières et de fixer des prix minimum. En 2016, 403 du secteurs
ont réclamé à la Commission Européenne l’abandon des mesures antidumping, soutenu
par SolarPower Europe et des ONG comme Greenpeace et WWF, estimant qu'elles nuisent
au développement du photovoltaïque en Europe.
Voici ce qu’annonce Macron dans son programme électoral au sujet des énergies et
particulièrement de l’énergie solaire :
- sortir la France des énergies fossiles et interdire l’exploration des gaz de schiste,
- tenir l’objectif de 32% en termes d'énergies renouvelables,
- doubler d’ici à 2022 la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque en encourageant
l’investissement privé et en simplifiant les procédures de déploiement des énergies
renouvelables,
- investir dans la recherche et le développement des opérateurs sur le stockage de l’énergie
et les réseaux électriques intelligents.
STPI/P6/2018 - #35
26
● 7.3.1. Multijonction PN
Le procédé de multijonction PN permet de parer à une partie des pertes du
rayonnement solaire décrites en partie 3.3.3 : une cellule multijonction met en empilement
plusieurs cellules photovoltaïques qui vont chacune traiter une partie différente du spectre
solaire. La première jonction est constituée de Gallium-Indium-Phosphide, elle s’occupe de
la partie ultraviolette du spectre ; la deuxième, où le Phosphide est remplacé par de
l’Arsenide, du spectre visible ; et la dernière, composée de Germanium, de la partie
infrarouge.
STPI/P6/2018 - #35
27
pas utilisée car supérieure à l’énergie de gap du Silicium (environ 33%). A cette explication
s’ajoutent d’autres sources de pertes comme la part du flux solaire qui n’atteint pas le
panneau, ou des propriétés propres au panneau comme sa surface (réflexion, capacité) : au
final, seuls 10 à 15% du spectre solaire est exploité.
STPI/P6/2018 - #35
28
D’abord développés comme prototype au MIT jusqu’en 2013, les panneaux solaires
transparents sont en passe de devenir une réalité. Grâce aux ‘cadres’ entièrement ou
presque en verre, ces panneaux seront significativement plus résistants aux risques
d'incendie et à l'érosion.
Fin 2016, Tesla a présenté des panneaux solaires en forme et couleur de tuiles de
toit. Ils seraient normalement presque aussi efficaces que des panneaux solaires classiques
et auraient une durabilité bien meilleure que des tuiles de toits classiques. Mais leur prix est
élevé, plus de 5 fois plus cher qu’une installation solaire classique, et leur disponibilité
encore inconnue. D’autres sociétés, comme Sistine Solar, cherchent aussi à développer de
nouvelles formes et couleurs pour leurs panneaux solaires. Cette entreprise propose des
panneaux solaires qui peuvent se démarquer du toit par leur couleur pour attirer l’attention et
d’autres panneaux solaires plus discrets, plus proches des tons de couleurs du toit.
STPI/P6/2018 - #35
29
Selon les scientifiques derrière ces études, ce problème est le plus important de tous
les problèmes actuels au sujet des énergies renouvelables. Il y a bien sûr des solutions à
l’étude et/ou en déploiement mais aucune ne transcende encore. En voici les principales :
- avoir un réseau électrique international permettant à ceux chez qui il est 12h de fournir
l’électricité qu’ils ont en trop aux pays chez qui il est 20h. Mais cela nécessite des accords
internationaux risqués pour les pays et donc difficiles à mettre en place. De plus, à cause de
la méthode de transport actuelle de l’électricité (pylône et câble métallique), une partie de
l’énergie se dissipe entre la centrale électrique et les clients.
- stocker l’énergie de milieu de journée dans des batteries pour la ressortir le soir venu.
Cette méthode semble la plus prometteuse pour le futur mais actuellement les capacités des
batteries sont trop faibles et consomme des terres rares à leur fabrication (du lithium plus
particulièrement) . Il faudra donc attendre de nouvelles découvertes dans ce domaine. Une
autre méthode de stockage envisagée est de pomper l’eau des fleuves et rivières pour
regagner l’énergie par le biais des centrales hydroélectriques mais cela demande beaucoup
d’infrastructures et de maintenances.
- adapter la consommation à la production. Pour pousser le consommateur à plutôt
consommer en journée, une idée examinée est d’avoir des prix fluctuants avec la production
d’énergie. Avec l’avènement des voitures électriques, elles pourront par exemple attendre le
pic solaire pour se recharger. Ou alors si un consommateur veut faire tourner sa machine à
laver, il sera moins enclin à le faire le soir pour garder une facture raisonnable. Cette
solution a bien sûr des limites, la société humaine s’est habitué à un apport permanent
d’électricité dont il lui serait difficile de se séparer.
- contrebalancer l’énergie photovoltaïque par l’énergie éolienne. Comme on peut le voir dans
le graphique suivant, la courbe en noir, correspondant à la moyenne de la puissance
générée par les éoliennes australiennes de l’Australian Energy Market Operator, est le plus
haut la nuit et le plus bas en milieu de journée, presque en opposition par rapport à la
courbe du soleil. Et autre bonne nouvelle, le vent souffle le plus fort en hiver alors que le
soleil éclaire le plus longtemps et le plus fort en été. Malheureusement, comme on peut
également le voir sur le graphique, le vent est un élément chaotique assez aléatoire et
difficilement prédictible.
Au final, la meilleur solution est une combinaison de toutes ces solutions, sauf si une
recherche scientifique vient bouleverser l’équation en apportant une solution miracle.
STPI/P6/2018 - #35
30
Les roches utilisées pour l’extraction du silicium, sont les roches détritiques, qui sont
des roches sédimentaires, relativement facile d’accès. Ces roches peuvent êtres trouvées
dans des carrières de grès par exemple. Ces roches ont déjà un important degré de pureté
en silicium car étant constitué de quartz, dont la silice ( SiO2 ) est la composante principale.
Le four à arc est un type de four électrique capable de chauffer un métal jusqu’à sa
température de fusion grâce à l’énergie thermique créée entre une ou plusieurs électrode(s)
de carbone et le métal.
Les lingots polycristallins peuvent être obtenus en coulant dans des moules en
graphite le silicium liquide. Un refroidissement lent, de l'ordre d'une dizaine d'heures,
s'opèrent alors et les lingots alors obtenus seront le plus souvent de forme cubique (forme
du moule). Cette forme est très avantageuse car elle permet l'optimisation du remplissage
de l'espace des cellules photovoltaïques.
Les lingots de silicium amorphe quant à eux, sont obtenus par dépôts successifs de
couches dopées et non dopées de silicium purifié en phase gazeuse. Le procédé utilisé est
semblable à celui de la fabrication des écrans plats si ce n'est qu'il est moins onéreux.
Le dopage par diffusion se déroule dans un four dans lequel des gaz sont injectés
ainsi que le dopant en question sous forme liquide, solide ou gazeuse. Grâce à la
température, qui est comprise entre 850°C et 1150°C, et des gaz vecteurs inertes, le dopant
possède une énergie suffisante lui permettant de s’insérer entre les atomes de silicium.
Le dopage par croissance épitaxiale consiste à déposer sur une plaquette de silicium
le matériau dopant en question. L’opération est réalisée dans un four d’une température
d’environ 1200°C. Cette méthode résulte en un dépôt du dopant à la surface de la plaquette
de silicium, ce qui diffère de la méthode d’insertion précédente.
Le dopage par bombardement ionique consiste à avoir une plaquette de silicium
bombardée d’ions par un faisceau ionique énergétique. Le procédé se déroule à
température ambiante, cependant, cette méthode peut également provoquer des dommages
sur le silicium, induisant donc un changement de son arrangement cristallin.
STPI/P6/2018 - #35
31
STPI/P6/2018 - #35
32
Expérience 0
Expérience 1 et 2
Expérience 3
montage manipulation 1
←-----
----------->
montage manipulation 2
STPI/P6/2018 - #35
33
Expérience 4
STPI/P6/2018 - #35
34
BIBLIOGRAPHIE
Tous les liens sont valides à la date du 04/06/2018
CNRS
L'énergie solaire photovoltaïque http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosolaire/contenu/alternative/alter_etape2.html
Petite histoire du photovoltaique - Communiqués et dossiers de presse
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/371.htm
Louwen, A. et al., Re-assessment of net energy production and greenhouse gas emissions avoidance
after 40 years of photovoltaics development. Nat. Commun. https://www.nature.com/articles/ncomms13728
Sciences et Avenir avec AFP, Les panneaux solaires auront compensé leur empreinte carbone en 2018
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/developpement-durable/les-
panneaux-solaires-auront-compense-leur-empreinte-carbone-en-2018_108699
STPI/P6/2018 - #35
35
Jean-Jacques Valette, Fabrication, recyclage... quel est le véritable impact écologique des panneaux
solaires ? https://www.wedemain.fr/Fabrication-recyclage-quel-est-le-veritable-impact-
ecologique-des-panneaux-solaires_a2960.html
Wikipédia,
Énergie solaire photovoltaïque https://fr.wikipedia.org/wiki/énergie_solaire_photovoltaïque
Taux de retour énergétique https://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_de_retour_énergétique
Loi de Swanson https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Swanson
Four à arc électrique.https://fr.wikipedia.org/wiki/Four_%C3%A0_arc_%C3%A9lectrique
Niveau d'énergie https://fr.wikipedia.org/wiki/Niveau_d%27%C3%A9nergie
Marco Raugei, The Energy Return on Energy Investment (EROI) of Photovoltaics: Methodology and
Comparisons with Fossil Fuel Life Cycles https://www.bnl.gov/pv/files/pdf/241_Raugei_
EROI_EP_revised_II_2012-03_VMF.pdf
Nicolas Rossé, La durée de vie des panneaux solaires serait deux fois plus longue que prévu
https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/8685083-la-duree-de-vie-des-panneaux-solaires-serait-deux
-fois-plus-longue-que-prevu.html
Sara Matasci, How Much Do Solar Panels Cost in the U.S. in 2018?https://news.energysage.com
/how-much-does-the-average-solar-panel-installation-cost-in-the-u-s/
David Roberts,Solar power’s greatest challenge was discovered 10 years ago. It looks like a duck.
https://www.vox.com/energy-and-environment/2018/3/20/17128478/solar-duck-curve-nrel-researcher
Kelly Pickerel, New mounting system provides quick way to install bifacial panels on residential roofs
https://www.solarpowerworldonline.com/2016/12/new-mounting-system-provides-quick-way-install-bifacial-panels
-residential-roofs/
Photovoltaïque.info
Techniques de fabrication des systèmes.
http://www.photovoltaique.info/Techniques-de-fabrication-des.html#Etape1nbspRaffinagedusilicium
Les technologies de cellules. http://www.photovoltaique.info/Les-technologies-de-cellules.html
Thomas Schutz-Kuchly. Investigation du silicium de qualité solaire de type n pour la fabrication de cellules
photovoltaïques. Électronique. Aix-Marseille Université, 2011. Disponible sur :
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00809386/document
STPI/P6/2018 - #35
36
STPI/P6/2018 - #35