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ACTIF-PASSIF
anques
GESTION DES RISQUES
DALLOZ GESTION
série finances
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sous la direction de Pierre Vernimmen
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Professeur affilié au Groupe HEC
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GESTION DES RISQUES
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TIO ACTIF· PASSIF
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1995
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Joël BESSIS
Professeur associé au Groupe HE.C
Conception et réalisation de la couverture :
Peggy Chapelat
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@ DAfER ue
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Le pictogramme qui figure ci-contre mérite une explication. Son objet
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PHOTOCOPlUAGE
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TUELEUVRE
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ayants droit. Or, cette pratique s'est généralisée dans les établissements
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livres et de revues, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire
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Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, de la présente publication est interdite sans auto
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risation de l'auteur. de son éditeur ou du Centre français d'exploitation du droit de copie (CFC, 3, rue Hautefeuille,
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75006 Paris).
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Éditions Dalloz
11 rue Soufflot, 75240 Paris Cedex 05
Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5, 2° et 3° a, d'une part, que
les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation col
lective» et. d'autre part. que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration. « toute
représentation ou reproduction intégrale. Ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit
ou ayants cause, est illicite» (art. L. 122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanc
tionnée par les articles L. 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle.
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8.
6.
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PRÉFACE VII
1
.......................................................................................................................
3:
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REMERCIEMENTS ...................................................................................................... XI
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00
INTRODUCTION . .. ... . .. .. . . . . .. ... . .. . ... . . . . . .. . ... .. ... ... ... . . . .
:1
. 1
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.. . ... .. . .. . ... .... . . . . . . . .... ..... . .. . . . . . . . . . .....
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PREMIÈRE PARTIE
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3: LA R ÉGLEMENTATION BANCAIRE
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CHAPITRE
o
x.c
CHAPITRE . .. . .. . . .. 71
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DEUXIÈME PARTIE
LA CO UVERTURE EN LIQ UID IT É ET EN TAUX D U BILAN
TROISIÈME PARTIE
LA GESTION EN VALEURS DE MARC HÉ
CHAPITRE Il: LES VALEURS DE MARCHÉ ET LES MARGES . .. ... 203 ..... .
QUATRIÈME PARTIE
LE RISQUE DE CONTREPARTIE
CHAPITRE 13: LE RISQUE DE CONTREPARTIE .... .... ........ ..... .. ........ ......... 237
CINQUIÈME PARTIE
LA GESTION Q UANTITATIVE DES FONDS PROPRES
25
. .... . . .
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SIXIÈME PARTIE
2:
12
LES FONDS PROPRES ET LA SOLVABIUTÉ
8.
6.
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1
LES FONDS PROPRES ÉCONOMIQUES ..... ..................... .
3:
CHAPITRE 16: 297
13
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17: LES PERFORMANCES AJUSTÉES POUR LE RISQUE ..
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CHAPITRE 329
:1
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SEPTIÈME PARTIE 68
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375
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CHAPITRE 397
x.c
......
vo
CHAPITRE 425
ho
.... .
w .sc
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HUITIÈME PARTIE
LA GESTION GLOBALE ET LA GESTION INTERNE
DES RISQUES
CHAPITRE 22: LES PRIX DE CESSION . ... . . . . . . . .. .. ......... ..... . . ............ . .. . .... . .. .. ... 443
CHAPITRE 23: L' ALLOCATION DES FONDS PROPRE
ET LE RAROC . . .. . . . .. .. . .
.. .. . . .
.............. ...... ... ... . ............... .... ....... ... . 473
NEUVIÈME PARTIE
LES RISQ UES OPTIONNELS
CHAPITRE 24: LES OPTIONS IMPLICITES . ... . . . .. .. ............. ..... ................ ... . .. 503
CHAPITRE 25: LA VALEUR DES OPTIONS IMPLICITES . . . . .. . .... ............ 517
CHAPITRE 26: LES RISQUES DE CONVEXITÉ........ .. ........ ........ ... .. ............. 539
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8.
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Depuis le début des années 80, la déréglementation des activités financiè
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res s'est accompagnée d'un accroissement de la volatilité des marchés et
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46
d'une concurrence accrue entre établissements. Cette situation nouvelle a
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ue
des prix que sur les seules approches traditionnelles en coût historique.
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Cette évolution que nous constatons est certainement contrainte par les
circonstances présentes. Elle traduit également un changement de fond de
la profession en faveur d'une plus grande rigueur de gestion. Il existe
encore pourtant de trop nombreux exemples d'absence de décision face à
des incohérences manifestes entre les anticipations d'évolution de taux et
les positions structurelles de l 'établissement. L'absence de données fiables
ne paraît plus pouvoir être le justificatif de ces non-décisions. La phase
d'adaptation des systèmes d'information au besoin de l'ALM est largement
entamée, tout en demeurant, logiquement, sujette à une constante améliora
tion.
Nous constatons l 'émergence d'une prise de conscience de plus en plus
vive de la nécessité d'une mise en harmonie de la gestion de bilan avec la
politique générale menée par les dirigeants des établissements de crédits.
Toute entreprise industrielle se doit de gérer ses risques de change
comme l'évolution des prix de ses matières premières. La banque, pour sa
part, a besoin de disposer d'éléments d 'appréciation sur la pertinence de la
gestion de ses propres matières premières : la monnaie et les taux d'intérêt.
vm PRÉFACE
Dès lors, l'axe essentiel de réflexion se trouve dans une définition claire
des objectifs assignés au sein de chaque établissement à la fonction ALM.
L'ALM a-t-elle vocation d'être le service détenteur et gérant des positions
de la Direction Générale ? Nous sommes manifestement sur ce point à une
frontière sensible de la gestion de bilan où la pratique des établissements
ne correspond pas nécessairement à la logique.
Centre de profit ou pur service aux autres départements, ce choix d' orga
nisation en apparence simple sera certainement un des enjeux importants a:l
sein de tous les établissements bancaires . A l'expression « centre de profit»
25
nous préférons, pour notre part, celle de « centre de moindre coût ou
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78
d'optimisation ». La nuance peut paraître subtile mais permet de préserver
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15
2:
un certain « altruisme » de la fonction propre à préserver les relations avec
12
8.
6.
le reste de la banque commerciale.
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1
La très grande richesse des réflexions sur l ' ALM et les techniques à met
3:
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49
tre en œuvre contrastait jusqu' à présent avec l ' absence d'ouvrage de réfé
00
:1
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rence sur ce sujet. Dans ce contexte, le travail accompli par J. BES SIS est
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particulièrement bienvenu. Son ouvrage présente de manière systématique
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ue
Certaines préoccupations ont certes déjà fait l' objet de publications, plus
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tage de les replacer dans un contexte global, ce qui leur confère une
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l'art, son livre fait preuve également d'une ferme volonté d' approfondisse
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Dans ce domaine, de multiples questions donnent lieu à débats et contro
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28
verses. Certaines réflexions et propositions de l'auteur n'échapperont pas à
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2:
12
cette règle. Mais la poursuite des débats engagés est indispensable, débats
8.
6.
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au sein desquels, nous en sommes certains, l 'auteur prendra une part très
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1
3:
active et pour lesquels son ouvrage constitue une référence. Par exemple,
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49
nous pourrions largement évoquer les perspectives d'une ALM progressive
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:1
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ment plus active que passive et débordant en particulier sur la gestion du
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46
risque de contrepartie comme élément complémentaire des risques finan ue
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ciers.
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En tout dernier lieu, il ne nous est pas indifférent de signaler qu'à notre
de
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financière. Cette situation donne à cette parution une dimension toute parti
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Cet ouvrage n'aurait pu être réalisé sans l'appui de professionnels et les
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discussions que nous avons pu avoir sur de nombreux sujets spécifiques.
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Un hommage particulier doit être rendu à leur ouverture et à leur volonté
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de perfectionnement qui contribue à faire de la gestion des risques un lieu
ue
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de changement et d'innovation.
de
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La Banque Paribas a fourni au Groupe HEC des moyens qui ont permis
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m'a permis de mieux cerner la très large variété des opérations menées au
sein des grands établissements. Ses collaborateurs m'ont aussi apporté une
aide précieuse grâce à leurs expertises et à leurs expériences. Deux d'entre
eux m'ont été plus proches lors de ces travaux. Il s'agit de Thomas Démians
d'Archimbaud et de Jean-Christophe Steven, avec qui j ' ai pu échanger des
réflexions, dont certains éléments figurent dans cet ouvrage.
Certains collègues du Groupe HEC ont contribué à clarifier ma réflexion
en me faisant part de leur expérience. Parmi eux figurent mes collègues du
Département Finance du Groupe HEC et Jean-Loup Ardoin, du Départe
25
ment Contrôle de Gestion. Je tiens à les en remercier.
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28
Enfin Pierre Vernimmen s'est montré un directeur de collection patient
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2:
au cours de la gestation de cet ouvrage. Son intérêt et sa capacité à formu
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8.
6.
ler des observations toujours constructives ne se sont jamais démentis. Bien
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1
évidemment, je l'en remercie.
3:
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Naturellement, ils ne sont pas pour autant responsables des erreurs éven
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tuelles et des analyses exprimées ici. Selon la formule consacrée, celles-ci
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restent de ma responsabilité. ue
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texte.
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Introd ucti on
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8.
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La Gestion Actif - Passif (ou «ALM» pour « Assets and Liabilities
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Management») et la gestion des risques se développent aujourd'hui très
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rapidement dans les banques. Il s 'agit de l'ensemble des techniques et des
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outils de gestion qui permettent de mesurer et de contrôler les risques
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Ba
financiers.
de
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Certes, les risques ont toujours fait l 'objet d'une grande attention dans
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volonté d'une gestion plus active des risques. Ces objectifs transforment
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un pilotage plus actif des risques, des mesures plus précises, des outils et
des dispositifs nouveaux. Bref, il s'agit de mettre en place une gestion
« calculée » des risques dans le but de faciliter et d'améliorer l'efficacité de
la prise de risque.
Le risque n'est plus un élément intangible et dont l'appréciation est qua
litative. Il devient un objet spécifique, mesurable et quantifiable, et un fac
teur de performance. La gestion des risques n'est autre que l 'ensemble des
outils, des techniques et des dispositifs organisationnels nécessaires pour y
parvenir. Elle n'est nullement figée mais, au contraire, en phase d'exten
sion progressive.
Il existe bien un noyau de techniques de bases. Mais les différents volets
de cette gestion ne cessent de se diversifier, de s'étendre à nouvelles
dimensions, de gagner en précision, de répondre à des attentes et à des
contraintes qui continuent à évoluer avec l 'environnement. La gestion des
risques n'est pas une discipline établie comme les techniques classiques de
la gestion. Elle est en devenir et en perfectionnement, sous l 'impulsion des
innovations, des expériences acquises avec la mise en œuvre d 'outils de
2 INTRODUCI'lON
25
engagements. Leurs concurrents qui ne le font pas peuvent gagner des
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78
affaires à court terme en ne facturant pas à leurs clients un coût complet
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15
du risque. Mais ils reperdront nécessairement du terrain au cours du temps,
2:
12
au fur et à mesure que les risques se concrétiseront.
8.
6.
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05
De plus en plus, la banque ressemble de plus en plus à une « machine à
1
3:
13
49
risques ». Elle prend des risques, elle les transforme, et elle les incorpore
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:1
aux services et aux produits bancaires. Mais comment mesurer et améliorer
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l ' efficacité d' une telle machine alors que les risques sont davantage perçus
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comme un aléa intangible que comme un objet qui se prête à mesure et
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quantification ?
de
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l 'ampleur et l' efficacité d' aujourd' hui. Les principes et les logiques n'en
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tion, ne permettait pas de savoir comment les risques seraient contrôlés par
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la tutelle, ni quels risques feraient l' objet des contraintes les plus strictes.
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ques dits « opérationnels », sont importants. Ils concernent les dysfonction
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nements internes des systèmes d'informations, ou du respect des procédures,
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dont les conséquences peuvent être très importantes. Mais, à cause de leur
2:
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8.
nature particulière, ils ne sont pas abordés dans cet ouvrage. Dans ce
6.
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domaine , l'extension et la diffusion des techniques de gestion des risques
1
3:
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ont surtout un impact indirect. Elles contribuent à l'amélioration des systè
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mes de suivi des opérations et à la précision des règles à respecter.
:1
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Une autre frontière, encore plus importante, de la ge stion « quantita
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:8
tive » des risques se situe au niveau des prises de décision. La fonction de
ue
nq
la gestion des risques est d' aider à la décision en mesurant leurs consé
Ba
de
tent les mêmes. Le risque ne se réduit pas à ses mesures. La gestion des
le
co
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veaux risques sont évalués. La prise de risque reste, comme toujours, une
vo
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tion des risques peut, et doit, éclairer ces décisions. Mais, en aucune
ww
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***
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15
2:
Les définitions des diverses dimensions des risques, et la présentation
12
8.
6.
des contraintes prudentielles dans le secteur bancaire, font l'objet de la pre
.9
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1
mière partie. La gestion des risques y apparaît sous la forme de la « pyra
3:
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mide des risques » : de l' allocation globale des ressources et des risques
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:1
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vers les différents secteurs, entités, marchés ou produits, où les risques sont
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pris et gérés. La gestion des risques consiste à parcourir verticalement cette
ue
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pyramide. Du haut vers le bas, les risques globaux sont éclatés en risques
nq
Ba
ques. Du bas vers le haut, les risques engendrés par les opérations nouvel
ur
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pé
les et les risques des centres de responsabilités sont consolidés. Cela est
Su
le
nécessaire pour exercer un suivi à tous les niveaux et assurer une cohé
co
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face à ses pertes futures possibles et à assurer sa pérennité. Cela suppose
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78
de définir les fonds propres « économiques » en fonction des risques et les
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2:
mesures du risque associées . Cette partie comporte deux grands volets.
12
8.
6.
La gestion quantitative globale des fonds propres et du bilan est abordée
.9
05
1
en premier lieu (cinquième partie). Elle concerne les contraintes imposées
3:
13
49
par un niveau minimal de fonds propres. La titrisation est un complément
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:1
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direct des contraintes quantitatives sur les fonds propres, car ses fonctions
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46
sont précisément d'assouplir le lien entre taille du bilan et fonds propres et
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:8
ue
relation entre fonds propres et risques, qui font l 'objet d'une sixième par
ur
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miques, les fonds propres qui assurent une réelle adéquation entre risque et
co
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cause de son potentiel en matière de gestion des risques d'autre part. Il est
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le risque de taux d'intérêt. Pour les opérations de marché, il s'agit des ris
ques de marché et des risques de crédit. Or, les mécanismes d'allocation e:
de consolidation des risques sont délicats à manier car la sommation des
risques ne suit pas des règles arithmétiques. La somme de deux risques de
1 est comprise entre 0 et 2, et elle n'est égale à 2 que dans des cas très
particuliers. Dans ces conditions, comme additionner les risques? Si la
somme de deux risques de 1 est inférieure à 2, à cause des effets de la
diversification, comment allouer un risque global aux opérations qui l'ont
engendré? L'allocation des risques, les effets des corrélations entre les ris
ques, la consolidation des risques de crédit et de marché sur des portefeuil
25
96
les d' opérations, sont traités dans cette partie.
78
28
15
L'articulation entre gestion globale et gestion interne, et les interfaces
2:
12
entre sphère financière et sphère commerciale, requièrent deux dispositifs
8.
6.
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particuliers. Il s'agit du système de transfert des fonds et les prix de ces
1
3:
13
sion d'une part, et du système d'allocation des fonds propres et de mesu
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00
res de performances ajustées pour le risque d'autre part. Ces dispositifs
:1
05
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relient les décisions individuelles, ou celles des centres de responsabilité,
46
68
aux objectifs globaux. Ce s liens fondamentaux sont traités dans la hui
:8
ue
nq
tième partie.
Ba
de
sont ainsi dénommés car ils sont associés aux «options» incorporées aux
le
co
produits bancaires. L'exemple le plus connu est celui des risques associés
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x.c
aux remboursements anticipés. Les risques optionnels ne sont pas les plus
vo
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visibles, mais ils ne sont certainement pas les moindres. Les techniques
ho
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partie. Il s'agit des méthodes d'évaluation des coûts de ces options implici
tes, et de la mesure de l ' impact des risques optionnels sur le profil de ris
que des établissements.
***
25
pour gérer les risques, les contrats sur les marchés à terme, les swaps, ou
96
78
les options, tous les instruments qui permettent de contrôler les risques.
28
15
2:
Mais cette attention portée aux instruments laisse totalement de coté les
12
8.
6.
problématiques de la gestion des risques qui se situent en amont. Avant de
.9
05
couvrir des risques, il faut commencer par les mesurer. L ' approche par les
1
3:
13
instruments s ' applique seulement lorsque les risques sont déjà connus, et
49
00
:1
que les dispositifs de gestion des risques déjà en place. Cela revient à dire
05
83
que les questions de base de la gestion des risques sont déjà réglées. Les
46
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:8
présentations des instruments se situent en aval du domaine. Ils deviennent
ue
nq
Par rapport à ces orientations, cet ouvrage tente d'éviter les deux écueils
Su
le
tion se justifie.
.sc
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le sigle anglais qu'il est tout autant légitime de s 'y référer. En outre ges
96
78
tion actif-passif et gestion des risques sont très proches. La première dési
28
15
2:
gne plus souvent la gestion globale des bilans, alors que la seconde
12
8.
6.
englobe aussi la gestion interne. Mais comme l'une et l'autre sont solidai
.9
05
res, car elles doivent être cohérentes, mieux vaut les inclure toutes deux
1
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49
sous l 'appellation générale de gestion des risques.
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PREMIÈRE PARTIE
LA GESTION DES RISQUES
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6.
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3:
La gestion des risques a pour objet de mesurer et de contrôler les ris
13
49
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ques. Même si le contrôle des risques est une fonction ancienne dans les
:1
05
83
banques, le problème se pose constamment de mesurer les risques. Faute de
46
68
cette quantification, la visibilité sur les résultats futurs est faible à cause
:8
ue
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bancaires. Cet inventaire est important parce qu'il permet de mieux cerner
Su
le
toutes les dimensions des risques pour en déduire des mesures adaptées.
co
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mances.
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8.
6.
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3:
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L 'univers bancaire se caractérise par les multiples dimensions des risques
00
:1
financiers qui affectent les performances. Ce�e multiplicité des risques ban
05
83
46
caires pose des problèmes de définition des différents risques. Des progrès
68
:8
ont été effectués ces dernières années avec le développement de la régle
ue
nq
Ba
que, mais importante, car elle constitue le point de départ de la gestion des
ww
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trie bancaire mondiale. Probablement, les causes peuvent en être reliées à
96
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28
trois facteurs: la montée du rôle des marchés financiers et de leur instabi
15
2:
lité, la déréglementation, l'accroissement de la concurrence.
12
8.
6.
.9
Sur les marchés des changes, par exemple, l 'instauration d'un régime de
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1
3:
changes flottants a accru la volatilité. Des politiques monétaires favorisant
13
49
des taux d'intérêt élevés et instables ont vu le jour. Pour les pays où
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l 'intermédiation bancaire était prépondérante, la désintermédiation s 'est for
83
46
tement développée. Ces mutations financières se sont traduites par de plus
ue
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innovations.
de
e
ur
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taux d 'intérêt, une contrepartie inévitable des politiques de contrôle par les
28
15
taux. La levée de l'encadrement du crédit a libéré les volumes de crédit et
2:
12
8.
les parts de marché, ouvrant la voie à une concurrence plus intense, avec la
6.
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montée des risques associés.
1
3:
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La séparation des activités commerciales et des activités de marchés, ou
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le plafonnement autoritaire de la rémunération des dépôts, étaient considé
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rés à l 'origine comme des facteurs renforçant la sécurité du système. Par
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exemple, la « muraille de Chine » entre marchés et crédits tend à limiter les
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che une surenchère sur leur coût des ressources, et, par contrecoup, sur les
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conditions de marché!
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ces mouvements de déréglementation, de re-règlementation et d 'ouverture
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de la concurrence. Dans l 'univers de la banque, il s' agit d'une mutation
15
2:
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fondamentale, menée de manière ordonnée et prudente, mais qui touche à
8.
6.
tous les aspects des activités. Dans cette mutation, qui se poursuit
.9
05
1
3:
aujourd'hui à un rythme accéléré, il n ' est pas surprenant de constater que
13
49
la gestion des risques (le « risk management ») joue un rôle essentiel. Et
00
:1
05
dans l 'ensemble des techniques et des modes de gestion des risques, la
83
46
Gestion Actif-Passif, « l'ALM », occupe une place centrale et en développe
ue
68
:8
ment rapide.
nq
Ba
de
e
ur
rie
pé
-
le
co
:E
mo
x.c
rer, de les suivre, de les contrôler. Cette démarche est classique, mais les
ww
Figure 1
Les principaux risques bancaires
( Contrepartie
)
é ( )
Liquidité
25
96
78
( )
28
Solvabilité
15
2:
12
8.
6.
.9
05
Tous les risques sont définis comme les pertes associées à des évolutions
1
3:
13
adverses. La conséquence directe importante est que toute mesure du risque
49
00
repose sur l ' évaluation de telles dégradations et de leur impact sur les
:1
05
résultats.
83
46
68
:8
ue
nq
§1
Ba
LE RISQUE DE CONTREPARTIE
de
-
e
ur
rie
pé
désigne le risque de défaut des clients, c ' est à dire le risque de pertes
o
x.c
blissement.
Le risque de contrepartie désigne aussi, d'une façon plus large et plus
nuancée, celui de la dégradation de la situation financière d 'un emprunteur.
Cette dégradation accroît la probabilité de défaut, même si le défaut pro
prement dit ne survient pas nécessairement. Elle est sanctionnée sur les
marchés financiers par des financements à des taux plus élevés, une baisse
du cours de l 'action, par une dégradation de la notation des agences qui
évaluent la qualité des actifs financiers émis par les entreprises.
Le risque de crédit est un risque critique car le défaut d'un petit nombre
de clients importants peut suffire à mettre en grave difficulté un établisse
ment. Il fait l 'objet de procédures classiques telles que: systèmes de limites
qui visent à plafonner les engagements sur chaque contrepartie, par marché
et zone géographique; examen des dossiers par des comités de crédit;
règles de délégation locale; contrôle par une direction centrale des engage
ments; règles de division des risques pour les répartir et les diversifier.
Bien que ces procédures existent depuis longtemps, le risque de crédit
pose des problèmes délicats de mesure. La connaissance des encours de
16 LA GESTION DES RISQUES
crédit ne suffit pas pour évaluer le risque. Les pertes possibles sur une
contrepartie dépendent non seulement des engagements, mais aussi de la pro
babilité de défaut des contreparties, une probabilité qui n'est pas aisément
quantifiable. En outre, les pertes en cas de défaut sont souvent inférieures aux
encours à cause des garanties, des clauses contractuelles particulières, et des
récupérations possibles à la suite des défaillances.
Pour les instruments de marché, le risque de crédit existe aussi. Mais la
perte en cas de défaut dépend de la valeur de ces instruments et de leur
degré de liquidité sur le marché. Si la défaillance est brutale, la perte est
25
égale à la valeur cotée à ce moment. Si la dégradation est progressive, il
96
78
reste possible de céder les instruments sur le marché, mais avec une
28
15
2:
décote. Pour les instruments de gré à gré, notamment les instruments « déri
12
8.
6.
vés » (swaps, options) dont le développement ces dernières années a été
.9
05
spectaculaire, cette facilité disparaît. Le risque de crédit change constam
1
3:
13
ment avec les mouvements des marchés et il y a interaction entre risque de
49
00
:1
crédit et risque de marché.
05
83
46
Enfin. l'agrégation des risques de crédit pour un portefeuille d 'actifs,
68
:8
ue
vérifier que les fonds propres peuvent couvrir la majorité des pertes envisa
o
x.c
geables.
vo
lar
ho
.sc
w
ww
§ 2 - LE RISQUE DE LIQUIDITÉ
que les actifs liquides disponibles ne semblent pas suffisants pour faire face
à des besoins inattendus . Dans cette optique, la liquidité est plutôt un cous
sin de sécurité pour gagner du temps en présence de difficultés.
Enfin, le risque de liquidité désigne l'éventualité de difficultés, temporai
res ou importantes, d'accès à des sources de fonds pour faire face aux
besoins. La liquidité désigne dans ce cas la capacité d'un établissement à
lever des capitaux à un « coût raisonnable » en permanence. Cette capacité
dépend en réalité de deux facteurs distincts : la liquidité du marché et la
liquidité de l'établissement, qui interagissent lorsque des tensions apparais
sent.
25
96
78
En période de tension conjoncturelle, l 'obtention de fonds sur les mar
28
15
chés devient difficile et coûteuse pour tous. La liquidité du marché affecte
2:
12
8.
directement la capacité à lever des capitaux d'un établissement. Elle se
6.
.9
05
manifeste par les volumes échangés, le niveau des taux et ses fluctuations,
1
3:
13
la difficulté à trouver des contreparties sur un marché tendu, etc...
49
00
:1
La facilité d' accès aux capitaux dépend aussi des caractéristiques propres
05
83
à un établissement : ses besoins de capitaux et leur régularité, la qualité de
46
68
:8
leur planification au cours du temps, sa stature financière, sa solvabilité, et
ue
nq
établissement est mal perçue, ses financements seront plus coûteux. S i ses
le
co
:E
Le risque de taux d' intérêt est le risque de voir les résultats affectés
défavorablement par les mouvements des taux d' intérêt.
Le risque de taux est un risque essentiel pour les banques car la quasi
totalité de leurs encours du bilan engendre des . revenus et des charges qui
sont, à plus ou moins long terme, indexés sur les taux du marché. Les taux
de marché sont instables, et cette instabilité se répercute sur les résultats.
Le risque de taux concerne tous les intervenants, financiers ou non, dès
qu 'ils sont emprunteurs ou prêteurs sur les marchés. Un prêteur à taux
18 LA GESTION D ES RISQUES
v ariable court le risque de voir ses revenus diminuer si les taux baissent.
Un emprunteur à taux variable court le risque de voir ses charges augmen
ter si les taux montent. Leurs résultats peuvent évoluer défavorablement,
donc ces positions sont risquées. Mais, en contrepartie, la possibilité de
gains existe aussi.Le risque de taux existe dès qu'il y a indexation sur des
taux de marché. L'indexation est un phénomène très général, dont les
modalités sont très diverses. Dans beaucoup de cas, les taux des encours
dépendent directement de taux de marché, et sont dits « variables ». Mais il
y a aussi indexation lorsque des encours à taux fixe arrivent à échéance
(<< tombent ») et sont renouvelés au nouveau taux courant. Même les taux
25
96
78
fixes deviennent variables à maturité. La périodicité des révisions peut être
28
15
irrégulière et ne pas dépendre de taux de marché directement. C 'est le cas
2:
12
8.
pour le taux de base bancaire, ou les taux de certains comptes réglementés.
6.
.9
05
La diversité de ces modalités rend l 'indexation des encours difficile à
1
3:
13
mesurer. Cette question est développée à propos des mesures du risque de
49
00
taux.
:1
05
83
Une composante particulièrement insidieuse du risque de taux résulte des
46
68
:8
options « cachées », ou « implicites », dans les produits bancaires. Les plus
ue
nq
connues sont les remboursements anticipés des crédits à taux fixe associés
Ba
de
conditions, pour renégocier leurs emprunts en cas de baisse des taux. Les
pé
Su
dépôts à vue, susceptibles d 'être retirés à n'importe quel moment, Olll d 'être
le
co
:E
C e s risques optionnels sont des risques indirects. Ils ne naissent pas d 'une
w
ww
§4 - LE RISQUE DE MARCHÉ
25
96
78
marché peuvent entraîner des pertes en capital significatives avant que les
28
15
opérations ne puissent être dénouées. Le problème est de les mesurer.
2:
12
8.
Les risques de marché se mesurent à partir de l'instabilité des paramètres
6.
.9
05
de marché : les taux d'intérêt, les indices boursiers, les taux de change.
1
3:
13
Cette instabilité est habituellement mesurée par la « volatilité », dont la défi
49
00
:1
nition et le mode de calcul sont détaillés dans le chapitre consacré à la
05
83
mesure des risques. Comme les variations de la valeur d 'un instrument
46
68
:8
dépendent directement des paramètres de marché, on en déduit l'instabilité
ue
nq
valeur d'un portefeuille d'instruments, pour une variation donnée des para
pé
Su
§ 5 - LE RISQUE DE CHANGE
25
96
78
que de taux et risque de change. Certaines interactions sont discutées au
28
15
chapitre 2 1 . Ces développements restent néanmoins limités, sans aborder le
2:
12
8.
problème de la mise en place d ' une gestion actif-passif multi-devises. En
6.
.9
05
réalité, en effet, les gestions des risques de taux et de changes sont, en pra
1
3:
13
tique, de plus en plus étroitement intégrées.
49
00
:1
05
83
46
§6 - LE RISQUE DE SOLVABILITÉ
ue
68
:8
nq
Ba
Ce risque résulte du montant des fonds propres disponibles d ' une part, et
x.c
vo
lar
25
quelconque, ni le risque de solvabilité, ni les autres risques, ni les mesures
96
78
de performances, ne sont correctement appréhendés. C'est pourquoi l 'ana
28
15
2:
lyse des fonds propres économiques est largement développée dans la partie
12
8.
6.
consacrée à la gestion des fonds propres et de la solvabilité.
.9
05
1
3:
13
49
00
:1
LES CONS ÉQUENCES DES VARIATIONS DU COURS DU FRANC
05
§7
83
-
46
SUR L'OFFRE DE DOLLARS
68
:8
ue
nq
Ba
A. Le risque de couverture
w
ww
Le risque de livraison résulte du décalage entre les flux qui soldent une
transaction. Entre le moment où un montant a été payé, et celui où crédit
22 LA GESTION DES RISQUES
25
ges de flux, mais pas avant, et ne dure que la période couvrant les
96
78
décalages entre les flux. L 'existence et l 'importance de ce risque tiennent
28
15
2:
principalement aux modalités techniques de règlements et de transferts de
12
8.
6.
fonds.
.9
05
1
3:
13
49
00
§8 LES RISQUES OPÉRATIONNELS
:1
05
-
83
46
68
:8
Cet inventaire ne serait pas complet sans évoquer les risques techniques,
ue
nq
etc ... Les risques opérationnels peuvent être importants. Si le suivi des ris
le
co
:E
ques est inefficace, notamment sur les marchés où la situation évolue très
mo
x.c
clauses contractuelles, sur les garanties associées, n'est pas bien enregistrée
w
ww
Tous les risques financiers définis ci-dessus doivent être mesurés pour
les besoins de la gestion des risques, et pour satisfaire aux exigences de la
tutelle. Le principe de la mesure des risques est de déterminer la borne
supérieure des pertes qu 'engendrent les évolutions adverses des taux d'inté-
LES RISQUES ET LES PERFORMANCES 23
25
de risque « downside » ou « vers le bas » .
96
78
28
2. Les évolutions adverses des résultats résultent de paramètres aléatoires ;
15
2:
des taux de défaillance pour le risque de crédit, des paramètres de mar
12
8.
6.
ché pour les autres risques financiers, dont on peut mesurer l 'instabilité.
.9
05
1
3:
3. En estimant cette instabilité, et sous des hypothèses simplificatrices, on
13
49
en déduit quelle est la borne supérieure des pertes qui ne peut être
00
:1
05
dépassée que dans un pourcentage limité de cas (par exemple 2,5%).
83
46
Cette borne supérieure est la mesure du risque. ue
68
:8
nq
Ba
de
-
rie
pé
Su
le
les risques sont définis par l'instabilité des résultats, ou par une baisse de
o
x.c
vo
25
96
rentabilité réalisée sont manifestes.
78
28
Le même arbitrage risque-rentabilité attendue prend diverses formes et
15
2:
12
engendre des risques de natures différentes. Cet arbitrage est évident pour
8.
6.
.9
les opérations de marché où toutes les positions spéculatives sont fonctions
05
1
3:
des perspectives de profit si les anticipations se réalisent, et sont sources
13
49
00
de pertes si les réalisations divergent des anticipations. Les gains sur les
:1
05
positions spéculatives doivent être mis en rapport avec les risques pris à
83
46
l 'origine. Une anticipation faite aujourd'hui peut se trouver infirmée68
:8
ue
mais elle réduit aussi les chances de gains. Une position de marché cou
pé
Su
verte ne comporte plus de risque de marché, mais elle interdit aussi les
le
co
:E
réduction du risque engendre des gains potentiels moins élevés. C'est le cas
vo
lar
sur les marchés comme dans les activités de banque commerciale. Dans la
ho
.sc
détenir davantage d'actifs liquides, qui rapportent moins que les activités
normales de la banque. Cela dégrade la rentabilité. Des limites trop conser
vatrices aux montants des opérations, destinés à plafonner les risques de
contrepartie, ne peuvent être respectées qu'au détriment du volume des
affaires et de leur potentiel de rentabilité.
Bref un établissement, dans toutes ses activités, doit constamment se
positionner en termes de risques et de rentabilité. Une gestion des risques
n ' a pas de sens indépendamment des performances attendues et son objectif
est d 'optimiser le couple risque-rentabilité. La relation entre ces deux ter
mes est complexe et multidimensionnelle, mais elle est incontournable.
Certains indicateurs de performances doivent donc être retenus comme
« cible s » de la gestion des risques. Diverses mesures de performances sont
couramment utilisées à cet effet, les unes comptables, les autres en valeur
de marché.
Les mesures habituelles des résultats ne suffisent pas, précisément parce
qu'elles sont définies indépendamment des risques sous-jacents. Comme les
LES RISQUES ET LES PERFORMANCES 25
25
96
78
28
Section 3 LE CADRE COMPTABLE :
15
-
2:
LE B I LAN ET LE COM PTE DE R É S U LTAT
12
8.
6.
.9
05
1
3:
13
Les mesures de risques et les mesures de performances s 'inscrivent dans
49
00
un cadre comptable. Les risques diffèrent selon les parties du bilan, la ban
:1
05
83
que commerciale ou des marchés, ou le hors-bilan. Les performances sont
46
68
enregistrées selon des règles connues et strictes. Pour les besoins de la ges
:8
ue
nq
• Classe 4 : Immobilisations.
Classe 7 : Produits.
•
§ 1 - LE BILAN SIMPLIFIÉ
25
Le bilan regroupé en grandes masses comporte 4 niveaux outre le hors
96
78
28
bilan :
15
2:
12
• Trésorerie et interbancaire.
8.
6.
.9
• Clientèle.
05
1
3:
• Opérations sur titres.
13
49
00
• Long terme : immobilisations à l 'actif et capitaux permanents au passif.
:1
05
83
46
68
:8
ue
Tableau 1
nq
Ba
Actif Passif
le
co
:E
m
1 Hors-Bilan 1 Hors-Bilan
Les poids respectifs des 4 niveaux du bilan sont extrêmement variables
d'un établissement à l' autre. Les établissements dits « à réseau » dlisposent
d'un bilan « clientèle », celui qui rassemble les opérations d 'intermédiation
classiques, important. A l'inverse, les banques ou les établissements spécia
lisés qui se refinancent largement sur les marchés ont des opérations de tré
sorerie importantes.
25
crédit, il peut être excédentaire ou déficitaire. De nombreux établissements
96
78
commerciaux ont observé à certaines périodes des contractions relatives des
28
15
2:
dépôts par rapport aux crédits.
12
8.
6.
Tout déséquilibre engendré par les opérations commerciales trouve sa
.9
05
1
3:
contrepartie en opérations de financement. Les financements à long terme,
13
49
fonds propres et dettes à long et moyen terme, ou l 'interbancaire, de nature
00
:1
05
financière, compensent les déficits éventuels du bilan clientèle. Dans une
83
46
certaine mesure, la gestion actif-passif consiste à définir la politique deue
68
:8
financement de manière à ce que les risques globaux du bilan respectent
nq
Ba
de même nature que les activités d' intermédiation. Les risques principaux
ho
.sc
C. Le hors-bilan
25
96
(swaps), les options, les contrats financiers à terme, les contrats de change,
78
28
15
les lignes de crédit « stand by » et les lettres de crédit.
2:
12
Le hors-bilan pose des problèmes spécifiques. Les revenus diffèrent de
8.
6.
.9
05
ceux du bilan clientèle car il s ' agit de commissions ou de primes, forfaitai
1
3:
13
res ou récurrentes tant que les lignes ne sont pas utilisées, non de marges
49
00
d'intérêt. Les risques sont souvent de nature « optionnelle » car les engage
:1
05
ments confèrent aux détenteurs un droit de tirage sur des lignes qu 'ils exer
83
46
68
cent à leur initiative (la possibilité de convertir un engagement donné en
:8
ue
pour les engagements donnés, l' exposition est « potentielle ». Tant que lies
rie
pé
partie. Mais dans la mesure où elle a un droit de tirage qui ne peut lui être
co
:E
m
contesté, la totalité des encours est en risque. C 'est le cas pour les engage
o
x.c
vo
existe formellement.
.sc
w
ww
Pour tous les instruments dérivés (swaps, futures, options), les opérations
de hors-bilan engendrent des risques de marché et des risques de contrepar
tie. Le risque de taux peut aussi être supposé nul, en première approxima
tion, si le hors-bilan n'engendre que des positions potentielles à taux
variable qui s 'équilibrent (à peu près) à l' actif et au passif.
ET LES MARGES
Les mesures comptables des performances font l'objet d'une très grande
attention. Elles traduisent les résultats immédiats des politiques mises en
œuvre et elles sanctionnent l 'activité de l 'entreprise dans un cadre univer
sel, strict, et contrôlé selon des règles bien établies. Toute mesure de per
formance qui ne se rattache pas à la comptabilité souffre dès le départ d'un
défaut de crédibilité. Quels que soient les défauts des données comptables,
elles restent importantes, et toute autre mesure doit pouvoir s ' y relier aussi
LES RISQUES ET LES PERFORMANCES 29
simplement que possible. Sinon, une déconnexion apparaît entre gestion des
risques et univers comptable, c 'est à dire entre les résultats certifiés et
publiés et les indicateurs de gestion.
A. Le compte de résultats
25
96
ques, c 'est à dire des variables-clés dont on cherche à contrôler la variabi
78
28
lité et le niveau.
15
2:
12
Les principaux soldes et regroupements du compte de résultats figurent
8.
6.
.9
05
au tableau ci-dessous. Le Produit Net Bancaire (PNB) indique dans quelle
1
3:
13
mesure les opérations financières et bancaires, à l 'exclusion des coûts et
49
00
charges d'exploitation non financiers, contribuent à la fonnation du résultat.
:1
05
83
Le PNB inclut la rémunération des activités d'intermédiation et les
46
commissions issues de prestations de service. La marge d'intérêt, solde des 68
:8
ue
nq
produits et charges liés aux taux d' intérêt et à leurs évolutions, fait l'objet
Ba
de
d' une attention particulière. Elle constitue souvent l'une des « cibles » prin
e
ur
rie
d 'autres variables clés comme les valeurs de marché des actifs et des pas-
mo
x.c
vo
lar
Tableau 2
ho
.sc
w
25
96
frais de fonctionnement, charges de personnel, frais administratifs et autres
78
28
charges d'exploitation.
15
2:
12
8.
Le résultat net est le montant qui, s 'il est mis en réserve, est intégré aux
6.
.9
05
fonds propres assujettis aux contraintes de niveau minimal dans la régle�
1
3:
13
mentation. Du point de vue de l'évolution des fonds propres, les charges
49
00
d'exploitation ont un poids tout aussi important que les produits et charges
:1
05
83
financiers. Mais elles sont gérées, budgétées et projetées selon des techni
46
68
ques plus classiques de contrôle de l ' exploitation et, en particulier, sans se
:8
ue
nq
titre, les provisions méritent une attention particulière. Certaines sont géné
mo
x.c
rales, d'autres sont spécifiques, c 'est à dire affectées à des lignes particu
vo
lar
ho
lières.
.sc
w
ww
25
96
Les marges en pourcentage des encours corrigent les résultats par le
78
28
volume des opérations. Les résultats nets peuvent être rapportés à différents
15
2:
12
types d'encours. Les marges exprimées en pourcentage des encours clien
8.
6.
tèle sont une mesure habituelle des performances commerciales. Elles
.9
05
1
3:
représentent les écarts entre les taux client et les taux de référence utilisés
13
49
en interne, avec des indexations plus ou moins directes sur des taux de
00
:1
05
marché. Ces marges « commerciales » sont « internes ». Elles peuvent donc
83
46
différer des marges comptables. Les taux de référence internes qui permet ue
68
:8
tent de les calculer doivent être choisis d'une manière cohérente avec la
nq
Ba
globale.
Su
le
co
compte des risques que de manière tout à fait partielle, au mieux. Certes,
x.c
vo
lar
les résultats comptables sont souvent nets de risques moyens de défaut sur
ho
.sc
le portefeuille d'engagements.
w
ww
25
moins qu'un nouveau crédit effectué aux conditions de marché du moment.
96
78
28
Ces défauts peuvent être corrigés en recourant à des indicateurs de valeurs
15
2:
de marché des actifs et des dettes.
12
8.
6.
.9
La valeur de marché d'un actif financier est obtenue en actualisant tous
05
1
3:
les flux futurs engendrés par cet actif à un taux qui reflète les conditions
13
49
de marché du moment. Symboliquement, elle s ' écrit :
00
:1
05
83
v It Ft / ( 1 + rt)t
46
68
=
:8
ue
une action, les flux futurs sont les dividendes, plus une valeur éventuelle
rie
pé
Su
anticipée de revente. Pour une obligation, les flux futurs sont les intérêts et
le
co
capital futurs, même si le crédit n'est pas coté sur les marchés.
ho
.sc
25
96
importance aux performances comptables. Mais, comme la gestion en
78
28
15
valeurs de marché gagne du terrain, et comme elle présente un avantage
2:
12
conceptuel important sur les marges comptables, elle fait l'objet d'un exa
8.
6.
.9
men détaillé dans la partie qui lui est consacrée.
05
1
3:
13
49
00
:1
05
83
46
68
:8
ue
nq
Ba
de
e
ur
rie
pé
Su
le
co
:E
mo
x.c
vo
lar
ho
.sc
w
ww
34 LA GESTION DES RISQUES
C H APITRE 1
Les risques et les perfoll'mances
.. Les définitions des principaux risques bancaires sont les suiva ntes :
• Le risque de contrepartie désigne le ris q u e de défaut des c l i e nts, c'est
à d ire le risque de pertes consécutives au défaut d ' u n e m prunte u r face
à ses obligations.
• Le risque de l iq u i d ité fait l'obj et de diverses acceptions : l ' i l J i q u i dité
extrême, l e Il matelas de sécurité Il que procu rent l es actifs l i q u i d es, l a
25
capacité à mobi liser des capitaux à u n coût « normal )1
96
•
78
28
Le risque de taux d ' intérêt est le risq ue d ' évolutions défavorab l es des
15
•
2:
résultats à cause des m ouvements des taux d ' i ntérêt.
12
8.
6.
Le risque de change est le risque d'évol utions défavorables des rés u l
.9
•
05
tats à c a u s e d e s évo l utions d e s t a u x de c h a nge .
1
3:
13
49
• Le risque de m a rc h é est c e l u i de déviations défavorables de l a va l e u r
00
:1
de m a rché d e s positions pendant la d u rée m i n i m a le requ ise pou r l i q u i
05
83
der les positions.
46
68
:8
• Le risque de solvab i l ité est cel u i de ne pas d isposer des fonds p ro p res
ue
nq
bles des résu ltats. Ces déviations adverses des résultats sont q u a l ifiées de
rie
pé
les performances attendues sont u ne fonctio n croissa nte des ris q u es pris.
:E
m
pés, et résu ltat réa l isés. S i les risques pris se concrétisent, les résu l tats
lar
ho
considérable.
w
ww
• Certaines mes u res d e performa nces sont c o m pta b l es, comme la m a rge
d'i ntérêt, l 'éca rt entre p rod uits et charges financi ers, le produit net ban
caire, o u l a rentabilité com pta b l e des fonds propres. D'autres s o nt e n
va l e u r de m a rché. La v a l e u r actuel le nette, o u VAN , est la différence entre
les val e u rs actuelles des actifs et des passifs, h ors les fonds propres, c a l c u
lées avec d e s taux de m a rché.
• Les mesures comptab les sont périodiques, c'est à d i re qu'elles i g no rent
les résultats a u-delà d ' u n h orizon convenu, a l o rs que les valeurs a ct u e lles
représentent l a val e u r d e tous l es fl ux futu rs.
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La gestion des risques et l'ALM ont pour objectif d'optimiser les risques
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et les performances et de planifier le développement et son financement en
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conséquence. La gestion des risques remplit une fonction de pilotage indis
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pensable. Faute de mesurer les risques, il n 'est pas possible de les contrôler
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ni d'avoir une visibilité sur les résultats futurs. Mais la quantification des
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risques n'est pas suffisante si elle ne s 'inscrit pas dans une démarche
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de risques globaux sans les articuler sur la gestion interne des centres de
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La gestion des risques a pour objet de mesurer les risques pour les sui
vre et les contrôler. Ses fonctions sont d'assurer une visibilité suffisante
sur les résultats futurs et les aléas qui les affectent. Il s ' agit d'un outil de
pilotage et d'un facteur concurrentiel de première importance.
36 LA GESTION DES RISQUES
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limites » et en prenant en compte des risques moyens dans les provisions.
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Les limites plafonnent les engagements pour assurer une division suffisante
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des risques et s ' assurer qu' aucun d'eux ne met en péril, à lui seul, l ' exis
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tence de l'établissement. Les résultats sont corrigés de provisions qui repré
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sentent des risques moyens, quand ils sont mesurables. Un tel dispositif
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semble suffisant à première vue. En particulier, le raisonnement en risque
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moyen est justifié du fait que les pertes fortes et faibles tendent effective
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ment à se compenser à un moment donné. En outre, dans une conjoncture ue
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moyenne, mais dans une conjoncture plus favorable, elles sont plus faibles.
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supposer que les pertes tendent vers des valeurs moyennes. Mais, avec
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cette optique, les chances d'évolutions favorables font oublier les risques
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n 'existent pas et qu' il faut aussi s ' assurer contre des évolutions défavora
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bles. Bref, il s ' agit de construire des abris suffisants pour les orages, même
s ' ils ne protègent pas contre l 'inondation exceptionnelle !
Certes, les catastrophes sont rares, mais pas les pertes anormales. Sans
aller jusqu' à imaginer tous les scénarios de « pire des cas », il faut au
moins envisager des évolutions adverses plausibles. Ce sont les cas défavo
rables qui se concrétisent nécessairement tôt ou tard avec une certaine
récurrence. Faute de les anticiper, la pérennité de l'entreprise n 'est pas
assurée. Au minimum, il faut prendre en compte les pertes normales plus
tous les « pics » de pertes qui présentent une récurrence statistique. Cela
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conduit à mesurer ces pertes « maximales » avec une certaine probabilité
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pour les couvrir avec des fonds propres suffisants. A cette condition seule
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ment, la solvabilité peut devenir acceptable.
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§ 2 LA GESTION DES RISQUES ET L'AIDE A LA DÉCISION
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La gestion des risques assure la pérennité de l 'établissement et permet de
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disposer d ' une visibilité suffisante. Elle constitue aussi un réel atout
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tion globale et plutôt a posteriori. Tout le problème est de contrôler les ris
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ques a priori, en amont des prises de risques, et non en aval, lorsque les
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vés. Telle entité adoptant cette politique agressive améliore ses résultats
dans une conjoncture favorable. Ses résultats peuvent devenir bien plus éle
vés que ceux d'un autre centre de profit plus exigeant en termes de risque
de ses clients. Mais, demain, la conjoncture se retournera nécessairement,
et les défaillances se multiplieront. A ce moment, la comparaison s 'inver
sera, car les contreparties les plus solides continueront à procurer des mar
ges modestes mais stables.
Ce raisonnement semble condamner la prise de risque. En fait, c'est
l'inverse, la gestion des risques a pour but de faciliter la prise de risque. Il
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est difficile de prendre des risques dont on ne sait pas mesurer l 'impor
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tance. Il est bien plus facile de prendre des risques connus, et calculés,
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même importants, si l'enjeu, c ' est-à-dire la rentabilité anticipée, en vaut la
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peine.
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En l'absence d 'information sur les risques, la prudence dicte de rejeter
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les engagements risqués. S i les commerciaux ne peuvent démontrer que les
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résultats couvrent ces risques associés, y compris et surtout des risques éle
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vés, ils n 'ont guère de chances de convaincre leurs responsables que ces
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risques valent la peine d'être pris. La gestion des risques n 'a pas pour
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