Maurice Rajsfus, rescapé de la rafle du Vél d’Hiv et passeur de mémoire

Les Français ont fini par s’habituer à la présence de cette police, de plus en plus lourde. Pour
Le 16 juillet 1942, vers 5 heures du matin, des coups lourds ébranlent la porte du petit logement.
Maurice, il en va tout autrement. Il ne se passe pas un jour sans une rumeur de rafle. Déjà ses
parents n’ont plus le droit de travailler sur ce marché d’Aubervilliers où ils vendaient des bas
et des chaussettes. L’angoisse devient encore plus forte lorsque vient l’obligation faite aux
Juifs de porter une grande étoile jaune sur la poitrine, dès l’âge de six ans. C’est avec cette
marque très visible (dix centimètres de diamètre) sur sa veste que Maurice doit se rendre au
collège depuis le 8 juin 1942.
C’est le cauchemar. La maman de Maurice, réveillée en premier, affolée, ouvre et recule sous la
poussée des hommes en uniforme français. Deux policiers se sont avancés et n’attendent
pas d’être invités pour pénétrer dans la salle à manger. L’un d’eux connaît
bien les lieux : il avait été le voisin de palier de la famille Rajsfus,
l’année précédente.

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Ville de Cachan - service communication / Illustration : Tartamundo éditions - DR / création graphique : Pellicam / impression : Jac pub

On le regarde comme un
objet de curiosité. Inquiet,
humilié, il rase les murs.
Comme pour ne pas être vu.

À Paris, c’est
la rafle du Vel d’Hiv
qui commence…

Extraits de la BD,
Le petit Maurice dans la tourmente
(Tartamundo éditions)