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Formation sur le nouveau Système Comptable Financier

LA GESTION DES ACTIFS CORPORELS


ET INCORPORELS selon
le NOUVEAU SYSTÈME COMPTABLE FINANCIER
et les normes IAS/IFRS
Présentation de la formation
y Jour 3 :
y Introduction
y La gestion des immobilisations corporelles (1/2)
y Définitions
y Règles générales
y Evaluation initiale
y Dépenses ultérieures
y Comptabilisation par composants
y Amortissements
y Etudes de cas
Présentation de la formation
y Jour 4 :
y La gestion des immobilisations corporelles (2/2)
y Pertes de valeur
y Sortie des immobilisations corporelles
y Réévaluation
y Cas particuliers: Les immeubles de placement, les
immobilisations en location financement
y Etudes de cas
Présentation de la formation
y Jour 5 :
y La gestion des immobilisations incorporelles
y Définition
y Evaluation initiale
y Frais de recherche et de développement
y Dépenses ultérieures
y Amortissements
y Pertes de valeur
y Sortie
y Réévaluation
y Cas particulier : Le Goodwill
y Etudes de cas
INTRODUCTION
y La loi du 25/11/2007 abroge le PCN instauré en 1975 et
adopte un nouveau Système Comptable et Financier
• entrée en vigueur le 1er janvier 2010
• s’inspire des normes IFRS

¾ Une nécessité pour la transparence de l’information


financière
¾ Une nécessité pour la comparaison internationale
¾ Un besoin pour une économie de marché
INTRODUCTION
Passage du PCN au NSCF

2008 2009 2010

Préparation Comparatif Année de passage

PCN 1975 NSCF

01/01/2010 31/12/2010

Bilan de Bilan d’ouverture 1er Bilan de clôture


TRANSITION au aux normes NSCF après application
31/12/2009 normes NSCF
LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES

IAS 16 – IAS 36
DEFINITION

y Les immobilisations corporelles sont des actifs corporels


détenus par une entreprise :

• pour la production, la fourniture de biens ou de


services
• pour la location ou bien à des fins administratives
• et dont la durée d'utilisation est censée être
supérieure à un exercice
Règles générales

y Conformément à la règle générale d’évaluation des


actifs, une immobilisation corporelle est comptabilisée en
actif :

¾ S’il est probable que des avantages économiques futurs


associés à cet actif iront à l’entité

¾ Si le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable


Règles générales
Les principes suivants sont applicables pour regrouper
ou séparer les actifs corporels :

y Les éléments de faible valeur peuvent être considérés


comme entièrement consommés dans l’exercice de leur
mise en service et par conséquent ne pas être
comptabilisés en immobilisations
y Les pièces de rechange et matériels d’entretien
spécifiques sont comptabilisés en immobilisations
corporelles lorsque leur utilisation est liée à certaines
immobilisations et si l’entreprise compte les utiliser sur plus
d’un exercice
Règles générales
y Les composants d’un actif sont traités comme des
éléments séparés s’ils ont des durées d’utilité différentes ou
procurent des avantages économiques selon un rythme
différent

y Les dépenses liées à l’environnement et à la sécurité sont


considérés comme des immobilisations corporelles
¾ Création d’immobilisations nouvelles (station épuration,
installation filtres…)
¾ Dépenses ultérieures de sécurité ou environnementales
réalisées sur une immobilisation existante acquise ou créée
(dépenses dues au désamiantage)
Evaluation initiale : Le coût d’acquisition
Les immobilisations sont comptabilisées à leur coût
directement attribuable, incluant l’ensemble des coûts
d’acquisition et de mise en place, les taxes payées, les
impôts non récupérables et autres charges directes

Exemple : droits de douane, frais de livraison et de


manutention initiaux, frais d’installation, honoraires de
professionnels (architecte, notaire…)

Sont exclus du coût d’acquisition les frais généraux et


administratifs, les frais de formation et les frais engagés
entre la fin de son installation et son utilisation à capacité
normale
Evaluation initiale : le coût de production

y Le coût de production d’une immobilisation


produite par l’entité pour elle-même inclut le coût
des matériaux, la main d’œuvre et les autres
charges directes et indirectes de production qui
peuvent être directement rattachées à
l’immobilisation
Evaluation initiale : les coûts d’emprunt

y Les coûts d’emprunt qui sont directement


attribuables à l’acquisition, la construction ou la
production d’un actif exigeant une longue période
de préparation (> 12 mois) avant d’être utilisé ou
vendu peuvent être incorporés dans le coût de cet
actif.
Evaluation initiale : le coût de démantèlement

y Le coût de démantèlement d’une installation à la fin


de sa durée d’utilité ou le coût de rénovation d’un
site est à ajouter au coût de production ou
d’acquisition de l’immobilisation concernée si ce
démantèlement ou cette rénovation constitue une
obligation légale ou implicite pour l’entité
Evaluation initiale : comptabilisation
Les comptes d’immobilisations corporelles sont :

¾ débités, à la date d’entrée des actifs, sous le contrôle de l’entité,


de la valeur d’apport : valeur estimée par un expert lors de
l’apport de l’actif par un actionnaire :
- du coût d’acquisition
- du coût de production

¾ par le crédit suivant le cas :


- d’un compte « Capital » (subdivision compte 10) ou du compte
« Associés, opérations sur le capital », compte 456
- d’un compte « Fournisseurs d’immobilisations » compte 404 ou
autres comptes concernés (banque)
- d’un compte « Production immobilisée d’actifs corporels »
compte 732
Evaluation initiale : comptabilisation
Les éléments suivants peuvent être distingués s’ils sont d’un
montant significatifs :

y 211 Terrains (*)


y 212 Agencements et aménagements des terrains
y 213 Constructions (*)
y 215 Installations techniques, matériel et outillage industriels
y 218 Autres immobilisations corporelles
• Installations générales, agencements, aménagements
• Matériel de transport
• Matériel de bureau et d’informatique
• Mobilier de bureau

(*)Les terrains et les constructions constituent des actifs distincts et


sont traités distinctement même s’ils ont été acquis ensemble. Les
constructions sont des actifs amortissables alors que les terrains
(exception faite des carrières et gisements) ne le sont pas.
Evaluation initiale : exemple

y Une entreprise a acquis une installation au prix de


20 000 KDA
les frais de transport se sont élevés à 100 KDA
à la fin de sa durée d’utilité, l’installation devra être démantelée
pour un coût de 200 KDA
les frais généraux et administratifs concernant cette installation
sont de 100 KDA

Quel est le coût d’acquisition de l’installation (taux TVA : 17%)


?
Evaluation initiale : exemple

y Prix de l’installation : 20 000


y Frais de transport : 100
y Coût du démantèlement : 200

y Coût d’acquisition : 20 300 KDA

Ne peuvent être activés : les frais généraux et


administratifs
Evaluation initiale : exemple

215 Installations techniques, matériels… 20 100

445 Etat, taxes sur le chiffre d’affaires 3 417

404 Fournisseurs d’immobilisations 23 517

215 Installations techniques, matériels… 200

15 Provisions pour charges, passifs 200


non courants
Dépenses ultérieures
y Les dépenses ultérieures relatives à des immobilisations
corporelles sont comptabilisées en charges de l’exercice au
cours duquel elles sont encourues si elles maintiennent le
niveau de performance de l’actif.

y Mais elles seront activées si :


¾ Elles permettent d’allonger la durée d’utilité ou d’augmenter
la capacité de production
¾ Elles permettent d’obtenir une amélioration substantielle de
la qualité de la production ou de la productivité de l’unité
¾ Elles conduisent à l’adoption de nouveaux processus de
production permettant la réduction substantielle des coûts
ou la réalisation de nouveaux produits.
Dépenses ultérieures
y Exemple

Un fabricant de produits chimiques veut installer de


nouveaux processus de manipulation des produits afin
de se conformer à des dispositions environnementales
sur la production et le stockage de produits dangereux.

Les améliorations d’installations correspondantes seront


activées car, sans elles, l’entité n’est pas en mesure de
fabriquer ses produits
Comptabilisation par composants

Les composants d’un actif sont traités comme des


éléments séparés s’ils ont des durées d’utilité
différentes ou s’ils procurent des avantages
économiques selon un rythme différent.

ƒ Durée d’utilité soit la période pendant laquelle l’entité


s’attend à utiliser un actif soit le nombre d’unités de
production que l’entité s’attend à obtenir de l’actif
ƒ Avantage économique futur : potentiel à contribuer,
directement ou indirectement, à des flux de trésorerie
au bénéfice de l’entité (augmentation de la capacité de
production, réduction des coûts…)
Comptabilisation par composants
On peut distinguer deux catégories de composants :
Les éléments destinés à être remplacés : il s’agit des
éléments principaux d’une immobilisation corporelle
devant faire l’objet de remplacement à intervalles
réguliers pendant la durée d’utilisation prévue de
l’immobilisation (toitures, ascenseurs, sièges des
avions…)
Les dépenses de gros entretien : il s’agit des dépenses
d’entretien faisant l’objet d’un programme pluriannuel
de grosses réparations ou de grandes révisions en
application des lois, règlements ou de pratiques
constantes de l’entité( révision des avions, des coques
de navires…)
Comptabilisation par composants

Exemple 1 :

Une société a acquis au 1er janvier N une installation d’une


valeur de 1 000 KDA HT d’une durée d’utilité de 10 ans.

À cette date, la valeur du moteur est de 400 000 KDA HT,


durée d’utilité : 5 ans
La valeur de remplacement du moteur, au 1er janvier N+4,
est estimée à 450 KDA HT.
Comptabilisation par composants
Exemple 1

Compte tenu que la structure de l’installation et le


moteur ont des durées d’utilité différentes (10 et 5
ans), la comptabilisation initiale devra faire
apparaître deux composants :

y La structure : (1000 – 400) = 600 KDA


y Le moteur : 400 KDA
Comptabilisation par composants

Exemple 1

Comptabilisation au 1er janvier N (KDA)

2151 Installations techniques … -structure- 600

2152 Installations techniques…, -moteur- 400

170
445 Etat, taxes sur le chiffre d’affaires

512 Banque 1 170


Comptabilisation par composants

Exemple 1
Comptabilisation lors du changement du moteur au
1er janvier N+4

28152 Amortissement des installations 400


techniques, matériel et outillage…

2152 Installations techniques : moteur 400


Pour solde
2152 Installations techniques : moteur 450
445 Etat, Taxes sur le chiffre d’affaires 77

512 Banque 527


Comptabilisation par composants

Exemple 2 :
Une installation de GNL est acquise le 1er janvier N pour
une valeur de 1 000 000 KDA

Cette installation peut être décomposée de la manière


suivante :
y La structure de l’installation est amortie sur 10 ans
y Les chaudières d’une valeur de 300 000 KDA sont
amortissables en 5 ans
Cette installation devra subir une révision tous les 2 ans.
Cette révision est estimée à 5 000 KDA
Comptabilisation par composants
Exemple 2
Valeur brute Durée d’utilité
(KDA)
Installation - 1 000 000 10 ans
structure -300 000
- 5 000
695 000
Installation – 300 000 5 ans
chaudières
Installation - 5 000 2 ans
révisions
Amortissements : définition

L’amortissement est la répartition systématique du


montant d’un actif amortissable en fonction de son
utilisation.
l’utilisation se mesure par la consommation des
avantages économiques attendus de l’actif et se
réfère à l’entité, et non à des usages admis dans un
secteur professionnel.
les actifs corporels, physiques par essence, ont le
plus souvent une utilisation déterminable (les
terrains font, en général, exception à cette règle)
Amortissements : principes de base
Les principes suivants sont appliqués :

y Le montant amortissable est réparti de façon


systématique sur la durée d’utilité de l’actif
y La base d’amortissement =
valeur brute – valeur résiduelle

¾ La valeur brute est la valeur d’entrée dans le patrimoine


ou sa valeur réévaluée
¾ La valeur résiduelle est le montant net qu’une entité
s’attend à obtenir pour un actif à la fin de sa durée
d’utilité après déduction des coûts estimés de sortie.
Cette valeur est revue à chaque fin de période.
Amortissements : principes de base
les modes d’amortissement d’un actif :
Le mode d’amortissement retenu doit traduire au mieux le rythme
de consommation des avantages économiques attendus.
Il pourra en conséquence être :

¾ linéaire conduit à une charge constante sur la durée d’utilité


¾ dégressif conduit à une charge décroissante sur la durée d’utilité
¾ progressif qui conduit à une charge croissante sur la durée d’utilité
¾ calculé en fonction des unités de production donne lieu à une
charge basée sur l’utilisation ou la production prévue de l’actif

Toutefois, à défaut de mode mieux adapté, le mode linéaire est


appliqué
Amortissements : principes de base

A quelle date doit-on amortir un actif ?

y Selon la norme IAS 16 révisée, l’amortissement d’un


actif commence dès qu’il est prêt à être mis en
service, c’est-à-dire dès qu’il se trouve à l’endroit et
dans l’état nécessaire pour pouvoir être exploité de
la manière prévue par la direction.
Amortissements : principes de base

y L’amortissement d’un actif cesse lorsque l’actif est


décomptabilisé. En conséquence, l ’amortissement
ne cesse pas lorsque l ’actif est laissé inutilisé ou
mis hors service et détenu en vue de sa sortie, sauf
si l’actif est entièrement amorti. Toutefois, selon le
mode d’amortissement fondé sur l’utilisation, la
dotation aux amortissements peut être nulle lorsqu’il
n ’y a aucune production
Amortissements : calcul
Exemple 1 : Amortissement en linéaire

Une entreprise a acquis une installation pour une valeur de


20 000 KDA le 1er janvier N
Elle a également établi un contrat avec le fournisseur qui
s’est engagé à reprendre l’installation au bout de 5 ans
pour 10% de sa valeur d’acquisition. Cela permettra à
l’entité de racheter une installation plus performante.
La durée normale d’amortissement de l’installation est de
7 ans
Amortissements
Calcul de la dotation
y Valeur brute de l’installation : 20 000 KDA
y Durée d’amortissement : 5 ans (durée d’utilité)
y Base amortissable :
valeur brute - valeur résiduelle
20 000 - (20 000 * 10%) = 18 000 KDA
Amortissement annuel : 18 000 / 5 = 3 600 KDA

Enregistrement

681 Dotations aux amortissements, 3 600


provisions et pertes de valeur

Amortissement installations
2815
techniques 3600
Amortissements

Exemple 2 : Amortissement à l’unité de production

Une entreprise a acquis, le 1er janvier N, une installation


20 000 KDA pouvant fonctionner pendant 15 000 heures.
Lors de chaque utilisation de l’installation, le nombre
d’heures d’utilisation est noté. En N : 3 600 heures.
Selon les experts de la société, l’installation devrait avoir
une durée d’utilité de 5 ans.
Amortissements

Exemple 2

Le mode d’amortissement le plus approprié dans ce cas est le


mode d’amortissement à l’unité de production

L’unité de production serait le nombre d’heures d’utilisation


Chaque année l’entité devra amortir la valeur amortissable du
bien en fonction du nombre d’heures effectuées dans l’année
sur le nombre d’heures totales.
Pour l’exercice N : 20 000 KDA * ( 3600/15000) = 4 800 KDA

En mode linéaire, la dotation annuelle aurait été de


20 000 / 5 = 4 000 KDA
Amortissements
Exemple 3 : Amortissements par composant

Le 1er janvier N une entreprise a acquis une installation


pour 2 500 KDA HT.
L’installation est équipée d’un moteur pour son utilisation
d’une valeur de 500 KDA HT qui doit être changé tous
les 5 ans.
La durée d’utilité de l’installation est de 15 ans.
Le moteur est remplacé le 1er janvier N+5, sa valeur de
remplacement est de 600 KDA HT.
Amortissements
Lors de l’acquisition au 1er janvier N :

2151 Installations techniques … structure 2000


2152 Installations techniques… moteur 500
445 Etat, taxes sur le chiffre d’affaires 425
512 Banque 2 925

Au 31 décembre N : dotation annuelle


681 Dotations aux amortissements, provisions 233
et pertes de valeur…
28151 Amortissement de la structure (20000/15) 133
28152 Amortissement du moteur (500 / 5) 100
Amortissements

Au 1er janvier N+5 : sortie de l’ancien composant et entrée


du nouveau composant

28152 Amortissement des installations …moteur 500

2152 Installations techniques … moteur 500

Pour solde

2152 Installations techniques, matériel… moteur 600

445 Etat, taxes sur le chiffre d’affaires 102

512 Banque 702


Amortissements

Au 31 décembre N+5 : dotations annuelles

681 Dotations aux amortissements, provisions 253


et pertes de valeur –actifs non courants

28151 Amortissement de la structure (2000 /15) 133

28152 Amortissement du moteur (600 / 5) 120


Amortissements

Exemple 4

Une entreprise d’édition fait l’acquisition d’une rotative


neuve d’une valeur de 30 000 KDA HT le 1er février N
La mise en service a eu lieu le 1er juillet N

À cette occasion, différents frais sont supportés par


l’entreprise :
Frais de livraison : 100 KDA
Frais d’installation et de mise en service : 250 KDA
Utilisation prévue : 10 ans
Amortissements

L’entreprise espère, compte tenu des conditions du


marché la revendre, à la fin des 10 années
d’utilisations, pour 10 000 KDA mais elle aura à
supporter 60 KDA de frais de démontage.
Toutefois, lors des premières commandes réalisées sur
cette rotative des problèmes sont survenus et ont
généré 40 KDA de charges relatives à des produits
non conformes qui ont du être détruits
Amortissements
Valeur à immobiliser

La valeur à immobiliser est fondée sur la valeur historique


y Valeur d’acquisition : 30 000 KDA
y Frais de livraison : 100 KDA
y Frais d’installation-mise en service : 250 KDA

Coût historique à immobiliser : 30 350 KDA

Les pertes opérationnelles liées à l’utilisation d’une


nouvelle immobilisation ne peuvent activées
Amortissements
Valeur amortissable

Elle doit tenir compte de la valeur potentielle de revente et


des frais de sortie

Coût historique à immobiliser : 30 350


valeur résiduelle estimée : - 10 000
frais de démontage : - 60
Base amortissable 20 290 KDA
Amortissements

Calcul de la dotation aux amortissements année N

Le montant des amortissements sera calculé selon le mode


linéaire à partir de la date de mise en service :

(20 290 / 10) * 6/12 = 1 217 KDA


Amortissements : la révision du plan
d’amortissement

Toute modification significative des conditions d’utilisation


du bien justifie la révision du plan en cours d’exécution.
Il peut s’agir d’une modification :

¾ De la durée ou du rythme d’utilisation


¾ De la base amortissable (due à la prise en compte
d’une dépréciation)

Ces révisions s’analysent comme des changements


d’estimation qui n’ont d’effet que sur l’exercice en cours
et les exercices ultérieurs.
Amortissements : la révision du plan d’amortissement

Modification de la durée ou du rythme de l’immobilisation

L’utilisation peut être allongée du fait de dépenses ultérieures


sur l’actif, qui améliorent son état au-delà de son niveau de
performance.
A contrario, des changements techniques ou des évolutions du
marché peuvent conduire à réduire son utilisation.

Ce type de modification peut aussi être engendré par une


décision de l’entreprise suite à l’évolution du marché, des
changements techniques, une décision de non mise en
conformité à de nouvelles normes.
Amortissements : la révision du plan d’amortissement

Impact sur la base amortissable à travers une


réestimation de la valeur résiduelle

Exemple : une entreprise qui, à l’origine, pensait utiliser


une immobilisation, acquise 100 000 KDA HT le 1er
janvier N, pendant 5 ans et la revendre à cette date
(mais à un prix négligeable qui n’avait pas nécessité
d’en tenir compte pour réduire la base amortissable),
décide au bout de la 2è année d’utilisation de la
machine de la céder dès la fin de la 4è année
d’utilisation.
Amortissements : la révision du plan d’amortissement

le plan sera modifié :

y quant à sa durée (il reste 2 ans d’utilisation au


lieu de 3)
y quant à la base amortissable, car une valeur
significative correspondant au prix de revente
(net des coûts de sortie) sera prise en compte
pour les deux dernières années restant à courir
Amortissements : la révision du plan d’amortissement
Révision prospective
Pour assurer la révision prospective du plan
d’amortissement, le taux d’amortissement est ajusté en
fonction de la nouvelle durée ou du nouveau rythme
d’utilisation pour l’exercice en cours et les exercices
postérieurs.
En conséquence de ce changement d’estimation, les
annuités d’amortissement révisées sont dotées en
utilisant le même compte 681 « Dotations aux
amortissements, provisions et pertes de valeur – actifs
non courants » et sont bien des charges d’exploitation
Amortissements : la révision du plan d’amortissement

Exemple : reprenons le cas précité

• Acquisition le 1er janvier N : 100 000 KDA HT


• Durée d’utilisation prévue : 5 ans avec un rythme
de consommation des avantages économiques
régulier.
• Valeur résiduelle : négligeable
Amortissements : la révision du plan d’amortissement

Si, après 2 années d’utilisation, on considère que le


bien devra être cédé fin N+3
Le tableau d’amortissement sera donc révisé :

Amortissement N : 100 000 / 5 = 20 000 KDA


Amortissement N+1 : 100 000 / 5 = 20 000 KDA
Amortissement N+2 : 100 000 – (20 000 * 2) / 2 =
30 000 KDA
Amortissement N+3 : 30 000 KDA
Amortissements : la révision du plan d’amortissement

ANNUITES ANNUITES ANNUITES ANNUITES


EXERCICES PREVUES A CUMULEES REVISEES CUMULEES
L’ORIGINE PREVUES REVISEES
N 20 000 20 000 20 000 20 000
N+1 20 000 40 000 20 000 40 000
N+2 20 000 60 000 30 000 70 000
N+3 20 000 80 000 30 000 100 000
N+4 20 000 100 000
Amortissements : la révision du plan d’amortissement

Diminution de la base amortissable suite à une


dépréciation

Ce cas de révision sera envisagé dans le point que


nous allons aborder maintenant
Pertes de valeur
L’IAS 36 traite de la perte de valeur d’actif mais certains actifs
sont exclus de son champ d’application (actifs destinés à être
cédés, stocks, contrats de construction, actifs financiers,
immeubles de placement…)

Une entité apprécie, à chaque clôture d’exercice, s’il existe


un quelconque indice interne ou externe montrant qu’un
actif a pu perdre de sa valeur.

Exemples d’indices :
¾ internes : performances dégradées, restructurations,
obsolescence d’actifs, arrêt d’activité..
¾ externes : perspectives conjoncturelles dégradées, baisse
significative de la valeur de marché de l’actif…
Pertes de valeur
Si un tel indice existe, l’entité estime la valeur recouvrable
de l’actif
La valeur recouvrable est la valeur la plus élevée entre
la valeur vénale et la valeur d’utilité
La valeur vénale (juste valeur) correspond au prix de
vente net de l’actif susceptible d’être obtenu par sa vente
dans des conditions de concurrence normale entre des
parties bien informées et consentantes, après déduction
des coûts de sortie
La valeur d’utilité correspond à la valeur actualisée des
flux de trésorerie futurs estimés attendus de l’utilisation
continue de l’actif et de sa sortie à la fin de sa durée
d’utilité.
Pertes de valeur
Si la valeur recouvrable d’une immobilisation est inférieure
à sa valeur nette comptable, celle-ci est ramenée à la
valeur recouvrable par la constatation d’une perte de
valeur.
Dépréciation = VNC - Valeur recouvrable

La constatation de la dépréciation modifie la VNC, il


convient alors d’ajuster le plan d’amortissement afin de
répartir cette nouvelle VNC, sous déduction de la valeur
résiduelle, sur la durée de vie restante de l’actif
Pertes de valeur

1er exemple: VNC > valeur recouvrable


Valeur recouvrable = 90
Valeur nette
comptable 100 VNC > valeur recouvrable

Valeur vénale 90
Provision = 100 - 90

Valeur d'utilité 85 Dans cet exemple, la provision est


calculée par différence entre la VNC et la
valeur vénale qui est supérieure à la
valeur d'utilité

Attention, l'Administration fiscale ne s'est pas encore prononcée sur la déductibilité d'une telle
provision
Pertes de valeur

2nd exemple: VNC < valeur recouvrable

Valeur recouvrable = 105


Valeur nette
comptable 100
VNC < valeur recouvrable

Valeur vénale 90
Pas de provision pour
dépréciation
Valeur d'utilité 105 Dans cet exemple, aucune
provision à constater même si la
VNC dépasse la valeur vénale

Pratiquement, si il est facile d'obtenir la valeur vénale de l'actif, la VNC sera d'abord
comparée à cette valeur avant d'envisager de calculer la valeur d'utilité
Pertes de valeur
Brut Amortissement VNC
100 20 80
Cas 1 Valeur vénale 90 Pas de dépréciation

Cas 2 Valeur vénale 60


Valeur d’utilité 70 Dépréciation 10

Cas 3 Valeur vénale 60


Valeur d’utilité 50 Dépréciation 20

Cas 4 Valeur vénale 60 Pas de dépréciation


Valeur d’utilité 90
Pertes de valeur
Après constatation d’une dépréciation, à chaque clôture, le test
de dépréciation permet de déterminer si, et comment la
perte antérieure a évolué.

Si la perte a :
¾ augmenté : constatation d’une dotation complémentaire

¾ diminué : reprise de la perte de valeur sans toutefois dépasser


la valeur nette comptable qui aurait été déterminée si aucune
perte de valeur n’avait été comptabilisée pour cet actif au cours
des exercices antérieurs.
Pertes de valeur
Comptabilisation
ƒ Lors de la constatation de perte de valeur
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de
valeur – actifs non courants
291 Pertes de valeur sur immobilisations corporelles

y Ajustement à la fin de chaque exercice


¾ Si le montant de la perte a augmenté : même type d’écriture
¾ Si le montant de la perte a diminué ou est annulé :

291 Pertes de valeur sur immobilisations corporelles


781 Reprises d’exploitation sur pertes de valeur et
provisions – actifs non courants
Pertes de valeur
Exemple
Une entreprise a acquis une installation le 1er janvier N
pour 20 000 KDA
Cette installation est amortissable sur 10 ans en
linéaire.

Au 31 décembre N+1 : la valeur recouvrable de


l’installation est de 15 000 KDA

Au 31 décembre N+5 : la valeur recouvrable est de


8 500 KDA
Pertes de valeur
Au 31 décembre N
y Constatation de la dotation aux amortissements :
20 000 * 1/10 = 2 000 KDA

Au 31 décembre N + 1
Constatation de la dotation aux amortissements :
20 000 * 1/10 = 2 000 KDA
VNC au 31/12/ N+1 = 20 000 – (2 000 * 2) = 16 000 KDA
Valeur recouvrable = 15 000 KDA
Constatation d’une perte de valeur : 16 000 – 15 000 =
1 000 KDA
Pertes de valeur
A partir du 1er janvier N+3
Le plan d’amortissement sera révisé et les dotations
seront calculées sur la base de 15 000 KDA, sur 8
exercices : 15 000 / 8 = 1 875 KDA

Au 31 décembre N+5
Amortissements cumulés jusqu’au 31/12/N+5 :
(2 000 * 2) + (1 875 * 4) = 11 500 KDA
VNC au 31/12/N+5 : 20 000 – 11 500 - 1000 = 7 500 KDA
La valeur recouvrable étant de 8 500 KDA, il est
nécessaire de faire une reprise
Pertes de valeur
La VNC après reprise ne doit pas dépasser la VNC hors dépréciation
Amort. VNC Amort. Provision VNC

N 2 000 18 000 N 2 000 18 000


N+1 2 000 16 000 N+1 2 000 16 000
N+2 2 000 14 000 N+2 1 875 1 000 13 125
N+3 2 000 12 000 N+3 1 875 11 250
N+4 2 000 10 000 N+4 1 875 9 375
N+5 2 000 8 000 N+5 1 875 7 500

La valeur recouvrable étant de 8 500 KDA , la provision ne paraît


plus nécessaire.
Si nous la reprenons pour sa totalité : 1000, la VNC serait
supérieure à la VNC hors dépréciation. Il ne faut donc la
reprendre que pour :
8 000 – 7 500 = 500 KDA
Sortie d’immobilisations

Une immobilisation corporelle est éliminée du bilan


lors de sa sortie de l’entreprise ou lorsque l’actif est
hors d’usage de façon permanente et que l’entité
n’attend plus aucun avantage économique futur ni
de son utilisation ni de sa sortie ultérieure
Sortie d’immobilisations

Les profits et pertes provenant de la mise hors service


ou de la sortie d’une immobilisation corporelle sont
déterminés par différence entre :
¾ Les produits de sortie nets estimés
¾ La valeur comptable de l’actif

Ils sont comptabilisés en produits ou en charges


opérationnelles dans le compte de Résultat
9 652 Moins values sur sortie d’actifs immobilisés
non financiers
¾ 752 Plus values sur sortie d’actifs immobilisés non
financiers
Sortie d’immobilisations

Lors d’une cession d’actifs non courants autres que les


titres immobilisés, l’écart entre :
¾ Le prix de cession net
9 La Valeur nette comptable

Est comptabilisé au :

ƒ Débit du compte 652 : « Moins values sur sortie d’actifs


immobilisés non financiers » si l’écart est négatif
ƒ Crédit du compte 752 : « Plus values sur sortie d’actifs
immobilisés non financiers » si l’écart est positif
Sortie d’immobilisations
y Si une perte est réalisée
281. Amortissements … X
291. Pertes de valeur sur immobilisations X
512 Banque ou créances sur cessions d’immobilisations X
652 Moins values sur sortie d’actifs immobilisés… X
X
281. Immobilisations corporelles

y Si un gain est réalisé


281. Amortissements … X
291. Pertes de valeur sur immobilisations X
512 Banque ou créances sur cessions d’immobilisations X

X
281. Immobilisations corporelles
X
752 Plus values sur sortie d’actifs immobilisés…
Sortie d’immobilisations
Exemple :
Une entreprise cède, en janvier N, au prix de 80 000 KDA
une machine qui avait été acquise 500 000 KDA en N-5
et amortie de 410 000 KDA. Ce matériel avait fait l’objet
d’une provision pour perte de valeur de 4 500 DA en N-2.

Valeur nette comptable : 500 000 – (410 000 + 4 500)


85 500 KDA
Résultat sur cession : 80 000 – 85 500 = - 5 500 KDA
Il s’agit donc d’une moins value sur cession
Réévaluation
Traitement de référence
une immobilisation corporelle après sa comptabilisation
initiale en tant qu’actif est comptabilisée à son coût
historique diminué du cumul d’amortissements et du
cumul des pertes de valeur

Autre traitement autorisé


Chaque catégorie d’immobilisations peut faire l’objet d’une
réévaluation.

exemple de catégories d’actifs : terrains, constructions, matériel de


transport …
Réévaluation
La réévaluation consiste à remplacer la valeur nette
comptable (après dépréciations et amortissements)
d’une catégorie d’actifs par sa valeur vénale (la juste
valeur)

La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait


être échangé ou un passif éteint entre parties bien
informées, consentantes et agissant dans des conditions
de concurrence normale.
La valeur nette comptable ultérieure d’un bien réévalué doit
rester proche de sa juste valeur
Réévaluation
Après une première réévaluation, des réévaluations
doivent être effectuées avec une régularité suffisante.

La juste valeur des terrains et constructions est


habituellement leur valeur de marché (estimation
effectuée par des experts professionnels)

La juste valeur des installations de production est


également leur valeur de marché. En l’absence
d’indications, elles sont évaluées à leur coût de
remplacement net d’amortissement
Réévaluation

L’écart constaté lors de l’évaluation ne constitue pas un


élément du résultat comptable mais constitue une
augmentation de la valeur d’un élément de l’actif qui doit
être compensé par une augmentation des capitaux
propres.

La valeur brute de l’immobilisation sera augmentée du


montant de l’écart de réévaluation
en contrepartie, l’écart est inscrit au compte 105
« Ecart de réévaluation »
Réévaluation

Selon la norme IAS 16 et l’art 321 du NSCF,


lorsqu’une immobilisation corporelle est réévaluée
par application d’un indice déterminé par rapport à
son coût de remplacement net d’amortissement ou
par référence à la valeur du marché, le cumul des
amortissements à la date de réévaluation est
ajusté proportionnellement à la valeur brute
comptable de l’actif, de sorte que la valeur
comptable de cet actif à l’issue de la réévaluation
soit égale au montant réévalué.
Réévaluation
Exemple : considérons une immobilisation corporelle du type
construction acquise en janvier N-5 pour 100 000 KDA
amortissable en 20 ans.
Au 1er janvier N, à l’issue de plusieurs expertises, il en
ressort une valeur vénale potentielle de 120 000 KDA

Déterminons la VNC au 1er janvier N :


100 000 – (100 000*5/20) =100 000 – 25 000 = 75 000 KDA
Nous considérons que cette construction est la seule
immobilisation corporelle pouvant être réévaluée
Il s’agit donc de porter la VNC (75 000 KDA) à sa valeur
vénale (120 000 KDA) et de faire ressortir un écart de
réévaluation de : 120 000 – 75 000 = 45 000 KDA
Réévaluation
Réévaluation de la Valeur nette comptable
Calcul du coefficient de réévaluation
Valeur vénale / VNC = 120 000 / 75 000 = 1.6
valeur d’origine : 100 000 * 1.6 = 160 000 KDA
Cumul des amortissements : 25 000 * 1.6 = 40 000 KDA

Avant réévaluation Après réévaluation

Valeur brute 100 000 160 000


Amortissements 25 000 40 000
VNC 75 000 120 000
Réévaluation

D’où l’écriture suivante :

213 Constructions 60 000

28183 Amortissement des constructions 15 000


105 Ecart de réévaluation 45 000
Réévaluation
Les années suivantes, l’amortissement sera pratiqué sur la
base de la nouvelle valeur nette comptable sur la durée
d’utilité restante.
soit (120 000 * 1/15) = 8 000 KDA annuels
On pourra considérer comme charge, la dotation pratiquée
avant la réévaluation (5 000) et considérer le supplément
d’amortissement provoqué par la réévaluation (3 000)
comme une reprise de l’écart de réévaluation

681 Dotations aux amortissements, provisions 5 000


et pertes de valeur, actifs non courants
105 Ecart de réévaluation 3 000

2813 Amortissement des constructions 8 000


Réévaluation

Lorsque la réévaluation d’un actif fait apparaître une


perte de valeur (réévaluation négative), cette perte
de valeur est imputée en priorité sur l’écart de
réévaluation antérieurement comptabilisé en
capitaux propres.

Le solde éventuel est comptabilisé en charge : 291


« pertes de valeur sur immobilisations corporelles »
Les immeubles de placement (IAS 40)
Les biens immobiliers sont considérés comme étant des
immeubles de placement dès lors qu’ils sont :
¾ détenus en pleine propriété ou dans le cadre d ’un
contrat de location/financement
¾ détenus pour en retirer des loyers et/ou pour
valoriser le capital

Ils ne sont donc pas destinés :


¾ à être utilisés dans la production ou la fourniture de
biens et de service ou à des fins administratives
¾ ou à être vendus dans le cadre de l’activité ordinaire
Les immeubles de placement

y L ’évaluation et la comptabilisation initiale des immeubles


de placement sont identiques à celles formulées pour les
immobilisations corporelles.

y Les immeubles de placement sont comptabilisés à l’actif


de l ’entreprise s’il est probable que les avantages
économiques associés iront à l ’entreprise et que le coût
de l ’actif ira à l ’entreprise
Les immeubles de placement

Lors de l ’entrée dans le bilan les immeubles de


placement sont comptabilisés à leur coût d ’achat
auquel il faut ajouter les coûts d ’entrée.

Le traitement du coût d ’entrée est identique à celui


des immobilisations corporelles.

Il s’agit du coût historique


Les immeubles de placement

Le traitement des dépenses futures relatives aux


immeubles de placement est le même que celui des
dépenses futures des immobilisations corporelles :

¾ les dépenses ultérieures sont comptabilisées en


charge si elles contribuent à une remise en état à
l ’identique de l ’immeuble

¾ les dépenses ultérieures sont comptabilisées à l ’actif


lorsqu’il est probable qu’elles généreront des
avantages économiques futurs supérieurs au niveau
de performance initialement prévu.
Les immeubles de placement
A la clôture de l ’exercice les immeubles de
placement peuvent être évalués soit :

¾ au coût amorti qui consiste à les comptabiliser à


leur coût d ’entrée diminué des amortissements
pratiqués et des éventuelles pertes de valeur au
travers d ’une dépréciation

¾ à la juste valeur qui consiste à les évaluer à leur


valeur de marché à la clôture de l ’exercice.
Les immeubles de placement
y Les écarts liés à la juste valeur sont comptabilisés
en compte de résultat : compte 757 « Produits
exceptionnels sur opérations de gestion » ou 657
« Charges exceptionnelles sur opérations de
gestion » (et non en capitaux propres comme pour la
comptabilisation des écarts de réévaluation).

y L ’application de la juste valeur doit s ’étendre à tous


les immeubles de placement dès lors que l ’on
décide d ’y recourir. La détermination de la juste
valeur doit avoir lieu à chaque clôture d ’exercice
pour procéder à son ajustement.
Les immeubles de placement

y Les ajustements de juste valeur sont comptabilisés en


compte de résultat compte 757 ou 657 (pas par les
capitaux propres, ni par le recours à une provision pour
dépréciation).

y Un immeuble initialement comptabilisé en immeuble de


placement peut changer de catégorie comptable dès lors
qu’il n ’est plus utilisé pour générer un flux financier
distinct de l ’activité de l ’entreprise
Les immobilisations en location-financement (IAS 17)

Les immobilisations en location-financement qui ne


sont pas juridiquement propriété de l’entité mais qui
répondent à la définition d’un actif figurent en
immobilisations corporelles à l’actif du preneur.

Le bien en location-financement figure à l’actif du


preneur au montant le plus faible entre la juste
valeur du bien loué et la valeur actualisée des
paiements minimaux prévus au contrat (valeur de
rachat en fin de bail incluse)
Les immobilisations en location-financement (IAS 17)

Exemple : En janvier N, la Société Azur signe un contrat de


location-financement dans les conditions suivantes :
Valeur du matériel industriel pris en location au 2 janvier :
2 790 KDA
Durée d’utilité : 30 ans, amortissement en linéaire
Redevances de crédit bail : 300 KDA par an pendant 15
ans, la 1è redevance est versée en janvier N
Prix de levée de l’option : 800 KDA en janvier N+15. la
société Azur envisage de lever l’option
Valeur résiduelle estimée du bien à l’issue du contrat :
1 000 KDA
Taux d’intérêt du contrat : 9.75 %
Les immobilisations en location-financement (IAS 17)

300 300 300 300 800

N N+1 N+14 N+15

Valeur actualisée des paiements :


300 + 300 * 1-1.0975-14 / 0.0975 + 800 (1.0975)-15
300 + 2 240.45 + 198.16 = 2 739 KDA
la valeur actualisée des paiements est 2 739 KDA, elle est
donc inférieure à la valeur du matériel pris en location-
financement (2 790 KDA) c’est donc pour une valeur de
2 739 KDA que le matériel loué sera activé.
Les immobilisations en location- financement

Dès la prise de contrôle par le preneur, le bien est


enregistré au débit d’un compte d’immobilisation

Après sa comptabilisation initiale, le bien est traité


comme les autres immobilisations de l’entité :
amortissement sur la durée d’utilité, constatation
éventuelle d’une perte de valeur.
LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES

IAS 38
Définition

Une immobilisation incorporelle est un actif non


monétaire identifiable, sans substance physique,
contrôlé et utilisé par l’entité dans le cadre de ses
activités ordinaires.

Exemples : fonds commerciaux acquis, marques acquises,


logiciels informatiques ou autres licences d’exploitation

Sont exclus : fonds de commerce créés et marques créées


Définition

A cette stricte définition des éléments incorporels,


s’ajoute celle des frais de développement qui
constituent les dépenses d’application engagées
suite à des activités de recherche pour la production
de nouveaux produits ou services.

L’immobilisation incorporelle identifiable est distinguée


du goodwill
Définition
Tout actif non monétaire identifiable sans substance
physique acquis séparément doit être immobilisé. Ce
qui induit la capacité de l’entité à évalue de façon
fiable le coût de cet actif.
La constatation d’avantages économique futurs,
nécessaire pour la valorisation de l’actif incorporel
doit se faire sur la base d’estimations raisonnables
et documentées (par ex. études de marché)

Cette condition conduit à ce que les dépenses de


recherche, de formation, de publicité, de lancement
de produits relatives à des immobilisations
incorporelles restent comptabilisées en charges.
Evaluation

Les immobilisations incorporelles doivent être


évaluées initialement à leur coût qu’il s’agisse
d’acquisition ou de création
Evaluation : coût d’acquisition

Le coût comprend généralement le prix d’achat, y


compris les droits d’importation et taxes non
remboursables ainsi que toute dépense directement
attribuable à la préparation de l’immobilisation en
vue de l’utilisation envisagée.
Evaluation : coût de production

Seules les dépenses engagées dès lors que les


critères d’activation sont remplis doivent être
activées.
Elles incluent notamment les dépenses de matériaux
et de services utilisés, les salaires, les frais
d’enregistrement de brevets, le prix des licences
utilisés, les coûts d’emprunt ou encore les
honoraires d’avocats directement liés au
développement de l’actif.
Les dépenses ultérieures ne peuvent pas être
activées.
Evaluation : coût de production

Certaines dépenses sont expressément exclues du


coût d’une immobilisation incorporelle. Il s’agit de :
¾ tous frais (de vente, commerciaux, administratifs,
etc..) qui ne puissent être directement attribués à la
préparation de l’actif en vue de son utilisation
¾ les inefficiences clairement identifiées et pertes
opérationnelles initiales encourues avant qu’un actif
n’atteigne le niveau de performance prévu ;
¾ les dépenses au titre de la formation du personnel
pour utiliser l’actif.
Evaluation : lors d’un regroupement d’entreprises

Si une immobilisation incorporelle est acquise


dans le cadre d ’un regroupement d ’entreprises
constituant une acquisition, le coût de cette
immobilisation incorporelle est fondé sur sa juste
valeur à la date d ’acquisition.

Cependant, cette règle suppose qu’une évaluation


suffisamment fiable permettant une
comptabilisation séparée soit possible. Si tel
n ’est pas le cas, l’actif est inclus dans le
goodwill.
Evaluation : Les dépenses ultérieures

seront comptabilisées en charges :

Si elles ne modifient pas le niveau de performance


d’origine. Ainsi, toute dépense d’entretien d’un actif
incorporel doit être comptabilisée en charge, dont
notamment les dépenses ultérieures relatives aux
marques ou aux bases de données clients.
Evaluation : Les dépenses ultérieures

Seront comptabilisées à l’actif :

Si elles contribuent à générer des avantages


économiques supérieurs à ceux définis à l’origine de
l’inscription à l’actif, à condition qu’elles puissent être
évaluées et attribuées à l’actif

Cette disposition ne bénéficie qu’aux créations


appropriées par brevet et droit d’auteur


Evaluation : Les frais de recherche et de
développement

Les immobilisations incorporelles créées doivent


répondre aux critères d’activation précédents
auxquels s’ajoutent :
• l’existence d’un système de suivi des coûts ;

• la distinction de la phase de production en deux


phases distinctes (une phase de recherche et une
phase de développement).
Evaluation :Les frais de recherche et de
développement

La norme IAS 38 définit la recherche comme « une


investigation originale et programmée en vue
d ’acquérir une compréhension et des
connaissances scientifiques ou techniques
nouvelles »
et le développement comme « l’application des
résultats de la recherche ou d ’autres connaissances
à un plan où un modèle en vue de la production des
matériaux, dispositifs, procédés, systèmes ou
services nouveaux ou substantiellement améliorés,
avant le commencement de leur production
commerciale ou de leur utilisation ».
Evaluation : Les frais de recherche et de
développement

Les frais de recherche ne pourront pas être activés,


seuls les frais de développement sont activables,
dès lors que l’entreprise remplit les conditions
suivantes :
¾ Avoir démontré la capacité probable de l’immobilisation
incorporelle à générer des avantages économiques
futurs
¾ Avoir démontré la disponibilité des ressources
financières et techniques nécessaires à l’achèvement
de l’immobilisation incorporelle
Evaluation : Les frais de recherche et de
développement

¾ Avoir mis en place un système de suivi des coûts


permettant d’évaluer et d’attribuer les dépenses à la
production d’une immobilisation incorporelle spécifique.

¾ Avoir démontré la faisabilité technique de l’achèvement


de l’immobilisation en vue de sa mise en service ou de
sa vente
Evaluation : Les frais de recherche et de
développement
Lorsque l’entité se trouve dans l’incapacité à distinguer
ce qui relève des activités de recherche des activités
de développement, la totalité des dépenses doit
rester en charge

Les frais de développement ne sont activés qu’à partir


de la date où les conditions d’activation sont réunies.

Les frais de développement comptabilisés en charges


avant cette date ne pourront pas être activés.
Evaluation : comptabilisation
Le compte 20 « Immobilisations incorporelles » peut être subdivisé :

203 « Frais de développement immobilisables »

204 « Logiciels informatiques et assimilés »

205 « Concessions et droits similaires, brevets, licences,


marques »

207 « Ecart d’acquisition – Goodwill »

208 « Autres immobilisations incorporelles »

.
Evaluation : illustration

Une entreprise développe un nouveau procédé de


fabrication.
Durant l’exercice N, les dépenses encourues
s ’élèvent à 1 000 KDA dont 900 encourues avant le
1er décembre N et 100 encourues entre le 1er et le
31 décembre N.
L’entreprise est en mesure de démontrer qu’au 1er
décembre N, le procédé de fabrication satisfait aux
critères de comptabilisation d ’une immobilisation
incorporelle. La valeur recouvrable du savoir-faire
qu’intègre le procédé est estimée à 500 KDA
Evaluation : illustration
A la fin de l ’exercice N, le procédé de fabrication est
comptabilisé en tant qu’immobilisation incorporelle
pour un coût de 100 KDA (dépenses encourues
depuis la date à laquelle les critères de
comptabilisation sont satisfaits, c ’est-à-dire depuis le
1er décembre N).

La dépense de 900 KDA encourue avant le 1er


décembre N est comptabilisée en charges, car avant
le 1er décembre N, les critères de comptabilisation
n’étaient pas satisfaits. Cette dépense ne fera jamais
partie du coût du procédé de fabrication comptabilisé
au bilan
Evaluation : illustration
Les écritures suivantes pourraient être enregistrées :
Courant N
6… Charges 1 000

512 Banque (ou Fournisseurs) 1 000

Au 31/12/N
203 Frais de développement immobilisables 100

731 Production immobilisée d’actifs 100


incorporels
Evaluation : illustration
Au cours de l’exercice N+1, la dépense encourue s’élève à
2 000 KDA.
Au 31/12/N+1, la valeur recouvrable du savoir faire
qu’intègre le procédé (y compris les flux de trésorerie
futurs pour achever le procédé avant d’être prêt à être mis
en service) est estimé à 1 900 KDA

A la fin de l’exercice N+1, le coût de production est de :


100 + 2 000 = 2 100 KDA
La valeur recouvrable étant estimée à 1 900 KDA, il faudra
constater une perte de valeur de 200 KDA afin d’ajuster la
valeur comptable (2 100) à sa valeur recouvrable (1 900)
Evaluation : illustration
Courant N+1
6. Charges 2 000

512 Banque 2 000

Au 31/12/N+1
203 Frais de développement immobilisables 2 000

731 Production immobilisée d’actifs 2 000


incorporels
681 Dotations aux amortissements…pertes de 200
valeur – actifs non courants

2903 Pertes de valeur sur frais de 200


développement immobilisables
Amortissements :

L’IAS 38, distingue les immobilisations incorporelles dont la


durée d’utilité est indéfinie et celles dont la durée de vie
est définie.

¾ Pour les immobilisations incorporelles dont la durée


de vie est indéfinie, il n’y a pas d’amortissement.
L’immobilisation fera l’objet d’un test de dépréciation
annuel obligatoire qui pourra conduire à la constatation
d’une provision pour dépréciation.
Amortissements

¾ Pour les immobilisations incorporelles dont la durée de


vie est définie, il y aura constatation d’un amortissement sur
la durée d’utilité.

L’amortissement des immobilisations incorporelles doit


traduire le rythme de consommation par l’entreprise des
avantages économiques acquis.
Amortissements
La durée d’utilité retenue pourra être déterminée à partir
d’un ensemble de facteurs tels que :
ƒ le cycle de vie de l’actif
ƒ l’obsolescence
ƒ l’évolution de la demande et de la concurrence
ƒ le niveau des dépenses de maintenance
ƒ la durée des protections juridiques
ƒ la durée d’amortissement retenue pour des biens utilisés
conjointement.

La durée d’utilité d’une immobilisation incorporelle est


présumée ne pas dépasser 20 ans
Amortissements

La valeur amortissable est constituée par le coût de


l’immobilisation figurant à l’actif (la valeur résiduelle d’une
immobilisation incorporelle étant supposée nulle)

En pratique, l’amortissement se fera sur un mode linéaire

La durée et le mode d’amortissement feront l’objet d’un


examen annuel
Amortissements

Les amortissements annuels sont enregistrés

681 Dotations aux amortissements, provisions, x


pertes de valeur -actifs non courants-

280. Amortissements des immobilisations x


incorporelles
Pertes de valeur
Les règles de l’IAS 36 en matière de test annuel de
dépréciation s’appliquent aux immobilisations
incorporelles.

Le test de dépréciation est :


¾ obligatoire chaque année pour les immobilisations non
amortissables (durée de vie indéfinie) et pour les
immobilisations incorporelles non encore utilisées.
¾ effectué uniquement en cas d’indice de perte de valeur
pour les immobilisations incorporelles amortissables
(durée de vie définie).
Pertes de valeur
La dépréciation des immobilisations incorporelles à durée
de vie définie est constatée lorsque
valeur nette comptable > valeur recouvrable

La valeur recouvrable correspond au montant le plus élevé


entre le prix de vente, net des frais de cession, et la
valeur d’utilité, cette dernière étant égale à la valeur
actualisée des flux futurs de trésorerie attendus de
l’utilisation de l’actif et de sa cession

La provision devra faire l’objet d’une reprise dès lors que la


valeur recouvrable redeviendra supérieure à la valeur
nette comptable.
Pertes de valeur
Comptabilisation
ƒ Lors de la constatation de perte de valeur
681 Dotations aux amortissements, provisions et pertes de
valeur – actifs non courants
290 Pertes de valeur sur immobilisations incorporelles

y Ajustement à la fin de chaque exercice


¾ Si le montant de la perte a augmenté : même type d’écriture
¾ Si le montant de la perte a diminué ou est annulé :

290 Pertes de valeur sur immobilisations incorporelles


781 Reprises d’exploitation sur pertes de valeur et
provisions – actifs non courants
Sortie d’immobilisations incorporelles

Une immobilisation incorporelle est éliminée du bilan


lors de sa sortie de l’entreprise ou lorsque l’actif est
hors d’usage de façon permanente et que l’entité
n’attend plus aucun avantage économique futur ni
de son utilisation ni de sa sortie ultérieure
Sortie d’immobilisations incorporelles

Les profits et les pertes provenant de la mise hors


service ou de la sortie d’une immobilisation
incorporelle sont déterminés par différence
entre les produits de sortie nets estimés et la
valeur comptable de l’actif
Ces profits ou pertes sont comptabilisés en
produits ou en charges opérationnelles dans le
compte de résultat
Sortie d’immobilisations incorporelles

Exemple :

Une entreprise décide de revendre, le 01/01/N+3 pour


une valeur de 26 000 DA un logiciel acquis le
01/01/N pour une valeur de 70 000 DA et amorti
régulièrement au taux linéaire de 20%
Sortie d’immobilisations incorporelles
y Valeur nette comptable du logiciel au 01/01/N+3 :
70 000 – (70 000 * 0.2 * 3) =
70 000 – 42 000 = 28 000 DA moins value sur cession
y Prix de cession = 26 000 DA 2 000 DA

2804 Amortissements des logiciels 42 000


512 Banque 26 000
652 Moins value s sur sorties d’actifs 2 000
immobilisés non financiers
204 Logiciels informatiques et assimilés
70 000
Réévaluation

Une immobilisation incorporelle ayant fait l’objet d’une


comptabilisation initiale sur la base de son coût
(traitement de référence) peut également être
comptabilisée postérieurement à sa comptabilisation
initiale sur la base de son montant réévalué
(traitement alternatif), aux mêmes conditions que les
immobilisations corporelles.
Réévaluation
Cependant ce traitement n’est autorisé que si la juste valeur
de l’immobilisation incorporelle peut être déterminée par
référence à un marché actif.

Un marché est actif lorsque les trois conditions suivantes


sont réunies :
• Biens homogènes
• Vendeurs et acheteurs disponibles
• Prix publics

Néanmoins, de nombreuses immobilisations incorporelles


n’ont pas de marché actif du fait de leur « unicité », il est
donc difficile de justifier d’une juste valeur de réévaluation.
Dans ce cas, la réévaluation n’est pas possible.
Cas particulier : l’écart d’acquisition « Goodwill »

Le goodwill acquis lors d’un regroupement d’entreprises


est comptabilisé comme un actif.

Il correspond à l’excédent du coût d’acquisition sur la


quote-part de l’acquéreur dans la juste valeur des
actifs et passifs identifiables acquis.

Il constitue un actif incorporel non amortissable


Il est comptabilisé dans le compte 207 « Ecart
d’acquisition – Goodwill » seulement à hauteur de la
part d’intérêt acquise.
Cas particulier : l’écart d’acquisition « Goodwill »

Exemple :
La société Alpha acquiert 90 % de la Société Epsilon pour
90 000 KDA le 31/12/N.

A cette date, les capitaux propres au bilan d’Epsilon sont


de 30 000 KDA. Les actifs et passifs inscrits au bilan sont
correctement évalués. Cependant des actifs incorporels
générés en interne sont valorisés :
- La marque Epsilon, évaluée à 40 000 KDA
- Le fichier clients d’Epsilon, évalué à 12 000 KDA
- La part de marché d’Epsilon évaluée à 8 000 KDA
Cas particulier : l’écart d’acquisition « Goodwill »
Exemple
Calcul de l’écart d’acquisition

y Coût d’acquisition : 90 000 KDA


y Quote-part d’Alpha dans la juste valeur des actifs et
passifs identifiables acquis :
90 % (30 000 + 40 000 + 12 000) = 73 800 KDA

y Ecart d’acquisition = 90 000 – 73 800 = 16 200 KDA


Cas particulier : l’écart d’acquisition « Goodwill »
Dépréciation du Goodwill
Le Goodwill n’est pas amortissable, par contre, il doit
faire l’objet d’un test annuel de dépréciation même si
aucun indice de dépréciation n’a été identifié,
comme tous les actifs incorporels non amortissables.
Il faut donc, à chaque clôture d’exercice, estimer la
valeur recouvrable du goodwill (détermination en
pratique assez complexe)
Si elle est inférieure à sa valeur au bilan, une
dépréciation est constatée.
Les pertes de valeur constatées sur le goodwill ne
peuvent être annulées et reprises en résultat.

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