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Chapitre 1
Présentation des composites
I. Présentation
Les applications des matériaux composites concernent à peu près toutes les
activités humaines : transports (avions, trains, automobiles, bateaux,
aérospatiale), sport, électricité et électronique, médical, bâtiment... Les
composites que nous étudions ici sont plus particulièrement les composites à
renforts fibreux, résultant de l’association de fibres organiques ou synthétiques
et d’une matrice. Le but de cet assemblage est de constituer un matériau
résultant dont les caractéristiques mécaniques (mais aussi thermiques,
acoustiques, ...) spécifiques, c’est-à-dire rapportées à la masse volumique, sont
plus intéressantes que celles des matériaux dits standards.
I. 4.2.Fibres de carbone
Les fibres de carbone ont de très fortes propriétés mécaniques et sont élaborées à
partir d’un polymère de base, appelé précurseur. Actuellement, les fibres précurseurs
utilisées sont des fibres acryliques élaborées à partir du polyacrylinitrique (PAN). La
qualité des fibres de carbone finales dépend fortement des qualités du précurseur.
I.4.3.Fibres aramides
Les fibres aramides ont des propriétés mécaniques élevées en traction comme les
carbones mais leurs résistances à la compression est faible. La faible tenue mécanique
en compression est généralement attribuée à une mauvaise adhérence des fibres à la
matrice dans le matériau composite. Pour y remédier, des enzymages des fibres peuvent
être utilisé. L’utilisation de composites à fibres hybrides permets également de remédier
aux faiblesses des composites à fibres aramides. Des renforts hybrides de type verre-
kevlar ou carbone-kevlar sont largement utilisés dans le domaine des loisirs (ski,
raquette de tennis).
Quelques exemples de fibres aramides : KEVLAR (Dupont de Nemours, USA),
TWARON (Akzo, Allemagne-Hollande), TECHNORA (Teijin, Japon).
I.4.4.Fibres céramiques
Les matériaux composites de type céramiques sont souvent constitués de renforts et de
matrice en céramique. Les fibres sont élaborées par dépôt chimique en phase vapeur sur
un fil support. Ces fibres sont rencontrées dans des applications où la température est très
élevée entre 500°C et 2 000°C. Ces matériaux sont utilisés notamment dans les parties
chaudes des moteurs d’avions. Quelques exemples de fibres céramiques :
– fibres de Carbure de Silicium
– fibres de Bore
– fibres de Bore carbure de silicium
I.4.5.Caractéristiques mécaniques des fibres
Il existe différents types de fibres. Elles peuvent être scindées en deux
groupes, les fibres à haut module et les fibres à haute résistance. Les fibres à
haut module ont une résistance faible et celles à forte résistance ont un
module faible.
Fibre de verre
Architecture des fibres de verre en toile ( tissu ) :
Serge : Chaque fil de chaîne flotte au dessus de plusieurs (n) fils de trame et chaque fil
de trame flotte au dessous de (m) fils de chaîne. C’est une armure de plus grande
souplesse que le taffetas ayant une bonne densité de fils. (Figure a) un sergé 2/2.
Toile ou taffetas : Chaque fil de chaîne passe dessus puis dessous chaque fil de trame,
et réciproquement ( Figure b ). Le tissu présente une bonne planéité et une relative
rigidité, mais peu déformable lors de la mise en œuvre. Les nombreux entrecroisements
successifs génèrent un embuvage important et réduisent les propriétés mécaniques.
Satin : Chaque fil de chaîne flotte au dessus de plusieurs (n- 1) fils de trame et
réciproquement ( Figure c). Ces tissus ont des aspects différents de chaque côté. Ces
tissus sont assez souples et adaptés à la mise en forme de pièces à surfaces complexes.
Ce type de tissus présente une forte masse spécifique.
a b c
Figure 17 : L’architecture des renforts fibres de verre tissus unidirectionnels [3].
Fabriquant et produits
• Carbone : Toray (Japon), Hercules (USA), Toho (Japon), Brochier et Chomarat
(France)
• Verre : Owens-Corning (USA), Saint Gobain- Vétrotex (France)
• Fils continus de 1000 à 10.000 filaments parallèles
• Rubans, tresses, nappes et tissus
• Tissus hybrides verre-carbone et kevlar-carbone
• Préimprégnés, avec des résines époxydes
Chapitre 2
Mise en œuvre des matériaux composites
I- Moulage par projection simultanée :
Figure 2.1 : Moulage par projection simultanée
II. Moulage au contact :
Le moulage au contact : des mats et des tissus de verre sont disposés
dans un moule et imprégnés de résine accélérée et catalysée.
L’imprégnation se fait à l’aide d’outils appropriés tels que rouleaux,
pinceaux, pistolets…. Les inclusions d’air doivent être éliminées (phase
d’ébullage réalisée avec des rouleaux). La polymérisation s’effectue à
une température comprise entre 17 et 25 °C ou en étuve chauffée à 50-
60 °C .
Ces types d’ elaboration de composites sont des technologies dites moule ouvert
Le moulage par enroulement filamentaire est Utilisé pour la fabrication
de tubes, tuyaux, viroles… par dépose sur un moule en rotation autour
de son axe (mandrin) d’un renfort imprégné de résine (pré imprégnation
ou imprégnation in situ)
II.2.MACROMECANIQUE ET ANISOTROPIE
La Figure 1 présente quelques types d’organisation de fibres discontinues et
continues dans une matrice supposée isotrope.
1
0
1 E E
1
1
0 1
2 E E
12 2(1 ) 12
0 0
E
où la notation γ12 désigne l'angle de distorsion entre les directions 1 et 2, égal au double
de la déformation de cisaillement ε12. Cette écriture n'est pas la seule possible ; il en existe
d'autres.
Matériaux orthotropes
Un matériau monoclinique suivant deux plans perpendiculaires est dit orthotrope.
De plus, un matériau qui possède deux plans de symétries perpendiculaires
possède obligatoirement le troisième et ce type de matériau est dit orthotrope. Un
matériau orthotrope est caractérisé par 9 constantes élastiques indépendantes si
les plans de symétries sont connus. Dans le cas ou les plans (~N1, ~N2), (~N1, ~N3)
et (~N2, ~N3) sont des plans de symétries perpendiculaires, il faut vérifier les trois
relations de symétrie simultanément.
À partir des relations de comportement des matériaux monocliniques
Un matériau orthotrope est caractérisé par 9 constantes élastiques
indépendantes si les plans de symétries sont connus.
Loi de Hooke
Formulation en souplesse :Dans la base d’orthotropie (~N1, ~N2, ~N3), la
matrice des souplesses ˆS d’un matériau orthotrope est exprimée en fonction
des modules d’élasticité et coefficients de Poisson
Dans la base d’orthotropie (~N1, ~N2, ~N3), la matrice des souplesses ˆS d’un
matériau orthotrope est exprimée en fonction des modules d’élasticité et
coefficients de Poisson
Modèle isotrope transverse
Un modèle de comportement est dit isotrope transverse lorsque les propriétés élastiques
présentent une symétrie de révolution autour d'un axe. On distingue donc deux directions : la
direction de l'axe, dite longitudinale, et toutes les directions perpendiculaires, dites
transversales.
1 LT LT
E 0 0 0
EL EL
L
LT 1 TT
0 1
1 0 0
EL ET ET
2
2 LT
TT 1
0 0 0
3 EL ET ET 3
2(1 TT ) 23
23 0 0 0 0 0
13 ET
13
0 12
1
12 0 0 0 0
GLT
1
0 0 0 0 0
GLT
Calculer : E L , ET , ν
LT , ν
TL , G
On donne :
Symétrie matérielle
Les matériaux peuvent posséder des symétries de comportement, en relation avec leur
microstructure. On définit ainsi le groupe des transformations orthogonales laissant
invariantes les composantes de L. On a alors les classes de matériaux possédant des
symétries connues, induisant une réduction supplémentaire du nombre de coefficients
indépendants.
Les 2 principales symétries qui nous intéresseront pour la suite sont représentées sur la
Figure 3.1. Ces symétries sont
Composite ayant une matrice d’époxy pouvant être renforcée par des fibres continue alignées soit :
Verre
Carbone
Si on prend (Epoxy-carbone), pour Vf = 20 % on obtient une bonne rigidité mais le prix est élevé. , on a décidé de réalisé
la pièce en Epoxy / fibre de verre
Question : Lequel de ces composites (Verre-Epoxy) ou (Carbone-Epoxy) se comporte d’une façon élastique jusqu’à sa
rupture.
Solution Ex 01 :
Déformations
Le champ des déformations dans le plan de la plaque s’écrit à partir du champ de
déplacement et de la définition du tenseur des déformations. On obtient :
Autrement dit, en coordonnées cartésiennes :
Dans la base globale (~x , ~y , ~z ), le tenseur des déformations semet sous la forme :
Figure 4.1: Modes de rupture à l’échelle des constituants : (a) rupture fibre, (b) rupture
matrice transverse, (c) rupture matrice en cisaillement, et (d) rupture interface, d’après
Berthelot (2005).
4.1.2 Rupture à l’échelle du pli et du stratifié
Les résistances les plus courantes mesurées à l’échelle des plis UD sont reportées
dans le Tableau 4.2. On notera les résistances en tension et en compression avec les
indices t et c respectivement. Et les résistances dans la directions des fibres seront
notées X, transverses aux fibres Y et en cisaillement plan S. On constate clairement
que la résistance en traction transverse est une faiblesse de ces matériaux. Nous
reviendrons sur ce point ci-dessous, mais on notera que lorsque les architectures
des renforts ont été présentées (§1.3.3), le renforcement dans la direction
transverse aux UDs (hors-plan) était une des sources de développement de
structures 3D.
Tableau 4.2: Résistances à rupture mesurées sur des UDs, Vf 50% d’après D. Hull (1981)
et Vf 60% d’après Berthelot (2005).
1) Tension dans la direction des fibres Les fibres considérées ici ont un comportement
linéaire en traction jusqu’à leur limite à la rupture σfu, contrairement aux matrices qui ont
généralement un comportement non-linéaire. En supposant que le comportement de la matrice
dans le composite est le même que pour la résine massive, ce qui peut ne plus être vrai à fort
taux de fibres, on peut relier la contrainte ultime dans le pli σLu aux contraintes dans les
constituants via la loi des mélanges. Il faut alors envisager 2 cas :
εfu < εmu et εfu > εmu. Les types de rupture attendus sont présentés sur la Figure 4.2.
2) Tension transverse Concernant la résistance en traction transverse, on a déjà
constaté que sous cette sollicitation le composite présente une faiblesse flagrante. Et
même si les fibres sont orientées dans la direction du chargement principal, des
sollicitations transverses au pli ne peuvent être évitées. De plus, contrairement à la
résistance dans la direction des fibres, cette résistance transverse dépend de nombreux
paramètres tels que les propriétés des fibres, de la matrice, de l’interface fibre/matrice,
de la présence de vides, de la distribution des champs de contraintes et de
déformations dus à l’interaction entre fibres,
Figure 4.5: Propagation d’une fissure transverse dans un pli UD verre/polyester (Hull, 1981)
- dfibres =10m.
3) Compression sens fibres Comme indiqué précédemment, la résistance en
compression est un des principaux problèmes limitant dans l’utilisation des
composites. Ce phénomène a très longtemps soulevé des questions compte tenu de la
variabilité des mesures obtenues et des divers modes de ruine résultants. Sur la
Figure 4.6 , le faciès de rupture observé post-mortem suite à une rupture en
compression a longtemps conduit les ingénieurs et chercheurs à recherché la
résistance à partir de ces bandes de pliage (Figure 4.6). Il est maintenant établi que la
rupture en résulte de l’apparition d’un instabilité géométrique au niveau des fibres
de renfort appelée micro flambage.
Figure 4.6: (a) Rupture en ’balai’ (broom) dans un essai de compression pure - Istitutos delle
Materiales IMA, et (b) faciès de bande de pliage résultant d’une rupture en compression sens fibres.