Le 2 Juin 2008 Anne Hébert, nom gravé dans l’histoire de la littérature québécoise, réussie à connaître le succès avec son deuxième roman intitulé Kamouraska , qui a reçu le prix des Libraires en 1971. Ce roman raconte l’histoire de madame Rolland au moment où son second mari attend péniblement sa fin dans sa maison de la rue du Parloir. À ce moment précis, elle évoque son passée en faisant le tour de ses plus importants moments de sa vie. Chaque étape de sa vie peut être caractérisé par 3 noms différents : l’époque d’ Elisabeth d’Aulnières , celle d’Elisabeth Tassy et finalement celle d’ Elisabeth Rolland. Ce qui ont en commun ces trois périodes de sa vie c’est qu’Elisabeth se sent emprisonnée, ennuyée et condamnée à mener un vie qu’elle n’a pas choisi. Cela débute avec son enfance, lorsque ses tantes prenaient soin d’elle et lui imposent une bonne éducation et cela se continue lorsqu’elle devienne madame Tassy à l’âge de 16 ans. Ce mariage planifié par sa mère et ses tantes, lui apporte un grand malheur et Elisabeth devient une machine à bébés, maltraité par son mari ignoble. Suite à la mort d’Antoine Tassy, elle continue sa vie de prisonnière sous le nom de Elisabeth Rolland suite à son mariage avec Jérôme. Par contre, la seule fois où elle goûte à la liberté et fait connaissance avec certains sentiments jamais connus auparavant c’est lorsqu’elle raconte George Nelson. Cette relation qui se développe entre les deux, change le cours de l’histoire radicalement et donne naissance à une histoire d’amour interdite semblable à celle de Tristan et Iseult. Cette relation se développe dès leur première raconte, lorsque George Nelson a été demandé par Antoine Tassy de venir consulter Elisabeth Elisabeth , malade, voit en George Nelson l’unique homme qui pourra la sauver de son mariage malheureux. Elle a essayé de lui livrer ce message en se jetant à son cou et en lui disant qu’elle était malheureuse. Le docteur a compris ce message et inquiet pour la santé d’Elisabeth, il passait les soirs sous ses fenêtres afin de vérifier si elle allait bien. En peu de temps, ils ont commencé à se fréquenter de plus en plus souvent et ils sont devenus des amants. Par contre, Antoine Tassy refuse de laisser sa femme et continue de la battre lorsqu’elle n’obéissait pas. La haine d’Elisabeth pour son mari était de plus en plus grande puisqu’elle recevait toujours des coups de poings d’Antoine et puisqu’il l’empêchait d’être heureuse avec l’homme qui lui donnait toute la liberté voulue et tout l’amour inconditionnel qu’elle n’a jamais reçu d’Antoine. Le ressentiment de George depuis son adolescence à l'égard d'Antoine et la haine illimitée d’Elisabeth les unissent et ils se forment un nouveau but qui dépasse même celui de s’aimer, le but de tuer Antoine Tassy. Cela les alimente de haine et ils oublient que le but initial de cette action était de vivre ensemble. Leur relation passe d’une belle histoire d’amour à une relation semblable à celle qui existe entre deux partenaires qui veulent effectuer le crime parfait. Cela va aller jusqu'à détruire l’amour qui les liait puisque George commet un crime abominable qui va le forcer de fuir et de se réfugier aux États-unis.
Appréciation du roman
Ce roman illustre une belle histoire d’amour impossible dans le style de
Shakespeare et j’ai aime beaucoup cela puisque les histoires d’amour impossible font toujours rêver le lecteur et il se laisse facilement emporté par l’histoire. Par contre, le roman n’expose par juste une histoire d’amour mais aussi le destin d’une femme dès sa jeunesse jusqu’au début de l’âge adulte. La manière dont l’auteur a reconstitué les souvenirs d’Elisabeth, ne m’a pas vraiment plu puisqu’il y avait beaucoup des retours en arrière et des souvenir mélangés qui me rendaient incapable de m’attacher au personnage. Tout ce tourbillon de souvenirs du passé jusqu'à présent m’a rendu difficile la lecture et m’a fait décroché à plusieurs reprises. Par contre, je tiens à souligner que j’ai apprécie beaucoup l’histoire en ensemble surtout grâce aux intrigues présentes dans le roman.