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DE LA PRODUCTION ANIMALE
ET HALIEUTIQUE
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Avril 2020
i
Nous assurons les bases technologiques d’un développement agricole durable
Préface
La présente série de Référentiel Technico-Economique (RTE), vient satisfaire
un besoin pressant, celui de mettre à la disposition des entrepreneurs agricoles,
des outils d’aide à la décision pour investir dans des domaines porteurs et de
rentabilité certaine. Pour y parvenir, l’Institut Togolais de Recherche
Agronomique (ITRA), a sollicité et obtenu, le soutien financier du Programme de Productivité
Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAPP), très attaché à sa mission, celle de la performance
du secteur agricole. Au moment où le Plan National de Développement (PND) 2018-2022 prend
véritablement son envol dans notre pays, ces écrits viennent à point nommé pour inciter les acteurs
à plus de déterminisme et à l’action dans l’agriculture et la production animale.
Enfin, je tiens à rassurer les lecteurs, que l’ITRA reste ouvert aux critiques et propositions
constructives pouvant l’aider à améliorer ses futurs écrits.
Bonne lecture
Dr Yao LOMBO
Directeur Général de l’ITRA
i
Dans la même série
Référentiel Technico-Economique de la production de maïs grain au Togo
ii
Table des matières
Préface ...................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Table des matières .............................................................................................................................. iii
Sigles et abréviations .......................................................................................................................... iv
Liste des tableaux ............................................................................................................................... iv
Liste des figures ...................................................................................................................................v
Introduction ..........................................................................................................................................1
1. Techniques d’élevage du poulet local amélioré ...........................................................................2
1.1 Systèmes d’élevage de la poule locale au Togo ....................................................................2
1.2 Infrastructures et équipements d’élevage du poulet traditionnel amélioré ............................2
1.2.1 Poulailler traditionnel amélioré ......................................................................................2
1.2.2 Aménagements connexes ...............................................................................................4
1.2.3 Matériel d’élevage ..........................................................................................................4
1.3 Alimentation ..........................................................................................................................6
1.3.1 Importance ......................................................................................................................6
1.3.2 Types d’aliment ..............................................................................................................6
1.3.3 Sources de nutriments ....................................................................................................6
1.3.4 Comment nourrir les poulets locaux ..............................................................................6
1.4 Conduite d’élevage ................................................................................................................7
1.4.1 Démarrage en bande de poussins ...................................................................................7
1.4.2 Quelques mesures d’hygiène et de biosécurité ..............................................................7
1.5 Santé des poulets ...................................................................................................................8
1.5.1 Signes de maladies .........................................................................................................8
1.5.2 Maladies virales..............................................................................................................8
1.5.3 Maladies bactériennes ....................................................................................................9
1.5.4 Maladies parasitaires ......................................................................................................9
1.5.5 Exemple de programme de prophylaxie.........................................................................9
2. Analyse financière ......................................................................................................................10
2.1 Elevage d’une bande de 100 sujets sur une période de 6 mois............................................10
2.1.1 Evaluation du coût des investissements .......................................................................10
2.1.2 Amortissement des investissements d’élevage de 100 sujets.......................................11
2.1.3 Compte d’exploitation prévisionnel de l’élevage de 100 sujets ...................................11
2.2 Elevage d’une bande de 500 sujets sur une période de 6 mois............................................12
2.2.1 Evaluation du coût des investissements pour l’élevage de 500 sujets .........................12
2.2.2 Amortissement des investissements pour d’élevage de 500 sujets ..............................12
2.2.3 Compte d’exploitation prévisionnel d’élevage de 500 sujets.......................................13
2.3 Elevage d’une bande de 1000 sujets sur une période de 6 mois..........................................14
iii
2.3.1 Evaluation des coûts d’investissement pour un élevage de 1000 sujets ......................14
2.3.2 Amortissement des investissements pour l’élevage de 1000 sujets .............................14
2.3.3 Compte d’exploitation prévisionnel d’élevage de 1000 sujets.....................................15
2.4 Analyse de la rentabilité des trois options d’élevage ..........................................................15
Conclusion ..........................................................................................................................................16
Sigles et abréviations
DE : Direction de l’élevage
FAO : Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
ITRA : Institut togolais de recherche agronomique
PASA : Projet d’appui au secteur agricole
PNIASA : Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire
PPAAO : Programme d’amélioration de la productivité agricole en Afrique de l’Ouest
PTA : Poulailler traditionnel amélioré
RNA : Recensement national de l’agriculture
GMQ ; Gain moyen quotidien
iv
Liste des figures
Figure 1: Schéma d’un PTA en cases rondes (a) et photos de PTA en case ronde (b) et sous forme
rectangulaire (c) prises chez les éleveurs .............................................................................................3
Figure 2 : Mangeoires en plastique (a) et bois (b) pour les poussins et linéaire (c) et trémie (d) pour
les adultes 4
Figure 3 : Quelques types d’abreuvoirs : en terre cuite (a) ; siphoïde (b) et automatique (c) ..............5
Figure 4 : Quelques symptômes de la maladie de Newcastle : plumage ébouriffé (a) ; prostration
(b) ; torticolis et paralysie (c) 9
Figure 5 : Quelques signes de la Variole aviaire : Croûtes sur la crête et les barbillons (a) et pus
dans les narines et les yeux (b) 9
v
Introduction
La poule locale revêt une grande importance pour les populations africaines particulièrement au
Togo où elle occupe une place de choix dans l’aviculture. Sur le plan socio-culturel, la poule
locale est utilisée dans l’alimentation comme source de protéine animale, pendant les cérémonies
traditionnelles et les fêtes religieuses. Selon Missohou et al. (2002), l’aviculture traditionnelle joue
un rôle clé dans la quête de l’autosuffisance et de la durabilité de la sécurité alimentaire et
contribue aux moyens d’existence des populations rurales sur les plans religieux, social et culturel.
Pratiquée par plus de 70% de la population togolaise (FAO, 2015), elle a représenté environ
82,81% des effectifs de volaille élevé en 2012 (RNA, 2012).
Au Togo, la viande de la poule locale est très prisée mais son élevage se heurte de nos jours à de
multiples contraintes principalement d’ordre sanitaire, alimentaire et génétique. Grâce aux
différents projets et programmes de l’Etat togolais qui octroie des appuis technique, matériel et
financier aux éleveurs, la production du poulet local se trouve améliorée, mais reste en deçà de la
demande qui est sans cesse croissante. Cette faible production est due au manque de
professionnalisme et d’organisation des acteurs de la filière dont les actions se limitent à une
production familiale. Pour une amélioration de la rentabilité économique de la filière, il faut une
maîtrise des techniques, des coûts de production et des produits adaptés aux besoins du marché. Il
existe aujourd’hui plusieurs fermes d’élevage de poulet local mais les efforts des propriétaires sont
souvent émoussés par un déficit dans la maîtrise des facteurs de production. Il est opportun donc
de mettre à la disposition des techniciens et producteurs le paquet technologique qui permettra
d’augmenter la production et la rentabilité des exploitations avicoles de poulet local.
Le présent référentiel technico-économique est élaboré pour la mise en place d’une exploitation
semi-intensive de poulets locaux améliorés et qui servirait de guide d’élaboration de projets
avicoles aux techniciens et aux entrepreneurs en aviculture. Dans le présent document, il est
présenté les éléments techniques et économiques de l’élevage du poulet local amélioré. Des
comptes d’exploitation prévisionnelle pour la conduite des bandes 100, 500 et 1000 poulets locaux
améliorés pendant 6 mois sont dressées à la fin du document
1
Techniques d’élevage du poulet local amélioré
1.1 Systèmes d’élevage de la poule locale au Togo
L’élevage de la poule locale s’effectue au Togo suivant trois systèmes : le système traditionnel, le
système traditionnel amélioré et le système semi-intensif.
Le système traditionnel regroupe les petits élevages familiaux exploitant des poules locales de
faibles performances mais adaptées aux conditions difficiles du milieu. Ces poules sont élevées
dans des enclos ou en divagation avec de petits effectifs, souvent sans apport d’aliment ni de
soins.
Dans le système traditionnel amélioré, les poules locales sont élevées dans des bâtiments mieux
aménagés appelé Poulailler traditionnel amélioré (PTA) où elles reçoivent des soins et une
alimentation constituée de grains ou d’aliment composé.
Le système semi-intensif utilise des races locales améliorées ou des races importées élevées dans
des bâtiments modernes. Dans ce système et contrairement aux précédents, l’éleveur vise une
rentabilité et de ce fait constitue un véritable exploitant avicole.
La dimension de l’exploitation est donc fonction de la race, du nombre d’animaux, de la
spécialisation de l’éleveur et de ses capacités financières.
Le présent référentiel propose un modèle d’exploitation d’engraissement du poulet local amélioré
dans un poulailler traditionnel amélioré.
1.2 Infrastructures et équipements d’élevage du poulet traditionnel amélioré
1.2.1 Poulailler traditionnel amélioré
1.2.1.1 Importance
Le poulailler est le premier facteur de réussite de l’élevage. Il doit apporter tout le confort et
protéger les volailles contre les intempéries (la chaleur, le froid, les pluies, le soleil) et les
prédateurs (serpents, rongeurs, rapaces).
Le poulailler permet également de réduire la transmission des maladies par des vecteurs. Il doit
faciliter une meilleure distribution des aliments et produits vétérinaires. Il doit être simple, efficace
et construit avec des matériaux moins onéreux.
Le poulailler traditionnel amélioré est constitué essentiellement d’une cour et d’un abri pouvant
comporter plusieurs compartiments pour loger séparément les sujets de différents âges.
1.2.1.2 Site d’implantation
Les critères de choix d’un site sont :
- L’absence de facteurs favorisant le stress (nuisances sonores) ;
- L’accès facile ;
- L’absence d’obstacles naturels (rochers, forêts, etc.) ;
- Terrain bien drainé non inondable
- La facilité d’une éventuelle extension.
2
1.2.1.3 Types de poulailler traditionnel amélioré
Les bâtiments peuvent être des cases rondes avec des fenêtres larges et grillagées ou en forme
rectangulaire (figure 1) ouvert de deux côtés latéraux grillagés. Il est conseillé de prévoir une cour
dont les dimensions seront fonction du nombre d’oiseaux et dont la hauteur permettrait de les
maintenir en claustration. Un espace herbeux clôturé peut être aménagé pour le parcours.
b c
a
Figure 1: Schéma d’un PTA en cases rondes (a) et photos de PTA en case ronde (b) et sous forme
rectangulaire (c) prises chez les éleveurs
Il est conseillé de planter quelques arbustes sur l’aire de parcours afin de fournir de l’ombrage
aux volailles
3
L’aire de parcours est un espace herbeux permettant à la volaille de se nourrir des résidus
picorables (termites, ver de terre, autre insecte, etc.). La densité sur cette aire varie suivant
plusieurs facteurs notamment la saison et le type végétation. D’une manière générale, une poule
adulte a besoin de 4 m² de parcours en saison pluvieuse et 8 m² en saison sèche.
➢ Matériaux de construction
Les matériaux (de préférence locaux) doivent être adaptés aux conditions climatiques, au niveau
économique du producteur et à la taille de l’exploitation.
➢ Dimensions du poulailler
Pour un poulailler de forme rectangulaire, la longueur doit être supérieure ou égale à 10 m et la
largeur comprise entre 6 et 12 m. La toiture est haute de 4 m dans l’axe principal du bâtiment et de
1,7 à 2 m au niveau latéral ; l’auvent (débordement du toit) étant à 1,5 m du sol.
Le muret de la cour, d’une épaisseur comprise entre 10 et 15 cm (ciment) ou entre 15 et 20 cm
(banco), est haut de 1,5 m.
1.2.2 Aménagements connexes
• La cage ou le local de quarantaine doit se situer à une distance convenable du
poulailler.
• Une fosse fumière doit être construite pour évacuer et valoriser la litière ;
• Une haie vive constituée d’arbres et arbustes doit être installée autour des poulaillers
et quelques arbustes sur l’aire de parcours.
1.2.3 Matériel d’élevage
1.2.3.1 Mangeoires
Plusieurs types des mangeoires sont utilisés dans les élevages traditionnels améliorés de poules
(figure 2). Leurs dimensions varient suivant l’âge. Il y a des mangeoires pour poussins (plateaux
en bois ou plastique), pour poulettes et adultes (linéaire en bois ou trémie en tôle ou plastique,).
Figure 2 : Mangeoires en plastique (a) et bois (b) pour les poussins et linéaire (c) et trémie (d)
pour les adultes
Le nombre et les dimensions des mangeoires sont présentés dans le tableau 1 ci-après.
Tableau 1 : Dimensions des mangeoires en fonction du nombre et de l’âge des sujets
Stade de Nombre Longueur (cm) Largeur (cm) Diamètre (cm) Profondeur (cm)
croissance de sujets
(âge)
4
Poussins 50 50 50 30 5
Jeunes 25 100 15 - 10
Adultes 20 100 15 - 10
1.2.3.2 Abreuvoirs
Ils permettent de distribuer de l’eau potable à la volaille et facilitent l’administration des produits
vétérinaires. Ils se présentent sous différentes formes et leurs dimensions sont également fonction
de l’âge des sujets. En général, le besoin en eau est de deux ou trois fois la quantité d’aliment
consommée. Le nombre d’abreuvoirs à prévoir dépendra donc de la ration journalière (tableau 2).
Tableau 2 : Dimension et nombre d’abreuvoirs pour 100 sujets en fonction de l’âge
Age des sujets Dimension de l’abreuvoir Nombre d’abreuvoirs
1 à 30 jours Abreuvoir 1er âge de 3 litres 5
31 à 90 jours Abreuvoir 2ème âge de 10 litres 4
90 jours et plus Abreuvoir de 10 litres 6
Plusieurs types d’abreuvoirs (figure 3) sont utilisés dans les élevages traditionnels améliorés :
- Des abreuvoirs en terre cuite ;
- Des abreuvoirs siphoïdes ;
- Des abreuvoirs automatiques en forme de cloche anti-perchage.
a b c
5
1.3 Alimentation
1.3.1 Importance
Pour vivre, grandir et se reproduire, tout être vivant a besoin de se nourrir. L’aliment à distribuer à
la poule doit lui apporter les éléments nécessaires à la couverture de ses besoins d’entretien, de
croissance, de production ou de reproduction et à la résistance aux maladies.
1.3.2 Types d’aliment
Il existe essentiellement deux types d’aliments :
- L’aliment simple : constitué d’une seule matière première (exemple : le maïs) ;
- L’aliment composé : constitué de plusieurs matières premières (exemple : Son + tourteau +
farine d’os). La composition de l’aliment peut varier en fonction de la disponibilité des
matières premières suivant les localités et les saisons.
1.3.3 Sources de nutriments
On distingue :
- Des aliments énergétiques : Grains secs ou germés de sorgho, maïs, mil, riz ; cossettes de
manioc, d’igname, des sous-produits comme son cubé, son de riz, son de mil, son de maïs
etc.
- Des aliments protéiques : Termites , feuilles de pois d’Angole (Cajanus cajan), farine de
petits poissons, feuilles de Leucaena, de Moringa, graines de soja, tourteaux (de coton, de
soja, d’arachide), la drêche de brasserie, la levure de bière.
- Des minéraux : Sel de cuisine, poudre d’os calcinés, coquilles d’huître, carbonate de
calcium, etc.
- Des vitamines : constitués de produits de synthèse sous forme de concentré minéral
vitaminé
8
NB : Pour toutes ces maladies, privilégier la prévention par la vaccination et contacter le
vétérinaire le plus proche.
a b c
a b
Figure 5 : Quelques signes de la Variole aviaire : croûtes sur la crête et les barbillons (a) et pus dans les
narines et les yeux (b)
9
Tableau 5 : Exemple de programme prophylactique
Age (jours) Produit administré Mode d’application
1-3 Multivitamines Voie orale dans l’eau de boisson
10 Vaccin Gumboro Voie orale dans l’eau de boisson
15-17 Anticoccidien Voie orale dans l’eau de boisson
22 à 24 Multivitamines Voie orale dans l’eau de boisson
26 Antiparasitaire interne Voie orale dans l’eau de boisson
30 Vaccin Ita New Injection intramusculaire
60 Vaccin DIFTOSEC Transfixion alaire
90 Vaccin Ita New Injection intramusculaire
92 à 94 Multivitamines Voie orale dans l’eau de boisson
116 Antiparasitaire interne Voie orale dans l’eau de boisson
NB : En cas d’apparition de maladie, faire appel au vétérinaire le plus proche. Effectuer un déparasitage
externe par pulvérisation ou en saupoudrage au moment du changement de la litière.
Analyse financière
L’analyse financière est faite sur des options d’élevage d’une bande de 100, 500 et 1000 sujets sur
une période de 6 mois :
1.6 Elevage d’une bande de 100 sujets sur une période de 6 mois
1.6.1 Evaluation du coût des investissements
Le tableau 8 suivant récapitule les coûts liés aux investissements pour l’élevage d’une bande de
100 poulets sur une période de 6 mois.
Tableau 6 : Coût des investissements pour la production d’une bande de 100 sujets
Désignation Unité Quantité Prix unitaire (FCFA) Montant (FCFA)
Poulailler traditionnel amélioré Unité 1 180000 180000
Pots de chauffage Unité 2 500 1000
Lampe Unité 1 2000 2000
Abreuvoirs adultes Unité 5 2500 12500
Abreuvoirs poussins Unité 3 1500 4500
Mangeoires adultes Unité 10 2500 25000
Mangeoires poussins Unité 5 1500 7500
Seaux Unité 4 750 3000
Pelles Unité 1 2500 2500
Brouette Unité 1 30000 30000
Peson Unité 1 3000 3000
Bottes Unité 1 6000 6000
Total général 277000
Le coût total des investissements pour la production d’une bande de 100 poulets s’élève à 277000
FCFA.
10
1.6.2 Amortissement des investissements d’élevage de 100 sujets
Les amortissements ont été calculés au prorata de la durée de vie des infrastructures et
équipements et du le cycle de production de 6 mois. Les résultats obtenus sont présentés dans le
tableau 9.
Tableau 7 : Amortissement des investissements par cycle de production pour 100 sujets
L’amortissement total des investissements est de 34 500 FCFA pour un cycle de production de six
mois.
1.6.3 Compte d’exploitation prévisionnel de l’élevage de 100 sujets
Le compte d’exploitation (tableau 10) comporte les charges supportées par l’éleveur et les produits
obtenus par l’élevage de 100 sujets sur une période de 6 mois.
Tableau 8 : Compte d’exploitation prévisionnel de 100 sujets sur 6 mois
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant
Produits
Vente de poulets Unité 95 3000 285000
Vente de fiente (sac de 100 kg) Unité 6 1500 9000
A-Total produits 294000
Charges
Achat de poussins d'un jour unité 100 300 30000
Achat de copeaux de bois Sac 6 700 4200
Achat Charbon Forfait 1 2000 2000
Achat aliments Kg 650 180 90000
Achat eau (bidon des 25 litres) Unité 120 25 3000
Achat de pétrole Litre 6 540 3240
Achat vaccins (Newcastle, variole et Gumboro) Kit 100 75 7500
Vaccination Tête 100 50 5000
Achat déparasitant et antibiotique Unité 100 105 10500
11
Soins sanitaires divers Tête 100 50 1000
Main-d'œuvre Hj 90 1500 135000
Transport Forfait - - 5000
B- Total Charges variables 327440
Amortissement 34500
C- Total Charges fixes 34500
D- Charges totales (B+C) 361940
E- Marge Brute (A-B) -33440
Les résultats du compte d’exploitation prévisionnel indiquent que la marge brute est négative.
Dans cette option, toute chose égale par ailleurs, l’élevage de 100 poulets n’est pas rentable.
1.7 Elevage d’une bande de 500 sujets sur une période de 6 mois
1.7.1 Evaluation du coût des investissements pour l’élevage de 500 sujets
Le coût total des investissements pour l’élevage d’une bande 500 poulets en six mois est présenté
dans le tableau 11.
Tableau 9 : Coût des investissements d’une bande de 500 sujets
Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant
Poulailler Traditionnel Amélioré Unité 1 500000 500000
Pots de chauffage Unité 8 500 4000
Lampe Unité 3 2000 6000
Abreuvoirs adultes Unité 20 2500 50000
Abreuvoirs poussins Unité 12 1500 18000
Mangeoires adultes Unité 45 3500 157500
Mangeoires poussins Unité 20 1500 30000
Seaux Unité 15 750 11250
Pelles Unité 3 2500 7500
Brouette Unité 2 30000 60000
Bottes Unité 1 6000 6000
Peson Unité 2 3000 6000
Total 856250
Le coût total des investissements pour l’élevage de 500 poulets en six mois est estimé à 856 250
FCFA.
1.7.2 Amortissement des investissements pour d’élevage de 500 sujets
Les amortissements présentés dans le tableau 12 ont été calculés pour un cycle d’élevage de 6
mois.
Tableau 10 : Amortissement des investissements pour 500 sujets
Coût d'acquisition Durée de vie Amortissement
Désignation Cycle de 6 mois
(FCFA) (an) (FCFA)
PTA 500000 5 10 50000
Pots de chauffage 4000 1 2 2000
Lampe 6000 3 6 1000
Abreuvoirs adultes 50000 3 6 8333
Abreuvoirs poussins 18000 3 6 3000
Mangeoires adultes 157500 3 6 26250
12
Mangeoires poussins 30000 3 6 5000
Seaux 11250 3 6 1875
Pelles 7500 3 6 1250
Brouette 60000 3 6 10000
Bottes 6000 3 6 1000
Peson 6000 3 6 1000
Total 110708
Le montant total des amortissements sur un cycle de production de 500 poulets est de 110 708
FCFA.
1.7.3 Compte d’exploitation prévisionnel d’élevage de 500 sujets
Le compte d’exploitation est présenté dans le tableau 13. Ce tableau résume les charges et les
produits d’un élevage de 500 sujets sur un cycle de 6 mois.
Tableau 11 : Compte d’exploitation prévisionnel de 500 sujets sur 6 mois
Prix unitaire Montant
Désignation Unité Quantité
(FCFA) (FCFA)
Produits
Vente de poules Unité 475 3000 1425000
Vente de fiente (sac de 100 kg) Unité 30 1500 45000
A-Total produits 1470000
Charges
Achat de poussins d'un jour Unité 500 300 150000
Achat de charbon Forfait 1 5000 5000
Achat aliments Kg 3000 150 450000
Achat eau ( Litre 600 25 15000
Achat de pétrole Litre 18 540 9720
Achat vaccins (Newcastle, variole et Gumboro) Unité 500 75 37500
Vaccination Tête 500 50 25000
Achat déparasitant et antibiotique Unité 500 105 52500
Soins divers Tête 500 10 5000
Main-d'œuvre Hj 150 1500 225000
B- Total Charges variables 974720
Amortissement 110708
C- Total Charges fixes 110708
D- Charges totales (B+C) 1085428
E- Marge Brute (A-B) 495280
F- Marge nette (E-C) 384572
G-Taux de rentabilité (F*100/D) % 35
H-Seuil de rentabilité en valeur (prd*CF/prd-CV) FCFA 328583
I- Seuil de rentabilité en quantité (SRV/PVu) Tête 110
Les principaux résultats indiquent que l’éleveur obtient une marge nette de 384572 FCFA en six
mois. Le taux de rentabilité est de 35% et montre que l’éleveur gagne 35 FCFA lorsqu’il investit
100 F dans l’élevage de 500 poulets. Le seuil de rentabilité en valeur est 328583 FCFA et
13
représente le chiffre d’affaire minimum que doit réaliser l’éleveur pour obtenir un résultat nul. Le
seuil de rentabilité en quantité est de 110 poulets et indique la quantité minimale de poulets à
vendre pour avoir un résultat nul.
1.8 Elevage d’une bande de 1000 sujets sur une période de 6 mois
1.8.1 Evaluation des coûts d’investissement pour un élevage de 1000 sujets
Le coût d’investissement pour un élevage de 1000 poulets est présenté dans le tableau 14.
Tableau 12 : Coût de production d’une bande de 1000 sujets
Prix unitaire Montant
Désignation Unité Quantité (FCFA) (FCFA)
Poulailler Traditionnel Amélioré Unité 1 700000 700000
Pots de chauffage Unité 14 500 7000
Lampe Unité 5 2000 10000
Abreuvoirs adultes Unité 40 2500 100000
Abreuvoirs poussins Unité 20 1500 30000
Mangeoires adultes Unité 80 3500 280000
Mangeoires poussins Unité 40 1500 60000
Seaux Unité 25 750 18750
Pelles Unité 5 2500 12500
Brouette Unité 2 30000 60000
Peson Unité 2 3000 6000
Total 1290250
Le coût total d’investissement pour l’élevage de 1000 poulets en 6 mois est de 1 290250 FCFA.
1.8.2 Amortissement des investissements pour l’élevage de 1000 sujets
Les amortissements des investissements sont présentés dans le tableau 15.
Tableau 13 : Amortissement investissements pour 1000 sujets
Coût
Amortissement
Désignation d'acquisition Durée de vie Cycle de 6 mois
par cycle
(FCFA)
PTA 700000 5 10 70000
Pots de chauffage 7000 1 2 3500
Lampe 10000 3 6 1667
Abreuvoirs adultes 100000 3 6 16667
Abreuvoirs poussins 30000 3 6 5000
Mangeoires adultes 280000 3 6 46667
Mangeoires poussins 60000 3 6 10000
seaux 18750 3 6 3125
pelles 12500 3 6 2083
Brouette 60000 3 6 10000
peson 6000 3 6 1000
Total 170 708
L’amortissement total des investissements s’élève à 170 708 FCFA en six mois d’élevage de 1000
poulets.
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1.8.3 Compte d’exploitation prévisionnel d’élevage de 1000 sujets
Le compte d’exploitation est présenté dans le tableau 16. Ce tableau résume les charges et les
produits d’un élevage de 1000 sujets sur une période de 6 mois.
Les résultats montrent que l’éleveur obtient une marge nette de 982 572FCFA en six mois. Le
taux de rentabilité est de50 % et montre que l’éleveur gagne 50 FCFA lorsqu’il investit 100 FCFA
dans l’élevage de 1000 poulets. Le seuil de rentabilité en valeur est 435 178 FCFA et représente le
chiffre d’affaire minimum que doit réaliser l’éleveur pour obtenir un résultat nul. Le seuil de
rentabilité en quantité est de 145 poulets et indique la quantité minimale de poulets à vendre pour
avoir un résultat nul.
1.9 Analyse de la rentabilité des trois options d’élevage
L’analyse financière des trois options d’élevage des poulets locaux améliorés montre que le taux
de rentabilité évolue en fonction de l’effectif sauf pour l’option 100 poulets où la marge brute est
négative. Ce taux de rentabilité est de 35% et 50% respectivement pour les effectifs de 500 et
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1000 poulets élevés. Cette variation du taux de rentabilité est due à la diminution du coût de
certains facteurs de production (les vaccins, la main d’œuvre, aliment, construction du bâtiment,
déplacement et transport etc.) lorsque l’effectif est important. De plus, certains matériels d’élevage
sont utilisés au même nombre à la fois tant pour de petits effectifs que pour des effectifs
importants (brouette, pelles, râteaux etc.).
Conclusion
La production à grande échelle du poulet local amélioré permet de réduire les importations de
viande.
Le présent référentiel permet de ressortir les éléments nécessaires à prendre en considération dans
l’installation d’une exploitation du poulet local amélioré. Il s’est appesanti spécifiquement sur
l’exploitation semi-intensive du poulet local amélioré pouvant permettre d’augmenter
sensiblement la disponibilité de ce poulet sur le plan national. Il constitue non seulement un outil
d’aide à la prise de décision de jeunes entrepreneurs avicoles désireux de se lancer dans cette
filière mais aussi un document pouvant faciliter l’octroi de crédit à ces jeunes par les institutions
financières.
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Réalisation
Coordination
Equipe de rédaction
M. BATIMSOGA B. Bougra, Ingénieur agronome Zootechnicien, ITRA/CRAF
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