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Étude méthodique

Rapport de la toxine
botulinique A
dans la spasticité
technologique des membres
supérieurs ou
numéro 51 février 2005 des membres
inférieurs
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Citer comme suit : Garces K, McCormick A, McGahan L, Skidmore B. Étude méthodique de la toxine
botulinique A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs [rapport
technologique no 51]. Ottawa : Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la
santé; 2005.

La production de ce rapport a été rendue possible grâce à une contribution financière du Programme de
subventions de partenariat entre les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux dans le cadre des
politiques et des stratégies en matière de soins de santé de Santé Canada.

L’OCCETS assume la pleine responsabilité quant à la forme et au contenu définitifs du présent rapport.
Les énoncés, les conclusions et les opinions exprimés dans ce rapport ne représentent pas nécessairement
l’opinion de Santé Canada ou de l’un ou l’autre des gouvernements provinciaux ou territoriaux.

La reproduction de ce document à des fins non commerciales est autorisée à condition que l’OCCETS soit
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L’OCCETS est un organisme sans but lucratif financé par les gouvernements fédéral, provinciaux et
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Dépôt légal - 2005


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RETOURNER TOUTE CORRESPONDANCE NE POUVANT ÊTRE LIVRÉE AU CANADA À
OFFICE CANADIEN DE COORDINATION DE L’ÉVALUATION
DES TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ
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Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé

Étude méthodique de la toxine botulinique A


dans la spasticité des membres supérieurs
ou des membres inférieurs

Kirsten Garces, B.Sc., B.Sc.Phm.1


Anna McCormick, médecin, FRCPC2
Lynda McGahan, B.Sc., M.Sc.1
Becky Skidmore, BA, MBSI1

février 2005

__________________________________
1
Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé (OCCETS), Ottawa (Ontario)
2
Hôpital pour enfants de l’est de l’Ontario, Centre de traitement pour enfants d’Ottawa et Centre de réadaptation,
Ottawa (Ontario)
Examinateurs
Les personnes mentionnées ci-dessous ont eu l’amabilité d’offrir leurs observations sur le
présent rapport.

Examinateurs externes
T. Jock Murray, médecin, DC, FRCPC, Ellen P. Wood, médecin, BSc, MSc,
MACP, FACP FRCPC
Professeur de médecine Professeure agrégée
Université Dalhousie Université Dalhousie
Halifax (Nouvelle-Écosse) Halifax (Nouvelle-Écosse)

Christopher Price, médecin, MRCP


Principal conférencier émérite en médecine et
médecin spécialiste de l’AVC
Northumbria Healthcare NHS Trust
Ashington, Northumberland (Royaume-Uni)

Examinateurs du Conseil consultatif scientifique de l’OCCETS


Jeffrey Barkun, médecin, CM, FRCSC, FACS, Robert Coté, médecin
MSc (épidémiologie) Professeur agrégé à l’Université McGill
Chef, Unité de médecine hépatobiliaire et de Département de neurologie et de
transplantation neurochirurgie
Directeur de la recherche clinique en Hôpital général de Montréal
transplantation Montréal (Québec)
Centre de santé universitaire McGill
Professeur agrégé de chirurgie
Université McGill
Montréal (Québec)

Le présent rapport est un examen d’articles, d’études, de documents et d’autres renseignements


publiés (regroupés sous l’appellation « documentation d’origine ») auxquels l’OCCETS a pu
avoir accès. L’OCCETS ne peut donner l’assurance, ni être tenu responsable, de l’exactitude du
contenu de la documentation d’origine sur laquelle se fonde le rapport; l’OCCETS décline
également toute responsabilité quant à la qualité, la propriété, l’inexactitude ou le bien-fondé
des énoncés, renseignements ou conclusions qui figurent dans la documentation d’origine.

L’OCCETS assume la pleine responsabilité quant à la forme et au contenu définitifs du présent


rapport. Les énoncés et conclusions qui y apparaissent reflètent l’opinion de l’OCCETS, et non
pas celle des membres de ses conseils ou des examinateurs.

i
Paternité de l’ouvrage
Tous les auteurs ont participé à la planification du projet.

Kirsten Garces a élaboré le protocole, a participé à la conception de la stratégie de recherche


documentaire, a examiné les résumés et sélectionné les documents pertinents, a évalué la qualité
des essais cliniques, a extrait et analysé les données et a rédigé les versions préliminaires et la
version finale du rapport.

Anna McCormick a participé à l’élaboration du protocole, a offert son expertise clinique et a


contribué à la rédaction et à la révision des versions préliminaires du rapport.

Lynda McGahan a collaboré à l’élaboration du protocole et à la conception de la stratégie de


recherche documentaire, a examiné les résumés et sélectionné les documents pertinents, a évalué
la qualité des essais cliniques, a extrait et analysé les données, a rédigé la section sur les résultats
concernant la spasticité dans diverses affections et a participé à la rédaction et à la révision des
versions préliminaires du rapport.

Becky Skidmore a conçu la stratégie de recherche documentaire et exécuté celle-ci et les mises à
jour subséquentes, a rédigé la section méthodologique et l’annexe sur la recherche documentaire,
a rédigé le glossaire, et elle a vérifié et structuré la bibliographie.

Remerciements
Les auteurs expriment leur gratitude à Vijay Shukla, directeur de la section de la méthodologie,
qui a rédigé l’annexe 10 et offert ses conseils et à Catherine Allison, agente de diffusion des
connaissances, qui a révisé le rapport.

Conflits d’intérêts
Anna McCormick a obtenu une subvention éducative sans restrictions d’Allergan dans le cadre
d’un projet de recherche sur les effets du Botox chez des adultes atteints d’infirmité motrice
cérébrale. Elle conserve les droits sur toutes les données et les publications. Elle a touché des
honoraires et bénéficié d’une allocation de déplacement pour présenter des exposés.

Les autres auteurs n’ont aucun conflit d’intérêts à déclarer.

ii
LE RAPPORT EN BREF février 2005

Étude méthodique de la toxine botulinique A dans la spasticité


des membres supérieurs ou des membres inférieurs
Appellation de la technologie supérieurs ou des membres inférieurs, comparativement
à d’autres interventions.
La toxine botulinique de type A (BTX-A)

Maladie/trouble Méthodes
L’OCCETS a procédé à une étude méthodique de la
La spasticité, qui peut entraîner de l’invalidité, est
documentation portant sur l’efficacité et l’innocuité de la
caractérisée par un tonus musculaire accru. Parce qu’elle
BTX-A quelle que soit l’affection. Les paramètres
peut entraver le mouvement volontaire, elle peut
examinés sont le tonus musculaire, l’amplitude
compromettre l’exécution des activités courantes. Le
articulaire, l’état fonctionnel et l’incapacité, la douleur,
traitement de la spasticité a pour objectifs de réduire le
la qualité de vie et les effets indésirables.
tonus musculaire, d’atténuer les symptômes pénibles,
d’améliorer le fonctionnement moteur et de prévenir les
Parmi les 33 essais cliniques contrôlés et randomisés
contractures.
(ECR) retenus pour les besoins de l’étude, 12 sont axés
Description de la technologie sur l’AVC, 15 sur l’infirmité motrice cérébrale, deux sur
la sclérose en plaques et quatre sur d’autres affections.
La BTX-A inhibe la libération d’acétylcholine du
neurone, produisant ainsi la relaxation musculaire. Le Conclusions
médicament est administré par injection intramusculaire
directement dans les muscles atteints à une dose qui • Dans la plupart des affections, la BTX-A réduit le
varie habituellement selon le muscle. Comme l’effet de tonus musculaire.
la BTX-A dure en général de deux à quatre mois, il peut • De nombreuses études font état d’une amélioration
être nécessaire de l’administrer de nouveau. Les effets de l’amplitude articulaire, de la démarche et de
cliniques peuvent persister plus longtemps lorsque l’état fonctionnel. Le seuil de signification
d’autres modalités thérapeutiques sont appliquées en statistique n’est pas toujours franchi. La disparité
concomitance. À la différence de bien d’autres entre les études pourrait tenir à la diversité des
traitements médicamenteux, il est possible, dans le cas troubles étudiés à leur manifestation particulière,
de la BTX-A, de restreindre son administration à des ainsi qu’aux différences sur les plans de la structure
muscles en particulier, en fonction des objectifs du de l’étude et des instruments de mesure. Regrouper
traitement. les résultats pour obtenir plus de précision dans les
constatations est impossible dans certains cas.
Le sujet • Les effets indésirables rapportés dans la plupart des
L’usage de la BTX-A est approuvé au Canada dans le essais cliniques sont peu nombreux et souvent
traitement de la spasticité présente dans l’infirmité transitoires. L’uniformisation de la présentation des
motrice cérébrale ou après un accident vasculaire données à ce sujet permettrait toutefois de tirer des
cérébral (AVC). Alors que l’emploi de la BTX-A se conclusions plus convaincantes quant à la sécurité
répand et que le nombre de personnes traitées par la relative de la BTX-A.
toxine s’accroît, il s’avère nécessaire d’examiner les • Il s’avère nécessaire de préciser des critères de
données probantes sur son efficacité et son innocuité. jugement axés sur les objectifs thérapeutiques à
long terme particuliers au malade pour être en
Objectif de l’évaluation mesure de circonscrire plus précisément
L’objectif consiste à déterminer si la BTX-A est efficace l’amélioration de portée clinique de l’évolution de
et sûre dans le traitement de la spasticité des membres l’état de santé du patient.

Le présent résumé est tiré d’un rapport exhaustif d’évaluation d’une technologie de la santé disponible dans le site
Web de l’OCCETS (www.ccohta.ca) : Garces K, McCormick A, McGahan L, Skidmore B. Étude méthodique de la
toxine botulinique A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs.

Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé (OCCETS)


600-865, avenue Carling, Ottawa (Ontario) Canada K1S 5S8 Tél. : (613) 226-2553 Téléc. : (613) 226-5392 www.ccohta.ca

L’OCCETS est un organisme sans but lucratif indépendant qui appuie la prise de décisions éclairées en matière
de soins de santé en fournissant de l’information fiable et objective sur les technologies de la santé.
RÉSUMÉ
Le sujet
La toxine botulinique de type A (BTX-A) est approuvée au Canada dans le traitement de la
spasticité présente dans l’infirmité motrice cérébrale ou après un accident vasculaire cérébral.
Alors que l’emploi de la BTX-A se répand et que le nombre de personnes traitées par la toxine
s’accroît, il s’avère nécessaire d’examiner les données probantes sur son efficacité et son innocuité.

Objectif
L’objectif consiste à déterminer si la BTX-A est efficace et sûre lorsqu’elle est utilisée pour
diminuer la spasticité localisée des membres supérieurs ou des membres inférieurs,
comparativement à des interventions médicamenteuses ou autres.

Méthodes
C’est par une analyse documentaire méthodique que les essais cliniques pertinents ont été
recensés. Un essai clinique était choisi pour les besoins de l’étude s’il respectait les critères de
sélection établis au préalable par deux examinateurs indépendants. De même, deux examinateurs
ont évalué chacun de leur côté la qualité des essais à l’aide de l’échelle Jadad et ont extrait les
données sur le tonus musculaire, l’amplitude articulaire passive (AAP) et l’amplitude articulaire
active (AAA), l’analyse du mouvement, l’état fonctionnel et l’incapacité, la douleur, la qualité de
vie et les effets indésirables.

Résultats
L’étude méthodique porte sur 33 essais cliniques contrôlés et randomisés (ECR), dont le score de
qualité en vertu de l’échelle Jadad varie (élevé=quatre essais, moyen=16 essais, bas=13 essais) et
dont la méthode appliquée pour prévenir les biais en dissimulant l’affectation des ressources
dans les groupes d’intervention est souvent imprécise. Les résultats de cette évaluation peuvent
ne pas faire ressortir avec exactitude la qualité de certains essais. Malgré un score de qualité bas,
certains essais (cinq essais à simple insu, cinq essais publiés sous forme de résumé) renferment
des renseignements cliniques importants.

Spasticité des membres supérieurs après un AVC : Neuf essais cliniques comparent la BTX-
A au placebo dans le traitement de la spasticité des membres supérieurs due à un AVC. Sous
l’effet de la BTX-A, le tonus musculaire diminue et l’AAP augmente, mais les études ne
parviennent pas toutes à démontrer de différences statistiquement significatives entre la toxine et
le placebo. Un essai clinique met en lumière une augmentation de l’AAA. Sur le plan des effets
indésirables, il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les deux interventions.

Spasticité des membres inférieurs après un AVC : Trois essais cliniques portent sur la
spasticité des membres inférieurs après un AVC. L’un d’eux compare la BTX-A au phénol, un
autre au placebo et le dernier compare la BTX-A associée à l’électrostimulation
fonctionnelle (ESF) et à la physiothérapie à la physiothérapie seule. Comparativement au phénol
et au placebo, la toxine amène une diminution du tonus musculaire. Tant l’AAP que l’AAA sont
plus grandes sous BTX-A que sous placebo, sans que l’on sache toutefois si la différence est
statistiquement significative. La vitesse de marche est beaucoup plus élevée dans le groupe traité

iv
par la BTX-A, l’ESF et la physiothérapie que dans le groupe soumis à la physiothérapie
seulement, quoiqu’il n’y ait pas de différence remarquable sur ce plan par rapport au placebo.
Les patients et les chercheurs ont conclu que l’état général des premiers s’améliorait sous l’effet
du traitement par la BTX-A comparativement au placebo. Seul un essai clinique mentionne la
fréquence globale des effets indésirables et constate qu’elle est semblable à celle du groupe sous
placebo. Selon les indications, l’injection de phénol est plus douloureuse que celle de BTX-A.

Spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale : Deux essais
cliniques portent sur la spasticité des membres supérieurs reliée à l’infirmité motrice cérébrale,
un qui compare la BTX-A au placebo, l’autre l’association de la BTX-A et de l’ergothérapie à
l’ergothérapie seule. Pendant au moins deux semaines, le tonus musculaire au coude et au
poignet diminue remarquablement sous l’effet de la toxine comparativement au placebo. Il n’y a
pas de différences statistiquement significatives quant au tonus musculaire et à l’AAP entre la
BTX-A combinée à l’ergothérapie et l’ergothérapie seule. Deux semaines après l’intervention,
l’AAA est beaucoup plus grande sous l’effet de la BTX-A que sous l’effet du placebo. Une étude
met en relief une amélioration statistiquement significative du test de la qualité de la motricité
des membres supérieurs, évaluation normalisée et validée de l’état fonctionnel des membres
supérieurs. Dans les deux essais cliniques, les patients, les parents et les prestataires de soins
indiquent que l’état fonctionnel s’améliore sous l’effet de la toxine. Aucun des deux essais ne
mentionne la fréquence globale des effets indésirables.

Spasticité des membres inférieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale : Treize essais
cliniques étudient la BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs liée à l’infirmité motrice
cérébrale, à savoir huit qui comparent la BTX-A au placebo, deux à l’immobilisation plâtrée,
deux à la physiothérapie et un à une orthèse. Deux essais cliniques constatent l’absence de
différences notables quant au tonus musculaire après le traitement à la BTX-A et
l’immobilisation plâtrée. Un essai fait état d’une diminution remarquable du tonus des
adducteurs de la hanche et au mollet sous traitement par la toxine comparativement à la
physiothérapie. Les trois essais comparant la BTX-A au placebo révèlent une augmentation de
l’AAP, mais la signification statistique n’est pas uniforme. Dans la comparaison entre
l’immobilisation plâtrée, la physiothérapie et la toxine, il n’y a pas de différences marquées sur
le plan de l’AAP. Trois essais cliniques déterminent qu’il y a une différence significative entre la
toxine et le placebo quant à l’AAA. La démarche, évaluée par l’analyse de la démarche sur vidéo
et une échelle de cotation du médecin, est grandement améliorée par rapport au placebo. Il n’y a
pas de différences statistiquement significatives des scores de la mesure des mouvements
globaux (MMG) entre les patients traités à la BTX-A et ceux sous placebo, la physiothérapie,
l’orthèse ou l’immobilisation plâtrée. D’après d’autres échelles utilisées par les patients, les
parents ou les médecins (échelle d’évaluation du médecin (EEM), des questionnaires, la batterie
de tests Vulpe et l’évaluation fonctionnelle subjective), l’amélioration fonctionnelle serait plus
grande en général sous BTX-A que sous placebo. Un essai clinique, conçu pour étudier
précisément la douleur, fait état d’une différence remarquable entre la toxine et le placebo par
suite d’une chirurgie de relâchement des adducteurs. L’analyse des données sur les effets
indésirables regroupées, provenant de trois essais, révèle que les patients traités par la BTX-A
ont subi beaucoup plus d’effets indésirables que les patients sous placebo. La douleur localisée et
la faiblesse constituent des effets indésirables courants.

v
Spasticité des membres inférieurs dans la sclérose en plaques : Deux essais cliniques
comparent la BTX-A au placebo dans le traitement de la spasticité des membres inférieurs
associée à la sclérose en plaques. L’un d’eux fait état d’une diminution remarquable du tonus
musculaire. Aucun d’eux ne fait mention de différences notables sur les plans de l’AAP, de
l’AAA, de l’état fonctionnel ou de l’incapacité ni n'indique d'effets indésirables.

Spasticité présente dans diverses affections : Quatre essais cliniques examinent la spasticité
dans diverses maladies. Les résultats varient énormément d’un essai à un autre, et il a été
impossible de tirer une conclusion générale en raison de la disparité des populations à l’étude et
des modalités thérapeutiques.

Les paramètres physiologiques dont il est question ici ne se traduisent pas nécessairement en une
amélioration de portée clinique significative. Plusieurs essais cliniques étudient le comportement
de paramètres fonctionnels et de paramètres axés sur l’objectif du traitement, et constatent une
amélioration statistiquement significative sous l’effet de la BTX-A. L’examen de paramètres
axés sur l’objectif du traitement produit des résultats qui s’expriment sous forme de valeurs
traduisant l’amélioration de portée clinique dans diverses populations. De nombreux essais
cliniques en cours étudient de tels paramètres axés sur l’objectif du traitement et annoncent un
changement dans la façon dont l’atténuation de la spasticité sera surveillée et quantifiée.

Conclusion
Dans la plupart des essais cliniques, et concernant la plupart des maladies, le traitement par la
BTX-A amène une diminution du tonus musculaire. Bien des études mettent en relief également
une augmentation de l’amplitude articulaire et une amélioration de la démarche et de l’état
fonctionnel, mais le seuil de signification statistique n’est pas toujours franchi. La disparité des
résultats entre les études pourrait découler de la vaste gamme de troubles étudiés, de la
manifestation particulière de chacune des maladies et des différences en matière de structure
d’étude et du choix des instruments de mesure. Regrouper les résultats pour accroître la précision
a le plus souvent été impossible. Dans la plupart des études qui font état des effets indésirables,
ceux-ci sont peu nombreux et transitoires pour beaucoup. L’uniformisation du mode de
présentation des données à cet égard permettrait sans doute de tirer des conclusions plus
significatives quant à la sécurité relative de la BTX-A. Par ailleurs, il s’avère nécessaire d’étudier
des paramètres axés sur l’objectif du traitement à long terme et propres au malade pour définir
plus précisément l’amélioration clinique.

vi
TABLE DES MATIÈRES
RÉSUMÉ .............................................................................................................................................iv

ABRÉVIATIONS................................................................................................................................ix

GLOSSAIRE ........................................................................................................................................x

1 INTRODUCTION .......................................................................................................................1
1.1 Contexte ................................................................................................................................1
1.2 Traitements d’usage de la spasticité......................................................................................1
1.3 La toxine botulinique de type A ............................................................................................2
1.4 Maladies où la spasticité est un symptôme courant ..............................................................3

2 OBJECTIFS .................................................................................................................................4

3 MÉTHODES ................................................................................................................................4
3.1 Stratégie de recherche documentaire.....................................................................................4
3.2 Critères de sélection ..............................................................................................................5
3.3 Sélection des essais cliniques ................................................................................................5
3.3.1 Recension ..................................................................................................................5
3.3.2 Sélection des études pertinentes ................................................................................5
3.4 Analyse des données .............................................................................................................5
3.4.1 Évaluation de la qualité .............................................................................................5
3.4.2 Extraction des données..............................................................................................6
3.4.3 Analyse statistique.....................................................................................................6

4 RÉSULTATS ...............................................................................................................................6
4.1 Quantité des essais cliniques disponibles..............................................................................6
4.2 Instruments de mesure...........................................................................................................7
4.3 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs après un AVC ..................................7
4.3.1 Tonus musculaire ......................................................................................................8
4.3.2 Amplitude articulaire passive (AAP) ......................................................................13
4.3.3 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................14
4.3.4 La douleur ...............................................................................................................16
4.3.5 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire
de soins ou le médecin.............................................................................................16
4.3.6 Effets indésirables ...................................................................................................17
4.4 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs après un AVC .................................19
4.4.1 Tonus musculaire ....................................................................................................20
4.4.2 Amplitude articulaire passive (AAP) ......................................................................20
4.4.3 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................20
4.4.4 Analyse du mouvement et de la démarche ..............................................................20
4.4.5 Évaluation de l’état fonctionnel ou de l’incapacité par le patient, le prestataire
de soins ou le médecin.............................................................................................21
4.4.6 Douleur....................................................................................................................21
4.4.7 Effets indésirables ...................................................................................................21

vii
4.5 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité
motrice cérébrale (IMC) ................................................................................................ 21
4.5.1 Tonus musculaire ....................................................................................................22
4.5.2 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................22
4.5.3 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire
de soins ou le médecin.............................................................................................22
4.5.4 Effets indésirables .....................................................................................................23
4.6 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs présente dans l’infirmité motrice
cérébrale..............................................................................................................................23
4.6.1 Tonus musculaire ......................................................................................................23
4.6.2 Amplitude articulaire passive (AAP) ......................................................................24
4.6.3 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................25
4.6.4 Analyse du mouvement et de la démarche ..............................................................26
4.6.5 Évaluation de l’état fonctionnel ou de l’incapacité par le patient, le prestataire
de soins ou le médecin.............................................................................................27
4.6.6 Douleur....................................................................................................................28
4.6.7 Effets indésirables ...................................................................................................28
4.7 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en
plaques ................................................................................................................................30
4.7.1 Tonus musculaire ....................................................................................................30
4.7.2 Amplitude articulaire passive (AAP) ......................................................................30
4.7.3 Amplitude articulaire active (AAA)........................................................................31
4.7.4 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire
de soins ou le médecin.............................................................................................31
4.7.5 Douleur....................................................................................................................31
4.7.6 Effets indésirables ...................................................................................................31
4.8 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs
présente dans diverses affections........................................................................................32
4.8.1 Études en chassé-croisé ...........................................................................................32
4.8.2 Étude de la relation dose-effet.................................................................................33
4.8.3 Essai en groupes parallèles......................................................................................34

5 DISCUSSION.............................................................................................................................34

6 CONCLUSION ..........................................................................................................................37

7 RÉFÉRENCES ..........................................................................................................................39

Annexe 1 : Recherche documentaire sur la toxine botulinique de type A ...........................................44


Annexe 2 : Fiche de sélection des essais..............................................................................................49
Annexe 3 : Échelle Jadad .....................................................................................................................50
Annexe 4 : Fiche d’extraction des données .........................................................................................51
Annexe 5 : Documents écartés et motifs de rejet.................................................................................53
Annexe 6 : Sélection et axes d’intérêt des ECR...................................................................................59
Annexe 7 : Comptes rendus choisis .....................................................................................................48
Annexe 8 : Synthèse des résultats des essais .......................................................................................57
Annexe 9 : Échelles d’usage courant ...................................................................................................80
Annexe 10 : Échelles Ashworth et Ashworth modifiée.......................................................................83

viii
ABRÉVIATIONS
AA amplitude articulaire
AAA amplitude articulaire active
AAP amplitude articulaire passive
ADV analyse de la démarche sur vidéo
AVC accident vasculaire cérébral
EAE échelle Ashworth étendue
EAM échelle Ashworth modifiée
EEM échelle d’évaluation du médecin
EMG électromyogramme
ERT ergothérapie
ESF électrostimulation fonctionnelle
IMC infirmité motrice cérébrale
MMG mesure des mouvements globaux
PEDI évaluation pédiatrique de l’incapacité
PT physiothérapie
SEP sclérose en plaques
TC traumatisme cérébral
TM traumatisme médullaire

ix
GLOSSAIRE
Amplitude articulaire (AA) : amplitude articulaire en flexion et en extension, exprimée par le
degré de l’angle.

Amplitude articulaire active (AAA) : mouvement de l’articulation sous l’impulsion de la


personne qui exécute un exercice physique.

Amplitude articulaire passive (AAP) : mobilisation passive d’une articulation par une autre
personne ou par un appareil pour coter la résistance au mouvement.

Analyse de la démarche sur vidéo (ADV) : méthode analytique visuelle destinée à évaluer la
mobilité structurelle de tout le corps pendant la démarche.

Analyse du mouvement : analyse du mouvement du corps décomposé selon les parties du corps.

Batterie de tests Vulpe (BTV) : ensemble de tests exhaustif, axés sur les tâches, administrés en
fonction de critères prédéterminés, visant à évaluer la capacité fonctionnelle de l’enfant.

Blépharospasme : spasme du muscle orbiculaire.

Contracture articulaire fixe : état dans lequel une articulation est en flexion permanente.

Démarche : allure, manière de marcher de quelqu’un.

Diplégie : paralysie bilatérale et symétrique (p. ex., les deux jambes).

Dorsiflexion : flexion en direction dorsale, comme la flexion du pied vers la face antérieure de la
jambe.

Dystonie cervicale (voir également torticolis) : torsion du cou due à la contraction involontaire
de l’un des muscles de la région cervicale par suite de l’altération de la tonicité musculaire.

Échelle Ashworth : échelle ordinale à cinq points servant à mesurer le tonus musculaire
(d’origine mécanique ou neuronale) où le score va de zéro (« absence d’augmentation de tonus
musculaire ») à quatre (« rigidité du membre en flexion ou en extension »).

Échelle Ashworth étendue (EAE) : version étendue de l’échelle Ashworth originale utilisée pour
mesurer le tonus musculaire.

Échelle Ashworth modifiée (EAM) : version modifiée de l’échelle Ashworth qui comporte un
item supplémentaire pour mesurer le tonus musculaire.

Échelle d’évaluation du médecin (EEM) : échelle servant à évaluer la démarche et l’amplitude


articulaire.

x
Échelle Tardieu : échelle servant à mesurer la composante de l’hypertonie variable selon la
vitesse (p. ex., spasticité musculaire).

Effets indésirables : effets néfastes ou nocifs ou complications par suite d’une intervention
diagnostique, thérapeutique, prophylactique, anesthésique ou chirurgicale.

Électromyogramme (EMG) : tracé de l’activité électrique d’un muscle ou d’un groupe


musculaire.

ESF : stimulation électrique fonctionnelle destinée à améliorer l’activité musculaire en vue de


l’exécution d’une tâche fonctionnelle.

Évaluation pédiatrique de l’incapacité (PEDI) : méthode d’évaluation clinique globale conçue


pour déterminer la capacité fonctionnelle (autonomie pratique, mobilité et comportement social)
et la capacité d’exécution de tâches chez l’enfant souffrant d’un handicap.

Éversion : position vers l’extérieur, comme celle que peut adopter la plante du pied ou la
paupière.

Goniométrie : représentation numérique des angles d’une articulation et de l’amplitude de ses


mouvements.

Hémiplégie : paralysie unilatérale complète.

Intensité du tonus : ampleur ou degré de résistance du muscle à l’élongation ou à l’étirement


passif.

Mesure des mouvements globaux (MMG) : technique d’observation normalisée et validée


conçue pour évaluer le changement des mouvements globaux au fil du temps chez l’enfant atteint
d’infirmité motrice cérébrale.

Moulage plâtré ou attelle ou orthèse :


Moulage plâtré : bandage rigide moulé sur une partie du corps pour assurer un soutien ferme.
Attelle : appareil qui protège et immobilise une partie du corps.
Orthèse : appareillage utilisé pour soutenir ou aligner une partie du corps, prévenir ou corriger
une difformité, ou améliorer le fonctionnement d’une partie mobile du corps.

Paraplégie : paralysie du bas du corps et des deux membres inférieurs.

Pied bot valgus équin (talipes equinovalgus) : difformité du pied caractérisée par l’élévation du
talon qui est tourné vers l’extérieur à partir du milieu du corps.

Pied bot varus équin (talipes equinovarus) : difformité du pied avec élévation du talon qui est
tourné vers l’intérieur à partir du milieu du corps; le pied présente une flexion plantaire.

xi
Ptose : chute plus ou moins marquée de la paupière supérieure (due par exemple à une lésion du
nerf moteur oculaire commun).

Quadriplégie : paralysie des membres supérieurs et des membres inférieurs.

Rigidité : contraction musculaire involontaire soutenue et continuelle.

Spasme (voir également spasticité) : contraction involontaire d’un muscle ou d’un groupe
musculaire.

Spasticité (voir également spasme) : augmentation du tonus musculaire proportionnelle à la


vitesse d’étirement avec rigidité et exagération des réflexes ostéotendineux.

Strabisme : défaut de parallélisme des axes optiques des yeux.

Torticolis (voir également dystonie cervicale) : contraction des muscles de la région cervicale
produisant une torsion du cou et une position de la tête inusitée.

xii
1 INTRODUCTION

1.1 Contexte
La spasticité est un symptôme qui peut entraîner de l’incapacité. Il s’agit d’une forme d’hypertonie
musculaire caractérisée par une hausse du tonus proportionnelle à la vitesse d’étirement1,2. Sous
l’angle clinique, elle se manifeste par une résistance accrue à la mobilisation passive qui cède
soudainement pendant l’étirement passif. La spasticité peut entraver le mouvement volontaire et
freiner l’exécution d’activités courantes comme se vêtir, manger et marcher3. L’objectif du
traitement de la spasticité consiste à diminuer le tonus musculaire, atténuer les symptômes
pénibles, améliorer le fonctionnement moteur et prévenir ou réduire les complications dues à
l’hypertonie musculaire, comme les contractures2,3.

1.2 Traitements d’usage de la spasticité


Le traitement de la spasticité fait intervenir des traitements médicamenteux et d’autres modalités
thérapeutiques. Les myorelaxants en administration orale comme le dantrolène (Dantrium®), le
baclofène (Lioresal®) et la tizanidine (Zanaflex®) sont d’usage courant. Ces médicaments
exercent un effet non sélectif qui peut être bénéfique en cas de spasticité généralisée. Leurs effets
indésirables systémiques, telles la somnolence et la faiblesse générale, peuvent en restreindre
l’utilisation. La possibilité d’une tolérance peut également limiter leur utilisation de longue
durée. À cet égard, augmenter la dose ou opter pour un autre médicament dont le mécanisme
d’action est différent pourrait assurer un soulagement symptomatique à long terme3. Les
benzodiazépines, la clonidine et la gabapentine sont également utilisées dans le traitement de la
spasticité.

D’autre part, des anesthésiques locaux et des agents de blocage nerveux sont administrés par
injection locale pour soulager la spasticité4. Les anesthésiques locaux, comme la lidocaïne et la
bupivacaïne, interrompent de façon réversible la conduction lorsqu’ils sont appliqués au tissu
nerveux en concentration appropriée4. Ces interventions pharmacologiques s’accompagnent
toutefois d’un risque de nocivité au système nerveux central (SNC) et cardiovasculaire (CV)4.
Les agents de blocage nerveux, tels l’alcool et le phénol, peuvent réduire la spasticité en
détruisant chimiquement les fibres nerveuses. Ils sont d’usage fréquent dans la spasticité des
membres inférieurs, alors que leur emploi dans la spasticité des membres supérieurs est associé à
un risque de trouble sensoriel4.

Des interventions comme la physiothérapie et l’ergothérapie sont souvent couplées au traitement


médicamenteux. Une fois la tonicité diminuée sous l’effet des médicaments, le thérapeute peut se
concentrer sur les objectifs thérapeutiques fonctionnels et recourir à des interventions
fructueuses. Il peut également évaluer l’évolution de l’état de santé du patient pendant le
traitement. La chirurgie peut également permettre de réduire la spasticité.

1
Les exercices d’amplitude articulaire (AA) sont essentiels dans la prise en charge de la spasticité
afin de prévenir le raccourcissement ou la contracture musculaire permanente. Le physiothérapeute
aura recours à l’attelle, au moulage plâtré ou à l’orthèse pour procéder à l’étirement statique
prolongé des muscles. Existe également l’électrostimulation fonctionnelle (ESF) par l’entremise
de petites électrodes placées sur la peau. L’ESF peut stimuler un muscle affaibli à un moment
précis de l’activité fonctionnelle, produire une stimulation des muscles opposés ou améliorer
l’activité musculaire pendant l’exécution d’une tâche fonctionnelle5.

1.3 La toxine botulinique de type A


La toxine botulinique est produite par la bactérie anaérobie Clostridium botulinum6. La toxine
inhibe la libération d’acétylcholine des neurones à la jonction neuromusculaire, amenant ainsi la
relaxation musculaire6. Des sept sérotypes de la bactérie (A à G)6, la toxine botulinique de
type A (BTX-A) est la neurotoxine d’usage courant.

La BTX-A est disponible sur le marché sous forme de complexe purifié dans deux produits :
Dysport® (Ipsen) et Botox® (Allergan)7,8. Dysport®, principalement disponible en Europe, est
distribué par Speywood Pharmaceuticals en Angleterre, filiale de Beaufour Ipsen de France.
Botox® est disponible en Amérique du Nord et dans la plupart des autres marchés8. Les deux
préparations n’ont pas la même puissance et la dose relative de Botox par rapport à Dysport
diffère selon la forme de dystonie.

La BTX-A est injectée dans les muscles atteints à une dose déterminée selon les besoins du
patient, en général en fonction du muscle visé. Il importe de tenir compte de certains facteurs
comme la sensibilité à la toxine ou la présence de faiblesse. L’effet pharmacologique de la
BTX-A après l’injection dure habituellement de deux à quatre mois7. L’effet bénéfique peut être
plus long quand d’autres traitements médicamenteux ou d’autres modalités thérapeutiques sont
appliqués en concomitance6. Il peut s’avérer nécessaire d’injecter de nouveau le médicament à
intervalles réguliers. L’intervalle varie selon les patients et l’apparition de tolérance due à la
formation d’anticorps neutralisants. La détection des mouvements anormaux par observation
clinique ou électromyographie (en particulier dans le cas de petits muscles) peut faciliter le
repérage du muscle atteint.

Les effets indésirables éprouvés pendant le traitement peuvent également être attribués à la
BTX-A. L’effet indésirable local le plus fréquent est la faiblesse transitoire des muscles
adjacents. Cette faiblesse peut se manifester par de la dysphagie lorsque la BTX-A est utilisée
dans le traitement de la dystonie cervicale ou par une ptose lorsque la toxine est utilisée dans le
traitement du blépharospasme. Les effets indésirables systémiques, d’occurrence rare,
comprennent des symptômes grippaux transitoires, l’anaphylaxie et la fatigue extrême. La toxine
est contre-indiquée pendant la grossesse ou l’allaitement, ou en présence d’une maladie
musculaire ou neurologique périphérique grave comme la myasthénie grave ou le syndrome
Lambert-Eaton. Il convient d’user de prudence si l’on veut administrer la BTX-A à des
personnes sous traitement par des antibiotiques, des anesthésiques ou d’autres médicaments qui
altèrent la transmission neuromusculaire9.

2
Au Canada, l’usage du Botox® est autorisé dans les indications suivantes10 :

• symptômes subjectifs et signes objectifs de dystonie cervicale (torticolis spasmodique)


chez l’adulte;
• le blépharospasme associé avec de la dystonie, notamment le blépharospasme essentiel
bénin ou les troubles du septième nerf crânien chez des personnes âgées de 12 ans
ou plus;
• le strabisme chez des personnes âgées de 12 ans ou plus;
• le pied bot équin dynamique dû à la spasticité chez l’enfant atteint d’infirmité motrice
cérébrale âgé de deux ans ou plus;
• l’hyperhidrose axillaire;
• la spasticité localisée, dont la spasticité des membres supérieurs après un AVC chez
l’adulte.

1.4 Maladies où la spasticité est un symptôme courant


Dans plusieurs maladies, le mécanisme central de régulation des réflexes moteurs du système
nerveux central (SNC) est endommagé, ce qui entraîne une diminution du contrôle sélectif du
mouvement et un schéma anormal d’activité musculaire ou de la spasticité. La hausse localisée
de la tonicité associée au spasme peut provoquer de la douleur, entraver l’hygiène personnelle et
restreindre l’autonomie. Réduire au minimum la spasticité peut permettre au patient de bénéficier
d’un soulagement symptomatique et d’atteindre des objectifs précis, fonctionnels ou passifs3.

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est une lésion vasculaire découlant de l’ischémie ou d’une
hémorragie11. L’ischémie cérébrale provient d’un ralentissement ou de l’interruption de la
circulation sanguine, causant un infarcissement ou la mort d’une zone cérébrale11. L’hémorragie
cérébrale est due à un saignement dans le tissu cérébral causé par la rupture d’une artère. Dans
les deux cas, les lésions au SNC occasionnent fréquemment un dysfonctionnement
neuromusculaire, dont l’hémiparésie et la spasticité. Les experts ne s’entendent pas quant à la
proportion des personnes ayant subi un AVC qui manifesteront de la spasticité et quant au lien
entre la spasticité et l’incapacité9.

L’infirmité motrice cérébrale (IMC) est un trouble du mouvement et de la posture découlant


d’une lésion non progressive des centres nerveux cérébraux avant, pendant ou peu après la
naissance11. La classification de la maladie est établie en fonction des membres concernés, des
caractéristiques du dysfonctionnement neurologique et du fonctionnement moteur global. Les
manifestations cliniques varient selon l’âge gestationnel à la naissance, l’âge chronologique et la
lésion du SCN. La fréquence de l’IMC est d’environ deux ou trois cas par 1 000 naissances; sa
prévalence est de 1,5 ou deux par 1 000 naissances vivantes11. Les conséquences de l’IMC vont
de la simple maladresse par manque de contrôle musculaire de la main à l’absence de contrôle
musculaire.

Alors que l’emploi de la BTX-A se répand et que le nombre de personnes traitées par la toxine
s’accroît, il s’avère nécessaire d’examiner les données probantes sur son efficacité et son
innocuité.

3
2 OBJECTIFS
Les principaux objectifs, précisés au préalable dans le protocole de recherche, consistent à
déterminer si le traitement par la BTX-A :

• est efficace dans la réduction de la spasticité localisée des membres supérieurs ou des
membres inférieurs comparativement à des médicaments ou à d’autres modalités
thérapeutiques;
• est sûr quand il est utilisé pour réduire la spasticité localisée des membres supérieurs ou des
membres inférieurs comparativement à des médicaments ou à d’autres modalités
thérapeutiques.

3 MÉTHODES
Une recherche documentaire médicale préliminaire a révélé que les essais cliniques étudient la
BTX-A dans le traitement de la spasticité présente dans diverses affections. C’est pourquoi la
présente étude ne comporte pas de restrictions sur la nature de la maladie.

3.1 Stratégie de recherche documentaire


La documentation publiée a d’abord été recensée par des recherches dans plusieurs bases de
données (voir l’annexe 1). Dans la mesure du possible, le relevé de cette documentation s’est
limité aux études chez l’humain sans restrictions quant à la langue. La recherche dans le système
DIALOG® a porté sur BIOSIS Previews®, EMBASE®, MEDLINE®, PASCAL et ToxFile, et des
mises à jour périodiques ont été prévues tout au long du projet dans toutes les bases de données à
l’exception de ToxFile. PubMed et The Cochrane Library ont également été consultées à plusieurs
reprises. Une autre recherche dans DIALOG® a été entreprise pour repérer des articles qui
auraient échappé au filtre d’essai clinique.

La littérature grise a été répertoriée en effectuant des recherches dans le site Web et les bases de
données d’organisations d’évaluation de technologies de la santé et d’organisations connexes.
Des registres d’essais cliniques ont été consultés pour obtenir de l’information sur des essais en
cours ou achevés. GoogleMC et d’autres moteurs de recherche ont été mis à contribution pour
repérer de l’information dans Internet. La bibliographie et le résumé des comptes rendus obtenus
ont fait l’objet d’un dépouillement manuel, et les auteurs ont communiqué avec des experts et
des organismes.

Allergan et Ipsen ont été invités à offrir de la documentation, publiée ou inédite, concernant leur
produit respectif. Nous avons également communiqué avec les auteurs d’essais pour obtenir de
l’information supplémentaire.

4
3.2 Critères de sélection
Les critères ci-dessous ont été appliqués à la prise en compte des essais cliniques pour les
besoins de la présente étude :

• les participants : des personnes souffrant de spasticité des membres supérieurs ou des
membres inférieurs;
• l’intervention : toutes les formes de BTX-A disponibles sur le marché, quelle que soit la dose
ou la durée de l’intervention;
• le comparateur : un traitement médicamenteux ou une intervention non pharmacologique
(p. ex., moulage plâtré, attelle, électrostimulation) visant à traiter la spasticité;
• les paramètres d’intérêt : le principal paramètre d’intérêt est le tonus musculaire; les
paramètres d’intérêt secondaires comprennent l’AA (en mobilisation passive ou active),
l’analyse du mouvement, l’état fonctionnel ou l’incapacité, la douleur, la qualité de vie et les
effets indésirables;
• la structure de l’essai : un essai clinique contrôlé et randomisé (ECR).

3.3 Sélection des essais cliniques


3.3.1 Recension

Deux examinateurs (KG et LM) ont examiné chacun de leur côté les mentions répertoriées à la
recherche documentaire. Après avoir examiné le titre et le résumé des mentions, ils n’ont retenu
que les mentions potentiellement pertinentes. En cas d’incertitude à propos d’une mention, le
compte rendu intégral a été obtenu afin de l’évaluer de façon plus approfondie. La version
intégrale de certains articles de synthèse a également été obtenue, et la bibliographie de ces
articles a fait l’objet d’un dépouillement manuel pour recenser d’autres essais. Ces articles ont
servi de sources d’information générale sur le contexte.

3.3.2 Sélection des études pertinentes

Deux examinateurs (KG et LM) ont procédé de façon indépendante à la sélection finale en
fonction des critères de sélection et des critères d’exclusion à l’aide d’une fiche type (voir
l’annexe 2) en examinant le compte rendu intégral des essais cliniques potentiellement
pertinents. Le désaccord quant à la sélection d’une étude a été réglé par l’établissement d’un
consensus. Un tiers (AM), choisi d’un commun accord par les deux examinateurs, a réglé toute
divergence persistante.

3.4 Analyse des données


3.4.1 Évaluation de la qualité

Deux examinateurs (KG et LM) ont évalué chacun de leur côté la qualité des études retenues à
l’aide de l’échelle Jadad (voir l’annexe 3) et ont déterminé le caractère approprié de la
dissimulation de l’affection des ressources dans les groupes d’intervention (dissimulation

5
qualifiée d’appropriée, d’inappropriée ou d’imprécise). Compte tenu de l’éventualité que la
fiabilité d’un examinateur à un autre à l’utilisation de l’échelle Jadad soit faible, les deux
examinateurs se sont prêtés à un exercice d’étalonnage portant sur dix comptes rendus d’essai
clinique randomisé, choisis par la spécialiste de l’information, avant de procéder à l’évaluation
des essais cliniques retenus. L’évaluation de la qualité a également permis de circonscrire
l’hétérogénéité entre les essais.

3.4.2 Extraction des données

Deux examinateurs (KG et LM) ont extrait les données à l’aide d’une fiche type (voir
l’annexe 4). Si des renseignements étaient absents du compte rendu (par exemple, le nombre de
patients, l’écart type), les examinateurs communiquaient avec le ou les auteurs principaux de
l’étude. Les données collectées sur chacun des paramètres d’intérêt ont été compilées sur des
fiches distinctes. Les désaccords le cas échéant ont été réglés par consensus.

3.4.3 Analyse statistique

La présentation des données statistiques et la méta-analyse sont fondées sur le principe de


l’intention de traitement dans la mesure du possible. La méta-analyse a été choisie lorsqu’il y
avait suffisamment de données quantitatives et que les essais cliniques formaient un groupe assez
homogène. Les données binaires sont exprimées sous forme de différences de risque (DR), alors
que les paramètres en continu sont présentés par la différence moyenne pondérée (DMP). Les
estimations ponctuelles sont accompagnées de l’estimation de la précision selon un intervalle de
confiance (IC) de 95 %.

Le logiciel MetaView 4.1 est utilisé pour calculer les résultats combinés. Le logiciel combine les
paramètres dichotomiques à l’aide des modèles DerSimonian-Laird à effets aléatoires et Mantel-
Haenszel à effets fixes. Les modèles DerSimonian et Laird à effets aléatoires et à effets fixes
selon l’inverse de leur variance sont utilisés pour regrouper les variables en continu.

L’hétérogénéité statistique entre les essais cliniques est déterminée par le test X2 effectué par
MetaView. La valeur p de <0,1 indique la présence d’hétérogénéité statistiquement significative.
Si possible, les données sont illustrées par un diagramme de dispersion afin de faciliter la
détection des biais de publication; la dispersion asymétrique indique la présence de biais
susceptibles de compromettre la validité de la méta-analyse.

4 RÉSULTATS

4.1 Quantité des essais cliniques disponibles


La recherche documentaire a été effectuée le 1er avril 2002 et mise à jour jusqu’au 30 avril 2004.
La recherche électronique englobe deux types de recherche, l’une en fonction d’un filtre d’ECR,
l’autre sans ce filtre. La recherche sans filtre a permis de répertorier des articles de synthèse et
d’autres documents ayant fait l’objet d’un dépouillement manuel.

6
La recherche documentaire électronique sur les ECR dans DIALOG® a abouti au relevé
de 92 mentions distinctes. Parmi celles-ci, 42 ont été jugées potentiellement pertinentes [score
kappa (κ)=0,772 (IC 95 %=0,639 à 0,906)]. Par l’entremise du système d’alerte DIALOG®,
36 mentions ont été relevées, dont trois ont été considérées potentiellement pertinentes. La
recherche dans PubMed a permis de recenser 12 mentions, mais aucune n’a été jugée potentiellement
pertinente. Dans l’ensemble, 45 mentions sont potentiellement pertinentes, auxquelles s’ajoutent
neuf autres mentions répertoriées au dépouillement manuel des comptes rendus obtenus.

Deux examinateurs (KG et LM) ont examiné les mentions potentiellement pertinentes en
fonction des critères de sélection déterminés au préalable. Au bout du compte, ils ont écarté
18 mentions, soit 11 articles de synthèse, deux essais non conformes au modèle d’ECR, trois
essais cliniques sans groupe témoin et deux mentions pour d’autres motifs (voir l’annexe 5).
Ainsi, 33 ECR distincts présentés dans 37 mentions (quatre doubles) ont été sélectionnés dans le
cadre de la présente étude (κ=1,0).

L’ordinogramme de la sélection, les caractéristiques des essais cliniques et les constatations de


ces essais sont résumés aux annexes 6, 7 et 8 respectivement.

4.2 Instruments de mesure


Plusieurs instruments de mesure permettent de quantifier l’effet de la BTX-A sur la spasticité
(voir l’annexe 9). Au chapitre des échelles utilisées pour mesurer la tonicité musculaire, l’échelle
Ashworth, l’échelle Ashworth modifiée (EAM) et l’échelle Ashworth étendue (EAE) sont
d’usage courant (voir l’annexe 10). L’AA peut être passive ou active, selon la forme de mobilisation.
Elle est habituellement mesurée à l’aide d’un goniomètre, qui mesure l’évolution du mouvement
en degrés. L’analyse de la démarche ou l’analyse du mouvement détecte les mouvements anormaux
des muscles ou des articulations pendant que le corps bouge. La démarche ou les mouvements
d’une personne peuvent être enregistrés sur bande vidéo permettant une analyse visuelle au ralenti
ou comparative au fil du temps. Diverses échelles ont été utilisées pour quantifier l’impression
d’amélioration du médecin, du prestataire de soins ou du patient, ou la qualité de vie ou la douleur.

4.3 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs


après un AVC
Neuf ECR portent sur ce sujet, à savoir six comptes rendus d’essai12-17 et trois résumés
publiés18-20 (voir l’annexe 7), dont quatre études ayant recours à Dysport12-15 et cinq à Botox16-20.
Huit essais cliniques comparent la BTX-A à diverses doses au placebo, cependant qu’un
compare la BTX-A, seule ou associée à l’électrostimulation, au placebo15. Le score de qualité
des essais va de deux à cinq, le score moyen étant de 3,1. La période de suivi varie de deux à
16 semaines, la durée moyenne étant de 15,1 semaines. Sept des neuf essais cliniques ne
décrivent pas précisément la répartition des participants; les deux autres la décrivent de façon
appropriée. Tous les essais cliniques sont randomisés, contrôlés et à double insu, sauf l’essai
clinique de Hesse et ses collaborateurs comportant quatre groupes qui compare la BTX-A, seule
ou associée à l’électrostimulation, au placebo, seul ou associé à l’électrostimulation.

7
Les participants recrutés dans les essais ont subi un AVC dans la période de trois à 12 mois
précédant l’essai et souffrent de spasticité aux membres supérieurs (comme l’illustre le score de
deux ou trois à l’échelle Ashworth modifiée, à l’échelle Ashworth ou à l’échelle Ashworth
étendue). La taille de l’échantillon va de 24 à 122 patients (nombre total de patients=596).

Neuf essais cliniques rendent compte du tonus musculaire, cinq de l’amplitude articulaire
passive (AAP), quatre de l’amplitude articulaire active (AAA), cinq de la douleur, huit de
l’évaluation du patient, du prestataire de soins ou du médecin de l’état fonctionnel et de
l’incapacité, et neuf des effets indésirables. Aucun des essais cliniques retenus ne mentionne
l’analyse du mouvement ou la qualité de vie.

4.3.1 Tonus musculaire

Les neuf ECR rendent compte du tonus musculaire12-20. La mesure de ce paramètre est effectuée
selon l’EAM dans quatre essais, selon l’échelle Ashworth dans trois et selon l’EAE dans deux.
La cotation de la tonicité selon l’EAM va de zéro à cinq, alors qu’elle va de zéro à quatre sur
l’échelle Ashworth originale (voir l’annexe 10). Les deux essais cliniques qui ont recours à
l’EAE sont décrits dans un résumé où l’échelle n’est pas définie. En vertu de ces échelles, plus le
score est bas, plus la tonicité est basse.

a) EAM
L’essai de Hesse et ses collègues évalue l’effet de Dysport à raison de 1 000 U, seul ou associé à
l’électrostimulation, sur la spasticité comparativement au placebo deux semaines, six semaines et
12 semaines après l’injection. Aux fins de la comparaison, les groupes sous Dysport seul (n=6) et
sous placebo (n=6) ont été évalués. La tonicité musculaire a été mesurée au coude, au poignet et
au doigt à l’aide de l’EAM. La différence moyenne par rapport au moment de référence est plus
élevée dans le groupe sous Dysport seul que dans le groupe sous placebo. Au coude, les scores
EAM sont de -0,5 contre 0,0 à la semaine 2, de -0,5 contre 0,16 à la semaine 6 et de -0,17 contre
0,16 à la semaine 12. Au poignet, les scores EAM sont de -0,34 contre -0,16 à la semaine 2, de
-0,34 contre -0,33 à la semaine 6 et de -0,17 contre -0,16 à la semaine 12; au doigt, ils sont de
-0,67 contre 0,0 à la semaine 2, de -0,67 contre -0,16 à la semaine 6 et de -0,50 contre 0,17 à la
semaine 12 dans les groupes sous Dysport et sous placebo respectivement. Rien n’indique que
l’amélioration observée dans le groupe de Dysport diffère remarquablement de celle constatée
dans le groupe sous placebo.

Dans l’essai de Bhakta et ses collaborateurs, les scores médians EAM au doigt sont beaucoup
plus bas dans le groupe sous intervention active à la semaine 2 (-2 contre 0; p<0,001), à la
semaine 6 (-1,5 contre 0; p<0,001) et à la semaine 12 (-1,0 contre 0; p<0,006) que dans le groupe
sous placebo. Par contre, les scores médians EAM au coude ne sont beaucoup plus bas dans le
groupe sous intervention active qu’à la semaine 2 (-1,0 contre 0; p<0,002), par rapport au groupe
du placebo.

Dans les deux essais cliniques menés par Bakheit et ses collaborateurs, l’ampleur de l’effet
bénéfique est examinée par une analyse de la surface sous la courbe. Dans l’étude en 2000, le
tonus musculaire est mesuré au coude, au poignet et aux doigts à la semaine 16 à l’aide de
l’EAM. Le changement moyen par rapport au moment de référence est statistiquement

8
significatif sous l’effet de Dysport à toutes les doses, au coude (-16,2 contre -3,2 à la dose
de 500 U, p=0,002; -15,0 contre -3,2 à la dose de 1 000 U, p=0,006; -14,2 contre -3,2 à la dose
de 1 500 U, p=0,013) et au poignet (-17,1 contre -6,3 à la dose de 500 U, p=0,028; -20,7 contre -6,3 à
la dose de 1 000 U, p=0,004; -18,5 contre -6,3 à la dose de 1 500 U, p=0,017), comparativement
au placebo. Aux doigts, seul le changement moyen par rapport au moment de référence sous
l’effet de Dysport à la dose de 1 000 U est remarquable (-16,3 contre -6,3; p=0,044).

L’essai clinique de 2001 compare les interventions sur le plan de la tonicité musculaire, mesurée en vertu
de l’EAM, au coude, au poignet et au doigt 16 semaine après l’injection. Comparativement au placebo,
le changement moyen par rapport au moment de référence est notable au poignet et au doigt, soit -19,8
contre -9,1; p=0,004, et -16,6 contre -9,9; p=0,001 respectivement.

b) Échelle Ashworth
L’essai d’O’Brien et ses collaborateurs compare le tonus musculaire mesuré à l’aide de l’échelle
Ashworth. Les participants traités par Botox à la dose de 300 U bénéficient d’une diminution du
tonus des fléchisseurs du poignet aux semaines 2, 4 et 6, et d’une diminution du tonus des
fléchisseurs du coude aux semaines 2 et 4. Quant à savoir si cette tonicité réduite diffère
significativement de la tonicité de référence, rien ne l’indique.

Dans l’essai de Simpson et ses collaborateurs, le tonus musculaire au coude et au poignet est
mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth aux semaines 2, 4, 6, 10 et 16. Les patients sous Botox à
raison de 300 U voient leur score Ashworth diminuer de façon remarquable au coude et au
poignet aux semaines 2 et 4, comparativement au placebo (p<0,05). Aux doses de 300 U et
de 75 U, le médicament amène également une diminution notable du tonus au poignet à la
semaine 6 par rapport au placebo (p<0,05).

Dans leur essai clinique, Brashear et ses collègues mesurent le tonus musculaire aux poignet,
doigt et pouce aux semaines 6 et 12 à l’aide de l’échelle Ashworth. Ils définissent la réponse au
traitement comme étant une amélioration de >1 point par rapport au moment de référence. Ils
font état d’une diminution significative du score Ashworth dans le groupe sous Botox,
comparativement au groupe sous placebo, au poignet (-1,66 contre 0,48 à la semaine 6, p<0,001;
-1,07 contre -0,31 à la semaine 12, p<0,001) et au doigt (-1,34 contre -0,32 à la semaine 6,
p<0,001; -0,78 contre -0,12 à la semaine 12, p<0,001). La diminution de la tonicité au pouce
n’est remarquable qu’à la semaine 12 (-0,92 contre -0,31; p=0,02).

Lorsque les données sur la tonicité musculaire au poignet à la semaine 16 dans le groupe sous
Botox à la dose de 300 U de l’essai de Simpson sont combinées aux données sur le tonus
musculaire au poignet à la semaine 12 de l’essai de Brashear, la différence calculée est
statistiquement significative (-0,54; IC 95 % : -0,78 à -0,30).

c) EAE
Dans l’essai de Childers et ses collaborateurs, la diminution moyenne du tonus des fléchisseurs du
poignet selon l’EAE dans tous les groupes sous Botox jusqu’à la semaine 12 est supérieure à celle
dans le groupe sous placebo. C’est dans le groupe sous Botox à la dose de 360 U que la réduction
du tonus est la plus importante et dure le plus longtemps. Les réponses manifestées par les fléchisseurs
du coude et du doigt sont du même ordre. Le compte rendu ne renferme pas d’information qualitative.

9
Figure 1 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au poignet, mesuré à l’échelle
Ashworth, chez des patients ayant subi un AVC

Study N Treatment N Control WMD (fixed) Weight WMD (fixed)


or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Brashear 64 -1.07 (0.94) 58 -0.31 (0.66) 71.23 -0.76 [-1.05, -0.47]


Simpson 9 -0.40 (0.50) 10 -0.40 (0.50) 28.77 0.00 [-0.45, 0.45]

Total (95% CI) 73 68 100.00 -0.54 [-0.78, -0.30]


Test for heterogeneity: chi square=7.80, df=1 (p=0.005), I2=87.2%
Test for overall effect: z=4.39 (p<0.0001)
-1 -0.5 0 0.5 1
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=7.80, df=1 (p=0.005), I2=87.2%
= Test d’hétérogénéité : X2=7,80; ν=1 (p=0,005); I2=87,2 %
Test for overall effect: z=4.39 (p<0.0001)
= Test de l’effet global : z=4,39 (p<0,0001)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

Dans leur essai clinique, de Beyl et ses collègues observent que la tonicité musculaire au poignet
dans le groupe sous BTX-A à la dose de 360 U s’améliore grandement aux semaines 1
(p<0,001), 4 (p<0,0018) et 6 (p<0,005), et au coude à la semaine 4 (p<0,003) comparativement
au placebo. Dans les groupes sous la toxine aux doses de 180 U et de 90 U, le tonus musculaire
ne change pas remarquablement, quoique les scores comme tels ne soient pas indiqués.
Seules les données des essais de 2000 et de 2001 de Bakheit ont pu être regroupées. Comme
l’essai de 2000 en est un de détermination de la dose, seules les données concernant le groupe de
Dysport à la dose de 1 000 U ont été combinées avec les résultats de l’essai de 2001, puis
comparées au placebo. La méta-analyse détecte une amélioration statistiquement significative au
coude à la 16e semaine dans le groupe sous traitement actif comparativement au groupe sous
placebo, DMP=-4,65 (IC 95 % : -9,03 à -0,28). De l’hétérogénéité statistique a également été
décelée. Quand ces résultats sont combinés en vertu d’un modèle à effets aléatoires, l’intervalle
de confiance chevauche la valeur nulle, indiquant que le seuil de signification statistique n’a pas
été franchi, à savoir -6,28 (IC 95 % : -16,02 à 3,47). Au poignet et aux doigts, l’amélioration est
statistiquement significative. Au poignet, la différence moyenne entre la toxine et le placebo est de
-11,73 (IC 95 % : -16,72 à -6,74) et aux doigts, elle est de -7,87 (IC 95 % : -13,49 à -2,24).

4.3.2 Amplitude articulaire passive (AAP)

Dans ce groupe de neuf essais cliniques, quatre renferment de l’information sur l’AAP12-15,18.

Dans l’essai de Bhakta et ses collaborateurs, l’AAP est mesurée au coude et au poignet.
L’extension passive du coude est cotée par zéro quand la pleine extension est possible (les

10
valeurs positives indiquent une déformation en flexion). Il n’y a pas de différences remarquables
entre les groupes sous intervention active quant à l’AAP au coude et à l’épaule. On observe cependant
une amélioration notable de l’AAP du poignet en dorsiflexion; la différence médiane entre les
groupes sous intervention active et les groupes sous placebo est de +17o (p=0,006) à la semaine 6.

Figure 2 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au coude, mesuré à l’aide de l’échelle
Ashworth étendue, chez des patients ayant subi un AVC (modèle à effets aléatoires)
Study N Treatment N Control WMD (random) Weight WMD (random)
or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Bakheit 22 -15.00 (13.13) 20 -3.20 (13.86) 44.76 -11.80 [-19.99, -3.61]


Bakheit 27 -10.40 (11.80) 32 -8.60 (7.60) 55.24 -1.80 [-6.97, 3.37]

Total (95% CI) 49 52 100.00 -6.28 [-16.02, 3.47]


2
Test for heterogeneity: chi square=4.10, df=1 (p=0.04), I =75.6%
Test for overall effect: z=1.26 (p=0.21)
-100 -50 0 50 100
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=4.10, df=1 (p=0.04), I2=75.6%
= Test d’hétérogénéité : X2=4,10; ν=1 (p=0,04); I2=75,6 %
Test for overall effect: z=1.26 (p=0.21)
= Test de l’effet global : z=1,26 (p=0,21)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

Dans leur essai clinique, de Beyl et ses collaborateurs font état d’une amélioration remarquable
de l’AAP au poignet et au coude à toutes les doses de Botox, mais le résumé ne contient pas de
renseignements quantitatifs à cet égard.

Bakheit et ses collaborateurs (2000) évaluent l’AAP au poignet et au coude à la semaine 4. Le


changement moyen par rapport au moment de référence au coude et au poignet est
numériquement supérieur dans tous les groupes sous Dysport, sauf dans le groupe sous la dose
de 1 000 U au coude, par rapport au groupe sous placebo. La différence entre les groupes sous
Dysport et les groupes sous placebo n’est jamais statistiquement significative.

Dans leur second essai clinique, Bakheit et ses collègues (2001) mesurent l’AAP au poignet et au
coude aux semaines 4 et 16. À la semaine 4, le changement moyen au poignet par rapport au
moment de référence n’est pas statistiquement différent entre le groupe sous la toxine et le
groupe sous placebo (25,7° contre 17,4°; p=0,09), ni le changement moyen au coude (10,3°
contre 3,5°; p=0,18). Au coude, la différence devient significative à la semaine 16 (163,2° contre
55,9°; p=0,036). Il n’y a pas d’information concernant le poignet à la semaine 16.

11
Figure 3 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au coude, mesuré à l’aide de l’échelle
Ashworth étendue, chez des patients ayant subi un AVC (modèle à effets fixes)
Study N Treatment N Control WMD (fixed) Weight WMD (fixed)
or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Bakheit 22 -15.00 (13.13) 20 -3.20 (13.86) 28.53 -11.80 [-19.99, -3.61]


Bakheit 27 -10.40 (11.80) 32 -8.60 (7.60) 71.47 -1.80 [-6.97, 3.37]

Total (95% CI) 49 52 100.00 -4.65 [-9.02, -0.28]


2
Test for heterogeneity: chi square=4.10, df=1 (p=0.04), I =75.6%
Test for overall effect: z=2.09 (p=0.04)
-10 -5 0 5 10
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=4.10, df=1 (p=0.04), I2=75.6%
= Test d’hétérogénéité : X2=4,10; ν=1 (p=0,04); I2=75,6 %
Test for overall effect: z=2.09 (p=0.04)
= Test de l’effet global : z=2,09 (p=0,04)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

Figure 4 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au poignet, mesuré à l’aide de l’échelle
Ashworth étendue, chez des patients ayant subi un AVC
Study N Treatment N Control WMD (fixed) Weight WMD (fixed)
or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Bakheit 22 -20.70 (15.50) 20 -6.30 (15.70) 27.87 -14.40 [-23.85, -4.95]


Bakheit 27 -19.80 (12.90) 32 -9.10 (9.50) 72.13 -10.70 [-16.57, -4.83]

Total (95% CI) 49 52 100.00 -11.73 [-16.72, -6.74]


2
Test for heterogeneity: chi square=0.42, df=1 (p=0.51), I =0%
Test for overall effect: z=4.61 (p<0.00001)
-100 -50 0 50 100
Favours treatment Favours control
Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie
N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=0.42, df=1 (p=0.51), I2=0%
= Test d’hétérogénéité : X2=0,42; ν=1 (p=0,51); I2=0 %
Test for overall effect: z=4.61 (p<0.00001)
= Test de l’effet global : z=4,61 (p<0,00001)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

12
Figure 5 : Effet de la BTX-A sur le tonus musculaire au doigt, mesuré à l’aide de l’échelle
Ashworth étendue, chez des patients ayant subi un AVC

Study N Treatment N Control WMD (fixed) Weight WMD (fixed)


or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Bakheit 22 -16.30 (15.50) 20 -6.30 (15.70) 35.44 -10.00 [-19.45, -0.55]


Bakheit 27 -16.60 (15.00) 32 -9.90 (11.90) 64.56 -6.70 [-13.70, 0.30]

Total (95% CI) 49 52 100.00 -7.87 [-13.49, -2.24]


Test for heterogeneity: chi square=0.30, df=1 (p=0.58), I2=0%
Test for overall effect: z=2.74 (p=0.006)
-100 -50 0 50 100
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=0.30, df=1 (p=0.58), I2=0%
= Test d’hétérogénéité : X2=0,30; ν=1 (p=0,58); I2=0 %
Test for overall effect: z=2.74 (p=0.006)
= Test de l’effet global : z=2,74 (p=0,006)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

Figure 6 : Effet de la BTX-A sur l’AAP au coude chez des patients ayant subi un AVC
Study N Treatment N Control WMD (fixed) Weight WMD (fixed)
or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Bakheit 22 0.90 (26.20) 20 8.20 (27.80) 29.89 -7.30 [-23.68, 9.08]


Bakheit 27 10.30 (19.80) 32 3.50 (22.10) 70.11 6.80 [-3.90, 17.50]

Total (95% CI) 49 52 100.00 2.58 [-6.37, 11.54]


Test for heterogeneity: chi square=2.00, df=1 (p=0.16), I2=49.9%
Test for overall effect: z=0.57 (p=0.57)
-100 -50 0 50 100
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=2.00, df=1 (p=0.16), I2=49.9%
= Test d’hétérogénéité : X2=2,00; ν=1 (p=0,16); I2=49,9 %
Test for overall effect: z=0.57 (p=0.57)
= Test de l’effet global : z=0,57 (p=0,57)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

13
Des quatre essais cliniques renfermant de l’information sur l’AAP, deux seuls contiennent des
données qui se prêtent à la méta-analyse. En 2000 et en 2001, Bakheit mesure l’AAP au poignet
et au coude à la quatrième semaine. La méta-analyse de la différence moyenne au poignet et au
coude favorise l’intervention active, sans qu’il y ait de signification statistique. La différence
moyenne pondérée (DMP) en matière d’AAP au coude est de 2,58° (IC 95 % : -6,37 à 11,54) et
de 9,00° au poignet (IC 95 % : -0,28 à 18,28).

Figure 7 : Effet de la BTX-A sur l’AAP au poignet chez des patients ayant subi un AVC

Study N Treatment N Control WMD (fixed) Weight WMD (fixed)


or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Bakheit 22 16.70 (26.40) 20 5.30 (36.70) 22.63 11.40 [-8.10, 30.90]


Bakheit 27 25.70 (19.80) 32 7.40 (21.50) 77.37 8.30 [-2.25, 18.85]

Total (95% CI) 49 52 100.00 9.00 [-0.28, 18.28]


2
Test for heterogeneity: chi square=0.08, df=1 (p=0.78), I =0%
Test for overall effect: z=1.90 (p=0.06)
-100 -50 0 50 100
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=0.08, df=1 (p=0.78), I2=0%
= Test d’hétérogénéité : X2=0,08; ν=1 (p=0,78); I2=0 %
Test for overall effect: z=1.90 (p=0.06)
= Test de l’effet global : z=1,90 (p=0,06)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

4.3.3 Amplitude articulaire active (AAA)

Dans les neuf essais cliniques, quatre renferment de l’information sur l’AAA12-14,18.

Dans leur essai clinique, de Beyl et ses collaborateurs font état d'une amélioration remarquable
de l’AAA au coude à la semaine 6 dans le groupe sous la toxine à la dose de 360 U; aux
semaines 1, 4, 6 et 12 dans le groupe sous la toxine à la dose de 180 U; aux semaines 1, 6 et 12
dans le groupe de la toxine à la dose de 90 U. Aucune donnée quantitative n’est indiquée.

L’essai clinique de Bhakta et les deux essais de Bakheit ne rapportent pas de différences
remarquables sur ce plan entre le traitement par la BTX-A et le traitement par placebo.

Lorsque les résultats des essais de 2000 et de 2001 de Bakheit sont regroupés en vertu d’une
méta-analyse, aucune différence statistiquement significative n’a été mise en lumière entre les
groupes sous la BTX-A et les groupes sous placebo concernant le coude ou le poignet.

14
Figure 8 : Effet de la BTX-A sur l’AAA au coude chez des patients ayant subi un AVC

Study N Treatment N Control WMD (fixed) Weight WMD (fixed)


or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Bakheit 22 -1.00 (18.10) 20 9.40 (25.50) 49.96 -10.40 [-23.89, 3.09]


Bakheit 27 3.20 (27.00) 32 1.40 (25.50) 50.04 1.80 [-11.68, 15.28]

Total (95% CI) 49 52 100.00 -4.29 [-13.83, 5.24]


2
Test for heterogeneity: chi square=1.57, df=1 (p=0.21), I =36.4%
Test for overall effect: z=0.88 (p=0.38)
-100 -50 0 50 100
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=1.57, df=1 (p=0.21), I2=36.4%
= Test d’hétérogénéité : X2=1,57; ν=1 (p=0,21); I2=36,4 %
Test for overall effect: z=0.88 (p=0.38)
= Test de l’effet global : z=0,88 (p=0,38)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

Figure 9 : Effet de la BTX-A sur l’AAA au poignet chez des patients ayant subi un AVC

Study N Treatment N Control WMD (fixed) Weight WMD (fixed)


or sub-category Mean (SD) Mean (SD) 95% CI % 95% CI

Bakheit 22 0.10 (25.30) 20 1.40 (17.20) 46.27 -1.30 [-14.28, 11.68]


Bakheit 27 14.60 (22.30) 32 9.70 (24.90) 53.73 4.90 [-7.15, 16.95]

Total (95% CI) 49 52 100.00 2.03 [-6.80, 10.86]


2
Test for heterogeneity: chi square=0.47, df=1 (p=0.49), I =0%
Test for overall effect: z=0.45 (p=0.65)
-100 -50 0 50 100
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


N=N
Treatment = Traitement
Mean (SD) = Moyenne (ÉT)
Control = Témoin
WMD (fixed) = DMP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Test for heterogeneity: chi square=0.47, df=1 (p=0.49), I2=0%
= Test d’hétérogénéité : X2=0,47; ν=1 (p=0,49); I2=0 %
Test for overall effect: z=0.45 (p=0.65)
= Test de l’effet global : z=0,45 (p=0,65)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

15
4.3.4 La douleur

Cinq essais cliniques font état de la douleur12-16, mais aucun n’en précise le type ou l’intensité;
seule la fréquence est indiquée.

Dans leur essai clinique, Simpson et ses collaborateurs ne constatent pas de différences
remarquables entre le groupe soumis à l’intervention active et le groupe sous placebo quant à la
douleur. Aucune donnée quantitative ne vient cependant illustrer le mode d’évaluation.

Hesse et ses collaborateurs attribuent un score d’évaluation de la douleur global (de zéro à trois),
sans préciser l’analyse quantitative puisque la plupart des patients n’ont pas manifesté ce
symptôme.

Dans l’essai de Bhatka et ses collègues, il n’y a pas de différences statistiquement significatives
entre les groupes d’intervention sur le plan de la douleur. Dans la semaine précédant
l’intervention, 65 % des patients mentionnent de la douleur au bras. À la semaine 6, la douleur au
bras ne s’était pas atténuée (scores médians inchangés).

Dans les deux essais cliniques de Bakheit, la douleur musculaire est mesurée à l’aide d’une
échelle de quatre points (0=absence de douleur, 3=douleur intense) et les deux essais ne
constatent pas de différences statistiquement significatives entre les groupes d’intervention.

4.3.5 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le prestataire


de soins ou le médecin

Dans l’essai de Bakheit en 2000, les patients et les prestataires de soins ont évalué
subjectivement l’effet de la BTX-A sur la facilité (ou la difficulté) de se nettoyer les paumes des
mains, de se couper les ongles et d’enfiler une manche de vêtement. Comparativement au groupe
sous placebo, les patients du groupe sous Dysport ont été plus nombreux à bénéficier d’une
amélioration à la quatrième semaine. Ces trois tâches ont également été évaluées dans l’essai de
Bakheit en 2001, où il est indiqué que les activités étaient moins difficiles à exécuter après quatre
semaines de traitement par Dysport. De plus, les patients et les chercheurs cotent l’évaluation
globale de l’effet bénéfique à la fin de l’essai clinique comme étant « une grande amélioration »
ou « une certaine amélioration » dans le groupe sous Dysport par rapport au groupe sous
placebo.

Dans l’essai clinique de Brashear et ses collaborateurs, l’incapacité fonctionnelle est mesurée par
les chercheurs en vertu d’une échelle d’évaluation de l’incapacité de quatre points. Un score de 0
reflète l’absence d’incapacité, de 1, une incapacité légère, de 2, une incapacité modérée et de 3,
une incapacité grave. Quatre aspects de l’état fonctionnel sont évalués : l’hygiène, se vêtir, la
position des membres et la douleur; un aspect a été choisi comme étant le principal objectif du
traitement. Les patients ont choisi dans l’ordre se vêtir (32 %), la position des membres (30 %) et
l’hygiène (26 %), et la douleur (12 %). À la semaine 12, les patients traités par Botox sont ceux
qui ont atteint le plus leur principal objectif thérapeutique, comparativement aux patients sous
placebo (-0,46 contre -0,88; p=0,02). Quand tous les aspects de l’état fonctionnel sont évalués,
les patients traités par Botox sont plus nombreux (88 %) à manifester une amélioration
de >1 point à l’échelle d’évaluation de l’incapacité que les patients du groupe sous

16
placebo (53 %), p=0,007. À la semaine 12, les scores d’évaluation globale du médecin, des
patients et des prestataires de soins sont beaucoup plus élevés dans le groupe sous Botox (0,5
contre 1,09 s’agissant des médecins; p<0,001; 0,48 contre 1,05 s’agissant des patients et des
prestataires de soins; p=0,002).

Hesse et ses collègues évaluent les difficultés éprouvées par les patients (ou observées par les
prestataires de soins) dans l’exécution de trois activités courantes (se nettoyer les paumes des
mains, se couper les ongles et enfiler une manche de vêtement). Ils ne disent rien sur des
différences remarquables entre les patients sous Dysport et les patients sous placebo à cet égard.

Dans l’essai clinique de Simpson et ses collaborateurs, les médecins et les patients procèdent à
l’évaluation de la réponse globale en vertu d’une échelle de huit points (-4=détérioration grave et
+4=disparition des symptômes). Aux semaines 4 et 6, il y a une différence statistiquement
significative (p≤0,05) entre les groupes sous la toxine et les groupes sous placebo selon
l’évaluation globale des médecins et des patients aux doses de 75 U et de 300 U, mais pas à la
dose de 150 U.

Dans l’essai de Bhakta et ses collègues, les patients cotent l’incapacité alors que les prestataires
de soins cotent le fardeau que représentent les soins selon une échelle Likert de cinq points. Ces
évaluations aboutissent à une différence significative entre les groupes sous Dysport et les
groupes sous placebo quant à l’incapacité à la semaine 2 (p=0,004) et à la semaine 6 (p=0,016),
mais pas à la semaine 12 (=0,055). Quant au fardeau des soins, les groupes sous Dysport et les
groupes sous placebo diffèrent de façon notable aux semaines 2 (p=0,011), 6 (p=0,005) et 12
(p=0,027).

L’essai clinique de O’Brien fait état d’une amélioration marquée dans l’évaluation globale de la
spasticité par les médecins et les patients sous l’effet de Botox aux semaines 4 et 6. Dans leur
essai clinique, Childers et ses collègues mentionnent une amélioration sous l’effet de Botox dans
l’évaluation globale des médecins. Aucun des deux essais cliniques ne renferme de données
qualitatives à cet égard.

4.3.6 Effets indésirables

Tous les essais cliniques mentionnent des effets indésirables, mais seules les données de trois
essais cliniques sont présentées d’une manière permettant de regrouper les résultats pour
déterminer un effet global.

O’Brien et ses collaborateurs n’indiquent pas d’effets indésirables graves, irréversibles ou


inattendus, attribuables au médicament.

Simpson et ses collaborateurs font état de trois effets indésirables graves dans le groupe soumis à
l’intervention active : de l’hypothyroïdie, un lymphome viscéral et de la douleur due à la
spasticité. Les autres effets indésirables comprennent de l’amnésie globale transitoire, le
tremblement nerveux des doigts, le rash, de la sensibilité ou de la douleur au lieu de l’injection et
de l’instabilité vésicale. Il n’y a pas de différences remarquables quant à la fréquence des effets
indésirables. L’incidence des effets indésirables dans le groupe sous placebo n’est pas indiquée.
Hesse et ses collègues indiquent que le traitement est bien toléré par tous les patients et qu’aucun effet

17
indésirable grave relié à l’étude ne s’est manifesté. L’essai clinique de Childers et ses collègues ne
mentionne aucun effet indésirable grave imputable à la BTX-A. Aucun des deux résumés ne renferme
de données quantitatives.

Selon de Beyl et ses collaborateurs, la dépression serait le seul effet indésirable grave imputable peut-être au
traitement. Ils n’offrent pas d’autres renseignements sur les effets indésirables dans aucun des groupes.

Dans leur essai clinique, Brashear et ses collègues mentionnent les effets indésirables concernant au moins
quatre des patients ou leurs prestataires de soins, mais pas la fréquence globale des effets indésirables. Ils ne
rapportent pas de différences remarquables entre les groupes d’intervention quant à l’incidence des effets
indésirables. Dans les deux groupes, le manque de coordination (13 % contre 5 %), l’infection (10 % contre
5 %) et la douleur (6 % contre 8 % dans les groupes sous placebo et dans les groupes sous intervention active
respectivement) représentent les effets indésirables courants.

Dans l’essai de Bakheit et ses collègues, 33 patients signalent des effets indésirables : 13, dans le groupe
sous la BTX-A à la dose de 500 U, quatre, dans le groupe sous la toxine à la dose de 1 000 U, huit, dans le
groupe où la dose est de 1 500 U et huit, dans le groupe sous placebo. Dans les groupes soumis à
l’intervention active, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont l’infection urinaire et
l’infection respiratoire (n=6), les convulsions (n=5) et la blessure accidentelle (n=5). Les autres effets
indésirables signalés dans les groupes sous intervention active comprennent le rash (n=6) et les symptômes
d’allure grippale (n=3). Les effets indésirables éprouvés par les participants du groupe témoin ne sont pas
précisés.

Le plus récent essai clinique de Bakheit et ses collaborateurs révèle que 16 patients (59,3 %) dans le groupe
sous intervention active et 20 patients (62,5 %) dans le groupe témoin ont éprouvé un effet indésirable. Trois
patients dans chacun des groupes subissent une blessure accidentelle, tandis que trois patients dans les deux
groupes souffrent d’une infection urinaire et d’une infection respiratoire. Dans le groupe sous intervention
active, les autres effets indésirables signalés comme étant « probablement imputables » au médicament à
l’étude sont la fatigue, l’épuisement et la douleur à la suite de l’injection. Il n’y a pas de différence
statistiquement significative entre les deux groupes.

Dans l’essai clinique de Bhakta et ses collègues, trois patients dans chacun des groupes subissent des effets
indésirables. Dans le groupe sous BTX-A, deux patients rapportent de la douleur au bras transitoire la
première semaine après l’injection et un patient voit ses spasmes musculaires s’aggraver. Dans le groupe
témoin, un patient est aux prises avec un herpès labial une semaine après l’injection, un patient traverse
deux épisodes d’ischémie transitoire 12 jours après l’injection et un patient voit son insuffisance cardiaque
s’exacerber quatre semaines après le début du traitement.

Trois des essais cliniques présentent les effets indésirables d’une manière appropriée aux fins d’une méta-
analyse12-14. Les essais de Bakheit ont duré 16 semaines alors que l’essai de Bhakta a duré 12 semaines.
Lorsque les résultats de ces trois études sont regroupés, on constate que les patients ayant subi l’intervention
active qui ont éprouvé des effets indésirables sont moins nombreux de 1 % que les autres, soit 0,01
(IC 95 % : -0,16 à 0,13), mais la différence n’est pas statistiquement significative.

18
Figure 10 : Incidence des effets indésirables reliés au traitement par la BTX-A de
patients ayant subi un AVC
Study Treatment Control RD (fixed) Weight RD (fixed)
or sub-category n/N n/N 95% CI % 95% CI

Bakheit 25/63 8/20 38.12 0.00 [-0.25, 0.24]


Bakheit 3/20 3/20 25.11 0.00 [-0.22, 0.22]
Bakheit 16/27 20/32 36.77 -0.03 [-0.28, 0.22]

Total (95% CI) 110 72 100.00 -0.01 [-0.16, 0.13]


Total events: 44 (treatment), 31 (control)
Test for heterogeneity: chi square=0.04, df=2 (p=0.98), I2=0%
Test for overall effect: z=0.18 (p=0.86)
-0.5 -0.25 0 0.25 0.5
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


Treatment = Traitement
n/N = n/N
Control = Témoin
RD (fixed) = DR (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Total events: 44 (treatment), 31 (control) = Nbre total d’incidents : 44 (traitement), 31 (témoin)
Test for heterogeneity: chi square=0.04, df=2 (p=0.98), I2=0%
= Test d’hétérogénéité : X2=0,04; ν=2 (p=0,98); I2=0 %
Test for overall effect: z=0.18 (p=0.86)
= Test de l’effet global : z=0,18 (p=0,86)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

4.4 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs


après un AVC
Trois essais cliniques, dont rendent compte quatre publications, font l’objet de la présente section
de l’étude21-24. L’essai clinique de Kirazli et On compare Botox et phénol 5 %, alors que l’essai
de Johnson compare Dysport, l’ESF et la physiothérapie à la physiothérapie seulement. L’essai
clinique de Pittock et ses collaborateurs compare Dysport à diverses doses et le placebo. Tous les
essais cliniques durent 12 semaines. Les scores de qualité varient de 2 à 5, le score moyen étant
de 3,3 (voir l’annexe 7).
Les participants ont subi un AVC dans les six à 12 mois précédents. Kirazli et On caractérisent la
spasticité des 20 patients à l’aide de l’échelle Ashworth (>3 aux fléchisseurs et aux extenseurs de
la cheville). Johnson caractérise la spasticité des 21 patients en fonction du degré de mobilité
selon l’indice ambulatoire Hauser, et le degré d’étirement et d’activation du muscle du mollet.
L’essai clinique de Pittock et ses collègues compte 221 patients souffrant d’hémiparésie et
présentant un pied bot varus équin empêchant la pleine dorsiflexion de la cheville.

Dans les essais de Kirazli et On et de Pittock, le tonus musculaire et les effets indésirables sont
indiqués. Johnson et Pittock mentionnent l’analyse de la démarche. Seul l’essai de Pittock se
penche sur l’évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par les patients, les prestataires de
soins et les médecins, tandis que l’essai clinique de Kirazli et On est le seul à faire état de l’AA.
Aucun des essais cliniques ne renferme d’information sur la qualité de vie.

19
4.4.1 Tonus musculaire

Dans l’essai clinique de Kirazli et On, le tonus musculaire est mesuré à l’aide de l’échelle Ashworth
aux semaines 2, 4, 8 et 12. Le changement moyen (diminution) par rapport au moment de référence
des scores Ashworth sur la dorsiflexion de la cheville diffère remarquablement du changement
moyen sous l’effet du phénol aux semaines 2 (1,5 contre 0,7; p<0,05) et 4 (1,4 contre 0,7; p<0,05).
De même, le changement moyen (diminution) par rapport au moment de référence sur l’éversion de
la cheville diffère notablement de celui sous l’effet du phénol aux semaines 2 (1,2 contre 0,4; p<0,05)
et 4 (1,2 contre 0,5; p<0,05).

À la semaine 4, chacun des groupes sous intervention active de l’essai de Pittock et ses
collaborateurs diffère de manière statistiquement significative du groupe sous placebo (500 U :
p=0,0093; 1 000 U : p=0,0002; 1 500 U : p=0,0116). Aux semaines 8 et 12, seul le groupe sous
BTX-A à la dose de 1 500 U diffère significativement du groupe sous placebo (p=0,0170 et
p=0,0188 respectivement).

4.4.2 Amplitude articulaire passive (AAP)

L’AAP s’exprime par le nombre de patients qui bénéficient d’une amélioration définie dans
l’essai de Kirazli et On par un écart de >5o entre les résultats des évaluations goniométriques.
Les patients traités par la toxine sont plus nombreux à manifester une amélioration de l’AAP que
les patients du groupe traité au phénol (75 % contre 62,5 % respectivement). Le gain moyen
d’AAP est de 21,7o, comparativement à 18,2o dans le groupe sous phénol. Rien n’indique si
l’amélioration constatée dans le groupe traité par l’intervention active diffère de façon
remarquable de celle observée dans le groupe traité au phénol.

4.4.3 Amplitude articulaire active (AAA)

L’essai de Kirazli et On est le seul à aborder l’AAA. Comme c’est le cas concernant l’AAP, les
patients traités par la toxine sont plus nombreux à manifester une amélioration de l’AAA que les
patients du groupe du phénol (60 % contre 50 % respectivement). Le gain moyen d’AAA est
de 20,2o dans le groupe traité à la toxine et de 17o dans le groupe sous phénol.

4.4.4 Analyse du mouvement et de la démarche

L’essai de Johnson et ses collaborateurs compare un groupe témoin bénéficiant de physiothérapie


seulement et un groupe sous intervention active soumis à la physiothérapie et à un traitement à la
BTX-A sur le plan de la vitesse de marche. La vitesse de marche médiane est beaucoup plus
élevée dans le groupe sous intervention active que dans le groupe témoin (p=0,04).

Pittock et ses collègues mesurent la vitesse de marche (distance franchie pendant un test de deux
minutes), et la fréquence et la longueur du pas. Il n’y a pas de différences statistiquement
significatives entre les groupes sous ces aspects.

20
4.4.5 Évaluation de l’état fonctionnel ou de l’incapacité par le patient, le
prestataire de soins ou le médecin

Dans tous les groupes sous intervention active de l’essai de Pittock et ses collaborateurs, les
patients et les chercheurs qui jugent que l’état des patients s’est amélioré ou grandement amélioré
sont plus nombreux que ceux qui estiment que l’état des patients est demeuré inchangé ou s’est
détérioré. De même, les patients et les chercheurs qui affirment vouloir probablement ou assurément
employer le traitement de nouveau sont plus nombreux que ceux qui prétendent qu’ils ne
l'emploieraient probablement ou certainement pas de nouveau. Il n’y a pas de différences
statistiquement significatives entre les groupes du point de vue de l’évaluation globale effectuée
par le patient ou par le chercheur.

4.4.6 Douleur

Dans l’essai de Pittock et ses collègues, la douleur est mesurée au genou, à la cheville ou au pied.
Huit semaines après l’intervention, les chercheurs constatent une différence statistiquement
significative entre les groupes sous Dysport, que la dose soit de 1 000 U (p<0,01) ou 1 500 U
(p<0,05), et celui sous placebo.

4.4.7 Effets indésirables

Dans leur essai, Kirazli et On notent les effets indésirables, mais ceux-ci ne sont mentionnés que dans
le compte rendu de Kirazli. Deux patients ont éprouvé un léger malaise à la suite de l’injection de la
BTX-A. D’autre part, 30 % des patients du groupe traité au phénol ont éprouvé de la dysesthésie
(sensation anormale) la première semaine, effet qui a persisté de deux à quatre semaines.

Le compte rendu de l’essai de Pittock et ses collaborateurs révèle que 29 %, 25 %, 33 % et 29 %


respectivement des participants ont éprouvé un effet indésirable dans les groupes sous la toxine à la
dose de 500 U, 1 000 U et 1 500 U et dans le groupe sous placebo. Deux patients traités par la toxine
à raison de 500 U ont éprouvé un effet indésirable grave (une pharyngite dans un cas, de la dysphagie
dans l’autre), trois patients dans le groupe traité à la toxine à la dose de 1 000 U (de la céphalée dans
un cas, de la somnolence dans un autre et de l’étourdissement dans le troisième), cinq dans le groupe
sous la toxine à raison de 1 500 U (de la douleur dans deux cas, de l’asthénie dans un, de la
somnolence dans un et une démarche perturbée dans l’autre) et cinq dans le groupe sous placebo (de
la douleur dans un cas, de l’œdème dans un, de la paresthésie dans un autre, de l’hypertonie dans un
et une pancréatite dans le dernier). Au chapitre des effets indésirables légers ou modérés survenus
chez >5 % des patients, citons la douleur, l’asthénie, les convulsions et la myasthénie.

4.5 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs


présente dans l’infirmité motrice cérébrale (IMC)
La recherche documentaire a permis de cerner deux essais cliniques distincts portant sur
l’utilisation de la BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs présente dans l’IMC. L’étude
de Corry et ses collaborateurs25 est randomisée, à double insu et contrôlée par placebo, et elle
compte 14 personnes souffrant d’IMC. L’essai clinique a duré 12 semaines et son score Jadad
est 3. L’étude de Fehlings et ses collègues26 est randomisée, à simple insu et compte

21
30 personnes souffrant d’IMC. Elle a duré 24 semaines et son score de qualité est 2. La
dissimulation de l’affectation des ressources dans les groupes d’intervention est imprécise dans
les deux essais (voir l’annexe 7).

Les deux essais cliniques portent sur des enfants atteints d’IMC. Dans l’essai de Corry et ses
collaborateurs, la tonicité musculaire a une composante réflexe, alors que Fehlings et ses
collaborateurs ont établi comme critère de sélection un score ≥2 à l’EAM au coude, au poignet
ou au pouce. Corry et ses collaborateurs comparent Botox et Dysport au placebo, tandis que
Fehlings et ses collègues comparent Botox et l’ergothérapie à l’ergothérapie seule.

Les deux essais cliniques renferment de l’information sur le tonus musculaire, l’amplitude
articulaire et les effets indésirables. L’essai clinique de Corry et ses collègues comprend
également l’évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par les patients et par les parents.
De leur côté, Fehlings et ses collègues s’en remettent à des instruments de mesure de l’état
fonctionnel dont le test de la qualité de la motricité des membres supérieurs (QUEST) et
l’évaluation pédiatrique de l’incapacité (PEDI). La douleur et la qualité de vie ne sont pas
évaluées ni dans l’un ni dans l’autre des essais.

4.5.1 Tonus musculaire

Corry et ses collaborateurs mesurent le tonus musculaire au coude, au poignet et au pouce à l’aide de
l’échelle Ashworth. À la semaine 2, la tonicité au coude est grandement améliorée (-1 contre 0,
p=0,01) sous l’effet de la toxine comparativement à l’effet sous placebo. L’amélioration n’est pas
décelable à la semaine 12. Comparativement au placebo, le tonus musculaire au poignet s’améliore
beaucoup aux semaines 2 et 12 (-1 contre 0, p=0,003 et 1 contre 0, p=0,001 respectivement). Aux
semaines 2 ou 12, il n’y a pas d’amélioration du tonus au pouce par rapport au groupe sous placebo.

Fehlings et ses collaborateurs mesurent le tonus musculaire au coude, à l’avant-bras, au poignet


et au pouce à l’aide de l’échelle Ashworth modifiée (EAM). Dans les deux groupes, la spasticité
diminue tout au long de l’étude. La réduction est supérieure dans le groupe sous traitement par la
BTX-A, mais la différence globale entre le groupe traité à la BTX-A et le groupe témoin n’est
pas statistiquement significative.

4.5.2 Amplitude articulaire active (AAA)

Corry et ses collègues mesurent l’AAA au coude, au poignet et au pouce. Ils font état d’un
changement médian beaucoup plus élevé à l’extension du coude et du pouce à deux semaines
(p=0,026 et 0,036 respectivement), mais pas à 12 semaines. Ils n’observent pas de différence à
l’extension du poignet, à l’abduction du pouce ou à l’extension métacarpophalangienne aux
semaines 2 et 12.

4.5.3 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le


prestataire de soins ou le médecin

Corry et ses collaborateurs ont consigné l’opinion du patient ou des parents quant au changement
aux semaines 2 et 12 à l’aide d’une échelle de cinq catégories : très grande amélioration, grande
amélioration, amélioration, état inchangé ou détérioration. Aux semaines 2 et 12, les patients qui

22
constatent une amélioration sont plus nombreux dans le groupe sous intervention active que dans le
groupe sous placebo. Quant à savoir si la différence entre les deux groupes est statistiquement
significative, rien ne l’indique.

Dans l’essai de Fehlings et ses collaborateurs, le principal instrument de mesure est le test de la qualité de
la motricité des membres supérieurs (QUEST). L’évaluation met en lumière une amélioration supérieure
dans le groupe traité à la BTX-A comparativement au groupe témoin aux mois 1, 3 et 6, quoique le seuil
de la signification statistique n’ait été franchi qu’au premier mois (p=0,039). Le dispensateur de soins a
rempli le questionnaire sur l’autonomie du PEDI pour évaluer la capacité d’exécution des activités
courantes de l’enfant. Le changement moyen par rapport au moment de référence est beaucoup plus
grand dans le groupe sous intervention active que dans le groupe sous placebo à toutes les consultations
de suivi. La différence globale entre les deux groupes est significative (p=0,04).

4.5.4 Effets indésirables

Dans l’essai de Corry et ses collaborateurs, deux patients sur 14 ont éprouvé de la faiblesse extrême
localisée qui a diminué leur rendement à l’exercice de manipulation d’une pièce de monnaie. Dans le
groupe sous placebo, un patient a manifesté une hypertonie temporaire, de l’irritabilité et des frissons tout
en se montrant moins docile 48 heures après le début du traitement.

Dans l’essai de Fehlings et ses collègues, un patient du groupe sous intervention active a vu sa force de
préhension diminuer pendant deux semaines. Aucun autre effet indésirable n’est signalé.

4.6 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs


présente dans l’infirmité motrice cérébrale
Treize ECR, dont rendent compte 16 documents, respectent les critères de sélection et ont été retenus aux
fins de l’analyse27-42. Dans ce groupe, neuf essais examinent Botox28-30,32-35,39,42, trois étudient Dysport27,40,41
et un porte à la fois sur Botox et Dysport31. Tous les essais cliniques examinant Dysport le comparent au
placebo, alors que les essais cliniques portant sur Botox le comparent au placebo, au moulage plâtré ou à la
physiothérapie. Dix des 13 essais cliniques ont été rendus publics en version intégrale alors que trois ont été
présentés sous forme de résumé. Les scores de qualité vont de un à quatre, le score moyen étant de 2,5. La
période de suivi va de six semaines à un an, la période moyenne étant de 18,9 semaines (voir l’annexe 7).
De ces 13 essais, deux font état de la tonicité musculaire, six, de l’AAP, trois, de l’AAA, cinq, de l’analyse
du mouvement et de la démarche, sept, de l’évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient,
le prestataire de soins ou le médecin, deux, de la douleur et cinq, des effets indésirables. Aucun des essais
cliniques n’aborde la question de la qualité de vie.

4.6.1 Tonus musculaire

Le tonus musculaire est examiné dans l’essai clinique de Corry et ses collaborateurs qui mesurent le
tonus musculaire au mollet à l’aide de l’échelle Ashworth aux semaines 2 et 12. À la semaine 2, la
tonicité au mollet est de beaucoup diminuée comparativement au moment de référence (p=0,0001) dans
le groupe sous intervention active. À la semaine 12, l’effet a perdu de son ampleur (p=0,07). Aux
semaines 2 ou 12, il n’y a pas de différences remarquables par rapport au moment de référence dans le

23
groupe sous moulage plâtré. L’on ne sait pas si les changements par rapport au moment de référence
constatés dans le groupe traité par la BTX-A diffèrent significativement de ceux observés dans le groupe
sous placebo.

Dans l’essai en chassé-croisé de Reddihough et ses collaborateurs, les scores à l’EAM des
adducteurs de la hanche gauche et au mollet gauche diminuent de façon significative à six mois
(p<0,05). Toutefois, les scores n’étaient disponibles que pour huit des 49 patients.

Dans l’essai de Flett et ses collègues, les patients sont traités par la BTX-A ou par
l’immobilisation plâtrée pendant quatre semaines (deux fois deux semaines). L’immobilisation
plâtrée nocturne a été effectuée en même temps dans les deux groupes d’intervention en
prévision de la première évaluation de suivi à deux mois. Il n’y a pas de différences
remarquables selon l’EAM entre le groupe traité à la BTX-A et celui de l’immobilisation plâtrée
aux mois 2, 4 et 6.

4.6.2 Amplitude articulaire passive (AAP)

Dans l’essai de Sutherland et ses collaborateurs, l’AAP est mesurée à l’articulation de la cheville.
Que ce soit dans le groupe sous intervention active ou dans le groupe sous placebo, il n’y a pas
de changement remarquable par rapport au moment de référence s’agissant de la dorsiflexion
passive de la cheville, le genou en extension ou en flexion. Le genou en flexion toutefois, l’AAP
à la cheville s’accroît dans le groupe traité à la BTX-A alors que l’amplitude articulaire diminue
dans le groupe sous placebo. Le genou en flexion, l’AAP s’accroît en moyenne de 1,3° dans le
groupe traité à la toxine alors qu’elle diminue en moyenne de 5,4° dans le groupe sous placebo.
Le genou en extension, la diminution de l’amplitude est moindre dans le groupe sous la toxine.
La diminution moyenne de l’AAP est respectivement de 0,56° et de 6,3°. Rien n’indique si la
différence est significative.

Corry et ses collègues mesurent l’amplitude de la dorsiflexion passive de la cheville, le genou en


extension et en flexion, aux semaines 2 et 12. Le genou en extension, le changement par rapport
au moment de référence dans les deux groupes est du même ordre à la semaine 2. Le changement
est remarquable à la semaine 12 (p=0,01) dans le groupe sous BTX-A, mais pas dans le groupe
avec moulage plâtré (p=0,15). Aux semaines 2 et 12, les changements en dorsiflexion, le genou
en extension, dans les deux groupes ne diffèrent pas significativement les uns des autres. Le
genou en flexion, les changements par rapport au moment de référence dans le groupe sous
intervention active sont significatifs aux semaines 2 et 12 (p=0,008 et p=0,003 respectivement).
Le changement par rapport au moment de référence dans le groupe avec moulage plâtré n’est
significatif qu’à la semaine 2 (p=0,02). Ici également, rien n’indique que ces changements
diffèrent significativement les uns des autres.

Koman et ses collaborateurs (2000) ne constatent pas de différences significatives dans la


dorsiflexion passive de la cheville entre les groupes sous Botox et ceux sous placebo. Ils ne font
pas état de données quantitatives à ce sujet.

De leur côté, Uhbi et ses collègues n’observent pas de différences significatives sur le plan du
changement moyen par rapport au moment de référence dans la dorsiflexion passive de la
cheville entre les groupes sous intervention active et ceux sous placebo aux semaines 2, 6 et 12.

24
Dans l’essai de Baker et ses collègues, la dorsiflexion passive à la cheville est mesurée le genou
en extension et le genou en flexion aux semaines 4, 8 et 16. Les chercheurs constatent une
différence significative entre les groupes sous Dysport à la dose de 30 U/kg et les groupes sous
placebo quant au changement moyen par rapport au moment de référence dans la dorsiflexion
passive de la cheville, le genou en extension (-0,6° contre 2,6°; p<0,05) et le genou en flexion
(-1,0° contre 4,4°; p<0,05) à la semaine 4. En revanche, ils n’observent pas de différences
remarquables quant aux autres mesures.

Reddihough et ses collègues mesurent la dorsiflexion à la cheville le genou en extension et le


genou en flexion. Trois mois après l’intervention, la dorsiflexion à la cheville, le genou en
extension, s’est améliorée beaucoup sous l’effet de la BTX-A (changement moyen : 1,36° contre
-7,27°; p<0,05). Six mois après l’intervention, la dorsiflexion de la cheville le genou en flexion
s’est accrue de façon notable sous l’effet de la BTX-A (changement moyen : 5,44° contre -3,09°;
p<0,01), une mesure négative reflétant un recul par rapport au moment de référence.

Flett et ses collaborateurs ne décèlent pas de différences remarquables entre les patients traités à
la BTX-A et ceux traités par l’immobilisation plâtrée sur le plan de l’AAP deux mois, quatre
mois et six mois après l’intervention.

En raison de leur mode de présentation, les données ne se sont pas prêtées à une méta-analyse.

4.6.3 Amplitude articulaire active (AAA)

Dans leur étude, Sutherland et ses collaborateurs mesurent la dorsiflexion active à la cheville
à 10 % du cycle de la démarche. D’après eux, cette mesure représenterait une indication indirecte
de la conformité des fléchisseurs plantaires de la cheville peu après le contact du pied au sol. La
cote « amélioration » est attribuée si l’écart est de >3o. Le changement moyen sur le plan de la
dorsiflexion à 10 % du cycle de la démarche est supérieur dans le groupe sous Botox à celui dans
le groupe sous placebo. L’étude évalue également la dorsiflexion passive à la cheville en
mesurant l’angle de la dorsiflexion aux phases de double appui et oscillante. La dorsiflexion
maximale à ces phases était beaucoup plus grande qu’au moment de référence dans le groupe
sous la BTX-A (double appui : 12,5 contre -3,6 et phase oscillante : 6,2 contre -3,8; p=0,006
pour les deux mesures).

Koman et ses collaborateurs (2000) mesurent la dorsiflexion active à la cheville le genou en


flexion. Le changement moyen par rapport au moment de référence est beaucoup plus grand dans
le groupe sous Botox que dans le groupe témoin aux semaines 4 et 12 (p<0,05).

De leur côté, Love et ses collaborateurs mesurent l’amplitude articulaire active à l’aide de
l’échelle Tardieu modifiée. L’amplitude articulaire dynamique est représentée par l’angle auquel
le premier appui est ressenti durant un mouvement à grande vitesse. L’amélioration observée
dans le groupe sous Botox est beaucoup plus grande que dans le groupe sous placebo trois mois
et six mois après l’intervention (p<0,001 et p=0,017 respectivement).

25
4.6.4 Analyse du mouvement et de la démarche

L’essai clinique de 1994 de Koman et ses collaborateurs mentionne que 33 % des patients sous
placebo voient leur démarche s’améliorer alors que c’est le cas de 83 % des patients ayant subi
l’intervention active. Les auteurs n’indiquent pas si la différence entre les groupes est
significative.

Dans leur essai clinique de 2000, Koman et ses collègues mesurent le schéma de la démarche
dynamique pendant la marche à l’aide de l’échelle d’évaluation du médecin (EEM) modifiée.
L’échelle englobe un regroupement d’items sur le schéma de la démarche, la position de
l’arrière-pied (cheville), la position de l’arrière-pied, le degré de la position de recherche de
vitesse et la vitesse de la marche. Le changement moyen par rapport au moment de référence du
score à l’EEM modifiée est beaucoup plus grand dans le groupe sous BTX-A que dans le groupe
sous placebo à toutes les consultations de suivi (p=0,041 à la semaine 2, p=0,019 à la semaine 4,
p=0,003 à la semaine 8 et p=0,016 à la semaine 12).

L’essai clinique de Corry et ses collègues évalue la démarche en examinant les aspects suivants :
la cheville au contact initial du pied, la dorsiflexion maximale à la phase de double appui, la
flexion plantaire du pied maximale et l’amplitude à la cheville. Deux semaines après
l’intervention, ils ne constatent pas de différences statistiquement significatives entre le groupe
sous BTX-A et le groupe sous moulage plâtré concernant ces aspects. À la semaine 12, ils
observent une différence statistiquement significative en faveur de la toxine quant à la
dorsiflexion maximale en phase de double appui (6,9 contre -1,7; p=0,04) et à la flexion plantaire
maximale (-12,2 contre -33,3; p=0,01), ce qui illustre l’amélioration de la dorsiflexion de la
cheville dans le groupe sous BTX-A.

Uhbi et ses collaborateurs évaluent la démarche par une analyse de la démarche sur vidéo (ADV) aux
semaines 2, 6 et 12. Un changement d’un niveau à cette échelle est considéré comme ayant une portée
clinique. Deux semaines après l’intervention, il n’y a pas de différences statistiquement significatives
entre les groupes sous BTX-A et ceux sous placebo. À la sixième semaine, 48 % des participants du
groupe de la BTX-A et 17 % des participants du groupe sous placebo font état d’une amélioration
(p=0,02). À la semaine 12, 50 % des patients du groupe sous BTX-A et 11 % des participants du groupe
sous placebo mentionnent une amélioration (p=0,003). Ubhi et ses collègues suivent également
l’évolution des scores de mesure des mouvements globaux (MMG) déterminés par le médecin. Ils
estiment qu’un changement de ≥6 % du score MMG est d’importance clinique. Aux semaines 2 et 6, il
n’y a pas de différences remarquables entre les groupes sous BTX-A et ceux sous placebo. À la
semaine 12, le groupe sous BTX-A bénéficie d’une amélioration d’importance clinique comparativement
au groupe sous placebo (p=0,04). Dans le groupe sous BTX-A, 37 % des participants jouissent d’une
amélioration de portée clinique par rapport au moment de référence, alors que dans le groupe sous
placebo cette proportion est de 7 %. L’amélioration moyenne dans le groupe sous BTX-A est de 9,7 %
12 semaines après l’intervention.

Boyd et ses collègues présentent les scores MMG (score total MMG, score MMG en fonction des
objectifs et score MMG-66) attribués par un physiothérapeute. S’agissant de tous ces scores MMG,
le groupe sous intervention active ne diffère pas de façon significative du groupe sous placebo
12 mois après l’intervention.

26
Baker et ses collègues attribuent un score MMG global qui représente un pourcentage du score
maximal potentiel (100 %) aux semaines 4 et 16. À ce chapitre, il n’y a pas de différences
statistiquement significatives entre les groupes.

Dans l’essai clinique de Reddihough et ses collaborateurs, il n’y a pas de différences notables de MMG
entre la phase de l’intervention active et la phase témoin trois et six mois après le début de l’essai.

Dans leur essai clinique, Kanovsky et ses collaborateurs procèdent à l’ADV du contact initial du pied
aux semaines 4 et 16. Ils notent une différence remarquable entre les groupes quant au nombre de
patients dont la démarche s’est améliorée (38 % contre 20 %; p=0,04 quant au groupe sous BTX-A et
au groupe témoin respectivement) à la semaine 16. La MMG s’améliore également progressivement
dans les deux groupes, sans qu’il y ait de différences statistiquement significatives entre les deux.

Dans l’essai de Flett et ses collaborateurs, les différences entre le groupe sous BTX-A et le groupe sous
immobilisation plâtrée quant à la MMG, l’EEM de l’ADV et l’échelle de cotation globale de l’ADV
deux mois, quatre mois et six mois après l’intervention ne sont pas statistiquement significatives.

4.6.5 Évaluation de l’état fonctionnel ou de l’incapacité par le patient, le


prestataire de soins ou le médecin

Dans l’essai clinique de Koman et ses collaborateurs (1994), l’augmentation du score de l’EEM,
dont la gamme va de zéro à 14 (le score maximal de 14 indiquant la normalité pour ce membre
dans la démarche), est plus élevée dans le groupe sous intervention active que dans le groupe
témoin (amélioration moyenne de 3,1 comparativement à 2,3). L’évaluation par les parents ou les
tuteurs révèle également que l’amélioration est plus importante dans le groupe sous intervention
active que dans le groupe témoin (66 % contre 33 %). Dans le groupe sous intervention active,
un participant a souffert d’une contracture fixe qui ne s’est pas améliorée. Un patient ayant subi
une physiothérapie intensive a bénéficié d’une amélioration de courte durée.

Baker tient également compte de l’évaluation subjective des parents et des chercheurs quant à
l’amélioration aux semaines 4, 8 et 16. La cotation s’étend sur quatre niveaux, à savoir bonne,
minime, absence de réponse au traitement ou détérioration. Les parents et chercheurs qui
estiment que Dysport à la dose de 30 U/kg amène une bonne réponse fonctionnelle sont en
nombre statistiquement plus élevé que les parents et chercheurs jugeant que le placebo est
bénéfique, soit p<0,01 et p<0,05 respectivement.

Dans l’essai clinique de Reddihough et ses collaborateurs, les parents jugeant que l’intervention
est bénéfique du point de vue de l’état fonctionnel de leur enfant à trois et à six mois (p<0,05
dans les deux cas) en vertu d’un bref questionnaire sont plus nombreux dans le groupe sous
BTX-A que dans le groupe sous placebo. La plupart des parents ont coté l’effet bénéfique de la
BTX-A comme étant bon, très bon ou excellent. La batterie de tests Vulpe (BTV), utilisée pour
évaluer la capacité des membres supérieurs à exécuter des tâches courantes comme se vêtir,
s’alimenter ou jouer, a été prise en compte selon le principe que l’atténuation de la spasticité
dans les membres inférieurs peut se répercuter dans les membres supérieurs. Dans l’ensemble,
les résultats de la BTV font ressortir une tendance voulant que le rendement soit meilleur sous
l’effet de la BTX-A que sous l’effet du placebo. Les résultats de la BTV ayant trait à la motricité
fine mettent en évidence une différence significative (p<0,05).

27
L’essai clinique de Kanovsky et ses collaborateurs comprend une évaluation fonctionnelle
subjective (EFS) par les parents et les chercheurs aux semaines 4, 8 et 12. Aux semaines 4 et 8,
les parents et les chercheurs sont plus nombreux à faire état d’une bonne réponse sous l’effet de
la BTX-A que ceux qui évaluent la réponse au placebo (parents : 50 % contre 46 % à la
semaine 4, 58 % contre 39 % à la semaine 8; chercheurs : 58 % contre 42 % à la semaine 4, 54 %
contre 27 % à la semaine 8, concernant les patients traités par la BTX-A et par le placebo
respectivement). À la semaine 16, il n’y a pas de différences manifestes entre les groupes.

4.6.6 Douleur

Barwood et ses collaborateurs évaluent la douleur après une intervention chirurgicale de


relâchement des adducteurs destinée à traiter ou à prévenir une luxation de la hanche chez des
enfants souffrant d’IMC spasmodique, avec ou sans traitement préalable par Botox. La douleur a
été cotée aux heures par le personnel infirmier et aux huit heures par deux autres observateurs.
La cotation de la douleur s’est effectuée à l’aide d’une échelle d’évaluation de la douleur
pédiatrique fondée sur l’observation et validée, où 0=absence de douleur et 3=douleur intense.
On a calculé la moyenne des scores attribués par le personnel infirmier, les parents et le
coordonnateur de l’essai pour obtenir un score global. Les scores de douleur attribués 24 heures
et 48 heures après l’intervention dans les groupes sous BTX-A et les groupes sous placebo
diffèrent de façon significative. Les différences moyennes sont respectivement de 2,2 (p<0,02) et
de 3,7 (p<0,001). Les auteurs constatent également une réduction notable de la durée moyenne
du séjour hospitalier (33 %, p<0,003).

4.6.7 Effets indésirables

Dans leur essai clinique de 1994, Koman et ses collaborateurs mentionnent que 50 % des patients
des groupes sous intervention active et des patients des groupes sous placebo ont éprouvé de la
sensibilité au lieu de l’injection. Dans le groupe témoin, deux participants ont éprouvé un
manque d’assurance, un, de la fatigue et un autre, une céphalée. Les effets indésirables localisés
ont duré en général un ou deux jours. Dans aucun des groupes les participants n’ont souffert de
complications généralisées ou systémiques. Bien que plusieurs types d’effets indésirables aient
été signalés, on ne sait pas vraiment combien de patients dans le groupe sous placebo ont subi
d’effets indésirables.

Les effets indésirables mentionnés par Koman et ses collègues dans leur essai de 2000 sont
qualifiés de probablement, potentiellement ou à peu près pas attribuables au traitement. Tous les
effets indésirables sont d’intensité légère ou modérée, et il n’y a eu aucun abandon pour cause
d’effets indésirables. Dans le groupe sous BTX-A, 17 % des participants ont éprouvé des effets
indésirables comparativement à 4 % des participants du groupe sous placebo. Rien n’indique que
la différence soit significative.

Selon Ubhi et ses collaborateurs, les effets indésirables sont plus nombreux dans le groupe sous
intervention active que dans le groupe sous placebo. Tous les effets indésirables, peu nombreux,
sont transitoires. Deux patients dans le groupe sous intervention active ont éprouvé de la douleur
au mollet à la suite de l’injection, deux, un plus grand nombre de chutes, un, des convulsions et
un autre, du wheezing. Dans le groupe sous placebo, un participant a vomi après l’injection.

28
Dans l’essai clinique de Baker et ses collaborateurs, 48 des 94 patients (51 %) traités par Dysport
mentionnent des effets indésirables comparativement à dix des 31 patients (32 %) du groupe sous
placebo. Il n’y a pas de différences statistiquement significatives entre les patients sous placebo
et ceux sous Dysport.

Dans l’essai clinique de Reddihough et ses collègues, les parents doivent indiquer si leur enfant a
éprouvé une complication ou un effet indésirable après l’injection de BTX-A. Trois mois après
l’intervention, 19 % des parents (4/21) mentionnent des effets indésirables, alors que six mois
après l’intervention, 26 % (6/23) indiquent des effets indésirables. Parmi ceux-ci, figurent
l’incontinence (n=4), la faiblesse musculaire de courte durée (n=4) et des malaises généraux
comme « mal en point » et « mal partout » (n=2). Quand on leur a posé la question à propos de la
douleur trois mois après l’intervention, 30 % des parents (7/23) ont répondu que leur enfant
éprouvait de la douleur dans une certaine mesure. Six mois après l’intervention, 17 % des
parents (4/23) indiquent que leur enfant éprouve de la douleur sous traitement par la BTX-A.

L’analyse des résultats regroupés de ces trois essais cliniques révèle que les patients traités par la
BTX-A ont subi beaucoup plus d’effets indésirables que les personnes sous placebo, la
différence de risque étant de 0,16 (IC 95 % : 0,07 à 0,25).

Figure 11 : Fréquence des effets indésirables chez des personnes souffrant d’infirmité
motrice cérébrale traitées par la BTX-A
Study Treatment Control RD (fixed) Weight RD (fixed)
or sub-category n/N n/N 95% CI % 95% CI

Baker 48/94 10/31 38.12 0.19 [-0.01, 0.38]


Koman 12/72 3/73 25.11 0.13 [0.03, 0.22]
Uhbi 6/22 1/18 36.77 0.22 [0.00, 0.43]

Total (95% CI) 188 122 100.00 0.16 [0.07, 0.25]


Total events: 66 (Treatment), 14 (Control)
Test for heterogeneity: chi square=0.83, df=2 (p=0.66), I2=0%
Test for overall effect: z=3.56 (p=0.0004)
-0.5 -0.25 0 0.25 0.5
Favours treatment Favours control

Study or sub-category = Étude ou sous-catégorie


Treatment = Traitement
n/N = n/N
Control = Témoin
RD (fixed) = DRP (fixe)
95% CI = IC 95 %
Weight = Pondération
Total (95% CI) = Total (IC 95 %)
Total events : 66 (Treatment), 14 (Control) = Nombre total d’incidents : 66 (traitement), 14 (témoin)
Test for heterogeneity: chi square=0.83, df=2 (p=0.66), I2=0%
= Test d’hétérogénéité : X2=0,83; ν=2 (p=0,66); I2=0 %
Test for overall effect: z=3.56 (p=0.0004)
= Test de l’effet global : z=3,56 (p=0,0004)
Favours treatment = En faveur du traitement
Favours control = En faveur du témoin

29
4.7 La BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs
présente dans la sclérose en plaques
Deux ECR, conformes aux critères de sélection, dont rendent compte trois publications, ont été
retenus aux fins de la présente étude43-45. Les deux essais cliniques étudient l’utilisation de la
BTX-A dans la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en plaques (SEP). Le
score de qualité en vertu de l’échelle Jadad est de 4 dans un cas, de 5 dans l’autre, le score
moyen étant de 4,5. La durée du suivi est de 12 semaines dans les deux essais (voir l’annexe 7).

L’essai clinique de Snow et ses collaborateurs compare Botox à raison de 400 U au placebo,
tandis que l’essai de Hyman et ses collègues est une étude de détermination de la dose comparant
Dysport aux doses de 500 U, 1 000 U et 1 500 U au placebo. Les participants des deux essais
cliniques sont des personnes souffrant de SEP stable dont la spasticité entrave l’exécution des
activités courantes. L’essai de Snow et ses collaborateurs se penche sur le tonus musculaire, alors
que l’essai de Hyman et ses collègues examine le tonus musculaire, l’AAP, l’AAA, l’évaluation
de l’état fonctionnel et de l’incapacité par les médecins, les prestataires de soins ou les patients et
les effets indésirables. Aucun des essais n’examine la démarche ni la qualité de vie.

4.7.1 Tonus musculaire

Hyman et ses collègues évaluent cet aspect à l’aide de l’EAM à la semaine 4. Le score EAM
attribué aux deux jambes est une mesure agrégative du tonus musculaire et de la fréquence des
spasmes. Les scores médians dans les groupes sous Dysport 500 U, 1 000 U et 1 500 U sont
respectivement de 4,0, 12,0 et 8,0, comparativement à un score médian de 8,0 dans le groupe
sous placebo. Rien n’indique si l’écart entre les scores du groupe sous intervention active et celui
du groupe sous placebo sont significatifs. Le changement dans le groupe sous BTX-A est
attribuable à l’amélioration de la tonicité et de la fréquence des spasmes, alors que l’amélioration
dans le groupe sous placebo est principalement imputable à la réduction de la fréquence des
spasmes seulement.

Snow et ses collaborateurs déterminent l’effet sur la spasticité par un score englobant l’évaluation en
vertu de l’échelle Ashworth, modifiée à l’intention des adducteurs. Le score global reflète la mesure
agrégative du degré de tonicité musculaire et de la fréquence des spasmes. Le score de spasticité
diminue de façon remarquable six semaines après l’intervention, la diminution étant principalement
attribuable à la réduction du tonus musculaire (moyenne 2,6±0,98 à 1,4±0,98; p=0,008).

En raison de la différence entre les deux essais quant au mode de présentation des données sur la
tonicité musculaire, les résultats des essais n’ont pu être regroupés.

4.7.2 Amplitude articulaire passive (AAP)

Hyman et ses collègues mesurent l’abduction passive de la hanche à la semaine 4. Dans les trois
groupes sous Dysport, le changement moyen par rapport au moment de référence est plus important
que dans le groupe sous placebo. La plus grande différence à cet égard est entre le placebo et le
groupe de Dysport à la dose de 1 000 U. Rien n'indique si les différences entre les groupes sous
Dysport et le groupe sous placebo sont significatives.

30
4.7.3 Amplitude articulaire active (AAA)

Hyman et ses collaborateurs évaluent l’AAA par l’abduction active de la hanche et indiquent le
nombre de patients dont l’AAA s’améliore. Un patient dans le groupe sous Dysport à la dose de
500 U, un autre dans le groupe sous Dysport à raison de 1 000 U, deux patients dans le groupe
sous Dysport 1 500 U et deux patients dans le groupe sous placebo ont bénéficié d’une
amélioration à la semaine 4. Rien n'indique si les différences entre les groupes sous Dysport et le
groupe sous placebo sont significatives.

4.7.4 Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient, le


prestataire de soins ou le médecin

Hyman et ses collègues ont demandé aux patients et aux chercheurs de coter la réponse au
traitement à l’aide d’une échelle de cinq points (excellente, bonne, passable, piètre, nulle).
Quatre semaines après l’intervention, l’opinion générale veut que la réponse soit positive
(excellente, bonne ou passable). Dans le groupe des chercheurs, 67 %, 48 % et 36 %
respectivement sont d’avis que la réponse est positive dans les groupes sous Dysport aux doses
de 500 U, 1 000 U et 1 500 U, alors qu’ils sont 44 % à être de cet avis concernant le groupe sous
placebo. Dans le groupe des patients, 62 %, 53 % et 47 % respectivement dans les groupes sous
Dysport aux doses de 500 U, 1 000 U et 1 500 U font état d’une réponse positive comparativement à
44 % dans le groupe sous placebo. Rien n’indique si les différences sont significatives.

4.7.5 Douleur

Hyman et ses collègues indiquent le nombre de patients ne ressentant aucune douleur aux cuisses
à la semaine 4. À cet égard, 61 %, 41 % et 65 % des patients respectivement dans les groupes de
Dysport aux doses de 500 U, 1 000 U et 1 500 U ne souffrent pas de douleur comparativement à
67 % dans le groupe sous placebo. Aucune différence remarquable n’est indiquée.

4.7.6 Effets indésirables

Dans l’étude de Hyman et ses collaborateurs, 32 des 58 patients (55 %) du groupe sous
intervention active ont éprouvé un effet indésirable comparativement à dix des
16 patients (63 %) dans le groupe sous placebo. Les effets indésirables les plus fréquents dans les
groupes sous Dysport sont l’hypertonie (nouvelle spasticité ou aggravation) des muscles
concernés par l’injection ou d’autres muscles (22 %) et la faiblesse de muscles non concernés par
l’injection (14 %). Les effets indésirables sont semblables en nature dans le groupe sous placebo,
à l’exception de la faiblesse musculaire. Dans le groupe sous Dysport à raison de 1 500 U, les
effets indésirables subis par chacun des patients sont deux fois plus nombreux que dans les
groupes sous Dysport à 500 U et à 1 000 U. Le nombre moyen d’effets indésirables par patient
est respectivement de 2,7, 1,2 et 1,1 dans les groupes sous Dysport à raison de 1 500 U, 500 U et
1 000 U. Six patients ont subi des effets indésirables graves, dont deux patients traités par
Dysport et quatre patients du groupe sous placebo.

Dans l’essai clinique de Snow et ses collaborateurs, un patient du groupe sous placebo a éprouvé
de l’engourdissement et une hémiparésie du côté gauche. Les effets indésirables dans l’ensemble
n’ont pas été signalés.

31
4.8 La BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs ou
des membres inférieurs présente dans diverses affections
La présente étude méthodique couvre quatre essais cliniques étudiant la BTX-A dans diverses
affections. Les essais cliniques retenus sont décrits de façon qualitative à l’annexe 7. Quatre
ECR, relatés dans quatre comptes rendus et un résumé, évaluent l’efficacité sous BTX-A dans la
spasticité des membres présente dans diverses affections46-50. Deux études portent sur
Botox46,49,50 et les deux autres, sur Dysport47,48. Les ECR sont de qualité moyenne (gamme de
scores allant de 2 à 4, moyenne de 3) en vertu de l’échelle Jadad. Leur durée varie de deux
semaines à 12 semaines. La dissimulation de l’affectation des ressources dans les groupes
d’intervention est appropriée dans trois des quatre essais46,47,49. Deux des essais mentionnent
l’appui financier du fabricant47,48. Au chapitre de la structure, deux études sont de type chassé-
croisé46,47, une, de détermination de la dose48 et une, en groupes parallèles49.

4.8.1 Études en chassé-croisé

Dans leur étude en chassé-croisé, Grazko et ses collègues évaluent l’effet de Botox
comparativement à une solution saline chez 12 personnes souffrant de spasticité et huit
présentant de la rigidité. La spasticité est liée aux affections suivantes : l’AVC, la sclérose en
plaques, un traumatisme et une hypoxie périnatale; deux patients sont traités par le baclofène. La
dose de Botox varie selon la taille du muscle, la dose totale allant de 25 U à 250 U par cure dans
le groupe atteint de spasticité. Le médicament est injecté dans les membres inférieurs dans huit
cas et dans les membres supérieurs dans quatre cas. L’évaluation a lieu au moment de référence
et deux semaines après l’injection. En l’absence d’amélioration à la première évaluation, le
patient était soumis à l’autre traitement. C’est pourquoi l’essai clinique en est un de chassé-croisé
pour certains patients. Chez plusieurs patients, le médicament a été injecté à plusieurs reprises.
Le suivi s’est étiré jusqu’à ce que les scores musculaires reviennent à ce qu’ils étaient au moment
de référence, jusqu’à un maximum de quatre mois.

L’amélioration de la tonicité reflétée par un changement de ≥2 niveaux à l’EAM est considérée


d’importance clinique. Tous les patients souffrant de spasticité ont bénéficié de cette
amélioration. La durée du suivi va de un à quatre mois. Cinq patients aux prises avec des
spasmes douloureux graves mentionnent également une diminution remarquable de la fréquence
et de l’intensité des spasmes. Aucun effet indésirable systémique n’a été rapporté.

Burbaud et ses collègues étudient l’efficacité pratique de Dysport dans la spasticité des
fléchisseurs plantaires de la cheville et des inverseurs du pied chez des personnes souffrant
d’hémiparésie. Au nombre des diagnostics figurent l’AVC dans 19 cas et l’hémiparésie
traumatique dans quatre cas. L’évaluation a lieu au moment de référence et un mois, trois mois et
quatre mois après l’intervention. Les patients sont traités au hasard par Dysport ou par le placebo
en injection au début et trois mois plus tard. Dysport est injecté, à une dose totale constante de
1 000 U, dans divers muscles selon l’intensité de la spasticité. Les paramètres cliniques sont
évalués un mois après l’injection de Dysport et de placebo. Les données des deux groupes traités
par Dysport ou le placebo le jour 0 sont étudiées de façon distincte. Puis les données des deux
groupes ont été regroupées pour évaluer l’effet clinique général.

32
Les auteurs constatent une différence significative (p<0,0001) 30 jours après l’intervention quant
aux scores Ashworth d’extension, d’inversion et de dorsiflexion active de la cheville. Les
différences sur le plan des scores à la cheville étaient toujours significatives 90 jours et 120 jours
après l’intervention quant à l’extension et à l’inversion respectivement. Par contre, les scores
Ashworth de dorsiflexion active ne différaient pas de façon significative 90 jours et 120 jours
après l’intervention. Le score d’ADV, qui reflète la vitesse de la démarche, était beaucoup plus
élevé après l’injection de Dysport, et une amélioration du score Fugl-Meyer a également été
notée. Chez huit des 22 patients, on a remarqué un changement de vitesse >7 cm/s après
l’injection de Dysport. Bien qu’aucun effet indésirable général ni localisé n’ait été indiqué, trois
patients ont mentionné de la douleur au lieu de l’injection.

4.8.2 Étude de la relation dose-effet

Smith et ses collaborateurs évaluent la relation dose-effet de la BTX-A dans la spasticité des
membres supérieurs associée à l’AVC ou à un traumatisme crânien. La population à l’étude est
composée de 18 personnes ayant subi un AVC et de trois personnes ayant subi un traumatisme
crânien. Tous soumis à la physiothérapie, les participants sont randomisés dans les groupes de la
solution saline, sous Dysport à 500 U, sous Dysport à 1 000 U ou sous Dysport à 1 500 U en
injection intramusculaire. La dose et les muscles choisis varient selon la distribution de la
spasticité. Les deux tiers de la dose randomisée sont injectés au-dessus du coude, le reste, sous le
coude. L’évaluation a lieu au moment de référence, et à deux, six et 12 semaines après
l’intervention. Douze semaines après l’intervention, la randomisation est abandonnée; trois
personnes ayant subi un AVC et une, un traumatisme crânien, affectées à l’origine au groupe
sous placebo, sont randomisées de nouveau dans le groupe sous intervention active et réévaluées,
de sorte qu’ils ont été pris en compte deux fois. L’analyse a été effectuée en fonction des doses
combinées et de chacune des doses du médicament.

À la semaine 6, le groupe sous Dysport à la dose de 500 U est marqué par une diminution
remarquable de la mesure à l’EAM au poignet comparativement au groupe sous placebo. De
plus, le groupe sous Dysport à raison de 1 500 U est caractérisé par une hausse notable de l’AAP
au coude, par rapport au groupe sous placebo. De même, à la comparaison entre les doses combinées
de Dysport et le placebo à la semaine 6, l’AAP au poignet et l’EAM au poignet et aux doigts
diffèrent de façon significative. Quant à l’AAA, aucun changement d’importance n’a été observé.

Douze semaines après l’intervention, il n’y a pas de différences remarquables entre aucun des
groupes sous intervention active ni des groupes sous placebo, à l’exception d’une légère hausse
significative de l’AAP au coude (p<0,05) dans le groupe sous Dysport à la dose de 1 500 U.

Bien qu’une atténuation de la spasticité proportionnelle à la dose ait été constatée au coude et aux
poignets chez des personnes atteintes d’hémiplégie à la suite d’un AVC ou d’un traumatisme crânien,
la durée de l’effet n’augmente pas de façon significative avec l’augmentation de la dose. Aucune
amélioration de l’incapacité générale n’a été décelée dans les membres supérieurs gravement atteints.

Dysport a été bien toléré, un patient ayant subi de la douleur à la hanche, un autre ayant présenté
des symptômes d’allure grippale deux jours après l’injection. Un patient du groupe sous Dysport
à la dose de 1 000 U s’est plaint du fait qu’un de ses bras se coinçait dans les rayons du fauteuil
roulant.

33
4.8.3 Essai en groupes parallèles

L’efficacité pratique de Botox dans l’hypertonie localisée chez l’adulte est évaluée dans un essai
clinique publié par Richardson et ses collaborateurs et un résumé de Thompson et ses
collègues49. L’hypertonie est associée à l’AVC, au traumatisme crânien, à une lésion médullaire,
à une tumeur, à l’infirmité motrice cérébrale ou à l’anoxie cérébrale. Les participants ont été
répartis en deux groupes, celui de la spasticité aux membres supérieurs (n=32) et celui de la
spasticité aux membres inférieurs (n=20). Puis, ils ont été randomisés dans les groupes sous
Botox ou sous la solution saline (placebo) tout en poursuivant les modalités thérapeutiques
établies auparavant. Botox a été administré à 16 personnes souffrant de spasticité aux membres
supérieurs et à 11 personnes présentant de la spasticité aux membres inférieurs. Les autres
participants ont été traités par le placebo. L’évaluation a eu lieu au moment de référence, et à
trois, six, neuf et 12 semaines après l’injection. À l’égard de chacun des paramètres, un score
global couvrant la période de traitement a été calculé en effectuant la somme des scores bruts des
semaines 3 à 12 inclusivement.

À l’échelle Ashworth, les scores globaux sont beaucoup mieux dans le groupe sous intervention
active que dans le groupe sous placebo (p<0,02). Entre le moment de référence et la semaine 3,
le score Ashworth s’améliore dans les groupes, l’amélioration la plus grande étant observée dans
le groupe sous intervention active. Quant à l’amplitude articulaire, les scores globaux illustrent
que cet aspect a changé dans les deux groupes, et que l’amélioration dans le groupe sous
intervention active comparativement au groupe sous placebo est significative (p<0,03).
L’évaluation de la gravité du problème par le patient ou par le dispensateur de soins révèle
également une réponse positive au traitement. Il n’y a pas de différences entre les groupes sur le
plan des scores agrégatifs des mouvements globaux à l’échelle Rivermead d’évaluation de la
fonction motrice.

Concernant les 32 patients souffrant d’un dysfonctionnement des membres supérieurs, les scores
du groupe sous intervention active n’ont pas d’effet sur le score global. Les scores globaux des
20 patients atteints de spasticité aux membres inférieurs sont beaucoup mieux dans le groupe
sous intervention active que dans le groupe sous placebo.

Comparativement au placebo, la BTX-A amène une amélioration beaucoup plus grande des
scores Ashworth et des scores attribués par le patient ou par le dispensateur de soins. Les
mouvements globaux aux membres supérieurs et la marche chronométrée sur une distance de dix
mètres pour évaluer les membres inférieurs ne laissent pas transparaître d’effet bénéfique du
traitement. Aucun effet indésirable n’a été rapporté par les patients. Quatre d’entre eux ont
mentionné de la douleur au moment de l’injection.

5 DISCUSSION
La présente étude fait ressortir que la BTX-A a été étudiée dans le traitement de la spasticité
associée à diverses affections. Elle couvre 33 ECR, la plupart auprès de patients ayant subi un
AVC et atteints de spasticité aux membres supérieurs (n=9) ou auprès de patients atteints d’IMC
et souffrant de spasticité aux membres inférieurs (n=13). Quelques essais cliniques (n=6) portent

34
sur la BTX-A dans la spasticité présente dans la sclérose en plaques (SEP), à la suite d’un
traumatisme cérébral ou d’une lésion médullaire. La taille de l’échantillon va de 20 à
221 patients dans les essais cliniques où les participants ont subi un AVC, de dix à 145 patients
dans les essais cliniques où les patients souffrent d’IMC et de 12 à 23 patients dans les essais
cliniques où les patients sont atteints de SEP.

L’échelle Jadad est utilisée pour évaluer la qualité des essais cliniques randomisés et à double
insu. Les scores de qualité des essais retenus en vertu de l’échelle Jadad varient (élevés=quatre
essais, moyens=16 essais, bas=13 essais). L’évaluation de la qualité par cette échelle ne serait
pas une méthode fidèle dans certains cas. L’utilisation d’un score synthétique pour coter la
qualité peut être problématique. Le score Jadad illustre à la fois la randomisation, le mécanisme
de double insu et les abandons. Il semble préférable d’examiner chacun de ces aspects de la
rigueur méthodologique de façon distincte51. Comme certains des essais choisis sont à simple
insu23,26,30,31,35, on ne peut leur attribuer qu’un score maximal de 3. D’autres essais, nombreux,
n’ont paru que sous forme de résumé d’où leur score de qualité bas. Rien d’inhabituel là, car les
auteurs vont souvent s’en tenir à un certain compte de mots dans un résumé pour des contraintes
d’espace. Même si le score de qualité est bas dans certains cas, les essais renferment des
renseignements cliniques importants dans la prise en charge de la spasticité.

La disparité entre les essais rend la comparaison difficile. La BTX-A est comparée à diverses
modalités comme le placebo, la physiothérapie, le moulage plâtré et l’orthèse, sans toutefois
qu’elle soit comparée avec des traitements médicamenteux courants. Il est par conséquent
difficile de tirer des conclusions probantes quant à son efficacité relative. À la différence de la
plupart des traitements médicamenteux d’usage, la BTX-A est administrée directement dans les
muscles touchés dans le cadre d’un traitement localisé (c.-à-d., dirigé sur les muscles spastiques)
contrairement au traitement systémique de la spasticité. D’autre part, les essais diffèrent entre
eux quant à la dose, au lieu et à la fréquence de l’injection, qui sont déterminés en fonction des
besoins des patients. D’autres myorelaxants sont utilisés seulement dans certains essais. Les
essais ne sont pas uniformes également quant aux autres modalités thérapeutiques, ce qui
empêche la comparaison des résultats des essais.

Pour la plupart, les essais cliniques examinent le tonus musculaire et l’AA, sans que ces aspects
soient nécessairement les paramètres les plus importants. La réduction de la tonicité musculaire
en vertu de l’échelle Ashworth et l’amélioration de l’amplitude articulaire sont souvent
constatées, reste à savoir si ces améliorations objectives de la spasticité se traduisent par une
amélioration de la capacité fonctionnelle9. D’où l’importance de prendre en considération les
études qui évaluent des paramètres de l’état fonctionnel. En outre, bien que la fiabilité et la
validité de l’échelle Ashworth et de l’échelle Ashworth modifiée ont été étudiées (voir
l’annexe 10), rien ne vient démontrer hors de tout doute que ces échelles rendent véritablement
compte de la spasticité. Les niveaux inférieurs de l’EAM pourraient ne pas constituer une mesure
valide de la spasticité52. Ce sont des échelles ordinales et les chercheurs peuvent avoir eu recours
à un test statistique inapproprié53.

Bien que cet aspect ne ressorte pas beaucoup dans la présente étude, des paramètres particuliers à
chacun des patients en fonction d’un objectif thérapeutique précis s’avéreraient judicieux pour
évaluer l’amélioration d’importance clinique dans ces diverses populations. Au nombre des

35
objectifs thérapeutiques figureraient l’amélioration de l’usage ou de l’état fonctionnel d’un
membre supérieur, l’amélioration de l’ajustement d’un appareil orthopédique, la prévention des
contractures, le soulagement de la douleur et l’allègement des soins. Les objectifs sont
particuliers à un patient, puisque chaque cas clinique est unique et que le patient et sa famille
peuvent avoir des priorités différentes de celles d’un autre patient et de sa famille. La difficulté
dans ce cas réside dans le fait que ces paramètres déterminés en fonction de l’objectif doivent
être suffisamment sensibles et spécifiques pour permettre de déceler le changement clinique dans
chaque cas, tout en étant suffisamment généraux pour permettre l’uniformisation et le
regroupement des données.

Malgré que la plupart des études retenues ici n’ont pas recours à des échelles axées sur l’objectif
thérapeutique comme principal instrument de mesure, certaines le font12,17,27,33. Dans leur ECR
multicentrique de grande envergure, Brashear et ses collaborateurs utilisent un instrument centré sur
l’objectif thérapeutique (échelle d’évaluation de l’incapacité). D’autres études s’en remettent à
un instrument de mesure de l’état fonctionnel, comme la qualité de la motricité des membres
supérieurs (QUEST), utilisé par Fehlings et ses collaborateurs, l’analyse de la démarche ou des
échelles d’évaluation de la douleur. Ces essais cliniques se sont inspirés de l’expérience et des
connaissances acquises dans des essais précédents. Si l’usage de ces échelles se répand, comme
il semble que ce soit le cas, on peut penser que de plus en plus d’essais cliniques y auront recours
à l’avenir.

Il existe plusieurs essais cliniques de détermination de la dose12,16,18-20,24,40,43, quoique la relation


entre la dose et la réponse ne soit pas toujours évidente. La dose, qui est particulière au patient et
au muscle en cause, est déterminée selon plusieurs facteurs, dont le nombre de muscles où le
médicament sera injecté, le nombre et l’emplacement des jonctions neuromusculaires dans les
muscles, l’intensité de la spasticité et l’objectif thérapeutique précis dans le cas du patient en
question. Les essais cliniques démontrent qu’une dose croissante ne se traduit pas
nécessairement par une fréquence croissante d’effets indésirables.

En règle générale, la BTX-A est bien tolérée. Les études sont peu nombreuses à mentionner une
différence significative à cet égard entre le groupe sous intervention active et le groupe témoin.
La plupart des effets indésirables sont localisés. La douleur et la sensibilité au lieu de l’injection,
rapportées dans beaucoup d’essais cliniques, sont souvent transitoires et d’intensité légère. La
faiblesse est également fréquente et pourrait être imputable au mécanisme d’action de la BTX-A.
D’ailleurs, cette faiblesse pourrait être à l’origine des mentions de manque de coordination, de
démarche perturbée, de manque d’assurance ou de blessure accidentelle. Il n’y a pas de mentions
de grande faiblesse. Les effets indésirables systémiques sont rares. Certains essais cliniques
mentionnent des infections (infection urinaire, infection respiratoire) et des symptômes d’allure
grippale. Les indications d’effets indésirables graves sont rares également. À ce chapitre, notons
l’hypothyroïdie, un lymphome, la douleur et la dépression. Rien n’indique précisément si ces
effets indésirables sont attribuables au médicament.

Les affections où la spasticité est présente sont chroniques pour la plupart, et ont une composante
neurologique importante, qui vient limiter la capacité fonctionnelle et l’exécution des activités
courantes. Les essais cliniques relevés ici sont de courte durée, allant de six à 24 semaines; seul
un essai clinique a duré 12 mois. Il est donc impossible sans approfondir l’analyse de déterminer

36
l’effet de longue durée de multiples injections de BTX-A, comme la prévention des contractures
permanentes, la prévention d’une intervention chirurgicale éventuelle ou l’amélioration de longue
durée de la démarche ou de la capacité fonctionnelle des membres supérieurs. À souligner qu’il est
difficile de concevoir de telles études qui sont, par ailleurs, très coûteuses. La plupart des essais
cliniques ne comptent qu’un petit nombre de participants et leur puissance pourrait être insuffisante.
Il est difficile de déterminer la taille d’échantillon optimale, plusieurs variables devant être prises
en considération, comme l’incidence de la spasticité dans l’IMC ou l’AVC, ces valeurs n’apparaissant
pour ainsi dire pas dans la documentation. Dans certains cas (p. ex., l’IMC), un grand échantillon
s’avère difficile, et les médecins constatent que les essais cliniques de petite envergure offrent de
l’information utile. Combiner alors les résultats donnerait un meilleur aperçu de l’ampleur de l’effet.

Le regroupement des résultats est impossible pour des motifs comme la disparité des instruments
de mesure et l’absence de certaines données statistiques. Ainsi, le principal paramètre d’intérêt
ici, le tonus musculaire, est évalué à l’aide de l’échelle Ashworth, de l’échelle Ashworth
modifiée ou de l’échelle Ashworth étendue. Même si elles sont semblables sous certains aspects,
les scores obtenus à ces échelles ne peuvent être combinés pour obtenir l’ampleur globale de
l’effet. Disposer de données utiles en vue d’une méta-analyse (c.-à-d., la différence moyenne par
rapport au moment de référence et l’écart type) représente une autre difficulté. Certains essais
cliniques s’en remettent à la médiane et à la gamme ou à la variation interquartile. Le plus
souvent, seuls les résultats de deux ou trois essais cliniques, du même auteur parfois, peuvent
être combinés. À la section de l’effet de la BTX-A dans la spasticité des membres supérieurs
présente à la suite d’un AVC, seuls les deux essais cliniques de Bakheit se sont prêtés au
regroupement des résultats. Comme la méta-analyse ne couvre qu’un petit nombre d’essais
cliniques, la solidité de ses résultats s’en trouve affaiblie.

La BTX-A n’est que l’une des options disponibles dans le traitement de la spasticité. À
l’encontre de bien d’autres traitements médicamenteux, la BTX-A peut être administrée
seulement dans les muscles affectés. Étant donné que de multiples injections intramusculaires
seront probablement nécessaires, des précautions s’imposent pour limiter l’inconfort. Selon la
technique prévue, la sédation ou l’anesthésie pourront être envisagées chez le jeune enfant.
Plusieurs flacons de Botox pourront être utilisés à chaque séance en fonction de la gravité de la
spasticité, des muscles en cause et des objectifs thérapeutiques. Le flacon (100 U/flacon) coûte
en moyenne 357 $ au Canada54. D’où l’importance de la sélection appropriée des candidats à ce
traitement. Les médecins, les dispensateurs de soins et les patients devraient connaître les
avantages et les désavantages démontrés de cette option. D’autre part, il importe de poursuivre la
recherche sur les effets à long terme sur l’état fonctionnel de la toxine dans la spasticité. D’ici là,
il est recommandé de voir à la sélection appropriée des patients et à l’examen de paramètres
particuliers au patient, déterminés en fonction de l’objectif thérapeutique prévu.

6 CONCLUSION
La BTX-A amène une diminution du tonus musculaire dans la plupart des essais cliniques et des
affections étudiées. De nombreuses études mettent en relief une amplitude articulaire accrue, et
une démarche et une capacité fonctionnelle améliorées, quoique le seuil de la signification
statistique ne soit pas toujours franchi. Les résultats variables d’une étude à une autre pourraient

37
être attribuables à la diversité des affections étudiées, au caractère unique des manifestations de
la maladie dans chaque cas et aux différences tenant à la structure de l’étude et au choix des
instruments de mesure. Combiner les résultats pour accroître la précision est rarement possible.
Les effets indésirables mentionnés dans la plupart des études sont peu nombreux et souvent
transitoires. L’uniformisation du mode de présentation des données à ce sujet permettrait
toutefois de tirer des conclusions plus solides quant à l’innocuité relative de la BTX-A. Choisir
des paramètres particuliers au patient en fonction de l’objectif thérapeutique voulu à long terme
s’avère essentiel pour définir l’amélioration de portée clinique de l’état de santé des patients.

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Inventory. Phys Ther 1990;70(10):602-10.

71. Greene WB, Heckman JD, editors. The clinical measurement of joint motion. 1st ed. Rosemont (IL):
American Academy of Orthopaedic Surgeons; 1994.

43
Annexe 1 : Recherche documentaire sur la toxine botulinique
de type A

? Truncation symbol, one character only


* Truncation symbol, any number of characters
n Near/next (i.e., terms are near/next to one another, any order)
“” Phrase
l Link (i.e., to subheading)
ti Title
ab Abstract
au Author
de Descriptor
dt Publication type
tn Trade name
mn Manufacturer name
nd Device name
md Device manufacturer
rn Registry number (i.e., CAS)
tw Text word

DATABASES LIMITS KEYWORDS/DESCRIPTOR


DIALOG® Human BIOSIS:
(BIOSIS, botulinum toxin/de
BIOSIS EMBASE®,
Previews® MEDLINE® EMBASE:
EMBASE® and ToxFile botulinum toxin a/de OR tn=botox OR tn=dysport OR
MEDLINE® only) tn=oculinum
PASCAL
ToxFile MEDLINE/ToxFile:
botulinum toxin type a/de

All databases:
botox OR BTX-A OR “BTX A” OR BtxA OR dysport
OR oculinum OR “botulinum toxin type a” OR
“botulinum toxin a”

AND

BIOSIS:
spasticity/de

EMBASE:
spasticity!/de

MEDLINE/ToxFile:

44
muscle spasticity/de

PASCAL:
spasticity/de

All databases:
(muscle* OR musculoskeletal OR limb OR
limbs)(3n)(spasm* OR spastic*) OR spasticit*

AND

EMBASE:
arm!/de OR leg!/de OR arm muscle/de OR hand
muscle/de OR leg muscle/de OR biceps brachii
muscle/de quadriceps femoris muscle/de OR
gastrocnemius muscle/de OR extensor digitorum
longus muscle/de OR soleus muscle/de

MEDLINE/ToxFile:
arm!/de OR leg!/de

All databases:
elbow OR elbows OR forearm OR forearms OR finger
OR fingers OR thumb OR thumbs OR shoulder OR
shoulders OR hand OR hands OR wrist OR wrists OR
arm OR arms OR thenal OR thenals OR thenar OR
“upper extremit*” OR “upper limb*” OR leg OR legs
OR foot OR feet OR ankle OR ankles OR metatars*
OR toe OR toes OR hallux OR heel OR heels OR hip
OR hips OR knee OR knees OR thigh OR thighs OR
“lower extremit*” OR “lower limb*” OR forefoot OR
forefeet OR bicep OR biceps OR quadriceps* OR
hamstring* OR gastrocsoleus or gastrocnemius OR
“extensor hallucis” OR hip(2n)adductor*

AND

EMBASE:
major clinical study/de OR prospective study/de OR
multicenter study/de OR controlled study!/de OR
randomized controlled trial/de OR drug
comparison!/de OR evidence based medicine!/de

45
BIOSIS:
multicenter study/de OR randomized controlled
trial/de OR randomized clinical trial/de OR
randomized trial/de OR evidence-based medicine/de
OR meta-analysis/de OR prospective study/de

MEDLINE/ToxFile:
controlled clinical trials!/de OR epidemiologic
research design!/de OR comparative study/de OR
follow-up studies/de OR prospective studies/de OR
dt=meta-analysis OR dt=multicenter study OR
dt=randomized controlled trial OR dt=controlled
clinical trial

All databases:
random* OR “single (blind* OR dumm* OR mask*)”
OR “double (blind* OR dumm* OR mask*)” OR
“triple (blind* OR dumm* OR mask*)” OR “treble
(blind* OR dumm* OR mask*)” OR placebo* OR
“meta analy*” OR metaanaly* OR “quantitative*
(review* OR overview*)” OR “systematic* (review*
OR overview*)” OR “methodologic* (review* OR
overview*)” OR “control* (study OR studies OR
trial*)” OR RCT? OR “control* clinical (study OR
studies OR trial*)” OR “multicent* (study OR studies
OR trial*)” OR “follow-up (study OR studies OR
trial*)” OR “follow up (study OR studies OR trial*)”
OR “prospective (study OR studies OR trial*)” OR
“comparative (study OR studies)” OR (drug OR
drugs)(3n)comparison*

Performed 1 Apr 2002


92 unique records (excludes 5 additional duplicates
detected when importing to Reference Manager)

BIOSIS – 10 records
EMBASE – 34 records
MEDLINE - 44 records
PASCAL – 4 records
ToxFile - 0 records

72 unique records for topical (i.e., no clinical trial


filter) search (excludes overlap with above set and 15
additional duplicates detected when importing to
Reference Manager)

46
BIOSIS – 8 records
EMBASE – 35 records
MEDLINE - 26 records
PASCAL – 3 records
ToxFile - 0 records
PubMed Human botulinum toxin type a/de botox OR BTX-A OR
“BTX A” OR BtxA OR BoNTA OR dysport OR
oculinum OR “botulinum toxin type a” OR
“botulinum toxin a”

AND

muscle spasticity/de OR (muscle* OR musculoskeletal


OR limb OR limbs) AND (spasm* OR spastic*) OR
spasticit*

AND

arm!/de OR leg!/de OR elbow OR elbows OR forearm


OR forearms OR finger OR fingers OR thumb OR
thumbs OR shoulder OR shoulders OR hand OR
hands OR wrist OR wrists OR arm OR arms OR
thenal OR thenals OR thenar OR “upper extremit*”
OR “upper limb*” OR leg OR legs OR foot OR feet
OR ankle OR ankles OR metatars* OR toe OR toes
OR hallux OR heel OR heels OR hip OR hips OR
knee OR knees OR thigh OR thighs OR “lower
extremit*” OR “lower limb*” OR forefoot OR
forefeet OR bicep OR biceps OR quadriceps* OR
hamstring* OR gastrocsoleus or gastrocnemius OR
“extensor hallucis” OR hip(2n)adductor*

AND

controlled clinical trials!/de OR epidemiologic


research design!/de OR comparative study/de OR
follow-up studies/de OR prospective studies/de OR
dt=meta-analysis OR dt=multicenter study OR
dt=randomized controlled trial OR dt=controlled
clinical trial

random*/ti,ab OR “single (blind* OR dumm* OR


mask*)”/ti,ab OR “double (blind* OR dumm* OR
mask*)”/ti,ab OR “triple (blind* OR dumm* OR
mask*)”/ti,ab OR “treble (blind* OR dumm* OR

47
mask*)”/ti,ab OR placebo*/ti,ab OR “meta
analy*”/ti,ab OR metaanaly*/ti,ab OR “quantitative*
(review* OR overview*)”/ti,ab OR “systematic*
(review* OR overview*)”/ti,ab OR “methodologic*
(review* OR overview*)”/ti,ab OR “control* (study
OR studies OR trial*)”/ti,ab OR RCT?/ti,ab OR
“control* clinical (study OR studies OR trial*)”/ti,ab
OR “multicent* (study OR studies OR trial*)”/ti,ab
OR “follow-up (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR
“follow up (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR
“prospective (study OR studies OR trial*)”/ti,ab OR
“comparative (study OR studies)”/ti,ab OR (drug OR
drugs)(3n)comparison*/ti,ab

Performed 30 Sept 2002


12 unique records (excludes overlap with results from
DIALOG® search and alerts to date)
The Cochrane Same descriptors and keywords as per DIALOG®
Collaboration & MEDLINE® search
Update Software
Ltd. The Cochrane Database of Systematic Reviews = 2
complete reviews, 2 protocols; The Cochrane
The Cochrane Controlled Trials Register = 34 references; The NHS
Library, Economic Evaluation Database = 1 record
2002, Issue 1
DIALOG®

Alerts: Human Same descriptors and keywords as per DIALOG® (all


BIOSIS (BIOSIS, searches run separately)
Previews® MEDLINE®
EMBASE® only)
Alert
MEDLINE®
PASCAL
Websites of e.g. NZHTA; AHRQ; National Research Register;
health University of York NHS Centre for Reviews and
technology Dissemination – CRD databases; TRIP
assessment and
related agencies;
clinical trial
registries; other
databases

48
Annexe 2 : Fiche de sélection des essais
No de référence_________________________________________________________________
Auteur _______________________________________________________________________
Titre _________________________________________________________________________
Mention_______________________________________________________________________

Examinateur KG ____ LM ____

1. Structure de l’étude :
a. Essai clinique contrôlé et randomisé ______________ Oui___ Non___ Incertain___

2. Population à l’étude
a. Spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs
Oui___ Non___ Incertain___

3. Intervention
a. Toxine botulinique de type A (BTX-A) ____________ Oui___ Non___ Incertain___

4. Paramètres d’intérêt (au moins un des aspects suivants) ____ Oui___ Non___ Incertain___
a. Intensité du tonus musculaire selon l’échelle Ashworth
b. Amplitude articulaire passive et active
c. Analyse du mouvement et de la démarche
d. Évaluation de l’état fonctionnel et de l’incapacité par le patient,
le prestataire de soins ou le médecin
e. La douleur
f. La qualité de vie
g. Les effets indésirables
________________________________________________________________________

Si la réponse est « oui » aux questions 1 à 4, retenir l’étude.


Si la réponse est « non » à l’une ou l’autre des questions, écarter l’étude et préciser le motif
de rejet.

___Oui (retenir l’étude) ___Non (écarter l’étude)

Motifs de rejet :
___ Pas un ECR
___ Pas de groupe témoin
___ Pas de spasticité des membres supérieurs ou des membres inférieurs
___ L’étude n’examine pas les paramètres d’intérêt
___ Article de synthèse
___ Étude rétrospective
___ Autre_______________________________________________________________
_______________________________________________________________________

49
Annexe 3 : Échelle Jadad
Fiche d’évaluation de la qualité

1. Randomisation : l’étude est-elle décrite comme étant randomisée (c.-à-d., par des mots comme
aléatoire, hasard, randomisation) ?
Oui = 1 Non = 0 =_____

Si le compte rendu indique que l’essai est « randomisé », il se voit attribuer un point. Si la
méthode de randomisation est appropriée (table de numéros aléatoires, générée par ordinateur),
l’essai se voit accorder un autre point.
Appropriée = 1 Non appropriée = 0 =_____

Si le compte rendu indique que l’essai est randomisé mais que la méthode de randomisation est
inappropriée (p. ex., date de naissance, numéro d’hôpital), un point est soustrait.
Score=_____

2. Double insu : l’étude est-elle décrite comme étant à double insu ?


Oui = 1 Non = 0 =_____

Si l’essai clinique est à « double insu », il se voit attribuer un point. Si le mécanisme de double
insu est approprié (placebo identique : couleur, forme, goût), l’essai clinique se voit accorder un
autre point.
Approprié = 1 Non approprié = 0 =_____

Si le compte rendu indique que l’essai est à double insu mais que le mécanisme de double insu est
inapproprié (p. ex., comparaison entre des comprimés et une solution injectable sans le recours à
la technique du double placebo), un point est soustrait.
Score=_____

3. Abandons et retraits : y a-t-il une description des abandons et des retraits ?


Oui = 1 Non = 0

Si le nombre et les motifs de retrait ou d’abandon sont indiqués, l’essai clinique se voit accorder
un point. En l’absence de description, aucun point n’est accordé.
Score global=______

Faible = 0 à 2 points
Moyenne = 3 ou 4 points
Élevée = 5 points (score maximal)

4. Caractère approprié de la dissimulation des ressources dans les groupes d’intervention (encercler
un choix) :
• randomisation centrale; contenants numérotés ou codés; médicaments préparés à la pharmacie;
numérotation en série, sous enveloppe opaque et cachetée = approprié
• alternance; renvoi au numéro de dossier ou à la date de naissance = inapproprié
• la dissimulation de l’affectation des ressources n’est pas mentionnée ou ne correspond à aucune
des deux catégories ci-dessus = imprécis

50
Annexe 4 : Fiche d’extraction des données
Partie A : Caractéristiques de l’essai et des participants
Nom de l’examinateur : KG LM
Titre du compte rendu : _________________________________________________________
No de référence du compte rendu : _________________________________________________
(nom de l’auteur principal, année de publication)

Numéro de Reference Manager : __________________________________________________

□ Membres supérieurs □ Membres inférieurs Stade de la maladie_______________

Autres sources de référence auxquelles l’essai peut renvoyer :____________________________

Caractéristiques de l’étude
Structure de l’étude
Méthode de randomisation
Insu Patients
Chercheur
Évaluateur
Observations supplémentaires : (p. ex., conflit d’intérêts)

Intervention
Lieu (pays de la population à l’étude)
Type d’interventions
Type de témoins
Durée du traitement
Observations supplémentaires

Participants Groupe Groupe sous


intervention active placebo
Nombre total admissible à l’essai
Nombre total admis à l’essai
Nombre d’abandons ou de retraits et motifs

Nombre de patients ayant terminé l’essai

51
Caractéristiques de référence Groupe Groupe sous
intervention active placebo
Âge (ans)
Sexe (homme ou femme)
Diagnostic (maladie et gravité)
Durée de la maladie
Médicaments concomitants
Effets indésirables Groupe Groupe sous
intervention active placebo
Nombre d’abandons pour cause d’effets
indésirables
Description des effets indésirables
(pourcentage de patients, en commençant
par les plus fréquents)
Observations supplémentaires

Partie B : Paramètres d’intérêt


Nom de l’examinateur : KG LM
Titre du compte rendu : __________________________________________________________
No de référence du compte rendu : _________________________________________________
(nom de l’auteur principal, année de publication)

Numéro de Reference Manager : ___________________________________________________

Intervention Témoin
Description du paramètre

Résultats (tels qu’ils figurent dans le


compte rendu) : préciser l’unité de mesure
(p. ex., moyenne, ET, médiane)
Résultats (calculés en vue de la saisie dans
RevMan, p. ex., moyenne, ET, N) :
indiquer la formule utilisée pour les calculs
Observations supplémentaires

Y a-t-il lieu d’obtenir une expertise statistique ? Oui ou non


Y a-t-il lieu de communiquer avec les auteurs ? Oui ou non
Questions à poser aux auteurs :
Observations supplémentaires :

52
Annexe 5 : Documents écartés et motifs de rejet
Pas de témoin
1. Wissel J, Heinen F, Schenkel A, Doll B, Ebersbach G, Müller J, et al. Botulinum toxin A in the management of
spastic gait disorders in children and young adults with cerebral palsy: a randomized, double-blind study of
"high-dose" versus "low-dose" treatment. Neuropediatrics 1999;30(3):120-4.

2. Sampaio C, Ferreira JJ, Pinto AA, Crespo M, Ferro JM, Castro-Caldas A. Botulinum toxin type A for the
treatment of arm and hand spasticity in stroke patients. Clin Rehabil 1997;11(1):3-7.

3. Siebel A, Zeifang F, Metaxiotis D, Pappas A, Döderlein L. Botulinum toxin A treatment in CP equinus feet - Is
there a difference between hemiplegic and diplegic children? [abstract]. Gait Posture 1998;7(2):167-8.

Pas d’ECR
1. Yang TF, Chan RC, Chuang TY, Liu TJ, Chiu JW. Treatment of cerebral palsy with botulinum toxin:
evaluation with gross motor function measure. J Formos Med Assoc 1999;98(12):832-6.

2. Friedrich H, Hesse S, Domasch C, Mauritz KH. Botulinum Toxin a in der Therapie der Armbeugespastik.
Aktuelle Neurol 1992;19(6):175-8.

Articles de synthèse
1. Hesse S, Mauritz KH. Management of spasticity. Curr Opin Neurol 1997;10(6):498-501.

2. Ade-Hall RA, Moore AP. Botulinum toxin type A in the treatment of lower limb spasticity in cerebral palsy.
Cochrane Database Syst Rev 2000;(2):CD001408.

3. Gracies JM, Elovic E, McGuire J, Simpson D, BRIN Brin MF. Traditional pharmacological treatments for
spasticity part II: general and regional treatments: spasticity: etiology, evaluation, management, and the role of
botulinum toxin type A: a training syllabus developed by the Spasticity Study Group. Muscle Nerve 1997;Suppl
6:S92-S120.

4. Botulinum toxin type A and dynamic equinus in children with cerebral palsy. Better than repeat casts. Prescrire
Int 2001;10(51):12-4.

5. Fève A, Decq P, Filipetti P, Kéravel Y. Traitement de la spasticité par injections de toxine botulique. Revue de
la littérature. Neurochirurgie 1998;44(3):192-6.

6. Berardelli A, Abbruzzese G, Bertolasi L, Cantarella G, Carella F, Currà A, et al. Guidelines for the therapeutic
use of botolinum toxin in movement disorders. Ital J Neurol Sci 1997;18(5):261-9.

7. Simpson DM. Botulinum toxin in the treatment of spasticity: clinical trials and end-plate localization. Eur J
Neurol 1997;4 Suppl 2:S31-S32.

8. Houltram J, Noble I, Boyd RN, Corry I, Flett P, Graham HK. Botulinum toxin type A in the management of
equinus in children with cerebral palsy: an evidence-based economic evaluation. Eur J Neurol 2001;8 Suppl
5:194-202.

9. Boyd RN, Morris ME, Graham HK. Management of upper limb dysfunction in children with cerebral palsy: a
systematic review. Eur J Neurol 2001;8 Suppl 5:150-66.

10. Fehlings D, Rang M, Glazier J, Steele C. Botulinum toxin type A injections in the spastic upper extremity of
children with hemiplegia: child characteristics that predict a positive outcome. Eur J Neurol 2001;8 Suppl
5:145-9.

53
11. Boyd RN, Hays RM. Current evidence for the use of botulinum toxin type A in the management of children
with cerebral palsy: a systematic review. Eur J Neurol 2001;8 Suppl 5:1-20.

Autres
1. Mohamed KA, Moore AP, Rosenbloom L. Adverse events following repeated injections with botulinum
toxin A in children with spasticity [letter]. Dev Med Child Neurol 2001;43(11):791.

2. Bhakta B, Cozens JA, Chamberlain MA. Erratum: the impact of botulinum toxin type A on disability and
carer burden due to arm spasticity after stroke: a randomised double blind placebo controlled trial (Journal of
Neurology Neurosurgery and Psychiatry (2000); 69: 217-221). J Neurol Neurosurg Psychiatry
2001;70(6):821.

54
Annexe 6 : Sélection et axes d’intérêt des ECR

Recherche documentaire (n=92) Alertes (n=36) PubMed (n=12)

Potentiellement pertinents (n=42) Potentiellement pertinents (n=3) Potentiellement pertinent (n=0)

Potentiellement pertinents (n=45)

Mentions potentiellement pertinentes


recensées au dépouillement manuel (n=9)
55

Nombre total potentiellement pertinents (n=54)


Motifs de rejet (n=18) :
articles de synthèse (11)
pas un ECR (2)
pas de témoin (3)
Nbre total de comptes rendus retenus (n=36) autre (2)

AVC (n=12) Infirmité mot. cér. (n=16) Sclérose en plaques (n=3) Divers (n=5)

9 sup. 4 inf. 2 sup. 14 inf. 0 sup. 3 inf. 5 mixtes

3 inf.* 13 inf.* 2 inf.* 4 mixtes*

* Publication en double ou compte rendu sur une même étude.


Annexe 7 : Comptes rendus choisis

Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité


durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation

Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs présente par suite d’AVC

Bakheit12 R, DI, CP, 63/20 Dysport 500 U, AVC suivi d’hémiplégie EAM, AA, douleur, évaluation motrice 3 Imprécise
étude de 1 000 U, 1 500 U accompagnée de spasticité Rivermead, index Barthel, capacité
détermi- Placebo : 20; 500 U : ou placebo musculaire moyennement fonctionnelle, effets indésirables
nation de la 22; 1 000 U : 22; grave ou grave (EAM>2 au
dose 1 500 U : 19 coude, poignet, doigts), 3 mois
16 semaines après AVC

Brashear 17,55 R, DI, CP 64/58 Botox 200 U à AVC au moins 6 mois Incapacité fonctionnelle (échelle 3 Imprécise
12 semaines 240 U ou placebo auparavant avec spasticité d’évaluation de l’incapacité), tonicité
locale des poignets et doigts musculaire (échelle Ashworth), évaluation
(score Ashworth=3 ou 4 au globale, innocuité, anticorps neutralisants
poignet ou ≥2 aux doigts)
56

Bakheit13 R, DI, CP 37/32 Dysport 1 000 U AVC suivi d’hémiplégie Tonus musculaire (EAM), effets 5 Appropriée
16 semaines ou placebo accompagnée de spasticité indésirables, AA, douleur, capacité
musculaire moyennement fonctionnelle, atteinte du but, évaluation
grave ou grave (EAM>2) globale
3 mois après AVC

Hesse15 R, DI, CP 12/12 Dysport 1 000 U et De 6 à 12 mois après AVC, Tonus musculaire (EAM), AA, capacité 3 Imprécise
12 semaines Dysport et ESF : 6; ESF, Dysport avec spasticité grave (EAM=3) fonctionnelle, douleur
Dysport : 6; placebo 1 000 U, placebo
et ESF : 6; placebo : et ESF ou placebo
6

Simpson16 R, DI, CP 39 (patients Botox 75 U, 150 U Au moins 9 mois après AVC PS, pouls, tonus musculaire (échelle 3 Imprécise
16 semaines évaluables n=37) ou 300 U ou avec score Ashworth >2,5 Ashworth), échelle d’évaluation de
300 U : 9; 150 U : 9; placebo l’autonomie du dispensateur de soins,
75 U : 9; placebo : 10 évaluation de l’état fonctionnel et de la
douleur, échelle d’évaluation du
fonctionnement moteur/exécution des
tâches, échelle d’évaluation de la force de
Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité
durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation
préhension et de la spasticité; autres
instruments de mesure : FIM,
questionnaire sur la santé à 36 items Rand
et échelle Fugl-Meyer

Bhakta14 R, DI, CP 20/20 Dysport 1 000 U Hémiparésie chronique due à Incapacité du patient, fardeau des soins du 5 Appropriée
12 semaines ou placebo AVC au moins 6 mois dispensateur, puissance musculaire, force
auparavant, avec spasticité des de préhension, spasticité (EAM), AA,
fléchisseurs des doigts ou du douleur
coude (EAM>2) et au moins
difficulté modérée en regard
de 2 des 8 items définissant
l’incapacité

O’Brien20 R, DI, CP 39 patients au total Botox 75 U, Spasticité chronique des Tonus (échelle Ashworth), évaluation 2 Imprécise
16 semaines 150 U, 300 U ou membres supérieurs après globale de la spasticité, effets indésirables
placebo AVC (Ashworth >2)
57

Childers19 R, DI, CP 65/26 Botox 90 U, Au moins 6 semaines après Échelle Ashworth étendue, test de la 2 Imprécise
24 semaines 180 U, 360 U ou AVC avec score échelle fonction pulmonaire, évaluation globale
placebo Ashworth étendue >3 au du médecin, effets indésirables
poignet et >2 au coude et test
de la fonction
pulmonaire >65 % de valeur
prévue

de Beyl18 R, DI, CP 89 patients au total Botox 90 U, Spasticité des membres Tonus musculaire (échelle Ashworth 2 Imprécise
12 semaines 180 U, 360 U ou supérieurs après AVC étendue), AA, effets indésirables
placebo

Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs après un AVC

Kirazli21 R, DI 20 patients au total Botox 400 U ou Spasticité grave pendant AA, échelle Ashworth, échelle 2 Imprécise
et On22 12 semaines 3 mL de phénol >3 mois et <12 mois (score d’évaluation globale de la spasticité
5% Ashworth >3 des fléchisseurs
et inverseurs de la cheville)
Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité
durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation

Johnson23 R, CP 12/9 Dysport 600 U Un seul AVC d’origine Vitesse de marche, indice de coût 3 Appropriée
12 semaines et ESF et vasculaire suivi d’hémiplégie physiologique de la démarche
physiothérapie dans les 12 derniers mois;
contre incapacité de redresser le
physiothérapie talon, possibilité de le faire par
seule ESF; de 3 à 6 inclusivement à
l’indice ambulatoire Hauser;
réponse d’élongation du mollet
accentuée à l’examen et
activation du mollet
prématurée durant la marche
décelées à l’EMG

Pittock24 R, DI, CP 221; Dysport 500 U, AVC qui remonte à au moins Démarche (test de marche de 2 minutes, 5 Imprécise
12 semaines 500 U : 55; 1 000 U : 1 000 U, 1 500 U trois mois; hémiparésie et pied longueur du pas, fréquence du pas), AAP,
55; 1 500 U : 57; ou placebo bot varus équin empêchant la AAA, EAM, douleur, effets indésirables,
placebo : 54 pleine dorsiflexion active; évaluation globale de l’effet bénéfique par
58

ambulatoire mais vitesse de le patient et le chercheur


marche <90 % de normale sur
10 m

Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale

Corry25 R, DI, CP 7/7 Botox 4 U/kg à IMC avec contractures à Abduction et extension du pouce, 3 Imprécise
12 semaines 7 U/kg ou Dysport composante dynamique extension métacarpophalangienne,
8 U/kg à 9 U/kg ou extension du poignet, tonicité au pouce,
témoin (aucun poignet et coude, capacité de préhension
détail mentionné) et de relâchement, exercice de
10 patients sous manipulation de la pièce de monnaie,
Botox et 4 patients opinion subjective du ou des patients
sous Dysport concernant le changement global de
fréquence de résonance au bras et au
poignet
Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité
durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation

Fehlings26 R, contrôlée, 15/15 Botox IM 2 U/kg à IMC hémiplégique, âge de 2,5 QUEST, PEDI, AA, force de préhension, 2 Imprécise
à simple insu 6 U/kg PC et à 10 ans, spasticité modérée au EAM
24 semaines ergothérapie coude, poignet ou pouce avec
(ERT) score EAM >2, pleine AA
communautaire à passive et capacité d’amorcer
raison d’au moins un mouvement volontaire des
une séance aux doigts
deux semaines ou
ERT
communautaire
seule

Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale
IMC avec pied bot valgus ou
Koman34 R, DI, CP 6/6 Botox administré à pied bot varus associé à une Analyse de la démarche, évaluation de la 4 Appropriée
6 semaines 1 U/kg poids contracture articulaire physiothérapie, évaluation Biodex, EEM
corporel dans dynamique (non permanente) et questionnaire rempli par un parent ou
59

chaque jambe insensible à la PT, à une un tuteur


(c.-à-d., 1 U/kg PC orthèse ou à une autre modalité
si hémiplégie et non chirurgicale dont des
2 U/kg PC si agents neuropharmacologiques
diplégie) ou
solution saline
placebo
administrée aux
semaines 0 et 2, la
seconde injection
étant au double de
la dose initiale

Uhbi27 R, DI, CP 22/18 Dysport 25 U/kg PC Enfants présentant un pied bot ADV, MMG, dorsiflexion passive de la 4 Appropriée
parallèle si diplégie et à composante dynamique et cheville et ICP
12 semaines 15 U/kg PC si incapables de redresser le talon
hémiplégie ou en raison d’une spasticité des
placebo pendant membres inférieurs touchant
12 semaines principalement les muscles du
mollet
Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité
durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation

Koman29,37,38 R, DI, CP 145 patients au total Botox 4 U/kg PC IMC, ambulation, âge de 2 à Schéma de la démarche dynamique 3 Imprécise
12 semaines (maximum 200 U 16 ans, spasticité de un ou des pendant la marche, dorsiflexion de la
quelle que soit deux membres inférieurs cheville active et passive, AA, effets
l’injection) ou caractérisée par la posture indésirables, mesures
placebo à équine du pied durant la phase électrophysiologiques (EMG)
12 semaines de double appui de la
démarche

Baker36,40 R, DI, CP 95/31; Dysport 10, 20 ou Ambulatoire, âge de 2 à 9 ans, Longueur musculaire, AAP, évaluation 4 Appropriée
16 semaines 10 U/kg PC : 36; 30 U/kg PC ou IMC avec diplégie, subjective du parent et du chercheur de
20 U/kg PC : 28; placebo composante dynamique de l’effet bénéfique, longueur du muscle
30 U/kg PC : 31; >1,5 % dans au moins une gastrocnémien, effets indésirables
placebo : 31 jambe et possibilité de
bénéficier de Dysport

Love33 Essai 24 patients au total Botox (dose Hémiplégie spastique due à AAP, amplitude musculaire dynamique, 1 Imprécise
contrôlé et déterminée selon IMC, niveau 1 du système de AA dynamique, résistance passive au
60

randomisé taille du muscle, classification des mouvements mouvement, hyperactivité ou spasticité


par couples gravité de globaux selon EAM, MMG, satisfaction parentale
24 semaines contracture
dynamique et
poids de l’enfant)

Corry31 R, simple 10/10 Botox 6 U/kg à Enfants atteints d’IMC et Examen clinique, analyse de la démarche 1 Imprécise
insu, 8 U/kg et Dysport composante dynamique du sur vidéo et Vicon, EEM
contrôlée 15 U/kg (selon le mollet équin (qui aurait été
12 semaines muscle) ou moulage traité par le moulage en série)
en série

Flett30 R, simple 10/10 Botox 4 U/kg à Ambulatoire, âge de 2 à 8 ans, Degré de dorsiflexion de la cheville, 2 Appropriée
insu, 8 U/kg PC IMC avec rigidité musculaire EAM, MMG, EEM, échelles d’évaluation
contrôlée (maximum de dynamique et pied bot équin globale, démarche, satisfaction parentale
6 mois 20 U/lieu) ou valgus ou varus, insensible à la
séance PT, à une orthèse ou à une
d’immobilisation autre modalité non
plâtrée pendant chirurgicale; chirurgie non
4 semaines nécessaire
Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité
durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation

Barwood28 R, DI, CP 8/8 Botox 8 U/kg IMC de type spastique, âge de Douleur, nausée, vomissement, 2 Imprécise
(2 U/kg par lieu, 2 à 10 ans, signes cliniques et somnolence, signes vitaux, besoins en
2 lieux chaque radiologiques de « hanches à analgésie, complications, durée du séjour
membre) ou risque », chirurgie de hospitalier et taux de rémission
solution saline relâchement des adducteurs
normale comme prévue de toute façon par 1 ou
placebo 2 chirurgiens orthopédiques
administrés avant
intervention

Boyd35 R, simple 19/20 Dose maximale : IMC spastique, bilatérale, âge MMG, mesures radiologiques, examen 3 Appropriée
insu, CP Botox de 1 à 4 ans, signes cliniques clinique, EAM, questionnaires
12 mois 4 U/kg/muscle ou et radiologiques de (conformité, confort, durabilité, aspect
Botox 16 U/kg PC déplacement de la hanche; esthétique et perception du
et orthèse SWASH indications d’un bienfait fonctionnement de l’enfant dans son
et pratique clinique possible d’une orthèse milieu habituel)
courante d’abduction de la hanche
comparativement à (SWASH) (c.-à-d., spasticité
pratique clinique de l’adducteur, démarche en
61

courante seule ciseau ou déplacement de la


hanche)

Richman39 R, CP 20 enfants au total Botox 3 U/kg et Âge de 2 à 18 ans, IMC et AA de l’abduction de la hanche, douleur, 1 Imprécise
12 semaines physiothérapie et abduction de la hanche ≤40 %, fardeau des soins du dispensateur de
butées en position résidence en établissement de soins, spasticité
d’abduction soins de longue durée
comparativement à
physiothérapie et
butées de position
Suther- R, DI, CP 20 enfants au total Botox 4 U/kg ou Ambulatoire, IMC et AA passive, tests de dépistage 4 Appropriée
land32 8 semaines solution saline problèmes causés par pied bot neurologique, force musculaire, analyse
comme placebo équin dynamique en raison de de la démarche (mesures cinématiques,
(tous les patients en spasticité accrue dans les enregistrement sur vidéo,
hémiparésie ou en muscles du mollet, âge de 2 à électromyographie)
diplégie asymétrique 16 ans, pas de contractures
ont reçu la dose permanentes dans les membres
totale; les patients inférieurs, pas de chirurgie
atteints de spasticité orthopédique antérieure dans
bilatérale et les membres inférieurs et pas
Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité
durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation
présentant un pied d’injections antérieures de la
bot équin ont reçu la toxine botulinique
même dose répartie
en parts égales :
(première dose à la
semaine 0, seconde
dose à la semaine 4)

Reddi- R, 49; Botox 8 U/kg à Enfants avec diplégie MMG, batterie de tests Vulpe, EAM, AA, 1 Imprécise
hough42 chassé- groupe 1 : 22; 20 U/kg et spastique ou quadriplégie douleur selon parent, effets indésirables et
croisé groupe 2 : 27 physiothérapie spastique légère ou modérée perception
6 mois comparativement à
physiothérapie
seule

Kanovsky41 R, DI, CP 26/26 Dysport 30 U/kg Ambulatoire, âge de 2 à 7 ans, ADV du premier contact du pied, MMG, 2 Imprécise
16 semaines comparativement à diagnostic d’infirmité motrice évaluations fonctionnelles subjectives du
placebo cérébrale diplégique sans parent et du chercheur
62

signes de contractures
permanentes

Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en plaques

Snow44 R, 10 patients au total Botox 400 MU ou SEP chronique stable, en Échelle Ashworth (modifiée pour 5 Imprécise
chassé-croisé, solution saline fauteuil roulant ou confiné au examiner les adducteurs), hygiène et soins
DI, CP isotonique comme lit, contraction spastique des au patient
12 semaines placebo adducteurs qui entrave la
position assise, le
positionnement au lit, les soins
d’hygiène ou le cathétérisme
urétral

Hyman et R, DI, CP 74 patients au total Dysport 500 U, Adultes souffrant de sclérose Abduction de la hanche passive et active, 4 Imprécise
coll.43,45 12 semaines Dysport 500 U : 21; 1 000 U, 1 500 U ou en plaques probable ou avérée EAM, évaluation de l’hygiène périnéale,
Dysport 1 000 U : 20; placebo et de spasticité incapacitante amplitude articulaire, tonicité musculaire,
Dysport 1 500 U : 17; des adducteurs de la hanche, fréquence des spasmes, douleur à la
Placebo : 15 dont l’état est stable depuis cuisse, hygiène périnéale et évaluation
>6 mois avant admission, globale clinique de la spasticité de la
source de douleur modérée ou cuisse
Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité
durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation
de difficulté pour les
infirmières dans des activités
comme laver ou vêtir le patient

Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs et des membres supérieurs dans diverses affections

Grazko46 R, DI, CP, 12 en chassé-croisé; Botox 25 U à EAM≥3 EAM, échelle de fréquence des spasmes 3 Appropriée
chassé- diagnostics : AVC 250 U (moyenne=
croisé, (n=3), SEP (n=5), 138 U) ou placebo
évaluation hypoxie périnatale
2 semaines (n=1), traumatisme
après cérébral (n=1),
injection, quadriplégie
suivi traumatique (n=2);
jusqu’au spasticité :
retour à la 4 supérieurs;
situation de 8 inférieurs
référence
63

Burbaud47 R, DI, CP, 23 patients en Dysport 1 000 U Présence de ≥3 mois de EAM, échelle Fugl-Meyer des membres 4 Appropriée
chassé- hémiparésie ou placebo spasticité modérée ou grave inférieurs, vitesse de la marche; échelles
croisé, chronique; administrés dans des fléchisseurs plantaires de cliniques pour établir la comparaison un
évaluation diagnostics : AVC les muscles des la cheville et des inverseurs du mois après chacune des injections
aux 0, 30, (n=19) et hémiparésie membres inférieurs pied; absence de réponse au
90 et traumatique (n=4); aux jours 0 et 90 traitement médical et physique
120 jours 13 patients sous classique; critères
après placebo; 10 patients d’exclusion : posture
injection sous BTX-A articulaire fixe, grossesse et
(Dysport ou Botox) maladies neuromusculaires
la première injection
R, DI, CP, Spasticité dans le membre
Smith48 plusieurs 21 patients en Dysport 500 U, supérieur hémiparétique en AAP et AAA par goniométrie et EAM au 2 Inappropriée
doses pour hémiparésie; 19/6; 1 000 U ou raison d’un AVC ou coude, poignet et articulations
déterminer 3 AVC et 1 500 U; ou traumatisme crânien >1 an métacarpophalangiennes, posture,
dose 1 traumatisme volume équivalent auparavant; difformité des incapacité (délai pour vêtir la moitié
optimale; crânien répartis de solution saline fléchisseurs au coude, poignet supérieure du corps; test Frenchay),
12 semaines initialement dans le ou aux doigts d’un bras échelle d’évaluation globale
groupe placebo sont incapable de fonctionner
randomisés de totalement ou partiellement;
Étude Structure, Participants Intervention Critères de sélection Paramètres d’intérêt Qualité
durée (traitement/témoin)
Jadad Dissimulation
nouveau; exclusion des personnes
présentant une contracture
diagnostics : AVC permanente au coude, aux
(n=18) et poignets ou aux articulations
traumatisme crânien interphalangiennes
(n=3)
Richard- R, DI, CP, 52 adultes atteints Botox (dose Spasticité modérée à grave EAM, AAP, échelle d’évaluation motrice 4 Appropriée
son49 et groupes d’hypertonie moyenne=183 U) dans groupes musculaires Rivermead
Thompson50 parallèles; localisée; 27/25; localisés répondant de piètre
12 semaines 32 cas spasticité manière au traitement médical
membres supérieurs et physique classique;
(16 BTX-A, participation à réadaptation
16 placebo); 20 cas active et programme de prise
spasticité membres en charge; exclusion si
inférieurs posture articulaire fixe,
(11 BTX-A, maladie neuromusculaire
9 placebo); progressive, injection
64

diagnostics : AVC antérieure de BTX-A dans les


(n=23), traumatisme 12 derniers mois dans le même
crânien (n=12), membre, injection de BTX-A
lésion médullaire dans un autre membre dans les
(n=6), tumeur (n=5), 6 derniers mois, grossesse sur
IMC (n=3) et lésion anticoagulation alors que
cérébrale anoxique RIN >2,5
(n=3)

R=randomisée, DI=double insu, CP=contrôlée par placebo, EAM=score à l’échelle Ashworth modifiée, AA=amplitude articulaire, AVC=accident vasculaire cérébral,
ESF=électrostimulation fonctionnelle, TFP=test de la fonction pulmonaire, ERT=ergothérapie, QUEST=test de la qualité de la motricité des membres supérieurs, PEDI=évaluation
pédiatrique de l’incapacité, EMG=électromyographie, MMG=mesure des mouvements globaux, ICP=indice du coût physiologique, EEM=échelle d’évaluation du médecin,
PS=pression sanguine, IM=intramusculaire, PC=poids corporel, IMC=infirmité motrice cérébrale, PT=physiothérapie, ADV=analyse de la démarche sur vidéo, AAA=amplitude
articulaire active, AAP=amplitude articulaire passive.
Annexe 8 : Synthèse des résultats des essais
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs après un AVC
O’Brien20 Scores Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Évaluation globale par Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
Ashworth le médecin ou le indiquée
diminuent aux patient : grande
semaines 2, 4 et amélioration aux
6 au P et aux semaines 4 et 6
semaines 2 et 4
au C à dose
300 U
(signification
statistique de la
65

différence
incertaine)
Simpson16 Amélioration Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Évaluation globale par Pas indiquée Pas Pas de Aucune
significative du le médecin : indiquée différences
score Ashworth amélioration significatives
au P et C aux significative aux
semaines 2, 4 et semaines 4 et 6 à la
6 à la dose dose 300 U; aux
300 U; semaines 2, 4 et 6 à la
également dose 75 U; pas de
amélioration différences
significative au significatives à la dose
P à la semaine 6 150 U; évaluation
à la dose 75 U globale par le patient :
amélioration
significative aux
semaines 4 et 6 aux
doses 75 U et 300 U
Hesse15 Pas de Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
différences indiquée
significatives
EAM aux
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
semaines 2, 6 et
12
Childers19 Selon score Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
Ashworth, indiquée
relation apparente
entre la dose et la
réponse
Bakheit12 Amélioration Pas de Pas de différences Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Légèrement Aucune
significative différences significatives à la indiquée plus dans le
EAM aux C, P significatives à semaine 4 aux C et P groupe sous
et D à la la semaine 4 placebo
semaine 16 à aux C, P et D comparative-
toutes les doses, ment aux
sauf aux D groupes
(500 U et combinés de
66

1 500 U) BTX-A
Bhakta14 Amélioration Pas de Pas de différences Pas indiquée Pas indiquée Pas de Pas Pas de Aucune
significative du différences significatives différences indiquée différences
score Ashworth significatives à significatives significatives
au D aux l’extension du
semaines 2, 6 et C ou à la
12; amélioration dorsiflexion
significative au du P
C à la semaine 2
de Beyl18 Amélioration Amélioration Amélioration Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
significative significative significative au C à indiquée
EAE au P aux aux P et C à la semaine 6 à la
semaines 1, 4 et toutes les dose 360 U; aux
6; et au C à la doses semaines 1, 4, 6 et 12
semaine 4 à la à la dose 180 U; aux
dose 360 U; pas semaines 1, 6 et 12 à
de différences la dose 90 U
significatives
aux doses 90 U
et 180 U
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
Bakheit13 Amélioration Pas de Pas de différences Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas de Aucune
significative différences significatives aux C indiquée différences
EAM à la significatives à et P à la semaine 4 significatives
semaine 16 aux la semaine 4
P et D aux C et P;
amélioration
significative à la
semaine 16
au C
Brashear17 Amélioration Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Amélioration Pas indiquée Pas Pas de Aucune
significative à significative aux indiquée différences
l’échelle semaines 6 et 12 significatives
Ashworth à la
semaine 6 aux P
67

et D;
amélioration
significative à la
semaine 12 aux
P, D et PO
Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs après un AVC
Kirazli21 et Amélioration Gain moyen Gain moyen d’AA Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Douleur Aucune
On22 significative de d’AA plus plus grand dans indiquée accrue chez
dorsiflexion et grand dans groupe intervention les patients
éversion sous groupe active, signification traités par
BTX-A intervention non indiquée phénol
comparativement active,
au phénol à la signification
semaine 24 non indiquée
Johnson23 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Hausse Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
significative de indiquée
vitesse de
marche sous
BTX-A et
physiothérapie
comparative-
ment à
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
physiothérapie
seule
Pittock24 Différence Pas indiquée Pas indiquée Pas de Dans tous les groupes Différence Pas Incidence des Aucune
significative du différences intervention active, significative indiquée EI semblable
nombre de statistiquement plus de patients et de entre placebo et dans tous les
patients dont le significatives chercheurs jugent que intervention groupes
score EAM de vitesse de l’état du patient s’est active quant à la intervention
change par marche, de amélioré ou douleur au active
rapport au fréquence et grandement amélioré genou, à la
moment de longueur des que ceux qui estiment cheville ou au
référence dans pas entre les que l’état est le même pied aux
tous les groupes groupes; ou détérioré; ils sont semaines 4, 8 et
intervention certains également plus 12, aux doses
active à la patients nombreux à affirmer 1 000 U et
68

semaine 4; diminuent le qu’ils voudraient 1 500 U :


disparition de recours aux probablement ou différences
signification aides à la assurément employer significatives
aux doses 500 U marche de nouveau le comparativement
et 1 000 U aux traitement que ceux au placebo pas
semaines 8 et qui prétendent qu’ils indiquées
12, mais ne l'emploieraient
différence certainement pas ou
significative par probablement pas de
rapport au nouveau; pas de
moment de différences
référence statistiquement
maintenue dans significatives entre les
groupe 1 500 U groupes
aux semaines 8
et 12;
signification de
la différence
entre placebo et
intervention
active non
indiquée
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs présente dans l’infirmité motrice cérébrale
Corry25 Amélioration Pas indiquée Extension aux C et Pas indiquée Plus de patients et de Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
significative au PO significative à la parents jugent que le indiquée
C à la semaine 2 semaine 2; pas changement est mieux
et au P aux d’amélioration ou plus grand dans le
semaines 2 et significative groupe intervention
12; pas d’abduction au PO et active que dans le
d’amélioration d’extension du P ou groupe témoin aux
significative au d’extension semaines 2 et 12
PO métacarpo-
phalangienne
Fehlings26 EAM pas Pas de Pas indiquée Pas indiquée Amélioration Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
significative aux différences significative du score indiquée
C, avant-bras, P significatives de PEDI aux mois 1, 3 et
69

et PO aux l’extension au C, 6 comparativement au


mois 1, 3 et 6 de la supination placebo; score total
de l’avant-bras, QUEST du côté
de l’extension du atteint illustre
P et de amélioration
l’abduction statistiquement
palmaire du PO significative sous
BTX-A à un mois
Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs dans l’infirmité motrice cérébrale
Koman34 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Les patients Évaluation de la Pas indiquée Pas Les deux Aucune
sous BTX-A fonction ambulatoire à indiquée groupes ont
sont plus l’aide d’EEM éprouvé de la
nombreux à (maximum=14); sensibilité au
bénéficier amélioration moyenne lieu de
d’une dans le groupe l’injection;
amélioration intervention active dans le
de la démarche plus grande que dans groupe
le groupe témoin témoin, on
(signification de la note
différence non également un
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
indiquée); évaluation manque
du parent ou du tuteur d’assurance,
en répondant à cinq de la fatigue
questions sur les et des
progrès accomplis par céphalées; les
l’enfant durant EI sont
l’étude; les patients localisés et
qui mentionnent une en général
amélioration sont plus ont duré 1 ou
nombreux dans le 2 jours
groupe intervention
active
Richman39 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
indiquée
70

Corry31 Tonus Pas de Pas indiquée Pas de Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
significati- différences différences indiquée
vement réduit significatives significatives
dans groupe entre les du score du
BTX-A à la groupes dans contact du pied
semaine 2, la dorsiflexion et du score
rechute à la passive de la global
semaine 12; cheville le
changement de genou en
tonus presque flexion aux
significatif à la semaines 2 et
semaine 2 dans 12; pas de
le groupe avec différences
moulage mais significatives
non significatif entre le
à la semaine 12; placebo et
la rechute à la l’intervention
semaine 12 dans dans la
le groupe avec dorsiflexion
moulage est maximale en
beaucoup plus position de
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
imposante que double appui
dans le groupe et la flexion
sous BTX-A plantaire
maximale à la
semaine 2,
mais
différences
significatives
en faveur de la
BTX-A à la
semaine 12;
pas de
différences
significatives
71

entre les
groupes dans
l’amplitude à
la cheville aux
semaines 2
et 12
Flett30 Pas de Pas de Pas indiquée Pas de Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
différences différences différences indiquée
significatives significatives significatives
entre les entre les entre les
groupes des groupes dans groupes dans
scores l’amplitude MMG, des
Ashworth aux articulaire aux scores globaux
mois 2, 4 et 6 mois 2, 4 et 6 EEM et des
scores EEG
aux mois 2, 4
et 6
Sutherland32 Pas indiqué Hausse moyenne Après 8 semaines, Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
de la dorsiflexion dorsiflexion indiquée
passive à la dynamique à 10 %
cheville le genou du cycle plus grande
en flexion à la dans le groupe
semaine 8 dans le intervention active
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
groupe que dans le groupe
intervention placebo; dorsiflexion
active de pointe au
comparativement balancement et
à une baisse dorsiflexion en
moyenne dans le position de double
groupe témoin; appui plus grandes
diminution de la dans le groupe
dorsiflexion intervention active
passive à la que dans le groupe
cheville le genou placebo; diminution
en extension à la moyenne des trois
semaine 8 dans mesures dans le
les deux groupes groupe du placebo
Barwood28 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Score de douleur Pas Pas indiqués Aucune
72

global calculé en indiquée


fonction des
scores attribués
par le personnel
infirmier, les
parents et le
coordonnateur de
l’essai; score de
douleur global
significativement
moindre dans le
groupe
intervention
active que dans
le groupe
placebo
(p<0,003)
Koman29 Pas indiqué Pas de Dorsiflexion active à Le score EEM Pas indiquée Pas indiquée Pas EI évalués Aucune
différences la cheville agrégatif, indiquée chez
significatives significativement utilisé pour 145 patients;
entre les plus grande dans le mesurer la tous sont
groupes quant groupe BTX-A que démarche, est d’intensité
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
à la dans le groupe significati- légère à
dorsiflexion témoin aux vement plus modérée,
passive à la semaines 4 et 12 élevé dans le aucun n’est
cheville groupe grave; plus
intervention d’EI dans le
active que dans groupe
le groupe intervention
témoin aux active que
semaines 2, 4, dans le
6 et 8 groupe
placebo
(17 % contre
4 %); pas
d’abandons
pour cause
73

d’EI
Uhbi27 Pas indiqué Pas de Pas indiquée ADV pour Pas indiquée Pas indiquée Pas Plus d’EI Aucune
changement mesurer les indiquée surviennent
significatif changements dans le
entre groupe dans la groupe
BTX-A et démarche; les intervention
groupe changements de active que
placebo aux l’ADV sont dans le
semaines 2, 6 cotés comme groupe
et 12 mieux (au témoin; tous
moins un les EI sont
niveau bénins
d’amélioration),
inchangé ou
pire;
amélioration
significative
aux semaines 6
et 12;
pas de
différences
significatives
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
entre le groupe
intervention
active et le
placebo quant à
la MMG aux
semaines 2 et 6;
différence
significative de
MMG à la
semaine 12
chez les
participants
bénéficiant
d’une
amélioration
74

cliniquement
significative
Boyd35 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée Les scores Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
MMG globaux, indiquée
les scores
d’objectif
MMG et le
score MMG 66
ne sont pas
significative-
ment différents
entre les
groupes
Love33 Différences Pas indiquée Amplitude articulaire MMG Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
intracouples de dynamique mesurée significati- indiquée
changement à selon l’échelle vement
EAM Tardieu modifiée; différente aux
significatives différence mois 3 et 6
aux semaines 3 significative aux
et 6 mois 3 et 6
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
Baker40 Pas indiqué Dorsiflexion Pas indiquée Pas indiquée Pas de différences Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
passive à la significatives du score indiquée
cheville le genou global MMG aux
en extension semaines 4 et 16
significativement
plus grande dans
les groupes
combinés
intervention
active que dans
le groupe
placebo à la
semaine 4; pas de
différences
significatives aux
75

semaines 8 et 16;
différence
significative de la
dorsiflexion
passive à la
cheville le genou
en flexion à la
semaine 4, mais
pas aux
semaines 8 et 16
Reddi- La plupart des La plupart des Pas indiquée Pas de Les parents sont Les parents sont Pas Moins de Aucune
hough42 comparaisons comparaisons différences significativement plus plus nombreux à indiquée parents ont
quant à l’EAM d’AA entre statistiquement nombreux à estimer mentionner que mentionné
entre BTX-A et BTX-A et significatives de que les injections les enfants des EI à
groupe témoin témoin non score global BTX-A sont éprouvent de la 3 mois qu’à
non significatives; MMG entre bénéfiques aux douleur au 6 mois; les EI
significatives; seule BTX-A et enfants aux mois 3 3e mois qu’au pourraient
seulement EAM différence phases témoins et 6 6e mois être
au mollet significative : aux mois 3 et 6; attribuables à
gauche et à la dorsiflexion les résultats la BTX-A
hanche gauche cheville droite BTV indiquent
(adducteurs) à le genou en une tendance en
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
6 mois extension à faveur de
significatives; 3 mois et le BTX-A
les patients ne genou en comparati-
sont pas tous flexion à vement au
pris en compte 6 mois groupe témoin;
seul le volet de
la motricité fine
du BTV est
marqué de
différences
significatives
Kanovsky41 Pas indiqué Pas indiquée Pas indiquée ADV du Les évaluations Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
premier fonctionnelles indiquée
contact du pied subjectives des
révèle parents et des
76

amélioration chercheurs favorisent


significative en général les patients
comparative- traités par BTX-A aux
ment au semaines 4 et 8; pas
placebo à la de différences
semaine 16; manifestes à la
amélioration semaine 12
progressive de
MMG dans les
deux groupes,
mais les
différences ne
sont pas
significatives
Essais cliniques sur la spasticité des membres inférieurs présente dans la sclérose en plaques
Hyman43 L’évaluation de Abduction Dans tous les Pas indiquée L’opinion générale La proportion Pas Pas indiqués Aucune
la spasticité passive de la groupes, peu de des chercheurs et celle des patients ne indiquée
porte sur la hanche plus patients manifestent des patients sont ressentant pas de
tonicité grande dans une amélioration de semblables, les deux douleur s’accroît
musculaire et la les groupes l’abduction active de tiers des patients du dans tous les
fréquence des intervention la hanche à la groupe de la toxine à groupes à la
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
spasmes; EAM active que semaine 4 500 U et la moitié des semaine 4
s’améliore dans dans le groupe patients ou moins des comparativement
la même mesure placebo; pas autres groupes à la semaine 0; la
dans tous les de différences expriment une opinion plus grande
groupes à la significatives positive amélioration se
semaine 4 comparative- manifeste dans le
comparative- ment au groupe sous
ment au début; placebo placebo
pas de
différences
significatives
avec le placebo
Snow44 La spasticité est Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas indiqués Aucune
mesurée en indiquée
77

faisant le
produit du degré
de tonicité
musculaire à
l’échelle
Ashworth
modifiée aux
adducteurs et de
la fréquence des
spasmes
Essais cliniques sur la spasticité des membres supérieurs et des membres inférieurs dans diverses affections
Grazko46 Tous les Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas indiquée Pas Pas d’effets Aucune
patients indiquée indésirables
bénéficient systémiques;
d’une pas de
amélioration faiblesse
clinique musculaire
significative du d’importance;
tonus des
≥2 niveaux à ecchymoses
l’EAM chez un
patient, qui
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
ont disparu en
quelques
jours
Burbaud47 Différence Pas indiquée Pendant dorsiflexion Vélocité de la 3 des 23 patients Pas indiquée Pas Pas d’effets Aucune
significative active de la cheville, démarche traités par BTX-A indiquée indésirables
(p<0,0001) à amélioration de améliorée chez mentionnent aucune localisés ni
30 jours des >1 point chez 18 des 8 des amélioration; score généralisés;
scores 22 patients traités par 22 patients subjectif s’accroît de douleur
Ashworth de BTX-A traités par 2 points chez locale au lieu
l’extension, BTX-A; 13 patients; légère de l’injection
inversion et l’analyse des amélioration chez
dorsiflexion données significative du score 3 patients
active de la regroupées des Fugl-Meyer sous
cheville chez les 23 patients l’effet de BTX-A chez
23 patients sous indique une les 23 patients
78

BTX-A amélioration (p=0,0028)


de la vélocité
de la démarche
sous l’effet de
BTX-A, sans
que le seuil de
la signification
statistique soit
franchi; le
score vidéo
s’améliore
significative-
ment sous
l’effet de
BTX-A
(p=0,0002)
Richardson49 Scores Scores Pas indiquée Pas de Scores agrégatifs de Pas indiquée Pas Aucun effet Compa-
Ashworth agrégatifs différences du 20 cas de indiquée indésirable raison
s’améliorent d’AA score des dysfonctionnement rapporté par entre les
dans les deux significative- mouvements des membres les patients; groupes
groupes à la ment meilleurs globaux inférieurs s’améliorent 4 patients après le
semaine 3, dans le groupe constatées de façon significative indiquent de moment de
Étude Résultats
Tonus Amplitude Amplitude Analyse du Évaluation de l’état Douleur Qualité EI Observa-
musculaire articulaire articulaire active mouvement fonctionnel et de de vie tions
passive l’incapacité par le
médecin, le
prestataire de soins
ou le patient
comparative- de BTX-A dans les scores dans le groupe traité la douleur au référence
ment au agrégatifs par BTX-A moment de quant au
moment de l’injection score
référence, mais agrégatif
les évaluations
subséquentes ne
sont pas
significatives
Smith48 Diminution Augmentation Pas de différences Marche Pas indiquée Pas indiquée Pas Dysport bien 4 patients
significative significative significatives améliorée chez indiquée toléré; randomisés
d’EAM au d’AAP au C constatées 6 des un patient de nouveau
poignet dans le dans groupe 9 patients signale de la
groupe Dysport Dysport traités par douleur à la
à la dose 500 U 1 500 U BTX-A, hanche; un
79

comparative- comparative- d’après patient


ment au groupe ment au l’évaluation éprouve des
placebo à la placebo; sur vidéo de la symptômes
semaine 6; à la différence qualité de la grippaux
comparaison significative au démarche; pendant deux
entre toutes les P à la semaine 6 quatre patients jours après
doses de entre les doses accroissent de l’injection
Dysport et le combinées et le façon
placebo, placebo; à la cliniquement
différence semaine 12, pas significative
significative au de différences (>20 %) leur
P et aux D à la significatives vitesse de
semaine 6 entre les démarche sous
groupes l’effet de
intervention BTX-A
active et le
placebo, sauf
légère hausse
significative au
C dans groupe
Dysport
1 500 U
C : coude, P : poignet, D : doigts, PO : pouce, EAE=échelle Ashworth étendue, PEDI=évaluation pédiatrique de l’incapacité, EEM=échelle d’évaluation du médecin, EI=effets
indésirables, EEG=échelle d’évaluation globale, MMG=mesure des mouvements globaux, ADV=analyse de la démarche sur vidéo, BTX-A=toxine botulinique de type A,
BTV=batterie de tests Vulpe, QUEST=test de la qualité de la motricité des membres supérieurs.
Annexe 9 : Échelles d’usage courant
Échelle Ashworth
Échelle ordinale de quatre points, l’échelle Ashworth mesure le degré de spasticité56 : 0=pas
d’augmentation du tonus; 1=légère augmentation du tonus produisant une butée en flexion ou en
extension; 2=hausse plus marquée du tonus, mais le membre demeure facile à fléchir;
3=considérable hausse du tonus, mouvement passif difficile; 4=membre rigide en flexion ou en
extension. À l’exception du niveau 4, l’échelle illustre la résistance perçue au mouvement d’une
articulation dans toute son amplitude articulaire (AA) sans la quantifier en unités absolues.

Validité de l’échelle Ashworth : la validité désigne l’aptitude de l’échelle à mesurer exactement


ce qu’elle devrait mesurer. Dans plusieurs études, des professionnels de la santé ont validé cette
échelle des points de vue de sa conception, de son contenu et de sa fiabilité. Sous l’angle de la
validité de la conception et du contenu, une étude récente conclut que, malgré que des études
interventionnelles aient prétendu que les échelles Ashworth permettaient de mesurer la spasticité,
des données probantes indiquent que la résistance au mouvement passif n’est pas un aspect
exclusif de la spasticité52. Les auteurs de deux essais affirment que l’échelle a une bonne fiabilité
interexaminateurs quant à la spasticité dans différents muscles57,58. Les auteurs d’une autre étude
sont pour leur part d’avis que l’échelle Ashworth est de fiabilité limitée s’agissant de mesurer la
spasticité des membres inférieurs à la suite d’une lésion médullaire59.

Échelle Ashworth modifiée


Semblable à l’échelle Ashworth, l’échelle Ashworth modifiée comporte un item de plus60 : 0=pas
d’augmentation du tonus; 1=légère augmentation du tonus se traduisant par une butée et un
relâchement ou une résistance minime à l’extrémité de l’amplitude articulaire lorsque le membre
concerné est fléchi ou étiré; 1+=légère augmentation du tonus musculaire, qui se manifeste par
une butée, suivie d’une résistance minime pendant le reste (moins de la moitié) de l’AA;
2=hausse plus marquée du tonus musculaire pendant la plus grande partie de l’AA, mais le
membre concerné peut être bougé facilement; 3=hausse considérable du tonus, mouvement
passif difficile; 4=membre atteint rigide en flexion ou en extension.

Validité de l’échelle Ashworth modifiée : la validité de l’échelle Ashworth modifiée soulève les
mêmes questions que la validité de l’échelle Ashworth. Une étude constate une bonne corrélation
entre les scores de l’échelle Ashworth modifiée et le tracé électromyographique issu de
l’enregistrement superficiel simultané des muscles examinés61. Sept études se penchent sur la
fiabilité interexaminateurs de l’échelle Ashworth modifiée59,60,62-66, en vertu de divers types
d’analyse statistique. Les résultats vont d’une fiabilité interexaminateurs basse à une fiabilité
élevée.

Mesure des mouvements globaux (MMG)


Instrument observationnel utilisé pour évaluer quantitativement le fonctionnement moteur,
l’échelle a été conçue pour mesurer les mouvements globaux des enfants souffrant d’infirmité
motrice cérébrale. Elle comporte 85 items relatifs à la motricité, chaque item étant coté selon une
échelle Likert à quatre points : 0=impossible d’initier; 1=initie indépendamment (<10 % de la
tâche); 2=exécute partiellement (10 % à <100 % de la tâche); 3=exécute en autonomie. L’échelle
peut être utilisée comme un instrument de mesure dans des études interventionnelles67.

80
Validité de la MMG : la MMG a été mise à l’épreuve des points de vue de sa sensibilité et de sa
fiabilité chez des enfants souffrant d’infirmité motrice cérébrale67. Des parents et des thérapeutes
ont évalué le fonctionnement des enfants chacun de leur côté et un échantillon d’évaluations
couplées a été enregistré sur bande vidéo devant faire l’objet d’une évaluation à l’aveugle par un
thérapeute. La corrélation entre les scores de changement du fonctionnement moteur et
l’estimation du changement par les parents, les thérapeutes et l’évaluateur à l’aveugle indique
que l’instrument est sensible aux changements négatifs et positifs. Toutefois, la qualité du
fonctionnement moteur n’est pas prise en considération. Il est probable que les changements
décelés reflètent en partie l’évolution du comportement moteur au fil du temps, puisque de
nombreux aspects de l’amélioration du fonctionnement sont qualitatifs plutôt que quantitatifs.

Analyse de la démarche sur vidéo (ADV)


L’ADV est utilisée pour obtenir de l’information qualitative et quantitative sur la complexité et
l’intégrité de la démarche normale et les écarts de la normalité qui caractérisent la démarche
pathologique. La bande vidéo est visionnée pour décortiquer les mouvements structuraux du
corps pendant le cycle de la démarche. Un cycle correspond à une enjambée (deux pas) allant du
contact du pied (habituellement le talon mais pas toujours) au sol au contact du pied suivant au
sol. Diverses techniques sont mises à contribution pour l’enregistrement et l’évaluation des
mouvements. Selon la polyvalence de l’enregistrement et de l’évaluation, les résultats sont
présentés de façon qualitative ou quantitative68,69. Nous n’avons pas repéré d’information sur la
validité de cette méthode.

Évaluation pédiatrique de l’incapacité (PEDI)


PEDI est un instrument d’évaluation fonctionnelle destiné aux enfants souffrant d’incapacité. Ses
items sont regroupés en trois catégories : autonomie, mobilité et comportement social. Dans
chaque catégorie, la cotation ordinale s’attarde à trois aspects : la capacité fonctionnelle, l’aide
d’un dispensateur de soins et les modifications environnementales70. Concernant la capacité
fonctionnelle, le score est soit de 0=incapacité d’exécuter la plupart des tâches, soit 1=capable
dans la plupart des situations ou maîtrise l’aptitude. L’aide du dispensateur de soins est cotée par
0=aide globale; 1=aide maximale; 2=aide moyenne; 3=aide minimale; 4=supervision, incitation,
surveillance; 5=autonomie. Quant aux modifications environnementales, elles vont de N=pas de
modification, C=axées sur l’enfant; R=équipement de réadaptation nécessaire à E=modifications
étendues.

Validité de PEDI : PEDI a été mis à l’épreuve comparativement au test de dépistage en


développement Battelle (BDIST) pour déterminer sa validité relative70. Le BDIST est un
instrument d’évaluation normalisé portant à la fois sur le développement et sur la faculté
d’adaptation. La validité relative est étayée par la corrélation du moment des produits Pearson
modérément élevée entre les scores synthétiques PEDI et ceux BDIST (r=0,70-0,80). La même
étude70 confirme la validité de la conception en mettant en relief les différences significatives
entre les scores PEDI d’enfants invalides et de ceux d’enfants non invalides et en révélant, par
une analyse de discrimination, que les scores PEDI sont un meilleur instrument de distinction
entre les groupes que les scores BDIST.

81
Amplitude articulaire active (AAA) et amplitude articulaire passive (AAP)
L’amplitude articulaire, qui peut être considérée comme une mesure de l’incapacité, est mesurée
à l’aide d’un goniomètre71. Divers types d’appareils sont disponibles; le goniomètre standard est
formé de deux bras qui effectuent une rotation autour d’un axe central. L’extrémité proximale du
goniomètre est maintenue en place pendant que l’articulation bouge et que le bras distal du
goniomètre effectue une rotation. À la fin du mouvement, le degré d’amplitude articulaire
s’enregistre.

Dans l’AAP, l’examinateur bouge le membre, alors que le mouvement est effectué totalement
par le patient dans le cas de l’AAA.

Validité de la mesure de l’AAA ou de l’AAP : la mesure de l’AAA et de l’AAP à l’aide d’un


goniomètre donne lieu à une variabilité interexaminateurs. Dans une étude, cette variabilité
interexaminateurs a correspondu à environ la moitié de la variabilité globale71. Les auteurs ont
conclu que l’amplitude articulaire peut différer d’au moins 5 o d’un examinateur à un autre.

82
Annexe 10 : Échelles Ashworth et Ashworth modifiée
Échelle Ashworth (1964)

0=pas d’augmentation de tonus


1=légère augmentation de tonus produisant une butée en flexion ou en extension
2=augmentation plus marquée de tonus mais le membre peut être facilement fléchi
3=augmentation considérable de tonus, mouvement passif difficile
4=membre rigide en flexion ou en extension

Échelle Ashworth modifiée (1987)

0= pas d’augmentation de tonus musculaire


1= légère augmentation de tonus musculaire, qui se manifeste par une butée et un relâchement ou
par une résistance minime à la fin du mouvement lorsque le membre atteint est en flexion ou
en extension
2= légère augmentation de tonus musculaire, qui se manifeste par une butée, suivie d’une
résistance minime pendant le reste (moins de la moitié) de l’AA (amplitude articulaire)
3= augmentation plus marquée de tonus musculaire pendant la plus grande partie de l’AA,
quoique le membre atteint puisse être bougé facilement
4=augmentation considérable de tonus musculaire, mouvement passif difficile
5=membre atteint rigide en flexion ou en extension

Tiré de http://199.243.225.113/ClinicalAssistant/scales/ashworth.html.

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