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Proposition du candidat de la patrie,

commandant Hugo Chávez,


en vue de la gestion bolivarienne socialiste 2013-2019

Programme de la Patrie

Présentation

Les circonstances me placent une fois de plus devant le peuple pour lui faire
connaître mon attachement décidé et renouvelé à la défense de l’indépendance
nationale. Il est temps – plus que jamais auparavant – de donner un visage et
une signification à la patrie socialiste pour laquelle nous nous battons. Ce
Programme gouvernemental pour la période 2013-2019 vise les objectifs
suprêmes ci-après :

Indépendance et Patrie socialiste !!!!

Comme le disait notre Libertador en 1820 : Notre détermination


d’indépendance ou rien, est inébranlable. Indépendance définitive ou rien,
telle doit être la devise des Bolivariens et des Bolivariennes d’aujourd’hui.
L’indépendance définitive est notre cause et notre tâche permanentes.

L’indépendance, comprise depuis aujourd’hui, depuis ici, nous oblige à


examiner le passé pour trouver le bon cap vers l’avenir. Aussi opposons-nous à
la thèse réactionnaire de l’Empire et de la bourgeoisie apatride de déni de la
patrie la thèse combative, créatrice et libératrice de l’indépendance et du
socialisme en tant que projet ouvert et construction dialectique : l’indépendance
n’est pas achevée et nous la forgeons dans notre lutte quotidienne et
permanente.

Il nous incombe de parachever pleinement le rêve libérateur qui n’a jamais


cessé de vibrer dans la patrie et qui ne cesse d’y battre aujourd’hui. Je le crois,
fort de la foi combative et de la raison amoureuse qui m’inspirent : héritage
héroïque oblige, et cette exigence est la bannière et l’engagement de chacun et
de chacune d’entre nous. À cette époque qu’il nous est échu de vivre, il faut
relever les défis ; tant de sacrifices ne sauraient être vains, et en faire la chair et
le sang de la vie nouvelle doit rester l’horizon qui nous appelle et nous défie.

II

Le programme ci-après est un programme de transition au socialisme et de


radicalisation de la démocratie participative et protagoniste. Nous partons du
principe que l’accélération de la transition passe forcément – qu’on me
pardonne la répétition – par l’accélération de la restitution du pouvoir au peuple.
L’exercice vivant, réel et plein du pouvoir populaire protagoniste est une
condition sine qua non de la possibilité du socialisme bolivarien du XXIe siècle.
Aussi est-il la base fondamentale et l’axe principal du Projet national Simón
Bolívar : Premier Plan socialiste de développement économique et social de la

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nation 2007-2013 : notre carte de navigation durant ce cycle qui conclut insiste
catégoriquement sur son rôle stratégique. Un rôle stratégique qui doit
s’accentuer encore plus au cours du deuxième cycle.

Ne nous trompons pas : la formation socio-économique qui prévaut encore au


Venezuela reste de nature capitaliste et rentière. C’est à peine si le socialisme
a commencé à insuffler son propre dynamisme interne parmi nous. C’est donc
un programme qu’il faut justement asseoir et approfondir en l’orientant vers la
suppression radicale et graduelle de la logique capitaliste, mais sans ralentir le
rythme de la marche vers le socialisme.

Pour nous acheminer vers le socialisme, nous avons besoin d’un pouvoir
populaire capable de désarticuler les trames d’oppression, d’exploitation et de
domination qui subsistent dans la société vénézuélienne, capable de
conformer, à partir de la vie quotidienne, un nouveau modèle de société où la
fraternité et la solidarité iront de pair avec l’émergence permanente de
nouvelles façons de planifier et de produire la vie matérielle de notre peuple.
Pour cela, il faut faire voler en éclats la forme de l’État bourgeois que nous
avons héritée et qui se reproduit à travers ses vieilles et néfastes pratiques, et
ne cesser d’inventer de nouvelles formes de gestion politique.

Ceci dit, dans quel contexte américain et mondial donnons-nous vie à un


modèle socialiste alternatif ? Il est clair que Notre Amérique vit un changement
d’époque qui a démarré – il est juste de le reconnaître – avec l’arrivée au
pouvoir de la Révolution bolivarienne, un changement d’époque qui se
caractérise par une modification réelle et véritable de rapports de pouvoir en
faveur des grandes majorités. Il est clair également que le système-monde
capitaliste traverse une crise structurelle qui peut arriver à devenir terminale :
une crise qui, compte tenu de son ampleur catastrophique, nous contraint sur le
plan politique, comme le dirait Martí, à éclaircir et à prévoir chaque jour, comme
nous le faisons en fait, pour en minimiser les retombées sur le Venezuela. Mais
je tiens à souligner un signe encourageant : un système international
multipolaire qui s’oriente vers ce grand principe que Bolívar appelait l’équilibre
du monde a commencé à se mettre en place.

III

Présentant ce programme, je suis convaincu que nous ne pourrons le


perfectionner et en faire jaillir toute la sève créatrice et libératrice qu’à partir de
la participation protagoniste du peuple, qu’à partir de la plus large discussion
avec les bases populaires.

C’est un programme qui cherche à dépasser « le point de non-retour ». Pour le


dire dans des mots d’Antonio Gramsci, le vieux doit mourir définitivement pour
que le nouveau naisse dans toute sa plénitude.

La cohérence de ce Programme de gouvernement répond à une ligne de force


absolument décisive : nous sommes obligés à dépasser le point de non-retour,
à rendre la transition au socialisme irréversible. Certes, il est malaisé de
préciser quand se déploiera un si grandiose horizon, mais nous devons

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consentir des efforts intelligents et bien dirigés en fonction, selon Bolívar, de
son avènement.

Nous refonder, comme le prescrit notre Constitution, est une nécessité


absolument péremptoire, car, sans ce fondement vital, nous perdrions
l’occasion de conclure la geste historique et populaire qui nous a précédés et
face à laquelle nous nous sentons éthiquement responsables. La consolidation
de la cinquième République bolivarienne est la justification la plus belle et la
plus lumineuse de plus de deux siècles de luttes et de sacrifices.

Notre passé, tout notre passé, est vivant et nous apprend que nous avons été
et que nous restons une conséquence de l’adversité, mais il nous indique aussi
que c’est grâce à elle que nous avons pu entrevoir collectivement ce qui s’avère
incontournable et que ce Programme de gouvernement reflète vraiment : avoir
définitivement une patrie ; gagner une patrie indépendante et souveraine pour
nos enfants et pour les enfants de nos enfants ; la patrie bolivarienne et
socialiste qui, par mandat inexorable du destin, triomphera le 7 octobre 2012,
dans la bataille de Carabobo du XIXe siècle. L’Ecclésiaste le dit : « Il y a un
moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel. »

Édifier cette patrie vénézuélienne pour que toi, compatriote, homme, femme,
mère, père, jeune, fillette, garçon, puisses vivre bien, dans la justice et la
dignité, voilà ce qui inspire ma lutte, voilà une des principales raisons que j’ai de
vivre, auprès de mes êtres les plus chers, mon fils, mes filles, mes parents.

Je vous propose de continuer la lutte, comme le disait notre chanteur Alí


Primera : « Pour l’aube d’un monde nouveau », d’une patrie indépendante et
socialiste où nous puissions vivre en nous inspirant des valeurs les plus nobles
de l’humanisme. C’est là que, moi, ton soldat, mon peuple aimé, je dépose tout
mon cœur vénézuélien.

À Caracas, berceau du Libertador Simón Bolívar, le 12 juin 2012.

Hugo Chávez Frías

Indépendance et patrie socialiste !!!

NOUS VIVRONS ET VAINCRONS !!!

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Introduction

Le document que nous soumettons aujourd’hui au pouvoir électoral, mais


spécialement au peuple vénézuélien travailleur et héroïque et à sa jeunesse
combative, est une proposition de programme électoral qui poursuit et enrichit
certaines des lignes stratégiques déjà contenues dans le Premier Plan
socialiste de la nation Simón Bolívar et totalement en développement et en
exécution.

Nous devons signaler que le Deuxième Plan socialiste pour la période 2013-
2019 est en voie d’élaboration. Et c’est l’actualisation de la charte stratégique
qui devra nous guider sur la voie de la transition au socialisme bolivarien du
XXIe siècle et vise cinq grands objectifs historique, à savoir :

I. Défendre, élargir et consolider le bien le plus précieux que nous avons


reconquis au bout de deux cents ans : l’indépendance nationale.
II. Continuer de bâtir le socialisme bolivarien du XXIe siècle au Venezuela,
comme alternative au système destructeur et sauvage du capitalisme, et
garantir, partant, « la plus grande somme de sécurité sociale, la plus
grande somme de stabilité politique et la plus grande somme de
bonheur » pour notre peuple.
III. Convertir le Venezuela en un pays-puissance sur les plans social,
économique et politique au sein de la Grande Puissance naissante
d’Amérique latine et des Caraïbes, laquelle garantira la mise en place
d’une zone de paix dans Notre Amérique.
IV. Contribuer au développement d’une nouvelle géopolitique internationale
où se constituera un monde multicentrique et multipolaire qui permettra
d’assurer l’équilibre de l’univers et de garantir la paix sur la planète.
V. Contribuer à préserver la vie sur la planète et à sauver l’espèce
humaine.

Le premier objectif, qui vise à la consolidation de notre indépendance,


concerne l’ensemble des objectifs nationaux et stratégiques, principalement sur
les plans politique, économique, social et culturel, dont la portée nous permettra
de jeter les bases de l’irréversibilité de la souveraineté nationale.

Il envisage la nécessité de garantir la continuité de la Révolution bolivarienne,


ce qui implique la victoire populaire la plus catégorique aux élections
présidentielle du 7 octobre 2012. À cet égard, l’unité des travailleurs et des
travailleurs, des petits et moyens producteurs et productrices de la campagne
et de la ville, et des autres secteurs sociaux du peuple, est une condition sine
qua non. Il vise aussi à préserver la souveraineté sur nos ressources pétrolières
en particulier et nos ressources naturelles en général. Ceci devra se traduire à
son tour en un renforcement de notre capacité de gérer souverainement la
rente nationale. Un autre des objectifs stratégiques sera de garantir la
souveraineté alimentaire en multipliant notre potentiel agro-industriel.

Pour atteindre ce premier grand objectif, il est vital de développer à fond nos
capacités scientifico-techniques en créant les conditions de la mise en place
d’un modèle innovateur, transformateur et dynamique axé sur l’exploitation des

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potentialités et des capacités nationales, et sur la consolidation indispensable
de l’identité nationale et nôtre-américaine en partant du principe bolivarien :
« La patrie est l’Amérique. »

Finalement, ce premier grand objectif vise à renforcer le pouvoir défensif du


pays, en consolidant l’unité entre civils et militaires et en accroissant la capacité
opérationnelle des forces armées nationales bolivariennes à défendre
intégralement la patrie.

Le deuxième grand objectif historique concerne les formes de construction


de notre socialisme à même de garantir le bonheur social suprême du peuple.
Ceci passe en premier lieu par l’accélération du changement de système
économique, de façon à dépasser le modèle rentier-pétrolier-capitaliste pour
s’engager dans le modèle économique productif socialiste et laisser la place à
une société plus égalitaire et plus juste, fondée sur le rôle de l’État social et
démocratique, de droit et de justice. Ceci permettra de continuer de satisfaire
toujours plus pleinement les besoins essentiels à la vie de notre peuple :
alimentation, eau, électricité, logement et habitat, transport en commun, santé,
éducation, sécurité publique, accès à la culture, libre communication, science et
technologie, sport, loisirs sains et travail digne, libéré et libérateur.

Tout ceci implique forcément la promotion d’une nouvelle hégémonie éthique,


morale et spirituelle qui nous permettra de surmonter les vices – qui n’en
finissent pas de mourir – du vieux modèle de société capitaliste. À cet égard, il
faut mentionner spécialement l’objectif explicite de continuer de développer un
modèle de sécurité publique à même de protéger la vie humaine et d’engager
une révolution définitive dans le système d’administration de la justice afin d’en
finir avec l’impunité, de garantir un accès égal pour tous et d’éliminer sa nature
de classe et raciste.

Finalement, pour atteindre ce deuxième grand objectif, il s’avère stratégique de


déclencher la puissance contenue dans la Constitution bolivarienne, pour
assurer la mise en place définitive du nouvel État social et démocratique, de
droit et de justice, et ce en consolidant et en amplifiant le pouvoir populaire à
travers les Missions et les Grandes Missions socialistes et l’auto-administration
dans des localités et des territoires spécifiques constitués en communes, entre
autres politiques.

Le troisième grand objectif historique : « Convertir le Venezuela en un pays-


puissance sur les plans social, économique et politique au sein de la Grande
Puissance naissante d’Amérique latine et des Caraïbes, laquelle garantira la
mise en place d’une zone de paix dans Notre Amérique », vise à consolider le
pouvoir politique, économique et social, en vue de quoi il faut, entre autres buts,
instaurer définitivement l’État démocratique et social, de droit et de justice, et
renforcer la stabilité et la paix de la nation.

Cette proposition historique inclut au-delà l’objectif historique de développer la


puissance économique nationale en tirant le meilleur profit des potentialités
qu’offrent nos ressources. Elle vise aussi à élargir la puissance militaire en vue
de défendre la patrie, en consolidant l’industrie militaire vénézuélienne et en

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enrichissant la nouvelle doctrine militaire bolivarienne et le développement
géopolitique national.

Ceci inclut l’engagement de continuer de jouer un rôle protagoniste dans la


construction de l’unité latino-américaine et caribéenne, en impulsant l’Alliance
bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA) et PetroCaribe, et en
dynamisant les nouvelles organisations régionales : l’Union des nations sud-
américaines (UNASUR) et la Communauté des États latino-américains et
caribéens (CELAC).

Le quatrième grand objectif historique implique de poursuivre la recherche


d’un monde multicentrique et multipolaire, sans domination impériale et
respectant inconditionnellement l’autodétermination des peuples. Ce qui exige,
entre autres buts, de continuer de concerter des efforts pour démonter le
système néocolonial de domination impériale, en éliminant ou en réduisant à
des niveaux non vitaux les relations économiques et technologiques de notre
pays avec les centres de domination impériaux.

Le cinquième grand objectif historique se traduit par la nécessité de mettre


en place un modèle économique productif socialiste, fondé sur un rapport
harmonieux entre l’homme et la Nature, à même de garantir l’utilisation et
l’exploitation rationnelles et optimales des ressources naturelles, qui respectent
les processus et les cycles de la Nature.

À cet égard, il faut ratifier la souveraineté de l’État vénézuélien sur les


ressources naturelles vitales.

Ce cinquième grand objectif historique implique la concertation d’efforts pour


promouvoir un mouvement mondial en mesure d’endiguer les causes et
d’invertir les effets des changements climatiques découlant du modèle
capitaliste prédateur.

Ce Programme de gouvernement pour l’indépendance nationale et le


socialisme que nous présentons n’est rien d’autre qu’un appel à promouvoir,
au sein du peuple vénézuélien, un vaste débat d’idées et de propositions qui
serviront à élaborer le Deuxième Plan socialiste de la nation Simón Bolívar
(2o13-2019) et à continuer de former le grand bloc historique, démocratique et
populaire constitué par les ouvriers et les ouvrières, les paysans et les
paysannes, les étudiants, les descendants d’Africains, les indigènes, les
universitaires, les petits et moyens producteurs de la campagne et de la ville,
les commerçants, les transporteurs, les camionneurs, les professeurs, les
spécialistes de la santé et, en général, les employés publics, les femmes, les
militaires, les pêcheurs, les religieux, les sportifs, les leaders communaux et
syndicaux et, tout spécialement, la jeunesse.

Pour y parvenir, nous pouvons dire, en paraphrasant notre père Simón Bolívar,
que l’unité est indispensable à l’œuvre de notre génération.

Commandement de campagne Carabobo

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Grands objectifs historiques

I. Défendre, élargir et consolider le bien le plus précieux que nous avons


reconquis au bout de deux cents ans : l’indépendance nationale.

« Concitoyens ! Je rougis à le dire :


l’indépendance est le seul bien que nous avons conquis au prix des autres.
Mais elle nous ouvre la porte pour les reconquérir sous vos auspices souverains,
dans toute la splendeur de la gloire et de la liberté. »

Bolívar, Bogota, janvier 1830

Le cycle du bicentenaire de notre indépendance est en cours. Notre époque est


grosse de l’héritage héroïque qui nous appartient comme peuple et que nous
portons dans le sang et le cœur. Nous bataillons à nouveau, forts de rêves
réalisés et à réaliser, dans le cadre de la Révolution bolivarienne, pour finir de
récupérer et de consolider l’indépendance que nous avions perdue. La
résistance des indigènes, la rébellion des descendants d’Africains, l’épopée de
l’indépendance, la Révolution fédérale, la Révolution restauratrice nous
inspirent ; Guaicaipuro, Tamanaco, Terepaima, Andresote, José Leonardo
Chirino, Francisco de Miranda, Simón Rodríguez, Antonio José de Sucre,
Ezequiel Zamora, Cipriano Castro nous inspirent. Et notre inspirateur suprême,
notre plus grand référence, est le Libertador Simón Bolívar.

D’un point de vue historique, les mutations profondes du Venezuela agro-


exportateur, nettement latifundiste et « semi-féodal », au Venezuela pétrolier
n’ont pas engendré de transformations significative dans la manière de
conduire les destinées de la nation. Au contraire : la dépendance s’est
accentuée au détriment des paysans, des ouvriers, des travailleurs et des
secteurs populaires. La domination étrangère – avec une pénétration de capital
sans précédent à l’arrivée de l’ « or noir » - a trouvé la table dressée par des
gouvernements bradeurs de tout poil.

C’est dans ce contexte qu’est né le Venezuela exportateur de pétrole : une


factorerie pétrolière subordonnée au modèle de surconsommation et belliciste
de l’impérialisme yankee ; qu’est né un régime capitaliste, répressif et
néocolonial qui a plongé le glorieux peuple de Bolívar dans la plus grande des
misères matérielles et morales.

Seule la résistance digne et courageuse de la majorité patriotique du peuple


vénézuélien et de ses dirigeants honnêtes, qui s’est traduite dans la lutte contre
les dictatures du XXe siècle, dans les rébellions civiles et militaires des années
60, dans la mobilisation combative de plusieurs génération d’étudiants et dans
les grands soulèvements populaires et militaires du 27 février 1989, du 4 février
et du 27 novembre 1992, nous ont épargné une destruction totale comme
nation souveraine.

Et la Révolution bolivarienne du 6 décembre 1998, fondée sur la conscience et


la dignité du peuple, a marqué le début de la fin de l’hégémonie néocoloniale.
Treize années de Révolution bolivarienne nous ont rendu l’indépendance
politique.

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Le Venezuela compte aujourd’hui un gouvernement bolivarien, souverain, qui
ne répond pas aux diktats de l’Empire ni à ceux d’aucune bourgeoisie. Nous
avons aujourd’hui un peuple qui se sent profondément orgueilleux de ses
racines culturelles et historiques, et nous sommes en train de récupérer le plein
contrôle sur nos richesses naturelles et sur nos revenus.

Aussi le premier grand objectif historique pour la prochaine période de


gouvernement bolivarien et socialiste sera-t-il de défendre et de consolider le
bien le plus précieux que nous avons acquis : l’indépendance politique ; de
réaffirmer notre identité nationale et notre-américaine, et de continuer de
progresser vers notre pleine indépendance économique dans le cadre d’une
géopolitique internationale audacieuse.

II. Continuer de bâtir le socialisme bolivarien du XXIe siècle au Venezuela,


comme alternative au système destructeur et sauvage du capitalisme, et
garantir, partant, « la plus grande somme de sécurité sociale, la plus
grande somme de stabilité politique et la plus grande somme de
bonheur » pour notre peuple.

« Nous ne voulons certainement pas que le socialisme


soit en Amérique un calque et une copie. Il doit création héroïque. »

José Carlos Mariátegui, 1928

La crise que souffrent actuellement


les pays dit sous-développés est le fruit des déséquilibres et des contradictions
intrinsèques du système capitaliste. L’appât de toujours plus de gain engendre
non seulement la destruction irréversible de l’environnement, mais la
multiplication de souffrances et de douleurs incomptables pour des millions
d’êtres humains. L’humanité n’avait jamais une inégalité si atroce, tandis que
quelques personnes et entreprises monopolisent des fortunes gigantesques
forgées à coups de manipulations financières et de spéculations débridées, aux
dépens de la majorité de l’humanité.

Albert Einstein écrivit en 1949 :

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Je suis convaincu qu’il existe une seule voie pour éliminer ces graves
maux : l’établissement d’une économie socialiste, doublée d’un système
éducatif axé sur des objectifs sociaux.

Nous, hommes et femmes qui construisons la Révolution bolivarienne, nous en


avons été convaincus d’entrée, sachant que nous devons prendre un cap
différent, tirer profit des expériences d’autres pays tout en apprenant de leurs
erreurs, en partant de nos valeurs à nous et en assimilant l’enseignement du
Père libérateur et des grands penseurs notraméricains.

La Révolution bolivarienne s’est dite anti-impérialiste en 2006 et s’est définie


comme socialiste en 2006. Elle n’a cessé de dire : nous ne voulons pas rester
dans le cadre du capitalisme ; il faut le socialisme s’incarne au Venezuela
comme la voie large et ouverte vers le bonheur social suprême. Nous nous
battons pour une société où se concrétiseront pleinement les grandes valeurs
du christianisme.

Au cours de la prochaine période du gouvernement bolivarien et socialiste,


nous continuerons de mettre en place un système de rapports de production
sociaux reposant sur les valeurs du savoir et du travail, au service de la pleine
satisfaction des besoins humains de notre peuple : alimentation, eau, électricité,
vêtement, logement et habitat, transport, santé, éducation, culture, science et
technologie.

Aussi est-il vital de développer la propriété sociale des facteurs et des moyens
de production de base et stratégiques afin que toutes les familles et tous les
citoyens du Venezuela jouissent pleinement de leurs droits économiques,
sociaux, politiques et culturels, pour atteindre le mieux-vivre.

Nous allons donc atteindre durant la prochaine période le deuxième grand


objectif historique : continuer d’édifier et de jeter les bases du socialisme
bolivarien du XXIe siècle afin de démonter le système d’accumulation capitaliste
inhumain, prédateur et belliciste et de dépasser la logique du capital qui le
sous-tend.

III. Convertir le Venezuela en un pays-puissance sur les plans social,


économique et politique au sein de la Grande Puissance naissante
d’Amérique latine et des Caraïbes, laquelle garantira la mise en
place d’une zone de paix dans Notre Amérique.

Durant la prochaine décennie, le Venezuela doit se consolider comme pays-


puissance sur les plans régional et universel. Nous, Vénézuéliens et
Vénézuéliennes, nous devons sentir d’une manière effective que la
DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE ET PROTAGONISTE est un fait réel et
tangible, et que le pouvoir se maintiendra foncièrement comme une façon
d’assurer irréversiblement la souveraineté de la patrie.

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Les progrès faits au cours de la
Révolution bolivarienne doivent servir de base au renforcement continu du
pouvoir politique, entendu comme la restitution définitive du pouvoir aux mains
du peuple et comme l’exercice plein de la démocratie participative, protagoniste
et socialise en tant que fondement politique de l’unité nationale. Ce n’est que
sur cette voie que nous serons assez forts pour jouer avec succès dans une
arène mondiale complexe.

Pour faire progresser et consolider la démocratie participative et protagoniste, il


faut exalter la valeur de la vie humaine et la défendre dans une optique
foncièrement éthique où la solidarité et la valeur de l’être humain primeront par-
dessus la valeur capitaliste de l’ « avoir pour être » et du « consommer pour
exister ». Blinder la morale dans l’exercice du pouvoir est extrêmement
important pour constituer le pouvoir moral de la nation.

L’édification du pouvoir économique du Venezuela comme future puissance


énergétique, agro-alimentaire et industrielle oblige à consolider toujours plus le
cadre normatif et la politique d’investissements souverains afin que la richesse
nationale soit au service de la vie de notre peuple et de la construction d’un
monde de justice et de paix.

Il faut aussi que la nation, les soldats de la patrie continuent de renforcer, avec
l’appui de tout le peuple, la puissance militaire de la nation, ce qui est vital pour
la défense intégrale de notre patrie.

Durant la prochaine période du gouvernement bolivarien et socialiste, nous


atteindrons le grand objectif de libérer toute la puissance de la patrie de Simón
Bolívar afin de former un bloc historique, démocratique et populaire constitué
par la classe travailleuse et ses couches professionnelles, ainsi que par les
petits et moyens producteur de la campagne et de la ville.

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IV. Contribuer au développement d’une nouvelle géopolitique
internationale où se constituera un monde multicentrique et multipolaire
qui permettra d’assurer l’équilibre de l’univers et de garantir la paix sur la
planète.

Conformément au mandat du Libertador Simón Bolívar, la politique extérieure


de la Révolution bolivarienne consentira tous les efforts pour « assurer le
système de garanties qui, dans la paix comme dans la guerre, sera le
bouclier de notre nouvelle destinée », autrement dit un environnement
international à même de garantir l’indépendance de la patrie afin que le projet
national souverain se déploie au maximum.

S’inspirant de la vision harmonieuse


qui caractérise la cosmogonie de nos peuples indigènes originaires et de la
conception de Bolívar selon laquelle l’action politique internationale doit tendre
à constituer l’ « équilibre de l’univers », la politique extérieure du Venezuela
bolivarien promouvra la mise en place d’un monde multipolaire dont l’objectif
ultime sera la préservation d’une paix fondée sur le respect et la souveraineté
des peuples.

Comme nous l’avons affirmé depuis différents espaces, ce monde multipolaire


sera constitué par une multiplicité de pôles de force, de groupements de pays,
afin qu’il existe plus d’équilibre universel, plus de démocratie universelle, plus
d’égalité dans le monde.

Durant la prochaine période du gouvernement bolivarien et socialiste, nous


continuerons de progresser dans cette tâche incontournable afin de garantir la
paix du monde et la paix au Venezuela.

V. Préserver la vie sur la planète et sauver l’espèce humaine.

La République bolivarienne du Venezuela, conformément aux principes


éthiques du socialisme, prône à ce moment historique la nécessité de lutter afin
que des efforts soient consentis, à l’échelle nationale et à l’échelle mondiale,

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pour changer le modèle de développement prédateur que le capitalisme a
imposé au monde durant les trois derniers siècles en élargissant d’une manière
menaçante une économie de marché vorace.

Dans cette lutte, nous ferons tous les efforts sensibles et bien orientés
en mesure d’inverser les causes et les effets des crises environnementales
dévastatrices qui attentent contre les possibilités de vie de l’être humain sur la
planète Terre.

Il faudra à cet égard réaliser des actions à court et à long termes pour récupérer
l’équilibre de la Terre et étayer les processus économiques productifs de l’être
humain, dans le respect des cycles de la Terre et de ses processus de
régénération et en établissant un rapport différent entre les êtres humains et la
Nature.

Ce nouveau modèle de développement socialiste exige que les hommes et les


femmes jouent un rôle protagoniste, forts des nouvelles valeurs du mieux-vivre
qui sous-tendent une économique écologiquement et socialement durable. Ce
qui ne sera possible que dans le socialisme comme seule alternative au modèle
capitaliste prédateur dont l’échec est d’ores et déjà patent.

Ce nouveau modèle répondra vraiment au mandat issu du Sommet de la Terre


de 1992 : satisfaire nos besoins actuels sans mettre en danger ni menacer les
capacités de satisfaction des besoins des générations futures.

Notre pays luttera sur tous les thèmes écologique sensibles dans tous les
domaines (national, régional et international), en insistant sur les changements
climatiques, la transformation des modèles de production et de consommation
insoutenable, la défense d’un nouveau modèle de développement social,
écologique et socialiste, en tant que seule alternative planétaire en mesure de
garantir la vie.

À cet égard, nous promouvrons à l’Organisation des Nations Unies, d’une


manière complémentaire, la mise en place de la Nouvelle Architecture éthique
sociale internationale à même de définir le Nouvel Ordre du jour international
pour le développement humain et le développement durable.

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Grands objectifs historiques et objectifs nationaux

I. Défendre, élargir et consolider le bien le plus précieux que nous avons


reconquis au bout de deux cents ans : l’indépendance nationale.

Objectifs nationaux

1.1 Garantir la continuité et la consolidation de la Révolution bolivarienne au


pouvoir.

1.2. Préserver et consolider la souveraineté sur les ressources pétrolières et les


autres ressources naturelles stratégiques.

1.3 Garantir la gestion souveraine du revenu national.

1.4. Parvenir à la souveraineté alimentaire pour garantir le droit sacré de notre


peuple à l’alimentation.

1.5. Développer nos capacités scientifiques et technologiques en fonction des


besoins du peuple.

1.6. Renforcer la capacité de défense nationale pour protéger l’indépendance et


la souveraineté nationales, en assurant les ressources et les richesses de notre
pays au profit des générations futures.

II.- Continuer de bâtir le socialisme bolivarien du XXIe siècle au Venezuela,


comme alternative au système destructeur et sauvage du capitalisme, et
garantir, partant, « la plus grande somme de sécurité sociale, la plus
grande somme de stabilité politique et la plus grande somme de
bonheur » pour notre peuple.

Objectifs nationaux

2.1. Promouvoir la transformation du système économique en fonction de la


transition au socialisme bolivarien, en dépassant le modèle rentier pétrolier
capitaliste pour instaurer le modèle économique productif socialiste, fondé sur
le développement des forces productives.

2.2. Bâtir une société égalitaire et juste.

2.3. Consolider et élargir le pouvoir populaire et la démocratie socialiste.

2.4. Promouvoir une nouvelle orientation éthique, morale et spirituelle de la


société, fondée sur les valeurs libératrices du socialisme.

2.5. Instaurer définitivement le Nouvel État social et démocratique, de droit et


de justice.

III. Convertir le Venezuela en un pays-puissance sur les plans social,


économique et politique au sein de la Grande Puissance naissante

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d’Amérique latine et des Caraïbes, laquelle garantira la mise en place
d’une zone de paix dans Notre Amérique.

Objectifs nationaux

3.1. Consolider le rôle du Venezuela comme puissance énergétique mondiale.

3.2. Développer le pouvoir économique de la nation en optimisant l’exploitation


des potentialités qu’offrent nos ressources en vue d’engendrer le bonheur
maximal de notre peuple et de jeter les bases matérielles requises pour la
construction de notre socialisme bolivarien.

3.3. Constituer et renforcer le pouvoir militaire nécessaire à la défense de la


patrie.

3.4 Améliorer le développement de la nouvelle géopolitique nationale et


régionale, latino-américaine et caribéenne.

IV. Contribuer au développement d’une nouvelle géopolitique


internationale où se constituera un monde multicentrique et multipolaire
qui permettra d’assurer l’équilibre de l’univers et de garantir la paix sur la
planète.

Objectifs nationaux

4.1. Continuer de jouer un rôle protagoniste dans la construction de l’union


latino-américaine et caribéenne.

4.2. Asseoir l’identité nationale et notraméricaine.

4.3. Continuer de promouvoir la mise en place d’un monde multipolaire sans


domination impériale et respectueux de l’autodétermination des peuples.

4.4. Contribuer au démantèlement du système impérial et néocolonial


antihistorique et néfaste.

V. Contribuer à préserver la vie sur la planète et à sauver l’espèce


humaine.

Objectifs nationaux

5.1. Construire et promouvoir le modèle économique productif éco-socialiste,


basé sur un rapport harmonieux entre l’homme et la Nature, en mesure de
garantir l’utilisation et l’exploitation rationnelles, optimales et durables des
ressources naturelles, dans le respect des processus et des cycles de la
Nature.

5.2. Protéger et défendre la souveraineté permanente de l’État sur les


ressources naturelles au bénéfice suprême de notre peuple qui en sera le
principal garant.

14
5.3. Défendre et protéger le patrimoine historique et culturel vénézuélien et
notraméricain.

5.4. Contribuer à la formation d’un grand mouvement mondial afin d’endiguer


les causes et de réparer les effets des changements climatiques découlant du
modèle capitaliste prédateur.

15
Grands objectifs historiques et objectifs nationaux

I. Défendre, élargir et consolider le bien le plus précieux que nous


avons reconquis au bout de deux cents ans : l’indépendance
nationale.

Objectif national :

1.1 Garantir la continuité et la consolidation de la Révolution bolivarienne


au pouvoir.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

1.1.1. Remporter une victoire solide, combative et festive aux élections


présidentielles du 7 octobre 2012, en vue d’élever le moral du peuple
vénézuélien et des peuples du monde dans leur lutte de libération.

1.1.1.1. Consolider l’unité de la clase travailleuse et de ses couches


professionnelles, des petits et moyens producteurs de la campagne et de
la ville, ainsi que des mouvements et organisations sociaux qui
accompagnent la Révolution bolivarienne.

1.1.2. Réaliser toutes les actions politiques requises pour garantir que les
élections se déroulent dans un climat de stabilité et faire reconnaître
pacifiquement la volonté souveraine de notre peuple.

1.1.2.1. Appeler tous les secteurs démocratiques et honnêtes du pays à


contribuer au déroulement pacifique des élections.

1.1.3. Se préparer à défendre la volonté du peuple par l’organisation populaire


et l’exercice démocratique de l’autorité de l’État.

1.1.3.1. Renforcer et défendre les pouvoirs publics de l’État.

1.1.3.2. Renforcer la conscience et l’organisation sectorielle et territoriale


de notre peuple.

1.1.3.3. Élargir l’organisation du peuple en vue de la défense intégrale de


la patrie.

1.1.3.4. Renforcer les capacités des organismes de la sécurité de l’État


afin de garantir la stabilité politique et la paix de la nation.

1.1.4. Renforcer et élargir le pouvoir populaire afin que le peuple soit vraiment
le pouvoir.

1.1.5. Préserver et récupérer les espaces d’administration régional et locale, et


y progresser, pour consolider la restitution du pouvoir au peuple.

16
1.1.6. Continuer de mettre en place l’hégémonie communicationnelle afin que
toutes les voix se fassent entendre au Venezuela.

Objectif national :

1.2. Préserver et consolider la souveraineté sur les ressources pétrolières


et les autres ressources naturelles stratégiques.

La souveraineté sur les ressources naturelles est un concept qui présuppose la


garantie qu’elles seront utilisées en vue des objectifs humanistes et naturalistes
du socialisme. Nous serons donc souverains dans la mesure où nous jouirons
de la liberté de les exploiter, de les gérer et de les utiliser à ces fins. Elle est
inséparable de la politique.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

1.2.1. Maintenir et garantir le contrôle de l’État sur Petróleos de Venezuela,


S.A.

1.2.2. Garantir l’hégémonie de la production nationale de pétrole.

1.2.3. Assurer une participation majoritaire dans les sociétés mixtes.

1.2.4. Maintenir et garantir le contrôle de l’État sur les sociétés publiques qui
exploitent les ressources minières sur le territoire national.

1.2.4.1. Consolider et renforcer une société publique pour l’exploitation


les ressources minières.

1.2.5. Garantir les moyens de contrôler vraiment les activités connexes et


stratégiques associées à la chaîne industrielle d’exploitation des ressources
hydro-carburifères.

1.2.5.1. Intensifier les actions engagées pour contrôler dûment les


activités connexes stratégiques de l’industrie pétrolière.

1.2.5.2. Consolider le contrôle réel des activités clefs de la chaîne de


valorisation du pétrole et du gaz.

1.2.5.3. Promouvoir et stimuler la recherche scientifique et le


développement technologique en vue d’assurer les opérations essentielles de
l’industrie pétrolière.

1.2.6. Garantir les moyens de contrôler dûment les activités connexes et


stratégiques associées à la chaîne industrielle d’exploitation des ressources
minières.

1.2.7. Renforcer la coordination des politiques pétrolières au sein de l’OPEP-

1.2.7.1. Défendre les politiques de juste valorisation du pétrole.

17
1.2.8. Instaurer une instance de coordination des politiques des cours du gaz.

1.2.8.1 Promouvoir des mécanismes pour la juste valorisation du gaz.

1.2.9. Créer la capacité nécessaire pour influer sur la valorisation des cours des
minerais.

1.2.10. Élever la conscience politique et idéologique du peuple et des


travailleurs pétroliers et miniers, ainsi que leur participation active à la défense
des ressources naturelles de la nation.

1.2.10.1. Améliorer le contenu politique et social de l’industrie pétrolière.

1.2.10.2. Promouvoir la participation des travailleurs à la planification des


activités de l’industrie pétrolière.

1.2.10.3. Consolider et enrichir des instances de participation politique du


peuple et des travailleurs pétroliers et miniers.

1.2.11. Impulser et promouvoir une initiative de coordination entre les pays


pétroliers géants.

1.2.12. Défendre la propriété de la nation sur les ressources stratégiques


minières non pétrolières et le développement des capacités d’exploitation, dans
leurs processus de transformation et d’ajout de valeur nationale aux matières
premières, en prêtant une attention spéciale à la conception des
enchaînements productifs au-delà de la simple exploitation des gisements. À
l’exploitation du fer et de la bauxite où le Venezuela occupe des places
éminentes à l’échelle mondiale, s’ajoutent d’autres minerais disposant d’un
vaste potentiel au profit des meilleurs intérêts nationaux, comme l’or, le coltan.

1.2.12.1. Garantir l’utilisation souveraine des ressources naturelles du


pays en vue de la satisfaction des demandes internes et en fonction des
meilleurs intérêts nationaux.

1.2.12.2. Optimiser les mécanismes fiscaux de l’État pour garantir la


souveraineté concernant la gestion des profits découlant du patrimoine de la
République.

1.2.12.3. Développer la prospectives, inventaire intégral, d’une plate-


forme technologique nationale, ainsi que la maîtrise de techniques relatives à
l’exploitation efficace des ressources naturelles du pays en fonction de ses
intérêts souverains.

1.2.12.4. Réserver aux plus hauts intérêts nationaux – à travers l’État –


la planification et la gestion des formes de propriété dans les secteurs
stratégiques afin de garantir l’incorporation de ces ressources au procès de
production en vue de la satisfaction des besoins de la population et de l’accès
démocratique de celle-ci aux biens et services.

18
Objectif national :

1.3. Garantir la gestion souveraine du revenu national

La gestion souveraine du revenu national implique la capacité du pays de le


collecter et de le destiner aux objectifs socialistes, humanistes et naturalistes.
L’État doit être conçu de manière à ce que la gestion de ce revenu national
serve aux objectifs de consolidation de la nouvelle société.

Compte tenu de notre condition de pays rentier-pétrolier (laquelle doit être


inversée grâce à une politique de transformation en un modèle productif
socialiste), notre revenu national repose sur l’activité pétrolière. Pour garantir
l’objectif d’une gestion souveraine des revenus, il nous faut donc contrôler
l’activité pétrolière par une politique nationale, populaire et révolutionnaire.

La politique doit être nationale, car il s’agit de gérer des ressources qui sont la
propriété de tous les Vénézuéliens, ce qui nous oblige à le faire au bénéfice de
toute la nation. Il s’agit, par une gestion à portée nationale, de contrôler
absolument l’activité pétrolière du pays, conformément à ce que prescrit la
Constitution bolivarienne du Venezuela qui spécifie très clairement que l’État,
en tant que représentant de l’intérêt collectif de tous les Vénézuéliens, est le
propriétaire des ressources se trouvant dans le sous-sol et, en l’occurrence,
des ressources d’hydrocarbure de pétrole et de gaz. Cette politique doit intégrer
l’ensemble du pays dans la défense de notre principale richesse : c’est là une
politique qui incombe sans aucun doute à tous les Vénézuéliens, au point qu’il
ne devrait pas y avoir de divergences à ce sujet.

Par ailleurs, la gestion de l’activité pétrolière doit être populaire, car elle doit
être orientée par les intérêts populaires et qu’elle doit favoriser la participation
de la classe ouvrière afin de garantir la connexion maximale avec le peuple.
Pour la mener, elle doit reposer sur les épaules du peuple. C’est celui-ci qui doit
être un acteur fondamental à tous les niveaux, et ce par l’intermédiaire non
seulement de la représentation de l’État vénézuélien, mais encore de ses
travailleurs et de ses communautés.

Finalement, notre politique pétrolière doit être révolutionnaire, ce qui implique


trois facteurs : Qui collecte le revenu pétrolier ? Comment le collecte-t-on ?
Comment le distribue-t-on ? Il ne fait aucun doute que c’est l’État qui doit
contrôler et collecter le revenu pétrolier à partir de mécanismes qui en
maximisent la valeur, en vue de le distribuer au bénéfice du peuple, en visant
au développement intégral du pays dans des conditions plus justes et plus
équitables. Tel est le facteur qui le démarque de toute autre politique pétrolière.

Pour garantir une politique nationale, populaire et révolutionnaire, nous devons


donc garantir que le revenu pétrolier soit mis au service du peuple. Cela veut
dire que c’est l’État qui le collecte et le contrôle. De même, pour le maximiser,
l’État doit adopter une politique souveraine qui comprend le contrôle de la base
des ressources et leur valorisation maximale en tant que condition sine qua non
d’une collecte juste. Il faut ensuite que le revenu pétrolier soit destiné aux
projets, aux plans et aux programmes qui garantissent le développement social

19
intégral du pays sous l’orientation du gouvernement national bolivarien et
révolutionnaire, en accord avec les plans de développement de la nation.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

1.3.1. Maintenir et renforcer le régime fiscal pétrolier actuel qui a subi de


nombreux changements positifs par rapport à 1998, comme on le constate dans
le tableau ci-après :

Régime fiscal (en %)


Impôt
1998 ACTUEL

Impôt sur le revenu 34 50

Redevances 1 – 16,67 30

Impôt d’extraction 0 3,33

Impôt de registre d’exportation 0 0,1


2
Impôt à la superficie 0 100 UT x Km

1.3.2. Maintenir et renforcer des mécanismes de collecte efficaces du revenu


excédentaire en cas de hausses extraordinaires et exorbitantes des cours
internationaux des hydrocarbures.

1.3.3. Établir et développer un régime fiscal minier, ainsi que des mécanismes
de collecte efficaces du revenu pour l’activité minière.

1.3.3.1. Régulariser et contrôler la production de minerais stratégiques.

1.3.3.2. Renforcer le régime de collecte et d’imposition.

1.3.3.3. Réordonner et établir les taux de redevances applicables à la


liquidation des différents minerais.

1.3.3.4. Réviser et régulariser les accords de redevances spécifiques à


chaque minerai stratégique.

20
Impact des réformes sur la législation fiscale et autre mesures
Politique de pleine souveraineté pétrolière
e
IV République Gouvernement révolutionnaire
Projet Araguaney
Loi antérieure
Effets des nouvelles lois

1.3.4. Établir des mécanismes de contrôle sur la commercialisation des


minerais stratégiques.

1.3.4.1 Créer des organismes publics pour la commercialisation des


minerais stratégiques.

1.3.4.2 Établir des mécanismes transparents pour la valorisation des


minerais stratégiques.

1.3.5. Renforcer et améliorer les accords financiers avec des partenaires


stratégiques.

1.3.5.1. Maintenir et élargir le Fonds conjoint sino-vénézuélien qui s’est


avéré un mécanisme de financement extraordinaire pour l’État vénézuélien,
dans la mesure où il constitue une structure de coopération bilatérale entre les
gouvernements de la République bolivarienne du Venezuela et de la
République populaire de Chine, laquelle nous permet de recevoir d’importantes
ressources financières qui sont remboursées par des livraisons de pétrole brut
et de produits.

21
Cet instrument a permis au pays de consolider une nouvelle géopolitique basée
sur la diversification des marchés, ainsi que d’allouer des ressources destinées
directement au développement du pays : exécution d’ouvrages d’infrastructure
nationale ; promotion de la petite et moyenne entreprise ; renforcement des
chaînes de production et de l’infrastructure d’appui à la croissance économique.

Ce Fonds conjoint repose financièrement sur des conditions extrêmement


avantageuses pour le pays, comparé à la réalité des marchés financiers
internationaux, ce qui a permis de maximiser l’utilisation de la ressource
énergétique et d’équilibrer les coûts financiers.

Fin 2011, la République avait reçu à travers ce mécanisme un total de 32


milliards de dollars, ce qui a permis de développer :

• Des projets d’infrastructure, dont trains, autoroutes, ports maritimes et


réseaux de télécommunication.
• Des projets de développement social : logements, hôpitaux et centres de
soins médicaux.
• Projets de développement énergétique : raffineries, usines de traitement
de gaz naturel, pipe-lines pour pétrole et gaz naturel, usine de traitement
de gaz liquide, projets d’extraction, de transport et de commercialisation
de charbon.
• Projets de transport de pétrole brut et de produits secondaire, ainsi que
de construction de réservoirs.
• Projets d’intégration industriels : construction de cargos, entreprises
associées au gaz naturel, production d’engrais, manufacture de produits
chimiques.
• Projets pour l’industrie automobile.
• Projets agro-industriels, usines de montage de produits high-tech,
entreprises prestataires de services pour l’industrie pétrolière,
manufacture d’acier et d’aluminium, et sociétés minières.

Cette politique du gouvernement bolivarien a permis au pays de devenir


indépendant d’institutions financières multilatérales comme le Fonds monétaire
international (FMI), la Banque mondiale (BIRD) et la Banque interaméricaine de
développement (BID).

Cette initiative nous a permis de récupérer notre autonomie financière, notre


capacité de négociations et notre souveraineté nationale, et donc de nouer des
alliances avec d’autres sources de financement non traditionnelles.

1.3.5.2. Promouvoir la création de mécanismes de financement similaires


au Fonds conjoint sino-vénézuélien.

1.3.5.3. Promouvoir la constitution de fonds d’affectation spéciale pour


financer des projets d’infrastructure.

1.3.6. Maintenir et consolider les accords de coopération et de complémentarité


avec les pays alliés.

22
1.3.6.1. Renforcer et élargir les Accords de coopération énergétique
(ACE).

Les ACE sont une proposition du gouvernement bolivarien pour


concrétiser l’union énergétique des peuples, en tant que
mécanisme géopolitique qui permet d’utiliser les ressources
énergétiques pour promouvoir des relations plus justes, plus
solidaires et plus efficaces dans la lutte contre la pauvreté, tout en
réduisant les asymétries économiques et sociales.

Les ACE font leurs les principes d’intégration énergétique, de


solidarité, de complémentarité, de commerce juste, de promotion
des investissements en Amérique latine, de traitement spécial et
différencié des nations en fonction de leurs capacités.

Ces initiatives visent l’objectif historique essentiel d’unir les


capacités et les points forts des États membres qui, partageant la
même vision de l’exercice de la souveraineté et développant leur
propre identité, peuvent ainsi définir de concert des grandes lignes
d’action politique commune.

Parmi les principaux bénéficiaires d’accords énergétiques, on


trouve l’Argentine, l’Uruguay, le Nicaragua y Cuba, qui, à titre de
paiement de la facture pétrolière, ont offert, entre autres, des
produits agricoles, des machines, des usines électriques, des
services de santé et des équipements médicaux.

1.3.6.2. Renforcer les accords signés dans le cadre de PetroCaribe.

L’accord de coopération énergétique PetroCaribe a été signé avec


quatorze nations des Caraïbes en vue de réduire les asymétries
d’accès aux ressources énergétiques grâce à un nouveau
mécanisme d’échange commercial favorable, équitable et juste
entre elles.

PetroCaribe est conçu comme une alliance capable d’assurer la


coordination et l’articulation des politiques relatives à l’énergie, à
la coopération technologique, à la formation, au développement
de l’infrastructure énergétique et à la mise à profit de sources
alternatives. Il vise essentiellement à contribuer à la sécurité
énergétique, au développement socio-économique et à
l’intégration des pays caribéens et centraméricains par l’utilisation
souveraine de leurs ressources énergétiques.

Fin 2011, cet important mécanisme d’intégration et de coopération


compte dix-huit nations signataires.

1.3.6.3. Renforcer l’ALBA.

23
1.3.7 Concevoir et mettre en place des mécanismes novateurs et efficaces en
vue de promouvoir la participation populaire au revenu pétrolier par
l’investissement et l’épargne.

1.3.7.1. Renforcer et élargir les mécanismes d’épargne novateurs


destinés à la population vénézuélienne, tels que le Fonds d’épargne
national de la classe ouvrière et le Fonds d’épargne populaire.

Objectif national :

1.4. Parvenir à la souveraineté alimentaire pour garantir le droit sacré de


notre peuple à l’alimentation.

Libérer notre potentiel agro-productif : 3 665 780 hectares (ha) à haute fertilité
pour production végétale ; 12 830 230 ha à faible fertilité pour production
végétale et pâtures ; 27 493 350 ha pour pâture et sylviculture.

Inventaire des terres agricoles au Venezuela

Pourcentage
Usage
(%) par
Superficie potentiel
Nº Classement rapport à la
(hectares) des
superficie
terres
nationale

1 Terres à production agricole 3 665 780,00 4% Agricole

Agricole
Terres à production agricole et pâtures à
2 12 830 230,00 14% et
faible fertilité (limitations)
élevage

Élevage
3 Terres à pâtures et forêts 27 493 350,00 30% et
forestier

Total 43 989 360

Les inventaires des terres agricoles réalisés dans le pays ont prouvé que nous
disposons d’environ 2 p. 100 du territoire national sans limitations de climat, de
sol, d’irrigation ou de conditions topographiques défavorables.

Il a aussi été prouvé que si nous appliquions massivement les technologies


mises au point par nos agriculteurs et nos centres de recherche, nous pourrions
atteindre un potentiel de 4 p. 100 qui pourrait être utilisé pour une vaste gamme
d’usages agricoles (nombreuses cultures vivrières, pâtures ou forêts résistant à
de faibles niveaux de fertilité, à la sécheresse ou à des excès d’humidité) ;
d’environ 30 p. 100 qui pourraient être destinés à des cultures, pâtures ou
forêts très résistantes à de fortes limitations : très faible fertilité, fortes
sécheresses ou inondations ; et le reste du territoire pourrait servir à des
couverts naturels comme des forêts et des savanes à des fins de conservation,
de protection ou de prestation de services environnementaux, telles la
production d’eau et la biodiversité.

24
Ces chiffres potentiels et viables, comparés aux quantités d’habitants prévues
dans les prochaines décennies, nous indiquent que nous avons assez de terres
pour couvrir nos besoins en production d’aliments et en services
environnementaux pourvu que nous les utilisions rationnellement.

Dans le cadre de la Grande Mission Agro-Venezuela, qui a enregistré


684 883 producteurs de tout le pays, nous pouvons disposer d’aliments de
production nationale, l’accent étant mis sur les céréales, les légumineuses, les
racines et tubercules, les fruits, les produits maraîchers, la viande de bœuf, les
oiseaux de basse-cour, les porcs, les œufs et le lait, ainsi que la pêche marine
et continentale et l’aquiculture, de façon à accroître la quantité de calories, de
protéines, de lipides et de glucides d’origine nationale par habitant jusqu’à 90 p.
100 des besoins nutritionnels, tout en engendrant des excèdent de céréales, de
fruits et de cultures tropicales à des fins d’exportation.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

1.4.1. Éliminer définitivement le latifundio. Réorganiser et zoner selon une


approche agro-écologique en fonction des capacités d’utilisation de la terre et
créer un système de cadastre rural en mesure de garantir un accès juste au sol
et son utilisation rationnelle.

1.4.1.1. Accroître la superficie cultivée destinée à des légumes de cycle


court d’au moins 42 p. 100, soit de 2,88 millions d’hectares à 4,12 à la fin
de la période.

1.4.1.2. Accroître la superficie agricole irriguée de 178 000 hectares à


538 000 d’ici à 2019, soit un accroissement de 202 p. 100.

25
Système Superficie irriguée 2012 Superficie irriguée 2019 %
d’irrigation (hectares) (hectares) Croissance

Système
d’irrigation 32 000 38 000 19
fleuve Guárico

Système
d’irrigation
3 000 32 000 967
fleuve
Tiznados

Système
d’irrigation
1 400 35 000 2 400
Jose Inácio de
Abreu e Lima

Système
d’irrigation Las 21 450 26 000 21
Majaguas

Système
d’irrigation
2 600 20 000 669
plaine de
Maracaibo

Système
d’irrigation
1 200 26 000 2 000
vallée de
Quíbor

Petits et
moyens
116 685 361 723 210
systèmes
d’irrigation

TOTAL
178 335 538 723 202
NATIONAL

1.4.2. Accélérer la démocratisation de l’accès des paysans, des producteurs et


des différentes formes collectives et d’entreprises socialistes aux ressources
nécessaires (terre, eau, irrigation, semences, capital) à des fins de production
en promouvant leur usage rationnel et durable.

1.4.2.1. Incorporer au parc de machines agricoles, en privilégiant leur


usage collectif, de 110 000 tracteurs agricoles, de 30 000
moissonneuses et de 400 000 outils agricoles de labour, et ce en
développant l’industrie nationale de fabrication et de montage.

1.4.2.2. Renforcer les programmes routiers (maintenance et construction


de nouvelles routes) et d’électrification rurale en créant des brigades et
des unités de mécanisation routière de la part de la Milice nationale
bolivarienne, des conseils communaux et paysans, des Réseau de
producteurs libres et associés, des mairies, de gouvernorats et de
l’Institut national de développement rural.

26
1.4.3. Mettre en place une série de politiques publiques d’appui à la production,
d’organisation du secteur rural et de participation du pouvoir populaire paysan à
la planification, telles que : accroissement des investissements de l’État et de la
banque privée, sous les auspices du gouvernement bolivarien, en vue du
développement rural intégral par des ouvrages d’infrastructure, le financement
de petits et moyens producteurs, le développement de projets de production
d’aliments et le développement scientifico-technique ; ainsi que par des
investissements en science et en technologie, la consolidation des systèmes de
production agro-industrielle socialiste, l’accès aux ressources phyto-génétiques
et zoo-génétiques adaptées aux conditions tropicales. Ainsi que par la
promotion du développement halieutique en modernisant la flotte de pêche et
l’infrastructure de la pêche maritime et fluviale, et en fabriquant localement les
intrants nécessaires à la production agricole, comme engrais, production pour
la protection des cultures, additifs, médicaments à usage vétérinaire, aliments
et vitamines pour animaux, tout en promouvant l’utilisation de la technologie de
pointe en vue de protéger l’environnement physique naturel

1.4.3.1. Accroître la production nationale d’aliments (légumes, produits


de l’élevage, produits de la pêche et de l’aquiculture) de 45 p. 100, de
façon à passer de 29,4 millions de tonnes par an à 42,7 millions.

1.4.3.2. Accroître la production de céréales d’au moins 70 p. 100, pour


passer de 5,13 millions de tonnes par an à 8,73 millions.

1.4.3.3. Accroître la production de légumineuses de 65 p. 100,


d’oléagineux de 73 p. 100, de cultures tropicales (café et cacao) de 46 p.
100, de cultures potagères de 40 p. 100.

1.4.3.4. Accroître la production de l’élevage de 38 p. 100, pour passer de


5,32 millions de tonnes par an à 7,35 millions.

1.4.3.5. Accroître la production de bovins d’au moins 45 p. 100, de porcs


de 42 p. 100, de volailles de 45 p. 100, d’œufs de 44 p. 100.

1.4.4. Renforcer l’infrastructure, le développement et le fonctionnement des


Grands Pôles socialistes de production primaire agropastorale et les Grands
Systèmes d’irrigation, gérés à travers des entreprises socialistes, en privilégiant
l’intégration des procès de production à l’échelle industrielle.

1.4.4.1. Faire progresser le Projet de développement rural intégral Delta


de l’Orénoque sur les îles Cocuina, Manamito et Guara (États de Delta
Amacuro et de Monagas).

1.4.4.2. Faire avancer le Projet intégral de développement agricole


socialiste Píritu-Becerra (État de Guárico).

1.4.4.3. Lancer le Projet socialiste de développement agraire Axe Eje


Elorza-Mantecal (État d’Apure).

27
1.4.4.4. Lancer le Projet de l’axe de développement agro-écologique
socialiste Llano Alto (États de Barinas et de Trujillo).

1.4.4.5. Lancer le el Plan de développement agricole intégrale de la


commune de Guanarito (États de Portuguesa, de Barinas et de
Cojedes).

1.4.4.6. Lancer le Projet de développement intégral socialiste Axe


Paguey-Santo Domingo, dans la commune de Barinas (État de Barinas).

1.4.4.7. Lancer le Projet intégral de développement agricole socialiste


dans le secteur d’influence de l’axe Biruaca Achaguas (États d’Apure et
de Guárico).

1.4.5. Consolider les réseaux de production et de distribution de produits de


consommation directe et de système de traitement agro-industriel.

1.4.5.1. Entreprendre la construction de l’usine de traitement de lait de


vache Dabajuro (État de Falcón).

1.4.5.2. Entreprendre la montage et la mise en marche de l’abattoir


frigorifique Mantecal (État d’Apure).

1.4.5.3. Entreprendre la construction, le montage, la mise en marche et


la réparation d’un abattoir frigorifique dans la commune de Libertad
(État d’Anzoátegui).

1.4.5.4. Conclure le projet de stockage de céréales et d’oléagineux du


complexe agro-industriel Vuelvan Caras (État de Portuguesa).

1.4.5.5. Entreprendre la construction de silos de semences dans les


États de Portuguesa, de Carabobo et de Lara.

1.4.5.6. Entreprendre la construction de quatorze de Maisons de travaux


halieutiques à l’échelle nationale, dans les États de Carabobo, d’Aragua,
d’Apure, de Falcón, de Nueva Esparta, de Sucre, de Miranda et de
Portuguesa.

1.4.6. Créer, consolider et appuyer les centres de distribution locaux et dans les
grandes ville, de vente et de distribution directe de produits de consommation
directe, en garantissant l’accès de la population et une rémunération juste du
travail des paysans, en stimulant le commerce d’exportation.

1.4.6.1. Étendre les réseaux de distribution socialiste Mercal, PDVAL,


BICENTENARIO, les marchés communaux et les programmes de
distribution gratuite.

1.4.6.2. Renforcer et moderniser le système de régulation social et public


afin de combattre l’usure et la spéculation relatives à l’achat et à la

28
distribution des aliments, compte tenu de leur caractère de bien essentiel
à la vie humaine.

1.4.7. Consolider l’appareil agro-industriel sous contrôle des entreprises


socialistes, en garantissant au moins à 60 p. 100 les capacités de stockage et
de traitement de produits de base (céréales, oléagineux, légumineuses, sucre,
viande et lait) et à 30 p. 100 celles du reste des produits alimentaires.

1.4.7.1. Conclure le complexe industriel d’usines d’engins et de


machines de traitement agro-industriel et d’équipements d’irrigation
Fábrica de Fábricas, à Anaco (État d’Anzóategui).

1.4.7.2. Conclure l’usine d’incubation d’oeufs Loma Larga (État


d’Anzoátegui).

1.4.7.3. Construire un silo d’engrais à Planta Morón (État de Carabobo).

1.4.7.4. Consolider le centres d’élevage de poules et poulets (Entreprise


mixte avicole de l’ALBA) dans les États d’Anzoátegui, de Guárico et de
Portuguesa.

1.4.7.5. Installer le tunnel de congélation à l’usine de traitement de


volailles (Entreprise mixte avicole de l’ALBA), dans la commune Carlos
Arvelo (État de Carabobo).

1.4.7.6. Construire le centre génétique Josefa Camejo pour la production


de porcs F1 à haute qualité génétique (Entreprise mixte porcine de
l’ALBA), dans l’État de Falcón.

1.4.7.7. Conclure la ferme commerciale José Leonardo Chirino pour


porcs F1 (Entreprise mixte porcine de l’ALBA), dans l’État de Lara.

1.4.7.8. Construire un hangar pour chantiers navals (PESCALBA).

1.4.7.9. Construire l’usine de tracteurs Grand-Nationale Pauny de


Venezuela, Phase II. (Entreprise de constructions mécaniques Pedro
Camejo), à El Sombrero (État de Guárico).

1.4.7.10. Créer quatre centres techniques socialistes génétiques


Florentino pour bovins, dans les États de Bolívar, de Guárico,
d’Anzoátegui et de Cojedes (INIA).

1.4.7.11. Conclure la construction de l’usine industrielle de montage et


de fabrication de moissonneuse de céréales, Phase II (Entreprise de
constructions mécaniques Pedro Camejo), à Tinaco (État de Cojedes).

1.4.7.12. Installer un centre d’amélioration génétique de la crevette (État


de Sucre).

29
1.4.8. Développer un système de soutien et de stimulation à même de
promouvoir le commerce international d’exportation de produits agricoles.

1.4.8.1. Constituer des sociétés mixtes d’exportation avec des pays alliés
comme la Chine, la Russie et l’Iran.

1.4.8.2. Concevoir et exécuter une politique d’exportation vers les pays


caribéens et le Nord du Brésil.

1.4.8.3. Définir, dans le cadre des accords internationaux et d’intégration,


des politiques commerciales visant à la protection de l’agriculture
nationale.

1.4.9. Établir des mécanismes permettant d’exécuter la nouvelle


institutionnalisation révolutionnaire en mesure de garantir la participation des
petits et moyens producteurs aux décisions concernant l’agriculture et l’élevage,
à travers les conseils paysans et les réseaux de producteurs libres et associés.

1.4.10. Promouvoir les modèles de production diversifiés à partir de l’agriculture


familiale, paysanne, urbaine, périurbaine et indigène, en récupérant, en validant
et en diffusant des modèles de production traditionnels et durable afin qu’ils
garantissent au moins la moitié du volume de la production totale.

1.4.10.1. Promouvoir l’innovation et la production d’intrants


technologiques pour la petite agriculture, en accroissant les indices
d’efficacité et de productivité.

1.4.10.2. Promouvoir l’organisation et la formation du pouvoir populaire


et les formes collectives en vue du développement des procès de
production à niveau local, à travers l’expansion des écoles et des cours
de formation de cadres.

1.4.10.3. Promouvoir le développement et l’utilisation de technologies à


faibles intrants, en réduisant les émissions nocives vers l’atmosphère.

Objectif national :

1.5. Développer nos capacités scientifiques et technologiques en fonction


des besoins du peuple.

Objectifs stratégiques :

1.5.1. Consolider un style scientifique, technologique et innovateur de caractère


transformateur, divers, créatif et profondément dynamique, garant de
l’indépendance et de la souveraineté économique. Cette initiative visera à tirer
profit des potentialités et des capacités nationales, de sorte qu’elle reconnaisse
les différents acteurs, les différentes formes d’organisation et de dynamique
dans la génération de connaissances, contribuant ainsi à la mise en place du
modèle productif socialiste, au renforcement de la morale socialiste et à la
satisfaction réelle des besoins du peuple vénézuélien.

30
1.5.1.1. Développer une activité scientifique, technologique et
d’innovation associée directement à la structure productive nationale, qui
permette de jeter les bases nécessaires à la réalisation de la
souveraineté économique et à l’indépendance technologique, comme
condition sine qua non de la satisfaction réelle des besoins sociaux.
Cette grande ligne doit se développer par la conception et l’exécution de
projets transdisciplinaires structurants, par la génération de
connaissances scientifiques, technologique et innovatrices qui répondent
directement à des problèmes concrets du secteur productif national, en
promouvant le développement de procès industriels d’échelle visant à
l’exploitation des potentialités à transfert de technologique réel. On
créera un réseau national de pôles technologiques pour le
développement et l’application de la science, de la technologie et de
l’innovation dans ces pôles thématiques et dans les pôles industriels en
général.

1.5.1.2. Renforcer et orienter l’activité scientifique, technologique et


d’innovation afin de tirer dûment parti des potentialités et des capacités
nationales de développement durable et de satisfaction des besoins
sociaux, en orientant la recherche vers des secteurs stratégiques définis
comme prioritaires pour la solution des problèmes sociaux. On stimulera
la création de centres d’innovation associés à des établissements socio-
productifs dans des communautés organisées, en profitant de la mise en
place de réseaux de coopération scientifico-technologique nationaux et
régionaux afin de renforcer les capacités du Système national de
science, de technologie et d’innovation.

1.5.1.3. Garantir l’accès opportun aux télécommunications et aux


technologies de l’information, ainsi que leur usage adéquat, en
développant l’infrastructure requise, ainsi qu’aux applications
informatiques selon un sens critique et en tenant compte des besoins
sociaux et de la diffusion. On engendrera des contenus basés sur des
valeurs nationales, multiethniques et pluriculturelles de nos peuples, tout
en promouvant les principes inhérents au socialisme bolivarien.

1.5.1.4. Promouvoir la formation à la science, au travail et à la production


comme base de la progression de la révolution scientifique et
technologique, à travers la formation qui lie la science et la technologie à
la production et au travail dans des formes d’organisation et de
construction de la connaissance scientifique, et leur diffusion depuis la
collectivité ainsi que depuis les différentes institutions et organisations du
système éducatif national. À ces fins, on stimulera la consolidation des
espaces de participation des citoyens à la gestion publique des secteurs
thématiques et territoriaux en rapport avec la science, la technologie et
l’innovation.

1.5.2. Consolider le déploiement de l’infrastructure éducative du pays dans les


établissements universitaires, techniques, secondaires et professionnels en vue
de la formation au travail libérateur, ainsi que l’association directe de
l’infrastructure de formation et d’innovation aux pôles productifs, aussi bien

31
directement dans les centres de production que dans les pôles industriels créés
dans la stratégie de transition de la trame productive.

1.5.2.1. Actualiser et orienter les programmes de formation vers les


besoins et les demandes du système productif national afin de garantir la
formation technique, professionnelle du travail, en encourageant dans
chaque effort les valeurs patriotique et le sens critique dans
l’organisation en vue du travail libérateur.

1.5.2.2. Promouvoir le programme L’école à l’usine ou au centre de


production afin d’améliorer non seulement les niveaux de préparation au
travail, mais, et encore plus, la culture de celui-ci, l’organisation dans les
conseils ouvriers et le Point et le cercle comme facteurs substantiels du
changement de modèle de production.

1.5.3. Garantir les conditions qui permettront aux organisations et à tous les
personnes sur le territoire national d’accéder à la communication opportune et
éthique afin de contribuer à la satisfaction des besoins, ainsi qu’à la formation à
l’usage, à la création et à la diffusion de contenus visant au mieux-vivre de
notre peuple.

1.5.3.1. Mettre au point des programmes informatiques à sens citrique et


répondant aux besoins sociaux.

1.5.3.2. Engendrer et diffuser des contenus basés sur les valeurs


nationales, multiethniques et pluriculturelles de nos peuples, ainsi que
sur les principes inhérents au socialisme bolivarien.

1.5.3.3. Garantir la création et l’appropriation de la connaissance en vue


du développement, de la production et du bon usage des
télécommunications et des technologies de l’information.

Objectif national :

1.6. Renforcer la capacité de défense nationale pour protéger


l’indépendance et la souveraineté nationales, en assurant les ressources
et les richesses de notre pays au profit des générations futures.

Objectifs stratégiques et généraux :

1.6.1. Accroître la capacité défensive du pays en consolidant et en renforçant la


redistribution territoriale des forces armées nationales bolivariennes.

1.6.1.1. Continuer d’actualiser les plans de défense territoriale et de


défense intégral adaptés aux caractéristiques géostratégiques et
sociopolitiques de notre patrie.

1.6.1.2. Accroître l’activité opérationnelle militaire aux frontières de notre


pays afin de contrôler et de neutraliser la criminalité transnationale, ainsi

32
que l’action de groupes générant la violence, ainsi que la défense de
notre territoire.

1.6.1.3. Créer, restructurer, rééquiper et resituer les unités militaires,


compte tenu des besoins de la défense intégrale de la patrie et de sa
souveraineté.

1.6.1.4. Préparer le pays à la défense intégrale qui concernera toutes les


instances du pouvoir public de l’État aux côtés du peuple et des forces
armées nationales bolivariennes.

1.6.1.5. Accroître la participation active du peuple afin de consolider


l’union entre les civils et les militaires.

1.6.2. Renforcer e accroître le système de renseignement et de contre-


espionnage militaire en vue de la défense intégrale de la patrie.

1.6.2.1. Consolider le Système territorial de renseignement et de contre-


espionnage militaire.

1.6.2.2. Massifier d’une façon ordonnée la recherche d’information utile à


la sécurité et à la défense de la patrie.

1.6.2.3. Actualiser et adapter les programmes d’étude en matière de


renseignement et de contre-espionnage à la pensée militaire
bolivarienne.

1.6.2.4. Promouvoir l’approbation du cadre légal nécessaire au


développement des secteurs du renseignement et du contre-espionnage
de nos forces armées nationales bolivariennes.

1.6.3. Renforcer la Milice nationale bolivarienne.

1.6.3.1. Accroître le développement de la milice territoriale afin d’assurer


les forces nécessaires à la défense intégrale de la patrie.

1.6.3.2. Accroître et renforcer l’emploi de la milice dans les fonctions


d’appui au développement national.

1.6.3.3. Promouvoir et accroître la création des Corps combattants dans


toutes les structures de l’État vénézuélien.

1.6.3.4. Renforcer et accroître l’incorporation de davantage de


compatriotes à la Milice nationale bolivarienne.

1.6.3.5. Concevoir des stratégies en mesure de garantir la participation


du peuple afin que la lutte puisse se livre en toutes circonstances, si
défavorables qu’elles soient.

33
1.6.4. Accroître et maintenir la préparation opérationnelle des forces armées
nationales bolivariennes en vue de la défense intégrale de la patrie.

1.6.4.1. Moderniser, conserver, stocker et maintenir l’équipement et les


systèmes d’armes des forces armées nationales bolivariennes.

1.6.4.2. Renforcer le système d’appui logistique et de santé militaire de


nos forces armées nationales bolivariennes.

1.6.4.3. Accroître les réserves de matériel, de systèmes et


d’équipements pour pouvoir soutenir la défense intégrale de la patrie.

1.6.4.4. Accroître l’acquisition de systèmes d’armes et de matières pour


l’équipement des unités.

34
II. Continuer de bâtir le socialisme bolivarien du XXIe siècle au Venezuela,
comme alternative au système destructeur et sauvage du capitalisme, et
garantir, partant, « la plus grande somme de sécurité sociale, la plus
grande somme de stabilité politique et la plus grande somme de
bonheur » pour notre peuple.

Objectif national :

2.1. Promouvoir la transformation du système économique en fonction de


la transition au socialisme bolivarien, en dépassant le modèle rentier
pétrolier capitaliste pour instaurer le modèle économique productif
socialiste, fondé sur le développement des forces productives.

« L’Amérique espagnole demandait deux révolutions à la fois: publique et économique. »

Simón Rodríguez.

Développement des forces productives


Renforcement et expansion de l’appareil de production
Changement du système économique en transition vers le socialisme

35
Nouvelles formes d’organisation de la production
Nouvelles formes de propriété non discriminatoires et démocratiques

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

2.1.1. Promouvoir de nouvelles formes d’organisation de la production qui


mettent les moyens de production au service de la société et génèrent mieux la
trame productive sous un nouveau métabolisme en vue de la transition au
socialisme.

2.1.1.1. Insérer de nouveaux mécanismes de production visant au


socialisme et irradiant alentour des relations de production et d’échange
complémentaires et solidaires, tout en constituant des trames
productives qui soutiennent un nouveau métabolisme. Ces greffes
productives fonctionneront selon des politiques d’association mutuelle
sous forme de conglomérats afin de multiplier l’échelle.

2.1.1.2. Promouvoir la démocratisation des moyens de production et


stimuler de nouvelles formes d’articulation des formes de propriété afin
qu’elles servent à la société.

2.1.1.3. Renforcer la planification centralisée et le système budgétaire


afin de développer et d’orienter les chaînes stratégiques de la nation.

2.1.2. Étendre et intégrer les chaînes productives en les orientant vers la


satisfaction des besoins sociaux, sur la voie de la construction du socialisme.

2.1.2.1. Mettre en place un système d’intégration des réseaux de


production qui permette d’articuler la chaîne de valeur des matières
premières, tout en diversifiant la production en vue de la satisfaction des
besoins sociaux de la population.

2.1.2.2. Renforcer l’appareil de production national en l’actualisant sur le


plan technologique afin de doter la base matérielle en l’articulant au

2.1.2.3. Renforcer les secteurs productifs où le pays compte des


avantages comparés, en orientant les excédents en tant que base
économique se substituant au modèle mono-exportateur.

2.1.2.4. Constituer un système de pôles industriels afin de renforcer du


point de vue thématique les chaînes de production et l’articulation de la
trame nationale, en incorporant des facilités logistiques, de formation, de
technologie et de système de distribution d’intrants et de produits à des
prix justes.

2.1.3. Développer des modèles de gestion des unités de production non


discriminatoires et participatifs par rapport aux travailleurs, alignés sur les
politiques nationales, et une culture du travail qui s’oppose au système rentier
du pétrole, en démontant la structure oligopolistique et monopolistique en place.

36
2.1.3.1. Promouvoir une culture du travail qui s’oppose au système
rentier en stimulant la formation à partir de la praxis du travail, de la
conscience du travailleur en tant que sujet actif du procès de
transformation et de participation démocratiques du travail en vue des
intérêts nationaux les plus élevés.

2.1.3.2. Promouvoir un nouveau modèle de gestion dans les centres de


production, dans les centres à propriété social directe et indirecte,
efficace, durable et générant la rentabilité sociale ou économique du
procès de production au nom des intérêts nationaux les plus élevés.

2.1.3.3. Développer un système de stimulants visant à la promotion des


petites et moyennes entreprises privées, des sociétés mixtes dans un
cadre de coresponsabilité sociale maximale de l’appareil productif, afin
de reconnaître le travail des hommes et des femmes ayant l’esprit
d’initiative.

2.1.3.4. Contribuer au bien-être socio-économique de l’environnement où


se trouvent les centres de production, dans une politique de Point et
cercle, en permettant la participation populaire aux procès sociaux et
économiques, et le contrôle social. Les plus grands centres favoriseront
des ramifications d’intrants à l’échelle communale afin de coopérer à la
satisfaction des besoins de nos communautés.

2.1.4. Renforcer le système de distribution directe alternative des intrants et des


produits, en combattant la spéculation propre du capitalisme.

2.1.4.1. Créer et renforcer des chaînes de distribution publiques,


communales et mixtes des produits de consommation finale et
intermédiaire, qui représentent des alternatives de distribution et
d’économies directes pour la population.

2.1.4.2. Promouvoir des systèmes de transport et de distribution


amenant directement les marchandises des centres de production au
consommateur, aux centres de ramassage ou aux centres de production
intermédiaires.

Objectif national :

2.2 Bâtir une société égalitaire et juste

Pour la période 2013-2019, nous relevons le défi d’enrichir la Révolution


bolivarienne dans ce qui constitue sa quintessence : la justice sociale. La
révolution doit garantir son irréversibilité en générant l’exercice de droits de
l’homme toujours plus réels ; en créant des conditions qui interdisent de
retomber dans la pauvreté et qui permettent de lutter plus résolument contre
les inégalités sociales ; qui permettent d’avancer toujours vers la libération du
peuple et de le rendre toujours plus protagonistes des missions sociales.
Progresser dans la construction d’une société juste et égalitaire, c’est nous
acheminer sur la voie du socialisme, c’est garantir un avenir gros de conditions

37
de vie gratifiantes que le peuple lui-même aura mises en place en tant que sujet
social.

Cette nouvelle phase – continuer de bâtir une société égalitaire et juste –


implique que nous développions un système de prévention, de protection et de
sécurité sociales qui doit acquérir une nouvelle qualité politique en devenant
l’instrument le plus puissant du « vivre vivant », en tant que condition de la
libération, de l’indépendance et de la souveraineté du peuple vénézuélien dans
le transit vers le socialisme. Aussi devons-nous progresser extraordinairement
en ce qui concerne les processus essentiels qui supposent une transformation
sociale radicale et qui constituent des objectifs stratégiques pour la révolution.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

2.2.1. Mieux promouvoir la transformation des rapports essentiels du peuple


avec la Nature, avec l’État, avec la société, avec le travail et la pensée.

2.2.1.1. Déployer les rapports socialistes entre travailleurs dans le cadre


du travail.

2.2.1.2. Garantir le développement physique, cognitif, moral, et un


environnement sûr et salubre au travail, dans des conditions de travail et
de sécurité sociale gratifiantes.

2.2.1.3. Dépasser les rapports de travail déguisés en travail salarié.

2.2.1.4. Garantir la formation collective sur les lieux de travail, en


assurant son incorporation au travail productif, solidaire et libérateur.

2.2.1.5. Garantir les prestations sociales universelles dans des


circonstances telles que: vieillesse, survie, invalidité, handicap,
licenciement et chômage, découlant du lien au marché du travail.

2.2.1.6. Promouvoir l’harmonisation de la vie familiale et professionnelle.

2.2.1.7. Consolider des valeurs qui protègent l’identité, bâtissent la


souveraineté et la défense de la patrie, à partir de la jouissance
physique, spirituelle et intellectuelle, ainsi que la reconnaissance de
notre patrimoine culturel et naturel.

2.2.1.8. Accroître d’une manière soutenue la production et la distribution


de biens culturels à l’échelle nationale, en produisant quinze millions
d’exemplaires du système massif de revues (deux millions et demi par
an) et en augmentant la production de livres de 200 p. 100.

2.2.1.9. Renforcer l’infrastructure culturelle à la disposition du peuple en


bâtissant trois cent trente-six salles de livres-lecture (une par commune),
disposant de livres, de tables, de chaises et de mobilier pour la lecture.

2.2.1.10. Renforcer les expressions culturelles du pays.

38
2.2.1.11. Stimuler les réseaux des organisations communautaires
culturelles de base.

2.2.1.12. Élargir le réseau d’intellectuels et d’artistes et multiplier les


accords de coopération culturelle en vue de la production de biens et
services.

2.2.1.13. Faire en sorte que le peuple soit toujours plus le protagoniste


des manifestations culturelles et sportives, en mettant l’accent sur la
création d’une conscience qui engendre des transformations en vue de la
construction du socialisme.

2.2.1.14. Universaliser la sécurité sociale pour les artistes et les


créateurs.

2.2.1.15. Renforcer les expressions culturelles libératrices.

2.2.1.16. Rendre visible l’identité histórico-communautaire (Mission


Cultura Corazón Adentro – Mission Culture en plein cœur).

2.2.1.17. Stimuler des accords d’intégration interculturels.

2.2.1.18. Amplifier les conditions qui garantissent les droits de tous, en


respectant la diversité sociale, juridique, physique, d’âge et culturelle
présente chez les individus ou dans les groupes.

2.2.1.19. Améliorer l’habitat et l’infrastructure des peuples indigènes.

2.2.1.20. Accélérer la démarcation territoriale des espaces des


communautés indigènes en leur remettant les titres de propriété de la
terre et en dotant de logements décents chaque famille indigène
vulnérable, en respectant leurs choix culturels.

2.2.1.21. Promouvoir la constitution, la formation et le financement de


centres socio-productifs, en renforçant les 2 345 conseils communaux et
communes socialistes grâce au financement de projets, tout en
respectant leur pratiques et leurs formes d’organisation traditionnelles.

2.2.1.22. Élargir la présence des Missions et des Grandes Missions


socialistes dans les communautés indigènes, tout en reconnaissant et en
respectant leur culture et leurs traditions.

2.2.1.23. Consolider l’équité à valeurs socialistes entre les sexes.

2.2.1.24. Améliorer la participation politique et le rôle protagoniste des


femmes dans le pouvoir populaire.

2.2.1.25. Promouvoir une culture économique productive, solidaire, à


base socialiste, incluant toutes les personnes d’âge productif, afin de
stimuler l’insertion dans le système productif national.

39
2.2.1.26. Stimuler l’éthique socialiste dans les espaces de loisirs des
jeunes, l’accent étant mis sur la paix, la pratique du sport et la
coexistence communale, afin de former 900 000 jeunes dans des
programmes récréatifs et sportifs, et en faisant participer 5,2 millions de
jeunes à des programmes d’utilisation des loisirs.

2.2.1.27. Promouvoir des espaces de formation intégrale concernant les


quatre millions de jeunes considérés vulnérables, grâce à 400 000
jeunes bénévoles formés pour prévenir les facteurs qui génèrent la
vulnérabilité.

2.2.1.28. Renforcer l’organisation et la participation des jeunes en


mettant en place trois mille conseils du Pouvoir populaire de la jeunesse.

2.2.1.29. Continuer la transformation sociale des détenus grâce à la


participation des familles, des conseils communaux, des organisations
sociales et d’autres organisations aux activités correspondantes en
matière pénitentiaire.

2.2.1.30. Combattre l’impunité, le retard des procès et d’autres


bénéfices, en coordination avec le ministère public, la défense publique
et le pouvoir judiciaire.

2.2.1.31. Améliorer les infrastructures des communautés pénitentiaires et


en construire de nouvelles.

2.2.1.32. Promouvoir des communautés pénitentiaires de production


socialiste.

2.2.1.33. Créer des solutions alternatives à l’accomplissement de la


peine.

2.2.1.34. Créer les conditions requises pour faciliter l’étape d’après la


libération : non-divulgation des casiers judiciaires et insertion dans des
programmes socio-éducatifs et professionnels.

2.2.1.35. Améliorer l’action éducative et communicative afin de


consolider les valeurs et les principes de l’État démocratique et social de
droit et de justice inscrits dans la Constitution de la République
bolivarienne du Venezuela, ainsi que d’enrichir la conscience relative à la
protection de l’environnement en tant que condition pour préserver la vie
sur la planète.

2.2.1.36. Développer une politique intégrale de protection et de


divulgation scientifique au sujet de la diversité biologique de notre pays,
en particulier celle des parcs, ainsi que des réserves d’eau de notre pays
et ce qu’elles représentent pour la planète.

2.2.1.37. Améliorer les conditions à même de créer une culture des


loisirs et de la pratique sportive, libératrice, environnementaliste et

40
intégratrice, autour des valeurs de la patrie, comme moyen de libérer la
conscience, la paix et la coexistence harmonieuse.

2.2.1.38. Améliorer la massification sportive.

2.2.1.39. Créer le Fonds national du sport, de l’activité physique et de


l’éducation physique afin de massifier le sport.

2.2.1.40. Élargir l’infrastructure de la Mission Barrio Adentro Deportivo


au niveau communal et dans tous les espaces de sport.

2.2.1.41. Renforcer le sport de haut rendement, en soutenant


intégralement les athlètes concernés et les héros du sport ; développer la
médecine et les sciences appliquées au sport de haut rendement ;
développer des centres de haut rendement et l’École nationale des
talents sportifs.

2.2.1.42. Contribuer à la pratique systématique, massive et diversifiée de


l’activité physique dans les communautés et les espaces publics à
travers la formation de l’activité physique dans le système.

2.2.1.43. Éducatif bolivarien.

2.2.2. Améliorer les conditions qui assurent à la famille vénézuélienne la plus


grande somme de sécurité social et de bonheur suprême, à partir des valeurs
et des principes de respect, d’égalité, de solidarité, de coresponsabilité,
associés à la justice sociale comme quintessence de la construction du
socialisme.

2.2.2.1. Renforcer la lutte contre les facteurs qui conditionnent l’inégalité


et qui doivent être supprimés pour éliminer la pauvreté extrême.

2.2.2.2. Éliminer la pauvreté extrême par rapport aux revenus.

2.2.2.3 Continuer de diminuer la pauvreté générale.

2.2.2.4. Diminuer la quantité de personnes en situation de vulnérabilité.

2.2.2.5. Maintenir le Venezuela comme la plus grande salle de classe au


monde en améliorant et en élargissant les conditions d’entrée, de
maintien et de sortie qui garantissent le droit de tous à l’éducation de
base afin de former les citoyens dont a besoin la république.

2.2.2.6. Étendre la couverture de l’enseignement à toute la population,


en mettant l’accent sur les populations exclues : a) garderie : accroître
les inscriptions de 13 à 40 p. 100 ; b) école maternelle : universaliser la
couverture à 100 p. 100 ; c) école primaire : consolider l’universalisation
de la couverture en l’étendant à 100 p. 100 ; c) premier cycle du second
degré : accroître la couverture à 100 p. 100 afin que toute la population
atteigne une scolarité non inférieure à ce niveau ou au niveau équivalent

41
du technique ; e) accroître la couverture de l’éducation technique à 40 p.
100.

2.2.2.7. Développer l’enseignement interculturel bilingue.

2.2.2.8. Agrandir l’infrastructure et les équipements scolaires et sportifs,


et continuer d’incorporer les technologies de l’information et de la
communication à l’enseignement.

2.2.2.9. Adapter le système éducatif au modèle productif.

2.2.2.10. Renforcer et stimuler la recherche dans l’enseignement.

2.2.2.11. Consolider la transformation universitaire en ce qui concerne la


formation intégrale, la production intellectuelle et le lien social qui
garantisse l’épanouissement des potentialités créatives et des capacités
de solution face aux problèmes prioritaires du pays et aux objectifs
stratégique du projet national Simón Bolívar.

2.2.2.12. Consolider le droit constitutionnel à l’enseignement supérieur,


en renforçant l’entrée, le maintien et la réussite et en augmentant à 90 p.
100 la quantité de bacheliers y entrant.

2.2.2.13. Perfectionner la politique de territorialisation et la pertinence de


la gestion en vue de développer l’enseignement supérieur en accroissant
les inscriptions municipales de 60 p. 100 grâce aux missions Sucre y
Alma Mater.

2.2.2.14. Développer des programmes et des projets de formation-


recherche qui répondent aux besoins et aux potentiels productifs
nécessaires au développement du pays.

2.2.2.15. Accroître les capacités scientifico-techniques et en sciences


humaines afin de garantir la sécurité et la souveraineté dans la
production des intrants matériels, ainsi que la production théorico-
méthodologique et artistique, nécessaires au mieux-vivre, en élevant de
70 p. 100 le financement de la recherche et de l’innovation axées sur des
projets qui étayent le bonheur du peuple.

2.2.2.16. Garantir la santé de la population en consolidant le système


public national de santé, grâce à l’amélioration de la Mission Barrio
Adentro (Au cœur du quartier), du pouvoir populaire et de l’articulation de
tous les niveaux et instances du système de protection, de promotion, de
prévention et de soins intégraux de la santé individuelle et collective.
Comme suit : a) Élever à 100 p. 100 la couverture de soins médicaux
intégraux dans les soins primaires (Barrio Adentro I et II) et les soins
spécialisés (Barrio Adentro III et IV) ; b) Réduire la mortalité maternelle à
37,3 décès pour 100 000 naissances vivantes ; et réduire la mortalité
infantile chez les moins de cinq ans à 11,7 décès pour mille naissances
vivantes.

42
2.2.2.17. Consolider la nouvelle institutionnalisation du Système public
national de santé basé sur Barrio Adentro comme axe intégrateurs du
réseau unique de services, sous direction unique, financement assuré,
développement scientifico-technique souverain, talent humain de qualité
et solidaire à l’échelle internationale.

2.2.2.18. Garantir une alimentation saine et une nutrition adéquate tout


au long du cycle de vie, en accord avec les clauses de la Constitution
concernant la santé, la souveraineté et la sécurité alimentaires, en
élevant de 70 p. 100 la prédominance de l’Allaitement maternel exclusif.

2.2.2.19. Promouvoir des territoires sociaux qui permettent de renforcer


la coexistence solidaire et la sécurité citoyenne durant la vie quotidienne
de la famille et de la commune, ainsi que la libération face à des risques
contrôlables.

2.2.2.20. Assurer à la population des environnements qui favorisent


l’activité physique, les loisirs, la culture et les sports dans des
établissements d’enseignement, sur les lieux de travail et dans le
quartier, afin de diminuer de 12 p. 100 la quantité de personnes âgées
de sept à quatorze ans obèses (rapport poids-taille) et de réduire le
sédentarisme de moitié.

2.2.2.21. Faire jouer un rôle toujours plus protagoniste au pouvoir


populaire dans les espaces d’articulation intersectoriel et dans les
instances institutionnelles en vue de promouvoir la qualité de la vie et la
santé, comme suit : a) Augmenter les diplômés de différents professions
intégrées au Système public national de santé jusqu’à 80 000 ; b)
Accroître de 100 p. 100 la participation des organes du pouvoir populaire
à la planification, à l’exécution, au suivi et à l’évaluation des actions de
santé dans les secteurs de santé intégrale communautaire ; c) Accroître
jusqu’à 25 000 les organisations populaires de santé (comités de santé ;
conseils communaux).

2.2.2.22. Renforcer les capacités souveraines et l’indépendance


scientifique et technologique à produire et à garantir la disponibilité de
ressources humaines et scientifico-techniques et d’intrants nécessaires à
la santé de la population, et ce en accroissant de 40 p. 100 la proportion
de médicaments essentiels produits dans le pays et de 60 p. 100 la
production des intrants qu’exige le Système public national de santé.

2.2.2.23. Améliorer et amplifier les conditions qui garantissent la sécurité


et la souveraineté alimentaires.

2.2.2.24. Accroître la production nationale de nouveaux produits ou de


produits où la production nationale est relativement faible afin de couvrir
à hauteur de 30 p. 100 la demande nationale d’huiles et de graisses, et
de 50 p. 100 celle de dérivés laitiers.

43
2.2.2.25. Améliorer les capacités de production et de distribution en
augmentant et en réparant la flotte de transport, afin qu’elle couvre 40 p.
100 de la distribution quotidienne du réseau Mercal.

2.2.2.26. Agrandir les centres de ramassage et de vente de produits, en


augmentant de 50 p. 100 les réseaux de ventes de galettes de maïs, de
boulangeries et de boucheries Venezuela.

2.2.2.27. Consolider les maisons d’alimentation en en adaptant et


transformant 4 500 en centres de formation et de soins nutritionnels.

2.2.2.28. Consolider et agrandir le réseau de pharmacies populaires sur


tout le territoire national.

2.2.2.29. Faire des ouvrages d’infrastructure : construction, amélioration


et adaptation d’installations industrielles en vue d’accroître les capacités
de production d’usines de traitement, d’usines d’emballage (capacités
opérationnelles et de traitement), de centres de stockage (capacités de
produits secs et réfrigérés) et lignes de production, entre autres.

2.2.2.30. Former la population afin qu’elle parvienne à adapter ses


habitudes alimentaires et ses modèles de consommation. On aspire à
établir comme camps de formation de la Mission Savoir et travail les
réfectoires de l’Institut national de nutrition et ceux de la Fondation
Programme aliments stratégiques (FUNDAPROAL).

2.2.2.31. Prévenir et contrôler les carences en micronutriments et


promouvoir la sécurité alimentaire dans les foyers.

2.2.2.32. Amplifier les actions visant à l’insertion et à l’activation socio-


productives des familles à partir de la propriété sociale, de la création de
réseaux socio-productifs communautaires, d’unités familiales, de
groupes d’échange solidaire et d’autres formes associatives en vue du
travail et de la formation pertinente.

2.2.2.33. Développer le Système économique communal dans les


différentes formes d’organisation socio-productive : entreprises de
propriété sociale, unités familiales, groupes d’échange solidaire et autres
formes associatives en vue du travail.

2.2.2.34. Renforcer la base sociale du système économique communal,


en transférant les entreprises de propriété sociale indirecte à des
instances du pouvoir populaire, et en assurant le financement auto-
durable.

2.2.2.35. Développer le pouvoir populaire dans les entreprises de


propriété sociale indirecte ; y constituer des conseils de travailleurs.

44
2.2.2.36. Développer des instances de coordination entre les conseils
communaux et les conseils de travailleurs des entreprises de propriété
sociale indirecte.

2.2.3. Consolider les Grandes Missions socialistes comme instrument


révolutionnaire de niveau supérieur afin d’enrichir la mise en place de la justice
sociale, comme cela a été fait dans le cadre des Grandes Missions Fils du
Venezuela (Hijos de Venezuela) et Plus grand amour (Amor Mayor).

2.2.3.1. Compléter le redimensionnement des missions, à la lumière de


l’exécution des objectifs pour lesquels elles ont été créées ou pour
prendre en charge de nouveaux problèmes.

2.2.3.2. Créer de nouvelles grandes missions dans des domaines, des


thèmes ou des problèmes prioritaires en fonction des objectifs
stratégiques.

2.2.3.3. Développer, à partir des grandes missions, les systèmes de suivi


à base territoriale afin de transformer la vie des familles et des
communautés pauvres.

2.2.3.4. Garantir des systèmes de financement spécial assurant la


durabilité des missions et des grandes missions socialistes.

Objectif national :

2.3. Consolider et élargir le pouvoir populaire et la démocratie socialiste

Atteindre la pleine souveraineté, comme garantie de l’irréversibilité du projet


bolivarien, tel est l’objectif central de l’exercice du pouvoir par le peuple
conscient et organisé. La gestion et le développement de nouvelles instances
de participation populaire rendent compte de la façon dont la Révolution
bolivarienne avance en consolidant l’hégémonie et le contrôle de l’orientation
politique, sociale, économique et culturelle de la nation. Le pouvoir, autrefois
séquestré par l’oligarchie, retourne peu à peu au peuple qui, de bataille en
bataille, de victoire en victoire, a élevé son niveau de complexité
organisationnelle.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

2.3.1. Garantir la participation protagoniste du peuple organisé en ce qui


concerne la formation, la transformation du modèle économique productif, la
prévention et la protection sociale à partir des nouvelles instances de
participation populaire, telles que les conseils communaux, les organisations de
femmes, de jeunes et adolescents, d’indigènes, de descendants d’Africains,
d’étudiants, d’ouvriers, de paysans, de motocyclistes, de professions libérales,
de petits et moyens producteurs et commerçants, de population à sexualité
différente, de transporteurs, d’artisans, d’écologistes, de quartiers, parmi bien
d’autres, dans le domaine de la formation.

45
2.3.1.1. Promouvoir plus rapidement la participation du peuple aux
systèmes communaux d’agrégation : conseils communaux, salles de
bataille sociale, commune socialistes, cités communales, fédérations et
confédérations communales, en vue de renforcer les capacités d’action
locales relatives à des aspects territoriaux, politiques, économiques,
sociaux, culturels, écologiques, ainsi qu’en matière de sécurité et de
défense de la souveraineté nationale.

2.3.1.2. De 2013 à 2016 : Stimuler l’organisation de 21 004 conseils


communaux qui concerneraient 8 821 296 (couverture totale de la
population vénézuélienne). De 2017 à 2019 : Stimuler l’organisation de
2 699 conseils communaux par an (compte tenu d’un taux annuel de
croissance de la population de 1,7 p. 100, ce qui représentera en 2019
une population totale de 30 550 479 habitants).

2.3.1.3. Stimuler l’agrégation et la constitution de 250 salles de bataille


sociale par an, en prenant comme référence la moyenne de salles
constituées en quatre ans depuis leur création ; à cet égard, maintenir
le principe de promotion de cette instance comme facteur politique
complémentaire afin d’obtenir l’agrégation des conseils communaux et
l’élaboration de plans intégraux de gestion communale afin de
transformer les conditions de vie matérielles et spirituelles.

2.3.1.4. Consolider et accompagner le pouvoir populaire durant la


période 2013-2019, afin de renforcer la constitution de 3 000 communes
socialistes, compte tenu d’une croissance annuelle d’environ 450
communes selon les caractéristiques démographiques des axes de
développement territorial. Ces communes grouperont 39 000 conseils
communaux où vivront 4 680 000 familles, soit 21 060 000 citoyens.
Autrement dit, environ 68 p. 100 des Vénézuéliens (d’un total de
30 550 479) vivront en 2019 dans des sous-systèmes d’agrégation de
communes.

2.3.2. En ce qui concerne la gestion et l’administration du secteur public,


garantir le transfert de compétences des instances institutionnelles, régionales
et locales aux communautés organisées, aux organisations de base et aux
autres instances du pouvoir populaire, en tant que ligne stratégique de
restitution pleine du pouvoir au peuple souverain.

2.3.2.1. Consolider un système d’articulation entre les différentes


instances du pouvoir populaire afin de projeter l’action locales vers les
niveaux régional et national, en vue de la mise en place d’un sous-
système de communes, de Districts moteurs de développement et
d’Axes de développement territorial, en accord avec les potentialités
territoriales et le patrimoine culturel des habitants de chaque localité,
ainsi qu’en accord avec la syntonie et la cohérence avec les plans de
développement stratégique de la nation.

2.3.2.2. Instaurer la notion de coresponsabilité relativement à la


planification communale, régionale et territoriale afin de promouvoir la

46
participation coresponsable de l’organisation populaire à l’étude et à la
mise en place des grandes lignes et actions stratégiques concernant le
développement de plans, d’ouvrages et de services dans les
communautés et les régions.

2.3.2.3. Consolider 24 Unités d’accompagnement technique intégral


communal (un par État) grâce à des équipes multidisciplinaires qui
garantiront une gestion communale efficace et efficiente afin de renforcer
la politique d’accompagnement technique intégral du pouvoir populaire
dans la gestion communale.

2.3.2.4. Constituer un corps de 4 500 inspecteurs (spécialistes et


techniciens) dans le cadre d’un programme de formation sociopolitique et
technico-productif permanente, à l’École de renforcement du pouvoir
populaire.

2.3.2.5. Promouvoir l’organisation et garantir le fonctionnement adéquat


des Unités de contrôle social au sein des 29 101 conseils communaux
qui seront constitués de 2013 a 2019 afin de favoriser l’exercice de
l’audit et du contrôle social dans tous les domaines du travail
communautaire et de garantir la réalisation des objectifs stratégiques et
la satisfaction des besoins des habitants des communautés organisées.

2.3.3. Renforcer l’intégration territoriale et la souveraineté nationale en


développant les régions d’une manière équilibrée, en promouvant des activités
économiques en mesure de générer des effets d’attraction et d’incitation à
renforcer l’établissement humain dans un sous-système de communes, en
s’efforçant de distribuer la population en accord avec l’utilisation des capacités
productives du territoire.

2.3.4. Garantir la pleine inclusion sociale : le pouvoir populaire comme garant


de la reconnaissance de la dignité de l’être humain, comme sujet dans
l’exercice plein de ses droits, tout en reconnaissant la famille comme un facteur
de protection clef et comme base essentielle de la nouveau structure sociale
dont les prémisses doivent être l’harmonie, la solidarité, la complémentarité et
la coresponsabilité comme voie vers le mieux-vivre.

2.3.4.1. Promouvoir la coresponsabilité du pouvoir populaire dans la lutte


pour éliminer la pauvreté sous toutes ses manifestations.

2.3.4.2. Constituer 43 029 Comités de prévention et de protection


sociales dans les conseils communaux, à raison de 6 174 par an, et ce
d’une manière soutenue. Ces comités participeront à l’exécution et à
l’application de plans et de politiques publiques visant à prendre en
charge et à suivre l’inclusion de la population vulnérable dans leurs
communautés et leurs territoires.

2.3.4.3. Consolider, depuis la communauté, les politiques spéciales


visant la population la plus vulnérable : enfants et adolescents, adultes

47
du troisième âge, handicapés, SDF, dépendants d’une drogue,
population à sexualité différente, entre autres.

2.3.4.4. Garantir l’organisation des familles bénéficiaires des grandes


missions Hijos de Venezuela et Amor Mayor Venezuela, à travers des
instances comme les comités d’adultes du troisième âge, les comités de
patrie enceinte (Comités de Patria Preñada) et les comités de la patrie
enfant (Comités de la Patria Niña).

2.3.4.5. Promouvoir depuis la communauté un système d’activités visant


à engendrer de nouveaux mécanismes de loisirs, en opposition à la
culture de l’excès, de la destruction et de l’irrespect des rapports
humains qu’implique le capitalisme.

2.3.4.6. Constituer 55 000 Comités de sport et de loisirs, à raison de


6 500 par an, qui seront coresponsables de la planification et de
l’exécution du plan de prévention et de loisirs de leurs communauté.

2.3.4.7. Consolider le système d’activités visant à la prévention sociale


grâce à la promotion du Plan national de loisirs pour le mieux-vivre, qui
envisage, entre autres, l’incorporation de la communauté à la pratique
permanente du sport à travers le sous-système sportif communal, de
façon à garantir la participation de dix millions de personnes et la
récupération des espaces publics de la communauté en vue du
développement d’activités culturelles, récréatives et préventives.

2.3.4.8. Développer tous les ans le Plan des vacances communautaires


selon une approche de coresponsabilité entre le pouvoir populaire et les
institutions révolutionnaires, et en incorporant progressivement
500 000 enfants et adolescents vulnérables.

2.3.4.9. Appliquer des programmes de formation et de débat permanent


en matière de prévention sociale, en faisant participer 420 000 porte-
parole du pouvoir populaire, à raison de 60 000 par an.

2.3.5. Consolider les différents processus de socialisation des savoirs, visant à


renforcer les capacités, les habiletés et les outils adaptés au peuple en vue de
l’exercice public et du développement socioculturel des communautés, en
augmentant la quantité de conseils communaux qui, au nombre de 25 000 en
2008, ont participé aux différents programmes de formation développés par
l’École de renforcement du pouvoir populaire.

2.3.5.1. Former dans les sept prochaines années 47 000 conseils


communaux dans le cadre des différents processus de socialisation des
savoirs.

2.3.5.2. Incorporer 10 000 facilitateurs provenant des différentes


organisations du pouvoir populaire comme sujets principaux des
processus de formation.

48
2.3.5.3. Établir des Noyaux de formation gérés par les communautés
elles-mêmes en tant qu’espace d’apprentissage et de socialisation de la
connaissance dans les 3 000 communes et 1 000 salles de bataille
sociale dont la constitution est prévue pour cette période.

2.3.5.4. Consolider l’éducation populaire comme force à même de


promouvoir la mobilisation consciente du peuple, en vue de la
récupération définitive du pouvoir populaire.

2.3.5.5. Développer des programmes de formation spécialisée à même


d’élever la gestion par le pouvoir populaire des compétences qui lui
seront transférées dans les domaines politique, économique et social, et
dans des secteurs stratégiques pour le développement national.

2.3.5.7. Intégrer à la formation sociopolitique et technico-productive les


500 000 membres de l’Armée productive associée aux grandes missions.

2.3.6. Mettre en place la nouvelle trame productive du pays dans de nouveaux


rapports sociaux de production, en garantissant la transformation des intrants
primaires de production nationale, afin de promouvoir et de consolider une
économie productive, de redistribution, dépassant l’étape rentière capitaliste,
grâce à la large propriété publique, sociale et collective des moyens de
production, et permettant une planification sociale en synchronie authentique
avec la planification centralisé et le développement des diverses formes
d’organisation socio-productive, reposant sur les diverses formes de propriété
des producteurs libres associés, dont la propriété sociale, indirecte, la propriété
familiale et celle de groupes d’échange solidaire.

2.3.6.1. Engendrer un trame productive diversifiée et durable en mesure


de garantir le développement des communautés et de la nation par la
récupération et le renforcement, l’activation et la création d’entreprises
de propriété sociale.

2.3.6.2. Promouvoir, durant la période 2013-2019, la constitution de


30 000 entreprises de propriété sociale directe chargées de transformer
la matière première et d’ajouter de la valeur aux intrants de production
nationale à échelle industrielle et semi-industrielle, en vue de la
satisfaction des besoins de notre peuple.

2.3.6.3. Promouvoir, durant la période 2013-2019, 1 000 nouveaux


secteurs d’enchaînement de la production à échelle communale où
pouvoir développer les phases du cycle productif.

2.3.6.4. Développer une nouvelle architecture financière à partir du


système budgétaire de financement, en structurant le réseau
d’organisations économico-financières à même de gérer, d’administrer,
de transférer, de financer, de faciliter, de collecter et de contrôler les
ressources financières et non financière, récupérables ou non
récupérables, gérées par les communautés et différentes organisations
de base du pouvoir populaire.

49
2.3.6.5. Créer 3 000 banques de la commune qui serviront à consolider
la nouvelle architecture financière du pouvoir populaire.

2.3.6.6. Promouvoir, durant la période 2013-2019, la création de


3 000 conseils d’économie communale dans des communes et de
43 000 comités d’économie communale.

2.3.6.7. Synchroniser, à travers la planification centralisée, l’activation et


la développement des diverses formes d’organisation socio-productives,
en promouvant les diverses formes de propriété sociale directe et
indirecte, la propriété familiale, les groupes d’échange solidaire, ainsi que
la libre association des producteurs.

2.3.6.8. Constituer et enregistrer toutes les entreprises communales de


propriété sociale directe, les entreprises communales de propriété
sociale indirecte, les unités productives familiales et les groupes
d’échange solidaire existant dans le pays.

2.3.6.9. Promouvoir une politique de réinvestissement social grâce aux


ressources générées par les communautés organisées afin de massifier
l’apport coresponsable en vue de la satisfaction de leurs besoins et de
leurs aspirations.

2.3.6.10. Garantir l’inclusion socio-productive, le travail libéré, la


transformation de l’armée de réserve du capitalisme en une force sociale
créatrice par l’organisation des forces productives, en générant une
nouvelle culture du travail.

2.3.6.11. Incorporer 500 000 membres de l’Armée productive associés


aux grandes missions.

Objectif national :

2.4. Promouvoir une nouvelle orientation éthique, morale et spirituelle de


la société, fondée sur les valeurs libératrices du socialisme

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

2.4.1. Préserver le patrimoine moral du peuple vénézuélien et le renforcer par


des stratégies de formation de valeurs.

2.4.1.1. Préserver les valeurs traditionnelles du peuple vénézuélien :


honnêteté, responsabilité, vocation de travail, amour du prochain,
solidarité, volonté de perfectionnement, lutte pour la libération, en les
promouvant d’une façon permanente à travers tous les moyens
disponibles, afin de les défendre contre les antivaleurs du modèle
capitaliste qui prône l’exploitation, la surconsommation, l’individualisme
et la corruption, et qui sont à l’origine de la violence criminelle qui frappe
la société vénézuélienne.

50
2.4.1.2. Renforcer le patrimoine moral du peuple vénézuélien en
promouvant les valeurs du socialisme, l’éthique et la morale socialistes,
la formation et l’autoformation socialistes, la discipline conscience basée
sur la critique et l’autocritique, la pratique de la solidarité et de l’amour, la
conscience du devoir social et la lutte contre la corruption et le
bureaucratisme.

2.4.1.3. Adapter les programmes d’étude à tous les niveaux pour y


inclure des stratégies de formation des valeurs en accord avec la
nouvelle société que nous sommes en train d’édifier.

2.4.2. Renforcer l’audit social

2.4.2.1 Continuer de promouvoir l’audit social en tant que stratégie


permettant l’exercice de l’autorité et de la capacité du peuple à
superviser la gestion des fonds publics de la part des organismes de
l’administration publique et leur efficacité dans la réalisation des objectifs
de gestion publique, en le dotant cet audit d’outils qui en renforcent
l’action.

2.4.3. Renforcer le système d’administration de la justice, combattre l’impunité,


réformer le système pénitentiaire et promouvoir la justice de paix communale.

2.4.3.1. Renforcer le système d’administration de la justice en le dotant


des moyens nécessaires à son exécution optimale, y compris au niveau
de l’investigation criminelle qui permet de combattre l’impunité.

2.4.3.2. Réformer intégralement le système pénitentiaire en mettant


l’accent sur le redressement intégral des personnes privées de liberté,
afin de favoriser leur insertion productive dans une société nouvelle.

2.4.3.3. Promouvoir la justice de paix communale en tant qu’instrument


efficace pour appuyer la coexistence pacifique et favoriser la pratique de
la solidarité et de l’amour entre Vénézuéliens.

Objectif national :

2.5. Instaurer définitivement le Nouvel État social et démocratique, de


droit et de justice.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

2.5.1. Libérer la puissance contenue dans la Constitution bolivarienne en vue


de l’exercice de la démocratie participative et protagoniste.

2.5.1.1. Concevoir, de concert avec les organisations de base du pouvoir


populaire, un plan spécifique visant au développement, sur les plans
législatif et pratique, de tous les articles de la Constitution qui
reconnaissent au peuple l’exercice de la démocratie directe.

51
2.5.2. Établir un système de communication permanent permettant d’écouter le
peuple organisé et le peuple non politisé, dans le cadre des efforts visant à la
construction collective de l’État socialiste sous le principe de : « Commander en
obéissant ».

2.5.2.1. Réviser le système de missions et de grandes missions en tant


que forme de participation du peuple à la nouvelle institutionnalisation
démocratique afin de le renforcer et de l’élargir.

2.5.2.2. Instaurer comme norme l’organisation de journées et de


procédés d’interpellation populaire sur la gestion des serviteurs publics.

2.5.3. Développe le Système fédéral de gouvernement, basé sur les principes


de l’intégrité territoriale, économique et politique de la nation vénézuélienne
grâce à la participation protagoniste des ouvriers, des paysans, des habitants
de quartier, des peuples indigènes, des descendants d’Africains, des femmes et
des jeunes aux fonctions du gouvernement local et à l’administration des
facteurs et des moyens de production de biens et services de propriété sociale.

2.5.3.1. Planifier et exécuter le transfert de compétences aux communes,


aux conseils communaux, aux bureaux technique de services, aux
mouvements d’habitants de quartier, aux peuples indigènes, aux conseils
de travailleurs, de motocyclistes, aux conseils d’étudiants, en matière de
logements, de sports, de culture, de programmes sociaux,
d’environnement, de maintenance des pôles industriels, de maintenance
et de conservation de zones urbaines, de prévention et protection
communales, de construction d’ouvrages et de prestation de services
publics, entre autres.

2.5.3.2. Planifier et exécuter la participation aux procès économiques, en


stimulant les différentes expressions de l’économie et du développement
endogène, grâce à des coopératives, à des caisses d’épargne, à des
entreprises de propriété sociale, collective et mixte, à des mutuelles et à
d’autres formes

2.5.3.3. Mettre en place, à travers le Conseil fédéral de gouvernement,


un système de planification avec les États et les communes en vue du
développement territorial productif de la nation, en développant les
districts moteurs de développement et en élaborant des systèmes de
gestion partagés à même de garantir la maintenance du réseau routier,
l’assainissement de l’environnement et l’infrastructure sociale sur tout le
territoire national.

2.5.4. Continuer de transformer et de réorganiser intégralement l’administration


publique afin de donner toute leur dignité aux serviteurs publics et de la rendre
toujours plus utile au peuple.

2.5.4.1. Instaurer des politiques d’encouragement et de reconnaissance


des serviteurs publics et des leaders populaires et sociaux qui exercent
leurs fonctions en fonction des valeurs de l’éthique socialiste.

52
2.5.4.2. Forger une culture révolutionnaire du service public dans tous
les domaines, en renforçant le critère que les fonctionnaires de
l’administration publique sont avant tout des serviteurs publics et qu’ils
sont là pour servir le peuple d’une façon rapide et honnête.

2.5.4.3. Concevoir et exécuter une politique destinée à promouvoir et à


revaloriser la culture du savoir et du travail socialistes en tant que
mécanismes indispensables de la transformation de l’État, grâce à la
création d’écoles de formation de cadres administratifs et politiques dans
les institutions de l’État, les entreprises de propriété sociale et les
instances du pouvoir populaire.

2.5.4.4. Réorganiser graduellement l’administration de l’État en


homologuant et en améliorant les conditions des serviteurs publics selon
leurs rôles et leurs compétences, en orientant leurs capacités
professionnelles et de travail vers le renforcement du modèle
économique productif.

2.5.4.5. Améliorer et exécuter les mécanismes de sanction politique,


administrative et pénale, selon le cas, relatifs aux serviteurs publics
coupables d’inefficacité administrative, politique, et de faits de corruption.

2.5.4.6. Éliminer définitivement les acteurs traditionnels afin que toutes


les démarches requise pour obtenir des documents, réaliser des
légalisations et des paiements, obtenir des bourses et des pensions, ou
effectuer n’importe quelle démarche légale dans l’administration publique
soient plus rapides et plus nettes par la massification des technologies
de pointe et l’unification des critères.

2.5.4.7. Supprimer toutes les démarches inutiles relatives aux opérations


légales avec l’État ou à la délivrance de permis, enregistrements,
diplômes, certificats, etc.

2.5.5. Diriger depuis la direction de l’État une révolution profonde et définitive


dans le système d’administration de la justice afin d’obtenir la fin de l’impunité,
l’égalité d’accès et la suppression de son application de classe et raciste.

2.5.5.1. Appuyer l’installation dans tout le pays de procureurs et de juges


municipaux.

2.5.5.2. Appuyer l’accroissement significatif de la quantité de tribunaux,


en particulière en matière pénale.

2.5.5.3. Appuyer l’accroissement significatif du nombre de parquets à


l’échelle nationale.

2.5.5.4. Appuyer la construction de nouveaux espaces physiques


destinés à de nouveaux tribunaux et améliorer l’infrastructure existante.

53
2.5.5.5. Promouvoir la cohésion et l’organisation de tous les instruments
juridiques qui, dans le système de justice, engendrent des incohérences
dans les définitions et contribuent au désordre administratif à de
nombreuses instances, dont le code pénal, le code de procédure pénal
et le code civil.

2.5.5.6. Appuyer les politiques de formation de juges et de procureurs


afin de développer une culture de la responsabilité dans l’administration
de la justice en accord avec le droit de mieux-vivre des membres de la
société vénézuélienne.

2.5.6. Déployer à pas redoublé la Grande Mission ¡A TODA VIDA! Venezuela,


conçue comme une politique intégrale de sécurité publique, notamment dans
les soixante-dix-neuf communes à plus fort taux de délinquance, afin de
transformer et de réduire les facteurs structurel, situationnel et institutionnel qui
engendrent la violence et le délit, et ce en élevant la coexistence solidaire et
l’exercice libre et sûr par le peuple des activités familiales, communales,
sociales, formatives, professionnelles, syndicales, économiques, culturelles et
récréatives.

2.5.6.1. Étendre et consolider la prévention intégrale et la coexistence


communale en concevant, exécutant et contrôlant le plan de prévention
intégral destiné spécialement aux jeunes des secteurs populaires au
chômage ; en appliquant le plan spécial de vigilance par patrouille dans
les communes prioritaires ; en activant à l’échelle nationale le service de
police communale ; en exécutant le plan de travail permettant de
contrôler les armes, les munitions et le désarmement ; et en intensifiant
le programme d’intensification d’enquête, de capture et d’accusation des
personnes responsables d’homicide, de séquestration, de vols et de vols
de voiture.

2.5.6.2. Continuer de renforcer les organes de la sécurité publique et


citoyenne en dotant les corps de police de l’équipement individuel et
institutionnel requis et des techniques de communication nécessaires à
une réponse rapide et efficace.

2.5.6.3. Déployer la Police nationale bolivarienne sur tout le territoire et


conclure la restructuration du Corps d’enquêtes scientifiques pénales et
criminelles (CICPC).

2.5.6.4. Promouvoir la transformation du système de justice pénale et


appuyer la création de nouveaux mécanismes de règlement des conflits
en installant des Maisons de justice pénale dans chaque commune
prioritaire.

2.5.6.5. Continuer de transformer le système pénitentiaire.

2.5.6.6. Activer le Système national de secours aux victimes.

54
2.5.6.7. Engendrer et socialiser les connaissances relatives à la
coexistence et à la sécurité citoyennes, et créer les centres communaux
intégraux de règlement des conflits.

2.5.6.8. Créer un secteur stratégique ou champ de connaissance en


matière de sécurité publique et citoyenne au Fonds national de science,
de technologie et d’innovation et finir d’installer l’UNES dans les États
suivants : Portuguesa, Bolívar, Falcón, Barinas, Nueva Esparta et Apure,
afin d’augmenter la capacité de formation du nouveau modèle de
sécurité publique et citoyenne et de produire le savoir localisé en la
matière.

2.5.7. Garantir le droit d’accès à l’information et à la communication véridiques


et son libre exercice.

2.5.7.1. Renforcer la souveraineté communicationnelle en faisant


connaître notre patrimoine culturel, géographique, touristique et
environnemental, ainsi que notre développement productif et politique,
afin de consolider l’intégration et l’unité latino-américaines et
caribéennes. À cet égard, continuer de contribuer au développement de
réseaux de communication et de moyens d’expression de la parole, de
l’image et de la voix de nos peuples.

2.5.7.2. Renforcer l’usage des médias comme instruments de formation


en vue de la transition au socialisme, en consolidant les valeurs
citoyennes et l’usage responsable et critique des médias. À cet égard,
promouvoir la recherche sur la communication en tant que processus
humain et outil de transformation et de construction sociales.

2.5.7.3. Consolider la réglementation sociale des médias comme


instrument de renforcement du pouvoir populaire, en promouvant le
Système national de communication populaire (chaînes de radio et de
télévision communales, journaux communautaires, écologiques, ouvriers,
de jeunes, de partis, syndicaux, paysans, entre autres), en tant
qu’espace d’articulation de significations et de relations produits à partir
de la pratique de la communication sociale et humaine, afin de
transformer la réalité à partir du pouvoir populaire organisé.

2.5.7.4. Actualiser et développer les plateformes technologiques des


médias, en tirant parti de l’impulsion que représente la mise en marche
de la télévision numérique ouverte qui permettra d’améliorer la qualité
des transmissions et d’offrir un plus large spectre de signaux
différenciés.

55
III. Convertir le Venezuela en un pays-puissance sur les plans social,
économique et politique au sein de la Grande Puissance naissante
d’Amérique latine et des Caraïbes, laquelle garantira la mise en place
d’une zone de paix dans Notre Amérique.

Objectif national :

3.1. Consolider le rôle du Venezuela comme puissance énergétique


mondiale.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

3.1.1. Développer la capacité de production nationale en accord avec nos


immenses réserves d’hydrocarbures, selon le principe de l’exploitation
rationnelle et la politique de conservation de cette ressource naturelles
épuisable et non renouvelable.

3.1.1.1. Atteindre une capacité de production de pétrole brut de 4 millions


de barils par jour d’ici à 2014 et de 6 millions d’ici à 2019.

3.1.1.2. Atteindre une production de gaz naturel de 9 247 000 pieds


cubes d’ici à l’an 2014 et de 11 947 000 d’ici à 2019

3.1.2. Développer la bande pétrolifère de l’Orénoque.

3.1.2.1. Mettre en valeur les réserves prouvées de la bande pétrolifère


de l’Orénoque pour atteindre une capacité de production totale de 4
millions de barils par jour d’ici à 2019.

3.1.2.2. Développer la production des six nouvelles sociétés mixtes de


production et de traitement du pétrole brut dans la bande pétrolifère de
l’Orénoque pour atteindre une capacité de production de 2,09 millions de
barils par jour d’ici à 2019.

3.1.2.3. Construire des améliorateurs pour convertir le pétrole brut extra-


lourd de la bande pétrolifère de l’Orénoque de 8ºAPI en pétrole brut
amélioré de 32 à 42°API, pour une capacité totale d e traitement d’un
million de barils par jour.

3.1.2.4. Construire deux raffinerie, à Cabruta et au Complexe industriel


José Antonio Anzoátegui d’une capacité de traitement total de 720 000
barils par jour.

3.1.2.5. Forer 10 500 puits de pétrole horizontaux groupés en 520


bouquets de production.

3.1.2.6. Construire des capacités de stockage de 20 millions de barils et


poser 2 000 kilomètres d’oléoducs et conduits de diluant.

56
3.1.2.7. Construire un terminal d’eaux profondes dans l’État de Sucre
pour réception et envoi de pétrole brut et de produits, en vue d’une
capacité d’exportation de 2 millions de barils par jour, et trois terminaux
fluviaux de marchandises solides et liquides sur l’Orénoque.

3.1.2.8. Construire cinq centrales thermiques d’une capacité de


génération totale de 2 620 MW, qui utiliseront le coke pétrolier découlant
de l’amélioration du pétrole brut de la bande pétrolifère de l’Orénoque.

3.1.2.9. Construire deux complexes industriels dans les régions de


Carabobo et de Junín pour prestation de services aux améliorateurs.

3.1.2.10. Créer six 6 Bases pétro-industrielles socialistes (BPISOS) dans


la bande pétrolifère de l’Orénoque à Palital, à Chaguaramas et à San
Diego de Cabrutica afin de développer les productions mécaniques, les
services aux puits, des activités navales, la fabrication de trépans, de
mèches, de soupapes, de tuyaux et d’autres biens et services.

3.1.3. Maintenir la production dans les secteurs de pétrole et de gaz


traditionnels.

3.1.3.1. Mantener las actividades de perforación, rehabilitación y


reparación de pozos.

3.1.3.2. Continuer d’intégrer de nouveaux projets de récupération


secondaire, tout en maintenant et améliorant ceux qui existent.

3.1.3.3. Maintenir et améliorer les niveaux de fiabilité et de maintenance


de l’infrastructure existante.

3.1.4. Mettre en valeurs les réserves du cordon gazier dans nos eaux
territoriales.

3.1.4.1. Mettre en valeur les potentialités existant dans le cordon gazier


du Venezuela (projets Rafael Urdaneta, Mariscal Sucre et Plataforma
Deltana) afin d’atteindre une capacité de production de gaz de
720 millions de pieds cubes par jour en 2014 et de 2,03 milliards en
2019. Accélérer les travaux d’exploration du cordon gazier du Venezuela
dans les secteurs de Blanquilla, du golfe du Venezuela, de l’anse de
Barcelona, du nord de Mariscal Sucre et de la façade atlantique, afin de
chercher de nouvelles réserves de gaz non associé pour incorporer des
réserves de gaz avec des expectatives exploratoires de 135 billions de
pieds cubes de gaz naturel.

3.1.5. Adapter et élargir le circuit de raffinage national.

3.1.5.1. Adapter et élargir le système de raffinage national de 1,3 million


de barils par jour en 2013 à 1,8 en 2019, afin de traiter plus le pétrole
brut lourd et extra-lourd de la bande pétrolifère de l’Orénoque et l’adapter
aux exigences de qualité des produits sur le marchés national et

57
international. Ceci comprend les projets d’expansion et de conversion
profonde des raffineries El Palito, Puerto La Cruz et Complexe de
raffinage Paraguaná ; et la construction de trois raffineries : Batalla de
Santa Inés (100 000 barils par jour) ; PetroBicentenario (350 000 barils
par jour) et Cabruta (220 000 barils par jour).

3.1.6. Agrandir l’infrastructure de transport, de stockage et de livraison de


pétrole et de gaz.

3.1.6.1. Adapter et agrandir les systèmes de transport par polyducs


comme Sumandes y Sisor, et en construire de nouveaux, comme Puerto La
Cruz – Maturín, Bajo Grande – Planta Ramón Laguna, El Vigía – La Fría y El
Palito – et Barquisimeto.

3.1.6.2. Adapter et agrandir le réseau de centres de distribution de


carburants, dont El Guamache et Puerto Pesquero Güiria, et en construir
de nouveaux comme Planta del Oeste de Caracas, Catia La Mar, Batalla
de Santa Inés, Cabruta et José.

3.1.6.3. Agrandir le réseau de transport de gaz afin d’atteindre


1 965 kilomètres de gazoducs entre les anciens et les nouveaux, comme
les gazoducs José Francisco Bermúdez (SINORGAS), le Norte Llanero
et l’axe Orénoque–Apure.

3.1.6.4. Accroître la capacité de production d’extraction de liquides de


gaz naturel de 120 000 barils par jour, à travers les projets de traitement
de gaz Soto I et Soto II, Pirital I et San Joaquín IV.

3.1.6.5. Renforcer et agrandir la couverture du réseau de distribution de


méthane afin de remplacer la consommation de gaz liquide de pétrole
(GLP) et offrir une meilleure qualité de vie à la population par l’installation
de 11 760 km.

3.1.7. Renforcer et agrandir l’industrie pétrochimique national

3.1.7.1. Développer des projets pétrochimiques en vue du traitement de


gaz naturel, de naphtes et de courants de raffinage, en les transformant
en produit à plus haute valeur ajoutée.

3.1.7.2. Consolider et développer les six pôles pétrochimiques planifiés :


Ana María Campos, Morón, José Antonio Anzoátegui, Paraguaná,
Navay, Puerto de Nutrias et Guiria.

3.1.7.3. Accroître de 43 p. 100 la production d’engrais azotés et


phosphatés, ce qui couvrira la demande nationale et fera du Venezuela
un exportateur d’engrais vers toute la région.

3.1.7.4. Accroître de 300 p. 100 la capacité de produits d’oléfines et de


résines plastiques traditionnelles, et développer d’autres chaînes de
résines plastiques nécessaires au pays et actuellement importées.

58
3.1.7.5. Accroître de 87 p. 100 la capacité installée dans le secteur
producteur de produits chimiques, en insistant sur la production
d’aromatiques et en développant des chaînes en aval du méthanol et de
l’urée.

3.1.7.6. Continuer, dans le cadre de la grande mission Logement


Venezuela, à développer les usines modulaires de logements et
d’accessoires (PetroCasas), en installant dans différentes zones du pays
dix nouvelles usines, afin d’atteindre une production annuelle de 50 00o
unités de logements, de 800 000 fenêtres et de 800 000 portes. Cette
production de logements et d’accessoires sera disponible à compter du
second trimestre de 2013.

3.1.8. Développer le complexe industriel connexe à l’industrie pétrolière,


gazière et pétrochimique en vue de consolider notre souveraineté économique.

3.1.8.1. Accroître la capacité d’assemblage et de fabrication dans le pays


de trépans et d’équipements de services de puits, à travers l’Empresa
Industria China Venezolana de Taladros (ICVT) et d’autres afin de créer
une capacité de quinze trépans par an.

3.1.8.2. Renforcer les processus de construction au Venezuela de


plateformes de forage et de production de gisements en mer, comme
celle qui a été construite pour le champ Corocoro de Petrosucre, afin de
garantir la disponibilité opportune des équipements que demande le
développement de Mariscal Sucre, de Cardón IV et de Plataforma
Deltana, en engendrant le plus grand contenu national possible dans ces
projets.

3.1.8.3. Promouvoir les activités des sociétés publiques de maintenance


afin d’améliorer le temps, le service et le coût des interruptions d’usine
dans le système de raffinage et d’amélioration du pays.

3.1.8.4. Créer des sociétés publiques, mixtes et des conglomérats


industriels afin d’installer des usines de cokéfaction, de récupération de
métaux du flexicoke et du coke vert, une usine de ferrovanadium, une
usine de brai de pétrole et une usine d’orimatita, à partir de l’intégration
des chaînes de pétrole et d’industries lourdes et minières des secteurs
fer-acier et bauxite-aluminium.

3.1.9. Renforcer et améliorer la souveraineté technologique.

3.1.9.1. Promouvoir le développement de technologies vénézuéliennes


d’amélioration de pétrole brut lourd et extra-lourd par des procès
d’amélioration sur place, des procès de conversion profonde à
hydrogénation de pointe et des procès catalytiques de viscoréduction à
aquaconversión.

3.1.9.2. Positionner l’usage de technologies d’exploitation secondaire et


tertiaire de pétrole lourd et extra-lourd afin d’atteindre un facteur de

59
récupération de 20 p. 100 ; ces technologies incluant, entre autres,
l’injection continue de vapeur, la combustion sur place et l’injection
d’agents actifs de surface.

3.1.9.3. Créer l’École technique pétrolière socialiste pour former les


techniciens de niveau secondaire nécessaires dans plus de cent quatre-
vingts métiers, à travers l’incorporation de la Mission Ribas Técnica à
raison de 5 000 personnes par an.

3.1.9.4. Instaurer à l’échelle nationale les sièges et les effectifs


d’autorités et de professeurs de l’Université des hydrocarbures chargés
de la formation technique et idéologique de cadres de la génération de
relève pour les secteurs de développement de la bande pétrolifère de
l’Orénoque et en mer.

3.1.9.5. Créer l’Institut de recherche sur le coke et les minerais en


provenance du traitement de pétrole brut de la Bande pétrolifère de
l’Orénoque à des fins d’industrialisation.

3.1.10. Améliorer la diversification de nos marchés.

3.1.10.1. Améliorer les stratégies de diversification des marchés de


pétrole brut et de produits dérivés, l’objectif étant en 2019 de 2,2 millions
de barils par jour vers des pays asiatiques, de 1,25 million de barils par
jour vers l’Amérique latine et les Caraïbes, de 550 000 barils par jour
vers l’Europe et de 1,15 million de barils par jour vers l’Amérique du
Nord.

3.1.10.2. Améliorer les stratégies d’intégration et de positionnement du


Venezuela en Amérique latine et dans les Caraïbes, tels que les projets
de construction de capacité de raffinage de 1,1 million de barils par jour
entre l’Équateur, le Brésil, le Nicaragua et Cuba, et de 2 300 km de
transport de pétrole brut pour une capacité de jusqu’à 500 000 barils par
jour vers le Pacifique colombien. Et, en Asie, la construction d’une
capacité de 1,2 million de barils par jour représentée dans trois
raffineries en Chine, au Vietnam et en Syrie.

3.1.11. Renforcer et améliorer les capacités opérationnelles de notre société


nationale Petróleos de Venezuela.

3.1.11.1. Intensifier les actions à même de garantir la disponibilité des


ressources humaines, logistiques et financières nécessaires à l’exécution
des plans et des programmes.

3.1.11.2. Accroître la fiabilité et la disponibilité des infrastructures de


collecte, de traitement, de stockage, d’embarquement, de mesurage et d
raffinage d’hydrocarbures.

3.1.11.3. Garantir les habiletés des ressources humaines à exécuter


efficacement les activités de la chaîne de valeur des hydrocarbures.

60
3.1.12. Garantir la sécurité énergétique du pays.

3.1.12.1. Synchroniser la production avec la demande et les jours de


couverture des différents combustibles d’hydrocarbures sur le territoire
national.

3.1.12.2. Diversifier la matrice d’énergie primaire et adapter la


consommation énergétique aux meilleures normes d’efficience, en
incorporant le coke, le charbon et d’autres énergies alternatives.

3.1.12.3. Renforcer des plans pour imprévus afin de répondre


opportunément aux cas de force majeure.

3.1.13. Renforcer le contrôle et la gestion publics du système électrique


national.

3.1.13.1. Renforcer et agrandir le système électrique national.

3.1.13.2. Diversifier la matrice d’intrants en matière de production


d’électricité, en favorisant l’usage du gaz naturel, du coke et d’autres
sources d’énergies.

3.1.13.3. Compléter le développement hydro-électrique du pays en


concluant les complexes hydro-électrique de Tocoma et Uribante Caparo
(dans son deuxième développement), et développer El Chorrín.

3.1.13.4. Promouvoir l’usage de technologies plus efficaces en matière


de production d’électricité, en fermant les cycles combinés des centrales
thermiques suivantes : Josefa Camejo, Termo Termobarranca, Pedro
Camejo, Termozulia III, El Sitio, Alberto Lovera, Ezequiel Zamora, San
Diego de Cabrutica et Cumaná.

3.1.13.5. Étendre et améliorer l’usage du réseau de transmission et de


distribution d’électricité par les actions suivantes :

Plan Robusto qui permet d’accroître la capacité de transmission


dans les sous-stations ci-après : San Carlos II (400/115 kV),
Chivacoa II (400/115 kV), Portuguesa (400/115 k), Carabobo II
(400/230 kV) et son système transmission associé, SVC à la sous-
station Horqueta (230 kV), Línea N° 2 Uribante–El V igía II et El
Vigia II–Buena Vista isolée (400 kV), Système à 400 kV dans
l’Ouest du pays (El Venado–Buena Vista).

Sous-transmission : Agrandissement du système de liaison


transmissions-distribution à 115/13,8-34,5 kV pour assumer les
charges des usagers terminaux.

Distribution : Compenser les circuits au niveau de la distribution


afin d’améliorer les facteurs de puissance des charges et

61
construire de nouveaux alimentateurs pour alimenter les usages
terminaux avec la qualité de service requise.

Agrandir et adapter le système électrique dans la région


occidentale qui groupe les États suivants : Barinas, Mérida,
Táchira, Alto Apure, Trujillo et Zulia, et construire les ouvrages ci-
après : 45 sous-stations, 4 044 km de lignes de transmission,
7 096 km de lignes de distribution, 1 305 MVA en distribution et
8 654 MW en centrales de production.

Agrandir et adapter le système électrique dans la région centrale


qui groupe les États suivants : Apure, Aragua, Carabobo,
Cojedes, Capital, Falcón, Guárico, Lara, Miranda, Portuguesa,
Vargas et Yaracuy, et construire les ouvrages ci-après : 67 sous-
stations, 4 075 km de lignes de transmission, 3 179 km de lignes
de distribution, 8 488 MVA en distribution, 5 542 MW en centrales
de production.

Agrandir et adapter le système électrique dans la région orientale


qui groupe les États suivants : Anzoátegui, Bolívar, Delta
Amacuro, Monagas, Nueva Esparta et Sucre, et construire les
ouvrages ci-après : 48 sous-stations, 4 110 km de lignes de
transmission, 4 743 km de ligne de distribution, 1 083 MVA en
distribution et 6 780 MW en centrales de production.

Continuer d’améliorer l’efficacité et la qualité du service électrique


en développant l’infrastructure à partir de critères d’efficacité, de
qualité, de continuité, de fiabilité et de respect de l’environnement.

3.1.13.6. Continuer d’améliorer l’efficacité et la qualité du service


électrique.

3.1.13.7. Promouvoir l’usage efficace de l’énergie électrique en utilisant


de nouvelles sources et en mettant en place l’usage de la production
éolienne.

3.1.13.8. Garantir l’alimentation en électricité aux nouveaux


établissements humains envisagés dans la Grande Mission Logement
Venezuela, ainsi qu’aux nouveaux ouvrages pétroliers, gaziers, miniers
et pétrochimiques.

3.1.14. Renforcer et améliorer la coopération énergétique internationale.

3.1.14.1. Resserrer les alliances stratégiques en place et futures entre


les pays signataires des accords de PetroCaribe, des accords de
coopération énergétique et de l’Accord intégral de coopération, afin
d’assurer leur exécution et d’allouer 470 MBD d’hydrocarbures
vénézuéliens au bénéfice direct des peuples des pays concernés.

62
3.1.14.2. Resserrer les alliances politiques et économiques avec les pays
à positionnement géostratégique favorable et dont les intérêts coïncident
avec ceux de notre nation, en favorisant ainsi la construction d’un monde
multipolaire.

3.1.14.3. Resserrer les rapports de coopération avec les pays de la


région selon les principes de complémentarité et de solidarité, afin de les
doter d’accès à l’énergie.

3.1.15. Mettre en valeur les capacités économiques provenant des ressources


minières.

3.1.15.1. Accroître les réserves de minerais à l’échelle nationale.

3.1.15.2. Détecter de nouveaux gisements de minerais dans le Bouclier


de Guayana, dans le système montagneux des Caraïbes, dans la
cordillère des Andes et dans la sierra de Perijá, en recourant à la
prospection géologique et à de nouvelles technologiques à faible impact
environnemental.

3.1.15.3. Doubler les réserves minière de bauxite, de fer, de coltan


(niobium et tantalite), de nickel, de roche phosphorique, de feldspath et
de charbon, en certifiant les gisements situé dans le Bouclier de
Guayana, le système montagneux des Caraïbes, la cordillère des Andes
et la sierra de Perijá,

3.1.15.4. Doubler les réserves minières d’or et de diamant en certifiant


les gisements situés dans le Bouclier de Guayana, afin de les utiliser,
dans la construction du socialisme, comme biens de transaction en vue
d’accroître les réserves internationales.

3.1.15.6. Utiliser la demande endogène industrielle comme forcé motrice


du développement du secteur minier, en coordonnant demande interne
et demande internationale.

3.1.15.7. Renforcer l’entreprise minière nationale de propriété sociale


indirecte afin d’intégrer les activités minières, d’exploiter rationnellement
les gisements de minerais, de développer les connaissances
scientifiques et technologiques, d’élever l’efficacité et d’améliorer
l’efficacité de la production dans ce secteur.

3.1.15.8. Accroître la production d’or et de diamant en actualisant sur le


plan technologique les sociétés publiques d’or, en constituant des
sociétés mixtes dont la République bolivarienne du Venezuela contrôlera
les décisions en détenant plus de 55 p. 100 des actions, et en organisant
les petites mines en unités de production.

3.1.15.9. Constituer des sociétés mixtes pour la prospection et le


traitement de bauxite, de fer, de coltan (niobium et tantalite), de nickel,
de roche phosphorique, de feldspath et de charbon, dont la République

63
bolivarienne du Venezuela contrôlera les décisions en détenant plus de
55 p. 100 des actions

3.1.15.10. Constituer des sociétés de propriété sociale directe en tenant


compte des savoirs populaires relativement à la transformation artisanale
de minerais non métalliques utilisés principalement dans des ouvrages
civils, tels que l’argile tendre, le sable, le gravier, le rognon, le granit, la
granodiorite, le schiste, le marbre, le gneiss, la chaux, le plâtre et le sel.

3.1.15.11. Mettre au point des technologies minières en mesure de


réduire l’impact environnemental, les volumes de matières résiduelles et
le traitement superficiel du matériau utile, en tirant parti du potentiel des
universités et des instituts du pays, ainsi que des accords de transfert de
technologie signés avec des pays alliés.

3.1.15.12. Organiser le petit secteur minier, concentré dans l’exploitation


de l’or et du diamant, en unités de production auxquelles l’État fournira
un appui technologique et financier afin de protéger la santé des
travailleurs, les ressources naturelles et l’environnement.

3.1.15.13. Créer le Fonds de développement social minier à partir de


contributions financières de l’activité minière, afin de garantir la sécurité
social du travailleur et des personnes à sa charge.

Objectif national :

3.2. Développer le pouvoir économique de la nation en optimisant


l’exploitation des potentialités qu’offrent nos ressources en vue
d’engendrer le bonheur maximal de notre peuple et de jeter les bases
matérielles nécessaires à la construction de notre socialisme bolivarien.

64
Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

Modèles de gestion visant à une culture du travail s’opposant au modèle rentier pétrolier.
Nouvelles formes d’organisation des moyens de production dans le cadre d’un nouveau
métabolisme dans la transition vers le socialisme.
Chaînes productives en fonction des besoins sociaux et d’une nouvelle base d’exportation.

3.2.1. Progresser vers la souveraineté et l’indépendance productives en mettant


en place des réseaux stratégiques pour des biens essentiels aussi bien que
pour des biens produisant des valeurs à partir de nos avantages comparés.

3.2.1.1. Accroître et renforcer les capacités d’extraction et de traitement


primaire en tant que développement en aval des chaînes du fer, de
l’acier et de l’aluminium.

3.2.1.2. Développer la production primaire et mettre en place les axes


stratégiques de la chimie pétrochimique et les chaînes associées de
produits dérivés, en tant que base de l’industrialisation en vue de
produire des biens de consommation intermédiaires et finals.

65
3.2.1.3. Accroître et développer la production primaire et le traitement
sylvicoles en augmentant les plantations en volume et en superficie, ainsi
que l’infrastructure de transformation dans toute la chaîne de production
de meubles, de logements, de papier et d’intrants d’autres procès
industriels.

3.2.1.4. Industrialiser le secteur du bâtiment pour répondre à la demande


du développement en matière de logements, de bâtiments, d’équipement
urbain et d’infrastructure.

3.2.1.5. Tirer parti de manière souveraine tant de l’extraction que du


traitement de minerais non métalliques ; introduire des techniques pour
maximiser le rendement et la protection environnementale, surtout dans
les chaînes du ciment et des agrégats de construction et des intrants
productifs spéciaux (feldspath, kaolin) et des nouveaux produits comme
le coltan.

3.2.1.6. Mettre en place une vaste trame industrielle associée à une


architecture de réseaux de synergies productives visant à la production
de biens essentiels de consommation finale ou engendrant des valeurs.

3.2.1.7. Accroître les capacités installées de la production d’emballages


et d’empaquetages, les moderniser et les maîtriser sur le plan
technologique pour viser la sécurité alimentaire et la sécurité industrielle
en général.

3.2.2. Tirer parti des avantages de la situation géographique de notre pays sur
le continent et de la diversité de nos régions pour promouvoir leur spécialisation
productive en connexion avec les avantages comparés de secteurs
stratégiques.

3.2.2.1. Élaborer un schéma de spécialisation spatiale productive à partir


des avantages de la situation géographique, fondé sur l’utilisation
rationnelle et efficace des ressources disponibles selon des critères
d’indépendance, de souveraineté et d’équilibre entre les régions, ce qui
constituera le cœur des échelles de l’aménagement du territoire et du
système de villes.

3.2.2.2. Engendrer une structure d’appui productif, de réseaux régionaux,


d’infrastructure d’appui à la production, de logistique et de distribution.

3.2.2.3. Édifier les piliers de l’intégration productive bolivarienne de Notre


Amérique en définissant les maillons des chaînes productives partagées
et stratégiques afin de répondre aux besoins sociaux de notre peuple,
surtout en ce qui concerne la santé, l’alimentation, l’éducation,
l’habillement, l’énergie et le logement.

3.2.3. S’approprier et développer la technique et la technologie comme clef de


l’efficacité et de l’humanisation du procès de production, en ancrant les maillons
des chaînes productives et en libérant leur potentiel spatial.

66
3.2.3.1. Nouer des alliances productives stratégiques dans un monde
multipolaire à même de garantir le transfert de technologie et d’améliorer
les procès de production.

3.2.3.2. Promouvoir un développement technologique souverain en


fonction des besoins de notre industrie afin d’optimiser l’exploitation des
ressources et des structures de coût appropriées.

3.2.3.3. Garantir la formation intégrale et permanente des travailleurs afin


qu’ils puissent maîtriser des techniques et des technologies qui rendent
la production plus efficace et humanisent le travail.

3.2.4. Engendrer des mécanismes de circulation de capital qui permettent de


mettre en place un métabolisme économique aux fins de stimulation, de
fonctionnement et de développement de l’industrie nationale, aussi bien en ce
qui concerne les sources de financement et les dynamiques d’échelle
productive que le système de courants de ressources en opposition à la logique
du capital.

3.2.4.1. Concevoir et mettre en place une architecture financière efficace


à partir de la souveraineté atteinte afin de consolider le processus
d’industrialisation nationale en matière de planification, d’évaluation de
viabilité, d’exécution et de suivi du nouvel appareil productif.

3.2.4.2. Développer des économies d’échelle et la complémentarité dans


la trame productive sociale afin de mettre en place un nouveau
métabolisme économique contraire à la logique du capital. Instaurer un
système de contribution des excédents des sociétés de propriété sociale
directe et indirecte au sein du système de planification.

3.2.4.3. Maintenir et accroître les systèmes d’achats publics en tant que


courant de circulation du capital, conglomérats, petites et moyennes
entreprises, entreprises communales, en tant que moteurs de la livraison
directe des biens et services produits, en sortant des canaux inspirés de
la logique du capital.

3.2.5. Continuer de développer et de promouvoir les maillons productifs


identifiés dans des projets concrets dans les phases de consolidation,
d’édification et de lancement d’opérations, ainsi que conceptualisation et
conception durant la prochaine période présidentielle, de projets dans les
secteurs de l’automobile, des appareils électroménagers, des matériaux de
construction, de la transformation de plastique et d’emballages, de la chimie, de
l’hygiène personnelle et du foyer, des produits pharmaceutiques, des produits
agro-industriels, de l’informatique et de l’électronique, des machines et
équipements, de la sylviculture, de pâte à papier et du papier, de l’appui à la
production, du textile et la chaussure, du fer, de l’acier et de l’aluminium, et
mettre en place un mécanisme de planification centralisée et des modèles de
gestion efficace et productive en accord avec la transition au socialisme.

67
3.2.5.1. Fer et acier : Consolider les projets en cours suivants : a) Usine
de barres à béton et de bobines d’acier SIDOR (État de Bolívar); b)
Usine de fers à béton SIDETUR (États de Bolivar, Lara, Carabobo et
capitale) ; c) Usine de minerai de fer Ferrominera del Orinoco (État de
Bolívar); d) Usine et réparation de soupapes de pétrole Inveval (État de
Miranda) ; e) Usine de pièces forgées pour l’industrie pétrolière et celle
de l’aluminium Forjas Santa Clara (État de Carabobo).

3.2.5.2. Fer et acier : Accélérer la construction des projets suivants : a)


Usine de tuyaux sans soudure, Zone industrielle Matanzas, SIDOR (État
de Bolívar) ; b) Usine sidérurgique nationale José Ignácio de Abreu e
Lima, Ciudad Piar (État de Bolívar) ; c) Projet de laminage de rails et de
profilés, Chaguaramas (État de Guárico) ; d) Usines de récupération de
matières premières (entreprise REMAPCA), à Soledad (État
d’Anzoátegui), La Fría (État de Táchira), Santa Bárbara (État de
Monagas) et Cabimas (État de Zulia) ; e) Dragage du canal de
l’Orénoque, Ferrominera.

3.2.5.3. Fer acier : Développer les projets suivants: a) Récupération de la


ligne de décapage de Sidor ; b)Machine de coulée continue de pièces
rondes et carrées de Sidor ; c) Ligne de mailles électrosoudées de
Sidor ; d) Alliance stratégique pour la production d’électrodes pour la
soudure d’acier au carbone et alliages spéciaux ; e) Agrandissement du
quai de Palua, Ferrominera ; f) Augmentation des capacités de transport
ferroviaire, Ferrominera ; g) Fabrication de machines, d’équipements et
de pièces détachées pour Ferrominera ; h) Circuit de voie ferrée nouvelle
à Ferrominera.

3.2.5.4. Aluminium : Renforcer les projets suivants en cours : a) Usine de


transformation d’aluminium Alven (État d’Aragua) ; b) Usine de
transformation d’aluminium Albarca (État de Lara) ; c) Usine de jantes
(État de Carabobo) ; d) Usine de papier d’aluminium et d’emballages
Alucasa (État de Carabobo) ; e) Usine de papier et feuille d’aluminium
Alunasa, Costa Rica ; f) Usine de câbles d’aluminium découverts
Cabelum (État de Bolívar) ; g) Usine d’aluminium primaire ALCASA (État
de Bolívar) ; h) Usine d’aluminium primaire VENALUM, (État de Bolívar) ;
i) Usine de bauxite Bauxilum (État de Bolívar).

3.2.5.5. Aluminium : Accélérer la construction des projets suivants: a)


Entreprise de services de laminage d’aluminium, à Caicara del Orinoco,
commune General Manuel Cedeño (État de Bolívar).

3.2.5.6. Aluminium : Développer les projets suivants : a) Élévation des


capacités de production de conducteurs électrique d’aluminium nu; b)
Agrandissement de CVG Cabelum pour la production de fil machine et
de conducteurs électriques ; c) Adaptation technologique d’Alcasa en
vue d’élévation de la production d’aluminium primaire ; d) Adaptation
technologique du système d’énergie électrique dans les cellules de
Venalum ; e) Adaptation technologique et agrandissement de Rialca ; f)
Usine de conducteurs électriques isolés de cuivre et

68
d’aluminium Cabelum; g) Usine de conducteurs électriques optical power
ground wire, Cabelum ; h) Usine de bobines de bois, Cabelum ; i)
Adaptation de l’usine de production d’alumine métallurgique et de la mine
de bauxite, Bauxilum ; j) Achat de machines lourdes pour extraction et
transport de bauxite et transport de matériel.

3.2.5.7. Secteur automobile : Renforcer les projets suivants en cours: a)


Usine de sièges de voiture (Autoseat) ; b) Usine d’étampage, de
découpe et de soudure d’électropoints pour pièces d’automobile
(Ocimetalmecánica) ; c) Transformation de verre automobile (Vivex) ; d)
Usine d’assemblage de véhicules (Venirauto) ; e) Assemblage de
véhicules (ZGT, Chery) ; f) Assemblage de tracteurs (Venirantractor) ; g)
Assemblage de tracteurs (Pauny) ; h) Assemblage de bicyclettes
(Fanabi).

3.2.5.8. Sector automobile : Accélérer la construction des projets


suivants : a) Usine de tracteurs Veneminsk ; b) Complexe industriel
Santa Inés (État de Barinas); c) Usine de camions Mazven ; d) Complexe
industriel Santa Inés (État de Barinas) ; e) Assemblage de moteurs
(KMV, Kawasaki) ; f) Assemblage de camions (Civetchi, Dongfeng) ; g)
Assemblage de camions (Autopartes Lara, JAC) ; h) Assemblage de
camions (Ensambladora de oriente, Hino) ; i) Assemblage de tracteurs
(Venequip Agro, Case New Holland) ; j) Assemblage de tracteurs
Massey Fergunson ; k) Assemblage de tracteurs (John Deere) ; l)
Assemblage de tracteurs (Autopartes Lara, Foton) ; m) Assemblage de
tracteurs (Veneminsk tractor, MTZ).

3.2.5.9. Secteur automobile : Développer les projets suivants en cours de


conception : a) Usines d’autobus avec Yutong ; b) Assemblage de
camions (Venequip Agro, International); c) Assemblage de motos
(Yamaha).

3.2.5.10. Électroménager : Renforcer les projets suivants déjà en cours :


a) Usine de moteurs électriques de basse et moyenne puissance
Venmotor (État de Cojedes).

3.2.5.11. Électroménager : Accélérer la construction des projets


suivants : a) Usine d’appareils électroménagers Haier, Yare (État de
Miranda).

3.2.5.12. Électroménager : Développer les projets suivants: a) Usine de


cuisinière à gaz, avec l’Argentine ; b) Association stratégique Taurus ; c)
Association stratégique avec Fadelca ; d) Association stratégique avec
Motorvenca ; e) Association stratégique avec MABE.

3.2.5.13. Matériaux de construction : Consolider les projets suivants déjà


en opération : a) Usine de robinetterie INAF (État d’Aragua) ; b)
Distributrice de matériaux de construction Ferresidor ; c) Usine
productrice de chaux Conacal (État de Bolívar) ; d) Ciments de
Venezuela ; e) Industries vénézuéliennes du ciment ; f) Usine national de

69
ciment ; g) Ciment Andin ; h) Usine de concassage de pierres Invepi
(État de Falcón) ; i) Appareils sanitaires Maracay.

3.2.5.14. Électroménager : Accélérer la construction des projets


suivants : a) Usines de structures légères d’acier galvanisé (LSF) à des
fins de construction ; b) Cabimas (État de Zulia), Tinaquillo (État de
Cojedes) et Temblador (État de Monagas) ; c) Cimenterie Cerro Azul, El
Pinto (État de Monagas) ; d) Entreprise d’intrants de base pour la
construction de logements, avec des usines d’agrégats dans la
commune de Páez (État de Portuguesa) et la commune d’Acevedo (État
de Miranda) ; e) Usine de verre plat Venvidrio Las Llanadas, Las
Llanadas de Monay (État de Trujillo) ; f) Complexe industriel de
céramique Generalisimo Francisco de Miranda (association stratégique
avec la Russie).

3.2.5.15. Transformation de plastique et d’emballages : Consolider les


projets suivants déjà en opération : a) Usine de sacs de raphia à
CIAMCA ; b) Usine d’emballages à claire-voie à CIAMCA ; c) Usine de
réservoirs d’eau ; d) Usine d’injection de plastique Saniplast (État de
Zulia) ; e) Usine d’injection de plastique Independencia (État de
Miranda) ; f) Usine d’injection de plastique Batalla de Carabobo (État de
Carabobo) ; g) Usine d’injection de plastique El Furrial (État de
Monagas) ; h) Usine d’injection de plastique Lanceros de Guaicaipuro
(État de Miranda) ; i) Usine d’emballages de verre Venvidrio (États de
Carabobo et de Trujillo) ; j) Usine d’emballage d’aluminium Alentuy ; k)
Usine d’emballage de carton (Cartonajes Granics) ; l) Usine
d’emballages (Envases Internacional).

3.2.5.16. Transformation de plastique et d’emballages : Accélérer la mise


en route des projets suivants : a) Complexe de plastique, Yare et
Ocumare, (État de Miranda) ; b) Usine d’injecteurs (3R) ; c) Usine de
plastique à Cacique Tiuna.

3.2.5.17. Transformation de plastique et d’emballages : Développer les


projets suivants : a) Agrandissements de produit Complexe du plastique,
Yare (État de Miranda) ; b) Usine de sacs de raphia à Caripe ; c)
Agrandissements de l’usine d’emballages à claire-voie à CIAMCA ; d)
Agrandissements de l’usine de couches pour bébé de CIAMCA ; e)
Conglomérat de couches et de serviettes hygiéniques, et de serviettes
en papier ; f) Agrandissements d’emballages internationaux.

3.2.5.18. Usine de produits d’hygiène personnelle: Développer les projets


suivants : a) Usine de couches de CIAMCA.

3.2.5.19. Usines de produits d’hygiène personnelle: Accélérer la


production des projets suivants : a) Usine de produits d’hygiène du foyer,
Maracay (État d’Aragua).

3.2.5.20 Usines de produits d’hygiène personnelle: Développer les


projets suivants : a) Usine de produits d’hygiène personnelle.

70
3.2.5.21. Laboratoires pharmaceutiques : Accélérer la construction des
projets suivants: a) Complexe pharmaceutique à Yare (État de Miranda).

3.2.5.22. Secteur agro-industriel : Accélérer la construction des projets


suivants : a) Usine de traitement d’aloès (phase 1 : jus et gel), Coro,
(État de Falcón) ; b) Usines de traitement de fruits, légumes et tubercules
àMene Grande (État de Zulia) et à Bobare (État de Lara) ; c) Usines de
traitement de viandes : Bovins à Monte Carmelo (État de Trujillo) et à
Tucupita (État de Delta Amacuro) ; d) Ovins et caprins à Jadacaquiva
(État de Falcón) et à Carora (État de Lara) ; e) Bovins et porcins à Mene
Mauroa (État de Falcón) ; f) Usine de traitement de poissons Islamar, sur
l’île de Margarita (État de Nueva Esparta).

3.2.5.23. Secteur agro-industriel : Développer les projets suivants : a)


Usine de traitement d’aloès (phase 2 : aloïne et suc d’aloès pour
l’industrie pharmaceutique, la cosmétique et la chimie), (État de Falcón) ;
b) Usine de traitement de porcs.

3.2.5.24. Informatique et téléphonie mobile : Développer les projets


suivants: a) Usine d’assemblage de téléphones mobiles Orinoquia à la
Zone franche de Paraguaná (État de Falcón) ; b) FABRICA SMT
Agrandissement de l’usine Vtelca pour exportation.

3.2.5.25. Machines et équipements : Accélérer la construction des


projets suivants: a) Usine de machines lourdes ; b) Complexe industriel
Santa Inés (État de Barinas) ; c) Usine d’équipements pour traitement
d’aliments, avec l’Iran à Guanare (État de Portuguesa), avec le Brésil à
Villa de Cura (État d’Aragua) et avec l’Argentine à El Tigrito (État
d’Anzoátegui) ; d) Usines d’équipements de réfrigération industrielle à
partir de l’ammoniaque à Temblador (État de Monagas) et à San Felipe
(État de Yaracuy) ; e) Usine d’équipements de réfrigération industrielle à
part de fréon à Villa de Cura (État d’Aragua).

3.2.5.26. Machines et équipements : Développer les projets suivants: a)


Usine de machines pour le bâtiment avec XCMG ; b) Usines de
récupération de matières premières (entreprise REMAPCA) (États de
Carabobo, Bolívar, Falcón et capitale).

3.2.5.27. Sylviculture : Accélérer la construction des projets suivants : a)


Entreprise de base de pâte à papier et de papier (PULPACA), Zone
industrielle de Macapaima, commune Independencia, (État
d’Anzoátegui).

3.2.5.28. Sylviculture : Développer les projets suivants : a) Renforcer


d’Invepal ; b) Alliance stratégique pour articles scolaires.

3.2.5.29. Textile et chaussure : Développer les projets suivants : a)


Tanneries pour traitement de peaux ; b) Développement du conglomérat
du textile et de la chaussure pour toute la chaîne productive.

71
3.2.6. Renforcer le secteur tourisme en tant qu’instrument d’inclusion sociale en
mesure et faciliter et de garantir au peuple vénézuélien, surtout aux populations
les plus vulnérables, l’accès au patrimoine touristique (destinations touristiques)
et la jouissance des infrastructures touristiques de l’État à des conditions de
prix justes et raisonnables.

3.2.6.1. Promouvoir les destinations touristiques déprimées en


améliorant ou en créant les infrastructures touristiques requises dans les
llanos, la région andine et les territoires insulaires sans promotion
touristique (La Tortuga et La Orchila).

3.2.6.2. Renforcer le positionnement international du Venezuela comme


destination touristique par une promotion massive internationale. À cet
égard, atteindre deux millions de touristes étrangers, soit le triple du
chiffre actuel.

3.2.7. Développer le secteur tourisme comme une activité productive en mesure


de produire des revenus suffisants pour qu’ils soient redistribués par le
gouvernement bolivarien afin de satisfaire les besoins du peuple vénézuélien.

3.2.7.1. Promouvoir le tourisme national par des politiques et des


programmes de tourisme populaire. À cet égard, atteindre un total de
vingt-deux millions de touristes nationaux par an, contre dix-sept millions
actuellement selon l’Institut national de statistique (INE).

3.2.7.2. Renforcer le réseau d’hôtels Venetur et le consolider comme le


premier du pays. Positionner Venetur Casa Matriz comme le principal
voyagiste touristique vénézuélien, ce qui permettra d’accroître la
contribution directe de cette activité à l’économie du pays.

3.2.7.3. Internationaliser le réseau d’hôtels Venetur par des alliances et


des investissements vénézuéliens avec des pays alliés, ce qui permettra
de collecter des devises pouvant être réorientées en fonction des
besoins du peuple vénézuélien.

Objectif national :

3.3. Constituer et renforcer le pouvoir militaire nécessaire à la défense de


la patrie.

Notre patrie stimule la coopération pacifique entre les nations, l’intégration


latino-américaine et caribéenne, le principe d’autodétermination des peuples et
de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États. Aussi la puissance
militaire du pays est-elle nettement défensive et dissuasive, ne menace-t-elle
personne et ne vise à aucune invasion ; nous sommes au contraire des
promoteurs de la paix et de l’intégration latino-américaine et caribéenne afin de
contribuer à la défense de nos peuples. Ceci nous oblige à renforcer chaque
jour nos doctrines et technologies militaires qui nous permettent d’être une
référence pacifique dans la région, en adaptant notre industrie militaire à nos

72
propres besoins qui découlent de la réalité géostratégique de notre patrie, en
recourant à la coopération avec des pays amis.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

3.3.1. Renforcer l’industrie militaire vénézuélienne.

3.3.1.1. Renforcer la coopération avec des pays frères en fonction des


besoins de la défense intégrale de la patrie.

3.3.1.2. Promouvoir le transfert de technologie à chaque phase


d’équipement de nos Forces armées nationales bolivariennes.

3.3.1.3. Développer toujours plus les technologies propres à notre


industrie militaire afin d’assurer l’autonomie et la souveraineté de notre
espace aérienne, naval et terrestre.

3.3.1.4. Renforcer les liens d’intégration de notre patrie avec des pays
frères afin de partager des capacités et des connaissances en vue du
bien-être de nos peuples.

3.3.2. Développer le système d’entraînement en fonction des modifications de


la doctrine relative à la défense intégrale de la patrie.

3.3.2.1. Améliorer et adapter les programmes d’étude en fonction des


nouvelles conceptions et des nouveaux besoins du secteur militaire.

3.3.2.2. Consolider et enrichir la doctrine bolivarienne dans nos Forces


armées nationales bolivariennes.

3.3.2.3. Développer un système d’entraînement et de préparation


combative plus efficace et adapté à notre réalité.

3.3.2.4. Divulguer et rendre publique dans tout le pays la nouvelle


conception de la défense intégrale.

3.3.2.5. Consolider un système défensif territorial permettant de diriger le


pays en temps de guerre à partir du temps de paix, stratégiquement
défensif et éminemment populaire.

3.3.3. Améliorer et perfectionner le système éducatif des Forces armées


nationales et le pouvoir populaire, et le convertir en un seul bloc qui réponde
aux intérêts de la patrie.

3.3.3.1. Préparer et former les membres de nos Forces armées


nationales bolivariennes en fonction de la prémisse fondamentale des
idées bolivariennes d’intégration, de souveraineté, d’indépendance, en
partant du concept de la guerre populaire prolongée.

73
3.3.3.2. Intégrer activement les programmes de formation de nos écoles
militaires et de nos universités afin de les mettre au service du
développement et de la défense de notre patrie.

3.3.3.3. Accroître la formation de spécialistes militaires et civils dans le


cadre d’accords avec des pays frères afin de nous aider mutuellement à
avoir un peuple et des forces armées toujours plus unis.

Objectif national :

3.4 Améliorer le développement de la nouvelle géopolitique nationale et


régionale, latino-américaine et caribéenne.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

3.4.1 Améliorer l’intégration nationale et l’équité socio-territoriale à travers des


axes de développement intégral : Nord des llanos ; Apure-Orénoque,
Occidental et Oriental, les Pôles de développement socialiste et les Districts
moteurs de développement.

3.4.1.1. Promouvoir et accélérer le développement intégral de la Bande


pétrolifère de l’Orénoque (FPO).

3.4.1.2. Transformer l’habitat des principaux centres urbains et


établissements humains, dans la justice sociale et la participation
protagoniste du peuple, tout en préservant l’environnement.

3.4.1.3. Développer le réseau routier nécessaire au développement de la


FPO en établissant un couloir de transport terrestre.

3.4.1.4. Renforcer l’axe fluvial Apure–Orénoque pour établir les liens et


articulations nécessaires entre les localités situées sur les deux rives du
fleuve, en tirant parti des activités pétrolières, agricoles, halieutiques et
touristiques, et en renforçant les échanges entre les localités.

3.4.1.5. Construire les voies ferrées nécessaires au transport de


passagers et à la distribution de biens dans la FPO.

3.4.1.6. Renforcer et améliorer les systèmes d’eau potable et les


adductions d’eau dans la FPO.

3.4.1.7. Aménager le territoire et garantir la base de protection


écologique.

3.4.1.8. Formuler et mettre en place les plans d’aménagement du


territoire en fonction des différentes échelles.

3.4.1.9. Préserver les bassins fluviaux et les étendues d’eau.

3.4.1.10. Conserver et préserver les environnements naturels.

74
3.4.1.11. Intégrer la reconnaissance de la culture des peuples à
l’aménagement du territoire.

3.4.1.12. Promouvoir des programmes de gestion intégrale des déchets


solides.

3.4.1.13. Renforcer et améliorer les systèmes d’eau potable sur tout le


territoire national.

3.4.1.14. Maintenir et accroître le service d’eau potable à 250 litres par


personne, tant dans les villes que dans les campagnes, sur tout le
territoire national.

3.4.1.15. Poursuivre la construction de cent aqueducs afin de garantir la


production nationale de 4 milliards de mètres cubes d’eau potable afin de
satisfaire la demande d’une population qui atteindre, selon les
estimations, 32 millions d’habitants en 2019.

3.4.1.16. Conclure la construction du Tuy 4, qui offrira un service continu


aux populations des États de Miranda, de Vargas et de la capitale, à
raison de 21 000 litres d’eau par seconde.

3.4.1.17. Conclure l’aqueduc Luisa Cáceres de Arismendi, qui offrira un


service continu aux populations des États de Nueva Esparta et de
Sucre, à raison de 2 700 litres d’eau par seconde.

3.4.1.18. Conclure les agrandissements du système régional du centre,


qui offrira un service continu aux populations des États de Carabobo :
Axe oriental de l’État de Carabobo et de la commune Carlos Arvelo ; par
l’Etat d’Aragua (tout l’axe métropolitain depuis la commune Iragorri
jusqu’à la commune Ribas). La construction de cette quatrième ligne
permettra d’accroître la production de 7 200 à 9 000 litres d’eau par
seconde, pour une population desservie de 400 000 habitants.

3.4.1.19. Conclure l’aqueduc Barcelona–Guanta–Lechería, qui offrira un


service continu aux populations de l’État d’Anzoátegui (Puerto la Cruz,
Guanta, Barcelona, Lecherías), en augmentant la production d’eau de
3 000 à 6 000 litres par seconde, pour une population desservie de
800 000 habitants.

3.4.2. Promouvoir et accélérer le développement de l’Arc minier.

3.4.2.1. Créer un cadre légal qui garantisse le contrôle souverain et


hégémonique de l’État sur le développement de la chaîne productive du
secteur minier et de ses activités connexes.

3.4.2.2. Garantir la quantification et la certification adéquates des


volumes de ressources disponibles dans les secteurs du fer, de
l’aluminium, du coltan, de l’or et d’autres minerais.

75
3.4.2.3. Promouvoir la mise au point de technologies vénézuéliennes
pour exploiter rationnellement, sans endommager l’environnement, les
minerais de l’Arc minier.

3.4.2.4. Définir des unités de gestion territoriale dans des zones à


potentiel minier afin de coordonner les politiques territoriales, sociales et
économiques, tout en préservant le patrimoine historique et socioculturel.

3.4.3. Promouvoir et consolider le développement des pôles pétrochimiques.

3.4.4. Promouvoir et consolider le développement des bases pétro-industrielles


socialistes dans une zone définie du territoire afin d’exploiter les potentialités
régionales et d’offrir des biens et des services à l’industrie pétrolière.

3.4.5. Maintenir et garantir le fonctionnement du Conseil fédéral de


gouvernement, les instances qui le constituent, ainsi que les formes de
coordination de politiques et d’actions entre les organes politiques territoriaux et
les organisations de base du pouvoir populaire.

3.4.6. Promouvoir la création de districts moteur de développement afin


développer, dans l’espace géographique de chacun d’eux, un ensemble de
projets économiques, sociaux, scientifiques et technologiques visant au
développement intégral des régions et au renforcement du pouvoir populaire en
vue de faciliter la transition au socialisme.

3.4.6.1. Constituer le District moteur de développement de Barlovento


(État de Miranda) : zone à priorité de traitement dans le bassin du fleuve
Tuy. À spécialisation agro-industrielle.

3.4.6.2. Constituer le District moteur de développement de Caicara–


Cabruta (États de Bolívar et de Guárico). Projets de dynamisation :
troisième pont sur l’Orénoque et UPS Algodones del Orinoco. À
spécialisation agro-industrielle.

3.4.6.3. Constituer le District moteur de développement de Biruaca–


Achaguas (États de Guárico et d’Apure). Projet de dynamisation : Centre
de canne éthanol. À spécialisation agro-industrielle.

3.4.6.4. Constituer le District moteur de développement de Paria (État de


Sucre). Projets de dynamisation : projet gazier pétrolier Delta–Caribe
Oriental, Plateforme Deltana, Société mixte socialiste Cacao del Alba. À
spécialisation agricole et touristique.

3.4.6.5. Constituer le District moteur de développement de Sur del Lago


(États de Zulia et de Mérida). Projets de dynamisation : UPS de
distribution. À spécialisation agro-industrielle.

3.4.6.6. Constituer le District moteur de développement de Santa Elena


de Uairén–Ikabarú, (États de Bolívar et d’Amazonas). Projets de

76
dynamisation : transport aérien et fluvial. À spécialisation agro-
écologique et touristique.

3.4.6.7. Constituer le District moteur de développement d'Ortiz–Calabozo


(États de Guárico et d’Aragua). Projets de dynamisation : UPS agro-
alimentaire, Complexe agro-industriel Río Tiznado et Projet Río Guarico.
À spécialisation agro-industrielle.

3.4.6.8. Constituer le District moteur de développement de Los


Tacariguas–Las Tejerías (États d’Aragua et de Carabobo). Projets de
dynamisation : usine d’assemblage de véhicule Iran-Venezuela et Chine-
Venezuela, solution structurelle de la croissance du lac de Tacarigua. À
spécialisation industrielle, environnementale et agricole.

3.4.6.9. Constituer le District moteur de développement d’El Diluvio del


Palmar (État de Zulia). Projets de dynamisation : système d’irrigation El
Diluvio. À spécialisation agricole.

3.4.6.10. Constituer le District moteur de développement de Florentino


(Boconó–Barinas), (États de Barinas et de Trujillo). Projets de
dynamisation : autoroute Boconó–Barinas, Centre d’amélioration
génétique Florentino. À spécialisation agro-industrielle.

3.4.6.11. Constituer le District moteur de développement d’Orichuna–


Matiyure (État d’Apure). Projets de dynamisation : UPS d’élevage. À
spécialisation agro-pastorale.

3.4.6.12. Constituer le District moteur de développement urbain Ciudad


Tiuna (capitale et État bolivarien de Miranda). Pour développer le
nouveau modèle de ville socialiste.

3.4.6.13. Constituer le District moteur de développement urbain de


Ciudad Caribea (capitale et État de Vargas). Pour développer le
nouveau modèle de ville socialiste.

3.4.6.14. Constituer le District moteur de développement urbain de


Ciudad Belén (État bolivarien de Miranda). Pour développer le nouveau
modèle de ville socialiste.

3.4.7. Garantir et améliorer l’infrastructure existant dans les zones de


production agricole.

3.4.7.1. Promouvoir la création de zones de concentration agricole à


grandes potentialités, afin de garantir la sécurité alimentaire nationale et
la production de denrées agricoles comme le maïs, le riz, le soja, le
coton, le sorgho et celle de l’élevage.

3.4.7.2. Mettre en valeur graduellement les plaines centrales de


l’Orénoque.

77
3.4.8. Intégrer le territoire national par des couloirs d’infrastructures
multimodaux : transport terrestre, ferroviaire, aérien, fluvial ; énergie électrique,
gaz, pétrole, eaux et communications.

3.4.8.1. Maintenir et construire les routes, autoroutes et transversales


reliant les villes grandes et moyennes sur tout le territoire national.

3.4.8.2. Construire l’infrastructure routière nécessaire pour relier les


zones industrielles aux zones d’exploitation des ressources.

3.4.8.3. Améliorer les conditions des routes dans les zones rurales et
agricoles.

3.4.9. Promouvoir la création d’une société publique de transport qui permettra


d’améliorer le service public et de remplacer le vieux parc automobile qui
engendre une forte consommation de carburant.

3.4.10. Garantir le développement ferroviaire sur tout le territoire national à des


fins de transport de passagers, de produits agricoles et industriels, ainsi que de
biens commerciaux.

3.4.10.1. Conclure la construction et la réparation des tronçons


ferroviaires de la zone côtière nord du pays : 1. Puerto Cabello-Valencia–
Cagua (construction) ; 2. Yaritagua–Barquisimeto–Puerto Cabello
(réparation); 3. Cagua–La Encrucijada (construction).

3.4.10.2. Promouvoir la construction des tronçons ferroviaires dans le


sud du pays : 1. Tinaco–Anaco (construction) ; 2. San Juan de los
Morros–San Fernando (construction) ; 3. Chaguaramas–Cabruta
(construction); 4. San Juan de Morros–La Encrucijada (construction), et
garantir leur conexión avec les tronçons ferroviaires situés dans la zone
côtière nord.

3.4.10.3. Promouvoir la construction d’autres tronçons ferroviaires qui


permettent de relier les régions andine, orientale, méridionale et centrale
du territoire national.

3.4.11. Accélérer le développement d’un système qui permette la navigation sur


l’Orénoque et l’Apure, sans porter préjudice à l’environnement.

3.4.11.1. Promouvoir le développement d’un plan permettant la


construction de ports le long de nos côtes.

3.4.12. Planifier à partir du gouvernement central et avec la participation


protagoniste de la population le développement urbain et rural des villes
existantes et en construction tout au long du territoire national, grâce au
développement de la Grande Mission Logement Venezuela.

3.4.12.1. Développer la seconde phase de la Grande Mission Logement


Venezuela pour liquider définitivement le déficit de logements accumulé.

78
3.4.12.2. Instaurer la ville compacte comme modèle de développement
urbain durable, avec des bâtiments de faible hauteur et à densité élevée.

3.4.12.3. Promouvoir l’économie d’espaces et de ressources afin de


garantir une croissance urbaine équilibrée, en incorporant les terrains
vagues ou sous-utilisés dans les localités et leur banlieue.

3.4.12.4. Renforcer la construction de logements dans le secteur rural


pour améliorer les conditions de vie de la famille paysanne.

3.4.12.5. Construire 2 650 000 nouveaux logements sur tout le territoire


national en fonction du registre national du logement, afin de consolider
les axes de développement intégral, les pôles de développement et les
districts moteurs de développement.

3.4.12.6. Améliorer et agrandir un million de logements pour consolider


les établissements humains.

3.4.12.7. Mettre en œuvre des plans d’amélioration et d’équipement de


services publics de base.

3.4.12.8. Poursuivre la construction de système d’alimentation d’eau


potable et d’assainissement d’eaux usées dans les établissements
humains qui en manquent encore.

3.4.12.9. Améliorer les systèmes de distribution locale d’électricité pour


répondre dûment à la densification des zones urbaines et rurales.

3.4.12.10. Accélérer le plan de distribution de gaz.

3.4.12.11. Incorporer les nouveaux établissements humains et les zones


non desservies au réseau de télécommunication afin d’assurer l’accès au
téléphone, à la télévision et à l’internet.

3.4.12.12. Améliorer les systèmes locaux d’accès des piétons et des


véhicules.

3.4.12.13. Promouvoir l’usage des transports en commun afin qu’ils


prédominent sur le transport privé.

3.4.12.14. Préparer de nouveaux terrains dotés des services de base


afin de permettre la construction de nouveaux établissements humains.

3.4.12.15. Améliorer et construire l’équipement urbain nécessaire pour


garantir l’accès aux services éducationnels, sanitaires, sportifs, sociaux,
culturels, récréatifs et sécuritaires.

3.4.12.16. Mettre en place un plan de d’espaces publics dans les


localités.

79
3.4.12.17. Améliorer et réhabiliter les bâtiments d’équipement urbain.

3.4.12.18. Construire l’équipement urbain nécessaire dans les nouveaux


établissements humains.

3.4.12.19. Incorporer aux plans et projets urbains les activités


productives en mesure d’engendre un travail libérateur pour les
nouveaux habitants.

3.4.12.20. Promouvoir la construction de nouveaux logements autor des


nouveaux centres de production.

3.4.12.21. Établir des espaces productifs à faible impact environnemental


dans les établissements humains en construction.

3.4.12.22. Améliorer la spécialisation des nouveaux établissements


humains de grandes dimensions afin de stimuler la diversification
productive.

3.4.13. Renforcer la présence de l’État dans les zones frontalières et


l’articulation sur les façades d’intégration caribéenne, andine et
amazonienne afin de contribuer au renforcement de l’indépendance et de
la souveraineté nationale.

80
IV. Contribuer au développement d’une nouvelle géopolitique
internationale où se constituera un monde multicentrique et multipolaire
qui permettra d’assurer l’équilibre de l’univers et de garantir la paix sur la
planète.

Objectif national

4.1. Continuer de jouer un rôle protagoniste dans la construction de


l’union latino-américaine et caribéenne.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

4.1.1. Renforcer l’Alliance bolivarienne des peuples de Notre Amérique (ALBA),


en tant qu’espace vital des relations politiques de la Révolution bolivarienne.

4.1.1.1. Stimuler le rôle d’avant-garde de l’ALBA dans les changements


en cours en Amérique latine et les Caraïbes, en dynamisant les
nouveaux espaces tels que l’UNASUR et la CELAC.

4.1.1.2. Fortifier les mécanismes de concertation politique de l’ALBA


dans les systèmes interaméricain et universel, en vue de leur
transformation intégrale.

4.1.1.3. Construire la Zone économique de l’ALBA en mettant en place la


structure économique nécessaire, en renforçant le rôle du Système
unitaire de compensation régionale (SUCRE) et de la Banque de l’ALBA
selon la stratégie de complémentarité économique, financière, productive
et commerciale de la région.

4.1.2. Fortifier PETROCARIBE en tant que mécanisme de coopération


énergétique et sociale solidaire.

4.1.2.1. Enrichir l’alliance entre le Venezuela et les pays caribéens par le


mécanisme de PETROCARIBE, afin de consolider une union caribéenne
indépendante et souveraine en vue du développement intégral de leurs
peuples.

4.1.3. Consolider l’Union des nations sud-américaines (UNASUR) en tant


qu’espace stratégique régional pour la construction du monde multipolaire.

4.1.3.1. Garantir une participation active à chaque conseil de l’UNASUR


afin de stimuler des politiques et des actions au bénéfice des peuples de
Notre Amérique.

4.1.4. Stimuler et fortifier la Communauté des États latino-américains et


caribéens (CELAC) en tant que mécanisme d’union de l’Amérique latine et des
Caraïbes.

4.1.4.1. Renforcer le rôle de la CELAC comme espace commun


d’intégration politique, économique, sociale et culturelle de la région.

81
4.1.4.2. Instaurer et reconnaître les cadres qui promouvront les espaces
stratégiques d’intégration et de coopération régionales (ALBA,
PETROCARIBE, UNASUR, CELAC).

4.1.5. Renforcer les alliances stratégiques bilatérales avec les pays de Notre
Amérique comme base pour promouvoir les mécanismes d’union sous-
régionaux et régionaux (ALBA, MERCOSUR, etc.)

4.1.5.1. Enrichir l’identité politique avec les gouvernements et peuples


frères des pays membres de l’ALBA et du MERCOSUR pour continuer
de promouvoir des politiques de justice et de solidarité dans Notre
Amérique.

4.1.5.2. Intensifier los projets grands-nationaux d’union économique avec


les pays de l’ALBA, et de complémentarité productive avec ceux du
MERCOSUR.

4.1.5.3. Enrichir la politique de dialogue politique au plus haut niveau et


d’enchaînements productifs avec la République sœur de Colombie, en
conformité avec le mandat d’union du Libertador Simón Bolívar.

4.1.6. Continuer d’instaurer des enchaînements économiques productifs avec


l’Amérique latine et les Caraïbes afin de renforcer l’industrie nationale et de
garantir la fourniture sûre de produits.

4.1.6.1. Fortifier la Banque du Sud comme institution d’intégration


financière régionale.

4.1.6.2. Instaurer une politique permanente de financement solidaire en


vue de promouvoir les enchaînements économiques productifs avec
l’Amérique latine et les Caraïbes, en vue de notre indépendance
économique, productive et alimentaire régionale.

4.1.7. Enrichir les alliances stratégiques bilatérales entre le Venezuela et les


pays de la région, en insistant sur la coopération avec le Brésil, l’Argentine et
l’Uruguay, dans les différents domaines de complémentarité et de coopération
en marche.

4.1.7.1. Consolider le Venezuela comme prestataire de coopération


solidaire, sans visées hégémoniques et selon le principe de
l’autodétermination des peuples.

4.1.7.2. Orienter la coopération avec les pays alliés de la région, en tant


que moteur permettant de promouvoir le modèle socio-productif
socialiste.

4.1.7.3. Garantir le transfert de technologique par la coopération afin


d’atteindre l’indépendance économique productive.

82
4.1.8. Promouvoir le nouvel ordre communicationnel latino-américain et
caribéen, en mettant l’accent sur les nouveaux systèmes et moyens
d’information régionaux, et sur la promotion de nouveaux outils de
communication.

4.1.8.1. Fortifier TeleSur en lui assurant une plus grande présence


régionale et mondiale.

4.1.8.2. Amplifier le signal de Radio del Sur en tant qu’outil de


communication permettant de faire connaître les processus politiques de
la région.

4.1.8.3. Promouvoir les réseaux de chaînes d’information alternatives et


communautaires dans la région, ainsi que les réseaux sociaux.

4.1.8.4. Diffuser en permanence l’information véridique produite par les


pays de l’ALBA et les pays alliés du Sud.

4.1.8.5. Garantir la production permanente de contenus à diffuser sur les


médias régionaux relativement aux avancées sociales, politiques et
culturelles de la Révolution bolivarienne.

4.1.9. Promouvoir le règlement harmonieux et coopératif des contentieux en


souffrance, la stabilisation des frontières devant être comprise comme un
facteur d’unité et de paix.

Objectif national :

4.2. Asseoir l’identité nationale et notraméricaine

Objectifs stratégiques et objectifs nationaux :

4.2.1. Consolider la vision de l’hétérogénéité et de la diversité ethniques du


Venezuela et de Notre Amérique afin de respecter la prise de décision des
minorités et des peuples originaires et de les intégrer à la vie nationale.

4.2.1.1. Consolider et créer des institutions nationales notraméricaines


au sein des organisations de coopération et d’intégration comme l’ALBA,
l’UNASUR, la CELAC et le MERCOSUR.

4.2.1.2. Accroître la présence dans les cursus et programmations


audiovisuels, et dans les réunions nationale et internationales portant sur
ce point.

4.2.2. Orienter, du plus haut niveau légal national et notraméricain, les contenus
éducatifs sur l’identité nationale et la diversité des peuples.

4.2.2.1. Présenter des initiatives régionales et sous-régionales, telles que


des chartes sociales, culturelles, de déclarations, des pactes et de

83
documents gouvernementaux issus de la participation populaire et
recueillis dans les nouvelles institutions notraméricaines.

4.2.2.2. Défendre la présence des minorités ethniques et des peuples


originaire dans les instances de prise de décision notraméricaines.

Objectif national :

4.3. Continuer de promouvoir la mise en place d’un monde multipolaire


sans domination impériale et respectueux de l’autodétermination des
peuples.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

4.3.1. Constituer un réseau de relations politiques avec les pôles de pouvoir


émergents.

4.3.1.1. Nouer une Alliance avec le groupe BRICS en tant que noyau qui
réunit les pouvoirs émergents essentiels à la consolidation du monde
multipolaire.

4.3.1.2. Promouvoir le rapprochement et la coordination entre les


nouveaux mécanismes d’union latino-américaine et caribéenne (ALBA,
UNASUR, CELAC) et le groupe BRICS afin de renforcer la voix des
peuples du Sud dans l’ordre du jour mondial.

4.3.1.3. Accroître à un niveau supérieur les alliances stratégiques avec la


République populaire de Chine, la Fédération de Russie et la République
fédérative du Brésil afin de continuer de consolider le pouvoir national.

4.3.1.4. Noue des alliances stratégique avec l’Inde et l’Afrique du Sud.

4.3.1.5. Accroître les rapports de coopération politique et économique


avec tous les pays de Notre Amérique et avec ceux d’Afrique, d’Asie,
d’Europe et d’Océanie dont les gouvernements sont prêts à travailler sur
des bases de respect et de coopération mutuels.

4.3.1.6. Intensifier le rapprochement avec les mécanismes d’intégration


économique et politique d’Asie et d’Afrique (ANASE, CEDEAO) en y
participant en qualité d’observateurs et en favorisant les contacts avec
les mécanismes d’union latino-américains et caribéens.

4.3.1.7. Stimuler le leadership au sein du Mouvement des pays non


alignés en vue de la Dix-septième Conférence au sommet des chefs
d’État et de gouvernement prévue au Venezuela.

4.3.1.8. Donner une nouvelle impulsion à des instances interrégionales :


Sud-Sud, Amérique du Sud-Afrique et Amérique du Sud-Pays arabes.

4.3.2. Instaurer un nouvel ordre des communications du Sud.

84
4.3.2.1. Renforcer les chaînes publiques internationales de télévision et
de radio TeleSur et Radio del Sur, ainsi que leurs plateformes
électroniques respectives, en élargissant leur portée, leur offre en
différentes langues, la variété et la qualité de leurs programmes, afin de
faire connaître la vérité de nos peuples et de briser le blocus
informationnel et la censure que les transnationales de la communication
imposent aux peuples des puissances impérialistes.

4.3.2.2. Nouer des alliances avec les chaînes de communication et


d’information des pôles émergents du monde afin d’assurer la
connaissance mutuelle et l’information véridique sur nos réalités, sans le
filtre déformateur des grandes sociétés de communication des
puissances impérialistes.

4.3.3. Promouvoir la diplomatie des peuples et la participation protagoniste des


mouvements populaires organisés à la construction d’un monde multipolaire et
en équilibre.

4.3.3.1. Promouvoir la participation des réseaux mondiaux de


mouvements sociaux aux grands forums et sommets internationaux.

4.3.3.2 Accompagner l’organisation et la réalisation des forums


internationaux des mouvements sociaux et des organisations populaires
de base afin de recueillir leurs demandes et leurs propositions et de les
intégrer à l’ordre du jour mondial.

4.3.4. Continuer de promouvoir la transformation des systèmes de droits de


l’homme à partir du respect, de la démocratisation du système, de l’égalité
souveraine des États et du principe de la non-ingérence.

4.3.4.1. Poursuivre une politique active et de leadership, de pair avec les


pays progressistes de la région, afin de réclamer la réforme urgente et
nécessaire du Système interaméricain des droits de l’homme et de la
cour connexe qui sont des bastions hautement politisés de l’impérialisme
étasunien.

Objectif national :

4.4. Contribuer au démantèlement du système impérial et néocolonial


antihistorique et néfaste.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

4.4.1. Dissocier le Venezuela des mécanismes internationaux de domination


impériale.

4.4.1.1. Dénoncer les traités multilatéraux qui limitent la souveraineté


nationale et sont favorables aux intérêts des puissances néocoloniales
(Système interaméricain des droits de l’homme, etc.).

85
4.4.1.2. Dénoncer les traités et accords bilatéraux qui limitent la
souveraineté nationale et sont favorables aux intérêts des puissances
néocoloniales (promotion et protection des investissements).

4.4.1.3. Nouer les alliances nécessaires pour neutraliser les actions des
puissances néocoloniales dans les organismes internationaux.

4.4.1.4. Éliminer la participation des institutions financières


internationales aux projets de développement national.

4.4.2. Réduire à des niveaux qui n’hypothèquent pas l’indépendance nationale


les liens économiques et technologiques avec les centres de domination
impériaux.

4.4.2.1. Réduire à des niveaux non vitaux les échanges commerciaux


avec les puissances néocoloniales.

4.4.2.2. Réduire à des niveaux non vitaux les relations avec les circuits
financiers dominés par les puissances néocoloniales.

4.4.2.3. Réduire la participation des puissances néocoloniales au


financement de projets stratégiques de développement national.

4.4.2.4. Réduire à des niveaux non vitaux la connexi0n du Venezuela


aux réseaux de communication et d’information dominés par les
puissances néocoloniales.

4.4.2.5. Éliminer la dépendance de secteurs de développement national


stratégiques d’envers les réseaux de communication et d’information
contrôlés par les puissances néocoloniales.

4.4.2.6. Réduire à des niveaux non vitaux la participation technologique


des puissances impériales aux projets de développement national.

4.4.2.7. Éliminer la participation technologique des puissances impériales


à des secteurs stratégiques pour la souveraineté nationale.

4.4.3. Enrichir et élargir les relations avec les pôles émergents du monde
nouveau.

4.4.3.1. Accroître la proportion des devises émergentes dans les


réserves et dans le commerce international du Venezuela.

4.4.3.2. Réaliser la proportion majoritaire des échanges économiques et


commerciaux avec les pôles émergents du monde nouveau.

4.4.3.3. Accroître la participation économique et technologique des pôles


émergents du monde aux projets de développement national.

86
4.4.3.4. Nouer des alliances à des fins de coordination politique et
d’échanges commerciaux entre des mécanismes d’union du Sud des
différents continents, en mettant surtout l’accent sur les BRICS.

87
V. Contribuer à préserver la vie sur la planète et à sauver l’espèce
humaine.

Objectif national

5.1. Construire et promouvoir le modèle économique productif éco-


socialiste, basé sur un rapport harmonieux entre l’homme et la Nature, en
mesure de garantir l’utilisation et l’exploitation rationnelles, optimales et
durables des ressources naturelles, dans le respect des processus et des
cycles de la Nature.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

5.1.1. Promouvoir le socialisme comme seule option face au modèle prédateur


et insoutenable du capitalisme.

5.1.2. Promouvoir, aux échelons national et international, une nouvelle éthique


socio-productive qui stimule la transformation des modèles insoutenables de
production et de consommation capitalistes.

5.1.3. Engendrer des alternatives socio-productives et de nouveaux


mécanismes de coopération économique et financière pour consolider le
développement intégral et établir un commerce mondial juste en fonction des
principes de complémentarité, de coopération et de solidarité.

Objectif national :

5.2. Protéger et défendre la souveraineté permanente de l’État sur les


ressources naturelles au bénéfice suprême de notre peuple qui en sera le
principal garant.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

5.2.1. Promouvoir des actions dans les domaines national et international en


vue de protéger et de conserver des zones stratégiques, dont des sources et
des réserves d’eau (superficielle et souterraine), la gestion intégrés des bassins
fluviaux, la biodiversité, la gestion durable des mers, des océans et des forêts.

5.2.1.1. Maintenir le leadership dans les négociations internationales


multilatérales et régionales relatives aux cadres juridiques sectoriels
environnementaux respectifs.

5.2.1.2. Continuer d’œuvrer dans tous les forums et instances pour que
l’accès à l’eau soit reconnu comme un droit de l’homme.

5.2.2. Lutter contre les mécanismes internationaux qui favorisent la


commercialisation de la Nature, des services environnementaux et des
écosystèmes.

88
5.2.2.1. Activer des alliances stratégiques pour lutter contre la
commercialisation de la Nature dans tous les forums internationaux.

5.2.2.2. Promouvoir le développement d’une vision dans l’optique de


l’ALBA-TCP et de la CELAC qui permette de renforcer la défense des
intérêts régionaux selon une vision propre du Sud sur les thèmes
sensibles et stratégiques qui constituent des formes nouvelles de
domination et de dépendance.

5.2.3. Promouvoir la coopération régionale en vue de la gestion intégrée des


ressources naturelles transfrontières.

5.2.3.1. Relancer la coopération avec les pays frontaliers relativement à


la gestion de l’environnement et des zones écologiques d’intérêt
commun, selon les principes du droit international.

5.2.3.2. Défendre les droits territoriaux et la souveraineté de l’État


vénézuélien dans les négociations relatives à la gestion des espaces
marins et océaniques, ainsi que de la diversité biologique marine au-delà
de la juridiction nationale.

5.2.4. Lutter contre la sécuritisation des problèmes environnementaux


mondiaux, qui doivent être réglés avec la participation de tous les États, sans
diktats hégémoniques étrangers.

5.2.4.1. Maintenir sous vigilance l’ordre du jour du Conseil de sécurité


afin d’éviter que des questions environnementales et humaines y soient
inscrites comme des questions de « sécurité internationale ».

5.2.4.2. Renforcer les débats de fond sur des thèmes économiques,


sociaux et environnementaux dans les réunions pertinentes aux
échelons régional et multilatéral afin que les décisions soient prises
d’une manière non discriminatoire et transparente, sans orientations de
type paternaliste et néocoloniale de la part des pays développés.

Objectif national :

5.3. Défendre et protéger le patrimoine historique et culturel vénézuélien


et notraméricain

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

5.3.1. Contrecarrer la production et la valorisation de facteurs culturels et de


récits historiques dominants qui circulent à travers les médias et diverses
institutions.

5.3.1.1. Faire participer les institutions publiques à la production de


critiques solides des formes culturelles et de reconstructions historiques
dominantes.

89
5.3.1.2. Diffuser les critiques à travers les médias publics (revues,
télévision, réunions, etc.).

5.3.1.3. Promouvoir la production de textes scolaires à même


d’engendrer de la conscience et de former d’une manière critique les
nouvelles générations.

5.3.2. Instaurer des espaces d’expression et des mécanismes d’enregistrement


des cultures populaires et de la mémoire historique de groupes sociaux et
ethniques subalternes.

5.3.2.1. Identifier aux échelons national et régional les espaces


d’expression et les formes populaires de reproduction de la mémoire
historique (par exemple les chroniqueurs).

5.3.2.2. Organiser dans chaque conseil communal et dans chaque


commune en construction des groupes de travail capable d’enregistrer la
mémoire historique et de diffuser les contenus de la culture populaire ou
ethnique (par exemple, cas des indigènes, des afro-vénézuéliens, des
travaux réalisés par les comités de terres urbaines, les bureaux de l’eau
et autres).

5.3.2.3. Former des experts populaires en vue de la sauvegarde du


patrimoine culturel populaire et de la mémoire historique.

5.3.2.4. Faire participer les musées et d’autres institutions d’intérêt


historique et culturel au plan de conservation et de mise en valeur du
patrimoine culturel et historique populaire.

5.3.3. Produire une nouvelle culture conforme aux prises de position


humanistes, de pair avec les acteurs populaires et intellectuels, afin d’intégrer le
passé revalorisé dans le présent que nous voulons construire.

5.3.3.1. Promouvoir des débats dans les organisations populaires sur le


vécu culturel et les identités en vue d’analyse de la situation actuelle et
des changements nécessaires.

5.3.3.2. Mettre spécialement l’accent sur les rapports entre les sexes. À
cet égard, promouvoir la création de groupes de travail constitués de
femmes afin de réfléchir sur la vie familiale et professionnelle et produire
des stratégies de résistance et de libération, car elles souffrent l’impact
des cultures dominantes qui les relèguent à un rôle secondaire et où
elles sont souvent victimes de formes de violence explicites. Il en va de
même des groupes à sexualité différente (homosexuels, lesbiennes,
bisexuelles et transsexuels), contraints de vivre dans des conditions de
répression et d’humiliation dont la seule issue est la frivolité offerte par le
monde capitaliste.

5.3.3.3. Favoriser la mise en place d’espaces sociaux qui peuvent


coïncider avec les conseils communaux les plus attachés au projet

90
révolutionnaire où seraient expérimentées des formes de socialisation
nouvelles, des règles économiques plus solidaires et la construction
d’identités moins répressives.

5.3.4. Élaborer des stratégies de maintien et de divulgation dans le monde des


caractéristiques culturelles et de la mémoire historique du peuple vénézuélien.

5.3.4.1. Planifier efficacement la livraison à toutes les bibliothèques


publiques et aux bibliothèques scolaires les textes produits sur : a)
l’histoire des groupes subalternes ; b) la mémoire historique populaire ;
c) les différentes cultures régionales et ethniques du Venezuela.

5.3.4.2. Stimuler la diffusion dans les médias publics et privés des


contenus historiques, culturels, populaires, traditionnels et de nouvelle
production.

5.3.4.3. Élaborer et mettre en œuvre un plan coordonné de diffusion de


la culture traditionnelle et de la mémoire historique subalterne et
ethnique du Venezuela à travers les institutions diplomatiques
internationales du pays, et stimuler les relations avec les universités
d’autres pays.

Objectif national :

5.4. Contribuer à la formation d’un grand mouvement mondial afin


d’endiguer les causes et de réparer les effets des changements
climatiques découlant du modèle capitaliste prédateur.

Objectifs stratégiques et objectifs généraux :

5.4.1. Poursuivre la lutte pour préserver, faire respecter et renforcer le régime


climatique constitué par la Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques et son Protocole de Kyoto.

5.4.1.1. Démonter les mécanismes des marchés internationaux du


carbone qui légitiment l’achat des droits de pollution et la destruction
impunie de la planète.

5.4.1.2. Promouvoir et stimuler le renforcement du régime juridique en


vigueur concernant le climat, en mettant l’accent sur les responsabilités
historiques des pays développés.

5.4.1.3. Promouvoir et appuyer les actions en faveur de la justice


internationale au sujet de l’inexécution par les pays développés de leurs
obligations dans le cadre du Protocole de Kyoto.

5.4.2. Concevoir un plan national d’atténuation qui couvre les secteurs


productifs émetteurs de gaz à effet de serre, en tant que contribution volontaire
nationale aux efforts consentis pour sauver la planète.

91
5.4.2.1. Favoriser la transformation des secteurs productifs nationaux qui
seraient alignés sur l’éthique transformatrice du modèle économique
socialiste, en mettant l’accent sur le secteur énergétique, agricole ou
pastoral, la gestion des déchets solides et les forêts.

5.4.3. Concevoir un plan national d’adaptation ambitieux en accord avec


l’engagement éthique bolivarien éco-socialiste, qui permettra à notre pays de se
préparer aux scénarios et aux impacts climatiques qui auront lieu par suite de
l’irresponsabilité des pays industrialisés, pollueurs du monde.

5.4.3.1. Ce plan devra être élaboré de concert avec tous les organismes
nationaux chargés de l’aménagement du territoire et de la gestion des
catastrophes, selon une planification stratégique prospective en vue des
élévations de température dans les vingt prochaines années, et en
fonction des promesses d’atténuation que l’on parviendra à obtenir dans
le cadre de l’ONU.

5.4.3.2. Calculer le coûts découlant des pertes et dommages provoqués


par les extrêmes climatiques, dont les assurances et réassurances
concernant des secteurs sensibles spécifiques (telle l’agriculture), qu’il
faudra ajouter à la dette écologique des pays industrialisés.

92

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