Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
DU SUBJONCTIF PRÉSENT
fiche pédagogique
FDLM N° 430 SEPTEMBRE-OCTOBRE 2020
EXPLOITATION DE LA PAGE 73 - MNÉMO
NIVEAU : B
1/B2
ADULTES ET ADOLESCENTS
DURÉE : 45
MIN
2 H AVEC LE PROJET
OBJECTIFS
n Savoir identifier et conjuguer correctement le
subjonctif présent
n Inventer conseils originaux ou drôle en utili-
sant le subjonctif présent
4) Vrai/Faux
Le Subjonctif n’avait encore jamais travaillé.
7) Citez les trois verbes qui sont les meilleurs amis du Subjonctif.
2) Compléter la règle
Le subjonctif présent se forme avec le radical de la ……. personne du pluriel du ……. de l’indicatif
et les terminaisons -e, -es, -e, …….. , ……. , ent.
1) Présenter le projet aux apprenants. Il s’agit de réaliser un répertoire de conseils absurdes, drôles
ou inutiles et de le publier sur Internet ou de l’exposer dans l’établissement. L’idée est de détourner
(voire de se moquer) des conseils habituels et les rendre ainsi plus créatifs.
2) Placer les apprenants en groupe de 2 ou 3 puis proposez une catégorie à chaque groupe. Les
groupes peuvent aussi choisir eux-mêmes leur catégorie.
Exemples de catégorie :
- conseils pour le ménage
- conseils pour la vie amoureuse
- conseils pour le travail
- conseils pour les études
- conseils pour être heureux
- conseils pour gagner de l’argent
Etc.
3. Chaque groupe recherche une liste de 3 à 5 conseils inutiles ou drôles sur le thème choisi et les
écrit en utilisant le subjonctif présent. Pour …. , il faut que …
Exemple :
a. Pour ne plus être fatigué il faut que tu dormes avant et après te réveiller.
b. Pour avoir toujours le frigo plein il faut que tu le remplisses, que tu le fermes avec un cadenas et que
tu jettes la clé.
4) Demander ensuite aux apprenants d’illustrer chaque conseil par un dessin ou une image.
5) Assembler tous les conseils, classés par catégorie. Une manière rapide de le faire est de créer un
document Power Point (un conseil par vignette), mais il est également possible de choisir d’autres
formats : création d’un livre illustré, d’affiches etc.
3.
a. Je ne sais pas, mais j’aimerais bien qu’il fasse beau.
b. Je ne sais pas, mais j’aimerais bien que nous arrivions bientôt à la plage.
c. Je ne sais pas, mais j’aimerais bien que nous partions à la place ce week-end.
d. Je ne sais pas, mais j’aimerais bien qu’ils réussissent leurs études.
e. Je ne sais pas, mais j’aimerais bien que le dernier film de Bruno Podalydès sorte cette semaine
au cinéma.
f. Je ne sais pas, mais j’aimerais bien qu’il y ait de la place dans ce restaurant.
4. Pour réussir un examen il faut que nous comprenions le cours, il faut que nous travaillions en
classe et que nous révisions à la maison. Il faut que nous arrivions à l’heure et que nous soyons
confiants.
5.
a. J’aimerais que mes parents ne soient pas si sévères.
b. Je veux que tu fasses tes devoirs avant de regarder la télévision.
c. J’ai peur qu’elle ne puisse pas assister au spectacle ce soir.
d. Désolé, je dois partir. Il faut que j’aille à l’aéroport pour prendre un avion.
e. Il se peut que je revienne plus tard ce soir, car j’ai un rendez-vous.
f. J’aimerais que nous mangions au restaurant pour mon anniversaire.
Avez-vous un jour exprimé vos sentiments ? Si oui, vous avez déjà rencontré le subjonctif ! C’est le plus
beau de tous les modes ! Élégant, sensible et très romantique il donne immédiatement envie de se confier.
Il est tout l’inverse de son frère l’indicatif qui représente le mode de la tête. Le subjonctif lui est un rêveur,
c’est le mode du cœur ! Mais connaissez-vous son histoire ?
Un jour un homme toque à la porte du palais.
— Je veux voir le Grand Ordonnateur, c’est urgent !
Quelques minutes plus tard, l’homme entre dans le bureau. L’homme tend une carte sur laquelle le grand
ordonnateur peut lire « Docteur Syllabe, psychologue des mots ».
— Bonjour Docteur en quoi puis-je vous être utile ?
— Merci de me recevoir Grand Ordonnateur. J’ai un problème, répond le docteur. Les patients n’arrivent
pas à exprimer clairement leurs sentiments ou leurs attentes. Il manque un nouveau mode. L’indicatif n’est
pas idéal pour exprimer des pensées subjectives. Il est trop… comment dire « réel ». L’impératif est trop
sec. Il faudrait un mode qui permette d’exprimer ce qui de l’ordre de l’envie, du désir, de l’attente. J’aime-
rais que les patients expriment librement leurs sentiments avec ce nouveau mode.
— J’y suis favorable ! Mais qui pourrait jouer ce rôle ?
— Un poète, un artiste, un rêveur !
— Vous pensez à quelqu’un ?
— Oui, le frère de l’Indicatif. Il s’appelle Subjonctif. Il est jeune, il ne travaille pas encore. Je crois qu’il
serait temps de lui proposer un emploi !
— Très bien ! Gardes, faites venir tout de suite le Subjonctif !
Un peu plus tard, un jeune mode, une fleur collée à l’oreille, entre dans le bureau. Il promène ses grands
yeux rêveurs dans la pièce.
— Subjonctif, le temps est venu pour toi de travailler. La grammaire a besoin de toi !
— D’accord Monsieur, dit-il d’une voix douce.
— Tu vas avoir besoin de compagnons. Qui sont tes amis ?
— J’aime le présent monsieur. Je pense que le bonheur se trouve dans le moment présent.
— Parfait ! Tu te construiras donc sur le présent. Il y a un pronom personnel que tu préfères ?
Le subjonctif prend le temps de réfléchir. Il retire la fleur de son oreille, la respire profondément puis
répond.
— Je ne sais pas quoi vous dire. Je les aime tous.
— Tu te construiras sur le radical de la 3e personne du pluriel, c’est celle qui représente le plus grand
nombre. Et pour ta terminaison je te propose celle de ton ami le présent.
— Pour éviter les confusions il faudrait peut-être modifier légèrement les terminaisons ? propose le psy-
chologue.
— J’aimerais bien ressembler à l’imparfait, dit le subjonctif.
— Parfait ! Rajoutons un i pour les deux premières personnes du pluriel. Tu finiras donc en ions et iez
comme l’imparfait.
— C’est formidable ! Merci monsieur !
Le subjonctif sort du palais ravi ! Il devient le confident de tous. Les verbes Aimer, Vouloir et Devoir, mais
aussi Désirer, Craindre, Redouter deviennent ses meilleurs amis.
— Ma femme est partie. J’aimerais qu’elle revienne !
— Il faudrait qu’elle soit folle ! pense l’un
— Je crains qu’il soit trop tard ! dit l’autre
Le Subjonctif vivait heureux. Ses seuls problèmes venaient des verbes irréguliers qui souhaitaient toujours
se différencier des autres comme être, avoir, aller, faire, pouvoir et savoir. Le monde n’est pas parfait, mais
cela n’était pas important car la plus belle des surprises attendait notre jeune mode.
Un jour alors qu’il marchait dans la rue, le subjonctif rencontra la forme « Il faut que ». Ce fut immédia-
tement le coup de foudre ! Dès leur premier regard ils surent qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. On les
retrouve d’ailleurs partout :
« Il faut que je vienne » « Il faut que je parte » « Il faut que ceci, il faut que cela ». Ils gravèrent sur un arbre
leur amour : « Il faut que + subjonctif = pour toujours ».
Aujourd’hui ce doux rêveur est devenu un des plus importants modes de la langue française. Si vous
essayez d’exprimer un sentiment mais que vous ne savez pas comment faire, ne doutez plus : appelez
le Subjonctif, il viendra immédiatement à votre secours !
*
**