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Département de pharmacie
Laboratoire d’Hydrologie Bromatologie
Année 2016
PLAN :
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1 - Introduction
. 3- Additions volontaires
I) Facteurs intrinsèques :
a) Structures biologiques
c ) pH
d)potentiel d’oxydo-réduction :
e) activité de l’eau
f ) Les substances inhibitrices
II ) Facteurs Extrinsèques liés à l’environnement de l’aliment :
a) Température
b) Humidité relative
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c) Présence et concentration de gaz
Les bactéries
Les moisissures
Les levures
Les parasites
1. Conditions générales
2. Techniques de prélèvement :
D . Transport et conservation
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D) Interprétation de l’analyse microbiologique de quelques produits alimentaires :
E ) conclusion
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1 - Introduction : (peut être utiliser pour les altération)
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1- Contamination initiale de la matière première
Le produit lui-même
Les germes hydriques sont surtout: (à retirer du cour microbiologie des eaux
moisissures : Aspergillus, Penicillium, Fusarium,
Les aliments d’origine maritime peuvent être contaminés par les germes de
l’eau de mer (Aeromonas, Bacillus, …).
• Les produits d’origine végétale (fruits, légumes, etc.) sont les plus exposés aux
contaminations par les microorganismes du sol.
• Les contaminants peuvent être véhiculés par l’eau d’irrigation, le vent, les
insectes et les oiseaux.
• Contamination des aliments les plus en contact direct avec l’air comme les
fruits, légumes, viandes, etc.
Role de barriere contre les germes ex : peau des animaux ,enveloppes des
végétaux , coquilles d’œufs.
• Ce sont donc:
exemple :
Le lait peut être souillé par les microorganismes se trouvant sur les
mamelles.
• Les germes véhiculés par les équipements et les ustensiles sont généralement
les contaminants divers des aliments.
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• Le développement microbien est affecté par des facteurs :
a ) Structures biologiques :
l'eau,
l'azote,
de l'oxygène
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• Aliments riches en protéines et/ou graisses (viande, beurre…)
Exemple:
des levures,
c ) pH :
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Dans les aliments dont le pH est compris entre 4,5 et 9,5, de nombreuses altérations
sont susceptibles de se produire et la plupart des bactéries pathogènes cultivent
dans ces conditions.
Donc la stabilisation des produits acides ne nécessite qu’un faible
traitement
Thermique, contrairement aux produits alimentaires faiblement acides qui
nécessitent un traitement de stérilisation pour les débarrasser des Germes
pathogènes et d’altération, y compris les spores bactériennes.
Le pH des aliments dépend des quantités de substances acides ou
basiques
présentes, mais aussi de l’effet tampon du produit, lequel est surtout lié à la
teneur en protéines.
• Les produits d’origine végétale sont souvent acides (pH de 2 à 5) favorable au
levures et moisissures .
• Les produits d’origine animale ont généralement un pH proche de la
neutralité (6 à 7). Favorable au bactéries pathogènes (salmonelles)
d ) potentiel d’oxydo-réduction :
• Le potentiel d’oxydoréduction (Eh exprimé en volt) mesure la facilité
avec laquelle un milieu perd ou gagne des électrons.
Un milieu Oxydant capte des électrons Eh > 0
Réducteur perd des électrons Eh < 0
• Les produits alimentaires sont généralement des milieux réducteurs:
(présence des substances fortement hydrogénées, des radicaux –SH, des
sucres réducteurs, ou d’autres composés tels que de l’acide ascorbique
(vit C)ou des tocophérols (vit E).
• L’effet oxydant d’un aliment est dû essentiellement à la présence de
l’oxygène atmosphérique, soit en surface (viandes) ; La viande en morceau
possède un E voisin de - 200 mV, la viande hachée de + 200 mV. Après
l’abattage la viande a un E de l’ordre de + 250 mV qui après 30 heures devient
égal à -150 mV.
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ou dans la masse (végétaux : grâce aux parenchymes lacuneux et aux stomates).
Les jus de plantes ont des valeurs de E comprises entre +300 et +400 mV tres
oxydé
E Positif = produit oxydé . Les fromages ont un E compris entre - 20 et - 200
mV
Pour aw < 0,65 aucun microorganisme ne peut cultiver (ils peuvent survivre).
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• Les bactéries ne peuvent se développer sur les produits alimentaires ayant
une aw inférieure à 0,90.
Exemple :
antimicrobiennes qui:
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• Parmi les produits de la fermentation microbienne, on trouve l’acide lactique
et l’acide acétique qui ont une activité antibactérienne assez large. Ces
substances sont aussi produites par synthèse chimique et sont utilisées comme
additifs. La gamme des substances utilisées comme additifs est très variée, de
compositions chimiques et de modes d’action hétérogènes:
A ) Température :
• La température est l’un des facteurs les plus importants qui agissent sur la
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o Thermophiles : microorganismes capables de se multiplier en dessus de
45°C et parfois pour certains jusqu’à 80°C. Certains thermophiles
obligatoires ne peuvent se multiplier qu’en dessus de 37°C (Lactobacillus,
Propionibacterium shermanii, Clostridium thermosaccharolyticum, Bacillus
stearothermophilus).
Il ne faut pas confondre thermophilie et thermorésistance qui est l’aptitude à
résister à un traitement thermique donné.
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B ) Humidité relative :
• Elle est directement liée à l’activité de l’eau aw
HR% = aw . 100 Si aw = 0.95 alors HR = 95%.
• Une atmosphère ambiante très humide entraine une prolifération de
microorganisme à la surface des aliments.
• Par contre un endroit sec sèche la surface du produit alimentaire.
4- Types des Microorganismes dans les aliments cités des plus rencontrés et
recherchés dans les denrées alimentaires au moins (rencontrés et recherchés)
Les bactéries
Les moisissures
Les levures
Les parasites
Les virus recherche particulière
Les bactéries
3 groupes de germes
• ils peuvent donner naissance à des colonies visibles après trois jours à 30°C
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sur gélose pour dénombrement.
pathogènes.
3_ La flore pathogène :
principales bactéries pathogènes rencontrées dans les aliments : (il faut apprendre les
noms de tous les pathogènes écrits correctement origine pas très important)
Campylobacter jejuni Volailles, œufs, viande, lait cru Difficilement cultivable par les
techniques classiques
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Bacillus cereus Produits secs, légumes Spores thermorésistantes, toxine
thermostable.
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Les moisissures: Les moisissures sont présentes sur la plupart des autres produits
alimentaires :
• appartiennent aux Fungi imperfecti, aux Zygomycotines et aux Ascomycotines.
• Les genres les plus fréquents sont Botrytis, Aspergillus ++, Penicillium ++.
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• On les rencontre principalement dans : (ou trouvent les conditions favorables)
les céréales et leurs dérives,
les produits laitiers,
les viandes et charcuteries,
les fruits et légumes,
les fruits secs, les confitures et les boissons.(contact avec ces produits dans la
nature)
• Toxinogéne ( penicillium +++) ou bien par les aflatoxines (revoir toxi infections)
.
Les levures les Levures sont : des ascomycètes , des Basidiomycètes ,champignons
imparfaits.
• Leur présence dans les aliments est relativement liée à la nature du produit
rencontrés surtout dans les produits acides, sucrés( ) خميرالخبزsalés ou riches en
matières grasses .
• La plus part des levures ne sont pas pathogènes . ex : saccharomycetaceae : Fruits,
légumes, bissons, œufs.
Les virus: présents aussi sur de nombreux produits alimentaires mais pas tres
recherchés
• On distingue 2 types : les virus spécifiques des bactéries (Bactériophages) et les
virus infectieux spécifiques des cellules animales.
• On peut mentionner le virus de la polyomyelite, le virus de l'hépatite, les
Adénovirus, les Echovirus…
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• Limitation de la flore globale et des flores indicatrices (en cas de produits fermentés,
la flore globale n'est pas considérée).
• Les résultats sont comparés à des normes établis par AFNOR, la CEE, l’OMS, ISO ;
Les normes varient en fonction des produits et des risques encourus ; En Algérie :
IPA , CACQE et les autres laboratoires de contrôle suivent la norme du journal
officiel algérien : N°35 arrêté interministériel du 23 juillet 1994 relatif aux
spécifications microbiologiques de certaines denrées alimentaires
.B ° prélèvement :
1 Conditions générales
Les conditions essentielles à respecter pour le prélèvement sont d’abord le respect des
règles d’asepsie et la non modification de la flore présente dans le produit. Les
manipulations effectuées au cours du prélèvement ne doivent en aucun cas être à
l’origine d’une contamination.
Le prélèvement d’un produit non emballé doit être réalisé dans la zone de stérilité
d’un bec bunsen ou d’un système équivalent.
2 . Techniques de prélèvement :
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Lorsque les denrées (solides ou liquides) sont conditionnées sous vide,
emballées ou en barquette de petite portion, le prélèvement est assimilé à une
simple collecte (5 unités généralement) . Pour cela, il convient uniquement
d'identifier et de placer le prélèvement dans la glacière de transfert avec blocs
réfrigérants.
- dénomination de la denrée,
- sa composition,
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Selon le produit, le prélèvement sera effectué au scalpel, à la sonde (fromages
et produits mous) ou à la pipette harpon.
NB :
Pour les produits liquides la prise d’essai est effectuée sur le produit “homogénéisé”
ou sur les parties superficielles et profondes.
- dénomination de la denrée,
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- sa composition,
D . Transport et conservation :
1. Transport
2. Conservation :
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Du début à la fin de l’analyse, les échantillons sont remis en enceinte
réfrigérée (avec pain de glace) puis de nouveau stockés au réfrigérateur et
ainsi conservés jusqu’au rendu des résultats au client.
NB :
Pour un produit congelé s’assurer qu’il n’y ait pas de décongélation pendant
le transport, ce produit peur être gardé pendant 1 mois avant d’être analysé.
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2 Milieux de culture utilisés
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Viande foie (VF) Pour la recherche et le dénombrement
des anaérobies sulfitoreducteurs (ASR)
Giolitti cantoni Pour la recherche et le dénombrement
du Staphylocoque sp
Sabouraud Un milieu d’isolement des levures et de
moisissures
Principe
Les milieux gélosés sont liquéfiés au bain-marie bouillant, puis maintenus en surfusion à 45
±1°C. 1 ml de l’inoculum ; dans lequel on veut connaître le nombre de micro-organismes ; est
réparti en gouttes sur le fond d’une boîte de pétri posée bien à plat dans la zone de
protection du bec Bunsen.
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l’inoculum sera incorporé doit être à 45°C±1°C. Si sa température est supérieure à cette
valeur il se produira une destruction partielle de la flore ; au contraire, si sa température
est inférieure à 45°C le milieu se solidifiera irrégulièrement et ne se mélangera pas de
façon homogène avec l’inoculum.
Avantages
Dispersion homogène dans la gélose et donc une distribution homogène des
colonies.
Inconvénients
• Les bactéries aérobies strictes se développent mal dans la masse de la gélose, tandis
que les bactéries anaérobies strictes ne s’y développeront que dans des conditions
d’incubation appropriées (jarre anaérobie par exemple).
• Il peut aussi exister certains antagonismes bactériens (bactériocines etc...).
• Si la température du milieu gélosé mélangé à l’inoculum est supérieure à 45 - 47°C,
il peut y avoir inactivation de microorganismes.
2 Technique de numération en surface de la gélose (Méthode par étalement)
Principe
La pipette râteau est “stérilisée” entre deux étalements par immersion dans de l’éthanol
Avantages
• Cette méthode donne de bons résultats avec les germes aérobies et aéro-anaérobies.
Inconvénients
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Mode opératoire :
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2-Recherche et dénombrement des coliformes totaux et fécaux
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Mode opératoire : (retenir les titres)
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3-Recherche et dénombrement des streptocoques du groupe D ou streptocoques
fécaux : cette recherche n’est pas règlementée ni par la loi algérienne ni par la loi ISO
Test de présomption :
Utiliser 3 tubes par dilution contenant le milieu sélectif de Rothe S/C à partir des
dilutions décimales, porter aseptiquement 1 ml dans chacun des 3 tubes
correspondant à chaque dilution.
Aucun dénombrement ne se fait à ce stade, les tubes positifs feront l’objet d’un
repiquage.
Test de confirmation :
Chaque tube Roth positif fera l’objet d’un repiquage à l’aide d’une anse bouclée sur
tube contenant le milieu d’Evalytski.
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- Lecture : sont positifs, les tubes d’Eva présentant à la fois un trouble microbien et
une pastille blanchâtre ou violette au fond du tube.
- le nombre de streptocoques fécaux est exprimé par le NPP selon la table de Mac
Grady.
NFV08-061/1996
Norme marocaine
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5. Recherche et dénombrement des Staphylococcus aureus :
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FIGURE 4
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6 ) recherche des salmonelles :
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Lecture
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7 ) Recherche de Listeria monocytogenes
Milieux utilisés :
• Bouillon Fraser :
Milieu pour l’enrichissement sélectif en deux étapes pour Listeria.
• Gélose Palcam :
Milieu sélectif utilisé pour la différenciation et l’isolement de Listeria monocytogenes.
Le supplément Palcam contient du Sulfate de polymyxine B de la Ceftazidine et de
l’Acriflavine.
• Comme pour la recherche des salmonelles, la recherche de Listeria se fait en
plusieurs étapes :
• 1ère étape d’enrichissement primaire : 25 gr ou 25 ml du produit à analyser est dilué
dans 225 ml de bouillon Fraser et incubé à 30°C pendant 18 à 24h.
• 2ème étape d’enrichissement secondaire et un 1er isolement sur Palcam:
à partir du pré-enrichissement :
• Introduire 0,1 ml du bouillon Frazer dans un tube bouillon Frazer, incuber 24h à
37°C.
• Faire un isolement à partir du bouillon pré-enrichi sur gélose palcam1
• incuber 24-48h à 37°C.
• 3ème étape : second isolement sur gélose palcam 2 et lecture de la boite palcam1 :
• À partir de l’enrichissement secondaire ,effectuer un isolement sur palcam 2.
• Lecture du palcam1 : les colonies caractéristiques de Listeria monocytogenes sont de
couleur grise-vertes avec halo brun-noir.
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8 ) Recherche et dénombrement des levures et moisissures
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D) Interprétation de l’analyse microbiologique de quelques produits alimentaires :
(25 grammes pour les salmonelles); c'est le seuil en dessous duquel le produit est
considéré comme étant de qualité satisfaisante;
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(25 grammes pour les salmonelles) il correspond a la valeur au-dessus de laquelle la
qualité du produit est considéré comme inacceptable;
"m" tout en étant inferieur a "M" sans que le lot ne soit rejeté.
Ce plan est ainsi désigné parce que les résultats des examens interprétés sur cette base,
permettent de fixer trois classes de contamination, à savoir :
Les critères qualificatifs "m" et "M" expriment le nombre de germes présents dans un
gramme (g) ou un millilitre (ml) d'aliment et dans 25 grammes d'aliment pour les
Salmonella.
Tous les résultats égaux ou inferieurs à ce critère sont considérés comme satisfaisants;
M : seuil limite d'acceptabilité, au-delà duquel les résultats ne sont plus considérés
comme satisfaisants, sans pour autant que le produit soit considéré comme toxique.
Comme satisfaisante lorsque les résultats obtenus sont inferieurs ou égaux a "m";
Comme acceptable lorsque les résultats obtenus sont compris entre "m'"et "M".
Comme non satisfaisante dans tous les cas ou les résultats obtenus sont supérieurs à
M.
Dans le cas des Staphylococcus aureus, la valeur "S" ne doit jamais excéder 5.104
germes par gramme de produit.
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Ce plan est ainsi désigné car les résultats des examens interprétés sur cette base
permettent de déterminer deux classes de contamination.
« Présence dans »:le résultat est considéré comme non satisfaisant; dans ce cas, le
produit est déclaré impropre à la consommation.
Catégorie satisfaisante si le résultat d'analyse est inferieur à "m"; le produit est propre
à la consommation;
Catégorie non satisfaisante lorsque le résultat d'analyse est supérieur a "m"; le produit
est déclaré impropre a la consommation.
Remarque : Ce plan est applicable aux contaminations par les salmonella en particulier.
Le tableau N°1 énumère les qualités bactériologiques requises pour certaines denrées
alimentaires ; selon l’arrêté du 14 Safar correspondant au 23 Juillet 1994 relatif aux
spécifications microbiologiques de certaines denrées alimantaires.
Produits m M
n C
Lait
Germes aérobies à 105 2.106
30° 1 - Abse Absen
Germes nce ce
pathogènes, 1 - Abse Absenc
Antibiotiques nce e
1 -
Fromages frais
Coliformes 10 102
Coliformes fécaux 5 2 10 30
Staphylococcus 10 2.102
aureus 5 2 absen Absenc
Salmonella ce e
5 2
5 0
Glaces et crèmes
glacées
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Germes aérobies à 2.104 3.10
5
30° C 5 2 10
Coliformes fécaux 10 30
Staphylococcus 5 2 absenc 102
aureus e Absen
Salmonella 5 2 ce
10 0
Viandes hachées
Germes aérobies à 5.105 5. 106
30° C 5 2 102 103
Coliformes fécaux 102 103
Staphylococcus 5 2 30 102
aureus absenc Absen
ASR à 46°C 5 2 e ce
Salmonella
5 2
5 0
Beurre pasteurisée
Germes aérobies à 102 104
30° C 5 2 0 10
Coliformes fécaux 10 102
Levure 5 2 0 10
Moisissures 10 102
Staphylococcus 2 absenc Absen
5
aureus e ce
Salmonella.
5 2
5 2
5 0
E) . Conclusion
De très nombreuses enquêtes ont été réalisées pour déterminer les causes des maladies
microbiennes liées à la consommation d’aliments, mais aussi pour connaître leur importance
et leur coût dans une Société.
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A ce niveau il faut signaler que les produits d’origine industrielle qui représentent
actuellement la plus grande partie de notre alimentation ne sont que rarement impliqués. Ce
sont surtout la restauration et la cuisine familiale qui sont les plus souvent à l’origine de ces
maladies. Dans ces conditions, il apparaît que ce sont dans l’ordre : une réfrigération
insuffisante, une préparation trop à l’avance, une cuisson insuffisante, des manipulations
non hygiéniques par des personnes malades ou porteuses de germes, un réchauffage
inadéquat, la présence de produits crus contaminés dans des plats non cuits. et le nettoyage
insuffisant qui sont responsables de la présence et/ou de la prolifération des
microorganismes. Au niveau industriel, la plupart des toxi-infections résultent de la
contamination des matières premières ou de défauts de traitements et d’emballage.
Parmi les nombreux facteurs qui sont à prendre en considération au cours de cette
opération (durée, nature de l’aliment, type de traitement technologique de conservation,
activité de l’eau, pH, nature de l’emballage, nature et nombre de microorganismes
contaminant), c’est la température qui joue le rôle le plus important. Ainsi, il faut que les
produits alimentaires au sein desquels des microorganismes sont susceptibles de se
développer soient conservés à des températures pour lesquelles ce développement est
ralenti, voire impossible, c’est-à-dire moins de 2°C ou à plus de 60°C. Dans ce dernier cas, il
ne peut être envisagé de conservation de longue durée en raison de contraintes
technologiques mais aussi en raison de modifications physico-chimiques rapides (réaction de
Maillard par exemple) que subit le produit. Quoi qu’il en soit, ces deux températures doivent
être appliquées le plus rapidement possible au produit alimentaire qui vient d’être préparé.
Rappelons ici, que parmi les bactéries responsables de toxi-infections, certaines sont
capables de se développer à des températures voisines de 10°C, voire de 3 à 4°C (Yersinia,
Listeria). Par ailleurs, dans ces conditions d’autres germes peuvent être à l’origine
d’altérations diverses (Alcaligenes, Pseudomonas, Achromobacter, Flavobacterium ).
L’activité de l’eau de certains types d’aliments, comme les produits déshydratés, leur
confère une grande stabilité microbiologique. Il est alors nécessaire d’éviter la réhydratation
de ces produits car certains microorganismes pourraient cultiver et dans le cas où il s’agit de
levures et moisissures les risques d’apparition de mycotoxines deviennent prépondérants. Il
faut enfin signaler que des innovations technologiques comme les emballages sous vide ou
de la cuisine sous vide peuvent contribuer, si par exemple les conditions requises de
température d’entreposage ne sont pas respectées, à l’augmentation de fréquence d’un type
donné de maladie microbienne.
Il importe donc que nos aliments tendent de plus en plus vers une excellente qualité
microbiologique et plus particulièrement vers une qualité hygiénique irréprochable. Pour ce
faire il existe, en plus de l’éducation nécessaire des “cuisiniers domestiques et industriels”
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mais aussi des consommateurs, des moyens technologiques nombreux et variés : traitements
thermiques (pasteurisation, stérilisation), radiations ionisantes, abaissement de l’activité de
l’eau, réfrigération, congélation, mode de conditionnement, produits chimiques souvent
qualifiés de conservateurs (nitrites, sorbate, acides divers, etc). Par ailleurs, il existe des
méthodes d’analyses microbiologiques qui permettent aux industriels de se conformer à la
réglementation, d’éviter la contre publicité en cas d’accident, de gérer la qualité en cours de
fabrication et enfin de prévenir les intoxications alimentaires. Enfin, il faut signaler que des
concepts récents, comme celui du contrôle des points critique ou de l’analyse du risque
tendent vers des réalisations de produits alimentaires avec “zéro défaut”.
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