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Tout d’abord de façon informelle, des matchs sont organisés entre les
joueurs les plus renommés. On en trouve déjà trace à la cour
1
d’Hâroun ar-Rachîd à Bagdad au IXe siècle . Après sa victoire contre
Zukertort en 1886, Steinitz est reconnu comme le premier « champion
du monde ». Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, le championnat du
monde opposait dans un match le champion du monde en titre et un
adversaire choisi librement par lui. À la mort d’Alekhine, en 1946, la
Fédération internationale des échecs (FIDE) prend en main
l’organisation du championnat du monde en désignant les participants
au championnat du monde de 1948 qui est remporté par Mikhaïl Magnus Carlsen, l'actuel champion
Botvinnik. du monde depuis 2013.
Après la réunification des deux titres qui eut lieu en 2006, les
championnats du monde ont été remportés quatre fois successivement
par l'Indien Viswanathan Anand en 2007, 2008, 2010 et 2012. En
novembre 2013 à Chennai en Inde, il est battu par le Norvégien
Magnus Carlsen qui devient le nouveau champion du monde. Carlsen
a conservé son titre face à Anand en novembre 2014 sur la marque de
6,5 à 4,5 après onze parties, puis en novembre 2016, face au Russe
Sergueï Kariakine à New York (à égalité 6 à 6 après les parties lentes
et vainqueur 3 à 1 sur les parties rapides de départage) et à Londres en
novembre 2018 face à l'Italo-Américain Fabiano Caruana (à égalité 6
à 6 après les parties lentes et vainqueur 3 à 0 des parties rapides). L'Indien Viswanathan Anand,
champion du monde en 2000 (FIDE),
2007, 2008, 2010 et 2012, a été
également vice-champion du monde
en 1995 (PCA), 1998 (FIDE) et 2005
(FIDE).
Sommaire
Liste des champions du monde (« classiques » et
FIDE) depuis 1886
Champions du monde de 1886 à 1946
Champions du monde FIDE de 1948 à 1990
Champions du monde de 1993 à 2005
Champions du monde « classiques » de 1993 à
2004
Champions du monde FIDE de 1993 à 2005
Champions du monde depuis la réunification de 2006
De la Renaissance au Siècle des lumières
Principaux maîtres de la Renaissance
Madrid, 1574-1575
Meilleurs joueurs du XVIIIe siècle
Match Philidor - Stamma (Londres, 1747)
Garry Kasparov, champion du monde
Premiers matchs et tournois modernes (1834 à 1883) de 1985 à 1993 (FIDE) et de 1993 à
Principaux joueurs du début du XIXe siècle 2000 (« classique »).
Matchs La Bourdonnais - McDonnell (Londres, 1834)
Matchs Saint-Amant - Staunton (1843) et Staunton-
Horwitz (1846)
Tournoi de Londres 1851 : Anderssen
Match Anderssen - Morphy (Paris, 1858)
Années 1860 : de Anderssen à Steinitz
Années 1870
Tournois de Vienne 1882 et de Londres 1883
Période classique (1886 à 1946)
Wilhelm Steinitz (1886 à 1894)
Emanuel Lasker (1894 à 1921)
José Raúl Capablanca (1921 à 1927)
Alexandre Alekhine (1927 à 1935)
Matchs Alekhine - Euwe (1935 et 1937)
L’hégémonie soviétique (1948 à 1969)
Tournoi de La Haye-Moscou 1948 : Botvinnik devant
Smyslov
1948-1957 : Mikhaïl Botvinnik
Match Botvinnik - Bronstein (1951)
Matchs Botvinnik-Smyslov (1954, 1957 et 1958)
Matchs Botvinnik-Tal (1960 et 1961)
1963-1969 : Tigran Petrossian
1969-1972 : Boris Spassky
Bobby Fischer : l’exception (1972-1975)
y p ( )
Anatoli Karpov (1975 à 1985)
Champion du monde après le forfait de Fischer (1975)
Matchs Karpov-Kortchnoï (1978 et 1981)
Matchs Kasparov-Karpov
Moscou 1984-1985
Moscou 1985
Londres et Léningrad 1986
Séville 1987
New York et Lyon 1990
La scission (1993 à 2006)
Championnats du monde « classiques » (1993 à 2004)
Matchs disputés par Kasparov
Match Kasparov-Short (1993)
Match Kasparov-Anand (1995)
Championnats du monde disputés par Kramnik
Match Kasparov-Kramnik (2000)
Match Kramnik-Lékó (2004)
Championnats du monde FIDE (1993 à 2005)
Finalistes des championnats du monde FIDE
Match Karpov-Timman (1993)
Match Karpov-Kamsky (1996)
Match Karpov-Anand (1998)
Championnat du monde 1999 à Las Vegas :
Khalifman
Championnat du monde 2000 à New Delhi et
Téhéran : Anand
Championnat du monde 2001-2002 à Moscou :
Ponomariov
Championnat du monde 2004 à Tripoli :
Qosimjonov
Tournoi de San Luis 2005 : Topalov
La réunification : match Kramnik-Topalov (2006)
Viswanathan Anand (2007 à 2013)
Championnats disputés par Anand
Tournoi de Mexico 2007 : Viswanathan Anand
Match Anand - Kramnik (2008)
Match Anand - Topalov (2010)
Match Anand - Guelfand (2012)
Magnus Carlsen (depuis 2013)
Match Anand - Carlsen (2013)
Match Carlsen - Anand (2014)
Match Carlsen - Kariakine (2016)
Match Carlsen - Caruana (2018)
Notes et références
Annexes
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
Après la Seconde Guerre mondiale, de 1948 à 1990, les championnats du monde avaient lieu tous les trois ans.
Avant 1963 et après 1977, un match revanche était organisé en cas de défaite du champion en titre. En cas
d'égalité après 24 parties, le champion conservait son titre. Botvinnik et Kasparov profitèrent chacun de cette
disposition.
Mikhaïl Botvinnik (URSS), vainqueur en 1948 ; ex æquo en 1951 et 1954 ; battu en 1957 ;
vainqueur en 1958 (match revanche) ; battu en 1960 ; vainqueur en 1961 (match revanche) et
battu en 1963
Vassily Smyslov (URSS), vainqueur en 1957 ; battu en 1948 (deuxième), 1954 (ex æquo) et
1958 (match revanche)
Mikhaïl Tal (URSS), vainqueur en 1960 (à 23 ans) ; battu en 1961 (match revanche)
Tigran Petrossian (URSS), vainqueur en 1963 et 1966 ; battu en 1969
Boris Spassky (URSS), vainqueur en 1969 ; battu en 1966 et 1972
B bb Fi h (É U i ) i 1972 f f i 1975
Bobby Fischer (États-Unis), vainqueur en 1972 ; forfait en 1975
La finale des championnats du monde FIDE de 1998 à 2000 était jouée au meilleur des six parties classiques
(avec un départage de deux parties en 1998). La finale des championnats du monde FIDE de 2001-2002 et
2004 fut jouée au meilleur des huit parties.
Championnats du monde de 1993 à 2005
Adversaire(s)
Année Vainqueur Championnat Marque
(en finale)
1993
Garry Kasparov « classique » Nigel Short 12,5 - 7,5
(sept.-oct.)
1993
Anatoli Karpov FIDE Jan Timman 12,5 - 8,5
(sept.-nov.)
1995 Garry Kasparov « classique » Viswanathan Anand 10,5 - 7,5
1996 Anatoli Karpov FIDE Gata Kamsky (finaliste) 10,5 - 7,5
Anatoli Karpov 3-3
1997-1998 FIDE Viswanathan Anand 3
(après départage) (5 - 3)
FIDE (tournoi 3,5 - 2,5
1999 Aleksandr Khalifman Vladimir Akopian (finaliste)
à élimination directe) (en finale)
2000
Vladimir Kramnik « classique » Garry Kasparov 8,5 - 6,5
(sept.-oct.)
2000 FIDE (tournoi 3,5 - 0,5
Viswanathan Anand Alexeï Chirov (finaliste)
(nov.-déc.) à élimination directe) (en finale)
FIDE (tournoi 4,5 - 2,5
2001-2002 Ruslan Ponomariov Vassili Ivantchouk (finaliste)
à élimination directe) (en finale)
2004 FIDE (tournoi 4,5 - 3,5
Rustam Qosimjonov Michael Adams (finaliste)
(juin-juillet) à élimination directe) (en finale)
2004 Vladimir Kramnik
« classique » Péter Lékó (ex æquo) 7-7
(sept.-oct.) (conserve son titre)
Depuis 2006, les matchs sont disputés en douze parties, la victoire revenant au premier joueur à marquer plus
de six points. En cas d'égalité (6 - 6) après les parties classiques, les adversaires disputent un mini-match de
départage en parties rapides.
Le score indiqué entre parenthèses est le score après les parties de départages.
Les joueurs suivants, auteurs des premiers livres imprimés sur les échecs, sont parfois considérés comme les
meilleurs joueurs de leur époque :
Madrid, 1574-1575
Leonardo di Cutri battit Ruy Lopez au
En 1574, un match est organisé entre le maître italien Giovanni tournoi de Madrid en 1575.
Leonardo da Cutri, accompagné de Giulio Polerio, de Lanciano et de
Tomaso Caputo (surnommé Rosces), rejoints l'année suivante par
4
Paolo Boï et les joueurs espagnols Ruy López et Alfonso Cerón, avec comme mécène Philippe II d'Espagne .
Giovanni Leonardo, dit « il Puttino », fut battu par Ruy López à Madrid en 1574. Il prit sa revanche l'année
5
suivante à Madrid en battant López et Alfonso Ceron. Un peu plus tard, Paolo Boï affronta les mêmes
6
adversaires et les battit . Philippe II récompensa les deux vainqueurs (Leonardo et Boï) en leur donnant deux
offices en Sicile rapportant 500 couronnes par an.
e
Meilleurs joueurs du XVIII siècle
7
Alexander Cunningham (vers 1655-1730 ), vers 1700-1710,
Kermur de Legal (1702-1792), vers 1730-1745,
Philippe Stamma (1705-1755), vers 1740,
Carlo Cozio (1715-1780),
François-André Danican Philidor (1726-1795), élève de
Legal, plus fort joueur de 1747 à sa mort,
Verdoni (? – 1804), vers 1800,
Johann Allgaier (1763-1823), vers 1800,
Jacob Sarratt (1772-1819), élève de Verdoni.
Philidor (1726 - 1792)
En 1747, Philidor battit Stamma, 8 à 2, en donnant l'avantage du pion et du trait à son adversaire. Huit parties
furent gagnées par Philidor, une par Stamma et une partie fut nulle ; la partie nulle comptait pour une victoire
de Stamma.
e
Principaux joueurs du début du XIX siècle
Jacob Sarratt (1772-1819), vers 1810,
Alexandre Deschapelles (1780-1847), vainqueur de Cochrane en matchs à handicap,
William Lewis (1787-1870),
Louis-Charles Mahé de La Bourdonnais (1795-1840),
Alexandre Petrov (1797-1867),
Alexander McDonnell (1798-1835),
John Cochrane (1798-1878),
Pierre Saint-Amant (1800-1872).
À partir de 1851, la défaite de Staunton au tournoi de Londres en 1851, son refus d’affronter Paul Morphy en
1857-1858 et sa défaite au tournoi de Birmingham en 1858, le déconsidérèrent aux yeux des autres joueurs.
Après 1860, Staunton retourna à ses études sur Shakespeare tout en éditant la revue Chess World. Il mourut en
1874.
Staunton organisa en 1851, lors de l'exposition universelle de Londres, le premier tournoi international
moderne. Le système du tournoi était celui de matchs à élimination directe. Il y avait seize participants.
Le tournoi fut remporté par Anderssen. Au premier tour Anderssen s'imposa face à Kieseritsky - contre lequel
il joua juste après le tournoi la « partie immortelle », puis il élimina Szén au deuxième tour (+4 −2). En demi-
finale, Staunton fut éliminé par Anderssen (+4 −1), tandis que, dans l'autre demi-finale, Marmaduke Wyvill
battait Williams. Anderssen remporta la finale contre Wyvill (+4 −2 =1). Dans le match de départage pour la
troisième place, Williams battit Staunton (+4 −3 =1).
En 1866, Londres était le haut lieu des échecs. Les clubs londoniens Adolf Anderssen vers 1860.
organisèrent un match entre Wilhelm Steinitz et Adolf Anderssen, le
vainqueur étant le premier à obtenir 8 victoires (les nullités ne
comptant pas). Après douze parties, le score était de six victoires de chaque côté. Steinitz l’emporta finalement
8 victoires à 6 et aucune partie nulle. La même année, Steinitz battit Henry Bird sur le score de sept victoires à
9, 10, 11, 12
cinq et cinq parties nulles. Certains auteurs ont écrit plus de 20 ans plus tard (après le premier
championnat du monde officiel de 1886), que Steinitz était champion du monde des échecs à partir de 1866,
mais ce n'était pas l'avis des contemporains. Aucun des meilleurs joueurs : Anderssen, Neumann, Paulsen,
13
Steinitz et Kolisch ne pouvait prétendre à une supériorité claire et aucune preuve n'existe que Steinitz se soit
proclamé champion du monde en 1866.
En 1867, Steinitz fut devancé au tournoi de Dundee par Gustav Neumann qui avait déjà battu Anderssen lors
d'un match disputé en 1864. Lors du tournoi de Paris 1867, Steinitz termina troisième derrière Kolisch et
Winawer. En 1868, Kolisch arrêta de jouer pour gagner sa vie en travaillant pour la banque Rothschild. Dans
les années suivantes, il devint millionnaire et sponsorisa des tournois d'échecs dans les années 1870 et 1880.
Années 1870
« Le caractère déséquilibré du match peut être attribué (comme le Westmister Papers l'a
signalé) à la mauvaise santé de M. Zukertort, mais cela ne doit pas nous empêcher de
décerner les lauriers à M. Steinitz, qui peut être raisonnablement déclaré le champion du
15
monde des échecs . »
Organisé trois ans après le tournoi de Baden-Baden, le tournoi de Vienne 1873 avait lieu pendant l'exposition
universelle de Vienne. C'était un tournoi où les joueurs s'affrontaient en mini-matchs de trois parties. En cas
d'égalité, les joueurs recevaient un demi-point. Les participants étaient : Wilhelm Steinitz (Autriche),
Anderssen (Allemagne), Joseph Blackburne (Angleterre), Samuel Rosenthal (France), Louis Paulsen
(Allemagne), Henry Bird (Angleterre), Adolf Schwarz et quatre autres joueurs austro-hongrois. Zukertort était
absent de ce tournoi. Steinitz et Blackburne terminèrent premiers ex æquo. Lors du tournoi, Blackburne avait
battu deux fois Steinitz et fait une partie nulle. Steinitz remporta cependant le match de départage pour la
première place 2 à 0 contre Blackburne. Les participants du tournoi concédèrent que Steinitz était le plus fort
joueur du moment. Durant leurs carrières, Steinitz et Blackburne s'étaient déjà affronté deux fois en match.
Steinitz avait gagné à chaque fois le match : 8-2 en 1862-1863 et 1,5-0,5 en 1870. En 1876, Steinitz battit à
nouveau Blacburne 7 victoires à 0.
Après son succès au tournoi de Vienne 1873, Steinitz se retira des compétitions pendant près de huit ans : de
1874 à 1881, il ne disputa qu'un match contre Blackburne en 1876.
En 1878, Zukertort remporta le fort tournoi de Paris devant Winawer (au départage), Blackburne, Mackenzie,
Bird, Anderssen, Englisch, Rosenthal, Clerc et Mason. Adolf Anderssen mourut le 13 mars 1879. Le 8 mars
1879, peu avant la mort de Anderssen, le Irish Times, écrivait que du fait de son absence prolongée des
tournois, Steinitz avait abandonné sa première place et que Zukertort devait être considéré le champion des
échecs.
Le tournoi de Vienne 1882 était organisé pour fêter les 25 ans du club d'échecs de Vienne. Ce tournoi,
organisé pendant sept semaines de mai à juin 1882, avait dix-huit participants et réunissait dix des meilleurs
16
joueurs de l'époque : Steinitz, Zukertort, Blackburne, Schwarz, Englisch, Mackenzie, Tchigorine, Mason,
Winawer et Paulsen ainsi que Weiss et Bird. Étaient absents du tournoi de Vienne, outre Paul Morphy qui ne
jouait plus depuis 1860, le Franco-polonais Samuel Rosenthal, Isidor Gunsberg et l'Américain Max Judd.
C'était un tournoi à deux tours (les joueurs s'affrontaient deux fois : une fois avec les Blancs et une fois avec
les Noirs). Steinitz et Winawer remportèrent le tournoi, ex æquo (avec 24 points sur 34), devant Mason
(troisième avec un point de moins), Zukertort et Mackenzie (quatrièmes-cinquièmes). Un match de départage
en deux parties fut organisé entre les deux premiers, Steinitz et Winawer. Il se termina par l'égalité : une
victoire pour chaque joueur.
Johannes Zukertort avait remporté le tournoi de Londres en 1883, avec 22 points sur 26 et 3 points d'avance
17
sur Wilhelm Steinitz . Morphy mourut en 1884, Anderssen l’ayant précédé en 1879. En 1886, un match fut
organisé entre Steinitz et Zukertort
Le vainqueur du match contre Zukertort était le premier à gagner dix parties. Le match a lieu dans trois villes
des États-Unis (New York, Saint-Louis et Nouvelle-Orléans) de janvier à mars 1886. Wilhelm Steinitz,
vainqueur, est considéré comme le premier champion du monde officiel.
Matchs de championnat du monde disputés par Wilhelm Steinitz
Année(s) Adversaire Lieu(x) Score Notes
Steinitz devient le premier champion du monde
officiel.
New York 12,5 – Le match avait lieu dans trois villes différentes.
Johannes Saint-Louis 7,5 Était proclamé vainqueur le premier joueur à
1886 10 - 5
Zukertort La Nouvelle- (+10 -5 gagner 10 parties.
Orléans =5) Match nul si le score était de 9 victoires pour
chaque joueur.
Steinitz remporte le titre après 20 parties.
Mikhaïl 10,5 – (+10 -6 Match au meilleur des 20 parties.
1889 La Havane
Tchigorine 6,5 =1) Steinitz conserve son titre après 17 parties.
1890- Isidor 10,5 – (+6 -4 Match au meilleur des 20 parties.
New York
1891 Gunsberg 8,5 =9) Steinitz conserve son titre après 19 parties.
Match revanche au meilleur des 20 parties.
Le score était de 10 -10 (+8 –8 =4) après 20
Mikhaïl 12,5 – (+10 -8 parties.
1892 La Havane
Tchigorine 10,5 =5) Le match fut prolongé jusqu'à ce qu'un joueur
gagne 10 parties.
Steinitz conserve son titre après 23 parties.
Lasker devient champion du monde.
New York 7 – 12 Le match avait lieu dans trois villes différentes.
1894 Philadelphie 5 - 10 (+5 -10 Était proclamé vainqueur le premier joueur à
Montréal =4) gagner 10 parties.
Emanuel Lasker remporte le titre après 19 parties.
Lasker
4,5 – Steinitz perd le match revanche après 17
1896- 12,5 parties.
Moscou 2 - 10
1897 (+2 -10 Était proclamé vainqueur le premier joueur à
=5) gagner 10 parties.
Jusqu’en 1945, date à laquelle la FIDE prit en charge l’organisation du championnat du monde, c’est le
champion en titre qui choisissait (ou acceptait) son challenger et posait ses propres conditions (financières et
droit à match revanche).
Le premier match contre Tchigorine se déroula sur vingt parties maximum. Il eut lieu à La Havane en janvier
et février 1889. Steinitz choisit Tchigorine qui l’avait battu en 1882 et 1883.
Le premier match d’Emanuel Lasker contre Steinitz a lieu de mars à mai 1894 dans trois villes
Le premier match d Emanuel Lasker contre Steinitz a lieu de mars à mai 1894 dans trois villes
successivement : New York, Philadelphie et Montréal. Le vainqueur est le premier à gagner dix parties :
Un match revanche a lieu de novembre 1896 à janvier 1897, à Moscou, aux mêmes conditions que le match
précédent. Steinitz qui a 32 ans de plus que son adversaire déclare à la fin du match : « Il y a des limites à
l’esprit de l’homme, mais pas à sa folie ».
Pendant dix ans, de 1897 à 1906, Lasker qui apparaît dans quelques tournois ne remet pas son titre en jeu. En
1907, il dispute un match contre Marshall qui avait remporté le tournoi de Cambridge-Springs en 1904 devant
Lasker.
Le match contre Marshall a lieu dans six villes différentes des États-Unis (New York, Philadelphie,
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Washington, Baltimore, Chicago et Memphis . Le vainqueur devait remporter huit parties.
Tarrasch est considéré comme un des meilleurs praticiens des échecs et l'un des meilleurs joueurs des années
1890. Il n’a pu contester le titre de Steinitz et a trop attendu pour défier Lasker, plus jeune que lui. Le match
contre Tarrasch se déroula à Düsseldorf et Munich en août et septembre 1908. Le vainqueur était le premier à
gagner huit parties.
En mai 1909 Lasker et Janowski disputèrent un premier match exhibition terminé par l'égalité (+2 -2) ; il fut
En mai 1909, Lasker et Janowski disputèrent un premier match exhibition terminé par l égalité (+2 2) ; il fut
suivi d'un deuxième match à Paris, à l'automne 1909, remporté par le champion du monde (+7 -1 =2). Ce
19
match est souvent considéré à tort comme un match pour le titre mondial .
Le match contre Schlechter a lieu à Paris en janvier et février 1910. Il
fait suite à un défi de Schlechter. En juin 1910, J. R. Buckley a
considéré que ce n'était pas un véritable championnat du monde car
Lasker aurait imposé à Schlechter de gagner avec deux points
d’avance sur 10 parties mais ajoute en note que Lasker lui a confirmé
20
que le titre était en jeu . Le match se termina sur un score de parité.
Schlechter, fatigué et malade, abandonna malgré la proposition de
Lasker de continuer.
En 1922, après sa victoire au championnat du monde, Capablanca remporta le tournoi de Londres devant
Alekhine, Vidmar, Rubinstein et Bogoljubov (et en l'absence de Lasker). À l'occasion de ce tournoi José Raúl
Capablanca énonça les « règles de Londres » pour réguler un futur championnat du monde. Certaines de ces
règles établissaient que le match serait remporté par le premier joueur à remporter six parties, les nulles ne
comptant pas, et le nombre de parties serait illimité. Le contrôle du temps serait de deux heures et demie pour
co pta t pas, et e o b e de pa t es se a t té. e co t ô e du te ps se a t de deu eu es et de e pou
40 coups. Le champion du monde devrait accepter d'affronter tout joueur apportant au moins dix mille dollars,
dont 20 % irait au tenant du titre (c'est-à-dire à Capablanca), 48% au vainqueur du match et 32% au perdant.
Le challengeur devait en plus faire un dépôt de 500 dollars comme garantie. En 1926, les 10 000 dollars
exigés par les règles de Londres furent apportés par le club d'échecs de Buenos Aires. Nimzowitsch, qui avait
remporté le tournoi de Dresde 1926 devant Alekhine, défia le champion du monde et Capablanca donna à
Nimzowitsch jusqu'au premier janvier 1927 pour déposer les cinq cents dollars nécessaires pour disputer le
match. Nimzowitsch ne parvenant pas à réunir la somme, Alekhine devenait prioritaire. En 1914, à Saint-
Pétersbourg, puis en 1924, au tournoi de New York, Alekhine avait terminé troisième, derrière Lasker et
Capablanca. Au début de 1927, Alekhine finit deuxième du très fort tournoi de New York 1927, remporté par
Capablanca et où Lasker n'avait pas été invité. Alekhine était donc le candidat naturel pour affronter le
champion du monde en 1927.
Alekhine décède le 23 mars 1946 sans avoir pu remettre son titre en jeu, alors que des négociations avec Paul
Keres puis Mikhaïl Botvinnik avaient été entamées. La fédération d'échecs soviétique qui siège à la Fédération
internationale des échecs refuse alors que Euwe porte le titre de champion de monde de 1946 au tournoi de
championnat du monde organisé en 1948.
De 1951 à 1993, le champion du monde rencontrait dans un match le vainqueur du tournoi des candidats,
tournoi organisé tous les trois ans par la Fédération internationale des échecs (FIDE). De 1951 et 1972 et de
1985 à 1990, les matchs étaient organisés en 24 parties, le vainqueur étant le premier joueur à obtenir douze
points et demi, les parties nulles rapportant un demi-point. En cas d'égalité, le tenant conservait son titre. En
cas de défaite, l'ancien champion du monde avait droit, avant 1963, à un match revanche disputé l'année
suivante.
La FIDE prévoit un match revanche dans les douze mois en cas de défaite du tenant du titre. Il se tient à
Moscou du 4 mars au 9 mai 1958. Botvinnik l'emporte avec deux points d'avance après la vingt-troisième
partie et récupère son titre.
Le vainqueur du tournoi des candidats de 1962 était Tigran Petrossian. Le match contre Botvinnik eut lieu à
Moscou du 23 mars au 20 mai 1963. Petrossian gagne avec trois points d’avance après la vingt-deuxième
partie (les trois dernières parties furent des nulles rapides).
Le droit au match revanche en cas de défaite du tenant du titre avait été aboli avant le match de 1963 et
Botvinnik renonça à disputer le tournoi des candidats en 1965 et à reconquérir son titre en 1966. Le vainqueur
du tournoi des candidats de 1965 fut Spassky. Le premier match contre Spassky eut lieu à Moscou du 16 avril
au 9 juin 1966. Petrossian prit rapidement la tête du match et mena 2-0 et dix parties nulles à l'issue des douze
premières parties. Spassky remporta lors de la treizième partie du match sa première victoire sur Petrossian.
Petrossian dut attendre la vingt-quatrième partie pour remporter le match avec un point d'avance.
Boris Spassky en 1973
Spassky remporta à nouveau le tournoi des candidats de 1968 après celui de 1965. Le deuxième match contre
Petrossian eut lieu à Moscou du 14 avril au 17 juin 1969. Spassky, remporte cette fois le titre avec 2 points
d'avance après la 23e partie.
Le match a lieu en juillet et août 1972 à Reykjavik. Spassky est battu par Fischer : 8,5-12,5 (+3 -7 =11).
En 1975, Fischer renonce à défendre son titre contre Anatoli Karpov car la fédération internationale n'avait pas
accepté toutes ses exigences sur les conditions d'un match (gain du match au premier joueur obtenant dix
i i l h i i d'é li é 9 i i à 9)
victoires et le champion conserve son titre en cas d'égalité 9 victoires à 9).
En 1975, Fischer refusait les conditions du match et perdait son titre qui est décerné à Anatoli Karpov. Ce
dernier avait battu Viktor Kortchnoï l’année précédente lors de la finale du tournoi des candidats 12,5 à 11,5
(+3 –2 =19).
Le président de la fédération
internationale Max Euwe et Viktor
Kortchnoï en 1978.
Matchs Kasparov-Karpov
Anatoli Karpov et Garry Kasparov ont disputé 144 parties lors de cinq matchs pour le championnat du monde.
Kasparov a gagné 21 parties, Karpov 19 et 104 parties se sont terminées par l'égalité.
Matchs de championnat du monde disputés entre Karpov et Kasparov
Gains Nombre de parties,
Gains de
Année(s) Lieu(x) Résultat Score de Nulles dates et conditions
Kasparov
Karpov du match
Match commencé le
10 septembre 1984
et
Match interrompu après interrompu le 15
48 parties, février 1985 après 48
5–3
1984- alors que Karpov parties.
Moscou (pour 3 5 40
1985 menait. Match en 6 gains : la
Karpov)
Le match est arrêté, victoire revenait
annulé et rejoué. au premier joueur à
remporter 6 parties.
Les nulles ne
comptaient pas.
Match en 24 parties
disputé du 3
Kasparov gagne le
septembre au 9
match
1985 Moscou 13 - 11 5 3 16 novembre 1985
et devient champion du
(moins de sept mois
monde.
après le premier
match).
Match revanche en
24 parties
Londres disputé du 28 juillet
Kasparov gagne le 12,5 -
1986 et 5 4 15 au 8 octobre 1986
match revanche. 11,5
Léningrad (moins de neuf mois
après le deuxième
match).
Match en 24 parties
disputé du 12
Égalité. octobre au 19
1987 Séville Kasparov conserve son 12 - 12 4 4 16 décembre 1987.
titre. Kasparov égalisa
lors de la dernière
partie.
Match en 24 parties
disputé du 8 octobre
au 31 décembre
1990.
(Le score était de 12
New York Kasparov gagne le 12,5 -
1990 4 3 17 à 10 après 22
et Lyon match. 11,5
parties.
Les deux dernières
parties furent jouées
pour décider la
répartition des prix)
73 – 71 pour Kasparov
Total 21 19 104 144 parties disputées
sur l'ensemble des cinq matchs.
Moscou 1984-1985
1984-1985 : le match Karpov - Kasparov est interrompu sur le score de 5 à 3 (et 40 parties
nulles)
Le challenger Kasparov se qualifie en battant Kortchnoï en demi-finale puis Smyslov en finale du tournoi des
candidats. Le match a lieu à Moscou qui n’avait plus organisé de championnat du monde depuis quinze ans
(Petrossian-Spassky en 1969). Le vainqueur est le premier à atteindre six parties gagnantes (les nulles ne
comptant pas). L’arbitre principal du match fut le GMI yougoslave Svetozar Gligorić. Le tenant Karpov joue
les Blancs dans les parties impaires. Le match débute le 10 septembre 1984 et est rapidement favorable à
Karpov qui mène 4-0 après la neuvième partie. Le match se poursuit par une série de dix-sept nulles avant que
Karpov ne remporte un cinquième point dans la 27e partie. À 5-0, il est à un point du match mais Kasparov
obtient sa première victoire sur Karpov dans la trente-deuxième partie. Suivit une nouvelle série de quinze
nulles, d’abord rapides puis de plus en plus disputées. Kasparov renverse la situation en gagnant les quarante-
septième (avec les noirs) et quarante-huitième parties face à un Karpov visiblement exténué (5-3).
Le match est alors interrompu puis annulé le 15 février 1985 par le président de la FIDE « pour préserver la
santé des joueurs ». Florencio Campomanes, Président de la FIDE est très critiqué pour une décision prise seul
et sans appel. Il semble [réf. nécessaire] toutefois que la Fédération soviétique d’échecs ait, pour le moins,
suggéré cette solution qui préserve le titre de Karpov, plus orthodoxe que Kasparov, vis-à-vis du régime
communiste. L’agence TASS approuve l’annulation, alors que les médias occidentaux dénoncent un scandale.
Ce match pour le titre est le plus long par la durée (plus de cinq mois) et par le nombre de parties (48). Pour les
matches suivants, on revient au nombre traditionnel de vingt-quatre parties.
Moscou 1985
Karpov est battu par Kasparov : 11 - 13 (+3 -5 =16)
Ce match revanche a été prévu dans le règlement du précédent championnat du monde par la FIDE dans
l’hypothèse où Karpov perdait son titre. Cette fois, il n’est pas question de jouer à Moscou. Le match se
partage entre Londres et Léningrad. L’arbitre était le GMI allemand Lothar Schmid. Il se déroule comme le
précédent : le vainqueur doit obtenir six parties gagnantes ou le meilleur score à l’issue de vingt-quatre parties.
La première phase se déroule à Londres du 28 juillet au 27 août 1986. C’est Margaret Thatcher qui préside la
séance inaugurale au Park Lane Hotel. Karpov tire les blancs pour les parties impaires. À mi-parcours,
è d à d è h l à é dd b b
Kasparov mène deux victoires à une. La deuxième phase a lieu à Léningrad du 5 septembre au 8 octobre
1986. Elle est beaucoup plus animée. Kasparov augmente son avance pour mener quatre victoires à une à
l’issue d’une seizième partie d’anthologie. Mais Karpov ne renonce pas et surprend en gagnant les trois parties
suivantes, égalisant à 8 - 8. Finalement Kasparov conserve son titre en remportant la vingt-deuxième partie et
annulant les autres parties.
Séville 1987
Kasparov et Karpov font match nul : 12 - 12 (+4 -4 =16).
Karpov se qualifie pour un nouveau match titre en jeu en battant lors de la super-finale de Linares (février-
mars 1987) Andreï Sokolov, dernier prétendant du tournoi des candidats. La rencontre, au meilleur des seize
parties, montre un Karpov impressionnant (+4 -0 =7).
La finale a lieu au théâtre Lope de Vega de Séville du 2 octobre au 19 décembre 1987 selon le même
règlement que les précédentes rencontres. L’arbitre est le Néerlandais Geurt Gijssen. Karpov tire les blancs
pour les parties impaires.
Le match n’est pas d’un grand niveau [réf. nécessaire] avec beaucoup de fautes de part et d’autre mais le final est
spectaculaire et le suspense à son comble. Après vingt-deux parties le score est de onze à onze. Karpov, avec
les blancs, gagne la vingt-troisième partie et mène le match quatre victoires contre trois. Il lui suffit d’annuler la
dernière partie pour récupérer son titre. Kasparov ouvre la dernière partie par une Réti. À court de temps,
Karpov joue ses derniers coups avant l’ajournement à un rythme de quatre secondes par coup. À la reprise,
Kasparov réussit à trouver la faille et gagne la dernière partie. Il égalise sur l’ensemble du match. Le match nul
lui permet de conserver son titre pendant trois ans.
Cette fois, Karpov doit passer à nouveau par la phase finale du tournoi des candidats. Il bat successivement
Jóhann Hjartarson en quart, Arthur Youssoupov en demi et Jan Timman en finale. Il est encore impressionnant
dans ce match prévu en douze parties en écrasant son adversaire 6,5 - 2,5 (+4 -0 =5).
Le match contre Kasparov se déroule en deux phases : du 8 octobre au 7 novembre 1990 au Hudson Théâtre
de New York puis du 24 novembre au 31 décembre 1990 au palais des Congrès de Lyon. Après la candidature
malheureuse de Marseille, une ville française avait obtenu l’organisation d’un championnat du monde grâce
aux relations échiquéennes de son maire, Michel Noir.
À mi-parcours, le score est d’une victoire partout. La phase lyonnaise est plus passionnante. Après quatre
parties nulles, Kasparov prend peu à peu l’avantage et obtient douze points à l’issue de la vingt-deuxième
partie. Il est donc sûr de conserver son titre. Les deux dernières parties n’eurent d’intérêt que pour la répartition
des sommes en jeu. Karpov gagne la vingt-troisième. En cas d’égalité les gains sont partagés mais une nullité à
la dernière partie offre la victoire finale à Kasparov (12,5-11,5).
Il y a dès lors deux champions du monde, l’un dit « classique » se réclamant de la lignée des matches depuis
Steinitz, l’autre dit « FIDE » (vainqueur du « Championnat du monde FIDE ») mais dont les tenants sont pour
certains des joueurs méconnus du public et sans palmarès remarquable, notamment après la modification du
règlement supprimant le cycle triennal des matches de candidats pour imposer une épreuve très ouverte par
élimination directe (de 1997 à 2004).
Nigel Short avait éliminé Anatoli Karpov en demi-finale des candidats et Jan Timman en finale des candidats.
Le match entre Short et Kasparov se déroule à Londres du 7 septembre au 20 octobre 1993 au meilleur des
vingt-quatre parties. L’arbitre est Youri Averbakh.
En 1998, Kasparov organisa un match des prétendants entre Alexeï Chirov et Vladimir Kramnik, choisis
d'après leur classement Elo. Chirov remporta le match, mais ne parvint pas à s'entendre avec Kasparov sur
l'organisation et les conditions du match de championnat du monde. Kasparov se tourna alors vers le joueur le
Dans le même temps que se déroule le championnat du monde « classique », la FIDE décide de mettre son
titre en jeu du 6 octobre au 1er décembre 1993 entre Timman et Karpov, qui avaient été éliminés par Short lors
des matchs de candidats, respectivement en finale et demi-finale. Le match a lieu au meilleur des vingt-quatre
parties, d’abord dans trois villes des Pays-Bas : Zwolle, Arnhem et Amsterdam, puis à Jakarta en Indonésie
après la défection, en dernière minute, du sultanat d’Oman.
Les organisateurs néerlandais avaient promis un prix de deux millions de francs suisses mais n'apportèrent que
500 000 francs suisses. Le match fut interrompu après la douzième partie disputée à Amsterdam le 23
septembre 1993. Le sultanat d'Oman qui devait accueillir les douze dernières parties se désista et pendant dix
jours, les joueurs ignorèrent si le match allait reprendre. Le 6 octobre, la FIDE annonça que le match
reprendrait le 17 octobre à Jakarta.
Pour ce cycle 1994-1996, le tenant, Karpov, est intégré directement en demi-finale où il retrouve Guelfand en
1995 (vainqueur de Kramnik (4,5 - 3,5)). Dans l’autre demi-finale Salov (vainqueur de Timman (4,5 - 3,5))
rencontre Kamsky (vainqueur d’Anand 4 - 4 en quart de finale, puis 2 - 0 au départage).
En demi-finale, Kamsky se défait facilement de Salov (5,5 - 1,5) et Karpov de Guelfand (6 - 3). La finale, un
moment prévue à Bagdad (ce qui a déclenché une vague politique avec le risque d’une défection du challenger
américain) a lieu finalement à Elista (Kalmoukie) du 6 juin au 10 juillet 1996 au meilleur des vingt parties.
Le cycle 1997-1998 prévoit d’intégrer directement en demi-finales les deux champions Karpov et Kasparov.
Ce dernier refuse de participer à ce championnat, de même que Kramnik.
La phase qualificative se déroule en décembre 1997 et janvier 1998 à Groningue par élimination directe (deux
parties lentes suivies d’éventuelles rapides pour se départager). Viswanathan Anand se qualifie après sept tours
où il a dû éliminer quelques-uns des meilleurs joueurs, Chirov, Guelfand et Adams lors d’un blitz de départage
dit de la mort subite.
Anand rencontre Karpov en février 1998 à Lausanne, ce dernier étant directement qualifié pour la finale (en
raison du forfait de Kasparov). Le match se déroule au meilleur des six parties. À égalité à l’issue de celles-ci 3
- 3 (+2 -2 =2), c’est au départage en semi-rapides que Karpov conserve son titre de champion du monde 2-0,
devant un Anand probablement désavantagé de par sa participation à la phase qualificative.
Comme pour le précédent championnat, le champion du monde est désigné suite à un tournoi à élimination
directe (dit au KO). Cette fois-ci, la FIDE n'accorde aucun passe-droit au tenant qui devait s’intégrer à la
compétition dès le deuxième tour. Karpov refuse de se soumettre à ces nouvelles règles et abandonne son titre,
non sans avoir traîné la FIDE devant le tribunal international du sport, car son titre lui était acquis pour deux
ans par contrat. Un arrangement à l’amiable consistant en une compensation de 50 000 dollars pour Karpov est
finalement conclu.
Le tournoi a lieu à Las Vegas : en finale, Aleksandr Khalifman bat Vladimir Akopian 3,5 à
2,5.
Championnat du monde 2000 à New Delhi et Téhéran :
Anand
Le championnat a lieu en Libye du 18 juin au 13 juillet 2004. Les joueurs israéliens, considérés comme
persona non grata en Libye, n’obtiennent pas de visa. Certains joueurs de premier plan refusent de participer
pour des raisons diverses : Kasparov doit affronter le gagnant ; Kramnik et Lékó sont impliqués dans le
23
championnat du monde dit classique ; Anand proteste contre le traitement de faveur de Kasparov , tout
24
comme le tenant du titre, Ponomariov ; d’autres protestent contre la discrimination des joueurs israéliens.
Le tournoi se joue à une cadence inhabituelle de 40 coups en 90 minutes, suivie de 15 minutes pour conclure
et 30 secondes par coup.
5e
La réunification : match Kramnik- Péter Lékó 6,5 / 14
Rustam Qosimjonov
Topalov (2006) 6e-7e
Michael Adams
5,5 / 14
Après la retraite de Kasparov (en 2005) et jusqu'en 2011, aucun joueur ne domina durablement le monde des
échecs. D'avril 2006 à mai 2011, quatre joueurs différents ont été numéro un au classement Elo : Topalov,
Anand, Kramnik (à égalité avec Anand), Anand, Topalov, puis, alternativement, Carlsen et Anand. Mais
Anand a montré qu'il est un champion complet en battant trois joueurs aux styles très différents : Vladimir
Kramnik en 2007 et 2008 Veselin Topalov en 2010 et Boris Guelfand en 2012
Kramnik en 2007 et 2008, Veselin Topalov en 2010 et Boris Guelfand en 2012.
Viswanathan Anand conserve donc son titre de Champion du monde à l'issue de cette confrontation : 6,5-4,5
(+3 −1 =7).
Le match se déroule du 24 avril au 12 mai 2010 à Sofia en Bulgarie. Viswanathan Anand (alors 4e mondial,
2787 Elo) défend son titre contre le Bulgare Veselin Topalov (no 2 mondial, 2805 Elo). Anand conserve son
titre en s'imposant à la 12e et dernière partie sur le score de 6,5 à 5,5 (+3 -2 =7).
Le match se déroule du 10 au 31 mai 2012 à Moscou. Anand (alors 4e mondial, 2791 Elo) défend son titre
contre son challenger, l'Israélien Boris Guelfand (no 20 mondial, 2727 Elo). Anand remporte le match 8,5 à
7,5 (6-6 après les parties lentes).
Guelfand et Anand au championnat
du monde 2012
Le match s'est déroulé à New York du 11 au 30 novembre 2016. Au terme des 12 parties lentes, les deux
joueurs restent à égalité 6-6 (+1 =10 -1). Magnus Carlsen remporte le départage en parties rapides sur le score
de 3-1 (+2 =2) et conserve son titre.
Le match entre le Norvégien Magnus Carlsen et l'Italo-Américain Fabiano Caruana, vainqueur du tournoi des
candidats se déroule à Londres du 8 au 28 novembre 2018. Les deux joueurs finissent à égalité après les 12
parties classiques, celles-ci s'étant toutes achevées par une nulle, une première en championnat du monde. Le
départage doit donc se faire sur la journée du 28 novembre où sont programmées quatre parties rapides et si
encore égalité, deux parties de blitz et éventuellement une ultime partie Argameddon ou mort subite.
Finalement, Carlsen conserve son titre de champion du monde en remportant les trois premières parties
rapides.
Notes et références
1. Nicolas Giffard, Le guide des échecs, éd. Robert Laffont, 1993, ISBN 9-782221-059135, p. 335.
2. Le score entre parenthèses est le score en tenant compte des parties nulles.
3. Le score entre parenthèses est le score après les départages.
4. (en) H. J. R. Murray, A History of Chess, Oxford University Press, 1913, 879 p.
(ISBN 0-19-827403-3), p. 819
5. François Le Lionnais, Dictionnaire des échecs, éd. PUF, 1967.
6. H. J. Murray, A history of chess, Oxford, 1913.
7. Nicolas Giffard, Le Guide des échecs, 1993, p. 766. Deux joueurs différents et vivant à la même
époque ont porté ce nom selon Harold Murray, A History of Chess, Oxford, 1913. Le premier (né
en 1654 ; mort à Londres en 1737) était un historien. L'autre joueur, parfois appelé Alexander
Cunningham of Block, (né en Écosse entre 1655 et 1660 ; mort à La Haye en décembre 1730)
était un critique littéraire, un juriste, surtout connu comme joueur d'échecs et serait l'auteur du
gambit Cunningham. Voir Cunningham (http://www.astercity.net/~vistula/cunning.htm) sur le site
English column : Szachowa Vistula Chess Monthly.
8. P.W. Sergeant, Championship Chess, 1963, pp. 12 - 13.
9. Steinitz lui-même, dans les pages du International Chess Magazine (septembre 1887 et avril
1888).
10. Emanuel Lasker dans le Lasker's Chess Magazine de mai 1908
11. Le New Yok Times, dans un article de 1894.
12. Le British Chess Magazine d'avril 1894.
13. David Hooper dans World Chess Champions, édité par Edward Winter, Pergamon Press, 1981,
p. 30.
14. World Chess Champions, Pergamon Press, 1981, p.31.
15. Plus anciennes utilisations de l'expression « champion du monde des échecs » (http://www.che
sshistory.com/winter/extra/champion.html) sur le site de Edward Winter.
16. (en) What was the strongest tournament of all time? (http://www.chessbase.com/newsdetail.as
p?newsid=5956), Chessbase, 7 décembre 2009. sur les plus forts tournois de l'histoire.
17. J.I. Minchin, l'éditeur du livre du tournoi, écrivit, « Dr. Zukertort détient à présent la place de
champion, mais seul un match peut décider entre ces deux monarques » « Dr. Zukertort at
present holds the honoured post of champion, but only a match can settle the position of these
rival monarchs of the Chess realm. » J.I. Minchin (editor), Games Played in the London
I t ti l Ch T t 1883 B iti h Ch M i 1973 ( i t) 100
International Chess Tournament, 1883, British Chess Magazine, 1973 (reprint), p.100
18. de janvier à avril 1907 « Frank Marshall, United States Champion » (http://www.jeremysilman.c
om/chess_gst_wrtrs/041004_Frank_Marshall_US_Champion.html) (consulté le 18 mai 2010)
New York pour les parties 1 à 6 ;
Philadelphie pour les parties 7 et 8 ;
Washington pour la partie 9 ;
Baltimore pour la partie 10 ;
Chicago pour la partie 11 ;
Memphis pour les parties 12 à 14 ;
et New York de nouveau pour la partie 15.
19. (en) Edward Winter's Chess Explorations (1) (http://www.chessbase.com/newsdetail.asp?newsi
d=4609), Chessbase, 6 mai 2008. , article de l'historien de échecs Edward Winter sur
ChessBase
20. (en) J. R. Buckley, « Yes, I placed the title at stake. », American Chess Bulletin, juin 1910 (lire
en ligne (http://www.chesshistory.com/winter/extra/buckley.html))
21. Flohr qui avait fini dernier fut écarté.
22. (en) Najdorf : Life and Games, Batsford Chess, p. 26.
23. (en) Interview avec Anand (http://www.chessbase.com/newsdetail.asp?newsid=1774) 8 juillet
2004: Frederic: Why aren’t you there, playing in this championship? Vishy: Well, basically I
disagreed with the idea that Kasparov was seeded to the final and just decided it wasn’t worth
playing, that it was no longer a real world championship and there was no reason to play
24. World Chess Politics – a review (http://chessbase.com/newsprint.asp?newsid=1646) 16 mai
2005: The Russian magazine Sport-Express interviewed FIDE world champion Ruslan
Ponomariov, who explained why he was not defending his title in Libya, mainly because the
winner would have to take on “a challenger who calls himself the strongest chess-player in the
world, something he has not proved with his results!”
Annexes
Bibliographie
Gedeon Barcza, Laszlo Alfody et Jeno Kapu, Les Champions du monde du jeu d'échecs,
Grasset et Fasquelle, 1987 (ISBN 2-246-33421-7)
tome 1 : de Steinitz à Euwe,
tome 2 : de Botvinnik à Fischer
Nicolas Giffard, La Fabuleuse histoire des champions d’échecs, O.D.I.L, 1977
Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le Guide des échecs. Traité complet, Paris, Robert Laffont,
coll. « Bouquins », 1993 (ISBN 2-221-05913-1)
Nicolas Giffard et Alain Biénabe, Le Nouveau Guide des échecs. Traité complet, Paris,
Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2009, 1701 p. (ISBN 978-2-221-11013-3)
Alexandre Alekhine, Deux cents parties d’échecs, tome 2, British Chess Magazine Ltd., 1979
Le deuxième tome contient toutes les parties du match de 1927 commentées par le
vainqueur.
Garry Kasparov, Et le fou devint roi, Ed. Albin Michel, 1987, (ISBN 978-2226031112).
Livres en anglais
Livres en anglais
(en) Andre Schulz, The Big Book of World Chess Championships : 46 Title Fights — from
Steinitz to Carlsen, Alkmaar, New in Chess, 2016, 351 p. (ISBN 978-90-5691-635-0)
(en) P.W. Sergeant, Championship Chess, Great Games by World Champions, Printed Arts,
1960 ; rééd. Dover, 1963
(en) Svetozar Gligorić, R. G. Wade, The World Chess Championship, Harper and Row, 1972
Toutes les parties des championnats du monde de 1948 à 1969
(en)Al Horowitz, From Morphy to Fischer, a history of the World Chess Championship,
Batsford, 1973
autre titre : The World Chess Championship : a history
(en)EdwardWinter (éditeur), World Chess Champions, Pergamon Press, 1981
James H. Gelo,
(en)Chess World Championship, All the Games, 1834-1984, McFarland & Company,
1988
(en)Chess World Championships: All the Games, All With Diagrams 1834-1998,
McFarland & Company, 1999
(en)Chess World Championships: All the Games, All With Diagrams 1834-2004,
McFarland & Company, 2006
Toutes les parties des championnats du monde de 1886 à 2004 et des principaux
matchs et tournois de 1834 à 1886
Garry Kasparov,
(en) My Great Predecessors (5 volumes), Everyman Chess, 2003-2006
(en) On modern Chess : Kasparov vs Karpov (3 tomes), Everyman Chess, 2008-2010
Articles connexes
Championnat du monde d'échecs par correspondance
Championnat du monde d'échecs féminin
Championnat du monde d'échecs junior (moins de 20 ans)
Championnat du monde d'échecs de la jeunesse (moins de 18 ans)
Championnat du monde d'échecs senior (plus de 50 ans et plus de 65 ans)
Championnat du monde d'échecs des ordinateurs
Championnat du monde de blitz
Championnat du monde d'échecs de parties rapides
Championnat du monde d'échecs par équipes
Tournoi des candidats
D i d' l di ibl li C i C ib i d l ê
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