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Hoang Le-Huy

CIRCUITS
ÉLECTRIQUES

Les Presses de l’Université Laval


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Table des matières V II

Table des matières

Avant-propos IX

Chapitre 1 ÉLÉMENTS DE BASE DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES 1


1.1 Phénomènes électriques fondamentaux 1
1.2 Étude des systèmes électriques 9
1.3 Modélisation des systèmes électriques 10
1.4 Théorie des circuits électriques 11
1.5 Variables et éléments de circuits électriques 12
1.6 Éléments actifs 15
1.7 Éléments passifs 17
1.8 Amplificateur opérationnel 24
Exercices 27

Chapitre 2 LOIS ET THÉORÈMES DE CIRCUITS 31


2.1 Branches et noeuds d’un circuit électrique 31
2.2 Lois de Kirchhoff 32
2.3 Dipôles équivalents 34
2.4 Théorèmes de Thévenin et de Norton 44
2.5 Transfert maximal de puissance 47
2.6 Linéarité des circuits électriques - Principe de superposition 49
2.7 Analyse des circuits résistifs 53
Exercices 55

Chapitre 3 FORMULATION DES ÉQUATIONS D’ÉQUILIBRE 59


3.1 Topologie des circuits électriques 59
3.2 Équations d’équilibre 60
3.3 Méthode des noeuds 63
3.4 Méthode des mailles 70
3.5 Équations d’équilibre des circuits avec sources commandées 77
Exercices 85
V III Table des matières

Chapitre 4 FONCTIONS D'EXCITATION 91


4.1 Excitations électriques 91
4.2 Fonctions singulières 93
4.3 Fonctions apériodiques 97
4.4 Fonctions exponentielles 98
4.5 Fonctions sinusoïdales 102
4.6 Fonctions périodiques 103
Exercices 107

Chapitre 5 ANALYSE TRANSITOIRE DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES 109


5.1 Excitation et réponse 109
5.2 Méthodes d'analyse transitoire des circuits électriques 110
5.3 Analyse des circuits électriques par équations différentielles 111
5.4 Circuits du premier ordre 115
5.5 Circuits du deuxième ordre 132
5.6 Régime continu permanent 150
5.7 Analyse des circuits initialement excités 151
Exercices 157

Chapitre 6 ANALYSE DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES PAR


LA TRANSFORMATION DE LAPLACE 163
6.1 Transformation de Laplace 163
6.2 Transformation inverse de Laplace 171
6.3 Analyse des circuits par la transformation de Laplace 177
6.4 Méthode d’analyse et exemples d'application 182
6.5 Fonctions de réseau 188
Exercices 199

Chapitre 7 ANALYSE DES CIRCUITS EN RÉGIME SINUSOÏDALPERMANENT 207


7.1 Régime sinusoïdal permanent - Notions de phaseur et d’impédance 207
7.2 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 215
7.3 Réponse en fréquence 222
7.4 Puissance en régime sinusoïdal permanent 245
Exercices 261

Annexe A Rappel sur les nombres complexes 267


Annexe B Addition de deux fonctions sinusoïdales 269
Annexe C Dérivée et intégrale d’une fonction de la forme f(t)u(t) 271
Annexe D La résonance dans les circuits RLC 273
Réponses aux exercices 279
Index 315
Avant-propos IX

Avant-propos

Un circuit électrique, sous forme de schéma, est l’ensemble des éléments idéals con­
nectés de façon à constituer le modèle mathématique d’un système électrique. Ce mo­
dèle présente la structure ainsi que les caractéristiques essentielles du système
physique. L’étude d’un circuit permet de comprendre le fonctionnement du système
électrique qu’il représente.
La théorie des circuits comprend essentiellement des lois et des théorèmes qui
régissent les relations entre les variables d’un circuit et aussi des méthodes permettant
l’analyse et la synthèse des circuits.
Cet ouvrage a été écrit pour utiliser comme manuel dans un premier cours de
circuits électriques au niveau universitaire. Il présente les concepts de base et les lois
fondamentales des circuits électriques ainsi que les principales méthodes d’analyse en
régime transitoire et permanent des circuits linéaires. Les notions de mathématiques
pré-requises sont celles présentées normalement dans les cours de mathématiques de
première année universitaire.
La matière est présentée de façon concise et directe afin de se concentrer sur l’es­
sentiel de la théorie de circuits. Les notions théoriques sont expliquées et illustrées par
des exemples de circuits concrets.
Le premier chapitre introduit les notions fondamentales de l’électricité et présen­
te les éléments de base utilisés dans la modélisation des systèmes électriques.
Les chapitres 2 et 3 présentent les lois et théorèmes de circuits et les différentes
méthodes pour établir les équations d’équilibre des circuits. Les méthodes classiques
(des mailles et des noeuds) sont détaillées et appliquées à des diverses topologies de
circuits passifs et actifs.
Chapitre 4 présente les fonctions mathématiques utilisées pour modéliser les
sources d’excitation des circuits électriques. Les fonctions singulières (échelon, impul­
sion, rampe) et leurs combinaisons permettent de modéliser la plupart des excitations
apériodiques. Les fonctions exponentielles complexes sont utilisées pour représenter
les excitations périodiques et en particulier les fonctions sinusoïdales.
Dans le chapitre 5, l’analyse transitoire des circuits électriques est étudiée et ap­
pliquée à des circuits du premier et du deuxième ordre. La méthode d’analyse basée
sur les équations différentielles est expliquée en détails permettant de l’utiliser dans di­
verses situations. On étudie également le régime continu permanent et l’analyse des
circuits initialement excités.
Chapitre 6 présente la transformation de Laplace et son application dans l’ana­
lyse transitoire des circuit électriques. Les notions d’impédance et d’admittance sont
introduites pour faciliter l’établissement des équations d’équilibre du circuit et aussi
pour pouvoir appliquer les méthodes déjà développées dans le domaine du temps. La
méthode par la transformation de Laplace est systématique permettant d’analyser des
circuits d’ordre plus élevé et plus complexes. Les fonctions de transfert sont introduites
Avant-propos

pour l’analyse des quadripôles.


Chapitre 7 traite de l’analyse des circuits en régime sinusoïdal permanent utili­
sant des phaseurs et des impédances. Les fonctions de transfert en régime sinusoïdal
permanent sont introduites. La réponse en fréquence des circuits est étudiée et appli­
quée à des circuits passifs et actifs. Le calcul de la puissance en régime sinusoïdal per­
manent est également examiné.
Des exercices typiques à la fin de chaque chapitre permettent d’illustrer l’appli­
cation de la théorie aux problèmes réels d’analyse de circuits. Des réponses aux exer­
cices sont aussi données comme aide à la pratique.

Université Laval Hoang Le-Huy


Québec, Canada
Janvier 2004
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 1

Chapitre 1

ÉLÉMENTS DE BASE
DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Dans ce chapitre, les phénomènes électriques fondamentaux sont décrits pour intro­
duire les éléments idéaux servant à la modélisation des systèmes électriques. L’appro­
che générale d’analyse des systèmes électriques et les notions de base des circuits
électriques sont présentées.

1.1 Phénomènes électriques fondamentaux


Nous allons examiner les notions de base de l’électricité telles que charge électrique,
courant électrique, tension électrique, énergie électrique et puissance électrique. En­
suite, les trois phénomènes fondamentaux qui se trouvent dans tous les systèmes élec­
triques seront décrits: la résistance, le condensateur et l’inductance.

1.1.1 Charge électrique et courant électrique


La notion de charge électrique est basée sur la théorie atomique suivant laquelle l’atome
est représenté comme un noyau portant une charge positive entouré d’électrons por­
tant des charges négatives. Dans un atome neutre, la charge totale du noyau est égale
(en valeur absolue) à la charge totale des électrons. Un atome devient positif lorsque
certains électrons manquent. Un atome devient négatif lorsqu’il y a un surplus d’élec­
trons.
La charge électrique élémentaire est la charge portée par un électron. L’unité de charge
-19
électrique est Coulomb (C). L’électron porte une charge de 1.6021x10 C.
Un courant électrique est créé par le déplacement des électrons dans un milieu donné.
L’intensité d’un courant électrique est défini comme le taux de déplacement de la char­
ge électrique q à travers une section du milieu:

On utilise habituellement le terme «courant» pour désigner Vintensité d’un courant élec­
trique. L’unité de courant est Ampère (A).
Dans les solides, il existe un certain nombre d'électrons libres qui sont «détachés» de
leurs atomes et qui peuvent se déplacer dans le matériau sous l’influence d’un champ
électrique. Les conducteurs électriques sont des matériaux qui ont beaucoup d’électrons
libres qui permettent la circulation des courants électriques importants. Les isolants
électriques sont des matériaux qui ont très peu d’électrons libres. Ils empêchent la cir-
2 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

culation des courants électriques. Il y a aussi des semi-conducteurs qui possèdent une
conductivité située entre celles des conducteurs et des isolants. Le silicium et le ger­
manium sont deux semi-conducteurs courants utilisés dans la fabrication des transis­
tors et des circuits intégrés.
On utilise habituellement le symbole «i» pour représenter un courant électrique. Le sens
conventionnel d’un courant électrique est l’opposé du sens de déplacement des élec­
trons, comme illustre la figure 1- 1 .

Conducteur Courant

\
i

^ 3 ^ 3 <M 3 ^ 3 <M 3 < - © < - ©


< - G « - 0 « - 0 «-< 3 «-< 3 <M 3 < - ©

<-------------- Sens de déplacement des électrons

Figure 1-1 Sens conventionnel du courant électrique.

1.1.2 Tension électrique


Le déplacement des électrons est causé par une différence de potentiel électrique entre
deux points. On utilise le terme «tension électrique» pour désigner la différence de po­
tentiel électrique. L’unité de tension électrique est Volt (V).
On utilise habituellement le symbole «v» pour représenter une tension électrique. Dans
un conducteur, les électrons se déplacent du négatif (-) vers le positif (+), ce qui définit
la polarité de la tension électrique tel qu’illustré dans la figure 1 .2 .

Conducteur Courant

\ ---------- ►
< -© <—© <~Q < r - Q <—Q
^ 3 < -© < -© « -< 3 < r-Q

+ Tension v

Figure 1-2 Polarité de la tension électrique.

1.1.3 Énergie électrique et puissance électrique


Le déplacement des électrons (d’une charge totale q) nécessite une quantité d'énergie
électrique w qui est égale au produit de la charge q et la tension v:
w = qv (1-2)
où w est l’énergie électrique, v est la tension électrique, et q est la charge électrique dé­
placée. L’unité d’énergie est Joule (J).
Le taux de variation de l’énergie électrique est défini comme la puissance électrique p:
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 3

La puissance électrique p est donc égale au produit de la tension v et le courant i:


p = vi (1-4)
L'unité de puissance est Watt (W).
L'énergie électrique est égale à l’intégrale de la puissance:

= Jf-00pdt (1-5)

Puissance

> t

Figure 1-3 Énergie et puissance.

1.1.4 Résistance
Considérons un conducteur cylindrique (de longueur t et section S) dans lequel circule
un courant électrique d’intensité i, comme illustre la figure 1-4. On suppose que la den­
sité des électrons qui se déplacent à travers la section S est uniforme. La tension entre
les deux bouts du conducteur est égale à v.
La densité de courant J est définie comme l'intensité par unité de surface de la section:

( 1- 6)
J =É
L’unité de densité de courant est A/m2.

y
-J— ►
! ) - (y

<------- l ---------->
Figure 1-4 Courant électrique dans un conducteur cylindrique.

Le champ électrique É dans le conducteur est uniforme et suit la direction du conduc­


teur:

E = - (1-7)
4 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La densité de courant est proportionnelle au champ électrique:


J = oE (1-8)

où a est la conductivité (en Q^m"1) du conducteur.


Entre la tension v et le courant i, on peut établir la relation suivante:

V = E x C = *1x6= 4 - x ^ = (—Ix i (1-9)


a aS

i
La quantité R = — et définie comme la résistance du conducteur. L'unité de résistan-
GO
ce est Ohm (Q).
On peut aussi exprimer la résistance R comme:

R = px| (1-10)

où p = - est la résistivité du conducteur. L’unité de résistivité est Q.m.


a
L’équation (1-9) peut être écrite comme:
v = Ri (1-11)
Cette relation est connue comme la loi d’Ohm.
À partir de (1- 1 1 ), on déduit:

‘ = S - ( i ) V - GV
La quantité G est définie comme la conductance. L’unité de conductance est Siemens
(S).
Le déplacement des électrons à travers un conducteur crée des collisions avec les ato­
mes du conducteur. À chaque collision, une certaine quantité d’énergie est perdue et
convertie en chaleur.
On peut calculer la puissance perdue (qui est dissipée sous forme de chaleur) dans une
résistance comme:

2 V2
P = VI = Ri = — (1-13)

1.1.5 Condensateur
Considérons la structure montrée dans la figure 1-5 qui est constituée de deux plaques
conductrices parallèles de surface A et séparées par un isolant d’épaisseur d. Les deux
plaques sont chargées à +q et -q. Ce système est appelé un condensateur électrique qui
emmagasine des charges électriques de signes opposés sur ses deux électrodes.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 5

Surface A
Surface A

Isolant
Charge Charge
+q -q

Champ
électrique E

Figure 1-5 Champ électrique entre deux plaques conductrices chargées


d’un condensateur.

Un champ électrique E est créé dans l’isolant entre les deux plaques conductrices. On
suppose que le milieu isolant est isotrope et que les lignes de force sont perpendiculai­
res à la surface des plaques. Le champ électrique entre les deux plaques peut être cal­
culé par le théorème de Gauss:

E - â u-14)

où 8 est la permittivité de l’isolant.


La tension électrique entre les deux plaques est donnée par:

V = Ed= -3-d = - 3 - = H (1-15)


«A (f) C

eA
La quantité C = — est définie comme la capacité (capacité d’emmagasiner de charge

électrique) du condensateur. La capacité est une fonction des dimensions du conden­


sateur et de la permittivité de l’isolant. L’unité de capacité est Farad (F).
À partir de (1-15), on peut écrire:
q = Cv (1-16)
En dérivant les deux membresde cette équation, onobtient:

dS = C^ + v lÇ (1-17)
dt dt dt

On peut remarquerque ^3 est le courant i qui circule à traversle condensateur. Ce

courant dépendainsi du taux de variation de la tension àses bornes et également du


taux de variation de la capacité:
6 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

i= C ^ + v ^ (1-18)
dt dt ' '
Si la capacité du condensateur ne varie pas avec le temps, on aura:

i = (1-19)
dt
À partir de cette relation, on peut calculer la tension aux bornes du condensateur com­
me:

v = I f idt (1-20)
J-00
ou encore:

v = I f° idt + i
C J.00 C Jt0
f f
idt= v(t0) + i idt
C Jt0
(1-21)

où v(t0) est la tension aux bornes du condensateur à l’instant to-


On constate que le condensateur emmagasine des charges électriques. Cette accumu­
lation de charges crée un champ électrique entre ses deux plaques. On dit que le con­
densateur accumule de l’énergie électrique sousforme d’unchamp électrique.
L’énergie accumulée dans un condensateur peut êtrecalculéeen intégrant la puissan­
ce:

w = f
J-oo
vidt = f vC ^dt = C
J-oo dt
f
Loo
vdv = ^Cv
2
= i c v 2( t ) - i c v 2(-® ) (1-22)

Si v (-o o ) = 0 , on aura:

w = ^Cv2(t) (1-23)

1.1.6 Inductance
Considérons un conducteur droit dans lequel circule un courant i comme illustre la fi­
gure 1-6. Le courant i crée un champ magnétique autour du conducteur. Les lignes de
force sont des cerclesconcentriques dont le centreest le conducteur.

L’intensité du champmagnétique H à un pointP qui se trouveà une distance r du con­


ducteur est calculée par la loi d’Ampère:

H = drr (1-24)
L’unité d’intensité de champ magnétique est A/m.

La densité de flux magnétique B est reliée à l’intensité du champ magnétique H :

B = [iH (1-25)

L’unité de B est Tesla (T) ou Weber/m2 (Wb/m2). La quantité [i est la perméabilité ma­
gnétique du milieu où le champ magnétique existe. L’unité de [i est Henry/m (H/m). La
_7
perméabilité magnétique de l’air est très proche de celle du vide n0 = 47ix l0 H/m.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 7

Courant électrique
'i

Figure 1-6 Champ magnétique créé par un courant électrique


circulant dans un conducteur droit.

Le flux magnétique à travers une surface S est l'intégrale de B sur cette surface:

«t» = jB •dS (1-26)


S

L’unité de flux magnétique est Weber (Wb).


Considérons une bobine de N tours de fil conducteur dans lequel circule un courant i.
Le champ magnétique créé par la bobine est représenté par des lignes de force montrées
dans la figure 1-7. Le flux magnétique créé par le courant i est <|). D’après la loi de Fa­
raday, ce flux magnétique induira dans chaque tour de fil une tension égale à ^ . Par

conséquent, la tension totale induite dans N tours est égale à:

v = (1-27)
dt ' '
On suppose que chaque ligne de flux traverse tous les N tours de la bobine. Donc le flux
total traversant la bobine est égal à N<(). Ce flux total est proportionnel au courant i:
N<|> = Li (1-28)
où L est définie comme Vinductance de la bobine. L’unité d’inductance est Henry (H).
8 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

N tours

Figure 1-7 Champ magnétique créé par un courant électrique circulant dans une bobine.

À partir de (1-27) et (1-28), on peut écrire:

V = i.(N<|>) = A (L i) = + (1-29)
dt dt dt dt
Si l’inductance L ne varie pas avec le temps, on aura:

(1-30)
dt
À partir de cette relation, on peut calculer le courant dans la bobine comme:

1* îLvdt (1-31)

ou encore:

1= rL J_œ
f°vdt + tL Jt0f vdt = i(to)+ tL JftQvdt (1-32)

où i(to) est le courant dans la bobine à l’instant t0.


On constate que le courant électrique circulant dans une bobine crée un champ ma­
gnétique. On dit que la bobine accumule de l’énergie électrique sous forme d’un champ
magnétique.
L’énergie accumulée dans une bobine peut être calculée en intégrant la puissance:

1 2 1 2
w = f vidt = f iL ^ d t = L f idi = ^Li = ^Li (t) - ^Li (-oo) (1-33)
•L J-oo dt L, 2

Si i(-oo) = 0, on aura:
1 .2
w = -L i (t) (1 -3 4 )
2 v'
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 9

1.2 Étude des systèmes électriques


Un système électrique est un ensemble de plusieurs composants électriques connectés
suivant une configuration donnée pour réaliser une fonction spécifique. Par exemple,
un amplificateur audio est composé de transistors, diodes, circuits intégrés, résistan­
ces, inductances, condensateurs, transformateurs, etc. La fonction principale d’un tel
système est d’augmenter le niveau de puissance du signal d’entrée pour alimenter le
haut-parleur.

Haut-parleur
Microphone

Figure 1-8 Exemple de système électrique.

Chaque composant électrique possède ses caractéristiques et ses fonctions propres.


L’interconnexion des composants permet de réaliser la fonction globale désirée du sys­
tème. Cependant, cette interconnexion impose des contraintes que l’on doit tenir comp­
te lors de l’étude du système.
Les travaux d’étude que l’on peut effectuer sur les systèmes électriques consistent es­
sentiellement en l’analyse et la conception.
L’analyse d’un système électrique est l’étude du comportement du système pour diffé­
rentes conditions de fonctionnement.
La conception d’un système électrique est la synthèse d’un système, à partir des com­
posants électriques, pour effectuer une fonction donnée avec les caractéristiques pres­
crites.
L’analyse et la conception sont deux chemins complémentaires. L’analyse permet de
comprendre les caractéristiques d’un système, ce qui permettra la conception d’autres
systèmes avec des caractéristiques différentes. Ce processus est illustré dans la figure
1-9.

ANALYSE
--------------------------------------► Caractéristiques
Système et
électrique
M-------------------------------------- comportement
CONCEPTION

Figure 1-9 Étude des systèmes électriques.

Dans ce texte, on considère seulement le problème de l’analyse des systèmes électri­


ques.
10 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

1.3 Modélisation des systèmes électriques


Les phénomènes physiques présents dans un système électrique sont nombreux de tel­
le sorte que l’analyse exacte du système est très difficile, voire impossible. Afin de pou­
voir faire une analyse avec des résultats acceptables, on doit établir un modèle
mathématique du système basé sur certaines hypothèses d’approximation. C’est la mo­
délisation du système.
La précision de l’analyse dépend de la complexité du modèle. Un modèle simple est fa­
cile à analyser mais ne donne que des résultats très approximatifs. Par contre, un mo­
dèle complexe, qui tient compte de tous les phénomènes présents dans le système,
donne des résultats précis mais l’analyse devient plus longue et difficile. En général, on
choisit un modèle qui est le compromis entre la précision des résultats et la difficulté
de l’analyse.

Complexité du modèle

Figure 1-10 Compromis dans la modélisation des systèmes électriques.

La modélisation d’un système électrique consiste à:


- décomposer le système en plusieurs composants simples,
- représenter chaque composant simple par son modèle mathématique (sous for­
me d’éléments idéaux) qui tient compte des principaux phénomènes physiques,
- connecter les modèles des composants ensemble pour obtenir le modèle du sys­
tème.
Le modèle du système électrique ainsi obtenu s’appelle un circuit électrique.
La figure 1-11 illustre la construction d’un modèle simple du système «amplificateur»
de la figure 1-8.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 11

1.4 Théorie des circuits électriques


L’ensemble des éléments idéaux représentant tous les composants d’un système élec­
trique forme le modèle du système que l’on appelle un circuit électrique (ou réseau élec­
trique). Les variables du circuit sont reliées par des équations d'équilibre dont la
solution représente une approximation du comportement réel du système électrique.
La théorie des circuits électriques comprend:
- des lois et des théorèmes qui régissent les relations entre les variables d’un circuit
électrique,
- des méthodes permettant d’établir les équations d’équilibre,
- des méthodes de résolution des équations d’équilibre.
La figure 1-12 illustre la position de la théorie des circuits dans l’étude des systèmes
électriques.
L2 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Théorie des circuits électriques

Figure 1-12 Théorie des circuits dans l’étude des systèmes électriques.

1.5 Variables et éléments de circuits électriques

1.5.1 Variables dans les circuits électriques


Les principales variables dans un circuit électrique sont le courant et la tension.
Un courant électrique est créé par le déplacement des électrons dans un milieu donné.
L’intensité d’un courant électrique est défini comme le taux d’écoulement de la charge:
i = dq
(1-35)
dt
On utilise le terme «courant» pour désigner l’intensité d’un courant électrique. L’unité
de courant est Ampère (A).
Le déplacement des électrons est causé par une différence de potentiel électrique entre
deux points. On utilise le terme « tension » pour désigner la différence de potentiel élec­
trique. L’unité de tension est Volt (V).
La figure 1-13 montre le sens conventionnel du courant et la polarité conventionnelle de
la tension.

Conducteur Courant
i
--------------r

< -e < -e < -© < -©


< -e

+ V
Tension
i
Figure 1-13 Courant et tension dans un conducteur.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 13

Le déplacement des électrons (charge totale q) nécessite une quantité d'énergie électri­
que w qui est égale à au produit de la charge q et la tension v:
w = qv (1-36)
L’unité d’énergie est Joule (J).
Le taux de variation de l’énergie électrique est défini comme la puissance électrique p:
dw dq
(1-37)
p = dT = v d? = V1
La puissance électrique p est donc égale au produit de la tension v et le courant i:
p = vi (1-38)
L’unité de puissance est Watt (W).
L’énergie électrique est égale à l’intégrale de la puissance:

= •'-0f 0Pdt (1-39)

Puissance

> t

Figure 1-14 Énergie et puissance.

1.5.2 Élém ents de circuits électriques


Pour établir le modèle d’un système électrique, on le «découpe» en plusieurs parties.
Chaque partie sera représentée par un modèle qui est composé de plusieurs éléments
de base.
Pour définir les éléments de circuits électriques, on utilise les notions de paires de bor­
nes et de multipôles.
Bornes de connexion
Dans un circuit électrique, les connexions entre les parties sont faites par des paires
de bornes. Une paire de bornes comprend deux «fils de connexion» auxquels on attribue
une tension v et un courant i.

Figure 1-15 Une tension v et un courant i sont


attribués à une paire de bornes.
14 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Multipôle
Un multipôle est un élément électrique qui possède plusieurs paires de bornes. Ainsi,
on a:
• dipôle: élément à une paire de bornes,
• quadripôle: élément à deux paires de bornes,
• hexapôle: élément à trois paires de bornes,
• etc.
Les différents multipôles utilisés dans les circuits électriques sont définis dans la figure
1-16.

Multipôle

Dipôle Quadripôle

Figure 1-16 Définition des multipôles dans les circuits électriques

Les multipôles sont caractérisés par les relations entre les tensions et les courants à
ses paires de bornes:
Pour un dipôle: v = f(i)

Pour un quadripôle: V1 flOl» l2)


II

y2 ^2^ 1’ *2)

vi fl('l> *2>
Pour un multipôle: v 2 = f2(h ’ *2’ in)

vn_ /„(»!. *2» ■■■>i„)

Ces relations sont appelées les caractéristiques v-i du multipôle.


La puissance délivrée à un multipôle est égale à:

P = v i i i + v2i2 + v3i3 + -- (1-40)

Les éléments de base utilisés dans la modélisation des systèmes électriques sont les
éléments idéaux dont les caractéristiques sont basées sur les phénomènes physiques
fondamentaux. On peut classifier les éléments électriques en deux catégories:
- éléments actifs: source de tension, source de courant
- éléments passifs: résistance, inductance, condensateur, transformateur idéal
Chapitre 1 Éléments de hase des circuits électriques 15

1.6 Éléments actifs


Les éléments actifs sont utilisés pour modéliser les sources d'énergie dans un système
électrique. On définit deux sortes d'éléments actifs: source de tension et source de cou­
rant. Les sources sont divisées en deux groupes: sources indépendantes et sources
commandées.

1.6.1 Sources indépendantes


Les sources indépendantes possèdent des caractéristiques qui sont indépendantes des
variables du circuit.
Source de tension: élément idéal dont la tension aux bornes est égale à une fonction
spécifique vs indépendamment du courant qui le traverse.
Source de courant: élément idéal fournissant un courant égal à une fonction spécifi­
que is indépendamment de la tension à ses bornes.
À noter que vs et is peuvent être des constantes ou des fonctions du temps.

Source de tension Source de courant

Figure 1-17 Sources indépendantes.

La convention de la polarité de la tension et du sens du courant utilisée pour les sour­


ces est illustrée dans la figure 1-18.

Source de tension Source de courant

Figure 1-18 Convention de signe pour les sources.

Cette convention de signe signifie que: «la puissance fournie par une source est positi­
ve».
Une source peut fournir ou absorber de l’énergie:
p > 0 : la source fournit de l’énergie
p < 0 : la source absorbe de l’énergie
La figure 1-19 montre quelques exemples de sources indépendantes.
16 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

24 V
Source de tension vsV ^ \
continue

Source de tension
sinusoïdale vs Q

Source de courant
triangulaire

Source de courant
(impulsion carrée) is0

Figure 1-19 Exemples de sources indépendantes.

1.6.2 Sources com m andées


Les sources commandées sont des sources de tension et des sources de courant dont
la valeur dépend d'une tension ou d’un courant dans une autre partie du circuit.
Les sources commandées sont des éléments à deux paires de bornes: une paire est Ven­
trée et l’autre est la sortie.
Une source commandée est définie par la relation entre la tension (ou le courant) de
sortie et la tension (ou le courant) d’entrée.
Les différents types de sources commandées sont définis dans la figure 1-20.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 17

+
par une tension Vi A

Source de tension H = constante (sans dimension)


commandée

__ par un courant n'1V >

rm = constante (dimension R)

+
par une tension gmvi
Vi <$>

Source de courant gm = constante (dimension G)


commandée

par un courant

a = constante (sans dimension)

Figure 1-20 Les quatre types de sources commandées.

Remarque: Dans les sources commandées, la dépendance est unilatérale.

1.7 Éléments passifs


Les éléments passifs comprennent essentiellement la résistance, l’inductance, le con­
densateur et le transformateur idéal.
On adopte la convention de signe suivante pour les éléments passifs: «la puissance ab­
sorbée par un élément est positive».

p = vi r^|
---------► v
Figure 1-21 Convention de signe pour les U-
éléments passifs. ________ I

Un élément passif peut absorber ou fournir de l’énergie:


• p > 0: l’élément absorbe de l’énergie
• p < 0: l’élément fournit de l’énergie
18 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

1.7.1 Résistance
La résistance est un élément idéal à deux bornes défini par la relation v-i suivante:
v = Ri (1-41)
Dans cette relation, R est une constante appelée résistance. L’unité de résistance est
Ohm (Q).

Figure 1-22 Résistance.

On peut écrire (1-41) sous la forme suivante:

i = ( I ) v = Gv (1-42)

où G = 1/R est la conductance. L’unité de conductance est Siemens (S).


La puissance dans une résistance est égale à:

2 V2
P = vi = Ri2 = ^ (1-43)

La puissance dans une résistance est toujours positive, ce qui signifie que la résistance
absorbe toujours de l’énergie. C’est un élément dissipateur d'énergie.

Exemple 1-1 Tension, courant, puissance et énergie dans une résistance


Soit une résistance R = 5 Q. Une source de tension carrée d’amplitude 10 V est appli­
quée à ses bornes.

10 V

o 0 0.1 0.2 0.3 0.4 s

-10 V

Figure 1-23 Une résistance alimentée par une source de tension carrée.

La relation entre la tension v et le courant i de la résistance R est: v = 5i

La puissance dissipée dans cette résistance est: c -2 = v—


p = vi = 5i
ü

L’énergie dissipée dans cette résistance est:

w = j* pdt = I* vidt = I* 5i2dt = f* ^-dt


J— 00 oo «L. OO •'—on ^

La figure 1-24 montre la tension, le courant, la puissance et l’énergie dans la résistance


R en fonction du temps.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 19

10 V

Tension
0 0.1 0.2 0.3 0.4

-10 V

2A

Courant -> t
0 0.1 0.2 0.3 0.4 s

-2 A

p = VI
20 W

Puissance

0.1 0.2 0.3


h----
0.4

/
8J
i
Énergie i
i
i i i I N,
0 0 1 0.2 0.3 0.4 >

Figure 1-24 Tension, courant, puissance et énergie dans la résistance R.

1.7.2 Inductance
L’inductance est un élément idéal à deux bornes défini par la relation v-i suivante:

v = Ldi (1 -4 4 )
dt
où L est une constante appelée inductance. L’unité d’inductance est Henry (H).
Ainsi, la tension aux bornes d’une inductance est proportionnelle au taux de variation
du courant qui la traverse.

Figure 1-25 Inductance


20 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

À partir de (1-44), on écrit:

(1-45)

ou encore:

i=ttïdt*tl0vd,=,(,»)4l0vdt (1-46)

où i(t0) est le courant dans l’inductance à l’instant t0.


L’énergie dans une inductance est obtenue en intégrant la puissance:

w = f
J-oo
vidt =
J-oo
f
Lidi = —Li21 = - L i2(t) - i L i 2(-oo)
2 I-00 2 2
(1-47)

Si i(-oo) = 0 alors:

w=kLi2^ (1-48)

L’inductance est un élément accumulateur d'énergie. Elle peut absorber ou fournir de


l’énergie.

Exemple 1-2 Tension, courant, puissance et énergie dans une inductance


Soit une inductance L = 0.2 H. Une source de tension carrée d’amplitude 10 V est con­
nectée à ses bornes.

10 V

o L = 0.2 H
0 0.1 0.2 0.3 0.4 s

-10 V

Figure 1-26 Une inductance alimentée par une source de tension carrée.

La relation entre la tension v et le courant i de l’inductance L est v = 0.2— ou bien


dt

vdt
= 5f

La puissance délivrée à l’inductance est: p = vi = 0.2i•di


dt
L’énergie emmagasinée dans cette inductance est:

w = f pdt = 0.2 f idi = 0.1 i2|^M = 0.1 i2( t ) - 0.1 i2(-oo) = 0.1 i2(t)
•'-00 •'—00
La figure 1-27 montre la tension, le courant, la puissance et l’énergie dans l’inductance
L en fonction du temps.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 21

10 V

Tension ->t
Ô 0.1 0.2 0.3 0.4 s

-10 V
^ Charge ^ Décharge ^ Charge ^ Décharge ^

Courant

Puissance

Énergie

Figure 1-27 Tension, courant, puissance et énergie dans Vinductance L.

1.7.3 Condensateur
Le condensateur est un élément idéal à deux bornes défini par la relation v-i suivante:

(1-49)
dt
où C est une constante appelée la capacité. L’unité de capacité est Farad (F).
Ainsi, le courant qui traverse un condensateur est proportionnel au taux de variation
de la tension à ses bornes.

Figure 1-28 Condensateur.


22 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

À partir de (1-49), on écrit:

=è J> (1-50)

ou encore:

v=è/°idt+èJ!idt=v(t°)+è{ idt (1'51)


où v(t0) est la tension aux bornes du condensateur à l’instant t0.
L’énergie dans un condensateur est obtenue en intégrant la puissance:

w = f v id t = f* C v d v = i c v 2 |_œ = i c v 2( t ) - ^ C v 2 (-o o ) (1 -5 2 )
J-oo J-oo ^ Z Z

Si v(-oo) = 0 alors:

w = | c v 2(t ) (1-53)

Le condensateur est un élément accumulateur d’énergie. Il peutabsorber ou fournir de


l’énergie.

Exemple 1-3 Tension, courant, puissance et énergie dans un condensateur


Soit un condensateur C = 1000 nF. Une source de courant carré d’amplitude 0.5 A est
connectée à ses bornes.

0.5 A

0 0.1 0.2 0.3 0.4

-0.5 A

Figure 1-29 Un condensateur alimenté par une source de courant carré.

La relation entre la tension v et le courant i du condensateur est i = 10 , ou bien


dt

v = 1000 f idt
J-00

La puissance délivrée au condensateur C est: p = vi = 10 3y^

L’énergie emmagasinée dans ce condensateur est:


t
. „-3 . „-3 v Z = 10"3[v^(t)-V(-co)
W = | pdt = 10" 3! vdv = 10"3^- = 10-3[ = 0.5x10 3v 2( t )

La figure 1-30 montre le courant, la tension, la puissance et l’énergie dans le conden­


sateur C = 1000 nF en fonction du temps.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 23

0.5 A

Courant
Ô 0.1 0.2 0.3 0.4

-0.5 A
^ Charge ^ Décharge ^ Charge ^ Décharge ^

Tension

>t
s

Puissance -> t
s

1.25 J

Énergie

Figure 1-30 Courant, tension, puissance et énergie dans le condensateur C.

1.7.4 Transform ateur idéal


Le transformateur idéal est un élément à deux paires de bornes qui représente le cou­
plage mutuel entre deux bobines dans un système électrique. Les relations entre les
tensions et les courants d’un transformateur idéal sont:
= av0 (1-54)

(1-55)
11 " â
où a est défini comme le rapport de transformation du transformateur.

: a:1

Figure 1-31 Transformateur idéal Primaire Secondaire


24 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Exemple 1-4 Tension et courant d’un transformateur


Une source de tension vs est connectée au primaire d’un transformateur de rapport a
= 4. Une résistance R est connectée au secondaire du transformateur.

+
Vi

Figure 1-32 Un transformateur avec une charge résistive.

On a:
Vi = Vs = 4 v 2

La tension au secondaire est égale à:

_ v i _ vs
V2 4 4
Le courant au secondaire (dans la résistance R) est égal à:

. _ _ Zi
R R 4R
Le courant au primaire (dans la source vs) est égal à:

ÎR (V r /r ) (vs/(4R)) Vs

11 4 ~ 4 4 16R

1.8 Amplificateur opérationnel


L’amplificateur opérationnel est un composant électronique complexe, disponible sous
forme de circuit intégré, que l’on appelle communément «ampli op». Un amplificateur
opérationnel est constitué de plusieurs éléments: transistors, diodes, résistances, con­
densateurs. Les amplificateurs opérationnels sont utilisés comme éléments actifs dans
les circuits électroniques analogiques pour réaliser diverses fonctions: amplificateur,
oscillateur, filtre, comparateur, sommateur, etc.
Il existe plusieurs sortes d’amplificateur opérationnel. La plus utilisée est un amplifica­
teur de tension avec des caractéristiques proches des caractéristiques idéales: gain très
élevé, impédance d’entrée très élevée, impédance de sortie très faible.
La figure 1-33 montre un amplificateur opérationnel réel (le uA741) avec son circuit in­
terne et ses caractéristiques.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 25

schematic

Component Count
Transistors-22
Reslstors -11
Diode -1
Capacltor - 1

UA741M . . . JG PACKAGE
UA741C, UA741I. . . D OR P PACKAGE
(TOP VIEW)

Boîtier Connexions externes


OFFSET N1[ 7 ° " 8 p N C
IN -[ 2 ] vcc+
IN+[1 3 ] OUT
v C C -[ ] OFFSET N2

IN- Av = 100000
OUT BW = 100 Hz
IN+ Caractéristiques
Ri = 1MH
Ro =100 Q
Symbole

Source: Texas Instruments Inc.

Figure 1-33 Le uA741 - Un amplificateur opérationnel réel.

(Remarque: Le uA741 est l’amplificateur opérationnel le plus utilisé de tous les temps!)
26 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Le modèle d’un amplificateur opérationnel idéal est une source de tension commandée
par une tension tel qu’illustre la figure 1-34.

+
Vi

Figure 1-34 Amplificateur opérationnel idéal A = gain en tension

Dans ce modèle, Vj est la tension d'entrée, vQest la tension de sortie, et A est le gain en
tension de l’amplificateur opérationnel.
On peut ajouter au modèle idéal deux résistances (Rj et R0) qui représentent les résis­
tances d’entrée et de sortie. On obtient ainsi un «modèle simple» d’un amplificateur opé­
rationnel, illustré dans la figure 1-35.

W \A

Figure 1-35 Modèle simple d'un ampli­


ficateur opérationnel
A = gain en tension
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 27

Exercices
1.1 Une source de tension vs est connectée aux bornes d'une résistance de 10 Q.

Figure E l . l
Déterminer et tracer en fonction du temps la tension, le courant, la puissance et l'énergie
dans cette résistance.

1.2 Une source de tension vs est connectée aux bornes d'un condensateur de 250 jiF.

Figure E l.2

Déterminer et tracer en fonction du temps la tension, le courant, la puissance et l'énergie


dans ce condensateur.

1.3 Une source de tension vs est connectée aux bornes d'une inductance de 100 mH.

vs Q vL ;

L = 100 mH

Figure E l.3

Déterminer et tracer en fonction du temps la tension, le courant, la puissance et l'énergie


dans cette inductance.
28 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

1.4 Soit le circuit montré dans la figure E l.4.

'l

24 V
T ^ + I A
vs0 < r 4oii \ > i L

0.1 s
R = 100 Q L = 200 mH

Figure E l.4
Déterminer et tracer en fonction du temps le courant i1? le courant iL et l’énergie accumulée
dans l’inductance L.

1.5 Soit le circuit montré dans la figure E l.5.

0.8 A

is ( + ) C = j = +vc 0.015vc < ^ r > Vr

->t
0.1 s
C = 200 jiF R = 60 Q

Figure E l.5

Déterminer et tracer en fonction du temps la tension vc , la tension vR, l’énergie dissipée


dans la résistance R et l’énergie accumulée dans le condensateur C.

1.6 Une résistance de 20 Q est connectée à une source de tension sinusoïdale par l’intermédiai­
re d’un transformateur idéal de rapport 5.

H 5:1 >2

ms

R = 20Q

Figure E l.6

Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ilf le courant 12 et la puissance dissi­


pée dans la résistance R.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 29

1.7 Une source de tension vs alimente trois éléments R, L, C connectés en série.

ms

L = 250 mH C = 1000^iF R = 20 Q

Figure E l. 7
La tension vL aux bornes de l’inductance est donnée dans la figure E l.7.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps les tensions vc, vR et vs.
b) Déterminer et tracer en fonction du temps la puissance et l’énergie fournies par la source
v s-

Remarques:
- Le même courant circule dans les trois éléments R, L, C.
- La tension vs est égale à la somme des tensions vL, vc et vR: vs = vL + vc + vR

1.8 Soit le circuit montré dans la figure E l.8.

l2

0.8 V
t i -r + i

VsO V1 < R1 20V1\ > <R;


0 0.5 1.5 s

R1 =1000 Q R2 = 10 Q -0.8 V

Figure E l.8

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant i2 et la puissance dissipée dans la


résistance R2.
b) Déterminer et tracer en fonction du temps la puissance fournie par la source vs. Compa­
rer avec la puissance dissipée dans la résistance R2.
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 31

Chapitre 2

LOIS ET THÉORÈMES DE CIRCUITS

Dans ce chapitre, les lois fondamentales qui régissent les relations entre les variables
des circuits électriques sont étudiées. Les théorèmes de Thévenin et de Norton qui per­
mettent de déterminer les équivalents d’un circuit sont présentés et appliqués à des cir­
cuits résistifs simples. La notion de linéarité des circuits électriques est introduite.

2.1 Branches et noeuds d’un circuit électrique


Un circuit électrique (ou un réseau électrique) est un ensemble d’éléments idéals (in­
cluant les sources et les éléments passifs) qui sont connectés ensemble de façon à cons­
tituer le modèle d’un système électrique.
Les éléments constituent des branches du circuit.
Les points de connexion des éléments sont appelés les noeuds du circuit.

Branches

Noeuds

Figure 2-1 Branches et noeuds d'un circuit électrique.

Dans chaque branche du circuit, on peut définir une variable «tension v» et une variable
«courant i» en utilisant la convention de signe montrée dans la figure 2-2 .

+ v

Figure 2-2 Convention de signe pour un élément à deux bornes.


32 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

2.2 Lois de Kirchhoff


Les relations entre les courants à un noeud et entre les tensions dans un parcours fer­
mé d’un circuit électrique sont définies par les deux lois de Kirchhoff: loi des courants
et loi des tensions.

2.2.1 Loi des courants


La loi des courants de Kirchhoff est énoncée comme suit:
La somme algébrique des courants à un noeud d'un circuit électrique est égale à zéro.
On écrit:
N

=0 à un noeud (2- 1)
k= 1
On applique la convention de signe suivante:
• courant qui arrive à un noeud: signe +
• courant qui quitte un noeud: signe -

1 2 3 4 5

au noeud A

On déduit que:
La somme des courants qui arrivent à un noeud est égale à la somme des courants qui le
quittent.
Alors, pour le noeud A montré dans la figure 2-3, on peut écrire:
i l + i4 = i2 + i 3 + i5 f2 ' 2 )

On peut généraliser la loi des courants pour une surface fermée:


La somme des courants qui entrent dans une surface fermée est égale à la somme des
courants qui en sortent.

2.2.2 Lois des tensions


La loi des tensions de Kirchhoff est énoncée comme suit:
La somme algébrique des tensions dans un parcours fermé d'un circuit électrique est éga­
le à zéro.
On écrit:

0 dans un parcours fermé (2-3)


k= 1
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 33

On applique la convention de signe suivante:


En suivant un sens donné sur le parcours:
• si la borne + est rencontrée avant: la tension a le signe +
• si la borne - est rencontrée avant: la tension a le signe -

dans le parcours ABCDE


Vl - v2 + v3 - v4 - v5 = 0

Figure 2-4 Loi des tensions de Kirchhoff.

On déduit que:
La tension entre deux noeuds donnés est égale à la somme algébrique des tensions sur
n'importe quel parcours qui relie ces deux noeuds.
Alors, dans le circuit de la figure 2-4 la tension vAD peut être calculée en suivant les
deux parcours ABCD et AED:
VAD = v l " v 2 + v 3 = V5 + V4 (2 - 4 )

Exemple 2-1 Application des lois de Kirchhoff à un circuit électrique


Soit le circuit montré dans la figure 2-5.

A 'i
• r G6iTi- m - a
+ V1 - - v, +

Figure 2-5 Un circuit à six éléments.

Ce circuit comprend 2 sources et 6 éléments. Les tensions et les courants sont définis
tel qu'indiqué dans la figure.
En appliquant la loi des courants à des noeuds B, C et D on obtient les équations sui­
vantes:
ij+i2 = ° au noeud B

- i2 + i3 - i4 + i5 = 0 au noeud C

i5 + i6 + is = 0 au noeud D
En appliquant la loi des tensions aux parcours fermés ABCE, CEC et CDE on obtient
34 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

les équations suivantes:


vs = v x - v2 - v3 dans le parcours ABCE

V 3 + V4 = 0 dans le parcours CEC

- v5 + v6 dans le parcours CDE

2.3 Dipôles équivalents


Un dipôle est un circuit à une paire de bornes auquel on a attribué une tension v et un
courant i. Un dipôle est défini par la relation entre la tension v et le courant i, v = f(i),
que Ton appelle la relation v-i.

v = f(i)

(a)

Figure 2-6 Un dipôle électrique.


(a) Les variables d'un dipôle. (b) Un exemple de relation v-i.

Deux dipôles sont définis équivalents si leurs relations v-i sont identiques.
Le concept de dipôles équivalents (ou circuits équivalents) permet de simplifier l’analy­
se lorsqu’on s’intéresse seulement aux variables externes du dipôle.

2.3.1 Équivalent série de sources de tension


Considérons deux sources de tension vsl et vs2 connectées en série. Le même courant
circule dans les deux sources.

o S1+ V S2

Figure 2-7 Équivalent série de dewc sources de tension.

En appliquant la loi des tensions, on peut écrire:


(2-5)
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 35

Par conséquent, l’équivalent de deux sources de tension connectées en série est une
source de tension égale à la somme des deux sources.
Ce résultat peut être généralisé au cas de plusieurs sources de tension en série.

Remarque: Les sources de tension ne peuvent être connectées en parallèle car cette
connexion ne respecte pas la loi des tensions de Kirchhoff.

Exemple 2-2 Sources de tensions en série


On connecte en série deux sources de tension: vsl = 20 et vs2 = 15sin(20007it).
On obtient une source de tension équivalente égale à:
vs = vsl + vs2 = 20 + 15sin(20007it)

VS1

20 V

ÔV
s1
-> t
ms

Ô VS1

0 +v-

2.3.2 Equivalent parallèle de sources de courant


Considérons deux sources de courant isi et is2 connectées en parallèle. Les deux sour­
ces de courant ont la même tension à leurs bornes.

= ( f ) 's1+ 's2

Figure 2-9 Équivalent parallèle de deux sources de courant


36 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

En appliquant la loi des courants, on peut écrire:


1 = îai + i®2 (2 - 6 )

Par conséquent, Téquivalent de deux sources de courant connectées en parallèle est


une source de courant égale à la somme des deux sources.
Ce résultat peut être généralisé au cas de plusieurs sources de courant en parallèle.
Remarque: Les sources de courant ne peuvent être connectées en série car cette con­
nexion ne respecte pas la loi des courants de Kirchhoff.

Exemple 2-3 Sources de courant en parallèle


On connecte en parallèle deux sources de courant: isl = 10 mA et is2 = 20sin(20007it)
mA suivant la connexion montrée dans la figure 2-10.

10 mA
© js1
t
ms

© l.i © '. 2 = ©

Figure 2-10 Équivalent de deux sources de courant en parallèle.

On obtient une source de courant équivalente de valeur:


is —isi ~ is2 —[10 - 20sin(20007it)] mA

2.3.3 Équivalent série d’éléments - Diviseur de tension


équivalent série de résistances
Considérons deux résistances Rj et R2 connectées en série tel que montré dans la figure
2 - 11 .
Les courants dans les deux résistances sont identiques: i = i 1 = i2
À l'aide des lois de Kirchhoff, on écrit:
v = VJ+V2 = Rji + R2i = (R 1 + R2)i (2-7)
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 37

Figure 2-11 Équivalent série de deux résistances

Cette relation v-i est identique à celle d’une résistance unique Req dont la valeur est
donnée par la relation suivante:
R eq = + R2 (2-8)

La tension v à l’entrée est divisée en deux tensions v* et v2 aux bornes de chaque ré­
sistance Ri et R2. Ces tensions sont données par les relations suivantes:
R
vl " (2-9)
R l + R2

R2 ,
Vo = (2- 10)
R l + R2

Ces relations constituent la loi du diviseur de tension.

Généralisation: Équivalent série de plusieurs résistances


Pour le cas de N résistances connectées en série,
- la résistance équivalente est égale à la somme de toutes les résistances
R eq = R i + R 2 + .-. + R N (2-11)

- la tension aux bornes d’une résistance R^ est donnée par la loi du diviseur de tension:

Rk (2- 12)
vk = xv
eq

où v est la tension totale aux bornes des N résistances.

Exemple 2-4 Diviseur de tension


Une source de tension sinusoïdale vs = 120sin(5007it) est connectée à trois résistances
en série.

R-, = 15 Q

R2 = 25 Q

R3 = 20 a
Figure 2-12 Exemple de diviseur
de tension
38 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La résistance équivalente des trois résistances en série est égale à:


Req = Ri + R2 + R3 - (15 + 25 + 20) Q = 60 Q
Les tensions aux bornes de Ri, R2, et R3 sont données par la loi de diviseur de tension:

R 1 \ T — 15
Req s 60

R2 \T —
25
120sin(5007it) = 50sin(5007it)
Re q s 60

20
fD i v S = 120sin(5007it) = 40sin(5007it)
eq 60

équivalent série d’inductances


En utilisant la même approche pour les résistances, on détermine l’équivalent de deux
inductances connectées en série comme:
Leq - L 1 + L2 (2-13)

Leq - L1 + L2

Figure 2-13 Équivalent série de deux inductances.


Les tensions vi et v2 aux bornes des inductances en série sont données par la loi du
diviseur de tension inductif:

(2-14)
Li + L2

(2-15)
Li + L2

Généralisation: Équivalent série de plusieurs inductances


Pour le cas de N inductances connectées en série,
- l'inductance équivalente est égale à la somme de toutes les inductances:
eq N (2-16)

- la tension aux bornes d’une inductance Lk est donnée par la loi du diviseur de tension,
inductif:

vk = _ xv (2-17)
eq

où v est la tension totale aux bornes des N inductances.


Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 39

équivalent série de condensateurs


En utilisant la même approche pour les résistances, on détermine Téquivalent de deux
condensateurs connectés en série comme:
C 1C2
C = (2-18)
ec* Cj + 02

, _ C1C2
'e q C .,+ C 2
+
v2:

Figure 2-14 Équivalent série de deux condensateurs.

Les tensions Vi et v2 aux bornes des condensateurs en série sont données par la loi du
diviseur de tension capacitif:

v' = c - T c T v ( 2 ' 19)

v2 = r 7 r ~ x v (2' 20)

Généralisation: Équivalent série de plusieurs condensateurs


Pour le cas de N condensateurs connectés en série,
- le condensateur équivalent est donné par:

é eq
- = è^ 1 + è 2 + " + ê -N (2' 21)
- la tension aux bornes d’un condensateur Ck est donnée par la loi du diviseur de ten­
sion capacitif:

vk (2 - 22)
Ck

où v est la tension totale aux bornes des N condensateurs.

2.3.4 Équivalent parallèle d’éléments - Diviseur de courant


équivalent parallèle de résistances
Considérons deux résistances Ri et R2 connectées en parallèle tel que montré dans la
figure 2-15.
La même tension se retrouve aux bornes des deux résistances: v = Vj = v2
40 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

r = RlR2
e(> R., + R0

Figure 2-15 Équivalent parallèle de deux résistances.

À Taide des lois de Kirchhoff, on écrit:

1 = li +lo = (2-23)

R l + R 2'

Cette relation v-i est identique à celle d'une résistance unique Req dont la valeur est
donnée par la relation suivante:
J _
— + — (2-24)
R eq
. Ri R2

ou bien
R 1R 2
(2-25)
eq R l + R2

Le courant i à l'entrée est divisé en deux branches ij et i2. Chaque courant peut être
calculé:

(2-26)
R i + R2

r i x 1 (2-27)
R i+ R2

Ces relations constituent la loi du diviseur de courant.

Généralisation: Équivalent parallèle de plusieurs résistances


Pour le cas de N résistances connectées en parallèle,
- la conductance équivalente est égale à la somme de toutes les conductances:
G eq = G 1+ G 2 + ...+ G n (2-28)

- le courant dans une résistance R^ estdonné par la loi du diviseur de courant


Rea Gk
1, = _JL£t x 1 = — - x1 (2-29)
k Rk G eq

où i est le courant total.


Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 41

Exemple 2-5 Diviseur de courant


Une source de courant is = 1.5 A alimente trois résistances en parallèle.

^ = i o n
'2 J r 13

is = 1 .5 A © r 2 = 20 a
r 2 ^

R 3 = 50 Q

Figure 2-16 Exemple de diviseur de courant.

La conductance équivalente des trois résistances en parallèle est donnée par:


l „ „ „ 1 1 1 1 1_L 1 J_
J_ 17 ~
G' - = Rrq = G ' * G 2 t ° 3 “ i r ï C R ; 10 + 20 + 50 100
On déduit la résistance équivalente:
100
Req Geq = 5.882Q
17
Les courants dans R1? R2, et R3 sont donnés par la loi du diviseur de courant:

R eq. 5.882/
lj = ^R 1- (1.5) = 0.882A
10

5.882 (1.5) = 0.441 A


Ro £ 20

R,
= 5.882 (1.5) = 0.177A
Rq 50

équivalent parallèle d’inductances


En utilisant la même approche pour les résistances, on détermine l’équivalent de deux
inductances connectées en parallèle:

t _ L i L2 (2-30)
eq" Li + L2

, - L1L2
eq " l 1 + l 2

Figure 2-17 Équivalent parallèle de deux inductances.

Les courants ij et i2 dans les inductances en parallèle sont donnés par la loi du diviseur
de courant inductif:
42 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

ii = x1 (2-31)
Li + L2

io = (2-32)
Lj + L2

Généralisation: Équivalent parallèle de plusieurs inductances


Pour le cas de N inductances connectées en parallèle,
- Tinductance équivalente est donnée par:
1
(2-33)
N

- le courant dans une inductance Lk est donné par la loi du diviseur de courant inductif.

ik = ^ 3 x i (2-34)

où i est le courant total.

équivalent parallèle de condensateurs


En utilisant la même approche que pour les résistances, on détermine l'équivalent de
deux condensateurs connectés en parallèle:
Ceq = C 1 + C2 (2-35)

Ceq ~ Ci +C2

Figure 2-18 Équivalent parallèle de deux condensateurs.

Les courants ij et i2 dans les condensateurs en parallèle sont donnés par la loi du di­
viseur de courant capacitif:
C,
'i
h ~ Cj + c 2 (2-36)

(2-37)
Cl + c 2

Généralisation: Équivalent parallèle de plusieurs condensateurs


Pour le cas de N condensateurs connectés en parallèle,
- la capacité équivalente est égale à la somme des capacités:
eq Cj + C2 + ... + C N (2-38)
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 43

- le courant dans un condensateur Ck est donné par la loi du diviseur de courant capa­
citif.

(2-39)
eq

où i est le courant total.

2.3.5 Équivalent “source de tension - source de courant99


Considérons un dipôle D (avec deux bornes A-B) composé d'une source de tension vs
en série avec une résistance Rs.

■vV A -O A
+

Figure 2-19 Dipôle composé d'une source


ô v

de tension en série avec une résistance. -O B

La relation v-i du dipôle s'écrit:


V = Rsi + V s (2-40)

Cette relation peut être exprimée sous forme:

(2-41)

Dans cette dernière relation, chaque terme du deuxième membre représente un cou­
rant:

courant dans une résistance Rs avec la tension à ses bornes égale à v,


R0

= source de courant qui arrive au noeud A.


R0
À partir de cette relation, on peut établir un circuit équivalent du dipôle D qui est cons­
titué d’une source de courant is en parallèle avec une résistance égale à Rs avec:

(2-42)
ls Re

r n i
D c.
^^ v
Îv /R s H

Figure 2-20 Dipôle équivalent composé


V s/R sÇ D > R S
\

d'une source de courant en parallèle avec -o\f B


une résistance. i

Cette équivalence peut être appliquée dans les deux sens pour convertir «une source de
tension en série avec une résistance» en «une source de courant en parallèle avec une
résistance» et vice versa.
44 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La figure 2-21 montre l'équivalent source de tension-source de courant qui peut être uti­
lisé pour simplifier l'analyse des circuits complexes.

i
-W S A - A------OA ^^ v.r
+ H

vs Q \
'•G 5 > R S

-OB /•V.
-OB
is = vs/Rs 1

Figure 2-21 Équivalent “source de tension-source de courant”.

2.4 Théorèmes de Thévenin et de Norton


Les théorèmes de Thévenin et de Norton permettent de déterminer le circuit équivalen
d’un dipôle.

2.4.1 Théorèm e de Thévenin


Le circuit équivalent d'un dipôle D est constitué d'une source de tension vT en série ave•
une résistance RT, avec:
vT = tension aux bornes du dipôle en circuit ouvert (lorsque le dipôle n’est pas
connecté à un autre circuit),
Rt = résistance équivalente du dipôle lorsque toutes les sources indépendantes
du dipôle sont annulées.

Rt
W \A- -A------OA
+

vt Q

-O B

Figure 2-22 Équivalent de Thévenin.

Remarque:
• Source de tension de valeur 0 = court-circuit
• Source de courant de valeur 0 = circuit ouvert
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 45

+
Ve = 0 V ô =
Court-circuit

Figure 2-23 Annulation des sources


de tension et de courant.
:0 A
© Circuit
ouvert

2.4.2 Théorèm e de Norton


Le circuit équivalent d'un dipôle D est constitué d'une source de courant iN en parallèle
avec une résistance RN, avec:
iN = courant en court-circuit du dipôle (courant qui circule dans un court-circuit
reliant les deux bornes du dipôle),
Rn = résistance équivalente du dipôle lorsque toutes les sources indépendantes
du dipôle sont annulées.

i
O A A ------OA
+
v

-------- O B

Figure 2-24 Équivalent de Norton.

On peut remarquer que:


- la résistance Thévenin RT et la résistance Norton RN sont identiques,
- la source Thévenin et la source Norton sont reliées par: vT = RTiN .
Exemple 2-6 Équivalents Thévenin et Norton d’un dipôle
Considérons le dipôle D montré dans la figure 2-25.

Dipôle D

Figure 2-25 Un dipôle contenant une source


de tension et des résistances.
vs = 120 V

Nous allons déterminer les équivalents Thévenin et Norton de ce dipôle en utilisant les
définitions données plus haut.
46 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La résistance Thévenin (ou la résistance Norton) du dipôle est la résistance équivalente


vue aux bornes AB lorsque toutes les sources indépendantes du dipôle sont annulées:
Rt = r n = (1 5 0 0 II 100Q) = 6 0 Q .

150 Q
OA

100 Q <---- Ri
Figure 2-26 La résistance Thévenin est i r i
obtenue en annulant toutes les sources 1 1
, i ------------------------- è---------1
-------O B
du dipole. L_______________

La tension Thévenin est égale à la tension aux bornes AB en circuit ouvert, que l’on peut
calculer en utilisant la loi du diviseur de tension:

r
150 Q
OA

Figure 2-27 La tension Thévenin est la


tension aux bornes A-B lorsque le dipôle OB
u
est en circuit ouvert. vs = 120 V

Le courant Norton est égal au courant de court-circuit du dipôle:

r
150 Q
v W — f «p A

Figure 2-28 Le courant Norton est le courant


dans un court-circuit aux bornes A-B. vs = 120 V

Les équivalents Thévenin et Norton du dipôle D ainsi obtenus sont montrés dans la fi­
gure 2-29.
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 47

-O A

‘N ® R n > 60Q

-O B
iN - 0.8 A

(b)
Figure 2-29 Équivalents Thévenin et Norton du dipôle D.
(a) Équivalent Thévenin. (b) Équivalent Norton.

2.5 Transfert maximal de puissance


Dans cette section, on considère le problème d’optimisation du transfert de puissance
d’une source vers une charge résistive.
Soit une source qui alimente une charge résistive Rch. On peut représenter la source
par son équivalent Thévenin qui comprend une source de tension vT en série avec une
résistance RT.

Source^ Charge

Figure 2-30 Une source qui alimente une charge résistive.

Le courant dans la charge est égale à:

(2-43)
r t + R ch

La puissance dans la résistance Rch est égale à:

Rch (2-44)
R T + R cli

On peut remarquer que cette puissance varie en fonction de la valeur de Rch-


La dérivée de Pch par rapport à Rch est donnée par:

d p ch _ , 2 R t - R cH
(2-45)
d R ch
~ " T'
( r t + Rch)
48 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

dP4
La puissance dans la charge est maximale lorsque ch = 0 , c’est à dire lorsque Rch
ch
= Rt .
La puissance maximale dans la charge sera:

v;
p ch( m a x ) = (2-46)
4Rt

La figure 2-31 montre la puissance Pch dissipée dans la charge en fonction de la résis­
tance de charge Rc^.

ch

pch( max) =

'ch

Figure 2-31 La puissance dans Rch en fonction de R^.


Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 49

2.6 Linéarité des circuits électriques - Principe de superposition

2.6.1 Définition de système linéaire


Un système effectue une opération sur le signal d'entrée x pour donner le signal de sor­
tie y.
Système
Sortie
y
F = opération effectuée par le système sur le signal d’entrée

Figure 2-32 Un système est défini par l'opération qu'il effectue sur le signal d'entrée.

Un système est défini par la relation entre la sortie y et l'entrée x:


y = F(x) (2-47)
Un système est dit linéaire si la relation entre la sortie y et l'entrée x possède les carac­
téristiques suivantes:
• Si l’entrée est multipliée par une constante a, la sortie sera multipliée par la même
constante:
Si x => y alors ax => ay
• Si l’entrée est égale à une somme (x!+x2), la sortie sera égale à une somme (yi+y2),
avec yi est la sortie correspondante à x 1; et y2 est la sortie correspondante à x2:
Si Xi => yi ET x2 => y2 alors x ^ x 2 => yi+y2
Ces deux caractéristiques peuvent être combinées en une seule qui s’énonce comme
suit:
Un système est linéaire si une combinaison linéaire de plusieurs fonctions appliquée à
l’entrée produira à la sortie la même combinaison linéaire des sorties prises individuel­
lement:
Si Xi => y! ET x2 => y2 alors ax1+bx2 => ay!+by2

Exemple d’un système linéaire


Considérons un système dont la relation entre l’entrée la sortie y et l’entrée x est:
dx
y = dt

Figure 2-33 Un système linéaire.


x ------ > y=-
y dt

Nous vérifions le fonctionnement du système:

x=> ^ alors ax => ~ [a x ] = a ^


dt dt dt
Nous constatons que si l’entrée est multipliée par une constante «a» la sortie est multi­
pliée par cette même constante.
50 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Continuons avec la deuxième propriété:


dxi dx2
xi => —— et x2 => —r—
1 dt * dt
d dxi dx2
alors (xj+xa) => ^ [ x j +x2] = _ +_
Nous constatons que si l’entrée est la somme de xj_ et x2, la sortie est la somme des
dxi dx2
deux sorties individuelles — - et — - .
dt dt
Donc, ce système est un système linéaire parce qu’il possède les deux propriétés requi­
ses.

Exemple d’un système non linéaire


Considérons un système dont la relation entre l’entrée la sortie y et l’entrée x est:

y=x
Figure 2-34 Un système non linéaire.

x => x2 alors
,
Nous vérifions le fonctionnement du système:

ax => (ax)
x2 2 2
= a x * ax
2

Nous constatons que si l’entrée est multipliée par une constante «a» la sortie n’est pas
multipliée par cette même constante.
Continuons avec la deuxième propriété:
2 2
xj => x-^ et x2 => x2
2 2 2 2 2
alors (x1+x2) => (xj_ + x2) = x 1 + x2 + 2x xx2 * Xj_ + x 2
Nous constatons que si l’entrée est la somme de xj_ et x2, la sortie n’est pas égale à la
2 2
somme des sorties individuelles x 1 + x 2 .
Donc, ce système n’est pas un système linéaire parce qu’il ne possède pas les deux pro­
priétés requises.

2.6.2 Linéarité des circuits électriques


On peut démontrer que les éléments R, L, C, transformateur idéal, et les sources com­
mandées sont des éléments linéaires.

Résistance: v = Ri
- Étant donné vj_ = R^ et v2 = Ri2
- Si i = aii + bi2 alors v = R(aij + bi2) = aRii + bRi2 = avj + bv2
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 51

Inductance: v =
------------- dt
dii di9
- Etant donné v, =L—- etv0 =L—-
1 dt 2 dt
dii di9
- Si i = aij + bi2 alors v = L ^ (a ii + bi2) = aL—— + bL—^ = avi + bv9
dt dt 1 2

Condensateur: i = C ^
----------------- dt
dvi dv9
- Etant donné ii = C— - et i9 = C— -
1 dt 2 dt
d dvi dv9
- Si v = avi + bv9 alors i = C—-(av, + bv9) = aC— - + bC— ^ = aii + bi0
dt 1 2 dt dt 1 2

Transformateur idéal: vp = avs et ip = is/a


- Ces relations sont des relations linéaires parce que «a» est une constante.

Sources commandées:
- Dans une source commandée, la relation entre la sortie et rentrée est linéaire
parce que la multiplication par une constante est une opération linéaire.

On peut constater que les circuits électriques qui contiennent seulement des éléments
R, L, C, des transformateurs idéals et des sources commandées sont des combinaisons
d’éléments linéaires. Les variables dans ces circuits respectent les lois linéaires (lois de
Kirchhoff). Par conséquent, ces circuits électriques sont des systèmes linéaires.

2.6.3 Principe de superposition


Le principe de superposition découle directement des propriétés des systèmes linéaires.
Pour les circuits électriques linéaires, ce principe s’énonce comme suit.
Lorsqu’un circuit électrique linéaire est excité par plusieurs sources, l’analyse du cir­
cuit peut être effectuée en considérant une seule source à la fois, les autres sources
étant annulées. La réponse totale sera égale à la somme de toutes les réponses indivi­
duelles.
52 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Exemple 2-7 Analyse d’un circuit électrique par la superposition


Soit le circuit montré dans la figure 2-35. On désire calculer la tension vx aux bornes
de la résistance 150 Q.

L = 1.5A

Figure 2-35 Un circuit alimenté par deux sources différentes.

Réponse due à la source vg seule


On annule la source de courant is en la remplaçant par un circuit ouvert, comme illustré
dans la figure 2-36.

vs =120v Q

Figure 2-36 Réponse due à la


source vs seule.

On calcule la tension vxl en appliquant successivement deux fois la loi du diviseur de


tension:
150
Vxl (1 5 0 + 5 0 ) XVab

où: vAB = ---- 5*5---- xv avec RAB = 100(150 + 50) Q _ 66 67a


(r a b + 1 0 ° ) (100+ 150 + 50)
Alors:

vv1 = ----— --- X----- 66,67---- x 120V = 36V


xl (150 + 50) (66.67+100)

Réponse due à la source iRseule


On annule la source de tension vs en la remplaçant par un court-circuit, comme illustré
dans la figure 2-37.
La tension vx2 est égale à 150ix2.
On calcule le courant ix2 en appliquant la loi du diviseur de courant:
-50 „ .
[(100 II 100)+ 150] + 50
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 53

Alors:

v 9 = 150 X 1^2 x 1.5A = -45V


x2 250

is = 1.5 A
[— < 9 - ------- 1
100 a
------ v W ------ <•----- v W ------- '»
50 a v

100 Q<> 150 n <


Figure 2-37 Réponse due à la
source is seule.
------------------- <>--------------------

Superposition
La tension vx est égale à la somme des deux tensions vxl et vx2 calculées séparément:
vx = vx1 + vX2 = 36 V -4 5 V = -9V

2.7 Analyse des circuits résistifs


Les circuits résistifs sont des circuits qui contiennent seulement des sources et des ré­
sistances. De façon générale, on peut appliquer les notions fondamentales des paragra­
phes précédents (équivalents série et parallèle, équivalents Thévenin et Norton, lois de
diviseurs de tension et de courant) pour réduire et simplifier le circuit afin de pouvoir
calculer les tensions et courants dans le circuit. Lorsque le circuit est excité par plu­
sieurs sources, on applique le principe de superposition pour séparer le problème com­
plexe en plusieurs problèmes simples.
L’exemple 2-8 illustre cette approche.

Exemple 2-8 Analyse d’un circuit résistif


Considérons un circuit résistif sans sources commandées.

Ri = 3on
r 2= 60 a
=0.5 A
r3 = 40 n

r 4 = 100 Q

Figure 2-38 Un circuit résistif avec deux sources.

On remplace les parties droite et gauche du circuit par leurs équivalents Thévenin,
avec:
54 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

V = — ^0------x vs = 80sin(5007it)
T1 60 + 30 s
R = 3 0 ^ 6 0 q = 20Q
T1 30 + 60
VT2 = lOOQx .5A = 50V

RT2 = 100Q

R1 = 30 Q
R2 = 60 Q
R3 = 40 Q
R4 = 100Q
vs = 120sin(5007it)
L = 0.5 A

Figure 2-39 Chaque partie du circuit est remplacée par son équivalent Thévenin.

On peut calculer le courant i3 à partir de ce circuit équivalent simple:

. = VT1 - VT
Ti: VTl = 8Q0S‘n (5Q° ^ )r- 50 = 0.5sin(5007it) - 0.3125
3 RT J + R3 + IXT2 20 + 40+ 100 v '
La tension vac est égale à:
vac = vt i “ r t i ^3 = 80sin(5007it) - 20(0.5sin(5007it) - 0.3125)
vac = 70sin(5007it) + 6.25
La tension vbc est égale à:
vbc = VT2 + RT2^3 = 50 + 100(0.5sin(5007it) - 0.3125)
vbc = 50sin(5007it) + 18.75
Les autres tensions et courants du circuit peuvent être calculés à partir de vac et vbc.
Par exemple:

i = Vs~ Vac = j^OsinÇSOOTtt) - 70 sin( 5007tt) - 6.25 = 1.67sin(50o7tt)-0.21 .


Ki 3-si0i
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 55

Exercices
2.1 Soit le circuit montré dans la figure E2.1

R1

Figure E2.1

a) Identifier les noeuds et les branches du circuit.


b) Identifier les variables tension et courant des éléments.
c) Appliquer la loi des courants de Kirchhoff à tous les noeuds et la loi des tensions de Kir­
chhoff à quelques parcours fermés du circuit.

2.2 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.2.

100 Q

Figure E2.2 vs = 150sin(1207it)

a) Déterminer la résistance équivalente vue par la source vs.


b) Utilisant les lois du diviseur de tension et du diviseur de courant, déterminer les cou­
rants et les tensions dans chaque résistance du circuit.

2.3 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.3.

*3 r5
VV\A- V W - v W s—
50 Q 50 Q 50 Q

v*0 ,100 Q R4 ^ 1 0 0 Q >100 Q

Figure E2.3 v .= 100 V

a) Déterminer la résistance équivalente vue par la source vs.


b) Utilisant les lois du diviseur de tension et du diviseur de courant, déterminer les cou­
rants et les tensions dans chaque résistance du circuit.
56 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

2.4 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.4.

50 Q

Figure E2A 80 Q

a) Déterminer la résistance équivalente vue par la source de courant is.


b) Utilisant les lois du diviseur de tension et du diviseur de courant, déterminer les cou­
rants et les tensions dans chaque résistance du circuit.

2.5 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.5.

Figure E2.5

a) Déterminer l’équivalent Thévenin de la partie gauche (bornes a-b) du circuit.


b) À l’aide du résultat de a, déterminer le courant ix.
2.6 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.6.

Figure E2.6

a) Déterminer l’équivalent Thévenin de la partie gauche (bornes a-b) du circuit.


b) À l’aide du résultat de a, déterminer le courant ix.
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 57

2.7 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.7.

Figure E2.7

a) Déterminer l’équivalent Thévenin vu aux bornes a-b du circuit (sans la résistance Rx).
b) À l’aide du résultat de a, déterminer le courant ix.

2.8 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.8.

Figure E2.8

a) Déterminer l’équivalent Thévenin vu aux bornes a-b du circuit (sans la résistance Rx).
b) À l’aide du résultat de a, déterminer la tension vx.

2.9 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.9.

Ri
-WSA- VsAA-
35 Q 150 Q

vs Q ^2 <120 0 R4^ 5 0 Q Qr) i

r5
V\AA-
Figure E2.9 v = 100 V 40 Q is = 2.5 A

a) À l’aide des équivalents Thévenin et Norton, simplifier le circuit. Calculer le courant dans
chaque résistance du circuit.
b) Sans simplifier le circuit, calculer le courant dans chaque résistance du circuit en appli­
quant le principe de superposition.
58 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

2.10 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.10.

50 Q i a ‘x Rx
V W — i— o—► - V W ---- à-
i 40 Q

„30 Q
■©
15 Q
V W - 1 -Z .
Figure E2.10 L = 2.4 A

a) Déterminer l’équivalent Thévenin de la partie gauche (bornes a-b) du circuit.


b) Déterminer l’équivalent Thévenin de la partie droite (bornes c-d) du circuit.
c) À l’aide des résultats de a et b, déterminer le courant ix.
d) Sans utiliser l’équivalent Thévenin, calculer le courant ix en appliquant le principe de su­
perposition.

2.11 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.11.

Figure E2.11

Calculer le courant ix en appliquant le principe de superposition.

2.12 Soit le circuit résistif montré dans la figure E2.12.

a xc
o ----- n/ W - * - Q
15 Q

Figure E2.12

a) Déterminer les équivalents Thévenin des parties gauche (bornes a-b) et droite (bornes c-
d) du circuit.
b) À l’aide des résultats de a, déterminer le courant ix.
c) Sans utiliser l’équivalent Thévenin, calculer le courant ix en appliquant le principe de su­
perposition.
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 59

Chapitre 3

FORMULATION
DES ÉQUATIONS D’ÉQUILIBRE

Dans ce chapitre, les méthodes de formulation des équations d’équilibre des circuits
électriques sont présentées et appliquées à des circuits passifs et actifs.

3.1 Topologie des circuits électriques


Un circuit électrique (ou réseau électrique) est l’ensemble des éléments idéaux connec­
tés de façon à constituer le modèle d’un système électrique.
Le schéma d’un circuit électrique représente la structure avec laquelle les éléments
sont connectés. Les propriétés d’un circuit électrique sont déterminées uniquement par
cette structure de connexion que l’on appelle la topologie du circuit. Ses propriétés ne
sont pas affectées par la modification de dimension et/ou de forme du schéma pourvu
que la topologie soit respectée.
Dans l’étude de la topologie des circuits électriques, on utilise le concept de graphe. Le
graphe d’un circuit est obtenu en remplaçant tous les éléments par des lignes formant
ainsi le squelette du circuit.
Les lignes dans un graphe sont les branches. Les points de jonction de deux ou plu­
sieurs branches sont les noeuds.
On peut définir une direction de référence (du courant) pour chaque branche d’un gra­
phe.
Les parcours fermés qui ne renferment aucun autre sont les mailles.
Un arbre est un ensemble de branches qui relient tous les noeuds sans former de par­
cours fermé.
Les cordes (ou compléments) sont les branches qui ne font pas partie d’un arbre.
La figure 3-1 montre un exemple de graphe d’un circuit électrique.
60 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

(a) (b)

' 1 b 2 n

(c)
Note: Les branches en pointillé sont les cordes

Figure 3-1 Notion de graphe d'un circuit électrique,


(a) Circuit, (b) Graphe, (c) Trois arbres.

3.2 Équations d’équilibre


Les variables «tensions» et «courants» d'un circuit électrique sont reliées par des équa­
tions qui décrivent la topologie du circuit et aussi la nature de chacun des éléments.
Ces équations sont les équations d'équilibre du circuit et comprennent:
• les équations de courants à des noeuds (résultant de la loi des courants de Kir­
chhoff)
• les équations de tensions dans les parcours fermés (résultant de la loi des ten­
sions de Kirchhoff)
• les relations v-i des éléments.
Avant d'établir les équations d'équilibre d'un circuit, on doit considérer deux questions
importantes:
- Quel est le nombre d'équations à écrire?
- À quels noeuds et dans quels parcours faut-il appliquer les lois de Kirchhoff?
Afin de pouvoir répondre à ces deux questions, on doit considérer en premier lieu le
circuit de base qui est obtenu par l'annulation de toutes les sources indépendantes.
On peut remarquer qu'une source de tension nulle est équivalente à un court-circuit et
une source de courant nulle est équivalente à un circuit ouvert.
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 61

vs = OV Court-circuit

i
Figure 3-2 Annulation des sources
is = 0 A
<D Circuit ouvert

de tension et de courant. î
Dans le circuit de base, posons:
b = nombre de branches,
n = nombre de noeuds,
m = nombre de mailles.
On peut établir la relation suivante entre les paramètres b, n et m:
b=m+n- 1 (3-1)
Le nombre total de variables du circuit est égal à 2b comprenant b tensions et b cou­
rants. Par conséquent, le nombre total d’équations à écrire doit être égal à 2b. Ces équa­
tions sont:
• b relations v-i pour les b éléments
• b équations de Kirchhoff
Les b équations de Kirchhoff peuvent être établies en utilisant les observations suivan­
tes:
- Si la loi des courants est respectée aux (n-1) noeuds du circuit alors elle sera
automatiquement respectée au dernier noeud du circuit.
- Si la loi des tensions est respectée pour les m mailles du circuit alors elle sera
automatiquement respectée pour tous les parcours fermés du circuit.
Par conséquent, on doit écrire (n-1) équations de courants aux (n-1) noeuds et m équa­
tions de tensions dans les m mailles.

En résumé:
Pour un circuit de b branches, m mailles, et n noeuds, on doit écrire 2b équations com­
prenant:
• b relations v-i des b éléments,
• (n-1) équations de courants aux (n-1) noeuds,
• m équations de tensions dans les m mailles.

CIRCUIT ÉQUATIONS D’ÉQUILIBRE

b branches b relations v-i

n noeuds > (n-1) équations de courants ^ 2b équations

m mailles --------------- > m équations de tensions

Figure 3-3 Le nombre d'équations à écrire est égal à deux fois le nombre de branches.
62 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

En insérant les b relations v-i dans les équations de courants et de tensions, on obtien­
dra b équations à b inconnues (b tensions ou b courants) que Ton doit résoudre.

Exemple 3-1 Équations d’équilibre avec la méthode de base (méthode longue)

Considérons le circuit montré dans la figure 3-4.


R5 Îr Rc

(a)
Figure 3-4 Formulation des équations d'équilibre par la méthode de base,
(a) Circuit, (b) Circuit de base.

Le circuit de base est obtenu en annulant les deux sources vs et is. À l'aide du circuit
de base, on peut identifier:
• nombre de branches b = 5
• nombre de noeuds n = 3
• nombre de mailles m = 3
Les équations d’équilibre du circuit sont:

di
v, = L
1 dt
di0
dt
5 relations v-i
3l 3

dvA
l4 = C4-dT
v 5 = R 5i 5

i l - i2 + U = ° au noeud b
2 équations de courants
au noeud c

V1+ v 2 + v5 = U
dans la maille abc
3 équations de tensions dans la maille bcd
v2 + v 3 + v4 = 0
Vi - V 4 = v 0 dans la maille abd

En insérant les 5 relations v-i des éléments dans les équations de courants et de ten-
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 63

sions, on obtiendra un système de 5 équations à 5 inconnues que Ton doit résoudre:

c ; J v ' dt- c ; H , t C ^ = 0

1 f V3 v5 _
l 2 n - R 3 - R 5 - ls

V1+ v 2 + v5 = 0

V2 + V3 + y 4 = 0

Minimisation du nombre d’équations


La méthode de formulation des équations d’équilibre d’un circuit que nous venons de
voir est simple et directe. Cependant, le nombre d’équations à écrire (et à résoudre) est
grand (égal au nombre de branches du circuit).
Il est possible de réduire le nombre d’équations à écrire pour un circuit donné en choi­
sissant un ensemble de variables indépendantes en fonction desquelles les variables du
circuit peuvent être exprimées. Les équations d’équilibre du circuit seront établies en
fonction de ces variables indépendantes dont le nombre est réduit par rapport au nom­
bre de branches. C’est précisément le principe des deux méthodes que l’on expliquera
dans les deux prochains paragraphes: méthode des noeuds et méthodes des mailles.
Dans la méthode des noeuds, on choisit un ensemble de (n-1) tensions indépendantes
et on écrit (n-1) équations de courants aux (n-1) noeuds du circuit. Le nombre d’équa­
tions sera donc égal à (n-1).
Dans la méthode des mailles, on choisit un ensemble de m courants indépendants et on
écrit m équations de tensions dans les m mailles du circuit. Le nombre d’équations sera
donc égal à m.
Pour minimiser l’effort de calcul, on devrait choisir la méthode qui donne le plus petit
nombre d’équations.

3.3 Méthode des noeuds


Considérons le circuit de base montré dans la figure 3-5.

b=7
n=4
m=4

Figure 3-5 Méthode des noeuds: choix des tensions nodales dans le circuit de base.
64 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

On choisit un noeud arbitraire comme noeud de référence (noeud d par exemple).


Le potentiel du noeud de référence est considéré nul: vd = 0.
Les tensions entre les autres noeuds et le noeud de référence sont définies comme les
tensions nodales du circuit:
v a = v ad = v a

v b = v bd = v b

v c = v cd = V
Les tensions dans les branches du circuit peuvent être exprimées en fonctions des ten­
sions nodales:
1
<

<
II

V1

v2 = va

v 3 = vb

=
>

>
1

v4
O
1
<
<

<
en

=
o

=
V6 vc

v7 = - va

Ainsi, les tensions nodales forment un ensemble de tensions indépendantes en fonction


desquelles les équations d’équilibre du circuit peuvent être établies. Pour un circuit de
n noeuds, le nombre de tensions nodales est égal à (n-1) qui est plus petit que b.
Les inconnues sont les (n-1) tensions nodales. Les équations à écrire sont les (n-1)
équations de courants appliquées aux (n-1) noeuds du circuit.

Les étapes de la méthode des noeuds sont:


a. Définir les (n-1) tensions nodales va, vb, vc, ...
b. Exprimer les tensions dans les branches en fonction des tensions nodales
c. Écrire (n-1) équations de courants pour les (n-1) noeuds
d. Insérer les relations v-i des éléments et les équations de l’étape b dans les équa­
tions de courants de l’étape c
On obtient ainsi un ensemble de (n-1) équations avec (n-1) inconnues qui sont les (n-
1) tensions nodales.

Exemple 3-2 Équations d’équilibre d’un circuit résistif avec la méthode des
noeuds

Considérons le circuit résistif montré dans la figure 3-6.


Nous utilisons la méthode des noeuds pour établir les équations d’équilibre du circuit.
- À l’aide du circuit de base, on détermine 5 branches, 3 noeuds et 3 mailles. On choisit
le noeud c comme noeud de référence.
- On définit les deux tensions nodales va et vb.
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 65

R! = 50 n
R2 = 250 n
R3 = 100Q
r 4= 200 n

r 5 = 50 n

vs = 80 V
is = 1.2 A
vs2= 120 V

Figure 3-6 Méthode des noeuds appliquée à un circuit résistif.

- On exprime les tensions dans les branches en fonction des tensions nodales:
V1 = vs " va

v2 = va

v3 = va ~ vb (3-2)

V 4 = Vb

v 5 = v b " v s2

- On écrit les équations de courants aux noeuds a et b:


i i —i0 — = ie au noeud a (3-3)

lo —ld, —le — au noeud b (3-4)


On écrit les relations v-i des éléments:

11 1o =
R4 Rc
Ri
"1 Ro
xx2 R*3
1X AX4

- On remplace ces relations v-i dans les équations de courants:


_^3 = •
(3-5)
Rl R2 R3 *»

(3-6)
r 3 r 4 r 5
- On remplace les relations (3-2) dans les équations (3-5) et (3-6):
'b (3-7)
R Ro R,
Va-Vj, s2
= -i. (3-8)
R-3 Rz. R*
Ces deux dernières équations constituent les équations d’équilibre du circuit, Elles
peuvent être exprimées sous la forme suivante:
66 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

(3-10)
( r ) v* + ( r 3 + R4 + r ) v* rS52■ +' i«

Ou sous forme matricielle:

1 i 1 1
Ri R3 R3 Ri
(3-11)
i 1 1 _s2
+ r 4 ' Rc ■+ 1<
■R3 R3 Rt

Avec les valeurs numériques, cette équation devient:

1 1 1 __ 1_
1. 6 - 1.2
50 + 250 + 100 100 (3-12)
__1_ 1 1 1
2.4+ 1.2
100 100 + 200 + 50
ou bien:

0.034 -0.01 va 0.4 (3-13)


-0.01 0.035 _vb 3.6

En résolvant pour va et vb, on obtient:

0.4 -0.01 0.034 0.4


3.6 0.035 -0.01 3.6
= ‘+D.O / V Vb = = 115.96V
0.034 -0 .0 1 0.034 -0 .0 1
0.035 0.035
b

b
p
o
i

Les tensions aux bornes des éléments du circuit sont calculées à partir de va et vb à
l’aide des relations (3-2).
Les courants dans les éléments du circuit sont calculés à partir de va et vb:

vs " va 80-45.87
= 0.683A
Ri 50

45.87
1q — = 0.183A
Ro 250

= -0.701 A
Rq 100

115.96
= 0.580A
Ra 200

vb- v,s2 _ 115.96-120


= -0.081 A
R. 50
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 67

Exemple 3-3 Équations d’équilibre d’un circuit général par la méthode des
noeuds
Considérons le circuit montré dans la figure 3-7.

R5 '5 ^5

Figure 3-7 Établissement des équations d'équilibre par la méthode des noeuds.
(a) Circuit: choix des tensions nodales. (b) Circuit de base.

- À l’aide du circuit de base, on détermine 5 branches, 3 noeuds et 3 mailles. On choisit


le noeud d comme noeud de référence.
- On définit les deux tensions nodales vb et vc.
- On exprime les tensions dans les branches en fonction des tensions nodales:
V, = V -V K

Vo = V K - V 0

(3-14)

- On écrit les équations de courants aux noeuds b et c:


11- 12+14 = ° au noeud b (3-15)

12- i 3 - i 5 = - i s au noeud c (3-16)


- On écrit les relations v-i des éléments:
dv4
Vjdt 1q = dt
‘- è f R, "dt" R.
On remplace les relations v-i dans les équations de courants:

_L f v j d t - — fv2d t + C ^ i = 0 (3-17)
LjJ 1 L2J 2 dt

l f V2d t - ÿ - ÿ = - i s (3- 18)


L
■"oJ R3 R5
1J 3 5

- On remplace les relations (3-14) dans les équations (3-17) et (3-18):


68 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

q J(v, - - j - J<vb - vc)dt - c 4i 5 î = 0 (3-19)

i r v~ <
vc (vc - vs) (3-20)
ü-2 jJ (v» - v-)d. - A^K3 - R,5
Ces deux dernières équations constituent les équations d’équilibre du circuit. Elles
peuvent être exprimées sous la forme suivante:

(3-21)
r;Iv'>dt*àJVbdt+c"^ '"èIv'dt=c;J"*dt
(3-22)
R,

Interprétation des équations nodales


Les équations nodales sont les équations de courants écrites à l’aide de la loi de cou­
rants de Kirchhoff. La signification de chacun des termes des équations (3-21) et (3-22)
est indiquée dans la figure 3-8.

Courants qui quittent le noeud b Çourant*


au noeud £ui
b arriVent
dus à vb dus à vr dus aux sources

Courants qui quittent I. noeud c Courants qui «rivent


au noeud c
dus à vb dus à vr dus aux sources

Noeud c

Figure 3-8 Signification des termes des équations d'équilibre obtenues par la
méthode des noeuds pour le circuit de la figure 3-7.

Les équations d’équilibre (3-21) et (3-22) peuvent être écrites sous forme matricielle:

[dt + C 4 -p-
_ 1 fdt
1 dt L2 J vb
(3-23)
1
[dt -1 fdt + =r—+ • vs
J
en 1
70\
H
W

1 l 2, 3 V C_
1

d i*
Dans cette équation, — et Idt sont les opérateurs «Dérivée» et «Intégrale» que l’on peut

représenter par «s» et«- » respectivement. L’équation (3-23) peut alors s’écrire sous la
s
forme suivante:
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 69

1 1 1
Ï7j"s + L^s + 4S L2s L lSVs
(3-24)
1 1 1 1
+— +
L2s L2s R q R c ls + Rc

Interprétation de la forme matricielle des équations nodales


Les équations d’équilibre obtenues avec la méthode des noeuds sont les équations de
courants écrites aux (n-1) noeuds du circuit. Elles peuvent être exprimées sous forme
matricielle:
YV = I (3-25)
où V = vecteur des tensions nodales, dimension (n-1) x 1
I = vecteur des courants qui arrivent aux noeuds, dus aux sources, dimension
(n-1) x 1
Y = matrice carrée, dimension (n-1) x (n-1)
La matrice Y est appelée matrice d’admittance du circuit.
La matrice Y est symétrique. Les éléments dans la diagonale sont positifs. Les autres
éléments (hors diagonale) sont négatifs.

Interprétation de laforme matricielle des équations nodales d’uncircuit résistif


Les équationsd’équilibre obtenues avec la méthode des noeuds sont leséquations de
courants écrites aux (n-1) noeuds du circuit. Pour un circuit résistif, ces équations peu­
vent s’écrire sous la forme matricielle:
GV = I (3-26)
où V = vecteur des tensions nodales, dimension (n-1) x 1
I = vecteur des courants qui arrivent aux noeuds, dus aux sources, dimension
(n-1) x 1
G = matrice carrée, dimension (n-1) x (n-1)
La matrice G est appelée matrice de conductance du circuit.

Courants
Tensions arrivants aux noeuds
Conductances nodales dus aux sources
Noeud 1 Gn -G 12 "G 13 • • • -G 1x V1 " il
9

Noeud 2 _G23 ••• "G2x v2 ■2


CM

CM
CM

Noeud 3 -G 31 -G 32 G33 * * * "G3x V3 •3


X —

Noeud x -Gxi -Gx2 ’G x3 ••• Gxx Vx Ix

Noeud 1 Noeud 3
Noeud 2 Noeud x
Note: x = (n-1)

Figure 3-9 Signification des éléments des équations d'équilibre obtenues par la
méthode des noeuds pour un circuit résistif
70 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

• La matrice G est symétrique.


• Les éléments dans la diagonale de la matrice G sont positifs:
Gn = somme de toutes les conductances reliées au noeud 1
G22 = somme de toutes les conductances reliées au noeud 2
G33 = somme de toutes les conductances reliées au noeud 3

Gxx = somme de toutes les conductances reliées au noeud x.


• Les autres éléments (hors diagonale) de la matrice G sont négatifs:
G12 = somme de toutes les conductances reliant noeud 1 au noeud 2
G13 = somme de toutes les conductances reliant noeud 1 au noeud 3

Glx = somme de toutes les conductances reliant noeud 1 au noeud x


G23 = somme de toutes les conductances reliant noeud 2 au noeud 3
G24 = somme de toutes les conductances reliant noeud 2 au noeud 4

G2x = somme de toutes les conductances reliant noeud 2 au noeud x

• Les éléments du vecteur I sont les courants qui arrivent aux noeuds, dus aux sources:
11 = somme de tous les courants qui arrivent au noeud 1 , dus aux sources
12 = somme de tous les courants qui arrivent au noeud 2 , dus aux sources

Ix = somme de tous les courants qui arrivent au noeud x, dus aux sources

3.4 Méthode des mailles


Considérons le circuit de base montré dans la figure 3-10.

Figure 3-10 Méthode des mailles: définition des courants circulatoires


dans le circuit de base.

On imagine quatre courants j 2, j 3, et j 4 qui circulent uniquement dans chacune des


quatre mailles du circuit. Ces courants sont définis comme les courants circulatoires du
circuit.
Les courants dans les branches du circuit peuvent être exprimés en fonctions des cou­
rants circulatoires:
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 71

h = te ~U

te = Ji ~ t e

*3 = te “ J3

14 = J4 —J3

*5 = ~U

~ te

l7 = J1

Ainsi, les courants circulatoires forment un ensemble de courants indépendants en


fonction desquels les équations d’équilibre du circuit peuvent être établies. Pour un cir­
cuit de m mailles, le nombre de courants circulatoires est égal à m qui est plus petit
que b.
Les inconnues sont les m courants circulatoires. Les équations à écrire sont les m
équations de tensions appliquées aux m mailles du circuit.

Les étapes de la méthode des mailles sont:


a. Définir les m courants circulatoires j lf j 2, j 3, ...
b. Exprimer les courants dans les branches en fonction des courants circulatoires
c. Écrire m équations de tensions pour les m mailles
d. Insérer les relations v-i des éléments et les équations de l’étape b dans les équa­
tions de tensions de l’étape c
On obtient ainsi un ensemble de m équations avec m inconnues qui sont les m cou­
rants circulatoires.

Exemple 3-4 Équations d’équilibre d’un circuit résistif par la méthode des
mailles

Nous allons analyser le même circuit que l’exemple 3-2 avec la méthode des mailles.

R, = 50 Q
R2 = 250 Q
R3 = 100 Q
R4 = 200 Q
R5 = 50 Q
vs = 80 V
is = 1 .2 A
vs2= 120 V

Figure 3-11 Méthode des mailles appliquée à un circuit résistif.

- À l’aide du circuit de base, on détermine 5 branches, 3 noeuds et 3 mailles.


- On définit les trois courants circulatoires j 1 , j 2, et j 3-
- On exprime les courants dans les 5 branches en fonction des 2 courants circulatoires:
72 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

h = Ji
l2 ~ Jl “ J2

*3 = J2-is (3-27)

I4 = J2 “ J3

x5 = J*3

On écrit les équations de tensions dans les mailles 1, 2, et 3:


dans maille 1 (3-28)

V 3 + V4 " V 2 = 0 dans maille 2 (3-29)

V5 - vd = -v s2 dans maille 3 (3-30)


On écrit les relations v-i des éléments:
v, = Ri ii v,
"2 ~ R2*2 = R4i4 = Rri
5 5

On remplace les relations v-i dans les équations de tensions:


R l i l + R 2i 2 = v s (3-31)

R3^3 + R4^4 “ R2^2 = ® (3-32)

R 5i 5 “ R 4 i4 = ” v s2 (3-33)
- On remplace les relations (3-27) dans les équations (3-31), (3-32) et (3-33):
R lJ 1+ R2<J1 -J2) = vs (3-34)

R 3 <J2 - i s ) + R 4 <J2 - J 3 ) - R 2 < J l - J 2 ) = 0


(3-35)

R5J3 - R4Ü2 ""J3) = ~vs2 (3-36)


Ces trois dernières équations constituent les équations d’équilibre du circuit. Elles
peuvent être exprimées sous la forme suivante:
(R 1 H- R 2)j 1 ~ R 2J*2 = V s (3-37)

“ R 2J 1 + ( R 2 + R 3 + R 4 ^ 2 “ R 4J3 = R 3*s (3-38)

- R ^ 2 + (R4 + R5)j3 = -v s2 (3-39)


Ou sous forme matricielle:

R 1 + r2 - Ro 0 h vs

- Ro R2 + R3 + R4 “R4 J2 = (3-40)
**3*8
0 -R . R 4 + R 5 J3 " v s2

Avec les valeurs numériques, cette équation devient:

50 + 250 -250 0 80
-250 250+ 100 + 200 -200 100 x 1.2 (3 -4 1 )

0 -200 200 + 50 -120

ou bien:
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 73

300 -250 0 Jl 80
-250 550 -20» ) J2 = 120 (3-42)
0 -200 250 - J3_ - ! 20

En résolvant cette équation matricielle, on obtient:


}l = 0.683 A j 2 =0.499 A j 3 = -0.081 A
Les tensions et courants du circuit peuvent être calculés à partir des courants circula­
toires j 1, j 2 et j 3.
Par exemple:
vac = R2i2 = R2Ü1 -J2) = 250(0.683-0.499) = 46 V

vbc = R4i4 = R4(j2- j 3) = 200(0.499 + 0.081) = 116 V

Exemple 3-5 Équations d’équilibre d’un circuit général par la méthode des
mailles
Considérons le circuit montré dans la figure 3-12.
- À Taide du circuit de base, on détermine 5 branches, 3 noeuds et 3 mailles.
- On définit les trois courants circulatoires j 1? j 2, et j 3.

R 5 15 R 5

Figure 3-12 Formulation des équations d'équilibre par la méthode des mailles.
(a) Circuit: définition des courants circulatoires, (b) Circuit de base.

- On exprime les courants dans les 5 branches en fonction des 2 courants circulatoires:
h = Ji “ J3

12 = J2 ~ J3
13 = j 2 (3-43)

*4 = J2 -J 1

15 ~ “J3

- On écrit les équations de tensions dans les mailles 1, 2, et 3:


v 1- v 4 = vs dans maille 1 (3-44)
74 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

v2 + v3 + v4 = 0 dans maille 2 (3-45)

v l + v2 + v5 = 0 dans maille 3 (3-46)


- On écrit les relations v-i des éléments:
dii di9 i r
Vl = Ll dt V2 = L2 dt V3 = Rs13 v4 = c ^ J l4 d t v 5 = R 5»5

- On remplace les relations v-i dans les équations de tensions:


di
l - i j ï 4d, = v, (3-47)

di,
L r\—--- + R o io + ^ j i 4dt = -R 3is (3-48)
2 dt 3 3 c4

dii d i0
L id T + L2dF + Rsi5 = 0 (3' 49)
- On remplace les relations (3-43) dans les équations (3-47), (3-48) et (3-49):

L i ^ a i - j 3) - ^ j ü 2- ji)d t = vs (3-50)

^ 2 ^ C )2 - J 3 ) + R 3^2 + g - J*C)2 “ J l ) d *- = _ R 3 is (3-51)

L l^ tÜ l - j 3) + L2^t(J2-j3 ) + R5(-j3) = 0 (3-52)

Ces trois dernières équations constituent les équations d’équilibre du circuit. Elles
peuvent être exprimées sous la forme suivante:

L‘ ï F * r > d ,- c i;J s’ d t- L ' ï r = ï * |3‘ 531

- ^ | l d t + L 2 ^ f + R 3J2 + ^ J j 2 d t - L 2 ^ = - R 3is (3-54)

■ L lÏÏF " L2ÏÏF + L lS + L2^T + R^3 = 0 (3-55)

Interprétation des équations de mailles


Les équations de mailles sont les équations de tensions écrites à l’aide de la loi de ten­
sions de Kirchhoff. La signification de chacun des termes des équations (3-53), (3-54)
et (3-55) est indiquée dans la figure 3-13.
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 75

Tensions dans
maille 1
Tensions dans maille 1
dues aux sources
dues à j! d u e sà j2 d u e s à j3

Maille 1
di r . T
'Lj-i2 + -L (jid t'-'-L
/ f i ' A\ •' à}3\_, i
' 1 dt C4 r 1 J \C4 / v 1 dt i ^ ® /

Tensions dans
Tensions dans maille 2 maille 2
dues aux sources
dues à j 1 _____ d u e sà j 2_ _____ dues à j3

Maille 2
\e; * Rji2+^

Tensions dans
Tensions dans maille 3 maille 3
dues_à dues à j2 dues à j3 dues aux sources

Maille 3 ” dJ l \ /T ' d j 3“ “ ~ d j 3 i
-> '~
' L l-4lh-/L2-iJ
1 dt/ ' 2 dt V
^ L l1^
dt + L2 ^ + R5j3,
2 dt ^ 3/= ,°
x

Figure 3-13 Signification des termes des équations d'équilibre obtenues par la
méthode des mailles pour le circuit de la figure 3-12.

Les équations d’équilibre (3-53), (3-54) et (3-55) peuvent être écrites sous forme matri­
cielle:

d_
L>;r,*<rJdt -é-Jdt dt
L ldt
Ji vs

4 j dt L25-t + R3 + ^ -L J2 = (3-56)
- i l L2dt ~R 3^s

-L d _L ^ l ^ + l ^ + r, 0
L l dt L2dt dt dt J 3_

Dans cette équation, A et Jdt sont les opérateurs «Dérivée» et «Intégrale» que Ton peut

représenter par «s» et«- » respectivement. L’équation (3-56) peut alors s’écrire sous for-
s
me:

Jl vs
l ' s * c6 -c h - L 's

(3-57)
J2 “ R 3^s
- c h L2StR3+e h
-L jS ” L2s LJS + L2S + R 5 0
h

Interprétation de la forme matricielle des équations de mailles


Les équations d’équilibre obtenues avec la méthode des mailles sont les équations de
tensions écrites pour les m mailles du circuit. Elles peuvent être exprimées sous forme
76 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

matricielle:
ZJ = V (3-58)
où J = vecteur des courants circulatoires, dimension m x 1
V = vecteur des tensions dans les mailles, dues aux sources, dimensionm x 1
Z = matrice carrée, dimension m x m
La matrice Z est appelée matrice d'impédance du circuit.
La matrice Z est symétrique. Les éléments dans la diagonale sont positifs. Lesautres
éléments (hors diagonale) sont négatifs.

Interprétation de la forme matricielle des équations de mailles d’un circuit résis-


tif
Les équations d’équilibre obtenues avec la méthode des mailles sont les équations de
tension écrites pour les m mailles du circuit. Pour un circuit résistif, ces équations peu­
vent s’écrire sous la forme matricielle:
RI = V (3-59)
où I = vecteur des courants circulatoires, dimension m x 1
V = vecteur des tensions dans les mailles, dues aux sources, dimension m x 1
R = matrice carrée, dimension m x m
La matrice R est appelée matrice de résistance du circuit.

Tensions
Courants dans les mailles
Résistances
circulatoires dues aux sources
Maille 1 Ru ■R12 "R13 • • • -Rim 11 V1
Maille 2 -R2i R22 -R 23 • • • -R2m •2 v2
Maille 3 -R31 -R32 r 33 -R3m •3 —
X V3

Maille m "Rm1 ~Rm2 ~Rm3 ••• Rmm Vm


Maille 1 Maille 3
Maille 2 Maille m

Figure 3-14 Signification des éléments des équations d'équilibre obtenues par la
méthode des mailles pour un circuit résistif.

• La matrice R est symétrique


• Les éléments dans la diagonale de la matrice R sont positifs:
Rn = somme de toutes les résistances dans maille 1
R22 = somme de toutes les résistances dans maille 2
R33 = somme de toutes les résistances dans maille 3

Rmm “ somme de toutes les résistances dans maille m.


• Les autres éléments (hors diagonale) de la matrice R sont négatifs:
R 12 = sommede toutes les résistances communes aux mailles 1 et 2
R13 = sommede toutes les résistances communes aux mailles 1 et 3
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 77

Rlm = somme de toutes les résistances communes aux mailles 1 et m


R23 = somme de toutes les résistances communes aux mailles 2 et 3
R24 = somme de toutes les résistances communes aux mailles 2 et 4

R2m = somme de toutes les résistances communes aux mailles 2 et m

• Les éléments du vecteur V sont les tensions dans les mailles, dues aux sources:
Vi = somme de toutes les tensions dans maille 1 , dues aux sources
V2 = somme de toutes les tensions dans maille 2, dues aux sources

Vm = somme de toutes les tensions dans maille m, dues aux sources

3.5 Équations d’équilibre des circuits avec sources commandées


La formulation des équations d’équilibre d’un circuit contenant des sources comman­
dées peut être effectuée en deux étapes:
a) Dans la première étape, les équations d’équilibre sont établies en considérant que
toutes les sources du circuit sont indépendantes,
b)Dans la suite, les relations qui définissent les sources commandées sont insérées
dans les équations obtenues dans l’étape a.

Exemple 3-6 Équations d’équilibre d’un circuit résistif avec une source com­
mandée
Soit un circuit résistif avec une source commandée montrée dans la figure 3-15.

R1 = 50 Q
R2 = 100 Q
R3 = 200 Q
R4 = 400 Q
vs = 30 V
is = 0.15 A
a = 0.6

Figure 3-15 Un circuit résistif avec une source commandée.

En considérant que toutes les sources sont indépendantes, nous établissons les équa­
tions d’équilibre par la méthode des noeuds:

1 1 1
va vs •
1

r 2 + R3
p

"R 3
*1

(3-60)
II

1 1 1
> ,

r3 r 3+ r 4 i.

La source de courant commandée est égale à aii où ij est donné par:


78 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

ii = (3-61)
Ri
En remplaçant la relation (3-61) dans l’équation (3-60), on obtient:

_L J_ J_
R 1 R2 R3 “R* (3-62)
R1 R1
1 _1_ _1_
Rq R3 R4 is

ou bien:

J_ J_ J_ _ a_ _J_ r -1
\7
va
R1 R2 R3 R1 R3 - (3-63)
_J_ J_ + J_

>
*8
R3 R3 R4

,
Avec les valeurs numériques, on a:

__1_
30
200 ( 1 - 0.6)
50 (3-64)
1 1 1
0.15
"200 200 + 400
ou bien:

1 va 0.24 (3-65)
Vb 0. i 5

En résolvant cette équation matricielle, on obtient


va = 17.288V et vb = 31.525V
Les tensions et courants du circuit peuvent être calculés à partir des tensions nodales
va et vb.

Exemple 3-7 Détermination de l’équivalent Thévenin d’un dipôle contenant


une source commandée
Considérons le dipôle montré dans la figure 3-16.

Figure 3-16 Un dipôle contenant


une source commandée.

On désire déterminer l’équivalent Thévenin vu aux bornes a-b du dipôle.


Chapitre 3 Formulation des équations d’équilibre 79

Ce dipôle contient une source commandée de telle sorte qu’on ne peut déterminer
l’équivalent Thévenin par la méthode classique (calcul séparé de RT et VT). Par contre,
on peut obtenir l’équivalent Thévenin du dipôle en déterminant la relation entre la ten­
sion vab et le courant ia. Pour ce faire, on connecte aux bornes a-b une source de ten­
sion vab et on calcule le courant ia en fonction de vab, comme illustré dans la figure 3-
17.

Figure 3-17 Une source de tension est connectée aux bornes a-b du dipôle.

On définit V ± comme la tension nodale du circuit. L’équation d’équlibre du circuit est


obtenue par la méthode des noeuds:
["1 1 1 1„ Vs V;ab
(3-66)
[50 + 100 + lOOj 1 " 50 1+ 10
1
V
Mais: ii1 = 1 0 0 *

Alors, l’équation (3-66) devient:

rJ _ + J _ + J _ i v = ^50 - 2 lio
[.50 100 2 5 J 1
l il ï +^
cy 25
(3-67)

Ou encore:

f j _ J _ J_ _ 2 _ lv _ ^ ab
(3-68)
L50 + 100 + 25 + 100J 1 50 + 25
9Vj = 2vs + 4vab (3-69)

On déduit: V, = ±v. + ?v.ab

Le courant ia est donné par:

v ab v ab ^1 v ab , V ab ^1 n f ^1 ^ n n/i c n na\r
= 200 ^ ------ 1 = onn200
25 ôq-----------
25 It7vv
100^= 0.045vab-0.06VJ

ia = 0.045vab0- .06|^-vs + 9
5v ab) = 0. 0183vab-0.0133vs

À partir de cette relation, on peut écrire:


vab = 54.545ia + 0.727vs
On peut identifier dans cette relation la résistance Thévenin RT et la source Thévenin
80 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

VT:
Rt = 54.545 Q
VT = 0.727vs

Remarque:
Pour déterminer la relation v-i du dipôle, au lieu d’utiliser une source de tension, on
peut aussi connecter aux bornes a-b une source de courant ia et calculer la tension vab
résultante en fonction de ia.

Exemple 3-8 Équations d’équilibre d’un circuit général avec une source com­
mandée
Considérons le circuit montré dans la figure 3-18.

r H W — v — sAAA

Figure 3-18 Un circuit général avec une source commandée.

En considérant que toutes les sources sont indépendantes, nous établissons les équa­
tions d’équilibre par la méthode des noeuds:

(3-70)

La source de courant commandée est égale à aii où ^ est donné par:

(3-71)

En remplaçant la relation (3-71) dans l’équation (3-70), nous obtenons:


Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 81

Exemple 3-9 Équations d’équilibre d’un circuit résistif avec un AMPLI OP


Soit un circuit résistif avec un ampli opérationnel montré dans la figure 3-19.

Ampli Opérationnel

R1 = 5 kQ Ay = 100000
R2 = 15 kQ Ri = 1 MQ
R3 = 20 kQ

Figure 3-19 Un circuit résistif avec un amplificateur opérationnel

On obtient le circuit équivalent du système en remplaçant l’AMPLI OP par son modèle


simple comme illustré dans la figure 3-20.

R1 = 5 kQ
R2 = 15 kQ
R3 = 20 kQ

Figure 3-20 Circuit équivalent obtenu en remplaçant VAMPLI OP par


son modèle simple.

On établit les équations d’équilibre en utilisant la méthode des noeuds:

r -,
1 vs
— — + — V 1
R 1 + R 2 + R i R 2 = R 1
(3-74)
1
— + — + — A vV i
_v o
_ R 2 R 2 R o R 3 L r o J

Mais: vi = -Vj
Alors, l’équation (3-74) devient:

J_ _L _L
R 1+ R2 + Ri Ro
R, (3-75)
_ j_ K j_ j_
R2 + R o R2 + R o + R 3

En remplaçant les valeurs numériques dans cette équation, on obtient:


82 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

2.6766x10 4 -6.6666x10 5 (3-76)


5000
1333.3332666 0.01345
0
La résolution de cette équation matricielle donne:
vj = 0.0003vs et v0 = -2.99875vs
En utilisant un modèle plus simple pour l’ampli opérationnel, on peut réduire le nom­
bre de tensions nodales à 1. La figure 3-21 montre le circuit équivalent obtenu avec un
modèle plus simple.

R1 = 5 kQ
R2 = 15 kQ
R3 = 20 kQ

Figure 3-21 Un circuit équivalent plus simple avec une seule tension nodale.

La seule tension nodale dans ce cas est v^.

1 i A vv i vs
On écrit: (3-77)
Ri " R2 Vl =

ou bien: i 1 (3-78)
Vi = R
Ri + r 2

Ri
Cette équation donne: (3-79)
1 ( 1+Av
R1 R2

On déduit: v VRi----
= -A„V t = --------- (3-80)
v 1 1 1+AV
Ri R2

Avec Av = 100000 ( » 1), on peut approximer vGcomme:


Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 83

Analyse simplifiée avec un ampli op idéal


Le circuit considéré dans cet exemple peut être analysé de façon encore plus simple en
utilisant un modèle idéal pour l’ampli op.

Ampli Opérationnel idéal


Av = oo
Ri = 00

Figure 3-22 Un circuit résistif avec un amplificateur opérationnel idéal.

On obtient le circuit équivalent du système en remplaçant l’AMPLI OP par son modèle


idéal comme illustré dans la figure 3-23.

R ï = 5 kQ
R2 = 15 kQ
R3 = 20 kQ

Figure 3-23 Circuit équivalent obtenu en remplaçant VAMPLI OP par son modèle idéal.

Car Av = oo, la tension d’entrée V j de l’ampli op est égale à 0. Cela signifie que le noeud
a est au même potentiel que la masse:
va ~ 0
(À remarquer que la tension du noeud a est zéro mais il n’est pas relié à la masse.)
Au noeud a, on a: i 1 = i2

o
Ou bien:
2

-R
On déduit:
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 85

Exercices

3.1 Soit le circuit montré dans la figure E3.1.

Figure E3.1
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode directe (méthode lon­
gue).
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
c) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
d) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les trois méthodes.

3.2 Soit le circuit montré dans la figure E3.2.

a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode directe (méthode lon­
gue).
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
c) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
d) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les trois méthodes.
86 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

3.3 Soit le circuit montré dans la figure E3.3.

a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.


b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.

3.4 Soit le circuit montré dans la figure E3.4.

Ri a r3 R4
- V A ----?----- W V A W

+<
•o v2!
Av<
<>
Figure E3.4
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.

3.5 Soit le circuit montré dans la figure E3.5.

Figure E3.5
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 87

3.6 Soit le circuit montré dans la figure E3.6.

a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.


b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.

3.7 Soit le circuit montré dans la figure E3.7.

Li

Figure E3.7
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.

3.8 Soit le circuit montré dans la figure E3.8.

Figure E3.8
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.
88 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

3.9 Soit le circuit résistif montré dans la figure E3.9.

150 Q

Figure E3.9
a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode de noeuds.
b) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des mailles.
c) À l’aide des résultats de a ou b, déterminer le courant ix.

3.10 Soit le circuit résistif montré dans la figure E3.10.

75 Q

Figure E3.10

a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des noeuds.


b) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des mailles.
c) À l’aide des résultats de a ou b, déterminer le courant ix.
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 89

3.11 Soit le circuit résistif montré dans la figure E3.11.

a) Déterminer l’équivalent Thévenin de la partie gauche (bornes a-b) du circuit.


b) À l’aide du résultat de a, déterminer la tension v2 en fonction de vs.

3.12 Soit le circuit résistif montré dans la figure E3.12.


a ix 50 Q
■ o -^ W V

VsÔ <*>251,

b 50 n
-o— V v V
Figure E3.12

a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des mailles. Calculer le
courant ix.
b) Déterminer la résistance équivalente vue par la source vs aux bornes a-b.
3.13 Soit le circuit montré dans la figure E3.13.
R2

Ampli Opérationnel
R1 = 1 kQ
Av = 100000
R2 = 15 kQ
Ri = 1 MQ
r3 = 1 kQ
r4 = 5 kQ

Figure E3.13
a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des noeuds. (On considè­
re que l’ampli op est idéal.)
b) Déterminer le gain en tension A = v0/vs.
c) Déterminer la tension de sortie v0.
90 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

3 .1 4 Soit le circuit montré dans la figure E3.14.

R4

Ampli Opérationnel
R1 = 1 kQ
Av = 100000
r2 = 5 kQ
Ri = 1 MQ
r3 = 1 kQ
r4 = 5 kQ

r5 = 1 kQ

Figure E3.14

a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des noeuds. (On considè­
re que l’ampli op est idéal.)
b) Déterminer la tension de sortie vQen fonction de vsl et vs2. Quelle est la fonction de ce
circuit?
Chapitre 4 Fonctions d'excitation 91

Chapitre 4

FONCTIONS D’EXCITATION

Dans ce chapitre, les fonctions mathématiques utilisées pour modéliser les sources
d’excitation des circuits électriques sont étudiées.

4.1 Excitations électriques


Les excitations électriques sont des fonctions du temps. Elles peuvent être classées en
deux grandes catégories: excitations apériodiques et excitations périodiques.
Les excitations apériodiques sont les excitations qui ne se répètent pas. La figure 4-1
illustre quelques exemples d’excitations apériodiques.

/
12 V

0 1 3 6 >
-5 V

Figure 4-1 Exemples d'excitations apériodiques.


92 CIRCUITS ÉLECTRIQUEt

Les excitations périodiques sont les excitations qui se répètent à intervalles réguliers
La figure 4-2 illustre quelques exemples d’excitations périodiques.

Figure 4-2 Exemples d'excitations périodiques.

Les circuits contenant les éléments R, L, C, transformateurs idéals et sources comman


dées sont des circuits linéaires auxquels on peut appliquer le principe de superposi
tion. Il est donc possible de décomposer une excitation complexe en une somm
d’excitations simples que l’on peut considérer individuellement. La réponse totale sen
égale à la somme des réponses à des excitations individuelles.
Pour décomposer une excitation apériodique, on utilise les fonctions singulières telle
que l’impulsion, l’échelon, la rampe, etc.
Pour décomposer une fonction périodique, on utilise les fonctions exponentielles et le
fonctions sinusoïdales.
Chapitre 4 Fonctions d'excitation 93

4.2 Fonctions singulières


Dans l’analyse transitoire des circuits électriques, on utilise habituellement une famille
de fonctions singulières comprenant l’échelon unitaire, l’impulsion, la rampe, ... com­
me fonctions d’excitation.

4.2.1 Échelon unitaire


Véchelon unitaire u(t) est une fonction discontinue du temps définie comme:

u(t) = 0 pour t < 0 (4-1)


1 pour t> 0

u(t)
/N

-> t

Figure 4-3 Échelon unitaire.

L’échelon unitaire est utilisé pour modéliser une excitation qui change brusquement de
valeur à un instant donné. Considérons par exemple le système électrique illustré dans
la figure 4-4.

(a) (b)

Figure 4-4 Modélisation d'une source continue appliquée brusquement à t = 0.


(a) Source continue appliquée à t = 0. (b) Modèle, (c) Formes d'ondes.
94 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Dans ce système, le commutateur S est à la position 1 depuis longtemps. À l’instant t


= 0, S change de position de 1 à 2. La tension aux bornes A-B change brusquement de
valeur de 0 à E à l’instant t = 0. L’ensemble de la source continue E et le commutateur
S peut être représenté par une source de tension échelon vs(t) = Eu(t).
Une excitation f(t) appliquée brusquement à t = 0 peut être représentée par x(t) = f(t)u(t).
Un exemple est illustré dans la figure 4-5 où le commutateur S change brusquement
de position de 1 à 2 à l’instant t = 0.

2 s , ,
f 0 y
1
vmœs(o)t) Ç y 1
1
11
w i

(a) (b)

(c)
Figure 4-5 Modélisation d'une excitation sinusoïdale appliquée brusquement à t = 0.
(a) Source sinusoïdale appliquée à t = 0. (b) Modèle, (c) Formes d'ondes.

Un échelon qui commence à t = îq est exprimé comme u(t-to).


Une excitation f(t) appliquée à t = t0 est représentée par f(t)u(t-to).
Une excitation f(t) retardée de t0 et appliquée à t = t0 est représentée par f(t-t0)u(t-t0)•
La figure 4-6 illustre ces différentes fonctions d’excitation.
Chapitre 4 Fonctions d'excitation 95

u(t-to)

> t

4.2.2 Im pulsion unitaire


L’impulsion unitaire 5(t) est une fonction du temps définie comme la dérivée de l’échelon
unitaire:

S(t) = ^ [u (t )] (4-2)

Les propriétés de 5(t) sont:


- elle est nulle pour tout t, excepté à t = 0,
- elle est infinie à t = 0,
- sa surface est égale à 1.
L’échelon unitaire u(t) est égale à l’intégrale de l’impulsion 5(t):

5(x)dx = u(t) (4-3)


0
Lors qu’on multiplie 5(t) par une constante A, on obtient une impulsion de surface A:

A5(x)dx = Au(t) (4-4)


L
La fonction A8(t) est nulle pour tout t, excepté à t = 0, est infinie à t = 0, et possède une
surface égale à A.
96 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

f Aô(t)

-> t -> t

Figure 4-7 Fonctions impulsions S(t) et AS(t).

Considérons une fonction continue du temps f(t). Le produit f(t)5(t) est nul pour tout t,
excepté à t = 0. Nous avons:

1f(x)5(x)dx = f(0)u (t) (4-5)

On déduit:
(4-6)
Alors, le produit d’une fonction continue f(t) et l’impulsion 5(t) donne une impulsion de
surface égale à la valeur de la fonction f(t) à t = 0.

y|\ f(t)ô(t)

>t ->t ->t

Figure 4-8 Multiplication d’une fonction f(t) et l'impulsion S(t).

4.2.3 Rampe unitaire


La rampe unitaire r(t) est définie comme l’intégrale de l’échelon unitaire u(t):

r(t) = f u(t)dt (4-7)


00
La rampe unitaire est une droite de pente 1, qui commence à t = 0:

r(t) = 0 pour t < 0 (4-8)


t pour t > 0

On écrit aussi:
r(t) = tu(t) (4-9)
Chapitre 4 Fonctions d'excitation 97

4.3 Fonctions apériodiques


Les fonctions d’excitation apériodiques peuvent être décomposées en des sommes de
fonctions singulières. Diverses techniques de décomposition sont illustrées dans les
exemples qui suivent.

Exemple 4-1 Décomposition d’une impulsion carrée en une somme d’échelons

Figure 4-10 Décomposition d'une impulsion carrée.

Nous écrivons: f(t) = 5u(t) - 5u(t-2)

Exemple 4-2 Décomposition d’une excitation en une somme de rampes

Figure 4-11 Décomposition d'une excitation en une somme de rampes.

Nous écrivons: f(t) = 2.5r(t) - 2.5r(t-2)


98 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Exemple 4-3 Décomposition d’une excitation en une somme d’échelons et de


rampes

Figure 4-12 Décomposition d'une excitation en une somme de fonctions singulières.

Nous écrivons: f(t) = 5r(t) -lOu(t-l) - 5r(t-2)

Exemple 4-4 Décomposition d’une excitation en une somme d’échelons et de


rampes

Figure 4-13 Décomposition d'une excitation en une somme de fonctions singulières.


Nous écrivons: f(t) = 1.5r(t) + 3u(t) -6u(t-2) - 1.5r(t-2)

4.4 Fonctions exponentielles


Une fonction exponentielle complexe du temps est une fonction de la forme suivante:
x(t) = Xest (4-10)
où X = |X | est l’amplitude complexe,
s = a + jco est la fréquence complexe.
Nous pouvons aussi exprimer la fonction exponentielle x(t) sous la forme suivante:

x(t) = |X|eJ(*>e(cr +jc£>)t = |X|eCTtej(“ t + W (4-11)


La fréquence complexe s comprend une partie réelle et une partie imaginaire:
• la partie réelle aest définie comme la fréquence népérienne. Elle représente le taux de
variation del'amplitude de x(t). Elle a comme dimension neper/s. Lorsque a < 0, on
l’appelle facteur d'atténuation.
Chapitre 4 Fonctions d'excitation 99

• la partie imaginaire co est définie comme la fréquence angulaire. Elle représente le taux
de variation de la phase de x(t). Elle a comme dimension rad/s. La fréquence angulaire
est reliée à la fréquence et à la période par:

co = O
2 ni = f 271
T
où f est la fréquence en Hz et T est la période en s.

4.4.1 Cas où X et s sont réels


Si X et s sont réels, la fonction x(t) est une fonction exponentielle réelle du temps:
x(t) = |X |eot (4-12)
L’allure de la fonction exponentielle réelle |X |eot dépend du signe de cr:
0: |X| eat est
0: |X||eot est
0: |X||eat est

La fonction exponentielle e est caractérisée par sa constante de temps x qui est égale à:
1
T= - (4-13)
<7

4.4.2 Cas où X et s sont complexes


Si X et s sont complexes, la fonction Xest est une fonction complexe du temps:

x(t) = |X|e€Itei<" t + *> (4-14)

On peut représenter la fonction x(t) par un vecteur tournant X (appelé phaseur ou vec­
teur complexe) dans la plan complexe avec:

|X|eCTt est la longueur du vecteur,


(cot + ()>) est l’angle du vecteur.

On constate que le vecteur X tourne avec une vitesse angulaire égale à co (en rad/s) et
que sa longueur est une fonction exponentielle du temps.
100 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La figure 4-15 montre la fonction x(t) = |X|eCTteJ^û)t +^ dans le plan complexe pour les
deux cas a < 0 et a > 0.

Im

Figure 4-15 Représentation de x(t) = |X|eCTtej(û)t +<^ dans le plan complexe.

La fonction complexe x(t) = Xest ne peut être utilisée pour représenter une tension ou
un courant qui sont des fonctions réelles du temps.
En utilisant la fonction Xest et sa conjuguée (Xest)* nous pouvons former une fonction
réelle du temps y(t) qui peut être utilisée pour représenter une tension ou un courant.
Nous écrivons:

Y(t) = | [x (t) + x*(t)] = i[(|X|eatej(“ t +W) + (lX|e'JV j(“ t + W)] (4-15)

y(t) = |X|eCTtcos(cot + <|>) (4-16)


On écrit aussi:

y(t) = R e{X e st} = Re{|X|ej<1>e(G+JÛ))t} = |X|eGtcos(cot + <|>) (4-17)


L’allure de y(t) dépend du signe de a:
Chapitre 4 Fonctions d'excitation 101

• g= 0: y(t) est une fonction sinusoïdale à amplitude constante


• g> 0: y(t) est une fonction sinusoïdale à amplitude croissant exponentiellement
• g< 0: y(t) est une fonction sinusoïdale à amplitude décroissant exponentielle­
ment

La figure 4-16 montre la fonction y(t) = R e{X e st} = |X|eCTtcos(cot + ()>) pour ces trois
cas.

Figure 4-16 La partie réelle d'une fonction exponentielle complexe Xest.


(a) Cas où a > 0. (b) Cas où a = 0. Cas où a < 0.

Nous pouvons utiliser la fonction Xest et sa conjuguée (Xest)* pour former une autre
fonction réelle du temps z(t) qui peut être utilisée pour représenter une tension ou un
courant. Nous écrivons:

Z (t ) = ^ [x (t)- x * (t)] = l[(|X|eotej(“ t +V a x I e ' V ^ 1^ ) ] (4-18)


102 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

z(t) = |X|eotsin(cDt + (t>) (4-19)

On écrit aussi:

z(t) = Im {X e st} = Im{|X|ei*e(o+j“ )t} = |X|eCTtsin((ot + <|>) (4-20)

4.5 Fonctions sinusoïdales

Considérons une fonction exponentielle complexe x(t) = X est = |X|eote aveca =


0:

x(t) = |x|e’(cot + l*') (4-21)

Dans ce cas, la fonction x(t) est représentée dans le plan complexepar un vecteur tour­
nant (vitesse = co rad/s) dont la longueur est constante ( |X |).

La partie réelle de x(t) est une fonction sinusoïdale:

y(t) = R e {x (t)} = i { x ( t ) + x *(t)} = |X|cos(c0t + <t>) (4-22)

La partie imaginaire de x(t) est aussi une fonction sinusoïdale:

z(t) = Im {x (t)} = l { x ( t ) - x * ( t ) } = |X|sin((ot + <|)) (4-23)

Dans ces deux fonctions, |X| est l'amplitude, co est la fréquence angulaire (en rad/s)
et <|)est la phase (en rad).

La fréquence est définie comme: f = en Hz


2,71

La période est l’inverse de la fréquence: T = ^ en seconde


Chapitre 4 Fonctions d'excitation 103

4.6 Fonctions périodiques


Une fonction du temps f(t) est définie périodique si elle se répète à des intervalles de
temps réguliers de T0. Cet intervalle T0 est défini comme la période de la fonction f(t).

Figure 4-19 Fonction périodique.

La fréquence de la fonction f(t) est égale à l’inverse de sa période: fQ = — .


To

4.6.1 Série de Fourier


Une fonction périodique f(t) de période T0 peut être exprimée comme une somme de
fonctions exponentielles:

f(t) = £ CneJni°ot (4 -2 4 )

n = -oo
T

»0 = 2 *f0 = p et Cn = i . F f(t)e_jn“ otdt


[0
104 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Cette série est connue comme série de Fourier.

Les coefficients Cn sont en général complexe: Cn = |Cn|eJ<^n


-j (j)
On peut démontrer que C_n = (Cn)* = Cn e . Par conséquent, on peut combiner les

fonctions exponentielles complexes CneJnû)ot et Cne jnû)ot deux par deux afin de con­
vertir la série (4-24) en une somme de fonctions sinusoïdales:
00
f(t) = C0 + 2|Cn|cos(nm0t + <)>„) (4-25)
n=1
où Cq est la composante continue
2|Cj| cos(co0t + § i) est la composante fondamentale

2|Cn|cos(nco0t + <|)n) sont les composantes harmoniques


La composante continue est donnée par:

(4-26)
co-f0jvwdt
Nous constatons que la composante continue est égale à la valeur moyenne de la fonc­
tion f(t) calculée sur une période T0.

Exemple 4-5 Décomposition d’un train d’impulsions carrées en série de Fourier


Considérons le signal périodique x(t) montré dans la figure 4-20.

La période du signal x(t) est T0 = 5 ms. Sa fréquence est f0 = 1/0.005 = 200 Hz. La fré­
quence angulaire est co0 = 27if0 = 40071 rad/s.
La composante continue est égale à:
001
C0 = — i | ° 30dt = ± x 30 = 12
0 0.005 J_0.001 5
Les coefficients Cn sont donnés par:
0.001
n 1 I0'001 30 f 1 V i niûot|00
n 0.005J_0001 0.005V-jn(o0J 1-0.'001
-hapitre 4 Fonctions d'excitation 105

mi
,„ („ D
C„ = — sin
^ 5'
On calcule les premières composantes harmoniques:
Cj = 9.0819 C2 = 2.8065 C3 =-1.8710
C4 = -2.2705 C5 = 0.0 C6 = 1.5137
C7 = 0.8018 C8 = -0.7016 C9 =-1.0091
Cio = C il = • • • C12
Alors, la fonction x(t) peut être exprimé comme une somme de plusieurs composantes:
x(t) = 12 + 18.1638cos(co0t) + 5.613cos(2co0t) - 3.742cos(3co0t)

- 4.541 cos(4co0t) + 3.0274 cos(6co0t) + 1.6036cos(7co0t)

- 1.4032cos(8co0t) - 2.0182cos(9co0t) + ...


avec co0 = 40071 rad/s.
La figure 4-21 montre trois fonctions synthétisées utilisant respectivement les cinq, dix
et quinze premières harmoniques de x(t).
106 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

(a)

t
10 ms

m/ Im/1 M
(b)

|VvW| /ww\ /w w \ t
10 ms

\jwd l/WA/J

(cj

q t
10 ms

Figure 4-21 Synthèse du train d'impulsions carrée.


(a) Utilisant C0 et les cinq premières harmoniques.
(b) Utilisant C0 et les dix premières harmoniques,
(c) Utilisant C0 et les quinze premières harmoniques.
'Chapitre 4 Fonctions d'excitation 107

Exercices
4.1 Écrire une expression mathématique pour chacune des excitations apériodiques montrées
dans la figure E4-1.

Figure E4-1

4.2 Tracer en fonction du temps les fonctions suivantes:


a) f(t) = (5 t - 2 ) [u ( t - l ) - u ( t - 3 ) ]

b) f(t) = 1 0 c o s (l0 0 0 n t - î)[u (t - l x 10"3) - u ( t - 3 x lC f3)]

c) f(t) = 5 u (t-1 0 "3)- 1 0 u ( t - 3 x 10-3) + 5 u (t- 5 x 10'3)


d) f(t) = - 30r(t) + 6 0 r(t- 0.1) - 3 0 r(t- 0.3) - 3 u (t- 0.5)

4.3 Tracer en fonction du temps les fonctions suivantes:

a) f(t) = 15e-2tu(t)

b) f(t) = 15e~2(t~°'5)u (t-0 .5 )

c) f(t) = 15e 2tu (t -0 .5 )

d) f(t) = 15[ 1 -e~ 2t]u (t)

e) f(t) = 15e"2tcos(10t+0.5)u (t)

f) f(t) = 15e~2tcos(10t + 0 .5 )u (t-0.5)


108 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

4*4 Exprimer chacune des fonctions suivantes sous trois formes différentes: partie réelle d’une
fonction exponentielle complexe, partie imaginaire d’une fonction exponentielle complexe,
et somme de deux fonctions exponentielles complexes conjuguées:
a) f(t) = 50cos(5007it-1.24)
b) f(t) = 50sin(5007it + 0.55)

c) f(t) = 50e~15tcos(5007it + 0.9)

d) f(t) = 50e~15tsin(5007it- 0.9)

4*5 Déterminer la composante continue et les composantes harmoniques de chacune des fonc­
tions périodiques montrées dans la figure E4-5.

(c) (d)

Figure E4-5
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 109

Chapitre 5

ANALYSE TRANSITOIRE
DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Dans ce chapitre, les méthodes d’analyse transitoire des circuits électriques sont pré­
sentées. Une méthode d’analyse utilisant les équations différentielles est étudiée et ap­
pliquée à des circuits du premier et du deuxième ordre.

5.1 Excitation et réponse


Considérons un circuit électrique auquel on applique des sources de tension et de cou­
rant à un certain instant que l’on peut prendre comme l’origine du temps (t = 0). Ces
sources constituent Vexcitation du circuit. Les tensions et courants dans les branches
du circuit, résultants de l’application des sources, constituent la réponse du circuit.

Excitation > Réponse


(Sources de tension (Tensions et courants
et de courant) dans les éléments du circuit)

Figure 5-1 Excitation et réponse d'un circuit électrique.

Lors de l’analyse d’un circuit électrique, on étudie son comportement qui est représenté
par la réponse du circuit à des excitations spécifiques.
La réponse d’un circuit électrique, suite à l’application d’une excitation, comprend gé­
néralement un régime transitoire et un régime permanent.
• Durant le régime transitoire, les tensions et les courants du circuit évoluent avec
le temps. Ce régime ne dure qu’un temps limité.
• Durant le régime permanent, les tensions et les courants du circuit n’évoluent
plus et ils demeureront inchangés jusqu’à l’infini s’il n’y pas d’autre excitation.
Le régime transitoire existe toujours dans les circuits contenant des éléments R, L, C
et excités par une source quelconque. Par contre, le régime permanent existe seulement
avec les excitations qui sont constantes (excitation continue) ou périodiques.
L’analyse transitoire consiste à déterminer la réponse d’un circuit électrique suite à
l’application d’une excitation.
L’analyse du régime permanent consiste à déterminer la réponse d’un circuit électrique
après que les transitoires soient terminés.
110 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Application
de l’excitation

i
H--------------------------------------1------------------------------------------------> t
0
Réaime Régime
<---------------- Repos-----------------x --------trans!to®e------------^ --------- perm anent--------------»

Figure 5-2 Régime transitoire et régime permanent

5.2 Méthodes d’analyse transitoire des circuits électriques


Pour déterminer la réponse d’un circuit électrique, on peut utiliser une des méthodes
suivantes.
• Analyse par équations différentielles:
On établit une équation différentielle qui relie la réponse y à l’excitation x:

S * ■ * a ' a î * s‘» y - b™ 9 " ' t b '5-<t b ° x ,5-11


où les coefficients an, ..., a1? a0, bm, ..., b1? b0 sont des constantes.
La résolution de cette équation différentielle donnera la réponse y.

• Analyse par variables d’états:


On établit les équations d’état du circuit qui sont des équations différentielles du pre­
mier ordre écrites sous forme matricielle:

^ = Ax + Bu (5-2)
dt
y = Cx +Du (5-3)
ou
x = vecteur d’état = [xi x2 ... xn]T
y = vecteur des sorties = [yi y 2 ••• ym]T
u = vecteur des entrées = [ui u2 ... up]T
A = matrice n x n
B = matrice n x p
C = matrice m x n
D = matrice m x p
Ces équations relient les sorties y et les excitations u.
La résolution des équations d’état donnera les sorties y.

• Analyse par la transformation de Laplace:


La transformation de Laplace permet de transformer les éléments électriques ainsi que
les tensions et courants du domaine du temps vers le domaine de s. On établit les équa­
tions d’équilibre dans le domaine de s, qui sont des équations algébriques.
La résolution de ces équations d’équilibre donnera la réponse Y dans le domaine de s.
La transformation inverse de Laplace permet de retrouver la réponse y dans le domaine
du temps.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 111

• Simulation numérique:
De façon générale, la simulation numérique de circuits électriques consiste en la réso­
lution numérique des équations d’état ou des équations nodales établies à l’aide de pro­
grammes de saisie de schéma.

Réponse
du circuit

Figure 5-3 Simulation numérique de circuits électriques.

5.3 Analyse des circuits électriques par équations différentielles

5.3.1 Équations différentielles d’un circuit électrique


Dans un circuit électrique, les tensions dans les éléments sont reliées par des équa­
tions algébriques (loi des tensions de Kirchhoff) qui sont de la forme:
N

J ] vk = vs f5' 4)
k= 1
où vs est une combinaison linéaire des excitations.
De la même façon, les courants dans les éléments sont reliés par des équations algé­
briques (loi des courant de Kirchhoff) qui sont de la forme:
M

X (5-5)
k= 1
où is est une combinaison linéaire des excitations.
Si le circuit ne contient que des éléments R, L, C, les tensions et les courants sont reliés
par des équations suivantes:
v = Ri pour une résistance (5-6)

v = pour une inductance (5-7)

i = pour un condensateur. (5-8)

On peut déduire que dans un tel circuit, la réponse y est reliée à l’excitation x par une
équation différentielle à coefficients constants.
De façon générale, l’équation différentielle qui relie la réponse y et l’excitation x d’un
circuit électrique est de la forme suivante:

and ! y + ... + a iÿ + a0y = bm2 Ü î + ... + b * 5 + b0x (5-9)


dtn dt °J mdtm dt v '

où les coefficients a0, a 1? ..., an et b0, bj, ..., bm sont des constantes qui dépendent des
valeurs des éléments.
112 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Exemple 5-1 Équation différentielle d’un circuit RLC


Considérons le circuit RLC série montré dans la figure 5-4.

->— v/\/V-----<rÜOÜ>L-
vR vL -
+
vs Q :vc

Figure 5-4 Circuit RLC série.

La source de tension vs est l’excitation. Le courant ij est considéré comme la réponse


du circuit.
On écrit l’équation de tensions dans la maille unique du circuit:
(5-10)

On remplace les relations v-i dans l’équation de tensions:


dii i r
R1l + L d t l l l dt = Vs èf (5-11)

En dérivant les deux membres de l’équation, on obtient l’équation différentielle du


deuxième ordre suivante:

d i. dvs
L — ^ + R ^ l + I i i = (5-12)
dt2 dt C 1 dt

Cette équation différentielle relie la réponse ^ du circuit à l’excitation vs. Pour une ex­
citation vs donnée, le courant ij est obtenu en résolvant cette équation.

5.3.2 Linéarité des circuits électriques


Nous pouvons démontrer qu’un circuit électrique initialement au repos (c’est à dire que
les variables du circuit sont nulles avant l’instant t = 0) dont la réponse et l’excitation
sont reliées par une équation différentielle à coefficients constants est linéaire.
Considérons par exemple un circuit électrique dont la réponse y est reliée à l’excitation
x par une équation différentielle du premier ordre:

&1H t+ a° y = bl H I + b° x (5~13)
La réponse yi à une excitation est la solution de l’équation suivante:
dyi dxi
a i- ^ T + a o y i = b i - g f + b ox i f5 " 1 4 )

La réponse y2 à une excitation x2 est la solution de l’équation suivante:


dy2 dx2
a l - ^ - + a 0 y 2 = b l - ^ - + b 0 x 2 f5 ' 1 5 )

On multiplie l’équation(5-14) par une constante A et l’équation (5-15) par une cons­
tante B. En additionnant les deux résultats, on obtient:
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 113

A{ ai^ + a°yl } +B{ ai^ + a°y2} = Aj bl ^ + b0xl } +B{ bl ^ + b0x2j f5' 16)

ou bien:

a i ^ { A yi + By2) + ao {Ay i + By2) = b 1A { A x 1+ Bx2} + b0{A x 1+ Bx2} (5-17)

Cette équation démontre que (Ay1+By2) est la réponse du circuit à l'excitation


(Ax 1+Bx2). La linéarité du circuit est donc prouvée.

5.3.3 Propriétés des circuits électriques linéaires


Linéarité
Si «yi est la réponse à l'excitation x ^ et «y2 est la réponse à l’excitation x2», alors
«(Ay1+By2) sera la réponse à l’excitation (Ax1+Bx2)», où A et B sont des constantes ar­
bitraires.
Réponse à la dérivée et à l’intégrale d’une excitation
Si y est la réponse à l’excitation x, alors:
Hn Hn
—^ sera la réponse à —- (5-18)
dtn dtn

j y(T)dx sera la réponse à T x(T)dx (5-19)


J-oo J-oc

Réponse à une excitation retardée


Si y est la réponse à l’excitation x, alors:
y(t-t0) sera la réponse à x(t-t0)
Réponse à la partie réelle (ou imaginaire) d’une excitation complexe
Si y est la réponse à l’excitation complexe x, alors:
Re[y] sera la réponse à Re[x]
Im[y] sera la réponse à Im[x]
y* sera la réponse à x*

5.3.4 Résolution des équations différentielles des circuits électriques


Considérons l’équation différentielle qui relie la réponse y et l’excitation x d’un circuit
électrique initialement au repos (les tensions et courants du circuit sont nuls avant
l’application de l’excitation):

an ^ + + a 137 + a 0y = x I5 ’ 2 0 )
dt dt
L’excitation est appliquée à un instant donné que l’on peut prendre comme l’origine du
temps (t = 0). De cette façon, la fonction x est une fonction discontinue de la forme:
x(t) = f(t)u(t).
Nous considérons donc deux zones distinctes: t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: La réponse y est égale à 0.
114 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

• Pour t > 0: La réponse y est la solution de l’équation différentielle suivante:

1n ^ T + - + a l ^ f + a 0y = fw
dt"
• À l’instant t = 0, y et ses dérivées (jusqu’à ordre n-1) doivent être continues (c’est
à dire qu’il n’y pas de changement brusque de valeur). Ces conditions aux limites
permettront de déterminer la solution complète pour y.

Application de
l’excitation
an^T + - +al S + aoy =
dt

y=0 y = solution de l’équation différentielle

an4 + - + al 5t +a0y = f(t)


dt

Conditions aux limites (t = 0):

y(0+) = y(O-)

y’(0+) = y’(O-)
Remarque:
y”(0+) = y”(0-) t = 0- est l’instant juste avant t = 0
t = 0+ est l’instant juste après t = 0
y(n-1)(0+) = y(n"1)(0-)

Figure 5-5 Solution des équations différentielles des circuits électriques.

Dans le cas où le deuxième membre de l’équation différentielle contient des dérivées de


x, on appliquera le principe de superposition pour trouver la solution tel qu’illustré
dans le tableau 5-1.

Équation différentielle Solution

dny dy
z

a ni - ï + . . t a 1Ï 2 + a 0y . b 0x b0z
dt dt

b i|| + boz
■+ a ‘ a f * a« i' = b ' E * b« x

a„ û + .. + a i | 2 t a o , = bmp * ^ b|| , b oJ! bm— + . + b i ^ + b0z


mdtm Mt 0

Tableau 5-1 Solution des équations différentielles avec des dérivées au deuxième
membre.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 115

5.4 Circuits du premier ordre


Un circuit du premier ordre est un circuit dont la réponse y et l’excitation x sont reliées
par une équation différentielle du premier ordre:

a i ^ + a0y = b j ^ + box (5-21)

où les coefficients a1? a0, b^, b0 sont des constantes.


Le circuit de base d’un circuit du premier ordre prend une des deux formes suivantes:
• circuit RC: une résistance et un condensateur
• circuit RL: une résistance et une inductance

(a) (b)

Figure 5-6 Circuit de base d'un circuit du premier ordre.


(a) Circuit RC. (b) Circuit RL.

La figure 5-7 montre quelques exemples de circuits du premier ordre.

(d) (e)

Figure 5-7 Exemples de circuits du premier ordre.


116 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

5.4.1 Réponse d’un circuit RC à un échelon


Considérons le circuit RC montré dans la figure 5-8.

: vc

vs = Eu(t)

Figure 5-8 Circuit RC excité par une source échelon.

Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l'instant t = 0.
La source de tension vs = Eu(t), qui représente une source de tension continue E appli­
quée à t = 0, est l'excitation du circuit.
Le courant ^ et les tension vR et vc sont les réponses du circuit.
Nous considérons en particulier la tension vq aux bornes du condensateur.
Nous écrivons l’équation d’équilibre du circuit:
VR + VC = Vs (5 ‘ 2 2 )

ou bien:

R c l [ v c ] + vc = Eu(t) (5-23)

Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t =0. Par conséquent, nous allons considérer deuxintervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: le circuit est au repos. Donc vc = 0.
• Pour t > 0: vc est la solution de l’équation différentielle suivante:

RC? t [Vc]+Vc = E (5' 24)


La solution de cette équation est la somme de deux termes:
vc = v cp + v ch (5-25)
où vCP est une solution particulière de l’équation (5-24) et vCH est la solution de l’équa-
j
tion homogène RC— [vc ] + vc = 0 .

La solution particulière de l’équation (5-24) est: vCP = E


Sjt
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante: vCH = Ae , où A et sj
sont des constantes à déterminer.
Sit
La constante Sj peut être déterminée en remplaçant vCH = Ae dans l’équation ho­
mogène:
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 117

RC^L[AeSlt] + AeSlt = 0 (5-26)

ou bien:
RCSi + 1 = 0 (5-27)
Cette dernière équation est connue comme Véquation caractéristique du circuit.

La solution Sj = s’appelle la fréquence naturelle du circuit.

La quantité t = = RC a comme dimension «seconde» et est définie comme la cons-


ls il
tante de temps du circuit.
Alors, la solution pour vc pour l’intervalle t > 0 est:
-t
VC = E + AeRC (5-28)

La constante A est déterminée par la condition initiale de vq (c’est à dire la valeur de vc


à l’instant t = 0+)
On définit:
t = 0- est l’instant juste avant t = 0,
t = 0+ est l’instant juste après t = 0.
Nous avons:
vc(0-) = 0 parce que le circuit est initialement au repos.
En examinant l’équation(5-23), on constate que le membre droit[Eu(t)] est discontinu
à t = 0. Parconséquent, lemembre gauche est aussi discontinu àt =0. Cette disconti-
j
nuité doit se trouver uniquement dans le terme R C ~ [v c ] parce que si vc est discon­

tinue, sa dérivée “^ [vcl sera in^nie (ce Qui n’est pas conforme).

Donc, on conclut qu’à l’instant t = 0, v^ est continue et sa dérivée ^ [ vc] est disconti­
nue.
Alors, nous avons: vc(0+) = vc (0-) = 0
-t
RC
En remplaçant t = 0 dans l’expression vc = E + Ae , on obtient:
vc (0+) = E + A = 0
On déduit: A = -E
Finalement, la solution pour tout t est:

0 pour t < 0
(5 -2 9 )
1 - e RC pour t> 0

On peut aussi exprimer vc sous une forme plus compacte:


118 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

RC
VC = E 1 - e u(t) (5-30)

Le courant ^ peut être calculé à partir de vc :


-t
E RC ...
h = c £ [ v c ] = c A J E| l - e RC u(t) (5-31)
= RC U(t)

v C (t)

(a)

(b)

Figure 5-9 Réponse d’un circuit RC à un échelon de tension Eu(t).


(a) Tension aux bornes du condensateur, (b) Courant dans le condensateur.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 119

5.4.2 Réponse d’un circuit RL à un échelon


Considérons le circuit RL montré dans la figure 5-10.

h R
>—\AAA
+ vR -
E
+
l 3 vl

vs = Eu(t) 0

Figure 5-10 Circuit RL excité par une source échelon.

Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l’instant t = 0.
La source de tension vs = Eu(t), qui représente une source de tension continue E appli­
quée à t = 0, est l’excitation du circuit.
Le courant ^ et les tension vR et vL sont les réponses du circuit.
Nous considérons en particulier le courant dans l’inductance L.
Nous écrivons l’équation d’équilibre du circuit:
vR + vL = v, (5-32)

ou bien:

(5-33)

La résolution de cette équation différentielle linéaire peut être effectuée de façon iden­
tique au cas précédent.
• pour t < 0: ij = 0
j
• pour t > 0: ii est la solution de l’équation L— [ i j + R ix = E

Nous avons: ^ = i1P + i 1H

avec: i lp = - est la solution particulière et i 1H = Ae 1 est la solution homogène.

La fréquence naturelle Sj est la solution de l’équation caractéristique:


Lsj + R = 0 (5-34)

-R
Alors:

La constante A est déterminée par la condition initiale de i^

i1(0+) = i 1(0-) = 0 = | + A (5-35)

Donc:

Finalement, la solution pour tout t est:


120 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

tr -
il1 = -R 1 - e u(t) (5-36)

La tension aux bornes de l’inductance est calculée à partir de i^


-R .

VL = L A {i } = l 4 - j - 1- e u (tU = Ee ^ u(t) (5-37)


L dt dt |R

Figure 5-11 Réponse d’un circuit RL à un échelon de tension Eu(t).


(a) Courant dans Vinductance. (b) Tension aux bornes de Vinductance.

5.4.3 Com portem ent d’un condensateur et d’une inductance à t = 0+ et


à t -> oo dans un circuit excité par une source échelon
En examinant la réponse d’un circuit RC à un échelon de tension, on constate que:
• à t = 0+ un condensateur se comporte comme un court-circuit
• à t —>oo un condensateur se comporte comme un circuit ouvert
En examinant la réponse d’un circuit RL à un échelon de tension, on constate que:
• à t = 0+ une inductance se comporte comme un circuit ouvert
• à t -> oo une inductance se comporte comme un court-circuit
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 121

Utilisant ces observations, on peut déterminer la réponse d’un circuit du premier ordre
à une excitation échelon simplement par inspection. Il suffit de retenir les points sui­
vants:
a) La réponse d’un circuit du premier ordre (RC ou RL) à une excitation échelon est de
la forme suivante:

y(t) = A + B e T u (t) (5-38)

où A et B sont des constantes, et t est la constante de temps du circuit,


b) La constante de temps t est déterminée en utilisant le circuit de base:
t = RC pour un circuit RC
x = L/R pour un circuit RL
c) Les constantes A et B sont déterminées par les conditions initiale (t = 0+) et finale (t
-> oo) de la réponse y(t).
• la condition initiale pour y(t) est obtenue en remplaçant chaque condensateur par
un court-circuit et chaque inductance par un circuit ouvert:
y(0+) = A + B
• la condition finale pour y(t) est obtenue en remplaçant chaque condensateur par
un circuit ouvert et chaque inductance par un court-circuit.
y(°°) = a

Exemple 5-2 Analyse d’un circuit du 1er ordre par inspection


Soit le circuit RC montré dans la figure 5-12.

h R1

R., =100 Q
R2 = 200 Q
C = 500 jj.F

Figure 5-12 Circuit du premier ordre excité par une source échelon.

On désire déterminer le courant ^ et la tension v2.


On obtient le circuit de base en annulant la source de tension vs.

R1

r 1 =100 n
r 2 = 200 n
C = 500 jj.F

Figure 5-13 Circuit de base.

La constante de temps du circuit est:

T = (R j II R2)C = ( 100 II 200) x 500xlCf6 = 33.33 ms


122 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Le courant i^t) est de la forme suivante: i^ t) = A + B e T u(t)

La tension v2(t) est de la forme suivante: v2(t) = C + D e T u(t)

Les constantes A, B, C, D sont déterminées par les conditions initiales et finales de ij


et v2. À t = 0+, on remplace le condensateur par un court-circuit. À t -» oo, on remplace
le condensateur par un circuit ouvert. Les circuits équivalents initial et final sont mon­
trés dans la figure 5-14.

>--------- "W W (>---------


^+ 4-
120 V ( ►v2(0+) 120 V o 200 Q > v2H
200 Q

-------------------- 1>--------
(a) (b)

Figure 5-14 Circuits équivalents.


(a) À t = 0+. (b) À t = oo.

À t = 0+, le courant ij et la tension v2 sont:


^(0+) = 120/100 = 1.2 A
v2(0+) = 0 V
À t -> oo, le courant ^ et la tension v2 sont:
ii(o o )= 120/300 = 0.4 A

v 2(oo) =
200 x 1 2 0 V = 80 V.
2 0 0 + 100
En remplaçant t = 0 et t = oo dans les expressions de ij (t) et v2(t), on obtient les relations
suivantes:
ii(0 + ) = A + B = 1.2

i^oo) = A = 0.4
v2(0+) = C + D = 0
v2(°°) = C = 80
On déduit: B = 0.8 et D = -80
Alors, la solution pour ix et v2 sont:

ii(t ) = 0.4 + 0.8eT u(t) avec t = 33.33 ms,

et v2(t) = 8 0 - 8 0eT u(t) avec t = 33.33 ms.


Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 123

Figure 5-15 Réponse du circuit RC de l’exemple 5-2 à un échelon 120u(t).


(a) Courant dans la source, (b) Tension aux bornes de la résistance R2.

5.4.4 Réponse d’un circuit du premier ordre à une im pulsion ou une


rampe
La réponse d’un circuit linéaire à une impulsion (ou une rampe) peut être obtenue en
dérivant (ou en intégrant) sa réponse à un échelon. Ce résultat découle directement des
propriétés des circuits linéaires.

Excitation Réponse
u(t) y(t)

ô(t) = ^t [u(t)]

r(t) = f
J-oo
u(t)dt f
J-oo
y(t)dt

Tableau 5-2 Propriétés des circuits linéaires.


124 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Exemple 5-3 Réponse d’un circuit du 1er ordre à une impulsion et à une rampe
Considérons le circuit de l’exemple 5-2. Nous allons déterminer le courant i1(t) et la ten­
sion v2(t) pour vs = 120Ô(t) et vs = 2400r(t).
Cas où v« = 1208(t)
Dans l’exemple 5-2, on a déjà obtenu les réponses à un échelon de 120 V:
r -ti
i 1(t) = 0.4 + 0.8eT u(t) et v2(t) = 80 - 80ex u(t) avec t = 33.33 ms.

Pour obtenir les réponses à une impulsion 120Ô(t), on dérive simplement les expres­
sions de ij_(t) et v2(t).
-t. -t
i 1(t) = 0.4 + 0.8ex u(t) l = 1.28(t)- 2 i§e Tu(t) = 1 .2 8 (t)-2 4 eTu(t)
dt
-t. -t
d
v2(t) = 80 - 80eT u(t) \ = — e Tu(t) = 2400e Tu(t)
dt

Figure 5-16 Réponse du circuit RC de Vexemple 5-2 à une impulsion 120ô(t).


(a) Courant dans la source, (b) Tension aux bornes de la résistance R2.
hapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 125

Cas où v« = 2400r(t)
Les réponses à une rampe de 2400r(t) sont obtenues en intégrant les expressions de
il(t) et v2(t) obtenues pour une excitation de 120u(t) et en multipliant le résultat par 20.

1 r
r
i i (t) = 20 u(t) idt = 8t + 0.533 u(t)
J-oo J I’ e j
-t r
r -S i
v2(t) = 2()J -j |80 —80eT
80e T u(t) dt = 1600t- 53.334 [ 1 - eT jl u(t)
J _ L j_

(a)

Figure 5-17 Réponse du circuit RC de Vexemple 5-2 à une rampe 2400r(t).


(a) Courant dans la source, (b) Tension aux bornes de la résistance R2.
126 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

5.4.5 Réponse d ’un circuit du premier ordre à une excitation apériodique


En général, on peut décomposer une excitation apériodique en une somme de fonctions
singulières (échelon, rampe, ...) et appliquer le principe de superposition pour détermi­
ner la réponse. Cette approche est illustrée dans l’exemple 5-4.

Exemple 5-4 Réponse d’un circuit du 1er ordre à une impulsion carrée
On considère le circuit RC de l’exemple 5-2. On désire déterminer le courant ^ et la
tension v* lorsque la source de tension vs est une impulsion carrée d’amplitude 180 V
et de largeur 50 ms comme illustrée dans la figure 5-18.

Figure 5-18 Impulsion carrée de Fn >t


Vexemple 5-4.
On peut décomposer vs en une somme de deux échelons:
vs(t) = 180u(t)- 180u(t-0.05)
Dans l’exemple 5-2, avec une source vs = 120u(t), nous avons obtenu:

r —i
ii(t ) = 0.4 + 0.8eT u(t) et v2(t) = 8 0 - 80e T u(t) avec x = 33.33 ms.

En utilisant les propriétés des circuits linéaires, nous pouvons déterminer ij et v2 pour
ce cas où vs(t) = 180u(t)- 180u(t-0.05) (que nous appelons ilx et v2x):

180
1X
120 120
180. 180
v 2x = ^ ô V 2( t ) - _ v 2( t - 0 . 0 5 )

Alors:
- (t - 0 .0 5 )n
— ] r
i l x = 1.5 0.4 + 0.8e T u(t) -1.5 0.4 + 0.8e T u(t

-t -(t-0.05)
ilx = 0.6+ 1.2eT u (t )- 0 .6 + 1.2e T u (t-0 .0 5 ) avec x = 33 ms

_tl -(t - 0 .0 5 )
r ] f
et: v 2x = 80- 8 0 e 1 u(t) -1.5 80-8 0 e 1 u(t

-t -(t -0 .0 5 )

120- 120eT u (t )-
CN
O

CN
O

u(t - 0.05) avec x = 33 ms


<D

=
1

V 2x
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 127

Figure 5-19 Réponse du circuit RC de l’exemple 5-2 à une impulsion carrée


d’amplitude 180 V et de largeur 50 ms.
(a) Courant dans la source, (b) Tension aux bornes de la résistance R2-

5.4.6 Réponse d ’un circuit du premier ordre à une excitation sinusoïdale


Considérons un circuit RC initialement au repos montré dans la figure 5-20.

Figure 5-20 Circuit RC excité par une source sinusoïdale.

L’excitation vs est une fonction sinusoïdale appliquée brusquement à t = 0:


vs = (Acoso)0t)u(t)
128 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

L'équation différentielle qui relie la tension vc à l'excitation vs s'écrit:

R C ^ v c + vc = vs = (Acosco0t)u (t) (5-39)

Nous pouvons exprimer vs comme la partie réelle d'une fonction exponentielle comple­
xe:

vs = A •Rej e^û)°tu (t)


L'équation (5-39) devient:

RC A v c + vc = A •R e|e“ otu(t)| (5-40)

Pour résoudre cette équation différentielle linéaire, nous résolvons en premier lieu la
jcû0t
même équation mais avec le deuxième membre égal à e u(t) :

R c l v x + vx = eJ“ 0 u(t) (5-41)

La tension vc sera obtenue ensuite par la relation suivante: vc = A • R e{vx }


Solution pour vy:
• pour t < 0: vx = 0
• pour t > 0:vx est la solution de l'équation suivante:

RC ^V x + Vjc = e “ ot (5-42)

La solution vx est la somme de la solution particulière vXP et la solution homogène vXH:


vx = VXP + VXH

- La solution particulière vXP est vxp = BeJÛ)ot, où B est une constante à déterminer.
jcû0t
En remplaçant vxp = Be dans l'équation (5-42), on obtient:

d f D jœ0t] D j©0t jco0t


RC—<Be \+ Be = e (5-43)

ou bien:
JG)nt jcont
(RCjco0 + l)B e 0 = e 0 (5-44)

On déduit:

B = ----- ------ (5-45)


RCjû)0 + 1 1 1

La solution homogène vXH est la solution de l'équation homogène


___ d
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 129

Nous avons:
_ Sjt
VXH “ De (5-46)

ou:
• D est une constante déterminée par la condition initiale de vx,
• Sj est la fréquence naturelle du circuit, qui est la racine de Téquation caractéristique
RCs +1 = 0. Donc Sj = -1/RC.
Alors, pour t > 0, la solution vx est:

t-. RC 1 j«ot
vx = De +; (5-47)
RCjco0 + 1

À t = 0, la variable vx est continue:


vx(0+) = vx(0-) = 0 (5-48)
En remplaçant t = 0 dans l’expression de vx, on obtient:
1
D+ = 0 (5-49)
RCjo)0 + 1

On déduit:
-1
D = (5-50)
RCjcûQ + 1

Finalement, la solution vx pour tout t s’écrit:


~ts -t
j « 0t rc -j^o RC
e -e u(t) e u -e u(t) (5-51)
RCj(o0 + 1v
7(RC û)0)2+ 1

avec <t>0 = atan(RCco0)


La tension vc est donnée par la relation suivante:

RC
vc = A • R e{v x } = cos(co0t - ())q) - cos<t>0e U (t) (5-52)
Ji RCco0)2 +1

Exemple 5-5 Réponse d’un circuit RL à une excitation sinusoïdale


Soit le circuit RL montré dans la figure 5-21.
L’équation différentielle qui relie ii à vs s’écrit:

L ^ i + Rij = vs = 50cos(20007it)u(t) = 50 • Re|e^û)°tu(t)| (5-53)

avec coq = 200071 rad/s.


Nous résolvons en premier lieu l’équation suivante:
d iy j(Ûnt
L -57 + RlX = e u (t) (5-54)
130 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

i! R=10n
Vr -

L= 5m H SvL
v* 0 -> t
ms

Pour t < 0, le courant ix est égal à zéro.


Pour t > 0, le courant ix est ix = iXP + iXH, avec:
1 jû)0t 1 e j 2 0 0 0 7 tt = q Q 3 Q 3 e j 1 .2 6 3 ^ 2 0 0 0 ^
AX P
L jû) q +R 10 + j31.416
-R t

et XH = , - 1 e L =-0.0303e-jl 263e-2°00t.
Ljco0 + R
La solution pour ix pour tout t est:
r* -j 1.263r j20007tt -2000t.. ...
ix = 0.0303eJ [eJ -e ]u(t) (5-55)

Le courant i^ est donné par la relation suivante:

i! = 50 • R e {ix } = 50Re{0.0303e~j l '263[ej2000nt- e ' 2°00t]u (t)} (5-56)

i x = [1.515 cos(2000îtt - 1.263) - 0.4595e_2000t]u (t) (5-57)

On peut distinguer dans l’expression de ij_(t) deux parties:


Partie A: [ 1.515cos(20007it - 1.263)]u(t) réponse forcée

Partie B: [-0.4595e_2000t]u (t) réponse naturelle


La figure 5-22 montre le courant en fonction du temps.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 131

(a) t
ms

(b) t
ms

(c) t
ms

Figure 5-22 Réponse du circuit RL de Vexemple 5-5 à une tension sinusoï­


dale d’amplitude 50 V et de fréquence 1 kHz appliquée à t = 0.
(a) Réponse forcée, (b) Réponse naturelle, (c) Réponse totale.

5.4.7 Discussion sur la réponse d’un circuit du prem ier ordre


On constate que la réponse d'un circuit du premier ordre à une excitation appliquée
brusquement à t = 0 est constituée de deux parties distinctes: la réponse particulière
et la réponse homogène.
• La réponse particulière est de même nature que l'excitation et est appelée aussi la ré­
ponse forcée.
Si l’excitation est une constante, la réponse particulière sera une constante. Si l'exci­
tation est sinusoïdale, la réponse particulière sera aussi sinusoïdale de même fréquen­
ce.
• La réponse homogène est déterminée uniquement par la nature du circuit et est ap­
pelée aussi la réponse naturelle. Pour un circuit du premier ordre, la réponse naturelle
est une exponentielle décroissante de constante de temps t . La constante de temps d'un
circuit du premier ordre est déterminée par les éléments du circuit:
• x = RC pour un circuit RC
• x = L/R pour un circuit RL
132 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Un certain temps après t = 0, la réponse naturelle devient négligeable. Pour le reste du


temps, la réponse du circuit est constituée uniquement de la réponse forcée. Si l’exci­
tation est une constante ou une fonction périodique, la réponse forcée persistera. Dans
ce cas, on l’appelle la réponse permanente.

Application
de l’excitation Réponse naturelle
+
Réponse forcée Réponse forcée
->{
0 5t
Régime _ Régime
- Repos -
transitoire
-X - ' permanent

Figure 5-24 Régime transitoire et régime permanent dans un circuit du premier ordre.

On considère que la durée du régime transitoire dans un circuit du premier ordre est
égale à 5t .

5.5 Circuits du deuxième ordre


Un circuit du deuxième ordre est un circuit dont la réponsey et l’excitation x sont re­
liées parune équation différentielle du deuxième ordre:

a2 ^ f + ai^7 + a0y = b a ^ f + b j g + V (5-58)


dt2 dt dt2 dt
où les coefficients a2, a1? a0, b2, b1? b0 sont des constantes.
Le circuit de base d’un circuit du deuxième ordre contient deux éléments accumula­
teurs d’énergie (L et C) et une ou plusieurs résistances. Il peut prend une des trois for­
mes suivantes:
• circuit RCC: deux condensateurs et des résistances.
• circuit RLL: deux inductances et des résistances.
• circuit RLC: une inductance, un condensateur et des résistances.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 133

La figure 5-25 montre quelques exemples de circuits du deuxième ordre.

R L L
v w —

+ JL
==c is © R d=zc vsQ

(a) (C)
R, U! Ri R2
V W — -\A A A - VSAA-

VsÔ v’0

(d) (e)

Figure 5-25 Exemples de circuits du deuxième ordre.

L’analyse d’un circuit du deuxième ordre s’effectue de la même façon que les circuits
du premier ordre.

5.5.1 Réponse d’un circuit RCC à un échelon


Considérons le circuit RCC montré dans la figure 5-26.
Vi
W sA - VVNA-
200 Q 500 Q
50 V

vO = C!
100 |iF 200 |iF
-> t
Vs = 50u(t)

Figure 5-26 Circuit RCC excité par une source échelon.

Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l’instant t = 0.
La source de tension vs = 50u(t) représente une source de tension continue de 50 V ap­
pliquée à t = 0.
Les tensions vj et v2 aux bornes des condensateurs sont définies comme les tensions
nodales du circuit.
équation différentielle
On établit les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds:

Gi + G2 + CjS ~G2 V1 _ G lvs (5 -5 9 )


—Go Go + Cr y2 0
134 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

En résolvant Téquation matricielle (5-59), on obtient:

Gj + G 2 + C i s G j v s
-Go G 1G 2 v s
Vo =
G 1 + G2 + C 1S “ ^2 C 1C2S + (G^C2 + G2C2 + G2C i)s + GjG2
—G 2 G2+ C2s

On déduit:

( C 1C 2 s + ( G 1C 2 + G 2C 2 + G 2C 1)s + G 1G 2} v 2 = G j G 2v s (5-60)

En remplaçant l'opérateur s par — et l'opérateur s2 par —- , on obtient l’équation dif-


dt dt2
férentielle qui relie la tension v2 à l’excitation vs:

d v« dv9
C iC 2— ^- + (G i C2 + G2C2 + G2C i ) — + G i G2v2 = G jG2 (5-61)
dt
Avec les valeurs numériques, on obtient:

-d v2
0 .002- + 0 . 1 6 ^ + v2 = 50u(t) (5-62)
dt2
Résolution de réquation différentielle
Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t = 0. Par conséquent, nous allons considérer deux intervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: le circuit est au repos. Donc v2 = 0.
• Pour t > 0: v2 est la solution de l’équation différentielle suivante:

-d v2 dv9
0 . 0 02 - + 0.16— = + v9 = 50 (5-63)
dt2 dt 2

La solution de cette équation est la somme de deux termes: v2 = v2P + v2H >°ù v2p est
une solution particulière de l’équation (5-63) et v2H est la solution de l’équation homogè­

-d v2 dv9
ne 0.002- + 0.16—— + v9 = 0 .
dt2 dt 2
La solution particulière est: v2P = 50
Sjt s 2t
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante: v2H = A^e + A2e où
Ai, A2, Si et s2 sont des constantes à déterminer.
Les constantes S! et s2 sont les fréquences naturelles du circuit, qui sont les racines de
2
l’équation caractéristique: 0.002s + 0 .1 6 s+ l = 0.
On a: Sj = -73.166 et s2 = -6.834.

Alors, la solution pour v2 pour l’intervalle t > 0 est: v2 = 50 + A ^ 1* + A2eS2t.


Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 135

Conditions initiales
Les constantes Ai et A2 sont déterminées à Taide des conditions initiales (valeurs à t =
, dvQ
0 ) de v2 et — - .
z dt
Nous avons: v2(0-) = 0 parce que le circuit est initialement au repos.
En examinant l’équation (5-62), on constate que le membre droit [50u(t)] est discontinu
à t = 0. Par conséquent, le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette disconti­
A2v0
d
nuité doit se trouver uniquement dans le terme
dr
dv2
Donc à l’instant t = 0, v9 et sa dérivée — - sont continues, c’est à dire:
2 dt
v2(0+) = v2(0-) = 0

dv2 dv2
dt t = o + dt t = o -

Sit S2t
En remplaçant v2 = 50 + A ^ + A2e dans ces deux conditions, on obtient
50 + Ai + A<2 - 0 (5-64)
slAi + s2A2 = 0 (5-65)
Les solutions de ces équations sont:

-50 1 1 -50
0 s2 Sj 0
A 1 -“ -— 50s9 ^ - c—rJ.
i c1rJ1
i A —
CL An —
50SJ
= -55.151
A
1 1 si - s 2 1 1 S2_ S 1

S1 S2 S1 s2
Finalement, la solution pour tout t est:
rrr\ r iri -73.166t - - -, - -, -6.834t, ...
v2 = [50 + 5.151e -55.151e ]u (t) (5-66)

Figure 5-27 Réponse du circuit RCC de la figure 5-26 à un échelon de tension 50u(t).
Tension v2 aux bornes du condensateur C2.
136 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

5.5.2 Réponse d ’un circuit RLL à un échelon


Considérons le circuit RLL montré dans la figure 5-28.

l_i L2

Figure 5-28 Circuit RLL excité par une source échelon.

Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l'instant t = 0.
La source de tension vs = 100u(t) représente une source de tension continue de 100 V
appliquée à t = 0.
Nous définissons les courants circulatoires i i et j 2 dans les deux mailles du circuit.
Équation différentielle
On établit les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles:

Rj + LjS —Ri Jl _ vs (5-67)


"r ^2 "r u2 h .
0

En résolvant l’équation matricielle (5-67), on obtient

Rl + Lis vs
1

O
H?

R lvs
J2
R j + LjS -R x Lj L2 s + (R j L#2 + RjL| + R2 L j)s + R j R2
—R^ R i + R 2 + L2s

On déduit:

{L ^ s + (R iL 2 + R xLj + R2L 1) s + R 1R2} j 2 = RiVs (5-68)

d d
En remplaçant l’opérateur s par — et l’opérateur s2 par — - , on obtient l’équation dif-
dt dt
férentielle qui relie le courant j 2 à l’excitation vs:

L iL 2^ + (R iL 2 + R iL 1+ R2L 1) ^ + R 1R2j 2 = R ,v s (5-69)


dr
Avec les valeurs numériques, on a:
d2- d-
0.001— ^ + 0 .9 5 -^ + 100j2 = 100u(t) (5 -7 0 )
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 137

Résolution de réquation différentielle


Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t = 0. Par conséquent, nous allons considérer deux intervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t <0: le circuit est au repos. Donc j 2 = 0.
• Pour t >0: j 2est la solution de l’équation différentielle suivante:

d2' d'
0.001— i3 + 0.95-^ + 100j9 = 100 (5-71)
dt2 dt 2
La solution de cette équation est la somme de deux termes:
J2 = J2P + J2H (5-72)
où j 2P est une solution particulière de l’équation (5-71) et j 2H est la solution de Véquation
d 2- d-
homogène 0.001—y + 0.95-j^ + 100j2 = 0.

La solution particulière de l’équation (5-71) est: j 2P = 100/100 = 1


Sit S2t
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante: j 2H = ^ i e + A2e >°ù
Ai, A2, S i et s2 sont des constantes à déterminer.
Les constantes Si et s2 sont les fréquences naturelles du circuit, qui sont les racines de
2
l’équation caractéristique: 0.001s + 0.95s + 100 = 0
On a: Si = -829.436 et s2 = -120.564.
St St
Alors, la solution pour v2 pour l’intervalle t > 0 est: j 2 = 1 + A ^ 1 + A2e 2

Conditions initiales
Les constantes Ai et A2 sont déterminées à l’aide des conditions initiales (valeurs à t =
dj2
0+) de j 2 et
dt ’
Nous avons: j2(0") = 0 parce que le circuit est initialement au repos.
En examinant l’équation(5-70), on constate que le membre droit [ 100u(t)] est disconti­
nu à t =0.Par conséquent,le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette dis-
, 2.
d j9
continuité doit se trouver uniquement dans le terme — ^ .
dt
djo
Donc à l’instant t = 0, jo et sa dérivée -?-=■ sont continues, c’est à dire:
dt
j 2(0 + )= j2(0-) = 0 (5-73)

dj2 dj2
= 0 (5-74)
dt t = 0 + dt t = 0-

S,t Sot
e + A2e
1 + Al + A2 = 0 (5-75)
138 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

sxAi + s2A2 = 0 (5-76)


Les solutions de ces équations sont:

0 s0 S1 0
-1 1 1 -1 " S1 = -1.17
= 0.17 et A0 =
Si - S S1“ s2
S1 s2 S1 s2
1 1 1 1
Finalement, la solution pour tout t est:
ri r\ i t -829.436t t i „ -120.564t, / .
j 2 = [ l + 0.17e -1.17e ]u (t) (5-77)

Figure 5-29 Réponse du circuit RLL de la figure 5-28 à un échelon de tension 100u(t).
Courant j 2 dans la résistance R2.

5.5.3 Réponse d’un circuit RLC à un échelon


Considérons le circuit RLC montré dans la figure 5-30.

50 V

->t

Figure 5-30 Circuit RLC excité par une source échelon.

La résistance R est laissée comme un paramètre du problème et on étudiera le compor­


tement du circuit en fonction de la valeur de R.
Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l’instant t = 0.
La source de tension vs = 50u(t) représente une source de tension continue de 50 V ap-
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 139

pliquée à t = 0.
Nous définissons la tension nodale du circuit.
équation différentielle
On établit les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds:

1 + r—
CS + — 1 vs (5-78)
H
L LJ =
R Ls_ Ls

ou bien:

LCs2 + —s + 1 (5-79)
R

i r\
En remplaçant l’opérateur s par — et l’opérateur s2 par — - , on obtient l’équation dif-
dt dt2
férentielle qui relie la tension vi à l’excitation vs:

d v, t d v i
LC--- -i + — + Vi = vc (5-80)
dt 2 R dt
Avec les valeurs numériques, on a:

(5-81)

Résolution de l’équation différentielle


Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t = 0. Par conséquent, nous allons considérer deux intervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: le circuit est au repos. Donc vj = 0.
• Pour t > 0: wi est la solution de l’équation différentielle suivante:

10 +Vi = 5 0 (5-82)
dt"
La solution de cette équation est la somme de deux termes:
Vl = Vip
Î P ^+ V
V 1H (5-83)

où v 1P est une solution particulière de l’équation (5-82) et v 1H est la solution de Véqua-

_5d2v 1 n 2dvi
tion homogène 10 — —-■ + = 0
dt2 R dt
La solution particulière de l’équation (5-82) est: v 1P = 50.
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante:
A S lt A S2l
V 1H = A l e + A 2e

où Ai, A2, Si et s2 sont des constantes à déterminer.


Les constantes Si et s2 sont les fréquences naturelles du circuit, qui sont les racines de
140 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

-5 2 0 2 fO -5
Téquation caractéristique: 10 s + -^-s + 1 = 0 , avec A = - 4 x 10

La nature de Sj et s2 dépend du signe de À, qui dépend de la valeur de R:

R < 31.623 Ci A>0 Si et s2 sont réelles, distinctes et négatives.

n
R = 31.623 Q Si et s2 sont égales et négatives.

>
o
Si et s2 sont complexes conjuguées, distinctes,
R > 31.623 Ci A<0
avec une partie réelle négative.

Donc, la réponse homogène dépend de la valeur de la résistance R. Afin d’illustrer l’in­


fluence de R, nous choisissons trois valeurs de R: 10 Ci, 31.623 Ci, et 90 Ci.
Les valeurs de s i et s2 pour ces trois cas sont données dans le tableau suivant:

R Fréquences naturelles

10 Ci si = -1948.7 s2 = -51.3
31.623 Ci si = -316.23 s2 = -316.23
90 Ci Si = -111.11 + j296.06 s2 = -111.11 -j296.06

Sjt s2t
Alors, la solution pour pour l’intervalle t > 0 est: VJ = 50 + A ^ + A 2e
Note: Le cas où s i = s2 sera traité plus loin.
Conditions à t = O
Les constantes Ai et A2 sont déterminées à l’aide des conditions initiales (valeurs à t =
dvi
0+) de vi et —— .
' 1 dt
Nous avons: vi(O-) = 0 parce que le circuit est initialement au repos.
En examinant l’équation (5-81), on constate que le membre droit [50u(t)] est discontinu
à t = 0. Par conséquent, le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette disconti­
d Vj
nuité doit se trouver uniquement dans le terme
dt2
dv.
Donc à l’instant t = 0, vi et sa dérivée ——- sont continues, c’est à dire:
1 dt
v i (0+) = Vl(0-) = 0 (5-84)

d vx dvj
(5-85)
dt t = o +
dt t = 0-

Sjt S2 t
En remplaçant Vj = 50 + A xe + A2e dans ces deux conditions, on obtient:
50 + Ai + A2 = 0 (5-86)
SjA j + s2A2 = 0 (5-87)
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 141

-5 0 s2 5 0 si
On a donc: Ai = ------- et A0 = -------
s2- s i 2 s2- s 1

R Constantes Ai et A2

10 Q A x = 1.352, A2 = -51.352
Ai = -25 + j9.382 = 26.703/2.783
90 Q
Ao = -25 - Î9.382 = 26.703/-2.783

Finalement, la solution pour tout t est:

- pour R = 10 Q vj = [50+ 1.352e"19487t- 51.352e~51'3t]u (t)

- pour R = 90 0 vj = [50 + 53.406e_ lll l l t cos(296.06t + 2.783)]u(t)

Cas où St = s9
Pour ce cas, on peut démontrer que la solution homogène est de la forme:

v i h = 1 + ® 2t)e (5-88)

La solution pour pour l’intervalle t > 0 est:

Vj = 50 + (B j + B2t)eSlt (5-89)

Les constantes et B2 sont déterminées par les conditions initiales:


vi(0+) = Vi(O-) = 0 = 50 + Bi
dvi dvi
—J— = = 0 = B9 + SiBi
dt dt 2 11
t=o+ t = o-
On déduit:Bj = -50 et B2 = -15812
L’expression de pour tout t est:

- pour R = 31.623 £2 Vj = [50 - (50 + 15812t)e"31623t]u (t)

Figure 5-31 Réponse du circuit RLC excité par une source échelon en
fonction de la valeur de la résistance R.
142 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

5.5.4 Réponse d ’un circuit RLC à une excitation sinusoïdale


Considérons le circuit RLC montré dans la figure 5-32.

> t

vs = 100cos(2007it)u(t)

Figure 5-32 Circuit RLC excité par une source sinusoïdale.

La résistance R est laissée comme un paramètre du problème et on étudiera le compor­


tement du circuit en fonction de la valeur de R.
Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l'instant t = 0.
La source de tension vs = 100cos(2007it)u(t) représente une source de tension sinusoï­
dale d'amplitude 100 V et de fréquence 100 Hz, appliquée à t = 0.
Nous définissons la tension nodale du circuit.
équation différentielle
Nous avons déjà établi l'équation d’équilibre du circuit:

d v 1 L d vi
LC- r + - - r — + Vj = V0 (5-90)
dtz R dt
En remplaçant les valeurs numériques dans l’équation (5-90), on obtient:

+ = 100cos(200jit)u(t) = 100Re{ej200,tlu (t)} (5-91)


dt R dt

Résolution de réquation différentielle


En premier lieu, nous résolvons l’équation suivante:

(5-92)

avec coq = 20071.


Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t = 0. Par conséquent, nous allons considérer deux intervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: vx = 0.
• Pour t > 0: vx est la solution de l’équation différentielle suivante:
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 143

La solution de cette équation est la somme de deux termes:


v x = v xP + v xH (5-94)
où vxP est une solution particulière de l’équation (5-93) et vxH est la solution de Véqua-

_sd2vv n 9 dvv
tion homogène 10 — ~ + —— —^ + v = 0
y dt.2 R dt x

j ® 0t
La solution particulière de l’équation (5-93) est: vxP = Be
j COq t
En remplaçant vxP = Be dans l’équation (5-93), on obtient:

io o®0) + 0.2/-
1A- 5 r
^ - 0 “ O)x + -1, rBe = e
.2 l D J'^ot J'tM

On déduit: B =
-5 2, .0.2coc
(1 -1 0 co0) + j
~R~
Pour R =10 Q B = 0.0775/-1.801
Pour R =31.623 Q B = 0.2021/-2.209
Pour R =90 Q B = 0.3066/-2.699
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante:
s9t
VxH = A l e ' + A (5-95)

où Aj, A2, si et s2 sont des constantes à déterminer.


Les constantes S! et s2 sont les fréquences naturelles du circuit, qui sont les racines de
l’équation caractéristique:

R Fréquences naturelles
10 Q sx = -1948.7 s2 = -51.3
31.623 Q Si = -316.23 s2 = -316.23
90 Q S! = -111.11 + j296.06 s2 = -111.11 - j296.06

Alors, la solution pour vx pour l’intervalle t > 0 est:


jC0 n t Sit Sot
vx = Be 0 + Aj e 1 + A 2e 2 (5-96)

Note: Le cas où sj = s2 sera traité plus loin.


Conditions à t = O
Les constantes Aj et A2 sont déterminées à l’aide de la condition initiale de vx (c’est à
dire la valeur de vx à l’instant t = 0+).
Nous avons: vx(0~) = 0

En examinant l’équation (5-92), on constate que le membre droit [eJ(°otu(t) ] est discon­
tinu à t = 0. Par conséquent, le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette dis­
144 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

A2
d vx
continuité doit se trouver uniquement dans le terme
dt2
Donc à Tinstant t = 0, vx et sa dérivée dvx/dt sont continues, c’est à dire:
vx(0+) = vx(0-) = 0

dvx dv X
0
dt t = 0 + ~dt t = o-

j CÛgt sjt S2t


En remplaçant vx = Be +A ^ + A 2e dans ces deux conditions, on obtient:
B + Ai + A2 = 0 (5-97)
jco0B + SjA j + s2A2 = 0 (5-98)
On a donc:
O o - s 2)B Ü c o 0 - s i ) B
Ai = et (5-99)
So —Si Si —Sn

R Constantes Ai et A2

10 Q Aj = 0.0257/-0.312 Ao = 0.0836/1.652
90 Q A! = 0.4821/0.323 Ao = 0.1814/-3.022

La solution pour vx pour tout t est:


^ rr> jco0t-1948.7t A -51.3t. ~
R=10Q vx = [Be + A xe + A2e lu( t) (5-100)

avec: B = 0.0775/-1.801. A x = 0.0257/-0.312. et A2 = 0.0836/1.652

R = 90 Q vx = [BeJÛ)ot + A 1e(_a+jP)t + A 2e(' a_jP)t]u (t) (5-101)


avec: B = 0.3066/-2.699. A x = 0.4821/0.323. A2 = 0.1814/-3.022. a = 111.11 et (3 =
296.06.
Finalement, la tension est donnée par:
Vl = 100Re{vx} (5-102)

- pour R =10 Q

i Ann f r_, jco0t -1948.7t * -51.3t,


V! = 100Re<MBe + A-^e + A2e ]u (tH (5-103)

avec: B = 0.0775/-1.80L A x = 0.0257/-0.312 et A2 = 0.0836/1.652.


Alors:

Vj = [7.75cos(200Ttt-1.801)+ 2.446e"1948'7t-0.678e"51 3t]u (t) (5-104)

- pour R =90Q vx = [BeJ“ ot + A 1e(' a+jP)t + A2e(" “ " J|î)t]u (t) (5-105)

avec: B=0.3066/-2.699. A^O.4821/0.323. A-,=0.1814/-3.022. a=l 11.11 et P=296.06.


Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 145

Alors:

vj = [30.66cos(co0t - 2.699)+ (5-106)


48.21e"atcos(pt+ 0.323)+ 18.14e'atcos(pt + 3.022)]u(t)
ou bien:

v ! =[30.66cos(2007it-2.699) +32.75e"atcos(pt+0.5625)]u(t) (5-107)

Cas où St = Ss
Pour ce cas, on peut démontrer que la solution homogène pour vx est de la forme:

vxH = (D 1+ D2t)eSlt (5-108)

La solution pour vx pour l'intervalle t > 0 est:

vx = BeJ“ °t + (D 1+ D2t)eSlt (5-109)

Les constantes Dj et D2 sont déterminées par les conditions initiales:


vx(0+) = vx(0-) = 0 = 6 + 0 !

- = 0 = jco0B + D2 + SjD j
dt t = 0 + d t t = o-
Dans ces équations, B = 0.20211-2.209. Si = -316.23 et co0 = 20071.
On déduit: = 0.2021/0.933 et D2 = 142.16/2.037
L'expression de vx pour tout t est:
pour R = 31.623 Q

Vx = [BeJ“ °t + (D 1+ D2t)e"31623t]u (t) (5-110)

vx = [0.2021eJ<“ ot' 2'2°9) + (0.202le j0 933+ 142.16ej2 037t )e '316 23t]u (t) (5-111)

L'expression de Vj pour tout t est:

Vj = [20.21 cos(2007tt - 2.209) + (12.04 - 6391.3t)e_316 23t]u (t) (5-112)


146 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Figure 5-33 Réponse du circuit RLC de la figure 5-32 à une tension sinusoï­
dale d'amplitude 100 V et de fréquence 100 Hz appliquée à t = 0.
( a ) R = 1 0 a (b) R = 9 0 a (c) R = 31.623 Q.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 147

5.5.5 Discussion sur la réponse d’un circuit du deuxièm e ordre


On constate que la réponse d’un circuit du deuxième ordre à une excitation appliquée
brusquement à t = 0 est constituée de deux parties distinctes: la réponse particulière
et la réponse homogène.
• La réponse particulière est de même nature que l’excitation et est appelée aussi la ré­
ponse forcée.
Si l’excitation est une constante, la réponse particulière sera une constante. Si l’exci­
tation est sinusoïdale, la réponse particulière sera aussi sinusoïdale de même fréquen­
ce.
• La réponse homogène est déterminée uniquement par la nature du circuit et est ap­
pelée aussi la réponse naturelle. Pour un circuit du deuxième ordre, la réponse natu­
relle est caractérisée par deux fréquences naturelles Sj et s2 (qui sont appelées aussi
les pôles du circuit).
- Pour les circuits RCC et RLL:
Les fréquences naturelles Sj et s2 sont réelles et négatives. La réponse naturelle est la
-ajt —a.ot
somme de deux exponentielles décroissantes: yH = A ie + A2e
La durée du régime transitoire peut être considérée égale à 5 fois la constante de temps
la plus grande.
- Pour les circuits RLC:
Trois cas sont possibles:
a) sj et s2 sont réelles et négatives: similaire au cas des circuit RCC et RLL
b) si et s2 sont réelles, négatives et identiques:

. La réponse naturelle est de la forme suivante: y H = (B x + B2t)e 1


. La durée du régime transitoire est 5/aj.
c) Sj et s2 sont complexes conjuguées avec une partie réelle négative: sj = -a + jp et s2
= -a - jp

. La réponse naturelle est de la forme suivante: y H = Ae-atcos(pt + <|))

. C’est une fonction sinusoïdale dont l’enveloppe décroît exponentiellement (e"at).


La durée du régime transitoire est 5/a.

Application
de l’excitation Réponse naturelle
+
Réponse forcée Réponse forcée

0
^ ____ Régime Régime
<r Repos
transitoire permanent

Figure 5-34 Régime transitoire et régime permanent dans un circuit du deuxième ordre.
148 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Fréquence naturelle non amortie et coefficient d’amortissement


L’équation caractéristique d’un circuit du deuxième ordre est une équation quadratique:

as2 + bs + c = 0 (5-113)
On peut écrire cette équation sous la forme suivante:

S2 + 2Çcons + co2 = 0 (5-114)

ou encore:

iL + 25s+ 1 = 0 (5-115)

Dans ces expressions:


• con est définie comme la fréquence naturelle non amortie
• Ç est défini comme le coefficient d’amortissement
Les fréquences naturelles du circuit sont les racines de l’équation caractéristique:
Si
n
-Çffln±0)n^ r i (5-116)

La valeur de Ç détermine la nature de s i et S2 (par conséquent la nature de la réponse


naturelle):
• Ç > 1: Sj et S2 sont réelles et négatives (la réponse naturelle est sur-amortie)

Sl = -Ç<ùn ± a nJ c ^ l
s2

• Ç = 1: Si et s2 sont réelles, négatives et identiques (amortissement critique)


Sl = s2 = -con

• Ç < 1: si et S2 sont complexes conjuguées avec une partie réelle négative (la réponse
naturelle est sous-amortie)

S1 / 2
s2

• Ç = 0: si et s2 sont imaginaires conjuguées (la réponse naturelle est oscillatoire)

sl
=
s2

La figure 5-35 montre la relation entre les fréquences naturelles et la réponse indicielle
(réponse à un échelon unitaire) d’un circuit du deuxième ordre.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 149

Im
A

Ç>1
/
/
t
/
s2 ' Si
(a) * H—X- -> R e
l

Im
4^ Réponse indicielle
0<Ç< 1
Si1%

(b) -> R e

O n^l
s2

Im
A Réponse indicielle Ç=0
Ç= 0

(c) -> R e
-œn

“ ®n

Figure 5-35 Fréquences naturelles et réponse indicielle d’un circuit du deuxième ordre.
(a)Ç>l.(b)0<Ç<l.(c)Ç=0.
150 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

5.6 Régime continu permanent


Avec une excitation continue (source CC), lorsque le régime transitoire est terminé, le
circuit entre en un régime permanent où toutes les tensions et tous les courants sont
constants. Ce régime est appelé régime continu permanent (RCP).
En régime continu permanent, les dérivées dv/dt et di/dt sont nulles parce que les ten­
sions et les courants sont constants. Par conséquent, on peut remplacer les inductan­
ces et les condensateurs par leurs équivalents, tel qu'indiqué dans le tableau 5-3.

Élément Équivalent en régime continu permanent

Condensateur: i = C— Circuit ouvert: i = 0


dt

Inductance: v = L— Court-circuit: v = 0
dt

Tableau 5-3 Équivalent des éléments L et C en régime continu permanent.

On obtient ainsi un circuit résistif que Ton peut analyser en utilisant les méthodes ha­
bituelles.

Exemple 5-6 Analyse d’un circuit en régime continu


Considérons le circuit montré dans la figure 5-36.

Figure 5-36 Circuit excité par une source continue appliquée à t = 0.

L'interrupteur S est fermé à t = 0 et demeure fermé pour le reste du temps. Le régime


transitoire se termine après un certain temps. On désire calculer les courants et les
tensions dans le circuit en régime permanent.
Pour calculer les tensions et les courants en RCP, on remplace l’inductance Lj et les
condensateurs Cj et C2 par leurs équivalents RCP comme montré dans la figure 5-37.

r3

r V W -

C2
100 a

v4 ^>R4 C6
T V2
25 n |
..... it i

Figure 5-37 Circuit équivalent en régime continu permanent.


Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 151

Nous avons:
v 2(oo) = 100 V v 4(oo) = 20 V
il H = Î3(°°) = M 00) = 100V/125Q = 0.8 A

5.7 Analyse des circuits initialement excités


Les éléments L et C sont des éléments qui emmagasinent de l'énergie. Par conséquent,
leur comportement dépend du passé. Pour analyser un circuit déjà excité (c'est à dire
avec des inductances ayant des courants et/ou des condensateurs ayant des tensions)
au moment de l'application de l’excitation, on doit tenir compte de Vétat du circuit à
Vinstant t = 0' dû aux excitations antérieures.
Un condensateur accumule de l’énergie sous forme d'un champ électrique (qui dépend
de la tension aux bornes du condensateur). La quantité d'énergie accumulée dépend de
la capacité C et de la tension v au carré:

w c =
c 2- C v 2
Considérons la relation v-i d’un condensateur:

vc = gjf_ iCdt = ± f ic d t + ^ f _ icdt (5-117)


_0° I ~°°______ | 0
vc(0 )

Dans cette relation, le terme vc (0” ) = ^ j° ic dt représente la tension aux bornes du

condensateur à l’instant t = 0". Elle représente tout le passé du condensateur parce que
c’est l’intégrale du courant ic de -oo à 0".
Ainsi, pour t > 0, un condensateur avec une tension initiale vc (0‘ ) peut être représenté
par un circuit équivalent comprenant un condensateur de même valeur, initialement
au repos, en série avec une source de tension égale à vc (0~)u(t).

C z f z vc(0-)
Condition
initiale

(a) (b)
Figure 5-38 Modèle d’un condensateur initialement chargé.
(a) Condensateur initialement chargé, (b) Circuit équivalent pour t > 0.

Une inductance accumule de l'énergie sous forme d'un champ magnétique (qui dépend
du courant dans l'inductance). La quantité d’énergie accumulée dépend de l’inductance
L et du carré du courant i:
152 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

WT = ±Li

La relation v-i d’une inductance est:

(5-118)

iL(0"

Dans cette relation, le terme iL(0 ) = - | vLdt représente le courant dans l’induc-
L J-00

tance à l’instant t = 0‘ . Elle représente tout le passé de l’inductance parce que c’est l’in­
tégrale de la tension vL de -oo à 0".
Ainsi, pour t > 0, une inductance avec un courant initial iL(0~) peut être représentée par
un circuit équivalent comprenant une inductance de même valeur, initialement au re­
pos, en parallèle avec une source de courant égale à iL(0")u(t).

iL( 0 - )

(a)
Figure 5-39 Modèle d}une inductance initialement chargée.
(a) Inductance initialement chargée, (b) Circuit équivalent pour t > 0.

Méthode d’analyse
Utilisant les circuits équivalents présentés précédemment, on peut analyser un circuit
initialement excité en suivant les étapes ci-dessous:
Étape 1 Déterminer les tensions aux bornes des condensateurs et les courants dans
les inductances à l’instant t = 0‘ . Ces tensions et courants constituent l’état
initial du circuit.
Étape 2 Remplacer chaque condensateur et chaque inductance par un circuit équi­
valent formé d’un élément initialement au repos et une source échelon repré­
sentant son état initial.
Étape 3 Analyser le circuit équivalent obtenu dans l’étape 2 par les méthodes utili­
sées pour les circuits initialement au repos.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 153

Exemple 5-7 Analyse d’un circuit initialement excité


Considérons le circuit montré dans la figure 5-40.

Figure 5-40 Circuit contenant un commutateur.

Le commutateur S est à la position 1 depuis très longtemps. À l'instant t = 0, S change


de position de 1 à 2 et demeure à cette position pour le reste du temps. On désire dé­
terminer le courant ij pour t > 0.
À Tinstant t = 0", le commutateur est à la position 1 et le circuit est en régime continu
permanent. L’inductance L se comporte alors comme un court-circuit. Le courant cir­
culant dans L à t = 0" est égal à:
100V
iL(0" ) = 2A
50Q
Pour t > 0, on remplace «l’inductance 200 mH avec condition initiale» par «une induc­
tance 200 mH sans condition initiale» en parallèle avec «une source de courant de
2u(t)». On obtient ainsi le circuit équivalent valide pour t > 0 comme montré dans la
figure 5-41.

= = 5 0 iF

Figure 5-41 Circuit équivalent pour t > 0.

On écrit l’équation d’équilibre du circuit:


1 1- (5-119)
[ Ls + R + C i ] il = [_Ls]is

ou bien:

[LCs2 + RCs + 1]ij = [-LC s2]is (5-120)

En remplaçant s par — et s par — - , on obtient l’équation différentielle qui relie i^ à is:


dt dt2
154 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

L C ^ + R C ^ i + i, = - L C ^ (5-121)
dt2 dt 1 dt2
Avec les valeurs numériques, on a Téquation différentielle suivante:

_5 d ii _3 ci i -i -5 ^ i» -5 H 2
10 5_ i + 2 X 10 3—i + i x = -10 5- ^ = -10 5-Ë_[2u(t)] (5-122)
dt2 dt dt2 dt2
En premier lieu, nous résolvons l’équation différentielle suivante:
i2
10 5Ë_Z + 2 x 10"3^ + y = u(t) (5-123)
dt2 dt
Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t = 0. Par conséquent, nous allons considérer deux intervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: y = 0.
• Pour t > 0: y est la solution de l’équation différentielle suivante:
2
l 0-5d_^ + 2x io -3dï + y = i (5-124)
dt2 dt
La solution de cette équation est la somme de deux termes: y = yp + yH , où yP est une
solution particulière de l’équation (5-124) et yH est la solution deVéquationhomogène

10-5dJ£ + 2x l0 "3^ + y = 0
dt2 dt
La solution particulière de l’équation (5-124) est: yp = 1
Sit Sot
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante: yH = A je + A2e , où
Ai, A2, si et s2 sont des constantes à déterminer.
Les fréquences naturelles si et s2 sont les racines de l’équation caractéristique:

10-5s2 + 2 x 10"3s+ 1 = 0
On a: Si = -100 + j300 et s2 = -100 - j300
S j t S2t
Alors, la solution pour y pour l’intervalle t > 0 est: y = 1+Aje + A2e
Les constantes Ai et A2 sont déterminées à l’aide des conditions initiales de y et dy/dt.
Nous avons: y(O-) = 0
En examinant l’équation (5-123), on constate que le membre droit [u(t)] est discontinu
à t = 0. Par conséquent, le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette disconti-
d2
nuité doit se trouver uniquement dans le terme — ï .
dt2
Donc à l’instant t = 0, y et sa dérivée dy/dt sont continues, c’est à dire:
y(0+) = y(O-) = 0 (5-125)
dy = = 0 (5-126)
dt t = o + dt
t = 0-
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 155

Sjt s 2t
En remplaçant y = 1 + A ^ + A2e dans ces deux conditions, on obtient:
1 + Ai + A2 =(5-127)
0
sxAi + s2A2 = 0 (5-128)
Les solutions de cet ensemble d’équations sont:

(5-129)

Donc: A x = 0.527/2.820 et A2 = 0.527/-2.820


La solution pour y pour tout t est:
S,t Sot
y = [ l + A 1e + A 2e ]u (t) (5-130)

La solution de l’équation (5-122) est donnée par la relation suivante:

i! = - 2 X 10-5- 4 [ y ] = -2 x 10-5- 4 { [ l + A ie Slt + A2eS2t]u (t )}


dt dt l J

ij = -2 x 10_5[S jA 1eS‘ t +S2A2eS2t]u (t)

ij = -[1.054ej0'322e(_100+j300)t+ 1.054e_j0‘322e(" 100" j300)t]u (t)

ij = [-2 .108e_1°0tcos(300t + 0.322)]u(t)

Figure 5-42 Courant i2pour t > 0.


Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 157

Exercices

5.1 Le circuit de la figure E5-1 est initialement au repos.

i.,
i1 oüü 12
500 Q
>----v W ---- f
+
1 kQ
50 jiF

Figure E5-1 vs = 15u(t)

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ii et la tension v2.


Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ij et la tension v2 en régime
permanent.
b) Déduire le courant et la tension v2 dans les cas suivants: vs = 5ô(t) et vs = 10r(t).
Tracer en fonction du temps le courant i^ et la tension v2 pour chaque cas.

5.2 Le circuit de la figure E5-2 est initialement au repos.

500 n

Figure E5-2

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.


Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ij et la tension v2 en régime
permanent.
b) Déduire le courant ij et la tension v2 dans les cas suivants: vs = 5ô(t) et vs = 10r(t).
Tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2 pour chaque cas.

5.3 Le circuit de la figure E5-3 est initialement au repos.


+ V1
h
V i —v W
1.5 kQ
+

Figure E5-3

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant i1? la tension v± et la tension v2.


158 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ilf la tension et la tension
v2 en régime permanent.
b) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant i1} la tension et la tension v2
dans le cas où vs est une impulsion carrée d’amplitude 15 V et de durée 30 ms.

5.4 Le circuit de la figure E5-4 est initialement au repos.

150 Q
vV\A
i1 100 Q j2 500 mH
«►-►-vW—

Figure E5-4 vs = 100i


a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant i1? le courant i2 et la tension v3.
b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ii, le courant i2 et la tension
v3 en régime permanent.

5.5 Le circuit de la figure E5-5 est initialement au repos.

100 Q
V W
i1 200 Q j2 50 Q

Figure E5-5 vs = 60u<


a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ii, le courant i2 et la tension V3.
b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ii, le courant i2 et la tension
v3 en régime permanent.

5.6 Le circuit de la figure E5-6 est initialement au repos.


50 Q

Figure E5-6

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij_ et la tension v2.


b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant i^ et la tension v2 en régime
permanent.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 159

5.7 Le circuit de la figure E5-7 est initialement au repos.


100 Q

+
50 O"
“• 0
100 mH
Figure E5-7 vs = 100cos(2007it)u(t)

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.


b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ij et la tension v2 en régime
permanent.

5.8 Le circuit de la figure E5-8 est initialement au repos.

40 Q 100 jiF
VvAA -
+ .

<> 50 \ i F = l v2 ‘ ►80 Q

Figure E5-8 vs = 120u(t)

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.


b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant et la tension v2 en régime
permanent.

5.9 Le circuit de la figure E5-9 est initialement au repos.


. 50 jaF
50 Q
- W 'A -
+
vsQ 200 mH < v2

Figure E5-9 ■150u(t)

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.


b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ii et la tension v2 en régime
permanent.
160 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

5.10 Le circuit de la figure E5-10 est initialement au repos.


200 mH 50 Q
-JT5WV- v w -
+
vs Q 50 ^ F = = :v2 .200 Q

Figure E5-10 vs = 100u(t)

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ii et la tension v2.


b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime
permanent.
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ii et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(5007it)u(t). Déduire le courant ij et la tension v2 en régime permanent.

5.11 Le circuit de la figure E5-11 est initialement au repos.

i 100 mH 75 |iF
V—
+
vs Q 500 25 Q* v2

Figure E5-11 vs = 100u(t)

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.


b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ij et la tension v2 en régime
permanent.
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(4007it)u(t). Déduire le courant ij et la tension v2 en régime permanent.

5.12 Soit le circuit montré dans la figure E5-12.


i1 50 Q
-W-VSAA-
+
120 V" 100 hf: v2 . 120 Q
30 Q"

Figure E5-12

Le commutateur S est à la position 1 depuis très longtemps. À t = 0, S change de position


de 1 à 2 et demeure à cette dernière position pour le reste du temps.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.
b) Quelle est la durée du régime transitoire?
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 161

5.13 Soit le circuit montré dans la figure E5-13.


50 Q 200 mH h
VsAA-^SOO^-

120 V"C 100 mH! v2 <100 Q


25
>50 mH (

Figure E5-13

Le commutateur S est à la position 1 depuis très longtemps. À t = 0, S change de position


de 1 à 2 et demeure à cette dernière position pour le reste du temps.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ^ et la tension v2.
b) Quelle est la durée du régime transitoire?

5.14 Soit le circuit montré dans la figure E5-14.


100 mH 2 1

120 V 2 5 0 Q > v2 ►100 Q


150 (iF

Figure E5-14

Le commutateur S est à la position 1 depuis très longtemps. À t = 0, S change de position


de 1 à 2 et demeure à cette dernière position pour le reste du temps.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.
b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ii et la tension v2 en régime
permanent.

5.15 Soit le circuit montré dans la figure E5-15.


il 500 mH
->— -0 ^ 0 -
+
+
100 V "T 50 Q* v2 ►
100 Q

Figure E5-15

L’interrupteur S est ouvert depuis très longtemps. À t = 0, S est fermé et demeure à cette
position pour le reste du temps.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courants ij_ et la tension v2.
b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courants ij et la tension v2 en régime
permanent.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 163

Chapitre 6

ANALYSE DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES


PAR LA TRANSFORMATION DE LAPLACE

Dans ce chapitre, la transformation de Laplace est définie et ses principales propriétés


sont étudiées. L'application de la transformation deLaplace dans l’analyse des circuits
électriques est considérée et une méthode générale d’analyse est présentée.

6.1 Transformation de Laplace


La transformation de Laplace transforme une fonction du temps f(t) en une fonction de
la fréquence complexe s:

A
f(t) —* F(s) (6- 1)
La fonction F(s) est la transformée de Laplace de f(t). On écrit:
F (s )= ^ {f(t)} (6-2)

Remarque: La fréquence complexe s est habituellement exprimée sous forme s = a + jco.

La transformation de Laplace est définie par la relation suivante:

F(s) = f f(t)e"stdt (6-3)


V

Une fonction f(t) est transformable si:


- elle est continue par sections,

- il existe un nombre réel et positif aj de telle sorte que [ |f(t)|e Gltdt < oo .
V
Remarque: Cette dernière condition signifie que l’intégrale (6-3) doit exister.

Exemple 6-1 Transformée d’un échelon


La transformée de Laplace d’un échelon unitaire est:

^ [u (t)] = j V stdt = ( ~ ) e - st|o = i (6-4)


164 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Exemple 6-2 Transformée d’une exponentielle


La transformée de Laplace d’une exponentielle commençant à t = 0 est:

^ [ e atu (t)] = f eate"Stdt = a_ L- s. e (a- s)t|10“ = aJ -_s e(a-a-j<o)t|”10


J0
(6.5)

^ [ e atu (t)] = —— pour a > a(6-6)


s —a
La transformation de Laplace étant unique, il est possible d’établir une table de trans­
formation qui contient des paires de transformées de base. En utilisant cette table de
transformation de base et les propriétés de la transformation de Laplace, on peut dé­
terminer la transformée d’une fonction f(t) quelconque sans effectuer l’intégrale (6-3).
Nous allons étudier les propriétés de base de la transformation de Laplace.

6.1.1 Linéarité
La transformation de Laplace est une opération linéaire:

A & h W + bf2(t)] = a ^ [fi(t )] + b ^ [f2(t)] = a F ^ s) + bF2(s) (6-7)

Exemple 6-3 Transformée d’une fonction sinusoïdale

Nous avons: cosx = i[e^x + e^x] et sinx = _L[e^x - e ^ xl


2 J 2j J
Nous écrivons:

^f[ejratu (t)] = — L - et ^ [e " jû>tu (t)] =


S-JCO S+JCO

s
Alors: ^[coscotu(t)] = -f "— = -rr—~2 (6-8)
2 ls - jc o s + jcoJ §2 +
co

et ^[sincotu(t)] = ------- 0 (6-9)


2 j Ls - jco s + jcoJ s 2 + û)2 * '

6.1.2 Transform ation de dérivée


Nous écrivons:

^ [ â f(t )] = { ^ f ( t ) e “stdt = e"stf(t)|“ + £ sf(t)e"stdt = - f(0 ) + sF(s)

Donc:

*4aïf(t)] = sF(s)_f(0) <6' 10)


De façon générale:

^ [ f " ( t ) ] = sI1F ( s )- s n' 1f ( 0 ) - s n_2f '( 0 ) - . . . - f n" 1(0) (6-11)

6.1.3 Transform ation d’intégrale


Nous écrivons:
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 165

^[/ =J”[/ eSt= J”[/eSt(^t (6- 12)

(6-13)

Dans le cas d’une fonction de la forme y(t) = | f(t)d t, nous écrivons:


J-oO

y (t ) = f
J-oo
f(t)d t = f
Jq
f(t)d t+ f
J-oo
f(t)dt

y(0) = condition initiale

Alors: A f f(t)dt
L-J-oo Ai f(t)dt + y (0) = i[F (s ) + y(0 )]
s
(6-14)

avec y (0) = | f(t)d t.


J-00

6.1.4 Changem ent d’échelle de temps


Si la transformée de f(t) est F(s), la transformée de f(at) est:
--(a t)

uf[f(at)] = f f(at)e stdt = - f f(at)e a d(at) = ! f ( - ) (6-15)


Jr\- ^ Jn" ^ ^

6.1.5 Transform ation de tnf(t)

(6-16)
^ [tf(t)] = " â [F(s)1

>4 tnf(t)] = ( - i ) ni _ [ F ( S)] (6-17)


ds

Exemple 6-4 Transformée d’une rampe


Nous avons: r(t) = tu(t)
Alors:

= - d { ^[ u( t) ] } = - A i i l = i (6-18)
ds d s [s j s2

6.1.6 Transform ation de f(t)/t


Nous avons:

= J V (s )ds (6-19)

Cette relation est valide seulement si f(t) est transformable et lim [^^1 existe.
t -> ooL t J
166 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

sinat
Exemple 6-5 Transformée de
t"~~

4^'] ■fs s■■+•a - Wl) "o - 1- ="«“'«(D |6-201


6.1.7 Translation de l’axe du temps
Si la transformée de f(t) est F(s), la transformée de f(t-a) est:

^ ? [f(t- a )] = T f (t - a )e stdt = e"as T f(t - a )e s(t a)d (t - a ) = e asF(s) (6-21)


Jn- «Vr

Exemple 6-6 Transformée d’une impulsion carrée


La figure 6-1 illustre le calcul de la transformée d’une impulsion carrée d’amplitude 1
et de largeur a.

/\ v '
1

u(t-a)

->t ^ [ u ( t - a ) ] = e-38!
S

f(t) = u(t) -u(t-a)

^ [ u ( t ) - u ( t - a ) ] = ( l - e - as) i

Figure 6-1 Calcul de la transformée d’une impulsion carrée.

L’impulsion unitaire ô(t) peut être considérée comme la limite d’une impulsion carrée
d’amplitude 1 /a et de largeur a lorsque a tend vers zéro:

ô(t) = lim \i[u (t ) - u(t - a)] (6 - 22)


a —>o a

La transformée de 8(t) sera donc la limite de la transformée de l’impulsion carrée lors­


que a tend vers zéro:

-^[S(t)] = lim j ^ r i [ u ( t ) - u ( t - a ) ] l [ = lim \ — (1 - e as) [ (6-23)


a->o l_a J a-> o a s
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 167

^f[S(t)] = lim i— = 1 (6-24)


a->0[ s

f(t) = (1/a)[u(t)-u(t-a)] ô(t)

1/a lim Surface =1


, Surface = 1

Figure 6-2 L ’impulsion S(t) est la limite de l’impulsion carrée.

6.1.8 Translation de l’axe de fréquence


Si F(s) est la transformée de f(t), la transformée de eatf(t) est:

^ f[eatf(t)] = f eatf(t)e~stdt = f f(t)e '(s_a)tdt = F(s ■ a) (6-25)


•Vr •'rr

Exemple 6-7 Transformée d’une fonction eatf|t)

Nous avons: ^ [U (t )] = i et -<f[tu(t)] = A

Alors: ^ [ e _5tu(t)] et ^?[te-5tu(t)] = 1


S 4- 5 ( s + 5r

6.1.9 Transform ation des fonctions périodiques


Considérons une fonction périodique f(t) de période T qui commence à t = 0. On définit:
fi (t) = f(t) pour 0 < t < T la première période de f(t)
f2(t) = fi(t-T) la deuxième période de f(t)
f3(t) = f]_(t-2T) la troisième période de f(t)
f4(t) = f^t-ST) la quatrième période de f(t)
etc.
La fonction f(t) est égale à la somme des fonctions représentant chaque période:
f(t) = f 1(t) + f2(t) + f3(t) + f4(t) + . . . (6-26)
La transformée de Laplace de f(t) sera:
F(s) = F !(s) + F2(s) + F 3(s) + F4(s ) + . . . (6-27)
\ t-» / \ -s T „ , v -2 s T _ , x -3 sT _ , -4 sT „ , x ,r
F(s) = F 1(s) + e F 1(s) + e F 1(s) + e F 1(s) + e F 1(s )+ ... (6-28)

r-\s \ / X fi -s T -2 sT -3 sT - 4 sT . „ , . 1
F(s) = F 1( s ) { l + e +e +e +e + ...} = F ^ s )----- (6 -2 9 )
-s T
1- e
168 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

sf(t) '1
A fl(t)

-> t
2T 3T 3^F"

Figure 6-3 Décomposition d'une fonction périodique en une somme de ses périodes.

On peut constater que la transformée de Laplace d’une fonction périodique de période


T est égale à la transformée de sa première période multipliée par un facteur de pério­
dicité -----— - .
i1 - e -sT

Exemple 6-8 Transformée d’un train d’impulsions


Considérons le train d’impulsions montré dans la figure 6-4.

La première période de f(t) est:


fj(t ) = 5[u(t) - u(t - 0.25)]
La transformée de la première période de f(t) est:

F j(s ) = |(1 - e " 025s)


Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 169

La période de f(t) est T = 1 s. La transformée de f(t) est donc:

F(s) = § ( l - e-a25s) ( ^ — )
s 1- e

6.1.10 Théorèm e de la valeur initiale et la valeur finale


La valeur initiale et la valeur finale d’une fonction f(t) sont données par les relations sui­
vantes:
Valeur initiale: lim f(t)= lim {s F (s )} (6-30)
t -> 0 S -> oo

Valeur finale: lim f(t) = lim (s F (s )} (6-31)


t —> 00 s —» 0

La deuxième relation s’applique seulement au cas où les racines du dénominateur de


sF(s) ont une partie réelle négative. Autrement, la limite n’existe pas.

Fonction f(t> F(s)


Impulsion unitaire ô(t» 1
1
Échelon unitaire u(t)
s

1
Rampe unitaire r(t) 2
S

-at , x 1
Exponentielle e u(t) s+a

CD
Sinus sin(cot)u(t) 2 2
S + CD

S
Cosinus cos(û)t)u(t) 2 2
S + CD
1
Rampe amortie te~atu(t) /(s + a)x2
CD
Sinus amorti e"atsin(û)t)u(t)
(s 4- a)2 + CD2

s+a
Cosinus amorti e"atcos(û)t)u(t) / + a)X 2 + û) 2
(s

Tableau 6-1 Liste de transformées de Laplace de base.


170 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Opération f(t) F(s)


Multiplier par une
Kf(t) KF(s)
constante
Addition fl(t) + f2(t) + f3(t) + ... FI (s) + F2(s) + F3(s) + ...
df
Dérivée première sF(s) - f(0)
dt

Dérivée seconde
d^f
dt2
s 2F(s) - sf(0) - f'(0)
d^f snF (s )- s n _ 1f ( 0 ) - s n" 2f'(0)
Dérivée d’ordre n
dtn - sn” 3f" (0) - ... - f" _ 1( 0)

f f(x)dx F(s)
Intégrale
Jo s

Décalage temporel f(t-a) e"asF(s)


Multiplier par une
e"atf(t) F(s+a)
exponentielle
Changement d’échelle de
v
p
o
£

temps - F( " )

dF(s)
Multiplier par t tf(t)
ds

d2F(s)
Multiplier par t2 t2f(t)
ds2

(_ 1 } ndnF(s)
Multiplier par tn tnf(t)
dsn

Diviser par t f(t)


t
fF(x)dx
Tableau 6-2 Propriétés de la transformation de Laplace.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 171

6.2 Transformation inverse de Laplace

6.2.1 Définition
La transformation inverse de Laplace est définie par la relation suivante:

f(t) = ^ 1 {F (s )} F (s)estds (6-32)


J(CTl —joo)
Cette intégrale est une intégrale de contours dans le plan complexe (plan s).

>
Parcours
d’intégration
Plan s

(y

Figure 6-5 Intégrale de transformation inverse de Laplace.

La fonction du temps f(t) peut être déterminée à partir de sa transformée F(s) en effec­
tuant l’intégrale (6-32).
En pratique, on utilise plutôt un tableau de transformation et les propriétés de la trans­
formation de Laplace (au lieu de faire l’intégrale) pour déterminer la transformée inver­
se.
Lorsque F(s) est une fonction rationnelle (ce qui est souvent le cas avec les circuits élec­
triques), on peut décomposer F(s) en une somme de fractions partielles. La transforma­
tion inverse de Laplace peut être déterminée ensuite terme par terme.

6.2.2 Décom position d’une fonction rationnelle F(s) en une somme de


fractions partielles
Une fonction rationnelle F(s) est le rapport de deux polynômes en s:

_ N(S) _ bmsln + bm - l s l n ~ 1 + --- + b l s + b Q

De façon générale, toute fonction rationnelle F(s) peut être exprimée comme:

F(s) = R(s) + g g (6-34)

avec l’ordre de P(s) inférieur à l’ordre de Q(s).


Par conséquent, nous allons considérer seulement le cas d’une fonction F(s) ayant m <
n.
L’équation D (s) = 0 possède n racines qui sont appelées les pôles de F(s). Ces pôles
172 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

peuvent être simples et réels, complexes conjugués, ou multiples.


On écrit:
D(s) = an( s - p 1) ( s - p 2) ( s - p 3). .. (s - p n) (6-35)
où pi, p2, p3, pn sont les racines de D(s).

Cas des pôles simples et réels


Lorsque les n pôles de F(s) sont simples et réels, on peut exprimer F(s) sous la forme
suivante:

F(s) = ^ + — - + — - + ... + - ^ 2 - (6-36)


D(s) s -p j s -p 2 s -p 3 s-p n
où K i, K2, K3, ..., Kn sont des constantes réelles données par:
Kj = (s - Pj)F(s)|s _ p_ (6-37)

Ces constantes Kj sont appelées les résidus de F(s).

Exemple 6-9 Décomposition d’une fonction F(s) en fractions partielles

Soit la fonction F(s) suivante: F(s) = 5s + 5s+ 5


2s3 + 14s2 + 28s + 16
Les pôles de cette fonction sont: pi = -1, p2 = -2 et p3 = -4.

Nous écrivons: F(s) + ^s + ^


2(s + l)(s + 2)(s + 4)
La fonction F(s) peut être décomposée en une somme de fractions partielles:
K, K9 K,
F (s ) = s + l + s + 2 + :s + 4
Les constantes K1? K2 et K3 sont calculées:

5s2 + 5 s + 5 5
Ki 2(s + 2)(s + 4) s =-1

5s2 + 5s + 5 -15
K2 =
2(s + 1)(s + 4) s =-2 = 4

5s2 + 5s + 5 65
K3 = 2 (s + l)(s + 2 ) 12
s =-4

Cas des pôles complexes simples


Les pôles complexes apparaissent en paires conjuguées. Supposons que F(s) a une pai­
re de pôles complexes simples:
P i = -a + jb et p2 = -a - jb
On peut exprimer F(s) sous la forme suivante:
FYo\ _ ^ (s) _ __________ N(s)__________
v ; D(s) D 1(s)(s + a - jb )(s + a + jb ) [ }
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 173

K K *
F(s) = ------1 .'i_v + t-------------------------------- —t t + autres termes(6-39)
(s + a - jb ) (s + a + jb )
où Ki est une constante complexe donnée par:
Ki = (s + a-jb )F (s)| s _ _ a+j b (6-40)

Exemple 6-10 Décomposition d’une fonction F(s) avec des pôles simples
Soit la fonction F(s) suivante: F(s) = — -------- — ^4(s + 5)---------------
3s + 15s + 33.75s + 60s + 38.25
Les pôles de F(s) sont: pi = -0.5 + j2, p2 = -0.5 - j 2, p3 = -1 et p4 = -3.
Nous écrivons:
\ _ ______________ 64(s + 5)______________ _ _________ 64(s + 5)_________
3(s + 0.5 - j2 )(s + 0.5 + j2 )(s + l)(s + 3) 3(s 2 + s + 4.25)(s + l)(s + 3)
On peut décomposer F(s) en une somme de fractions partielles:

Kl K l* K3 K4
F(S) " s + 0.5- j 2 + s + 0.5 + j 2 + s T T + S+3
Les constantes K1? K3 et K4 sont calculées:
= 64(s + 5)
= 3.979/3.130
3(s + 0.5 + j2 )(s + l)(s + 3) s = - 0.5 +j2

K = 6 4(8+5) = 10.039
3 3(s2 + s + 4.25)(s + 3)
s = -1

64(s + 5)
K æ= = -2.081
3(s + s + 4.25)(s+ 1)
>= -3

Cas des pôles multiples


Lorsque F(s) a un pôle p^ d’ordre r, on peut exprimer F(s) comme:

F ( S) = 57 S = ------- ^ ------ r (6-41)


D( s> D j(s)(s - Pi)
La décomposition en fractions partielles donnera:

F(s) = — — + ------ + ... + -- îi—: + ... + —— + autres term


-

S -P i (s - P i) (s - P j)J (S - P ;)r

où Kjj, Ki2, Kir sont des constantes données par

* • j ' 1 , 2 .........." |6' 43’


Pour un pôle double (r = 2), les expressions de Ky sont:

Kn = A { ( s - Pi)2F(8) } | (6-44)
as is = Pj
174 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Ki2 = ( s - P i ) F ( s ) (6-45)
is = Pi

Exemple 6-11 Décomposition d’une fonction F(s) avec un pôle double


5s(s + 3)
Soit la fonction F(s) suivante: F(s) =
4 s 3 + 12 s 2 + 9s + 2
Les pôles sont: pi = -0.5 (pôle double) et p2 = -2.
5s(s + 3)
Nous écrivons: F(s) =
4(s + 0.5) (s + 2)
K il K 12 + K2
La décomposition en fractions partielles donne: F(s)
s + 0.5 (s + 0 .5 )2 s+2
Les constantes Kn , K12 et K2 sont calculées:

K = — 15s(s + 3) 5(s + 4s + 6 )
= 2.361
11 ds [ 4(s + 2) 4(s + 2)
s = -0.5 s = -0.5

_ 5s(s + 3)
= -1.042
12 “ 4(s + 2) s = -0.5

5s(s + 3)
K,2 ” 2
= - 1.1 1 1
4(s + 0.5) s = -2

6.2.3 Transform ation inverse des fractions partielles


On constate qu’une fonction rationnelle F(s) peut être décomposée en une somme de
fractions partielles qui sont des formes suivantes:
A*
et
(s + a) (s + a - jb ) (s + a + jb )
Alors, la transformée inverse de F(s) sera égale à la somme des transformées inverses
des fractions partielles déterminées individuellement.
A
Transformée inverse de
(s + a)
Nous avons:

^ { t nu (t )} = ^ (6-46)
s

^ { t n _1u (t)} = (n ~ 1)! (6-47)

(n-1)!
(6 -4 8 )
(s + a ) n
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 175

On déduit:

JTX{...A... j = __A _e~ attn~1u(t) (6-49)


(s + a) n ( n - 1 )!

A A*
Transformée inverse de ---------------+
(s + a - j b ) n (s + a + jb )n

Nous écrivons: A = |A|eJ<^ et A* = |A|e~J<^


En utilisant la relation (6-48), nous obtenons:

1 = jM el-..e-(a-jb)ttn" !u(t)
l(s + a - j b ) nJ ( n - 1) ’

j r x\ |A|e~J<t> 1 _ _| A | e ^ _e - ( a + j b ) t tn - 1
(s + a + jb )nJ ( n - 1) ’ ()

JTX\ |A|e^ + |A|e"^ 1 = -JA!_e-attn" 1[ei(bt +*) + e-j(bt +*)]u(t)


l ( s + a - j b ) n (s + a + jb )nJ (n

/Tl \ |A|eJ<^ |A|e-J<^ ) 2|A| - a t n - i


JL \— —-------+ — —------------------------------------------------- } =+-e
l(s + a - j b ) n (s + a + jb )nJ (n ~ l)-
, (6-50)
t cos(bt

F(s) f(t)
A
s+a Ae"atu(t)

A
Ate~atu(t)
(s + a)
A A p“at +n_
(s + a)n (n - 1 )! 1 U(t)

|A|e^ ( |A|e~^
2|A|e_atcos(bt + (|))u(t)
(s + a - jb ) (s + a + jb )

|A|ej * ( |A|e-J>
2|A|te_atcos(bt + (|))u(t)
(s + a - j b ) 2 (s + a + jb )2

|A|ej* ( |A|e-j* 21^1 ç a^tn ^cosfbt + d))uf t^


(s + a - j b ) n (s + a + jb )n ( n - 1 )!

Tableau 6-3 Quelques paires de transformées utiles.


176 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Exemple 6-12 Transformation inverse d’une fonction F(s)


5s2 + 5s + 5
Dans Texemple 6-9, nous avons décomposé la fonction F(s) = —---- — ----rrr----- — en
^ ^ 7 2(s + l)(s + 2)(s + 4)
une somme de fractions partielles:
K K K
F(S) = r T Ï + ^ T2 + I 7 4 avec Kj = 5/6, K2 = -15/4, et K3 = 65/12.
La transformation inverse de F(s) donnera:

f(t) = ^ f 1{F (s )} = [| e"t - ^ e _2t + ||e"4t]u (t)

Exemple 6-13 Transformation inverse d’une fonction F(s)

Dans l’exemple 6-10, la fonction F(s) = — -------- ^ --------------- a été dé-


3s + 15s + 33.75s + 60s + 38.25
composée en une somme de fractions partielles:
Ki K i* K3 K4
F(s) = ---- J ■ + ---- — - + - 5 - + ■ 4
s + 0 .5 -j2 s + 0.5+j2 s+1 s + 3
avec Ki = 3.979/3.130. K3 = 10.039 et K4 = -2.081.
La transformation inverse de F(s) donnera:

f(t) = ^ f W ) } = [7 .9 58 e°'5tcos(2t + 3.130) + 10.039e'1- 2.081 e"3t]u(t)

Exemple 6-14 Transformation inverse d’une fonction F(s)

Dans l’exemple 6-11, nous avons décomposé la fonction F(s) = -----— C? + ---- e]
4(s + 0.5) (s + 2)
une somme de fractions partielles:
K 11 K 12 K2
F(s) = — 12 2

s + 0.5 ( s + 0.5)2 s+ 2
avec Kn = 2.361, K12 = -1.042 et K2 = -1.111.
La transformation inverse de F(s) donnera:

f(t) = ^ f 1 {F (s )} = [2.361e_05t- 1.042te_05t- 1.11 le 2t]u (t)


Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 177

'6.3 Analyse des circuits par la transformation de Laplace


L’application de la transformation de Laplace dans l’analyse des circuits électriques est
illustrée dans la figure 6-6 .
La transformation de Laplace transforme une fonction du temps f(t) en une fonction F(s)
dans le domaine de s (fréquence complexe).
Ainsi, on peut transformer un circuit électrique (composé d’éléments et de sources) en
un circuit transformé dans le domaine de fréquence complexe. Ce circuit transformé est
composé d’éléments transformés et de sources transformées qui sont obtenus par l’ap­
plication de la transformation de Laplace.
On peut transformer également les lois et les théorèmes du domaine du temps en des
lois et des théorèmes dans le domaine de fréquence complexe.
Le comportement du circuit est décrit par les équations différentielles dans le domaine
du temps qui deviendront des équations algébriques dans le domaine de fréquence
complexe.
La résolution de ces équations algébriques nous donnera la réponse dans le domaine
de fréquence complexe. La transformation inverse de Laplace permettra d’obtenir la ré­
ponse en domaine du temps.

Domaine du temps Domaine de fréquence complexe

Figure 6-6 Analyse des circuits électriques utilisant la transformation de Laplace.

6.3.1 Transform ation des éléments du domaine de tem ps en domaine de


fréquence complexe
Transformation de sources
Les sources de tension et de courant sont des fonctions du temps. Leurs équivalents
dans le domaine de fréquence sont leurs transformées de Laplace.
178 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Domaine du temps Domaine de fréquence complexe

vs( t ) Q » Vs(s) o V s(s) = ^ { v s(t )}

W t)0 ^ > ls( S ) @ ls(3 ) = ^ { i 8(t )}

Figure 6-7 Transformation des sources.

Transformation de R
On peut transformer une résistance R en un élément dans le domaine de fréquence en
transformant sa relation v-i comme illustré dans la figure 6-8.

Domaine du temps Domaine de fréquence complexe

r 'R (t) ■r (s )
+
vrW ^ R V r (s) Z=R

vR(t) = RiR(t) V R(s) = R I r ( s )

Figure 6-8 Transformation d’une résistance.

Transformation de L
On peut transformer une inductance L en un élément dans le domaine de fréquence en
transformant sa relation v-i comme illustré dans la figure 6-9.

Domaine du temps Domaine de fréquence complexe

'l(s) + X lL(S)

Z = Ls

ÜL(0)

i.(0 ) 1
'l (s) = V + G Vl(s) V L(S) = L SIl ( S ) - U l (0)

iL(t) v L(t)dt
•'—00"l<t)dt*:/0
I •'0
iL(°)
Figure 6-9 Transformation d’une inductance.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 179

Transformation de C
On peut transformer un condensateur C en un élément dans le domaine de fréquence
en transformant sa relation v-i comme illustré dans la figure 6- 10.

Domaine du temps Domaine de fréquence complexe

lc(s)

•cW
vc(t) :c Vc(s) = Vc(s) Z= À © C v c (O )

lc (s) = C sV c ( s ) - C v c (0)
vc (°) 1
vc» hi•'—an
(t)dt VC(s) = ^ + c i'c(s)

Figure 6-10 Transformation d’un condensateur.

6.3.2 Impédance et admittance complexes


En examinant les relations entre V(s) et Ifs) pour les trois éléments R, L, C, on constate
qu’elles sont de la même forme, lorsque les conditions initiales sont nulles:
V(s) = Z(s).I(s) (6-51)
Dans cette expression, Z(s) est une fonction de s appelée impédance complexe.
On définit l’impédance complexe comme:

Z(s) V(s) (6-52)


I(s) c o n d itio n •in itia le = 0

L'admittance complexe est l’inverse de l’impédance complexe:

(6-53)
Y<s) - ê >

Impédance complexe Admittance complexe


Élément
Z(s) Y(s)

1
R R
R

J_
L Ls
Ls

_1_
C Cs
Cs

Tableau 6-4 Impédances des éléments RLC.


180 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

6.3.3 Lois et théorèm es de circuits dans le domaine de fréquence


Les lois et théorèmes de circuits du domaine du temps peuvent être transformés pour
être applicables aux variables du domaine de fréquence.

Lois de Kirchhoff

• Loi des courants: X ^(S) = 0 à un noeud


i =1
N
• Loi des tensions: X Vk(s) = 0 dans un parcours fermé
k= 1

Équations d’équilibre
Les équations d’équilibre dans le domaine de fréquence sont établies de la même façon
que dans le domaine du temps en utilisant les mêmes méthodes. La méthode des
mailles et la méthode des noeuds s’appliquent intégralement.

équivalent de deux impédances en série


L’impédance équivalente de deux impédances connectées en série est égale à la somme
des deux impédances:
Zeq - Z ^ s ) + Z2(s) (6-54)
La tension aux bornes de chaque impédance est donnée par la loi du diviseur de ten­
sion:
Z i(s )
V ^s) = V(s) (6-55)
Z l(s ) + Z2(s)

Z2(s)
V2(s) = V(s) (6-56)
Z i(s ) + Z2(s)
où V(s) est la tension totale.

l(S)
+
Zi(s) V-i (s)

V(s) ~eq = Z i ( s ) + Z 2 ( s )

+
Z2(s) V2(s)

Figure 6-11 Deux impédances connectées en série.


Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 181

équivalent de deux impédances en parallèle


L’impédance équivalente de deux impédances connectées en parallèle est égale à:
1 1 ^ i ( s) x Z2(s)
(6-57)
Ze<i Y eqY j( s ) + Y 2( s ) Z 1( s ) + Z 2( s )

Le courant dans chaque branche est donnée par la loi du diviseur de courant
Z2(s)
Ii(s ) = I(s) (6-58)
Z i(s ) + Z2(s)

Z^s)
I 2 (S ) = 1( 8 ) (6-59)
Z i(s ) + Z2(s)
où I(s) est le courant total.

Yeq = Yi(s) + Y2(s)

J Z 2(s) Z ^ s ) x Z 2(s)
Z_ =
eq Z 1( s ) + Z 2(s)

Figure 6-12 Deux impédances connectées en parallèle.

équivalent Thévenin d’un dipôle


L’équivalent Thévenin d’un dipôle est composé d’une source de tension VT(s) en série
avec une impédance ZT(s) tel qu’illustre la figure 6-13. Les éléments de l’équivalent Thé­
venin sont définis:
• Source de tension Thévenin VT(s) = V(s)|j^ _ Q = tension aux bornes a-b en circuit
ouvert.
• Impédance Thévenin Z'pfs) = impédance vue aux bornes a-b lorsque toutes les sources
indépendantes dans le dipôle sont annulées.

Figure 6-13 Équivalent Thévenin.

équivalent Norton d’un dipôle


L’équivalent Norton d’un dipôle est composé d’une source de courant IN(s) en parallèle
avec une impédance ZN(s) tel qu’illustre la figure 6-14. Les éléments de l’équivalent Nor­
182 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

ton sont définis:


• Source de courant Norton IN(s) = -I(s)|y^ = 0 = ‘ courant en court-circuit du dipôle,
• Impédance Norton ZN(s) = impédance vue aux bornes a-b lorsque toutes les sources
indépendantes dans le dipôle sont annulées.

I(s)
- 4— o a
+
z n(s) V( s )

—o b

Figure 6-14 Équivalent Norton.

6.4 Méthode d’analyse et exemples d’application


L’analyse d’un circuit électrique à l’aide de la transformation de Laplace peut être ef­
fectuée en suivant les étapes ci-dessous.
Étape 1: Transformer le circuit en domaine de s en remplaçant les sources par leurs
transformées et les éléments R, L, C par leurs impédances.
Étape 2 : Établir les équations d’équilibre du circuit transformé utilisant les méthodes
habituelles (équivalent série, équivalent parallèle, équivalent Thévenin, équi­
valent Norton, méthode des mailles, méthode des noeuds, etc.). Les équa­
tions obtenues sont des équations algébriques.
Étape 3: Résoudre les équations d’équilibre du circuit transformé. Déterminer la ré­
ponse désirée en domaine de s.
Étape 4: Effectuer la transformation inverse de la réponse en domaine de s pour obte­
nir la réponse en domaine du temps.

Exemple 6-15 Analyse d’un circuit électrique par la transformation de Laplace


Considérons le circuit montré dans la figure 6-15.

100 Q

= r= 5 0 [if

Figure 6-15 Circuit avec une source échelon.

On désire déterminer le courant ix dans la résistance 250 Q.


Pour trouver la solution utilisant la transformation de Laplace, nous suivons les quatre
étapes mentionnées.
Étape 1 : Transformer le circuit
Le circuit transformé dans le domaine de s est montré dans la figure 6-16.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 183

100
----- izzi-----
0-2s v L 250
Vb

0.2 x 105
50

120
Figure 6-16 Circuit transformé. Vs s
Étape 2 : Établir les équations d’équilibre
Les tensions nodales du circuit sont Va et Vb. On établit les équations d’équilibre en
utilisant la méthode des noeuds:

1 1 1 __ 1_
■+ — + ■
0.2s 50 250 250 0.2 s (6-60)
1 1 1 s Ve
250 250 + 100 + 0 .2 x 10" 100
ou bien:

•+ 0.024 -0.004
va 5X»
s (6-61)
> ,

-0.004 0.014 + ■
æ1

0 .2 x 10" ° . ° 1Vs

Étape 3: Résoudre les équations d’équilibre


On détermine Va et Vb:

5V0
-0.004

0.01Ve 0.014 +
0 .2 x 10 0.029s+ 7
-V.
1.2 x 10 V + 0.057s + 7
- + 0.024 -0.004
S

-0.004 0.014+ •
0 .2 x 1 0 “

- + 0.024
S s
-0.004 0.01VS
______ 0.024s+ 7_______v
Vb =
1.2 x 10"4s2 + 0.057s + 7
- + 0.024 -0.004
S

0.004 0.014+ S
0.2 x 1 0 °
184 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

On calcule le courant Ix:


va- v b 0.005s 120 1 0.0024
L =
250 1.2 x 10 4s2 +0.057s+ 7 s 250 1.2 x 10 4s2 + 0.057s + 7
Étape 4: Transformation inverse
On décompose Ix en fractions partielles:
0.0024
L =
1.2 x 10 4(s + 237.5 -j4 3.9)(s + 237.5 + j43.9)
K K*
I = avec K = -j0.2278 = 0.2278/-1.5708.
s + 237.5 - j43.9 s + 237.5 + j43.9
Le courant ix(t) est obtenu par la transformation inverse de Ix
ix( t ) = ^ - i {ix}

ix(t) = [0.4556e-237 5tcos(43.9t-1.5708)]u(t)


ou encore:

i (t) = [0.4556e-237 5tsin(43.9t)]u(t)

Exemple 6-16 Analyse d’un circuit électrique par la transformation de Laplace


Considérons le circuit montré dans la figure 6-18.

50 mH va 200 mH

VsÔ 100 Q

vs = 50cos(4007it)u(t) _L

Figure 6-18 Circuit avec une source sinusoïdale.


Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 185

On désire déterminer la tension vx aux bornes de la résistance 100 Q.


Le circuit transformé est montré dans la figure 6-19.

-C Z F -eu- Z 1

Z 2
= 0.05s

= 250
\
= 0.2s
■O v ,1 Z 3

Z 4 = 200000/s
50s
s2 + (400ti)2
z 5= 100
z,z
4 5 200000
-eq1 Z4 + Zg s + 2000

Figure 6-19 Circuit transformé.


On calcule Vx en appliquant deux fois la loi du diviseur de tension:

Z 2( Z 3 + Z e q l)

V =
-'eq 1 Z 2 + Z 3 + Z eql
xV
Z eql + Z 3 z ( Z 2 (Z 3 + Z e q l)

1 Z 2 + Z 3 + Z eql

Z eq 1Z 2______________
■xV
Z 1( Z 2 + Z 3 + Z e q l ) + Z 2^Z 3 + Z e q l )

-.9
5 x 10 50s
Vv =
s3 + 8250s2 + (1.35 x 107)s + 5 x 109 s2 + (400tt)2
On décompose Vx en fractions partielles:

5x10 x 50s
(s + 6203.8)(s + 1513.7)(s + 532.4)(s -j4007r)(s + j4007r)

Ki K2 K3 , K4 K 4*
Vx _ ( s + 6203.8) + (s + 1513.7) + ( s + 532.4) + (s-j4007t) + (s+j4007i)
Les constantes K lf K2, K3, et K4 sont calculées:
K i = -1.455 K2 = 21.244 K3 =-12.840 K4 = 7.355/-2.063
La tension vx(t) est la transformée inverse de Vx:

-1.455 21.244 -12.840


+ t___ ___ __ +
^ (t)= ^ (T T■6203.8) ( s + 1513.7) (s + 532.4)

7.355Z-2.063 7.355Z2.063
(s-j4007r) + (s+j4007r)

Vx ( t ) = [-1.455e 620381 + 21.244e 1513'7t-12.84e 532 41 +


14.71 cos(4007tt-2.063)]u(t)
186 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

v x (t )

Exemple 6-17 Analyse d’un circuit avec AMPLI OP par la transformation de La­
place
Soit le circuit montré dans la figure 6-21.

On désire déterminer la tension de sortie vQ.


Le circuit transformé dans le domaine de s est montré dans la figure 6-22.

Av = c
Figure 6-22 Circuit transformé.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 187

La tension Vj est égale à 0 car le gain en tension de l'amplificateur opérationnel est in­
fini. Le point y est au même potentiel que la masse.
On choisit Vx comme la tension nodale du circuit. On établit l'équations d’équilibre en
utilisant la méthode des noeuds:

(6-62)
Z1 Z2 Z3 Z4

En appliquant la loi des courants au noeud y, on obtient:


-V ,

Ou encore:

L’équation (6-62) devient:


V V
i_ _L J_ i _ r- — x Vo
7 0
Z1 Z2 Z3 Z4

Ou bien:

J J_ zf [Jl i .
[Z3 + Z5VZj + z2+ JL _L Hv = -5
z3+ z j I o z.

On déduit:

-v.
V„ -V.
+ ^ + Z iZ4 | z iz 4
A - + - 4( — + — + — + —1
Z3 Z 5 VZi Z2 Z3 z j Z3 Z5 Z 2Z 5 Z 3Z 5

Avec les valeurs numériques, on a:


-5000
s + 200s + 550000
On décompose VQen fractions partielles:
-5000
(s+ 100-j734.85)(s + 100+j734.85)

K K*
(s + 100 - j734.85) (s + 100 + j734.85)
avec K = -3.402/-1.571.
La tension vQ(t) est la transformation inverse de VQ:

V (t)= ^ { v } = J r A -3.402Z-1.571 + _ -3.402Z1.571


o 1 °' |(s+ 100-j734.85) ((s+ 100 + j734.85)

-lOOt
v0(t) = [-6.804e cos(734.85t- 1.571)]u(t)
188 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

vQ(t) = [-6.804e 100tsin(734.85t)]u(t)


La figure 6-23 montre la tension de sortie vQ(t) en fonction du temps.

Figure 6-23 La tension vQen fonction du temps.

6.5 Fonctions de réseau

6.5.1 Définition
Dans le chapitre 5, on a vu que la réponse y(t) d’un circuit électrique linéaire est reliée
à l’excitation x(t) par une équation différentielle d’ordre n:

an— + - + a i ^ + a0y = bm— + ... + + b0x (6-63)


dtn dt 0 dtm dt '

où les coefficients a0, a1; ..., an et b0, b*, ..., bm sont des constantes qui dépendent des
valeurs des éléments du circuit.
En transformant cette équation différentielle en domaine de Laplace (avec les condi­
tions initiales nulles) on obtient une équation algébrique qui relie la réponse Y(s) à l’ex­
citation X(s):

[ansn + ...+ a 1s + a0]Y(s) = [bmsm + ... + bjS + b0]X (s) (6-64)


La réponse Y(s) est la solution de l’équation (6-63):

[b _ s m+ ... + b ,s+ bn]


Y(s) = x X(s) (6-65)
[ansn + ... + ajS + a0]
On constate que la réponse Y(s) est égale au produit de l’excitation X(s) et la fonction
[bms + ... + bjS + b0]
H(s) = -------------------------- . Cette fonction est définie comme la fonction de réseau
[ansn + ... + a 1s + a0]
qui est le rapport entre les transformées de la réponse et de l’excitation du circuit:

H („) = m ,6-66)

On peut ainsi considérer le circuit électrique comme un système avec l’entrée X(s) et la
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 189

sortie Y(s) tel qu’illustré dans la figure 6-24. Le système est complètement défini par la
fonction de réseau H(s).

Fonction
de réseau
Excitation Réponse
X(s) ---------- ► H(s) * Y(s) = H(s) x X(s)

Figure 6-24 Définition de fonction de réseau.

Pour un circuit donné, on peut définir plusieurs fonctions de réseau suivant la réponse
considérée. Les fonctions de réseau d’un circuit ne dépendent que de sa topologie et de
la nature de ses éléments.
On distingue deux sortes de fonctions de réseau: fonction immittance et fonction de
transfert.
• Fonction immittance est le rapport de deux variables prises à la même paire de bor­
nes.
On définit deux types de fonctions immittances:
- impédance (rapport tension/courant),
- admittance (rapport courant/tension).
• Fonction de transfert est le rapport de deux variables prises à deux paires de bornes
différentes.
On définit quatre types de fonctions de transfert:
- Impédance de transfert (rapport tension/courant),
- Admittance de transfert (rapport courant/tension),
- Gain en tension (rapport tension/tension),
- Gain en courant (rapport courant/courant).

6.5.2 Fonctions de réseau d’un dipôle


La figure 6-25 montre un circuit électrique représenté sous forme d’un dipôle. Pour ce
circuit, on peut définir deux fonctions de réseau:

- Impédance d’entrée:

- Admittance d’entrée:

li(s)
o— ►
+
V^s) Circuit

Figure 6-25 Circuit électrique représenté sous forme d’un dipôle.

L’impédance et l’admittance d’entrée sont indépendantes des conditions externes. Elles


restent inchangées lorsque le dipôle est relié à d’autres circuits.
190 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

6.5.3 Fonctions de réseau d’un quadripôle


La figure 6-26 montre un circuit électrique représenté sous forme d'un quadripôle. On
considère habituellement les bornes 1- 1 ’ comme rentrée et les bornes 2-2’ comme la
sortie.

■i(s)
1 o— ►

Figure 6-26 Circuit électrique représenté sous forme d'un quadripôle.

Pour ce circuit, on peut définir huit fonctions de réseau:


V ^s)
Impédance d’entrée ^ (s ) =
Ii(s)

Ii(s)
Admittance d’entrée Y^s) =
V i(s )

V 2( s )
Impédance de sortie Z2(s) = "7"T
I2
2'(s)
I 2 (S)
Admittance de sortie Y2(s)
V2(s)

V 2( s )
Impédance de transfert Z 12(s) =
Ii(s)

I 2 (S)
Admittance de transfert Y 12(s) =
V j(s )

V 2( s )
Gain en tension Av l2(s) =
vl2VS; “ V^S)

I2(s)
Gain en courant Ail2(s)
Ii(s)

Les impédances et les admittances d’entrée et de sortie sont indépendantes des condi­
tions externes. Elles restent inchangées lorsque le quadripôle est relié à d’autres cir­
cuits.
Par contre, les impédances et les admittances de transfert ainsi que le gain en tension
et le gain en courant dépendent des circuits reliés à la sortie du quadripôle.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 191

6.5.4 Calcul de fonctions de réseau


Nous pouvons déterminer les différentes fonctions de réseau d’un circuit en résolvant
les équations d’équilibre établies à l’aide des méthodes classiques (méthode des
noeuds, méthode des mailles, etc.) dans le domaine de Laplace.
Pour certaines configurations de circuit, le calcul des fonctions de réseau peut être ef­
fectué en utilisant les combinaisons série et parallèle des impédances, les lois de divi­
seur de tension et diviseur de courant, etc.

Exemple 6-18 Fonctions de réseau d’un circuit RLC


Considérons le circuit montré dans la figure 6-27.
i. L = 200 mH
-►—

Figure 6-27 Circuit RLC .

On désire déterminer les fonctions de réseau suivantes:


- l’impédance d’entrée du circuit vue par la source,
- la fonction de transfert entre la tension de sortie vc et la source vs.
On convertit le circuit en domaine de Laplace en remplaçant chaque élément par son
impédance et chaque variable par sa transformée comme illustre la figure 6-28.
: Ls
HZZF-
I
© Zc = (1/Cs) Zr = R

Figure 6-28 Circuit transformé.

L’impédance d’entrée du circuit est la combinaison série et parallèle des impédances


du circuit:
_1_ xR
Vs(s) Z CZ R Cs RLCs + Ls + R
Z^s) = ZT + = Ls +
IL(s) L Z C + Z R 1 + RCs ’
crs + R
Avec les valeurs numériques, on a:

1 x10 3s2 + 0.2s + 50


Z i(s ) -

5xl0'3s+ 1
La fonction de transfert entre la tension de sortie et la source vs peut être déterminée
en utilisant la loi du diviseur de tension:
Z CZ R

R
H ^ s) = Xç
Z C + Z R Z CZ R
V ^ , Z CZ R Z LZ C + Z LZ R + Z C Z R RLCs2 + Ls + R
L + ZR
192 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Avec les valeurs numériques, on a:


u ( \ 50
H i(s) — -3 2
1 x10 s + 0.2s +50

Exemple 6-19 Fonctions de réseau d’un circuit actif


Soit le circuit montré dans la figure 6-29.

ov0

Av = 00

Figure 6-29 Circuit avec un AMPLI OP.

On désire déterminer les fonctions de réseau suivantes:


- Timpédance d’entrée du circuit vue par la source,
- la fonction de transfert entre la tension de sortie vQet la tension d’entrée vs
Le circuit transformé dans le domaine de s est montré dans la figure 6-30.

Z3-R3 Z5=(1/C5s)

Z4 - R 4 AMPLI OP idéal
x 1— 1 y
►— iz n ^ — i i— '
Z1=R1 +
Z2=(1/C2s) Vj = 0 C > A vV|
■ô

Rj = 00 R0 = 0
Av = 00
Figure 6-30 Circuit transformé.

La tension Vj est égale à 0 car l’ampli op est considéré idéal (Av = 00). Le point y est au
même potentiel que la masse.
On choisit Vx comme la tension nodale du circuit. On établit l’équations d’équilibre en
utilisant la méthode des noeuds:
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 193

En appliquant la loi des courants au noeud y, on obtient:

Y ï = 1 X2
z4 zs '
Ou encore:

Vx = ~ ^ x V 0 .
5

L’équation (6-67) devient:

1 1 1 1 r z4 V V
■=—+ + •=—+ •=— 7 x V n — +—
0
5
Zi z 3
^1 2 3 4

Ou bien:

J j_ j _ _i_ n l v = Y i
\Z3 + Z2+ Z3+ z j ] 0 Z!
La fonction de transfert reliant la tension VQet la source Vs est:

V ~z, -1

i j_ j_ n i 1, 4 , 141 141 1
Z 3 + Z 5V Z 1 + Z 2 + Z 3 + Z 4J j Z3 Z5 Z 2Z 5 Z 3Z 5 Z5

-R ,
H j(s) =
R 1R3R4C2C5S + (R 1R3 + R^ R4 + ^3^4)^5S + ^1
Avec les valeurs numériques, on a:
„ , v - 1 0 0 0 0

l ( s) “ 2
0.02s + 28s + 10000
L’impédance d’entrée du circuit est le rapport de Vs et 1^
V. V. Vo _(V S/VG)
Zin(s) = x Z, = x Z,
Il f Vs - V : V -V (VS/V0) - ( V X/V0)

Ou encore:

[HjCs)]'
x Z,
Zin(s) = Z.' 1

_(R^ R3R4C2CgS + (R^R3 + R jR 4 + R3R4)C 5s +

Zm(s) = x R,
—(R| R 3R4C2CgS + (R ^ R 3 + R j R4 + R 3R4) C 5s +
+ R4C5s
194 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

_ R ^ R ^ C gS + (R1R3 + R ^ 4 + R3R4) C5s + Rj


Z i n ( s ) ------------------------------------------------------------- ----------------------------------------------------------------------------------- X K x

R lR 3R402C^s + (R^ R^ + R j R4)0^s + R|


Avec les valeurs numériques, on a:

Zin(s) = 002s + 28s+IOOOO x 1000o


0.02s2 + 24s + 10000

6.5.5 Fonction de transfert et réponse temporelle


On a vu que dans un circuit la réponse Y(s) est égale au produit de la fonction de trans­
fert H(s) et l’excitation X(s):
Y(s) = H(s) x X(s) (6-68)
La réponse temporelle x(t) est la transformée inverse de Laplace de Y(s):

y(t) = ^ 1{Y (s )} = / ‘ {H (s )x X (s )} (6-69)


La fonctionH (s) x X(s) peut être décomposée en une somme de fractions partielles. En
supposant quecette fonction ne possède que des pôles simples, on peut écrire:
N K M K
Y(s) = H(s) x X(s) = V - ^ - + V — 2 - (6-70)
L -l s - p n L -l s - p m
n= 1 m= 1
où pnsont les pôles de la fonction de transfert H(s), pm sont lespôles de l’excitation
X(s), Net Msont respectivement les nombres de pôles de H(s) et X(s).
On peut remarquer que les pôles de la fonction de transfert H(s) sont également les ra­
cines de l’équation caractéristique du circuit:

ansn + ... + ajS + a 0 = 0.

Alors, les pôles de H(s) sont les fréquence naturelles du circuit.


La réponse temporelle x(t) est la transformée inverse de l’équation (6-70):
N M
x(t) = £ KnePnt+ £ KmePmt (6-71)
n= 1 m= 1
reponse reponse
naturelle forcée
On constate que la réponse x(t) est composée de deux parties:
N

- la réponse naturelle ^ KnePn qui est une somme de fonctions exponentielles de fré-
n=1
quences égales aux fréquences naturelles du circuit,
M

- la réponse forcée KmePm qui est une somme de fonctions exponentielles de fré-
m= 1
quences égales aux fréquences de l’excitation.
On peut ainsi conclure que les pôles de la fonction de transfert déterminent la nature
de la réponse naturelle et les pôles de l’excitation déterminent la nature de la réponse
forcée.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 195

Si l’excitation x(t) est une impulsion unitaire 5(t), X(s) = 1 et la réponse Y(s) du circuit
sera égale à la fonction de transfert:
Y(s) = H(s).
Dans ce cas particulier, la réponse temporelle y(t) est appelée réponse impulsionnelle
h(t) du circuit. Elle est la transformée inverse de Laplace de la fonction de transfert H(s):

h(t) = ^ " 1 {H (s )} (6-72)


On peut dire qu’un circuit est complètement défini par sa fonction de transfert H(s) ou
par sa réponse impulsionnelle h(t).

Exemple 6-20 Fonction de transfert et réponse temporelle d’un circuit RLC


Considérons le circuit RLC montré dans la figure 6-31.

100 mH

Figure 6-31 Circuit de Vexemple 6-20.

On désire déterminer la fonction de transfert qui relie v2 à vs, la réponse impulsionnelle


du circuit et la réponse v2(t) lorsque l’excitation vs est 100sin(1207it)u(t).
On transforme le circuit en domaine de Laplace comme montré dans la figure 6-32.

Zi - Ri ^4 - Ls v,
— -tn >
+
VSQ Z3 = 1/(Cs) v2

Figure 6-32 Circuit transformé.


Les équations d’équilibre sont obtenues par la méthode des noeuds:
196 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

En résolvant cette équation, on obtient:

1 1 1 Vs
Z 1 + Z3 z4 Zl
_1^ vs
0
Z 1Z4
Vo
1 1 1 1 1
J_ J_ J _ __1 ■+ _ + -- - -- + ;
^ 1^2 ^ 1^4 ^ 3^2 ^ 3 ^4 ^ 2^4
Zi Z3 ^4 ^4

z2 z4

La fonction de transfert qui relie V2 à Vs est:

^2^3
H ^s) =
Ve Z i Z 2 + z xz 3 + z xz 4 + z 2z 3 + z 3z 4

Ro
H i(s) =
R ^ C s + (R 1R2C + L)s + (R x + R2)
Avec les valeurs numériques, on a:
50
H i(s) =
2.5x10 4s2 + 0.225s + 75
Les pôles de la fonction de transfert H(s) sont les racines de l’équation caractéristique

2.5x10“4s2 + 0.225s + 75 = 0:
Pj = -450+j312.25 p2 = -450+j312.25
La réponse impulsionnelle est la transformation inverse de Laplace de H^s):

50
h j(t) = u f 1 {H 1(s )}
2.5x10 4s2 + 0.225s + 75
La fonction de transfert H^s) peut être décomposée en fractions partielles:
320.256Z-1.571 320.256Z1.571
l(s ) s + 450- j 3 12.25 + s + 450 +j312.25
On déduit:

u ^1(320.256^-1 .571 320.256Z1.571


j312.25 + s + 450 + j3 12.25
h i ( t ) = Z { s + 450 -.,*31

h j(t) = 640.51e cos(312.25t-1.571) = 640.51e sin(312.25t)


La figure 6-33 montre la réponse impulsionnelle hx(t) en fonction du temps.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 197

Temps (s)
Figure 6-33 Réponse impulsionnelle du circuit RLC de Vexemple 6-20.

Si l'excitation vs est 100sin(1207it)u(t), sa transformée est:


1 0 0 x 120 tt 1 2 0 0 0 tt

s 2 + (1 2 0 t i) 2 s 2 + (1 2 0 ti) 2

La tension de sortie V2 est égale au produit de H ±(s) et V,s*

V 2 = H 1(s)xVs = - - - - - - - - - - - - - x 1200071
2.5x10 4s2 +0.225s+ 75 s2 + (1207t)2

„ = 7.5398xl09
2 (s + 450 - j312.25)(s + 450 + j312.25)(s - j 120tc) ( s + j 120ti)
On peut décomposer V2 en une somme de fractions partielles:

K i K i* K 2 K 2*
V2 = s + 450 -j312.25 + s + 450 + j312.25 + s-jl207t + s+jl207t

réponse naturelle réponse forcée


Les constantes et K2 sont égales à:

Kj = 32.262e“j0721

K2 = 26.722e j2'706
La tension v2(t) est la transformée inverse de V2:

. f , 32.262e_j0'721 32.262ej0'721 26.722e"j2'706 26.722ej2'706


v2^ > 1s + 450-j312.25 + s + 450 + j3 12.25 + s - jl2 0 n + s + jl2 0 jt
198 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

v2(t) = [64.524e 450tcos(312.25t-0.721) + 53.444cos(1207it- 2.706)]u(t)


La figure 6-34 montre la tension de sortie V2(t) en fonction du temps.

Temps (s)

Figure 6-34 Tension de sortie v2(t) lorsque vs(t) = Î00sin(1207tt)u(t).


Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 199

Exercices
6.1 Déterminer la transformée de Laplace F(s) de chacune des fonctions du temps suivantes:

a) f(t) = A(1 - e-at)u (t)

b) f(t) = { A P ° ur
0 ailleurs

c) f(t) Ae pour 0 < t <T


0 ailleurs

d) f(t) = t2e 5tu(t)

e) f(t) = e"°'5tu ( t - 2 )

f) f(t) = 12e_15tcos(500t - 0.785)u(t)

6.2 Déterminer la fonction f(t) correspondante à chacune des fonctions F(s) suivantes:
2s + 6
a) F(s)
5s3 + 15s2 + 3 0 s+ 20

0.5s - s + 0.5
b) F(s)
3s3 + 9s2+ 12s + 6
5s- 1
c) F(s)
0.2s - 0.6s - 0.4
_________ 4_________
d) F(s)
0.5s3 + 1.5s2 + 2s + 1
2s + 6
e) F(s)
5(s + l)(0 .5 s + S + 2.5)
s+3
f) F(s) =
7s(2s + 6 s + 4)

6.3 Le circuit montré dans la figure E6-3 est initialement au repos.

i, 100 Q
r* — ( '— A V — <i------------- i i--------------
+ <
50| iF = i : v2 y 200 a
•o 50 nF

Figure E6-3
200 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

b) Utilisant les résultats de la partie a, déterminer et tracer en fonction du temps le courant


il et la tension v2 pour le cas où vs=100u(t). Quelle est la durée du régime transitoire?
Déduire le courant ij et la tension v2 en régime permanent.
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ^ et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(1207it)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.

6.4 Le circuit montré dans la figure E6-4 est initialement au repos.

50 Q 50 Q

Figure E6-4

b) Déterminer les fréquences naturelles du circuit. Quelle sera la durée du régime transi­
toire?
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tensionv2 pour le casoù
vs=100u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
d) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant et la tension v2 pour le cas où
vs=120cos(4007rt)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.

6.5 Le circuit montré dans la figure E6-5 est initialement au repos.


150 Q
-------- v W --------
100 n 200 mH

Figure E6-5
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 201

b) Utilisant les résultats de la partie a, déterminer et tracer en fonction du temps le courant


il et la tension v2 pour le cas où vs=100u(t). Quelle est la durée du régime transitoire?
Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ix et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(1207it)u(t). Déduire le courant ix et la tension v2 en régime permanent.

6.6 Le circuit montré dans la figure E6-6 est initialement au repos.


L
l 1 150
0 U i lQ
>--------v W
100 mH i2 500 mH

Figure E6-6

a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij_, le courant i2 et la tension v3.


b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant i1} le courant i2 et la tension
v3 en régime permanent.
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ii et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(5007it)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.

6.7 Le circuit montré dans la figure E6-7 est initialement au repos.

i1 200 mH 50 Q

Figure E6-7

b) Déterminer les fréquences naturelles du circuit. Quelle sera la durée du régime transi­
toire?
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ^ et la tension v2 pour le cas où
vs=100u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
d) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ix et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(5007it)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
202 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

6.8 Le circuit montré dans la figure E6-8 est initialement au repos.

100 mH 75 jiF

ysQ 500 25

Figure E6-8

V
a) Déterminer l’impédance Z (s) = vue par la source vs et la fonction de transfert
M
V0
H ^s) =

b) Déterminer les fréquences naturelles du circuit. Quelle sera la durée du régime transi­
toire?
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ^ et la tension v2 pour le cas où
vs=100u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
d) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(4007ït)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.

6.9 Le circuit montré dans la figure E6-9 est initialement au repos.

V
a) Déterminer l’impédance Z (s) = vue par la source vs et la fonction de transfert
i
V0
H ^s) =

b) Utilisant les résultats de la partie a, déterminer et tracer en fonction du temps le courant


il et la tension v2 pour le cas où vs est l’impulsion carrée montrée dans la figure E6-9.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 203

6.10 Le circuit montré dans la figure E6-10 est initialement au repos.

50 |iF
vs(t)

t
ms

Figure E6-10

V
a) Déterminer l’impédance Zeq(s) = vue par la source vs et la fonction de transfert

Vo
H i(s) =
S

b) Utilisant les résultats de la partie a, déterminer et tracer en fonction du temps le courant


il et la tension v2 pour le cas où vs est la fonction montrée dans la figure E6-10.

6.11 Le circuit montré dans la figure E6-11 est initialement au repos.

Figure E6-11

V0
a) Déterminer l’impédance Z (s) = — vue par la source vs et la fonction de transfert
i
v2
H j(s) =
V S

b) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ii et la tension v2.


Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ii et la tension v2 en régime
permanent.
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ii et la tension v2 pour le cas où
vs=5sin(10007rt)u(t). Déduire le courant ii et la tension v2 en régime permanent.
204 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

6 .1 2 Le circuit montré dans la figure E6-12 est initialement au repos.

0.05vx


i1 50 Q 100 n
r * —A W — t ------ " — A V — "
+ +
4 0 0 Q < v2
50 |iF

Figure E6-12 vs = 20u(t)

b) Utilisant les résultats de la partie a, déterminer et tracer en fonction du temps le courant


il et la tension v2.
Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime
permanent.

6 .1 3 Le circuit montré dans la figure E6-13 est initialement au repos.

fonction de transfert

b) Utilisant les résultats de la partie a, déterminer et tracer en fonction du temps le courant


il et la tension v2 pour le cas où vs=10u(t). Quelle est la durée du régime transitoire?
Déduire le courant ij_ et la tension v2 en régime permanent.
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ^ et la tension v2 pour le cas où
vs=15cos(10007it)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 205

6.14 Soit le circuit montré dans la figure E6-14.

100 V “ 100 jxf: V2 > 2 0 0 0


10Q<

Figure E6-14

Le commutateur S est à la position 1 depuis très longtemps. À t = 0, S change de position


de 1 à 2 et demeure à cette dernière position pour le reste du temps.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.
b) Quelle est la durée du régime transitoire?

6.15 Soit le circuit montré dans la figure E6-15.


50 Q 100 mH
v w

100Q

Figure E6-15

Le commutateur S est à la position 1 depuis très longtemps. À t = 0, S change de position


de 1 à 2 et demeure à cette dernière position pour le reste du temps.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2.
b) Quelle est la durée du régime transitoire?

6.16 Soit le circuit montré dans la figure E6-16.

25 Q

Figure E6-16

Le commutateur S est à position 2 depuis très longtemps. À t = 0, S change de position de


2 à 1 et demeure à cette position jusqu’à t = 5 ms. À t = 5 ms, S revient à la position 2 et
demeure à cette position pour le reste du temps.
Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ^ et la tension v2.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 207

Chapitre 7

ANALYSE DES CIRCUITS EN


RÉGIME SINUSOÏDAL PERMANENT

Dans ce chapitre, une méthode opérationnelle permettant d’analyser en régime perma­


nent les circuits excités par des sources sinusoïdales est présentée. Dans ce cas parti­
culier, toutes les variables du circuit sont sinusoïdales et de même fréquence que
l’excitation. Ainsi, seules les amplitudes complexes sont impliquées dans les calculs.
Dans la deuxième partie du chapitre, le comportement des circuits en régime sinusoï­
dal permanent est étudié en fonction de la fréquence. Le calcul de la puissance en ré­
gime sinusoïdal permanent est également considéré.

7.1 Régime sinusoïdal permanent - Notions de phaseur et d’impédance


Les sources sinusoïdales sont utilisées de façon universelle comme source d’énergie
dans les systèmes de puissance ou comme signal test dans les circuits de signaux.
Dans ces systèmes, on s’intéresse particulièrement aux réponses en régime permanent.
D’où la nécessité de développer une méthode d’analyse spécifique et efficace pour ce
cas.
Lorsqu’une source sinusoïdale x(t) = Xcos(œt) est appliquée à un circuit électrique li­
néaire, la réponse totale est composée de deux réponses distinctes:
N

y(t) = ^ AkeSlct + Ycos(œt + ()>) (7-1)

Réponse Réponse
naturelle forcée
Sjçt
La réponse naturelle est une somme d’exponentielles Ake k où les fréquences sk sont
les racines de l’équation caractéristiques. Ces fréquences naturelles ne dépendent que
de la nature du circuit. Si le circuit est stable, les fréquences naturelles sk sont réelles
négatives ou complexes conjuguées avec une partie réelle négative.
La réponse forcée est une fonction sinusoïdale d’amplitude Y, de pulsation œ (la même
que l’excitation), et déphasée d’un angle § par rapport à l’excitation.
Un certain temps après l’application de l’excitation, la réponse naturelle s’annule et la
réponse du circuit est constituée uniquement de la réponse forcée. Le circuit est alors
en régime sinusoïdal permanent (RSP). La réponse permanente est donc:
yp(t) = Ycos(œt + <|)) (7-2)
208 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Pour déterminer cette réponse en régime sinusoïdal permanent, nous avons besoin
seulement de déterminer l'amplitude Y et la phase <|), la pulsation œ étant connue.
Nous allons présenter deux notions fondamentales qui sont nécessaires à l'analyse de
circuits électriques en régime sinusoïdal permanent: phaseur et impédance.

7.1.1 Phaseur (ou Am plitude complexe)


Considérons une fonction sinusoïdale x(t):
x(t) = Xcos(œt + <)>) (7-3)
où X est l'amplitude,
a> est la fréquence angulaire (ou pulsation) en rad/s,
<|) est la phase en radian.

On peut exprimer la fonction x(t) comme la partie réelle d'une fonction exponentielle
complexe:

x(t) = Xcos(a>t + 4>) = Re{Xej<tej(0t} = R e{X ej(ot} (7-4)

L’exponentielle complexe XeJ*eJ“ t peut être représentée par un vecteur tournant dans
le plan complexe comme illustre Fig. 7-2.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 209

La fonction x(t) = Xcos(œt+<|)) est la projection du vecteur tournant Xej<<)eja)t sur Taxe
réel.
La quantité complexe X = Xe^ est appelée Yamplitude complexe ou le phaseur qui re­
présente la fonction sinusoïdale x(t) = Xcos(a>t+<|)). On peut remarquer que le phaseur
contient seulement l’information sur l’amplitude et la phase de la fonction sinusoïdale
x(t).
On peut représenter un phaseur par un vecteur (fixe) dans le plan complexe, comme
montré dans la figure 7-3.
Im
A

Figure 7-3 Vecteur représentant le phaseur XeJ<^.

Remarques:
• Par habitude, on ne trace pas toujours les axes réel et imaginaire dans un diagramme
vectoriel représentant les phaseurs.

• On utilise également la notation XZ<|> pour désigner le phaseur XeJ<^.

7.1.2 Im pédance et admittance en RSP


Considérons la relation v-i d’une résistance:
v = Ri
En RSP, si le courant est i(t) = Icos(cot), la tension v(t) sera:
v(t) = Rlcos(cot) (7-5)
On peut constater que la tension v(t) et le courant i(t) dans une résistance sont en pha­
se. On peut convertir la relation v-i (7-5) en une relation entre le phaseur tension V et
le phaseur I comme illustre la figure 7-4.
Domaine des phaseurs

.i'

i(t) = lcos(cot) I = le*0


v(t) = Rlcos(cot) V = Rie*0
v(t) = Ri(t) V = Rl
Figure 7-4 La résistance dans le domaine des phaseurs.
210 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La relation V = RI peut être représentée dans le plan complexe par un diagramme vec­
toriel comme illustre la figure 7-5b.

(a)

(b)

Figure 7-5 Tension et courant d'une résistance en RSP.


(a) Dans le domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.

Considérons la relation v-i d’une inductance: t d i


v = L—
dt
En RSP, si le courant est i(t) = Icos(cot), la tension v(t) sera:

v(t) = L-^-{lcos(œt)} = -Lcolsin(cût) (7-6)


dt
On peut constater que dans une inductance le courant i(t) est en retard de phase de
90° par rapport à la tension v(t). On dit aussi que la tension v(t) est en avance de phase
de 90° par rapport au courant i(t). On peut convertir la relation v-i (7-6) en une relation
entre le phaseur tension V et le phaseur I comme illustre la figure 7-6.

Domaine du temps Domaine des phaseurs

'i(t) rI

jLco

i(t) = lcos(cot) I = le*0


v(t) = -Lcolsin(cùt) = Lolcos(cùt+7i/2) V = Lcole^ 2 = jLcole^0
v = Ldi/dt V = jLœl

Figure 7-6 L'inductance dans le domaine des phaseurs.

La relation V = jœLI peut être représentée dans le plan complexe par un diagramme vec­
toriel comme illustre la figure 7-7b.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 211

Figure 7-7 Tension et courant d'une inductance en RSP.


(a) Dans le domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.

Considérons la relation v-i d’un condensateur: i =


dt
En RSP, si la tension est v(t) = Vcos(œ t), le courant i(t) sera:

i(t) = C-^-{ Vcos(cot)} = -C<ûVsin(<ût) (7-7)


dt
On peut constater que dans un condensateur, le courant i(t) est en avance de phase de
90° par rapport à la tension v(t). On dit aussi que la tension v(t) est en retard de phase
de 90° par rapport au courant i(t). On peut convertir la relation v-i (7-7) en une relation
entre le phaseur tension V et le phaseur I comme illustre la figure 7-8.

Domaine du temps Domaine des phaseurs

i(t) I
+
v(t)=±= C V 1Cto

v(t) = Vcos(cot) V = Vei°


i(t) = -CcoVsin(û)t) = C o)V cos M + ti/2) I = CcoVe1*'2 = jOeiVe10
i = Cdv/dt I = jCwV

v- iîï'
Figure 7-8 Le condensateur dans le domaine des phaseurs.
La relation I = jcoCV (ou V = I/jcoC) peut être représentée dans le plan complexe par un
diagramme vectoriel comme illustre la figure 7-9b.
212 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Figure 7-9 Tension et courant d'un condensateur en RSP.


(a) Dans le domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.

Nous constatons que la relation entre le phaseur V et le phaseur I des trois éléments
R, L, C est de la forme suivante:
V = Z(jœ)I (7-8)
La quantité complexe Z(ja>) est définie comme l'impédance en RSP de l’élément.

Élément Impédance Z(ja>)


Résistance R R
Inductance L jLco

Condensateur C "jfT
Cc-d
Tableau 7-1 Impédance en RSP des éléments électriques.

L'admittance en RSP d’un élément est l’inverse de son impédance:

T « “ > ■ Z05Ô (7*91

On peut généraliser la notion d’impédance en RSP à des dipôles électriques: l’impédan­


ce en RSP d’un dipôle est égale au rapport du phaseur tension V à ses bornes et du
phaseur courant I qui le traverse. On écrit:

= Y (7-10)
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 213

Domaine du temps Domaine des phaseurs

v(t) = Vcos(cot) Z(jco)

i(t) = lcos(cot-e) V = Ve^°


I = le"J0
x
Z ( jcû) = j
V = v je
-e J

Figure 7-10 Impédance en RSP d'un dipôle.

La relation V = Z(jco)I peut être représentée dans le plan complexe par un diagramme
vectoriel comme illustre la figure 7-1 lb.

(a)

Figure 7-11 Tension et courant d'un dipôle en RSP.


(a) Dans le domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.

On peut remarquer que l’angle de déphasage 0 entre la tension v(t) et le courant i(t) est
représenté dans le plan complexe comme l’angle entre le phaseur tension V et le pha­
seur courant I.
De façon générale, l’impédance Z d’un dipôle est complexe:

Z(jco) = R + jX = Zej0 (7-11)


La partie réelle R est appelée la résistance. La partie imaginaire X est appelée la réac­
tance. L’unité utilisée pour R et X est Ohm (Q).

Le module de Z(jco) est Z = J r 2 + X2 . L’angle de Z(jœ) est 0 = atanjj^J


214 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Im

Figure 7-12 Représentation graphique


d'une impédance Z = R + jX.

La nature du dipôle est déterminée par l’angle 0 de son impédance Z:


• 0 = 90° : l’impédance Z est purement inductive,
• 0° < 0 < 90° : l’impédance Z est inductive,
• 0 = 90° : l’impédance Z est purement résistive,
• -90° < 0 < 0° : l’impédance Z est capacitive,
• 0 = -90° : l’impédance Z est purement capacitive.
L’admittance Y d’un dipôle est l’inverse de son impédance Z:

Y (i“ ) = ZCjï) = G + jB <7-121


La partie réelle G s’appelle la conductance et la partie imaginaire B s’appelle la suscep­
tance. L’unité utilisée pour G et B est Siemens (S).

Exemple 7-1 Calcul d’impédance


Les formes d’ondes de tension et de courant d’un dipôle sont montrées dans la figure
7-13.

Figure 7-13 Tension et courant d'un dipôle en RSP.


La période de la tension et du courant est T = 10 ms. La fréquence est égale à:

f = i = ---- i— - = 100 Hz.


T 10x10
La tension V est prise comme référence de phase:

V = 120ej0 = 120Z0V.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 215

Le courant est en avance de phase par rapport à la tension d’un angle de:

0 = 4 ^ x 271 = 0.9425 rad (ou 54°).


10 ' '

Le phaseur courant I est:

1 = 8eje = 8ej09425A
L’impédance Z est égale à:

Z = J = ” o ° £ = 15e-j0’9425 = (8.8 17 - j 12.135)0.


8e
C’est une impédance capacitive de 15 Q avec un angle de -0.9425 rad (ou -54°). La ré­
sistance est égale à 8.817 Q et la réactance est égale à-12.135Q.
La figure 7-14 montre la représentation de l’impédance Z dans le plan complexe.

Im

Figure 7-14 Représentation graphique


de Z = (8.81 7 - j 12.135) Q.

7.2 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent

7.2.1 Méthode d’analyse


L’analyse d’un circuit électrique en régime sinusoïdal permanent peut être effectuée
dans le domaine des phaseurs en se basant sur les notions de phaseur et d’impédance
présentées dans le paragraphe précédent.
Le processus de l’analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent est
illustré dans la figure 7-15.
On convertit le circuit électrique à analyser (composé d’éléments et de sources) en un
circuit transformé dans le domaine des phaseurs en remplaçant chaque élément par son
impédance RSP et chaque variable par son phaseur.
On peut transformer également les lois et les théorèmes du domaine du temps en des
lois et des théorèmes dans le domaine des phaseurs. Le comportement du circuit dans
le domaine des phaseurs est décrit par des équations algébriques .
La résolution de ces équations algébriques nous donnera la réponse dans le domaine
des phaseurs. La transformation inverse permettra d’obtenir la réponse en domaine du
temps.
216 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Domaine du temps Domaine des phaseurs

Transformation en phaseurs
Circuit électrique

Réponse Transformation inverse


RSP

Figure 7-15 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent


dans le domaine des phaseurs.

On peut suivre les étapes décrites ci-après:


1. Transformer le circuit en domaine des phaseurs en remplaçant chaque élément par
son impédance en RSP.
2. Représenter les variables tension et courant par des phaseurs.
3. Établir les équations d’équilibre en appliquant les lois et théorèmes ainsi que les
méthodes habituelles du domaine du temps.
4. Résoudre les équations de phaseurs.

Il est important de noter que dans le domaine des phaseurs, toutes les quantités sont
complexes. Par conséquent, tous les calculs sont des calculs complexes.

7.2.2 Lois et théorèm es dans le domaine des phaseurs


Les lois et théorèmes du domaine du temps peuvent être transposés pour s’appliquer
aux phaseurs.

Lois de Kirchhoff
N

• Loi des courants: ^ Ik = 0 à un noeud


k= 1
N
• Loi des tensions: ^ Vk = 0 dans un parcours fermé
k= 1

Équations d’équilibre
Les équations d’équilibre dans le domaine des phaseurs sont établies de la même façon
que dans le domaine du temps en utilisant les mêmes méthodes. La méthode des
mailles et la méthode des noeuds s’appliquent intégralement.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 217

équivalent de deux impédances RSP en série


L’impédance équivalente de deux impédances connectées en série est égale à la somme
des deux impédances:
Z eq = Z 1 (j(û ) + Z 2 (jCO) (7-13)

La tension aux bornes de chaque impédance est donnée par la loi du diviseur de ten­
sion:
'l (7-14)
Z 1+ Z2

V0 = (7-15)
Z 1+ Z2
où V est la tension totale.

i
+
V2
Figure 7-16 Équivalent de deux impédances
en série.

équivalent de deux impédances RSP en parallèle


L’impédance équivalente de deux impédances connectées en parallèle est égale à:
1 i Z l ( j( ù ) x Z 2Q(ù)
Zeq = = Y 1üffl) + Y 2ü«>) = Z j ü a O + Z ^ c o ) (?' 16)

Le courant dans chaque branche est donnée par la loi du diviseur de courant:

■> ■ z r k 1 ,7- 17»

|7-18’
où I est le courant total.
218 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

ï Yeq= Y 1 + Y 2

V Zl Z2

Figure 7-17 Équivalent de deux impédances


en parallèle.

Équivalent Thévenin d’un dipôle


L’équivalent Thévenin d’un dipôle est composé d’une source de tension VT en série avec
une impédance ZT tel qu’illustre la figure 7-18. Les éléments de l’équivalent Thévenin
sont définis:
• Source de tension Thévenin VT = _ = tension aux bornes a-b en circuit ouvert,
• Impédance Thévenin - impédance vue aux bornes a-b lorsque toutes les sources
indépendantes dans le dipôle sont annulées.

<— o a
+
D V

-o b

Figure 7-18 Équivalent Thévenin d'un dipôle.

Équivalent Norton d’un dipôle


L’équivalent Norton d’un dipôle est composé d’une source de courant IN en parallèle
avec une impédance ZN tel qu’illustre la figure 7-19. Les éléments de l’équivalent Norton
sont définis:
• Source de courant Norton IN = -I |v = 0 = -courant en court-circuit du dipôle,
• Impédance Norton = impédance vue aux bornes a-b lorsque toutes les sources in­
dépendantes dans le dipôle sont annulées.

A— o a
+
D V

o b

Figure 7-19 Équivalent Norton d'un dipôle.


'hapïtre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 219

E x em p le 7-2 A n a ly se d ’u n circ u it en R S P
Le circuit montré dans la figure 7-20 est en régime sinusoïdal permanent.
On désire calculer les tensions et les courants du circuit.

i, L = 20 mH
-*—

Figure 7-20 Circuit RLC en régime


sinusoïdal permanent. vs = 100cos(8007it)

On transforme le circuit en RSP en remplaçant chaque élément par son équivalent RSP
et chaque variable par son phaseur comme illustre la figure 7-21.
On a:

vs = 100eJ° = 100Z0
Z L = j2 0 x L 0 3 x 800 ti = j5 0 .2 7 Q

Z c = ------------1----------- = -j3 9 .7 9 Q
j 10x10 x 800 tt

Z R = 150Q

ZL = j50.27 Q
»-------1 I------ f ---------- ►

+ Vl ' i'c +
Zr
Vs© Zc 150 Q
-j39.79 Q

Figure 7-21 Circuit transformé. V* = 100/0

L’impédance équivalente vue par la source Vs est égale à la combinaison série et paral­
lèle des impédances:

Le courant IL est égal à:

vs 100Z0
= 6.1 Z-0.925 A
L Z„n 16.393Z0.925
On utilise les équivalents série et parallèle et les diviseurs de tensions et de courants
pour calculer les tensions et les courants du circuit.
On a:
'R 150
It = -(6 .1Z-0.925) = 5.896Z-0.666 A
Z C + Z r' L 150 -j39.79

Ï R = I L- I C = (6.1 Z -0 .9 2 5 )-(5.897Z-0.666) = 1.564Z-2.237 A


220 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

V L = ZLI L = (j 50.27)(6.1Z-0.925) = 306.65Z0.645 V

vc = Z RÏR = 150(1.564Z-2.237) = 234.61Z-2.237 V


À partir des phaseurs, on peut écrire les expressions temporelles des tensions et des
courants du circuit:
iL(t) = 6.1 cos(8007it - 0.925)

ic (t) = 5.896 cos(8007it-0.666)

iR(t) = 1.564cos(8007it- 2.237)

v L(t) = 306.65cos8007it + 0.6465

vc (t) = 234.61 cos(8007it-2.237)


Les formes d’ondes des tensions et des courants du circuit sont montrées dans la figure
7-22.

(a)

(b)

Figure 7-22 Formes d'ondes du circuit de la figure 7-20.


(a) Courants, (b) Tensions.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 221

7.2.3 Diagram m e vectoriel


Considérons le circuit de l'exemple 7-2. Les relations entre les tensions et les courants
dans le domaine du temps s’écrivent:
vs(t) = v L(t) + vc (t)
iL(t> = ic (t) + iR(t)

vL(t) = L iL {iL(t)}

iC(t) = c A { v c(t )}

vc (t) = RiR(t)
Ces relations peuvent être transposées dans le domaine de phaseur:
Vs = vL+ vc
*L = *C + *r
V L = jL (o IL

I c = jcoCVc

Vc = RIr
On peut illustrer ces relations dans le plan complexe où chaque variable (phaseur) est
représentée par un vecteur qui indique le module et l’angle de la variable. Ce diagram­
me s’appelle diagramme vectoriel

Figure 7-23 Diagramme vectoriel illustrant les relations


entre les tensions et les courants de Vexemple 7-2.
222 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.3 Réponse en fréquence


7.3.1 Im pédance des élém ents R, L, C en fonction de la fréquence
Nous avons vu que les impédances des éléments R, L, C en régime sinusoïdal perma­
nent sont:
ZR(jco) = R

ZL(ja>) = jcoL

L’impédance de la résistance est indépendante de la fréquence angulaire co de la source


d’excitation tandis que l’impédance de l’inductance et celle du condensateur en dépen­
dent. Par conséquent, lorsque la fréquence de l’excitation varie, les tensions et les cou­
rants dans un circuit en RSP varieront.
La figure 7-24 montre l’impédance des trois éléments R, L, C en fonction de la fréquence
co.

Figure 7-24 Impédance des éléments R, L, C en fonction de la fréquence,


(a) Impédance de R. (b) Impédance de L. (c) Impédance de C.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 223

Remarque:
La fréquence angulaire cd (en rad/s) est égale à 2nî (f est la fréquence en Hz). Cependant,
on utilise souvent le terme générique « fréquence » pour désigner indifféremment 03 et f.

Exemple 7-3 Comportement d’un circuit RLC en fonction de la fréquence


Considérons le circuit RLC montré dans la figure 7-25.

L jœL 1/(jœC)
h 11
Z Z I— C 3 -

Vs© Vs©

(a, m
Figure 7-25 Circuit RLC en RSP.
(a) En domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.

L’impédance équivalente vue par la source est la combinaison série des impédances:

zeq = R+JLt0+j ^ = R+j ( L“ - ^ )


Cette impédance est une fonction de la fréquence angulaire a>. La partie réelle (résistan­
ce) est constante tandis que la partie imaginaire (réactance) dépend de cû:
Résistance = R,

Réactance = ( L g>- ——1 .


v Co3J
_1
Lorsque 03 < - z— , la réactance est négative. L’impédance Zeq est alors équivalente à
Vl c
Q
une résistance R en série avec un condensateur de valeu r--------- - .
1 -LC03
_1_
Lorsque 03 = - ~ = , la réactance est nulle. L’impédance Zeq est alors équivalente à une
JhC '

résistance R. On dit que le circuit RLC est en résonance et la fréquence 03R = y== est

la fréquence de résonance.

Lorsque 03 > ~j~ ~ > réactance est positive. L’impédance Zeq est alors équivalente à une

résistance R en série avec une inductance de valeur L ----^ = L LC(û2 - 1


C g3J LCco2
Application numérique
Considérons le cas où R = 10 Q, L = 50 mH et C = 100 |iF.
La fréquence de résonance est:
224 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

cdr = -p = = 1 = 447.21 rad/s.


J 50x10"3 x IOOxIO"6
- Lorsque co = 250 rad/s, l’impédance Zeq est égale à:

Z (250) = 10+jf50xl0"3 X 250---------- l—---------1 = 10-j27.5 =30.208Z-1.144 0


4 v 100x10 x 2 5 a
L’impédance Zeq est alors équivalente à une résistance de 10 Q en série avec un con­
densateur de valeur 145.45 jiF.
- Lorsque co = coR = 447.21 rad/s, l’impédance Zeq est égale à:

ZeQ(coR) = 10 +j(50xl0~3 x 447.21----------- i ---------- 1 = 10 = ÎOZOO


V 100x10 x 447.21'
L’impédance Zeq est alors équivalente à une résistance de 10 Q.
- Lorsque co = 550 rad/s, l’impédance Zeq est égale à:

Z (550) = 10+jf50xl0"3 X 550---------- —


l ---------1 = 10+j9.318 = 13.668Z0.750 0.
v 100x10 x55 a
L’impédance Zeq est alors équivalente à une résistance de 10 Q en série avec une in­
ductance de valeur 16.9 mH.

7.3.2 Fonctions de réseau RSP


Dans un circuit en régime sinusoïdal permanent, la réponse Y(jco) et l’excitation X(jco)
sont reliées par une équation algébrique. Le rapport de la réponse Y(jco) et l’excitation
X(jco) est définie comme une fonction de réseau RSP H(jco):

H<J»> = (7-19)

Fonction
de réseau RSP
Excitation Réponse
X(jco)---------- ► H(jœ) ------- ► Y(jco) = H(jcù) x X(jco)

Figure 7-26 Définition de fonction de réseau RSP.

Pour un circuit donné, on peut définir plusieurs fonctions de réseau RSP suivant la ré­
ponse considérée. Les fonctions de réseau RSP d’un circuit ne dépendent que de sa to-
pologie et de la nature de ses éléments.
On distingue deux sortes de fonctions de réseau RSP: fonction immittance et fonction
de transfert.
• Fonction immittance est le rapport de deux variables prises à la même paire de bor­
nes.
On définit deux types de fonctions immittances:
- impédance (rapport tension/courant),
- admittance (rapport courant/tension).
• Fonction de transfert est le rapport de deux variables prises à deux paires de bornes
différentes.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 225

On définit quatre types de fonctions de transfert:


- Impédance de transfert (rapport tension/courant),
- Admittance de transfert (rapport courant/tension),
- Gain en tension (rapport tension/tension),
- Gain en courant (rapport courant/courant).

Les différentes fonctions de réseau RSP d’un circuit sont définies dans le tableau 7-2.

Fonction de réseau RSP H(jco)

- .. , V jü »)
Impédance
z ' ü" ) ■ 1 ,0 » )
Immittance
IlCj©)
Admittance
Yl(j£0) = V l(ja»

Impédance * r . V2(J<b)
de transfert Zl20cù) = IjÜ ® )

Admittance v /• x
de transfert = Vjüa,)
Fonction de transfert
. . v2< »
Gain en tension
vl2<J®) VjOffi)

Gain en courant A /• x *2^®)


= Ii(j<D)

Tableau 7-2 Fonctions de réseau RSP.

7.3.3 Calcul de fonctions de réseau RSP


Nous pouvons déterminer les différentes fonctions de réseau RSP d’un circuit en résol­
vant les équations d’équilibre établies à l’aide des méthodes classiques (méthode des
mailles, méthode des noeuds, etc.).
Pour certaines configurations de circuit, le calcul des fonctions de réseau peut être sim­
plifié en utilisant les combinaisons série et parallèle des impédances, les lois de diviseur
de tension et diviseur de courant, etc.
On peut aussi déterminer en premier lieu la fonction de réseau H(s) dans le domaine
de s. En remplaçant ensuite s par jco, on obtiendra la fonction de réseau RSP H(jco).

Exemple 7-4 Fonctions de réseau RSP d’un circuit RLC


Considérons le circuit montré dans la figure 7-27.
226 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

L = 20 mH ■r
----*
vL - «c +
Vs ( t ) C = = vc R
10 nF 150 Q

Figure 7-2 7 Circuit RLC en RSP.

La source de tension vs est une source sinusoïdale de fréquence angulaire co.


On désire déterminer les fonctions de réseau suivantes:
- l'impédance d’entrée du circuit vue par la source
- la fonction de transfert entre la tension de sortie vc et la source vs
On convertit le circuit en RSP en remplaçant chaque élément par son impédance RSP
et chaque variable par son phaseur comme illustre la figure 7-28.

I, zl = K°l Id
~-c
\____ r ~ f ------ ►
+ VL - l l C +
Vs © Zc = -j(1/coC) Vr Zr = R

Figure 7-28 Circuit transformé.

L’impédance d’entrée du circuit est la combinaison série et parallèle des impédances


du circuit:
1 R
(R - RLCco ) + jcoL
Z in(jû>) = 1 - = Z , + = jcoL +
L ZC+ ZR 1 +jRCco
+ R
jcoC
Avec les valeurs numériques, on a:

( 150 - 3 x 10 5co2) + j0.02co


1 +j0.0015co
La fonction de transfert entre la sortie et l’entrée peut être déterminée en utilisant la loi
du diviseur de tension:
Z CZ R
ZC + Z R Z CZ R R
Hjüœ) =
^ , Z CZ R Z LZ C + Z LZ R + Z CZ R (R - RLCco2) + jcoL
L Z"C^^R
n + Zc
Avec les valeurs numériques, on a:
150
H jü© ) =
( 1 5 0 - 3 x 10 5co2) + j0.02co
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 227

7.3.4 Réponse en fréquence


En général, une fonction de réseau H(jco) est une fonction complexe de co. On peut ex-
primer la fonction H(jco) sous forme polaire:

H(jco) = A(co)ej,H<o) (7-20)


où:
A(co) = |H(jco)| est l’amplitude de H(jco),
<|)(co) = ZH(jco) est la phase de H(jco).
Les deux fonctions A(co) et 4>(co) constituent la réponse en fréquence du circuit. Elles re­
présente le comportement du circuit en RSP en fonction de la fréquence de l’excitation.
Pour illustrer la réponse en fréquence d’un circuit, on peut utiliser deux graphiques re­
présentant A(co) et 4>(co).

7.3.5 Réponse en fréquence d’un circuit du prem ier ordre


Considérons le circuit RL montré dans la figure 7-29.

L jcoL
-c z f
+
Vs© Vs+© V0

(a) (b)

Figure 7-29 Circuit RL en RSP.


(a) En domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.

La fonction de transfert qui relie V0 à Vs est obtenue par la loi du diviseur de tension:
V p i i
H,(jm) = -5 = —A —r = ----- ------ = ---- (7-21)

Dans cette relation, la quantité coc=R/L est définie comme la fréquence de coupure de la
fonction de transfert H^co).

Nous avons: A^co) = |Hx(jco)| = *


i +■i (-)
- 2
C“ 0„c

et ((>!(<») = ZH ^co) = - a t a n ^ j .

La réponse en fréquence de ce circuit RL est montrée dans la figure 7-30.


228 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Amplitude de H^co)

Figure 7-30 Réponse en fréquence du circuit RL de la figure 7-29.

On peut remarquer que pour ce circuit RL, à la fréquence de coupure coc:


- l'amplitude de la fonction de transfert est égale à 0.707 fois sa valeur à la fréquence 0,
- la phase de la fonction de transfert est égale à -45°.

Considérons maintenant le circuit RC montré dans la figure 7-31.

C 1/(jcoC)

—CZf-
+
R ^ vo
s© ■©

(a) (b)

Figure 7-31 Circuit RC en RSP.


(a) En domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.

La fonction de transfert qui relie V0 à Vs est obtenue par la loi du diviseur de tension:

Yo R _ jRCco _
H j ü © ) = V0 (7-22)
1 1 +jRCco 1 + j(co/co )
R+r
jcoC
hapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 229

Dans cette relation, la quantité coc=l/RC est définie comme la fréquence de coupure de
la fonction de transfert H^co).
i (co/coc)
Nous avons: A^co) = |Hx(jco)| = — r-
7i+(<o/©c)2
71
et 4>i (co) = Z H ^ c o ) = - - atan(co/coc)

La réponse en fréquence de ce circuit RC est montré dans la figure 7-32.

Amplitude de H-,üco)

co / cûc

Phase de H-,(jco), degré

co/coc

Figure 7-32 Réponse en fréquence du circuit RC de la figure 7-31.

On peut remarquer que pour ce circuit RC, à la fréquence de coupure coc:


- l’amplitude de la fonction de transfert est égale à 0.707 fois sa valeur à la fréquence oo,
- la phase de la fonction de transfert est égale à 45°.

Nous constatons que le comportement de ce circuit RC en fonction de la fréquence est


le contraire de celui du circuit RL considéré précédemment.
230 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.3.6 Réponse en fréquence d’un circuit du deuxième ordre


Considérons le circuit RLC montré dans la figure 7-33.
jcoL
-CZb
+
-vn 1/(jcoC)

(a) (b)
Figure 7-33 Circuit RLC en RSP.
(a) En domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.

La fonction de transfert qui relie VQà Vs est obtenue par la loi du diviseur de tension:
R
ri /• \ Vo 1 + jRCû)
( 7 -2 3 )
H i0û>) = v : = jcoL+
— •
R L(j(o)
LC(jco) +■ p + 1
1 +jRCco
On peut exprimer la fonction de transfert H^co) sous la forme suivante:
1
(7 -2 4 )

1
avec: est la fréquence naturelle non amortie,
Vl c

ç = ± [ k est le coefficient d’amortissement.


s 2R-VC
1
Nous avons: A^co) = |HxÜco)|
[1 - ( © / <on) 2] 2 + [2Ç(co/con) ] 2

2Ç(co/con)
et (^(co) = Z H ^co) = -atan
L l- ( ( û /( a n) J

La réponse en fréquence de ce circuit RLC est montré dans la figure 7-34.


Nous constatons que la réponse en fréquence de ce circuit du deuxième ordre dépend
du coefficient d’amortissement Ç.
• Cas où Ç > 0.707:
L’amplitude A(co), égale à 1 pour co = 0, décroît de façon monotone vers 0 lorsque la fré­
quence augmente. À la fréquence con, on a A(con) = 1/2Ç.
La phase 4>(co), égale à 0 pour co = 0, décroît lorsque la fréquence augmente et tend vers
(-71) quand co tend vers oo. À la fréquence con, on a <|>(con) = -n/2, peu importe la valeur de Ç.
• Cas où Ç = 0.707:
L’amplitude A(co), égale à 1 pour co = 0, décroît de façon monotone de 1 vers 0 lorsque
la fréquence augmente. À la fréquence con, on a A(con) = 0.707.
La phase <|)(co) varie de la même façon que dans le cas où Ç > 0.707.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 231

• Cas où Ç < 0.707:


L’amplitude A(co), égale à 1 pour co = 0, croît pour atteindre un maximum à une fréquen­
ce cor donnée par:

= œnV l-2 < ;2 = con 1 - - L (7-25)


2Q
où Q = 1/2Ç
Ce phénomène s’appelle la résonance et la fréquence cor est la fréquence de résonance.
Le paramètre Q s’appelle le facteur de résonance du circuit.
À la fréquence de résonance, A(co) a comme valeur:

A((0r) = A
_ i _ Q (7-26)
k J Ï^ 2 11— L
4Q
Dépassant la fréquence de résonance, A(co) décroît et tend vers 0 lors que la fréquence
augmente vers oo.
On remarque que plus Ç est faible (plus Q est grand), plus la fréquence de résonance
est proche de con et plus Amax est grande.
La phase <|)(c d ) , égale à 0 pour co = 0, décroît lorsque la fréquence augmente et tend vers
(-71) quand co tend vers oo. À la fréquence con, on a <|>(con) = -7t/2, peu importe la valeur de
Ç. La variation de la phase à con est de plus en plus brusque lorsque Ç s’approche de 0.

Amplitude de H^'co)

5f : 1: Ç=0.1 -
/V
: 2: Ç=0.2
4
; 3: C=0.5
3 . _________ I 4: Ç=QJ07. -
i 5:Ç=1
2
] 5 :Z r2
1 _ . 7: C=5______

0
0.5 1.5 2.5
co/cor

Phase de H-,(jco), degré


0
1:Ç=0.1 5: Ç=1
2: Ç=0.2 6: Ç=2
3: Ç=0.5 ! 7: Ç=5
4: C=0.707 :

co/cor

Figure 7-34 Réponse en fréquence du circuit RLC de la figure 7-33.


232 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.3.7 Réponse en fréquence d’un circuit général


La réponse en fréquence d'un circuit d'ordre plus élevé que deux peut être déterminée
en suivant les mêmes étapes présentées précédemment.

Exemple 7-5 Réponse en fréquence d’un circuit du troisième ordre


Considérons le circuit montré dans la figure 7-35.

Lab

Figure 7-35 Un circuit du


troisième ordre.

On désire déterminer l’impédance Zab(jco) vue aux bornes a-b du circuit et la fonction

de transfert H^'co) = Y?
V,
On peut convertir le circuit en impédances complexes comme illustre la figure 7-36.

250

1
ao—►- -Œ 3 -
0.01s
0.1s
+
Lab " T l 0 5/2s V2
10

bo-
Figure 7-36 Le circuit de la figure 7-35 converti en impédances complexes.
L’impédance Zab(s) est égale à la combinaison série et parallèle des impédances du cir­
cuit:

(0.1 s + 1 0 )x f°-5xl()5]
250 x 0.01 s ^ s J
Zab(s) = 250 + 0.01s
0.5x10
( 0 . 1 s + 10) +
î)
0.25s3 + 75s2 + 1.38xl06s + 1.25xl08
Zab(s) =
0.001 s3 + 25.1s2+ 3000s + 1.25xl07
En remplaçant s par jco dans cette expression, on obtient:

[ 1.25xl08 - 75(o2] + j[1.38xl06(p - 0.25a)3]


Z a b C i® ) =
[1.25xl07 - 25. lco2] + j[3000<» - 0.001 co3]
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 233

L’amplitude de l’impédance Zab(jco) est égale à:

J[ 1.25xl08 - 75(û2] 2 + [ 1 .3 8 x 1 0 6 g> - 0.25m3]2

a/[1.25x !07 - 25.1co2]2 + [3000© - 0.001©3]2


La phase de l’impédance Zab(jo>) est égale à:

13.8x 105(o - 0.25(o3


ZZabCi®) = atan - atan 3000co - O.OOIcq
1.25xl08 - 75©2 Ll.25xl07 - 25. l(o2J
La figure 7-37 montre l’amplitude et la phase de l’impédance Zab(jco) en fonction de la
fréquence co.

Amplitude de Z ab(jco)

Phase de Z abüco), degré

Figure 7-37 L'impédance Zab du circuit de la figure 7-35 en fonction de la fréquence.

V2
La fonction de transfert H ^ s ) = — peut être calculée en appliquant la loi du diviseur
V1
de tension au circuit de la figure 7-36:

(0.1s+ 10) Il ( °-5xl()5)


vo
H i(s) = ^ =
250 x 0.01s 1^0 .5 x 1 0 ^
+ U 0 .1 S + 10)
250+ 0.01 s'
234 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

5 0 s 2 + 1.255 x 106s + 1.25 x 10®


H j(s ) =
0 .2 5 s 3 + 7 5 s 2 + 1.38xl06s + 1.25 x 10®
En remplaçant s par j© dans cette expression, on obtient:

[1.25x10®-50co2] + j [ 1 . 2 5 5 x l 0 6o)]
H jü œ )=
[1.25x10® - 75co2] + j [ 1.38 x 106co - 0.25co3]

Le module de H^'co) est égale à:

J ( l . 25x10® - 50co2) 2 + (1.2 55x l06© ) 2


AjO ») = IHjCjco)! =
J ( 1.25x10®-7 5co2) 2 + (1 .38x l06cd-0.25cd3) 2

La phase de H^co) est égale à:

1 .255 x10 co _ a t a n f 1 . 3 8 x 106 c o - 0 . 2 5 co:


^(co) = ZHjijco) = atan
V 1 .2 5 x 1 0 ® - 5 0 cd2V V 1 . 2 5 x 10® - 7 5 co2

La figure 7-38 montre l'amplitude et la phase de la fonction de transfert H j (jco) en fonc­


tion de la fréquence co.

Amplitude de H^co)

co , rad/s
Phase de H ^ co ), degré

co , rad/s

Figure 7-38 Réponse en fréquence du circuit de la figure 7-35.


Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 235

7.3.8 Réponse en fréquence d’un circuit actif


Les circuits actifs sont en général des circuits qui contiennent des AMPLI OP et des élé­
ments R et C. Ces circuits sont utilisés habituellement comme filtres dans les circuits
électroniques analogiques.
La réponse en fréquence d’un tel circuit est obtenue de la même façon que les circuits
passifs. L’exemple 7-6 présente la réponse en fréquence d’un filtre passe-bande actif du
deuxième ordre.

Exemple 7-6 Filtre actif du deuxième ordre


Considérons le circuit actif montré dans la figure 7-39.

0.2

10 kQ
W \A
ovn

vs = 10u(t)

Figure 7-39 Circuit actif du deuxième ordre.

On désire déterminer la fonction de transfert H^'co) = —^ .


s

Le circuit transformé dans le domaine de s est montré dans la figure 7-40.

Av = oo

Figure 7-40 Circuit transformé dans le domaine de s.

La tension Vj est égale à 0 car le gain en tension de l’amplificateur opérationnel est in­
fini. Le point y est au même potentiel que la masse.
On choisit Vx comme la tension nodale du circuit. On établit l’équations d’équilibre en
utilisant la méthode des noeuds:
236 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

V V
JL J_ _L JL Vv x = —
7 +7
— (7-27)
z 1+ z2+ z3+ z4 1 3

En appliquant la loi des courants au noeud y, on obtient:

Ou encore:

v* z 5 x V °*

L’équation (7-27) devient:


V V
r- 7
— xv0
° Zi z3
5

Ou bien:

± + ^ f J _ + J_ + i . + n l y = Ï5
z3 z 5^zj z2 z3 z M o zx

On déduit:

V„ 'z, -1
Hi(s) = =
Z| Z4 Z jz 4 Zjz 4 Zj
z^ + z^ + z ^ +z ^ +z;

Avec les valeurs numériques, on a:


tj , v -500s
H i(s) = -5---------------------
s +200 s +550000
En remplaçant s par jco dans cette expression, on obtient:

HjCjco) = ----------jSOOm---------
(550000-co)+j200(D
Le module de H^co) est égale à:
500(d
A^œ ) = |Hj (Jco)| =
J( 550000 - co2)2 + (200co)2
La phase de H^'œ) est égale à:
200 û )
<t>j(œ) = /H jfja)) = - 5 - atan f-
^ "550000 -
La figure 7-41 montre l’amplitude et la phase de la fonction de transfert H^co) en fonc­
tion de la fréquence co.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 237

Amplitude de H^co)

Phase de H ^co), degré

Figure 7-41 Réponse en fréquence du filtre actif de la figure 7-39.

7.3.9 Diagram m es de Bode


Les diagrammes de Bode sont deux graphiques tracés en échelle logarithmique qui re­
présentent la réponse en fréquence d’un circuit.
Pour une fonction de réseau H(jco), on trace:
• Réponse en amplitude: Graphique représentant 201ogA((o) en fonction de log(co).
L’unité utilisée pour 201ogA((o) est décibel (dB).
• Réponse en phase: Graphique représentant <|)(g)) en fonction de log(cû).
L’unité utilisée pour <|)(g)) est degré ou radian.
On utilise habituellement des graphiques semi-logarithmiques (abcisses en échelle loga­
rithmique et ordonnée en échelle linéaire) pour représenter la réponse en amplitude et
la réponse en phase.
L’avantage principal des diagrammes de Bode (par rapport aux diagrammes en échelles
linéaires) réside dans le fait que la réponse en fréquence d’un produit de fonctions de
transfert est convertie en une somme de réponses en fréquence individuelles. Par con­
séquent, la réponse en fréquence globale peut être obtenue en additionnant les répon­
ses en fréquence individuelles.
238 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

20logA(co), dB
A
30-

20 -
(a)
10 -

co
0.1 10 100 1000

(j>(co), degré

135-

90-
(b)
45-

0 -> co
0.1 10 100 1000

Figure 7-42 Les échelles d'un diagramme de Bode représentant la


réponse en fréquence d'un circuit.
(a) Réponse en amplitude, (b) Réponse en phase.

Considérons par exemple la fonction de transfert suivante:


H(jco) = H ^ c û ) x H 2(j'cû) x H 3(jco) (7-28)

L’amplitude de H(jco) est:


A(cû) = A ^ c û ) x A 2(cû) x A 3(cû) (7-29)

En convertissant A(cd) en dB, on a:


AdB(co) = 201og[A(cû)] = 201og[A1(cû) x A 2(cû) x A 3(cû)]

AdB(co) = 2 0 {log [A 1(co)] + log[A1(cD)] + log[A1(cD)]}

A-dB^03) = A ldB(cû) + A2dB(cû) + A3dB(cû) (7-30)

La phase de H(jco) est:


♦ (co) = ^(co) + (J>2(co) + (J>3(co) (7-31)
hapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 239

Diagrammes de Bode d’une fonction de transfert du premier ordre

Considérons une fonction de transfert du premier ordre du type passe-bas:


1
HO) = (7-32)
1 + j ( co/ û) )

La réponse en amplitude est:

AdB(Q)) = 201°g = -101og[l+(© /© cn (7-33)


■Ji + ( W/û)c)2J
La réponse en phase est:
<J)(œ) = -atan[û) /©c] (7-34)

Lorsque co = coc, on a:
AdBf^c) = -3dB et <t>(coc) = -45°.

AdB(co), dB

<j>(co), degré

Figure 7-43 Réponse en fréquence d'un circuit du premier ordre du type passe-bas.

Remarques: a) Sur l’échelle de fréquence, une décade correspond à un intervalle


de G) à 10û). Une octave correspond à un intervalle de œ à 2œ.
b) Une pente de -20dB/décade est équivalente à -6dB/octave.
240 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Considérons une fonction de transfert du premier ordre du type passe-haut:


H (jco) = l+j(co/coc) (7-35)

La réponse en amplitude est:

AdB(co) = 201og[^l+(o)/(oc)2] = 101og[l + (co/coc)2] (7-36)

La réponse en phase est:


<J)(œ) = arctg[co/coc] (7-37)

Lorsque co = coc, on a:
A dB<“ c) = 3 d B et <K®c) = 4 5 °-

Figure 7-44 Réponse en fréquence d'un circuit du premier ordre du type passe-haut.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 241

Diagrammes de Bode d’une fonction de transfert du deuxième ordre


Considérons une fonction de transfert du deuxième ordre du type passe-bas:
1
H(jœ) = (7-38)
G©) 2C/- x ii
y_^L + _h>(jû))+

La réponse en amplitude est:

A dB(“ ) = 201° g (7-39)


,J[1 -(co/con)2]2 + [2Ç(<d/®n)]2.

AdB(œ) = -101og[[ 1 - (co/con)2]2 + [2C(co/con) ) 2] (7-40)

La réponse en phase est:


2Ç(co/a)n)
♦ ( gù) = -arctg (7-41)
.1 -(<D/<Dn)2

AdB(o), dB

Figure 7-45 Réponse en fréquence d'un circuit du deuxième ordre du type passe-bas.
242 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Considérons une fonction de transfert du deuxième ordre du type passe-haut:

H (jco) = ^ - + c
±^0'œ)- (7-42)
(0n on

La réponse en amplitude est:

AdB(co) = 201og|y[ 1 - (co/con)2] + [2C(co/con)]2] (7-43)

AdB(co) = 101og[[l-(û)/û)n)2]2 + [2C(cû/û)n)]2] (7-44)

La réponse en phase est:


2C(co/con)
<|>(©) = arctg (7-45)
Ll-(co/con)"

Adefco), dB

Ç=0.1
Ç=0.2
C=0.5
Ç=0.707

Ç=1
Ç=2
C=5

Figure 7-46 Réponse en fréquence d'un circuit du deuxième ordre du type passe-haut.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 243

Diagrammes de Bode d’un produit de fonctions de transfert simples

Considérons la fonction de transfert H(s) suivante:

6 vx 10
III
s + 3 x 10
c X X v I( ' ^
H(s) =
(s + 250)(s2 + 800s + 106)
On peut exprimer cette fonction de transfert sous forme d’un produit de fonctions sim­
ples:
1 1
H (s) = 6 x1 0 x (s + 50) x . x.
( s + 250) s2 + 1200s+10
ou bien:

1 x 1
H(s) = 1 2 0 x [l + ^ ] :
1 s -3 S2
- + 25Ô- 1 + 1.2x 10 s h———7T
L 106J
En RSP, la fonction de transfert devient:

1
H (jco) = 1 2 0 x [ l + J
^ ]: x
i + i^ - l- - ^ - r + 1.2 x 10 3jco
L 250J
Hi 10
*1 «2 H3

On obtient ainsi un produit de quatre termes H(jco) = H 1 x H2 x H3 x H4


La réponse en fréquence H(jco) peut être déterminée en considérant chacun des termes
individuellement. Les diagrammes de Bode de H(jco) seront obtenus en additionnant les
diagrammes de Bode individuels. L’addition graphique des diagrammes de Bode peut
être simplifiée en représentant chaque diagramme seulement par les asymptotes.

Amplitude AdB(cû) Phase <|)(co)


to
n
X

20 logl20 = 41.58 dB 0
o

101og(l +4 x 10"4(d 2) atan(0.02co)

H3 = ---- -atan(0.004co)
l + ------ -101og(l + 1.6 x 10' 5<d 2)
250

H - ^
4 — 2
-101og[(l - lO-6®2)2 + ( 1 . 2 x 10' 3cû) 2] - a t a n [L2xl0’ 3(Ol
1- - ^ + 1 .2 x lO "3jco
L l - l O 'V j
106

Tableau 7-3 Réponse en fréquence des quatre fonctions de transfert simples.


244 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

AdB(o3), dB

co , rad/s
<t>(co), degré

co , rad/s

Figure 7-47 Réponse en fréquence de la fonction de transfert


, 6 x 1 0 8 s + 3 x 1 0 10
H( S) = ------------- 2---------------5"
(s + 2 5 0 ) ( s + 8 0 0 s + 10 )
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 245

7.4 Puissance en régime sinusoïdal permanent


Considérons un dipôle D en régime sinusoïdal permanent. La tension et le courant du
dipôle peuvent être exprimés sous la forme générale:
v(t) = Vmcos(o)t + a)

= i mcos(®t + P)
Le phaseur représentant la tension v(t) est V = Vm ]_a.
Le phaseur représentant le courant i(t) est I = Im /g.

Z(jco) = Z

Figure 7-48 Un dipôle en RSP.


(a) Impédance, (h) Diagramme vectoriel.

7.4.1 Puissance instantanée


La puissance instantanée fournie au dipôle D est égale au produit de la tension v(t) et
du courant i(t):
p(t) = v(t) x i(t) (7-46)
On a:
p(t) = Vmcos(o)t + a) x Imcos(o)t + P) (7-47)

V I V I
p(t) = _i|JBcos(a-P) + - ^ c o s ( 2 a ) t + a+ P) (7-48)

On peut exprimer p(t) sous la forme suivante:


V I V T
p(t) = ™ cos(|) + ■—^-^ cos(2o)t + a + P) (7-49)

où <|) = (a-P) est le déphasage de i(t) par rapport à v(t).

Remarque: § est aussi l’angle de l’impédance Z(ja>).

On constate qu’avec la convention de signe de la figure 7-48:


• Lorsque p(t) > 0: le dipôle absorbe de l’énergie,
• Lorsque p(t) < 0: le dipôle fournit de l’énergie.

La puissance instantanée p(t) en régime sinusoïdal permanent, exprimée dans l’équa­


tion (7-49), est égale à la somme de deux termes:
246 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

V I
cos(|) qui est une constante,

V I„
-cos(2o)t + a + P) qui est une fonction sinusoïdale de pulsation 2co.

Donc, la puissance transmise dans un circuit en RSP est ondulatoire avec une pulsa­
tion égale à deux fois la pulsation de la source et avec une valeur moyenne égale à
i
---------- COS<p .

7.4.2 Puissance moyenne


La puissance moyenne fournie au dipôle D est égale la valeur moyenne de la puissance
instantanée:

(7-50)
T0
À remarquer que:
• P > 0: le dipôle absorbe de l’énergie (en moyenne)
• P < 0: le dipôle fournit de l’énergie (en moyenne)
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 247

7.4.3 Valeur efficace d ’une fonction périodique


La valeur efficace d’une tension périodique v(t) peut être définie comme «/a valeur d'une
tension continue qui dissipera dans une résistance de 1 Q la même puissance moyenne
que v(t)».
Calculons la puissance pour les deux cas.
a) Cas 1: la tension périodique v(t) est appliquée aux bornes d’une résistance de 1 Q.
2
Puissance instantanée: p(t) = — = [v (t)]2 W

Puissance moyenne dissipée: Pra0y = ~ fp(t)dt = -î- f[v (t )]2dt W


T0 J T 0_J

b) Cas 2: une tension continue Vcc est appliquée aux bornes d’une résistance de 1 Q.

(V )2
Puissance dissipée Pcc = — y — = (Vcc)2 W

Si les puissances dissipées dansles deux cas sont égales,alors:

(v cc)2 = i - f [v (t)]2dt
°T
Ou bien:

v« ■vf0j[v(t)i2dt
Cette relation est précisément la définition de la valeur efficace de la tension périodique
v(t):

V e f f = V cc = l - l r v ( t ) l 2dt
T0

De façon générale, la valeur efficace d’une fonction périodique f(t) de période T0 (fré­
quence f0 = 1/T0) est calculée par la relation suivante:

Feff = fer (7-51)


v T0

La valeur efficace d’une fonction sinusoïdale v(t) = Vmcos(o)t + ()>) est égale à:

v eff= ü - |(Vmcos(cot + <|>))2dt (7-52)


'2 V2 V„
V eff = h ? | [ l ± ^ £ î | H ± j O ] d t = \ - ï = f 2 = 0.707Vm (7-53)
V T0

On peut démontrer que la valeur efficace d’une fonction périodique est donnée par:

F e ff = 7 F 0 + ^ + F2 + - + Fn+ - (7 -5 4 )
248 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

où F0 = composante continue = valeur moyenne


F1 = valeur efficace de la fondamentale
F2 = valeur efficace de la 2e harmonique

Fn = valeur efficace de la nième harmonique

Exemple 7-7 Valeur efficace d’une tension périodique


Considérons une tension périodique qui est égale à la somme d’une composante conti­
nue de 300 V et d’une sinusoïde d’amplitude 150 V et de fréquence 60 Hz:
v (t) = 300+ 150cos(1207it).

La valeur efficace de v(t) est égale à:

Exemple 7-8 Valeur efficace d’une tension périodique


Considérons la tension périodique suivante qui est la somme de trois fonctions sinu­
soïdales de fréquence 60 Hz, 180 Hz et 300 Hz:
v(t) = 120V2cos(1207it) + 50 V2cos(360711- 0.95) + 18^cos(6007it + 0.25).

Figure 7-51 Une tension périodique de fréquence 60 Hz.


Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 249

Valeur efficace de la fondamentale: Vj = 120 V.


Valeur efficace de la 3e harmonique: V3 = 50 V
Valeur efficace de la 5e harmonique: V5 = 18 V
La valeur efficace de v(t) est égale à:

v eff = a/v12 + V32 + V 52 = J 1202 + 502 + 182 = 131.24 V.

Exemple 7-9 Valeur efficace d’une tension périodique


Considérons la tension v(t) montrée dans la figure 7-52.

Cette tension sinusoïdale «tranchée» est la tension de sortie d’un gradateur à thyristors
qui sert à faire varier la tension efficace d’une source de tension monophasée.
La valeur efficace de cette tension dépend de l’angle d’amorçage des thyristors. Dans le
cas montré, l’angle d’amorçage est égal à 60°.
1/120 1/60

J* (170sincot)2dt + j* (170sincot)2dt
1/360 4/360

"1/120 1/120
2
V e ff =
j* (170sino)t)2dt _
(1/60)
-1/360 J 1/360

1/120
sin2o)tl
Veff = 6 0 x l7 0 2[ t - 104.73 V.
2cd J 1/360
Exemple 7-10 Valeur efficace d’un courant périodique
Considérons le courant i(t) montré dans la figure 7-53.
La valeur efficace du courant i(t) est égale à:
■2xl(T 4x10"'

e ff
i2dt = 1
4x10
152dt + J <-5,= dt
L 0 2 x 1 0 "'
250 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

1 - [ ( 1 5 2 x 2 x 1 0 3 ) + ( ( - 5 ) 2 x 2 x 1 0 3 )] = 1 1 .1 8 A

Figure 7-53 Un courant périodique de fréquence 250 Hz.

7.4.4 Puissance complexe


Pour faciliter la représentation de la puissance en régime sinusoïdal permanent, on dé­
finit une quantité S appelée puissance complexe qui peut être calculée à partir des pha­
seurs de tension et de courant.
On peut exprimer la tension v(t) et le courant (t) sous la forme suivante:

v(t) = Vmcos(û)t + a) = I[V mejaej“ t + Vme 'jae-j“ t] (7-55)

i(t) = Imcos((üt+ p) = i [ I mejPejmt + Ime-jPe"Jtot] (7-56)

où Vm et Im sont les valeurs crêtes (ou amplitudes) de v(t) et i(t) respectivement.


La puissance instantanée p(t) = v(t)i(t) sera donnée par:

p(t) = I[V mejaej<ot + Vme-j V jwt] x I [ I mejpejcùt + Ime-jlV jcùt] (7-57)

P(t) = 5[VmejaIme-jP + Vme-jaImeJP] + (7-58)


1
I rr\r
w Jj a
“Tt Jjp
P JJ2cùt
2a)t w -ja T -jp -j2cùt,
5[Vme' lme' e + Vme !me e ]

À noter que Vme|CI et Inle,li sont les phaseurs V et I qui représentent la tension v(t) et le
courant i(t).
On peut écrire alors:

p(t) = i[V I* + V *I] + i[V Ie + V*I*e J ] (7-59)

où V = Vme>a et I = Ime>P.
Ou encore:

p(t) = Rej I v i * |+ Rej IV ejo)tIej“>t (7-60)

La quantité est définie comme la puissance complexe S:


Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 251

S = ^VI* = i v mlmej(a~p) = i v mlmej* = (^VmImcos^,)+ j ( I V mImsin4,) (7-61)

où (j) = (a~P) est le déphasage du courant i(t) par rapport à la tension v(t).
On peut exprimer la puissance complexe S en fonction des valeurs efficaces de la ten­
sion et du courant:

Dans cette relation, V e ff = V e f f ^ e t 1e ff = sont respectivement le phaseur de


tension efficace et le phaseur de courant efficace.
Alors, on peut écrire également:

S = VeffIeff* = VeffIeffej(“ - p) = v effleffej* = (VeffIeffc o s + )+ j(V effIeffsin*) (7-64)

S = V effIeff* = (VeffIeffcos<|)) + j(V effIeffsin<|)) (7-65)

Le module de S est définie comme la puissance apparente:

s = |S| = |veffIeffeJ*| = v effleff (en VA) (7-66)

La partie réelle de S est définie comme la puissance active:


P = R e {S } = VeffIeffcos<|> (en W) (7-67)

La partie imaginaire de S est définie comme la puissance réactive:


Q = Im {S } = VeffIeffsin* (en VAR) (7-68)

Nous utilisons un diagramme des puissances dans le plan complexe, comme montré
dans la figure 7-54, pour représenter les relations entre les puissance complexe, active
et réactive.
Nous constatons que:

s 2 = p2+ Q2 (7-69)

lm

Figure 7-54 Diagramme des puissances


252 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Puissance complexe dans un dipôle


Considérons un dipôle D dont l'impédance est Z = R + jX. Nous avons:

z = y = R + jX = z é * (7-70)

où Z = J R- 2 +■X
- 2 et <b = atan
©•
La puissance complexe dans ce dipôle est donnée par:

S = VeffIeff* = ZIeffIeff* = (R + jX )Ieff2 = RIeff2 + jX Ieff2 (7-71)

On constate que:
- la puissance active P = RIeff2 est dissipée entièrement dans la partie réelle R de Z,
- la puissance réactive Q = XIeff2 réside entièrement dans la partie imaginaire X de Z.

Puissance active
P = R'eff2

Puissance réactive

Figure 7-55 Puissance active et puissance Q = Xleff2


réactive dans une impédance Z. &

On peut écrire aussi:


2
eff (7-72)
VeffIeff* R-jX

7.4.5 Facteur de puissance


Le facteur de puissance d’un dipôle (système électrique à deux bornes) est défini comme
le rapport de la puissance active et la puissance apparente:

(7-73)

Alors, le facteur de puissance d’un système électrique en RSP est égal à cos<|>, où § est
le déphasage du courant i(t) par rapport à la tension v(t).

Exemple 7-11 Calcul de puissance


Un équipement électrique est connecté à une source de tension sinusoïdale de valeur
efficace 120V et de fréquence 60 Hz. On mesure un courant efficace de 15 A avec un
déphasage de 27 ° arrière (le phaseur courant est en arrière du phaseur tension d’un
angle de 27° ou bien le courant est en retard de 27 ° par rapport à la tension).
Nous avons:
Veff = 120/0° V et Ieff = 15/-27° A
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 253

Le déphasage du courant par rapport à la tension est:


^ = /YeLf - Ü e Lf = 0 o -(-27o) = 27o
La puissance apparente est égale à:
S = VeffIeff = 120 x 15 = 1800 VA
La puissance active est:
p = VeffWf cos(27°) = 1603.8 W
La puissance réactive est:
Q = V e ffW f sin(27°) = 817.2 VAR
Le facteur de puissance de cet équipement est égal à:
fp = cos(27°) = 0.891

817.2 VAR
n
O

P = 1603.8 W
(a) (b)
Figure 7-56 Diagrammes vectoriels,
(a) Tension et courant, (b) Puissances.
254 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.4.6 Puissance dans des charges typiques


Charge résistive (R)
Dans une charge résistive, le courant est en phase avec la tension:

. _ V e ff
Ieff " T T

•eff = Veff/R
O----- ►
----
+

^eff
Figure 7-57 Relation entre la tension et le courant
dans une résistance.

La puissance complexe dans R est égale à:

V eeif1f V eeif1f * V e ff
O _

T7 ¥
e ff e ff
* _
“ r
_

DT T
e ff e ff
* _
“ “
e i1
= RI e f f (7-74)

> t

P (t)

> t

Figure 7-58 Puissances dans une charge résistive.


(a) Tension et courant, (b) Puissance.
Charge purement inductive (L)
Dans une charge purement inductive, le courant est en retard de 90° par rapport à la
tension:

i = jœL = - JooL
-

•eff = Veff/j^L
O----- ►
----
+

*eff i jc°L
Figure 7-59 Relation entre la tension et le courant
dans une inductance.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 255

La puissance complexe dans L est égale à:

V e ffV e ff*
ST VeffIeff* = = j® L W e ff* = J®LIeff2 = (7-75)
-jc o L

On constate qu’une charge purement inductive consomme seulement de la puissance


réactive. Le facteur de puissance d’une charge purement inductive est égal à 0.

S
A iQ

>t

Figure 7-60 Puissances dans une charge purement inductive.


(a) Tension et courant, (b) Puissance.

Charge inductive (RL)


Dans une charge inductive (RL), le courant est en retard de phase par rapport à la ten­
sion:
T_ V _ V „ -j*
R+j“ L J r 2 + (coL ) 2

avec <)> = atan(^— j .

•e ff = V e f | / ( R + ja > L )
O------►
----

* e ff

jjjcoL
Figure 7-61 Relation entre la tension et le courant
dans une charge inductive (RL).

La puissance complexe dans la charge RL est égale à:

V
S r l = V effIeff* = = (R + jc o L )IeffI eff* = (R + jc o L )Ieff2 = (7-76)

On constate que:
256 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

- la puissance active est consommée uniquement dans R,


- la puissance réactive est consommée uniquement dans L.
Le facteur de puissance d’une charge inductive est:
fp = cos<J> (arrière)

Figure 7-62 Puissances dans une charge inductive (RL).


(a) Tension et courant, (b) Puissance.

Charge purement capacitive (C)


Dans une charge purement capacitive, le courant est en avance de 90° par rapport à la
tension:
Ieff - jcoCVeff

•eff= j®CVeff
o---- ►
-----

. J_
‘'eff ' coC
Figure 7-63 Relation entre la tension et le courant
dans une charge purement capacitive.

La puissance complexe dans C est égale à:

SC = V effIeff* = -jcoCVeffVeff* = = -jcoCVeff“ (7-77)

On constate qu’une charge purement capacitive fournit seulement de la puissance


réactive.
Le facteur de puissance d’une charge purement capacitive est égal à 0.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 257

-► V

Su
-jQ

Figure 7-64 Puissance dans une charge purement capacitive,


(a) Tension et courant, (b) Puissance.

Charge capacitive (RC)


Dans une charge capacitive, le courant est en avance de phase par rapport à la tension:
e ff
V,
eff x e j*

avec <|> = atan


RC y
■eff = V eff/[(R-j(1/coC)]
O------►
----

veff

■j(1/coC)
Figure 7-65 Relation entre la tension et le courant
dans une charge capacitive (RC).

La puissance complexe dans la charge RC est égale à:

V.e f f
S rc = VeffIeff* = VeffY = ( R - j - L ) l effI„ff* = (R- (7 -7 8 )
R+j
e ff e ff
C ^ eff2 n .; 1
Ceo Ceo

On constate que:
- la puissance active est consommée uniquement dans R,
- la puissance réactive est fournie uniquement par C.
Le facteur de puissance d'une charge capacitive est:
fp = cos(|) (avant).
258 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Figure 7-66 Puissances dans une charge capacitive (RC).


(a) Tension et courant, (b) Puissance.

Exemple 7-12 Calcul de puissance dans une charge RLC


Le circuit montré dans la figure 7-67 est en régime sinusoïdal permanent.
i - - m n m i —i

ZL = j37.7 Q
Zc = -j33.16Q

vs = 339.4cos(1207it)

Figure 7-67 Calcul de puissance dans une charge RLC.

On calcule les courants et les tensions du circuit:


V,s ( e f f ) 240
L (e f f ) = 11.33Z-43.85°A
Z + - ^ L j 3 7 .7 + 5 Q < : ^ >
L R + Zr -j33.
5-133.16

V L (e ff) = Z LlL(eff) = (j37.7)( 11.33Z-43.850) = 427.26Z-46.15°V

V C ( e ff) = V R(ef0 = Vs(eff)- V L(eff) = 240 - (427.26Z-46.15°) = 313.18Z-100.3°V

iR (e ff) = = 3 1 3 1 8 5 Ô 1Q Q 3° = 6.26Z-100.3°A

! C (e f f) = V ^.<eff) = 313'-J33.16
18^ ~ 1P ° 3° = 9.44Z-10.3°A

Le courant IL débité par a source Vs est en retard de 43.85° par rapport à la tension de
la source:
<b = 4 3 .8 5 °
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 259

La puissance complexe consommée par la charge (qui est aussi la puissance complexe
fournie par la source) est égale à:
ST = Vs(eff)IL(eff)* = 240(11.33Z-43.850)* = 1962 +j 1884
Le facteur de puissance de la charge est donné par:
fp = cos(|) = cos(43.85°) = 0.721

Vérification:
Puissance active dans la résistance R:

p _ ( V R (e ff)) _ (313 18) _ 1952W

Puissance réactive dans l’inductance L:


Q l = VL(eff)lL(efO = 427.26(11.33) = 4842VAR
Puissance réactive dans le condensateur C:
Qc = v C (e fO I C (e ff) = 313.18(9.44) = 2958VAR
Puissance totale:
ST = Pr +J[QL- Q c ] = 1962 + j 1884

Exemple 7-13 Calcul de charge


On connecte une charge Z à une source sinusoïdale 60 Hz de valeur efficace 240 V.
La charge absorbe une puissance active de 25 kW et une puissance réactive de 16
kVAR.
On désire déterminer la valeur de cette charge et son facteur de puissance.

V s© P = 25 kW
Q = 16 kVAR
240 V (eff)
60 Hz

Figure 7-68 Charge inductive alimentée par une source sinusoïdale.

Le facteur de puissance de la charge est:


P 25
fp = COS(j) = = 0.842 arrière
J'P2 + Q2 /25 + 16
Le courant dans la charge est égal à:
P 25000
= 123.67 A
Ie f f V e f f c o s < t> 240 x 0 842

La résistance de la charge:
P 25000
R = 1.635Q
I.rf2
Aeff (1 2 3 .6 7 )2
260 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La réactance de la charge:

x = - 2 - = 16000 9 = 1.0460
Ieff2 (123.67)
Donc Timpédance de la charge est:
Z = R + j X = (1.635+j 1.046) Q
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 261

Exercices
7.1 Le circuit montré dans la figure E7-1 est en régime sinusoïdal permanent.

20 mH i, 5 ^F

100 Q S V4

Figure E7-1 vs = 150cos(10007it)

a) Déterminer les tensions et les courants du circuit.


b) Tracer un diagramme vectoriel pour illustrer les relations entre les tension et les cou
rants du circuit.
Remarque: Le phaseur Vs est pris comme référence de phase.

7.2 Le circuit montré dans la figure E7-2 est en régime sinusoïdal permanent.

20 mH 50 Q 100 Q
h
-V sA A - VsA A -
+ v3 '
+
75 n y2 10 © v s2
vs i ( y

vs1 = 200cos(10007ct) Vs2 = 200cos(10007it+7i/3)


Figure E7-2

Déterminer les tensions V2, V3 et les courants Ilf I4.

7.3 Le circuit montré dans la figure E7-3 est en régime sinusoïdal permanent.
+ V1 -

+
; v2

Figure E7-3

a) Calculer l’impédance Zeq vue par la source.


b) Déterminer le courant I1? la tension Vj_ et la tension V2.
c) Tracer un diagramme vectoriel illustrant la relation entre Vs, et V2.
Remarque: Le phaseur Vs est pris comme référence.
262 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.4 Le circuit montré dans la figure E7-4 est en régime sinusoïdal permanent.
150 Q
----------- A V -----------
L 100 mH i2 50 mH

'SÀ
+
v*+© 200 50 Q S V3

Figure E7-4 vs = 120cos(4007it)

a) Déterminer le courant Ij_, le courant I2 et la tension V3.


b) Déterminer le courant Is débité par la source. Déduire l'impédance Zeq vue par la source.

7.5 Soit le circuit montré dans la figure E7-5.

10 mH 20 Q
a o— »— 'rüü?Tk— - v w — <
+
+

Zab —^ vi 5 (J.FH > V2


150 Q< > -

Figure E7-5 b o----------------------- ------------------- 1i-----------

a) Déterminer l'impédance Zab(jco) vue aux bornes a-b du circuit.


Tracer en fonction de la fréquence le module et la phase de Zab(jco).
Déterminer la fréquence à laquelle l’impédance Zab est purement résistive (phase de Zab =
0 ).

b) Déterminer la fonction de transfert H ^co) = — .


V2
vl
Tracer les diagrammes de Bode représentant la réponse en fréquence de H}(jco).
c) Déterminer le courant d’entrée I]_ et la tension de sortie V2 lorsqu’une tension sinusoïdale
d’amplitude 50 V et de fréquence 250 Hz est appliquée à l’entrée.

7.6 Soit le circuit montré dans la figure E7-6.


150 Q 250 Q
h
a o —►- VW ^ -w ^
+
-ab
20 mH 10 jaFZZZ v2
500 Q

Figure E7-6 bo-

a) Déterminer l’impédance Zab(jco) vue aux bornes a-b du circuit.


Tracer en fonction de la fréquence le module et la phase de Zab(jco).
V2
b) Déterminer la fonction de transfert H ^co) = — .
Vi
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 263

Tracer les diagrammes de Bode représentant la réponse en fréquence de H^co).


c) Une source de tension sinusoïdale d’amplitude 100 V et de fréquence 60 Hz est connectée
aux bornes a-b. Déterminer le courant ^ et la tension de sortie V2.

7.7 Soit le circuit montré dans la figure E7-7.

Figure E7-7

a) Déterminer l’impédance Zi(jco) vue par la source.


Tracer en fonction de la fréquence le module et la phase de Z^'co).
V2
b) Déterminer la fonction de transfert H ^co) = — .
s
Tracer les diagrammes de Bode représentant la réponse en fréquence de H^co).
c) Une source de tension sinusoïdale d’amplitude 1 V et de fréquence 5 kHz est connectée
à l’entrée. Déterminer le courant d’entrée ^ et la tension de sortie V2.

7.8 Soit le circuit montré dans la figure E7-8.

Figure E7-8

a) Déterminer l’impédance Z^co) vue par la source.


Tracer en fonction de la fréquence le module et la phase de Z^co).
V2
b) Déterminer la fonction de transfert H ^co) = — .
v s
Tracer les diagrammes de Bode représentant la réponse en fréquence de H^co).
c) Une source de tension sinusoïdale d’amplitude 5 V et de fréquence 400 Hz est connectée
à l’entrée. Déterminer le courant d’entrée Ij_ et la tension de sortie V2.
264 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.9 Le circuit montré dans la figure E7-9 est en régime sinusoïdal permanent.

50 mH 20 Q
'WRP— v W -

vs © ==100 jaF

Figure E7-9 vs = 400cos(1207it)

a) Déterminer l'impédance équivalente vue par la source.


b) Calculer le courant 1^
c) Calculer les puissances apparente, active, et réactive dans la charge. Tracer le diagram­
me de puissance. Déterminer le facteur de puissance de la charge.

7.10 Le circuit montré dans la figure E7-10 est en régime sinusoïdal permanent.
100 mH 50 mH

20 Q

Figure E7-10 vs = 400cos(1207it)

a) Déterminer l'impédance équivalente vue par la source.


b) Calculer le courant 1^
c) Calculer les puissances apparente, active, et réactive dans la charge. Tracer le diagram­
me de puissance. Déterminer le facteur de puissance de la charge.

7.11 Le circuit montré dans la figure E7-11 est en régime sinusoïdal permanent.

; 100 mH 20 Q
->— n m '— \AAA-

vsi © © "•2

Figure E7-11 vs1 = 300cos(1207it) vs2 = 300cos(1207it+7i/3)

a) Calculer le courant Ij_ (valeur efficace et phase).


b) Calculer la puissance dissipée dans la résistance et la puissance réactive dans l'induc­
tance.
c) Calculer les puissances active et réactive fournies par la source Vsl.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 265

7.12 Le circuit montré dans la figure E7-12 est en régime sinusoïdal permanent.
A '1 50 mH
------- o— ►— 'uoir*—

/"'N +
vs1 =300cos(1207it) vs i Ç U 10 Q
VAB
+l
vs2 = 100cos(3607rt+7i/5) vs2 ( J y
100 nF
B
-------- O---------------
Figure E7-12

a) Tracer en fonction du temps la tension vAB(t).


Calculer la valeur efficace de vAB(t).
b) Calculer et tracer en fonction du temps le courant ij(t).
Calculer la valeur efficace de i^t).
c) Calculer les puissances active et réactive dans la charge RLC

7.13 Une charge Z est connectée à une source de tension sinusoïdale. Les formes d’ondes de la
tension et du courant de la source sont montrées dans la figure E7-13.

Figure E7-13

a) Déterminer l’impédance Z.
Calculer les puissances active et réactive dans la charge Z.
b) Une inductance de 100 mH est connectée en parallèle avec Z. Calculer la nouvelle valeur
efficace et la nouvelle phase du courant is.
266 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.14 Calculer la valeur moyenne et la valeur efficace des tensions et des courants montrés dans
la figure E7-14.
vi(t), V

ms

ms

ms

3 5
y
C\l

00
CD

0
ms

-1 2
1
1
1
1
1
1

i
i
1

Figure E7-14
Annexes 267

Annexe A
Rappel sur les nombres complexes
1. Définition
Un nombre complexe est composé d’une partie réelle et une partie imaginaire. On peut
écrire un nombre complexe X sous forme cartésienne:
X = a + jb
où a est la partie réelle et b est la partie imaginaire.
On peut aussi exprimer le nombre complexe X sous forme polaire:
X = xe*9
où x est le module de X (on écrit aussi |X |) et 0 est l’argument de X (ou l’angle de X).
On peut représenter le nombre complexe X par un vecteur dans le plan complexe.
Im

Figure A -l Représentation graphique d'un nombre complexe dans le


plan complexe.
À partir de cette figure, on déduit les relations suivantes:
a = xcos0 b = xsin0

x = J a2 + b2 0 = atanf-1
^a/

X = xe-*9 = x { cos0 + j sin0}

2. Les opérations sur les nombres complexes


Les opérations sur les nombres complexes sont des opérations vectorielles.
Addition et soustraction
L’addition et la soustraction des nombres complexes s’effectuent sous forme cartésien­
ne.
On additionne (ou soustrait) deux nombres complexes en additionnant (ou en sous­
trayant) les parties réelles et les parties imaginaires respectives.
Considérons deux nombres complexes X = a + jb et Y = c + jd. La somme et la différence
de X et Y sont données par les relations suivantes:
X + Y = (a + c) +j(b + d)
X - Y = (a - c) + j(b - d)
268 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Im Im

X+Y

X-^

/
X Y

-> Re z. >Re
0

(a) (b)

Figure A-2 Opérations sur les nombres complexes,


(a) Addition, (b) Soustraction.
Multiplication et division
La multiplication et la division des nombres complexes s’effectuent sous forme polaire.
- On multiplie deux nombres complexes en multipliant les modules et en additionnant
les arguments.
- On divise deux nombres complexes en divisant les modules et en soustrayant les ar­
guments.
Considérons deux nombres complexes A = ada et B = be^.

Le produit de A et B est: AB = abeJ^a + ^


A _ a j(a-p)
Le rapport de A et B est:
B - b

3. Exem ples
Soient deux nombres complexes:
X = -0.5 + j3 = 3.041ejl/736
Y = 1.25 - j2 = 2.358e'J1012

La somme: X + Y = (-0.5 + 1.25) + j(3 - 2) = 0.75 +j = 1.25ePa927


La différence: X - Y = (-0.5 - 1.25) + j(3 + 2) = -2 +j5 = 5.385ej1951
Le produit: XY = (3.041 x 2.358)^1/736 " 1012) = 7.171ei°-724
X _ 3.041 J( 1.736 + 1.012)
Le rapport:
Y _ 27358e
Annexes 269

Annexe B
Addition de deux fonctions sinusoïdales
Soient deux fonctions sinusoïdales de même fréquence:
X j(t) = A 1cos(cot + (j^)

x2(t) = A2cos(cot + <t>2)


La somme de ces deux fonctions peut être calculée en utilisant la forme exponentielle:

d \a + [ j(cût + d)2)
y(t) = x 1(t) + x2(t) = R ejA je URe| A2e

y(t) = R e j A ^ ^ + A , / " 1^ } = R e j t A ^ * 1+ A2eJ>2]ejfflt

y(t) = R e fC e ^ e ^ 1} = Re{Ce^cot +<^} = Ccos(cot + <[))


Donc:
A 1cos(cot + + A2cos(cot + <|)2) = Ccos(cot + <|))
Les constantes C et <|) sont déterminées par la relation suivante:
A
^
Cej<l>
= A je J ^ l + A2e
A J^2

Ou bien:
Ccos<|) + jCsin(|) = [A± cos^ + A2cos<|>2] + j[A j s in ^ + A2sin(|)2]
On déduit:
Ccos(|) = A± cos<|) j + A2cos(|)2

Csin(|) = A 2sin(j) ^+ A2sin(j>2


Finalement:
A 1sin^j + A2sin([)2
tan^ A jc o s ^ + A2cos<|>2
et:

C = J( A 1cos^j + A2cos<()2)2 + (A 1s in ^ + A2sin<|>2)2


Annexes 271

Annexe C
Dérivée et intégrale d’une fonction de la forme
flt)u(t)
Considérons une fonction exponentielle qui commence à t = 0:
x(t) = Ae‘atu(t)
1) La dérivée de x(t) est égale à:

S = = ^ (A e - at)u (t) + Ae-atl [ u ( t ) ]

^ = (-cxAe'at)u (t) + Ae"at5(t)


dt

^ = (- « A e " at)u (t) + AS(t)

À remarquer que l’impulsion A8(t) représente le changement brusque de la pente de x(t)


à t = 0.
2) L’intégrale de x(t) est égale à:
-at
I* x(t)dt = Ij* Ae atdt = = - ( 1 - e”at)u (t)
J-oo •'O -a a
À remarquer que la fonction u(t) est ajoutée à l’expression de l’intégrale de x(t) pour te­
nir compte du fait que l’intégrale est nulle pour t < 0.
Annexes 273

Annexe D
La résonance dans les circuits RLC
Considérons un circuit RLC alimenté par une source sinusoïdale de fréquence variable
montré dans la figure A-4.

i
)---------------

V s (f\j) Z (jc o )-------■>


> Circuit RLC
)
)---------------

Figure A-4 Impédance d'un circuit RLC en régime sinusoïdal permanent.

L’impédance du circuit vue par la source est une fonction de la fréquence:


Vs
Z(ja>) =
s

Le circuit est en résonance à la fréquence co0 si l’impédance Z(jco) est purement résistive
à cette fréquence, c’est à dire:
Z(JCÛ0) = R0
À la fréquence de résonance, il n’y a pas d’échange d’énergie entre le circuit et la source.
Le circuit RLC consomme une puissance active qui est dissipée dans les résistances
sous forme thermique. L’énergie emmagasinée dans le circuit est constante et est
échangée entre les inductances et les condensateurs à une fréquence de 2co0- Lorsque
l’énergie dans les inductances est maximale, l’énergie dans les condensateurs est nulle
et vice versa.
Le facteur de résonance du circuit est défini comme:
W Qt Qr

où Wm est la valeur maximale de l’énergie emmagasinée,

Wd est l’énergie dissipée pendant une période T0 = — ,


c°o
Ql est la puissance réactive totale dans les inductances,
Qc est la puissance réactive totale dans les condensateurs,
P est la puissance active totale dissipée dans les résistances.
274 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

E x e m p le 1: Résonance série

ls a R L
— o— a v — 'T<nrv -

b
-o

(a)
Module de Z

Phase de Z , degré

Figure A-5 Circuit RLC à résonance série.


(a) Circuit, (b) Impédance du circuit en fonction de la fréquence.

L’impédance du circuit est: Z(jco) = R + jj^Lœ-—

L’impédance Z(jco) est réelle lorsque sa partie imaginaire est nulle, c’est à dire lorsque

(L“ - à ) = 0 oulors<iueL<a = à -

Donc, la fréquence de résonance est égale à: co0 =


ayLf
À la fréquence de résonance, l’impédance Z(jco) est égale à R.

Le facteur de résonance de ce circuit RLC série est: Q = —


Annexes 275

E x em p le 2 : Résonance parallèle

(a)
Module de Z

Phase de Z , degré

(b)

Figure A-6 Circuit RLC à résonance parallèle.


(a) Circuit, (b) Impédance en fonction de la fréquence.

L’impédance du circuit est:


1 jRLœ
Z(jo)) =
I + - L + jCco R( 1 - LCco2) + jLw
R jLw j

(û2L2R + jcoLR2( 1 - LCco2)


Z(jo)) =
2 2 2 o
R (1-LC o) ) -h(L co)
1
La fréquence de résonance est égale à:
0 JLC
À la fréquence de résonance, l’impédance Z(jco) est égale à R.

Le facteur de résonance du circuit RLC parallèle est: Q = R


276 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Exemple 3 : Résonance série-parallèle

I*s a
>-------o------

V s © ZflfD)-

b
-o
(a)
Module de Z

Figure A-7 Circuit à résonance série-parallèle.


(a) Circuit, (b) Impédance du circuit en fonction de la fréquence.

R x 7- _ -
R 2C cd
L’impédance du circuit est: Z(jco) = jLco + ----= —
R+ 7-^— 1 + (R C co j 1 + ( R C c o ) z.
jCco
L’impédance Z(jco) est réelle lorsque sa partie imaginaire est nulle, c’est à dire lorsque

R 2C cû
Lco - = 0.
1 + (RCco) _

La fréquence de résonance est donc égale à:


0)0 = J l c ] 1 ~ r 2c '

À la fréquence de résonance, l’impédance Z(jco) est égale à


RC

Le facteur de résonance de ce circuit RLC est: Q = R 2


R C
Annexes 277

Exemple 4 : Résonance parallèle-série

U ;
)---------- ( >— onnp— i

= c <

1
) 1F

(a)
Module de Z

Figure A-8 Circuit à résonance série-parallèle.


(a) Circuit, (b) Impédance du circuit en fonction de la fréquence.

1
jCcp
x (R + jLto) R +j [œ L (1 _ L C q) 2) _ R 2C ( o ]
L’impédance du circuit est: ZQ'co)
1
+ ( R + jLco) ( 1 - LCto2)2 + (RC©)2
jCco
L’impédance Z(jco) est réelle lorsque sa partie imaginaire est nulle, c’est à dire lorsque
[coL(l - LC co2) - R2C co] = 0.

1 L R 2C
La fréquence de résonance est donc égale à:
Vl c

À la fréquence de résonance, l’impédance Z(jco) est égale à


RC

Le facteur de résonance de ce circuit RLC est:


Réponses aux exercices 279

Réponses aux exercices

Chapitre 1
1.1
Tension vs , V Courant iR , A

1.2

Tension vs , V Courant ic , A

Puissance p , W Énergie w , J
280 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

Tension vs , V Courant iL , A

Puissance p , W Énergie w , J

1.4
vs '1
/

0.24 A

0 0.1

'L
/

9.6 V

/>
0 0.1

P l = vl 'l wL
A A

46.08 W - 2.304 J L
Réponses aux exercices 281

1.5
Vc

iR = 0.015 vc

wc

1.6
VS h

A
282 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

1.7
VL

120 V

->t
0 To 20 30 40 ms

-120 V

vC
vr

1.8
20Vi

0.8 V

0 0.5 1.5

-0.8 V
Réponses aux exercices 283

Pri
A
25.6 W
0.64 mW

->t ->t
0.5 1.5 s 0.5 1.5 s

Chapitre 2
2.1

- au noeud a
- au noeud b 1q —lq
- au noeud c

- maille 1: V 1 + Vn + Vo = V,s 1

- maille 2:
- maille 3: V6 - V 5 = 0

- maille 4: s2

2.2 v x = 150sin(1207it) v2 = 122.73 sin( 120711)

v3 = 27.27sin( 1207rt) v4 = 27.27 sin(1207rt)


i x = 0.75sin(1207rt) i2 = 0.818sin(1207rt)
i3 = 0.545sin( 1207rt) i4 = 0.273sin(1207it)
284 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

2.3 a) R .n = 102.38Q
c4
b) v6 = 18.6 V i6 = 0.186 A
v5 = 9.3 V i5 = 0.186 A
v4 = 27.9 V i4 = 0.279 A
v3 = 23.25 V i3 = 0.465 A
v2 = 51.2 V i2 = 0.512 A
v x = 48.84 V ii = 0.9767 A

2.4 a) Rea
c4
= 151.80Q
b) ii = 5 A v x = 375 V
i2 = 3.20 A v2 = 384 V
i3 = 1.80 A v3 = 180 V
i4 = 0.60 A v4 = 60 V
i5 = -1.80 A v5 = -144 V
i6 = 1.20 A v6 = 60 V

2.5 a) Rt = 51.61 Q vT = 17.2 V


b) ix = 0.169 A

2.6 a) Rt = 42.97 Q vT = -16.21V


b) ix = -0.238 A

2.7 a) R'Y ~ 50 Q = -55cos(5<


b) ix = -0.44cos(5007rt)

2.8 a) Rt = 93.75 Q vT = 175 V


b) vx = 52.34 V

2.9 ij = 1.232 A i2 = 0.474 A


i3 = 0.758 A i4 = -1.742 A
i5 = -0.758 A

2.10 a) RTi = 95 Q vT1 = 72 V


b) Rt 2 = 18.75 Q vt2 = 90 V
c) ix = -0.117 A

2.11 ix = 1.034 A

2.12 a) RT1 = 118.18 Q vT1 = 27.27 V


Rt 2 = 21.82 Q vT2 = 87.27 V
b) ix = 0.387 A
Réponses aux exercices 285

Chapitre 3
3.1
a) Méthode directe (longue).

dii i5dt il + i4 + i8 - 0 v, + v , - v „ = v
v, = L,
dt - M
- v2+ v3 = 0
R2*2 v6 = R6'6
i4- i 5 = o v6 + v7 - v3 = 0
dln
iodt
M v? — L7
dt i6 - i7 + i5 = 0 v4 + v5 - v6 " v l = 0

v4 = R4i4

b) Méthode des noeuds.

U '^ c !5
-w V

ao— ►
—'TRftT'- 1
T>^VvV-
286 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

c) Méthode des mailles.

L -i —-—"4“ Ro 4* Ro
dt 2 8 vs

ê-J" 0 J l
-Ro Ro + 1

hf te c 3 .
Jisdt

11
_
-é-J dt R6 + L?
tè-J -R6 J 3 1
Jicdt

b
t
"3 -
J 4

0 r4 + 0
-L d
L ldï
-R«
y dt + R#; + L dt
d) Méthode longue 8 équations
Méthode des noeuds 4 équations
Méthode des mailles 4 équations

3.2
a) Méthode directe (longue).

5 relations v-i des éléments 3 équations de courants 2 équations de tensions


v3 = R3i3
Réponses aux exercices 287

b) Méthode des noeuds.

r -,
L 4 Jfd t
“r- 0 vs
v h
D
J - + - L | d t+ ~ fdt -± Vc
_ R3
Rs l 4 J l 7 J r 5 is 2 _ i s l
v d
^1

c) Méthode des mailles.

d) Méthode longue 5 équations


Méthode des noeuds 3 équations
Méthode des mailles 2 équations
288 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

3.3
a) Méthode des noeuds.

>
CO
V b
R 1

II

>
R3+ L4|dt L4jdt V c

co I
1
>
T3
r 3

,
Rc + gn ~ r j dt R^ + c ; j d t + ü ; j dt 0

b) Méthode des mailles.

r i+ -R i

-èi- è-J
dt -R *
Ji
h —
vs

0
gmR 5 gmR J3 0
-R c
0
U
- R , -

ldt dt -R , R i + R o + R r + L . —
dt
Réponses aux exercices 289

3.4 a) Méthode des noeuds.

b) Méthode des mailles.

R i + R 2 -Ro 0
(- r 2 + AR2) (R 2 + r 3 - AR2) o 0 •il
vs
_ 0
•AR2 ar2 R4 + L5A -L d
4 5d t L 5 d ”t h 0

0
0 0 l 5A + J _ U
5d t 5d t c6

3.5 a) Méthode des noeuds

ü +i +c dVs2
dt ?! s 3 _ d F

v,s 2
R„
290 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

b) Méthode des mailles

v<

1
.
*sl

= • i.d t
J2 s2

v4 -r 1. 5 - J3

3.6 a) Méthodes des noeuds

v<

1 1

>

>
co

C
r4

O
r2 r5 r4
Va
_1_
+ c 3i -C ^ = 0
Ro dt Csd~t vc
vd
c 3— dt ■ •4
dt R4 dt L6 4 _

b) Méthode des mailles


R2 c
C3
Réponses aux exercices 291

3.7 a) Méthodes des noeuds

r2 0
Va
-C rï 0
dt C4d"t vb
V„ v sd t + i s

"4dt ' L

b) Méthode des mailles


292 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

3.8 a) Méthode des noeuds


Ri L3
-A /W

r d i
èj* -if* _C2d-t_ R;
Ri

rjdt è h à + c4 V,
P d 1 _^s
C2A + JL jd t+ J - Ri
~ C2T t ~ R [ dt L5 J Ri

b) Méthode des mailles

Jl vs
J2 = 0
J3 ^6*8

3,9 a) Méthode des noeuds


150 Q

1 1 1 1
^ i- i
75 + 25 + 50 50 x Va - 75 s
1 1 1 1 Vb V S

50 50 + 25 + 150
150
Réponses aux exercices 293

b) Méthode des mailles


150 Q
A W
75 + 25 -2 5 -7 5 v s + 2 5 is
-2 5 25 + 50 + 25 -5 0 x =
^2 -2 5 is

O -7 5 -5 0 75 + 5 0 + 150 0
^3

25 Q

is = 2sin(5007ut)

c) ix = 0.059 - 0.416sin(500Tct)

3.10 a) Méthode des noeuds


75 n ,/Va
vs1 = 120V A /W ^

V s iQ
25 Ci i
-W V -+ 4 '

Vs2Q

vs2 = 50 V 50 n L = 1.5A
A W

"l + 1 .
1 1 1 \r .
75 150 60 150 60
Va"
co

1 1 x
J - + -L + J^ V ub
-
0
150 150 25 100 100

1 1 1 v c v s2 .
± + ^ - + ---------
ra + 1Ac
60 100 50 100 60 50 _

b) Méthode des mailles


75 Q

L = 1 .5 A
294 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

75+ 150 + 25 -25 -150 v sl

-25 25+ 100 + 50 -100 x


^2 = v s2
-150 -100 150 + 60+ 100 ^3 60is

c) ix = 0.16 A.

3.11 a) Rt = 82.15 fi V'p = 1.286vs


b) v2 = 0.706vs

3.12 a) Méthode des mailles


a ’x 50 Q 25 Q
-o —►—^ A /v

<^^25ii

50+ 150 + 50 -150 x J l" vs


-150 150 + 25+ 10 J2 250i x

ix = 0.356 A.
b) Rab = 112.36 Q

3*13 a) Méthode des noeuds


R-i = 1 kQ

R 2 = 15 kQ

R 3 = 1 kQ

R4 = 5 kQ

Av(vs- V a)
[r it+ l i k ] * v ® 15k

15k
VQ = ------ V « V
_L _L A„ s s
l k + 15k + 15k

R3 + R2 15k+ lk
b) - = 16
vs R, lk

c) v = 16v = 4sin(2000Tct)
Réponses aux exercices 295

3.1 4 a) Méthode des noeuds

R 1 = 1 kQ

r 2 = 5 kn

r 3 = 1 kO

R4 = 5 kO

R5 = 1 k n

A . ( I v „ - v ,)
s2
Va = 5k lk

b) vQ = 5( vs1- vs2)

Chapitre 4

4.1 v j(t) = 1 2 u (t- l x 10"3)- 1 7 u (t - 3 x 10"3) + 5 u (t-6 x lC f3)


i2(t) = 12.5r(t)- 12.5r(t - 0.2) - 12.5r(t-0.5)+ 12.5r(t-0.7)

v3(t) = 5 0 c o s(2 0 0 7 it+ ^ ){u (t-5 x l(T 3) - u ( t - 15 x 10"3) }

i4(t) = 5 r (t)- 10r(t- 10_3)+ 1 0 r(t-3 x 10~3) - 5 r ( t - 4 x 10“3)

4.2

t
ms
> t

f(t) = 5u(t-1 ms)-10u(t-3ms)+5u(t-5ms)

-> t
ms
296 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

4.3

f(t) = 15e 2(t °'5>u ( t - 0 . 5 )

15 \ '■ ;..........|....... |..........i


lS e _2tu(t)
■ ^ : :
10 . ... . ..A
: \ : :
\ ! f(t) i= 15e " 2,u(t - 0 . 5 )

5- - - k V -

-0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5


-2t
f(t) = 15e cos(10t + 0 . 5 ) u ( t - 0.5)

4.4 a) f(t) = 50cos(5007it-1.24) = Re{50ej(500,tt" 124)}

f(t) = 50cos(50(btt- 1.24) = 50sin(5007it - 1.24 + |) =Im {50ej(500’'t + a331)}

f(t) = 50cos(5 00 jtt-1.24) = S O j^ 500*1- 124) + e-j(5<x>Kt-1.24)}

b) f(t) = 50sin(5007tt + 0.55) =Im{50ej(500,'t + a55)}

f(t) = 50sin(5007it + 0.55) =50cos(5007it + 0 .5 5 -| ) = Re{50ej(500,tt" 1021)}

f(t) = 50sin(5007tt + 0.55) = 1021>+ e-J(500*t-1.021)^

c) f(t) = 50e-15tcos(5007tt + 0.9) = Re{50e“ 15tej<500,tt + 0 9)}


Réponses aux exercices 297

f(t) = 50e 15tcos(5007it + 0.9) = 50e 15tsin(5007tt + 0.9 + |)

= Im {5 0 e"15tej<500nt + 2-47)}

f(t) = 50e_15tcos(5007tt + 0.9) = 5 0 | _ ^ ej(500*t + 0.9) + e-j(500nt + 0.9) j

d) f(t) = 5 0 e'1Stsin(5007tt-0.9) = Im {5 0 e '15tej(500’tt" 0'9)}

f(t) = 50e"1Stsin(5007it-0.9) = 50e~15tcos(5007it-0.9-|)

= R e{5 0 e"15tej(500,' t" 2'471)}

f(t) = 5 0 e'15tsin(5007tt-0.9) = 5Qe 15t{ ei(500nt~2-471) + e-J(50Q*t-2.47l)j

4.5 a) C0 =12 24
[1 - cos(n7i)]
(n * )2

b) C0 = 0 ^ 12 n -jnn, JI14 • ( 71^


C" = H i[1 " e ]C Sml n4i

c) C0 = 0 Cn = —5SL_[cosn7t- l ] - j — [1 - e _:'n’t]
(nn) nn

s in (2 n + l)î s in (2 n - l)î
d) C0 = ^ r n -----
- 15 ~ +
n (2n+ 1) (2n - 1)

Chapitre 5

r -1! r ti
5.1 a) i t(t) = 0.01 + 0.02e 1 u(t)
O
r-H
o
r-H

v2(t) = U(t)
<L>
l
1

La durée du régime transitoire est 5x = 5 x 16.67 ms = 83.33 ms.


298 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

t
16.67ms
H(t) 0.01 + 0.02e U (t)

Temps (s)

t
16.67ms
v2(t) 10 - 10e U (t)

Temps (s)

b)

i ^ t ) = 0.018 ( t ) - 0 . 4 e 16 67msu(t)

Temps (s)

-t
V2 ( t ) = 2 0 0 e ,DD' u (t)

Temps (s)

x 10"

= 0.0067t-0.00022e16 67mS + 0.00022 u(t)

Temps (s)

v2(t) = 6.671+ 0.11 e 16'67mS - 0.11 u(t)

Temps (s)
Réponses aux exercices 299

5.2 a) La durée du régime transitoire est 5t = 5 x 0.75 ms = 3.75 ms.

hCt) 0.03-0 .0 2 e T u(t)

v2(t) = 10e Tu(t)

b)

i.,(t) = 0.00335(t) +8.89e T u(t)

Temps (ms)

-t
v2(t) = 3.33ô(t) - 4444.44e u (t)

x 10'

ii(t) 0.02t+ 10~5e T - 1 0 -5 u(t)

v , ( t) = (5x10 3) - (5x10 3) e T u(t)

Temps (ms)
300 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

5.3 a)

-t__
3.27ms
4.09 + 5.91e u(t)

-t
3.27ms
10.91 -5 .9 1 e U (t)

-t
3.27ms
2.73 + 2.133e u(t) + 0.01 ô(t)

en mA

Temps (ms)

b)

-t
3.27ms
4.09 + 5.91e u(t)

-(t -5 m s )-
3.27ms
4.09 + 5.91e u ( t - 5ms)

-t
3.27ms
10.91 -5 .9 1 e U (t)

-(t -5 m s )~
3.27ms
10.91 -5 .9 1 e u (t-5 m s )

-t
3.27ms
2.73 + 2.133e U (t) + 0.01 ô ( t )

-(t - 5ms)~
3.27ms Temps (ms)
2.73 + 2.133e u(t - 5ms) - 0.01 Ô ( t - 5ms)

en mA
Réponses aux exercices 301

_t_ _t r _ t-)
01

n 0.6-0.27e 1 u(t) i2 0.4-0.4e T u(t) v3 = 4 0 - 15e T


k

La durée du régime transitoire est 5x = 5 x 4.8 ms = 24 ms.


Régime permanent: i^oo) = 0.6A, i2(°°) = 0.4A, v 3(oo) = 40V

t _t
5 .5 il = 0.109 + 0.144e T u(t) h ~ -0.145 + 0.335e 1

_t.
45.45-45.45e T u(t)
>
II
00

La durée du régime transitoire est 5x = 5 x 11.5 ms = 57.5 ms.


Régime permanent: i^oo) = 0.109A, i2(°°) = -0.145A, v 3 (oo) = 45.45V

5 .6 ij = [1.585cos(2007tt + 0.514) + 0.62e-500t]u (t)

v2 = [49.8 cos(2007it-0.899)-30.995e"500t]u(t)
La durée du régime transitoire est 5t = 5/500 = 10 ms.
Régime permanent: i x = 1.585cos(2007it + 0.514), v 2 = 49.8cos(2007it - 0.899)

5 .7 ij = [0.753cos(2007it-0.185)-0.0732e"333 33t]u W

v2 = [29.47 cos(2007it + 0.488) + 7.32e~333'33t]u (t)


La durée du régime transitoire est 5x = 5/333.33 = 15 ms.
Régime permanent: i l = 0.753 cos(2007it - 0.185), v2 = 29.47cos(2007it + 0.488)

5.o 0 nr -796.53t .. oor4 -78.46t. , .


ij = {1.761e + 1.239e }u (t)
( o o c. -796.53t QO - -78.46t.
v2 = {-83.6e + 83.6e }u (t)

La durée du régime transitoire est —:—-, .— r- = = 63.7ms .


& mm^s^, |s2|) 78.46

Régime permanent: i x = 0, v2 = 0

5 .9 ij = 2.582e"125tcos(290.47t-1.571)u(t)
-12St
v2 = 163.3e cos(290.47t + 0.406)u(t)
La durée du régime transitoire est 5x = 5/125 = 40 ms.
Régime permanent: i l = 0, v2 = 0

5 .1 0 a) i! = {1.456e"175tcos(3 0 7 .2 t-1.849)+ 0.4}u (t)


302 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

-175t
{80e cos(307.2t + 3.07) + 8 0}u (t)

b) La durée du régime transitoire est ^ = 28ms .

Régime permanent: i l = 0.4A , v2 = 80V

c) iy = {0.326e_175tcos(307.2t- 1.27) + 0.327cos(500Tct- 1.4)}u(t)


-1 7 S t
v2 = [4.8e cos(307.2t + 0.556) + 4.0 cos(5007tt- 2.91 l)]u (t )

Régime permanent: ij = 0.327cos(5007tt - 1.4), v2 = 4.0cos(5007tt-2.911)

5.11 a) i! = [0 .2 + 1.483e 133tcos(332.4t- 1.638)]u(t)


-1
V2 = [72.31e cos(332.4t- 1.5708)]u(t)
b) La durée du régime transitoire est 5x = 5/133 = 37.6 ms.
Régime permanent: i x = 0.2 , v2 = 0
-i
c) ij = [0.255e cos(332.4t + 2.316) + 0.853cos(4007tt- 1.364)]u(t)

v2 = [6.226e'133tcos(332.4t + 2.391)+ 20.288cos(4007it-1.344)]u(t)

Régime permanent: ij = 0.853cos(4007rt-1.364), v2 = 20.288cos(4007rt- 1.344)

5.12

i1 = 0.706 A pour t < 0

1i|(t) = - 1 .093e4 6ms pour t > 0

15 20 25
100
v2 = 84.7 V pour t < 0

La durée du régime transitoire est


5t = 24 ms. 5 10 15
Temps (ms)
Réponses aux exercices 303

5.13

1.6e°'33ms + 0.8 u(t)

5.14

-401
i1 = [0.48-2 .6 9 e cos(445.4t + 1.5728)]u(t)

Temps (s)
-401
v2 = 120.48e cos(445.4t- 3.05) + 120 j>u(t)

La durée du régime transitoire est


5t = -5 - = 0.125 s.
40

15ms 15ms
5.15 Pour t > 0: ij = 3 - e 100-33.33e

La durée du régime transitoire est 5x = 75 ms.

Chapitre 6

, nv . A A
6.1 a) F(s) = - ■
s s+a
b) F(s) = —- e_Ts x — = ^[1 - e " Ts]
s s s
-T(s + a)
1 e
c) F(s) = A d) F(s)
s+a s+a ( s + 5)
2(s + 0.5) - -j0.785 j0.785
6 e-
e) F(s) n f is ) = . 6f .
s + 0.5 (s + 1.5 -j5 0 0 ) (s + 1.5 + j500)
304 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

6 .2 a) f(t) = {0.267e * + 0.352e l cos(1.732t + 2.428)}u(t)

b) f(t) = {0.667e_t + 0.832e_tcos(t + 2.215)}u(t)

c) f(t) = { 10te_t- 5 e _t + 5e2t}u (t)

d) f(t) = {8 e_t- 8 e _tcost}u (t)

e) f(t) = {0.4e-t + 0.564e_tcos(2 t- 2.356) }u (t)

f) f(t) = {0.036e_2t-0.143e_t + 0.107}u(t)

A o a) Z \ 'y
(s) t= \-------- -j-s
2s + 300 „ , s + 200
6 .3 --------------- H ^s) =
4 % ± n m t;c x i 2s + 300

b) ij(t ) = 2.5x10 3ô(t) + (0.333 + 0.0417e 150t)u (t)

v2(t) = (6 6 .6 6 7 -16.667e'150t)u (t)


La durée du régime transitoire est 5/150 = 33.3 ms.
Régime permanent: i x = 0.333 , v2 = 66.667

c) i j (t) = 2.5xl0'36(t)+ {1.026cos(120îTt+ 1.202) + 0.0057e"150t}u (t)

v2(t) = {52.591 cos( 1207it - 0.109) - 2.278e~1S0t}u (t)

Régime permanent: i x = 1.026cos(1207rt + 1.202), v2 = 52.591 cos( 1207it- 0.109)

( L A >7 , , 50(s2 + 1400s + 320000) 160000


6 .4 a) Z (s) = -------- ^------------------------ H j(s) = -x-----------------------
s + 1000s+ 80000 s + 1400s+ 320000
b) Fréquences naturelles: Sj = -287.7, s2 = -1112.3

La durée du régime transitoire est 5m ax(- y■-■■^ -- ■) = 17.4ms .


2o7.7 1112.3

c) ij(t ) = {0.5+ 1.053e_2877t + 0.447e-1112'3t}u (t)

v2(t) = { 5 0 + 17.44e_1U2-3t-6 7 .4 4 e'287'7t}u (t)


Régime permanent: i t = 0.5, v2 = 50

c) ij(t ) = {1.808cos( 1256.6t + 0.252) + 0.052e_2877t + 0.447e” 1112'3t}u (t)

v2(t) = {7.396 cos( 1256.6t- 2.192) + 7.663e"111231 - 3.359e"287 7t}u (t)

Régime permanent: ij = 1.808cos(1256.6t+0.252), v2 = 7.396cos(1256.6t-2.192)

A c \ rj { \ 120.48(s + 520.833) „ , , _ 0.25(s + 833.333)


1 eci(S) s + 627.5 l(S) " s + 520.833

b) i x(t) = ( 1 -0 .1 7e“52a833t)u(t)
Réponses aux exercices 305

/Ar. , - -520.833t.
v2(t) = (4 0 - 15e )u (t)
La durée du régime transitoire est 5/520.833 = 9.6 ms.
Régime permanent: i x = 1 , v2 = 40

c) ij(t) = {0.945cos(1 20 n t-0.085)-0.1 l l e -520,833t}u (t)

v2(t) = {35.564 cos(120nt- 0.202) - 9.843e_520833t}u (t)

Régime permanent: ij = 0.945cos(1207it-0.085), v2 = 35.564cos( 1207it-0.202)

6.6a) i ! (t) = { 0.518e-62'2t - 0.018e~2412 8t}u (t)

i2(t) = {2 - 2.074e_622t + 0.074e_2412 8t}u (t)

v3(t) = {100 - 77.8e_62 2t + 2.8e_2412 8t}u (t)

b) La durée du régime transitoire est 5 x m ax{—j—, } } = 80ms .


62.2 2412
Régime permanent: i l = 0, i2 = 2 , v3 = 100

c) ij(t) = {0.0008e_62'2t-0.013e_2412'8t + 0.512cos( 1570.81+ 0.02)}u(t)

v3(t) = {23.24 cos(1570.8t- 0.08) - 0.12 e-62'21 + 1.95e-24128t}u (t)

Régime permanent: i l = 0.512cos(1570.8t + 0.02), v3 = 23.24cos(1570.8t-0.08)

£L rj \ >7 ( \ s + 350s + 125000 u /\ 100000


6 .7 a) Z (s) = ----- ë7- + 1Qm----- H j(s) = -----------------------
tHs+iUU) s + 350s + 125000
b) Fréquences naturelles: sx = -175+j307.2, s2 = -175-j307.2

La durée du régime transitoire est = 28.6ms .

c) i ! (t) = {0.4+ 1.456e"175tcos(307.2t-1.85)}u(t)

v2(t) = {80 + 92.06e-175tcos(307.2t + 2.62)}u(t)

Régime permanent: i l = 0.4 , v2 = 80


-1 7 S t
c) ij(t) = {0.076e cos(307.2t + 2.37) + 0.326cos(1570.8t- 1.4)}u(t)

v2(t) = {4.76e cos(307.2t + 0.56) + 4.056cos(1570.8t- 2.91)}u(t)

Régime permanent: ij = 0.326cos(1570.8t-1.4), v2 = 4.056cos(1570.8t-2.91)

A fl . , -7 0. l ( s 2 + 263.49s + 1.2697xl05) Tt , x 238.095s


6.8 a) Z (s) = ------------- — — ------------- H j(s) =
Cq ( s + 25.4) s2 + 263.49s + 1.2697xl05
b) Fréquences naturelles: Sj = -131.75+j331.1, s2 = -131.75-j331.1
306 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La durée du régime transitoire est 5 x = 38ms .


131.75

c) ij(t) = {0.2 + 2.948e 13L75tcos(331.1t- 1.64)}u(t)

v2(t) = {71.92e-131 75tcos(331.1t+1.57)}u(t)

Régime permanent: i l = 0.2 , v2 = 0

c) i ! (t) = {0.252e-13175t cos(33 l . l t + 2.32) + 0.844cos(1256.6t - 1.37)}u(t)

v2(t) = {7 .12e-13175tcos(331.11+ 2.39) + 20.1 cos(1256.6t- 1.35)}u(t)

Régime permanent: i l = 0.844cos( 1256.6 t- 1.37), v2 = 20.1 cos( 1256.6 t - 1.35)

6
, „ , , 2 5 ( s 2 + 4 5 0 0 s + 3 x l0 6) 2x10
6.9 a) eq(s) ------ 2 6 H,(S) =
S + 4 0 0 0 s +1x10 s2 + 4500s + 3xl06

b) i ! (t) = {0.333 - 0.015e-3686 11+ 0.6815e 8139t}u (t)


{0.333 - 0.015e-3686 1(t-5ms) +0.6815e-813 9(t-5ms)}u (t-5 m s )

t) = {66.67 + 18.89e-3686' 11- 85.56e-813’9t}u (t)


66.67+ 18.89e-3686'1(t-5ms) - 85.56e-813'9<t-5ms)}u (t - 5ms)

-il
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01

v „ , x 50(s2 + 600s + 4x 105)


6.10 a) Zeq(s) = — i --------------------- H ,(s ) - . - C + M O)
s + 1200s + 2x10 s +600s + 4xl0
300t
b) ij(t ) = {0.225+ 50t +0.227e cos(556.8t + 3 .0 )}u (t)
- {0.225 + 5 0 (t- 10ms) + 0.227e-300<t- 10ms)cos(556.8(t- 10ms) + 3 .0 )}u (t- 10ms)

v2(t) = {2.5 + 8.032e-300tcos(556.8t- 1.887)}u(t)


- {2.5 + 8.032e-300(t- 10ms)cos(556.8(t- 10m s)- 1 .8 87 )}u (t- 10ms)
Réponses aux exercices 307

Temps (ms)

4000
6.11 a) Zeq(s) = 5000 H j(s) =
s + 1666.67
b) i ! (t) = 0.001u(t)

v2(t) = {1 2 -1 2 e 1666'67t}u (t)

La durée du régime transitoire est 3ms .


1666.67
Régime permanent: ij = 0.001 , v2 = 12
c) i x(t) = 0.001 sin( 10007it)u(t)

V2(t) = {4.968e-166667t + 5.624cos(10007it- 2.654)}u(t)

Régime permanent: i l = 0.001 sin(10007it), v2 = 5.624cos( 10007it- 2.654)

50(s + 602) 1920


6.12 a) Zeq(s) H ^s) =
s + 202 s + 602
-6 0 2 t1
b) ij(t) = (0.1342 + 0.2658e )u(t) v2(t) = {63.787-63.787e u(t)

La durée du régime transitoire est —— = 8.3ms .


oU2
Régime permanent: i : = 0.1342, v2 = 63.787

a) Zeq(s) = s^ + 5 0 0 s + l x l O 6 x 10000 -1x10


6.13 H ^ s)
s2 + 300s + lxlO6 s2 + 500s + lxlO6

b) ij(t) = [0.001+2.066x10 4e 250tcos(968.25t + 1.5708)]u(t)

v2(t) = { - 1 0 + 10.328e'250tcos(968.25t + 2.889)}u(t)


308 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

La durée du régime transitoire est = 20ms .

Régime permanent: i x = 0.001 , v2 = 10

c) ij(t ) = 3 .4 4xl0 ~V 250tcos(968.25t-1.012) + 0.0015cos(10007tt-0.07)

v2(t) = {-1.72e"250tcos(968.25t + 0.306)- 1.665cos(10007tt + 0.175)}u(t)

Régime permanent: ij = 0.0015cos(10007it-0.07), v2 = -1.665cos(10007it + 0.175)

6.14 a) i ! (t) = [3.2505e"75tcos(315.24t+ 1.416)]u(t)

v2(t) = [102.791 e_75tcos(315.241- 0.234)]u(t)

b)La durée du régime transitoire est = 66.7ms .

6.15 a) ij(t ) = [2.857e 100tcos(700t- 1.287)]u(t)

v2(t) = [80.812e_1° 0tcos(700t + 0.142)]u(t)

b)La durée du régime transitoire est = 50ms .


Réponses aux exercices 309

Temps (ms)

6.16 ij(t) = {2 + 3.024e 500tcos(1322.9t-2.294)}u(t)


- {2 + 3.024e~500<t~5ms)cos( 1322.9 (t - 5ms) - 2.294)}u ( t - 5ms)

v2(t) = {200 + 213.81e_500tcos(1322.9t + 2.78) }u (t)


- {200 + 213.81e-500(t~ 5ms^cos(1322.9(t - 5ms) + 2.78)}u ( t - 5ms)

Chapitre 7

7.1 Ij = 2.003Z-0.650 A I2 = 1.037Z-0.935 A I3 = 1.049Z-0.368 A


Vj = 125.83Z0.920V V2 = 124.4Z-0.935V V3 = 66.8Z-1.939V
V4 = 104.94 Z-0.368V
310 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.2 V 2 = 123.4Z-1.498V V3 = 115.5Z-0.65V

I4 = 3.09 Z-1.001 V

7.3 a) Zeq = 917.31Z-0.861 Q

b) Ij = 0.327Z0.861 A Vj = 128.60Z0.196V V2 = 175.63Z-0.143 V

7.4 a) l Y = 0.56Z-1.257A I2 = 0.434Z-1.787 A V3 = 30.9Z-0.54V

b) Is = 0.903Z-0.492 A Zeq = 132.89Z0.492 Q

(6.8xl05 - 0.03co2) + j lOOco


7.5 a) ZabCή) = 4000 + j3co

Zab est purement résistive à co = 4269 rad/s.

6x10
b) HjOO =
1 0.03s2 + 100s + 6.8xl05

AdB(co), dB
Réponses aux exercices 311

c) Ij = 0.494Z0.613 A V2 = 47.92Z-0.254V

8s2 + 4110s + 2.25xl07


7.6 a) ^ab(s)
0.02s + 254s + 150000
Module de Zab> Q

b) H ^ s) =
8s + 4 1 100s+ 2.25x10

AdB(w) . dB
312 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

1 0 0 0 s + 1x10
7.7 a) Z j ( s ) =

Module de Z 1t Q

co (rad/s)
x 10

- 1 0 5s
b) H ^ s ) =
42
(s+ 104)

A<jB(co), dB
Réponses aux exercices 313

7.8 a) Z ^ s ) = s + 400s+ 800000 x 10000


s2 + 400s + 400000
Module de Z 1tQ x 104

1000 2000 3000 4000 5000


Phase de Z ^ , degré (o (rad/s)

-2000s
b) H ^ s) =
1 ' S2 + 400s+ 800000

Acb(co) , dB

c) l l = 0.535Z0.012 mA V2 = 4.48Z1.751 V

7.9 a) Zeq = (33.4Z0.119)Q

b) Ij = 11.98Z-0.119 A
c) S = 2395.3 VA P = 2378.3 W Q = 284.2 VAR cos<|) = 0.993

7.10 a) Zeq = (49.65Z1.043)Q


b) Ij = 8.06Z-1.043 A
c) S = 1611.3 VA P = 811.3 W Q = 1392.2 VAR cos<|) = 0.504
314 CIRCUITS ÉLECTRIQUES

7.11 a) I leff = 4.97Z-2.13 A


b) PR = 494.2 W Ql = 931.5 VAR
c) Psl = -559.6 W Qsl = 893.7 VAR

7.12 a) VAB(eff) = 223.6 V


b) 11 (eff) = 16.89 A

Temps (s)

Temps (s)

c) P = 2852.6 W Q = -2073.2 VAR

7.13 a) Z = (33.33Z-0.785)Q
P = 2651.7 W Q = -2651.7 VAR
b) Nouvelle valeur de is: Iseff = 8.39Z-0.464 A

7.14 a) V ! (moy) = 70 V Vj(eff) = 78.42 V


b) V2(moy) = 101.86 V V2(eff) = 113.14 V
c) V3(moy) = 86.94 V V3(eff) = 107.88 V
d) I4(moy) = 7 A l4(eff) = 7.21 A
e) I5(moy) = 0 A I5(eff) = 9.8 A
Index 315

Index

Concept de graphe 59
Admittance 214 Conception 9
Admittance complexe 179 Condensateur 4, 14, 21
Amplificateur opérationnel 24 Conditions initiales 135, 140
Amplitude 102 Conductance 4, 18, 214
Analyse 9 Constante de temps 99, 121
Analyse d’un circuit en régime continu 150 Cordes 59
Analyse simplifiée 83 Courant électrique 1,12
Arbre 59 Courants circulatoires 70
Avance de phase 202

B Décomposition en fractions partielles 172


Branches 31, 59 Densité de courant 3
Densité de flux magnétique 6
C Diagramme des puissances 251
Capacité 21 Diagramme vectoriel 212, 221
Champ magnétique 6 Diagrammes de Bode 237
Charge 254 Différence de potentiel électrique 2, 12
Charge capacitive 257 Dipôle 14, 34, 189
Charge électrique 1 Diviseur de courant 40, 52, 181, 217

Charge inductive 255 Diviseur de tension 37, 52, 180, 217

Charge résistive 254 Domaine des phaseurs 215


Circuit actif 192, 235 Durée du régime transitoire 147

Circuit de base 60, 115


Circuit du deuxième ordre 132, 230
Circuit du premier ordre 115 Échelon unitaire 93
Circuit électrique 10 Élément accumulateur d’énergie 20, 22
Circuit équivalent 43 Élément dissipateur d’énergie 18
Circuit transformé 177, 215 Éléments actifs 15
Circuits initialement excités 151 Éléments électriques 14
Circuits résistifs 53 Éléments passifs 17
Coefficient d’amortissement 148, 230 Énergie électrique 2, 13
Composante continue 104 Équation caractéristique 117, 129
Composante fondamentale 104 Équation différentielle 110, 111, 113, 134
137
Composantes harmoniques 104
316 Index

Équation différentielle linéaire 134 Gain en courant 190


Équation homogène 128, 134 Gain en tension 26, 190
Équations d’équilibre 60
Équations d’état 110 I
Équivalent Norton 181 Impédance 213
Équivalent Thévenin 47, 181, 218 Impédance complexe 179
Excitation 109 Impédance d’entrée 190, 226
Excitation apériodique 126 Impédance de sortie 190
Excitation sinusoïdale 127, 129 Impédance en RSP 212
Excitations apériodiques 91 Impédance et admittance en RSP 209
Excitations périodiques 92 Impulsion carrée 166
Impulsion unitaire 95
Inductance 7, 14, 19
Facteur de périodicité 168 Intensité du champ magnétique 6
Facteur de puissance 252
Facteur de résonance 231 L
Filtre actif 235 Linéarité des circuits électriques 50, 112
Flux magnétique 7 Loi des courants 32
Fonction de réseau 188 Loi des tensions 33
Fonction de réseau RSP 224 Lois de Kirchhoff 32
Fonction de transfert 189, 224, 226
Fonction exponentielle complexe 98 M
Fonction immittance 189, 224
Mailles 59
Fonction périodique 167 Matrice d’admittance 69
Fonction rationnelle 171 Matrice d’impédance 76
Fonction sinusoïdale 101
Matrice de conductance 69
Fonctions apériodiques 97 Matrice de résistance 76
Fonctions exponentielles 92 Méthode des mailles 63, 71
Fonctions périodiques 103
Méthode des noeuds 63
Fonctions singulières 92 Modèle du système 11
Fonctions sinusoïdales 92, 102 Modélisation 10
Fractions partielles 171
Multipôle 14
Fréquence angulaire 99, 102
Fréquence complexe 98, 163
N
Fréquence de coupure 227
Noeuds 31, 59
Fréquence de résonance 231
Fréquence naturelle non amortie 148, 230
P
Fréquences naturelles 134, 137, 139, 148
Paire de bornes 13, 34
Passe-bas 239, 241
Passe-haut 240, 242
Index 317

Période 102 Réponse indicielle 148


Perméabilité magnétique 6 Réponse naturelle 131, 147, 194
Permittivité 5 Réponse permanente 132
Phaseur 99, 208, 209 Résidus 172
Polarité conventionnelle de la tension 12 Résistance 4, 14, 18, 213
Pôles 171, 195 Résistance équivalente 37
Pôles multiples 173 Résistance Norton 45
Pôles simples 173 Résistance Thévenin 45
Pôles simples et réels 172 Résistivité 4
Principe de superposition 51 Résonance 223, 231
Propriétés de la transformation de Laplace
170
Puissance active 251
Sens conventionnel 2, 12
Puissance apparente 251
Série de Fourier 104
Puissance complexe 250
Simulation numérique 111
Puissance dissipée 48
Solution homogène 128
Puissance électrique 3, 13
Solution particulière 116, 128, 137
Puissance en régime sinusoïdal permanent
Source de courant 14
245
Source de tension 14
Puissance instantanée 245
Source Norton 45
Puissance moyenne 246
Source Thévenin 45
Puissance réactive 251
Sources commandées 16, 77
Sources indépendantes 15
Q Structure de connexion 59
Quadripôle 14, 190
Susceptance 214
Système linéaire 49
Système non linéaire 50
Rampe unitaire 96
Rapport de transformation 23
Réactance 213
Tension électrique 2, 12
Régime continu permanent 150
Tensions nodales 64
Régime permanent 109
Théorème de Gauss 5
Régime sinusoïdal permanent 207
Théorème de Norton 45
Régime transitoire 109, 132
Théorème de Thévenin 44
Relation v-i 34
Théorie des circuits électriques 11
Réponse 109
Topologie 59
Réponse en amplitude 237
Transformateur idéal 14, 23
Réponse en fréquence 222, 227
Transformation de Laplace 110, 163, 177
Réponse en phase 237
Transformation inverse de Laplace 171
Réponse forcée 131, 147, 194
Réponse impulsionnelle 195
318 Index

Valeur efficace 247


Valeur finale 169
Valeur initiale 169
Valeur moyenne 104
Variables indépendantes 63
Vecteur tournant 208

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