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CIRCUITS
ÉLECTRIQUES
ISBN 2-7637-8078-4
Avant-propos IX
Avant-propos
Un circuit électrique, sous forme de schéma, est l’ensemble des éléments idéals con
nectés de façon à constituer le modèle mathématique d’un système électrique. Ce mo
dèle présente la structure ainsi que les caractéristiques essentielles du système
physique. L’étude d’un circuit permet de comprendre le fonctionnement du système
électrique qu’il représente.
La théorie des circuits comprend essentiellement des lois et des théorèmes qui
régissent les relations entre les variables d’un circuit et aussi des méthodes permettant
l’analyse et la synthèse des circuits.
Cet ouvrage a été écrit pour utiliser comme manuel dans un premier cours de
circuits électriques au niveau universitaire. Il présente les concepts de base et les lois
fondamentales des circuits électriques ainsi que les principales méthodes d’analyse en
régime transitoire et permanent des circuits linéaires. Les notions de mathématiques
pré-requises sont celles présentées normalement dans les cours de mathématiques de
première année universitaire.
La matière est présentée de façon concise et directe afin de se concentrer sur l’es
sentiel de la théorie de circuits. Les notions théoriques sont expliquées et illustrées par
des exemples de circuits concrets.
Le premier chapitre introduit les notions fondamentales de l’électricité et présen
te les éléments de base utilisés dans la modélisation des systèmes électriques.
Les chapitres 2 et 3 présentent les lois et théorèmes de circuits et les différentes
méthodes pour établir les équations d’équilibre des circuits. Les méthodes classiques
(des mailles et des noeuds) sont détaillées et appliquées à des diverses topologies de
circuits passifs et actifs.
Chapitre 4 présente les fonctions mathématiques utilisées pour modéliser les
sources d’excitation des circuits électriques. Les fonctions singulières (échelon, impul
sion, rampe) et leurs combinaisons permettent de modéliser la plupart des excitations
apériodiques. Les fonctions exponentielles complexes sont utilisées pour représenter
les excitations périodiques et en particulier les fonctions sinusoïdales.
Dans le chapitre 5, l’analyse transitoire des circuits électriques est étudiée et ap
pliquée à des circuits du premier et du deuxième ordre. La méthode d’analyse basée
sur les équations différentielles est expliquée en détails permettant de l’utiliser dans di
verses situations. On étudie également le régime continu permanent et l’analyse des
circuits initialement excités.
Chapitre 6 présente la transformation de Laplace et son application dans l’ana
lyse transitoire des circuit électriques. Les notions d’impédance et d’admittance sont
introduites pour faciliter l’établissement des équations d’équilibre du circuit et aussi
pour pouvoir appliquer les méthodes déjà développées dans le domaine du temps. La
méthode par la transformation de Laplace est systématique permettant d’analyser des
circuits d’ordre plus élevé et plus complexes. Les fonctions de transfert sont introduites
Avant-propos
Chapitre 1
ÉLÉMENTS DE BASE
DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Dans ce chapitre, les phénomènes électriques fondamentaux sont décrits pour intro
duire les éléments idéaux servant à la modélisation des systèmes électriques. L’appro
che générale d’analyse des systèmes électriques et les notions de base des circuits
électriques sont présentées.
On utilise habituellement le terme «courant» pour désigner Vintensité d’un courant élec
trique. L’unité de courant est Ampère (A).
Dans les solides, il existe un certain nombre d'électrons libres qui sont «détachés» de
leurs atomes et qui peuvent se déplacer dans le matériau sous l’influence d’un champ
électrique. Les conducteurs électriques sont des matériaux qui ont beaucoup d’électrons
libres qui permettent la circulation des courants électriques importants. Les isolants
électriques sont des matériaux qui ont très peu d’électrons libres. Ils empêchent la cir-
2 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
culation des courants électriques. Il y a aussi des semi-conducteurs qui possèdent une
conductivité située entre celles des conducteurs et des isolants. Le silicium et le ger
manium sont deux semi-conducteurs courants utilisés dans la fabrication des transis
tors et des circuits intégrés.
On utilise habituellement le symbole «i» pour représenter un courant électrique. Le sens
conventionnel d’un courant électrique est l’opposé du sens de déplacement des élec
trons, comme illustre la figure 1- 1 .
Conducteur Courant
\
i
Conducteur Courant
\ ---------- ►
< -© <—© <~Q < r - Q <—Q
^ 3 < -© < -© « -< 3 < r-Q
+ Tension v
= Jf-00pdt (1-5)
Puissance
> t
1.1.4 Résistance
Considérons un conducteur cylindrique (de longueur t et section S) dans lequel circule
un courant électrique d’intensité i, comme illustre la figure 1-4. On suppose que la den
sité des électrons qui se déplacent à travers la section S est uniforme. La tension entre
les deux bouts du conducteur est égale à v.
La densité de courant J est définie comme l'intensité par unité de surface de la section:
( 1- 6)
J =É
L’unité de densité de courant est A/m2.
y
-J— ►
! ) - (y
<------- l ---------->
Figure 1-4 Courant électrique dans un conducteur cylindrique.
E = - (1-7)
4 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
i
La quantité R = — et définie comme la résistance du conducteur. L'unité de résistan-
GO
ce est Ohm (Q).
On peut aussi exprimer la résistance R comme:
R = px| (1-10)
‘ = S - ( i ) V - GV
La quantité G est définie comme la conductance. L’unité de conductance est Siemens
(S).
Le déplacement des électrons à travers un conducteur crée des collisions avec les ato
mes du conducteur. À chaque collision, une certaine quantité d’énergie est perdue et
convertie en chaleur.
On peut calculer la puissance perdue (qui est dissipée sous forme de chaleur) dans une
résistance comme:
2 V2
P = VI = Ri = — (1-13)
1.1.5 Condensateur
Considérons la structure montrée dans la figure 1-5 qui est constituée de deux plaques
conductrices parallèles de surface A et séparées par un isolant d’épaisseur d. Les deux
plaques sont chargées à +q et -q. Ce système est appelé un condensateur électrique qui
emmagasine des charges électriques de signes opposés sur ses deux électrodes.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 5
Surface A
Surface A
Isolant
Charge Charge
+q -q
Champ
électrique E
Un champ électrique E est créé dans l’isolant entre les deux plaques conductrices. On
suppose que le milieu isolant est isotrope et que les lignes de force sont perpendiculai
res à la surface des plaques. Le champ électrique entre les deux plaques peut être cal
culé par le théorème de Gauss:
E - â u-14)
eA
La quantité C = — est définie comme la capacité (capacité d’emmagasiner de charge
dS = C^ + v lÇ (1-17)
dt dt dt
i= C ^ + v ^ (1-18)
dt dt ' '
Si la capacité du condensateur ne varie pas avec le temps, on aura:
i = (1-19)
dt
À partir de cette relation, on peut calculer la tension aux bornes du condensateur com
me:
v = I f idt (1-20)
J-00
ou encore:
v = I f° idt + i
C J.00 C Jt0
f f
idt= v(t0) + i idt
C Jt0
(1-21)
w = f
J-oo
vidt = f vC ^dt = C
J-oo dt
f
Loo
vdv = ^Cv
2
= i c v 2( t ) - i c v 2(-® ) (1-22)
Si v (-o o ) = 0 , on aura:
w = ^Cv2(t) (1-23)
1.1.6 Inductance
Considérons un conducteur droit dans lequel circule un courant i comme illustre la fi
gure 1-6. Le courant i crée un champ magnétique autour du conducteur. Les lignes de
force sont des cerclesconcentriques dont le centreest le conducteur.
H = drr (1-24)
L’unité d’intensité de champ magnétique est A/m.
B = [iH (1-25)
L’unité de B est Tesla (T) ou Weber/m2 (Wb/m2). La quantité [i est la perméabilité ma
gnétique du milieu où le champ magnétique existe. L’unité de [i est Henry/m (H/m). La
_7
perméabilité magnétique de l’air est très proche de celle du vide n0 = 47ix l0 H/m.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 7
Courant électrique
'i
Le flux magnétique à travers une surface S est l'intégrale de B sur cette surface:
v = (1-27)
dt ' '
On suppose que chaque ligne de flux traverse tous les N tours de la bobine. Donc le flux
total traversant la bobine est égal à N<(). Ce flux total est proportionnel au courant i:
N<|> = Li (1-28)
où L est définie comme Vinductance de la bobine. L’unité d’inductance est Henry (H).
8 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
N tours
Figure 1-7 Champ magnétique créé par un courant électrique circulant dans une bobine.
V = i.(N<|>) = A (L i) = + (1-29)
dt dt dt dt
Si l’inductance L ne varie pas avec le temps, on aura:
(1-30)
dt
À partir de cette relation, on peut calculer le courant dans la bobine comme:
1* îLvdt (1-31)
ou encore:
1= rL J_œ
f°vdt + tL Jt0f vdt = i(to)+ tL JftQvdt (1-32)
1 2 1 2
w = f vidt = f iL ^ d t = L f idi = ^Li = ^Li (t) - ^Li (-oo) (1-33)
•L J-oo dt L, 2
Si i(-oo) = 0, on aura:
1 .2
w = -L i (t) (1 -3 4 )
2 v'
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 9
Haut-parleur
Microphone
ANALYSE
--------------------------------------► Caractéristiques
Système et
électrique
M-------------------------------------- comportement
CONCEPTION
Complexité du modèle
Figure 1-12 Théorie des circuits dans l’étude des systèmes électriques.
Conducteur Courant
i
--------------r
+ V
Tension
i
Figure 1-13 Courant et tension dans un conducteur.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 13
Le déplacement des électrons (charge totale q) nécessite une quantité d'énergie électri
que w qui est égale à au produit de la charge q et la tension v:
w = qv (1-36)
L’unité d’énergie est Joule (J).
Le taux de variation de l’énergie électrique est défini comme la puissance électrique p:
dw dq
(1-37)
p = dT = v d? = V1
La puissance électrique p est donc égale au produit de la tension v et le courant i:
p = vi (1-38)
L’unité de puissance est Watt (W).
L’énergie électrique est égale à l’intégrale de la puissance:
Puissance
> t
Multipôle
Un multipôle est un élément électrique qui possède plusieurs paires de bornes. Ainsi,
on a:
• dipôle: élément à une paire de bornes,
• quadripôle: élément à deux paires de bornes,
• hexapôle: élément à trois paires de bornes,
• etc.
Les différents multipôles utilisés dans les circuits électriques sont définis dans la figure
1-16.
Multipôle
Dipôle Quadripôle
Les multipôles sont caractérisés par les relations entre les tensions et les courants à
ses paires de bornes:
Pour un dipôle: v = f(i)
y2 ^2^ 1’ *2)
vi fl('l> *2>
Pour un multipôle: v 2 = f2(h ’ *2’ in)
Les éléments de base utilisés dans la modélisation des systèmes électriques sont les
éléments idéaux dont les caractéristiques sont basées sur les phénomènes physiques
fondamentaux. On peut classifier les éléments électriques en deux catégories:
- éléments actifs: source de tension, source de courant
- éléments passifs: résistance, inductance, condensateur, transformateur idéal
Chapitre 1 Éléments de hase des circuits électriques 15
Cette convention de signe signifie que: «la puissance fournie par une source est positi
ve».
Une source peut fournir ou absorber de l’énergie:
p > 0 : la source fournit de l’énergie
p < 0 : la source absorbe de l’énergie
La figure 1-19 montre quelques exemples de sources indépendantes.
16 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
24 V
Source de tension vsV ^ \
continue
Source de tension
sinusoïdale vs Q
Source de courant
triangulaire
Source de courant
(impulsion carrée) is0
+
par une tension Vi A
rm = constante (dimension R)
+
par une tension gmvi
Vi <$>
par un courant
p = vi r^|
---------► v
Figure 1-21 Convention de signe pour les U-
éléments passifs. ________ I
1.7.1 Résistance
La résistance est un élément idéal à deux bornes défini par la relation v-i suivante:
v = Ri (1-41)
Dans cette relation, R est une constante appelée résistance. L’unité de résistance est
Ohm (Q).
i = ( I ) v = Gv (1-42)
2 V2
P = vi = Ri2 = ^ (1-43)
La puissance dans une résistance est toujours positive, ce qui signifie que la résistance
absorbe toujours de l’énergie. C’est un élément dissipateur d'énergie.
10 V
-10 V
Figure 1-23 Une résistance alimentée par une source de tension carrée.
10 V
Tension
0 0.1 0.2 0.3 0.4
-10 V
2A
Courant -> t
0 0.1 0.2 0.3 0.4 s
-2 A
p = VI
20 W
Puissance
/
8J
i
Énergie i
i
i i i I N,
0 0 1 0.2 0.3 0.4 >
1.7.2 Inductance
L’inductance est un élément idéal à deux bornes défini par la relation v-i suivante:
v = Ldi (1 -4 4 )
dt
où L est une constante appelée inductance. L’unité d’inductance est Henry (H).
Ainsi, la tension aux bornes d’une inductance est proportionnelle au taux de variation
du courant qui la traverse.
(1-45)
ou encore:
i=ttïdt*tl0vd,=,(,»)4l0vdt (1-46)
w = f
J-oo
vidt =
J-oo
f
Lidi = —Li21 = - L i2(t) - i L i 2(-oo)
2 I-00 2 2
(1-47)
Si i(-oo) = 0 alors:
w=kLi2^ (1-48)
10 V
o L = 0.2 H
0 0.1 0.2 0.3 0.4 s
-10 V
Figure 1-26 Une inductance alimentée par une source de tension carrée.
vdt
= 5f
w = f pdt = 0.2 f idi = 0.1 i2|^M = 0.1 i2( t ) - 0.1 i2(-oo) = 0.1 i2(t)
•'-00 •'—00
La figure 1-27 montre la tension, le courant, la puissance et l’énergie dans l’inductance
L en fonction du temps.
Chapitre 1 Éléments de base des circuits électriques 21
10 V
Tension ->t
Ô 0.1 0.2 0.3 0.4 s
-10 V
^ Charge ^ Décharge ^ Charge ^ Décharge ^
Courant
Puissance
Énergie
1.7.3 Condensateur
Le condensateur est un élément idéal à deux bornes défini par la relation v-i suivante:
(1-49)
dt
où C est une constante appelée la capacité. L’unité de capacité est Farad (F).
Ainsi, le courant qui traverse un condensateur est proportionnel au taux de variation
de la tension à ses bornes.
=è J> (1-50)
ou encore:
w = f v id t = f* C v d v = i c v 2 |_œ = i c v 2( t ) - ^ C v 2 (-o o ) (1 -5 2 )
J-oo J-oo ^ Z Z
Si v(-oo) = 0 alors:
w = | c v 2(t ) (1-53)
0.5 A
-0.5 A
v = 1000 f idt
J-00
0.5 A
Courant
Ô 0.1 0.2 0.3 0.4
-0.5 A
^ Charge ^ Décharge ^ Charge ^ Décharge ^
Tension
>t
s
Puissance -> t
s
1.25 J
Énergie
(1-55)
11 " â
où a est défini comme le rapport de transformation du transformateur.
: a:1
+
Vi
On a:
Vi = Vs = 4 v 2
_ v i _ vs
V2 4 4
Le courant au secondaire (dans la résistance R) est égal à:
. _ _ Zi
R R 4R
Le courant au primaire (dans la source vs) est égal à:
ÎR (V r /r ) (vs/(4R)) Vs
11 4 ~ 4 4 16R
schematic
Component Count
Transistors-22
Reslstors -11
Diode -1
Capacltor - 1
UA741M . . . JG PACKAGE
UA741C, UA741I. . . D OR P PACKAGE
(TOP VIEW)
IN- Av = 100000
OUT BW = 100 Hz
IN+ Caractéristiques
Ri = 1MH
Ro =100 Q
Symbole
(Remarque: Le uA741 est l’amplificateur opérationnel le plus utilisé de tous les temps!)
26 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Le modèle d’un amplificateur opérationnel idéal est une source de tension commandée
par une tension tel qu’illustre la figure 1-34.
+
Vi
Dans ce modèle, Vj est la tension d'entrée, vQest la tension de sortie, et A est le gain en
tension de l’amplificateur opérationnel.
On peut ajouter au modèle idéal deux résistances (Rj et R0) qui représentent les résis
tances d’entrée et de sortie. On obtient ainsi un «modèle simple» d’un amplificateur opé
rationnel, illustré dans la figure 1-35.
W \A
Exercices
1.1 Une source de tension vs est connectée aux bornes d'une résistance de 10 Q.
Figure E l . l
Déterminer et tracer en fonction du temps la tension, le courant, la puissance et l'énergie
dans cette résistance.
1.2 Une source de tension vs est connectée aux bornes d'un condensateur de 250 jiF.
Figure E l.2
1.3 Une source de tension vs est connectée aux bornes d'une inductance de 100 mH.
vs Q vL ;
L = 100 mH
Figure E l.3
'l
24 V
T ^ + I A
vs0 < r 4oii \ > i L
0.1 s
R = 100 Q L = 200 mH
Figure E l.4
Déterminer et tracer en fonction du temps le courant i1? le courant iL et l’énergie accumulée
dans l’inductance L.
0.8 A
->t
0.1 s
C = 200 jiF R = 60 Q
Figure E l.5
1.6 Une résistance de 20 Q est connectée à une source de tension sinusoïdale par l’intermédiai
re d’un transformateur idéal de rapport 5.
H 5:1 >2
ms
R = 20Q
Figure E l.6
ms
L = 250 mH C = 1000^iF R = 20 Q
Figure E l. 7
La tension vL aux bornes de l’inductance est donnée dans la figure E l.7.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps les tensions vc, vR et vs.
b) Déterminer et tracer en fonction du temps la puissance et l’énergie fournies par la source
v s-
Remarques:
- Le même courant circule dans les trois éléments R, L, C.
- La tension vs est égale à la somme des tensions vL, vc et vR: vs = vL + vc + vR
l2
0.8 V
t i -r + i
R1 =1000 Q R2 = 10 Q -0.8 V
Figure E l.8
Chapitre 2
Dans ce chapitre, les lois fondamentales qui régissent les relations entre les variables
des circuits électriques sont étudiées. Les théorèmes de Thévenin et de Norton qui per
mettent de déterminer les équivalents d’un circuit sont présentés et appliqués à des cir
cuits résistifs simples. La notion de linéarité des circuits électriques est introduite.
Branches
Noeuds
Dans chaque branche du circuit, on peut définir une variable «tension v» et une variable
«courant i» en utilisant la convention de signe montrée dans la figure 2-2 .
+ v
=0 à un noeud (2- 1)
k= 1
On applique la convention de signe suivante:
• courant qui arrive à un noeud: signe +
• courant qui quitte un noeud: signe -
1 2 3 4 5
au noeud A
On déduit que:
La somme des courants qui arrivent à un noeud est égale à la somme des courants qui le
quittent.
Alors, pour le noeud A montré dans la figure 2-3, on peut écrire:
i l + i4 = i2 + i 3 + i5 f2 ' 2 )
On déduit que:
La tension entre deux noeuds donnés est égale à la somme algébrique des tensions sur
n'importe quel parcours qui relie ces deux noeuds.
Alors, dans le circuit de la figure 2-4 la tension vAD peut être calculée en suivant les
deux parcours ABCD et AED:
VAD = v l " v 2 + v 3 = V5 + V4 (2 - 4 )
A 'i
• r G6iTi- m - a
+ V1 - - v, +
Ce circuit comprend 2 sources et 6 éléments. Les tensions et les courants sont définis
tel qu'indiqué dans la figure.
En appliquant la loi des courants à des noeuds B, C et D on obtient les équations sui
vantes:
ij+i2 = ° au noeud B
- i2 + i3 - i4 + i5 = 0 au noeud C
i5 + i6 + is = 0 au noeud D
En appliquant la loi des tensions aux parcours fermés ABCE, CEC et CDE on obtient
34 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
v = f(i)
(a)
Deux dipôles sont définis équivalents si leurs relations v-i sont identiques.
Le concept de dipôles équivalents (ou circuits équivalents) permet de simplifier l’analy
se lorsqu’on s’intéresse seulement aux variables externes du dipôle.
o S1+ V S2
Par conséquent, l’équivalent de deux sources de tension connectées en série est une
source de tension égale à la somme des deux sources.
Ce résultat peut être généralisé au cas de plusieurs sources de tension en série.
Remarque: Les sources de tension ne peuvent être connectées en parallèle car cette
connexion ne respecte pas la loi des tensions de Kirchhoff.
VS1
20 V
ÔV
s1
-> t
ms
Ô VS1
0 +v-
= ( f ) 's1+ 's2
10 mA
© js1
t
ms
© l.i © '. 2 = ©
Cette relation v-i est identique à celle d’une résistance unique Req dont la valeur est
donnée par la relation suivante:
R eq = + R2 (2-8)
La tension v à l’entrée est divisée en deux tensions v* et v2 aux bornes de chaque ré
sistance Ri et R2. Ces tensions sont données par les relations suivantes:
R
vl " (2-9)
R l + R2
R2 ,
Vo = (2- 10)
R l + R2
- la tension aux bornes d’une résistance R^ est donnée par la loi du diviseur de tension:
Rk (2- 12)
vk = xv
eq
R-, = 15 Q
R2 = 25 Q
R3 = 20 a
Figure 2-12 Exemple de diviseur
de tension
38 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
R 1 \ T — 15
Req s 60
R2 \T —
25
120sin(5007it) = 50sin(5007it)
Re q s 60
20
fD i v S = 120sin(5007it) = 40sin(5007it)
eq 60
Leq - L1 + L2
(2-14)
Li + L2
(2-15)
Li + L2
- la tension aux bornes d’une inductance Lk est donnée par la loi du diviseur de tension,
inductif:
vk = _ xv (2-17)
eq
, _ C1C2
'e q C .,+ C 2
+
v2:
Les tensions Vi et v2 aux bornes des condensateurs en série sont données par la loi du
diviseur de tension capacitif:
v2 = r 7 r ~ x v (2' 20)
é eq
- = è^ 1 + è 2 + " + ê -N (2' 21)
- la tension aux bornes d’un condensateur Ck est donnée par la loi du diviseur de ten
sion capacitif:
vk (2 - 22)
Ck
r = RlR2
e(> R., + R0
1 = li +lo = (2-23)
R l + R 2'
Cette relation v-i est identique à celle d'une résistance unique Req dont la valeur est
donnée par la relation suivante:
J _
— + — (2-24)
R eq
. Ri R2
ou bien
R 1R 2
(2-25)
eq R l + R2
Le courant i à l'entrée est divisé en deux branches ij et i2. Chaque courant peut être
calculé:
(2-26)
R i + R2
r i x 1 (2-27)
R i+ R2
^ = i o n
'2 J r 13
is = 1 .5 A © r 2 = 20 a
r 2 ^
R 3 = 50 Q
R eq. 5.882/
lj = ^R 1- (1.5) = 0.882A
10
R,
= 5.882 (1.5) = 0.177A
Rq 50
t _ L i L2 (2-30)
eq" Li + L2
, - L1L2
eq " l 1 + l 2
Les courants ij et i2 dans les inductances en parallèle sont donnés par la loi du diviseur
de courant inductif:
42 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
ii = x1 (2-31)
Li + L2
io = (2-32)
Lj + L2
- le courant dans une inductance Lk est donné par la loi du diviseur de courant inductif.
ik = ^ 3 x i (2-34)
Ceq ~ Ci +C2
Les courants ij et i2 dans les condensateurs en parallèle sont donnés par la loi du di
viseur de courant capacitif:
C,
'i
h ~ Cj + c 2 (2-36)
(2-37)
Cl + c 2
- le courant dans un condensateur Ck est donné par la loi du diviseur de courant capa
citif.
(2-39)
eq
■vV A -O A
+
(2-41)
Dans cette dernière relation, chaque terme du deuxième membre représente un cou
rant:
(2-42)
ls Re
r n i
D c.
^^ v
Îv /R s H
Cette équivalence peut être appliquée dans les deux sens pour convertir «une source de
tension en série avec une résistance» en «une source de courant en parallèle avec une
résistance» et vice versa.
44 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
La figure 2-21 montre l'équivalent source de tension-source de courant qui peut être uti
lisé pour simplifier l'analyse des circuits complexes.
i
-W S A - A------OA ^^ v.r
+ H
vs Q \
'•G 5 > R S
-OB /•V.
-OB
is = vs/Rs 1
Rt
W \A- -A------OA
+
vt Q
-O B
Remarque:
• Source de tension de valeur 0 = court-circuit
• Source de courant de valeur 0 = circuit ouvert
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 45
+
Ve = 0 V ô =
Court-circuit
i
O A A ------OA
+
v
-------- O B
Dipôle D
Nous allons déterminer les équivalents Thévenin et Norton de ce dipôle en utilisant les
définitions données plus haut.
46 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
150 Q
OA
100 Q <---- Ri
Figure 2-26 La résistance Thévenin est i r i
obtenue en annulant toutes les sources 1 1
, i ------------------------- è---------1
-------O B
du dipole. L_______________
La tension Thévenin est égale à la tension aux bornes AB en circuit ouvert, que l’on peut
calculer en utilisant la loi du diviseur de tension:
r
150 Q
OA
r
150 Q
v W — f «p A
Les équivalents Thévenin et Norton du dipôle D ainsi obtenus sont montrés dans la fi
gure 2-29.
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 47
-O A
‘N ® R n > 60Q
-O B
iN - 0.8 A
(b)
Figure 2-29 Équivalents Thévenin et Norton du dipôle D.
(a) Équivalent Thévenin. (b) Équivalent Norton.
Source^ Charge
(2-43)
r t + R ch
Rch (2-44)
R T + R cli
d p ch _ , 2 R t - R cH
(2-45)
d R ch
~ " T'
( r t + Rch)
48 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
dP4
La puissance dans la charge est maximale lorsque ch = 0 , c’est à dire lorsque Rch
ch
= Rt .
La puissance maximale dans la charge sera:
v;
p ch( m a x ) = (2-46)
4Rt
La figure 2-31 montre la puissance Pch dissipée dans la charge en fonction de la résis
tance de charge Rc^.
ch
pch( max) =
'ch
Figure 2-32 Un système est défini par l'opération qu'il effectue sur le signal d'entrée.
y=x
Figure 2-34 Un système non linéaire.
x => x2 alors
,
Nous vérifions le fonctionnement du système:
ax => (ax)
x2 2 2
= a x * ax
2
Nous constatons que si l’entrée est multipliée par une constante «a» la sortie n’est pas
multipliée par cette même constante.
Continuons avec la deuxième propriété:
2 2
xj => x-^ et x2 => x2
2 2 2 2 2
alors (x1+x2) => (xj_ + x2) = x 1 + x2 + 2x xx2 * Xj_ + x 2
Nous constatons que si l’entrée est la somme de xj_ et x2, la sortie n’est pas égale à la
2 2
somme des sorties individuelles x 1 + x 2 .
Donc, ce système n’est pas un système linéaire parce qu’il ne possède pas les deux pro
priétés requises.
Résistance: v = Ri
- Étant donné vj_ = R^ et v2 = Ri2
- Si i = aii + bi2 alors v = R(aij + bi2) = aRii + bRi2 = avj + bv2
Chapitre 2 Lois et théorèmes de circuits 51
Inductance: v =
------------- dt
dii di9
- Etant donné v, =L—- etv0 =L—-
1 dt 2 dt
dii di9
- Si i = aij + bi2 alors v = L ^ (a ii + bi2) = aL—— + bL—^ = avi + bv9
dt dt 1 2
Condensateur: i = C ^
----------------- dt
dvi dv9
- Etant donné ii = C— - et i9 = C— -
1 dt 2 dt
d dvi dv9
- Si v = avi + bv9 alors i = C—-(av, + bv9) = aC— - + bC— ^ = aii + bi0
dt 1 2 dt dt 1 2
Sources commandées:
- Dans une source commandée, la relation entre la sortie et rentrée est linéaire
parce que la multiplication par une constante est une opération linéaire.
On peut constater que les circuits électriques qui contiennent seulement des éléments
R, L, C, des transformateurs idéals et des sources commandées sont des combinaisons
d’éléments linéaires. Les variables dans ces circuits respectent les lois linéaires (lois de
Kirchhoff). Par conséquent, ces circuits électriques sont des systèmes linéaires.
L = 1.5A
vs =120v Q
Alors:
is = 1.5 A
[— < 9 - ------- 1
100 a
------ v W ------ <•----- v W ------- '»
50 a v
Superposition
La tension vx est égale à la somme des deux tensions vxl et vx2 calculées séparément:
vx = vx1 + vX2 = 36 V -4 5 V = -9V
Ri = 3on
r 2= 60 a
=0.5 A
r3 = 40 n
r 4 = 100 Q
On remplace les parties droite et gauche du circuit par leurs équivalents Thévenin,
avec:
54 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
V = — ^0------x vs = 80sin(5007it)
T1 60 + 30 s
R = 3 0 ^ 6 0 q = 20Q
T1 30 + 60
VT2 = lOOQx .5A = 50V
RT2 = 100Q
R1 = 30 Q
R2 = 60 Q
R3 = 40 Q
R4 = 100Q
vs = 120sin(5007it)
L = 0.5 A
Figure 2-39 Chaque partie du circuit est remplacée par son équivalent Thévenin.
. = VT1 - VT
Ti: VTl = 8Q0S‘n (5Q° ^ )r- 50 = 0.5sin(5007it) - 0.3125
3 RT J + R3 + IXT2 20 + 40+ 100 v '
La tension vac est égale à:
vac = vt i “ r t i ^3 = 80sin(5007it) - 20(0.5sin(5007it) - 0.3125)
vac = 70sin(5007it) + 6.25
La tension vbc est égale à:
vbc = VT2 + RT2^3 = 50 + 100(0.5sin(5007it) - 0.3125)
vbc = 50sin(5007it) + 18.75
Les autres tensions et courants du circuit peuvent être calculés à partir de vac et vbc.
Par exemple:
Exercices
2.1 Soit le circuit montré dans la figure E2.1
R1
Figure E2.1
100 Q
*3 r5
VV\A- V W - v W s—
50 Q 50 Q 50 Q
50 Q
Figure E2A 80 Q
Figure E2.5
Figure E2.6
Figure E2.7
a) Déterminer l’équivalent Thévenin vu aux bornes a-b du circuit (sans la résistance Rx).
b) À l’aide du résultat de a, déterminer le courant ix.
Figure E2.8
a) Déterminer l’équivalent Thévenin vu aux bornes a-b du circuit (sans la résistance Rx).
b) À l’aide du résultat de a, déterminer la tension vx.
Ri
-WSA- VsAA-
35 Q 150 Q
r5
V\AA-
Figure E2.9 v = 100 V 40 Q is = 2.5 A
a) À l’aide des équivalents Thévenin et Norton, simplifier le circuit. Calculer le courant dans
chaque résistance du circuit.
b) Sans simplifier le circuit, calculer le courant dans chaque résistance du circuit en appli
quant le principe de superposition.
58 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
50 Q i a ‘x Rx
V W — i— o—► - V W ---- à-
i 40 Q
„30 Q
■©
15 Q
V W - 1 -Z .
Figure E2.10 L = 2.4 A
Figure E2.11
a xc
o ----- n/ W - * - Q
15 Q
Figure E2.12
a) Déterminer les équivalents Thévenin des parties gauche (bornes a-b) et droite (bornes c-
d) du circuit.
b) À l’aide des résultats de a, déterminer le courant ix.
c) Sans utiliser l’équivalent Thévenin, calculer le courant ix en appliquant le principe de su
perposition.
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 59
Chapitre 3
FORMULATION
DES ÉQUATIONS D’ÉQUILIBRE
Dans ce chapitre, les méthodes de formulation des équations d’équilibre des circuits
électriques sont présentées et appliquées à des circuits passifs et actifs.
(a) (b)
' 1 b 2 n
(c)
Note: Les branches en pointillé sont les cordes
vs = OV Court-circuit
i
Figure 3-2 Annulation des sources
is = 0 A
<D Circuit ouvert
de tension et de courant. î
Dans le circuit de base, posons:
b = nombre de branches,
n = nombre de noeuds,
m = nombre de mailles.
On peut établir la relation suivante entre les paramètres b, n et m:
b=m+n- 1 (3-1)
Le nombre total de variables du circuit est égal à 2b comprenant b tensions et b cou
rants. Par conséquent, le nombre total d’équations à écrire doit être égal à 2b. Ces équa
tions sont:
• b relations v-i pour les b éléments
• b équations de Kirchhoff
Les b équations de Kirchhoff peuvent être établies en utilisant les observations suivan
tes:
- Si la loi des courants est respectée aux (n-1) noeuds du circuit alors elle sera
automatiquement respectée au dernier noeud du circuit.
- Si la loi des tensions est respectée pour les m mailles du circuit alors elle sera
automatiquement respectée pour tous les parcours fermés du circuit.
Par conséquent, on doit écrire (n-1) équations de courants aux (n-1) noeuds et m équa
tions de tensions dans les m mailles.
En résumé:
Pour un circuit de b branches, m mailles, et n noeuds, on doit écrire 2b équations com
prenant:
• b relations v-i des b éléments,
• (n-1) équations de courants aux (n-1) noeuds,
• m équations de tensions dans les m mailles.
Figure 3-3 Le nombre d'équations à écrire est égal à deux fois le nombre de branches.
62 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
En insérant les b relations v-i dans les équations de courants et de tensions, on obtien
dra b équations à b inconnues (b tensions ou b courants) que Ton doit résoudre.
(a)
Figure 3-4 Formulation des équations d'équilibre par la méthode de base,
(a) Circuit, (b) Circuit de base.
Le circuit de base est obtenu en annulant les deux sources vs et is. À l'aide du circuit
de base, on peut identifier:
• nombre de branches b = 5
• nombre de noeuds n = 3
• nombre de mailles m = 3
Les équations d’équilibre du circuit sont:
di
v, = L
1 dt
di0
dt
5 relations v-i
3l 3
dvA
l4 = C4-dT
v 5 = R 5i 5
i l - i2 + U = ° au noeud b
2 équations de courants
au noeud c
V1+ v 2 + v5 = U
dans la maille abc
3 équations de tensions dans la maille bcd
v2 + v 3 + v4 = 0
Vi - V 4 = v 0 dans la maille abd
En insérant les 5 relations v-i des éléments dans les équations de courants et de ten-
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 63
c ; J v ' dt- c ; H , t C ^ = 0
1 f V3 v5 _
l 2 n - R 3 - R 5 - ls
V1+ v 2 + v5 = 0
V2 + V3 + y 4 = 0
b=7
n=4
m=4
Figure 3-5 Méthode des noeuds: choix des tensions nodales dans le circuit de base.
64 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
v b = v bd = v b
v c = v cd = V
Les tensions dans les branches du circuit peuvent être exprimées en fonctions des ten
sions nodales:
1
<
<
II
V1
v2 = va
v 3 = vb
=
>
>
1
v4
O
1
<
<
<
en
=
o
=
V6 vc
v7 = - va
Exemple 3-2 Équations d’équilibre d’un circuit résistif avec la méthode des
noeuds
R! = 50 n
R2 = 250 n
R3 = 100Q
r 4= 200 n
r 5 = 50 n
vs = 80 V
is = 1.2 A
vs2= 120 V
- On exprime les tensions dans les branches en fonction des tensions nodales:
V1 = vs " va
v2 = va
v3 = va ~ vb (3-2)
V 4 = Vb
v 5 = v b " v s2
11 1o =
R4 Rc
Ri
"1 Ro
xx2 R*3
1X AX4
(3-6)
r 3 r 4 r 5
- On remplace les relations (3-2) dans les équations (3-5) et (3-6):
'b (3-7)
R Ro R,
Va-Vj, s2
= -i. (3-8)
R-3 Rz. R*
Ces deux dernières équations constituent les équations d’équilibre du circuit, Elles
peuvent être exprimées sous la forme suivante:
66 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
(3-10)
( r ) v* + ( r 3 + R4 + r ) v* rS52■ +' i«
1 i 1 1
Ri R3 R3 Ri
(3-11)
i 1 1 _s2
+ r 4 ' Rc ■+ 1<
■R3 R3 Rt
1 1 1 __ 1_
1. 6 - 1.2
50 + 250 + 100 100 (3-12)
__1_ 1 1 1
2.4+ 1.2
100 100 + 200 + 50
ou bien:
b
p
o
i
Les tensions aux bornes des éléments du circuit sont calculées à partir de va et vb à
l’aide des relations (3-2).
Les courants dans les éléments du circuit sont calculés à partir de va et vb:
vs " va 80-45.87
= 0.683A
Ri 50
45.87
1q — = 0.183A
Ro 250
= -0.701 A
Rq 100
115.96
= 0.580A
Ra 200
Exemple 3-3 Équations d’équilibre d’un circuit général par la méthode des
noeuds
Considérons le circuit montré dans la figure 3-7.
R5 '5 ^5
Figure 3-7 Établissement des équations d'équilibre par la méthode des noeuds.
(a) Circuit: choix des tensions nodales. (b) Circuit de base.
Vo = V K - V 0
(3-14)
_L f v j d t - — fv2d t + C ^ i = 0 (3-17)
LjJ 1 L2J 2 dt
i r v~ <
vc (vc - vs) (3-20)
ü-2 jJ (v» - v-)d. - A^K3 - R,5
Ces deux dernières équations constituent les équations d’équilibre du circuit. Elles
peuvent être exprimées sous la forme suivante:
(3-21)
r;Iv'>dt*àJVbdt+c"^ '"èIv'dt=c;J"*dt
(3-22)
R,
Noeud c
Figure 3-8 Signification des termes des équations d'équilibre obtenues par la
méthode des noeuds pour le circuit de la figure 3-7.
Les équations d’équilibre (3-21) et (3-22) peuvent être écrites sous forme matricielle:
[dt + C 4 -p-
_ 1 fdt
1 dt L2 J vb
(3-23)
1
[dt -1 fdt + =r—+ • vs
J
en 1
70\
H
W
1 l 2, 3 V C_
1
d i*
Dans cette équation, — et Idt sont les opérateurs «Dérivée» et «Intégrale» que l’on peut
représenter par «s» et«- » respectivement. L’équation (3-23) peut alors s’écrire sous la
s
forme suivante:
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 69
1 1 1
Ï7j"s + L^s + 4S L2s L lSVs
(3-24)
1 1 1 1
+— +
L2s L2s R q R c ls + Rc
Courants
Tensions arrivants aux noeuds
Conductances nodales dus aux sources
Noeud 1 Gn -G 12 "G 13 • • • -G 1x V1 " il
9
CM
CM
Noeud 1 Noeud 3
Noeud 2 Noeud x
Note: x = (n-1)
Figure 3-9 Signification des éléments des équations d'équilibre obtenues par la
méthode des noeuds pour un circuit résistif
70 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
• Les éléments du vecteur I sont les courants qui arrivent aux noeuds, dus aux sources:
11 = somme de tous les courants qui arrivent au noeud 1 , dus aux sources
12 = somme de tous les courants qui arrivent au noeud 2 , dus aux sources
Ix = somme de tous les courants qui arrivent au noeud x, dus aux sources
h = te ~U
te = Ji ~ t e
*3 = te “ J3
14 = J4 —J3
*5 = ~U
~ te
l7 = J1
Exemple 3-4 Équations d’équilibre d’un circuit résistif par la méthode des
mailles
Nous allons analyser le même circuit que l’exemple 3-2 avec la méthode des mailles.
R, = 50 Q
R2 = 250 Q
R3 = 100 Q
R4 = 200 Q
R5 = 50 Q
vs = 80 V
is = 1 .2 A
vs2= 120 V
h = Ji
l2 ~ Jl “ J2
*3 = J2-is (3-27)
I4 = J2 “ J3
x5 = J*3
R 5i 5 “ R 4 i4 = ” v s2 (3-33)
- On remplace les relations (3-27) dans les équations (3-31), (3-32) et (3-33):
R lJ 1+ R2<J1 -J2) = vs (3-34)
R 1 + r2 - Ro 0 h vs
- Ro R2 + R3 + R4 “R4 J2 = (3-40)
**3*8
0 -R . R 4 + R 5 J3 " v s2
50 + 250 -250 0 80
-250 250+ 100 + 200 -200 100 x 1.2 (3 -4 1 )
ou bien:
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 73
300 -250 0 Jl 80
-250 550 -20» ) J2 = 120 (3-42)
0 -200 250 - J3_ - ! 20
Exemple 3-5 Équations d’équilibre d’un circuit général par la méthode des
mailles
Considérons le circuit montré dans la figure 3-12.
- À Taide du circuit de base, on détermine 5 branches, 3 noeuds et 3 mailles.
- On définit les trois courants circulatoires j 1? j 2, et j 3.
R 5 15 R 5
Figure 3-12 Formulation des équations d'équilibre par la méthode des mailles.
(a) Circuit: définition des courants circulatoires, (b) Circuit de base.
- On exprime les courants dans les 5 branches en fonction des 2 courants circulatoires:
h = Ji “ J3
12 = J2 ~ J3
13 = j 2 (3-43)
*4 = J2 -J 1
15 ~ “J3
di,
L r\—--- + R o io + ^ j i 4dt = -R 3is (3-48)
2 dt 3 3 c4
dii d i0
L id T + L2dF + Rsi5 = 0 (3' 49)
- On remplace les relations (3-43) dans les équations (3-47), (3-48) et (3-49):
L i ^ a i - j 3) - ^ j ü 2- ji)d t = vs (3-50)
Ces trois dernières équations constituent les équations d’équilibre du circuit. Elles
peuvent être exprimées sous la forme suivante:
Tensions dans
maille 1
Tensions dans maille 1
dues aux sources
dues à j! d u e sà j2 d u e s à j3
Maille 1
di r . T
'Lj-i2 + -L (jid t'-'-L
/ f i ' A\ •' à}3\_, i
' 1 dt C4 r 1 J \C4 / v 1 dt i ^ ® /
Tensions dans
Tensions dans maille 2 maille 2
dues aux sources
dues à j 1 _____ d u e sà j 2_ _____ dues à j3
Maille 2
\e; * Rji2+^
Tensions dans
Tensions dans maille 3 maille 3
dues_à dues à j2 dues à j3 dues aux sources
Maille 3 ” dJ l \ /T ' d j 3“ “ ~ d j 3 i
-> '~
' L l-4lh-/L2-iJ
1 dt/ ' 2 dt V
^ L l1^
dt + L2 ^ + R5j3,
2 dt ^ 3/= ,°
x
Figure 3-13 Signification des termes des équations d'équilibre obtenues par la
méthode des mailles pour le circuit de la figure 3-12.
Les équations d’équilibre (3-53), (3-54) et (3-55) peuvent être écrites sous forme matri
cielle:
d_
L>;r,*<rJdt -é-Jdt dt
L ldt
Ji vs
4 j dt L25-t + R3 + ^ -L J2 = (3-56)
- i l L2dt ~R 3^s
-L d _L ^ l ^ + l ^ + r, 0
L l dt L2dt dt dt J 3_
Dans cette équation, A et Jdt sont les opérateurs «Dérivée» et «Intégrale» que Ton peut
représenter par «s» et«- » respectivement. L’équation (3-56) peut alors s’écrire sous for-
s
me:
Jl vs
l ' s * c6 -c h - L 's
(3-57)
J2 “ R 3^s
- c h L2StR3+e h
-L jS ” L2s LJS + L2S + R 5 0
h
matricielle:
ZJ = V (3-58)
où J = vecteur des courants circulatoires, dimension m x 1
V = vecteur des tensions dans les mailles, dues aux sources, dimensionm x 1
Z = matrice carrée, dimension m x m
La matrice Z est appelée matrice d'impédance du circuit.
La matrice Z est symétrique. Les éléments dans la diagonale sont positifs. Lesautres
éléments (hors diagonale) sont négatifs.
Tensions
Courants dans les mailles
Résistances
circulatoires dues aux sources
Maille 1 Ru ■R12 "R13 • • • -Rim 11 V1
Maille 2 -R2i R22 -R 23 • • • -R2m •2 v2
Maille 3 -R31 -R32 r 33 -R3m •3 —
X V3
Figure 3-14 Signification des éléments des équations d'équilibre obtenues par la
méthode des mailles pour un circuit résistif.
• Les éléments du vecteur V sont les tensions dans les mailles, dues aux sources:
Vi = somme de toutes les tensions dans maille 1 , dues aux sources
V2 = somme de toutes les tensions dans maille 2, dues aux sources
Exemple 3-6 Équations d’équilibre d’un circuit résistif avec une source com
mandée
Soit un circuit résistif avec une source commandée montrée dans la figure 3-15.
R1 = 50 Q
R2 = 100 Q
R3 = 200 Q
R4 = 400 Q
vs = 30 V
is = 0.15 A
a = 0.6
En considérant que toutes les sources sont indépendantes, nous établissons les équa
tions d’équilibre par la méthode des noeuds:
1 1 1
va vs •
1
r 2 + R3
p
"R 3
*1
(3-60)
II
1 1 1
> ,
r3 r 3+ r 4 i.
ii = (3-61)
Ri
En remplaçant la relation (3-61) dans l’équation (3-60), on obtient:
_L J_ J_
R 1 R2 R3 “R* (3-62)
R1 R1
1 _1_ _1_
Rq R3 R4 is
ou bien:
J_ J_ J_ _ a_ _J_ r -1
\7
va
R1 R2 R3 R1 R3 - (3-63)
_J_ J_ + J_
>
*8
R3 R3 R4
,
Avec les valeurs numériques, on a:
__1_
30
200 ( 1 - 0.6)
50 (3-64)
1 1 1
0.15
"200 200 + 400
ou bien:
1 va 0.24 (3-65)
Vb 0. i 5
Ce dipôle contient une source commandée de telle sorte qu’on ne peut déterminer
l’équivalent Thévenin par la méthode classique (calcul séparé de RT et VT). Par contre,
on peut obtenir l’équivalent Thévenin du dipôle en déterminant la relation entre la ten
sion vab et le courant ia. Pour ce faire, on connecte aux bornes a-b une source de ten
sion vab et on calcule le courant ia en fonction de vab, comme illustré dans la figure 3-
17.
Figure 3-17 Une source de tension est connectée aux bornes a-b du dipôle.
rJ _ + J _ + J _ i v = ^50 - 2 lio
[.50 100 2 5 J 1
l il ï +^
cy 25
(3-67)
Ou encore:
f j _ J _ J_ _ 2 _ lv _ ^ ab
(3-68)
L50 + 100 + 25 + 100J 1 50 + 25
9Vj = 2vs + 4vab (3-69)
v ab v ab ^1 v ab , V ab ^1 n f ^1 ^ n n/i c n na\r
= 200 ^ ------ 1 = onn200
25 ôq-----------
25 It7vv
100^= 0.045vab-0.06VJ
ia = 0.045vab0- .06|^-vs + 9
5v ab) = 0. 0183vab-0.0133vs
VT:
Rt = 54.545 Q
VT = 0.727vs
Remarque:
Pour déterminer la relation v-i du dipôle, au lieu d’utiliser une source de tension, on
peut aussi connecter aux bornes a-b une source de courant ia et calculer la tension vab
résultante en fonction de ia.
Exemple 3-8 Équations d’équilibre d’un circuit général avec une source com
mandée
Considérons le circuit montré dans la figure 3-18.
r H W — v — sAAA
En considérant que toutes les sources sont indépendantes, nous établissons les équa
tions d’équilibre par la méthode des noeuds:
(3-70)
(3-71)
Ampli Opérationnel
R1 = 5 kQ Ay = 100000
R2 = 15 kQ Ri = 1 MQ
R3 = 20 kQ
R1 = 5 kQ
R2 = 15 kQ
R3 = 20 kQ
r -,
1 vs
— — + — V 1
R 1 + R 2 + R i R 2 = R 1
(3-74)
1
— + — + — A vV i
_v o
_ R 2 R 2 R o R 3 L r o J
Mais: vi = -Vj
Alors, l’équation (3-74) devient:
J_ _L _L
R 1+ R2 + Ri Ro
R, (3-75)
_ j_ K j_ j_
R2 + R o R2 + R o + R 3
R1 = 5 kQ
R2 = 15 kQ
R3 = 20 kQ
Figure 3-21 Un circuit équivalent plus simple avec une seule tension nodale.
1 i A vv i vs
On écrit: (3-77)
Ri " R2 Vl =
ou bien: i 1 (3-78)
Vi = R
Ri + r 2
Ri
Cette équation donne: (3-79)
1 ( 1+Av
R1 R2
On déduit: v VRi----
= -A„V t = --------- (3-80)
v 1 1 1+AV
Ri R2
R ï = 5 kQ
R2 = 15 kQ
R3 = 20 kQ
Figure 3-23 Circuit équivalent obtenu en remplaçant VAMPLI OP par son modèle idéal.
Car Av = oo, la tension d’entrée V j de l’ampli op est égale à 0. Cela signifie que le noeud
a est au même potentiel que la masse:
va ~ 0
(À remarquer que la tension du noeud a est zéro mais il n’est pas relié à la masse.)
Au noeud a, on a: i 1 = i2
o
Ou bien:
2
-R
On déduit:
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 85
Exercices
Figure E3.1
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode directe (méthode lon
gue).
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
c) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
d) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les trois méthodes.
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode directe (méthode lon
gue).
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
c) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
d) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les trois méthodes.
86 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Ri a r3 R4
- V A ----?----- W V A W
+<
•o v2!
Av<
<>
Figure E3.4
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.
Figure E3.5
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.
Chapitre 3 Formulation des équations d'équilibre 87
Li
Figure E3.7
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.
Figure E3.8
a) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds.
b) Écrire les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles.
c) Comparer le nombre d’équations obtenues avec les deux méthodes.
88 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
150 Q
Figure E3.9
a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode de noeuds.
b) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des mailles.
c) À l’aide des résultats de a ou b, déterminer le courant ix.
75 Q
Figure E3.10
VsÔ <*>251,
b 50 n
-o— V v V
Figure E3.12
a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des mailles. Calculer le
courant ix.
b) Déterminer la résistance équivalente vue par la source vs aux bornes a-b.
3.13 Soit le circuit montré dans la figure E3.13.
R2
Ampli Opérationnel
R1 = 1 kQ
Av = 100000
R2 = 15 kQ
Ri = 1 MQ
r3 = 1 kQ
r4 = 5 kQ
Figure E3.13
a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des noeuds. (On considè
re que l’ampli op est idéal.)
b) Déterminer le gain en tension A = v0/vs.
c) Déterminer la tension de sortie v0.
90 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
R4
Ampli Opérationnel
R1 = 1 kQ
Av = 100000
r2 = 5 kQ
Ri = 1 MQ
r3 = 1 kQ
r4 = 5 kQ
r5 = 1 kQ
Figure E3.14
a) Établir les équations d’équilibre du circuit utilisant la méthode des noeuds. (On considè
re que l’ampli op est idéal.)
b) Déterminer la tension de sortie vQen fonction de vsl et vs2. Quelle est la fonction de ce
circuit?
Chapitre 4 Fonctions d'excitation 91
Chapitre 4
FONCTIONS D’EXCITATION
Dans ce chapitre, les fonctions mathématiques utilisées pour modéliser les sources
d’excitation des circuits électriques sont étudiées.
/
12 V
0 1 3 6 >
-5 V
Les excitations périodiques sont les excitations qui se répètent à intervalles réguliers
La figure 4-2 illustre quelques exemples d’excitations périodiques.
u(t)
/N
-> t
L’échelon unitaire est utilisé pour modéliser une excitation qui change brusquement de
valeur à un instant donné. Considérons par exemple le système électrique illustré dans
la figure 4-4.
(a) (b)
2 s , ,
f 0 y
1
vmœs(o)t) Ç y 1
1
11
w i
(a) (b)
(c)
Figure 4-5 Modélisation d'une excitation sinusoïdale appliquée brusquement à t = 0.
(a) Source sinusoïdale appliquée à t = 0. (b) Modèle, (c) Formes d'ondes.
u(t-to)
> t
S(t) = ^ [u (t )] (4-2)
f Aô(t)
-> t -> t
Considérons une fonction continue du temps f(t). Le produit f(t)5(t) est nul pour tout t,
excepté à t = 0. Nous avons:
On déduit:
(4-6)
Alors, le produit d’une fonction continue f(t) et l’impulsion 5(t) donne une impulsion de
surface égale à la valeur de la fonction f(t) à t = 0.
y|\ f(t)ô(t)
On écrit aussi:
r(t) = tu(t) (4-9)
Chapitre 4 Fonctions d'excitation 97
• la partie imaginaire co est définie comme la fréquence angulaire. Elle représente le taux
de variation de la phase de x(t). Elle a comme dimension rad/s. La fréquence angulaire
est reliée à la fréquence et à la période par:
co = O
2 ni = f 271
T
où f est la fréquence en Hz et T est la période en s.
La fonction exponentielle e est caractérisée par sa constante de temps x qui est égale à:
1
T= - (4-13)
<7
On peut représenter la fonction x(t) par un vecteur tournant X (appelé phaseur ou vec
teur complexe) dans la plan complexe avec:
On constate que le vecteur X tourne avec une vitesse angulaire égale à co (en rad/s) et
que sa longueur est une fonction exponentielle du temps.
100 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
La figure 4-15 montre la fonction x(t) = |X|eCTteJ^û)t +^ dans le plan complexe pour les
deux cas a < 0 et a > 0.
Im
La fonction complexe x(t) = Xest ne peut être utilisée pour représenter une tension ou
un courant qui sont des fonctions réelles du temps.
En utilisant la fonction Xest et sa conjuguée (Xest)* nous pouvons former une fonction
réelle du temps y(t) qui peut être utilisée pour représenter une tension ou un courant.
Nous écrivons:
La figure 4-16 montre la fonction y(t) = R e{X e st} = |X|eCTtcos(cot + ()>) pour ces trois
cas.
Nous pouvons utiliser la fonction Xest et sa conjuguée (Xest)* pour former une autre
fonction réelle du temps z(t) qui peut être utilisée pour représenter une tension ou un
courant. Nous écrivons:
On écrit aussi:
Dans ce cas, la fonction x(t) est représentée dans le plan complexepar un vecteur tour
nant (vitesse = co rad/s) dont la longueur est constante ( |X |).
Dans ces deux fonctions, |X| est l'amplitude, co est la fréquence angulaire (en rad/s)
et <|)est la phase (en rad).
f(t) = £ CneJni°ot (4 -2 4 )
n = -oo
T
fonctions exponentielles complexes CneJnû)ot et Cne jnû)ot deux par deux afin de con
vertir la série (4-24) en une somme de fonctions sinusoïdales:
00
f(t) = C0 + 2|Cn|cos(nm0t + <)>„) (4-25)
n=1
où Cq est la composante continue
2|Cj| cos(co0t + § i) est la composante fondamentale
(4-26)
co-f0jvwdt
Nous constatons que la composante continue est égale à la valeur moyenne de la fonc
tion f(t) calculée sur une période T0.
La période du signal x(t) est T0 = 5 ms. Sa fréquence est f0 = 1/0.005 = 200 Hz. La fré
quence angulaire est co0 = 27if0 = 40071 rad/s.
La composante continue est égale à:
001
C0 = — i | ° 30dt = ± x 30 = 12
0 0.005 J_0.001 5
Les coefficients Cn sont donnés par:
0.001
n 1 I0'001 30 f 1 V i niûot|00
n 0.005J_0001 0.005V-jn(o0J 1-0.'001
-hapitre 4 Fonctions d'excitation 105
mi
,„ („ D
C„ = — sin
^ 5'
On calcule les premières composantes harmoniques:
Cj = 9.0819 C2 = 2.8065 C3 =-1.8710
C4 = -2.2705 C5 = 0.0 C6 = 1.5137
C7 = 0.8018 C8 = -0.7016 C9 =-1.0091
Cio = C il = • • • C12
Alors, la fonction x(t) peut être exprimé comme une somme de plusieurs composantes:
x(t) = 12 + 18.1638cos(co0t) + 5.613cos(2co0t) - 3.742cos(3co0t)
(a)
t
10 ms
m/ Im/1 M
(b)
|VvW| /ww\ /w w \ t
10 ms
\jwd l/WA/J
(cj
q t
10 ms
Exercices
4.1 Écrire une expression mathématique pour chacune des excitations apériodiques montrées
dans la figure E4-1.
Figure E4-1
a) f(t) = 15e-2tu(t)
4*4 Exprimer chacune des fonctions suivantes sous trois formes différentes: partie réelle d’une
fonction exponentielle complexe, partie imaginaire d’une fonction exponentielle complexe,
et somme de deux fonctions exponentielles complexes conjuguées:
a) f(t) = 50cos(5007it-1.24)
b) f(t) = 50sin(5007it + 0.55)
4*5 Déterminer la composante continue et les composantes harmoniques de chacune des fonc
tions périodiques montrées dans la figure E4-5.
(c) (d)
Figure E4-5
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 109
Chapitre 5
ANALYSE TRANSITOIRE
DES CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Dans ce chapitre, les méthodes d’analyse transitoire des circuits électriques sont pré
sentées. Une méthode d’analyse utilisant les équations différentielles est étudiée et ap
pliquée à des circuits du premier et du deuxième ordre.
Lors de l’analyse d’un circuit électrique, on étudie son comportement qui est représenté
par la réponse du circuit à des excitations spécifiques.
La réponse d’un circuit électrique, suite à l’application d’une excitation, comprend gé
néralement un régime transitoire et un régime permanent.
• Durant le régime transitoire, les tensions et les courants du circuit évoluent avec
le temps. Ce régime ne dure qu’un temps limité.
• Durant le régime permanent, les tensions et les courants du circuit n’évoluent
plus et ils demeureront inchangés jusqu’à l’infini s’il n’y pas d’autre excitation.
Le régime transitoire existe toujours dans les circuits contenant des éléments R, L, C
et excités par une source quelconque. Par contre, le régime permanent existe seulement
avec les excitations qui sont constantes (excitation continue) ou périodiques.
L’analyse transitoire consiste à déterminer la réponse d’un circuit électrique suite à
l’application d’une excitation.
L’analyse du régime permanent consiste à déterminer la réponse d’un circuit électrique
après que les transitoires soient terminés.
110 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Application
de l’excitation
i
H--------------------------------------1------------------------------------------------> t
0
Réaime Régime
<---------------- Repos-----------------x --------trans!to®e------------^ --------- perm anent--------------»
^ = Ax + Bu (5-2)
dt
y = Cx +Du (5-3)
ou
x = vecteur d’état = [xi x2 ... xn]T
y = vecteur des sorties = [yi y 2 ••• ym]T
u = vecteur des entrées = [ui u2 ... up]T
A = matrice n x n
B = matrice n x p
C = matrice m x n
D = matrice m x p
Ces équations relient les sorties y et les excitations u.
La résolution des équations d’état donnera les sorties y.
• Simulation numérique:
De façon générale, la simulation numérique de circuits électriques consiste en la réso
lution numérique des équations d’état ou des équations nodales établies à l’aide de pro
grammes de saisie de schéma.
Réponse
du circuit
J ] vk = vs f5' 4)
k= 1
où vs est une combinaison linéaire des excitations.
De la même façon, les courants dans les éléments sont reliés par des équations algé
briques (loi des courant de Kirchhoff) qui sont de la forme:
M
X (5-5)
k= 1
où is est une combinaison linéaire des excitations.
Si le circuit ne contient que des éléments R, L, C, les tensions et les courants sont reliés
par des équations suivantes:
v = Ri pour une résistance (5-6)
On peut déduire que dans un tel circuit, la réponse y est reliée à l’excitation x par une
équation différentielle à coefficients constants.
De façon générale, l’équation différentielle qui relie la réponse y et l’excitation x d’un
circuit électrique est de la forme suivante:
où les coefficients a0, a 1? ..., an et b0, bj, ..., bm sont des constantes qui dépendent des
valeurs des éléments.
112 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
->— v/\/V-----<rÜOÜ>L-
vR vL -
+
vs Q :vc
d i. dvs
L — ^ + R ^ l + I i i = (5-12)
dt2 dt C 1 dt
Cette équation différentielle relie la réponse ^ du circuit à l’excitation vs. Pour une ex
citation vs donnée, le courant ij est obtenu en résolvant cette équation.
&1H t+ a° y = bl H I + b° x (5~13)
La réponse yi à une excitation est la solution de l’équation suivante:
dyi dxi
a i- ^ T + a o y i = b i - g f + b ox i f5 " 1 4 )
On multiplie l’équation(5-14) par une constante A et l’équation (5-15) par une cons
tante B. En additionnant les deux résultats, on obtient:
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 113
A{ ai^ + a°yl } +B{ ai^ + a°y2} = Aj bl ^ + b0xl } +B{ bl ^ + b0x2j f5' 16)
ou bien:
an ^ + + a 137 + a 0y = x I5 ’ 2 0 )
dt dt
L’excitation est appliquée à un instant donné que l’on peut prendre comme l’origine du
temps (t = 0). De cette façon, la fonction x est une fonction discontinue de la forme:
x(t) = f(t)u(t).
Nous considérons donc deux zones distinctes: t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: La réponse y est égale à 0.
114 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
1n ^ T + - + a l ^ f + a 0y = fw
dt"
• À l’instant t = 0, y et ses dérivées (jusqu’à ordre n-1) doivent être continues (c’est
à dire qu’il n’y pas de changement brusque de valeur). Ces conditions aux limites
permettront de déterminer la solution complète pour y.
Application de
l’excitation
an^T + - +al S + aoy =
dt
y(0+) = y(O-)
y’(0+) = y’(O-)
Remarque:
y”(0+) = y”(0-) t = 0- est l’instant juste avant t = 0
t = 0+ est l’instant juste après t = 0
y(n-1)(0+) = y(n"1)(0-)
dny dy
z
a ni - ï + . . t a 1Ï 2 + a 0y . b 0x b0z
dt dt
b i|| + boz
■+ a ‘ a f * a« i' = b ' E * b« x
Tableau 5-1 Solution des équations différentielles avec des dérivées au deuxième
membre.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 115
(a) (b)
(d) (e)
: vc
vs = Eu(t)
Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l'instant t = 0.
La source de tension vs = Eu(t), qui représente une source de tension continue E appli
quée à t = 0, est l'excitation du circuit.
Le courant ^ et les tension vR et vc sont les réponses du circuit.
Nous considérons en particulier la tension vq aux bornes du condensateur.
Nous écrivons l’équation d’équilibre du circuit:
VR + VC = Vs (5 ‘ 2 2 )
ou bien:
R c l [ v c ] + vc = Eu(t) (5-23)
Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t =0. Par conséquent, nous allons considérer deuxintervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: le circuit est au repos. Donc vc = 0.
• Pour t > 0: vc est la solution de l’équation différentielle suivante:
ou bien:
RCSi + 1 = 0 (5-27)
Cette dernière équation est connue comme Véquation caractéristique du circuit.
tinue, sa dérivée “^ [vcl sera in^nie (ce Qui n’est pas conforme).
Donc, on conclut qu’à l’instant t = 0, v^ est continue et sa dérivée ^ [ vc] est disconti
nue.
Alors, nous avons: vc(0+) = vc (0-) = 0
-t
RC
En remplaçant t = 0 dans l’expression vc = E + Ae , on obtient:
vc (0+) = E + A = 0
On déduit: A = -E
Finalement, la solution pour tout t est:
0 pour t < 0
(5 -2 9 )
1 - e RC pour t> 0
RC
VC = E 1 - e u(t) (5-30)
v C (t)
(a)
(b)
h R
>—\AAA
+ vR -
E
+
l 3 vl
vs = Eu(t) 0
Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l’instant t = 0.
La source de tension vs = Eu(t), qui représente une source de tension continue E appli
quée à t = 0, est l’excitation du circuit.
Le courant ^ et les tension vR et vL sont les réponses du circuit.
Nous considérons en particulier le courant dans l’inductance L.
Nous écrivons l’équation d’équilibre du circuit:
vR + vL = v, (5-32)
ou bien:
(5-33)
La résolution de cette équation différentielle linéaire peut être effectuée de façon iden
tique au cas précédent.
• pour t < 0: ij = 0
j
• pour t > 0: ii est la solution de l’équation L— [ i j + R ix = E
-R
Alors:
Donc:
tr -
il1 = -R 1 - e u(t) (5-36)
Utilisant ces observations, on peut déterminer la réponse d’un circuit du premier ordre
à une excitation échelon simplement par inspection. Il suffit de retenir les points sui
vants:
a) La réponse d’un circuit du premier ordre (RC ou RL) à une excitation échelon est de
la forme suivante:
h R1
R., =100 Q
R2 = 200 Q
C = 500 jj.F
Figure 5-12 Circuit du premier ordre excité par une source échelon.
R1
r 1 =100 n
r 2 = 200 n
C = 500 jj.F
-------------------- 1>--------
(a) (b)
v 2(oo) =
200 x 1 2 0 V = 80 V.
2 0 0 + 100
En remplaçant t = 0 et t = oo dans les expressions de ij (t) et v2(t), on obtient les relations
suivantes:
ii(0 + ) = A + B = 1.2
i^oo) = A = 0.4
v2(0+) = C + D = 0
v2(°°) = C = 80
On déduit: B = 0.8 et D = -80
Alors, la solution pour ix et v2 sont:
Excitation Réponse
u(t) y(t)
ô(t) = ^t [u(t)]
r(t) = f
J-oo
u(t)dt f
J-oo
y(t)dt
Exemple 5-3 Réponse d’un circuit du 1er ordre à une impulsion et à une rampe
Considérons le circuit de l’exemple 5-2. Nous allons déterminer le courant i1(t) et la ten
sion v2(t) pour vs = 120Ô(t) et vs = 2400r(t).
Cas où v« = 1208(t)
Dans l’exemple 5-2, on a déjà obtenu les réponses à un échelon de 120 V:
r -ti
i 1(t) = 0.4 + 0.8eT u(t) et v2(t) = 80 - 80ex u(t) avec t = 33.33 ms.
Pour obtenir les réponses à une impulsion 120Ô(t), on dérive simplement les expres
sions de ij_(t) et v2(t).
-t. -t
i 1(t) = 0.4 + 0.8ex u(t) l = 1.28(t)- 2 i§e Tu(t) = 1 .2 8 (t)-2 4 eTu(t)
dt
-t. -t
d
v2(t) = 80 - 80eT u(t) \ = — e Tu(t) = 2400e Tu(t)
dt
Cas où v« = 2400r(t)
Les réponses à une rampe de 2400r(t) sont obtenues en intégrant les expressions de
il(t) et v2(t) obtenues pour une excitation de 120u(t) et en multipliant le résultat par 20.
1 r
r
i i (t) = 20 u(t) idt = 8t + 0.533 u(t)
J-oo J I’ e j
-t r
r -S i
v2(t) = 2()J -j |80 —80eT
80e T u(t) dt = 1600t- 53.334 [ 1 - eT jl u(t)
J _ L j_
(a)
Exemple 5-4 Réponse d’un circuit du 1er ordre à une impulsion carrée
On considère le circuit RC de l’exemple 5-2. On désire déterminer le courant ^ et la
tension v* lorsque la source de tension vs est une impulsion carrée d’amplitude 180 V
et de largeur 50 ms comme illustrée dans la figure 5-18.
r —i
ii(t ) = 0.4 + 0.8eT u(t) et v2(t) = 8 0 - 80e T u(t) avec x = 33.33 ms.
En utilisant les propriétés des circuits linéaires, nous pouvons déterminer ij et v2 pour
ce cas où vs(t) = 180u(t)- 180u(t-0.05) (que nous appelons ilx et v2x):
180
1X
120 120
180. 180
v 2x = ^ ô V 2( t ) - _ v 2( t - 0 . 0 5 )
Alors:
- (t - 0 .0 5 )n
— ] r
i l x = 1.5 0.4 + 0.8e T u(t) -1.5 0.4 + 0.8e T u(t
-t -(t-0.05)
ilx = 0.6+ 1.2eT u (t )- 0 .6 + 1.2e T u (t-0 .0 5 ) avec x = 33 ms
_tl -(t - 0 .0 5 )
r ] f
et: v 2x = 80- 8 0 e 1 u(t) -1.5 80-8 0 e 1 u(t
-t -(t -0 .0 5 )
120- 120eT u (t )-
CN
O
CN
O
=
1
V 2x
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 127
Nous pouvons exprimer vs comme la partie réelle d'une fonction exponentielle comple
xe:
Pour résoudre cette équation différentielle linéaire, nous résolvons en premier lieu la
jcû0t
même équation mais avec le deuxième membre égal à e u(t) :
RC ^V x + Vjc = e “ ot (5-42)
- La solution particulière vXP est vxp = BeJÛ)ot, où B est une constante à déterminer.
jcû0t
En remplaçant vxp = Be dans l'équation (5-42), on obtient:
ou bien:
JG)nt jcont
(RCjco0 + l)B e 0 = e 0 (5-44)
On déduit:
Nous avons:
_ Sjt
VXH “ De (5-46)
ou:
• D est une constante déterminée par la condition initiale de vx,
• Sj est la fréquence naturelle du circuit, qui est la racine de Téquation caractéristique
RCs +1 = 0. Donc Sj = -1/RC.
Alors, pour t > 0, la solution vx est:
t-. RC 1 j«ot
vx = De +; (5-47)
RCjco0 + 1
On déduit:
-1
D = (5-50)
RCjcûQ + 1
RC
vc = A • R e{v x } = cos(co0t - ())q) - cos<t>0e U (t) (5-52)
Ji RCco0)2 +1
i! R=10n
Vr -
L= 5m H SvL
v* 0 -> t
ms
et XH = , - 1 e L =-0.0303e-jl 263e-2°00t.
Ljco0 + R
La solution pour ix pour tout t est:
r* -j 1.263r j20007tt -2000t.. ...
ix = 0.0303eJ [eJ -e ]u(t) (5-55)
(a) t
ms
(b) t
ms
(c) t
ms
Application
de l’excitation Réponse naturelle
+
Réponse forcée Réponse forcée
->{
0 5t
Régime _ Régime
- Repos -
transitoire
-X - ' permanent
Figure 5-24 Régime transitoire et régime permanent dans un circuit du premier ordre.
On considère que la durée du régime transitoire dans un circuit du premier ordre est
égale à 5t .
R L L
v w —
+ JL
==c is © R d=zc vsQ
(a) (C)
R, U! Ri R2
V W — -\A A A - VSAA-
VsÔ v’0
(d) (e)
L’analyse d’un circuit du deuxième ordre s’effectue de la même façon que les circuits
du premier ordre.
vO = C!
100 |iF 200 |iF
-> t
Vs = 50u(t)
Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l’instant t = 0.
La source de tension vs = 50u(t) représente une source de tension continue de 50 V ap
pliquée à t = 0.
Les tensions vj et v2 aux bornes des condensateurs sont définies comme les tensions
nodales du circuit.
équation différentielle
On établit les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds:
Gj + G 2 + C i s G j v s
-Go G 1G 2 v s
Vo =
G 1 + G2 + C 1S “ ^2 C 1C2S + (G^C2 + G2C2 + G2C i)s + GjG2
—G 2 G2+ C2s
On déduit:
( C 1C 2 s + ( G 1C 2 + G 2C 2 + G 2C 1)s + G 1G 2} v 2 = G j G 2v s (5-60)
d v« dv9
C iC 2— ^- + (G i C2 + G2C2 + G2C i ) — + G i G2v2 = G jG2 (5-61)
dt
Avec les valeurs numériques, on obtient:
-d v2
0 .002- + 0 . 1 6 ^ + v2 = 50u(t) (5-62)
dt2
Résolution de réquation différentielle
Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t = 0. Par conséquent, nous allons considérer deux intervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: le circuit est au repos. Donc v2 = 0.
• Pour t > 0: v2 est la solution de l’équation différentielle suivante:
-d v2 dv9
0 . 0 02 - + 0.16— = + v9 = 50 (5-63)
dt2 dt 2
La solution de cette équation est la somme de deux termes: v2 = v2P + v2H >°ù v2p est
une solution particulière de l’équation (5-63) et v2H est la solution de l’équation homogè
-d v2 dv9
ne 0.002- + 0.16—— + v9 = 0 .
dt2 dt 2
La solution particulière est: v2P = 50
Sjt s 2t
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante: v2H = A^e + A2e où
Ai, A2, Si et s2 sont des constantes à déterminer.
Les constantes S! et s2 sont les fréquences naturelles du circuit, qui sont les racines de
2
l’équation caractéristique: 0.002s + 0 .1 6 s+ l = 0.
On a: Sj = -73.166 et s2 = -6.834.
Conditions initiales
Les constantes Ai et A2 sont déterminées à Taide des conditions initiales (valeurs à t =
, dvQ
0 ) de v2 et — - .
z dt
Nous avons: v2(0-) = 0 parce que le circuit est initialement au repos.
En examinant l’équation (5-62), on constate que le membre droit [50u(t)] est discontinu
à t = 0. Par conséquent, le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette disconti
A2v0
d
nuité doit se trouver uniquement dans le terme
dr
dv2
Donc à l’instant t = 0, v9 et sa dérivée — - sont continues, c’est à dire:
2 dt
v2(0+) = v2(0-) = 0
dv2 dv2
dt t = o + dt t = o -
Sit S2t
En remplaçant v2 = 50 + A ^ + A2e dans ces deux conditions, on obtient
50 + Ai + A<2 - 0 (5-64)
slAi + s2A2 = 0 (5-65)
Les solutions de ces équations sont:
-50 1 1 -50
0 s2 Sj 0
A 1 -“ -— 50s9 ^ - c—rJ.
i c1rJ1
i A —
CL An —
50SJ
= -55.151
A
1 1 si - s 2 1 1 S2_ S 1
S1 S2 S1 s2
Finalement, la solution pour tout t est:
rrr\ r iri -73.166t - - -, - -, -6.834t, ...
v2 = [50 + 5.151e -55.151e ]u (t) (5-66)
Figure 5-27 Réponse du circuit RCC de la figure 5-26 à un échelon de tension 50u(t).
Tension v2 aux bornes du condensateur C2.
136 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
l_i L2
Le circuit est initialement au repos: les tensions et les courants dans le circuit sont nuls
avant l'instant t = 0.
La source de tension vs = 100u(t) représente une source de tension continue de 100 V
appliquée à t = 0.
Nous définissons les courants circulatoires i i et j 2 dans les deux mailles du circuit.
Équation différentielle
On établit les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des mailles:
Rl + Lis vs
1
O
H?
R lvs
J2
R j + LjS -R x Lj L2 s + (R j L#2 + RjL| + R2 L j)s + R j R2
—R^ R i + R 2 + L2s
On déduit:
d d
En remplaçant l’opérateur s par — et l’opérateur s2 par — - , on obtient l’équation dif-
dt dt
férentielle qui relie le courant j 2 à l’excitation vs:
d2' d'
0.001— i3 + 0.95-^ + 100j9 = 100 (5-71)
dt2 dt 2
La solution de cette équation est la somme de deux termes:
J2 = J2P + J2H (5-72)
où j 2P est une solution particulière de l’équation (5-71) et j 2H est la solution de Véquation
d 2- d-
homogène 0.001—y + 0.95-j^ + 100j2 = 0.
Conditions initiales
Les constantes Ai et A2 sont déterminées à l’aide des conditions initiales (valeurs à t =
dj2
0+) de j 2 et
dt ’
Nous avons: j2(0") = 0 parce que le circuit est initialement au repos.
En examinant l’équation(5-70), on constate que le membre droit [ 100u(t)] est disconti
nu à t =0.Par conséquent,le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette dis-
, 2.
d j9
continuité doit se trouver uniquement dans le terme — ^ .
dt
djo
Donc à l’instant t = 0, jo et sa dérivée -?-=■ sont continues, c’est à dire:
dt
j 2(0 + )= j2(0-) = 0 (5-73)
dj2 dj2
= 0 (5-74)
dt t = 0 + dt t = 0-
S,t Sot
e + A2e
1 + Al + A2 = 0 (5-75)
138 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
0 s0 S1 0
-1 1 1 -1 " S1 = -1.17
= 0.17 et A0 =
Si - S S1“ s2
S1 s2 S1 s2
1 1 1 1
Finalement, la solution pour tout t est:
ri r\ i t -829.436t t i „ -120.564t, / .
j 2 = [ l + 0.17e -1.17e ]u (t) (5-77)
Figure 5-29 Réponse du circuit RLL de la figure 5-28 à un échelon de tension 100u(t).
Courant j 2 dans la résistance R2.
50 V
->t
pliquée à t = 0.
Nous définissons la tension nodale du circuit.
équation différentielle
On établit les équations d’équilibre du circuit en utilisant la méthode des noeuds:
1 + r—
CS + — 1 vs (5-78)
H
L LJ =
R Ls_ Ls
ou bien:
LCs2 + —s + 1 (5-79)
R
i r\
En remplaçant l’opérateur s par — et l’opérateur s2 par — - , on obtient l’équation dif-
dt dt2
férentielle qui relie la tension vi à l’excitation vs:
d v, t d v i
LC--- -i + — + Vi = vc (5-80)
dt 2 R dt
Avec les valeurs numériques, on a:
(5-81)
10 +Vi = 5 0 (5-82)
dt"
La solution de cette équation est la somme de deux termes:
Vl = Vip
Î P ^+ V
V 1H (5-83)
_5d2v 1 n 2dvi
tion homogène 10 — —-■ + = 0
dt2 R dt
La solution particulière de l’équation (5-82) est: v 1P = 50.
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante:
A S lt A S2l
V 1H = A l e + A 2e
-5 2 0 2 fO -5
Téquation caractéristique: 10 s + -^-s + 1 = 0 , avec A = - 4 x 10
n
R = 31.623 Q Si et s2 sont égales et négatives.
>
o
Si et s2 sont complexes conjuguées, distinctes,
R > 31.623 Ci A<0
avec une partie réelle négative.
R Fréquences naturelles
10 Ci si = -1948.7 s2 = -51.3
31.623 Ci si = -316.23 s2 = -316.23
90 Ci Si = -111.11 + j296.06 s2 = -111.11 -j296.06
Sjt s2t
Alors, la solution pour pour l’intervalle t > 0 est: VJ = 50 + A ^ + A 2e
Note: Le cas où s i = s2 sera traité plus loin.
Conditions à t = O
Les constantes Ai et A2 sont déterminées à l’aide des conditions initiales (valeurs à t =
dvi
0+) de vi et —— .
' 1 dt
Nous avons: vi(O-) = 0 parce que le circuit est initialement au repos.
En examinant l’équation (5-81), on constate que le membre droit [50u(t)] est discontinu
à t = 0. Par conséquent, le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette disconti
d Vj
nuité doit se trouver uniquement dans le terme
dt2
dv.
Donc à l’instant t = 0, vi et sa dérivée ——- sont continues, c’est à dire:
1 dt
v i (0+) = Vl(0-) = 0 (5-84)
d vx dvj
(5-85)
dt t = o +
dt t = 0-
Sjt S2 t
En remplaçant Vj = 50 + A xe + A2e dans ces deux conditions, on obtient:
50 + Ai + A2 = 0 (5-86)
SjA j + s2A2 = 0 (5-87)
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 141
-5 0 s2 5 0 si
On a donc: Ai = ------- et A0 = -------
s2- s i 2 s2- s 1
R Constantes Ai et A2
10 Q A x = 1.352, A2 = -51.352
Ai = -25 + j9.382 = 26.703/2.783
90 Q
Ao = -25 - Î9.382 = 26.703/-2.783
Cas où St = s9
Pour ce cas, on peut démontrer que la solution homogène est de la forme:
v i h = 1 + ® 2t)e (5-88)
Vj = 50 + (B j + B2t)eSlt (5-89)
Figure 5-31 Réponse du circuit RLC excité par une source échelon en
fonction de la valeur de la résistance R.
142 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
> t
vs = 100cos(2007it)u(t)
d v 1 L d vi
LC- r + - - r — + Vj = V0 (5-90)
dtz R dt
En remplaçant les valeurs numériques dans l’équation (5-90), on obtient:
(5-92)
_sd2vv n 9 dvv
tion homogène 10 — ~ + —— —^ + v = 0
y dt.2 R dt x
j ® 0t
La solution particulière de l’équation (5-93) est: vxP = Be
j COq t
En remplaçant vxP = Be dans l’équation (5-93), on obtient:
io o®0) + 0.2/-
1A- 5 r
^ - 0 “ O)x + -1, rBe = e
.2 l D J'^ot J'tM
On déduit: B =
-5 2, .0.2coc
(1 -1 0 co0) + j
~R~
Pour R =10 Q B = 0.0775/-1.801
Pour R =31.623 Q B = 0.2021/-2.209
Pour R =90 Q B = 0.3066/-2.699
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante:
s9t
VxH = A l e ' + A (5-95)
R Fréquences naturelles
10 Q sx = -1948.7 s2 = -51.3
31.623 Q Si = -316.23 s2 = -316.23
90 Q S! = -111.11 + j296.06 s2 = -111.11 - j296.06
En examinant l’équation (5-92), on constate que le membre droit [eJ(°otu(t) ] est discon
tinu à t = 0. Par conséquent, le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette dis
144 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
A2
d vx
continuité doit se trouver uniquement dans le terme
dt2
Donc à Tinstant t = 0, vx et sa dérivée dvx/dt sont continues, c’est à dire:
vx(0+) = vx(0-) = 0
dvx dv X
0
dt t = 0 + ~dt t = o-
R Constantes Ai et A2
10 Q Aj = 0.0257/-0.312 Ao = 0.0836/1.652
90 Q A! = 0.4821/0.323 Ao = 0.1814/-3.022
- pour R =10 Q
- pour R =90Q vx = [BeJ“ ot + A 1e(' a+jP)t + A2e(" “ " J|î)t]u (t) (5-105)
Alors:
Cas où St = Ss
Pour ce cas, on peut démontrer que la solution homogène pour vx est de la forme:
- = 0 = jco0B + D2 + SjD j
dt t = 0 + d t t = o-
Dans ces équations, B = 0.20211-2.209. Si = -316.23 et co0 = 20071.
On déduit: = 0.2021/0.933 et D2 = 142.16/2.037
L'expression de vx pour tout t est:
pour R = 31.623 Q
vx = [0.2021eJ<“ ot' 2'2°9) + (0.202le j0 933+ 142.16ej2 037t )e '316 23t]u (t) (5-111)
Figure 5-33 Réponse du circuit RLC de la figure 5-32 à une tension sinusoï
dale d'amplitude 100 V et de fréquence 100 Hz appliquée à t = 0.
( a ) R = 1 0 a (b) R = 9 0 a (c) R = 31.623 Q.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 147
Application
de l’excitation Réponse naturelle
+
Réponse forcée Réponse forcée
0
^ ____ Régime Régime
<r Repos
transitoire permanent
Figure 5-34 Régime transitoire et régime permanent dans un circuit du deuxième ordre.
148 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
as2 + bs + c = 0 (5-113)
On peut écrire cette équation sous la forme suivante:
ou encore:
iL + 25s+ 1 = 0 (5-115)
Sl = -Ç<ùn ± a nJ c ^ l
s2
• Ç < 1: si et S2 sont complexes conjuguées avec une partie réelle négative (la réponse
naturelle est sous-amortie)
S1 / 2
s2
sl
=
s2
La figure 5-35 montre la relation entre les fréquences naturelles et la réponse indicielle
(réponse à un échelon unitaire) d’un circuit du deuxième ordre.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 149
Im
A
Ç>1
/
/
t
/
s2 ' Si
(a) * H—X- -> R e
l
Im
4^ Réponse indicielle
0<Ç< 1
Si1%
(b) -> R e
O n^l
s2
Im
A Réponse indicielle Ç=0
Ç= 0
(c) -> R e
-œn
“ ®n
Figure 5-35 Fréquences naturelles et réponse indicielle d’un circuit du deuxième ordre.
(a)Ç>l.(b)0<Ç<l.(c)Ç=0.
150 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Inductance: v = L— Court-circuit: v = 0
dt
On obtient ainsi un circuit résistif que Ton peut analyser en utilisant les méthodes ha
bituelles.
r3
r V W -
C2
100 a
v4 ^>R4 C6
T V2
25 n |
..... it i
Nous avons:
v 2(oo) = 100 V v 4(oo) = 20 V
il H = Î3(°°) = M 00) = 100V/125Q = 0.8 A
w c =
c 2- C v 2
Considérons la relation v-i d’un condensateur:
condensateur à l’instant t = 0". Elle représente tout le passé du condensateur parce que
c’est l’intégrale du courant ic de -oo à 0".
Ainsi, pour t > 0, un condensateur avec une tension initiale vc (0‘ ) peut être représenté
par un circuit équivalent comprenant un condensateur de même valeur, initialement
au repos, en série avec une source de tension égale à vc (0~)u(t).
C z f z vc(0-)
Condition
initiale
(a) (b)
Figure 5-38 Modèle d’un condensateur initialement chargé.
(a) Condensateur initialement chargé, (b) Circuit équivalent pour t > 0.
Une inductance accumule de l'énergie sous forme d'un champ magnétique (qui dépend
du courant dans l'inductance). La quantité d’énergie accumulée dépend de l’inductance
L et du carré du courant i:
152 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
WT = ±Li
(5-118)
iL(0"
Dans cette relation, le terme iL(0 ) = - | vLdt représente le courant dans l’induc-
L J-00
tance à l’instant t = 0‘ . Elle représente tout le passé de l’inductance parce que c’est l’in
tégrale de la tension vL de -oo à 0".
Ainsi, pour t > 0, une inductance avec un courant initial iL(0~) peut être représentée par
un circuit équivalent comprenant une inductance de même valeur, initialement au re
pos, en parallèle avec une source de courant égale à iL(0")u(t).
iL( 0 - )
(a)
Figure 5-39 Modèle d}une inductance initialement chargée.
(a) Inductance initialement chargée, (b) Circuit équivalent pour t > 0.
Méthode d’analyse
Utilisant les circuits équivalents présentés précédemment, on peut analyser un circuit
initialement excité en suivant les étapes ci-dessous:
Étape 1 Déterminer les tensions aux bornes des condensateurs et les courants dans
les inductances à l’instant t = 0‘ . Ces tensions et courants constituent l’état
initial du circuit.
Étape 2 Remplacer chaque condensateur et chaque inductance par un circuit équi
valent formé d’un élément initialement au repos et une source échelon repré
sentant son état initial.
Étape 3 Analyser le circuit équivalent obtenu dans l’étape 2 par les méthodes utili
sées pour les circuits initialement au repos.
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 153
= = 5 0 iF
ou bien:
L C ^ + R C ^ i + i, = - L C ^ (5-121)
dt2 dt 1 dt2
Avec les valeurs numériques, on a Téquation différentielle suivante:
_5 d ii _3 ci i -i -5 ^ i» -5 H 2
10 5_ i + 2 X 10 3—i + i x = -10 5- ^ = -10 5-Ë_[2u(t)] (5-122)
dt2 dt dt2 dt2
En premier lieu, nous résolvons l’équation différentielle suivante:
i2
10 5Ë_Z + 2 x 10"3^ + y = u(t) (5-123)
dt2 dt
Cette équation différentielle linéaire a comme deuxième membre une fonction qui est
discontinue à t = 0. Par conséquent, nous allons considérer deux intervalles distincts:
t < 0 et t > 0.
• Pour t < 0: y = 0.
• Pour t > 0: y est la solution de l’équation différentielle suivante:
2
l 0-5d_^ + 2x io -3dï + y = i (5-124)
dt2 dt
La solution de cette équation est la somme de deux termes: y = yp + yH , où yP est une
solution particulière de l’équation (5-124) et yH est la solution deVéquationhomogène
10-5dJ£ + 2x l0 "3^ + y = 0
dt2 dt
La solution particulière de l’équation (5-124) est: yp = 1
Sit Sot
La solution de l’équation homogène est de la forme suivante: yH = A je + A2e , où
Ai, A2, si et s2 sont des constantes à déterminer.
Les fréquences naturelles si et s2 sont les racines de l’équation caractéristique:
10-5s2 + 2 x 10"3s+ 1 = 0
On a: Si = -100 + j300 et s2 = -100 - j300
S j t S2t
Alors, la solution pour y pour l’intervalle t > 0 est: y = 1+Aje + A2e
Les constantes Ai et A2 sont déterminées à l’aide des conditions initiales de y et dy/dt.
Nous avons: y(O-) = 0
En examinant l’équation (5-123), on constate que le membre droit [u(t)] est discontinu
à t = 0. Par conséquent, le membre gauche est aussi discontinu à t = 0. Cette disconti-
d2
nuité doit se trouver uniquement dans le terme — ï .
dt2
Donc à l’instant t = 0, y et sa dérivée dy/dt sont continues, c’est à dire:
y(0+) = y(O-) = 0 (5-125)
dy = = 0 (5-126)
dt t = o + dt
t = 0-
Chapitre 5 Analyse transitoire des circuits électriques 155
Sjt s 2t
En remplaçant y = 1 + A ^ + A2e dans ces deux conditions, on obtient:
1 + Ai + A2 =(5-127)
0
sxAi + s2A2 = 0 (5-128)
Les solutions de cet ensemble d’équations sont:
(5-129)
Exercices
i.,
i1 oüü 12
500 Q
>----v W ---- f
+
1 kQ
50 jiF
500 n
Figure E5-2
Figure E5-3
Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courant ilf la tension et la tension
v2 en régime permanent.
b) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant i1} la tension et la tension v2
dans le cas où vs est une impulsion carrée d’amplitude 15 V et de durée 30 ms.
150 Q
vV\A
i1 100 Q j2 500 mH
«►-►-vW—
100 Q
V W
i1 200 Q j2 50 Q
Figure E5-6
+
50 O"
“• 0
100 mH
Figure E5-7 vs = 100cos(2007it)u(t)
40 Q 100 jiF
VvAA -
+ .
<> 50 \ i F = l v2 ‘ ►80 Q
i 100 mH 75 |iF
V—
+
vs Q 500 25 Q* v2
Figure E5-12
Figure E5-13
Figure E5-14
Figure E5-15
L’interrupteur S est ouvert depuis très longtemps. À t = 0, S est fermé et demeure à cette
position pour le reste du temps.
a) Déterminer et tracer en fonction du temps le courants ij_ et la tension v2.
b) Quelle est la durée du régime transitoire? Déduire le courants ij et la tension v2 en régime
permanent.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 163
Chapitre 6
A
f(t) —* F(s) (6- 1)
La fonction F(s) est la transformée de Laplace de f(t). On écrit:
F (s )= ^ {f(t)} (6-2)
- il existe un nombre réel et positif aj de telle sorte que [ |f(t)|e Gltdt < oo .
V
Remarque: Cette dernière condition signifie que l’intégrale (6-3) doit exister.
6.1.1 Linéarité
La transformation de Laplace est une opération linéaire:
s
Alors: ^[coscotu(t)] = -f "— = -rr—~2 (6-8)
2 ls - jc o s + jcoJ §2 +
co
Donc:
(6-13)
y (t ) = f
J-oo
f(t)d t = f
Jq
f(t)d t+ f
J-oo
f(t)dt
Alors: A f f(t)dt
L-J-oo Ai f(t)dt + y (0) = i[F (s ) + y(0 )]
s
(6-14)
(6-16)
^ [tf(t)] = " â [F(s)1
= - d { ^[ u( t) ] } = - A i i l = i (6-18)
ds d s [s j s2
= J V (s )ds (6-19)
Cette relation est valide seulement si f(t) est transformable et lim [^^1 existe.
t -> ooL t J
166 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
sinat
Exemple 6-5 Transformée de
t"~~
/\ v '
1
u(t-a)
->t ^ [ u ( t - a ) ] = e-38!
S
^ [ u ( t ) - u ( t - a ) ] = ( l - e - as) i
L’impulsion unitaire ô(t) peut être considérée comme la limite d’une impulsion carrée
d’amplitude 1 /a et de largeur a lorsque a tend vers zéro:
r-\s \ / X fi -s T -2 sT -3 sT - 4 sT . „ , . 1
F(s) = F 1( s ) { l + e +e +e +e + ...} = F ^ s )----- (6 -2 9 )
-s T
1- e
168 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
sf(t) '1
A fl(t)
-> t
2T 3T 3^F"
Figure 6-3 Décomposition d'une fonction périodique en une somme de ses périodes.
F(s) = § ( l - e-a25s) ( ^ — )
s 1- e
1
Rampe unitaire r(t) 2
S
-at , x 1
Exponentielle e u(t) s+a
CD
Sinus sin(cot)u(t) 2 2
S + CD
S
Cosinus cos(û)t)u(t) 2 2
S + CD
1
Rampe amortie te~atu(t) /(s + a)x2
CD
Sinus amorti e"atsin(û)t)u(t)
(s 4- a)2 + CD2
s+a
Cosinus amorti e"atcos(û)t)u(t) / + a)X 2 + û) 2
(s
Dérivée seconde
d^f
dt2
s 2F(s) - sf(0) - f'(0)
d^f snF (s )- s n _ 1f ( 0 ) - s n" 2f'(0)
Dérivée d’ordre n
dtn - sn” 3f" (0) - ... - f" _ 1( 0)
f f(x)dx F(s)
Intégrale
Jo s
temps - F( " )
dF(s)
Multiplier par t tf(t)
ds
d2F(s)
Multiplier par t2 t2f(t)
ds2
(_ 1 } ndnF(s)
Multiplier par tn tnf(t)
dsn
6.2.1 Définition
La transformation inverse de Laplace est définie par la relation suivante:
>
Parcours
d’intégration
Plan s
(y
La fonction du temps f(t) peut être déterminée à partir de sa transformée F(s) en effec
tuant l’intégrale (6-32).
En pratique, on utilise plutôt un tableau de transformation et les propriétés de la trans
formation de Laplace (au lieu de faire l’intégrale) pour déterminer la transformée inver
se.
Lorsque F(s) est une fonction rationnelle (ce qui est souvent le cas avec les circuits élec
triques), on peut décomposer F(s) en une somme de fractions partielles. La transforma
tion inverse de Laplace peut être déterminée ensuite terme par terme.
De façon générale, toute fonction rationnelle F(s) peut être exprimée comme:
5s2 + 5 s + 5 5
Ki 2(s + 2)(s + 4) s =-1
5s2 + 5s + 5 -15
K2 =
2(s + 1)(s + 4) s =-2 = 4
5s2 + 5s + 5 65
K3 = 2 (s + l)(s + 2 ) 12
s =-4
K K *
F(s) = ------1 .'i_v + t-------------------------------- —t t + autres termes(6-39)
(s + a - jb ) (s + a + jb )
où Ki est une constante complexe donnée par:
Ki = (s + a-jb )F (s)| s _ _ a+j b (6-40)
Exemple 6-10 Décomposition d’une fonction F(s) avec des pôles simples
Soit la fonction F(s) suivante: F(s) = — -------- — ^4(s + 5)---------------
3s + 15s + 33.75s + 60s + 38.25
Les pôles de F(s) sont: pi = -0.5 + j2, p2 = -0.5 - j 2, p3 = -1 et p4 = -3.
Nous écrivons:
\ _ ______________ 64(s + 5)______________ _ _________ 64(s + 5)_________
3(s + 0.5 - j2 )(s + 0.5 + j2 )(s + l)(s + 3) 3(s 2 + s + 4.25)(s + l)(s + 3)
On peut décomposer F(s) en une somme de fractions partielles:
Kl K l* K3 K4
F(S) " s + 0.5- j 2 + s + 0.5 + j 2 + s T T + S+3
Les constantes K1? K3 et K4 sont calculées:
= 64(s + 5)
= 3.979/3.130
3(s + 0.5 + j2 )(s + l)(s + 3) s = - 0.5 +j2
K = 6 4(8+5) = 10.039
3 3(s2 + s + 4.25)(s + 3)
s = -1
64(s + 5)
K æ= = -2.081
3(s + s + 4.25)(s+ 1)
>= -3
S -P i (s - P i) (s - P j)J (S - P ;)r
Kn = A { ( s - Pi)2F(8) } | (6-44)
as is = Pj
174 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Ki2 = ( s - P i ) F ( s ) (6-45)
is = Pi
K = — 15s(s + 3) 5(s + 4s + 6 )
= 2.361
11 ds [ 4(s + 2) 4(s + 2)
s = -0.5 s = -0.5
_ 5s(s + 3)
= -1.042
12 “ 4(s + 2) s = -0.5
5s(s + 3)
K,2 ” 2
= - 1.1 1 1
4(s + 0.5) s = -2
^ { t nu (t )} = ^ (6-46)
s
(n-1)!
(6 -4 8 )
(s + a ) n
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 175
On déduit:
A A*
Transformée inverse de ---------------+
(s + a - j b ) n (s + a + jb )n
1 = jM el-..e-(a-jb)ttn" !u(t)
l(s + a - j b ) nJ ( n - 1) ’
j r x\ |A|e~J<t> 1 _ _| A | e ^ _e - ( a + j b ) t tn - 1
(s + a + jb )nJ ( n - 1) ’ ()
F(s) f(t)
A
s+a Ae"atu(t)
A
Ate~atu(t)
(s + a)
A A p“at +n_
(s + a)n (n - 1 )! 1 U(t)
|A|e^ ( |A|e~^
2|A|e_atcos(bt + (|))u(t)
(s + a - jb ) (s + a + jb )
|A|ej * ( |A|e-J>
2|A|te_atcos(bt + (|))u(t)
(s + a - j b ) 2 (s + a + jb )2
Dans l’exemple 6-11, nous avons décomposé la fonction F(s) = -----— C? + ---- e]
4(s + 0.5) (s + 2)
une somme de fractions partielles:
K 11 K 12 K2
F(s) = — 12 2
■
s + 0.5 ( s + 0.5)2 s+ 2
avec Kn = 2.361, K12 = -1.042 et K2 = -1.111.
La transformation inverse de F(s) donnera:
Transformation de R
On peut transformer une résistance R en un élément dans le domaine de fréquence en
transformant sa relation v-i comme illustré dans la figure 6-8.
r 'R (t) ■r (s )
+
vrW ^ R V r (s) Z=R
Transformation de L
On peut transformer une inductance L en un élément dans le domaine de fréquence en
transformant sa relation v-i comme illustré dans la figure 6-9.
'l(s) + X lL(S)
Z = Ls
ÜL(0)
i.(0 ) 1
'l (s) = V + G Vl(s) V L(S) = L SIl ( S ) - U l (0)
iL(t) v L(t)dt
•'—00"l<t)dt*:/0
I •'0
iL(°)
Figure 6-9 Transformation d’une inductance.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 179
Transformation de C
On peut transformer un condensateur C en un élément dans le domaine de fréquence
en transformant sa relation v-i comme illustré dans la figure 6- 10.
lc(s)
•cW
vc(t) :c Vc(s) = Vc(s) Z= À © C v c (O )
lc (s) = C sV c ( s ) - C v c (0)
vc (°) 1
vc» hi•'—an
(t)dt VC(s) = ^ + c i'c(s)
(6-53)
Y<s) - ê >
1
R R
R
J_
L Ls
Ls
_1_
C Cs
Cs
Lois de Kirchhoff
Équations d’équilibre
Les équations d’équilibre dans le domaine de fréquence sont établies de la même façon
que dans le domaine du temps en utilisant les mêmes méthodes. La méthode des
mailles et la méthode des noeuds s’appliquent intégralement.
Z2(s)
V2(s) = V(s) (6-56)
Z i(s ) + Z2(s)
où V(s) est la tension totale.
l(S)
+
Zi(s) V-i (s)
V(s) ~eq = Z i ( s ) + Z 2 ( s )
+
Z2(s) V2(s)
Le courant dans chaque branche est donnée par la loi du diviseur de courant
Z2(s)
Ii(s ) = I(s) (6-58)
Z i(s ) + Z2(s)
Z^s)
I 2 (S ) = 1( 8 ) (6-59)
Z i(s ) + Z2(s)
où I(s) est le courant total.
J Z 2(s) Z ^ s ) x Z 2(s)
Z_ =
eq Z 1( s ) + Z 2(s)
I(s)
- 4— o a
+
z n(s) V( s )
—o b
100 Q
= r= 5 0 [if
100
----- izzi-----
0-2s v L 250
Vb
0.2 x 105
50
120
Figure 6-16 Circuit transformé. Vs s
Étape 2 : Établir les équations d’équilibre
Les tensions nodales du circuit sont Va et Vb. On établit les équations d’équilibre en
utilisant la méthode des noeuds:
1 1 1 __ 1_
■+ — + ■
0.2s 50 250 250 0.2 s (6-60)
1 1 1 s Ve
250 250 + 100 + 0 .2 x 10" 100
ou bien:
•+ 0.024 -0.004
va 5X»
s (6-61)
> ,
-0.004 0.014 + ■
æ1
0 .2 x 10" ° . ° 1Vs
5V0
-0.004
0.01Ve 0.014 +
0 .2 x 10 0.029s+ 7
-V.
1.2 x 10 V + 0.057s + 7
- + 0.024 -0.004
S
-0.004 0.014+ •
0 .2 x 1 0 “
- + 0.024
S s
-0.004 0.01VS
______ 0.024s+ 7_______v
Vb =
1.2 x 10"4s2 + 0.057s + 7
- + 0.024 -0.004
S
0.004 0.014+ S
0.2 x 1 0 °
184 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
50 mH va 200 mH
VsÔ 100 Q
vs = 50cos(4007it)u(t) _L
-C Z F -eu- Z 1
Z 2
= 0.05s
= 250
\
= 0.2s
■O v ,1 Z 3
Z 4 = 200000/s
50s
s2 + (400ti)2
z 5= 100
z,z
4 5 200000
-eq1 Z4 + Zg s + 2000
Z 2( Z 3 + Z e q l)
V =
-'eq 1 Z 2 + Z 3 + Z eql
xV
Z eql + Z 3 z ( Z 2 (Z 3 + Z e q l)
1 Z 2 + Z 3 + Z eql
Z eq 1Z 2______________
■xV
Z 1( Z 2 + Z 3 + Z e q l ) + Z 2^Z 3 + Z e q l )
-.9
5 x 10 50s
Vv =
s3 + 8250s2 + (1.35 x 107)s + 5 x 109 s2 + (400tt)2
On décompose Vx en fractions partielles:
5x10 x 50s
(s + 6203.8)(s + 1513.7)(s + 532.4)(s -j4007r)(s + j4007r)
Ki K2 K3 , K4 K 4*
Vx _ ( s + 6203.8) + (s + 1513.7) + ( s + 532.4) + (s-j4007t) + (s+j4007i)
Les constantes K lf K2, K3, et K4 sont calculées:
K i = -1.455 K2 = 21.244 K3 =-12.840 K4 = 7.355/-2.063
La tension vx(t) est la transformée inverse de Vx:
7.355Z-2.063 7.355Z2.063
(s-j4007r) + (s+j4007r)
v x (t )
Exemple 6-17 Analyse d’un circuit avec AMPLI OP par la transformation de La
place
Soit le circuit montré dans la figure 6-21.
Av = c
Figure 6-22 Circuit transformé.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 187
La tension Vj est égale à 0 car le gain en tension de l'amplificateur opérationnel est in
fini. Le point y est au même potentiel que la masse.
On choisit Vx comme la tension nodale du circuit. On établit l'équations d’équilibre en
utilisant la méthode des noeuds:
(6-62)
Z1 Z2 Z3 Z4
Ou encore:
Ou bien:
J J_ zf [Jl i .
[Z3 + Z5VZj + z2+ JL _L Hv = -5
z3+ z j I o z.
On déduit:
-v.
V„ -V.
+ ^ + Z iZ4 | z iz 4
A - + - 4( — + — + — + —1
Z3 Z 5 VZi Z2 Z3 z j Z3 Z5 Z 2Z 5 Z 3Z 5
K K*
(s + 100 - j734.85) (s + 100 + j734.85)
avec K = -3.402/-1.571.
La tension vQ(t) est la transformation inverse de VQ:
-lOOt
v0(t) = [-6.804e cos(734.85t- 1.571)]u(t)
188 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
6.5.1 Définition
Dans le chapitre 5, on a vu que la réponse y(t) d’un circuit électrique linéaire est reliée
à l’excitation x(t) par une équation différentielle d’ordre n:
où les coefficients a0, a1; ..., an et b0, b*, ..., bm sont des constantes qui dépendent des
valeurs des éléments du circuit.
En transformant cette équation différentielle en domaine de Laplace (avec les condi
tions initiales nulles) on obtient une équation algébrique qui relie la réponse Y(s) à l’ex
citation X(s):
H („) = m ,6-66)
On peut ainsi considérer le circuit électrique comme un système avec l’entrée X(s) et la
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 189
sortie Y(s) tel qu’illustré dans la figure 6-24. Le système est complètement défini par la
fonction de réseau H(s).
Fonction
de réseau
Excitation Réponse
X(s) ---------- ► H(s) * Y(s) = H(s) x X(s)
Pour un circuit donné, on peut définir plusieurs fonctions de réseau suivant la réponse
considérée. Les fonctions de réseau d’un circuit ne dépendent que de sa topologie et de
la nature de ses éléments.
On distingue deux sortes de fonctions de réseau: fonction immittance et fonction de
transfert.
• Fonction immittance est le rapport de deux variables prises à la même paire de bor
nes.
On définit deux types de fonctions immittances:
- impédance (rapport tension/courant),
- admittance (rapport courant/tension).
• Fonction de transfert est le rapport de deux variables prises à deux paires de bornes
différentes.
On définit quatre types de fonctions de transfert:
- Impédance de transfert (rapport tension/courant),
- Admittance de transfert (rapport courant/tension),
- Gain en tension (rapport tension/tension),
- Gain en courant (rapport courant/courant).
- Impédance d’entrée:
- Admittance d’entrée:
li(s)
o— ►
+
V^s) Circuit
■i(s)
1 o— ►
Ii(s)
Admittance d’entrée Y^s) =
V i(s )
V 2( s )
Impédance de sortie Z2(s) = "7"T
I2
2'(s)
I 2 (S)
Admittance de sortie Y2(s)
V2(s)
V 2( s )
Impédance de transfert Z 12(s) =
Ii(s)
I 2 (S)
Admittance de transfert Y 12(s) =
V j(s )
V 2( s )
Gain en tension Av l2(s) =
vl2VS; “ V^S)
I2(s)
Gain en courant Ail2(s)
Ii(s)
Les impédances et les admittances d’entrée et de sortie sont indépendantes des condi
tions externes. Elles restent inchangées lorsque le quadripôle est relié à d’autres cir
cuits.
Par contre, les impédances et les admittances de transfert ainsi que le gain en tension
et le gain en courant dépendent des circuits reliés à la sortie du quadripôle.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 191
5xl0'3s+ 1
La fonction de transfert entre la tension de sortie et la source vs peut être déterminée
en utilisant la loi du diviseur de tension:
Z CZ R
R
H ^ s) = Xç
Z C + Z R Z CZ R
V ^ , Z CZ R Z LZ C + Z LZ R + Z C Z R RLCs2 + Ls + R
L + ZR
192 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
ov0
Av = 00
Z3-R3 Z5=(1/C5s)
Z4 - R 4 AMPLI OP idéal
x 1— 1 y
►— iz n ^ — i i— '
Z1=R1 +
Z2=(1/C2s) Vj = 0 C > A vV|
■ô
Rj = 00 R0 = 0
Av = 00
Figure 6-30 Circuit transformé.
La tension Vj est égale à 0 car l’ampli op est considéré idéal (Av = 00). Le point y est au
même potentiel que la masse.
On choisit Vx comme la tension nodale du circuit. On établit l’équations d’équilibre en
utilisant la méthode des noeuds:
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 193
Y ï = 1 X2
z4 zs '
Ou encore:
Vx = ~ ^ x V 0 .
5
1 1 1 1 r z4 V V
■=—+ + •=—+ •=— 7 x V n — +—
0
5
Zi z 3
^1 2 3 4
Ou bien:
J j_ j _ _i_ n l v = Y i
\Z3 + Z2+ Z3+ z j ] 0 Z!
La fonction de transfert reliant la tension VQet la source Vs est:
V ~z, -1
i j_ j_ n i 1, 4 , 141 141 1
Z 3 + Z 5V Z 1 + Z 2 + Z 3 + Z 4J j Z3 Z5 Z 2Z 5 Z 3Z 5 Z5
-R ,
H j(s) =
R 1R3R4C2C5S + (R 1R3 + R^ R4 + ^3^4)^5S + ^1
Avec les valeurs numériques, on a:
„ , v - 1 0 0 0 0
l ( s) “ 2
0.02s + 28s + 10000
L’impédance d’entrée du circuit est le rapport de Vs et 1^
V. V. Vo _(V S/VG)
Zin(s) = x Z, = x Z,
Il f Vs - V : V -V (VS/V0) - ( V X/V0)
Ou encore:
[HjCs)]'
x Z,
Zin(s) = Z.' 1
Zm(s) = x R,
—(R| R 3R4C2CgS + (R ^ R 3 + R j R4 + R 3R4) C 5s +
+ R4C5s
194 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
- la réponse naturelle ^ KnePn qui est une somme de fonctions exponentielles de fré-
n=1
quences égales aux fréquences naturelles du circuit,
M
- la réponse forcée KmePm qui est une somme de fonctions exponentielles de fré-
m= 1
quences égales aux fréquences de l’excitation.
On peut ainsi conclure que les pôles de la fonction de transfert déterminent la nature
de la réponse naturelle et les pôles de l’excitation déterminent la nature de la réponse
forcée.
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 195
Si l’excitation x(t) est une impulsion unitaire 5(t), X(s) = 1 et la réponse Y(s) du circuit
sera égale à la fonction de transfert:
Y(s) = H(s).
Dans ce cas particulier, la réponse temporelle y(t) est appelée réponse impulsionnelle
h(t) du circuit. Elle est la transformée inverse de Laplace de la fonction de transfert H(s):
100 mH
Zi - Ri ^4 - Ls v,
— -tn >
+
VSQ Z3 = 1/(Cs) v2
1 1 1 Vs
Z 1 + Z3 z4 Zl
_1^ vs
0
Z 1Z4
Vo
1 1 1 1 1
J_ J_ J _ __1 ■+ _ + -- - -- + ;
^ 1^2 ^ 1^4 ^ 3^2 ^ 3 ^4 ^ 2^4
Zi Z3 ^4 ^4
z2 z4
^2^3
H ^s) =
Ve Z i Z 2 + z xz 3 + z xz 4 + z 2z 3 + z 3z 4
Ro
H i(s) =
R ^ C s + (R 1R2C + L)s + (R x + R2)
Avec les valeurs numériques, on a:
50
H i(s) =
2.5x10 4s2 + 0.225s + 75
Les pôles de la fonction de transfert H(s) sont les racines de l’équation caractéristique
2.5x10“4s2 + 0.225s + 75 = 0:
Pj = -450+j312.25 p2 = -450+j312.25
La réponse impulsionnelle est la transformation inverse de Laplace de H^s):
50
h j(t) = u f 1 {H 1(s )}
2.5x10 4s2 + 0.225s + 75
La fonction de transfert H^s) peut être décomposée en fractions partielles:
320.256Z-1.571 320.256Z1.571
l(s ) s + 450- j 3 12.25 + s + 450 +j312.25
On déduit:
Temps (s)
Figure 6-33 Réponse impulsionnelle du circuit RLC de Vexemple 6-20.
s 2 + (1 2 0 t i) 2 s 2 + (1 2 0 ti) 2
V 2 = H 1(s)xVs = - - - - - - - - - - - - - x 1200071
2.5x10 4s2 +0.225s+ 75 s2 + (1207t)2
„ = 7.5398xl09
2 (s + 450 - j312.25)(s + 450 + j312.25)(s - j 120tc) ( s + j 120ti)
On peut décomposer V2 en une somme de fractions partielles:
K i K i* K 2 K 2*
V2 = s + 450 -j312.25 + s + 450 + j312.25 + s-jl207t + s+jl207t
Kj = 32.262e“j0721
K2 = 26.722e j2'706
La tension v2(t) est la transformée inverse de V2:
Temps (s)
Exercices
6.1 Déterminer la transformée de Laplace F(s) de chacune des fonctions du temps suivantes:
b) f(t) = { A P ° ur
0 ailleurs
e) f(t) = e"°'5tu ( t - 2 )
6.2 Déterminer la fonction f(t) correspondante à chacune des fonctions F(s) suivantes:
2s + 6
a) F(s)
5s3 + 15s2 + 3 0 s+ 20
0.5s - s + 0.5
b) F(s)
3s3 + 9s2+ 12s + 6
5s- 1
c) F(s)
0.2s - 0.6s - 0.4
_________ 4_________
d) F(s)
0.5s3 + 1.5s2 + 2s + 1
2s + 6
e) F(s)
5(s + l)(0 .5 s + S + 2.5)
s+3
f) F(s) =
7s(2s + 6 s + 4)
i, 100 Q
r* — ( '— A V — <i------------- i i--------------
+ <
50| iF = i : v2 y 200 a
•o 50 nF
Figure E6-3
200 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
50 Q 50 Q
Figure E6-4
b) Déterminer les fréquences naturelles du circuit. Quelle sera la durée du régime transi
toire?
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tensionv2 pour le casoù
vs=100u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
d) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant et la tension v2 pour le cas où
vs=120cos(4007rt)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
Figure E6-5
Chapitre 6 Analyse des circuits électriques par la transformation de Laplace 201
Figure E6-6
i1 200 mH 50 Q
Figure E6-7
b) Déterminer les fréquences naturelles du circuit. Quelle sera la durée du régime transi
toire?
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ^ et la tension v2 pour le cas où
vs=100u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
d) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ix et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(5007it)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
202 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
100 mH 75 jiF
ysQ 500 25
Figure E6-8
V
a) Déterminer l’impédance Z (s) = vue par la source vs et la fonction de transfert
M
V0
H ^s) =
b) Déterminer les fréquences naturelles du circuit. Quelle sera la durée du régime transi
toire?
c) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ^ et la tension v2 pour le cas où
vs=100u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
d) Déterminer et tracer en fonction du temps le courant ij et la tension v2 pour le cas où
vs=100cos(4007ït)u(t). Déduire le courant ^ et la tension v2 en régime permanent.
V
a) Déterminer l’impédance Z (s) = vue par la source vs et la fonction de transfert
i
V0
H ^s) =
50 |iF
vs(t)
t
ms
Figure E6-10
V
a) Déterminer l’impédance Zeq(s) = vue par la source vs et la fonction de transfert
Vo
H i(s) =
S
Figure E6-11
V0
a) Déterminer l’impédance Z (s) = — vue par la source vs et la fonction de transfert
i
v2
H j(s) =
V S
0.05vx
❖
i1 50 Q 100 n
r * —A W — t ------ " — A V — "
+ +
4 0 0 Q < v2
50 |iF
fonction de transfert
Figure E6-14
100Q
Figure E6-15
25 Q
Figure E6-16
Chapitre 7
Réponse Réponse
naturelle forcée
Sjçt
La réponse naturelle est une somme d’exponentielles Ake k où les fréquences sk sont
les racines de l’équation caractéristiques. Ces fréquences naturelles ne dépendent que
de la nature du circuit. Si le circuit est stable, les fréquences naturelles sk sont réelles
négatives ou complexes conjuguées avec une partie réelle négative.
La réponse forcée est une fonction sinusoïdale d’amplitude Y, de pulsation œ (la même
que l’excitation), et déphasée d’un angle § par rapport à l’excitation.
Un certain temps après l’application de l’excitation, la réponse naturelle s’annule et la
réponse du circuit est constituée uniquement de la réponse forcée. Le circuit est alors
en régime sinusoïdal permanent (RSP). La réponse permanente est donc:
yp(t) = Ycos(œt + <|)) (7-2)
208 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Pour déterminer cette réponse en régime sinusoïdal permanent, nous avons besoin
seulement de déterminer l'amplitude Y et la phase <|), la pulsation œ étant connue.
Nous allons présenter deux notions fondamentales qui sont nécessaires à l'analyse de
circuits électriques en régime sinusoïdal permanent: phaseur et impédance.
On peut exprimer la fonction x(t) comme la partie réelle d'une fonction exponentielle
complexe:
L’exponentielle complexe XeJ*eJ“ t peut être représentée par un vecteur tournant dans
le plan complexe comme illustre Fig. 7-2.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 209
La fonction x(t) = Xcos(œt+<|)) est la projection du vecteur tournant Xej<<)eja)t sur Taxe
réel.
La quantité complexe X = Xe^ est appelée Yamplitude complexe ou le phaseur qui re
présente la fonction sinusoïdale x(t) = Xcos(a>t+<|)). On peut remarquer que le phaseur
contient seulement l’information sur l’amplitude et la phase de la fonction sinusoïdale
x(t).
On peut représenter un phaseur par un vecteur (fixe) dans le plan complexe, comme
montré dans la figure 7-3.
Im
A
Remarques:
• Par habitude, on ne trace pas toujours les axes réel et imaginaire dans un diagramme
vectoriel représentant les phaseurs.
.i'
La relation V = RI peut être représentée dans le plan complexe par un diagramme vec
toriel comme illustre la figure 7-5b.
(a)
(b)
'i(t) rI
jLco
La relation V = jœLI peut être représentée dans le plan complexe par un diagramme vec
toriel comme illustre la figure 7-7b.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 211
i(t) I
+
v(t)=±= C V 1Cto
v- iîï'
Figure 7-8 Le condensateur dans le domaine des phaseurs.
La relation I = jcoCV (ou V = I/jcoC) peut être représentée dans le plan complexe par un
diagramme vectoriel comme illustre la figure 7-9b.
212 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Nous constatons que la relation entre le phaseur V et le phaseur I des trois éléments
R, L, C est de la forme suivante:
V = Z(jœ)I (7-8)
La quantité complexe Z(ja>) est définie comme l'impédance en RSP de l’élément.
Condensateur C "jfT
Cc-d
Tableau 7-1 Impédance en RSP des éléments électriques.
= Y (7-10)
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 213
La relation V = Z(jco)I peut être représentée dans le plan complexe par un diagramme
vectoriel comme illustre la figure 7-1 lb.
(a)
On peut remarquer que l’angle de déphasage 0 entre la tension v(t) et le courant i(t) est
représenté dans le plan complexe comme l’angle entre le phaseur tension V et le pha
seur courant I.
De façon générale, l’impédance Z d’un dipôle est complexe:
Im
V = 120ej0 = 120Z0V.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 215
Le courant est en avance de phase par rapport à la tension d’un angle de:
1 = 8eje = 8ej09425A
L’impédance Z est égale à:
Im
Transformation en phaseurs
Circuit électrique
Il est important de noter que dans le domaine des phaseurs, toutes les quantités sont
complexes. Par conséquent, tous les calculs sont des calculs complexes.
Lois de Kirchhoff
N
Équations d’équilibre
Les équations d’équilibre dans le domaine des phaseurs sont établies de la même façon
que dans le domaine du temps en utilisant les mêmes méthodes. La méthode des
mailles et la méthode des noeuds s’appliquent intégralement.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 217
La tension aux bornes de chaque impédance est donnée par la loi du diviseur de ten
sion:
'l (7-14)
Z 1+ Z2
V0 = (7-15)
Z 1+ Z2
où V est la tension totale.
i
+
V2
Figure 7-16 Équivalent de deux impédances
en série.
Le courant dans chaque branche est donnée par la loi du diviseur de courant:
|7-18’
où I est le courant total.
218 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
ï Yeq= Y 1 + Y 2
V Zl Z2
<— o a
+
D V
-o b
A— o a
+
D V
o b
E x em p le 7-2 A n a ly se d ’u n circ u it en R S P
Le circuit montré dans la figure 7-20 est en régime sinusoïdal permanent.
On désire calculer les tensions et les courants du circuit.
i, L = 20 mH
-*—
On transforme le circuit en RSP en remplaçant chaque élément par son équivalent RSP
et chaque variable par son phaseur comme illustre la figure 7-21.
On a:
vs = 100eJ° = 100Z0
Z L = j2 0 x L 0 3 x 800 ti = j5 0 .2 7 Q
Z c = ------------1----------- = -j3 9 .7 9 Q
j 10x10 x 800 tt
Z R = 150Q
ZL = j50.27 Q
»-------1 I------ f ---------- ►
+ Vl ' i'c +
Zr
Vs© Zc 150 Q
-j39.79 Q
L’impédance équivalente vue par la source Vs est égale à la combinaison série et paral
lèle des impédances:
vs 100Z0
= 6.1 Z-0.925 A
L Z„n 16.393Z0.925
On utilise les équivalents série et parallèle et les diviseurs de tensions et de courants
pour calculer les tensions et les courants du circuit.
On a:
'R 150
It = -(6 .1Z-0.925) = 5.896Z-0.666 A
Z C + Z r' L 150 -j39.79
(a)
(b)
vL(t) = L iL {iL(t)}
iC(t) = c A { v c(t )}
vc (t) = RiR(t)
Ces relations peuvent être transposées dans le domaine de phaseur:
Vs = vL+ vc
*L = *C + *r
V L = jL (o IL
I c = jcoCVc
Vc = RIr
On peut illustrer ces relations dans le plan complexe où chaque variable (phaseur) est
représentée par un vecteur qui indique le module et l’angle de la variable. Ce diagram
me s’appelle diagramme vectoriel
ZL(ja>) = jcoL
Remarque:
La fréquence angulaire cd (en rad/s) est égale à 2nî (f est la fréquence en Hz). Cependant,
on utilise souvent le terme générique « fréquence » pour désigner indifféremment 03 et f.
L jœL 1/(jœC)
h 11
Z Z I— C 3 -
Vs© Vs©
(a, m
Figure 7-25 Circuit RLC en RSP.
(a) En domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.
L’impédance équivalente vue par la source est la combinaison série des impédances:
résistance R. On dit que le circuit RLC est en résonance et la fréquence 03R = y== est
la fréquence de résonance.
Lorsque 03 > ~j~ ~ > réactance est positive. L’impédance Zeq est alors équivalente à une
H<J»> = (7-19)
Fonction
de réseau RSP
Excitation Réponse
X(jco)---------- ► H(jœ) ------- ► Y(jco) = H(jcù) x X(jco)
Pour un circuit donné, on peut définir plusieurs fonctions de réseau RSP suivant la ré
ponse considérée. Les fonctions de réseau RSP d’un circuit ne dépendent que de sa to-
pologie et de la nature de ses éléments.
On distingue deux sortes de fonctions de réseau RSP: fonction immittance et fonction
de transfert.
• Fonction immittance est le rapport de deux variables prises à la même paire de bor
nes.
On définit deux types de fonctions immittances:
- impédance (rapport tension/courant),
- admittance (rapport courant/tension).
• Fonction de transfert est le rapport de deux variables prises à deux paires de bornes
différentes.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 225
Les différentes fonctions de réseau RSP d’un circuit sont définies dans le tableau 7-2.
- .. , V jü »)
Impédance
z ' ü" ) ■ 1 ,0 » )
Immittance
IlCj©)
Admittance
Yl(j£0) = V l(ja»
Impédance * r . V2(J<b)
de transfert Zl20cù) = IjÜ ® )
Admittance v /• x
de transfert = Vjüa,)
Fonction de transfert
. . v2< »
Gain en tension
vl2<J®) VjOffi)
L = 20 mH ■r
----*
vL - «c +
Vs ( t ) C = = vc R
10 nF 150 Q
I, zl = K°l Id
~-c
\____ r ~ f ------ ►
+ VL - l l C +
Vs © Zc = -j(1/coC) Vr Zr = R
L jcoL
-c z f
+
Vs© Vs+© V0
(a) (b)
La fonction de transfert qui relie V0 à Vs est obtenue par la loi du diviseur de tension:
V p i i
H,(jm) = -5 = —A —r = ----- ------ = ---- (7-21)
Dans cette relation, la quantité coc=R/L est définie comme la fréquence de coupure de la
fonction de transfert H^co).
et ((>!(<») = ZH ^co) = - a t a n ^ j .
Amplitude de H^co)
C 1/(jcoC)
—CZf-
+
R ^ vo
s© ■©
(a) (b)
La fonction de transfert qui relie V0 à Vs est obtenue par la loi du diviseur de tension:
Yo R _ jRCco _
H j ü © ) = V0 (7-22)
1 1 +jRCco 1 + j(co/co )
R+r
jcoC
hapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 229
Dans cette relation, la quantité coc=l/RC est définie comme la fréquence de coupure de
la fonction de transfert H^co).
i (co/coc)
Nous avons: A^co) = |Hx(jco)| = — r-
7i+(<o/©c)2
71
et 4>i (co) = Z H ^ c o ) = - - atan(co/coc)
Amplitude de H-,üco)
co / cûc
co/coc
(a) (b)
Figure 7-33 Circuit RLC en RSP.
(a) En domaine du temps, (b) Dans le domaine des phaseurs.
La fonction de transfert qui relie VQà Vs est obtenue par la loi du diviseur de tension:
R
ri /• \ Vo 1 + jRCû)
( 7 -2 3 )
H i0û>) = v : = jcoL+
— •
R L(j(o)
LC(jco) +■ p + 1
1 +jRCco
On peut exprimer la fonction de transfert H^co) sous la forme suivante:
1
(7 -2 4 )
1
avec: est la fréquence naturelle non amortie,
Vl c
2Ç(co/con)
et (^(co) = Z H ^co) = -atan
L l- ( ( û /( a n) J
A((0r) = A
_ i _ Q (7-26)
k J Ï^ 2 11— L
4Q
Dépassant la fréquence de résonance, A(co) décroît et tend vers 0 lors que la fréquence
augmente vers oo.
On remarque que plus Ç est faible (plus Q est grand), plus la fréquence de résonance
est proche de con et plus Amax est grande.
La phase <|)(c d ) , égale à 0 pour co = 0, décroît lorsque la fréquence augmente et tend vers
(-71) quand co tend vers oo. À la fréquence con, on a <|>(con) = -7t/2, peu importe la valeur de
Ç. La variation de la phase à con est de plus en plus brusque lorsque Ç s’approche de 0.
Amplitude de H^'co)
5f : 1: Ç=0.1 -
/V
: 2: Ç=0.2
4
; 3: C=0.5
3 . _________ I 4: Ç=QJ07. -
i 5:Ç=1
2
] 5 :Z r2
1 _ . 7: C=5______
0
0.5 1.5 2.5
co/cor
co/cor
Lab
On désire déterminer l’impédance Zab(jco) vue aux bornes a-b du circuit et la fonction
de transfert H^'co) = Y?
V,
On peut convertir le circuit en impédances complexes comme illustre la figure 7-36.
250
■
1
ao—►- -Œ 3 -
0.01s
0.1s
+
Lab " T l 0 5/2s V2
10
bo-
Figure 7-36 Le circuit de la figure 7-35 converti en impédances complexes.
L’impédance Zab(s) est égale à la combinaison série et parallèle des impédances du cir
cuit:
(0.1 s + 1 0 )x f°-5xl()5]
250 x 0.01 s ^ s J
Zab(s) = 250 + 0.01s
0.5x10
( 0 . 1 s + 10) +
î)
0.25s3 + 75s2 + 1.38xl06s + 1.25xl08
Zab(s) =
0.001 s3 + 25.1s2+ 3000s + 1.25xl07
En remplaçant s par jco dans cette expression, on obtient:
Amplitude de Z ab(jco)
V2
La fonction de transfert H ^ s ) = — peut être calculée en appliquant la loi du diviseur
V1
de tension au circuit de la figure 7-36:
[1.25x10®-50co2] + j [ 1 . 2 5 5 x l 0 6o)]
H jü œ )=
[1.25x10® - 75co2] + j [ 1.38 x 106co - 0.25co3]
Amplitude de H^co)
co , rad/s
Phase de H ^ co ), degré
co , rad/s
0.2
10 kQ
W \A
ovn
vs = 10u(t)
Av = oo
La tension Vj est égale à 0 car le gain en tension de l’amplificateur opérationnel est in
fini. Le point y est au même potentiel que la masse.
On choisit Vx comme la tension nodale du circuit. On établit l’équations d’équilibre en
utilisant la méthode des noeuds:
236 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
V V
JL J_ _L JL Vv x = —
7 +7
— (7-27)
z 1+ z2+ z3+ z4 1 3
Ou encore:
v* z 5 x V °*
Ou bien:
± + ^ f J _ + J_ + i . + n l y = Ï5
z3 z 5^zj z2 z3 z M o zx
On déduit:
V„ 'z, -1
Hi(s) = =
Z| Z4 Z jz 4 Zjz 4 Zj
z^ + z^ + z ^ +z ^ +z;
HjCjco) = ----------jSOOm---------
(550000-co)+j200(D
Le module de H^co) est égale à:
500(d
A^œ ) = |Hj (Jco)| =
J( 550000 - co2)2 + (200co)2
La phase de H^'œ) est égale à:
200 û )
<t>j(œ) = /H jfja)) = - 5 - atan f-
^ "550000 -
La figure 7-41 montre l’amplitude et la phase de la fonction de transfert H^co) en fonc
tion de la fréquence co.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 237
Amplitude de H^co)
20logA(co), dB
A
30-
20 -
(a)
10 -
co
0.1 10 100 1000
(j>(co), degré
135-
90-
(b)
45-
0 -> co
0.1 10 100 1000
Lorsque co = coc, on a:
AdBf^c) = -3dB et <t>(coc) = -45°.
AdB(co), dB
<j>(co), degré
Figure 7-43 Réponse en fréquence d'un circuit du premier ordre du type passe-bas.
Lorsque co = coc, on a:
A dB<“ c) = 3 d B et <K®c) = 4 5 °-
Figure 7-44 Réponse en fréquence d'un circuit du premier ordre du type passe-haut.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 241
AdB(o), dB
Figure 7-45 Réponse en fréquence d'un circuit du deuxième ordre du type passe-bas.
242 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
H (jco) = ^ - + c
±^0'œ)- (7-42)
(0n on
Adefco), dB
Ç=0.1
Ç=0.2
C=0.5
Ç=0.707
Ç=1
Ç=2
C=5
Figure 7-46 Réponse en fréquence d'un circuit du deuxième ordre du type passe-haut.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 243
6 vx 10
III
s + 3 x 10
c X X v I( ' ^
H(s) =
(s + 250)(s2 + 800s + 106)
On peut exprimer cette fonction de transfert sous forme d’un produit de fonctions sim
ples:
1 1
H (s) = 6 x1 0 x (s + 50) x . x.
( s + 250) s2 + 1200s+10
ou bien:
1 x 1
H(s) = 1 2 0 x [l + ^ ] :
1 s -3 S2
- + 25Ô- 1 + 1.2x 10 s h———7T
L 106J
En RSP, la fonction de transfert devient:
1
H (jco) = 1 2 0 x [ l + J
^ ]: x
i + i^ - l- - ^ - r + 1.2 x 10 3jco
L 250J
Hi 10
*1 «2 H3
20 logl20 = 41.58 dB 0
o
H3 = ---- -atan(0.004co)
l + ------ -101og(l + 1.6 x 10' 5<d 2)
250
H - ^
4 — 2
-101og[(l - lO-6®2)2 + ( 1 . 2 x 10' 3cû) 2] - a t a n [L2xl0’ 3(Ol
1- - ^ + 1 .2 x lO "3jco
L l - l O 'V j
106
AdB(o3), dB
co , rad/s
<t>(co), degré
co , rad/s
= i mcos(®t + P)
Le phaseur représentant la tension v(t) est V = Vm ]_a.
Le phaseur représentant le courant i(t) est I = Im /g.
Z(jco) = Z
V I V I
p(t) = _i|JBcos(a-P) + - ^ c o s ( 2 a ) t + a+ P) (7-48)
V I
cos(|) qui est une constante,
V I„
-cos(2o)t + a + P) qui est une fonction sinusoïdale de pulsation 2co.
Donc, la puissance transmise dans un circuit en RSP est ondulatoire avec une pulsa
tion égale à deux fois la pulsation de la source et avec une valeur moyenne égale à
i
---------- COS<p .
(7-50)
T0
À remarquer que:
• P > 0: le dipôle absorbe de l’énergie (en moyenne)
• P < 0: le dipôle fournit de l’énergie (en moyenne)
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 247
b) Cas 2: une tension continue Vcc est appliquée aux bornes d’une résistance de 1 Q.
(V )2
Puissance dissipée Pcc = — y — = (Vcc)2 W
(v cc)2 = i - f [v (t)]2dt
°T
Ou bien:
v« ■vf0j[v(t)i2dt
Cette relation est précisément la définition de la valeur efficace de la tension périodique
v(t):
V e f f = V cc = l - l r v ( t ) l 2dt
T0
De façon générale, la valeur efficace d’une fonction périodique f(t) de période T0 (fré
quence f0 = 1/T0) est calculée par la relation suivante:
La valeur efficace d’une fonction sinusoïdale v(t) = Vmcos(o)t + ()>) est égale à:
On peut démontrer que la valeur efficace d’une fonction périodique est donnée par:
F e ff = 7 F 0 + ^ + F2 + - + Fn+ - (7 -5 4 )
248 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Cette tension sinusoïdale «tranchée» est la tension de sortie d’un gradateur à thyristors
qui sert à faire varier la tension efficace d’une source de tension monophasée.
La valeur efficace de cette tension dépend de l’angle d’amorçage des thyristors. Dans le
cas montré, l’angle d’amorçage est égal à 60°.
1/120 1/60
J* (170sincot)2dt + j* (170sincot)2dt
1/360 4/360
"1/120 1/120
2
V e ff =
j* (170sino)t)2dt _
(1/60)
-1/360 J 1/360
1/120
sin2o)tl
Veff = 6 0 x l7 0 2[ t - 104.73 V.
2cd J 1/360
Exemple 7-10 Valeur efficace d’un courant périodique
Considérons le courant i(t) montré dans la figure 7-53.
La valeur efficace du courant i(t) est égale à:
■2xl(T 4x10"'
e ff
i2dt = 1
4x10
152dt + J <-5,= dt
L 0 2 x 1 0 "'
250 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
1 - [ ( 1 5 2 x 2 x 1 0 3 ) + ( ( - 5 ) 2 x 2 x 1 0 3 )] = 1 1 .1 8 A
À noter que Vme|CI et Inle,li sont les phaseurs V et I qui représentent la tension v(t) et le
courant i(t).
On peut écrire alors:
où V = Vme>a et I = Ime>P.
Ou encore:
où (j) = (a~P) est le déphasage du courant i(t) par rapport à la tension v(t).
On peut exprimer la puissance complexe S en fonction des valeurs efficaces de la ten
sion et du courant:
Nous utilisons un diagramme des puissances dans le plan complexe, comme montré
dans la figure 7-54, pour représenter les relations entre les puissance complexe, active
et réactive.
Nous constatons que:
s 2 = p2+ Q2 (7-69)
lm
z = y = R + jX = z é * (7-70)
où Z = J R- 2 +■X
- 2 et <b = atan
©•
La puissance complexe dans ce dipôle est donnée par:
On constate que:
- la puissance active P = RIeff2 est dissipée entièrement dans la partie réelle R de Z,
- la puissance réactive Q = XIeff2 réside entièrement dans la partie imaginaire X de Z.
Puissance active
P = R'eff2
Puissance réactive
(7-73)
Alors, le facteur de puissance d’un système électrique en RSP est égal à cos<|>, où § est
le déphasage du courant i(t) par rapport à la tension v(t).
817.2 VAR
n
O
P = 1603.8 W
(a) (b)
Figure 7-56 Diagrammes vectoriels,
(a) Tension et courant, (b) Puissances.
254 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
. _ V e ff
Ieff " T T
•eff = Veff/R
O----- ►
----
+
^eff
Figure 7-57 Relation entre la tension et le courant
dans une résistance.
V eeif1f V eeif1f * V e ff
O _
“
T7 ¥
e ff e ff
* _
“ r
_
“
DT T
e ff e ff
* _
“ “
e i1
= RI e f f (7-74)
> t
P (t)
> t
i = jœL = - JooL
-
•eff = Veff/j^L
O----- ►
----
+
*eff i jc°L
Figure 7-59 Relation entre la tension et le courant
dans une inductance.
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 255
V e ffV e ff*
ST VeffIeff* = = j® L W e ff* = J®LIeff2 = (7-75)
-jc o L
S
A iQ
>t
•e ff = V e f | / ( R + ja > L )
O------►
----
* e ff
jjjcoL
Figure 7-61 Relation entre la tension et le courant
dans une charge inductive (RL).
V
S r l = V effIeff* = = (R + jc o L )IeffI eff* = (R + jc o L )Ieff2 = (7-76)
On constate que:
256 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
•eff= j®CVeff
o---- ►
-----
. J_
‘'eff ' coC
Figure 7-63 Relation entre la tension et le courant
dans une charge purement capacitive.
-► V
Su
-jQ
veff
■j(1/coC)
Figure 7-65 Relation entre la tension et le courant
dans une charge capacitive (RC).
V.e f f
S rc = VeffIeff* = VeffY = ( R - j - L ) l effI„ff* = (R- (7 -7 8 )
R+j
e ff e ff
C ^ eff2 n .; 1
Ceo Ceo
On constate que:
- la puissance active est consommée uniquement dans R,
- la puissance réactive est fournie uniquement par C.
Le facteur de puissance d'une charge capacitive est:
fp = cos(|) (avant).
258 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
ZL = j37.7 Q
Zc = -j33.16Q
vs = 339.4cos(1207it)
iR (e ff) = = 3 1 3 1 8 5 Ô 1Q Q 3° = 6.26Z-100.3°A
! C (e f f) = V ^.<eff) = 313'-J33.16
18^ ~ 1P ° 3° = 9.44Z-10.3°A
Le courant IL débité par a source Vs est en retard de 43.85° par rapport à la tension de
la source:
<b = 4 3 .8 5 °
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 259
La puissance complexe consommée par la charge (qui est aussi la puissance complexe
fournie par la source) est égale à:
ST = Vs(eff)IL(eff)* = 240(11.33Z-43.850)* = 1962 +j 1884
Le facteur de puissance de la charge est donné par:
fp = cos(|) = cos(43.85°) = 0.721
Vérification:
Puissance active dans la résistance R:
V s© P = 25 kW
Q = 16 kVAR
240 V (eff)
60 Hz
La résistance de la charge:
P 25000
R = 1.635Q
I.rf2
Aeff (1 2 3 .6 7 )2
260 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
La réactance de la charge:
x = - 2 - = 16000 9 = 1.0460
Ieff2 (123.67)
Donc Timpédance de la charge est:
Z = R + j X = (1.635+j 1.046) Q
Chapitre 7 Analyse des circuits électriques en régime sinusoïdal permanent 261
Exercices
7.1 Le circuit montré dans la figure E7-1 est en régime sinusoïdal permanent.
20 mH i, 5 ^F
100 Q S V4
7.2 Le circuit montré dans la figure E7-2 est en régime sinusoïdal permanent.
20 mH 50 Q 100 Q
h
-V sA A - VsA A -
+ v3 '
+
75 n y2 10 © v s2
vs i ( y
7.3 Le circuit montré dans la figure E7-3 est en régime sinusoïdal permanent.
+ V1 -
+
; v2
Figure E7-3
7.4 Le circuit montré dans la figure E7-4 est en régime sinusoïdal permanent.
150 Q
----------- A V -----------
L 100 mH i2 50 mH
'SÀ
+
v*+© 200 50 Q S V3
10 mH 20 Q
a o— »— 'rüü?Tk— - v w — <
+
+
Figure E7-7
Figure E7-8
7.9 Le circuit montré dans la figure E7-9 est en régime sinusoïdal permanent.
50 mH 20 Q
'WRP— v W -
vs © ==100 jaF
7.10 Le circuit montré dans la figure E7-10 est en régime sinusoïdal permanent.
100 mH 50 mH
20 Q
7.11 Le circuit montré dans la figure E7-11 est en régime sinusoïdal permanent.
; 100 mH 20 Q
->— n m '— \AAA-
vsi © © "•2
7.12 Le circuit montré dans la figure E7-12 est en régime sinusoïdal permanent.
A '1 50 mH
------- o— ►— 'uoir*—
/"'N +
vs1 =300cos(1207it) vs i Ç U 10 Q
VAB
+l
vs2 = 100cos(3607rt+7i/5) vs2 ( J y
100 nF
B
-------- O---------------
Figure E7-12
7.13 Une charge Z est connectée à une source de tension sinusoïdale. Les formes d’ondes de la
tension et du courant de la source sont montrées dans la figure E7-13.
Figure E7-13
a) Déterminer l’impédance Z.
Calculer les puissances active et réactive dans la charge Z.
b) Une inductance de 100 mH est connectée en parallèle avec Z. Calculer la nouvelle valeur
efficace et la nouvelle phase du courant is.
266 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
7.14 Calculer la valeur moyenne et la valeur efficace des tensions et des courants montrés dans
la figure E7-14.
vi(t), V
ms
ms
ms
3 5
y
C\l
00
CD
0
ms
-1 2
1
1
1
1
1
1
i
i
1
Figure E7-14
Annexes 267
Annexe A
Rappel sur les nombres complexes
1. Définition
Un nombre complexe est composé d’une partie réelle et une partie imaginaire. On peut
écrire un nombre complexe X sous forme cartésienne:
X = a + jb
où a est la partie réelle et b est la partie imaginaire.
On peut aussi exprimer le nombre complexe X sous forme polaire:
X = xe*9
où x est le module de X (on écrit aussi |X |) et 0 est l’argument de X (ou l’angle de X).
On peut représenter le nombre complexe X par un vecteur dans le plan complexe.
Im
x = J a2 + b2 0 = atanf-1
^a/
Im Im
X+Y
X-^
/
X Y
-> Re z. >Re
0
(a) (b)
3. Exem ples
Soient deux nombres complexes:
X = -0.5 + j3 = 3.041ejl/736
Y = 1.25 - j2 = 2.358e'J1012
Annexe B
Addition de deux fonctions sinusoïdales
Soient deux fonctions sinusoïdales de même fréquence:
X j(t) = A 1cos(cot + (j^)
d \a + [ j(cût + d)2)
y(t) = x 1(t) + x2(t) = R ejA je URe| A2e
Ou bien:
Ccos<|) + jCsin(|) = [A± cos^ + A2cos<|>2] + j[A j s in ^ + A2sin(|)2]
On déduit:
Ccos(|) = A± cos<|) j + A2cos(|)2
Annexe C
Dérivée et intégrale d’une fonction de la forme
flt)u(t)
Considérons une fonction exponentielle qui commence à t = 0:
x(t) = Ae‘atu(t)
1) La dérivée de x(t) est égale à:
Annexe D
La résonance dans les circuits RLC
Considérons un circuit RLC alimenté par une source sinusoïdale de fréquence variable
montré dans la figure A-4.
i
)---------------
Le circuit est en résonance à la fréquence co0 si l’impédance Z(jco) est purement résistive
à cette fréquence, c’est à dire:
Z(JCÛ0) = R0
À la fréquence de résonance, il n’y a pas d’échange d’énergie entre le circuit et la source.
Le circuit RLC consomme une puissance active qui est dissipée dans les résistances
sous forme thermique. L’énergie emmagasinée dans le circuit est constante et est
échangée entre les inductances et les condensateurs à une fréquence de 2co0- Lorsque
l’énergie dans les inductances est maximale, l’énergie dans les condensateurs est nulle
et vice versa.
Le facteur de résonance du circuit est défini comme:
W Qt Qr
E x e m p le 1: Résonance série
ls a R L
— o— a v — 'T<nrv -
b
-o
(a)
Module de Z
Phase de Z , degré
L’impédance Z(jco) est réelle lorsque sa partie imaginaire est nulle, c’est à dire lorsque
(L“ - à ) = 0 oulors<iueL<a = à -
E x em p le 2 : Résonance parallèle
(a)
Module de Z
Phase de Z , degré
(b)
I*s a
>-------o------
V s © ZflfD)-
b
-o
(a)
Module de Z
R x 7- _ -
R 2C cd
L’impédance du circuit est: Z(jco) = jLco + ----= —
R+ 7-^— 1 + (R C co j 1 + ( R C c o ) z.
jCco
L’impédance Z(jco) est réelle lorsque sa partie imaginaire est nulle, c’est à dire lorsque
R 2C cû
Lco - = 0.
1 + (RCco) _
U ;
)---------- ( >— onnp— i
= c <
1
) 1F
(a)
Module de Z
1
jCcp
x (R + jLto) R +j [œ L (1 _ L C q) 2) _ R 2C ( o ]
L’impédance du circuit est: ZQ'co)
1
+ ( R + jLco) ( 1 - LCto2)2 + (RC©)2
jCco
L’impédance Z(jco) est réelle lorsque sa partie imaginaire est nulle, c’est à dire lorsque
[coL(l - LC co2) - R2C co] = 0.
1 L R 2C
La fréquence de résonance est donc égale à:
Vl c
Chapitre 1
1.1
Tension vs , V Courant iR , A
1.2
Tension vs , V Courant ic , A
Puissance p , W Énergie w , J
280 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
Tension vs , V Courant iL , A
Puissance p , W Énergie w , J
1.4
vs '1
/
0.24 A
0 0.1
'L
/
9.6 V
/>
0 0.1
P l = vl 'l wL
A A
46.08 W - 2.304 J L
Réponses aux exercices 281
1.5
Vc
iR = 0.015 vc
wc
1.6
VS h
A
282 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
1.7
VL
120 V
->t
0 To 20 30 40 ms
-120 V
vC
vr
1.8
20Vi
0.8 V
0 0.5 1.5
-0.8 V
Réponses aux exercices 283
Pri
A
25.6 W
0.64 mW
->t ->t
0.5 1.5 s 0.5 1.5 s
Chapitre 2
2.1
- au noeud a
- au noeud b 1q —lq
- au noeud c
- maille 1: V 1 + Vn + Vo = V,s 1
- maille 2:
- maille 3: V6 - V 5 = 0
- maille 4: s2
2.3 a) R .n = 102.38Q
c4
b) v6 = 18.6 V i6 = 0.186 A
v5 = 9.3 V i5 = 0.186 A
v4 = 27.9 V i4 = 0.279 A
v3 = 23.25 V i3 = 0.465 A
v2 = 51.2 V i2 = 0.512 A
v x = 48.84 V ii = 0.9767 A
2.4 a) Rea
c4
= 151.80Q
b) ii = 5 A v x = 375 V
i2 = 3.20 A v2 = 384 V
i3 = 1.80 A v3 = 180 V
i4 = 0.60 A v4 = 60 V
i5 = -1.80 A v5 = -144 V
i6 = 1.20 A v6 = 60 V
2.11 ix = 1.034 A
Chapitre 3
3.1
a) Méthode directe (longue).
dii i5dt il + i4 + i8 - 0 v, + v , - v „ = v
v, = L,
dt - M
- v2+ v3 = 0
R2*2 v6 = R6'6
i4- i 5 = o v6 + v7 - v3 = 0
dln
iodt
M v? — L7
dt i6 - i7 + i5 = 0 v4 + v5 - v6 " v l = 0
v4 = R4i4
U '^ c !5
-w V
ao— ►
—'TRftT'- 1
T>^VvV-
286 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
L -i —-—"4“ Ro 4* Ro
dt 2 8 vs
ê-J" 0 J l
-Ro Ro + 1
hf te c 3 .
Jisdt
11
_
-é-J dt R6 + L?
tè-J -R6 J 3 1
Jicdt
b
t
"3 -
J 4
0 r4 + 0
-L d
L ldï
-R«
y dt + R#; + L dt
d) Méthode longue 8 équations
Méthode des noeuds 4 équations
Méthode des mailles 4 équations
3.2
a) Méthode directe (longue).
r -,
L 4 Jfd t
“r- 0 vs
v h
D
J - + - L | d t+ ~ fdt -± Vc
_ R3
Rs l 4 J l 7 J r 5 is 2 _ i s l
v d
^1
3.3
a) Méthode des noeuds.
>
CO
V b
R 1
II
>
R3+ L4|dt L4jdt V c
co I
1
>
T3
r 3
,
Rc + gn ~ r j dt R^ + c ; j d t + ü ; j dt 0
r i+ -R i
-èi- è-J
dt -R *
Ji
h —
vs
0
gmR 5 gmR J3 0
-R c
0
U
- R , -
ldt dt -R , R i + R o + R r + L . —
dt
Réponses aux exercices 289
R i + R 2 -Ro 0
(- r 2 + AR2) (R 2 + r 3 - AR2) o 0 •il
vs
_ 0
•AR2 ar2 R4 + L5A -L d
4 5d t L 5 d ”t h 0
0
0 0 l 5A + J _ U
5d t 5d t c6
ü +i +c dVs2
dt ?! s 3 _ d F
v,s 2
R„
290 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
v<
1
.
*sl
= • i.d t
J2 s2
v4 -r 1. 5 - J3
v<
1 1
>
>
co
C
r4
O
r2 r5 r4
Va
_1_
+ c 3i -C ^ = 0
Ro dt Csd~t vc
vd
c 3— dt ■ •4
dt R4 dt L6 4 _
r2 0
Va
-C rï 0
dt C4d"t vb
V„ v sd t + i s
"4dt ' L
r d i
èj* -if* _C2d-t_ R;
Ri
rjdt è h à + c4 V,
P d 1 _^s
C2A + JL jd t+ J - Ri
~ C2T t ~ R [ dt L5 J Ri
Jl vs
J2 = 0
J3 ^6*8
1 1 1 1
^ i- i
75 + 25 + 50 50 x Va - 75 s
1 1 1 1 Vb V S
50 50 + 25 + 150
150
Réponses aux exercices 293
O -7 5 -5 0 75 + 5 0 + 150 0
^3
25 Q
is = 2sin(5007ut)
c) ix = 0.059 - 0.416sin(500Tct)
V s iQ
25 Ci i
-W V -+ 4 '
Vs2Q
vs2 = 50 V 50 n L = 1.5A
A W
"l + 1 .
1 1 1 \r .
75 150 60 150 60
Va"
co
1 1 x
J - + -L + J^ V ub
-
0
150 150 25 100 100
1 1 1 v c v s2 .
± + ^ - + ---------
ra + 1Ac
60 100 50 100 60 50 _
L = 1 .5 A
294 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
c) ix = 0.16 A.
<^^25ii
ix = 0.356 A.
b) Rab = 112.36 Q
R 2 = 15 kQ
R 3 = 1 kQ
R4 = 5 kQ
Av(vs- V a)
[r it+ l i k ] * v ® 15k
15k
VQ = ------ V « V
_L _L A„ s s
l k + 15k + 15k
R3 + R2 15k+ lk
b) - = 16
vs R, lk
c) v = 16v = 4sin(2000Tct)
Réponses aux exercices 295
R 1 = 1 kQ
r 2 = 5 kn
r 3 = 1 kO
R4 = 5 kO
R5 = 1 k n
A . ( I v „ - v ,)
s2
Va = 5k lk
b) vQ = 5( vs1- vs2)
Chapitre 4
4.2
t
ms
> t
-> t
ms
296 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
4.3
5- - - k V -
= Im {5 0 e"15tej<500nt + 2-47)}
4.5 a) C0 =12 24
[1 - cos(n7i)]
(n * )2
c) C0 = 0 Cn = —5SL_[cosn7t- l ] - j — [1 - e _:'n’t]
(nn) nn
s in (2 n + l)î s in (2 n - l)î
d) C0 = ^ r n -----
- 15 ~ +
n (2n+ 1) (2n - 1)
Chapitre 5
r -1! r ti
5.1 a) i t(t) = 0.01 + 0.02e 1 u(t)
O
r-H
o
r-H
v2(t) = U(t)
<L>
l
1
t
16.67ms
H(t) 0.01 + 0.02e U (t)
Temps (s)
t
16.67ms
v2(t) 10 - 10e U (t)
Temps (s)
b)
i ^ t ) = 0.018 ( t ) - 0 . 4 e 16 67msu(t)
Temps (s)
-t
V2 ( t ) = 2 0 0 e ,DD' u (t)
Temps (s)
x 10"
Temps (s)
Temps (s)
Réponses aux exercices 299
b)
Temps (ms)
-t
v2(t) = 3.33ô(t) - 4444.44e u (t)
x 10'
Temps (ms)
300 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
5.3 a)
-t__
3.27ms
4.09 + 5.91e u(t)
-t
3.27ms
10.91 -5 .9 1 e U (t)
-t
3.27ms
2.73 + 2.133e u(t) + 0.01 ô(t)
en mA
Temps (ms)
b)
-t
3.27ms
4.09 + 5.91e u(t)
-(t -5 m s )-
3.27ms
4.09 + 5.91e u ( t - 5ms)
-t
3.27ms
10.91 -5 .9 1 e U (t)
-(t -5 m s )~
3.27ms
10.91 -5 .9 1 e u (t-5 m s )
-t
3.27ms
2.73 + 2.133e U (t) + 0.01 ô ( t )
-(t - 5ms)~
3.27ms Temps (ms)
2.73 + 2.133e u(t - 5ms) - 0.01 Ô ( t - 5ms)
en mA
Réponses aux exercices 301
_t_ _t r _ t-)
01
t _t
5 .5 il = 0.109 + 0.144e T u(t) h ~ -0.145 + 0.335e 1
_t.
45.45-45.45e T u(t)
>
II
00
v2 = [49.8 cos(2007it-0.899)-30.995e"500t]u(t)
La durée du régime transitoire est 5t = 5/500 = 10 ms.
Régime permanent: i x = 1.585cos(2007it + 0.514), v 2 = 49.8cos(2007it - 0.899)
5 .7 ij = [0.753cos(2007it-0.185)-0.0732e"333 33t]u W
Régime permanent: i x = 0, v2 = 0
5 .9 ij = 2.582e"125tcos(290.47t-1.571)u(t)
-12St
v2 = 163.3e cos(290.47t + 0.406)u(t)
La durée du régime transitoire est 5x = 5/125 = 40 ms.
Régime permanent: i l = 0, v2 = 0
-175t
{80e cos(307.2t + 3.07) + 8 0}u (t)
5.12
15 20 25
100
v2 = 84.7 V pour t < 0
5.13
5.14
-401
i1 = [0.48-2 .6 9 e cos(445.4t + 1.5728)]u(t)
Temps (s)
-401
v2 = 120.48e cos(445.4t- 3.05) + 120 j>u(t)
15ms 15ms
5.15 Pour t > 0: ij = 3 - e 100-33.33e
Chapitre 6
, nv . A A
6.1 a) F(s) = - ■
s s+a
b) F(s) = —- e_Ts x — = ^[1 - e " Ts]
s s s
-T(s + a)
1 e
c) F(s) = A d) F(s)
s+a s+a ( s + 5)
2(s + 0.5) - -j0.785 j0.785
6 e-
e) F(s) n f is ) = . 6f .
s + 0.5 (s + 1.5 -j5 0 0 ) (s + 1.5 + j500)
304 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
A o a) Z \ 'y
(s) t= \-------- -j-s
2s + 300 „ , s + 200
6 .3 --------------- H ^s) =
4 % ± n m t;c x i 2s + 300
b) i x(t) = ( 1 -0 .1 7e“52a833t)u(t)
Réponses aux exercices 305
/Ar. , - -520.833t.
v2(t) = (4 0 - 15e )u (t)
La durée du régime transitoire est 5/520.833 = 9.6 ms.
Régime permanent: i x = 1 , v2 = 40
6
, „ , , 2 5 ( s 2 + 4 5 0 0 s + 3 x l0 6) 2x10
6.9 a) eq(s) ------ 2 6 H,(S) =
S + 4 0 0 0 s +1x10 s2 + 4500s + 3xl06
-il
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01
Temps (ms)
4000
6.11 a) Zeq(s) = 5000 H j(s) =
s + 1666.67
b) i ! (t) = 0.001u(t)
Temps (ms)
Chapitre 7
I4 = 3.09 Z-1.001 V
6x10
b) HjOO =
1 0.03s2 + 100s + 6.8xl05
AdB(co), dB
Réponses aux exercices 311
c) Ij = 0.494Z0.613 A V2 = 47.92Z-0.254V
b) H ^ s) =
8s + 4 1 100s+ 2.25x10
AdB(w) . dB
312 CIRCUITS ÉLECTRIQUES
1 0 0 0 s + 1x10
7.7 a) Z j ( s ) =
Module de Z 1t Q
co (rad/s)
x 10
- 1 0 5s
b) H ^ s ) =
42
(s+ 104)
A<jB(co), dB
Réponses aux exercices 313
-2000s
b) H ^ s) =
1 ' S2 + 400s+ 800000
Acb(co) , dB
c) l l = 0.535Z0.012 mA V2 = 4.48Z1.751 V
b) Ij = 11.98Z-0.119 A
c) S = 2395.3 VA P = 2378.3 W Q = 284.2 VAR cos<|) = 0.993
Temps (s)
Temps (s)
7.13 a) Z = (33.33Z-0.785)Q
P = 2651.7 W Q = -2651.7 VAR
b) Nouvelle valeur de is: Iseff = 8.39Z-0.464 A
Index
Concept de graphe 59
Admittance 214 Conception 9
Admittance complexe 179 Condensateur 4, 14, 21
Amplificateur opérationnel 24 Conditions initiales 135, 140
Amplitude 102 Conductance 4, 18, 214
Analyse 9 Constante de temps 99, 121
Analyse d’un circuit en régime continu 150 Cordes 59
Analyse simplifiée 83 Courant électrique 1,12
Arbre 59 Courants circulatoires 70
Avance de phase 202