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Anecdota , ou Histoire

secrète de Justinien /
traduite de Procope.
Géographie du VIe siècle et
révision de la [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Procope de Césarée (050.?-056.?). Anecdota , ou Histoire secrète
de Justinien / traduite de Procope. Géographie du VIe siècle et
révision de la numismatique d'après le livre de Justinien... / par
M. Isambert. 1856.

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J
npORoniOY
tAAOYSTPÏOY
KAtXAPEQS
ANEKAOTA.
Nous renvoyons au volume intitulé ~f/o/n? f/<? 7ir<.«M<c/ï
les détails chronotogiquesde la vie de ce prince, avec un juge-
meut sur sa personne. Nous y joignons des tableaux géogra-
phiques, nunusuiatiques et d'économiepolitique.

If Médaillon deJastimen.
PLACE DES PLANCHES.

Justmien.
M*. Portraits de Justinien, de Théodora et de Justiuien
IH*. Carte de l'empire de
p't~'
H-ï"

S48
i
IVe. Carte de la Dardanie 616
V*. Planche !H contenant tes médailles d'ur et d'argent. 8i2
Poids
!('r;U!)"

d'or'n.r l^y~ /morrl,r~ lJ.uylmn, "r


\tt'hA)i)n\ h'nn
ANEKAOTA
ou

HISTOIRE SECRÈTE DE JUSTINŒN


TRADUITE DE PROCOPE

M)HL'AUTEUR
AVECNOTtCE FHtLOLOCtQOES
ETNOTES ETMtSTORtQCES

GÉOGRAPHIE DU VIE SIÈCLE


ET
JM~tStON DE LA NMMSMM~JECAPRES LA UVRE DE ~STM!EK

"C l'IQUa. evarstsr cisQ TvsLSs

PAR
¡
M ISAMBERT.

PARIS,
.1
FIRMtN DTDOT FRÈRES, 1 FR. KLINCKSIECK,
MfEJ~COB,5(!. KUEDEULLE.t)

~8~.<
NOTICE

SUR LES ÉCMTS ET SUR L'AUTOMTÉ DE PROCOPE

Procope, le premier et le plus important des


nombreux écrivains qui nous ont transmis l'his-
toire de l'empire de Byzance, c'est-à-dire la déca-
dence et la chute de l'empire romain, a composé
l'ouvrage dont nous donnons le texte, avec une
nouvelle traduction.
Né à Césarée de la Palestine, ainsi qu'il nous l'a
fait connaître lui-même, il a connu les sectes re-
ligieuses nées près du berceau du christianisme
et les querellesthéologiques qui ont agité son pays
au sixième siècle, soit dans les contrées où il a pris
naissance, soit dans le reste du monde.
Il paraît s'être rendu d'assez bonne heure à By-
zance, convertie depuis deux cents ans en capitale,
rivale de l'ancienne Rome, sous le nom de ville de
Constantin.
Il y exerça la profession d'avocat. ou plutôt
de professeur de belles-lettres, ou /<?M~ ainsi
que le disent les écrivains postérieurs (t). Rien
n'indique dans ses ouvrages qu'il ait eu des connais-
sances médicales et qu'il en ait tiré ses moyens
d'existence, comme certains auteurs modernes l'ont
prétendu. U a aussi laissé dans l'ombre les grands
travaux législatifs du règne de Justinien, et il fait
rarement allusion aux lois de ce prince.
La composition de ses écrits annonce d'ail-
leurs une éducation et des études toutes littérai-
res. Il affecte les formes et les expressions de
l'ancienue littérature grecque, en résistant à la dé-
cadence de la langue, déjà assez sensible.
Ainsi, pour lui, l'empire grec n'est que l'empire
romain; Constantinople, c'est Byzance; les pon-
tifes de l'Église catholique ne sont point des papes,
patriarches, archevêques ou évêques, mais les
grands prêtres des chrétiens.
Il était sans doute arrivé à la force de l'âge
quand, à l'avènement de Justinien, il reçut la mis-
sion d'accompagner BéHsaire dans son premier
commandement à l'armée d'Orient, en qualité de
co/Mc/c/' ou d'o~j~~M/'(a). On ne sait pas en quoi
consistait cette fonction; mais, d'après le sens
que comportent les expressions dont lui-même se

(t) Agathias, p. ïi et 14; 11, 19; IV, 96. Évagrius, IV,


t-4'. Photius, Anal. dul~ !iv. de la G. des Pc/~M, p. i3~.
Suidas, v" npox., p. 44'<. N' somm. I, 5.
(2) V. N. somm. 3.
sert (t) et que nous traduisons littéralement, il
paraît qu'elle s'élevait au-dessus de celle de simple
secrétaire.
D'ailleurs, on sait par les lois de cette époque
que les professeurs de belles-lettres, comme les
médecins, et une portion des avocats, étaient ré-
tribués aux dépens du trésor public.
Par les talents qu'il a déployés dans ses écrits,
on ne doit pas hésiter à penser qu'il était éminent
dans sa profession, et qu'il ne consentit à l'échan-
ger que pour un poste honorable, qui devait
le conduire à la dignité de patrice ou de séna-
teu r.
11 a si bien décrit les années du règne de Jus-

tin 1er, où Justinien devint de bonne heure maître


des affaires de l'empire, qu'il a dû passer quelque
temps à la cour de Byzance avant de partir pour
l'armée d'Orient.
Il y séjourna sans doute de 5ay a la fin de 53<,
époque à laquelle Bélisaire était de retour a Cons-
tantinople il fut témoin de la grande insurrection
qui, sans le courage de l'impératrice Théodora, se
serait terminée par la fuite de Justinien et proba-
blement par un changement de dynastie.
En 533, il accompagna Bélisaire dans son expé-
dition en Afrique. Il avait mauvaise opinion du
succès, mais il se rassura (a). Sur la route, il fut

(t) G. ~Mfc/fe~ t, ta, p. 6u.


(t) G. <V~ ~~Av~, t, n, p. 363
chargé d'une mission importante en Sicile. 11 y
revint après la prise de Gélimer avec le gênerai
Solomon, fuyant l'insurrection africaine de 53~ (<);
puis il parait qu'il retourna à Constantinople avec
Bélisaire, en 535.
On le retrouve en 536 charge d'une autre mis-
sion dans les environs de Rome,. ce qui prouve
qu'il avait accompagné, sur la fin de 535, Bélisaire,
envoyé en Sicile et en Italie pour conquérir les
pays occupés par les Goths.
Cette expédition fut aussi heureuse que celle-
d'Afrique, quoique moins prompte, et se termina
par la reddition du roi Witigès et sa captivité à
Constantinople en 5~o.
Procope nous a laissé ignorer s'il accompagna
Bélisaire dans sa nouvelle campagne en Méso-
potamie et surtout dans sa seconde expédition
d'Italie, qui ne répondirent point aux précé-
dentes.
L'habile et savant écrivain a décrit successive-
ment <° les guerres contre les Perses, en deux
livres, jusqu'à la quatrième expédition de Chosroès,
en 5~3; les guerres contre les Vandales, jusqu'au
meurtre du gouverneur de l'Afrique par Gontha-
) is et à la promotion de Joannès au commande-
ment, en 545; 3" les guerres contre les Goths,
comprenant les deux expéditions de Bélisaire en

(ï) Procope, G. des ~a~M~ I!, t4, p. 475. Théophanc,


<d an. 6o26, p. 3t&.
Italie, jusqu'à la prise de Rome et de la Sicile par
Totila, qui fut suivie du remplacement de Beti-
saire par Germanus, neveu de Justinien, en 5~Q.
Le huitième livre des histoires de Procope est
appelé aujourd'hui le quatrième de la C<~7~ <~
Co~/ mais le président Cousin l'avait, avec
raison, nommé Histoire mêlée. li conviendrait
peut-être de le désigner sous le titre d'Histoire
Générale; car cet écrivain y continue les trois
récits antérieurement séparés; il reprend la guerre
contre les Perses, autour du Pont-Euxin oriental
et du mont Caucase, pays habités par des nations
barbares; il fait un tableau du monde connu
de son temps, et parle de l'importation des vers
à soie; it décrit la guerre d'Orient jusquà l'ar-
mistice de cinq ans, qui n'empêcha pas les hosti-
lités de continuer. H revient aux anaires d'Afrique
et d'Italie; il passe à celles des Francs et des Bre-
tons, aux exploits de Narsès contre Totila, et il
termine par la mort de ce prince et la soumission
de l'Italie en 55a ou 553.
L'ouvrage que nous donnons au public prend
son rang après celui-ci et a été quanné dans les
manuscrits du titre de 7V<'MMc/M<' livre des /<-
toires.
H est daté trois fois de l'an 3a du règne de Jus-
tinien, c'est-à-dire de 558, et il a été écrit au plus
tard en 55o. On n'y trouve en effet mentionné
aucun des événements postérieurs. Les contempo-
rains savaient que Procope était par la mort dans
l'Impuissance de le continuer, puisqu'Agathias,
poëte et avocat de Myrine en Asie, s'en autorise
pour en publier la suite; encore n'a-t-il pas achevé
le règne de Justinien, puisque, malgré cinq livres
nouveaux consacres à sa narration, Agathias ne
dépasse pas la grande expédition des Huns en 56o.
Agathias est mort lui-même en les composant sous
le règne de Justin Il. C'est un troisième écrivain,
Ménander Protecteur, avocat sans cause et ac-
cusant lui-même sa paresse, qui a terminé le rè-
gne de Justinien, en décrivant d'ailleurs les négo-
ciations de ta paix, dite perpétuelle, de 56a,
cette paix qui livra les c!efs du Pont-Euxin à
Chosroès, roi des Perses. Ménander se chargea
aussi d'écrire les règnes de Justin II et de Tibère II;
mais il n'en reste que des fragments, et par eux
on a pu juger que l'ouvrage était aussi inférieur
à l'histoire d'Agathias qu'Agathias lui-même l'était
à Procope.
Dans son livre IX, ou dans son Histoire secrète,
Pr'tcope explique que dans les huit livres précé-
dents il lui a été impossible de dire la vérité tout
entière. Les deux souverains, Justinien et Théodora,
étaient jaloux de leur pouvoir et d'une excessive
cruauté; ils s'étaient entourésd'espions; il n'y avait
aucune garantie, ni dans la justice ordinaire, dont
l'organisation était arbitraire, dominée par les pré-
fets du prétoire et soumise aux évocations, ni dans
le sénat, qui laissait usurper ses fonctions et dont
1tes arrêts n'étaient pas respectés.
Quand Théodora fut morte au milieu du règne,
en 548, l'un des plus actifs persécuteurs cessa sans
doute d'agir, et il fut plus facile de cacher ses
pensées ou ses actes; mais le prince, devenu vieux,
n'était pas moins défiant, pas moins absolu. Pro-
cope cependant se décida à écrire ce supplément à
son œuvre historique au moment où l'âge ôta toute
activité à l'empereur; car, en 558, ce prince avait
de soixante-neuf à soixante-dix ans; cependant
Procope n'osa le publier, et il paraît être descendu
lui-même au tombeau avant Justinien, puisqu'il
n'a pas décrit les dernières années de l'autocrate,
et n'y a même fait aucune allusion.
On s'est étonné du ton amer et même violent
qui règne d'un bout à l'autre de cet écrit, et l'on
s'étonne que l'auteur des huit livres historiques
ait pu tellement changer de ton et s'écarter à ce
point de la modération.
Mais était-il possible de considérer de sang-froid
l'abus que Justinien avait fait des immenses res-
sources en hommes et en argent qu'Anastase avait
laissées à Justin 1~ et que le neveu de celui-ci dis-
sipa si rapidement? Qu'avait-il fait des victoires de
Bélisaire en Afrique et en Italie et des richesses
nouvelles qu'on y avait conquises? Tout avait été
livré en pure perte aux Barbares, auxquels on avait
sacrifié l'armée de six cent quarante mille hommes
qu'entretenait l'empire, en la réduisant à cent cin-
quante mille; le pillage et it massacre étaient pat-
tout. La propriété et !a vie des sujets n'étaientt
guère plus ménagées par le gouvernement, investi
d'un despotisme intolérable.
Voiià ce qui a paru a Montesquieu (t) et à Gib-
bon (a) justifier la rédaction des ~cc~«; ils ont
considéré que le fond en était constamment vrai;
et, en effet, les notes d'Alemanni, ce chef-d'œuvre
d'érudition, les lois de Justinien et les chroniques
des écrivains ecclésiastiques même les plus favo-
rables à ce prince lui servent de preuve.
Cependant il s'élève deux objections contre le
caractère et la véracité de Procope.
Premièrement, il a, dit-on, accepté, en 563, les
fonctions de préfet de la ville de Constantinople,
qui lui donnaient la présidence de ce sénat cor-
rompu, cinq ans après qu'il avait tant médit du
pouvoir.
Dans le moment critique où on se trouvait
alors, quand Bélisaire, son ancien générat.-était1
injustement Impliqué dans un procès redouta-
ble, Procope n'aurait-il pas servi les intérêts de la
justice en acceptant un poste qui lui donnait le
droit de prendre part àl'instruction de la procédure?
Mais d'ailleurs le Procope dont il s'agit, en 563,
est-il bien notre historien? J. Malala, qui le
nomme dans ce procès (3), avec le questeur Cons-
tantinus, ne dit pas que ce fonctionnaire soit

(î) De la ~7<7W/~ f/C ~V~f/t~cr </C.V /{t7W~t~.t, t'h. 20.


(t) Gibbon, De /a ~f<7~/<Ct ~< </r /r r~M~, ch. ~o.
(:~ M.Ha);XVTn. p.
Procope de Césarée, ancien assesseur de Béh-
saire et historien du règne. Théophane ne fait
que répéter cette tradition (<). Ce chronographe
connaissait bien l'historien Procope, qu'il cite
plusieurs fois, et il ne mentionne aucun rapport
entre les deux personnages.
Mais, dit-on, comment Procope eût-il été dé-
coré du titre dW/M~/rc, c'est-à-dire patricien et sé-
nateur, de simple rhéteur ou professeur qu'i! était
d'abord, s'il n'avait exercé les fonctions de préfet?
Quinze ans environ de service aux armées et ses
travaux historiques suffisaient et au delà pour lui
mériter cette distinction.
La seconde objection est plus forte. Procope,
dans socr livre des Édifices, qui est un ouvrage
important, a cétébré en vrai courtisan les cons-
tructions faites par ordre de Justinien dans les
diverses parties de l'empire. <! a composé ou du
moins mis la dernière main à cette œuvre après
la dédicace du temple de Sainte-Sophie, puisqu'il
en parle (~) en disant tes architectes Anthemius
et Isidore avaient é!evé le monument si haut qu'ils
ne savaient comment en soutenir tes arcs; ils en
référèrent à l'empereur, qui, quoique étranger à la
mécanique, « par une inspiration presque divioe, »
leur ordonna de terminer le cintre, en affirmapt

(<) Ad an. 6o55 (56t), 368 et 370.


(a) Liv.r~,ch. t.
que les arcs, en s'appuyant sur ce cintre, y trou-
veraient une torce suffisante ce qui se vérifia.
Procope se défend d'avoir eu cela dit une flat-
terie, parce que c'est un fait dont tout ie monde
a été témoin. L'empereur fut encore consulté sur
un autre point d'architecture, et donna une ré-
ponse utile et décisive.
L'inauguration de ce monument, encore subsis-
tant de nos jours et chef-d'œuvre de l'architecture
byzantine, eut lieu, selon Malala en la XF tndic-
tion, par l'archevêqueEutychius, c'est-à-dire en
563 (t), l'année même ou la préfecture de la ville
était exercée par Procope.
Si cet ouvrage ne renfermait que l'éloge de ce
monument unique en son genre, on n'y pourrait
voir une contradiction avec ses autres ouvrages
Il même avec tes ~/ï~c~a ou histoire secrète.
Mais le prologue des cinq livres des Édifices est
une apologie complète, une déification de toute
la vie de Justinien, qu'il élève bien au-dessus de
Cyrus et auquel il donne la qualification de prince
clément et de véritable père de ses sujets. L'auteur
s'éiève contre ceux qui ont conspiré, et il déclare
qu'il écrit pour combattre la malignité du temps (a).
C'est donc à lui-même, aux ~/ïcc~~t qu'il a
voulu répondre, et il s'est ainsi réfuté lui-même!

(t) Cet ccnva'n y parle de ta surélévation du Trullum de


3o pieds grecs (XIII, p. 49~).
(t) Tïi; XTtX~ ~TtA!<~690/0(AeW) St~tXtt (p. ~7o).
Une telle contradiction est si affligeante et si
peu croyable, malgré l'anéantissement des caractè-
res sous le souffle du pouvoir absotu, que t'en a
douté et dû douter que les Anecdota fussent de
Procope! Les personnes favorables à Justinien
croient au moins que Procope n'a pas voulu pu-
blier cet écrit.
Mais il ne l'a pas supprimé non plus, soit qu'U

ries après la publication du 7/


ne se soit pas cru assez récompensé de ses flatte-
des Édifices,
soit qu'ayant été réeitement préfet et président du
sénat, en 56~-563, i! ait été irrité de sa prompte
disgrâce. Dans tous les cas, ie motif n'en serait pas
honorabte.
Cette objection disparaît si l'on reconnaît avec
Zonaras que la confection du pont du Sangaris
date de 535, et non avec Théophane de 563;
qu'il s'agit dans Malala de la deuxième restau-
ration de Sainte-Sophie, dont le trullum était
tombé en 558, et non de la première, opérée vers
553; que le Z~c~ ~W~cc~ a été évidemment
écrit plusieurs années avant les .~cc<~«.
QLoi qu'il en soit, la postérité a toujours à se
demander si les ~/M'c< ont été connus de l'anti-
quité pour i'œuvre de Procope et si les faits qu'i!s
renferment sont vrais.
Le premier point n'est pas douteux, puisque
Nicéphore Calliste (t) le cite, après les huit !ivrcs

(t) XVm, *o,p.747.


d'histoire et le y/ ~~c~, comme un~ ré-
futation (i) et une sorte de palinodie (a); et puis-
que Suidas lui donne le nom que nous lui con-
naissons d'</o~ en lui assignant le neuvième
rang parmi les livres historiques.
Suidas fait bien plus; dans un grand nombre de
passages (3), il
rapporte, sous le nom de Procope,
des phrases qui ne se trouvent que dans les Anec-
dota.
Ce tivre des~/?cc~ lui-même, se sert des
mêmes expressions que les livres historiques en
pariant des dignitaires ecclésiastiques, quoique les
noms officiels fussent changés; de Byzance, pour
Constantinople; des Romains au lieu des Grecs, etc.
Le style est le même.
Enfin, Procope, dans le préambule de ses livres
historiques, dit qu'il est de Césarée, et un passage
formel des ~/ïcc< (4) déclare que Césarée de
Palestine est la patrie de l'auteur. L'identité est
donc constatée.
Un écrivain du Bas-Empire, qui aurait voulu fa-
briquer ce libelle sous le nom de Procope, aurait-il
pensé à toutes ces précautions? Où aurait-il d'ail-
leurs trouvé tant de faits, tant de détail intimes,
qui ne se trouvent dans aucun des écrivains subsé-
quents ?

(t) ~T~CK.
(~) Tt< '!Kt)~M~Ct.
(3) Relevés par Atcmanni, et indiqués N. somm., t.
(4) Xt.7.
~ussi, Lévesque de la Ravatière (t) n'a-t-il pas
réussi, après J. Eickel et Ludewig, a détruire l'o-
pinion déjà reçue qu'Alemanni avait trouve dans
la bibliothèque du Vatican l'ouvrage dont le car-
dinal Baronius (a) regrettait tant la perte. Cet ou-
vrage est bien l'œuvre de Procope. Quelles objec-
tions, en effet, a produites cet académicien? le
silence gardé par Agathias sur cet ouvrage. Mais
Agathias ne savait pas qu'il eût composé même le
77~7c< ~?c~, et il a pu ignorer le livre des
~c~«, qui ne reçut probablement pas de pu-
blicité du temps de Justinien.
'â° La RavaHère suppose que Suidas seul a parlé
des dnecdola, comme d'un neuvième livre. Mais il
oublie le témoignage non moins formel de Nicé-
pboreCaUiste. Évagrius, historien ecclésiastique,
qui déctare n'avoir pas encore dans les mains Fou-
vrage d'Agathias, cite continueHementles livres de
Procope, et quand il parle (3) de l'avarice insatia-
ble de Justinien, et des moyens criminels par les-
quels ce prince dépouillait ses sujets et vendait les
fonctions publiques, il est bien vraisemblable que
c'est dans les ~cf~/« qu'il a puisé; car il n'en est
pas question dans les livres historiques.
Notre académicien est obligé de convenir que

(l) ~M<*W. <W/.f/C.f//t~C/7/ belles-lettres, XXt. ?3.


Note en trois p. (t747).
(t) Ad an. ~8, n" ~4.
(~ IV, 3o.
l'auteur des ~cc~ est de Césarée de Patestme,
et que, dans le préambu!e de son /y~o/~? </<? la
guerre des Pc/'j'<?j'(ï), l'historien Procope ne se
donne pas une autre patrie. Néanmoins, on sup-
pose que deux écrivains du même nom ont pu
naître à la même époque, dahs la même ville!
En troisième lieu, la Ravalière dit que Pro-
cope cessa d'écrire en 553, la vingt-sixième année
(ou plutôt !avingt-septième)durègne dejustinien,
et qu'il est vraisembtabte que c'est l'époque de sa
mort. H oublie qu'après ses histoires Procope écri-
vit encote le T~v~c des ~c~c~. Cet historien a
donc pu écrire en 558 ou 55o les ~~c</6~, qui
portent la date de ia trente-deuxième année du
règne. Nicéphore place cet ouvrage le dernier de
ceux de Procope; et il en parait en etret séparé par
un intervalle de plusieurs années.
4° Notre académicien a trouvé entre le style des
histoires et celui des ~c~~ peu de rapport.
Qu'il y ait un grand changement dans la nature de
la rédaction, cela est évident. Autant Procope avait
été réservé dans ses ouvrages publics, autant il
s'est abandonné à sa verve censoria!e dans son
histoire secrète.
Mais, quant au style proprement dit, loin qu'on
y remarque aucune différence, les formes du lan-
gage et les expressions sont les mêmes. Suidas, bien
meilleur juge qu<~ la Ravaiière, helléniste presque

(t) t, t, p. Io.
inconnu, faisait un si grand cas de la pureté du styte
de ce dernier écrit, qu'il lui a fait plus décent
emprunts, souvent en nommant Procope.
La note académique se termine par la suppo-
sition que les ~~c<<x appartiennent à l'avocat
Ëvangéiius, dont la spoitatton odieuse est racon-
ttée au chapitre dernier; elle qualifie ce récit dé-
clamatoire. Rien n'est plus simple, au contraire, et
le mauvais jeu de mots que se permit Just!nieh, en
depouinant cet homme c~a/Mc, sous prétexte
qu'it était trop riche, est un trait piquant fort étran-
ger à toute déclamation. Si l'auteur des ~fc<&M
se plaint d'ailleurs des mesures prises par Justi-
nien contre une profession dont ta liberté l'inquié-
tait, il s'élève avec non moins de force contre la
spoliation des médecins, des professeurs de belles-
lettres et des artistes. <! en parie brièvement, et s'é-
tend bien plus longuement sur les outrages faits aux
sénateurs et sur la spo!iati0n des grands proprié-
ta i res.
n'est pas vrai d'ailleurs que t'ouvrage soit ter-
I)
miné par t'anecdote rotative à Évangélius; c'est au
contraire par la peinture de la servilité comman-
dée par Justinien, et par ie<< hommages exigés par
une femme d'aussi bas tien et aussi méprisable
que Théodora tt déplore la désertion des tribu-
uaux, et poursuit son récit par une plainte amère
su< la disparition des capitaux.
Procope ftnit par un dernier trait, qui prouve
qu'il a cessé décrite et qu'il est mort lui-même
avant que le poids de l'âge fit pressentit la fin
prochaine du prince « Lorsque Justinien sera
mort, dit-il, on saura s'il a caché les richesses
qu'il a ravies à ses sujets, ou si toutes ont passé
chez les Barbares, e
En analysant le mémoire de la Ravalière, le se-
crétaire perpétuel de l'Académie disait qu'on ne
devait plus, comme on l'avait fait jusqu'alors, citer
comme authentique le témoignage des ~~c~a,
que lorsqu'il se trouvera confirmé par celui d'écri-
vains véridiques.
Gibbon. qui est venu après, et qui a si profon-
dément étudié les monuments originaux de l'his-
toire byzantine, n'a pas hésité à y ajouter foi
parce qu'il a trouvé, comme Alemanni, que ce
témoignage n'était point isolé, mais qu'il était
conforme aux autres preuves; et, d'un autre
côté, cet historien éminent n'a point douté que
les Anecdota ne fussent de la main de Procope,
qui était bien placé pour connattre les faits et les
secrets de la cour impériale.
Nous ne voyons pas, au reste, qu'on ait découvert
aucune nouvelle histoire ou chronique du temps
de Justinien. Au contraire, la Vie du prince par
Théophilus a disparu de la bibliothèque du Vati-
can, où Alemanni la lisait il y a deux siècles, puis-
que, malgré les instances d'un membre de la lé-
gation française, le conservateur actuel n'a pas
retrouvé le manuscrit.
Sans doute les textes des auteurs contempo-
rains ont été révisés et améliorés. Mais quant aux
~/ï~c~<7~ le manuscrit Pinelli, cité par Alemanni,
qui en donnait le commencement, a aussi disparu.
Les manuscrits de Milan et de Paris n'ajoutent rien
à ceux du Vatican, qui ont servi de baseàt'édition
princeps de <6a3. La découverte d'un nouveau
manuscrit est peu vraisemblable, mais elle serait
très-désirabte; car il y a des lacunes dans le texte
de l'ouvrage; nous les avons indiquées. Néanmoins
les ~/ï~&~ forment un ensemble assez satisfai-
sant et assez complet, qui laisse peu à désirer.
Depuis Alemanni et Mattret.on a amélioré le
texte, en rétablissant des lacunes que ne conte-
naient pas les manuscrits, et où il est traité des
mœurs de Théodora; l'édition publiée par J. Eickel
est déplorable, surtout sous le rapport typogra-
phique. Les presses de imprimerie royale ont ma-
gnifiquement illustré ce texte en !663;on doit au
savant religieux qui en a pris soin d'utiles correc-
tions, et surtout une division excellente en cha-
pitres, avec des titres et des lettrines dans le corps
de chaque chapitre.
Orelli n'a ajouté que quelques notes à celles
pleines de science et d'exactitude d'Alemanni.
Reiske a proposé des corrections de mots pres-
que toujours téméraires. Le dernier éditeur, M. G.
Dindorf, a fait justice de la plupart; il a donné, il
y a plus de vingt ans, une édition complète et élé-
gante des oeuvres de Procope, avec les variantes
principales, les notes historiques d'Atemanni en
entier, et les avertissements des éditeurs précé-
dents.
Nous espérons avo~r, par un travail de deux an-
nées, ajouté à la correction du texte, et refondu
les notes d'A!emanni et des précédents éditeurs,
en les complétant ou en les rectifiant. Nous nous
sommes, dans ce dessein, !ivré à une nouvelle
étude approfondie des lois de Justinien, des con-
ciles, bulles et autres documents ecclésiastiques, si
nécessaires à l'éclaircissement de cette époque fé-
conde en controverses religieuses.
Nous nous réservons de faire connaître par un
ouvrage à part Justinien et son époque. Le pré-
sent volume est exclusivement consacré a, l'illus-
tration des~c~b~ï.
Nous avons enrichi le texte de portraits tirés
de médaillons d'or et de bronze, que n'ont pas
connus les éditeurs antérieurs, et nous avons de
nouveau vérifié ceux qu'ils avaient publiés en y
joignant un buste de l'église de San-ApoHinare-
Nuovo de Ravenne.

F. A. ISAMBERT.
SOMMAIRES DES CHAPITRES.

PMMCON. Ordre de t'ouvre Secret de M rédaetton OmhuMMB


dans les échta antérienra dea ~xaea des événementa. Devoir envers la
postérité.– Leçons néceaMire~ aux tyrana. Sémiramia, Sardanapale,
Néron. Faiia relatifs à Bét~ire, à Justinien et à Théodom.
CHAPtm t" Kaiaaanceet nMBHra d\4a<OM<Ma. Son marM~e avec E~<
«ttre.– Seê adultères. SerwicM par elle rendue à l'impératrice 7%eo
dora. -Sa paMion pour le Thrace Théodose. Adoption de ce jeune
ttomme Lea aBMnta surpris par B~<<a<re. FaiM«ae de cetui-c;
RéwëtatiOB de i'eadave JV<MA<o< <a. Fuite de y~o~oM. Veaf~ance
d'Antonina aur AfoeedoH<<t, et sur Co<M<<M«M, auteur d'un propos
Refus par yM<M<Me de reveoir auprèt d'ette avant te départ de aoe fils
PAo«tM. Retraite de Mo««< ExactKMta de y~teodo<e. Son re-
tour. Aveuglementde jC~M~ t! reTt~at à Blâmée. r*~Mfo«'
M fait moMe Ephèae. D<M<t oir d'~«<0)t<!M. Elle le fait rappeter.
-Sa résistance. Son retour tecret.
<:HAp. Il. Départ de Bélisaire, as ee le coamiaire ~Ao<«M, pour la gtterrf
contre Chosroès. /tH<e~H<trt~n à Constantinople. SeamachmatioBa
contre Photius. Celui-ci déno<t<' M liaison adultère awec y*eMMe.
Indignation de ~~M0<re tt M )Mtcerte avec ~*e«<M. AjoonMmeat
de la vengeance Entrée de t'~ atée roHMineeo Perse. DMigrt< e de
Jean de Cappadoce. Parjurer d'~M/<Mt«te. Elle part pour l'armée.
Théottose renvoyé à ËphèM'rMe de SiBaura.–Arrivéed'Autonina.
–Retratte de Bélisaire. ~re<A<M et les Saracèaea. Latique ou cot-
ch!(te, envahie par CA<M<oé<. Prxn' de Pétra. Revers de CA<Mfo«.
HMM battua par ya~neM. Mouvement mturrectMnaei panMt les Per-
Ma Lettre de 7'AMdora à Zo&et ~<Me<. CAo<ro«revient en Perae.
CH~f. tH.– ~rrestattond'~M<OM«to.–Héa)tat)OMde Ce<Ma<r< PAe~M
se rend à Ëpt)è«' il ai ractte à Co~oee la tévétatMnd<*a Mere~ de sa tuat-
treMe r~eo~oM, réfugié danaun empte, e<t tivré par t'éveq"e<<)M<re<M.
Intervention de Meodoro. Mo«<M enlève y*eodM<, et le séq<M'a'
tre en Cilicie. Mthrattce de cctt i-ci et de C~t~oM–L'impétatrice
livre à Anlonina ses ennemis. Vengeance de cette'ci. Supplice du
sénateur Théodose. Réconciliationforcée de Bélisaire avec sa femme.
ArrestationdePAoMtM, sa fermeté dans les tortures. –Ca:~<ponerend'j
à ~M<oM<Mo. Théodose remis dans ses bras. Faveurs de l'impératrice.
–Mtte lui promet le commandementmilitaire. tt meurt de la dyssente.
rie. Long emprisonnementde Photius.- Asiles violés.–Faiblessedes
prêtres. Détivrance de Photius, qui se fait moine à Jérusalem.–Par-
jure de Bélisaire. Sa punition. tnsuccès de sa troisième expédition
contre Chosroès.- Prise de Cattiniqne.–Romainsprisonniers.<-
,aire accusé de traltison et de tacheté.
CnAp. !V.–Ma)a<iie de Justinien.- Propos à t'armée sur sa mort suppo-
sée. Dénonciation de Pierre et de Jean Fagan contre ~~aire et
.BMd~. Sé.)uestre et tortures de celui-ci. Disgrâce de ~~atre.
Son remplacement dans le commandementde t'armée d'Orient par Afar-
tinos. Enlèvement par Théodora de ses trésors. Son amitié pour
Antonina. Sa lettre à B~o<re. celui-ci fait soumissionà sa femme.
–Partagede sa fortune. Fiançaittes de Joannina, sa fille, avec ~na<-
<o.!e, petit.nb de Théodora. ZM~otre, nomméconnétabte,commande
de nouveau t'armée d'Italie. Comparaison des deux expéditions.
CHAP. V. conduite de B~MOtre en Italie. Sa cupidité. Détection
d'~rodieM.– Perte de Spotette.–Succès de yo~o< et dee Gotha.
Rupture avec 7ooMM~Fiançaittesde celui-ci avec Justina, fille de
Germanos. Rappel de JM~oire. Pérouse prise d'aMaut par les
<.ott)8. Consommationdu mariage de Joannina et dAnastase, par la
fraude de l'impératrice mourante. Retour d'Antonina. File sépare
tes deux époux. Bélisaire méprisé pour sa faiblesse. Sergius cauae
d''s pertes de t'armée romaine en Afrique. Meurtre de Pégase, par
Solomon, son frère. Le cift venge le crime resté impuni.
CH*f. VI. Histoirede jM<<<n et de ses deux frèrfa, pauvres cultivateurs
iityriefs.–Leur engagement dans t'armée.–Leur entrée. Mus ~~btt,
dans la garde du palais. Sous ~M<M<<Me, Justin condamnéà mort, pour
indiscipline, par le générât Jeanne Xyr~M. Il échappe à ce danger.
Devient préfet du prétoire. Proclamé empereur quoique itteMré.–
Sa signature remplacée par un monogramme. L'impératrice Z«p<c<M<-
JFMpA~Mtte. –JtM~MteM, son neveu, n.attre de l'empire. -Sa cruauté, sa
cupidité, son inconstancedans la confection des lois. -Oppresseurde l'A-
frique, de l'Italieet du reste de l'empire. -Condamnationd'Amantiuspour
venger un outrage envers Féveque Joannès. Parjure envers t~a~H.
(;<)A)' V)t Byzance partagéeentre deux partis, celui desVénètes(tes~CM<),
<'t<t))i des Praomifns (te« ~î'<<)–jK~<M<eMxe met ta têtedu premier.
L'empire en est éurante. Coifturf des vënètfs à la modedfs Huns.
Lcont vêtements.–Leurs excès.–Conduite des Vfrts.–Corruption
dt' ta jeunesse. V<')tg<'auccs, assassinats, silence des fois. lnaclion de
l'autorité. Violl sur tes deux sexes. Une femme M précipite dans la
mer pour sauver sa vertu.–CutpaMtitéde J<M<Men.–Sa partiaUté
pour tes oppresseurs. Faveurs et dignités qu'il leur accorde.
CHAp. VtH. Calamitésdes provinces. tnsensiMtitéde ~M<iH<M. !t
est compare à un Ane. Dilapidation du trésor Mat y<M< Largesses
aux HuM sans profit pour l'empire. Dilapidationsmaritimes. Inva-
sion des fortunes privées. Portrait de /<?«<<<<?. Sa reumblance
avec Domitien. Vertu de Don~~a AttérfUiondea institutions.
CHAp. tX. Hiftotredu gardiend'oursAcace, père de Théodora.-Sa veuve,
attachée à FMaphitheàtredes PrMmMM, perd cette place et pM<e à celui
des VénèteN. Elle y prod"!t Mt filles. Débutsde Théodora. Sa cor-
ruption précoce.–Sewtatentt.–Set débordement*–aon commereeavec
~f~to~, gouverMeurde la Peutapote. –Son retour d'Orient –JtM<Mt<ea
en est épris, et veut t'épouser AMMttnttd'~po~MtM. Le préfet
rA~o<fo<e Co<o~«ta<e. Punition des malfaiteurs. Soa exil et s* mort.
CHAP. X. L'impératrice J?MpM<t<e Son oppositionan mariage de J<M-
linien avec rMo~om.–y<M«M, en enfance, rapporte la loi prohibitive
des mariages des patriciens avec les femmes de théâtre. Association de
YtM~MtM à l'empire avec Théodora. Mort de J<M<M. Effet produit
par le mariage. Adulationdu sénat, du clergé, du peuple et de t'anaee.
Découragementdes esprits. Règnede la fortune. Avantages physi-
ques de Théodora. Antagonisme teint des deu, souverains. L'impé-
ratrice trompe tes chrétiens et tes partis. Consolidation de la tyrannie.
CHAp. XL– innovations tégistatives.–Cupiditéet crttautédeyitM««<<«.–
tnvasioHSdes Barbares provoquées Subsidesexorbitants aux che& des
Huns et à C~Otroét,roi des Perses, suivis de ruptures–Sarrasins, Sta'
VM, Antes et autres peuplesbarbares.-Désolation des provinces.–Pené-
cutiuns ret)gieuses,connscationdes temptes.–Montantstes.Sabbatianins.
Ariens, Sarnaritaius.–FaussesconversioM. Manichéens et Polythéistes
Césarée, patrie de l'auteur. Révotte des paysanssous VttMM. Hetié-
nisme.–Loi contre la pédérastie–Astrologuespersécutés.migration.
CHAp. Xtt. Ruineet mort de Z~HOM, petit nts d'~tt<A~m<tM,empereard'Oe-
cident. -Spoliation de ~<t«eM, de ~aMM~Aéne,de la riche ~MM'o, de
Denys du Liban et de Jean d'Edesse. Faux testaments. 7~<~d~e et
7<M«H<eH étaient des démoMS, et non de p"rs humaitts. –.JtM<<M<eM,Sts
SHppohé de Sabbatius. Relations tnUmes de sa mère avec uu démon.
Sa transftgurat'OM. Aventure d'un moine. Sobriété de ytM«H«M.
Son amour pour les temmes –Commerce de rMo<<ora avec un démon.
–Crédit de Macédonia, du temps de JtM<<M. –Sa prédiction à Théo-
dora. Songe sur son mariage avec le prince des démons.
<At'. Xttt Qualitésde JtM~MtM. Son abord fadte. St'n impaasitM-
tité Sou insensibilité Sa partialité envers le cter~é -Ses dons au\
égtises. Son intotérance homicide Sa passion pour le sang et po~r
l'argent, communeà Théodora. Flatterie de ?Y<~M<eM. Inconstance
et manque de foi de l'empereur. Les lois et la justice vendues. Cor-
ruption des fonctionnaires. Sobriété et jeûnea de Justinien.
CHAp. XtV. Abolition des formes de chancellerie. Des attributionsdu
questeur et des secrétaires impériaux. Annihilationdu sénat. –Vénalité
des jugements. Corruption des référendaires. Culpabilité de Z~on
le Cilicien. L'empereur se fait payer par tes deux parties.
CHAP. XV. Cruauté de Théodora. -Sa vie voluptueuse. Son ambition.
Comparaison entre son caractère et celui de Justinien. Sa dureté
envers tes grands. Servilitéde ceux-ci. Feinte douceur de 7M<<t«eM
Ardeur de Théodora pour la vengeance. Sa partialité. Comment
elle outrage un patrice. Son séjour à t'Hérœon,sur tes bords de la mf<
CHAP. XVI. Assassinat d'Amalasonthe,reine des Gotha, par Petros, agent
de Théodora. Le secrétaire Priscus obligé de se taire prêtre. Hypo-
crisie de jM~tMten. Disgrâce d'~ft'o&tMde, amant et intendant de Théo-
dora. Manière de se défaire des grands. Supplice du noble J?<M<o-
M!Fausse accusationcontre Diogène,du conseil municipal de Cons-
tantinopte. Subornation de témoins. Courage de TA~odot'e.
Acquittementcétébré dans la cité.
CHAP. XVII. Meurtre de Callinicus, gouverneur de la Ciiicif, pour avoir
fait son devoir. -Justinien s'associeà ce forfait en confisquantses biens.
Théodora sévit contre tes prostituées. Mariage forcé de deux filles
nobles.–Ses avortements. Disparilion de Jean, son fils naturel.
Corruption des dames de la capitale. T'/M'odo~'o dispose des dignités
ecclésiastiques.– Elle s'anrihoe ~«rintendancedes mariages. Aven-
ture de Salurninus. Persécution contre Jean de Cappadoce.
CHAp. XVHt. Justinien, véritabte démon sous ta forme humaine, fait né'
rir c<;nt minionsd'hommes. Sa politique envers tes Vandates, tes Gottts
et autres barbares. Envers CAo<ro~ et tes Perses Invasion des
Huns,Saracèneset autres.- Rtu'tes théotogiqnesdeJt~~tM~n.– Effusion
de sat'g par l'effet des persécutions religieuses. –Cotère divine. Inon-
dations, tremblements de terre < t peste. Destruction continue.
CHAP. XtX. Songe d'un personnagesur t avidité de Justinien. –Trésor
d'Anastase, de 320 mille livres d'or, dissipé par Justinien. Il envahit
la fortune de ses sujets par de fausses accusations, et la dissipe en profu-
sions pour tes barbares.–ceux-ci pitte))t empire.–Réalisationdu songe.
CHA)'. XX.-Justinienappauvrit les particuliers par les monopoles. –Traite
des hommes. Création de deux nouvellesmagistratures à Constantino-
ple. Préture du peupte pour juger tes voleurs. Juridiction pour tes
pédérastes et les mœurs des femmes. Etablissement d'une inquisition
contre les hérétiques. Condamnations capitales et coonscations.
Charge du questeur déshonorée. Elle passe des mains de Tribonien à
ceties de VMMt/e et "e Cow<<MM<tM. Leur vénatité.
Cu*p XX! Subside aérien. exactions autoritéespar YM~H~M Con-
fiscationdes biens de Jean de Cappa'toce. Remplacementde PAoco< et
de ~OMtM. Les mises à ferme confiées à des commissairessalariés.
Spoliations augmentées. Serment im~o~é contre la vénatité. cor-
rupti"n .'scendante des fonctionnaires. Les Thraceset tes Htyriens ré-
priment d'abord. tes déprédations des Huns, des (.oths et autres Barbares,
puis tes imitent en taisant du butin sur tes populations rurales. Cel-
les-ci, en repoussant ces invasions, sont obligées de le restituer.
CHAR XXU.–Nominationde yA~o<fo~, comme préfet du prétoire, a la
place de Jean de Cappadoce,et remplacement de T'A~o<~o/e par le Syrien
Pierre Barsyame, ancien usurier. Cupidité de celui-ci. Il sopphm''
tes gratifications des soldats. Trafic des emplois de toute nature.
Spéculation sur les blés. Disette de Byzance. Murmures et révolte.
Barsyame soutenu par Théodora et ses propres MrtitéKeit. Sa liai-
son avec tes Manichéenf. Leur inOuence sur J<M<<n<M. J?ar<yatMe
passe de la dignité de préfet du prétoire à cette de ministre du trésor, à la
place de Jean de Palestine. !t supprime tes secours attribuésaux mat-
heureux.
CHAp. XXIII. Ruine des propriétés particulières. Abolition des remises
d'impôts arriérés, même aux villes prises par les Bart<ate$.– tm{xMs de
la synone, de t'épibote et du recensetn'*)'texpliqués. Soldats iogés dau~
tes maisons privées. Barbaresinstallésgratuitement dans tes habitations.
COAP. XX!V. Avanies faites aux mitttaires par te moyen des ~o</MM.
Division des soldats en trois classes. Leuravaucemfnt interrompu.
Leur sotde détournée. Diminutionde t'armée. -Soldats du prétoire con-
fiés. Alexandre, logothète en Italie. Aides de camp des généraux.
Garnisons des frontières abandonnées. –Gardesdu palais, schotaireset
surnuméraires. Arméniens. Le magister Pe<ro~, meurtrier d'~MM~o
Mn<Ae. Officiers du pataM, domestiqueset protecteurs. Gratification
quinquennale (pentestatère) supprimée. Retenue des ouiciers de t'em-
pereur et des dignitaires (t0,oo0 livres d'or) confisquée.
CHAf. XV. Avanies sur tes négociants, navigateurs, artisans et forains.-
Les détroits du Bosphore et de l'Hellespont gravés tie douanes. Droits
énormes levés dans le port de Constantinople par Addét. Changement
dans tes monnaiesd'argent. Pholis-obole. Monopotedu commerce de
la soie. Béryte et Tyr ruine' s. Taxe de la soie. Malversationsde
Pierre Barsyame et de ses successeurs.-Tyrannie de Théodora et cu-
pidité de Justinien.
1
<;u~' XXVt. Ruine dfs ornements des vtttes.–Avocats privés d honorai.
res par l'institutiou d'arbitres. Mt'decms et professeurs ')epouit)és de
leurs ttensions.–Fermeture des spectactes Suppression du consutat.
Disette lie blé et d'ean dans la cité, Rome, et à A'exandrie Géné-
rosité de Théodoric, vainqueur de l'Italie. Cupidité d'~ejMM<Tre Psa-
M«M. –Abandon de la garnisondes Thermopyles.- Spoliation des villes
d'Athènes et autres, en Grèce. ~p~o~~ et Dioclétien.
CHAp XXVtï. -Conduite de Justinien et de Théodoraà t'égard du clergé
et du concile de Chalcédoine. Impunité d'Me, samaritain, à t'égard
des chrétiens de Scythopotis. Paul, archevêqued'Alexandrie,poursuit,
avec ~r~te, la mort du diacre PMM. Rhodon, par son ordre, le fait
périr dans tes tortures; mais it est destitué, puis mis à mort, avec ~r~Mf.
par l'influence de Théodora. Libère, nouveau gouverneur, et Pélage,
tégat du pape Vigile à Alexandrie,déposent Paul, qui se racttète auprès
de Justinien. Résistancede Vigile. Faustin, ({ouverneur de Pales-
tine, dénoncé par tes chrétiens comme samaritain.-Sacondamnation par
le sénat. Annotationde la sentence par Justinien. Outrages envers
tes chrétiens.
CttAf XXVin.– Lois changées à prix d'argent. Affaire de t'égtise d'E-
mèse. Le faussaire Prisetis. Prescription centenaire en faveur des
églises. Mission de Longin. Aveu du crime de Pr~ctM. Persécu-
tion contre tes Juifs à l'occasion de la Pâque. tntotérance de Justinien.
CHAP. XXtX. Hypocrisie de Justinien. Fausses lettres donnéesaJMMre
et à Jean Zo~orion, pour le gouvernement de l'Egypte. tnterventioc de
Pélage et d'~Md~nton. Meurtre de Jean. Acquittement de Libère
par le sénat. Amende infligée par Justinien. Confiscations des succes-
sions d'~M~tCMton, d'JF«pAra<o~ et d'~MCP Loi nouvelle sur ta suc-
cession des conseillers municipaux. Spoliation de la fille d'Anatole et
d'Ascalon, veuve de Mamilien. Affaire de Tarse; Malthanès et les
Vénètes de Citicie.– Assassinatsimpunis. Corruption de .~M~nten–
Mon le référendaire.
CHAP. XXX.–Posteaux chevaux et espionnage.–Célérité des courriers.
Routes principales. Supériorité des Perses. Revers des Romains
en Lazique devant C7~<Mro~Service des vivres M'armée.–Spotiation
de l'avocat ~an~/ttM. Sarcasme de Justinien. Baisement des pieds
exigé par l'empereur et par y~~o~ora. Honneurs imposés même aux
ambassadeurs par cette impératrice.–Titresde mattre et de mattresse.
Effets des évocations. Encombrementdu palais. Propos des cour-
tisans sur la disparition des richesses. La mort de 7<M«MMM en éclair-
cira le mystère.
TABLE CHRONOLOGIQUE.

489? 11mai. Naissance de JustinienUprauda. Chronol. ad h. A., p. 203~!3?


49t 11 owrM. Avènementd'Anastase, mort en atê. N. 69 et 197.
492 ? Justin. oncle d'Uprauda, générât dans la garde prétorienne,condamne
à mort par Ma générât, J Kyrtos, et gracié. Chronol., p. 233.
493. Règne en Italie de Tttéo'toric, roi des Goths, mort en &26 Chrono!,
p. 259, 26 (, t7t,274, 486, &0t, &23, 52à. Notes 73, 247 et 266.
497. Naissance de Théodore. Chrono). ad h. A., p. 23&.
503. Justin emptoyé comme générât à t'armée d'Orient. Cbron p. 237
509? Just'nien (Uprauda), candi'tat de la milice, donné en otage a'm Goths
par son oncle le générât Juttin, résideà Ravenne.Chron p. 2M, 320.
5t0? Le génért), comte et commandant de la garde, Justin, adopte MM ne-
veu Upranda, et ceh)i ci )'rend le nom de Justinien. Chron., p. 238.
At t-5t5 Son éd'tcation connée à t'abbé Théophitut.
<6? ïmptiqué dans une conspirationcontre AnastMe avec son oncleJustin.
Chron.,241.
5t8 9juillet. Mortde)'empereurAnastaM,agédequatre-'ingt~Mtzean<.
-Circonstances fabuleusesdecette mort. Chronot., 243; N. 7t, t97,
237.
20 juillet. RétabtiMement,par le patriarche Jeu, du concilede Chat-
cédoine,qu'il avait condamné par ordre d Ana<ta<e. Chron p. 246.
2& oc<otr<'? Avènement de Justin I", commandant des gardf~, au
préjudice d'Hypatiusetautretparenttd'AnastaM ttest couronné
avec Lupicine M concubine, devenue M temme, par Jean, t~a-
tharche de Constantinople. Cbronot., 24&, 274, 284, 294; N. 70.
73, 74, 75, 77, M, 9C.
Mise à mort d'Amantius, ministre eunuque, de Théocrite et autres
prétendante à l'empire. Chronot., 24A N. 77
&t8-&<9 Justinien, arrivé à l'Age de trente ana, est généra) ou stratège.
Chronot., 342, 244.
at9. Lois de Justin contre tes enfants naturet<<, et sur les avocats chronot,
p. 297.
j20. Juillet. Mise à mort sans jugementdu consul et génératMsimeYtta-
-4
xxx TAM.E (:HBO!SOt.O(.!QUt:.
lien, ancien empereur, comme suspect de conspiration.–Ju~tt-
nien lui snc< ède comme stratetatès. Chronot., 248, 249; N. 78.
530. Justinien est en oxtre dMtarc gouverneur (honorifique) de l'Afrique
et de t'ttaiie, occupe' par t'a Vandales et tes Goths, et comte d<w
domestiques ou gardes du palais. Chronot.. 252
Bétisaire et Sittas, ses aides de camp. /&<d p. 258.
Accroissementde la iaction des Vénètes, au\quets it s'affilie. P. 2&a.
Conversionde Tzath, roi des Lazes, en Cctchidc?Chron 2o9.
52'. Premier consulat de Justinien, ses proftMions. Citron., 255, 2&9. )t
gouverne l'empire soos le nom de son oncle. -Saliaison avec la
courtisane Thëodora. H la fait nommer patrice. /M., 265, et
j4«ecd., IX, 50. Dissipation des trésors d'Anastase. /M., M8.
Désordres des dénotes à Antioch< à la mort du patriarene Paul.
Chronot., 25~ Reprise de la guerre avec Cabadès, roi des Perses.
/M Y&8. Cabtdès propose à Justin d'adopter t'on de ses fumes,
Cttostoès, ce qui est repoussé. Cttronot., 2&9, 278.
M' (Histoire df). Chronot, 259, Mi. Condamnation par theodoric de
Boëceetde Symmaque, réhabititésaprès sa mort.
La patrice Juliana Oeurit. lbid.
523. (Histoire de). Cttronot., 26t, 2<)3.
Lois 4 antre les tt~rëtiques, notait'ment les Manichéens, qu'Anastase
avait tolérés. Chronol.,263.
Persécutionde Cabadès, roi des Perses, contre tes mêmes, son pe-
tit-fils Phasuargas, leur évoque Indazar, et des sénateurs, en pré-
Mnce de t'éveqoe <;ati)otiqueBazane. Citron 26), 2M, 300.
Conversion et adoption de Txattt, roi des t~MS, tt de Z'tabt (Zitig-
dès), roitelet des Huns. Ctuonot., 26t.
–? Mort rie Lupidne, appelée Euphémie depuis son couronnement.
Chronoi-, ?65, M8.
Justini' n créé nohitissime,équivalant à aitfs~ impérial ou César, sur
la demande des sénateurs. Chron., 270, 277.
Thëodora élevée au patriciat? Chronot., 26&; N. 92.
Théodote, préfet de la ville, téprimf les menées det Vëttètes; mais il
Mt destitué et enité. Chronot., 2&3, 2&4; N. t06.
M3-524. Hitdéric,roi des Vandales, ami de Justinien. Chronot., 294. Ses
méd.<ii)c&. lbid. et 30&.
~?4. (Histoire de). Chronot 264, 27t.
Aboiitio)) <)<' la loi qui défendait tes mariagesdes pattices avec tes <em*
mes de tttéatre. Chronot., 266, 269, 297; N. 2M.
Mariage de Justinien avec Theodora,matgté i'oppo$ition de BigtenitM
sa mère. (.in., ~6f< Digttnititantt'urtde chagrin.Chr., 270; N.7&.
Envoi par T)!«'dori<, toi df" (.<.tt)tt, du pap< Jean i' av<'c trois contu-
)a!rM de Rome, à Con~ntinopte, pour redtmer t'tttiMceett'nnMe
des arienx et des cttt<otiq<)e«. Chrooot.. 271 et 274.
&24. Loi sur )M avocats. chronot 298.
19 MOMM~e. t~ti sur t<Mec<t<s)Mtique".lbid.
S2à. Histoirechroeotogique 'te cette MMée. Chrottot..272, 275.
t
Voyage du pape <e<m t" CotMttotioopte )t revendtqMela pnmMté
et l'obtient par l'appui deJn&tinten. tt officie à PAqae (Chr., 272),
mais ne M<ye pe<JtMt!n. chronot, t7a, 974
PubtiMtioo du Recueil des lois moMxqne et MtMiM par Mt prêtre
Chronol., 275.
&M. Histoire chronologiquede < tnace. Cbfonot, a7&, :M.
A~ënemeMt &Utt(to<<de CtMMro~. V. M. Mt, 4n. p
Retourde Je<x )"~ à tHvena* AccMé ptr Théodoric d'avoir trahi
M miMion en hveur des ertent. « est metreerèet aM<trt dans ~a
prison le t$ mai. Chrono)., 272, 27t –FéKx tH est nomtHe (~
par l'ordre de Thtodont, prince ahfn, malgré le der~é et le peupt<
Chtoao)., 274.
30 <t0tt<. Mort '<) grand Th<'o<tor)c, MM avoir repéré les BMartres d ·
Boece et de Symmaque, qui furent réhtbttitét par AnMth<onUte ia
fille, régente d'AUMthhcson C~mmeor. N 73, 158.
~eMMt&fe. Antiecheret'vertéeet brûtëf à la Mtte d'MB tremblement de
terre. Le patriarcheEuphrasius y périt. ChronoL, 275. Etectioo
tM place d'un <<n)ue EphfMm,e<Mntede t'Oheot. Ct<MtMt.,M7.
Antioclre e«tapt'e)<~e Th~o<*ot)$. ChrotMt, :7&, Mi.
Grwn<te« coattrMctMMtde JMtiniea en ed)6ee< rettgieMX. ChroMt, 277.
Serwitade cro{$Mmte. /M. S<tMttion de t'e<nptre à cette épo-
que. 7M. et 279.
i" déembre. Loi sur le r<tpect dû par tea créMcieM à te teedre de<
morts. Chron., M3 N. 222 Loi contre te< hefttiq<te<, qui sont
e~cttx de t'artnee Ariens et Manichéens. ChrotMt., M9, Mt.
527. Histoire des sept pr<'mieMtMoit,couMthtt de M*Tor<, &* tndtctiun.
Chronot., 2M, 30&.
t" oor«. A<McitMoa au troee, d'après le veu des <<ntteMM. malgré
i~ttin tombé en enfance, de Mn M~eu JMtinieB, d~à t)eMitsitn<
généra eo chef, comte d« garde$ de palais. Chron., MO, 2&2. ?0-
vette 47. Médaille d'or à dOMMe tête. chronot. 288.
J)MtiMi<'n fait couronner avec lui Titeodor* et t'Msocie à au p"mo)r.
Chronot., 2~3. 284, 294, 29&; M. 100.
Age de jMxttaienà son avènement, trente'hutt tM~ ChMnot.,<tt, 3t9.
Son ponuir ~t tti'ttt'. Lettres d'Athttthc. Chron., M3.
Hy~tt'iMt. por~t d' A Daolt.1f! Mctu du trôneen&t~.nomotepM
Ju<ttn<<*n et Ttteodorit fënertt des tro<tpe< d'Orient contre te< S*r*.
<tnM (Arab«)O~onot., XM. VJ<m<t ..3~.
&27. Bélisaire nommé générât en chef de t'armée d'Orientcontre tes t'enu~.
Procope son conseiller ou assesseur. Cttron., 313.
22 avril. Lois sur t'adtnis:tion dans la garde des sct~taires. Chron
303.
Sur les jugements par commission.Chron., 304.-Sur le cumul des
fonctions (ibid.), et contre les spéculationsdes militaires. Cttronot.,
304,305.
on rapporte aussi à cette époque le désastre d'Antioche et t'étection
du comte d'Orient au patriarcat. Chron., 287, 988.
Nouvelle loi contre les hérétiques. 30:.
Germanus, neveu de Justinien, vainqueur des Sctabenès aur ftst~r
N. 57.
Histoire des cinq derniers mois Chron., 305, 3M.–Souverains et
princesecciésiastiquesà cette époque, ct'ron., 305 et 328.
l*'o<MÏ<. Mort de Justin t", âgé de soixante-quinze ou soixante-dix-
sept ans. Chron 283, 28&; N. 100.
t~ octobre. Commencement de !a 6* tndict:on. Note à ce oujet.
Citron., 324,327.
Mort de la patrice Anicia Jutiana, ptétendue parente de Justinien ses
bienfaits. Chro)).,3t4,3t&.
Invasionde chosroès, fils de Cabadès. Chron., 3H. Envoi contre lui
de Bélisaire. Chron.,3t3 N. 236.
Arménius ou Patricius, comte de l'Orient, à la résidence de Palmyre,
qui est restaurée. Chron., 3<t, 327
Lois sur tes attributions du Magister. N. 228. -Sur tes serm''nts.
Chron., 310. Sur la liberté individuelle. Chron., 308. Pruh'ssion
de foi de Justinien. Chron 307. Lois nouvelles contre te~ héréti-
ques et tes Juifs. Ct'ron., 306; N. tt6. Contre la castrati'<n.
Chron.,3<5.
&2~. Deuxième <onsutatdeJustinienet deuitiètne année du règne. Son
histoire. Chron 329,359.

f
M/ft;t'<er. Loi sur la r<'sidpnce des évoques. Chron., 342.
Mar~. Loi sur l'élection aux évéchés. /~M< 34i.
3 o<M!<- Loi sur tes réctamatiuns d'Etat par tes esclaves. Citron.,341.
17 novembre. Lois sur le rapt des religieuses et autres. Chronot-, 203,
344. Sur les dots et tes mariages. Chron. 331. -Sur ta curie, et
t'intf'dictton du service militaire aux esclaveset aux marchands.–
Sur la prescriptioncentenaire en taveurdes églises. Chron., 332,333.
9 décembre. Loi sur la responsabititédes gouverneurs de provinces.
Chronot p. 345.
Lois sans date sur la preuve testimoniale.Chronot., 342. La légitime
des enfants. Les donations eu faveur du mariage. L'émancipa-
tion des esclaves.Chronot., 3~.
5M. Mit pour la réceptiondes quatre foncitesgénefaux. Chronot 352,353.
Sur l'élection aux evêchës. N. 271. Sur la connscationdes biens
des hérétiques,à l'exception des Ariens exattionites Ct)ron«t, 357.
Deux évoques condamnerpour pédérastie Edit à ce sujet. Chronot.,
358. N. H2. V. ci après, &M.
2t MMr~. Invasion d'Atamoundar (Moundhir Ht) et de ses Saracènes
(Arattea). Chroxo! 356, 70t. N M6.
Rupture entre Diomède, duc de P<te<ttue, et AréthM (Btrith v, el
Arad), chef des Saracènestttiët dés RonMMnt.Cbronol., 35C, 703.
Invasion des HuM en Scythie et M<Mie. Chronol., 3&7.
Guerre sur les conOnt de i Ettuepie (en Arabie) entre les tndieM AuxM
miles (Abyssins) et te)tHomeritet(de t'Ye<nen). Chr., 35~, 424,707
Lazique ou Colchide envahie par les Perm. Chroo., 347,349, 353.
Nomination du notaire impérial Petros au commandement de l'ar-
mée romaine en ce pays. ChronoL, 353, 707, 799.
Conversionde Grattis (ou Gapès), roi des Etures. Chronot, 347, 353
De Boaren (ou Boa), reine des Buns Sabires. Chronot., 347, 354.
De Cordas (ou Grog), roi des Huns Cimmeriens.Ibid.,et N. M~.
Mariage de la courtisane Comité, sœur de t'imperatrice, avec Ttttas
(Sittu), générât de t'armée d'Arménie. Chron 348,349,357
Rachat des prostituées par Théodora.Chrono)., 359.
Restaurationde l'aqueduc d'Adrien à Constantinople.Chronot, 357, et
N. 265.
Fondation de Justinianopotisaux Saques. Ibid., ,357
Justinien pardonne l'outrage de Probas, et paye tes dettes d'Eutatias.
ChroMot.,3M.
529. Histoire du consulat de Decius, troisième année du règne. Chronot.,
359,380.
t5et i8~aM~er. Loi sur tes atttibutions des évèques en faveur de la
liberté iudividuette.Chronot., 3M.
i8 ~<Mt<~ef. Loia sur les privilègesdes miHtaires. Cbronot., M5 Sur
la clôture des monastères. Chronot. 3C3
6 avril. Lois sur la hiérarchiejudiciaire, et les appet« ChroMt., <6).
Sur l'inviolabilitédesdons faits aux souverains. Chronot., 365.
Sur la majorité de vingt.cinq ans et le bénéfice d'âge. Chronol.,
365.
7 avril. sur la premièreédition du Code des constitutions impé-
Loi
riales; et titres faux de t'empereur Chronot., 305
t6 avril. Promulgation de ce Code. ChroMot 327, a3e, 374.
17 Mp<eMt&re.Lois sur le concubinageet les enfants bâtards. Chronot,
3ô6. Sur les enfants trouves. /&«<.
20 M~eMt6t<. Lois sur la t"rtorc Chn'not, 3M. –Sxr la t~ttinx' dt'<
enfants, 307
M9 M Mp<~M&M. Loia contre les jeux. Chrono!, 367. Sur ta répression
dea Maaphèmea. Chronot, 380.
97 septembre. Lois aur leif avocata. Chronot., 367. t. 259.
27 octobre. Loi sur l'autorité des reacrtta. Chrono! M7.
30 octobre. Loia aur la préférencedue aux toia génératea. Chron., 370.
Sur les donations pieuses. Ibid. Sur les tutettea. /M., 369.
En faveur des esclaves et du concubinage. FM. Sur la répudia-
tion dea tucceasiona onéreuaea. lbid. Sur les bien* dea enfant*
en puiMance paternelle. ~Md –Sur les Mrmentf. 7Md., 368
17 novembre. Loi lur les appels. Chronot, 362 –Suri'interdietion
deajeux. Chroaot, 379, 380.
Mcew&fe. Loi qui nomme Tribonien et autres pour rédiger les Pan-
dMtMet les /M<<«M~. Chrono! 330. N. 9$.
Loi lur les avocata. N. 2&9. Sur la primauté de i'ËgtiM de Co~atanti'
nopie Cbronot., 360. Sur les exemptionade la curie. Chrcn., 362.
Soir les emphyMoMa, ou baux tonguea anneea. Chreno! Mt.
Sur les reacrita. Chronot., 36i. Sur le prétoire de Conatantinopte.
FM. Sur l'enseignementde ta pt~oaopttie et dea toia à Athtnea.
f Chronol., 380.
Mp<«n~e. Voyage de Théodera aux baina de Pythieaen Bithynie.
Chronot., 377. (V. p. 476 et l'an 633.)
29 novembre. De<aatred'Antioche, qui fait changer aon nom en celui
de Thëopotia.Chrono!, 377, 378.
voyage du pape Agapet à Conatantinopte,pour se défendre du roi des
Gotha Théodat. Chronot, 376. S"n refua de communiquer avec
Anthime, patriarche de Constantinople.–Menacea de Théodora.
Chronot., 377 Ytotenrea faiteaau ctergé. Chronot., 378 –Sévère,
ex.patriarched'Antioche,appeté a Byzance. JM.
Procèa de pédéraatie fait à deux éveque*. Chronot., 858, 378.
Peraécutioncontre les patena N. i20. Révott~ dea Samarttaina,
an 2 du règne. Chronot., 375, 482, et N. 118. Persécution de Ca-
badèa contre les manichéena. Chronol., 373.
invasion de la Syrie par Atamoundar, Moundhir Ut, chef dea Sara-
cènea (Arabea), repouMée par Hypattua. Citron., 374, 375.
Aboctmfab ~Ano~).Carib), phytarque, att<é de~uatinien. Chron., 704.
Guerre en Arménie dirigée par Dorothée et SiMaa. Citron 372.
Guerre en Méaopotamie contre les Pertes, dirigée par Bétitaire. Ba-
taille où tea Komaina aont vainqueura.entre Darea et Ntaibe. Chron.,
370, 372. Ou vaincua. Chronol 373, 374.
Soumission, à l'empire, de Mundua,ettef dea Gépidea. Cttronot. 379.
<0. Histoire du constat <te t~mpadhttet Oreate, et de la quatri~-tneannée
du r~ne. Chron 38), 4<4 R<'it ft < tttft <te t'ttgtiM t cette épo*
~ue. Chron., 38t.
530. 2i MOM. Loi Mtr la deM faits par tMMuverttM. Chron, 393.
27 <!Mf<. Loi contre la longueur des phmioihew. Ibid.
29 Mtor~ Lois sur te serment dea juge< et de* tvocttx. chrea., 392.
Puissance paternelletMpendue à t'ë~rd des dignitaires. Ibid.
Sur l'abréviationde< procêt. Chron., 393.
Jtfof<. Départd'Hermogèneet de Runn pour la Perxe afin de négocier
la paix. Chron., 4t2. Défaite de l'armée romaine, 455.
Mai ou juin. tMurrectioa des Samaritains. –tt< nomment pour roi
Julianut. Chron., 402, 409, 407, 408, 4H et 690. N. t<6, tt<, t45.
Révolte en Phrygte dea Montanistespersécutés.Chron., 387. N. H4
JM<M. B~Mte de Nttine. ftM. et 404.
24 juin. Lois lur les enfants abandonnés. Chron 396. Sur l'admi-

f nittfttton de& MeM publica. Ibid.


septembre. Loh ewr te&tdopUoM.Chron 393. Interdiction aux
<entme< de participer méXM aux jugementtarMtrMx.Chron., 390.
Sur la nMritgM MfreM~, ou vih. lbid. et 391.
.Sep<Mt&M Pretim~Miret de paix. Chron 409.
t" octobre. Loi lur la Mberte des esclaves et autrel. Chron 39i, 392.
tt octobre. Loit <ur te mariagedes prétres. Cbron, 394. Sur !e< legs
pieux, 395 Sur le privilége do la juridiction du clergé, 397.
20 octobre. Loi lur t'taterprëtttion d« legs faits aux Dieux ou aux
Mntt. Chron, 394.
t'~ HOMtM&re. Lois sur te< tdoptio<M. Chron., 393 Loi qui permet
aux militaires <« fonctions judiciaires. Sdr la nu!tité des engage-
ment* du femmM et i'MVtohAMite de teur* d<tt&. Chron 389,390.
17 «ep~M~. Loi ur lu moeMtèr« Chron., 396
22 tMMHttre. Loi au la <ucceMion den non orthodoxet. Chroa 387,
3M. Défense aux hërétiquet de faire de8 M<emb)eet. ~M
t& décembre. L~ <ur te< PoH<<ec<M et let ~<M<«w<<. Chron., 398.
Loi< contre tetjeux de hasard. C~ron., BM, 3M.–Coatre les chre-
tiens hellénisants ou ptKtM. Chron., 4H, 412 et ~!2.
~pptritMn de ta comète Lampadius, et chien M~nt Citron. 40a, 4t3.
Première année ~u pontificatde Bonihce ÏL Chron 412. !t choisit
pour Mece<neur vigile, ce qu'il révoque en &3t. Chren., 386,4t3
Invasionremuvctée d'At*moundtr. N. 230 De Cho~ro~, ntt de C~-
b<de<. N. i<7.–Ba'a)ite d<' Sttttc, en ~rmente.–LMtomaiM
vainqueurs Mu< Stit~x ChMCt, 400. Prise de Bote et de RtM~n.
gion, et dea mines de* TMne<. lbid.
Premièreexpéditioncontre !<< ~.cteâ et te< Bulgares Mu< la conduite
de Mundut Chron., 398.
U<urpttion de Gélimer sur Httderic .Mn parent, roi dM andat~
Chron., 294. 4P&, 406. N. 4&.
Histoire d'Ar~nittt <t<' Sfytho)'o)i< Chron to~.
&3t. Histoire de cette année, cinquièmedu règne. Chron., 414 435.
20 février. Loi sur les secondes noces. Chron. 4<7. Sur l'assistance
des mineurs dans les procès criminels. Chron., 4i6.
tMOM. Loi sur tes testaments. Chron., 4t6.
Au printemps, l'empire romain envahi par Azareth et les Perses, et
Alamouudar avec tesSaracèues, en Comagène. Chron., 4t3. Ma-
nceuvre de Bélisaire, 424. Béiisaire remplacé par Sittas, 425.
Invasion d'Alamotindarsur Circesium et Calliuique. Chron., 432.
2t avril, )MO<M<Me<et o<MÏ~ Lois favorables à la liberté des escla-
ves. Chron., 4i7.
<8 jK<~e<. Loi sur l'intervention des ëvcques dans te$ affaires civiles.
Chron,4t4.
!<«~e<. Nouvelle loi sur tes hérétiques,qui repousse leur témoi-
gnage en justice. Chrox., 4t5.
29 notï< et t*~ octobre. Lois additionnellessur le mode d'élection des
éveques, tes conditions de capacité, etc. Chron., 4 «t.
l'~ septembre. Loi sur le privilége de juridiction des clercs et des mi'
titans. Chron., 415. Loi qui assimile les filles aux fils dans les
successions. Chron 4<7.
t3 septembre. Mort de Cabadès, roi des Perses. Exclusion de son
fils alné. Avénement de Chosroès, l'un de ses fils putnes,qu'il a
désigne. Citron., 414, 434. N. 238.
Chosroès accorde la tiberté des cultes aux manichéens. Chron., 435.
!t ratifie la paix avec tes Romains.Citron., 422, 426. N. i t3, 236.
23 octobre Loi sur t'intérêt iéga! des capitaux. Chron.. 416.
t novembre. Lois sur la validité des contrats faits par l'intermédiaire
des esclaves. Chron 420. Sur l'insinuation des donations. /Md.
Sur les successionsnon ouvertes, 415. Sur tes avocatsd'Illyrie.
/M Sur le concubinage, 4t8. –Suppression de ta distinction
des biens italiques, 419. Et de la liberté latine, 4tS.
27 novembre. LoissurtesprivucgM du trésorimperiat.Chron,4)9.–
Sur la renonciation aux successions, 4!7, et t'hypothèque des
femmes, 4M.
Lois contre tes Samaritains. N. tt6–Sur les dons faite à l'impéra-
trice Théodora Ct'ron., 420. Sur ses profusions. /Md. Sur sa
fortune. N 92.
Maladie de Justinien. N. 37. Ses ordres pour t'exéeutiondu concile
de Chatcédoinc. Ci'ron,433.–Révoited'Antioehe. /~<f.
Voyage de saint Sattas de Palestine à Constantinople.Ct)ron.,426, 427.
Etat des opinions religieuses. /M.–Refus de Sabas de prier
)tour la fécondité de t'impératrice Chron., 428. Son retour en
teptcmhre, 4;<o. Justinien condamneLéonce et Nonnu<, partisans
(t'Origène. 7~
b32. HMto!re de la sixième année du règne. Chron., 43<46t
13 janvier. Commencement de t')MurrecUond<teJvt~àC«Mt«tU-
nop!e, par l'union des Vénètet et des Prasiniens, qui proclamèrent
pour cheût Bypttiut, Poar<péeetProb<M, parents d'ABMtose chron
438, 439. N. 94 Justinien qmMné agaudari. N. St-t42
Destruction de i'égHae de Sa'nte-Sophie,dont le rétaMiMementfut dé
c!dé en 537. Chron., 458. N. 167. Destitutionde Jean de Ctppt-
doce, préM du pfeto!re, et du questeur (chancelier) Tribonien.
Chron., 444. N. 220. RétaMm en février. Chron 445. Conseil
courageux de Théodora. Chron., 442. D!ver<!on faite par t<trsè<
Chron., 458.- Mundu< et BetiMire, Bortïde et Juste, neveux de
Jottinien. Ibid., 44~, 443. CondMtMtton d'Hypatius, de Pom-
pée et de ThomM. Chron., 450. Le fils de Pompée m~hé plus
tard avec Préjecta, pnoceMeimpériale. N. t73.
ConmtcaUondes biena de dtx-hu!t ou de <otM les sénateurs. Chrooot,
444, 45<t.
5 /~t'r<er. Loi sur le peeate de< ecc!ëatMt)que<. Chroa., 436.
t" .Mp<~t&r<. Loi Mtr les prtvHegM McerdotMt et la poursuite des
hérétiques. Chron 4<7. Sur le pécute militaire. /&«<.
18 octobre. Loi <Mr le «'court da par les esclaves à teer maltre en pë
rit. Chron., 4<7,4M.
tmtiQe&ttoa du traité bonteux tait avec les PefK*. Chron 4M, 459.
K. 248. Reprisede la guerre avec la Perse. N 23<.
Conap)rat!on contre Choeroèt Chron., 459 Mite à mort de ceux qui
l'avaient porté au trône. FM.
Synode de Constantinopleau sujet de l'es-patriarche Sévère, et Mires
aecu<é< d'opinion* hétérodoxe!. Chron., 459, 460,478.
Expédition pt~ptrée contre les Vandales d'Afrique. Chron., 405
27 noventbre. Loit sur t'ëgaHté en matière de McceMion. Chron 438
Sur te* chargesde la curie, la désertion de~ moines et des c~rc-
et la préférence due à la vie rettgieme Chron., 437.
533. RMtoire de cette année. An 7 <<< Justinien et de Théodore Ct'rono!.
462.482.
15 MMrt. Nouvelle ttrofe<M<on <te foi MtitoMque. chren 462
26 MMf< Lettre au patriarche Epiphtne fMd
VM~ Départ de l'expédition d Afrique commandée par BéM~me
Chron., 469. (Amourt~duttèfet de ThéodoM et d'Antonina. lbid.
et ~HMd ) Son Mrivée nn septembre, prise d'Hippo en uovem-
bre, de Carthage <!t' décembre Chron., 472.– Occupation ~<
CéMréc (Cherchet), des Septa (Cmtt). G&deiM (Ctdi~) et des tte~
Marque. Chron, 474, 475. K. t7~.
'A7 MopeM~te. Loh sur le rapt df< ret'~teuM*. chr., 463; eu ~~forde
ta profe&Mon mon~tte FM ft contre les Juifs et hcr~tbt"e: 4f.<t
533. te décembre. Loi aur la promulgation dea Ponefec~M, contenant le
Digeste de la jurisprudenceromaine, et dea /M~««~ Chron., 327,
336, 404, 465.- Titrea faux de Justinien. Chron., 467.
20 decembre. Troiaièmeprofeuion de foi de Justinien. Chron., 476.
Pendant tea quatre derniers moia, exil de Priscus, consulaire forcé
de se faire prêtre. Chron., 477.
Ambassade de Juatinien au pape, au sujet dea moinea Acemètea, et de
questions théotogiquea opinionde Procope à ce aujet. Chron., 479.
On reporte à cette année le synode de Constantinopleau aujet des Sé-
vériens(Chron.,47B), et te voyage dethéodora aux bainade Pythies.
Chron., 476,477. V. t" sept. &29.
M4. Histoirede la huitième année du règne, et du quatrième consulat de
Justinien. Chron., 48.
Jtf<w. Concile de deux cent dix-sept évêques à Carthage, protide
par Réparatns. H revendique les biens prëtendua uaurpea sur les
orthodoxM par les artena, et l'exemption dea monaatèrea. Chronol.,
49ï. Approuvé par Juatinien. N. iao.
a5 mars. Le pape Jean accepte la profeMion de foi de Juatinien,qu'il
appelle aon nta, et traite ce prince d'egat à égal. Cbron., 48t. Il
condamne les Acemètea. Ct~on., 4T9.
t3o~ Lotsur)adiviMondet'AfftqueencinqproTincea.Chron.,4M
n <epfe~re. Loi sur la préservation des biena religieux. Chren.,
484.
2 octobre. Mort d'Athataric, jeune prince de aeize ana. Amalaaon-
thé, sa mère, proclaméereine. Elle choiait pour Maocië au trône
Theodat, qui bientôt apfèa la fait arrêter. Theodat, par aon chan.
celier Caasiodore,devenu pré~t du prétoire, ae rend tributaire de
JuaUnien. Citron, 487 et N. 168.
Réceptionde Céiimer,prisonnierà Constantinople,ainai que des en-
Ctnta d'Bitdënc. Chron., 475, 490, et N. 45, 5t.
t" novembre. Loi qui favorise la converaion dea femmea de théâtre.
fM. Salaire dea courtiaanea.N. to6.
4 novembre. Loi sur les jeux. Chron 484.
t6 novembre (t6 cal. de décembre),Promulgationde la deuxièmeédi-
tion dea Constitutions impénaiea (édit). Chron., 336, 489.–T<-
tres fastueux de Justinien. /&<<<. Par ce Code, Juatinien règle de
nouveau la proportion entre t'or, l'argent et le bronze. Chron., 3<0
et543,etN.t56.
Justinieninstitue un préf~du prétoire en Afrique. Chroo 483. N. ~t7.
535. Histoiredu consulat de Uliaaire, neuvième annéedu règne. Chrono).,
493-509.
Ceaaation du consulat en Italie. N. M3. Citron., 48B-493
t'~ ~OMt~r. Loi xur )ee successions. Chron 49A.
M5. i5 tMr<. Loi Mr le nombred'ecclésiastiquesemptoyë <t la Mtbedrate
de Contantinopie.FM.
16 MM~. Loi Mr les eouventt. 7M.
8 avril. Révolte en Afrique. Chron., 5~1.
i4, t& et 16 ecWt. Lois sur l'alliance du Mecfdoce et de t'empire, et
le marUt~e des prêtree. Sur la vente des BMgietrttnre*. Sur k
pnvttege de t'ËgHM de Rome, par la prescription centenaire. Sur
lu rescrits. Le droit d'Mtte.– La coBCMttton et le désarmement.
Chron., 49<tetM!v.
30 avril. tncMcerttMn de la reioe Amatasonthesuivie de M mort.
Chron., 502.
t5 ttMt. Loi sur la attributions des réterendttret. N 149 cbron., 498.
27 mai. Mort du pape Jetn H. Chron., 493.
t ~M. Nectioo d'A~pet. cbreB., 493 et &M.
5 ~M<M. Mortd'ËptpttMe, patriarche de Coostaotinople, suivie de l'in-
trontMUon d Aothime. Cbron., 493 et &oe
Déclarationde guerre par Justinien à Tttéodet. Chron., 503.
<7 ~<Me<. Loi Mr tee detMMeort des viU«. chron.. 49B.
f ao<t<. Loi sur la restitution des biens des Ariens et autres aux e~M'
tM orthodoxes d'Afrique. Cbron., 49a.
M <ep<eMt&re. Loi sur la police de Mrete de Constantinople et lei
p~<M<y< de nuit. Chro~, 499.
Expéditionde 10,000 hommescontre te~ Gottu d'Italie. Çhron., 50t

f
iO octobre. Loi sur les BMritgee incettoeux.chron, 499.
d~MM~e. Loi contre le proténetitme. lbid.
Prise de SyrtCMeet des ptMM de Sicile par BeUMure. Cbron., M:.
tnMrrection à Dere* voyage de ZMMMrze,roi des !bèree, à Cons-
tmtiaepie. Chren., 505.
Kermandc, roi de Kent, auocie à Mn trône Etbeired. Cbron., 6M
Construction du pont sur le neuve StugMit, reporte par d'Mtret
560. Citron., 507.
Médaille prétendue de Bélisaire. Chron Ma.
Hymne de Juatinien N.190.
De la part prise par Théodora à l'empire. N t48
Commencementdes NoveUee. chron 498. K. tM.
LoiMrie$tvoc*tt.NoTeiiet5.Nt59.
Loi Mr le petge de i'Heiieepont. M M3.ï&4
&36. Histoirede cette mnee et dee MnéM 5t7.53&. Chron., &i0-53a
3 janvier. Loi Mr l'appel. Chron., 5t0..
t5~rfer. Loi sur tes decunons (ofticteM mumontm) N. M6
Chron., 5t0.
~t HMM. Des <emme<t tppetëM a succ~ier en Atménie ChroM jt t
17 Mto<. Loi sur la police de CoMtMtinopte Chron, 5t t.
536. 7 <*t 27 juin. Lois sur tes cultivateurs, et sur h suppression du consu-
!at.N2C2. Chron., &H.
8 juin. Ëtection du pape Silvère, confirméepar Tttéodat. Chron., 526.
Synode de Constantinople préside par Silvère contre Anthime, pa-
triarche de Constantinople.Chron., 512.
6 ao~<. Rescrit sur la destitution du patriarche Anthime. Chron., 512.
~o~. Election de Wittig~s à la place de Tttéodat, mis à mort à Quin-
tus.N.46,51. Chron.,&27.
Expéditionde Bélisaire en Italie. N. 53. Chron 523.
Ëcrit de Justinien sur l'Incarnation. N. i90. Chron 5i2, 533.
Loi (sans date) sur la fortune de Théodora. N. 92.
Cays, prince de Kinda, en Arabie, successeur d'Abocharab (Abou-
Carib), attié de Justinien. Chron., 704.
Les Arméniens condamnentle Concile de Chatcedoine,et font schisme
ChronoL,658.
~37 Histoire de cette année. Chron., 5t0'535.
t"~OMt~r. Loi sur tes attributions du sénat. Chron., 514.
17 OM~. Lois sur l'authenticité des actes et tes tabellions. N. 279; et
contre tes hérétiques. N. H6. Chron., 516.
31 août. Loi sur la date des années du règne et des actes publics~
Htdictions, etc. N. 263. Chron., 517.
ter MC<em~re. Loi sur le serment immoral imposé aux femmes de
théâtre. Chron., 517.
Lettres de Wiltigès à Justinien. Chron., 528.
30 octobre. Impôt sur l'admission au sacerdoce. Citron., 517.
3 novembre. Loi sur les chapelles catholiques. chron., 518.
9 décembre. Prise de Rome par Bélisaire. Chron., 527.
Décembre. Loi sur t'appet des jugements renduseuSicile. Citron., &< 8
Proscription de Priscus. N. 160.
26 décembre. Commencement de la restauration de Sainte'Sophie.
Clrronol 534, 656, 892 et 694.
Mort d'Emisipitée(Aryat), roi chrétien des Homérites, remptacé par
Abraha. Chron.. 707.
538. Histoire de cette année. Chrononotogie,5t0, 538.
~/<m. Lettre du pape au sujet du concubinageadultérin de Thëodc
bert avec sa bette-sœur.Citron., 532.
.4~. Siège de Rome par Wittigès. Chron.,527.
1~~ mai. Novelles sur la promuigatiott des lois, et bur les ntonastèrps
et chapelles. Citron., 519.
7 mai. Concile d'Ortéans. cttron., 535.
i"~M<M. Loi contre tes ëvocatiotts. Chron, 5t9
t ;M~t. Loi sur la tégitin<at)0tt des enfants n.)turcts, ''t t'tndut,t<n
dop aux <<'tn)ncs séduites. Chron., 521.
Destitutionet exil du pape Sitvère, sous prétextede trahison, par B~-
lisaire. Chron., 528, 53t.
t5 octobre. Loi sur te patrimoinedes moines. Cbron., 520.
t
M novembre. Intrusion Rome du pape Vigite. Chron., 532.
Loi (sans date) sur tes blasphèmeset unions contre nature. Chroo &2 <.
Mort d'Hettesthëe (Nedjactti), roi des Etttiopiens Amumites (Abys-
sins). Chron., 709.
Histoire de Praesidius. N. 15. Citron., 539.
Exécutiondu général Constantin par BeUMire. Chroo., 539.
invasion de Choaroèa. N. 236. V. 540.
Troubteadans t'ËgUsed'Atexandrieà ta mort de Timothée.C!'roo., 53 4
Faut, intrus archevêque-patriarche d'Alexandrie. N. 272.
Message de Datius, évêque de Mttan, à Bélisaire. chr~n., 534.
539. Histoire de cette année, et desans 540, 541. Chron 537-560.
18 ~onpfer. Loi Mtr l'affranchissementdes esclaves, et le droit nattuft
de propriété. Cbron., &36.
9 mars. Loi lur la questure de Constantinople.Chron., 537.
10 mars. Loi tur la juridiction ecclésiastique, rectifiée le 18 mai.
FM.
ta Mtart. Loi sur te<exemption&de ta puissancepaternelle. Chr., 537.
Mainlevée du siége de Rome par Witttgès, après un an neuf jours.
Chronol., 528, 545, 546.
8 avril. Loi sur t'orgacisation judiciaire et l'amofibilité des fge~.
Chronot, 538.
17 avril. Loi sur t'interv. deséveques dans tes procès. Chron 538.
7 mai. Loi sur tes couvents. Chrou., 538.
21 juin. Mort du pape Sit~ère? Chron., 566. Attentat d Eugène
contre lui. N. 14.
24 juin. Protestation de Sit~ère contre Vigile? Chron 56<!
25 ;M~. Loi contre la détention des armes. Chron 539.
1'~ septembre. Loi en faveur des entants naturels contre tes adulté-
rins. Chron 539.
t7 septembre. Lettre de Domnicus sur l'orthodoxie du pape Vtgih-.
Chron 567.
27 septembre. Loi sur le témoignage des hommes vib, et sur la to
ture. Chron., 539.
ter novembre. Loi sur la responsabilitédes gouverneurs. Chrono).,
p. 54~ Loi confirmative des actes dAtha!arie, Amatasontt~,
Théodat. Chron, 540.
Connscationdes biens des Ariens et des Vanda~s Chron., 534
Grande invasion des Huns. Chron., 55t
Rivalité de Narsès coutre Bélisaire réprimée. Ctnon 546
Converfion <te Mundus, roi dcsGept'tes? N. '208. Chron., 5~7 Y 'M
539. Institution det'tnquisition. Nov. 80. K. 2t3.
Dacie enlevée au\ Gottts. N. t84. V. a49.
!nvasion des Francs en Italie. N. t83. Chron., 547.
Solomon réintégré en Afrique. N. 62. Chron., 544.
Le pape Vigile mandéà Constantinople.Chron, 565.
MO. Histoire de cette année et de 541. Chron., 540, 547 à M8.
Paulinus, consul prétendu en Occident. Chron., M8
13 avril. Loi sur les se' fs de Lygdunum,en Illyrie. Chron &t0.
invasion des Huns. N. 83 et 22S. Chron., 551.
Troisième ou quatrième invasion de Chosroès. N. t87 et 236. Chron.,
&53,554.
Expédition de Théodebert et des Francs en Italie. Chronotog., &47.
N. 183.
Juin. Prise d'Antioche par Chosroès. Chron., 554. N. 236.
t9 <!od< ou 13 septembre. Rescrit sur t'intëret maritime, révoqué <<!
25 avril 54t. N. ttO. Chron., 541.
6 oc~o~'c. Lettre de Justinien à Dacien, évêque du Byzacium. Chro-
nologie, 545. V. M octob. 5t<.
Lois (sans date) sur tes décurions et les sacréet-juMions.Chreo., 541.
Sur la responsabititédes percepteurs. Ibid. Ëdit quatrième sur
la Phœniciedu Liban et la place de Palmyre. Chron., 542.
Wittigès livre Ravenne à Béiisaire, et se rend prisonnier.Chron., 549.
Sa mort vers 548.
Proclamationd'lldébad, son successeur. Chroo 550. Sa mort, ~5t
Conquête de l'Italie. N. 244. Rappel de Bélisaire. N. 246.
Défection de t'Arménip~et état de t'empire. Chron 553.
Traité avec Chosroes à la nn de la campagne. Chron., 556, 558.
5~ t. Histoire de cette année. Chronologie,542, 654 à 570.
Le dernier consulat, celui de Basthus. N. 263. Chron., 536.
Envoi de Bétisaire à t'armée d'Orient Prise de Sisattraone, siége de
Nisibe. Chron.,558, 562.
t'~ avril. Privilége aux banquiers de Constantinople.Chrou 542.
30 avril. Loi contre tes hérétiques, et sur t'unité des cinq Patriarches.
Chronologie, &M.
i'~ juin. Loi sur la restriction à 40 ans du privitégc des Egtises
N. 280. Chron., 542.
29 octobre. Lettre ou édit sur tes droits de la métropole de Cartt~e
Chron., 54&. V. oct., &40.
t'~ novembre. Loi sur tes sac<ées-)ussions (Rescrits). t:t)ron &4)
17 novembre. Loi contre la castration et le commerce des eunuques
Chron.,543. N.29i.
J <)<* c~ppadoce accm~ de conspiration, extté à Cy tique. N 2t9.
MtM en jugement du même, comme complicedu meurtre de t'évé
que. N. 2i9,220, 224. Chroe., Mt.
&4t. Synode de Gaza, prëodë par Péttge, contre Paul. N. 272 Citron., 568.
Faut deatituè du patriarcat d'Alexandrie. Chron., 569.
Retraite de BétiMire. Son rappel à CoMtantinopte.Cbren., 559, 560
CtMMroèa évMue le pays des LMe< (Cokhide).Cbron., 56t.
542. Histoire de cette année et de* A. &4t à 545. Chron, &71 à 583.
i'rter. Loi Mr l'incapacité de succéder. Chrou. &7t.
3t <Mar< Loi sur la Ume de l'industrie. lbid.
i'~ avril. Loi sur la désertion des mitittire*. Citron &7t.
Détection des LMe< au profit des Penes, et pfMe de Pétrt. Chr., &6<
t
Renvoi de BétiMire i'trmée d'Orient. Chron., 589. Quatrième in-
VMion de CiM~roèt. ~M.
Exil de Jean de Cappadoce à Antinopothd'Egypte, ma!gfé son acquit-
tement ptr le <éMt. Il ett réduit à demamder l'aumône. ft 20.
177. Chron 564.
Conversiond'Adad, roi des Auxumites(Ethiopiem). N. 206.
Ecrit de Justinien contre Origène. Chron., 564, 577.
Sotomon, gouverneur, tué en Afrique. Chron 583.
Commandementde Maximin en Italie. Chron., 586.
Avènement d'ErMic au trône des Gotha, et emuite de Totii*-Btduct<
N.54. Chron., 586
Invasionde t'Mptgne par te* roil frenca. Chron., 5~0.
543 Histoiretégittative de cette tnnée. Chron., 573.
Edit qui condamne la mémoire et tes écritt d'0rig<;t<e, conufme au
coucile généra de 553. Chron., 564, 574, &77, 647.
26~M<M<<. Grande loi *ur l'ordre !M<Mre< de succession. Chron., j*
Synode de CoMtanUnopte. N. 177, p. 477.
Etévttion de Pétrot-BtHytme au phnoptt minittère. N. 2M.
Deltruction des canaux s de Constantiuopie,c~ote d'une émeute N265
Solomon, gouverneur de l'Afrique, remptae< par Sergiut Chrou., 5:!t
Succèt de Totila en Italie. Chron., 587.
Peste de ByMnce. Chron 592, 595.–M*ttdiede Justinien, sutvi«
d'McuMtion contre Bélisaire. Ibid. Ditgrâce de celui-ci, et t.u«-
tiocation partielle de les hiem. Chron., &93.
Réunion en Illyrie d'un tynode, qui condamne ton métropottttin,Be.
némU. Chron., &94,648
Guerre entre te< AuxumitttEthiopient (Abystina) et les Hom<*ntcs
(Himyarites) de l'Yemen de l'Arabie. Chron., 59t. v, A. 52t<, 537 et
MO.Chrott.707.
Tttéodore-A~ idM notMtné é~êqtK! de Ce~t~e de Ctp~uocc, Mtttttstre
des cutte*? Chron., 574, 577.
~t4 Son histoire tég~htive. Chron., 573 59t.
~44. 18 janvier. Loi sur lu présentation de candidats aux fonctions ad-
miniatrativea. Chron., &73.
i9 janvier. Loi sur les facultés accordées aux mineura d'émanciper
lettre esclaves et de renoncer aux aucccMiona onéremea. chr.,57~.
Section de Macarius au patriarcat de Jérusalem. Chron., 576, &77.
Guerre chite en Afrique; anarchie entre les généraux. Chron., 584.
Bélisaire commandant de l'Italie. Chron., &8<t, 589, 59<, 59~
26 mars. Mort de saint Benott au mont CaMin, et fondation de Mn
ordre. Chron., 697.
Avril. Nouvelle invafion de Chosroès, roi des PtrMa. Chron., 590.
9 mai. Loi sur i'inatiéttabitiKdes biens ecclésiastiques. Chron., ~74.
6 septembre. Invasion de la mer. Renversement de cyziqMp.
Statue ëqncstrede Juttinien. Ctxen Mvant. Chron., 595, 596.
ù4j. Son histoire tégittative. Chron., 578 à 598.
t'~ mars. Loi sur la nourriture de< troupes en marche. Chron.~ &78.
18 M<o~. Loi sur la prééminencede Rome, le rang dM tiëget arctuc-
pxeepaxx, et a'ttrea matières ecct. Chron., 578. N. M8.
4 avril. Lotcontre!e<herétiquMette<rëMnioMMcrètet.Citron.,579.
Autre invasion de Choaroet,roi det Perte*. Siège d'EdtMe. –Trete
decinqanx. Chron., ~90, 691.
9~ Mtoi. MiMion dn pape Vigile à un cveque de< Gauie$. Chron 597.
t3~M<M. Loi <ur te< contribution. pubitquee. Chron., 579. Synone.
N. 239, 240.
27 ~Mwtrc. Loi sur i'evatuatton <tea monnaies d'or et d'arRent. (v
&53.) Chron., 580.
BéiiMire à Ravenne. Chron., a88. inauguration de i'ëgtite de Saiut'
Michet archange. ~~<< 6t9.
Alamoundar (Ai Moundhir), chefdea Saracènes. Chron., 590, 70<.
!Murrection en Persarménie contre tex Perses. Principat de MeM-
tiut. Chron., &97.
Don? d'une croix d'or à Saint-Pierrede Rome. Chron., 597.
Meurtre d'Areobinde, gouverneur de i'Afrique, par Gontharia, et 'i<'
cetui-ci par Artaban. N. 64. Chron 585.
Guerre des Antes. N. Mo.
Ju~tinien change la Pique. N. '!<t5.
546. Son histoire et celle des A. 547 à &48 Chron., &99 6t9.
)'~ mai. L<ti en quarante-quatrearticles aur l'élection aux e~echct tt
autre< matière* ecdëtia<<ique<. Ci~on., 599.
PriM de Rome par T~tita, l'an 11 de la guerre. Chron., 603.
Le pape Vigne se retire en Sicile. /M.
Affaire du général Chitbude. Chron., 60M.
Mariage du g~nOat Vaterten ave': la n)te de GermattUtt, uxttgrc t )tn)'c-
ratri«*. Chron., 60'.
546. Artaban, puis Joanae«, gouvernet:r< de t'Afrique. Chron., 601.
Mort du quesleur Tribonien; conliscation de ses biens. Chron., 609.
&t7. Son hittotre. Chrono)og)e, 60t à 619.
Lois sur l'ordre des successions, et la provincedu Pont. Chron 60t
~&~oM~~fou/t't~er. t.e pape Vg'te arrive à Constantinople.Chron.,
609; il excommunie le patrilrch. Mena dans xn aynode. Chron.,
611,649.
18 avril. tMug. de l'église Saint-Vital de tmventw. Chron ,6t5.
)t mai ou ~M<M. Enteute des Vénèteaet PrMin:eM. Chron., 6t ), 6~8.
'H on Tt~MtH. Réconciliation du pape et du patriarche de Constanti-
nople. Chron., 611, 649.
Mit contre les trois cliapitres (questions theotogiques). Chron., 609.
Synode de CoMtanttnopte; Vigile soutient les trois chapitre*. Chron
6tt.V. A. 548.
Bélisaire occupe Rome, et en est expulsé. Chron., 605.
NouveXe expédition des Francs en Italie. Chron., 6C5.
Expédition de Chotroèt contre t thene et la t~ttqxe AmbMMde
d'tndtguneà Constant. Deuxième année de la trêve. chron., 607.
Formation du tmième royaume de t'H<*ptarchie ))anonne. Chron., 6< t
LM BrittoMa rcp<Mt<në<dam le pays de Galles par les SaMna Clir., 625.
Prise d'une baleine ou cétacee dam le Pont-Euxin. N. i5*, p. 467
Chron.,60.
.18. Htttotre de cette année. Chronotogie, 603 à 6:9.
< t e<~r<f. Le pape Vigile condamne tea tro'a chapitres. Chron., 6t5.
Choaroèienvahit le pays des LaM«. Gubate et les Lazftt reviemx ot
à l'alliance de Justinien. Chron., 607. Siège de Petra. Chron., 608
Condamnation<!e)t meurtrteMde t'ëvèque de Cytiqu~. Chron., 611
Vénétie occupée par les Francs. N. t83. Chron., 627.
MjM<ttou it~M< Théodora meurt du cancer.–Juttiniett )'cnt
son activité. ri. &9, 103. Chron., 6)'
Mort de Wittigex. N. 4ti. Chron., &<!4, <!<2.
Theudie, roi d'Espagne, a<taMiné. Chron., 60'
Rappel de Jean de Cappadoce de ton pxi). Chron., 564. 6t t.
Retour d'Antonined'ltalie à Constantinople.N. &u, M. Chron 6 '6.
tntuccètde BétiMirc en ttatie, an 13 de la guerre. chron., 60:.
F<M de r<MM< Il est rappelé à coMtantinopte. ~«f.
DeMttrex de t'hiwer de 548 à 549. Chron., 6t3. Apparition de la ba
h'it)f /~<f. V. fi deMU*. fin 547.
5f. Histoire de cette ann~et dea A. &~0 à Aà3. Chrenotogie,<«t à 6~).
Atriwée de Bélisaire àCon'ttaminoptcaucomnx'ncetnpHtdf tann<'<
chro))., 6~6.
t.et ttaruarea ac rendent mattreo de t'Occident. Httym' et la Thra<
t'xvat)~ –(.~ptd~, t.ang«hard)t. )!r")es. Chron.,t~ n.tt
549. Les Francs occupent le nord de i'itatie jusque la Vcnetie. Chron., 627.
Leurs rois frappent la monnaie d'or, ainsi que Chosroès, à leur ef-
figie. Chron., 627,630.
Prise de Rome par Totila. Chron., 627 et invasion de toute l'Italie.
Chron.,628.
Mermeroë,général des Perses, prend Pétra. Ctuon., 639. -Retraite
des Tzanesct des Romains, et fin de la quatrième année de la trêve,
par Procope. Ibid.
Conspirationd'Artaban contre Justinien. Citron., 645.
Synoded'Hiyrie.Chron.,648.
&50 Histoire de cette année. Chronot~gie, 628 à 694.
~r~. Emeute à Constantinopie.Cliron., 64t.
Juxtinien demande l'alliance des Francs. Envoi de t'ambasMdede
Leiuiard à Constantinople.Chron., 628.
Invasion des Sciabènes en ThraM Chron., 63&.
Invasion des Perses en Lazique, cinquième année de la trêve. Dé-
faite et mort de choriane leur générât. Arrestation du générât
romain Dagitthëc, remplacé par Bessas. Chron., 6<0.
Maladie de (.hosrocs guérie par Tribunus. Révolte et supplice
d'AnatoMdas,son fils. cttron., 640.
Arrivée à Constantinopled'un envoyé des Indes. Chron., 643.
Artaban,c~'conspirateur, commandantde t'armée d'Italie. Chr., <47.
551. Histoire de cette année. Chronotogie, 620 a 694.
t5jM<n. Loi en faveur des Samaritains.Chron., 620.
Deuxième édition de t'cdit de ;<47 contre tes trois chapitres. Chr., 6<0.
Narsèit, nommé commandant de t'armée d'Italie, repousse tes Huns et
se rend à Saione. Cliron., 628,6X9et 649.
Trêve entre les Langobardset tes Gépides, bientôt rompue. Chron.,
036. Alliance de Justinien avec lea Huns Uturgurex. Victoire
sur tes Cuturgurfs, et ses suites. lbid.
Nouvelle invasion des Sctabènes en Illyrie. Chron., 636.
Eruh's de 't huië (Scandinavie). Citron., 637.
Ambassade de Pétros en PerM après la trêve de cinq ans. Chron., 640.
Reprise de Pétra par Bessas, général romain. Chron., 64t.
Traité pour cinq ans entre Justinien et los Perses. Chron., 642.
Motès, patriarche de l'Arménie. Chron., 642.
Importationdes vers à soie. Chron., 643 et 706 N. 258.
Dédicace de i'égiisc des Saints-Apotrcsa Constantinople.Chron., 649.
Tremblement de terre, chron., 649.
Zoïle, patriarche expulsé de son siège par Justinien, pour résistance a
son édit sur tes trois chapitres. N. 272
5j2. Histoire de cette année. Chronologie, 620 à 694.
~r.t-<!fh/. Arrivée de Narses à Ravennf. Chron., 630.
M. Battute de Ctpre, où périt Totila. 7M. N. 54. Sie~e de Vérone
levé à cause de l'intervention dea France. Prise de Rome. fM
Election de Teias, roi des Gothe, à Pavie. Chron., 631.
M o<MÏ<. Mort de Ména, patriarche de CoMtantinopte, remplacé irré.
gutièrement par Eutyctuut. Chron., 647, 6&0.
~<Mi<. Arrivée à CoMtant. des iMignee de Totila. N 54. Citron., 65t.
Sep<e~fe-oc<otfe. Bataille du montGatacte,prêt de NMCërie sur le
Draco(Sarno),où périt Te!M; Ntr<e<, duc d'Italie. N. M3. Chr., M).
Fin de< )~<to!rM de Procope. Chron., 63t. -Son cotUutMteur A~-
th~t. Chron., 6M. Fin de JorMudèt et de Lydua. Chron., 6M.
Continuationde la guerre en Ltttqtte malgré la trêve. Chron., 64*
Dénonciation par Justinien de< opunoM d'0r!gene. Chron., 647.
inaugurationde l'église de Sa!nte-trèneà CoM$tMt<nop)e. Chron., 650
L'Afriquepacifiée par Joannèt. Chron., 624.
17 HOp«M&re. Loi contre la castration ft le commerM des eMBMque*
Chron., 62t. N. 291.
&&3. Histoire de cette année. Chronologie,622 à 694.
13 ./«'r~f. Loi at<r la convenantd~t Juih. Le< TerMOMde la Bible
et le T*tmnd. Chron., 621, 623.
4 <M<. Cinquième concile général. Chron., 6&0, 65t, 6&4.
26 mai. Condamnationdet trout chapitre* et d Oh(!ène. Chron., 6&4
Dettitotion de Mperatttt, évêqne de C~rtheg~. Chron., 6&4.
2 jian. Affaire det Varnet (AtentMdt)et det Ang!e<. Chron., 624, 62a.
13 septembre. Loi sur les troubles de Phryxie. Ci'ron., 62t.
Expéditiondes Franca et Alemands,commandés par Leutharit et Bu-
tilin, au <ud du Pô. Chron.. 633.
8 deccMttre. RatiCcttion, par le pape Vt~te, do concite Chron.. 6j4.
pMhnodie,ou Troparion de tuttinien. Citron., 6M.
PubUMtiou du poëme de Paul le Silentiaire. Chron., 6M, 699,7 ) 5.
Mort de Thëodebaid,mineur, roi des Francs. Clotaire t'empare de
Mt Etttt. Chron., 63t, 673.
Fin, par Procope, du r<~<M des Mt/tcM. Chron.. 693. N. 5.
&&4. Hittoire de cette année et des ans M& à &&9. Chron., 662169&.
Au printemp<,invMion de~FranM. Chrox, 670.–Leur défaite sur
teCMuth). /M.
i5 ot~t<. Loi sur la remise d'impôtt arriérée. Chron., <62.
Loi Mr la curiales. Chron., 643.
Loi *nr te* prWiiëget d'Atexandrie, et tur l'Egypte. Chron 664.
ta ao<« Lois xor le gouvernementde t'ttttie, et l'annulation des ac-
tes du n;nne <io Tottta Chron 60&.
t r. ood< Tronbiement de terre '< quarante jours à Nicomédie, CoM-
tantinoptf, Mryte et Coe. Chron 690.
Loi aur t'inv~ion de la bart~rte. Chron., 666.
&&4. choaroea reçoit à aa cour les philosophes greca. Chron., 675.
555. Hiatotre de cette année. Chronologie,p. 562, 674,694
tO~Mf~f. Mort en Sicile du pape Vigile. Chron., 674.
<6 avril. Ëtection ou intruaion du pape Péiage. lbid.
Campagne en Laziqoe Mort de Mermeroë, remplace par Kacito-
ragan. Chron., 678.
Aaaaaainat de GubaM, roi dea Lazea. Chron., 678.
Destitutionde i'éveque d'Antioche, Frontinua. Chron., 69<.
&56. Son histoire )eg!daHve. Chronologie, p. 687.694.
t"MM<. toi contrt' lea dé)ëgattona de pouvoir, l'adultère, le di-
vorce, etc. Chron., 667.
~ot. Diaette à Comtantinopteet révolte dea Vënètea. Chron., 691.
JM~M. Révolte des Samaritains.Chron., 690. N. tt6.
Guerre dea SaMM contre Clotaire, roi dea Franca. Chron., 674.
Défection dea Laiea Priae de Mtr* aur )ea PerMa. Chfon., 67&.
Règne de Me<on en Peraarmenie.Citron., 67t.
Condamnation de HHtticua, Jean et Martinoa, généreux rotoaina, pour
le meurtre de GubaM, roi dea LaMa. Chron., 67<, 679.
Inauguration de Tzath. Chron, p. 679.
Punition dea Mitimianea par Sotériquf, général romain. Chron., 679.
Celui-ci e~t assassiné. 7&<d'.
Exil de Victor, éveque de Tunea. Citron., 69t.
&&7. Campagne en Lazique. Soumiaaion dea Miaimianea.Chron., 680.
Converaion du roi dea Abarea. N. M8. Leur députation. Chr., 689.
Rappei de Victor et de Titéodoae, évéquea. Victor exiie de nouveau.
Chron., 691.
<4 <f~<tttr<. Comète et nouveau tremblement de terre. Chron., 69t.
&&7-j58. Schiatne entre les Arméniena et iea Ibères. Chron., 694.
&&8. Fin de &&7, /~r<ef ou 7 mai M8. Chute du Trullum de taintc-
Sophie par suite d'un tremblement de terre. Cbron., 6&7,69Tt.
DitapidatiOMde l'iiitendant <oannèa, couvertes par Jmtin. Citr., 68t
Kachoragan, générai de Choaroea, écorehé vif. Chron., 68t.
Kouveite trêve entre Juatinien et Choaroea. Citron., 689.
Tribut impMë aux Tzanea (Moaques) par <uatinien. Chron 68*
Zaudicit avec une députation d'Abarea à Conatantinopie obtient dea
cottceationa en Thracc Guerre entre ce peuple et tea Huna Utur-
gurex, Zaiea, Sabirea et Antes. Citron., 687, 688.
M d~M~rc. Mort de Childebert t~. Chron., 673.
Fin dea ~MMtfo/Mde Proc. N. 3, '!M, ?63, a6t Citron <i93,694,713.
:)&9. t~ Mort. Loi contre la ao<iomie et attentata aux tooRura. Citron 668.
Maladie épidémique (le choiera) en Orient. Chron., 68'
invasion dea Huna Cutrigur<'a par 7.abergan. Citron.,
B~iiMire reprend le commandement Chron., 6t<t, 687.
6' 68:<, 6$«.
MvcnHot) de Sandichtet des MMn<-Utr!(:Mre<Chron, 68~.
Fin de t'hitttoire d'A~athM". Commette. de Mfntoder. Chron c'<5
t:xp<~diH"n des Fr.mc* en IbtMe? Chron., 698.
*!7 tf~MMt&r~. Loi *ttr la valeur des monMtex d'or. Chron., 669.
t
500. Hmtotrc de cette année et <t<t A. 56t 565. Chron., p. 695 à 7M.
13 «tï~. Retraite de< Httn< Chron., 687.
Mai. Deal itution de zintMq<M'. Chron., 7 H KoaMaë eMMitee<Mn~
d'Ofieot. Chron., 71'
<3 mai. Emeute des vénètM ptoton~ee Mt<Mte-dixjouK. ChMB., 7< <.
Juin. Pentecutioa eontM t'hetteeXtne. Chroo., 7t'
Mort dx pape M~. Chron., 695
10 juillet. Nation du pape Jfan III, dit Catelin. Chroo., 695.
Confirmation de t'étection de ce pape. chnm., 782.
Théodore, (ib de Pëtro*, accu<M* de stellionnat. Chmn., 766.
ftOt. 9 septembre. MtttdkdtJMttnieM.CMnptotpretendtt.Chron .7tt
N. 93, 95, p. 44t.
10 MOtWttt~e. Mort de ChtMfe t". Chron.. 695, 699.
Expedtttoade* Francs en Italie. chroa., 696.
ConHtt meurtrier entre les o'thodoxe$ et )et Severiew« Cht~n., 7<
PMMge de GeroMtn, eweque de Ptrit, à CoBt~atinopte. –PfeMntx
de JmUnien. ChreM., 7<6.
~e<ï/. Sëchereste, et ctôtMre des bains à CoM~aticopte, p. &«.
MT! Rec~mtttoB de* Av*re<t. Leor expuMee au de)t da Dmahe Leur
incuraton ea Allemagne sur le pay* de« Franc*. Chron., 699.
Apparitiondea Turc$. Chron., 699. Leur gMerre avec iM Eph<h<!Ute<
et )e< Avares. Ibid.
Traité de cittquMte ana, ou de sept 6M, entre Jt)sttni<*n et chosroès.
N. tt3,187, *!3C. Ct'ron., 700,706. Kempu en 566. Ibid.
Alamoundar (M«Mn<th)r H!) tue par te< SaMcènex d'Aréthu (Hari'h).
–Reettm~tion d'Ambroa, Amr lit, Mn nh. Chren 7ot.
Complotd'jttheriMet autrea contre Jt«0n)pn. N. 4t, 95. Contpt!cite
pretendue de Bct!M!re. Chron., 7t7. Sa di~~àce. Chron., 18.
Conversiondu roi des KrtnechtonM (Turf*), p. 499.
&6~. Avril. Di$trâce de Procope, préfet de ConttMttnopte et instructeur
du procè* contre BOMre. Chron., 7H N. 95, n* t6, p. 44t.
at <Mo<. Loi sur le rapt des temmet. Ct'ron., 690.
t9~Mt«. Rentrée en trace de BettMtre. Chron., 7t8.
Oc<o&fe. PèteriMge de Ju<tinien à Myrttn«ete,en Galatie. Chtwn., t9.
JVeM~&re. Succexde Kxntew. Chron., p. 7)0.
Décembre. Edtt de Jutitmen son h<rë«<e AphtatUte. Chren., 7<9
tt t~c~tM~rf. Re<<!H)ra't«))et deuxième tHoux~ratten deS)t<nt<~S«p!)!e,
dont le dôme avait été renvcrxë ex 5j«. Chron., 6'7,693,7t&.
D<coov<'rtedete<'<rred<')avapeur, chmn., 7)<
tttSorrecUon des tilt de CutUnèt en Afrique. R<)~~ de Jo)M)ne<-
Rhogatiaus.Chron., 7i0.
Émeute dea ~rdett aeohun'a à Héraclée. Chron., 7i0.
Emeute des Pittaquee à ConttMttuopte.Chron., 7 < 5.
PriM de R<MipoM<, de la Penide, en Thrace, par les HuM. Chron.,
7it. N. 223, p. 500.
Demandeprétendue de Justinien & J. Ao!cia, et son refM. Cbron., 714.
564. M mari. Loi ecclésiastiquesur teâ <ynode$ et ht e)ect!<MM; t't);ao-
Mnce dtt prMrea, etc. Chroo., 696.
Ratificationdu traité de cinquante année*. ChMO., 701.
RectMMiion d'Aretha< (Harith Vt ou Djabdt IV), roi des SMMèoeo,
en faveur de Mn fils. Chron., 703.
Emeute contre AndreM. Chron., 7t&.
Lettre de Ntfet, évèque de Trêve*,contre JMtinien. Chron., 7<e
565. n/Morter. Rescrit à Nar$è< tur h familledea Ttttont. Chron., 697.
J~OM. Mort de BcttMtre. Chron., 7t9,p. &<7.
Exit d'AnMtMe, patriarche d'Antioche. Chren., 7«. M. t<4.
2 avril. Exil d'Eotychtu$, patr. de CoMtMtin. Chron., 7t0.
n avril. tnirutten de JOMnèt tU le Scolastique. Chron., 695.
ti-t4 Hocet~re. Mort de JtMttnten, a~ de MiMnte-quinM ou
M!Mntt'MiMM$. Chron., t03,722.–Sontombetu. FM. N.et M~,
p. 509.
Couronnententde JtMtin H, ton neveu. Chroa., 722.
ADDENDA.

Page 532, ttg. 5.6. Nous avons dit que Moxe de Chorène évaluait, comme
Agatbies, la perMM~e d'Annenie à <t <t*dee au lieu de M ttoM n'tvea*
pu retrouver dane la OM~re* de Mohe nt dans lu auteurs Mmeoteot t*
coeNroMtMoBde ce fait haportMt, qui fepoM xewktnext Mtr fMtohM d'A-
gathiu. ~ey. p. 6U à 644, et p. 770.
P. 74t, ttt;. 4. PMtt le MettMttM a rait qmet'tmM wtM Wtf la coMtntettoo
du pont du aeuve Seng~ht. (V. App. d'AgtthMt), et t9t petite ven Mf k<
bt!M de Pythies (~MfM. de H. Ettieen~, <M6; BfMtMA, ~Ha&~o, tB~
t. 111, 94-tOO, n" 74) Etc Ta M~M<M<etp<t<L MtM M y a plus de MMetgMe.
méat* ttegMpM~uet dtM )M quatre w<M d'ua MMBytM publiés par Brant):
()tt. t90, ou tV, t&<, B* 9). LM fMttMXM M (trouvent MM le moMt Olympe.
prêt de PntM, en Btthynte, MtjoMrd'hui BrouMe; ce sont det btiM ctMmd<
encore MBon«!~<. V. W. Snttth, Dict., rnM«.

P. Mt. DM* une kttM qu M. tieeto MM a écrite de Ntptea le 2o BMM


ttM, Bou$ apprenentque les deux poida d'HeKutMum, év<tue< par Bas-
tey, Mnt <eMe<nent onydé<, par suite du t~oor qu'ils ont fait daM un terrain
tmnttde, qu'au trand étonnement de cet Mtiq'Mtre M exercé U n'a pu en
tirer rien de positif.
Le MVMt N~potttttn a p<tM<<, en $<&$, le ctt*)op<e des ntedt!Ue< de Mm
cabinet, avec tix planches de /oc-<~<f< pour lu p<èce< d'or, d'treentet
de broeM t<$ pt<M importante*de M eotteetion. tt a donné les poids de quel-
quM.xnet en metMret actueileade K*pte<, qnt, dit-t), août con<br)<M* à lan-
cienne livre ronMtne; nom la tronvoM cotée, dans t'~ttttweh~oC<c<f<,
3M gr. 699 Elle dtf<ere de notre estimationde la hwre de <u<tin~ea de T! ~r
Boa. nous ne t't~onx d'abord atimée d'epre* les p)èc« d'or, qu'à 3~ gr.
environ.
Ptm~ la p<èee< d'or Mat hM trois modntea de tcrupuht mârquéM ~X,
XXXX et XX, MtqMMtM, 40 tt M «~teret« la pht$ petite ptM un trop-
pf&o, c'est-a'dtret gr. it3j, et Vautres à proportion; tuaM Hen~t de
plus fortes, pétant 7 et 8 trappeses,c'est-à-dire 120 et 140 sesterces. M. Ric-
cio les attribue à la Campanie.
Parmi te. deniers d'or romains, il en est trois de la famille Munatia, frap-
pés en t'hooneur du dictateur J. César, et le denier d'or de la (amUe Véturia,
qui sont semblablesà ces prétendus grands deniers campaniens.

P. 828. Un ingénieur des ponts et chaussées, M. Miche), a trouvé dans la


construction de la route qui joint aujourd'hui te Danube à !a mer Noire, à
Kustendjè, un ~M'MMCttM de plomb, carré, ayant 43 millim. de cote, sur
lequel on trouve inscrit TPiOï'NKtN (Tptouyxt~) tTAAtKON Il ne pèse
que 78 gr. 13 cent, et ne représente qu'une livre dM 3<2 {.;r. 52; il était
<n6)eà des monnaies de bronze de'fomi et de Callatis, anciennes villes de
ce tittora!.
Le Musée du Louvre, auquel il para!! avoir été donné, possédait déjà ua
t~oids de plomb, peut-être plus ancien, avec la même inscription, du poids
de 7ô gr. 43, mais dégradé (Bull, archéol. de ~AMtpMm/r.,mars )8M,
p. 24).
Ces monuments prouveraient que la livre italique était inférieure à la li-
vre de Justinifu,et exp)iquet&ie<ttles as et leurs fractions qui n'attei~nem
pas 323 gr. 50.

P. 900-905. Du besant et de la rançon de saint Louis.


M. Leber, dans des observations succinctes, in&érées au tom. XV! des
DMM~a~o~u sur ~«~o<re de France, 1838, p. 3à6, rec"nn:'tt que le be-
sant était originairement une monnaie de Constantinoph', usitée en orient
lors des croisadeset qui fut apportée en Occident. Elle eut i'honneur d'ètre
offerte, au nombre de treize, lorsdu sacre de nos rois, et l'originede cet usage
remonteà Louis VII. !t résulterait même d'une charte de 8t3 (apud Marlot,
Thedlre d' honneur) que charlemagne aurait donud 4 besants a Saint-Denis;
mais la charte les qualifie ~MM~o<. Ce n'étateatpas des besantaarabes, mais
des sous ou chrysos frappéssans doute à t'efOgie dea empereurs grecs de
Constantinopleou de l'empire byzantin. Au sacre de saint Louis on no vit
pas tigurer de monnaieétrangère; mais il y avait des besants, ou pièces d'or
trançaisfs qui en étaient imitées depuis Louis VII, et pesaient sans doute à
('eu près le même poids.
Leber reproche à Leblanc de n'avoir évalué le besant d'or qu'à 2t soua
S deniers de son temps (dix-septièmesiècte), c'est-à-direà 3 francs de notre
monnaie. Dans te quatorzième siècle, la proportion de t'or a l'argent était,
<Ht-it, de X (nous avons trouvé XV, <B, ci'dessus, p. 920), tandis qu'elle est
ttepuis ta fin du dernier sièctc de XV i/2.
Le oro< tournois d'argent de saint Louis, que Hber n'lusite pas à quati-
lier de MM tournois, était de 58 au marc. Il évalue h' marc d'argent d ators,
eu tmgot,à ~'4 sous 7 deniers tournois, et à 58 soua en <'sp~'<~ <t monnayées (t)
Le marc d'argent étant de M francs, la cinquante-huitièmepartie de ce marc
donne au sou d'argentde saint Louis la valeur de 18 sous de notre monnaie;
or les arrêts du parlement de t285 évatuaient le besant à 8 sous tournois, ce
qui porte le besant d'or à 7 fr. 20 cent. mais avant 1285 il était piutOt de
N francs que de 7. Ducan~e t'évatuait à <0 sous, c'est-à-direà 9 ou to fr.
Si l'on remonte, dit Leber, au commencement du règne deMtntLo'tM.
il devait revenir à 25 franca, puitqu'un titre de 1222 i'~va~fe à 25 ~oHa
tournois, et puiaqu'atora teaou peMit la cinquantième partie u<' marc,
comme on en peut juger par le testament de Pttttippe-Augu~te, qui évaluait
40 sous parisis à &0 eoua tournois.
Peignot (p. 37) estimait le besant de Louis VII, au titre de 22 t~rat. à
20 fr. 27 cent.
Ces variantes ne peuvent provenir, dit Lfbef, que d'une variation propor-
tionnelledans le poids on le titte du.besant, ou de la diftcrtneede son ori-
gine, selon qu'il était trappe en France ou en Orient.
Mais voyez ce que noua en avons dit p. 920.

Nous avons dit, p. 922, que d'après h statistique ofEciette de France en


tMt, le prix moyen de l'hectolitre de vin, chez le proprietaire, était de
11 fr. 40, et le litre de 11 cent. qu'en 1850, il était encore de i2 fr. 97, et
que, d'après t'économiste M. Millot, il fallait l'estimer à ta fr., non con'prii,
tes droits du nsc.
M. Beaudrillart, d'après la statistique h plus réecnte, de t8M, estime que
te prix des vins de table, dans t'Hérautt, le plus productif des départements
du midi, n'est que de 6 fr. l'hectolitre ou 6 cent le litre. V. tom. t", p. M~
et 318.
Aveu les frais de transport à Londres, it t'évalue à t4 fr. 28, ou 14 cent.
Les vius de Bourgogne sont estimés, en temps ordinaire, à 26 cent. ren-
dus à Londres. Les vins de Bordeaux revitndraieat, au même port, à
83 cent. le litre.
En t847, année favorable au producteur, la moyenne de vingt deux dé-
partements fut de 10 cent. acheté chez le propriétaire; ce vin pourrait,tous
tKo~ poyet, ne pas conter à Londres ptu~ qu'à Paris, c'est-à-dire <9 ou
'6 cent, selon la provenance, si on abaissait tes droits à un schilling par
xatton; mais ces droits sont de six fois la valeur de l'article à Londres.
(Journal des D~o~, i7 avril t8aA.)

P. 925. Nous ne trouvons, sous le règne de Justinien,qu'une estimation

(t) t.MUM X ne l'évaluait qu'à Sa )«r marc, et «ou*. tt'<)')Tt leur poids, nous t)t
trou~tM 60 au tMrc. V. p. 870.
de blé froment. Elle est dans l'édit treizième à la suite des Novelles, relatif
aux Alexandrins et aux éparchies égyptiennes, qui nous est pat venu mu-
tité, et que dans notre histoire chronologique,p. 605, et T., p. xt.vu, nous
assignons à l'an 554.
On y voit, chap. 6 et 29, que, si le fournisseur d'Egypte n'a pas livré à ta
flotte d'Alexandrie, au plus tard au mois de septembre pour tes besoiM de
Constantinopte,et au mois d'octobre pour les pauvres d'Alexandrie, la quan
tité 6<ée des btés, artrov, il sera mutcté d'une amende d'un nomisma, proba-
blement un aou d'or, pour trois artabea, et que le gouverneur aéra tenu de
faire exécuter cette amende sur la personne et sur tous tes biens du préfet
a"gusta!.
Maintenantquel était le poids de t'artabe? M. Jomard, dans son ouvrage
sur le systèmemétrique des anciens Egyptiens, n'a pas exposé ce qui con-
cerne tes mesures de capacité, et dit en passant, p. 753 (édit. in-<bt., t809),
que le chous, ou coudée, était la même mesure que t'épha ou artabe égyp-
tienne, selon (le Pseudo) Epiphane, et qu'ainsi c'était le cube de la coudée.
M. Saigey évalue l'arlaba philétérienne, qu'il assimile au bath, à 35 titres
(t834, p. 50) mais plns loin (p. 5t) il convient que Fannius (le Pseudo ou
plutôt Priscianus), dans son poëme sur tes mesures, estimait l'artaba d'A-
lexandrie à trois fois et un tiers le modius romain, et Il triple artaba à dix
modius

K<t etiamterris quM advena Kitu* inundat


Artaba, cui toperat modii par« tertit pMt Ires,
Namque deccm modiis explebittir artaba triple%.
(Vera 88 à 9«.)

Ainsi, pottrsuit M. Saigey, l'artaba n'aurait eu que 28 titres 8 de capacité,


et par conséquent la triple, que 86 litres 4.
Le sou d'or de Justinien étant, d'après le tableau IV, p. Lxx'x, d~ i&.55,
l'Itectolitre eût coûté à Alexandrie 17 fr. 87, tandis qu'aujourd'hui la
moyenne est de 33 fr., la proportion ne serait que de t. 84.
Nous avons estimé l'artabe à 44 litres, d'après un passage du ehap. V
de~ mesures qui terminent les œuvres de Galien, t. XtX, p. 755, et qui est
ainsi conçu 'H Atymrrt* *A prédît t~'t ~tou< < Ces cinq modius romains
font 44 titres (ou 43.20), et par conséquent la triple artabe était 129 t'tres
60. Ce poids, d'après le sou de lustinieu de t& fr. 35, donne à l'hectolitre
d'Alexandrie t2 fr. 25, ou la proportion de H.69, qui s'accorde beaucoup
mieux que les précédentes aux résultats obtenus.
Nous avons étudié de nouveau cette importante loi de 554, qui nous <*st
parvenue incomplète, et dans t'état actuel <tc son texte nous ne compre-
nons pas son chap. Vtn, qui est pourtant d'une si graude importance.
t.e prince débute par déct~rcr que son gouverneur a constaté avec soin
la quantité de Mes dut par t'~pte a la ville <te Constantinople, et celle
attribuée par la munince..ce des empereurs, déduit Diodétien, aux pau-
vres d'Alexandrie. On devrait donc trouver t une et l'autre fixation dans le
commandement impérial mais c'eat d'abord de pièces de monnaies qu'il
s'agit en parlatit de la flotte de transport, qui allait du port d Alexandrie a
Ténédos, et qui par conaéqnent portait non le tribut d'Egypte en argent,
mais tes eéréateaen nature, ann de prévenir les disettes.
Cette aomme est <te huit myriades (80,000 pièces), sans doute dea cbryaoa
ou sous d'or, du poids de 72 à ta livre, et de i& fr. && de valeur actuette; on
voit par la suite de l'article qu'elle doit être versée au trésorier de la OoMe,
et par lui répartie aux matelots, aptes avoir été tevee sur les deux tgyptea,
tes villes, les cantons et les caisses publiques.
Elle représente en numéraire 1 million 244,000 fr. Ce n'est peut~tre pas
trop pour la dépense <!e ce transport laborieux mais si cette somme repré-
sentait du blé, ce serait raison d'une pièce pour 3 artabes, 240,000 artabM,
ou 105,600 hectolitres au plus, eu supposant t'artabe de 5 et non de 3 mo-
dius t/3.
Le chap. 8, nous offre un second chiffreparattètede 800 myriades; mais
le texte ne dit pas s'il s'agit d'artabes ou mesures de blé, ou de pièces d'of.
!t eat diMcite de croire qu'il s'agissede chrysos ou sous d'or c<tr d'une part,
ce serait 124 millions 400 mille fr somme énorme pour cette époque, que
l'Egypte n'aurait pu assurément payer annuellementà Conatantmopte.
D'ailleurs ici le texte parle de t'heur<-ase exportation de bté, turbot en-
Tono)jmt!a~, comme il eat dit un peu ph<s toin Atot~ i~e~ Tout porte
donc à croire qu'il s'agit dans ce second chiffre de mesuresde blé.
Cea mesures sont-elles de simples ou triples artabes? dans le premier cas,
en prenant t'artabe pour 44 litres, on a 3 mittioM520 mille ttectotitresde blé
pour l'approvisionnementde la Cotte, ce qui est déjà beaucoup; si on prend
l'artabe de 3 modius t/3,2 rniHiona 204 mille hectotitn's le premier chiHre
aurait neceaaité une Hotte de 2,269 petits navirea, ou i35 dromona, et le ae-
cond chiffre i,4i7 petita navires ou 85 dromons.
Si, au lieu det~d~, on lisait puSt~w~, pour suppléer à la htcune aur
la désignatioa de la mesure, ce que permettraitpeut-être un texte mutilE,
on n'aurait que 800 médimnea, teaquettea, à raison de &2 litres 8 dëeuitres
( Voy. tableau n" t"), ne feraient que 42 mille 240 hectolitrea, ce qui aérait
insutBsMtpour FEtypte.
Pourquoi d'ailleurs t'édit égyptien Il aerait'it aervi ici du médimne au
lieu de t artabe, dont le triple dépassait le médimne ?
Si, à raison dea prix des mercuriatea pendant dix ans antétieura à t6M,
ou prend la moyenne de t'ttectotitre à ta fr. 6& ou 19 fr., te$ proportioM
indiqu- pages 922 <'t suivantes seront diminuées tbrtement, et presque
enaceea.
Si on pense que thettotitre redescende 30 fr., qui est <~à à peu près
Ma prix actuel dan te rtyon de Ptr)& (JM<. <fM
différente eert encore sensible.
du f ~fM iBM), la

M~
Eo effet, la artabe d< ia9 MtM$ t0, v~tnt t5 fr, 55, t'hMMttft Mt
t
de i9 fr. t&, et la proportion serait de n.<5, OM peu prêt, au Uea de
U 69.
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nPOOïMION.

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~OpO ~UVW!V~~ Y~~Ctt, T~ (AOt ~)TCtt, ~Wtp ~WCt-
T~ <Y<ywet, r&~ wpat~M~ T«€ ~M'M~ am~at<, tm !Mtt-
pMV T< ~<UpM~ ~mm~e~ Ctp(tO~Ct(A~~ TCt ~$~~<,
ou~ ~ït (Jt.0t Tp~tC~ T~ ~p~~ ~YXt~<TO!t, ~et ~TatG~et
Y<Yp<x<)«Tan iwre~ ~Tc~at TerJ~M Y<v~en ~WMt~<Mt

T~< ~M{ACt~ *PX~ o~ oMv T< ~v~

mptovïMv ~Tt TSv aturat etRyot~~M~, ~T<p ~<! ~aypat-


~<~&t Tp~<{t. tt~Te YOtp ~t~0t9t!v ~1~ )MtTM)t~~M~

'f Tt ~V, O'~Tt ~MpX~VTat ~TTO~M~~Mt 9aVCtT~ O~XT~-

?TM O'~t Y<~ !7?t TMV '?'~YY<~MV~ T~< Y<


~MtMT'XTO~ T~
ANECDOTES
PAR

LE SÉN ATEU R PROCOPE

M: t~MXtt

t tVRK )X MB NMTOMM

PROLOGUE

<. Tout < e que la nation des Romains a eu le bon-


heur d'accomplir dans ses guerres jusqu'à ce jour, je
l'ai raconté en détait dans cet ouvrage; et, autant que
je l'ai pu, toutes tes circonstances de temps et de lieu
de ces événements ont été rapportées avec soin. Mais
tes réc!ts qui vont suivre ne seront pas disposés dans
le même ordre, parce que tous ceux que j'ai recueillis
sont sans liaison entre eux, et appartiennent à des
parties diverses de cet empire.
Il y a d'ailleurs un motif pour lequel je suis force
d'adopter cette méthode c'est qu'il n'était pas pos-
sible de tes publier du vivant des auteurs des faits, Je
ne pouvais ni échapper à l'espionnage qui se faisait sur
une grande c<hette autour de moi; ni, si j'étais décou-
vert, échapper la mort la plus affreuse, Il n'était
$CtpptM C~M' <t XCtt TCO~&V, T&~ TOS; <~1tp<~9<~

<tp~M\~ ct~o~ot~en TOtc ottTtat< ~~oty~M~v.

P Têt TOTe OW TeM< ~pp~TM {JK~Ct~Tat~ }M~ TMV ~L-


?cpoe9~ ~t~~M~t~M~, ~T6tG9c< {AOt ToS ~~yo~ ïa{~ cttï~et< or~

& p.~en ~<~et. À~ot ~ot <~ aty~v~~ ~T~pot~ to~ït, ~atXtw~v

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~ttVM< ~et~~ TM~ ioMT~Mt~ T< !MH 0<0~<&p<K

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tx<T~o ~otp~~ou~e~~ ~{<.6at~<t, ~ït (AOt TatCTw T~
7C9tpO~Tt Y<YpW~<T'Xt,TCt ~V!T< IC~TM, (A~T< <tX~TCt ~Ot~Ot
tt T<t!< OTft~<~ Y<~M~O~M; T< 4~~t)Mt <Wt (Jt~at ~~et<
6 ~p~o~, i?ot~attOT~pot~ T)~ atM~~ ctMpYCtMTett' ~o~w~
KWt (AU~oX~~et~ atWO~O~Kt ~~Ct~, XCtV TOÏ~ TpWY<M~')~~et~M<-

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~pwov.

?" M~WM Y«p, T0t< t; T~ <~T'X Y~V:<<~ a<


pas possible de compter, même sur la discrétion des
parents les plus proches.
a. Aussi m'a-t-il fallu, dans mes écrits précèdent,
taire les causes de beaucoup d'événements. Je serai
donc contraint, dans le présent ouvrage, soit à i'égard
des faits que jusqu'à ce jour j'ai passés sous silence,
soit à t'égard de ceux que j'ai précédemment racontes,
de remonter à leurs causes. Mais, en abordant cette nou-
velle tâche, combien il m'est pénible et dur de reve-
nir sur !a vie de T~M/M et de 7%<M Combien
je tremble et m'inquiète d'avoir à m'exptiquer sur
leurs actions; surtout quand je suis pénètre de cette
conviction, que ce que je vais en écrire aujourd'hui
ne paraîtra à la postérité ni digne de foi, ni même
vraisemblable, par suite du tong temps qui s'est écoulé
depuis, et qui tes a si fort vieillis!
Je crains donc d'encourir le reproche d'avoir pu-
biié des contes, et d~etre rangé dans la classe des fai-
seurs de tragédies.
3. Cependant j'aurai le courage de ne pas déserter
cette œuvre importante, convaincu que tes témoi-
gnages ne manqueront pas pour en soutenir la vérité.
Certes tes hommes d'à présent sont les témoins tes ptus
irrécusables des événementscontemporains, et ils sont
assez dignes de foi pour demeurer garants de la
vérité des faits, devant i'agc qui nous suivra. Pour-
tant, quand je me livrais à ce travail, une autre ob-
jection se présenta souvent a mon esprit, et me tint
longtemps en suspens
Je doutais qu'it fut avantageux de Hvter ces re-
~opov <d<~an ToCro y<, ~M ïSv tfp~MV Ta: ~p~T~
(AC~~TOt ~UVOKKt ~M~TOt ~?~<~ T~ U~T~R~ t~CH, TOT:
Tupwwo~ axo'~ ~M~TOt, ~MTa: Y~eoQott. T&~ vàp xpa-
TO~TMV ici TO~ W~MTO~ <~WOpO< &~ a~Ot~t, TÛV

s wpOYeye~~M~ T& ~n~~tc, )Mtt irpoc rat ~(AOtpm-


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Tp~M~TOtt.

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TOSïO ~t'pMV, ~Tt TOTc TO ~<tTOt TUpOtV~OU-
M~ ~H~OV ~Ott, 6< ~et~~TOt (A~, !MH T~V TtCM <U-
iobc irrov
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ïS~ itlàap-rctvopàvcùv wisf salbit-v OU~ inau'm NM),
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TCtST' ~~tncïo, a~M< Ta xon To!< rat ~otot wtt~o~o~,
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2$ T<MMtw emo-~ ~OTCH' watpet~Ot~cn y~p ot ~uoT~~oSyT<<


<M~Mt, {4.~<m ~~t TCt ~WOt ~WM~.
AMt rot TatCTat wp&Te (A~, ~at B<~t«tp~ ~~p&
MpYMTCH, <pÛV ~p~O~Ctt' S?T<pOV MU ~M ÎOU~T~
X~ 9eo~<&p< (AO~~pCt t?pYCtQTTOH, ~y~ ~~<ÎM.
cits à la postérité; car souvent les plus mauvaises ac-
tions, quand ettes arrivent à la connaissance des ty-
ransy trouvent en eux des imitateurs, et alors il
vaudrait mieux que tes âges à venir les ignorassent.
It n'est que trop vrai que tes homme< puissants, par le
vice inhérent à leur éducation, imitent pour la plupart
facilement ce que ieurs ancêtres ont fait de plus mal.
Il est vrai encore qu'ils inclinent plus aisément, et
comme inévitablement, à prendre ces mauvais exemples
pour règle de teurs~ actions.
5. Mais je me suis convaincu, par l'histoire même
de ces faits, que ceux qui dans la suite voudront exer-
cer cette tyrannie, seront eux-mêmes éclairés sur tes
rétultats de cette conduite, et qu'ils pourront y trou~
ver des exemples des malheurs qui sont arrivés aux
auteurs de ces actions, Ils sauront que leurs actes
perwonnet$ et leur perversité n'échapperont pas à la
publicité, et ils seront d'autant plus retenus à ne pas
enfreindre les lois de l'humanité.
6. Qui, en effet, dans la postérité, aurait connu
la vie infime de A~MTOMM ou de AtFt&t~M~, et
la folie de A~Wt, si tes écrivains contemporains n'en
avaient conservé le souvenir? A ceux qui aéraient ex-
posés à devenir victimes de pareils excès, le jugement
porté contre ces tyrans ne sera pas sans profit. Car tes
malheureux ont coutume de se consoler, par la con-
naissance qu'ils ont des souffrances qu'ils n'ont pa<
seuls supportées.
7. C'est pourquoi je m'occuperai d'abord dé ce que
A~M/FW a fait de mal, et je raconterai ensuite les
méfait de /M.r~ ci de V'f~A~
KE~AAAÏON A'.

?. A~ T~ BeXtcetp~ yu~ To% ~wpoo6ev


~~yott ~vx)< ~K~cicou p~v xott w~Tp~c ~<o~, Te
Bu~aMTM~ !Mtt Oe~oct~o~~ Tu <'pY<~ ToSTO ev~e~ot~~MV,

~Tpoc ~e T&v ït\'oc 6M~~v) irewopveu~eVM~. etSm rat

& icpoïepct ~ct~ov ï~ct pM~ot~ac ptov, xon TO~ Tpowov ~<p-
pMyu7ct, ~ctp~ctxeS~t Te wctTp<M~ wo~e< <!j~t~xu!et, <Mtt T~w
{Mt(h~ TSv 0' ctvay~MtMt)~ ?cont!<ret~?!, ~wu~ï~ Ccrepo~

Be~M~etpt~ Yu~T) Y~ove, ~ïnp ~ccn~Mv Y~O{A~n

HO~MV.

to
P\ Eu6u< pL~ oûv ~~ov (AOt~euTpM 'r& t~ *PX~
~uytMtXutCTtM pL~TOt TO~pYO~ TOCTO QrTFOU~ <~V, <~Mt-
TM~UO~H TO~ Ot!MMtt ~tT~~tU~etOt~, OU~ Tt WR~ TOB
~omoS~To~ ~<t(Mt~ou~et ~o<, (o~T< Yetp en~S TMa ~'yM
~TOuoSw ~ct6t n?<&TcoT<, !ten TM ~~pet ~MtYycMe~ we~etït

M !MtT<), ~Ot T~~ ~Mt~OC U??OWT«ÏOU~at T~tW.


XMt~ ya~ Ct&Tt~ ~tO~MpCt ~Y~et~<T~ Te, !MM <MW~p<t.

~< <t&~ ToTc Ot ~ct~MttOTaTO~ &woupY~~awat ~t-


pQ~V) TCtTfO~Tat, WpSTM {Ae~ It~ptOV ~tOt~p~M~~
Tp<~1C< ~!Ctp To! ~Wtoût~ ~~Ot~ Mp~MTOU, S~TtpOV
ÏMM~V !MtTtpY<MCt(A~ TW KetITWOt~~V, (S~~e?
20 (AOt
CHAPITRE PREMIER.

<. Bélisaire eut pour épouse, comme je l'ai dit dans


mes écrits antérieurs, «~o/M~a, fille et petite-fille de
conducteurs de chars, qui avaient exercé leur art
(dans le cirque) à Byzance et à Thessalonique celle-
ci eut pour mère une des prostituées du théâtre.
Elle commença sa propre vie par des mœurs sem-
blables,et se livra à la débauche avec emportement;
elle pratiqua (en outre) tes philtres usités dans sa fa-
mille, et ayant acquis ceux qui étaient nécessaires à
ses projets, elle devint la nancée, puis l'épouse de Bé-
lisaire, quoiqu'elle eût déjà donné le jour à plusieurs
enfants.
a. Aussitôt après son mariage, elle se créa des re-
lations adultérines, sans attendre davantage mais elle
eut soin de cacher cette conduite, en s'enveloppant
d'artifices qui lui étaient familiers, non qu'eHe filt
enrayée de la crainte de son époux (jamais elle n'é-
prouva de honte de quelque mauvaise action que
ce fût), mais eUe redoutait le châtiment que pour-
rait lui faire infliger l'impératrice. Théodora était
très-aigrie alors contre elle, et lui était ouvertement
hostile. Lorsque plus tard elle eut conquis sa familia-
rité, par les services qu'elle lui rendit dans les cir-
constances les plus impérieuses, d'abord en sacrifiant
Silvère (pontife de Rome), ainsi que je l'expliquerai
plus tard, et ensuite en perdant le Cappadocien 7<MM-
~.f (7~ préfet du prétoire), ainsi que je l'ai dcj~
TO?C ~.TcpooOev ~oyot~ 6pp/6v), ~TOtSOot <~v) ot~eMïepov Te,

xan OUX t'Tt aWOXpUTCTO~Y) ~Ot~TW ~~Ot~OtpTOt~t~ OU~Ot~V)


~W~~OU.

Y Hv T~ ~&Ct~tCt~ Optt~~ TV) Be~MOtpMU O~HX,

& Oeo~octo~ ToCvo{M~ ~o~~ Ycyov~ ax icotï~pM~ E~o~Mw!~


xo~ou~evM~ TouTov, ~MMt At6uY)~ aitoic~e~ e~-e~ev,

e~ouM ~v ô Be~KKptoc To 6e!bv ~ourpov, xcn ~ep<nv av~d-


tAewc ~Qé~~e ometot~, eMT?Mt~Tov ~wo~aTo T?i ~uvon~t
?Cet?~Ot ~CCp 6!<7WOt67<y9cn XpKTTt~O?); ~~0~ XOtt ?-!?' CtUTOS

io~ Â~TM~~ot TM OM~o~to~, otre wet?~ot ovrat tep<p

~yc~ct Te <!){ 70 e~o~ xwv roT; ~o~tOTat ~t~e~o~evn, &<p*


au~ e!~ev e~' S~Tëpov ocuToS~pot~e??~ ~f~M<, T<~

~t«TC~~ T&uTM, xxt x~TOtxop~~ ye~o~u!et ïS i?ct6tt~ etic6<!e(-

~c~TO (A~ 6e~


Tt xoct avOpMit~Mv wpct'y~ctït'~ ~~o~ Te )M<~
<sett~& ~u~ctoc~' e~t~uTo c(~T& Ta ~ev wpSrct w<t-
pat~U~T~, Te~eUTMM ~e, OHMTM~ ~Ctt OepCMMW~tM

7CCtpOVT<UV. }MtTO~O< YOtp T~ TCO~ TOUT~ Y~e~i~


)Md ~tet~ap~ ~pMT<~n?cïO$ o~ct~ ou~ roC ~pY?ux<&-
~u~w ~eM.

20 Ka<t ?COT< Ô BeX~OtptO~ t7C* OtUTO~p~ T~V TCpet~


~Ct~MV Kotp~~t, ~<XTV}TO ~p0$ T~t YU~Ct~O~

yi e~att. 6 ;A~ ~M~otTt<p ~pMv


yx? c<{A'pM ev xctTetyeM:*
raconté,,elle fut moins craintive; et sans cacher déso<-
mais sa conduite, elle se livra sans scrupule à toutes
sortes de déportements.
3. (t) H y avait dans la maison de Bélisaire un jeune
Thrace, nommé T~co~M~, appartenant, par ses pères,
à la croyance de ceux qu'on appelait tes Funomiens.
A. la veille de s'embarquer pour la Libye (t'Afnque),
Bélisaire l'avait tenu sur les fonts sacrés (du bap-
tême), l'avait reçu dans ses bras, et l'avait, ainsi que sa
femme, adopté comme son fils et son commensal, se-
lon tes rites adoptés par les chrétiens. Antonina avait
donc accepté 7%~oc~<? comme un fils consacré par les
saintes paroles. Elle le traitait en conséquence avec
tendresse, et en s'occupant de lui avec un soin tout
particulier, elle s'était emparée d'une autorité absolue
sur sa personne.
Ensuite elle en devint éprise pendant la traversée;
et, sa passion dépassant toutes les bornes, elle s'y aban-
donna, en bravant sans crainte et sans honte tous tes
sentiments divins et humains. Elle livra sa personne
au jeune homme d'abord en secret; à la fin, ce fut
en présente ~c ses serviteurs et de ses femmes tout
entière déjà à sa passion, cite afnchait ouvertement son
amour, sans qu'aucun obstacle t'empêchât de s'y livrer.
4. Bélisaire s'aperçut de ce commerce à Carthage
mais il feignit d'être détrompé par sa femme, ii les
avait surpris ensemble, dans une chambre inférieure,

(t) Lt tftdwe~ de ~ew~ M cemnteeee gmèr~qw'td elle n'a pM été


f.me anr l'édition de MtMret, dtvtete en chtpttMe, et comptetee p<r le ms
M)hn, <t<M<q))'eth' «oM poetëfteweett <t*t<
t~e~et ~e o'~re <w~<~tMMOt, oure KCtT~uoct~~ TM
epYM TOUT~,< È~TCtOQct, e'~V), TMV ~Ct~UpMV TOt T~tMTOtT~

~uv T~ ~ec~Mc ~pu~oucct ~Mo~, ~< p.~ e< ~ctO~ct &ticu~TCt


Y~TCtt. 6 ~ev ou TetCTCt c~wTo~~T! elwev' ô ct~ct-

s ?re~0~c{t <~$c(; a!xe, xcturep ït? Oeo~o<y~ ~x~t~u~~ov


TO~ t~OMTOt 6p(!M, TM a~ TOt OH~OMt TOt~ Ot~Ct~Up~etC ~W-

~o~ïot. ~pMTt Yocp T~ç xv6p<&wou «votY!tCto9e~, ~6ouXeT<~

oi T~v TÛ~ omttMv ô~Oat~~MV 9ect~ <b< y!)ttCTCt e~n~~e~Oett.

e'. TT)< pLOt~XoO~~V!~ om WpOtOU~)~ )MmW ~CtTOV, <<t

te c~ot Qe~e~ot rct wpotTT~e~et, ~t<owip el~ ~ou~)

Ttç, Motxe~o~tot o~O(AK, ev 2upc(xoucc<t<, ~~txa< 2me~tCt<

expctT~oe BeXtMpto~ cfpMtt ~t~oTOtTo~ To~ ~e~n~T~)~ ~ot-


TC~at~C~Ct, {Alfj WOT6 CtÙTD~ T~ Xe~T~~V} xatTOt~pOY!M~C[t,

?c~Tet ctuï~ ~oyo~ e~ey~e~ ~uo itctt~aptct wp6< ~etprupw

wctpa<~o(A~ oiç ~11 Ta ot~~t ïov MtT&vat umjpeTe~ <w~<-

? TaGTCt ~aQ~ Bt~~etpK)~ TM~ <<t ~Tco~Mv ï~t fov


Oeo~~tov ~~eu~e ~et~tp~cM~ett. 6 ~e wpo~~Mv e~ Ê~e-

~OV ~eu~tt. TÛV yàp ~O~MV Ot tC~t~T&t, T~ Ct~t~CH<p TTt<

M T()U ~OpMTro'~ Y~~v); ~Y! ctp~x:~ T~ yu~atM~ {AetUw


et s'en était montré très-emu; mais la femme, sans
t'effrayer ni rougir du flagrant défit « Je suis venue,
«
lui dit-elle, avec ce jeune homme, afin de cacher
«
les plus précieux objets du butin, et d'empêcher qu'ils
n'arrivent à la connaissance de l'empereur. »
Voità ce qu'elle dit pour sa justification; son époux,
simulant la convictionde son innocence, se retira, quoi-
qu'il vît Théodose rattacher dans son manteau entr'ou-
vert ses caleçons à la hauteur de ses reins (t). Subjugué
en effet par l'amour qu'il avait pour sa femme, ~/f-
.)<ï/ voulait, le moins possible, s'en rapporter au té-
moignage de ses propres yeux.
5. Mais la lubricité d'ï~o/M/?<ï alla sans cesse en
croissant, et atteignit un excès inexprimable. Les uns,
quoiqu'ils en fussent spectateurs, demeuraient dans le
silence; d'autres, et particulièrement une esclave du
nom de ~ac~~M, révéla ces adultères a /~M/r~
à Syracuse, quand il se fut emparé de la Sicile. Après
avoir exigé de son maître les serments les plus solen-
nels qu'il ne la dénoncerait jamais à sa maîtresse, ettc
lui raconta tout ce qui s'était passé, et lui produisil
pour témoins deux jeunes esclaves attachés au service
de la chambre à coucher.
6. A cette nouvelle, 2~/Af<M/<' chargea les hommes
de sa suite de le défaire de 7V~~<~w. Mais, averti
de ce qui se passait, celui-ci se réfugia à Ephèse.
T~a plupart (le ses familiers, connaissant la mobilité de

son caractère, avaient plus de <<ou<i de ptaire h sa

H) 'A~L~' T9' Ot!Sot9t.


dv <ywou~ e~o~t ï~ e!~pt ~oxe!v euvoïxM~ ~c~~ oï yc )Mtt

rot ~t~~ e~me~evcc Tore a~ ctury ~pou~o~ct~. K.M~~Tat~-


T~o~ Be~tcatpM~ ~pM~ TCtpt~wov '~yo~'rct ToÏc ~upt-
we~oC~t, rot Te o~ot ~uv~Yet, xo~ ToOro <iK?!Mv, &<' È~MYe

OotMov M ï~~ yu~atmot ïôv veot~tc~ MTetpYCtCCt~y ô~tp


ÀVTM~Ct (AOtCoSoCt, !MX~U~{JL~M; CtUT<~ ~O~Mtt~ ~M<
eY!tOTO[ ~~e~ïon To t~ atuïo~ ~60~. ~v yat? ~xopwt<&< Te,
XOtt Opy~V <T!MTe~.
Ou iroUM ~e GoTtpov, )! ~.atYY~eu~otM,~6MweuoctM,
!0 ~<t6tt TOV ~~pCt, M< OM~ My~ T~ <MtTHY<p11(Aat T~ T<tUTt!<

Y~otïo )tctt Oto~o~Mv {~ ~~<ret ou~<(Ata ~T<~(A-


~CtTO Mot!M~MM }t6H TOt M~tCt 'C~ YUVOH)H ~OCwOtt

'T~. O&t t~Ct~TOtt TCp&TCt T0{< y~~TT~, &01C<p M-

youc~, ct~oTe~S~ot, eTrat xotTCt Ppa~u xpeoupY~~ct~a, xott

r' 6~conot< e~e~?)~ T~ Ca~otTT~ 6)t~<t o~<~ta,


~ppt~e, TMv T~o~ otxer&v Euve~tou ~0{A< &itOupYt(~~TO<
ot awocv ï~ ayot <& xai ïo XA~pM~ ~pYCtdrat
m~T~ct.
v!\ Kcn K~v~TOt~T~o~ ~e ou wo~~ Ccï<pov, Bt~wapto~

M Tf! yuvattXt o~at~e~e~ )m~<t. Ta yotp «~t T~ np<<p


xctt ïo~ ~t0t~ T~mc~t ~u~v~Cvt yt~~en, ~<p ~Ot
ev T~ e~.wpo'?«tv ~oY<)t< ~e~MTOtt. M~<~rc< Y~p ToC
~v9p(.)77~u ~'ptt~at, <~ Trp~Ttpov a~xev Âvï~v~w, ~<
femme, que de paraître dévoués au mari; c'est ainsi
qu'its révélèrent à 7%~< les ordres qu'on leur in-
timait à son sujet.
(w~ï<< voyant Bélisaire afïtigé de ce qui était
arrivé, compatit à sa douleur, et cependant lui dit
« Pour moi, je me aérait défait de la femme plutôt
« que
du jeune homme. ?
Antonina l'apprit, et en conçut contre lui un res-
sentiment secret, dont elle se réserva de lui faire sen-
tir tout le poids. Elle savait dissimuler sa haine, et
s'envelopper en ette-méme comme un scorpion.
Peu de temps après, soit par des philtres, soit par
ses caresses, eUe persuada à son mari que ~accusation
portée contre elle était fausse. Il fit en conséquence,
et sans aucun détai, rappeler auprès de lui 7~<M?~, et
se laissa subjuguer au point de remettre à la discrétion
de sa femme /tf<K'<tM et tes deux jeunes esclaves.
D'abord eUe leur fit, dit-on, couper la langue à
tous, et tes ayant coupés par morceaux, elle tes en-
ferma dans de petits sacs, et tes jeta, sans aucune
hésitation, dans la mer, par Fentremise d'un de ses
serviteurs, nommé JE~~M, qui consomma ces meur-
tres, comme it avait commis l'attentat sur la personne
de t$<
8. Bientôt après ~c/M~/v, sur les conseils de sa
femme, fit périr C~M. Ce que j'ai raconté anté-
rieurement au sujet de /~wj~ et des poignards ar-
riva vers cette époque. voulait sauver <~w~-
~~M, en le renvoyant de sa maison mais ~t/)f~w
n'abandonna pas sa prox', ({U'pttc nu t'eût < bâtie des
CtUTOV TOC ~OyOU
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9tTc' ctuïoG e~oe (Jnyat ic$pM6ct~eïo 6 BeXtMpK~, ex Te pet-

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X~p<.); T~; Te T~'J ~CM~OU ~tûtTpt6'<, )tett TV!< TOC MV~pO~
paroles que je viens de rapporter. Ce meurtre suscita
contre BéUsaire une grande animosité, de la part de
l'empereur et de tous les principaux Romains.
Ces événements se répandirent au dehors. 7*
déc!ara qu'il ne pouvait se rendre en Italie, où
résidaient alors Bélisaire et .~t~t/M, « Photius
n'était renvoyé. Car celui-ci étatt par caractère trèa-
prompt à devenir hostile envers celui qui obtenait
plus de crédM que lui, auprès de qui que ce fût.
En cela Photius voyait a<aez juste, relativement à
7%~M~j< Car il ne pouvait, quoique fils d't~M/M,
balancer en aucune façon son tnnuence; 7%<~<~jcjou!s-
Mit déjà d'un grand crédit et de richesses conaidérabtet.
On dit, en effet, qu'il avait enteve, du trésor des deux
villes de Carthage et de Raveune, jusqu'à cent cente-
uaires (dix mille livres d'or, répondant à onze millions
environ de francs), et qu'il avait ainsi abusé du pouvoir
exclusif qui lui avait été conné, de traiter ces cités
à discrétion.
t0. Quand ~~ow/M connut la résotution de yAco-
elle ne cessa de dresser des embûches à son fils,
et de l'envelopper de poursuites meurtrières, jusqu'à ce
qu'eiïe Feût <brcé de reconnaître qu'il ne pouvait ré-
sister à cette persécution, et qu'il ne lui restait plus,
pour s'y soustraire, qu'à quitter la place; en consé-
quence, il partit pour Byzance (t) (Constantinople).
Aussitôt elle fit venir 7Vt~</M~ en Italie, et jouit

(t) PrecoptM <w)rUoujour« ftu premier de tes nome, de pf~MrMct <'t


M'cand, q<t!, cepetwt«nt. ~p)ttf noM~otin, et«!t fthti de t« Mpttattde
t'Otx'nt
<<t0t< atwo~at~ /pMM u~ïtpo~ ~u~ a~oï~ ~< B~tw-

TtOV ~Xt~. È~6ct ~W) Oeo~MMV ~<<TO T~ ~UW~Ctt,

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~K~OC ~ff$p tMt~T<M, tW~et~ <~ T&~ Mw<t~U< !Mt~OM-

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pnjftt ~u~at !tOtTe< T~~ o~atv XMXuouoet, ~o~uy~ Te MVpH-

M~H!, M~O~UptTO OUX emo~t~t.0~ TCt~ 6ltOÏb~ <tUT~

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~pMT~pM~. Tt~tUTM~Ct ~e, XOtt TOV O~pW TCM~Tatt

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CtVetX~M~OtO~OotO~' G~Ttp~ !MH

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0M~CtO~ ~<Tat~~M.~a(c6ctt, ~Tt otvotY)MtÏM atUTM !tCtïa!


omt~ ~T« Te. xa'. <iop!.<vov.
jusqu'à satiété de la société de son amant, et de la to-
térance de son mari. Elle revint ette-meme plus tard
a Byzance avec l'un et avec l'autre. F~à, y~~t~c s'ef
fraya de cette intimité, et son esprit fut agité de per-
plexités. Il était convaincu qu'il ne pourrait d'aucune
manière cacher !a connaissance de ce commerceau pu-
hiic, tant it voyait cette femme incapable de dissimuler
sa passion, et de se contenter de la satisfaire en secret;
<*Ue s'affichait eUe-même
comme sa maîtresse déc!arée,
<'t ne rougissait nullement d'être signatée comme telle.
11. C'est pourquoi il se rendit en toute hâte à
Éphèse, et, après avoir coupé sa chevelure, selon l'u-
sage, it se fit inscrire parmi ceux qu'on appelle ~OMM.
dntonina, à cette nouvelle, devint absolument folle,
déchira ses vêtements, et refusa toute nourriture. Dans
sa douleur, elle parcourait ses appartements en ver-
sant des !arme<, et en s'écriant au milieu des lamenta-
tions qui s'échappaient de sa poitrine que, sauf le mari
qui lui restait, elle ne pouvait avoir fait une perte plus
considérable nul homme n'avait été aussi bon pour
elle, aussi fidèle, aussi aimable, aussi prompt à !'exf-
cution. Elle fit tant, qu'elle entraîna son mari à expri-
mer les mêmes regrets. Le malheureux en vint jusqu'à
taire des vœux pour le rappel du bien~imé T~r~w.
n se rendit en personne un peu plus tard au palais.
et par tes prières qu'il adressa à l'empereur et à t'im-
pératrice, it obtint un ordre qui enjoignait à 7~<
~M<' de revenir comme étant déjà, et comme devant
être encore davantage dans t'avenir, indispenaante
sa maison.
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a<<r~a~~TOtTet ~ww~e~ ~uptM~oc T~ T&~ (AO~ct~Sv
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T~o«, ~p<~< Te «uT~ << eï<~ xatt wpotCD~ax~ o<<
e!v~wT9<< !M<tp<~ atuï~ T< yatp, Ypat~ouaet dç ~(~p~ e~t~

ït 4)Mt~n!'<, ~t~wU< Tt ~t~<, !ten ~t T~ wa~~ iretwa


t~tt. 0!< 6 ~<et~M< «~atyxct~e~, ~t<t€<~M< ~M T~
M p~Tpt ~p~~an ~XO~TW T~ T~0( ix B~~TtOU, 0< a<~y-
~t~e ~tO~O'?t'&V ~W~pH $'~ À~TM~~1{, ~tOtTR~I~ ~X' WWp*
B<atpto~ <u0'~ e~ ~pa~t~ <7cnTTe~at< Tow wat~rat

~y~.
<
~M~M<' déclina cette mission, alléguant qu'il
a.
avait rceotûmentt'tutenttonde se dévouer à la vie mo-
nastique. Mais ce langage n'étatt nullement sincère;
car il avait dessein, aussitôt le départ de Bélisaire, (le
se tendre secrètement à Byzance auprès d ~/t~~M~
ce qu'il exécuta en effet.

CHAPITRE Il.

t. Cependant ~a<rc reçut la mission de marcha


contre C~oj/w~, avec M~M~. ~M« resta, quoi-
que auparavant elle eût été sa compagne dans ses ex-
péditions alors elle ne voulait pas que son mari de-
meurât isolé, et eUa comptait par ses séductions
l'empêcher de s'apercevoir à quel point il manquait
de hbertc eUe avait donc soin de l'accompagner en
quelque partie du monde que ce fût. Mais, afin de
jouir de nouveau de la société intime de 7%<~Mc,
/w/M< changea de méthode, et conçut te dessein de
se défaire de Photius. Elle poussa quelques-uns des
otnciers de la suite de ~<~j<t<~c à le harceler incessam-
ment, et à le provoquer en toute circonstance. Elle-
même faisait presque chaque jour des dénonciations
par écrit contre son fils, et soulevait tout le monde
contre lui. Poussé à bout, Photius fut obligé d'accuser
sa mère en produisant à Bélisaire un témoin venu de
Byzance, auquel il commanda de révéler tout ce qu it
avait vu du commerce scerct qu
7V«wAw.
~/< entretcnatt
nvc<;
ÂTCCp NItCt B&A~«pM< f~M, O~U ~~M<t6t~ W~<p-

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~p~~et, More Tfa<T7fp Te xen pt-~ï~p, <tMt ïo $u'~Y<~eç ehcet~,

ey~Ye xat~o~~v &v, yewiïïe, xatt e~~ ~xetK~. Ou~


et~otTt ~xp, ot~~ To~; e'pY~
M

a~ ~T~ e:Tc~p.ota$wt,

TD~ e~ c!XX?fXou~ <TTOpY7)V, ~OpMWOt. f~RCt ~Ot TO~MV,


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wepn~e!v e~e ~.ev, ~po~ T~ Tr!~ ow~ ~ot~Qepa, )MH

{JLOtTMV tOTepY)~0~ W~~9o< TM~UTC~' T~~ ~T~


T7)V ~V al<~<~ ~~Ct~OU~~T)~, oCTM t~~Y* '~p0< WCt~TM~

~QpttICM~. È~Q~~S TC, d~ Ctt T&~ ~U~WMMM W~p«~


:!o
aux e~t ïo~ a~~pot~ Sevrât (A~ov, a~~w xai i?a~M~
a~tCTWTen (Aat~Xw, ouc ye )t0tt ~o$a<v ï~oc ~epe<î9on ex TOM

s~t w~e~ïo~ o~TtTett, M< ~'J'r<t ïov ïp<n~~ T<t!< yet-


Après i'avoir entendu, ~<~«~ entra dans une
furieuse colère, et se jeta aux pieds de Phutius, en le
priant de le venger des outrages auxquels il devait si
peu s'attendre de la part des coupables.
« Cher fils, lui dit-il, tu n'as jamais connu ton père,
« puisque la vie qui lui avait été mesurée lui a été re-
« tirée, quand tu étais encore dans les bras de ta nour-
rice; et tu n'as pas joui davantage de sa fortune, car
il
~<
n'était pas bien partagé de ce coté. Élevée par moi,
« qui n'étais que ton beau-père, ta jeunesse est arrivée
« à ce degré de maturité qui te donne le pouvoir de
« venir à mon secours, dans Fêtât d'oppression où je
« sms tombé. Tu es parvenu à la dignité consulaire,
« et je t'ai comblé de tant de richesses que j'ai mérité
« à ton égard tes titres réunis de père, de mère et du
« parent le plus proche, <*t qu'en effet, mon généreux
« ami, j'en ai rempli tous tes devoirs. Car c'est moins
« par le sang que par tes œuvres, que tes hommes ont
« coutume d'apprécier leur attachement tes uns envers
« tes autres.
« moment est donc venu pour toi de ne pas res-
« ter indifférent à la ruine de ma maison, et à
la spo-
« liation dont je suis menacé pour tes richesses que j'ai
« acquises; le moment est venu de considérer à quel
degré de honte, ta mère est parvenue aux yeu~ du
« nMmda.
« Sois bien convaincu que tes désordres des Cemnys
« ne retombent pas sur leurs maris seulement, mais
« entachent surtout leurs enfants, dont fhonneur est
d'autant plus entamé que la nature tes fait davaata~<
«
«'ssembtcr a leurs tnèrps.
vo~e~tc eomot<n~. OuïMOt re Xoy~ou ?cept e{AoG, <o< ~M
Tvjv yuvotmet, ï~v e~otuïoC~ wo~u ~<5* xon~ (AOt
TK~oQott TOV ~tOt~6op~Ct T~~ 0~0{< ~~V, OU~6V CtUT~V

epYOtOop-ctt ~otS~ov wept~To~ Oeo~o~ou, TatUTY, TO

5 ~Yx~at ewt~Mpe~ o'~ à~ ~ctt~v


y'. T~STw c!xou~o:< 6 ~(&ïto~, ~~pem~~ (Aev <!)~o-
Yet e~ o~ctVTOt' ~e~te~an ~e (Jt.~ ït ~ot~ot <v9~~e )Mt~' ïo
&9tpM?f ewt TM c!@e6c<t&) T~< BeX~ctptou y~to~t rot Ye
T~v y~ct~ct ou tr~d~pct o~ot Te YOtp o<uï~ wo~o:,
*e xon To Mocx<~&ta<< ~u~M~e~ Tcat9o<. A~ ~~M ~ctv-
TO~ at~~Ot~ M~O<ÏOtTy)V, ~Ot Xp~TtOtVO?: ~t~~TOtTOt

SpMt e!~t Te }MM 6~o{A9t~o~Tatt, ~?coïe a~~Mv xotTawpo~-


ceo~ot~ aï~pt TM~ e{ ro~ ~c6po~ ~eadvï~v x~~uv~v.
Èv (A~ o~ TS Tcctpo~Tt, T<~ epY~ ~Y~ttp<~ ~o~e
<5 <y~ M~U~OpO~ <~Ctt' 6wy)vm0[ Â~TMV~Ot <xBu~TtOU
«~t~Tatt, t< T~v É~e~OV OM~OtOC ?0t, T~~t)Mt~< TOC

~pd~ou ~(&Ttov, e~ T~ Ë~~<~ Ye~d~svov, 6<o~~ T< Mu rat


~p~ctTOt, o~~t TC<~ ~etp~at~ctt.–T~Tt o~v, et~TOt

Te T~ ~6oX~~ TCatVTt T~ CTpCtT~ T~V n<p(T~et W<tCOt~

M rat ~pctv ct~~t Te !<M~ T<? Kot~wa~dx'~ ev Bu!~t~n~


~0~ yt~e~ott, amp (AOt <v To!< ~,wpo<y6<v X~yo~
~MTCH. É~~Ct ToSïO ~Ot TM ~t M~(ttW)1TMt ~OWV,
~Tt Yt ''JU)t tt)tT) T<)V YC i<MW~ Mt TY)V atÙTOC WO!Ï~,
M
Sache bien aussi que j'aime ma femme à ce pont
« que je ne lui ferai aucun mat, s'il m'est donné de
« punir le corrupteur de ma maison. Mais, tant que
«
Théodose vivra, il me sera impossible de pardonner
« à cette femme son inconduite. «
3. A ces paroles Photius répondit qu'il aiderait son
beau-père en tous ses desseins, mais qu'il craignait
qu'il ne lui en arrivât malheur, et qu'il ne pouvait sc
fier à la fermeté de son caractère à l'égard de sa
femme. Il était effrayé, entre beaucoup d'autres, par
le sort de ~K'c!c&~Ma. C'est pourquoi il exigea les ser-
ments les plus sacrés reconnus chez les chrétiens, par
lesquels Bélisaire s'engagea envers lui, et ils se lièrent
l'un à l'autre, par la foi de ces serments, qu'ils ne se
sépareraient jamais, même en présence de périls me-
naçants pour leur vie.
4. II fut reconnu par tous deux que, dans la cir-
constance, il serait inopportun de tenter une attaque
à force ouverte, tant qu't~M/M n'aurait pas quitté
Byzance pour venir les joindre, et que 7%~<~M ne
serait pas retourné à Ëphèse. Ces faits accomplis,
~o~MJ se rendrait dans cette ville, et il viendrait
alors sans peine à bout de la personne et des richesses
de yA<~MC.
En ce moment, Bélisaire et Photius entrèrent avec
toute l'armée sur le territoire de la Perse. Quant à
Byzance, ce fut à cette époque que s'accomplit la des-
tinée de Joannès (Jean) de Cappadoce, que j'ai racon-
tée déj~ dans mes ouvrages. Je dus taire alors cette
seule circonstance, que ce ne fut pas, comme par l'ef-
À~TM~Ot e~wMT~xe~ ot~ ~p~MV o<ÙTOuc ir~et, T&~ctp
ou~t~ (po~tptorepo~ ?v ye Xpt?Ttctvo?< elvc:t ~oxe?, w~TM~et-

(Jt. ~<{JHM ~(AepM Y~<u~ ç enroue ~~o6cn.


t. TatGTCt Ta ~t9t~pCtY~<V)1, !tCtt TCO~~ ~Tt (M~~OV
&~t 'r~ TY)~ pot~t~~ot ûappoS~ot ~Kt, Oeo~ootov ~<~
Ë~tCO~ ~T~et, CtUTn Ù~OTOIC~QU~Ct ~aMTtM~Ct,

TV)~ XO{A~6Tat. ÂpTt Be~MCtpt<jt T~ X~CtUpC~MW

~pouptM ~\ovTt, 6~ !oC<rat, wp~< rou ct~ot<TT~eTett. Kctt


OU~e~t ~Oy~ WtWOt7){A~O<~ O~M (nti)Y<
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ap~~ewç e~rov, o~ ~.ot «x~~uvov T~~tK~~e roG ~p<~ou


~~o~ev eLon, T0t< ottï~ TM~ irewpcty~Mv ctïrctcrott <nc<
Ê'y~~{Aet aw' etùroS ~MTO B~KTatp~ npo~
T*
~O~TMV ~M~Ott~V Jït T~~ WO~H't~< TCt !MttpM~a<Ta

CtUT&t, ~cept ~Ct?MVO< WpCt~CtTMV TMV XCtTOt T~V O~CM~

IM~OmT~M. ~X~ P~~ T6!P ~~< Y~CtM~ 1t«~t ~O~Ot,


20 M~ fhMTCtTM Y<~Matt ~< T~< ~M~ttK~, 0~<(~} ~~<V,
~M< ~e~V TOt~tOTOt WuQ~TCtt T~~ YUVCtî)Mt Bu~1'MU
v!MM, at~CtOT~~O~, <tUTMtCt (AOÛ~ <MfToAw6~ T<~ XCtt

TtICt~tt 0~ Tt tU~.
fet d'un hasard qu'o/ï~M trompa .<wtM et sa
fille; mais ce fut par nombre de serments, y compris
ceux que les chrétiens regardent comme les plus ter-
ribles, qu'elle leur persuada qu'elle ue nourrissait con-
tre eux aucun mauvais dessein.
5. Le forfait accompli, comptant d'aiiteurs désor-
mais, bien plus qu'auparavant, sur l'amitié de l'impé-
ratrice, elle envoya ?%<Mf~<? à Éphèse, et ne soup-
çouoant aucun projet d'hostilité contre elle-même,
~o~M se rendit en Orient.
A peine ~Mrc venait de prendre le fort des
Sisauraniens (ou Sisaura), qu'on lui annonça l'arrivée
de son épouse, à laquelle il donna t'ordre de s'arrêter.
Puis, sans en dire le motif à personne, il fit donner à
l'armée le signal de ta retraite.
tt y eut, il est vrai aussi, comme je l'ai exptiqué
ailleurs, d'autres motifs qui portèrent t'armée à faire
ce mouvement; mais ce fut celui que je viens d'indi-
quer qui fut le prindpal. Quand j'ai commencé mes
écrits, il n'eût pas été sans danger, dans les circons-
tances du temps, d*en rêveur toutes les causes.
6. Ce fut pour tous les Romains un grand sujet de
«proche contre ~/M<M~, d'avoir ainsi sacriBe les
plus chers int<Mfet&de la patrie aux mMeMbtM cal<Tuia
des affaires de sa maison.
C'e&t, en efïet~ à cause de sa passion pour sa femme
qu'il résolut tout d'abord de ne plus ~éloigner des
frontières romaines, puisque, dès qu'il apprit son re-
tour de Byzance, il retourna en arrièrf, afin d'être le
tna~tre et de se venger.
Ato ïou~ (A6V ct~t Àp~ct~, Ttyp~ ~oret~M ~t0t-
6at~e~ ~~euw<~ o? yE ou~v 3 ït !t<xt ~oyou o~w ~Mtic<-

TrpotY~~o~ o?Mu e~exo(JH~!Mv ctMïo< ou~ &pct<


6~& a!~o~e~e?p6an ~pMv T&v ~M~tMv ?wou~~ el~t.
5 ~pOUpM~ 'yMp TO YKTKUpCtVMV ) ~ta: (A~ ~O~tM~ N~t6~0<
tovït, (ou) ~ov 6~ ~~pct~ eu~~ c~pt rS~ ~M~en)t&v
OptMV ~t~et. ËT~pM~t TOUTOU TOU (~TROU ~U(A6eHV<t

ïo (Aerct~u elvan. Konrot e! wct~Tt T~ CTpctT~ Ttyp~ woT«-


~OV
~tCt~CH !tOtT* Mp~Ott ~~t~e~, oI~CH &V OtUTO~ ~HMtVTOt
te~t~eto~att T0{ ~t Ào<ruptat~ ~MpMt' xan (A~p~ K-ïii~t-
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C'est pourquoi il donna l'ordre à ~/<f et à
sa nation de passer le Tigre; mais ceux-ci retournèrent
chez eux, sans avoir rien fait de remarquable. Quant
à ~<~<M/'<~ it eut soin de ne pas s'éloigner, de sa per-
sonne, de plus d'une heure de chemin des frontières
Le fort des Sisauraniens n'est qu'à une journée de
Nisibe, quand on y va par cette ville; mais, de l'autre
côte, la distance est de moitié.
Si cependant it avait résolu, tout d'abord, de passer
le Tigre avec toute son armée, it aurait, je pense, eu-
levé les richesses de toutes les parties de l'Assyrie il
se serait avancé sans trouver d'adversaires jusqu'à la
ville de Ctésïphon it aurait délivré les Antiochiens,
avec tous les autres Romains qui s'y trouvaient pri-
sonniers, et les aurait ramenés dans leur patrie.
8. Ii fut la principale cause de la facitité extrême
que trouva CAo~ro~ à ramener son armée de la
Colchide en Perse; je vais raconter comment l'événe-
ment arriva.
Quand C~o.~o<~ fils de Cabadès, envahit la Cot-
chide, avec tes incidents que j'ai racontés aiUeurs, et
prit Pétra, les Mèdes n'en subirent pas moins dans
leur armée de grandes pertes, soit par tes combats, soit
par les marches; car, ainsi que je l'ai dit, la Lazique
(pays des ï~azes) est mal percée de routes et couverte
de rochers; une maladie contagieuse, venant à sévir
sur ces troupes, en fit périr la plus grande partie, et
le manque de vivres (venant s'y joindre) causa la perte
de beaucoup d'hommes.
Cependant quelques Pers< détachés vinrent annon-
~YY<U~, M~ Nct~~ (JL~ Ht~OtptO; tt~t ~0~~ Nt0t6~
~O~Y! ~tX~~Ct<, Wp~M ~MROtV) ?CO~tOpXtOt T& 2KyOMpO~<M

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6 ÈTuy~oM xcH ~Tpe<T<u{A!x OuwtM, tm Àp(A<vwu<,
TOU~ ~M~atK~ XCtTOX~O'Jt, 6 Xu~p~~ ~Te~Ctt~TCM~ T~

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PapSepoM; an~ye~o~ ?Ttp~ Bet~pt~~ ~M~cnc~
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Tf~Kt xe<t yu~at~ }ton T~ icatïp~t Y~Yt~t~t~o~ <! Tt Mt~p~


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~CwT< <~ T< TO~ c!p!tOU< ~~<€~)!M~C, ttattA !M~Ot
~.t{M wat~T~~ c!~ûp<owMv )!<T@~Ot uev, ~TCov~etTc,
~M{/.CHM~ T~ ~V OU~tVt ?CpO~M~' X~tMt~ WO~TtMM
Cfp~enCtV T< X9tt «~~TatTIT)~ ?79«T<M pL~tCTCt, ~< T~ WO~~
Z.TMpK~eH ~Ù~ ~~CUTO. Ë(At~OV ~<«T~pOt< <Y~p<!
':pay~«< Ole XttTp~m ~ïatp<ty$< tûp~Tt ïo
cer que ~~ja/ vainqueur de A~~A/~j, près de la
ville de Nisibe, marchait en avant, après avoir pris
d'assaut le fort des Sisauraniens, et avait fait prison-
nier ~Mp.yc~<t/Mc.yavec huit cents cavaliers persans ar-
més de tances (on ajoutait) qu'un autre corps de Ro-
mains, avec ~&M<M, chef des Saracéniens, avait été
détaché pour passer le Tigre et dévaster tes pays à
l'orient du fleuve, qui étaient jusque-là demeurés in-
tacts.
Il se trouvait aussi que le corps de ~M~f en-
voyé par ~<M7W.y dans t'Arménie romaine, pour em
pocher, par cette diversion, tes Romains d'entraver son
expédition chez tes Lazes, avait été vaincu dans on
combat qu'avait livré à ces barbares ~~VM, à la tête
des Romains. Ce corps avait péri en grande partie.
Les Perses l'avaient appris par d'autres émissaires
et, déjà fort affaiblis par l'insuccès de !fur expédition
eu lazique, ils craignaient qu'une armée survenue
dans cette situation désastreuse ne tes fit périr sans
gloire, en tes attaquant du haut des rochers et dans
les dentés. Songeant aussi a leurs femmes, à leurs ~f-
fants et à leur patrie, tes plus estimés de t'armée des
Mèdes accusaient vivement <~M/Y~ d'avoir viotc la
foi des serments; d'avoir, sans respect pour le droit
des gens, envahi, malgré les traités et sans aucun motif,
le territoire des Romains, et enfin d'avoir oHensé un
État respectable
par son antiquité et par toutes ses
institutions, sans qu'il y eût chance de le vaincr<
!ts étaient a !a veille de provoquer un mouvement
'tans l'armée. ~<ww:t ef~ravé trouva ce remède a ta
MMC ÏMM ~~e. rpot~otTCt y~p c~Toït MtX~etïo, am<p
~oty~Ot pM~c Zctëtpyct~'p iruy~t ypet~et~et.
t. È~i~ou 1% Ypct~ Tet~t' ÔWM~
M, <& Ze~pY~,t
~tCt OICOU~C ~M, eC~OUW M OM(A~ TO?~ ~{AtT~O~

a ~pety~eto~ e~ott, oMot ~t TcpM~tK où woX~~ wp~Ttpo~

<c ~~< ct~ty~~o~. OuMCv [n'patïTO~] acv tï~~rct Ti~]

~<~ ~v ~t cet e! Ye Pat~A~et Xo~p~v <ttpn~[a?a]


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Mt c!yet6at ~~p~ ~et~o(MH Tou~oC


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wp~nv. TatSTOt 6 Xocp<~< ~at~<~(t~o<, 6~<<t< Ta
n<po&v To7< ~oyt0t< e! iro~tït~ o?MTen <~cn, *yu~~

~tOtM!i*cn, T~ T~ ay~p&v 6p~ e!~<t?T~M~M ~X~' A~~

xan &< ~uv ~M wo~X~ ~C~~e ww~tt, TO~ w~t Bt~~p~~


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M~t~t.0

KE~AAAlON r
Ct~. r<~0~ev0< ~e 6 B<~MptO< TVJV ~M~OtM~, <U-

o~xtt T~ yu~at~ct ex Bu~T~ et~~o~~v. Ken et~T~

Mu.~ «Ttpnet t~~9tw<- wo~e<!H< T<


~twyt~~ot~en «ÙT~v
crise où il était. ti leur exhiba une dépêche que l'im-
pératrice venait d'écrire à Z~~W!~ et qui était con-
çue en ces termes
a Je suis convaincue, ô Zaberganès, depuis la mis-
« sion que vous avez remplie auptès de nous, de l'at-
« tachement que vous avez pour nos intérêts. Vous
« répondrez pleinement à cette opinion, si vous per-
w
suadez au roi C4<WY~.fde prendre, envers notre em-
< pire, des dispositions pacifiques. Je vous promets, à
« cette condition, tes plus grandes récompenses de !a
« part de mon époux, qui jamais ne résout aucune a<-
w
faire sans mon avis.
Après cette lecture, ~oj7~<\y demanda ironique-
ment aux orateurs des Perses si c'était un état vérita-
blement constitué, que celui dans lequel une femme
exerçait un tel empire it parvint ainsi à apaiser t~
mouvement.
Cependant it fit retraite au miiieu d'une grande
anxiété, craignant que les troupes de M~<M/~ ne
vinssent lui faire obstacle. Mais aucun ennemi ne se
présenta, et il rentra ainsi facilement dans ses États.

CHAPITRE III.

t./~y/.M// <, rentré sur le territoire des Romains,


ae rendit à la rencontre d'M/M, qui venait <!<*
Byzance. Il la fit garder a vue en lui retirant les hon-
neurs dus son rang, <'t après avoir souvent tenti de
sy~tp~a~, e~Me~o~, ~Ot p.~ ~OM? ~ptoTO< ~~<t<
~tetWUpOU Tt~0<. <tMt CtUTO~ XCtt (JLOtyyCt~ttCt~ Wp~ T~<
yu~ct~o~ xetTet~et~ë~o~. TM wctpotUïmct e~uw~att.
~MTtOt !MtTO~O< << T~V É~MV ']fT~<TeH, TM~
T~w ewou~Mv Kat~~ovov ovo~at, wpoatyMYM 'n!< MXT~-

~s~ o~TCt, ~<<r~<u<yat~ Te xo<t ~uv etuï~ t~M~ ~7c<p atUT<~

'xm~o{A<vo< T~ 6~<~ Tet~TT). <ice~Toc ~~eY~t rat a~


OVjTat. Kat 8<0~<~<HO< (JUV WpO(AOtOMV,
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xatTa~tuyet ïoS atwo~To~ou' ~w<p ~T0t06a wY~TetT~ T<

:??Km&< xan evït~ov ~<îTtv. À~~pt«< 6 T~ È~MM


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X~~<tV' t~ K~HtCt~ ~tM~OU< ()t<XpU(A(JK(vM~),

7w tAO~~Tat iv ~u~em~ ~<~t ~~t~t atMii~tv i?c<p<~o~ou<,


M
~ot Y~; < A~To< T< KatUty~M xen To!~ ~<o~o-

?~U ~p~pLQt~M Ct~po!< Tt~tV 0~1~, << Bu~TtOV ~MtV.


y'. È~T~C~ ~«~~K: ~r~e~ mico~ïen ic~t<t<
<K'~OM17')U;, '!Vt ~V) /at:!t?a« ~OVtO' <~<tV) (Jm(o<Tt
T< }<«
s'en défaire, it s attendit, vaincu,je pense, par i'excès
de son amour. D'autres disent que ce furent tes phil-
tres employés par cette femme, qui eurent la puissance
d'opérer subitement cette conversion.
a. Photius s'était mis en toute hâte en route pour
Ëphèse. H emmenaitl'un des eunuques, Calligone,
con-
fident d'~ï~M/M, qui, couvert de chaînes et soumis
par Photius à des traitements rigoureux, lui révéla
pendant le voyage tous tes secrets de sa maîtresse.
Cependant Théodose, apprenant l'arrivée de Photius,
s était réfugie dans le temple de t'apôtre Jean, qui est
vénéré dans cette ville comme le lieu le plus sacré.
Mais l'archiprêtre (t'évoque) ~/ï<ï~, gagné par ar-
gent, livra le personnage.
7%<~or<~ très-inquiète du sort d~t~/M~M dont
elle avait appris l'entière disgrâce, manda A<~M/~
ainsi qu'elle, à Byzance. A cette nouvelle, Photius en-
voya Théodose en Cilicie, où tes soldats armés de tan-
ces, et ceux porteurs de boucliers, (qu'il commandait)
tenaient leurs quartiers d'hiver. li avait recommandé
aux gardiens de conduire leur prisonnier dans le plus
grand secret, et de le tenir étroitement séquestré à leur
arrivée en Cilicie, de manière que personne ne soup-
çonnât le lieu de sa résidence.
tt se rendit de sa personne, avec Ca/~Mc et tes tré-
sors considérablesde Théodose (dont it s'était empara
à Byzance.
3. Alors l'impératrice donna la preuve à tous qu'elle
savait récompenser tes services meurtriers qu'on lui
avait rendus par des présents supérieurs et plus crimi-
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TTtV OMtOtK ~e~O~ ~M~OtT~ ~etTMYtK~ T< XCtt 6~M<

~o~<o~<t,~'n)Tev ewt <paï~m T~o~, Pp~X~ Tpet~-


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Tat~en, xai ~et~Ctp~ ~~ctp.~ t~en. È~TiiXM< et~~tt ~m-
V<)M< <Wt TOtUT~t ~Y) T~< ~CtT~, 6 ~e~CtC ~e$t~ Te )Mtt

ui~ov ~p<!ro, xen rott a~acç n~ue~ aMCOt~et< Ti!< ~~<<tt<

/p<tCt~ <0 T~ Ot OU~ev TO T0?< ~Ot< <MM~M~H, Tt


PpMp.Cto6en, ~~tUCTO. Xp0~0< ~t T~ <M9p<&1C<p o'ùx

2o
~OIM~ (AH~&~ TMMptM, <~ TCtUTV) ~eHT){t <Tpt6~,
ïwç ~WY)~m< etXo~, (A~~ Tt <ttT<!lCM<, ttCH

oSïM T9tUT~)~ T~~ <tpXT~< a~<6tt<, <!lïa< Ot1T~a~<V.

< K~M Bt~MKpM~ 0'~ Tt i)t~at~ À~TM~~ T~ yu~OtHH

XKT~~WY~i~Wt HV~YXOt~t. <t<oT~ ~~KT(<LO?< T6 W~')t<


nets. ~~MM~t, en effet, ne lui avait livré naguère par
sa trahison qu'une seule victime, teCappadocien (Joan-
/<~). L'impératricefut la cause de la perte d'une Coûte
de personnes innocentes, en les sacrifiant à la ven-
geance d'ï/O~~Mt.
Les familiers de ~~MM/f et de Photius furent sou-
mis, tes uns à des châtiments corporels, quoiqu'on ne
leur reprochât que leur liaison avec ces deux person-
nages, et t'en n'a pas su ce qu'ils sont devenus depuis;
tes autres furent frappés d'exil, sans qu'il existât contre
eux aucun autre grief.
ït en est un cependant qui, pour avoir accom-
pagné /~c//Mj, éprouva un sort particulier. C'était un
personnage nommé Théodose, qui était parvenu à la
dignité de sénateur. 7%<ï s'empara de sa fortune
et le fit enfermer dans un souterrain, privé de toute
lumière, où elle le tint enchaîné à une sorte de râte-
lier, par une corde passée à son cou, tellement courte
qu'elle restait tendue et n'avait rien de flexible. L'in
fortuné, retenu ainsi perpétuellement debout, prenait
sa nourriture, succombait au sommeil, et satisfaisait à
tous les autres besoins de la nature dans cette position
violente; il était réduit à braire, en quelque sorte,
comme les ânes. Cet homme ne passa pas moins de
quatre mois en ce cruct état, et on ne t'en retira que
quand, atteint d'une maladie noire, it fut constaté
qu'il avait absolument perdu la raison; mais il en
mourut.
5. Quant à ~/AM/~ l'impératrice le força, maign
su répugnance, a s<' rctotw ttx't avrc ~/<w/
OtV~pOtW~~Mt TC6pt6ot~oC<M[, XCtt ~VOtCTCt XOtTCt
Te TOC V<&-

ïou xctt TMV <!)~<ov wo~Kç, ~~6ye~ ex~euev, ~cot wore


Y~t Oeo~o?to< Te xott 6 wpoocyMy~c e!~). Ô ~e xott~ep u~co
~lXerotvOtJ xctTOtTe~o~evo~,
1'-ijç P&c<xvou
T~? XCC1'OC1'ILVÓfl-evoç, Tac
TΠofl-6.)fl-oerfl-lvcx ~we~oSv
6~M~o<y~ct ifl-'K'ectoùv
sey~M, «vyip vo<T<o~m ~ev xott avet~o~ ~eyo~M~ wp~repo~'·
e~ T7)~ ct~~ ïo OM~ot QepccTcetav ~?cou~ax<6~' SëpeM~ Te

ye~~e~oç T0t~otnc<opt0t$ Tt~oç awetpo' Ou~~v YoSv aturo~

TM~ BeXt<yctp~ou xexpu~M~ e~e~cev.


?' YcTepO~ {~e~TOt MWOtVT&, TOt TCM~ MtCOpp~TCt, ~M~

10 e~~uQet. K<xt K.ct~tyovov ~e~ e~TKSQoc eupoC<Mt, T~~e


TTCtp~Mxe* ïo~ ~e Oeo~o<Ttov ~eïcmot~MCtaot àç Du~ctVTto~,
~<t~ a~txeTo, eu8u~ p.~ xpu~ret e~ wc~otTK~'· T~ ~e
U<ÎT6pKtK ~6TOtfCe{J!0[~?) ÀVTM~OtV, n ~t\TCtT~ WCtTpt-

xtot, ~n, ~ocpYatpov e< ~pot< rot; ~o:~ np irpoïepctM:


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ept.wewïMxev, o~ov ou~s~ woT' M~Opt&TCM~ el~ev. Kon <yot
pouXo~~v) oux a~ ~9o~ii<yan{At roS Qeat~ctïo~ Tourou, <t3~'
ft
ew~e~M. ~6v, ou ~teTrot roS Tcpowoo~ou, ïo
KLon

~.ctovapo. ot STC~e~on, Tto~oc eXucetpet. H Tov Oeooo-


omt~tou T&v T~&$ euvou~M~ e~otyotYoS~ct, ~we~e~ev.
TK)~ e$
À~TM~ot ~e, TK {Aev ~pMTot wep~otp~c Ye~MMa ù~'0!
~$, ot~ot~ e~e~e' ~ctptTat~ T~ oi ~e~pctx~ott ~o~oy~~
'TTO~Xot~, <K&T6tpOt~ Te XOtt euepy~T~ M?C&)tO[~oG<TOt, XCH ~MtC~t-

~o~ ë~ï<ut. ToGroy ~e ïo~ Oeo~o<nov pot<n~~ xotTote~oucot


ï~ 7?atXc<TtM, Tpu<pYi< Tt xcn TV)< a~Y); suwetOcuxt ~~o~'
//M fut, sur ses ordres, livré au traitement des escla-
ves. Elle le fit battre de verges sur le dos et sur les
épaules, pour le forcer à révéler le lieu où il avait sé-
questré Théodose et le confident (d~/ï~M/Mt). Mais,
quoique déchiré par ces tortures, Photius résolut de
garder inviolablementce qu'il avait juré; et tout délicat
par tempérament qu'il était auparavant malgré les soins
qu'it était obligé comme matadif de donner à sa santé,
quoiqu'il n'eût jamais souffert la misère ni les mauvais
traitements, il persista dans le refus de revoter aucun
des secrets de Bélisaire.
6. Mais plus tard tout ce qui avait été caché fut mis
en lumière. Ayant découvert la retraite de ~a/~o/~
Théodora le rendit à sa maîtresse.
En même temps, elle fit ramener Théodose à By-
zance, et le cacha dans son palais; puis elle manda le
lendemain Antonina. « Très-chère patrice, lui dit-
« elle, hier il m'est tombé dans les mains un bijou si
« beau, que personne n'en a vu de semblable. Si tu
« veux
le voir, je ne refuserai pas de te le montrer. »
Celle-ci, qui ne soupçonnait rien de ce qui avait été
préparé, supplia l'impératrice de lui montrer cette
merveille. Théodora fit sortir le bijou de la chambre
d'un de ses eunuques, et apparaître 7%co~.yc. ~ï~o-
nina, suffoquée par la joie, resta d'abord muette de
plaisir, et se répandit ensuite en actions de grâces,
donnant à l'impératrice les noms de sauveur, de bien-'
faitrice et de maîtresse. T~co~~a garda néanmoins c<
Théodose dans son palais; et, outre la bonne chèn
~u'pttc lui fit le rombta de tout<~ sottes de taveur~
CTpOtT~yoV TC ~6~06 ~M~OttO~ OtUTOV «UK 6~ ~.OtXpOCV XOt-
TCtCT~O'6<y6<ït. À~Ot T~ TTpOTep~OOC~Ot ~t~, VO~ O~TOt

~U<T6VT6ptO(~,S~ ~9p(6'!C(U~ <XUTOV 6M)Ot~6t.

Ç. Hv ~e om~tot TY) Oeo~Mpoc, a~coxpu~ot (A~ xctt ~M~

5 ~6~V]9oTOt, ~OCM~ Te X<Xt Ct~etTOyOt, ~6ot O~Te ~UXTO~

o~re '~epotç ~~M<ytç Y~CTKt. È~TocuQet rov ~ïto~


~XO~ XO(6etp$Ct<TO[ BT~pet. Ô6e~ MÙTM ~UV~
~pOVOU TtÇ
Tu~ ou~ «wot~ pt.Mo~, a~oc xon ~t$ ~tot~uyo~rct et~Ct~ct-
Y~VCtt. K<Xt TOt {Aev TFpMTOt, XKT~uyMV et$ TOV VOCOV T~<

to OeoïoMu, 7c<xpo: Bu~ïto~ aytMTOtïd~ sort Te xon Mvo-


~Ot<T6~ WOtpK TY)~ iepàv Tp6tWe~<XV t~T~ )tOt9~<yTO. È~TeG6~

Te ctuïov e~otOTY~MCt, ptot T~ wotOT), aM~. To


xot967p$ev

~s ~eurepo~, e~ 7~~ 2o~Kt$ To tepov ~)M~ e$ otur~ irou


TTiV Oe~ ~6$<X{Jt.6~YJV e~TT~MKdC exCtQKTCV' ~~p ~Ot~TOC

!5 Tcat~TM~ ve~o~uxotOt XpK7Ttot~ot ce~6M.


À~oc x«~6e~~ev

~etv ctuïo~ yu~?) ~yucev. X<<)pto~ ya? etëe~~ov Wt&wofe

6<ve~ot~Tov <xunp ou~sv ye~o~ev <x~' ocuT~ ~Ct~Octt Toc tepot


~upt.7cot~T&, ou~e~ ~pocy~at e~~X6t e~ott. K~ $uv T<~ ~M,
TM~ XpKTTKXVMV tepE~ ~CtT<X~eW~YU.e~Ot TM ~t, ~t-
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YïO)X{. To(UT'/i T6 T7: O~Et ~VOt~~Ët~ K~CTV) T6 ev9eV~C,
Elle se flatta même de le porter avant peu au rang de
généralissime des Romains. Mais un décret de la Pro-
vidence avait d'avance prononcé sur son sort, et il dis-
parut du nombre des vivants, emporté par la dyssen-
terie.
y. Tliéodora avait à sa disposition des cachots en-
tièrement secrets, ténébreux et sans voisinage, qu'on
ne pouvait découvrir ni de jour ni de nuit. Elle y fai-
sait garder Photius, qu'eue y détenait depuis long-
temps. Il était parvenu cependant à s'en échapper non
pas une fois seulement, mais une seconde.
La première, il s'était réfugié dans l'église de la
Mère de Dieu (Théotocos), renommée chez les Byzan-
tins, et réputée inviolable le suppliant s'était placé
près de la sainte table. Elle le fit néanmoins enlever
par force de cet asile et réintégrer dans sa prison.
La deuxième fois, Photius se retira dans le temple
de Sophie(la Sagesse), que les chrétiens révèrent par-
dessus tout. Mais la femme fut encore assez puissante
pour l'en faire arracher.
Il n'y avait pas de lieu sacré pour elle, et ce
n'était pas une affaire, à ses yeux, que de les violer
tous. Le peuple et les prêtres chrétiens, frappés de
stupeur par tant d'audace, lui cédaient sur tous les
points.
Photius vécut dans cette captivité l'espace de trois
années. A la fin, le prophète ZacA<ï~c lui apparut;
dit-on, en songe et lui ordonna de sortir, s'engageant
par serment a te seconder dans son entreprise. Per-
suade par «'Hc vision~ il st !eva. parvint à sortir d<
xon ~to~o~M~ e~ rot lepo~u~ct ~6e' ~p~v ~e~ oturov
~tepeuvM~~Mv o~pt~MV, ou~cvo~ ~e ïov vec~tOtv, xctucep
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~?~ ~u~\Ey6vi TOt-t. 0 ~o~6<, 0'jtcep s~ To~
cette prison, se cacha et se rendit (déguisé) à Hiéro-
solyme (Jérusalem), à travers une foule d'espions qui
l'entouraient et qui ne reconnurent pas le jeune hom-
me, quoiqu'il fût au milieu d'eux. Là il fit couper sa
chevelure, se revêtit de l'habit des moines, et parvint
ainsi à échapper au châtiment que Théodora voulait
lui infliger.
8. Bélisaire avait éludé ses serments, et n'avait fait
aucun effort pour le venger de ses souffrances, malgré
les engagements sacrés dont j'ai parlé. Ses entreprises
à la guerre demeurèrent dès lors sans succès, sans
doute d'après la volonté de Dieu. ÏI avait été envoyé
en effet contre les Mèdes, et contre 6%<w<y (leur roi),
aussitôt qu'on avait appris leur troisième invasion sur
le territoire des Romains. Mais le résultat fut défavo-
rable à Bélisaire, quoiqu'il parût avoir obtenu d'abord
un avantage assez marqué, et qu'il eût repoussé tes en-
nemis de la frontière. Car CAoj7ioc.f, ayant pas~é le
fleuve Euphrate, s'empara de la ville populeuse de
Callinique, sans qu'elle fût secourue, et y fit des mil-
liers d'esclaves parmi les Romains. ~c/c demeura
dans l'inaction, au lieu de se hâter à la poursuite des
ennemis, et encourut l'un ou l'autre de ces reproches,
ou d'avoir trahi, ou d avoir commis une tacheté.

CHAPITRE iV
t. Vers la tnéme époque, ~v éprouva une autre
'hs~tacc. ~im' <ttataft)<'<'ontngifus<m )a' parlé <ian~
wpo~ev Xoyo~ s~vio~v, e~e~e~sTo rou$ 6~ Bu~ctVTKd

~Qpt&TCOU~. Bot<H~S? ~6 ioUCT~tM~M, ~Ot~CWMTCtTM VOO~~OH

$uve~, <!)<yïe xon e~eycro c~ït <xwo~to~et. ToCrov ~e ro~


~0~0~ TTC(pCtY<XYOC<y& ~7f~, ~texo~HMV K~pt 6~ TO ~M-

S ~.OHMV CTROCTO~e~OV. ËVTKu9ot e\6yov TMV Mp~TMV TMe<,


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/ÛpM~o< y~' oT~ep (~t s< '~Aep<x~ 6X<x'yT7)v rot ctTtOt ~p-
mes écrits antérieurs, moissonnait les habitants de
Byzance. Justinien en fut atteint d'une manière si grave,
qu'on disait qu'il en mourait. La renommée porta cette
nouvelle jusqu'au camp des Bomains (en Orient).
A cette occasion, quelques-unsdeschefs annonçaient
que si les Romains, à Byzance, faisaient choix d'un
empereur, eux ne permettraientjamais son intronisa-
tion. Bientôt après le prince releva de sa maladie, et
les chefs de l'armée s'accusèrent les uns les autres de
ce propos. Le général Pierre (/v~) et y<?~w?c~, qu'on
surnommait ~~gwï (grand mangeur), affirmaient que
ces paroles avaient été prononcées par Bélisaire et par
Budzès, dans les termes que je viens de rapporter.
a. L'impératrice y~~o<Y~ s'étant fait remettre les
rapports, crut que ces hommes lui en faisaient l'appli-
cation, et en eut le cœur gonflé (de colère). Elle les
fit tous appeler à Byzance, pour organiser une enquête
sur la teneur de ces paroles, et fit venir à l'impro-
viste 2?M< dans son gynécée, comme pour conférer
avec lui sur des affaires très urgentes.
Il y avait dans le palais un édifice très-sûr, en forme
de labyrinthe, et semblable en quelque sorte au Tar-
tare, dans lequel elle tenait renfermés ceux qui l'a-
vaient le plus ofïensée. Elle fit donc jeter dans ce ca-
chot ~M~c~.Quoiqu'it fût d'origine consulaire, on se
tut sur sa disparition pendant cette époque. Dans les
ténèbres où il se trouvait, il était dans l'impuissance
de savoir s'il était jour ou nuit, et ne pouvait prendre
aucune information; car l'homme qui chaque jour lui
jetait ses vivres était comme la hete fauve dépourvue d<*
pttCTet, (&<rwep ït 6~)ptov Q~pt~ ~M~oc a~~M M~t~et. Katt.

~Mt {JLCV T6T:)(euT~X~&t 6u9u~ ~0~6 ~O~OV ~~TOt

~)v '!TOte7<î9ott auïoS ou~e~ [ero~ct]. Èvioturo~ ~uo~


U'?T<pOV, TCpO~ ~<H T~MpOt~ OHtT~e({A6~7), TOV
~V~pK

s ot~xe. Kon <!)~wep o~ot~eëtMx~t <xwc{<r~ (5~9?). Euv~


Te Tto a~p~~ ~~v~e <xe~ a~~UMTTetv re, xott T~ o~~o

c&K vo~M~et e~ûtt. Tôt pLev


o~ c!~t Ta) Bou~ Tip~e

e~p~ce.
y'. BeXKTOtptov ~e pa~T~eu~, x<xt?cep ou~evo~ T&v xotT~-

~yopou~M~ ac~MTOt, e~et~ T~~ pot<n~o<, it0tpc(~u~ot~


elye~ ctp~ MctpT~ov et~T' <xuïoS, T~ e<<)0t~ orpatT~yo~
xc(T«TT~<rc:To' roue Te Be~<TOtptOU ~opu~opou~ T< xon &wac-
TTTKTTOC~,
XCtt tMV OtX6TMV e? Tt CV ~O~C~M ~OXt~OV ~V, T&V

76 Ctp~OVTMV, XOtt TMV WOt~CtTtM eu~OU~MV TtCtV, ~~T6~6


15 ~tCt~ct~xoQctt. Ot ~e x~pou~ ew' exe~otc ~ëe~~ot,
aÙTo7{ Q~Ott KT70t~TO[~ èv ~t~tV OtÙToT; ~KVt~a~TO, t!
Trep xatTOtT'~eT~ ~xx~TM
<yu~6~. Kctt TMV ~~M~ x~
O~X<0~ OtUTM T0[ TCp~T6pOC UTCOUpY~XOTM~ TCO~oT;, Ct?Ce?!CO~'

T?otpot p~xert ~vott. Kctt Trep~p~tïo Tcmp~ C~~et,


Be~t~atpt~
aTTKfTO~ 0~<t B~KMtptO$ t~tM'C~~ àv Bu~Ot~T~, OY<
20 XOtt

tjLO~o~, cuwou~ o:et xc<t cxu~pMTCo~


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~ppM~MV 6et~KTO\

S'. Mot9oC<yot~e potOt~ wo~Xat ot <wt T~< ÏM ~p~etTCt

:~0:t ) TTC~Ct~Ot TM~ e~ TCat~OtTK? eÙVOU~<UV T~O!, X<X~(JH<iT«t


langage qui communique avec une autre bête muette.
Tout le monde le crut mort; mais personne n'osait en
parler ni y faire allusion. Deux ans et quatre mois se
passèrent avant que sa vengeance satisfaite lui permit
de le délivrer. Il reparut dans le monde comme ressus-
cité mais il avait la vue éteinte, et son corps était
ruiné par les infirmités. Telle est l'histoire de Budzès.
3. Z~<w<?, quoiqu'il ne pût être convaincu d'au-
cun chef d'accusation, fut dépouillé par l'empereur,
sur les instances de Théodora, du commandement de
l'armée d'Orient au profït de ~<tr/c~. Quant aux
troupes d'élite de Bélisaire, les soldats armés de lan-
ces (les Doryphores), et ceux armés de boucliers (les
Hypaspistes), tout ce qu'il y avait de plus exercé à la
guerre, furent abandonnés aux chefs et à quelques eu-
nuques du palais. Ceux-ci tirèrent au sort même les
armes de ces militaires et se les partagèrent ainsi, selon
qu'en décida le hasard.
Justinien interdit aussi à Bélisaire d'une manière
absolue le commerce de ses amis et de tous ceux, en
grand nombre, qui précédemment avaient servi sous
ses ordres et c'était un douloureux spectacle, auquel
on ne pouvait croire même quand on en était témoin,
de voir Bélisaire, homme privé dans Byzance, se pro-
mener presque seul, toujours sombre et morose, crai-
gnant de mourir à chaque instant d'une manière im-
prévue.
4. L'impératrice,apprenant qu'il avait recueilli des
trésors en Orient, les fit enlever par un des eunuques
auquel elle en donna commission, et apporter au pa-
ÈTUy~O~ë ~E À~T(MtV<X,
WOtVTOt. M~ ~.Ot 6tpV)TOH, TM pLEV
KV~pt ~tM~opo<; Yeyew)~ rvj ~e ~x~tA~t ~TOtT'ï] xon
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15
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T~< <TTt6o(~o<xot6~<yTO p.o~o< ye~~ov {~ ou~ev e~~OMv, ou~c


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XOtt $UV TpO~.M TCO~M Ct~OpOU~O~ ~o6ot< Te Ot~~pOt~O~M-
~6<H !tKt ~6p(~0tt~ <X'!CO~OHO{A6~0~, ~t~O~U~Ot~ Te XOtt 0\Mt
~OtV~pO~. ÀVTMV~Ot ~6, <XT6 OUT€ TK ~pOKTOO~Ct O~M<

:f7KT'r<xa.6W), ours ït TM~ :<ro~ev<~ K~po!~oxoCT<x, wepnr'x-


lais. Ainsi que je l'ai dit, ~/ï~/M/~ était séparée d'avec
son mari, mais très-aimée de l'impératriceavec laquelle
elle était dans la plus grande intimité, depuisqu'elle lui
avait livré Y~a/ï de Cappadoce.
Pour faire plaisir à ~M/M, Théodora disposa
toutes choses de manière que cette femme parût la
maîtresse d'obtenir la grâce de son mari et de le tirer
de l'état misérable où il se trouvait; et par là, non-
seulement le malheureuxgénéral changerait totalement
de conduite à son égard, mais il deviendrait son es-
clave absolu, comme lui étant redevable de son salut;
ce qui se réalisa de la manière suivante.
5.. Un jour Bélisaire était venu de bonne heure
selon sa coutume au palais, en compagnie de quelques
hommes en mauvaise tenue; il n'avait été reçu gra-
cieusement ni par l'empereur ni par l'impératrice; il
y avait même subi des outrages éclatants de la part
d'hommes pervers et de bas étage. 11 se retira chez
lui vers le soir en observant, se retournant fréquem-
ment et recherchant, de tous côtés du chemin qu'il
suivait, s'il n'apercevrait pas des assassins apostés.
Dans cette perplexité il monta dans son appartement,
et s'assit seul sur son lit, préoccupé de pensées peu
viriles et comme s'il avait oublié ce qu'il avait été,
baigné de sueur, plein de vertiges, agité d'un tremble-
ment extrême, déchiré par des craintes serviles, il n'a-
vait plus souci que du soin de conserver sa vie, ce qu~
était entièrement indigne d'un homme de cœur.
~/ï/o/ï//ï~ qui ne savait rien de ce qui s'était passé,
<*t qui était bien lom de s'attendre a ce qui allait
TOU~
S~TCtOÛCt ~&te?TO TU~OU~ ) 6~Up6y~HOt~ <I!mTfTO(AE~7)

ETt yOtp 6~ 0(~Y)~0<~ U~OTCTM~ eI~O~. MsTOt~U ~6 Tt; e~


TT~OtTtOU, KouOt~pOtTO~ OVOtAOt, ~)t6V ~) ~C~UXOTO~ ~XtOU,

TY]~ Te OtU~tOV U~ep~Ot~,


6$<X?C~attM<;
?7<XpM T~ Ct~~pM~tT~Ot

.S'7TV) Qup~' ~XCXMV Trp0<; Tï~ pot~t~~O~ ~TKu6oC ~OTOtXOctt.


O~cep STre~ Bs~~KptO~ v)~ou<ye, ~6?po($ xatt wo~ot~ e~t <TTt6<x-

~0~ EXKUTO(< UTCTtO~ 6)66~0) T7p0~ TV)V <X\'Ottp6T~ ~TOt~OTOtTO~

OUTM; <XT7~ ~UT~ 70 Kppe~MTTO~ KICE~e~OUTet.

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Ypa<otT<x <)t T~ petc~~o? ew~et~sv. È~i~ou ~e ypat~
T~E' A M.e\' 6tpY<X<TM~p!.<X$,
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~p6$ <XUT~ ~i, ~tK TMV -!Cp<X~6~<T0~6VM~ 6KTO(A<6ct.

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~.e~iX Kp9ët<, <X(/.M ~€ TM TTOtpMTt e'!C~6t$tV ~~(OV


7T''<tE!<:6o<t T~~ y~M~T~, <x~otTT<x~ :'jQu~ Tcctpo: ïou~ yu~etmo<;

21

'X'jT~;
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K<X~ ~S~pt M.6V ~XOtT&pO: ~Ept~K~M~

~3 y~MT~X~
xet TM~ TatpTMV
(~U TV;~ <T(uT7)pt'X{
X<Xt
arriver faisait dans les mêmes appartements, des
promenades non interrompues, à cause d'une indisposi-
tion qu'elle simulait. Les époux étaient encore très-
froids l'un envers l'autre.
Cependant un emptoyë du palais, ~M<ï<< se
présenta dans la maison après le coucher du soleil,
franchit le vestibule, et parut subitement sur le seuil de
l'appartement des hommes, se disant porteur d'un mes-
sage de Fimpératrice.
Bélisaire, entendant son approche, rentra ses mains
et ses pieds dans le lit, couché comme prêt à y recevoir
la mort, tant il était abandonné de tout sentiment
courageux.
6. Quadratus, en entrant auprès de lui, ne put que
lui montrer la lettre dont il était porteur. Elle était
ainsi conçue
« Tu sais, Excellentissime, ce que tu as machiné
« contre moi. Mais j'ai
de grandes obligations à ta
« femme, et à cause
d'elle j'ai résolu de te pardonner
« toutes tes
offenses. C'est à elle que tu dois la vie.
« Compte qu'à
l'avenir c'est sur elle que reposent ta
« vie et
la conservation de ta fortune. Tel tu seras pour
«
elle, telle sera ma conduite à ton égard. »
Quand il eut pris connaissancede ces paroles, /?<?-
saire fut grandement relevé de son abattement, par le
plaisir qu'eHes lui causèrent. Voulant de suite donner
des preuves de sa conversion, il se leva et alla se jeter
aux pieds de sa femme, tt entoura ses deux jambes de
chaque bras, et ne cessa de baiser alternativement ses
pieds, protestant qu'i! lui devait la vie et son salut;
i
attïMtv exotXet* ~~ponro~ov
i ~e otur~~ ïo s~Oev~e
LI. ~KTTOv

M(io~oy6t, xan aux a!~p ~eoOon.


Kat TMV ~p~~OtTMV ~e POt~t~~ :< TptOtXOVTCt xpu-
<To5 xevTVtvctptot TM pcto~e? ~oS~ot, ïc~~ot Be~KTOtp~ &we-

5
~OTO. Toc (~ OUV at(A<pt Be~KTOtptM Ttt~ arTpOtT~Y~TÏ~< xe~M-
p~xet, MTrep 11 T~~ o~ woX~M wpdïepov reX~epot T< xcn

OutTTtY~ ~«pUKX~T&U~ 7C<Xpe~e~<<MMt. EX WOt~OtMO ~e ÏOU~Tt-


~KVOV Te XOtt 060~<op0t~ TC~OUTO~ 6 TOtOUTOU TOU ~~p0<
KXpt~M; 6)W~ev, uTc~pOYXo~ Te èdv xat pet<y~HM)< otu~~$ a~toc.

toE~<X<mo~
T6, M$ TMV ~~0<ytMV ~p~~OtTM~ re~~<p~ Te XCtt

OutTTtY~O~ TO TCXe?<TTOV (XTCOXpU~tX~O~~at6p9C ?TU~e, ~o!-


~€ OtUTMV PpOt~OCV T~ TtVOt X0(t OU~Ot~ ~oXoyOV Pot-
pOtV

~t~e? t~Mxe. ÏIovou~ ~e ïouç To3 ~6p(<)wou, xott T&v ~M~ev


T'~ ~o«~7)~o~ ~tO[pt6~ou(JL6vo~ K~ct ~e xon 'yx~ a~-
ta ~pEM~
2TC* CtUTM OU~e~mv X6XO~.tT~t~Ct, ~<TU~ ~.e~OV. ToT€

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KUTOu TVi~ ou<nat$ xuptoc yc~ec~ott.

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"yoc TTie :(')T<c ~7?o~ty6etC) ïrot~t~ Xocrp~v xott Mv!-


et que désormais il serait son fidèle esclave, et non son
mari.
y. L'impératrice fit deux parts des richesses de
/rc elle donna trente centenaires d'or (3,ooo li-
vrcs) à son époux, et lui rendit le reste. Tel fut le par-
tage des dépouilles que le général avait eu la fortune
d'obtenir peu auparavant de C~Mc~ et de
ses prisonniers. It y avait longtemps que t'oputenc<
~)
de ~c/rc causait une violente jalousie a Justinien
et à y%<o/v<, qui la regardaient comme cxccssivr
et rivalisant celle du trésor impérial. Us disaient que
les richessespubliques de <?<~w<?ret de ~7~
avaient
été en grande partie détournées secrètement; et U teur
paraissait qu'une faible part, sans proportion avec les
droits de l'empire, leur avait été remise. Mais les suc-
cès de ce guerrier leur firent craindre qu'en cas de
poursuites à ce sujet, il ne surgît contre eux du dehors
des accusations auxquelles on ne pourrait répondre
par aucune preuve, pour convaincre Bélisaire de pécu-
lat. Ils avaient donc préféré le silence.
Mais en cette occasion i'impératrice,se voyant mai
tn'sse d'un hommeentièrement démoralisé et frappé d<
terreur, vit qu'elle pouvait en une seule fois devenir
maîtresse de sa fortune.

nançaiites, entre
<t ~/ï~c,
y~
8. Elle arrêta une attiancc immédiate, au moyen de

son petit-fils.
fille unique de ~r/M/
~y/.tY~r demanda d'être réintégré dans te comman
dcmpnt de l'armée d'Orient, anndc combattrt' de non
voau ;< la tctc d<"< Romains <~<<t <'t tes Mèdcs.
~0'J< e~y~e~Ott T~) ~M~OCtMV OTpOtTM' ÀVTMV~Ot CtU-

~Mc ireptu~p~aa ev roï~ exe~v) ~Mpto~


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'?co{pc«yxeuviv ~p~ccc~ o~sto~ '!rotV!<y<x<ï9oct. n~Te~ (Atv o~
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T~YM TOUTM 6~ T~ $Up!tWTOU<TtV e~t TE
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7CFIXC-

2'' 'ïou.e~ot;
~oxoC~ïw e/tt~, ~e $uj/.<p&p~ e)t ToC e~t Tc~e~ï~
Mais ~M/M lie le voulut pas elle objecta qu'elle
avait été outragée par son mari dans ces contrées, et
qu'elle ne pouvait plus les voir.
g. C'est pourquoi Bélisaire, nommé connétable
(commandant des écuries impériales), fut envoyé pour
la seconde fois en Italie, avec la condition, stipulée, dit-
on, par Justinien, qu'il ne demanderait jamais aucuns
subsides pour cette guerre, et qu'il pourvoirait par ses
propres richesses, a tous les approvisionnements néces-
saires.
Tout le monde pensait que ~Tc avait poursuivi
cette conclusion avec sa femme, et cet arrangement
sur la campagne avec l'empereur, afin de s'éloigner du
genre de vie qu'il avait passée à Byzance.
Dès qu'il aurait franchi l'enceinte de la cité pen-
sait-on), il saisirait ses armes, et se distinguerait par
son courage et par des exploits dignes d'un homme de
cœur, afin d'en imposer à sa femme et à ceux dont
il avait subi la violence. Mais il oublia tous les torts
passés; il ne se souvint ni des serments par lesquels il
s'était obligé solennellement envers /~<~MJ~ ni des
autres; réduit à l'isolement, il suivait l'impulsion de
cette femme, dont il était encore idolâtre, quoiqu'elle
eût déjà atteint soixante ans.
to. Quand il fut arrivé en Italie, les événements
chaque jour tournèrent ton'rc ses espérances, comme
si Dieu lui était devenu hostile. Dans la premier*
guerre, ses desseins contre 7~M< (Théodat~ et 7/-
quoiqu'ils n'eussent pas été préparés peut-étr<
)vec toute la prudence qu'y doit mettre un général.
NTe~euï9< ï~o~' ~e r~ uo"r~p<~ ~o~ {jLtv ot~ey~v~
OTt ~7) TCt Pe~TtM Pe6ou~eUTC:t* ~Te X<tt TMV XOtTOt TOV

~{M~ T~~e wpotYp.otT~~ ~eyo~~t ~t.wetpo<, «~' roïc


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oux ?~uMv, M~wep {AOt e\' To!< e~~po~e~ ~yot< tpp~O~'
~Tt p.~ ~Qct~e ô~upM~at vot~TtXXo~~o< ~e wat~rct TOCro~

TOV XP~ <1Ct9ct~et<y<TtCt {iMpM~tJ. TMTtX«< ~~U~oS~

otuïov ~M Tet~ou< ~o(6eïv, ou ~~TOt eup~ ~et 6ppM~~ ico~-


OtUTO$ Te XMt
~U~WOt~ 6 ~M~OttMV <TTpOtTO~ e~<TO. AtO ~7;

~UTE TÛV Ot~O~MAOTt~ Tt ~e<ÏM<!OtT~ Ot~Ot )t0(t P(0p! ~p«0-


avaient cependant amené génératement des résuttats
heureux. Dans celle-ci, il avait mieux mûri ses plans,
si l'on s'en rapporte à l'opinion qui s'est établie, et il
avait mis à profit t'expérience qu'il avait acquise dans
ces affaires; mais teur insuccès a fait penser dans la
suite que la plupart avaient été mal conçus. C'est ainsi
au reste que les affaires humaines sont dominées, non
par la volonté de t'homme, mais par t'autorité qui
vient de Dieu. Ce qu'on a coutume d'appeler la for-
tune, on ne sait pas queUe en est la cause, quoi-
qu'on en voie les résultats; et c'est mai à propos qu'on
en attribue l'événement au hasard. Au surplus, que
chacun en pense ce qu'il voudra.

CHAPITRE V.

t. ~e/ïj<M~c revint honteusement de sa deuxième ex


pédition en Italie. Pendant cinq ans qu'elle se prolon-
gea, it ne put débarquer, ainsi que je l'ai expliquédans
mes écrits précédents, que sur les points où il était
appuyé de quelque forteresse. Pendant tout ce temps,
il en longeait avec sa flotte les rivages maritimes.
7b~7<M était furieux de ne pouvoir le rencontrer en
rase campagne mais il ne put faire naître l'occasion
d'un engagement avec un général dominé par !a
crainte, et qui avait inspiré le même sentiment à l'ar-
mée romaine tout entière. Aussi ~7/M//f ne répara-
t-il aucune des pertes qu'il avait faites bien pb<s, il
ot~M~eoe, xott rocket (~ e~e~ <x7re<~TC(. Èye~eTo ~e ~o*
~p~atTO~ 6~ TOUTM T~ ~pO~M WOtVTM~ ~M~TOt, XOtt )tCp~OU<

attc~poG ~~t~T~~ axptëeoretTO~ atïe ou~<~ ex ~et~~M~


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xeM{jno~8~o$, ÏTOt~ou~ K~~6t o~s~ov TMVTOt~, o?~ep <!moQvTo

5 s~ ~at6t~< xan 2tX6~tCtç~ xen ai ïou c~~ou )MtïetTU-

~6?v e~ e$ou<?nx ec~, e~tOKTo' ou~e~t xo<y~<d ~oy~o~


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HpMOtCt~OV {AeT~ ~pvfpLO~W ~Tet, MWOtVTOt Tt~ ~QpMTCt~

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toPM~MtMV CTpOtTO, ~6 6'j9u~, ~UV e~O~~O~
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t5 JJ!.O~M j3at<H~~ ~X66~, e~t~~OTOtTO~ Te OMTCt~t TO ~fOo~

e~')Mt, M~Te wuT~ )tV)~e~etv, xw~ep ~ct~M~ ot~e~M ovTt,

ero~~at ou~e~ a~~<pot Te ctuTM &t ~o~e< y~Y~OKH, pL~p~

otUTV) eëtou. H Te ~'yctT~p auï(p lou~T~a, ewt o~TM~ot~om

~ït ~u~ev~o~ ~v.

~o
!(.
eï'y) '~6~<Tot?oc,

7cpo< H~~otp~ ~To~e~,


Atoc ïo~ ToCro, ~Mtat
at<pMeT« e~ Ru~Ct~Tt~,
perdit Rome eUe-meme et, pour ainsi dire, toutes les
autres places (de l'Italie).
Comme il ne recevait aucuns subsides de l'empe-
reur, il se montra par-dessus tout, et pendant toute
la durée de sa mission, très-parcimonieux de ses ri-
chesses, et avide au plus haut point d'un gain sor-
dide.
H mit à contribution presque tous les Italiens, les
habitants de Ravenne et de ta Sicile. Si quelque pays
rentrait sous sa domination, il le dépouillait, sans au-
cune mesure, comme pour le punir de la violence
que sa population avait eue à supporter par le passé
(sous le joug étranger).
C'est ainsi qu'après avoir abandonné Hérodien, il
lui demanda ses trésors, en l'accablant de ses menaces.
Celui-ci, fatigué de cette persécution, se détacha de
Farmée romaine, et se donna avec tous ses adhérents
et la ville de Spolette à Tb~M et aux Goths.
a. Je vais aussi] rapporter comment il fut cause de
la rupture qui, au grand préjudicedes affaires des Ro-
mains, éclata entre lui et 7o«wï~, neveu de
L'impératrice était arrivée envers Gcr/~<M (neveu
de J~M~~MC~) à ce degré de désaffection, que sa haine
avait éclaté -et se manifestait à tous. Personne n'osait
l'épouser, malgré sa parenté si proche avec l'empereur.
Ses fils même ne purent être mariés tant qu'elle vé-
cut. Sa fille y~~MM, quoique nubile de dix-huit ans,,
n'avait pas encore obtenu t'honneur de t'hyménéc.
C'est pourquoi, quand ./<M/ envoyé par ~w/~
a Ryzancc, aruva dans cette ville, <~7~f~ se vit
~oyo~ otUTM xotTat~TTj~an 6 Fepp-ot~oc, «~ T~ !t~<t<x
~VCtYXOCCTO, XOtt TOtQTCt ~t0t\' Ct~O T~~ a~M< T~< OtUTOG OVTt.

È~cet
Te ïo i?patY~oc ?!pe<y)Mv o!~M, ~pxo~ aU~ou~ ey~MO~
~<tvoTCtTOt< xetTat~ot~e~, pt.?)v fo x~~o~ ~TCtTe~<re~ ~<~o<-

pLCt T~ watTY) ctuï~ ~xotTepo~ ïo 6o<p<M~


e~et eTH Ootrept~

M$ ~XK~TOt slyev' ô M.ev T~ ~st~~att, o~Tt rûv uwep

T~~ ct~ct~ opeyotTO) 6 ~e xvi~e~ToS awopou~o~.

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~e, OU)t <~OU<Mt T~ Yt~TCH, ~tCt TCOt<n)~ <~oC tOUCat,

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'0 ~pOtTTO~e~Ct (JL~f~~ TT ~OMV! ~tOtXM~UOt. ËTCet OtUTO~

MttTrep wo~ot ~e~t$ot~Y) 6t~otTr<t6e~ ou~~repo~ «~~ ~tap-


p~~v ocwoXeTv T~ ÎMO~~ ~tre~Te. Kott ctit* cturoC,
iMacv~ otM~ e<; où~ct~u~~ott Be~t-
iTOt~tOt~ oTocXe~,

octpt~ eToXu.v)ee, T~v e$ À~TM~~T)~ e~tëou~v ~e~ct<, ~<


ÂvTM~tvct Bu~ïtov ~6e. T~ Te 'yap pot<n~~ot TCtUTv}

S~KTTt~Ott ÏOV CtUTOC ~0~0~, OMX O~CO TOU et~OTO~ Tt<

'~M!CT<U~6 XCtt TOV Â~Ttu«~?!$ <TTOt6~M(JtewM TpOWOV CttCCtVTCt

Te Be~to<xpM\'
ev~o~t T~ y~ct~ e~KTTat~e~, ~o< syt-

V6TO pt-eYOt, KCtt TOV [tM~~] e~Ct

ToSïO YOUV ~M~CHOt< TOt WpOtYp.OtT<X, XWt tCpOTepO~

e~ QotTEpou cxe~u; sorûTet. Tcpoo~u~~et ~ot~on. Be~tCOtpK"

~.îv o'~ 6 r~TQtM~ ~o~e~3~ TYJ~c ey~pT:< A~OY~ç ~e,


dans la nécessite de lui faire une ouverture pour un*'
alliance (avec sa fille), quoique la position du gendre
recherché fût bien inférieure à ta sienne. Lorsqu'ils
furent d'accord tous deux sur cette union, ils s'enga-
gèrent réciproquement, par les serments les plus so-
lennels, à réaliser le mariage en dépit de tous les ob-
stacles. Chacun d'eux y était encouragé chaudement
l'un, parce qu'il y trouvait un rang supérieur à ce-
lui qu'il pouvait espérer; l'autre, parce qu'il n'avait
pas le choix des prétendants.
3. L'impératrice, ne pouvant souscrire à l'accom-
pliesement de ce projet, chercha tous les moyens pos-
sibles pour les brouiller et pour empêcher le succès de
leur concert. Mais, après avoir essayé vainement d'y
parvenir, elle résolut, puisqu'il n'y avait pas d'autre
moyen, de faire périr Joannès. Elle lui nt donner
ordre de retourner sans délai en Italie. Mais il eut soin
de ne point se présenter devant Z?<~<M~, tant il re-
doutait les embûches d'<~t/o~M/ï<~ jusqu'au retour de
celle-ci à Byzance.
Ce n'est pas sans vraisemblance qu'il soupçonnait
que l'impératrice avait envoyé à ~ï/t~M/M l'ordre de
te faire périr. En considérant le caractère de cette
femme et la faiblesse avec laquelle Bélisaire lui cédait
en tout, la terreur était grande, et elle avait pénétré
tout entière dans t'ame de .A~~Ay.
4. 11 arriva (de cette mésintettigcnce) que les af-
faires des Romains, qui ne marchaient déjà que d'une
manière boiteuse, tombèrent tout a fait en décadence

Goths.
~'7/
Telle fut t'issuc <tp la guerre de contre les
pa<~<<~ ~e~o, ~M~ oi ev~~e oTt ira~KTT~ am~-
~otY~vett. Kcn e~et e\e~o~.evo~ po«n~e<x T~~ ~to~ ~<u,
K~e~O~ 6u6u~ <X7TtMV M~STO, ~OUpe~ TCO~Ot T<~ Tt PM~CtUM

TTpOtT&, iTft~.0?; ~p9t<y0f~ KCtt TOt ~t!<tTCt UTM~et~et


TM< WO~.t(AtO~ ~TTO~tWMV ÏIe~~ W~p~tA W~~tO~et
Trte~o~evT]~, ~77ep, ~ït ocuïoC o~& ~evro~ xctT' ~pot~
a~oE'ccc, e$ -n'<x<yctv xo:xou t~e~ ~Me~) ~ep {Mt Tcp~Tepo~
~e~Y~TOtt.

6
Suv~~T, ~&, X<Xt ~CtTOt T~ O~Ot~, T~~< ~CtV-

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TK<){AK ~U~6<T6~ TOtOV~C. 060~<0p0t ~Ct<TtX~, ~< B~XtOCt-

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Yo<Tp~(t), <r~<x Ypdt<pou<rot, Tou~ ye~ct~ouc Tf)~ xop~~

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WOtpQUTKXV T~~ 0~6T)fpC~ TM y0tp!.0~' (AeTat7Ce~.1TOHeW)~ ~e

t'. OtUTOU~ 6< Bu~TtW T~$ ~Ct<H\~0<) «~VVMTOt e~Ctt ~W~-


~<xc<yeo6K~ T~5~ Ïrot~tct~ eo~wïo~To. H ~e Y~t~o~~)
m.~ ~pmv To~ QuyotTp~oS~ toS Bc~toototou xatrot<yT~<T«y9oct

Gourou, ~6t Y<xp e~tx~ipo~ ecou.e~~ T7)~


icett~ct, oux
~T0< Be~KT~pM~ ~TepOU TOU Y~OU, t7Ct ~TOt T~ ÀVTM-
2«~tvn< y~<d~ Qotp~6~ où~et~ 6~ou<ïot' ~6t~ettvou<yc~ te,
U.6TOC TV)~ TûS j~tOU XCtTa~~pO~V OU ~O~eÏO'Ot TttOT~ 6~ TOV

~uï'?i<; OMM~, x<xtT?ep otuï~~ o~TM <?tXot~9ph)~ou ev ïo~ etvocy-


<tO(tOT<tT()t~ TU/OUI'X, ~mCTMC~TCtt TOt ~y)t6t{AtVCt~ epYO<~TOH
at~oarto~ ~pyo~.
Quand il la vit dans cet état, il implora de t'emp<
reur son rappel immédiat. Aussttut qu'il eut appris
que sa prière avait été accueillie, il précipita son dé-
part, affectant par ses paroles de faire des vœux pour
l'armée romaine et pour les Italiens, quoiqu'il les aban-
donnât au fer de l'ennemi.
(Par sa retraite) il condamna Pérouse, alors pres-
sée par un siège très-étroit, à succomber, pendant qu'il
était encore en voyage, et à subir toutes les terreurs
d'une ville prise d'assaut, a~nsi que je l'ai déjà raconté.
5. Mais quand il fut arn ~é chez lui, il eut à éprou-
ver tui-meme un nouveau r'vers; l'impératrice Théo-

tit-fils avec l'enfant de~c/


dora, empressée de terminer les fiançailles de son pe-
fatiguait les parents
de la jeune fille par sa correspondance réitérée. Ceux-
ci traînaient l'affaire en longueur, et ajournaient !o
mariage afin d'y assister. Comme t'impératrice les
mandait à Byzance, ils s'excusaienten disant qu'il leur
était impossible de quitter en ce moment !'Rtane.
Celle-ci, désirant assurer à son petit-fils la fortune de
Bélisaire, et sachant que jeune fille serait très-opu-
la
lente parce qu'elle était son unique héritière, cessa
d'avoir confiance dans !e ~i vouement d'ï~o~M/ï~;
elle craignit qu'après la catastrophe qui mettrait fin à
sa vie (elle avait alors le germj de la maladie qui l'em-
porta), celle-ci ne gardât pas la fîdétité qu'elle devait
à sa maison, quoiqu'elle lui en eût donné des preuves
dans des circonstances graves, et qu'elle ne rompît ses
t'ngagementt. Ette out don< rtcnut à Fimpie procédé
que voici.
?. ÏM yotp {ACtpotXtM ï7)~
wcn~K~T)~ ~otK~et, o~~e~t
~0{JL<}). ~OKTt ~€ (~< XOtt W~<HOt<TOtt O~Tt CMUOtK~ ~VOt~et~e

~pu6~' oSïM Tt ~9tTCMCOtpOe~6U~Vi, TOV U~OttOV Tlp ~p7i


$uoï~cn, ToS (i~ potCtXeot Toc TcpMa<~evot ~tetXM~C<ratt. Toù
~TOt ~pyou e~etpYoco~ou, ?pMTt 0X~1~0~ ~tcc~pM ï~t, o
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À~M~TOtOtO~ XOtt WCt?C e~OVTO' X0(t ~p~0< ~K~V OU~
~OOM~ OXTM {AY)~S~, TOtUTV) ~tOttTlp ~Tpt6n. ft~HMt ~C

À~TM~~ct T~< patCt\t~o< «woyevo~~t Bu~TM~ ~6e~,


~e\ct6eïo (~ev e9e\ouct0t J)~ exe~v) ~ot'y~o< KUT~v eïp-

)oYCtCTO' MC ~XKyTOt
~6 UlCO~OY~Ct~?), M< ~V T~ ~p<~
TCZ~ KUT~ ~OUtt~OtTO, wewOpveu~H TOt WpOTepet &TTOtt,

ïo~ Oeo~e&po~ ~ovov X7)~T~~ ar~at~et, T~v Te wotT~ot

Me (AotXtcTOt ctxou<natv, pmco~e~, ~~po< roS ep~~vou


awecmM.
MeY~T)~ Te ctY~M~ocu~m ex ToO ep~ou ro~Tou M?cvj-

~&Y)Mtïo ~o~ctv et~ Tc~TCtc a~6p<&wouc' ~M~TCt Te ou~t


wo~<~ ctvatTce~et ro~ ~~pot, rou <you~ a&T~ {MTOt~ct~e~
T&5~e' &CT6 ~totpp~~v ni~txa~e 6 roS c!~6p<<McoM Tp~woc

e)~eyxTCtt. Konrot ~tOpLO~K~e~o~ ~MTt<~ Te xcn T&~ tirt-

,:o
T~~etMV TKTt.wpoïepov,
xan Tôt 6(AM(AO~e~ct ou~ct~ e~-ice-
~<&~ctc, ouy~to~; eTuy~a~e Tcpo~ Trot~TM~ cMpt~tM. AÏTto~

Yotp Tou <xmoT&u Tot~poç ou Tvjv yuvatmoxpctTet~, <xUot

TO SK T7)~
~CtTtX~O~ 'J~<!)WT6UO~ C~OH. È~6t ~6 0e0~<0p0t<
6. Elle fit cohabiter cette vierge avec son jeune
fiancé, au mépris des lois morales et humaines. On
dit même qu'eue la força secrètement, malgré sa ré-
sistance, à s'unir à lui afin que la défloration de
l'hymen fût complète, et que l'empereur ne pût reve-
nir contre un mariage consommé.
L'union ainsi formée, ~w~a~ et la jeune fille fu-
rent épris d'un vif amour l'un pour l'autre, et ils ne
vécurent pas moins de huit mois ensemble, dans ce
commerce intime.
Aussitôt après la mort de l'impératrice, ~o/ï<ï
revint à Byzance; elle dissimula facilement la connais-
sance qu'elle avait de l'outrage que celle-ci avait com-
mis envers elle. Puis, sans égard à cette considération
que, si elle l'unissait à une autre, sa fille ne serait
plus qu'une prostttuée, d'après les faits passés; elle
congédia honteusement le petit-fils de T~co~/v?, son
gendre, et sépara violemment sa fille de l'homme
qu'elle aimait.
Cette action révolta tout le monde par son im-
moralité, et néanmoins la mère obtint sans efïbrt de
Bélisaire, à son retour, la ratification d'une telle con-
duite. Ainsi se révéla le véritable caractère de cet
homme. Quoiqu'il eût manqué de foi envers T~o~~ et
quelques-uns de ses familiers, et quoiqu'il n'eût jamais
tenu compte de ses engagements faits sous la sanction
du serment envers aucune personne, on Fexcusa't non-
seulement à cause de la domination excessive que sa
femme exerçait sur lui, mais d'après l'état de suspicion
dans lequel il se trouvait auprès de l'impératrice.
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~tOU.M~t'!TK~S 779t~T(.~ tMat~ XtOt~tO~O~, T~ 6;

X'~T' ~y~ <X*7~<XyO; 'f~, ~M; ÂpSO~O; S~ At6~V o!


Mais quand y~u/~ eut disparu, comme je l'ai
dit (du nombre des vivants), quand ~o~M~ et tous les
autres cessèrent d'être en question, il devint évident

avait pour maître un Ca/


que sa volonté était subjuguée par cette femme, et qu'il
un agent de prosti-
tution. Ators tous le méconnurent, en firent le sujet
de leurs sarcasmes, publiant partout qu'il avait perdu
le sens moral, et t'accablèrent de leurs outrages. Telles
sont les fautes de Bélisaire, qu'il ne m'est pas permis
de taire.
8. J'ai suffisamment, et en temps opportun, fait
connaître les fautes de ~M.~ fils de Bacchus, en
Libye (Afrique). J'ai dit comment il fut la principale
cause des revers éprouvés par les Romains, comment
il viola les serments qu'il avait prêtés aux Lévathes,
sur les Évangiles, et comment sans motif il fit périr
soixante-dix députés.
J'ajoute ici que ces envoyés s'étaient rendus auprès
de Sergius sans mauvais dessein; que <$t~/M.y n'avait
aucune preuve de la vérité de ses soupçons; qu'il les
avait invités à un banquet, en leur promettant sûreté,
et qu'il les fit périr, sans avoir aucune excuse pour
justifier ce parjure et cette barbarie.
(). ~b/!rwï0/ï~ l'armée romaine et tous les Libyens
furent les victimes de cette conduite. II fut cause, en
effet, qu'après la mort de Solomon, ainsi que je l'ai
dit, aucun chef ni aucun soldat ne voulut s'exposer
aux dangers de la guerre ./<MW?~, fils de ~/y//?~
fut surtout opposé à toute prise d'armes, à cause de la
~v~t
haine qu'il lui portait, tuxqu'a t'arrivéc d'
Hv yatp 6 ~epym~ ~cMaxot; ~ev x<xt <x!roX6~o< T«
xeTo.
~6 ~6o< X~ TYi~ '~tXKt~ XO~H~i VCO~, <pQoVM T€ XWt O~C~O-
vetoc e~ u~ep~o~v)~ e~o~evoç e~ ?ratVT~~ o(~Qp(~ou~, ïe6pup.-
~.evo< Te T7)~ ~tOttTKV XOtL T0(~ Y~Ctûou~ ~U~&V. À~' &1?<t T~<
.~ÂVTM~Y!~ TV:~ Be~KT~ptOU yu~OHM~, eY~O~tit tT~Y~~e
~v)?TV)p yeyovM~, TKy~ T~x e~ cturov ~otOtX~ e~~yx~
7! 7co:po(~.ue~ T~<; <xp~~) ou~tX~T) ~e~e xoc~ep ~~e~e~MTCtTot
~toc<p6etpojjt.ev7!v A~ 6pM~<x, e~st xon 2~op.Mvot) TM
2epytou <x~e~<pov Tou n7i~<xcMtU ~~ou, <xuT~ Te ~cn pot-
() ~2 T~T' S~T~
t0 T~SU~, 0(Q(t~ K<p'?tX~. 7~ OtUT~Ct ~7:-

XM?M.

t'. Eire~Y) 6 H~Y~ctO~ Tov 2o~.o~~o( wp~ TM~ AeuotQ&v


(~v)<TOCTO) ~atp6xp~t en' <(~ou MT?6xo~jnc6~oot~, 6
2o~.O~.M~, TS n~YXGtM TM eb~6~M )mt OTpOtTKùTK~

t. 6XwO~ T~ 6~ KotO~~MOt eOTC~~eTO' S~ ~6 T~ 6~ TStUT'/i


X~M~ o nv,y<xcK~ o ït ~v) K~tMu~TCt 2o~o~.M~et ~p~ett ot
S'?at<~6V 6~p~~T) 6MC(t, <
OtUTO~ t~OtY~OC éx TM~ TC~e~KO~

o 6eo~ ~uMtïo. 0 ~e /~ct~e'K~o< oTt oi o~Te ~opuo~t&TM


<~a~KT6, TM n~y~tOV eu6u< 6XT6~6' TCtCTOt Te CSOTpat TM

20 o~6pM~M
ocTce~Mxe~. È?ce~~ Te 6 2o~op.M~ e{ Bu~at~ïto~

'~Me, xotOatpo~ auTo~ ~ato~euç Tov ~o~ou e~Otet, KTe -!cpo~o-

TV,~ <X~T~ TYi<; P<0(HM Mp~ rpat{J!CtT9t TE etUT<:)

I~~ûu, T7i~ 'jT?ep To~TM'~ Ctc~ot~etat~ T?Mpe~o~~o{. Kcn o


XoT.O~t' TJTM ?7:~ Tt'!t~
~m<p'jyM~, 577t T~ C<datV

Ï'. XT~.c~O~
(~2~7 T'/)~ TE 1?XTp~K KOH yevt<; TO ~OtTCt TV:V CtXtOtV
Ce ~7~ était cfïeminé et impropre à la guerre
aussi jeune de tête que de corps, jaloux et pétulant à
l'excès envers tous, plein d'orgueil enfin dans ses ma-
nières, et se donnant une importance excessive. Mais de-
puisqu'il était devenu le fiancé de la d'z/ï/
nièce
femme de ~c/fj~/rc, t'impératrice ne voulut pas per-
mettre qu'on articulât aucun grief contre lui, ni qu'on
lui retirât son commandement de la Libye. Lorsque
.S(~/M(w, frère de ~c/y~~ se rendit coupable du
meurtre de /M3~~ l'impératrice ette-meme et Pempe-
reur le renvoyèrent Impuni. Voici comment la chose
.u'riva.

to. y< avait racheté ~/fW/(M de la captivité


des Lévathes, et les barbares s étaient retires chez eux.
.~o/fw/Mt et lui se rendirent en compagnie de quel-
ques soldats à Carthage. Pendant la route, P~<~tc
pensa qu it était convenable de l'avertir de la mau-
vaise action qu'ii avait commise, et lui dit de se souve-
nir que c'était Dieu qui l'avait naguère retiré de la
captivité. Celui-ci s'en indigna comme s'it était traité
en simple prisonmer, tua immédiatement /jf~ et
s acquitta ainsi de la reconnaissance qu'il devait a son
libérateur.
Quand ~w~/< fut de retour à Byxance, i empe-
reur le fit déclarer innocent du meurtre, comme sit
avait tué un liomme traître envers t'empnc romain, et
lui fit expédier des lettres d'abolition à ce sujet.
/~w~M, ainsi libéré de tout châtiment, s'empressa de
retourner en (h'icnt pour revoir sa patrie et sa ta~-
0~0~.<VO<. H CH70 TOC 9eo0 Tt~t~ TatUTIp T~ O~M )tC(-

TOt~K~oG~ot~ ctv9p<d7c<<)v ctuïov at~ocv~et. Ta (A6V


o~ c!(~c
2oAo~M~t Ta xatt nTjYCt~K;) T~e s~pvicev.

KE~AAAÏON C7.

o<. 0?ï~e< ~e oMpto~n tou~ï~tctvo~ Te xcn 0eo~<&p0[


'~TT7]V, TpOTTM TE ~TM ~t6CTTM'atVT& TOC ~M~CttM~ ~pOty~Ctrot,
epM~ e'p~o~.ott.
ÈpWV lpx,o, (LIXL Aeo~TO~ ev
AloVTO; Bu~ot~TK~ -I¡v
Èv BU~OCVTL~ ïv)~ otuTOXparopet
CXÙ't'OX.pcÍTOpCX tXpX,i¡v ~p/
e~o~TO~, yeMpyot ~e<x~tc(t rpe~, !~upK)t y~O!, Zt~ctp~ Te

~on AtTu~ïo~, iouTT~o; 6 ex Be~eptat~t, wpctY~cto~


xott
ev~e~e~e<TTMT<x ïo~ ot7?o T'~ ~e~tct~ o~ot ~ct~o~e~ot, Tou-
<o T<))~ Te atT?o(~ot$€K)~Te;,e~t TM <yTpatTeue~Oo(tMp~vj~ct~. Kcn
we~ pct~~o\'re~ e<; Bu~ïtov ipe~otv, ot~upc~ e~t Tûv
M~Mv otUT&t ~epo~ïe~ ev etït «~o ou~e~ ~mu-
pouç apïou~ o~o6e~ e~.6e~Y)p.~ot, ct~mo~TO' TCt~6~TOt<

Te àv ïo~ ~Tp~TtMTneo~ )cotTOt~oYOt! pct~eu~ OMïou{ e<

15 ToG TTOt~etTtou T~v <p'jXootv)v e~e~e~ctTo. Ke~~t~T~t Y~p


X'~at~T€< TOt O~CtTCt

P XpovM ~e u~repo~, ÀvatTTotOtM T~ ~<tCt~ Trctpet-


~Ot6wTt, TT~e~O~ Wp0< TO !<yOtUp<e~ ~0< ~7?Xat OtUTO~

otpct~ou~, (xctTe~TV))' ~TpetTmv Te ~oyou ct~ct~ ctuTou<


2ee~e~ev,~cep i<t)0t~vn< ~ye!'TC), e~x~ KupT~. OuTO<
tMat~~V)< TOV lOUOT~OV, Ot(AOtpTet~O~ TtVO~ ~OtCt, ~eO(AM-

T~ptM X9t8etp$e~' ~{Atpoc Te TV) eirto'~T) ~9pMW<u~ atuïo~


mute. Mais la vengeance (hvine le punit en chmnn,
et le fit d<spataïtre du nombre des vivants.
Fcts fut ont les faits relatifs a ~~w<~ et :< /t<.

CHAPHKK VL

j. J'attire au récit de la vie privée de /M~7/< <<


de y~fu~M, et de la manière dont ils gouvernèrent
tes affaires des Romains.
A l'époque où ~,<t régnait en autocrate à Byxanc<
trois jeunes cultivateurs, IHy riens d'origine, Z/w~
D/c et 7MJ~ de Bederiànf, (lui étaient aux
prises avec la plus profonde misètc, par suite de la
pauvreté de leur maison, abandonnèrent leur patrir
pour le service militaire. Ils se rendirent à pied à By-
xance~ portant sur leurs épaules chacun un sac, dans
lequel ils n'avaient pu mettre en partant que despfMtM <
Mfcuits. Ils arrivèrent (à leur destination), et après tes
avoir passés en revue, dans les rangs des militaires,
l'empereur tes incorpora dans la garde du palais; car
tous les trois étaient de très-beaux hommes.
Postérieurement, sous le règne d'M. ta
guerre éctata contre la nation des Isauricns, qui avaient
pris les armes contre ce prince. U envoya contre eux
une armée remarquable par sa beauté, et en conna t<
commandementa ./w~ surnommé A~/M (te Bossu )
Ce généra! avait fait arrêter /~7/~ comme coupabt<
d'infraction .< !.< disoiptinc, <'t devait !< tt'ndt'main i<
a~ot~te?~ ~e~ev, et Tt<
~erot~ ew~e~o~~v~ o~~ ovetpo'j
ex(t)Xu<Te~. Ê~Y) y<xp ot e~ o~etpt~ 6 OTpctï~yoc, ~ïu~e!v Ttvat
'?ot~eYe6v) T6 ïo OM~ot, xott ïa~~ct xpe~<T<<) e!v0p<&~ et-
xat~eoQ~t. Ka~ Tov ~e~ Ot em~x~~ctt ~c~ott ïov a~~pw,
MTcep xstQetp~ exe~/i ïip ~poc eruY~ctvev aurov ~e ToC

U!7VOU
e~MTOMTOt, 6~ OtXoyM TT)~ TOU O~ttpOU
O~M TCO~-
c'at?6on. Èw~K~ouor~~ ~e eTspK< vuxTO~ e~oxet ~etv
:V TM O~t~pM, XOtt OcM~ TM~ Xo~M~ W!(0'J6~ M~T?6R ~~X06t
To'7?poT6po~, ~tïe~ecott ~e Tct &?ctTeTOtY~vct,
ouo* &~ pe-
~OU~c6o<t. TptTOV Te ~t e~K?TKOO(~ T'~ TOS O~UpOU O~M
ot~~cfcn ~e~ Tx ot~xeoTot, 7i~ ~t.i rot e~yveX~ot TcotOtVi,

e~et?ce?v Te' M$ o<uïoC Ta T<<C ot~Qp~ou, xott T~ ~yve~e~,


~pM~ ot ~yat 6pyK:9v)':oa~M, 6; ~po~o~ Tôv c~?9ev e~.
Tore {~sv T ouTM$
touTTtv~ ~epte~on ~u~e~T).

[,
Y ïïpot~-0~ ~e T(tU ~po~ou, e; ~eyat ~u~c({Jt.6~< ouro~
touoT~o~ e~Mp~ev. Àp~ovTCt YMp otUTO~ Âvct<yTK~o~ pat-

'?t~eu~ XOtTeCT~COtTO, T~ TCa~OtTK}) ~U~6t!ttM. ËTtet~ Te


PotOtXeu; 0$ e!~9p<~7CM\' ~~OtVKyTO, CtUTO< TV) T~< *PX.~<

vet~et T7)v potOtXe~ctv ~otpeXe(€e, Tup.6oYepM~ ~t~ ~tyo~M~


M- 6tp!.Ct$7)TO; ~C ypOt~atTMV OtWOt~TM~, XCtt TO ~tyo-
PMpLatM~ TCp~TepO~
ae~OV OtVOt~COt~TO~ MV OU Y<~VO<
ToCï~ ye. EMny~ou ~e ~pct~p.en'ct o!xe?ot To7< ~t€~0t< ·
T~~ctt Tov ~w~t~~at, c~et atv ewotYye~XovTo~ ctUToC y~OtTO,
otuTo< (A~ïot, o'STe t-K'~e~ o'XTe To!< wpotoo&~ttt~ ~w-
eTTttTCt~Ctt, <<ÏO$ Te ~V.
2',
(~ ~e T?otp<~ptue~ ct~TM s~ot/t~ wpy'~ T'~ rou )t«-
rayer de la liste des vivants; mais il en tut empêché
par un songe. H raconta qu'il lui était apparu un
homme d'une grandeur extraordinaire, et d'ailleurs
supérieur à l'humanité, qui lui ordonna de remettre en
liberté le soldat qu'il avait ce jour-là fait mettre en
prison.
Lorsqu'il fut réveiité, il méprisa cette vision; mais
la nuit suivante elle lui apparut de nouveau, et il lui
sembla qu'elle lui tenait le même discours. Cependant
il ne voulait pas encore exécuter ce qu'elle lui prescri-
vait. Elle lui apparut une troisième fois, et lui fit les
plus grandes menaces, dans le cas où i! n'exécuterait
pas ce qui lui avait été annoncé, ajoutant que dans un
temps ultérieur il aurait besoin de cet homme et de
ses parents, quand il serait dans la détresse. C'est ainsi
que /<M~ échappa au sort qui l'avait menacé.
3. Avec le temps, ce s'éieva à une grande
puissance. L'empereur ~/M~.yc lui donna le com-
mandement de la garde du palais, et quand ce prince
fut efïacé du livre de vie, t'influence de cette place
procura l'empire à .7//ï. it était alors arrivé à un
âge voisin de la tombe. 11 était tellement illettré, qu'on
pouvait dire qu'il ne savait ni lire ni écrire, ce qui ne
s'était jamais vu chez les Romains (dans un si haut
rang). !t était d'usage que l'empereur apostittat les
écrits qui lui étaient présentés, afin (le faire connaître
ses ordres. Mais /M~M était incapable de rien écrire
<<e semblable, ni de s'assurer de leur exécution.

/). Cctui (lui remplissait auprès do sa porsonm' k~


~OU(MV<)U )MMMTOpO<, HpOX~O< MOpLCt~ CtUTO~ CtUTO~O~tj)

Y~~V) KtCOtVTM ~ITpOtOMV. Ô~M< ~t (JLOtpTUptCt~ T~( pctOt-


~<<~ ~etp6< ~(Ot: [o~] m~etTon T~ ~pyo~ ToGTO, twe~o~)
TOt~e. Eu~M etpyat~~M ppût~e?, ~YM~ot~ct~Tt~ {<.op~T~ ï~ot
Ypot~ctTM~ TeTTocp&)~,
& yplXfl-fLoiTb>~ 1'eT'tœpb>V, <xwep
.x7rep «vaty~M~att ACXT'~b>V~<v.
«VCXYVWYCX' Tï ActT~M~ <PWV'~I

~uvatTon' ypat~~ac Te pK~ pat~ctwe<, patent?: Ypot~e~


6~9et~tV, <</<tp~OVTO T~ Poterie? TOUT<0. KoH TO ~0~
ouTCtp e~?)<y8v)v, T~ P~~
e~~evot,Xot6o~Ot Te Tv)<
!&at~M< ~~P~~ Teep~yo~ ~v ~u~ T7) ypct~t~t rûv reT-
t0 T9(p<~V ~pOtp!.{JLOtT<t)V TOV TUTCO~, TCKOOt<
Te T0t< TttS
~<tU
OtUTDV TC6pt€~a~Te~ e~TO~W~, OUTM ~7} Ct~~OtCao~TO, TOt-
atMTOt patCt~eM~ ypat~pLecTat ~epo~ïe~. Tat (Aev &~t T~ i<<u-

<TT~ TOtUTV) ~M~t0t< el~e.


6 ruWCtUtt ~< OVO~Ct AoU7T~tXtVV) $U~M)Mt. A~T/i ~6
~ou~v) Te xon potpëûtpo; cuorat, ToC wpoo6ev atUT~ e~o'~
Tcet~~ctxv) yt~ove. Kon aturv) ~ev $uv iou~ï~M ewt ptou
~~o~ct?< TV)~ ~ctc~etetv e~ev. tou~T~o< ~t~ ~uv, o'~Tt T~

wo~wtpo~ Tom uTC~~ou~ epyat~toQcn, ouït etY~ov ~u:


EuYt6<t« yatp woX~ t~ero, o~Y~MïTOt Tt icct~TCtucto~ )t0tt
«YpOm~O~O~ {AOt~KTTa:.
ç À~~t~o~ ~e atUTM io'j~Tt\'tOtv6<~ veo~ M~ ~ït, <
)te?ïo T7]v ap~~ ~u~wat~atv, xcn yt~ove ~<u~onot< $u{A~opM\'
<x?TtO{~ o~< ïje, xwt o~ot~ e< rov atlret~Tat ettM~ot
ou~t~ w~u
wpo'MpM axo~ ~et6~. Ë<
Tt YOtp ~6pMir<<tV c!~mov ~Mov,
Mtt ~p~~atTM~ ap~etY~v ct~oTptMV, ~at~ret ey~pet, ~en ou~ev
YiV CtUTM (AUpMt~Ctt '!tO~\C(~ Ot~~ptOTCM~ at<pCt~t'?~t, X~t~Cp
fonction de quêteur (x(MncTMp), ~~c/< décidai de
toutes choses à sa fantaisie. Mais, afin que ceux qui en
avaient la charge eussent la preuve que la main de
l'empereur avait passé sur chaque affaire, on imagina
le procédé que voici. On grava sur une planche,
amincie à cet effet, la forme de quatre lettres apparte-
nant à la langue latine; et trempant dans la pourpre
le style dont les roia ont coutume de se servir pour
écrire, on le mettait ainsi prépare dans tes mains de c(
prince; puis plaçant la tablette dont j'ai parlé sur le
papier, on conduisait la main de l'empereur, on ame-
nait le stylet sur le type des quatre lettres, c'est-à-dire
sur toutes les formes sculptées dans la tablette, et on
retirait ainsi l'écrit muni de la signature de 7Mj7/~
Voiià par quel procédé s'expédiaient sous son règne tes
affaires de i'empir<
5. Il épousa ~~Mc/w, esclave de race barbare
qu'il acheta, et qu'it eut d'abord pour maîtresse. Ettc
lui fut associée quand, sur la fin de sa vie, par-
vint à l'empire. Ce prince ne fut ni bon ni mauvais
pour ses sujets. Il était d'une grande bonhomie, sans
aucune facilité d'étocution, et excessivementrustique.
6. Le fils de sa soeur, YMj~wr~, quelque jeune qu'il
iut, devint maître du pouvoir, et fut pour les Romain~
la cause de calamités telles et si nombreuses, que ja-
mais on n'entendit le récit de pareilles. t! se précipita
sans scrupule dans la voie de t'homicide, à t'égard
d'hommes qui n'avaient commis aucun délit, et dans
celle (les spoliations à t'égarddes richesses d'a~trui. Ce
n'était rien à ses yeux que de faire péri) des mithers
<rhommrs, quetqop innocents q<nts tussent
atuïM cMTtCtV ou~e~jno!~ irotpot~o~e~Mv. Kon ~<A<x<roe~ {i~

TMv )tCt9e<ïTOt~e\'Mv ou~ev ~tou' MTcotvrct


~e veo~oS~
e~ c!<t
~6e~e, xctt ïo ~u~wotv ence?~ {~Kyro~ ~7) ouïo< ~t0t~6opeu<
TM~ e~t)tCt8e<?T~TMV. Tov {Aev o5v ~ot~o~, c~<Twep (AOt ev TO~

5 spt.icpo<r6ev e~~x~otVTCt e~ T~v Y~v


~oyo~ epp~8v), XM~cep
~u~Mo~ ~~uyov ~QpMTrot, ou~ '~Toou~ ?) o'<yot< ~tOt~Qct-
p~~ott TCïu~xe~, ou~ot~ T~ ~d<y<<) K~ovre~, [uytct~Q-
mevot,] 6~6t~ <y~KHv ot~M~ott $uv~. Âv~pet ~e ToST<<v
~ot~uYeTv, e(v9p<d7TM ye o~ït T&v Tro~TMV J~M~o~Mv o~evt
to ~Y)V6~6v)~ e<
(S~~ep ït a~o e$ oupot~C 7?ct()o<, o~M T~
Y~vet e7?eKT7?e?o~ M~~ot~o~ ou~~ct wa~Te~û~ e!at<re. Tou~

e~ïe~e~ ou~~t ~oy~' Tou~ ~< we~tac ~ot~o~evou;


{jt.e~ YOtp

x~etç, «6~tMTepouc T&v TeTe~eumxoïMv etRyot~eTo, eù~o~e-


~M~UOCtt 9~atTM Ot)tTtJTM.
~OU? TOt T70tp~TOC T<pKTt TtVMV

u.e~ï0t ïo?; ~p~ocot xett To~ ~yc<< e~ev.

È7C6t ~C OU~SV OtUTM {AO~~ )MtTOt~CMt T~ ~M-

~.OHMv <xp~ A~UT); Te xon iTOt~tCt~, oùx a~Xou Tou ~e)t0t


7Ce?COt~o6ott TViV e7C~pOtT7)0~ !'<TyuMV <!«tT6 $UV TO?C ~P~'
T6pOV U~' CtUTM OUCt, ~tO~~Ott TOU~ TOtUTV) CtvOp<MC«~.

20 Ou~M youv ~exotTOt~bc e!{ T7]v ~u~ct~tv ~tyo~Mt, À~a~Tto~


TM~ èv ?cotXaTtM euvou~Mv Mp~ovTOt, $uv ~T~pot< Tt~ e$

e<tTtot< ou~ta~ exT<tvev, ~o ou~e~ TM cMp<~<{t ewtvey-

XMV, TcX'/]v Ye ~v; ~ït e$ i(<)Ctv~v)v, TM Tv:$ w~XeM~ ctp~ep~ot,


~oyo~ ï~ot wpo~T?! e~ot. Kc<t ct~ ~rou ~o6ep(<tTCtT<~

Yty&ve~ s<v9p<&WMv ot~9tVT<


Il n'eut aucun respect pour les institutions, et chan-
gea incessamment toutes les lois; et pour tout dire
en un mot, nul n'était plus audacieux que lui à cor-
rompre les meilleures choses.
La maladie contagieuse dont j'ai parlé dans mes pré-
cédents écrits, quoiqu'elle ait sévi sur toute la terre, a
pourtant épargné autant d'hommes qu'elle en a fait
périr, soit que les uns n'en aient pas été atteints, soit
que les autres soient revenus à la santé, après en
avoir été attaqués. Mais il n'a été donné à aucun
des Romains d'échapper à l'arbitraire de cet homme.
Ce fut comme un autre fléau tombé du ciel, qui n'é-
pargna personne. Il fit périr les uns sans motif aucun,
et réduisit les autres à une misère telle, qu'ils étaient
dans un état pire que la mort, et qu'ils faisaient des
vœux pour sortir, même par la mort la plus cruelle, du
désespoir où ils étaient jetés. D'autres, d'ailleurs, per-
dirent à la fois leurs biens et la vie.
Il ne sufnt pas à Justinien de détruire l'empire
des Romains; il voulut être investi de la domination
de la Libye (Afrique) et de l'Italie, afin de faire peser
sur ces populations la même persécution que sur ceux
de ses sujets (lui lui étaient plus anciennement soumis.
A peine il était investi depuis dix jours Ju pouvoir su-

prême, qu'il fit périr avec quelques autres ~ï~/?~y,


chef des eunuques du palais; et cependant il ne repro-
chait à cet homme d'autre tort, que d'avoir prononcé
quelques paroles indiscrètes contre /~<M~. archi-
pretre (archevêque) de la ville.
Ce seul fait te rendit la terreur de tous.
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8. Aussitôt il manda auprès de sa personne
M/ l'usurpateur, quoiqu'il lui eût auparavant
par sa parole garanti sa sûreté, et qu'il eût com-
munie avec lui selon les mystères des chrétiens.
Bientôt après, il le fit périr dans son palais avec ses fa-
miliers, sans aucun motif réet, et sur le seul soupçon
d'offense, ne se croyant plus lié ainsi même par les
serments les plus redoutables.

CHAPITRE VII.

t. J'ai rapporte dans mes écrits antérieurs comment


le peuple était divisé anciennement en deux partis.
.lustinien en choisit un, celui des Vénètes (les bleus)
qu'il avait cultivé auparavant, et par lequel il eut le
pouvoir de tout troubler et d'exciter des mouvements
tumultueux. Il en résulta que la constitution romaine
fléchit. Cependant tous les Vénètes ne consentirent pas
à épouser sa passion, mais seulement ceux qui étaient
amis des changements. Encore, quand le mat fut à
son comble, parurent-ils les plus sages des hommes;
car ils profitèrent très-peu de l'occasion qui leur était
offerte de commettre des crimes.
De leur côté, les Prasiniens (les verts), amis de la
sédition, ne restèrent pas inertes; mais ils donnèrent
incessamment lieu, par toutes sortes d'excès, aux plus
justes reproches, quoiqu'ils fussent châtiés isolément
ft sans relâche. C<*s châtiments ne tàisaient que tes
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exciter, et ils devenaient de jour en jour plus témé-
raires car les hommes opprimés ont coutume de tom-
ber dans l'aveuglement.
2.,/M~ï, en encourageant et excitant mani-
festement les Vénètes, ébranla l'empire romain tout
entier dans ses fondements, comme un tremblement
de terre, ou un cataclysme imprévu, ou comme si
chaque cité avait été prise par l'ennemi. Toutes cho-
ses, en effet, furent bouleversées, et sur tous les points.
Il ne laissa rien debout. Les lois et l'ordre public de
la cité, renversés, firent place à des institutions entiè-
rement opposées.
D'abord les séditieux firent quelques changements a
leur chevelure ils affectèrent de la couper de manière
à ce qu'elle n'eût plus rien de commun avec celle des
autres Romains; ils ne s'occupèrent plus de se faire la
moustache et de raser leur menton; mais ils laissèrent
tout croître, comme il est d'usage immémorial chez les
Perses.
Quant au?: cheveux de la tête, ils coupaient tous ceux
de devant jusqu'aux tempes; et à l'égard de ceux de
derrière, ils permettaient de les laisser croître le ptus
long possible, et sans aucune règle, comme le font tes
Massagètes. Ils appelèrent cette coiffure ~M~y?/yM~ (la
mode des Huns).
3. Quant aux vêtements, ils résolurent tous de pren-
dre des manteaux à larges bordures, plus riches qu'il
n'était permis à chacun d'après son état de s'en revc-
tir, mais dont ils faisaient les frais avec les gains ittici-
tes qu'ils se procuraient La partie de la tunique qui
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s'étend jusqu'aux mains était resserrée surtout au poi-
gnet mais la partie intérieure, jusqu'à l'une et à l'autre
épaute, était d'une amplitude inouïe. Toutes les fois qu'ils
étendaient la main, au milieu des clameursqu'ils pous-
saient dans les théâtres ou dans les hippodromes, ou
qu'excites par quelque incident, d'ailleurs habituel, ils
élevaient le bras sans y faire attention, ils faisaient
croire aux ignorants que leur corps était si beau et si
vigoureux, qu'ils étaient obligés de le cacher sous de
têts vêtements. Ils ne s'apercevaient pas que l'amplitude
de cet habittement ne faisait, au contraire, que ressortir
la maigreur et la faiblesse de leur corps. Les épautet-
te< les caleçons et la plupart des chaussures étaient
taillés à la manière des Huns, et en recevaient le nom.
4. D'abord ils ne portaient presque tous des armes
apparentes que la nuit. Le jour, ils cachaient des poi-
gnards a double tranchant sous leurs vêtements, le long
de la cuisse. Réunis par groupes, lorsque les ténèbres
de la nuit se répandaient, ils attaquaient les gens tes
plus paisibles, soit en pleine place publique, soit dans
les rues étroites, et ils enlevaient à ceux qui étaient
tombes dans tcurs mains leurs manteaux, ceintures,
agrafes d'or, et les autres objets dont ceux-ci étaient
porteurs. D'autres, après avoir été pillés, étaient massa-
crés, afin qu'il:; ne pussent revoter à personne les nom~
de leurs assaillants. Tout le monde, et ceux des Vénètes
qui n'étaient pas tics séditieux, supportaient ces crimes
avec indignation. Mais comme on vint à ne pas tes
épargner eux-mêmes, la plupart se revêtirent de cein-
tures et d'agrafes de bronxe, et de manteaux bien au-
~oU<~ S~CfM~M; )(OtT<X TV)V 9~ M<; ~C~TOt S~RMVT~,

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6~' 1?p()t~Te; ~< Xt<t 70~~ T~<~ 7Cp~<T)te~pO'~T~ ~T(t~,


dessous de teur condition ordinaire, afin que leurs or-
nements ne fussent pas la cause de leur perte. !ts
n'attendaient pas le coucher du soleil pour rentrer
dans leurs maisons et s'y cacher.
Le mal ne faisait que s'étendre; l'autorité prépo-
sée la protection du peuple s'abstenait de punir tes
coupables, et l'audace de ces hommes ne put que s'en
accroître. Le crime, en eCfet, quand il s'exerce en li-
berté, grandit naturellementjusqu'à l'infini, puisqu'on
ne peut, même par les supplices, le faire entièrement.
disparaître; tant la plupart sont entraînés par leur ins-
tinct à se livrer au mal.
Telle fut la conduite des Vénètes à cette époque.
5. Quant à leurs adversaires, les uns s'associèrent
aux bandes déjà organisées, en vue de se venger d'un
parti qui lui avait fait éprouver de grandes injus-
tices les autres préférèrent la fuite, et allèrent se
cacher dans d'autres pays. Beaucoup d'entre eux fu-
rent arrêtés et mis à mort, soit par leurs ennemis, soit
par ordre du gouvernement.
Nombre de jeunes gens qui jamais n'avaient songé à
de pareilles distractions, se laissèrent entraîner dans
cette association (des Vénètes), attirés soit par la puis-
sance dont elle disposait, soit par le désir de faire if
<nat. It n'y a pas de corruption connue dans t'huma
nité (lui, dans ce temps, ne se soit développée et ne
soit demeurée sans répression.
6. D'abord on se déHt dp ses antagonistes pcr-
sonncts; puis, allant plus a~ant, t<'s hommes du partt
fm'nt périt «'ux q<n n<' tes avaient en rit'n offensé}~
~te~6<tpov. rio~Ot <~e xan ~pv)(Ao:~tv cturou~ avonce~ot~rec,
a<we~e~uov Tou< T~erepou~ e~6pou< · oS<ncep ~xe~ot ~n-
)(pMVïo eu~u~ ~o(Jt.oc (Jt.sv FïpMtVMv KUTO~ ~eveyxo~Tet ·

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No~ou Tt~o; Y) ~u~c~aMOu ~a(~t< Tt< ev T<p pt6ctK~
TCt$eM< ou~ït ~~et~TO, at~' ïo ptet~Ttpo~
T(~ot~?c< Terpet~jAt~w ~u~trapaty~ rup~~t T< v)v wo~t-
beaucoup se débarrassèrent de teut!* ennemis, en sol.
dant des assassins, auxquels ils les désignaient sous le
nom de Prasiniens (verts), quoiqu'ils fussent tout à fait
inconnus sous cette qualité. Ces meurtres s'exécutaient,
non plus dans l'obscurité ou en secret, mais à toutes
tes heures du jour, dans chaque partie de la cité, en
présence même, M le hasard le voûtait ainsi, des ci-
toyens tes plus éievés en dignité.
On n'avait plus besoin de cacher ces crimes, lorsque
n'existait plus la crainte du châtiment. C'était même
une sorte de titre à l'estime publique, un moyen de
faire preuve de force et de courage, que de tuer d'un
seul coup l'homme désarme qu'on rencontrait.
Personne ne conservait plus l'espoir de passer sa
vie en sûreté, et tous avaient la mort en perspective,
puisqu'il n'y avait aucun lieu, aucune circonstance,
qui pussent leur servir de garantie.
Car on ne respectait pas les temples les plus véné-
res, et on perpétrait ces meurtres sans motif au milieu
des cérémonies du culte.
On ne pouvait asseoit aucune confiance en ses amis
ni en ses parents. Beaucoup, en effet, périrent sous les
coups qui furent préparés par leurs proches. Au-
cune recherche n'était faite à t'égard de ces forfaits.
Les catastrophes arrivaient à ~improviste sur la tctc
<tc tous, et on ne trouvait de secours nulle part. ·
Il n'y avait de garantie ni dans la loi ni dans tes
contrats qu'on croyait avoir le mieu~ cimentés. La
force avait pris la place de toute autre institution, La
onstitution, dominée surtout par la tyrannie, n av.tit
7<Mt <~<p~ (ACt~~TOt, OU XOtOe~TM~ (A~TOt y<< !tCt6'

~at~TY)~ Te o~e~o~T), Kan cm o!p~0(< T&~ Te *PX.


TMv en y~M(Mtt, M~Tcep eK~ew~Y~evan~ e~e~et~, e~o< c~-
~po~ ~o6<~ ~e~ou~M~on ïo ~po~~cr· o? Te ~mo<~Te<

s TOtt u~cep ï&v MT~eyo~e~M~ woMu~~ot 'y~MpLO~, Tatç


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(At(AOt e~ott, at~X' <oo~ep T&v ~~epo~e~M~ e~T<<), rot m
TMV <TTCt<HMTM~ ~uor~e~T) Te xcn ~t\et CTUY~et~ev~Tet.
AMMt~TÏ [y9tp] M~yMp~tOTt T~< C!M~M~ ICROpp~MM~ M-

to ~ctTO< !~t(AtCt exexptïo. Ken wo~ot (At~ ~aM~ran, rot


YpCt~~OtTtÏOt TO!< M~OCt PKX WOU~ OU~~ TOU 6~)-.
(Jt.OtTO< !MM(JH~tVOt, «W~O~TO, ~oX~Ot ~e OUTt ~XOU<HOt

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~te<Tr~M TO'~TM
plus d<; valeur elle changeait en chaque occurrence,
et était incessamment remplacée par une autre.
Les opinions des premiers fonctionnaires de i'État
ressemblaient à celles des hommes frappés d'aliénation;
elles étaient enchaînées à la volonté d'un seul homme.
Les juges appelés à vider des procès contradictoires
portaient leurs sentences, non plus d'après les règles
du droit et de la loi, mais selon que les parties étaient
bien ou mai avec l'association des séditieux. Car, si le
magistrat voulait en rien s'écarter de leur volonté, il
était lui-même puni de mort.
Beaucoup de créanciers furent obligés, par les violen-
ces qu'ils eurent à subir, de rendre sans payement à
leurs débiteurs les titres dont ils étaient porteurs. Un
grand nombre aussi donnèrent, malgré eux,la liberté à
leurs esclaves.
8. On dit que des femmes furent contraintes à se
livrer à leurs propres domestiques; des fils de famiti''
et qui n'appartenaient pas aux moins distinguées, affi
liés à la jeunesse dépravée dont nous avons parlé, for-
cèrent leurs parents, non-scutemeut à leur donner ce
qu'its étaient rcsotus à leur refuser, mais à leur déli-
vrer d'avance leur part d'héritage. Beaucoupd'imberbes
furent obligés, malgré leur résistance, au su de leurs
pères, de subir le viol de la part des séditieux. Des at-
tentats semblables furent consommés sur des femmes
mariées, dans tcurs propres maisons.
Q. Une femme qui n'était pas vctuc d'habittcmcn~
<t<* luxe, naviguait avec son mari devant te faubourg (de

Hyxancc) appartenant :m contotcnt n~pnsc; cttefut rcn-


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Tat x~a <~M~WT< )t9t~tt~ e~tx~~j.
contrée, dit'on, dans la traversée, par des hommes de
ce parti. Ils s'emparèrent de sa personne, en menaçant
son époux, et la firent monter sur leur propre barque.
Quand elle entra dans l'embarcation avec ces jeunes
gens, elle exhorta secrètement son mari; elle lui dit de
prendre courage, et de ne pas craindre qu'elle laissât
commettre sur sa personne aucun outrage u Il n'arri-
« vera rien de préjudiciable à ton honneur, ajouta-
« t-elle, et ce corps ne sera pas souillé. » Au moment où
son mari frémissait d'émotion, en la suivant des yeux,
elle se précipita dans la mer, et disparut aussitôt du
nombre des vivants.
Tels furent les attentats commis avec audace à By-
xance par les bandes de séditieux.
t o. Ils affligèrent pourtant ceux qui en furent les vic-
times, moins que le mépris de /Mj7//M~ï pour ses de-
voirs. C'est, en effet, une sorte de consolation, pour
la douleur qu'éprouvent ceux qui sont exposés aux
plus cruels traitements de la part des malfaiteurs,
que l'espoir certain de t'arrivée incessante de la
vengeance des lois et de la sollicitude de l'autorité
publique. Cette perspective de t'avenir est douce au
cœur de t'homme, et lui donne la force de supporter
le mal présent.
Mais quand la violence vient du pouvoir qui doit
protéger la société, les matheun'ux qui succombent
éprouvent un désespoir d'autant plus grand, qu'ils n'es.
perçut plus être vengés
KË<MAAÏON H
c/. TatGra (Aev o~ re Bu~T~ ~païTtïo, )Mtt wo~et
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(AOttMV TYJV À~Oyeu~Ot~Ot YCtp Ot ~Ctp~OtpOt OUTOt ~M-

~CtMU W~OUTOU, (Ae6tM6ott OU~Tt ~~et~O~TO T~~ tVTOtGOct

~epouoii< o~oS. no~ot ~re~ )ten 9et~o(TTtOu< otxo~


~.t9t~ T~OtÇ 'U, Pn<EVO; TO TMV XU{/.<XTM~ e< Cttt p~tO~
CHAPITRE VIII.

i. Ces excès ne se commettaient pas seulement à


Byzance, mais dans chaque ville. Car it en fut de jes
calamités comme de toutes les autres quand elles
commençaient à sévir dans cette cité, elles envahis-
saient tout l'empire romain. L'empereur ne s'en préoc-
cupait nullement, parce que cet homme était sans pu-
deur, quoiqu'il fût sans cesse dans les hippodromes, où
les coupables commettaient leurs méfaits sous ses yeux.
H était sot par-dessus tout, et parfaitement sembta-
ble à un lourdaud J*âne, qui obéit à celui qui tient sa
bride, et qui secoue fréquemment ses oreilles.
Justinien eut ces vices, et d'ailleurs il ébranla tout.
a. A peine fut-il investi du pouvoir, sous l'empire
de son oncle, que le trésor public devint, avec toutes
les richesses dont ii se composait, le sujet de ses profu-
sions capricieuses, comme s'il en était déjà devenu le
maître.
Les Huns s'avançaient de jour en jour au sein de
l'empire. Il augmenta les subsides qu'on leur payait,
de manière qu'ils multiplièrent leurs incursions sur le
territoire des Romains. En effet, ces barbares, ayant
une fois goûté de notre opulence, ne pouvaient plus
se détourner du chemin qui les conduisait à sa source.
Il jugea aussi à propos d'en employer une partie
considérabtedans des constructions maritimes, comme
s'il pouvait forcer les flots à caresser à t'avenir les t i-
Ex y<xp TY~ ~t.ovo~, ï<x?{ TMV ~t6<<)\/ e~tëoXot?; e~tTTpoc~e~ ~t
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~e Touïo~ ~i T&?~ o~T~s'yo~.e~o~ otuïo~ ~(op'~oat~.e~o~
ISijt~~atOCO~TO' (X'JTOt X~P~~ K~K~, XEp~Ot~<X~T6(; TO

y~Mpt~ot ye'y~e~Mt, TM a~~pt T&uTt~ Tpo?r<{t ~s 7?otpctVo~M-


TKT(;~ XMTat~tXKOOKT~C~TMV CCVTt~tXM~ ~«~Te<'
Oux <x7r~ ~e xottpou '~You~on 6~an, xo(t To eMo$ ïou-
Tou ~V! TOU at~QpMW&U <yy]p!.7)~OM. Tà ~AtV OUV <TM(Att, O~TS

20 {iCtXpO~, <<UT6
XO~O~O~ Ky~V, Ct~Ot (A~pH~ <tU (AtVTOt

tT/vo< a:~<x xocT'x ~p~u e'~TOtpxo~, TVjv 'yTpoy-


y~ot Te, xon oux ~op~o;' e~uppMt ystp, xon ~uo~ na~pot~
OtTCOCtTO~ Wv. ÔWM< ~t OtTC~ OtUTOU TO 6~0~ TU~~ë~V)~ 0V)-

pL~M, Ao~cTt~h), T(u Oueo~KOt~oG Tcot~t, èx ToC e7Ct

~"t
7r~6?CT~ s~.<p6pe<TT<pO~ ~7r€p P~.K~t T'~ XWXOTpC'TtW?
vages qu'ils battent incessamment, it lutta contre les
courants du Pont (t'Euxin~, par des jetées de pierres
qu'it poussait en avant de la côte; il semblait vouloir
dompter la puissance de la mer par l'abondance de ses
trésors.
3. U confisqua les fortunes privées des Romains, de
tous les côtés de l'empire, soit en supposant contre les
propriétaires quelque incrimination dont ils étaient
innocents, soit en altérant la volonté des autres, par la
fabrication de fausses donations. Beaucoup d'entre eux,
arrêtés sous l'accusation de meurtre ou d'autres crimes
semblables, ne parvenaient que par la cession de tous
leurs biens à éviter le jugement dont ils étaient mena-
cés. D'autres, feignant des prétentions d'aiUeurs sans
fondement sur des propriétés contiguës, quelles qu'elles
fussent, et s'apercevant qu'ils ne pourraient obtenir de
condamnation contre leurs adversaires, parce que la
loi leur était contraire, faisaient présent au prince des
objets en litige, et obtenaient ainsi la faveur de cet
homme, sans qu'il leur en coûtât rien en même temps
qu'ils se vengeaient, par cet illégal procédé, de leurs
parties adverses, qu'ils accablaient par cette invention.
4. Il n'est pas hors de propos, je pense, de faire ici
le portrait du personnage. /M~/Mc/ï n'était ni trop
grand ni trop court de taille il était de la moyenne;
sans être grête, il n'était pas trop gras. Il avait de la
rondeur, et n'était pas laid; son visage était coïocé
même quand il avait jeune pendant deux jours. Enfin,
et pour tout dire en un mot, il ressemblait parfaite-
ment a fils de ~t/~ C'est cet empereur
e$ ïocov~e xw~fXVTo, MdTe ou~è, ~psoupY~M~TC~ o~ov,
e~u~Kt TYjv e$ auTov opy~v eyvM~at~ c<~« ~oy~ct ~eyo~et
T~< ~uy~~TOU PouX~ ~.7)~6 MO~Ct TOC ~Ot~t~~ TOUTOU iv

Ypct~o[0~ e!vctt, e~wot ~T~aMC~ ctUToC ~tOt~~eoQon.


S To Te 'YOUV O~O~Ot TOUTO, TCCt~TOt~O~e <?Ct TMV T~$
ypct~~ctïMv,xon e? Tcou o~~y) ToCro yeypat~att ~uve~ e~me-
xo~a{A~e~ov, t~e~ ~erot~u TM~ o~~Mv Tccpe~Tt (AO~ov xott

Tt< aUT«) €tXMV


OU~Ot~ ~CtMTOU OUCCt T~~ PM~CHMV «p~t,
OTt (JL~ ~Ct~~ ~.t0t e$ CttTtO~ TOtCt~~e.

io <\ Hv T<? Ao~eït9tv<t) Yu~ e~euQ~pto; xctt a~M< xo~toc


)tKt OÙ~C 9tUTY) XOtXOV Tt OU~Ct etRyOt~OtTO ~(~OTC T~
Tpat~TMV ~OpMTTMV OU~ Tt{ KUT~ TMV TOU 0(~p0< 7Cpat$eM~

~peoxe. AtoTrcp auT~ KY~ aYatirM~e~v)~, pou~ Tore pLe-

TCtwe(A~ cttïeTtiQanoTt av ctuï~ ~ouXo~ew) e??), e~e-


<5 Xeuev. H ~< TOUTO ~.ovov t)MT<ue, TO Ta Ao~eïtCt~oC <yM~ot

XotëoC~at 6e<~on, Kon ~.tatv ctur~ o(~ot9<T~ctt tHC'MOt ~ot~)t~,


<?-!COt &v c6~<<t. Kon (A~ pou~Y) ~u~e~pet raturât' ~e

yu~), T~< at?7Ct~p<<)~to<< Tûv ïov cï~~pat ~peoupY~erotVTMv

atTcct~e~ctt pou~o~7! ~7!(JK?oc TM ~t<ï6ev ~pov<;), u<r<vo:t


2oTa~e. Tat Ao~tTtat~ou ou~e~ot~evv) xp~, ~6t!<ya< Ta wurat
:< ïo «xptëtt, )t0tt evotp~ooot~e~y! e< <U?)ÀC{, xotTtppot~ pLev
TO OM~a o~ov TO?~ ~e '!C~ot<TTon< ~e~cM~ e~ emo~t
~a~~ ïo T7at9o< ot~co~t~e~att rouTO exe~euev. Ot (~v ouv
rey~TOtt T-/)v :mov<x <u$u? eTrotOw. A'x~o&T'x Ti~y'~v),
que les Romains poursuivirentà cause de ses méfaits,
au point que leur haine ne fut pas assouvie, même
quand son corps eut été mis en pièces. Il intervint un
décret du sénat, pour ordonner la radiation de son nom
des registres publics, et la destruction de ses statues,
quelque part qu'elles fussent placées. Aussi le nom de
Domitien a-t-il disparu de toutes les inscriptions de
Rome, où il n'est pas confondu avec celui des au-
tres princes, et n'aperçoit-on nulle part dans cet em-
pire son buste, ailleurs que dans la statue de bronze
dont je vais parier.
5. DwM/t avait pour épouse une femme libre de
naissance, et douée d'ailleurs de beauté; jamais elle n'a-
vait fait de mal à personne~ et n'avait approuvé aucune
des machinations de son mari. Comme elle était aimée
de tous, le sénat, l'ayant mandée dans son sein, l'in-
vita à déclarer ce qu'elle désirait obtenir. Elle ne de-
manda rien autre chose que la remise du corps de
Domitien, afin de donner la sépulture à ses restes, et
de lui étevcr une seule statue en bronze au lieu qu'elle
choisirait. Le sénat lui accorda sa requête. L'impéra-
trice, pour ne pas laisser à la postérité un monument
(!( la barbarie de ceux qui avaient dépecé ses restes,
cxt recours au procédé suivant. Elle en rassembla les
parties, les réunit avec soin, et parvint à rendre au corps
sa forme tout entière. Elle appela les statuaires, ctaprès
le leur avoir montré, elle leur prescrivit de reproduire
ce triste monument sous la forme d'une statue de
bronze ,cj~amsi que les artistes exécutèrent le por-
ha<t~ijf~j<t/itnpératrice, l'ayant r<'cu de tours
~TT!<W :T?t TV)< e~ 70 KetWtTtt~K~ ~ep~O'/t~ OtVO~OU,

~e~ot e!t T~~ ctyopa<< ~rau~at to~ït, 6~o<


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t" o~T: otÙT6< o~n9~o~.e~o< T<~ evï~Y~ot~ou~t~~ CtXXct v<p
~o-
~epM 9:T;~TK :< 9ttt X9!t ~6Y<M XOtt Wp~tTïM~, ~CH TO~ t~Ct-
"-<T<x~ sO~ouo~ ''<Tco)tetpL:~o~ ou~e~t w~<p. Kat ïtç c:~9'ï)~

~pKO~ e~ 9<UTM :7?t<pU)t:t, :'X TS e!~0{~ )tCtt X~XOTp01TtOt<

~xe~pet~ev~. Kan ~YCt T<<GTO 7!v, owep 6V TO~ ~<o )fpo~o~


t',TMV T~)t TOC ~e~tCKT~U (p~O~OCH~, OtWe~6tY$OtTO'
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<Mtt T9t SV9(~TK<tTOtTCt t~ ~QpMTCOU ~<m ~U~Ct~et t~Ctt~

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~t~o~ct~ ~o!To~ Yey~:v.

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M ~~MTOC, <TMTtO< Opy~~t <C~ M~p(')?CO< ~tt~O~, ÙWMpt-

~!to9wt y~t~A'/)~ Te~e~TCtTOC XCH ~tt~pUO: OU~ '~0~~<


*~o<v: ~~ou; :~ep(t~, ot~w Ttyv«~v e~t )tcnpoC xotTOt
~'xp~, '~<u~~o< «et, ~ux <tXT) ~TO~
<~9t :te<t Yp~KTx, ~~pMu~ ~et~T~T~ '?oTc ~uy-
??6'T~JL:C, T~'jiTW TROC T~ )t<C'7))t')~U<
mains, plaça la statue à droite sur la rue qui conduit
de l'agora au Capitole, où on la voit encore aujour-
d'hui comme une image de Domitien et de sa fin tra-
gique.

corps, l'aspect et tous les traits du visage de7~


On croirait aussi y reconnaître manifestement te

6. Tel était donc son portrait. Je ne pourrai dé-


crire son caractère avec autant d'exactitude c'était un
homme malfaisant, en même temps qu'il était facile à
tromper, ce qu'on appelle un sot et un méchant, tt n'a-
vait de franchise avec aucun de ceux avec lesquels il
se trouvait en rapport; mais par instinct ses paroles et
ses actions étaient toujours mauvaises, et rien n'était
plus facile que de le tromper quand on le voulait. C'é-
tait un naturel sans principes, corrompu par la mé-
chancoté et par la bêtise. On peut dire eu quelque
sorte de lui, ce qu'un ancien philosophe de la soctc
péripatéticienne a proclamé il y a longtemps, que les
défauts les plus opposés se rencontrent parfois chez tes
hommes, aussi bien que dans le mélange des couleurs.
J'en rapporterai, au reste, ce que j'ai pu en découvrir.
Ce prince était donc dissimulé, ami de la fraude,
fallacieux, concentré dans sa colère, et à double vi.
~gc. Comme homme il était cruel, mais très-habité à
cacher sa pensée; il versait tacitement des larmes, non
de joie et de douleur, mais artificieuses, et il en avait
en réserve selon t'occasion. Toujours trompeur, ce
n'est pas au gré du hasard, matsde dessein prémédité,
qu'il prodiguait les engagements les plus solennels, soit
fn paroles, sot par écrit, même envers ses sujets, sur
TOU< at'~TOC. ÀVt~Mptt ~e TM~ T6 M~O~Oy~~C~MV )fXt O~M-

~.Q~eVMV sM~, <S<TW<p TMV MV~pCtWO~t'M


TOt ~CtpKÎTOt,
~tt
TMV eyttet~~MV ~t0t PotOCt~tOV, ~K&~OTCt <t< T~ 6pL(t~OytCtV

7)Y~ot. 4~o< «6~ono<, ~~P~ ~<nco~~o<} ~MMV Tt xen


/p~p.KTMV ~H(TfUpO< epOt~Tm, ~UMp~
Te XCtt ~eMTepO~O~,
m~~TCt s< {Aev TCt xot)tx euwotpatyMYOc, t< rat MYOcOw
~e~ot ~u~~ou~ ~!Mo~ e~o~oon pL~ Ta ~ctC~ct xcn tWtïe-
\MOtt O~U~, TMV ~t ~etOt~ K9H OtUT~V WOU T'~ <)tOV)V
Tt~{jt.upo(v s~ott ~to~e~o~.

nS~ WVTtç TMV


tOUTT~tCt~0 Tp~WM~ :~m~<rOcH T&t
to V)

~~M ~UVCtTO~ <~ TatUTOC Te !Mtt ?C0~9t ?Tt (Ae~M XCOMt, OU

XKTX ~6p~ir(<~ c~MV ~atMT«, ~9t ~otoctv ~uot< e~MMt


r'~ )tOtx')Tpowm~ w~eXopL~~ T~u< a~ouc ~Opto~ou~, ev T~
'-<)3~6 TOU 6<p0< XCtTCt9~6ctt ~U~. Hv ~6 ?CpO< T&T: C~~0t<
t~ T~~ ~tat~~att e~M~o< Kyot~, T9t~ ï~Mptc<~
~u~. Ou y*? w<owoTe ~epeu~M~o< exp~ev, etX~at

T(xo'~at< ToC ~tat6o(~o~TO< T7)~ Y~&T~ eu6u< :~eYK<!v


SY~M. Èyp~~t Te Ypat{/WTc< ~u~e~not oxv~et, ~Mp~ TE

W~MO< )(~t WO~:MV :pV)Op!U{, )t9tt O~MV ~9v&V KV~pCt-

x"
7-K7{/.ou<, e$ anTtat< ou~e~tct< e~o~rot M<TT<, e!~ T~ Mv~Oe~
X7C9t~T9t T« PM~C<t()t< ~<~t~6~T9t ~T0t9~ev<t< ~Tt~MUV

M'jTat T(<T&t< :6~et, ~oxe? ~t otv w~tÏM ~~M <!<p~9an


W~6p<t)WM~ 7CpO< TOC c!~p0< T<<0~< ~UpL~~TOt, TM W~~({t
THVÏt OttM~t Y<Y<T~t T<TUyV)X<

't'~ ~C )!~(.)'/ /pV)~.aT(.~ Ï< U.<V T'/)~ ~<V)T~~


les affaires (lui lui survenaient. lt s'en dégageait dait
teurs aussitôt qu'il s'agissait de les remplir, et il le fai-
sait comme le plus vil des esclaves, qui craignent te
châtiment dont on les menace, s'its np répondent pas
(téta manière commandée.
Ami sans foi, ennemi sans loyauté, avide de meur-
tres et de richesses, amateur des nouveautés et des
changements, incHnant surtout du mauvais côté, n'é-
tant ramené par aucun conseil aux bonnes résotution~.
ardent à inventer et a exécuter les mauvaises, il pas-
sait pour le détracteur amer des belles actions.
8. Qui pourrait exprimer complètement les inclina-
tions de ./<M.c//P n y a des hommes qdi paraissent,
sous certains rapports, meill.eurs clue leur réputation.
Mais la nature paraît avoir réuni, dans i'amc de ce!
homme, tous les vices qui sont dispersés chez les au-
tres.
tt était facile à l'excès dans t'admission des accusa-
tions, et prompt dans le châtiment. Jamais, avant de
juger, il ne se livra à la vcrincation des faits. II por-
tait sa sentence, aussitôt après avoir entendu t'accusa-
teur. )t écrivait ses ordres stms hésitation, et sans cause
aucune il ordonnait le ravage d'un pays, l'incendie
d'une ville, la mise en esclavage de nations entières,
en sorte que, si l'on veut récapituler ce qui est advenu
de calamités de ce genre chez les Romains, depuis tes
temps Ics plus reçûtes, il me semble que cet homme
serait a lui seul plus charge de meurtres qu'aucun autre
(prince) des époques antérieures.
f) tt était ttct-prompt a prendre possession des ri-
XT~O~ OtO~OTOtTO< OU~t yOtp OU~C C~~V ~MU T~K,
wctpatueTotc~.et ïou ~t~ou icep~~ii~o~, TM~ ou '!cpo~i-
XOVTM~ :7Ct6ctT6Ue~' Ye~O{A~(M ~H ometMV, ~TO~OTCtTO<
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20
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Tt'JTY! TMV Tt )MtTCt T~~ «m~~ )t9tt T~S fpyOU TOUTOU ~t(Ae-
<:t!AP. <X <o:
chesscs d'autrui, et il ne s'embarrassait aucunement des
obstacles que la justice opposait à cette invasion. Ce-
pendant il était tout prêt à disposer sans motif et avec
prodigaUtc de celles qu'il possédait. ït les abandonnait
sans raison aux barbares. En un mot, il ne posséda
rien par lui-même, et ne permit pas que personne fût
en jouissance des richesses, en sorte qu'it ne paraissait
pas dirige par l'avarice, mais animé d'une violente ja-
lousie contre ceux qui les possédaient.
ït ruina donc ainsi les Romains dans leur oputencc
passée, et fut cause de l'appauvrissement de tous.
Tel était le caractère de ./M.w/ autant <!t) moins
que j'ai pu le deppmdr<\

CHAPtTIΠIX.

<.7Mj/M«'M épousa une femme qui, cotttttM* je te


prouverai, devint à son tour le néau de l'empire <o-
main. Auparavant je dc«tra! ses mœurs, son cduca
tion, et la manière dont elle fut unie à cet homme.
tt y avait à Byzancc un certain ~«c~ chargé d<
l'entretien des bêtes sauvages de ~amphithéâtre des
Prasinicns (les v<?/), ce qu'on appelle /~c~f
(nourrisseur d'ours). mourut de maladie sous le règn<
de l'empereur ~/ï<<MC, laissant trois nues <c~t<
y~~M~ora et ~<M~<f/<v, dont rainée n'avait pas encore
sept ans. Sa veuve devint la concubine d'un aut«
homme, nui ~'ot cupa avc< eue des affaires domestiquer.
~V)<TM(~ TO XOM~O~ e~ ô
ÀoTtpto~ t~o~ct, ~p~~ao't !rp6~ ~repoM ~otwe~6e~,
TM~ FïpOt~M~ Op~OT~,
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Tt~? tCtUTm a!~<TTY)'M,~~CtT<t TO~ T&
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~O~TM L OU~t~ 7rdvtù.
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& op~~TOt~ Te< TOtetuTOt


~~v ~tome~cn, xar* e~ouotctv
Po~OtVTO.
È~et ~e TM ~ov $u(Air~TOt Yuv~ xuvuYeotM
c<YHYep(M~M el~e, TTe~~otTOt TOtTc TcwKlM Tt )M~o~ )Mn
«~orepot~ Tc'~ ~epo~ ~6t{A6~), eç T~v MteretCtv ex~~ev.
ÂX~' Ot npMtvot (A~ wpo<Tte~6e{t TV!v txeïetotv, ou~a~

ey~MdOtv. B~erot ~e atur~ swt Taturm xotTe~T~cct~To


T~ T~<' eTcet 6 Q'y)otoxd{AO< ereTe~euT~Mt, xett otuïoT:
evotY~o~. Èwet ~e roc T?ott~to< TCtCTOt s$ ~~T!~ ~XOe, ~otQ~M~

TCjTOt :i:t T~ e~TOtG~at o~~c ot'~ïtxct ~mp, e~et euwpe-


is ?re?€ t~v o~tv ~Otv, ou (A~rot u~o )(povov ïe~ otuïàv oncot-
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Ot~X' <!)< ~!tOt<TTV) ~0$~ Ot, 2< TO ~0~ TOCTO <hpCHCt

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cÏMpo~ o~ot, Oeo~Mpat xotT~ (xv~pt ~~on ou-
~ct(Jt.ïi <I~' ou~e o!at pHY~ <Mtxo~ctt-

M {M~oSOM Ct~~ptCtV T~M }Jt.t~T~V ~e~t~Y~~t TCtOTOt ~OU-

o<yot T~ )(€)tTV)~ev<)~ ew~6vc<t z~ ïo ~otTpM wa~ptpYOv,


et succéda d'ailleurs à ~c~c<? dans les travaux de la
profession qu'il exerçait. Mais le directeur des jeux des
Prasiniens, nommé ~~r/M~, séduit par une proposition
d'argent, leur ôta cet emploi et mit à leur place, sans
obstacle, celui qui avait fmance; car la place était à la
disposition absolue des directeurs.
a. Quand la pauvre femme vit l'amphithéâtre rem-
pli par le public, ellè lui adressa sa prière assistée de ses
filles, la tête couverte de bandelettes comme des victi-
mes, tes mains tendues vers les spectateurs. Cependant
les Prasiniens ne voulurent nullement accueillir la
supplique. Mais les Vénètes (les bleus) qui venaient de
perdre leur gardien, et auxquels cette perte faisait
faute, les prirent à leur service, avec le même emploi.
Quand ses filles furent nubiles, leur mère, pour
montrer leur beauté, les fit monter sur la scène, non
toutes a la fois, mais à mesure que leur âge les rendait
propres à cet office. Déjà <M/~ s'était distinguée
parmi ses compagnes.
3. 7%~M&~ï, qui venait après elle, fut vêtue d'une
tunique courte, garnie de manches, semblable à celtes
que portent les jeunes esclaves. Elle suivait sa sœur
comme pour la servir, et portait sans cesse sur ses
epauies le siège sur lequel ceUe-ci avait coutume de
s'asseoir dans les représentations. Quoique jusquc-tà
y~~odb/vt ne fût pas assez formée pour avoir aucun
commerce avec un homme et pour être regardée comme
une femme, elle accordait certaines privautés mascu-
lines à des hommes corrompus, et même aux esclaves
qui accompagnaientleurs maîtres aux théâtres,et qui y
trouvaient l'occasion de se Hvrcr à cette infamie
T~ OU<y~ OtUTO~ CUXCUpm~, TOV C~pM TOUTOU 6tpY<X~T~

6V T6 ~OtOTpM~eK') WO~UV Tt~Ot ~pOVOV, T<X'~m ~Y) T?!

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Y! ~~v), c~ T~ c~~T:~ MtOYjxev o(UTY)v, STattpix Te eu6uc

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OtU~TptOt, OU~C ~OC\TptO[ OU (Jt.~V OU~C 6p-


Ta èç TV)V

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Te xctt a~ot~~ elvott. Touc epct~Ta<< e~Xtuot~ Te p~ct-
!MUOU<yOt, ~Ot~ ~eMTtpOtt< Ottt TMV (At~eM~ ~~CtCpUICTO~V)
e~tTe~~e<n, T?xpct<TTY)oa<y6ettTO~ T&v atM~~TM~ ~~at< 6<

OMt ?~uev SITtt OU~~ WMpat<y6ctt Wp(~


TOM TM~ ~TUY~Ot~
")T(.~ ~ou, a~~ x~at~~tv o<uT~ y~ot~ou~ Te, xo<t P<
Elle passa quelque temps dans ce mauvais lieu, en
abusant ainsi de son corps pour des plaisirs contre
nature.
4. Aussitôt qu'elle arriva à la puberté, et que ses
formes furent développées, elle se mit en scène, eu
qualité d'actrice/~vZa/~v~ comme disaient les anciens,
et fut reçue sociétaire. Elle n'était ni chanteuse ni
danseuse, et ne se mélait guère des exercices de l'am-
phithéâtre mais elle consacrait ses charmes à tous ceux
qui avaienti'habitude de le fréquenter, et travaillait de
tout son corps. Elle prenait d'ailleurs part à toutes les
scènes mimiques qui étaient représentées sur le théâ-
tre e!!e les préparait, et concourait aux bouffonneries
qui faisaient rire; car elle était éminemment spiritueux
et plaisante, et aussitôt qu'elle était en scène, elle fixait
les regards de tous.
Personne ne la vit jamais reculer par pudeur, ni
perdre contenance devant aucun homme; elle assistait
sans scrupule aux réunions les plus équivoques.
5. Elle excellait surtout, quand on la fustigeait avec
une baguette ou qu'on la frappait sur les joues, à faire
des gentillesses et à provoquer les plus grands éclats de
rire; eite se découvrait devant et derrière d'une manière
si indécente, qu'été montrait aux spectateurs ce qui
doit toujours être caché et rester invisible.
Elle stimulait ses amants par ses facéties voluptueu-
ses, et habile à inventer sans cesse de nouvelles jouis-
sances, elle parvenait à s'attacher invinciblement les
plus libertins. Ette ne se bornait pas en effet aux moyens
vulgaires; mais ette essayait, même par ses houffonne-
X<~M< tO~Ct~OOt, TOU~ HCtpOt~~TMMT~ Ot~Ot~T~~ a~(.)<;

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TM~ Tt~O~ S~~Ot~M~ Ot~Ct~ C~~oGoct, {AtTCt~U TOU TrOTOU Gew-

~~VMV a(UTT)V~ &< ~Ot<T~ TM~ ~~ICOTÛ~ CUCat~TM~, TO

Tcpou~ov at~ot6c«yc< Tvi~ ~t~)~, at~t rat icpo< ~co~&~ c!~Mu-

'& patoa Te Ta t~otïtOt, ou~e~ )tdopt.< evratS~et eux o!w)i$Mo<ye

T~v o!)to~ao~:et~u?0a<t. H xix ïS~ rptûv rpu~~)-


}ACtT(o~ tRyot~o~ e~exct~et T~ ~u~<t, ~u~opou~~t oït
)MH TOU< TtT9~UC etUT~
eURUTepO~ ~Sv tMt TpUWMH,

~wt~ ~cn a~~ e~TOtCOot {jn~ &~tT<~et<~an ~u~etï~ <?H.


M Ken ou~vat p[.s~ exust' ~~rct ~e ~ye~t~ ~<~w~ouoet,
<~Ot(Jt.6~MtV eu6u~ ~U<. n<~aMM~ !Mt~ 8<«T~ UtCO
6eatT~ ~ot~Tt TM <<~ ct~e~u~otTO T<~ xon Yu~~ ~tot (~<~
ey~tTO, ct(A~t TCt att~o?ct xcM ïou~ pou6& ~c!ot ~ou~<t
{M~M, 0~ OTt ~~T~t TJin~eTO, !t9H TatOïC! T~
25 ~<w~on, c()<X' ~T<. :'<TetC~a< ?cct~TetWMt ~etp~on ou~t~
~<<tT~~ ~Tt ~f) T(.t <<pt TW< P<<u6'&CtÇ JM~<~ ~tCt~M~
oes, à exciter les sens; eHe s'attaquait à tous c<'ux
qu'elle rencontrait, et même aux impubères.
6. Nulle ne fut jamais plus avide qu'elle de toute
espèce de jouissances. Souvent, en effet, elle assis-
tait h ces banquets où chacun paye sa part, avec
dix jeunes gens et plus, vigoureux et habitués à la
débauche; après qu'elle avait couché la nuit entière
avec tous, et qu'ils s'étaient retirés satisfaits, elle al-
lait trouver leurs domestiques, au nombre de trente
ou environ, et se livrait à chacun d'eux, sans éprouver
aucun dégoût d'une telle prostitution.
tt lui arriva d'être appelée dans la maison de quel-
<tu'un des grands. Après boire, les convives l'exami-
naient a t'cnvi; elle monta, dit-on, sur le bord du lit,
cL sans aucun scrupule, elle ne rougit pas de leur mon-
trer toute sa lubricité. Après avoir travaillé des trois
ouvertures créées par la Nature, elle lui reprocha de
n'en avoir pas placé une autre au sein, ann qu'on pût
y trouver une nouvelle source de plaisir.

7. Elle devint fréquemment enceinte, mais aussitôt


eue employait presque tous les procédés, et parve-
nait aussitôt à se délivrer. Souvent en plein théâtre,
quand tout un peuple était présent, c!t<' se dé-
pouillait de ses vêtements et s'avançait nue au mi-
lieu de la scène, n'ayant qu'une ceinture autour
de ses reins, non qu'cHe rougît de montrer le reste
:ut pnbtic, mais parce qu<* t~s rt'ptcmt'nts ne p<*r
6YMTt. OuT<<) {A~TOt T~C <ï~~?<TO< e/ouoa, ~ot~ce~T~~um
Te T~ s~at<pe~ u~Ttx ~etïo. €)?jT<~ T~e<t o~ To
~pYOv ïo~e t~~etTO, xp~9<< KUTï ui?ep6ev TMV a~ot~~ ep-
p~ïou~, o<<; o~ y~c<, o! e~ roCTo iretpe~xeuc«r~ot
STU~/Ct~O~, TO?; TTO~Ot<y~ ~Qsv~t XOtTM pt.t0t~ CtVt~O~evOt,

~<t6to~. H ~e ou~ cït oux epuOptMWOt :$ot~MTCtTO) et~at xon


~oT~ou~?) e~ TotuT?) T~ ~pct~et, EMxet. H~ ~p
aux c~cn<y~TO< (Ao~&v, ot~a xon c~aM~To~o~ TTCt~TM~

{jt.c~teï0t. no~axtt ~e xc(t atwo~u~ct~~v) ~uv TO~ ~~Ot; 6~

)n
{JLM<') eK?T~)t6t ~Op~OU{ievV) Te, KOtt TOt ~frKTt't OtirOK&~T<u<Tot,

TO~ T: ~m~ttpK~ OtUT~< ~<?t, )ta<t TO~ O~M T?6~


<TtOtM~~ rat <)t T?ct~anaTpat< T~< atùïï <tM6uta< Ppt~uo-
~t~Y).

V) OuTM 6e 6t)t()~&OTM; 6t{ TO 0&9t TO CtUT~C uëpt~ev,

)r.MCTeT~ ctt~M ou)t :v Tï T~< ~uc<M< )(.Mp«~ xetTOt ï~urat


rat?; o~anc yu~x~~ a!~a< :v Tu wp~t~~ ~(t~ ~<ï)ttt.
Ot pL~ &uv otu?~ ~if)ct0t~~ïe<, ev~ot tMu< Ct~' eturoC
TiCOtV, ~Tt ~7: OU XCtTat T~ ~O~OV T~~ ~UMt~ Te<( pt.~t<

T~toCvTCtt' CCttt ~t QtUTY) dv Myopa! TM~ 6tMm<OT~ptM ~TU-

M /0t~) OtTT~~t~t~O~ CTTOU~Y. UT?e~Mp<)U~,


TOU T&V ~p~.<

TtM~ ?~; 6(~p~7?o'~ ~dtp.evot, {AeTa~o<ye!v TO? (A~O(AatTO<

TouT~u ~o~em~. Hv ya!? T~ opûo~ a~~< Tt )ten c!p~o~-


'~V.: /tCT<C ~WT'p7'~<; <)'C. K~ j~T~t T'X~ 'TJ'~MTOtWt,
mettaient pas d'aller au delà. Quand elle était dans
cette attitude, elle se couchait sur le sol et se renver-
sait en arrière; des garçons de théâtre, auxquels la
commission en était donnée, jetaient des grains d'orge
par-dessus sa ceinture; et des oies, dressées à ce sujet,
venaient t<'s prendre un à un dans cet endroit pour
les mettre dans leur hec; celle-ci ne se relevait pas,
en rougissant de sa position; elle s'y complaisait
au contraire, et semblait s'en applaudir comme d'un
amusement ordinaire.
Non-scutement, en effet, elle était sans pudeur, mais
ctte voulait la faire disparaître chez les autres. Souvent
elle se mettait nue au milieu des mimes, se penchait
en avant, et rejetant en arrière les hanches, elle pré-
tendait enseigner à ceux qui la connaissaient intime-
ment, comme à ceux qui n'avaient pas encore eu ses
faveurs, le jeu de la palestre qui lui était familier.
8. Elle abusa de son corps d'une manière si déré-
glée, que les traces de ses excès se montrèrent d'une
manière inusitée chez les femmes, et qu'elle en porta la
marque même sur sa figure.
Ses amants étaient signalés par cela seul qu'on savait
qu'ils avaient obtenu d'elle des jouissances contre na-
ture et sa réputation devint telle, que, lorsqu'elle se
montrait sur une place publique, les gens respectables
~empressaient de changer de chemin, de peur que
tt'urs vêtements ne reçussent quoique souillure du con-
tact de cette femme. C'était, pour qui la voyait au
< ommcncement du jour, un signe de mauvais augure.
Fé~atd (te s<'s compa~nfs de théâtre. <'tk se tarait
otyp~TOtTCt eK&~tt e; «et <T)topwtOt~e~6ott' ~Mxot~ ~atp ~oUvi

S?~TO.
6'. È~6o~ ~e Ccrepov, Tupt~ av~pt T~ otp~v ~otpat-
~ot~vït He~TCtico~eMt, e~ T0{ at~~rct u~per~MUM e?-

& tcero, ct~ot n T~ c~6pMiFt;) ?rpoo)ttxpou)(u?ct, ~66v~e ~Tt


T~tOTOt o~~ctuveTo ~t~ ctuï~ «woptïoQan Tûv ctvetyxonM~
$~?ceM~, oMrtp ïo ~oncov e~op~ero, T~ c&~ct iretpctvo-
{juctv, ~<p c~tOTO, ep~o~v). È< o5v À~~CM~pt~v

Ta wp&Tat ~xev. Ê7T<tTOt ~e w«:Mv T~v ÏM Trepu~oC~ct, t<

Bu~ïtow tirct~~Mv, epYCtCtOt ~pM~T) ew wo\<t 4xet~TT) ~v


ye o~o~ct~o~ït, ol~on, a~9p<<)7c< ~x a~ wore !<~ 6 6<o<
oux at~e~o~ou roC ~OHp~o< ~&p~ ï~ct '7~<
e!'T!' Mcwep

0<o~Mpot< 6HM~a[OtC(< aY~&Tet eLcu. OuïM (Aev Ter~ctt

T6
T~e T~ yu~Ot~, )t0tt TeTp~~Ctt ~UV~, XOtt ~~p
'&
~v!~o<yn'u< T0~9t< ~t~o~T~ Ye~e~i~an e< wctwTet< c!v-

(<p<u~ou~.

ÈTMt Ct~t~TO :< Bu~~TtO~ Otu6~ )}p0t0~ OtUT~<


t
touOT~t<tWO<, ~pMTOt e~OMtOV OÏOV XMt TCt TCpSTCt ~Tf~TM~
M< epMpU~, XOt~tp OtÙT~~ Ot~<tYCtyM~ t< T& ïS~ IWTpMMM

20
w~tM(AOt. AJvapu~ ïo~u~ e~eMtCtv Ttvet, xan ~p~c(TCt <wm-

xû< ~.tY~ot w<pt6ct~Mon Oto~(«pet <u6u< ~UM. n~TMv


yat? ~?To~ T<~ c!~9p~<~ ~a~eïo' ô ~6anv<~ Toï<
!)tT~< :p<!)0t ~<~ ~c<ptTCt< Te wat<ret< xat yp~'<Tat MVT'w
incessamment entre elles aux invectives les plus gros-
sières, à la manière du scorpion; car elle était d'une
grande jalousie.
Q. Elle suivit ensuite, sous les conditions les plus
honteuses, ~c<~<~ personnage de Tyr qui avait ob
tenu le gouvernement de la Pentapole. Mais elle of-
fensa cet homme, et fut chassée presque aussitôt de sa
maison~Ette tomba alors dans la détresse, et pour ga-
gner ce qui était nécessaire à la vie, elle fit de la pros-
titution de son corps son occupation habituelle.
Elle se rendit d'abord à Alexandrie, puis elle revint
à Byzance, aprèt avoir parcouru tout l'Orient, et fait,
en chaque ville, un métier qu'aucun homme qui veut
conserver la protection de ta divinité ne peut nommer,
de sort<. que, par l'intervention du démon, il n'y eut pas

de 7~
de lieu qui n'eût reçu quelque souillure du libertinage

C'est ainsi que cette femme naquit et fut étevée, et


que parmi les courtisanes elle obtint, aux yeux de tous
les hommes, la primauté.
to. Lorsqu'elle fut de retour à Byzance, ./MJ//w~/
en devint épris, et son amour fut si violent,qu'il l'éleva
à la dignité de patrice, quoiqu'elle n'eût d'abord au-
pn'!t de lui que la condition d'une maîtresse. 7%<fM~M
acquit ainsi un crédit extraordinaire et les moyens de
se procurer des richesses.
Elle était pour cet homme le charme le plus doux,
et comme il arrive à ceux qui aiment sans mesure, il se
plaisait à accorder à cette maîtresse toutes les faveurs
et tous tes biens dont il pouvait disposer. L'accroisse.
Tir: :p<~t~ ~Ctpt~O~an. ÈytVtTO Tt !TO~UTe~etOt TO& <p<u-

T0< TOO~t 'CnCt!OMtU~Ot. S~


atUT~ TO~U~, TCOX~M ~Tt (ACt~~OV
Tov ~T)(i')~ ~e~e~pev, ouK t~T9(GQot {~0~0~, n!~ct wctoot~ e!
PM~omo~ ~PX~' ~(~M yc<p pLOtpat~ T~< Bev~TM~ t)t tr9t-
~«tou Mïe; ev ~0~7: ï~uc~ To~TOt~ ~v) ïo~ ~TMtM-
?att< Tx T'~i~ Tc~tTem~ eOevTO irpatY~OtTOt. Xpo~ ~<

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ment de cette opulence était t'ahmcnt <!<' sa passion.
Secondé par elle, il opprima de plus en plus non
seulement la population de Byzance, mais 1 empiredes
Romains tout entier. tts furent tous deux, dès l'ori-
gine, du parti des Vénètes, et donnèrent aux séditieux
qu'il renfermait dan< ses rangs toute licence pour atta-
quer les institutions. Mais le mal fut arrêté dans son
excès par le fait que voici
< <M.~MM était tombé malade; sa maladie se pro-
longea et devint assez dangereuse pour que le bruit de
sa mort se t épandït. Les séditieux cependant se livraient
aux attentats dont j'ai parlé, et massacrèrent en plein
jour, dans le temple de Sophie (la Sagesse), ~y~/M~,
citoyen qui n'était pas sans illustration. Le nom de
l'auteur de ce forfait arriva jusqu'aux oreilles de l'em-
pereur. Chacun de ceux qui étaient attachés à sa per-
sonne, voyant l'impuissance de VM~CM pour les af-
taires, prit en grande considération Ic danger qu'H y
avait de hisser de tels crimes impunis, et Pon recueillit
la liste de tous ceux qui avaient été commis depuis
t'origine. tt fut alors ordonné, au nom de l'empereur,
au préfet de la ville de sévir contre les coupables.
T~~M~/f était le nom de ce personnage, surnommé
~f~M//t~ (citrouille).
(~eiui-ci, après une enquête générate, eut le courage
de faire arrêter un grand nombre de malfaiteurs, et de
les condamner selon la loi. Beaucoup se cachèrent et
purent ainsi se sauver; it fallait, en effet, pour le bien
des Romains qu'ils périssent dans l'intervalle.
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)tTtïvcn, atïe ~wp~otKtOt Mt ~ctyov, cMu< e~e~etpet. Èn-tt
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'/n'Mt; 9T?e~9t~e~ <VXY<~T<


périr 7~~M~
à la santé, il essaya aussitôt de faire
sous prétexte qu'il était magicien et qu'il pratiquai
des phi! très. Mais comme il ne trouva aucune preuve
pour le faire condamner, il obligea, par les plus mau-
vais traitements, quelques-uns de ses familiers à sepor
ter ses accusateurs, sur les faits les moins fondés. Pen
dant que tous les autres s'éloignaient de 7~<~A~ et
gémissaient d'ailleurs en silence de la persécution qui
s'attachait à ses pas, Pwc/M~, investi des fonctions de
questeur, fut le seul qui soutint ouvertement son in-
nocence, et déclara qu'il n'avait nullement mérité la
mort. La sentence de t'empereur se borna donc à exiler
y%~M&~ à Jérusalem (Hiérosolyme).
Celui-ci, informé que des assassins avaient été dépê-
chés dans cette ville contre lui, se réfugia dans tf
temple, où il resta caché, et demeura le reste de sa vie.
Tette fut la destinée de yA<~M~<?.
13. Mais les séditieux commencèrent, depuis cette
époque, à se montrer les plus sages des hommes. Ils
n'osaient plus commettre les mêmes excès, quoique
sous un pouvoir non redouté ils pussent maintenir une
conduite contraire aux lois. En voici la preuve.
Quelques-uns d'entre eux furent assez audacieux
plus tard pour déployer la même scélératesse qu'aupa-
ravant, et cependant ils ne subirent aucun châtiment
Ceux qui avaient un pouvoir permanent pour le leur
infliger, fournissaient aux malfaiteurs les moyens de se
cacher, et par cette complicité tes encourageaient a
fouler tes lois sous tcurs pieds.
KE~AAAÏOJS 1
3t. ËM$ {j<ev ou~ pot~t< ~ept~ yu~MMt e~yuv)-
T~V iou~T~mvo~ T~V QeO~pOt~ WO~CtcQott OU~C~tM ~~OtVV!

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Torey. T~v ~Yy~ wpo~ r~~ 0<o~Mpa~ ~$~<tptt

WM< À~CtTO~ c!~pCt, t< W~M~Ct ~M~t ~M~TCt,


~Ta~pa 'yuvatt~ ~u~om~eoûett, v~ot< ~M~tv ro~ wat~onorat-
T0t< e!icopp~6~, ~Soctt Tt Tou~ vo~ou< ïov peM~ot
~Ttp(~ ~vctYxot~e, xott Toùv~ev~e a"M Yot~eT'/t T~ 0<o~Mpe<
CHAPITRE X

t. Tant que t'impératrice (~t~c</<c-A~


vécut, 7~M<?/t ne put d'aucune manière parvenir à
faire de Théodora une épouse légitime. Quoiqu'elle
ne lui fit opposition sur aucun autre point, elle de-
meura invincible sur cet article. Elle était exempte de
tout vice, quoique agreste et barbare de naissance,
ainsi que je l'ai rapporté; mais elle ne put s'élever
jusqu'à la vertu, et elle demeura, par sa trop grande
inexpérience, étrangère aux affaires. Elle fut installée
au palais, non sous le nom qui lui était propre et qui
prêtait au sarcasme (Lupicine), mais sous celui d'Eu-
phémie. Mais quelque temps après, l'impératrice vint
à mourir.
a. (./M~t), presque en enfance et parvenu au der-
nier degré de la vieillesse, devint la risée de ses sujets.
Tous le méprisaient profondément, et quoiqu'il m
s'occupât nullement de leurs actions, ils pensaient a
l'avenir; ils entouraient 7~f~<c/t de leurs hommages.
mais non sans crainte car il les effrayait tous par son
esprit brouillon, et par son amour pour le désordre.
3. Alors it essaya de cimenter son union avec V~co-
~/M. It était défendu, par les lois tes plus anciennes,
à un citoyen parvenu à la dignité de sénateur, d'épou
ser une courtisane; it força t'empcreur à violer ces
fois et à les remplacer par une nouvelle, de sorte qu<
tton-seutcmcnt it put donner à 7~r~~ le titre <t'é-
~t~OC, XOH TO~ 0~~0t< M~Ot~t pMt{MV )tCtTeOT?)<TOtTO TV)V

wp~ eïattp9t< syyu~' ïupat~v&v Te etUT~ct ewe6otTeue T~<

TOU iXUTOXpOtTOpOt Tt~<, TCpOO~~atTt OU~M~O~~ T~<


TCpCt~eM; e7?t!t<X~U7CTMV TO ~OKOV. À~e!wOV Yàp OtUTM PotOt-

~ex T~ Qe~M TM~ P~ct~, e~ Tt ~xt~ov ~V) ~<t~otT<uv

TTSpMU~M e~t TCtUT~~ ~y~evot T'r)v ~~ov.


IIotp~~O~ TO~U~ TV)~ ~OtOtXetCt~ toUtTT~tOtV~ Ta

xan OM~t&pot, npoTepov T~~ eopï~ç '<~oc:~ TptOtv, ~re


o~re M?TMet<y9c<t Ttvot. ouïe etpnvetMt TcpowTce!~

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e$ecTtv. H~tpc:~ ou TcoUctït u~Ttpov, iou~ï~o~ tT<-
~euï~i~e M~, TTp etp~Y) e~tou~ twveot' ~Ovo< ~e iou~Tt-

~tc(~6< T~ Oeo~<6po: TY)v pot<ï~ctctv ~ev.


e\ (Kc~. ancten.) OuTM yoS~ 1% 0<o~Mpa, &a?cep
tpp~ Tt~Qe~ct Te }tCtt reôpat~~e~ }Mtt wat~eu6e~a(, e~

i& ~ato~ttetç a~M~M, Tpow<? ou~ew <pn?o~to6e~, ~Qe~.


Ou~e Yap T<? Y~ït
u~pe~ ït~ o!~t y~o~t~, <? Ot ?cat-
po~ ex icct~< cmoXt~ctp. T~ ~M~c~Mv ap~< YCt~eT~v
yu~ct~ct woM~MO&ctt, TTjv wat~&v yu~atm~ (tK~tOTOt eu Te

Yeyow~, xott Tpo~~ xopu~&u (AeTCt~et~&Goctv, ToS Tt


20
on~eMtQatt oux cï~eX~ïo~ Ye~t~e~Y)~, xan ~M~pc~u~ ~u~-
M!MCp. TCp6< ~6 T~ )MtU<t U~ep~UM, XOH ~«p~VOV T~Ot,

~«t T6 ~ey~~evov OpOoTtT~OV 0~<T~. ô T~ M~O~

aYO< Ct~Vït.~ ~QpMTCMV CtUTOU !~H~ TTe~~tTJ~Ctt OUX «tDI-


pouse, mais qu'il fournit à tous les autres la ticcnce
d'en faire autant.
Aussitôt il affecta les allures des tyrans, en s'attri-
buant les honneurs impériaux, comme s'il y était force
par la nécessité de s'occuper des affaires (délaissées par
Justin). On le proclama empereur des romains, comme
associé à son oncle, si toutefois on peut appeler consé-
cration légitime le suffrage qui fut arraché par des
menaces répétées.
4. yM~7ï«?/t et T~~M~a prirent alors possession
de l'empire trois jours avant la fête (de Pâques), dans
laquelle il n'est permis ni de faire aucune visite, ni
même de porter des souhaits. Peu de jours après, ~M~/M
mourut de maladie, après avoir régné neuf ans; et
./MJ7//MC/! resta seul avec Théodora, revêtu du titre im-
périal.
5. (Ch. X ancien.) Ainsi Théodora, malgré ce que
nous avons dit de sa naissance, de son éducation et de
sa conduite, parvint aux honneurs suprêmes sans au-
cun obstacle. Son époux n'eut pas même la conscience
de l'outrage dont il s'était, par ce mariage, rendu cou-
pable envers la conscience publique; lui qui, en cher-
chant une épouse dans tout l'empire romain, aurait pu
si facilement en trouver une de la première naissance,
de l'éducation la plus distinguée, d'une pudeur sans
taclie, d'une sagesse exemplaire, d'une beauté supé-
rieure, et sentant son parfum de vierge par la fermeté
du sein. ·
/~M/~ ne rougit pas d'unir à sa personne une
femme que le commun des hommes regarde comme
~tOU, :1T' OU~e~t TMV T:p0~e~~M(AeV< )tOtT«~UO~O~
~CH

yu~ct~t ~YjCtOt~etv a~c< Te woX~ot wept6e6\?t~Ti ~eyot~w

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e~catVTeC ?~ot 0«~ ~po~tuv~ovre~. À~ ou~ Tt< Mpeu<)
~e~owctû&v ~~n~o~ ~yo~e, !ton TCtSTCt A~wo~cM ctuT~t~

WpO~tptTw (A~O~Tt<. Kett Ô WpOT<pO~ Ct~T~~ 6MTT)<

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~o!~o< tu6u< ou~e~ !to<y~ <xuT~< elvatt T<~ KWt 6~0-

M
(At~e'~cn, uwnatc e~mottou ~<p~. Ou~ T~ ~TpatTtMTY);
~p~MTO, Ct T~Ut; :V TO?; ~TpO<T~7?~«tC !t~~U~~U< 'tp T<
réprouvée; et sans se préoccuper aucunement de c<
que nous avons rapporté, il admit dans sa couche
cette femme entachée de si grandes souillures, qui s'é-
tait rendue coupable de plusieurs infanticides par les
avortements qu'elle s'était procurés. Rien ne saurait
être, à mon avis, plus propre que ces faits à établir la
corruption des mœurs de cet homme.
Tous les vices de son âme se révèlent dans le fait
seul d'une union si indigne. Elle est l'interprète, la
preuve et l'histoire de ses mœurs.
Quand en effet, ne ressentant aucune honte des faits
de ce genre, on brave l'opinion du monde, il n'y a plus
de loi qu'on ne puisse fouler aux pieds; et avec un
front qui ne sait plus rougir, on se précipite sans peine
dans les actions les plus coupables.
6. Cependant personne dans le haut sénat, à la vue
de cet opprobre qui rejaillissait sur la constitution de
l'État, n'en témoigna son déplaisir et n'en exprima la
désapprobation. Au contraire, tous allèrent se proster-
ner devant elle, comme devant une divinité.
Nul membre du sacerdoce ne se montra. de son
cote,animéd'une vertueuse indignation à ce sujet. Loin
de là, les prêtres s'empressèrent de la saluer du titre
de ~c.Mc (A~wotvct).
Le peuple, qui l'avait vue auparavantsur le théâtre,
devint aussitôt son esclave, et, sans respect pour lui-
meme, il invoquait sa protection avec des mains sup-
pliantes.
It n'y eut personne, dans l'armée cttc-meme, qui se
houvat irrite d'avoir H exposer ~a vie dans te~ <amp!<
TTJ~ OMt~pOt~ WpCtY~OtTMVU~~T~Ctt (i~Ot, OU~t
Tt( ttUTV!

O~~O~ «W~~TDM TM~ OtW~TM~ ~6p<~1CM~.

À~CMTCt~T~, oÏ~Kt, T~ TKUTCt OUTM{ ~<~ÔCtt M-


M~n~ot, ct~e~p~~ot~ ~~Tcepct~ecOan TO (MM~ct roCTo'·
&C~tp T~< ~X~ ~~< T~< ~K~tM~ Wt1COM<<
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WetpW Tt ~OV TMV ~Ot~TMV OÙ~ <t~' ~TaH ~X~~

Wa~! ~?n) ~OT< OtUT~ ~tCtT~TCtXTCH etW~TM~ ~TO~M<


t~TOt~M~ T<, )MH U~O~MpOU~TM~ ICpoÏO~~) Tlp T~
A~Jt -MtC'M (AtV T~ Qt~ ~0~ T~Ty) <~TM Tt )tCH

M ~~M.
iQ'. 6 0M~pat eu~po<rMWO<ttt~ ~v, !ta<t <~atpt< a~-
~M<' )t0~o66< )Mtt MpaHUM~Ct OU W~T~Ot~t (A~,
~MV Ù~~MpO~ ~att, yopY~W T< !MH C~MTpCt~{JL~O~ e!tt

~~OU~Ct. T&V ~e 6<UT~ P<6tM(A<VM~ TV) ~UpL~ T~


M pt.~ icX~ToTCt ~~yo~Tt, ou)t &~ 6 7cat< euMV ~etp~o~, oXtyct
MTTet t~ ToE: ~wpo~êv ~oyot< ct~o~t~~o~, ToG TT< yu'
~etMto~ Tp~u To~ ~cro~o~ ~~v &v m~o~~an TTt~
~I~MOM mct~~ t~.
Nw ~t etuT~ ~en T«w~p6< rat ~e~pay~~at :v o~tY~
pour le service de W~vt. Nut, en effet, ne lui mani-
festa d'opposition.
y. Tous, je le pense, cédant aux chconstances, se
prêtèrent la consommation de cet acte de souillure,
comme si la fortune avait voulu montrer sa puissance,
en disposant de toutes les choMS humaines de manière
que les événements pussent arriver en dépit de toute
vraisemblance, et qu'aucune raison ne parût y prési-
der.
t~a fortune étève donc certaines individualités, tout
a coup et par une impulsion irrationnelle, à une
grande hauteur, matgré les obstacles nombreux qui
paraissent s'y opposer; aucun effort ne peut utilement
leur barrer le chemin. Elle (la fortune) agit incessam-
ment, par toutes sortes de moyens, pour arriver au but
qui lui est marqué, et toutes choses viennent à point,
et concourent à en assurer le succès.
Que d'autres tiennent pour certain, et disent, je le
veux bien, que c'est un effet de la Providence.
8. 7%<M~<z était d'ailleurs belle de figure et pleine
de grâce, mais trop petite; elle était assez fraîche, de
manière cependant à tourner à la pâleur; son œit
tait toujours vif et perçant.
Le temps manquerait a qui voudrait raconter !es
aventures qui lui arrivèrent pendant le temps qu'elle
passa au théâtre, et je crois que celles que j'ai racon-
tées < i-dessus, quoiqu'on petit nombre, suffisent pour
faire apprécier les mœurs de cette femme.
(). Maintenant ii nous reste rapporter b< iévt'mt'nt
tt's actions tlt' sa vie puhtique avec son époux cat H~
<~Y)XMT~ ~(~ t~t ~~t Tt Ot~V~O~ ~~< << ~taUTCt~

:wpct~ctT~. Xpovo~ {~.e~ yotp ~o~uv ~o~ wweto~ Tc<7~ y~<u-

{JLCttt
aSt, XCtt T0?< t~tTM~eUM.M~t XCtTCt~Tmp~ CtXX~O~ ~Ctt
uorepo~ ~TOt :tT?}~e~ ct~TO~ ~u~w<~«~6en ~o~~
OtUT~ &Y~~6vi, TOC ~~pO~M~Tet< TO~ !MtT11~0U<

~tCtv ew~cta~ct~ ~w ~e~TOMan TOt~ ~~at< t~' ctuïou<


a~CtOt.
t npMTCt }Ae~ OU~ TOU< XptOTtCt~OU~ ~tOt~<t~T~T<<,
KCtt T~ 6~0t~T~ 'Y< T0?< a~T~eyO~O~ ~TO~VM Ct~-

to X~o~ t~van, ~KOwat~et~To oCïM~ ww«~Tet~, M~~ep (AOt ~<-


~eTCtt OU T?O~M U~TtpO~, ~<tTOt TOU~ WTatCM')TCt<
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~OVTO. Kctt pt.~ ~Ct(JKt T~ TCCt~ (AtTOtWOMlo6ott TÛ~ Bt.


V~TMV <~e<W<T<TO~ XCtt T~V ~<)U~CtV 0{UTOÏ<; <Wt TOU< Ot~TMTK-

?M))T9t< a!~9tTrtTe<cet<Ta(t~t~t~ou~ x<!<i(A<;t e~ ou~t at~ctpT~t~


)r. Te
xatt ~c~e~ctt Tx ct~xtorat. 0 ~e, &oiMp ctY~at~ToC~Tt
{A:~ )tCtt aw&oxu~~Tt~at6pot t<px<t, ~<ue$~ T~ yu~ett~
at~T~TCtTt!~ OU~ 0?<)t T< C~Tt' .CO~~aMt~ XMt (A<TW(A~~<

{AtVOt T~ TOO ~UVOt~dtt ~O~CtV <~OM Ct~TO?< J~~ t~Ct~TMV.

Ô ~ev Yatp, T~u< Bt~~ïou~ otet ~at~ctpT9MO~Tet< xo~ct~t~

M~tOU, ~t,TM ~Y<~ ~Ct~e~OH~OUOCt, ~UO~Opt?TO ~Tt


~U~ tKOUOCt TCt~~pt(< ~MV)6< T&V ~TOt B<TM~ Ot ~TC:-

<7~Tan, M~ep ~t eÏp~TOU, OM~p~~TOtTOt ~0~ t~Ctt.


T~~< Yotp ~~<< pm~<c9an ~at ~~v ou~et~ ~t)Mmuv.

tK t'\ Te Tmc Trept Tn$ ~mat< ~<t)no<~ ~~<t ~<v


n'ont rien fait l'un sans l'autre pendant leur vie com-
mune.
En effet, s'its parurent longtemps en opposition
continue de sentiments et de résolutions, il fut évi-
dent par la suite qu'ils avaient feint cette dissidence,
afin que leurs sujets ne se réunissent pas contre eux
pour abattre une volonté collective, mais restassent
en suspens à chaque événement.
i o. Cette divergence frappa d'abord les chrétiens et
sembla régner sur tous les sujets mis en discussion,
ainsi que je le ferai voir bientôt.
Ensuite elle divisa les séditieux.
Théodora feignit de concourir de toutes ses forces
aux vues des Vénètes, et, manifestant les sentiments
les plus hostiles envers les exaltés de leurs adversai-
res, elle leur donnait pleine licence de les attaquer sans
motif, et de se livrer envers eux aux plus grandes vio-
lences.MJ~/MM paraissait s'en indigner et s'en fâcher
secrètement, comme s'il était dans l'impuissance de
donner des ordres contraires à la volonté de i'impé-
ratrice. Souvent même il manifestait des sentiments
opposés à celle-ci. L'empereur,en effet, disait qu'il fal-
lait punir les Vénètes de leurs excès, et cette-ci, se fa-
chant en paroles, feignait d'avoir été, malgré sa résis-
tance, vaincue par son époux.
Cependant les séditieux d'entre les Vénètes pam-
rent, comme je l'ai dit, se montrer les plus sages. Car
ils ne vouturent jamais faire à ceux qu'on tcur aban-
donnait autant de violence qu'il leur était permis.
)t. Dans tes p)o<ès, tes souverains mt<'<)t:nfnt,
~!MtT<p~ TM~ ~tOt~OpM~ Ct~~tt~ ~MOt~ ~C atUTO?V TM

\OY<*) TM Ct~mM ~UVKTT~e~O~ &WOt~Cty)M< OUTM ~t TOt

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~wro' e~e~ctv ~e Gourou Tt ~p~O! K<p~<6~n~ot ~<x-
~t?~, <u9u< Tt TCpOO)t6)tpOU~T<< T~ YU~eUM, ~Mt~OpOt ~MV.

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chacun de leur côté, pour soutenir de leur protection
les parties en cause, et ils faisaient par leurs paroles
pencher la balance de la justice. De cette manière, ils
dépouillaient les plaideurs de la plus grande partie de
leur fortune.
< t. L'autocrate recevait dans ton iotimité plusieurs
fonctionnaires, auxquelles il accordait pleine licence
de sévir contre leurs administrés, et de commettre
toutes sortes de prévarications contre la chose pu-
blique. Mais toMqu'tts paraissaient avoir ainsi amassé
quelques richesses, ils tombaient aussitôt en dislrâce
comme ayant offensé l'impératrice. D'abord i! feignait
de vouloir examiner leur conduite avec pleine bien-
veillance; mais bientôt, accordant sa faveur à d'autres,
it jetait subitement le trouble dans i'ame des patients.
Alors, de ton coté, 7%<a intervenait pour susciter
contre eux les accusations les plus <acheu<e<, et t'em-
pereur, comme s'H ignorait ces manoeuvres, finissait
par s'emparer de toutes tours propriété par une spo-
liation audacieuse.
C'est par ces combinaisons artificieuses, que, d'ac-
cord entre eux, quoique en apparence trèa-divisës, ils
tenaient incessamment leurs sujets en perplexité, et
qu'ils parvinrent à la tyrannie la plus oppressive.

CHAPITRE Xt.

t. Quand 7~ parvint à t~tnptre, toutes tes


aHatrea fomtnencèrent a«M)<dt à d~cHner. C<' qu< etatt
o!~pp~svT<x 6Tuy)(OMv, e< T~ ~~tïetotv et~ve Tôt T~i

ovTo< ~an ~etO~t~et xotOeXM~ (îu~otVTat-· M~~cp s~~

TOMT<<) xexOT~~O< TO T~{ ~CtO~CtOt~ <T~(AO<, t~' M ~at~TOt

{AtïM~atocot s~' ~Tepov ~Y)~ot. Âp~ct< Te YOtp rot~ (A~

o~o<~ et~pet ïat< ~t oux o~o~ e~~T~ To?< ~patY~.o!'?'.


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~T)tCO(~OC, tU~CttpL~M~ ft~~pM~ ~T~pCt< e~TM' ~pO~e~Ot

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20 ~<<, OUX ~<t~ ~OTt< 'y~V)TCH, T&~ ~(~ ~~U(At6t ?C~TCt~


pap6<tpou< TTpo< Te e!U~o~ ~vexpoue' TMv OC~M~
TOU~ ~Y<<U~~OU< CUT~ OU~Mt< (AtTOtMt~M~, ~p~CtTCt
~ty~~ 'T~wtv otï~M ~t~oï~tat wpo~TO' ~~M~ Myupat
prohibé pat la loi fut introduit dans les institutions,
et ce qui était consacré par les mœurs fut entièrement
renverse, 11 semblait qu'ayant changé de vêtement pour
revêtir le manteau impériat, tout le reste devait pren-
dre comme lui un nouveau costume.
tt abolit les magistratures estantes, et teur en snb
stitua d'autres sous des noms inconnus.
tt fit des lois et des ordonnances militaires un abus
tel, clu'il sembla n'avoir été dirige, dans tes change-
ments qu'il ordonna, ni par t'équih', ni par l'utilité
pubtique, mais par un amour désordonné ponr les in-
novations, et pour que tout portât son nom.
Quant aux institutions qu'il ne pouvait changer su-
bitement, il savait toujours les marquer de son em-
preititf.
JL Jamais il nf se montra rassasie de la spoliation des
fortunes ni du meurtre des citoyens. Quand il avait
pittc les maisons oputentes, il allait à la recherche des
personnes aisées (pour s'emparer de tcur fortune), et
la prodiguer à quetqucs-uns des (peuples) barbares,
ou pour l'employer à des constructions insensées.
Apres avoir fait, sans aucun grief de tcur part, des vic-
times par milliers, il dressait aussitôt des embûches
a un plus grand nombre encore.
3. Au moment où les Romains jouissaient d'une
paix universelle, t'amour du sang t'entraîna à susciter
les barbares les uns contre les autres; puis, ayant ap-
pet~ sans motif les chefs des Huns, il tour tivra, sans
opportunité aucune, les plus grands trésors, sous pré-
texte qu'it importait de s'assurer leur attian< e, (auh'
~<V TM ~O~M TatUTOt ~OtOU~.6~0~ << p? ~e~omxlvav.
OtUTOV epp~V) XOtt
sôv xoôvov
~ouaswau paaveia~ W<~<'H1!t~<tt. Ot
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~ttet~ a!~ot T~< t~~ou Trv pet<Tt~~M< ~Aoïtpua~ ~~o~ro.
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Y~p Mt T~ petp6atp<m TouTo~ ~(t~opten ic~ctt, xon ws-

<S p~p~CTO 1~t(M< TV)V


pLt~ aUTM~ t!t ~Aoït~Mt~ C~O~MTO~
~et6~, ïo iMpct< <up~6ett o~~et~ ~~v, K~' < ~auTO~

~et!tU!t~OU(tt~O~ T~ ICat~TOt CUM~Ct AtO X~POC Tt<.


~M(ACt~ ~tc, &~ T~
~po<, dn~cucv, 3) oUo ït T~
~~M TOSïO~, a~MTOV (<M~Ot(A~ ~<~t, ~RW~ «t~Ct?(
M W<~TW!H< ~MWen <yu~

Kai TCtCTet p~TM, )ten ~w Ttpo< M~~M~ Te )tett

Yetpat~VM~, )Mtt X~Ct6~M~, !tOH À~T& xai T&~ wX~M~


qu'il avait déjà commise, comme je l'ai dit, dès le temps
de l'empereur 7«~~z.
Les Huns, après avoir profité de ces richesses, en-
voyèrent des dépêches aux autres f hefs pour les invi-
ter à faire, à la tête de leurs divisions, des incursions
sur le territoire de l'empire, afin d'être en mesure de
faire acheter leur paix à ./iM~~MM, qui jusque-tà ne
voulait à aucun prix les comprendre dans son subside.
Eux-mêmes envahirent avec succès l'empire des Ro-
mains, et ne furent pas moins payés que SjËM~avaient
pas traité avec lui. Les autres, à leur sui mirent
à piller les malheureux habitants des ~~vmces, et
outre le butin qu'ils tonservèrent, ils reot~ent des lar-
gesses de l'empereur pour prix de leur retraite. Pour
en finir en un mot, tous ces Huns, sans perdre au-
cune occasion, se livraient à des évolutions qui leur
prenaient de mille manières.
Les chefs de ces barbares ont sous leurs ordres
nombre de tribus, et la guerre était entretenue tantôt
sous un prétexte, tantôt sous un autre. Elle avait sa
source dans des concessions irrénéchies, n'avait aucune
limite, et recommençait sans cesse comme si elle était
renfermée dans un cercle.
Aussi, à cette époque, ii n'y eut ni pays, m mon-
tagne, ni caverne, ni aucun endroit <!u territoire rn-
main (lui fût à l'abri des rapines. Bien des contrées fo
rent occupées plus de cinq fois.
Ces catamités, et surtout cettes que tes Sara< e
niens (Sarrasins), !< h Stavènes (Est tarons), tes Antes et
!s autres nattons bMth<«es ~nt <au~<'<t. ;<' te~ .0 ta-
~ctpëapMV, ~uv~e/Qv) ys~c~Kt, sv To?$ e~.wpoo6~ (AOt
~e-

~t~Y~TiXt ~oyo~'· <x~ o7C6p ïou~e ctp~om-evo~ roS ~oy<~

U?C6MCOV, T7)V OCLTtOtV TM~ $UU.Cet7TMXOTMV S~TOtCÛat ~Ot TV

M~etyx~ov €n?e!v. K.<xt XocpoT) ~.sv xevm~otptM~ ir~Qo;,


SUT7~ TV!~ 6~~?! 7?pOS~e~(< CtUTOY~M~~at~ ~6 OU~t
~Oy~, eUTtMTOtTO~ TOU ~C~UO~Ott TCt~ CWO~~Ot< ~~0~~ À~X-

pLOu~octpo~~e x~ OS~vou~ Tou~ nepcott; e~owo~~ou~; CT?ou-


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PM~ottOt~ ot~~YStps,
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Jt~OtTO~ O~QpMTMtOU T?iV Y~V TCoX~K~ p.Ti~~Ot~ 6pt.~6MV

Y~eoÛon, ~ott ~p~KTW ~~eo6<xt TcXetM, <povov xon e~


TMV U~XOMV 6T76~06t TCO~UV TpOTCtt) TOtM~e. XpKTTtO~M~

15
~O~Ott aTfo6~?)TQt TTO~Kt CtO~ èv TCCtC~ T7i PM~OttM~ C{pX?'

<X<?TT6p
Xtpece~ }M[~6~ ~ë~&{JHXO[Ot, Mo~TOt~&V TC XOH 2at66o[-

TtCt~M~, XKt '??OHÇ O~~Ott~ wX<X~O(o6ctt Kt *M)V Ot~Qp~M~

ët~OtCt y~M~Ott. TOUTOU< OHC6t~TOt%, ~0~ Tl~~ ~9tXcH~ 6!tE-


~6U6 ~6T<XT~6<r6<Xt' K~X 72 K7C6t~<TKÇ OMC6t9oG<Tt WO~Ot,

2< X~H TCC; OUT'~ 2~ T~U< 77X?~!Xs ~~2~6~ {/}t6Tt T70tp'X-

~6tJt.We~ ')tM 76 :~t. ToUTJtt~ ~6 T~ t6pa: TMV 9ttpCTt}t~


contét's clans mes précédents écrits. !\tais, comme je
l'ai annoncé en commençant cetui-ci, il étan néces-

/~<
saire d'en revoter ici la cause.
aptes avoir accorde aussi à /f~.t7<«.t un<
grande quantité de centenaires (tivres d'or mon-
oayc) pour eu obtenir la paix, a~k ensuite par ea
priée et sansraisou (envers ee primer e) fut aius) la
< principale de !a rupture des traites, (ptoiqu'it eût
ause

dre ~M/
mis ses soins et fait tous ses efforts pour y compren-
et les Huns avec les Pers~insi <)ue
je crois l'avoir explique clairement dans m~~Ncits his
toriques.
5. Dans le temps ou il suscitait atnsj~tnt de tt
voltes et de guerres désastreuses contre tcsRomains, et
qu it soufflait cet incendie, il voulut aussi, par des ma-
nœuvres répétées, couvrir la terre de sang humain et
s emparer de plus de richesses, Il imagina de multi-
plier les exécutions avec toutes leurs conséquences sur
ses sujets, a l'aide du procédé suivant.
tt y a dans toute l'étendue de l'empire romain,
parmi les chrétiens, beaucoup de croyances réprouvées
auxquelles on donne la qualification d A~ telles
que cettcs des Montanistes, des Sabbatianins <t tant
d'autres, par lesquelles l'esprit humain a coutume de
se laisser égarer.
/M~/M/~ ordonna l'abandon de tous ces cultes, mal-
gré leur ancienneté, et il punit ceux (lui résisteraient
a ses édits de l'incapacité de transmission de tours pa-
trimoines à tours enfants ou a tours parents, droit qui
!our appartenait auparavant tes temphs d' ceux
MtXou~tM MU ~tOKptp~TM~ «t~WCp TOU ÀpCt&U V)C~TO

~O~K, TT~oGïO~
Tt~Ot
e~V ~X0~< XpetTTM. Otïïe yotp n

c~yx~viTO~ ~ou~ ~u~cMOt, o~Te T~ 0~X1~ ~eY~Tn (M?pa

T~~ ~M~otK~ ctp~ 'ye et< r~v ou~taf emot~eo~cn rou-


5 TO~ TO?; t6p0~ e'0~6. Kttp.')~tCt T6 yMp CtÙTOÏç ~UCOt Te

xon otpyupat, xen ~uY~t~~et ix ~tÛMv e~Tt~M~, «~OnTa Te


xon ~otpt~~Tet ~v otXKXt Te xon x&{<.an TM~wXv~e?;, xan

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t~ct ecrTtjjt~on ovop.o<~eTOtt ev TCMtv Ct~9pt!)Tco~.

ÀTe-~pu~e~o~
to ç. otUTOc T&~ ic<&w«Te ~e~ctOtXeuxoTM~

ô~~et~TO~' w~ot Te ~ÛpMTTOt, xctt TetBTOt ~o~$ ovreç


op~T~, T~ T&~ c~eïeptM BTCtT~~eu~atTM~ wpo~otcret ev6ev~e

ate<. ToG ~tou TM{ et~op~ot~ elvov. TouïMv {J!.ev ouv T&v tepMv

TCpMTOV T0t$ OU<TtOfC ~~O~ttà~OtÇ ÏOMCTtVtK~O~ PoMU~eu~ ~Ct-


~~CTO 6$Ct~tVCtK<)~ TO: ~pT~OtTCt TC~TO:. È~ OU TO?; HoM~C

cttcoxex~eTcOoct ïo Xon?~ ToG ~tM <m~e@Tfi. ÏIo~~Ot ~e euQuc


~OCVTOt~M 17epHMT~, ~0~< T~$ TCCtTpM~ TOU! TCMpCt-

~cncTO~Tût~
~otyxot~~ u.eTCt6at~eoÛott. Â?cep ewet ot~~pM~otç
Otyp(tt)M~ (tU~ ~t0t ~o~ev elvett, Tû~ Taurct eTc~yY~ouo~

~e ~TtOTatTe?~ MTCOt~Te~ ey~tùcav. Mo~ot ~ev ouv Tcpo$ T~v


oratCtMTMV ~te~6etpovT<<' ~o~Ctt ~& xan <~ct< ~uTou< ~e-
~p~COtVTO, eu?6~6~ {/xX~TiX '~TCO x6s~TY)ptO[~ MO~e~Ot' ~Ott

C~TMV 0 ~6~ Tt~e~TO~ 0~ y?)! TT~ ~CtTp<06t~ ~~TTC~C-


qu'on appelle hérétiques, et surtout de ceux pour qui
la croyance d'~r~ était un culte, possédaient des
richesses au delà des récits qu'on en faisait. Car ni le
haut sénat tout entier, ni aucune autre grande institu-
tion de t'empire, ne pouvait être comparé à ces égtises
pour son opulence.
Elles possédaient des bijoux en or et en argent, en-
châssés de pierreries d'un prix incroyable et sans
nombre, des maisons et des bourgs, des terres éten-
dues, et de tous côtés, enfin, toute espèce de richesses
connue chez les hommes.
6. Les empereurs précédents les avaient toujours
respectées. Beaucoup de citoyens, et des plus recom-
mandabies, en y consacrant leur industrie, en tiraient
!eurs moyens de subsistance.
L'empereur YM~/MC~ s'empara d'abord du patri-
moine de ces temples, en les réunissant au trésor pu-
blic, et s'appropria subitement toutes ces richesses.
Une multitude de personnes y perdirent, pour le reste
de leurs jours, leurs moyens d'existence.
Un grand nombre d'émissaires se répandirentde tous
côtés, et forcèrent ceux qu'ils rencontrèrent à chan-
ger la foi de leurs pères. Mais les habitants des cam-
pagnes, trouvant ce changement impie, résolurent
tous de s'opposer aux prédicateurs de la conversion.
Beaucoup d'entre eux furent mis à mort par les sédi-
tieux (persécuteurs). Bien d'autres se suicidèrent, dans
la croyance stupide ou ils étaient qu'ils mouraient pour
leur religion. La ptupaU, abandonnant ~'nr patrie, '.<
rcf~it'rcnt aiUcnrs.
~ot, s~euYM' Mo~TOtvot ~e, ot sv ~puyKX x~T~XTjVïo, o<pot~

OtUTOUÇ CV Hp0?$ T0?$ <T~eT~pût$ XC:6etp~<XVT6~, TOUT«U< Te

TOUÇ V6MÇ OCUT~tX sa~p~Ot~TS~, ~UV~tec9~p'/)<T<X~ ~UOE~~

~Oy~' P<0~0(tMV Kp/~V)


T7<X<TM
TE KW' OtUTOS <pW<<U Te K<Xt

s ~UY~$ e~TT~eM~.

No(AOU ~6 TOU TOtOUTOU ~OH Ot{Jt.(pt TOU~ 2ot~Ctp6tTO(~

XUTWM TeÛS~TO~, T~pOt~Y) OtXptTO~ T7)V not~OttOT~V)~ XOCTE-

~otëe~. Oooi p.ë~ ouv ev Te K.cMatpeM TT) e~, x<xv T~ a~-


'\OH$ tCO~eOM tdXOUV, T7CtpO{ <pKU~ ~Y~~Ot~e~Ot !tC(~OTCOt9etOt~

T~K uw~p atvovjTOu ~)~pe<y6o:t ~o'Y~MTO~, ovo~.M XptOT~VMv


TOU <r~~t WOtpOVTOÇ, <XVT<X~M~<X{Jt.evOtTM WpO~n~KTt TOUTM,

ïov sx ToS ~d~ou otTTOcetCOt~ott~~uvov ~yu<?~. K.ott atu-

TM~ 6'c'o~ ~.ev ït ~oyKr~oG xott e~cteme~ ~.eï~v, irKTTOt

€~0:t TK ~O~OtV TT~C OU~Ot~ Ot?CV]~0~' Ot ~~TOt


7C~6?<ITOt M<T7C6p ~YX~Ot~TOU~Te~, ~Tt OU~ S~OUOtOt, K~0(
TM ~0~(0 ~~xyXCt~Ot, ~OY~Ot TO TCCtTRtO~ ~6'76~0~Xo~TO,
otUTUtOt ~if) pLCt~ot eict Te Mot~onou~, xon rouç xotXou~ev~u~
no~U~OUÇ, MTC~X~~KV.

11. Ot YeMpYOt ~U~TF~VTS~ Ot~COOt Y&Ye~V){/.eVO~ O~M

20 <X~TOMp6~ P~e? ~y\'M<yOtV, potOt~eOt <T~~t TMV TtVtX ~V)<yTM~


Trpo~eë~~evot, lou~KXVov Mo~oc, 2ot6otpou u!ov. Kott ~p~~
{/.6V T~Ot TO~ (TTpCtTtMTat~ 6~ X.~P~ S~Qo~Te~, ~T6~
e'7C6tT<X ~6 ~TT?)6eVT~ T'~ {A~Y) ) ~C6<pQ<XpV!~<XV TM '~Y~-

~d\ K.an ~eya~To~ ~.uptot~e~ xvQpMT?~~ ~ex.ot T<~ 77d'(~

2.< T~T<;) ~T7~<')~r X.eCty/opT ~<X~ yV!! <xy<X~ ~M~tOTOt,


Lus Montanistes qui habitent la Phrygie, scnfer-
tnèrent dans tours églises, y mirent te feu et furent
brutes avec elles, ce qui était insensé. Cette mesure fut
la cause que l'empire des Romains tout entier fut
rempli d'émigrations et de meurtres.
y. /~7//M~ porta a peu près une loi semblable
contre les Samaritains, et elle produisit une commo-
tion en Palestine. Dans !a ville de Césarée, ma patrie,
et dans les autres cités, les habitants, regardant comme
une faute de s'opposer à un châtiment quelconque, a
cause d'un ordre (impérial aussi peu sensé, échan-
gèrent contre le nom de chrétiens cetui qui !eur ap-
partenait alors, et ils purent, a l'aide de ce subter-
fuge, échapper aux sévérités de t'edit.
Tous ceux d'entre eux qui se piquaient de logique et
(le honne foi, crurent qu'ils devaient être fidèles à la
profession du nouveau culte. Mais la plupart, indi-
gnes de la violence qui était faite au nom de la loi à
leurs consciences, pour l'abandon de la foi de tcurt<
pères, inclinèrent de préférence au Manichéisme, c~ se
réunirent aussitôt aux partisans du Polythéisme.
8. Les cultivateurs se réunirent en masse, et, ré-
solus de résister à l'empereur les armes à la main, ils
choisirent pour leur roi un pillard, nommé ./M/ fils
de ~c. Ils soutinrent quelque temps la tuttc con-
tre les troupes; ensuite ils furent battus dans un en-
gagement sérieux, et furent tués avec leur chef. On
<!tt que cent mille hommes périrent dans ces circons
tances critiques. Le pavs !<' plus fertite de toute t.'
''ne demeura dfputs cette énnquc désert et privé dc~
<p~0<; yCMpy~ CM?' OtUTOU y~O~t. Tôt; Te T&V ~MpK*M xu-

pMt< Xp~Tt~o!<; ou~t ïo TFpety~ct Touïo iç {Aeyct xemov

eTeXeuT~~e~. Avat'yxat!~ ywp Y~yo~e ~~M~ ou~~ e~~e


(AeTcmopu~o~~o~, <popov ïo~ e~reM~, e~pw TMCt ~te~ t;
s ïov ~ot~Tat cttM~e< ~ot~~e~ ~epetv, ewet o~~epuaE ~t~o!'
ToC e'p~ou TOUTOU ewtTpowv) Y~yo~tv.
û. ÈvreS~ etCt ïouuc
Ê\c<< !MtXou(~ou< T~v ~tM~
~yev c<tXt~op.evo~
Te Toc orM~ctrot xai Ta: ~p~otïct Xin~~e-
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tTCO~tuev. 0'~ ~~T<< ~.C'~TOt TO ~W~ ~CtT' «p)(<X<
tn'as qui le cultivaient. Cet événement fit un très-
grand mal aux chrétiens propriétaires en ces contrées.
Car its furent obligés, quoiqu'ils n'en eussent re-
cueilli aucuns produits, de porter d'année en année
l'impôt établi, quelque dur qu'il fût, au fisc impérial,
et on ne leur accorda aucun répit ni remise à raison
de leurs pertes.
9. tt dirigea ensuite la persécution contre ce qu'on
appelait t'~?~c/ï~wc. tt sévit tant contre les personnes
que contre les propriétés, dont it s'empara. Ceux d'en-
tre eux qui déclarèrent s'être convertis à la foi des
chrétiens pour se plier aux circonstances, furent bien-
tôt après, pour la plupart, surpris se livrant aux liba-
tions, sacrifices et autres cérémoniesdu culte prohibé.
Nous dirons plus tard les vexations dont les Chré-
tiens eux-mêmes eurent à se plaindre.
to. 7<f~c~ publia encore une loi contre la pédé-
rastie, et il la fit appliquer, non-seulement aux délits
postérieurs à sa promulgation, mais encore à ceux qui
avaient été travaillés antérieurement par cette mala-
die. Cette rétroactivité eut lieu sans aucune mesure.
Le procès était introduit sans qu'il y eût d'accusateur;
et, sur le témoignage d'un seul citoyen, d'un enfant,
ou même d'un esclave, forcé, quand il était appelé, de
déposer contre son maître, la conviction était réputée
tégatement acquise. On condamnait tes coupables à l'ex-
position, qu'ils subissaient, après avoir souffert i'exci-
sion des parties génitales. Dans les commencements,
on ne poursuivait pas tous les inculpés, mais ceux qui
paraissaient appartenir au parti des Prasiniens, ou
~yeTo~ a~ 5oot npct~tvot elv<xt, v) ~e~ct~<x irept6e6~o6on
~p~acTK s~o~otv, o~~o Tt wpocxexpouxoT:~ ~Tuy~~o~.
t0t. K.Xt XtXt TO?; (Jt.eT6MpO~OYOt: ~at~:T7M$ d~.
AtO ~V) OtUTOUÇ XCH CW~ T(t!<; xX~WTCttC T6TO[~{A~~ Ct?~
~Xt~CTO Te OU~e~tCtÇ X~~ OMTtOt~ XOtt ~Ot~OU~Ct XMTOt

~Mïou Tco~o~, eT?t xxp.~M\' ~epo~6~&u{ tTC~Tceuev otvat Trot-

Cat~ T- WO~M~ YepOVT~ T< ~M~ e~KM6~ C~TO~,


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TOt Ttept Touc KCTepot~ TOtouT~ Y~pM eëou~ovTO e~on.

10
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Ot To~ OÙV TC~OOïO~ TMV eÙ~Ott~OVMV 6~ett ~OXOUV-

T<ov s~
Bu~ot~TtM xoct ?c<~6t ~)tM<yTV)~ pLeT~ ye Tou~ t)c T~~
T~x~Tou ~')u~'?~, Tpotco~ <~CTt6p etc'y)TOtt Iouc?~t6tvd~ Ts

)tatt <'):0~<<)p<X ~Y)Km'At\'&t 6<T~. (hph~ ~6 )t~ TOU< tX


M TE
qui jouissaient Je grandes richesses, ou qui avaient en-
couru la disgrâce par quelque offense.
11. Les souverains étaient aussi fort mal disposess
contre les astrologues. C'est pourquoi le tribunat pré-
pose à la répression des voleurs, fut chargé de tes
poursuivre sur le seul chef de magie; on les faisait
fustiger sur tes épaules et promener sur des chameaux
a travers tous les quartiers de la ville.
C'étaient des vieillards, d'ailleurs honnêtes gens,
auxquels on ne faisait d'autre reproche que celui d'être
savants dans l'explication des astres, et d'exercer teur
savoir dans ce pays (Byzance.)')
ït y eut donc, dans les populations, une multi-
tude considérable qui se réfugia, non-seutement chex
les barbares, mais dans des pays éloignés du territoire
habité par les Romains; et l'on vit les viHes et tes cam-
pagnes se recruter principalement d'habitants étran-
gers. C'est en effet pour se dérober aux hostilités aux-
quelles ils s'attendaient dans leur pays natal, comme
s'il était pris par i'ennemi, que chacun abandonnait
ainsi sa patrie.

CHAPITRE XII.

t. J~ fortune de ceux qui, à /~M~<r et dans eha-


<{up ville, avaient une réputation (Fopu!pncc, ind~pen-
damment des membres du haut sénats fut spotiee par
7M7/yï/~ et Wf~ par tes moyens que t at indi-
ques.
~OU~Ti~ <OHp<Mctt TOt ~p~OtTOt TFCt~TCt M~UO'CtV, OtUTWO:

~11~<U<TM.

(K< ancien.) H~ T~ Bu~Tt<p Z~<M o~o~ct,


~xet~ou À~e~nou utM~oç, ~<HMp ev T~ ~o~eptot T~v peM~<M[v
Toc wpoTcpa ToCro~ ~ewt'nt~e~ <p~TOt
A~wTou xotTOt~T~cot~~o~ e'cïe~o~. À~ 6 ~ev ~p~~etTM~
ïo w~o!bv ?MV 'n(UMTCtTtM e~w~ca~oc, T<x T~~ o~at-
yM'y~v ~MTe~eTO'· ~<yoM ystp otUT~ <TTOt6~oc Te ap'yupou
~otpM~Toc, xcn ~pucM~ctïCt ~o{pY«pot< Te xon <T(ACtpa:y~o~
<0 XOt~MTCt~e~TOt, XCCt ~OtC ~~Ot€ TOtOUTOt~ eW~O~ · M
~6, TMCt$ ~OtWe~Ot~Te< TM~ Ot WKTTOTetTMV Jvat ~OMUVTMV,

rot ~p~otTOt ~6&v~e ~ït TC~t~TOt ex~op~o~Tec, ~Cp


~e xotXvi ~t s~6e~~{A~ot, TM Zi~M~t ctTcot'yy~etv cxe-
~euov ctico TCtUTO~otTou T~ Te ~~yat ev Tu w~ot~ ~uv~-
~tO\M~~Ctt TK ~p~MTOt. Xp0~<<) ~e C<TTepOV,
ZwwtMt (At~ e~ctw~ettMt a~oY<v~ott ~u~Mev, ûtUTOt ~e

xuptOt T~$ ou0t0t< eu6u~, <T< x~v)po~o~0t, ye~ct~t. Ata~-


~v wpo~epo~, ~~cep eu Tcep' exe~ou
yctp Ttve~ ~uY~eTrOon
~tatïe6p~iiTCtt.

P.
Kon TaTtocvoC Te xeM A~oe~evou~ !Mn T~< i~otpet<,
Tpow<~ T~ o~oMp, <y~a~ atUTou~ x~po~o~ou~ wewo~Tan,
MTKp rat T< aUot xon T6 a~M~ot ~pMTOt ev ye ~M~ot~
T~ POU~~ T)<T6tV. TtV&~ OU ~tCtO~XCtÇ, CtU' e~C~TOXat;

oM?x<ue[<y~.t~Ot TV)v ou~ctv ~~M. OSïM Yecp Atovuotou T6


~~vtpM~ot ye~ot~tv' $; <v At6ctVM M~e~ ÏMOt~ou TO~
Je vais maintenant expliquer comment ils parvin-

.M~
rent aussi à s'emparer des richesses des sénateurs.
!1 y avait à Byzance un petit-fils de cet
qui auparavant avait régné en Occident. M s'appelait
Z<M~. Les (souverains) imaginèrent de l'envoyer en
Égypte en qualité de gouverneur (archonte). Celui-ci,
se disposant à lever l'ancre, chargea son navire des
richesses les plus précieuses car il possédait une quan-
tité innombrable d'argent et des bijoux d'or ornés de
perles, d'émeraudes et d'autres pierres de prix. Mais
/M~ï/c~ et T~~M/o/Yx corrompirent quelques uns de
ceux qui passaient pour ses afndés les plus dévoués, et
leur persuadèrent d'enlever, d'abord en toute hâte ces
valeurs et ensuite de mettre le feu au vaisseau, en
annonçant à Z~/ï~/x que l'incendie avait éclaté spon-
tanément et avait brûlé ces richesses.
Quelque temps après, il arriva que Zc/M~ mourut
subitement. Les souverainsdevinrent les maîtres de sa
fortune, comme héritiers testamentaires, en vertu d'un
acte qu'ils produisirent, mais que le bruit publie si-
gnala comme entaché de falsification.
Ils senrent aussi, et par un procédé semb!abie,
héritiers de y<ï//c~ de A~~<M7/t<~c et de l'opulente
/r/«, qui étaient au premier rang de la société, par
la renommée dont ils jouissaient, et qui occupaient
les dignités principales dans le sénat des Romains.
Us s'emparèrent du patrimoine de quelques autres,
non en vertu de t'estaments en forme, mais de sim-
pies lettres supposées. C'< st ainsi qu'ils succédèrent a
(Dionysos), habitant du Liban, et aVc<?~, nlsdf
Ba<~6tou Trotta' o$ ew~ot~s<TTOtTo<; {~ev È~eoo'/jVMv SY<:Y'

vet TC~TM~' ~KX ~E WpOÇ Bs~tOOtO~U (jtJ'OMV ~OY<d 2X~S


~OTOtt. T0?$ ÏÏSOCOU~, MCTTSp ~Ot E~ TO?; ~TCOÙcQc~ XoY(~
epp7i9v). ToUTOV Y0:p TO~ tMXWilV 0 {/.6V Xù<TpO'/)< OUXETt

7]<pt6t, e~m<x~&~ PMU.ono~ '~y~xevott Tôt ~uy~ett/.e~ot Tr<x~TOt,


e<p' Otç otuTM 7cpo$ Be~KTOtptou ~o9et< eTUY~<xvEV o~o~~ooOatt
~evrot Mrs ~opuot~MTov yeyo~oToc ~tou. H roS e!v~po~
~.o~pt.Y) (iTeptoCcet yotp STuy~oc~ev ~Tt)~ Ta: ~urpoc ?r~peyo-
{A6~, OU~ ~<T<TOV 7] ~tCy~tX<; ~TpK<; OtpYUpOU, TO~ UH~~
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S~' M~ {Jt.'yj 6~ TOU~ ~Kp6<XpOU< €tTtMV, 0 PMp.6tMM !tO(JH~7!-

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yevecQott $uve~, ToTe ~V! etQpoo: ence! <r~e~M T~ otTCocv-
25 TM~ TMV
K~O T~~ CUYX~TOU ~OU~~ TOt; <<U<TtatC ~O~tM-
<T<tVT6~, TOt ~CV ~C~<X TTOtVTOt, KOH T~ ~MptM~ OOOt XOtX-
/~7//M, qui <*ta)t le plus distingué d'entre tes habi-
tants d'Edesse.
Celui-ci fut, malgré lui, livré comme otage par
/?~M/'< aux Perses, ainsi que je l'ai dit dans mes écrits
antérieurs. <~<M7w~ retenait Jean, sous prétexte que
les Romains avaient é!udé l'exécution de toutes les
conditions sous lesquelles cet otage avait été stipulé.
Il déclarait donc qu'il ne le rendrait qu'aux conditions
ordinaires des captifs. L'aïeule de ce personnage vivait
encore elle consentit à traiter sur ce point, et se mit
en mesure de fournir, pour son rachat, pas moins de
2,000 livres d'argent(ï/~t mille francs environ). Lors-
que les espèces furent consignées à Dara, l'empereur,
qui en fut informé, n'en permit pas la livraison, sous
prétexte qu'on ne pouvait exporter ainsi chez les Bar-
bares les richesses des Romains.
Bientôtaprès, Vc~~ï tomba malade et disparutdu nom-
bre, des vivants. Le commandant de la ville produisit
une lettre par laquelle, disait-il, son ami Jean, un peu
avant sa mort, avait écrit qu'il voulait que sa fortune
passât à l'empereur.
3. Il ne me serait pas possible d'énumérer les noms
de tous les autres citoyens dont (Justinien et 7%<o~/M)
se constituèrent eux-mêmes héritiers. Jusqu'à l'époque
qui vit éclater l'émeute appelée du nom de Nikè (vic-
toire), ils ne procédaient que par individu à la spo-
liation des fortunes des riches; mais, au temps dont je
parle, confisquant pour ainsi dire en masse les biens
des membres du haut sénat, ils mirent la main sur
toutes les valeurs mobilières, et sur les plus belles de
~TOt n~ep e€ou~&VTo ~teyetpTiOOtv am~eqotvreç ~s r<x

~OpOU TCWpoij T6 XOtt ~KpUTOtTOU UTtOT~ O~TM, ~Ot~pH-

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TS XtXt epY<X M<; p<X7TOt K0(t T<X~KTT<X


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<X~pMTT6K)~ Te 7)~.TTSOy<~T« <?MtJ<.Ot' ~Qtt Ot~pMTCO~O(m.~6~ ye-

'ye~6~0~ TM TpOWM TOUTM, ~~ICOKM~ T~ OtX.OU~.e~Y)f

XOCT6CEtTiXV. TsXp!.7)pKoC' KV T~ TO TOtOUTO WO~O?~ TE

i? X0:t 0~0t< XKt TT: TM~ 7C€TTp<XY~eVMV


O~UV<X~6t.

6~. T<X yMp ~Ott{J!m TWV (X~pMTCeMM ~U~Ot~ët WO~(M

TM ~m~KCCO~Tt ~t<XXEXptc9o:t. rto~MV a~e~St Y6YO~OT('~

CX. TOU TTOt~TO~ KtM~OÇ (X~OpMTCt' ~UOSt 'pO~SpM~

TOt ~.Ot~KTTOt, &~ ~.EV TTO~e~, Ot ~S /.Mp~) <X~O


Tt TOM'SïO
20X<X~ OfJTOU~ 2'C~KV, O~E~pO~ ~S ~'Jp.TTKVTM~ Ot~pMÏCt'
tours terres qui étaient à teur convenance. Us met-
taient à part celles qui étaient grevées des unpôts les
plus étevés et des charges les plus onéreuses. Us les
rendaient à leurs anciens possesseurs, par affectation
de générosité. Ceux-ci, pressés par les percepteurs des
impôts, écrasés par les charges permanentes qui les
grevaient, vivaient dans la détresse, dans t'attente de
la mort qui venait bientôt tes délivrer de leurs cha-
grins. 1

D'après les faits (lue j'ai rapportes, beaucoup de


4

mes amis et moi, nous ne les avons jamais considères


comme des êtres humains, mais comme certains dé-
mons couverts de sang, que les poètes appcth'nt
/wc.~ qui, en se concertant, et dans le but d'arriver
a la puissance nécessaire, pour ruiner facilement <'t
rapidement les populations cntietcs ainsi que leurs tra-
vaux, ont revêtu uu corps humain. C est ainsi que, de-
venus hommes-démons, ils mirent t'umv< rs habité eu
combustion.
La preuve peut en être fournie, entre autres faits,
par la puissance même de tours actes.
5. On juge en effet, par l'importance d<s résultats
(qui séparent les œuvres humaines des œuvres surna-
turettes), quand les affaires humaines tombent au pou-
voir des démons.
Malheureusement, de toute éternité, il survient un
grand nombre d'hommes, qui, soit par hasard, soit
par leur perversité naturctte, deviennent des fléaux
pour des villes, pour des pays entiers ou ton'c autre
tocatité. Mais il n'en est pas uo, a i\'xc<'ptiou des per-
~U~OpOt~ TC y~ T?!~ ')mOU~.6V11{ OMCOt~, OU~CtÇ, OTt

ouTOt a~6pM?cot, epvct~e~on mctVM~ ~o~o~' Mv xcn


ru~ uwoupyet 'm yv~~T) ou~xotTepyot~o~~n TMV ctv9p(~7CM~

~Ot~OopCtV. 2et<T~.O~ ~Ot(M~ U~CtTMV


T6 YOtp, XOCt XOH
WOTOt-

3 pLMM e~tppOOt?;, UWO TOV ~pOVOV ToSïO~, ~e~TOC ~tO~M~Ctt


T6TU~)MV, t~ (Mt CtUT~K ~6~e~6TC(t. OSïM; OUX cMpttMMtM,
0: CT~pM <T66V6t T0( ~6tVOt ~!tpOt<yCO~.

?' Aeyouot ~e otUTOC xcn T~ ~ïepot ~ctvott T&v eitt-


T~~CtMV TKTtV, (~ OU Xot~MTtOU, TOC OtUT7!C 6~p6~, OÙ~6

!o o<v6p<<)TF<ov Ttv6$ u!o~ e! H~mot Y&p ctuïov xuetv e~e~sv,


e~t~OtTOt~ CtUTT) ~Ct~MtO~ OU~ 6pt~(At~OV, < Ot?o9~CtV TMCt,

oït Tcotpecrï~, otÙT~ wapot~ov, are o~pat yuvatt!n Tc~-


Otet~ot~Toc, xct~otwep e~ ovetpM ~ct~Kî~~oct.

T~e$ ~6 TM~ OtUT~ TCCtOOVTt~ Te ?COppM 7COU TMV

VUXTMV, XOtt ~yy~O~MV TCOt~OtT~ ~~OVOTt, O~We? SV

x~xp~ <7) ~v, ~otVTOKT~.at


Tt 6eot~oto6ott
~at~o~to~ a7)6e~
o~ny~ atVT' otUToC e~o~v. ô {Aev ~0:? e~ct~M~, a<pv<o ~ev

atUTOv Qpovou Tou pa<Tt~emu e~ot~T~TOt, TcepmctTOu? &v-

T~C&ot w&Kt\' cu~o~ vap xat~Tio~att ou~ot~ <Mt~TO T~$ ~e

20)t6~Ct~< ev T~ TT'XpKUTtXOt TM iou~TMtOtV~ ~Ot~~eK~Ç,


TO M~O Ot ~M~.0t TOUTOUC ~V: TOU~ ~tCtU~OU< IC&teÏV ~(t)(C~~

at'~TOV TC, «TS TMV ~~pL~TMV 7C6C'. ~EOt~ MC 7)K~T~


T7)V
sonnages surnaturels, qui aient eu la puissance (te dé-
truirc une génération entière, et de frapper t'univcrs
d'une calamité (permanente). La fortune se reunit a
ces êtres, pour contribuer, par une influence particu-
lière, au malheur du genre humain. Car, à la même
époque, les tremblements de terre, tes maladies pesti-
lentielles et les inondations des neuves produisirent de
très-grands désastres, ainsi que je l'ai raconté. Ainsi,
les calamités ne furent pas t'œuvre seule des mains
humaines; elles dérivèrent aussi d'une autre puissance

intimes que ./M~<M~ n'était pas le fus de ~),


6. On dit que sa mère révéla a quelques-uns de ses

son mari, ni d'aucun autre homme. Lorsqu'elle devint


enceinte, it lui arriva d'être en rapport avec un être
surnaturel, qu'elle ne vit pas de ses yeux, mais dont
eiïe ressentit le contact, ainsi qu'il arrive, quand un
mari s'unit à sa femme, et qui disparaissait comme
dans un songe.
Quelques-uns des serviteurs de ./M~7/ qm
fort avant dans la nuit séjournaient dans l'intérieur du
ratais, et chez tcsquets il y avait sanité d'esprit, crurent
avoir aperçu à sa place une apparition surnaturelle
en forme de démon.
L'on disait, en effet, que, se levant tout a coup du
trône royai,M~/w<ï se mettait en promenade autour
de son appartement; car il n'était pas dans ses habi
tudes de rester jamais longtemps assis.puis sa tête dis-
paraissait immédiatement, et son corps n'en faisait pas
moins de longues allées et venues.
L'ofnt'ier qui en ct:ut {en~in demeurait stupéfait, et
~'YM~o~T<~ ctoyot~t~Tot )to<t ~totTCopou~evov e~t. ~e~OTov
&OTCt~aH. Y~TBpOV {~~TOt, T?!ç xe<M~V~ Tt~ <T<0~0(Tt 2'n'Ot~n-

xou<n)~, T<x T~M~ ~et'!?dm.evot ~e<r6on TrotpK ~o~o~ ~otitt~ic~ot-

~cn.
A~o~ ~e i?<xpe<yTo~on ot ~~(Jt. ~y)' ex ~6 Tou

&
Ct~t~tOU TO TTpOCMTCOV Ot Xp6KTt «~~(~ t~eÏV E~epC~
ye

yo~o~ ouT6 y~p 6~p0<, o~ï6 6~8o(~ou< eTCt X~P~


TMV OVTOt~ OUT6 <X~O T~ TO IMpOtTCOM S~epS Y~~p~~Ct'
~pO~OU pLMTOt OtUTM TO O~~LOt T' 0<~6M~ eTFOt~XO~ ~e~V.

TotSTOt OÙX Ot'JTÔ~ OEOtOOt~eW; YpOt~M, M~O: TMV TOT6 6~-


KT~Upt~O~E~M~ <X)tOU<TOt~.
iO OOtoûett

Aevouct ~e xott (Jt.o~<x~ov Ttv<x TM Os<d e~ TK M.o~KTT'x

'pt~OV, T?p6~ T&V Ot~TM YT~ Tt!~ ~OV)~~ ~UVOtXOU~TM~ Ot~K-

-!TeK~6VTOt, <TT~V)VOH ~6~ Bu~TtO~, T<tt~ (Xy~KÏTOt C~tOtV

evt~xvt~~otq s~at~.u~oG~TOt, ~tot~o~e~otç Te xoft ct~txoup.e~o~


<&~uicotOTOt' 6~TOtu6ot ~e a~t~o~evo~, auTtXOt e~o~ou Tv;<; watpK

Tov ~otT~eot Tu~etv' ~~ovrot e~<TM wotp' otù-Tov ve~Oon,


ct~eT~Kt~vTovexe~s ou~Q<xirep<~ TM wo~e* s~cm~en~
~e ot~omo~~o~Tx ow~M t~on. Eu~û~o~ (J(.e~ u~ TM eKiatyM-
YMt, XMt TOU< TY,~6 WetpO~Taç, TTO~Ot TOV ~6pMTCO~ ~HC~petV

M MCtTCpooOev ~ot~etv. Tov ~c cu~v ït K~oxp~at~e~o~, a~<x


xott TcotpK~~Yt sotxoTOt e~ ïo ~<o~<xTtO~, ou ~V) )taï~ue, ye'
~OTaC TM~ TE 0~ ~'){JL6~(')V ~0(7r'V«(Jte~M~, ~TOU ~<)tM
plein de terreur comme s'il rêvait devant une vision
aussi incroyable. Mais bientôt la tête de ./M~/M<?/t
revenait se placer sur son corps, et se réunir aux par-
ties qu'elle paraissait avoir si étrangement abandon-
nées.
Un autre disait s'être trouvé assis auprès du prince,
quand tout à coup son visage devint semblable à une
chair informe. On n'y distinguait plus ni les sourcils
ni les yeux à la place qu'ils occupaient auparavant, ni
rien enfin de ce qui rend un être reconnaissable. Mais
quetque temps après, la figure reprenait son aspect
ordinaire.
Ce que j'écris ici, je ne t'ai pas vu, mais ~c l'ai en-
tendu de la bouche de ceux qui avaient pu alors en
être témoins oculaires.
8. On dit aussi qu'un moine, très-dévut à Dieu,
envoyé par ceux (lui avec lui habitaient une terre dé-
serte, se rendit à Byzance pour solliciter en faveur des
poputations voisines, qui avaient éprouvé de grandes
violences, et souffert des traitements intotérabtes. Dès
qu'it fut arrivé, il obtint une audience de l'empereur.
Mais, au moment ou il se présentait <!ansson cabinet,
il perdit l'usage de ses deux jambes, puis revint immé-
diatement sur ses pas. L'eunuque, son introducteur,
et les personnes admises a l'audience, t'encouragèrent
par toutes sortes de paroles à retourner en avant.
Cchu-ci ne leur répondit rien; mais, sembtabtc a
un homme frappé de paraptégie, il revint a son ho-
tel. Les gens do sa suite s'informèrent des motifs qtt:
l'avaient foné d'agir ainsi, <tn prétend q«'i! !<'«<
TûtSrot ~ototv) ~otvatt ~eyouo~ cturov ocvr~pu~, <~< T< ~on-

(JLMMV TOV Mp~O~TOt CV Th) TCOt~TtM 6~ TOC OpO~&U K9t(~e-


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TY)pK)$ e~at, ye woroS, otTu~v, u?c~ou e~ xopo~ ou~e-

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TD~Qev 0~' a(A<<)?Y~7C<<)C TMV IVOtpOtTëQeVTMV KTTOYeuoat-

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~C~CtCCtt TOC ~M~OtTMU, ~Ot ~Y) OW OtUTT) e~U)tT&p6U6\ 6p


~OTp~ ~e T~~ Maxe~o~tOt ~o~a, 6Ye'yovet To~; e~ À~Tto-

~<S<Tt Be~tTo~, ~ot~tv 7cept6e6~n~~n w&X~v. rpM~atT<x


Y~p iou<TT~t~M *ypOCOOU<yCt ?Tt tou<TTt~OU ~tOt!tO~{A~O'J T~
i5 pctO~etCtV, OU$ &V ~OU~OtTO TM~ C~ TOÏ< ~0~ ~OY~h)~ 6t~
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2" ~t0t~ ~u<y~op~u{jt.~Y)v Te atuï~v xon oto~ct~ouc~ el~e~, o~ ~vi

~<ptu6ptOTO Te -!CpO< TOG ÈX~~O~tOU, )tOH T(~ ~p'<XTOt Ot

T7! O~M Tat'JT'/i KirO~t'A~ W)~~ TrOtpViyOpt~ TE KCt~ TCOtpOt


Qp'XT'~e~ T7)V ')!f\<r)'~ ~TE Ty.C T'~YX: O~C TS ~UtV)<, K'X'
répondit qu'en entrant dans t'appartemcnt du palais,
il s'était cru en face du prince des démons, siégeant

sur le trône, et qu'il n'avait pas cru pouvoir demeu-


rer en ce lieu ni lui adresser aucune parole.
Comment ne pas considérer comme un démon fu-
neste l'homme qui, quoique sobre à l'excès en repas,
en boissons et dans le sommeil, et qui, ne faisant que
goûter aux aliments qu'on lui servait, se promenait
néanmoins à des heures indues de la nuit dans le pa-
lais, et se livrait avec fureur aux plaisirs vénériens ?

(). Quelques-uns de ceux qui furent tes amants de


T~~tM~o/M, quand elle monta sur le trône, rapportent
à leur tour avoir aperçu un démon qui les chassait
de sa demeure, afin de passer la nuit avec elle.
Une certaine ~ïc~o/ïM, qui fut attachée au théâtre
des Vénètes, à Antioche, avait acquis un grand crédit
auprès de /M~M~ en lui écrivant, à l'époque où
7M~ tenait encore le sceptre de l'empire, la manière
dont il pouvait se défaire des personnages éminents
employés dans les affaires d'Orient, et confisquer ieurs
biens au profit du trésor public.

to. On dit que, s étant présentée pour saluer 7'Ae~-


~M à son passage, quand elle revenait de l'Égypte et
de la Libye (Afrique), ette la vit profondément irritée
et au désespoir de l'outrage qui lui avait été fait par
~cc~/p, ut de ta perte de sa fortune pendant < e
voyage.
~<'<W< ht toutes sortes ~exhortations a cette
< n
teaturc. en h)i disant <rav'~) confiance tu fortune.
au6~ otuïy. ~opv)yoCi yevecûott ~p~~otTMV ~eyotXMV. Tore ~6-

yOUTt T~~
OeO~MpOtV 6~ M~ ~OH MKp OtUTV)&7CKnt~~MV

T~ ~u~TOt exe~Tiv, i~ouTou ~exa, ~~e~t&v ~eucott T?ot.


eKT~t ~po~T~ot. Ëwet~ot~ 'yotp e~ Bu~ïtov ~otïo, T~ TMv
~OttM.MMV
5 ap~OVTt S~ eu~jV ~~6tV TOUTM Te iXTe YO(U.tT~

YU~OtUMt
$U~Ot~06o9o~ ~.7]~ ~0(0~ X.at <XW'OtUTOU,XUptK~
~pY)~OtTM~Ye~fTST~Ott. À~Ot TOtUT~
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e~ otuïov enyo~ou cu~e~et~ev K~o: xcn TO~ ou)tev M<r~<;)

~otp' atUTov ~<TTM<i~, 7)


~ewo~o~, ou~more ~ot~ewM?

?~ev. Ou {jt~TOt ~pu6ptOC TtVOC TM~ Wp0< OtUTOU KfC~O~e-

vwv. Ou {ATtV OU~t OpYT~ ~<O~OT< Y) Ot~pO~O~tOtt UTCO~Ott


<5 T~

VM~, e~ Tou~ 7cpo<yxexpou!MÏTOt< ~~v)~o< Y~Yo~ev, ot~x wpot~e

~tV TM T7p0<r~tt), X<x(<6t~0(t; ~6è TW~ 0'ppU<~V U~EtjA~Ï

OE TÏ ~t'~V, CX~CU!: ~J~ ~.CV


'~t<~<Xp'/]V~
qui, chantante de sa nature, t'u procurerait de nou

On ajoute que y~
vea)~ de grandes richesses.
lui répondit ators qu'eUe-
même avait eu cette nuit-là un songe qui lui avait con-
seillé de n'entretenir aucun souci de sa fortune, et.
qu'à son arrivée à Byzance, eHc entrerait dans la
< ouche du prince des démons que, par l'habileté de ses
moyens, elle deviendrait son épouse, et que par lui elle
serait maîtresse de toutes les richesses qu'eHe pourrait
désirer.
TeHe était. l'opinion génërate sur < e point.

CHAPtTRE xm.
<. Tel était aussi, comme je l'ai fait voir, le carac-
tère particulier de Justinien. !t était d'ailleurs de fa-
cité accès et gracieux pour ceux qui t'abordaient, tt no
lui arriva jamais de refuser audience à personne, ni de
maltraiter ceux qui n'avaient pas une contenance ou
un langage convenables,envers la dignité dont il était
revêtu.
Mais aussi il, ne rougit jamais des meurtres qu'il
avait ordonnés. It ne manifesta jamais de colère ni
d'emportement contre ceux qui l'avaient offensé. Sa
figure demeurait calme; mais, sans froncer le sourcil,
et de sa voix la plus douce, il ordonnait le massacre
(le milliers d'hommes innocents et te rasement des
villes, ainsi que ta confiscation, au profit du trésor, d<
<~UMmOT<~ <X~ûpMWMV TCo)t6t; ~Eè XOtûe~e~, ~p~<XTOC Te

~atypx~T<x s~ To ~i~o<no~ -rat~TX Trote~Ûon. E~xoe~


TOS~e TOS '?!Qou~ TCpO~MÏtOU ~QpMTCO~
T~, Ht y~<<)~.?!V TO~

S~6~. H~ (ASVTOt Tt<; atUTOV tXeoU{A6VO€~ T0~< WOtpCt~CWTM-

XOTCtt tX6<HO~ ~tTOt~; ?tOtpO(tT:!o9Kt W6tp~TO, ~TatGÛOt ~Ypttt)-

~:VO< T€ <TSCT!p(<~ [Jt.6<?TOG'?Oott S~0)t6t, Ct~Ot XOH TOUT')

e~ ~6opM TM\' X9tT?)!tOMV.

To~ Te YOtp tepeG<Ttv


«~eeoïepov ïou< ~cs~ot~ <yu~e~M.

set ~tOt~e~Oott, xo(t ~t~o~~ot~ Toc TN~ ô~opM~ Tuve~oupev,

iO sÙC66eÏV TOtUTT] 0{~t TO 6:!b~ Ot0~6~0~. A~Mt~ T6 TOtOtUTa<


~txot~Mv, wote~ Mero, f!v T~ tep&v ~oy~ TMv ït ou
Tôt o<?t0[

TCpoovixovTM~ c<p~atcrat<, vevt~x~ T6 omtM\' M~ero. To 'Y'xp

~XOH~, TM TC6pte!~6tt TOU~ ttpeCt< T&V Svat~TH~ &)6TO

elvott. K.0tt ~UTO~ ~6 XTM~O~, e$ OU ~pOC~X~TM~, TCt< TM~

M ~eptOVTMV n T6T€~eUTTWdTMV oÙortCt<, XOtt TCtUT~ TM~ T~t


~e&v eu6u~ a~atT~e~, TM T~ <MM6eM<< ~t~oT~<?To Tracpct-

~eTO{~pt.atTt' TOU~ ~tCtC~~Tet~ ToJTMV OtM~

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cwou~ip ~(Mv, ~Y<~ où~&vt ïau~ a~ou<
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WpO~~(MtTt WpatCTMV' OU Y<}(p <<t


~tttt ~<MOC Ct~p<&WM~
hMHt's tes < tcth'sses dont il avait (d'avancer f:«t dresser
te tableau, (!c sorte qu'on t'aurait pris, à ses matueres.
oour un mouton sous la ternie humante.
Mais si quelqu'un venait carter en faveur des vic-
tunes, et essayait, par des prières affectueuses, de com-
hattre tes incriminations (sous tesqueties ettes avaient
succombe), aussitôt il devenait ai~re; sa figure s*a)te-
rait jusqu'à paraître viotemment g) imacee par soif du
sang de ses sujets.
H s'accordait avec ?s prêtres pour vexer sans
mesure leur voisinage, et se réjouissait même des dé-
prédations qu'ils commettaient sur les propriétés con-
tiguës. ti croyait servir ainsi la Divinité.
Quand il jugeait de pareiHes causes, il pensait que
c'était un acte religieux d'enlever quelque chose à
l'antagoniste du prêtre, et de le renvoyer déçu de ses
espérances en sa justice. H trouvait bon que le sa-
cerdoce fût le maître de ceux qui lui faisaient opposi-
tion.
Comme il avait tui-même usurpé, contre tout droit,
des biens appartenant à de% hommes vivants ou décè-
des, il les donnait en offrant aussitôt à quelque égtise,
afin d'en paraître le bienfai~jr, et d'empêcher les vic-
times de ses violences d'y rentrer en possession dans
la suite. Ce fut même la cat se d'un grand nombre de
meurtres qu'it ordonna.
Jaloux de réunir en une seule foi dans le Christ
tous ses sujets, il fit périr, sans autre motif, les dis-
sidents et il agissait ainsi peur se faire un renom de
~iété. tt ne regardait pas comme un meurtre la mort
<ï~<xt, ye ~.7) T?)~ ctÙToC ~o~v)~ ot Te~euT&~Te< Tu~ot6t\'

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exotTepo~ '~v, rot ~s~TOt s~ct~TtMTOtToc e~~etxvu~evot, nu{
U7rY)XOOU< ~tS~6tpOV. Ô YOCp, XO\'tOpTOU TOt 6$ TViV YV<d-

{Jt.V)~ XOU<pOTEpO$ T: UTTOXe~evO~ TO?; OtCt WOtpX'ye~, OTTO~

7COT' €~OX6t, ~OU~O~~t)~ OtUTM, p.7] TO TCpCty~ e~ <pt~<X~-

6pM?cto:v 7) otxep~otv ~yot' 6&?cot~ T6 ~ovou~ e~e~eyecTOtTtX

T?pOT~.e~O$. E~E~O~ YOCÛ StUTO~ Ot XoXatXEUO~TE~ OU~t


~0~(0, OTt ~.6T6MpO~ OtpQe~, )t0(t «SpO~OtTOtY). K.0tt ~OT6 OtUTh)

t57?ocps~'peutt)~ Tpt6t~voç e~'y), Trep~e~ Mïe~M~ elvon, ~7;

SUCe~StOt~ TOV'OUpOCVOV <XVO~)~6e~ ~at()<)t.


7TOTS iXUTO< UT?6 g;
Totouïou~ ~e ïou~ e~oc~ou~ -~TOt <rx~p.KTOt ev TM TT~ ~a(-
~O~Ct~ SWOte~TO Ps~CtKO.

À~Œ (xKt) T&U


6otU~<MOt<, KV O'~TM TU~Ot, f~ e!p6TY;V,
20 6~(0 U<TT6pO~ <XT6 T70~pM 6~0t~Ope?TO' XX~ X0t)tt?0t$ TÛV T~Ct
-JT~~M~, :xu~; KUT~u swanveTY:< ey~tTO (~u~e~t) ~oyM,
mitigée aux hommes, qui ne partageaifnt pas sa
croyance.
3. Avide, comme il l'était, de la destruction inces-
sante de l'humanité, il se concertait à ce sujet avec l'im-
pératrice, et ne rejetait aucune occasion de satisfaire
cette disposition.
Ces deux êtres avaient pour ainsi dire des passions
identiques, et, quoique leurs moyens fussent différents,
ils étaient également pervers. Ils rivalisaient d'émula-
tion pour se défaire de leurs sujets, et ils y parve-
naient par les procédés les plus opposés.
/M~/Mc/ï avait un caractère plus léger que la pous-
sière il était le jouet de ceux de ses familiers qui
voulaient le faire agir à leur fantaisie, à moins pour-
tant que ce fût pour un acte d'humanité ou de désinté-
ressement. Il fallait de plus que la flatterie fût l'accom-
pagnement inséparable de leurs discours. Ces flatteurs,
en effet, lui persuadaient sans peine qu'il serait en-
tevé au ciel et deviendrait un être aérien.
Tribonien, un jour qu'il siégeait auprès de sa per-
sonne, affirmait qu'il était sincèrement agité de la
crainte qu'un jour son maître disparût, emporté dans
le ciel, à cause de sa piété. Ces éloges, ou, si l'on
veut, ces jeux d'esprit, (le courtisan) les répétait comme
s'ils étaient dictés par une intime conviction.
Si ./<Mj~MC/t louait par hasard la vertu de quel-
qu'un dont il se disait l'admirateur, bientôt après il
l'accusait de perversité. Après avoir dit du mal de l'un
de ses sujets, il devenait tout à coup son panégyriste,
sans qu'on connût aucun motif à ces variations. Car
o~epuat~ ~6T'x6<6~{Ae~ ouTto~. Tôt yotp T~< y~M~< otUTM

evot~TtOt~ Yjet, MV ïs ctuïoc e~eye xcn 66'ou~eTO ~o<


e~Ott. ÔWM~ {MVTOt 6 TpOWOt OCUT~ TOt e< ~tXtatV Te xat
~o~ e~c~ uTrenr~v T)~' iroT; TM oMp<&?cM To3 cwt-

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~~t Te xott MT'pe~TO~ ~v, eç roue ~ou~ <YO[~ M~e~ctto~.

IZ~Te M~e~st TSv ~&v ot &<T~ou~at?~~Mv xotTetpyctoctTo


~eMïïOu~ ~o<; ~e T&v w<&trore (Mou~vMV ou~evt ~yo*

ve\ Ou~ ~.otXKyTat yvMpt{A&u~ xon e?ctïï!~etou~ e'~o~ev

10 ~etv, Touïouc T~
o~uY~ o~~<;) 6ï<;<oSv ~otpt~o{/.evo<,

<x?ro~ou~vou~ eux (AOtxpotv


~po~~xe~ xat~ep eu et~M<,
~Tt 6~ OtUTOV euVOtOt~ ~C~X TcQv~OVTOCt (AOV~. ÂWt<TTO$

Y~p iy ~CKH, 7C~ ye T~< T6 Ct~6t~p<tMTtOtC X~ ~t~p~)-

~atTMÇ ~taKpOtW!~ V)V. T<XUTY)C


yctp CtUTOV MW&CT~tTOH ~U~OtTO~

ou~t Yeyo~6v.
À~Xot
e ~on e< a: TcetOe~ ctUTov yat~eTY) oux el~s,
~pYt~OtTMV CtUT~ ~6Y<xXMV e\?C~Ot< TOU ~pyOU MO~MV
ept.6ot~opL& et< Ty)v ?cpK~ ~~Tcep ~ou~cro, oSït ~6e~ou<nov

Tôv :~e~xe. K.ep~ou< y<xp eux euwpewoS; ~exa:, Mu


Mv~pat

~d~ou~ TtQ~on, xott au TcatXtv ~urouc )Mc6e~e~, ou~ot~ o!ic7)-


~OU. È~tXOt~ Te OU !MtTC< TOUÇ VO~OU<, OU~ OtUT~C ~pCt~6\
<x~X' e~6ct otv ctuTo~ {Ae~Mv Te o~eKTO~ xatt ~sy~owpe-
we~Tepo: ïS~ ~py)(AXTMV u!Too/ec~ ayot. Kai xotTOt ~mpov
CMA~ ~tt <M
il passait ainsi à des sentiments contraires, san~ qu'it
en dtt ou voulût qu'on en devinât la cause.
Quant aux motifs (réels) de son amitié ou de sa
haine, je les ai déjà indiqués, d'après tes preuves que
cet homme en a données par ses actions. C'était un
ennemi certain, et qui ne revenait jamais(de son inimi-
tié), comme il ne fut jamais constant dans ses amitiés. Il
fit périr la plupart de ceux dont il avait oublié les ser-
vices, et il ne devint jamais t'ami de ceux qu'il avait
une fois pris en haine. Ceux des personnages les plus
distingués qu'il savait dévoués à sa personne, il les
abandonnait à (l'animadversion de) sa compagne, ou
de tel autre dignitaire qu'il lui plaisait, quoiqu'il con-
nût d'avance qu'ils périraient bientôt, et que son an-
cienne faveur pour eux en serait la seule cause. Car il
était sans foi en toutes choses. II n'était fidèle qu'à
son inhumanité et à son avarice.
Quant à ces passions, on ne put jamais les vaincre.

y~o~o/v~ quand elle ne pouvait le persuader


5.
sur un point, lui faisait espérer qu'i! tirerait de grandes
richesses de l'acte qu'elle lui conseiHait, et l'entrainait
ainsi à t'exécuter malgré lui, ainsi qu'elle l'entendait.
Car, pour un vil gain, il ne rougissait jamais de
faire des lois nouvelles, et de les abolir ensuite.
H ne rendait pas ses jugements conformément aux
lois que lui-même avait promulguées, mais selon que
la décision devait lui être profitable, et lui procurer
plus d'argent.
tt ne s(~ faisait aucun scrupule d'enlever mém~ mn
t)
yap ~SWTOVTt <X<p<Xtp6~a(t TOt; TMV UTC~O~ OU<TKX< 'XtO/u-

~7)~ <XUTM ~epStV T~OC


OUOCtp'.Y) M6TO '~HM OUy Ct~Ot~fX-

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7TCt~T<x, <x<pe~eo6on ~oYtd ït\'t elyEv
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'n'III. s'Yx.~uLM
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MïT~OC~OX~TOf, ~tK~i~ OU y6Yevy)ti6W); TCpOOy'/im.KTL.

Ç'. Rp!.6tVe T6, OtUTOU ~M~OttMV <Xp~TO<, OU TCKTT~ irpOt

Qgo~ atc~ot~ Ti ~o~ct, ou vo~oc 6~up6<, ou irpct~ peëcuac,


OU OU~6oX<XtOV OU~. 2ï6~0p!.6~MV ~t T?p0$ tXUTOU TM~ Ot

S1TtTV)0'etMV TM€~ &TT~


T~<X
~pOt~tV, Ct (A6~ OtUTO~ OtTCOXM-

~S!t6VKt ~U~e~, T&~ <T~tOt T70tpO[W6'!7TMXOTMV TCO~OUC, X~t

t0~pV){JLMTMV Tt ~7)KKX<r6<Xt W~9o<' OUTOt ~V) tU~O~Ct TM

otuToxpKïopt e~oxouv Te elvon xott ovo~~6<!6ott, KTe


(XTrot~TM e~ ïo ~pt~s~ T~ 2'yye~u.e~K e'~tT'A.MOtVTë~' e~ ~6

~&t~0? T~t. E~ at~6p(~OU~ )rpY)<T&e~Ot, Watp' OtUTOV ~OtVTO,

~u<?~ou< Te (xuTO?~ ïo ~ot~w ~on '?coXe~to< ÀTCo'y~ouc


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i5 M<yTF6p apYOttOTpOTCOV T~Ot T~ T&V Ct~~pM~ ~UCt~, e< T~


UT?OUpYtK~ OUX6Tt 6X~<t. 1~76 )t0tt TtO~Ot CV <HCOU~Y;

swotouvTo 6~~e~ud9on otuTM, <!)< wo~~pot e~e\' xoturep c~Kn

TMV S~TY)~eUtJL<XTM\' OU TQtUTV) &~OVTMV.


Y~O~O~evoC 06 TW

T-o~ot)~ ~at o~pXM ypot~~et~t TYjv u~o<?~e<y~ o~upMïepxv

~0~6770~{A€~0<, 6u6u~ e9e~OUCtO< E; ~9~)~ a!xTO, ~O~V)<


T~

T/SC6~ OtUTM TO ~pyo~ TOUTO Ot0~.6\'0~. K<Xt TOtUTOt tOUCT~tK


partie du patrimoine du plus obscur de ses sujets,
lorsqu'il ne se présentait pas d'occasion de s'emparer
<te la totalité, sous un certain prétexte, soit en portant

une accusation imprévue, soit t'n fabriquant un tes-


tament.
6. Sous te règne de ce prince, les Romains ne pu-
rent compter ni sur le maintien de leur religion, ni
sur la foi jurée, ni sur la stabilité de la loi, ni sur la
force de la coutume, ni sur aucuns contrats. Quand il
envoyait quelques-uns de ses familiers, avec une mis-
sion spéciale, s'il arrivait à ces commissaires de mettre
< mort quantité des personnes avec lesquelles ils avaient
à traiter, ou de leur enlever de grandes richesses,
l'autocrate les regardait comme des hommes habites,
capables d'exécuter fidèlement tout ce qui leur était
connë. S'ils revenaient auprès de sa personne, après
avoir usé de ménagements envers les particuliers, il
devenait à leur égard matveittant et même hostile, ïi
)fm reprochait en quelque sorte leur attachement
aux mœurs de nos ancêtres, et ne les employait plus à
son service.
De la sorte, beaucoup de ceux qui l'entouraient af-
fectaient de n'avoir aucuns principes, quoique en réa-
lité ils ne fussent pas les approbateurs de cet arbi-
traire.
Quand ./M.<7/w~ s'était engage plusieurs fois, par
serment ou par écrit, et quand il paraissait avoir donne
!<'$ ptos grandes sûretés, il mettait aussitôt et scnm-

tncnt ses engagements en oubh, comme s'il devait tm


n revenir qudquc hontu'ur. (~«c (omhntc fut sutvk
vo< ou p<.w~ e< Toù~ uTUt~ut etrpot~MTO, w~~Ct xan e< T<~
~o~<(AHM noX~où;, M~wep (AOt 6?pn'ron ~wpo~e~.
Hv Te ao~o~ (eui~o~), etc~e~ro~ e~e~,
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M<nMp yo:? Tt KUTM wctpapYov ~uMM< e!'yyotp<uo~m, rct
TOtCtSTCt t~OtMTO e~Ott' Ct~~tTOt ~{~p0t< Ta
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vu)ttct< ~uo ret Tco~ac ~eve~, <X~M< Tt i~!Mt 6 icpo T~<


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u~o~ Te Ppot~awo~ tw~~ou, xon poTc~ot~ ctyptct~ TM~,
MpOt~ TC, S~ OUTM TU~Ot, !MtTOt~pCt6MV (JLtCt~~ tirât WtpMCat-

TOU< Met ICOMU~OÇ, TM K~O~ !MtTtTpt6< )(pWO~.


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aÏYO[6o:< '?!9e~ev, ~t pL~at c!v ït eu~o~ovMt~ &!M~Mp~~t Tct


wpa<Y~anro[. Nu~ ~e T~ ~u~e<u< KT~ut, ewt TM ~M~.cn<o~ ~o-

W!p<o ypM{A6VO<, $U~7?0(00~ 9t'~TM~ T~i~ 7T&XtTet9tV TO ~Ot-

<poç xatOe~eÏv ~u~< Èyp~YOpt~ett


T< yat?
~t~~Mt, xon
TOt~ocHTMpe~ Mtt T?Me!o9an oux w~ou T<~ ~e!M[ ~pyo~ ice-
M ~&M!Tatt, MOTt !tO{A?ttt)~eCT~pOt< CtCt !Mt6' <!t~T~V TOT; Uint-
~t< aittït~ct~cn T<t< cu(A~opat<. H~ YOtp, ~wep <!pHTOtt,

~tCt~epdvïM< 6$u< ew~o~<rott ra, )tcn ïat~~ ot~OTt~~ott ot~~Kt


<pYO[, M~Tt atUTht XKt T9t TYj< ~~MM~ at~etOw, tWt ~U~lp TM~
'~)t'x.~ ot~~)tt~t?9<xt ~uve~at~t.
pat prince, non seulement envers ses sujets, mais
c<
encore envers plusieurs de ses ennemis, comme je l'ai
dit plus haut.
Il était toujours éveitté, et pour ainsi dire af-
franchi du besoin de nourriture. U ne fut jamais gorgé
de viandes, ni de boisson. A peine avait-il touche du
bout des doigts et goûté les aliments servis à sa ta-
bte, qu'il se retirait. ït paraissait ainsi doué d'une na-
ture supérieure aux vils appétits. Souvent il demeu-
rait un jour et deux nuits sans se restaurer, surtout
lorsque arrivait la semaine dite de la Paque, où ce
genre de vie est recommande.
tt arrivait fréquemment, ainsi que nous t'avons rap-
porté, qu'il se privait pendant deux jours de toute
nourriture solide, et qu'it se contentait d'un peu de
hoisson et de quelques légumes.
U ne prenait, selon l'occurrence, qu'une heure de
sommeil, et passait le reste du temps à des prome-
nades continues.
8. S'il avait voulu employer !c temps qui lui res-
tait a des travaux utites, il aurait pu amener les af-
iaires publiques à un haut degré de prospérité. Mais,
par la nature de son caractère, il l'employa pour le
malheur des Romains, t't il usa de ses forces pour dé-
truire leurs institutions, et les ruiner de fond en
combte.
Car il était, comme je l'ai dit, très-promptdans fcs
résolutions, et non moins rapide dans l'exécution de
ses desseins pervers; de sorte que les qualités de son
tempérament ne tournèrent qu'à la ruine de ses su-
}rh.
KE~AAAtOK IA.

Ct. HpatY~CtTM~ yatp Y~ CK~ptCt ICOX~, !tOH T&~ CtM~OTM~

OU~M ~.<t~e~, ~W~p {AOt 6~ty<<~ Û1tOpt.8~Tt, OtMTC~ ~ÙT~OV

Tût ~OtTCOt, <b< {AOt 6 ~YO~ Ct~pCtVTOC eÏV). n~STOt

Y~p ou~~v 6< ~CtOtXwov


et~M~ct ewtTi~etM< ~o~t oCre etuTo<

e~ev, o~ïe ~(A~u~cto~etv n~ou e~Xc< T<

T& <T~cc, xon T~v ~et~OMt~ ~atp~pt~. Ôcct Te yp~t~an


~p0< OtUToS PoU~OtTO, OU TM Tl~~ K.OtCMTMpO~ ~O~Tt T~V,
~ictp M<o0et, ~OT~X~ icp~oûcn' e!U' oturo~ Te rot
wXtT~Te:, xoturep oSïM ï~~ Y~<&m~ ~~v, exp~pe~ ~~o~,
t< XOtt TMV WCtpOtTU~TMV WOXu< ~~0<, MOTt TOU< ~9~ e

i~MO!(~ou< ou)t ~etv ~T<~ ~txet~oMv.

To?< ~t Ào~xp~T~ )tat\ou(A~ot<, eux auM~xptïo To


Ct~M~Ot, TO TO: pct~MM< «TC~ppUTat ~p<<tV, e~ ~W<p
ïo ~~et9ev eTtïat~ctTO. À~Xat rot a~ct eypet~t~ OtUT~, Mt

n ~et~TOt' xott e!~ ~ou ~tatï~~e~ ïou~ ~onTe~TCt<


etwe7v

K~tt ~e~Cttev, (~Y~ouv) ~<<t HOTt CtUTO?< t0! t< T'~ Y~M-
tTM~ e~). 0~ '/?? <~ TMK t~ yt TT ~M~.OHM~ etpyY:
CHAPITRE XtV

i. On expédiait les affaires sans aucune opportu-


nité, et on n'avait nul souci des précédents. Je me bor-
nerai, pour le prouver, à en citer un petit nombre,
afin que mon récit ne tombe pas dans la diffusion.
7M.ï< dès le principe, n'en traita aucune dans
les formes convenables à sa dignité impériale, et n'exi-
gea pas qu'on les observât (dans celles dont il ne s'oc-
cupait pas lui-même). On y parla un langage barbare.
On imita les costumes et les manières étrangères. Les
dépêches ne furent plus remises, selon l'usage, au
Questeur, qui avait la charge de leur expédition;
mais, quoiqu'il ne fût pas lui-même initié au styte par-
ticulier (de la chancellerie), t'empereur jugea à pt~pos
d'en écrire de sa main la plus grande partie, ou d'en
abandonner l'initiative à la tourbe de ceux qui se
trouvaientprésents, de sorte que les particuliers btcssfs
par ces ordres (improvisés) ne savaient plus à qui por-
ter leurs réclamations.
a. La prérogative de ceux qu'on appelait (Jf<<
/~c.f) qui consistait dans la connaissance des affaires
secrètes de l'empereur, institution qui remontait à
des temps anciens, fut si peu respectée, que 7~
~MM tes expédia toutes, pour ainsi dire; et les ma-
gistrats de la capitale auxquels certaines attribu-
tions appartenaient, ne savaient plus ce qui leur co
n'stait. Car it ne pcnn<'tta)t ;< personne, 'tans t cntptt<
Y~M{A'~ OtUTO~O(Jt.M T0t$ ~V)CttU{ ~t~O~Ott' Ot~Xoc Otu6ct~te(~OMt~&~

M~OYtorTM ï~t wwpp~~tOt, !tp~n<Tt ctuïo< To:~ eao~vot< ea-


pu6{A~ev, axo~< ~oyo')) ?rp~ rou TM~ ~tat~epo~~<~ ~ot6~,

)MH a~c~ttMt au9u< TM ~<~ma<ï~~ct e~OMt, ou vo~ r~t i,


:nMt~ H~evo~, awatpotxo{~'ï~TM< cno~poxep~eK ~~<.)-

~o<. AMpo~oxM~ Y~p 6 pat~~eu~ ou~ ~o~uvero, wotoct~ wu-

TOO T~V Ott~M T~< OtWX~CTTtet~ Ct~~O~

y'. no~CHM< ~e TOt <TUY~T<p POU\~ T< )MH TM CtUTO:

xpctTOpt ~e~O)tt{AC(~(A~ct, et~ ~T~wv T~ot eït~e~T~ot xp~tv.

Y~p pou~ &<y~ep 6~ ewo~t exct9w)To, o'j~ T~; ~~ou


ou~ T«S xot~oS ~uptat o~at ~T~otTOt {A~ou xott ~o~.ou

~u~e~ey~s~ wctXettoG ~exot' t~ ou~& ~w~ a~t~on T~at


~T<~oC~ TM~ ~TaS~ct $u~e~<Ypt.~tt)~ T~ wetpaMr~ a~
o' Te pet<ytXeu< )M<t cuvomo< ex TMV e~~eï~TO< ~tCt~atY~ot-
)& ~e~ ctXX~o~ TM~ ~m~epo~M~ ~D~ïo~ e~MMt ~e T9{

t~ o~tCtv etUToT; mcep TouTMv ~Y~t~tvat. t~ T~ ~o~en~


oùx a~xXe< e~at ~otpot~<vop.?)MTt ~e~mn~an )Mn a~<'

Tt ~RUCtO~ TM Pot~e! TOUTM Wp06~&<, ~<!(AO~ tU~UC ~6-


~paTTtï~ eue' ~ct~TtOtç amat~TM~ M~rct TM~ wp~6e Mt-

M (~< !tN~ T~ ~Tep&t TOQiTM ïO~ ~V TO~ KttO-

~M~~TCt et''<9t< ~T~ {A<TCt!t~e~ Tt Mt o!~T~<-

O~T~VWt WUTOXO'XTMp, O'~WO.~ WW~~U.


romain, d'émettre la prétention d'avoir de son chef h
droit de donner des décisions.
Animé d'une présomptueuse confiance en son pro-
pre jugement, il évoquait les procès; et sur l'expose de
)'une ou de l'autre des parités, il rendait aussitôt des ar-
rêts sur les points controverses, sans consulter ni la
loi ni l'équité, toujours dominé par l'amour d'un gain
sordide, qu'il essayait en vain de dissimuler. Son avi-
dité dépassait tellement toute pudeur, qu'il ne rougis-
sait pas de la réputation qu'on lui faisait (l'être un
empereur accessible aux présents.

3. it arriva souvent que des affaires portées à la


fois devant le haut sénat et devant l'autocrate re-
çurent une décision contraire. Le sénat n'était plus
qu'une ombre; il n'était maître ni de ses suffrages ni
même du maintien du décorum. H sembtait formé
seulement pour la représentation, et pour satisfaire à
ancienne loi du pays, puisqu'il ne lui restait plus au-
cun avis à donner sur les affaires.
Quand l'empereur ou sa compagne avaient dé-
claré qu'ils avaient conféré entre eux des raisons qui
leur paraissaient décisives, les sénateurs ne pouvaient
ators qu'y donner leur adhésion. Si celui dont la cause
avait triomphé avait quelque inquiétude sur la léga-
lité de son succès, il allait porter de l'or à cet empe-
reur, qui aussitôt promulguait une loi contraire à cette
auparavant en vigueur. S'il s'<'n présentait '!n ~utn
{lui regrettât la loi abrogée, t'.mto< rate n'!t<'sitait pa'< w
ohan~'t'de svstemt' et n !a rétahtir.
Ouoev se TM TY)< ~u~otp!.<M< pe~ct~ ecï~xct,
s~Xot~<XTO wot~TOt~doe wep~epo~e~ T~ ~~< ~o??7)' owv)
o:~ ctUTYtv potp~ct~ 6 ~<tMV ~puTO< at~~xe~ KT~uot. ÉxetTo
Te ev TM ~o<yt<t) ï~~ M'yopat~, xctt T~STCt eK wat~etïtou~xat

S
WpOUTt6<TO OU ~t)Mt<TTm~ pt.OV(,V, ~Ot )tCtt ~oOeTMt~ T?M-
~nï~ptat.

e. Tout oe
l\ Pattpepe~oxptou~
.ft. ~ot~oup.~ou< ou~eTt atWt~
KveveyxeM e< ro~ poco~ea TOtç T&~ txeTtuMT~~ ~e~oe~, e<

~e TOt~ ctp~ ct~otYyetXctt ~ov, ~ep et6~et' ït &UTM

a(i~t T~ ~TT) OMT! Ot~OC $U~~OpYt<TOt~T<t WOt~TMV OtV-

OpMWM~ Tov <~mo~ ~oyo~, ~e~om~o?< ~e~ rov Jou<TTtVtCt~ov,

xott wctpct'yMYet!< T~tv e~iretïM~ Toï< rctUTa~ e~tm~euouc~

u~oxtt~e~ov ~uMt. E~M ctuïtxat ye~o~evot, xatt T&v ~Knv


M~~l~tOTM~ TOUC ~Tt0~mou< XOt9etp~CtVTe<, ~p~pLOtTOt OU~');

ot~.u~o~e~ou (a~e~t'y~TM~)tirpatT~otTO, ~a &~ atùro~t o~ctpxTi


e~.

T\ Kott CTpOtTtMTKt Ot T?iV ev TCft~etTK~ ~ROUpOt~ ~MTe<,

TT: poto~et~ ~ïoot wotpot Tou< ~tattTMVïc<< ye~o~evot, ptCtKx

/<tpt ~xw< e~yav. natWTe< Tt M< :twe!~ T~~ etUTMv


T0{<

<X~WMT<< T0t$~, 6~0U< T<~Te KOtT' ~OUOtOt~ ~«~0~ 9MTO-


2f,

p')U~ Te XCCt
«TTt~TOU; T~Tt TOt tCpOTepet OU~Ct~' !t0<t TW

~p<Y~<T« ~j/e)<~< TT~TW :ptTO, Q'~e O~O~NTO; T~0<


H n'y avait cloue rien de stable dans le pouvoir.
)ja balance de la justice penchait tantôt d'un côté,
tantôt de l'autre, selon que la quantité d'or pesait
plus ou moins sur elle. Dans la place publique se
trouvaient des officines, fondées par des personnages
employés au palais, où l'on trafiquait, non-seutement
des décisions judiciaires, mats aussi des décisions légis-
latives.
5. T~es officiers appelés ~6~~d<ï/r~ n'avaient
plus à porter les requêtes des suppliants à l'empereur-
ni à exposer, selon la coutume, devant le conseil, ce
qu'il était juste de répondre à chacune d'elles. Ils re-
cueillaient de toutes parts des témoignagessans vateut,
et trompaient 7~~w<?~ disposé par son naturel à la
déception, par des rapports fa!!acieux et étrangers aux
vétitab!es questions à résoudre.
Aussitôt ils revenaient auprès des parties, et, sans
leur faire part des conventions secrètes qui avaient eu
lieu, ils en exigeaient autant d'argent qu'ils vnuhient
s'en attribuer.
6. Les soldats même, qui montaient la garde dans le
palais, et qui assistaient ceux auxquels la basilique
du prétoire était ouverte, intervenaient dans les pro-
cès, et se faisaient payer cette intervention.
Chacun quittait sa profession ordinaire. On suivait
tesroutes qu'on trouvait tracées pour arriver à la for
tune, quelque peu frayées ou quelque inaccessibles
qu'eues eussent été auparavant.
Toutes les affaires allaient à contre-sens, t~es noms
marnes avaient perdu leur signifh atton propre. En un
t~MU (Jt.eïcAot~OWMt ~Xtt Te ÏCO~tïetOt ~Ct~~t ÏCOH~OVTM~
iratt~Kov. ÀXXx ïa~Xot
(AOt wocptTeov, M~wep ïou~e etp~o~evoc
ToS ~oyou uweTTOv.
At~<TCtt ~TtC ~l~p Wp&TOC ~tXOt~O~Tat ~MpO~O-

5 Mïv T~ pot~t~~ct ToSïo~ c!eKye. AeM~ T~, K.t\~


Y~O~, 6$ ~e ~tXo~p7!CtTt~ ~Ctt~O~tM~ SC~OU~OHt<<)$. QuTO~

0 A&MV XpCtTtOTOC ey~eTO XO~OttMM enca~TMV, KOH OÏO~ TCC~

T&~ apt.o[6Sv ~te~o~onc (To) &wo6at~MoK. n<t6~ ~Kp

0? TtVOC
~UVOttpO~~tV e~ TOC TUpCtVVOU T~V Ctëe~T~ptOtV efFt

iO ~6dp~ TM~ M~TMM J~V. OuTOS (o) CCV~P WpMTO< iouOTt.

~t~~ avattcet~t ~we~wo~ct~ ~pT~TMV TCt< ~~o:{.


ÊTret~l Te x~~Te~ ~e ô ~~p Tp<~c<p TS etp~<f
~M, OUXtTt Ct~ttt'· < Ô~M WpOM~ TO KOOt~ TOCTO Sitt

{A~yct ~<&pet* ~Tt~ Te ~m~ ~WY~ a~mov rS~ ï~t ~tctx~


t56V <TWOU~TriJ~' eu6u~ TCCtpOt TM A~TOt ~Ct' !MH (A0?p0t~

T&V aVTt~YO~e~MV TtVCt O~oXo~~ TM Te TUpOt~~<~

otuï~ !MMïeo~att, atUTUM vevt~!tM<, où ettc~otcrceïo m


ToS wat~otïtou. Kcn A~Mv pt.ev ~p~acTCt ev9~~e weptëct~o&ott
{MY~et xo~n~ ?o~uoe' ~pot< Ta wo~ xJpto~ Y~ove

20
~Mpt.aMtt m~ wo~tïetat~ aKTM&TMTO~ Y~o~ e< Y~u

6 H~ OU~V TO~ $Up.6e€im< OV~pM~Ct, OU VO(AO<,


TC

&U/ e~pXO<, OU YP~~tT~ <'M 1COtV1% ~yM~ OU!t a~O


mot, la société ressembtait au royaume des entants en
récréation. Mais je m'arrête ici afin de ne pas dépasser
la mesure que je me suis prescrite.
Je dirai seulement quel est celui qui le premier
persuada à cet empereur de trafiquer de la justice. tt
s'appelait Cilicien dr nation, et il était passion-
nément avide de s'enrichir.
Ce /~9/ï était le plus impudent de tons les flatteurs
et le plus propre à surprendre la confiance des per-
sonnes dépourvues de tumiè~s. tt s'adressa d'ahord à
la sottise du tyran pour lui faire goûter le plaisir de
ruiner les citoyens, et c'est lui qui le premier enseigna
à Justinien t'art de vendre ta justice au poids de !'or.
Lorsque cet homme eut découvert le procédé par
tcquet on pouvait voter ainsi, il ne s'arrêta plus dans
cette voie. tt y marcha à grands pas, pour étendre te
ccrcte de ses opérations.
8. Quiconque avait en vue d intenter un procès à
quelque honnête homme, se rendait aussitôt auprès
cie ~M~. Celui-ci, aptes être convenu de la part qui

reviendrait au méchant prince et a lui-même, des


choses en litige, le renvoyait immédiatement du pa-
lais ( omme si la victoire était déjà remportée.
/~o/< se procura ainsi tacitement de grandes ri-
chesses, devint possesseur de vastes demeures, et fut
ainsi la cause principale de la ruine de la société ro-
'naine.
9. tt n'y avait plus de sûreté ni dans les conhats,
ni dans la loi, ni dans les serments, ni dans tes
'~nts, ni dans tes peines stipulées, ni dans aucune des
TMV ohco(~T<<~ OU~CV, O~Tt ~V) A~OVTt X&t. ~<XO~e? ~Mp~TOt

TrpOecOo~. Où {T~ OU~E TOUTO 6~ TM pe~KKp T~~ YV<0<A~;

TY)< ToG Ae&~ïo$ ~e\'e~, K~x ~toQotp~e?~ xcn wpo~ TMv

evot~ï~ ~~ou. K~tWTM~ yotp Mt xan ~ctrepct T&

&
e~ otuï~ 'n'po<TTe9ctpp~xoT<M, o~tYMpe~ Ta xott ax* ~e~TM~
nvott, ou~otu.?] ott~u~v:~ u~t&~Teuc~ e?V6tt. Ou~ev ~0:? cttoypov,

e! ~O~ttV To xep~ot~e~ 7?po<yY), e~o~a~ev ot ctUTM eTccc~oïe-


p~OVTt ~e~Qat. Ô OM iou<TT~tOt~O<TOH<STOÇ T~

KE~AAAÏON ÏË'.

oc. Oeo~Mpoc
~e e~ T~ ~eëouM T?i< Ot~at~6pMWnx~tv~e-

~SCTOtTK 6W6~Ytt T~ y~M~V. A~<~ ~Otp ~OtTCCK~6MT<X

10 <x~otYX6to9eT<Tat, e~Yo~eTO ou~ev Wt~icoTe atuT~ ~e TX ~o-

~TCt e~eTe~Ct ctu~ot~tat~o~e~ ~oc~et T~ ~at< ou~cvoe

s~onTe~ctt TM wetpotwe~TMXOTOt TO~{MMTo$. Ou~e yMp

ypo~ou ~xo<, ou x<Aat<re(u< T?~~o~ < me?etat~ p~o(~,

~u ÛKvotTou otW* ~Tt e$ oupw~oC wece?TOtt TM ~oc~Tt

t5Y~6t efCt~O~~ 0?tTO[, X9[T<X~o6c~ atUT~V Tt T?]~ OpY~

€~6~6. K<Xt TuX~V]~ ~CO~Mpa~ TM WpO<TK<XpOUXOTt XOt-

TT:UotY<?T'XV, OU~e~ WOT6 <Me~, Y) ~&VTt, Ot~6pM~<~


garanties connues, si l'on n'avait donne d'' l'argent a
/w et à t'empereur.
Le succès ne dépendait pas mente de la promesse
de Z~rw.)7//</<~ pensa <{u'n pourrait aussi mettre
à contribution tes parties adverses, afin de dépouiller
a la fois chacun
de ceux qui s'étaient nés à lui.
U ne rougit pas de s'isoier (de son conndent~ et de
dccider le contraire de ce qu'il promettait. A ses yeux,
il n'y avait rien de honteux de s'assurer, par cette ha-
bite tactique, un double tucre.
Tel était donc ce

CHAPiTRK XV.

t. Quant à TV~w/o~, son esprit était domine par


l'habitude de la cruauté la plus invétérée. Elle ne se
!:<issait jamais nëchir, ni entraver dans aucune exécu-
tion. Au contraire, elle employait toute sa puissance à
réaliser ses résolutions, et empêchait ainsi que per-
sonne osât intercéder en faveur de celui qui était
tombé dans ses filets.
Ni le laps de temps, ni l'excès du châtiment, ni Fa-
dresse de la supplication, ni la crainte du ciel, qui pèse
d'ordinaire sur chaque créature, ne diminuaient l'in-
tensité de sa haine. En un mot, personne ne la vit
une seule fois ressentir quelque pitié, soit pour ses en-
nemis vivants, soit même envers ceux qui étaient ef-
Ot~)0(~9eVTt' Ct~Ot TOÛ TSTS~euTTriXOTO; 6 7?a't'<; ~KX~€~<X'7.E~

TT){ (~OtO~~OC sy6o~ MCTTSp Tt~O Tt TOU ITOtT&ÛO;, E;


TO

Tp~o~tot~ Tcocpe~e~irs~. Ô y~p 6uu.o<; <xuT?) xtvs~Qan u.e~


Ot~QpM'n'MV <?Qopat~ ETO'.O.OTOtTO, ~C
:t; Ttt ~('XpV.~Ott

t a~T~Ct~.
To UL~T~t CM~.Ot ~epOt~US, {JLS~O~M~
pt.6~ 7) }tMTa(

TV)V ~OEtCtV, e~O(CCO~('~ 06 XOtTM T'r,~ OtUT~i; e7Tt6u~tOt\

Tct~UTOtTOt (/.6V YOtp E<; TO ~~(XVE~ EKT7:St, 6~t!Xt.T<XT!X

CtT?Ot~<XY6?OM, X~ XKTO~OUCOt~T] TO <X}tpKT~c6a(t

<o66V~e &~<dpEt. ÀXpOtT~COt~7) ~6, '~TU~KXV YtYS~. ÀpKyT<~TX

~.6VTOt, X0(t
~t~OV OUpOU~S~T) SÇ 7?0:COtV
~6K~ S~M~m.(~ Ti:

)tOH TTOTMV '~p~eTO' U~OL Te <XUT~~ «6~ ~Ot~pOTOtTOt OCfTS-

~at~ë~OVTO' '~O.ep~0t p! <Xypt 77p<&TMV ~U~TMf' ~UXT~p~Ot


~t Ot~pt? ~OU Ot~KTyo~'fOÇ. E~ 770t<T~ T6 0'~TM: CtXûMT~;

<5 eX-ÎCCTCTMXU~
Tptëov, E~ TOCO~ ~SpOt~ XCUpOV~ ~t?MO<X~
~t<
Xe7o6oCt ~~tOU T7)V ~Mp.WtM~ Otp)(~.
0
Y\ Kott ~V TM t'n'<.TT6~et6 Wpat~~ TtVOt 6 ~OtO~eu~ OU~
0

CtUT~< Y~MU.Y!, 6~ TOUTO TU~<; T?€ptet~T7])t€t TOUTb) T~

Ctv6p<~(p TK 17p6tY[J!.OtTOt' &CT6 OU WO~M U<yTepOV, Tn< T!

M Tt{M)< WOtpOt~uQ~VOn OUV


S6p6t ~6YOt~), X~ OtWO~M~~at S<X-

VOtT(~ eno~~TM.
ÏM touoT~tOt~~ o~o~Tat ~p~coe~ pat~to~
~e~

OUy O'?0~ TU T'~ ~Ot~Ot~ SU~M, «~ OTt X.CH XU~~O: 2~t-


facés du tivre de vif. Le fils qui avait succe<te a la
victime devenait tennemi de t'imperatrice, comme si
et)c avait rendu les <'n~<nts responsabtf's jusqu'à la
troisième génération <tes tantes de leur père. Ça)' te
cœur de cette femme notait dispose qu'à la destruction
(te l'humanité, <t n'c<ait pas sxs«'ptihtc ft~ttf néctti.
2. Ettc domtait a ~a p<'rsonn<' toos !ps soins cxi-
ses par la nature, <'t !H~mt' au dt'ta, mais jamats au-
tant ftUP les désirs df ses sens t'y portaient.
Elle se rendait, en effet, <te très-ttonne heure au ca-
binet de bain mais après y être demeurée trop long-
temps et avoir prolonge ses ablutions, elle allait dé-
jeuner. Ce repas termine, ette prenait son repos. Etie
ne négligeait pas toutefois t'beure du dîner, et s\ fai-
sait servir tes mets les ptus deticats et les vins les plus
choisis Son sommeil était toujours très-long. Pendant
te jour, ette s'y livrait jusqu'aux premières heures de
la nuit; la nuit, jusqu'à l'élévation duso!e:t.
Mais.quoiqu'ettc fût tombée dans cet excès de non-
chalance, elle employait te reste de la journée à inter-
venir dans toutes les affaires de l'empire.
S'il arrivait que l'empereur confiât une missiou
quelconque contre son avis, l'infortuné qui l'avait ob-
tenue se trouvait amené, dans ses affaires, à cette po-
sition, que bientôt il perdait cette fonction avec un
~rand dommage pour sa fortune, et encourait la perte
de sa vie et la mort la plus deshonorante.
4. 7M.<~ avait beaucoup d'aptitude pour t'expe-
<!ition des affaires de tout genre, sinon par les lu-
mières d<* son esprit, au moins parce qu'il n'éprouvait
TT~CTO~ MC?r<p <tpV)T<Xt, XOtt CUTCpOCO~tx; 770(VT(U'~ ~.Ot~tOTK.

no~T) yotp <xv9pMTf&t< s~oucm eytvero, xottïo~ ot~~o~ T&

)MH Ct~~eTt ~OtVTCtTTOtC~ OUT~ OUy OTt ~TU~eÏV TM TU

pct~M TO'JTM, at~ot x&t xo~o~oyet~att xan <~ c<?coppv)T<t)'/

ouYy~to9on.

< n<XpCt ~6 TY,V po«T~(.~Ot, OU~e T(~ Otp~O~T<M Tt~t OTt

XP~~ ??~<~ Mt TTO~M SKTtT~TK Y:V, a<~0t WpOTT!

~ptuov pt.e~ atët at'~at\'ïe~, o~pot~o~M~r) T~ût ~p~e~pt~ tv


~(U~OtTKp CTeVM
Te ~0(~ TTVtY'/ipM TOV <X7?Ot~TOt /pMO~. KtV-

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~U~OC yà? 0~7?~6~€0(~ TMV 0(p70~T<OV T~t Ot~U77(~CTO~ T~.

Î~TOt~ïo ~e ~t~vexE, & axpM~ ~<x)tïu~< KatOuTTeprepo~

CKMCTO~ Tt~ 7:e).&~ Ot6tTELVOU.6'~e, TO 1TCOC(U770V 676~ 0~0),

CtUTOV ~~oQe~ ~K)VT6< eu~O'j~Ot OC(')6V. ËXOt~OU~TO ~i XUT<«'/

T~6< {A~t< T6 ~t ~pOH< 7?0~9(~ C<IT<pQV :'7t~Te<

<5 WCt&* OtUT'~ ~UV ~~6t ro~M, OTt TOtyKTTOt Ot~C~VT~,


TCpOOtU~MVT~ a~OV, XOH TCtpC~C' ~~T~COU WO~O~ M)tpM

~e~tt a~~evot. <K(eYyec9~t y~p vj cuït~Qctt ït, (AV) E!t<)<


~)te~euo~.6~7;<, ~u~t[JH6< wctppv:ct0t cy~eTO.

ç'. È< ~u~oTCp~etat~ y~p 7?o~T<t9t ~9e, ~u~o~-


:o
2o
fiâaxa~av aûs~iv
~a«yx6t\<tV etuT~ eyoucat. Te
PM~cttOtc sâ
éyouax. O~Ssw se ~w~aiocç Ta ~pâY;~a~-a
wpOtY~otTaf
presque aucun besoin de sononeit, amst <pte nous 1 a-
\ons dit, et parce uuit était accessd~te .t tous. (Jet ac-
te~ etatt ouvert même aux individus )<*s p!us <~hscur&
( t a dos inconnus, t't f t'ntu'vth' nf se ~matt pas a une
stmpic a(htttsst«n en ))t<~cm'<' df ce tyran, maisct!~
s'ctenda)! a dt's c~nt~rt'm'es <'t (les cntretn ns tunt a
tait conft<!ent)c!s.
L nnpoah )«', au contrant', n\'tatt ~tsn)!f. nfetne
pour tt's h.tuts functxmnant's, tpt'apn's nm' tongm' at-
tt'utc t't une soHiotatton p<~nbt<
On k's rcrevak toujours t'n masse, et on )<'s retcnan
pcnuant toute t'audicttcc, <on)tnc un troupeau d'es-
(tavcs, dans un<' ptfCt' ~trott<' ~'t sans ah. i~dan~t'r
<ju<'prouvatt chacun (t eux de s<' perdre h'ur <'<a<t m-
~upportaHe.
tts se tenaunt debout (dans ce cot'ndo) en se
'tressant mcessamtuent t'un au-<tessus <te Fautre, sur
ta pointe des pieds, aun de montrer teur ngure au dc-
ttors et (t'être aperçus par tes eunu<p)es du cabinet
charges de l'introduction.
Quehpjcs-uns seutement etaieut admis, et souvent
.'près ptusieurs jours d'attente, ttx entra'ent ta crainte
't.nts te cœur, et étaient congédies te ptus tôt pos'sibte,
.tpres s'être prosternes et avoir baise du bout des tcvret
ttacun de ses pieds.

et tt était expressetncnt interdit de t«i adtesser ta pa-

Têt
de rien fui demander, si eHe ne t ordonnatt.
te était ta servitude oui pesait sur ta soetete
potititpte. et c'était y7~<A' uni en avait enseigne ta
p'.ttiuuc
dM~6etp:To, T&ù (Ae~ T~potwou TM etye~ eu~et ~oxouvït
e~ott' Qeo~potc ~e TM ~ot~err~ xcn ~totv ~u~xo~. Èv ~e~

ystp T<t au7)6et To ot6s6atn<v v)~ ev


~e TM ~ucx<ïX~ TO o~cpat-

ÈV TOT; ~6~ ~tOUDH


XTOV. &UV T~c TS y~Mp!.V!t CtUTO?; XCtt T7){

5 ïo ~at~Moo~ s~onveTo' Mt~ot ~e c(UTOt{ Te ~~o/pY)-

~aïtOt, ~ott TMv ~o~Mv ew~u~m, xon ïo ~~<vt et~~Ot-

~eTQott. A~M Y~p :?ctT/]~6tM~ 6C Ta: ~wXt~Tat ~e~toOon


s
el~ov.

(. Katt T)V ~6V T~ T&~ OtO~~pOt T;pOOXe!tp(tU~OTMV

te a~apTatVttv ~tyotro Tt, Ppo~u Te xett ~oy~u ou~ot~ a~n~


ottTtCt~ euQu; at~ct'!c~ot<îo')u<rat TM e~pMWM ou~ev wpoctjMu-

ca<, 2~ ~yo: ït XMXoS To T?pc<Y(AW ~p<v. È~x~atT~v Te

~xoueTo ~~j6o<, xcn ~atTOtXucsM~ ~tpt T&~ xctTVjX&Mv ~t-


~e'jQan ~t<to«TT~pH)~ <t0ft ~KTTon ~~e~eyo~TO wpo; ctu-
ï&Tï; c~apo~ ~) e~eA~o~ ~tat~.o(~e<yct~att wpo< ûtUTi-

~OU<, ~<TTt< 0:~ KUTMV ~K~~OV TMV at~MV CtR~OM~ TV) :<

T11~ YVMCtV 0<7?Ot~Oph)7CHÏ TV) PotOt~t TO Pou~7!(ACt mCt~;


Y~OtTO. OST<U -€ T<<3 7?CtpCt~6ï?TM)tOTO~ T'~ (/.ev Ctùtt~
'XUT~a( 2; TO ~0<~OV TtVOtYpOtTCTOV e?70t6t' ~<!tpOTCtTO: ~<

~a'.tTO~ ~~tox~.e~y., )tT~r:p '< &'j7:o(T(< T~ x'/ex~s'~


o~TCt, 7} ~~YV) ~to~ Y) ~a(vatï(~ (<'j~at~i wïrv!
aifai«s des homains tombatent
(~'cst ;t<ns) que tes
o) décadence, sous un tyran qui n'avait qu un< dou-
apparente, et sous un caractère aussi despotiquf
< cm
< ) aussi dur (lue celui '!e y/f~
t~t ct<'t)K'xc<' n avait rien du p<'t's~v<'r.<nt, tandis (~ue
ta rigueur ctait iu< branta!)t<
Il y avait cette <tin<'n'n<c t'ntr<' les sentiments et la
t~nduitc (!c Futt <'t de Pautrc; ntais raviditc pour
senrichir )cur était coountUtc, ainsi que la soit du sang
et t aversion pour la veritc. C~ar tous deux se plaisaient
thuts tes supercheries tes plus sut~tites.
y Si quetnu un de ceux oui avaient encouru la dis-
grâce de TV~/r~~ était inculpe d'une faute, quelque
tcgerc et si peu digne de poursuite ou'ette fut, un sus-
citait aussitôt à cet homme des accusations sans ton-
<ten)ent, et l'affaire prenait une consistance tres-dange-
rexse. Les chefs d'incrimination étaient accumules; le
tribunal était saisi de la solution, qui ne pouvait être
~ue la spoliation de t'accuse.
Elle faisait convoquer tes juges compétents devant
< tte, et débattre le procès extraordinairement entre

<nx, afin de connaître ceux qu it convenait de choisir,


pour que la sentence répondit a sa cruauté. C'est ainsi
que t'accusé encourait aussitôt la confiscation de son
patrimoine au profit du trésor publie, sans préjudice
<t<'s châtiments corporels tes ptus graves, même quand
il appartenait à une très-ancienne et tre~-ittustre ta-
'nittc.
t'~te m' se taisatt ;)ucun st rupute de )c pumr .<ussi
<)'' t exit «x de ta mort.
V)
H~ ~t Y< TM~ CtUTn :<~OU~OtCr~.6VM~ Tt~t :~t (pMOt~

ot~mot<, Y) ereptu TM T&v ~eYKTT~~ ot~~ctT~ «~M~an

~U~ëcttV'~ ~KXTUp~uOOt XXt ~euO~OUM TV)~ TMV tMtT~yopMV

6p~ · cKu?cot~ 70: TTpocrwe~TOt o'~Tt s6e~ou<?m'j< ~'XY~et-

&
~6~. À~0< )t0tt TM~ T?pKY(J!.CtTMV TCt O~OU~CttOTatTOt 6~ yc~MTO-
~onot~ ~erctëa~s~, oTOtv c<uTY) ~oxY), Mt~e~ T~v'~ xat
6<CtTpM :pYM 7:6T?Ot'/)TaH.

6 Kctt '!?()?: Tt< TM~ T7<XTOt)t~ ye~t~ T< XXt ~p~


T7~U~ Otp~. YCyO~M~, (o~6p 6YM TO ~<tp!.0t &$eWKTTOt~.t~<)<

« M; ~WOTOt ~t~OO~Ctt, M< 0(~p9t~TO~ T~ t< OtU7~

û6pM TrOH~OM~an), T&~ OtUTV! UTCViCtT&U~TMV T~Ot, O~e~MTOt

~p~{J!.0(TM (Àt~Ot~Ot etOTCpa~XoÛOtt OU~ OM~ Te MV~ SC~~6t

W9tp' OtUT~, TOV TE


<TU{A6~~TCt OUTtCt~O~evOt, Mt ~e7)~00-

p!.e~o< ot~TM ~ovi~~an T9t ~txottot. Ô~ep ~:<<~Mpct wpo~ot-

i5 ÛoCcot, T&?; <uv<<u~ot; :??~Te~ev, eire~atv o wotTpmto< tcpo<

etuï~v ?xotT&, ~!<t!tca<o6on ~<v ctuTO~ a~c~TOf{, ewo~out~


~e a~TV! ~6<YY<<{A~v), uwennCxyat o e<uTou< avTt~6YY<9&ett
ït
~e?. Ë~tt ~s 6 i?ctTpmto< T?)~ Y~e(t!Mt)~!r~ (em~Ot), wpo'Y-
:)t~<ie jA~ Mcwep ecjT~v wp~?)tu~ t~tOT~ ~<~<t)tpu~~t''

M ~W')<

'12 ~tT7?~A' ~7' <7?'~ ??atTp~K;)


~~pt ypy.-
H Si quetqu un de ses aftides, au conttaire, était
mis en jugement et tnenace de la perte (h: sa vie pour
(anse de meurtre prémédite, ou de crime non moins
atroce, ette forçait tes accusateurs, soit par ses me-
naces, soit par ses sarcasmes, d'abandonner la pour-
suite et de se taire sur tes charges.
Les affaires tes plus sérieuses étaient changées, seion
son caprice, en incidents tutites; ette tes traitait dune
«tanière plaisante, comme s'il s'agissait d une aftaire
<tt) cirnue on d'une representution de la scène.

<). it y avait un des patrices, âge deja~ <jui avait


tunpti tongtemps de hautes fonctions, dont te nom
m est connu, mais
<)ue je m'abstiendrai soigneusement
<te revoter, aun que ta postérité
ne < onnaisse pas celui
auquel t'outrage fut adresse.
tt se trouvait fort gene~ par suite du refus <p)e tai-
sait t un des ofnciers de /f~/M~ de restituer de
grandes sommes uu'it lui avait prêtées. Ne pouvant
t'exécuter (judiciairement), il s'adressa à l'impératrice
pour lui exposer ses grieis, contradictoirement (avec
c< débiteur), et pour ta priet de lui venir en aide, se-
)on qu'it serait juste. Cette-ci, informée d'avance de sa
'temarcbc, avait ordonne a ses eunuques d entourer te
patrice quand il serendratt auprès dette, et de taire
.(ttention aux parotes (~u'ette pronom erait, ann de lui
n pondre d après une tormute qu ette teur avait dictée.
Lorsque te personnage eut été mtroduit dans te gv-
'«'< ce. il se prosterna devant ette seton ta coutume, et
~'f dit dans un tangage ptetn d <'u)ott<~)) et <!e brutes v
)" n t) <<) bien dut." m;< ><ut\(r;tinc. p"<t) u~
~9tT<~ ~e~ctt. A yatp T0t< ot~o~ ouyyvto~v)~ Te xoct e~eo~

O~pCt, TCtCTOt 6~ U~p~ T~~S <,U{J<Ot~6t TM <X~K&(ACtTt at~o-

MXpt~att. A~M ~ev v~p oï~oCv 6(iTopou~e~<? Toc e'~ctrot,

wotpeoTtv a(UTo roSTù encovït Toî< ~p~<yT<xt<, oy~ou ToC

s~e~e cu6u< ~m!~ot~6ctt wctïpmto~ ~e ct~p) o~x c~v


~ÛSV &v SXTKKt TO~ ~p?!<TTKt< TOC 6<[)~{AOtTOt, tXMVO~ e~,

~ot~KTTM {A~ TouTO tnce~ ottoyuv6e~ enrM~ ~e, ou)t ct~

7COT6 WSttY), OU~ <)!o~ T6 0V TM~6 we~tOt~ TM TetV~.OtTt

$UVOm~~Ott. Hw ye XOtt W<~7i, TCt TT~TM~ CtUTM

to oMy~T<x Te xcn atVtOtpoTetTet weiro~6tvon ~u~~eTOtt. Ou


MUV, M ~MTCO~Ct, 6t<H {JLOt ~p~<tTOtt, Ot p.t~ ~Ot~eKTOt~TC~

TX T~6T6pOt KUTMV t~ ~6 7?~p' e{AOO ~e~Ot~eK?{J!.t~Ot. K.a~

ïo'j{ p(.ev ~ot~eKTOtVTCt~ sv~e~s<TTCtT<x eY~et~evou~, (<u~ o~;


Te e~p.t wt~o? ToC ct~tM~aToc ct~oxpou~ot~oct'Ot ye o~t-

):. Xo~rec, ou yatp TratT~~tOt TUY~ot~ouctv o~T<<, et< ox~et;


Tt~Ot~ OtTT0~6pMT?OU~ /MpOU<T~. A~Ttëo~M TOt~U~ )tOH t!M-

T<UM, XOtt ~tO~Ott P~YiMt T~ p(.0t Tat ~mOttCt, XCtt TMV

TTMpOVTMV
KTCCt~X~t XaOtMV. "'Ô ~.tV TCtQiTOt
el~t~. H ~6

yu~y, ~exp~KTo :MC' Harpie, 6 ~eï~at' ~ano ï<


'('~ /~p~; '?'~<')\' 'x'E~y~atT~. ~SY<x~viv )t~Y)~
« patrice d'être snns ressoutce d'argent. Cette situation,
u qui chez les autres n'excite que la sympathie et la
« pitié, devient, pour la dignité dont il est revêtu, ou-

« trageuse. Un particutier qui fait un tel aveu à ses


«
créanciers se croit arrivé au dernier degré de l'in-
« fortune, et il est aussitôt exclu de la société.

«
Mais un patrice, sans ressource pour payer à ses
'<
créanciers ce qu'i! teur doit, ne rougirait-il pas de
leur faire un tel aveu? et s'il te faisait, pourrait-i!
« faire croire qu'un tel désastre a atteint un dignitaire
< de notre rang?a
«
S'il faisait passer cette conviction dans leur es-
< prit, c'en serait fait à jamais de son honneur, et rien

« ne
serait plus dép!orab!e.
«
Eh bien, souveraine, j'ai des créanciers qui m'out
<
conné leurs épargnes. Il y en a d'autres au~quets j'ai
<' prêté mon patrimoine. Je ne puis, par respect pour
« ma
dignité, me débarrasser par la violence de
'< ceux
(lui me poursuivent à outrance; et ceux qui sont
« mes
débiteurs, parce qu'ils ne sont pas patrices
"comme je le suis, n'ont pas honte de recourir, pour
«
tn'évincer, à (tes subterfuges cruels.
Il
Je m'adresse donc a ma souvcratne, je la supptic
t't j'imptorc son appui, pour que, dans sa justice,
c
et!f daigne me délivrer des ma!hcurs qui m acca-
btent.
rôties furent ses paroles. Cette femme répon<ht
'tune nt!!tuér<' mietkuso « (~ pahico, <st bien
rruct! Et !<'s eunuqut' atout.tnt a «'s mots, s'é-
< t')ctcn~ ot cb<i'nr « V<u~ aY<v um* ~ro~c ht't'nie.
<~et<. AMt< ~6 TOU Otv6pMTCOU tXtïtUCCtVTOÇ Tt, XOtt pT)Otv

T~ct e~ep~ ïo?; ~.7cpoc9ev e!pv!~o~ enc~TO<, xotTOt TOtuTc:


TTO~tV T; Ta yuvy) a~e~ptVOtTO, XOtt 6 ~OpO; OtVTe~Qty~TO,

?Mt & aiMHT~ 6 TOt~MH7MpO< 7CpO?eXU~y)Oe T6 ~TC6p e~6<t,

&
~Ott CtWtMV <~(6TO 0?XOt~e.

tX ÈV ~C TO?; :TCt9o{~OtTTtO~
TTpOacCTetOt< TO ~CKTTO~

TOC ~TOU~, )tKt 0~ ~!ttaTOt &V T~ )tCt~(tU(JL~<~ ~pOttM ~tOtTpt-

6v)V el~e, atUTOO TMV 67CO{AeVM~ 6 ~oXu< ~t~O~ XOt~TTCt-


96KX TCO~T! C~ (Y~P) ~Y~OC~~ «y~O~,

ieOet~OtTTM~ Mj~OUV X~~U~Ot;' C~~M~ xat ~&t~MVO~ «v

oSïM ïu~o~ e?ct7re?ovTOt, t! rou x~rouc e~TûtO&at Trot e~o~.


'~KVTO<. ÀX~' <X~6pMWMV KOtXat OU~<V
K'JTOt TOt WOt~T<OV

7CpOtY{A9t <dOVTO tlvott, 0<yov ?)~ ~6 (A0~<~ OtUToÏ~ TpU~tXV

s$eni.

KE~A\AiO!\ !<
<&
to
x~. Ô~()to< ~e 6 (")t<<~pct< TpoTco$ wpo< To~ ~pot~-

)tCauXOTO({ 6'pCHVtTO, Otùrmat ~V)~MOM, O~tyM~ O~OVOTt

ï~n~v)~ct<, (~ '~7; MTe~suT~Tx ~o~t~ ~o~Mt~t. H~ma


A~-ct~ct T7)< t~ t~T~~ at7co<~ct$etoucet ~6tïp~<,
Le personnage renouvela sa prière, et ajouta quoi-
que:; paroles dans te même but. Cette femme repondit
par la même exclamation, et le chœur lui fit écho
jusqu'à ce que le malheureux patrice se fut retiré, en
se prosternant selon la coutume, et fût retourné du pa-
lais à son hôtet.
11. T~co~/M résidait, pendant la plus grande par-
tie de t'été, dans les faubourgs maritimes de Byzance,
t
< principalement dans ce qu'on appelle i'Heraeon. Elle
y ~tait accompagnée d'une multitude considérable de
domestiques.
Ceux-ci avaient beaucoup a en souffrir; car ils y
manquaientdes choses nécessairesà la vie. et ils étaient
exposés aux dangers de la mer, de la tempête quand
tt!e arrivait, ou de la bateinc qui apparaissait quelque-
fois dans ce parage. Mais ils ne comptaient pour rien
les maux qu'ils en ressentaient, pourvu qu'ette seule y
trouvât son plaisir.

CHAPITRE XVI.

t. Je vais raconter de quelle manière 7%~b~


traitait ceux qui l'avaient offensée~ et je ne citerai
qu'un petit nombre de faits, afin de ne pas fatiguer le
lecteur par des récits sans fin.
Lorsque ~w<?/<~w/ renonçant aux araires des
~oths. résolut de rentrer dans !a vie privée, et eut ar-
~.eTOt'JL77~7Ec()xt.TW ~0'/ SYVM, XOtt TV)~ g7?t TO Hu~TK)~
~tevoe~TO wopsueT~' toTTrep ~.o~ sv ïo~ s~tcpocQev ~oyo~

20p7:9v)' ~Oy'.CSt~.E~Tt 'in (")eo~p0~ M; S'J~~Tp~T]~ -76 n yu~

~xt ~a«r~{ e~, xon


~e~ {A2V &Ù77pe~ Oty~, e7c~()S~ ~e o

Tt K~ ~OU~O~TO YOCYO; ~X\K7TiX, U770T7TOV ~6


<X~T'?;; 770~T<X'

U.~7t TO TS (J!.eYOt~077p!7?e~ XKt ~tOt~epOVTb)~ <Xpp6~M7COV <X~fX

~6 <X~~pO<; S~.<XOpO~ ~EKTOtTOt,


XOH TO TOU OUX. e7Ct {Jt-t~pO?; T'V

~OTUTCKxv s~ey~e~) <x~' ~e~peus~ T~ yu~ot7xot, [~.eypt;

Qx~KTO~, s~ ~ou~ scye~.

te
AuT~ot T& ot~oms~Et TQ~ a~p<x, Herpo~ ~w
StUTOf OtTS T?pSC@eu'yo~Ta, 2<; iT<X~KX~ TCe~OH. II ~Vi CT6~-

~o'jt.e~M ~otc~su; ~s'~ 277e<TTe\Xe~ xTrep pt-ot s~ To~ eyxan-

00~
'~E~~Y~T~ ~~YO~' <0t ~T! Mot TMV 77:7?COCY~.e~M~
~TTUCTO'J; Tr0t6?c9o~ TiX~ xX~OetK~ ~6St T~~ potT~t~O; a~U-

)5 ~KTOt Y~.
AuTTj ~6 T&UTO ~6~6 ~0~ Q~Tt TK~TTOt T'~

Yu~x s$ a~8pM7T«)~ K<pK~te~, s?:' s~n~o~ oyë~cQon M'yK-

~M~ KYOt~MV, 7votot'-n, XOtTOtCT~TM~EW)T~


TX ST'/]YYe~S~Ot TCOtOU~,

K~~cMTT~. KtXt iTat~Kx ye~o~-evo;, (ou Y<xp 6l~e\' <x~-

~pMTrou ou?t<; 6)t~7:p<!tc e~ o~omo~ <po~o~ te~on, otpyT)~ Tt~oe

~MÇ ypT~KTM~ S~WKTt XC~~MV ~.eYOt~Mv), OUX O~Ot


20
Oeu~KTM 770tpOt~M~ T?O~CO(pt.6~0~, ~ta[~p~<TO[c6o:t
Vi~T~K
-y~ Àp.(X~a~U~~9t~, <X~67?eKM. Ke~ Ct~' aUTOS, 6< T6 TO TOU
rete te dessein de se retirer il Hy/ance, ainsi qu()et.tt
dit dans mes e< rits précédents, /~f~Y/ «msider;'
(f)mt)ien cette femme était de ttaute naissance. puis-
qu'ette était de sang royat, combien ette <ot sc(!m-
sant<' a la vue, et combten cHc mettatt dach~ttf <ta)ts
t'exccutton (te ses <t~sscins.
t~tc n~t'chtt su)' ses grandes qttaHtcs et sut sot)
p)n<nent courage, amsi que sur la tegcrctc de son
tpoux (7M~7/ï). m!c en devntt dont' cxcfsstvcmcm
):)tousc, <'t rfsotut de lui drcss<'r des embûches,jusqu'à
ecqu'eHe eût fait perh'cette rivale.
'A.
Elle persuada aussitôt sou mart d'envover au-de-

notUtne /<j (/M\


vant de la princesse en ttatie un seut ambassadeur~
L'empereur lui donna les ins-
tructions que ai rapportées dans la partie de mes ou-
vrages ou il est parte de cette mission, selon quettes
avaient été publiées. Mais ettes n étaient pas tes verita-
btes, et je ne pus tes retever ators, a cause de ta crainte
qu'inspirait t'imperatrice.
Cette-ci, ayant corrompu renvoyé par la promesse
d une grande récompense~ ne lui donna pas d autres
"tstt uctions que cette de faire disparaître le plus tôt pos-
s'hte cette femme du nombre des vivants. L'homme
par~tavect'assuranccqu'it obtiendrait de grands bien"
s'i) exécutait cette mission, et il se rendit aussitôt en
t(:die. On hésite rarement à commettre le meurtre te
plus injuste, quand on a t'e&poir d'obtenir te pouvot!
ou de grandes rict)esses.
Cctui-ci détermina, }C ne sais à quettes conditions.
'm certain yVfp~/r7/ a taire périr Ce
~.aty~TTp~u ix~to~ix ï\6e, x.~ !'??!. T~etCTO'" ~u~<x~eM<, xa:.

~xXK7TOt Wat~TM~ 2~6pM~. T<X ~6V O'J~ XTtT~ TV)V ÀU.Ot~<XOoi)~-

~Ot~ SÇ TOUT& ST6)~UTOC.

y'. H~ ~6 T~ touCT~~M EWKTTO~YpOt~O;, MptOtO~

6~o{AocTt, xy<x~ ro~v;p6< ~e~ )tatt not~otyM~, xatt '!cpe??M~ ToS

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<t?CO~UM~O(~ ~O~OjJLtW) TO cyx~~Ot, )«H?ep, M< ~Mt, TO~
crime accompti, /v~ fut eteve a la dignité de maitre
des offices), et parvint au plus grand crédit, mâture
t'inimitieuniversettedont il était t'ottjet.
Telle fut la un mattteureuse de cette prin«'sse.
3..A~c/it avait pour secrétaire un nommé
-tc/<.t, très-<~orrompu et Paph!agon<pn, prêt a servit
avec empressement les caprices de son maître, dévoua
a toutes ses volontés et regarde comme son favori; il
devint bientôt propriétaire paisibte des grandes ri-
chesses dont il avait pris possession par des moyens
illicites. H encourut la disgrâce de y~~Mbr~ a eaus~
de torgueit qu'i! en ( oneut, et (te !*auda( e qu'it eut de
mettre son crédit en ~rhec. t/imperatricc ne réussit pas
d'abord à le perdre; mais bientôt après eHc embarqua
l'homme sur un vaisseau, dont elle regta elle-même la
destination, et te fit ordonner prêtre mat~retui. après
l'avoir soumis à la tonsure.
/~<c/< feignit d'ignorer < c uui était arrive, ne dai-
gna pas s'informer en quel tieu /Y~rM.y avait etë relègue.
en oublia jusqu .<u souvenir, et garda sur sou compte
te même silence que s'il fût tombe en un<' tetbargie
mortette; mais il s'empara de tous ses biens, a t'excep-
tion d'une petite part qui fut réservée au disgracie.
Ayant conçu quoique soupçon sur ta udetite d'un
de ses serviteurs, nomme /r<M/~</< jeune homme
bien tait, Barbare de naissance, qu ette avait choisi
pour son économe, eue voulut le punir ette-meme. à
raison de ce grief; et quoiqu ctte en fut, dit.on, eperdu-
ment éprise, ettc te lit, en sa présence, frapper dt
\crges de ta manière ta plus cructtc. sans aucune cause
<X~6pMT?OU <~Ot~<~K~ SpM<T<X' e~ (A2~ T<;) HOtpf~Tt ~~OOTOtTO!

xuTM <x~ ou~e~tix; a~Tta~ cttXt~~xt ?y\'M' To ~otwo~.


OU~EV
T~ Ot;JLO' XUT<d SY~M;ASV
O'J~S
T~ 0!UTOV a~pt ~S~ :t-
~sv. H~ yxo Tt TM~ -pxTcou.svtM a!~oxpu~T:<y9o(t a~Tv.
~O~O~V) 6~, T&UTO
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aPpnTOV Te Ot~1f)U.M6UTO~
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Ot~<XY:CXK'M E$V:~ Ct~TS ?<-) {Jt.KV~Ot~etV So~~(Ae~M WU~.

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III 6
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~Ot<H O~~TKt, /?~ T-~ :VT~at XCtXOWet~tX

~T()Ct~TV:Tat<; Te XXt ~XT.<~C(p9(~()<~ T~T~tte~, ft~


~&7~.
reette. Nous ne savons rien de ce que le malheureux
ost devenu aptes cette exécution, et personne ne l'a
plus aperçu.
Quand il ptaisait à 7~~r~ de cacher ses actes,
c'était un secret absolu pour tout le monde. M n'était
permis, à aucun de ceux qui en avaient connaissance,
d'en rien révéler aux parents les plus proches de la
victime, ni à la personne, quoique curieuse qu'elle fût,
qui voûtait obtenir à ce sujet des informations.
5. Jamais aucun tyran connu n inspira une telle
crainte, et nul ne sut, comme elle, deviner les secrets
de ses adversaires. Ette avait une multitude d'espions
(lui l'informaient de ce qui se passait sur la place pu-
htique et dans les maisons particulières. Lorsqu'elle
voulait que le châtiment innige à sa victime ne fût di-
vutgue nulle part, ctte la faisait mander chez elle, si
<ct!c-ci appartenait a tartasse des grands. Seule., elle la
livrait à un s<'ut de ses agents, et lui donnait commis-
sion de la transporter aux extrémités de t empire.
Cet agent attendait une heure avancée de la nuit,
lui (unvrait la tête d'un voite, la faisait monter citar-
~t'<' (!c fc<s sur un navire, t'accompagnaitavec un autre
atfidc qu'it avait reçu de cette fonrne, et titrait enfin
sou prisounio, te plus secrètem~Mt possible, à un hom-
me .tt'coutume a ce genre de service. Ordre était donne
a < ettu-ct de garder ta victime avec te plus grand soin.
<'t de ne lui permettre de parler à personne, jusqu'à ce

qm' t'unperatrice eût pris le malheureux en pitié, ou


~nt fût succombe, âpres une tondue séquestration.
~n«s poids de ses maux et (tans te désespoir.
ç Katt )<6t<nat~ ~e T~M HpetCtVM, aux 'x<po(~'?i vxo~

O~TOt, OtUTT ~t9t\0<OpV;<TOt~e~O~ <~t OpYV!< C~/C. AtO ~7)

Uct'H~O< (o~ Y9tp 0<~V)XOO< T<tUTV)~ T~~ 6pY~< ~tY~tt),


<~ ToC ÀpyatyYeXou To~ ~e~ ~e'~yet. H ~6 Ot e~~T~oe~

& CtUTmCt T~ T<~ ~U.M S~eTTM<TC(V *PX.~t OU~tV ~.tVTOt ~Ot-

~opM< 6icmct~ ncetY'ye~MOt, ëït ~t wen~epet~Tom e~c-

VtY~oC~Ct. Kott ~PX.~ ~9p<~T?0~

ct~ctOT~eatoet, ~~tTo atvu~OTM Tv: )t~9t~<t' 6 ~< ~y,M.o,

a~ocq, ew<t <v TCHCt~Y~~ ~u{A~opxï< cl~e o&~ tXt~tp~


to Te, !tatt a~tt~?! avM~ev ~ta<tTV) :vTpot<ptv, ~7:?: Ts

ïo T?at6o~ <u6u;, c'~ o~nyT! at~t~patyo~ oupa~to~ 'jc~


e~atTOu~evot ïov ~eat~totv. H ctUTM tït ~a~~ov xt~'x'm~x,
~Ott TO CH~M 0<T?~Tt{/.0~.6~'ri ~H<p~ttp6V CtVt~tXty~TM~, )tOH

T/i~ oucmv s~ To ~v)~«<?to~ a{~t~pat~<XT<<. OuTM~, '~m<


t~Opy~ ?~ Y'~OHO~ T~UT~, O'JTt t<pM OYUpOV t*Y<Y(~6t,OUT.

w~ou T<<u
otTTOtYopeuc~, <<uï< ~Xe~ ot~Tt6o~<n< :$e~tc6a(~

TM ?:Ctpa~t7?TM~TCt tX9t~ 2~at(.V<TO 0'J~Ct, OUTt Ct~O OtUTY.

«W~~Tat TMV Ct~~TM~ <<~t~.

K~ At~Y~~ ~t T~M <M npatO~M MTCt 6pY'


M~'JOCt, WV~pCt Ct~T<!?OV, 7?o6<tV~ Ot1CC!Tt
Ta ttCtt OtUT<
TM ~MtXt?, <t'~6~ Tt yet~M~ Ct~OttMV :V 'm'OU~V:

X~7<?'/ <t~î. Au~ y~UV W'/W77:~a<OX TOtV <XUT~U ~m6?<


<). /< du parti des t'r.tstuicns, jeune ttomme
d uuc famitte ittustre, t avait tdessee par un sarcasme.

geance, et se réfugia dans te te<npte de t'r/


tt sentit qu'il avait a se mettre a couvert de sa ven-

Aussitôt 7~rw/!r~~ te (t~noxrt au magistrat prcposc


pom !e tnaintictt <t<* !'ot<!t<'patttH !<' p<'npt<'(pt<'ff't<to
poticc)~<*n t'accusant, non dt's propos onttagt'ants dont
il s'agissait, mais (te pt'(t<'rasti< !<€ tnagistrat ntt'ntt'vt'r
tf p)cvcnn df t cm cintt' sac«'c et drehirer de vt'tgt's
(t'onc manioc si < rm'ttt', que tf peuple <'nti<'t s'emxt
de voir nn ttomme tib«', < t tjui n'était pas ne pour un
suppticesidégradant, expose a de têts sévices? La dou'
teur pubtinuc causée par cet attentat fit aussitôt ex-
ptosion. On poussait en gémissant des cris jusqu'au
<iet, pour demander ta grâce du jeune homme.
y~r~/f~vv n'intervint que pour te châtier davan
hige, par t'ahtation des parties génitales, et te fit ~~e-
rir par ce moyen, sans que te patient eut été convaincu
d'aucun crime. En même temps ette conusqua son pa
trimoine au profit du fisc.
Ainsi cette créature, torsqu ette était irritée, ne res-
pectait ni la sainteté des temptes, ni tes fois protectri-
ces des citoyens, ni l'opposition de ta cite, ni aucun
obstacle, quet qu'it fut. Rien ne pouvait soustraire a sa
vengeance celui qu ettc avait condamne.
Un conseitier municipal aime de tous et de t em-
pereur iui-meme, nomme tui deptut en qua-
rte de Prasinien; et dans s.( co!ere ette t accusa teme-
)'aue)nentet~)ussement de pédérastie. Ayant corrompu
feux de ses domestiques, ette tes suscita contre )eur
!MtTiTy<ïpou< re )ten ~etprupM~ TM xexTV)(Ae~ e~e~moc. 'fou
~< OÙ Xp~6~)V e$<TO!~O~OU XOtt ~C<OpCttM<, ~<p &M~tt,
a~ ev ~~ooK~, ~mot<TTM~ ~p~~e~Mv ~co~~ Te xatt
oux c~o~M~ ~tct ï~~ Atoy~out ~o~atv' e~tt oux e~ottouv
S
Ot!tpt6o~OYOU~O~ TO~ ~tXat~TOt!<, Ot TMV OHMTtM
Ct~~ptOt TV)V Xp~ t~OH~ ~M< Ta XCtt
TTet~CtptMV

4OVTMV.
?) Oeo~Mpov TMv A~Y~tt at~otyxanMw T~ot roT: HM-
90~~ om~Mt~ !t0t0tï'p$e~. È~TCt~ct i?o~ot~ (A~ QMTcem~,
ie no~oT; ~t ïov <~6pM~(<v ouxtop.oT: wep~~ev. ÈTtCt T~ &t
où~~ wpou~Mp~ vsupat~ ~M~ ToC at~pt~M 'nt~ M~ot-
X~ at~t T< ~MTCt Keptt~ctVTt~, 'r~ ~tupat~ orp~t~ Te
XCH 0~tYY<tV Ot~tM!. Katt T<<~ (A~ Ot 0~9~(AOU< 0M~pat
s)tw<~v!~T)!t<ven T~v otxetav ~nt~rat~ X.~P~ ~M~Te'~e~'
t&
QÙ~ ~TOt TM~ (tu ytYO~OTM~ aWCtYY~t~ ~<U. A~
~t ;jt.t~ ~met~Tatt, atït at~.ctpTup'~ïou ~~< c<tc~M<ya< ~e
170~~ iopï~v e!x' otuïoC ~at~~tt ~y~. À~Xw ToOT<<

Tip~e ~Mpn~~

KK~AAAiON !Z

x Ej~(~ f~e xp~o(Jt.~<'< ~t T<<ù~t ïoù ~((you, xai Mof


t~p~V Te, Mt 4'~T~V, )tWt ~V}V, W'~TV! ~Y~ttT!.
ttt.utre en quatite d'ac< usât' «rs et de témoins. M.tis te
procès ne fut pas secret, ni cache, contme c'était la
coututne; le débat eut t'eu ao <'nnhatr<' t'n pnht)c,;t
<<tus<! d~ !a <'onsidcr:<tton duc à la ~uatttt' <i<' /v~,
et il eut pour ju~cs t!<'s <nagtst<'ats uutnhrt'ux rt clis-
tingucs. (.cu\-<'t. scmputt'ux dans t :)ccnntpttss<'u«'nt<h
tcurs <!evotrs, n'a~utan'ut pas <ot anx d~posittons d<*
«'s St't'vttt'urs, (lui <ra)tteu<s n'avan'nt pas t'a~e t<~at
8. L'Hnpcratttre fit cutt'nntr dans ses prisons parti-
t uuct't's h<n <h' tntHUfs d<' /~< nomnt~
/A~/v', et chercha a te gagner, tantôt pir des (aressfs,
7/
tantôt pat de mauvais trattentcnts. Connue aucun df
ces moyens Mt* lui reustussatt~em' ordonna de lui scncr
la tcte, autour (lu front et d<*s orcittcs, par un n<'rf de
bœuf, de manK're a ~trt'indrf et presser t< sysicmc
nerveux. Ktte esperatt ouc tf suppUcc tfratt sortir tes
yeux du patient du tours orbites, et qu'it perdrait ainsi
la vue. Mais il ne fit aucune déposition contraire à ta
vérité; et les juges, faute de preuves, renvoyèrent l'ac-
cuse de la poursuite, cf qui fut t objet d une fête publi-
<p!e dans la cité.
Voita te oui arriva dans cette circonstance.

(;H\p<nu; \\n
1. J'ai
). J'a< ilit,
<!k,au do c<'t
iti <'unnnenc<'t<K'nt (1t, t,t,t uu~).ipt\ ce
t.t,
~m; /ff~A~< tH;<chh«'<unt« /)'f7/r. /'Af//f<A<'t
Xrct~tMTOtt ~e Bt~eTOt ~uo, K~tx<< y<~<~ Ko:XX~t)M't T<~

K~t~<eUTtpa< Ctp~O~T~ CUV ÛOpU~M W«~M STC~TOt~Te~,

~etp&~ c<MM aùïov vip~' Tov Te ctUToC nrroM~o~


a?Y~~Te< ~ou MT&TOt, ~an ~u~t~ TM xe~To~t~~ ~ttp<&(M-

~ov, sxTe~av, T<tS Te ap~ovro~ xett T(<S ~(Aou 6<M~ou

WatVT&t. Kott 6 {JL&VTOU< OTMK')TOt< Ot~XM~ T< TCO~XM~ !Mtt

ToC~e &T9t~ '?~S ~w&u, ~mv: K~eT~e~' {ACt6oC<yet,

OTt XStt T<<U< DtVtTOU; WpO'y~()K?Tett, ~:Mt~U{A& ~Tt CtU-

TO~ TTjV Otpy?)V e~O~TCt, TM TM~ ~Mt<~ TCt~, Ot~e0!t<<

io T?~6~
ou~e~t ~~yM. Hacc~eu~ ~c ~amv x~t 6~upec6o:t
Tov atro~~oTot erx7:?cTO{A< xat~OT(< YpuXX~MV' ~(tX~K

Ta T')Ï'< t; Tif)~ HpOt~ (tITOURY~xOT~ C~CtTtMCtpH~, OU~


?~pwoe' Tac ~TOt ~a~ocïo: ToO TeT~<uT~)tdTO~?:~eo6cn,

ti~tTTCt, a!w!$Kt)?: atXAat xwt u~tp ct~apTOt~~ T&~ <$

i& TO C&{J(.9t XO~CtOtt; TY) Oeo~pOt ~~0<?~ eWt~tX<< ~V.

Tïop~et~ a~t~ ~t<~ ?c~TctMCtCt< etyetpct~at, ev

et~p~ {/.e~Y) :< Tpttt)~ ~o~ ct~o~ (AMr6e<p~ouoat{' t~

Tt T~K CMTH?tpet( ~WttpM '3Tt~aOCt, T~ !tCt~OU(~<? (Mt-


Ta~ot~) (AOvatOTVipt~ xat~e~p~ T~ ~o~ ~<Te<~t~ato6a<t
ïïv ~n u~~<tU
M avo[y!tet~u<?at. T~e~ <ppnrT<< xurct~
~J/.Th)p Ta'~Ty.
n ?t T~< et)tW7tOU {/.tTa(~V!~ K~~Ct~-
7~T~.
A~M. Oeux Venètes séditieux, Citicit'ns de nation.
avaient cxdte un grand tumulte contre la personne (le
<6M.t, commandant de la Cilicie seconde, avaient
tevc contre lui des bras criminels, et massacré son
ecuyer debout auprès de lui, pendant qu'il faisait ses
efforts pour protéger son maître. Le meurtre avait eu
ticu en présence de ce gouverneur et de la population
entière. <<f/wcM.y condamna ces séditieux à mort par
une sentence juridique, tant pour leurs autres crones
que pour cet attentat, et les fit exécuter.
7~r~ voulant montrer au parti des Venetcs te
dévouement qu'ettetui portait, ordonna que le gouver-
neur, encore en fonctions, serait empâte sur le tombeau
tncme des meurtriers.
L'empereur feignit de dcptorer la perte de ce fonc-
tionnaire; ils'indignait et décriait qu'il tirerait ven-
geance des auteurs de cet attentat; mais il n'en fit rien.
et n'eut qu'un souci, celui cle s'emparer des richesses
de la victime, ce qu H exécuta en toute hat<
TV~w/w~ eut aussi t'impud<'ur de s'mtetposcr
pour le châtiment des malheureuses qui se livraient a
la prostitution. Elle fit donc ramasser plus de cinq
cents de ces prostituées, qui, m' recevant qu'un trio-
bole pour salaire, trouvaient à peine à vivre sur h's
places publiques, et on les transporta sur te continent
oppose là Ryxance). On les enferma dans un monastère
dit <V~/~y~ pour tes forcer a changer de vie.
Qm'tquos-uncsdcccs femmes se précipitèrent pendant
nuit du haut des murai)h's. et échapperont ainst
"t < h.tngenn'nt q)) ot) voûtait texr faite '"tthtt.
Y Auo ~e Mpen sv Bu~TK~, ot~6~<pon nr~, <<ux

~6(Tpo~ Ta xott TptYovtOt; uTcotTM~ {Aovov, K~' ctvexotOev at


~.OtTO< TOM ~pMTO' ev ~6 T~ <TUY~T(;) ~0~~ Ye~OVU~OH.

TotUTO~ ?!~V! 6~ yOt~.0~ e~(tou<y~t; aWO~M~OTMV TMV M~pMV

5 ~pott~ Ycyo~att $u~e?re<re\ Aurmat ~e a~v~pat~ 06Q~(~p<x

(~uo wye~anou~ Te xctt ~~e~upou~ <xwoXt$otOoc, ~uvome~ otu-

Tcn<; sv <r~ou~~ el~, ~tXOtXoC<rat OM~po~M~ ptoO~. (~ep


~ot y~TCH, ~etoot~ott, ïo T~ 2o~tCt~ tepo~ <~<uy'jU-

<y~' t~ Te ïov 6e!ov XouïpMva ~9oSoctt, T~; e~TOtC&ot xo-


t0 ~UpL~Opa~ a~pt$ C?yOVTO. À~Ot TOCOtUT~V CtUTOt?; Ct~OtY~V

T: XOtt X<XO'!70c()6tOtV ??pO<MTp~OtTO potC~KTOCt, M~Te MU.

TX~ OtTC!X~Ot~6tOUOM~ TMV ev~t~~C )tOt)tM~ TOV YCt~&V OtUT<tt'/

xvTOt~ot~<y9ott 6V o~ou~Yi yeYovev. OuïM~ auTTj et~pot~ïo~

où~st<, w<yu~<)~ ~.t~~vjxe ~&po<. Aurett ouv otv~pwct

tr. ?rT<~o!$ Ta xa~ ct~eppt~cv~t; ~o~~ omo T~< <r~eTepat;


at~o[<, omouoKXt $uv<!))tto0v)<ratv, ~otncep eù~atTpt~&v o~K~

T?atp~TMV pt.V7!TT~p<< H ~6 ~T7!p OtUTCt?);, ~pSt XOtt aUTV!

YSyOVU?at, ~UT6 Ot~Ot~M~CH, OUTS CHCO~OtUOCH T()~{AM<JCt T~

7?et6o;, T?otp~v T~ eyY'j'~ YcTep~v ~t ~ooeto~e~) <~eo-

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r.ocP~'t'uZ:ti, y~Y(< wo(6~
oün`' wç YI')'(¡v:' sè etYr¡Kaa't'O!
7t'CXor, ~e M~ttecTO! ras xac.

Ot~'j~j~TX T~C ''<77'MX~t~ ~ye~W T<WO(<Tt ~pOC TMV MVOp~V


3. H y avait à Byzance deux jeunes sœurs issues,
non-seulement du côté paternel, de trois générations
(onsutaires, mais aussi de parents investis de haute an-
cienneté de la dignité sénatoriate. Elles se marièrent de
bonne heure, et perdirent leurs époux. 7%<w/ sous
prétexte que leur conduite n'était pas pure, teur choi-
sit pour maris deux hommes débauches et de condi-
tion commune. Craignant d'être contraintesà les épou-
~f~A/f
ser, elles se réfugièrent dans l'enceinte de
(la Sagesse), et parvenues auprès des fonts sacrés, eHes
entourèrent de leurs bras les cotonnes de i'édince.
Mais t'impératrice leur fit souffrir dans cet asile de si
grandes privations et des traitements tels, qu'eHt's pré-
~rèrent te mariage aux maux qui leur étaient réser-
ves, si elles persistaient dans leur refus.
Ainsi il n'y avait pour elle ni droit d'asite, ni lieu
inviotabie. Quoiqu'il se présentât pour t es nobles dames
des partis de condition élevée, elles s'unirent contre
leur gré à des hommes sans ressources et méprisés, dé-
pourvus de toute illustration.
Leur mère, veuve comme elles, n'osant ni sexp!i-
(juer, ni surtout s'élever hautement contre cet excès (le
violence, dut encore être présente a leur mariage.
Plus tard 77tc<v/, repentante de cotte mauvaise
action, essaya de réparer le u)?)t qui leur avait été
fait pubtiqucment, en nommant l'un et t'autre mari à
un gouvernement. Mais ce ne fut pas une consolation
pour <es jeunes femmes; car ces hommes nrcnt
)<'m's administrés, ainsi que je !<' (lirai plus tard.
~"uffrit des maux <cessits ft tntotérabtcs. qui s é-
TOUTtdV ~~VS~V) 7C<X«e~ <X~&p
p:.0t. T~H ~~p0o(<~ ~y~~
~S~6$6TOtt. OsO~M~iX ~p~<; WT& TCO~tTStOU Ct~t.~
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pou~e~Yi~ Te atc~<x~wo<xv, oït (A'~mp ~6~0~~ ït:) ot.)-
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s~s~ev, iMxw/).; (-re) -?i~ ~tp<x~ov Tov ~~ïet ~«y~


KUTM Ot~'pt T~ (/.?!Tp~ 6 TTOtT~p e~pOtM. Kctt oç WCt~Tat C~ T<

770tTtO~ TK VO~{JL'X T70t7:<TK~ Ot~QpMWMVa~Ot~KT~~Tt, ~p<~<

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B'j~Ttov xan To~ wept T~v ~v)ïtp<x

To:; etco~ouc M~ Tr&j~o~, To ?rpa<Y(AW · e~Y~et.


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~'J~e~ ~7!'0 TOO K~p(')7CEK<~ Tp~TCTJ CtUTY)~ ~~Ym~Ott U7TOTO

-O~T2;, ~xyY~J'7t T' ~Tt K'~T'/it; t(.~V\i! 'J


tmditent presque sur tous. Car y7<r<r~A~</ d:<n'<ce<<
<h<'ix) n'avait nut souci de la dignité du pouvoir n<
(!f t'interct de ta soctete, pourvu <{ue sa volonté s'.<c
«)))<p!n.
LorsfHt'ette était encore au théâtre, elle devint
exceintc d'un de ses amants. Mais ct!c s'apercot trop
t.tr<t de ce Cnc!teux événement eHe tenta tous tes
moyens dont eHe avait usé auparavant en pareille cir-
constance pour obtenir un avortement; mais elle ne
put <t aucune tnaniere (tetruire te germe <!u ette portait
(tans son sein, parce qu'it y avait déjà pris la terme
d un être humain.
N'ayant donc pas réussi dans ce dessein, ette cessa
s<'s tentatives et fut forcée de le mettre au jour. Le père
dt'ceten~nt, voyant cette temme s éloigner de lui et se
ptaindre de ce uue, devenue mère, ette ne pouvait plus
<cmmc avant tranquerde son corps, i'enteva, soup-
çonnant avec raison qu'ette terait périr cette petite
créature. U lui donna te nom deT~~w.y ~7<), parce
qu'il était mâle, et t'emmena en Arabie, qui était te tieu
de sa destination. A la veitte de sa mort, ce père in-
forma .Aw/M, déjà parvenu à t adolescence, de tout
ce (lui regardait sa mère.
Cetui-ci, après avoir rendu a la cendre de son père
tes honneurs etab! par la coutume, se rendit ouetouc
temps après a Byzance, et annonça sa ~uatite a ceux
(}ui étaient charges de régler tes audiences de t'impèra-
trice. (~cux-ci, ne soupçonnant pas nu'ette put prendr<
contre lui aucune mesure inhumaine~ fui annoncèrent
) an i\re de A~T comme son nts.
umç 7:~t. AetOK~Ct ~e yu~i, jAT) s~ Tov ~v~pot e~uoTo~ (~

~oyo~ y~7)TOt~ ïo~ i?~x ot o~M sKC~eu:~ ~xe~. È~


TS
g~S TTKpO(Y:~0~~0~. TÛV O~etMV T~t C~eyetpKÎCV, M~M

3t€t TK TOtCtSTCt STTKTTe~etV eKd~t. KûH TpO~M ~.SV OTM 6

T<X~OHT?Mp<~ S~ iX~Op('~M~ '~Ot~t<?T<Xt, OU~ ~M St~S~, (<U~{t{


~6 C(DTOV M/pt ~sCpO t~6~ tU~S 0<?OYe~0~t\'V!< T~~ ~OMt~');

6<6~.

S ÏOTS ~Ott T~r; Y~t~ <ïye~ ?t OHCaKTOH< TOV Tpd.

~o~ <~e~(<xp6an $uve~. È~otpTov YOtp E< ?ou< a~pot!

« S~UOm T'?. T:9f?/, OÙ MpO~T~ 9tUTCt?{ XtV~WOV Tt~K P~9{-

6~v ?oC epyou' ~tt xan o<rott ~o~t~ otXo?e~, c~Tan (~)
xatXM~ c<T?K~s?t e~evov, wotpot ~e TTjv ~at~~t~x ocuTMtCt t0')-

~xt, 'x~TK?Tpo~<<t Te ys~o~t~on, xan ~m?]~ ou ~eY~


2YX~!{~TM~ ~T~Ot~OUCatt, T~U< <tV~pCt~ U1?TYO~. Mep~ T<
m MuT~! a<)~YXT~~ <~<Tt, 77:v ~ev 7?po?xa ev ~nr~otOtM

x~oT~~u~a~' o.s~.KCTtYMpL~ot; M ToC a?cm~e~ïov :< ïo


~ec~MT'iptov atT?s(7()'?:~at xcn at'j wa<~ rat~ ~o~euTOtOt~ :~t-

~tTv, ~t~tu~~at~ Te )tatt ???')< TMv (Mt/Sv x~e~Tepo~


~ot'~<uou.t\'at~. TMv ~e {M~M Tt(< <xw' ~ToS ToC tpyou

~0 K~ -t;7;; :'TU/ A~TTSp ~t ~e~T~t TO ~Ot7?OV ?T<M~O\'T::


T~ T(~ Y~m~ ~?t9t ERYOt, X?(A6~&'?T9tTC: WpLOtTTt'yMTOt
/r~Y/, dans ta crainte que ce sc<n't uc fut dt-
vutguc a son cpou~ ordonna qu'on lui amenât te jeune
h«tnntc. Quand ette eut confère avec ho, ette h' tiv) .<
a celui de ses afndes qui recevait d'ette tes missions
tnexrtrieres. Dequette mantète le jeune mtbrtune dis-
parut du nombre des vivants, cest ce que je ne sais
pas; tuais personne ne !'a revu jus<a ce jour, même
<)t'puis la mort de Pimperatrtce.
5. (~es exemptes corrompirent les mœurs des (em-
tnes, qm presque toutes t'imitèrent. Ettes furent inti-
(tctes a teurs maris sans aucun scrupute, sures que t a-
(tuttere ne teur terait couriraucun danger, ni éprouver
:tucun dommage. En effet, toutes cettesqui furent pour-
suivies pour ce detit demeuraient impunies, grâce à la
prutection de t'imperatricc, a !aquette ettes avaient
nussitot recours. Bien ptus, ettes usaient de represait-
!cs, et accusaient teurs maris de calomnies pour ces
poursuites, qu'elles disaient denueea de motits légitimes.
tts étaient, pour défaut de preuves, condamnes a resti-
tmla dot au doubte, et, la plupart du temps, à être
fustiges et a subir un emprisonnement.
Ils voyaient alors tes deportements se renouveler;
tcors femmes se montraient en grande parure et sans
crainte avec teurs amants, et teur faisaient publique
ment des caresses.
Rcaucoupdc ces complices de t'adultère en etatent
tccotnpcnscs et parvenaient aux honneurs. C'est pour-
quoi ta plupart des maris souftrirent ces outrage~
"dieux de ta part de teurs épouses, et préférèrent <)<
beaucoup te sitence, a ta punition <te~)dante qui ton
'ait )n<))~
TKU7C7: SULB~ T' rx~C'ta~ XMTa~, TM TTS~MCiX~at
~0~ ~~K~O'~TS~.
A'JTV! a:?C9t~TK -TpUT9t~JstV TtUTOy~M~OU~Ot 7X

T~ T?~tTSt<x '~K)u. Ta; T: ya(p *pX.*< tep(t)C'~at< e~ttpo-


To~6t' :o u.~ov ~~ps'j~M~ xon <pu~at~?opt. s~
~tOT9tTat, ~i xa!~«; ~yatO~ 7~ o ïo ~HtM~ct ~eTK'M

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6T~ ~O~M'/i T'/i
O~MpX e~. ()T?ep CtU KXt T~; Ya~.<<\<-

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:6eX<<ton -~K~)tx~To. n~a<x~ ~e XMt T'/iv ~u~ :x


77:; ~atT?x~o<
x~o6t6otC9(Ta(, ~~yM o'~e~t at~u~~at~v 7~

~'J~tOV 9t~V:XC' T~Cï<< {JL~OV $'~ ~pO/O~KX <tt70S<!Ct, OTt 0<

TtUT'v atT?0(ptO)m. <)~:p Ot~~C'J; T& TTO~OUC ~pa«?t. XX'.

Ae~TtOv, o'?~2p pa<~ep~~o(6~< v~ T~ )tan Xx-

20TOpv~(~, ~p~Y~J; *~? ~.KY~TptU YtY<~T<t;,

'ï!TT7.
Y,
T<t'jT<;< Y~p TM X!XTOp~~<;t 7t< 0<Vt~tC(~7) ~CtR~t~:

~Ï'7TV., ~<J<)tp~; }MH ~<?a'.W ?!~7:ep K'~pM~t '< '7W77:.


tour tournirent même les occasions tavoraht~t,
Us
pour n'être pas témoins du scandale.
6. I~itnperatrice voulut tout régler à sa guise dans
t'Ëtat. Elle disposait des commandements et des digni-
tés de t'Egtise. Elle ne s'en préoccupait, et ne prenait
cle renseignementsrigoureux, que pour empêcher que
ces hautes positions ne fussent données à des hommes
<)ui en fussent réellement dignes, et qui fussent capa-
hh's de se refuser a t'ext'cntion d<* ses ordres critni-
t)<'ti;.

y. Elle s'attribua sur tous les mariages une sort<'


de surintendance d'ordre divin, et qui consistait à in-
terdire aux hommes l'initiative de leur union. On assi-
gnait une épouse à chacun d'eux, non d'après son
choix, comme c'est la coutume même chez tt~s harha-
rex, mais d'après le caprice de 7%<v~w.
Les jeunes filles eurent aussi à en aouffrir, et furent
obligées d'épouser des individus dont elles ne voulaient
pas. Souvent elle poussa ses entreprises, même jusqu'à
taire sortir la Hancée de la chambre nuptiale, et
a fntpecher, contre toute raison, la consommation de
l'hymen. Seulement elle disait, avec emportement.
<tu'ette désapprouvait la rupture .dont elle était néan-
moins la cause réelle).
Les victimes de cette manœuvre furent entre autres
/rw«*, quoiqu'il fût revêtu des fonctions de rëteren-
daire, et ~~M~!<w~, nts d'M<~w (maître des of-
~< es), qu'ette sépara de leurs nancées.

8. ~fM/7Mw/.f avait en effet agréé sa cousine get


'mine, vierge, de condition libre et de honnes mœurs,
xaT~w~ ~p~oye~~ ?(<ij! ~t~ 'i ctWoXu~T~,

~e~~Ymat$ Tt CtUTO?< T~$ TMtCTOt~O< TO~ VM~tOV ~Ct-

6t7p$<V, S< 6~ T~V <T<fp~ -M<TTCt~Ot ~}{JL~ Te )t<u-

)M<~ )ten o~<ù~ ~ov TTi~ XpuM(Mt~o5< ~et~at. Xpu-

oo~ot~M ~< aSTii, T?o<~att (A~ 6p~v)<TTp~ eyey<Mt, otu6t<;

iraupot' Tore ~Ttpoc Xpuoopt.ct~o? )tan i~ctpoï,

WCt~CtTtM ~tattTW~ Y*P ~Ot~oG, XCtt T))<

6tC!TpM ~t0tïpt6~ T~~e ~t~MS~TO TW ~p<Y{ACtTOt. S~y~CtTtt-

~otpO~ ~t 6 XetTQp~'); T~ ~t ~tettc<7cetp8~tu(A~t)~

te <upM~, T~at ï<!w e~T~~e~ e~tyM~, ~ït o~x wTp)]-

ôiCtp ~ICtt ~Mt, -OU;


TOV yY!(AOt. << OMOMpCt~ ÙW~ptTet; 4)tt-

~eue~, WTt cMroot~u~~ov xan 6pXM6~ïa ou~v atuTM wp'xr.

~xov, {jKTeMcov ot?p< OtOt rat s< Ypat~~etT~TToC <CtOtT&~ïa

~att~tCt, ~M'M<T9t ?t XKTOt TM~ ~MT'~ TCt~Ct~ et~!w<V CtU*<'<

f. (JL'/j ~UttpM t~Ott


$ (Xet (A~TOt xott iMa< T~ KctTnrct~)ni~'<tpYe«yot7'),

tv ïo~ ~~po~tv ~oy(n; <pp~t!, octp atUT~ ~tettf~pMT~

7~ W~(tp~1tM yot~mct~UOVi' OU~ UWtp <~ T~V TTO~tTttatV

~«pTOt~f (rot~ptov ~<, T&v yatp ~TTtpov ~<~T<p<t << T~<


~u< <j/Ason père lui avait accordée pour <'pouse.
immédiatement après la mort d'~r/M<
yVt<w<?< fit emprisonner te jeune époux au moment
où il allait entrer dans le lit nuptial, et te força de pas-
ses- à une autre couette, en lui imposant, malgré sa ré-
sistance et ses larmes, une épouse telle quelle, fille de
~tW/u. Cette < /t~ tOW«//M avait autrefois )em-
pli le rote de danseuse, et mcme s'étatt livrée à la pros-
titution. Elle vivait alors au service du palais, avec
une autre femme de même valeur, nommée /<?r~.
Au lieu de se livrer au culte du phallus et aux exercices
<!u théâtre, ces deux femmes s'occupaient désormais
(les affaires pubtiques avec 7~w~/w.
.S«~/7~M~t reçut donc la jeune <~y.ww~ dans
sa couche, mais la trouva dépourvue de sa virginité,
et rëveia a quelqu'un de ses amis qu'il avait épouse unf
femme qui n'était pas intacte.
Cette révélation arriva aux oreiHcs de 7~M~,
(lui ordonna à ses serviteurs de s'emparer de ta personne
ie ~~M/7M/<M~, pour le punir de sa trop grande nerte
~'t de son indiscrétion outrecuidante. Eue le fit depoui!-
ier de ses vêtements à ta vue de tous, comme en usent
les instituteurs a t'egard des petits garçons, et fustiger
sévèrement sur les épaules, en lui disant elle-même
de retenir dësot'mais sa tangue.
J'ai rapporte, dans mes écrits précédents, dequette
().
manière elle incrimina ./o~t (7~) de Cappadore,
non qu'ette fût irritée contre cet homme, a cause de !<es
méfaits envers la chose pubtiquc car nous avons la
preuve qu'<t<* ne se préoccupa nuttemen! ttans h s)nte
t
J~KMU< SpYCtM~tW~ UU~~Ot T~TO WtTfÛ~TOU') Ct~A ~?t
Tôt Tt a~~ct ïy) y'~euxt xctr~T~pu ero~~at t~«t, ~en etur~
?ov pct<nX~ct ~t6aJ~t~' M~ï< atuï~ }ton TW a~pet t~ict-
T?o~<p.Me6en iretp' o~tyo~ <\6<ïv. Tû~ vap atTtM~, ~ir<p uw~-
wov,
& 1\'0'1, t~rotu~et
à'l'rtlùetÍ fA-OL fA-ÙLO'1'« 1'tI,
~ot ~e&MT<t T«< a~n6<~TatTCt<
ù."e.O''t'cÍ1'cx,
ct~etYxecïn~
«vcxyx.«i~v <tic<M.
aL~I¡V.

H~!Mt Te CtUTM <1t* Aty~TTO~


)ta6<Tp$<, ITtiro~Tet ~Ct p.0t
Cttt~ OtUTM WpO~e~~MTOtt' OU~' M~ <~0t6< T~< TOC <
66M1TOU XoXetMM~ !t0p0~, OtX~at ~tU~Op.atpTUp~ MC' <)U~M
~HptWM{AMm, OU~~&Tt M~Mt. T~TpCtOt ~MUTO?< U<ÏT<pO~

<e npft~OU< tUp~Octt ~UO, TS~ Ku~t!(M CTMMt~tM, ?Q'~M<

0?1Ctp T<5~ TM ~KÏ~HM ~at~CtOT~TM~ t~tyo~TO t~ett. K<t


CtUTOU~ 6M7?<tCt~ Ta !t<H ~0~0~ XCtt a~t~Ct~ !tCtTOppM~~et<,
)t<H TCt?< t~ICtO~ ~1Cetp6<t<, TO t~OC~~ TOC ~<MOM itMt-W-

et~~tyM~. Ô ~t ÏT<pO< T~; Ct~CtMtt CMCt~etVTtW;

~9<?V OU~Ct~~ ~M M~tp oGTM< T~ ~~Ct~OU M-


TCtTCt6< M~Tt, ~Tt !ten Tt~TeU a~T~Ct (ACt~Ct, t~-
~&~0< ~Mt TM iMet~V~V TOUT<~ T<~ WCtpa-

w<T<M~etn ~m~p~at~ett ou~~Mt (AH~et~ ~X*~


~Mt~eK~ T~TO~ ~pCt< TK~ ~<~0t~ ~Ttp.t' TOS (A~Tt ~tU-

M
~t.atpTUp<!v <tU~Ct(A~ '9<~< TOC 3'!CM< ~~Ct~<
~Cou~V) TO W~ Y~TOH. TMTM~ ~< ûSït~ T<t ~t{M-
<!M~ 1Cp<tMO(A~M~ T~< ayopâ~, <WM?T~ TSw ~MWO~~M~
~~a T& wapatiw ~uvt~an.
<h's ptus grands excès conunih en~t rs )< poputatiun~;
mais uniquement parce qu ii avait osé se poser en an-
tagoniste de cette femme, et l'accuserauprès de t'emp<
rcur, au point d'en venir à des hostilités presque ou-
verte. Je dois en révéler ici, ainsi que je m'y suis
engage, les causes dans toute leur vérité.
Lorsqu'ctie le Ht arrêter en Egypte, en lui innigeant
toutes les souffrances que j'ai racontées,elle ne le tint
pas pour quitte envers elle, et pour obtenir un chati-
tnent plus sévère, elle ne cessa de rechercher de faux
témoins contre lui.
Quatre ans après, elle parvint à trouver parmi les
Prasiniensdeux séditieuxde Cyxique.qui passaient pour
coupablesde l'émeute qui s'éleva dans cette ville contre
t'éve<jue. Elle essaya par des caresses et par des mena-
ces, et elle parvint par les espérances qu'eue lui donna,
a susciter un procèe capital à ./M~, par la déposition
<<e l'un d'eux. Quant
a l'autre, elle ne put réussir à le
taire sortir du chemin de la vérité, quoiqu'elle l'eût
fait torturer, de manière :) lui faire courir un danger
réel de la vie.
Elle ne put donc, matgré ses artifices, réussir à faire
condamner .AMW~ sur cette accusation mais eue fit
couper la main droite aux deux jeunes gens, à l'un
parce qu'il ne voulut pas se rendre faux témoin, a
l'autre ann que sa propre tentative (de subornation~
rr'acquît pas un trop grand degré d'évidence.
Ainsi ettc ne voulait pas, pour h's affaires qui se trai-
taient publiquement, qu'il transpirnt rien au dehors d<
"t'~ manœuvres
KE~AAA!()t\ tH

w Oït ~e o~x M~pMH~~ ct~~ot ~attu.M~ M~~tp e!p~-


?Ct~ et~p<01?0(AOp~O< TOt~p~C~ttT~ Tt< T~ (AtY~tt
TTiet6{tM(M~Ot, CtÇ TOU< aMp<<M?OU< KCtXMV <~pM<V. È~
YOtp TM u~tp~a~~o~Tt TM~ ire~patY~~Mv, Mtt roS ~e~&at-
& X~TO~
~OtM.t< ~0~ Y~tTCH. To (AtV o3v {A~TpOV e< T~

XXp~C TMV UW* etUTOC etVVipVj~t~M~ (<t~v), OUX WOTt

~')t ~QM? TtM 1?atVTM~ Tt~ TM QttM ~U~OtTSt t~Ctt. Oet~~V


Y~p Tt~ oI~Ctt, '7~~ ??Ct~etV ~et(A(AO~ ~p~p~M~, ~M<
Pat<î~tU< OUTO< «V~pUM. ÏV)~ X~P*~ <t!<ÎT~~ ~t6tpt9-

tO ~.O~~evOt, ~V~Ctp ?p~!{AM ïS~ t~Ot~U~TM~ ~(A~T?TM!MV t!-


~<tt' {AuptCt~a~ [{Aupm~Mv] ~upm< ~u.t Ctico~M~t~ett.
AtCuT)~ ~V Y~P) *< TOT<'UTO~ ~~OU'3CtV (A~TpO~, OUT<~ W~
~«~<)t<V,MOT< 6~0V t~VÏt WO~~V, ~V~pt t~TU~ ~aA<W~ T:
xatt ~<~YOM <~o~ w~on. KenTOt B~~t~M~ (A~ ïS~ %~ot e!j:-
t&Y~t~ ~«30et, ~uptw~<< 6)tTM ~Y~ o~en' y~*
vatMv xen iran~p~~ 6<pet~~Tt~ et~Sv, '~< &~

<t)MtMM {A<TpW; At~UMV ïS~ <V Tet!< WO~«HV Jt!tV)p.~M~


?< Wp~Ttpet, !t<tt Y~ Y~~PY~ ~PY~ TC ~CtT~

~at~Ct~ $pYOt~OpL~MV, ~<p ~.Ot O~TOWT~ t~tWXtMTa~ Y'*

M YM~Ctt 'TtTU~V!M ~M< T~ TO ~< ~t9tpt~t~$CH Tb~


*?~'<T<«'/ e!~<<M t~w~; <~ ?o'~T<'t~ ~t r')~<'t ~Tt T?~<t0'j:
CHAPITRE XVHi

t. Que /MWï n'ait pas été un homme, mais un


(témon sous forme humaine, comme je l'ai dit, on en
trouve la preuve surabondamment dans l'excès des
maux qu'il fit peser sur l'espèce humaine. Car ses ac-
tions rendent manifestes ses énormités et la puis-
sance du malfaiteur. Dieu seul pourrait, ce me semble.
calculer le nombre de ceux qu'il a fait périr, et l'hom-
me parviendrait plus tôt à compter les sables du désert
que la quantité des victimes immolées par cet empe-
reur.
Si je considère l'empire en générât, j'aMrme qu'il te
rendit désert, en lui faisant perdre cent millions d'ha-
bitants. En effet, it dévasta tellement la Libye (Afri-
que), d'ailleurs si étendue en longueur, que le voya-
geur, dans le cours d'une longue route, rencontrait à
peine un homme et en tenait bonne note. Cependant
cette contrée fournit aux Bandiles (Vandales) 80,000
hommes sotdés et armés; et l'on peut à proportion
calculer le nombre des femmes, des enfants et des es
claves (qu'elle nourrissait).
J'ai moi-même résidé dans la plus grande partie de
son territoire, et je demande (a ceux qui l'ont vu
comme moi) qui pouvait énumércr ta multitude dt's
'ndigenes résidant auparavant dans les vittes, cultivant
!fs campagnes. <'t exploitant tes < oh's maritimes
iMctMpOMMt Y,OCM S~TCt~Ot, 0~ St~Ct~t $UV Te y~ X9tt

Yov~ ~M~atp~ott $u~ no~Xou~ am xan ~M~euM~


e'rpet-
TtMThM, XCtt TM~ etUTO~: ex Bu~TtOU <WMWO{AevMV, Y~

<xpu<t'<v M~re e~Tt< ~pt~ac~ w~pM~M~ Tt At~uip '!re~-


-s Temoct~ t~up~eïott a~o~M~~on, oux wore T<~ ~paty~otït,
ol~on, ~tetpxSt s~M.
P A~o~ <H, oït BoM~<<~ & 'm~M~, o~~
~pWTU~MTtt T~v T9i{ ~Mp0t$ e~XpatïtIT~, :TCt(M~< Ot Cyt~tTO'

ou~' ~WM~ ot TÛ~ atY~&v ~~etx~ &~ T<~ ot<rcct~t~ tuMt<)[

«~ T&v xet'n!xOMv, e~, wpouvoiKTtv e~e: B<Xt?atptOv wurmot

~i~Mt ou~t~et puTt~~icero, Tupet~t~a ot où~et~oOt~ ~poc-


wou'Mv e~cyx~~at~' ~M< To e~O~~e ~Mm<W{M~ !tOtT'

~OUTMt~, A~UIIV XCtTamM~ ~V ~m~TOH. T~7!T~ «{A~tt


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it y avait encore un beaucoup plus grand nombre de
Maurusiens (Maures) qui périrent avec tous tours en-
fants et toutes leurs femmes. Cette terre a dévoré aussi
bon nombre de soldats romains et de ceux qui de By-
zance sont venus à la suite des armées. Aussi je pense
que ce serait rester au-dessous de la vérité que d'estimer
à moins de cinq millions d'âmes ce qui a péri en Libye.
La cause de ce désastre fut la politique de Justi-
Wf~ qui ne sut pas, après la victoire obtenue dès l'a-
bord sur les Bandiles, s'assurer la domination du pays,
en montrant une protection bienveillante envers ses
sujets par la sécurité accordée à leurs intérêts, et res-
pecter tout ce qu'il y avait de bon. Au contraire, il
rappela aussitôt Z~~M~c sans aucune précaution,
comme si ce générât avait conspiré pour en usurper
la souveraineté, et it l'exploita ensuite à sa discrétion
pour pomper ta substance de la Libye.
Il y envoya, en effet, des commissaires nombreux,
chargés d'y frapper les plus lourds impôts, sans que
les habitants en connussent même le principe, Ils s'em-
para des meilleures propriétés it interdit aux Arianes
(Ariens) l'exercice de leur culte. Il négligea d'y tenir
ses forces au complet, en même temps qu'il se montrait
très-exigeant envers le soldat, en sorte que les revotiez
se succédèrent et finirent par entraîner (le grandes
pertes. tt ne sut jamais garder aucune mesure, et il
était né pour tout brouiller ou pour tout corrompre.
3. L'ltalie n'était pas moins de trois fois plus p<'u-
ptec que la Ubye. Mais ettc dc~mt plus déserte en< ur<
'thabituttt~sut toutes les parties de son tett)t<nre. <~t'
~TCH- tOOTC ~V) ;JL6TpOU TMV XOt~TCtCÛCt !X\'7)pV)~M~~ ~V~(.)-

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T/e~ Tt 9t~X 7?Ct~ XWTOtQtO~Ttt 6T~<, 6~ OU !(tU'7TMtat~O< 1?0t-

ptÀO~: T*~ P(u'ctK'~ <xp7'~) ~e~ïat e'p'vot ttpyatc~To Tou<

M TctuTv, 0~6 p~< n~eo~ Yatp ~9t<TT)r) t~ëo~T ol~on '/)


<tatTOt u.upm~ct~ tt'xoo~ e~9tt, T< T: x~jpvju.~tu~ xon
~pOtTrO~tT~t~MV ~TOtQOx P<')~t(UV' ((~Te) TV:~ ~!tU~MV :pV!-

;6(~ at'A:~ T~"y~ ~T~y~e TV,: Y'?); ~ujA~~e~.


a ainsi tapreuveque tadepopuiation fut incalculable. J'ai1
(!cja indique, dans mes récits, la cause des désastres do
t'ttatie. Toutes les fautes commises en Libye s'y renou-
veicrent au grand jour. L'envoi des commissaires appe-
lés Logothètes (contrôteurs) mit tout en combustion,
et par ce procédé /M.t7/ perdit aussitôt le fruit de
s<<
conquête.
4. L'empire des Guths s'étendait, avant la guerre
(l'Italie, depuis le territoire des Gaulois jusqu'aux li-
tnites de la Dacie, où s'élève la vitte de Sirmion. Les
Germains possédaient la plus grande partie de la Gaule
(Cisalpine) et du territoire des Venétiens, lorsque
l'armée des Romains arriva en Italie. Les Gépaedes
(Gépides) occupaient Sirmion et tes ptaines de cette
région, qui, du reste et en réalité, étaient les plus clé-
sertes que l'on pût dire. La guerre, avec l'épidémie et
la famine qui en sont les suites ordinaires, les avait
tfduites à cet état de dépopulation.
L'Ittyrie et la Thrace entière~ c'est-a-dirc les pays si-
tues entre le gotfe tonien et les faubourgs (le t~yxance,
n y comprenant la Grèce (Heitadc) et la Chersonese,
~tai< nt envattiesa peu près chaque année par les incur-
sions des Huns, des Stabenes (Slaves) et des Antes,
<!epuis que ./Mj~7M~ était parvenu à l'empire des Ro-
tnains, et leurs habitants subissaient des maux intote-
rabies. Je crois que chaque invasiun emportait, tant en
'notts qu'en individus réduits a )'csch<\age, plus de
deux cent mittc sujets de t'empire: tf désert des Scy
<hos envahissait successivement ctt.tcunc d<' ces con-
<)t'<'s.
e. Ta ~<v o'~ <~ At6~ ït !tCtt Eup«~ xetïot ro~ iro-

~2(to~ ~u~eve~evTOt~ TOtCtSrot MTt. Yetpot~~ot ~o~


To~<

PM~ottou~, m 'y~< AtyMUTOu ~/(~ TM~ n<p<n~o< op~,


~at~TCtt ToCTO~ TOV ~pOVO~ ~m~<!tM< !MtTatO~T<< oGïM ~V)

sv~e~e~TOtTCt xctTttpYMatvro, <&<TTe o~ty~pt~TOtTat ~{À-


~at~ïoc e~ey~et TK exe~ ~MptOt' !MH ou ~iroïe a~~pM~,
olpt-an, ~u~ocrat ~Ton, To p.eïpo~ TM~ &GT~< enco~<~T<~
~npeu~Mpt. eùpM6en. n~p<rctt Te xat Xocpom Tp~
~~CtXXoVTt~ tÇ T~~ O~~H~ PM(AOttM~ *P~~t TCt< 1TO~M<

~otO<7Xov, xan roue a!~9pc!)-~ou< o&< &~ ~aCote~ e~ T< w<~<?t

TOtT: 0~0)tO~OH< itOtt ~p0t ~Ct~TY), TOU~ {A<~ )tTt~O~T<<, (

TOU~ Ct~T~~ ~CtYO~evOt, ~p7;{A((V T)1V 'yT~ XOtTt-

~T~~CtVTO T&V t~OtXOUVTM~, mCtp CtUTOU~ <?CM!t~~<H ~UMITt-

tt~. È~ OU !ten <t{ y~ T~V Ko~~Ot <t'T1~CtWOtV, «UTO?!

Te )tctt Act~o?~ xan


~M~ettOt! ~ta{~0<tpe<r9ctt ~~P~ ~eCp<~

~U~~CtMtt.

T Ou ~.e~ïot ou~~ ritpTant, ?: Xatpem?! Ou~o~,


?! T~ Ix~at6~V&~ Y~ a~~MV P<tp6<tpMV TtO~~
ampan~M~ ix PM~euMv T~~ Y?i< ~u~Yj~O~ cM~ot~etY~~cn
É~ Yao Tat?~ ~o~')t<, xett ~o~t~ <Tt ~.aM~
T< Te ~o-
~t0?}tt9t~ )tOH ~0~0t?<, ~Ot~TtMpt.et'H 1t0~0?< TCpOMTCTeUM-

Tt;, O'~t~ Tt ~00~ ~'J~~H'p(totp~~Ct~.


Ou yat? ~M{ACt?<H ~.MOV,
x~AOt ~ott i~e~p69(po~ o~e~~ ?t mt~re;, TT) i«utTMtCt~u ~tan-

~r<tv~). H~ y~p ?: xo{!. X~ ~<): T.


5. Voilà tes désastres produits par ta guerre en Lt
bye Afrique) et en Europe. Quant aux Romains <<<

t'Orient, les Saracènes(Sarrasins) faisaient leurs incur-


sions depuis t'Égypte jusqu'aux f) entières de la Perse.
pendant toute la saison ordinaire, et d'une manière
continue, et ne laissaient pas respirer ces provinces, d<*
manière que toutes se dépeuplaient rapidement; it serait
impossible, je pense, à qui voudrait l'essayer, d'évaluer
le nombre d'hommes qui y périrent.
Les Perses et <~wnM'.y envahirent trois fois t'autrf
partie du territoire des Romains, détruisirent les vil-
les, massacrèrent en partie les défenseurs des cités
emportées d'assaut; et dans chaque pays où ils penc-
hèrent, ils emmenèrent le reste en se retirant, de sorte
t{uc la dépopulation ne fut pas moins grande dans tes
(entrées qu'ils occupèrent.
A partir du jour où ils entrèrent en Cotchide, tt's
}?< tes furent partagées entre eux, les t~axes et les Ro-
mains, et se sont accrues jusqu'à ce jour.
6. Ni les Perses, ni les Saracènes, ni tes Huns, ni k's
Sctabèncs, ni les autres barbares n'avaient assez d'a-
vantage pour évacuer le territoire des Romains, sans
faire eux-mêmes des pertes. Car, dans leurs retraites,
<'t surtout dans les sièges ainsi que dans les combats
nombreux qu'il leur tarait tîvrfr, ils éprouvèrent des
'tefaites non moins désastreuses. Ainsi la population
'tes barbares, comme celle des Romains, eurent à pt'u
près f gaiement à souffrir de la folie homicide de/~7/-

Sans doue. <7~t/Y~< n'était pas moins méchant d<


TM7!p6; Y)6o< Xan, MÇ ~~Ot; C'p~"C(t T~ M~-
MU<?t, 7~ ;JLt~ CUTtOt; Ct'JTM TOC T?~&~U 0~6 JCCtpC~TO ~Ot-

~a(<. O'j YK? ~~ou ïo?; x'xtpt?; svap~-o~e~ Ta<t ~pat~e~, a~


atlro xettpoi) ir~TOt ttpYOt~TO- {Aty :tp~ xon Two~~et~

:~pTM{A6~0~ Ottt, ~M ~0~<p< 5Wt TOU< 1CtXat< TTO~~&U CttTtW~

:V T~ TTO~t~t;~ 6t~CtW:WTM}tM< Tt OU~e~t ~<'Y<~) !MH T~'<

TM~ epyM~ iTCtpcK~e~~ 6~if)pM{ ~y~, ~ot ~~o~~ctï~,


WOM'~t~O~, ~Tt T<
<?W)U~j; T~~ ~tpt TCtCTCt, ~tp~MICM~
TOt ~tTtMpOt, 1?<pKpY&< ~< Ct~t TYi TOC 6<oG ~UMt yt-

'o M~e~o~, xan o~re T~ wo~t~o~ ~e6m<, TM (A~en<p~o< Tt< )tcn

Tupet~HtO~ tIvCtt, O'~Tt TMpttMCtt ïS~ ITO~e~tM~ ot<!< Ta < TM

~7) TCt ~TOt ''<i?t< 'j~mpo~OY~t ~tpttpYet~o6an.

TctUTTi ?t T& pw<T~<UO~T'&< Y~ ~~17CtTet, <<M<


OH(ACtTO< ~6pM~ttOU Ta
~M(Jt.Ct~ XCtt Petp6'OtpM~ <î/<~
t't Tt ICat~TMV ~t9tp)tM< 'y:YM<. TatGTCt {~TOt )t&TCt T~~ W~t{M~

~Ct~T~O~t T~t ~M~OttM~, ~~6~T)V t!M~, Ultà TOCïO~ T~


~pO~OV ~UV)~~(h Y~~Ctt. Ta XetTOt ~TMM T' Bu-
~TtM X9tt T?~tt ~9t'?TVi $U~t~~TOt ~tOtp~OU{A<~0<, <
~at~OM X~QpMrt'~ TOtUTH !;U;J.6~vatt XOtTOt T~ ~0~!
:M {AOV
OKt~9tt. T«0 y~p ~MOHOU. !Mtt ?~< Ô~M~ t~CTRO~V.;
:7:t T~; X~pT~O~O~ M< '/))H'?TOt <~T< <(~W )t9tTtTW<.U-

'iV~ TtU ~:<~t{ ~etTtp~ 7~ ;es~ aw).KTTW. '~U/KX~


caractère que t'onpereu) mais, ainsi que je t'a) expli-
qué, M mesureque l'occasion s'en est présentée dans mes
écrits, c'est /M~~w< qui a pris l'initiative de toutes
les ruptures et des guerres avec ce prince; car il ne
prenait aucun souci de conformer sa conduite aux cir-
constances qui survenaient, et il agissait à contre-sens.
Pendant ta paix, et en traitant avec ses ennemis, il s'at-
tachait, avec un esprit astucieux, à se ménager des pré-
textes de guerre. Pendant la guerre, il se décourageait
sans raison. Son avarice l'empêchait de préparer les
approvisionnements nécessaires au succès. Au lieu de
s'occuper de ce soin, il livrait son esprit à la contem-
plution, à rechercher la nature de la Divinité; mais
il ne voulait pas renoncer à la guerre, parce qu it
aimait le sang verse et la tyrannie. Cependant il n'était
pas capable de s'occuper des affaires militaires, et sa
parcimonie l'empêchait d'accorder ce qui manquait.
Le règne de ce prince inonda donc la terre en-
tit'rc de sang humain, soit de celui des Romains, soit
de celui des barbares, et pour ainsi dire de tous. l.a
gm'rre sévit en quelque sorte sur toutes les parties de
t t'mpitt', pendant cette époque. Mais les émeutes qui
surgirent à Byzance et dans chaque cité firent verser,
j<' pense, non moins de sang, si t'en fn fait bien t<'
<'a)cut.
Cnmme on n'avait égard ni à t'équité ni à la pro-
portion des peines dans la répression des délits, <*t
<omme chacun des partis n'était jaloux que de plaire a
l'empereur, jamais de part ni d'autre ils .)e restaient
fn repos.
o'j~< (~ïep<<t Y)~ a! oi T& ~«MoC~en, ot T(;<

X.«L ct-ototv
«~ VOLœV Ktt
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(At~&t, Xett !MtT'
~~pCt ~Ct TOt~ <p0t~, 'av OUTM T~t,
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xettp~, auTOt Tt ttpY~~o~ïo ~H\<~< ~M~ret ~yet !Mn

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VtU~~M TCt~S~ eiFtt {AOt
Ï!MtV&~ O~ty~ ~jLWpO~tV ~~yif)TWt.

TetCTOt (A~ XOtTOt TM tV <T<&~Tt y<~0(M~OV ~CH{AO~«, T<TU~

<r. ~M Y<~6e<t i i~Tet< aï~ptoirout, ~ir<p TCt~ enït0t< au-


T~<, CÏT< PotO~tU~ !MtTatWTet<, ~M!M~ ~Ot ~TOt !MtTOt!M!tpU~.
(t~ ~u~ct(t<t, xal yuMt ôu:t{Ao~tO{, ~mpyctMTO Mp~ou;
!<CtM,
~W)~~M.

0'. ToUT<{t yat? (~{AOttMW ~tM!t< T9t ~pWY~ftT*

~a iro~at !Mtt a~~at watO~ ~uvii~~n ~<6ett a~'<p ot (<.<~ T~

ïou wo~npoO ~eupLO~o~ T~i~ wetpou~M ~up~o~ro xen (AV)'.

j(et~ ~u~6~an' ot ~t ctUïoC T& 0<!o~ T8 <'pY<t (JHO~M\'


w~o~Tpct~ T< e!wo TH< ~M~aw~ *py.~<t X~P*~ ~~<'ct
*<<!< ~«Aet;Ava(tot< :v~~M!t~ett, TaùTCt ~tct~pat~a~cn ïy~
tombâtes atternativement, les uns dans la fureur
Ils
du désespoir parce qu'ils avaient écttoué. les autres
(tans une exaltation présomptueuse, parce qu'iis avaient
conquis sa faveur tantôt ils marchaient les uns contre
les autres en masse; tantôt ils eiigageaient des combats
isoles, et même d'homme à homme. Ils se dressaient
réciproquement des embûches quand l'occasion s'en
présentait. Pendant trente-deux ans on ne laissa passer
aucune circonstance favorabie, sans se faire le plus de
mal possible; et, le plus souvent, le préfet du peuple
condamnait les séditieux au supplice. Toutefois le châ-
timent des délits retomba principalement sur les Pra-
siniens.
8. La persécution dirigée contre les Samaritains et
tes autres hérétiques remplit aussi de meurtres t'em-
pire des Homains. Qu'il me suffise, afin d'abréger, de
rappeler ce que j'en ai dit dans on des chapitres pré-
cédents.
Ces calamités, dont t'humanite tout entière eut à
gémir, eurent pour cause le caprice de cet empereur, et
prouvent qu'un démon était incorporé à sa personne.
<). Je vais raconter les maux qui sont tombés sur
espèce humaiue par l'effet d'une puissance cachée et
d'une fbrc<' démoniaque. Pendant qu'il gouvernait les
affaires des Romains, it est arrive des désastres divers,
<*n grand nombre, que les uns ont attribués à l'in-
fluence de ce mauvais génie et A ses artifices, les autres
à la cotèrc de Dieu, qui, <*n h<)in<* de cet nomme, retira
h protection qu*it avait conservée à l'empire romain,
<* qui se manifesta de ta manière suivante.
t~MOa~ {~ yw~ X!ttpTO< '~t~UM; m<Ta;M<, ;<.Upt<~
~{Atoupyo~ Tôt; :)M~V! a!~pMWOt< <?u~opM~ Y~yovev, M;

;j.0t Tt~ ~L~pooOe~ ~oyon 'y<Ypct~TCtt. Nt~o~ ~6 ct~at6ot,

{JL~ v)T?ep etMCe~ ~p~0t< ~s ou~ cMco6et< ro~ ~ct~Mutt,


ï~ot Tûv <6~Mv e~yatootTO e~~at, wicep ~(n )tatt ~p«T<pov
~e~YHTCtt. K.u~o< Totp~ov icept6ot~o~<~o<, ~t~«w Tt
~MOt~, ~pL~p~ T6 OtUTH~ e~tX~~Ct~ ~<A~O[<, OU IFp~Tep~
a!~0?V), (~) M~ OtUT~ Ot~)M<TTat )tOtXOt <p0t~6.
SetO~Ot ÀVTtO~CKXV
T< )Mt6t7~ T~V T~< ~<')at;

to 7?pM-ni~ xon Xe~<'j!nmv, '!)~<p auTri~ sx y~tT~M~ o~ÏTen,


!t0tt TY)V KtXt~ eW~~tOT9tT?i~ À~Ct~Ctp6~. È~ et!< T~
amo~M~OTM~ TO {A~TpOW T~ &~ ~tCtpt~~oOctt ~U~CtTO< t~,
TCpO~tHI TCt T< t~Mpat, )t0tt À{ACtMtCM, ~pMT?) S~
T~
n~TM eTuy~at~ev ~u<rot, n'j€oTov Te T~v e~ ~puyK)t, !«t
~v n~~on <~0{ro~~ KOt~oSc~ Au~~<!v T< T~)~ :v ~w<t-
pMTOCtt, xan Kop~~OV, C(I -!?O~UOt~6pMW<!TCtTaH ~Ot~6<t.<)U

'~Ot~. TotU79ttC yat? ~7?at~T7X'H< 'J~O TOUTOU TW ~p'


!taTOt~eC< XOtt TM< <'mV){At~Ot< <?~<~
'S<M(A~ ':< Tt tCMt
~u~~M~~Mt TtT'J/~xev. KwtYtv~~e~ ~e ~cn 6
~0<<U ~pOo6<V6~~Qv)~tMt~ {ACt~Ta T&~ Mp~t-
~O~MV ~6p~('M Ot~~tyM ~.<<~CtV. TolO'~TMV M.t~ C(V.

~Mï?<'<v aytv<T<< ~6<!po?, !~CT~tet~S ~p~Tepov PM~on~t:


~tOtMU~~OU T'~ TT~tTtm~, }tWt *'<?ep~ T'~ Ot'~Tf~patT~~
~PX~ ~<.
!je neuve Skirtus, (lui entoure Ëdesse, fut, pour les
ttahitants de cette cité, ta cause de mille calamités,
que je t'ai écrit dans me< ouvrages précédents.
:)i)tsi
1,,e Nil, ayant accompli son inondation accoutumée,

ne rentra pas dans son lit aux époques ordinaires, et


tendit compt~totnent désertes quantité de terres
habitées, conun< je t*ai dit égn!etnent.
le Cydnus, qui enveloppe Tarse presque entière-
meut, en ferma t'acces par M'a inondations, pendant
nombre de jours, et ne retira pas ses eaux avant d'y
avoir produit des ravages considérahtes.
)0. Des tremblements de terre renversèrent Antio-
che, premit'rc vitte de !'(hient; Sé!eucie, qui est ha-
bitée par les populations voisines, et Anaxat he, la plus
illustre cité de la Cilicie. Qui pourrait calculer te nom-
bre des personnes qui y trouvèrent la mort~'
Ajoutez à ces viues lbora et Amasée, la première cité
<h< Pont, Potybote de Phrygie, ccHe que les Pisidiens
appeUent Phitomcde, Lychnidus des Ëpirotes et Co-
rinthe, cités qui d'ancienneté étaient très-peupiécs.
Toutes ces villes furent a cette époque renversées
par un tremhkment de terre, et leurs habitants péri-
rent simuttanément presque tous. Survint la pMte,
dont j'ai fuit mention plus haut, qui enleva au moins
la moitié des populations d'atentout.
Tctie fut la destruction qui amigea le ~enre humain
<tu jour ou 7M~<w~~ prit en main les renés du ~ou-
vt'rnemcnt, et qui se protongt'a pendant ta durée utt<~
tx'ure de son autotité.
KE~AAAfON fO.

«'. Ô~M< xett Tût


99 ~pn~etTet M~e~tTO et~a~ctwet~Tec,
'l.P aiçavta,
:p&V ~p~AOtt' 0~~ O~tpOU &W<t1C~ 1?pOT<pO~, ~~<p XWT*

a!p)f0t< ï!!< toMT~w~G ~ct<<ta< ïS~ ï~t tict~ct~<5~ t~<~


~~V~V). Ë~ YOp Ot
~0!MM
SV T<~ 6~ttp<~ ~TCt~CH
Bu~TK~ MpOt T~~ T~< Qct~Ct~Cm lltMCt,
& TCOU e~
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~~OM< )MtTOt~TtXpU MT~' ~pCt~ ~t ToGTO~ X6tTCt TM :!MMV:
?rop6~0V ~TMTCt {A~O~. Katt ItpMTOW ~T<tt TO
U~MR T~<

6~<~0n< atUTM <XWHM ~OV, MOT< OK~Nt TO ~t~V atUTOV

tTft TV!< ~MtpM ~TWV9H, OU~Tt T&S WOp~<)C T9<UT~ eTfK)W-

<a ïo~ entrât C~Mp e~~o ~uwou T< wo~oC xat <pMpuToG yî-
~.M, PpUM~ (mo~O~MV ~CtT~pMQt~ O~TM~, t~TatCOot yt-
~Mca' !tCtt ctuïo ;A~ ToSï~ tttWK~ w{ACt' 'yu~w T<
aMt<
<~<pY<t~<t'?6e(t ToG wop6~G ~&pM. ft ;A~ ToG 6'~ttpM ~tc
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iou<TTMMt~; toUOT~<<
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T~~ ~tOV ~<eTp'~<T~. O~T~tp O~~T~ ioMT~t~O; M;
CHAPITRE XtX.
Maintenant j'arrive à expliquer de quelle manière
il s'empara des ricttesses de tous. Mais it faut aupara-
vant que je raconte une apparition qu'un homme dis-
tingué vit en songe au commencement du règne d<*
/M//w< Il lui MtnMa qu'il se trouvait un jour à
Byzance, debout sur le rivage de la mer qui fait <ac<*
a Chatcedoine. Il contemplait le prince, qui ae trouvait
au milieu du canat régnant fn cette partie. Il le vit d'à
bord boi) e entterenwnt t<t eaux de ce détroit, de telle
manière que la place qu'il occupait devint terre ferme,
par la disparition du canal. Ensuite d'autres eaux af-
nucrent de toutes parts, comme de souterrains conti-
gus, mais surchargées de matières vaseuses et d'ordu-
res.M~M/Mles engloutit encore, et le détroit se trouva
Je nouveau a sec, par l'effet du prodige dont te per-
sonnage fut témoin dans cette vision.
a. Ce Justinien, lorsque son oncle /M~M lui trans-
mit l'empire, reçut un État riche en trésors de toute
espèce. ~/MM7<M', le plus prévoyant aussi bien que le
ptus économe d'entre tous les empereurs, craignant, ce
(lui est arrivé, que son successeur, par des besoins
<t'argent, ne pinat pcut-~trc ses sujets, rassembla de
grandes quantités d'or. Il en rempht tous ses trésors,
avant d'épuiser le cours de sa vie.
Ces trésors, ./Mj</w~ les dissipa tous en très-peu
'te temps, soit par des construction maritimes ordon.
nées san~ raison, soit par su générosité envers les Bar-
?ct~K?76( ~ectcaMTo, wo? (Ae~ 9ct~aoarn<t< oMM~o~on< ~oy&v

eux e~<)U?ct~, wo? <~ e~ rou~ ~OtpCotp&u~ ~or~ït' xcttï~t


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~Mu~<vo~ xatTe~~tTo ïo~ u?n!~ou~' <~pp<t a~ct~ra
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~o~atv,
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T«U~ tU~ett-

<. K~t T~tt o.tv T~t; ~< ~m XptiT~-


harcs, quoiqu on cût dû penser que, même à des suc-
cesseurs trop prodigues, ces réserves royales suffiraient
~ndant un siècle. Car les préposes des trésors, dea
caisses et des autres dépôts des ricitesses impériales
affirmaient que, sous son règne de plus de vingt-sept
ans, ~/«ï.~<Me avait illicitement réuni dans te palais
3,aoo centenaires d'or (3ao,ooo livres correspondant
a )oa,~oo kn., ou 33a millions aSo mille fr. environ),
et que non-seutem' nt it n'en était rien resté, mai~ que
du vivant même de 7M~ prédécesseur de cet homme,
it les avait de{à dépensées, ainsi que je l'ai dit dans
mes écrits précédents.
3. Quant aux richesses qu'il parvint, à l'aide de
moyens illicites et pendant de longuesannées, à s'appro-
prier et a dissiper, nous n'avons aucun moyen d en ex-
primer (le montant) par nos paroks, ni d'en évaluer
ta somme à i'aide de raisonnements ni de calculs. 11
ngtoutisMit en effet ta ibrtuue de ses sujets, commf
un fleuve intarissable (lui chaque jour accumule ses
eaux; et toutes ces richesses aUaient aussitôt se répan-
dre chez les barbares.
4. Après avoir dissipé ainsi la fortune publique, il
dirigea sa convoitise sur (les fortunes privées tle) ses
sujets. H enlevait d'emblée la plupart des patrimoines,
avec une rapacité accompagnée d'une violence sans
mesure, tl suscitait aux riches de Hyzance, et à ceux
qui passaient pour tels en chaque t ité, des accusations
'tépourvucs d'aucun fondement.
On incriminait les uns < omnu adhérents au po-
t~héismc ou «tnune hérétiques, pane que leur f<n «~
~o!; oux 6p6~~ a?p«y~ T&n ~e wan~epot~TKtt, 6Ttp<<~ MpM~

~WCtMMM ~pMTCt~, C~Xac~ Tt~q~ OU <k~T9~ ~~t<t Ct~O~ ~TW-

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15
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~TOt T05 YtWU~ ~0{AOt ~M{JKV. AuTQt T< YOtp WU~Ct~O~t~Ot

?o ToG at~~po~ ~ûo~, iir' ctùï6v e~ Trat~< yT~ ~wtppe~


Bu~vïM~. Ken o; où~emM ôx~<r<t, a! '~<p~~o~.<~o?

TM e'pyt~ To'j7(;i, ~9H ït xan cp~cut~ :!vMt oto~.e~o< 70~

M
P<< 2~T/.e~ WX~TO~, ~Ctp6xp')4; ~e X~pt~Ot?, 7
christianisme n était pas orthodoxe; tes autres comme
se livrant à la pédérastie; d'autres comme ayant abuse
des saintes femmes, ou ayant eu un commerce charnel
prohibé par les lois; d'autres de tentatives de sédition,
ou d'afHiiation au parti prasinien, ou d'outrages a la
personne du souverain.
En un mot, on inventait toute espèce d'accusation
contre eux. (./Mj~M~) se portait héritier personne!
des morts, de même que, selon l'occasion, it se disait
donataire des vivants, et c'est en ce point surtout
qu'il montrait la supériorité de sa tactique. J'ai déjà
rapporté ci-dessus comment it profita de la sédition
dirigée contre lui sous le nom de Nikè (victoire);
comment il devint immédiatement t'héritier de tous les
membres du sénat, et comme, bien avant cette émeute,
il s'était emparé de la fortune des particuliers.
6. 11 comblait les Barbares des plus riches présents,
sans attendre même l'occasion favorable; ceux de !*0-
rient comme ceux de t'Occident, ceux du Nord et
ceux du Midi, jusqu'aux populations britanniques, tes
peuples de la terre habitée tout entière; ceux dont
nous n'avions auparavant aucune connaissance, et dont
nous apprîmes alors pour la première fois les noms;
tous, enfin, y eurent leur part.
Quand ces nations connurent les habitudes de cet
homme, elles se dirigèrent vers lui comme un torrent
et se présentèrent àByxance.Mj~wc/~ sans chercher
a gagner du temp~ se plaisait à négocier avec elles.
Comme s it avait trouvé une bonne occasion de sedé-
~'nrasscr de la n< hfssc des Romains, suit envers tt'~
pO~Mt TtOt 6otXc[TTtO~ TTpoteO~Ctt~ CtCt X0t6' ~CtOT~V MUT&V

?xe[<TTov ~u~ ct~po~ ~p~p!.<x<r~ <xwewep!.weTo.

(. Tetury) Te o! patpëetpot o~icat~Tec xuptot To5 ~M~cttM~


wa~T~KOt Ye~vrott Gourou, n rot ~p~otïet wpo< ïou

& Pet<~M€ xexo{AKT(A~ot, Xm~o~e~ct T~ TM~ ~M~euM~

Ctp~V, TOUC at~.CtX<&TOU< KTTO~~O~Ot, T~V tM/ttptOt\'

xTcepLicoXoCvTe~' T~~ Te To3 o~etpou c!pït e~~<T~


S~ TOUTO T~ !~MTt «TCOXe~pKï6attTtTU~Xe.

KE~AAAÏON K.

Ct Kott KXXOU< pL6VTM eTCtTe~V~CCtC~Ctt TT~ TÛ~ )Mm~

ittt~M~ ~ei~Xct<HCt$ TpOWOU~ ~UMV, OMMp, t< ~0~ ~CtTO< 0:Y


e?Y)~, OtUTtXOt~.OtXot XeX~O~TOU, $t' MV OUX OtQpOM~, <X~\Ot (xKT<x)

PpOt~U T~ WOt~TM~ OUCtCt~ X~t<r6o[t ~tCtptt&C ~~e. n~MTOC

TM ~M (<~) ~CtO~OV SX TOU STCt TCXt~TO~ C~~Tït ~C Oï

e(JLt\Xe T0t< TK WM~T~ptK e~OUCt, TTOpOU t~oS ~66V~C ~t6t-

~YX. 6~ T~)V e~OUTtK~ OtUTOm S(JL~6ot~eM TOU TW t~tW,

~TDr: S~Xo~T~ at~o~t~')C~a(t. Kcn TcepteKTT~Mt T0?c TY,oe


Barbares, soit en constructions maritimes, il attaiten
avant, et expédiait chaque affaire incessamment et
sans relâche, avec des allocations considérables, à pro-
portion de chaque demande.
y. De cette manière tous les Barbares devinrent
les maîtres de la fortune des Romains, quelque part
qu'elle fut, soit par les riches tributs qu'its recevaient
de la main de l'empereur, soit par les déprédations
qu'ils exerçaient dans Fempire, soit par le rachat des
captifs, soit par le trafic qu'ils faisaient des trêves qu'ils
accordaient.
Et c'est ainsi que s'accomplit, aux yeux de l'obser-
vateur, le songe dont j'ai parte.

CHAPITRE XX.

i. Justinien trouva encore d'autres moyens d'orga-


niser son brigandage pour spolier, non pas en masse,
mais individu par individu, les fortunes particulières.
C'est ce que je vais expliquer aussi brièvement que je
pourrai.
I! établitsur te peuple un préfet dont l'emploi prin-
cipal fut de mettre aux enchères, moyennant une rede-
vance annuelle, la ferme des marchés, avec la faculté
pour les adjudicataires de s'approprier les denrées à
un prix discrétionnaire. Il arriva de ce procédé que les
habitants des ticux de production, dans rachat des cho-
ot~pMWo~ M~eïoûett ?e< s~ï~~etat~ Tpur~ocïto~ot pLtv xotïOtëct~-
Xo{A~o~ Tt~~atïct' or<~ <~ &~ ~K TCtuïCt ewtxctXoTe~~ ou-
~et~ e~oucrt. Meyet Te T~ ~o To5 ?pYOU P~et6o< ~ye~eTo.
M~po< YCtp ï~~ petTtXetOt~ roC~e ~epo~~m roS wopou wXou-
5 TeÏ~ otw* otùïoS, TM wptxy~ctTt e~e<TTMTCt atp~ '?!6eX<. To
<v8~~e, o? Te T~~ Mp~< uTn)p~T<xt, ï~~ ct~pa~ TCH~mç

uwoupytotç <wetXii~~ot, )Mtt ot Tût WM~T~ptCt ~ovre~ T~~


ToS Tcapat~o~eTv e~ou<ytoc< ~pct~ct~e~ot, ot~~xt~rct ~pyct ïou<
Tore M~MTQon ~eo~ou~ etRyot~TO, ou~ ~co~, (&<) e~Tcn,

te WOXXoMTXMtCtTOt Tt~~OtTW XO~t~O~VOt OtXXot XCH ~O~MMt~

S~ TO!C M~tOtC pt-Ot~M~e~Ot M~u6?!TOUt Tt~Ot~.

P ÊwttTOt wo~ot xatTotorTM~ot~evo~ Tôt xotXoM~evcc

~.O~OWM~tOt, TW!~ Ta !tOtT)f)XOMV CMTÏJptCM «1Ce~oX~<TCt< TO~

ïo e'yoc ToGro ~epYO\ct6e~ et~oSor~' ct~ïo~ ~.M Tt~~a Toû


i& <PYOU TOUTOU &OpTt<TCt~O~, CMn)X\C[~<!6TO' To!<; OtUT~

~u~€e6X?jxoot wctpe~eTo T'n~ eoyoKHOt~, pou~ot~ro ~tom~-


CCtaQctt' O~ep ~TCCtpOtXOt~UTCTMC ~{Jt.CtpTOt~6TO )Mt~ TOt?C <XXoH<

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M ~pocypt-aTt e~eoTMïe~ ~a[<TT< ot~Morepo~ ïou< <r~KH Tcatpct-

TUtWTn~TCt~ e~T~O~TO.

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Y
~tetT6TMY{AtvMv otp~Mv, eT6pot{ ~u& e~ Tir) Tco~tTetM ewe-

T6/W:TOtT(,. XOttTOt ~~TOt ~6T~6t TCpOT6pO~ T~ SY~Vt~aCTOt


ses nécessaires à la vie, furent obligés de tes payer trois
fois leur valeur, sans pouvoir réclamer auprès de que
que autorité que ce fût contre le grand dommage qui
en résultait. Car l'empereur en tirait profit, aussi bien
que le magistrat préposé à ces fonctions, qui s'enri-
chissait par ces marchés.
U en résutta aussi que les subordonnes du magistrat
s'emparèrent de cette honteuse spéculation, et que !es
traitants, investis de la faculté de se mettre en dehors
de la loi, firent éprouver aux acheteurs des avanies ex-
cessives. Ils ne se bornaient pas en effet à tripler tes
prix, mais ils employaient des fraudes inouïes dans
leurs transactions.
t.M~/tM7ï établit plusieurs autres genres de mo-
nopotfs, notamment à l'égard de la liberté de ses su-
jets. H traita tui-meme avec ceux qui n'eurent pas honte
de se jeter dans cet infâme trafic, du prix moyennant
lequel ils pouvaient s'y livrer librement; et il donna à
ceux avec lesquels il avait fait ces stipulations, la ticencc
d'en poursuivre l'exécution à leur fantaisie.
11 faisait
ce commerce criminel sans s'en cacher, avec
toutes les autres fonctions; et les titulaires, à raison de
la part qu'ils en donnaient à t'empereur, quelle que
petite qu'elle fût, exploitaient sans aucunccrainteteurs
administrés, soit par eux-mêmes, soit par les agents
qo i!s préposaient à citaque nature d'affaires.
3. Sous prétexte que les magistratures établies d'an-
cienneté ne suCHsaient pas à leur expédition, il en créa
deux autres dans la cité, quoique le préfet du peuple
eut sufH auparavant pour expédier toutes les affaires
TM ~{AM 6~6<yTM<TCt ÀO~. ÀXX* ~WM~ <xet. W~CtOU~ T~ Ot
au-
XO~Ot~TCtt ele~, ~Ott TTO~M ~Tt 6oc<T<TO~ TM~
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{jt.KTM~ otet TMv Tt~tMTKTMv ~tOtXcty~6t~etv 6 poMtXeu~ elysv.


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TeRyot~o~e~o~, o: ~.e~ ~ouXotro ~epe~ MUTo< ou~e~ ~cco~


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ewXouTet To~ ~XXoTpto~, ou~e~t ~o~.(;). Ot YOtp TourtM

TMV Ctp~M~ ÙTCTipSTMt~ 0'SïS XCtT' <Xp~OtC !tO[T~YOpOU~ e~YO~TO,

Otïïe ~.KpTUpOt~ TM~ TC6TTpatY~M~ WOtpe~OVTO' M~Xot ~M~e~

T?K~TK TOUTOU TOV XP~ OtXOtT~YOpTjTO~ TC XOtt


~6~<YXTOt,

20 6$ ~otOpoKOTMTat, e~ïu~MTe~, sx-ïe~o~To re, Mtt ct~pou~ro

TOt ~p~~KTOt.
5\ toTepO~ ~6 6 W~Xat~~O~ OUTO~ TOtUTCtt~ T6 XOtt T'~

TM ~M s~e~TM~ Kp~ TT~TM~, o~otM~ sTC~e~eTr~on TMv


crimmettes. H adopta cette résolution afin d'avoir à sa
disposition un plus grand nombre de sycophantes (dé-
lateurs), et que la personne des innocents fût beaucoup
plus vite livrée à ses châtiments.
L'une de ces magistratures fut nominalement établie
pour le jugement des voleurs, et il l'appela du
peuple. A la seconde il donna juridiction sur les pédé-
rastes, qu'il faisait poursuivre sans cesse, et sur ceux
qui tenaient avec les femmes un commerce illicite.
A celle qui eut pour mission dé s'informer des hété-
rocloxies (hérésies), il donna le nom d'M/.y/~w.
4. Ainsi le préteur, s'il découvrait dans les objets
volés des choses de prix, en faisait son rapport à l'em-
pcreur, en disant qu'on n'en connaissait pas les proprié-
taires et de cette manière, Justinien devint possesseur
(les bijoux les plus précieux.
C<ui qu'on appelait Inquisiteur, après avoir con-
(tatnnc les personnes dénoncées, inscrivait à leur charge
<!es accusationsimaginaires. L'empereur ne s'enrichis-
sait pas moins d<; ce côté que de l'autre, sans observer
aucune loi.
En effet, les agents de ces magistrats ne s'occupaient
pas même, au commencement des procès, de se pro-
cnrer des accusateurs ni de produire aucune preuve
des faits. Néanmoins, pendant toute cette époque, on
ne cessa de mettre à mort, aussi secrètement qu'on le
pût, des gens non dénonces <;t non convaincus, et de
confisquer leurs biens.
5. Dans la suite, ce tyran sanguinaire ordonna aux
nmgistrats établis sur le peuple, de s'occuper cumu-
syx)~atTM~ !i?~Te~s~ ep~etv <î<?KT~ itpo~ ~~Xou< en?M~,
<<m~ auTMv w~etou~ T< xoti. 6ot<y?ov
~tot~etpe~ txet~o< <?7:.

Kcn otUTMv ~ct ~e~ otuïov euQu; epe<r&att <~et~M' i?)v e~ rou;
Tpe?< T~ WOT6 ~tX~CtX~OtTO, Tt~O~ &V OtUTM~ TOC Wp~Y~OCTO;

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t~nÛeTo ou~~t xo~ ~wep ~ct~epo~M~ &ire~<XMVTo 0~
TcpoTepo~ ~e6ot<r~<u)M)Te~ M~ en?eM, oncat~re~' ~iCM~ Tct Te

'c z~a ~wetpot xon oooot, xon rat e~ rou~ vo~ou~ ~ot~~TOt
elev, ot TOtuT)~ ~tayetpKTCt~Te~' xen ~pv}~otTM~ ~tapet~M,
ot~MpoTaTor oux ~e~ ~.eYoc~ou 6~6 pou Tourou ye Tv,
M<

TCOXtT&KX Y<VY!~OM.tVOU' <~<p Ot TOtUDIV T~V CtR~V ~OVT~,

T) ctwetpta: Tt~ e~o~ïo, ~tXo~p~p-otTtK e~~ro.

tt (. Ô ~e pat~~eu< ouTO~, wp&ro~ ewt TatUT?)< Tpt~M-


VtK~OV XOtTeCT~~KTO, O~ep TCt eTCtTi~&eu~.CtTOC 6~ TO~
TcpoTÛev X~YO~ ~tctpx&< ~piiTon. È~et ~e 6 Tp~M~tOt~o~ e~
<X~pM~(M '~<pK~tO'TO, {A0?p0t~ U.6~ aUTOU T?i~ OU~tCtt ~6~6TO
xcnïot Tccu~o~ T6 ot etWoXeXsujt.ou xon wX~Qou~ exyow~*·
€Tr<Y&~eTo T<~ K~6pMT?~ T:Xeto~ ~pt-epx ToS ptou. iou~o~
~a
~e, Atëu~ Ye~o~, swt TV)< Tt~ï~ xetTecT~arotTO Tetu'n)~, v&~ou
Ot~t < C<X07)V ~O~TCt, STCet OU~t TMV ~UTOpMV TtC

YpOt~~OtTat ~t Act~Ot ~.6~ ~MC~TC~MO~ ËX~~tXM~ ~TOt


~exot ou~e we~Ot'C7)x')Tat wpo~ Ypot~u.otTt~ToS iTMicore, ouoe
M T~ YX&TTCtV KUT~i~ ~1f)~~6tV ~U~9t{Jt.6~0V. IIo~Xat~t~ Ot~e~Et
~M~ ÈXX'ï)~~Ot TCOO~UU.m Ot~CMOU, 7?p0~ TM~ UT~pSTOU~-
tativement des délits, et d'anticiper par émulation les
uns sur les autres, afin que chacun d'eux arrivât à en
taire périr un plus grand nombre, et dans le moins de
temps possible. Un jour l'un d'eux lui demanda, dit-
on, à qui des trois une affaire, qui pouvait être reven-
diquée à un titre plus ou moins spécieux par chacun,
devait être définitivement attribuée A celui d'entre
vous, répondit ./M~M~ qui aura anticipé.
6. La charge de questeur, que les empereurs qui
l'avaient précédé avaient pour ainsi dire unanimement
honorée, en ne la donnant qu'à des personnages ex-
périmentés, pleins de sagesse, et éprouvés surtout
dans la science des lois, cette charge qui avait la re-
nommée de Pincorruptibitité,Mj~Mc~la gaspilla sans
pudeur, et la transmit, non sans grand dommage pour
la société, à des hommes dépourvus de toute expé-
rience, ou trop connus pour leur cupidité.
Cet empereur la conféra d'abord à y~MM~,
dont j'ai rapporté dans mes écrits précédents assez de
méfaits. Quand il fut effacé du livre de vie, 7M~</fï/c/<
s'empara d'une partie de sa fortune, quoiqu'il eût
laissé un fils et nombre de descendants, au terme de
son existence.
it investit de cette dignité TMW/c, Africain d'ori-
gine, qui n'avait aucune connaissance des lois. Celui-
ci ne les avait pas étudiées aux écoles publiques, et
n'était pas même un lettré. U connaissait, il est vrai,
le latin; mais il n'avait pas appris la grammaire grec-
que, et ne pouvait parler cette langue. Souvent il es.
saya de prononcer quelques paroles en grec; mais ces
T<<~ ye~MT<X M'p~t' SÇ TY)V (XKt~pO~p~tt~ ~OtMO~tM~

tOICOU~CtXOTOt, 5; YpKU.~OtTOt TOt ~OM~eM~ 6V ~{AOCtM

ctTce~woXMv M~ ~t<TMt tOtTe~eero. È~6c ~e ~TatTyipo~ Ypucoù

~exct, TY!~ ~e?pat op~Yetv Toïc e~u'~at~ouc~ ou~oc~ <5)tv<t.

5 Ou~ ~<T<TO~ T< ~TC: e~OtUTMV ~p~O~ TOUTOU ~oXtTetOt TM

ye\MTOt MoXev.

6 ÈTMt Mt~ toU~t~O~ 6~ TO ~&TpO~ TOU PtOU a<ptX6TO,

K.M~<TTOt~T?~0~ SITt TOU~e TOU M~tMU.OtTO~ )MtT«yT~etTO, ~OU.M~


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~t* auïou KX~cre~ Te, xan ~txet~M 6 pot<n~eu< ouro~ a6t ou-
~a~ otTD~tou. Ato ~pT~ctTM ~eyot~tx, ~pMOu o~tyou,

KM~OTat~T~O< ~T~t ~Ott UTCCp~ue? Ttvt xd~.TC~ S~p~TO' MpO-

6ctT&y Te XOtt WOtVTK~ Ct~pt-~OUÇ W6pt~pO~MV )Mt~ {<.6~ TM?


KUTM TCO~Ot pou~Ot~TO ~p~OtTCt TTpO~Ctt, TOtSTCt XOt-

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XCtTOp~OUV Ï~fUOy. AuT<~ (~TOt ~~TU~t~ ~u~ye~M~t

20 T<M wat~TMv ou~e~t y~o~e ~u~Kïo~, o~rt ~o~eot


~p0~ tOVTt, V) KTCCtX~OtO<TOU.6~<~ <6e~~e, OU PctO~, Ct~X
OWOU~ Ta Xett T0t)fet WO~Xt~, TOU Tt~ 0~ 'ÏXtp~ K~O~tMV
essais ne réussissaient qu'à en faire le sujet de la risée
(le ses domestiques.
Il était si âpre au gain, qu'il ne craignait pas de
trafiquer publiquement des lettres de chancellerie,
portant la signature de l'empereur, tt ne rougit ja-
mais de tendre la main à ceux qui avaient affaire avec
lui, pour le prix d'un statère d'or (t~ fr. environ). Ce-
pendant la société ne subit pas, pendant moins de sept
années, l'injure de ce personnage ridicule.
8. Quand /M~M/<? eut rempli le terme de sa vie,
Justinien éieva à cette dignité C~/M~ personnage
qui n'était pas sans connaissance des lois, mais d'une'
grande jeunesse, et qui n'avait jamais affronté tes
luttes du barreau. Mais c'était le plus improbe et le plus
fanfaron des hommes. JI plut beaucoup à VM~M~y?,
et fut en grande faveur auprès de lui, parce que cet
empereur, par son entremise, pouvait incessamment
voler et juger selon son caprice.
Aussi 6b~<M~/ï recueillit-il, eu peu de temps, de
grandes richesses. Mais il montra une fatuité extrême.
La terre ne pouvait le supporter, et il méprisait tout
le monde. Ceux même qui voulaient lui porter de
grands cadeaux, étaient obligés de les confier à ceux
qui paraissaient les plus avancés dans l'intimité du
questeur. Personne ne pouvait l'aborder ni conférer
avec lui, si ce n'est quand il se rendait auprès de
l'empereur, ou quand il revenait du palais. Même
alors il ne ralentissait pas sa marche; mais il allait
avec précipitation, de peur que ceux qui l'abordaient
ainsi ne lui dérobassent son temps sans le payer.
ïou~ ~po<no~TO(~ T?po<yTpt6:ar9on. TctSï<x {< o~ T~~e patOt~:?

ï~~e <

KE~AAAlON KA'.

M~. HpO~ ~< TOS TM~ ïtpCttTMptM~ CITOCp~OU, «VOt IMtV ~TO~

TC~~ T~dmOVTOt M~T~OtptCt TCpO! TO~ ~0<TMt< eiTpCtC06TO


a~opo~. Oï~ MO(A9t T~ MpM~ e~ctï~etM~' eM~o~ ol~en,
TCCtpOt~~& ~Tt OU TeTCtypL~ TtCt < ~We~M~H
o5<ïat ~opx tTu~etW 'n~t ôcieep
ctCTX)' otXXot Tu~ip s~
a~po~ Mt etUT~~ ~epop~i~ eXot~ëetW ~~ov T~< i?o~)pt~ T~
etuïoB TûtS~~ ewtxotXe~ ~pY*' Mop~etT~ os net 'nit

i0 ap)~~ TeTCtY{JLMOt, e~e~TKpO~ Mt TOt~ e~ TOU~ ~MtT~MU~

XipoT<tCt~ e~pM~ro. K.en retSTOt (~ T~ ctùroxpatTopt ctiro~


pe~ i~tou~' etùïot ic~oCro~ pet~tXtx~ wepMëe&~oyro ou-
~e~ xo~< Ù~wep Ïou<rrMtCMo< ewKTTpo~~ ou~e~tw e~xoctou

woK~~att' xcttpo~uXcHMM ~WMc, ewe~~ Tat~~ra w~ourou ït


{A~YOt weptëot~~o~TCtt ~p~ct, S Tt ctùïo~ tweveyxMv a?cpo-
~acKTTo~, ct~poov ctuTo?< Ct~attpe?<r6ctt T~~ ou~tav t!Mtw< < ·

Swtp iMCt~WtV TOV K.CMHMt~X~ etRyat~OtTO.


P Âw~Te~ o~ ot~eXe~ Soot Tvi~ Ttm. vwo TM ~povo~
C'est ainsi que tes choses se passaient sons cet etn-
pereur.

CHAPITRE XXI.

t. Quant au préfet des Prétoriens, il fournissait au


trésor public une rétribution annuelle de plus de trente
centenaires(3,ooo livres d'or valant 3 millions 3o i mille
n. environ). On l'appelait rente aérienne, sans doute
parce qu'eHe n'était pas régunère ni usitée, et qu'elle
semblait, par un certain hasard, tombée du ciel. II
aurait fallu l'appeler t'y~< de la perversité, à cause
des maux dont elle était la source. Car elle servait de
prétexte aux fonctionnaires qui étaient investis de ce
haut pouvoir, pour exercer incessamment leurs exac-
tions sur leurs subordonnés.
Ils feignaient de le percevoir au profit de l'empe-
teur, et ils en tiraient sans peine des sommes suffi-
santes pour acquérir une opulence royale. VM~~TM~t
"e teur en faisait aucun reproche, jusqu'à ce qu'ils
eussent déployé le luxe que cette fortune leur permet-
tait d'amcher. Alors il saisissait la premiète occasion
favorable pour leur intenter un procès du caractère te
plus grave, afin d'arriver à la confiscation de leur for-
tune tout entière.
a. C'est ainsi qu i! a~it à l'égard de /w/~M (.tcan),
TouTo~ eX9t~6o~o~ ~ou<TtOt e$etir~cnM< ou~e~t Ytyt~Ton
U.tTpM' ~UOÏ~ {JLt~TOt ~Mpt<, ~M}Mt Ta, OUTCe? t~ TO~ ~1CpO<T$t~

Xo~Ott :(Jt.V~a9nv, (atTt T~C ~mattOU !< TO CtXpOTttTO~ t~t{Jt.<-

X~ToS Y~o~OTOf Mp~ou; yatp ÔTououv ouro~ ô et~p e~ T~

at~M~otït xotûatpo~ ~t~<) xcn Bct<r<rou, 6~ sv ~p<~ T~


'j~p<ù T~v o:p~~ e~otëe~. ~T?ep ou~~TfpO! s~toturov ~moM-
TO~Ctt T7i~ Tt{Jt.7:~ SC~, xXX' Ot~peT&t Tt, XCtt TOU XOUpoC TO

WOtpXTCCt~ OtXXûXOTOt, ~~M~ HOU 6\t*y'~ Ct~~P'MTO< ~M

Y~TCH. I~Ot ~7}, T~ XOt~ Ï)MtCTM {AOt


~MlyOU~ CtTt-
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i&~atTM~ ~:YKXM~. 2M<pp0~t Y~p Ct~~pt, ~&OtM~ OTCMOTtOW

tAeToù~o~Tt, ewotot ou~t~tat &Y&~eTO ~p~pATa omeMt wp~teo-

Qctt, ~<p' (~ ~T TOU~ O'J~~ ~~tX~~OTOt~


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X~YiTOH. ÏOUT~1

TC TO ~pUCLO~ ICpO~ TM~ ~U~ëot~MTM~ MXO{AM~O;,

T?)~ :~OUCtOt~ OCUTO~; ~e6t6at~e, TOU TOU< XaTT)XOOU< T7KVT6t

20
spYOt~eo~ott. À~' t~ c~eXXov Tatt /.Mp~< ot~TO~ ~Qpt~ot~
9')/O~TE; XTT~T~ T:X~'jT~t TO Xo~O~ ~Tt~~TH X'~Tt~
teCappadocien. Tous ceux qui occupèrent < et emploi
pendant son règne sont ainsi dévoua opulents à un
degré extraordinaire, et subitement, a l'exception
toutefois de deux.
L'un est Moc~, dont j'ai parte dans me& écrite
antérieurs, personnage ami zété de la justice, qui, dans
exercice de cette dignité, resta pur de toute suspicion
de gain illicite.
Et l'autre, /~<Mj~ qui a gère cette charge dans uo
temps ultérieur.
Aucun d eux ne la conserva même une année. Au
bout de quelques mois, ils en furent dépossèdes,
comme s'its étaient incapables et entièrement étrangers
aux mœurs du temps. Mais pour ne pas me livrer à un
détail sur leurs personnes, qui serait sans fin, j<; dirai
qu'il en fut de même des antres magistratures de By-
x.mcc.
3. Voici cependant ce que fit Justinien dans toutes
les parties de l'empire. Il choisit les hommes les plus
pervers, pour leur livrer, au prix de grosses sommes,
les hautes fonctions qu'ils déshonoraient.
En effet, aucune personne sage et douée de quelque
conscience, ne conçut la pensée de compromettre son
patrimoine, pour piller des citoyens qui n avaient om-
mis aucun délit.
Quand l'autocrate avait recueilli de ses complices
l'or qu'il en désirait, il leur donnait plein pouvoir de
travailler en conséquence toute la fortune de ses sujets,
afm qu'en sacrifiant à ces hommes des provinces en-
ttocs, ils pussent devenir riches a teur tour.
Ot ~< Ta~ TMV TTOXtM~ TUJLStÇ, S~ 70)t0~ Ct~pOt~
TtO~
at~ T~~ ?peti?~m ~t~et~tc~~ot, xen T~ otico~e~o~.t~
Tncatp~~oretvTt~, <et~ ey~ovro e~ T0t?< ~~e~t, icetcat~

M0t05 ~OM <~ 70~ Ctp~O~tVOU~ Cttt :~eMMU~Mt, OUX

a~Xou ïou e~ ei?t~<X<~ !Mt6t~TOM?o, ?: ~M< T0t< ~pn-

CTZt~ TCt M~O~O~~at Te~MCta~, :Mtt CtUTOt TO ~OM?0~ t~


TO~ ~OU~tMTOtTOt; TeTat~O~TOU, OUX e~O~TO! Ct~TO~ XM~UVO~

Tt~Ct S6pM T05 ~YOU ~tpOVTO< ~C Tt XOCt ~~< (MtUo~

~TM !MH *?~eK)U~ TMV ~~t '?atp9M?C1TTMXO'rM~ 0't~t (~oyM)


!o 3[?coxTeMa~7< ~~<<?9att !~uo~. To Y~p roG 'powt~ Te !ton

XTp<yïoG ~u.et, e$ ?o To3 ~pet~T~ctou atuïo?$ ctT?o!MxptT9cn


<~t6ctM~. Ô~OU! ~~TOt TMV 6~VT<M Mp~at; 'no6eTO T?\OUTM

x~{t9t~ovrct<, ?ourou$ ~e cx~tOt caty~~tv~at~, tù6uc a~re~T'x


T~XX~€oT~ at~)1pp<?TO TX ~p~U.atTCt.

<j M<TOt ~e ~OpLO~ TOU~ TCt< Ctp~0t< <~p9t~e ~eTtO~TCt~

ou-v~an, x<[9otpou< ctiM icacam ~on~~ o~at~ at~u;


:'CM3an, xon pt-~Tt Tt ~t~M T~c ~P~< ï~exot, ~re Xï)~eo6a[t'
atpa~ Te TcaMac~ 6w~6oA< ~eau npo< T&v woActMTCtTMv M~o-
;jt.o:c[t <t~, 7~ TM~ Y~P* e~anT). A~ot Tou

:w ~o~.o'~ TeQ~ï~; o~WM :~m'jTo~, etUTo~ ~e~ TM~ veYptt~~M~


xan XXTV;SX;J! 6)(~<ttp~Ct!, X9H *y:< ~1?tS TOUTtU~ Ott~
Quand ils avaient acquis à i'enchère, et moyennant
<!c forts intérêts, les magistratures des villes, et lors-
qu'ils en avaient compté le montant à leurs vendeurs,
ils arrivaient dans les cités, y déployaient inces
samment les procédés les plus rigoureux contre leur:'
administrés, jamais dans l'intention de les protéger,
soit pour s'acquitter envers leurs créanciers des enga-
gements qu'ils avaient pris, soit afin d'acquérir en résul-
tat une fortune considérable. Ils ne craignaient point
que cette conduite leur fit courir aucun péri!. Ils pen-
saient, au contraire, qu'eHe leur ferait d'autant plus
d'honneur, qu'ils auraient plus rapine, en multipliant,
sans cause légitime, le nombre de leurs victimes. La
réputation qu'ils s'étaient faite de meurtriers et de vo-
leurs, était regardée comme une preuve de leur ha-
bileté.
Toutefois, dès que 7/ï/ï avait appris qu'ils s'é-
taient enrichis dans ces commandements, il les enve-
loppait aussitôt dans ses filets et, sous un prétexte
quelconque, il leur enlevait incontinent toutes leurs ri-
chesses.
H avait pubhé une loi par laquelle il ordonnait
aux fonctionnaires de jurer, avant de prendre posses-
sion, qu'ils étaient purs de toute exaction, qu'ils n'a-
vaient rien payé pour obtenir leur emploi, et qu'ils
n'en trafiqueraient pas. tt y menaçait les infracteurs de
toutes les poursuites autorisées par les anciennes lois.
Mais un an ne s'était pas écouté depuis sa promul-
gation, qu'oubliant ce qu'il avait écrit, et les malédic-
tions qui accompagnaient, il mettait sans aucune pu-
Ot~tMTtpM, TOt Tt~pLCtTCt TMV Mp~& (ou~) ev TtCtpCt~UOTM~

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A~~OCtOV T~~ XYOpOtC, ~TCpCtTTCV. Ot ~C
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00~. TMV o!p)fMV, W<TW6p


K~MTatTOt~ ~y Te Bu~OtVTK~ X<Xt TCO-

Xc<H TCt?< C~XK~ M6TO eI~Ott, OUX6Tt Ct1?e~1C0~6M ~M ~ep


Tôt ~porepet, ~no6toTùu< ~e ~teptu~<u~e\'o<,e~etpoTo~ct' T0t~ot<

OtUTO?~ Tt ~V) UH~Qatp~OU~TOt~ CMCO~ep6t~ Ct~TM TOC yMptK

'o TM~TOt. Ot ~e TViv u.KT6(t)<rM xexo~.to'ot, ot~eedTepov $u{jt.-

<popTfi<TC(~Te{ e~ ~K<TY)~ yv~, XTrot~TOt ~<pepo~~ xon Tcep~p~eTo

;jn<y6o~opo~ s~ou<TtK, T(u T~~ <xpX.~? o~o~-otït, xatTOt~~o~e~


TOU~ UICT~OQU~.

T OSïM~ 0 ~OtCtXtU~ 'XXpt6oXoYOU{JL6~0< TO~ ~TCOt~TOt

)5 ~pMOV, 6X6~0U~ e~~Tif) TO?; Wp~y~KC~, OÎ tCOtVTM~ XOtTOC

TOV OtXl~ Xo~O~ ~tOtpMTCtTOt 7i<TOt~, Mt Ta TO XetXO~ TOUTO

~~ïXotTMV XOtTSTUy~Ct~. fi~tXK OUV <XU.6~6t TOU~ T?RMTOU;

T?0~pOU< e~T~< ~PX. ~OtT60T)~<yatTO, ~M~ Ta OtUTM~ TV~

~uvat~CM~ e~ouotct T~~ xctxoTpoTTtOtv s~wyMv' c6atup.ot~o~.sv

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ÈTCet ~6 KUTOU; Ot /.P~M ~P/ &X.~6~0tU.e~~t
1: T70~<~ TM

7?&ût~T~ TroCpCX~ tT~UtOt~, ~Op< -!7p0<; Tt)~U~ ')t


dcur, aux enchères, les plus importantes des magis-
tratures, non en cachette, mais en pleine place publi-
que. Ceux qui les achetèrent, malgré leurs serments,
mettaient tout au pillage avec plus d'audace qu'aupa-
ravant.
5. Il imagina ensuite quelque chose d'incroyable.
JI ne voulut plus mettre à prix, comme auparavant,
les magistratures qu'il croyait les plus respectées à
Byzance et dans les autres cités. Mais ayant réuni un
nombre su~nsant de mercenaires, il. leur donna pour
commission de lui rapporter tous les revenus des pro-
vinces, d'après l'estimation qu'il en faisait.
Ceux-ci, porteurs de la taxation, la colportaient
sans crainte dans leurs tournées, et enlevaient tout ce
qu'ils trouvaient dans le pays. La commission stipen-
diée agissait comme si elle était la magistrature elle-
même, pour piller les sujets (de t'empire).
6. Cet empereur employa tout son temps à prési-
der avec un soin minutieux à la direction de ces hom-
mes dans i'exécution de ce plan. A dire vrai, c'étaient
les plus scélérats qui fussent au monde. Il suivait à la
piste tous les détails de cette opération détestable.
Lorsqu'il porta d'abord des hommes pervers aux
hauts emplois, la licence qu'on ieur accorda dans
l'exercice du pouvoir mit en lumière leur corruption,
et nous nous étonnâmes que la nature de t'homme se
prêtât à une telle méchanceté. Lorsque ceux qui long-
temps après leur succédèrent dans les charges pubti-
Niqucs, se mont rè) eu!, capables de les surpasser, on se
''('manda comment leurs prédécesseurs avaient pu pa-
a~pMTTOt, O~TMCt TpOITOV Ot ~CpO<ï6tV WW)pOTOtTOt ~O~Tt<

70<youT~ wctpat~oy~, KTC ot~TOt xatXot xai «yctOot yeyo~oTe~

To?~ c~er~po~ ~tT~~eu~.ao't, wp6< T«~ eict~eye~~M~


~~<~6lf)T~ 0[&9t< Te Ot TptTOt
TOUC
~eUT~pOUC &WepHXMTMMM

& wo~pK ï~ wato'?)' xctt ~.e~ exe~ou~ ïrepot~ To~ TMv eyx~-

;Jt.KTM~ Xat~OTO~~Ct~ MO~Ot ~pl~TM T0?% ~QctOrCKTt TCpMe-

Tpt~Ct~TO. M~XU~OpL~OU ~t TOS XCtXOS, WCt~M Mt{Ae{Mt(~X~CM

T~ ~py~ ~u~ ~ït ToT; ~6pMwot~ eic* awetpo~

T?(t~pt0t ~ueoQctt e~Qe' ~atO~ret TM~ wpoYeYe~~M~

10 exïpe~o~~ xott T~ T~$ wotpouotCtc e~ou<nac &< To Xupt-enveo~ett


Toït ?MpcM7Mcrou<nv e~ctyo~e~, To<yM~e Mt e~x~e~ett

~OXe?, 6~ ~OOV ~U~atT~t TM~ PXaUCTO~~MV CTCt~~aH

~O~Ct. PM~C~O~ pL~ 0~ TOt ye M~~t TO?: C~p~OUCt TCtUTV) m)

ÏIoXXatx~ ~e xett OS~vMv woXe~tMv CTpetT~ ct~pot-


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WO~KTOt<Tt
Te XOtt Xl~KTOt~Ott T~ PM~CttMV ~P~V, 0~ Op~-
x<5v Te xott iXXuptM~ CTpotmyot ~ëouXeu~ot M~ot~MpoSc~

&TTt~c«r6ot~ at~e~~c~ e~ ~CtO~tM~ iou~T~tatvoG Yp<x~


M.atTK
e~ov, Ki?epoSvT~ o<pKTt TTi~ Tou$ ~Mpëapou~ ~Me-
<XVOtYXOtM)M OtUTM~ S< ~U~Ot~OtV PM~OttOt< C~TtM 61tt
20 <TM,

roï6ou{ ~OM~ ?) eict aXXou< Tco~epuMv T~<x~.

'/)
K~ Otir' ac~T~O ~t potpêotpttt OUTO~ ~T)~O~T(< ~.6V M<
raître les plus pervers des hommes; et par comparai-
son avec leurs successeurs,qui les avaient surpasses, on
eut le tort de les regarder comme des hommes bons
et honnêtes dans leur conduite.
Mais les troisièmes,
et ceux qui les suivirent, en-
chérirent sur les seconds par l'excès de leur perversité,
et par l'habileté infernale qu'ils mettaient à inventer
de nouvelles accusations, de manière qu'ils procurèrent
une renommée supportable à leurs devanciers.
Le mal se prolongeant, on apprit par l'expérience
du fait que la perversité, chez les hommes, s'accroît
naturellement par l'usage. Entretenue par la connais-
sance des précédents, et encouragée par le pouvoir su-
prême à tourmenter les victimes, elle put incessam-
ment parvenir à cet excès de hauteur, que la penscc
des opprimés elle-même est à peine capable de me-
surer.
Tel fut le sort des Romains, par rapport à leurs
magistrats.
Souvent les Huns avaient, en ennemis et par la
force des armes, réduit en esclavage et pitié les popu-
lations de l'empire. Les généraux des Thraces et des
Htyriens voulaient spontanément prendre les armes
et leur courir sus, quand ils faisaient retraite. Mais
ils revenaient sur leurs pas, après qu'on leur avait
exhibé des lettres de ./<M~</Mc~,qui leur interdisait cette
diversion contre les Barbares, sous prétexte que ceux-ci
étaient les auxiliaires obligés des Romains contre )t~s
Goths et quelques autres ennemis de l'empire.
8. D'après cet ordr<\ ces Barbares agirent comme
)Mtt~pOMM~OVTO TO«C T~~C ~<<~t.CMU<' ~t
<
T?<~U.Kt~

TT ~etK xett ToT; at!~otX<~To~~ Kre ~~Ot xan ~u~a-


Xoc ~w~aio~ç gr'oixou
ôvs~ç,ST-' â~caxo~.OVTO.
OÏMU <TCe)CO{JH~O~TO. n
ÏÏCt~Ct~~ "1 xa:
~Ct PM[Jt.<XM~ MTe~, !M~

Y~MpY~ i'&~ e~TotGQ~ Tt~ec, wet~tM T< w~eT~pt~~ xon Yvwan-


&tM<~ic<M~ ~~pctwo~t~~Mw~Y~~t, ctûp~ot ye~e~~
Te

M~ Ot~M~MpOS~t TTOUCU~ XT6~0tVTe~, XOH OtUT&~ TOU< ~O~t

~WOt~ 1Mt<T7! 6t~<X~6cn T~ ~etOt' TTp~Y~etTMW {M~TOt M

'!?<?paM ~X~o~ ~Q~~e ~<nM~<< Ex Bu~ïtou y<xp T~we~

~TOtX~o~ attx~eoOctt Te aÙTMv, xan ~M~c«y6att T& OM~OtTcc,

t0 ~att ~p~Mt ~~tOM~ OU~e~K OX~~<T6t ~~tt)U~, 6M< TOM< ~1?-

wou~ orotVTOt~ ~OM~, eS<r'!?cp ïouç ~p6<xpou~ o!~e~wr<).

KK~AAAtON KB'

a. A~mct pactXe~ Te xcn


0<o~<&pct TM K<XT~a~M~

~C:W)V ~6~0~, atVTtXOt9t<TT~9[t ~.ev 5< Tt~V T~~ 'XU-

ToC ~QtXov- ~~pot Ttvat wo~porepo~ e{tpe?v M~~


'5e-!?OM3~TO'· TCSpKTXQWOU~Ot Te T<t T~tOUTO TT~ l'UpOt~MO;

3p'yCM<W, ()Mn) OUTOtO'OtÇ~HptU~M~TEC ~Ot< avûpt~MV YV<

u.ct<, o! eït Qctoco~ TO~ uw~xcou; ~t~o~e!v ~«~ratt.


fnnemis ils (aisaient des esclaves dans ces contrées
(es amis et attiés des Romains emmenaient chez eux
les prisonniers avec le reste du butin.
Souvent il arriva que les habitants des campagnes,
dans cette partie de l'empire, pour délivrer leurs fem-
mes et leurs enfants de l'esclavage, se réunissaient <'n
troupes armées, marchaient contre ces brigands, leur
tuaient beaucoup de monde, et parvenaient à leur en-
lever leurs chevaux avec tout le butin. Mais ils éprou-
vèrent de grands dommages de ces expéditions. Car il
venait de Byzance des commissaires qui ne rougissaient
pas de les frapper et de les couvrir de blessures, et d<*
séquestrer leurs biens jusque ce qu'ils eussent rendu
aux Barbares les chevaux dont ils s'étaient d'abord em-
pâtés (par représaittes).

CHAPITRE XXH

Lorsque l'empereur et t'imperatrice y%<~<


<.
firent punir ~<t~/ï~ (Jean) de Cappadoce, ils s'or
cupèrent de mettre un autre en possession de sa d<-
gnité. Ils se concertèrent pour chercher un homme
plus pervers que !ui. Ils regardèrent autour d~eux pour
trouver cet instrument de leur tyrannie, et passèrent
en revue toutes les réputations, afin de s'assurer d'un
moyen de plus de ruiner tours concitoyens.
OUV T~ WOtpOtUTtXOt
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To~ ~te7?p9!~a:TO !ta:TO! vouv a~'a~Ta. Tou< Te yMp ~Tpa!T<u6'-


Ils avaient au premier moment investi de ce com-
mandement 7%~<M& personnage qui sans doute n'é-
tait pas un homme de probité, mais qui n'avait pas
t'habiteté nécessaire pour remplir toutes leurs inten-
tions.
Ils continuèrent donc de toutes parts leurs recher-
ches, et découvrirent enfin un nommé /t?.y
(Pierre),
Syrien de nation, qu'on surnommait ~w/?~, et qui
était d'une cupidité effrénée. Cet homme avait autre-
fois fait le change des espèc< monétaires de cuivre,
plus tard des oboles (monnaix d'argent), qu'it maniait
avec fraude. Par la dextérité ce ses doigts, il trompait
habituellement les pratiques d~ son bureau; car il était
très-habile à dérober les valeurs qui lui tombaient
dans les mains; et, lorsqu'il ~tait pris sur le fait, il
disait que l'erreur venait de ses mains, et il montrait
une audace de langue sans pat<'itte pour se la faire par-
donner.
'x. Ce /c/Mc fut ensuite enrotf parmi tes soldats
des Hyparques(gardes du prétoire), où il se fit une
telle réputation d'improbité, qu'il plut à T~~A~a et
(~t'ette l'employa dans la piup; ~t de ses affaires, sur-
tout dans celles qui, par t'iniqu~é du but qu'ctte pour-
suivait, exigeaient le génie le plus inventif. C'est
pourquoi ./M.A~<?/< et y~ew~/M dépouillèrent y/t<
dote de la dignité qu'its lui avaient contcréc après le
Cappadocien, et mirent à sa place T~f/v~ comme
t homme le plus capable d'agir en tout selon leurs in-
tentions.
Cetui-<i non-scutcment priva sans pudftu <t sans
{i6~U< onCOOTSpMV TOU ~UVTCt~6t~ OtTT~COt~, OUT6 OttCyuv~~

ouïe ~et<TOtt
TTM~ore M~v), ct~ac xan M~tou~ ïo[< ctpya~ ëït.

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TCMïT~OCtpt.S~OC, K~e~OTO TO~ TOtUTV)V OUX MWO~oCc~

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T&UTO OC OUX Ot~TOt e~OtpTS ~.OV~ OtXXoC XOtt ~COt TCt~-

20 TV)V
1?pOT6pOV T6 X~t U<TT6p<~ T-~ Tt~V ~0~. ~~OtpT~ëTO
craindre ce qui pouvait en résulter, les soldats de leurs
gratifications mais il mit les commandements à prix
sur une plus large échelle qu'auparavant. Après les
avoir ainsi déshonorés, il les livrait à des individus
qui ne rougissaient pas de concourir à cette impie vé-
nalité, et donnait à ces trafiquants de fonctions publi-
ques la licence d'en faire peser t<' poids à leur discré-
tion sur les personnes et sur les fortunes de ceux qui
étaient soumis à leur autorité.
Car ~r-f~x/M~ avait pour lui-même, et transmettait
à quiconque avait acheté le commandement d'un
pays, le droit de le piller et de le ravager à volonté.
3. C'était du chef de t'État qu'émanait la vénalité
qui s'exerçait même sur la vie (de ses sujets), et te
modèle selon lequel on procédait à la ruine des vittes.
Mais c'était chez les présidents des dicastères (tribu-
naux), et au milieu de la place publique, que s'établis-
sait le brigand légal, ainsi nommé de la manière dont
il agissait pour faire sa récolte des richesses destinées
à le rempli), et du défaut d'espoir qui restait aux op-
primés d'obtenir réparation des crimes dont ils étaient
victimes.
Tous ceux qui furent promus aux fonctions pu-
bliques, quoiqu'il y en ait eu plusieurs honorables,
JS<~f~a/ ne cessa de travaiHpr à se les assimiler en
perversité.

Cette criminelle conduite ne fut pas l'apanage


de lui seul. Elle fut adoptée par tous ceux qui, avant
ou après lui, occupèrent la même dignité. La magis-
T<<K<CTO )t<XV T'<) T~& M<XYKTTp<<t )tOt~U~V) ~R~Tp X~
T~ Mac~KT~Ot~, OtM-Ct Te TOU~ Qn~OtUpO~ <Ctt TO!

Trpt~otTOt xot~ou~-eva, ïo Te TrotTpt~Mto~ e~tTe~e~ o!et T/.v

UirOUpY~ 6K<)9otOt~' 6V ITMOCt~ T<~ <TtA~6~Y)V enre~, TOC?; :v


Hu~OtVTK? )t0tt TTO~eCt TOt?; M~OttC TETOt'YU.CVOt~ Otp~Ot~. f~
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E~atOïv) nu~ ïo~ u~v)peTo3~t ~rpo~xo~Tatt ~ropou~, Tm ~.ev
auToe, ~7] ~s 6 TVjv Tt{jt.v)v e~Mv, Tcp~ceTrotouvTO ouoe~t ~yn
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TOt~ C~T~U U77'')T77<XV~O'J<T9tt<;K~EU.~O~e~ ey~M. TotUTT: Y~p


nature, appelée te
tant, ainsi que les
~7~
~r/ en fit a peu près au-
les trésoriers, les prépo-
ses à ta perception usuelle ftes revenus qu'on appelle
privés et patrimoniaux du prince; en un mot, tous
ceux qui à Byzance on dans tes autres cités remplis
saient les fonctions publiques.
Depuis en effet que ce tyran gouverna les affaires.
il plaça dans chaque emploi ceux qui fournirent à ses
agents les subsides qu'il avait nxés, soit par lui-même,
soit par le chef du service, et ce, sans aucune mesure.
Leurs préposés, pressés qu'ils étaient de s'acquitter des
engagements qui les avaient appauvris, étaient obligés
de se livrer, pendant la durée de leur fonction, aux
exactions les plus odieuses et les plus serviles.
5. Une grande quantité de blés, qui avait été ap-
portée à Byzance pour la consommation de cette cité,
se putréfia en grande partie, de manière a n'être
plus propre à la subsistance de la population. Ce-
pendant 7M~< fit expédier ces blés aux villes de
l'Orient, proportionnellement à l'importance de cha-
cune, et il en exigea le payement~ non au taux du fro-
ment, même de première qualité~mais a un prix heau-
coup plus élevé, ce qui nécessita pour les acheteurs
soumis à ces taxations excessives de grands sacrifices
d'argent. Puis, on fut obligé de les jeter ensuite dans
la mer ou dans les égouts.
Lorsque la capitale fut remplie d'un nouvel ap-
provisionnement cousidérabte, en blés sains et non
orrompus, il résolut do les vendre a la plupart des
villes qui se trouvaient privées (le f)0)n<nt Par <o
~UC~OMtX T<X ~p~~MTOt CTCOtCt, 7:7C6p TO~ U~OTC~SOt T~ ~~0-
<HOV UTCCp TOUTOUt TO-ji OtT&u TOC
WpOTep<X e~OytC'TQ.

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TCëpctcQan {/.eyK Tt ~pï~at ~Tou '~tou. Te <x~otY:tot!ov To~;

TOtUTIp OmOUCt pLe~pt ~ev 6~ T'/tV 6~&T<?WV TCO~M TCO~~ TOt

OOpTtOt ~SpetV, 6; Bu~KVTtOV ~6 ~UV XM~U~M &UTK 6<ï!tO{JH-

10 ~ec6xt, xon Ppet~ea: (Aev T~TOt ~~ev T~ ~dy~ 'np~ <xu-

Tou ~~pec6on' T7i~ ~t~ ~e otUTO?~ 2<; To<ro~e ~ey~ou~

XOt~CT~T~Kt., MCT6 <X'VOt7CCt~,


~V T~; OtUTOU~ eMT: TOV Te <y?TOV

T(p ~Vi~<~M ~<Xp~M6on, XCtt T~~at 6T6pO\' UTCep KUTO& XO:-


Ta:ft6evatt. T~GT* ~ït ~o o!~o~ ~ep XM~sï~ ou~M~Y)~ ve~<)-
Èwe~ ~e où~' &; <T!To$ e~ Bu~T~
{juxat~tv. xetTCt T'~

~petetv t)Mcvo~ eyeYo~et, TCoX~ To wp~Y~ot :$ ~at<T~eot ~t6-

6ot~Xo~. A~.ot ~c xxi o~ CTpocTeud~.e'~t o~e~~ ït Kir~~Tet,

Ot?& T9~ 6ttt)6ut6t$ OU X6XOjJ!.Kf{AevOt ~UVTa[$et~, ûopUÉM Te

a~a: T7!~ TC(~t~ XCtt TOtpOCY~ 7?&~7) C~O~TO. Ba:Tt~.6U~ ~6V OÙV

20
7!~ TC <XUTM ~Ot~6T?M! ~M ~0~6' }tOH TTOtpa~ue~ MUTOV T7)C

xp~ 'n~e~.s, ~m ïs TxuTK, TtTcep epp?)~' oït ~p7)~.a:To:


moyen, i empereur rccueittit un double gain. compa-
rativement à celui que les receveurs du domaine pu-
htic avaient pu percevoir selon les règles antérieure:
6. Mais l'année suivante, la récolte des moissons ne
fut pas aussi abondante, et la flotte d'approvisionne-
ment n'apporta pas une quantité suffisante aux besoins
de Byzance. /M\ déconcerté par les événements,
pensa qu'it pouvait recueillir une grande provision de
froments dans les terres de ta BIthynie, de la Phrygtf
et de la Thrace. Les habitants de ces pays furent obli-
gés d'apporter ces fardeaux aux ports d embarquement,
ce qui entraîna beaucoup de labeur pour les transporter
de là, non sans péril, a Byzance; et là ils eurent à se
contenter d'un prix au-dessous de toute raison.
La perte s'éleva pour eux si haut, que l'on eût pré-
féré remettre gratuitement ces céréales au domaine
publie, et même en payer la valeur. C'est cette avanie
que le gouvernement décora du nom de ~7M~~ ~ap-
provisionnement).
La ville de Byzance n'en fut pas moins dépourvue
des quantités nécessaires à sa subsistance. Beaucoup
de plaintes, à ce sujet, s'élevèrent jusqu'à la personne
de l'empereur. En même temps les soldats, privés de
leur solde accoutumée, s'assemblèrent presque tous,
se répandirent dans la ville en tumulte, et y mirent !c
trouble.
L'empereur parut fort irrité contre /v< et
manifesta la volonté de le destituer de sa dignité pour
<ette cause. 11 lui fut d'ailleurs rapporté que /Y'
par ses procédés diabétiques, avait1 tecm'itti et caché
~ott~o~Ko~ ~yo~at ~~xoet <xùïM ctTcoxexpu~ott, a~ep sx r~O

~~0<HOU OeOU~Vi~M~ <'T~y6. Ko(t OUTM~.

0e&~MpW ~6 TO~ 'X~pOt OUX. ~Ot OtTOITM~ YOtp TO~

BotpouotH.7)~ ~yctTcot. E~t ~e ~o~et T~~ Tg Tro~vtptCt~ t~exct,

5 XOtt TOU TO~ XMT7!<tOO~ ~tOCmepOVTM~ ~U~at~€~6ott. AUTT; Te

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TOU~ ~~ùUpYOG~TK~ ~$tOU TQt C; TOV TR~~O~ 9tÙ'CYj tb~ ~M~tOTa

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6~6~. <~0t0t ~E XUT7:V, !ta(t ~~TX~CtYCU~~Ot~TCpO{

T~ù r!eTpou axo~KtV atUTM e~o~M~ e~etv. n<p~ Te Y<xp

iO T&UC <DCmtKX6K? <tKt TOC ~OtMOVtOt 7?6&tepY<U~ SOTCOUOOtXCt 6Ó

B<Xp<TUO<~7i~o~'t'oç,
BClpauoi~J.1)ç O~TO~XOtt TOU~ X~OU~O'J~
XIX~ TOÙÇ M<X~~OH((U<
~lXlau[LÉYoIJ~ &T6~?tt
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T€, XM~ &UTM~ TtpOCTOtTSM 6~ TOU eU.<pK<~oG~ OU~Ct~ cm')f)~OU.

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~~etv Te x~ a:9t~<xv ey~M. MotYO~ Te Y~p )Mn ~otp~ot~euct

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TCOU~ <XT6 T(M e~tTV)~6U~&TM~

OtUT~ 6; TOOTO KY~TM~, ~teëtM' WKtTeuOUCCt T& TM WpKY-

~6tTt TOUT< XCtt ~t'JTM TO QatpM~ iç atCt ~&U<Ta.

7) Aeyouot ~e xon Tw louoT~tOt~ov où T&~o&TOv 6(u-

20 ??euouorot ~tpov)~ 7rot~<Tat<r8<xt, ocov T~ ex TMv ~K~o~t&tv


X~~Y~Y!. OÙ y~P eÙ~pM~ V, ~UMM~ O~t ~?ip, Y) t< TO

Ky~ ~&~x~ (~CTE ~petCT(t~ ~~ïe T'~ T0t0t~'n)~ ~tëou-


X'?~ S~Ott, ;X~X ~OVMV p.ev X9H ~p7;~a(T<uV CpMTO~ Ot0t~0t~(t~
de grandes richesses qu'il avait dérobées au trésor pu-
b!ic; et le bruit public était conforme i la vérité.
Mais T~M~ ne l'abandonna pas, car elle en
était extraordinairement éprise; ce fut, à ce qu'il pa-
ratt, à cause de sa perversité, et parce qu'il s'entendait
éminemment à opprimer les sujets (de l'empire). En
effet, elle était elle-même tres-cruette et pleine d'inhu-
manité. Elle voulait que ses agents fussent parfaite-
ment capables de réaliser ses desseins.
On dit aussi qu'elle fut ensorcelée par ce /t,
et que ce fut la cause pour taquette l'aversion qu'ette
avait (dans le principe) contre lui se changea en pro-
tection. Car ce Z~ï/.t~w~ était habile en phittres et en
sorcellerie.
Il frécluentait ouvertement les Manichéens, et il ne
dissimula jamais l'intérêt qu'il leur portait. Cepen-
dant, et quoique l'impératrice connût cette liaison, elle
ne retira pas la confiance qu'elle avait accordée à cet
homme. Au contraire, elle résolut, par ce motif, de se
t'attacher et de l'aimer davantage. Elle-même, en ef-
fet, dès son enfance, s'était liée aux mages et aux de-
vins. C'était devenu une habitude. Elle vécut dans
cette croyance, et elle ne fit qu'avancer de plus en
plus dans la confiance que cet art hu inspirait.
8. On dit metne qu'elle ne serait pas parvenue à
faire mouvoir ./M.)7/ avec autant de facilité, si
ette n'avait pas emptoyé envers lui la puissance des
démons. Car ce prince n'était' pas assez bien né,
assez juste, assez ferme dans la voie du bien, pour se
mettre au-dessus de cette influence secrète. Mais t'"
-~c<yMv To~ ~e otUTov e~wotïMCt xo(t xo~fxxeuouctv ou
y<x
~.67C&(; S~MV. ÊV T€ TCpK~6<H TOC~ ~.(X~tCTCt Ot MTTOU~KCM.e-

v<x~, ~ere~ot~eTo Te
ou~e~t ~oy~,
xon xo\'topï~ e~~e~e~eoTocTK
ou~e
2~ep'y)( syeyMet. TotGTOc rot, Tt< TM~ oturoS ~uyye~Mv,
5 V) a~~M$ y~Mpt~MV E~TCt~O: Tt~a TCOT6 OtOOCtXT) eT?' OtUTM

6'<y~ev, K~~x ~erM~c«yT6{<ye~ «uTtj) e~ ~et T~c e~ Tôt


e~m~eu-

~KT<x sy~o~To y~td~ç. OuïM Te xon To?$ ~ctp~atxeSotv,


6?rep epp~~i, eue~o~ xon .T~ Oeo~Mpoc ~o~M ou~evt

uwo~etptOt eveyO~, xon MTC* otuTou ~otXtOTOt poKH\ <XTe

io arirou~ocTov TM TOtOtGTK IIerpo~ ~rot, u~ep~vot~ct.

Ô Àp~ ~e~ ow n~ rot TrpOTepK e~e, pct<yt~eu~ ctuTo~

TTKpeXuos p!.o~ Oeo~Mpotç Te eyxe~ev~ ou Tro~M ucrepo~


Mp~TOt TMV 67)OKUpt!)V KUTO~ XKTeOT~OOtTO, i<<)OtV~V TCOtpK-

~.U<y0{~
TOtUTTf)~
~7) T~ TtM.~t' M7C6p OtUTY)~ '!CKpe~~)M{ (~!<~

15 Tcou 6X~0~ wpOTepov eru~. 6v ~e ouro~ (ô) ot~7)p, ~~0$


tIot~etMT~o~, TrpKOt ~e xott otY~Qo: M-yct~, xcn ou~e

T?0p~6c6an ~p~~CtTM~ ~tXMV OU~ TM ~U~?)-


?70p0~ 6~MC,
~O~evoc WM~OTe T&V WOt~TMV Mv6pMTCMV. Â{Â~X6t )MCt ~t0t-

~Ot<. AtK i&UTTt-


~epO~T<0$ ~y<XTCMy aÙTO~ 6 ~6M< TOt TOUTO

20 ~toc~M Te xo~ TTjv


ô~o~uvct ou~K~ ~peT~ev o~Teep ewtt~T)

T&v <y~t~ uTcoupyou~TMv xoc~ov Te xon atyo~o~ wotpct ~o$~

TMOt
~otev, tX~nu~ïe~ KKt ~uo~opou~ot ec rot {Mt~tCTK

Tt<X<?~ ~Y)~Tp, WUTOW OTt TOC~KTTOC ~KuQeKïQatt 6~ or~U~

StCO~UVTO.
manifestement dominé par la soif du sang et des ri-
chesses, il cédait sans difficulté à ceux qui le trompaient
t~tqui le flattaient.
Dans tes entreprises qui méritaient le plus de sotti-
citude, il changeait sans aucune raison de résolution,
et paraissait plus léger même que la poussière. Aussi,
pas un de ses parents, ni de ses amis, ne plaça la
moindre espérance dans sa nxité. Des innovations sur-
venaient incessamment, et même toujours, dans l'exé-
cution de ses desseins. It était donc, comme je l'ai dit,
très-dispose aux influences magiques, et se trouvait
ainsi à la disposition absolue de 7~M~ et c'est
pour ce motif que l'impératrice aima tant
était adonné à ces pratiques.
~f, (lui

g. /M.f<M~~ le déposséda avec peine de la dignité


qu'il lui avait d'abord conférée; mais sut les instances
de y~<~<Yw<7, il le nomma bientôt après ministre du
trésor, et dépouilla /06t/ï/~ (Jean) de ces fonctions,
quoiqu'il y eût peu de mois qu'il l'en avait investi.
Celui-ci était originaire de la Palestine, doux et
très-probe, incapable de s'emparer des revenus des
particuliers. Jamais il n'avait causé de tort à per-
sonne. Le peuple entier t'aimait naturettement, et vi-
vement aussi ne convint-il nullement à ./M.f/M~? ni à
sa compagne. Aussitôt qu'ils s'aperçurent qu'il se
trouvait, contre leur attente, parmi leurs agents, un
fonctionnaire honnête et probe, itsen éprouvèrent une
sorte de vertige, s'en indignèrent de toutes façons, et
tuent en sortcdc te repousser le plus tôt possihtcde teur
présence.
t. Ouïto yoù~ xan Touïov rov iM~V7)v 6 Herpo~ e~e-
~9tpt.6~0~ 67)~OtUpM~
Te TMV pM~tXMV WpO~TV), X0:t O'UU.CO-

pM~ atuQt~ ~.eyo(X<o~ onT~MTOtTo~ Mirotot veYOvev. À~OTeu.vo-

{jL6vo< Yo:~ TÛy ~pT)~&TtM To w~eTrTO~ ~po<, MTcea ew

5
Trapot~u~c ~oyM 770~X0~ ~op~yeT~an, ~à w~ ~ro~ T?p~

~OtOt~tM~ SX TC~OttOU ~tMT~TMXTOtt OtUTO< ~CV TO?: ~{AOOK)t<;

ou ~M t~ouret, xon ~.o?p~ ~9~~e ~ota~e? ot~e~epev. 0~


~6 TOC ~p~~TOt -!Cep~p')1{Jt.6~0t, M TC~Qn ~.tyo~M T?ept:)Mt-
~VTO' e~St XKt TO ~pU<TOUV ~O~KT~W, OU~ ~&p 6K&Oe~ S~E-

tOpetV ~~tOU, at~'€\Ot<TM~ CtUTO )MtTMT11<Mt{A6VO~ ?TpO:Y{A<t

ou~ttCMWore 'yeyo~o~ Tcaorepo~. Toc ~cv ot~t To?~ ap~ou?'.

!3at<n~e?TO~TYi ~?i e~ev.

KE~AAAlON Kl
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TOU$ TO! ~MptM KY!

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T-X 1C9t~. n~MTOU; yet~ ')t ~9pMT?&t OUTOt TW; TM~ ~MptMV
tu C'est ainsi que devint te successeur de
/M~ <'t présida désormais à l'administration des
ucsors royaux. Aussitôt il redevint la cause principa!<'
des plus grands malheurs qui fondirent sur tous. H dé-
tournait en effet la plus grande partie des sommes
que l'empereur, d'après une coutume ancienne, avait
l'habitude de faire délivrer chaque année à plusieurs
familles à titre de secours.
/~ï/.t~w/~ n'en faisait pas moins un prélèvement sur
le trésor public à son profit sur ce fonds; mais il en
donnait une partie à l'empereur. Ceux qui se trouvè-
rent privés de cette allégeance demeurèrent dans une
grande désotation. Ils ne touchèrent pas la quantité
de monnaie d'or qui d'ordinaire leur était comptée.
Au contraire, on leur eu donnait moins qu'il n'avait
fté pratique constamment auparavant.
Têt est l'abus que cet empereur fit des magistratures.

CHAPITRE XX!H.

t. Je vais maintenant raconter comment TM~/w~


détruisit partout les patrimoines des habitants des pro-
vmces de Fempire; quoique, à vrai dire, ce que j'ai
rapporté un peu auparavant des faits et gestes des
gouverneurs envoyés dans toutes les cdés, ait déjà
fait connaît) e!eurs souffrances.Car ce sont ces hommes
<pn, tes premiers, par leurs violences envers tes pro-
xuptou; ~ta~o~e~ot s~ovro' 1
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priétaircs de ces pays, ont commis les dépr< dations
dontj ai signalé la nature.
C'était d'abord une ancienne coutume que le
souverain des Romains remît, non-seulement une fois
par règne, mais fréquemment à ses sujets, tout l'ar-
riéré des contributions,afin de ne pas ruiner immédia-
tement les gens appauvris et sans ressource pour les
acquitter, et de ne pas fournit aux agents de la per-
ception des prétextes pour exercer des avanies contre
les contribuables en les surtaxant.M~ ne fit au-
cune concession de ce genre pendant un règne qui
avait déjà dure trente-deux ans; et depuis lui, h's
propriétaires obérés furent obligés d'abandonner leurs
biens sans espoir de retour.
Les dénonciateurs ne manquaient pas pour effrayer
les plus timides, en faisant retentir à leurs oreilles le
reproche qu'ils étaient en débet sur le passé au deià de
la valeur de leurs terres. Ces infortunés craignaient
moins l'annonce d'une imposition extraordinaire,
que le poids insupportable du grand nombre cle
termes qui étaient arréragés pendant les temps an-
térieurs. Aussi, beaucoup d'entre eux offraient-ils l'a-
bandon de leurs patrimoines à ces persécuteurs ou au
fisc.
3. Les Modes et les Saracènes (Sarrasins) avaient
envahi la plus grande partie de l'Asie. Les Huns et
tes Sctabènes (Slaves) avaient ravagé l'Europe en-
tière. Les villes avaient été prises et rasées, ou elles
avaient été soumises à des contributions excessives.
Les habitants avaient été réduits en esclavage av<f
~.Mt ?Ta<HV, <p~(~ Ta TM~ OH~TOpMV XKTatOTHOCt~MV
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~~<d<TM. Touc rac )(MptOt ~Otïn~~o~~ <x~e<Yxot~uct T~
toutes leurs richesses; le pays était devenu désert de
ses habitants, par suite des incursions journalières.
Cependant /M~w~/ ne remit les impôts à aucun
d'eux, et se borna, à l'égard des villes prises, à les dé-
charger environ d'une année.
L'empereur ~/«7j~v~' avait, en pareille circons
tance, abandonné jusqu'à sept ans de contributions,
et je ne crois pas que même par cette concession il eut
fait assez.
Il. Depuis que C~M~.t, en se retirant, avait ravagé
horriblement les habitations, et depuis que <~fww.f,
ayant saccagé tout le pays, les avait rasées, en faisant
supporter aux vaincus de plus grandes calamités, Jus-
~/M~7X n'avait accordé à ces populations, ainsi clu'aux
autres, qu'une remise dérisoire de l'impôt. Celles-ci, en
effet, avaient eu plusieurs fois à subir l'invasion armée
des Mèdes, et d'une manière continue, les dépréda-
tions des Huns et des barbares Saracènes du côté de
l'Orient. Les pertes n'avaient pas été moins grandes de
la part des Barbares à t'égard des Romains habitant les
provinces de l'Europe.
Cet empereur leur parut donc plus impitoyable que
toutes ces hordes; les propriétaires, dans ces contrées,
étaient dépouitiés simultanément par les réquisitions
de vivres (les synones), par les séquestres (épibotes) et
par les recensements ~diagraphics), quand les ennemis
s'étaient retirés.
5. Je vais expliquer ce qu'il faut entendre par ces
mots, et quel était l'effet de ces mesures.
On oblige les propriétaires de terres a nourrit l'ar-
P<')~.aM~ ~TpS<p6~ OT~OtTO~, XOtTSt TO {AETRO~ T~~ X6m.SV/

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TO T7:~ ~p/< 779tpat~Ot6o\'TecX~tM[J!.OC. Tac ~.6V OUV TTt~

XuvM~ T<xuïY, '?7i eyet.

T To ~8
TV:$
E7Ct6o~~ OVO~OC, oX6&pO< T~ S<yT~,
~p~OTTTO~, ~XTC~OtK.)~ TOt~ T~ /MptM XS~T7){Jt.~O~ STCtYE~d-
mec romaine dans la mesure de chaque circonscrip-
tion, et les redevances sont fixées, non sur les besoins
du moment, mais d'une manière spéciale et selon la
part qui leur en est faite à l'avance. Si ceux auxquels
est imposée ta charge des approvisionnements ne re-
cueillent pas suffisamment de vivres dans le pays, il
n'en faut pas moins que les malheureux livrent ce qui
a été jugé nécessaire à la subsistance des hommes et
des chevaux. 11 faut alors qu'ils achètent toute la dif-
férence à des prix bien supérieurs à la valeur vénale,
et qu'ils les fassent apporter de pays quelquefois fort
Joignes au lieu du campement, et qu'ils mesurent aux
comptables militaires, non la ration usitée pour cha-
que soldat, mais celle qu'indiquent arbitrairement ces
agents.
Voilà la corvée appelée la ~/ï~~c qui coupe les
nerfs de tous les propriétaires fonciers. C'est en effet
un impôt devenu annuel, qui s'est accru invinci-
blement dans une proportion décuple, surtout quand
ils doivent fotirnir, non-seutement à la subsistance
de l'armée, mais à l'obligation répétée d'approvisionner
eux-mêmes Byzance de céréates.
Ce /~ï/\y~/y?f n'est pas le premier qui ait eu l'impu-
deur de créer une charge si irrégutièrf. Le Cappado-
cien (~fMA~r~ en avait donné t'exempte avant lui, et
les successeurs de /~?/c dans la dignité dont il
était revêtu, adoptèrent la même résolution.
Telle était donc la nature de la
6. le nom de t'A/r signifie cluelquechose connne
ruinp imprévue, subite, qui frappe tes proprtét~ires
~.CVO~
~pOpR~O~ 76 OtLtTOt;
SXTRt~M~ TVJV TOU ~tOU J\<ï
XMptM~ YOCp TO TC~Ot T&V ep'~MV Te XOtt OtTTOpMV YSyEV/
p!MV~ <L~ ~V)
TO~ T6 XURtO~ XOM TO?~ yëMp~O~ ~~Y) T6TU-

7'nXEV, n ?TKVTOt'!70tOM <XT?O~.M~6~0H, 'p)~ ?COtTp<oa~ <X?f0~t-

& T?OUCt To!<; SY~et~e~O~ <y~KTt~ OtO: T~UT<X XOtXO?!; XpUTCTScQat,

Ct~Ot~OUT~ ET?~ep6~ TO?C OUTM ~t6~9ap{Jt.6VO~ '!C<XVT«-


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El~C~T~ ~OULOt SOT~, STTtW~-

~.OtCOt~ (h; TO 6~0$ 2T?t TW ~ROVOV ~OcXKyTOt TOUTOU.

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<0 <XTE~~<X~CH T7)~S 7r!f) 8~. X~~KX~ ~0~0[?~, O~~M$ TS }COtt

UTFO TOU~ ~pMOUÇ TOUTOU~,


TT6pt6otX~6ott T~ TTO~etÇ (~~)

ot~ot'y~' M~Trep ïat~ Te Ot~')p~a{~ xon To~ Tpo'n'ou~ e!o~t


X~ye~ sv TM ~otpo~Tt, M; ~&t 6 ).oyo< o{'!?6p<x~TO~ e~.
TxuTCt; (~ TK ~MpKX ~VT6~ ~otTatTtQ~Te< xatTK ~oyo~ T~<;

t& SYMUAS~n~ 6)Mt'7T(d <pOp<X; OUX X/Ot ~6 TOUTM~ ~UTOt.~ T~

xacxM e?T~ <x~o{ x<xt ToG ~.ot~oS ~~Tcotootv icep~otêo~To;

T7)~ TS a~~7)V Omou~.S~7)V~ )t~ OU~ ?]~t<TT<X T~~ T&~ PMpt-tXtM~

<Xp~V)V, TM~ T6 Y6MpYM~ Ot<D6t~tC6t~T~~ {Jt.&p0~ TO ?cX<?TTOV, )MH

otw' otuï~u epY!;jt.tt)v M~ ïo e~ot ~ye~e~M~ TMV ~MptMv,

20
ou~e~Kx ~e~o? s~p~oetTo s$ rou~ TourMv xuptou~. ~opo~ vap
TW ë?reT6tOV, OU TOT€ Ot~tEt ~pOtTTOpt.6~0;, OU~ ~TCep eXCt<TTM
<tu sol et qui tombe sur eux de manière à leur oter
toute espérance de vivre. C'est un impôt sur les terres
désertes et improductives que les possesseurs ou cul-
tivateurs ont abandonnées tout à fait, par suite de dé-
cès, ou que des infortunes ont choisies pour asile en
quittant te sol paternel, afin d'y dérober la vue de
leurs malheurs.
Ce sont ces terres que les souverains n ont pas dé-
daigné d'imposer sur la tête de gens aussi malheureux.
Ce nom d'M~<~c lui vient de cette occupation du
sol; et il tut établi, à ce qu'il paraît, surtout à cette
époque.
y. Quant aux /)M~7Y<<~ (recensements), on peut
en apprécier sommairement la nature par t'expose qui
suit
tt arrive nécessairement, et il arriva surtout en ces
temps (malheureux), que les villes fussent affligées de
grandes pertes. Je me dispense, afin de ne pas tom
ber dans la diffusion, d'en indiquer en ce moment les
causes et l'étendue. Ceux qui y possédaient des pro-
priétés, en faisaient le tableau selon la portion d'impôt
dont elles étaient affectées. Jusque-tà il n'y avait pas
<te mal. Mais quoiqu'une maladie pestilentielle eût
affligé toute la terre, et n'eût pas épargné l'empire des
Romains; quoiqu'une grande partie des cultivateurs
y eût succombé, et que le néau eût, ainsi qu'on le con-
çoit, rendu diverses contrées désertes, /Mj/f~ n'en
exécuta pas moins, et sans pudeur, tes propriétaires
en débet.
<t m' tes auT:mcbi< p<Mnt de hm onpot annuet. <t1
eweëatXXe ~.ovo~, otXXx xon vetTo~M~ TMv ot?coXM~OTM~ Tv:v

~pot~. npoc~ ~e otÙTo~ xoct To~~<x ~otVTac M~~cep e(~o0~


OtpTtM~, MTe TOÎC TMV ~MpKM ~€~UOTU~Y)KO<H T~~ !<.TTO~ CtCt

S~Xe~~M~ e'Tt ~6VTOt XSH T0?< {Jt.6V <TTpOCTK~TOt~


~K T~

S XCtUtOTCt Te XOtt Tt~KOT<XT<X ~<<)~.<XTMtW T~ <6T~M~ <~X~-


~0~ UTC1f)ptT6~' OtUTo!< IC~TOt T<<SïOV TM ~ROVOV èv

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Pot<~Xet~ ToT: <x\'6pM??o~ ~et Y~«r6ctt ~&6')r), ~cet o~Tt tc~-


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~CTatXt<T{Jt.UptO~ ~.Ot~KTTOC OU~t~ OU~ ~TCM~ TM~ O~CT~pM~

ÔV~KO~aCt ~U~K~ M~, xX~Ot MU Wp&0&Tpt€o~TO ~U~~Xot<

eT&po~.

KE~AAA!ON KA

Ou ~.7)V OU~e TX 2~ T~U; ~TpOtTK~TO~ 9(UT~ ttp"


Y<X~t~Ot <TtMW~ ~OTeM 0~ ~) T!)UTM( &~<?T7)<rtv, <v6p<u-
fit plus it frappa chacune d'ettes, non-scutemcnt pour
les parties, qui par leur produit pouvaient te sup-
porter, mais dans celles contiguës dont elles avaient
perdu une partie plus ou moins forte. tt présidait au
recouvrement de l'impôt, non-seulement à l'égard de
tous les points que je viens de préciser, mais en y
comprenant tes propriétaires les plus malheureux dans
leurs antiques possessions.
De plus, il donnait aux soldats des habitattonsdans
les appartements les plias beaux et les plus riches, tan-
dis que les propriétaires étaient réduits à vivre dans
leurs chambres les plus chétives et les plus négligées.
8. Toutes ces calamités arrivèrent et se perpétuè-
rent à la charge des habitants, sous le règne de 7~
tinien et de y~w/~r~, tandis que la guerre et tous les
fléaux qui en sont le cortège ne cessaient de peser sur
ces infortunés.
Puisque j'ai parte des logements militaires, ~e ne
dois pas taire que les propriétaires de maisons, à By-
zance, furent obligés d'y recevoir au moins soixante et
dix mille Barbares, dont il ne leur était permis de ti-
rer aucun loyer, et qui ajoutaient à leurs autres tribu-
lations.

CHAPmΠ\\t\
t Je ne dois pas htnc non ptus ce que ./M.
entreprit <'ont«' tes mihtattt's H étabht sur eux des
TTMV chccMTMv ~p?!~otï« o<po(~ ~Tt TcXeMTïot ~uX~eytM ev66v~e M.
Xeucac, ei~ et~orat~ M< ~o?pot T&v icoptc~co~evMV ~M~exan~
auTo?; xenrerat. Ôvo~oc ~e AoyoÛSTOt~ otUT(<?; a~ero. Ot ~t ~ot
WMV ~T0$ e'!Ce~OOU~ TCC~e. Tot~ <TTp<XTtMTHCOC~ OU~TOt~ttt OU~

5 6~.0Ku~ ~o~o~ ~opy)Y<?r6ott e~e~ ot~otc' wX~oc VM~ ~tv


6'Tt <XUTo!t <t5<H, XKt (yTpKT<U<TOt{JL6VO~ C~TtM< E~Cta~MV 0

wopo$' we~o~MOt ~e xon {jLMo~ wou Y~ )tOtTOtXoyou ys-


ye~ eTCt pt.e~v /Mpe?. reY7)potxo<Tt ~TOt xon Me~-

~OUOt T~C CTpaTet~ Ct~M~Ott, Wù~M tït M~WM~eCT~pOt

)oouvTOt$t{* oicMc otÙT&t


Te To ~oncov
t~to: p).oCvTe~ e< ïo
aTco~v ~totpXM~ e~otev xon e~et~av etuïo~ ~u~erp~M~on
TOV PtO~ $U~.6ot~, TrCtpOt~U~T]~ T~Ot TÛV QtXeKOV OtT?0~Ce~

To!< XOtTOt T?)~ (t~tat~, ~UV-XTOt el~. Ô TO~U~ ~pOV&~ TM~

OTpOtTtMTMV TOU~ !6CtT&~e60T6pOU~ e{ TMV T6T<~euT7)X')TM~,


15 T~t <TTpCtTStK~ Ot~t~.e~M~ TOU$ ~Ct6(Jt.OU{ CtCt 6t~Ot6t~at~W,
wpuTOtveuet xatToc ~pe<?6e~ct T~ ix Toù ~~o~K~ cuwat$et<
~at~T<o. À~' &t ~&Yo9eTon xat~ou~evot, oux <MM :x rûv
xotïCtXoYMv a~ottpe!<y0on Tôt T&v TeTe~eumxoTMV ôvo~otTo:~

xctucep o~oC ~~o~~6e~po~Mv' a~Mc Ta xon xatTOt ïo~ wo-


20 ~epLOu~ cu~vou~ y~opt-e~ou~ TM~ ~eKTTMv. Ou ~Y)v &u~e rou~
xatT~oyou~ tït s~vfpo' X9H rat~TOt ypov~~ 'yu~c.C.

Kan K7C' XUTOÙ 7?ept6~T?iXet Tï (Ae~ ~O~tTCm T((V

TMV TTpOtT6UO~.&Vh~ Xp~jM~ 2V~e2tT:p<)V Tt6~ elvûtt, T('~

7T~TKuT(<~ 7~t; ~~p!JTt ~pO; TM~ 779~~ T&Te~C'JT'/iMT~


intendants, avec la mission d'exercer sur tous les plus
grandes exactions, et la certitude d'en tirer pour eux-
mêmes la douzième partie des fournitures. Il leur
donna le titre de Z~c~. Voici comment ils opé-
raient annuellement.
La solde militaire n'était pas régtée par la loi d'une
manière égale pour tous. Celle des soldats encore
jeunes, et qui étaient exercés à manœuvrer avec préci-
sion, était la plus faible. M en appartenait une supé-
rieure à ceux qui avaient servi dans les camps, et qui
atteignaient déjà le milieu du contrôle. Les vétérans,
à la v~itte de prendre congé de l'armée active, obte-
naient une prestation beaucoup plus forte, afin qu'ils
fussent assurés en quittant le service d'une subsistance
suffisante pour le reste de leur vie, et qu'après leur
mort ils pussent laisser à leur famille un petit patri-
moine.
Le temps faisait ainsi monter incessamment les sol-
dats en grade, à mesure que leurs camarades mouraient
ou prenaient leur retraite, et distribuait à chacun se-
lon son ancienneté les allocations du trésor public.
Mais les iogotbctes ne permirent pas qu'on rayât du
contrôle les militaires décèdes, soit de mort naturelle,
soit par suite des guerres fréquentes qui en enlevaient
le plus grand nombre.
Ils n'en remplirent pas les vides pendant long-
temps.
2. De ta il arriva que t'Ltat lie compta plus à sun
service te nombre <te soldats qui lui était toujours ué-
<ss.u<e. t.es smv~.tnts fment ph\e~ de ta ~.ut qu'
~KuQou~.6~0~, S-!H ~Otp<X$ T?0(pM T~V at$t~ T~< !tO(TO(~M<rTeûO(~

otKo~e~e!<?9ott'
· ï<x? Te
~ro~et~ 2~ot<yo'o~M< xotïà r~
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ËTt pt.6~TOt, XOCt O~~Ott~ ~M.tS~ t~eOttÇ WC~Otïç


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~e~er<p6att Ttvo~ $u~@atV).

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TM ~yM ev ïo~; xoM'o~OY~, ïou$ s$ T~ <TTpotTeue<y6on ewt-

Tir)~6K)UC ~TOt~ M~ '~HyTOt ~<Xt XUTSv TMOt< ~V, OtTC

xypen<uç ~TOt~ xon Y:YV)p!X!tOTOt<, ~aupenrOcu Ton ~vc<~

ETO~M.M~' 0?1?ep TO ~OMCO~ EX T&V eu<Te6'<<U~TMV S~ TM ~~0-


20 TK.) TY~ atY~P~ TCp')?atTOU\'Teç TpO~ ~9tXpUMV
Te X~tO~O-

~pCt(0< Mt 7?pOpa[C6~ T~rc ~TUY/Tt~U?~ :y~OVT~ H<X<!t,

~< ~O~MC, 'TTMC ~'<! T'XÙT~ )tan ~T~t TTt~M~TCtt.


leur revenait, de la succession des vétérans. Les pres-
tations furent moindres que les règlements ne le pres-
crivaient, et les logothètes partagèrent avec yM~<ï/c~,
pendant tout le temps qui s'écoula (depuis leur créa-
tion), les gains illicites qu'ils faisaient sur te soldat.
De plus, on rogna les militaires par beaucoup
d'autres inventions fiscales, comme pour les récom-
penser des dangers auxquels ils s'exposaient à la
guerre.
Les uns étaient réprouvés sous la dénomination de
~cc~, comme si rieu de hrave ne pouvait sortir de
cette race. Les autres furent écartés sous prétexte que
l'empereur ne leur avait pas assigné le service auquel
ils étaient attachés, quoiqu'ils eussent exhibé leurs
commissions officielles. Les togothetes osaient, sans
pudeur, les déclarer subreptices. D'autres étaient li-
cenciés, parce qu'ils s'étaient éioignés pendant quel-
ques jours de leurs compagnons d'armes.
3. Dans la suite, quelques-uns des gardes du pré-
toire furent envoyés dans toutes les parties de em- i
pire, pour épurer en quelque sorte les contrôles de
t'armée et désigner ceux qu'ils ne jugeraient pas capa-
bles d'y faire aucun service. Ils étaient aux uns tours
insignes, comme bouches inutiles, ou comme hors
d'âge; et ces malheureux étaient obligés de s'adresser
en public, aux hommes charitables qu'iis rencon-
traient, pour impiorer avec tanm's <'t par de:, gémis-
sements répétés te pain nécessaire a tcur subsistance.
Ils réduisaient les autres à un ttat d~ terreur tctic
que, pour ne pas subir un tel afftoht, ( cox-<i ptéff-
~p~OtTOC ~.eyet~Ot t~pOtTTeïO' <X<TT< W~TMV TOU~ <TTpetTt<&-

TOt~, KTC TpOTCOt~ CX~tUpM~VOUC


WO~O?C, WTM~OT~pOU?

T6 Yeyo~~on, xo~ ou~ot~ sç To wo~e~ïv wpo9u~e!<r8otL


~e6n.
(Mev ~~ano~ xoct Toc ev iTOt~ wpatY~ctTOt ae-
~uc9at ~v~e<Tev (o~ ~1%) Â~~ev~poc o ~oyoQ~Tm TT~e~,
ïo~ (Aev oTpeTt~Tatc TOtSTOt ewtxot~e!v, ou~epu~ o~noet
e6a<ppet' Tou~ irct~o~ ~p~otTOt ~pocTTev, Tûv e< Oeu-
~~pt~ xon r<ÏTQou< wewo~tTeupL~M~ a~ve~Oett ~ot~xMv.

tO Ou (JK~Ot o! aTpOtTtMTMt W~tac Te XOtt o!~0pta: WpOC TMV


XoyoQeTMV s~e~ovro' a~ot xon et wat~v u~ptToSvïec T0t$
<TTp~TnYo?C tM~w~itOeïc Te )t&t ~&$vt ~tYOt~n rat wporepct
o~re~, ~t~ xon ?rev~ ~e~~ ~~Oo~TO. Ou yop el~ ~ev Tac

eKoQoTCt C~KTt TCOpKÏO~TOtt.

t5
& MpO~~M Tt TOUTOt~ XCH ÏT<pM, &tCet pt.t 6 TMV

CTpotT~TM~ ~oyo~ e~ ToSïO ayet. Ot ~MpLCttM~ pe6ct<r~eu-


XOTC~ ev TO~ MVM ~pOVOt{, waVTOt~~e TMV T~Ç WO~tT6tOt<

e~yatTKuv, Trot~Tco~u xotïe~T~o'otVTo ~TpotTKoTSv Tr~~Ûoc e~t


~U\6t~ TMV OpKdV Tït$ Ptd(Jt.OtK<~ CtO~C, XOtt )Mtïa: T~V ~Ot~

20 ~OtX~TOt {AO~pKV TMUTY! TOtC


S~O~OU; nepOMV T< XOtt SocpCt-

~~Mv ctv<xTT~t)VTe$, ou~Trep At~To~anou< ~at~euv. Tou-


TOK; ô ~Mt~:U~ XOtT' <Xp~~ {ASV, OUÏM WOtp~pYM< Te XOtt

po[u~M< eyp7)TO, MT?6 TecoapMV TcevTe ûtUTO~ evtOtUTMv,


T<<)~ ~uvï'x~sf'~ T~ /')py)y()''<< ''<~epv)f/.epou~ sïvott' Kott eirst-
raient se racheter a haut prix du service, Je sorte
que les soldats, vexés par toutes sortes d'avanies, fu-
rent grandement intimidés, et ne conservèrent ptus
aucun goût pour le métier des armes.
4. Cette conduite fit péricliter les aHai~s des Ro-
mains, même en Italie. ~/c~c<ï~ qui Att envoyé
comme logothète en ce pays, la mit avec audace en
pratique envers les militaires de cette armée. Il enleva
aussi aux Italiens leurs richesses, sous prétexte de les
punir de leur soumission à Tlieuthricli (Théodoric) et
aux Goths.
Les soldats n'eurent pas seuls à souffrir des mauvais
traitements et des privations que leur Imposaient les
togothètes. Ceux qui accompagnaient les généraux, en
diverses qualités, et qui pour ta plupart jouissaient
d'une grande considération, eurent aussi à souffrir de
grandes avanies. Car ils n avaient aucun moyen de se
procurer les prestations qui leur étaient dues, que par
les togothètes
5. Puisque je suis sur ce chapitre, j'ajouterai ici
d'autres détails. Les empereurs précédents avaient eu
soin, depuis un temps immémorial,de placer sur toutes
les frontières de l'empire une grande force militaire
pour la garde de ses limites, et c'est surtout sur la
frontière orientale qu'en vue d'empêcher les incursions
des Perses et des Saracènes (Sarrasins), ils avaient
ftabti des garnisons appelées A/w~«/< yM.t7//</CM
!ps traita tout d'abord si extraordinairement et avec
tant de légèreté, qu'il totéra de la part des payeurs
'm artict<' de quatre <m cinq ans dans la sotdc des
~(o~onotc
Te xon H~p~onq etpv~vi ye~otïo, ~votyxot~ovT~
Ot Tûc~otucMpotouTOt, xïc x<xt otUTOt TMV sx T~ Ctp~nc ~yot

ÛMV !X~O~CtU<TOVT6~ ~pO'~U ~TOU ÏOt~ 6~e~O(AevOt< <~Ktt <TW-


T<X$6t{ ~{AO~KO yo<pt~e0~aH' S<TT6pOV
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o ~6 cTpotTtMTon 6$aw~onM< e'6~ewov ttç TSv eù<re6<~
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QoïMV T0t$ ye!pCtc.
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CTTpaTtMTOU, OÙ~ '?!<MOU< XCtt

<« Tpto~~o~ Tôt e$ ccp~! c~t ~uXct~ ToG wct~otTtO~ xetTe<TT~-

oot~To' oCowep X~o~otptou~ xct~oC~tv. Kan o[UTO?< <ru~TO{$<t{

Ct~~XO[6e~, TC~CtOU~ TO~ OtX~O~ <?COt?t, TO ~O~tOV Ot<t ~0-


pnY6!v MMÛC. TOUTOUÇ Ot WpOTepO~ (i6V 6tpK?T~ OtWoX~
Te$ e~
Âp~-evtMv, ~c Tauniv mv Tt~~ ~vov ou
oe

]') Z~Mv TV!v P<x<y~.e~ 7C<xp~<x~s, ~ot<ytv &$ou<na ey~eTO, xatt

0(\'<XV~p&~
XOH OtT?0~ep!.C)~
o5<Tt T70(VTOt?roCOt, TOUTOU TOU

6~0pt.KTO$ 277t6oCTE'Je~. rTpOtOVTCtt ~6 TOU ~pO~OU, XOtt CtV~piX-


TTO~Ot XO(TXTt()sVT6C Ttpt.?)tJLCt, T~~ OTpCtTEtKV MVOUWTO TOtUTII~.

Hvm0[ TOtVUV ic)U<TT~O~ T~V ~Ot~tXetOtV ?COtp~Xo[6eV, OUTO<


it,UTT~~VO? T~V Tt~V XXTe~T~CtTO TOtUTtiV,
~0 TTO~OUC ac
~pvf~o:Ta ~eY~<x Trept~ot~o~evoç. ÈTcet ~e rouTOtç xocTo~o-

yo~ e~~e~ To ~&t'!rw ~c~eTO, ~Tep~uç oturo?; s~


(.tU~s~<x

~~c~~u~ ~Te(<6txe~, ~u<mep Y'Tcepocp~~uç sxo~ou~. Èwe~v:


~e ~7)
roue Ywepx-
otuïo~ Tv:~ ~o~tXetOtv eoyev~ Tourou~
Mpt~~OU~ X~6'?6t?C<T~ ~UTUtK [/.X~X, TM~ ~pY)~.T:T<t)V

OTt~~V XTr~~O'~ Tpt~V.


mttitaires. Quand la paix fut faite entre les Romane
et les Perses, ces malheureux, au lieu de profiter des
avantages qu'elle procure, furent obliges de (aire
remise au trésor d'une créance si légitime. Dans la
suite, le nom même de cette partie de t'armée dispa-
rut. Du reste, les autres nontières de l'empire auront
privées de leurs garnisons, et les soldats qui les avaient
composées n'eurent d'autre ressource que de tendre
les mains aux personnes charitables.
6. Il y avait d'autres soldats, consacrés depuis l'o-
rigine à la garde du palais. On les appelait Ac~t
ils étaient au nombre de trois mille cinq cents au
moins, et l'on avait depuis longtemps pratiqué la cou-
tume de leur payer une solde supéricHre sur les fonds
(lu trésor public. On les choisissait d'abord, pour ce
poste d'honneur, dans l'élite des Arméniens. Mais à
partir du règne de l'empereur Z<<, it y eut pleine
hccnce de recruter ce corps parmi les hommes les
moins courageux et les moins exercés à la guerre, et
ennn d'en conférer te nom au premier venu. Avec te
temps, on en vint, en déposant un prix, comme pour
~acquisition d'un esctave, à acheter cet office mili-
taire.
Quand ,/M.t/M parvint à t empire, ce ./Mj/<
en
reçut ainsi un grand nombre et recueillit, par ce
moyen, de grandes sommes d argent. Lorsque les ca-
dres eu furent compietement remplis, il y joignit un

/f.
t ut ps de deux mille hommes qu'on appela ~M/v~M/r-
Quand tui-meme eut Pcmpirc, il tes congédia
aussitôt sans teur rendre teur argent
Ë~eVTM TOU~ S~T~ TOU TMV X~~OtptMV <Ïpt9(Jt.OUMTO<~

.!1T6~0St TOC~ë. ft~tXX TTpXTSU~Ot STCt At~UV]~ iTOC~O~ 5r!.

nspOOt~ 0~ CT~~STOtt S7?~0~0~ 7i~, X!Xt MUTO~ (h)t) ~UCTpK-

ïsucouc~
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vive~QT] '!?~9e~.
Kott rierpo~ ~e, ro~ ct~o~TOt ~povov '~mcc TV)~ T<tS Mx-
t<'YK?TpOU ~~OU~OU 61~ <Xp~~) Mt X0t&' ~{ASpOtV OtUTOU;

~077K?; ~uÔ~TOt; <X?TSX~<X~. np~XO~ ~6~ y<Xp ~V, XKt M;

7)XKyTK u6p~€~ 6~M~, X\6T?TK?TOtTO~ ~6 C(~6pMT?M~ MW~TM~,

X<Xt pU7?OU KK7~pOU <XT€~M~ e~~SM~. TOUTOU TOU neTpOU

xxv TO~ e'JLT7pO<T~ev~OY(<~ e~~cÛVjV, 0[T6 TM Apt-Ct~KTOU~T::

t5 p~ov, T~~ Oeu~ept/ou 7?o~6~ 6tpyot~EVou.


T) ËK?t ~6 XKt ~T60<<t TMV ev T7~MTKd TTO~U Ot~n!)T600t'

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STTS~ XiXtv TT~SKd TOv
~OTt'jV KUTC)?(; ~Op'/iYS~
"V e~ôev,
fi 11 fI
KT6 XXtv
~.6~M XO:TXTt(te~~ TOC TYi< CTROtTëtOC~ 6~0{/.OtTO~ TK T~.7:-

0.!XTO(,
o! ~7) Ao~.2<7T~O~ T2 XKt iipOT~TCtpe~ 67CtXa~OUVTOH,
(xon) o~exotOev <x~.e~6TV)TOt EtCt ~o~ept.~ ep~MV. T'x$:M;
20

'V<Xp
XKt 7?pC<TM7?OU ~6XSt ~.OVOV EV TTO~KT~M 6Ko6oCCt XOCTK-

~syET6xt. Ka~ K~T~ ~t ~.ev s\' !ïu~ocvTKp, ~t ~e :TTt TS l'a-


).C<T~!X<; :!t ~t~U xai /MpK~ ETCpt~ t.~pU~TOtt. A~O: X~
A t'égard des individus compris dans fe cadre
des scholaires, voici ce qu*it imagina contre eux.
Lorsque le bruit se répandit qu'on allait envoyer une
expédition en Afrique, en Italie ou contre les Perses,
il leur enjoignit de faire leurs préparatifs pour entrer
en campagne, quoique fût parfaitement informé de
leur impuissance à faire la guerre. Ceux-ci, craignant
que cet ordre ne fût réatisé, nreut remise des alloca-
tions qui teur appartenaient pendant qu'ette devait
durer.
Cette manœuvre obtint plusieurs fois son effet sur
les schotaires. Tant que ~~o~ fut investi des fonc-
tions du //M~v, il les écorctta journettement par
(les vols inouïs. H avait l'extérieur doux, et fort éloi-
~ué d'une rudesse outrageante; mais il était le plus
roue des hommes, et (le t'avariée la plus sordide. J'ai
d'ailleurs parlé de ce ~~r~ quand, dans mes écrits
précédents, j'ai raconte le meurtre d'Alnalasolltlte,fille
de T~CM~/w (7~0/76' dont il fut l'exécuteur.
8. It y a encore dans le palais un grand nombre
d'officiers plus éminents, auxquels le trésor public est
accoutumé de payer d'autant ptus, eu appointements,
qu'ils achètent tours charges; le prix eu est plus éteve
que !e nom militaire <its portent on les appelle
/<yMM et /<c/CM/j;de toute ancienneté, its
sont affranchis du service à la guerre. Ou est daus tu
sage, eu effet, de les compter dans te patais, pour t ordre
et la rcprcscutatiou seulement, Ils ttahitent. les uns
Hy/ance, tes autres la Gatatie, conformément à une
an<ieun<' coutume, et d autres pays encore.M~7/
TG~~TO'
TOUTO'~
1
i~UOT~tS~ TpOTTM XSt ~eOtCCOU.gVO; TM 8t'p%IléYC~,
Stp7]ae~M.
u.e~ecÛon'~otYX.~s TMf~poo~xouTM~ <y~t0t <ru~T<x$st~.
()'. ÈV XS<DX~OHM ~6 TOUTO StO'/iTSTStt No(/.0$ Ot~OCTTSV-

Tatë'rDp~Ot 6XO(CT7i\ TW ~KO~&K TMV OTpOtTtMThM S~iXOTOy

~Mp6?T9oH ~p~C~M TO~TM. Hs~O~TeC ~6 <X~!X 'n'6VTOt6Te< TM~-

TOt/UCS TVi;
P(t)~!XH~ ~py. 77Kp6t/~TO OTMT~pOf~ ~pUTOU~

TTp~TKt)TVi SXfXCTM -776V TS. K.OH TOUTO &U~ &~ TS ~.7)

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~{JL&CS, XMtTrep /pMOU ~U« XKt TptMXO~TtX e~tM'JTMV Tpt-
~TO; '~7) <dCT6 XXL ~Vi&7!~ TOC E'pY<)U TOUTOU TO~ 0~()p:
7COt$
y&~SC&Ctt.

Tt'~X TpOT7~

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~HX~p~O~ Ï
0~0 OTtOUV UT7V]peTOUVTS< TOCCCO~TOCt pLÈV CV TO~ XKTiX~O-

'YQ~ <XpYMV MyMTOt. tYpO~TO~ ~S ToG yp~OU OMO~OH~MTe~

~Et 2~ TMV 6t770y~O{ASVM~ Y) UTCS~MTMV T7JV ~<6pOCV, TOt~eM~

&XXCTOt T'?.< XXT' KUTOU; T<~6 ~MpOU~M, 6M; Tt;


20 pct6~0U 6TT~e67!~Mi; TOU TTpMTOU, 7}~! S; Tf) T~{ o!<})tX?)TOH

TC~P~.

Ko~ T~; t~ T~~TO Ot~M~XTO~ ~OUOt, ~pTfu.OCTM CX T7K-

ÀX~U ~MT6'?!t)tTMt TOTCtUTjX TO ~V.ÛO~, MOTe ~COV KVat '!7a:V

l'T~; 7: EXXTOV /p'J~) ~Ye~peT~t ~SVT~VKp~ TOUTOt;,


les effraya par les procédés ordinaires que j'ai exposés,
et !cs amena à lui abandonner les aUocations qui leur
appartenaient.
€). !\ous résumerons toute sa conduite en un point.
C'était une loi, qu'à chaque pentaétéride (cinquième
année), t'crnpereur fit don à chaque soldat d'une gra-
tincation en or. C'est pourquoi !e prince envoyait dans
toutes les parties de j'empire des officiers qui, à t'cpo-
que de cette période, délivraient à chacun d'eux cinq
statères (~5 francs environ), et il n'y avait aucun
moyen d'éviter cette prestation. Mais du jour où
cet homme fut en possession du gouvernement, il
n'en fit rien, et ne s'en occupa même pas, quoique
trente-deux ans se soient écoutes déjà depuis qu'il
règne, en sorte que cette pratique est en quelque sorte
tombée en désuétude.
!0. Je vais raconter un autre moyen encore qui!
a trouvé de piller ses sujets. A Byzance, ceux qui ser-
vent l'empereur, ou les dignitaires, soit comme hommes
(i'annes, soit comme secrétaires, soit pour un office
quelconque, sont portés sur des registres à la suite
(les fonctionnaires. A mesure que le temps s'avance,
ils montent incessamment aux grades de leur ctassc,
a la ptace dt'ceux qui meurent ou qui quittent le pays,
en sorte que chacun d'cu\ s'étcvc ainsi jusqu'à ce qu'it
arrive au premier rang de sa fonction.
Ceux (lui ont atteint ce degré d'oxccUencc ont droit,
d'après t'ancicn usage, à une réserve qui ne montait pas
à moins de cent centenaires (dix mille livres de poids)
en or par année (to millions 383 mille fr. environ).
(xo<t) otUTO~
Te Yy]p&xo~.6?<y«on, x~ TM~ o~~Mv Tro~~u; ~.f-
Te~etV <XUTO?< M<p6~eKX~, S~ TOU ST?t ?C~6?TTOV T<t~ ~6~ ~u'
s~att~e, TY)~ Te 7co~.tT6~ Ta: TTpotY~<xTOt, e~t ~eyot euTroptOt;
OCSt TOCUTY) S~MaSt. À~X<X ~OtO~e'~ O~C, TOUTh)V <XUTOU<;

s at~ooTep~oat~
oye~o~ ït ot'!?o:TMV, KUTo?<; Te xott ïo~ aX~o~
n~6p<~o~ xc~x ~6~x6~. À~ot~ev~ y3(p <xuTMv ?cgvm TrpM-

TOV,
s!ïK XXt
~tOt
TMV K\~(<)~ E~(t)p6t
0~ Tt )t<Xt TCj.OT6p<)\<

(u~e~e~~ ~eT7:v. Kon Tt<; Tv!v $u{jt.7reT?T<Mu! otuT~


J\'6ev~6 ~7)~V e~ETT) ~UO XKt TpmXO\'TfX ~tOtpt6~)?TO, E''<-
<Op~T6t TO ~ETp&V, M\'776p KUT~U~ OtTr&CTepS~ûiXt ~UVeWST!.
tou~ ~ev TTpKTe'jom.evou~ o'~TM~ o Tupo~~ ôtC~p~TatTo.

KK~AAUON K~.

Tt A77SO ~€ <XUTM 6~ :TP~OU, 76 X9H VCt~TCt< )C<Xt ~0(-

'~9tUOOU~ Mt ~YOpOC~U; <X~6pM7?0~<, ~t' OtUTM~ XOH e< TOU~


X~~<tU<; XTT9tVT<X; E~YO:'yT9H, <ppatTMV E'pyOM.Ott. Mop~Ct) ~M
H~~TepM~EV Bu~T~U 2TT~' XT: ~.6~ € È\).T~OVT()U
~y. XvtTTOV TE !M~ A~U~~V ~6
CTepO; E7?t TOS CTO-
~.XT~; T~U Ku~~OU XOt~OU~~U H~T~U, 0'~ TO
iepO~
0~0-
;X~6T:H. Kv ~.SV
&<V T<~ K~XV!<;7~T~J TTOe6(/.M T<~MVë!o%'

~.<~ E~
~JM<?K)) M$ 7!)ttTT~! Ap/< Tt~ ~X~:('~
CT:~O~.eV~ À~U~M )t9t6v:TT~, ~teCS~VOU.t~Ot
20 ~XU;
t'ar ce moyen, dans teur vieittesse, ils étaient appe-
)és A jouir d'une grande aisance, et t'Etat en retiratt
beaucoup d'avantage pom' ses aftah'es, pat t'~mutahon
(~)i <'n resuttah.
Mais Ct't emperem les priva <te ptcsquc toutes «'s
(avt'ut's, et il teur fit beaucoup de mat a eux et a la
société; car la pauvreté qui les atteignit ne frappa pas
sur ces bfnciers seutement. Eue s'étendit à tous ceux
<}ui partageaient avec eux cette aisance; et si l'on cal-
cule la somme dont il les a ainsi dépouittes pendant
(rente-deux ans, on trouve) a ~u'ette a été considé-
lahte.
Têts sont les maux que te tyran a fait peser sur !<'s
nh'mh'cs de t'armée.

CHAPmΠ\\V
t. Je vais parte) des maux qu'il a faits aux négo-
ciants, aux navigateurs, aux artisans, aux forains <'t
par eux à toutes les autres professions.
t) y a deux détroits de chaque côté de Byzance
t'un cetui de t'Hettespont, entre Sestos et Abydos,
ut l'autre, à rentrée du Pont-Euxin, ou est placé ïiie-
ron. Sur le détroit de 1'liellt,,spont, il n'y avait aucun
péage au profit du trésor public. L'empereur envoya
un commandant a Ahydos, afin d'empêcher qu'aucun
navire (harge d'armes y passât, sans le congé im-
oTcXût ~epouoc. e~ Bu~TM~ ou poM~«<~ Mt Y~Mp.~ xan

ït! ex Bu~Ttou ~OLyotTo, ou ~epo~o< ypa~otTOt T&~ ct~-


~pM~ xon ~~&7<x, o~ smxttTOtt Tt~.7) otuï~ (ou yatp 6~~
ex Bu~TtOu ot~Yeo&ott oùx et~e~evo~ Trpo; TM~ wv-
TMOt

s~pS~, o! 'rp ToC MafytOTpou xa~ou~evou «p~ ~~oup~oCcr)


TCpOtTTO~O~ ~e, TOU~ TMV ~OHt)V XUptOU~, T:Xo~ ~e OU~t
o[~6y)~v w~pe~oM-e~o~, [sXK~€xvev 6 ~&7Tt wop~oS T~C
~T~pou TT6~o{Ae~o;], {AtoOov a!ct 7cpo< ~a{<y~~M~ xexo~M~

~o< xact
~t6peu~~6vo< e~ To
&xp~6~ ratCrat, ~wep
e~p'Ton, xon ït~ e< Tou~
~xp~Kpou; xop.~tTo, os wctpK
TOV E~et~O~ ~pU~TOtt TCO~TO~, ~mp OU Otpt.~ &X )~M(ACttM~

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S~ T<~ Ot~~pt 7'~UTM 7CpO< TMV T7:~e VOtUTt~O~MV TrpOQ'.
KoQatt.
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~M~e7ov Te ~~oTtov x~TecT~catTO sv ?cop~M ~KTtpM, xan
~K?6<)~OpOU~ Mp~OVTC~ ~UO OtCt 7Ce~7?MV, (JHC&MOtV ~6V

aÙTo~ ~otpe~eTo TV)v ~u~e~t~' 67c~YyeXXe ~pt!~TX


ot OTt 7cXe?crTOt ev6e~~e ~~o~sp<~ ~ot~et T~ naMif). ()t ~e

20 9(~0 OU~ev Vt euvOt~V T7)V ~TC' OtUTO~ ~~e~UoQatt CITOUOV,

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Bu~TH~ ~t~Ott TX~t. 'f~'
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Ty)~6H~~ 7CpO'JOT'~Ta(TO, XupOV (Jt.SV ~~0?, ~0~.0t ~< À<t0~,

~y) E~YY<X).<v, :x vy)Mv TM~ ~TaSO~ x~ratpouo&v


neriat pour se rendre à ityzance, et qu'aucun en
sort!t sans être porteur de licence, et sans faire t< si-
gnaux a ceux auxquels cet honneur est décerne. (~r
il n'est pas permis de lever l'ancre, à Byzance, sans
s'être concerte avec les préposes du dignitaire investi 1

<tu titre de ~/<j7c/. f/agent de ce service pretevait

stu' tes maîtres des navires un droit qui n'était un'


charge pour personne.
Le commissaire place sur t autre détroit, recevait
son salaire régulièrement de t'empereur, et remplissait
le même office d'inspection que j'ai déjà expose, pour
empêcher que les navires à la destination des (ports
du) Pont-Euxin y portassent des armes aux Barbares

ta. Mais du jour ou .i


car cette exportation était expressément défendue.
Néanmoins, il était interdit à cet ofncier de rien perce-
voir sur ces navigateurs.
occupa le trune, i!
etahtit un péage puh!ic sur l'un et t'autre détroit, ett
y plaça à perpetuctte demeure deux chefs de douaniers,
auxquels il accorda un traitement proportionnel au
produit totat qu'ils pourraient un retirer~ et aux ri-
chesses qui en reviendraient a t'empereur tui-meme.
Ceux-ci n'eurent pas d'autre soin que cle capter sa
hicnveittance.et exercèrent, sur les navigateursde toute
classe, de tettcs avanies, qu'ils se faisaient tivrer le plus
précieux de tours cargaisons.
Voila ce qu'it ordonna au sujet des deux détroits.
Quant au port de Byzance, voici ce qu'it ima-
gina. )t y etahtit un de ses af~des, Syrien d'origine,
nommée .~<AA~ auquct il donna la mission de tirer
o~o~ T~x ot ~<)p~ec6a<t. ô ~e ~Xo?ot x~otVTOt T9t XMTOtt-

pOVTOt S; TM Bt.OtVT~QV ~K OUMTt ~~ttt' Ot~9t T~U;

~OtUXX~pOU~ 7) TM; T~Vj~OtO~ 6~1f){J(.tOU ~V)MV TMV T<~tTepMV,

Y) otvot~opSM ?;'Te At6u7)v xan


irct~~v ~vocY~ot~e. K.on <xuïM~

0~ {i6~, ')UT6 Ot~Tt'pOpT~e'~Ctt, ~TC (tOtXctTTMpYtt~ ?Tt

~ov <x~x xotucatVT&t Ta <y<peTepot ~o!ot, eu~u~ «y~ot


at7r)r)XXxor<T~~To. O~ot~ 'A~TOt e~ot~~yM~ v~ ex Teturvi~ ~7)

T~t epYOt~at~ Tov ~ov 7?ote~6att, o~T<<t Tpt~womv wpo< T&


SjJ!.7COp<UV TY)~ ~.tO~M?~ )t6XO~KT{~Ot, TO X<HT?M 6~0p?t~TO,

<o T~ Tt e~opot; ??eptet?T7]xet, TatUT~v <r~~t~ o(UTO?{ 'n~ ~v)-

{AtCtV ?Cp6~ TMV T9: ~OpTtOt MVOU~CVMV MTOtO~Ott OUTM Tt ~t-


u.oxTo~t~ûott T?9to?) {~~a~V! T<<u~ ~M~otKtu; $u~e6cnvev.

ÀX~9t TTtUTK Tir~e X9tT9t T'~ ~~tTCt~ S~6p6TO.

A ~e xott 6< Tat xëp~otTx T<~ ~Tt~eCT~ t~pYXTTan, o'ï ;M<-

t'' ~atpt?~ ~op.ott e~ett. 't'&~ ya:? xp~p~-< ~p~Tepo~

~exat xott '~c~octo'~ o~o~u;, ou; ~o~et< x~QO~tv, u~ep

~0< <:TOtT~pO$ ~pUOOU -~p~'t~Ott 70?; ~6:t~OUT~ s!<<


T<o~, otuTOt ~TeyvtMLev'~ x~p~ omerot, oY~ov)XOVTC( ~XKT~

jA~OU; U'!?&p T~ TTXTYtpO; ~(<OH TO' o6o\~U; ~MTOt-

20
~9tVTO. TotUT)~ ~e ~0'WTO!; :XW9?~'J yp'jC~') &XTVi\' Ot~tTC'

~pXV 7?~TM~ lMpM~<t~.


quelque avantage des navires (lui venaient y jeter
t ancre.
Cetui-ci ne permit plus à aucun des navigateurs qui
arrivaient au port de Byxance, (te s'en atter à volonté,
et il força les armateurs, soit à lui payer le fret de
tours propres bâtiments, soit a se charger d'expédi-
tions gratuites pour la Libye (l'Afrique) et l'Italie.
Les négociants, résolus, les uns de ne pas payer t'im
pot, les autres de ne plus pratiquer la mer, hrûterent
leurs vaisseaux afin d<' se soustraire à cette vexation.
Mais ceux qui furent ohtiges de continuer cette profes-
sion pour vivre, acquittèrent les taxes, mais en exi-
geant des chargeurs un fret triple. fjcs chargeurs, à
leur tour, n'avaient d'autre moyen de recouvrer la
surcharge provenant de cet impôt, qu'en exigeant un
plus haut prix des consommateurs.
C'est ainsi qu'on réduisit, par tous les expédients
possibles, les Romains a la condition de mourir de
<uim.
4. Quant au public <'n générât, voita qu~ dom-
mages on lui causa. Car je ne dois pas taire ce que
ces souverains ont fait relativement a la petite mon-
les changeurs avaient jusque-là coutume
naie. de
comptera leurs pratiques ato f~/<.t appelées /c~
f)/) fr. 70, t'obotccva!uee35 centigrammes ou cent.
pour un seul ~ic d'or (14 fr. ~a, à raison de 4
~ram. 3~). L empereur et t impératrice, pour tirer dw
<c côte un gain particulier, ordonnèrent qu'on ne
donnerait plus que t8(t ohotes(t~ fr. 6o)parstatèrc.
<'t par < e moyen il, cntcvercnt au puhtic la sixième
partie <te t haque pièce d <n
a'.
ÈMt ~e ot poto~e7< ourcn, T&v ~v~ Ta ~e!<ïTK
T<x xa~ou~evot ~ep~~et~Te~ ~ovo~M~tOt, rou~ ït Mv~~Qott
~<<<Ao~e\'ou< Mt xct~ ~ct~ï~v ct~Tc~tyov ~MOt auT~ <x~6-
<pOtWTOt TOt T~< 6~~TO< e~~CUTTO '!?M~T)~ptO:, ~~Ot~&VTOCt

SOt~~ OtUTO~ Tat~t. Ï~OtTtOt TOt èx (Jt.eTOt~<, CV DnpUT<;) (At~ XMt

Tup<~ wo~M~ ira~ eict ~Mm~)$, spY~eoQott wat~cttoS eKoÛct.

0~ Te TouTM~ ~Tcopot Te ~an ~t~~toupyot xott Te~Tron, ev-


T~uQot To Me)c~&~ ~xou~, e~t~e Te 6~ y~v KTcctoatv ~peoûett
T& :U.T70X~{Jt.CtTOOïO ~UV~O(~€V. ÈTCt lou~T~tOt~~C pOKT~6U<<

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TOt~ M~Ot~ OVït~, Ct~MTepStV at~e~t~OVTO T~V M~TM T&U-

'n)v o~TK~evot ~e~ov ~v wporepov ev ~po~M T~ Tcotpovït

U~p OtUT~~ XOtTOt€o(~ec6o(tTO T~~Ot nepMt~ ~CM« ~6 VÛV


TOt ~exotTtUT~ptCt e~ott y~ T~ P<<)~onMV/~oxv!<T~ ~ct<n~
6 MUTCXpOtTMp 1?Kp6/~e~O< ~Tt ~Vi t?cl T<)UT<~ atY~OtXTOtT),
15

~~<~ &TCCt~M et~e~CC, {AT) TC~M~ ~X.TM ~pUOM~ T~ TOtCtU-

T?!~ e<r9?)T<t< T~ ~TpO~ e~6tt. Kûtt WpOCTt~~Ot ?}tetTO T<M<


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20 ~atVTOt~ocr~ c~ctt. Ou Yo:p (Jov Te ïou< e~opou~~ {Ae~o-

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<p')pTtat 6~7)~ev&U<, 6AOt<T<TO~O~ T~< T~
~(Jt.6ct~\(<UC~ X?CT~ AtO ~V! TatUTV)~ ~.6~ T~ t~~O-
5. Apres avoir établi ce qu'on appelle des mono-
poles sur la plupart des marchandises, ils vexèrent
Incessamment les consommateurs sur chacun de leurs
besoins.
Le commerce des vêtements était seul demeuré à
l'abri de tour rapacité. Mais ils t'atteignirent, à son
tour, par l'expédient que voici. On achetait, de toute
ancienneté, tes habittements de soie dans les villes de
Hcryte et de Tyr, qui sont en Phémcie. Les négociants
et les ouvriers qui s'occupent de cet article, habi-
taient ces contrées depuis un temps immémorial et
de là se répandaient dans le monde entier, pour se
procurer la matière première. Sous le règne de ./M~
~/r/ ces négociants en demandèrent un prix plus
étevé a Byzance et dans les autres villes, par le motif
que les Perses la vendaient en ce moment plus cher
qu'auparavant, et que les bureaux de perception du
décime établi (sur la marchandise) étaient plus nom-
breux dans l'empire.
6. L'autocrate, feignant d'être indigné de cette
augmentation, porta une loi (qu'ti promulgua pour
tous), laquelle interdisait de vemlre la livre de soie
plus de huit f/t/~M (t t3 fr., la pièce d'or pesant
gram. t3), et il y mit pour sanction la connscation
de tou'! les biens des contrevenants.
Cette mesure parut à tout le monde impraticable
< L absurde. Car il n'était pas probable que les mar-
chands, qui avaient supporte des charges plus fortes,
'hms tcu! négoce, pussent vendre a perte aux ache-
teurs. Aussi ne voulurent-its plus se livrer à ce
pt0~ epY<~6:~ OUXSTt
~~OUV 2~m\OTFMTEp(~ (~6
<~OpTK')V

TÛv <T~<nv ot~o~e~e~~evMv s~otouvTO )t~T<x ~pot~u Ta~ wp~-

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IIeTpO~ 0~ TO~ BatpCU6(~i~ STTtX~C~ S~ TOtUT~ XOtTKTTH-

~e~Ot T~$ T~ TTO~M U<TT6pe~ S~ë~MpOUV MUTC)

T?pot<ïce~ ct~dotot epyx. Tou<; ~.6~ o~o~ ~ocvTOt~ 76~ ~o~o~

e~ To MXpt~e~ :~xonou T~pe~, rou~ ~e Tou ~pyou Tounu


TCy~tTCt~, OtUTM (AO~M K~OtY~K~M~ EpYOt~6~9o(t ewe~t~OTO,

tj ouxeTt e7CtXpuTrTo~.evo~, atX~' c'~ TM ~oon~ T~c etY')po!$,


~V T~~ TTpO'yTU~OU<y~~ t"/)V OUY~HXV OÙ~ ~<TCO~ V;

~OtTOt ~pU<?MV, ~~{Jt.OCTO$ ~S T&U ~KC~~OU, ~C6p )t0t-


~e~ 6~d6iipov vevo~mot<n, ~e&v Y! TeTcotp~~ xctt E~o<n
)fpu<
'y). K<xt pocr~e? (Jt-ev sv~v~e (/.eYocXet ~p~otT'x e~epe~'
20

xuTo~ '~e TT6pt6ct~Xd~.e~<<~ 7?~etM sXot~O<xvev, <~rep 6t7c~ 9tUT&&

Xp$Otp!.6~0V
S~ ~:t 6~.6tV2. Mo\ Y~P ~pdv~U 2{/
~enre de trauc. Us se hâtèrent de se défaire des mar-
chandises qui leur restaient, d'une manière secrète, en
faveur de quelques hommes connus pour aimer à se
vêtir ainsi et à satisfaire leurs goûts à cet égard, mal-
gré tous les obstacles.
L'impératrice l'apprit de gens (lui n'avaient avoué
le fait que confidentiellement, et quoiqu'elle n'eût pas
vérifié la source de cette révélation, elle enleva aussi-
tôt toutes ces marchandises à ces hommes après leur
avoir imposé une amende d'un centenaire d'or (too
livres valant to3,~oo fr. environ).
~Le garde du trésor impérial est chargé de ce ser-
vice chez les Romains. Après avoir placé /~f/YM
.~w~ à la tête de cette charge, les souverains ne tar-
dèrent pas à lui prescrire d'en tirer avantage, même
en y employant les procédés les plus injustes. )! mit
sous l'interdiclion spéciale de la loi tous ceux qui au-
paravant s'occupaient de ce commerce quant aux
ouvriers employés au tissage de tasoh, il les (oroa de
ne plus travailler que pour son compte.
Sans prendre la peine de s'en cacher, et même en
~tein marché, il fit vendre fonce (de soie) (~6 gram.
~h centigr.) de conteur commune, pas moins de six

'~t'on appelle
''nviron).
/t'f,
hrysos (84 fr. envir.), et celle de teinture royate,
chrysos et plus ~338 fr.

8. Par ce moyen, il procura à t empereur (te grandes


tiohesses. Mais it en ftétourna secrètement ~tus en-
core et cette pratique, en commençant par h:), a con-
tinué (!e subsiste! d une manière permaut nte Car te
7copo< Te oMcetpot)te~uTTTM<, xo:t xo(?m~0{ ToG e~wo~~ûtï~
Tou~e x'x6~TOtTon. Ê~Tcopot pt.e~ ouv ~ot ?rpoTepov T~v ea-
YCtCtOtv TocuT?)~ ~eTvfe'yotv, lv Te Bu~otVTMd xott Tr~et exMT~,
6ot~otTTOupYOt Te xon e~YetOt, e~epo~ro, M~ To emo<, Toc e~

& T~ &pYo«nctc xa~ac. Èv ~e Tro~ec~ 6 ~oc <r~e~ov


ït ~o$
T0t?t e!pii~e~~tc, Tcp&CfXtTnTfj~ e$ct7?t~octMC ey~veTo. Bot~KU<yot

Y<xp
a~p~Tcot ~wt ~etpMvoutTett, X~t~ Tc~o~et~~ M$ ïo etM;,
~VO:YX<X~OVTO TCO~Ot TC K~' OtUTttS T?)V TCOXtTeM~ U.eTOt6otX-

~opLe~&t, ~suyo~Tet (p~o~TO s< TK ÏTepOM~ ~07). Mo~oc ~e

t$ CtCt 0 TMV Q~OtUpMV Kp~MV, e~ep~C~Ct~MV TO S~oT~Ct


TOUTO, {jLoTpctv pctC~eT, M<y?cep eïp~Tatt, ~p~v Tûv
s~Q~~e otTTO~pe~ ~~ou'· ocuï~ ~e T<x T~eM~ ~ep')p.6~o<)
~Ti~octattt <?upt.<p&p<x?; tTcXouTet. Toturat ~6v o~ ï~e xe~M-
p~6V.

KE<PAAAION IA.

at. O~T~Ot ~6 TpO~O~ TMV TTO~eMY TOU{ X~~OU~ )60tt TCt


t&
eY~Ot~MWKT~.a(TOt T70CVTM, ev Ta Hu~Tt~ XOtt W0~6t ~9t<yT'/i,
xx~e~elv ~~ucev, otUTt}tK epoupt-ev.

npMTCt ~CV XKTOt~ue~ TO T&V ~T<~pMV K~KO~Ct ~M. Tôt


Te y~p 6?70t6~~ Ot'p6t~6TO <XUTOUC OMM~TOt' O~ep Tpu~OtV Te

20 TT: TTpoTepa:, ~Kt


EYxoc~M~~ecQan T~c <Tu~yopto~ ~et~.ey<<t
grand trésorier est aujourd'hui ouvertement le seul
tn:<t chand de soie, et il est le maître du marche.
Tous ceux qui auparavant exerçaient ce négoce,
soit à Byzance, soit en chaque cité, les marins et les
ouvriers de t~rre~ n'eurent à supporter que des pertes
(!ans ce métier. Dans les vith's, la foule entière de
ceux qui s'y nvraient fut réduite à la mendicité. Les
artisans et les manœuvres furent ohhgcs de vieillir dans
la détresse. Beaucoup d'entre eux, changeant de patrie,
.ntt'rent se réfugier au milieu des Perses.
Seul, l'intendant des trésors, en se livrant à cette
exploitation commercia!e, voulait bien, comme je l'ai
dit, réserver une part à t'empereur des bcnénces qu'il
en recueillait; mais il en gardait la meilleure partie, et
s'enrichissait des souffrances puhHques.
C en est assez sur ce sujet.

CHAPITRE XXVI.

t. Je vais maintenant raconter comment il parvint


a dépouitter Byzance, et chacune des autres cités de
leurs ornements, et de toutes les choses dont eUcs se
faisaient gloire.
D'abord il résolut de détruire l'honneur (les avo-
cats. U supprima tous tes honoraires par tesquets on
avait coutume de récompenser, après chaque procès,
t<'s orateurs de la cause, ce qui les enrichissait et tes
6t(!)6<XOt Mt ~K<)U.QTOU< <TUV~TCto6o(t
TOU<
~t0t~ep0~(<u;

s~euTe, xan <xuTOU Tcsp~ëptc~ot T?o~~ MOirtunx

E-~O~TO. ÈTTët ~6 TM~ TE <X770 TY:~ TUY~~TOU ~U\Y)t;, ~OH

TMV KX~M~
6U~OtHJt.O~M~~OXOU~TMV 6~0(t ~V Tt Bu~OtVTt~), ~OH
1?<X<T'y) T~ PM~OCKO~ <X~, T?Ot<TK~ MC7CEp Spp~Y), TK; OUCtK~

<X<p6~6TO, OtpY6~ e7CtTy)~6U{Jt.OtTt


TO Xot-70~ TM TOUT(~ S~-E-

~etTCTO. O'J Y~p 6~0~ ~~pMT70t ~.OY()'J OTOUOS~ OU~EV a~K~,


ou~sp a~Ky~To~ev K~on. Aurmac TO~u~ sx Tro~b~
~:v o~tyot' s$ e~~o~M~ ~e ~~n~ <x~o~ot Tefx~TM~~

o YeYovtiTBs T~ Y~$, Tce~tx p!.ev, M~ To emo~, ~o~vi e~o~To,


~OV'~ ~6 U~O~ T7)~ omo T<)G ~pYO~ <p6p0~e~0t, om'yi~0<T-

T~TO.
A~K XOH TOU~ tKTpOU~ T6 ~M~
~t~KC~Ot~U; TM~ 6~ej-

ÛepKt~, TM~ OC~KY~XHt)~ OT66~c6Mt 77tTrO~)t6. To~ Te ya~

1 ''CtTViC6t~, K; Ot 7:pOTSpO~
~S~KC~euXOTe; SX TOU
~7iO.OCK~

~p~ye?c6ott TO'JTO~ ~7) TO~C 27?tT1~6U(Jt.OtO~ STCt~' TO(UTOt<

~7!
OUTO~ X<p&~2TO '770tC6t;.

Y
KtXt X0(t 0<?OU~ Ct~ TX; 770~.6~ ')t)t<<S\'TE~ OC~tXTCC,

TCO~tTm~ C<pK7~ Y:
6eMp~T<.XM~ O'~oQs~ 776~0~T~t '770p<jUC,

XX~ T~'JTCtU; ~.ST~YOtY~ <?~pOH; ~K~~Ott TO~ ~'y)~.QTK<~

STO~Ce. K~ <~T6 tXTp~ Tt; V.


~t~'XTXOtXtt~
TO

2Y~6T(< ~0~0;, O~Te ~7)jM<7~<X< T~ ST~ ~t~~O~KX~ 77p~0:~


tOyj~EV MT6 ~'J/VX T~; ?r~€C~ S~ ~)TK') ~XCT?),
portait a un degré (le distinction proportionné à teur
tatent. tt ordonna aux parties litigieuses de s'en rap-
porter a des arbitres jures. Depuis cette époque, tes
avocats furent dédaignes et frappes de découragement.
Lorsqu'il se fut empare, connue je l'ai dit, des pa-
trimoines du haut sénat et des autres familles réputées
opulentes a Byxance et dans tout t'empire, il laissa
les avocats tangun' dans t'e\ercic< de tenr profes-
sion. Les citoyens n'avaient p!us (!e propriétés assez
importantes pour que tes contestations qui pouvaient
nattre a !cnr sujet levassent des débats dignes d'exer-
cer leur talent. Aussi des nombreux et briHants ora-
teurs (nu composaient cet ordre, il ne resta plus qu'un
petit nombre, et des moins famés, retenus par le be-
soin. Ceux-ci vécurent dans l'indigence, pour suppor-
ter t outrage fait a !enr profession.
-x.M~7/wc/t fil en sorte que les médecins et les
professeurs des arts libéraux fussent également réduits
aux plus dures nécessités de la vie. Car il supprima
toutes les pensions que les empereurs précédents
avaient attachées à l'exercice de ces professions, et
qu'acquittait le trésor public.
Bien p!us, tous les revenus que les habitants des
villes avaient partout consacrés à des établissements
pubtics, ou pour le détassement des esprits, il préten-
dit que c'étaient des fonds puhlics, et il osa s'en em-
parer. Dès lors il ne fut plus question ni (le médecins
ni d'instituteurs. Personne n'osa s'occuper de l'entre.
tien des bâtiments publics, ni de t éclairage de chaque
édifice, et H n'y eut ptus aucun tien < détassement
Tt, 'v o:~y, ~!x&a~uy/) ro~ r<xuro~ ~m~ùfn. t<x Te yotû

~~O~pO~JLOt, !t0<t

<
«SOtTpOC XOtt. )tU\'V)YE<?tO[ 2)t T«U STTt~S~TTO~

~<ÏVTK7!pY2r OU TVjV YUV<X~~ TSTe~OttL TS~ )Mtt TE-

?p~9<Xt, X!Xt TTë~atK~EC~~t ~s6o:tVEV. Y'<TTSpOV ~e T<XUTO(

<~ apys~ ev nu~<xvTt<;) exe~eu'ys Toc 6eo:M.e<Ta[' ïou u.v: Tot

StM~OTOt j/Op7)YE!v TO ~OCtOV, 7:0~0~ Te XOtt <Tye~OV Tt Ot\<0t-

pt6{MK; OUOtV, 0~ ~Qsv~e 6 (~0< 7)V


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T6 XOtt XO~Y.,

~U777] T6 ~OH XOtT~OSM MOr~TEp !X~O Tt T<~ K~' OUpOt~O~

S77KTX'~<XT6att 7?at&0~, XOtt ~K)~ TTOt~~ ~YE~OtOTOt;. A~O Te

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20 TT~ TtX~O'J~, <7Teo 2'7.~T~Y; X~t :}< T0'j' ~77t rXe?TT')V


pour les habitants. Car les théâtres, les hippodrome.
<'i les combats d'animaux furent absolument aban-
donnes.
.w~ ne se souvint même pas que sa comparut*
avait été nourrie, entretenue et élevée dans des éta-
blissements (te ce genre. Lui-même ordonna ensuite
<!e cesser les représentations publiques à Byzance, sous
prétexte d'aitéger te trésor des dépenses accoutumées,
mais en réutité par défaut de sympathie pour la mul-
titude infinie (le gens qui en tiraient t~ur subsis-
tance.
lt en résulta, tant en partit uti<r qu en générât, une
tristesse et un découragement t<'ts, que la vie fut dé-
sormais sans joie, comme si un fléau inopiné était
tombé du ciel. Aussi n'cnteudait-on, dans les conversa-
tions, soit à domiçite, soit sur les places publiques,
soit dans les temples, que des plaintes sur les mal-
heurs et sur les souffrances de la vie, ainsi que sur la
< t ainte de calamités nouvelles.

Tel était l'état des villes.


4. it me reste à (lire quelque chose d'important
encore. H y avait chaque année deux consuls en exer-
cice, l'un à Rome, l'autre a Byzance. Ces dignitaires
devaient, chacun dans leur gouvernement, dépenser à
leur avènement au moins vingt centenaires d'or (deux
mine livres équivalant à a millions 77 fr. ), pour la
chose publique. Ils fournissaient cette somme, pour une
faible part, de leur propre patrimoine, et recevaient la
plus grande partie de l'empereur. Ces richesses étaient
~!)stt ihot'es ceux dont jai parte, mais surtout aux ptus
~at~6pOVTM<;
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TO~; t~2'3~ W'JT~ W67?pOtY;A5\'Ct, TO~ '~T~<V ~Yf)~


nécessiteux, et principaletnent aux personnes em-
ployées aux spectacles, ce qui faisait perpetuettement
prospérer toutes choses dans chacune de ces «tes.
Mais depuis t'avenement de /M.w~, il n'en fu)
plus (le même, au\ époques accoutumées. Car t<'
(onsut restait en fonctions si longtemps, que l'on
mourait sans en avoir vu te renouvettement, metnc en
songe.
t
Ce fut une très-grande perte pour humanité, par
la détresse qui en resutta. L'empereur n'ac< ordait plus
a ses sujets les secours ordinaires, et en!cvait d'ait-
leurs ce (pu restait (t'oputence, au moyen de toutes tes
manœuvres que j'ai signatees.
5. Je crois avoir suffisamment exptique comment
<e prince destructeur engtoutit les revenus pubtics
< t s'empara des richesses de tous les membres du sé-

nat, soit isolement, soit en masse. Je crois aussi en


avoir dit assex sur les fraudes qu'il empioya pour s'em-
parer des autres biens appartenant à des familles (lui
paraissaient opulentes. J'ai dit enfin le mal qu'it a
fait aux soldats, aux personnes à la suite des généraux,
a la mitice du palais, aux cultivateurs, ainsi qu aux
possesseurs et aux propriétaires des terres, à ceux
dont la profession consiste dans t'exercice de la pa-
rotc, aux négociants, navigateurs, artisans, ouvriers et
forains, à ceux qui vivent des jeux de la scène, et
pour ainsi parler, à toutes tes professions. Je vais
maintenant rapporter ce qu'il a machine contre tes
indigents, les gens des classes inférieures, les pauvres
et tes infu'mes: }c parferai plus tard des membres dn
s.)cerdo<e
~e~tTOK. rip&TOt {Aev, oir<p e~p~rott,
attcc~TOt Mp~e~~o;
Toc WM\T)T~ptCt, xen M~Mv T&~ ctvctYXcuoTctTMv To< ~eyo~evot

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Tpt~~tOt Tt~TCtTK
watVTe<~ ~6pMicou~ ~patTT<T<t. Ken TW wXXet, twet et~et-

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p~at {AOt e~o~tv elvott, oux <xv ey~Ye ~0~(0 etTe~euT~T~ M-
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TCTM~OU~, XOH WCt~t ~<o6lp C~O~OU~ Ct~6pM~W< (~) OÙX

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M TYJ< ra 6p&VT:
(AO~pOtV U~CtT<<~ (eux) 6~ T~Ot 4 TV)~ WO~tV <~C(-

yovTat, mceptMpM~ T< nen o' or~C~ atuï~ TcpoeoCcu ~e~


XWt'!?tp ')~t~') <:<. TX; )tp'V<< ~')1T'~Y~.6W 7?~
D'abord il s Onpara, connue je t ai dit, de tous tes
marches, et, sétant attribué !e monopote des denrée~
tes plus nécessaires à la vie, il les revendait à tous tes
consommateurs au deta du tripte de leur valeur. Si j<'
voulais entrer dans te dotait de tous ces monopoles,
mon récit deviendrait interminable; car ils sont in-
unis.
6. tt étabtit sur les boulangers un impôt extrême-
ment dur, et cet impôt retomba sur les manouvriers,
les pauvres et les infirmes, qui ne peuvent se passer de
pain. tt voulut qu'it lui fût rendu chaque année jus-
qu'à trois centenaires d'or (3oo livres, valant 3t t miUe
j~8~ fr.), de cette redevance, afin qu'il y eut ilu pain
inférieur mete de poussière. Car t'empereur ne rou-
gissait pas de porter ta cupidité jusque-tà.
Les préposes de ce service, ainsi autorises a (iete-
riorer la marcttandise, sattribuèrcht des gains parti-
entiers, et devinrent en peu de temps possesseurs de
grandes richesses.
Les malheureux furent travaillés de la famine a un
de~ré extraordinaire,malgré ~abondance des récoltes.
Car il n'était permis a personne d'importer a B\-
/ance) aucun bté, et c'était pour eux une nécessité ab-
sntue de manger ces pains avariés.
7. L'aqueduc (le la ville s'était crevassé, et une
partie des eaux destinées aux habitants se perdait dans
une proportion considérable. Les souverains en étaient
témoins, mais ils négligèrent d'y remédier, et ne vou-
turent y faire aucuue dépense, quoiqu'il eût toujours
'<nc toute considérable qui se pressait, a s éto<!«e<\ au-
xan TtM pst~ot~ttMv ctwoxe~et~evM~ otwotVTMV xottïot e<;

otxo~op(.tac~ Oot~atCCMU~ ctvo~rou;


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(AatTMV
OU~C~t ~oy<~ T?pot6TO, ?C~TCt~o9t TMV TCpOOKÏTCtM~

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{jLOTepo< ~6~0~~ at~6p<o?CMVenc&vTM~ ~p~aïst ?cpoo7ro~c9on

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20
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?TD'X7! OV~W ;<~ ~<t T'~TO~tC 9t'JTV) 2~ Tf 9f~-


tour des fontaines de distribution, et que les bains eus-
sent été fermés.
Cependant on employait quantité de richesses à
des constructions maritimes, insensées et sans me-
sure. Ils bâtissaient de tous côtés dans les faubourgs,
comme si les palais, dans lesquels leurs prédécesseurs
avaient toujours conservé leur résidence, ne leur con-
venaient ptus. Ainsi ce n'était pas à cause de la pénu-
rie du trésor, mais par mépris pour la vie humaine
que J~M~f/M~ ne faisait pas réparer l'aqueduc. Car
nu!, depuis les temps les plus anciens, ne fut plus
habitué que ce mauvais prince a ramasser ft à dissiper
injustement et mal à propos les richesses de tous.
C'est ainsi que cet empereur frappa les plus pau-
vres et les plus malheureux de ses sujets (l'une doubk'
privation, celle de l'eau et celle du pain, en rendant
t'une trop rare, et en mettant l'autre à trop haut
prix.
8. Mais ce ne fut pas seulement les gens nécessi-
teux de Byzance qu'il tourmenta ainsi. Je vais racon-
ter comment il opéra, à l'égard de quelques-uns,dans
les autres villes.
Quand 7~~M~/v< (TT~o~c) eut pris l'Italie, ce
prince, afin de conserver quelque image de l'ancienne
constitution du pays, permit aux soldats prétoriens
de Rome de rester dans le palais, et laissa à chacun
d eux une solde par jour. lis étaient cependant très-
nombreux car on y tes Sitentiaires, les Do-
trouvait
'nestiqucs et les Schotaircs, auxquels on ne laissa de
'nuitaire que te nom. Leur traitement suni~ant a pcim'
<xTro~pM<m, ~o~tç otUT~, airep T6
~û(~ot< xon c!?ro'vo-

vou$
Osu~spt~o; <xuT& ~<xpatT?e~~e~ exeXeuoe. T<~
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~MptK, e~ T?o~<x~Q! e~e~E~ou~T~, sx TreptTpo??'?:; Te To 6V-


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t~ TOtS~K T6~<<; S~uXot<T<M~ ~V~M
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t À~' e~TCtuÛoc ys~o~evot; T~Te AXe~ot~~po~ ouT~, wpo-
voe~ ne~o7?o~~v)<yK'~ o~~T~~e~o~, oux e'<?7! YeMpyot~ T~

TOt~TTi ~U~Ot)tTVJpK)V 6~Tp6<~6tV. XTpOtTKOTOtC OÙ~ e~T~CÛO: a,


~KT~tXtO~ KOtTOtOTViTOt{A6~0;oÙ~ ~X. TOU ~{AO~OU ~OpV)Y6tcO<Xt
20

T~tOt T0t{
CU~Tat~etÇ ~K''<pKT6~ Ot~OC T&~ Ty: KX~Ot~t 7?9<-

TMV T?0~.6M~ Ta Te ~o).tTt}ttt «eMpTiTt~X $Up(.7C~TOt 6; T~

~V);A~tM :7~ T<~ 7?p~Ty'Tt ?0'JT(.) ~.CT7:y!t6~, 21) (:t


a teur existence, y~CM</c/7c en ordonna la réversion a
tours enfants et descendants.
Les prolétaires qui vivaient des aumônes répandues
a la porte du temple de Pierre, l'apôtre, recurent
chaque année par ses ordres, sur les deniers publics,
une distribution de trois mille médimnes ( < 58~ hec-

jusqu'à l'arrivée en ttatie d'MWM~


petit tondu).
/M
tolitres) de froment. Tous recueillirent ces secours,
(le

(). Cet homme résolut aussitôt de les supprimer, et


quand l'empereur des Romains, y~w~, en fut in-
formé, il s'en accommoda, et n'en témoigna que plus
(te considération pour .~Mw~Av.
Dans cette mission, cetui-ci fit subir aux Grecs
cette autre avanie. Les cultivateurs des pays contigus
au poste des Thermopyles avaient de toute ancien-
neté la charge d'y veiller; et chacun à leur tour, ils
montaient la garde à la muraille qui ferme ce passage,
torsqu'une invasion des Barbares en Péloponnèseétait
mnninente.
t0. ~/<?.ïWt<Af s'y rendit, sous prétexte de veitter
aux intérêts des Péloponnésiens, et ne recommanda
point aux cultivateurs de ces contrées de garder le
tort. !t y ptaca deux mille soldats en garnison, mais i!
n'assigna pas leur solde sur le trésor publie. Seulement
il se servit du prétexte de cette destination, pour faire
verser au trésor tes revenus de toutes les villes de
ta Grèce affectés a la dépense d<* ta cite et aux spcc
tactes de tours habitants.
Ainsi, pour assurer la sub'')'<tatttc d<' <cs sntttats st
6e~6 Ot OTpOtTtMTCCt Ot~TOt OtT~OtVTO, XOH K7T' &UTOO ev
Te
T7: M~Xv) WM<TYi ËX~tx~t, x~t ouy '!])tt<yTK ev Àû~ot~ otuTOt~

OUT6
T~ 6~ ~{JLOCK~ O~O~O~tOt. OUT& <xA~O ~yatOo~

ye~ecQott ($u~e6'ï)). loucT~t~~ ~evT&t Ta T~e ~MX7){jt.~<x

T(;) ~F~~tM «U~S~tOC ~6~.7)<ya eTTeppMOS. Tot~TOC


{A6V OUV

TTp~e xe~<opT)~ev.

KX'. iTEO~ ~6 XCtt S~ TOU~ 6V ÀXe~Ot~~pSKX TCTM~(<U$.

H~onoTo~
T~ ev ïo?; ~TKuOot ~T0p<nv eYeyovct, oc~sp wot-
pO[~~6M~ TY)~ À~e~p~MV Ctp~~) f~ ~?){J!.OV TOU
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lo otOt~e~ x~Te'notu<?6) <po~epo~ To7< <TTa«yt<&Tot~ ~9Mt~ ec~TK


~e ec~otTM~ xcom ToT: Tr~e Mxv){~ot; ~~e~etXTKt TtOtCt.

n<XVT& ~Xp eùQu~ TK TY:C TC0~6M; 7?M~V]T~pKX e$ TO X<X~<tU-

JJL~O~ ~O~OTCM~tOV XOtTtXOT~TOtpLe~OC O~~MV S~OpMV


ou~evet, TOtUTT)~
~7; T~v apY~ 'Î' l1"
2pY~e<r6o[t e?o[<re' ~o~o~

~~6 OttCOtVTMV 0[UTO< y6Y~M<; X<X1?1f)~0~' ~<Xp6~0TO T'X <~t0t

Tf6t~Tat' ~Yj~O~OTt TO~ TOUTMV Tt{JLOt~ T~ T~t ~PX~ C~OUOnx

~T<x9~.c!)pt.e~0<. ÀTCewVtY6T~ Te TT TM~ KVOtY~OttMV <T'!CK~6t

TM~ À~e~OtV~p6(M 7C<~t<' OU ~7) XOCt TO~ TOt ~MTM ~6~0-


~(~ TCt WpOTCpCC ~MVOt
~tOCpXM~ ~ye~Ovet ~tXVTOt ~.O~KTTO:

~e <xuTou~ ot~~t TM o~pïM 61~6. Tov yo:p o?TO~ auTo<

AtYUTTTKt)~ MVe?TO ~~VO; ~6 ~<?'~ 6~ ~~tpt-~0~ ~VCt ~Ttp(''

~~0~ tTpKX~ TK'~TT) TE TW; WpT~'J; T~ TM~ <XpT('~


m'hte qu'ette tut), ta Gtèce entière fut ruinée par t'ex-
pédient de cet homme; et Athènes, comme les autres
vittes. n'eut plus aucuns deniers à employer à des
monuments, ni aux autres objets d'utilité publique.
Cependant .M~/? se hâta de donner sa sanction
a toutes les innovationsdu /7b/ï</M; voilà comment
)cs choses se passèrent de ce coté.
!). Il faut maintenant parler des pauvres d'A-
tcxandrie. 11 y avait parmi les avocats (le fettc vitt<
un certain /o.<, qui, ayant obtenu le gouver-
nement de la ville, mit fin, il est vrai, aux troubles
<{ni t'agitaient, en se rendant redoutah!e aux émeu-
tiers, mais fit, en m~me temps.. supporter à tous les
habitants les plus grands maux.
H érigea incontinent tous les marchés (le la ville
en monopole, et interdit le trafic des denrées qui
s'y débitaient à tous les marchands. Devenu seul
débitant en détail, il s'empara de tous les prix, et
les fixa, manifestement, selon le caprice de l'auto-
rité qu'il exerçait. La ville des Alexandrins se trouva
dans la plus grande détresse pour ses subsistances.
Ceux dont la pénurie était extrême, obtinrent très-
difficilement les denrées qu'auparavant on vendait au
plus bas prix, et eurent à souffrir surtout de la disette
de pain.
Seul, en effet, le gouverneur était l'acheteur du
blé recette en Égypte, et it ne permettait à personne
d'en acquérir un seul médimne (53 litres); et par ce
moyen, il taxait les pains et fixait tcur prix à discré-
tion. Aussi ne t.uda-t-it pas :< ac~uém une fortune
TtpL~tXTOt ~t6Tt6eT(t, ~WCp C~OU~CTO. H~(<UTO~ TO~U~ (xottj

at(JLu9~)Tov otUTo< Te ~t' ô~t'you ~:pte6'o~eTO, xon potelé? r-~


<Xp.~t TOUTM CTC~U~m~ 6V6T?XY)OOtTO. Kc(t T&V {~ev À~e~-
~p6MV 6 ~7)p!.0< ~SCt TOC ~~OCtCTOU Tat WOtp~TOt <TpKHV ~<TU~

5
6'~6pe\' 6 ~6 C'UTOXpOtTMp Ot~O? TMV C)t 6~ e!:t «TM~O~VM~
~pvi{A<XTMV, ev To?<; ~.ot~Kyrot u~e~ycMM Tov a~9pM~ov.
BoU~euCOt~ ~6 H~CCKTTO; OUTO{, ~TCM~ TYiV ~<T~CM<
~totvotoc~ Tco~~ tït p.9t~ov e$e~eTw ~~Ton, wpoce~eT~7).
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TOC~C. AK)!t~TtOtVO~ ~M~CttM~ YeyOVM~ OtUTOXpOtTMp,

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20

T&~ T~< CtWCt\'6pM~K<~ O~MVO~T~.


tomtcnse; et il eut soin de satisfaire sur «' p<nnt aussi
t'avidité de t'empereur.
Le peupte d'Aiexandrie supporta en silence les
maux qui! tour faisait endurer, tant ils te craignaient;
et l'autocrate, par reconnaissance des richesses (lui lui
afMuaient sans cesse de cette région, se prit d'une
grande amitié pour cet homme.
t~. Mais voici ce qu*'t imagina, afin d'exalter en-
core davantage cet engouement de t'empereur à son
égard.
A~f/c~ devenu autocrate des Romains, avait
ordonne de distribuer chaque année, aux dépens du
trésor pubtic, aux Atexandrins nécessiteux, une
grande quantité de blé. Le peuple en faisait le par-
tage alors, et depuis il transmit son droit à ses en-
fants.
~)~o.) en estima la valeur' annuette à deux
millions de mëdimnes(5'.t8 mi!!e hecto! qu'it enleva
a ceux qui manquaient du nécessaire, et qu'il versa
au trésor public. Il manda, par sa dépêche a t'empcreur,
que ce qui avait cte jusqu'ators accordé à < es gens-lu
n'était ni juste ni conforme au bien public.
L'empereur sanctionna en toute bâte cette mesure,
et n'en fut que plus attaché à son auteur. Quant a
ceux des Alexandrins qui plaçaient leur espoir de vie
dans ces distributions, ils en sentirent amèrement la
cruauté, surtout dans leurs moments de détresse.
KE~AAAÏON KX'.

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O~~TO! Ot~xy~TH~TKT~~ 2T?tT'~P1. ')')'~M<, X~ Ot7?' OtUT~


CHAPtTiΠ\\VH
t. Les mauvaises notions de 7Mt7//<y< sont si nom-
brfuses, que je ne pourrai jamais avoir assez de temps
pour en parler. Je suis donc obligé de choisir quel-
ques-unes de celles clui montrent à la postérité soit ca-
ractère tout <'nticr,<*tqui mettent au jour sa profonde
dissimulation, son mépris pour Dieu, pour te sacer-
doce et pour les tois.
Jamais il ne parut avoir aucun souci du peuple
qu'il était chargé de gouverner. !t n'eut aucune pu-
deur en aucune chose; il ne se préoccupa ni des maux
de la société ni des moyens de lui venir en aide, ni
d'excuser ses méfaits, et n'eut d'autre soin que de s'em-
parer des richesses du monde entier.
Je partirai de là pour exposer ces faits
II établit !ui-meme archiprêtre d'Alexaudrie un
nommé /\?M/. Alors le gouvernement de cette vitie
était remis aux mains de /M'<M~/z, Phénicien de na-
tion. H lui recommanda d'user de la plus grande dé-
férence envers t'ar< hipretre, afin que r!cu de ce qui lui
serait recommandé par ce dignitaire ne demeurât sans
exécution, ït pensait, en effet, que par ce moyen P~M/
serait choisi par les prêtres alexandrins pour soutenir
!c synode de Chatcëdoine.
3. ït y avait aussi un certain ~t< originaire
<te Palestine, qui était devenu t'uo des affidés les plus
dévoues de l'impératrice y~of/f~. Cette faveur, sou-
<~(X~ rs TroU~v, ~<xt ~eyot~ ~ep~otAA~.e~ /6tT~,
~OU~TJt <X~<~<X Y)Mt, )tOtHt6p ~KXpMTOtTO~ MV. OuTO~ 2<X

~.O~p6~T)f)~ ~CV ~V, TOU ~6 ~.?) T/)~ UT70tp~OU<TCtV TCpO~ôen ~iX-

{At~, ovo~otïo~ atVTt~a~MQatt ToS XpKT~ct~&v ey~to. Ô p.e~TOt


TcocT~p Te xo(t &~s\<po~, T~ TOUTo~ ~u~(/.et O~ppouvre~, ~Kx
ye~ctOt ~ev ev ~u6o77o~ct, ~ep~T~ovre~ T~ TrocTpt~
~o~a<v' yv~v) ~e «uToS ot~~e~T~ Tou< Xpt':TtCt~où$ etpvo!-

~OVTO ItK~TOt~. AtQ Ot '!T~Ï'TOtt C~tOtV e7rO!VO«yTC<VT6<

a~M e'~ret~a~ Qw~~TM omï~T~. Ko~ot ~6 Tco~ot ~v)-


<u~t~6v) not~ctKTTtvot~ ev6ev~e yevMQûtt. Tore ~cv o'~ et~To~

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CH-

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15
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XtTOtt' <!); ~V) TX T2 O~~Ot U~7)p6T~M~ X0!t TV!~ S~ ÏOU~

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20
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CtTr<XVT<OV. ÔT:ep T~ SEIJ-
Qt<t-
~<OpatV ~~KXC< TYJV evOtVTtOtV Y~P «I~TCTeTO TM ~OtC~
TOUTO tt~~tt, M< ~LOt T~ OW~ÛtV ~Oy~t! t~Tett.
tenue d'aittcurs pat le crédit qu'il en retirait, et par
les grandes richesses qu'it avait acquises, l'avait porté
jusqu'à ta dignité de sénateur, quoiqu'il fut très-mat
famé.
!t était Samaritain de croyance; mais afin de con-
server son crédit, il se prévalait du titre de Chrétien.
Cependant son père et son frère vivaient à Scythopo-
lis, puissants par son appui. La, dissimulant la foi de
leurs pères, its persécutaient à outrance, par ses con-
sens, tes Chrétiens. Les citoyens de cette ville se révot-
tèrent contre eux, et les massacrèrent tous deux avec
des circonstances cruelles. H en résulta de nombreuses
calamités dans la Patestine.
En cette occurrence, ni A~7/c// ni t'impératrice ne
sévirent contre ~t~/M', quoiqu'i! fût la principale
< ause de tous ces ma!heurs. Us se bornèrent à lui in-
terdire rentrée du patais, afin d'apaiser les plaintes
les plus vivt's que les Chrétiens portaient contre lui.
4. Cet /tW/~ fut envoyé peu de temps après,
comme disposé à servir chaudement l'empereur, à
Alexandrie avec Paul, soit pour le seconder en toutes
choses, soit surtout pour travailler de toutes ses forces
a lui ménager les suffrages des \texandrins.
A cette époque, il se vantait d'avoir étudié avec le
plus grand soin, et de s'être fait initier à tous les
dogmes des Chrétiens, pendant qu'il était en disgracf
au palais. 7~~b~o/v/ en fut fort mécontente; car.ainst
que je l'ai dit dans mes écrits précédents, t'impéra-
trice affectait alors de professer une opinion contraire
cette de l'empereur sur ce point.
c.
b~ o'~ ~sv) A~at~peG~ ey~~?~, ~mx~M T~<x
~~v ~o~ac ~o~~t n<itC~o~ ?ra:p~tjx: Te~Y)~A~o~' <pa.
or)(Mv
~Yj otùï~ ~o~M <(t auTM eu.Tro~(~ ~Tao6ott, roS u.~
TCt pat0t~ ~e~oy~~at u~Tc~eoatt. To~ ~e poto~tM~ ypatu.-
~<~M~ ~~t~oc, Tu~otc ~Trou~atto~,
t {jt.otCt Te ou<n }tcn XtCt~
cnx~ecCan TM ~9pMT?o~ ~M' $; j~o TTC pct<ratvou xctïo:-
re~J~e~oc, ot~Tt~at 6~7)cxet.

ç. A~cep ~:t ~6t~ot~9e~],~Yxe~< to~up~-


TCttct T~< potc~t~o~ a??c~Tx 6 pat~eu~ ~t netu~M Te xet'.
te~O~M~t XOH Àp~S~tM 6~6~~ ex~tt, A<T~<~ ïS~ 7CpO< CtUT<t~

TOUTO~ ~7) T~ at~p(0~<~< tT~YYe~~MV t~~t~~t~OC


cti?ot~TM~. A~tpto~ ttuy, Tov ex ~p~n a~~pat iMTpHWt~
xatTa«yT~<TOt~o< ~t Tï~ À~e~p~ ctp~< xctt T&v So-
)t~M~ MR~ T~9<$ e< TY:V À~p~M~ ~Te~t, T~V TO~

<5WpO[Y(ACtTO< W&~0&{At~OU~ ~Ct~M~tV, 0~ 0 PM(Aï<


ap~t~taxovo< ne~atyM~ f~ Bt'v~t'M Tou ctp~tp~M~ u7?o-
~U;TtpOCM'7?~7?tT<Ta[Y~OV <tt TOCT~ yt W00< TOC t'
Yt~mu.

ToO ?t ~ou e~~<Y~&u, nat0~&~ Tv:< npt~~T;,


tu&u~ xot9t7~~ <p'jY~Tet ~~<ct << Bu~TtOV T:
Xt~Ct~TjV at~et~tTO ~«Tt).<U<, !M<t T9t ~p1~{tCtT9t t$ TO ~(AO-
Ot~CtYpOt~TCt tT:O~CitTO' XCtUrep Tp~Xat~OMt ~TTO~Ot:
TCtG <tv9pMW<tU ~~<~at~o~, a~TMp atUTM ~em~tuc e'Ypet~2
<:1-J~ Tt XZt ~H[T<tV~<V')~ <Y~~ ~at~Y~M~ ?E
5. Lorsqu its furent arrivés a Alexandrie,tivra
un de ses diacres, nommé /~w~, au gouverneur, pour
<;u'H le punît du dernier supplice, disant <ju< cet
ttomme était le seul obstacle à la réalisation des vo!unt<~
<!e l'empereur. FM<~o/ pousse par les dépecites im-
périales qui se succedaieut, et <)Ut devenaient pres-
santes, ordonna de faire fouetter de verges /~<~j, <~ui,
soumis a la torture, périt aussitôt au milieu des souf-
frances.
6 Lorsque la nouvelle en arriva à l'empereur,
77~<Zr~vï ne cessa pas ses représentations auprès de
lui jusqu'à ce qu'elle eut soulevé sa colère contre
/M/~ ~o~/fw et ~<"j comme s'il n'eût envoyé à
ces hommes aucune des instructions dont ils s'étaient
prévalus.
.A~/M/M, en conséquence, établit A/
de Rome, comme gouverneur à Alexandrie, et envoya
patrice

des ecclésiastiques haut placés dans la même ville, pour


faire enquête sur cette afhire. Parmi eux se trouvait
Pt~~ archidiacre de Rome, qui avait pour mission,
sur l'ordre formel du pontife ~c, de le représenter
en cette occasion (comme tégat).
y. 11 fut démontré que ~M/était coupable de meur-
tre. Aussitôt /~r~<? et A/ic le déposèrent de son
siège. L'empereur fit trancher la tête u /~M/<w, qui
s'était réfugié à Byxance, et connsqua ses biens au
pront du trésor public, bien que l'infortuné produise
jusqu'à treize dépêches, par tesqoettes cet empereur
lui mandait expressément, et avec beaucoup d'insis
tance, de se conformer en hmt au\ presoiptu'n" de
<1M(~Ta( T<{) HotU~M 'J1TY)peTe!~ emTWTTMTt, ~att (JLY)~ OTtCU~

atVTtïe~etv, ~M< e~ ï~t ~o~ ewtïe~~on ra: ~o~ret ~at-


T0< < Àp~tM TE
At6ept0< YVM~.V) Qso~MpOt~ <tVM!tO~O-

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~(AOOtOC~ ~OtO~tUC ~yVM,

s ~et~ep ou~ otUTM eTreYxot~e!~ e~Mv, ~Tt $uv T~ notu~h)

~tCttTOtV tl~e. TetSTOC {Jt.tV 0~ e!'T6 Op~M~, e?T6 O~XTi W7!

atUTM e~pY~CTon, oux ~M enretv orou ~e <fvex6t raturât

p.ot eïp~Tatt, otUTmct ~X~<TM.

i~. Ô no:OXo< ~po~<~ ï~t uorepo~ Bu~atVTtov ~XM~,

to e!TTOt Te )(pu<roC xe~T~votptOt T(~ potCtXe? Tour~ wpoe~evo<,


~~mu TV)v tep&xruv?)~ ~o~otëe~, Kre otuï~v ou~t~t vo~
M~pn~ot. iouoï~tatvo~ Te: Te ~p~ocra e~~ecïo wpocM<,
xon ïov ~8p<uwov ev ït~ e'< otp~epeot Te M~o~~y~~ew
À~e~ctv~peSotv auïov xatTOtCT~M~6on Cturmo: (AOt~at, xon-

t~wep erepou Ti~~ T~v)~ e~o~ïo~' <3~wep <<ux e~M~, ~ït


Tou< auTM ~wot~<T~Ta<~ Te xc<t uwoupye~ Teïo~tOTat<,
exTetve Te xuToc xott T0t< ou<TtOt< M~e~eïo.

9 Ô pt.e~ ouv Ye6ot<yTo< e< wy~ ~MtTe~~e~o~ TO irpety~'x


ev owou~ ewote?ïo' nwS\o~ ~e ~etpp~~ euft~o~o~ T'
2tt6pM<!uv~~ a!~o~eo8on ~.v)~at~~ ïip watovi. À~\at B~~O!
TH~t~et~e HapM~, C~6~ PM~BTM TOtOUTOV t~tTCtTTO~Tt OU-

~at~ eYv<'). F~M~ ywp ')t'); TE e~wt '?o~ T~ <)t!te~


/~M/ et de ne jamais s'opposer à ses désirs, afin qu'il
pût, sur les affaires de dogme, lui venir en aide autant
(lue /M/M/<?/< te voulait.
~c/~ fit empâter ~c~ d'après l'ordre de yVt~
~/M, et l'empereur s'empâta (aussi) de ses biens,
(luoiqu'il n'eut contre lui d'autre grief que les rela-
tions intimes qui avaient existé entre cet homme et
P«ul. Qu'il ait agi en cela avec équité ou non, c'est ce
que je ne puis dire mais je dois achever cette his
toire.
8. Quelque temps après, se rendit à By-
xance, et au moyen du don de sept centenaires d'or
(~oo livres, de valeur de ~a6,~6 fr.) qu'il fit a l'em-
pereur, il lui persuada que sa dignité sacerdotale
lui avait été enlevée sans motif, et qu'on devait la lui
rendre.
/M~/M~ reçut fort bien cette grosse somme, rendit
à cet homme les honneurs de son rang, et convint d<'
le réintégrer te plus tôt possible dans la direction su-
prême du ctergé d'Alexandrie, quoiqu'un autre en fut
investi.
N'était-il pas manifeste qu'it avait fait périr les af-
ndés de ~M/. et ses complices dans le crime, et qu'il
s'était emparé de leurs biens
<). L'auguste empereur réunissait tous ses efforts
pour faire réussir ce projet, et /~<M/ setnbtait, en dépit
<te tous les obstacles, devoir occuper de nouveau le
siège. Mais ~v7c, ayant a cette époque paru en per-
sonne (à Byzance), ne voulut jamais céder aux ordres
<!<* t'empcreur
sur ce point, it protesta qu ft ttf lui etatt
otuïo~ av~utov ~tCtpYatoÛott, T7)~ Me~atY~u watpo~n~M~ yvM-

Qr~. OCTM~ O~~OU OU~S~O~ T<~ paCt~C? TOUTM, ~Tt ypT)-


ct~ottp~eMt, e!et ~e~ev.
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VO{AOU. OuTO< 6 ~Ct'~ïTvo~ e~ Po'A~~ Ct~M~Ot ~Mt, XOH T~t
~Mpctt T~v otp~~ ~c~ev ~T7ep otuTM T?atpe[~u6e~Tot ou ico~M
ucrepo~, ëç Te To B~o~TK)V v;M~TOt, T~ T~<< tep~M~ ~t~-
<e
6at~~ov, ~eveyxat~evot M~ Sx~otpetï&v ~opu~-ot wepK?T~et,
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Xp~Tt~OUÇ ~patMte, TOU~ :V noc~OtKTT~i MX~(A<VOU<,
tx~o~tac epYx. iou~T~t~6< ~e ct'yptonvec6ctt Te, xan ~e~at
~oteT~ ~ta< TotST'x t~oxet, ~Tt cturoC T~ PM~cttMv
Ctp~V eyOVTO~, TO TOU Xpt~TOU ~VO~Ct U~' OTMVOCv OMWU-

tS p(,tï0.
M\ Ot (Ae~ OUV TT,< TUYX~TOU POU~~ TTJV ~taty~MO~
WtTCO~Ot TOU ~pKY~CtTO;, ~U*YV) T~ ~OtUOT~OV e~JpUM-

<rot~, pot~Mt~ ~Y~tt~e~ou <i~t<?t. BotOt~eu~ wpo< KUïoG

~p~u-ocTOt o<yoc ~oJ~ero xe~o~to~o~ avat~nM: &ù6u~ rat ~e-

2" ~txa~~ot ewoni~e. <~atu<?T~o< ~e au6t< ïo ~porepo~ c!$~a


t~MV, potOtXe? T< <!){A~<t, ~tTpOTC~t Ta XCtTCtOTCtC TÛV M
not~ott~T~< Te xan ~o~t)tv)~, patoAmM~ ~Mp~, ~«~re-
p<~ otwoc~Tat xctTttpYCt~tTo, ~at ot ctUT~t pou~opL~~ < ()~-

TtVCt fLIY OUY


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0~ i&UOT~t~O~ TpO~O~
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P'O'TLClVCl)'I OLgLCI)-

~.etTac iceptorMeM ~ou, K~nrep ûu wo~MV <tpv)~e~<~ ~MT~


M~ ÎX
T<t PpOtytfftV ~7(t)V, TtX~.Vp~'JV :?TM.
nas possible d'infirmer, par sa décision particulière,
une sentence que /<~ avait rendue en sa qualité (de
juge), de sorte que !'empereur ne s'occupa plus d'un
autre soin que de retirer de l'argent de toutes tes af-
faires qui se présentaient.
i o. Je raconterai autre chose d'analogue.
H y avait un Samaritain de naissance, originaire de
Palestine, qui, forcé par la loi de changer de religion,
prit le nom chrétien de A<?M~ tt obtint la dignité
de sénateur et le gouvernement de la Palestine. Mais
quetqucs-uns des prêtres du pays t'accusèrent de favo-
riser les croyances des Samaritains, d'avoir commis
des impiétés, et d'avoir exerce des vexations considé-
rables sur les habitants. Us le firent ainsi destituer
de ses fonctions et rappeler à Byzance.Mj~M~ pa-
rut fort irrité et méditer un châtiment sévère contre un
fonctionnaire qui s'était permis de persécuter le nom
chrétien, pendant qu'il était empereur des Romains.
i t. le haut sénat fut saisi de l'affaire, et, par t'in-
fluence exercée sur ses délibérations par l'autocrate,
~M.f~h fut condamné à l'exil. Mais l'empereur, ramené
par les dous immenses qu'il en reçut, à sa discrétion,
annuta aussitôt la sentence. /aMj/M reprit l'exercice
de sa dignité par la protection de l'empereur, et, ayant
obtenu l'intendance des domaines royaux en Palestine
et en Phénicie, il en disposa sans crainte, absolument,
et selon son caprice.
Voilà donc la preuve, en peu de mots mais suffi-
sants, de la manière dont ./M.t7/ btessa ce que tes
Chrétiens avaient de p)u!< sacro.
K~AAA!0!\ KH~

Ct ÔWM{ ~6 XOtt TOU< ~<Ï(AOU; OU~e~tOt OXVVjCCt XOtïe~ttE,

~p~~CtTMV xet~tVM~, PpCt~UTCtTM~Tj~MÛ~eTCH~O~M.


np~xoc T~ T~ È{te~7)VM~ ey~eTO woXet ~<mep
a~orptoc Yp~{A9tTOt (/.t~e7r8on eu~UM~ e~tCt<?TOtTo' Tty~t-
m~ Te fcept TO xotx~ T<tCTO ~c~oç o~YOt~. ÈTuy~ot~s
&

~6 È~e~VMV ~~1f)<!t0t,
TMV TM~ Tt~ ~<?OMMV X~T:-
po~o~oc YCYe~if)~ ~pM~tc TK!t wo~o~ e'~po~ev.
Mv ~t Tt< av~p ~OtTp~tOt {JLS~ TO Ot~M~Ot, Mct~{JHaVO; ~C

0~0[ACt, y~tt \Ot{JL'!CpO; ~Ctt T?ept')U<HX ~p~~<XTMV.


ÈWt ~t
ie ïou<TTMt9t~oS potc~6uo~T< 6 np~xo~ ~tepeu~TOt'jt.ew~ Tco-

~C(o; T?:{ etoi~ev~ Tx~ o! ~~<yac< e! T~ot~ eues Te


~OUTM OtXp.~OUCat~, !MH 77p0; ~{AtOt~ ~OTiU.KTM~ pt-ëyat~MV

~tatpx~ e~oucrot;, rouTMv ~tepeu~<rot~e~o< e~ 70 o!xpt6e~


ïou~ wpOTcetTOpa~~ Ypot~otCM otuTM~ TcotXono~ evru~M~, ~t-
iS ~XK~tCt TCO~Ot M~ T70tp* SXEMM~ YCYpOC~e~at T?eT?Ot7)TaH OpL~-
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20
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votptOt. Kott at~~poc ~e Tt~ ooT?ep !7Ct T~~ a<YC)po<ç T~mat~e
T~u yp'~o~ )m9~.E~ '/)~y ') M'ï~vo; Treptv~, ~o~v T6
CHAPHKK XXVIII.

). Je vais rapporter maintenant très-brièvement,


comment à prix d'argent il a, sans aucune retenue
brisé aussi les lois de l'empire.
Il y avait dans ta ville des Éméséniens un certain
/~JCM~~ fort habile dans l'art d'imiter les écritures, e!
très-disposé à faire un mauvais usage de cette facilité
de main. L'église d'Émèse avait été longtemps aupa-
ravant instituée légataire universelle des biens d'un
des citoyens distingués de cette cité. Le donateur était
un patricc. nommé ~~ww/c/?, illustre par sa nais-
sance et par son opulence.
Sous le règne de .A~/M~, ce /~M'~ fut chargé
du recensement de toutes les maisons de la ville; il
rechercha celtes qui étaient florissantes par leur for-
tune, et qui pouvaient répondre de fortes sommes,
ainsi que les noms et les écritures de ceux qui en
avaient été anciennement les chefs, tl fabriqua nombre
d'écrits qu'il supposa émanés d'eux, et par lesquels ils
reconnaissaient devoir à ~A<w/wc/< des sommes con-
sidérables, avec affectation d'hypothèque en sa faveur.
a. le montant de toutes les reconnaissances sup-
posées s'élevait, en or, à cent centenaires au moins
(dix mille livres de poids, valant t0.383.ooo fr.).
Il imita aussi, avec une pcrndc habileté~ l'écriture d'un
ofncipr qn<' h's Romains appellent 7~&r/<w (no-
taire. qui excxait publiquement sa profession, du v<
wo~~ :m Te ot~~etct )tott T7) apeTY) e~Mv,. <x?ca~T<x
erreT~et rot TM~ T'o~tïD~ vpOtM.~aïe~o:, ?xot<rrov omem~
e~paty~Mv ofuTO< ypot~otc~, o~Tcsp 'rotëe~M~ot x<x~ou<jt
PM~6t!bt, TOt YpOt~CtTCt ~Ott~O~tM~ ~Jt.7:~Jt.e~O<, TO~ ~t&t-
& )MU{J~Ott Ta ~pOty~MTOt T~~
È~e<n)~MV ~XX~Y)<TtO<t TCKpe~M-

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xoïMv, ~uYxa<TepYOt~:c9at. Ô ~& Ta: ~p~atTat xexo~KT~~o~,
*5 ~eX~~Tet o'j~e~M ~0~.0~ cypet~ev, ou ~po~otç TKt exx~.?)?KX<;

TO?; XCt6~XOU<H~ 0~' e~tKUTMV OtCtTOV ~?i6et, ~tX<5v T<~

OtUTOtK; T?pO<n)~OUCM~ KTCOXexXe~Qott' XOtt TOtUTOf O'JX K~~C'/i

~o~M xuptoc e~cn, a~ot xcn ot~oc wc[<yot~ PM~ottM~


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aYOfV' OÇ X0[t TY)~ TOU ~~OU a!p~Y)~ Bu~~TtM S<TTep(<V

e<T)rev. Ot ~e T~< e!mXT]<?tOt~ ïy wpatY~~TOt ~Mt~uu-e~ot, Ta'

~e~ WpMTOt TM~ Tt~t T?oXtT&~ ~tXT)~ ~e~Tïj~OtpK)~ ex ~të~tM~


TMV etp?)p!.6VM~ ~0:~0\'T6~ ~'J«M, XOtT6~mOt<TO[~TO TOUC Otv6p0-

~t' tU~~ Tt XX~ ~Tr~Y~at~T') ~j~Ot~.T: ~y~TOt;, T:


vant de .M~/MM/M, et avait joui de beaucoup de con-
sidération pour sa Sdétité dans ses fonctions et pour
ses autres qualités. (It supposa que) ce tabellion avait
écrit de sa main les reconnaissances particulières dont
il s'agit. )t livra ces documents aux procurateurs de t*é
gtise des Eméséniens, sous la condition qu'on lui don
notait une part des sommes qu'on pourrait en tirer.
3. Mais il y avait une loi qui limitait à trente ans
la durée de toutes les actions, et à cluarante celle d<;
quelques autres, et notamment des actions hypothé-
caires. Voilà ce qu'ils imaginèrent pour écarter cet
obstacle.
Us se rendirent à Byzance, et ment a cet empereur
un présent considérable, en le priant de tcur venir en
aide pour ta ruine de leurs concitoyens qui ne devaient
tien. Celui-ci reçut les richesses, et, sans hésitation,
dicta une loi par laquelle il exempta tes églises des
détais établis, et exigea le nombre immense de cent
années pour la prescription de leurs actions; et il fit
cette loi, non-seulement pour Émèse, mais pour tout
le m pire.
ft ëtabtiten même temps, pour régler cette :d-
faire, un certain homme entreprenant, et
d une grande force de corps, qui depuis fut chargé a
Byzance du Magistère du peuple.
Les procureurs de Pégtise intentèrctit d'abord à l'un
<!e leurs concitoyens un procès en payement de deu\
centenaires d'or (~oo livres, valant 20'7,656 fr.\ en
vertu de ces faux écrits (et ensuite a d'autres); et
ils les firent aussitôt condamner, parc<' que <cux-c)
~powu Tooro~e ~xot;, xKt ay~otot~ T<~ Tore 7ce~poty~<o~.
È~ ws~9et ~e (Jt.ey<x~<~ exoc~vTO o? o~&t ~u~ot~Tec ~9pM-
Te

TTOt, M~.MC TO~ <TUXO~~TOtt{eXXet{Jt-6~0t, XOtt WOt~TM~ {JLOt~KTTat


Ê(Jt.eC7)VMV ~OYtMT<XT&t.
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XO<p<X~T~ 7CS'n'<XU<76o<t ~UVe~Y). T<xGTat ~S OU {/.0~(<~ S; ~O'J:

~c~ou~ xan xat()' sxxcTTiv e~pyot~eTo Tou~ P(.)p!XtM~.

T'. ÀX~Ot X<Xt OU< ÈëpMt'Ot T~bXH, XKT(X~U6tV 0~6 ~K-

<Tt~CU$ SV (TTTOU~Y! 6~/6~. H~ Y0:p T70TE XUTO?; e~OCVtM~

ypO~Q? T'~ T?OtC~Ot\KX~ SOpr~ T7p0 T(HV XptCTtOt~M~ CtyK-

yM~ TU~Ot, OUX 6M TCtUT~V TOU<; to'J~OttOU~ %9ttpo!; TO~

M)t<xQ?!Xou<y~ a/vetv, ou~e Tt ev TK~T'/i ~e~toQKrQonTM QeM,

Vi STC~S~S?~ TMV SV
<T<p~<7~ aUTO~ ~M~. rto~AttU~ TS

~UTÛV Ot STCt TMtV Xp~M~ TSTOtY~~Ot, KT6 TUpO~XTEK'~

Xp€MV 2V TO'jTM Y6U<T<X~evou~ TM ypO~/M, T7~ 2C

TSt~v -T!Xpotv~u.m; 'xy~TS~, yp'~Ct~~ & no~ T'~ TTO~


v y r · W I1 · W ·
V V n

tt furent rien a objecter contre des titres si anciens,


(font ils ne connaissaient pas le vice.
Tous les autres furent inquiets du sort qui les me-
naçait de la part de ces sycophantes, et parmi eux se
trouvaient les mieux fâmés d'entre les Ëmëséniens.
5. Au moment où le procès était déjà le plus fata-
tement engagé contre la plupart des citoyens, la Pro-
vidence vint à leur secours d'une manière imprévue.
~7~ ordonna à ~/v.fCM.y, qui avait ourdi cette cou-
pabte machination, de produire a la fois tous les enga-
gements. Comme celui-ci déclinait l'exécution de cet
ordre, Z~/ï~7// lui appliqua un soufflet de tonte sa
force. Cetui-ci, ne pouvant résister a un coup porté
avec cette vigueur, tomba à la renverse. II se reteva
tout tremblant et saisi de frayeur.
Croyant que Z~~M connaissait entièrement la
fraude, it en fit l'aveu publiquement. Le projet étant
ainsi mis au jour tout entier, il fattut bien en arrête)
que7/
les effets. C'est ainsi altéra sans cesse les
lois en tes prenant une à une.
6. Mais cet empereur s'appliqua aussi à ruiner les
croyances respectées par les Hébreux.
Les Juifs avaient chaque année, pour la célébration
de leur fête pascale, un jour différent de cette des
Chrétiens. M ne leur permit en ce jour ni de faire des
offrandes a Dieu, ni d'accomplir aucune de tours cé-
rémonies tégates.
Les magistrats des divers pays infligeaient de fortes
amendes à beaucoup d'entre eux, pour avoir goûté a
cette époque de l'agueau pascal, comme si c'était une
infraction a ta constitution de t'Etat.
Èpy0{
«U~ XCH aX~K TOtCtSTOC ioU~Tt~tOt~oS etVOtpt~.x
x
~eTCKTTCt~evo; eux av Tt ~Ce~v, ~e~ w~pctt ~or~ 7~
Xo~M. ÀfFO~p~t y~P Ot'~T&V TO TOC tMp~WOU
~o~ on~-Tivatt.

KE~AAAÏON KO.

M Ôït ~e e?pM~ ra xott xotTatW~e«TTo< otuTUtOt


XtttOM. Tov At~eptov ToBrov, o~wep <(Av~6if)v ctpTtM~, wapot-
~UCOt~ <I~ <p~<) iM~V~V CtVT' CCUTOC XetTe~T~~CtTO,

AtyuwTtov Y~o<, ~t!tXK!<y~ Aot$etptMva<. ôwep ewet ne~ct-

yto~ ~M, Atëepu~ ~0~ Tôt ~.at~t~rot &v, To5 wuTOXpct.

to ïopoc ~ewuvQotveïo, e?wep o a!~t Aat~ocptMvst ~yo~ c~6v);


tïv). Kott 3< eu6u~ et~p~erotTo, {A?)~ TcewpotY~M TOtouTo
«THC~Upt~Ot~e~O; YpO~.{JLOtTCt T< CtUT~ TCpÔC At~RM~ ~t~Ct-
ptO~, ~TC~Xo~O~ ~tëcHOTCtTCt T~ Mp/< ~M~CH, XOH ~'y)-
~t CtUT?)~ Tp0~<~ {<.tûte<:6on' OÙ YOtp TCtUT~t e~tt~ TM

M
WOtp~Tt CtUTOV TTOtpatXG~at.

P. H~ T~ T(;) iMot~T) ev Bu~ct~TK~ 6e!b~, Eù~at~M\'

Te TO T&V UTCCtTMV O~MO~at ~X(<tV, Xatt Vp7)M.OCT!X


OVO{AC:, ~C

7T&pt6&~y)0.~0< WO~Ot, ~tïpOWOC T~M{ T~< PctT~~C OÙCM!$


t~to~. Ouïo~ Eù~ot~M~, ewet~~ T~ST' ~~xMt awep ~pp~O?!,

M )Mtt otÙTO~ pat<n~tM$ ctve~?uv9ccveTOet ev pe6at<~ T~ ~~eX~~M


TCt ?~ *?X~~ ~P~C Atëepto~ ey~YpctTTTo
Je connais beaucoup de faits semblables relatifs à
l'intolérance de Justinien. Mais je ne puis les rap-
porter. Car ils sont innombrables, et je dois mettre
un terme à cet écrit.

CHAPITRE XXIX

i. Je dois seulement mettre au jour ce qui regarde


son caractère particulier, et je vais prouver combien
il a été dissimulé et faux.
Après avoir démis de ses fonctions Libère, dont
j'ai parlé tout à l'heure, il donna son gouvernement
à ./<M~/tc.y (./<M~), Égyptien de naissance, surnommé
Z<<T~o~. Pélage, qui était l'ami particulierde Libère,
ayant appris cette nomination, s'informa auprès de
l'autocrate si le fait de sa révocation était véritable.
Justinien le nia, protesta qu'i! n'avait rien ordonné de
pareil, et écrivit de sa main une lettre à Libère, pour
lui prescrire de s'appliquer plus que jamais à ses fonc-
tions sans s'occuper d'autre chose.
a.o<M~ avait à Byzance un oncle Z~a~MM,
personnage consulaire très-opulent et préfet de la mai-
son civile de l'empereur. Celui-ci, informé de ce qui
s'était passé, demande (à son tour) à Justinien si son~
neveu était assuré de son commandement. L'autocrate,
dissimulant et méconnaissant ce qu'il avait écrit à Li-
~<~c, donna à Tirw~ftc~ des ordres positifs pour qu'il
xp~M~e~ i?p~ T~ ÎM~ YpotM-~MOt ~po~c~, ~T~e:-
6~9~ T~c ~P~< ~uv<x~6t T~ ~acov) e~ïe~sv. Ou~ yotp
ouo* ocuTM ~6<dT6p<<~ au. ctuï~ ~e€cu~eCoQon. O~wep o t~c:
w)~ z~oMceto6et<, ~~tptM xvx~Mpe~ Tou TY~ ~Py~< xatfetyM-

5
Y~ou, KTe ecuT~~ totpat~e~u~e~o~ ~e~eue~. At6epto< ~e ct~TM
~tt6e<r8an ou~et~ e<?ot<Txe~, ~y~t~ ~Xw~Tt '?o7$ ~ot~~tM~

XCH OtUTO< ypOt~aC~. ô {A:V OUV


ÎM6~ TOU< rit ~<t{A6-

~ou: ô~t~ot<, e~ ïo~ At~eptov ~et* 6 ~e ~0?~ <x~'


cmTo~, e~ et~Tt~TOt<Tt~ t~e. Mat~m Ta *ye~<<{A~ oX~ût ~t

tO IM~M I~WT~UCt, XOtt tM~VW)~ OtUT~Ç 6 T~~ ~PX~ ~X~

Y. Eu~a~o~ot o~ tc~upoTetïat ey~et~ou, {Jt-eTomep.-


WTO~ <~9u<
Bu~VTtO~ 0 A.t6epM< T< ~Y~~iT~
~ou~~ '~v ~tOtY~M~M Tcotou~?! TM~ ite~pety~Mv, Kire~n-
<p~<TKTO TOC ~Sp~TCO~, 6TCS~ &UTOG OUX tM<~T<(<, M{Jt.U-

is v&ou, T~ {jnoto~ot $uv~~6~~ y~~Qatt. BctOtXeu~ ~rot ou

HpOT6p<)~ Ot~CT~, ~M~ CtÙTOV ~{JLK~Ot ~pK!{JLCtT~ \<t6p<t.

O~TM pLtV OUV iouCTt~tOt~O~ ~n6~ec6att TZ ~tOTCtTO, Mtt

euQuy~MMo~ ~v.

ÈYM ~< tectpepY~ Tt To0~< ToC ~oyou <mrn~ oux et?co

X9ttp<M! CtMtMH eIvOtt. ô ~tV Eu~Ct~M~ C)~TO< <Ta~<U-


20 T&C YCtp

moe~ ou wo~~M 3<îTepov ~uYyevSv ~e~ oi «wo~e~e~Mv


WO~MV, OtÏTe ~tK~ TMQC
~tOt~~e~Ot, MTe Tt ~U.O '7<t

Ywo ~p~o~
??etp«??et~ eï~M~. Te To~ cturov, xctt Tt< *P~w
Yt~wM~ TM'< icet~aTMtt eu~< ~a Eu~petTa~, «~<"
prît possession de son gouvernement, et employât
toute la force dont il pourrait disposer pour s'y éta-
blir, vu qu'il n'avait rien change à sa détermination.
Fort de cette assurance, 7o<ï/ fit sommation à fi-
Ac/'c de sortir du palais du gouvernement, dont celui-
ci était en possession. Cdui-ci s'y refusa en exhibant, à
son tour, les ordres qu'il avait reçus de l'empereur.
/~«w<~ marcha contre lui, à la tête des hommes
de sa suite qu'il avait armes. libère se défendit avec
les gardes qu'il avait autour de lui.
Un combat s'engagea beaucoup d'hommes y péri-
rent, et .M~<~ le nouveau gouverneur, avec eux.
3. /a?/MO/ï s'eteva avec la plus grande véhémence
contre ce meurtre. Mais Z~Z~/v~ qui s'était aussitôt
rendu à Byzance, s'en défendit devant le hautsénat, qui
fut saisi de l'affaire, et fut acquitte, par le motif que c'é-
tait à son corps défendant que le malheur était arrivé.
Mais /M~< ne se désista de l'accusation (portée
en son nom), qu'après l'avoir muicté secrètement
d'une forte amende. C'est ainsi que ce prince savait
respecter la vérité, et se montrait fïdète à ses pro-
messes.
4. Je pense qu'il n'est pas hors de propos d'ajouter
comme appendice à cette histoire le fait que voici.
jEf~/a~M~ mourut bientôt après, laissant un grand
nombre de parents, sans laisser de testament, ni sans
avoir annoncé, même verbalement, ses intentions (sur,
1
le partage de ses biens).
A la même époque, le chef des eunuques du palais,
~y~~cr~, fut délivré des soins de la vie, laissant
XuOn TOU ~tOU' Ot~e~~O&V {JL6~ OtWA~MV, OU~CV 6~ T~

ou<not ~tocû~evot, T~ auToS wo~~ e~ ~yav ou<rip. Â~M ~6

pjto~eu~ T~ ou<yKX~ ot~etXeTO, x~po~o~o~ ye~e~~o~ atu-


TO~OtTOC, XCtt OU~e~L' TpMoëoXov Tt~t TMV VOpH{AMV xX~pOVO-

5 {AM~ wpo~evoç. To<yauï~ ot~o? e~ Te Tou~ ~op<ou~, )Cctt TtM

~WtT~~etMv Tout ~uyye~e~ ~ctCtXe~ ouro~ 6~pc!ïo. OCïM~


Etp'~onou, wo~~M ~t.7cpo<r6ev Te~6UT~<rotvTo<, ~t-
Toc

xouM~ot ou~ ÔTtoSv eïr' ocuïo~c ~Y< at~c~ero.

6 TouïM~ ~e ïo e~ou-evo~ u~o Ypo~< T6 ro~ &uïo~ ye-


it
!o rO\lo,
VO~O~ OUX
OUX crL(a)1ttrJ'IIV. À~TO~K~
ocv <TtM~Y)V.
&V VOC1'OI\LO' ~cç ÀCXCt~MVtT&~
Tt~ 7jV, ev AaxaÀwveTâw
~.eu!M<~Tt rat irpMTe?ot ~(M~. Tovrou T~ wo{?~< yot~eT~v

Y~aMtOt T&V T~ KcttCTCtp~MV wewOt~TCH, Met~~tOtVO~ O~O~W,

oMne~ e~t~ot~oS~ ~Y~. Hv xop~ ~mx~npo~, (Ao~c ~tt


<XUT~t ÀVOCTO~tO~ ey<Y~tt WOtT~p. N0~ MVM~ ~KO-

n pKT~o~, MM~o~ pou~euï~c TMV ï~o~ w<~<MV, MX encoXe-

~e~~&~M~ oi Tcoct~Mv yo~cu appevo~, <M6p<&TCM~ «~ot-


VK~tH~ TÛV «7CO\e~<t~M~ ~TTO TOUTOU ~p~MTMV, TO ~e~

Te'pctpT?!~optov ~~o~Oen Tt~ ï~~ woXeM~ pou~euï~pK~,


WOt~TM~ ~6 TM~ oX~MV TOUC X~7)pOVO~OU< T&G TeTe~L<UTHXOTO<

20
Ot~OVOt~OCt 'YV<&pKT(A<X~60U< TOU OttMtOU XCtWauOct 0 OtUTO-

xpKTMp ev~ew~~o~' ~0{jt.o~ ~otY~o< eTUY~ct~e Ypa~


e~.wot~M rot ToC ~pctv~NTO~ ~tomouM~ov S~M{ e~ce~oM

P~~XeuTTi~ awattÇ TeXeuTM~ YO~OU ~Rpe~O~, T~< OU<HOt€ Ot (AtV

X~pOVO~Ot TO TCTOtpTOV ~Ot6~, TWX~Ct ~6 H'~T& TO T6 0~-


pour héritier un neveu, sans avoir fait non plus au-
cune disposition sur son patrimoine, quoique son bien
fût considérabte.
L'empereur s'empara de ces deux fortunes, en s'en
portant tui-meme légataire universel, et sans laisser
un triobole (pesant gr. 60, valant 35 cent.) aux hé-
ritiers légaux.
C'est avec ce degré d'impudeur qu'il violait les lois
et les droits des proches de ses propres serviteurs.
C'est ainsi encore qu'il spolia, sans aucune apparence
de titre, la fortune d'7~/ï~ mort longtemps aupara-
vant.
5. Je ne dois pas passer sous silence le fait suivant
qui arriva a cette époque.
H y avait à Ascalon un citoyen du premier rang,
parmi les magistrats municipaux, nommé ~/M<9/<?. Sa
fille était nancée à un citoyen de Césarée, t~F/w7Ïc/?,
d'une famille très-distinguée. La jeune fille était un
très-bon parti, car ~/M~o/c n'avait pas d'autreenfant.
La loi anciennement établie voulait que, lorsque le
conseiller municipal de quelqu'une des cites venait à
mourir sans descendant mâle, le quart des biens qu'il
laissait appartînt au sénat de la ville, et que les héri-
tiers restassent propriétaires de tout le surplus. L'au-
tocrate, pour donner encore ici un témoignage éclatant
de la singularité de son caractère, venait de faire une
loi pour remanier cette législation. 11 statua qu'en cas
de mort, sans enfant mâle, d'un conseiller municipal,
le quart de son patrimoine appartiendrait à ses héri-
tiers, et que les trois autres quarts seraient partagés
{AO~O~ KCtt TO T~~ TCO~eM~ ~tUXM~M ~pOt~TO. KcttTOt OÙ~C-

w~wore ~n~oo~ov e! ou yeyo~M~ w~CpMicot~


pM~eu~~
~p~~OtTM~ ~OU\eUTtX&~ {AETCtO~~ ~t.
TOUTOU TOtVUV xet~VOU TOC VO{AOU, ÀVOtTO~~

5 ~7C<Y~eTO T~etO~ n~pCt TOM pt<)V ~t TOUTOU 1?CtÏ< TM


TouTOu x~po~ T?po$ Te ïo ~o(no~, x~t ïo T~c woXe~
~OU~eUT~ptOV, XCtTOt TOV VO~.0~ ~V6t~otTO, XXt MUTT) YpW~-

~MT!X pc«yt~eu$ Te acuro~ xe(t Àcx~<~tTM~ 01 rou ~eux~K-


T0<, ~ypCt~Ct~, T~$ WCp~ TOUTOU CtUT~ «~te~TSC CtVT~OY~

ie xre ïet ~(<n wpo~o~TOt xexo~ot 6p6M< xan ~wa~Mt.


O'pOV
Yorepo~ xcn Mx~tat~o~ IX1;e~U\1'11
x.«, Jo1Il.et(L'LCtvOÇ cme~u~ Toü ~tou, 607rap
roS t"'OU, ooirep
À~otTo~t~ xï~eoT7)< eyeY~et, wct~o; o! MTCO~tXet~t~c
U.tCtC, ~~ep XCH TDV TfC W~TpO< OU<TtCt~, &{ TO 6~0~, ~~e.
MSTO: (x<Xt) WUT~, TTSptOUCTtt ~Tt Ot T~ ~TpO~, ~tXtTO
i5S; TO U.~TOO~ TOC ~H<U, 6tv~pt ~6V $UVOHHc6e?<TOC TSv~oyt-

tAM~ Tt~t, ~mp ~6 oure 6'/i~eoc oure MpM~o~ ye~o~ew) yo-

~OU.
À~X' iouTT~tK~O; WX~TM~
Ot~C~atë~TO TM~ ~p~~OtTM~

6u6u$, 6X6~0 KTC0~6EY$0:~Ot TO ~OCU~CtCtOV, M< T?)V À~at-

TO~tOU T7K?~OC, yu~~at ypecuv OUOTKV T0?<; T< T<<C ~OtTpO~ XOH

M TO?; TOU at~~pO~ TT~OUTe~ )rp'0[CM, OU~ 0<TK~ <ÏY). Ô?CMC

yu~T) TO?; WpOCCttT~TCtT: TO M~e TeTa~eTOtt,

CTecTïpot ~pucouv <~ ~~ep<xv exat~Ty)~ T~ ~uvatutoc ~pecÛon


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T~ TC ~tK X9H 6Ua<~ WpCtTTttV. À~QC letpt TOUTM~
entre le trésor public et le conseil municipal (leucôme).
Cependant jamais auparavant le trésor public ni !<*
souverain n'étaient entrés en partage des fortunes muni-
cipales acquises par les citoyens.
6. ~Mï&t/c mourut sous l'empire de cette loi. Sa
fille s'acquitta, soit envers le trésor, soit envers le
conseil municipal, des parts qu'elle leur devait d'a-
près ces dispositions, et les magistrats du leucôme
d'Ascalon, comme t'empereur tui-meme, lui en donnè-
rent une décharge par écrit, sans aucune contestation,
reconnaissant qu'elle avait agi avec droiture et justice
en toute cette affaire.
y. ~MM/&c~, gendre d'ï<ï/o/ mourut ensuite,
ne laissant qu'une fille, héritière selon h loi de sa
fortune personneHe. Plus tard cette fille arriva, du vi-
vant de sa mère, au terme de sa vie, après avoir
épousé un homme distingué, mais sans avoir eu de
son union aucun enfant mâle ni femelle.
./M~MM'~ s'empara aussitôt de tous les hieus, eu
proclamant cette étrange maxime, qu'it ne serait pas
juste que la fille d'~ato~?, devenue vieille, s'cm ich!t
des biens de son père et de son mari.
Cependant, afin que cette femme ne fût pas ctassee
parmi les indigents, il lui assigna un statcre d'or
(t~ fr. ~a cent.) par jour, jusqu'à sa mort. Dans
le rescrit par lequel il la dépouilla de toutes ses ri-
chesses, ndéctaraitwqu'it donnait ce statère par un !!CB~-i
« timent
retigieu~, et parce qu'il était dans son cœur
« de pratiquer
la piété et la juetice. »
Mais il ne faut pas en dire davantage, afin de ne
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«ICOtVTMV <Mp<~C<;)
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so To~u~ a&Act ia )MHMt ex&T~ yt~Mett, xcn Aa~nec~, acw-

~p0: <X PouX~, TO$tU(MtTt P~TOt TCMt~.


t. Hv ~t 6 Aa{J~K~O< OUTO< TM~ T~e Bt~tT<0~ Wp~~T~-
pas fatiguer par mes récits, et parce qu'il serait im-
possible, à quelque homme que ce fût, de tout dire.
8. Je vais maintenant faire voir que, même à l'é-
gard des Vénètes, qui paraissaient les protégés de son
cœur, il n'eut jamais aucun égard, quand il s'agit de
s'emparer de teurs richesses.
H y avait parmi les Ciliciens un certain /t/aM~
gendre de Z<< qui, comme je l'ai dit, remplit les
hautes fonctions de référendaire. y/M~/ï lui donna
mission d'aller apaiser les mouvements séditieux qui
agitaient les Ciliciens. Sous ce prétexte, /M~/M~ fit
subir à la plupart des habitants les plus grands maux.
Il les dépouilla de leurs biens, envoya une partie de
ces richesses au tyran, et jugea à propos de s'enrichir
du reste.
Les uns le supportèrent en silence; mais ceux
des habitants de Tarse qui appartenaient à la faction
des Vénètes, confiants dans la protection de l'impéra-
trice, se réunirent sur la place publi(lue et se livrèrent
à de nombreux outragescontre la personne de Milltha-
M~, alors absent.
Quand celui-ci en fut informé, il partit aussitôt avec
une multitude de sotdats, arriva de nuit à Tarse, en-
voya ses troupes dans les maisons, avec ordre de les
piller au point du jour. Les Vénètes, croyant à une
attaque du dehors, se défendirent avec les armes qui
s'ofïrirent sous leurs bras. Dans cette mêlée, il arriva
entre autres malheurs que ~/M~, membre du con seil
de la cité, tomba percé d'une Hèche.
t o. Ce A~w~ était le chef des Vénètes Lorsque
T~ç.
Ô~tp ew<t t~ Hu~Ttov T~6ev, o? Te B~erot ~uo~opou-

pt.6VOt, ~OpU~M ~Ot TTj~ T70~~ TCO~M 6?~TO, XCtt ~OtC~~Ct

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~o~TM~ où~epuac ôx~7]oet eTo~atv, c!~MMM Ta ~etpSv :?c'


otù'ro~ ap~t, ït~t~ (AevTOt, TouïM~ ~expt, ou~ept.Kx o~T<
e~ ïo~ MotMet~~ tyc~eTo, ouïe t~ T&u~ ctur~ MTCt~ct~T~-
EX TOUTM~ e!~ T~ ~OU~OtTO, TO iouOT~tat~ttC TOC ~Ct-
TC[<.

25 Ct~tM~ Texp-TtptOU~M~$0~.
la nouvelle en arriva à Byxance, les Vénètes indignés
se répandirent dans la ville en poussant des clameurs,
nrent beaucoup de bruit sur cette affaire auprès de
l'empereur, et accusèrent par t<'s paroles les plus vio-
lentes Z.cc~ et !M~
L'autocrate feignit d'être aussi irrité qu'eux de l'é-
vënement. ti ordonna de sa propre main qu'une en-
quête fût faite contre les exécuteursdes ordres de Mal-
~<M~. ~iais Z~/ï l'apaisa par un riche présent en
or. L'empereur se désista aussitôt de la poursuite, et
cessa de témoigner de l'affection aux Vénètes.
t. Quoique l'affaire fût restée sans éclaircissement,
l'empereur reçut avec beaucoup de bienveillance
/~<~< qui s'était rendu sur son appel à Byzance, et
le traita avec honneur.
Cependant, à sa sortie du patais, les Vénètes, qui
l'attendaient, t'assuittirent de coups et t'auraient mas-
sacré dans le palais (où il s'était réfugié), si quel-,
ques-uns d'entre eux, gagnés par l'or de A~ ne les
en avaient empêchés.
Qui ne gémirait d'un état de société dans iequct le
souveraiu s'abstient, à cause des dons qui tui sont
faits, de donner suite aux plus graves accusations; et
dans lequel des séditieux osent, dans son palais et en sa
présence, attaquer l'un desesgouverneurssans aucune
hésitation, et portersnr hu leurs mains crnninettes?
Cependant aucun thatiment ne fut infligé ni à .MoA
~f~c.t pour son méfait, ni aux Vénètes ses assaillants.
On peut juger par ta du caractère de l'empereur 7Mt-
~/ï/
KË~AAAtON A
<X Kt ~€ Tt~Ot XOtt T«S T~Ç TCO~tTet~ ~UM.~OpOU 7:Ot6ÏTe<t
XoYOV~ TO: C~ ~pO~OV Tg OtUTM TOV ~n~.O<TtOV XOtt TOU~
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Te«rxowouc etpYat<r~ot, ~~<o<yet. Ot ~v ~ocp ~M~otMov otu-

Toxpotïope~ ïo?); wvM ~p<~<m YeYe~~e~ot, Tcp~o~oot~Te~


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Touç eweretou~ ~tx~~o~To ~co:~uT~Toc T6 xott xtv~uvou
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TpowM TOtM~e. È~ T~epa~ o~ov, eu~v~ x~pt <TToc0~ou~

KOtTe<TT~<rotVTo, ~ev o~TM, ~e TOUTMV e~<x<y<rou~, ou

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20
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e~pot~cov <x7ca~Tat, ococ (AOt otpTKt~ ~e~i~toïatt wpo~ ~e xctt


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T~ ~MptOt TatUTOt S~y~Ot~EV EU~Ot~MTOtTOt 6~ 9tUT~t<
CHAPtTtΠXXX

t. On va voir aussi quel dommage il fit à l'État


rptativement aux courriers pubtics et aux espions.
Les princes qui depuis longtemps gouvernent l'em-
pire des Romains, pénétres de la nécessité d'être in-
formés le plus tôt possible, et sans aucun retard, de
tous les événements, des incursions des ennemis sur
chaque territoire, des malheurs arrivés dans les villes,
par suite d'émeutes ou d'autres accidents imprévus,
de faction des gouverneurs et des autres fonction-
naires répandus dans toutes les parties de l'empire, et
du recouvrement paisible et sans résistance des impôts,
ont organisé partout un système de courriers, aux dé-
pens du public, 1e la manière suivante.
Il y a, pour chaque journée de chemin, des postes
d'hommes alertes, soit au nombre de huit, soit moins,
mais sans qu'il descende jamais au-dessous de cinq.
On a mis quarante chevaux en chaque poste, ainsi
que des palefreniers, proportionnellement au nombre
de ces animaux.
Les courriers auxquels la connaissance en était
donnée, trouvant ainsi une succession non interrom-
pue et rapprochée des meilleurs chevaux, faisaient jus-
qu'à dix journées de chemin par jour, quand il le fa!-
1
lait, et dans les cas que j'ai déjà exposés. Les proprié-
taires de terres en chaque pays, y compris ceux de
intérieur, trouvaient de grands avantages dans l'in-
TO~ ~O~tCTa ~<T~. Toùç yatp ~VTOt~ 2X TOG Mpt~T~
(T~KH XOtpTCOU~, ?1TT7MV X~t t~TCOXO~MV Tp0<p~ ~VCXCt, T~
~[jLoctM M~K na~ ?ro~ Kico~t~e~o~ ~p~{jt.KTO( ~eyot~oc e~e-
po\'TO Eu~e6o(~e Te ~t0t TCtCTOt 'r<;) ~p!.ootM ~e~eoûcn
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TU~Ot, 6TCLT?E<TOVTC'$, 6'~t ~yet XtV~OU ~MpoS<Tt. T~<; ~0:?
K~MYXKtOu <tT?ou~~ ~6~6~~ <r<pKH, xonpo~u~otxew Te,
xcn irpoc~e~ec~Kt ~.e~ouoc~ Tf)~ YOt~~Y)~ a~u~otTOt eoï~.
ÊTTetTOt ~È XOtTK {JLëV T7)~ tT?t népa«; 6~0~ ~)6pOU<?CtV
TOV

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~6 T~ Xot-KTi~ ~U~OKÎOt~ €M {M~pt A~yjTCTOV ~~pa(~


6~M XK'rK~TOt~OV ~Ot XO[T6<MmCCtTO ~OV, ~U~ ÏW~MV {A~-

TOt, Ct~ C~MV O~tyMV. AtO ~7) TA


~U~~Ot~O~TCt ~p0:
sxot'yT~, ~o~ T6 xctt o~e T()G xettpoS, xon o~M TM~ ~pct-

ypLOtTM~eKïaYYe~o~e~ot,&mxoupt0[~
où~e~tctt Tuy~et~e~ etxo{'

ot ~e Tou~ «Ypouc xexT~e~ot xxpTT&v ~Mv o~eTep~~ ceon-


T?OTM~ Te, XMt StXT: xet~e~M~ atVO~m èç OtCt
Y~O~TeH.
stittttion de cette poste. Ils livraient les produits des
récottes d'alentour, pour l'entretien des chevaux et
des palefreniers, chaque année, au compte du trésor
publie, et ils en tiraient de beaux revenus. De son
coté, le trésor recevait par ce moyen, sans inter-
mption, les impôts de chacun des contribuables, et
remboursait sans retard les fournisseurs. Par cet
échange, l'État ne manquait de rien de ce qui lui était
nécessaire. ietle était l'ancienne institution.
a. Cet autocrate commença par supprimer la ligne
de Chalcédoine à Dakibidza, en obligeant les cour-
riers à porter toutes les dépêches de Byzance jusque
Hélénopolis, par mer. Ils obéirent à contre-cœuf;
car, en s'embarquant sur- des bateaux étroits, tels qu'il
est d'usage, pour le passage du détroit, ils couraient
grand risque de naufrage s'il survenait um' tempête.
Comme une grande céiérité leur était commandée,
ils ne pouvaient attendre une occasion favorable pour
mettre à la voile, et saisir le moment du calme.
H conserva, it est vrai, pour la route df Perse, le
système primitif. Mais pour le reste de l'Orient, jus-
qu'à l'Égypte, it réduisit k*s postes à lm seul, par jour.
née de chemin, et remplaça les chevaux exclusivement
par des ânes.
Cest pourquoi les évenftnents n arrtvèrcnt plus à
Byzance qu'à peine, hors de saison, et longtemps après
qu'its étaient accomplis, de sorte qu'on n'en retira plus
aucun avantage apparent. D'un autre côté, les pos-
sesseurs de terres voyaient leurs récoltes, dispersées
au hasard, sécher sur pied; ils n m tir.oeht plus aucun
prunt.
Y. Ta ~e TM~ xotïatoxdwMv TOtCtCTOt eor~. Âv~pec toX-

~Ot 6~ ~{AOTt~ TO K~CXOtOev eOtït~TO ol ~V) C< TOU$ TTO~e-

~tou$ Mv7e<, Ta ïo~ Mep~Mv ~ct~etotc y~~evot, e~iro-


pMtc wo~ctTt, Tpdw<~ eT~p<{t, Te ï~ e!xpt6et ~epeu~~ewt

& RMt<rrct, ewet~M~Tec e< ~M~ct~ T~ Y?i~, Tc~TOt roT: ap-

~ou?M ewMYYeX~e~ ~avTo Ta TM~ ico~e(HM~ w~pp~Ta.


Ot ~e ?cpoJ~<t6o~ eeu~ot~cov Ta, xcn at'~poo?rro~ ou~ev $uve-

wtTcre <r~t?t. ToCro ~e ïo XP~ ~o?€ M~o~ àx wat-


~cttoG X Ó ~.ev
Xocp~t T
o~ ~ac'~ovç, watrap ~aai,
(Ae~ou~, M?wep ~ccot, ~a~oc~-
weTcom-

Il ~o~ ïàc Tfpoc ïS~ xotTOtoxO~M~ <ruvTCt~etc, wpopmOetCt~ T~<


e~C~~e eti?i~ctu<re~. Ou~ev ystp oturoc T&v xaTCt~WMV ~o~ec
e~Tpn~ev ex ~~ottM~ ï~~ Y~<' e$ ou c&~ot Te wo~e

w
~~CtpT)~6?], XOtt

ou~ct{AY)

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Aa~V) T7pOC ïS~ TTO~e~tMV eO~M*

we~cuc~Mv ~cot wore y~ç 6 ÏIepcrSv pa<n~eu$ ~w


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À~X& )Mn xot~i~ouc wct~ïc~ôen:
~c~oC Tpe~e~ eKd6et et! TM ~M~ouMv crTpotï~ ewt wo~e-

UHOU~ tOVTt (XTKt~TOC ~~pOUCOtt TOt


C7CtT~eta, e~COVTO. Katt

0'Sre Toï!: yeMp'y~ Tore ctYYOtpo~ope!v etcoMCtyxe~ o~ïe

M ït e~~eTv ïo~ <TTpatTt<&rat~ T&~ «vctYxetMM $uve6ott~ev a~Xo:

xctt TavTaç 7reptitApv toucTtvtocvo~ T~e~


TocuTCt~ wepteT~ev
~ar~ôv Tc
Tt aiaâaaç. ~cô 4«'n
oMrot<M<. Ato
3Wt TOU~ ~O~e~UtU~ MvT~$ TOt ~C~ TOG PMtMtMV CTpCtTOS,~6-
3. 'Le service des espions était ainsi organise.
Nombre d'hommes étaient entretenus aux dépens
du trésor public, avec mission de se rendre chez les
ennemis, notamment dans les palais des Perses, sous
prétexte de négoce ou tout autre; d'y observer avec
soin tout ce qui s'y passait. De retour sur le territoire
de l'empire, ils devaient être capables de rendre
compte aux gouverneurs de tous les secrets de l'en-
nemi. Ceux-ci, informés d'avance, prenaient leurs pré-
cautions et n'étaient jamais surpris.
On pratiquait ce système de toute ancienneté chez
les Mèdes. On dit donc que C~oj/t~f avait un ser-
vice meilleur, peut-êtrepar lesappointementssupérieurs
donnés à ses espions, et qu'il en tira plus de profit.
Jamais (en effet) il ne laissa pénétrer chez lui au-
cun des explorateurs, venant du territoire des Ro-
maius. Depuis cette époque, nos affaires allèrent
généralement en décadence, surtout en Lazique, qui
fut prise par l'ennemi. Les Romains n'étaient plus
informés des lieux où se trouvait le roi des Perses
avec son armée.
4. Le trésor public entretenait aussi depuis long-
temps un grand nombre de chameaux qui suivaient
chaque armée entrant en campagne, afin de porter
toutes ses vivres. On était par là dispensé de frapper
des réquisitions sur les cultivateurs, et les soldats ne
manquaient jamais des denrées indispensables.
Justinien supprima aussi presque toutes les es-
couades de mutets, et, quand l'armée marchait contre
l'ennemi, elle fut dans rimpossibiiité de se munir d<*s
yev~~ ït TSv ~<~TMV <aïov. Tâ <t~ ~wou~eno-

TOtTCt T~i WO\tT<M ~TCt~tpeTO T~~e.

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Ou~V OÏM ïtCtt T~0< CtUTOS TMV 'y<~Ott))V tICt~n-
C~Ctt. T&V KetKTCtpttO: ~T<~pM~ EuCtYY~M~; tt< OUX

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Y~ev. Y<rrepM x~t )CM~~ ~WtOet~ct~c~, IIop~upeMvat


OV~{tOt, TptS~ ~pUCtM~ :M~TV!~a<p~ ~WpMtTO. Tet5T<t ~Ot~MV

iouoTt~tetv&c pac~e~, e~e~Mo ctuï~ TO ~Mptov eMuç, ~t-

<t~ TtVa:T<)5TtpL~MT0~1?p0~eVO~{AO?pCt~, XOtt TOSTO OMM-

~~ey~ot, Mt EuetYY~~ ~ïopt ~ït, où ~coTe e~p<-


w~; e!~) ~{Am TOtocuT)~ ~up~ el~xt. Â~ot wept {A~ To<!r<'M

<t~V!Y~TCip aurS~ ew~~o~~ïe~ Tcetu<r~~e6ot ~yetv.

T TSv wp~ Te
iou~TMt~oS !M~ Oeo~pet~ ~eo~?)-

<5 Ôe~TM~ Mtt TwCTOt e~ït. t~yx~TOC ~ou~ w~pat


na~ctt
~xo~s? !o5<yct Tp~<~ TOt~~e wpo~tuveÏy ~~o~Mïo. nctïpt-

XtO~ TtC <p, TMtpM {ACt~ ~TOS WpOMXWBt TO~ ~~V.


Bac~~eut ~e ctùroC xct7Ct~~<?at~ T~v xe~w~v, e~tt' et ~<

~o~Ot a?CKvr<~ yo~u x~~re< pc~r~t? To ~e~qy, «wn~M-


Boc~JH~et ~TOt wpo<rxu~eT~ ou~a~vi e?OKTTO. netp~
2<t co~To.

~6 toUOT~tCt~~ TS X«~ Oeo~t~OtV T~ e~O~U< 170K~U~Ot,

K).X<<t KTCCt~TC;, Xan~~<T~t T~ T?9tTptXK<~ c!$tM~O( <I/M<


T<
Voità donc les iustitutions essentielles dont l'État
fut privé. ·
5. H n'est pas hors de propos de mentionner ici un
de ses ridicules.
It y avait à Césarée un orateur nommé ~Mg~M~,
qui ne manquait pas de distinction. Prontant du vent
de la fortune, il était devenu riche et propriétaire d'un
domaine très-étendu. Ensuite il acheta, au prix de
trois c 'ntenaires d'or (3oo livres 3i mille 484 tr~),
un b<Mirg maritime appeté Porphyredn.
yM~MC~, rayant appris, lui enleva ce domaine aus-
sitôt, en ne lui remboursant qu'une petite partie du
prix, et: ajoutant, en plaisantant aux dépens de sa vic-
time, qu'il n'était nullement convenableque le rhéteur
<4w?g~y<«? fut propriétaired'un tel bourg.
Mais c'est assez sur ce sujet.
6. Voici en outre les innovations introduites par
./M~M~ï et Théodora dans les mœurs publiques.
Lorsque le haut sénat se portait à l'audience de
t'emperenr, il lui tendait hommage de !a manière sui-
vante. Celui qui avait le rang de patrice saluait pro-
fbndémea~t du côté du sein droit, et le prince le con-
gédiait en l'embrassant au visage. Tous les autres
fléchissaient le genou droit devant l'empereur et se
retiraient.
Ce n'était pas la coutume de se prosterner devant
rhnpérattice. Mais ceux qui furent admis en sa pré-
sence et < n ce!!e de yM~c/ï furent tous, même les
dignitaires du rang tle patricf, obligés de se jeter à
~CUCTO~ e~ T~ ~Ct~O~ €Ù9u{ ~t <TTO~.Tt, /!t~V XCtt
~o~<5~ e~
My~ T<TCtwrp!M~, T~ ~e~tt ico~o< ~otïepou
o~ot~ot, ~at~KTTCtVTO. Ou~~ yMp Oeo~pat a~MOtv
et~t~ueTO TOtJTtf:~
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~ou, wpeY~ot ou '!r<oTCOTe ~eyo~oe To5 w~TOt ~p~ou.
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~CMt~et, )Mtt ï~~ yu~oUxat pat<rt\t~at ~!MtXow, Kp~vTMv Te

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~OU~OU< T&~ Tt~CtC Mp~OVÏM~ Tretp~TO

o~o~ot~e~'· ToooSïo~ o~e <K9~ xon T~~ y~MC~cM axo-


~eMT<~ e~oxet t~on')tcn atT& ~{Mtp'n!~ T~ icmpOTOtTOt, xxt
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u6ptCK< e~ ou~ ~~MTCt s~p~~t e~9~~< aMC~M.

?) Kctt TOt TTpOTepOt {AM Ô~YOt Te, XKt {AOXt~ 6~ potOt-

~ttOt~ BY~O~TO' C~ SïOU OUTOt T~V pût~t~etat~ TMpe~Ot~OV,

ap~ovre~ ô~oS )Mn ~ot~ot ~u~cet~ret, e~ wct~etT~ M~s-


~~TWTCt ~totïpt~~ e~o~. A~ov ~e, oït w~Xott ~ev TCtT; e!p-

~ct?c ?at T<


~mattCt, xott w{jn{tK irp<x<T<yetv Y~<&~ ctùrow~~
s~v. CK ïs t)~ ~y(<vTC~ ~Huxo~u.e~ot T9t e~oToc, ev To?<;
xatT~yMY~t; T<tt~ xuTM~ ~2~~ TE jtpyo~s~tt ~~mv <)'j-
terre, la bouche contre le sol, les mains et Ics pieds
étendus. Ils ne se relevaient qu'après avoir baisé de
leurs lèvres chacun des pieds des souverains.
y%~w~r« ne déclina point cet honnéur, et cite
l'exigea même des envoyés des Perses et des autres
Barbares, au moment où elle leur offrait les présents
usités des empereurs, comme si l'empire romain eût
reposé sur sa tête. Cela ne s'était jamais vu.
y. Autrefois, ceux qui se trouvaient en relation di-
recte avec les souverains, donnaient à l'un le titre
d'empereur, et à sa compagne celui d'impératrice, et a
chacun des grands fonctionnaires, celui qui appar-
tenait à sa dignité.
Si quelqu'un d'entre eux venait, de quelque manière
que ce fût, à mentionner dans ses paroles le nom de
l'empereurou de l'impératrice, sans ajouter mon /~<7/ <?
ou ~t mattresse, ou si i'on essayait de se présenter
à quoiqu'un des grands sous un titre autre que celui de
tWt jr<TM<<M<~ on passait pour un mal-appris ou pour
un homme intempérant de langue. Il fallait qu'on s'en
allât comme si Pon avait commis la faute la plus grave.
et qu'on se fût rendu coupable d'une véritable offense.
8. Auparavant, on était difficilement reçu au pa-
lais, et peu de personnes y étaient admises. A partir
de leur avènement au trône, il fallut que les gouver-
neurs et le reste des fonctionnaires fussent très-assi-
dus à la cour.
/\uc!cnncmcnt, ils tcmphssaicnt leurs fonctions et
rendaient !a ~tsticc (tuprcs !cm scutc intnuision. Les
itdtnimstratt'tns, nptf'~ a\~n rcmptt !t'm's devoirs ac-
~ev <~re 6pM~T<c, o~Te «xo~ovret, pa~e?, T& emot,
o~~M ~~ou~. OuTQt ~ot~Tat e~t wo~pS TÛv xetTtt-

xoM~ e~' ictuïou~ << Mt ÏXxo~Te~, ~wwrctc c~Mrt ~o<Aowp<-


~<TTOtT6t wpoM~pwue~ ~~ctyïMt~. Hv ~e~ << ~~pctv
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C~e~M Tt ~MT~ TOt {~~ ~HMtOT~ptOt WOt~TCt T~C ~TCt-

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S~p~, !MH MOM~V ~.<Y~, )MH ~O~OWp~mt~ KM

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T6 CtUTO~ ~CtOt ~OXOS~Tt~, T~V Ta l~pCtV ~m-
it ~&XM< 1KKÏ9M, XCH T~t W~T&C «M '!?oX~ 'H~Ct ~0??~
TCtCQat ~TMïec, eu~c~ot Te, xott e!~ro<nTOt Tcapoc xcttpou~ ïou<
CKO~OTOt~ ye~O~Ot ~te'pQttpO~TO t< TOGT~ T: OUTOT; T~~ ~0-

xoucat~
m~cn~ovtctv cMCOxexpM~ott ~~e~e. TouTMv (A~ot
e!~n~ot TccMTMv, ~te~a~ovro wp~ o~ou~ aMptMM~ ~cot

<STTO~t*M~.Ct~ TCt~p~KTOt eH). 0~ p.~ yCtp tO~Upt~O~TO

pctp6ocpo~ wwa~Tct el~on' o~ pot<n~K ~<pat<nto~ om~!t0t<

T?o~o~ xa<6etp~TOt ~e~. ôwn~txat ow, cMp<Mco< &v

ioUTÏt~tK~~ KW~Qv! T&S PtOU, <2ïe T5~ ~Ott~O~MV


Mp~MV

MTCO~UOV) TO~ PtO~, ~<TOt T~MtK~S W6ptMT6~ TU~M~t, T~I~Q~

e~MTWt
coutumés, restaient dans leurs résidences; et les ad-
ministrés n'éprouvant aucune violence de l'empereur,
et n'en entendant même pas parler, n'avaient ordinai-
rement que des motifs rares pour élever des plaintes.
Mais ces souverainsévoquèrent incessammenttoutes
les affaires de tours sujets à leur tribunal pour les vexer.
Ils les forçaient de s'adresser à eux, et de s'humilier, n
cette occasion, jusqu'aux plus grandes bassesses.
On voyait pour ainsi dire chaque jour les tribunaux
vacants et déserts de justiciables. Mais à la cour de
l'empereur, il y avait sans cesse foule, violence, tu-
multe et servilité de toute espèce.
<). Ceux qui passaient pour les familiers y demeu-
raient, pendant une grande partie de la nuit, sans
sommeil et sans nourriture, attendant l'occasion favo-
rabte. Ces courtisans se consumaient ainsi; et voilà
le bonheur dont le sort les gratifiait.
Les hommes désœuvrés se demandaient les uns aux
autres ce qu'étaient devenues les richesses des Ro-
mains. Les uns affirmaient qu'elles étaient toutes pas-
sées chez les Barbares; les autres, que l'empereur les
avait renfermées dans des cachettes dont lui seul con-
naissait le nombre. Lorsque /Mj~Mc~ sortira de la vie
naturelle, s'il est homme, ou lorsque le prince (les dé
mons brisera son existence, ceux qui survivront sau-
ront de quel coté est la vérité.
NOTES PHILOLOGIQUES.

Nous ne nous proposons pas de reproduire toutes les va-


riantes des manuscrits; car la plupart sont insignintutes. Pro-
cope, d'ailleurs,n'est pas un écrivain classique. Quoiqu'il affecte
les formes antiques, il a payé un tribut à son siècle; où la lan-
gue était déjà fortement altérée, et où le style a commencé à
prendre le nom de byzantin.
Peut-être même les efforts des savants philologues pour le
ramener à sa pureté, contre l'autorité des manuscrits, sont-ils
une sorte d'infidélité.
Quoi qu'il en soit, nous avons, parmi les variantes, soigneu-
~ment conservé celles qui peuvent affecter le sens, et nous
avons, à cet égard, principalementsuivi l'exemple du premier
éditeur, Atemanni, dont les notes sont brèves et substantielles.
Nous n'avons pas négligé celles du P. Maltret, éditeur de la
grande édition du Louvre, ni cette de J. Conrad Ort'tti, sur le-
quel M. Guill. Dindorf, dernier éditeur, nous a paru garder
un silence un peu dédaigneux.
Naturellement,la réputation justement acquise à ce savant hel-
léniste par ses grands travanx devait nous faire prendre pour
règle l'édition que M. Dindorf a publiée à Bonn, dans ta col-
lection des écrivains de t'~f/~ot/r ~s~Mc. Nous avouons
cependant que nous ne sommes pas partisans du système qui,
d'une part, lui a f.tit adopter, d'après Reiske, des corrections
témér.urcs, et d'auttf part, mutiler la ponctuation. Sans
doute, les manuscrits modernes ne sont pas à cet égard une
ici pour tes éditeurs; <-t quand t! s'.)git (t'érri~ains de t'at!-
tiquité surtout, fort peu prodigues de CM signes, les sa-
vants philologues de nos jours doivent en retrancher. Mais
les écrivains byzantins ne sont pas aussi simples dans Icur
style que Xénophon; au contraire, ce style est tourmenté
et chargé d'incidente. La multiplication des signes de la ponc-
tuation est donc une nécessité; et si on les retranche, on rem!
teur texte obscur, et quelquefois inintelligible.
Au surplus, dans le travail de révision que nous nou$ so<n-
mes imposé à cet égard, nous ne nom en sommes pas rap-
porté à notre inexpérience; mais nous avons accepté le ju-
gement de M. Dübner, qui a fait ses preuves dans la critique
philologique.
Quant au choix des variantes, nous avons d& donner la
raison de notre préférence, et c'est l'objet des présentes no-
tes. Nous avons pris principalement pour guide le savant
Alemanni, qui, quoique auteur de Fédition princeps, a im-
médiatementacquis la réputation d'un des plus savants criti-
ques. Ses notes phitotogiques et surtout historiques ont tais&c
si peu à désirer, que ses successeurs n'ont fait que les repro-
duire intégratement, quoiqu'elles aient été combattues avec
quelque acrimonie par Eichel.
Alemanni est celui qui a eu le bonheur de retrouver dans
les manuscrits du Vatican, dont il fut le préfet aprè$ Baronius,
deux exemplaires de ce traité de Procope, dont le savant car-
dinal regrettait tant la perte lorsqu'il rédigeait son grand ou-
vrage des ~M<~M ecclésiastiques.
Il paraît qu'après avoir pub!ié à Lyon, et non à Rome, son
édition des ~cce~M, en t6~3, Alemauni avait écrit des notes
philologiques additionnelles; car, dans sa préface, M. t*.
Dindorf dit qu'on en a trouvé sur un exemplaire conservé dans
la bibliothèque Barberini. Alemanni l'avait marginalementan?
noté, soit d'après un ms. de Milan déposé à la bibliothèque
Ambroisienne, soit d'après ses propres réflexions. Ces notes
n ont pas été vues par M. Dnut~rf hn-mcrne, qui les a tenues
'te la trnisiènx tnam, 'tu tt. Gand~cvet, tequct les av.Mt
puisées lui-même dans un autre exemplaire de l'édition prin-
r~~ communiqué par Luc. Holstein à L. Elzevir.
Les notes primitives seront indiquées par la lettre A. Les
notes additionnelles par AI.
Celles de Mattret,qui les a prises, soit dan< le ms. de Milan
par l'entremise du savant Possin, soit dans un ms. du chan-
celier Séguier, seront désignées par la lettre M.
Maltret suppose que le commencement des ~cfo~A! a été
emprunté à ce manuscrit de Milan. Il est vrai, à la bibliothèque
Ambroisienne il y a aujourd'hui, non pas un, mais deux mss.;
ils ont été vérifiés dans l'été de t853 par M. Émile Isambert.
L'un est sous le n" n8, in-foliode 5o feuillets; le second,~ tat,
de 57 feuillets. Mais tous deux (de conservation excellente d'ail-
leurs, et du seizièmesiècle) commeneentparTftto~cn M~c ~!)x<.
Kothrep. c'est-à-dire à la troisième page, ng. a4 d'Atemanni;
ils finissent comme l'édition/~Mc~M.–Le n° n8 a une lacune
d'une page et demie au folio n nous les désignons par Mil.
Le ans. de Séguier, décrit par Montfaucon en t7t5, est
passé à la Bibliothèque impériale parmi les mss. dits de Cois-
lin, en ï7o4t à la suite de la suppression de l'abbaye Saint-
Germain, n" 13~, in-folio. Il commence à T~< Ntetv{<<, etc.,

p. a, tig. 36 d'Atem., et par conséquent avant les mss. de Mi-


lan. Il finit au commencement du XXX* et dernier chapitre
et se compose de t6o feuillets. Il y a quelques variantes en
marge; nous le désignerons par la lettre P. Ce ms. est regardé
comme récent, et du seizième siècle.
Les notes d'Orelli seront désignées par la lettre 0, et celles
de M. G. Dindorf par la lettre D.
L'édition de Maltret a paru à Paris, in-folio, t66t-t663,
Imprim. royatc; elle est dédiée au chanc. P. Séguier. L'édi-
teur habitait Toulouse.
On nous avait signalé l'existence d'un ms. au British Mu-
seutn de Londres; il se trouve, en effet, un manuscrit au non)
de Procope, dans un vot. in-ta, bibliothèque Stoanc, t'4~
Pt"r LXXXtn; m.tts il fst du <t~ht)ttiéme si<ct< On a et u
mal à propos qu'il contenait 46 pages de texte, quoiqu'on ca-
ractères très-larges; mais, en réalité, on M'y trouve que la
transcription du passage relatif aux moeurs deThéodora, sup-
primé dans l'édition princeps, et dans celle de t663, com-
mençant par ces mots Tt~t oBw ~Mpo< eScet Oeo~Mpe, e!~

M~v ~8p(, lequel se trouve dans les mss. du Vatican, de Milau


et de Paris. Le reste appartient à un ms. d'Hiéroctès (Lettre de
M. Panizzi, direct. du British Museum, a8 juillet t853).
Ainsi, ce sont les mss. du Vatican qui sont les plus anciens
et les plus complets. M. Dindorf convient n'avoir pu les faire
collationner,et il faut s'en rapporter, sous ce rapport, au tra-
vail d'Atemanni.
L'édition d'Eichel, HetmsUedt, 1654, in-4*, nous a paru,
comme à M. Dindorf, dépourvue de valeur, quoique les discus-
sions historiques y soient très-dévetoppées; elle est sans divi-
sions et très-mal imprimée. C'est le jésuite CI. Maltret qui,
dans son édit. de t663, a eu le mérite de diviser l'ouvrage en
3o chapitres, avec des sommaires tatins et des apostilles margi-
nales. Nous avons préféré substituer des $$ à ces subdivisions,
et donner à i'intituté des chapitres plus d'étendue.
En t~St, Reiske avait consigné ses remarques sur un exem-
plaire de l'édition ~r~o~M. Après sa mort, cet exemplaire est
parvenu à la bibliothèque de Copenhague,et ces notes ont été
communiquées à M. Dindorf par le D. 0. D. Bloch.
Orelli, en t8~7 (Leipsick, in-&*), a introduit dans le texte les
fragments relatifs aux moeurs de Théodora, mis au jour pour la
première fois dans le Menagiana, t. ÏU, p. ~55 et suiv.
Enfin, i'édit. de M. Dindorf, publiée en t8M, contient les
deux préfaces d'Atemanni et celle de Mattret, avec un court
avertissement, les notes historiques d'Alemanni, et un bon in-
dex des œuvres entières de Procope, tom. ï!t, p. 345-~6g(.
Dans sa préface (p. ~), Alemanni dit que les deux mss. du
Vatican, qu'il a découverts, suut <!cri\cs t'uu de l'autre, et tous
les deux mutités au commencement, avec des lacunes dans h
'<"<!< t,c phts anoictt est <c<tmt<' ~/r<'wr~<Mw) la tin; H u'a
pu terminer l'ouvrage qu'à l'aide du plus récent, qui, écrit d'une
manière troublée ou précipitée (tumultuaria scriptione), ne lui
a servi que pour cette fin. Il a eu le regret de ne pouvoir con-
sulter deux autres manuscrits célèbres l'un apporté par Jean
Lascaris de Conatantinopteà Laurent de Médicis, que la reine
Catherine de Médicis aurait ensuite introduit en France, et que
les Français recherchent au contraire dans les bibliothèques
étrangères; l'autre, qui aurait appartenu à Jean-Vincent Pinelli,
et qui aurait été l'unique manuscritconnu en Italieavant la décou
verte de ceux du Vatican; il ajoute que, selon le récit qu'on lui
en a fait, ce ms. Pinelli aurait péri dans le naufrage d'un navire
se rendant à Naples. ït en cite 5 variantes, p. ta6; 5, p. t~o;
t, p. t3o; 6, p. 131; a, p. t3t; 3, p. t33, et t, p. t3~. Mais
aucune ne s'applique aux lacunes du proémiou ni du chap. t".
Où donc les a puisées le P. Possin, correspondant du P. Mal-
tret ? Serait-ce dans le ms. (alors unique) qu'il avait trouvé
dans la bibliothèque de Milan? Maltret l'affirme; et cependant
la vérincation qui en a été faite en ~8'!3 annonce que les deux
mss. de Milan sont également mutités.
Suidas, en y3 passages indiqués par Alemanni, avait déjà
signaté des lacunes; mais ce grammairien abrège souvent. Les
successeurs d'Atcmauni s'en sont servis, surtout pour remplir
les lacunes du commencement, ainsi qu'on le verra par le détait.
En résumé, le texte des ~~ccdu<M n'est pas complet encore;
et il est bien désirable qu'on retrouve les deux manuscrits
de Pinelli et de Catherine de Médicis, si toutefois le premier
n'a pas péri, et si le second n'est pas le ms. de Paris. Puisse-
t-ou en découvrir un complet, qui permette de fixer définiti-
vement le texte
C'est afin d'en provoquer t.t recherche que nous donnons les
variantes principutc'; déjà recueillies, et que nous indiquons tt
tacunt'
nPOO!M!ON.

P. a, !ig. 4, M~S<, correct. d'M<tS<,Al M et D. L. 7, 3?;,


omis M et 0. L. 8, !< corr. ?«, A, au lieu de 3~ 3tï,
AI M 0 et D. L. 9, w~~ xawoxJttMw, ici commencent
les mutilations partielles des mss. du Vat. remplies par M, et
approuvées par 0 et D.-L. to, ~MpotO~rz, corr. de ~M~Otw-
TM~, M 0 et D. -L. ï t, o&8< y~P ~Sw, ajoutés par M 0 et D.
P. 4, lig, t, J~w e~t, lacune s!gnaiee entre les deux
mots par A et non remplie. ïbid., Toï< ~ncpooetv, ajoutés par
M 0 et D. L. 4 ~rwM~ pLOt ro!! ~oyou r~n etÏT~ cri~wctt
~Mr addit. de M 0 et D.-L. 5-6, /e~ti~w wat xot~ ~tt-
wD( ~at~ow, T<5w louoTtWtatWM ït xat, add. de M 0 et D. L. 7,
~a~6atw~ T< xal ~wetitoSt~ttw, tui n~ticrow &Mlw Stap~pLOu~wM,
add. de M 0 et D. L. 8, TetSrw Iv TM iMpo~Tt Yt~pat~tTat, T&
~T~ tuer~, ~T< tïtWKt, add. de M 0 et D. L. *o, &no<~
Yt~ao~wûK, c!~M< T< &x~met ~Ytt ptucet< & XP~ idem.
L. i,&M~ y'. S. et p. 6 jusqu'à la iig. 4, icX<Mt<,
add. idem. Dans ce passage, p. lig. 2, TpctY~oStSMMt~o~,
mis à la place de TpetY~SMxoXo~ par D.
P. 6, lig. 5, wpOY<7'tM~t au Heu de o. y'T~ add. de M, 0
et D. L. 6, ici At d'après les mss., a marqué des virgules
que 0 et D ont retranchées et que nous avons rétablies. Cette
observation ne sera répétée que quand le sens nous paraîtra
l'exiger. L. to, &< au Heu de At et D. L. 't, <&-
Teu< TMw au lieu de KuïSv, AI et t).–L. *6, SepStwanK~~ou
au lieu de S. aiM~ou, D. –L. ty, < ajouté par M 0 et D.
Lig. < 8, Toï< ï~t ~{tOM ~tt~o, ajoutés par M 0 et D. -Lig. ~o,
~~T~etO~ <bM~ ~cran' même addit.–L.~t, c~t Sctw~
~~M<ïw, même add. L. ~3, t?pYatorett, )!pSw ~o~an' idem.
L. a~, ~).MOM, même add.
KE~. A.
P. 8, !in. <, ~M K:~<Mp~ y~ ~< addition du pre-
mier ms. de Milan dans M O et D. L. a, {Atv xw~ TretTpo<
~M~MV, T< Bu~ct~T~ xal ~MM~ addit. idem. L 4, ~Tpo~
jusqu'à a!add. id. Lig. id., p.. 3~ TMw Ttvo< Ou~t) wmopv<u-
~M~, Suidas, v" 6u~ citant Procope, I, ïaM, éd. Bern-
hardy. -L. 5, (M~M au lieu de ~S~ov, Suidas, A. wp~rtpow
;A~ov T~~ pMJ!)M?at P~, xai tM Tpowov ~t~wy~Mt, ~wp~aonTot
T~
TMtTp~OtCTtO~t &{At~Xu!Ot,V° Mct~O;OW–~aTpM, add.
tirée de Suidas, v" ~t~yMet, citant Procope, et ~ap~wxt!<, et
du t~ ms. de Mitan. L. 6 et 7, xal BtX~ add. Suidas,
~o ~u~Mo~ott, citant Procope en ces termes (!, 05, tom. I,
pars post. ed. Bernhardy) M ~u~ Cortpcw B~tMp«p yu~
Y<YO~ ~Sït itonSM~ ~'Mqp Yt~o~~ no~MW ~<H<< o3w ~~eu ~ot~-
Tptet To i~<
~att. L. 8, 0 et io, TtattS~w–~PX~<' Suid. et
Mi!. au Heu de ap~, Suid.– L. i
à at, et p. io, tig.
jusqu'à ~pp~0*t, add. de Suidas, v" ~t~at~. npox~w<0&M Tt
t
wpo< Tw ~uwmoSvtO<
8n{Mt~o«cot Mo~, o<!T< K~M Ttwet ~pyou ~<t~6<t~<
WMïroTt, ed. Bernhardy, t,
<aa4 et v" ~<~pM<w. A~ew Y~p
otut~ ~<o8Mp9t ~Yp«~tTO xal ~M~p«, part. a, 846. Le
texte des mes. du Vatican devient ici rcguïier. D a introduit
quelques corrections d'après les notes mes. de Holst. Le
manuscrit de Paris commence à ~oyo~ ~pp~h; conséquemment
il a été copié sur un des mss. du Vatican.
P. to, lig, t, eSt~ïtpow, M 0 et D, au lieu de ~M~YMTtpw,
A. L. ~iMxpMCTO{M~ au lieu de d~co~p~Tretj~?) du ms.
P A M 0 et D.-L. 4. Be~tMptov. A M 0 écrivent ce mot
par deux cr, le ms. P quelquefois, D par un seul
~ou~t
~L.
7-
9, j~ouot vo(AO<, Suidas v* et v" E~o~a~o<, dit
que ~ouot signifie t6o~rTtoe. H ajoute qu'Ë.
est un nom pro-
pre; puis, en l'un et l'autre passage, il écrit rov Euvo~t~ov
B. T. 0. ~<p0t 3~ oïxt~K <ÏTTtO~TM ~Tr. TtCuStt, TCtp
tïow)n~9tt Xpt~TtetMit w~oc. Cette erreur sur le nom de Théo-
dose a trompé ~odefroy et Pithou, v. Bernhardy, a" part.,
<!aa, note 7. L. ta, euTo? 3~)~, Suidas, v" 6~To?rM<,
rrrit eTû* S. ~awo0:l?a etuïo? ~KpetCucTb), a* p., tGat.–L. t?,
!)tTo~(.)<, Suidas, A 0 et D, au ti< u <k' ~xTpoTr(')<,? < t M.
L. 3, y~owtw, A M () et D, au lieu de Y<MpK~, Suidas, v"
!(9tTexop~ ~eu~et, H, t07.– L. <5, ~tyvure M CH~, A M
0 et i), au lieu de ~pw~ w&TeS, Suid., v* itwpe~MCT~. Deux
passages de Suidas, ï, part. a, p. 97~, v" tcape~ pn~T~-
p~M– ~p~toOwt e&ToS ttpSïtt ~epe6ucry, TtAturM~at ôi xwt
–Ev tC.
e{x<TMW ItCtpOrTMW.
etuT~wo& w~,eMt «petCuwr~,
<W

au lieu de Tourou, Suid., v° KaTO~«. x.


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diCMtpM~' np<BM!xtO<' !!6pt~OW
~w.–L)g. t~, TeuïM
MxpatT~~oc. MtTo/o<
~t) T~ iro0<;t TOMïM YtY<w~(M~, xal SMt~an~< ~pMT~?pM< eScat,
o&Mw fît !tMXu{Mt ~<TC<. Bernh., n, <7t.–Lig. ~o, ~n'et&To-
~MpM, Suid., ~c* euT~Tt~, ~Ow~MK, ~c* ct&TM TM x~~aït
~OM< 6 K&TeyMp<~ T~jw wpS~w ~a6&v Kotp~TiSewt ~~tret-
Tt}TO np&t ~< ~weutt~ ix<&w Y< <!wen. Ed. Bern., a* part., 35~.
-L. 22, SM(MT~ !MTWY< D au lieu de &M~T<~M, A M et 0,
«TOtyMYt~M, P.
P. 12, tig. 5, mte~wen &!$<[<, etc. Ici commence le ms. t~a
de Mi!M.–L. 6, ~w~evcet, A M 0 et D, au lieu de cM~rct,
Suid., v° tw~uptSe~, donne le commencement ne ce passage
ainsi ? ~{~~Mt. ~p~KCt, T~ pt~at x~ ~6aM< &!to3t;{t9tTw
XCt(lKp T<{t ~M~OO~ &t~tXu{MWW tôv t{JLKWT9t, TOW <{A~ T& e{SotC[ TOtC
~<~upMet< M<~rat. Ed. Bernhardy, t85a, 353. Vid. Saumaise,
in ~Et. Lampf., p. 977. Lobeck, in Herod., p. ~6a. G. Perizon.,
in ~EHan. V. H., X! 3a. Le mot ~~t~« est latin. Le Lex. la-
tin de Quicherat traduit~tM~/M par bandes servant à cou-
vrir les cuisses, d'après Suétone, et cateçons, d'après S. Jérôme.
L. 9, ic xamw ~*Tow, A M 0 et D. P omet Mmow.
L. 12, x9tTCt~ct<!oI!M, M 0 et D avec le ms. P, au heu de xat
T~<6. A. L. t5, MtïSwe, A 0 D et P, ~Swat. M. le cor-
rige aux notes. V. Ducange, Gloss., v" KotïM~L. 18, Stac-
/ttp{cM9en, A 0 et D. M écrit ~at/p~McQtt.
P. tig. 7, t~OTtt, A M et D; ~torat, un des mss. du Va-
tican; <txoTM< à la marge de M; 0 voudrait lyxotov, d'âpre
Suid. j~0o< au lieu de o~Oc:, A et P ~Oo;, AI Mi! M 0 t't D.
L. 7. cxopittM~, Suidas, v" <Txop~te«weeOan,cite Pt'ocupe en ces
tt't'mcs 9~ o~ apN ~eo~oot <î!t<)pwK~~< (ïO~T~Tt ~A~xTt~ x<t
~PT~ exowwt). Theodora enim erat maxime maligna, oc-
cultamque animo jram fovebat. Bernh., H, a~ part., 807.–
L. ao, npetw~ (au lieu de thpw~M;), A et P) AI M 0 et D, nom
propre.
P. t6, tig. ï, aurw ToC ~oyou, A M 0 et D au lieu de ~w au-
To5 ~o~' P. L. 5, ~a Al M 0 et D, au Heu de ?wet
V et P. L. 8, ~atUov' il y a dans A M et 0, aprè& ce mot,
un point que D. a remplacé par une virgule; nous avons mis
le point en haut d'après?.–tbid., &T<;MCw. Vêt P ajoutent
au~, retranché par M 0 et B. Reiskc proposait ~w Tt.
L. tQ, ewOeSt, A et D, au lieu de MjMt, corrigé par At M
et 0.
t, KiMvetpn~, P et D, au heu de o~Mve~~ de
Pag. 18, lig.
A M et 0. L. a, OtoSoctov, A et D, au lieu du nominatif
corrigé par Al Met 0 lui-même, qui reconnaît (nO 34) ~ac-
cusatif pour acceptable. L. 5, ~tppMY~cn, A M 0 et D,
matgré P, écrivant ~tpp&Y~&t.–L. 7, diM~toSMw, au lieu de
~t~MW des mss. et de A, corrigés par Al M 0 et D. –L. 9,
éperon, A M 0 et D, nonobstant P, qui donne ~(horen.
L. t5, SpMT~pMw, in re venerea ~peMtTUtMretTow, dit 0 inter-
prétant Suidas, v° ~pator~ptoK,qui ne dit rien de semblable.
P. 20, tig. 4, awoS~iAo~, A M 0 et D, nonobstant P, lisant
aTroSvj~~t.

KE~. B.

P. ~o, Hg. 8, D supprime le point qui, dans les mss. et dans


A M et 0, suit ~cï~UtTO. Nous remplaçons sa virgule par te
point en haut.–L. t5,iTco{jnvM~,P, ~tOu~L. 16, ~pear-
~e~, au lieu de ~peo~t~, donné par un des mss. du Vatic.
P a préféré l'autre ms., ainsi que M 0 et D. –\L. '7, Y&P
ajouté par D, d'après les manuscrits, P comptis. L. tS.
Tro[vT<,T) A M <'t 0 av.ucnt prcfcr<' ~~TUt, mat~tc t''s «tss.
L. a<, din~~t~t, un Vat. et A M 0 et D, au lieu de a~Ktv-
ytUMCfM de t'un des V et P. ~aMpat, omis par un V et P,
) ctabti d'après le deuxième V, A M 0 et D. L. M, t~~T<~9<<,
A M 0 et Dt et non K~~< proposé par AI.
P. sa, iig. a, icetp~, au lieu de &< tMp& de< mss. A M 0 et D.
L. 7, Tou ïSw a&TaS, A M 0 et D, au lieu de rcS T&w de
P. L. 9, Ttp~!M<, D, au lieu de ~moSre~ des M. et de A
M et 0. 3~, M 0 et D, au iieu de
qui omettent iq et i~L. t4< *t ajouté par AI aux mss.
au lieu de ~et ït des
mM. V et P, corngét par A M 0 et D. Suidas, v" eret~u.~an,
a écrit ce passage ainai e& ~jMtCtw, iX~' ~ot< tÏM~aot
iç eM~eu< MptMMt.–L. t5, &pe.
eTt6{*<Mtn orop~ o!
TOMUTMv. Suidas citant Procope, v" <5pat. &p6t <ro< iM~n-
8tM ~{J U~ 1CpO< T~ eÏ!M<[< !tZ~Oop~, !Mt~ ~I~~TMW ~tp~WOW
TooeCrew ttX~9$< (tom. ÏI, '"p., ta66). –L. 18, ~a~out~i~,
A, M, 0 et D. Suidas, v° &wat8oupnw<, cite Procope À~e)~
ewat~ou~w~w e~M (t~et wp~ ir~ycMW <Mp«!mMW. ~et~ou~ (id
est) eTM~ewut~wi~. I, t, p. 3~7. AI. avait proposé ~at~to~w~w.
L. t~, At tSw Y. &~c[pTa[3e< ~e~a~tw. Ce passage est repro-
duit, tous le nom de Procope, par Suidas, v" ~eprctS~, avec
la variante de rpoicou au lieu de T. TpMMw.
P. ~4, !ig. 7, M~en, V et P, M 0 et D. A a proposé
ô~$~t. –L.
SeSn. __1 xm$ûvwv. S
t i, ~oe~T~w. x~SMWMw.
L. 11, .d
Suidas, v" !tKTencpe~e<Ten,
xa~tarapo~;assae, a
copié ce passage, sauf des variantes insignifiantes. L. a3,
T~w at&TO? ic. les deux V et P écrivent w, mais A a fait re-
marquer qu'iLs'agit ici de la fille de Jean de Cappadoce dont il
est question, G. Pers., &n du liv. V, et non de Photius, qui ne
fut sacriné que postérieurement.Le mss. Mil. donne r~, adopté
par Al M O et D
P. a6, tig. a, TnoTMoa[(Mw~, V,– A M 0 et t), au lieu de
wtTTMoot~ou~, P. L. 7, StMupe~M~,Mil. et Proc. de ~E<
lI, 36; et D, -les deux V et P, 'kaupSw. A M et 0 rappellent
que Photius écrit StcaupMw, Theoph. Sideta, Ste*p€<wow.–
L 8, d~MT~tTon, P, au lieu de «wa~tTan, V, corrige en
~YY~XtTon par A M 0 et D. –L. as, ~n% au lieu de t!S
ar a W a
P. t8, lig. 3, otxeu, V A M 0 et D, au Heu de ~e~w
<i?MX. que nous abandonnons, quoiqu'il soit peu probable
que les troupes aient complétement déserté. L. 6, (e&)
w~tow MM, nous mettons 06 entre parenthèses,parce que P l'o-
met, ~ov M~, V, rr~ov 6~, et A M et O. e& est une
add. de D. L. 8, {MTOt~Ï. A a proposé de corriger ce mot en
~~u, comme plus précis et plus clair; mais i! n'a pas été suivi
faute d'appui dans les mss. –L. o, &w, omis dans P et dans un
des V, mais adopté par l'autre V, et par A M 0 et D. L. a t,
AuooMç, A M 0 et D. P écrit M~opo< ou Mcwopo<L. a3,
~ot~cC, P (au lieu de ~oC, V), approuvé par AI et D.
L. a5, Sn~MpOen, au lieu de SmpO~pOt), de V et P, corrigés par
A M O et D.
P. 3o, lig. 3, B~o~~wjv, au lieu Mv. et H~. donné par quel-
ques mss. A M et D. L. 4, ~opue~MTou<, V et P, A M et
0, corrigé sans nécessité en ~opte~. par D. L. to, ete/o~at,
P, d<T~a<. L. 16, ~op(et, V et P, A M et 0. D a sans
nécessité introduit <hro~op<~t. L. i8, ~tN~$atpM<w, au lieu de
Stat~OetpoIewdes mss. V et P,- A M et 0 corrigés par D peut-être
sans nécessité.–L. ig, Y~ye~~wt, <f Tt x. A suppose
deux lacunes dans ce passage (écrit v~Y~t*~ dans P), d'après
un passage de la C. Persique, liv. H, et propose r< où TtKw
qu'il traduit en quoniam nec ab omni morbo vacuus erat Per-
x.
sarum exo citus, ce que rejette M. 0 et D ont adopté la correc-
tion de ~t en <~t, proposée par M, en traduisant quicumque
erant in Persarum exercitu spectatiMimi. D se tait sur les la-
cunes prétendues.–L. M, <y~MSct~, V et P. A proposait
A<o?M~!o<; mais cette correction a été repoussée par M 0 et D.
P. 3~ Hg. 6, (MxoCv irp~TTOK &v e!x~Tat Nous avons mar-
qué entre crochets les lacunes du mss. P. L. *6~ cïx~etw, P
suivi par D, au lieu de &ïx(atw du mss. V suivi par A M etO.
KE~ t
P. 34, H~. a, 3tenrupou,–V; Stancopou, corrigé par A et par P.
M 0 et D.–L. /t, x9tToyo<<H) <t''<t V et P xdrrotxo;, dc~'nd"
par 0. A préférerait ~w~, Reiske, K<trw T~e<; D, avec feu-
tre V, écrit x~To~e~. L. t3, Bt~Mr~ptow, au Heu de IMLt~'
ptc< de V et P, –~comgé par AI M 0 et D. L. t7, ~tw~tt-
~«, A M 0 et D; t~T<0~t<, proposéaprès coup par AI. –L. 18,
xtX(<u(A~M<, ajouté d'après l'un des V, nonobstant P et t'édit
pr., par A M O et D.
P. 36, lig. ~(M~ta~en, A a proposé de corriger par ~{M~-
ëotïe on ~M~sre. ïbid., ~ct, au lieu de Mw, V et P, AM
et 0, correction proposée par Reiske, et adoptée par D.
Lig. a, T~ K. AI a propoté d'ajouter l~w~w, ce qui a été
accepté par M et 0, mais jugé inutile par D. L. 3, ~wpJ~-
TM<, P, eMyx~TW. L. 5, a!xt?ep~wit!, wÏxtM~wouc, P.
tbid.~ ~utaMwet~et, htme~MM~K, P. L. tt, pwM)<, au lieu
de ~t~<, V et P, proposé par A d'après le V, appuyé par
un paMage u!térieur, et appr. par M 0 et D.
P. 38, Hg. 7, &cttpo~, au Heu de ~wetpo<de l'un des V et P,
corrigé d'après le a* V par A, et adopté par M 0 et D.
L. ï <, T&v M (OtoMctw), ajouté par AI et adopté nonobstant
le silence des mss.
P. 40, tig. '<~ &Yu~et~ P, au lieu de e~tMTCtro! des autres
mss., corrigés par A M 0 et D. L. 11, tx~r~t, an Heu de
o!)t~< de V P, corr. adoptée par At M 0 et D.–L. t3-t6,
~< t~( Ce passage est dans Suidas, v° Se~
éd.Bemh.,
t'* part., p. tao6, avec des variantes; sur 0<hw <<~t~, il
ajoute TOMT~CTM, TpaTtc~a, T& Ctïat St~o~w~. Kust. reproche
à Suidas cette dernière interprétation du mot St~at~ etc., puisque
Procope a désigné la sainte table dans le passage précédent. tt
reproche aussi à A sa traduction emissarium, qu'il assimile à
un cloaque où tombent les eaux qui ont servi aux usages <ta-
trés; mais 0, qui a retenu le mot de A, l'interprète par bap-
tistère, ainsi que D V. V. aussi Gataker sur Marc-Anton., VII,
3, p. aSo, et Reinesiu", ainsi que Toup. sur Chrysost. apud
l'hot. BiM 15ao Bernh.- D aurait d& corriger <*M/M<MtMw nour
tcvet t'équivoque. L. zo, <wt~Mpow, au lien de ''wty., uu
V <'t P, corrige par A sur l'autre V, et adopte par M 0 < t D.
–L. ~<, TwuT~ &w~, ajouté par A, d'âpre un des V,
et approuvé par 0 et D.
P. 4 a, tig. t5, < ajouté par D sans les mss.

KE~.A.
P. 44, tic. 7, ~tTp~~Me~, au lieu de ~torp~MCtw de V et P,
A M et 0, correct. proposée par Reiske, et adoptée par D.
L. t4, Cu(Ao! ajouté par A pour éviter l'ellipse, M 0 et D
t'adoptent sans en parier.–L. M, ~t~w ~otMe, P,
~ren' D préfère P, en substituant une virgule au
!Kw. V.
point en haut entre les deux mots <{*. et–L. a5, ~ru~w
t~<w, V A D et P, ~vtuy~~ttw. M l'adopte, 0 supprime <~(<w.
P. 46, tig. 3, icot<cn a~ol! cM~< [~<Mt], ajoute d'après
A par M 0 et D, au passage nonMO<n TetCret T~a e&S<~ ~tatur., où
AI a signaté une lacune d'après les mss. V, et qu'il a remplie
ne sciticet in Theodorae offensionem et odium incurreret. 0 dit
que la teçon nouvelle est autorisée par le ms. consulté par M,
apparemment un des Mit.–L. t4, ~«rr<t~,V et P,–A M
0 et D. Celui-ci reproche à<At de l'avoir corrigé plus tard à
tort par ~ittTH~. L. *8, drctMMv, V et A, correspondant à
SKVt~etwro,et s'appliquant aux souverains; mais AI et M ont
proposé thMMM, que 0 a trouvé douteux, et que D a rejeté.
L. a3, TcoM~t o!, d'après un V, et At M 0 et D. e! omis dans t'att-
tre V et dans P.
P. 48, lig. 3, <~a~!t. TuY/
P entre ces deux mots.
laisse entrevoir la lacune d'un mot. -L.
ta, <&~wtw, au lieu
de <u{MwS< des mss., qu'adoptaient A M et 0, corrigé par
Reiske et D, peut-être sans nécessité. L. i5, eÏM~.
obtMtw, V; oïx~, P.–L. to, cTt6etSo<, P, adopté par et D0
au lieu de orot6<Mo<, V, A et M.
P. 5o, tig. cx~nro{jn~.Suidas, en rapportant ce passage,
v" ~uptYt~ écrit TcpocHOMu~w) mais sans appui des mss.
(le Procope, et commente ainsi ce passage: ~<ptita!Tou<
~mTO cu/~ouc, ~upty~~w wpo~~otou~D). Bernh., Il, t~ part.,
p. t *38.0 impute Suidas cette addition (qu'it interprète par
&
acidum ructu<n, d'après Foesins, ORcon. Hippocr. b. v')
pty~Mt S~ ~Y<Ten, ~ww ~P~ ~M~~t que le nouvel éditeur
a eHacé du texte de Suidas, not. 5. L. 7, s~w<t<; A propo<t<~
~uM<, Mn< t'appuyerd'aucun m< ce qui n'eM pOtBt été adopté
par M 0 ni D. Lï~. 8, tUM~ehw, d'après P et AI. Les autres
ont écrit <t~o~L. 11-«, r~ iM~, d'aprèt les mM.–A M O
et D, retrancheut T~t. –L. ta, Tetur~ Un V et P donnet'tt
tauT~q, maintenu par A, qui suppose t'omiMion de ~M<
Reiske ajoutait Tetur~< ~aptw 0 et D ont proposé Twn).
P. Sa, lig. to, *E< <&M~. Ce paMage est reproduit fat
Suidas, v* x~&x. Bernh., t. H, t'* p., p. a38.
P. 54, !ig. a, th, au lieu de sht, des mss. V et P, corrigés par
A M 0 et D.
P. 56, lig. 5-to, e&!t. Procope, G. des Co<A~,
<tpee~<<tp<tw.
ta, p. 600, ed. D, rapporte ce passage en termes presque
identiques, ainsi que Suidas, v" T~T!. Bemh., tt, part.,
p. ta56.
KE~. Ë.

P. 56, lig.
6!)wan fc~ V
t3-
<m~wan (o&!t) f~uetw, au lieu de *no
d'après A, se fondant pour intro
etP, corrigés
duire ta négation sur le passage de la C. Cott., Ht, p 5~8, ou
il est dit o&Settt~ ~nCan. Ce qui a été adopté par M O et D.
–L. t5, ~n ?!w. –A fait au contraire remarquer
M.
que d'après Procope, ibid., Béi's~ifre naviguait incessamment
d'un port <ortiné A un autre, et qu'ainsi ce passage est cor
t ompu mais il a fatiu le maintenir, les mss. n'autorisant pas
de nouvette correction.-L. t6, Tmp~<t, mot suppléé, à cause
d'une lacune indiquée par tes mu. V, dans M 0 <t D.–tbid.,
3~, ajouté d'après un des V. par A et D.
58, tig. 4, ~(M~tt, peut-être taudrait-it «[t~Yt~ tbid..
P.
y~wïo, au lieu de ~Mt~ïo des mM. et de A, cmriges en <&MWTo
par 0. D a écrit ~x~~T9.– L. 11, TM ~S~tTu;']. taconc siguat<'e
dans les tuss. V et P, remplie par A, d'après Proc., G.
Goths, et adopté par M Oet D. L. a, B~et~vo! d'après
blil. et Proc., G. Co< Au lieu du datif B.M des mss.
V et P, et de l'édition princ. Corrigé par Al M 0 et D.
L. t8, ~ov au Heu de ToC ~ou, de l'un des V et P l'autre V
écrit: at~wE! rcS p~ ce qui voudrait dire que pendant tout le
temps de la vie de Germain,ses fils, Justin et Justinien, auraient
été sans épouses, ce qui n'est pas exact; ~ou, au contraire, se
rapporte à la vie de Théodora, expl. de A, adoptée par M 0
et D. L. ao, n. B<~Mrap~ou, au lieu de l'accusatif ov de V
et P, corr. par A d'après le tiv. III de la G. des Goths, et
adopté par M 0 et D.
P. 60, !ig. 6, T$ P, au lieu de de V, corrigé par AI et
D. Lig. 7-8, <ht. *H entre ces mots, lacune indiquée
dans V, au lieu de 8t. V et P donnent ~5w c&x, corrigé par A,
d'après un passage ultérieur, et adopté par M 0 et D. Reiske
avait proposé un commentaire plutôt qu'une correction.
L. ta, ohco~, un V, suivi par A M 0 et D, au lieu de
«Tro~ctv du V et P. -L. <5, TQtUTT), au lieu. de retUTt)~ des
V et P, proposé par A, parce qu'il s'agit d'Antonina, et adopté
par D ainsi que par M et 0. L. 17, OTCtO{AM~<p, AI M
0 et D, au lieu de <TTet8{AMpLtv~, V et P. -A proposaitle nom.
o<, se rapportant à T~. Cette correction a entraîné celle de
~tOTa~y au lieu du nominatif. –L. 18, Be~to~pMw, au tieu
du datif V et P, –corrigé par A et adopté par M 0 et D.
Lig. idem et to, Mo< ~<t. Nous avons introduit 'tMd~w,
d'après la remarque d'O. A proposait d'ajouter o!w après M<K, et
Ai de séparer Mo< par un point à la place de la virgule que
nous rétablissons d'après V et P; Reiske, plus hardi, ajoutait
TMMv <fMTif}pMt< ~Mt. D substituait <~<t à ~(wtï~.
P. 6a, tig. 4, T~t (~w ir., au lieu de TM (*. de V et P, corrigés
par A 0 et D. Nous avons rectifié la ponctuation de D après
~pMN<, d'après P, ce que nous faisons souvent sans entrer dans
ce détait. L. 5, n<po~<v, au lieu de thpoue~ de P.
L. 6, ~T< au tien de <!<' V et P, dont A a proposé dubitative-
otcttt la cottccUon en ~ït qu'ont adoptée 0 et D.–Lig. id.,
tewT<x, V et P, A M et 0, corrige en Mwr~ par le seul D.
Lig. ) a, OuyotTpt~, au lieu de Cuyatïpt~ des moê. V et P, cor-
tiges par A, parce qu'on ne peut admettre de mariage entr<
deux femmes, et parce que Tttéodora n'eut pas de ntte issue
de M ntte. Ici l'auteur reprend la suite des nançaiUet, ptu~
haut où t'époux Anastase est appelé CuyatTpt~.
P. 6~, tig. a, o<!rt <)tOMt9tv. P, ~wTt; V, o3ot. 0 ne comprend
) icn à ce passage, quoique A et D n'y voient aucune diiïicuttf
il a proposé de lire ouwouoMtv, afin que le sens soit, que Théo-
dora était si impudente qu'elle faisait opérer cette union, nuu
en secret, mais ouvertement, et il cherche dans Suidas, v" ix<
<no; (t, se p., p. t~o), le comment. de ro Oi~uxow. ixeuct~
-L. 4-5, ToC t~wT., rétabli d'après les mss., au lieu de roi écrit
par D, tig. 3.
P. 66, tig. 5, StttOpu~o~T«, V et P, A M et 0, corrigé en
SMt6pu~CwTt< sans nécessité par D.- Lig. io, Sç 3~, au lieu df
&< de V et P, dont la correction a été proposée pour raison

gramm. par A, et adoptée par 0 et D. Lig. AeuetOa~, peut-


èlre faut-il AtutOetc, d'après V, P et Procope, G. des ~M~ 11,
xt. Dans le livre des ~< Vï, on lit Atu~acOa~, adopté par
Raph. Volaterre, et 0 prétend que c'est la meilleure teçou.–
L. t6, <t $tM~To<, V et P, maintenu malgré la teçon eD~' ~StM
jAOTOt de t éd. pr. de A par M O et D, parce que ce dernier mot
ne se trouve pas même dans le Lexiquede H. Est., dont M. G.
Dindorf est un des éditeurs, et parce que Suidas ne donne qu<
Sn!t{MTO<, dans le sens de./wM~M, Bemh., t, t~ p., p. '4"9'
Ce mot veut dire ici que Sergius avait engagé sa parole,
tandis que e~tM;*OTO< signinerait le contraire et diminuerait
son crime. L. 2o-ai, oCït–oCït. Les mss, y compris P,
donnent o~St, suivi par A M et 0. U a cru devoir faire cette
corrrection.–L.~3, ~On, au lieu de o~Ott, V et P, dont la
correction a étf proposée par A comme douteuse, et adoptée par
0 et I). em~t~, au lieu de onto~t~o~w~ des mss. V et P.
<t dcst'd conigés par t).
P. 08. tig. 3, T<9pu~uL~o<, au Heu de TtOpuU~jjKw~doit mss.
V et P, corrigés par A 0 et D. L. a5, au lieu de stw), Y
ft P, corrigé par 0 et D, sans qu'ils en aient donné le motif.
P. 70, tig. a. 3, So~ou.M~ï, au Heu de So~M~a, qui ne
pouvait se concilier avec le datif th~M~, selon AI (qui a écrit
So~ojiMWTt), et qui a été corrigé par 0 et D.

KE~

P. 70, tig. 4, eh6p«!ntM, V et P, au lieu de <MpMMM, cor-


rection faite par D, sur la proposition de Reiske, peut-être
sans nécessité. L. o, Me~. T., A. Suidas, v" t~t?~, éd.
Bernh., p., a36, écrit ir. Mt~~tor~TOt; T., et non
~St~t~crdtTTx, selon D. Kust. et B. trouvent la leçon de Pro-
cope meilleure. P donne aussi Toï~ et non T?)< de V, dont At a
proposé ultérieurementla correction admise par 0 M et D.
L. *3-t4t ~w!pou<, au lieu de irr)po!<<, V et P, correction puisé<
dans Suidas, v" Stuupo;, copiant ce passage depuis ~cupa< à ~6..
et adoptée par M 0 et D. Suidas, v" ctcupe,dénnitce costume
t~aïtow Tpa~u xct~ TKt~ iMpt6<~enow ~Ypotxm~, Sou~m~, not~an~,
/t~ $tp{A«TtM<. Bcrnh t" p., 770. Le pain était appeh
par les Romains iKt~tp~L. t9,x9tT<?r~, au lieu de&Vft
P, correction attribuée par A au copiste et approuvée par lui.
M O et D, le sens au reste étant le même.– L. at, 'JOMwr!wv,
Mil., au lieu de 'foucT~m~w, qui, selon la remarque d'A est
souvent substitué dans les mss. à Justin, comme ici dans
et P, correction approuvée par M 0 et D.
P. 7~, tig. t, ~awe~, au lieu de <<~t<~ de V et P, maintenu
par 0. A a proposé a~at~tt~, et Reitke d~wvulw, adopté par D.
L. 7, Moxtt (AMtw, V et P, A M et 0. D, d'après Reiske, «
<'crit {A~ sans nécessité. L. < 4~ ~'6~. D a, contre les mss
Ics éd. et le sens, substitué la virgule au point nécessaire, on
point pn haot. (Remarque que souvent nous omettons.)-L. t8,
t~ w.Q., P, au tip't de n ttc V, cunig<' par A et t<'s autres.
L. ta, TU{t6o~<pMW, Suidas à ce mot, citant Procope, copie ce
passage et l'interprète par & ~ar~p~,
et nt~<~o<.
P. 74, tig. 3, <~< ~ut., lacune de deux mots indiquée dans V
et P. A a proposé de la remplir par iKtp~ ~< <tp~< ~mx.
M apparemment d'après Mit., s'est borné à remplacer par
o!<,
ce qui a été adopté par 0 et D, quoique la lacune paraisse
plus considérable. L. a6, ~p. w.<M., it y avait intercaté
M. dans V et P, dont A a proposé la suppression pour éviter
une battologie. HetpM~ ne pourrait plus se rapporter à ;tup. 0
n'a pas approuvé la correction que nous adoptons avec D.
P. 76, tig. at, ~M~~Mw, au lieu de wto~tJ~eCw de V et P, dontt
A a proposé la correction d'après un passage ultérieur, et d'a-
prés Suidas, v* w~~ citant ce passage à partir de ~u~wnw, et
traduisant le mot par xenwcofM~, w<MTtp* ~e~M~t. 0 et Dont
approuvé A. -L.
6, (~) <M~ V et P. rétabli par Suidas, v"
~tex~urst, copiant ce passage depuis ~cw., t, p., 4Sa,et ap-
prouvé par M 0 et D. L. 7, lacune dans Y
[&Ytet~{M~et,
et P, où on lit ytwotMWt. A a proposé, en maintenant ce mot, de
le faire précéder de TttUTi~ ~M. Toup. obs. ad Suid., ï, <~7,
désirait «~YtwetMwet. C'est M. qui a proposé ~Mt~. Ex in-
genio, dit 0, d'après Mit. dit D, qui l'adopte. L. ~o6t-
pMTOtTO~, P, au lieu de <~6tpo!tTtpo< de V.

KE~ Z'.

P. 78, tig. <4t reC <nwoS o., au lieu de woC c, V et


P, corrigés par A, accepté par 0 et D. M a omis reC.
P. 80, tig. a-3, 'A&. ~9., passage rapporté par Suidas, v'
<M~OMt (Bernh., ï, t" p., p. 635), en citant Procope et les
faits des Vénètes, et analysant ce qui suit. L. to, et p. 8t.
lig. t-to,'E~tTet M,–St<~<Y~6~, long passage copié, avec
~uetques variantes, par Suidas, v° tuitaipuyat (Bet~hardy, t,
p.,63o).
P. 8t, t'g. t ~~<w, passage copié dans Suidas
~wa~up~«
avec qut'tquc*; variantes, en citant Procope, v" <w~<, p. 497
-L. t8, a~aupou~evot, au lieu dee~avto~twot, V et P, cotïi-
gés par A, par le motif que plus bas il est question de meurtre,
adopté par M 0 et D.
P. 88, tig. 8, OTMtMïBw, au lieu de OTpMtMTMW, V et P, cor-
rigés par A, et adopté par M O et D d'après Mii.–L. o, y~p,
ajouté par D d'après Reiske, malgré le silence des mss. et édit.
–L. t4, TtoU~, au lieu de TcoUotl, V,-A M et 0, corrigés d'a-
près P par D. Reiske ajoutait wp&<. L. ta, OTMtMTCt~, corr.
de cTpatT., ut supra. L. 24, w~tîv, V, A M 0 et D, at* tieu
de n~jv, P.
P. 90, lig. 4. ~pa (c!Uût) 0., ajouté par P, ce que nous ac-
ceptons matgré le silence de V et des éd. mais nous maintenons
!e sens adopté, ne pouvant appliquer ~x< aux jeunes gens,
mais à la femme, et prenantle verbe au moyen.-L. !a, rro~t-
T< V et P. Suidas, v° ~a~ow, cite ce passage en écrivant no-
~tv, rejeté par K. et Bernh. et nommant Justinien. V. p. ~06 (6).
–L. '4<o ~!< 3tetT., V et P.-A a proposé de lire T. TMv
~M ~{jL6., accepté par M 0 et D. Reiske 3t* ctrat~et~ maia te textt
des mss. nous a paru devoir être maintenu, les mots substitués
étant aussi vagues que ~9tTo~tM<. L. a3, ~A<~oC<, au lieu de
c[~a<voS< des mss., y compris P, correction proposée par A et
adoptée par M 0 et D comme nécessaire.

KE~ H
P. oa, lig. 5, a~To[ttTV)] il y a dans V et P une lacune d'un uu
deux mots à aur~w leçon des mss., A a proposé d'ajou-
ter OtetT~w. 0 suppose que M. a très-bien corrigé d'après ses
mss. (apparemment celui de Mil. et l'autre encore inconnu, par
lequel son correspondant PoMin a pu remplir les lacunes du
commencement des mss. du Vatican, et de Paris), en chan-
geant seulement a&Tow ~) en eùïo~T~.cequia été admis sans
observations par D; mais ce qui pourtant ne cadre pas avec c(

t'(tmtn<' V. –L. 6, Ytvo~vM, au h<'u dt Y'


qui reste des mss. P écrit d'ailleurs ope~tVMv, «)< lieu de Sph);*
df V tt P Kn
corrigeant aur~v, on a mis le datif, A M 0 et D. L. 7, vo~eï,
Suidas, v° ~Mto<, copiant évidemment ce passage. Ed. Bemh.,
t, p., 837. 0 semblerait préférer WM$~. S a aussi écrit ir<t-
OtcCett, au lieu de i~<c0en, mais le MM est le méme.–L. 13,
tto~tït~ sic V et P, M 0 et D. A proposait, uns nécessité, d'é-
crire là et plus bas tM~ur< à cause des grandes dépenses
faites par Justinien pour les Huns.
P. 94, !'&' ~~<t V et P, A M et 0. –D corrige sans néces-
sité en ~wo<; de même tu en ~<t, ~J~wtUM~ (c'est ainsi fallait
accentuer) en ~t~ovsmSw. L. 3, nXourou, au heu de nMS de V
et P, correct. de A, adoptée par M 0 et D.
P. ~6, tig. 17, <htot &w M~. Nous préférons cette séparation à
&Ko<ctw ?. de V et P, maintenu par D, ainsi que t'a proposé A,

et que l'ont adopté M et 0, parce qu'il s'agit moins de la


forme de la statue que du lieu de son exposition. L. ta,
<bKt~~eK des mss. V et P.–A a proposé a?M~ par le motif,
adopté par D, que, selon les mss., cela voudrait dire que Do-
mitia se proposait d'éteindre le souvenir de la mort hideuse de
son mari, tandis que la suite du récit prouve qu'elle en a fait
conserver les traces sur sa statue; mais en recueillant ses res-
tes, elle n'a pas voulu faire représenter par les artistes leur
état de mutilation. Le mot ~$o<, employé ensuite, s'entend
de l'événement en lui-même, et non de la mutilation. Le sénat
n'aurait pas pu souffrir qu'on en reproduisît l'image.
P. 98, lig, t, KanMT., V et P, au lieu de KaittT, à tort cor-
rigé par les édit. L. 8-0, ~Hw y. o. –M~ passage reproduitt
par Suidas, v* ~pcxantoi~, et emprunté évidemment de Pro-
cope. L. '9-ao, So~p. ~py, Suidas, v* oxerte~, citant Jus-
tinien.
P. !oa, tig. 3, Y<we~. M o!x., irott*. On aurait dû peut-être
traduire f~c ceHes qu'il s'était appropriées que cum in aère suo
fuissent. 0 trouve cette traduction détestable,et entend le pas-
sage en ce sens, que, quoiqu'il eut des serviteurs, il prodiguait
sun bien aux barbares.
KE~
P. t0i;, lig, ÏO et ao, ~tTMW.–ttp:tt.,Suidas, V" ~TMW, COUt
mente évidemment ce passage en disant ~TM~<rM< ~ptSMr~,
o?o< wp~n Sou~M TtatSt. L. aa à p. !o6, tig. a~, T<M< t*iv.
Ici commence une lacune dans t'édit. princ. d'A, qui n'existe
pas dans lei deux mss. de V. Cette suppression,imitée par le
P. Maltret dans la grande édition du Louvre, a été signalée
bientôt après par Lamothe Levayer, mort en t67~ (t. VIII,
p. '~5), et Gilles Ménage qui, quoique ecclésiastique, l'a
publiée dans le Menagiana, vers t6o3 (UI, a5~ de l'édition
d'Amsterdam).–Retativement à la grossièreté des termes,
Procope, selon lui, l'a soigneusementévitée, et quant à l'ob-
scénité, elle ne s'y rencontre pas non plus. Cette raison n'a
pas, dit-il, empêché d'imprimer, dans toutes les éditions de
Sénèque le philosophe, le xv~ chapitre du t" livre des ~MM-
~o~~a~t~ il aurait pu citer les livres des plus graves pères
de t'Égtise, si cet exemple seul ne suffisait pas.-Le chapitre de
Sénèque, bien autrement détaitté, mais conçu dans un même
esprit, a trouvé un traducteur français dans Ajassonde Grand-
saigne, un pubticateurdans le professeur Durozoir, un éditeur
dans Pauckoucke, et des garants dans les noms les plus hono-
rables qui ont pris part à cette publication.Orelli n'a pas hésité
à rétablir dans son édition grecque et latine les textes suppri-
més, en observant d'ailleurs que Procope n'était pas destint'
aux adolescents,et qu'il y avait des détails plus graveleux dans
Pétrone, Juvénat et autres, Il a rappelé ennn que Gibbon,
dans son Histoire de la décadence de /'J?/M~c romain, avait si-
gnaté ces passages à l'attention de ses lecteurs. Selon Gibbon,
en effet, qui reproduit le passage le ptus libre (ch. xt., note t.
p. a8, éd. Buch., tom. ÏI), un savant prélat aimait beaucoup
à le citer. Dindorf, en publiant ces fragments signale la sup-
pression d'Alemanni et du P. Maltret, et t'inndétitè faite aux
mss du Vatican et de Milan; il aurait pu y joindre le mss.
de Paris Une éditint) qui aHJ'~rd'hui ne les «'puxtuir.tit pa~,
serait par cela seul mise à l'écart, ainsi que t ont fait savoir dft
ttihtiothécaires respectables; et probablement leur suppression
ne ferait que surexciter la curiosité, puisqu'on voit un curieux
enrichir le British-Museum d'une copie de ces passages.
U a été d'autant plus facile d'ailleurs de s'exprimer avec
chasteté dans la traduction française, que les expressions
trop nues pm te<que!tea Procope a châtié les déportemeutt
t!e Théodora, sont moins fortes que celles de Séuéque, et
n'ont pas de tendance licencieuse comme dans Pétrone et
dans ~w d'or de Lucien, qui ont eu pourtant des traduc-
teurs. V. Préface du tom. VIII du Musée d'Herculanum, t$~n.
–L. ~3, ~Mpe<. P donne ~~epo<, qui signifierait stérite, ce
qui ne conviendrait pas a une jeune fille alors non pubère,
<~ui depuis a été mère. Les autres mss. paraissent donner
<itMpo<. L. t5, d~Sp~w T. M.t<n}T~. Suidas, V yn~ïtat (éd.
Bernh., H, t" p., 8ôa), traduit ce mot par~ nop~etOt To tï; r~
euwouct<[< ~eepw; mais il donne {At~T~w, que nous rétablissons

au Heu de u.t~T~w écrit par D. V écrit ~tc~T~w, Mil. (tt~reta.


Ce sens est clair; mais au lieu de ~op~atw, D a écrit aMp<tet<, quii
lie serait pas en rapport avec la force du mot ~Opow qui suit;
tandis que Suidas, v° t~Spt~t, et ses comment., ibid., 387, en-
tendent ce mot du membre virit «a~ren o~ ~pe; TtwMw ~wXpttoc
xa~ ï~ o'ï8oïew.
P. to6, Hg. t, ~atwrpM~tftp, P. 0 a écrit {AncrpoitM,
suivi par D. Nous préférons le ms. L. 6, H<Mw. C'est un
mot qui signifie à pied, de la dernière classe, et que nous
exprimons par pédanée, avec le président Cousin, tandis
que Mauger écrit courtisane pieds nuds. 11 s'agit des filles qui
stationnent sur la voie publique, et auxquelles on enjoint d<*
marcher. Parent-Duchatelet, De la Prostitution, chapitre xt,
page 553, deuxième édition, tome ~L. '7- p~am~o~t~
–~atetccoijK~, le premier mot signifie proprement, frap-
pée d'une baguette; les traducteurs latins le réunissent aux
suivants et écrivent mnictas alapas trementibus geuis exci-
piens 0 (untc to), invoque Térencc, ~/<
n, a; Pétrone,
p. 2o5, etc., pour rappeler que les acteurs ennaient leurs joues
sur lesquelles on frappait. Le président Cousin a traduit &cm~.
parennant ses joues. Ce mot signifie autre chose, et on n'a
traduit que le second membre de la phrase.-L. ig, et p. io8
et tio jusqu'à tig. ig, ~oSuca~t~ –T~< f~<t< ~otoCwran, V
Mil et P, supprimés par A et M, deuxième lacune, remplie
parO et D. L. at, ~uc~ T<, P, <~<u<eïo, V et Mil.,
suivis par 0, mais non par D.
P. to8, tig. t, ïe~u~~M,P.–0 et Décrivent Ï~t~oucz, d'a-
près Suidas, v" ïc~Mt~ que les éd. de ce Lexique supposent
applicable à ce passage de Procope, quoique rien ne l'indique,
et qui signifierait mouvoir beaucoup le corpa en marchant, ce
qui n'est pas un sens obscène mais 0 veut que ce soit la même
chose, que Lumborum crispitudine nuctuare, d'un Père de
t'Égtise, Arnobe, Il, 4*. 0 traduit Procope coxas proca-
citer motans. aggrediebatur; et D ipsa tudibunda sin-
gutos, vel etiam impubères, ad inguina depalpans, sale suo
atque lepore pelliciebat. Ce qui est aller beaucoup trop
loin, quoique le verbe Ï~M~. dérive d'un mot qui rappelle
Inguen. Aussi M. Hase, dans le Lexique de H. Estienne, se
borne à dire que c'est une expression obscène; D rapporte ici
un passage de Theognoste, ap. Bekker, ~~cc< gwc~ p. ï384,
où !~ta~6'v est défiai eva6etUetv ro tc~ov, et Huschk.,
p. 7? mais si avec le mss. P, on lit !e/ua! qui dérive de !o~uM
et qui signifie être fort ou rendre fort, le sens est seulement
qu'elle excitait les sens par ses bouffonneries,et non par ses
actes.-L. 11, pmMT~atc, P comme D. Les autres donnent ~tOT)-
T< L. to, ~T)v, P ~UMv. V, au lieu de aU., écrit &tM<
ouvatï~ <Ï?} xet~ ~<{vï} ~pY~t~Ocu,teçon suivie par 0, mais rejetée
par D, sans doute comme moins énergique.–L. at, ~ct~-
~~ny, P. 0 et D écrivent à cause de t'adjectif<u< ~<xpL-
6\uM.
P. t to, Hg.6, ~tov, P,- tÏoOto~V–et <ïc0(ov, Mil. Ces deux
mots signifiant d'ailleurs que tes oies se pri-cipitaientsur cha-
< un des i~tains, ce <)<') si~niHc hictt qu'its )t's mangcai<'nt. C'est
<e passage que répétait te prêtât angtican, téton Gibbon.
L to,~op~ua<V–TtopXeupK~, Mil. etP.-Suidas, hocV.rap.
porte ce passage comme étant bien de Procope, et relatif à
Théodora; il ajoute comme commentaire <Xew xoMt~p~T;.
L'édit. de Suidas, B<mh.,tt, t'* partie, 6o4-5o5, a produit
sur ce passage un long commentaire, en combattant Kuster,
et cite Suidas, v* xup~t; Ctément d'Aiexandne, P<M~ Mt,
a64, cd. Potter; le Sch., IV, t3t; celui de Thé<tcr;te Mr t't-
dylle V, 43; et Lampa. ~c/M~ 5. Son retumé est, quant au
passage de Procope po<terionbu< em!nenttbu< rejectis et op-
positis. On trouve la même posture, ~tt~<~ ~n'«/ VtH,
pl. ao. Du reate, le verbe w !<6M des mM. ne se trouve pas,
comme ~op~M, dans les Lexiques, même dans celui de H. Es-
tienne, éd. Hase; on a donc dû t'écarter.–L. ~ptwOuop~vt!,
P, adopté par 0 et D, au lien de pp~e~ Mil. L. to,
ttOtoSwTCtt, P, au lieu de iMtoCvttç, V, suivi par 0 et non par 0.
L. a3, 'Ec. et
P. ttt, !ig i et a, jusqu'à <?X'~ dans Suidas, v~ exoptnett-
wtc~an. Notre traduction porte, en quelques exemplaires,
tr'elles, faute qui a été corrigée.–L. t4-<S,6~p–<M[6m~,
<
V et P lç S. tt. <tCt6o~TM~. A a proposé &xip et ~M~row,
adopté par M et 0. Reiske, t< S. nop~e~ $M6o~T< D a adopté
ce dernier mot. Le texte primitif pouvait s'entendre.
P. n 4t Hg ito~ur~ttct, A M 0 et D au lieu de ??o~tT<~ des
mss. V et P. L. t4, xctx. ~pyor~ P, xamoC~To; ~pyou V. 0 ne
trouve rien de plus insolite que cette forme. Reiske a proposé ·
xwM~! Tocou~ou, ou ptutAt x. xai ~wo~ou. D a maintenu le texte
de V.-P nous a paru meilleur en ce que !MnMCwro< est insolite,
<t même impossible à traduire, tandis que notre texte veut
dire que, l'auteur du méfait ayant été tué, le bruit s'en ré-
pandit jusqu'à l'empereur. L. to, ~Mcr<Mn, V et P, MO et
D. A proposait ~r<~<, ou ~w<T~<To, à cause de la maladie
de Justinien qui ne lui permettait pas d'écrire. 0 remarque
<tU'H n'y a point à changer ttttcrtt~At, qui s'entend d'un ordre
vcrbat comme d'un ordre écrit. 1) trouva aussi t.* cor-
rection inutile. L. &4, ~tento~MOeu, maintenu d'après V et
P contre la correctioninutile faite par D. L. id., 'PMp.w~, an
Heu de 'PM~auou~de V et P.-A avait cru le sens de ce passage
altéré. Reiske a'est tivré alors à son penchant pour les correc-
tions hardies. M 0 et D se sont bornét à écrire le génitif, ce qui
sn<nt; car la suite fait voir que Justinien rétaMi, révoqua de
suite Théodote de sou emploi par les motifs attéguét par Pro-
cope.
P. n6, tig. 90, TKt~~e~, V et P. Le typogr. a omis les
deux esprits ainsi que D. Reiske reproche à Procope d'avoir
écrit ce mot pour e~<mw, et d'avoir singé les anciens, sans avoir
de talent pour la littérature il l'accuse même de solécismes.
Les nombreuses citations de Suidas prouvent que le style de
Procope était estimé; il n'avait pas tort d'imiter les anciens,
et de résister à la corruption de sa langue, qui commence sur-
tout à l'époque de Justinien. La correction de R. n'a point été
adoptée.
Ici nous terminons le chapitre IX, soit parce qu'il est déjà
trop long; soit surtout parce que M, qui a utilement introduit
ta division en chapitres, aurait dû voir que l'histoire du mariage
de Justinien se détachait du sujet précédent.
KE< l' (fin du chap. IX ancien).
P. tt8, tig. 8, ~p*Y. <! Ya. Entre ces mots, il
fallait un point
en haut, conformément aux mss; D l'a effacée en faisant
comme d'ordinaire des phrases sans fin. Nous ne pouvons si-
gnater toutes les rccti&catioM auxquelles par ce motif nous
nuos sommes cru obligé. -L. t9, *0 81 ['loucr!~]. Il est re-
connu qu'il s'agit ici de Justin, et non de Justinien; c'est pour-
quoi nous l'avons ajouté au texte, mais entre parenthèses,
cause du silence des mss. dont tes lacunes sont fréquentes.
P. t ~o, iig. 9, oSï< ~cir., lacune dans V. Elle est d'une
demi-lignedans P.-A n'avait osé d'abord la combler; mais en-
suite il (At) a proposé d'ajouter après ~?Tt. ïS~ <~M~ au lieu
< M a pasac sur cette lacune, que 0 regarde abtoh'ment
comme insignifiante. D le pense aussi, tout en la signalant, et :<
maintenu d'ailleun T~et. Nous l'avons indiqué par erreur typo-
graph. là où elle n'est pas, entre rwat et e6r< <ïpi~ tandis qn'ette
est entre e<!rt et <en. Nous ne savonaau reste ce qui manque.–
L. '7-'S, T<Mpu<p<t<eu, au Heu de eCrs xpu~ou, corrigé
par A 0 et D. En effet, !Mpu~[<eM signifierait éducation cachée,
naissance inconnue, comme où Ytyew. ce qui serait un contre-
sens. L. a*, ~pOerMMw,au tien de ~p~recw, V, et opOor~ow, P.
Suidas, v" ~p$erMte<, dit icetp$twe< ~p<~ T<A< Tt~oï~ ~o~et.
D'après ce passage, Toup a proposé de corriger le texte de
Procope, en citant d'aitteurs Catntt., LXV, 65, Nicetas in Andr.
11 aurait dû citer surtout Anacréon, 4~ et 5, et Com. Gallus,

Et. 5. qui virent la plus grande beauté d'une femme dans un


sein ferme et dur Hercut. et Pompéi. t8~o, t. Vï. p. a~, et
les pt.– A propose d'écrire ~0~0~ (et non ~p0<!ïeow), è sacri-
Rciomm ritu. M avait écrit à la marge ~p$oro~ow, femme bien
faite; mais 0, suivi par D, a introduit le mot de Suidas dans le
texte.
m,
P. tig. a, woMA, P et Mil., omis dans V, admis par M
0 et D.- L. 5, &Tto!!w, emptoyé fréquemment par Pmcopf. a
un sens énergique, et se joint ici à M<!w. L. 6, ~wa~o~pcM.
en un seul mot, au lieu de la séparation &w et a$. des mss, ça'
c est d'un mariage indigne qu'it s'agit.
P. tt~, tig. 4, xtx~~w, V, M~ P M 0 et D. Reiske :<
proposé une vaste correction, rejetée, comme souvent, par 0
et D. Nous maintenons le texte de V et de A, comme signi-
liant contraints ou invités, de xot~M, de prétérence à xex~t. ve-
nant de !tX~M, entraînes, déviés. L. 5-6, ~w) <hc. ~rpurotwevou
CT;<, V et P, A M et 0. Nous n'avons pas cru devoir corriger
ce texte en S~ et npurotvtuo~, comme Reiske et D. L. 6,
a~ÂM, V et P, A M et 0. Nous rejetons la correction {t~e< de
R et D. L. 7, tUt~Tt, P, adopté par AI et D. V donne tïxow,.
M et 0 ~!MTM< nous maintenons d'ailleurs ou~ contre o<ÏT< de D.
L. to, ct~TKïTttTtï, P, suivi par R et D, au lieu de ~~Tt~rot~.
A M et 0, variiiiites que souvent nous nogtigeons d'mdtqtx't
–L. M, ~tap)tMD), Vêt P, A M et 0, corrigé en ~wpx~at(
par D sans nécessité.
P. ia8, !ig. t, ~Kt~pM~, V et P. Suidas, v" St<opo<, semble
faire allusion à ce passage, si ce n'est à un auteur inconnu
dans tous les cas, il interprète le mot par ennemis, ~r~'
puis il ajoute ~Mp~ r~ Sm~opMCeu T&< ~M~an. A~Ten M xcH
Stc~opow wpNY~a, T~ T~tow. A ne trouve pas la phrase correcte,
mais interprète ~a~. par &~a<ow ut infra. D d'après At, a
écrit StzyopMv au lieu de ~tat~pSw, comme si la différence des
accents, si variables dans les mss., était à considérer. ~oMpepot,
il est vrai, signiRedans Procope, plaideurs. L. 9, <ïp~. (ttrotic
D intercalle sans nécessité d'après R, {t~, que ne donnent pas
les mss.–L. t3, wp<Tro(A.,VA 0 et D. P écrit ~cpatY{MT<M; mais
il y a une correct. margin. L. t6, notoupuwt, V et P. A a
proposé d'ajouter xpootc., adopté par M et 0; mais Reiske
maintient comme nous le texte, par le motif qu'il a le mème
sens, et que Zosime l'emploiesouvent.

KE~A
P. t3o, tig. o, (MTct6at~<ïy, V A M et 0. D a imprimé par er-
reur ~L<TaXet6< et P. {*~Tet6.–L. t6, x~
(A., V et P. A en a
proposé la suppression comme inutile, ce qui est accepté par
D; mais 0 l'a maintenu, et nous le conservons d'après les mss.
P. t3a, tig. a, 'toMT~OM, au lieu de 'tout~M~! de V et de P.
A a remarqué la confusion fréquente qu'on fait de ces deux
noms dans les mss., et en a proposé pour la deuxième fois la
correction, reconnue nécessaire par M 0 et D. L. 6, tuM~-
~<!v, V et P, A M et 0, corrigé en e~t~o~ sans nécessité
par D. L. M, 2x~et6~Sw, au lieu de Âo~. écrit ici dans V, et
de ~~Mt~. dans P.–A a adopté cette correction conforme au
texte de Procope, G. des Co~, I, ~7. Reinhart, 0 et D l'ont
adopté.–ïbid., xeA ~wr., au lieu de etuTMw des mss., justement
corrigés par A 0 et D. Justinien a pris le nom d'Anticus,
quand ces peuples furent vaincus.
P. 134, lig. 7, UtpMt<, au heu de MtpM< de V et P; cor-
rection proposée par A, parce que dans la G. dex Pcr~ liv.
t et I!, Procope nomme les Huns qui suivaient le tribun AI.
comme attiés des Perses Cette correction a été adoptée par 0
et D. L. io, noX~~w, au lieu de ic~tMw de V et P; correction
adoptée par tous.L. peu~e~et~ au lieu de pou~tuar~-
n,
Tt< de V et P, et de pou~s~a< de M. A dit que souvent Procope

se sert du pluriel, parce que Théodora participait au gouver-


nement. Néanmoins D le singulier masculin d'après Reiske.
L. <3, <~M x. jQ~e~, V et P. A propose ~w, signiSant
course errante. M oz~w, agitation, angoisse, d'après une
correction marginale, ce qui a été accepté par 0 et D. Nous
avons conservé le texte coc<me plus énergique, et renfermant
la pensée de toutes sortes de maux, la spoliation, la fuite, etc.
P. t36, tig. t?, w<pn<~wT«, sic P, Reiske, 0 et D, au lieu de
MpM~t de V A et M.
P. *4o, tig. 5, ~ttSoI–~tTpo~, A M 0 et D, nonobstant
et P, qui écrivent ~n$M–~TpM~1<. to, ~Tpwtwatw, Mtpo~
lacune dans V et P. ~M~ew TM. que AI a rempti par
Mtpow, après avoir d'abord proposé T$ ~oy~ ~S~w.
M a lu xaup~w dans Mil., ce qui a été adopté par 0 et D.
L. t3, sxoMiMuew,A M et D, au lieu de ttto~Muew des mss. V et
P. 0 maintient le pluriel, comme s'entendant, non de Justinien
et de Théodora, mais des exécuteurs. Nous avons adopté la
correction, quoique le pluriel put s'entendre aussi des deu~

P. t4a, tig. 3, t!
souverains. !t aurait peut-être fallu maintenir in<!pmtuM.
D. A maintient t~ow, conformément .<
V et P, quoiqu'ill'entende de Justinien par enallage. 0 a main-
tenu le texte J~ow. L. 4, P, par interligne, omis dans Y,
qui donne xe~ à la place; supptéé par.A et omis par D. L. 6.
ito~oîoc i. x. tp. f~TtO{Atf<utw], V donne ~o~ou<, ~no{m:uow et ~nat-
<T9tv Selon A, Procope a coutume
de dire elliptiquement n~-
Mt< pour tM~< {jLa~TtY~, et propose cp mot ~pLïttutw, parrc
qu'H s'agit du magistrat, et a~ ~S<ï9tw au lieu de ~MKw. P omet
~om~~ov et x~)ot) 0 et D a<pt< nt tes cotrection-' de A.
-1:1.
L. 9, x~rV* V A et D, au Heu de ~Mp(y de P et M. 0 voudrait
~po~y.–L. ta.'P~euMW, proposé par A et accepté parD,
repoussé par 0. V et P écrivent l'accusatif *PM~tou<
KE~. 18'.
P. t44) !ig. '8, T~<<, V et P.-Aen propose la correction en
ït~ct, réalisée par 0 et D, par le motif que ce furent Justinien et
Théodora qui produisirent le testament. Nous maintenons le
texte; ils ont pu servir de tiers pour accomplir leur mauvaise
action. -L. ~5, *!t~wu, génitif, substitué par A 0 et D au
nominatif *lMth~< de V et P.
P. <46, tig. to, &w~MOou. Suidas, v* ~Se~o<, écrit JtwtMan
en citant Procope.Bernh., dans son édit., p. 3oo, n* t8, préfère
notre texte, adopté par 0 et D. L. ty, aury, nous rétablis-
s<tns ce mot avec les mss. V P et 0, contre la suppression
de Reiske et D. L. !7, auro?, omis dans V et P, A M et 0,
introduit par Reiske et D.
P. t~8, tig. 8, Ttat~e{A~ot. Suidas citant à ce mot Procope, le
dénnit, ot St~ x«po< ~~Spo~owoCwr«tmp~ T~w itet~e~v.–V. Dor-
ville sur Chariton, 9, et Or. sur Memnon. Excerp., 1, ~07.
L. 9, ppOTO~Otyot, V et P, et Suidas, V pporo~otYo~, qui l'inter-
prète 6 Toït< pporo~ &Mt<p9<(pMw, en ajoutant, avec les poëtes,
Pperc~o~, que M 0 et D introduisent dans le texte sans né-
cessité, et qui s'appliquerait à Justinien et à Théodora. L. ta,
c5(Mt. P écrit en marge c/~ot, contrairement à Suidas, à V et
aux édit.–Ibid. *~OpMwo8et~oM<, passage rapporté par Suidas,
qui ajoute 5at~ow« ~r« wOp~tt~ Tt i~Me~TOcS~a. L.
Tmp.D)pM~, V P. A M et 0, corrigé en Ttx~Tjp~Mt sans né-
cessité par D. L. ~n, x<6' et&T<<!<<, au lieu xa9' a&ToT de V et P.
A avait proposé xotO* ~ou ou xa~' ot&To!«, attendu que Justi-
nien et Théodora vivaient, rp qui a été adopta par M et 0. 1) a
fft'it MT* a~.
P. t5o. lig. 2. oB?~ ~9p., V P A M 0. Dindorf a inter-
et
<até, d'après Rfitke. ot. L. 4-5, noratjjno~, A M 0 et D, au
lieu de ?roT~Mw des ntss. V et P. t.. t6, d'apn's S)u-
das, vo M~ ïSw w)ttw, Bemh H, 3~0, variante n~rquéf
par M, adoptée par D, au Heu de <h) de V et P, accepté par 0.
Dans ce passage,évidemment empruntéà Procope, Suidas a écrit
~c~e au Heu de ~O~w~M.at. Reiske et D ont substitué Tt à T<
L. at, Teî<< $KtuXou<. Suidas, v~ ~<tu~o<, eu dénnuMnt le dou
bte stade, dit que c'est un long trajet, Te~< )MmpcÏ~ <te<u~OM<
~ouï~Oatt; mais il ne fait d'ailleurs aucune attuMon à Proco~.
quoiqM'fn dise Küster, apud Suid., t, t3t8; car une pr<Mne
nade dans un appartement ne peut pas être un double ttadc
(~70 mètres). D a donc sans motif ajouté ~MO~pe~<aux mis.
L. sa, ~AM~TMw, au lieu de ot <Sw de V, et de dit e!Mw<~ de
P et de M (corr. marg.) propo&é par AI (aprè& avoir dMir~
<OaA{M5w, adopté par Bà et 0), et accepté par D. eÏMwSw signi-
tierait préMgM, au lieu que a le sens de visions.
P. t5a, lig. 4,'e< M, D, au lieu de âwc de V et P, que
A proposait de changer en $<tïtpe< M, ou ~Mpo<) ou ?<, e<Tr<t-
poodant à & [Mw. L. 6, o<}r< eCr< Le prétident Cou~m,
~ans sa traduction, a ajouté le nex et la bouche. L. to, {e/u
p~o~wM~, pa&Mg<'reproduit par Suidas, v* tc~upC~vo, éd.
Bernh., p. '090, e p.–L. 12, <~ow. Mauger ajoute, d'un~
vie exemplaire, d'une Minteté extraordinaire. Le président
Cousin parle de l'ardeur de sa piété, et de la sainteté de «~
moeurs, paraphrase d'autant plus extraordinaire qu'il abrège
ordinairement Procope. L. 17, TM ito3<, V et P, A M et 0.
corrigé sans nécessité par D, d'après Reiske, en ~Sw it~SBw.
P. t5~, tig. 4, nD< M o. ~<A. 9[~tï~pto<, Suidas, v** tULtr~pto~,
i, t, Tt~ L. 5, Str~ P. -V donne xan au Heu de et a éh
suivi par 0 et D.–L. 7, ~Mpt, V. 0 cite ici sans utilité Suidas,
v° ~Mp~t, L t, 5 i6. –L. 8, §ott~owtM<, P. et Suidas, v~ San~ewtM~,
tt87, L <, éd. 1852, citant évidemmfntce passage, quoique
s.nts nommer Procope, ni Justinien. L. t4, *<euo~weu, au
lieu de 'tou~T~t9K~ des mss. V et P, erreur évidente, répétée
pour ta troisièmefuis, dit A, et reconnue par M 0 et D.–L ao.
t~ew, P, au lieu de <~<v de V, maintenu par A M et 0, mais
nrri~ par t). L t~, 'xK~twxt, V et P, maintenu avec rai-
son par D, au lieu de anM~M~6t propose par A et adopté par M
et 0, sous prétexte grammatical. Tto)M, au lieu de a~a,
et P, corrigés par A 0 et D.

KE~. t)
P. t56, lig. io, tuwpoctTov, P, au lieu de cm. de V, corrigé par
A M 0 et D. L. '4, 0& ~rot, à quoi Ai aurait ajouté 8m
TCtC-M, rejeté par D. L. t5, ~puOp~ot TtwA. Dans la ~Vo". XXV,

c. 3, on Ht <pv0pt~ o/i~e', en parlant des devoirs du préteur


de Lycaunie. Cependant A ue veut pas qu'on change rien au
ms.; 0 et D rapportent le texte de la Nov., sans explication.
P. 158, lig. 5, wttpMTo, 1), d'après Reiske, nonobstant ~<t-
p5ro de V et P.- L. t8, ~Mt(v), P, ~a~t, V, suivi par A M
etO. D a corrigé sans nécessité en ~te~ot.–L. to, ~uwetYat-
Yt~, omis par V et P. A a propo&é l'addition de e~~Spw~t~. 0
maintient le texte mss. D a introduit Tu~ctY<tY' qu'on pouvait
sous-entendre.
P. i 6o, tig. 3, ot–~6opo<, au lieu de 6 de V et P, suivit par
Suidas, A M et 0. C'est uue correction de D. L. 4 ~cam,
V P, A M D et 0. Suidas, v° <~0opo<, écrit seulement dt~ Il,
p., p. i5to, et note de Bernh.
P. t6~, lig. t0, ~MY~, V et P, A M et 0. D, d'âpre
Reitke, a écrit 6~o~t, inutilement. L. t4,3MM~ot~<,P et A,
d après V. $ et D ont écrit <te<pû~M<. La leçon de P nous
paru meithawre.
P. t64, Hg. 6, P A et 0, corrigés en o~
M~ct, V par S~
U d'après Reiske, mais sans motif, et sans changer la tra-
duction latine.
P. ï66, Hg. t, P A et 0. Nous maintenons ce
*touaT~tCtvo<, V
nominatif contre le datif propose par Reiske et D.–L. X.
aMtvo< T. x. (auttMt). Ce dernier mot, om)s dans les mu., est sub-
'<Utu< par nous a MtTo;, introduit par D d'après Reiske. A

'))!«' enfte. L
< tov.xt te passade mutité, –tt~tiv est dans P, a la tnurge, d'une

T ftnis dans Suittas, <~<i t.<p~<nte ce pas-


sage, xatTCtx«~<. V et P écrivent e~. T* ~xptt, suivis par O. Tt
ajouté par D d après Reiske.- ~cyt~~t~t, Suidassupprime
jmo.–L. 6, aYY<tp<uo(Mwt)<, Suidas, v~ ~Y<tpe<, ajoute iKpt T<

sage.
a~
~pM~aret ~w~tTO; 0 croit notre texte un peu altéré.–L. 7-!
e~ cuto~w. Suidas, v" a changé un peu ce pas.·
L. tt, xatïzSpwMtw, P et V, corrigé en xepKtSetp~w pat
1) sans nécessite, puisque xatttSetp~wM à l'aoriste prend aussi
cette fortne.

KE~. tA.

A soupçonne une lacune en tête de ce chapitre; tnaib tc~


otss. n'en signatent aucune.
P. t68, tig. 8, ~pet<e$<n, au lieu dee?M$m de V et P. -A avait
proposé d'écrire vp~MOtn qui se trouve déjà deux lignes ptus
haut, et 0 l'avait accepté; mais Reiske et D ont préféré ttpoïz..
En effet, ottoCen ne serait approprié au sujet qu'en lui donnant
le sens du verbe wpe~t. L. o-to, ~tou, x~, V et P. A soup
~onne une lacune entre ces deux mots, sans motif. L. t <,
~m<]{A<weu<. Le datif donné par V et P, pourrait se détendre,
et avait été accepté par A; mais tes autres ont préteré t'accu
~tif.–L t*, 'A~p~T~. Nout avons fait un nom propre de ce
tnot, qui a donné lieu au mot secrétaire et a secretis. 6 rDw
V. gtos<*s nomiq. de Procopc, liv. n, <.
antop~TMw Ypat(A(*atT<u<.
(.0~ V, 7. Menander Prot., iu Légat. Ducange, h. V.–L t3.
S~tttp, V et P, corrigé sans nécessite en < ~m<p par Reis)<<
et D.L. *4t ~Xa Da ajouté sans nécessité aux tnss V
et P, ï~. L. t6, ~yw~uw, ajouté aux mss. par Reiske et D.
P. <7o, tig. 4, ~mM~M, au lieu de ~MtMMtCM~at, intro
dnit par D, d'âpres un passage de Suidas, v* ~aSmat, qui paraît
emprunté ce passage, sur tequet 0 a fait un long commen-
t.tire.
P. t~t, n~. (i, K~w)T~ptCt, AI et P. à la ptace de ~pM< de
et P, matuteuu par 0. qui veut ajoute) ce mot aux Lexiques,
c"ttune si~ttitiant im.) tnt'ts ~<K)nt<<I. To~; S: pttt~t-
p<w~ou<, Mil., au lieu du datif de V et P.–V. sur tes attrib. de
ces référendaires, Procope, B. Pers., H, a3, et Ducange.
L. 9, ~etYY~eu, substitué à e~M~eu de V et P, d'après le mis.
de Pinelli, cité pour la première fois par A, et disparu depuis.
L. t5, cM~YXTMt,ajouté par A 0 et D aux mss. V et P, d'a-
près Mil.
P. !7~, tig. 8, t~, ajouté aux mss. par D et Reiske. L. <u,
6, ajouté de même par D.

KE4' !E
P. t70, ttg. 17, Cto~Tt, ajouté par
Reiske et D aux mss.
P. t78, tig. 3~ ïptyo~~w, au lieu de Tp~<t<w de V et P, cor-
rigés d'après Suidas, va rp~c~at, qui commente ce mot par
TptTY) Y<w<ot. 0 rappelle à ce sujet le cé!èbre passage du Dé-
t'atoguc, ~.po~ XX, 5*, qui étend à la troisième et à la qua-
trième génération une malédiction qui ne doit frapper que le
tuupabte, et qui n'a pas été répétée dans l'Évangile. L. 4.
~M~eat, Suidas, hoc v", applique ce mot, non à Théodora, mais
fxpressément à Justinien, p. 6tQ, p.–L. to, ~petrt-
<!Ct(M~, passage cité avec commentaire dans Suidas, V ~xpa-
Tt~M. L. < 4* ~pa~tt<, Suidas, hoc v", écrit ~Kpot~ov, et changf
ou peu tes mots, mais non le sens. D a préféré le suivre que
tes mss. de Procope, où on lit ~K. au lieu de «w., et Mïpt6w,
au lieu de TpM.–L. a3, tux~M, V A 0 et D, au lieu de <û
~oyM de P, suivi par M, qui pourrait se défendre.
P. t8~, lig. t3, eu~at~Ta, d'après Suidas, hoc v", au licu
de ouft~U. de V et P, qui s'entend, tantôt du créancier, tantôt
du débiteur. Saumaise, de ~Mr~, p. 495. L. t8, <!e?iM<,
ajouté aux msa. par A 0 et D
P. *86, tig. ~.3, etfMMxp. 0 aut.ttt voulu ajouter la négati\f
que D n'a pas jugée nécessaire.–L. 4, ~w, etc. Met 0
ont iuterprété ainsi illico desinet moleste interpellari. D a ré-
tabt) la traduction de A superabit acrumnas suas, ce qui n'ex-
pumait qu'un cha~rtn im~uput, tandis qu'H s'agit d'un chan-
cernent d'état tombant sur les faiHis. L. 8, mt~, V et P, A
M et 0. D a écrit ttt~at sans néceMité.
P. t88, Hg. 7,'Hpeu)t, A, d'après tes cartes du Bosphore,
petite ville formée près d'un temple de Junon, au lieu de 'Hpw
de V, et de ~p~f de P, accompagné d'une scholie margina!e
inexacte wtp~ itpeewrsteu Bu~tt~ou ToC M~o~woM *~pteu.
L. o, yjtp, ajouté inutilement peut-être aux mM. par D et
Reiske.

KE~ t<7.

P. <M, lig. t5, 6 P et A, omis dans V, &uppruné par 0


et D. ~TpotM<, omis dans les nM$.
P. too, t)g. so, ~~ot, V et P, adopté par A, corrigé est
~ttMt sans néceMité par M 0 et D.
P. t<)6, lig. 6, ~uMÀtïw. Suidas, v" <it~tXS<w, écrit, daM ce
passage qu'il ne copie pas httéraiement w~w ~n, au lieu de ~t
ôf. –L. n, oupawtow. Suidas, h. v", ajoute <{Mw, en disant ~wït
ToC iM~t MÏ (~vat ot ai zw~patYow oup~to~ &Tow. Ed. Bemh.,
p. taM, tom. Il, part.
P. t~8, lig. 8, TMw Atoytwn, correction de D, empruntée pour
TMw à V, et pour AM~tw à P. L. ra ~5r9t, P et V, A M et
0. -D, d'après AI, a écrit T~ <5rit. ~<pM~t~T<<, V et P, cor-
ngé par D, d'après AI, par l'accusatif.

KE<~ tZ.
P. auo, hg. t8- MtMWt<<, ajouté au texte par D, d après
"ne note historique de At, non suivie par M ni 0.
P. ao4, lig. ta, (t~M;, V et P, A M et 0, corrigé en d~Mk
sans nécessite par D, d'après Rdske. L. t6, T<, ajouté sans
nécessité par Reiske et D.
P. to6, lig. 4, mteT~ttw, A 0 et D, au lieu de ~n'~w, in se
'ccipete, des mss. V et P, qu'nu pourrait détendre. –L.
ajouté par D, J après Rcisk*. L. '3, ~ït~Tpe~ot. A, suivi
par D, traduit, reddito iterum de cadem causa ptanc < onU a< i<'
judicio, etc. 0, accusatores ex reis ~cta*. Le sens en effet est,
qu'ettesse faisaient accusatrices leur tour.
P. to8, tig. ~o, SttT. ïov *Ep~ V et P. A a propose et ob.
tenu la suppression de T~, d'après des raisons historiques, que
nous apprécierons.–yt~oro~, V et P, maintenu contre h
«érection ehroy. proposée par A et acceptée par 0 et D.
P. a'o, lig. 7, <pc<~oD,–de même dans Salluste, CM~7.,XÏV,
t, pour impudicité, stupre, etc. 0.–L. 11, y~at, V et P, A M
et 0~ corrigé inuti!ement en y~~an par D. L. ~,6pXM~Ta,
signalé par D, comme douteux, mais lisible dans P. V A M
< 0 l'ont adopté.
P. ~ta, tig. ta, OMirucn,–xatopp. A, malgré le silence des
manuMrits, soupçonne ici une lacune. 0 désire quelques mots
indiquant que Théodora voulait s'attacher ces hommes par
des adulations, promesses ou menaces. D n'en dit rien et main
tient le texte sans doute comme clair. L. 2:a, ~roM~ro, sic P,
sauf ta ponctuation, qui diffère là plus qu'ailleurs de cette
.tdoptée par D. A a proposé d'ajouter o~ouM~ hc. et ~~w
au lieu de ~$<wo< des mss., seule correction ad~uisc par U.
KE< M.
P. at4, tig. t, "Ort M, sic P, au lieu de M;, V A M et 0. V
Suidas, v" ~tx~pto~,applique ce passage à Théodora. L. 5,
~T~, V et P, au lieu de t<K~o< de Mil., Suidas, v" M~o<.
–ï<. 7, OKeeo~. Suidas~ en rapportant ce passage, t, 2° p,
ttt4, ajoute à y~pt et Bemhardy reproche à Dindorf de
l'avoir supprimé; mais dans notre texte &w est remplacé para'
oT~en~ qui n'est
pas dans Suidas. L. 11, ~wptdKaK [~up~&t~]1
P. Nous~vons mis entre crochets comme suspect d'intcrpo-
lation de ta part des copistes, le chiffre, troit fois répète, d<'
'~uptac, qui donuc un nombre fabuleux. Cependant les 3 my-
· nadet rcpch't (donnant t oo billions), sont dans tes mss. et dans
Suidas. L<' traductt'ut tatiu .< rccut<' dt'v.mt t'hinte, en coti-
v.tnt dxccntios <'t dt-cics n'ntonM mittia, c'ttt
a din ~oontU-
tions. V.Notes h istoriques pour les détail. L t~-t3, anco)~-
~tMw, au lieu de ~co~M~tw des mss. V et P, maintenus par A M
ft 0. C'est Reiske qui a proposé la correction adoptée par 1).
M. Dübner a pense que <hc~M)~v n'était qu'intransitif, periit,
et qu'il fallait dito~h~tMw, perdidit, à cause de l'accusatif At-
6ui~w. Nous avons souscrit à cette opinion et admis la correction.
L. t~, B~O~MW. On trouve ausai dans tes mss. Botw!Mttw, et
dans Lydus, de JMcgMt. Rom., ïïï, 4 3, Betv~ot.–L. t4-
<tpYupMU{AtwMW, V et P. A ne comprenant pas ce mot, qui n'est
pas dans les Lexiques, a proposé ewenpo~wtw, adopté par D, et
sur lequel 0 est resté en doute. Les Grecs avaient une telle
facilité à créer des mots, que Procope a pu prendre celui-ci
pour dire que tes Bandèles (Vandales) sotdés, avaient pris tes
armes au nombre de $0,000, non par suite d'une tevée en
masae, mais d'une conventionde subside.
P. ~t&, Mg. t et t, v~Ttu' &eT< tow <! t< y. D a signaté
une lacune après ~<rMn, et «reposé ~<w au lien de Aors. Les
mss. n'indiquent pas de lacune, et A M ni 0 ne l'ont ap-
percue. ~rs indique la conséquence de la dépopulation de
l'Italie, et it n'a ntttm qu'un point en haut après ytYtvtrMn pour
rendre le sens clair. sew appartient à une nn de phrase, et
nous t'avons séparé de ce qui suit, avec M et 0, par un point
en haut; puis nous avons, avec A et Reiske, ajouté à la phrase
suivante <! T<, sans avoir besoin de supposer, avec D, une assez
forte lacune.–L. *6-t7, Xtppew~tt~Sw au lieu de ~<pf<
w~ee< TSw de V et P. A M et 0 supposaient ici qnetqnc
lacune que D fait disparaître par sa simple correction.
P. *<o, tig. 3, ~< A., V et P, A M et 0. C'«t donc par
erreur typographiqueque D a écrit <x <% A. –L. ~3-~4< T? 't
~ten~owKt, V et P, A M et 0, corrigés en ~< 1. MMH~<et<, sans
ncceMité par Reiske et D. L. ~4, M x. X, V et P, A M et 0,
corrigé sans nécessité en w par R et D.
P. a~a, Ug. 5, n<tpTM(t~o<, curtectiou de D, d aptes Guidas.
<~etpT~at<, a t.t phc~ de ~<pTOM(tt~c< de V ft P, approuvée par
A M, et Knstpt sm Sttid.ts (~'c n < st <)<t <)tt< mt~nct gt:)ntmatif~!<
L <3, p., V et P, M et 0. A a proposé auto~ au lieu
T. ToS
de Toû, adopté sans nécessité par R et D.– L. ao, 'n)< &. <. ~itt
T. ~{A. P signale ici une tacune d'un mot, qui n'est pas indiquée
dans V ni dans A M et 0. D a retranché sans en avertir
et sans utilité.
P. M6, tig. <, &npT~<, correction de 0, d'après Procope, </<
~M< H, 7, au lieu de &tupre< de V et P, et des éd. L. ig,
P, au lieu de ~<{~<, V.–O a proposé cette correction
d'après Procope, de Bell. Pers., !I, aa-a3.

KE~.
P. aa8, lig. 5, ~w, V et P, A M et 0. D y substitue sans
motit ~owot. L. o, ~tt~pou. D met une majuscule, comme s'il
s'abrissait de t'Épire. L. ao~ ~o~netw~Mw. Suidas, hoc v", l'in-
terprète par MtM~ t~M~, et paraphrase ce passage, p. t374'
écrit ~t~tTO,au lieu de ~en.
P. 23o. lig. t-~ noï t* ~coï M, V et P, adopté par A M et
0, corrigé sans nécessité en par D. L. a-3, xct~rot eh~[M<
j(p~KCt ~oy~<~ M. 11 y a lacune de deux mots dans tes mM. A
se borne à la signaler. M a proposé d'écrire ~<hj au lieu de
at)9.,en changeaut pMtX<{ot< en paet~t <<, et 0 t'appeUe une très
heureuse correction. D l'adopte en substituant, d'après R, <M-
To!<< à at&ï~
ou et&TM, mais sans changer la traduction latine de
A, ce qui prouve qu'it n'y a pas de dinicutté sérieuse. Nous
avons cru, pour innover le moins possible dans le texte, devoir
l'écrire de manière il ce qu'il signiRe quoiqu'on put penser que
ce trésor (aM) suffirait pendant tooansà celui qui se servirait,
même d'une manière inusitée (<b)OB<) et excessive, ty~ ~Mry
~o~y, de ces richesses royales, ~p~Mt ~<t<. On a objecté
<t«e notre texte restauréétait peu conforme à la grammaire. On
pourrait dire plutôt qu'il y a répétition dans la deuxième ligne
<tui suit. L. 5, jt~o~ T0t< 6ct?., V ft P. A sans ucccssitf.
ainsi que f), ont répétf Toï< devant t.. 8, oMe~ vo(~,
V et P. A, suivi par 0 et D, a proposé de substituer itowb) à
~y, sous prétexte qu'ici l'auteur n'a pas dessein de btamct
Anastase; mais c'est changer la pensée de l'auteur sans néces
-L.
Mté. o, lit Mp. [leu~wou], au lieu de 'touer~MtvcS de V et
P. A, suivi par M 0 et D, a cru que, encore ici, les copistes
avaient substitué Justinien à Justin, ce qui parah justifié par ce
(lui suit, quoiqu'il soit peu croyable que, dans le peu de temps
qu'il a gouverné avec Justin, Justinien ait pu dépenser tant de
tréitora.– L. <3, <beAe!!v (au lieu de <6UoYew de P, et de <~o-
yoMw
de V), proposé par A, et adopté par 0 et D, quoique atwe-
~cCw soit peu usité, et qu'il semble qu'il faille ici un adverbe
correspondant à e& Uov. L. t4, t~Tpw (au lieu de ~fMTtpew
de V et P), proposé par 0, et accepté par D. Cependantle texte
primitif pourrait M dépendre; car il s'agit de l'impuissance où
se reconnaît l'auteur de tout expliquer. Nous avons donc mis
t~ïpew entre crochets.- L. t5, e~ato~, V et P. avec Suidas,
<Mvwetw, mal à propos remptacé par <M~9M< dans D. Le nom de
Justinien étant cité dans ce passage, Suidas l'a évidemment em-
prunté & Procope.-L. t7-'8, entre tMu< et ~oCro~, les mss.
signalent une lacune de trois ou quatre mots; 0 n'y croit pas,
D la passe sous silence; au reste le sens se suit.
P. a3a, tig. 3, Hp. WTOpY~. Suidas rapporte ce passage, v
npe{<nwow XP~t** (p. 399) en citant encore le nom de Justinien.
L. 7, ~w Nme, au lieu de ~HMt des copistes V <*t P, qui
n'ont pas vu qu'il s'agissait de la iameuse émeute de ce nom,
N~M, ainsi que le reconnaissent A M 0 et D. C'est pourquoi
nous avons introduit une majuscule, avec 0.– L. o-to, oJx
M~ npoTspow, V et P. A dit Ou supprimez eux, ou écrives
ov tceUM. M 0 et D ont suivi la première indication. Nous ayons
rru pouvoir maintenir le texte.
P. t34,
tig. 7, 9nct~o~oTwTt<.V et P, A M et O. D écrit
san~ tt~ccMtt~ ~tnntr')~M~T<<.
KË<&.K
P. a34, tig. t3, oi, V et P, adopté par A, effacé sans motif
autre que sa redondance par M 0 et D. L, <4< ~opov <fwou, P;
w)pev ~wou, V, que A, et après lui, M et 0 ont réuni en ttopou
<wou (effacez dans notre texte l'accent de la première syllabe,
~vo?), comme signifiant redevance annueHe. D, d'après Reiske,
a substitué à ivo! ~awnw, sans nécessité.
P. a36, lig. o, &c, substitué par A M 0 et D. à woUcu répète
<!aM les mss. V et P.
p,~38,~?,ou], au lieu de d~ '<?&. et P, adopté
par A M 0 et D. 8, xota~ctMpat. V et P écrivent M~to~pet.
A a proposé xuene~Mpet,ainsi que M et 0 mais cette correction
n'a pas paru nécessaire à D, qui écrit xowotïMpot. Comme Cf
n'est que la traduction du !atiu ~M<or, on ne trouve ni l'une
ni t'autre manière d'écrire, même dans le Henry Estienne de
M. Hase. Nous voûtions écrire xotCttTtïMpt; t\ M disparu typogt.
P. a~o, Ug. 8, ~t{At\M~o, V et P, A M et 0. D corrige sans
motif en ~7re(*t~vTo, d'après At.–L. to-ao, ~yMMit' ~M~-
veTo, V et P, A M et O.-Au lieu du point en haut séparatif, D,
<i'après Reiske, a introduit <5w. L. tt, At6w, proposé par R,
adopté par D, au lieu de At6u~v des mss., qu'on aurait pu
maintenir avec A M et 0, comme seconde forme de t'éthniqup,
au lieu de At6v~<. L. M, ouSi &< ~x., P, V, que A a cor-
t {gé en avec 0. Reiske et D ont changé eMt en ouSt~~ eu
adoptant i<, et mis Mo~ra au lieu de ~o~rat. Nous avons cru
clevoir maintenir le texte, le sens étant le même.
P. ~4~, tig. a, y<, P. 8< ôi, V, adopté par A M et 0. D a
cru devoir corriger tes deux mss. en 3~. Nous avons suivi P.
L. 5, TouTou, au lieu de sou T~ de P, correction de 0, qu<
nous adoptons à la place de TOuïM <tc D, pour l'appliquer p!"s
(Hrcctcmeut à Junile.
KM* KV.
P. t/t, t)~. t t7rKTT~O~V, V C< P, A M('t O.t) :t ~<t)t<'
T~~w, par faute ty~Mtgr. L 15, ~tp~atUo~att, V et P, A M
et 0. D a corrigé ce mot d'après Rciske, sans nécessité, en
Mptëat~Mvren. –L. t8, ï~c Tt~< î'~o, V et P. D maintient
t autorité des mss. contre A M 0 et Reiske, qui proposent d<
verses corrections.
P. ~48, lig. 5, a été ajouté aux mss. sur la proposition <te
A, par M 0 et D.
P. a5o, tig. <, OMt w., V et P, suivis par A M et 0. D
supprime eux sans en dire ie motif. L. 7, MM(Mto~tïw, V et P
A M et 0, corrigés arbitrairement par D en ~itt~o~Sw.
P. a5a, lig. 3, ~nY<Y<~tMWM, propose par A, et adopté par
D et nous, au lieu de ~yt~o; de V et P, préféré par M et 0.
L. <5-<6, e~Speno~oMt, D. au lieu de ewSpettco~MCtde V et P, à
la place duquel A proposait ~Sp<ttto8~atWTtxal M et 0 ont
changé la traduction de A, qui selon eux a tout troublé. D, au
contraire, l'a maintenue, laissant en doute si tes Huns, qui en
vahissaient, agissaient de connivence avec Justinien, ou M les
généraux des Thraces et des Ittyricns, alliés de l'empire, étaient
autorisés à tes repousser. M et 0 ne doutent pas de la conni-
vence de Justinien, et ce sens nous a paru le véritable; car te
texte .atwn~Mw ~c~ wMpoCvrat, prouve qu'après
avoir agi spontanément, p<6ou~tu~wot, ils étaient obligés de
retourner en arriére, parce que Justinien leur en donnait t'or-
dre, ehttpoCwTCt, sous prétexte que tes Huns étaient tes athés des
Romains contre tes Goths et autres c'est pourquoi ces At/A?.
pillaient amis et ennemis. Procope n'a pu donner ce nom
aux généraux de l'empire qui commandaient en Illyrie; et les
Persans eux-mêmes, sujets de l'empire, ne se battaient pas en-
tre eux, mais contre tes Huns. !t y a donc un contre-sens dans
A, qui a <'ntra!né le président Cousin et M. Dindorf, mais qu.<
évité Manger, quoique habituellement it traduise sur le tatinct
non sur le grec. L. ta, emipo~TOt, M 0 et D, au lieu de ~t?
o?w T~t de V, et ~<p o?wT« de P.
P.~54,tig.t a,ï~,VctP,AM<tO.–D, d'après Rptske,
< mit devoir corriger en ?<! 1.. twz~MpOMc', V et P, que
A et 0 ont corrigé en e~ct~Mpo~tet~ pour l'appliquer aux Huns;
mais ce qu'a repoussé D pour rester fidèle au texte, ainsi que
nous, quand le sens ne s'y oppose pas.

KE<t. KB

P. a56, lig. 4, t~ïpov, it faut lire n. L. 5, BctpcuapL~, V et


P, Suidas, v° 9«~OTO<, p. t t3t, copiant ce passage, A M et 0.
D écrit sans motifs B'pcu~w. L. *o, x~«t ~w rA, sic Suidas,
ibid., A M 0 et D, au lieu de x~. ~<T~ rSw de V et P. –L. 14,
t5cr< ~M$Mpa. Suidas, ibid., l'attribue à Justinien, en écri-
v.mt &cï< T~ pétrel, et plus loin ct&Ty au lieu de et&-nj.
P. a58, !ig. to, ~x roT xt<p., V pt P. A trouvait ce passage
uès-obscur, et proposait ~< ro xey. M dit qu'il s'agit du préfet
du prétoire ou de l'empereur, et invoque Evagrius, II!, 4a, qui
place la préfecture au premier degré des dignités. Reinhart
préfère le sens qui désigne l'empereur. 0, le préfet, et D ne s'ex-
plique pas. !t nous a paru qu'il s'agissait du chef de t'Ëtat.
P. 960, lig. 3, Trpt6aT9t et wotïpt~ovtov. M a remarqué que ces
mots sont latins, et que Procope, qui a pratiqué cette langue
dans ses voyages, en a souvent grécisé des mots.
P. a6a,Hg. 3, 6fto~t, P, suivi par nous; 6{M~c, V, suivi par A M
0 et D. L. 4~ ~f*e~) Suidas, v° cuvMv~, A 0 et D, au lieu de
ax{A~ttw de V et P.– L. 6, lx ~Sv, ajouté aux mss. par Suidas,
AOetD.–L.7,Mp5c6at,AetD,et nous,au!ieude?r<tpS<T8ettdc
V et Suidas.–MetO voudraient~pfaTOatt.–L. t3,TM ~o~M.
P
Suidas, D et nous au lieu de ofxM Sv)~. de V et P, suivis par A M
0.–L. t~t cu~M~v, Suidas, hoc v". A, dans ses notes histori-
ques, propose ~vMv~. M et 0 ont adopté le mut de Suidas à
la place de cuvM~tIv des mss. Il fallait une majust'u!c à SuvM~v.
P. 964< tig. '9-ao, 6«MttuouM, V et P, A M et 0. –D
a éoit
t'accusatif OM~eucuarav, sans en donner de motif, quoique te
texte se défende.
P. 266, tig. î5, Ytvo< pnv natMtTT~ot, A M 0 et D, au tien <
Y!VOjJL:VO< UL~V n~9ttTTt~T<~< (tes ms-<.
KE~.Kr.
Nous commençons ce chapitre sept lignes plus haut que M
0 et D, parce qu'ici commence un nouveau récit.
P. ayo, lig. 13, ïo!<<P, au lieu de o&x~it. des mss. V corrigés
par M 0 et D, ce que nous adoptons.-L. ï8, o~Sew xpco~xov,
P, suivi par 0 et D, qui corrigent ou~w ~etpe~xow de V, suivi
parA.–L. aa,~ -c~w x., V et P, A M et 0.- D approuve,
d'après Rciske, la suppression de y?;w (<j"t a pourtant con-
servé). L. idem, x<t 2xX. A propose d'ajouter xei For~Mw
ou 'ÀvcMv, parce que ces Barbares ont aussi envahi l'Europe à
cette époque.–Dne!'a fait que dans sa traduction latine;
mais on ne peut ajouter au texte.
P. aya, lig. 6, &v o~' &<, V et P, A M et 0. -Décrit &M',
sans doute par erreur typographique.
P. 976, tig. 5, rôle ~ct~oK, V et P. Suidas, v* 6~0~,
t crit l'accusatif, avec addition de xxxo~<, repoussée par 0 et D.
L. 6, atMt~oTotv,V P et mss. Pinelli, cité par A.-Suidas,ibid.
ccrit ~~n)~ou, ce qui s'appliquerait à Justinien, et non à ses mi-9
nistres.-D n'accepte de Suidas que la correction t<3ïM,au lieu de
~ïtM. to-t ï, T~St m! Trept6at)~TOon, onze mots omis, dit
A, dans le ms. Pinelli et non Mit., comme l'observe D; mais
cette lacune n'existe pas dans V ni P.–L. *4t f~ ~oyo~, ms.
Pinelli selon A, suivi par 0 et D, au lieu de «r* ~Atyo~ de V et
P. L. t5, après <pop5<, Reiske et D supposent une lacune que
n'iudiquent point tes mss., que n'ont pas soupçonnée A M et 0,
mais que semble indiquer l'absence d'un verbe, après xarczTt-
e~T«.
P. ~78, tig. a, ïïpo~v A M 0 et D, au lieu de trpo< T~wS<, V
et P. A et 0 regardent d'ailleurs le passage comme corrompu
<*t insuftisant. 1,. 4, fn au lieu de tc?t {*. de V et P,
adopté par M et 0, mais corrigé par AI. <
KE~.KA.
P. a8o, tig. 8, ~Mpt~, Al et D, au lieu de ~Mp<I~ des mM. V
et P, adopté par A M et0. L to-ao, iro~<{Aou<, A M et D,
au lieu de ito~e~ou; des mss.
P. a8a, lig. t, {Ao~pw<, A et D,lieu de ~'Ipa< des mss., non
au
repoussé par M et 0. L. 8, euro T~<, V et P. A proposaitt
d'ajouter rpauuct?, d'après Théod. Studita, ou *E~3o<; et 0
laisse un mot en blanc. D M'a pas cru à une tacune.–L. ï~,
<T<npMv, A 1V1 0 et D, au lieu de ~T<pMv, mss. V et P.
P. a8~, Hg. ~patïTtTO' &QTTe tr. T. CTpc[Tt~'c«, sic mss. V et
P, à l'exception deo~ït à la place de MOTt. A propose t!cr<wpttT-
TO~ïoo~M Tt~Mt, adopté par 0. D n'adopte que le pluriel,
~itpetïTOVTo, et a remp!acé, d'après Reiske, o~Tt ~a~T<M, par &v
i~t~movTMv; mais ~rpxrKTo s'entend de Justinien et non des
Logothètes, et il nous a paru suffisant d'écrire <~?T< au lieu de
o~t. L. ao, nep~Sv ït xat~ Satpxx.–Suidas, v~ At~tT., rap-
porte tout le passageavec le mot Xatpwx. au lieu de 'PM~euMv des
mss. V P et Pinelli. A 0 et D ont préfère le texte de Suidas;
car les Romains ne pouvaient faire d'incursion sur eux-mêmes.
P. a86, lig, t, 'P<t){Aa~<c ït xet~ ntp~cm, V et P. Nous avons
suivi la traduction latine de M sur ce passage, de préférence à
re!te de A, suivie par 0 et D. L. to, tcat~~ou. Suidas, v"
X~<!pt0t, écrivait KdtU~To~, mais dans !'éd. Bernh., p. ~007,
n. 14; on a corrigé ce mot par celui des Anecd. 0 et D avaient
repoussé la variante de S.
P. a88, tig. t6, Tco~, P, au lieu de ?to)Ao~, V, adopté par D.
n~u est plus significatif et plus vrai; cnr l'auteur entend par-
ler d'nn titre .t~/WMW~ et non de beaucoup. Reiske soupçon-
naît le vrai texte, quand il proposait itoUy.
P. ~<)n, tt~. t~, T~a Tpo7TMv. D a placé entre ces deux mots
le point qui suit Y:vt~e<t, ce qui est contraire aux mss. et au
sen:4.–L. f, ap/ov ~<TOt, nu lien de fp~ ~atTOt de V et
P. N'étant pas fonctionnaires en titre, ils ne pouvaient vfttir
qu'à la sur les états. <p~ ne peut s'exptiqucr
qu'en sous-entendant!M[T<[.

KE4». KE'.

P. aoa, tig. <8, T<~MWt!ov, Suidas, v* nop~o<–Tt~MWtov, Vêt P


P. ~9~ ) !'g ) Bu~Ttou, V et P. A semble avoir tu dans tes
tnss., comme dans la ligne précédente, << Bu~ïtow, ce qui, dit-il,
< st inexact, puisqu'il n'était permis que d'exporter et non d'im-

porter. L. 4, Ct~YMQott oux w~tt~tvMv Trpo; T. e., etc., au lien


tte ~v. ?rpo< T. av. ot T. M. o&x a~et{A<w<<tw, V et P. A, croyant
le texte perverti, a fait l'inversion adoptée par 0 et D.-L. 7,
8 et o, Trwpt/~tvov ~v, d'après Suidas, v° nop9{to<, p. 36y,
suivi par M 0 et D. A proclame corrompu le texte des
mss. V et P, ainsi conçu ~«p. oM' M~c:p Ttv~ {tt~ow & ratura
xtxo{A~{A~o< efii. Suidas avait sous tes yeux des mss. que nous
n'avons plus.-L. 25 (omis dans t'imprimé) AMMv, V et P. A
M et 0, mal à propos corrige en ~Melow par D.
P. ao6, lig. t~, x~p~ctTw. –Suidas, hoc v", t'interprète par
Atttr~wTw, c'est à-dire les plus petites espèces de cuivre. Ce
passage a été expliqué par Saumaise de ~M~, < 7, 4o6-5o3
/'o//<M-, VII, t70, IX, 87-8~; Aristoph., P/af., v. 379; De-
mosth., M Mid., p. 5~0 F; Pausanias, VII, 7-3; Hérodien, in
'ËTrtpLtptC{A.<p.; et Ducange, v" ~b/f; mais v. ta note historique
sur ce passage important. -L. tg, ~ure~To, Suidas, v~ K~pm.
préféré par M 0 et D, à cause du verbe ~o~Oen, à ~mcpat~wo
des mss. V et P. L. ao, TtMT~v, V et P, A M et 0, corrigé en
TtuïT) sans utilité d'après Reiske par D. L. ao-a<, <ÏMTt~ev.
A propose (i~Ttxow pour exprimer davantage l'exaction; mai,
Suidas se sert, comme tes mss., de awM~o~o~L. an, {io<- y
pa<w
~vc. e~. P laisse entrevoit la pt;<cc d'un mot entre 'jt. et
it. D, par deux étaitfs, a si~n~té avec Rfiskt une tacunc plus
impôt taute; toait A M et 0 n'fn <.uppos(nt aucune. <t nou~
ne voyons aucune n~eMité dp t'admptttr.
P. ao8, lig. t7, ~tpM douteux. V. N. histor. Lig. <t,
~v~~tvout, sic P, préfète par D au datif, donné par V, A et O.
P. 3oo, tig. 7, Qpu~ou~et, D, corrigé peut-être mal à propos.
V et P donnent Opu~ou~ adopté par A M et O. L. ï6, o&y-
x~otw,AOetD,au iieudeoïx~ des mss. VetP, maintenue par M.
A pense que tes copistes, ne comprenantpas l'onceromaine,
y ont substitué o!xt9tv; mais pourquoi ~Tpa<, p. ~98, Hg. <7.

KE~. KÇ.

P. 304, lig. ïou< Sta~tpa~~out, V et P. Suidas, v" AtM{Mro<,


en rapportant ce passage, écrit le datif, et explique p~ropn
par cu~yopot (avocats), ce qui les distingue des rhéteurs ou
professeurs de rhétorique, si nombreux dans l'antiquité grec-
que. 0 préférerait la variante de Suidas. L. 7, Myou, A 0 et
D ont substitué !e génitif à Myov donné par VêtD. -M. Diibner
pense que ~oyou est de rigueur, parce qu'avec ~oyav il faudrait
tM' trouo~ sans oùS~ a;tov.
P. 3o6, )ig. ~~x~c{<r8en, P, suivi par O. D a écrit <in~-
~Meu, d'après V; mais A avait proposé de corriger ce mot en
ttnoxi~wTMv, ce qu'avait approuvé 0. Nous préférons mainte-
nir le texte de notre ms.
P. 3to, tig. 9, V et P, adopté par A M et 0. D l'a aup-
primé sans le dire, sans doute parce qu'il l'a considéré comme
«ne double négation. L. t3, ~tt, substitué par D à <h}, de V
<'t P, maintenu par A M et 0. Celui-ci observe que l'optatif
exprime que Justinien vivait encore quand Procope écrivait.–
L. 9t, (oùx), ajouté d'après Reiske par D aux mss. V et P, sui-
vis par A M et 0.
P. 3 ta, t!g. ta, auTOu<, V et P, suivis par A M et 0, mal à
propos corrigé en tt&ro? par Reiske et D.
P. 3t4t tig. M~ $<Mp~Tt!t&, V et P, suivis par A M et 0, cor-
rigé par D sms motif en 0<Mpm<
P. 3t6, lig. 3, oÏ)to3o{Atw. o{!ï<. Les mM. signalent uu<* la-
< unf de dfu< ou t' ~'ix mots. Là peut'étr( <'t.<it un~ fxpK'ss'on
scmbtabte à cuw~), ajouté par M 0, et aussi par D, qui ne men-
tionne pas cette lacune.
P. 3*8, tig. to, ~eu, V et P, suivis par A M et 0. D écrit
c~e~ou, d'après Valois sur Évagrius, a, 3; mais sans raison
sufBsante. L 11, tttt~ntM., V et P, suivis par A M et 0.
D a corrigé encore ce mot en <tet<w~tMwet, d'après Pétau sur
Synésius, p. 58.
KE<p. KX.

P. 3ao, tign. a, V P- A M et 0, cortigé en ~T< par


1). L. 5,V et P, A M et 0, aupprimé mai à propos par
D. –L.t8, t<p<!<. Ici D marque une lacune qui n'est pas si-
gnatée dans !e$ mM. Seulement A a conjecturé que, selon l'u-
$:tgede Procope, il faut ajouter tu&)!H(AMr~peu< ou ~YMtT<tTw<,
comme ptua bas, quand it s'agit des Ëméséniena, ch. XXVHL
Reiske proposexpMTou< ou ~(wrem; nous écrivons, mais entre
parenthèses, t<ptî<.
P. 3 a a, tig. 7, ewi~tMTOt, A et 0 sou s-en tendent xemt ou
3<Mt.
P. 3 a4, lig. t, oSw (~)–oBw A~ V et P. propose d'a-
A
jouter qui a été introduitdans le texte par 0. D a supprime
<tSw,
que nous maintenons, en mettant l'addition entre paren-
thèses. L. 3, tt~TM, V et P, A M et 0, supprimé arbitraire-
ment par Reiske et D. L. 8, ~M~Ata ~Mtw], lacune de deux ou
trois mots dans V et P, remptie par A M 0 et D. L. t3, ~~<-
~at~SptMV, proposé par A et 0, à ta place de A~ewSpou, donne
par V et P, suivis par D. En effet, A remarque que chez les
Byzantins on écrivait souvent la ville d'Alexandre pour la ville
<t'A!exandrie, comme la ville de Séteucus pour Séteucie. Nous
aurions du d'autant plus suivre tes mss. que ~A~a~SptM~ se re-
trouve & la ligne suivante.
P. 3~8, tig. t~, 6ïMvo!!w, D et Rntke,au tien de &TMMw dp
V et P, suivis par A M et 0, qu'on aurait pu préférer à la cor-
tcction. –-L. at, H., V et 1'; <nrn(:é sans necessm' en y
~uivi <!f <!at'f~, )'a) A 'M 0 <t t~.
K~. K H'.
P. 33o,tig. 4, eu~uM;. Suidas, v" Hp~xo~, rapporte ce
passage presque littéralement avec &ir<p~uM<. L. 7-8, ~wpe-
c0<w ~v ôi ït<. Ce passage a été corrige, ainsi que les suivants,
par A M 0 et D, d'après Suidas.
P. 334, !ig. ta, &?rovo5v c~M~o~tt, au lieu de 6{M~OY<M sim-
ptement Y et P. C'est une addition de Reiske et de D, pro-
voquée par des corrections de A et 0.
P. 336, lig. 3, ot' auT~v, V et P, A M et 0, corrigé en par
D, mal à propos.
KE~. KO'.
P. 336, tig. to, a~e~t~M, Reiske et D, à !a place de «3<~<n
des mss. V et P. A proposait wvt~t$, adopté par 0. L. ai,
At6<ptw, substitué par A 0 et t) à Bt~~cetpMv, qui est une mé-
prise évidente des copistes des mss. V et P.
P. 338, Hg. t3-t4, euït~KWto, V et P, A M et O. Da
écrit avt~~t?., sans dire le motif de cette correction inutile.-
L. Movïo<, V et P. A a proposé <0<~ovTo<, que 0 qualifie
de correction vérissime, et qu'adopte D, quoique le texte se
défende en ce sens que Libère n'était pas assaittant.
P. 3',6, lig. a, ~{Aou ct~Ttxa, V et P, conservé par 0, comme
tépondant à CTOp~; ce mot signifie reproche, et peut s'enten-
dre de la poursuite.-A proposait \'op.ou,etD,en rejetant ce mot,
a, d'après Reiske, introduit dans le texte ~My~o?, que nous
n'admettons pas. L. t5, xat, omis dans les mss., ajouté para'
et D. Nous t'admettons en !c déplaçant. Quanta ~1')~, au
lieu de ~/)Y~ de V, it est dans P, et préfère par M 0 et D.

KM'. A'.

P. 3~8, lig. t, iTom~Mt. !<i finit le ms. de Paris, avec ces


mots en marge A<mtt ~T~Oot TM TtaAeuy ~6~9t ~xth) ttape!
TtVOt ~t09t~9o?; ~XXtXO~VM, Ct~OU t!< T<(A9t~ XCtTOtXO~vat a&TCC
ToT ~«~0?; MvOpMtrou. C'est-à-dire Ici manquent, dans l'ancien
tns., huit feuillets, coupé$ par un homme qui haïssait la vérité,
homme maudit, digue tui-méme d'être coupé en morceaux.
L. 5, s~YY~M~e, V, suivi par A M et 0, que D remplace
sans motif par ~ratWM~tTo.
P. 35o, tig. to-ït, ~pt–'<< Ces mots, dit A, manquent
dans le ms. Pinelli. Ce ma. était donc plus complet que cetui
de Paris, mai. moiM que ceux du Vatican.–L. t8, eSr~c
<ÏaMw, V, suivi par A M et 0. D a écrit ~T9< d'après le ms.
Pioelli.
P. 35a, Hg. 7, ~wew T<, V, suivi par A M et 0, changé en
ttu~ttM~TO, par D, d'après Reiske, mais sans innover dans ta
traduction. L. 9, rat~atM~. Ici D a $ignaté une tacune à la-
~uette nous croyons, quoique les tUM. ne l'indiquent paa, et que
A M et 0 ne l'aieut pas signalée. L. to, t~otp~eptïw, m:.
Pinetti, suivi par 0 et D, au lieu deetYp~op'~ de V, que A pro-
pOMit de corriger en ~o~optïw. Le mot e~. se trouve dans
Procope, ~< H, 4, et dérivede ~ot~t. V. Suidas, hoc v*.
Stantey, ad ~?~fA. P~ V, ~45, et 0~. d'Or. sur Nicolas de
Uamas, p. t77. L. a~, Teu<, supprimé par D, sans doute par
erreur; it est dans V, suivi par A M et 0.
P. 3&4t ~'8' ~ptTOt V, suivi par A M et 0, corrigé en
dispense d'ajouter iv T~ w., proposés par 0.
t~t~re, d'après Reiske, par D, sans motif suintant; car nM<
L. 7, n&p~u-
(<tM~a, A, d'après les lettres synodiques sur tes évéchés, et la
lettre de Siméon Stylite à Justin jeune, etc. Adopté par 0 et
D, quoiqu'il s'agisse d'un nom pr<tp)e. V, suivi par M, a pu
avoir raison d'écrire HopyuptM~. V. noa observ. sur le voy.
<te M. Saulcy, ~< Société ~eo~~A., t853, tom. Vt, p. ~to
–L. 14, vM~~Ot~TMw,V, suivi par A M t't 0, corrigé san~
nécessité par D, en ~M/{AM<~TMw.
P. 356, tig. 4, ~S< x~, V, suivi p:n A M et 0. corrigé san,
motif en y< par D. L. 9. «p~MTM~ Tt T<!t~, V, suivi par A
M et 0. D corrige sans uéccssttc pn <a/('~ 3: xatt
La traduction latine d'Alemannia été contervée par ses suc-
cesseurs, et même par Dindorf, à peu près Uttératement, mal.
gré tes changements qu'ils ont quelquefois faits au texte après
lui.
Il existe trois traductions françaises, l'une de tSS?, incom-
plète, en vieux français, donnée à Paris par JM< ~Mw~. La
deuxième, en deux parties, in-12, t6<!o, par un anonyme. Mais
le privHége d'impression ayant été accordé à Z~o/to~~p J~M~cr~
Hoffmann, dans son Dictionnairede t836, pense que c'est lui
qui en est l'auteur. Quoiqu'ellese compose de ~87 pages, elle
est abrégée et sans divisions de chapitres elle est fort négligée
et pleine de contre-sens.
La troisième est de Cousin, président & la cour des monnaies
et membre de l'Académie française, mort en ~707. Elle fait
partie d'un recueil de traductions des plus importants écrivains
Byzantins, tous le titre d'~«wic dc Co/M~~o~, en 8 vol.
–t~ édition, in-4*, <67t, Paris, avec privitége de Louis XIV,
du tojuin.(t53 pages); réimprimée in-ta, t685, tom. H, en
<07 pages. Elle a été faite évidemment sur l'édition grecque-
latine du P. Maltret, alors récemment mise nu jour; car elle
contient les mêmes divisions par chapitres. C'est la plus esti-
mée mais, seton l'usage de ce temps, ettc est une traduction
libre et abrégée, et non la reproduction de l'original; l'auteur
n'avertit pas même des lacunes du chap. IX.
NOTES HISTORIQUES

SOMMAIRES

t. Paot.oout,p. 11.–Procope est-il bien l'auteur de ce


livre? Suidas (hoc v") semble avoir lu son nom sur tes nus.
de ton temps, qui comprenaient tes 'x~orat. Nicéphore
C.alliste (XVII, to) fait une allusion claire à ce quatrième ou-
vrage deProcope.–A!emaoni,note~,p. t,
semble avoir !u
ce nom sur les deux manuscrits qu'il a trouvés au Vatican.
J. Eichel, prufesseur à Hetmstadt, dans son éd. d'avril 1654,
refuse à Procope la rédaction de cet ouvrage tel que noua l'a-
vons ou du moins il suppose des interpolations, et il se fonde
sur ce que Procope, dans ses autres ouvrages, surtout daus le
Traité <~J~c< a beaucoup touc le prince que tes .~Mcdb&t
outragent. J. P. Ludewig (* ?31 1), qui partage l'engouement de
Kichet pour Justinien, ne va pas jusqu'à enlever à Procope la
composition des ~pf~ L'académicien Levesque de Ra-
vaUcre, dans un mémoire analysé, au recueil de i'Acad. des
inscript, et belles-lettres, XXt, 73-75, en t777, a été plus
loin clu'Eichel; it a nié que Procope fut l'auteur de cet écrit, et
a prétendu que c'était un avocat mécontent des mesures prises
contre sa profession par Justinien.
Mais tes nombreuses citations, par Suidas, de passages dp

V. pour tM <~<r<'t«pp<'tt«'ntj', 'tanf tc~ti~n fr<npn<K, h* Chreaet<


hxtoriqttP.
Procopequi se trouvent dans tes ~ec~o~a,prouventle contraire.
V. dans Suidas v* 'E~u~MaOen, ~tppMyuTtt, ch. t"; *~Qpet, 'Ava-
Sou{A:vo<, 'A~apTaS'ttc,ch. a; Tu~CoytpMV,ch. 6; A~owotet, *E~M{t(<,
ch. 7; ch. 9; ~n$o!;o<, ch. tt.
oxopwtCt~toOon,
Alemanni ajoute beaucoup d'autres passages extraits par
Suidas des ~cc<~a, où le nom de Procope ne se trouve pas,
it est vrai, mais qui prouvent que tes Anecdota étaient regar-
dés par ce grammairien comme une bonne source de langage.
Au reste, Montesquieu, Gibbon, J. Conr. Orelli et G. Uin-
dorf ne doutent pas, ainsi qu'Alemanni, que ce livre ne soit
de Procope.
Marmontel, dans la préface de son Bélisaire, éd. 1787, croit
que les ~wcf/. sont une oeuvre apocryphe. Mais c'est l'histoire
qu'il a prétendu donner qui est fausse. Il devait se borner à
l'annoncer comme un roman historique, et ne pas prétendre
qu'il ait suivi Procope tout entier, en partant de t'étoge consigné
au commencement du livre III de la G. des Goths.
a. Ibid. KattM~M?.–C'est Césarée de la Palestine,ainsi que
Procope le dit lui-même (~eccf., XI, 7). C'est une nouvelle
preuve que Procope est l'auteur de ce livre, puisque dans ses
autres ouvrages it prend le titre de KanMp~M<, que lui donnent
d'ailleurs Agathias, p. tt, Photius, Bibi., t6o; Cédrénus,
J. Zonaras,XIV, 6!; Nicéphore Calliste, XVII, to; Sui-
das, v° ÏIpoxow.; J. le Schotast., 1; Symon Métaphraste, ~ted!e
Sabas; et la C/~wt. </M Yatican, citée par Alemanni.
3. lbid. 'tUou~fptOM. Procope ne prend pas ce titre, ou il
ne lui est pas donné dans tes mss. de ses autres ouvrages.
C'est Suidas qui le lui donne le premier (loc. cit.), ainsi que la
CAw!/yM anonyme du Yatican. Ce mot signifie-t-il séna-
teur ? Si l'auteur est celui qui a rempli tes fonctions de préfet
de Byzance, lors du procès criminel fait à Bélisaire en 563,
point de doute qu'il n'ait cté sénateur et patrice, puisqu'en
cette qualité it était président du sénat (Nov. 6a et 7!). Mais en
racontantle procès, Matata,p. ~o~, ne dit pus que ce toit Procope
qui ait rempli ces fonctions. Comme l'événement arriva après ta
trente-deuxième année du règne de Justinien, en 55g, époque
où Procope rédigea tes ~~eco~~ (qui sont évidemment d'un
homme en disgrâce), it faudrait supposer qu'il aurait plus tard
accepté ces fonctions en dissimulant son inimitié, ce qui ne lui
ferait pas honneur.
Procope, it est vrai, avait été, dés Sty ou 5~8, non-seule-
ment secrétaire, mais conseiller, cupL6ou~, ou assesseur (~p<-
3po<) de Bélisaire, et it le suivit dans ses guerres en Orient, en
Afrique et en Italie, ainsi qu'il le dit tui-méme dans ses his-
toires cette fonction a-t.ette sufR pour en faire un patrice, un
illustre, un sénateur?
Ducange, hoc v", remarque que le titre d'illuster passait avant
celui de clarissime et de ~ef<a&M, et qu'il était réservé aux
consuls, préfets du prétoire ou de la ville, aux questeurs, et
aux maîtres de la milice.–Anastase le donna à Ctovis, d'oùles
rois de la première race ajoutèrent à leur titre ceux de vir

Dans la Notice </M ~f


M/<M~ ainsi qu'on le voit dans tes chartes mérovingiennes.
de /M~c d'Orient sous 7%eb-
f~M /cycM~c, on ne donne le titrf d'illustre qu'aux treize pre-
nnères, et dans celles de l'Occident qu'aux onze premières.
Les assesseurs et couseitters des générauxen chef ne t'avaientpas.
Ce mot n'a passé dans la ta~ue grecque qu'au moyen âge.
4. Ibid. ~~xSoTOt. Ce mot, selon Cicéron (H, f~. 6, et
XtV, ep. ~7), signifie livre caché, destiné à recevoir les faits et
gestes des contemporainsqu'on ne veut pas révéler au public.
Cicéron parled'un certain Pomponius,de Chio, qui avait manqué
de perdre la vie sous Ptotémée, pour s'être exprimé trop libre-
ment sur des hommes vivants.
Alemanni croit que tel était le titre adopté par Suidas, et que
rfvétait le ms. Ilinelli vu par P. Pithou et Guid. Pancirole,
aujourd'hui disparu; it ne t'a pus trouvé dans les deux mss.
du Vaticun qui ont servi à son édition princeps; mais il l'a
sopptéé d'après Suidas.
Nicpphorp Calliste appelle cet onvragp 'A~T~ii~t~, ou ré-
tractation.
5. Ibid. Livre ÏX. L'histoire de la G. des Perses <btm<
deux livres; cette de la G. des ~<a/M, deux; et celle de la
G. des Go//t~ quatre, et c'est avec raison qu'on en a exclu ite
Traité ~M~~frM: t" parce que ce n'est pas une histoire;
a" parce que ce traité a été écrit en l'an 561 au plus tôt. V. CA~w.
Mo~ ad h. an.)
6. PaoL. § t". Dans le fM~<* ordre. Procope, dans cet
écrit, n'a observé aucun ordre chronologique.
7. § a. Du long <c/M~t. En effet, cet écrit est de l'an 33
de Justinien, an 55g ou 56o, puisqu'il y cite trois fois l'an 3a
du règne. –Théodora était morte depuis 548, onze ou douM
ans auparavant.
8. $ 5. C'est la penséedu poëte Rassurez-vous, vous êtes
immortels!
9. Ch. t", t. Les philtres. Du temps de Justinien, on
croyait fortement à la magie, et Procope, matgré la supériorité
de son esprit, cédait au préjugé. V. ci-après, ï, 7.
Dans tes philtres on faisait entrer certaines herbes, notam-
ment la mandragore, le poisson dit rémora, certain os degre-
nouille, la pierre astroïte, t'hippomane, etc.(Théocrite, F< a.
-Virgile, 8). La religion chrétienne devait détruire
cette idée manichéenne de l'intervention d'une puissance dé-
moniaque. Les Actes </M (VIII, 28 et sq.) en parlent.
to. I, a.On trouvera en la chronologie l'histoire du
pape Sitvère, ad an. 54o, et du préfet du prétoire, Jean de
Cappadoce. N. 90. V. d'ailleurs G. des Perses, t, 25 et 96.
< Y, 3. ~M~ow~t. Ainsi nommés d'Eunome, évoque
de Cyzique en 36o, qui croyait que Jésus-Christ ne s'était pas
fait homme, et qui rejetait les miracles des martyrs et le cutte
des reliques. En 3y6, il. avaient tenu un concile dans ce sens,
mais ils furent condamnés à Rome en 3?8 et plus tard; it<
persistaient donc depuis un siècle et demi dans leur opinion.
t9. Ibid. Théodosc tenu sur tes fonts du baptême, c'est-a*
dire converti, fit peu d'honneur aux orthodoxes en devenant
amant adutt'rc d'Antnnina, et plus tard dp Théodora. Ce fut
le patriarche de Constantinople Épiphane qui fit cette conver-
sion (Procope, G. ï, tt,
p. 36a. V. notre CA~o~
ad an.533).
t3. ï, 5. Emparé de la ~/c//< L'an de son consulat, c'est-
à-dire en 535.Théoph., ad an. 60~6, p. 3to.
t/t. 7. Attentat ~'J?Kg~~c c.<7fcrc. V. sur ce témoi-
gnage important la Chronol. ad an. 54o.
~5. I, 8. CcyMC/'a<o~c<!M~cPr<p~<M~(Proc., G.
Co< H,8, p. t~S). Cette histoire est expliquée ad
an. 538 de notre Chronol. comme importante pour apprécier
la conduite de Béhsaire. ït fallait traduire de Praesidium et de
w poignards.
t6. ï, a. Le centenaire d'or est de ioo Uvres (Procope,
G. des Perses, ï, as, p. ï~a). Le centenaire d'or représente une
valeur de <o3,8a8 fr. de notre monnaie, à raison de 3ao gram-
mes la livre, taux modéré et moyen, et de dévaluation de
3,437 fr. 77 cent. donnée au kilogr. d'or pur avec retenue au
change, selon le tarif français du octobre *849. C'est donc
une somme de to,38a,8oo fr. dont BéUsaire totéra la dilapida-
tion dans les deux villes. Sans doute Antonina, sa femme, n'en
laissa pas la propriété à Théodose; autrement cet homme im-
moral aurait par cela <eut acquis une fortune inouie, répon-
dant peut-être à *oo millions de notre monnaie actuelle. V.
notre Chronol. ad an. 540, époque de la reddition de Ravenne
à Bétisaire, et pour l'évaluation des monnaies le ch. XXV.
t7. t, io. Byzance. Procope affecte de donner à la ville
de Constantinople le nom exclusif de Byzance, comme aux
Grecs du Bas-Empire, fort dégénérés même de leurs ancêtres,
le nom de Romains, et à l'empire de Justinien le même titre.
Cependant deux siècles s'étaient écoutés depuis que Constan-
tin avait changé le nom de Byzance (Malala, XIII, p. 3so,
:)n. 3to).
t8. Ch. H, t. Bétisaire fut envoyé pour la deuxiènaetois
en Perse en t'nn 54 *V. notre Chronot.
ig. a. Photius ne figure pas dans la liste des consuls
du règne de Justinien; il ue fut donc qu'honoraire.
20. II, ~-5.–La disgrâce de Jean de Cappadoce eut lieu
en 54~. Nous en donnons ailleurs les détails. Ce personnage
('-tait si coupable et si corrompu, qu'on peut douter s'il fallait
traduire T~Tx StOt~ETrpotY~sv~ par !e/(~<~oc<'o/au 1 ieu de te
fait ~ccow/ Jean était coupable, car Antonina et Je«n de
Cappadoce se valaient. Nous trouvons dans Procope (C.
~r~M, I, a5, p. i3o et sq.) les détails de la ruse cmptoyée par
Antonina pour engager Joannès dans un complot contre l'em-
pereur, complot qu'elle révéla à Théodora, au moyen d'une
trahison manifeste. V. XVII, 5, XXI, a.
2 1. II, 5. C'est probablementà cette époque qu'Antonina
fut revêtue du titre de ~Morv), intendante de la garde-robe de
l'impératrice, titre qui lui est donné par l'anonyme auteur de
la description de Byzance, cité par A!emanni.
ai. II, 5. Comme je l'ai c.yMp o/cMr~ Ce fut une
maladie pestilentielle qui en fut la cause ostensible, d'après
Procope (G. des Pc~M, II, to, p. a36). Procope n'avait pas
donné d'autre motif de la retraite de Bélisaire: quant à son retour
a Byzance,V. t'ordre de t'empereur (ibid., p. a38) et N. 98. Il n'y
parle point d'Antonina, et la qualification qu'il donne ici à la
conduite de Bélisaire (II, 6) paraît en contradiction avec les
éloges généraux qu'il lui accorde, au moins pour l'expédition
de l'année suivante. V. ci-après, N. 3~.
a3. II, 7. Ceci est une page ajoutée à l'histoire des Per-
ses (tl, tt)~, dans taquettc Procope semblait avoir, surtout
p. a38, attaché de l'importance à l'expédition d'Aréthas au
de)à du Tigre. Cet Aréthas, fils de Gabala, roi des Saracènes,
ou Arabes du sud de la Palestine, alliés des Romains, fut le
perpétuel antagoniste des Saracènes alliés des Perses, Arabes
limitrophesde l'Euphrate et du golfe Persique, commandés par
Atamoundat. Ju:*tinien avait donné à Arcthas te titre de roi
au lieu de phylarque ~G. tics Perses, I, t- p. 89).
Sisauranc patait être Vinaur, à l'est de Nisibe, aujourd'hui
Nettib, à a8o stades environ, ou ~9 kilom. et de plus à 3;t
ou 3t kit. sud-ouest d'un coude du Tigre. Ctésiphon est au-
jourd nui Taki-Kesra,au sud de Bagdad, sur le même fleuve.
~4' Il, 8. La prise de Petra, aujourd'hui Batroun, sur la
mer Noire, ou le Pont-Euxin, n'en avait pas moins été un très-
grand succès pour Chosroès; car de cette place forte et de ce
porf', on pouvait toujours se porter par mer à Byzance. Aussi
Justinien fit-il tous ses efforts pour la reprendre. Procope a
donné sur l'ancienne Colchide et sur tes pays voisins des détails
topographiques intéressants, et dont la connaissance importa
encore aujourd'hui; car ces pays, théâtre de la guerre avec les
Russes, ne sont pas bien connus.
a5. H, 9. C'est encore une page d'histoire à ajouter aux
autres écrits de Procope, qui ne parle ni du corps auxiliaire
des Huns, ni de la victoire du générât romain Vatérien, quoi-
que d'ailleurs it soit entré à ce sujet dans beaucoup de détails
sur tes opérations de Bétisaire (!1,18 et suiv.).
a6. lI, 9. Dp~e5?Ac de Z<?&<M< Ce détait est nouveau.
Ce diplomateest signalé par Procope (G. des P<'<tc~ 1, t !8)
comme fauteur, par une fausse accusation, de la mort de Me-
bodès, premier ministre de Chosroès, et celui qui lui avait
procuré la couronne au préjudice de Saosés, t a!né des fils de
Cabadés (< I, 21). Zabergan fut la principale cause du dé-
sastre d'Antioche (H, 9, p. t<)o), et l'organe des conditions ex-
cessives imposét's pour le rachat d'Édessc (H, a6, p. ~69). Il
paraît que l'impératrice Théodora le croyait vénat.
~7. tll, a.–Ce temple de l'apôtre Jean était, selon Ale-
manni, appelé t'~iMTTo~tM~, dans le concile d'Éphèse; sis dans
un faubourg de la ville, it était très-petit; Justinien le fit de.
molir et le remplaça par un plus vaste (Proc., <~<'f V, ).

A ce sujet, notre historien dit un mot curieux sur saint Jean


Les anciens, dit-il, l'ont appelé le Théotoguc, parce qu'il a,
assigné a Jésus-Christ une nature supérieure à l'homme <~ #
TQt AjA~t TM QtM c!{jH~OW <XUTM?t XOtT~ a~OpM~OU< S~Y1f~ 0~
~/vA</v< Pput-étre ett-it mieux de traduire par arche-
vêque. V. Chronol. an. 53a; G. lies ~aw/<?/f~ Xtï, p. 36a;
et N. sur~~c~ XXV II, a~N. a68. Du reste, s'il ne fut pas
î;agné par argent, Andréas !e crut indigne du droit d'asile.
N. 33. Cet Andréas assista au cinquième concile de Constan-
tinople, en 553. V. coll. a*.
a8. 111, 9..M~w~t J9~. Dans l'histoire des Perses (II, to,
p. a38), Procope avait dit que c'était par ordre de l'empereur,
~9t0~s~M9Htt~o{jLt~o<,queBé!isaire vint passer l'hiver à By-
zance (de 543 à 544). Ici se révèle encore l'influence de l'impé-
ratrice, qui n'était pas encore atteinte du cancer, maladie
qui la mit au tombeau.
~9. IH, 4. Un sénateur arrêté, séquestré et torturé sans
jugement par ordre de l'impératrice! Quel silence des lois!
3o. 111, 5. Photius était aussi un personnageconsulaire,
un des généraux de l'armée contre les Perses (H, t et a), ayant
servi en Italie (G. des Co~, I, t8, p. 80). Comment le sénat
ne réctama't-it pas contre ses droits violés? Sa mère qui t'aban-
donna Bélisaire qui se tut! Un générât obligé de se faire moine!
V. ~cc~ IV, 9; V, 7 et XVII, t.
3j[. UI, G.–Théodose, amant d'Antonina, combté de fa-
veurs par Théodora, logé dans son palais et destiné à être gé-
néralissime, ne devint-it pas ainsi l'amant de Théodora jus-
qu'à sa mort, arrivée par épuisement ou dyssenterie? Gib-
bon a dit, et). XL de la Décadence, que Théodora après son
mariage avec Justinien n'encourut aucun reproche du côté des
moeurs, et qu'ettes'étoigna du grand jour de la capitale. !t pa-
<a!t au contraire qu'ette ne quittait pas Justinien; la facilité de
ses moeurs ne changea pas, et ne la rendit point indulgente
même pour ses amants. V. t'hist. d'Areobindes (XVI, 5) et ce
qu'ette fit pour te mariage de son petit-nts (IV, 8, et XVII, 7). 11
oublie ses avortcments (tX, 7) et P. Barsyame (XXII, 7).
3a. Ut, 7. Le temple de Marie, mère de Jésus, était situé
aux Btachernes, devaut les murs de ByMncc, sur la mer; il
fut bâti pt<' l'impératrice Putchérie, femme de Marcien, 450-
~3, et rétabli ou augmenté par Juttin t~ et Justinien (Pror
J~t~, 3, p. t83). V. Banduri, Emp. Ow~ H, 660, et
Ducange, Const. chrét. Sa situation maritime, ~~ot~wto~
ne prouve pas qu'elle fût sur la mer de Marmara, ni sur le
Bosphore; puisque tes Blachernes sont un faubourg au fond du
port, ce temple était sur le golfe Céras.–On voit que dès le
cinquième siècle tes Grecs avaient une grande dévotion à la
mère de J. C.; c'est, dit-on, pour plaire à cette église que, le
8 décembre 1854, le pape Pie IX a pris sur lui, malgré l'hé-
sitation des conciles, de publier un décret dogmatique, sous le
sceau de son infaittibitité,pour décider que Marie avait, comme
le Dieu des chrétiens tui-meme, été conçue sans péché.
Le temple de sainte Sophie, ou la Sagesse, était plus magni-
fique et plus cétébre encore que celui de Marie; c'est le chef-
d'œuvre de Constantinople, d'après la restauration qu'en fit
Justinien, et qu'a célébrée sous son règne, dans un poème, Pau!
le Silentiaire. -V.-en la description dans ce poëme, dans Éva-
grius, et dans Banduri. V. aussi Proc., ~M ~< t, 9, 3, to.
33. Ibid. Il avait pas de lieu MC~ pour <<. V. en
l'an 399, sur le droit d'asile et son étendue, le cétébre chef-
d'oeuvre de saint Chrysostome et l'art. t" de la Nov. t3t. V.
aussi N. ay. Du reste, ce droit d'asile, souvent abusif, n'a point
été respecté, même à t'égard des papes Silvère et Vigile. V. leurs
vies dans Anastase le Bibt.
34. 7~ Ze~A~eZacAar~Soxomène(IX, t'; à la nu)
rapporte, comme comptémeut de son histoire d'Honorius, que,
près d'Éteuthéropotis en Palestine un paysan creusa la terre
au village de Caphar, et y trouva un tombeau avec un corps
intact, que, d après une révélation, it jugea être celui du pro-
phète Zacharie, et celui d'un enfant, qu'il crut être celui du
roi Joas son meurtrier. Du reste, Sozomène ne rapporte le fait
que comme une tradition, quoiqu'il soit très-crédute. Alemanoi
ajoute que ce corps fut transféré à Constantinople sous Théo-
dose 11, et y obtint un cutte spéciat. Procope n'en parte pas
daus son Traité des édif., et n'y mentionne qu'un monastère de
Uabhé Zacha* !e eu ratestinc.
On sait qu'un personnage de ce nom fut contemporain du
Jésus-Christ. (Matth., XXIII, 35), sinon du~/e~w de 7crMM/~M,
F!. Josèp., G. <~M7M~ IV, 5, 4. Proc. ne rapporte ici, ainsi
que Sozomène,qu'une tradition, ~ertv.
35. Ibid. Photius, devenu moine, fut chargé par Justin Il,
selon Théophane,ad A. 6o58 (566), p. 363, sous le nom d'abbé
Photinus, de ramener la paix dans tes Églises de l'Égypte et
d'Alexandrie.-Dans ces temps de foi, tes esprits n'étaient pas
animée de chantéreligieuse, et souventla controverse les poussa
à la guerre civile. Mieux vaut la tolérance de notre siècle.
36. iU, 8. Procope parle de cette 3* invasion et de l'in-
succès des armes romaines (G. des Perses, H, 2o eta<), mais
sans en porter le jugement sévère qu'on trouve ici, quoique
Bétisaire ait été dénnitivement rappelé de t'armée d'Orient.
Au reste ce ne fut pas une disgrâce, puisqu'il fut renvoyé
<*n Italie pour
rétablir tes affaires plus périclitantes encore, à
cause de l'affaiblissement rapide des armées.
37. IV, t. La maladie de Justinien fut, si l'on en croit Mé-
taphrastès, grand hagiographe du dixième siècle, dans la vie
de saint Sampson, une affection de la vessie et des parties gé-
mtates, qui fut guérie par le saint qu'il suppose encore vivant.
MaistecardinaiBaroniuscroit queSampsonétait mort longtemps
auparavant; ce qui est conurmé par le passage de Procope où
~<
it est dit (des 2) que l'hospice de Sampson fut restauré
par Justiuien l'an 5 de son règne (an 53*). H s'agit, selon Proc.,
G. Pc~fM, ~3, d'une maladie contagieuse. Justinien en
parle ~Vof. 59 et 131; ce ne fut pas d'ailleurs sa seule maladie.
V. d'après, N. ~3 et to3.
38. IV, t. /o<y/tM ~~o~. Alemanni le confond avec
Joannès Kyrtos, générât d'Anastase, qui condamna Justin ï"
à mort pour indiscipline et lui parduuna sa faute (VI, a). Rien
n'étabtit cette identité. Ce Fagan était d'ailleurs un brave gé-
nérât (Procupe, G. ~M~c~M, I!, to, p. a34). !t fut employé
la cinquième année de la guerre d'Italie, sous Bétisairc, contre
Witigés (CM<'r/<* des Gntha, If, a3), puis dans la guerre contre
tesSctabènes (~«/Ht,4o)t et enfin dans la guerre contre
Totila, dirigée par Narsèt (IV, 3t); mais le courage militaire
n'empêche pas la tâchetc civile. Quant à Pétros, générât né
dans t'Arxanène (C.<P~~M,H, t5), il était vieux, et
naturellementinsolent, surtout avare et tôt (<).
3o. IV, a. Alemanni conjecture asaez naturellement que
Théodora, n'ayant pas d'enfants de Justinien, et ambitieuse,
fut soupçonnée, si le prince mourait de M maladie, de cher-
cher un personnage avec lequel elle pût partager l'empire,
comme le fit plus tard, mais sans auccè*, sa petite-fille, l'im-
pératriceSophie, veuve de Justin U.
~o. (Ibid.) J~Mcbe~. Ce généra! était, à t'avénement de
Justinien, l'un des commandants des garnisons du Liban. H lit
partie de la première expédition de ce règne contre tes Perses,
et prit part à un combat où son frère fut fait prisonnier. 11
combattit courageusement une seconde fois à Dares, a~ la tête
de la cavalerie (G. d!M Perses, ï, t3). Nommé par Justinien
gouverneur de t'Arménieromaine, it eut le tort grave de faire
périr un Arsacide dont il se disait l'ami, et d'aliéner cette na-
tion(ï! ,3); mais, loin de perdre la confance de l'empereur,
it en obtint le partage du commandement de l'arméed'Orient
avec Bétisaire (II 6). Procope lui reproche, it est vrai (II, <3),
son avidité. Ici cet historien atteste qu'il était au moins
consul titulaire (~ !nratTM~), et non, comme on a traduit, d'ori-
gine consulaire; à ce titre, et comme généra!, il ne pouvait être
ni arrêté ni jugé que par le sénat; it paraît qu'après tes tor-
tures à lui innigées, it refusa d'entrer après la mort de Théodora
dans la conspiration qui eut lieu plus tard, et dans laquelle
on voulut impliquer Germanus neveu de l'empereur; Budaéa
en reçut de lui la révélation (G. des Go~, ï!t, 3a).
~t. tV, 3. ~/<.ta~v. Sa disgrâce, ici racontée en dé-
tail, a paru au docte Atooanui se référer, non à celle qui le
fit comprendredau~ une accusation de comptot contre Justinien
en 563, mais à cette qu'un écrivain <!u douzième siècte, Jean
Txptyps, dans la troisième Chitiado, n" M, a le premier peut-
être mise en circulation, savoir que Bétisaire aurait été prné
de la vue par ordre de Justinien, et réduit & une telle misèrf,
qu'il aurait été obligé de demander t'aumone date obolum Bc-
lisaria; mais Tzetzès tui-méme ajoute que, d'après d'autres chro.
nologues, Bétisaire ne fut point rendu aveugle, mais seule-
mcnt privé de sa dignité et qu'ensuite it fut rendu à ses
honneurs anciens, ce qui rentre dans le récit actuel de Pro-
cope. Il est certain, d'après cet historien, Agathias, et les
autres écrivains contemporains, qu'une telle énormité ne fut
point commise par Justinien. Selon Alemanni, sans doute cet
chroniqueurs ont confondu Bélisaire avec Jean de Cappadoce,
qui, s'il ne fut pas rendu aveugle, après avoir été convaincu
d'une tentativede conspirationen 54~ fut dépouillé de ses biens
et contraint en Egypte de mendier. V.ci-après,XV!1,9et la N.
Un écrivain français d'un grand mérite, Marmontel, a publié
en <767, sous le nom de Bétisaire, un ouvrage touchant et
moral où il a reproduit la fausse tradition de la vie mendiante
du guerrier privé de la vue. Cet ouvrage a été traduit en grec
vulgaire à Vienne, <783. V. N. i.
~a. IV, 3. T~roM/~j d'élite. Bélisaire avait une si grande
fortune, acquise en Afrique et en Italie, des dépouittes de Gé-
limer et de Witigès, qu'il entretenait, selon Procope (G.
Goths, 111, ï,p.a83~ jusqu'à sept mille hommes d'éhte d<'
cavalerie, qui lui étaient entièrement dévoués. L'armée ro-
maine fut réduite par Justinien de six cent quarante à cent
cinquante mille hommes, et, par conséquent, it était d'une ex-
trême imprudence de laisser à un générât victorieux une force
qui l'eût rendu maître du trône s'il l'avait voulu. Mais il ne te
voulut jamais, quoiqu'il en ait été soupçonné, et c'est un de se*.
titres de gloire. L'auteur crédute et mal informé des Gestes de.c
~wtM, Aimoin (11, 6), exagère beaucoup ce cortège, en met-
tant dans la bouche de Bétisaire qu'il pouvait disposer de douze
mille esclaves (/w~yw~f) et de dix-huit cents soldats; mais ff
chroniqueur du onzième siècle mérite-t-U aucune <onuance?
Att'm.'nni Uf t<' p<'us<* pas. V. ei-apt~.N. <8n.
43. 6. ~< non son mari. Procope (G. Goths, Ht,
t) avait peint Bétiaaire sous des couleurs plus honorables, en
disant qu'il était d'une continenceparfaite, et ne connut jamais
d'autre femme qu'Antonine, quoique dans ses guerres contre
les Vandales et les Goths it eût pour prisonnières un grand
nombre de femmes et des plus belles. Loin d'en faire ses con-
cubines, it n'en ut pas venir une seule en sa présence, Il est
vrai que la jalouse Antonina ne le quittait pas. Procope ajoute
<)ue dans tes circonstancesfâcheuses (3tMt<), it montrait tou-
jours un front serein et confiant dans l'avenir. Ce portrait est
relatif au temps uù Bélisaire acheva ses belles campagnes; il
.) pu manquer postérieurement du courage civil.
44. IV, 7. 3o centen. Représentent une valeur actuelle
seulement de 3 millions tt5 mille francs; mais alors elle était
peut-être dix fois supérieure, à raison de la rareté des métaux.
45. IV, 7. Ge/~Mcr.–Usurpateur du trône desVandatesd'A-
h ique sur Hitdéric en 53o, it fut vaincu par Bélisaire avec une
taibte armée, et réduit par la famine dans la montagne Pap*
pua, où it s'était réfugié auprès de Hippo (Bone), à se rendre
prisonnieren 534. Il fut reiégué parJustinieu en Galatie, où il
mourut (Procope, G. des ~a~a/ Il, 6-8). Ou l'appelle,
ttans tes petites médaittes d'argent qui restent de son règne,
GEILAMIR-et GELIMA. 1
46. ~V, 7. ~f«~. –Appeté, dans tes médaittes d'argent et
ttebronaequi en restent, Witigès; prociamé roi desGoths d'I-
talie en 536, it fut fait prisonnier en 54o, et décoré du titre de
patrice (Procope, G. des Goths, H, a~). Sans doute qu'à la dif-
férence de Geilamir, il consentit à abjurer l'arianisme. Mais il
lie voulut pas, comme les autres Goths, s'enrôler dans tes trou-
pes romaines contre Chosroès, dont it avait sotticité l'alliance,
et it resta à Byzance, où il mourut vers 548 (G. des Goths, HI~
Procope, G. ~M Perses, U, 14, p. an 6). V. N. 57 ci-après.
47. tV,8. ~M«<Me~M~< Alemanni suppose que
Justinien eut une ntte de Théodora, et que la réponse de saint
Sabas à la prière dp t'impérahicc, qui demandai par sou in-
tercession une postérité, ne doit s'entendre que d'un fils. 11
ajoute que, selon Théophaoe, Justinien eut après la mort de
Théodora un fils du nom dfThéodore Zirus, géuéra! en chef
sous Justin !ï, en 5y3. Mai~, d'une part, Procope dit ici seu-
tementqu'Anastase était petit-fils de l'impératrice (QuyMp~M),
et ne parle pas de Justinien d'autre part, Cyrille de Scytho-
polis, qui rapporte !a réponse de Sabas, ne parle pas de uts
ma!s d'enfants. 3° Théodora, épouse de Justinien en 5~4, si elle
a eu une fille nubite vers 5~, n'a pu avoir avant sa mort, en
5/t~, un petit-n)séga!etttentnubi!t'. Il est bien plus vraisem-
blable qu'elle eut cette fille, inconnue d'ailleurs, avant son ma-
riage, comme elle eut un nts d'un Arabe, avant de devenir
<téri!e. Quant au fils de Justinien, on ne le connaît que par le
témoignage isoté d'un historien perdu, et recueilli parPhotius
(Ch. Muller, Frag. des ~o/ IV, a?*). Mais ce Théophane
ne dit pas qu'il était fils de Justiuien ~w~c~cM~, et le nom
de Justinien était assez commun. Ce fils aurait d'ailleurs été
aduttétin; car il est difficile, a'tt naquit après la mort de Théo*
dora, qu'il ait eu vingt-cinq ans pour obtenir te commande-
mentde t'armée contre les Perses; de plus, il eût été cousin ger-
main de Justin Il, et l'histoire eût remarqué cette parent' Si
Anastase eût été petit-ntt de Justinien, la femme de Bétisaire
cùt-et!e rompu, comme il est dit (V, 0-7), une union si favo-
rable a ton ambition? La conjecture d'Atemauni est hasar-
dée, et sa généalogie rapportée plus bas doit être rectiGée.
V. n. 60.
~8. IV, On ne retrouve pas cette dignité d hippocotuôn
dans la Notice de /'cw~c ~'Or~ qH'on rapporte à t'an 44~*
époquedeThéodoset! ït s'agit donc d'une création nouvelle.
On voit bien qu'elle a trait à la cavalerie; mais dans le diction-
naire grec de H. Est., éd. Hase, aucun texte n'en indique tesattri-
butioui. Du Cange, v* A<M&M/a~ cite le S tit. 4~ tiv. M de la
loi des Visigoths, qui emploie ce mot dans son sens vulgaire,
pour chef des écuries, sans aucune mention de dignité
Néanmoins, < *t")t de ta hur vient le nom de f~/WMM'
~9 ~V' 9 ~f/~<A< a ~w~<<c ~t~f~w. Ceci
suppose, ou que ce général avait conservé une fortune eoto<-
sale, ou que Justinien lui avait abandonne tout les revenue de
l'Italie à reconquérir, concession également imprudente, et
qui suppose un prince aux abois. Dans t'J?M<o~p <~ guerre
~c~ CofA~, ÏU, to, Procope n'avait pas révélé ce fait impor-
tant. qui explique plus que tout autre t'insuceès de la seconde
t~xpéditioM de Bélisaire en Italie. V. n. 55.
50. IV, o. Antonina, âgée de soixante ans, encore ido-
tAtrée de BétiMtre. Ce fait se rapportant à t'annee 544 ou 545
(argument de Proc., G. <A*~ Co< IU, 9~? 3*5) suppose
qu'Antonina est née vers 4~5, avant Justinien etTheodora.
5t. ÏV, to. y%c<M~ Danx les médailles son nom est
Theodahatut.t! fut aMocié par AmataMnthf, ntte deThéodéric,
.tu trône des Goths d'Italie, après la mort de son 61s mineur
Athataricuw,en 534 et mia à morten 536 par Witigès. –Pro-
cope raconte les vices de ce personnage, M tacheté, la faiblesse
J Amata<onthe en M faveur, sa trahison envers sa bienfaitrice,
et sa mort (G. des Co~, ï, 3 et 4).
5z. ÏV,<o, At~w. –On voit que Procope, quoique
pieux envers la Divinité, partageait tes doutes des philosophes
sur son intervention dans tes affaires humaines. Mais il faut
voir son admirablejugement sur les disputesdogmatiquesaux-
quelles prit part Jostinien (ibid., t, 3, p. *?). V. N. tM.
53. V,I. P~<)t~«~ cM~ <MM. Bétisairecommença son ex-
pédition d'Italie par t'occupation de la Sicile en 535. )t entra
sur le territoire de l'Italie en 536. Procope a décrit les anné<'s
de cette guerre l'une après l'autre. On ne sait s'il compte l'ex-
pédition de Sicile pour la première année, ou s'il part de 536
La deuxième expédition de Bélisaire en Italie étant de t'an n'
de cette guerre, les cinq ans commencent de t'an 545 ou 546,
< finissent en 549 ou 550.
54. VI, t. 7~ Dant tfs mcd. Baduita ou Badufta,
<jue l'on rtoit avfur été traduit fu Totilas par tt's <~rt~ V<tV.
~iounct, tt, 4'6. !t succéda & r~anc au hAur des Coths rn
5~ t, et fut tué par Narsès en 55a ou 553, après un règne glo-
t'icux de onze à douze ans. Ce fut nn prince remarquableet digne
d'être p!acé à coté du grand Théodoric qu'il s'était proposé
pour modèle. V. Procope, G. <f Goths, liv. III et IV.
55. V, i. ~e~o~Mcf~o~cfe.–Procope (G.~Go~M,
ta, p. 3~6) suppose quelque torta a Hérodien, auquel Bétisaire
demandait compte des actes de son génératat, antérieurs à la
capitulation conditionnelle qu'il avait faite pour la redditionde
Spolète. Si, comme Procope l'a reconnu plus tard, ce n'était
qu'une question de compte des deniers publics que le généra!
avait perçus et que Bétisaire réclamait, pour l'époqueantérieure
à son commandement, le reproche en retombepeut-être sur Jus-
tinieu, qui avait refusé tout subside A BéHsaire, et imposait &
un simple particulier tes charges d'une guerre devenue difficile
en présencedes forces constammentsupérieuresde Totita, et du
refus ou de Fimpuissance de Justinien d'envoyer des renforts.
56. V, a. ,/o<M/ïM, neveu de ~fa~M.–Neparaît pMétM
le générât consommé qui, dans la première expédition de Bé-
tisaircen Italie en 53f* et 536, obtint de grands succès, et
avait sur l'armée une grande autorité. Du moins Procope, qui
en fait un grand étoge (G. des Goths, Il, to et sq.), ne lui
donne point ce titre; et d'ailleurs ne sufBsait-it pas d'envoyer à
Byzance un jeune homme, pour demander les secours en ar-
gent et en hommes dont Procope dit avec raison (III, tt) que
Béusaire avait un grand besoin, en 5~5 ou 5~6? Dix ans s'é-
taient écoutés. D'un autre côté, s'it se fût agi du générai Joannès,
déjà si ittus~re(v.Johannide de Corippus),ce général eut-~oubtié
ses devoirs, pour faire M cour à Justina fille deGermanus, et
Germanus eut-it trouvé t'alliance disproportionnée ? Au reste,
le mariage dont it s'agit ne fut pas seulement sotticité et con-
venu il fut accompli avant le retour de Joannés en Italie
(Proc., <& 111, ta, p. a36). La seizième année de cette
guerre, c'est-à-dire ru 5!<o, ou retrouve Joannès, neveu de
Vitalien, à la tête d'une division expédiée contre ksGoths.
Pruc., IV, ~ï ) II fut tommandant de t'.utmc en tttyrie (~
Hï, 39), et &t M jonction avec t'arméed'Italie (IV, a3), secou-
rant Narsès (IV, a6), et concourant efficacement à la fin de !a
guerre des Goths (tV, 35). Alemanni pense que le neveu de Vita-
lien (mis à mort en 5to) est le générât qui, dés l'origine,
a pris part à la guerre d'Italie.
87. V, a. Germanus était neveu de Justinien par un
frère dont on ignore le nom, et it eut de Passara, sa première
femme, Justina, la Sancée de Joannès, et deux nts, Justin et
Justinien. C'est du moins ainsi qu'Alemauui interprète le mot
aw<~t~<, ~c<!r~~Sf«~, parce que, selon lui, le fils d'une Meur
s'appelait aS<~SoT(. L'aîné des fils de Germanus fut consu-
laire (Procope, G. des Goths, Mï, 3a, p. 4io). Justinien fut
d'abord taiMé dans la vie privée (ibid.), et ensuite envoyé
comme générât à t'armée d'Italie, avec Joannèa Vitalien, son
beau-<rère (ibid., !M, 4o). Quoique disgracié par Théodora,
Germanus, illustré par de grands commandements en Afrique
et en Italie, refusa d'entrer dans le complot ourdi contre Jus-
tin vers 549 (Proc., ibid., ÏU, 3~). Après la mort de Wingèt et
de sa première femme, Passara, it épousa Mathasonthe, nite
d'Amalasonthe,reine des Goths, et petite-6tte du grand Theo-
déric, vers 5~9, an 15 de la guerre des Goths (ibid., III, 3g,
P. 447'449)' Il mourut bientôt après de matad)e(~m, 40).
Procope fait un étoge complet de sa valeur et de ses talents
militaires, de son respect pour tes lois et pour la justice, de
son désintéressement, de sa gravité, de son aménité et de sa
haine contre les factieux du cirque (ibid.). Il avait débuté dans
la vie publique par la défaite des SclabèDes au passage de Fïs-
tfr, à i'avénementde Justinien (ibid., p. 450).
58. V, 4. P~<we ~~e ~'<ttMM<. –Procope (C. ~M Goths, m,
35) avait déjà raconté la prise de cette ville, alors capitale de la
Tuscic (Toscane), au cours des cinq ans pendant lesquels Béti-
sauc, en sa deuxième expédition, n'avait fait que parcourir les,
cotes d'Italie. tt raconte que Bélisaire, rappeté, vint jouir hoa-
teusemcnt à Pantichion, faubourg de Byzance, de son opu-
tcncc. Ce fut ttcudant la <tt):tt~rzit'))tc annéf df la gucrte
(ibid., Uï, 35, p. 43a), c'est-à-dire en 548-549, un peu après
la mort de Théodora.
5o. V, 5. Elle we~ le ~cr~tc de la maladie. Théodora est
morte du cancer le t"~ juillet 5~8, après vingt et un ans trois
mois de règne (Procope, Ht, 3o, p. 401), et V. de Tunes. C'est
donc pendant l'hiver de 648 à 549 queBétisaireaprès Antonina
revint à Byzance. La quatorzième année de la guerre des
Goths, indiquée ici par Procope (H!, 35), prouve qu'il a com-
mencé la première année en 535 au plus tard. Théophane (ad
an. 6040 ( 548), p. 35o) dit qu'elle mourut ~et6S<, pieusement.
Justinien (2Vof. 50) en dit autant d'Anastase (manifestement
hérétique comme Thécdora), que tes orthodoxes prétendent
avoir été pour ce motif frappe de la foudre. Cyrille de Scytho-
polis, quoique moine, dans la Vie de saint Sabas, se sert aussi
de cette expression à t'égard du même prince. Marcellinus lui a
même donné te nom de ZMw. Justinien n'a pas refusé ce titre
à Marc-Aurète et autres emp. païens.
60. V, 6. Zc/M~<<c7*~M/oM,&<Yoww. Donc Anastase
n'était pas, comme l'a pensé Alemanni, petit-&!s deThéodora et
de Justinien, mais de t'impératrice seule. V. n. 47.
Ce fait immorat prouve encore qu'il s'en faut, quoi qu'en
ait dit Gibbon, queThéodora, par son mariage avec Justinien,
soit revenue à la chasteté. V. N. t6t.
6t. V, 6. Ainsi Bétisaire ne revint à Byzance, qu'après
Antonine sa femme; qu'après la mort de Théodora, arrivée
le t" juillet 548. Donc la quatorzième année de la guerre des
Goths correspond à 548, et la premièreà 535.
Le tableau que fait ici Procope de Béli,,aire, qu'il peint
comme un homme sans foi, tache et immoral, est bien diffé-
rent du portrait qu'il en a donnéau commencement du livre !M
de la G. des Go~. Il est vrai qu'il t'agit d'une époque posté-
rieure de cinq à six ans. V. n. 43.
6a. V, 8. Bocchus eut trois ntt employés en Afrique Cyrus,
SergiusctSotomon jeune; it uc faut pas confondre ce dernier
avec le gén<rat Sotnmnn, 'wn onct< qui commanda pn ce p«vs
après Bétisaïre avec un grand succès (Proc., G. < ~~<M,
ït, B-to) et qui eut tui.méme pour successeur Germanus, ne-
veu de Justinien (ibid., Il, t6). Justinien réintégra Solomon
l'an 13 de son règne (II, <o), c'est-à-dire en 53g. C'est en t'an
17 de son règne, ou en 543, que Justinien envoya en Afrique
Cyrus et Sergius, fils de Bocchus et neveux du générât Solo-
mon.
(II, at). La trahison de Sergius est rapportée (/
Sergius eut pour sa part le gouvernementde Tripolis
p. 5oa et
5o~). Le& Levathes se révoltèrent contre tes Romains, et livrè-
rent une bataille dans laquelle les trois nts de Bocchus se trou-
vèrent où périt leur oncle Solomon (ibid., p. 5o5), et où So-
tomon son neveu, fut fait prisnnn!er (H, an, p. toy). Sergius
lui succétta (M, aa), et fut la cause des revers qu'éprouvèrent
les Romains. Nous avons traduit par erreur 70 pour 80.
63. V, o. Joannès, nts de Sisinniote, avait été envoyé
en Afrique avec Solomon an t3 de Justinien, c'est-à dire en
53~ (Proc., C. des~a~ ïï, ta). M était distingué par son ex-
périence militaire et son illustration; mais après la mort de
son générât it ne voulut pas obéir aux ordres de Sergius, ne-
veu et successeur de Solomon,auquel l'histoire adresse de san-
glants reproches, et qui avait indisposé contre lui tous les chefs
de cette armée (II, aa). Il fut tué à Sicaverenia, à trois jours
de marche de Carthage, dans un combat tivré aux Maures avec
des forces inégales, par le détaut de concours de Sergius,
mais après avoir tué de sa main Stozas, le rebelle, générât op-
posé (D, a4).
64. V. o. ~~M~~M. Sénateur d'un haut rang, mais inex-
périmenté dans la guerre, obtint, comme mari de Préjecta,
fille de Vigitantia, sceur de Justinien, d'être adjoint au com-
mandement de l'Afrique avec Sergius (Proc., C. des ~Mf., ll,
a4).Gontharis, un de ses généraux, conspire contre lui; la
vue d'un combat le fait fuir (H, a6). tt implore t'intercessiou
de t'évoque de Carthage Reparatus; mais it est tué parordre de
l'usurpateur; sa tête fut envoyée au chef des Maures; mais son
meurtrier tut bx'ntôt puni par Attaban, sa funme Pt~ctta
délivrée l'an !Q de Justinien, ou 545 (Proc., ibid., Il, a5-a8).
65. V, 9. ~<*cc ~t~wM. L'histoire ne dit pas son nom.
Mais le <ait prouve le grand crédit d'Antonina.
66. V, ïo. -Ce Sotomon, fait prisonnier par tes Maures
dans le combat qui vit périr son oncle, gouverneur de l'Afri-
que, dissimula son rang, et se dit Vandale et esclave de ce gou-
verneur il se racheta pour cinquante pièces d'or (75o fr. en-
viron), par l'entremise de Pégase, médecin de Laribon puis il
se vanta d'avoir trompé tes Maures. Ceux-ci furieux assiégè-
rent la ville, et la forcèrent de se racheter moyennant 3,ooo
pièces d'or (~5,ooo fr. environ) (Procop., G. de. ~<< H, sa,
p. 5o7).
67. VI, t. L'histoire ne parle plus de Zimarque et de Dity-
biste, qui sans doute moururent bien avant Justin leur frère,
devenu empereur.V. en la Chron. l'histoire de Justin 1~, p. a38
et suiv.
68. V! L'expédition contre les Isauriens sous Anas-
tase n'est pas autrement connue. Cette nation habite une par-
tie montagneuse de l'Asie Mineure, vers tes frontières de la Ci-
licie, et n'n jamais été bien soumise. L'empereur Zénon en était
originaire, et s'y réfugia, pendant que Basiliseus, son compéti-
teur, était maître de Constantinople, vers 4?5.
69. VI, s. Anastase commença à régner en ~gt, après
la mort de Zénon.
70. VI, Tt. y<WMM ~~o~ on le Bo~M. II est du reste in-
connu dans l'histoire. On ne dit pas de quelle faute ou crime
militaire méritant la peine capitale Justin, encore à l'entrée
de sa carrière, s'étaitrendu coupable. V. Chronot., p. ~37.
7t. VI, 3. La mort d'Auastase date de 5t8. V. tes fables
débitées sur cet événement par les historiens ecclésiastiques,
en la Chronot., p. ~3.
7~. VI, 4. Proclus, yMM<c/<r.t fut le prédécesseur de
Tribonien. H oc faut pas le confondre, dit Alemanui, avec le
mathématicien Proctus, qui florissait alors à Byzance et bruta
t.) flotte tie V)taH<n par une admira! invtntion, ainsi qur to
disent Marcellinus et Évagrius. Le questeur était fils de Paul de
Byzance, très-habile jurisconsulte. JI était incorruptible, et
quand Cabadès, roi des Perses, demanda pour l'un de ses fils,
Chosroès, l'adoption de l'empereur Justin, afin de lui mé-
nager l'accès au trône ou une compensation,Proclus démontra
que cette alliance augmenteraitt'innuencedeaPerses sur l'em-
pire romain.Il y avait à Byzance une épigramme en six vett en
son honneur, qui prouve son puissaut crédit. On lui donne
le titre de consulaire; mais on sait que ces titres excèdent
beaucoup la liste de ceux qui ont géré le consulat; ce consulat
au surplus alors n'était qu'honorifique, puisque tes empe-
reurs en avaient pris tes attributions, ainsi que le dit la
Novelle de Justinien de l'an 536.
73. VI, 4' La signature de Justin était donc un mono-
gramme, composé sans doute des quatre consonnes ÏTNS. On
a cru, dit Alemanni, qu'elle se trouvait dans tes diplômes
de ce prince, inscrits aux archives du Mont-Cassin.Mais, vé-
rification faite, on a reconnu que la signature V~~M y était
entière.–Comme déjà le cardinal Baronius tes avait jugés apo-
cryphes, on y a vu une nouvelle preuve de leur fabrication;
chose d'ailleurs fréquente au moyen âge, où tes moines oisifs,
sachant presque seuls écrire, proStaient de l'ignorance géné-
rale pour créer des titres à leurs monastères. Justin 1~ n'a ja-
mais exercé aucun pouvoir en Italie, où régnait alors depuis
4o3 sans conteste le grand Théodoric, roi des Ostrogoths.
Ce prince, mort le 3o août 5a6, ne savait pas plus que Jus-
tin signer son nom, et on lui avait fait aussi un monogramme
composé de cinq tettres TDRCS. Il n'existe aucun monument
du monogramme de Justin; mais tes pièces d'argent d'Italie,
imitées des sesterces ou oboles, portent le sigle T~D, qui s'ap-
plique bien à Théodoric. Quant aux pièces d'or, Procope a re-
marqué (G; des Co~, 111, 33) que tes rois barbares n'avaient
pas le droit d'en frapper à leur effigie; Théodoric aurait pris
ce droit, comme le reste de la souveraineté, ainsi que l'ont fait
t« princes francs contemporains de Justinien, si te< popu-
lations italiennes, récemment conquises, n'avaient refusé ces
monnaies, de peur d'en perdre la valeur; dès lors on continua de
frapper de l'or à l'effigie de Justin et de Justinien, comme on
avait fait sous Anastase. Cependant on a cru trouver l'initiale
du nom deThéodoric dans quelques-unes de ces pièces; le
cabinet de Paris postède un sou d'ur classé parmi les pièces
supposées frappées à Rome à l'effigie et sous le nom d'Anas-
tase, par conséquent antérieur à 5t8, époque de l'avènement
de Justin, au revers de la Victoire avec l'exergue CONOB, or-
dinairementregardé comme l'indicationde Constantinople.Ces
initiales sont HU. Dans un tiers de sou d'Anastase, qu'on
classe aussi à Rome, on aperçoit seulement 1- avec l'exergue
CONOB.
Nous n'avons rien trouvé de sembiaHe, ni dans tes pièces
d'or classées à Ravenne, quoique cette ville, à cause de son
port sur l'Adriatique, fût alors rivale de Rome; ni dans les
nombreuses pièces de bronze qui portent l'inscription FELIX
RAVENNA et les chiffres XL, qu'on croit afferents au long
règne de Théodoric, qui n'a pourtant pas duré quarante ans.
Corippus, à la fin du premier livre de son poëme sur les
louanges de Justin tl, dit que Justinien signait de la première
lettre de son nom, et l'appelle Iota dans ces vers
8!c déçus imperii Mnctum, sic Iota resurgens
EnortMmest de fine suo, seniumque reponens
N<Mn!mi< et reçu Justine in principe vivit
Justinianus apex. (P. i 75 de Féd. de Bekker, tBM )
On croit que les médailles de bronze de Justin P% du mod. 5,
qui offrent le monogramme TRR, sont d'Ama!asonthe, fille
de Théodoric, mère et régente de son RIsAthalaric, reine elle-
même avec Théodat, mais en 53 seulement.
Les médailles de Ravenne ont aussi un monogramme 'RC
nu *RC, qui rappelle peut-être Athalaric.
7~. VI, 5. ZK~K'M.–Procopc lui donne aussi plus bns
(X, i) le nom d'Euj)houtx', et pu donne le motif. V. de Tunes,
p. 7., tom. H, éd. Scaliger, t658, suppose & tort que ce chan-
gement de nom venait du peuple de Constantinople. C'était
au contraire la cour, qui avait vu que son premier nom, petite
touve~ prêtait au sarcasme. V. aussi Théodore Lecteur. Le pa-
triarche Nicéphore, dans la nomenclature des impératrices,
ne lui donne que son second nom, p. 3o6 (tom. H, même éd.);
V. d'ailleurs la Chronol., p. ~67.
75. VI, 6. Fi!s de sa soeur, <t<oT{. Cette soeur s'ap-
pelait Biglenitza (Théop., T~M). V. ci-dessus N.
57, et la Chronot., p. ~70, sur la cause de sa mort.
76. VI, 6.<MMM encore. AIemanni dit qu'en grec it faut
lire xep.~ v«x, plane <~o/M<wM. Mais il n'y a pas de variante
dans les mss. Les médaiUes de Justinien le représentent géné-
ralement comme un homme de quarante à cinquante ans. Ce-
pendant, dans tes trioboles d'argent de notre cabinet, il en est
deux où la figure est jeune; il en est de même dans une obole
de ce cabinet mais ces pièces sont d'un module si petit, que
l'on ne peut en rien conclure. Dans tes médaiHons et
tes grands bronzes nous n'en avons trouvé aucune de figure
jeune. Dans les moyens bronzes du mod. 8, frappés à Carth., au
cabinet impérial, il n'en est qu'une de ce caractère. Dans les
petits bronzesdu mod. 4 t/a, on en trouve une au cabinet, car-
ton 16; dans tes bronzes du mod. 3, une, carton t~, qui paraît
aussi de Carthagc et enfin dans les bronzes du mod. i au
carton t6, une /</fw.
V. au reste la Chronot., p. ao6 et 3t8, sur t'age de Justinien
à son avènement. Ce qu'il y a de plus certain, c'est qu'il
était trentenaire à t'avénement de Justin, son oncle, vers 5t8. Il
devint maître du pouvoir vers l'époque de son mariage, en 5a~.
77. VI, 7. Ce passage semblerait prouver qu'il fut maître
du pouvoir dès t'avénement de son oncle, en 518; car t'exé-
cution capitale d'Amantius date de cette époque, et non de
t'avénement de Justinien tui-<néme, en 5~7. C'est en 517, en
effet, que Jean ï! remplaça Timothée an s:ége de Constanti-
nople, où it fut remplacé en 52o (~~</c ~cr;<'r les <~<'t).
C'est bien en 5t8, à la mort d'Anastase, qu'Amantius, son
principal ministre, chercha à faire passer le trône vacant sur la
tête de son neveu, Théocrite, à l'exclusion alors légitime de Jus-
Un, simple générât, non parent d'Anastase;Justin le devança en
se faisant proclamer par tes soldats. Marcellinus, ad Indict.
ï 5, Victor de Tunes et autres. V. Chronol., p.a~S. Procope
a-t-il ici voulu contredire ces témoignages, et placer tes expé-
ditions d'Afrique et d'Italie, qui sont de 533 et de 535, avant
le meurtre d'Amantius? ce serait un anachronismeétrange, Il
est étonnant qu'Alemanni ne l'ait pas retevé! Nous croyons
fermement qu'il y a une lacune dans le § 7. OC~M yoCw S<xct-
TOM<,etc., n'ont aucun rapport avec ce qui précède, et tout
porte à croire qu'il s'agit ici non de Justinien, mais de Justin,
qui, ayant eu l'adresse de supplanter Amantius et son candi-
dat, mais voulant ôter à leur parti le moyen de nuire au règne
nouveau, céda aux conseils de son neveu Justinien, et se hâta
de mettre à mort Amantius et ses partisans sous un faux pré-
texte. Ce prétexte était emprunté à la religion alors toute-puis-
sante sur le peuple de Constantinople; car Justin n'avait au-
cun titre au trône.
78. VI, 8. Aussitdt il wa~ï auprès de sa personne, etc.
Ceci est encore un anachronisme qu'on ne peut imputer à
Procope,etqui provient sans doute de la lacune signalée:
car it est suffisamment attesté que Vitalien, ancien compéti-
teur d'Anastase, et proclamé empereur par le peuple de Cons-
tantinople, à cause de son zète religieux, mais évincé plus
tard, et alors qualifié Tupa~oc, fut rappelé en 5t8 à la cour
par Justin, fut élevé au consulat, et ne succomba que sept mois
après, en 5*0, sous l'accusation de trahison que porta contre
lui Justinien, malgré leur qualité de frères en communion
chrétienne.V.Chronot., p. 247, 2~8.
79. VII, ï.–Sur tes factions des Vénètes et des Prasi-
niens, qui agitèrent beaucoup ce règne, et qui par leur union
momentanée, en 53a, mirent dans un sérieux périt Justinien
et son trône, V. Chronot., p. a53.
8o. VU, 9. Procope ne nomme pas la victime. Alemanni
cite l'extrait d'une lettre d'un évoque de la Syrie Seconde au
concile tenu sous Justinien en 553, qui raconte que Pierre d'A-
pamée, de la faction des Vénètes, avait souitté la couche d'un
militaire nommé Paepha. Sa femme n'avait pu M soustraire à sa
passion; c'était un viol.
8t. VIII, t Semblable A un lourdaud ~c. Ceci,
comme le remarque Alemanni, et comme l'a dit lui-même et à
plusieursreprises Procope, n'est pas une objection contre l'ac-
tivité dont it était pourvu, à raison de son peu de sommeil et
de sa sobriété. Ce n'est guère qu'après la mort de Théodora,
en 548, que cette activité se ralentit; it avait alors environ
59 ans, et c'est à cette époque de sa vie que peuvent se rap-
porter t° !e passage de Ménander le protecteur (<y<M~ Ch.
Muller, ~o~. des ~M<or., IV, 4, ao3) disant qu'il n'était plus
rien, que ses forces avaient faibli, et que son activité avait
dégénéré en paresse et en nonchalance. Agathias (V, t4)
dit aussi que Justinien accomplit de grandes choses pendant sa
viritité; mais dans le déclin de sa vie il avait horreur des af-
faires. Corippus ajoute qu'il n'avait plus souci que de son sa-
lut. Quant à la qualification d'âne qui lui est ici donnée, elle
n'est que la traduction du mot sgaudari, qui lui fut lancé
en 53z à l'amphithéâtre lors de la révolte. V. Chron. ad h.
a., et N. t88, et ao5 ci-après.
8a. Vin, a. Cette époque de la toute-puissance de Jus-
tinien date au plus tard de son mariage, en 5~, qui prévatut
malgré l'opposition de t'impératrice Lupicine-Euphémie, et de
sa propre mère. V. Chronolog.
83. VIII, a. Procope ne donne pas l'état exact de la po-
sition des Huns (tes anciens Massagètes) qui s'étaient rappro-
chés du Pont-Euxin à l'époque de Favénement de Justin; mais
it en parle fréquemment dans ses livres sur Justinien. A l'époque
où Bétisaire, vainqueur de Witigès et de l'Italie, ramenait son
prisonnier à Byzance, en 5~0, une immense armée de Huns,
ayant traversé l'Ister ou Danube, pesa sur toute l'Europe, ce
qu'elle avait déjà fait auparavant, mais non sur une si large
échelle car elle inonda le pays depuis la mer Ionienne jus-
qu'aux portes de Byzance; elle prit en Illyrie trente-deux
forts; en Macédoine Cassandrée, l'ancienne Potidée (sur la
mer ~gée); elle St cent vingt mitte prisonniers, et remporta
un butin considérable sans être attaquée à son retour elle
franchit le mur de la Chersonèse, et s'empara de presque toute
la population; une partie traversa le détroit, ravagea l'Asie
et revint en Chersouèse, d'où elle fit encore sa retraite avec
son butin. Puis, une troisième fois, elle envahit t'ïttyrie et la
Thrace; elle trouva un sentier pour franchir les Thermopyles
(le seul point défendu), et, après avoir détruit presque toute la
Grèce, à l'exception duPéloponèse, elle se retira librement (G.
des Perses, ÏI, 4, p. '65). Justinien n'avait donc pas d'armée?
Les forces romaines, diminuées de six cent quarante à cent
cinquante mille hommes, étaient sur les frontières de la Perse,
en Italie et en Afrique. (Agath., V, t3.)
11 y avait des Huns limitrophesde la Perse du côté de la

mer Caspienne et du Caucase, tantôt attiés, tantôt ennemis


des Perses (ibid., ï, 8, p. 4a). Ils se divisaient en Huns Cimmé-
riens, Huns Cuturgures, Huns Sabires et Huns Uturgures
ils enveloppaientl'empire au nord. (V. Agathias, V, a.)
84. VMI, a. Constructions sur le Po~<-F<M-M. Elles eu-
rent lieu principalement à t'Hera'on, sur la rive droite du
Posphore. (Procope, des Édif., F, a, p. ~07.) C'était moins
pour i'intérét de t'État que pour faciliter l'abord des palais
somptueux qu'il y fit construire pour Théodora; celle-ci en fai-
sait sou séjour habituel. V. ci-après N. tSy.
85. VIII, 4. le portraitde Justinien. V. Cedrenus, et la
Chronique Paschale, avec notre Chronol. Le plus authen.
tique que nous ayons, c'est t" te grand médaillon d'or du Ca-
binet de Paris trouvé en ~St en Asie Mineure, et décrit par
l'académicien de Boze; utédaitton soustrait par un crime cons-
taté par la coor d'assises de la Seine, en t83a; ensuite vient
le portrait d une d( s < gtiscs d<* Ravenne, que M. Raout Rochettc
préférai au costume officiel de la grande mosaïque; 3° le por-
trait officiel en pied de cette mosaïque; 40 enfin cetui du
grand médaitton de bronze au cabinet de Paris.
86. VIII, 4. D<MM/~M, deuxième fils de ~c~a~ Mal-
gré la destruction des statues et des inscriptions érigées en
l'honneur de ce prince, it existe plusieurs inscriptions rappor-
tées par Gruter (tom. ï* p. 5?3, 6oa, 631; et Il, p. to8ti
et 1084 ). V. Suétone, Vie de Dom., ch. 23 et dernier; Pline,
Pa/r. de Trajan, ~5~5; Macrobe, ~a~r~ t, ta.
87. Vilï, &. Cette belle page d'histoire comble une la-
cune des historiens antérieurs. Suétone n'avait parlé que de la
Hdénté de Phyllis, nourrice de Domitien,§ ty. Procope, selon
la remarque d'Atemanni, &'est montré très-curieux des anti-
quités de Rome, qu'it connaissait bien, et qu'il a décrites dans
la G. des Goths, pendant le séjour qu'il y fit.
88. IX, i On ne sait pas ce qu'est devenue Anastasie.
Quant à Comito, eUe épousa Sittas, un des familiers de Justinien,
patrice et général commandant t'armée d'Arménie, Théoph.,
p. a68. Alemanni croit que t'impératrice Sophie, épouse de
Justin H, était~ fille de Comito et de Sittas, parce que Victor
de Tunes (6n de sa Chron.) l'appelle ~M~M ou nièce de Théo-
dora. U avoue cependantque celle-cipourrait être ta Site d'Ana-
stasie, troMième sœur de Théodora. Théophane nomme Joan-
nès consul honoraire, et Georges curateur de l'hôpital maritime,
comme neveux de Théodora. On ne sait de laquelle de ces deux
sœurs ils étaient issus. V. n** 36~.
8o. IX, 6. -Nous avons déjà expliqué (2Voff.t~A//o~
p. 38o, 383) ces motifs de la conservation du texte, supprimé
par tes anciens éditeurs, et rétabli depuis longtemps, au point
qu'il ne nous était plus permis de le passer sous silence il ne
nous restait plus qu'à le traduire en termes chastes; nous
avons la conviction que par ce procédé, loin d'irriter la curio.
sité et d'exciter tes passions, nous donnons un moyen de plus
de flétrir le vice sans Mlarmer la pudpm. TTn pnptp chm!<*n,
Ausone, rapporte (Lettre à ~a~M, Jt777* M~7/e, p. toa,t
ttï, t. 11 de l'éd. de Corpet, 184a) que l'empereur Valenti-
nien l'avait dé8é à composersur des noces un poëme à l'imita-
tion de celui qu'il avait écrit lui-même; il eut le bonheur de
réussir sans blesser la vanité impériale, et il a cru devoir pu.
blier cet impromptu fait en un jour et une nuit, quoiqu'il
entre dans des détails plus que libres snr le tête-à-tête des
époux dans la chambre nuptiale, et sur ses suites, qu'il décrit
en trente et un vers. Le traducteur n'a pas reculé devant la
difnculté extrême d'exprimer en notre langue de tels secrets.
Ausone prie son ami de ne pas juger de ses moeurs par cette
débauche d'esprit, et répète après Pline

Lasciva est nobis pagina, vita proba

Ce vers, d'ailleurs, n'est pas de Pline, mais de Martial (!, 5).


oo. IX, 6. Le fait ici cité de dix, puis de trente amants
réunis est tellement incroyable, qu'il ne faut pasPexagérer
par une afnrmation sur le second point, quand le texte dit
&w oCïM ï~ot, ce qu'it faut traduire par altassent-ita jusqu'a
trente.
ot. IX, 9. FM<!epo~c.–It s'agitjici,'dit Alemanni, non
d'une province de Palestine (on n'y connaît que la Décapote),
mais d'une province d'Égypte, à dix jours de chemin d'Alexan-
drie dès lors c'est la Pentapole de la Cyrénaïque, dépendant
du gouvernement de l'Egypte. Et c'est en effet ce qui ré-
suite du passage ultérieur (XII, io) où, en parlant pour la
deuxième fois d'Hécéboïe,Procope décrit le retour de Théodora
par la Libye et l'Égypte, après sa rupture avec Hécébote. V.
carte XX des Petits Géogr., de M. Mutter.
oa. IX, to. Dc~M<r « ~~a/ïcc.–L'auteur anonyme de
l'Antiquité de Constantinople,dans un passage pubtié par Ban-
duri (HI, 4?)* rapporté dans Alemanni, suppose qu'avant ce
retour Théodora séjourna quelque temps en Paphtagonie, et
qu'a Byzance elle habita l't'mbolon, où, par suite de son indi-
gence, elle M livra au pénibte métier de fileuse aun de pourvoit
à sa subsistance; quand elle parvint à l'empire, elle fit de cette
mitérabte demeure (Mvr(p~ oÏx~) le temple de Saint-Panta-
téon. Ludewig (ch. Vin, S 9, p. 153,& la note 55), suivi en ce
point par l'illustre Gibbon, en voyant un prince tel que Justi-
uien s'éprendre d'un si vif amour pour cette courtisane, sup-
pose à son tour que Théodora passa quelques années dans la
chasteté, et qu'elle y recouvra sa beauté Nétrie par les excès
dont, selon Procope, elle portait la marque extérieure. Elle
n'aurait pas, dit-on, eu l'effronterie de consacrer à un saint
une demeure souittée par la continuation de sa débauche. Mais
Alemanni croit que l'embolon, ou portique, était le lieu uù
s'exerçait le métier des courtisanes, d'où, selon Pline mulier
e~~o/art~qui n'a pas d'autre sens. Il ajoute que, selon Hésychius
de Milet,auteur de la plus ancienne description de Constanti-
nopte~ nzTp~ott, Constantin prolongea tes murs de l'antique
Byzance jusqu'aux portiques troyens,TpMO[Smou< ~6~ou<. Lu-
dewig, note 54, prétend d'ailleurs que Théodora était née
en Chypre, à Constantia, appetée par ce motif Justinianea
deuxième. C'est une erreur de Nicéphore Calliste, V. notre
Chronot., ad a. 503, p. 3a6. –Ludewig dit, de plus, que de
Chypre elle vint habiter avecson père et sa mère en Paphtagome,
tandis que, d'après l'auteur anonyme précité, c'est en revenant
il'Égypte, longtemps après la mort de son père, qu'eue tra-
versa cette province en revenant à Constantinople; de Pa-
phtagonie elle se rendit à Chatcédoine, appelée troisième
Justinianea, et enfin à Constantinople, où elle vécut dans la
pauvreté et la retraite, et non dans la prostitution. C'est pour-
quoi Ludewig s'élève vivement contre Atcmanni. Nous avons
vu déjà que Thpodora, pendant sa vie d impératrice,eut plu-
sieurs amants, et mena une vie constamment voluptueuse.
Cependant it faut croire qu'instruite par le matheur Théo-
dora resta quelques années daus un état de continence, qui
permit à la nature de lui rendre ou de rehausser ses charmes.
Alors elle a pu séduire p.u des dehors tx'mneut s, vers 5at,
un prince dévot et inintelligent, comme on nous peint Jnsti-
nien, au point qu'il ait pu t'ctever au patriciat vers 5a3, l'é-
pouser vers 5~, et lui douner dans la NoveHe 8, ch. I~e
titre de ~(ftëMT~TX), et t'appettr bienfait du ciel.
La fortune de Théodora, commencée avant son mariage,
a été constatée par une loi de Justinien du a? nov. 531 (Chron.,
p. 4~0) et par une seconde de 536, ch. 6 et 11, relative & son
revenu en Cappadoce. Ludewig nie qu'elle ait pu être revêtue
de là dignité de patrice, parce qu'il est sans exemple que des
femmes en aient été revêtues. Il a oubtté AniciaJutiana, pour-
vue incontestablementde cette dignité. Chron. a. 4S~, p. ~7-
a37-a6o. Puis it cherche à démontrer que la fille du gardien
d'ours Acace était patricienne de naissance, et issue de la
famille Auicia, en Chypre. Mais toutes ces assertions n'ont
aucun appui. La dignité de patrice, créée, selon Sozyme(tiv. Iï),
par Constantin, fut sans doute réservée à ceux qui avaientbien
mérité de l'État (V. Ducange, V Patnc&M et Pa~CMftMt). Mais
que ne peut le despotisme prolongé ? Justin avait abdiqué
tout pouvoir dans tes mains de Justinien, comme le remarquent
Reinhart et Orelli.

93. IX, a. JMat/ocMc de Justinien. Cette maladie qui


tomba sur le genou de Justinien arriva, selon Alemanni,
l'an 23 ou 24 de son règne (vers 55o), après la mort de Théo-
dora. Elle manqua de le faire périr. C'est celle dont parle Pro-
cope (des 2~(~ Y, 7) comme ayant eu lieu du temps des tra-
vaux faits pour la restauration de Sainte-Sophie, an a5 du
règne, à l'époque ou l'on en retira tes reliques des quarante
saints de la douzième tégion. Elle diffère t'*de celle qui est men-
tionnée plus haut, et qui fut cause de la disgrâce de Bélisaire
et de Budzès (N.37); d'uuc troisième maladie également
grave, dont il fut guéri, à ce qu'il crut, par l'intercession des
~f~
saints Côme et Damien, auxquels it consacra un temple (Proc.,
6); et 3"€nun d'une quatrièmequ'il éprouva à son
retour de Thracc, ouït était allé pour la restauration des
longs murs, et qui eut lieu en septembrede ta 34' année de son
règne (an 56o), selon Théophane ad a. 6053, p. 363.
o4. !X~ ï'. Hypatius ici nomme ne peut être le parent
d'Anastase, mort en 53a, dans l'insurrection Nikè; car ce
prince ne fut pas massacré par le peuple, mais exécuté se-
crètement, après avoir été fait prisonnier par tes troupes dans
l'amphithéâtre, ainsi que Procope le raconte lui-méme (G. des
P., a4). Justinien ordonna que le meurtrier de celui-ci fAt
puni par le préfet de la ville, Théodote.
Cependant, en admettant que cet Hypatius n'eût ni la qua-
tité ni le grade dTïypatius proctamé en 53a, Procope le dé-
<areau moins contemporain de la questure de Proclus; cette
questure, qui remonte au temps de Justin, ne paraît pas avoir
été rendue à Proctus à une époque aussi avancée du règne de
Justinien.
Les questeurs (ministres de Justinien) connus sont t" Pro-
ctus, à son avènement, par continuation;
Tribonien (ex préfet de la ville), vers 5~8 (chargé en 53o
de la confection des codes) jusqu'à l'émeute de 53a,quoique la
Chron. Paschale en cette année, p. 6at, nomme RuBnus comme
étant alors en exercice
3" Le patrice Basil idès, pour quelques jours. (Chron.Pasch.,
ibid.) depuis maître des offices en 53o, Nov. 85;
4* Tribonien, rétabti en 53~; suspendu (éditdu 17 des
cal. de janvier 533), mais rétabti encore (Nov. ?5 et to~
de 537), et maintenu jusqu'à sa mort, arrivée vers 5~5
(~Me~ XX, 7);
5* Junile, Africain sans capacité, son successeur pendant
sept ans, 545-55~ (~tcc~ XX, 7);
6" Constantin,successeurde Junile (~te<-< XX, 8), an a6 du
règne (55a), exerçant encore en 563 (J. Malala, XVIII, 494,
et concile de Constantinoplecollat. a )
On ne voit donc pas comment Proclus a pu être en fonctions
tors de la deuxième maladie de Justinien, vers 55o.
La dignité de questeur n'est qu'au onzième rang dans la
Notitia ~yc~ de Théodose H.
oS. ÏX, ta. Théodore C~M~< Il ne faut pas «ans
doute le confondre avec Théodotc~ préfet des prétoireten &4t,
nov. n~-ttS. Il n'en est plus question ni dans Procope ni
ailleurs, si ce n'ett dans Évag., V, 3, o& it est dit qu'Addée
causa sa mort par matéSce.
Alemanni a essayé de donner la liste de ces préfets pendant
la durée du règne de Justinien. Comme ils présidaient le sénat,
ils marchaient sans doute de pair avec le questeur <*t le préfet
des prétoires. Dans la Notitia <w/~n< de Théodose Il cette
dtguite est la troisième. Elle passe après le préfet des pré-
toires d'Orient et d'Illyrie mais eUe précède de beaucoup
la dignité de questeur, ce qui ne paraît pas avoir existé sous
Justinien.
Voici Fordre de nomination de ces préfets~ rectiné d'aprèa
tes monuments:
t" Théodore, frère dcTryphon, vers 6~7 (Chron. Pasch.,
ad a. 53a, p. 6at);
Tribonien avant sa questure, conjecture d'Alem. et 9~
édit de 533, dit de Argentariis;
3" Fétix, en fonctions lors de t'émeute de envier 53a,
Chron. Paschale ad h. a.;
40 Tryphon,frère de Théodore, ancien préfet, 53~ (Chron.
Pasch.); it ne faut pas, ce semble, le confondre avec Tryphon,
emptoyé en Afrique, Procop., G. des Il, 8, p. 44~;
5" Longinus, nommé à t'épitogue de ta Nov. to5 de juin 536;
60 Domnicus, sous le consulat d'Apion, 53<) c'est sans
doute le sénateur de ce nom, générai en Afrique, Proc., G.
~/cj ~c/M~ !ï, t6, p. 48a, rappelé ainsi que Germanus,
vers 538, <&/f/ H, «), p 4~3, et renvoyé en mission auprès
de litiges en Italie, an 5 de la guerre ou 540 (Proc., G. des
Co~, H, ~Q, p. ~66);
7" Théodote CotoquittU*, en fonctions lors de la maladie de
Justinien, vcrs55o, dont il est fait mention, selon Alemanni,
dans une Histoire de la basilique de Sainte-Sophie, par lui vue
à la bibliothèquedu Vatican
8' Jeanne Cocorobius, son successeur, d'après le même
témoignage
(Nous retranchons Patricius, indiqué comme ayant exercé
ces fonctions après le consulat de Bétisaire, c'est à dire en 536,
attendu que ce n'est pas lui, mais Jean de Cappadoce, préfet <
des prétoires,qui est nommé dans la Novelle 22, sous cette date.)
o" Aréobindus, en 55o, ou ïnd. VI!: ou plutôt avant, Nov.
t45 de 553, et Nov. *47 de 554; it ne faut pas le confondre
avec le mari de Prtjecta, nièce de Justinieu, assassiné en Afrique
par Gonthnis, an ig du règne (545) (Proc., G. <~M Pand., Il,
a6,p.5M;etIï~a8,p.53a);
io" Musunius, auquel Justinien adressa sa Nov. t34 de
l'an 556;
ti* Longinus, nommé comme magistrat du peuple de By-
zance, par Procope (~wc~ XXVtïï, 3-6); déjà préfet en 536;
t~* Démosthène ( Flavius Théodore Petros), nommé eu
cette qualité dans la Novelle t65 de date inconnue;
!3° Barsumius, J. Malala, Chron. XVHI, p. 4o<
t4" Gerontius, en juin de la même Indict., ibid.; J. Malala,
XVUI, p. 491;
t5" George, accusé injustement de conspiration contre la
vie de Justinien, selon Théophane, p. 363, vers 56o;
16° Procope, qui instruisit ce procès t'an 36 du règne (563);
!nd. XI, J. Malala, XV tM, 494 ou en décembre 56a, d'après
Théophane; V. p. 368 et 370. Ce nom était commun; it y a eu
un autre Procope, préfet, p. 677, eu 765 ce Procope est-it
l'h istorien ?
t7" Andréas, successeur de Procope dans l'instruction du
procès, au mois d'avri! 563
t8" Julianus successeur d'Andréas (<t/~n~<wc), selou
Malala, ibid., an 39 de Justinien ou 565.
96. X, t. ZM/yMCMc-~H~cwK'. V. ci-dessus, note 74
l'iikase de ~724, ntatif.tu comonucment de Catherine! que.
depuis t3 ans, le czar Pierre avait pour femme, le fonde sur
l'exemple de Justinien couronnant Z<M~Mc~esa femme. Sa
mort paraît remonter à 5a4, un peu avant le mariage de Théo.
dora et de Justinien. V. C/~w~ A~oy. ad h. a.
07. X, M en était bien différemment de Théodoric,
roi des Goths, iHettré comme lui. V. note 73.
o8. X, 3. V. Chron. a. ~4 t'exposé de la législation
romaine à ce sujet. Le mot au~itAt~ e~T~xat, paraît inexact; car
il s'écouta bien trois ans entre le mariage et l'association de
Justinien à l'empire au <~ avril 8~7. V.-en la C~wto/ ad
a. 53 ï, p. ~ao, tes fois sur tes femmes.
90. X, 4. –La fête de Pâque, en Sa?, tomba le 4 avril,
selon t'~f de vp~c~ les dates. Justinien a porté lui-méme son
avènement au ~avrU (Nov. 47, ch. t~, de 537) en fixant le
commencement de la onzième anuée de son règne.
too. X, 4. ~CM~cyo~r~ï! s'agit de trois mois, Justin
étant mort le t" août. V. C~~wt. AM<or. ad a. 5~7.
Théodora fut impératrice nou-seutement comme épousf,
mais comme associée à l'empire. V. C~n~ ibid.
101. X, 5.–Les avortements de Théodora, dont il a déjà
été parlé (~ IX, 7), n'ont pas empêché qu'elle n'ait été

fiancée de Joannina, et de Jean f


mère plusieurs fois, notamment d'une fille, mère d'Anastase,
d'un chef arabe, tant sa
nature heureuse luttait contre l'abus qu'ette en avait fait.
toa. X, 6. 2VN/wcw&rec~tMrcr~occ.–Lecardinat Baro-
nius paraît s'en être indigné lui-même, en nétrissant comme it
l'a fait la vie de Justinien, matgré la partialité de ce prince en-
vers le ctergé orthodoxe et ses lois atroces contre les dissi-
dents et les sectateurs des anciennes religions cependant le
clergé était si puissant alors! Mais Justinien n'en exerça pas
moins son pouvoir arbitraire, même contre les papes et les
patriarches des quatre grandes églises Constantinople, Alexan-
drie, Antioche, Jérusalem. Alemanni cite un passage de
la vie de saint Eutychius par le prêtre Eustathe, disant « Les
émissaires de cette bétc féroce s'emparèrent des serviteurs <h)
saint homme, pour leur arracher un témoignage contre lui,
Il
«afin qu'il ne parût pas sans motif exputté de son épis-
< copat. »
Le moine Aimoin (iiv. H, ch. V, des C~<a Dei per JR~~o~)
contredit ce passage, en supposant que te peuple et le sénat
tout entier manifestèrent leur indignation, et que pour s'en
venger Justinien fit périr la plupart des sénateurs, ce qui ins-
pira une grande terreur. ï! est évident, comme le dit Ale-
manni, que ce chroniqueur du moyen âge rapporte ici tes c!a-
meurs de l'insurrection de 53t, et suppose une division dans le
sénat, ce qui prouve sa iégèreté et son ignorance. V. d'ailleurs
ch. XXX, 7.
103. X, 8.–Les portraits de Théodora ont péri; nous
avons dit (Chronol.) qu'il n'existe pas de médaiHes & son ef-
figie, malgré son long règne et la domination qu'eue exerçait
sur son époux, apparemment parce qu'elle dédaigna ce genre
d'illustration, quoique Sophie, sa nièce épouse de Justin H,
soit associée à ce prince dans tes médaittes; on n'a de Théo-
dora qu'un portrait en pied dans la mosaïque de Saint-Vital de
Ravenne, au milieu de huit personnages, revêtus comme
elle de leurs costumes officiels nous le reproduisons. On
la croirait grande, mais l'artiste l'a nattée, d'après ce texte de
Procope. (V. des Édif., t, et CAr~ AM<. ad a. 5~, p. 3t8.)
to4. X, 9. Si Théodoraavait eu en religion tes sages prin-
cipes qui de son temps, d'après ce qu'en a exprimé Procope
(G. des Goths, ï, 3, p. ~7), régnaient parmi tes hommes éclairés,
elle aurait pu empêcher Justinien de multiplier tes fautes que
t'iutotérancc lui a <ait com.nettre, et qui sont tes plus grandes
cle son règne mais quoiqu'elle lui ait résisté bien des fois sur
ce chapitre, it paraît qu'elle ne favorisa que des sectaires, et
ne comprit pas tes bienfaits de la liberté de culte et même
<!c conscience.

to5. X, to. CfMMMM' je le ferai voir &/c/t~ Atemanni


rappelle que Justinien souteva sous son règne deux questions
très-funestesà la tranquillité: cette des trois chapitres, et celle
de l'incorruptibilité du corps du Christ fait homme, It croit que
ce passage a été interpolé dans les manuscritsdu Vatican, ou
que Proc. n'a pas rempli sa promesse, puisqu'il n'a point traité
des sujets controversés entre tes orthodoxes. Procope ne pou-
vait parler du dernier point,puisqu'il a cessed'écrireavant565,
époque où Justinien est tombé dans l'hérésie; quant à l'autre
point, it est resté fort obscur, car les théologiens en se divisant
l'ont obscurci singulièrement. V. notre Chron., ad a. 5a8, p. 57~.
Mais peut-être ici Procope n'a-t-il voulu parler que des
persécutionsde Justinien contre tes chrétiens dissidents, dont
it fait d'après le récit.
io6. X, io. Punir les ~<MC<M~c/~H~c.rcM.–Justinien,
comme souverain, protecteur de la sécurité publique, avait
pour premier devoir de punir tes actes de violence, de quel-
que part qu'ils vinssent. Mais lui-méme était afStié aux Vé-
nètes, qui avaient protégé l'enfance de Théodora contre l'in-
gratitude des Prasiniens (V. C~o/ AMfor. ad a. 5ao, p. a~g
et a54). Sous le règne de Justin, a. 5a3, it en avait été fait
une premièrejustice parte préfet Théodote (< p. a53).
107. XI, i. Changement dans les lois. Alciat. (tiv. IV,
dispunct., ch. VI!) u relevé la légèreté de Justinien à cet
égard.
Quant aux magistratures, Alemanni cite particulièrement
les Nov. i3, ao, a4, ao, 80, tôt, to8~ et édit 4*. V. l'analyse
de la législation de chaque année dans notre Chronol.
to8. XI, t. Tout portdt son nom. Selon taChron. d'A-
lexandrie ouPaschale, Alexandre le Grand a fondé douze villes
sous son nom; Justinien a donné le sien à dix-neuf, dont huit
Justiniennes. La première, auparavant Bederiana, en Dardanie
(V. ad a. 480); la deuxième, auparavant Ulpiana (ibid.) Car-
thage, après la guerre des Vand., le reçut ( nov. t3t ); Adrumet
delaByxacènc(Ptocop.,</t~f/ tV, t); Pétrée,dans laLazique
(Nov. 28); Bazauison-LcontopoHs, dans l'Atn~'nte romaine
(Nov. 3t); Zumina, dans la grande Arménie (Procop., des ~<
Mï,3); !esSyques, aujourd'hui Galata (Nov. 5g, Chron. Pasch.;
Estienne de Byzance, Hesychiua).
Et onze sous le nom de Justinianopolis t~ dans l'île de
Chypre (conc. de Trull., can. 5o); a" à Adrianopolis de l'Épire
(Proc., ~< IV, 4) 3" à Myloma, en Pamphylie (V. descrip. de
la province ecc!és. d'Orient); 4° à Spataea, en Galatie (ibid.);
5" à Évaria, dans la Phaenicie du Liban (~); 6** à dans la
deuxième Cappadoce, cinquième cône. de Constant. 7" à Cyp-
selon (ibid.); 8° en Arménie (ibid.) o" à Camulianorum (ibid.);
!0"en Bithynie, dont on cite cinq évêques (~M/.);et tt"uncen
Mysie (Procope, IV, 5).
Un des ports de Byzance où it habita reçut aussi son nom
(Descript. <~c Co/M<ia~. natTpfon), ainsi qu'un des palais de
Constantinople, dans teque! Démosthène, préfet du prétoire, pu-
bliait tes édits d'après le Code. On donna même le nom de Jus-
tinianum à un diadème (C~c~Co~ïM~).V. N. 267.
à
On donna le nom de Theodorias t" Baga, près Cartha-
gène (Proc., Edif., VI, 6) 2° à une ville des confine de Col-
chide (Agath.,V, 7); 3° à une ville de l'Asie Mineure, cinquième
conc.deConstant.).–DeTheodoropotM i* à Laodicée(~);
a" à une ville deThrace (Proc., IV, 8); 3" à un fort sur le
Danube (ibid.);- 4° à un château en Thrace (<) et de Théo-
dora à une ville sur la rive nord du Danube (ibid.), et à des
bains en Afrique (Proc., 2!< VI, 9).
Corippus (tiv. ÏII, vers t i, de Laud. Justini) dit que Justinien
voulait que sou nom fût gravé même sur les vases, et partout:

Aurea purporeis apponaot fercula menais


pondere gemmarMm plu gravia. Pictm ubiq~e
JtMtioiMuserat.

Zonaras rapporte qu'il remplaça la statue d'argent du grand


Tbéodose, sur la colonne superbe où elle était placée, par la
sienne. Il existe à ce sujet une épigramme en grec.
On a déjà vu qu'il ajouta à son nom des titres emphatiques
et faux de nations qu'il n'avait pas vaincues, et que Théode-
bert, roi des Francs, en fit un sujet de guerre. Chosroès, selon
Menander Protecteur, se moqua de cette vanité en prenant lui-
même les noms de divin, excellent, père de !<t paix, antique,
roi des rois, heureux, pieux, bienfaiteur, auquel les dieux
ont accordé la bonne fortune et une grande monarchie, géant
des géants, protégé des dieux; il mit ces titres en tête d'une
lettre écrite à Justinien César, son frère.
Quand celui-ci acheva le temple de Sainte-Sophie, it s'écria
Salomon, je t'ai vaincu ce qu'il fit inscrire sur la pierre près
du temple. Salomon est représenté en état de contemplationde.
vant ce temple, et s'avoue tristement vaincu. V. Descript.
anonyme en grec des orig. de Constantinople.
iog. XI, a. Éphrem, dans quatre vers de sa Chronique,
lui reproche en effet d'avoir prodigué sans mesure, soit aux
Barbares, soit aux édinces, des monceaux d'or et d'argent,
qu'il avait mendiés de toutes parts lx ?catVTO$e<T:Sv~pawc~Mw
tp<MMM. C'est ce qui résulte d'ailleurs d'Évagrius, IV, 3o, et de
témoignages historiques répétés, et analysés dans notre Chron.
i io. XI, 3. Zc~J'?a~arM/MM/Mco/~rc/c.faM~'j. Jean
d'Antioche, dans ses Mélanges, ajoute que Justinien, ayant cal-
culé ce que lui coûtaient d'immenses armés, trouva plus écono-
mique d'exciter par de légers cadeaux les chefs des tribus bar-
hares à se faire la guerre les uns aux autres c'est ce qu'il fit
notamment à l'égard des Huns de la rive gauche du Danube
Il Je
t'ai envoyé, disait-il à l'un d'eux, le tribut que je desti-
nais au plus brave d'entre vous, parce que j'ai cru que ce mé-
rite t'appartenait. Mais il est quelqu'un, à ce que j'apprends,
qui prétend avoir plus de titres à cette faveur, et qui s'en est
emparé. C'est donc à toi de prouver, en te vengeant de lui,
que tu la méritais mieux. Si tu ne le fais pas, il sera manifeste
que sa prétention était la plus légitime et c'est à lui que je
m'adresserai désormais, en supprimant la dotation qui t'est
destinée." –A cette nouveUe, le chef hunnite excita ses conci-
toyens à la ~xerff; t't, par ce moyen I.t nation des Huns fut
i
détruite par des guerres intestines incessantes. Agathias (V. i
ét 13) raconte la même chose de Sandichlus et de Zaberganèa,
chefs des Huns Cotrigures. Ménander dit aussi que, par ce
moyen, les Abares auraient été détruite, si Justinien avait vécu
plus longtemps.
Mais Procope démontre ici, et ailleun dans le récit des
guerres de Justinien, jusqu'au livre VIII, ainsi qu'on le verra
dans notre Chron., le néant de cette détestable politique, qui,
par la destruction des armées romaines, livra l'empire, jus-
qu'aux portes de Byzance, sans défense contre tes invasions des
Barbares. Alemanni remarque avec raison qu'Agathias, en
voulant justifier Justinien des reproches que ses peuples lui
adressaient, ne fait que l'accuserdavantage.
ï i i. XI 3. Contrées occupées plus de cinq fois. Tel futt
entre autres le sort de Rome. Reprise par BéHsaire, soixante
ans après qu'Odoacre s'en fut emparé, elle fut occupée de
nouveau par Totita, pendant la deuxième expédition de Béli-
saire contre tes Goths. L'année suivante, Bétisaire l'occupa,
alors qu'elle était presque déserte. Trois ans après, Totila s'en
empare et y met garnison. Enfin, Narsès, après la défaite du
prince goth, la réunit de nouveau à l'empire. V. notre Chro-
nologie.
Ht. XI, 4. –Ncc/ H, 8; XVIII, 5. Slavènes,
r. XXIII, 3 et ~36;
N. et ~fM, r. XVÏH, 4.
)f<3. XI, 4. CA<wioM. Le premier traité de Justinien
avecce prince date de 531 it rendit l'empire tributaire de t to
centenaires d'or, Il millions 4*')000 fr. (Proc., C. diM~~w~,
!a, p. tt4). Alamondar, chef des Saracènes indépendants,
excité par Chosroès, attaqua Aréthas, chef des Saracènes soumis
aux Romains, et causa, selon l'histoire de Procope, la reprise
des hostilités; ce fut aussi la jalousie de Chosroès contre les
succès des Romains en Italie (ibid., n i). V. ci-après N. ~36.
Les Huns en profitèrent pour envahir l'Europe (H, 4). V.
notre Chronot., ad an. 53o.
Ici Procope rejette sur Justinien tes causes de la rupture,
sans s'en expliquer catégoriquement.Mais peut-être la cause en
fut-elle l'essai que fit ce prince pour attirera sa cause Ata-
mondar, en cherchant à le retirer secrètementde l'alliance de
Chosroès, qui s'en fit un grief.
Alemanni rapporte ici, d'après Jean d'Épiphane et Ménan-
der, des événements relatifs à la fin du règne de Justinien qui
dépassentl'époque décrite par Procope; il s'agit dans ces Chro-
niques du second traité perpétue! de 56~.
tï~. XI, 5. Les Montanistes, que proscrivit Justinien par
la toi ao, tit. 5, liv. I"\ au Code, en 53o, son~, selon
Philastre (De A~M., 83), des sectateurs de Donat, prêtre
d'Afrique, précédemmentcondamné, et des sectaires qui re-
nouvellent le baptême, afin de séparer leurs partisane des
chrétiens réputés orthodoxes.Cette opinion, purement dogma-
tique, pouvait-elle autoriser un prince, qui n'est pas chargé
des choses de la foi, à tes priver de leurs droits de citoyens ?
V. notre Chron., ad an. 53o, p. 387 et suiv.; tes lois, p. 3o5 à
3t~, et la loi t8 Cod., 5.
Les Sabbatianins tiraient leur nom d'un certain Sabbatius
qui, selon Cédrénus, du temps de Dioctétien, fonda l'hérésie
des Quatuordécimaux, et osaient célébrer la Pâque, non,
comme les orthodoxes, !e dimanche, mais, comme tes Juifs, le
quatorzièmejour de la lune? C'est au reste ce que fit longtemps
i'Égtise d'Irlande avec saint Colomban (I, 8).
Les ~f~M. -Tout le monde connaît cette secte contempo-
raine de Constantin, et condamnée au premierconcile de Nicée,
en 3~5, comme admettant une différence entre Dieu le père et
Jésus-Christ son nts. On croit que cette opinion vit encore parmi
tes chrétiensunitairiens des États-Unis et de la Grande-Breta-
gne. On sait qu'elle l'emporta pendant plus d'un siècte sur les
Trinitaires ou partisans du symbole de Nicée, et qu'au commen-
cement du sixièmesiècle, presque tous les princes étaient ariens.
Justinien, selon Théophane, qui confirme d'ailleurs Pro-
cope, en disant que ce prince confisqua tes égtiscs de tous les
hérétiques, et excepta cette des Ariens Exocionites, qui en
étaient la fraction la plus riche et la plus noble, cette à laquelle
le grand Théodoric et les rois goths étaient affiliés (Chron. Pas-
chale, ad a. ~85, p. 605; etThéoph., A. 6oao, p. a7t). On ne
sait pas en quoi cette secte se séparait des autres Ariens. Les
Vandalesd'Afrique professaientaussi l'Arianisme sous Justinien;
V. dans la Chronol. l'analyse des fois générâtes contre tes héré-
tiques. On n'en voit pas de spéciale aux Ariens, si ce n'est te
ch. i6 de la Nov. 37 de 535.
115. XI, 6. Dans la cro~Moc ~Mp~. On ne reconnaît pas
ici la généreuse profession de foi de Procope, au premier livre
de la Guerre des Go~, t, 3. Il prend parti contre tes victimes
pour tes persécuteurs, comme si l'on devait abandonner sa foi
par cela seul qu'eue tombe en minorité. Est-ce en pratiquant
cette tacheté que tes Chrétiens ont obtenu desPaYeM ta liberté
de leur culte ? Mais Procope se relève dans le passage suivant,
relatif aux Montanistes, § 7.
Dans tes ïMrptOt constantinopolitains,on trouve un passage
où it est dit que sous Justinien un grand nombre d'Ariens tu-
rent massacrés à Constantinople, dans t'égtise de Saint-Mocius,
qu'ils occupaientdepuis Constantin. (Alem.)
tt6. XI, 7. Justinien porta plusieurs lois contre tes Sa-
maritains t° sous le nom de Justin, son oncle: lois <a et t3,
Code 5, où it commence par leur enlever tes droits civils et
politiques; la toi de 53t, où it leur interdit le témoignage
en justice, Cod. ï, 5, an 3" la Nov. 45 de 537, qui n'est rela-
tive qu'aux fonctions curiales; et 4" la Nov. i~o de l'an 55t,
par laquelle, à la demande de Sergius, évoque de Césarée,
qui certifia leur soumission, it leur rendit la tacutté de disposer
de leurs biens. Cette Novelle rappelle une toi antérieure qui a
disparu, et qui est probablement cette dont parle ici Procope, et
qui fut cause de la révotte de Julien en 53o ou 531. Cet evéne~
ment coïncide avec le voyage de saint Sabas à Byzance, raconté
par Cyrille de Scythop. V. notre Chron., et ~c~ XVIII, 8.
Nous apprenons ici un fait important de l'histoire littéraire,
c'est que Procope était de Césarée de Palestine, aujourd'hui en
ruines, et que c'est bien Procope qui est l'auteur des ~cot~Oet.
Du reste, les empereurs firent de nombreuses lois contre
ceux qui simulaient ainsi leur conversion; car, par ces violen-
ces, on ne faisait que des hypocrites, des révoltés, ou des poly-
théistes. Justin 11 s'en plaint dans la Novelle t44 qu'il St à
son tour contre tes Samaritains en Sya. V. l'histoired'Arsénius
plus bas, ch. XXVIII.
t<7. XI, 7. Manichéens et Polythéistes. Procope ne les
confond pas, comme le suppose Orelli. Les Manichéens ti-
raient leur nom de Mânes, Babylonien médecin de Sapor,
au troisième siècle, qui rejetait l'incarnation de Jésus-Christ,
,et qui croyait à deux principes, l'un bon, qui est Dieu, et
l'autre le diable. Selon Philastre, chap. LXÏ, tes Manichéens
revendiquaient l'àme au nom de Dieu et le corps au nom de Sa-
tan ils niaient la résurrection, adoraient les étéments et les
dieux inférieurs, comme tes Païens. Sous le nom de démons,
ils croyaient aux hermaphrodites, c'est-à-dire à des êtres
réunissant tes deux sexes, et se livraient à une honteuse débau-
che. C'est le reproche que tes orthodoxes ne manquent jamais
de faire aux hérétiques, comme tes païens le faisaient aux pre-
miers chrétiens. Mais voyez sur le Manichéisme le bel et savant
ouvrage critique de Beausobre, a vol. in- 1734. V. aussi
~MoA, XVIII, 8.
n8. XI, o. La Chron. Puehale place cet événement l'an
IV. du règne de Justinien, c'est-à-dire en 53o. Théophane, en
l'an 3, ou 5ao, juin de t'ind. VII. A. 6oai, p. a~t.
L'auteur de la Chron., p. 6! croit que des conversions fu-
rent obtenues avec de l'argent. ïrénée, &ts de Pentadie, générât
de t'armée romaine, tua beaucoup de Samaritains, mais it n'est
pas question du chiffreénormede 100,000.Cyrille de Scythopotis
nomme deux autres généraux, Théodore et Jean. Les Samari-
tains se révoltèrent encore l'an ao deJustinien, en 555. Anastase
le Bibl., tom. Il, p, io5, à la suite de Théoph. V. notre Chron.
On a cru que t'édit V! de Justinien terminait t'énuméra-
tion des titres de ce prince par celui de Jutianus, à cause
de la victoire remportée sur cet usurpateur par ses généraux
mais le mot Julianus a disparu de Sédition de Godefroy et au-
tres, et a été remplacé dans celle de tïeck par le mot A6-
Youcre< Atemanni croyait d'ailleurs que cet édit était adresaé
au préfet Jutianus.
Octave à Rosberg a publié une méd~itte de ce Julianns;
mais tout le monde a pensé que c'était une médaille de l'em-
pereur Julien.
tig. XI, o. &tM~« ni remise. Cyrille de Scythopotis,
dans la Vie de saint Sabas, dit que Justw~en fit une remise sur
tes impôts de la PalestinePremière, où insurrection causa le
plus de mal, de douze centenaires, c'ett à-dire i million ~46
mille francs de notre monnaie; et que !<r évoques, chargés de
la distribution des subsides, ne réclamèrent pour Scythopolis
qu'un centenaire(to~.ooo fr.). Sabas ava'.t t soMicité, non~seuïe-
ment en faveur des établissementsecctésittstiques, mais encore
en faveur de la population. Justinien refusa cette seconde de-
mande, et c'est sans doute là le motif du reprochede Procope,
qui, selon Alem., trouve d'ailleurs le secours hors de propor-
tion avec t'immensité des pertes.
tao. XI, 9. Cette persécution, selon Théophane, ad A.
6oaa, p. ~76, éclata en la VIU* Indiction, troisième année de
Justinien, c'est-à-dire en 5~. Ce témoignage donnerait une
date aux édits compris au code sous le MMn de Justin et de
Justinien, antérieurement à celui de Mo, !~od. I, 5, 12 à xo,
et spécialement aux lois sans date et sans eom de prince, o et
*o, tit. II du même livre; ils prononce la confiscation des
biens des païens, la peine de mort contre c'*nx qui, après avoir
reçu le baptême, retourneraient à leur ancienne religion, et
ta confiscation des biens contre ceux qui refusent de recevoir le
baptême ou de se faire instruire. Ces lois, si éloignées des vrais
principes du christianisme, refusent tout; autre instruction
aux païens et à leurs enfants, et tes priv< nt de tout secours
public.
Les promoteurs furent (selon Hésychius, Procope, Thé<
phane et Suidas) Tribonien le questeuret Jean de Cappadoce,
d'ailleurs incrédules, sinon athées.
Parmi ceux qui consacrent leurs talents au service d'un
prince absolu it en est peu qui imitent le chancelier Morus,
résistant à Henri VIII. Les autres furent Thomas,maître des
offices, et le patrice Phocas, maître des soldats, principaux
collaborateurs du Code qui renferme ces lois. Théophane y
ajoute Asctépiodote, préfet du prédire, Macédonius,référen-
daire, et Pagase, patrice d'Hétiopotis. Le moine Aimoin y com-
prend, mais sans preuve, Bétisaire, ce,que n'admet pas Ale-
manni.
On cite parmi ceux qui, après s'être convertis, furent surpris
dans l'exercice du culte des païens, Severus, que i'épïtre des
moines à Menna, citée par Atemanni, signale comme un des
favoris de impératrice Théodora. Tous les contemporains
la signalent elle-même comme ennemie de l'orthodoxie. Il faut
y joindre le ministre Pierre Barsyame, préfet du prétoire,
quoique habile magicien, et entretenant un commerce ouvert
avec les Manichéens (~fc~ XXII, 7).
ta t. XI, 9. Nous dirons plus tand. Procope n'a pas
rempli cette promesse; ou, ce qui est probable, il y a une la-
cune dans tes .Mc~ car comment aurait-il omis de parier de
l'absurde quereUe des trois chapitres, et des mesures arbi-
traires prises contre plusieurs papes, et contre tes patriarches
eux-mêmes? Alemanni remarque que déjà au livre VIII (4e du
tiv. de la G. des Goths, ch. a5, p. 5~4), Procope avait fait cette
promesse, quand il dit au sujet de la révotte des habitants
d'Ulpiana, en Illyrie, causée par les controverses religieuses
entre tes chrétiens, qu'il en donnera l'histoire, ~Mp ~ot ~yo~
To~ &~p TouTtM Y<Ypct~eTzt.V. aussi N. ï68 et ~64. Nous ne par-
Ions pas ici de la persécution de 565, qui est postérieure à l'é-
poque où Procope cessa d'écrire, et où probablementit était
mort.
t~. X! Z~/M~/ic/r~c.–Cette toi pronon-
çant la castration des coupablesn'existe pas plus au code Justi-
nien que celle relative aux Ariens; ce qui prouve que ce
recueil est incomplet. V. N. a56, p. 6ta.–Les Nov. 77, san<
date, et t4 oe 55o ne statuent pas de même. Théophane, ad
A. 6oat, p. ~7t, place lat" toi en la deuxièmeannée de Justi-
nien ceux qui en furent l'occasion étaient deux évoques. Le
témoignagede Malala s'ajoute à l'autre ~V. Notes cAnM. ad a.
5a8, p. 358). Il modifie le récit de Théophane, en ce que ce-
lui-ci prétend que tes deux évoques furent castrats. Alemanni
rappelle le principe de Constantin, qui voulait que l'adultère
d'un évoque f&t couvert du manteau impérial, afin de ména-
ger l'honneur du sacerdoce.
Cedrenus et l'anonyme auteur de la Chronique ajoutent
qu'on innigea aux autres le supplice de leur enfoncer des plu-
mes dans le canal de t'urètre. < Quelqu'un ayant demandé à
Justinien pourquoi it prononçaitces peines? S'ils avaient com-
mis un sacritége, répondit le prince ne leur aurait-on pas
fait Famputation des mains? Zonaras, XIV, 7, p. 64.
Ce vice, aujourd'hui impuni quand il n~est pas accompagné
de violence ou commis publiquement, était très-commun
dans t'antiquité, surtout en Orient. V. la curieuse controverse
établie à ce sujet dans le traité de Lucien. intituté ~couSt~ ou
paillardise. L*éd. Dindorf l'a intituté 'Ep~ec (~ ~~Ko~
tr.38,p.a65).
ta3. XI, ta. Il est clair, par ce passage et d'autres, que
Procope, malgré son esprit dégagé des superstitions des sec-
taires de son temps, croyait au supematuratisme et à la

lement (IX, 9, X, o, X!
7,
magie, tant le progrès des sciences a été lent. Ainsi Antonina
est sérieusement accusée de magie (ï, ~). Théodora éga-
4, 9, XXH, 7 et 8). Petros-Bar-
syamerensorce!te(XXn, 7). Justinien était tui-méme ronsi ·
déré comme un démon qui pouvait se transSgurer (XII, 4
et suiv.).
ta4 XH, t. ~n/Mf/oMA. La patrice Juliana fut au nom-
bre de leurs victimes; mais elle parvint à les tromper. !t est
étonnant que Grégoire de Tours, si mal informé des affaires
d'Orient, quoiqu'il fût presque contemporain, soit le seul qui
témoigne de ce fait (de Glor. J~nf~r., ch. <33).
V. sur cette femme illustre notre Chronol. (ad a. 489, p. azy;
497 p. ~7 et 5aa, p. a6o.)
125. X! ï.–Zénon-Authemius régna de 467 à 47*. et
mourut assassiné par son gendre, laissant quatre en<ants.
Procope (G. ~~M~a/M, I, 7, p. 740) n'en avait dit qu'un
mot. Ceci est une page d'histoire tout à <ait neuve.
ta6. XH, a.–T~M était maître des offices, et c'est à
lui que Justin et Justinien adressèrent la toi de 5*7 sur les
priviléges des scholaires (Code I, 3t,5).
D~ï<M<Ap/!c était préfet du prétoire sous Justin en 5ate
(Cod. VI, M, 8), et sous Justinien en 5a8, Cod. IV, 3a. L. a8
et Nov. 166; it mourut probablement cette anuée; car on
trouve Julianus et Jean de Cappadoce revêtus de la même
qualité en 5~8 (Cod. IV, 3a, a8).
Agathias ( V. 3 ), à l'occasion du tremblement de terre qui
causa de grands désastres à Byzance, vers la fin de ce règne,
nomme comme une de ses victimes Anatotius, consulaire et
intendant des palais et du trésor il rapporte (ibid., §4~ P. *85)
.que la voix publique lui reprochait ses injustices, et la spolia-
tion de beaucoup de ses amis, auxquels it imposait des testa-
ments en faveur de l'empereur. Agathias ajoute qu'au
reste it périt dans cet événement beaucoup d'hommes plus
injustes encore. Justinien lui-mème, par la Nov. a8 de 535,
relative à la province Héleno-Pontique,avait par l'art. 5 prévu
les spoliations dont le gouverneur pouvait se rendre coupable
par l'abus des assignations sur les domaines ou les maisons, et
tes avait interdites mais il faisait réserve de ce mode d'engage-
ment en faveur du fisc et des maisons royales de l'impératrice,
et de son domaine personnel. 11 les appelle Sc~tSac, placards.
Uu jurisconsulte grec, cité par Alemanni, explique que ces af-
fiches avaient pour signe une attribution présumée au domaine.
Sans doute, le matheur des temps était tel qu'on croyait
sauvegarder M propriété en la mettant ainsi sous la protection
impériale d'où il était facile aux officiers du prince de s'en
emparer à la mort des propriétaires.
Outre cet Anatolius Évagriut (V, 3) nomme Aetherius
comme ayant, à l'aide de <ausseté~ de tout genre, dépouitte
les vivants et tes morts, au nom de la cour.
ta?. XU, a. Selon Théophane, p. aa6, Basitius avait été
ttonné comme otage par Anastase aux Perses, nt.'i~ racheté la
quinzième année de son règne, c'est-à-dire en 505, p. Mo.
Quant àjoannés, son fils, Proc., G.Pc~~ U, at, p~ ~7, dit
qneBéUsaire le donna, malgré sa réaistance, pour otage à Chos-
toés avant la conclusion du traité; c'était, dit cet historien, le
plus distingué des habitants d'Édcsse par ses richesses et par
sa naissance. Cette viotene j, dont nous voyons ici tes consé-
quences, prouve au plus haut degré l'iniquité du gouverne-
ment de Justinien, indépendamment de la spoliation finale.
Dara ou Dares, aujourd'hui Doira, sur le Buron, entre
Nisïbe et Maride, dans la Mésopotamie, fut (budée par rem-
pereur Anastase, dans un lieu où la tradition, selon Évag.
(tM, 37), veut que Oarius ait été définitivement vaincu par
Alexandre; it fut fortiné comme limite de la Perse. Le moine
Aimoin ( M, de Get<. Franc.) rapporte cette niaiserie, que, sur
le refus de Chosroès de rendre les villes prises sur tes Ro-
mains, Justinien s'ecria Daras! et que ce mot inusité fut donné
à la localité où on se trouvait.
ïa8. XH, 3.L'émeute ou insurrection Niké éclata en
janvier 53~, et est rapportée en détait par Procope et tes au-
trws historiens. (V. notre Chrono!.)L'histoire ne dit pas com-
bien de sénateurs y furent compromis. On dit ci-aprèt, XIX,
5, que <M<t subirent la confiscation des biens.
tao. Xït, 4. ~M<M<MMMcf~<M.–Cest-à-dire, selon Ate-
manni, les hommes tes plus ittu&tres et ceux de l'ordre séna-
torial car Procope fut préfet de la capitale et non médecin
comme l'ont dit Blondus et Sabc!ticus. Procope fut sans doute
élevé à l'ordre sénatorial, puisqu'il est appelé tttu&tria dans
les manuscrits de son livre, et par Suidas; mais s'il est le pré-
fet du même nom, nommé à la fin du règne lors du procès fait
à Bélisaire, il n'était point encore revêtu de cette qualité quand
il rédigeait cet écrit. Depuis longtemps, à raison des fonc-
tions qu'il remplit longtemps auprès de Bétisaire, dans ses
campagnes, i! était en relation avec l'élite de la société ro-
maine, et c'est pour ce!a qu'on a plus le droit de s'étonner
qu'il ait cru au caractère véritablement démoniaque ou sur-
naturel de Justinien et de Théodora au ti< u de rejeter leurs
crimes sur leur perversité même. il va jusqu'à dire ci-
après (§ ïo) que c'était l'opinion générale. Procope, en décri-
vant la fin misérable de Jean de Cappadoce, longtemps mi-
nistre de Justinien prétend qu'il fut aussi inspiré du démon
(G. des Penes, Il, 30, p. 3oo). Théophitus, dans la Vie de
Justinien, qui a disparu depuis Atemanni, représenteThéodora
comme prédestinée à devenir la daemonouora de l'empire ro-
main, et dit que telle avait été la prédiction faite à la mère de
Justinien, Biglenitza. Enfin Tbéodora ette-méme fut victime
de la magie de Pierre Barsyame (XXH, a, 7).
t3o. XIt, 6. Sur Sabbatius, père de Justinien, que
d'autres prétendent être Istokus, V. notre Chronol. ad A. ~89.
Alemanni à cette occasion donne la généalogie de la famille de
Justinien.
i3t. XII, 8. –Ce moine n'est pas saint Sabas (V. notre
Chronol. ad a. 53~). Atomanni cite Zosime de Lycie, per-
sonnage nommé par Ëvagrius (IV, 7), et par la Novelle V. a,
i ainsi qu'Euthyme, Théodose et autres.
t3~. XH, 9–Cette Macédotna n'était pas celle qui fut
attachée au service d'Antonine, et qui périt par les ordres de
sa maîtresse, pour avoir révélé ses adultères (V. ~cc< 5-
7 1~3)
Sa correspondance politique avec Justinien pour la confis-
cation des biens des chefs employés en Orient révèle la cor-
ruption précoce de ce prince.
t33. XII, ïo. V. ci-dessus, IX, 9, son traité de concubi-
nage avec Hccébole.
t34. XIII, a. ~~rf/a/~cc/tcc~/cc/c~.Elle résulte des
nombreuseslois promulguées par Justinien, tant dans son Code,
jusqu'en 534, I, lit. a, 3, 4, '3, que dans ses Novelles, de
534 à 565, 3, 5, 6, 7, '6, 40, 4a, 43,46, 55, 56, 57,
58, 67, 79, 8t,83, 86, t~3, i3<, t3t, t33, t37, '49
passim. Néanmoins, malgré les nombreux privilèges dont il le
dota, son intervention dans les affaires ecclésiastiques, de sim-
pte sur eittant ou arbitre qu'il pouvait être dans les conflits,
le rendit persécuteur des papes, des patriarcheset des éveques,
jusqu'à tes faire arrêter, exiler, suspendre, remplacer. Dans
une tettre à Jun. Maronianus, citée par Alem., il se vante de sa
patience et de sa mansuétude envers t'évéque Philoxène. U
conféra aux archevêques de Constantinople le titre de patriar-
ches oecuméniques, pour diminuer t'autoritédu pape de Rome,
qu'il appelait souvent aussi simple patriarche. Nov. 3 et t3t.
Libérât us lui reproche d'intervenir dans tes causes ecclésias-
tiques et de s'y plaire, ce qu'il faisait par ses rescrits en vain
Fac. Hcrminianus, dans le premier livre de son Traité sur les
trois chapitres qu'il lui dédia, rappela à Justinien la sage ré-
serve de Marcien, de Léon et de ses autres prédécesseurs dans
cette querelle; ce prince sévit contre tes égtises d'Afrique, d'll-
lyrie el d'autres, et finit son règne par une persécutionodieuse,
pour une dissidence éxclusivement théotogique. Aussi le car-
dinal Baronius a-t-il, dans ses Annales, flétri sa mémoire.
t35. XII!, a. Il les donnait en o~r<M</c a! f~~fc. –Éva-
grius, historien ecclésiastique,après avoir décrit ses rapines,
lui en fait aussi un reproche (IV, ao).
t36. XIII, a. Une seule foi dans le CAn~. L'unité en re.
ligion est sans doute un devoir de l'apostolat, conféré aux
chefs de chaque église, à la condition de n'y point employer
la force, mais l'exhortation. Les princes, auxquels l'his-
toire apprend que cette unité n'a jamais existé, que dans tous
tes temps it y eut des dissidences ou hérésies, et qui savent que
la coMCMBee est une barrière infranchissable, l'ont toujours
protégée, et ont proclamé la liberté des cultes. V. notamment
t'édit de Constantin de 3 ta. La pratiquecontraire a fait verser
des flots de sang, et le principe de la tiberté de conscience
n'en a pas moins triomphé. Justinien avait l'esprit assez obtus
pour ne pas le comprendre, ni surtout le pratiquer à l'égard
des païens ses ancêtres, ni à l'égard des juifs, ni à t'égard des
chrétien!! dissidents, t~ même à t'égard de ses coreligion-
naires.
Baronius et Alemanni ne le blâment que sur ce dernier
point, et approuvent d'ailleurs son principe. Procope l'en a
btamé sévèrement et justement (tiv. ï", ch. ÏH, p. t? de la
G. des Co~Af ) en parlant de la mission des évoques Hypatius
et Démétrius auprès de t'awAc<M de Rome vers 53~. Ale-
manni trouve cette opinion de Procope absurde; mais it était
conservateur de la bibliothèqueVaticane, à Rome; et jamais la
papauté n'a permis à aucun de ses serviteurs de professer la
tiberté de conscience.
t37. XIII, a. 7//ft périr. Alemaniai dit jH~rc~eo~ <c-
<W~!0 etiam ~CM /?M/ÏM/Ï<~0~ PBtPBRAM A/C H~O~ P/lDCO-
/?K< /br<orMc de catholicorum c<p~M~ dicere vo/M~
On voit jusqu'où le fanatisme peut entraîner tes meilleurs
esprits. C'est pour cela qu'Eichel Ludewig et autres protes-
tants ont accusé Baronius et Alemanni de partialité.
t38. XIII, 3. ~7~cn<'<r~o/MM.HésychiusdeMitet,
contemporain (pag. 64, ~M<~ Ch. Muller, ~fMf., IV, '76), ac-
cuse ce jurisconsultecourtisan et ministre de n'avoir été qu'un
païen et un athée, ~E~v xeï *AOM<. Suidas en dit encore plus
à sa charge (v° Tpt6a)vtavo<, tom. p. tao~. Ed. Bern.).
C'était cependant le premier législateur de son temps mais
combien it différa de Papinien, mourant pour ce pasjustiner le
fratricide d'Hétiogabatc? Son avarice était extrême, et lui fit
abandonner tout principe d'honneur. Par sa souplesse, il
échappa à tous tes périts, et mourut en pleine possessioa de
son pouvoir et de ses richesses; mais Justinien en dépouitta se~
héritiers. Agapet, diacre du pape, qui a écrit un petit livre
sur Justinien, l'engage à se défier des Batteurs (V. note de
Meuraius sur Hésych. de Mitet, p. aoa, éd. Orelli, et ci-après
XX, 7, N. 94).
t3o. XHt, 6. ~Mr maintien de leur religion. En effet,
J<tsdnien, sans cesse occupé de questions théotogiques,voulait
it~poser tes opinions. Dans la longue querelle des trois chapi-
tres, on a peine à déméter quelle était celle qui devait préva-
loir. Le pape Vigile s'y trompa, et le concile de Constanti-
nople, de 553, put seul arriver à une conclusion qui demeura
longtemps contestée dans tes égtises de grandes contrées.
Justinien mourut hérétique (Evagrius (tiv.IV), Victor de
Tunes, Eustathe en la Vie de saint Eutychius, ses contempo-
rains, Théophane,Cédrénus, Zonaras, Nicéphore,etc.).-Avant
l'arrivée du pape Agapet à Byzance, en 535, Justinien était
tombé dans l'héfésie d'Eutychès,selon le bibt. Anastaseet Paul
Diacre. Théodora était continuellementdans le schisme, et en
fut reprise par le pape Vigile. Mais Justinien le souffrit. Jamais
it n'y eut plus d'hérésiesque sous son régne. Tribonien voulait
sans doute qu'il fût divinisé à la manière d'Antonin, dont il
célèbre la piété dans la Nov. 78, comme c~tte des autres
empereurs païens. Selon Itinocentius, évoque de Maronée,
dans son épître à Thematès, Justinien ne cessait de prier pour
la conversion des hérétiques, et spécialement dans l'oratoire
de Saint-Michel-Archange; et dans le Cochilon, on fut tenté de
le canoniser. Les Pères du concile T~M~o, de 69!, ont parlé
de sa lecture divine de même le sixième concile de Constanti-
nople, de 68o-68ï, a divinisé même t'hérétique Théodora, et
surtout Justinien. tt est vrai qu'Andréa d'Ephèse, au concile de
Chatcédoine, avait déjà mis Théodose le jeune parmi tes saints:
l'auteur de la ~/c< M~fA7/ parmi tes anges; Denys d'Alexan-
drie en dit autant de Gratien et Vatéricn; ainsi que le pape
Adrien dans uue réponse à Charlemagne. Anastase, quoique
hérétique, a été appeté M~c~f. Enfin it n'est pas jusqu'à
Thoodoric. roi des Goths ariens, qui n'ait < t<* appeto par le
concile romain de 807 très-pieux et très-saint. V. N. t34 et t88.
Il se faut défier d'un titre si souvent prodigué.
i~o. Xni, 7. Instabilité de la loi. Aussi combien d'an-
tinomies n'y a't-it pas dans ses constitutions? les jurisconsultes
les ont constatées (V. notre Chronol. ad an. 533). Quant aux
Novelles, c'est une législation par rescrits, presque sans va-
leur législative. On ne les cite que comme monuments histo-
riques.
~41. XIII, 7. Justinien, dans la Nov. 8 de 535, parle de
ses veilles (in /?ro/o) dans la Nov. 3o de 536, de sa so-
briété (V. aussi Procop., des I, 7, p. 196). Il se levaitt
au point du jour. Ses abstinences furent, dit Alemanni, la
cause de la maladie dont il a été parlé au ch. IX. Je ne sais
que! poëte contemporain, dans des vers trouvés aux manus-
crits du Vatican, et rapportés par Alemanni sur le ch. X,
l'appelait le prince qui ne,dort pas, axo~TCv. (V. ci-après,
XV, 4.)
t~a. XIV, Dignité impériale &~Mec.–Théophane dit
que le peuple tui-méme en plein théâtre lui adressa cette
question (en 53a, lors de l'insurrection):Êtes-vous l'empe-
reur ? nous ne le savons, ô trois fois Auguste nous ne voyons
que subversion de la constitution. V. ad A. 6o23, p. ~70 à
a86. D'autres l'ont appâté Sgaudari. Chron. Pasch. ad an. 623.
V. notre Chronol.
Procope (G. des Perses, Il, a8, p. a86), en parlant de l'am-
bassade d'Isdigune, envoyée par Chosroês à Justinien, rap-
porte qu'on fut fort surpris à Constantinople de voir l'in-
terprète de cet envoyé admis à s'asseoir sur le lit impérial,
tandis qu'un agent de ce genre n'était pas même reçu à la
table des fonctionnaires. On considéra le fait comme une in-
sulte faite à la dignité impériale.
~3. XIV i 0~ parla M/ï langage &<ic. Procope,
en effet, soigneux d'imiter les anciens, a raison de constater
cette décadence du langage. Si nous ne sommes pas bons juges
des expressions, nous voyons du moins l'enflure et la prolixité
envahir les lois, qui doiventêtre sobres. Ce ne sont ptusi'énergie
et la brièveté des jurisconsultes recueillis dans les Pandectes.
Atemanni y reconnaît un style orienta! et un abus d'érudition.
Il conjecture que Justinien introduisit dans la langue
l'idiome de l'Illyrie, sa patrie. D'après la Novelle 68, it écrivait
ses lois en grec pour tes rendre populaires, et en latin pour se
conformer à l'usage de l'empire. Dans l'usage ecclésiastique, il
se servait du grec principalement; mais il employait le latin
dans ses monnaies, et c'est sous Maurice qu'on commença à
y introduire tes lettres grecques. (V. Mionnet.)
t44* XIV, a. Costumes. Alemanni reproche à Procope
d'avoir été trop bref sur ce point. Car il croit, d'après les mé-
dailles, que Justinien conserva tes insignes de sa dignité, et il
invoque sur ce point l'autorité de Corippus ( liv. M de son
Éloge de Justin, v. !00 et suiv.)

Egreditur, tunicaque p!os inducitur artua


tegens.
Aurats se veste
Purpureosarae resonant fMtgente eottmrno,
Cruraque puniceis induxit regia vindis.
Nobilibus gemmis et cocto lucidus auro
Balteus effulgens, lumbos praBeinxit beriles,
Substrictoquesinu vestis d!vina pepeodit
Poplite fusa tenus, pretioso candida Mmbo.
Caesareos humeros ardenti murice texit,
Circumfusa chlamys, rutilo qMtB ornata metallo
Principisexaertavincebat lumina dextra.
Aurea junctxrM morsu pnMtnnxitadunco
Fibula, et a summis gemm<Bnituere catenis
Gemmœ, quas Getici teHx victoria belli
Praehuit, atque hveM dominis Ravenna revêtit,
Quasque a Vandaticà Betisarius attulit aulà,
Signa triumphorum, pie Justiniane, tuorum.

Cette description paraît être cette du costume officiel de


Justinien, tel qu'on le voit daus la cathédrate de Saint-Vital de
Ravenne, pubhé par Alemanni avec cette note. Mais était-ce
le costume habituel ? G. Codinus dit qu'il adopta un genre de
diadème qui prit son nom, et qui se composait de deux rangs
de perles et de quatre pendants. H en donne aussi la ûgme.
J. Gretser parle d'une médaille de bronze semblable à un sou
d'or que le cardinal Barberini donna à Alemanni, et qu'il a
publié également; mais il convient que le portrait du prince
est semblable à ceux des médailles de Léon, Zénon, Anastase
et Justin. Au contraire, le diadème de la mosaïque de Ra-
venne lui paraît destiné au costume civil, et non au militaire
représenté par les médailles. Le portrait en pied semble indi-
quer que le front était dégagé de cheveux, à la manière des
Vénétes dont Justinien se vantait d'avoir fait partie et Cé-
drénus observe qu'il était un peu rasé, pour l'embellissement
de sa ngure; mais, ajoute Atemanni, Justinien n'était pas
chauve. V. nos portraits.
i4&. XIV, a. ~MM~Mr.–Ses attributions, en effet, con-
sistaient à rédiger les actes officiels, comme on le voit dans
Cassiodore (Var., V, ép.). La loi relative à l'insurrection sa-
maritaine, que saint Sabas sollicita et obtint de Justinien
(en 53o), fut certainementécrite par Tribonien, appelé à cet
effet par Justinien dans le palais de Magnaure, ainsi que le
rapporte Cyrille (Biogr. de Sabas). Mais on a dit déjà que cette
loi, à laquelle il est fait allusion dans la Novelle tau de 551,
n'existe pas au recueil des Novelles, quoique ce recueil se com-
pose aujourd'hui de cent soixante-huit nombre indiqué par
une scholie écrite à la suite d'un manuscrit des Basiliques et
citée par Alemanni. V. ci-après, N. 256, et XX, 6-7.
i46. XIV, 3. Il évoquait et ~ïf<MK~Itledittui-méme,
Nov. 73, 88, 92, etc. C'étaient des rescrits.
t~7. XIV, 3. Décisions contraires du A<M<~ du
/?r/cc.–Tibère avait donné ce funeste exemple (Tacite,
tom. 111, to), d'après l'avis donné par Mécène à Auguste.
Les attributions du sénat, en matière judiciaire, ont été très-
bien exposées par M. Laboulaye, t8~ (p. ~t~ et suiv.), et
par M. F. Hétie (7/M/. au Traité de l'inst. c~ française,
<845, ch. ~). Elles consistaient dans le jugement des fonc-
tionnaires prévaricateurs et des sénateurs eux-mêmes; le
prince n'y devait pas participer, ne pouvant être accusateur et
juge. Tout pays dans lequel i'indépcndancedes grands corps
de l'État n'est pas garantie n'a pas de constitution (art. t6
de la Déclar. de, droits, du 3 novemb. *78o, sanctionnée par
Louis XVL)
t~8. X!V, 3. Z'~M/wvMr o« la cow~gwc. -Dans la No-
vette 8 de 535 (ch. ï"), Justinien déclare qu'il a délibéré mû-
rement avec sa très-pieuse épouse la grande toi qu'il publie
sur tes magistratures, comme si le sénat n'eût pas dû être ap-
pe!é à sa discussion

ï~o. XIV, 5. Le service des référendaires est expliqué


aussi dans la Nov. io de l'an 535, qui en réduit le nombre à 8.
C'était bien peu pour un si vaste empire; ils ne pouvaient, dans
leur isolement, tenir lieu d'un conseil d'État, tel que Napoléon 1er
l'institua. L'acte premier du cinquième concile généra!, celui
de Constantinople, contient t'exposé fait en 553 au concile par
un de ces référendaires,nommé Théodore, quatiHé tribun, no-
taire et référendairedu très pieux maître, en faveur des moines.
Rien n'est plus servite que sa forme. j~c/iM des co~c., co!t. t.
i 5o. XIV, 6. La basilique du prétoire. On voit dans le
Traité des ~(/. de Procope, !iv. 1' o, que sous tes portiques
du palais de l'empereur étaient le sénat, le prétoire du pré-
fet, le tribunal du questeur, tes bureaux des référendaires, des
archiv., des notaires (V. aussi Agath., 111, p. t38). Ainsi
tout était confondu, et c'est avec raison qu'en 53~ le peuple
s'écriait dans t'amphithédtre Nous ne savons où est le palais,
c'est-à-dire la justice.
i5t. XTV, 7 et 8. Ce Léon ~CtKf un des ~/<M&!ff)c<
(XXIX, 8)? Ils étaient donc tes agents principaux de la
corruption. Celui-ci eut pour gendre Malthanès, qui, accusé
de malversation, se racheta moyennant un grand cadeau fait
à l'empereur par Léon, et échappa ainsi aux poursuites de la
faction si puissante des Vénètes (XXIX, to et t). tt ne faut
pas te confondre avec Léonce, autre référendaire (XVH,
t5a. XV, t. Jusqu'à la troisième génération. L'Exode
(XX, 5) et le Deutéronome(V,o) disent que le Dieu d'Israël
punira t'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et
ta quatrième génération. Les pasteurs protestants l'entendent en
ce sens que telle est la réalité des choses, mais que Dieu ne se
charge pas d'une vengeance ainsi prolongée (Christianismeexpé-
rim. par le pasteur Coquerel, t8~7, p. 5;V.Exod.,XX, 5, 6).
L'Évangile ne reproduit pas cette malédiction, qui ne se
trouve pas dans le Lévitique.
Ce fait, au reste, détruit la vérité du tableau que Gibbon
donne de la mansuétude prétendue de Théodora après son
avènement. V. N. ï6t.
i53. XV, a. Jamais autant que les désirs de ses H
n'est pas vrai, en effet, comme l'a supposé Gibbon, que Théo-
dora soit devenue chaste sur le trône, puisqu'elle eut pour
amant Théodose, qu'elle partagea avec Antonine (II!, t6),
Aréobinde, XVI, 4, et P. Barsyame, XXII, 7; V. aussi note
surV, 6,eta3t).
t54. XV, 4. V. ci-dessus ( XIII, 7) tes détails sur sa so-
briété, et la note.
t55. XV, 5. V. ci-après ( XXX 6, 7 et 8) des exemples
nouveaux de son orgueil et de la servilité de l'époque.
t56. XV, 9 et io. Gynécée, appartement des femmes.
Les patrices étaient des sénateurs (V. note sur IX, to). Theo-
dora avait été patrice. Ce sénateur est resté inconnu.
~57. XV, i i. ~Mt~Mcede fR<'r<eon. Quoiqu'il soit ques-
tion des faubourgs, ~poMwot<, on serait tenté de croire qu'it
s'agit du bourg appeté Hiéron, aujourd'hui Anadolu-
Kawagty, sur la rive droite du Bosphore, en Asie, à six kilo-
mètres de l'entrée de la mer Noire; car il est question d'une
baleine qui venait du Pont-Euxin, et qui rendait le passage
dangereux. V. ci-après XXV, ï, et la N. a5~.
L'épigramme 7 3 d'Agathias(p. 38 )t) paraît faire allusion à
cette déticieuse rttr.tite dans six vers, où cependant il n'est
parlé que d'un Hiéron, ou temple de Daphné, sis en dehors dex
clefs du pont, dans lequel tes Dryades ft tes Néréides de cette
mer se réunissent.
Alemanni rapporte aussi deux epigrammatade Paul le Silen-
tiaire, où il est question, à ce qu'il semble, des mêmes nym-
phes mais que nous ne reproduisons pas non plus ici, parce
que le nom de t'Héra*on ne s'y trouve pas.
L'Héra*on paraît avoir été ainsi nommé d'un temple de
Junon qui s'y élevait avant la proscriptiondes monuments du
polythéisme ou leur conversion en églises il ne peut pour-
tant se confondre avec Hiéron, qui tirait son nom d'un temple
de Jupiter. V. ci-après, N. 254.
Procope (Édif., 1, n, p. 907 ) constate l'identité de t'Hé-
raeon et d'Hiéréion il ajoute qu'il est impossible de calculer
la dépense qu'y fit Justinien, qui y créa un port fortiKé, afin
de fournir un abri aux vaisseaux battus par les vents et les
flots du Pont-Euxin. Il y construisit aussi des temples, des
portiques, des places, des bains é~auxcntnagniucencc aux
palais. En face il ouvrit un autre port, au lieu nommé Eutro-
pion. (V. le plan du Bosphore dans le Fo~ge ~MK'~w.)
Peut-être Hiéron était-il au nord du mont du Géant, et l'Hé-
raeon au midi; cette côte est pleine de sites délicieux.
11 ne faut pas tes confondre avec !'Hériou que Suidas (Aoc

v, tom. t~, p. 891) désigne comme une nécropole, ainsi que


l'auteur anonyme de la Description de Cb~t~ï~~<y/!p, dési-
gnée sous le titre de McrcptOt, en ajoutant qu'elle était le cime-
tière des habitants de ByMnce; ce qui indique la position de
Scutari, laquelle a conservé ce caractère de nécropotc. Estienne
de Byzance, en effet (v" *Hpattet), dit que la nécropot'e dont il
s'agit était à l'opposite de Chatcédoine, MtTa~Ttxpu et sept
vers d'un poëte aujourd'hui inconnu, Démosthène de Bithynie,
en la nommant aussi Héraea, disent que c'est un cap de difficile
accès, en avant de l'illustre Chatcédoine, et protégeant un
port d'eau salée où se réfugient les navires. Chatcédoine, au-
jourd'hui Kadikoï, est séparé de Scutari par un petit port, et
il a au sud un port mieux fermé encore sous le cap Feuer. On
en
t st là à une distance de sept lieues ou vingt-huit kilomètres en-
viron d'Anadolu. (V. néanmoins la carte XVII des P~t
C~o~
de M. Ch. Ma!ter, qui confond Kadikoï et Scutari.)
D'ailleurs* aurait-on pensé à établir au milieu des tombes
funéraires dont le poëte Démosthène nous parle, les riants
palais dont Justinien et Théodora faisaient tours délices? Il est
vrai que Chatcédoine renfermait aussi un palais puisque plu-
sieurs des premières lois de Justinien sont datées de cette
ville, notamment celles de juin 530 (Cod. ï, 4~ L. 94 et a6);
probablement sur l'un des deux ruisseaux qui coulent dans les
deux ports de cette ville. C'est le palais où fut tenu en ~5t t<
quatrième concile général.
Les deux vers attribués à Maximus Planudes dans t'Ae~o-
~P, <t«too~ T~< *t<p<
To!}TM ~ouoT~~MM6<&Yet!~Me~{~M~To x~po~
'Taeftt Y&ïi[( xat!Ao< iumpttJ~Man.

s'appliquent plutôt au grand Héreeon dont parle Proeope, Où


tout fut à fonder, et où l'eau servit autant que la terre à t'em-
bellissement du tieu, qu'au palais peu célèbre de Chalcédoine,
qui dans tous les cas différait aussi de l'ossuaire de t'Hérion,
voisin ou de Scutari ou du cap Fener.
Quant au port Eutropion, situé à l'opposite de t'HéMeon,
c'est probablement Rumeti-Kawaghy et non Bujuxderé; le
Stadion est peut-être Urnurjon, situé de l'autre côté de la
montagne du Géant, Juscha'Bag, qui le séparait de l'Héraeon,
et où l'on recevait les étrangers.
Atemanni signale d'ailleurs d'autres palais de Justinien t"
t'Hebdomon,sis au septième mille ou à dix kilomètres envi-
ron des murs de l'ancienne Byzance) et que notre pian de t8t0,
rédigé d'après GittiUs, renferme dans lés murs de Constanti-
nople à l'époque de t4&3. V.Socrate, Sozomène, Matins; mais
surtout la loi at ait Code (t, s) sur tes églises, o& il est dit
Recitate septimo milliario hujus inctim urbis, in <MVO CM<-
aistorio palatii Jtastiniani; a" Broia, indiqué par Constantin
Porphyr., De Adm. imperii, ch. 5t 3" Pégai ou tes Fon-
taines, premier palais crée parjustinien(Proeope, j~ 3,
p. to5), qu'il a peut-être confondu avec un temple ou une
église; 4" et les bains de Pythies, sis à une assez grande dis-
tance en Bithynie, où, selon Théophane, Théodora fit un
voyage en grande pompe la tixième année de son règne.
7~. Za baleine, K~Te<. Les Byzantine t'appelèrent Por-
phyrion elle parut sur ces rivages pendant cinquante ans
environ (Procope, C<c<&~ Co~f, ÏU, ao, p. 3go, 4o).
Elle fut prise la treizième année de cette guerre, ou 5~y, à
l'embouchure du Sangaris, s'étant envasée à la poursuite
d'une troupe de dauphins dont elle avait déjà englouti une
partie. EUe était longue de 3o coudée* (t3 mètres, 83o) et de
t0 en circonférence.La baleine proprement dite atteint 2o à
a5 mètres, sur une circonférence de to à t3. On ignore la du-
rée normale de la vie de ce cétacée. La baleine ne se trouve
plus dans la mer Noire; mais, selon Bory Saint-Vincent(8-
cycl. de M. Renier, v° Cétacés), it y en a eu autrefois jusque
sur les côtes du Pé!opouèse. Aristote les déNgne sous le nom
de mysticetus, mais en admettant le genre cétacé, x~roç,
comme distinct des poissons ordinaires (ï, 6, p. 7, éd. Didot);
et Pline, sous le nom de musculus; eHe< excèdent rarement
60 pieds.
t5o. XVt, J, 2. L'histoire d'Amatasonthe est racontée
par Procope (C. des Co~~ 11 *). Fille du grand Théodoric, et
veuve déjà, eUe devint, à sa mort (en 5~6), tutrice et régente
de son fils Athalaric, alors âgé de huit ans, qui f«t roi des
Goths; elle était prudente, amie de ta justice, et pleine de cou-
rage elle ne vexa jamais tes Romains, et réhabitita Symmaque
et Boëce, en rendant leurs biens t leurs enfants. Elle fit élever
son fils par des instituteurs romains. Les chefs.des Goths, qu~
voulaient dominer sous la minorité de ce prince, intervinrent
pour s'y opposer, et répandirent le bruit qu'Amalasonthe vou-
tait se remarier et usurper la couronne, ajoutant qu'Athataric
pouvait gouvernersans être plus tettré que son aïeut. A peine
.'rrivé à t'àge nubile, Athataric s'énerva tellement dans le corn.
t'tcrce des femmes, qu'il mourut d'épuisement (53~), âgé de
seize ans environ (I, 3, p. 18; et p. 22). Amatasonthe fit ap-
peler au trône Théodat ou Théodahat, son parent, fils d'Ama-
tafrid,sœur deThéodoric (I, 3, p. t6-i8;et~,p.a3). EH<'
avait cependant fait des propositions & Justinien, au sujet de la
remise des États des Goths a l'empire; et, sur cette ouver-
ture, Justinien avait envoyé avant la mort d'Athalaric le séna-
teur Alexander pour négocier. Alexander fut remplacé par

un homme modéré et né pour persuader (/


Petros, avocat de Byzance, que Procope avait dépeint comm<'
p. ~ï). Avant
son arrivée en Itatic, Théodat avait déjà fait arrêter Amala-
sonthe, et l'avait enfermée prisonnière dans un château du lac
Vulsin, séparée de ses amis. Il en livra t'entrée aux fils des
trois chefs goths qu' Amalasontheavait eu le tort de faire périr
sans procès sous prétexte de conspiration contre sa personne,
quand elle-même trahissait la cause des Goths en traitant se-
crètement avec Justinien. Procope (I, p. a5) accuse ex-
pressément ces Goths du meurtre damalasonthe, consommé
au moment ou Pétros lui-mème venait à peine de mettre le
pied en Italie. Il accuse Théodat d'en être le complice et d'a-
voir accueilli les 'meurtriers de cette princesse regrettée des
Italiens (~/f/.).– Ici Procope, changeant de langage, dit~quc
Pétros était porteur des instructions secrètes de t*impératricf
Théodora pour la faire périr; elle craignait que, par sa beauté
sans doute, elle ne devînt sa rivale. Procope ajoute que te
meurtrier d'Amalasonthe fut Theudatès, soudoyé par Petros,
qui, en récompense de ce forfait, obtint la dignité de maître
des offices.
!t est bien étonnant que Théodora ait pu être jalouse d'A-
malasonthe, quelle qu'ait pu être sa beauté, puisqu'elle avait,
au moment de sa mort, une fille à peu près nubile que Witigès
épousa de force vers 536, ce ~qui suppose qu'Amatasonthe sa
mère avait au moins trente-six ans. Ludewig, n. a~S, lui sup-
pose même quarante ans.
On a cru trouver le monogramme d'Amatasonthe sur dess
médailles de bronze de Raveune ou de Rome, dans le sigt''
indiqué N. 73. Quoique Amatasonthe ait régné concurremment
avec Théodat, selon Cassiodore (X, 3 et 4)< et ait eu le droit
de battre monnaie, it est douteux que ce sigle lui appartienne.
Paul Diacre, coutinuateur d'Eutrope (XVII, 568), dit
qu'Amatasonthe fut étranglée dans un bain par ordre de Théo-
dat. Ce fait est emprunté à Joruandés, écrivain contemporain
(Hist. des Co~, XX, p. 4og, Ed. Savagner). Celui-ci donu.
mal à propos à Théodat le titre de mari d'Amalasonthe.
Cassiodore, autre contemporain (dans son épit. ao,Uv. IV,
de ~ar/or.), semble, au jugement d'Atemauni, dire que Theo-
dat écrivit à Théodora secrètement et à mots couverts.
t5o. XVI, a. Petros. Cassiodore (X,~o), loin de porter
aucune parole de btame contre Petros, le qualifie d'homme
très-étoqueut, savant et très-consciencieux. V. aussi Fép. ~t
du même livre, où, selon Atcmanni, it est accusé d'une grande
avarice.
Les Nov. ït3 de 546, et 13 de 564 sont adressées à cr
Petros, en la quaHté de maître des offices. It fut un d<
ceux qui invitèrent le pape Vigile à assister au concile de Cons-
tantinople, en 553. V. dct. ~/cfc conc., coll. a. tt eut un fils
nommé Théodorus, accusé de malversation, t'an 34 de Justi
nien (56o), et surnommé Koutochères, parce que l'une de ses
mains était plus courte que l'autre.
Ce Petros avait composé des ouvrages dont Alemanni a vu
des fragments dans les manuscrits du Vatican, et dont on re-
grette la perte. V. notre Chronot p. ~m.
160. XVt, 3.–Théophane nousapprcnd,ad. A. 6oa6,p. 28~,
que ce Prisons avait le titre de consul (mais honoritique scuh
ment, puisqu'il ne figure pas sur tes listes ofucieUes); aprésa\oh
été notaire de la chancellerie impériale, il fut ordonné prêtre < t
diacreaCyzique par l'ordre de Justinien à cause de t'inimiti<' u'
Théodora, au 7 de son règne,c'est-à-dire an 533.–Quet temp~
que celui ou le sacerdoce devenait une punition ;(ccump;<n'<
de ta confiscation des biens! Alemanni a trouvé que Théodose
jeune fut le premier qui l'inventa à l'égard d'un certain Cyrus;
Jean de Cappadoce, le plus important ministre de Justinien,
encourut la même punition.
ï6t. XVI, 4. y a eu deux autres Aréobinde, l'un gou-
verneur de l'Afrique, époux de Préjecta, princesse impériale
(V. N. 64), et l'autre préfet de la ville en 55g, N. 9&.
Comment Gibbon a-t-i! pu écrire de Théodora (ch. XL, )
« Sa chasteté après son mariage se prouve par le silence de ses
ennemis tes plus implacables: et quoique la fille d'Acacius pût
ctre rassasiée d'amour (c'est-à-dire de débauche), on doit ce-
pendant des éloges à ta fermeté d'un caractère qui a pu sacrifier
le plaisir ou l'habitude à son devoir ou à son intérêt x Plus
haut, le célèbre historien a rapporté sa vie toute voluptueuse;
il oublie l'acte inf&me qu'elle commit en faveur deson petit-fils
Anastase, sur la personne de la fille de Bélisaire; son amour dé-
pravé pour Théodose, pour le jeune Barbare Aréobinde, qu'elle
fit dépouiller nu en sa présence; et pour Pierre Barsyame.
Procope, ci-après, XVII, 5, l'accuse formellement de favoriser
t adultère. V. ci-deasus, N. 3t, 6t, 92, 153; et ci-après,
N.iSy-t~o, t76.
La réhabilitation de cette femme est-eUe possible ?c'
t6a. XVL 6. -Justinien éleva dans Byzance beaucoup plus
d'églises que de monuments civils. Dans son livre (</<MJ~Ï, 3,
p. t85) il est parlé d'une chapelle de Michel archange, fondée
par un sénateur'patrice, que Justinien fit démolir et reconstruire
sous une forme quadrangulaire.Orelli rappelle que dans la des-
cription de Constantinople (~/?u~Banduri, tmp. ori., I!, 68t) il
<'st parlé de plusieurs autres. Le droit d'asile, souvent abusif il
est vrai, était donc foulé aux pieds même par les princes ultra-ca-
I!
thol iques V. ci-dessus, a N. ï 11,7; N. 33; et ci-après, N. 167.
t63. 7~. Sans qu'il co~ca/~M d'aucun crime. Il ne
fut donc pas jugé, ou s'il fut mis en jugement, Basianus fut
ftcquitté, et néanmoins la mort fut son partage
t~. XV!, 8. /t7/<' on/MM.–Sam doute ce ne fut pas
aux JMges, qui tooo~èrpnt cette fois une noble indépendance
~'impératrice avai~ette donc te droit de commander à la <brc<
pubtiqjtte, et d'ordonner des tortures1
L'auteur anonyme des H~rp~ de Coestantinopte, dans un
passage rapporté par Alemanni, dit qu'un pareil supplice fut
innigéà Bassus, patrice, peut-être le même que celui qui fut
préfet du prétoire (~cc<~ XXI, a). Ce fut par ordre de Théo-
dora, jalouse, dit-on, de ce qu'il avait, apparemment sans auto-
rjsattoa,iondé régiiseappetéedeitonnom <M~<w<MK. Ce mente
auteur parle, d'après le manuscrit tSa du Vatican, d'un égal
supplice infligé aupatrice Caspianus.Enfin, Anastase le biblio-
thécaire, dans la Vie du pape Vigile, prétend qu'elle &t cette
menace A Anthemius, àunévéque « Parle Dieu vivant, je te fe-
«
rai enlever la peau (f.MorM/?),H tu ne m'amènes le pape Vigile
< prisonnier à Constantinopte. w
Il est vrai qu'Anastase, bibliothécaire, écrivait trots siédes
après, et qu'on n'est pas sur qu'il soit l'auteur des ~7~ pon-
t~M~t, où l'on trouve beaucoup de fables. MaM cet écri-
vain, quel qu'il soit, a pu puiserdans des écrits contemporains.
Puisqu'il y a eu même alors des hommes capables de sup-
porter de telles tortures, comment ne s'en est-il pas trouve
pour arrêter un si effroyable despotisme?
*65. XVII, i Voilà donc Théodora assez puissante,
tfon-seutement pour condamner, sans l'intervention du sénat,
un gouverneur de province innocent, mais encore pour in-
tenter et pour lui appliquer le ptus cruel des supplicesI
Évagrius (IV, 31) nomme les deux Ciliciens coupables de
'téditiou, Paulus et Faustinus; Alemanni traduit le mot grec
~toxo~ttMw par la mise en croix.
t66. XVII, a. Dans le traité des 2~ (l, 9, p. t~s)
Procope vante ce fait comme une belle action, digne de la
piété de Justinien et de Théodora. Ils changèrent, dit-il,
un vieux palais très-bien situé sur la côte d'Asie, eu deboM du
Bosphore, en une maison religieuse. vie de cet prostituéfs
était misérable, et le salaire si minime <*t si précaire, qu'étiez
étaient exposées à mourir de faim; il ajoute que leur détresse
les empêchait de quitter ce métier et qu'au contraire dans
l'asile royat de repentance, qui fut doté à grands frais, on
leur rendit la liberté de revenir à une vie sage, ~eu0<p~
T~jv CM~po?uv?)v Tre~optc~ot.
Mais ce qu'il n'a pas dit dans ce traité, Procope rapporte ici
qu'elles y furent privées de liberté; et dès lors il est facile de
concevoir comment plusieurs de ces femmes préférèrent te
suicide à la perte de la liberté, et de leurs plaisirs quoique il-
licites. V. N. at5.
Le poids du triobotc, d'après le petit nombre d'exemplaires
d'argent que nous en possédons, répond à i gramme 40 ceu-
tig., et à raison de aao fr. 55 cent. pour !e kilog. d'argent
pur, selon le tarif officiel, donne au triobole de Justinien une
valeur de 38 centimes. Plus tard,tobole subit une réduction
dans le poids, ou une augmentation dans sa valeur (~cc~
XXV, 4, et la N. a56, p. 5ï~). Sans doute l'argent avait une
valeur décuple alors de sa valeur actuelle.
~67. XVII, 3. Était-ce respecter les moeurs, la religion
et t'ordre social que de livrer deux jeunes veuves à des liber-
tins, et de violer la liberté des mariages? V. N. t6t.
Comment la société tout entière ne se souleva-t-elle pas
contre ce tache attentat?
Sainte-Sophie était la première église de Byzance, celle dont
Justinien fit un des plus beaux monuments du monde (Proc.,
cles I, et poëme de Paul le Silentiaire). Ce temple
avait été grandement atteint dans l'émeute de 53t.
Théodora feignit de respecter cet asile, mais en réalité elle
le viola. V. N. t6a.
168. XVII 3. ~M~/<'yc/cf/M~Atemanni
remarque que Procope n'a point rempli cette promesse, ni
nommé c~s maris, sans doute par ménagement pour leurs
épousps quoiqtx* leur promotion ait d6 être antérieure à 548,
époque de la toort de Théodora. Ce fait prouve aussi que les
~c~. n'ont pas été revues, et que Procope mourut avant la
tin du règne de Justinien. V. m.
t6o. XVII, 4. -Gibbon a onbtié de s'expliquer sur ce
meurtre, aussi odieux que l'infanticide, quand même ce n'e&t
été qu'une suppressiond'état! N. tGt ci-dessus.
t~o. XVII, 5. Voilà encore un témoignage sur le défaut
de chasteté de Théodora Procope fait assez entendre que
l'impératrice ne se fit pas scrupule de tromper le crédule Jus-
tinien, et d'ajouter l'habitude de t'adultère à ses autres crimes
(V. ci-dessus, note t6t).
Alemanni rapporte, d'.tprés l'auteur anonyme et inédit des
nwTptotde Constantinople, que la sceur de t'impératnce Sophie,
épouse de Justin Il, petite-fille de Théodora, fut publique-
ment convaincue d'adultère. Il y avait, depuis Constantin,
ajoute cet écrivain, à Byzance une statue de Vénus, à la-
quelle la superstition attachait cette vertu, que les vierges
qui s'en approchaient, hi elles étaient pures, s'en éteignaient
s:)ns dommage; celles qui ne t'étaient pas voyaient leurs vête-
ments descendre au-dessous de leurs reins; la même épreuve
avait lieu pour les femmes mariées, et plusieurs avouèrent
tcurs aciultéres ainsi découverts Telle fut la sœur de l'impé-
ratrice Sophie, au moment ou elln passait à cheval se rendant
aux bains des Biakcrnes (au fond du port).
Théophane, Cédrénus, Anastase, Faut Diacre, et t'~«fo~c
/Mc7cc, rapportent qu'uu chien, amené d Italie par Andréas,
avait l'instinct d'une pareille découverte sur la vertu des
femmes, tant la crédulité était générale
<7t. XVII 5. P/Y~f<o~ de //w/ïï~rr< Procope ( G.
f/M Gotlrs, 111, 3t, p. ~07) dit, à propos de la supplique de
la temme adultère d'Artaban, qui, après l'avoir répudiée.
sollicitait la main de la princesse Prejccta, veuve d'Aréo-*
binde « L'impératrice, toujours favorable aux femmes en
disgrâce (a~ SuTTuyo~a~Y~ct~t p&~8tlw t~ouxtt), força Artttban
de la reprendre et de vivre avec elle, et lit ainsi échouer
son mariage avec Préjecta. V. ci .'prés, t-
i7a. XVII, 7' Quant aux fonctions civiles, Procope en
a déjà parlé et y revient plus bas. Quant aux dignités sacerdo-
tales, elle fit destituer le pape Silvère par Bélisaire et An-
tonina, et mettre à sa place Vigile qu'elle avait gagné, sous
la condition de révoquer le concile de Chalcédoine, et de
reintégrer Sévère, ancien patriarche d'Antioche (en Si~
condamné pour hérésie en 5t8. EUe fit nommer Anthime,
patriarchede Constantinople, qui fut lui-même plus tard con-
damné par le pape et par Justinien (Novelle 4~ de l'an 536).
Elle favorisa Théodose, l'un des compétiteurs au patriarcat
d'Alexandrie, en 537, en chassant Gainas, son rival, et le
protégea à Constantinople, où il se retira en novembre 538,
après qu'il eut été destitué par Justinien comme adversaire du
concile de Chalcédoine. H paraît aussi qu'elle intervint dans
tes troubles qui agitèrent le quatrième patriarcat, celui de
Jérusalem, en 536 et 544. Le témoignage de Procope ne per-
met pas de croire qu'elle ait été moins puissante sur la volonté
de Justinien pour troubler tes sièges moins importants.
173. XVII, 7.–Têt fut, selon Atemanni, l'effet de son
intervention sur le mariage de Préjecta, nièce de Justinien,
veuve d'Aréobinde, quoique déjà nancée à Artaban, vengeur
du meurtre de son mari et son protecteur; elle la lui enleva pour
la donner à Joannès, fils de Pompée, l'une des victimes de Jus-
tinien après l'émeute de 53a (Procope, G. des Goths, III, 3<).
174. XVII, 7. Léonce le référendaire. Cette quaMté ne
permet pas, malgré t'opmion d'Alemanni, de croire qu'il soit
celui des compilateurs des Pandectes quet'édtt de 533, $o,
appelle personnage très-glorieux du prétoire, consulaire et pa-
trice, ni celui qui fut envoyé en ambassade à Théodebalde,
toi des Francs (Proc., G. des Goths, IV, 24), et qu'il nomme
gendre d'Athanase et sénateur, ambassade qui eut lieu l'an t7
de cette guerre, en 551, et qui fut sans résultat. Mais rien
n'empêche de croire qu'il soit l'écrivain scolastique dont il
reste de très-élégantesépigrammes, ou celui qui, sous Justi-
nien, a écrit sur tes sectes religieuses du temps.
~7M~wM fut questeur de Vitalien quand à ~époque
d'Anastase celui-ci fut momentanément proclamé en 5~4 (Pro-
cop., G. des Perses, t, t3). tt servit en même temps que
BéiiMire, en 5~7-5~8, fut ambassadeur en Perse (t, t8), et
négociateur du premier traité avec Chosroès (t, ~~); plu-
sieurs rescrits de Justinien lui sont adressés, notamment la
Nov. a de 535, qui constate qu'il était consul honoraire. L'é-
vénement dont il s'agit ici est donc postérieur à 53&.
Alemanni et Dindorf, dans leurs traductions latines, Mauger
et le président Cousiu, dans leurs traductions françaises, ont
supposé qu'Hermogéne était lui-même le second nancé, et non
le père de Saturnin, devenu le troisième. Nous avons cru t'an-
cien texte ms. plus conforme à la pensée de l'auteur, et notre
version plus rationnelle.
175. XVU, 8. Cyrille était un générât des Romains,
onptoyé dans la guerre contre tes Perses (Proc., Ï, *3), en
suite dans la guerre contre tes Vandales, en Sardaigne (ï,
Il ), puis en Afrique (ï, a5). Il prit la Sardaigne, et fut chargé
d'une expédition contre tes Corses (II, 5). tt fut tué en tra-
hison par Stozas, rebelle en Afrique (II, t6). Théodora atta-
quait tes familles des plus grands personnages,et le pieux Jus-
tinien ne savait pas lui résister, même sur tes questions où la
moralité était le plus intéressée.
*?6. XVII, 8.– Les faits ici rapportés ne prouvent-ils pas
encore i'impudicitéde Théodora? son intimité avec deux pros-
tituées, et la protection scandaleuse qu'elle accorde à une
titte perdue l la nature (lu châtiment imposé à l'époux, et le
silence qu'elle lui commande! Combien donc est grande t'er-
reur de Gibbon sur sa réhabilitation! V. N. t6t.
t77. XVII, 9. V. la note ao. tt faut ajouter ici que Jean
de Cappadoce fut inventeur d'une contribution vexatoire et
spoliatrice appelée la synone (~cf<~ XXIII, 5). Sa disgrâce~
un moment arrachée par l'indignation publique, en 53a, n'eut
lieu que dix ans après, en 5~ ( C. ~ft PfrTrt, s5 et 26).
Ici Procopc renverse tes faits précédottmcnt, it avait dit
qu'après son arrestation à Byzance, comme conspirateur,
1
l'impératrice l'avait fait exiler à Cyzique, où elle le fit tonsurer
avec le titre de prêtre, sous le nom de Petros (!, a5, p. i35).–
Le meurtre de l'évêque de cette vitte, Eusèbe, fut un prétexte
pour l'impliquer dans le procès criminel des jeunes gens qui
l'avaient commis, uniquement parce qu'il était animé d'une
haine mortelle contre cet évoque,sans doute à cause du sacri-
tége qu'il avait commis en le faisant prêtre malgré lui. Ce pro-
cès suppose un an environ d'intervalle. On n'avait confisqué
qu'une partie de la grande fortune de Jean lors de cet exil
il sortit victorieux de ce procès, mais on lui enleva le reste de
fortune qu'il avait; on !e réduisit à demander l'aumône à
Autinopotis, en Egypte, où il fut relègue; et c'est même cette
mendicité qui a donné ticu à la fabte de Eétisaire mendiant,
rapportée, mais avec réserve, par J. Tzctzès~ Chil., II!, v. 33o.
V. ci-dessus, N. ~t.–It passa trois ans dans cet exil (ibid.,
p. i36). Ici Procope compte quatre ans, ce qui n'est pas une
contradictionsi l'on y joint l'année qu'il passa à Cyziquc; mais
comment se fait-il qu'il reporte le procès de Cyzique à quatre
ans depuis la disgrâce de Jean, et mette auparavant son séjour
en Egypte? comment parle-t-il de son arrestation en Egypte,
quand c'est a Byzance que Jc.m fut arrêté? Nous ne pouvons
nous exptiquer cette contradiction qu'en supposant une invcr.
sion commise par tes copistes dt's Anecdotes. Déjà Alemanni et
Oretti ont signalé une tacone duns ce passage. Dindorf !e r.'p-
pelle sans y insister. Au lieu de tSTpMt ~tatuTO~ STTtpov, it faut
tircwpoTtpov. Je traduirais donc ainsi a J'ai raconte toutes ses
w souffrances tors(ju'< He tc~ f/c~<r en
Égypte. Mais elle ne
« tint pas cet homme pour quitte envers elle, malgré le châ-
« timent qu'it avait subi, et elle ne cessa de chercher contre
a lui de faux témoins. Quatre ans ~M/Mr~t'a~, ette était par-
venue à contester, etc. »
Ici Procope explique un fait qu'il avait laissé dan l'ombre
en parlant de t'cnquétc faite a Cyziquc par la commission sé-
natoriale. I! avait fait retomber sur ces commissaires toute t~'
responsabilitédes actes arbitraires qu'ils avaient commis, en
dépouittant et exilant Jean de Cappadoce, alors qu'iis étaient
obligés de l'acquitter de l'accusation de complicité du meurtre
commis à Cyzique. Procope n'avait pas nommé Théodora. 11
répare cette omission. -Qu'on n'oublie pas que Théodora per-
sécuta encore Jean jusqu'à sa mort, c'est-à-dire pendant deux
nouvelles années, de 5~6 à 5~8. Les copistes ne font pas com-
pris ils ont cru que les faux témoins que Théodora ne cessa
de chercher pour se défaire tout à fait de Jean, qui, selon
Procope, espérait toujours ressaisir le pouvoir étant rappett
par Justinien, ce qui n'eut lieu qu'après la mort de Théodora.
en 548 (Procope, G. des Perses, H, 3o, à la fin), n'étaient
autres que ceux qui <ïM~wa<wt~ avaient figuré dans le procès
de Cyzique.
Alemanni dit que t'évoque de Cyzique, Eusèbe, est celui
qui a Sguré au concile de Constantinople. Ce n'est pas du
concile générât de 553 qu'il peut s'agir, mais d'un autre con-
cite de 5~3, ou environ, que l'Art dc vérifier les dates dit
avoir été tenu pour approuver un édit de Justinien contre !e<-
Origénistes. Eusèbe a été assassiné en 5~, ou ait plus tard
au commencement de 5~3.
t?8. XVIIi, t. Cb~/Mp/c l'ai dit. V. notes X! 4.
7, ïo.
La Z<~ <? ~Mp~c. Voilà un fait que Procope a tu dans son
~.tf. des ~M/M~Ï/M.
~vM~~cc en Afrique. tt partit avec Bélisaire en 533
(C. des ~<a/t~ ï, ta, t5), passa en Sicile, en 535 (tt, 14), puis
en Italie, en 536 (C.</M Go~, ïï, a')). Pr<tcopen'a pas revu
l'Afrique pendant le reste du règne, mais il a fourni le plus
de lumières sur l'administrationde ce grand pays.
Nous avons peut-être trop dit en traduisant ~t~e~Tov par
ta plus grande partie de son territoire «J'ai vu de mes
propres yeux la plupart de ces villes, de ces terres et du
< tittorat. » Car
il est probable que Procope n en a vu que re
littoral depuis le débarquement jusqu'à Carthage, et qu'il n'a
pas dépasse Hippo Regius (Bone), si même it est atté jusquo-tà
mais, employé au quartier générât, it a pu voir tes rapports de~
généraux et des intendants occupant les villes jusqu'aux co-
lonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar).
t70. XVIII, t.–L'armée des Vandalesétait de 80,000 hom
mes (8 myriad.), et non t6o mille, comme a traduit, par une
erreur inconcevable, Alemanni, copie par Maltret, Orelli, Din-
dorf. Cinq millions d'd~MC~ morts en j~M~ Procope écri-
vait ceci la trente-deuxièmeannée du règne de Justinien, c'est-
à-dire vers 559.
C'est un chiffre bien considérable; mais quoique aujourd'hui
l'Afrique septentrionale ne renferme peut-être pas plus en po-
pulation, it faut considérer qu'elle a vécu quatre cents ans
sous la domination romaine, assez tranquille,puisqu'ony comp-
tait, en ~tt, 600 villes ou bourgs, sièges d'évéchés, dont
~70 donatistes, sur 556 représentés du temps de saint Augus-
tin. Procope résume donc, selon la vérité la plus probable,
les pertes provenant non-seutement de la guerre étrangère
faite par Bétisaire, Solomon, Germanus et leurs successeurs,
mais surtout des guerres civiles, suite de la détestable admi-
nistration dont parle Procope, guerres qui furent à peu près
permanentes, ainsi qu'on le voit dans son Histoire, et dans les
œuvres poétiques de Corippus.
i8o. XVIII, a.–Les Vandales étaient Ariens, et possé-
daient le pays depuis un siècle (435). Le concile de Carthage,
de 534 demanda et obtint de Justinien la confiscation de leurs
biens (V. ci-dessus, XI, 5, et ch. 16 de la Nov. 37 de Justinien
de 535. V. tes ouvrages de Liberatus et de Victor de Tunes sur
l'histoire de cette église a l'époque de Justinien. Elle fut souvent
en dissidence avec l'Église romaine et t'JÈgtise d'Orient.V. d'ail-
leurs tes deux livres de Procope sur la guerre des Vandales, le
livre IV de la C. des G~A~ ou /M~cc, et le poëte Corippus
dans la Johann.
Bélisaire dut la conquête si rapide de l'Afrique à la division
entre tes orthodoxes et tes Ariens, entre tes Maures et les
Vandales, et à son habileté plus qu'à la force de son armée; car
t'armée d'expédition n'était que de t5,ooo hommes (Chron. an.
533), et Procope constate ici que Justinien ne cessa de l'affaiblir.
tôt. XVIII, 3. Z.~a/tf trois fois plus ~CM/c que f~-
frique. L'Afrique, en effet, quoique fertile sur son littoral
septentrional, e~t bornée au sud par de vastes déserta de
sable, et par de hautes montagnes formant la chaîne du Grand-
Atlas; et néanmoins elle fut le grenier de Rome. L'Italie eut
longtemps une population surabondante, comme tnaîtresse du
monde.
Nous avons (2Vb<M/o/ p. 3o~) indiqué l'exagération du
chiffre donné par tes copistes. ït est déjà bien difficile de trou-
ver celui de ioo mittions; c<&, en accordant pour la dépopu-
lation de l'Italie quatre fois le chiffre des pertes de l'Afrique.
c'est-à-dire ao millions pour un espace de vingt-quatre ans,
écouté entre 535, époque du commencement de la guerre con-
tre les Goths, et t'an 55o où écrivait Procope, on n'a encort
qu'une perte de près de 800 mille âmes par an et pour ic
reste de l'empire, il faut supposer une perte totale de 7$ mil-
lions en vingt-quatre ans!
Du reste, Procope explique ici la cause de l'insuccès des
campagnes postérieures à la prise de Witigès, en 540. Béli-
saire avait conquis l'Italie comme l'Afrique, moins par la forct
des armes que par son habileté, et l'aversion qu'inspirait le
joug des Goths, qui n'était plus tempéré par la sagesse d'un
Théodoric. Mais tes habitants de ce grand p~ys ne tardèrent
pas à s'apercevoir qu'en changeant de maître ils avaient plus
perdu que gagné, et c'est ce que prouve l'histoire des onze
années de la lutte de Totila-Baduela.
t8t. XVIII, 4' ~'M~ww des Go~On n'a pas encore
pubué de cartes assez détaittées de l'empire pour faire con-
naître sa division exacte à l'époque de l'avénement de Justi-
nien, en 6~7, et en quel état it le laissa en 565, époque de sa
mort. Cependant tes documents ne manquent pas. Procope.
dant son livre ~tf ~~<f< (tV, 4)' a donné le tablea-a de
treate.dcux villes ou châteaux bâtis, et de vingt-six res.
taurés sous ce règne, dans la nouvette Ëpire de douze cha-
tejux ou vittes bâtis, et de vingt-trois restaures, dans l'an'
cienne Épire; de quarante-six villes ou châteaux bâtis ou ré-
parés en Macédoine; de sept villes ou châteaux restaurés en
Thessalie; de huit vittes ou châteaux construits en Dardanie;
de soixante et un (pas moins) restaurés dans le même pays;
de neuf restaurés dans le territoire de Sardique; de seize res-
taurés dans le territoire de Labctzôn, et de la fondation d'une
nouvette ville; de cinq nouvelles dans un territoire probable-
ment contigu, et aujourd'hui inconnu; cle vingt-trois ré-
parés dans le même territoire; d'une nouvette ville fondée
dans le territoire de Germanie, et de six châteaux restaurés
au même pays; de cinq dans le territoire de Pauta; du même
nombre dans le territoire Scassetana; de trente-deux nouveaux
forts et de sept anciens dans un territoire voisin, mais in-
connu de trente châteaux dans le territoire Rhemesianesia;
cuHn d'une vitte nouveUe, et de trente-six châteaux restaurés,
dans le territoire Acyesia.
Au livre IV, n, il parle de châteaux Lydiques et Eh'cns en
Europe; d': cent deux châteaux construits dans le mont Rho-
dope de cinquante-deuxconstruits sur t'Ister ou Danube; de
vingt-six dans la région méditerranéc; et enfin ailleurs d'un
nombre qu'il ne peut énumérer.
!i y en a la dixième partie à peine qui soit connue, et qui fi-
~ure dans les cartes ou dans les itinéraires publiés jusqu'ici.
Ces châteaux ont été construits ou restaurés pour arrêter
les incursions des Barbares; mais Procope constate ici qu'ils
furent inutiles, et ne réussirent, pas plus que les subsides ac-
cordés à leurs chefs, à les arrêter. Les anciens Romains s'y
prenaient autrement; ils avaient des légions formidables, et une
armée qui à t'avénemcnt de Justiniendépassait encore 600 mille
hommes. Mais Agathias, et J. d'Antioche, ci-après N. t8~, ont
constatéeaprès Procope, qu'i) avait réduit cette armée à moin~
<tu quart, en sorte que, malgré ses suctésappan nts,ksha<barcs
inondèrent toutes te< province, et arrivèrent à la fin de son
règne jusqu'aux portes de sa capitale, ce qui l'obligea de re-
courir au bras affaibli de BétiMire, déjà aigri, et compromis
dans trois prétendus complots; voilà ce qu'il faut mettre à côté
des titres pompeux et en partie mensongers que se donnait
Justinien.
t83. XV!H, 4. Territoire CM/oM.–ïttautl'entendre
des limites actuelles, c'est-à-dire des hautes et basses Atpc<.
Procope donne aux Germains l'ancienne Gaule Cisalpine,
c'est-à-dire le pays au nord du Pô.quitbrme une partie du
Piémont et tout le royaume Lombard-Vénitien (C. des ~o~
1, ~); des Germains s'étaient établis en Espagne avant l'arrivée
des Vandales en Afrique. Procope (G. des ~o~< t, 3) dit expres-
sément que tes Francs qui ont envahi ta Gaule ne sont autres
que tes Germains, et qu'ils étaient partis des bords du Rhin
pour aller jusqu'en Espagne sous tes ordres de Godigisile.
C'est ce qu'il répète (C. des Goths, 2). Du temps de
Théodoric, et avec M)n alliance, ils s'étaient emparés de la
Gaule entre le Rhin et tes Alpes (ibid., t, t~), possession con-
Hrmée par Théodat et Witigès (ï, t3). Ils passèrent le Pô sous
la conduite de Théodebert, un des rois francs, an 5 de la
guerre (ou Mo); mais, quoique vainqueurs, ayant perdu le
tiers de leur armée, ils repassèrent le fleuve, et traitèrent tan-
tôt avec les Goths, tantôt avecBélisaire (!, M, et ibid., !t, ~5,
H, 3o). Plus tard, pendant t<s guerres de Totila contre les
Romains (Uï,33), les Francs ou Germains occupèrent sans
coup férir la plus grande partie du territoire vénitien c'était
en 548-549 (ibid., IH, 35). Cest de cette dernière époque
qu'it s'agit ici.
t8~. XVIII, 4. Gépides-Sirmion. Procope en parle eu
même temps que de l'occupation par tes Francs de la Vëtté-
tie (Guerre des Goths, HI, 33), quand it dit, p. 4~S, que les
Gepaèdes~ qui auparavant avaient obtenu de Justinien la remise
de Sirmium et de la Dacie, par lui <*ntevés aux Goths, appa-
remment vers 53g, pousseront en avant, firent des prison-
niers parmi les Romains, et envahirent les frontières de l'em-
pire, pendant que les L:'ngobards (Lombards) s'avancèrent
eux-mêmes jusqu'à Épid.mre, en Illyrie; et que tes Érutes
pillaient l'Illyrie et la Thrace (~/<). C'est donc de S~o qu'il
s'agit.
t35. XVIII, t,.~c/t, ~/?.f~M.–Voiia un fait
gênera! que Procope n'avait pas mis autant en lumière dans
ses écrits préccdeuts. V. note < ta.
~oo mille. Ceci pendant vingt-quatre ans suppose une
perte de ~,800,000 âmes, qui, ajoutées aux pertes de l'Afrique
et de t'ItaHe, font environ 3o millions.
Z~c/rr~A.–Lcs anciens Scythes, dont ces Bar-
bares étaient des démembrements, habitaient au delà du Da-
nube jusque par deta la mer Caspienne.

t86. XVIII, 5. Les Saracènes sont nommés pour la pré


miere fois à l'époque de Marc-Aurete. Ammien Marcell. (XIV,
4) les dépeint comme des eavatiers rapides et nomades, ré-
pandus depuis l'Assyrie jusqu'aux cataractes du Nit. C'étaient
des Arabes; comme nous l'avons dit, tes uns sous Alamoundar
furent a cette époque presque toujours les auxiliaires des
Perses; les autres, plus voisins de la Palestine, combattaient
pour tes Romains sous tes ordres d'Aréthas (V. ~MY., t! 7
et 8,et n. a3).
t8~. XVIII, 5. Tw~/o/M. Il y en eut même cinq de la
part de Chosroès. V. ci-après, n. a36. –La première à l'avéne-
n«'nt de Justinien, en 5~7 (G. Pf~tc.~ I, tt).
La deuxième, la quatrième année de l'empire, en 530, par
tt'nvahissftnentdei'Euphratésie(1, 16). Le générât Sittas y
périt.
La troisième~ an t3''deJustinien (ou 53o, II, 3, p. t66).
C'est dans cette-ci que fut prise Anti'x'he (I!, o). Elle fut
suivie d'une paix honteuse.
La quatrième ou troisième selon Procope (H, ~o, p. 23o),
eut lieu du coté du la Palestine. Chômes y prit Cattinique;
mais elle tinit sans grande perte, en 5/)0, grâce à l'habileté de
Bétisaire, avant M deuxième expédition en ttatie, en 51,3.
La cinquième, ou quatrième selon Procope (M, t~), oit
Édesse fut assiégée~ fut fort onéreute aux Romains. C'est à
cette époque que la guerre fut la plus vive en Laxiqu'' vers
5~8 (G. ~c.< Go~, !iv. IV). La paix eut lieu vers 56a, après
une trêve de 5 ans, achetée et souvent violée (Proc., tV, t5;
Agathia* IV, 3o; Mcnander, Fragm.).
<88. XVIII, 5. Jusqu'à ce /MK~ c'est-à-dire en l'an 3t
on 33 d'f règne (55o) c'est ce (lui résu!te, en effet, du liv. !V
de Procope d'ja cité, et d'Agathias.
t8o. XVIII 6. C~~oct. Dans le récit des C~cr~M des
Pc~M, Procope donne au moins autant de tnrts à Chosroé<
qu'A Justinien.
i go. XVIII 6. 7M~ ~iccAc/v~~ la nature de la
divinité, c'est-à-dire qu'il s'occupait principatementdethéo-
togie, et c'est là ce qui a le plus nui à son règne. De !à ses
persécutions contre les dissidents, rappelées encore S 8; ses
querettes avec les papes, les patriarches, les évoques, et son
hérésie personnelle de l'an 565, qxe n'a pu reteverPrncope
dans un écrit fait en 5ft<)
Ses contemporains ont tellement compris que son amour
pour la théologie le rendait incapable de gouverner l'empire,
qu'en 5~9 selon le témoignage de Procope (C. f/M C~
3t, p. 400), une conspiration fut ourdie à Byzance par
un parent du générât consul Artaban, contre l'empercur, qu'on
croyait facile à surprendre parce qu'it s'enfermait la nuit sans
gardes dans son cabinet avec les plus vieux préues, T<~
ttp~tMw ~otTo~pouo~, pour passer en revue tes dogmes des
chrétiens, awatxM~ïv ïà ~pt~n~Sv ~oy~. la conspiration eilt
roussi sans l'opposition de Germanus, neveu de Justinien, qui,
matgré ses disgrâces, lui demeura fidèle. C'était après la mort
de Tttéodora. Ou peus.nt qu' n'étant plus contrariée par
l'opposition de celle-ci, la dévotion du prince ne ferait qu'aug-
mente! ce qui eut lieu en effet.
Libératus, évoque africain (dans son Breviar., ~3), ac-
cuse aussi Justiuien de trouver un grand plaisir à porter des
décisions dans tes matières ecclésiastiques. Innocent de Maro-
uce, dans sa lettre au prêtre Themat, nous représente ce prince
disputant des matières théotogiques au milieu des évoques, ad-
monestant tantôt les hérétiques, tantôt les catholiques eux-
mêmes, enseignant comme un docteur, ravi comme en extase
par ses succès dans la controverse, et poussant des soupirs
vers î)ieu afin d'obtenir la conversion de ces hérétiques. ït y
parle aussi de ses disputes au sujet des partisans de Sévère,
:)))cien patriarche d'Antioche. A la mort du pape Agapet, à
l'époque où le patriarche Anthime n'avait pas encore encouru
sa censure, des évoques, réunis à Paul d'Apamée, dirent à Jus'
tinien,pour le flatter, que le Seigneur avait appelé à lui Aga-
pet, atin de réserver à sa .MW/~c l'honneur de prononcer la
condamnation d'Anthime. H avait été, dit Alcmanni, élevé
dans ces idées par son précepteur t'abbé Théophile; et, selon
Paul Diacre, il avait longtemps disputé aves: le très-saint Aga-
pet pour la défense de t'hérésie d'Eutychès. L'appendice de
Marcettinu~accu'te mémeJustiniend'avoir reprochéàce pontife
d'être aussi eu état (t'hérésie, tant le prince avait de con-
fiance en sa science personnelle. Bien plus, quatre ans avant
l'arrivée d'Agapet (an 536) à Coustantinopte, Justinien avait
écrit des livres sur l'incarnation de Jésus-Christ, et avait forcé
les évoques d'Illyrie à y souscrire, selon que l'atteste V. de
Tunes. Un autre contemporain, Isidore, affirme aussi que
Justinien envoya ses écrits sur l'Incarnation dans tes provinces,
et publia un rescrit (aujourd'hui perdu) contre le synode d'tt-
lyrie et contre les évoques africains, parce qu'il prétendit
faire condamner les trois chapitres (querette de théologie qui a
troublé son règne jusqu'en 553). Facundus Herminianusparle
(tiv. l") de ce livre sur la foi, qu'écrivit Justinien, et le dis-
tingue (Iiv. I!) d un autre publié sous son nom par les héréti-
ques. Son livre sur tes trois chapitres existe, seton Alemanni,
en grec et en latin, et Liberatus en parle (ch. a~J. V. de Tu-
nes, sur l'année 38 du règne de Justinien (56~;), parle aussi de
ses disputes avec tes évoques d'Afrique. Eustathe, dans la vie
de saint Eutychius, dit Vous savez avec quelle curiosité
Justinien, de pieuse mémoire, s'occupait de t'étude des dog-
mes divins; la nuit et le jour, it mettait de côté tous autres
soins (les affaires de gouvernement), pour s'occuper exctu~i-
vement de controverses par tesquettes il provoquaittes hé-
«
rétiques, et se Battait de les vaincre par ses raisonnements,
« ses démonstrationset ses citations des saintes Écritures. ·
Le diacre Agapet, dans son Exhortation au prince (natpatwt-
arK) se félicite de ce qu'il vit en ou temps où tes rois eux-mêmes
s'occupentde philosophie religieuse; et par là it entend Justi-
nien, d'abord; pui~ Cho~roès.qui disputait aussi contre tes
Manichéens (Agath., H, ~8 et sq.); et Théodahat, témoin Cas
siodore (X, ~r.), et Procope tui-méme (G. des Co~, t, 6).
Théophane parte, ad an. 60~8 (535.5~6, p. 337), d'une
hymne sur la divinité deJésu<t-Christ, que Justiuien avait
composée, et qui, de son temps encore (au neuvième siècle),
était chantée dans tes églises, à la messe. Le livre des Édifices
et tes écrivains ecclésiastiques font connaître combien it bâtit
d églises et de chapelles aux saints. Le concile de Cons-
tantinople de 553 lui donna le titre de doctissimus (Ms. du
Vatican, vériné par Alemanni). La chronique du monastère du
mont Cassin renferme à la fin de prétendues lettres de Justinien
au pape Vigile, au martyr Placide, et un privilège accordé à ce
couvent, non compris des lettres <teThéodora au utétxePtacid''
et de Vigile à Justinien. Atemanni n'hésite pas à les déclarer
toutes apocryphes.Le pseudo-Gordien,qui prétend avoir écrit
la vie de saint Placide par ordre de Justiuien, et qni nomme le
patrice romain Tertullus, cousin germain de ce prince et parent
du coté maternel de Théodora, ainsi quePlacide tui-méme leur
petit-fils, est un imposteur; car Justinien et Théodnra n'eurent
pas d'enfant". Alemanni fournitd'ailleursd'autres preuves nom
breusfs de cette fourberie, trop commune chez tes moines. On
dit assez tégèrement que ces moines nous ont con&ervéles chefs-
d'oeuvre de la littérature grecque et tatiue ils sont plutôt
cause de la perte de ceux qui nous manquent; car, quand ils
n'ont pas cru devoir les brûler, ils ont employé le parchemin
des manuscrits à inonder le monde de titres faux, de pièces
controuvées, d'écrits ascétiques ou théotogiques.
Du reste, Alemanni a puné un sain jugement quand il a dit
~W/<C~ ~O~M~C 7~MA/KYP quarum regcs /~A<7o.M/~A«~<H~
/<<C Fc<7~/a fMW ~YPCM/M /?rMC~C.t ~<! ~~CO/f'~tfC
WMWt~ y~~MM/t, it rappelle queJustinien menaça de
déportation tt* n:tpt* A~npet, parce qu'il soutenait contre lui,
partisan des Monophysites, qu'il y avait deux natures dans te
Christ; c'est du moins ce qu'atteste Anastase le Bibt. dans la
vie d'Agapet. Eustathe rapporte qu'après ses disputes avec Eu-
tychius, patriarche de Constantinople,Justinien(en 565) porta~tn
cdit par lequel il établissait en dogme la nature incorruptible
du corps de J. C. après son incarnation, quand l'Église soute-
n.tit qu'alors il était homme suj<jt à la mort.
Après avoir promulgué ce décret, il voulut qu'Eutychius
y souscrivît, et, sur sou refus, il le frappa d'exil. !t fit aussi jeter
fn prison on exiler d'autres évéques, différant d'avec lui êur les
matières de foi. V. t'histoire df V. de Tunes, ~ne de ses victi-
mes. V. aussi la note t34 ci-dessus, et la Chroeaotog., an 565.
iQt. XVIII 6. Sa ~a~r/wo/ï/c e~ft~ /'arMf<?.– Elle résulte
surtout de ce fait immense révélé par Agathias (V, '3, p. 3o5),
et par Jeand'Antioche(~r~. aï~, a~~ Ch. MuMer, tom. IV,
p. 6tt de la collect. Didot), que l'armée romaineq'n, a t'avénc
mentdecc prince étaitde6~o,ooo hommes, fut réduite à 5o,ooo,
tesquets étaient dispersés en Italie, en Afrique, sur les frontièrM
de Perse, etc.
!oa. XVH!,7. ~rca /'M~<<'Mr.–tt s'agit surtout des
Vénètes, que Justinien préfet ait aux Prasiniens. Évagrius
(IV, 3x) appelle < ettc partiatite manie et instinct de bête féroce,
O~ptMSv) Y~M~v. Théopt).<ne rapporte ce mot de Justin H: t.~
course des chars venait de finir à t'hippodrome,les factieuxs agi-
taient. Justin leur lit dire par le Mandator (magistrat chargé de
la police, Suidas h. v", et Cassiod., Viï, ep. to,): Sachcx,
A Vénètes, que Justinien (leur protecteur) est mort; saches
aussi, vous autres Prasiniens, qu'il re~te encore un Justinien.
Théoph. ad an. 6o6t (an 56o), p. 3?3. Ces paroles suffirent
pour apaiser le tumulte. Dans le récit de l'émeute de 53t, le
Mandator est le nom sous lequel se cache Justinien tui-métnc.
Quant aux Vénètes, voyez ci-dessus, VII, s, 2, 3, 4, 7 !X,
a et t3; X, io; XM, 9; XVII, i; XX!X, tt et la Chronu
togie, an 5ao, p. a53.
193. XVIII, 8. V. ci-dessus, Xt, 7018, et n. tt6et ~7
to~ XVUt,Qetto. Les contemporainset écrivains ecclé-
siastiques postérieurs attachèrent beaucoup d'importance au
récit des calamités de ce genre, parce qu'ils tes attribuaient, tes
uns, comme Procope, au démon de Justinien, tes autres à It
Providence. Aujourd'hui l'histoire n'y fait plus d'attention.
Théophane rapporte sur le fleuve Skirtus ce vers tibyttin

~HpTO< oupTi~tt <i xzxo~ e!npn)~a[ ~OAnem.


Le Skirtus Mt)t<'ra un THâtn saut pour ses ttabitanb.

V. sur cette anecdote Procope (~/< tt, 7), et sur le Cyduu~


(ibid., V, 5). V. aussi G. des ~t (tH,
Théophane, Cédréuus, Zonaras et tes autres.
29), Ëvagrius (tV, 5).

!o5. XVIII, 10. Za ~M~ Procope en a fait une descrip


tion fort importante (G. des Perses, !t, aa et ~3, p. a56 et sq.).
Justinien en fut atteint (.f~, IV, t), et c'est probablementsa
seconde maladie après cette de la v<;ssie. V. notes 3y et g3
196. XtX, i. Alemanni cite ici un passage de la tin du
liv. V d'Agathias, que nous n'avons trouve ni à l'endroit cité,
ni à la fin d'aucun autre livre, ni dans tes livres de Procope,
ni aux 2~c<"t, ce qui est l'unique exception que nous ayons
a faire à son exactitude ordinaire. Au reste, dans le pas-
sage cite, il n'est question ni (te l'homme ~/<Me qui a re
vélé à Procope cette vision, ni même d'une simple comparai-
son entre le flux et le re8ux des sommes payées à l'armée pour
sa solde.
Notre passade semble prouver de plus en plus que Procope
croyait à la magie (V. n. a).
!Q7. XIX, a. Constructinns maritimes. Il s'agit sans
doute de celles faites à t'HéraBon (V. ci-dessus, n. t57)qui,se-
ton le témoignage de Gittius, lib. III ~e 2?<M~. Thratio (tivre
qui nous servi principalementà dresser, en t8'o, notre plan
de Byzance pour l'époque de t4~3), existaient en ruines de
son temps, et n'étaient nullement propres à faire des ports.
Procope (</M ~< IV, 9) rappelle les constructions sans nom-
bre de villas que des citoyens opulents avaient élevées aux
portes de Byxancc, avec un luxe effréné, et dans tetquettes ils
avaient entassé un mobilier et des richesses immenses que les
Barbaresavaient un vif désir de piller. Pour tes protéger, Ana&-
tase avait construit, à 40 mittes (60 kilomètres) de Byzance,
tes longs murs que Justin ien fit réparer.
C'était alors pour Procope un sujet d'étoge. On lui reproche
le btame qu'on lit ici. V. n. t5y.
XIX, a. Règne de vingt-sept ans et plus. Anastase, en
effet, commença de régner le i i avril 49', et "c mourut que
le 9 juillet 5t$; il régua donc vingt-sept ans et près de trois
mois.
to8. XiX, a. 7/c~c/~< Les empereurs absolus n'a-
vaient pas en effet d'impôts réguliers et dépensaient selon leurs
caprices; leurs ofuciers pillaient les populations comme aujour-
d'hui les pachas du sultan, et la preuve eu est dans les fortunes
scandaleuses que Procope n'a pas dissimulées, passage cité
note t~6 sur le luxe de leurs villas, où ils menaient,dit-il, la vie
la plus licencieuse. Pourqu'en vingt-sept ans Anastase ait éco-
nomisé sur tes recettes et dépenses de l'empire la sonnne énorme
de 33a millions qui représente aujourd'hui peut-être 3 milliards
32o millions, quelles vexations n'a-t-on pas d6 prescrire?
Si Justinieu a dépensé de 5t~ époque où il a régné de fait
sous le nom de Justin, à 5~7, époque de son avènement, la n*-
serve d'Anastase, c'est presque t *o millions par an, ou i mil-
liard ioo millions de notre monnaie actuelle, tandis que son
prédécesseur n'avait amassé que t million a3y mille fr. ou
ia millions 370 mille fr. par an.
Alemanui remarque que Caligula dépensa aussi en trois ans
une réserve de a milliards 3oo mille sesterces. Le sesterce n'é-
tant que le quart du deuier romaiu, qui, à l'époque de Caligula,
valait, selon Letronne (~<MK. de t8<7, p. 83 et p. 85), à rai-
son de 70 graius, 78 cent., la réserve laissée par Tibère était
infetieure à 6~ tnithous, quoique l'empire, au moins aussi
vaste, fût bien mieux administré. Diou, tiv. MX, ~Mc.
too. XIX, a. Da/M w~ et~~ ~~ceMc~ On ne cite que
le passage de la G. <~M ~<M< (t, o, p. 35o) où it y a ce pas-
sage, d'ailleurs remarquable, que, même avant son avènement,
Justinien était lié, comme ttôte, avec ttderic, roi d'Afrique, et
que, profitant de t'imbécimte de son oncle Justin, qui lui aban-
donnait le gouvernement, it lui faisait de grands présents; mais
comme ïtderic tes lui rendait, a~~ou< taMpwwTo, cet échange
n'avait pu appauvrir t'État, à moins que, puisant dans les
caisses publiques, sous prétexte de payer l'alliance clu roi des
Vandales, Justinieu n'ait donné tes sommes qu it recevait eu
échange à Théodora ou à d'autres.
aou. XtX, 4. Cette accusation est fortinée du témoignage
d'Évagrius, contemporain,où il est dit (IV, 3o) que Justinien
avait une telle avidité, et poursuivaitsi honteusementle patri-
moine d'autrui, qu'il vendait tous tes biens de ses sujets, à condt
tion de partager, à ceux qui se chargt aient de porter contre
eux de fausses accusations. H dépouitta ainsi non pas seute-
meut plusieurs, mais un nombre ittimité de riches.
~ot. XtX. ~eMe~M~ au /w/~eMwe. Les empereut~
chrétiens les avaient d'abord épargnés, parce qu'ils suivaient la
religion de teurs pères. V. l'ouvrage de M. Beugnot, ~e C~M/c
~M ~o~wt~wf en Ocrident. En 353 Constance essaya de dé-
truire leur cultu en fermant tours temptes et interdisant tes
sacrifices sous peine de mort et de confiscation mais Jutieu
se révolta contre lui, soutenu par le parti de l'ancienne religion,
et opéra une réaction contre tes prétentions de cet empe-
reur, d'aitteurs dévoue a l'arianisme et persécuteur des ortho-
do\'s. En 385,Vatentinien, Théodose et Arcadius dirigèrent
une nouveUe persécution, sous prétexte que tessacrincesétaicnt
un moyen fallacieux de prédire l'avenir.
En 399, Arcadius et Honorius firent une loi contre ceux (lui,
a l'occasion de la fermeture des temples, tesdépouittaientde
tours ornements. La même année, ils protégèrent les assem-
blées publiques qui étaient faites sans cérémonies profanes.
En ~t5, Honorius et ThéodoseH confisquèrent les biens des
temptes, qu'ils donnèrent aux égtises.
En ~a3, ils défendirent de troubler, sous prétexte de rétinien,
ta paix des juifs et des païens paisibles.
En ~5t, Vatentinien III et Marcien renouvelèrent ta peine tie
la confiscation et de la mort contre ceux qui célébraient les
rites païens.
Léon et Anthémius confirmèrent ces peines.
Les constitutions grecques sans date, insérées au code Jus-
tinien, t. o et to, 1.1, tit. 11, paraissent appartenir à ce prince;
car elles dénotent tout à la fois de l'hypocrisie et de t'avidité.
V. ci-dessus, XI, o. Pourquoi en effet donnait-il à Marc-Autètu
et aux autres empereurs païens les titres de divin et autres,
quoiqu'ils aient persécuté les chrétiens? Le christianismeavait-
il besoin de ces lois pour s'établir et devenir dominant?
aoa. X!X, 5. P~/f~~c.–V. ci-dessus, note taa. Ci-après,
n. att.
2o3. XIX, 5. 6'a/M~'w/Mf~ .~M<~WM/<M/M.–L'empe-
reur Constance Il en 354 n'avait d'abord atatuéque sur le
rapt de ces religieuses, qu'it assimilait à celui des vierges;
mais Jovit'n, en 364 (cod. Théod~, IX, a5, a; et cod. Just.,
t, 3, 5), porta la peine capitale contre ceux qui oseraient non-
seutement enlever, mais épouser des religieuses. Justinien,
<'n ~8 (~ t. 5/<), semble avoir confirmé cette toi. Rien n'était
plus facile que de faire dégénérer l'union illégitime avec un<
religieuse en rapt de violence ou de séduction. Ce rapt était
réprimé avec une plus grande sévérité, quant à la terme des
poursuites, par la loi de Justinien de 5~8 (Cod., IX, 13, S t).
V.d'aitteursles Nov. t33, sur l'inviolabilité des monastères,<t
13~, sur les vicaires et femmes adultères.
ao~. XtX, 5. ~w/Mc/cc c~r/~c/ ~ro/~& Les !ois deJus-
tiuien autorisaient metne les personnes mariées à avoir des con-
cubines (Nov. 7~, Prêtée); et la poursuite en adultère n'appar-
tenait qu'aux maris ou aux parents, désignes eu la loi 3oCod.,
IX, a. Une loi grecque sans date (3y, ibid.), et qui paraît être d<
Mt à &34t punit les adultères des verges, de la tonsure et de l'a-
btation des narines. Les entremetteurs sont punis des verges, de
ta tonsure et de la retégation. Évagrius (IV, 3o) rapporte que, si
une femme débauchée accusait un homme marie de concubinage
ou d'union illicite (rentrant peut-être daus les cas de sodomie).
en vue d'obtenir la récompense accordée aux dénonciateurs,
Justinien s'empressait de faire poursuivre, afin deconnsquer
les biens de t'accusé.
2o5. XIX, 5. Outrages à /« personne du ~Ktt/wM. La toi de
303 (cod. Théod., IX, ~), quoique reproduite par Justinim
(tX, 7), qui disait qu'en générât il fallait ne pas tes poursuivre.
fut entendue autrement par ce prince que par Jutien qui par
donna au poète Agameumon (Liban., <~). V. loi 7, § 3, aux
Pand., ad leg. /M/MW w~CAMfM.
to6. XtX, 5. Héritier de tous les ~<a~MrA –(~'tt peut-
être une exagération; car aucun des historiens coutcmporaius,
ui Procope lui-même, n'avaient étéjus<p)e-tà (V. note ta8 sm
XH, 3 et Chronot., ad an. 53~, p. ~6).Théophane réduit t<*
nombre à t8.
~07. XtX, 6. ~<yM/<~M ~<~M. Encore une exagéra-
tion. Depuist'évacuationdes Bretagnesparles Romains, au cin-
quième siècle (Proc., C. des ~w/ t, 2; < des Goths, t~,
p. n8), ct's populations étaient devenues indépendantes; mais
cttcsavaieutsi p<u df rapports a\e<' t'e<upirc,doutelles étaient
séparées par les Gaules, au pouvoir des Fraucs, et par t'ttatie,au
pouvoir des Goths, que Procope ne rapporte à leur sujet que
des traditions fabuleuses, qui prouvent qu'on ne les connais-
sait plus (G. des Goths, IV, 2o). Théodebert, roi des Francs,
dans une ambassade à Justinien, fit paraître sous le nom de
Britanni des Francs déguisés, sans doute pour augmenter le sub-
side qu'il se faisait payer.
Procope (G. des C~Af, IV, ao) appelle Brittia l'Angleterre,
et J?~M~/ï«t l'Irlande et l'Écosse, dont il ignorait la conforma-
tion. Pour lui, Thu!é est évidemment la Scandinavie (Nor-
vège et Suède), et non l'Islande.
208. XIX, 6. Tb~j~ eurent part. Alemanni cite ici Gre-
tes, roi des Érutes, et Gordas, roi des Huns du Bosphore, gra-
tifiés lors de leur conversion, an t*~ de Justinien; Zamanarse;
roi des Ibères, an 8 ou 53~; Mundus, roi des Gépides, an t3
ou 53o; Adad, roi des Auxumites, an t6ou54~; le roi des
Abat es, an 3i (557) et le roi des Ermechiores, an 36 ou 56a.
Procope parte aussi de l'ambassadedes Perses, qui fut pres-
que permanente; mais il y en a eu bien d'autres, comme on le
verra dans la Chronol. de chaque année.
too. XX, t. Pn;~ peuple ou de nuit. Sorte de préfet
de police. V. sur cette institution la Novelle i3 de l'an 535.
Ou t'appelait aussi tto~to~o~, ou ttro~mp~o<,comme dans ce
vers d'uue épigramme de Léonce:

Kai oot, To~ nT~tatp~t YP*?*~ r<<pti~)n T<x~'

ato. XX, 3. DcM.c autres.-Ici Reinhart, <f~. Oretti, note a,


dit que J. Eichett a bien vengé Justinien des catomnies dont il
est l'objet, en disant que Justinien n'a pas inventé la fonction,
mais lui a donné un autre nom. Atcmauni reconnait que le ma-
gistat institué par la Nov. t3 s'appelait auparavant préfet des
veilles et existait à Rome sous ce nom (Ca~otf., VII 7, ~M-
rior.). L'institution remonte à Auguste, qui avait créé sept
chefs de cohortes pour la police nocturne de Rome; il en fut
A peu prés de même a Constantinople, où, selon Hartnéuop.,
P 779' ces magistrats s'occupaient de la surveillance des pau-
vres, des étrangers, des vieillards sans protection, etc. On
cite aussi l'auteur anonyme de la Description de Co/M~t~-
/< Cela empêche-t-il qu'au temps de Justinien le préteur
du peuple, subordonné du magistrat, ou préfet du peuple,
n'ait pris un caractère politique ? N'avons-nous pas vu la même
chose à l'égard du préfet de police, magistrat protecteur dans
t<-s temps où la loi règne, inquisiteur, indépendant des tribu-

naux, comme l'avait décidé, en des temps qui ne sont plus, un


décret du tt janvier t8to, qui lui adjoignait quatre auditeurs?
ttt. XX, 3. JS/!corc/<tMt~w~c.–V. XI, n. t~a;
XIX, 5, n. aoa.
2 12. XX, 3. Cc~~M<~wK'e<WM~<'c<<'ww'
Ou les appelait lenones. Ce sont les agents de prostitution.
V. à ce sujet la Nov. t4 de 535, loi très-nécessaire, Il y a
sur ce sujet un ouvrage excellent de Parent-Dtachàtelet, sur
l'état de la prostitution à Paris, vol. in.8", t*' édit., t837.
aï 3. XX,4 et 5. ~e~M<~MyMw/M~KoeMMTMp 8tM<.
!t ne faut pas le confondre avec le questeur de t'empire, rem-
plissant les fonctions de garde des sceaux. L'autre, d'abord
crée pour informer seulement, est, dès le temps de Justiuien,
devenu en même temps accusateur et juge, prononçant ses
sentences en secret. Cette institution,contraire à l'ancienne ju-
risprudence romaine (V.M. Faustin Hétie.~fT~f~w t8~5,
ch. et M. Laboutaye, ZoMcrMM. </M~MM., t8~5), a taissé en
Italie et en Espagne des souvenirs de sang, de cruauté et
d'injustices ineffaçables. La France en fut infectée quelque
temps; mais les parlements la repoussèrent; et depuis saint
Louis eU<* ne fut guère qu'un titre sans fonctions, quoique
toujours menaçante. En iustituant cette nouvelle charge par sa
Novelle 80 de l'an 539, Justinien lui conféra d'abord des fonc-
tions générâtes pour s'enquérir; mais comme l'inquisiteur
s'aperçut que ce que l'empereur avait le plus à coeur était la
repression de t hérésie, il paraît que le nouveau magistrat
s'y dévoua toutentift. Atemnnni pense, avec raison selon nous,
que dans le texte <)u (h. i' de la Nov. il faut lire ~/<VA/
comme traduction du mot grec Kou'xto'TMp.etnon questeur, mot
rétabli dans l'édition de B< ck.

Quœsttor Mtnos urnam movet.


(VtttCtLE, ~n~f, Vt, 43Ï.)

Cujas, 0~cn'XX, 33. Harménop. (V! ~y.), L. 9, tit. I*


t)" p. 77<) (le l'éd. d'Hcin'hach, distingue le questeur, organe
du prince au Sénat, et sou chancelier, et les xotd!ctïMp<$, ou in-
qu'siteurs, quoiqu'il ne leur reconnaisse pas d'attributions sur
tes hérétiques.
at4. XX, 6. La charge de ~M~<*Kr, distincte de la pré-
cédente, dérive d'un mot également différent, Kuatt~TMp,et non
Kom~jtTMp. Celui qui l'occupait était le chancelier du prince,
nd!ps3po<, son assesseur. Proc. ( G. des Gnths, ï, 14, p. 7~),
Évagr. (IV, t&), Sozime (liv. V, 3t) disent que cette charge futr
créée parConstantin, et que le titulaire était charge de pronon-
cer les volontés impériales. Spartien, in Hadr., en parle aussi
comme d'un officier chargé par l'empereur de parler en son
nom au sénat; c'était la bouche, <rro~at, de l'empereur, comme
le dit une épigr. grecque citée par Alemanni. Ctaudien,~
~Yaf. Mallii y~~r., C. V., 34-37 Cassiodore, V!, 5, ~r/or.;
Cod. Théod., 8; VI, 9; Justinien, Cod., I, 3o, XM, 6;
Nov. 35 de 535-/)t, et Nov. t~, ch. Symm., Ëp. t7;
Coripj~ dédie, de son poëme sur Justin H, V, 6.
V. ci-dessus, XIV, n. ï~S. Dans une monarchie militaire
on a pu la placer au onzième rang. Notitia /~My. sous
Théod. II, et le Comm. de Bocking, I, a47.
T!t5. XX, 7. V. la liste des questeurs ci-dessus, n. o~.
Quand mourut Tribonien? Atemanni l'a conjecturéd'après le
passage du concile cinquième de Constantinople de 553, qui
(co! a) nomme Constantin comme investi de cette dignité
l'an ~6 du régne de .h<stini<'n, <'<'st-a-d!r< an~S~, et lui
<)(HUtopour prédécesseur Junite. Sur la moratité de Trittonicn.
V. n. t38, sur XIII, 3; et Harmenop., t, 1,6, p. a~.
Tribonien avait sans doute pris toutes les précautions pos-
sibles pour la transmission de sa fortune à son fils. Justinien ne
pouvait donc la ravir qu'en faisant un procès à sa mémoire
sous prétexte de prévarication. (V. Chron., ad an. 53~. Sur sa
destitution en 53~, V. Proc., G. ~M Perses, t, p. t~t.)
~t6. XX, 8. Constantin. tt en est parte coll. a du cin-
ufième concile gênera! tenu à ConstanUnoptc en 553; on a
cru nue dès 5ï<) il était assez distingue pour avoir participé
.tvcf Tribonien à la rédaction du Code de Justinien. Du moins
au § après avoir parlé de Basitidès. alors questeur du sacré
patais, Justinien nomme Constantin, comte des sacrées tar-
asses enfonction; homme illustre, c'est-à-dire sénateur,
maître du scriuium (secrétariat) des dépêches et des connais-
sances sacrées, ou conseil privé mais il s'agit d'un intervalle
de vingt trois ans; et Procope dit que le successeur de Junite
était d'une grande jeunesse, et n'avait pas encore paru au
barreau. Atemanni s'est donc trompé en confondant les deux
personnages. Ce ne peut pas être non plus le générât employé
à l'armée de Bétisaire ( 6, 8 ).
at7. XXI, t. P/v/c~ ~~rc~r/c~M. -C'est une faute d'im-
pression. Nous avions écrit préfet des prétoires; car il n'y a
point eu de préfet des soldats, surnommés prétoriens, parce
quits formaient la garde de t'empereur. Au contraire, il y avait
un prétoire ou tribunal suprême de justice à Constantinuple,
tantôt supérieur, tantôt égal à ceux des autres provinces.
La notice de l'empire d'Ori' 't de Théodose tï, publiée vers
t'an <;45 (Ed. de Bocking, tP~-t853, in-8~), met au premier
) aug le préfet du prétoire d'Orient; au second < etui du prétoire
d'Illyrie, au troisième le préfet de la capitale, etc. L'historien
.S<'xi))'c (H, 3a) nomme quatre préfets du prétoire institués
par Constantin.
Dans ses Nov. grecques Justinien appelle le préfet de Cons-
(autinopte, Jean <!<' Ctppadoce, tantôt éparqueou hyparquc
des sacrés prétoires d'Orient, t8, tg, M, 24 à ~7, 3t 40,
4t, 5t, 5a, 58 à ôt, 66 à 68, 70 à 74, 78, 8t à 84,87 à 96;
tantôt éparque des sacrés prétoires, 4) ao, 30, 76, 80, 07,
~63, t6o; tantôt simplement éparque des prétoires, 8, t5, a8,
ao, 44 à 49. 5~, 54, (;a, 98 à toa, to6, ~o, t33, ï5t
et t5a, comme Harménop., p. 780, n" 6.
Ensuite, à partir de 54', Théodote, tta à tt5; puis,
t"pét)os, à partir de 543, Nov. tt8 à tao, n4, ta7-t28.
t3o-t3t, ï5o; 3° Gabriel en 543, Nov. ta5; 4"Bassus en
547, tt7; 5° Aréobinde à partir de 55a, Nov. t43, t45à
t47,et t5o.
La NovpUe 33 et la const. 7 (annexe des Nov.) sont adres-
sées à Dominicus, préfet d'Utyrie; et les Nov. 36 et 37 au pré-
fet d'Afrique.
L'Italie n'ent son prétoire particulier qu'après les conquêtes
de Narsès, au 554, en la personne d'Antiochus. V. constit. qua-
trième, annexe des Novelles.
Les attributions du préfet des prétoires d'Orient et d'Illyrie
sont fixées par le titre a6 du liv.f. Code Justinien; et con-
sistent dans le droit non-seutement de juger souverainement
les procès civils et criminels, mais encore de faire des règle-
ments provisoires ( loi de 252, ibid.). Une loi grecque, sans
date, la sixième et dernière du titre, qu'on doit attribuer à
Justinien porte que les éparques sont juges de tout, et qu'ils
priment les sénateurs. La loi 5 du tit. ~7, même livre, de
t'an 534, définit en particulier en la personne d'Archélaüs
les attributions du préfet de l'Afrique nouvellement conquise
et les émoluments des fonctionnaires inférieurs.
Éva~rius (ÏH. 4~) appelle la dignité de préfet du prétoire
xopu~a otp~, magistrature suprême; Eunapius, M PnMfrM.,
pxc~m oHtop<pupo<, royauté sans la pourpre; Cassiodore (VI, 3,
~or/or.), le préfet est père de l'empire Simocatta et St
Nicépbore, première magistrature après la dignité impériale,
ce qui, selon Alemanni, commença à partir de Justin ï". Du
temps de Justin on l'appela Curopatatc (Évagr., V, t).
an 8. XXI, i Rente aérienne. J. Mercerus, dans son
commentaire d'~a~M~<yM/<' (!, 4, p* ~7, édit. t556), parle
de yM<p~M~<M acr/M; mais il dit que ce passage est mutité, et
qu'i! n'a pu en retrouver le texte; il conjecturait que ce mot
venait de «ttpttv, et qu'il signifiait prendre la substance du
contribuable. Heimbach, dans son éd. de t85t, p. 85, a re-
tranché cette mention, d'après Saumaise, qui ne l'a pas trouvé
dans le texte; Suallemberg, éd. t54o, l'avait déjà signalée
comme suspecte d'interpolation. Mercerus aurait sans doute
rappelé ce pass:)ge de Procope s'il eut été connu de son temps.
Atemanni a fait de vaines recherches dansson dépôt magnifique
du Vatican pour retrouver ce texte; il pense d'ailleurs que c'est
l'impôt qui, selon Cédrénus, fut rétabU par l'empereur Micbel
le Paplalagonien ('o34 à to~t).
ato. XXI, a. /MMM /c Cappadocien, en S~t.–Cetui qui
remplit si longtemps les fonctions de préfet des prétoires d'O-
rient, dont nous avons raconté la disgrâce n. ~o, et qui fut
t'exécuteur ou le promoteur de tant de lois du Code et des No-
velles (V. p. 496). Néanmoins, on ne trouve pas dans les recueils
de Justinien celles qui ont établi ces impôts, c'* qui prouve de
nouveau combien ces codes sont incomplets. V. ci après, p. 5tt.
Mo. XXI a. Phocas. !t faut que celui.ci ait été bien
peu de temps préfet du prétoire, puisqu'on ne trouve aucune
!ni de Justinien qui lui soit adressée.
La liste d'Alemanni comprend, sous Justin
MarinusSyrus,pour la deuxième fois (Évagr., 4a),
An StQ.uteur de t'impot t'épibote, selon Cyrille de Scy-
thopolis; Cod., Il, 8, loi 6.
f Appion d'Égypte, associé a l'empire par Anastase
5~0.~ (Procope, G. des Perses, ï, 8, p. 40); et, quoique
prêtre, investi de cette Magistrature.
Démosthèue, auquel fut adressée la cétèbre loi qui fa-
5a t vorisa le mariage de Justinien en 5~ (Cod. Justi-
5~3. nien, de ~V~ V, 4, loi a3). Voy. Chron«t.,an
5~4, p. a(t6,xQ-.
5
An

5z6.
Théodore; Code, 11, 8, loi 7.
Archélaüs; ibid., Code, H, 8, loi 8; VI, t3, loi a3.
Théodore, pour la deuxième fois, an 8 de Justin;
5 6 t loi l'inviolabilité
sur des sépulcres(Code, IX, to, 6).
Menas ou Menna, patrice, jusqu'au mois d'avril de
l'année suivante; Cod., VI, a3,a4-a6; VI, 3?, M.
Atarbius, loi du t" mars; Cod., I, 3, 4~. V. Chron.,
5a8 5~8, p. 34o.
5ao. Démosthène, pour la deuxième fois (Nov. t66,et
Cod., IV, 3~,a8;n. ~6).
j Trois la même année
Dcmosthène, loi des cal. de mars.
Jutianus; Cod., VI, a3, a? et a8 VI, 3?, a3.
Joannès de Cappadoce; Cod., VI, 3~, a~.
53t. Joannès de Cappadoce; Cod., VI, a3, ao et 3o ~7, 5-6.
Joannès de Cappadoce destitué lors de l'insurrection
~q 2
NiM au mois de janvier. V. Chrono! et Code VI,
et
5~3.
Phocas (Procope, G. des Perses, I, a4, p. 'a3,et ici).
<J. de Cappadoce, pendant l'expédition d'Afrique,
!H4. quoiqu'il l'eût déconseillée (Procope, G. des ~a~
(
ï,to, p. 353); Cod., VI, 93. 3t.
538. Le même, consul et préfet des prétoirea. Nov. t-i8
et autres.
Le même, mis en jugement par l'influence de Théo-
dora, cxité à Cyzique, puis en Egypte (Proc., G.
541. des Perses, I, a5).
Theodote pour peu de temps (Nov. ci-dessus citées,
p. 496; et~M<'c<XXn, ï).
5/t3 Petrus Barsyamc (~M~ XXII, a, 3; Nov. )n8 à
54/ i, tao).
q (Aréobinde. V. la Nov. t43, qui reporte cet Aréo-
)t bindeà563.
544. Gabriel (Nov. ta5. grecque, tiv. IV,o/.).
545. Petrus Barsyame, de nouveau (Nov. 'a4).
An 5~7. Batsut (Nov.*~7, et ici).
554. Aréob!ude(Nov. <~5, ~6, t47).
563. Le même (Nov. ~3, t5o).
Daf<?~ incertaines.
Domni<'u$ appelé hyparque (Nov. t6~ de l'an 53o), peut-être
le même que le préfet du prétoire d'Illyrie (Nov. 33 et
Const. 7, annexe) car en 53o Jean de Cappadoce n'était
pas encore disgracié Domnicus reparaît dans la NoveUe sans
date 165.
Asctépiodore, nommé par Théophane.
Addaeus, nommé dans un ms. du Vatican, n* tt85, vériué par
Alemanni.
A t'égard de Diomèdc, nommé dans la Novelle t44< l'édition de
Beck attribue cette loi à Justin Il, en 57t.
M t. XX!, 4. Une loi (Nov. 8). -Elle est du 17 des cal.
de mai 535, et intitulée des Fonctionnaires commandants qui /<<'
~o/fe~f~a~ être w.t~MM a prix d'argent. Alemanni a signalé le
préambutc de cette loi (adressée à Jean, le plus corrompu des
hommes selon Procope), dans lequel il est expliqué que celui
(lui achète ses fonctions ne peut qu'avec usure se remplir de
ses avances, en pesant sur les populations. Évagrius (IV, et
3~) dit que Justinien vendait tous ses sujets à ceux qui rem-
plissaient les commandements des provinces. Ici le prince se
vante en termes emphatiquesdu bienfaitqu'il accorde par cette
toi a ses peuples, et témoigne son dédain (ch. 11 ) contre ses pré-
décesseurs (lui out introduit un usage contraire, dont il fait
le plus sombre et le plus véridiquetableau. ït déclared'ailleurs
avoir concerté sa loi avec sa très-pieuse compagne, et en avoir
reçu l'initiative de J. de Cappadoce, que, trois ans aupara-
vant, il avait été obligé de destituer sur la clameur populaire.
Les empereurs, ses prédécesseurs, Anastase et M.<rcien, au
témoignage de Théodore Lecteur, avaient conférégratuitement
ces fonctions; et Théoduse avait lui-même fait une loi à ce
SOJt't.
XXI, 4. Leurs ~c/wM~. La formule, très-énergique, s'en
trouve à la fin de la Novctt~t
tta. XXI, 6. C'étaient les plus scélérats. Oretti en énu-
mère cinq, quoique le texte parle d'un nombre indéterminé,
parce qu'Alemanni nomme ici Tribonien, Jean de Cappadoce,
Addée, Pierre Barsyame et~Ethérius; ils étaient revêtus des
premières dignités de l'État, et amis particuliers de Justinien;
mais il y en a eu beaucoup d'autres, selon Procope, Agathias,
Évagrius, Théophane, Cédrénus, etc. Sur Addée, V. ci-après,
XXV, 3. ~Ethétius est dénoncé par Évagrius (V, 3) comme un
des ministres qui, sous ce règne, n'épargnèrent aucun genre de
machinationspour dppouiUer les vivants et les morts, au nom
de la cour impériale.
at3. XXI, 7, 8. Voilà un trait d'histoire échappé à Pro-
cope, dans ses huit livres précédents. L'irruption des Huns en
Thrace et en Illyrie eut Heu principalement en 5/<o et 5~4
(Proc., G. ~ft Perses, 11, 4; G. Go~ 111, n, p. 3a*-3a/<;
~/?cf< XVIII, 4), et surtout en 563 sous la conduite de Za-
berganès (Agath., V, 11). V. ci-dessus, Vin, a; XI, 3; XVIII,
4; XXIII, 3; et n. 83, no.
aa4 XXII, ï.7u<tM~ Eu 54t et 54*. V.ci-dessus
n. M, M, at8, at().
aa5. XXII, i 7%eo~V. ci-dessus, n. ~~7.
~6. XXII, <. Tromperie sur les monnaies. Elles étaient
extrêmementpetites de diamètre peut la phtpart, a l'exception
des médaittons de cuivre. V. ci-après, n a56.
~7. XXII, a. ~a~<?~. –V. XXII, 7, XXIII, et
XXV, 7, et ci-dessusles Novelles qui te concernent, n.~t7.H fut
deux fois préfet du prétoire, puis préfet du trésor et comte des
largesses. Alemanni a lu dans le recueil manuscrit des
ïMïpMt de Constantinople que cet homme joignait à ses cri-
mes l'hypocrisic, puisqu'il fonda l'ancienne église de Saint-
Pierre.
aa8. XXII, 4. Le ~tn~~rf fMr/tOww~ des o~fcM.–V., ce
sujet, Cod. d<'Justin. 3t. D'après une lui de 5~7(/&M/ 1,5),
il avait dans ses attributions même les scholaires, partie de la
gat de du palais, et la mitice.V. ci-après, XX! V. La lettre du grand
Théodoric, recueillie par Cassiodore (VI, 6, ~ar.\ lui donne
des fonctions plutôt civiles: le gouvernement du palais. les
présentations à l'empereur, et même des fonctions de suprême
magistrature, ainsi que la conduite des affaires étrangères.
Mais à Constantinople il n'en était pas ainsi, puisqu'il y avait
pour premier ministre et premier magistrat le préfet des pré-
toires pour la chancellerie et la rédaction des fois, le ques-
teur, etc. V. Notice <& l'empire de Théodose Il, édit. Bocking,
ou cette dignité est placée la sixième.
aaa. XXII, 4' Les palatins. Il y avait à Byzance un duc
des escadrons, appelés ~o/<p, qui formaient la garde du pa-
lais (Procope, G. f/M Co~,ÏV,~7, p. 6oa); leur chef était
probablement le subordonné du maître des offices. Les pala-
tins étaient des militaires gardes du palais (G. des Perses, f, t~,
p. ti6;a5, p. t3/t; H, a3, p. ~56). C'est la première fois que
nousies trouvons sous le nom de palatins. V. $ XXIV, 8, n. 9t5 <.
23o. XXII, 6..S~!<MM. Alemanni voulait lire '~w~,
l'ancienne Annona. Suidas, h. v".
a3t. XXU, 7. J~t./M~r~. <xTOttM<~YtHKt.–Cetapeut-il1
s'entendre autrement que d'un amour adultère? V. ci-après la
répétition de ce mot, celui de ~ttp~Yamat, $ 8 et ci-dessus,
n. 3t, oa, t53.
a3t. XXH,7. 3~wcAcc~Leurs adversairesles accusè-
rent surtout de pratiquer la magie, comme si le préjugé qui
dominait alors n'engageait pas tous les charlatans à exploiter
sous ce rapport la superstition commune! Beausobre, dans sa
savante Histoire ~M M«wcAe< (tom. H, IX, t3, 8ot), les a
défendus sous ce rapport.
ApparemmentThéodora n'était pas manichcenn<, mais chré-
tienne, et même elle se prétendait urthodoxe! V n. *o7, t~3.
t au, sur la crédulité générate.
~33. XXII, 8.M/M!~M~, w ses amis. C'est ce qui, sc-
ton Atemanni, donna lieu a lit conspiration detArsacidft, dc-
crite par Procope (G. des Gotbs, III, 3a), et qu'on peut assigner
à la fin de 5~8, immédiatement après la mort de Théodora.
a34. XXII, o.–Ce Joannès est d'ailleurs inconnu. Ate-
manni n'a pu donner la liste des ministres du tréaor, que la
Notice <~c l'empire comprend sans doute sous le nom de comte
des sacrées largesses, et qu'elle place après le questeur. Gibbon
(ch. t8) trouve ce chapitre de la Notice très-obscur. Bocking
(p. aSt) renvoie à ce sujet aux dénnitions du Code Justinien
(ï, 3a; XII, a4); à la Novettede Vatentinien ÏH, tit. 7, 46, 48
à Lydus (II, a?) et à Cassiodore (VI, 7, ~ar.).
a35. XXII, to. Alemanni pense que c'est de ces mécon-
tents qu'H s'agit, quand Théol)hane rapporte qu'au mois de
mars les scholaires se révoltèrent. V. n. aao.
Il ne comptait pas la quantité ~'or ordinaire. Alemanni,
copié par Eichel, Maltret et Dindorf, a vu dans ce passage
que Barsyame a frappé une nouvelle monnaie d'or; mais cette
monnaie n'a pas varié sous Justinien. V. n. a56. 'Ex~tpMw si-
gnifiait donc qu'il payait une quotité différente. V. ce mot dans
Henry Est., art. L. Dindorf, et les passages de Polybe.
a36. XXIII, 3. 3~/cj. Depuis Parthes, connus à cette
époque sous le nom collectif de Perses, en guerre avec l'empire
dès t'avénement de Justinien en 5~7. Chaque année ils enva-
hissaientles frontières. Théophane, ad an. 6o~t (&*8), p. 973,
en signale une à la date du ai mars de la 7* Indiction, de la
part d'Alamoundar, roi des Saracènes, attiés de Cabaclès. C'est
sans doute cette qui fut renouvelée en 53o (Procope, G. <fc.t
P<'r~, I, t6), et qui fut suivie d'une paix en 53*, à
la mort de Cabadès. La guerre recommencée en 53a (Proc.,
G. P., I, ao-a~, p. tta) paraît sans importance, puisque
Théopttane n'en parte pas; Chosroèt la reprit sérieusement
an ïa du règne (538), selon Théophane, an. 6o3s, p. 33o, et
Anastase, ~f/ c<*c/ p. tôt ce fut plutôt an 13 du règne, en
53o (Proc., 11, 3); c'est t'expédition contre Antioche.–Pro-
cope appelle troisième expédition (/&K~ H, ao-at, p. a3a-a4~)
cette clu'Anastase appelle quatrième, et qu'tt place e« l'an t'~
(tom. H, p. <o), ibid.). Théophane,p. 34o, la porte en 6o33,
quatorzièmeannéedu règne, ou 54o. Cette guerre se prolongea
en Colchide, jusqu'à la paix dite perpétuette de 563, rompue
sous Justin Il. V. Chronolog., et ci-dessus, n. t86.
.y<~M<~w, Arabes indépendants commandés par Alamoun-
dar, toujours attié de Chosroès,qui commença la campagne de
5~8,et fut la cause apparente de la rupture de 53t. Ils faisaient
des incursions jusqu'aux environs de Jérusalem. V. Cyrille de
Scyth., rie d!c Sabas. Les Romains avaient aussi pour alliés
d'autres Saracènes ou Arabes commandés par Aréthas. V. ce
mot, et H, 8 XI, 4 XVIII, 5 et 6, et les n. XXIV, 5.
~w. V. ci-dessus, H, 9; VI!, a3 VIII, a XI, 3 et 4
XVHï, 4 et 6 XXI, 7, et n. a5.
~c/a&c~M, aussi appelés Spori, errants, ainsi que les Autes,
avec lesquels ils étaient unis (Proc., G. des G., Hï, t4t P 336
c'étaient des païens cruels (ibid., Hï, 38, p. 443). Les Ro-
mains en avaient à leur solde, dans leur armée d'Italie (<
t, a6, p. 2aS); mais, habitant au delà de t'tster, ils faisaient de

Antes, an XI de la guerre, 545 ou $46 (/


fréquentes incursions contre l'empire, notamment avec les
ÏU, 14, p. 33a);
puis ils se battirent avec les Antes (ibid., et IV, 25, p. 5Q<).
Ils envahirent l'Illyrie en 551 ou 55~ (ibid., p. 5~6 V. XI,
4 XVIII, 4 et 6).
a37. XXIII, 3. ~/î<ï~a~c. Le fait qui le concerne, impor-
tant pour l'histoire chez un prince qui a réuni un si grand tré-
sor (XtX, 3), était inconnu dans l'histoire. Proc., G. des P., t,
p. 3o, n'avait parlé d'une pareille remise qu'en faveur de
la vitted'Amida, prise d'assaut par C<tbadex,aprc~ un &té~
mémorable dans lequel quelques prostituées avaient poussé
t'impudence jusqu'à lever leurs vêtements pour montrer leur
nudité au prince assiégeant. En qualité d'hérétique, il a étc
maltraité par les écrivains ecclésiastiques, à l'exceptiou de
Malala qui parte de sa muuificence (XVI, p. 409)
~38. XXIII, 4. Cabadès en mourant dérogea à l'ordre de
succeMioa,en faveur de son troisième tits ou puîné Chosroé&, ce
qui fut accepte par les Perses (Proc., G. des P., t to). ït mou-
rut le t3 septembre 531, respecté de sa nation, après un règne
de 4t ans (Agath., IV, a8, p. ~7); ou 43 selon Malalu (XVIII,
p. 47').–Théophane, ad an. 6o13, p. 258, ditqueChos-
roès n'était que son neveu mais peut-être, selon la loi des
Perses, ce prince avait épousé Aspébéde, sa soeur (Procope,
1.")
239. XXIII, 5. Libanius, dans une lettre à Aristénéte,
explique que lit place de Callinique sur l'Euphrate était appro-
visionnée parte moyen de la synone, ainsi que l'armée qui la
défendait, par ceux des habitants qui en étaient même fort
éteignes (Libanius habitait Antioche); de cette manière la
charge était partagée.
Le mode de perception de cet impôt, qu'on appelait aussi
Option, d'après Nie. Pepugom, dans le panégyrique de saint
Isidore, seretrouve, selon Alemanni, retracé dans ta Nov. t3o,
adressée en 545 à Petrus (Barsyame). Elle est en effet rela-
tive à la subsistance des troupes pendant leur marche. Dans
cette loi, le mot~/to/~c n'est pas prononcé; celui d'A~M~se
trouve dans le chap. !< mais la plupart du temps la chose
est exprimée par le mot recauta du reste, il est défendu
d'exiger les rations en argent, et de s'emparer des biens et
des maisons particuliers. C'est l'affaire des délégations et des
fonctionnaires supérieurs de subvenir aux besoins des soldats.
Sur Barsyame, V. XXIÏ~ t-3 XXII, a-6 et 7, et XXV, 5;
et ci-dessus, n. 9~7, !no-aa6.
a~o. XXIII, 6. L'<y~o/<Simon Métaphrastedit à ce s<t-
jet que les impôts des domaines demeurés vacants par suite
des pestes et famines étaient repartis sur les voisins par ordre
rigoureux de l'empereur. Cyrille de Scythopolis rapporte (vie
de Sabas) que sous Anastase le préfet Marinus s'était opposé a
ce que le prince en rit remise. SousJustin I", saint Sabas et les
< rmites obtinrent que t'égtise de la Résurrection à Jérusalem
t't leurs églises fussent exemptées de partie de cette charge
légale, et Justinicn, à la prière du prêtre Eutèbe, remit le reste.
La Nov. 128, de juin 5~5, adressée au même Petrus, comme
préfet des prétoires, qui est la loi la plus spéciale de ce règne
sur les impôts, traite, ch. 7 et 8, de l'épibole. Eichel, selon Rein-
hart, a justifié, p. Tto8 Justinien des reproches qui lui sont
ici adressés par Procope mais autre chose est la loi écrite,
t
autre chose l'exécution.
a~t. XX!M. 7. Nous ne trouvons aucun éclaircissement
dans les Nov. sur les diagraphies.
Quant aux dilapidations des soldats, dans les maisons où ils
étaient logés, t~ Novelle t3o ne contient à cet égard que des
injonction:* comminatoires, parce que, d'une part, t'armée n'é-
tait pas régulièrementsoldée ni entretenue; et parce que, d'au-
tre part, il n'y avait aucun moyen d'obtenir justice de tribu-
naux sans autorité ni inamovibilité, contre des hummes armés
soutenus par des chefs sans responsabilité.D'ailleurs, que faire
quand le princetui-méme autorisait ces attentats à la propriété ?e
*4*. XXIII, 8. 70,000 barbares. tt faut sans doute l'en-
tendre des trente-deux ans écoutés, et non d'une seule année,
t
puisque t'armée tout entière de Justinien fut réduite à t5n
mille hommes, disséminés sur les frontières.
243. XXIV, t. Z~~<~M. –L'édtt t~, annexé aux Nov.,
qui est daté du t5 des calendes de septembre, an 535, constate
qu'un certain Joannès, scriniaire de l'Hellespont, avait enercé
de telles rapines, dans le recouvrement prétendu des revenus
togothésiens politiques, appelés solemnies,qu'il était devenu
tout à coup opulent le prince dit l'avoir puni, et enjoint aux
magistrats et même aux évoques de Hvrcr à la justice de tels
exacteurs. Proc. (G. ~<M nt, t, p. ~8~) signale le tcgo-
thète d'Italie, Alexandre, comme un spoliateur des soldats, et
déHnit Ic togothéte le préposé aux revenus publics. Saint Ntcé- 0'
phore l'appelle logistès des revenus. Théophane, ad. an. 6<86,
parte d'un moine nommé Théodote, togotttète générât, Ao~t-
cM<Y<wm&<, sous Justinien Il.
La Novelle t3o dit, chapitre t", qu'on leur avait alloué k
quinzième de la synone, tandis qu'ici il n'est question que du
douzième.
244. XXIV, a. De arriva. On a vu, n. t8o, que
t'armée avait été réduite de 640 à t5o mille hommes. Le pre-
mier chiffre était déjà bien faible pour un empire qui, après
la conquête du royaume des Vandales en 534, et de l'Italie
en 5~0, s'étendait des colonnes d'Hercule au delà de l'Eu-
phrate, et aux limites de la Cotchide du Danube à l'Ethiopie.
On croit qu'anciennementla population était plus considérable
qu'aujourd'hui en Afrique, en Italie et en Orient. Auj. la Rus-
sie à elle seule entretient une armée plus considérable.Réduite
à t5o,ooo hommes, l'armée romaine, ayant presque le monde
ancien sous sa garde, n'excédait pas celles des puissances du
deuxième ordre.
Aussi Jean d'Antioche (apud Müller, fragm. IV, 6at) dit
que Zabergancs, chef des Huns, franchit le Danube avec
7,000 hommes seulement et s'avança jusqu'aux portes de la
capitale, qu'il frappa de terreur.
Agathias (V. t4) se plaint aussi de la négligenceet de l'ava-
nce des fonctionnaires.
a45. XXIV, 3. Les Grecs. Aristote (~M~~o~1, '4~
éd. Didot) dit que t'Hettade était autrefois habitée du coté de
l'ouest par les Sittea, appellés Grecs et ensuite Hellènes. Cons-
tantin (Porphyr., t, thèm. t7) en fixe les limites d'une manière
très-étroite du côté de Constantinople. Rarement les Romains
se sont servis du mot Hettène. Il paraît par ce passage que du
temps de Justinien on commença à appeler l'empire d'Orient
t'empire grec. V. Anastase le bibi. (M ~or. ecc/.) à la suite
de t'éd. de Théophane, tome Il.
Que les Grecs du Bas-Empire aient été dépourvus de tout
esprit mititaire, c'est ce qu'enseigne l'histoire; ils sont deve-
nus monastiques et se sont livrés aux vaines disputes théotogi-
clues pettdant que leur empire s'écroulait.
~4S. XXIV, 4. Alexandre, togothète, dont il a été déjà
parlé n. a~3, fut surnommé Psalidios ou petit tondu (~M~
XXVL8).–Proc.(G. G., HI, t) en fait nn tableau affreux
et il explique !e mot ~t%to<, non comme une allusion à sa
chevelure, mais à l'habileté avec laquelle il rognait le cercle
des pièces d'or sans qu'on s'en aperçât. Car, dit-il, on appelle
ainsi l'instrument dont on se sert pour opérer. Les habi-
tants de Byzance lui avaient donné ce surnom; Justinien l'en-
voya en Italie après le rappel de Bétisaire (en 540). A peine
arrivé à Ravenne, il inventa de nouvelles prestations dépour-
vues de raison. Les Italiotes, qui n'avaient pas eu de mani-
meuts de deniers royaux, et qui n'avaient eu aucun rapport
avec la tevée des impôts, furent accusés par lui de détourne-
ments divers envers Théodoric et les autres chefs des Goths;
ils furent taxés en proportion des bénénces qu'il supposait
avoir été faits par eux. Quant aux dangers et blessures des
militaires, il les dépréciait au detà de toute expression il
arriva que les Italiotes furent aussi indisposés contre Justinien
que les militaires, dégoûtés du service; ils favorisèrent les ef-
forts de l'ennemi par leur nonchalance.
~47.XXtV, 4. Théodoric était mort depuis 5~6; ainsi
c'était un arriére de plus de quatorze ans qu'on ressuscitait,
comme si ce prince, le plus habile des rois de son temps, n'a-
vait pas su gérer ses affaires.
Ce prince, fils naturel de Théodemer, deuxième roi des Os-
trogoths de Pannonie, fut donné en otage, en ~6t, par Wela-
mir, son oncle, à l'empereur Léon, à i'age de six ans environ
il en passa treize à Constantinople; en 4?3~ il fut renvoyé à
son père, devenu roi, et lui succéda au printemps de 4?5. En
~83, Zenon l'appela à M cour, en lit son capitaine d'armes, le
désigna consul, et lui fit étever une statue équestre. En ~89, il
passa eu Italie pour combattre Odoacre, et, t'ayant vaincu trois
(oit, garda l'Italie qu'il avait reconquise, ~et y régna depuis ~o3
Il s'établit à Ravenne, mais conserva les prérogatives de Rome
et ses institutMMM il dessécha les marais Pontins. Il était ari<*n;
mais, loin de persécuter les catholiques, il voulait t'égaUtc des
cultes. employa Ca&siodore, Boëce, Symmaque, mais se dés
H
honora par la mort des deux derniers. Ses lois sont remar-
quables. C'est de lui cette belle maxime que les droits prives
reposent sous la tuh'ttc du droit publie. V. note 7 3 sur son
monogr., et ci-après. XXVI, 8.
a/;8. XXIV, 5. (~<~ paix fut faite. Cabadès avant
de mourir la voulait. Son tits Chosroès, dans les embarras de
son avènement au préjudice de ses frères, en 531, dut la rati-
ner en 53a, sauf à recommencer la guerre sourdement d'a-
bord, et pub!iq. en 538 ou 53o. V. ci-dessus,n. a36 et 186. Selon
Zosime, liv. II, ce fut Constantin qui le premier diminua les
garnisons des frontières. L'absence de solde, pendant quatre
et cinq ans, fut cause d'une désertion de la garnison de Ber-
rhée qui passa à Chosroès(Proc., C. des P., H 7, p. t86).
Dagisthée, commandant en Lazique, demandait en vain des
subsides (ibid., II, 29, p. tQt ).
949. XXIV, 6. ~c~r~. –V. ci-dessus, n. t~o.et XXI, t.
Ce sont les prétoriens, gardes du palais. V. Agathias, V, t5.
a5o. XXIV, 7,. Petros, magister. –V. n. t58 et t5o. It se
pourrait que le Petros, commissaire au concile de 553, soit
Barsyame et non celui-ci. V. XXII, a et to.
a 51. XXIV, 8. Les domestiques et protecteursauxquels
on ajoute les silentiaires, d'après XXVI, 8, étaient affectée au
service des appartements, et appetés cubiculaires. Tout s'a-
noblit quand on sert des princes absolus, dans des pays où
l'homme n'a plus le sentiment de sa dignité. Le nom de siteu-
tiaire venait du silence respectueux qu'ils devaient garder
dans leur service. Cyrille de Scythopolis en parle comme d'in-
troducteurs dans le silentiarikion. On voit dans les actes du
conc'cdeChatcédoine de ~5t un grand sitentiaire.quatiné
très-admirabte, Ootu~MtMTetToç, et clans un ms. antique, vu par
Atemanni à la bibi. du Vatican, un Romulus sitentiaire, qua-
Uné v/r C Dorothée (Doc< a3) cite les sitentiaires après le
sénat~ te? patrices et les préfets, comme les plus respectés de
la mitiez.
a5t. XXtV, 9. Depuis ~rc~c-~fMjp ans. Ici Atemanni re-
marque que ce chiffre est trois fois répétée ce qui donne l'an
558, puisque le règne a commencé en 5~7 au t*~ avril. A ce
sujet Je savant critique observe que Justinien régna quarante
ans moins quatre mois et dix-sept jours, étant mort aux ides
de novembre; à l'appui de cette opinion, il cite l'inscription
posée par Narsès, à trois mittes de Rome, au pont Salarius,
portant IMPERANTE D. N. PIISSIMO AC TRIUMPHALI
SEMPER PP.AVG. ANN. XXXIX. Mais cette inscription ne
prouve qu'une chose, c'est que Justinien, ayant accompli la
trente-septièmeannée de son règne le avril 565, avait à sa
mort plus de sept mois de sa trente-huitième année mais non
qu'il en avait trente-neuf. Evagr., IV, 4 lui donne trente'huit
ans et huit mois de règne. V. au reste notre Discussion.
Chron., ad an. ~80, p. ao3 et suiv.
a53. XXIV, to. Au premier rang de sa fonction. Ale-
manni cite ici un passage de t'ép!tre 6t de Synésius, dans la-
quelle il est dit d'un certain Astérius, scribe du prétoire, qu'il
était le troisième ou le quatrième, et que maintenant (au mo-
ment où il écrivait) cet Astérius était sans doute le premier.
Ce critique en conclut que Synésius faisait attuaion à la règte
dont parte Procope.
a5j;. XXV, t. /p//<w~ Nous avons mentionné ci-des-
sus, XXIV, t, n. ~43, t édit tt*'deJustinien de 535, qui parle
des exactions faites en cet endroit, sur les navigateurs, par un
certain Joannès; cet édit constate qu'un droit y était établi au
moins à cette époque. Ici Procope annonce qu'auparavant le
passage était franc. Théophane.ad an. 6xo3 (8ot), p. ~37, dit
que t'impératricc trène abolit, au grand applaudissement de
sa capitale, les droits sur le commerce établis à Abydos et A
Hiéron.
~/< Procope considère ici la distance (six kilo-
mètres) comme peu importante en comparaison de l'ouverture
du Bosphore, V. ci dessus, n. <5'. Mattret et0r<'tti ont rcmar-
qué avec raison qu'Hiéroi)n'a rien de commun avec le temple
des Btachernes, à Byxance, consacré à la mère de Jésus Christ,
puisque d'aitteurs Marcien, dans le Périple du Pont-Euxin, y,
p. 568, tom. 1* petite géogr., éd. Muller, i8r5, dit qu'Hié-
ron devait son nom à un tempte de Jupiter Urius. V. aussi
Stadiasm., a p. ~4< et la carte n" XVII. On y confond Chal-
cédoine et Chrysopolis.
~55. XXV, 3. ~~ce. Évagrius rapporte, V, 3, qu'it était
pédéraste à un degré extrême, et un scélérat. It fut, sous Jus-
tin II, accusé de complicité avec ~Ethérius, le grand agent des
spoliations commises parJustinien, qui confessa, dit-on, avoir
médité ta mort du prince par le poison, complicité dont Addée
se défendit jusqu'au bout. Tous deux, quoique sénateurs fu-
rent condamnés à avoir la tcte tranchée. Avant son supplice,
Addée avoua que, s'il était innocent de ce crime, il était juste-
ment fr.tppé par le cie!, pour avoir par maténce fait périr
Théodote, préfet de la cour. Évagrius ne sait s'il doit croire à
t'aveadece crime (d'ailleurs imaginaire). V. Anecd.X, ïa,
n Tt~a.
a 56. XXV, 4- C/ta/~pw~ dans les monnaies. Ce passage
a beaucoup d'importance. Il apprend que le phollis, sur te-
qucl on a tant disserté, était une monnaie d'argent égale a
l'obole tandis qu'on le croit génératt'mcnt une monnaie de
cuivre. V. les auteurs cités, note phitot.,p. 4o3. A Cons-
tantinople, sous Justinien, il n'y avait plus de deniers ou
drachmes en argent en effet, on n'en trouve dans <<ucun cabi-
net, quoiqu'il existe à celui de Paris deux médaillons, appro-
chant de l'ancien poids des deniers romains.
Du temps d'Auguste, il était de 3 grammes 80 cent.; à partir
du règne d'Anastase, les plus fortes pièces d'argent sont du
poids de t gr. 45, et par conséquent au-dessous de l'ancien
quinaire de t gr. ~o. Un médaillon de Justin (à la montre) pèse
4 gr.o4; si ''on retranche un quart pour la bordure, il reste
3 g), ot pour représenter l'ancien denier. Le médaillon de
Ju&tiun''t pèse 4 gr. ta; si on retranche un quart pour la
bordure, il reste encore 3 gr. o3. Parmi les pièces ordinaires
monnayées, nous connaissons an cabinet de Paris, carton 38,
quatre pièces de Justiuien, dont deux variant de t gr. 45 à
i gr. 40, qui peuvent être considérées comme des demi-de-
niers si t'en prend le poids de ta drachmeantique, qui était un
peu intérieure au denier, c'est la demi-drachme ou triobole.
Il y en a deux autres qui paraissent affaiblies d'un sixième, de
ï gr. ~4 et de i gr. t8 nous en possédons une de i gr. 34,
poids intermédiaire, et deux du poids de )[ gr. ~5 et de
t gr. 08. Au cabinet de Paris, ou trouve dix autres pièces du
même module, ptus ou moins frustes, variant de i gr. t5 à
80 centigr.
Les pièces de module intérieur, qui paraissent des doubles
oboles, sont, ao même cabinet, au nombre de cinq, variant du
poids de ~5 centigr. à 55; nous en possédons aussi cinq, va-
riant de 70 à 58. On peut trouver dans ces variantes la série
aussi affaiblie d'un sixième.
Enfin nous possédons (à l'exclusion du cabinet de Parit)
trois pièces du mod. inférieur ou diam. de a mill., dont l'une
pèse 4* centigr., et les deux autres, paraissant affaiblies d'un
sixième, de 35 à 3a. Nous n'hésitons pas à penser que ce mo-
dutc représente le phoiti: ou obole de Justinien.
Le passage actuel des Anecd.. non encore remarqué par les
numismates, semble justifier et expliquer les monuments.
Le poidsde ta monnaie d'or créée sous Constantin; (appelée
solidus, demi et tiers, dans les lois de Justinien; statére ou
chrysos, dans les historiens contemp., du nom grec de la plus
forte pièce monnayéeen ce métal), n'a pas varié sous Justinien,
<;Ue est restée à soixante-douze pièces par livre, au poids
normâi de 4 gr. 44 cent. environ. Dans les nombreux mo-
numents qui nous restent de ce règne, en sous, demi-sous et
tiers de sou, il y en a qui égaient et même surpassent un
peu, en poids, 4 grammes 44. !t n'en est pas, si t'en en
excepte quelques pièces frustes, qui descendent d'un sixième,
à 3 gr. 70 environ; elles varient seulement de 4 gr. t< à & gr.
5t, et, quoique considérable,cette varianten'excède pas cette
que nous offrent les pièces des autres règnes. Justinien n'a
donc pas chaulé la monnaie d'or, comme on l'a cru. V. n. a35.
Justinien nt sans doute sa révolution monétaire en exhaus-
sant la ya/<*w de la monnaie d'argent. S'il avait exhaussé
le poids d'un cinquième, comme semblent le supposer les va-
riantes existant dans les trois séries des trioboles, doubles obo-
les et oboles ou phollis, il n'aurait réellementrien fait perdre
aux citoyens la proportion entre l'or et l'argent monnayé se-
rait restée égale, à raison du poids de la livre romaine, telle
qu'elle est tixée par le Code Justinien de 534, qui,tiv.X,tit. 76,
lig. ï, reproduit celle d'Arcadius et d'Honorius de 3o7, fixant à
5 sous d'or le poids de la livre d'argent (une loi de 3o5 venait de
rappeler que ta livre se compose de 7~ pièces d'or). Cette pro-
portion, qui est de XIV avait été changée momentanément
en 4~ par une loi que Justinien n'a pas reproduite.
Mais de ce qu'il existe aujourd'hui des monnaies d'argent
aux trois modules, différant d'un sixième de poids, faut-il en
conclure que Justinien a retiré la loi spoliatrice dont parle ici
Procope, et (lui ne figure pas en effet parmi ses Novelles? C'est
ce que nous laissons aux savants à décider. Nous faisons re-
marquer seulement que la loi dont parle Procope, émanant des
dfxx souverains, comme il le dit, a dû être portée entre 534 et
548. Son absence du recueil des Novelles n'est point une ob-
jection, car nous avons déjà prouvé que ce recueil, tetqu'it
nous est parvenu, est toin d'être complet.
Alemanni (note sur le ch. <4) cite une note ou scholie grec-
que de la fin d'un manuscrit des Basiliques, disant que Justi-
nien a publié cent soixante huit Novelles, dont cent quarante
et uuc ont été refondues dans ces Basiliques, et que les vingt-
sept autres, omises, sont les ï, a, 6, 7, o, lit 4o, 46, 5o, 54,
55,56,58,68,74,75, 76,79~3, 84,93,98,~6, ~7, '~9.
!37, t4o < t t4t (~8); mais le savant bibliothécairedu Vatican
ajoute que Justinien en a fait beaucoup plus, si l'on compte les
~ov. dont part<' l'histoire, et c<'ttcs qu'il a vu<'s dans les mss.
dont il était gardien, notamment cette relative au mariage des
femmes de théâtre, qu'il a publiée le premier, datée du consulat
de Justinien et de Paul, c'est-à dire en 534. V. Cod., t, 4, t. 33;
et V, 4, *9
V.,sur letriobole, XVII, a, n. *66, et, sur le phollis, Chronot.,
ad an. 5a6, p. 276.
Le triobote, d~ poids de t gram. 40 en moyenne, vaut, en
!e supposant d'argent fin, 38 cent. C'éta!t le salaire des courti-
sattes de bas étage de Constantinople; mais sans doute l'argent
valait dix ~is plus qu'aujourd'hui. Dès lors, le phoHis ou obole
ne vaut en moyenne, à raison de 46 à 47 centigr., que to centi-
mes environ, ou < fr. de valeur relative. Mais, d'après la pro-
portion établie par Procope entre le statèrc ou sou d'or et les
aïo oboles ou phollis anciennes, de valeur de *5 fr. a3 c., les
ï8o oboles nouvelles ne valurentplus que ta fr. 63, et chacune
d'elles n'est plus que de 7 cent. oa à 8 cent. ig. Par suite, le
« iobote descend de M à a5 centimes. Les lois agraires de
Justinien (dans Harménop., H, t et !o) estiment le kération,
ou la silique romaine (Balbus, de Asse, S ï5),t~phottts; tepotd:.
cle la sitique est de 6 gram. 66, et par conséquent le phollis est
de 55 ceutigr., en argent ou en bronze.
aS?. XXV, 6. Nous rectifions le chiffre de l'estimation
ttt fr. 84, à raison de 4g''am. 44. que no'x rtconuaiss~nsdc-
finitivement appartenir à la pièce d'or, solidus uu chrysus de
Justintten, à raison de 7~ à la livre romains; cette livre, nous l'é-
vatuonsen moyenne, d~prcs de très-nombreutes vérifications,
à 3ao grammes.
a58. XXV, 7. Cette distinction entre la soie commune et
la soie hotovèrc ou royale de première qualité se manifeste par
une différence de 3/4. On a vu, $6, que la //<v)fde soie était
auparavant de t~t fr. 84. La suie commune est ici réduite pour
l'once, c'est-à-dire pour le douzième de la livre, à 9i fr., et te~
soies supérieures sont q'tadtuptces. La soie commune est main-
tenant (2?M//f/ o~!t/r/ ~e Paris, ~7 janvier t855), Chine, Tay
So.tttt, gng<' nue, dt' 34 4'* fr !<' kitogramme (moycunc 3~ fr
5o c.), c'est à-dire ta fr. 63 c. pour la livre romaine de 3ao gr.
La soie filée blanche, correspondant à l'holovère, est de go
a oa fr. pour les ïoo ki! ou a8 fr. pour la livre romaine.
D'après Vopiscus, § 4 S, Aurélien estimait la livre de soie à
t'égat de la livre d'or, c'est-à-dire to3,8a8 fr. Cette estima-
tion est conforme à la loi Rhodienne, renfermée au D<gc~e en
abrégé (XIV, a), développée et maintenue, on ne sait pour-
quoi, aux Basiliques(liv. LIII, 8, 40), postérieurement & Jus-
tinien, en ces termes Ta 6~o~pm& ~OtOt ~rat T<p ~puc(<
Alemanni croit, d'après le passage de Procope, que l'holo-
vère devait sa surélévation de prix, non à sa supériorité de fi.
nesse uu d'oeuvre (organsins ou trames), mais uniquement à la
teinture royale. Il est à croire qu'on ne choisissait pour cette
teinture que les qualités supernnes.
L'once de soie, sous Justinien, est, d'après le S 8, de Qt fr.,
tandis que, d'après le § 6, la livre entière n'était que de xai fr.
Cette différence est inexplicable, et 'provient de quelque er-
reur. Le texte primitif portait, dans le deuxième passage, eï~aw
au lieu de ouyx~ qu'y a substitué Alemanni; le premier mot,
en effet, n'avait pas de sens, et les éditeurs postérieur* ont
adopté l'once. V. notes philolol., p. 4o4. !t en résulte pourtant
que Justinien aurait donné à l'once une valeur douze fois su-
périeure à celle conférée par une loi formelle à la livre, ~Tpw.
Malheureusement cette loi ne se trou\ plus, comme tant d'au-
tres, dans le recueil des Novelles. D'Aurélien à Justinien, en
deux siècles et demi environ, le prix de ta livre a-t-it pu
tomber de to3,8oo à ta! fr.? Nous préférons l'estimation
du S 8 (lui, multipliée par ta, donne, pour la livre de soie grégc
ou non ouvrée et commune, ï ,ooa fr., et pour la soie holo-
vérc, 4,38o fr. L'auteur des Basiliques aurait-il rappelé comme
étant en vigueur l'ancienne loi des Rhodiens sur la contribu-
tion en cas de jet, si la loi de Justinien, mentionnée au $ 6,
était restée en vigueur, et si l'estimation du § 8 n'avait pas elle-
méme été modifiée?
Sur l'introduction du ver à soie en Europe, V. Procope
(C.~M Co~, IV, t7, p. 546) et Chronot., ad an. 55t. Les
Grecs recevaient la soie par la Perse (G. des Perses, ï, a',
p. to6). On dispute aux moines cette importation (Théophane
de Byzance, apud Ch. Müller, ~w~. des ~M<or., IV, 3, p. ~70).
Du temps de Pline, les habitants de Cos s'occupaient déjà de
cette industrie, qui fut, après Justinien, tellement propagée
dans le Pétoponèse, qu'il en reçut le nom de Morée. Introduite
en Sicile à t'époque des croisades, au douzième siècle, elle s'est
établie en Piémont et dans le midi de la France. Les premières
fabriques de Lyon datent de 1466; celles de Tours, de t470.
C'est surtout sous Henri IV qu'Olivier de Serres la fit fleurir.
M. Stan. Ju!ien a publié, sur la culture du ver à soie, usitée
en Chine d'un temps immémorial, un résumé des principaux
traités chinois ('~37, ïmpr. roy., in-8°). Son premier docu-
ment ne remonte qu'à l'empereur Hien-Tsong, en 806. 11 n'a
point éctatrei la tradition antérieure, relative à Justinien.
X~)p signifie ver à soie (Hesych., Dict., p. tt76, et lettre ~4
de l'empereur Julien).
a5o. XXVI, t. ~MC<t~. Ils ont toujours inspiré, par la
liberté de leur parole, ainsi que les prédicateurs protégés par la
religion, une vive répugnance aux partisans du pouvoir absolu.
Zonaras (XIV, p. 63, Iad.XV, an. 55a) dit que, par le conseil
du préfet (des prétoires sans doute), Justinien supprima toutes
les allocations faites d'ancienneté aux maîtres des arts libé-
raux en chaque ville. ït aurait do transmettre à la postérité le
nom de ce barbare. Justinien avait d'abord témoigné beau-
coup de respect aux avocats, rédacteurs de ses codes, qui sont
les véritables auteurs de la réputation usurpée dont il jouit.
V. les édits relatifs au Code et aux P<~M~c/<M. Il a aussi bien
traité les avocats du use. Nov. t5 de 535, et les lois de 5~,
!;3o et 53t. Chronot., p. ~8, 367, 3oa, 3o3, 4t5. L'art. M
de la F*r<M<t~</Me /<' de 554, annexe des Novelles, envoyée
en Italie, coutirme les privitégfs et subventions accordés par
le grand Théodoric aux orateurs et jurisconsultes. Du
reste, t't'dit sur l'arbitrage forcé, qui fut imité par la Conveu-
tion de France en t7<)3, bientôt rapporté comme contraire à
la Constitution française, le a8 février t~oS.a disparu du re-
cueil des fois de Justinien.
26o. XXVI, a. Jifcd!cc/ c~~ro/cM~M~f.–La même prag-
matique fut appliquée aux grammairiens et médecins, comme
aux avocats et jurisconsultes, afin dit cette loi, que les jeunes
gens élevés dans tes études libérâtes soient l'ornement de
notre république.–Un anonyme, cité par Alemanni, dit
que Justinien envoya a Athènes des commissaires pour dé-
fendre l'enseignement de la philosophie et de l'astronomie.
a6t. XXVI, 3. Z~-we/Mc o~owM.–Cette loi insensée a
encore disparu.
a6a. XXVI, 4. ~M/M/o~ </M eo~ Souvent l'un
des consuls était seul connu et mentionnédans les actes, à cause
des distances. Ainsi Synésius, dans sa lettre <3a, nomme
Aristénète, et déclare ne pas connaître encore le second, qui fut
Honorius en ~04, parce que Honorius était le consul de Rome.
Les actes du premier concile de Constantinople mentionnent,
art. 7, Flavius, surnomméProtogène, et ajournent l'indication
de son coUègue futur. 11 en est de même à l'égard du collègue
de Marcianus dans le concile de Chalcédoine de ~5t,et dans
un diplôme de Théodose, qui nomme FI. Antiochus et e~~
</<'c/a~a/M~M.Dans la Novelle to5 de 536, Justinien dit que le
nom des consuls a été inventé pour la nécessité des guerres que
faisaient les Romains, o cause du partage qu'il fallait opérer
des commandements suprêmes. Quand les empereurs furent
chargés de ce soin, le titre de consul ne fut plus qu'honoraire,
et sa collation qu'une occasion de dépenses exagérées. Cepen-
dant, comme l'institution remontait à plus df mille années, il
ne voulait pas en supprimer le souvenir. Uéjà l'empereur
Marcien :'vait essayé d'en limiter les dépenses; Justinien le
fait avec plus de détait, et définit même les honneurs dus à la
femme ou à la mère des consuls; surtout, il en fixe les dépenses,
parce qu'i) y participait.
La manière dont le principat ou le pouvoir monarchique
fut étabti, par la réunion des anciennes magistratures en la
personne d'Auguste, par les conseils de Mécène, son favori,
si vanté par Horace, est expliquée par Dion (tiv. U!), et cons-
tatée par les médaittes. V. Fw~. M~ro~M. Harménop., t, t.
a63. XXVt, 4. Consul si ~Mg~~M. Au moment où Pro-
cope écrivait, en 558, trente-deuxièmeannée du règne de Jus-
tinien, le dernier consut, Basitius, nommé en 54t, n'avait pas
été remplacé. Cet écrivain a bien conjecturé qu'it ne le serait
plus; c'est en effet la fin des consulats; ils ne servaient plus
qu'à donner une date aux événements. On a remplacé cette
méthode par l'année du règne, dès t'époque d'Auguste. Mais
cela fut définitivement ordonné par Justinien la onzième an-
née de son règne, Nov. 47 de l'an 53?. Cétait une dérision
de nommer des consuls pour Rome depuis l'abandon de cette
ville et de l'Italie en 4~6. A la vérité, Rome fut reprise jtourr
un temps, et la domination de l'empereur rétabtie en Italie,
à partir de 55a, sous Narsès, son lieutenant; mais Narsés reçut
le titre de duc d'Italie, des populations; il en fut ptus
le souverain que Justinien; les exarques, qui lui succédèrent.
furent plus abaotus encore. D'ailleurs, Justinien avait renoncé
au vain appareil du consulat d'Occident depuis 534 !t n'y
eut pas de consuls à Byzance en 5~7, 5a<~ 531, 53a, 536, 53?
et S4o.
~64' XXVI, 5. Je parlerai plus tard d!c~ membres du Mrer-
<AM'< C'est ce que Procope n'a pas fait, et ce qui semble
prouver qu'il est mort peu après 558, avant d'avoir mis la
dernière main à ses Anecdota, en écrivant dans l'intervalle son
y~M des e~fM. S'H t'avait écrit plus tard, it aurait parte
des violences de Justin en 565 contre Eutychius patriar-
che de Constantinople, et Anastase patriarche d'Antiochf,
à raison de son édit théotogiquesur t'incorruptibitité du cocps
de l'homme-Dieu. Victor de Tunes et Liberatus ont dé-
crit ses persécutions envers les éwéques de la province d'A
frique qu'it exila ou torca (te se cacher. Le pape Sitvc< c
l'ut déposé, exilu, et peut-éhc mis à mort par ordre de Théo
dora. Le pape Vigile, sa créature, fut plus tard arrêté, et pro-
mené dans Constantinople. Le patriarche Anthime fut aussi
déposé et exilé, et tant d'autres1
a65. XXVI, 7. Z'~Mc~/c.– Sans doute l'Adrianéon, qu'au
commencement de son règne il avait lui-même restauré à By-
zance, quoiqu'il n'en soit pas dit un mot dans le long Z~eM des
Édifices. Une chronique anonyme, citée par Alemanni, parte
de cette restauration, et de la fondation de l'aqueduc par t'em-
pereur Adrien. V. aussi Chron. Pasch. ou Alex., ad an. St8,
p. 6to.–Théophanp,ad an. 6055 (56ï-56~), p. 366, parte de
la sécheresse arrivée au mois de novembre, et de la ctôture des
bains qui eut tieu au mois d'août suivant, ainsi que des meur-
tres qui la suivirent. Zonaras, XIV, p. 63, dit que Justinien
détruisit les grands canaux de plomb qui conduisaient l'eau
à la capitale, parce qu'il avait besoin des matériaux c'était
l'an t7 de son règne (543).
a66. XXVI, 8. Théodoric l'Italie. Ce fut en février
4~3, après ses trois victoires sur Odoacre, qu'il eut le tort de
tuer de sa main, malgré une capitulation. V. sur Théodoric la
n. a~7 ci.dessus, XXIV, 4.
~67. XXVI, 8. Ainsi les sotdat$/~o~M se composaient
à Rome des sitentiaires, domestiques et schotaires.V. ci-dessus,
XXIV, 8. Quaut aux palais impériaux, Atemanni, d'après la
descrip. anonymt ie Constantinople,remarque qu'avant Justi-
nien on en comptait cinq dans divers quartiers de ByMnce, et
en outre six de la divine impératrice plus trois nobitissimes,
entre autres la maison de Pt~cidie et de Marina, t~ quartier;
la maison de Putchérie, aux 3* et n* quartiers; la maison d'Ar-
cadie et cette d'Eudocie, au ï~* quartier.–Z'marque,frère
de Justin I", fut gouverneur de la Placidie; les biens de Béli-
saire furent après sa mort conSsqués au prout de ta Marina,
dont George Théodose, parent de Fimpératrice, était gouver-
neur. Théoph~, ad an. 6o&7 (563-56~), et Zonaras.
Quant à Justinien, il ajouta t'Heraeum des faubourgs (V c~
dessus, n. t5? et toB), et le Jucundiaoum, ensuite appelé Jus-
tiuisneum. V. Procope, 2~ ï, 11.
~68. XXVI, 8. 7~ y~d~ P~~w. Orelli croit
qu'il s'agit de l'église des apôtres Pierre et Paul, restaurée par
Justinien, près du palais d'Hormisdas, dont il est parlé dans
Procope (J~ ï, 4) et dans Banduri (~~p. orient., tï, p. 676)
mai* ne &'agit-H pas plutôt du temple de Saint-Pierre à Rome?
869. XXVI, 8..<MMMMM&w PM/~<M. Nous avons traduit
le petit tondu; mais, d'aprèt les dé&nitions de Procope (G. des
C., ïïï, t, p. aB~), le mot (répété S to) signiSe rogneur de
tHûnnaies. V. ci-dessus, n. ~43-~46.
t?o. XXVI, o. FM<c < ?%<o~ Si célèbre par la
défense de Léonidas, toujours été facile à défendre on en
possède aujourd'hui des ptans plus exacts qu'à t'ép<)que ou
notre savant maître, Barbié du Bocage, rédigeait et révisait ses
cartes d'Anachartis, et ou nous le dressAtnea nous-ménte pour
la lecture d'Hérodote. (~/<M de la ~c~. ancienne, pubtié par
M. Gait, <8a4, n~ ao et a8.)
a7t.XXVt, tt.–L'acte 3 du concile de Chatcédoinede
~5t, que Justinien connaissait bien, puisqu'il Fa si souvent
proclaméexécutoire contre ceux qui y résistaient,constateque
Dioscore, alors patriarched'Alexandrie,qui troubla cette église
pour longtemps et tes concites où il figura par ses violences,
y fut dénoncé par tschyrion, comme ayant détourné le fro-
ment mis en réserve chaque année pour les pauvres. Ït existe
aussi à ce sujet, de la main de Justinien, un très-long édit (te
treizième annexe des NovtHes) sans date, mais que l'on estime
de 554, d'après les ch. t5 et ~3. Alemanni pense donc que
Justinien a fait le mat sciemment.
a?a. XXVII, ~n'A~~w ou ~«~ e~<<M ~!rw.
Procope a appliqué l'expression d'<p~Mp<~<, que les Grecs
donnaient au grand pontife des Juifs, aux tétrarques et autres
chefs religieux et politiques de la Palestine (V. Flav. Josèphe,
archéot., et les médaittes), et même au grand pontife de la
retigiou païenne, à t'ar<'hevéque patriarche de Conatantinopte
Joannès (~cc~ VI, 7), et à Eutychius (G. des ï, 12,
p. 36a). V. Chrono! ad an. 53a.
C'est sans doute à cause de l'habitude qu'il avait de préterer
les dénominations anciennes aux nouvelles, comme il dit By-
zance au lieu de Constantinople l'empire romain au lieu de
l'empire grec. V. ci-dessus, n. ty. Toutefois il aurait pu ici l'em-
ployer dans un sens restreint à l'occasion de Paul, parce que ce
prêtre ne fut pas élu cauoniquementarchevêque d'Alexandrie,
mais nommé parJustinien seul. Paul, installé en 538, et à ce qu'il
paraît accepté par le ctergéet le peuple, ne demeura que trois ans
en fonctions car en 541 il fut destitué par le synode de Gaza,
comme coupable de meurtre, sans doute celui qui est ici ra-
conté par Procope; et, ajoute t'Artde vérifier les dates, comme
suspect d'origénisme,suspicion étrange, à l'égard d'un protégé
de Justinien si grand ennemi.d'Ongène.
Evagrius, historien ecclésiastique, a considéré Paul comme
un intrus; car il t'omet entre Théodose et Zoïle (IV, 37) dans
la liste des archevêquesd'Alexandrie. Cyrille, dans la Vie de
saint Sabas, se borne à dire que l'empereur l'avait donné pour
pasteur aux Alexandrins.Liberatus, évoque d'Afrique, in Brc-
f/o~ t3, le regarde comme légitime, en disant qu'il fut institué,
étant déjà chef d'une abbaye orthodoxe, par Pétage, apocri-
siaire ou tégat du .pontife romain Vigile, et reconnu par l'arche-
véclue Ména, et par les apocrisiairesdes patriarches d'Antioche
et de Jérusalem; comme si la règte fondamentale de l'étectiou
eut pu être remplacée. La constitution de Justiuien de 5~8
(Code, I, 3, 4a) n'admet pas de mode intermédiaire.–Dureste,
cette lui, confirmée en 535 par la Nov. 7, et en 564 par la
Nov. t37, et beaucoup d'autres de Justinien, donnent le titre
d'évoqué, ~cxMM<, aux chefs du ctergé en chaque ville; celui
d'archevêque ou métropolitain, aux prélats des chefs-lieux de
provinces,chargés de prononcer en synode sur ta validité des
élections; et de patriarche, à quelques siégea, tels que Rome,
Constantinople, Alexandrie, Jérusalem et Antioche. Le noua
d'<ir~M~o<, dans la primitive Église, ne signinait que surveil-
tant d'une communauté de chrétiens réunis en paroisses ou
églises (~c<~ des ~dt., XX, ~8 saint Paul, PA/ ï, t ï,
Timoth., ÏU, a Tite, ï, 7). Il ne différait guère de celui de prê-
tre ou ancien. (Théodoret,OEcumèn., sur ces textes.)Dans Ire-
née, à la fin du deuxième siècle, et dans les PA~~o~~Mw. du
commencement du troisième, même dans Eusèbe.au quatrième,
le chef de t'égtise ou paroisse de Rome n'est encore appeté
qu'évoque. V. Philos., IX, t~, p. a88; Eusèbe, ~f~.cfc~
H, ~4 11~ 2; ÏH, at ÏM, 3a. Mais quand, par l'édit de 3 ta,
le culte c!n éticn fut déctare libre par Constantin et Licinius,
la succession des évêques, jusque-tà souvent interrompue,
devint régUMère les provinces, pour la célébration des syno-
des, eurent besoin d'avoir des évêques supérieurs. Rome,
comme capitale de l'empire, eut naturellement la primante
(Nov. 9, an 535); Constantinople fut déclarée mère des égH~es
de l'empire (Nov. 3, de 535, et Nov. t3t, ch. et 3, de 545).
Saint Marc, qu'Eusèbe dit être mort l'an 8* du règne de
Néron (~f~. ccc~ Il, a4), c'est-à'dire an 6t, et qui serait le
premier évangétiste, par son récit d'ailleurs le plus succinct,
passe pour le fondateur de t'Égtise d'Alexandrie; Faut en serait
le trente-septième évcque c'est le dix-huitième si l'on compte
de t'èrc publique de t'Égtise chrétienne~ à partir de 3<t.
~73. XXVII, a. Pour soutenir le concile de Chalcédoine.
Tenu en 45' par cinq cent vingt ou cinq cent trente-six tncm
bret, ce concile n'était presque composé que d évéquts orien
taux, et de dix-neuf entiers de Marcicn t'empereur assista
le a5 octobre à la sixième session, et on a prétendu que c en
était la clôture le concile continua, et, par son canon vingt-
huitième, en reconnaissant la primauté du siège de Rome,
fondée sur ce que cette ville était la capitale de i'empirc,
il accorda les mêmes privilèges au siège de Constantinople
comme seconde Rome, ce qui, avec t'édit de Justinien de 535,
a pu servir de germe au schisme qui a réparé t'Égtite gr~que
de l'Église romaine. Ce concile n'a été reçu en France
que snusChartemagnf.ct il fut longtemps repoussé à Rom<,
en Htyrie et dans l'Occident mais il fut confirme par Justinien
dans tous ses édits et par le concile général de 553. Théodoret
et Ibas, condamnés par ce stcond concile, avaient été reconnus
orthodoxes par celui de Chalcédoine.
C'est parce que Justinicn te savait contesté qu'il cherchait à
lui recruter partout des défenseurs. Selon Libérât., </< ~cc.,
a3, ce prince conféra à Pau~ des pouvoirs extraordinaires sur
tea fonctionnaires civils, et ta nomination des chefs militaires.
C'est ce qu'indique aussi Procope.
27/ XXVII, 3. Cyrille, dans la Vie de Sabas, dit aussi
que cet Arsène avait obtenu, on ne sait par quel moyen, un
facile accès auprès de l'empereur et de Théodora, quoiqu'il les
excitât par de fausses accusations contre les chrétiens de
Palestine. Procope, mieux informé, rapporte qu'il avait été le
favori de l'impératrice, mais qu'eUe fut mécontente de ce
qu'étant Samaritain d'origine, il affectait le zèle d'un néophyte
chrétien. V. § 4 ci-après. Arsène avait, selon Cyrille,
contrarié les démarches faites antérieurement par saint Sa-
bas à Constantinople pour la défense des chrétiens. Ce
moine avoue que Sitvanus, père d'Arsène, et son frère, avaient
été massacrés à Scythopolis par les chrétiens. Arsène était
assurément dans le droit et dans le devoir de poursuivre la
répression d'un attentat qui le touchait d'aussi près. Cepen-
dant Procope semble s'accorder ici avec Cyrille pour jeter le
btame sur Arsène, et pour excuser la population chrétienne
d'un acte aussi contraire aux lois de tout pays policé.
275. XXVII, 4' 7~<°w/o/M c~~M~ mécontente. Arsène en
effet agissait avec duplicité et feignait une conversion impos-
sible mais les historiens attribuent la conduite de Théodora
à son hostilité contre les partisans du concile de Chalcédoine,
dont son époux était si grand partisan Évagrius, IV, 10, le
dit expressément, en ajoutant que Théodora partageait non
moins tnergiquement l'opinion de ceux qui n'admettaient
qu'une nature en Jésus-Christ, et probablementen concluaient
qu'il n'était qu un homme, c'tst-à-dirc qu'ette était monophy-
site. A ce titre elle soutenait l'ex-patriarche Sévère, les acé-
phatea, les théopaschètes et autres. Victor de Tunes, on parlant
du consulat de Basilius (Mavors) et de Déce (5~-5'~), dit
aussi que Théodora et sa faction assuraient qu'un seul de la
trinité avait souffert la passion, non en apparence,rK/</7!
~Mtof, mais absolument (apparemment sans ressusciter), et
qu'elle imposait cette croyance à tous par une loi générale,
même aux clercs et aux moines. Comment cette contrainte était-
elle possible, en présence de Justinien auteur de tant d'édits
pour la foi contraire? Cyrille rapporte que, par ce motif, saiut
Sabas, dans sa réception au palais de Constantinople, ne vou-
lut pas prier pour qu'elle eût une postérité, de peur que ses
enfants ne fussent du parti de rhérétique Sévère. On ajoute
qu'elle fut deux fois excommuniée, d'abord par le pape Agapet,
selon Victor de Tunes, et ensuite par le pape Vigile, sa propre
créature, même à Byzance, ainsi que l'atteste saint Grégoire,
FX, 36. Malgré ce témoignage imposant, le fait est impossible.
Théodora, qui s'est si cruellement vengée de Silvère à Rome,
était assez puissante pour faire périr ou disparaître Vigile de
Constantinople, ma!gré la protection de Justinien. D'ailleurs
ce prince n'avait pas à se louer de Vigile, dont la conduite
fut plus qu'équivoque au moment de la déposition de Silvère.
Dans son long séjour à Constantinople, il refusa long-
temps de condamnerThéodorct et les trois chapitres, et, malgré
ses prières réitérées et celles du concile, il en déclina la prési-
dence. Il s'abstint même d'y assister, en 553.
Procope dit qu'il s'est expliqué à cet égard dans ses écrits
antérieurs. Atemanni remarque que cette promesse, réitérée au
livre VIII de ses histoires, n'a pas été remplie. It n'en a parlé
que vaguement dans les chapitres précédents des ~<'c~b~.
V. n. t~ï et 168.
a 7 6. XXVII, 5. P~~ ~M<w~ à la torture. Ainsi les cs-
claves seuls n'y étaient is exposés, à cause de leur mtsoabtc
condition; des prêtres tucuie en furent la victime, et y trouvé-
yentta mort, et ce fut un archevêque-patriarche qui sollicita
ce supplice H est vrai qu'en 5~ t faut en fut puni par lc sy-
node de Gaza, ainsi que l'attestent Liberatus, évoque d'Afrique
(in 2?rc<'<w.), et Cyrille d3 Scythopotis dans ta Vie de Sabas.
Paul, dit le premier, voulait enlever à ses fonctions de maître
des soldats (générât des troupes d'Egypte) Elias, ami de Psoës,
diacre et économe de l'Église d'Alexandrie; celui-ci l'en avertit
secrètement par des lettre!, écrites en <c/<; Pau! intercepta
les lettres, et lit arrêter Psoës, qu'il tivra à la justice du gou-
verneur Rhodon; celui-ci, sans attendre les ordres de l'empe-
rcur, auquet il en avait cte réfère, entraîne par les conseils
et les présents d'Arsène, lit périr Psoës ctandestinement.
Les fils et parents de Psoës se plaignirent de l'attentat à l'em-
pereur, qui envoya Libère à Alexandrie en qualité de commis-
saire impérial pour faire une enquête. A son arrivée, Libère lit
venir Rhodon pour qu'it s'expliquât.–Cetni-ci répondit qu'it
avait agi par ordre de t'évoque, auquel t'empcreur l'avait abso-
lument subordonné. Paul nia sa participation, et prétexta
même son ignorance de l'ordre; alors Arsène, convaincu d'être
fauteur du meurtre, fut puni de mort. Rhodon, mandé à Cons-
tantinopte, fut tivré aux mains du bourreau, et exécuté hors
de la ville. Quant à Paul, il fut exité par Justinien à Gaza où
un synode prononça sa déposition.
t~7. XXVIÏ,Procope diffère de Liberatus l'Africain
et de Cyrille t'Asiatique, quand il affirme que la sentence de de-
position fut prononcée par Pétage, tégat du pape, et Libère,
nouveau gouverneur d'Alexandrie. Peut-être peut on tescou-
cilier, en supposant que Pétage présida le synode de Gaxa, (lui
n'en est pas éloignée, et que la sentence fut ensuite exécutée a
Alexandrie.
De plus, Procope affirme la parfaite innocence de Rhodon
s'il est vrai qu'on puisse être /wc/ en se rendant exécuteur
des instructions de Justiuien, en acceptant la subordination de
t'autorité civile à celle d'un prêtre, et en ordonnant contre un
homme libre, qui même ne paraît coupable que d'indiscrétion,
le supplice inusité de la torture, et la peine capitate!
778. XXVII,7– Arsène, d'après Procope, ne futpoint («u-
pabtcdu meurtre; il n'était pas même le conGdent de Rhodon,
mais de Faut. Liberatus suppose qu'Arsèneétait citoyen d'A-
tcxandric, tandis qu'il était samaritain de Scythopolis en Pa-
lestine. Entin, le supplice qui lui futinnigé, compare à t'indut-
gencc dont on usa envers l'archevêquePaul, démontrel'injustice
de ces temps, et l'absence de toute moralité dans le pouvoir.
~70. XXVH, 7ï~<~r~~fw </e Paul à ~7.r <r~c/?~.
Citait une simonie, condamn<e par tous tes concites, dont
Justinien se déclare si souvent le fidèle observateur. Par
qu<ts moyens ticites, d'aitteurs,Pau! avait-il pu réunir une
somme si considérable?–- L' ~c/r ~< les résumant
histoire ecclésiastique,dit que le synode qui condamna Paul
nomma Zoïle a sa place (Procope dit que ce fut P< tage); ce qui
était encore une violation des constitutions ecct< siastiques,
une usurpation du droit d'élection. Zoïle souscrivit, dit-on,
t'edit de Justinien contre Origene. -Mais le 14 juillet 55 ce
prince l'expulsa de son siège, parce que ce patriarche refusait
de condamner les trois chapitres avant que le concile générât
de 553 eût prononce définitivement sur'e point délicat. Sans
doute Justinien ne lui pardonna pas d'avoir fait obstacle à la
réintégration de Faut. Évagrius (IV, 3~) ne nomme que Zoïle.
28o. XXVII, tt. Le ~M~.ttw~Lui seul, en effet, était
compétent d'après les lois de l'empire, inaugurées par Auguste
(Laboutaye, 2e scct., ch. t, p. ~<4), puisqu'il s'agissait de la
conduite d'un haut fonctionnaire.
t8t. XXVII, tt. C<'</Mc/~r/</v~/ï~ n/!f de plus ~~c~
Le texte dit StxattMpLXTx, /<?~ /r.~rAr~/<yr~. Alemanni remar-
que à ce sujet que, malgré ses protestations réitérées de sou-
mission aux canons ou lois de t Kgtise, Justinien ne cessa de les
violer dans leurs dispositions les plus essentielles. Sous son
règne, on commença d'en faire des collections; la bibliothèque
du Vatican en renferme un bon nombre, intitulées NouLoxKvovtT,
divisées en cinquante titres, dont le premier auteur fut 7~t~ h
Schotastique, qu< donna un singulier exempte de ta foi qu'i) avait
en son œuvre, en acceptant le patriarcat de Constantinople,
dontjustiniendépouma, pa)' un exil arbitraire, Eutychim.
Ce Jean, nommé par le prince hérétique, et ordonné le
la avril 565, eut l'insolence de faire citer, huit jours tprcs, son
prédécesseurdevant une assemblée présidée par lui-même,et de
le condamner à t'exi) pour son défaut de comparution. Euty-
chius fut redemand'' par le peuple et remonta sur son siège le
3 octobre 577 mais Jean avait fini paisiblement ses jours !e
3t août, après avoir joui seize à dix-sept ans de son usurpation.
a8a. XXVIII, t. ~f~~7cf/<7~a/'<<r.–Dans la
Novelle 73 de l'an 538, Justinien déclare que ces faux avaient
excité la sollicitude de ses prédécesseurs, et qu'ils étaient de-
venus innombrables, surtout en Arménie; c'est pourquoi il
exige, pour la validité des écrits, la signature de trois témoins
au moins, et, en cas que récriture soit méconnue, la mise en
cause de ces témoins; il exige, en outre, pour certains con-
trats, la présence d'un tabellion, sans préjudice des précau-
tions prises pour la validité des testaments.
a83. XXVIH, 2. Tabellion. V. Nov. 44 de 537; Jul.,
Const. ~o; loi ï~, § 3, Cod., de ~acr~ ec.cles.; t. t7, Cod., de
/<7c /Mw.j 2, Cod.,</cJFM/!KcA.; ï, Cod., K< ~Vc/~o. etc.;
a~, r/c T~aw., t. ~t, Cod., ~c~. Cu/7! t. ï5,
Cod., de D<'cMr/n/ï., et Nov. 73; Harménop., I, 6, n~ 23, p. 104
et 864, éd. Heimbach.
~84. XXVIII, 3.- L'édit spécial sur rËgtise d'Émcse ne
figure pas, non plus que tant d'autres, dans ]c recueil des No-
velles; mais la preuve que Justinien procédait aussi en cette
matière par rescrit, c'est la Nov. g du consulat de Bétisaire,
c'est-à-dire de l'an 535, qui accorde à l'Église de Rome le
bénéfice de faction contre les détenteurs de ses biens, nonob-
stantleur possession pendant cent années Il étend ce privilège à
toutes les enlises d'Orient et d'Occident. Mais cinq ans après il
en reconnut l'énorme abus, à cause des procès sans fin qui sur-
vinrent, et de la difficulté d'avoir des titres réguliers d'une
aussi tnngue duree. C'est pourquoi, sous le consuhtt de Ba-
silius, en 5~ ilréduisit cette faveur à ~o ans, pensant avoir
fait assez pour les Kgtises en leur accordant dix ans de plus
qu'aux particu!icts. Enfin, par la Nov. i3ï, de 5~, art. 6, H
persista dans cette nouvelle régte de ~o ans. H est étonnant
que Procope, qui écrivait ceci en 558, n'ait pas mentionne
la réduction d'un privilège qn'it a eu raison d'ailleurs de quaii-
lier comme il l'a fait.
x85. XXVIII, 6. Les Juifs céh'braicnt la Pâque en com-
mémoration de la délivrance de la servitude d'Egypte, d'après
nn texte qui leur a paru sacré, et qui l'est encore pour toutes
les communions chrétiennes. L'Exode (XII, 36) fixe le choix
de l'agneau pascat au dixième jour du premier mois de Pan-
née, et son immolation le ï~; le Lévitique XXIII, 5) fixe
aussi la sotennité au soir du t4, et )e jour des Azymes au a5,
ce qui est répété au livre des Nombres (IX, a, 3). C'était l'é-
poque la plus mémorable pour eux (Deutér., XVI, t-5). L'É-
v;)ngite de Marc (XIV, m) parle du sacrifice de la Pâque, an
jour des Azymes; Luc (XXII, ~) l'appelle aussi jour de Pâ-
que; Matthieu (XXIII, to) semb'e aussi n'avoir point voulu
consacrer d'innovation. Cependant on disputa sur la Pâque,
qui tombait le 14 de la nouvelle lune, dès l'an to6 de notre
ère, dans un synode de Rome; et le synode d'Éphèse, de la
même année, voulut établir à cet égard une rég!e uniforme.
Le pape Victor, en tQ~aHa jusqu'à excommunier, pour cette
légère dissidence les évoques d Orient, qui n'en tinrent aucun
compte. Victor en fut b!amé par saint Irénée, évoque de Lyon.
Le concile génétai de Nicée, eu 3~5, acheva la rupture avec
l'usage ancien, en fixant ta célébration de la Pâque au diman-
che qui suit le ï& de la Inne de t'cquinoxe du printemps. Ce
régtement n'empêcha pas des égtises chrétiennes de persister
danst'ancien usage jusqu'au septième siècle.
Justinien h)i-m<'me, scton Thtophane, ad an. 6o38 (5~5),
p. 3~0, ordonna <ptc le jeûne commencé par le peuple le 4 du
mois de février fut suspendu la semaine suivante, et la Paque
fut retardée le peuple n'en persista pas moins dans son absti-
ncncc, et jeûna une semaine <!c trop; l'histoire appette cet
acte nne perversion de la fête, ~nxorTpo~Nicèphore Cal.
liste (VII, 32) dit que Justiuien rompit le Carême en faisant
apporter des viandes sur le marché pendant la seconde se-
maine du jeûne, mais que le peuple ne voulut pas en acheter,
préférant la mort à t'infract on des règles antiques. Alemanni
suppose, ou ne sait pourquoi, ce passage altère.
286. XXIX, Z)<7~y'?<7~/<oK~<W~cMrc.–Sansdoute
dans le ch. XXVII, 6 et 7. Oretti a donc tort de dire que c'est
dans la G. des Goths. Ce Libère était-il le sénateur romain
que Théodat, roi des Goths, envoya eu députation à Justinien,
en 534 (Proc., G. des Goths, I, 4, p. a3), et qui eut le mérite de
ne pas mentir comme Opilien, son cottègue, sur le malheureux
sort d'Amalasonthe (~~ p. ~5)? Justinien eut un moment la
pensée de le charger de ta conduite de la guerre contre Totila
après le rappel de Betisairc, mais il ne t'exécuta pas (III, 36,
p. /t33). Cette veUeite lui revint peu après pendant le comman-
dement de Germanus; mais elle s'évanouit encore (III, 3y,
p. /~o). Il fut scutoucut chargé du commaudemcnt de la flotte
(III, 3<), p. 445). quoique âgé et iuhahDeau meti<r des armes,
puis rappcte à Byxaucc (/<7., 446, tt IV, 24~ p. 585). Ce Li-
ttt'rius <;tait en Italie quand se pass.'ient les événements d'A-
tcxaudrie. L'acte de cruauté e\cr<é sur Arsène convient peu
au patrice romain, et rien ne prouve qu'après avoir excrct- des
magistratures en Orient, le gouverneur d'Alexandrie ait étc
cuvoyc en ItaUe, dans sa vi<-iHcsse, pour faire la guerre aux
Goths, comme le dit Atemanni. Nous croyons que ce sont deux
personnages dtfférents, et que le patrice romain est étranger à
ta composition dont il est parte an § 3 (XXIX 3). Justinien ne
respectait d'ailleurs qu'eu apparence les attributions du sénat.
287. XXIX, 4. ~t.–Est nommé parProcope (G.
des G~/t~ ~M /7/ w<~< IV, 3, p. 472) comme ayant reçu
de Justinien l'ordre de se rendre chcx les Abasges du Caucase,
ses compatriotes, afin d'y conclure le traite portant abolition
(te t'iuf.'unc tratic <)ui consistait a rendre eunuque-; et a vendre
comme tels les plus beaux enfants du pt.ys. Ce fait houorabte
pour la mémoire de Justinien arriva vers l'an 55o (Procope,
III, 3<), et IV, i). V. la Novelle t~t, mentionnée ci-après.
7&/f/. Z'cw/Mr ~'fw/~ay~de ces /M/ Atemanni croit
duc c'est en expiation de ces excès de Justinien que Justin Il
ordonna des restitutions (Corippus, Iï, 38]t)

Aliena pecunia, dixit,


Reddenda est, vivus patri qui substitit haeres;
Thesauros fidis privatos ferre ministre
Imperat innnmene (de Laud. j!M<<Mt)

a88. XXIX, 4. T~o~V. ci-dessus, XVII, a. Nous


t'avons cvatue, N. ï66, à environ 38 cent. pour les pièces pe-
sant i gr. ~o, et de t~ à ~5 cent. pour tes pièces de moindre
poids. V. XXV, 4. N. aM, p. 4t3.
280. XXIX, 4 Irénée.-Évagrius(IV, 19) en parle,ainsi que
la Chroniqued'Alexandrie ou Paschate, sous le troisième con-
sulat de Justinien, p. 618, et celui d'Oreste avec Lampadius,
p. 619. C'était le fits de Pentadius, employé comme généra! con-
tre les Samaritains et contre les Perses. Justinien l'avait aussi
envoyé dans le pays des Lazes (C. <~M Pcrjc~ I, n, p. 58).
~oo. XXIX, 5. 7~ une loi. La Novelle 38, de 536, sur
les décurions, fait un tableau sinistre de la décadence des ins-
titutions municipales autrefois si florissant.es; ceux qui en
recueillaient les avan:ages étaient obligés de laisser à la curie,
en mourant, le quart de tours biens. Pour se soustraire à
cette charge, devenue très-onéreuse, les officiers municipaux
aliénaient leurs biens, et mouraient insolvables; ils ne se ma-
riaient pas, etc. Pour remédiera un mal qui laissait les villes
sans administrateurs honorables et en proie au pillage, Justi-
nien interdit ces aliénations, rendit le service obligatoire, et nc~
laissa aux curiaux que le droit de disposer d'un quart de leurs
biens quand ils ne laissaient que des collatéraux. Une chroni-
que anonyme, citée par Alemanni, connrme cette exhérédatiou,
et c'est par application de cette loi que les biens de Bélisaire
furent dévotus à sa mort au palais de la Marina, sans doute
parce que Joannina, sa fille, la nancée d'Anastase, l'avait pré-
cédé au tombeau sans laisser de postérité. Ici Justinien exagère
la portée de sa propre toi
aot. XXIX, 8. C< je l'ai ~V. XIV, 7, 8 et 9;
N. i~Q-ïSï. La Novelle relative à la punition de
ï~a, ceux qui
se livrent à la castration pour faire des eunuques, est adressée
Marthanè, qualifié ~8o~oTatTO< très-gtoricux. Cette belle loi
paraît être de 55~ ou 553, selon Beck, quoiqu'ette mentionne le
consulat de Basilius, qui est de 5~t; mais ciïe se trouve entre
des lois de l'an t8 et de l'an aa après ce consulat. Le synode
de Mopsueste, du t7 juin 55o, renferme une lettre de Justinien
et des actes constatant qu'un certain Marthanius fut commis-
saire impérial auprès de ce synode, tenu en Cilicie, an t~ du
règne de Justinien.
ao~. XXX, i. Les anciens empereurs, dont il est ici ques-
tion, remontent, selon Alemanni, jusqu'à Auguste, de même
que chez nous on en attribue l'institution à Louis XI; mais il est
impossible que Charlemagne, qui transportait si souvent ses
armées à de grandes distances, n'y ait pas songé, et ne l'ait pas
pratiquée. Au reste, pour que l'institution soit permanente, il
faut que l'administration soit réguKère. Selon Hérodote, VIII,
08, Ics Perses avaient organisé ce service, sous le nom d'ayYz-
p~tov, mieux qu'aucun autre peuple, en assignant un nombre de
chevaux et d'hommes, par chaque jour, sur la ligne du che-
min, de manière que chaque homme et chaque cheval fussent
prêts à recevoir la dépêche et à l'emporter immédiatement, le
jour et la nuit, nonobstant la neige ou la chaleur, avec le ptus
de rapidité possible. H ne dit pas quelle était la distance de cha-
que station. H semble que chez les Grecs le couirier marchait
toute la journée, VI, to5. Cet historien évaluait le chemin d'un
jour à aoo stades en Europe (~7 kilomètres à raison de 185 m.
au stade olymp.). Pour la route de Perse, de Sardes au patais
du Memnonium, it n'admet que i5o stades (~7 kitom. 7~0 m.).
En Egypte, il compte (V, 53) d'Hétiopotis Thèbes neuf
jours de chemin de navigation en remontant, <-t ~40 stades

Xénophon, dans la f~
seulement (oo kilom. uoo m.).
(VIII, 6, p. 345, éd. Gail), dit
que Cyrus avait dispose ses relais de manière à calculer ce
qu'un cheval pouvait parcourir en un jour sans s'excéder, et
que les relais étaient placés en conséquence mais il n'en pré-
cise pas la distance.
Nicolas de Damas, cité par Reinhart et Orelli, ne fournit au-
cune lumière. Suétone, dans la Vie d'Auguste, S 49, se borne
à dire qu'il plaça les relais à de modiques intervalles, et y mit
non-seulement des chevaux, mais des voitures. Il en est de
même des autres écrivains, Valère-Maxime, Pline, Plutarque
(in C~.), Capitolinus. D'après Spartien, dans la Vie de Sévère,
ce prince plaça dans les mains de l'État le service fait par les
particuliers, peut-être comme nos ma!tres de poste. Procope
est ici plus précis, quoiqu'il néglige de donner l'intervalle
moyen de chacune des huit stations assignées pour chaque
jour de marche l'usage des courses en char et à cheval s'é-
tait maintenu, d'après Grégoire de Nazianze, de ~7&< sud,
vers 4"~9 et suiv. V. aussi Synésius, Lett. i3a.
Procope (G. des~w/ t, p. 3 ta) évalue la journée de che-
min à ~to stades, c'est-à-dire 38 kilomètres 800 m. ou 3<~ kil.
en nombre rond; c'est 4 kilom. 75 ou environ 5 kilom. par
station. Le service de poste était donc plus accéléré que
le notre à peu près du double. H dit au même endroit que la
journée de chemin est égale à la distance d'Athènes à Mégare.
Cette distance est de t8o stades ou 35 kilomètres au moins;
ce qui réduirait la station de poste à 4 kilomètres. Procope, de
plus (G. des Pr~M, to), évalue cinq jours de navigation
de jour et de nuit (nycthimères) le trajet du port Adulis en
É thiopie
au port Bulica (Loheja) en Arabie (Yemen), à travers
le golfe Arabique. Cette distance, catcuté~ sur les cartes mari-
nes extraites par M. Ch. Mui!er (Petits G<~gv<< n" Vni\
nous donne 370 stades ou 6g kitom. ~oo m. par jour.
Agathias (H, ~t, p. tto) compte, p<mr t'Otient. 5p.tr.i-
sanges ou t5o stades par journée de chemin c'est le chiffre
donné par Hérodote, qu'il n'a fait peut-être que copier, puis-
qu'il y rappelle Hérodote, et Xénopiton évaluant la parasange
a 3o stades. ït rappelle toutefois que, chez les Lazes ou Col-
ches, la parasange n'était que de ai stades. Ainsi l'évaluait
aussi Moïse de Chorène. Si l'on calcule la marche des dix
mille Grecs, depuis le Tigre jusqu'à Trébisonde, avec cette
petite mesure usitée en Arménie, on n'est point obligé de
tracer aux Grecs un détour considérable à l'Orient; il suffit de
remarquer qu'ils traversèrent un pays plein de montagnes.
ao3. XXX, a..RoM~c de Clialcédoine à jD~A/~a. Ce der-
nier lieu nous échappe; il était le prolongement du chemin
d'Hé!énopo!is, que l'itinéraire d'Hiéroc!és place entre Nico-
médie et Nicée de la Bithynie, et que Lapie croit être Yelova
(Mitter, 7~ p. 446). D'après Procope, c'est un port de mer,
probablement dans la Propontide au golfe Astacenus, peut-
être Lybissa. Strabon ni Et. de Byzance ne mentionnent Da-
kibitza. Les Petits Gco~r., dans le 1er vol. de M. Ch. Müller,
ne nomment pas même Hélénopolis. D'Anville ne les porte pas;
non plus que M. Kiepert, dans ses belles cartes de l'Asie Mi-
neure. `

Atemanni dit que de Byzance une route conduisait à Ru6-


nianum, Chalcédoine, Dakibitza, Nicée, Héténopotis et Sasime,
résidence de Grégoire de Nazianze; mais les vers de Grégoire
(loc. r~.) ne parlent que de ce dernier lieu (Satcrt~M~), où il y
avait une église et où le chemin se divisait en trois. Dacibize ne
pouvait être avant Nicée et Héiénopotis. Sasime elle-même,
ville de Cappadocc, nommée dans les Itinér., est sur la carte
de Lapie, et sur celle de d'Anville, près de l'entrée de la Cap-
padoce en Cilicie. Dans la carte 5 de Kiepert, elle figure
a l'est des ruines de Nazianze, sous le 38' deg. lat., vers An-
dabiiis (Eski-Andawal), au nord de Tyane.
204. XXX, 3. Lazique prise par /'<ïcw<. Tétait, comme
t'a expliqué Procope, le chemin direct de la Perse à Byzance
par mer et c'est pour cela qu'on s'y battit si longtemps et
avec tant d'acharnement. Dans le livre IV de la G. des
ou plutôt dans tW/~M/v ~c7c<?~ Procope raconte t'expédition
<
de Chosroes (IV, 7); la défaite et la mort de Choriane, généra!
des Perses; l'accusation portée contre Dagisthée /générât des
Romains son remplacement par Bessas; le siège du port de
Petra (qui nous semble Batoun) par les Romaius, et sa prise
(ibid., i i); la destruction imprudente de ses murailles (ibid.,
ta); l'expédition de Mermeroës, générât des Perses, contre
cette place; l'avarice de Bessas; la dispersion des Romains
(ibid., t3); l'achat honteux d'une trêve de cinq ans par Justi-
nien, l'an a5 de son régne (A. 55ï, t5);etcnnn la défec-
tion des Lazes et de leur roi Gubaze (f~r~ ~7).
a~5. XXX, 5. La spoliation de l'avocat Évangétiusct
l'interdit frappé sur les avocats en général sont, selon Eichel,
copié par t'académicien Levesque de la Ravallière (17~7),
la cause des ~/tcc</o~ qu'ils appellent libellc. Porphyréon,
ou selon d'autres mss. Porphyrion, avait assez d'importance
pour être le siège d'un évéché dont furent titulaires t" Théo-
dore, t'un des souscripteurs de la lettre d'Épiphane, évoque
de Tyr, et a" Christophore, l'un des souscripteurs du synode

phitotog., p. 467). M. Ch. Müller, dans son f


tenu à Constantinople sous Mena, en mai 536 ou 5~3. (V. N.
vot. des Petits
Géogr. gvcc~, p.cxxxvttï, et dans sa'planche V, semble ap-
prouver la position que nous avons donnée àLéontopotis et aux
autres villes de Phénicie sur cette côte, dans notre examen
critique du voyage de M. Sautcy aux terres bibliques (.CM/ de
la Société gï~r., t853, p. ao~ et suiv.). Porphyrion était entre
Léontopolis et Sidon, ce qu'a contesté M. S. dans la ~c<'Mp de
/'0r/c/
9o6. XXX,6.–V.ch.t5,5.Corippus(tivrer",v. ~7, des
Louangesde Justin t!) constate cet abaissement ~~<y/<c.rf,
/~</wM ~'f/t/jr ~<c~' </<r~~o~M/ (V. aussi Ménaude'
Prot., ~M~Mutter, ~Y~w. p. ao3, n" 4.) Le pape Agapct
tui-mémc se mettait, cn paroles, «MA/xf~A ~c/M~wMW. Lc<
moines s'exprimaient de menu', quoiqnr Justiuicn ne t < \)~CMt
pas, ce que l'évêque de Maronée, Innocent, indique en men-
tionnant une réception de prélats conduite par le patriarche
Eutychius. Atemanni doute de la servilité d'Agapet, d'après
la lettre de ce pontife à Pet' os, patriarche de Jérusalem, où il
appelle Justinien notre Mais saint Sabas, dans sa visite à
l'empereur Anastase, dit Je
suis venu pour me prosterner,
Ttpocxu~oen,aux pieds de votre sainteté.
997. XXX, 9. Les richesses des Romains. Justinien laissa
de grandes dettes, comme s'en plaint, dans le poëme sur Jus-
tin Il, Cor!ppus (11, v. a6o)
Plurima suut vivo nimium neglecta parenti,
Unde tot exhaustus contraxitdébita <!scus.
ïn numero mox advenere catervœ

humeris.
Fortia centenisonerataque brachia libris
Deposuere

geattorM.
Tune posita ratione palam, popn!oquevidente,
Debita persolvit
998. XXX, 9. Justinien sortira de la v/c. Procope écri-
vait ceci an 39 ou 33 du règne (558 ou 559). On croit que
Justinien est mort fou, parce qu'il était alors hérétique ou in-
fatué de controverses théotogiques, qui, selon Évagrius (IV,
3Q et ~o, et V, 5), lui ont mérité l'enfer. Alemanni dit avoir
lu le même jugement Hans Suidas, ancien et bon auteur. Ce
n'est pas du moins dans le lexicographe, v° *iouorw~o<, ni
même dans Ménander le protecteur, qui parle plutôt de l'af-
faiblissement de son corps que de son esprit. Lcbeau (XLIX,
7 3) se fonde sur la lettre signée du pape Agathon et de cent
vingt-cinq évoques, en 680; sur le témoignage de Jean Cha!cé-
donius, patriarchede Constantinople, ttit-n34, et de Nico-
las Choniate, à peu près de cet âge, pour dire que les Byzantins
aMrmèrent te repentir, la conversion, et même la sainteté finale
de Justinien; il croit plutôt en Nicéphorc Calliste (XVII, 33),
qui n'exprime à cet égard qu'une espérance en la miséricorde
de Dieu envers un prince d'ailleurs si pieux. Du reste, Jus-
tin !ï est mort fou (< n" 37), coninn Justin 1~ imbécile.
QUELQUES REMARQUES
SUR LE TEXTE,

PAR M.N.PICCOLOS

Pag. lig. 11, fortasM $toomet [aS~] Lig. 18, !i&e<


[tO~~OY~.
Pag. 8, lig. tu, au lieu de <'P~<t il vaut mieux lire avec
Suidas ïo ï~<. Antonina avait été }AW~o< x~ TropvW) e'p~<*
DcM~waM (ïo ~<) elle voulait être ~ot~<u?pta.–Lig. m, je
lirais ou o~ ït, et tig. 14, ~et{A6ctve, d'après Suidas. Dans ce cas,
il faudrait mettre (lig. 15) xeTttX~tt.
Pag. 14, lig. fort. TM (AOt~ au lieu de a~' aury.
Pag. t6, lig. t<), Mt~St de P me paraît préferabte à ~9e3e.
Pag. 18, ~-3, f. ~M~o<Tto< ~TpeBAOtTO T~~ SK<~t~,
au lieu de ~<pe~EN AtTOt.
Pag. M, 1. a, lisez ~ap& To~< <~MTtou no3ot<. De même l'au-
teur dit plus loin (p. 5o, t~) ?cap& T0~< Yuvenxo< iro3at<. L.
lisez pro ~<.
<ï<
Pag. 24, 1. dem., il faut lire, avec Reiske, TM re 'io*. jtRt

Pag. ~8, L ~7, mettez ~tru~xE ~ouro, oturtxet ~~oo~ev, ou


bien au~x' S~MCKtpn.
Pag. 30, 1. ~3, lis. ouS~v wpoo~xov.–L. dernière, mettez
t~pero ïou. (to, faute typographique).
Pag. 3~, t. to, f. oMev 8 ït xxi ~oyou <~o~J OMu ~MjAï,< T~t
t~< WpW~tttV.
Pag 34, 1. 4, f. ~MTW< [ïM TtCtOtt] xe!ïo~o<. L'auteur a dit
plus haut (p. a6, lig. ig) TM t~< yuvatxo; ~w0« i~o{Atvo<,i. e.
t~ xetT~ ~)< ~u~eux&< ~py~ xaït~~tvot.
Pag. 40, lig. ï5, lis. ~~x<t~.
Pag. 4~ 1. 4~ lis. tr<pt6zX~~o<.
Pag. 44 1. ~3~ f. ~~M<TTO< '~XP~ Tt9tp0~~0< XMtpoT ~t~tV.
L. a5, f. ot!Tt ~y
Tcp ~Tu~fjMN MetOtï~.
Pag. 5o, t. n-tn, lis. ~t TOI wo~
Pag. Sa, Ug. 8, lis. to~ïou ToT ~vSpot.
Pag. 54, Hg. a, après ~<pn)6p~0at, il faut ajouter y~p, avec
Reiske. L. ta, !i< ~r<t8&w 8~ Ta~tdat.
Pag. 56, t. t5, lis. ~Tt ~w0a< ït ~upM~at ~v. Le savaut Ale-
manni s'est bien doute de la corruption du texte dans cet en-
droit mais il n'a pas vu que tout le mal se bornait au mot
<vO<Se, qui avait pris la place de ~Oet Tt. Aussi s'est-il complète-
ment trompé sur le sens de ce passage; ~n (*~ n'a d'autre valeur
ici que celle de ~~v, hormis.
Pag. 58, lig. 4t M. Dindorfa bien corrigé ~x~wTo.
Pag. 60, ïS-tg o~o< ~~tTO (AtYOt xa~ tôv ~tt. Aux conjec-
tures déjà proposées sur ce passage, qu'il me soit permis d'a-
jouter tes miennes: .MCFA MH TI ANHxCCïo~AOO),
ou bien Te <~)noT;ov xat t< eturov APctM<e.
Pag. 6a, 6, la correction !OvTo< de G. Dindorf est indu-
!)ita!)!e.
Pag. 64, t. 7, lis. ~v TOtauT~ om~.
t. ao.tis. ~<t~ Sh..
P:<g. 68,
Pag. ~a, t. 7, ~oxn ~Et~ tis. Ot. –L. t~, tm.
t~eto~j AE. L. ~4-5, la conjecture ~:Ttt(tOatt de Reiske c'.t
infiniment probable.
Pag- 74, t. 5, lis. a~at-~M~ T!X T~ ActT~Mv. L. 7, il
faut tire, avec Rciske, ~e~pt~ov T~
(l'imprimé porte ~e~tt-
pt~ AE TM. sans doute c'est par crreur, au licu de o~), qui, du
reste est toutafaitinutite).–L. t6, K~~ au~.0~6.
~~v. lis. Kaft TOtatUT~ t~s~TOt.
Pag. 80, t. 8, lis. ~<p' ~u-co~.
Pag. 8<, t7, au lieu de TE ÔA~t o~op~, f. TK tlAH-
Oo~CW)~'
Pag. t. 7, la correction de Reiske, ~tptoOwt (pour~upM~t),
84,
est incontestable. –L. ta, !is. ~t9uu.Mt To5 ~uve~epravow-
TA< MH~a~oT ScC~an r~w S~v. Sur ce passage, les conjectures
proposées par Reiske ne sont pas dignes de lui.
Pag. oo, t. ï4, lis. T?i< S~ <twe~M< co{A6et~< dilate.
Pag. oa, t. t4, lis. 6wo)M!c$<t.
Pag. 94, ï-a, il faut lire, avec Reiske et Dindorf, ~tt <n-
~OVttXMW.
Pag. 96, l. t9. Le «ct~tl~t de A est un contre-sens; il faut
donc lire, avec A!emanni et P, a~oXe~an, puisque l'auteur em-
ploie cette forme, au lieu de ~o~urt~.
Pag. 98, L t7. Sans doute Procope n'a pas mis TMw ~pM-
t~aTM~ Tr; ~t~<t il est ctair qu'il faut lire Tr; ~Sw /p«)~TM~ (t.
Pag. to6, t. 9, il faut absolument lire, avec Reiske, ~wo~
OÛX ~X ItCtVMt. ––L.
~M~Mc ~CM. Le
t'
t{AawTt
lis. p3Htt~O(M~ (A~ Tt, /~<1PMC~
de Reiske est d'un luxe étonnant
L. t8, au lieu de~apnvn~ttv Tt, lis. ~pK~Tt~e~at.–L. ï~,
tis. anoSucet~~ 8~ c'est l'apodose de penr~o{A<w, pLïw.
Pag. to8, t. i~, lis. !~t9t!~ou?< (de Ïo~ov). Dans les ~fc<
~y. de Bekker (p. t384), au lieu de ~va6a~tv -co
lire avcma~nv. Dans un fragment d'Eschyle, cité par Aristote,
ïc/
it faut

à la fin du IX livre de !o</)c des c~MMjr, les wf/Hr~


manuscrits portent la teçon ~~Hr~c Stmëe~X~t ~Ttpow, au lieu
de 3t9titat)~<t. Au reste, quiconque a vu les fc/t/AM (atmces)
de Turquie n'a pas besoin qu'on lui explique le sens du mot
!e~te~etw.–L. tt, lis. xopo~ ye {jLT,v ou8~ &< TCtUTT,; '~< {jucï,-
T~at~ L. M, fia. St& {Atoou. L. ~4, &
r~ Ttpo; Tro~M~
f. ~wt~u TM xpo< iroSM~, à moins que ces mots ne soient une ré-
pétition altérée de ce membre de phrase de la ligne précédente,
<~ ~WOt, TMW ~U~OTM~.
Pag. tt4, t. 13-4, lis. ~6tpY«y~ou c~ roC xaxoupY~~aTO~, ET-
HOTee Txpayv, ~< pac~ta ~0:. La leçon du ms. du Vatican, xat-
xo~TOX, est une dépravatiou de xotXo~pY~MATOX. L. ~4.
lis. ~tHK~acen c<ufou< [To!<] ~pay~eot. Atemanni avoue ftan-
chement qu'il n'a pu tirer aucun sens de ~w~o~oOon (cod. <7HK-
?ro~o0at). Reiske, supposant une lacune, a fait une longue
phrase pour la remplir. Le moindre défaut de sa restitution est
d'être inutile. Le commencement n'est pas grec, le voici: {At-
ret~b y~p ~ït ~tto~~oOcu auront, d~o~~tv & patCt~t~, etc.
Pag. m, t. 6, mettez o~< &v ct~tO)(p<M<
Pag. ta4, 1. 3-4. Si la correction de Reiske, r$ TCtda oSr«)<;
SeSo~Oet xexTirj~<p ouvt~Mp~octv, était admissible, il faudrait ajou-
ter l'art. T~ avant xtXT~~vM. Fort. TM Tatûrct &STM< ~eM~an ïmo-
xex~tp-evot (ou ÈK~ttr~Y~e~Ot), cuwe~MpTjTetv. L. 5-8. La cor-
rection de Reiske, ~MtOH){M~<, ~pure~cucuoif). {~n.
o~ïe ~TTM< TCt~Tat, est aussi belle qu'elle est incontestable.
L. ao, mettez a~apx~oat.
Pag. ta6, 1. t8, Reiske a bien vu qu'it faut ici un verbe. Il
a proposé aurol< ~ouvovro i~w ~c~TMtw. Peut-être y avait-il
~otwTÏAN H2AN.
Pag. ïa8,1. 3, lis. T& Tt~Io-ca [~Mv] ~piq~zïMv.
Pag. t3o, 1. t6, .p~MATA. KATÀ ~uptou< ~M<
Il est probable que xotï~, qui ne convient nullement ici, est
une StTTOYpct~a. Cependant, on pourrait lire Ke~ot ~up<ou<
~oou< ~OY<
Pag. i44) 1. 7-8, T& t!~ ~ctYMyÈN Aïtre~tto tort.
.ctYMY~w~SYj~pTuwtTo.–L. 1 -3, il faut lire, avec Reiske,

Pag. t48, t.
tez T<X{AW)pMOMt.
t'
~x<pop~cayca< ~6e6~T}{A:vou<.
mettez ~Kp. Stt/ttptcet~. L. t4, 'met-

Pag. t5a, 8, lis. /p<~M. ou [St&] ~pwou. 11 est possible que


la dernière syllabe du mot précédent, yvMptcMA, ait absorbe
la préposition MA.–L.
TMV TCO§MV
I
(OU TOlv TtO~Ot~).
f,
il faut lire, avec Reiske, OerKpt;)

Pag. i6o, 1. 17, lis. TOtOUTOU<S~ [~KO]TO{<< ~CHVOU<


Pag. t6a, t. ta, lis. ~Tt[T~<] euTov.
Pag. t64, 1. <), lis. iro~ou< Ttvat< xx~
Ce Ttvat<, oubhé p.n
le copiste, aura cté placé en interligne entre t~tT~St~Mv et
de la ligne précédente. Un autre l'aura fait entrer dans te texte
en le changeant en Ttve<.
Pag. 166, t. t", lis. *iou<r<tvMVM, et 3, M, avec Reiske.
L. 141 w~o~ 3 TW xatp~w.
Pag. t68, t. to-tt. Les mss. donnent To~ Me~e ~tx~(*
vo~ oux ~e~ ~M ~txotXo!ev. Reiske a corrigé Tob< ~tx?;
vou<; mais peut-être y avait-it ..o&x~Tt ~van ~rM ~txor).0t:v,
ce qui s'accorde avec le datif rôle ~~tx~~otc.

Reiske avait corrigé.


Page tyoj. 3, ~xo~ ~oy~' 'L.
t5, lis. ~cx~owTo. comme

Pag. t?~, t. La correction de Reiske, ~yopS~ ne~at T~ ex


~a~atT~ou. est innnimcnt probable.
Pag. t8~, t3-4, tis. T5w {A~j xer~x~Mw &cït X~4(MÛan 3t-
XCtOT~p~MV~T,, XCt~ 3tXO[CTO[T.L. t6-t7, lis. TK aw
auTMV ~S~o~ tMV d~Mw ep~<ntttw T~ T~~ YU(*vMCtw~?Kt~Op<<~{o[
T~<paot~Soc ïopou~(Mt ~at~o< Y~otïo. La construction est
ap~cxetw TO ~ouX~{ACt T~< ~ate~t3o< T?) T~v yu~M~tw antetwOp«Mrtat.
Pag. t88, t. f. ~M< o5. L. t3, f. o&~ ~pSy~at ~ovro Jwatt
~oM'] ~ow [tïtKïv], ~w
6~oto< 3' &
yt. L. t5. La correction d'Atemanni,
Tpo~o<, est incontestable.
Pag. ïoo, t. ïx, tis., avec Atemanni, ~T<~c~L. t8,
mettez o~tw.
Pag. *9~, a, lis. (ia~tOTac itevrMw ~&p[otrot]w. L. 5.
C'~st en vain que Reiske a voulu changer tcp~tMw en ~r<uSMv
cette locution est familière à fauteur; par exempte, dans le y~~f
des 2~/ïcM (p. t~ édit. de Bonn), it dit TcpeicMv 'louemwKWM
u~toupyttw ~~c de ~n~<r. L. 8-9, fis. St~ xz~ ~pTj~zTM~
jjt~YO~M~, <5w [~3tpo<] &Tn)p~e, xupte< o~x 3~ Te~t~rac Y~ove.
L'absence du ~a)c~u<n;tx~ dans &in)p~< eux ~ixT) des mss. et
des éditions est en faveur de notre conjecture. La correction
proposée par Reiske e~t loin d'être étegante. En revanche,
<eHe qu'il a faite plus bas (t. t~), /p~etïat nX~}~ ~M~, me
semble parfaite.
Pag t<)6, t. tt fÈv ~HOTAÏH ÈHOtE!To oux~ot~nv
Auo yoTv. Le mot t~ouoat (que l'on a change en ef~e) est venu
sans doute de la ligne précédente.
Pag. to8, Les rnss. portent AwOpcdOT~ït.. Il faut doue
lire~otOpattOTCtTOt. L'auteur a employé le comparatif AaOponoTtpov
un peu plus haut (p. igi, 1. 21), et plus toin(p.a38~t.2o)i!
dira &< ACtOpattOTetrat. L. i a. La correction d'Atemanni, a~
T~c<~T6{ TT6ptEA~<xvTat<,est tout à fait certaine.
Pag. 20~, 7-8, lis. ou Tto~u a~eAeAemTO Tou av6pMtcoetO:t
T~xo<; Y6Yov:v<xt. L. ï6, !is. *iM~<; 3~
Pag. 206, 1. ï~, lis. SE~CK 0' ~XE~Tt
Pag. 208, t. 9, lis. T0~<; Y<X{JLOtÇ ~OtVTOt [ï~ ~~T~SetK ~OUTtCt
Ttvï StMXeÏTO, TOT Te YCtjJt.6~ fTOT:] tTpMT&V.
Pag.aïo,i. tt,)is. ~ïe ~oTc~uv~evo~xctt~YXMOtvret.au
lieu de 6pxMOevTOt.
Pag. ai~, 1. 22, lis. <x7r:tp~o (pro ~otetro).
Pag. &i~, t. 8, lis. yotp [o~Tt;, ou bien T})v t5?ctv &v ~p~ov
~o(pt6~T6t:v.L, t~-5,!)s.TMv~r~et~pTtCt!po;.tt~Mv~au lieu
du monstrueux cpYuptou~Mv.
Pag. :n8, t. 4-5. La leçon de A, qui donne Tou< xa~ou~evou!
Aoy~sTat TratpotT6'rrt~E{j<9t<, me fait croire qu'il y avait ~0-
6€TA?, EITI PAPACHMON, ~re~
eonjectuté )<OYoQETa<; ~S~~ov (TtrapaxTa~ e~nce'~ot<
Reiskc avait

Pag. Mo, t. g lis. e~6<xAovTe< L. a3-4 il faut lire, avec


Reiske, ~?. ~.tOtt~o\'KX< ya? rot.
Pag. axa, i. i3. La correction de Reiske, onjT&~ p9((HAeuovTO<,

est excellente.
Pag. ~/), ). i'lis. ou~Tepot (pro ou~e QdtTspOt). L. 20, il
faut lire, avec Reiske, aAAoxoTOt (poureAAot). C'est une de ses
belles corrections. Celle qu'il a faite un peu plus loin (p. 226,
5), en changeant ~py* en epVj~e, est vraiment admirable.
Pag. 23o )ig. 3- les corrections de Mattret (M~Ovi et j3x<n-
ACt ec) et celle de Reiske (arjToL<) ne laissent rien a désirer.
On a eu raison d'exputser le parasite r: après Q[TM?<;).
Pag. 236 ,<), les mss. A portent (<u/ ~ov TroÀAott E?p/jTo![. i) y
y avait probabiement ou/ ~ov $y)Ao (3/jAOt~) E?p~TOtt.
Pag. ~4o,t. '9~ Reiske a conjecturé ~ovMv, Sv eTTtY~cTo. !t
serait plus simple de lire ~xyo~M~, %r' ~ev6~o~ ou bien Sr' ~ire-
~vtïo. La correction de Reiske (t. ~a), o&S~ axoï,v, est in-
contestable.
Pag. ~4~) t. 3, au lieu de x9n:eSetn, Reiske a propose de lire
xotï~SetTo, qui est plausible mais Procope emploie souvent, et
de préférence, le verbe xctTCtSuopLCtt, se rac~c~ (</c Ao~fc). Je
crois donc qu'H y avait ici xcrrcousTO. L. 5, la teçon trunqucc
de P, ïou T~, me tait croire qu'it y avait ~~ro~ 8 v, ~oAtTStw Tov
Y~\MTX. Si l'on veut lire Touiou, il faudra supprimer t'artic!c
ïov devant ye~MTOt.
Pag.t~)!' mettez ~:pt6~t~T<t, d'âpres la correction
de Reiske. –L. dern., Hs. ~01 Tt T~< e~xpLëwvov.
Pag. a5o, L 8-Q. D'après A P, qui portent ~ït ctacunar~ap~o~-
T9tt, il faut tire ï~x~ auro~, ~'ce S'?i ~.t<ïO<xpvo~Tat<, dhco~Ep~tv atu~M
T< <pMût9t TT(xvT9t (au lieu de 7M?~ ~.).
Pag. a5t, !0, au lieu de x~ T?) T~< ~apouar~t; E~ouc~at, il
faut lire xw~ ~T6t Tt~Mpou~t e~oucux~.
Pag. ~54, t. 5, lis. <x6poot Te e~xetpLevot ou e~xe~evot. Reiske
avait conjecturé ~mOtunvot.–L. t5, lis. ~opo~TO (pour e~ot-
O~TO).
Pag. ~58, t. t3-4, il faut lire ~Ojjm r?) ~tpe~t T~en, à moins
que l'auteur n'ait voulu, avec sa xatxo~tat ordinaire, faire la
construction xxT& To ~oou~o~, en prenant o~ou-e TtQetc cotume
équivalent de ~ou-tt!
Pag. 266, L 7, lis. oSTM S 7] ou bien o~TMys.
Pag. ~68, L t4 o"te/~t jAsv o5v e~E~ (€tP6)N). Le sens
exige absc!ument qu'on lise CtrH)==<ytY~.
Pag. ~80, L dern., il faut lire TM~ ~s] cTpa'ciM'r~.
Pag. a8t, t. 8~ il faut lire, avec Atemanni, TMv a-ro ?~
~t'~AKÔO~
Pag. t86, t. tt, lis. STtet o' T0t< xatTatAoyott.
Pag. a<)~, t. 1-
ïo~ ~t
lis. X9tt TMV OAAMV TCOAAOU< eujA~H'r6/6t~ tU-
~uv:6o[~t (fauteur a dit
T0t< <~eAe(9t<; ex
aiHeurs ~9e~S: ~). TTA6~TOv T?i< ~Oev
Une faute d'orthographe (To~
Mcv pour ï5}<) a induit Reiske à corriger ainsi ~x ToC ~t Tr~tl-
CTO~ TO~ e~St6CT~pOt<[Tt~OUTeIv] ~UV66cHVt.
Pag. 3oo, t. 14 la correction de Reiske, ~eS~oro, est in-
contestable de même, p. 3ia, 1. î<), auroC (pro ctùïou<).
Pag. 3i8, m, il faut lire, avec Petau, StOtSatc~~ot.
Pag. 3x6, 21, j'aimerais mieux T~ TOtoCTOv.
Pag. 3a8, 1. t3,!is. ~(vA ~d~t~ (ou bien TTCtOeIv avec Ale-
'manni). L. 21-a, H faut lire, avec !e même critique, ~w n<)!-
~9!KTT~~ Ta XCtï ~Otvfx?).
Pag. 338, 1. il vaut mieux lire ouS~v y~p. L. t~, lis.,
avec Aiemanni et P, ~e~ovTKc.
Pag. 346, 1. aa, j'aimerais mieux lx rouTMv $~, ou T. ye.
Pag. 348, 1. aa, lis. M~MC T6 xot~ [et] (AscoY~o~ T& ~Mp~
Ta<?T9t ~TUY~KVeW.
Pag. 35o, t. x3, lis. Tuy~OMtv [~] e!xo<.
Pag. 35~, i. 7, lis. ot A' ô wpo~w6ov. –L. to, lis. Tat<;
TCpOT6pOt~ TM~ XKTCtCXO~MW OUVTK~et!. L. 11, lis. & Xaï KUTO
[ro] TMv xKTCtcxo~Mv c~ojjLCt ~~Tpt~ev. Il est évident que & 8i se
rapporte à Justinien, et que y~p a été substitué à xc~. Ainsi,
il serait inutile d'essayer, sous prétexte de se rapprocher da-
vantage du ms., une restitution telle que celle-ci, par exem-
ple, & 3' Mpat 'ioudT~K~oc,ou bien & ôi tup~wo!.
Pag. 356, l. 4, lis., avec G. Dindorf, Y6. 11 faut aussi lire
TtpoTtsoQc~ (pour Trpo~cOon), i. e. ~TtoSe~ecrOott. L. ïo, lis. ~/ot,
au lieu de e~st. Reiske proposait ~uveëv} ~6tv.
Pag. 358, lig. tx, tis.Y~o{Aevot.
NOTES DE L'AUTEUR.

Page 54* et suiv. Les hellénistes apprécieront ce que le sen-


timent très-vif de sa langue maternelle et l'expérience acquise
par ses savants travaux critiques ont dicté de corrections à
M. Piccolos. Nous nous bornerons à signaler les plus im-
portantes, celles qui pourraient modifier notre traduction, en
faisant remarquer d'ailleurs que, dans ses notes, pages 06,
iot, to8, ~3, ~58, M. P. reconnaît à Procope un style par-
ticulier.
La correction de la page 56 avait été pressentie dans la
traduction, qm n'admettait pas que Bélisaire n'eut jamais dé-
barqué,faute de forteresse pour l'appuyer. On sait en effet
qu'il débarqua plusieurs fois dans cette seconde expédition,
et que notamment it reprit Rome, qu'il garda quelque temps.
Page 60. Au lieu de la terreur était grande, it faudrait, si
l'une ou l'autre des corrections était adoptée, traduire La
crainte était qu'il n'éprouvât un traitement atroce; ou bien
qu'ette n'exécutât contre lui quelque chose d'atroce.
P. 84. Avec la correction, il faut traduire « en vue d'assu-
rer l'impunité aux coupables, M ce qui est plus logique; au lieu
de « en vue de se venger, etc.
P. 96. Passage difficile, sur lequel voyez note, p. 3-Q.
P. io6, Hg. o, l'addition de oux ne s'appuie d'aucun ms.
ni d'aucune autorité antérieure à Reiskc. Dindorf, qui la con-
naissait, ne l'adopte pas. La négation oux paraît difficile à con-
cilier avec le sens, d'ailleurs assez clair.
P. ïo6, tig. 17. Ainsi M. Piccolos rejette ta correction de
Rciske.
P. io8. Ajoutez aux remarques de M. P. la note de la p. 38~,
sur le sens de ~n~oucet, qui n'est pas d'ailleurs dans les ms-
P. t ï~,t. a~' La correction e~tTro~e~Mt, si on t'adopte, chan-
gerait absolument le sens au lieu de qu'ils périssent, il fau-
drait ~M'/Vf reparussent, ce qui est peu intelligible, et ne serait
qu'une froide ironie.
P. 122. La séparation xv de o~o~p. est conforme aux mss.;
mais le sens ne change pas. V. n., p. 385.
P. ït4! L 3-4. Avec la correction fortasse de M. P. et qui
consiste surtout dans l'addition utto, ou ~wt~, le sens est
moditié, mais non substantiellement changé.
7~ 1. 7-8. Cette correction n'excède pas la latitude auto-
risée par tes mss mais nous avons suivi ceux-ci (V. n., p. 385)
par le motif que le sens générât reste le même et que le datif
ne paraît guère convenir. Dans la traduction, nous avons omis
d'exprimer toute la pensée de Procopc <!t<; ~KTMt pL~n ou
uLsAA!t, qui repousse t'idce qu'on se fait de la toute-puissance
de la fortune. Du reste, nous ue voyons pas que Reiskc ait
poussé sa correction jusqu'à To~ra, au lieu de o!v Tac.
P. t ~6. La correction nous porterait a préciser la traduction
plus que le tatin, et à dire Il D'abord ils éveillèrent tes dis-
« putes parmi
les chrétiens, et, paraissant à ceux qui les ob-
servaient être en désaccord sur les points controversés, il les
< jetèrent ainsi tous dans des partis opposés, etc.
P. ï~4' 'MpT~!To, préparait, est sans doute plus naturel que
l'ancien texte; mais ce!ui-ci n'est pas inadmissible; et la cor-
rection manque de l'appui d'aucun ms.
/&/< L i'.t-t3 Nous admettons cette correction, qui n'a
rien de trop hardi et convint mieux.
P. 16o. Avec la correction, il faudrait dans la traduction
ccs~M.r étoges.
P. 164 t. 8. D'après l'addition à la tig. <), et te motif qu'on
t'n donne, il faudrait retranchent~.
P t66. t. t~. Avec ta correction, il faut traduite si cepen
daut il avait voutu au rontraire.
P. t68. Nous proférerions, avec M. P., le tetour au datif
donne par tes mss. avec oJxtTt <~x'.
P. 182, t3. L'addition de M. de MTte et de ~{~ ajoute
eucore aux conjectures des éditeurs précédente, cmbarrass<-s

/?~
de la difncu!té du passage, et signiuerait que bruit
se pour une ~/«/ <vrra&/<f/~<* <'<?/?~
w/A; mais ne faudrait-H pas appui df quelque tn<? et te ;A~
//?f?/<-

xatTïjXOMv n'est-il pas trop faible pour designer des accusés?


7~r/ ) )6-t7. L~ changement de Y~M~tv en Y~u~MC~ em-
purte aussi un sens bien différent, quoique te résu)tat soit le
uh'tne pour )<' patient que l'impératrice voulait <nM/c~
P. t88, t. t~. Lad<tition de deux mots, ouo'et :!7T6r~,est pro-
voquée par celle(non admise) de Reiske;si aùrot doit s'entendre,
comme le suppose la traduction latine, non des serviteurs,
mais de Justinieu et de Theodora, notre traduction doit être
r~tabHc ainsi mais tes souverains n'avaient aucun souci des
matheurs des autres humains, pourvu qu'it leur fut donne a
eux seuls de vivre dans les detices.
P. too, t. t8, e73ev de D.,<m ~3:~ des mss.. ou ~3e~ propose,
paraissent trois formes du verbe eïoat, ayant le même sens.
P. tôt, t. a. Le mot e~OpoTroto~ convieut parfaitement ;f
ht'ns; mais nous ne le voyons appuyé d'auc'u' ms. L. 80.
La correction o~otpot, provoquée par celle de R-, non autori-
sée par les mss., semble contraire a l'histoire; car te person-
nage fut jusque vers la fin du re~ue en grande faveur, et négo-
ciateur de la paix de cinquante ans avec Chosroes; loin donc
d être <Mf//e de bonne heure i! resta mattre de cette for-
tune pendant longtemps.
t.
P. t(~6, On retranche uu mot, J~e, et on le remptact
par ~otei'To le sens reste le même.
P. 198, t. o, MTot et Tf:p't~<Tn;. Ces corrections, indiquées
p 3o gavaient été adoptées dans la traduction. quoi<tu<'omis~
daus le texte
P.at3,t.7 de la traduction, au lieu de a/y~~ il faut lire
</<r. L. ta, au lieu de quatre ans ~/)/w.~ c//c~w~; lisez
~M~~OM~ elle était parvenue. Ces corrections résultent de la
comparaison de ce texte av<'c un autre, discuté note tom-
maire t?7.
P. at4, t. t4-t5. La comction de apyuptoum~Mv effaceraitt
de la traduction le mot ~/<~t, qui d'aittfursdoit être sous-
entendu, et le ferait remptactr par wc<?ww<f. V. néanmoins
la note p. 3o5.
P. aï8, t. 4 Les mss. n'indiquent ici aucune lacune. C'est
sans doute pour répondte à l'addition de Reiske qu'on ajoute
deux mots, pour lesquels on ne croit pas le pluriel necesxaire.
P. 225, 1. M de la traduction, effacez le S o, et reportez-te
lig. a4.
P. a~6. Les corrections de Reiske déctaréea admirables! Cet-
tes qu'on signale ici sont bonnes en effet, parce qu'elles sont
simples et M'exigent pas le remaniementdu texte; mais M. Pic-
cotos et Dindorf en ont repoussé beaucoup, parce que cet ha-
bile helléniste changeait sans nécessité les textes, et y ajoutait
souvent sans l'appui d'aucun ma.
P. a3o, t. 3. Les mss. signalent ici une lacune de deux ou trois
mots, qu'il a fattu remplir; tes corrections du P. Maltret et de
Reiske ont leur mérite quoiqu'elles ne comblent pas cette la-
cune, elles améliorent le sens. V. cependant la note p. 3o6.
P. ~40, t. M. Nous avons omis de substituera à (qui
$e trouve presque répété par ouM qui suit). La correction de
Reiske ne s'éloigne pas des vraisemblances.
P. ~44, t. dernière. La correction ~ot ït T~< doit faire
ajouter à la traduction quelque peu de temps qu'its traient
occupé, »
P. 945, t. 4. Au lieu de préfet des prétoriens, nous avions
écrit préfet des prétoircs, fonction civile, qui se trouve men-
tionnée en tête d'un grand nombre de Novettes, et qui n'a au-
cun rapport avec tes trois classes de gardes qu'on <ee désignait
plus officiellement par le nom de /?~o/7c/ Ibid., 1. avant-
ttt'rnière, !t continuer par celle qoi auh c'~st ainsi, etr le
n* 9 à reporter à la prenMère tig. p. ~47.
P. a5< t. 9. La correction ~e~pM est cooforBM à ta tradtM--
tion qui t'avaitdevancée, à moins qu'on n'y trouve un sens pins
vif encore, c~wi de rapporter toutes les richesses ~a'M< auraient
M~t~M.
P. ~5~, t 9. D'aprèt cette correction hardie peut-étn*, il fawt
traduire « s'accroît naturette~ent ~H~~ le ~o~fo/r ne le ré-
prime pas. ·
P. a68, t. t~.On croit n<*<eMaire de substituer ctYCtw nu
ot'p), exigé, dit-on, par le &pt quoique tes éditeurs précé-
dents ne l'aient pas propose~ et que le ~v ~/opL<t semble
annoncer l'intention d'en parte* encore. Styo~ d'ailleurs a-t-it
un tel infinitif?
P. ao~, t. 8. I,e mot 'E~Xx~ a pu être sous-entendu.V. note
p 4oa.
P. ~ot, t. t. L'addition de cu~ à {Mït~e~ n'a point encore
été indiquée et ne résulte d'aman <n<.
P. ~07, $ 4. Les évaluations ont été modifiées dans tes N.
somm ici, et p. aoo.
P. 318,1.1~. Nous avons devancé la correction ~M~Ma~~t
Le mot des mss., StOtSm., indique peut-être un partage fait avec
des formalités.
P. 3a8, t. t3. La correction, non appuyée des mss, n'em-
pêche pas le texte de se défendis; car il s'agit d'une ven-
geance et non d'une souffrance t~ Justinien. L. ai. Le texte
peut aussi se soutenir, mais il fa\ effacer la virgule après ~ot-
Vt!M<.
P. 338, 1. t~. *EO<~o~TO< paraît plus naturel; et cependant la
teçon des mss. peut signifier aussi que Libère n'était pas assail-
lant. V. note p. 4o6.
P. 35a ,19. La lacune reste sans qu'on ait encore essayé de
la remplir; maiselle paraît peu importante. L. i i. Ici M. Pic-
colos adopte le système de Reiske, qui passe de Chosroès & Jus-
tinien, système que Dindorf a repousse. Nous avons hésité à
l'adopter, à cause de la difncutté d'appliquer ~rpt~M Justi-
nien mais la fin du $ parle des ïnconvénients que l'empire
de Just!nien eut à subir par suite de ta désorganisation de ce
service. Alors il faut peut-être rectifier ta traduction ainsi
« Quant à ce
Justinien, il ne sut faire jaillir de la terre des Ro-
mains aucun bien de ces explorations, et par suite nos af-
faires, etc. u
NOTE r. SUR UNE CORRECTION DE PROCOPE
PAR M. MARUN (H.),

AUTNJK DE L'BXAMEN BU )tt)MMM KXtTaNtE M LETRONME


Mt HÉMH B'AMXAtOMM,18&4, p. 38.

Dans son Histoire de /a guerre <~M Co~, t, n, p. 5?, éd.


Dindorf, Procope rapporte que tes Goths, mécontenm de la
prise de Naples par Bétisaire, en 536, et de l'inaction de leur
roi Théodat, portèrent leur camp de Rome à Rhegeta, à
a8o stades, lieu, dit cet historien, favorable à la cavalerie,
qui y trouva des pâturages. H est arrosé par le fleuve que les
Latins appellent Decannobion (Decemnovem), parce qu'il en-
toure tes~.r-FM'MMc~wbornes milliaires, qui font tt3 stades:
A<XCt~o6~W T~ AtT~MW ~< XOt~oC~W et ~m~MptOt, ~Tt ~W-
v~et x<x~ S~Mt itepuMw e~{Atte[, ~c<p ~ttCtv Tpel< xot~ Stxet
ixat-c~v TraS~ou<, o6ïM ~x6cM~t OaXet~aat~, ~(A~ ico)tw Tapa-
x~v.
ït n'y a point variante dans tes manuscrits. M. Martin
de
remarque avec raison que le chiffre des stades, 113, ne répond
pas au nom de la rivière, qui vient de la dix-neuvième borne;
car il faudrait que le mille n'eAt valu que 6 stades, et même
moius. Le savant critique a proposé de rorriger tt3 en t33,
~< ïpt!< xoA Tptamo~M xal ixefM~. La correction S&K en TptdbtOvKt
n'est guère admissible si tes copistes ont écrit le passage en
toutes lettres; mais si Procope l'a écrit en chiffres, comme suit,
y~p', ils n'ont fait erreur que d'une lettre, en changeant t'~
(ytp') en t.
La difEcutté la plus grande, selon nous, n'e&t pas là; car
)~3 ne <t(nm<' encore que sept au mille, quand il est indubi-
table que tes Romains évaluaient le mille & 8 stades olympi-
ques (de t85 m.); pour répondre aux to milles romains, il
faudrait donc que Procope e&t écrit t5~ c'est-à-dire p~6\ et
que tes copistes eussent changé deux lettres sur trois.
M. Martin a bien trouve qu'il y avait un stade de 7 a«
mille, ou de am m., appelé Phitétérien, du nom d'un roi de
Pergame, qui, l'an a8a avant notre ère, l'aurait formé de
600 pieds d'après la coudée royale de Babylone deo*35t7,
au lieu de 600 pieds otymp. de o",3o8.
Que ce grand stade asiatique ait prévalu sur celui qu'em-
ployait Hérodote, et qu'il ait été adopté en Egypte sous les
Ptotémées, c'est ce que nous n'avons pas à discuter ici.
Mais ce qui nous paraît impossib!e, c'est que Proeope, qui se
sert du stade olympique, t'ait ici abandonné saus le dire, sur-
tout pour traduire une mesure prise par tui-méme dans les en-
virons de Rome, au commencement de la voie Appienne.
Remarquez en effet qu'il s'agit bien d'une mesure tucate,
donnée par tes habitants du pays, <~t~pM~ La traduction de
Procope ne pouvait donc s'écarter de l'évaluation de 8 stades
donnée au mille romain par Pline et les antres écrivains latins.
Nous ne croyons donc pas qu'on puisse admettre la correc-
tion de M. Martin. Nous nous étions même demandési le chiffre
de 113 stades n'était pas le bou; si ce n'était pas la traduction
du chiffre des milles romains exprimé en lettres majuscules,
XIV; et si tes copistes n'auraient pas, contondant !e V avec X,
substitué XIX à XIV, comme cela est arrivé sur la côte de
Phénicie dans Scytax.
Mais nous avons reuo<M'é à cette explication &0 parce que
le nom de la rivière est Asxotwo~toc, decem et WMWK, et non
<~<'cw ~M~; a" parce que cette rivière appartient au sys-
tème des eaux qui traversent tes marais Pontins, au revers des
cottincs qui ferment de ce coté le Latium, tandis que si on en
cherchatt la source à la quatorzième borne, on se trouverait
au nord d'Atbano, c'est à-dire en deçà des sources des rivières
<~MM<<~ du Tibre, près de Bovilla.
Nous diront en passant que le mille romain, évatué à
~79"5 par M. Martin, d'après d'anciens eatfuts, est aujour-
d'hui reconnu de t4~'°*t7~ d'après des travaux répété:' et mi-
nutieux faits sur la voie Appienne (V. T~yo~r. du Z~<M<w, par
M. Desjardins, t854, p. go et a53). Déjà, dans un calcul com-
paratif du pied phitétérien avec le pied romain, M. Martin
lui-même trouve que 7 stades phitétériens exigent '477".
Les itinéraires anciens ne donnent pas de moyeu de lever
sur le terrain la dinicutté de texte. Celui d'Antoniu place Ari-
cia à la teixiéme borue de Rome, et sur cette route ne n<en-
tionue ptu& que Tribus Taverne, à <7 miUtW plus loin, c'e&t-
à-dire à 33 milles de l'enceinte de ServiMN Tullius.
Dans la carte de Peutinger, on place Aricia à la treizième et
non à la seiziènte. Le chiffre de Lanuvium manque.
L'ttinéraire de Bordeaux à Jérusalem se tait également sur
ce point.
Maintenant le passage de Procope présente d'autres ditti-
cuttés. Évidemment, en plaçant Rhegeta à ~80 stades de Rome,
cet historien, qui a vu tes lieux, n'entend pas l'identifier avec
la source du Decannobios,puisque cette petite rivière remonte
jusqu'au dix-neuvième mille qui lui donnait son nom.
Rhegeta ne paraît sur aucune carte. En évaluant tes ~t<o sta-
des à 8 par mille, it faut le chercher à 35 w., c'est-à-dire à
milles ou 3 kilom. environ au detà du Tribus Tavemis de
t'Itinéraire d'Antonin, c'est-à-dire à <$)~o~~<p~ de tacart<'dcs
environs de Rome par Lapie (Ace. t~ ~f/opr.). Les marais
Pontins venaient d'être rétfmtnent desséches par les soins du
grand Théodor!c, ainsi que le prouve une inscription rappor-
tée dans le ~rand ouvrage <te Prony sur ces marais (tOM,

Rhegeta.
in-4~ p. 70). It n'ett pas étonnant que tes travaux, mitigés
plus tard, aient fait dispar.<!tre
Quant au Det:annobios, puisqu'il sortait des deux côt~ de
la dix-neuvièmeborne, et qu'il se jetait dans la mer près de
Ter) aciue, il faut supposer que c'e&t un des afguents de t't~MM.
D'après la carte de Lapie, c'est t'Ast'tra, rivière qui, ayant son
embouchure dans la mer, un peu a l'est d'Antium, aurait sa
source entre Lanuvium et Velitrae, au point nommé ~M& Z«-
< //MMW. La carte du Latium, de M. Desjardins, si détaittée d'ail-
leurs, s'arrête précisément à ces points, et ne n~ure aucun cours
d'eau entre le mont Giove (Corioli) et Lanuvium, ni entre La-
nuvium et Sub Lavinio, ni entre Sub Lavinio et Vetitrae. Mais
la belle carte des environs de Rome par S. W. Gell indi-
que, entre Lanuvium et Vetitra?, plusieurs cours d'eau t" l'un
sortant du revers du lac Nemi, au pied du C. Genuarello, pas-
sant sous le Ponte Loreto, traversant le Campo Morte, et se
perdant dans un pays boise et désert entre la tête des marais
Pontins et la côte d'Antium; a" deux autres plus à l'est, parat-
tètes à la via <ii Astura, traversant la vuie Appienne, et attaut
rejoindre le premier à Presciano; 3" un autre plus considérable
en trois branches, au sud de Velitrae, traversant la via Appia,
mtre Aggeres mote de VeHetri (près Taberuas de Gell) et Cas-
tetta, entre les bornes 3a et 35 allant encore se jeter dans te
C. Morto. Nous en négligeons deux ou trois autres intermédiai-
res. H est vrai que ces cours d'eau ne semblent pas couler i'u-
médiatement dans les marais Pontins d'aujourd'hui,et se diri-
gent plutôt du côté d'Astura Torre; mais les marais Pontins
alors ne se confondaient-ils pas avec le Campo Morte? La carte
de rit.uie de Genn:)ra!!i de ~4~, mieux orientée, donne une
direction plus méridionale et plus droite à la voie Appienne,
et fait tomber tes eaux de Velitrae dans les marais Pontins.
Les contrées arrosées par c< cours d'eau formaient sans doutf
jusqu'à Rhegeta tes prairies célébrées par Procope.
En disant que le Decaunobios se jette dans la mer près de
Tcrraciue, évidemment Procope substitue ce nom à celui de
l'Ufens. Eu effet, l'Ufens, branche du nord-est d'après ta carte,
n'est pa? ta rivière principale des marais Pontins, et ne longe
pas comme la branchf du sud-est la voie Appienne dans toute
~a tongucur D'après te:: carh's dt Prony, te D<'cannobios ré-
pond au Fosso f!i Ravotett:).
NOTE Il. ROME ET SES ENVIRONS.

Cette ville, encore la plus considérable du monde par ses


souvenirs et ses monuments, fut prise cinq fois en quinze ans.
La première, par Bélisaire, sans coup férir, sur tes Goths, ta
vitte étant ouverte a cause de la dégradation des murs, le
décembre 53?, an 11 du règne de Justinien (Procope, Guerre
r/M Goths, 1, 14). Assiégée pendant plus d'un an, ses murs
r'tevés résistèrent à Wittigés, qui en leva le siège neuf jours
après t'équinoxe du printemps (commencement d'avril 53o)
(<&/< li, io). Réassiégée et prise par Totila pour la deuxième
fois, mat défendue par Bessas, avec une garnison non payée

Quatre Isauriens livrèrent à Totila la porte Asinaria (/


de trois millc hommes (ibid.), et mal secourue par Bélisaire.

!Ï-ao), t'~n n de la guerre (546) Pendant tes négociations


II!,

Coths, revenus du mont Atgide.t'en expulsent


double mouvement ne compte pas. Bétisaire la reprend par
(/
de paix, Bétisaire la réoccupe avec mille hommes (H!, ~a); les
a3); ce

tes brèches et tes répare en vingt-cinq jours, l'an <~ de ta


guerre (~7), ce qui compte pour la troisième prise (tit, ~4)
Nouveau siège par Totila (en 5~8); la porte Saint-Paut lui est
tivrée (I!I, 36). Etdin, Narsès reprend Rome après la mort de
Totila (55a), an a6 de jfustinien.
Elle avait quatorze grandes portes, non compris plusieurs
petites, et quatorze aqueducs très-étevés sous lesquels on pas-
sait.
Les portes nommées par Procopesont: t~Ftaminia, au
nord; Latina, sud-est; ~Asinaria, sud; <" Appia,'<nd, à
d<'ox voies, <t<'j:< vicitte de m'nf cents ans; 5" porte dite de Béti
s.tirc, (u not't. p<ott.<bt<'m<~)t Pinciitn:); 6" Pancr.<tiana, au d<'tà
du Tibre, à l'nuest, auparavant Auretia 7" Satarit, au nord-est;
8~ porte Saint-Pierre, au nord-ouest, auparavant Triom-
phate; o" Transtiberina, (lu côté du Janicule, à l'ouest, ptut-
ètre la même que Paucratiaua; to* Praeuestine, près du Viva-
riou, à t'est;i n° porte de Saiut-Paut (Ostiensis), au sud;
t~ d'Antium (Ardeatina),ausud; t3~porteTiburtina,àt'est.
Dans la carte de M. Desjardins, ni dans son ouvrage (t85~),
il n'est parlé de la porte dite de Bélisaire, ni de la porte Pau-
cratienne, ni de la porte Transtibérienne, ni de la porte de
Saint-Paul; sans doute parce qu'étiez sont étrangères à l'his-
toire du vieux Latium.
Procope ne donne pas les noms des aqueducs, et il ne dé-
crit que les deux presque parallèles, qui se rejoiguent à 5o sta-
des (9 kitom. a5o u).) des murs de Rome, et se séparent ensuite;
ce sont sans doute t'Aqua Claudia et Marcia Augusts de M. D<Mt-
jardins.
Mais ce qui est plus regrettable, c'est que M. Desjardins ne
donne pas !a position du champ de Néfon, sis à l'occident de
la vitte, entre la porte Aurelia et le pont Milvius; quoique
d'ailleurs il marque sur sa carte et dans sou livre t" l'Aqua
Neroniana, dans la partie sud-est de la vitte; a" les villas Néro-
nienne, de Tuscutanum, de Cistcrua et de Subtaqueum, où est
un aqueduc du même nom. Ces lieux n'ont rien de conrtntun
avec le chautp de Néron, qui paraît être au delà du Tibre la
contre-partie du champ de Mars, compris dans t'euceinte d'Au-
rélien.
La colline surmontcc de moutins qui descend rapidement
vers le Tibre p.traît dans Procope n'être autre que le revers
du mont Janicule, au sud du temple de l'apôtre saint Pierre.
Ce tcmpte t'tait ~n dehors de la ville, du c~té du tombeau d'A-
drien, dont on (it une forteresse. Dans les ~/M'tY/o~ Procope
parle d'uuf distribution de bit*s (lui s'y faisait, et que $up-
prima Justinien. !t s'agit du fameux temple, alors extra-muros,
et du Vatican.
Le Viv.<ri))m, où t'ou mettait les bestiaux ~u vert, est ptace
par Procope près de la porte Prapnestine, dans une position
(lui facilitait tes attaques. M. Desjardins, d'après Nibby, place
cette prairie extra-muros, en dehors de la porte Maggiore.
Le tombeau d'Adrien était, du temps de Procope,à un mille
(t,~8a m.) des murs de la ville, au nord et près du Tibre. 11
fut fortiné; et pendant le second siège de Totila (IV, 33)
ou en fit un appendice à la ville; il soutint un siège particu-
lier, après qu'elle fut prise. M. Desjardins ne parle pas de ce
point important, quoiqu'il s'occupe d'ailleurs de vu!a d'Ha-
drien et d'un village qu'il appelle Suburbanum Hadriani, à
6 milles environ ou to ki!um. des murs extérieurs de Rome;
cependant il avait accordé quelques expticatiousà Procope. Le
mausotée d'Adrien forme aujourd'hui le fatnt'ux château Saint-
Ange (V. le plan de LetarouUiy).
Il y a une partie des murailles qui ne fut pas attaquée, quoi-
que mal fortinée, et qu'on dit avoir été protégée par le nom
de saint Pierre; mais ce paraît ctre la partie des murs située
entre la porte Flaminie et ta porte Pinciana, qui descend sur
la rampe de la cuttiue dite des horticulteurs (Monte Pincio).
H est probable qu'e!!e se détendait par ses propres excavations.
Dans l'intérieur de la ville, Procope parle t~ du temple de
Janus, situé dans t'Agora, devant le palais du Sénat, un peu
au deta des Trois Fata, un Parques; du monument situé
près du Tibre, étevéà Ëné~, réputé fondateur de la ville et
représenté sur son vaisseau.
Il est remarquable que Rome, devenue en majorité chré-
tienne avec Constantin, vers 3~5~ eût encore conservé tant de
monuments païens plus de deux cents ans après, sous un prince
aussi hostile au polythéisme que Justinien, et qui t'abutit à Été-
phantine, dans le Tripolis et ailleurs.
En dehors de la ville, indépendammentdu champ de Néron,
du temple de Saint-Piètre, (lu tombeau d'Adrien ut du Vi-
varium, Procope nomme Tibur ainsi qu'Atbe ou Albanus. tt
place ces deux vittfs.tuucméme distance, t~o stades, quoi-
que la prouicre soit ta vingtième borne, ou ao mittes, et t;<
seconde à la quinzième. ti est vrai que la moyenne (dix-scp~
et demie) est assez bien représentée par t4o stades, à raison
de 8 stades au mi!tc. Dans tous les cas, s'il avait employé le
stade ptntétérien de 7 au mille romain, il n'aurait écrit que
ma stades.
Au reste, Procope se trompe quand il place le château des
Albains ou Albanus au soleil levant de Rome; c'est Tibur qui
est à l'est; Albanus est au sud-est. Peut-être alors ne distinguait-
on pas tes intermédiaires dans la rose des vents. Mais une er-
reur plus grande est celle qui place Centum-Cellae (Civita-
Vecchia) en Étrurie, à a8o stades de Rome. Même avec les
stades philétériens ce chiffre ne donnerait que 40 milles; et
sur la carte il y en a environ 48. Procope était avec Bélisaire
au premier siège de Rome, et eut une mission en Campanie.
H n'a pu commettre une telle erreur sur des lieux aussi con-
nus. H avait probablement écrit 384 stades, ou ~r8', au lieu de
z8o, ott'. Ce sont les copistes qui se sont trompés.
It compte d'ailleurs (ï, a6, p. ta) une journée de marche
de Rome à Antium La distance est de 35 milles' par Ardée,
ce qui suppose a8o stades pour une journée de chemin, tan-
dis que Procope n'évalue ailleurs cette journée qu't~ ato sta-
des mais, dans un pays aussi civilisé et aussi peuplé que la
campagne de Rome, on devait faire beaucoup plus de chemin
que dans tes autres pays, dont il donne la moyenne.
Nous avons, pour évaluer le stade de Procope, des données
plus précises c'est la distance de Portus (aujourd'hui Porto)
à Rome. M. Desjardins dit qu'un atteignait le Portus Tra-
jani un peu après la quatorzième borne, et Procope traduit
cette distance par mo stades; si l'on adoptait le stade phitété-
ricn proposé par M. H. Martin, c<-s t~o stades, muttipti~s par
7, donneraieut plus de t~ mittes. It est donc évident que le
stade de 8 au mille se rapproche le plus de la distance mauift's-
tée par les bornes tnittiaires. 11 est vrai que Ics <4 uuties et
demi muttiptiés par 8 u<* donneraient que !t6 stades; mai~ la
distance d'~it ct)<' t'trc pris<' du mor <'xtéri<'ut <!<' ta p0!<<' Por-
tuensis, et ne doit-elle pas, selon l'usage adopté, partir de l'en-
ceinte de Servius?– y a bien 4 stades ou environ t kilo-
mètre de différence.
L'église de San-Paolo, hors des murs, n'est pas sans doute
autre que le temple de Saint-Paul mentionné par Procope
(II, 7, p. t7&), à t4 stades de la porte du même nom, qui est
l'ancienne porte d'Ostie. Les ï4 stades répondent à kit. 5oo.
Sur la carte, San-Paolo est à t mille deux tiers de la porte de
Rome moderne, ou kit. 470 m.; la différence est insensible.
La description faite par Procope de la création du port de
Portus, de sa fortification et de son importance, en présence
de la décadence d'Ostie (ancien port dont les murailles étaient
tombées) à cause de l'ensablement qui en rendait l'accès dif-
ficile aux bâtiments, paraît très-exacte, ainsi que cette de l'île
Sacrée, ït remarque que le pays au nord d'Ostie, et à l'est, était
forestier et inculte. C'est en effet ce que nous apprennent les
cartes de M. Desjardins et de W. Gell.
Nous regrettons que le défaut d'espace ne nous ait pas per-
mis de donner un développement suffisant aux défaits topogra-
phiques de Procope.
NOTE m. CARTE DE LA BASSE EGYPTE.

La distance donnée par Procope (des VI, '), d'A-


lexandrie à Taphosiris, timite de la Libye, est d'une journée
de chemin. Cette distance, mesurée sur ta feuille XIX des
Petits C<~r<rp~ de M. Mu!!er, donne minutes de degrés de
!.<titude,ou 44 448°'. c'est-à-dire 940 stades de t85 m oo 600
au d. Nous prenons Taphosiris à Abtisir en fttines.
Elle est d'aptes tes hineroiret, tantôt de t5 et tantôt de
3o milles, c'est-à-dire de aoo et de a~o stades. On pen~t con-
citier tes deux chiffres en admettant une traduction des sta-
des phûétériens en mittes rotnains.
Cette evah'ation dépare celle donnée aillenrs par th'oeop<'
à la journée de chemin de tto stades; mais il s'agit d'un pays
on la rente conduisant à Ah'xandne devait être tacite et bien
pourvue, quoique tté~-chaude. On a vu que la distance de
Rome à Antium comprend jusqu'à a8o stades pour une même
jom née de chemin sans doute parce que !e courrier avait en-
core plus de facitité à faire sa route. Au reste, comme il ne
s'agit, dans l'un et l'autre cas, que d'nne course d'une jour-
née, elle pouvait dépasser douze heures et se prolonger fort
avant dans la soirée; l'espace parcouru est de 5t kilom. ou
de t3 lieues seulement. Pour la distance de Taphosiris, c'est
44 kilum. et demi ou < t tieues environ. Ces calculs n'ont donc
rien d'excessif.
Taphosiris est écrit Taposiris dans tes autres géographes;
mais Procope explique que son nom venait du tombeau d'Osi-
ris qui s'y trouvait. Chez tes Grecs on changeait souvent te
en Tr, et réciproquement.
La ville de Chaereou n'est pas marquée sur la belle carte de
l'Égypte de M. Jomard. Elle était comme le dit Procope, au
point d'intersection du canal d'Atexandrie et du Nil. Quand
l'historien «joute qu'à ce point le Nil tourne à gauche, c'est
qu'it se place dans la situation d'un voyageur remontant d A-
lexandrie à Memphis.
Cette dernière ville n'est pas mentionnée dans Procope;
mais elle suttsistait encore, quoique considérablementdéchue
depuis ta fondation du port d'Alexandrie.
Procope remarque avec raison (~< Ht ') combien ces
monutnents gigantesquesétaient inutiles. !t aurait pu dire ce-
pendant que c'étaient tes tombeaux d'une tondue suite de mis
(voyez Mémoire de M. Mariette sur tes Apit, Bulletin ~'c~/t<w-
/~c, <855 et qu'ils servaien! à l'astronumie (Mémoire de
M. Biot, yM~r/M/ des ~o<'M/t~, tb~!)).
Pétuse est indiquée (G. des jP~rtc~ H, aa) comme !< foyer
de ta pfste; elle est en effet fntour<e d'un immense marais
existant entre les bouches du Nil, qui, depuis Hérodote, a
étendu rapidement le rivage vers le nord.
Quant à PÉgypte, Procope parlé de s<'s montagnes riveraines
de la mer rouge (Erythrée) et de sa fertitité en bté. A Atexandrie,
it y avait un entrepôt fortiné, nommé le Phiala, ponr conserver
le bté que les Botter portaient au second entrepôt à Ténédos
(~VY.t-a).
Dans sa NoveUe de 535, Justinien ne divise FÉ~ypte qu'en
deux éparehies Egypte première et Egypte seconde; dans
t'édit treizième, la Thébaîde est divisée ette-méme en deux
éparchies, sous le gouvernement d'un duc, et forme un dio-
cèse comme l'Egypte; ceUe-ci était gouvernée par un préfet
augustat, résidMt à Alexandrie.
La ville d'Antinoüs, où, selon Procope (C. des Perxs,
a5), Jean de Cappadoce fut retenu trois ans dans la mendicité,
nous parait être Antiuoë d'Egypte, et non la ville du ttom d'An-
tinoopotts (comme traduit Dindorf), voisine d'Amaséf du Pont. ·
Dans t'édit <3* de Justinien, il est parlé de deux villes si-
tuées sur les limites de t'É~ypte, t'une, Ménéiaite, en a~~
de cette province; l'autre, Maréote, qui en furent détachées
pour être réunies au gouvernementdu duc de )a Libye propre-
ment dite. La position de Maréote est parfaitement déterminée
sur le bord sud-ouest du lac Maréotis, du côté du désert, à
l'endroit appfté aujourd'hui Et-Reyt. Selon la carte de M. Jo-
mard, on t'appelait simplement Marea, ou Pilae-Maria, et ceci
semble prouver que dans le texte de Procope (~< Vt, i)
il faut tire, pour le nom du lac, Marea et non Maria.
Ou était la ville de Ménctaïte? La carte de M. Jomard indi-
que un Nome Ménélaïtide, à l'est du lac Maréotis, entre Canope
et Schedia, aujourd'hui submergé; natnrellement on doit en
conclure que Ménétaïte était sur la chaussée du lac, ou que
c'est Schedia.
Mais comment Justinim ;)urait-it pu détacht de l'Egypte
une ville à l'est ou au nord des canaux qui du Nil se rendent
à Alexandrie, quand ce prince donne au préfet d'Alexandrie
de très-grands pouvoirs, et un titre particulier, celui d'au-
gust t? Nous inclinons à penser que Ménétatte était plutôt au
revers occidental du lac Maréotis, sur l'ancien emplacement
d'Apis, où était, selon M. Jomard tui-méme, le Nome Libyque.
L'Egypte, première éparchie, est sans doute t'Égypte inférieure
de t'époque antérieure; l'Heptanomis, t'Égypte deuxième.
La Thébaïde commençait à Hiera*ou, et se terminait à t'ïte de
Phyté; Thèbes en était la capitale. Thèbes, du reste, n'est pas
nommée dans Procope, qui mentionne à peine la Thébaïde en
partant de l'inondation extraordinnire du Nil de t8 coudées
(8') (G. Go~ !H, ao).
La division de t'empire en diocèses remonte~héaxjtpse
mais alors le diocèse d'Egypte, loin d'être J~~ionné'tB-
prenait même l'éparchie de Libye. ~<
"`.,
NOTE IV. CARTE DE LA MER ROUGE (ÉRYTHRÉE),
DE L'ETHIOPIE ET DE L'ARABIE.
A

{ ~[~e~n~ carte est, aussi b!f)t que le levant, assigné


M~~rico~p~ Vt, t) aux ïndes, d'o& sort le Nil, avant
d*ëp~t:ep~gypte. Selon cet historien, ce fleuve sépare même
~tt et cotel'Afrique (Libye) de l'Asie, co~me le Phase séparait
l'Europe de l'Asie.
Le Nil était inconnu dans ses sources, vu la profondeurdes
solitudes qu'il traverse avant d'entrer en Egypte (Procope,
C. des Goths, ï, it). En effet, aujourd'hu encore, on ne con-
naît guère que la source des bras orientaux mais tes branches
occidentales,qui se dirigent du sud-ouest au nord-est, ne sont
encore explorées qu'en partie, et leur source est ignorée.
Procope (G. des Perses, I, ïo) dit qu'à sept jours de march<*
au sud de t'Égypte, le Nil est encaissé par de hautes collines
ou rochers qui restreignent la terre cuttivabte, au point que
tes revenus qu'en retirait l'empire étaient loin de répondre à
la. dépense que coûtait la surveillance des Nobates, habitants
de sesbords, et des Blemyes, plus éteignes dans les terres.
qui, moyennant un tribut, s'obligeaient à ptotéger l'empire.
Ils n'observaient pas ndètement cet engagement, et Dioclétien
tes transplanta (en partie minime sans doute) à Ëtcphantine. Là
est une île où il éleva des temples communs pour le culte des
Égyptiens et des Barbares et en outre il tes soudoya, sansptus
de pront.
Les cartes de Caillaud (~o~o~p A Miroé) sont tes soutes qui
donnent une description exacte du pays au sud d'Asouan (Syéne)
et des cataractes du Nil. Elles forment une suite de o Quittes
jusqu'à Sennaar.
Procope affirme que les Nobates (aujourd'hui Nubiens)
riverains, et les Btemyes, habitant l'intérieur du pays, depuis
Étéphantine jusqu'à la vitte d'Auxomis, dans un espace de
trente jours de chemin, étaient des nations populeuses (ibid.,
G. des Perses, 1. to). Auxomis est évidemment Axoum de l'A-
byssinie, au sud-ooest du port d'Aduti~, sur la mer Rouge.
Cette distanct: sur la carte est de ï,too kitont. environ, ce
qui, pour chdtjue journée d<* chemin, donne 40 kitom. ou
aï 6 stades environ de ï85°*,6oo au degré. Procope (G. des
~M/ Ï. 12, p. 3tt) ne compte que ato stades par jour de
chemin en Afrique, dans un pays plus civilisé que celui dont il
s'agit ici; le nombre de stades par jour devrait donc plutôt
être diminué qu'augmenté; cependant, son appréciation ne
différant des cartes que de 35 kil. ne peut être critique; car il
ne s'agit que d'une différence de 35 kil., et il s'en faut qu'on
soit sûr des mesures modernes.
La distance de trente jours de marche s'accorde donc assez
bien avec les positions d'Éiéphantine et d'Axoum; mais il n'en
est pas de même des douze jours de marche, indiqués par
Procope, entre Auxomis et Adulis. Ces douze jours suppo-
sent au moins 456 kilom. tandis que les cartes modernes
(M. Tamisier. 1838) ne donnent que degré i/a, ~67 kilom.,
qui ne représentent que 4 jours et t/3 de marche. Quand
on ajouterait t/5 pour les détours de la route, on n'aurait en-
core que aoo kilom. environ. D'autres évaluent la distance à
aa8 kilom., ce qui ne donne encore que 6 jours au plus. Les
copistes de Procope auraient-ils doublé le nombre de jours?
tt
La distance de jours reporterait Auxomis an delà de Gon-
dar, et même jusqu'à Sennaar, sur d'autres branches du Nil.
MM. Ferret et Galinier dans leurs cartes de l'Abyssinie, et no-
tamment dans celle du Tigré, 1848, donnent pour distance
d'Axoum à Zoulla (Adulis) de t8i à t8t kitom. Axoum est un
peu au sud du Mareb, dont trois afBuents sont traversés par la
route qui mène d'un point à l'autre, en passant par Adou.
Procope (/&«~.) rapporte un fait très-important, c'est la des-
Uuction, dans l'île de Philes ou d'Étéphantine, des temples et
idoles élevés au Soleil, à hit et Osiris, et à Priape, et t'incarcéra-
tiou des prêtres. Les Btemyes,qui les fréquentaient, ainsi que les
Nobates, sacrifiaient au Soleil des victimes humaines. Pourquoi
Justinien n'a-t-it pas parlé dans ses Novelles de cette abolition
faite par Narsès le Persarménien?
Procope ne fait pas mention de Méroe, pourtant si célèbre
chez tes anciens par ses monuments, et qu'on croit Assour. Il
ne parle pas non plus de Bérénice, ce port de l'Égypte supé-
rieure sur la mer Rouge, si célèbre par son commerce; auj.
port à t'ouest du cap Ras-et-Anf, Leptè Acra de Ptotem~.
Mais, en décrivant l'Arabie, it change singulièrement nos
idées. Pour son temps, ce vaste pays est celui des Saracènes;
il appelle Ancienne l'Arabie qui avait pour capitale Pétra, et
qui de son temps s'appelait la Troisième Palestine (7'r. des
~< V, 8). Elle est sans doute l'une des épar<'hiesappelées
Augustaniques, que Justinien nomme dans la division de son
empire en quarante-six provinces, Nov. 8; car autrement nous
ne saurions où la placer. It s'agit du désert entre t'Egypte et
Gaza, qui comprenait le fameux mont Sina, dont Procope fait
une description fort juste. Cela seul a pu l'autoriser à dire
que la Palestine a pour limite au soleil levant la mer Rouge (ou
ptutût le golfe d'Aïlas, G. des Perses, !Q); car il est évident,
au contraire, que, même en étendant la Palestine aux dépens
de l'Arabiejusq"'à la mer Rouge, cette mer est au sud et non
à t orient, ït n'y a que rArabiePëtrée,ou la presqu'île du ntont
Sina, qui ait une portion de cette mer à son orient.
De t'at.tre côté du golfe d'Aïtas, qui aujourd'hui est reconnu
n'être pas double, commençait le pays des Saracènes (ou
Arabes). Les Saracènes limitrophes de cette Palestine, pro-
babtenïfnt jusquà Bostra, obéissaient à un prince indigène,
Abocharab, que Justinien séduisit, sans doute par s<s tributs
accoutumés, et qui rendit cette partie de l'Arabie, qu'on ap-
pelle le Phceniconte, <Ht pays des palmiers, souaus à l'empire,
ou plutôt allié contre les Saracènes d'Atamoundar.
Procope fait ici une remarque essentielle, c'est que les Hé-
breux, c'est-a-dhe tesJui<s, habitaient Aïlas et ces contrées.
A l'issue du golfe d'Auns, et u i,ooo stades, Procope place
t'ïte de Jotabé. Comme il s'agit de l'endroit où la rive occiden-
tale de cette mer disparaît à la vue, et où, pour continuer la
navigation, il faut se rapprocher de la côte orientale, nous ne
doutons pas que cette île ne soit celle de Tiran, quoiqu'on li-
gne droite celle-ci ne soit qu'à t~6 kilom. d'Akabah (anc. Aïlas).
Pour la reporter àJoubab, 48 kitom. plus loin, les stades de
9t! que M. Martin dit avoir été usités en Egypte, seraient
insuffisants; tandis que les stades de t85°* suffisent si t'en fait
attention que tos 1,000 stades de Procope sont, de son aveu,
un minimum, et si l'on a égard aux bas-fonds qui forçaient
les navires à s'éloigner de la ligne droite; car il ne s'agit que
d'un déficit de Q à io kilom.
La carte de M. Jomard, étant inexacte pour les contours et
les îles à la sortie du golfe ~Etanitique, n'est plus une autorité
sur ce point. Lapie s'est également trompé sur la position de
Jotabé, que la carte des P<t Géographes appelle Dia.
Procope, en donnant au golfe Arabique le nom le plus or-
dinaire de mer Rouge, ou mer Érythrée, dit cependant qu'on
appelait, à proprement parler, de ce dernier nom la partie qui
commence à la traversée d'Adulis à Butica, et qui se confond
avec ta mer des Indes. Celle qui de ce point s'étendait au nord
jusqu'au fond du golfe d'~Eta ou Aïlas est pour lui le vrai golfe
Arabique, nom qu'il ne prononce au reste qu'une fois (ï, ig,
p. ioï) et qu'il donne comme le plus ancien.
La description par Procope du Phœniconte, ou pays des
palmiers, et des déserts qui le composent, est parfaite de pré-
cision, et nous ne savons rien de plus. Il y avait un bourg de
ce nom, Phœnicon, que M. Müller place à Sherm-Abban, à
96~ ao' de lat. M. Jomard le met i degré pins ait nord.
A la suite des Saracènes, qui occupent le pays des palmiers,
sont les Maaddènes, soumis aux Homérites; et, à la suite des
Maaddènes. les Homérites eux-mêmes, chrétiens peu zélés ou
peu nombre <x, à cause des Juifs qui étaient nombreux chez,
eux. ïts faisaient le commerce de la mer Rouge et des ïndes;
Justinien tes fit attaquer par le roi des Indiens ou ~Ethiopiens
Auxomites, aujourd'hui Abyssins.
Les Maaddènes sont, dit-on, tes Madianites des livres hé-
breux car il y avait uue ville de Madian sur le gotfè.~Eta-
nitique, selon M. Jomard. Mais ou ces peuples avaient émigré
au sud du pays des palmiers, et du pays de Modiana, aujour-
d'hui Moiah,ouc'est une population différente; on ne les trouve
pas dans tes Petits Cco~<y~. Les Homérites eux-mêmes
n'y sont pas nommés; mais ce sont évidemment les Himiarites,
habitants de t'Yémen, c'est-à-dire de l'Arabie Heureuse. C'est
encore une population mélangée de Juifs et d'Arabes.
Entre ce pays et celui des Auxomites, il y avait un passage
très-fréquente,de cinq jours et cinq nuits (nycthimères) de na-
vigation. Procope remarque que c'était exceptionnel, parce
qu'en cette partie de la mer Rouge il n'y a pas (comme auprès
de Jotabé) de rochers cachés sous l'eau.
Ce parage, déterminé par la position d'Adulis, est pourtant,
d'après tes cartes marines, semé d'une quantité innombrabtes
d'îles; cependant, en tes considérantattentivement, on voit un
passage assez large et profond entre i'ïte d'Hatak et la pres-
qu'îte d'Ansley; on pouvait éviter facilement quelques bas-
fonds dans la haute mer, passer au sud de t'!te Jibbel-Tcer,
et de t'îte Ockbane, pour entrer soit dans le port de Loheia,
protégé au nord par une péninsule et un récif, soit dans celui
de Ras-el-Bayath, au sud, protégé par l'ïtc Camaran. tt y a
une profondeursuffisante pour tes navires anciens.
Nous ne doutons pas que le port de Bulica, dont il n'est fait
mention ni dans Ptotémée ni dans tes Petits Cco~apAc~ ne
soit Loheia, «u Bayath. Entre tes deux points est une grande
rade, plus protégée que la rade ouverte d'Hodeidah au sud.
Cette traversée, mesurée exactement sur la carte maritime,
avec tes détours nécessaires, donne 2o5 min. de lat. ou 3 de"
grés a5, c'est-à-dire 38o kilom., lesquels, divisés par 5, pro-
duisent, pour chaque nycthimère de navigation, 76 kitom. ou
4*0 stades de t85*° (600 au degré). C'est le double à peu près
de la journée ordinaire de terre (V. Cartes de M. Ch. Muiïer,
Petits G<<ogro~Ac~ n° VIII, et la carte marine anglaise).
Nous avons marqué sur notre carte la ville de la Mekke et
celle d'Yathrib, ensuite Médine. EUes existaient déjà, ainsi
que leurs ports Jedda et Jambo. Vers cette époque elles furent
appetées à jouer un grand rôle lors de la fondation de l'isla-
misme (V. Chronot., p. 703-707).
Nous y avons marqué aussi, comme points maintenant assez
connus, l'île Mokrat, les villes de Kartoum, de Sennaar et de
Gondar, avec les branches principales du Nil, a&n qu'on paisse
apprécier la position d'Auxomis (Axoum), par rapporta la tin ite
de t'Égypte, et à son port Adulis, si cétèbre encore aujour-
d'hui par le monument qui porte son nom.
Nous réservons pour la carte générate tes autres détails sur
l'Arabie et tes Saracènes.
NOTE V. PLAN DE CARTHAGE (KARCHÈDOI~

Ce plan est réduit de celui dressé par M. Ch. Muller.


n" XXIII du t*' vot. des Petits GeogVM~~~~c~ d'après les
travaux de Falbe.
Procope ne parle que de l'ancienne enceinte de cette ville,
devenue de son temps métropole du Dioeeesis d'Afrique, et
augmentée des monumentsde Justinien. Loin qu'on y trouve
la mention du quartier nord. dit le Megara, ou la Nécropole,
Procope dit que le Stagnon, ou port extérieur, ou vint ancrer
la Notte de Bétisaire, était à 40 stades (7 kilom. 4oo") de la
ville, tandis que, d'après la carte, le Stagnon ou marais, où
sont aujourd'hui des satines, et qui formait l'ancien rivage, lon-
geait presque le Mégara au nord-est.
Procope ne parle pas non plus du quartier Byrsa; mais les
monuments qu'il décrit paraissent lui appartenir en partie.
Le port ordinaire de Carthage, le Mandracion, a certaine-
ment changé de forme, quoique son entrée doive tt<rH cette de
la Goutctte ou Galabras du port actuel de Tunis. Ce port étatt
trop étroit pour contenir une grande nottc, et ne servait guère
qu'au commerce, quoique la carte de M. Mutteret tes plans
antérieurs le divisent <~u deux parties t'un, le pc« intérieur,
au nord, du côté de l'ancien palais; i'autre au -'ud, affecté
spécialement aux mat chauds Ces purts ne faisaient qu'un.
Ce qu! semble prouver qu une telle division n'existait pas,
c'est que Justinien, en bâtissant des portiques pour les mar-
chands, tes plaça au marché maritime, et que le forum e~t pré-
cisément au nord de ce que l'on appelle le port intérieur.
Le couveut fortuié sur le port f'~ndé par Justinien (Procope,
ries VI, 5), et celui qu'étabUt le gouverneur Solomon,
aussi sur la mer (Proc., G. <~A ~H~ Il, a6), pourraient bien
être les deux forts de la Goulette, sis de l'un et de l'autre côte
de l'entrée actuelle. A leur place, le plan de M. Müller ne
nomme que le palais du Navnrque.
Mais ce qu'on a peine à ~'expliquer, c'est que t'entrée de
ce port, si fréquenté par les marchands, soit déclarée dange-
reuse par Procope (ibid., !o, p. 3o3). It faut plutôt l'enten-
dre du fond de la rade elle-même, exposée aux coups de vent
venant sacs doute du nord-est; on l'appelait tempête Cy-
prienne. H y avait un temple consacré à saint Cyprien, ancien
archevêque vénéré de la ville, mais hors des murs, sur le rivage,
ou sans doute ce vent venait battre la Basilique.Cette.ci avait été
livrée aux ariens; mais Bétisaire la rendit aux orthodoxes, ou
plutôt ceux-ci la reprirent, lors de l'abandon qu'en firent les
prêtres hétérodoxes.
Le faubourg Aclas, où Bélisaire fit sa résidence,et où il reçut
son prisonnier Gélimer, était sans doute du côté sud de la ville,
près du même temple. Il n'est pas marqué sur la carte Müller,
ni sur les autres, et paraît être remplacé par le village ancien
nommé Adis.
Procope ne nomme pas Tunès, et cependant cette ville a
coexisté avec Carthage, puisque de son temps il y avait un
évêque africain titulaire de ce siège, Victor, qui nous a laissé
une chronique contemporaine, et a subi une longue persécu-
tion au sujet de son opposition à la réception des actes du con-
cile de Chatcédoine.
Tunis et sa Casbah sont au sud du Bardo, bien distinct du
quartier de Byrsa, dont il est éteigne d'au moins j<4 kilomè-
tres.
Le temple de la Mère de Dieu, fondé par Justinien dans l'in-
térieur de la ville, et qui servit sans doute de cathédrale à
l'archevêché, était situé dans, ou a~Ma/~ à l'ancien palais,
probablement à la place du temple d'Esculape. Quant au tem-
ple de sainte Prisme, il fut sans doute construit aux dépens du
temple de la Mémoire, ou de Junon, par le dévot Justinien.
Quant aux bains, auxquels il donna le nom de Théodora,
ils devaient être à l'endroit marqué Pucina dans la carte. Le
cirque, le palais, le forum ou marché, et l'aqueduc, n'ont sa<t~
doute pas ~hangé d'emplacement sous Justinien. Ce princeren-
dit au reste à Karchédôn toute l'importance qu'eUe avait eue
comme la plus grande et la plus furte des vittes de l'Afrique
reconquise; elle fut l'une des premières cités du monde.
NOTE Vt. AFRtQUË SË~ËNTRIONALE.

Cette carte comprend une partie de la régence de Tunis, et


des provinces de Bone et d'Alger, jusque vers le trente-cin-
quième degré de latitude.
Procope fournit sur ces contrées d< détails que les recher-
ches antérieures et les cartes, si améliorées qu'eues soient,
f
n'expliquent pas encore.·
Le débarquement de Bétisaire dans la crique du Ras-Kapou-
dia, ou Caput-Vada ancien, est signalé par Procope, surtout
au 7Va~p<~ J~f/~M, comme asMis téméraire; si Gétimer t'eut
attaqué dans cette position, l'arméeétait perdue. Un des prin-
cipaux chefs voulait qu'on débarquât au Stagnon, aujourd'hui
murais, ators port extérieur de Carthage; ou a Juca, qui, d'a-
près la distance assignée de neuf jours de navigation ne p( ut
être que le port de Buchalah ou celui de Zurchat, entre !'i)c
de Djerra, ancienne !tt* des Lotophages ou Meninx, et l'extré-
mité sud de la côte de la régence de Tunis.
Juca est sans doute le Gurthis de ta carte des 7~fr<M~ de
Lapie de t83o; car l'Epirus, qui répond mieux à Zurchat,
est dans on détroit trop resserré pour un si grande flotte.
Au Ras-Kapoudiasont des ruines de la ville de Caput-Vada,
ou KépttHté Brachous, que Jusdnien y fouda, et que la carte
de Lapie désigne sous le nom de Ruspap, aujourd'hui Chéba.
La distance de cette rade ouverte à Carthage, cinq jour-
nées de chemin est au moins de a3o kilomètres (carte de la
régence de Tunis du générât Pelet, 18~0), en suivant le rivage
de la mer (tto en ligne droite). D'après Procope lui-même
(G. ~/M~ I, t~, p. 3?~), la journée de chemin en Afri-
que est de 2 1 o stades; les cinq jours ne donnent que t,o5o sta-
des, le stade ordinaire de Procope étant le stade olymp. d<'
6oo au degré ou de t85 mètres. jt faudrait, pour avoir la dis-
tance moyenne de la carte, adopter tes stades pttitétét iens de
M. Martin de an mètres. Les cinq jours de marche nous don-
neraient alors :nn kilom., c'est à-dire la moyenne. La distance
de t~o minutes de degré de latitude prise sur la carte des Pe-
C<
tits n" XIX, de M. Ch. Müller, repondrait à at9 kilom.
Mais est.il possible que Procope n'ait pas suivi tes courbes de
la route, et la distance de a3o kilom. au compas sur la côte
n'e~t-ette pas elle-même au dessous de la vérité? Au reste,
quand il y a cette différence entre des cartes exactes et récen-
tes, il ne faut pas se hâter de condamner le texte de Procope.
Procope dit (I,*7, p.38~) que t'armée ne faisait en moyenne
que 80 stades (15 kilom., moins de 4 lieues) par jour, ce qui
suppose qu'elle n'arriva à Decimôn, oit se tivra le combat dé-
cisif, à 70 stades de Carthage, à raison de 980 stades de dis-
tance, qu'en jours. ït est vrai que, redoutant t'armée de
Gétimer, manoeuvrant sur son nauc gauche, elle marchait
avec précaution le long du rivage et à portée de la notte.
Le premierjour, t'armée arriva à Syttectum. (~ette journée
d< marche est cette fois de 4o kilom. ou ~t3 stades envi-
ron, en prenant Sallecto actuel pour Syllectum. D après la carte
de M. Ch. Müller, cette distance n'est que de 0 kil. ou t8o
stades. Mais elle doit être augmentée à cause des courbes de la
route.
Pendant ce débarquement, Gélimer était à Hermionè du
Byzacion, à quatre journées de chemin de la mer, peut-être
aujourd'hui i)jebet-Trozza; c'était une ville, ou au moins un
château royal mais non un pays, et encore moins une pro-
vince, comme la Zeugitane (Proc., t, t4et *7, p. 3~t et 38t).
Nous l'avons dit, p. ~7*, C~wt., la Zeugitane est la pru-
vince proconsulaire de Carthage, et tf ByMcion, autre pro-
vince, selon la division faite par Justinien de sa conquête de
l'Afrique, an 533, s'étendait me~e au nord d'~KM~< qui
était sa métropole.
L'armée de Bélisaire passa d<* Syllecton par Leptis, avant
d'arriver a Classé, à 35o stades de Carthage. Procope ue
donne pas la distance de ces villes; mais l'on voit que t'ar-
mée ne faisait pas chaque jour étape M des villes elle ne
parcourait qu'env!ron 80 stades en moyenne, selon le témoi-
gnage formel de l'historien.
Leptis, qu'il faut surnommer P.)rva, parce que Procope
nomme ailleurs Leptimagna du Tripotis, est sans doute Lenata
ou LtUnba moderne, à 35 ou 36 kitom. au nord de Sallecto,
t89 stades. Sur la carte de M. Ch. Müller, la distance est de
~t min. ou 38 k.it 86t, c'e&t-à-dire :no stades, qui forment
la journée de chemin de Pt~cope.
De Leptis Parva à Adramète, ou Adramyte (Proe., des
VI, 6, p. 340, et G. des ~a~ t, t7, p. 38~, et Il, a3,
p.5to-5ia), la distance est omise; mais ou est d'accord de
placer cette métropole du Byzacion à Surah. Sur la carte de ta
régence de Tunis, elle est encore de 35 à 36 kil.; sur la carte
de M. Müller, de ~7 < min., environ 3t kitom.
M. Müller a bien vu que la Zeugitane ou la ProcoMtxaire
ne commençait qu'au nord d'Adryuus, ou Adrumetum.
Du reste, Procope nomme comme appartenant à t'intérieur
du Byzacion, outre Hermioné, Capsa, qu'un éditde Justinien
de 533 assigne comme résidence (au moins momentanée)
de t'éparque ou commandant du Byzacion. Sans doute
sa position lui fournissait les moyens d'empècher mieux la
jonction des Maures du Byzacion et de la Numidie aux Maures
Levathes du Tripolis. Capsa, d'après la carte des Itin. de La-
pie, '83o, est à plus de 600 stades de la mer. C'est, d'après
la carte de l'Algérie (t8~6), sans doute Gafsa La carte de
MM. PraxetRenou(t85o),de la régence de Tripoli, place Gaf sa
dans le Sahara, sur un cours d'~au autrement orienté ce voya-
geur, y ayant passé, mérite toute contiance à ce sujet.
Les autres villes du Byzacion mentionnées par Procopc, et
qui étaient situées à ses extrémités, probablementoccidentales,
sont Mamma, Tétepté, Cululis et le tort Auméter, fortinées
~/(/
par Justinien (des VI, 7, p. 3~), Méuéphc&e et le mont
Burgaon (C.~ ~w/ p. ~58, 5oo). De ces lieuxun seut.
Tétt'ptc, est mentionné dans te< cartes; c'est sans doute
Haouch-et-Khima où sont des ruines marquées dans la carte
de la régence de Tunis de t84t. La position des autres est bien
plus incertaine.
L'ttc de Cercina nous paraît implicitement désignée par Pro-
cope (C. ~/c.f ~a/t~ 1!, t7 p. 5~3). C'était un lieu de dépor-
ta non.
Dans la province de Carthage, l'une des subdivisions du

mée Proconsulaire par Procope (~


diocèse de Libye ou Afri(lueconquise en 533, taquette est nom-
VI, 5, p. 33o et non
.Zeugitane. nous avons déjà décrit Karchédon (Cartt~'ge), Tu-
nes, auj. Tunis, et le faub. Acr.'s, ainsi qne te port Stagnon.
Le Mercurion, ou temple de Mercure, devenu ensuite une
petite v ille ou port à l'orient de la baie de Carthage, < st placé
par Proc. (G. des ~o~ t, 6) à a8o stades au moin< de cette
ville, sur un prumoutoire étevé (t, t- p. 384); c'est là que t~
flotte de Bélisaire, qui avait doublé le grand cap (Hermapum),
et n'avait plus de nouvelles de l'armée, envoya les quérir, et
apprit la victoire de Décimôn. Nous croyons qu'H faut cher-
cher tes restes de cette petite ville à Sidi-Merekli et non à Me-
risa ou port Carpe qui est trop près de C:'rthage, ni aux Thermes
de cette cote, où il n'a pu y avoir de port. Sidi-MereUi est par
terre, mais non par mer, an delà de la distance de t8o stades;
et d'ailleurs Procope n'a pas prétendu assigner une distance
fixe, puisqu'il a dit au moins. Il est vrai que ce petit port se
trouve ainsi rapproché de ~o stades du port Missua et sem-
blerait avoir existé entre Missua et le cap ~pr/M~M/M, qui
porte le même nom traduit en grec; mais la distance de Missua,
à 3oo stades du port de Carthage, est par mer dans Procope
(!, <3, p. 474), tandis que celle de Mercurion est plutôt par
terre. Au reste, on De peut admettre, avec la carte de Lapie~
deux villes ad ~cn'M~MM, a si peu de distance qu it tes place,
et surtout étoignée*. de la mer c'est contraire :<u texte positif
de Procope.
Mercurion est céiébt'e surtout par l'incendie de la flotte ro-
maine de Basitisque, événement qui fonda l'empire des Van'
riales en Afrique sous Gizéric.
Missua paraît bien ptacé à Sidi'Daoud, d'après surtout la
carte de la régence de Tunis.
Le Décimôn, que Lapit a omis dans sa carte, et qui prend
évidemment son nom de la dixième borne miniaire de Car-
thage, était ainsi à t5 Mtom. environ de cette ville. C'est la
distance donnée par la carte de la régence de Tunis, au point
H. et-Aïn, dominé par une montagne haute de 38o mètres. Ce
mont, que cette carte appelle Bou-Qoumein, est nommé Ha.
mam-et-Énefdans la carte de M. Ch. Müller, à cause d'un vit-
lage très-voisin; sa hauteur fst de t~ty pieds, valant 365 mètre
Procope n'a compté (I, <7, p. 383) pour la distance de Car-
thage que 70 stades (t3 kHom. mais la différence de a kil.
peut dépendre, soit du point de départ, soit du point d'arri-
véf. Ce ne sont pas des points mathématiques.
L'Hermaeum (cap Bon) nous paraît implicitement désigné
pa* Procope,quand il dit (!, ~7, p. 384) que du camp de Grassé
fin ne pouvait, à cause des rochers élevés, et du cap en de-
dans duquel est Mercuriou, savoir si la flotte était entrée dans
la rade de Carthage; et, dans cet autre passage (!, to, p. 3gt),
que tes habitants de Carthage virent au point du jour la flotte
(lui, par un vent favorable, était arrivée à t'Acra; et qu'alors
ils levèrent les chaînes du port (pour la recevoir).
La position de Grasse, résidence royale dont Procope peint
les déticcs (!, *7, p. 38t) et qu'il place à 35o stades de Car-
thage, est évidemment cette de Bir-el-Bey, près Hammametde
la carte de la régence de Tunis. Maintenant, Hammamet était-
ii Siagut ou Néapotis, ce qui est controversé entre la carte
de Lapie, t83o, et celle de M. Ch. Müller, t855? il n'im-
porte à notre sujet, quoique nous inclinions vers l'opinion de
ce dernier, à cause de l'exactitude plus grande des défaits de
~a carte.
A t'oupst de Carthage. à 35o stades (65 kilom.) était ta ville
de Membres, près de laquelle Bétisaire, campé sur t<' Bagra-
da<, vainquit Stordzas, révotté contre t'Empire, et t<' forctt
de s'enfuir en Numidie (Proc, G. des ~w/ !t, t~, p. 476)
Il nous paraît, surtout d'après la carte de la régence de Tu-
nis, qu'il faut chercher cette ville à Similia, vers t'embouctturc
de t'Oued-et-Ammar, ou dans le Zaghouan, à l'est de Milia-
nab.
Le PedtAn-Aton, ou plaine saline, à ~o stades (7 kilom. et
demi de Decttn&n), où Gtbantonde, frère de Gélimer, fut dé-
fait (Proc t8, p. 3M), nous parait être tLeutrita-e!-Kébir,
et se rattacher à la contrée qui se termine par l'ancien port,
aujourd'hui saUnes, du St:'gnon, au sud des mines d'Utique.
Le Bagradas, aujourd'hui Medj"da est seulement nommé
à t'occasion de la défaite de Stordzas. Selon la carte de la ré-
gence de Tunis, sa source est vers Kcff, sur tes limites de
cette province, où il se sépare de t'Oued-Butt,et ne dépasse pas
le 6" 3o' de longit. Selon la carte générate de t'Atgérie, cette
rivière irait au contraire jusqu'à Krameça, un degré plus loin
à t'ouett.
Butta de Procope était sur la routf de Carthage, en Nomi-
die, mais dans la Proconsulaire sans doute (Pror ta,
p. 3ot); ailleurs (t, ~5, p. 4*5), cet historien compte quatre
jours de marche entre cette ville et Carthage; Gétimer y réunit
ses troupes avant la bataille décisive de Tricamaron (t, a5,
p. 408, et !t, 4 p. 4~7) Stordzas s'y fir proclamer roi de l'A-
frique (Tt, '5, p. 47~).
La distance de quatre jours de marche donne 840 stades,
ou t5!< kilom. 400; cette distance est bien celle de Butt à Tunis.
Entre Butta et Carthage, environ à ï4o stades ou a6 kilom.
de cette dernière ville, était Tricamaron,près d'un ruisseau sans
nom, où Gélimer se rendit de la Numidie pour combattre
Bélisaire, fut vaincu, et s'enfuit à Hippo G. des ~«~ !t,
p 4*6-4~S) Ce lien céiébre n'est pas marqué dans la carte
des ttinéraires de Lapie; il n'était pas trés-étoignéde Mem-
bresa, qui était à 35o stades, mais nhx près de Carthage; sa
distance nous porte à Si-Ati-et'Mansou),ou Mornakia, près d'un
< ours d'eau sans nom qui se jette aujourd'hui dans le lac Sebkat-
et-Setdjouni de Tunis.
A t'éparchie proconsutaire de Carthage ou Carthage-la-Nou-
velle (Kap~ovo< -c?]ç vsot~ appartenaient encore Baga et Tucca
(Proc., VI, 5, p. 339-3~0.
Baga, ville non murée, exposée aux incursions des Barba-
res. Justinien en fit une cité sûre, et par reconnaissance ses
habitants t'appelèrentThéodorias, du nom de l'impératrice.
Cette Théodorias ne peut donc être la métropole de l'épar-
chie du même nom de la Novette VIIL Dans Je recueil des 7~-
néraires de Fortia, on voit, p. 3t4, que le Bagradas s'est ap-
pelé Bagamada; on doit donc conjecturer, à défaut d'autre
renseignement, que Théodoriasétait sur ce fleuve; et dès lors
ce peut être Et-Djedeida, selon la carte de la régence de Tunis
du générât Pelet.
Quant à Tucca, Procope dit que ce fort <~ :it dans la contrée,
et par conséquent voisin, peut-être Tebourba. Ce ne peut
être le Tucca que la table de Peutinger place aux confins de
l'Afrique et de la Mauritanie, entre Igilgilis (Djidjelli) et Cul-
chut (Djimila).
Nous passons à la province ou éparchie de Numidie, dont
les principales villes étaient Hippo-Région, Constantine, au-
paravant Cirta, Tebeste, et les villes voisines du mont Au-
rasius.
Elle tirait son nom d'une ville Numidia, fondée par les
Maures, qui l'ont appelée depuis Tigisis (Procope, H, to,
p. 450). Le mont Pappua, sis au-dessus d'Hippo-Region, ou
Gélimer se réfugia et se laissa prendre par famine, est, selon
Procope (! 4, p. 4~), à t'extrémité de cette province. C'est
sans doute l'extrémité orientale, puisque Butta faisait partie
de la Proconsulaire.
Ce mont aride ne paraît autre que l'Édough, selon une dis-
sertation de M. Carotte (Chron., p. 47~8~), quoique Procope
ne dise pas un mot de sa situation maritime. Ce qui paraît
incroyabte, c'est que ce mont fût surmontéd'une ville antique,
Medeos, ville si dépourvue, que Gétimer n'y trouvait pa:< de
pain, et était privé des autres nécessités de la vie, ainsi que sa
maison. Cette montagne était également habitée par des Maures
très-pauvres, quoique séparés par des plaines fertiles du mont
Aurasius où cette nation était dominante. Ces Maures s'appel-
leraient aujourd'hui Amenda. Quant à la ville de Mfdeos, à
moins que ce ne soit le cap de Garde, aujourd'hui Hippi, nous
ne voyons point de traces de lieu habité sur la montagne,
d'ailleurs haute de 870 et de 97~*° dans ses deux sommets.
Quant à Hippo-Régionou Hippone, ville maritime, aujour-
d'hui Bone, vainement assiégée par Gizéric, mais soumise en-
suite à sa dominationquand Boniface évacua l'Afrique (Proc.,
G. des ~ot/K/ t, 4, p. 3~4)t Gétimer s'y réfugia d'abord aprè~
sa défaite de Tricamaron; et, ne s'y croyant pas en sûreté, sans
doute à cause de la flotte de Bélisaire, se retira sur le mont
Pappua. Procope la met à dix journées de chemin, a,too stades,
ou an3 kilom. ï/~ de Carthage; la distance de Bone à Tunis
est de ~40 kilom. environ; la différence ne peut donc s'expli-
quer que par les détours de la route.
L'ancienne Cirta avait déjà perdu son nom pour prendre
celui de Constantine, qui lui est resté; elle paraît avoir été la
résidence du gouverneur de la province, parce que c'était un
point central (Proc., C.</<M ~<a~ ïi, t5, p. 48').
Gazophyles, où Stozas révotté tua les généraux qui mar-
chaient à sa rencontre ~Ptocope, I!, i6, p. 48'), était à
deux jours de chemin de Constantiue du côté de Carthage,
c'est-à-dire à 4~0 stades ou 78 kilomètres environ; nous ac-
ceptons la position faite à ce lieu dans la carte de la province
de Bone, au sud du mont T~tadise, à 80 kiiom. est-sud-est de
Constantine.
Tebesta, aujourd hui Tebessa, limite orientale de l'Algérie,
et occidentale de ta régence de Tunis, paraît l'avoir eïé aussi
de l'ancienne Numidie à l'est; Procope la place à six jours de
chemiu de Carthage (t~6o stades ou ~33 kitom.), et dit que les
Maures y livrèrent bataille aux Romains, commandés par t'ha'
bile générât Solomon, qui y périt, près d'un torrent (C. des
~ïï,at,p.5o4).
La distance entre Tebessa et la Goutette de Tunis est de
270 kilom.; la différence de ty kilom, peut s'expliquer par les
détours de cette longue route car il n'est guère possible de
douter de l'identité de l'ancienne Tebesta et de Tebessa.
Tamugadis, ville populeuse au levant du mont Aurasius, à
rentrée de la plaine, avait été rendue déserte par les Maures
de ce pays, ses habitants transplantés, et ses maisons rasées
(Proc., t3, p. 466); mais elle fait rétablie, et c'est par là
~ue le générât Solomon les attaqua, après qu'ils eurent ravagé
les moissons des plaines, fertiles de ce côté (ibid., Il, ~g,
p. 495). Elle était à t4 milles de Lambaesis, dont la position
est fixée sur tes cartes de l'Algérie à Tezzout, à i < kitom. sud-
est de Batna, sur ta route de Tebessa à Sétif, et de Lambaesis à
Constantine. Rien ne convient donc mieux à cette ville que la
position de Timgad, au pied d'une montagne, près des dé6!és
qui séparaient FAurasius de monts sans doute beaucoup moins
marqués qu'ils ne sont sur la carte. Il existe sur Lambèse, son
emplacement et ses grandes ruines, une dissertation de M. le
commandantDelamarreet du savant M. L. Rénier. Cette ville,
fondée sur l'emplacementoccupé par la troisième !égiou ro-
maine, affectée à la garde de la Numidie (Dion Cassius, LV, a3),
et nommée par Ci. Ptotémée, an deuxième siècle, ou se tint,
en a4o, un synode des évoques d'Afrique, parait avoir été
abandonnée par les Romains, lors de t'étabtissement définitif
des Vandales vers 4~8, et c'est pour ce motif que Procope n'en
a pas parlé. Les Maures se sont sans doute opposés à son réta-
blissement. V. aussi Letronne,o~7M~<~fsavants, '847.
Mais c'est ici que les difficultés commencent. Tigisis, l'an-
cienne Numidie, est placée par Lapie (C. des itin.) au sud-est
de Cirta, et à a/3 de degré de Lambaesis, an N. N. E., c'est-à-
dire assez loin des monts Auras, qu'il confond avec le mont
Audus. La carte de la province de Bone compte 5o kitùm. de
Constantine à Ziganeah (Thigisis), et laisse en dehors le mont
Aurés. que nous retrouvons dans la carte générale de t'At-
gérie de t846, mais sans l'indication de Ziganeah.
Procope (G. ~M ~w/ H, t3, p. 463) semble la placer
aux pieds du mont Aurasius, à l'est, dans un denté, près d'une
source considérable d'eau, où ces Barbares, obligés par la cha-
leur de t'été de venir s'abreuver, furent vaincus par un géné-
rât romain, et obligés d'abandonner leur butin avant de ren-
trer dans leurs montagnes.
Cependant,comme aucune distance n'y est déterminée, et que
les Maures avaient pu pousser leur excursion assez loin au
nord-est, rien n'obligerait à déplacer Tigisis.
M. D. Delamarre (Mém. de 1837, p. t3~) voulait néanmoins
que Tigisis fut dans le voisinage de Lambaese et de Tamoga-
dis, et que ce fût t'Oppidum Tigense de Ptine, ou Tidjés mo-
derne. La position qui lui convient mieux est le denté d'Aïn
Ghellaïn, sur la route des monts Aurès à Tebessa, sous le
5e degré de long., et 35" 3d environ de latitude.
Pour fixer la position des autres villes de Numidie, il faut
d'abord établir cette du mont Anrasius, que l'on appelle Auras
par abréviation, et Audus dans Lapie. Il nous paraît impossi-
ble de ne pas reconnaître tes monts Aourès d'aujourd'hui pour
i'Aurasius de Procope t" parce qu'ils forment une double
chaîne avec un plateau intermédiaire et bien arrosé, tel qu'il
est décrit dans le Traité des <M~!c~ 2* parce qu'il est à la
distance de treize jours de nrarche(9,73o stades, 5o3 kitom.)
de Carthage, indiquée dan?, la G. des ~e<K/ ï, 8, p. 345 et
p. 465; 3" parce qu'on peut lui trouver trois journées de péri-
mètre (680 stades, ït8 kilom. !) (~ 465); 4° parce que
cette grande montagne, que Procope peint comme si remarqua-
ble, était merveilleusement placée pour servir de refugé aux
Maures de Jabdae.tttt~quant souvent le reste de la Numidie,
appuyés à l'ouest par ceux de la Mauritanie, à l'est et au sud-
est par ceux du ByzMinm et tes Maures Levathes du Tripolis;
5" parce que c'est la dernière branche de l'Atlas du coté du
grand disert, et que, vaincus, ces peuples nomades pouvaient
toujours s'y réfugier et échapper aux armées romaines; 6" parce
que si Solomon s'en empara ;)pres deux campagnes, en rejetant
les Aurasiens dans la première Mauritanie de Sitifis, ces barba-
res, après la mort de cet habite générât, à la bataitte deTebessa,
ont repris, sous Sergius, son successeur, leurs montagnes,
et continué les incursions qui ont désolé la Numidie, le By-
zacion et le Tripolis, jusqu'à la fin de ta guerre décrite par
Procope.
Toutefois, il faut limiter à l'est le commencement de l'Aura-
sius les 5o3 kilom. de Procope nous amènent à peu près à
l'entrée du Ziban, si on a égard aux détours d'une si longue
route; car au compas la distance est déjà de ~80 tdtom. D'un
autre côté, Timgad (Tamugadis) paraît le commencement de
la chaîne à l'orient; tes trois journées de périmètre, ou < t8 ki-
!om., renferment le plateau principal. ït ne faut pas s'arrêter
aux détails de la carte générale; car ces montagnes n'ont pas
été levées géométriquement.
La position de l'Aurasius ainsi fixée, il est facile de ptact'r
celle des rivières Amigaset Abigas de Procope, soit qti'on les
réunisse en une seule, soit qu'on les sépare, et qu'on voie dans
l'Amigas (nommée II, t3, p. ~65) t'Abdi, qui passe à Biskra, et
dans t'Abigas (If, ïo, p. 4o~) l'Abiedh,descendant d'Et-Medina
à travers le plateau jusqu'au denté de Mebounech, et débou-
chant dans la plaine du Ziban. Là elle prend un autre nom,
ainsi que l'Abdi, et va se perdre avec t'Et-Arab et d'autres dans
l'immense marais ou lac Sebkah-el-Medghigh. L'une et l'autre
de ces rivières traversent le plateau des monts Aourès, et con-
viennent ainsi que leurs noms modernes à la description de
Procope.
Bagaïu nous paraît être aujourd'hui Ksar-et-Bagha!,ville alors
déserte ou campa t'avant-garde de Solomon avant d'entrer dans
la montagne, et où sont des sources que les Maures coupèrent
pour inonder son camp (! fo, p. ~9~). Babosis (si ce n'est pas
la même ville) peut être El-Medina, sise vers la source de
t Abiedh.que nous prenons pour la branche principal de t'A
bigas (PMc., H, lo, p. ~).
Quant au mont Aspis, et aux châteauxde Zerbuté (le premier
pris par Solomon, tï, ig, p. 49~)) Tumar (le deuxième, Il, ao)
et Germinianon (le troisième, ?o, p. 5oo), il est impossible
d'en fixer la position, tant qu'on n'aura pas une carte spéciate
et détaillée du mont Aourès.
On ne sait où placer les Callas-Bataras (Échelles anciennes),
lieu de la Numidie, où Germanus, successeur momentané de
Solomon en Afrique, défit Stodzas et les troupes romaines ré-
voltées, et força ce chef, habile d'ailleurs, à se réfugier en Mau-
ritanie, où il se fit un établissement, et d'où il revint plus tard
(Proc., 11, < p. ~86-~00). H est à présumer que ce tieu était
avant le mont Aurasion, et pas loin des frontières du Byza-
cion. M. D. de la Malle (Mem., p. ~33) le rapproche de i'Aourès;
mais il ne précise rien.
Laribus, ville voisine en quelque sor~e de Tebessa, où !<*
médecin Pégase, pour racheter de la captivité le neveu du
gouverneur Solomon, se rendit au camp des Maures Levathes,
fut assiégée par ceux-ci, à cause de la supercherie de leur pri-
sonnier, et se racheta moyennant 3,ooo chrysos ou pièces d'or
(Proc., tl, M, p. 5o8 ~/tccf/ V, 8). 11 y eut un combat sous
ses murs entre Jean, nouveau gouverneur de l'Afrique, et les
Levathes, attiés aux Maures de la Byzacène; et ces Maures
vainqueurs ravagèrent le pays jusqu'à Carthagp; mais, vaincus
à leur tour~ ils furent expulsés de cette conquête (Proc., Il. ~8,
p. 533). Lapie (Carte des itiuér.) place Laribus '-ur tes fron-
tières de la Numidie et de la Byzacène, à tto kilom. environ de
Tebessa; mais, dans le silence des Itinéraires, it nous paraît
convenable de rapprocher tes deux villes, et de mettre Laribus
à 35 kilom. de Tebessa, à Haydrah par exempte, sous te 6* de-
gré, mais dans la régence de Tunis. Serait-ce l'Oppidum La-
rense, Et-Kcbeh, près Téboursouk, vers le 7' degtt de ton-
gitude, régence de Tunis?
11 ne nous reste plus qu'un mot à dire sur la Mauritanie et
sur Caesarée sa métropole romaine, comprise dans notre carte.
Procope (II, 5, p. 43o) la place à trente jours de chemin de
Carthage, faisant 6,3oo stades, ou t,i65 kitom. et demi. Cette
distance conduirait au delà d'Oran, à l'ouest; Oran n'est même
qu'à i,ogo kitom. Mais peut-étre les contours de la navigation
ancienne sur cette côte difficile (car il s'agit d'une distance
par mer) compléteraient-ils la différence qui est de 7$ kilom.
Cependant on s'accorde à placer l'importante ville et port de la
métropole de la Mauritanie au petit port de Cherchel si ex-
posé aux vents terribles de la côte d'Afrique, à 85o ou 860
kilom. de Carthage. S'il en est ainsi, le texte de Procope a été
gravement attéré car les 860 kilom. ne représententque vingt-
deux jours de chemin, à *no stades par jour.
On pourrait croire que le choix de Cherche! pour l'ancienne
CaMarée serait déterminé par les itinéraires anciens; mais, d'a-
près le travail critique qui en a été fait par Lapie, dans le Re-
cueil des itinéraires de Fortia et Miller, la distance de Tanger
(Tingis) à Cœsarée est de 7t t milles romains, qui représentent
ï,o5a kitom. Or, de Tanger à Cherche! il n'y a que 7&5 kilom.,
et si l'on veut suivre l'Itinéraire d'Antonin, il faut placer Ca&sa-
rée dans la rade de Bougie. Le même Itinéraire compte de Car-
thage à Tingis ï,8~.Q mitt. r. Lapie ~'a trouvé qu'une distance
de i,547 mill., et, par conséquent, t~wnnaït dans cette partie
de l'Itinéraire un autre excès de 3oa mitt. ou ~47 kitom.
Dans cette incertitude, nous devons, jusqu'à la démonstra-
tion de l'erreur de Procope, indiquer la position de Caesarée à
Oran; mais nous reconnaissons, d'après le ptan de Cherchel,
publié dans les Documents </e ~pr«'~ qu'il y a sur ce point
de grands restes de ruines romaines; que !e port en est protégé
par des contre-forts ftevés que l'enceinte du côté de terre
qu'on a mesurée s'étend à 4 kitom. 700 m. Elle est arrosée par
trois ruisseaux, et le port paraît assez profond, mais il n'ett
pas abrité du côté du nord.
Ce qu'U y M de plus nnportant dans le texte de Procope
(! 5, p. 43o, pt H, < t, p. ~5~, c'fst que tes Romains n'é-
taient maîtres sur cette côte que de la ville qu'ils n'y pou-
vaient arriver que par mer; que tes Maures possédaient le reste
de la côte et tout l'intérieur jusqu'à l'Océan. Ainsi, malgré la
constitution de 533, la possession des provinces de Tingis et
de Mauritanie n'a existé à peu près que sur le papier.
Procope nous apprend d'ailleurs (H, ao, p. 5o*) que le pays
Zabè, ou Mauritanie première, dont Sitius fut la métropole,
était occupé par tes Maures de Mastigas. !t fut conquis par
Solomon, gouverneur de l'Afrique, après sa double expédi-
tion contre Jabdas et les Maures de l'Aurasius; mais à titre de
tributaire seulement, et ainsi ne fut pas incorporé à l'empire.
Procope dit que Sitifis était au-dessus, ~p, ou par detà le
mont Aurasius. Sétif est évidemment la reproduction moderne
de l'ancien nom, et se trouve au nord-ouest de cette chaîne.
dans la Medjana, sous le 3* degré de longitude et le 36' de la-
titude; on voit que tes Maures se rapprochaient de la mer de ce
côté. à moins de 5o kilom. Dans la Numidie, ils allaient jusqu'au
mont Pappua (~dough), à l'aide de la chaîne du petit Atlas,
Djebel-Magris. La carte de l'Algérie de Dufour (<855) porte
l'Aourès (Aurasius) près du 5* degré de longitude, à t~o M!om.
au sud-est; alors l'expression de Procope, &~p, devient inex-
pticabte, ce qui prouve que t'Aourès y est mai ptacé, ou qu'il
est l'Audus de Ptotémée. ·
Quoi qu'il en soit, le Zabè, ou la Medjana, pays des Arabes
Ammer, et Sitifis, leur ville, n'étaient plus de la Numidie,
puisqu'ils formaient la Mauritanie première. En conséquence,
Césarée, aussi métropole, fut la capitale de la Mauritanie
deuxième, distinction qu'on ne trouve pas dans les lois de
Justinien.
Nous réservons pour la carte générale ce qui nous reste A
dire de la province de Tingis et de cette de Tripolis.
NOTE VII. PLAN DE CONSTANTINOPLE.

Nous avons, en t8to, pour t'wvM/~w.tc/~de M. de


Ségur, publié un plan de cette ville, principalement d'après la
description qu'en a donnée P. Gyllius, en t56t. Les renseigne-
ments fournis par Procope en diffèrentbeaucoup, quoique les
limites de la ville semblent être les mêmes.
Procope, a l'exception de trois passages (G. dea ~a~ I, t,
p. 3o<),</ct~ )n, p. ao5, et IV, 8, p. TK)4) où il t'ap-
pelle Constantinople, en rappelant son agrandissement consi-
dérable et les monuments dont la dota Constantin quand il y
transféra le siège de l'empire, ne la nomme pas autrement que
Byxance. L'enceinte actuelle du sérail, ou du palais des sultans,
paraît comprendre, av:c la colline orientale qui domine le port
et la Propontide, toute l'ancienne Byzance; c'est le Chrysoceras
postérieur, avec son acropole ou citadelle, depuis fort de Saint-
Démétrius.
Le plus beau monument de cette ville est la mosquée atte-
nante à cette ancienne enceinte, qui fut construite par Justi-
nien sur l'emplacement de Sainte Sophie brùtée en 53a et
transformée en un temple magnitique. Il y dépensa des som-
mes fabuleuses, dont Procope n'ose donner le chiffre (peut-
être inconnu), et il !e consacra au Dieu des chrétiens Jésus-
Christ (Proc,, G. ~t ~w/ 6). Il n'en cttangea pas le nom,
celui <te Sophia, qui signifie sagesse, et qui rappelle un temple
paten. C'était la ptus grande église, ou la cathédrale de Cons-
tantinople.
Ce tcmpte si bien décrit par Procope (~M.&W< I, 1) est en.
core dans un grand état de splendeur, et a mérité qu'un ar-
tiste allemand p.<r l'ordre du gouvernement de Prusse, M. Zul-
temberg, eu fît la description. Chronot.. p. 60~ et suiv., 7*4 et
suiv. Elle figure dans l'Exposition française de t855 La pre-
mière restauration du tempte, achevée vers 5~3, fut compro-
mise par le tremblement de terre de 558, et complétée vers
563. Quant il t'eut achevé, Justinien y mit une inscription por-
tant qu'il avait vaincu Salomon (Not. somm., to8). C'était le
premier des lieux d'asile; mats, vioté du temps de saint Jean
Chrysostome,il le fut bien davantage sous ce prince. V. Not<'s
somm., 3a, 33, ï6-). et t67.
L'égtise d'Irène, presque aussi belle, brutéc en 53x, fut
aussi reconstruite par Justinien; elle était voisine de Sophia.
Mais l'hospice de Simpson était entre les deux (Procope,
ï, a), avec deux autres en face sous le nom d'Isidore et d'Arca-
dius. A l'embouchuredu golfe Céras était un autre temple con-
sacré à Irène, martyre; dans ses fondations on trouva tes re-
liques des quarante saints de la ta* légion qui avaient péri
à Mélitène, en Arménie, et dont l'exhibition dit-on, Jus-
~/<
tinien d'une maladie grave qu'il avait au genou (Proc.,
t, 7). ït ne faut pas confondre cette sainte ou ce martyr avec
t'impératncc Irène, vivant au huitième siècle.
Le palais du sénat (Bou~euT~ptO~) était sur t'agora, A l'orient.
Le séna~ &'y réunissait pour célébrer le commencement de i'au-
née (Proc., I, to).
L'agora dit l'Augustaeon était remarquable par une colonne
et une statue superposée. Justinien, à cheval, tourné vers
l'orient, d'une main semblait signifier aux barbares de ne pas
franchir les limites de l'empire, et, de l'autre, tenait le gtobe~
figurant la terre habitée, dont il prétendait être le maître
(Proc., des ~/< I, a). Le palais impérial donnait d'un c"té sur
cet agora (I, to).
H y avait un second agora, dit de Constantin, touchant d'un
autre coté au palais, où Hypatius fut d'abord proclamé lors
de l'insurrection de 53a (Proc, G. ~M Perses, I, a4). Non
loin étaient la chapelle ou martyrion de saint Ptatou, avec d'au-
tres, et, cf* qu'il semble, le temple d\\cac< fui faisant face
(Ptoc.. ~/< 1 touchait aussi par les grands
4). Cet agora
portiques au palais impérial (I, to).
Ni t*un ni t'autre de ces marchés publics ne paraît répondre
à t'agora de Théodose, désigné par P. Gyllius comme appar-
tenant à la partie centrale et méridionale de la cité et au port
Éteuthère.
Il y avait aussi ptusieuts palais (entre autres celui de Théo-
dose, dont Procope ne parle pas), notamment la cour d'Hor-
misdas, que Justinien avait occupée avant d'être empereur, et
qu'il assimila ensuite aux autres palais (</M I, 4) il était
situé près du temple des apôtres Pierre et Paul (id.), et fut
réuni au grand patais(t, to); t" l'aula d'Arcadius, près des
thermes ou bains chauds de ce nom, t'un des ornements de
Constantinople (!); 3" le pataisPtaci!tien; 4" celui d'Hé-
lène, où un sénateur conseilla à ses cottègues d'attendre l'issue
de t'insurrection de 53a (Proc., G. des Perses, I, a~); et & en-
fin, Ic grand palais décrit $ to, celui qui fut brute en 53a et
bientôt retabti il communiquait uvec l'hippodrome ou le cir-
que et, de son trône, l'empereur assistait aux jeux publics, de
manière à pouvoir parler aux spectateurs, aiasi qu'on te voit
dans l'histoire de l'insurrection de 53*. (V. Chronoi. de cette
année.)
L'une des portes s'appelait te Chatcè ou porte d'airain. Le
palais avait des poétiques qui s'étendaientju&qu'à la maison de
Mars, au bain de Zeuxippe, à t'agnra de Constantin,et à t'adora
Augustaeon, lequel touchait une de ses façades, en face du pa-
iais du séuat, par conséquentà l'occident (< ï, to).
Dans le Chatcè, était une fameuse galerie, ornée de ta-
bteaux représentant les victoires d'Afrique et d'Italie, et tes
triomphes sur Gétimer et sur Witigé~.
A ce palais se rattuchait le Stoa, où tes plaideurs se réu-
niss.tifnt, et où, par conséquent, siégeait le préfet du prétoire
d'Orient, dont il est si souvent parlé dans les lois de Justinien.
Là aussi était une naatensf cour, où, vers le portique du midi.
Justinien fit Etablir un vattc réxervoir d'eau atimente par l'a-
queduc qui fouruissait aussi les fontaines ou citernes larticu-
Uères (ibid., I, t)). Malnla appette cette cour le Misaulion.
L'aqueduc portait le nom d'Adrien (Chron., p. 357).
L'une des portes de ce palais s'appelait Cochlia; c'est p.ir
elle que, dans l'insurrection, Mundus pénétra de côté dans
l'hippodrome. La porte Nécra est cette qu'occupa Bélisaire.
D'après le plan de Gyllius, ce palais semble avoir occupé
l'extrémité nord-ouest de la ville et le quartier Hebdomon,
près du mur d'enceinte. Comment n'était.it pas plus rapproche
de l'ancienne Byzance, où était l'Acropole, et où ae trouve en-
core aujourd'hui le palais des <uttans?
S'il en est ainsi, l'agora Augnstapon devait être dans le val-
ton Phanazion, entre le golfe Céras et la colonne Virgiuea de
Gyuiutt. De quel côté alors se trouvait l'agora de Constantin?
Les portes d'or (~pucan nu~en), en dehors desquelles se trou-
vait t'un des temples de la mère de Dieu (Theotocos), sont
ptacées par Procope à t'extrémité des fortification, et de ma-
nière à protéger la cité contre tes invasions (Édif., 1, 3). La
porte dorée du plan de Gyttiu~, à t'ouest, paraît répondre à
cette description; elle tirait son nom d'une fontaine dite d'Or;
c'est près de là qu'en t453 Mahomet Il posa sa tente. En de-
dans de ces portes était le martyrion, ou chapette de sainte
tas.(Proc., L o).
Le quartier Deutéron de la ville était au couchant, et nous
représente par conséquent la cottineXérotophos,de Gyttius,
où se trouvait une colonne d'Arcadius; là était un ternie de-
dié à sainte Anne, et non loin, vers l'extrémité de la vi!le, le
martyrion ou chapelle de Zoé (Proc., ï, 3).
Nous ne savons où placer la cnur d'Hormisdas, ancien pa-
lais de Justinien, si ce n'est aussi a l'occident, du côté du
grand palais impériat, avec le temple des apôtres Pierre et
Paul; tes chapelles des saints Sergius et Bacchus, attenants
t'nnc à t'autre le temple dédié à tous tes apôtres, où t on re-
cueillit les reliques d'André, Luc et Timothée,et où fut ense-
t
veli le corps de t'mpcrcm Constantin. Ce fait semble supposer
que ce dernier n'était pas <oiguédet'agora du même nom,
ainsi que le temple d'Acace et les chapelles de Mokius et de
Thyrse, martyrs. (Proc., I, ~).
Procope parle d'un port de la ville appelé Jutianus, près
duquel était Huéron de Thtcte, martyre (/&), tour bâtie par
Justinien, du temps et avec le trésor de son oncle Justin 1",
qui lui en laissait la distribution, et lui permit ainsi de faire
disparaître le trésor d'Anastase. Dans le plan de Gyllius, le
port de Julianus n'est pas le grand port central et méridional
sur la Propontide, appelé Ëteuthére et ensuite port de Théo-
dose, mais une petite anse, aujourd'hui comblée, qui était à la
pointe sud du Chrysoceras, ou ancienne Byzance, non loin de
Sainte-Sophie.
Dans une des rues de la ville appelée Pétasge (cigogne),
Justinien fonda aussi un temple au martyr Tryphon (Procope,
1.9).
a Celui, dit Procope (t. Il), qui navigue de la Propontide vers
l'orient de la ville, voit, à gauche, les thermes d'Arcadius,
l'un des ornements de Constantinople.Justinien y construisit
une aula, ou portique pour les promeneurs et les marchands;
il est exposé au soleil levant et baigné par la mer, qui coule là
semblable à un fleuve. La mer est profonde au point qu'on peut,
de fauta, parler aux navigateurs; le portique est orné de sta-
tues de bronze et de marbre, parmi lesquelles on distinguait
celle de Théodora, sur une colonne, dont la ville avait fait les
frais. » Cette description nous éloigne beaucoup de la colonne
d'Arcadius de Gyttius, et m<'me du port de Théodose;du moins
le pt'rtique devait-il s'étend) e jusqu'au port Julianus, à la
pointe du serait?
A Constantinople, il y avait un quartier Antiochus, près du
cirque, assez mal famé, qu'habitait Comito, soeur de Théo-
dora, avant son mariage avec Sittas (Mat.'ta.v. Chron., p. 35).
Dès lors, ce quartier est celui du nord-ouest.
Justinien acheva tf bain public du Dagisthée, commencé par
Anastase (<).
Justinien fit aussi construire dans la ville et h' long de la
mer, au quartier du Stadion, ainsi nomuté parce qu'on y cé-
lébrait autrefois les jeux publics, des xénodochies, ou cara-
vansérails, pour les étrangers tombes dans la détresse (I, 11).
De quel côté de Hyxance était le cirque d'Acacc, consacré
aux exercices des bêtes, où Théodora et ses sœurs passèrent
leur jeunesse, et dont les Vénètes et les Prasiniens se disputè-
rent la direction (Proc., ~/?fc~ IX, ')? on ne sait. Était-ce le
même que celui qu'avait fréquente Antonine, épouse aduttère
deBétisaire (~<?c~ 1)?
La partie du patais habitée par t'Impératrice avait des ca-
chots (/& 111, 6 et 7), un labyrit.the (IV, 2).
Dans Byzance, était le palais de Bélisaire (IV, 5).
On ue sait duquel des temples de Théotocos t'Impératrice
viola l'asile (III, 7).
Nous avons maintenant à parler des faubourgs et environs de
Constantinople. Il n'y a qu'un golfe servant de port; c'est le
golfe de Kéras (ou la Corne), décrit par Procope (Édif., I, 5).
Son périmètre n'a pas moins de 40 stades (7 kilom. 400 m.)
partout on y aborde. Il est fort reconnaissable il s'étend au
nord de la ville, et la couronne. Ce parage est ordinairement
tranquille. Si les vents (d'est) le soulèvent, les navires se réfu-
gient d'eux mêmes dans le fond.
En comptant t'entrée du port à la chaîne qui a existé entre
la pointe nord de l'acropole (le sérail) et le fort des Génois,
jusqu'au prom. Actine en face de Batheia Scopia, où il se ré-
trécit et n'a plus assez de profondeur, il y a bien 5 kilom. de
long, ce (lui, pour le périmètre, donnerait au moins to kitom.
Par conséquent, Procope n'a du compter la longueur du port
que le long de" murs de la ville, à l'exclusion des faubourgs.
Justinien l'orna d'édifices. A gauche (en entrant du côté de
la mer), il reconstruisit le martyrion de saint Laurence; au
delà, dans les Blakerncs (marais), il fonda (!, 6, et ~) un des
temples de la mère de Dieu, la Théotocos maritime, ou le long
(lu rivage ensuite venait le temple des saints Priscus et Nicolas,
dans un site chat maut. et dont les fondations s'avancent dans
ta mer.
Au fond du golfe, dans un terrain élevé et en pente, il cttt-
blit le temple des saints Côme et Damien, fréquenté par les
malades.
Du même côté, mais à quelque distance du rivage, et vers
les Portes d'Or, était un second temple de Théotocos, dans le
quartier Pégé (la Fontaine). ou étaient un bois de cyprès, une
prairie et une fontaine abondante. Cette fontaine est sans doute
la fontaine d'Or, mentionnée par Gyttius, qui n'a pas marqué
le quartier du même nom, ni les monumentsdont nous venons
de parler. L'aqueduc d'Adrien qui alimentait le réservoir du
palais ou Misaution, empruntait sans doute ses eaux de deux
ruisseaux dont la source est près des murs, a moins que cet
aqueduc ne commençât plus loin.
De ce côté aussi, c'est-à-dire à l'occident, était le temple de
t'archange Michel carré, et agrandi par Justinien (ï 3).
Procope (des IV, 8, p. t<~) parle d'un château ou
fort construit dans un des faubourgs, sur la route de Rhégion,
et qu'on appelait, a cause de sa forme ronde ou ovale, Stron-
gyle; c'est sans doute celui que plus tard on a appelé le château
des Sept-Tours, ou c'est la tour de la Propontide, à l'extré-
mité ouest de la ville.
Procope mentionneencore (I, ~), ï" un quartier Rhésion, de-
vant la ville, c'est-à-dire un faubourg, où était la chapelle de
saintThéodore; et le faubourgHebdomon, où étaient les tem-
ples de saint Théodote et d'Agathonicus, construits par Justi-
nien sous le règne de Justin son oncle,
Gyllius place t'Hebdomon dans la ville, et attribue à ce
quartier le grand palais impérial. D'après le texte de Procope,
il nous semble que l'Hebdomon, ou septième quartier, fut, au
moins du temps de Justinien, un faub. intermédiaire entre la
ville et te faub. des Btakerncs, que Cyttins étend jusqu'au
fond du golfe, en face des !ks du fleuve Cydaris. Gyll. in-
dique aux Btakernes, mais en dedans des murs, un palAis du
tnéme nom, dans un angle de la ville, dominant te g«)f<; ou port.
Dans t'Hebdomon Procope (t, 7) place, mais assez toiu du ri-
vage, le temple de Saint-Jean-Bapttstc et la chapettedes mar-
tyrs Menés et Menée (!, 9).
De l'autre côté du port, Gyllius mentionne les fleuves ou ruis-
seaux Cydaris et Barbysès, Chartareioset Pectinacorion, versant
leurs eaux d.'ns te golfe Auton, prolongement du Céras; te vil-
lage de Néos-Botos le cube de Canope, ou Sainte-Parascévc;la
fontaine Pantétéemon, le neme ou ruisseau de Cison, le village
Chorégion, et enfin le grand faubourg des Syques, aujourd'hui
Galata et Péra.
Procope (t, 5) ne nomme tjxe h's Sy~ues, qu'it.ptace au
nord de la ville. Là était une habitation de Justinien anté-
rieure a son avènement la flatterie substitua le nom de Justi-
nianopolis à ce quartier. On y traversait la mer (~cc~ V!
9). Procope mentionne de ce côté (de.f I, 6) ta chapelle
ou martyrion d'Anthime.
Les Syques (quartier des Figuiers), au nord du port, pri-
rent sous Justinien (en 5~8) l'importance d'une ville, où il
fonda un théâtre, et qu'il entoura d'nne enceinte de murailles,
en lui donnant le nom de Justinianopolis. Il bâtit aussi un pont
par lequel on accédait du bord opposé à cette heureuse ville.
Tel est le récit de la Chronique paschale (CAro7M/ p. 35o), à
laquelle un autre écrit ajoute qu'il y avait un port appeté Jus-
tinien, et que là résidait le prince avant son avènement.
Le nom que la uatterie donna à tant de villes disparut avec
le règne, et Justinianopolis reprit son nom ancien. (Chronot.,
p. a3ï Not. somm. ïo8.)
Les Blakernes et les Syques étaient, d'après une loi d'Anas-
tase (<&K/35t), réunies à Constantinople, pour le service des
enterrements.
Le deuxième golfe de Procope, qui n'est autre que rentrée
du canal, ou détroit du Bosphore de Thrace, se trouve au
nord de la ville; c'est par lui qu'elle recevait ses vivres du Pont.
Euxin. It l'appelle golfe du /M/<*M;ce détroit sépare l'Europe
de l'Asie, et forme comme une rivière; du côté gauche (eu allant
vers l'Euxin), il est ressorte par de longs rivages~ des prés, et
toutes sortes de lieux de délices; le côté opposé n'a pas cet
avantage (t, 5).
Le rivage occidental fait partie de la péninsule de Thrace,
ou isthme (Proc., IV, 8), protégée par le long mur d'Anastase,
allant de la Propontide au Pont-Euxin. Dans cette région, les
grands et les riches de Constantinopleavaient d'opulentes vil-
las, pourvues d'un mobilier recherché, où ils savouraient
toutes les jouissances du luxe; ce qui attirait les barbares
sur Constantinople (v. aussi Proc., G. des Perses, I, 4).
Procope appelle Anaple la partie de ces eaux où les vais-
seaux levaient l'ancré, pour naviguer dans l'Euxin ou dans la
mer Egée (1,7).
A gauche de l'Auaple du canal appelé détroit d'Hiéron et
non du Bosphore~ Justinien construisit un nouveau temple
de l'archange Michel, dans un enfoncement qui forme un port
pour les marchands, et une sorte d'agora ou marché.
Le petit port dont il est ici parlé doit être l'Aianteion, ou
le Delphinus et Charanda de Gyllius plage où furent plus tard
le fort des Génois, et auparavant le temple de Ptolémée Phila-
de)phe et le Palinormicon.
En allant du côté de l'Euxin, dit encore Procope (t, ~), est
un promontoire où Justinien reconstruisit le martyrion de
saint Pantétéemon c'est probablement celui que Gyllius a
placé à l'einbouchure du Cison, dans l'intérieur du Céras, là
où était l'arsenal maritime.
Toujours en remontant vers l'Euxin, Procope (ï, 9) men-
tionne le canton Argyronicon, où était un hospice des incura-
bles et la plage Makadion, près du canton qu'on nomme en-
core Hiéron, où il fonda un nouveau temple de l'archange.
Probablement il s'agit de la rive droite du canal ou de la côte
d'Asie car c'est de ce côté qu'était la petite ville d'Hiéron,
qu'on regardait comme l'ouverture du Bosphore du côté du
Pont-Euxin.
Là aussi était le monastère de la Pénitence, ancien palais
uù Justinieu et Théodora firent enfermer plus de 5oo prosti-
Lttécs deConstantinople (~J~ t, o, et~cc~ XVIÏ, t).
Du même coté, et à t'appose du temple de l'archange,
qu'it place dans l'Anapie, Procope parle (1, 7) du quartier
Proochtos, ainsi nommé parce qu'il s'avance comme un cap,
et ensuite, par corruption, Brogus; Justinien y construisit un
troisième ou quatrième temple de l'archange Michel.
Ce doit être le promontoire Damalion nu du Boeuf, ou la
pointe de Scutari, anciennement appelée Chrysopolis, la né-
cropole de Constantiriople,dont il est singulier que Procope
ne parle pas.
Le bourg Discos en est trop étoigné vers le nord, et d'ail-
tcurs ce n'est pas un cap.
Procope (ï, tt) a parlé des palais construits dans les Jucon-
dianes et dans l'ancien Héraeon, où temple de Junon, appelé de
son temps Hiereion. It ne faut pas confondre cet hiereion, taub.
de Constantinople, avec la ville d'Hieron, à l'embouchure du
Bosphore dans i'Héraeon, était un troisième temple consacré
a Théotocos (!, 3).
Là ce prince, dit Procope, fit à grands frais, avec des môles de
pierre jetés dans la mer, un nouveau port destiné à protéger
tes navires contre tes vents et tes Bots qui venaient de toutes
parts battre le rivage Procope appelle ce quartier l'Eutropion,
et met ce port non loin de l'Heroeon. C'est sans doute le port
nord de Chatcédoine, où Gyllius marque un ancien temple de
Vénus, devenu t'égHse de Sainte-Euphémic. Là se tint, en ~St,
le fameux concite énérat de Chatcédoine.
Quant au port c~ posé, ptus exposé encore aux mouvements
tumultueux des Sots, c'est sans doute t'entrée du golfe Céras,
uù était la chaîne qui le termait car Procope dit que tes môtes
qu'il y fit construire, et dont, dans les Anecd., il a déptoré ta
dépense, sans doute à cause de leur inutilité, ne laissaient
qu'une entrée aux navires, du coté des temples, portiques,
marchés et bains qu'il a décrits précédemment.
Procope remarque que le canal a deux courants l'un su-
périeur, qui pousse les eaux de !'Euxin vers Constantinople,
à partir d'Hiéron; et l'autre sous-marin, qui les reporte vers
Hiéron (ibid., IV, 6).
Quant à Chalcédoine, ville de la Propontide, opposée à
Constantinople et lui faisant face (~/M'c~ XIX, 4), elle forme
le troisième golfe, qui, selon Procope, s'étendait au couchant de
la ville (d!c~ Édif., ï, a~). Dans la réalité, ce n'est point un
golfe, mais un bras de mer.
NOTE VtH LE MONDE SELON PROCOPE.

Cet historien nous donne, par ses nombreux écrits termi-


nés en 558, à peu près t'état du monde connu à cette époque.
Il divise d'abord la terre en deux continents séparés par une
mer qu'il appelle Notre Mer (et non Méditerranée),mais qui est
bien intérieure, puisqu'elle commence aux colonnes d'Hercule
(détroit de Gibraltar), et finit aux Patus-Maeotideset au Phase.
Ce sont l'Europe et l'Asie; ainsi, dans cette première division,
l'Afrique (Libye) est comprise dans l'Asie (G. des ~K/ I, t,
P. 3o9).
Mais, revenant ensuite à la division donnée ptu~ de neuf siè-
cles auparavant par Hérodote, it divise la terre habitée en trois
parties t" l'Europe, commençant aux colonnes d'Hercule, et
finissant, selon tes uns, aux Patus-Mseotides.ou au Tanaïs (mer
d'Azof), selon tes autres au Phase de la Colchide;
a" La Libye ou Afrique, commençant aussi aux colonnes
d'Hercule, et finissant à l'Asie (G. des Goths, tt, p. 6~),
c'est-à-dire au Nit (ibid., IV, 6, p 48~; et ~M~/< IV,
p. 3~);
3" L'Asie, commençant à l'orient du Nit et du Phase, jus-
qu'au pays de la soie, Sérinda, et comprenant une partie des
Indes.
It compte aussi trois mees
t" La mer Intérieure, Notre Mer (Proc., G. des CotA~, IV, 6,
p. 483; VI, t, p. 3~);
t" L'Océan, qui enveloppe la terre par det~ les cotonnft
d'Hercule, et au nord;
3* La mer des Indes, comprenant t* le golfe Arabiqu-, ou
mer Ërythrce (Rouge), baignant l'orient méridionat d'une ma-
nière indéfiuie, et a" la mur des Perses.
Pùm' mesurer ces contint nts et ces mers, il n'emploie pas
les degrés d'Rratosthèneou de Ptotémée, c'est-à-dire la mesure
astronomique, mais uniquement les mesures itinéraires.
Sa mesure est le jour de marche d'un courrier («v~p e~M-
~o<), qu'il éva)ue, à t'occasion de l'Afrique, a a to stades. C'est
le stade de 600 pieds olympiques (ou 600 au degré), répon-
dant à i85 mètres environ, et faisant 8 au mille romain.
Nutte part nous n'avons trouvé l'emploi du stade philété-
rien, de 600 pieds babyloniens ou att mètres quoique ce
stade ait été employé même avant notre ère, dans l'Orient et
en Égypte. V. ci-dessus, note t.
Le détroit des c< jnnes d'Hercule est, selon Procope (I, i,
p. 3to), de 84 stades au plus cette distance en face de Septon
(Ceuta) est, d'après la cafte des Petits Géogr. (II), de to mi-
nutes en lat., ou 18 kil. 5~o, tandis que les 84 stades ne don-
nent que t5 kil. 54o. D'après la carte marine jointe à celle du
Maroc de M. Renou, t844* elle est de ia min., ou ta kil.
a~3, et même de ~7 kit. 14 et demi de Ceuta, dans l'intérieur
du port de Gibraltar. It ne servirait rien de. prendre les stades
phitétériens de an m., puisque les 84 stades ne donneraient
encore que ïy kit. 7~4.
Mais n'est-il pas probable que Procope a donné le côté le
plus étroit du détroit? Or, entre les pointes Gualmesi et de Ci-
res, la distance n'est en effet que de t5 kilom. 8 m. c'est-à-
dire cette de Procope, en stades de t84 a t85 m., à 5oo mètres
près; l'on ne peut savoir de combien de mètres, depuis t,3oo
ans, ta mer a pu entamer la grève; d'ailleurs Procope a dit
84 au /?/M~.
Procope donne à Cadix le nom de Gadeira, et non de Gadès
(C. des ~a/M~ t, p. 3oo et 3n 11, to, p. 45t; G. des
Goths, 1, ta, p. 6a), et c'est à partir de ce point qu'il compte
l'ouverture du détroit, T~ rot8ttpot< ~op9{A~ (ibid., t, 3,
p. 3a3; a4t p. 4o4; 5, p. 438; G. des Goths, IV, 6,
p. ~83 et ~86); c'est aux colonnes d'Hercule qu'it le termine
(f~p.3to).
t! donne ensuite l'Hispania comme limite de l'Europe, sur
l'Océan, à l'ouest; il l'étend jusqu'aux Alpes du mont Pyrénée
(G. des C~/t~, t a, p. 6t-68). L'Espagneétait alors occupée tout
entière par tes Visigoths, qui avaient succédé aux Vandales
passés en Afritlue (G. des ~a~ 3, p. 3a3-3~).–Us
avaient pour roi Theudis, ancien générât de Théodoric et son
tributaire, mais qui, depuis la mort de ce prince, paraît être
demeuré tout à fait indépendant.
L'Hispaniaétait le pays des Ibères d'Europe; Procope ne le
dit pas expressément, mais it nomme tes Ibères asiatiques.
On a prétendu (Chronol., p. 6b3-684) que Justinien, par un
de ses amiraux, s'est emparé de deux provinces en Espagne,
l'une d'Hne mer à l'autre (c'est-à-dire dans la Bétique), en oc-
cupant le pays jusqu'à Ebora de ta Lusitanie l'autre dans la
Cantabrie, c'est-à-dire dans la contrée septentrionale voisine
de la Gaule; et qu'ainsi it y rétablit la domination romaine.
Mais cela n'est pas prouvé; et Procope, si soigneux des faits
militaires, n'en parle pas, non ptusqu'Agathias et Ménander
ses continuateurs.
Après t'Hispania,vient la Gallia, qui s'étend jusqu'aux côtes
de la Ligurie. Elle s'étend beaucoup plus en targeur.TMA~
tupuï~p9t,&< To <ï)to<, à ce qu'il semble, que l'Espagne; car
l'Europe, commençant d'une manière étroite, s'étend de plus
en plus, et d'une manière indénnissabte, en sorte que, du côté
du nord, elle est entourée par t'Ocean (Proc., G. des Goths
ta p. 6a).
La vérité, néanmoins, soupçonnée par cet historien, est que
l'Espagne et le Portugal, qui formaient l'Hispania, sont plus
larges que la Gautc, en moyenne; en hauteur, du nord au sud,
c'est l'invene; mais la différence n'est p.)s grande. L'erreur tie
Procope vient de ce que tes anciens ne se rendaient pas bien
compte de l'étendue de la Gallxcia d'Espagne, au nord-ouest.
~t ta représentaient comme aplatie vers le golfe de Gascogne
(v. la carte de Ptolémée au a* s.). Cependant Marcien d'Héra-
clée en avait une idée ptu~ juste (carte n<* XXIX des Petits
Géogr.).
Dans Procope, le mot Alpes est pris dans le sens de hautes
montagnes, et temotP~f dans son sens propre; mais, en
parlant des montagnes qui séparent la Gaule de la Ligurie, il
restitue au mot ~w son acception véritable.
LaGattia est arrosée, entre autres, par deux fleuves, le Rhoda-
nos (Rhône) et le Rhénos (le Rhin), ayant des cours opposés.
Le Rhin tombe par plusieurs bouches dans t'Océan, à travers un
pays marécageux, habité autrefois par tes Germains Francs,
nation barbare contiguë aux Arboryques, soumis alors, avec
le reste de la Gaule, aux Romains. Les Germains-Francs firent
alliance avec ceux-ci contre l'empire; ils étaient chrétiens, et la
ligne devint formidablequand les Ligures Romains et les Ro-
mains Gaulois y accédèrent (Proc., p. 63-64).
Vers l'an 55o, selon Procope (C. des Co~T, IV, ao, p. 55),
les Varnes (Ouapvot), nations habitant par delà l'Ister, et s'éten-
dant jusqu'à t'océan Arctique et jusqu'au Rhin, qui les sépare
d'avec les Francs et autres nations germaines, eurent la guerre
avec les Brettons, habitant une île du même océan, la Brittia,
non éloignée de cette cote; car le détroit n'a qu'environ aoo
stades et se trouve en face des bouches du Rhin. La Brittia
est, ajoute-t-it, entre la Brittania et l'île de Thulé. La Britta-
nia est au couchant; elle est distnnte de t'extréme Espagne de
4,foo stades environ (/&<f/.), et la Brittia, qui se trouve derrière
tes parties de la Gaule tournées vers l'Océan, se trouve évi-
demment vers le nord de /W~/ f/c Brittania.
Lesaoosrades, premi<«* mesure <<e Procope, donnent 37
kilomètre! et sont bien la distance t~tre Calais et Douvres.
Entre l'embouchure du Rhin et t'entré des Dunes ou embou-
chure de la Tamise, it n'y aurait pas moins de t,MO stades.
Ici donc, comme pour le détroit de ~Jadix, Procope a évidem-
ment pris le point où te continent se rapproche le ptus des
rotes d'Angleterre, et son calcul est juste.
La distance de 4,000 stades entre l'extrémité de l'Espagne et
la pointe de la Brittania donne 740 kilom. Elle n'est juste que
pour la distance de l'Espagne au cap occidental de l'Angle-
terre, puisque nous trouvons 3,uoo st. en ligne droite; et,
comme la navigation alors se faisait près des cAte<, elle est plu-
tôt insuffisante que trop forte. Mais on se tromperait en appli-
quant tes 4,000 stades à la distance qui sépare l'Espagne de
l'Irlande. Du reste, it y a dans le texte de Procope une confu
sion non encore expliquée. D'abord il distingue deux !tes
l'une la Brittia, qui ne peut être que l'Angleterre et l'Ecosse,
puisque c'est cette dont it donne la distance avec le continent
opposé de la Gaule, et puisque d'ailleurs it place la Brittania
a son occident, et en face les côtes d'Espagne. Mais, dans le
second passage, c'est le contraire; la Brittia ne se trouve plus
au nord de la Gaule, mais a son couchant, du coté de t Océan
et elle est placée (~Xow~t) au vent du nord de t'Espagne et de
la Brittania, ce qui ne convient qu'à l'Irlande.
Procope se réfère d'ailleurs ici à ce qu'il a dit ailleurs (c'est-
à-dire, G. des ~o/M~ a, p. 3<t), où it affirme que la Brit-
tania est ta ptus grande des îles en dehors des cotonnes d'Her-
cutf, du côté du couchant, qui ait fuit partie de l'empire~«~MM,
ailleurs (t,3,p. 3t7), it parle de sa défection. Elle se créa
pour chef Constantin, qui fut tué avec ses fils par Adolphe, roi
des Visigoths, en Gaule, où it était passé, sans que tes Ru-
mains aient pu reprendre possession de cette Brittania; et
alors elle passa sous le joug de divers tyrans (<& p. 3t8).
Dans ces deux passages, it s'agit bien encore de la Grande-
Bretagne, et non de l'Irlande, qui n'e~t pas si grande, et ne
fut pas d'ailleurssoumise aux Romains.
Procope, en effet, revient (C. ~f Go~f, IV, ao, p. SSg-
56o) à l'ile Brittia, dont it a parlé d'abord, comme intermé-
diaire entre la Brittania, au couchant, et Thute; it dit qu'elle
avait de son temps trois rois, et se divisait <*n trois peuples, les
Angilles (Angti), te< Frisions (Frisons) et tes Brittons (BretOM).
Ils sont si nombreux, ajnute-t-H,qu'ils émigrcnt fréquemment
en Gaule, on le rot des Francs teur donna un territoire; et
quand celui-ci entama des négociations avec Justinien, il v
méta des Angles, ann d<* faire croire qu'il était te maître de
t'tte Brittia. Ce sont les Angtcs ou Brittiens, qui nrent la guern'
aux Varnes, et en furent vainqueurs (/&«/ p. 56o et sqq.).
Ainsi il n'est plus question de la Brittania et de ses habitants,
mais <te la grande île, auparavant romaine, que Procope ap-
donc, quoiqu'il ne se soit pas servi du mot
pette Brittia. 11 faut
Hibernia, reconnaître que Procope en a parlé sous le nom de
Brittania.
Au reste ou ne doit pas s'étonner de la confusion qui règne
dans ses textes et dans ses connaissances, quand on lit (ibid.,
IV, to, p. 565) que t'!te Brittia (la Grande-Bretagne) fut autrefois
divisée par un long mur en deux parties, l'une orientale, l'au-
tre occidentate. Yt oublie que ces murs, au contraire, allaient
de l'est à l'ouest, et que l'un fut bâti par Adrien, au 55* degré,
et l'autre par Sévère, au 56* Procope doune pour motif à
cette division bien connue (effectuée par deux empereurs, pour
repousser les invasions des montagnards des Highlands), uni-
quement la différence du climat il ajou te (p. 566) que si la par-
tie orientale est tempérée, fertile et très-peuplée, la partie oc-
cidentale est inhabitable à cause des serpents et bêtes féro-
ces en grand nombre qui l'infestent. Le climat est mcme si
insalubre que, dit-on, on y meurt quand on en franchit la
muraitte.
Les notions que l'ou avait recueillies sur cette possession ro-
mainc avaient tellement disparu, que, suivant Procope, les
âmes des morts y étaient transportées par les pécheurs du lit-
toral opposé, soumis au roi des Francs, la nuit, en M~c~cwv,
tandis que la traversée ordinaire est d'un jour et d'une nuit,
à grand'peine (/&M/ p. 588). Cette importation dans t'!te Brit-
tia, quoique qua)in<'c fahle par Procope, est affirmée par tant
de personnes <tu pays, et lui a été racontée à tui-méme d'une
manière si affirmative, qu'il n'a pu la passer sous silence.
Donc, (te son temps, tes timitc~dc la géographie positive
se terminaient au rivage de t'Ang!eterte, quoique d'aitteur~ il
rapporte encore quelques notons justes des princes <'t des trois
nations du pays. tt refuse aux Brittiens toute espèce de cavale-
rie. Leur guerre avec les Varues est un fait unique, accompa-
gné de circonstances fabuteuses.
On peut croire qu'il a confondu l'extrémité de l'Angleterre
et le pays de Galles avec t trtande, et que c'est dans cette par-
tie que l'ou transportait des côtes de France tt's cadavres des
morts. Ce passage, dit-il, est d'ordinaire d'un jour et d'une
nuit (le Nycthimère); cela peut se justifier en partant de la côte
de~Cherbourg; pourtant la distance est d'au moins un degré de
600 stades (t n kilomètres). Une telle navigation est estimée ail-
leurs, entre Adulis et Bulica, à 4to stades ou 76 kilom.
jour.
L'tte de Thute, chez Procope, est aussi environnée de f.<-
bles. Elle est, selon lui, aux extrémités de la terre habitée
(Proc., C.f/M Go~,n, t5, p. ao5). Une partie des Ëmks,
qui ne voulait plus de roi, traversa, sous la conduite de chefs
du sang royal, d'immenses solitudes, alla jusqu'au pays des
Varncs, le dépassa, ainsi que le pays des Danes (Danois). Là.
les Érules s'embarquèrent sur l'Océan et débarquèrent dans
t'ïte Thulé.
Cette terre est excessivement grande, décuple de l'ile Brit-
tania, dont elle est fort ctoignec vers le nord. La plus grande
partie n'est pas habitée; celle qui l'est compte 13 nations popu-
leuses, ayant chacune son roi. Vers le solstice d~etc, te sotcH
ne s'y coucha pas et ne descend pas sous l'horizon visuet, mais
après 6 mois, vers le solstice d'hiver, it disparut, et l'île est
privée de sa vue 4o jours. Alors toutes relations cessent. Pro-
cope, malgré sou désir, n'a pu, dit-il, visiter ce pays; mais,
d'après des investigations scrupuleuses, it a appris que, pen-
dant ces intervalles, tes peuples de Thuté reçoivent la fumier*'
tantôt de l'orient, tantôt de l'occident. Le ~5*' jour, d'après un
calcul lunaire, ils vont sur une montagne étevée, et, quand its
ont aperçu te soleil, ils annoncent s.t r< apparition dans 5
jours sur l'horizon, et cétèbrent par une fête cette espérance
de retour car ils craignentqu'un jour le soleil ne reparaisse
plus. Parmi ces barbares, la nation des Scrithiphines vit à la
manière des bêtes, sans vêtements ni chaussures, et de chasse
seulement. Leurs forêts sont immenses; les autres ont un culte,
sont polythéistes, mais sacrifient un prisonnier à Mars. L'une
de ces nations, les Gautes, donnèrent asile aux Érules. Ceux-ci
entretenaient des relations avec les Érules établis autour de
Singedon (ibid., p. 2og). Il ajoute « Thulé est à l'extrémité de
l'océanBoréal, autant qu'on peut le savoir (/& IV, ao, p. t5o).
Un de leurs princes fut général au service de Justinien (ibid.,
IV, ~5, p. 593).
D'après cette description de Procope, nous avons eu raison
(Chron., p. 546) d'affirmer que t'îte de Thulé n'était pas l'Is-
lande car il s'en faut que celle-ci soit dix fois plus étendue que
la Grande-Bretagne, et qu'elle ait pu, dans sa partie cultiva-
ble, contenir i3 nations populeuses d'ailleurs le passage en
cette île du pays des Danes indique évidemment qu'il s'agit de
la Scandinavie, que l'on ne savait pas être une presqu'île,
puisqu'on plaçait alors l'océan Boréal dans lu mer d'Allemagne
et dans la Baltique; tout devait faire croire que les continents
de Norvége et de Suéde et la Finlande étaient une île.
Le point où le soleil disparaît pendant ~o jours de l'horizon
serait le 67" ~5" de tatit. septentr., c'est-à-dire le fond du golfe
de Bothnie mais la lumière y est augmentée par la réfraction.
Les Scrithiphines doivent être tesSamoièdes; et les Gantes,
les plus méridionaux, les Suédois: selon Brué, ce seraient les
Norvégiens.
L'intérieur de t'AHemagn~, la Pologne et la Russie euro-
péenne sont aussi très-peu connus de Procope.
Les Danes sont évidemment les Danois et non plus tes Cim-
bres. Les Varnes, (lui s'étendent jusqu'aux Danes au nord, et
à l'ouest jusqu'aux bouches du Rhin, ne ngurent pas dans la
carte du monde romain et des Itin. de Lapie; ce ne sont ptus
)< Bataves, ni tes Frisons Pl t< Saxon*; patsé~ en Angleterre.
Les Francs, nation germaine, que Procope appelle Franggoi
(Frangi), p. 3to, ci-dessus, et G. tles Goths, t, 5, p. ~7, ï, tt,
p. 6t, 63, 7t, étaient, du temps de Justinien, chrétiens ortho-
doxes, mais encore bien barbares (ibid., p. a~o); ils s'empa-
rèrent de la partie de la Gaule occupée par les Visigoths qu'ils
rejetèrent en Espagne (G. des Goths, 1, t3, p. 7*); et de la pro-
vince entre le Rhône et les Alpes (ibid., et 73), ce qui fut con-
urmé par Witigès et Justinien (III, 33, p. ~<7) ils étaient sé-
parés des Varnes par le Rhin (IV, ~o, p. 56<).
Au-dessous des Varnes, et comme eux séparés des Francs
par le Rhin, à l'orient, Procope nomme d'abord les Thoringes
(G. des Goths, I, t~, p. 63), plus bas, au midi, les Burgun-
zions (Bourguignons). Les Souabes et les Alamans, nations puis-
santes, étaient alors par delà ou au nord des Thoringes (f&).
Les Thoringes et les Bourguignons furent vaincus et rendus
tributaires par les Francs (ibid., t, < a, p. 60).
Les Souabes fu:ent aussi soumis par les Francs (~«/ t6,
p. 80). Ils sont distincts de ceux qui habitent la Souabie (vers
l'Illyrie) au nord-ouest (/&/< p. 80 et 8a). Sous Théodose,on tes
plaçait au centre de l'Allemagne. Quant aux Alamans, c'étaient
aussi des barbares, qui fournissaient beaucoup de soldats mer-
cenaires à Justinien Brué tes place dans le grand-duchc de
Bade, sur tes bords du Rhin, ce qui est la place donnée par Pro-
cope aux Bourguignons; ils étaient plus orientaux. Selon Aga-
thias, ils furent aussi conquis par tes Francs, et tes accompa-
gnèrent dans leur expédition dans l'Italie centrale (Chron.,
p. 5/;8). Procope les nomme à peine, et il passe sous silence les
Avares, qui, vers 557, époque où il a cessé d'écrire, traversè-
rent l'Europe orientale, et s'approchèrent des frontières des
Francs (v. Chronot., 557 et suiv.).
Procope ne connaissait pas t'intcrieur de l'Allemagne au nord~
du Danube, ou Ister, jusque ta mer Baltique, et, sous ce rap-
port encore, tes connaissances géographiques avaient baissé
en effet, il place la source de tester dans les monts (Jettiques
«u Gallois (Proc., G. des GM~, IV, 5, p. ~8t, et <~ IV,
6 p. a8o). Mais le Danube prend sa source dans les forets du
grand-duché de Bade, o~ le sol est élevé et peu montagneux;
et il n'y a d'autre rapport avec les monts celtiques ou gautois
que leur voisinage respectif du Rhin, leur limite naturelle. Du
temps d'Auguste et de Tibère, on avait des notions bien plus
étendues sur cet immense pays, qu'on appelait dès lors Ger-
manie, nom générât adopté par Procope et comprenant tes
peuples au nord de t'Istet.
Partout Procope annonce que la rive gauche du Danube est
habitée par des peuples barbares; mais il n'en sait pas exacte-
ment le nombre et la situation. D'abord il en nomme quatre
pariant une seule tangue, le gothique; ayant le même physique,
les mêmes mœurs, et tous chrétiens ariens. Les plus voisins
étaient les Goths, les Bandiles (Vandales), les Visigoths et les
Gaepèdes (Gépides), qui tous étaient établis dès avant Jus-
tinien ait sud du Danube (G.v ~r/1, 3, p. 3~). Ces na-
tions gothiques sont aussi appelées Scythes, de leur nom
ancien (G. (les C~/t~tV, 5, p. ~76); il y a une Scythie en
deçà du Danube (la Dobruscha). On les appelait autrefois Sau-
romates, Métanchtaenes et Gètes (f7'
et G. ~/CA Go/~ IV, 5,
p. 476). Des Érules (G.</c.rC~/tt, H, '4, p. '99) ayant des
mœurs plus barbares, attaquèrent les Langobards, convertis au
christianisme, qui tout furent soumis, et qui ensuite, après
une injuste attaque, les battirent et les forcèrent, les uns a de-
mander un asile à l'empereur Anastase, les autres à s'éloigner
jusqu'à t'e
de Thuté (H, 15, p. 2o5). Dans ce récit, il est en-
core question d'une nation des Ruges, ayant habité un pays
désert, et ayant, comme tes Langobards, émigré au sud du
Danube.
Enfin au delà de t'Jstcr, Procope parle aussi desSctavènes
(Slaves) nation nombreuse (III, i3, p.33t), ainsi que des
Anteset des Huns idotatres ~IH, 14, p. 335), qu'on appelait
autrefois Sporoi (errants, ibid.), ou Métanastes (des !V,
t, p.~4).
D'.<ptt"- un autre passage (<7'f< tV, f), p. ~7~)< ces peuples
étaient plus voisins du Tanaïs et du Patus Ma*otide(u<cr d'Axofi.
Ils ne se rapprochaient de l'Ister que pour contourner le Pont-
Euxin et attaquer de plus près l'empire, du côté de la Thrace.
Une partie d'ailleurs (les Huns Cotrigures) s'établirent sur les
rives de ce fleuve, à la suite de la masse des Goths, émigrée eu
Italie (ibid., IV, t, p. 264); ils se confondirent alors plus ou
moins avec les nations Tauriques (de la (:rimée) et Scythiques
(de la Dobruscha) et les Sclavènes, que tes anciens appelaient
SauromatesHamaxobii, vivant sur des chars (les ancêtres des
Cosaques du Don).
Les Huns ne sont autres, Procope l'affirme à plusieurs re-
prises (< des ~a~A, 11, p. 35o et 36u)~ que les anciens
Massagètes, se battant avec des tiechet, et les plus ivrognes
des peuples t, 12, p. 364): ils habitent de vastes plaines,
depuis tes portes Caspiennes, au midi du Caucase, où ils pren-
nent le surnom de Sabires, jusqu'au Patus-Ma'otide (C. des
~c/~M, I, to, p. 48; t~, p. 57 !t, t5, p. 'n6 !t, t8,
p. ~83; G. des Goths, IV, 3, p. 469, et IV, 5, p 480).
Enfin Procope, en s'occupant des limites de l'Asie, assigne
à l'Europe les monts TM~ce~, où le Tanais prend sa source, te
plus loin possible de l'Océan (C. des Co/ IV, 6, p. 482).
Ces montagnes sont indiquées si vaguement, qu'on ne peut
rien conjecturer, si ce n'est que ce sont à peu près les monta-
gnes qui séparent la Russie européenne de la Russie asiatique,
ou les monts Ourals, exploités aujourd'hui en mines d'or, d'ar
gent et autres métaux précieux.
Sous Théodose, on plaçait les Goths est Scandinavie. Lapie,
dans la carte des Itinéraires, les rapproche du sud. Sous le nom
de Gôthones, il tes met en Pologne, et les Vandales au sud-
ouest, ou en Saxe les Ruges, ~n Poméranie, sur la mer Balti-
que les Scta\énes (Slavini), en Gallicie, et les Spores (Ragr),
plus au nord les Antes, dans la Bessarabie les nations go-
thiques étaient sur le Danube, à l'époque dont parle Procope,
mais contiguës aux Cimmériens (Huns), (lui les poussèrent à
passer ce fleuve (G. < ~o~, IV, 5, p. 447).
Les Goths Tétraxites occupèrent même les pay~ au nord de
la Crimée, jusqu'à l'embouchuredu Tanaïs ou Don ils y fu-
rent remplacés sur !c Danube par les Hum Cuturgures, et sur
tes côtes du Bosphore Cimmerien par tes Uturgures (G. des
Goths, IV, 4, P. 474. et 5, p< 479). Procope ne sait pas s'ils
étaient ariens comme les autres Goths; mais ce qui semble
prouver la négative~ c'est que, par ses lois, Justinien les
excepta des lois portées contre Ics hérétiques, Il s'agit sans
doute des Goths dits Foedérés, établis au sud du Danube, et
qui n'ont pas émigré en'Italie.
LesVisigoths, qui étaient de la même famille, émigrèrent
les premiers dans rempile; sous Arcadius, et sous les ordres
d'Ataric leur roi, ils ravagèrent ensuite l'Europe à partir de la
Thrace (G. ~Md' ï, a, p. 313). Ils prirent Rome, la Gaule
méridionale, et se Sxèrent déunitivement en Espagne, où ils
étaient du temps de Justinien, comme on t'a vu.
Les émigrations des Bandiles (Vandales) aitèrent jusqu'en
Afrique. Les Gépa*des émigréreut vers $ingedon (Belgrade).
Ces quatre premières nations ainsi placées, nous donnons
aux Gètes, qui sont de la même famille, mais distincts (Guerre
des Go~, I, p. !i7), une place à part dans la Mol-
davie.
Les Antes et les Sctavènes ont occupé les pays entre les
nations Gothiques et les Huns, et les ont remplacés sur les
bords du Danube après leur énm~ration, ce qui fait ta con-
fusion.
Nous plaçons les Huns(C améri<'B4) dans la Crimée et au
dehors; ce sont tes m4m?s o tp les H.<ns Uturgures, puisqu'ils
eurent pour roi le prince qm baptisa de ce nom. De même
ue autre partie, qui prit le nom d'ua priuce nommé Cutur-
gur, s'établit dans le pays des Goths Tétraxites, après que
ceux-ci eurent émigré au midi du Danube.
Ces Huns Cuturgures étaient donc sous Justinien limitro-
phes de la rive gauche de ce fleuve (G. des Go~, IV, 5,
p. 4~5 et suiv.). Les Uturgures, revenus dan< tttttr patrie,
c'est-à-dire dans tes parages des Patus-Maeotidt~, attaquè-
rent aussi tes GothsTétraxites
traité, ils abandonnèrent le
(~
p. 478); mais, par un
continent opposé, et restèrent dans
leurs anciens foyers sans faire la guerre aux Romains (~
p. 479) Ce furent les empereurs qui tes appelèrent contre les
C~turgures(IV, t8, p. 55a). tt y a du reste souvent confusion
dans tes récits de Procope.
Cet historien a deux opinions sur la limite de l'Europe à l'o-
rient la première est cette qui la fixe au Tanaïs et aux monts
Rhypées, dont nous avons parlé le cours du Tanaïs n'était
évidemment connu qu'à son embouchure daus le Palus-Maeo-
tide, et non dans sa source au milieu de la Russie d'Europe,
dans le lac tvan'Ozero, près de Touta
Cette limite, disait-on du temps de Procope, est naturelle,
parce que le Tanaïs coule du nord au midi, comme le Nit du
midi au nord, entre l'Asie et l'Afrique (G. <<M Goths IV, 6,
p. 4~*)' Mais d'autres, et Procope en particutifr, pensaient
qu'il fallait franchir le Tanaïs et tes monts Rhypée~, que les
anciens nattaient déjà en Europe, et assigner à ce continent tout
ce qui est incoaau de ce côté, notamment tes sources du Tanaïs.
tt ajoute que c'est au Phase qu'il convient de s'arrêter. Car,
<
dit-it (<&M., p. 4~)~ s'il faut qu'un Neuve sépare t Europe et
l'Asie, c'est te Phase; à l'opposite du golfede Gadira, ce neuve
<
ccuto entre les deux continents. L'Océan, en effet, entrant
par ce détroit, divise notre mer en deux jusqu'au fond du
Pont-Euxin, et marque cette coupure de la terre.
D'aiiieurs, c'était l'opinion d'Hérodote et dp anciens.
Selon la traduction latine, le Phase commence à couler à
partir de gs'~ Cadix et entoure tes continents mais c'est
le confondre avec i'oeéan Septentrional. Procope est trop
r<Mrv< pour o~uer au Phase un cours si prodigieux et si ex-
centrique de son temps, d'ailleurs, on en connaissait la
source.
Entre le Palus-Maeonde et le Phase, Procope (G. <<M Cc<Af
IV, a, p. 467) décrit le pays des Laxes, sis au nord de re
fleuve, qui f/M 6'~Mf~y (p. 468). Le Caucase, poursuit no-

tre historien, est si élevé, que la pluie ni la neige n'atteignent


ses sommets plus hauts que les nuages (p. 4~9). La partie scp-
tcntoionate et occidentale s'étend du côté de l'Illyrie et de la
Thrace; la partie orientale et méridionale du côté des portes
Caspiennes (ibid.); de l'autre côté de la demi-tune que forme
le Pont-Euxin, sont les Apsiliens, puis les Abasges, qui s'éten-
dent jusqu'au Caucase (p. 47'). Au delà des Abasges (p. ~3)
sont les Brugues, entremétés d'Alains. Puis les Zekques et
le pays des Sagides. Par delà ceux-ci (c'est-à-dire au nord
du Caucase, dans le Kouban), sont diverses nations hunni-
ques et le pays Eulysia (p. 47~). Les Barbares de ce côté ha-
bitent t'intérteur et les bords de la mer. Vient enfin le Palus-
Maeotide et le Tanaïs (~w/.).
La côte du Pont.Euxin et le sud du Caucase sont, comme on
voit, un peu connus de Procope; mais o~ finit l'Europe, au
nord-est? est ce à la mer Caspienne?
On a vu que cet historien parle des portes Caspiennes, qu'il
met évidemment en Asie; mais de la mer du même nom, il n'en
<'st pas question, ni du Rha (Wutga), ni des pays en deçà et
au dctà de l'Immaiis.
Procope a essayé de donner la distance de la circumnaviga-
tion de t'une à l'autre colonne d'Hercule. En retranchant t" le
contour du Pont-Euxin, celui du golfe Ionien, et tirant
une tigne passant par Hydrunte (Otrante) à Dyzance, il compte
(Guerre ~ct Goths, l, t p. 3to) a85 jours de marche; c'est
59,85o stades, à la mesure par lui donnée de ~to stades par
jour, et ces stades étant de t85 mètres, 600 au degré, c'est
<oo degrés en latitude ce calcul est à peu près exact, si l'on
suit les côtes, soit par terre, soit par mer.
It donne une autre distance, spécialement européenne, celle
de Constantinople aux bouches de l'Ister (ibid., p. 3tt). Elle
est, selon tui, de M jours, ou 4,6ao stades (851 kil.). Mais
ceHe-ci est beaucoup trop forte, puisque, par terre elle n'est
que de 3ao min. de lat., ou 5~3 kil.; et, par mer, de 38't min.
en suivant la cote, ou de ?t3 kil.; ou bien d faut comprendre
dans le calcul de Procope tes contottrs des trois branches du
Danube, jusqu'en Bessarabie.
L'empire romaiu avait un territoire de ?5 jours de chemin,
de t'une des colonnes d'Hercule au golfe Ionien, y compris le
périmètre dece golfe (ibid., p. 3~), c'est-à-dire <5,75o stades,
et no jours, des limites de la Cyrénatque jusqu'à Épidamne,
ville située sur le même golfe (mer Adriatique), y compris le
périple do Pont-Euxin, c'est-à-dire at,4*o stades.
Inutile de s'arrêter à ces distances, dont nous ne connaissons
pas tes défaits car on ne sait quels tonrs ou circuits it faut ad-
mettre.
Quant à l'Asie, commençant au Phase et au revers méridio-
nal du Caucase, Procope place de ce côté poar limites des peu-
ples barbares mais chrétiens les Alanes ou Albanes, autrefois
amis des Romains; et des Huns Sabires (G. des Perses, t, t5,
p. 74; 11, ~9, p ~S&), contigusauxSunites (ibid., p. 7~). Les
Albanes habitaient tes pays entre le Caucase et tes portes Cas-
piennes ils étaient devenus alliés des Perses (C. des Co~,
!V,p.469).
Les Huns Sabires sont donc tes Huns du Caucase. Ces
Sabires sont divisés en tribus avec des chefs différents, dont
tes uns traitaient avec Justinien, tes autres avec Choqués
(G. ~M Go~, IV, 11, p. Soc et IV, t4, p. S~o).
Les portes Caspiennes, rapporte Procope, sont un denté
au-dessus des montagnes des Ibères, long de 5o stades (9 kil.
a5o m.), et terminé par une montagne infranchissable; on
l'appellePyle ou Porte C<M~<M~. En deçà (à t'onest), s'éten-
dent des prairies bien arrosées, propres à la cavalerie, qu'oc-
cupent les nations Hunniques qui s'étendent jusqu'au Palus-
Méotide (il confond ici tes Huns Sabires avec tes Huns du
Kouban, Uturgures et autres). De ce côté, on fait tacitement
htttption chez tes Pcrst's et les Romains par t'ibene; mais,
p«m''uit le t< xte, "t l'on veut ptvndte d'autres passages, on est
tt
<'bh~ <i'abandonn<r s chevaux t~ U faut f<utc do ton~:<. <t~
tours travers des pays étrangers c'est pourquoi Alexandre le
à
G<aud y avait bâti un fort, qui du temps d'Anastase était en
la possession d'un chef hun; celui-ci offrit de le lui livrer.
Anastase refusa, parce que tes/w~ Caspiennes sont trop éloi-
gnées, et qu'on n'en peut entretenir la garnison avec les pro-
ductions du pays (G. des Perses, to, p. 47) Les portes Cas-
piennes, enfin, sont au nord des Ibères d'Asie, qui ont à
gauche, au couchant, les Lazes, et à droite, au levant, les
nations Persiques (ibid., ï, 12, p. 5y). Le roi des Perses s'en
empara de vive force (I, t0, p. 49)' (En 53o) Cabadès offrit à
Justinien de garder à frais communs le fort des portes Cas-
piennes, afin d'empêcher les barbares Massagètes (les Huns et
les Albanes) de faire irruption dans l'empire romain et dans
celui des Perses (1, 17, p. 80). Juatinien refusa à son tour de
prendre cette charge, et les Portes restèrent définitivement aux
Perses (II, f p. 198). Ces portes étaient doubles, l'une s'ap-
pelait Tzur et l'autre Caspia, de son ancien nom toutes deux
sont à t'extrémitc méridionale du Caucase, où sont tes passages
par lesquels les Huns envahissent tantôt tes Perses, tantôt les
Romains. La partie des monts Caucase qui aboutit à ces por-
tes Caspiennes est occupée par les Alanes (lisez Albanes), na-
tion indépendante, mais habituellement alliée des Perses dans
leurs guerres contre tes Romains (Guerre des Co~, IV, a,
p. 46$).. N
Quelque précieux qu'ils soient, ces détails ne suffisent pas
pour bien préciser la position des deux portes Caspienues.
Ettes ne peuvent être aussi haut que le 41 degré de latitude,
à t'extrémité nord-est du Caucase, comme le veut Lapie, qui les
désigne sous le nom dePyta~ Atbaniae, puisque Procope les met
expressément dans la chaîne méridionale.
Ettes ne peuvent être a~n plus les dentés entre Khaxwin et
Reseut, puisque ceux-ci sont en Perse; encore moins tes portes
Caspicunes que Lapic ptace sur les froutiéros orientâtes de cet
<'<npir< <tu coté du gra'td <t<"t< 11
K))<'s -ipraw'ut phttot re!)< 't«'t) inuKjUt' vers h's soutes du
Cyrus (le Kour) sur tes limites de t'fbéric et de la Cotchtde.
mais elles sont bien étonnées des frontierea de la Perse et de
l'Albanie. C'est plutôt dans un des dentés appelés tes Clissures
que Dubois de Montpereux, en '8~3, planche XIV de sun
Atlas, place sur la marche de Chosroès eu 5~ t, entr le Kour
(Cyrus) et l'une des sources du Phase ou du Boas, et qui con-
duisait à Kutaïs, entre tes limites de l'Albanie et de ttbérie,
qu'il faut chercher celles dont parle Procope. Selon Walcke-
naër, (Mémoires à t'ïnstitut), Procope a eu tort de voir
dans ce denté les portes Caspiennes que franchit Alexan-
dre à la poursuite de Darius. Cp défilé est celui de Perse,
non loin de la mer Caspienne, le Derbent de Serdar-Rha
Voir sur ce point célèbre d'antiquité, outre ces Mémoires,
ceux de Morier, et de Thuillier, 2M/. de Géogr., t838, tom. IX,
p. at7;et de t85o, tom. XIV, p. ~tt. DeHet! et M. J Laurens
l'ont visité, et en ont dressé une vue très-pittoresque avec sa
description, ainsi que MM. Rawtinson et Chodsko V. n<tte
de M. Detaroquette (ibid.).
Il ne faut pas confondre tes Albanes, nation rivet aine de
la mer Caspienne, nommée par Procope (G. </c~ P<vff.t, t,
<o, p. /;7), avec tes Alanes ou Alains, mét~ aux Abasges et
aux Brugues, à l'ouest de la Colchide (riverains du Pont-
Kuxin, ou du fleuve Hypanis (G. f/~ H, ~9, p. ~88;
G. des Co~, IV, 3, p. 4?3) Ces A!ains étaient aussi métés
aux Skirres (G. des C< t, to, p. to). Ils étaient une nation
gothique (G. <At ~<t< t, 3, p. 3<o); se joignirent aux Van-
dales pour l'invasion de l'Afrique, et se fondirent avec eux
f~ 5, p. 334). !ts s'attièrent avec les Huns Sabires, et à
Gubaze, roi des Lazes (G. des Pcr~M, H, t<), p. too); its étaient
alliés des Romains, tandis que tes habitants de l'Albanie, quoi-
que indépendants,étaient alliés des Perses, bien plus que les
tbéres. C'est donc le mot Albanes, et non Ataucs, qu'il faut lire
dans Procope (C.~fP<fM,t, t5, p 74; G. des ~~t. !V.
p. 46t;IV, jt,p. 469; et IV, 8, p. 49~ et 496~.
Pmcopc d'aiHeurs ne dit qu'un mot <<<*<<peuptt's habitant <
l'orient de la m~r Caspienne, qui, d'après tes écrivains posté-
rieurs, furent les Huns Abarcs ou Avares.
De ce côté, dit-il (C. des Pertes, !,3, p. t5), sont les
Huns Ephtaltites, qu'on appelle les Huns blancs; ils n'ont
avec les autres ni commerce, ni contiguïté, et sont limi-
trophes de L< ville de Gorgo, sise aux extrémités de la Perse;
ils sont soumis au pouvoir monarchique, ne sont pas errants
et habitent un bon pays; ils se sont joints aux Modes pour
attaquer l'empire romain. Plus tard, Peroze leur fit la guerre,
en dépassant Gorgo, et s'avança dans des contrées monta-
gneuses et couvertes de bois, où il périt dans une embuscade
(ibid., p. ao, a4).
Ces Huns sont sans doute les Scythes en deçà du mont Im-
maus, mentionnés par Agathias, et les habitants de la Sogdiane
Le nom de Gorgo nous serait-il représenté par le fleuve Gur-
gan, qui se jette dans la mer Caspienne, près d'Astérabad, dans
l'ancienne Hyrcanie?
Procope parle encore (G. des Go~, IV, t~, p. 5a~) d'une
nation barbare, les Dolomites, indépendants des Perses, ma)'.
leurs alliés à la guerre, Ils habitaient au sein de la Perse (~
n<pM~ {Aecon), dans une enceinte de montagnes abruptes
et inabordables. Ce pourraient bien être les montagnes du
Kurdistan.
Les soies, que t'en appclaitd'abord médiques, et ensuite St'n-
ques, furent apportées des Ih'ics aux Romains par tes Éthio-
piens (Procope, G. des Pcr.f<?.f, I, at, p. to6); s<*ton d'autres
textes, à travers la Perse, d'oa leur vint le nom de modiques.
Du temps de Justinien, des moinee importèrent te ver à soie
qu'ils avaient été chercher au milieu des nombreuses nations
des Indes, parmi lesquelles l'une est appelée ~érinda (G. ~<
Go~.f, IV, t7, p. 547); et par cette importation ils affranchi-
rent Justinien d'un tribut qu'il payait aux Perses ou Mèdes.
Procope avait-il l'idée d'un pays aussi éloigné vers l'orient
qu'est la Chine, ou le ver :< soie est iudi~'tx', et nu l'on tra
v.)it)ah «'tt<' pt<'c)<'n<K')t).tt<hat)dts<'ccpu)su" )<'m}'s'u)m<'m«-
ri.)t ? t)aus la Carte des itinéraires et des petits géographe de
Lapie, feuit. 7 et 9, on rapproche beaucoup la Sérique (Sérinda)
de la Scythie an detà du mont tmmaùs et des monts Emodes,
jusqu'auprès du 78* degré de long. orientale. On y voit même
Sera Metropotis, sous le o5', au nord des sources du Gange,
tandis que tes Siaes, ou Chinois, ne dépassent pas, à t'ouest, le
to5', et ~'étendent à l'est jusqu'au <a5*.
Les Erméchiones, que tes écrivains postérieurs à Justinien
tepréseatent comme tes prédéceMeurs des Turcs ( CAnMo/
p. 708), furent aussi tes intennédiaireade ce commerce, qu'ils
faisaient par le nord-est de la Perse et de la mer Caspienne,
pays des anciens MasMgètes. De ce côté sont venus tes Avares,
nation hunnique (CAn~t., p. 688-89),dont Procope ne parle pas,
parce qu'elle ne parut sur tes frontières de l'empire qu'à la Sa
du règne, et qu'il cessa d'écrire vers 558.
Pour nous en tenirà Procope, qui, dans tes ~<e< XXV, 5,
6 et 7, a parlé du monopole exercé par Jostinien sur lit soie, nous
ne pouvons indiquer que d'une manière vague ta Sérinda des
moines missionnaires (voyez d'ailleurs Note somm t58). Les
Erméchiones, comme tes Avares, se convertirent au christia-
nisme (Note somm. 2o8, p. 4~a, et C~/wr, p. ~99) tts étaient
voisins des Ephtattites (<&<M ), et ils étaient aussi d anciens
Massagètes.
Agathias (H, t5, p. tto) parle de t'tude au d<*)a du Gange.
Procope (C.</MPp~f<t,t, to, p. tôt) attribue le nom d<
t iu<te aux contrées baignées par la mer qui fait suite a la tn«
Rouge, et tes distingue de t'Éthiopie ~~f/, p. <ot et *o6).
l.es Indiens apportaient la soie chez tes Per<<es, <;n) ét~uent
pttts voisins ~'rM~' que ~t~v~c (ibid., p. t07). tt ajoute
(!t, a 5, p. a63) que les Indes touchent à t Ibcrie l't que par
la Pcr~c it se fait un grand commerce entre ce pays et l'empire
romain. AtHcurs, comme on l'a vu ((~. ~jf ~<~Av, tV, 17, p. 5~7).
il place la Sfrinda, ou pays de la soie, dans tes Indes.
En partant des Sara< t'tx's anthropophages (<: t /'<f" t,
"). p. t«o\.it ptarr tctt'ttttt~tcs tndicns, t'rst.a <t<n s h
peuples de la pointe méridionale et ot)fnt.)te de t Ar.tbk'.
Mais daus le fraité des édifices(VI. t, p.33t), Procope dit
expre&sément que te Nil vient des Indes, et se rend de là en
Europe, <tt sorte que le mot 7~~ a chez cet historien un sens
indétermine, qui comprend tes extrémités de la terre au sud et
à l'orient.
Dès lors on ne sait pas si c'est de t'Indostan, de l'extrémité
de t'Arabie, ou de l'Ethiopie, que vint à la cour de Justinien,
en 5&&, selon Matata et Théophane (C~oMA~w, p. 643),
l'ambassadeur monté sur un étéph.'nt; il pouvait être Éthio-
pien aussi bien qu'Indou.
Procope ne dit qu'un mot de la mer (lui baigne les côtes de
Perse, et c'est pour en rapporter un fait merveilleux (G. ~M
P~w~. 4, p. 22 et ~4). Peroze, roi de ce pays, avait une
perle d'une grosseur et d'une beauté inouïe; elle fut péchée
dans cette mer mais son acquisition coûta la vie au pécheur,
parce que l'huître qui la contenait était accompagnée d'un
chien marin, qui la suivait dans tous ses mouvements, et qui
dévora le pécheur au moment où il venait de s'en emparer
et de lit jeter sur le rivage à ses compagnons. La vérité est
que le golfe Persiquc est encore ta contrée où l'ou pèche les
plus belles perles, celles qui font l'ornement des rois. On tes
trouve, dit-on, près de l'île de Bahrein, ainsi que près de Cey-
t.<n. On prend, en plongeant, les coquillages qui les renferment.
Nous n'avons point à nous occuper ici des diverses tribus
arabes qui, sous le nom de Saracènes, servaient la cause des
Perses, dont ils étaient limitrophes, sous la conduite d'Ata-
moundar (Mundhir III), et celle des Romains, tous celle d'Aré-
thas (HarithVet VI) etd'Abocharab(Abou-Chatnb). Voir Chron.,
pages 70! et sq. Mais où étaient ptacét tes Saracénes at.thro.
pophapes dont parle Procope (G. des Pf~~ 1, to, p. <oo)?
.< t'orient des Homérites, habitants de l'Yanaan, ou Ye<ncn et
omm<' ils .<vaicnt .tpré" '*ux, sur la même pta~t, des Indiens
(sans doute t''s Omanih- <s auttfs t'tax'nt ttetmédiaites, ')
th'vai'*nt ttaim<r fa <'<tt<' ntxntat'* 't< ).< met rtvthne.
On a vu que cette mer e<t aussi appelée met des Indes, quand
elle sort du golfe Arabique.
Procope Me dit rien de plus de i'intérieur de l'Afrique que
ce que nous avons expliqué sous les notes IV et V.
C'est le grand désert qui sert de limite aux Maures, jusqu'à
t'Océan; cette mer, ainsi qu'il le conjecturait, formait à l'occi-
dent comme un cercle autour de la terre; mais it ajoute sage-
ment (C. < ~a/M~ 1, p. 3og) qu'il ne sait pas exactement de
quelle manière.
On était sans doute arrivé jusqu'au 7'degré de latitude, au
Noti Cornu (ile Sherboro); mais l'historien ne t'en occupe pas.
tt ne nomme pas mêmeTingis (Tanger),capitale d'une des épar-
chies de l'Afrique, selon la division de Justinien, en 533. tt ne
parle que de Septon ou tort des Sept Collines aujourd'hui
Ceuta, sur la côte d'Afrique; et de Gadira (Gadès ou Cadix), sur
la côte d'Espagne,ancien pays des ïbères d'Europe. Là finit le
monde de Procope.
Justinien (Code, ï, t~, t. a5, S a3) appelle la Libye, ou
Afrique, troisième partie du monde, et fait des possessions ro-
maines conquises sur les Vandales un diœcesis, et la troisième
préfecture du prétoire. Les deux autres sont le prétoire d'O-
rient et le prétoire d'tttyrie, auxquelles it ajouta plus tard la
préfecture ou dioecesis d'ïtatie.
NOTE !X. CARTE DEMI-TOPOGRAPHIQUE DE LA
DARDANIE EUROPÉENNE.

Nous avons déjà, dans notre histoire chonologiquedu règne


de Justinien (p. aa3 a3t), pose tes bases de cette carte, que
nous aurions désire faire suivre de cartes semb!ab!e~ pour la
Lazique, la Mésopotamie et tes bords de t'Euphrate, l'Italie et
les provinces de l'Afrique, théâtre des guerres décrites par
Procope, et surtout pour le cours du Danube. Mais le nombre
de ces cartes eut été trop muhip!ié par rapport au petit ou-
vrage qui est l'occasion de ces recherches, et ne serait néces-
saire qu'autant qu'il nous eût été donné de publier une tra-
duction complète des écrits de Procope.
Dans la Dardanie, cet historien (2~ ÏV,4. p. aêo)
compte huit forts on châteaux construits à nouveau par ~Mti-
nien, et 6ï anciens que ce prince restaura. Il est fort singu-
lier que, parmi les derniers, ne figurent ni Tauresion, sa pa-
trie, ni Bederiaoa, la ville voisine, qu'il ampHSa et érigea en
métropole. Il est vrai qu'il a pu juger inutile de répéter leurs
noms, qu'H avait déjà donnés à part (ib., ÏV, t, p. a66), en
même te ups qu'il a nommé Ulpiana, ville ancienne, et Justi-
nopolis ville nouvelle. Sardique, Naïsopotis, Germana et
Pantatia, qu'il restaura, dépendaient certainement de l'Illyrie,
grande province, ayant un préfet du prétoire à part, et qui
détendait à l'orient au dctà de Sardique, jusque la Mysie
(McMie), et au sud jusqu'au golfe d'Ambracie et aux Thermo-
py!(*s, comprenant ainsi l'Épire ancienne et nouvelle, la Macé-
doine et mcme ta Thessalie. Ainsi, it u'est pas douteux que
Justinien ne fut on l!)yr)pt) de !a Dardanie ft non un Thrace.
A ces villes, dont tes deux ptpmicrt's sont biencouuucs,
Ptot<'pc ajoute Crati&cara, Qximcdaba ci Rhumitiana, dont !:t
position fat ignorée cotnme cette de Germana et de Pantalia.
(V. nos recherches sur lIllyrie à propos de la carte générate.)
Nous avons retevé (p. M4 et sq. CA~ ) la diMérence qui
règne entre deux Novelles de Justinien, lesquelles donnent t* à
l'Éparchie Praevaittaine, tantôt ce nom et tantôt celui de Pri-
valis et Tribattea à la métropole de Bederiana (Justiniana),
la Mysie (MoMie), tantôt sous le nom de Seconde, tantôt sous
celui de Supérieure, tandis que Procope n'en place qu'une
en Thrace, dans la Bulgarie; 3" à la Punnonie Deuxième, dé-
pendante de la cité Bacencis,distincte de la Pannonie Firmi-
tane, celui de Pannonie simplement ou Dacie; 4* à la Ma-
cédoine Première, Tbesealonique,sans parler de la Macédoine
Seconde, et sans parler d'aucune des deux, dans la a* Nov.;
5* il garde le aUence sur Sirmium, capitale de la Pannonie.
Cette vUle doit être Firmi, ou FirmitaM Civitas. Dans des actes
aussi solennels, ces diftérences sont extraordinaires.
Il est facile sans doute de concilier par la différence des épo-
ques Étonne de Byzance, qui affecte Scopi à ta Thrace, avec
Hiéroctès, qui la restitue à la Dardanie. Mais comment Pro-
cope, dont la nomenclature est si vaste, n'a-t.it parlé en
Dardanie ni de Scopi ni de Mérion ?
Les raisons pour lesquelles nous avons placé Justiniana
Prima (Bederiana) et Justiniana Secunda (Utpiana) sont expo-
sées ailleurs, en notre histoire chronologique.
Pour bien fixer la position de cette contrée intérieure, nous
avons cru nécessaire de conduire notre carte à l'ouest jusqu'à
la mer, ce qui nous a permis d'y porter des villes importantes
Lychnidns des Ëpirotes (Ochrida) avec son lac, qui fut grave-
ment atteinte par un tremblement de terre (~~<*c~ XVin,
to); Scodra (Scutari) avec Ëpidamne (Dyrrachium,Durazzo);
Lissus, et la nouvelle Épire, qui, selon nous, se confond
avec le territoire des Épidamniens.Quelque, lieux de la Macé-
doine sont indiqués. La Macédoine .SM~fr/cM~p ou Secoud<
ne peut être t'Éparchie d'Europe de la Novette 8, § ~7 m
!'Ha'mi-Mut)t, qui < s( xn< éparctnc <!( !a Thracr, t<'uf< rmanf ta
vallée supérieured'Andrinople.L'Europè,d'après ta description
qu'en fait Hiéroctès, et ce qu'en dit'Procopc tui-mcme, est la
partie orientale de la Thrace, quoiqu'on n'y trouve pas de ville
d'Europus comme dans la haute Macédoine.
La Macédoine Inférieure ou Première figure en partie dans
notre carte; nous y avons marqué la petite rivière, ailleurs
oubliée, de Rhekios (Proc., ~< IV, 4, p. 276), qui coule au-
près de Thessalonique.ït ne faut pas la confondre avec t'Éché.
dorus, affluent de l'Axius.
Mais notre carte, qui contient tout le cours du Strymon et
les limites de la Thrace Justinienne, ne s'étend pas jusqu'aux
limites de la Thessalie, ni surtout aux Clissures, ou détitcs des
Thermopytes, et à la ville d'Héractée.
Ceci est important à remarquer, parce que, sur tes frontières
occidentale et orientale de la Macédoine, il y a deux villes
d'Héractee, voisines l'une et l'autre d'autres clissures ou
défilés.
Justiniana Prima devint la métropott~ non-seulement d'un
arcttevéche qui prit le troisième rang (Rome et Constantinople
le précédant seules), mais encore de toute l'Illyrie, l'un des
trois dicecesis, ou préfectures du prétoire, dont parleJustinien
en son Code, Hv. tit. ~,toi34,§5;tit. '7, loi tt, S ~4,
loi a5, § ~3; et titre ~6, loi unique.
NOTE X. TAUIUQUE OU BOSPHORE OMMEÏUEN
(CKtMËE).

Nous ne trouvons pas ce pays au nombre des eparchies de la


Novelle 8. C'était une possession précaire, à cause des barbares
qu'il renfermait dans son sein et qui l'entouraient, ainsi qu'on
l'a vu dans nos explications sur le monde de Procope.
Celui-ci (f~ ~< Mît 7 p. *0t) dit qu'une route condui-
sait de la Lazique au Patus Meotide après ce palus (mer d'A-
zof), après tes Taures et tes Tauroscythes, deux villes, Bospo-
ron et Chersot', s'élevaient sur ta côtp maritime, à t'extrcmité
de l'empire des Romains. Juatinien en r~teva les murs, et les
rendit plus belles et plus fortes qu'auparavant. Là aussi, il
fonda deux fbr~s, Aluste et Gorzabitès. Mais it s'attacha sur-
tout à Bosporon, que tes Huns avaient occupée et rendue bar-
bare, et qu'il leur reprit. « Dans ces parafes, est un pays appelé
Dory, habité par tes Goths qui n'ont pas voulu suivre Théo-
doric en Italie et qui se sont faits attiés des Romains, auxquels
Us fournissent des soldats. Ils sont au nombre de 3,ooo, très-
guerriers,agriculteurs pourtant, et très-hospitatiers.Cette con-
trée de Dory est ètevée, sans cependant être montagneuse ni
âpre; mais elle est fertile, et riche en toutes sortes de produc-
tions. Justinien n'y fit jamais construire de murailles ni de forts,
parce que tes habitants ne veulent vivre que dans tes champs,
mais comme elle est très-acccssibtc aux peuples voisins, il
en protégea t'entrcf contre tes incursions du dehors, par de
longs murs.
Si ce mur était celui de Trajan, qui fut tra<;c du coude <!u
thmuheau Pont Euxiu, te Dory sp).t)t t.t Dobrudscha..m
midi <t<) Uan)tb<' Mais ta nohrudscha <st ta Scythic (js<ta
nuhx mx uuc des < na« hi''s d' la Thr.m < <'s< tt'.oXt'ur'.
un pays marécageux. Quand Procope dit que la Dory est un
pays élevé, il veut donc parler de !a contrée aujourd'hui nom-
mec Bessarabie; d'ailleurs, il s'agit d'une contrée voisine du
Bosphore Cimmérien, ou Crimée. Mais il y a lieu de s'étonner
qu'il ne lui assigne que 3,ooo habitants. Il a voulu dire sans
doute que te pays fournissait à Justinien3,ooo guerriers. Le mur
dont il s'agit serait-il celui qui existe encore dans l'isthme de
Pérécop? Alors la Dory serait une partie de la Crimée. Mais
Pérécop et ses environs sont un pays de steppes et de maréca-
ges, absolument infertiles. S'agirait-il d'un mur fermant la
presqu'île de la Çhersonèse? Mais la ville deCherson (aujour-
d'hui Kamiesh) ne paraît avoir rien de commun avec un pays
occupé par les Goths.
It s'agit plutôt d'un pays voisin des bouches de l'Hypanis
(Bog), où fut Otbia, ou du littoral, qui vit Ordessus, Scopulus;
!e port des Istriens (Odesssa); le port des Isiaques; Niconium
(Ovidiopo)); la Tour de Néoptotéme (Akerman); Cremniscus;
et la Tour d'Antiphile (cap Balaban) du Périple de Scylax.
Quoi qu'il en soit, nous ne voyons la Dory sur aucune carte.
Lapie, dans celle des Itinéraires, place les Tauro-Scythes,dont
Procope fait deux peuples distincts, entre le Borysthène (Dnie-
per) et la presqu'île Tauride (la Crimée). Les Taures étaient
probablement en deçà de l'isthme, et sont lesTartars d'aujour-
d'hui.
Procope (G. des Perses, I, i~, p. 5~) raconte que Justinien,
voulant venir au secours des Ibères contre Cabadès, roi des
Perses, envoya un patrice à Bosporon, pour y réunir tes
Huns afin de marcher avec eux en Ibérie ce générât ne réus-
sit pas. Selon ce texte, Bosporon ville maritime, à gau-
che de ceux qui naviguent dans le Pont-Euxin (à partir de
Byzance), est à 20 jours de chemin de Cherson, dernière ville
de l'empire, et les Huns habitent le pays intermédiaire entre
ces deux villes. Il ajoute que Ies Bosporites occupaientancien-
nement ce pays, étaient indépendants, <'t s'étaient récpmmt'nt
soumis :) t\'mpt)cm Justinieu.
Dans un discours à Chosroès, tes Arméniens, recherchant
son alliance, reprochent (en 53o) à Justinien son ambition et
ses conquêtes, notamment l'envoi de ses généraux aux Bospe-
rites, auparavant soumis aux Huns, et l'alliance qu'il a faite
avec eux (id.,ï, 3, p. t64).
Ailleurs (G. des Goths, IV, 5, p. 480) le même historien dit
que les Huns Cuturgures habitaient au delà du Patus-Méotide
et du Tanaïs au loin et dans la profondeurdu pays. » Ensuite,
'< que
tes Scythes et les Taures occupèrentcette partie du pays
appelée encore aujourd'hui !a Taurique, où l'on dit qu'était !e
temple de Diane, desservi par ïphigénie,n!te d'Agamemnon.
Après ces nations, ajoute-t-il, est la ville maritime appelée
Bosporon, récemment soumise aux Romains. H répète que les
Barbares, nations hunniques, habitent le pays intermédiaire
entre cette ville et Cherson aussi ville maritime, depuis long-
temps soumise aux Romains Pr~deChersonsont deux places,
Cepi (K~ot) et Phanaguris, également anciennes possessions
romaines, rasées récemment par les Barbares. De la ville de
Cherson aux bouches de l'Ister ou Danube il y a ïo jours de
chemin, et Ics Barbares sont en possession de toute cette ptagc.
Phanaguris est évidemment la même que Phanagoria, au-
jourd'hui Taman, sur le détroit de la mer d'Azof, ancien Bos-
phore Cimmérien,et dans la presqu'île du même nom mais cette
ville, assez voisine de Bosporon, était bien éloignée de Cher-
son, puisqu'il y a tout l'intervalle de la Péninsule taurique.
Ainsi le texte de Procope est ici altéré.
D'après la Carte des itinéraires de Lapie, Cepus, le Ky,KOt
grec, appartient aussi a la presqu'île de Taman it est situé à
l'ouest de Phanagoria, au cap Panagia ou Taman.
Théophane rapporte que Gordas, t un des rois huns limitro-
phes du Bosphore Cimmérien, vint à Constantinople (vers 5~8),
se convertit, et fut renvoyé avec de riches présents pour gar-
der les frontières et la ville de Bosporon, ainsi nommée parce
qu'on y tcvait un tribut annuel en boeufs au profit des Romains,
)<'sq<«'!s {'fut cet effet tenaient garnison, ï~s Huns !'<org<
rent, parce qu'à son retour il voulut leur faire changer de re-
ligion, se choisirent un autre roi, prirent la ville et tuèrent
ses gardiens. Justinien y envoya des troupes par Odyssopotis
(Varna) et reprit la ville et le pays(C~ p. 3~8). Malala
rapporte la même chose d'un roi des Huns qu'il appelle Grod
(Chronol., p. 354), et ajoute que Bosporon était une colonie de
soldats romains ou italiens appelée Hispani.
It est difficile de douter que Bosporon ne soit la même que
l'ancienne Panticapée, cité de Mithridate (auj. Kertsch), ca-
pitale du royaume si cé!èbre du Bosphore, (lui s'étendait à
droite et à gauche du détroit (de la mer d'Azow), en face de
Phauagoria (V. l'excellente carte de la Crimée dans les Voyages
de Clarke).
Quant à la distance entre Cherson et Panticapt'e, elle est de
Tt6o kilom. environ, et celle de to j. de chemin donnée par
Procope exigerait 3o4 kilom. et demi; c'est un tiers de trop.
Cette faute doit être attribuée aux copistes; car l'inter-
valle devait être connu a Constantinople. La distance de
Cherson aux bouches de l'Ister, d'après Procope, suppose en-
core, à raison de i o jours de chemin, 3o4 kilom. Il y en a bien
55o en suivant les côtes par mer, 3oo en ligne droite, et 65o
par terre; ainsi des deux manières le calcul est peu exact. H
est vrai qu'une navigation hardie pouvait chez les anciens abré-
ger la distance sans descendre à 3oo, le jour de navigation
étant plus tong qne !ejour de chemin.
Le temple de Diane était entre Cherson et le port des Sym-
boles, auj. Balaklava; et, plus près de cette ville, au promon-
toire sacré, Aya Bouroun, était un monastère de Saint-Georges.
En distinguant les Bosporites des Taures, on doit penser
que les premiers habitaient l'est de la péninsule avec la pres-
qu'île de Taman, et les autres l'intérieur du pays, non contpris
le territoire de Cherson, et la rade si fameuse aujourd'hui de
Sébastopot (le port Ctenus).
NOTE XI. TZANIQUE, OU PAYS DES SANNt
OU TZANES,

ET PAYS tNTERMÉDtAtRE ENTRE L'EMPtRE ROMAtN-CREC


ET LA LAZIQUE OU COLCHIDE.

L'empire reçu par Justinien de ses prédécesseursfinissait,du


côté est-nord-est de l'Asie Mineure, à Rhizée, de la province
du Pont (Heleno-Pontusdes Novelles).
Il ne faut y comprendre ni les Tzanes montagnards, ni les La-
xes, plutôt alliés que sujets.
Les Tzanes, d'après l'édit de Justinien sur l'Hellespont,
ont de son temps subi le joug de l'empire. « Ils possèdent
déjà des villes, et en auront bientôt d'autres; ils habitent un
pays intermédiaire entre l'empire (finissant à Rhizée) et le pays
des Lazes. » C'était, dit Procope (G. des Perses, t, t5, p. 77),
une nation autrefois barbare, vivant très-durement, et accou-
tumée à infester par ses brigandages les Romains qui l'entou-
raient, tantôt en Arménie, tantôt dans le Pont. Leur pays est
stérile et inaccessible; on les appelait auparavant Sanes. Sittas,
t
généra! de Justinien, tes soumit avant les guerres contre Chos-
roès, et ils fournirent beaucoup de soldats à t'armée romaine.
-Ils sont limitrophes du Pharangion d'Arménie et du fleuve
Boas (ib., ao, p. 288). On tes a, dit-il ailleurs (G. des Goths,
IV, p. 46~), confondus avec les Colques ou Lazes, qui leur
sont contigus. ft Ils sont très-étoignés de la mer, et limitrophes
de l'Arménie méditerranéenne ils habitent des monts étendus
et inaccessibles; ils sont entourés de déserts, de neuves tor-,
rentueux, de colliues couvertes de forêts et de précipices. Ces
montagnes sont (/& p. 464) sur la droite des frontières de Tra-
pcxontp, et tps Arméniens sujets des Romains habitent par là.
De ces montagnes Tzaniques descend le fleuve Boas, qui s'ap-
proche très-près des frontières de la Laxique, et traverse de
grandes forêts et un pays montueux. Là où i! se jette dans le
Pont-Euxin, il ne s'appelle plus Boas, mais Acampsis, parce
qu'il ne fait plus de détonrs et se précipite avec une grande
masse d'eau dans cette mer dont il repousse le courant Join du
rivage, C'est au point que les vaisseaux qui vont en Lazique
ou qui en reviennent sont obligés d'éviter son embouchure
et de faire un détour. Après le Rhizée, entre les Romains et
les Lazes, sont les frontières de nations indépendantes, et là est
le bourg d'Athènes. Ensuite vient Archabis, puis Apsarus,
ville antique qui se trouve presque à trois jours de chemin (36o
stad., no kit. et demi) du Rhizée. Les anciens l'appelaient
Absyrtos, parce qu'Absyrte y périt par le crime de Médée et
de Jason. Son tombeau est au levant de la ville, qui était autre-
fois populeuse et enceinte de murs, avec un théâtre, un cir-
que et autres ornements des cités; mais il n'en reste que des
ruines. Il y a donc solution de continuité entre les Trapézon-
tins et les Colques. Trajan, dit-on, avait porté des garnisons
jusque chez les Lazes et les Sagides; mais les habitants des
pays intermédiairesn'obéissent plus ni à l'empereur ni au roi
des Lazes. Seulement,étant chrétiens, ils reçoivent des prêtres
et des évêques des Lazes. Ils font des traités avec l'un et l'au-
tre prince. A leur droite sont des montagnes très-élevées et un
long désert, au delà duquel sont les Persarménienset les Ar-
méniens romains, jusqu'aux frontières de l'Ibérie. De la ville
d'Apsarus à Pétra et aux frontières des Lazes, où le Pont-Euxin
finit, il y a un jour de chemin (~to stad., 38 kit., 85o m.).
Dans le Traité des édifices (111, 6, p. 257), Procope revient
sur les Tzanes, «<:ontigus aux Arméniens Romains.– Ces peu-
ples, auparavant autonomes, vivent comme des bêtes, sans
obéir à aucun prince; ils adorent les bois, les oiseaux et au-
tres animaux. Habitant des montagnes trcs-élevées et dans les
forêts, ils ne se livrent pas à l'agriculture, et vivent de ra-
pines. Leur pays d'ailleurs est infécond; il n'a pas de prai-
ries, ni d'arbres fruitiers; la terre est couverte de neige, et il
y règne un hiver perpétuel. Vaincus sous Justinien par Sit-
tas, ils se soumirent à l'empire. Ils se firent chrétiens et pri-
rent du service dans les armées romaines. L'empereur fit oc-
cuper leurs forts et y traça des routes; ce qui leur permit de
commercer avec les nations voisines. Il bâtit une église à
Schama-Linikhon, et construisit nombre de forts où il mit des
garnisons. Il divisa le pays en trois sections par une forteresse
qu'il plaça entre le territoire des Romains, des Persarméniens
et des Tzanes eux-mêmes, et qu'il appela Onoron. Par là, il
s'ouvrit un chemin en Tzanique, et il en confia le commande-
ment à un duc. A deux jours de chemin d'Oronon (4~0 stad.,
78 kil.) aux limites des Tzanes Océnites, il restaura le vieux
château deChartôn qu'il peupla. De là, vers l'orient, on arrive
à une vallée abrupte, ouverte du côté du nord. It y fonda un
fort, Barchôn; là étaient, au pied de la montagne, les trou-
peaux qui fournissaient le lait nécessaire aux Océnites.
Derrière la hase de la montagne est une plaine appelée Cena;
du côté du couchant, il éleva le fort Sisilisson, qui était tombé
en ruines. Puis, en marchant à gauche vers le nord, Justi-
nien construisit, à un jour de chemin de Sisilisson (ato stad.,
38 kil. et demi), le fort Burgus-Noë, dans l'emplacement d'un
camp qu'avait occupé le général Longinus, dans une expédi-
tion contre les Tzanes; ensuite est la limite des Tzanes Coxy-
lines, où le prince établit deux âutres forts, commandés par
un autre duc le Schimalinikhôn et le Tsanzakôn. »
De cette description it résulte clairement que les Tzanes
occupaient les hautes vallées du Kara-Déré, du Kalos, les
chaînes de t'Of~Uagh et de l'Asforos-Bachi, et les montagnes su-
périeures, appelées autrefois monts des Mosques.
Les hautes vallées du Prytanis ou Pordanis ( le Fortuna-Su)
et ses affluents, dans une longueur d'environ un degré de
tu i kilom., c'est-à-dire jusqu'à la hauteur d'Athenae(Athina),
paraissent appartenir à un pays a part, habité par d'autres
nations barbares, innomécs par Procope, t't que dans t<*s
Petits ~f'~7'. on désigne sous les noms de Macttttoues et d'Hé
nioches, et sous celui de Zydrètes. Intermédiairesentre Rhyzéc
(Riza) et Pétra ou Bathys de la Lazique, elles habitaient le
littoral au sud du Boas, jusqu'aux montagnes de t'Arménie,
aujourd'hui le Lazistan et le Liwaneh, comprenant le reste des
monts Moschici ou teKoitar-Dagh. ï! faut traverser cette con-
trée, qui paramétre la Gourie turque, lorsqu'onse rend des fron-
tières de t'Imérétie russe dan.. la province d'Erzeroum comme
le fait en t855 une division russe, voulant se joindre à celles
qui de la Géorgie ont envahi la province de Kars.
Les Taraunes, chez lesquels se réfugièrent les Romains,
vaincus en Persarménie(Procope, C. c~Fcr~, I!, a5, p. a63-
267), et tesApétiens, pourraient bien être de ces peuples in-
només que Procope. indique comme intermédiaires entre les
Tzanes et les Lazes. V. l'art. Persarménieet Arménie romaine.
Les villes de la cote.Archabis(Archaweh) et Apsarus (Cttoppa),
sont faciles à reconnaître. (V. XVIII, cartes des P. Géogr. de
M. Ch. Mutter). La distance entre Apsarus et Pétra est, sur la
carte, de a5 min. de deg., ou de 46 kil. 3oo; c'est un peu plus
que les 3o kil. ou ato st. de la journée de chemin de Procope.
La distance entre Rhyxée et Apsarus, sur la carte, est de 45
min. ou 83 kit. un tiers tandis que le texte de Procope exige
ït6kit.
Tout serait concilié si, comme le fait Lapie dans la carte
des Itinéraires, l'on rapprochait de Petra Apsarus et le fleuve
du même nom, si on !e plaçait à Abostra par exemple, ou à
Macria; ou si l'on plaçait Pétra à Batoun.
Pour en finir sur les Txaaes, on voit que Procope ne limitait
pas leur territoire, nécessairement peu certain, aux montagnes
Moschiques, et qu'il l'étendait au sud jusqu'au Boas, l'Acampsis
inférieur, et par conséquent le Tchoroksu; là, Kicpert lui
donne encore le nom ancien de Lyctis; le Boas, selon ce
géographe, prend ce nom plus près de la mer; et à son em
bouctun'e celui d'Acampsis (Tschorok-Tschaï).
Schimatinikhôn cst-it te Solononica df's Itinéraires, u t'ouest
de Sata!a (Berna près Baiburt) ? Ce
serait Tschelia ou Tschapnis
d'aujourd'hui. Onoron est inconnu, ainsi que Charton, Si-
silisson, Burgus, Schimalinikhôn et Tsanzakôn. Hempchin
actnct a porté le nom d'Hamamaschena, et ce dernier pour-
rait ~tre un des noms corrompus des villes ou places des
Tzanes?
NOTE XH. LAZtUUE OU COLCHtDE.

Parmi tes pays qu'on peut assigner à l'empire de Justinien,


ou en distraire, il en est encore un qui n'était que tributaire, et
qui même s'en était séparé, en faisant, au moins momentané-
ment, alliance avec les Perses; c'est l'ancienne Colchide, ha-
bitée au sixième siècle par des tribus montagnardes désignées
sous le nom générât de Lazes, d'ou ce pays a été appelé La-
xique.
Dubois de Montpereux, dans son grand Atlas des pays Cau-
casiques, publié en t8~3, a donné, sous le n° XIV, une carte
de ces pays à l'époque de Justinien.
Un savant article des Annales des voyages, par M. Vivien
Saint-Martin, a appelé l'attention sur les nombreux détails
donnés par Procope; et, quoique ni l'un ni l'autre ne soient
complets, ils ont à nos yeux un grand mérite, surtout à cause
des circonstances de la guerre actuelle entre l'empire russe,
devenu maître de ce pays, et l'empire ottoman, défendu
par les puissances occidentales. Quand elle sera terminée,
il en sortira sans doute des cartes topographiques plus cer-
taines que celle de Klaproth et celles qu'a suivies Montpe-
reux elles permettront de résoudre les difficultés assez nom-
breuses que présentent les textes.
Justinien, dans sa Novelle a8, nomme le pays des Lazes,
que Procope dit plusieurs fois être l'ancienneColchide, comme
une acquisition nouve'te faite sous son règne, ce qui est inexact,
et le place à la suite de la province du Pont (Heteno-Pontus);
il y mentionne Pétra, qui fut en effet fondée par lui, comme
fort, ville et port, et qu'i! surnomma Justiniana, ainsi que tant
d'autres qui « Ont pas conscrvt' ce u«U) <'ptx'mcrc. ï) éuumè)'<*
aussi Archapopotis t't Rhodopolis, comme des cités ;)nt<ques,
et les forts Scandis, Sarapanis, Murision et Lyziris, qu'il au-
rait conquis sur les Perses, mais qui auparavant appartenaient
aux Lazes indépendants. Puis, par une inexactitude de réduc-
tion trop fréquente, même chez Procopc, il parle des Tzanes;
et, après eux, il en vient aux Suanins, Scymuins, Apsiles, Abas-
ges et autres, sans observer aucun ordre géographique. Ces
peuples ne sont point contigus aux Tzanes; car ils sont à
l'ouest des Lazes proprement dits.
Murision est évidemment le Muchirision de Procol)e, et le Lv-

tien (~
siris est peut être le château de Losorion, construit par Justi-
7, p. a6t).Ce prince fortifia aussi tes Ctissures,
ou passages des montagnes de la Lazique (sans doute du coté
des Perses).tt y restaura une ancienne église des chrétiens.– !t
y <bn< a aussi, selon Procope, la ville de Pétra, que les Laxes
tivrère it imprudemmentà Chosroès, roi des Perses, que les Ro-
mains reprirent, et qu'its détruisirent, de peur que, retombant
entre les mains de leurs ennemis, elle ne devînt un point d'at-
taque contre l'empire (ib.).
Sur la route de la Lazique au Patus-Méotide, existaient les
deux châteaux de Sébastopolis et de Pityonte, que les généraux
romains rasèrent, de peur que les Perses, maîtres de la Laxi-
que, ne s'y établissent. Mais Justinien rétabtitSébastopotis, et
l'augmenta de manière a en faire une place inexpugnable et une
ville des plus remarquables par sa beauté et sa grandeur (/).
Dans le récit de la G. </M Pertes, Procope a longuement
parte du pays des Lazes, qui fut nn champ de bataitte entre
Justinien et Chosroès pendant un quart de siècte. la Lazique
est à l'orient limitrophe des !béres (/& tt, p. 57-58), et
détendue de ce coté par deux forts (< p. 5o). Cette contrée

ment du tègne de Justinien (/


était revendiquée comme possession des Perses au commence-
p 55); mais cette prétention
était vivement rcpoussée, quoique tes Romains n'en fussent
possesseurs quede~om. Ce peuple ;<it un roi soumis a t'iu-
~< s!iture: il était eh.ugé d< la ~.ude du (;;m<;)<:e et <cntpé(her
les Huns d'envahir l'empire. N'ayant ni sels, ni froments,
ni autres denrées, il les obtenait, par le commerce des Ro-
mains du Pont, en échange des peaux et des esclaves qu'il
vendait aux Romains (ib., II, i5, p. aty). Les Perses s'empa-
rèrent du pays, les Lazes n'ayant pas voulu entretenir la gar-
nison romaine des forts t:mhrophes de t'Ibérie (ibid., p. 5g).
L'an 6 du règne de Justinien, les Perses le restituèrent, au
moyen de compensations (I, ~3, p. ïi~)' Mais quand la guerre
recommença, Chosroès, apptté par les Lazes irrites de l'op-
pression romaine et du monopote établi dans la ville de Pétra
sur les objets nécessaires à ta vie, s'y rendit avec une armée
(ib., II, t5, p. at8); il coupa les arbres des forêts, pour s'y
frayer un passage et faciliter la marche des troupes à travers
les précipices. Il mit le siège devant Pétra, ville maritime des
Colques, sur le Pont-Euxin, et bien fortifiée; elle est dominée
par des rochers qui vont jusqu'à la mer, €t qui lui ont fait
donner son nom (ib., II, 17, p. aa5, 9~7). Cette cité se rendit
(ib., aa8). Chosroès voulut y construire une flotte pour enva-
hir l'empire (II, ~o, p. a86). Le pays des Lazes est arrosé par
le Phase, qui reçoit les eaux du fleuve Boas. Celui-ci prend sa
source très-près des frontières de la Tzanique (et ne doit pas
être confondu avec le Boas, qui coule de l'ouest au nord-est
pour se jeter dans l'Acampsis). Quoique petit à sa source, il
décrit un long cours à droite (à l'orient) jusqu'aux limites de
l'Ibérie et du Caucase; et là, fort grossi par les eaux qu'il a
recueillies, il les verse dans le Phase dont il prend le nom, et
devient navigable jusqu'à son embouchure dans le Pont-Euxin.
Des deux côtés est la Lazique. Mais sur la rive droite~ depuis
les frontières d'Ibérie jusqu'à la mer, sont les bourgs et cités
des Lazes, entre autres Archœopotis, trés-fbrtiuée ;Sébastopo!is,
le château de Pityonte; puis Scanda et Sarapanis, sur les con-
fins de l'Ibérie; Rhodopolis et Mochoresis, cités très-renom-
mées. De la gauche du fleuve aux limites de la Lazique, il n'y
a pas plus d'une journéf (le chemin (~)o stades, 3o kil. envi-
r"n). (\ sont des Romains du Pont qm habitent cette cutc non

<
cultivée. Sur ces frontières de la Lazique déserte, Ju~tinicn
avait fondé ta vitte de Pétra, où Tzibus, son générât, établit
le monopole, cause de la défection des Lazes. En partant de Pé
tra vers le sud, commence //MFMc</M~Mc~ (eu«u<) la frontière
de l'empire, et là sont des places populeuses, Rhizee, Athènes
et autres jusqu'à Trapézonte. Les Lazes conduisirent
Chosroès, après le passage du Boas, par la droite du Phase,
jusqu'à Pétra, afin de ne pas montrer l'intérieur de leur pays
aux Perses. Au surplus, la Lazique est, de l'un et de l'autre
côté du Phase, très-difficile à la marche des troupes; car elle
est couverte de rochers très-élevés qui y forment des préci-
pices.
Dans les ~~cc<~<ia (H, o) Procope dit que les seigneurs per-
sans, mécontents des souffrances de leurs soldats, de t'éloi-
gnement de leur pays et des ditncuttés de cette guerre, avaient
formé un complot que Chosroès eut de ta peine à faire échouer.
Bélisaire aurait pu t'empêcherde rentrer dans ses États.
« Le
roi des Lazes, Gubaze, s'était réconcilié avec Justinien,
moyennant le payement de dix ans d'arriéré, et un subside de
3oo pièces d'or (~,5oo fr.), par lequel il s'était procuré l'alliance
des Albanes (et non des Alains) et des Sabires. Par elle Gubaze
se flattait d'expulser les Perses, non-seulementde la Colchide,
mais encore de i'Ibérie (C. f/~P.~ H, ~9, p. a~u).–Mermeroés,
générât des Perses, revint avec une armée par les déniés des
montagnes, et ravitailla Pétra, assiégée par les Romains; puis il
se retira par la Persarménie, pendant que Gubaze occupait les
montagnes, et empêchait tes Perses de franchir le Phase, Beuv<'
d'ailleurs très-large et si rapide que ses eaux douces se font
sentir au loin dans la mer (ibid., 11, 3o, p. ao6). Les Lazes
avaient d'ailleurs fortifié de tous côtés te point par où l'ennemi
pouvait s'introduire chez eux, et construit uu château sur les
limites de l'tbéric, l'an ~3 du règne de Justinien (54~).
Dans le livre IV de la G. des C~A~, Procope reprend cctt<
histoire. Un autre général perse envahit la ~:olcttid<' avec tics
\)hams ((non des Atains) tt:))bat"< pa< 1;' 'ntt« M"( huisx
qu'arrose Je petit fleuve Hippis. Nouvelle description du pays
des Lazes, distinct de celui des Tzanes. <' Les Lazes, formant plu-
sieurs peuples sur le Phase, sont tous compris dans le nom de
Colques c'est dans ces contrées que les poëtes ont mis la fable
de Prométhée (IV, i, p. 463). Du côté de Pétra, le Pont-Euxin
fait un coude de 55o stades (toa kitom. environ), et ce rivage
appartient tout entier à la Lazique. Dans l'intérieur sont la
Scymnie et la Suanie, qui en dépendent, quoique avec des
princes particuliers, institués par le roi des Lazes. Sur le côté,
vers l'Ibérie, sont les Meskoi (Mosques?), habitant des mon-
tagnes fertiles en tout, et surtout en vignobles, autrefois soumis
aux Ibères. Ensuite s'élèvent des montagnes trés-élevées, cou-
vertes de forêts, qui se joignent aux monts Caucasiques; et de ce
côté, à l'orient, est l'Ibérie, qui s'étendjusqu'auxPersarméniens.
Entre les montagnes de ces contrées coûte le Phase, qui prend
sa source dans le Caucase, et se jette dans le Pont-Euxin, au
milieu de la courbe. Ce fleuve, dit-on, sépare l'Asie de l'Europe.
« Les Lazes occupent
la partie européenne; l'autre partie
n'a ni ville, ni fort, ni bourg digne d'être nommé, à l'excep-
tion de Pétra c'est dans cette partie que les Argonautes
vinrent, dit-on, enlever la toison d'or; mais Procope (IV, z,
p. ~68) pense que le palais d'OEétès était de l'autre côté du
Phase. Dans la partie asiatique, là où commence la courbe de
t'Euxin, s'élevait Pétra. Dans la partie européennesont les Ap-
sitiens,-depuislongtemps chrétiens et soumis aux Lazes.
Au-dessus de ces pays est le mont Caucase, d'où sont sor-
ties les Amazones pour s'établir sur le Thermodon; mais il
n'en reste plus de traces (ibid., p. 470). Au delà des Apsiliens
et de la courbe de l'Euxin, le rivage est habité par les Abas-
ges, qui s'étendent jusqu'au Caucase; ils étaient autrefois sou-
mis aux Lazes, quoiqu'ils eussent deux princes, commandant
l'un aux populations de l'orient du pays, l'autre à l'occident.
Au temps de Procope, ils adoraient les forets ainsi que les
arbres. L'avarice de !curs princes était t~ttc qu'ils vendaient
comme cumxjut's t's p!us t'caux enfants du pays; n'ais ils
se convertirent sous Justinien au christianisme, abêtirent le
principat et le commerce des eunuques, et ils vécurent indé-
pendants (ibid., p. 4? et sq.). Après les Abasges (qui
ont donné leur nom à la moderne Abassie, beaucoup plus
étendue à l'ouest, le long du Caucase), viennent les Brugucs,
métés aux Abasges et aux Alains (Alanes). Le long du rivage
sont tes Zecques, autrefois soumis à l'empereur, maintenant
indépendants, et, après eux, les Sagides, dont les Romains ob-
tinrent la soumission en construisant sur leurs rivages deux
forts, Sébastopolis et Pityonte, distants l'un de l'autre de a jours
de chemin (4ao stades, 78 kilom.); car, comme je l'ai dit, (du
temps de Trajan) les Romains étendaient leur domination de-
puis Trapézonte jusqu'aux Sagides; ils n'ont conservé que ces
deux châteaux, qu'ils ont brûlés avec les maisons des habitants,
quand Chosroès, maître de Pétra, envoya des troupes pour s'en
emparer; et ils évacuèrent le pays en s'embarquant pour Tra-
pézonte (ibid., IV, 4, p. 473). Les expéditions de Chosroès en
Lazique ne réussirent pas, et donnèrent lieu même à une cons-
piration qu'il eut de la peine à apaiser (ibid., IV, 7, p. 488). M
Sa troisième expédition se termina par une défaite san-
glante sur t'Hippis (ibid., IV, 8, p. 490-497). Une quatrième
expédition conduisit les Perses jusque chez les Abasges, qui
s'étaient révoltés contre les Romains et les Lazes. Après la
retraite des Perses, un générât romain, traversant le pays des
Apsiliens, entra dans l'Abasgie (IV, o, p. 499), l'attaqua par
terre et par mer et prit leur principale forteresse, Trachea,
sise sur la croupe du Caucase, qui s'avance dans le Pont-Euxin.
«
Tzibilon, fort des Apsiliens, fut pris par les Perses, et repris
par les Romains (~ IV, io, p. 5o3). Les Romains, sous Bessas,
finirent aussi par s'emparer de vive force de la ville fortinée de
Pétra, que les Perses avaient conservée (ibid., IV, n, p. '"07-
St~), ainsi que de sa citadelle, le tout après un siège de cinq ans
(/&M/ 12, p. 5ao); mais Justinien fit raser la place (ibid., 5aa). u
Une cinquième expédition conduisit Mermeroès, nouveau
<
ancrât des Perses, par le passage du Phase, qui est guéabtc
Ibérie; il marcha par la rive droite de ce
sur la frontière d
fleuve, jusqu'au Rhéon, autre rivière non navigable, sur
Archaeopotis, métropole de la Laïque. Il avait amené huit été-
phants par l'Ibérie, matgré la difficulté des chemins, et avait
réédiné Scanda, l'un des deux châteaux qui dominaient aupa-
ravant tes passages de t'Ibérie. et que les Lazes avaient détruits,
ainsi que Sarapanis (ibid., p. 5a6); ils avaient aussi rasé Rho-
dopolis, ville en plaine, exposée la première aux incursions
des Perses du côté de l'Ibérie. Archaeopolis, située sur une col.
line très-abrupte détachée des montagnes, est arrosée par le
Phase (ibid., 5~8). Elle fut vainement assiégée par les Perses,
qui se tournèrent sur Muchirisis, ville populeuse à une journée
de chemin (aie stades, 3o kilom.), située dans le pays le plus
fertile de la Colchide, et arrosé par le Rhéon. Là aussi, dans
la plaine, est le fort Cutatision, auparavant nommé Cotyaeion,
l'aucieu palais d'OEétès, qui avait donné le nom de Cytaeia à la
Cotchide. Mermeroès campa près du fort d'Uchimérion,voi-
sin du précédent, et ferma ainsi les passages de la Suanie <*t de
la Scymnie (ibid., p. 536). Uchimérion lui fut tivré; et de ce
poste, ainsi que de Cutatision, le générât persan fut maître de
la Muchirisis jusqu'à l'ibérie, tandis que Gubaze était réfugié
dans lcs montagnes, et les Romains dans les autres places (ibid.,
p. 543). »
Tels sont les précieux défaits donné par Procope sur ce pays.
Les événements postérieurs aux écrits de Procope nous ap-
prennent l'assassinat de Gubaze par deux généraux romains,
et leur condamnation dans une des vallées du Caucase par un
sénateur délégué de Constantinople. Par le traité de cinquante
ans, fait entre Justinien et Chosroès, les Perses rendirent ce
qu'ils occupaient en Lazique; mais le silence où l'on resta sur
la possessionde la Suanie donna bientôt occasion de rompre le
traité et de recommencfrla guerre.
Le passage entre le pays des Perses et la Colchide était dou-
bte; ce sont tes 0/M/~f~, que d'autres appellent a tort ~)rt<'s
Caspienn''s. L<" un<") sont portées sur la < arte de Montpc'eux d"
côte de t'ibérie, aux sources du Losothian, sur tequet il place
le fort de Losorion; ce fut pat là que Chosroès entra en 5~ t. Les
autrea plus au sud, vers les sources du Kour (ou Cyrus), sont
celles que traversa Mermeroès en 5~9.
La ville de Pétra est placée par ce géographe à Oui ikataki,
à towerstes (tokitom. 670 m.) de la côte, tandis qu'elleétait sur
la mer. M. Ch. Müller (pl. XVIII, Petits Cco~t.) la met dans
une île formée par le Tzichedchari, à son embouchure,ainsi que
tt
Kiepert, à 7 min., ou t3 kitom. au nord du port de Batoun
(Bathys ou Portus Altus des anciens). La description qu'en
fait Procope prouve que cette place était, non dans une île,
mais sur tes pentes d'un rocher abrupte du côté de la mer.
It existe aujourd'hui sur cette côte un fort Nicolas, limite de
la Russie et de l'empire ottoman, bien près de Pétra, s'il n'est
pas sur l'emplacement de Pétra lui-même. D'un autre cote,
Batoun conviendrait beaucoup au port de Péîra, où Chosroès
voulait établir une flotte pour aller de là attaquer Byzance.
Du côté de t'tbérie (c'est-à-direà i'E. S. E), la Laxique était fer-
mée par des dentés, et deux forts, Sandis ou Scanda et Sarapa-
nis, et par le fleuve Phasis lui-même. Moutpereux a donc tort
de séparer l'un de l'autre ces deux forts, et de les mettre assez
loin au couchant de Losorion, qui tui-méme serait en ce cas
trop éloigné des dentés. Il a tort aussi de donner le nom
du Phase, non à la rivière qui vient du sud-est, mais au Koirila
qui coule du nord-est.
On a vu un neuve Boas, décrit à propos des Tzanes, et se
confondant avec i'Acampsis. Maintenaut Procope parte d'un
autre Boas qui se jette dans le Phase, venant des montagnes
des Tzanes; selon Montpereux, ce second Boas est le Kanit-
schati; mais celui-ci a un cours très-bornéau sud, et est séparé
du pays des Tzanes, ou Djanoth, par le Pharangion. Pour
retrouver le cours décrit par Procope, il faut admettre que te
Boas est ta rivière qui commence a 55 kilom. environ de la mer
~{ohe, <ht < ôte de la vattée du Kour (Cvms), et parutt furmer
).t p.uti< sup<'ti('me <tc <'c ~)<nt<! m'uve. !\<u)~ <Ktvons qt)'t! )'t)
est sépare par une chaîne de montagnes détachée du Caucase,
et divisant la péninsule entre la mer Noire et la mer Caspienne
en deux bassins; le Kour viendrait du sud-est, au revers de
cette chaîne, en s'approchant des frontières de la Cotchide, d'où
il coule ensuite a l'orient.
Procope met expressément Sébastopolis (auparavant Dioscu-
t'ias, aujourd'hui Sébastopot ou Iscouriah) et Pityonte (au-
jourd'hui Pitzendu ou Pitsiounta) dans la Lazique, tandis que
Justinien (sans doute par une erreur de copiste) les place dans
l'intérieur de l'Helenopont, au lien de les indiquer sur ta côte op-
posée, comme dépendant d'ailleurs du gouvernementdu Pont.
On voit en effet dans Procope lui-même que ces villes ne fai-
saient pas partie de la Lazique proprement dite, mais du pays
des Sagides, à peu près indépendants depuis l'abandon des
conquêtes de Trajan.
Arcbaeopolis, métropole de la Cotchide, est, selon Montpe-
reux, l'ancienne Oea, aujourd'hui Naltotakeva, sur ta rivière
Chobus (Khopi); mais Procope dit expressémentque cette ville
etait située sur te Phase. Rhodopolisserait Wurtscha, à l'em-
bouchure du Boas, dans le Phase, et sur sa rive gauche, ce
qui est encore contraire au texte de Procope. Muchirisis serait
Tsiehidami; le Rhioni, ancien Rhion, aurait effacé le nom du
Phase. De ce fleuve à la limite de la Lazique, Procope ne compte
qu'une journée de chemin ou 3okitom., ce qui porterait sa li-
mite à l'Acinasis (Tchuruk-Su); m 1$ la distance doit être prise
sans doute au sud de Pétra, et alors la frontière descend a
Abostra, au N. E. d'Archabis et même d'Apsarus. Il n'est pas
exact que la frontière de l'empire commence immédiatement a
Pétra, puisque, en parlant du pays des Tzanes, Procope a déjà
posé pour limite Rhizée, et désigné comme villes intermédiaires
Athènes, Archabis et Apsarus, et plusieurs nations sauvages
et indépendantes. D'ailleurs Procope commet ici une nouvelle
erreur, en mettant Athènes et autres villes du littoral outre
Rhizée et Trapezoute, puisque le contraire a < t< bien émt'h
dans u)tt' autre description p))<s d<taiUée ri-dessos, p. 6~.
C'est encore une erreur de Procope, ou au moins de s<s
copistes, de faire intervenir les Alancs ou Alains au lieu des
Albanes ou habitants de l'Albanie, parmi les auxiliaires de Gu-
baze, roi des Lazes, puisque par eux ce prince se flattait d'ex-
pulser les Perses de t'tbérie; les Alains, qui sont dans le Cau-
case du Kouban, vers la mer d'Azof, n'ont rien de commun avec
les Albanais,riverains de la mer Caspienne, contigus à t'Ibérie
et aux Sabires.
Le fleuve Hippis, qui arrose la contrée Muchirisis de la La-
zique, est, seloll Moutpereux, le Tcheniskalè; il coule sous
les murs d'Onogouris, ancienne Khani; mais Onogouris n'est
pas nommée par Procope, et l'Hippis passait sous les murs de
Muchirisis, ville de même nom que la contrée, qui était la plus
riche de la Colchide.
La courbure du Pont-Euxin du coté du Phase est évaluée
par Procope à 55o stades entre Pétra, au sud, et la limite des
Apsiliens, ou Sébastopotis; cette mesure est plutôt trop faible
que trop forte. Au reste la courbe est loin d'être demi-circutait c
comme le suppose le texte, car la côte court presque droite du
sud au nord.
La Scymnie parait être le pays de ceux qu'aitteurs l'histoire
appelle blissimianes, inconnus à Procope; et la Suanie, qui lui
fait suite (aujourd'hui Mingrelie), est, comme l'autre, une
partie de la Lazique, quoique ayant des princes à part; les Sua-
nins paraissent, dansla carte de Montpereux, s'élever jusqu'aux
sommets du Caucase.
Les Meskoi sont sans doute les descendants des Mosches,
qui, (tans des temps plus anciens, habitaient les monts des Tza-
nes. Montpereux ne les a pas inscrits sur sa carte, quoique
Procope en indique clairement la position sur les frontières de
l'Ibérie, par conséquent dans les vallées du Boas.
Quand Procope dit que le Phase prend sa source dans le
Caucase, c'est bien vague; car lui-même reconnaît qu'il y a un
groupe (le montagnes Caucasiqucs, qui s\'teudent depuis ta
nx't d'Aynf)usq))'.< la met C;<sp)t'nnc,~t jt'ttt'nt dpst;<tncau\
au sud qui séparaient l'Albanie de l'ïbérie; t'Ibérie de la Pt'r
sarménie; et celle-ci de l'Arménie romaine. A son embouchure,
le Phase avait un fort, auquel il est sans doute fait allusion
dans Procope, quand il parle d'un camp formidable qu'occu-
paient tes Romains sur le Phase inférieur. C'est aujourd'hui
Poti.
Les Apsiticns sont des Lazes habitant au nord-ouest, et con-
tigus aux Abasges (ils sont sans doute les MingréHensd'aujour-
d'hui). Dans le périple d'Arrien, c'est le contraire (n~ t6,
cartes des Petits C<~T<). Tous ces noms de pays disparais-
sent dans la carte des Itinéraires de Lapie. Trachea, fort des
Ahasges, est aujourd'hui Anakopia selon Montpereux; et Tzi-
bilon, fort des Apsiliens, est Tsebelet ou Tskhori.
Montpereux place les Brugues au nord du Caucase; il est
vrai que de ce côte ils touchaient aux Alains; mais ils étaient
aussi mêlés aux Abasges, et leur situation était au moins inter-
médiaire entre ceux-ci et les Zecqaes du littoral. Montpereux
place ceux-ci à l'ouest de Pityonte; mais ce fort était dans le
pays des Sagides, à la suite des Zecques. Tous ces peuples
étaient dans la grande Abassie, qui tire évidemment son nom
des anciens Abasges.
Pityonte servait de forteresse de déportation (V. ~'<c de saint
C/t~.M.~o~<?, et Justin, édit XHÏ). On a vu que Procope en fai-
sait expressément une dépendance des Lazes; mais les Sagidcs
avaient été directement soumis aux Romains, et Justinien, Nov.
t8, les considère comme dépendant du gouvernementdu Pont.
Procope met Sébastopol à a jours de chemin (78 kitouh) de
Pityonte. Cette distance paraît exacte, eu égard aux contours
de la côte. La position du fort Cutatision est certaine sur le
Rhion (Rhione), à Cutais, capitale actuelle de t'imeretie.–
L Uchim( rion, voisin du précédent, du côté de la Suanie, n'est-
il pas t'Ouoguris des autres géographes, qn<? Montpereux place
a Khan!?
NOTE Xili. tBÉRtE D'ASIE, GÉORG!E HUSSE

En décrivant le pays des Lazes, Procope a suffisamment fait


connaîtreles limites occidentales de t'ibéric, belle contrée. Son
roi Gurgenès, chrétien ainsi que son peuple, refusa de sui-
vre la religion des Perses, malgré les menaces de Cabadès (Proc.,
G.< Pcr~M, ta, p. 56-&7). Cependant les Ibères étaient
séparés par des chaînes de montagnes détachées du Taurus
(f~ .7) ou du Caucase (/& 1!, ao, p. zo8), de la lexique,
occupée par des troupes romaines, et de l'Arménie, soumise
à leur empire; par suite de cette position elle fut forcément
l'alliée de la Perse sous Chosroès son successeur.
Vers le nord, leur pays avait pour clôture les Pytes, ou po<-
tes Caspiennes (ibid., p. S~), qui, comme on l'a vu note VIII,
paraissent l'avoir séparé de l'Albanie, contrée qui, sous Justi-
nicu, n'appartient plus à la géographie positive.
A si, droite et au levant, l'Ibérie confinait aux nations Persi-
ques, dont le monarque était depuis longtemps son maître.
Justin avait promis à Gurgenés, roi des Ibères, de les garan
tir de l'oppression de Cabadès par t'envoi de Huns auxiliaires
(~r/.); mais ces secours n'arrivèrent pas a temps, et le prince
Ibère fut obligé d'émigrft' avec les principaux de son pays,
avec leurs femmes et leurs enfants, en Lazique. De ce côté
sont les deux châteaux des Lazes qui ferment te passade (ibM.,
p. 58). L'an 6 du règne de Justinien (53t), il y eut une paix
entre ce prince et Chosroès; et, par ce traité, les Ibères qui
n'avaient pas émigré restèrent sous la domination de la Perse
(/A~ I, a3, p. < <4). Cependant ils étaient prèts sans cesse à la
défection, t't c\st pour tes maintenir dans sa dépendance,<t
même leur ente~Ct te droit d'avoir des rois particuliers, que
Chosroès vnut:nt s'en~nuct ue la t.a/ique (/< U. ~S. p. ?89!
Procope (~A, !I,~9, p. t88)dit expressémentque l'Ibérie
est à l'occidentbornée par le Caucase, et par le Boas, affluent du
Phase. Du côté des Laxes, ce pays avait eu autrefois sous sa dé-
pendance les Mesques, habitant un pays fertile et sis à t'orient
des monts Caucasiques; l'Ibérie est contiguëà la Persarménie
et aux Arméniens soumis aux Romains (G. des Gof~, IV, 2,
P. 4<S7).
Tiflis, capitale de la Géorgie actuelle et des établissements
russes caucasiens, passe pour avoir été fondée au milieu de ce
siècle par un prince d'Arménie. Au reste, Procope ne parte ni
de Tiflis, ni d'aucune ville de l'Ibérie, quoique cette contrée
fût anciennement connue des Romains.
Procope enfin (G. des Perses, 11, a~, a5) dit que les Ibères
sont près des Indiens, et du pays Dubius, contrée persique par
laquelle se faisait un grand commerce. Tout semble prouver
que Fibérie ne dépassait guère la rive gauche du Cyrus (Khour).
Les Ibères d'Europe sont les Espagnols et tes Portugais d'au-
jourd'hui.
NOTE XIV. PERSARMÉNIE

PARTIE ORIENTALE DE L'ARMÉNtE TURQUE.

Ce nom est nouveau en géographie, mais il exprime bien la


situation de cette vaste contrée, intermédiaire entre l'Arménie
romaine, la Perse proprement dite, la Colchide, et l'Ibérie.
Nous avons une chronique arménienne de Samuel d'Ania,
qui prouve qu'elle avait une succession de princes au sixième
siècle, quoique Procope, si fécond en détails sur les guerres

plus: il affirme(/
dont elle fut le théâtre de son temps, n'en dise pas un mot. Il y a
I!ï, t, p. 246) qu'après la mort d'Arsace,
roi d'Arménie, qui partagea ses États inégalement entre ses deux
fils; l'un, Tigrane, qui en avait obtenu les trois quarts, les céda,
dans la crainte des Romains, au roi des Perses, et rentra dans la
vie privée; l'autre remit sa part de ta grande Arménie à Théo-
dose, fils d'Arcadius, et il fut couvenu par un traité, entre l'em-
pire romain et la Perse, que ce partage serait maintenu. Des
forts étaient bâtis sur les frontières respectives.
Artaxate, sa capitale, sur un affluent de l'Araxe, était fon-
dée plusieurs siècles avant Justinien, et c'est là sans doute
qu'éclata l'insurrection mentionnée par Samuel, vers 544-54S,
et dirigée par Mezezius, de la nation Gnuni; Chronol., p. 5~7.
Procope ne parle ni des grands lacs ni des fleuves de la
Persarménie; mais il mentionne ses mines d'or de Pharan-
gion.
Le Taurus, dit-il (G. des Perses, to, p. 47), qui com-
mence en Cilicie, traverse la Cappadoce, l'Arménie, la Persar-
ménie, t'Ibérie, et se réunit ainsi aux monts Caucasiques.
En allant, ajoute-t-il (!, t5, p. 777) de t'Arménie en Persar-
ménie, on a sur la droite le mont Taurus, qui, comme )<' l'ai
dit, s'étend jus(m'aux tt)é)'es et autres nations voisines; a gau
che est un long cttemiu qui traverse tes escarpements de mot)
t;)gnes trés-étevéeset couvertes de neiges perpétuettes~d'ou le
Ptt:)se est porte en Cotchide. De ce cote sont !cs Txanes, d'à ·
bord indépendants, puis soumis aux Romains; quand on a
passe )eurs frontières, on arrive dans une très haute vattée
(ouverte de précipices, qui se rattache aux monts Caucasi-
ques. La sout des pays trés-peuptés, des vignobles et des
fruits de toute espèce. Au haut de cette vattée sont les limites
des Persarméniens, et tes mines d'or dont Cabadés avait donné
t'e\ptoitation a un habitant du pays (.Syméon). Pour s'en attri-
buer ta propriété, celui-ci, au commencement delà guerre,

château de Dô!on (/(/


)ivra le Pharangion aux Romains (<7'f~ p. 78). La aussi est le
p. 77), voisin du territoire de Théo-
dosiopous (Erxeroum)
(/
Utise de !.< part de Justiuien
p. 70). Chosroè~ en stipula la re-
I, ~Jt, p. tia) et t'obtint
avec un subside (f&/< p. 11~ et G. <A Goths, IV, t3, p. 5~6).
De la Persarménie coule le fleuve Arsincs; son lit esttargc
et son cours est grand il est tributaire de t'Ëuphrate. C'est, à
n'en pas douter, le même que tes anciens appelaient Teteboas,
et Arsanias, aujourd'hui Mouratchat. !i est plus fort que t'Ëu-
phrate supérieur, Il descend d~ nord-est, et passe au-dessus
du lac de Van.
Chosroés, se proposaul d envattir t'empire romain par la Per-
sarménie, s'et.ut rendu de l'Assyrie vers le nord, à Adarbi-
gams, où tes Perses ont un tempte consacré au cuttedu teu
(/~<7., It, p. a~< Les Persarmenicus étaient chrétiens,
puisqu'on charge un prêtre de cette communion d'aller négo-
cier la paix avec tes Romains (/).
Gr'
Enfin (G. <7<~ ÏV, t, p. ~)7)< Procope ptace sur tes
confins des T/.anes des peuplades chrétiennes, et sur leur
droite des montagnes abruptes et un ton~ désert, «M ~«du-
f'
(j))~') thdjitent
Hom.uns, ju-.q') .mx )'))))'<'s
~<'m~'t i'
Pf't.sarnu'nit~s et tes A'ux'uieos soumis aux

Aiti.)~ </<w~,n. ;SS, t.-Pj).)t;U~)"nr~p):)(-r


pré: des frontières des Tzanes, des Arméniens, et du Roas, af-
fluent de t'Acampsis.
Malgré ces détails, il est très-ditïicite de fixer la position
des mines d'or et du château de Bôle (lui les protégeait, quoi-
que la contrée Pharangion soit assez bien timitée, à l'est par
l'Ibi!rie, au nord par la Lazique, à l'ouest par tes montagnes
des Tzanes, le cours du Boas, et te désert intermédiaire; au
sud par le territoire de Théodosiopotis. Montpereux, dans sa
carte du pays des Lazes, a bien placé la contrée.
Quant à Bote et aux mines, ils devaient être daos tes mon-
tagnes à l'ouest de Kars, à l'est de la riv. Glaucus, vers Olti ou
Barotés de la carte de Kiepert; car le Pharangion tui-méme
est situé près des limites des Tzanes (Procope, ibid.). Les Ar-
méuiens (Romains) habitent près des Perses (Arméniens~, de-
puis Amida (de la Mésopotamie)jusqu'à Théodosiopotis(Erze-
r<tum) (Procope, ~W~ HI, <, p. ~44~-
Nous avons hasardé d'autres indications p. ~oo à 4oa de
notre Chronologie; mais nous avons peut être trop séparé Bote
des mines du Pharangion. On ne trouve d'ailleurs aucun de ces
lieux dans la carte des 7~<'r~~c~ de Lapie; mais ces pays sont
< ttcore si peu connus que leur tracé diffé)e beaucoup dans les
cartes les plus modernes.
Ceux qui de la Persarmcnie se rendent dans la Sophancne
:<te t'Arménic quatrième), soit par les limites pcrsiques, soit par
)< château de Citharizon, sont obliges de passer par tes Ctis-

sures ou défUcs voisins de Phison (~/< Hï, p. x5o La


Pt'rsarménie descendait donc fort bas au sud; ette longeait lit
Chot/ané de la même Arménie pendant 3 jours de chemin
(t t6 kitom. ï/t), probat)tementjusqu'au Dubios.
Cette partie de la Persarménic devait comprendre le lac de
Van (Arsissa ou Thospitis) et ta vaste plaine de Metaskert, qui
t
s\'tt'ud jusqu'à Akdutak-Dagh, une des ch.tincs dc t'Ararat<
En a~o, Jostinien ordonna à ses généraux d attaquer Chos

t< /<
«'es < u P<'rs;)rméuie. Quatre corps venus des d)vn~ points de
tAoncuic romaitx* s< dirigért'ut sur ( est uu<' «'n-
trée fertile, saine, bien arrosée, à 8 jours de chemin de Théo-
dosiopolis. EUe renferme de vastes campagnes, bien peuplées,
où se fait le commerce par l'Ibérie, qui en est voisine, avec les
provinces persanes et romaines; le pays a un évêque qu'on ap-
pelle le Catholicôn. A ï~o stades (ax kilom. aoo m.) de Dubios,
à droite de la route qui vient de l'empire romain, est une
montagne escarpée et le bourg Angtôn, où le générât des Per-
ses se retira dans une citadelle du même nom. En ce lieu, les
Romains éprouvèrent une sanglante défaite; t'un de leurs
chefs, en passant près d'un fort desPersarméniens, fut tué;
d'autres, par le pays des Taraunes, retournèrent chez eux (G.
(les Pe~M, H, a5, p. ~63-~67).
Le Dubios appartient bien à la Persarménie (t'&< 3o,
p. ~97). Cependant sa distance de Théodosiopolis, évaluée par
Procope à 8 journées de chemin (t,ï8o stades, ou 3<o kilom.),
nous jette en Ibérie, au delà du Mossian D., ou en Perse,
par detà le mont Ararat. Le chiffre de Procope est exagéré de
plus d'un tiers la plaine de Kars nous paraît convenir à ce
pays, qu'on n'a encore marqué sur aucune carte.
Les Taraunes peuvent, ainsi que les Apétiens (Proc., C. des
P~t~ Il, 3, p. i58), être un peuple de la Persarménie, aussi
bien qu'un des peuples Mosques ou Taoques (V. note Xï).
Quant au bourg Angtôn, nous ne savons où le placer, si ce
n'est à Kars, à cause de sa position militaire.
Le CathoHcônétait sans doute le patriarche Mosès d'Elizarci,
en Aragazote, qui florissait en 551 (Chronol., p. 64~). Il fut
témoin du schisme qui éclata entre les Arméniens et les Ibères
en 55a ou 553, dans un concile tenu à Tiben, et où l'on fonda
l'ère des Arméniens (Art de vérifier les dates, et ChronoL,
p. 658). Ce schisme fut confirmé en 55~-558 (ib., p. 6o4).
La Persarménie du côté des Romains, était limitée par ta
Khorxanè~ et du coté de la Perse par l'Arzanène; au midi par
)<~s cantons de la Sophanènc et de t'A~tianènc.
NOTE XV. PERSE.

Eu partant du monde de Procope, nous avons remarque que


cet historien ne fait pas connaître les limites de la Perse à t'o-
rient. Au nord-est, il est questiow de Gorgo et des Ephthaltites,
qui eurent bientôt affaire aux Et néchiones ou Turcs.
Au nord était la mer Caspienne. que Procope ne nomme que
par allusion aux défilés de ce nom, situés sur les limites de
l'Albanie et de l'Ibérie. A t'ouesi, la Perse avait pour limite,
outre t'Ibérie ( la Géorgie d'au,'ourd'hui ) la Persarménie.
Mais cette-ci dépendait de la Perse.
Au sud-ouest, Procope le dit et le répète, c'était le fleuve
Nymphius, et Martyropolis, qui t: séparaient de l'Arménie ro-
maine mais dans sa dépendance était l'Arsanène, ou Arxanè,
qui paraît avoir conservé le nom d'Arzène.
Du même côté étaient la Mésopotamie romaine et persane,
l'Assyrie, comprenant le cours du Tigre, et le pays des Sara-
cènes .(Arabes) d'Alamoundar, MundhirUï, roi tributaire. Ef-
façant même la Babylonie, Procfpe étend l'Assyrie jusqu'à
la mer Persique au sud, à t'oucst jusqu'à l'embouchure de
t'Aborras (Chaboras) dans t'Eupt~tc. Cet empire des Perses,
sous les Sassanides, rivalisait ator.~ wec l'empire romain affai-
bli, et même le rendit tributaire par la faiblesse de Justi-
nien et l'énergie de Chosroès I"'(Khos)ou), qui lui survécut.
Procope le fait assez sentir dans ses ~fc~/r~.
Procope a consacré deux livres spéciaux à la lutte des deu~
empires, ainsi que la plus grande partie du livre IV de la
t.. v (~0~~ qu'on avait si bien ap <etée histoire métée.
Dans le yr~<' des ~~(vt, l'historien rappcttf la cession
f.<it<' ;'u\ Perses <!rs (ptatx' fintjui<'n:<'< <!c la p);)t«!< A)U)(t)i<
par Tigrane, sous te règne d'Honorius, et le traité fait à ce su-
jet entre les deux États (ibid., p. a~6). « Le Nymphius, » dit-il,
«
qui coule près de Martyropotis, sépare l'empire romain des
Perses et de leur province, t'At'xanè. A 8 milles au nord
de Phison de la Sophanène (quatrième Arménie) sont des défi-
lés, ou clisstires, formés par des châteauxrestaurés par Jus-
tinien et on ne peut entrer dans la Sophanène, soit par les ti-
mites de la Perse, soit par te château de Citharizon de l'As-
thianène romaine que par ces défilés (ibid., p. a5o.)
En allant de Cithazon à Théodosiopolis, commence un pays,
la Chorzanè de l'Arménie romaine, large de trois jours de che-
min, sans marais, fleuves ni montagnes qui eu rendent la
traversée difficile. Ce pays, riche et populeux, est contigu aux
Persans, avec lesquels ses habitants s'allient et commercent.
Justinien y bâtit une forteresse (ibid., p. a5~).
Ces Persans sont nécessairement les Persarméniens, puisque
la Persarméniedescendait jusqu'à la Sophanène, ou à l'Asthia-
nène.
ït est probable que c'est l'Ararat et sa chaîne qui, entre le
3o" et le 40° degré de latitude, séparait de ce côté la Perse de
la Persarménie.
Dans les ~cc~o~ (XVIII, 5), Procope parte des Saracènes
(lui, du côté de l'orient, assaillaient t'empire romain, depuis
t'Égypte jusqu'aux Hautes de ta Perse, et de trois invasions de
Chosroès sur le même territoire.
Dares (Anastasiopotis) était sur ces frontières, appartenant
aux Romains ainsi que Sisaurane (Z~ II, ï, p. ato).
Quand on va, dit-il (tl, 4, p. a~o), de Dares en Perse, it y a sur
la gauche (c'est-à-dire vers le nord) un pays impraticable à la
cavalerie et aux voitures, de deux jours de chemin (4ao stad.
~8 kitom.), qui se termine par un lieu abrupte et couvert de
précipices, appeté Rhabdion; la plus grande partie de la route
qui y conduit tooge des deux côtés les frontières de la Perse
<'t th'antnoins 'e ticu appartient aux Romains. Procope ap-
prit des habitants dx pays qu'il leur .tvait été cédé par un roi
des Perses en échange d'un bourg riche en vignobles, prés d~
Martyropotis, mais en Arsanène.
Rhabdion, situé sur la montagne, domine une ptaine qu'on
appelle le Champ des Romains et qui est enclavée dans la
Perse ce lieu fut fortifié et pourvu de deux citernes. Sisau-
ranes (auj. Vinaur), petite ville des Perses, à deux jours de
chemin dt: Dares, et à 3 milles environ (4 kitom. et demi) de
Rhabdion, fut prise par Justinien, et payait 5o pièces d'or de
tribut aux Perses pour récolter paisiblement. Mais, au moyen
du fort Rhabdion, les colons furent sufGsamment protégés
telle était la limite de la Perse du côté de la Mésopotamie.
Rhabdion, enclave romaine dans la Perse, est placé par d'An-
ville l'est de Nisibe, en deçà et non toiu du Tigre, avec le
Romanorum ager. On ne les trouve pas dans le Recueil des Iti-
néraires. Ce doit être le pays appelé Zabdicène dans la carte de
Kiepert; là aussi est un village moderne appelé Co/gu, dans
lequel nous ne pouvons voir la ville de Gorgo, mentionnée par
Procope (G. des Perses, J, 3, p. t6). Celle-ci, en effet, ttait
une ville et non un château, sur les frontières septentrionales
de la Perse, du côté des Huns blancs ou Ephthahites, et non
à ses extrémités occidentales. V. ci-dessus, p. 6 ta.
Le cours du Tigre, qui traversait t'Assyrie, appartenait aux
Perses (~Mcc~H,7 et suiv.), sauf le territoire d'Amida et la
Sophanène.
Du côté de t'Ëuphratésie(anc.Comagéne), sise sur la rive
droite de l'Euphrate, les frontières des Romains et des Perses
consistent dans un très-vaste désert, sur tes limites duquel

bti(~
Dioclétien avait bâti trois châteaux~ dont l'un s'appelait Mam-
H, 8, p. ~3t). A 5 milles environ (7 Mto'n. et dcn'i)
vers le territoire romain, Zénobie, \cnvc<r0denattt,priu«'
ttes Saracèncs, fonda une petite ville de son nom. C'est par ta
que les Perses envahissaient t'empirc; mais Jostiutcu agran-
dit, ta fortitia et en fit un bout<ard. Quant au\ K'thct~
voisins qui dout)naict)t ta vittc, it tes <um<mua tt< /~<vrt, <«r-
tificationscnfnttm'd'aitcs. Xruot)ic<<N.t\.tgn' pa' !<'s att.)
ques de l'Euphrate, qui la baigne à l'orient, et qui, resserré
par les montagnes, sort de son lit dans les crues. I! y pourvut,
et fortifia aussi une coUine qui s'élevait du côté du couchant
(ibid., 11, 9, p. ~3ï-a3~).
La petite ville de Sun's, sur l'Euphrate, (lui avait été prise
par Chosroès, fut aussi fortifiée, ainsi que Cattinique, parJus-
tinien (ib., a35).
Du côté de la Phoenicie du Liban, était Palmyre et son dé-
sert c'était le boulevard contre les invasions des Saracènes
ennemis des Romains (/&/< p. a~3).
Nisibe, en Mésopotamie (auj. Nizibin ou Netzib), était aux
Perses avec d'autres places; c'est par là qu'ils faisaient leurs
expéditions contre l'empire, méprisant d'ailleurs ce pays,
parce que, jusqu'à l'Euphrate, il est composé d'un désert vaste
et aride (G. des Perses, I, ;7, p. 85).
De l'Assyrie, Chosroès, se rendant au nord dans la place
d'Adarbiganes, avait !e projet d'envahir l'empire romain en
traversant la Persarménie. Là est le grand Pyrée, que les
Perses adorent sous la forme du feu, et que les mages conser-
vent, comme les Romains faisaient celui de Vesta (C. des
Perses, II, a~, p. a5a). La peste étant survenue, ce prince
quitta Adarbiganes, et retourna avec toute son armée en Assyrie,
où elle ne sévissait pas encore (ibid., p. a6t).
Adarbiganes (omise dans les Tables de Procope) n'est portée
sur aucune carte. Elle était évidemment sur les frontières de la
Persarménie, du côté de la Mésopotamie persane. Mais comme
c'était une capitale retigieuse des mages, nous devons supposer
qu'elle appartenait à la Perse. Peut-être est-ce Artemit d'au-
jourd'hui ?
It est question dans les annates persanes et arméniennes
d'une histoire, probablement fabuleuse, que Procope (C. des
Perses, t, 5, p. 26) analyse ainsi Du temps que Pacurius (sans
doute l'acore 11) régnait sur les Perses (Parthes), vers l'an oo,
et Arsace sur les Arméniens, une guerre s'éleva entre ces prin-
ces et dura trente-deux ans. Des peuples barbare' contigus aux
Arméniens, ayant profité de ces débats pour entrer aussi en
guerre avec tes Perses, Arsace, voulant se rapprocher de Pa-
curius, entra dans le pays de ces barbares. ~C'étaient sans
doute des montagnards intermédiaires entre la grande Armé-
nie, alors indépendante (depuis Persarménie), et la Perse, du
côté de i'Ibérie; des espèces de Kurdes. Arsace tes détruisit
presque tous; et, pour reconnaître ce service, Pacurius jura
à Arsace une amitié éternette. Mais bientôt on accusa Ar-
sace de méditer des projets hostiles. Pacurius l'invita à une
nouvelle conférence à laquelle Arsace se rendit avec Basicius,
chef de son conseil, et d'autres Arméniens bons guerriers. Le
prince d'Arménie accepta. A leur arrivée, le monarque persan
l'accusa de perfidie ainsi que ses cotiseillers. Ceux-ci oppo-
sèrent tes plus fortes dénégations. Néanmoins, Pacurius les
fit arrêter, et s'adressa aux mages pour savoir comment il
produirait ses preuves. Ceux-ci lui conseillèrent de couvrir
la salle royale d'un fumier, extrait moitié du sol armé-
nien, moitié du sol persique et pratiquèrent des opérations
magiques sur ce terrain; puis ils se réservèrent d'être te-
moins de la conférence. Arsace s'y rendit, et, tant qu'ils mar-
chèrent tous tes deux sur le sol persique, Arsace persista dans
ses dénégations mais quand ils marchèrent sur le sol arme-
nien, Arsace, par une force mystérieuse, changea de tangage,
et déclara qu'il ne serait jamais l'esclave de Pacurius,et le me-
naça de sa vengeance. La conférence continuant et tes deux
personnages revenant sur le terrain persiqxe, Arsace se dé-
clara au contraire le dévoué serviteur de Pacurius. L'épreuve
fut renouvetée et donna le même résultat. Aturs tes mages le
déclarèrent parjure. Arsace fut jeté dans le château Z~~ (de
l'oubli), vu qu'on ne pouvait verser le sang royal; mais Basi-
cius fut écorché vif. Cependant, un des Arméniens de la suite,
ayant, sous les yeux de Pacurius, fait de grandes prouesses dans
la guerre contre tes Barbares, excita un sentiment si vif cht~
le monarque persan, qu'it lui promit d'accomplir le souhait
qu'il lui donna de former. Cetui-< t ne demanda que la peruns
sion de servir Arsace a sa guise pendant un seul jour. Le roi,
ne voulant pas violer sa promesse, quoique ce fût chose grave
de déroger à la loi antique qui régissait le château de t'Oubti,
l'y fit conduire auprès d'Arsace. La on servit un repas délicieux
et ou goûta toutes sortes de votuptés; quand la journée expi-
rait, Arsace, ne pouvant se résoudre a vivre sans ces jouissan-
ces, se perça d'un couteau qu'it avait cache, et mourut dans sa
prison. C'est ainsi que fut retachée ta règle du château de Lé-
thé. A la mort de Péroze (en 488), les Perses choisirent pour
leur roi son dernier fils Cabades; puis, mécontent'; de ses inno-
vations législatives, ils mirent Btasès s m frère a sa place.
Comme on n'osait faire périr un prince du sang royal, on le
jeta à son tour dans le château de t'Oub)i(/I, 5, p.z5).
La femme de Cabadès venait l'y visiter et lui apporter sa sub-
sistance. Le commandant de la prison d'État, épris de sa
beauté, voulut la séduire. Elle révéla le fait à son époux; mais
Cabades lui commanda de céder aux désirs du gouverneur. Par
suite de cette relation, les communications de cette femme avec
Cabadès devinrent plus faciles. Cetui-ci-parviut à s'échapper
sous ses habits féminins, et s'enfuit chez les Huns Ephthattites
où il épousa la fille du roi, et (h; là marcha contre s~n rival
avec des forces redoxtabtes; par suite d'une défection, il re-

sès fut rendu aveugle et enfermé (/


monta sur le troue après deux ans d'interrègne; son frère Bta-
6, p. 33).
Où était situé ce château de t'Oubti ? C'était sans doute à Ec-
hatane, résidence habituelledes monarques Sassanides, ou dans
les environs? Car cette ville était plus près de la frontière des
Ephthaltites que Ctésiphon.
L'Assyrie persane comprenait, au midi, Séteuctc (AI-Mo-
dam ou Rusur), et Ctésiphon (Bagdad ou Taki-Kesra), sur t<-

p.
Tigre villes fondées Uepuis Alexandre le Grand (~ H, tS,

A une journ<'e de chemin t!p Ctésiphon, Chostnès fonda eu


Assyrie une \i)te <}u'i) appela Antx'rhie <)' Chosroès, ou il t'u-
voya t's prisonmos qu'i) ;)\:ut f.fits .) Antioctu'dt'Svric. Hy
coustruisit des bains, un cirque, et autres <'dinccs, et la
déclara ville royale.
D'après la carte de d'Anville ce serait Opis; mais la distance
est encore de 700 stades environ de Ctésiphon, c'est-à dire
trois fois plus forte que celle donnée par Procope cette An-
tioche a disparu elle devait être sur l'emplacement actuel de
Bagdad.
Notre historien (II, ta, p. a34) semble donner pour limite
de l'Assyrie, à l'ouest, le Tigre. Aréthas, chef des Saracènes
alliés de Bélisaire, pour ravager ce riche pays, pa~sa en effet ce
fleuve. (V. aussi ~cc< II, 7.) Mais on va voir qu'elle con-
tenait toute la Babylonie.
Procopc ne nomme pas Ninive, ou Ninus, qui en était la
capitale, aujourd'hui en ruines sur la rive opposée à Mossout.
It ne parle pas non plus de la Médie, quoique depuis la des-
truction des royaumes des Mèdes, des Macédoniens et des Par-
thes, une province importante de la Perse, à l'orient du Tigrt,
en ait conservé le nom, et que la fameuse Ecbatane, l'une
des capitales de la Perse, en fût la ville principatc. Ecbatane,
au pied du mont Orunte. est génératemeut regardée comme re-
présentée aujourd'hui par Hamadan ville centrale à distance
à peu près égale du Tigre et de la mer Caspienne. Cependant
il y a des autorités pour rapprocher Ecbatanc du Tigre, du
côté de Niuive.et la placer dans les montagnes, à Amadia.
Prucope ni Justinien n en disant rien, nous n'avons pas à dis-
cuter cette question. Nous remarquons scutemcnt qu'en par-
tant des Poses, notre historit'n se sert souvent du nom de Mo-
des (G. ~/c.tPf~c~, I, p. t~et passim 11 ne mentionne tes
Parthes comme ayant été sujets des Pers' s qu une fois, et comme
souvenir historique. (/H, 3, p.t~ Au 7V~<A</f/
III, p. ~~5 it rappette que tes Parthcs, soutevés contre tes suc-
cesseurs d'Atexandre, s'emparèrent du p'ys, et y formèrent nu
empire qui s'étendait jusqu'au Tigre, et (lui a dure 5oo ans < n
atteignant le ré~tn' tt'Ate\an<trc Scvèrc (~ers a~5)
Procopc ne p.uk' pas n"n p)us de Sus<, aujourd htoSt~
Tachti, ni de Persépohs (Istacht) près Schyrax; mais il s'oc-
cupe (G. des Go~, IV, to, p. 504) d'un pays de Vazaïnè, très-
fertile, ayant une ville de VetapatAn à sept jours de chemin de
Ctésiphon, où Chosroès avait relégué son fils aîné. Celui-ci
prit les armes, fut vaincu et livré à son père, qui le rendit
aveulie.
Cette distance donne t,~70 stades, environ a~t kitom-, et
conduirait, à l'orient, a peu près à Kirmanschah,ou à des ruines
an confluent de la rivière de Kach~han dans taKherkhah, à
Amarat. Nous ne trouvons d'ailleurs rien dans tes cartes de
d'Anville ni de Lapie qui reponde aux lieux nommés par Pro-
cope.
Enfin cet historien parle des Dolomites, peuple auxiliaire des
Perses dans leurs armées, mais indépendants de tout temps de
leur roi) parce que, quoique au sein de la Perse, ils habitent
des montagnes inaccessibles; comme ils sont très-habités à la
guerre dans les contrées où la cavalerie ne peut agir, Chosroès
les prenait à sa solde et les employaiten Lazique (G. des Per-
~c.t, IV, i4, p. 5~9). Ce sont évidemment tes Kurdes; répon-
dant Montpereux, dans ses cartes des pays caucasiques (pl.
XV) veut que ce soit la penptade duDuitem, ou Dilum, au
sud d'Ardebil, près de la mer Caspienne, à l'est des monta-
gnes de t'Aderbidjan. Montpereux a sans doute voulu dési-
gner le Gilan des cartes françaises. Au reste, le Kurdistan
s'étend à toutes les montagnes au nord-est du Tigrf, jusqu'au
lac de Wan.
Prucope ne parle pas de la Babylonie, quoiqu'il nous en-
tretienne souvent dt'sSaracénes d'Atamoundar, qui en étaient
limitrophes. Cependant Babylone était alors une ville considé.
rable; il en reste d immenses ruines autour d'Hillah, sur
l'Euphrate. (V. Arabie et Saracènes.)
Il y a plus, en décrivant le cours des deux fleuves, t'Eu-
phrate et le Tigre ( C. <~ Pc~c. I. '7, p. 8a-85), Procopc
(qui commet une erreur énormf sur la source <!u Tigre qu'il
reporte jusqt) a Théudosinpntis) ajout< qoc t'Euphrate, apré<
avoir arrosé Samosate, Hiérapolis, c~/oMj-c~~ay~,vajusqu'.)
la terre des Assyriens, où les deux fleuves se mêlant ne gar-
dent plus qu'un nom, celui du Tigre.
Or, le Tigre et l'Euphrate, fort rapprochés à la source du
premier, qui seul entre dans l'Assyrie proprement dite, ne
se réunissent qu'au-dessous de Babylone, au-dessus de B.<s-
sora. 1)'ordinaire, on conserve aux deux fleuves réunis le nom
d'Euphrate jusqu'à leur embouchure dans le golfe Persiquc
car l'Euphrate est de beaucoup le plus considérable; ou, du
moins on les appelle Pasi.Tigris, aujourd'hui Shat-el-Arab.
Procope, au contraire, supprime ie nom d'Euphrate, donne
la prééminence au Ti~re; mais, ce qui est plus étonnant,
il étend jusque-tà le nom d'Assyrie, en effaçant celui non
moins ancien de Babylonie.
It y a un autre texte conurmatif de l'extension de l'Assyrie
aux dépens de la Babytonie, c'est celui qui rapporte ta pre-
mière invasion des Perses sous Cabadès « t5,ooo cavaliers,
avec Alamoundar, roi des Saracènes,compris f/a~~ les limites de
la Perse, passèrent l'Euphrate, e/ï ~j~r/c, pour envahir la Co-
magène, après avoir traverse le désert qui commence à Callini-
que. » Il s'agit donc de cette partie de la Mésopotamie ou de la
Babylonie, au sud de Cattinique,àt'estd<'Patmyre,qui s'é-
tend indénniment au sud, dans les contrées occupées par les
Saracènes ou Arabes (~. Perses, ï, t8, p. 8~ et sq.).
Enfin, en parlant de Ci)césium(Kirkysiah), ville au cou-
fluent de t'Aborras (Chabot as), Procope (~MZ~<~ H, 6,
p. ~a5) dit que cette cité est dans les extrémités de la Mésopo-
tamie. Comme il a supprimé la Babylonie, il ne peut s'agir qu'*
de l'Assvrie.
NOTE XVI. ARABIE INDÉPENDANTE,

OU PAYS DES SARACÈNES.

Procope n'a pas indiqué les limites de la Perse au sud du Ti-


gre, dans la Babylonie qu'il supprime et remplace par t'As-
syrie il n'a pas non plus indiqué clairement où finissaient les
limites de l'empire romain du cote de l'Arabie, qui pour lui
est te pays des Saracènes. Mais Justinien, en attribuant à la
Phœnicie du Liban Palmyre et son oasis; à t'éparchie d'Arabie,
Bostra et le pays environnant; à la troisième Palestine, Petra
<'t son territoire; et à t'Augustaniquepremière, le désert entre
Pétusc et Raphia, ne laisse l'Arabie indépendante que les
désfrts entre t'Euphratésie, l'Assyrie, Palmyre, Bostra et Pe-
n a. Nous avons vu déjà ce qu'il fait de l'Arabie limitrophe de
la merÉrythrée, et des limites méridionale et orientale de l'A-
rnbie, qui bornent de ce côté la carte du monde.
Il reste encore néanmoins un très-vaste pays, habité par des
Arabes, que Procope affecte de n'appeler que Saracènes, peu-
ptp nomade, vivant sous des tentes, et faisant à cheval descx-
(«rsions rapides à travers le désert.
Tandis que les Arabes soumis aux Romains, dans l'Arabie
nostriaque, obéissaient a un phytarque décoré du titre de roi,
Aréthas (A.ithV), <'t que les Arabes de la troisième Pak'stine
< {nient commandés par un autre phytarqm', Abocttarab (Abou-
Karim), résidant à Pétra et étendant sa domination proba-
blement au sud dans le Pho'nicontc, ou pays des Palmiers, tes
S tracéncs indépendants vivaient sous un roi d'une activité re-
marquable, Atamoundar (Mundhir III), qui harceta t'empin
}x'udant cinquante ans, et transmit son pouvoir ~<'réditairc a
Annam. sonhts, vf-f ta fin du ré~ncdcJxstinicn.
Les recherches de l'académicien M. Caussin de Perccva)
(~/f~/rf .~r~t'jt avant ~ï/to/M~, 3 vol. in-8) ont fait voir,
d'après les écrits des Arabes que ce prince, dont la conversion
au christianisme est douteuse, ou fut dans tous les cas suivie
d'un retour à l'idolâtrie ou à la religion des Perses, avait sa
résidence à Hira.
On ne sait pas authentiquement où ce lieu était situé; mais
d Anvitte le place au sud de Babylone, près d'un lac alimente
alors par des eaux dérivées de l'Euphrate et retournant au
flcuvc a Pattacopa. Ce savant géographe cr~it qu'Hira, au sud-
ouest de Nitus, portait auparavant le nom d'Alexandria, et
M. de Percevat, qu'il était près de Kouta.
SiHira a complètement disparu~ et siKoufaiui-mémena
plus la splendeur d'autrefois, c'est que le canal de l'Euphrate
n'a pas été entretenu. Les sables du désert qui environnait la
ptace en ont envahi te sot.
Mundhir tlï étendait d'ailleurs ses possessions le tung du
golfe Persique, et sa famille était même originaire des envi-
runs de ta grande ïtc de Batuein, ou se fait la pèche des pertes.
(V. notre .M/~f</t/YW~ p. 70* )
tt faut ici se renfernx dans l'explicatiun des diHicuttés que
présente te tcxh' de Procopf.
Quand, au commencement de son règne, Justinteu eut a pour-
suite la guerre queCabadés avait commentée contre Justin,
une armée, compose'' de <ooo cavaliers commandés par
uu persan, mais composée en grande partie de Saracénes, fut
conduite par Atamouudat, fils de Sacctnnes. L'irruption se fit,
non, comme à t'ordinaire, part.) Mésopotamie (commune aux
deux empires), mais sur la rive droite de tEuphrate,jusqu'en
Euphratésie, .mparavant appelée Comagéne (C.pAPfr~c~ t,
ï7, p. 8t). L'Euptuatésic s'étendait sur la rive droite de l'Eu-,
ptn'ate, un peu au sud de Xénobie. Ce changementde tactique
venait, seton Procopc, de ce que la Mésopotamie, entre te
Tigtcct t'Huphrate, .t l'exception des territoires d'Amidact
<)<' t()s)0t't«', ''t.tit on pavs aride et .<u toin désert; tan
dis que les pays de la rive droite de l'Euphrate, Samosate,
à,
Hiérapolis et autres, étaient riches. Après une campagne mal-
heureuse, Cabadès consulta Alamoundar, qui lui dit (ib., 1,17,
p. 86) Les pays de la Mésopotamie et de t'Osroéne sont pro-
tégés par des places récemment rendues formidables; mais le
pays au delà de l'Euphrate, et la Syrie contiguë, n'ont ni boule-
vards, ni garnisons, ainsi que je l'ai appris de mes explora-
teurs. Antioche, lit première ville romaine d'Orient, est une ri-
che proie; je me charge de conduire l'armée par de~ che-
mins où ni l'eau ni les vivres ne manqueront (<& p. 87). b
L'expérience d'Alamoundarétait grande. !t faisait, depuis les
frontières d'Égypte jusqu'en Mésopotamie, des courses ra-
pides, brûlait tes édiuces, et faisait des milliers de prisonniers
qu'il tuait ou vendait. It s'emparait souvent des chefs romains
par surprise; il avait le titre de roi et commandait à tous les
Saracènes compris dans le territoire des Perses. Les chefs des
Saracènes alliés des Romains, qu'on appelait phylarques, n'a-
vaient pas la m<me autorité; c'est pourquoi Justinien donna
à l'un des deux, Aréthas (Arith V), fils de Gabala, le titre
de roi; mais cetui-ci était ou traître, ou moins heureux (/&M/
p. 89).
L'armée persane passa uon< t'Euphrate en ~M~?f, et, ayant
traversé le désert, parut tout coup dans la Comagène.Béli-
saire se hâta de rétrograder de la Mésopotamie et d'arriver
sur t'Euphrate avec 2o,ooo hommes d'infanterie et de cavate-
rie, y compris les Saracènes d'Aréthas, et campa devant Chal-
cis (en Syrie). L'ennemi se trouvait à t to stades de là, à Gab-
bules (Euphratesie) Alamoundar et le général persan revin-
rent sur leurs pas, et longèrent la rive droite de l'Euphrate,
suivis par les Romains. its arrivèrent ainsi aux limites du dé-
sert et de l'empire romain. Les Perses campèrent en face de
Cattinique; Bélisaire à Sures (ibid., p. gi). Les Perses furent
vainqueurs par la tacheté d'Aréthas; Bétisaire se retira dans
nne île du neuve, et ensuite dans Cattinique. Les Perses retour-
aèrent chez eux (ibid., p. ~7).
Il résulte de la suite de ce récit que, dans cette campagne, les
Perses ne prirent aucune ville de la Comagène, et 'M' bornèrent
à dévaster tes campagnes. La limite de ~'empire romain dépas-
sait Cattinique (aujourd'hui Rakka) on verra ptu; tard qu'elle
s'étendait sur la rive gauche du fleuve jusqu'à Circésium et au
fleuve Aborras (Chaboras, le Khabour). Mais il en résulte aussi
que l'empire des Perses comprenait, aM <Mo~< ~ow//M~<'f~t~
sous le nom d'Assyrie, même la rive droite de t'Euphrate et le
pays d'Atamoundar. Sous un autre rapport, tes Saracènes
s'étendaient en Assyrie ou dans la Mésopotamie persane, jus-
qu'au nord de Circésium sur la rive gauche de l'Aborras (Proc,
~n,6,p.M8).
Justinien chercha une revanche contre tes Perses, en ar-

contre Alamoundar, et même contre la Perse /t,


mant tes Saracènes riverains de la Palestine et de la mer Rouge
ta,
p. 99). Les Saracènes du Phaeniconte, ou pays des Palmiers, qui
s'étend au loin dans t'intérieur (de l'Arabie) avant Abocharab
et non Aréthas pour chef, étaient soumis à Justinien comme
ceux d'Atamoundarà Chosroès (ibid., p. too). Ce prince, dé-
coré seulement du nom de phylarque,commandait même aux
Saracéne<t de la Palestine; ce qui restreint la royauté d'Are-
thas à ceux de l'Arabie Bostriaque. LePh<Mticonte, d'ait.
leurs, était un pays entièrement désert et sans eau en son lui-
lieu (p. too). LesMaaddènea, que d Anvitte place au centre de
l'Arabie Déserte, mais que Procope désigne expressémentaussi
comme riverains de la mer Krythrée, soumis aux Homérites,
tombèrent avec ceux-ci sou~ le gouvernement d'un roi donné
par tes Éthiopiens, Ésimiphée (ibid., p. to~, qui était chré-
tien (ibid., to5). Ésimiphée avait pris l'engagement envers
Justinien de l'aider, avec tes Maaddénes, dans sa guerre
contre tes Perses, et même de faire une invasion dans la
Perse (~M., to6); mais il ne put remplir cette promesse,
ù cause de la longue étendue des déserts int' rmcttiaires.
Abram, suu successeur, voulut ta tenter, d après de nou-
velles instances 'de Justiuieu; mais il fut obligé de revenir
sur ses pas sans avoir rien fait /& p. to~ La distance,
en effet, t'st immense, et des armées ne peuvent traverser ce
pays.
Atamou dar était si peu sujet des Perses, que, pendant ta
paix arrêtée entre Chosroiss à son avénement et Justinien, eu
53 <, il reprit les armes sous prétexte de se venger d'Aré-
thas, sujet des Romains, parce qu'il n'était pas compris dans
le traité. En effet, dit Procope (H, t, p. )54), il n'y était pas
question des Saracènes des deux partis, parce qu'ils étaient
censés relever de l'un et de l'autre empire. Comme prince in-
dépendant, Alamoundar voulut se mettre en possession du
Strata pays occupé par les Saracènes d'Aréthas, au sud de
P~e, pays sans arbres ni fruits, à cause de la trop grande
chaleur, et propre seulement aux pâturages des brebis. Aré-
thas soutenait que son nom seul, Strata, prouvait qu'il avait
été traversé par une toute romaine ferrée, et que c'était une
antique possession. Alamoutidar répondait que les pasteurs des
troupeaux lui payaient autrefois tribut (ibid., <55). Dans leur
discours (de 53<)) à Chosroès, les Arméniens se plaignaient de
l'ambition de Justinien, qui avait récemment réuni à son em-
pire ~Phceniconte (ibid., 164).
En 54o, Chosroès, rompant la paix, envahit t'empire ro-
main, par la rive droite de l'Euphrate, en arrivant en
vue de Circésium et du conuuent du grand fleuve Aborras
dans l'Euphrate (ibid., H, 5, p. t7t). –It revint de cette ex-
pédition par la Mésopotamie et y fut suivi par Bétisauc. L'ar-
mée romaine voulant marcher en av..nt (contre Nisibe), tes
ducs de Palestine s'y opposèrent, de peurqu'Aiamoundar et
ses Saracènes ne profitassent de son étoignement pour envahir
la Syrie et la Palestine. Mais on était au solstice d'été, époque
ou tes Saracènes, pendant deux mois ne font jamais la guerre
(H, <7, p. aa4). Cependant ceux d'Aréthas t'accompagnaient;

cm)st<t<'rat)t< qu'ils t:tpp(nt<'n'nt <h< <'<tx (/


ils envahirent l'Assyrie, traversètt'nt le Tigre et firent un butin

p. ~5-~6 A)atn"uu~at tttt'n.x'ait df ftanctm la ti~nc dx Li


n. to,
ban (<& 937). Une guerre particutière eut lieu entre Aréthas
et Alamoundar (ibid., H, a8, p. t8t).
Après la mort de celui-ci, son fils réctaata de Justinien la
continuationdu subside qu'il prétendait garanti à son père par
des traités. Mais il lui fut répondu qu'il n'y avait eu rien d'ar-
rêté à ce sujet. Sans doute, selon son habitude, Justinien dis-
tribuait secrètement de fortes sommes aux chefs des Barbares
pour empêcher leurs hostilités; et c'est ce qui justifie le repro-
che adressé par Chosroês à Justini~n d'avoir tenté la fidélité
d'Alamoundar son tributaire. Ce (ait prouve aussi qu'Ala-
moundar agissait comme prince indépendant de la Perse.
Au reste, Chosroès savait que Justinien payait un subside an-
nuel aux Saracènes (G. des Perses, H, t, p. '<)~).
Les Saracénes de la presqu'ue du mont Sina, renfermés du

priétés des habitants de l'empire en Palestine


p. 3~7).
(<
temps de Justinien dans la troisième Palestine, auparavant
nommée Arabie, dit Procope, envahissaient souvent tes pro-
V, 8,
C'est ce que prouve d'ailleurs la Vie de saint Sabas
par Cyrille de Scythopolis, souvent citée dans notre j~/M/~te
chronologique. Procope indique tes forts construits par Justi-
nien pour protéger la Mésopotamie contre les incursions des
Saracènes, ennemis du nom romain, < le fleuve Aborras en
est la limite (;6., H, 7, p. a~8).
L'Aborras (ancien Chaboras) est certainement le fleuve qui
se jette dans l'Euphrate à Circésium (Kertdsieh).
Le Strata n'est pas marqué sur tes cartes, même de d'An-
ville, et nous paraît être le pays désert entre Palmyre et l'Eu-
phrate, où il a du y avoir une voie romaine, quoique peu fré-
quentée, conduisant de la Syrie en Babytome.
Au centre de X'Arabie étaient la Mekke ?t Médine(Yathrib),
où déjà un esprit nouveau préparait t'avcncment d'une réu-
nion et d'une puissance qui ont envahi t A~ie, l'Afrique et une
partie ilc t'Europp. V. ci-dessus p. 566.
NOTE XVII. CARTE GÉNÉRALE

COMPRENANT L'EMPIRE ET SES LIMITES.

ESPAGNE.

On a vu (p. 5()7 et suiv.) qu'en Hispania, tes Visigoths do-


minaient, sous Theudis, toute la péninsute; et que, suivant quel-
ques écrivains postérieurs à Procope, Justinien reprit la Béti-
que et la Cantabrie, dont il fit deux provinces (éparchies) la
mctropote de celle-ci eût été Ftaviobriga (Bilbao), et Gadira
Cadix) de la Bétique. Les Alains, nation gothique du Caucase
ainsi qu'on le voit ailleurs avaient émigré à travers le centre
(le l'Europe, jusqu'en Espagne, et même en Afrique.

GAULES.

On croit communément que l'invasion franque, d'abord


limitée aux pays entre le Rhin, la Somme et h Seine, qui sé-
tendit jusqu'aux Pyrénées à la fin du règne de Clovis et sous
ses successeurs immédiats, ne triompha pas complétement des
populations du Midi. En effet, selon Procope (G. des Co~,
ta, p. 6a et suiv.), les Visigoths, avant d'être refoulés en*
Espagne, avaient envahi ta Gaule, passé le Rhône, et s'étaient
établis du coté de Carcassia (Carcassonne). Des Germains
Thoriuges, venus de la rive gauche- du Rhin, obtinrent du
grand roi Théodoric, roi des Gothsd'hatie~attiédesVisi-
goths (le Carcassonne, la cession des pays entre cette ville et
t'Océan (c'est-à-dire de l'Aquitaine), et lui-méme garda la con-
trée entre le Rhône et les Alpes (la Provence) (<~< p. 68).
Après sa mort, t<*s Francs attaquèrent tes Thoringes, tuc-
rcnt )cm toi, et suhjuguèreut toutes leurs possessious; mais
Procope ajoute que les Germains (it ne les appelle plus Tho-
ringes) revinrent avec les Burguzions (Bourguignons) aussi
d'origine germaine (on ne dit pas si ce sont des Francs et s'ils
reconquirent l'Aquitaine), et avec les restes de leurs compa-
triotes, sans doute Thoringes, furent vainqueurs, puis (et c'est
ici que la confusion augmenter, apparemment d'après une
querelle intérieure, s'emparèrent de leur roi (celui des B«r-
guzions), l'enfermèrent dans un fort, et soumirent à leur do-
mination tes pays que possédaient ceux-ci (ibid., p. 69).
Ces pays, Procope ne tes nomme pas; mais on sait que tes
Burgondes occupèrent, avant les Francs,Lyon et tes pays entre
la Saône et la Suisse jusqu'à Arles.
Procope, qui précédemmenta parlé de la retraite de la sm'<t
du roi des Thoringes chez son frère Théodat, roi des Goths,
tait ici intervenir Athalarick, qui ne peut être le prédécesseur
de Théodat, prince enfant sous la tutelle de sa mère Ama-
lasonthe. Celui-ci, nomme (p. 60) roi des Germains, ayant
fait un traité avec Amatarik, roi des Visigothsde Carcas-
sonne, lui rendit les tresors desjuih pris par Alaric à Rome et
transportés en cette ville, puis enlevés par Théodorik(son
aïeul); et à son tour Amalarik toi céda la Gaule Cisrhodaue,
c'est-à-dire la Provence, que les Visigoths avaient conquise,
mais dont Théodorik, rui des deux nations, s'était réserve la
suzeraineté. Ces deux princes se brouittérent pour cause de
religion et se battirent; Amalitrik fut tué; sa part de la Gautc
échut non aux Goths, mais à Théodebert, roi des Francs
(ibid., p. 70). Cependant Procope dit que Ics Goths et les
Gf~MM~M possédèrent ensuite la Gaule. Ces Germains ne
peuvent être que tes Thoring<'s foudus avec les Burguxions.
tt ne peut s'agir de t'Aquitainc~ mais bien plutôt <ie la
Bourgogne et de la Provence. Car les Francs, loin de voi'
leurs possessions diminuer, venaient d'acquérir la part des
Visigoths ~te Languedoc). Bientôt ils acquirent le royauuw
de Bourgogne, en soumettant A leur joug tes Thoriuges et
tes Burguxions an (téta t!u Rhio, même tes At:m);ms et tes
Suabes. Us repoussèrent les Avares survenus de ce côte, à la tin
du règne de Justinien.
Ils devinrent ccssionnahes de la Provence et de la Vénétie
(<p.7!). ·
N'étant pas chargés de corriger Procope, et ne pouvant sup-
pléer à des lacunes qui paraissent ici exister dans son texte,
nous portons sur la carte, en Gaule, les noms des Thoringes
en Aquitaine; des Visigoths en Languedoc; des Germains Bur-
guzions en Franche-Comté, et des Goths en Provence, quoi.
que tel ne fût pas l'état des choses à la fin du règne de Justi-
nien.
A son avènement, les Francs n'étaient encore maîtres du ter-
ritoire (les Gaules que jusqu'à la Saône; le pays intermédiaire
jusqu'aux Alpes appartenait à divers peuples germains. Théo-
dat céda la Provincia (Provence) aux Francs. Witigès et Justi-
-nien confirmèrent cette cession, parce qu'ils se disputaient l'al-
tiauce de cette nation formidable et envahissante. « Alors, dit
Procope (G. des G., III, 33, p. ~17), les Francs, qui jusque-là
ne croyaient pas leur domination sur les Gaules solide sans la
sanction des empereurs, prirent possession de Massilie, colo-
nie des Phocéens et de tout le littoral, de manière à devenir
les maîtres de cette mer. Ils célébrèrent dans Arelaton (Arles)
les jeux romains du cirque, et frappèrent des monnaies à l'ef-
ngie, non des empereurs, mais de leurs rois.
Procope ne par!e pas autrement des vittes des Francs, ni des
îles. L'édit de Justinien de &3o sur les serfs de Lygdunum ne
s'applique pas à Lugdunum de la Gaule, mais à un territoire
de l'Illyrie (Chrono! p. 54o) Paris cependant avait un évêque
qui dans son passage à Constantinople reçut des présents de
Justinien (Chronol., p. 716); et un évêque de Treveris (Trèves)
reprocha vivement à Justinien son apostasie de la vraie foi
(564).
Dans le principe, les Frangi (Francs) habitaient le territoire
des Gaules, étant séparés des Varnes ~Germains) par le Rhcnos
fRhin).
Les Argotiques (Armortcains), contigusaux <.ermains,
étaient anciennement tort attaches aux Romains, <n teurqua-
tit<' de chrétiens; ensuite, abandonnes par ce'tx-ci, ils s'asso-
cièrent aux Germains, ainsi que tes garnisons romaines.
Du temps d'Odoacre, tes Barbares envahirent tonte la Cautc
jusqu'aux Alpes; et il n'est plus question des Arboriques Pro-
cope, G. r/c.t Go~/f.t, <a, p. 6~-6~).
H est ncamnoins extraordinaire que cet historien ait étendu
tcur pays jusqu'à la Cermanie car on les regarde plutcit comntf
habitants de ta Bretagne, ou de l'occident de la (~aute.

ILES BALEARES.

Procope les nomme toutes les trois


3tt) Ebuse, puis Majorica et Minotica, sc~
(/t~ ~t/t
t,
voisines.
La
p.
première, dit-it, est en dedans des cotonnesdHercute, dans
une mer sembtabtc à la Propontide, en face de la bouche de
t Océan, dont elle est distante de 7 jours de chemin.
Cette distance, (lui vaut ',470 stades (~t tutom. 7~0 m ),
nous porterait seulement à une petite île nommée, sur la grande
carte de Lapie, Erroris insuta (Alboran), et nullement à Ivice,
l'ancienne Ëbuse, qui est à 4,800 stades du d< troit de Gibral-
tar. Elle n'a d'ailleurs aucune analogie avec la position des tics
de la Propontide par rapport au Pont-Euxin.
La distance entre Alboran et Ivice est de 3,400 stades
(6~0 kitom.). Comment donc Procopca-t-il pu dire que tes deux
autres, évidemment Majorque et Minorque, en sont voisines?
!t y a erreur d un côte ou de l'autre.
Ailleurs (! p 43o) Procope rapporte qu'après tes vic-
toires de Betisaire sur Gélimer, les Romains rentrer~'t en pos-
session des îles Ébuse, Majorique et Minorique, dépendant tilt
royaume des Vandales; et il ajoute quettes sont (?'~0!!)
de lit bouche de t'Océan, ce qui Ctt au moins inexact, < t ce qui
réunit ces trois itcscn uu s<ut ~r"upe. L<t nom mcicn tvio
Major et Minor) avait, (lit-il;, été modine par les ttabitantsdt)
pays.

ITALIE
Z~<~ «)w/ /t ~'<ew<~ et le ~/<7/
L'Italie, après devint l'une des
la conquête de Bétisaire,
préfectures du Prétoire ou Diœcesis de t'empire, comme l'A-
frique conquise, et comme les provinces d'Ittyrie, et de t'O-
rient. Cela résulte du grand édit ou pragmatique,. rendu par
Justinien sur la demande du pape Vtgite, et inséré dans les
codes de ce prince, après tes Novelles, sous une date qui ré-
pond, sans doute par suite de renouvellement, à l'an a8 du
règne de Justinien, ou à l'an 554; car il y est fait aussi mention
de Narsès. L'Italie forma, sous «Narsès, un grand duché, pres-
que indépendant de t'empereur, et devint ensuite l'exarchat
de Rayonne.
Quant à t'itatie et a ses divisions, le Padus (Pô) sépare en
deux la partie septentrionale ce fleuve, appelé aussi Éridanos,
descend des monts Celtiques, reçoit plusieurs fleuves, et inonde
(a son embouchure) de ses eaux les environs de Ravenne (~.
des Goths, t, t, p. 8). Plus loin (t, t6, p. 80), Procope place à
la gauche du Pô les Liguriens, vers le couchant les Gautoi«,
et après eux les Espagnols; à droite du Pô, sont, dit-it, i'~E-
milie, et tes peuples toscans jusqu'aux frontières de Rome.
Procope place en effet (ibid., Il, 18, p. aao) Milan dans la
Ligurie, et (III, t3, p. 3~8) Placentia (Plaisance), ville princi.
pale sur le Pô, dans t amitié. D'un autre côté, la Toscane (Tus-
cia) s'étendait le long de la mer depuis Gênes (Genua) (ibid.,
H, ta, p. BQ5). Ticinum, ville très-forte sur ta rive gauche du
Pô, appartient aussi à la Ligurie(! a~, p. a~6). De ce côté en-
flore la Ligurie touche à la Vénétie (III, p. a84). C'est A Tici-
num que les Francs se rendaient pour passer le Pô et envahir
t'tt.ttit- c<-ntt.tt< (tt, p. 2~8); et r'est dans cette région
transpadanc que se réfugiaient les Goths vaincus (IV, 33,
1). 6~8 34, p 635; et 35, p. 64~).
Quand tes Francs s'étabhrent dans la Vénétie, après avoir

p.
(/
passé tes Alpes, ils n'étaient tes maîtres ni de la Ligurie, pays
intermédiaire, ni de Ticinum III, 33, p. 4*7; et IV, 33,
6a8; IV, 24, p. 586). Narsès respecta tours possessions pen*
dant qu'il fut duc d'Italie (Chronol., p. 67* et sq.).
En Ligurie, dans cette vaste province touchant à l'occident
aux Alpes, qui la aéparaieut des Francs ou de la Gaule, au
nord encore aux Alpes, qui la protégeaientcontre tes Burguzions
et autres Germains soumis aux Francs, et s'étendant au sud jus-
qu'à Gênes, où unissait la Toscane, Procope cite une nation
d'Albanes, vivant dans un très-bon pays, LaoguMtta, sur la
rive gauche du Pô, vers le nord, et après eux tes Gaulois.
D'après cette description, c'est évidemment le Piémont; nous
ne sachions pas qu'aucun autre historien ou géographe ait
parlé de ce peuple albanais et du nom de ce pays.
De ce côté sont tes Atpes Co~M/tM (Cottiae), qui séparent
tes Liguriens des Gaulois (G. des Co<Af, II,*8, p. ~64). Ce sont
celles que Procope appelle ailleurs Celtiques, et oà t'Eridan
prend sa source; le premier nom étant romain, et l'autre grec.
C'est par cette porte de l'Italie que Théodebert envahit une
partie de la Ligurie et la plus grande partie de la Vénétie
sur les Goths, qui eu étaient ma!tr<;s depuis Théoduric ~V,~4,
p. 586).
Mediotana (Milan;, capitale de la Ligurie, imptora le secours
de Bélisaire dès sa première campagne d'Italie (~/< I, 4,
p. 74). Après avoir envoyé un ancien questeur du roi Athala-
rick, tes habitantsdéputèrent plus tard teurévéque Datius (<&«/
M, 7, p. t77). Cette ville est située, dit Procope, à moitié che-
min entre la Gaule et Ravenne, c'est-à-dire à 8 jours de mar-
che. EUe fut d'abord prise par les Romains vainqueurs des
Goths (t7~ 11, t3, p. ~96); mais, n'étant pasfortitiée, elle fut
assiégée par les Guths. C < tait, dit-on (H, p. t~), la phf.
importante des vith's d'Itatie (sans doute septentrionatc par '<ai
grandeur, sa population et sa richesse; est outre, elle servait de
boulevard contre les Germains et autres Barbares limitrophes
de l'empire. Elle fut prise de famine par les Goths <'t Burgoudes
réunis (/& H, ta, p. ~34)~ 3oo mille hommes y furent mas-
sacrés, malgré la capitulation,et on réduisit tes femmes en es-
clavage. Ce chiffre a sans doute été décuplé par Ics copistes.
Elle fut rasée, et il n'en est plus question dans le reste de t'his
toire de Justinien.
Sa distance du Pô cst d'un jour de marct:e (tt, x', p. t~t)),
ce qui d'après la carte est en effet conforme a la définitirni que
Procope a donnée de ato stades pour une tctte journée; mais
elle n'est qu'à ),5oo stades au plus, c'est-à-dire a 7 jours de
marche, de Ravenne; elle est d'aitteurs loin du passade des At-
pes Cottiennes (à peine de 6 jours ou t,t6o stades).
Du moment que Procope prend Milan pour le boulevard de
l'Italie contre les Germains et autres peuples barbares vers t<'
nord, c'est qu'il comprend l'ancienne Hetvétie (la Suisse) dans
la Germanie. Justinien; dans une loi de 565, parle de ta Vin-
déticie (aujourd'hui la Bavière) et de la Rha~tie (aujourd'hui te
Tyrol).
Entre les Sisciens et tes Souabes, indépendantsdes Francs.
queProcope (G. G~, t, t6, p. 80) place au nord de la Li.
burnic et de l'Istrie, cet tnstorien indique au dctà, c'est-a-
dire vers l'ouest, les Carniens et tes Noriques.
!t semble donc que ces derniers habitaient la contrée la ptus
occidentale, et comme les Atpes Carnienncs sont entre tes sour-
ces de la Drave et t'Udinc d'aujourd'hui, ta Norique devait
être, du temps de Procope, te Tyrol ou la province de Bettune.
Mais plus loin (HI, 33, p. 4t8) Procope parte dis don de la
ville de Noric:on et des forts de la Pannonie fait par Justinien
aux Langobards qui viurent s'y établir, pour repousser les in-
cursions des Gépoedes des environs de Sirmium; il ajoute que
dans cette position, en deçà de t'Ister, tes ~an~obards se trou-
vèrent rapprochés des ttatmates et des I)tyriens.!t faut dou<
")terpr<-ter t<' pr< un'r j'assa~e en < e sens que tes Noriques et
tes Carniens étaient situes non de l'ouest à l'est tes uns des au-
tres, mais plutôt du nord au sud. Les Atpcs Noriclues, dans la
carte des Itinéraires de Lapie, sont au nord des Alpes Carnien-
nes, entre la Drave et t'tnn. et forment le pays de Satzburg
et de la basse Autriche, ou utemetaCarinthie; Noricon, qui
n'est pas sur les cartes, pouvait être Ktagenfurth, ou Salzburg.
Les Souabes, indépendantsdes Francs d'outre-Rhin doivent
être les Autrichiens d'aujourd'hui.
Ticinum ne peut être que Pavie, sur le Tes~n. Quant à la
ville de Dorthôna, nommée par Procope (G. ~cv C~t, Il, x3,
p. a 38) comme située près d'un fleuve et servant d'étape en-
tre Milan et Ravenne, c'est sans doute encore une ville de
Ligurie; elle semble répondre, par la position (p)'«n tui dunne,
à Tortona.
L'autre partie de la haute Italie formait le pays des Venètes,
où tes Francs s'établirent pendant les guerres de Totila et de
BétiMire (G. des Goths, lIt, 33, p. 4:7)
On a vu que ce pays était limitrophe, à l'ouest, de la Ligu
rie et du pays de Milan, et au nord, des Carniens Procope ~G.
des Co~, l, t6, p. 80) l'étend jusqu'à Ravenne, sur la branche
méridionate du Pô. Il l'assimile même en quelque sorte au pays
gaulois (t, 11, p. Sa), tt compte parmi ses villes Tarvision, Vé-
rone et autres(tt~3o,p.~7t;IM.t,p.a85;ni.3,p.~Qo);
entin Manque, à un jour de chemin de Vérone (~<). Les Ro-
mains en occupaient la partie maritime seulement (c'est-à-dire
tes lagunes où fut plus t.trd Venise), pendant que tes Francs
occupaient le reste (IV, ~4, p. 586). C'est par ces lagunes que
l'armée de Narsès pénétra de l'Illyrie à Ravenne, avec la tote-
rance des Francs, pendant que tes Goths occupaient encore
Vérone (IV, a6, p. 6oo\ Cette côte maritime est inondée par
les débordements et les embouchures navigablesdu Pô et au-
tres fleuves nombreux qui se jettent ta dans Ic golfe Ionien;
mais Narsès passa en longeant le rivage adriatiquc, et en aban-
donnant ta route de Vérone (tV, ~6. p. 601)
La dittatue de Vérone :) Mantoue e'<t < xaete. et suppose ptn~
Je aoo stades au jour de marche; Tarvision cstTrévise. Pro-
cope ne nomme pas Patavium, Vicentia, Attinum, Atria, ni les
antres villes de la Vénétie; mais il cite la célèbre ville d'Aquitée,
colonie des Paphlagoniens,et soxvent résidence impériale, dont
parte Justinien sous le nom d'Aculeia, dans sa Nov. ~u. Pro-
cope (GMc/ye~M ~a/td' 4, p. 33o) rappelle que cette ville,
grande, populeuse et maritime, d'abord vainement assiégée p.a
Attila, avait fini par succumbet. Le tyran Joannès fut exposé
vivant dans le cirque de cette ville par Théodose 11, son vain-
queur (ibid., 1,3, p. 3~*). Elle est baignée par le golfe Ionien
(mer Adriatique) (G. des Goths, t, p. o).
Ainsi Procope fait remonter le golfe Ionien jusqu'au fond de
la mer Adriatique; mais ailleurs (</M~ IV, ), p. t65) il
restitue au golfe Ionien sa position spéciale entre t'Hpire et la
Catabre; et il nomme enfin la mer Adriatique qu'il décrit ail-
teurs~, t5, p. 79).·
11 est assez surprenant que cet historien assigne Ravenne it
la Vénétie, dont elle est spparce par les embouchures du Pu.
Du reste, il fait une description exacte de cette ville, que
Théodoric avait prise pour sa capitale, afin d'être plus près du
golfe Adriatique et des peuples qui, à cette époque, descen-
daient continucttement des Atpes Noriques et Camionnes peut
attaquer l'Italie. C'était, dit-il (G. ~fA i, a, p. 3*3), une
ville fortiuée à t'extrémité du golfe Ionien, d'un t'un survcitt:)it
tes incursions des Tautantiens. Théodoric t'avait prise sur
Odoacre. Elle est dans une plaine à l'extrémité du golfe Zr~/t'
et à a stades (3~0 m.) de ta mer. La plage est environnée d'un
rccif de 3o stades (5 kitom. t/t) (lui repousse les navires; <t
par terre ses abords sont difficiles à une armée de terre, a causc
des variations du lit du Pci, qui tantôt inonde la plaine, tantôt
s'abaisse et devient innavigabte (G. f/f.f ~o~/tj, t, p. 8-9). Son
port, appellé Ctassés, est un faubourg, et il est accessible aux
vaisseaux et même aux flottes (H, 29, 1). ~70). It t'tait ators
ttés-ftéquentt. Raveut'c était,dit-it,a 8.jou)sdecttcmin:'t'
m'uot dt' la mft Tvtrtténx'nnc (~ t, t5, p. ";)). Kttc t'u 'st
a t,~oo stades au plus, c'est-a-dirc à moins de 6 jours. Le texte
cie Procope est donc encore ici attéré, comme pour la distance
Je Milan; car cet historien n'a pu se tromper sur des distances
.mssi connues.
Nous ne savons au juste quel pays habitaient les Tautantiens
~fous supposons qu'ils occupaient tes passages des Alpes Jutien-
lies, entre t'tttyrie et Udin~

'/Cw//<a Parme, ~«~c <"t ~A~e.


L'~Entitie t'tait chère aux Goths (ibid., p. aao). Bfttsaire s tu
< mpara (~ p. aa4). Bononia (Botogne) en dépendait peut-
ctte (ibid., Ht, n, p. 3at).
Du restt, Ravenne était sur tes limites de trois provinces.
Caeseua, qui en est à 3oo stades au sud (55 kitom. '/a), est ex-
pressément attribué (G. </M Goths, t, p. 8; H, 3«, p. ~7~ à
la province ~Smitia, dont Plaisauce était ta capitale (G. ~"f G.,
!H, ta, p. 3a8). Le Forum Cornelii (Pharocornetios,aujour<t hui
rurti) en faisait partie, comme voisin de CaMena, et le Plénum
commençait tout prés. JI n'est pas question de t'~Emitia dans
tes cartes anciennes d'Italie. Nous avons assez parlé ailleurs
Cttrottot.) des monuments de Ravenne, où Justinien si-journa
auprès de Théodoric comme otage dans sa jeunesse.
L'~Emitia était sur la rive droite du Pô, entre ce fleuve et
tes Toscans (<A~ p. 80 ti faut sans doute attribuer à t~Emitia
le château de Montpheretron,comme celui de Ctesena (Ka~wz),
dont il était voisin (Procope, << H, n, p. *88). Ou ne sait
pas quct nom moderne répond au premier, qu'il ne faut pas
confondre avec le Monttcrrat du Piémont, ni avec Ferentino
au sud.est de Rome.
Peut-être faut-it y comprendre aussi MuceHa(Marradi)?V. ci-
après.
L'~Emitia a été dépeuplée par une maladie contagieuse, ainsi
<nn' te Piccnon (H, tn, p. ~~7).
7'M.tCM ~~t </t' ~.<~M < yMM~C.

La Tuscia (Toscane) commentait, comme on l'a vu, à Gènes,


au sud de t'Apcouiu, et s'étendait autour de la mer Ty< rhé-
uienne, du côté de Rome jusqu'à Centum Cet)aB (Civita-Vecchia),
à a8o stades au nord-ouest de Rome (I, t6, p. 80; et Il, 7,
p. 17). C'était alors une grande ville très peuplée (~).
Les
Tusçi (Étrusques) étaient spéciatement adonnés à la magie (IV,
:n, p. 5yt), ce qui prouve l'ignorancepersévérantede la popu-
lation. La propriété y ''tait bien concentrée, puisqu'il est dit
(!, 3, p. t7) que Théodat, avant son avènement au trône des
Goths, possédait la plus grande partie de ses champs, ce qui
est d'aittems singulièrementexagère.
Parmi ses villes, Procope (t, <6, p. 8t-85) nomme Narnia,
ville forte, à 35o stades (65 kilom.), distance de Rome trop
faible à t'< gard de Narni moderne (aujourd'hui dans tes États
romains), sur la voie Ftam'nienne (ibid., ÏI, <
p. t8o); elle
était située sur un rocher au-dessus du Narnos (Nera). Elle était
séparée par cette rivière du pays des Sabins (ibid., p. 85).

près du Tibre (Teverone) (/


Pérusc (Perugia) en dépendait aussi. Elle est sur ta même voie,
p. 8~), ainsi que Spctète.
Cette-t avait un amphithéâtre qui subsista après que la ville
fut rasée par les Goth$ (~< III, a3, p. 37~). Elle fut rétablie
par Narsès (IV, 33, p. 629). Procope, dans tes ~/ïcr< (V,
/<), déptore t'abafdon honteux qu'eu fit BétiMire.
Procope parle .mssi de Florence (Firenxc) comme d'une ville
alors fortinée (III, 5o, p. ~8), de Clusion (aujourd'hui Chiusi)
(H, f,
t'. '97).
p. '87), et deTudera.qui ne peut être que Todi (/
Dans la Toscam* était le lac Vutsiuc (Botsena), ou se trouve
ut)e !)e avec un château dans tcquet t'infam<' Théod.tt fit périr,
'u 535, la reine Amatasonthe. qui t'avait appct'' au ttôn<'
/7~ I, p. ~3; et ~<v/ XVI, a).
t
(~'ett 'mr tes limites d<- );) T~scatx' d<- )'~)<))))c queTh'
dat, fuyant de Ftotcnce vers Ravcnne, et dan~uu tieu:qt-
pete Quiutus, près du fleuve Santernus (Santerno), fut tue, co
')36, seton le continuateur de Marcettinus (Chronul., p. 5~t).
Comme il se cachait, ce lieu, d'ailleurs inconnu, peut-être Fi-
renxuota, était probablement l'un des domaines qu'it possédait
<'n Toscane, près des sources du Santerno, dans t'Apennin.
C'est aussi en Toscane, mais sur les frontière!! du Picenum,
dans l'Apenniu, que mourut, à Caprae, !e brave Totila, t'un
des successeurs de Théodat, à 84 stades (t5 kitom. a~o m.) du
champ de bataille de Taginas (et non Caprae, comme on t'a
dit Chronot., p. 63o), où il fut vaincu par Narses et oit nnit
la monarchie des Goths (G. </<~ Gof~, IV, ~~). Totila venait
de Rome, et avait traversé toute la Tu~cie (c'est-à-dire toute
la partie de la 'l'uscane entre cette capitale et Pertusa, au sud
d'Arimenôn (Riminil, d'où partit Narsès; cetui.ci campa dans
t'Apennin, à too stades (t8kitom 1/2). Taginas de Prorope
est probablement Tadina* de d'Anville entre Brauca et Sigillo,
au nord de Nocera; et Caprae (ad Ensem), peut-être Gubbio,
ou S. Ibaldo, dans la montagne.

P</<<~ (Picenum) P/Ct' en /<ïf </c /g/M<


Fisuta de Procope (H, ~3, p. ~38) paraît être Faesuta* de la
Toscane, aujourd'hui Fiesole, au nord-est Je Flurence; mais
l'historien semble deux fois le placer près d'Auximon, dans un
passade (!24, p ~4~), où évidemment Ttx~ou< est écrit
pourTu?xou< puisqu'il s'agit de dégager Fisuta, ;)ssieg<~e par
Ics Romains. U le )epr< sente comme un fort très solide
mais il fut pris. tt est dit t-, p. aSo) que la garnison fut
emmenée à Auximon, ce (lui prouve que la place n'était pas dans
le voisinage de Ticinum P~vi< et que Fisuta appartenait ~o
Picenum.
Procope ptace le Pikenou de t'autre cote de t Apenoin il
s'<<eudatt depuis tesenvu'ous deRa\exncde lit Yenetit'.de
(~vst'na <'t (te ~ttx'<t);t 't'- f.~nu))' a ))))< juotnx de m:<)<'h<
(tto stades ou 3~kuom.) de Florence en Toscane, jusqu'à
Firmum (Ferme) (C. </<?~ Goths, III, 5, p. ~oo; et I!,t~, p. ato).
Mucella tire sans doute son nom du pays des Magelli, au
nord de Florence, selon d'Anville, aujourd'hui Magello; mais
la distance nous porte en plein Apennin, vers Marradi, sur
tes confins du Picenum, probablement en ~Emitia.
Auximon (Osimo) en était ators la capitale (Procope, ibid.,
n, '3, p. t97; a3. p. ~39), à 84 stades (*5 kilom. t/a) de la
mer Ionienne, 3 journées de chemin (63o stades, i t6 kil. </t)
de Ravenne, distance trop faible selon la carte, et qui prouve
que ce n'est qu'une approximation (les deux autres distances
plus précises sont bonnes). Cette ville, a 80 stades (t5 kilom.)
d'Ancône, est dans une position inaccessible.
Fisula, qu'il ne faudrait pas confondre avec Faesutae de la
Toscane, serait, comme on l'a dit, un château voisin d'Auxi-
mon.
Ancône n'était :'tors qu'un fort sur la mer (ibid.,
p. 188), et le port d'Auximon.
!<
Asculon (Ascoli) est expressément attribué par Procope, ainsi
que Firmon, au pays des Piccniens (ibid., III, tt, p. 3a~), et
paraît en être la partie la plus méridionale.
Scnogattia (Sinigagtia) (ibid., IV, t3, p. 579) est non loin
(FAncone (nord-ouest).
Arimenon (Rimini) est la ville du Picenum (ibid., 111, 3?,
p. 440) la plus rapprochée de Ravenne de la Vénétio, et de
Caesena de t'~Emitie. Elle joue un grand rôle dans la guerre
de cette époque (G. f/M Go<~ Il, 11, p. 187). Elle est à a jours
de chemin (4~0 stades, 78 kitom.) environ d'Ancône (ibid.,

venue (ibid., p. !85). Elle était très-bien fortifiée (/


p. t88), à un jour de chemin (~to stades, 3~ kilom.) de Ra-

~o, p. ~a4), et son pont (sur le Marecchio) était tdlement re-


Il,
Hanche, que Narsès, dans son expédition d'Italie, eut de la
peine à le forcer (ibid., IV, a8, p. 608).
Procope nomme deux villes d'Urbin; t'une sous le num
't Urbibentuot, qu'il semble ptucer entre Ctusion et Tudcra de
ta Toscane, <*t Urbinnu sur la toute de Rome à Ariménon,
voisine des châteaux CaMpua et Montcfcretron (G. <~< Co~
n,p. ~7).
Urbinon, dit-il ailleurs (H, t8, p. aat), est à un jour de che-

sur une colline ronde, présdu pays ~Emttia (~


min (environ 3g kilom.) d'Ariménon elle était fortifiée, assise
p. aM); cite
n'avait qu'une fontaine (ibid., p. a23). Bétisaire t'en empara, et
de )à assiégea Urbibent (ibid., a~4-~t6).
La distance indiquée est exacte, et comme t'identité d'Ur-
binon et de la ville moderne d'Urbin n'est pas douteuse, sa po-
sition au midi de la première ne permet pas de t'aligner à
t'~Emitia Urbibentum (sans doute Urbania), étant encore p!us
au sud et sur le revers orientât de l'Apennin, ne peut appar-
tenir à la Toscane comme Tudera ft Clusion.
Reate à fixer la position du château de Petra ou Petra-Per-
tusa, que Procope (ibid., p. tS?) place expressément, ainsi
qu'Auximôn,dans le pays des Picen~ns il était, dit-il ailleurs
(tV, a8, p. 600), sur la voie Ftaminieone.–Narsésse crut
obligé de t'éviter a cause de sa force, c~ te rendant de Ravenne
parAriménon au champ de batait!cuù il vainquit TotUa; par
conséquent ce fort s'élevait sur un des pics de l'Apennin. En
(<
effet, il est dit H ,'t t, p. t8~) que, dana ta campagne
an-
térieure de Bétisaire, tes Romains t'attaquèrent et le prirent de
vive force, sur leur route de Rome à Ancône et à Rimini.
C'est, ajoute Procope, un lieu fbrtiné pt." la nature, sur un
escarpement, baigné à droite par un torrent si rapide qu'il est
infranchissable, et, à gauche, protégé par un rocher si élevé,
que tes personnes qui sont en bas paraissent tes plus petits
des oiseaux. En parlant des exploits de Totila, Procope
dit (ibid., III, 6, p. 3ot) que ce prince s'empara (en 54a) de
Ca'sena et de Petra, et de ta marcha en Toscane. Narsès s'en
empara une seconde fois, ainsi que du fort de Népa mais il le
lit évacuer (ibid., iV, 34, p. 635-636).
On ne trouve pas ce lieu si renommé dans la carte de d An-
ville, ni dans cette des /w~M. Népa pourrait être Ncp<
de la Table Je Peutinger, sur la route de Rome a Clusium, à
3o milles de la première, et 65 de la deuxième; mais Lapie
veut que ce soit Nepi, lieu presque inconnu entre Baccano et
Follari, du côté de Civita-Castellana,sur tes limites de la Tos-
cane et de la province de Rome. Petra-Pertusa et Népa
tui-méme devaient se trouver dans l'Apennin, à l'est, sur less
confins de la Toscane et du Picenon, vers la source du Metau-
rus ou du Pisaurus, à Tiferui ou Sestinum, Mercatello ou Ses-
tino. V. Smith, Dict., v° Nepete. ·
Le Picenon fut, ainsi que t'~Emitia, afnigé, en 538, d'une
famine, augmentée par i'émigration des pays contigus dans la
contrée maritime; il périt cinquante mille agriculteurs dans le
Picenon. Procope eu fut témoin. V. Mommsen, Inscrip. du
royaume de Naples, i85a.

/~Of//ÏCC de Rome, OM Z«~MW.

Nous avons déjà décrit Rome et ses environs (Notes 1 et II),


y compris Portus (Porto), Ostie, ses deux ports, que nous
avuns inscrits sur notre carte. !t faut y ajouter celui d'Antion,
qui, à cause de la décadence d'Ostie (aujourd'hui Porto d'Anzo),
lui servit de troisième port. V. Smith, le plan d'Ostie, p. 5oa.
Procope (G. des Goths, I, a6, p. n5) place Antion a un jouri-
de chemin d'Ostie; la distance est d'au moins ~7 milles géo-
graph. (carte de S. Gell.); la journée de chemin n'étant ordi-
nairement que de :no stades ou 3o kilom., il y a io kitom. de
plus; mais Procope n'a entendu donner qu'un à peu près;
et d'ailleurs la journée de chemin est ici plus forle qu'en
Afrique. Smith, v" Antium.
Ce pays, comme la Proconsulaire de Carthage, formait une
province à part; c'était l'ancien Ladum, que ne nomme point
Procope, et sur lequel Smith a donné un excellent article.
Il mentionne la voie Flaminie, (lui conduisait à travers le
pays des Sabius (la Sabine) aux places dé la Toscane, Narni.).
Spulète, Pérube, et à celtes Htnitrophcs du Picenum, Taginas,
(/
Petra-Pcrtusa, Népa, etc., vers Auximôn, Ancône et autres
t, t7, p. 85; H, t<, p. t8o;ct IV, a8, p. 600).
Nous avons parlé de Rhegcta, où fut proclamé Witigits (t, <o,
p. 5~), et du Cannobios, omis dans Smith, qui se jette dans la
mer près de Terracine.
Taracinè (Terracine) et le mont Circé (Circello), qui en es
voisin (/), appartiennent à ce territoire. C'est une des rou-
tes de Naplcs (ibid., et Il, p. t6o). Procope pense que le mont
Circé, quoique par sa proéminence dans la mer il ressembtf
à une île, n'est pas cette ou, béton Homère, Ulysse visita Circe.
Notre historien place le château de Tibures (Tivoli) à < ~o sta-
des de Rome, <t le château des Albanes (Atbano) à la même
distance,surtavoieApp)enne(~p.16o). (Smith, v"Circeii.)
–tt y a trois milles geograph. (5 kitom. t /a) de différence. Ceci
prouve combien peu les anciens se piquent d'exactitude, ou
combien leurs copistes ont atteré tes textes. Tusculum seul est à
la même dis;ance qu'Albatio, à t~ milles geogr. (a~ kitom.), de
Rome.
De même, quand Procope (ibid., H, p. t~~) dit que la pe-
tite ville des Albanes est à t orient de Rome, il faut considérer
qo it ne se sert pas de la rose des huit vents; il emploie même

assez inexactement cette des quatre primitifs; car Atbano est


.)« sud-est de Rome. (V. Smith, v" Atbanum.)
(~
tt est dit IH ax p. 37~) que, sur la demande de Bc-
lisaire, Totila, maître de la cité, se posta avec la majeure par-
tie de ses troupes a !'wr~/<?/ a tao stades, ~/f/t ~<'w~<'r
Rctisairc de .M~~ P~r/M~, d'où il devait marcher sur Rome;
l'endroit où Totila nt camper son armée est appelé le canton
Atgcdon. On serait tenté de croire qu'il s'agit (lu mont Algide,
à t'est-aud-est de Rome, et que Totila voulut accéder à la de-
mande de Bétisaire en lui facititant sa rentrée à Rome; mais te
texte est formet, la position est indiquée au soleil couthant; le
mouvement a pour but de survcittcr lit marche de Bétisaire,
atot s à Portus (Porto\ qui est a l'O. S. 0.; et enfin le mont AI-
!~i<t<' est ;t )8 milles g'ogr. (~3 kitom. t/~) <h' Rome, tandis que
la position indiquée n'est qu'a M kilom. 1/4. Ainsi i'Atgédon
n'est pas le mont Atgidus, et ne peut être que Castel-Malnome,
non loin de Porto. Cette difficulté n'a pas cté aperçue. V. dans
Smith, v° Algidus.
Justinien, dans sa Novelle a5, dit que Rome et son terri-
toire furent colonisés par Lycaon, roi d'Arcadie, qui, du cen-
tre de la Grèce, se rendit en Italie, et régna sur les ~Enotres
avant l'arrivée d'Ënée au Latium. Voità une tradition bien ha-
sardée pour un historien grave.
Dans le code de Justinien, tiv. l", tit. t", on trouve une cor-
respondance entre ce prince et le pontife de Rome, qu'il ap-
pelle simplement évéque, puis archevêque et patriarche de la
Rome ancienne (Constantinople étant la Rome nouvelle), et
plus tard pape; ce pontife n'était point encore soumis à
sa domination temporelle. Le pape répondit avec pleine indé-
pendanceà une ambassade qu'il lui avait envoyée.
La loi M du titr, 2 du liv. 1~ est publiée au palais de Justi-
nien, au 7* mille de la cité, et Godefroy pense qu'il s'agit de
Rome et non de Constantinople; mais Justinien alors n'était
pas maître de Rome, et n'avait pas de palais dans ses en-
virons.
Ennn dans la Pragmatique de 554 il est fait mention du
Tibre et de Portus, et de l'institution du sénat de Rome.

Campanie, ~M royaume de Naples. (Smith, Dict., v" C~w-


pania.)
Nous avons dit que Terracine appartenait au Latium. Mais
on pourrait, d'après Procope, l'assigner aussi bien à la Cam-
panie car cet écrivain dit (G. des Goths, Ï, t5, p. ~g) qu'après
le Brutium et la Lucanie, habitent les Campanes jusqu'à la
ville de Taracinè, et que là commencent les frontièresde Rome.
Le second passage (H, 4~ p. 16o), où il est question d'or-
dres donnés pour conduire Antonioa, femme de BétiMire, à
Terracine, et de là à Naples, n'est pas plus explicite.
La Campanie comprenait Capoue (III, a6, p. 387), Mintur-
nes (Trajetto)(ibid.), et surtout Neapolis (Naples), ville maritime
avec un port, atora très-Jtbrtinée, et pourvue d'un château,
mais dans laquelle Bétisaire (en 535) introduisit son trmée par
un aqueduc (ibid., L 3, p. t8; 8-<o, p. 3o-55). V. dans Smith,
v~ Capua, Mintam~B et Neapolis.
C est près de Cumes en Campaaie(PoMuoti),dans un châ-

teau très.tbrt, que Teïaa, successeur de Totila, avait mis ses


richesses, (Smith, Dict. v*CuoMB,p. 7x7), voûtant résister aux
forces de NartM (IV, 35, p. 635). Du golfe Ionien (mer Adriati-
que) il entra dans !a Campanie, où il vint camper près du
mont Bebioa (Véauve) (nom omis par Smith). Au pied de ce vol-
can se trouvent des fontaines et le fleuve Draco (Samo) (aussi
omis par Smith), qui coule près de Nuceria (Nocera). V. art.
Noceria, p. ~5~ il y faut lire 553 au lieu de 533.
Il ne faut pas confondrecette v ille avec Nocera (de l'Ombrie),
que Procope ne nomme pas. Les deux armées <e rencontrè-
rent près du mont Galacte (Lactis des Latins), et Teias y fut
tué, ce qui mit fin à la monarchie des Goths. Le mont Ga-
lacte (omis par Smith) parait être le Latario, entre les villes de
Samo et de Salerno.
C'est dans une des îles de ce littoral, Palmaria (Palmarosa),
que le pape Silvère mourut de faim ou des persécutions de son
successeur Vigile, en 538 (Chronot., p. 53o).

Samnion. &t~M<0 les .<~fM«M.

Cette province, que Procope (I, *5, p. 76) déctareen partie


maritime, était coupée par un fleuve, dont il ne donne pas !<* nom,
et qui paraît être, ou le Tefernus (Biferoo), qui se jette dans
l'Adriatique près de Termoti, ou le Tanaro, qui descend de
l'autre côté de t'Apennin, pas&e Bénévent, et va porter ses
eaux, après beaucoup de détours, dans la mer Tyrrhéniennc,
à Castct-Vottomo.
C'était un des passades de la cote de t Adriatique A la Cam-
panie pour se rendre à nome (Proc., ~«/ Il &, p. )6/)). Et)
parlant de la prise de Rénovent par Totita (Ut, 6, p. 3ot), cet
écrivain semble assigner cette ville au Samnion.
Elle avait été d'abord nommée Matevent, parce <jt)'un vent
soufflant de la Datmatie renversait les chevaux, et obligeait
par sa violence les habitants à se renfermer. On dit, poursuit
Procope, que Diomède, après la prise de Troie, fut jeté sur
cette plage, et en fut !e fondateur. H y éteva un temple de la
Fortune, où il plaça les monuments d'Ition. Constantin les en-
fouit sous l'agora qu'il y tit construire. V. Smith, v° Bencvcn-
tum, et v~ Diomedeae t*.
Bélisaire s'empara de toute l'italic en deçà du golfe Ionien,
jusqu'à Rome, ce qui comprenait le Samniou ((& 1,15, p. 78).
D'après ces détail, il paraît que le Samnion succédait im-
médiatement, sur la côte, au Picénon, et s'étendait, y compris
les îles de Diomède (Tremiti), jusqu'à ta pn'squuedumout
Gargan, ou commençait l'Apulie.
Apuleia. Poitille oM C~i'a<c et yc/w </c (V. Smittt,
v" Apulia.)
Les Aputiens, dit Procope (G. </<) (~f/tjf, ), t5, p. 'y':), ha-
bitent, ainsi que les Catabrfs, tant les bords (le la mer qu<'
l'intérieur des terres. Les Catabres, Aputiens et Samuitcs
sont sur /<~ <d'Hydroute (Otrantc) (~«/ p. 'yu). Singutiérc
expression! car ces pays sont plutôt à gauthe, c'cst-à dire .<
t'ouest de «'tte ville et du détroit .tppcté gotfc ionien, a ntoit)~
'ju on ne regarde l'Italie du fond d<* la mer Adriatique,du uct(!
au sud.
Ces pays faisaient partie de la Grande-Grèce, sctcndant
d'une mer à l'autre (ibid., p. 80).
Au milieu des Aputiens, était Canuxium (Canota), à cinq
t
jours de chemin de Brentesion; n ocddcnt, pour ceux qui s'
rendent à Rome, et ayant à %5 stades (4 kilorn. et demi)Can-
nes, «ù l'on qu'autr<'f«is Aunitmt, g' m rat des Africains, <)t
subir un' grande défaite au\ Romains. Voyc~ eu ''tfet t*' pt.'t)
que nous a\ous publié de ces lieux et de cette bataith' t!auh
t'Attas de géographie ancienne de Gail. Quant à la distance d<
Brontesiou elle est à peu près exacte, si l'on a égard aux dé-
tours de la route; mais, loin d'être a l'ouest du grand chemin
de Rome (III, t8, p. 35a), ces lieux sont à l'orient, à moins
qu'on ne se place au fond de la mer Adriatique pour regarder
)e sud, comme nous le remarquions tout à l'heure. V. dans
Smith Cauusium et Canna*.
Procope (ibid., p. 355) parle d'un lieu de campement en
Apulie appelé Kerbarion, peut-être Carbonara ou Ciglio,
pt~s Bari; car il était sur la route de Rome à Hydrontc (H!,
tt, p. 373). tt est omis par Smith.
Procope ne parle pas de Barium (Bari), Venusia (Venosa),
Arpi (Foggia), ni de Luceria (Lucera), principales villes de
cette contrée; mais il mentionne le mont Garganon, sis au mi-
titu de t'Aputie; Totila vint camper au lieu qu'avait occupé
l'Africain Annibat (H!, a3, p. 3~~). probablement près de Si-
pontum (Manfredonia). V. Smith, v" Garganum.
ZMM~tc.<ï~7/c~c~Ca/cc~~CM~<(Smith, v" Lucania.)I
Elle était intermédiaire entre le Brution (au midi) et la C<m-
panie (au nord) (ibid., ï, 8, p. 3o). Elle était aussi contigue
a la Calabre, à gauche (toujours si on regarde du nord au sud),
ce qui veut dire à l'est; elle était à la fois maritime et méditer-
ranée, et avait fait partie de la GrandeGtecc (t, t6, p. 79-
80).
Du côté de Rome, la Lucanie est défendue par des déhtés
très-étroits, of) il y eut un combat entre t<s trompes de Béli-
saire et cettea de Totila (III, aa, p. 370).
Ou coté du Brutiou, les montagnes de la Lucanie forment
deux auhes déntéa non moins difficiles, dont l'un s'ap-
pelle Petra sanguinia (rocher du sang), et l'autre Labulla (tU.
a8, p. 3o!3<,t6), omis par Smith, peut-être dans te Monte-
Mula; et Pctra, dans le mont Catitori, au plus étroit de ccttt
partie de la péninsule.
Près de là était Ruscia, port des Thuriens.
Sur tes frontières de la Calabre, tes JLucaniens avaient un
fort nommé Acherontis (III, a4 p. 376; et IV, 34, p. 634),
qui paraît n'avoir pas été trés-étoigné de Tart'nte, du côté du
nord-ouest. C'est sans doute Acherontia (Tricarcio) de la carte
dud'Anvitte, à la source du Bradanus.V.Smith, vAcheroutia

Calabrie. Vf~c ~O/~ï/p.


Ce pays a perdu son nom ancien qui a été transporte au
Brution. V. Smith, v° Calabria.
Dryus, depuis Hydrus, aujourd'hui Otrante, qui donne son
nom à la province, en était la capitale. Cette cite avait, dit
Procope, en vertu de son orientement particulier du nord au
sud,«M<~w~ tes Ca!abres,!esApuliens, etc.,et, & sa gauche,
le reste des Calabres, les Brutt~ns et tes Lucaniens (I, <5,
p. 79). Dryonte, étant le point le plus oriental de l'Italie sur la
mer, en face de t'Épire, ne pouvait .<voir a la fois, en Italie,
une gauche et une droite c'était l'une ou l'autre, selon qu'on
regardait t'Itattc du nudi ou du nord.
Elle avait, outre son port, un château fortifié et .'ppartenatt
bien à la Calabria (III, Q) p. 3t5). Elle était sur la partie de la
mer Adriatique qu'on devait appeler, non pas golfe, mais dé-
troit Ionien, à cause des îles lonhmnes, aujourd'hui canal
d'Otrante (G.~M~aw?.~ I, t, p.3it ~ta). Procope donne à
cette dénomination son sens large et &on sens restreint (G.
Go~, I, t5, p. 70). V. dans Smith, Hydruntum.
Brentesion (aujourd'hui Brindisi), situce aussi sur tcgotfc
Ionien, est {III, t8, p. 35o) à deux jours de chemin de
Hydrus, ce qui est exact et plutôt trop fort que pas assez, en
prenant t<' jour de marche pour ato stades ou 3o kilom.; sa
distance de cinq jours à Canusium de t'Aputie est à peu près
exacte, ainsi que nous l'avons remarqué. Voyet-cu tcptandans
Smith, v" Drundusium.
Ptocopc ajoute que, d< Hydru., a H~mc, quarante jour!*
peine suffiraient à des troupes, tandis que, par mer, il faut
cinq jours. La distance par terre étant d'environ 5oo kilom.,
l'historien n'aligne ainsi à chaque journée des troupes que
11 kilom. et demi, au lieu de 3g que peut faire un courrier.C'est
à peu près la distance parcourue par t'armée de Bélisaire,
du Caput-Vada à Carthage (80 st. ou *J; kit. 777 m.).
Quant à lit distance par mer, elle est de oto kilom. Procope
suppose donc qu'avec un bon vent on peut faire t84 kilom.
par jour, au lieu de 77 à 78, que le nycthémère de naviga-
tion suppose; le chiffre de cinq jours est par conséquenttres-
insuHisant, et duit avoir été attérc dans tes manuscrits.
Taras (Tarente) est une autre ville de la Calabre, sur la mer,
à deux jours de marche à peine de Hydrus, sur le chemin de
Thurii et de Rhegion. Elle était très-grande et populeuse,
)Mais non fortiCce son port est circulaire et formé par une
presqu'île de ao stades (3,7oo m.) (Proc., III, a. p. 376).
Elle est sur un golfe, qui de ta jusqu'à Crotouc s'étend dans
sa courbure l'espace de !,ooo stades (t85 kitom.), ce qui est
exact (ÏU, a8, p. ao';).
D'âpres la carte, la distance entre OtranteetTarentec~t
d'environ 600 stades (< 11kitom.) par conséquent le chiffre est
trop faible d'un tiers à peu près.

~r~<Mt. Calabre M/<fr«M~c et partie </< la Co/~&rc


<'<<f~/fMre.

On traversait ce pays pour se rendre de Sicile en Lucauk


(G. ~'t ~u~, t, 8, p. 3o). 11 était « ~<!McAc ou au couchantde
Hydrus (Otrante), ajoute Procope (t, t5, p. 7~). Cette fois t'o-
rientctnent est à peu près retabH car le Brution est au sud-
ouest de la prcsqu !te d'Otrante. tt a fait partie de la Grande-
Grèce (ibid., p. 80), <'t il était sépare de la Lucanie par deux
délites voisins de Thurti ~Ht, t8,p. 3o5), connnc nous l'a-
vons expliqué. (V. Smith, v" Brutn.)
Thurii (auj<mrd ttui en ruines prc~ <te Ca~anu~, t.t Syhat~
des Grecs, p.«att en être la ville la plus scptentrionatc(~/<7.).
Ensuite venait Croton (Cotrone), qui formait l'extrémité me-
ridionale du golfe de Tarentc ainsi qu'on l'a vu; Thurii était
entre les deux villes (III, ~8, p. 3o5), à 60 stades (< t kitom.)
de Ruscia, port de Thurii. C<* port (tour Raccanetto) était fort
voisin des dentés de l'Apulie, près desquels les Romains batti-
rent les Goths (ibid., et 111, 3«, p. ~ot).Smith, v" Crotona.
De Crotonc a Messana de Sicile, la distance, selon Procopc
(ibib., p. 307)~ est de 700 stades (1~7 kil. et demi). La distance
réelle est de!oo, en suivant la côte, ou de goo stades en ligne
droite. Le chiffre de l'historien a donc encore ett' altéré. Il est
si facile de prendre un 0' pour un p'.
La troisième ville est Skyttee (Squittare), que Procope (IH
~7,p. 3<)3) se borne à appeler /~cc, devant son nom au
Scylla des poètes. Dans cette partie du détroit (wop0~o<) (ta, en
effet, est un golfe qui, avec celui de Sainte'Euphémic, resserre
les deux côtes d'Italie), il y a beaucoup de scytaccs (chiens
marins). AiUenrs (ÏV, a6, p. 5~7), Procope appelle Skyttec
Mo/ï~~< parce qu'en c<TetSqui)!ace est adossée a un {;ran<!
rocher. Son port est l'embouchure d'une petite rivière contant
dans le golfe, qui estdenouve.)u mentionne (III, '8, p. 354)
La quatrième ville nommée par Procope est Rhcgion (Reg-
gio), port de passage de titatie en Sicile. La, dit-on, etaieot
Scylla <'t Charybde (1, 8, p. 38), dont il va indiquer la natur<'
dangereuse.
Re~gio avait un château fo) tine sur le golfe qui ta sépare d<
taSicitc(!!I, 97, p. 439). Elle fut prise par Totila, roi des
Goths(/n!,39,444).
La cinquième ville cst~ibon(Bivona); entre elle et Rho-
gion est une montagne escarpée (III, )8, p. 35~), dont !c
nom est inconnu, peut être Montc-Lconc, dominant le golfe
de Saintc-Eupheutic, a <;a5 stades (7<) kitona.) nord de
Reg~io.
Entiu Procope nomme, parmi les villes des Bruticns, Locu
~pi~ephyrit (auj. Bru/)no ou Biaunt). (Smith, h. v~
-S/~t'/M. .S7t<7f

Lit Sicile est séparée du continent par un détroit, dont t<


courant vient en apparence de la mer Adriatique, quuiq'w en
reatite il ait son origine, dit Procopc, dans le détruit de (.a
deira (Cadix), et sorte de l'Océan. 11 est agite par des tom bit-
tons d'eau, dits de Charybde, qui rfndcnt la navigation dange*
teusc, et dont on ne counait pas la cause. l'rccuuc t'attubuc
aux cotnbats nue les eaux se livrent entre ces cutct retucrx'c~
(IV, 6, p. 486). V. Smith, v" Charybdis.
Théodoric, rui des Goths, avait dt tache de la Sicile tuu
des prontootoircs, et ta ville qu'on appettc Litybce (Marsura
pour la doon' t <'n dot à sa soeur devenue ft:tnm<: d'un tut de~
VandatM(C.~ ~w/i,8,p. 3~6; Betisaitc rcctaniaL)-
lybée après la colluctc de t'Afriquc (<A«/ n5, p. ~3t <j;. <
C~~ t, 3, p. ~o), et la rcunit à i'entpire, âpres sa cuu~uctt'
de la Sicitt* en 535 (G. t/fA f.o~ 5, p. ~H). Smitt), v" LU\ ba'um.
Bélisaire commenta cette conquête par celle de Catane ~(Ja
tania), sur la côte orientale, puis de Syracuse ~Syracusa', puis
de t'anotme (P.derme) et de Messana (Messine), d'uu il passa a
Rhe~ion (t, 5, 1). ~7; 1, 8, p. 8). La Sicite était une ri(t)e <nn-
trec(ni,~o,p.~53). Ellc a, comme t'Itatie,unvotcan;ce
lui-ci est t'Actna (tV, 35, p. 6~7). S<nith, v~ Catana, Aetna,
volcan et ville.
Dans sa campagne contre tes Vandales, Betisairc, avec sa n~tte,
avait abordé sur ta cote déserta donuuee par cette montagne
(< ~/<'< ~ï/t~ t, t3, p. 36~). Ensuite il la conduisit au port de
Caucana, à aoo stades de Syracuse (t, <4,p. 3~0 et 3?*) ( le
NaustattunusPortus de Lapie, aujourd'hui Lognini). Le port
d Arethuse, dont il est parte (/<< 37'), n estautt~quc te port
de Syracuse. (Caucana, omis dans Smith.)
La Sieite tut prit*' et ravagée par Tuhta et tt sembte 'ph
Messana tuccomba dans )c xiege <)u'< tte soutint (~. </« <<
!~< ~'h ? ~)~) Smitt), Messau.t.
La Sicile tut détachée de l'administrationde t'ItaUe et de Mn
prétoire, et affectée au prétoire de Constantinople (JVof. 7!; et
ïo~). Elle avait pour gouverneur un prêteur, et elle formait
le pécule particulier de l'empereur en 537.

Gaulas et Afe~o.

Procope (/ p. 37~) dit que la mer Adriatique et 1a mer


Tyrrhënicnnc ont pour limites les îles de Gaulos (Gozo) et de
Mélitè (Malte) (C. des Go~, III, 40, p. ~Sa). On a vu que
cet historien confondait le golfe Ionien avec la mer Adriati.
que, quoiqu'il ne soit que le dctroit entre la Calabre et FÉpire.
Aujourd'hui on appelle mer Ionienne cette qui a'étend jusqu'à
Malte. Smith, v* Gaulos et Melita, n" t.
Quant à la mer Tyrrhénicnne, Procope lui donne tout
l'espace entre Hippo-Rhégion,c&te d'Afrique, et le gotte de
Gènes. !t l'étend même (/M., t, ta, p. 6a) aux côtes <tc la
Gaule et de l'Espagne.

Corse e< ~c.


Au milieu de cette mer sont deux îles, la CorM et la Sardai-
gae, qui, comme tctBaiéare<t, dépendaient du royaume des
Vandatea nu de l'Afrique, et non de l'Italie. L'une, appelée
par Procope C~r~/c, était auparavant nommée Cyrnu< (C. </<'A
~a~ H, 5, p. 430). Justinien $'eo cmpart pendant la guerre
contre les Vandaie~ (/A~.); elle lui fut eutevee par le roi des
Gotha, Totila (C.~M~o~t, IV, 5, p. 90); mais elle fut re.
prise par Nartes. Le$ hommes de cette île, dit Procope, <oot
des nains, et elle a une race de chevaux qui n'est guère plus
grande que tca brebis ~~< p. Sot). Hk'toct~, à la fin du Sy-
necdémc, range la Corse (Corsike) parun tes dm éparchies qui
rcicva!cut de Route. Smith, v"(~ott)ca.
Quant a !tc de Satdaiguc, uupar.tv.<m nummec Sarde cl pat
Hiéroclès Sardénia, autre eparchie, elle subit alors )< s mem<"<

vicissitudes. Abandonnée an gouvernementd'un Gottt, comme


son tributaire, par Gélimer, cite passa sous la dominationd'
Justinien (G. Yand., I, to, p. 357 et 358; H, 5, p. 43o).
Elle a Carnaleon (Cataris,aoj. Cagliari) pour port (<&M., t, a3,
p. 401.) L'un et l'autre noms omis dans Smith.
C'est une !te oputeute, grande a peu prêt comme les deux
tiers de la Sicile; soit périmètre est de vingt jours de chemin.
ce qui est exact, a raison de ~<o stades par journée. Et)<
est entre Rome et Carthage. Les montagnes prèa de Car-
nateon étaient habitées par une colonie de Maures (ibid., H,
t3, p. 468). Les Romains y furent vaincus près de cette viH<
<'t t'!te pussa qut'tqMe temps sous la domination des Goths (~
</M Go~, IV, <4, 1). Sot)
Elle renferme une herbe qui cause des ~paarne~ mortett et
produit chez tes mourants un rire qu'on appelle sard~nique

ILLYRIE.

~ffM~W f< DMM~t.

Reprenant notre description dp rouext à l'est nous avons à


parler maintenant de i'!Uyric, qui, du temps de Justinicn,
formait un Dicecesit et une pretecture du prctoirf; elle était
contiguë & la Thrace, à la Grèce, au golfe Adriatique et au
Danube.
Le grand Théodoric en détacha la Dalmatie et ta réunit A
<on royaumed'!tatic. Elle appartenait en effet à t'ctnpirc d'Oc-
cident, avec la Liburnie, l'Istrie et la Venetie. C'est un p.)y<~
maritime (C. des C~A<, ï, <5, p. ~o). Les Goths étaient donc
mattre$, non-Muiement de ce littoral, mais du pays des Daces
et des Pannoniens, y compris Singedon et Sirmium, jus-
qu'au Danube (/). Justinien ordonna à son lieutenant en Il-
lyrie de passer en Datmatie, ators soumise aux Guths, et J~
taire une tentative sur Satones (sa capitale) (!, 5, p. aC). Cette
ville, en effet, fut prise (~«/ p. a~y). Mais, par suite d'une

(!
bataille demeurée incertaine, chacune des armées rétrograda
p. 34). Mais, à la tin de l'année (535-336), les Goths
abandonnèrent aux Romains la Datmatie et la Liburnie (!, 8,
p. 38). A cette époque, Justinien donna aux Gépaedes, ses al-
tiés, Sirmium et la Dacie, qu'it avait enlevés aux Goths. Les
Gépaedcs, néanmoins, an lieu de protéger l'empire de ce coté,
le ravagèrent. Alors Justinien appela les Langobards, en leur
donnant la ville de Norique et les places de la Pannonie, avec
de larges subsit!es;ccs barbares quittèrent leur ancienne pa-
trie, vinrents'établir en décade l'Ister, non loin des Gôpaedes.
Mais, a leur tour, les Langobards pittèrent les Dalmates et tes
myriens jusqu'à Épidamme, sans que Justinien tes réprimât:
seulement, il uonna quelques cantons de la Dacie, autour de
!a ville de ~ingtdon, aux Ëfntcs, qui les habitent aujourd'hui;
et ceux-ci, à ttur tour, pittèrent les Illyriens et les frontières

tantinopte (/
de la Thrace, en sollicitant et obtenant des subsides .\Cons-
III, 33, p.4ï8, ~to). Les Gépa'des et lus Lao-
gohards entent la guerre entre eux; ceux-ci, comme les plus
faibtes, imptoterent te secours des Romains. Les Gépaedes tes
imitétent. Par tes discours tenus alors, on voit qu'ils avaient
quitté tours anciennes demeures au delà du Danube, et s'é-

le pays d'atentour (/
t.tieut établis a Sirmium de ta Dacie qu'its possédaient, et dans
p. 4~)' Justinien se prononça pour
tes premiers (/~w/ ~6). Les Gépa'des, vaincus dans un combat,
se récuncHiérent avec Ics Langobards, et t'armée romaine se
trouva isolée (/). Pendant ce temps, Totila envahit de nou-
veau la Datmatie et s'en empara (III, 35, p. 43t). Cependant
tes hostitités se ranimèrent plusieurs fois entre tes Langobards
<t tes Gépa'des~ qui (ormèrentaHianceavec les Huns ~V, t8,
p. Sfn-fUt). Ku 55t, on retrouve encore un générât romain
mmtre d'; Satones, c'cst-a-diredc )a Datmatie (IV~ ~t, p. 56o,
a.'), p. r;R5). Narsés, nommé au commandement de t'ar-
et
5"
ttwf <t'ttati<' (tV. a~. p. retarda tongtemps sa marehe.
pendant laquelle tes Gépaedesetï<angobardtcontinuèrent à su
disputer t'attiance impériale (tV, *5, p. &93).
Knun, Narsés se rendit & Satones.où H trouva 5,5ooLango
bards pour auxiliaires (IV, a6, p. 5o8), et pa~saenVénétie
(/< p. 600).
Ce tong extrait Cxe pour nous t'étendue de l'Illyrie et des
provinces qui eu dépendaient, telles que la palmatie, la Da-
cie et la Pannonie, ft les peupte* auxiliaires étabtM autour d<
Stugedon et de Sirmion. Mais il ne tUMtt pas de citer Procope;
il faut vérifier les lois de Justinien.
Par la toi 34, publ. en 533), (code, tiv. t* tit. 4, ce princ<
divise son empire en trois préfectures du prétoire t" celle
d'Orient, cette de i'7/w, et 3° cette de t'Afrique, qu'il qua-
litie de Diceceses, expre~Mon bien autrement large que celle
de diocèse, nui aujourdhMi ne comprend que la circonscrip-
ttond'un faible évéche, tandis qu'ators il s'agissait au moins
d'une province, ou métropole ecclésiastique. Cette dénomina-
tion remonte au quatrième siecte, où l'empire romain fut
divisé en t~ diocèses; mais alors ils étaient bien restreints.
Justinien, toi 9, fit. t?, !iv. 11,~ et t.~5,S*3, cite
de nouveau ces trois préfectures; le titre t6 est consacré à
ccttesdu prétoire d'Orient et d'Ittyri~ seules. Ce prince, par
sa Novelle XI', d'avril 535, transporta la métropole de tttty.
rie à Bédériana, petite ville voisine de Tauresion, lieu de M
naissance.
Dans cette loi, il avoue qu'il veut étever beaucoup sa
patrie et de diverses utaniéres, d'abord en lui donnant le nom
de prima Jusliniana, ensuite en l'érigeant en métropole eccté-
siastiqoe, et m''me en archevêché (remarquea la nuance); il
/<<t,
lui soumet d'at'ire'! c'ett-a-dire tant la Dacie Mé-
diterranée que la Uacic Ripuaire, la Mysie (Mcesie) seconde,
la Dardnnic, la Prévatitaiue, la seconde Macédoine, et partie
de la seconde Pannonie, qui est comprise dans te territoire'de
la cité ~r<w.
tt v rappelle qu autrefuis a Fitmiumétnit <ix<'<* ta ~n-~r~~
de l'Illyrie, tant pour les affaires civiles que pour les affaires
ecclésiastiques. Mais a t'épnque d'Attita, le préfet, voyant la
province dévastée, transporta son administration de lit cité
Firmitane à Thessalonique, et t'évoque de cette ville devint,
sous ce patronage, un dignitaire privilégié. Justinien ayant re-
conquis les deux rives du Danube, et notamment, sur la rive
gauche, Viminacium, Recidua et Liberata, il a résolu de repor-
ter la préfecture (qui était en Pannonie) dans sa patrie, parce
qu'elle n'est pas à une grande distance de la Dacic Méditerra'
née (qui est) la seconde Pannonie. Comme il n'était pas utitc
a la république que les militaires eussent à s'adresser à Thes-
salonique de la première Macédoine, et que tes autorités ecclé-
siastiques eussent un siège si éloigné, il veut que l'archevêque
de Justiniana première succéde à cette prérogative et puisse
déléguer ses pouvoirsdans ces provinces; il ordonne qu'à lui
seul on obéisse et qu'on n'ait plus aucune communion avec t'é
vcque de Thessalonique.
H l'autorise aussi à instituer un évoque à Aquae de la Dacie
Ripuaire, et que cette province n'ait plus affaire à Méridia-
num, évéché de Thrace. Cet évêque d'Aqua* aura autorité sur
les Bonosiaques (sectaires) et pourra les expulser ou les rame-
ner à la foi catholique. ·
Dans la Novelle t3t, en avrit 5~5, Justinien, en conférant
le troisième rang, après Rome et Constantinople, à Justiniana
première, et rappelant le privilége apostolique que le pape
Vigile lui a accordé, met sous sa juridiction les évoques
des provinces de la Dacie Méditerranée et Ripuaire, de la
Tribattéc (sans doute la Prévatituine), de la Dardanie, de la
Mysie(Moesie) supérieure et de la Pannonie, sans répéter ce
qu'il a dit de la Macédoine.
ït ne s'explique pas sur t'Épirc ancienne et nouvelle, ni sur
la Thessalie, que Procope, dans le T~~or des 2~c<M, assigne
formellement à l'Illyrie.
Procope (</t.t ~/f/~ ÏV, 4) décrit les châteaux de l'Épire nou-
vettc et ancienne, de Macédoine et de Thessalie, que tépara
ou fit construire Justinien; ceux de la Dardanie; puis il arrive
aux places du Danube (ibid., IV, 5) et à la Dacie Ripuaire
(p. ~87); il suit la rive du Danube jusqu'à Luccmariaburgon,
dernier fort de l'Illyrie (p. aot). De là il passe en Thrace, à
la description des châteaux ou forts des Mysiens (Moesiens).
Comme il a précédemment (~ IV, a, p. ~67; ÏV, 4, p. &8a,
et G. des Go~, tM, 40, p. 440) afïecté Sardique (Sofia) a l'Il-
lyrie, il est évident que la Mysie se trouve exclue de t'Htyrie;
ou bien, pour concilier Justinien et Procope, il faut détacher
de ta Thrace la Mysie seconde ou supérieure, deux fois
nommée dans deux Novelles, et l'attribuer à l'Illyrie.
Il y a une troisième Novelle (la LXV, du i" avril 538),
adressée au vice-recteur de la Mysie; mais elle ne parte que de
t'évéchédeCtissinata, dont le titulaire est autorisé à aliéner
tes biens pour le rachat des captif. Mais cette ville de Clissi-
nata n'est pas dans tes Itinéraires, et d'auteurs elle ne décide
rien sur la question.
Enfin, dans la Novrlle VIII, de 535, Justinien lui-méme ne
nomme qu'une éparchie de Mysie. M est vrai que cette Novelle
ne parte pas de t'titytie.
Dans la carte des itinéraires, on comprenddeux Moesies, et
on tes étend, la Moesie intérieure seulement jusqu'à l'Oescus,
comme dans Procope; et la Moesie supérieure à l'ouest, de-
puis Sardiquejusqu'à Sirnoium il est vrai qu'on supprime les
deux Dacies.
D'Anville place une Dacie d'Aurélien -entre la Moesie supé-
rieure et la Dardanie, et une Dacie de Trajan au nord du Da-
nube et des deux Moesies.
Tout dépend des époques. Sous Théodose, la Dacie en
deçà du Danube forma un dioecesis, et les deux MoMies ri-
veraines du Danube furent séparées l'une de l'autre par un
grand inte) vatte. C'est Hieroctés qui dispose ainsi il assigné
de plus à l'élarchie dIllyrie la Maccdoine première, depuis
Thcssahtuiquc jusqu'à Samothracp, en excluant la Macédoine
s<(ou<tecomprcnauU.t Mac<'d«inc supérieur'; it.tppcHc tp.n-
chie de Mysie une partie du littoral du Pont.Euxin, voisine de
cette de Scytitie; il assigne à la Mysie voisine de la Paononie

Or, dans Procope


I!
(~
cinq villes, y compris Viminacion et Singedon.
IV, 6, p. ~87; G. des Goths, ï, t6,
p. 80, et 33, p. 4t8), ces villes sont attribuées a lu Dacie
Ripuaire. Justinien et Procope sont donc en opposition; on
bien il faut que la Mysie Illyrique du premier soit la Dacie Mé-
diterranée dont le second ne parte qu'implicitement en décri-
vant Sardique et autres vittfs de l'intérieur.

~)<M<T</P, Liburnie, 7~<!TfC.


On a vu que Salones (aujourd'hui Spalatro), ou ptut6t Sa-
!ona, était un port, et la capitale de la Dalmatie.
Procope nomme, comme étant dans son voisinage, Muicu-
ron et Lauréate, également lieux maritimes (G. ~e-fCo~, !M,
35. p. ~3t), que nous ne trouvons pas sur tes cartes, et qui
sont probablement les petits portt de Trau à l'ouest, et d'At-

Scardone, ville nommée par Procope (/


missa à l'est de Spalatro. Le Dictionnaire géographique de
Smith (t85'<) nomme Muicuron, et omet Laureate.
1,7, p. 37;
ï, t6, p. 8a; et IV, a3, p. 578), est Scardona, et n'a point perdu
bon nom.
La ville de Buruon, qui en était voisine (/ I, t6, p. 8a-
83), semble situcc entre Scardona et Salone; cependant d'An-
ville et Lapie la placent au nord de la première. C'est proba-
blement Knin, sur la route mttitaue et sur ta Kerka. Cette
ville donnait-c'tte son nom à !;< Liburnic? V. Smith, qui ne cite
pas Procope.
Épidaure, ville importante de cette côte (aujourd'hui Ra-
guse le Vieux), n'est nommée qu'une fois, et placée sur te golfe
Ionien (Proc., I, 7, p. 37). Mais on sait que dans Pro-
cope le golfe Ionien au lieu d'être le détroit entre t:) Catabre
et Corfou, n'c&t auttcquc la mer Adriatique.
Pr<'cnpc n<' mentionne aucune ville de la Ltimmie et de t'ts-
trie, qui faisaient suite à la Dalmatie du coté de t'itatie (!, 8,
p. 38; 6, p. 80, et TU, 3o, p 448), si ce n'est le port de
Pota (en Istrie), dont il n'indique pas la position (ibid., !H, n,
p. 3)7) et qui a conservé son nom.

~Vo~Mf.

La NoRtQuz faisait-elle partie de l'Illyrie ou dépendait-eite


de la Germanie indépendante?V. Dict. de Smith, h. v".
On a vu, p. 666, que Justinien donna !a ville de Noricon aux
Langobards, devenus ses attiés, ce qui suppose que cette ville,
et le pays dont elle tirait son nom, appartenàient à t'empire.
Les Sisciens dont Procope parte en même temps que des
Suabes, indépendants des Francs, sont sans doute les fonda-
teurs de la place de Siscia, mentionnée dansi'ïtinéraire d'An-
tonin trois fois, et dans la Table de Peutinger, sur le chemin
de Noricum à Sirmium, près de ta Pannonie. On présume
que c'est aujourd'hui Siszek, au sud d'A~ram en Croatie.

~'<Mnow<

Il y en avait deux, mais Justinien confondait la seconde avec


la Dacie Méditerranée.
La Pannonie première paraît être celle qui renfermait la
cité Firmitana, autrefois capitale de l'Illyrie tout entière.
Comme il ne peut s'agir de Firmum d'ttaHc, qu'une me-
tropole aussi importante n'a pu disparaître, et comme Pro-
cope n'a pu la passer sous silence, il faut en conclure que ce
nom est altéré dans les t s de Justinieu. C'e&t, à n'en pas dou-
ter (il n'y a que la prcn' re lettre à chaupcr), Sirmion ville
importante, nuj. Mitrovttxa sur la Savc, en Esc)a\onic. Ettc
est d'aittcurs dans t intérieur du pays, tandis que tes autres vit.
les, étant riveraines dn Danube, app:<rtit'uncnt A la DjcieRt-
puairc.
La cité Bacensis de Justinien (Basiana d'Hiéroch's) nous pa
).ut être l'Ad Basante de ta Table de Peutinger, au sud de Sir-
mion, auj.Gradaschatz, ou Gratschanitza. Cependant Lapif
veut aussi (7~ p. ~35) que ce soit Debrincze, et ailleurs
(p. 78), Ivany Egerzeg, quoique sa carte, en la plaçant à l'est
de Sirmion, ne s'accorde avec aucune position moderne de ce
nom; la carte de Kiepert sur ce point indique Pétrovèze ou
tndia. Smith, en son Dictionnaire pourtant si ample, omet la
cité Bacensis.
Procope, dans son Traité des ~~M, ne parle pas de fonda-
tions particulières de Justinien en Pannonie, ni même de Sir-
miou; mais dans ses histoires (G. des Perses, ï, a, p. 3ï3), il
dit que tesGcpaedes(Gépides), habitant au-deta de l'Ister,
vinrent occuper tes contrées entre Singedon et Sirmion (G. des
Go~, t, 3, p. to~) que tes Goths, en leur faisant la guerre,
attaquèrent Gratiana, ville sise à t'extrémitédes Illyriens, at-
tribuée par Hiétoctés à la Mysie première, mais auprès de Sir-
mion (Proc., ibid., t, p. 58). Lapie voit Gratiana dans Res-
nik, bourg au sud de Belgrade, en Servie. N'était-ce pas plutôt
Schabatz, sur la Save, dominant la contrée de Graoze, qui pa-
raît avoir retenu quelque chose du nom de Gratiana? On croit,
selon Smith, que c'est Graczanisca sur (près) la rive gauche
(droite) de la Drina, eu Servie.
Procope (//w/ p. 8u) dit que Sirmion, comme Siugedon,
est près du Danube et appât tient à la Pannouie ( 111, 33,
p. 4t8). t<cs Goths t rntevèrent aux Gôpaedes, réduisirent en
servitude tes Romains habitués du pays, ce qui décida ce
prince à y amener des Langobard: lesquels, mis en possession
aussi de la Norique et de la Pannonie, firent à leur tour des
iucursions. Redevenus udètcs à l'empire, ils se plaignirent (~«/
p. /,ta) de ce que les Gépa'des restaient maîtres de Sirmion, et
p.tt taic"t de ta pour s'f'mparcr de toute la Dacie.
Procope ne nomme pas les villes de Pannonie, telles que Sa-
ba< ia et Pactorio; il ne mentionne pas Vindobona (Vienne),exis-

tant dès te temps d'Auguste, et tiguraut dans l'Itinéraire d'An.


toniu et lu Tubtc de Pcutingcr. Mais on croit que daus sa
nomenclature (~ IV, 4, p. *85), quand il parte du terri-
toire Acuesia et des forts que Justinien y fonda, il s'agit de t:'
ville et du pays d'Aquineum ou Acincum (auj. 0<en, ou Bude,
sur le Danube), ville orientale de ta Pannonie, nommée Aquin-
quo dans la Table de Peutinger. V. Smith Uict., Aciucu<n,
Ait Sulamks ou Aqui de t'hincratre d'Antonio.
Nous ctoyom qu AcueHa de Procope était sur la rive droite
du Danube, bien plus au sud, pfès Peterwaradein.(V. et après
Uacie Ripuaire.)

Illyrie proprement dire.


Ce pays était limitrophe de la Dalmatic et (le la !)acic Mt
diterranée, ou deuxième Pannonie; il s'ctfudait prubabtcnteut
jusqu'à la Dardanie européenne~ a la Prevatitainc, et à t'r.pirt
nouvelle ou pays des Épidamoiens.
Y! fut ravagé, selon Procope (C. tics Goths, III, 33, p. 4*8),

par tes Langobards, que Justinien avait appelés en N~riquc et


en Pannonie contre tes Goths Cépaedet (G. ~< ~t~ t,
p. 3 ta), maîtres de Sirmion (<& G. C~ p. 4~.
La était ta ville de Lygdunum, au sujet de laquelle Jtustinien
publia, en 540 (Chronot., p. 54o), un fdit par tequet, d<'r<t-
geant à ses fois précédentes, ta~orabtes à t'esctavage, il décide
que tes enfants des colons ou serfs de ce pays, qui se marient
à des femmes libres, suivront la condition de leur père. On ne
sait pas la position de cette ville, probablement aussi mal
écrite que la prétendue cite ~wt~aw ou Z~/o/M<w de Ptutè
mèe dans le sud de la Pannonie. Smith, Dict., h. v".
En 5~9, il y eut un synode en Ittyrie(Chrouot., p. 5o4
et 648); mais il fut tenu probablement a Bédcriana (Justiniana
première) ou a Ulpiana (Justiniana seconde) eu Dardanie.

Dacie FÏ~M~
Ptoeope, dans ses ~c</o~ (XYtH, 4), dit qu avant ta gu< r«
de&36), t'empitvdcs Goths s'étendait depuis te pays dt" Cauto~
(les Alpes) jusqu'aux frontières de la Dacie, où s'elève ta 'ville
de Sirmion.
Les Geptpdes, nation gothique, possédaient encore cette
ville et Singedon (Belgrade) aux temps de Justinien (G. des
~o~ ï, p. 313; G. </M Ge~~ 1, 3, p. '9; t, t6, p. 80),
quoique Justinien se vantât de les avoir expulsés au moins de
la première mais on voit par les reproches des Laugobards,
cesaionuaires des terres de la Norique et de la Pannonie, que
ces Goths Gépa"des se flattaient de prendre ta Dacie tout en-
tière(~ G. des G~.t, Jil, 34, p. 4a9t).
Justiuicn donna quelques parties de la Dacie autnur de Sin-
gedou aux Brutes, pour faire contre-poids aux Gepaedes et
tnéme aux Lang~bards;n).<is, comme eux, ces autres Barbares
se mirent aussi à faire des incursions eu Hhrie (proprement
dite) et en Thrace (/A~ p. 4'9). Les Érutes fut eut en guerre

jusqu'en Thuté (/n,


avec les JLaugobards et vaincus; une partie d'entre eux fmigra
t4t p. ~oo-aot).
Venant à la description technique, Procope (~ IV, 5,
6 et 7, p. 285 à aot) s'occupe de la Dacie Ripuaire (car même
le territoire d'Acuesia est par lui range dans le pays intérieur,
p. a85). Singedon, sa métropole, ou au moins sa vittc princi-
pale, est une cité ancienne et célèbre, arrosce par le fleuve ïster
elle avait été prise par Attila et rasée. Justinien la restaura et It
rendit imprenable.Ce tait prouve que tes Gepaedes et les Brutes,
qui en étaient voisins, n'étaient cessionnaires que du plat pays.
Le Synccdemc d'Hiéroclès assigne expressément cette ville à
t'eparcttic de Mysie, ainsi que Vimiuacium, Gratiana, Tri-
cornia et Horrea Margi; il confond ainsi cette Mysie avec la
Dacie Ripuaire de Procope.
Justinien, qui, dans sa Novelle XI, de 535, parle concur-
remment de la Dacie Méditerranée, de la Dacie Ripuaire et de
la Mysie jr<'co~/< en même temps que de Viminacium et de
deux uutres villes au delà du Danube, aie dit point qu'ettes ap-
partissent à cette Mysie; nous n'hésitons donc point à douner
fps tttti" vit)''< a ).< Dacie Hipuam'.
Viminaciutn paraît avoir existé en (ace de Smedcrewo (Sc-
mendria) et de l'embouchure du Margus (la Jesawa), sur la
rive gauche du Danube, si toute(oM à cause de la ressemblance
du nom ce n'est paa WeisMrchen au nord-est.
Litterata (Lederata des 7«~w~), sur la même rive, paraît
être Lupkowa, ou Sxatatta, sur la Vera (s'it est vrai qu'elle ne
fdt pas sur le Danube mente), mais par le nord de Viminacion,
ou, selon le Dictionnatfe de Smith, ruiner ait nord d<* Rama.
ReHtdua, troisième ville de Justiaien, n'est pas dans les
/<M~<KW, et a aussi échappe aux recherchM de d'Anvitt<
Ce pourrait être Moldowa.
Ces trois villes ont du appartenir à la Dacie de Trajan (la
Hongrie), à laquelle Procope tait allusion plus loin, et qui (ut
abandonner après avoir été un instant entevée aux Barbares et
annexée à l'empire. Depuis elles dépendirent de la Dacie Ri-
puaire, puisqu'ettes étaient dans la vatiée du Danube.
A $ mittes de Singedon était un château, qu a cause de sa
di$tance on appela C~aM~M en face de Viminacton, et que
Justinien répara égatement (~< IV, S, p. ~7). Le 8* mille
répond à it kilom. environ, et nous porte à Wetiko-Seto, sur
la rive droite du Danube, en (ace, mais non près de Vimina-
ciuu. Cette place eM omise dans le Dictionnaire de Smith.
En partant d Octavon, et ~fa~ce~ (sans doute à l'est), Pro-
cope nomme trois places riverainea du Danube Picnus,
sans doute le Punicum des 7/Mf~MfM, répondant à Gradttschtje,
sud-est de Palanka; Cupua (VicuaCupte, 7~.), aujourd'hui
Goliibats, dans un coude du Danube; et 3* Nobai (Nova*, ou
ad Novaa), aujourd'hui Dobra; ce face était Lederata que
Lapie, p. a~$, veut être Weiskirchea. Alors Nobai serait
Rama. Smith aMigne Cupus (Cupp<a) et Nova à la Btoesie supé-
rieure, et croit que ceMr-ci eat Kohtmbata.
Ensuite, sur la même rive, Procope nomme six places, puis
Caput Movis, fonde par Trajan, et une ancienne ville du nom
<tcXane« (~ p. t~8). Non loin de Zam't est uu château ap-
)wtté ~~M; là, Ir Nfnvc Mt tcMcrrc. Trajan, prince actif <'t
peu totétaut à i'égard des Barbares, nt construire par Apollu-
dore de Damas un pont propre a lui faciliter le passage sur
l'autre rive du Danube pour tes combattre; il le protégea
par deux forts, l'un, sur ta rive gauche, qu'on appela Théo-
dora, l'autre, sur la rive droite, qui retint le nom de Pontus;
et comme le fleuve devenait innavigabte, on y construisit un
canal. Ces forts étant, par vétusté et par les attaques des eaux,
hors d'état d'opposer de la résistance, Justinien abandonna te
château de la rive gauche, Théodora, et restaura celui de la
rive droite. Le vieux et le nouvet Orsowa sont évidemment dans
la position de ces anciennes places; c'est le passage de la
Servie dans la Transylvanie et dans la Valachie.
Caput Bovis, évidemment Caput Bubati de la Table de Peu-
tinger, est indiqué par Lapie comme répondant à la source de
la rivière Bogoniez. Or, il s'agit d'une ville du Danube, et non
de la source d'un de ses affluents, quelque insigniRant qu'il soit,
la Bogoniez n'étant pas même sur ta carte détaittéede Kiepert;
si c'est la ressemblance du nom qui seule a déterminé La-
pie, nous préférons Kobilowa, qui précède Orsowa sur ta rive
droite. Selon le Dictionnairede Smith, Caput Bovis est Severin,
entre Tschernigrad et Tschernetz. Quant à Zanés, que d'Anville
place sur la rive gauche du Danube, après le pont de Trajan,
sous le nom de Zernès( peut-être Azixisdc la Table de Peu-
tiuger, que Lapie indique près Zocsan), nous croyons que Pro-
cope a entendu parler d'une ville de lu rive droite, s'identifiant
en quelque sorte avec le pont de Trajan, qu'elle précédait,
et que la position de Tekié seule y répond.
Ces torts sont suivis, dans la description de Procope (~/<~
6, p. a8~), de six places, dont une du nom de Théodorupotis,
qui peut-être avait pour objet de rappeler le nom de l'impéra-
trice Théodora, à la place du fort ancien de ta rive gauche
qu'on avait abandonné.
Près de ces places était la petite ville d'Acyés, que l'on tra-
duit ad Aqua~, et que Lapie a placée sur sa carte, t't dans t'ex-
hait <t<' ta Tabh'dc Pcutingft. p. 9~<), «unmc répondant a
Oktos. tt n'y a pas Je lieu de ce nom dans la carte de Kiepert,
et celui qui en approche le plus est Gtadowa mais nous croyons
queAcyè* était plus éloignée du pont de Trajan, et qu'il faut
ta chercher plus bas sur le Danube, au moins à Berxa-Patanka.
Dam la Novelle XI, de 535, Justinien parte d'une ville
~M<w, de la Dacie Ripuaire, qui était un siège d'évéché;
il la releva de sa dépendauce hiérar"hique de Moridianum
(qu'un texte intercalé suppose ville de Thrace). Ce prince veut
que t'évoque d'Aqu<e ait sous <a juridiction la cit<! du même
nom, tout tes châteaux, territoires et egti<€& du ressort, de
tnanière qu'il ait une autorité &utn<ante pour convertir les fcc
/<*nt<f BonoMque$ (c'est ainsi que t'autocrate quatinait tc~ hé-
rétiques), ou pour les en expulser.
De* lors, on n'est pas étouné de trouver dans les ~/t/Er<'<
de Procope (RV, p. s85) la ntention du territoire ~«wo~,
dans lequel Justinien bâtit un nouveau fort et en restaura
trente-six anciens, et d'y trouver Zané& et Mt~ridio Zanés,
décrit ensuite par Procope, et Meridio, qui n'est ~ut-être que
te MMdianutn de Jmtinien, que les anciens manuscrits assi-
gnent à tort à ta Thrace. Cette ville est d'ailleurs inconnue.
Quant aux Bosoniaquet, ce sont sans doute im habitants de
la ville de Bononia, dont il va être parte.
tt est beaucoup parte, dans le commencement du règne de
Justiuieu, de<t muines ACumàïM, que ce prince dénonça au
pape, et sur lesquels ce pontife prononça (Code, tiv. I", tit.
loi 7). Nous pensons qu'il s'agit d'un couvent de t'Acuesia uu
Acycs de Procope.
Le Dictionnaire, en apparence si complet, de Smith, omet

Après Acyés, Procope nomme (/


tes Aquae de la Panuonie, Acyé~ «u Acuetia, et Méridianum.
p. ~80), entre autres,
Dorticon, dont Justinien, par sa restauration, fit une ptace
très-forte.– Lapie y voit, d'après les distances de t'/tMMww
dAntonin et de la Table de Peutinger,Detz, inconnu dans la
carte de Kiepert, et auquel nous substituons Kusjuko. uu
Ha<!u-J< w.tt~ Lt !)x ti«nnnire <tc Sunth préfère Detx.
Après la Tour dite Juda'us, dont il tit un tort, Burguattum,
place alors déserte, et la ville de Combes, qu'il restaura; les
forts Crispus, Longiana et Pontescrion, que le prince rétablit
t't entoura de nouveaux murs, Procope mentionne (p. too) en

Bononia n'est pas cette que t'w


même temps Bononia et Nobos, qu'it rendit fortes.
d'Antonin place <n
Pannonie, mais cette qu'il met entre Dortico et Ratiara (p. 65).
Hiéroctéa l'assigne en effet a la Darie Ripuaire, entre Ratiaria,
Métropoti<et Akoinea (Aque).–Seton Lapie, c'est Bregova,
sur la rive droite du fleuve Timeeut, aujourd'hui Zema Rjeka,
;< 5o stades environ du Danube. D'Anville la place au contraire
dans une !te du grand neuve; et alors c'est Ftorentia ou Go-
wotanzi. Smith veut que c<; soit Bonus près Widdin, princi-
pale ville de Butgaric.
C'est évidemment la ville de ces Bonosiaques que Justinien,
dans la Novelle XI, appelle des scélérats, et que t'cvéque d'A-
cuesta est chargé de convertir.
Ratiaria, ville dont Justinien rt'para tes ruiner (ibld., p. aoo),
est regardée p.)r tous tes géographes comme la ville moderne
de Widdin ou Bodun, tu) un grand coude du Danube, Selon
Hieroctès, c'était la métropole de la I)acie Ripuaire, et, selon
t'7~/M~<K' d'Antonin, le siège de ta t4* tégion.
Aprèt cette ville, Procope (/) mentionne Môcatiana, sim-
ple tour dont il fit une place, et Atmot, dont il répara tes for-
tincations, et qu'il ne f~ut pas confondre avec le mont Atma,
prés Sirmion. (V. Dict. de Smith.)
On place celle-ci a )'embuuchurc d'une rivière du même
nom, qui ne peut être que t'Arzer, et dés lors ce doit être
Arzer-Patanka. Néanmoins Lapie t'appctteSmordini, p. 65, et
Smorden, p. ~~7, pMrcc qu'il y voit la petite ville de ce nom il
t'cmbouchure du neuve Smurdcn, à l'est de l'Arzer.
Procope, tV, 6, p. 29o, npré~ Atmus, mentionnM ta
fondation par Justinien de nouvfttes tours a Trik<'s« et « Pu-
todm; la rcst.mration de la pt.)c<' de Kcbtos t't du nouveau
'h.Ucan <t<' Bi~rana'. S<'bn t<' Dtt'txtnnoirf dt' Smitt), te K'
bro& de Procope, Ic tout de ces po~te~ qu'it cite, M'tatt Zihru ou
Dachibra-P~ianka.
Nous trouvons dans te Smorden l'ancien Gibrut, et à ton
t'tnbouchure, non Atmut, mais la place de Kehro<t.
Lapie voit dam tLebro* Ccbro «M <M/ C~ ~Mw de t'a~
<t*AnK'mn, Canistro <<e la Table de Peutinger, et Tittbron-
Patantm tnodefne, à ietBbuu<'ht)rfde la Zibridia; mais, da<M M
carte des /~c~ia~.t, cette rivière, qu'il appeth' Gtbrut, de sein
nom ancien, est ptu* a t'ottcat.
Oaos, qui vient ensuite, était un chateaMv«M<n d'mtc vilk-
tjue les anciens noattnatcot Auguste, qm était dtwcnuc dM<rte,
et que Juatinten repet)p!a c'eat Auguttit de t'<'M/~ d'An-
tonin et de la Table df Pt'u'mget, que La~i<: ()<. ~47) place
sur t'Oguat, nwtcre préaKodo~not.
ï~y a en en<:t dans ces parages une rivière appâtée Ogustut
ou Ongutt, verMot ses eaux dans le Danube prêt de KodMtu,
qui parait avuir retenu beaucuttp de t'aucieM mnu de Pto.
cope. AugMté est omise dans le Dictionnaire de Sttuttt
`
ta ceignit de murs (/
Justinien releva la ville de Vah'riana, qm v~ttait cntnitf. et
p. aco-~t;. Une ville de ce nom se
trouve dann t'ttin~~aire d'Antonin (p. 65), ntHM Variana, <m
Varianès (<~f/ tt p. 76, 79). La première répond, tt'toa la-
pie, à Kniaje, et Variana à Rahova. Kttiaj'' n'est pas riverainc
du Danube, mais do t'h~ikra, fc qui 'terait fmttraire Pr<t.
cope, (lui distingue les villes ripuaire* des villes de l'intérieur.
Comme cet <'<'rivain ne nomme pat Variana, n<n)t croyons
qu'it faut voit Vatcriana dan& R.)ho\.), ville as<.fx itnportantt
du Danube.
Après une petite excursion, relative à trois vittc* de t intc-
'ieur,Procop<(/6~ p. ~Qt)nomntc, sur la rive dethter.
Hunni, ancien château que le traducteur tatin n garde contme
«u camp des Hunt, que Justinien reteva et (ortina ~).
loin de cette place, Procope mcntionut' deux fortt t'un, rat.<
Kou

tioton.app.tt tenant encore a t'tttyric, < t autre. Stkibida, ù t'<<


/'o~< «' qot v<ut dire <)))'i)t<t.ti<'nt ~par<t pat )t tt~t~'
Justinien tes rétama. Ensuite, le prince fit, d'un poste appelé
Utos, un fort. Enfin, sur l'extrême limite des Illyriens, il réta-
blit le château de Lapidaria, et il donna a une simple tour,
Lucernariaburgon, l'amplitude d'une forteresse.
Utos, la seule de ces places qui soit mentionnée sous le nom
d'Uto dans t'Itinéraire d'Antonin, a paru à Lapie (p. 66) Sta-
rosetttM, sur l'Ister. Mais il s'agit dans Procope d'une ville ri-
puaire, ce qu'a reconnu d'Anvitte; et dés lors nous pensons
qu'Utos se retrouve dans Ostrowa, prés de l'embouchure de
l'Insikra, sur te Danube. Lapidaria, ou Lucernariabur~un,
doit être Gotschen. & l'embouchure de l'Isker, qui semble
avoir form~ la limite entre l'Illyrie et la Thrace à cette
époque.
Pour retrouver les autres lieux mentionués par Procope
dans sa description des places de cette partie du Danube, lieux
que nous passons ici soua silence pour la plupart quand nous
ne lesretrouvons pas dans les Itinéraires~ it faut attendre, pour
essayer de leur donner une position, la publication de la
grande carte topographique de la vattéc du Danube, mainte-
nant en cours d'exécution à Vienne.
Procope (~), en parlant des dernières villes de la Dacie
Ripuaire, du côté de la Moesie, mentionne trois places, trét-
étoignées des rives du Danube, que Justinien répara. Castra
Martis, Zetnucortus et Iscos. Hiéroclès nomme tu première ft
ta troisième, comme appartenant a lu Dacie Ripuaire. Lapie
croit qu'il faut chercher l'une dans Vadinou, ft tscos dans
Glava.
~scut, de t'ttinéraired'Antouin, siège de la cinquième lé-
gion, paraît a Lapie (p. 65 et 434) la même vitte qu'hkot.
!t est fort probable qu'elle était située sur t'OEscus, dont le
nom se retrouve évidemment dans l'Isker. D'Anville et Lapie
différent, en ce que le premier place la ville de même nom
deux fois sur sa carte, a l'est de Sordria et a t'embouchurf
de t'I~cr. Gtawa ctaut a 3o kitou)~ une journée de chemin,
répond a ta pcn'« p <t<' Pr<'< op< ft n"os adoptftUt !tur t'<' point
l'upinion de Lapi< Selon le Dictionnaire de Smith, !MM CM
OEscus pourrait être Oreszowitz OrcowitM,au nord-est. Cas-
ha Martis, omis par Smith, pourrait être Kamenopot, et
Zetnucortus Wischedrina.
Malgré leur étoignement du Neuve, ces trois places parais-
sent, d'après Hiéroctés, avoir fait pa~ie de la Dacie Ripuaire,
d'autant plus qu'une petite chaîne de montaguet, <e<evMt à
ouett de Widdin, va rejoindre l'Isker à Wratza, à 70 kilom.
environ au aud, et enferme ainsi la vallée du Danube et de
l'Isker.
Seconde Pannonie, ou Dacie JMM~r/xMee (Servie et Balgarie).
On a vu que, dans sa Novelle Xï', Juatinien appe<teta<econde
Pannonie (qui renferme la cité Bacentia), Dacie Méditerranée.
Bacenaiit en est Mm* doute l'extrémité occidentale, comme
Sardique la limite a l'Orient. Procope (C.< Co<H, 3~,
P 449) assigne exprcaitétnent Sardikè a t'Htyrie. Germanus,
neveu deJmtinien, y raMembta une armée pour repo<tMer les
Sctavènea, qui avaient envaht t'empire et t'étaient avancé jus-
qu'à NaMoa (aujourd'hui Nitch), tur la NiMhuva, afnHentde la
Morawa, qui vient du cotf de Sofia, i'aneienne&trdiqoe. Les
SetavéMea, tutimidét par ta réputatiou militaire de ce générât,
qui, au temps de t'avénemcnt de Justinien, avait anéanti une
grande armée d'Antes, Barbares contigus aux Sctavèncs et
comme eux habitant au delà du Danube, renoncèrent au pro-
jet qu its avaient de se porter sur Thessalonique, et, passant
toutes k< montagnes <<c /'7/e, sans doute le Véty-Mati, le
Kopao-Nick, et les autres chaînes sépar.ttives d'' la Servie et

les poursuivit. Procope (~


de la Boauic, se jetèrent sur la Dalmatie où t'armée romaine

aussi le nom de Naïsopoh*.


tV, p. ~67~, donne à Naïaos

Hiéroctès aMigoe & ta Ducic Mtditerrauée(rois autres vittes


Poutalia (Ghiustendit de Lapic), Germaue (Kourchoumti) et
Rheme~iana ~Mous$a-Pacha Patanka). La Table de Peutinger
pt.u<' lu p)c'<ti<'re. «'us te nom de Pt'Htatia, entre Astibo (Stut-
zaitza) et ~Eteas (Radomif, ou Dragomir). La seconde et la
troisième ne sont pas nommées dans tes ttinéraires.
Procope, dans Ma ënumération des forts reconstruits par
Justinien dans l'intérieur de l'lllyrie, assigne à la vittedeGer-
Inane (~~ M, p. a68; et IV, 4, p.<83) un nouveau fort,
Scaplizo, et six anciens, dont le est Germas, diminutif de
Germane; àRemesianesia (< p. ao~), trente fortt. Ailleurs
(C. ~M ~c~ ït, I, p. 36t), il dit que Germania, située en-
tre tes Thraces et les Htyriens, était la patrie de Bélisaire. Ger-
mania et Gomane doivent être identiques. Smith a passe l'un
et l'autre nom dans son Dictionnaire.
Il assigne à Sardique neuf châteaux, y compris celui de Scu-
pion. tt nomme en outre trois territoires t" celui de Labetzôn,
auquel il aMtgne un fort de nouvelle con~trMctton et seize
places qui furent restaurées; ~° la ville de Pauta, d'où dépen-
daient cinq places; et 3° celui du pays Scassetana,avec cinq
forts.
Les manuscrits indiquent en outre: t° une ville inconnue,
avec un apanage de cinq forts nouveaux et de vingt-trois an-
ciens, et une autre ville, dont le nom a péri, de laquelle
ressortaient quinze <br~s.
Rien n'empêchede voir Pantalia d'Hieroctèsdans une d" ces
deux villes anonymes, à moins qu'avec Maltret, on ne conjec-
ture que Pauta en était l'abréviation.
Mais où placer ces villes qui ne dépendaient pas de la Dar-
dante? Nous n'avons aucune indication, et nous avons pu,
dans notre carte de la D.u danie, supposer que Germanaétait
l'ancienne Amyctéou, aujourd'hui Komanowa, pris de Skopia.
On peut aussi, comme Lapie, la reporter bien loin au nord, A
Kurschumtje de Kiepctt, sud-ouest de Kisch quoique ce nom
paraisse plutôt une corruption du Scaptidzo de Procope.
Pantalia est, sfton Lapie, Ghiustendit (Koltendil de Kie-
pert), ce qui ne se peut, parce que ce nom moderne est évi-
demment une corruption deJustininna; nous avons hasardé
(!c la place!a' a Grut)jtan, nu sud de Sophia.
Quant à Rhemesiana, dans lequel Lapie voit MousM.Pacha-
Palanka (Ak Patank~-Mustaphade Kiepert), au sud-est de Nisch,
noM< croyons que le nom ancien a plus de rapport avec ~<&-
mir, au sud-ouest de Sophia, près des sources du Stryma ou
Strymon.
Labetz~n, qui, malgré son importance, est omise par les
savante auteurs du Dictionnairede Smith, peut être Le~oowatz;
et ScatMtana (peut-êtreCratitcara de la p. a$3), Wranp, près
des sources de la Morawa.
Quimedaba, aussi nommée par Procope (tA~.), est sans
doute un des nom$ disparus. Repondait-it à Médoka, au sud
deLe$cowata?
Le dernier territoire sans nom à la p. a8a, qui possédait
vin~t-huit forts sous M dépendance, avait une si grande
importance, qu'on f*t tenté d'y voir l'éparcbie PraevaHtana de
la Novelle XI; ou Triballea de la Novelle CXI; ou Praebalis,
que Procope (G. <~< CotA~ t, t6, p. 80) place entre Ëpidamne,
limite de t'Épire, et la Dalmatie. N'en devait-il pas en effet être
question dans le TVe/<~ des J~<~6'M~

J~pa~e~/ePywfa/~aMp, ou J~wf<
U convient d'en faire une province à part de la Dacie
Méditerranée.
Hiéroclès toi assigne cxprcs~émpnt trois villes, Scodres
lScutari), Lissos(Atcssia)et D~raMon pour métropole fOro-
cht'r ou Oros), selon Lapic.
Les deux premières sont de:* \iHc~ presques maritimes.
Procope (~M tV, p. ~78) attribue cxprfMément Antipa
grte, que l'on regarde comme Aotivari, à t'Ëpire nouvelle,
ce qui exclut la côte ionienne de la Praevatitaine.
Selon Lapir, Dorakion serait tf pays d'Otikoi de Scylax et
le sandjiak d'Aulona en Atbanic tuais, selon t'interprétation
donnée par M. Ch. Muttcr au péripte de ce géugraphe, l'Aeas,
sur tcquct la ville dM Oukoi aurait itt situ~ scton le calcul
de Lapic, au lieu d'être la Matja, et d'avoir à sa source Oro-
schi (l'Orocher, ou Oros de L.), n'est autre quefAous, et
Orikoi (Oricus) aurait été au fond du dolfe d'Aulona. V. Dict.
de Smith sur l'importance d'Oricum. Dorakion y est mentionnée
séparément.
La distance d'Oroschi, à 60 kitom. de la mer, et à une hao-
teur de 47?: m., pourrait convenir à Dorakion métropole;
mais on peut aussi conjecturer que c'était ïpek, beaucoup plus
.)u nord et près de la plaine Triballique des anciens.
Nous n'avons pas d'autorités à opposer à Hiéroctès, qui
donne à t'éparchie de Pra*vatis Scodres (ou Scodrae) et Lissus
ou Lissum de la Table de Peutinger, quoique ces deux vittes
entrent fort avant dans la nouvelle Épire.

Do~t/t/C MnyM~MC.
Voyez ce que nous en avons dit (C~/M/ p. M3 à a3a, et
ci-dessus, n" ~) ainsi que la. carte spéciale. Les Dardanes
d'Asie, auxquels ce pays a emprunté son nom, étaient les mê-
mes que les Troyens; et tes Dardanelles d'aujourd'hui lui doi-
vent aussi leur nom, ou à Dardanua, ville de l'Hellespont
(Scylax). Le Dictionnaire de Smith est très-incomptet sur ce
pays, et ne cite pas même Procope. Selon lui, Justiniana l'est
Scupi ou Ghiusteudit.

~VoM<'c//c Épirc, ~M ~~o~e des Z~K/!o/M~/c/M (partie de


l'Albanie).
Nous l'avons déjà remarqué, Procope comprend Antipagrae
dans la nouvelle Épire.
Amanteia, que Scylax place au sud de l'Aeas (Aous) et que
Lapie croit être Nivitza (inconnu à Kiepert) et l'Amatria de la
T:e
selon Hiéroctcs et Prucope (~
de Peutinger, faisait aussi partie de t'Ëpitenouvctte,
IV, 4 p. ~7«).
Celui-ci assigne à cette éparchie trente-deux forts construits
11 vio~t-six forts repart par Justinien. Aittpurs (tV, <, p. t/<6),
l'historien étend le territoire des Épidamniens jusqu'aux Dar-
danes européens. It dit (G. des C<~Af, ï, p. Mo) que tes
Épirotes vont jusqu'à la ville maritime d'Épidamne sur le golfe
Ionien. Épidamne avait récemment pris le non de Dyrrachium,
aujourd'hui Durazzo (G. <~?~ ~a/t~, t, a,p.3tt;t,tt,
p. 35o). Smith, Uict., hoc V.
Dans tes ~M</o~(XVÏM, to), Procope assigne expressé-
ment aux Épirotes la ville de Lychnidu~ (auj. Ochrida), atteinte
par un-tremblement de terre, située sur un beau tac du même
non) et sur les limites de la Macédoine, plus au sud que la
ville actuelle. Elle devint la capitale des Bulgares. V. Smith,
Dict.
Piskinai, l'un des châteanx paraît être Pekini d .<ujourd'hui.

J~1P ~~C~MC ( partie W~M/C de /<ï/M<').


Elle formait une autre éparchie, ayant, selon Procope (Edif.,
IV, p. ~78), vingt-quatre forts restaurés et douze construits
par Justmicu. Hiéroctcs lui assigne dix villes et deux îles.
Parmi tes forts de construction ancienne, Procope en men-
tionne deux portant le nom de Saiut-Donat, situés sur le
)cttito))e de Justiuianopolis et de Photiké. Justinianopotis

(/
n'e~t autre qu'Adrianopotis, aiusi que Ic dit Procope tui-méme
p. 268), Patapa Episcopi de Lapie, Libokhowo selon
Smith, sous ie t8' degré un peu plus au nord, et sur te
Dryno, ancien Aoüs.
Procope (ib., p. a68) nomme ensuite Nicopolis, Photikè, et
Phoeniké que Justinien répara. Les deux d~ruiéres sont
situées au centre de marais; Justinien tes nanqua de tours.
Nicopolis (métropote, selon Hiéroclès) est aujourd'hui
en ruines, au nord de PrevcM (Voyez-en le plan dans le Dict.
de Smith). Photiké et Phoeniké, naturettcment fortifiées par
tes marais qui tes environnent,et qu'il rendit plus fortes par des
constructions sur tes hauteurs qui tes dominent, sont aujour-
<t)ui t.ttimara (ville marititae\ et Phinik) (au su(t <tc Dftvino).
Il y avatt dans ces parages, dit enfin Procope(<~< p. a6o),
une ancienne ville, bien arrosée par un tac contenant une !te
escarpée, sur laquelle on passait par une jetée trèt~troite. Jus.
tinien en transfera tes habitants dant t'ue, qu'il rendit très-
forte. C'est évidemment Janina, son tac et son îte. Smith l'a
passée sous silence. Où était Dodone, que Hiéroctès assigne,
sous le nom de ville, à l'ancienne Épire, lieu si célèbre jadis
par ses oracles? Le sou venir en régnait encore du temps de
Justinien (G. <~M Go~, IV, aa, p. 577). Lapie dit qu'il en
reste des ruines au nord de Joannina ce serait alors dans le
PattBOvouui, du côté des dentés de Metzovo. M. Ch. Mutter
place Dodone au sud du lac à Bonita. Leake préfère Kastritz,
Kalzika de Kiepert; on n'en connaît pas de ruines. V. l'ex-
cellent art. du Dtct. de Smith.
La sixième ville que nous trouvons indiquée dans Procope,
c'est Anchisos, que prirent les Goths, ainsi que Nicopolis,
après avoir débarque aux Sybotes et ravagé tes pays autour
de Do<~o/M'. Anchisos devait son nom au père d'Énée; celui-ci
(/&
l'avait perdu en cet endroit, après la prise d'ition p. 577).
Nous ne trouvons sur cette cbte d'autre nom moderne qui
s'en rapproche queSykia, entre Parga et Preveza. Smith n'en
parte paa.
Quant aux Sybotes, elles portent encore le nom de Sivota,
et forment trois petites îles en face la pointe méridiouate de
Corfou, près du cap Nicotaos. Fortia et M. Miller ont cru que
dans Hiétoctés 'H Opax~ ~co< du texte, ta seconde des îles dé-
pendant de t'Épirc, étaient une corruption de K«x~. Mai* t'!te
d'Ithaque n'a jamais appartenu a t'Épire. Hiéroctès a dû écrire
~) n~e<, c'est-à-dire Paxos.

Quant a l'autre île, Herkura (Corcyra aujourd'hui Corfou),


c'était l'habitation des anciens Pheaciens. Procope nous dit
(G. ~M Co<A~, Ut, a8, p. 3o4) qu'on voyait jadit des chiens
marins a son cap oriental. !t remarque aittt urs (IV, M, 1). 374)
que d<us te ttajet du détroit de Charybde (Messine) il n'y
avait pat dtt<'s /«t&</<v Trois ttcs-pctttft a 3o« stades (5t ki-
loin. <t), très-voisines t une de l'autre vert te nord, appe
lées Othonett, étaient inhabitées et sans culture. C'est là peut-
être, ajoute-t-il, qu'habitait Calypso, et c'est pour cela que,
M'étant pas éteigne de la Phéacide, Ulysse s'y rendit sur un
radeau, comme dit Homère. En effet, on voit sur cette plage
l'image d uu'navire en pierre, ugurée pour rappeler celui avec
lequel, après avoir reçu t'hospitatité des Phéaciens, Utyss<'
retourna en Ithaque. Ce navire a été dédié par un navigateur
à Jupiter Cassius, et la ville de Cassiopée (Kasopo), qui s'élèvc
sur cette côte et qui conserve ce navire, en a retenu le nom.
Othoncs Calypso serait Fano selon Riepert; quoique la plus
éloignée des trois, elle n'est qu'à ~4 kiton). environ de la côte
de Corcyre; mais la distance est à peu prés exacte si on la
prend de Kasopo
Smith, Dict., v" Cot cyra, cite Procope et autres source
sur Korkura et Cassiopée; mais il ne dit rien de Calypso ni des
îles Othoncs.

Les deux Macédoines.

La Macédoine forma une province ou dioecc~is, dont Thes-


satouique était ta métropote;maisona vu que Justinien la de-
pouitta de ce titre pour le tranférer à Bédériana, sa patrie.
Procope (~t~ IV, 4, 1). ~8$) dounc à cette province qua-
) ante-si~ places, sans distinguer entre les anciennes et les nou-
velles. Au n" 6, nous voyous Rgurer: t" Aulon, qui ne peut
être la ville du même nom sur le golfe ionien, appartenant
t'Épirf; Therma (peut-être Chortiatai), qui donnait son
nom au golfe, et se trouvait sans doute prés de la grande ville
de Thessalonique Procope la distingue, tandis que Scylax
et d'autres la confondent; 3" la basilique d'Amyntas, peut être
Peita, autrefois résidence des mis de Macédoine,aujourd'hui
PattBO-Chora, ou Atakitissa, prés d un grand marais.
Hiéroctés divisait la Macédoine eu deux éparchies l'une
sons le nom d'Ittyncon, parte que de son temps Thessatonique
était devenu après Sirmium ( Firmitana civitas d'~ Justinien)
la métropole de toute l'Illyrie, et l'autre sous le nom de Macé-
doine seconde. Par t'énumération de ses vingt-huit villes et de
ses deux îtes Thasos et Samothrace, on voit que t'Jttyncon
était la Macédoine ta plus rapprochée de la mer, de la Thes-
salie et de t'Épire.
La Macédoine seconde, .'u contraire, ayant pour métropole
Stobea (Stobi, aujourd'hui Istib), et sept autres villes fort dif-
ficiles à placer, paraît couper t'Htyricon, tjui, en allant jusqu'à
Thasos et surtout Samothrace, anticipait ulors beaucoup sur
le littoral de fa Thract', dont la limite nature!~ paraît être la
chaîne de montagnes entre tf Strymon et le Nestus.
Dans sa Novette Xt de l'an 535, Justiuien parle de la Macé-
doine première comme ren<ermant Thessnloniqne.
La deuxième Mact'doine, ainsi qwe t'tHyticon d'Hiérocit's,
était sans doute ressurce alors par t'ftendue que Justinien
avait donnée M ta Dardanie, sa patrie.
Nous ne conn:tit!<ous pas autrement les cités qui ta compo-
saient à t'époquc de Justinien.
Quant à la Macédoine première, Prucope (G. des Co/t, t, 3,
p. t':) parle d'un évoque de Philippes, qui est en Macédoine.
L'Mww7'f d'Antonin le place entre Amphipolis (tcni.Kfui)
et Nfapotis (ta Cavah'). Phitippes est aujourd'hui en ruines, sous
le nom de Philipschik, au nord de ta Cavate.
Procope fait souvent utfntion de Thessatonique,qui, de son
temps, n'avait pas de forts pour la protcgera 4o)nittcs(ptus
de 5o kitom.) a la ronde. Aussi les Huns, malgré tc'tr inexpé-
rience des sièges, forcèrent le mur qui fermait l'isthme de la
pallène (presqu'île de Casandra), et prirent Potidée, nommée
depuis Cassandria (aujourd'hui Pinaka) (~/(~, IV, 3, p. ~5).
Justinien rendit le mur de cette presqu'île, ou C.~andria, inex-
pugnable. Les autres forts de la rive du Danube, tout aussi
puissants, n';)\:tifnt doue tervicu rien pour arrêter cette formi-
<t.tb)t' itruptiou (de 53o), «'mute ils u'avaient pas softicoutK
!<'s An<e< < t t<'s Sr):tv<'n<'?'
Justinien bâtit aussi le fort Artémision, & t'en)bou< t<ure du
fleuve Bhekius, qui arrose un pays très-tertite, avant de se jeter
dans la )ner, non loin de ThcMatonique. Ce Neuve ne peut être
t'Ëchidore, affluent de t'Axius, qui conte dans le même go)t<
c'est Gattiko, petite rivière venant du nord et plus rapprochée
de TttcsMttmique. La mer s'étant retirée de ce côté, Artémi-
sion était probablement <ur l'emplacementactuel de Marably.
Le Rhekius, dMigué, mait non nommé par Thucydide, pa-
rait à Tafel ta rivière qui porte les eaux du tac Botbè a la mer.
Smith, Dict., Aftémi~on. n"3.
v<'
Pro< ope parte encore (C. ~/M Goths, ÏH, ~o, p. 440) de Thés.
salonique a l'occasion de l'invasion des Sctavènes. Cette ville fut
protégée, par la tt'rrcur qu'inspira le nom de Germanus, neveu
de Justinien (ibid., tV, w<, p. S~t), de la grande invasion des
Huns, qui empêcha Narres de se rendre en Italie (en 551) jus-
qu'à leur dispersion, Ils se proposaient de piller Thessaloniquc.
On a vu que la résidence du préfet d tttyrie avait, depuis les
guerres d'Attila, été transférée de Sirmium à Thesaatocique.
et que Juttinien, par sa Novette de 535, l'enleva à TheMato-
'tique, ainsi que lit juridiction métropotitaine, pour tes placer à
Hédériaua. Ce rapprochement H~f ta publication de l'ouvrage
d'Hiéroctcs entre cette époque et ~53, époque de la mort d'At-
tila.
Procope ne uotume p«s les autres péninsules de la Macé-
doine, ni le mont Athos, mThasos, ni SamothrHce.

7~C(.'VT/<f.

C'est, avec t'Élue anctenne, teparthie la plus )<)éri<honate


(te ta grande préfecture d'Utyrie.
En ThcM.ttie, dit Procopf (~j tV, 3 p. -~73), etatt
t)ioctétianopotis, auparavant nonstante, mais ator~détruttc,
voisine du lac Coloria, avec une !!e dans laquelle on ne pé-
nétre que par une chaussée de < 5 pieds (5 métrés *7n5). Cette
!t<* teutetUtc oue montagne t<es-éte\ée. <tnt)t ta tt)oiti< est tt.tn-
quée d'un marais, et l'autre domine le sol de t'!te. Justinien
réédina Dioctétianopotia,et donna son nom à la nouvelle
ville. tt rétablit aussi Echinée, Thèbes, Phanale, DémétriM,
métropote de la Thessatie, Gomphi et Tricattes.
Puis Procope célèbre le mont Pétion et le fleuve Pénée, qui
entoure la ville illustre de Larisse, autrefois métropote de la
Phthie. De là, le Pénée coule tranquillement à travers de ferti-
les campagnes. Juatinien restaura Larisse et Cesarée. Non
loin, ajoute-t-il, s'étèvc jusqu'au ciel une montagne couverte
de précipice* et d'arbrea très-étevés, o~ demeuraient les Cfn-
taure&, vainqueurs des Lapitlies. Cette montagne est dominée
p:tt un château nommé Centuuropoiis, que Justinien rebâtit
ainsi qu'Euryméne, autre fort de même sitoution, et beau-
coup d'autres, au nombre de sept, dont Procope a donné la
nomenclature (p. a8o}.
En 55ï (G. des Cof~, IV, t5, p. 5<)5), la mer qui s'avance
~ans le détroit, entre l'Eubée et la ThesMtie, se rua tout à
-coup jusqu'au pied des montagnes, autour de la ville Echi-
na*on, et de Scarphia de ta Béotic, et, se répandant comme un
lac, en détruisit tes monuments En même temps, elle taisM
un passage à pied du continent aux !tes de ce détroit, tôt t-
qu'elle se retira. Les poissons restés sur le sot furent imprn-
pret aux usages de la vie; le pays envahi conserva le nom de
Schisma mais il périt un nombre onsidérabtfde personnes.
De cet textes iLrésuttc<}ue, sous Justinien la partie méri-
dional' de la Macédoine, comprenant C:'storia, avait été réu-
nie a la Thessalie.
Selon Lapie, Castoria et son tac (deuxième Macédoine)
répondent a l'ancienne Cata'nidion d'Hiéroctét, et non :<
Dioctétianopotis de t'< Thessalie, pour laquelle il propo-
sait Mascolouri (ù l'ouest de Pharsale). Mais il n'y a pas
de tac en cette partie de la Thessalie, si ce n'est le Ni-
y.ero, beaucoup au sud tur la limite de la Grèce actuette;
et, par con'u'quent,1 cette potitiou ne convient pas a ta
<<<'s<np<!<m <tf Prompe Smith. Oin<t''tianopoti' a n'-
nonce à indiquer sa position, et a omis Cattoria et MM !tc.
On reconnaît plus facilement les autres villes nommée< par
Procope Échinée (aujourd'hui Ekhino<), daM le golfe Ma-
tiaque, avec un port (v. Carte topogr. de la Grèce, f. 3, du
Dépôt de la Guerre); v. Smith, n" <; a" Thèbet, sur )<* golfe
Pétasgique (auj. Tusta) 3*PharMte (auj. Phoraata, ou Tacha-
taidct)e);4*DémétriM,devenue résidence des rois de Macé-
doine (auj. Veto); ou GoritM, téton un excellent art. de Smith,
à l'est de Volo; voyez MMi le Mémoire de M. Métiére$ <ur la
Thessalie, t85a, archiv. dea MiMions, t853, p. < 49-~66;
5" Gomphi (auj. Kalabac 00 Épiscopi, M;ton Leac-Smith ), et
6' Tricattea (auj. Trikala).
Le Pélion, qu'on confond avec t'OMa, e:tt le KiMovo; le Pé-
née, la Salamyria. Larisse a con&ervé son no<n avec cetui de
Jenichehr Catarëe (auj. Kiserli) dans la montagne au nord-
est, omitte par Smith; Centauropotis, et EurymétM* son châ-
teau (auj. Spit<ea), ou Saint-Dimitri, selon Meaieres, p. ~44
Than.itet et KanitM, téton Leake. Smith d'~itteurit ne parle
ni de CaMarée, ni de Ccntauropoti!' dans le Ki~aovo
Quant & i'évcnement maritime f~agérf par Procope, o't
sait que le golfe Maliaque (auj. de Lamia, ou Zeitani) est fort
agité par les eaux de la mer Egée, qui y atnuent par les ca-
uuux de Trikeri et dOret, qui produittent entre t'Eubee et la
Bcotie le fameux détruit de l'Euripe, ayant un nux et rcnux.
L'Illyrie, pour Procope, ne unit pas aux limites actuelles de
ta Turquie et du royaume de Grèce, mais au détroit des Ther-
mupyles.
Ce 'tetitc etah garde par des troupes $otdeM que Justinieo
ticenct. ce qui livra t'entrée de la Grèce à l'invasion des
Hunt, mMtgrc tea precautiont que Proco~ vante dans le yna~
~MJ~<M~ (iV, a, p. a6a). « C'eat surtout M fermer ce défilé
que ce prince conxacra des ouvrages Mdnnrabtes têt monta-
gne< environnantes étant facitemcntacceMibte~,nou-tcutcment
il agrandit et wxhaoMa k'!t murs fermant le pacage, matst il
«'stauta h' fort qui tt <tunnn< <*« <t"ttttta))< c« nmx < t 00 t<
suretev.)nt; vu l'aridité des tieux, il y fit un réservoir d'eaux;
il ferma les autres passages, praticables presque aux chariots,
par des murailles; il y mit une garnison permanente de 9,000
soldats avec des vivres; fit des travaux maritimes pour que la
mer, marécageuse en cet endroit, vînt battre les montagnes."If
(V. le plan que nous en avons donne dans l'Atlas de gcog. anc.
de Gait, et surtout la feuille 3 de la grande carte du royaume
de Grèce du Dépôt de la Guerre de t85a.) De plus, il construi-
sit des chAteaux en arrière, entre autres Saccus, Hypata, Co-
t'acus, Unnou, Bâtées et Leontarion; en sorte que nul sou-
ver.tin jusqu'à t"i n'avait ftit autant pour rendre la Grèce
inexpugnable. Xerxès avait trouve un seul passage dans ces
montagnes u l'époque de son invasion. Procopes'en étonne;
car il y en a bon nombre qu'il lui fattut fortilier.
Mais ailleurs, Procope lui-mime, revenu de son enthou-
siasme, accuse Justinien d'avoir mis pour la forme la garnison
de a,ooo hommes, de n'avoir point assure leur sotde, et
même d'avoir connsqoe tes subsides qu'il avait teves sur toutes
tes villes de la Grèce pour y subvenir. ~/M-c~ XXVI, S 9 et
to. N somm., 270.
Eu 53o,t'.)rmee desHunsfram'hit ted<'n)~desThenn<'pytes,
et saccagea tout en Créée jusqu'à t'isthme (de Curinttte), qui
seul t'arrêta. Ces barbares, embart.tsses de leur butin, ne voû-
laient pas aller ptu& loin. <Pt'~t'
Se)on Procope (G, H,
4, p. '68), ils ne forcèrent pas le passage fortiSe des Ther-
tnopytes, (lui fut bien défendu mais ils trouvèrent comme
Xc)x<'smt sentier dans la montagne qui domine ce dente. (V.
aussi Chronot., p. 55a.)
Ce denté est appete e7/<M/v.t par Procope à ses deux extré-
mités il deux vittes: l'une appelée Myropote, et l'autre Héra-
<tee, qu'it faut bien se garder de confondre avec celle frontière
de la M.tcédoine du côté de Lychnidus, et Heractee Sintique,
frontière de la Thrar<. Au milieu du défilé est une fontaine qui
forme un misse~u, recevant tes eaux des montagnes ru été
''nttivcr il <)<itnt un tf'rr<nt ))teinde.)uct nés rapide :J'
Union, en fermant le passage par un mur, faisait refluer ces
eaux jusqu'à ce qu'elles débordassent. Cet eaux sont distinctes
de celles du Sperchius (Hcttada), qui vient du nord-ouest.
Héractee est Moustapha-Bey, et Myropole Moskhokhori (ou
Alamanna); c'est la fin de ttttyrie (ibid., p. a~t). Smith omet
cette deuxième ville.
Nous ne pouvons essayer d indiquer la position des six châ-
teaux étevet par Justinien pnur fortifier les Thermopyles.
Hypata paraît étranger à la ville d'Hypata, du mont Oeta, au-
jourd'hui Néo-Patra. V. Smith, Dict. Le~cinq .'utre~ châteaux
ne sont pas nommés ailleurs. La carte topugraphiquedu Dépôt
de la Guerre indique, près des Thennopyles, Katou'nate~
(peut-être l'ancien Coracies), sur un torrent qui se jette dans
le golfe Mattaqne, à l'est et tout près de t'emb<tuchnre du
Sperchius; Kalywin, au nord ducluel sont t<t ruines d'une
ancienne fortincatinn; Mendenitza, à la source du torr<'nt;
Nicaca, sur le plus haut df la montagne qui domine te monu-
ment ancien de Joannis; les deux Drako-Spitia, vieux et nou-
veau, M)pprpo&c<t t'un à t'autre; Nevropotis, Pyr~" et Da-
masta, dit coté d'Heractcc et d'tdeuxifuw' pa<M~equi. de
eu côté, va d'AmphtMa à Lamia de Phtiotid<.
Les montagnes Saromata, <)Ut fermant )<* d<t)te dc<; Tttertno-
pytM, ont *7t mètres de haut.
A la Thcssatte, Hieroctea t attachait !c< !)~ Soopetos et Skia-
tho$, qui ont conMnvt' tour nout, et Prparethot ~Pip< r)).

HKLLAS (la (~/«-).

Du temps de Hieroctès, a la nn du <!nqtm'ut<' sicctc, suux


t
te nom <t'Actnuc, Hcttade furmait une ~tfandc cpnrchic,co)t)
prenant cinquante-<'ixcites avec cinq métropoles, Thebes de ta
Beotie, Athènes de t'Attiquc, ï~actdémnne, auparavant Sp.utc,
de la Laconic, Élis de t'Ktide (et non, sctou le texte, de t'~tn-
lie), et Corinthc. auparavant rphvtc, motropote de tottto
l'Hellade.
Elle avait aussi dans sa dépendance dix-neuf !tes, l'Eubée,
Egine, Pitiuse, Céa, Cythnus, Détot, Scyros, Sataminc, Cé-
phaténie, Panormos, Zucyntitc, Cythère, Mycone, Strophadia
(Strivali), Molus (près de Corinthe), Doros (Saint'George-
d'Arbora), LemnosPet tmbros? le tout indépendamment de
t'éparctne des grandes !tes.
On est surpris de n'y voir ni Leucade, ni tthaque, ni les
villes de l'Acarnanie, et d'y trouver Lemnos et ïmbrot, gran-
des îles de la mer Égce, non loin du mont Athos.
Justinien ne parte pa< de cette éparchie, Procope (C. des
Co~, tV, a5, p. SoS) parte de Scarphie, ville de Béotie entre
laquelle et Echinée de la Thessalie eut lieu le phénomène d'une
grande invasion des eaux sur la terre, qui taisM a sec tes Mes
de ce golfe (saM doute tes Lichadcs, touchant au cap Lithada,
ancienne Cenaeum de t'Eubée). V. Smith.
Scarphée ne peut être (et il est à regretter que t'excettente
carte du Dépôt de la Guerre ait omis de se prononcer à ce su-
jet) que Kénourion, gros village sur le Boagrius, entre les
Thermopytes et Pateo-Chora, ancien Thronion; ou mieux en-
core, soit Pikraki, soit Karga, dans la montagne, haute de
6~6 mètres, par où passe un des chemins parallèles à celui de
la côte. En effet, entre ce point et Échinea de lu Thessatie,
il y a une terre basse, aboutissant au cap Khiliomeli, sus-
ceptible d'être inondée par le flux et reflux qui règne ~n
cet endroit, et que le trrmblement de terre de cette époque a
nu rendre beaucoup plus sensible, en faisant remonter les
eaux jusqu'à la montagne.
Mais ce fait prouve ~ussi qu'à l'époque de Justiuien la Béo<ie
s'étendait jusqu'aux Thomopytes, et comprenait la Phocide <'t
les deux Locrides riveraineit de la mer.
Procope (~<IV,a, p.~6oetsuiv.) dit que Justinien,
pour préserver tes places de 'x Grèce de l'invasion des Barba-
res, fortifia, entre autres, Places et autres vittet de la Béotie.
P)at''es, aujourd'hui 'n )uitt< prés de Kukta, dunt W. Gctt
ri mms tm'tn'' .n«t)s <t'<nm' ttt'ox pt.tnh d.<tts )At!.<*< <h' ~t'u~r.t-
phie ancienne de Gail, est citée particulièrementpar notre his-
torien, parce que sa position ffrme t'un des passages de la Béo.
tie en Attique et dans le Pétoponèse, par le mont Cithéron (Ela-

Selon Procope (~
tea). V. f. 8 de !a grande carte du Dépôt de la Guerre (t85a).
IV, 3, p. ~5), t'Eubée est tnterpo-
sée entre la mer et Marathon. Ce n'est du moins que dans son
extrémitéméridionale; car d'ailleurs elle tonge la Béotie et dé-
tend jusqu'au golfe de Thessalie.
C'est en effet ce qu'il explique tui-m~me, quand il ajoute
que cette tte semble a~otr été arrachée du continent de la
Grèce, et qu'à Chalcis un détroit a<'pare cette ville de la Béot!e.
ït portait le nom d'Euripe, et il ctoit tié au continent par un
pont mobite, comme nous t'avons exprimé dans une autre carte
de l'Atlas de géographie publié par Gait (v. f. 8 de la carte du
Dépôt de la Guerre). Chatoie nt aujourd'hui Egripo ou Né-
grepont. L'Euripe y forme comme une rivière. On prétend,
dit Procope (G. ~M Goths, IV, 6, p. 485), qu'A' i~tote d~ Sta-
gire mourut de chagrin parce que, malgré t'étude attentive et
prolongée qu'it en fit itur te< lieux, il ne put expliquer la cause
du Bux qui de l'orient amène les navirea & Chalcis, et les ra-
mène ensuite de l'occident, sans que les ventt y contribuent.
Marathon conservait eucorc, comme il gardera toujnurt, ta
célébrité; c'est un bourg de la Grèce actuelle, à t'extrémitc
(t'une plaine où se donna la fameuse bataille dont n<tus avons
donné le plan (tanx t'Atta~ de géographie de Gai) ce plan, mal-
gré t'inauftiaanccdes m.ttériaux qu'on avait alors, ne s'étoignc
pas beaucoup de la conugurationdes lieux, telle qu'on la trou\ f.
dans la f. 9 de la carte du th~ôt. V. d'aittcura Smith, Dict
Justinien releva aussi les nuttt d'Athènes, dont il supprima
d'aittt'urs les t'cotcs (/Mr/ XXVI, to), et diminua l'antique
splendeur, sans pouvoir cependant fn cHacert'tmportanct',
ainsi que nous t'avons dit (préface de l'édition française,
p XLVH)
rr«co)<e(~t ~Mf/t,~< p.ttt) evatue ta joornér '!<
<tx')nit< a t'ttvin'n jno ''tmtcs, <'< .tjnoh' <p)t''os< ta <t)*-
tance d'Athènes à Mégare. Nous avons très soigneusement me-
suré cet espace sur l'excellente carte dressée en t85a au Dépôt
de la Guerre, f. 8 et o, et nous n'avons pu trouver moins de
4t kilomètres de distance entre les deux villes de Mégare et
d'Athènes, en partant des portes de chacune d'elles, telle que
leur enceinte a pu être à l'époque de Justinien. Si on part du
milieu de chaque ville, il faut y ajouter un kilomètre. Or, ou la
mesure donnée par Procope n'est qu'approximative,les anciens
étant rarement précis dans leurs calculs; ou le stade employé
est de aoo m., tandis que l'on est d'accord aujourd'hui pour
ne reconnaître au stade grec ordinaire ou olympique, de
600 pieds grecs, que t8~ m. a/3, et au stade phitétérien, a Il m.
L'emploi de ce second stade serait ici excessif, et nous préfé-
rons croire qu'it s'agit du stade de t85 m. Si Procope
assimilait à un jour de chemin la distance d'Athènes à Mégare,
quoique entre les portes des deux villes il y eût de Mt à
aa~ stades au lieu de aïo, c'est qu'il voulait parler à ses lec-
teurs d'une distance en effet parcourue d'ordinaire en unjour~
quoique excédant la course prolongée de plusieurs joors, surtout
en Afrique. (V. au reste la note 1*) Le Dictionnaire de Smith
ne donne pas Ics noms des mesures itinéraires des anciens~ ni
leur évaluation.
Justinien releva les murs de Corinthe, qui, comme on l'a
vu, était la métropole de toute t'éparchie. C'en était en effet le
point central, et le plus fortifié par la nature; l'Acro-Corinthe
est haut de 5~5 m., et domine les deux mers. Les Huns ne dé-
passèrent pas l'isthmede Coriuthc,que Procope estime à 4" sta-
des de targe (G. Goths, I, t5, p. 79). Ces ~o stades don-
nent 7 kilom. ~oo m. H en a 7 à peu prés en droite ligne,
mais la muraille qui le traversait pouvait mesurer 7 t/a; car
elle fait quelques courbes; ou voit que nous retrouvons le stade
de t85 m. et non celui de ttï. –Justinien flanqua cet isthme
Z~
de forts avec une garnison (Proc., IV, 2, p. ~6<)).
Le golfe de Crisa (golfe d<* Lcpantc ou de Coriuthc) s'étend,
scton Ptocope, jusqu'au Lec!xc, .utjf~urdhui K<'t)t)<mmats.t
(M&< tM~M, p. 79). Ce gotfe fait suite à i'~Etotie et à t'Acarna-
nie, ces deux anciennes provinces de la Grèce qui ne sont sé-
parées que par le fleuve Achetons (t'Aspro Potamo).
Procope les nomme encore ensemble (G. <~M Goths, 1, 24,
}).
golfe de Crisa (~
tt5); elles faisaient suite à t'Ëpire, et
IV, s, p. 269).
s'étendaient jusqu'au

L'historien (G. des Go//«~ I, t~, p. 60) compare le commen-


cement de l'Europe au Pétoponèse, mais ce ne peut être que
sous ce rapport que l'un et l'autre sont entouras de la mer;
car d'ailleurs il n'y a aucune ressemblance entre le Pétoponèse
et t Espagne réunie à la Gaule.
L'Achaïe, dit-il (G. ~M Go~, IV, a5, p. 5o4), fut, ainsi
que la Béotie et les pays qui entourent le golfe de Grisa, agi-
tée par de grands tremblements de terre, q"i renversèrent
Chaeronée (Kaprena ou Kapurna), Patres (Patras), Naupactos
(Lépantt); la Grèce y perdit un nombre considcrabted'habi-
tants. V. sur ces villes Dict. de Smith.
It est question de t'Ar<adie et de son roi Lycaon, qui aurait
émigré en Italie, dans la NoveHe x5.–Lacedumont'cst nom-
mée dans la Novelle 28, à cause de ses Harmostcs. V. Smith,
v° Lacouia. Il est fait mention de Méthone (aujourd hui
Modou), Méthona, n° t, dans Smith, et de Xacyuthc (Zante;,
où la nottc de BéHsaire aborda dans son expédition d A-
friq'n', avant de traverser l'Adriatique (G. <~?~ ~<7/ I, t3,
p. 36<)). !t avait auparavant doubté le cap Malée, difncite a
cause des vents qoi y régnent (.mjuurd'hui Matiu), et le Taenarc
(aujourd'hui Matapan ou est Ccenopotis (/).
Gisérie, roi des Vandales, ayant essaye vainement une des-
cente dans le Pétoponcsf, au cap Taenare, s'pn vengea sur tes
Zacynthicns, dont il saisit cinq cents des plus ittustres,leur ar-

(/
racha les yeux, et jeta leurs cadavres dans la mer Adriatique
1, t3, p. 4ot).
On voit qu'ici la mer Adriatique, dans Procope, succède au
g<fc Ionien, qoi s*<tpnd depuis Rnvcnno jusqu'à Corcvrc
C'p~t tout te conttairo aujourd hui. V Smith, Dict.
~~rc~/c des <7f~ C~c/<r~
Justinien (Nov. 8, § 46) parte de t'éparchie des îles, et Hié-
roctès, § 99) en donnant le détail des îles qui de son temps
composaient ce gouvernement, en nomme quinze; ce sont Rlio-
des, Cos, Samos, Chios, Mitylène (anc. Lesbos), Petetos? Té-
nédos, Prosétène, Amorgos, Astyputa (sur la côte d'Asie),
Andros (près de t'Eubée), Tenos, Naxos, Paros, Siphnos, Mé-
tos, los et Tttéra. On tes considérait comme tes grandes Cy-
clades.
Petelos pourrait bien, comme Méthymne et Mitylène, n'être
que l'une des villes de !te de Lesbos; car Lesbos est nommée
par Procope (G. des ~a~ II, t4, p. 471). V. Smith. Prosé-
tène a paru inconnue aux éditeurs du recueil des Itinéraires.
Dans les Novelles 4i et 5o, toutes deux de 557, Justinien
parle de Rhodes, Chypre, et des îles situées en cercle (Cyclades),
qui, avec la Mysie, la Scythie et la Carie, furent autorisées à
faire juger leurs procès en appel devant Bonus, questeur de
t'armée. It y eut des réclamations contre une disposition si bi-
zarre, parce que souvent ce questeur était inabordable à cause
<tcs distances et de la dépense qui en résultait. Pour y remé-
dier, l'empereur voulut qu'il jugeât les appels de la Mysie et de
la Scythie quand il résiderait dans ces provinces contiguës
l'une à l'autre; et qu'il ne connût en personne ou par son dé-
tcgué des trois autres que quand il résiderait à Constantinopte.

Crc~ éparcleie.
Elle n'est pas nommée dans les cparchies de Justinien, comme
l'île de Chypre; mais on la trouve dans le Synecdémc antérieur
<)'Hiéroctés, § XI, avec Gortyne sa métropole, aujourd'hui
.Métropoti, vingt autres cités, et Claudos, îte son annexe,
aujourd'hui Gozzo. V. Smith, Dict.
Puisque la Crète ne fait partie d'aucun autre des gouverne-
ments de Justinien, c'est qu'ette avait conservé son éparque.
C'est à peine si Procope (~/< I, 5, p. tôt) nomme la mer
.Egée, aujourd'hui Archipel, Akdenis des Turcs.

THRACE.

La description que fait Procope (~t/~ IV, 6, p. au< et suiv.)


des nombreuses constructions faites en Thrace par Justiuien
noua montre la vaste étendue de cette grande province, qui suc-
cédait à l'Illyrie, et qui, quoique comprenant la capitale, eut
souvent comme elle un grand fonctionnaire sous le nom
de maître de la milice, avec la garde des places du Danube,
pour empêcherl'invasion des Barbares. Cette dignité fut counée,
à t'avénement de Justinien, à Germanus son neveu (G. des
Gotils, III, 40, p. 450); l'an 4 de son règne, an 53o, à Chil-
bude (~ III, ï3, p. 33t); à Artaban (ibid., 3~, p. ~~S); et
enfin à Bélisaire, à l'occasion de l'attaque des murs de Cons-
tantinople.
La Novelle a6 de 535 est consacrée à la définition des pou-
voirs de son magistratcivil, décoré du titre de préteur.
Le pays des Thraces, dit cette loi, est célèbre par la bra-
voure, l'esprit militaire et l'expérience de ses habitants. I! y
avait au Long-Mur (le Macron Tichos) deux fonctionnaires du
titre de vicaire, l'un commandant des forces militaires qui y
sont rassemblées en grand nombre, et l'autre préposé <?M.r af-
faires ~</<t; le premier égal en dignité aux préfets ou hy-
parques les ptusittustres, t'autrc aux généraux les plus renom-
mes en courage, mais toujours divisés entre eux. L'empereur
veut qu à l'avenir ces doubles pouvoirs soient réunis dans les
mains du /?/i&f<w 7H<~M/t<ï de la Thrace.
La Thrace comprenait alors, selon la Novelle 8, les épar-
<hies, § 5, du Long.Mur, avec titre de vicaire; § ~7, de l'Eu-
ropè § 28, de la Thrace proprement dite; § an, du Rhodope
§ 3o, de t'Haemi-Mont; § 47, de la Mysie seconde; et S 8, de
la Scythie.
Ou était la Pcrs)de?ou étai) Rhœsipotis.quetes Huns prireut
dans tour invasion de 563, avec Anastasiopolis, setonTheo-
phane (V. Chrono! p. 7*0)? Il ne peut s'agir de la Perse,
puisque en cette année il n'est question d'une invasion des
Huns que du côté de la Thrace, et qu'après cette Perside, il
est parié d'une ville de 7%<7cc. Aucun de ces trois noms ne
se trouve dans les Itinéraires. Procope nomme Anastasio-
polis, comme ville maritime du Rhodope, v. ci-après; et Rhé-
sidina, parmi les forts du Danube (~Y/~ IV, ïï, p. 307).

~yc~/c </M 7ï~o~y~<?.


C'était la plus occidentale; elle devait évidemment son nom
à la chaîne du Rhodopc, qui sépare le bassin du Strymon

assigne sept villes; Procope (~


(Stryma) de celui du Nestus (Mesta Karasu). Hiéroctés, § a, lui
IV, n, p. 3o5), jusqu'à
cent deux forts, dont deux sous le nom si prodigué de Théo-
dôropoUs (u°* 2 et o3), un sous le nom d'Haemi-Mont, apparte-
nant sans doute à l'eparchie du même nom. Le Bospara de
Thrace nous paraît une dénomination inexplicable; Zemarque
tirait peut-être son nom d'un onc!e de Justinien. Procope cite
.rnssi deux Saint-Théodore.
Quant aux viues d'Hicroctes,Justinien en nomme trois (~f/
]V, t <, p. 303) )" J2uos (Énos), qui prétendait tirer son nom
't'Ëuee, ville baignée par la mer et par un lac dit le Stentoris,
a t'embouchure de t'Hebrc (Maritza): Justinien en exhaussa
)<'s murs, de manière à )a rendre inexpugnable; v. Smith;
Trajanopolis, que la carte de Gui!)eminot place sur l'Hèbre
ou Maritza, eu un lieu du même nom, mais qui dans la carte de
Kiepert serait Tschoismedschi, et selon Lapie, dans la carte de
l'Itinéraire, Ovikhowa, nom inconnu à Kiepert; 3" Maximia-
'!0po!is (Gh~mourdjina). V. Smith, Dict.
Belluros, bourg tnéditerranéen aussi peuplé qu'une ville,
fut fortiné par le même prince. Ce nom, inconnu aux Itiné-
~7/<~ et à Hic< octcs, est peut-être Newrekop, dans la montagne,
sur la Mesta (Nestus); cat Procope tt'marfUtc qoc cette mont.)
gne était mal garnie de forts avant les constructions de Justi-
nien. Elle est omise par Smith.
Procope nomme encore (~) Anastasiopolis, qui n'était
pas fortifiée du côté de la mer, ce qui donna aux Huns la fa-
cilite de s'emparer des navires qui venaient y débarquer des
marchandises. Justinien éleva des fortifications de ce coté pour
protéger ta navigation, et fit venir des montagnes voisines des
eaux par un aqueduc. Cette ville, qu'on ne trouve pas dans les
itinéraires, ni dans Smith, et qui était un port fréquenté, ne
peut être que Maronée (Maronia), mentionnée parHiéroctès, ou
Dicaea (Jafykoï, sur la baie de Lagos), nommée par Scylax.
Il n'est pas question de l'antique ville d'Abdère, dont les
ruines sont, dit-on, sous le cap Balustra-Bourun,près de Bou-
ricane, sans doute parce que depuis l'époque de Scylax elle
avait été submergée. Le D. Ctarke a vainement recherché ses
ruines. V. Smith.
Procope nomme encore Toperos, ville antique du Rhodope,
au bas d'une colline assez élevée, sur un coude du neuve, que
les Sctavènes avaient prise, et que Justinien fortifia, de ma-
nière que ses murs égalèrent la hauteur de la colline, et que
de ses tours jointes par des galeries on pouvait repousser les
assiégeants. Hiéroctès appelle aussi cette ville Rhusion. Selon
Lapie c'est aujourd'hui Kara-Guieuzi ou Karasa, Jenidscheh
de Kiepert. Le fleuve auquel Procope fait allusion est proba-
blement le- Nestus mais alors Toperos serait Tschaglaïk de
Kiepert. Rhusion serait-il la Rhaesipotis de Théophane ?
Procope (G. des Goths, 111, 38, p. 44~) rapporte que
les Sctavènes, après avoir écorché vif un général romain,
commandant du fort de Tzurule en Thrace, leur prisonnier,
dévastèrent tout le pays jusqu'à la mer, et assiégèrent Toperos,
ville maritime, quoique défendue par une garnison. C'est,
ajoute-t-il, la première ville des Thraces riverains de la mer,
à tt jours de chemin de Byzance. Les Barbares se cachè- #

rent dans tes anfractuosités qui entourent la ville, et firent une


démonstration dn côte de la porte orientale. La garnison sortit
et tomba dans une embuscade. Les habitants se défendirent;
mais la vitte fut prise d'assaut, et tesSctavènes y massacre.
rent t5,ooo hommes, mirent en servitude les femmes et les
enfants, et en pittèrent les richesses. Tschagtaïk paraît donc
trop éloigné de la mer pour être Toperos. Mais il y a des
ruines et un château près de l'embouchure du Nestus, qui
paraissent mieux convenir à la position. Du reste, la distance
de ta jours de chemin, faisant x,52o stades ou 4~7 kitom.
environ, est exacte.
Quant au fort de Tzurule, on croit que c'est Ixiratto, Ti-
rutto ou Tzurutto de t'7~. d'Antonin.a t8 mittesd'Héractée;
et Syrallo de ta Table de Peutinger, à io mittesd'Héractée;
c'est aujourd'hui Tchortou.
Cette place appartient dès lors non au Rhodope, mais à
l'Europè, première éparchie décrite par Hiéroctès elleest men-
tionnée dans la Novelle 8. Nous avons supposé que ce pou-
vait être la Macédoine seconde, parce qu'il a existé une ville
d'Europus sur t'Axius; néanmoins Procope ( Édif., IV, tï,
p. 3o5) l'assigne à la Thrace, et lui donne deux châteaux res-
taurés par Justinien Ludikai et Etaiai.
Hiéroctès ne les nomme pas; mais par les quatorze villes
qu'il lui assigne, à l'orient du Rhodopè, il met t'Europè loin
de la Macédoine. Procope (Z~/< IV, 9, p. agS) désigne
Héraclée, ville maritime autrefois nommée Périnthe, comme
ayant été auparavant la métropole de t'~M/~c; elle ne cé-
dait qu'à Constantinopte. Cette ville par la négligence
de ses habitants, était mal pourvue d'eaux, et ses environs
devinrent infertites, quoique t'~M~c fût bien pourvue de
sources et qu'elle eût un aqueduc. Justinien le rétablit, ainsi
qu'un palais très-sptendidequ'ette renfermait.
Procope nomme encore Héractée (< </c.v ~<MM/ I, t a, p. 363).
H décrit ensuite Rhaedestus (Redcsto), ville également mari-
time, à une journée de chemin (tto stades), ayant unj)ort
très-comtnodt' pour les navigateurs de l'Hellespont. Justinien
en fut le fondateur, <t ferma de muraith's la vaste cncf'ittte
qu'il lui donna. Si cette cité n'est pas nommée dans Hi< ro-
clés, c'est que ce géographe a écrit avant Justinien; c'était sans
doute le port Koilia. La distance n'est en ligne droite au
compas que de 37 kilom., mais la route décrit, à cause du
rivage, une courbe qui doit donner deux kilomètres de plus.
Procope parle ensuite de la Chersonèse, presqu'île qui
s'avance dans la mer et semble tier la Thrace à l'Asie. Le pro-
montoire qui entoure la ville d'Étconte (Eski-Hissar-Lyk)coupe
la mer en deux, et forme le golfe Métas ou Noir (golfe Saros)
peu s'en faut qu'elle n'en fasse une île; voilà d'ou vient son
nom. Son isthme était fermé par un mur (Hexamili) sans
élévation et sans force, que les Barbares franchirent facile-
ment, et que Justinien remania en entier et appuya sur des
jetées dans la mer.
n ne s'en contenta pas, et fortifia la ville d'Aphrodisias. Il
restaura aussi la ville de Kiboris (peut-être Sittikè d'Hiéroclès,
Plajar ou Butait d'aujourd'hui). y fit construire des bains,
des hospices, et tous les monuments publics qui distinguent
une grande ville. Enfin le prince entoura Cattipotis, auj. Galli-
poli, auparavant ville non murée, de puissantes fortifications,
et en fit un dépôt de grains et de vins pour les garnisons
de la Chersonèse.
Sestos (aujourd'hui Kilid-Bahr), au suddeMaïdos ou Madyto,
mais en face d'Abydos, paraît avoir fait partie de t'Europè.
Procope donne à la Chersonèse trois jours (63o stades,
ou tt6 kilom. t/t) de tour. Mais elle a au moins t66 kitom.;
à moins qu'on ne s'arrête à la hauteur de Cattipotis.
Smith n'a pas consacré d'article particulier à l'Europè. !t
parte d'Héraclée v" Perinthus. Son article sur la Cherso-
nèse de Thrace est très-succinct, et ne mentionne point Pro-
cope, comme il l'a fait pour Étéonte, v" Aeleus, où il cite le
mémoire spécial de d'Anville, Acad. des inscrip., XXVIII,
338. It a omis Aphrodisias v" Ciboris, et ne dit qu'un mot de
CaUipotis, t. 4~~ Ces omissions ôtent beaucoup de prix à cet
ouvrage classique
TTt~fc proprement f/~< <yMrr/t/r.
Hiéroclès lui assigne sept villes, dont Philippopolis, au-
jourd'hui FiUbéh ou Philippoli Beroë (EsM-Sagttra) Diocle-
tianopolis (Kesanlyk); Sebastopotis (Jeni-Sagra); et Diopotis
(J ambol).

qu'encore (~
De ces sept villes, Procope ne nomme que Philippopolis,
IV, t!, p. 304) il semble assigner a t'Haemt-
Mont;eUe était très-faibte, et livrée en quoique sorte en~proie
aux nations barbares qm en étaient voisines. Justiuien répara
ses fortincations et celles des châteaux sans nombre qui l'eu-
touraient et qui par ces constructions devinrent, de ce côté,
une grande protection pour l'empire.
~a?/Mt-Afo/ fyM!rcA/e.

Elle était (ontiguëa celle de Thrace. Smith, v" Haemi-Mon-


tus. Procope nomme Plotinopolis comme !a première de ses
villes; c'est aujourd'hui Djest-et-Kène,selon Lapie, ou plutôt
Dimotika, sur ta Maritza). Selon Hieroctès, elle était une des
cinq villes de réparchie.Justinien la restaura ainsi que Phitip.
popolis (ibid.).
Adrianopolis (Andrinople) semble cependant en avoir été
la métropole; Procope la cite ailleurs (G. des Go/~ Ht,
~o, p. ~55), en partant de la triple invasion des Sctavènes en
Thrace, qui fut si funeste à t'Europè. Elle n'y trouva pas d'obs-
tacles, malgré tant de places pompeusement décrites dans le
Truité des Édifices. « L'armée de Justinien, commandée par
un des eunuques du palais, en rencontra une partie prés
Adrianopolis, ville méditerranée, à 5 journées de distance
de Byzance. Cette armée fut vaincue dans la ptainc ou la
bataille s'engagea, et les Barbares dévastèrent le pays Astica,
jusque-là intact, y nreut un butin considérable, et se por-
tèrent sur te Macron-Tichos.
La distance d'Andrinopte à Constantiuopte est en effet égat<
a cette de t,o5o st.tdt's 0)) t8~ kitom., r~prést-ntaut tes cinq
jours de chemin donner par Procope. V. Smith, t'~ !tadriau«-
polis, p. toa3. Dans la carte des Itinéraires, t'Astica est le lit-
toral de la mer Noire, entre Apollonie et Satmyde~se (Sisebo!u
et ïniada). Smith la passe sous silence.V.Smith, VApottonia, n"
Puisque cette éparchie s'appelait Haemi-Mont, c'est qu'elle
s'étendaitjusqu'au mont Haemus (le Balkan), quoique l'éparchie
de Thrace fût rapprochée des pltrs hautes cimes de cette
grande chaîne de montagnes. Dans un autre passage (~t/ III,
7, p. a63), Procope parte séparément d'Anchiatus, ville ma-
ritime des Thraces sur le Pont-Euxin,jouissant d'eaux < haudes,
où les malades venaient de loin chercher la santé elle était
exposée aux incursions des Barbares nombreux de son voisi-
nage Justinien l'en préserva par de bonnes fortifications.
Cette ville est au midi de la grande chaîne du mont Haernus.
Les Barbares s'y étaient-ils donc déjà établis, ou s'agit-il
de ceux qui traversaient le Danube, leur limite naturelle ?
H!éroct<'s assigne Anchialus à cette éparchie; la position de
cette ville n'est pas douteuse à Ahioli, selon Lapie, Achiotju,
selon Kiepert. V. Smith, vAnchiatè. ·
Dans sa nomenctaturc des châteaux de Thrace (Édif., IV,
ti, p. 307), Procope nomme a6 places de l'intérieur, entre
autres PutchraTheodora, qui fut sans doute ctevée en t'hon-
neur de l'impératrice.
On n'en trouve aucune dans tes cartes, nidansles itiuératte~.
DCM.C~MP Mysie (~EC~ff.H/f).
Smith, Dict., v"Moesia. Justinien assignait a la Thrace la
Mysie~ffOM<& et Hiéroctés comptait aussi deux Mysics en
Europe.
Ce nom vient évidemment de la Mysie d'Asie, limitrophe
de l'Hellespont, comme la Dardanie européenne devait le sien
à l'ancienne Dardanie asiatique ou Troade. Pour distinguer
la Mysie d'Europe de celle d'Asie, les géographes se sout
a< coutumes a appâter la pretniérc Mœsia; mais Justiuicu,
t!u'ro<t<'s et Procope uc se <« r\cut jamais d<' <c dcru«'r mot.
Procope, comme on l'a déjà dit, n'admet pas deux Mysies;

(~
car, quand it arrive à la fin de la description de l'Illyrie, il dit
IV, 7, p. ao~): "Ensuite viennent les Mysiens, qu'ou
surnomme ~c~a~H~ (combattant de près) ils touchent aux
frontières de t'tttyrie. Après Lucernariaburgon (de la Dacie),
Justinien éleva un nouveau fort, Securisca, et restaura Cyn-
todemos. Au delà, il fonda une nouvelle ville, qu'en l'honneur
de t'impératrice il nomma Theodoropotis.
D'après les Itinéraires combines (l'Antonin et de Peutinger,
Lapie voit dans Securisca Tchexezetau actuel (Tscherzelan de
Kiepert). Ce fort était sur la rive droite du Danube, un peu à
l'est de l'embouchurede t'Isker. Cyntodemus est inconnu même
aux auteurs du Dict. de Smith peut être est-ce Sarnowo ?
Si Theodoropotis est une ville tout à fait nouvelle, il u'est
pas étonnant qu'elle ne se trouve point dans les Itinéraires
anciens, ni dans Hiéroclès. Sa position paraît répondre
a Nicopolis de t'éparchie de Mysie, nommée dans le Synec-
dème, et qu'on trouve au n" tt de la Nomenclature des châ-
teaux du Danube (p. 807 des ~M~). Selon Lapie (p. ~27),
ce Nicopolis est Nicoup (Nicopi de Kiepert, sur la Zantra),
c'est-à'dire Nicopolis ad ~pwHW de sa carte, < Z~w de
d'AnvIHe. Mais il y avait aussi Nicopolis ad 7A~Mw. (On ne
sait pis de laquelle a parlé Hicrodès.) II se trouve sur le
Danuoe une ville assez cotiside)ab!<' qui a conservé ce nom,
et que nous croyons être Theodoropotis, ou sa voisine, Ni-
copolis. Smith, Dict., p. ~7, vot., reconnaît trois villes de
Thracesous ce dernier nom l'une sur le Nessus, surnommée
Utpia; la deuxième au pied du mont Haemus, noutmeepar Pto-
temce; <'t ta troisième, qui est ta nôtre, à l'ouest de l'Iatrus,
fondée par Trajan, qui lui paraît celle d'Hiéroclès.
Procope nomme ensuite deux châteaux Tégas et latrôn.
Cetui- doit être Jantrus des Latins (Krivena), a l'embouchure
de la J~ntra. Tégas, seton Lapie, serait Rutschuk, ou Maratiu
"u peu à l'est de cette forteresse moderne (~VMM, p. /;o5). D'a-
près t'otdre suivi par i'roeopc, << d(wt ette un })oint intcr-
mcdiaitc entre Theodoropolis et l'embouchure de la Jautra, a
peu près dans la position de Sistowa.
Tigra, n" 5o de la Nomencl. de Procope, citée en l'Itiné-
r~n* d'Antonin, est environ à 4 kilom. à l'est de Rutschuck;
c'est Maratin, ou Rutschuck lui-même (p. aoa).
Justinien, dit Procope continuant sa description, ajouta
une tour à celle de Maxence, bâtit le fort Cynton, et restaura
celui de Trasmariscas, en face duquel, sur le rivage opposé,
l'empereur Constantin avait autrefois fondé le fort Daphné,
pour être maître des deux rives.
Cynton est inconnu à Smith; ce pourrait être le Kouskos
(Cuscum) de la Nomenclature. Trasmariscasdoit être la station
indiquée par la Table de Peutinger sous ce nom, ou Trans-
mariscan de t'7~. d'Antonin. Dans ses Errata, p. ~65, Lapie y
voit Turtukaï. En ce cas, Daphné serait Oltenitza. La tour de
Maxence pourrait être Tubak; et Cynton, Orjawa ou Baba.
Smith n'en parle pas.
Après ces trois postes, Procope (ibid., aot) nomme Altènes
et Candidiana, détruits par les Barbares et rétabtis par Justi-
nien. Les Altènes sont inconnus dans les Itinéraires, et sont
sans doute t'Attèna de la Nomenclature. Candidiana, qui se
retrouve dans t'ïp~Hre d'Antonin, et selon Lapie dans la
Tabte de Peutinger sous le nom de Nigrinianis ou Altina,
seraitaujburd'hui en ruines près de Gawran (p. ~47, et p. 465).
Alors les Altènes restaurés par Justinien seraient Kusui. Smith
voit Candidiana dans Kiliman, inconnu à Kiepert.
A la suite de ces places, Procope (ibid.) inscrit Saltopyrgos,
Dorostolos et Sykidaba, restaurées par Justinien. Au lieu de
la première, l'Itinéraire d'Antonin paraît indiquer Teglicio,
et la Table de Peutinger Tegulicio, que Lapie (p. ~47, et p. 4~5 )
croit avoir existé près Tataritza.
Dorostolos (Dorosturo ou Dorostoro), chef-lieu de la tt*
nu tt~ légion, selon t'ra~c d'Antonin, Duro~tero de la
Table de Peutinger, mentionnée par Hiéroctés comme fut e
<!<f villes de cette cpntchic, <st tt'~ar<trc <outUte la Sitishie
d'aujourd'hui, t'une des places les plus fortes de la Bulgarie.
V. Smith, V Durostorum.
Enfin Sykidaba ou Sikideba de la Nomenclature,Sucidava de
t'Z~M. d'Antonin, et Sagadava de ta Table de Peutinger, serait
aujourd'hui Katneia, ou Satonou, Katnija ou Satanoi de
Kiepert.
Justinien rétablit aussi la place de K.uesons, à quelque
distance du fleuve, ainsi que celle de Palmatis, située dans
un défilé aussi éloigné du Danube. Procope, ib., p. ~g3~
De ces deux postes, le second seul figure sous son nom ou
sous celui de Palmato dans la Table de Peutinger, et serait,
selon Lapie, Buïuk-Caïnardjy (Bojuk-Kaïnardshi de Kiepert),
sur un affluent du Taban-Deré.
Si Katinaja d'aujourd'hui répond au Sykidaba de Procope,
Kuisoris serait Sucidava de Peutinger, Satonou d'à présent.
Très-près de Palmatis, Justinien fonda le fort d'Adina,
parce que les Sctavèncs avaient coutume de s'y poster, et de
faire de là incursion sur tes voyageurs. Ce fait suppose qu'Adi-
na était dans un lieu très-élevé couvert de forêts. Il n'est pas
étonnant que les géographes précédents n'en aient pas parte,
puisqu'il était de construction nouvelle. Ce doit être
K.utcttuk-Kaïnard~hi, sur le Taban On donne à Odeêsus
l'ancien nom d'Adenus, qui se rapproche beaucoup d'Adina.
LesSctavèncs seraient-its venus jusqu'à ce port ? V. t'7if//<. d'An-
tonin, p. 67. Ce nom est inconnu à Smith.
Le dernier poste indiqué spécialement par Pfocope,
p. tQ3, est le fort Tilikiôn, construit par Justinien, et ttanqué
à sa gauche d'une fortification. Ce ne peut être Tegncio des
Latins, qui était avant Dorostoie.
Dans la Nomenclature des forts du Danube, Procope, IV,
it, p. 307, nomme encore Marcianopolis, qu'Hiéroctès dési-
gne non comme une simple place, mais comme la première
des sept villes de cette Mysie. La Table de Peutinger en
parle aussi deux fois elle correspond, selon Lapie à
Dcvna ou rércsta\ sctun nous, et Smith /<w à l'tawady dt
Kiepert, au fond du golfe de Warna. Le était sans doute
<brt
un appendice de la ville. La Nomenclature comprend, n" 8,
Odyssos (Varna). V. aussi Smith, v" OdeMus.
Marcianopolis de Procope serait un tort du Danube, si la
rubrique de la Nomenclature ne contenait aussi bien les places
de la côte du Pont-Euxin que celles du fleuve; les places
de l'intérieur sont seules énumérées à part.
Nobai (Novae), l'une des sept villes de la Myue, est aussi
nommée ta dernière dans la Nomenclature, et paraît, selon
Lapie (p. 4~7) avoir existé près Stcpout. La Table de Peu-
tinger place ad ~Vo<w entre Duno et Jatro, vers la Jautra,
dans une position que Lapie, p. ~47, dit être pré!: Gourabeli,
à l'est de Nicopoli. Stepout, Skaput de Kiepert, en ést fort
éteigne, et à l'est de Rutschuk. Smith passe Nohes sous
silence.
Appiaria, autre ville d'Hiéroclès, payaît t'Appiara de la
Nomenclature. Lapie, d'après t'Zf/c d'Antonin, la plaçait
d'abord à Taban, puis, d'après la Table de Peutinger, à Oran-
keuï.p. a47, et ~y7M~,p.465; puis enfin, p. 4~7, près de
Siepoul, comme Nobes. Oraukeut est sans doute Orghankot
de Kiepert. Appiaria est omise dans Smith.
L'Abrittos de la Nomenclature de Procope, p. 3o8,Mt
probablement encore le château ou acropole de t'Ebraittos,
d'Hiéroctés, la dermère des sept villes de la Mysie, que Lapie
propose de placer à Ruzgrad, sur l'Aktom, au sud-est de
Rutschuk. Même omission dans Smith.
Enfin en tête de sa Nomenclature,Procope nomme un fort
sous le nom de Mysias, dont il n'indique pas la position un
autre fort du nom de Justinianopolis, qui sans doute n'est pas
le Justinopolis de la Dardante; et Therma, qui n'est pas non
plus celui de la Macédoine. Même omission dans Smith.
Justinien a consacré la Novelle 65, de 538, à la Mysie. Cette
loi, adressée au vice-recteur de cette éparchie, a pour objet
d'autoriset t'évoque de ta cite de Ctissinata à vendre les
tnenscpats<t non productifs de tKgtisc, exposés aux ra\s
des Barbara, pour le rachat des captifs et le soulagement des
pauvres. Si l'on savait quelle est cette cite de Clissinata, on
pourrait décider s'il s'agit de la première ou de la seconde
Mysie, puisque Justinien en reconnaît deux. Mais, quoique cité
épiscopale, Clissinata ne figure pas parmi les autres monuments
géographiques de cette époque, même dans les nomenclatures
des places de l'intérieur, ni dans l'une ni dans l'autre Mysie.
Smith la passe aussi sous sitcnce.
Nous inclinons à penser qu'il s'agit de ta Mysie de Procope,
celle qui était le plus rapprochée des Barbares, et "rtout
desSctavènes, puisque Justinien a érige ou restauré «t~ de
places pour les repousser, eux et les Huns.

Scythie, éparchie (aM/OM~~MtDo~M.fC/t~).


Elle devait son nom aux anciens Scythes, souche des nations
gothiques, telles que Goths, Visigoths, Vandales, qui, poussés
par les Huns, emigrèrent en Italie, en Espagne et en Afrique
(Procope, G. des Goths, IV, 5, p. 476 et 48o). La fraction des
Goths Tetraxites convertis au christianisme n'abandonna pas
la partie du Danube qu'its avaient traversée, et fut fidèle à
l'empire.
Hiéroclès lui donne quinze vittes, et nomme Tomis, la pre-
mière. Procope (Édif., IV, y, p. ao3 ) dit qu'après la
Mysie, le premier château qui se présente chez les Scythes et
qui fut restante par Justinien fut Saint-Cyrille; vient ensuite
ta vieilleforteresse dTtmiton. Ni l'un ni t'autre ne sont nommés
dans Ics Itinéraires, ni dans Hiéroclès. La première devait s'é-
tevcr vers Altinova, et répond peut-être à Capidawa d'Hiéro-
clès, Tchernadova selon Smith. La seconde, omise par Smith,
avait été occupée par tes Sclavènes et leur servait de passage;
ce pourrait être Rassowa.
La troisième place est une ville, Ibida, qui avait perdu une
partie de ses muraittes t'tte est également inconnue. Ce peut
<'tr<; Hits«w;); t'Ut' p.u.'ït répondra a Borcum utt Biroc des
7/M<t. Ces trois noms sont également omis dans le Diction-
naire de Smith.
Après cette ville, venait le château d'~Egisto, probablement
jEgyso de l'Itinéraire d'Antunin,et t'~Egtssos d'Hiéroclès c'est
Karaïbeli ou Amotfak, selon Lapie (~. 66 et 4~8), Karabair
ou Ahmaëtiakih de Kiepert, près de la grande embouchuredu
Danube et de t'e Dranow. Ovide en a parte. V. Smith, Dict.
Enfin, sur la limite extrême de la Scythie, Procope men-
tionne le fort d'Almyris, qae Justinien restaura c'est l'Halmy-
ris d'Hiéroclès,lenissataï, que Lapie a omis de marquer sur sa
belle carte; d'Anvitte n'y a vu qu'un lac (qui n'existe pas), al-
lant du Danube à Istropolis. Si ce lac est le Rasin, longeant la
mer et formant un golfe, la ville moderne la plus importante de
ses bords Babadag, pourrait être Almyris.
Nous trouvons, dans la Nomenclature des forts de Thrace,
que Procope ajoute (IV, n, p. ~07) à sa description sommaire,
soit sur le PontEuxin, soit sur le Danube, plusieurs places,
t" Callatis, t'' Constantiana, 3" Skedeba, peut-être Zeldepa
4" Trosmès ou Trosmis, 5° et Naïouduna, sans doute Nobio-
dunos d'Hiéroctés.
La première, Caiatis Portu ou Karia de t'7~cra/~c d'An-
tonin, CaUatis de la Tabtc de Peuting~r et de Scylax. Se-
ton Smith, v° Callatis, c'est Collat ou Collati; selon Lapie,
R;<r'ttia, Kursut de Kiepert, au sud de Mangatia.–La se-
conde paraît être Kustendsche, à t'extrfmité orientale du Val-
)um Trajani, sur le Punt-Euxin. Pour que Procope n'ait pas
parlé de cette fortification, qui allait de la mer au coude du
Danube ou au lac Karasu (peut-être l'Almyris de d'Anvitte
il faut que du temps de Justinien elle fAtdéjaen ruines comme
aujourd'hui. La troisième, Zeldeba ou Skedeba, serait, se-
lon Lapie, Karamourad, au nord-ouest de la précédente, dans
l'intérieur du pays.–La quatrième, Trosmès, Trosmis de la
Table de Peutinger, siège de la première tcgion.Jovia selon t'7.
/<M~w//<' d'Ant<min, para!t t'tre Matchin, en face d'!br;)U.)h.
j~ramt passage du Danube.–Kt ta cinquième, siège <!e ta
deuxième tégion Hercutea, omise par Smith, est Toulchta, en
face d'Ismait, autre passage.
Procope place Tomis parmi !es châteaux de Finténeur,
tandis que soit dans t'7/wc/v/c d'Antonin, sous le nom de
Tomos,soit dans la tabtedePeutinger, sous le nom de Tomis,
dans le Périple d'Arrien, sous le nom de Tomeai, et enfin dans
Hiéroctés, c'est le port, répondant, selon Lapie, à Karti ou
Temiswar, et a Tekir-Gül de Kiepert, au sud de Kustendsche.
Procope nomme encore Scythias, comme fort, quand l'Iti-
Mc~~<* d'Antonin para!t (p. 66), soit sous ce nom, soit sous
celui de Scytica, l'envisager comme un pays. Ce pourrait
être Axiopotis (Kouxgoum), à t'entrée sud de la Scythie, et
au .sud ouest de Rassowa, dont parte Hiéroctès, mais non cetui
dont parle le Dictionnaire de Smith.
Les Novelles 4t et 5o de Justinien nous apprennent que
cette Scythie et ta Mysie contiguë étaient la résidence ordi-
naire du questeur de t'armée, (lui réunissait aussi sous son
administration les ttes, la Carie et même Chypre, malgré leur
étoignement, ce qui excita de vives réclamations.
Nous voyons aussi par la description de la Thrace, qui pré-
cède, que les Sclavènes ou Sctabènes (Slaves) étaient conti-
gus à la rive gauche du Danube, depuis les environs de Sin-
gedon jusqu'aux embouchures de ce fleuve.
Quand Procope en parte pour tu première fois (G. des Co~,
H, t5, p. 2o5), c'est pour dire qu'ils ouvnrent un passage
aux Érules, vaincus par les Langobards, lorsqu'ils émigraient
vers le pays des Varnes et Thuté, ce qui suppose que les Scta-
vénes occupaient l'orient de la Germanie, a une assez grande
distance du Danube.
Trois ans après, t'an 4 du règne de Justinien, en 533,
époque où les Huns, les Antes et les Sctavèues traversaient sou-
vent le Danube et vexaient l'empire, le commandant militaire
de la Thrace passa le fleuve; mais les Sclavènes ayant réuni,
toute leur nation le vainquirent et le tuèrent. Depuis, le libre
passage du i);)n<)b< !cu< (ut ouvert (malgré tes forte-
resscs); ensuite, les Antes en vinrent aux mains avec eux,
mais ils furentvaincus (ibid., III t/f, p. 33t, 332). Les Antes
cependant ne furent pas détruits, et firent un traité avec tes
Sctavènea, qui, comme eux, n'obéissent pas à un seul chef,
mais vivent eu démocratie (ibid., p. 334). Comme eux ils s'a?
pelaient Sporoi (errants), et ils avaient beaucoup des mceurs
hunniques.
Ils occupaient un grand espace et la plus grande partie de
la rive ultérieure (la gauche du Danube) (ibid., p. 336). Leur
grande invasion en Thrace date de l'an 55o (Chronol., p. 635
Ils traversèrent le Danube, le mont Haemus, t'Hébre, et se di-
visèrent pour ravager, les uns l'Illyrie, les autres la Thrace.
Ici, par une sorte de contradiction Procope dit que, jusqu'au
temps dont il a parlé plus haut, ces Barbares n'avaient pas osé
passer l'Ister; mai:* alors ils vainquirent les généraux romains,
t'corchèrent vif l'un d'eux, commandant du fort Tzurule, de-
venu leur prisonnier, s'avancèrent jusqu'à la mer, prirent
Toperus (ibid., 38, p. ~i.), et s'avancèrent jusqu'au Ma-
chron-Tichos, près duquel ils furent vaincus ~&M/ p. 4~6).
Procope en parle une dernière fois ~!V, t5, p. Sot-Sot) pour
dire qu'en 551 tesSctavènes, réunis en nombre immense, ti-
rent une nouvelle invasion en Illyrie, et, malgré la présence
d'une armée romaine, couvrirent les chemins df cadavres, et
rentrèrent chez eux avec une proie immense, en payant un
statère dor par tète de captif aux Gépa~des. Les Romains
ne tentèrent pas de tes combattre, u'èm'' an passage du Da-
nube.
D'nn an~ cote, tes Huus, anciens Massagètes, selon Pro-
cope, nation divisée en beaucoup de peuplades, s'étendaient
du fond de l'Europe orientale jusqu'au Patus Méotide
Pf/~ct, I. to~ p. ~8), et occupaient, au moins en partie la
Chcrsonèse Taurtque (~/r/ XH, p. 5~). Une immense multi-
tude de ces peuples traversa le Danube, comme ils l'avaient
fait auparavant, mitis en moindre nombre, ravagèrent t'Fu-
)t(pe, dcpu:s te gotfe toux'o jus(p<u)\ faubourgs <t<' Byxancc
prirent trente-deux forts en ]Hyrie, et revinrent ctn'x eux avec
tM,ooo captifs. Les années suivantes, ils renouvetèrent leurs
incursions (< H, 4, p. 167, et G. Co~, IH, t ï, p. 3at).
Ces faits remontent à t'au 5x8 (Chronot., p. 357), et surtout à
l'an 53o (Chronol., p. 55'). LesCimmérienssontappetésHuns
Uturgures par Procope (G. Co~.f, IV, 4, p 474). Au-
dessus d'eux, vers le nord, sont les Antes, peuples infinis. -Là
aussi, où commence tePatus-Méotide, sont les Goths Tétraxi-
tes (ibid.). La dénomination des Uturgures vient de ce que le
roi des Cimmériens, qui était Hun, eut deux fils; jusque-là, ils
n'étaient pas sortis de ce pays, ayant tes Goths Tétraxites
pour barrière. Mais un jour les Huns Cimmérieus !es attaquè-
rent, les vainquirent et les forcèrent de se réfugier sur les ter-
res de l'empire, d'où ils émigrèrent ensuite en Italie. Les Cu-
turgures, à la suite de t'un des fils du roi Hun, succédèrent à
ces Goths; quoiqu'ils reçussent des subsides de Justinien,
ils franchissaient le Danube et faisaient des incursions en deçà
du fleuve pendant que les Uturgures, restés dans le Bosphore
Cimmérien, faisaient la guerre aux Goths Tétraxites, sans
doute restes des Goths émigrés (ibid., p. 479).
Enfin les Gètes, fraction des Goths (Procope, G. des ~<a/
I, a, p. 3ta; G. des Co/f, 1, 24, p, !t7), paraissent, d'a-
près d'autres historiens, avoir conservé sur la rive gauche du
Danube une partie des terres qu'avait occupées la grande nation
des Goths avant l'attaque des Huns et ses émigrations.
De tous ces textes il résulte qu'il est à peu près impossible
<!c fixer les limites des Gôpaedes, des Antes, des Sctavènes, des
Gt'tes et de'. Huns, sur la rive gauche du Danube, Ils ren-
tr.ucnt les uns dans tes autres.

Le .Mof/wï-y/f~f, ~ï/Y~/c-wr~/r/c.

Elle tirait son nom du grand mur qui la fermait à l'occident.


V..Smith, v° Macron-Teicho*
Ce Maoon-Tichos fut fondé par i'f'mpercur Anastase di'n~
l'isthme que forme t'extrétnité de la Thrace du côte de Cons-
tantinople, entre SetybMe sur la Propontide, et Scylla du Pont-
Euxin (Édif., IV, 9, p. ~97).
Procope ne parle ni de Mesembrie (Smith, hoc v", n" t ), ni
d'Apollonia (Sizeboli, Smith, Apollonia, n" 4), ni de Salmy-
dessc, villes du Pont-Euxin appartenant aux éparchies de
l'Hoemi-Mont ou de l'Europè.
Le Macron-Tichos était à 40 mittes (environ 60 kiiom.) de
Byzance; il avait en longueur deux jours de chemin au plus,
~ao stades (ou 77 kilom. 700 m.). La distance d'une mer à l'au-
tre n'étant que de 46 kilom., ou environ ~49 stades, il y a dans
ce texte de Procope une erreur considérable, d'autant plus
étonnante, que la mesure de 4o miHes est exacte; ou bien il
faut supposer que Procope a suivi tous les angtes de la forti-
fication.
Quoi qu'il en soit, la fortification était si faible que, de l'a-
veu de Procope, elle n'empêchait pas les Barbares de la fran-
chir et de causer des pertesimmenses, à cause des nombreuses
et opulentes villes qui existaient dans l'enceinte de cet isthme.
On fut obligé, dans les dernières années de Justinien, d'invo-
quer l'expérience du vieux Bélisaire pour chasser les Huns qui
y avaient pénétré (en 559 v. notre Chronot.). Cependant Jus-
tinien l'avait nanquée de tours, communiquant de l'une à
l'autre, ainsi que Selybrie, qui lui servait de point d'appui.
Procope la croyait dès lors invincible, ainsi que tous ces châ-
teaux qu'il a décrits si tonguemtnt.
Les ruines de ce long mur, appartenant au vicariat de
t isthme, paraissent encore un peu à l'ouest de Siliwri.
Nous avons décrit Byzance et ses environs (N. VII, p. 584
et sq., v. le plan). Après le fort de Strongytc ( peut-être les
Sept-Tours), venait, sur la Propontide (Proc., p. ~94),
Rhègion (auj. Kutchuck-Tchemedche). Comme la route en était
difficile, Justinien la nt paver et élargir pour le passage de
deux chars de front (comme la voie Appienne). Près de cette
ville était un tac dont tc< eaux, poussées par les vents, se font
sentir à la mer avec iaquette il communique, et donnent lieu a
un myrmex, ou, secousse produite par des rochers à fleur
d'eau. Justinien jeta un pont très-hardi sur le point de commu-
nication. Ce lac ou petit golfe reçoit, en effet, par plusieurs
rivières, une partie des eaux de l'isthme.
Après Rhégion vient Athyra (aujourd'hui Bojuk-Tsched-
medsche), qui était privée d'eau, mais à laquelle Justinien en
procura; Smith, h. v., prend Athyra pour une rivière. Sur la
même côte, à l'ouest d'Athyra, était un lieu (.tV,8,
p. ao6) sujet aux incursions des Barbares, où Justinien baht
sur un plan nouveau un château nommé Episcopia ( Kumbur-
gas), fortifié par un artiste éminent, Théodore le silentiaire,
officier du palais.
La, comme dans l'histoire, Procope prétend que les opulen-
tes maisons de campagne des riches de Byzance mettaient
l'empire en péril, en excitant la cupidité des Barbares, comme
si l'empire, bien administré, et pourvu de son ancienne armée
de six A sept cent mille hommes, n'eût pas dû suffire pour les
retenir au delà des frontières.
Après Episcopia venait Silistrie, limite de l'éparchie d'Eu-
rope.

ASIE.
/t'.yo/ éparchie.
Nous passons en Asie; car les places de cette éparchie, ail
«ombré de trente-trois, énumérées par Hiéroclès, § xt, sont
toutes asiatiques. Ettes comprennent Dardanon, Aspracho-
matadeKiej)ert, ou ruines sur le canal des Dardanelles, d'en
venait l'ancien nom q"i a passé dans l'Illyrie. V. aussi rexcet-
lent art. Dardanos, Dict. de Smith.
Là était aussi la Mysie véritable, dont Procope ne parle pas,
et qui tirait son nom des Mysiens d'Europe, ou ptutôt, K'tou
Strabon, des hêtres du mont Olympe, ;)ppe)''s Myscs par tes
t.ydiens. V. Smith, Dict., h. v".
Cyxique sur la Propontide ( Bal-Kis de Lapie et de Smith),
en ruines au sud-est de Kukuru, rappelle le nom de l'ancien
faubourg Artake, où fut relègue te premier ministre de Jus-
tinien, Jean de Cappadoce, obligé, par sa disgrâce, de se
faire prêtre. Cyxique était un évéche, dont te titulaire fut
assassiné en plein forum par des jeunes gens dont Jean fut
accusé d'être le complice, à cause de sa haine mortelle contre
le prélat (Procope, C. ~M Perses, a6, p. t35-t36).V. t'ex-
ccUt'nt art., Dict. de Smith.
Abydos, autre ville de cette éparchie, en ruines au nord de
Katè-Sutt.'nieh,nu-dessous de Ki-Naghara-Kalepsi de Kiepert,
Aidos ou Avido de Smith, est sur un détroit qui sépare la
Chersonèse de t'Asie, et <pti la sépare ette-memc de Sestos,
aussi en ruines au nord-est de Mattos
<
(/ H, 4, p. '68;
t, ï, p. 3[o). l~à, Bélisaire fit pendre à un
arbre de ta cottine voisine deux Massagètes (Huns) de son ar-
mée, qui avaient assassine un de tours camarades; ee (lui
manqua d'exciter une révolte parmi tes auxiliaires. V. Smith,
Abydos,n" t.
Eutrc Sestos et Abydos, dit Procope (G. < Yand.
p. 365), il v avait une distance de to stades (t,85o mètres),
ce <~u paraît exact, tandis que Strabon en compte 3o, on
5 ki!om. 55o mètres; mais il l'entend de port a port, et Pro-

Procope (~
cope de cap à cap.
V, t, p. 3to) rapporte que Justinien fit cta-
btir a t ite de Tenédos des entrepôts, très-utiles à Constanti-
nop!c et an commerce, parce que l'Hellespont est très-ctroit,
surtout u t'eudroit oit tes dmx continents se rapprochent, à
Scsttts <t Abvdos. tt fattait un vent du midi pour pousser à la
capitale la flotte d'Alexandrie, qui apportait les blés d'Egypte,
si tes vents t'taicut coutraues, les subsistances attendaient dans
t ue <!e Tt'ucdos, qui est trcs-vnis'ne du détroit. ·
MaisJustiuicn lit établira Abydos un péage, dont t'iustitu-
tiou est sipU.ttec dans tes ~t~
(XXV, § t) comme funeste
an commet ce et cnmme um innuvatifu. pâtée qu auparavant
on se bornait à empêcher le transport des armes, sans permis-
sion, aux Barbares, par ce détroit et celui du Bosphore.
Le promontoireSigée (Kum-Kaleh)est mentionné par Pro-
cope (G. des ~ow/ 1,i3, p. 366), ainsi qu'ttion, et sa catas-
trophe (G. des Goths, 1, t5, p. 78).
Hiéroctcs, dans son Catalogue, nomme à la fois Ilion et
Troas; Lapie voit Hatiteti-Keui (sur le Dumbrek-Tschaï) dans
le premier, et Eski-Stambut sur la mer, en face de Ténédos,
dans le second, ït y a eu une seconde Ilion, sur une autre
colline, à Assarlyk, à l'ouest d'Hatiteti, et une ville de Troja
plus au sud, distincte d'Alexandra Troas. V. l'excellent art. sur
Hium dans le Dict. de Smith.
Les autres places de l'Hellespont ne sont pas nommées dans
Procope.
P/Y)ro/MM/<~ f~C, ~<?~C~
Selon Hiéroctés, Kphèsc eu était la métropotc. Elle conte-
nait quarante trois villes, c'est-à-dire t'ancienne Eolide ft
t'tnnie, avec une partie de la Mysie.
Justinien mentionne ce proconsulat sous le n" de sa No-

part de la Lydie, n<* 17. Procope (~


vette 8, entre te comté d'Orient et la Phrygie Pacatienne, sa
V, t, p. 3to) parle
d'Ëphèsc (aujourd'hui en ruines prés Ajastuk ou Aiasatuk),
et du temple de l'apôtre Jean le Théotogue, bâti sur une col-
Hnc cn avant de cette cité. Justinien le démolit et le rem-
plaça par un grand et sptendide édifice, semblable à cetui des
Saints-Apôtres de la capitale. C'était un lieu d'asite (~cc< X,
i, 3,) et le biége d'un évèché (G. def Gc~j, I, 3, p. 17). V.-
en te plan et la description dans le Dict. de Smith.
t) mentionne entin les Phocéens comme fondateurs de Mar-
seiHe(<&M,33, /<ï7). Leur ville s'appelle aujourd'hui
Kara(icha-Fokia. Procope (G. I, ti, p. 36o) vante
les Ioniens comme marins.
Ii ne faut pas confondre le proconsxtat (l'Asie avec la pré-
fecture des prétoires d'Orient, qui, comme )e prouvent les toi''
ticJustinien, comprenait sous sa juridiction la partie ta plu,
( onsidcrabte de t'empire.
Carie, e~arf/nc.
Cette province, dontMitet (Patitoniko) 'tait la première'
ville, renfermait, seton Hieroctès, vingt-neuf cites. Ktte est
mentionnée dans la Novelle 8, § 3t. V. sur Mitet~ aujuurd hui
inondée par tes eaux du Méandre (Bojuk-Mender-Tshaï), l'ar-
ticle du Dict. de Smith.
Ou voit par les Novettes ~t et 5o ~u'ettc était soumise, ainsi
<n'e t'eparchie des îles, et Chypre, à un questeur <p)I résidait
«rdinaitement en Moesie et en Scythie d'Kuropf; Justinien fut
ohH~e de remédier a cet abus.

~7~ ~<7rc/t/f
Elle faisait suite à l'Hellespont et à l'ancienne Mysie; c'est
t'< parrhie de ta Pontique ou de la Bithynie, § 3t, d Hieroctès,
renfermant seize cités, dont Chatcedoine est la première.
Justinien fait mention de cette éparchie sous son nom véri-
table de Bithynie, Novelle 8, S t5. Procope (~~ V, t, p. 3t t)
'n donne une brève description LA, dit-it, était une ville
du nom d'Héteue, mère de Constantin, que ce prince avait
trouvée en état de bourg, et qu it décora du titre de cite Jus-
tinien la dota d'un aqueduc, et de bains publics, de temples,
d'un patais, d'un portique, et autres monuments. Près de
la ville coûte un fleuve, qui, à raison de ses sinuosités et de
gouffres,s'appelait t)raco; on était obti~e de le traverser plu-
sieurs fois, et, quand il était déborde, beaucoup y périssaient.
Son embouchure dans ta mer ctait encombrée par une foret
épaisse rt dos roseaux accumules; il n'y avait pas longtemps
qu un débordement avait cause de grands ravages dans tes<
campagnes, tes vignobles, les plantations d'otivicrs, tes jar-
dins, et m<'me dans les maisons des faubourgs. Jmthueu lit
<'«))?<')' la f"r<t, purgrr snn lit de roseaux, et le creusa de
manioc qu'il ne sortît plus dp son lit; it lit aussi une route a
travers tes montagnes qu'il traverse, et lui donna deux ponts.
D'aptes tes ~rc~. (XXX, a), Héténopotis était un port de
mer, sur la toute de Byzance en Perse. Ce ne peut être Cius
(Gemtik), puisque Hiéroctès les nomme toutes deux. Lapie
y voit Yelowa (Jalowa de Kiepert), au sud du golfe d'Ismid,
sur la route de By~ance à Nicée. Mais ta rivière qui la tra-
verse répond bien peu par son exiguïté à la description qu'en
fait Procope. Leake croit que le Draco sort du lac Asca-
nius, et se jette dans la mer à Dit près Esrek, lequel serait
Hétcnopotis.V. Draco, au Dict. de Smith, qui omet Hélé-
nopolis. Alors Draco serait le Kirk-Gcrsched de Kiepert, et
Héténopotis~ Hersek, près du cap Dil, dans le golfe d'ïsmid.
En tout cas, ce fleuve ne sort pas du lac Ascanius (Isnik).
Procope nomme immédiatement après (~ p. 313) Nicce
(tsnik), dont Justinieu refit l'aqueduc, ce qui lui procut~ beau-
coup d'eau; cette ville est d~aitteurs sur un grand lac, et arro-
sée par une rivière. Le prince en restaura le palais, ainsi que le
bain situé dans tes Vt rèd.urcs. 11 y construisit aussi des tem-
ptes et des monastères d'hommes et de femmes, au lieu de
recruter son armée, réduite des trois quarts, et insuffisante
pour repousser les Barbares.
Procope appette ta rivière qui t'arrose torrent dévastateur,
et toue le prince d'y avoir construit un pont si élevé que les
eaux ne pouvaient l'atteindre.Ce torrent est sans nom. L'histo-
rien ne mentionne pas !<' premier concile générât qui se tint
en cette ville sous la présidence de Constantin, en 3a5, où l'on
arrêta le symbotcde la foi catholique, et où l'on condamna
les ariens, quoi qu'it ''u soit si souvent question dans l'his-
toire de ce rè~nc. V. dan'; le grand ouvrage de M. Ch. T<'xier,
i}~4~, )cs <!<'ux planches ri et 6, et Smith, Dict.
Justinien restaura aussi <)aus Nicomcdie (!smid) le bain
d'Antonin on sait qu'en Orient, et a une époque où l'on man-
quait de linge, ces bains étaient < première nécessiu'.
Smith. Di( t., v" T<icomfdeia.
Procope parte ensuite du Sangaris (Sakaria), grand Neuve,
profond, large et rapide, jusque-là privé de pont, et dan-
gereux a traverser, surtout pour des troupes. Justinien y cons-
truisit à grands frais (à Cueweh) un pont magnitiqwe. La di-
vision qui règne entre les historiens sur l'époque de cette
construction rend incertaine la date de la rédaction du T~M~c
~c~fcM. (V. CAro/!o/. 535 p. 5o7,'<?~ ad 5Co,
p. 7t3.) M. Texier donne, tom. ï", pt. la vue du pont du
Sangaris, dont M. Tchihatchef prétend d'ailleurs que les eaux
ont été détournées plusieurs fois.
Dans les ~/M'c< XV, i (C~n?~o/ p. 6t3) et Jans la G. tles
Goths, Procope parle d'un cétacée ou baleine prise à !*em-
bouchure du Sangaris, longue de 3o coudées (~ m.). V. N<Hf
sotnm. t57, p. ~67. Cette baleine inquiéta la navigation pcn-
tt.mt cinquante ans, et se montrait surtout d~ns les parages
d'Hiéron, ou de t'Hera'utn.
Hiéron, petite ville du Bosphore (v. N. VII, p. 58~ et s<t.
es~ regardé connue !c commencetnent de ce canal du coté du
Pont-Euxin (G. des Co/Zt~, tV, 6, p. 485), et ressemble à t'Eu-
ripc (ib., p. ~86-~87). Les continents s'y rapprochent aux ro*
cttes dites Cyanées~ c'est-à-dire d'Hiéron, jusqua to stades
(t,85o n).) et même moins. (Proc., G. des ~aw~ I, t, p. 3to.)
De Karybdsche-Katesià Poitas Katesi ( les Cyanées), il y a
dans la carte de Kiepert a~ faden (t,6oo m.); de By tance à Ka.
dikoi (Chalcédoine) 43 f., 9o33 m. et de Sestcc a Abydos
'467 m.V. Bosporus, n" t8,Dict. de Smith, et P. Gy ius, t63x.
Hiéron, ou fanum Jovis Urii, paraît être Anad~o-Kawagtt
de Kiepert; selon Lapie, c'est le chAtenu génois. S< nth ( Bos-
porttsThracius B, n" 5) p.'raît confondre la vittt d'Hiéron
avec t'Herapum, temple des Chatcédoniens.
En Bithynie sont des eaux chaudes appel' es Pythies, ou
sans doute il y avait une petite ville du même non), f équenté<
par les malades de Byxance. Justinien y <onda un pttais, de,
hainspubtitset un temple a t'arch.'ngt (/iW~, V, t, p. 3t5).
~t)atn t'appcttc te Pvthias. et (ixc t'au un \<'y.m< t}u'\
lit en grande pompe l'impératrice Theodora, tandis que Gib
bon suppose que ce fut a la veille de "a mort, en 5/)tt.
(V. p. 377 et 476.)
Ce lieu octobre n'est pas fixe en. géographie. tt devait être,
soit au pied de t'Otympe de Mysie, àAineh-Got,soit <!e l'Olympe
de Bithynie, vers Dabtes (Térektu). La grande carte de Kiepert
indique des bains chauds à Phazemon du côté d'Amasic; mais
ils sont bien loin de Byzance.
Enfin Justinicn et Theodora entreprirent de paver la route
deBithynie en Phrygie, qui tr..Vf<se nu pays très-riche, mais
un sol tres-tnou ils n'en exécutèrent que l'espace d'une demi-
journée de chemin (io5 stad., envi). kiiom. t/a) (ibid.,
p. 3t5). V. dans Smith Part. Bithynie.
Lydie, <~a~c/(/f.
Hieroctc!) !ui assigne vingt-trois cités, et lui donne Sardes
(ruines près Sart) ou Phitadc!phie (Ata-Chebur) pour metro-
pote.
Justinien, dans sa Novelle VIII § <7, place cette éparchie
entre celle de !'HeMespont et celle de la Phrygie. Dans sa No-
velle CXLV, en 553, le prince dit que « pour reprimer tes bri-
gandages, il a réuni, sous l'autorité d'un duc ou biocolyte, le
gouvernementmilitaire de Lydie et de la Lycaonic; ittes avait
même jointes aux deux Phrygics et à la Pisitlie; mais, sur la
téctamation des habitants de ces trois provinces, il ne maintint
que la Lydie et la Lycaonie sous une seule autorite; et (chose
~ingutière) il donna aux évoques te droit de s'opposer desor-
mais à ce que le gouverneur précèdent envoyât ses troupes
dans tes provinces détachées.
Comment avait-on pu réunir des provinces séparées par lit
Phrygic ou la Pisidie? Les limites ont-dtes change? Si Proeope
nommait les villes de t'~parchie de Lydie, on pourrait tes nxer,
mais il n'en mentionne aucune.
V., sur les variations des fronti''t<") de ta Lydie < des .tutus
p)'t\U)ros, Smith, ï)i<t.
Les deux P/tr~ ~c/t/M.
Hiéroclès assigne à la Phrygie Capatiana (Pacatiana) trente-
huit cités, dont la première est Laodicée (Ladicou Eski-His-
sar) et à la Phrygie Salutaria, dix-neuf cités et quatre démes.
Parmi les villes mémorables, it cite Hierapolis (Keyret ou
Pambuk.Katessi) (Smith, Dict.), Synnada (Eski Kara Hissar), et
Dorytée (Eski-Checher). V. Dict. de Smith, v* Dory!ee.
Justinien, dans sa Novelle VIU, n" 3, parle de Téparchie de
la Phrygie Pacatienne; et n" <8,de celle de la Phrygie Salutaire,
comme de gouvernements séparés. Dans sa Novelle XXÏV, re-
lative à la Pi&idic, it ne mentionne que la première de ces
deux Phrygies,dont le commandant avait le titre de comte Jus-
tiniéen. H en fait aussi mention dans la Novelle XXV, de 553,
adressée à Areobinde, préfft des prétoires (d'Orient). H rap-
pct!e qu'il a précédemment concentré tous tes pouvoirs dans
les éparchies de l'une et de l'autre Phrygie et de la Pisidie, et
dans celles de Lydie et de Lycaonie, en la personne d'un duc
ou biocolyte, aun de réprimer eHicacementtes brigandages qui
tes désolaient. Sur la réclamationdes habitants des trois pre-
mières provinces, qui ne peuvent supporter tes charges de ce
commandement, et vu que tes brigandages ont cessé, le prince
abolit pour la Phrygie Salutaire et la Phrygie Pacatienne,
ainsi que pour la Pisidie, cette magistrature militaire, et il t~s
remet sous teurs magistrats civils.
Procope ne nous fournit pas à ce sujet de nouvelles lu-
mières, parce que sans doute Justinien n'y lit pas de construc-
tions. Les ~/M*c< (XVIII, to) ne disent qu'un mot de Polvbote,
renversé p.)r un ttcmbtemcnt de terre. Hh'roctès t'appettc
Po!ygotos, et Lapie croit que c'est Boutoccadiu, Butweden de
Kiepert, a t'estdeSynuada.aunord d'Antiochie.
Aucyre est nommée par Justinien à la fin de sa grande loi 5
tit. 1* liv. t", au code, sur la promulgation des /c<CA.
S'agit-it d'Ancyrc de la Phrygie, quu Lapie croit être Kihsch
Keui, KHisch-Kot do Kit'pcrt sur ta tromién' dp Mysic; ou
d'Ancyrc de la Galatie? H est plus probable qu'U s'agit de la
métropole de la Galatie.
V., sur ces deux Ancyres, le Dict. de Smith.
Pisidie, <~«~c~M'.
Hiéroctèstui assigne vingt-six villes, et, pour première cité,
Antiochie, en ruines près lalovatz, ou Jabobatsch sur tu
frontière de la Phrygie.
C'est la dix-neuvième éparchie de la Novelle 8; Justinien
lui a consacré une toi spéciale (Nov. a~) de la même année.
Considérant, dit cette loi, que ce pays, anciennement habité
par les Pisides indépendants, est populeux, renferme beau-
coup de grands bourgs, et que le recouvrement des impôts y
est difficile, à cause du caractère séditieux et violent des ha-
bitants, qui se réfugient clans une montagne élevée appelée
Lycocranite, parce qu'elle ressemble au loup, le prince réunit
les pouvoirs civil et militaire sur la tête d'un magistrat qui
prendra le titre antique et respecté de préteur Justiniéen.
Procope (G. ~M G~ Ï!Ï, ~7, p. 304) connrmc cette tra-
dition sur les mattaiteurs Lycocranites; et, dans les Anccdota
(XVIII, to), il parle de Phiiomcde, l'une de ses villes, qui fut
de son temps renversée par un tremblement de terre. C'est
Phitométion d'Hiéroctcs, Phitometo de la Table de Peutinger;
Ak-Schchr, selon Kiepert et Lapic (p. ~68 et ~7~ Errata).
LcLycocranés était.i! la chaîne du Suttan-Dagtt, entre An-
tiochie et Phituméde. ou le Sorkundasch-Dagh, au sud-tst du
lac Egerdis, beaucoup moins accessible (lue le premier, à
cause du grand nombre (le pics auxquels ce dernit-r se ratta-
che ? Nous inclinons pour la deuxième opinion d après l'ins-
pection de la carte.
On pourrait croire, d'âpres l'analogie, que ce mont appar-
tenait, non n la Pisidic, mais a la Lycaonic, province timitro-
~he. La réponsf à cette objection, c'est qxc te texte t'attribue
tctmettentent a t.t Pisidie. Smith passe ('e mot sttos sitence.
tneme (tau~ t'-u ti' t< T.vc.xnm de son !)ic<
Z~cM, éparchie.

Cette èparchie, n° 3ade la NovetteS, forme comme ulle


péninsule entre ta Carie et ta Pamphylie. Hiètoctès lui recon-
naît aussi une existence à part, et trente-deux cités, dont Myra
est métropole (Membru de Kiepert, Dembre de Leake; v.
Smith, h. v" et V Lycie). Procope ne parte ni de la pro-
vince, ni de ses villes.

P<MM/~A~c, t~a~cA/e.

Cette province maritime, limitrophe de la Pisidic, avait, du


temps d'Hièroctès trente-neuf villes et cinq dèmes ou bourgs
C'est l'éparchie n" tj; de la Nov. 8 de Justinien.
Attalia (Adalia) en paraît la métropole; mais Justinien ne
s'occupa que de Perges (en ruines, au-dessus de Murtana) et
de son port, où il lit élever un hospice à saint Miche!. H fit
aussi construire un temple ou chapelle dédié aux saints Corne
et Damien en Pamphylie; mais Procope ne dit pas où (Édif.,
V, u, p. 3~o). V., sur Attatia; Smith, h. V.
Pcrges est à M ou a3 kilom. de la mer, et son port ne peut
être que cetui d'Attatia ou de Magydus (Laara). Le Stadmsme
nomme sur cette côte, après Kestros, rivière de Perges, Rhus-
copoda, que Lapie dit en ruines sur la côte, avant Masura
(Laara). M. Ch. Mùtter (p!. XXV des Pet. Ci~r.)dit que Ma-
sura est distinct de Ruscopus, ft queRuscopodusou Ruscopus
est Laara. Ce serait le port de Perges. V. Smith, v~ Magydus.

Z~ttc, <~Mrc/t/c.
Ette avait, seton Hiéroclès, Iconium (Roniett) pour mt tro-
pote, et dix-sept autres villes. V. Smith Dict. C'est t'cparchK
u" ao de la Nov. 8. D'après la Nov. ~5, c'est une contrée mc-
dthrrance,ap)e, rictteeucav.ttcue, <'t populeuse; sesttabi
tants sont guerriers, mais très-irrttabtcs; et comme un magi~
trat civil ne tes contiendrait pas, Justinien leur donne un
prêteur comme gouvernant' civil et militaire. Ce prince y est
porte d'ailleurs,parce que les Lycaonienscnt une origine
commune avec tes Romains, puisque la tradition rapporte que
Lycaon, ancien roi d'Arcadie, emigra en Italie et envoya de
ces pays une colonie dans le pays appelé depuis Lycaonie.
Cf peuple formait avec les Isauriens le noyau des armées de
Justinien (Proc., G.</fA ~t'~M, 1, i8,p. 96).
L'Isaurie n'est pas au nombre des éparchies de la Nov. 8;
mais, dans la Nov. ~5, il est dit que les Isauriens ne diffèrent
pas des Lycaoniens. Elle lui donne pour gouverneur un
comte investi du pouvoir militaire et civil, et ressortissant au
préfet du prétoire de t'orient, comme au questeur, ainsi que
ceux de la Pisidie, de la Lycaonie, de la Thrace, de t'Orient et
de la Phrygie Pacatienne. Ses hommes d'armes sont en effet
distingués des Lycaoniens dans le passage de Procope. L'em-
pereur Zenon était originaire de l'Isaurie (Proc., G. rand.,
1, 7 p. 34~). Leur pays était agricole. Dans t'armée de Bc'i-
saire contre Cabad<'s, ils formaient un corps de 2,000 sol-
dats (G. ~A Perses, I, tM, p. oo et 06), et dans les guerres
d'Italie un corps de 3,ooo (G. <7c'.t ~o~A, t, 5, p. ~6; H, V.
p. i63). Us avaient des armes partict'tières (<
t, ao, p. t~o)
V. dans Smith fart. Lycaonie.

Les f/<'«~' G<?/«//CA, c~rc/ttfA.

Hiero< tes (§ 34) parle d'une Galatie première et de ses villes,


y compris Ancytc sa métropole 11 d'une Gatatie Satutat 's
dont Pessinontccst la première ittc, a\cc huit.autres cités. Jus
tinien (Nov. S, § 3), cu nous faisaut connaître qu'ette fut dé-
tachée de la Pontique, ou ancien dioecesis du Pont, et qu'ette
était gou\crn<e par on comte. indique la Galatie deuxi<'me
dans ta meme~ov., § /;4. V. t'cxcettentart. Gatatia dans le U!<-
tion. de Smith.
C'ct.tit on pays n)c<titertan' <Ht de'' ('autois s'étaient ''):)-
Procope (~
htis après une iucurston en Asie, vers t'an ~78 avant notre ère
V, 4. p. 3'o) dit q"H y en Gulatie uu
tteuve que les indigènes appettent Sibéri;, qui passe trés-près
de Syces (Xuxeot), à dix nuttes (t5 kilom.) de Jutiopotis, au le-
vant. Comme il était dangereux par ses débordements, Justi-
nien y jeta un pont qu'il ptote~ea par un fort au couchant
(de Syces, sans doute), il hàtituu hospice poot recevoir te~
voyageurs en hiver. Jutiopous eUe-utéme était inondée par t<
fleuve qut la baigne au couchant; le prince le contint dans ses
rives par une chaussée de 5oo pieds, et mit ainsi la ville à l'a-
txi des désastres des eaux. Smith, v''<t0rdium,.tppettece
fleuve Scopas.
Jutiopctis, qu'on croit être t'ancienGordiunt, e!:t aujour-
d hui en ruines, et l'Héliopolis de la Galatie premiète d'Hiero-
cte%, Sivr -Hissar, selon Lapie. Jutiopotis, de t ttiueraire <t'An-
tonin, est bien plus haut au nord selon Kiepprt, sur une rivière
appelée Atlan, t'uudesatHtuntsdu Sangaris, et près d'Ak-
Scrè. Mais on ne connaît pas cet intérieur du pavs, et il faut
s'en rapporter à Procope.
Par conséquent, le Sibéris, à <o nuHes de cette ville, s'it est
i'Ata-Dagh-Su, aussi afnuent du Sangaris, à l'est, uxe la posi-
tion de Syces à Tchairkoï ou Serilar au nord-ouest de
Lagauia. Cette v ille n'est pas autrement connue.
Justinit'n affecta à t ex-roi des Vandales,Gétimer, son pri-
tonnier, et à sa famille, de grands domaines en Galatie (Proc
< ~t ~ï~ H, 9, p. octobre
447).
56~,
·
A la fia de sa \ie en ce prioce tit un pèlerinage
a Mvriaugétes (dix mille anges), près Germa, vers les sources
du Sangaris (v. Chronot., p. 7t8).Germ.test pt.)Cte parHier<
<tes, sous tcuom deGcrmia (Yerma).~armi tes villes de la Ga-
latie seconde. Elle se trouve dans la carte de Lapie, au sud d<
t'essiuonte et dans celle de Kiepert, a t est, dans un lieu qui
.) conserve son nom. C'est une dist.mce
d'environ 3oo kitom~
Cunst;<ntiuop)e,et c\'st h Stut voyage que n ptince .'it fait
tx!.)ut ses tn'me huit ;)us d< «'<)< n'ava')t )au)ais u) «tm
mandé ses années, ni visité les provinces de son vaste empire,
car iLn'atta pas à Ravenne, et il ne se déplaça que par dévo-
tion et parce qu'il sentait sa fin approcher. V. Germa dans le
Dict. de Smith n" 3.
~C~Y~ ville assez importante pour qu'on lui expédiât une
copie des codes de Justinien en 533, ann d'y faire une pro-
mulgation spéciale, ne peut être que la capitale de la Galatie
première. Elle est célèbre dans l'histoire des Turcs sous le
nom d'Angora; elle s'élève près du passage du grand fleuve de
l'Asie Mineure, l'Halys, et elle se trouve au centre, sur la route
de l'Orient à Constantinople. V., dans Smith, v" Ancyre, n~ 2.
~0/!O~Mt.t, f~V/t/C.
Ce nom nouveau en géographie, (lui paraît tirer son nom
de la ville Honorias, fondée par Théudose H (Smith, V Houo-
rias), comprend la Bithynie orientale et partie de ta Paphta
gonie. Hiéroclès lui assigne six villes, dont la première est
Ctaudiopotis,auparavant Bithynium, aujourd'hui Boti. Smith,
h. v".
Justinieu la nomme ~5 de la NovetteS; mais dans sa
Novelle 9~, de juillet 535, rotative à la Paphtagonie, il nous
apprend que, sous Honorius (3~5 à 3a4), cette <;i avait été di-
minuée, sans doute par la création det'Honoriade.Ou avait
détaché Prusias,Héractée~et Ctaudiopotis sa métropote, Cra-
téia, Hadrianopotis, et Tios de la Papt'tagonie. Par cette nou-
velle loi, ce prince donna ces six villes à la Paphtagonie, et
fit ainsi disparaître t'Honoriadc.
Procope (G. </c~ Co~, IV, p. 4~3) mentionne, comme
habitants du littoral du Pont-Eu~iu, à la suite de Bithynicns,
les Honotiates et les Paphtagoniens, et nomme parmi leurs
villes maritimes si longtemps afiéctées à t.t Bithyuie, Hérnctéc
(aujourd'hui Erigti ou Bendercgti) et Amastris (auparavant
Sesancus.auj. Amassera). V. dansSmittt vHéractéia n°9,
p. to~Q, et v" Amasttis.
Prusias, que la carte de Lapic ttési~nc sons tr nom df !'m-
sa ad Hypium et Kiepert sous son antre nom deCicrus,cst
aujourd'hui Uscub ou Eski-Bagh. Crateia (ou Ftaviopo!is),à
l'est, que Lapie indique sous le nom moderne de Menkin, pa-
raît a Kiepert et à M. Ch. Mutter (pt. n" 17), Keredi;
v. Smith, V Crateia. Ctaudiopotis, sur le Butta:us (Botusu),
serait.. selon Lapie, non Boli, maisB<sta nom inconnu; Tios,
à t'oobouchure du même fleuve, Fitijas;en6n Hadrianopotis,
Eskith~sar près Boli, selon t.apie, est Wiran-Scherhr, selon
Kiepert, au nord de Crateia. V. Leake dans Smith, v" Hadria-
ttopoHs, u" a.
/t/~0/t/C, (~a/V~/C.
Cette eparchic, au temps d'Hiéroclès, avait, comme l'Hono-
riade, six villes, au nombre desquelles it compte Gan~ra,auj.
Kiengareh, setou Suuth, queJustinien en exclut dans sa No-
velle Tu)..Seton cette loi, ces six villes sont Germanicopolis,si-
tttce vers (*an~ra ( il y avait trois villes de ce nom, v. Smith,
h. V) Pompeiopoiis, Dadybrôn (Dadybra d'H.), Sorôn (Sora),
Amastris (Amustrion) et Jonopolis (tonopotis). ït est vrai
qu'on ne sait plus à qui appartient Gaugra Kiepert confond
Gan~ra et Germauicojtotis clans Kankari ou Tchangri d'au-
jourd'hui, près de t'Hatys.
Pompéiopolis (Tasch-Kopri) au nord-est, vers Sinope, est
sur un autre affluent plus considérablede t'Hatys; Oadybron
et Sorôn, inconnus aux /w/N/t et à Smith, sont, suivant La-
pie, Bodgourva et Sorreh, noms modernes inconnus et comme
tels supprimés dans les <artcs de Kiepert. D'après ta position
que d'Anville donne à Sora (Sorôu), sur le Parthenius, ce
serait Sar~farantt)ot au uorcl d'Antinopotis et Dadybrôu au
resta t'ixt<'ri< ur de ce pays est presque inconnu. Castamon est
Kastamouui; enun Jonupotis de Justiuien et d'Hieroctès
est le port d'Inèhoti, a l'est d'Amassera, et paraît t'ancieu
Abonittchos d'Arrien,de t'Anonymc,~t tteMarcicudHtra-
()'< V. aussi pt. t~ df Ch. MuHcr et Smittt.
~«os ~vousdej:~ <tu que Jnstuncu «'«mt t<~ dcu\ ep.uchi<<'
d'Honorias et de Paphtagonic, et leurs douxe villes, on un
seul gouvernement, sous ta direction d'un préteur; le prince
se fonda sur l'honneur dû ta nation des Paphtagones, illustre
et antique, quia produit plusieurs colonies, et notammentcette
de la Yénétie et la ville d'Aquitée(Acytéia). It lui restitua
son nom de Paphtagonie a~ec son territoire augmenté de trois
villes de la Bithynie.

ZCA ~/t~~ C~/?~r/Ott'A, ~t7<A.

La C.'ppadoce (limithrophe) de la Paphtagonie, surtout de


la province du Pont, était, dit la Novelle 3o de 536, une pro-
vince considérable, dont le peuple commanda longtemps a
ceux du Pont, avant d'être subjugué par Ics Romains; c'est
une contrtt' vaste et admirable, célèbre par les hommes qu'e!)e
a produits. Elle était excessivement penptée et riche; l'empe-
t eur y av;)it des possessions particulières. Sa métropole porte
le nom de Césarée, en souvenir du fondateur de l'empire.
Cette ville était divisée en deux parties, l'une dépendante du
fisc, l'autre tihre, ce qui produisait des révoltes. C'est pour-
cluoi Justinicn y constitua un magistrat sous le nom de pro-
consul avec 'm tripte pouvoir, militaire, civil et financier, ~ur
tes domaines impériaux de la province et du <oc<tc Pontique;
là aussi t'impératrice avait ses domaines.
D'après ta Novelle 8, elle formait deux eparchies, Cappa-
duce premiète, $ a4) et deuxième, ~5. Selon Hiéroctès.ta pre-
mière comprenait quatre villes y compris Césarée, et la se-
conde huit y compris Tyane.
Dans son TY~c </ft Édif. (v. p. 3ï6),Procopevante aussi
la grandeur inusitée de Ca'saréc son enceinte comprenait des
champs, des jardins, des rochers, des pâturages. Justinien la
resserra beaucoup et la rendit inexpugnable. Cette ville, sur-
nommée Mazaca, aujourd'hui Kaisarieh,suruu afHuent de
t Hatys, est au centre de l'Asie Mineure. V. la description de
M. Tcxier, tom. Il, et Smith v" Caesarée, n" t.
Procope p:))t<'encore, /?. ~7, de M«k<'sos ~Moikéte), tort
de Cappadoce, situé dans la plaine, *!ur un lieu étevé, mais eu
pente, que Justinicn releva, "n même temps qu'il orna la ville
de temples, hospices et bains publics, de manière à en faire
une métropole. Nous ue trouvons pas Môikèse dans la carte des
ttinéraires, à moins, ce qui est probable, que ce ne soit Rtx ~é-
Mousikos ( Régie-Mucisos) d'Hiéroclès, aujourd'hui Knéghi
selon Lapic. Cet Ënéghi est inconnu. Serait-ce Nigdeh, dans
le défile entteTyaneetCa'Mrée? D'Anville place Mocissus
dans la Morimena, au centre d'un coude de t'Hatys,a l'ouest de
('Marée, environ à Hadaehibck-Tasch de la carte de Kiepert.
Selon Smith, V Mocisus, c'est Kir-Shehr.
Procope r.'pporte (G. des Perses, '7, p. 84) qu'Orestc
fugitif avec sa soeur ïphigénie, du pays des Taures, après S't;-
tre vainement arrêté dans le Pont, se rendit en Cappadoce où
it fonda la ville de Comana-Chry&é dans te Taurus sur le
fleuve Sarus, qui lui parut sembtahte à t'Euphrate,et, la mon-
tagne tui rappctant celui de la Tauride, il s'arrêta pour y faire
soli expiation. !t y consacra un temple à Diane et y déposa sa
chevelure. Ce Comaua, que d'Anville place au nord-est de
Tyane et au sud-est de Cesarée, et; Lapie ù l'est, pourrait être
Shnheir, dans le Taurus, près des sources du Sarran.Su. Selon
la carte de Reimer, Comana-Chrysé serait plus au sud entre
Saris et Duttur, vers Olakaja, de Kiepert. V. Smith, v" Co-
maua, n" a.
Z<<*t </t'~<J' C//« r/rr~/c~.
Hiéroctés assigne à la première, dont Tarse est la métro-
pole, sept autres villes, et à la seconde, avant Ana/arbe pour
rapit.de, neuf cités.
Justinien admet cette division dans sa I~ovette.8, § tt et
Procope n'entre pas dans ces distinctions.
Le mont Taurus séparait la Citicie de la Capp.<d<tcc (Pro-
cope, C. des 7'p~ t, t6, p. 47). V. Tchihatchef, t'~ vol, de
sa Description de t'Asie Mineure, <'t le Rapp.deM.Victor
ï.an~tois, t854t ~A. ~'A
Elle tenait d'un autre côte à ta Syrie (ib., Il, 7, p. 80); mari-
time, cUcfourniss.utdcbons matetots(G.w/ L 11, p.36o).
Dans cette province était la ville de Mopsueste (Missis),
sur le fleuve Pyrame, Djihan-Tchaï, fondée par un devin
de même nom. Justinien rebâtit son unique pont, qui tom-
bait <n ruine (~(/
V, 5, p. 3t8). V. Smith, v* Mopsueatia.
Langlois, ib., p. 83.
Apres Mopsueste (de la deuxième Cilicie, Hier.), vient
Adana (première Cilicie), (lui a conservé ce nom, arrosée à
son orient par te fleuve Saros, Sarran-Su, qui vers son embou-
chure prend le nom de Seichun-Tchaï. H descend des montagnes;
il est navigable et sans gués. Justinien restaura le pont d'A-
dana, qui était immense en hauteur et en longueur. Selon Smith,
le Sarus s'appette Syttounou ou Syhan.. V. Langlois, p. 76.
I~a ville (!e Tarse (Tcrsus) est arrosée par teCydnus(Tersus-
Tchat) grossi par tes neigesdu mont Taurus, ce fleuve renversa
tes faubourgs à t'ouest de la ville, envahit la cité ettc-meme, et
y causa de grands ravages. Justinien le divisa en deux bran-
ches, peut en diminuer ta force, et établit des ponts plus am-
ptcs sur ses rives. Smith, v" Cilicie. V. Langtois, f~/< p. 53.
Cette inondation du Cydnus a été racontét: par tous les
écrivains contemporains, et notamment par Procope, ~wf~
XVIII, ~.(V.N.somm. t9/)
Anaxarbc (Aïnvarza) est citée par Procope (<c<
XYlH,
to) comme la plus remarqoabtc ville de Cilicie; ctte fut
attf intc par un trcmbtcment de terre; elle est entre te Taurus
et t'Amanus. Smith t'appettc Anawaxy; tes voyageurs ne sont
pas d'accord sur sa position. V. Langtois, p. 7;).
C/f. ty~y'c/t/t'.
Hicrcctcs lui assigne quinze cités, et Constantia ( Fama
~o)tstc ou Costanxa) pour m<'tr<tpo!c. Justiuieu la nomme, § taz
(h- h No\cHe\tH. Avec ta Carie, tesites, et les eparchics de
Mvsic (Mccste) et Scythic, ct)t' )cssortts''ait duu seul questeur,
x's)(t:)nt <!« <ôt'; do Danxtx' (N"vc)t<~ 4' << ~") <'<' prince rc-
média partiettement à cet énorme abus. On a prétendu que
l'impératrice Theodora était née en Chypre d'une famille
noble, et que par ce motif on donna Ic nom de Justiniana se-
coude à t une de ses villes mais d'autres ptetendent qu'ette
était Papht;)gonienne (C/t~o~ p. a3G et a5C~. Ce qu'il v a
de plus vraisemblable, c'est qu'ette est née a Contt.tnttnop~,
dans le cirque d'Acace, son père (Ptocopc, .<t~ tX, !).
D'ailleurs on ne connaît pas de \m<; du non) de Justiniana ou
de Thcodoropotis en Chypre. (~www. to8, p. ~5.) Procope
ne parie que de la construction de t'hospice de Satnt-Conon,
en Cypre (~<7/ V, <), p. 3~C), sans dire où il <ta!t situe, en
sorte qu'it échappe aux cartes les plus detaHiees de cette !tc.
V. Petits C~ de M. Ch. MuHer, pt. 26.
Voyez sur Cyrrus t'exfjHente notice du Dict. deSmith.

~c/p/to-< et Po~~yMf, ~<?r</t/t'


Le pays riverain du Pont-Euxin, entre la Paphtagonieet la
Cotchide, portait, du temps de Justiuien, le nom d'Heieno-
Pontus la NovetteVU!,S a6, le range, en 5~5, parnu les épar-
chics; mais une loi spéciale postérieure de queiques mois, la
XXVtH" Novette, constate qu'ette avait été dtvisee en deux
provinces, t'Heteno-Pontus et le Pont Potemoniaque; ce qui
avait été impolitique et ce que n'exi~< ait pas le nonbre assez
restreint de ses cités. L'Heteno-Pontn'en avait que huit; Hie-
roclès même ne lui en reconna!t que sept
ï" Amasia (Amasie); Ibôra (ïbura d'Hieroctes), ruines à
t'embouctture du Koum-Joughax ou Kumdscttas (le Kiepert,
ancienne Conopium; 3" Eucttatta, sans doute SattonZatichè
d'Hiéroclès, aujourd'hui Atadjan ou Atatcham de Kiepert et
Mutter, à t'emboucta're du Z.decus; ;t" Gela (Zetet)) de Lapie,
Sitett de Kiepert, au sud d'Amasie; ou Gaxeton, Wesir-Kopri
de Kiepert, sur un afnuent du Kisit-trmak; 5° Antrapa (Au-
drapa), pn's Hadji-Ham/e, setou t.apie, Hadsctu-H.tstan
seton Kiepert. ou ptutot Osm.)ndsrt)i;Siuope,qui;t<on-
serve son nom; et 7"Amissos(Amisus,Samsoum), vutes an-
ciennes, et echettes de commerce 8" enfin Léontopolis, qu'w<
ne peut o/M~/ï', dit Justinitn et qui est celle omise par Hie-
roctes faute de renseignements. On ne peut que conjecturer
que c'est Ladiki au nord d'Amasic.
Le Pont Potemoniaque, qui tirait son nom de la ville de
Polemonion, ancienne Side, en ruines près deFaetsa selon
Lapie, aujourd'hui Putemau selon Kirpert et Mutter, compre-
nait en outre, selon Hiéroc!es,Neoca*saree(auparavant Cabira),
anj. Diospolis (Niksar); Comana (Gumenek de Kiepcrt, à l'est
tle Tokat, anriennc Eudoxie); Ccrasus (Cerasoute, Keresoun);
et Trapesus (Trebisondeou Tarabouxoun).
Dans sa Nov. XXVIII Justinien ne compte aussi que < es
cinq villes, ajoutant que Pityoute et Se'bastopotis sont plutôt
des <orts que des villes. On doit s'étonner de la reunion de ces
deux noms qui se retrouvent sur la côte opposée du Pont-
Euxin et que Justiuien indique dans t<; t'~ edit, comme dt's
lieux d'exil, aux extrémités du Pont-Euxin.
Dans le 8'' edtt (de 5~), adressé a Bassus, ce prince
établit dans la Pontique, sous le nom de vicaire (lieutenant
générât), un magistrat souverain, ayant les mêmes pouvoirs
que le préfet des prétoires d'Orient, pour supprimer les bri-
gandages, non-seutement dans la province, mais sur le littoral
jusqu'à la Rithynie, a l'Arménie et aux frontières de ta Pose.
Ce vicaire fut substitue ait modérateur crée par la Novelle
de 535, qui dt'ja concentrait tous tes pouvoirs dans t'un''
et l'autre eparcbie. Ou avait remplace le nom de Pont
Polémoniaque, qui venait d'un tyran païen, ancien souverain
du pays, par celui d'Hetcno-Pout, en l'honneur d'Hetene,
mère de Constantin, qui te tui avait précédemment donne.
Les treize cites placées sur les froutieres des Txanes et des
Laxes furent en partie réunies a t'Armeui' (V. Notices sur ces
pays, et .Smith, La/.i.'
Setou cette omette, Pityoute <'t Sottastopotis0; sont des
j'taces ;)uu<es<t'' )'H<'h'n"-P<K)t, mais uou dt'ta Ptmtiqu<<ar
si on trouve en Pontique une ville de Sébastopotis (aupara-
vant Gazaira, aujourd'hui Turchat, sur t'Iris) (ïeschit-Irmak),
on n'y trouve pas de ville ni de fort du nom de Pityonte, à
moins qu'on ne donne ce nom à t'Opius (Ophiu<) de cette
côte, comme le fait Ptotémée, ce qui n'est pas l'avis de Smith.
Du reste, en réunissant en une seule province les deux
éparchies, Justiuien, par sa Novelle x8, maintenait Amasie
et Néoca'sarée dans le rang de métropoles, avec chacune un
archevêque. L'impératrice y avait des domaines particuliers,
ainsi que Justinien, ~/<ch. 5. V., dans Smith., v" Cabira et
Néo-Césarée.
Dans la description de ces côtes, Procope (C. ~/<'t C~
a, p. 463) dit que le Pont (Euxin), qui commence à ByMnce
et à Chakedoine, laisse à droite du navigateur tes Bitt yniens,J
les Honoriates, ics Paptttngoniens et les Pontique~, (lui se pro-
longent jusqu'à Tt:éx:te, aux frontières de cette partie du
littoral, y compris Sinope et Amisos. Près de celle-ci,ajoute-t-it,
est Thémiscyre (Thernech), et le fleuve Thermodon (Th?rmeh.
Tchat), célèbres par te séjour antique des Amaxone;. Les
limites des Trapezontins s'étendent jusqu'au bourg de Susur-
n)n?non (Surmenctt), et au Rbizapon (Risa), le tong de la mer,
du côté de la Laxique pendant deux jours de chemin
(~to stades, 77 kitom. 700 u).); distance parfaitement exacte
sur lit carte, à raison de tto stades par jour de chemin. Dans
la G. (les C~~v, IV, 3, p. ~70, Procope rapporte que les Ama-
zones étaient tes femmes des Huns Sabires, descendues pvec
eux du Caucase. Elles avaient placé leur camp à Thémiscyre,
sur le neuve Thermodon, près d'Amisus; mais leur nom a dis-
paru dans le Caucase encore plus qu'ailleurs, et c'est au
reste un récit fabuteux. V. dans Smith le long article des Huns,
ou Pr«copc n'est p;)s suffisammentapprécié.
Le territoire entier de Trapéxonte ne produit que du mi.'t
amer. Sur ta droite de ces pays sont ks monts de la Txaniqu<,
dépendant de t'Arménie romaine. Après Rhi~on, il y a (hs
"ations auton<')n<s,int<'tn)édiu)tcs t'ntre tes Rom.uns <t )<s
Laces, et un bourg nommé Athènè (Atina), non qu'cttc
fut une colonie des Athéniens, mais parce qu'une ft mme
athénienne y a régné autrefois et y a obtenu son tombeau.
Procope (G. <7t'~ ~a/ I, ï, p. 3n) assigne 40 jours de
marche de Chatcédoine au Phase ce qui donne 8,~00 stades
ou i,5t6 kilom. La différence avec la carte n'est que de a~o
kilom., ce n'est point excessif pour les détours, puisqu'il ne
s'agit que du tiers.
Comana du Pont, dit Procope (G. ~r.tM, 1,17, p. 83),
fut (ondée avec un temple de Diane, par Orcste, fuyant la
Tauride avec Iphigénie, sa sœur, sur une montagne élevée et
baignée par le fleuve Iris. Oreste y consacra sa chevelure, ce qui
donna à la ville son nom de Comana (venant de xo~, cheve-
lure) mais, n'ayant pas guéri de sa maladie, il émigra en
Cappadoce où, comme on t'a vu il fonda une ville du mérn*'
nom. V. Comana du Pont, Smith, h. v", p. 6~0.
Dans sa CMf/rc~ P<c.t (11~ 3o~ p. 20~), Procope fait une
confusion entre Khiïée et Athènè, quand il dit que tes Txancs
intervenant dans la guerre en L:'zique entre les Perses et les
Romains, après avoir pi))é le camp de ceux-ci, marchèrent
droit à Rhizée, et </c là, étant venus à Athènè, se retirèrent
chez eux à travers le territoire des Trapézontins.
Ne scmbtc-t-i! pas faire de celle-ci une place intermédiaire
entre Rhizée et Trapézonte, taudis que c'est le contraire?
D'après l'autre passage, il faudrait expliquer la marche des
Tzanes en ce s( us qu'ils se rendirent de Rhizée à Athènè et
revinrent par le territoire des Trapézontins, interprétation qui
reculerait les limites de ceux-ci jusqu'à Athènè. Or Procope
(G. Go/ IV, x, p. 466) affirme que les Trapézontins ne
sont pas contigus aux Colques. Selon Smith, p. ta5, cet
Athènes est Atcua, et Rhizéon Rhozah.
Il y a d'ailleurs dans ce passage une erreur manifeste, puis
<)U'itp(a«'Pit\on<<'<'tSéb.)stopotisdans le Pont, tandis qm*
<'('sot)<(:<(t)n<'insP)tyonh')dcs\tt)<'sdunot'td<'t.)!,axiq<t<L',
:)insi qu'on t'a \up6t'~<'ts'jq.
Dans te 7V~ ~t~(Ht, 7. p. 260), Procope clit <}:'<'
Ttapézonte, sise au deli du pays des Tzanes, par rapport a
l'Arménie romaine, cest-a dire a l'ouest, est une ville du lit-
toral du Pout-Euxin, où Justinien, pour supptét à la di-
sette d'eau douce, lit construire un aqueduc sous l'invocation
d'Eugène, martyr. Amasie vit aussi ses anciens temples res-
t.turés; et Rhixce, place frontière des Trapexontins, obtint
que sa forteresse fut rétahlie et accrue, au point de ne redou-
ter aucune comparaison avec tes villes des Perses situées sur
ses frontières. V. sur Amasie, patrie de Strabon, Smith, p. tf.
Dans tes Anecdotes, XVIII, io, Procope parle d'un trembte-
tneut de terre, qui (en 548 ou 5~u) fit beaucoup de mal à Ibo a
(omise par Smith), et a Amasie, capitale du Pont.
Les limites de l'empire, de ce coté, ne s'étendaient pas
aussi toit) que l'empire ottoman actuel, si l'on n'y comprend
le pays des Txancs jusqu'à Pétra.

ARMKME ROMAINE

f~AfA<y<«?/rC t~IC/t/C~.

Uu temps d'Hiéroctès, il n y avait que deux Arménies ro-


maines; la première composée de cinq villes, Sebastia, Nico-
polis, Colonia, Sa tala etSebastopotis; ta seconde desi\ villes,
Metitene, Arca, Arabissus, Cucusus, Comana et Ararathia.
Justiuien, dans sa Novelle XXI de 536, nous apprend que
tArmeuie était gouvernée par un proconsut; elle avait des
mœurs à part; les (emmes y étaient incapables de succéder. Le
prince y rétablit t'égatité d'après testois romaines.
Par ta Nov. XXXI!, du même jour, it divisa cette province
eu quatre éparchies t'une /r/<*K~c, ayant pour métropole
Ba/anis, ensuite Lcontopotis et Justinianopolis; et pour cités,
Théodosiopo!is(Krxeroum),sur !cFrat;Satata (en ruines au
sud de Baiburt, sur teTchorok Nicopotis (Enderés sur !<-
~emi-Deré), ctCotouia (Kutett Hissnr\ sur teLveus !)uu<at)tu-
t)été~. rmpruutécs a t'Arménie prtit< Trapod/unte it- et C< r.)-
sente, dont nous avons parlé, détachées du Pont Potemoniaque.
La seconde, auparavant Arménie première, avec Sebastia
(Siwas), Sébastopolis (Turkhat), Comana du Pont Potcmo-
niaque (Gumenek),Ze!a (Siteh), détachées de t'Heténo-Pont,
et Brisa, c'est-à-dire cinq villes.
La troisième, composée de l'ancienne Arménie seconde, avec
Metitene (Matatia), ville antique et illustre, pour métropole,
dans un pays sain et beau, près de t'Euphrate, avec un comte
pour éparque. A cette éparchie il adjoignit Arca (Arcas), Ara-
bissos (Hamshin), Ariarathia (Guemcri ou Kemerek), Comana-
Chryse(Karassunbar) et Cueususdeta Cataonie (Gogsyn)
en tout six villes.
La quatrième Arménie enfin fut composée de divers pays
barbares, la Txophanene ou Txopbanè; t'Anxetunc ou Asthia-
nene; et la Balabitène, obéissant à des satrapes, magistrature
inconnue aux Romains et qu'il remplaça par celle d'eparque.
Il assigna pour métropole à cette éparchie Martyropous, et y
adjoignit le château de Citharidzon.
On voit que, par cette loi, Justinien étendit considerabtt'-
mcnt t'Armenie romaine aux dépens des anciennes provinces
Hmitrophes.
Dans son y/Y! f/c~ ~~< (I!ï, '< p. ~4~)) Procope nous ap-
prend qu'autrefois les Arméniens avaient un roi particulier, et
que, sous les successeurs (rA)exnn(!re, les Partîtes formèrent
un État qui s'étend.tit en Perse jusqu'au Tigre; ils gouvernèrent
)e pays pendant cinq cents ans, en atteignant l'époque de
t'onpereur Atexandre Mammee (ann. 'x'm-235). Alors un roi des
P:)) thfs constitua la monarchie des Arméniens, en la personne
d'Arsace son frère. Ce prince résidait dans t'Armenie //«7/c~<
mais était tributaire des Romains. Sous un autre Arsace, roi
des Arméniens, ce royaume fut divisé, mais inégalement~
entre ses deux fils Tigraneet Arsace; celui-ci, mécontent de
n'avoir (ju'uh cin<p)ie)ne, implora le secours des Romains
< ontre sou frère '('tait soos Theodosc n (~o8-/tf<o). Tigrane
s'
rd.t par <).))))(' Etats ;))) roi d< Perses, et devint simph
p.irticutier. Arsace lit aussi cession & Théodose; et il fut c'm
venu entre les deux empires que chacun conserverait la po-
tion (édéc. Cette de Théodose fut administrée par un comte.
Justinien, a cause du voisinage des frontières, établit dans
t Arménie//My~<rc, au lieu d'un comte, un général avec des
troupes spéciales. Quant à l'autre Arménie, qui, renfermée
par l'Euphrate, s'étend jusqu'à Amida (Diarbékir) sur le Tigre,
et qui était partage entre cinq satrapes héréditaires, quoique
soumis à l'investiture de l'empire, les empereurs les rempla-
cèrent d'abord par un seul qui résida en la Batabitène; et Jus-
tinien par deux ducs révocabtes à sa volonté IM, p. (/&
t48). !t nxa la résidence de l'un à Martyropolis, sise dans la
Sophanene, sur le fleuve Nymphius, près de la frontière en-
nemie appetcc Arxanè, et qui a pour limite te~ymphius;
t'auu'edoc eot pour résidence Citharizon, château fort, le tout
du côté de la Mésopotamie.
Martyropotis est à un peu plus d'un jour de chemin
(~tostad.on38kitom.)d'Amida.«Sousle rè~ne d'Anastase,
Cabadès, roi des Perses, s'étant présenté devant Martyropotis,
y fut reçu sans coup fuir par les habitants, et surtout par
Théodore, que les Arméniens regardaient encore comme un
satrape de la Sophanénc; Cabades le contirma dans ce titre. !t
prit même Amida. Sous Justinicn (qui avait recouvré ces
places), on entoura t'anciennc enceinte de Martyropotis d'un
nouveau mur extérieur, ce qui donna aux deux rcunis une

A l'ouest de cette ville (/


épaisseur de fï pi<'ds et une hauteur de M. '<
I!I, 3, p. t5o), dans ta So-
phauéuc de l'Arménie, mais à une distance moindre qu'un
jour de chemin, est la place de Phison. A 8 milles (tt kitom.
85G met.) de Phison, s'étévcnt des montagnes très-hautes où il
existe deux étroits pass.f~t's appelés <rc.
Ceux qui vicunent
de ta Persarménic en Sophanéne ou ceux (lui viennent des
frontières pt'rsan< par le f<')t Citttari/.ou ~t'nt obtint s d'v pas-
ser (tn )cs appt'U<* tHvrisis <t Spttanqucs. Justinien !<'s fortin.t,
;))))'<) qu<' rttisuu, <)<' u);H)ièt< .< h~ n'nftx inft.Xhhiss.tt'
VoitapourtaSophanene.QuantataptacedeCitharixon.qui
est (tans t'Asthianene, !e prince assura ta sécurité des Armé-
niens en y ptaçant un fort considerabte sur une colline; en la
pour\(~yant d'eau, par un aqueduc, et de provisions; et en lui
(tonnant un duc pour gouverneur. »
En attant de Cithanxon a Ttteodosiopotis (Erxcroum) et à
tautu-Arménie, est !aRorzane,)ar~e de trois jomsde che-
min (63o stades, t )6 kiton). environ). C'est un pays tres-popu-
)eux, sans lacs, sans fleuves, sans dentés, en sorte que tes habi-
tants communiquaient librement avec tes Perses, et se Haicnt
par des mariages et par un commerce réciproque. Justinien
tit e!e\er, au miiicu de ce pavs, la forteresse Artatesôn, à ta-
que)!ci) préposa aussi uu(!uc.

~f/C 'y~<7~ ~« </M \</ t'.s~.

La distance entre Diarbekir et Eskafendi, qui repond à la


situation deTi~ranoferte sur le ButmanSn(Nymphius), est,
sur la carte de Kiepert, de 52 min. de degré de tat. ou de
06 kitom. environ. Procope aurait du compter deux jours et
demi pour cette distance. Ou son texte est attue, ou Eska-
fendi doit être rapprorttee de moitié de Diarbekir. La distance
est moins forte sur t<cartes françaises. Sur Martyropotis,
v. Smith (II, p. 28~), qui )a représente sous le nom de Mid-
Farekin; sur Amida Di.obekr (I, p. t~?); et, sur le Nymphius,
Xihenett-Su (H, p.5~.
Auteurs (G. Pf/I, <)), Procope dit expressément que
te neuveNymphius,limite de t'Ar/anène(Arxanepersane), coûte
très-près de Martyropotis, à 3oo stades, 5j kitom. !/?, d'Amida.
Enfin (<&/< ~t p. ïo8), Procope réduit a x~o stades (~o
kitom. !), dans ta direction du nord au sud, ta distance entre
Martyropotiset Amida; il ajoute que Martyropotis est tout près
du fleuve Nymphius, qui sépare t'empire romain de cetut des
Perses.
(:e'<tr"ist<-mo)L:u:)~ss'('t<euteontr''tacart<<teKiepert.qui
place Diarbekir (Amida) et Meja-Farkin, nu sont les ruines de
Martyropotis, a 8~ kitom. (environ /t5o stades) l'une de l'autre.
Ces pays sont trop pet) connus pour qu'it ne soit pas préférable
de s'en rapporter au catcut trois fois répète d< Procope. Le
Nymphius doit donc être le Husrusu rapproche de Diarbekir.
Procope (G. ~'t 7~~t' <~ p. 4~) raconte comment les
Romains recouvrèrent, du vivant de Cabades, Antida, nue ce
prince tfur avait enlevé px'cedemnxnt. L'armée romaine, com-
tn.'ndec par quatre généraux, avait envahi le territoire des
Perses pour le piller, sans s'occuper d'Amida; ils étaient
(livisés d'aiHeurs entre eux. Cabadès les attaqua et tes vainquit
séparément; mais, oblige de marcher au nord contre les Huns
qui avaient envahi son empire, il laissa à l'un de ses généraux
le temps d'investir la ptace. Cetui-ci cu obtint la remise,
moyennant mille livres d'or, données au tils de (~)anos, gouver-
neur persan; te père avait été tué dans une embuscade, au
bourg Thiataasson, à stades (~ kilom. ~oo m. d'Amida). Ce
lieu peut etreTsctuaruck'Kttan,au sud de Diarbekir.
On a vu qu'en 53 ï une armée persane vint assiéger Martyro-
polis, Le générât romain Sittas, campe a too stades t8 kitom.
t t), à Attakoas (lieu inconnu, peut être Hasru), n'osa pas
la secourir. Mais la mort clu roi des Perses Cabades mit fin
au siège.
Tigranocerte st'rait-H distinct de Martyropotis, comme sem*
bte t'indi<ptcr la tat))e de Peutiuger (p. 3o3, Rec. des itin. ?
Cela n'est pas vraisemb)at)te,car sa station ad 7~rrw, «//<?.<
~~(tTo/A ne peut être la vittc située sur le Kympttius.
La position du Phisou df Procope, que d'An\itt<' place avec
raison au nord ouest de Martyropotis,serait Hitcha de Kiepcrt.
si une distance de 84 kitom. ne les séparait; notre texte n'ac-
ordc qu'une jourm c de cttemin ou ~8 kitom. Ceci nous
ramené a la pusitioll de Kuptan, auparavant Ptn'rcndis, seton
Riepert,au nord-est d'rgity, sur t< S<benett-Su. C'est la même
uature d'e'reur que cette « tative a ta distance d'Amida. Du
«'st< tePhison est encore nomnx' par Proc"?'' (<f/r\ /'<'r~<~
H, ~4 P ~S) ) comme continu au territoire de Martyropotis.
Quant aux ctisures ou detites, et aux deux forts sis à t~ ki-
tom. de Phison, il faudrait tes ptacer clans le Djarkus Gebet de
Kiepert, au nord-est; car cette montagne est ta plus rappro-
chée; mais elle est encore a une distance ptns forte que tes
8 mittes romains donnes par Procope.
Kiepert ptace !a Sophanenc,d'ou ressortissaientees places,
sur les limites de la Mésopotamie, au sud de la grande Armé-
nie, dans le Kurdistan; mais il aurait du t'etcndre jusqu'au
Nymphius a l'est, et non la borner a l'ouest au Tigre et au
grand coude de t'Euphrate.
Nous ne savons où était la Betabitinc (Ratabitene de Justi-
nicn). S'it faHait nous prononct'r, nous la placerions a t'ouest
de la Sophanene (Txopttanè de Justinien), dans te coude de
t'Euphra(e. Smith l'omet ainsi que t'Asthianene.
Cette Asthianene ( Anxetttene de Just.), Kiepcrt t'inscrit
entre les sourcf's du Tigre et le Sebcueh-Su, au nord de Diar-
bckir et de la Sopttanene.
Cytharixon n'y est pas marquée; mais comme cette ptace
est dans la direction de Theodosiopotis,ce peut être ~ierdscha
ou J\erdschi au nord-est de Ptnson. SeJon~Smith, c'est Patu.
Le (p)atrieme canton de ta quatrième Arménie, la Korxane,
est peut-t'tre le K.usan-Da~h <te Kit'pert, puis(p)e,seton Pro-
cope, ce vaste p:)ys était ptan. U était ptus rapproctn- dc'ihco-
dosiopotis, et des tors < e doit être la «tutree entre te Ninund-t).
et les Capotes-t). ou la va))ee du Murad-Tscha), pa)ce <p)e de
ce cotr il y a une ptaine riveraine de la Perse. U faut cette tar-
genr pour tt pondre ;)n\ hois jours ()ect)en)iu (oGkitom.
de Procope. Smitttdihtin~ue ta Chorsane.qu'it identifie avec
t/
t'Acitisene, de la Chorxene de Strat'on, dont Kars, des te
moyen âge, fut la eapitate.
Quant a ta forteresse Artatcson.d'Auvitte, Smittt, ni au-
cun antre g<-ograpt)e, ne se <ont hasardes a ta placer sur teur''
'.)rtcs. (~'p"utrait <'tr< !j/a, ou ~h'hskert.
Si t'on '"))si<)''x', :tu su)')'!t)s. ou'' 'a t')sar)n<'ni<'s\)t))dait,
d'après Procope, jusqu'aux dentés,à m kitom. au nord de Phi-
son, par où l'on se rendait à Amida, on ne comprend plus com
ment cette Korsane pouvait être dépendante de la quatrième
Arménie, qui est l'Arménie du sud-est.

~r~e~/C troisième OM f/M AM<OM<?~


La troisième Arménie de Justinien, composée de six villes
autour de Métitene (Malatia), nous place en pkin Taurus, et
dans le coude de t'Euphrate. C'est t'Arménie Mineure de Pro-
cope (~(/ 111, 5, p. t54). et l'Arménie sud-ouest. Cinq autres
villes appartenaient,t'une, Arca, à l'ancienne Comagene; deux,
Aiabissos et Cucusus, à l'ancienne Cataonie Ararathia et Co-
mana-Ch) yse à la Cappadoce.
On avait, dit Procope (~ IHt 5, p. a54), placé dans le
pays Metitene, qui n'est pas toiu de t'Euphrate, < à sa droite,
une garnison romaine app< tee Cctte-< i construisit dans
la plaine un fort carre qui devint un grand camp, puis une
ville poputeuse, avec temph's, portiques, t)ains, th~.tttes, <o-
rum et monuments de toute espèce elle fot enviruntK' d'' murs
par Anastase, et fortitxe eucore par Justit'ien. On l'appela
Metitcne. V. l'histoire .mtetieurcde cette vitte, t)i<t de Smith.

.M<~«' </<'M~Wf.
La deuxième Armcnie de Justinien dont la mt tropote ptU ntt
<'tre Sebastia comprenait en outre quatre ittcs, dont trois tu-
rent détaches de t'Ht'teno-ront. La quatrième, Urisas, nt'risa ou
Verisa de t'w~/n' d'Autonin, est aujourd ttui Cora de Lapic
et Mautus<tc Kiepert, au nord (nx'st de Si~as, qui n'est pas
t ancicnue Cabira. Smith ne p;<rte ni de Brisas, ni de Mérita.
Procope (~ <?' p. ~53) dit que Justinicn reteva tes murs
de S< bastia et de Nicopotis, ittes d Arménie,que )\iep< 11 ptact',
t une \<'rs te ~t'~decrc <)c t"ug. ~t. a Si\\as, vers tes sources de
) H.dvs; et )a seconde a )'~n<tcrcs.<t m'u a Pmt~ ou t<L corn)))'
Lapie, sut' te 36* a lasource même de ce taraud neuve. Nico-
polis est a la tête du ravin (pti porte te titre de Gemi-Dere,
entre te Pont cappadocien et t'aneiennc Arménie Mineure. A
Nicopot!s d'aitteurs, Justinien (<V' p. ~5~) fonda un mooastere
sous t'invocation de quarante-cinq martyrs. Smittt,\erb. Ni
copotis d'Asie, n" se croit oblige, d'.tprcs tes Actt's des m.n'
tyrs, de !a ptaccr so) h' Lycns, a Dcvriki, p)us au su<t.

./AW<v< /<r/'<
Kntin, la ptemière At'tncnic est pour Procopc (/ a~
robjct de (ptetqoes retnarqm's. D'abord, quant a S:)ta)a, vHh*
voisine des ennemis (les Persatmeniens), <)U) avait besoin de
fortifications, parée quette est située en p).tine et dominée par
'te nombreuses <o))ines,Justinien la dota de murs si etevés,
qu'itsparurentdonunereescoHines; il fonda dans son voisinage
une forteresse, (tans te pays du des (/t/Y~v//r/ (;e pays ebt bien
ttoi~nedetOsrttoened''Mésopotamie;il est prot)abte,ainsi(jue
t'a propose Mattret, <pt'n faut tire dans le texte pays des Orose-
nieu*. ou Ors* nit'ns, )t)ot emptoyeparPtotémee, dont te rceueit
des Itinéraires ue parte pas. Smith n'a pas aperçu cette difn-
cuttc, et ne parte ni des Oroseniens, ni des Orseniens.
Procope assme <ju'it y avait en cette proviuee un autre an-
eienettateau bâti sur ta pointe tt'unroctter, que Pompte avait
pris et fortifie. Justinieu le restaura, it sappetait Cotoneai.
C'est aujourd'hui, selon Kiepe) t, Rutett-itissar, sur te Germeti,
ou Uumautu-Dere, ancien Lycus. Lapie le place au nord d'Hn-
dex'ss (~fic(~potis). Smittt te passe sous sitence.
Justiuien, outre tes sommes immenses <ptit donna aux ha-
bitants de cette Arménie, fonda tui-tm me tes châteaux de !!ee-
berdôn et dAreon, et re-<taura ceux de Lyxiormon et <te Ly-
tarixot) pniset)tin, a (~omano-Fossaton, il construisit une for-
teresse, cousue trouvons aucune de ces <it)q places dans tes
ttineraircs, ni dans Hieroctes, ni dans Smith.
t')'oc"pe(<<At/r.f,t. p. et suivantes) parte d une
irruption faite d'* la Persarmcnicdanst'Armenie, du co~'de Sa-
tata,s:tnsparterdeTtn'odosiopotis, territoire intermédiaire. Cette
armée campa à Octave,a 5o stades (o kitom. <)dc cette vitte;
la bataille se donna sous les murs de Satata les Perses, vain-
cus par Sittas, commandant des Romains, évacuèrent t'empire
Octave,omis par Smith, peut être A'~r~a de Kiepert.
Cependant Justinien érigea a Theodosiopotis un tempte à la
Mère de Dieu, et, auprès, un monastère dc< Quarante Martyrs.
De ptus, il restaura ceux de Petrios et de Cucarixôu (Z:<M&/
AM/~ra
A Bixanôu, il fonda un temple sous t'invocatiou de Geor~e,
martyr (/& p. ~54). Ce tien, au milieu de vastes plaines (dit-
il ailleurs, p. a56), est propice à t'cteve des chevaux; mais ses
eaux sont corrompues. A 3 mittes de là, dans un lien appete
7ow//M, il fonda une bette ville, qu'il décora encore de son
nom. C'était Bazanis, auparavant Leontopotis. Elle a tchapp<'
à ta sagacit'* de d'Anville, et ne HpUre sous aucuu de ses trois
noms dans la carte des Itinéraires de lal)ie, ni dans les tabtcs
de l'ouvrage de MM. Fortia et Miller car ce ne peut être Jus-
tiniauopotis qu'Hieroctés ptace en l'isiclie. D'après s.t destination
comme métropole, ce pourrait être Eri/a ou Er''iugtt;)n,sur
tEuphrate, en arrière d'Erxeroum. tzymina serait lekcgh.
Smith lie parlc ni de Dixauon, ni de Bax.tnis, ni de cette Justi-
nianopotis, ou Lcontopctis.
Tttcodosi"potis, omise par Hitroc!cs,tp:c dAnviHept.tcait
sur t'Araxc, mais que Procopc ~t /'t~t< t~,?. 8a)
indi()ue a stades ~8 kitom.) des sources tte t'Euphrate, n'était
d'abord (A~ Hï, 5, p. ~S) (pt'on ct)ateau sime sur une cot-
tine à taqu<'ue Thcodosc (tonna son noo). C.d<adcs, roi des
t'erses, s'en empara dans son expédition contre Amida. L'em-
pereur Anastase en lit une cite, et voulut lui faire prendre te
nom d'Anastasiupotis; mais le premier nom persista, r.tte avait
des muraittes très étendues, hautes de ~o pieds, mai~ sans )os-
StS; <'tte était dominef pi<r uue Utont.tpUc voisine, et tes Perses
t occupaient ftcitcment. Justinicn y cx'ttsa nu fosst ci)cut;t)r<'
très-profond,assit ses muraittes sut' des pentes abruptes, et tes
Hanqua de tours fort élevées <;ui ts rendx'ent inexpugnable.
Enfin, il en fit le boutcvard des Arméniens et le siège du gou-
vernement militaire.
On sait qu'aujourd'hui Erxeroum, qui est sur son emplace-
ment, forme encore te boulevard de l'Arménie contre les Russes,
successeurs des Perses en Géorgie et dans t'Ararat. C'est, setou
Kiepert, Karin des Arméniens, capitale de la Caranitis de
Strab'm. V. Smith, h. v". V. aussi son article sur tes deux
Ete~eia, voisines de Theodostnpntis.Le sitence d'Hiercctcs sur
cette ville importante prouve qu'il écrivait avant Anastase, ou
vers /tQ~ quoique dans son texte on ait fait quelques addi-
tions.
Les passages de Procope étaient assex importants et assez
précis pour qu'une tcne ville n~urat sur les cartes de Lapie.
Au reste, Procope, en parlant de la source des clellx grands
fleuves, tHuphrate et te Ti~re(~. ~.f P<~AY~,I, < p. 82),
fait une confusion extraordinaire. A stades de Theodosio-
polis, dit-it, du cote du nord, une montagne qui n'est pas tres-
elevée donne naissance, t" au Tigre, qui de ta coule en ligne
droite avec une grande abondance d'eaux jusqu'à la vitte d'A-
mida, et ensuite, se dirigeant vers le nord, entre dans te pays
des Assyriens; a" à t'Euphrate, qui des te commencement est
emporte dans un pays resserre; puis, en s'avançant, il disparaît
non sous terre, mais sous des roseaux produits par te limon de
son lit, pendant un espace de 5o stades (<) lutom. /t), et clans
une largeur de 20 stades (3 kitom. 700 m.); )a il est gu< ah)e pour
tes chevaux et tes piétons, même p(tur tes vf'itores. Les habi-
tants chaque année mettent te feu a ces roseaux, .)hu que te
tteuve ne disparaisse pas. De t~ t'r~uphrate s'avance dans t'Kc-
ctesene (Acilisense), ou était le tempte de ta Diane Taurique,
fondé par Orcste, fuyant avec Pytade et sa sœur ïphigeuie; «'
temple, qu'on visite encore a Com.ma, fut fond'- sous ce nom
dans!;) province du Peut, sur t'!)is; t'usuite it et) fonda un
:tutre dans la Cappadoce..)Comana-t~trvse, sur te Sarus,
semblante f)) ce point a t Kuphrate. Donc, poursuit Procope,
t ~uptnate coûtant de cette partie de l'Arménie qu'habitent tes
Taures (habitauts du Taurus) et du pays t~ceteséne, qu'il laisse
sur sa droite, embrasse un grand pays, et reçoit entre autres
neuves t'Arsines, <jui descend du pays des t'crsarmcniens, et
(U)i est considérable. L Euphrate passe dans le pays des anciens
Ltucosyricns, aujourd'hui appelés petits Arméniens, dont la
ville cet< bre de Metitene est la tn<'tropu!c. De là il coule à Sa-
mnsatc, etc.
t.e Frat, anci< n E"phrate, a plusieurs sources. Sous le nom
de Sut Dschur, il descend, au nord est d'Er/eroum, d'un heu
notnme t'~uphrat, clans te mont Cj;<ur, a 3o kiton). d'Erxeroum;
.)U midi de cette ville, est le mont T<k, d'ou sortent d'autres
tuurces que Procopc a pu ptendte pour celles de t'Euphrate,
quoique )tes «'montent jusqu'à <5 kitom. dans la montagne. Au
~ud de cette montagne sont d'auttes sources d un neuve qui,
sous le nom de Bingot-Su, coule d abord à t'est, puis au nord,
px'nd te nom d'Aras, et dans sa cou<se ultérieure vêts t'est
devient évidemment t'ancien Araxes.
t) est sejt.tre des sources du Ti~re, qui sont dans te Taurus,
par une distance de ptus de t;to kitom., pat d<s chatnes de
uxn)(a~m's,(tpa) un~rand neuve pat.d~'iea tEuphrate, t<
Mourad-Cttitt.qu'ona pris qt«)quef"is pour ti.uphrate.et
<j"i a sa source dans t'Aratat, ou, «tu))))'' )c dit Pt<xopt', d.tns
la r<'rsar)uenie. !t est dooc faux que )<' ncu\e qui passe a
Amida,te vcrit.dtte Tigre, \ieuut' tu droite ti~tx de la )nou-
t.tgoe voisine de'i'tteodosiopotis. t)'.titt< «rs, en quittant Amid;),
le Tigre coûte vers t'Assyrie, non au nord, mait a t\st et au
sud-ëtt.
(~omu)tnt Procope,qui a connu <t dt'c)itt<'M<'ur.td-(~).)t
on <\rad/:)ni sous te uou) d'\rsin<'s aussi .)??< k' p.o' )<'s an-
<ieusArsmi.<s,a-t-it pu couuucttre uuc t<tt<'<rreur? i/Arsines
se jette d 'us t'Kuphr.tte sur sa ri\e ~.ox tu', au sud d'Ar;)ht\:r.
au uord de !\h tih uf. <p)i, ( ouune ou ta vu. < st sur la ri\e dr"it<.
Stuittt, v" Kttpt)).u< :) passe sur ces difticuttt's.
Quant a t'Euphrate, il est resserre entre ses rives, a Xchei-
tun-Deressi-Chan, à t'oucst d'Ask-khata, oil il prend le nom
de Pyxiratès (Kara-Su). C'est sans doute a l'endroit où il re-
çoit le Mamastrutundus qu'il s'élargit et se couvre de ro-
seaux. L'Ëcctesène paraît être t'Acitisène de d'Anvitte et de
Kiepert, où nous avons placé la métropole de la première Ar-
ménie, Baxanis Justiniana ou Justinianopolis ( Ersingham )
mais nous sommes à plus de a5o kilom. de Comana du Pont
sur l'Iris, que Procope fait ici intervenir.
Comana.Chrysc de la Cappadoce,sur le Sar'us, est également
éteigne du coude de l'Euphrate de plus de aoo kilom. H est
vrai que, dans cette partie, l'Euphrate arrose le pays des habi-
tants du Taurus, dont il se rapproche à l'occident; mais s'il en
reçoit comme afûuents le Kumer-Tschaï, du côté de t'Ecctescne,
«vaut de méterseseauxà celles de t'Arsinés, il est étrange
que Procope dise qu'il laisse t'Eccteséue sur sa droite, à moins
que ce pays ne soit très-distinct de l'Acilisène des géographes.
Smith ne s'occupe pas de t'Ecctesène, ni de t'Acitiaenc. It est à
remarquer que Procope place le pays des Lcucosyriens, habi-
tants de la petite Arménie, au sud, après t'embouchure de t'Ar-
sinès, quand les géographes placent, au contraire, la petite
Arménie, et par conséquent les Leucosyriens t'ntre le Lycus
(Dumantu Déré) au nord, et l'embouchure de t'Arsinés au sud-
est.
Procope appelle la ville de Métitèue, capitale de t'Arménic
troisième de Justinien, métropole de ces petits Arméniens. Cet
historien étendait donc la petite Arménie jusqu'aux environs
(le Samosate, à travers l'une des branches du Taurus, limitrophe
de la Comagéne.
Sous Chosroés.Syméon, qui avait livré aux Romains les
mines du Pharangion, tut obHgc de se réfugier dans t'Arménif
romaine; on lui donna pour récompense plusieurs vittages; il
y fut tué son n<'vcu fut nommé a sa pta< <' gouverneur <t<'
<<'ttf province, et n'mptacé pat At:<c< qm' tes Arméniens
assassinèrent a cause <te sa tyrannie, t.cs eoupabtes se réfu-
itèrent a teur tour dans te Pharangion (Procope, </M Pfr<
H, 3, p. t58). Sittas succéda à Acace et marcha au-devant des
A rmeniens revota s jusqu'à OKnochatachon ses troupes y ren-
contrèrent une partie des Apétiens, p~uptade nombreuse et
étendue. Ou se battit dans un pays dunette et couvert de
précipices. Sittas y peut (~. p. t6~). Budzés, son succes-
seur, ayant tue, par trahison, un des Arsacides leur dé-
pute, ceux-n se soumirent à Cttosroès (an t3 du règne de
Justinicn, 53f)). Cetui-ci envahit t'<'mpire (S~o); mais plus tard
tes Armeuieus revinrent à leur état de sujets romains (H, M
p. ~49) Vattrianut, gouverneur de t Arménte, envahitensuite,
de l'ordre deJustiuien,tes possessions persanes du côté de
Théodosiopotis, de concert avec un géuerat romain qui cam-
pait .<u citateau de Citharizon, à quatre journées de chemin
(< ~).
II, at4, p. Un autre corps campa daustaChortia-
nène, non loin de là; enfin un dernier corps résidait à Phisoo,
très-prés des Hmites du territoire de Martyropotis (~«/
p. ~6~). Ces corps marchèrent séparément sur le territoire
persan, dans la contrée Dubios, où, comme nous l'avons dit ail-
leurs (art. Persa) ménie), l'armce romaine subit une de ses plus
éclatantes défaites. Dans teur fuite t'un des chefs périt pres
d'un fort des Persarméniens; d'autres parvinrent à s'echapper
par le pays des Tarauucs (<& p. ~87).
Les Apétiens, continus aux Arméniens, paraissent une des
nations Mosques ou Taoques, intermediaites entre tesTxanes
et tes Lazes, habitant des montagnes limitrophes du Pharan-
~iôu de la Persarmenie (Mesra-Dagh) que Procope a indi-
quées sans tes nononer.
OEnochatachôn nous est absotmneut inconnue. Smith la passe
s<n)s silence, ainsi que le Dubios et te~ Apétiens; mais it parte
<te Cithari~on.
Les Taraones étaient sans doute, comme tes Apétiens, un peu-
ple Mosque ou Tanque,Hunt)troptn'<te ta Persarmenie. ~ous
ne le trouvons pas sur tes cartes.
Lt's Apétit'us et tes raranues peuvent être aussi d<'s Arme.
niens romains; mais a (oup sur ils habitaient sur les fron-
tières de ta Persarménie, et faisaient dès lors partie de la pre-
mière Arménie de Justinien.
H faudrait, pour exptiquer toute!; ces difncuttés, et conci-
lier autant que possih!e Justinien avec Procope, une carte
des quatre Arménies et de la frontière de ta Persarménie. Mais
a-t-on dfs matériaux sufHsammcnt exacts sur cette partie in-
térieure de l'Asie, et ne convient-il pas d'attendre la publica-
tion des cartes nouvettes que ta guerre actueHe fera publieri*
Samt-Martin, dans ses Mémoires sur t'Arménie, 2 vol, <8t8.
ne tous paraît avoir résolu aucune des dit~cuttés que nous ve-
nons d'indiquer sur la géographie si difficite de ce pays, mat-
gre l'histoirequ'en a écrite Moyse de Chorène, et la géographie
spéciale publiée sous son nom. M. Ch. Mutter, clans ses cartes
de Strabon, l'a éclaircie davantage.

COMTÉ DE L'ORIENT 01) SYRIE.

Dans sa Novelle vm, § t' Justinien donne t'énumératiott


des allocations que les gouverneurs des provinces < taient te-
nus de fournir à la chancellerie de Constantincpte; il taxe te
comte (le l'Orient à 63 pièces (d'or) pour la chambre sacrée;
à 5o pour le premier des tribuns notariaux et les quatre
scribes de son cabinet; à 3 pièces pour son auxiliaire; et à 80
pour la préfecture du prétoire, en tout <o6 chrysos (environ
a,o~of)r.); redevance quadruple des éparchics moyennes.
Quel était ce comté dont Hiéroclès ne parte pas dans la no-
menclature des gouvernements? It ne se peut agir de la préfec-
ture du prétoire d'Orient, la première des quatre grandes di-
visions de l'empire de Justinien, puisque c'était a elle que le
comte de l'Orient payait une partie de la subvention. Le /~w-
fo/MM/~f d'Asie se composait, d'après Hiéroctès, des cités voi-
sines de la cote asiatique de la mer Egée, et est d'ailleurs la se-
conde des magistratures dont parlc la Novette vm, et ce n'est
pas de ce proconsulat qu'on parle ici.
On sait qu'Antioche était la capitale de l'Orient, et le siège
du comte de ce nom c'est d'ailleurs la métropole de la Syrie
première seton Hiéroctès, ce qui est contirmé par une loi de
l'empereur L<'on (t. I, tit. 36, liv. t" du Code, qui mentionne
les offices d Atytarchie et de Syriarchie dans la Syrie première).
En effet, la Syrie deuxième et la Thèodoriade sont mention-
nées a part au rang des éparchies de la Novelle vut, § o et to.

Syrie première.
Le comté de l'Orient se composait donc surtout de la Syrie
première. Hiéroclès assigne à cette éparchie six villes, indé-
pendamment d'Antioche. Nous ne savons si l'Alytarchie d<
rempereur Léon répond a cette ville c'est plutôt à une contrée
Antioche, ou plutôt Antiochie de l'Oronte, fut appelée Théo-
polis ou Theupotis sous Justinien, dans les médailles et mo-
numents de son régne, après avoir été en partie détruite par
des tremblementsde terre suivis d'incendie au milieu desquels
périt son pontife en 5~7. Cette ville, où saint Chrysostome ac-
quit sa grande réputation par ses improvisationset ses écrits
éloquents, renfermait ~00,000 âmes. C'était la perle de l'Orient,
t'un des quatre patriarcats de la <'hrétienté;Ie christianisme
y avait fondé l'une des églises primitives, comme à Jérusalem
et à Alexandrie.
Elle était, clit Procope (< f/M Perses, t, t~, p. 87), la plus
grande, la plus riche, la plus peuplée, la plus voluptueuse des
villes de t'Orient.Germanus,neveu de Justinien, chargé de la
défendre en 5/<o contre Chosroès, jugea qu'elle était vulnérable
du côté du mont Orocasiade, et il conseilla aux habitants de
traiter de leur rançon (<A., p. 78 et suiv.). Ce générât et ré-
vt'<p)cKphrcm(ancien comte de t'Orient) se retirèrent en Cilicie,
(<& p t83). Chosroès força les murantes parle côté de la mon-
tagne la garnison se retira par le faubourg Daphn< le prince
pitta la ville, dépouiUa ses <empt<s et y mit le feu. il épargna
le monument étevé hors de la ville à t'empereur Juticn. Sous
Anastase, tes cyprès qui lui servaient d'ornement av.uentétc
brutes. On prétend que dans un tremblementde terre, sous t'em-
pereur Justin, la ville perdit 3oo,ooo âmes; c'est plutôt 3o,ooo,
puisque la population tout entière n'a jamais atteint l'autre
chiffre. Chosroés emmena comme captifs ceux des habitants qui
ne périrent pas dans le siège, et tes transféra dans une ville qu'il
fonda sous le nom d'Antioche sur le Tigre. Ce monarque vi-
sita Daphné, dont il admira les bois sacres et les eaux. Il offrit
un sacrifice aux nymphes; mais il incendia le temple de l'ar-
change Michet, situé sur ta cottine de Treton œuvre de l'ar-
tiste Ëvaris, parce qu'un de ses familiers y fut tué d'un coup de
pierre par un jeune homme d'Antioche qui s'y était caché. Ce
fait de la coexistence des monuments païens et chrétiens deju-
lien et des nymphes de Daphné prouve qu'au milieu du sixième
siècle le polythéisme n'était pas aboti dans la capitale de l'O-
rient, malgré t'intotérance de Justinien. Le Faub. Daphné
s'appelle aujourd'hui Doweir le Treton doit être la colline
voisine.
Procope (~ II, '0, p. a3y et sqq.) donne de nouveaux dé-
tails. L'enceinte d'Antiocheétait trop vaste et dominée par des
rochers. Justinien, en la rétablissant, la rétrécit beaucoup; il
changea le cours de t'Orontequi la traverse; creusa un canat sou-
terrain à travers les faubourgs, pour les eaux du torrent Onop-
nictés, qui coule entre les deux monts Orocassiadc et Stauris.
Ce prince la divisa de nouveau e quartiers et en rues; y fit des
aqueducs, y creusa des fontaines, y bâtit des théâtres, des bains,
des portiques, un temple à la mère de Dieu et a l'archange
Michei, et des hospices. JI la rendit plus belle qu'auparavant.
V. Antioche et son plan, avec son histoire, clans le Dictionnaire
de Smith. C'est aujourd'hui Autakieh V. aussi l'article Daphné~
selon lui Beit-el-Maa et Orontés, auj. Et-Asi.
Selon le même traité~ T~),Cyrus était une petite ptace
fondée par les Juifs tibérés de la captivité. Smith, v" Cyrrhus,
pense avec raison que c'est une fable byxautine. Par respect
pour le tombeau des saints Cosmas et Damieu, qui en était
très-proche, Justinien t'agrandit, et en fit une ville murée très-
importante. tt y amena par des conduits souterrains tes eaux
d'uue fontaine cousideratue, alors presque inaccessible.
Cette ville, appelée aitteurs Cyrrhut, aujourd'hui Cttoros de
Kiepert~Khittès (te Lapie), était la capitale d'un''grande con-
trée, la Cyrrhcstique. Hiéroclès l'attribue à t'Euphratesie. Elle
est, en effet, dans la partie septentrionale de la Syrie, et tou-
chait a la troisième Arménie de Justinien, comme à t'Euphra
tesie.
Est-ce de Cyrrhus que Procope a voulu parter quand (~~
V, o, p. 3~8) il dit que Justiuien restaura l'hospice et les bains
de la ville de Cyricus (dont il ne donne pas la position)? !t y a
des altérations ou variations plus considérables dans les noms
géographiques. Ou ne trouve pas de Cyricus dans les tables
du recueil des /M~t. Cyricusserait-itKhittisdes~r~rM
su< !a cote de Citicie, à quelque distance de Cyrrhus? ou ne
serait-ce pas plutôt Corycus? V. Smith, v" Corycus, n" te. Cv-
ricus est d'ailleurs inconnu.
Justinien restaura aussi Chalcis et les autres places et forts de
la Syrie ~< H, p. ~4~)! Chalcis, en particulier, il éta-
blit un mur extérieur fort solide. Eue est, selon Procope(C.<~f
Perses, H, tt, p. ao&), à 84 stades (t5 kitom. t/t) de Bercée;
cette distance est à peine la moitié de cette que donne la carte
de Kiepert, entre Kinnesrin,clu'uu croit être Chalcis, et Alep,
qu'on croit être Bercée. Au reste, Chosroes l'assiégea, et elle se
racheta, toute petite qu'elle était, moyennant deux cents livres
d'or.H ne faut pas cotifondre cette ville avec Chalcis du Liban,
célèbre dans histoire des Juifs du temps d'Herode. V. à ce
sujet tes deux arti< tes du Dictionnaire de Smith.
Berœe distante d'Antioche de cieux journées de chemin (4~o
stades, environ ';8 kitom.), et a distance gâte d'Hiérapohs (G.
des Perses, H, 7, p. '8)), dut payer deux mille livres d'argent't
pour se rédimer ttu siège dont Chostoès ta menaça elle était
défendue par une citadctte. Après avoir reçu partie de la som-
me, Chosroes t'assiégea, la prit d'assaut, et y mit le feu. Mégas,
son cvcque, obtint seulement que la garnison de la citadelle
privée d'eau, sortît saine et sauve. Bercée, aujourd'hui Alep,
est le chef-lieu d'un pachaHk sa distance d'Antioche est de
5oo stades environ, et non de 420. V. dans Smith le n° 3,
v° Berœa.
Séteucie de la Mer (Kabusi), qu'Hiéroctcs assigne aussi à la
Syrie première,est, selon Procope ~P<v<c.t, II, !t, p. too),
à t3o stades (~4 kitom.,distance exacte)d'Antioct<e; elle fut \i-
sitée par Chosroès, après le sac de lit grande cite il s'y baigna
seul dans la mer, et offrit un sacrince au soleil et à ses a'ttre.s
dieux.
T~fw/or/a~ t~a~r/t/r.
Cette éparchie, qui n'existait pas encore du temps d'Hiero-
ctès, e~t mentionnée par Justinien, S to de ta Novette vm, et
taxée en chancellerie comme la Syrie première. D'après la liste
des cent cinquante èvèches qui furent représentes en 5ft3 au
concile générât de Constantinopte (Rec. des cône., p. 4 !') t Lao-
dicée, détachée de la Syrie première, prit le nom de Théodo-
rias, sans doute en l'honneur de l'impératrice Théodora.
Procope la désigne par son ancien nom (~/{/ V, 9, p. 3~8)
quand il mentionne la restauratiou du temple de saint Jean.
Cette ville, dont les ruines sont encore considérables sur les
bords de la mer, sous le nom de Latakieh, ne doit pas être
confondue avec Laodicée du Liban, dont Procope d'ailleurs ne
parle pas.
r~' At'tO/f.
Ap.mtét- (Famia de Kiepert, Kataat-et-Medyk de Lapie) eu
était la ville principale, selon Hiéroctès.
Chosroés, après )a prise d'Antioche, s'y rendit. Ette pos-
sédait une petite pièce de bois, longue d'une coudée (~Gjt mitt.),
que la tradition désignait comme une portion de la croix de
J. C. entevée de Jérusalem par un Syrien cette retique était
ornée d'or et de diamants, et sous ta garde de trois prêtres. Le
peuple demanda a son é~éque d'en fair< l'exhibition pour em-
pécher t'arrivé<: des troupes persanes. Pendant qu'on la pro-
menait dans la ville, une lumière miraculeuse en sortit, et l'on
crut que Dieu prenait la ville sous sa protection. Cependant,
Chosroès, reçu avec deux cents de tes guerriers, se fit donner
plus de di~mittetivre& (~.a35 kilogr. environ) d'argent, et s'em-
para de tout t'or qu'it trouva dans le trésor sacré. tt fit d'ail-
teurs cétébrer tes jcu\ du cirque en dérision du christianisme.
plus tard, Justinien restaura clans cette ville la chapelle de
saint Maron et t'hospice de saint Romain (Procope, Édif., V,
Q, p. 3~8). Sathit, v" Apameia, passe cet événement soo-)
~itence.
~~Ar~ oit C~Mg~M'. (Smith, v" Comagène.)

velle vm. Procope (~


Elle est comprise, § ~o, dans tts nomenclatures de la Ko-
il, 8, p, t3)) dit que les contrées de la
rive droite de t'Euphrate, .<ppet«'s autrefois Comagène, et de
son temps Euphr~ésie, s étendent jusqu'aux limites de taPerbe,
et ont pour bornes de ce côté des déserts et un pays entière-
ment stérile, indigne d'être disputé. Justinien y fit hAtir des
forts, mais en briques seulement.
Dioctétien en avait fait élever trois dans le désert, et notam-
ment celui de Mambri, que Justinien restaura, et dont Smith
n'a pas daigné garder soutenir. A 5 milles de là 7 kitom.
du côté de i'emphe romain, c'est, à-dire à l'ouest, Zénobie,
t/
veuve d'Odonattt, prince des Saracènes, bâtit une petite ville
qui porta sou nom, et qui par la suite se dépeupla d'habitants.
C'est par là que les Perses, quand il le voulaient, envahissaient
t'empire, avant qu'o') eût connaissance de leur marche. Ju'.ti-
nien la repeupla, y mit une forte garnison, sous le commande
ment d un duc, et < n fit de ce côté le boulevard de son empire.
Cette ville, baignée à l'orient par t'Euphrate qui s'y trouve res.
serré par des rochers ékvés et des montagnes à l'occident
st élevait d'aitteurs au milieu des solitudes. Justinien y éteva
aussi des temples, des bâtiments mititains. des bains et des
portiques publics.
La carte d'Isidore, dite des ~tM/ P~~<~p (pt. IX des
Petits Geo~r. dp M. Ch. Mutter), fait bien connaître la position
de Zenobie, à Hateby-Xeteby, au nord du forum Dianae ou Co
mopotis de Darius (omis par Smith) et de t'ouvert, du eanat de
Semiramis. Le <ort Mambri est, d'âpres sa distance, Ahou-Sutey.
Sheik-Fayatt, près des ruines de Tibri, en face d'une grande îtc
de t'Euphrate. I~à paraît être à l'est la limite de l'empire,quuiclue
sur la rive ~aucttc elle descendît 65 kilom. ptus bas, jusqu'à
Circésion, et a t'embouchurc de t'Aborras (Khat)ur.)
Apres Z'*nobie, Procope (tib. 11, <), p. ~3~) parle de la petite
ville de Suret (.Sou?o~, sise près de t'~uphrate, que Justinicn
restaura ce lieu paraît être Sorcah (Surieh de Riepert), a l'ouest
de t'ancieune T!tat)S:)co<< de X<*nopt)on, sise sur la metne rive~
en ruines a Thipsack.
Vient ensuite lit description de Sergiopotis, tirant son nom
d'un temple éteve a Sereins, saint alors tres-venere; mais ex-
posé, à cause de ses richesses, aux incursions des S.uafenes.
Justiuien l'environna de muraittes, lui procura des eaux, y fit
construire des maisons, des portiques et autres monuments (lui
décorent tes villes. tui donu~ de ptus une parnison, qui lit
échouer le sie~e <ju'y porta Chosroes. Cette vitt< <tu'on ne
trouve daus tes cartes que sous le nom de Resapha i Sii-Iles.1-
pha), est d'aitteurs ptacre par Procope (C. ~< 7~.<t, I!, &,
p, t~~) à t~6 stades (t'~ kilom., environ) de Sures, au midi,
dans la plaine Barbaricon (Seffiu).Sergiopotis était t«' ~e~e d'un
evectte.Ct'osroesla mit une première fois a contrihut~moyen-
nant deux cents livres (6:~ kito~r. environ) d'or, pour Ic ra-

tentative échoua <<


chat de douze milles captifs qu'il avait faits à Sures.Une seconde

tiun dans te 7/w~' </<.t


p. ~40), et <'est ectte dont il a eteqncs.

Justiuien restaura aussi tes petites p)ac''s et forts d<'s fron-

(~ï,
tières de t'Euphratcsie, Barbatissus, Keo-C:psare< Cahutes,
Pentacowia, sur t'Euphrate, Kuropus et Hemerius
9. p. ~35).
Le premier de ces tieux est pta<'< pa) Procope ~r~
~t'.t
H, tt, y.2o5) à ~o stades (7 kitom. 4<'o m.) <t'0bbanes, où
Cttosroes jeta un pont pour passer t'E"pbratc. Obbanes est
sans doute Bâtis de Kiepert, comme Barbatissus (inscrit dam ta
Table de Peutinger), Kalaat-Balis (Hetex de I.apie). t<e Diction-

Neo Caesarec, que Procope nomme encore (~


naire de Smith omet la plaine Barba) icon, et Barbatis~us.

même temps que Zeugma~, mais dont il n< précise pas la po-
p. a3?) en

sition, est peut être Kra~ixa (entre l'ancien château deDaradaz


de Xenophon et Et-Kabban) ou Serrhae (Karahambosch). Smith
la paMe sous silence.
Gabules, mentionnéeauteurs (C.r.f P<TFrt, t, t8, p. 00) par
Procope comme située a tto stades (aokitom. </3)deCttatcis
de la Syrie, est placée par Kiepert sur le tacSabéha, au nord
de Schabut (à ~4" stades de t'Eupbrate) a 5u kitom. de Kin-
nesrin, t'anrienne Cbatcis. Ktte est ei;atem< nt omise par Smith.
Pentaeomia, sur t'Kupttrate, est Apammurisou Bethammaris
de Kiepert. V. t'insunisante notice de Smith sur Betham-
maris.
Europus, aujourd'hui Dscherabtus ~Cataat et Nidjun de La-
pie que ce ~co~raphe croit inscrite dans ta Tabte de Peutin-
gcr, près Bethammaris), est une petite ville ou fort qu'il ne
faut pas confondre avec Europus de M.n'edoiue. Toutefois,
Procope la < ite (G. ~'< P<T.ft<, H, at, p.a~\ comme un poste
important sur t'Euphrate. Smith ta nomme, mais sans lui con-
sacrer d'articte, a l'occasion d'Kuropus de Macédoine. V ci-
dessus p. 6tH et ~to.
Enfin, H<'m«ius, omise daus tes itinéraires, est peut-être

d'Hieroctés. Seton Procope (~


L'rima (Horum Katcssi), au nord-est de Zeu~ma, le Surima
H, to, p. a3~\<ctte petite
ville, d<'po)tr\ttc de fortiticatious, fut érigée en vitte murée et
forte par Justinien. Néanmoins Smith ne lit nomme pas.
De l'antre côte de t'Euphrate était une ville d'Apamee, au-
jourd'hui Bireh-Jik (voy. pt. tX des Petits Ceogr. de M. Ch.
Mutter). Zcu~ma est Kefn'eh, uu peu au uord du fort Wittiam,
que !<' cotonet Chesney pt'!s pout point de départ dp ses
grandes explorations de la navigation de l'Etiphi-ate. Selon
Smith, v" Apamee, n" 3, c'est Rum Kata de i'Osrhoene.
Les principates villes de !'Euphratesie ou de t'ancienne Co-
magène, beaucoup moins étendue au midi, étaient Hierapotis
et Samosatc.
Hierapotis ou Bambyce ou Magog (Membrisdch), à ~8 kitom.
environ à l'ouest de t'Euphrate, est indiquée par Procope (G.
des P<K'A, I, io, p.6t;tt I, ï' p. M5) comme une place près
de ce Heuve. C'est, scton cet histoden (&W~, Il, to, p. a3('),
une cite vaste, ta première de cette contrée; clle avait une fun-
taine assez considctahte pom' y former ou etau~ où t'on se Lai-
fnait, et <]ue l'ou faisait servir à toutes sortes d'usages. Justmicn,
en restaurant la ville, para!t a\oir supprime t'étant, qui
n'existe ptu<.
H y a ici lacune dans Ic texte. Sans doute on y parlait de
Samosate, ancienne capitale de la Comagene, que notre histo-
rien décrit ailleurs (G. ~WA, t, '7, p. b5) comme baignée
par t'Euphratc, et située entre Metitene et Hierapotis.
Chosroè~ avait soumis Hierapoti~ à un subside de deux mut<
poids (livres) d'argent pour son rachat (/& 7, p. 'Su); mais
il n'osa plus ensuite t'atta<)uer, et elle servit de ptacc d'armes
aux généraux de Justinien (H, G, p. 177; et Il, ~n, p. 't).
V. sur cet Hiérapotis t'excettent' uotice du Dict. de Sntittt.
Samosate (aujourd'hui Samsat), ville non moins cetebr<
qu'Hiérapotis, était voisine de ta Metitene ou troisième Arme
nie, d'Amida de ta quatrième Arménie, et de la Cyrrhestiqu<
de ia Syrie première.

MESOPOTAMIE MOMAÏNE.

Kn partant de la quatrième Arménie et de la Perte, nouf


avons déjà nxe tes limites de cette province, qui, si t'on en re
tranche Amida.que Justinien attribue à t'Armenie quatrième,
et dont Hieroctes faitait la vitte unique de ta Mésopotamie,ne
se compote plus que clc t'Osrhoene et de ses huit cités.
Mais Justinien ni Procope ne l'entendent ainsi. Le premier,
dans la Novelle vut,§ 5t, maintient t'éparchiede Mésopotamie,
et, $ t ï, en sépare cette de t'()srho<'ne. Le second nomme un
asse~ grand nombre de places qui en sont < gateutent séparées,i
h) Mésopotamie est d'ailleurs pour lui le pays entre i'Euphrate
et le Tigre, contrée en grande partie déserte, a cause du manque
d'eau (G. </M Perses, I, ty, p. 85; et !t, to, p, a36).

JMp~oM/M/c ~~vcwc/tf dite.

V. Smith, v° Mésopotamia. Procope (~t~, *o, p. 4o)


rapporte que Uarcs(aujourd'ttui Doir.') fut fondée par Anastase
qui lui donna son nom, à 08 stades (<8 kit«m. environ) de
Nisibe, et a8 (5 kitom. <8o m.) de ta ftonti<'re des deux em-
pires. Elle avait un palais et un ''vcche (/& t, t6, p. t~8). Elle
était le siège du commandement militaire ~& p. *); elle fut,
mais en vain, assiégée par Chosroès en personne, qui se retira
après en avoir reçu mitt<' poids (livres~ d'argent (ib., H, t3,
p. tt~-at~). C'était la patrie de t'eunuqne Sotomon qui com-
manda glorieusement en Afrique après la conquête de Bélisaire
(G. </M ~< n, p. 35o). Elle fut attaquée de nouveau
par Chosroés (G. des G., Iv, p. ~8<)); mais, comme elle était
bien fournie de vivres et d'une fontaine assez attendante, qui,
sortant des rochers élevés dn voisinage, form'j immédiatement
un fleuve, traverse la ville, et disparaît dans un précipice, cette
entreprise échoua.
Dans le 7'/w7c ~ft U, ), p. ~to) Procope confirme
ces détails, et le changement du bourg de Dares en une ville
formidable sous le nom d'Anastasiopotis. Puur préserver ce
boulevard de son empire, qu<* tes Perses pouvaient assié-
ger à l'aide d'éhphants, Justmicn suréleva ses murs de
3o pieds, tes flanqua de tours et de fostés protonds, ron$-
truisit un aqueduc pour distribuer tes eaux du neuve qui
vient des rochers, par le faubourg ~ordé, à t mittes de dis-
tance (t kitom.), et coûte prcs du tempte de t'.tpôtrc Bartho-
tomce, et ainsi préserva la ville et tes camp~nes voisines de
ses inondations. Ce neuve est te Buron Wadi Data. V. Smith,
~i)aras.
Sisauranes, qui joue également un grand rote dans t'his-
toire dejustiuicu, appartenait aux Perses, étant située au delà,
c'est-à-dire a t'est de Nisitte, a u'< jour de cheuuu (cuvirott
38 kunm.). Bélisaire t'assic~'a, ta prit et fu rasa les tnurs. La
puputation était a moitié ctnctienno (Proc., </M Pf~ft, H

t-il(~
'9. p. a3o-a35). Cette pt'tttc v)))c, !t)u!.ttt' d'.nHt'ots, est, ajoutc-
I!, p. af\ a d<'ox jottrn«'s de ch~tnin (7~ kHont.
environ) de Dares a 3 mittcs (.~ kitom. )/t) dcRhdhd!<m du
côte de lit Perse.
Sur la carte tle Kx'pcrt, St<aurat)cs est a ~5o stades c'n li-
gnc droite de Nisibe, .«t nord-est, et a 4~< c'ett-à-dire <'x;tc
tement a deux jours de chemin, à t'est de Dares. Sa distance
à 3 nnttes de Rhabdion pta<erait ce licu peu connu dans
le Zabdicéne de t'ancienne Mygdonie, en deçà du Tigre, vers
Altabeh.
Procope (/A., p. a~t) dit qucRhabdion, sis dans un pays ou il
n'y a ni chars ni chevaux, est tui-tnt'me abrupte et voisin de
précipices ~ur ta route de Dares en Pose. t.a lllus fraude
partie est en dehors du territoire romain. Procope, qui le vi-
tita, apprit des habitants qu'un roi des Perses l'avait échange
contre un vignoble voisin df Martyropotis (quatrième Armé-
nie). Le territoire prott'gc par Rhabdion fut ators appete Ager
Romanornn); c'<'t.ut nne ptaine d'aitteuts ferti)c* ses cultiva-
teurs payaient une redevance annuette de 50 livres d'or a la
Perse. Justinien tes eu affranchit en fortifiant la place.
A 4 mittes~S kiton). environ) de !)ares est Theodosiopotis
(autre <p<c cette de t'Armenie première) p. ato); elle for-
mait ta limite de t'empire et s'etcv.tit sur te neuve Aborras (<<.
~M p<M, n, to, p. 9~6).
Ce Heuve est évidemment le Chaboras des LatiMa, aujourd'ttui
te Khabour it vient, selon tes uns, deNisibc,sou~ te nom de
My~ ( Narh-Uscttachad-Scttada) mais, seton Procope (~
p. ~4)< il descend deTheodosiopotis,et alors c'est le Ras-al-
Ain.
Procope (J~ p. xf~) parte aussi d'un lieu nommé Am-

~<douteti,
1, p. 6<), du cote de t.t Perse (/
modius, a ~o stades 3 (kitom. 700 mètres~ de Dares (C.</M
p. 05). C'est
te ttx tne (car il y a souvent des variautes daus les
sans
noms de lieux) <jue Pr<tt:<tpc (p. 8t) app<He château de Min-
don près de Daret, et qu'it place à ~.«tche de la r<'«te de
Nisibe (~ jf. 60). –On trouve tur la carte de Kiepert Am-
moditim nu Amudis (aujourd'htti Ameidat)) au bud-<st de
Dares, q))<n<ptc sur la gauche d<' ta xmt< Ammonion "u Min-
dott, <tU) peuvent <'tre des tocaHtes différentes, n'etattptusqu'à
8 atttcles (t kitout. t/<!e ia frontière). Sutith omet tooit ces

nouts, y coutprix Annot ;ts.

de t'épater aux villes les plus rentarquat'tes (~


Le vieux f"rt d'Anuuca~, que restaura Justiux'u au point
p. ~~7), ne
se trouve ni sur tes rartes, ni dans tes ttineraircx et Documents
pub!)es par Fortia et Mitter, sans doute parce qu'il t' ur est
postérieur, tt était sur ou près du neuve Ahorras, probabte-
tnent entre Theodosiopotis et < Kuphr;)t< (~e monarque restaura
tous tes forta autour de cette ville, notamment Ma~daiatta
(omis par S.), avec ses annexes, tes deux Thannurion, {~rand et
petit, et sept autres. Les Saracenes, ennemis du noot romain,
passaient souvent le neuve Aborras près du ~raud fort; et là,
ae ~tissaut a travers une foret épaisse et uue montagne qui
t'envetoppe, ils ravageaient tes propriétés romaines. Justioieny
pourvut par une grande tour de pierre, <par uue garnison
(/&8).
Les douxe châteaux de& montagnes qui s'étendent de Dares
jusqu'à Amida (en Arménie), et dont tes noms sont d'ait-
leurs inconnus, furent testnures pas- Justinien ~& p. ~~t); on
ne trouve parmi eux ni Satach ni H<busa, ni Mejacarire, ni
Charcha, ni même Marid< (aujourd'hui Mardin de la carte
de Kiepert);, ce dernier est à feutrée d'un doute qui sépare
deux eha!ne!t du mont Masius. Pro< ope y iait auusioM quand il
parle d'une montagne trés-eievée et pleine de précipices, do-
minant «ne ph'inc fertile bien arrosée et couverte de vittages.
Justinien battt au sommet de ta montagne nn fort qu'on ap-
pela des ~o/A.
Sipbnis, te septième de ces châteaux est placé aitteurs par
Procope(G. ~< /~r.t<'A, p. 4'). ~So stadt's (6~ kibtn.) d'A-
nuda. Cette distance nuus couduit a Asstan on Ch;)n <!e la
carte de Kiepert, sm' ta riv. (~tschcsa, amncutdn Ti~rp.
Jnsttnicn tcstam'a de metm' tes forts qui entourent Amida (an
sud dn Tigre), notanxnmt Apadnas et Byrthe. Le fort de Bares
(hatpan) était domine par une tnontagne et était privé d'ean. Il
fit creuser autour des mnt.nttes, de manière que des fout.tincs
y surgirent. C'est ainsi fjn'it ferma t'entrée df ta Méaopotann<
aux perses (/& p. tt3;.
t'eut-étre te fort de Bare& c&t-it, M raison de sa situation
montagneuse,Maride on Mardin Byrthe serait Bis<nit et Pha-
randis (Kaptan de Kiepert), Apadnas.
Les antenrs dn t)iet. de Smith, qui cependant ont cité sou-
vent Proropc, ne parlent 'jncde Maride, d'après AnnnienMar-
cettin, et ne doutent pas de son identité avec Mardin. Apadnas,
Bares, Rvrthe. etc., teur échappent. It y avait en ïsanrie un
tnunastérc Apadnas (Proc., A~, V, 9~ p. '~8).

Mais revenons aux p!;(ines du sud de la Mésopotamie.


Cattinicon sur la rive gauche de t'Kuphratc, par conséquent
en Mésopotamie, est, seton Procope (~ ~Mf~-vM, t8, p. ot),
a t'entrée d'nu vaste désert qui Détend des deux côtés de t'Eu-
phratc, ou une armée oc peut plus suivre tes rives dn Heuvc.
C'est cependant ce que semblent avoir fait les dix mille Grecs.
La fondation df Gatabatha de Zénobie, de Circé~ium et des
autres vittes tur t'une et t'outre rive prouverait que ces nvps ne
sont pas privées de tonte végétation (v. )cs bettes cartes du
cours de t'Enphratc par le cotonet Chesney, et la carte IX par
M. Ch. Mutter des Mausiones P:)) thica*). A!ais,en générât, c'est
pré~ de Cattiniqne se jette dans t'Eu-
un désert, t neuve q"i
ptH'ates'appetteMatich,.mtrefoisMati'ha,etés,ete.;maisH
u'a p;)'; t'impo) tauee (le l'Aborras. Il remonte jusqu'à Edpsse

.rf/
mais là il

que cet
porte le non de Skirtus (Daïsan). Procope
XVHt
(~
o) parle de son débordement et des calamités
événement entraîna U, 7, p. aa8). V. Smith,
v" Batissus.
En parlant d xne hatattte (ttnc~te aux Romains entre ~urcs
<'t Cattinique, Pr«c«pe (/A., i, <8, p. !)7) d<t <pte Bélisaire
trouva une retrait' dantunedex !te~ de t'Euphrate avant
qu'tt arrivât a Ca!t)n)que mente. H y en a deux en effet, à Phi-
tiscunt de Pliue. )h< reste, Cattinicun, mal f<ntt<x'< fut prise et
rxinee p.)r (;hostoes (~. </M /~r.tr.t. H, ~T, p. ~4~) Ses tnu-
raiHes fux nt r( t.)btie<t par Juttinien de matuere a la rendre

(~
mvinctbte (/K~ H, M, p. ~3nj. Cette ville <*tatt populeuse
tH, 8). Elle a a"ssi porte te n"tn de ~x eptturxtm, et
s'appette auj~urd'hut Racca. V. Sutith, v" Kicephortun*.
Circeston, dernière ptace des Romains (en Mésopotamie),
était trét-torte. Son château fut bâti au coouueot de t'Aborraa,
dan:4 t'Kuphratc, qui l'entoure comme d'un trian~tc. Chosroe~
dans son invasion contre t'empirc Romain n'osa tatta<p)er (G.
Pc/tCf, U, 5, p. t~t). Aitteurs Procope dit <)ue cette ville
était ptacee aux extrémités de la Mésopotamie (J~/(~, H, S,
p. ~t5). On a vu, en effet, que pour Procope le pays continu
est l'Assyrie; Circesion (Kerkysiek) fut tondre par Dioctétien
au confluent de i Ahorras..tustiuieu en releva non-seutement
ta tour dégradée par te neuve, mais tes m"rs; il l'agrandit, la dé-
«traeteu repara tes haius. n y etahtit pour ettef MM duc (v.
carte IX, Petits Ceogr ). (~'eat, selon Smith, Carchemish de la

Procope (~
hibte. Quant à t'Aborras, v. dans Smith (~hahoras.
V. p. 3x8~ parle d'un monastère de Saiut.
Jean, en Mésopotamie que restaura Justinien, ainsi que de,
ceux do Thetphrachèt, Zebinon, Thèodote, Jean, Sarmathé~
(~yrènus et Hè~adèe. Mais il n'indique nuttement leur position.
~tf~t'.
Smith, t)ict., vo Osrhoéne.
V.
Elle tirait son nom d'un ancien roi du pays soumis aux Po-
ses (Proc., C. ~c-t Perses, '7, p. 85).
Les limites entre cette éparchie et cette de ta Mésopotamie
sont nécessairement iucertain< s; et, dans te doute, nous devons
recourir à la classification antérieure d'Hiéroctés.
Constantinc, aujourd'hui Ctnef-Khanou Téta, auparavant
Antoninopotis, que Procope (G. ~fA Perses, 1,8, p. /tt) place
à deux jours de marette (envir. 77 kitom.) du pays des Arza-
ménes (sans doute tArxatténe de la quatrième Armen!e), était,
avant ta fondation de Dares, le boulevard de t'Osthoenc (<A.,
ï, aa, p. < t ). La v ille avait peu d'importance; par ses prières
et ses présents, Baradot, son évoque, avait détourné le roi Ca-
badès d'en faire t'attaque (ib., Il, t3, p. t! t). Cependant elle
était fortinée, et le générât des troupes romaines y résidait sou-·
vent (ib., t5, p. at6). Justinien la restaura, lui fournit des
eaux éloignées de plus d'un mille (),5oo mètres), et en fut le
second fondateur (.&</< !t, 6, p. M5). V. dans Smitt', v" Cons.
tantia, p. 656.
Édesse, capitale de t'Osrhoéne, aujourd'hui Orfa (Ur des
Chatdéens), avait eu pour toparque ou roi Augaros (Abgare),
t
prince trés-jtrudent, et aimé de empereur Auguste, qui le re-
tint longtemps à Rome, et lui nt construire un cirque à Ëdesse
en le congédiant. Il était parvenu à un âge trés'avancé, et af-
nigé de la goutte, 'ptaod Jt'sus, ators <étéhre par ses guérisons
miracuteuse:. en Patestiue, fut invité à venir passer :<a vie au-
près de lui. Jésus ne se rendit pas à Ëdesse, mais lui promit
ta santé, et de ptus, </<~ o/~ prédit que sa ville serait inexpu-
gnable. Cette partie de la tettre a échappé aux ecr<tWM c~~M-
~on!< qui n'en ont pas parte.
Ce passage important de Procope prouve que la tradition
sur Jésus-Christ, recueittie par Eusébe, a eu coûts dans t'n'tt
t'Orient jusqu'au vt* siècle. ït prouverait aussi qu< la prédi-
cation de Jésus aurait duré longtemps.
i,es Kdessiens ont atta< hé cette lettre comme un pattadium
sur les portes de leur ville. Augarus fut guéri de sa maladie,
et ne mourut qu'assez longtemps après. L'un de ses fils, son
successeur, craignant la révolte de ses sujets à cause de ses
crimes, se donna aux Perses; puis, après un long intervalle, re-
vint aux Romains par suite du retrait de la garnison barbare
(Proc., II, ta, p. ao6). La plupart des Ëdessiens n'étaient pas
chrétiens,et étaient restés Kdètesà leur anciennereligion (/&II,
t3, p. at ï), fait important pour l'histoire d~ la chute du paga-
nisme en Orient. V. Smith, h. v", et Moyse de Chorène.
Ëdesse est traversée par le fleuve Skirtus, dont le lit étroit
donna lieu un jour à une inondation qui détruisit les plus
beaux de ses édilices et un tiers des maisons. Justinien répa-
ra ces désastres, rétablit l'église des chrétiens et l'Antiphoros,
et détourna le lit du fleuve,qu'il divisa d'ailleurs; il releva aussi

qui la dominait (~
ses murailles et celles du château; enfin, it rasa un monticule
H, 7, p. M8).
Chosroès t'imposa a deux cents t!vres d'or, dans une pre-
tniére expéditiou (~M/, p. a<o). Dans une expédition tubsé-
quente (! a6,p. '~67), ce prince t'assiégea longtemps, et la
ville se racheta encore pour cinq cents livres d'or (ib., p.
180) c'est ainsi qu'Rdesse était imprenable.
Procope en décrit les fortifications celles du cirque
de la ~raude porte, des portes Soïna et Bartaï, et de la Tri-
pyrgie.
Carrhescn est si voisine,qu'on y apercevait tes nammes des
batimeuts incendiés par les assiégeants (ib., p. ~76). La cour-
t)ure de la terre ne p< rmet guère de croire qu'à plus de neuf
Heues de distance on aperçoive un incendie, si consid(r.<bte
qu'it soit.
Carrhae(Harau)esta Tuo stades environ (38kitom.)d'dcs<e.
Jostiuien en rétabUt tes mms (~< Il, 8. p. t3n, et
Smith, h. v"
Batna, très-petite place, et obscure, était à une journée d<'
chemin (38 kilom. environ) d'Ëdesse. Kiepert la place près
d'Anthémusias (Saru~), <'t croit que c'est t'ancienneCora'a;
mais M. Ch. Müller (pl. IX. des Petits Géogr.) pense, ainsi
que Lapie, que Batnae ou Batana est la mente qu'Anthétnu-
sias, et n'est pas Coraca ou Coraea. V. Smith, v° Ratnae, n" ï.
Hiéroctés plaçait Théodosiopoliset C.)!)inique (Li-otatopolis)
dans !'0srhoéne; mait ces places sont trop ctoignees d'ÉdeMP.

PHQENtClR.

Hiéroctès reconnaissaitdeux éparchies de Phcenicie. La pre-


mière, composée de quatorze citt's, y compris Constantinia
qui paraît <nt<'rpo)ce, puisqu'il y avait nue ville de même notn en
Osrhoène, et Panéias(Caesaree), aujourd'hui Banias, ville de
l'intérieur, capitale du royaume d'Agrippa Il. La seconde
Phcenicie, dite du Liban, comptait six villes, y compris Laodi-
cée(qui n'est pas celle de la mer), Damas et Palmyre.
Justinien, dans sa Novptte vni, ne mentionneque la Phœnicic
maritime, § 8; mais, dans Fédit quatrième, à la suite des No-
w//M et ailleurs, il est parlé de la Phoenicie du Liban.
Cette chaîne de montagnes si célèbre dans !'antiquité, qui a
deux contre-for~, l'un entre la mer et le Leontès, s'élève au
nord de Tyr jusque par delà Béryte t'autre,appeté PAnti-Liban,
fermait la vaH~e de taCœiésyrie, au nord de Ca*sarée-Paneas~
et court au nord par deta Héliopolis (Hatheck). Le Liban avait,
outre ses défenses naturelles, des garnisons romaines, comman-
dées par des ducs, chargés de surveiller les mouvements des
Saracènes (Arabes errants Voy. l'art. Arabie Indépendante,
<'t Procope (C. ~M Perses, 17. )
La Phœnicie, dit Procope (C. </M ~f/ !t, )o, p. 4~9)~ s'é-
tendait autrefois dep<us Sidcn jusqu'aux Umitt s de t'Ëgypte.
P~OM/C/C maritime.

La ville de Tyr (Sur), qui en serait la métropole selon Hié-


roclès, n'est citée par Procope, en même temps que Béryte,qu<'
comme entrepôt du commerce de la soie, de temps immémo
rial, et comme dépossédée de cette industrie par Justinien
(~<'< XXV, 5).
Sidon (Saïda) est mentionnée ( des ~a~, n to. p. 49)
comme patrie de Didon fondatrice de Carthage, <'t comme un<
cité de la côte maritime de la Phœnicie.
Bérytos était du temps de Justinien en possession d'une ce
tèbre école de droit, et fournit un des rédacteurs tes plus im-
portants des codes de ce prince,qui en fait un grand étoge dans
ses édits de promulgation. Elle fut érigée en métropote par
Justinien, à côté de Tyr (tit. 'n, tiv. IV, Code).
On a trouvé dans ses environs des monuments phéniciens de
grande importance; son port est aujourd'hui le plus fréquenté
de la côte it a retenu le nom de Beyrout.V ,au Dict. de Smith,
son histoire.
A la Phœnicie maritime appartenait le bourg de Porphyrion
(Néby.Yunus de Kiepert), que Procope (~~ff~XXX, 5) dit
avoir été la propriété d'un avocat de Césarée, son compatriote,
et qui fut confisqué par Justinien. L'avocat t'av.tit acheté trois
centenaires d'or ou troiscentstivres(3~ kilogr. 35o gram. en-
viron, valant près de 338,56t fr.), somme alors énorme. Ce
bourg avait un évoque au concile de Constantinopte, en 5~
ce qui annonce qu'il était iputeux. Dans /'7~.</c7rrM
M/M! it est ptacé entre He!~ a et Sidon, et par Scylax cntrt
Sidon et Borinos, avec le titte de ville. Nous avons fixé dans )c
compte rendu de l'ouvrage de M. Sautcy sur la Palestine .t
position entre Sidon et Léontopotis; et M. Ch. MuHcr((* vot.
des Petits Géogr.) y a donné sou assentiment.
Selon Alemanni (notes sur Procope ci-dessus, p. 533), Por-
phyrion tirait son nom de ta pourpre qu'on y r< cueittait. Selon
Procope (~(/ V, o, p. 3~8), elle dut A Justiuien un temple
consacre à la Mère de Dieu.

ce prince fit élever une chapelle à saint Ser~e


v Acè.
(/
A Ptotéma)t!!(auparavantAké, aujourd'hui Saint-Jean d'Acre)
V. Smith,

~O'/î/CM' << Z~<?/


Procope (~ f, p. a~3 et 3oo) assigne à cette épar-
chie la ville de Palmyre (aujourd'hui Tadmor), sise au f/M~,
dans une pétition contmodc pour surveiller )e< mouvements
des Saracènes ennemis (Arabes indépendants), et empêcher les
invasions de cette cavatfrie rapide et O'ès-dan~ereuse (V. Ara-
bie Indépendante).Justinien la fit sortir de t'état d'isolement où
eUe était (par son éloignement de la Phoenicif et de la Cœtésyrie),
la fortina, lui donna une garnison, et lui procura tes eaux dont
elle manquait.
Cette ~iite, dont il reste des ruines si imposantes, quoitlue.
dans un désert, forma un État indépendant,qui s'étendait jus-
qu'à l'Euphrate, puisque Zénobie y fonda une ville de son
nom (ibid., p. a3t\ laquelle, comme on l'a vu, fut attribuée à
t'Ëuphratésie.
La Palmyrène était continue, au midi, au Strata, pays sant
arbres et sans fruits, à cause de la chaleur, ct parcourue seule-
ment par tes troupeaux, pays contesté entre tes Saracènes d'Are-
thas (résidant à Bostra) et ceux d'Atamundar (résidant a Hira,
près Babylone, point important omis pnr Smith).
On prétendait d'ailleurs que Satumon était le fondateur de
Palmyre (v. Notes chronol. et Notes histor.). On parlait phénicien
~ians t~Paimyrène. (duc de Luynes, septembre 1855,
~<'M< d'archéol.).

nicie du Liban, n'e&t citée dans Procope (~


Damas, qui, selon Hiéroctés, faisait aussi partie de la Phoe-
V, o, p. 3a8) que
pour la fondation d'une chapelle à saint Léonce qu'y fit Jus-
tinien. Par son heureuse situation, elle a été toujours une ville
principale de l'Orient, <'t longtemps la capitale d'un royaume
arabe elle était la patrie de Nicolas, le cons~Hifr d'Hérode et
l'ami d'Auguste, qui a publié une Histoire universette Le
fragment sur la mort de César qu'on vient de découvrir prouve
que la perte de cet ouvrage est l'une des plus grandes que l'on
ait faites. Ii était contemporainde l'ouverture de t'ère chré-
tienne. V. sur Damas, auj. Es< ham, l'excellent art. du Dict.
de Smith, v" Damascus.
Émèse, aujourd'hui Hem~ sur t'Oronte, dont it est parlé dans
Procope (~~cf~ XXVIII, t)co<nme ayant donné lieu à la
création d'une prescription privilégiée de cent ans en faveur
des biens du ctcrgé, dont font fui plusieurs toit de Justinien
qui fut obtigé df la rct'treindrc, est attribuée par Hiérocté* à
la Phœnicie du Liban.
Procope semble avoir attribué Bostra à la Phœnicie, en di-
sant que JusHnien fonda un hospice à Rostra ro Bocrp< WTM-
/<ïow 4~otw<xw!<(J~~ V, 9, p. 3~8) mais on va voir que Bo~
Ira était le chef-lieu de t'éparchied'Arabie.

PALESTINE.

Justinien, damt sa Novette vm, parte, 6, de la Palestine


première; § 7, de la Palestine deuxième; § 38, de la Palestine
troisième; et § 3~, de l'Arabie.
Hiérodès, uu peu antérieur, assigne à ta Palestine première
vingt-deux villes, dont Césarée de la mer, et non Jérusalem,
était la métropole; à la Palestine deuxième, dont Scythopo-
lit paraît la métropote,onze cités, y compris deux villes du
mont Carmel jusqu'à Tibériadc, et les villes à t'est du Jourdain
et de la mer Morte, ayant appartenu à la Décapote.
A la troisième Palestine, dont Pétra paraît la métropole, il
donne dix villes sises en partie dans le désert.
A t'Arabie, dont Bostra est la métropote, it accorde dix-
~pt villes (A t'est du Jourdain en partie dans le désert.
Nous avons déjà remarqua (note sur la carte d'Egypte) q~
Procope (G. ~MP~fM, Ï, t~, p. 08) commet une grande er-
reur en disant que tes frontièresde la Palestine confinent vers
l'orient à la mer Rouge, jusqu'où elle s'étend. Même en com-
prenant dans la Palestine l'Arabie Péttée, naétropote Pétra,
it est évident qui! aurait dû indiquer, non pas mcmc le
sud-est, mais le r!ein sud, a moins qu'on ne prenne la pres.
qu'île du mont Sina pour la Palestine eHe-mëtne. L'orient
de la Palestine, c'est l'Arabie de Bo~ra ou le pays des Sara-
cènes.

golfe d'Aïtas, comme it le rappfiïe (/


Que des Hébreux en grand nombre aient habité autour du
p. o<)), et mé<ne sur
la côte otienta!c du golfe Arabique, dans le Phoenicnnte,
pays des pahnn'rs, et jusque chez Ics Saracenes Homérite&;ces
<aits, pas plus que teur émi~ration en Numidie, ne deptacent
ta Palestine.
Ils y pottercnt, dit Procupt' (G. </ct !I,
t«, p. 45o),
la tançue punique (et non ta langue hébraïque); en effet, il
en est resté des traces en ce pays (V. M. de Luynes, ~rc/f.,
sept. t855).
Proeopc, du r<st<, a raison de dire (G. ~< ~crtM, H, M,
p. 25o) que la Palestine était limitrophe de l'Egypte, si t'en ne
tient aucun compte de t'éparchie Augusta prima, qui, au reste,
n'était qu'une dt'pfndance de t'tÈgyptc.

~<C<~<* /~C~
Par M Novelle to4 (en &76),Justinien rendit au comman-
dant de cette éparchie le titre de procoMu!, qu'il avait porté
avant la division de ta province en trois ou quatre éparchie*.
11 lui donna la préemineuce sur le commandant de ta seconde.

11 y vante la grandeur et ta fertilité admirable du pays,


t'importance deMsvittea(qu'Hiéfoctés porte jusqu'à a3), la
distinction de ses citoyens et de ses prêtres, et ta grandeur
des tributs qu'elle payait.
!t y rappettc l'honneur insigne qu'it a d'avoir ctc choisi par
Jésus-Christ pour y passer sa vie terrestre. 11 recomatande au
proconsul de veith la ce que la diversité de cuttes, qui a causé
tant de séditions, n'ait pas dans ta suite de funestes résultats;
et, pour l'aiderclans cette mission, it met sous ses ordres toutes
les troupes, le duc qui les commande, et les forces du com-
mandant de la deuxième Palestine (cette lie l'intérieur).
It est étrange qu'il n'y parle pas du patriarche de Jérusalem,
existant alors, et qui fut mété la tout lea événements de ce
re~ne, à cause des nombreux couvents qui s'établirent autour
de ta grande cité, appelée /Etia par Hiéroctes. Nous en avons
la description la plus intétessante dans la Vie de saint Sabas,
par le moine Cyrille d<* Scythopotit, écrivain contemporain
(V. C'AnM* p. 3t5, 4~0, 43t).
Justinicn, par sa Novelle t3t, de 545, la retegua après
Rome, Constantittnpte et Justiniana prima, mature l'houneur
insi~n<: qu'elle avait d'être te tombeau de Jésus-Christ, ce qui
eut dû lui faire conserver le premier rang sous le point de vue
religieux. Ptus tard, it ptaca même Carthage avant elle.
Dans deux Kovettes, ta t< et la Ko*, it est fait un etoge
pompeux de Césarée, ators métropole de la Palestine première.
qui l'ut fondée par le G)ec Straboa sur la mer, et que Vespa-
sien érigea en cité impériate après son triomphe sur les Juifs.
(Aujourd'hui elle est complètement en ruines sons le nom de
Kaisarieh.) (V. Smith, C<ft«rca, n* 4.)
Justinien dans ses lois parte de C<'sarée, C~tar«'~et advo-
c~o.f, commf ayant un barreau rexomm~ (/~M//r., Il, 8, $ a).
V. aussi, << Il, 3, h. 3o; Vi, 58, L. tt; Ut. 4', L. ~7; et
m, t')-ao, $ m; de mono quau Code (H, 8, L. 5; VI,
38, L. 1 VIII, 4-t5) it parte do barnau du prétoire de la
deuxième Syrie et du barreau d'tHyrie. Procope, né à Ccsarée
de Palestine, (dont il fut un des ornements), ainsi qu'it te dit tui
méOM (~M<< XI, 7), rappelle que c'est à Jérusalem (Hieroso-
tymes) que le Christ a subi le supplice de la croix (G. des
P~r~M, H, n, p. aoo) Justinien lui rendit les trétors que les
Romains, souh Vcspasien, en avaient enlevés, et que tc~
Vandales avaient emportés CM Afrique (G. des ~a~ H,
9, p. ~6). On allait jusqu'à prétendre que c'était la vais-
selle de Salomon que Titus aurait enlevée; comme si ces
trésors avaient pu échapper à t'avidité des successeurs du fils
de David, et aux conquérants babyloniens, pers~ts, grecs et
romains.
Cttosroès avait eu l'intention d'entrer avec une armée en
Palestine, a<in d'enlever les vas~~ sacrés de Jérusalem (G. des
Perses, H, ao, p. 241); mais ces trésors nouveaux provenaient
de la piété des ndètes. Au reste, le monarque persan ne put
réaliser ce dessein, ft se contenta du sac d'Antioche.
!t y avait un duc chargé spécialement de protégfr ce p-tvs
contre les incursions des Saracènes. Cyrille de Scythopotit,
dans la Vie de Sabas, nous porte des dangers que couraient à
cet égard les nombreux couvents ( taures) construits dans les
environs mêmes de Jerusatem, tant cette frontière était mat
gardée.
Jérusalemétait un lieu de refuge pour les malheureux per-
sécutés par Justinien ou parThéodora (.~w~ H!, 7; tX, a).
A Jérusalem, Justinien fonda nn temple incomparabte sous
l'invocation de la Mère de Dieu, sur la colline ta ptu~ < tevée de
celles (lue rentermc cette cité. 11 y construisit aussi deux hos-
pices l'un pour les pauvres malades, l'autre pour les voya-
geurs (~< V, 7, p. 3tt-3a4). Justinien y fonda encore, ou
(~
restaura V, o, p. 3a8) les monastères de Saint-Tholelée,
de Saint-Grégoire, de Saint-Ptntét<'<mon,dans t<' désert du
Jourdain; le xénodoche ou hospice et t'égtis~de la Mère de
Dieu a Jéricho (Hiérichonte, Érésa/; l'hospice des Ibères a
Jérusalem; celui des Laxes dans le désert Hiérosotymitain; t
celui de Sainte-Marie sur le mont des Oliviers; celui de la
fontaine de Saint-Etysée. à Jerusatem; celui <te Sitethée et celui
de Saint-Rhomanos (V. dans le Dict. de Smith l'excellent
article signé G. W. sur Jérusalem, où sont analysés les histo-
riens et tes voyageurs, y comprit M. Saulcy, dont t'hypothèse
sur la situation du tombeau de David et des roit, hort de t'et)-
ceinte, lui paraît inadmissible, comme a M. Quatr~men' et
autres savantt).
Sur Jéricho, Érèsa ou Eresa, V. aussi ce Dict., h. v".
A Bethléem, it rétablit les murs et le temple tic l'abbé
Joannes. C est aujourd'hui Beithtaem (V. Smith, h. v~.
U lit creuset tes puits ou citernes fortities de Satut-Samuet;
du utonaatcrcde t'abbé Zacharie; dum<'na-)téte dcSoMne,<'tde
celui d'AphetiM, et du tunnMtcrc de Saint Scr~e, dans t< mont
KtMcrôn, omis dau~ Smith
Au reste, Procop", comme Juatiuhn, vante la richesse de
cette province (~ct< XI, S).
Gaxa, limite du désert, fêtait aussi de t'ancienne Arabie
(Procope, G. </M Perses,
Smith, h. v".
t; tôt). V. article G. W. dans

~/<«* </fMj'/<"w~
Cette eparctne, ayant ScythopuHa pour métropoh*. se com-
poMtt d'une partie de l'ancienne Samatie, de la Galillée et de
la Perce.
Justinien nt élever un mur a Tibt riade (Tabarieh. sur le lac
du même nom), ~W~, V, o, p. 3a8 (V. notre carte du lac de
Tibcriad~, t85~), tt construire un puits dans le temple de
Saint-Jean, sur le Jourdain (/&/<), en un lieu ou'H n'indique
pas, et qui est itices-taiii car le canton ou saint Jean baptisait
était, selon les uns, voisin de la Gatitce; selon d'autres, c'est
celui où se rendent les pcterius, dans l'est d< Jcricho.
Scythopotis(Batsan~est cité par Procope(~<'c~ XXVn, 3)
comme le séjour principal des chefs des Samaritains, qui exci-
tèrent des troubles et une révolte sérieuse. Les ruines de cette
ville importante et ses environs n'ont pas encore été sunisMN-
ment explorés, ainsi que sa distance de Tiberiade.
D.)ns sa Nuvelle to~ Justinicn fait .dtusion aux révehes des
Samaritains, qui eurent lieu au commencement de son règne,
et notamment en 53o, et qui se renouvelèrent. Dans la Novelle
t~, de 5&i, ce prince en rappelle le souvenir, ks fois t<'ver<s
qu'il avait portées contre eux, et la résolution qu'il avait prise
de les adoucir, à ta demande de t'évoque métrnpotitain de
Césarée.
Dans t'insurrectiun de~3o,Jutianus, roi des Samaritains,
s empara de Néapotis (t'ancienne Sichcm, aujourd'ttui Na-
ptouse); mais, vaincus par t'armée romaine, les insurgés perdi-
rent, selon Procope (~~<*tY/ XI, 8), plus de cent mille
hommes. Justinien (A~ V, 8, p. 3t6) y rétablit cinq temples
chrétiens que tea Samat itains av.ucut brutes. Lea Samaritains
adoraient autreioM le sommet du mont Garizim, qui domine la
ville, quniqu'i! n'y eût pat eucurede tfmp!e.Jcsus-Chritt, dam
sa conf~ence avec la Samaritaine,prédit qu'it serait tui-meme
adoré sur cette montagne. En effet, sous rompt') cur Zénon, les
Samaritains ayant attaque les chrétiens qui cetebraient la fête
de Paquc dans teur èglise à Kt'apoti: et mutité leur eveqm', le
prince ordonna qu'ils fussent expulses du Garizim, et qu'on y
battt une église de la Mère de Dieu; il ta fit garder par dix
soldats. Sous Anastase, on les égorgea par surprise en esca-
ladant ta montagne. Mais tes coupables furent punis de mort
par l'ordre de Procope d'Ëde~e, gouverneur de la vitte. Justi-
nien entoura ce mont d'un nouveau mur, et le rendit inexpu-
gnable.
Procupe ici oubtie ce que t historien Josèphe a raconté avec
tant de précision de t'ancienue histoire du Garixhn (V., daus
Smith, v** Ébat, Garizim, et Neapotis n** 11)

~~e~/c fowa~c.

Puisque e'étêit une eparchio, et qu'Hiéroclès lui donne


Bottra pour ville principale, c'est le pays intermédiaire entre
Damas, de h Phtenicie du Liban, et lArabie Pétrec, formant
la troisième Palestine.
C'était probablement la résidence d'Arethas (Harith V), phy-
larque ou prince des Arabes aMiés des Romains, dont la Mé-
tité parut toujours douteuse à Procope, et auquel cependant
Justinien avait confère h* titre de rot, pour t'égatef à ton
<;mute Atamnundar, roi des Saratéues .fthét de la Perse
(V. Arabie indépendante, et Smith, ~"Arabie, t. têt).
Justinien, dans sa Novelle <oa, en 536, dit que cette contrée
des Arabes ét.tit trèt-nori~xante. Pour rétablir le revenu du
fisc, qui manquait, ce prince remplaça l'ancieu magistrat civil,
sans pouvoir, par un modérateur ou harmonie, ayant préémi-
nence &ur le duc, le phytarque et l'intendaat des domaiaes
impériaux, à l'effet de tev<'r tct ttibuts accoutumée,et de veil-
tcr à la tranquitttté publique, Il le charma tpéciatement d'em-
pêcher les Bo!ttrinien&, et les autres, de se livrer à des <édi-
tions, itous prétexte de cétébrer d'anciens jeux. ti lui aMigna
pour traitement t 5 tivret d'or (*5,oo<t fr.), non compris a livres
pour l'entretien de M garde (M. P. S. dans le Dict. de Smith,
v" Bostra, a négligé cet important pacage).
Ce payx, comprenant une grande partie des villes de t'an-
dcune Décapole, est le Haourian et le Basan, à t'orieot du lac
de Tibériade, du Jourdain et de ta mer Morte.
Bostra (Basrah, ou Bo~rah de Kiepcrt) est sur la limite du
d~tert. Là Justinien rétabtit un hospice pour les voyageurs et
les p.tuvrea (J~ V, Q, p. 3~8).

Pa/Mf/Mf <nMjM~Me, «M ~fw&fc Pétrie.


On l'a vu, c'était une éparchie paxicutiére, compo&ee pro-
bablement des Saracènet d'Abocharab (Abou-Charïb), qui se
soumirent t Justinien, au moins de nom.
Procope(C. </<'jPf~M, 1. to, 1). tofeitePétra, sa ville
principale, comme ayant et'' autrefois la résidence de rois
arabes, dont la puiMance t'étend.tit jusqu'à Gaza de la Patet-
tine, et jutqu au golfe Arabique ou mer Érythree. Pétra Mt
Ouadi MouM, en ruines.
Aïta, ou JEtaua (Aytah ou Akaba), en faisait probablement
partie, puisqu'elles'étendait du côté du pays des PatnMer$; mais
Hiéroct<$ n'étend pas ti loin la domination <~m<tiM. Procope
(G. des Persea, *9< 1). *ot)dit qu'~ta appartient au gotfr
Arabique (V. ta note sur la carte d'Egypte, celle sur l'Arabie
Indépendante, et Smith, Dict., v" ~Etana).

dit Procope (~
Cette éparchie, formée de l'ancienne Arabie, se compose,
V, 8, p. 3t6), de déserts très-vastes, en-
tièrement privés d'eau, et dépourvus de toutes les commo-
dités de ta vie. Près de la mu Rouge est le mont Sina, très-
éteve et nanqué de précipices. !t était ttabité par des moines,
qui y jouissaient, daus la paix la plus protonde, du loisir
de méditer sur la mort. Justinien y fonda une église qu'il dé-
dia à la Mure d'? Dieu, tJais loin de la cime du mont, où l'on
dit que Maïse reçut tes tois sacrées. Au pied de la montMgne,
ce prince fonda encore un (bateau trcs-fortitié avec une garni-
son contre t< s barbares Saracène~, qui de là envahissaient la
Palestine.
Ce fort est-il Pharan, sur le torrent au nord-e~t du Sina), ou
le Phoenicon (Et-For), & t'embouchure du torrent utéridtonat,
ou le Praesidium de la carte de M. Jomard, au nord-est, du
côté de Pétra? (V. le voyage du mont Sina, par M. Lottin
Saint-Germain, Archiv. des mis~iont, t85<, p. et suiv. )

ÉGYPTK.

faut, comme Hiéroctës, assigner à cette grande province,


!t
gouvernée par un préfet augustat, et quatinée dtoecétht
(loi 1~, tit. 3;, tiv. f
du Code de Justinien), les deux éparchi<'s
Augusta prima et Augusta secunda, t'Égyptiaque, t'Arcadieet
les deux Thébaïdes.
Justinien, dans sa Novelle V)n, <; 33, parte de la première
Augustanique, et S 3~ de t'Augustaniqucdeuxième. II y parle
aussi, S ~5, de t'Égypte première; et § 36, de t'~gyptc deu-
xième, qui est sans doute t'Arcadia d'Hiéroctès. Mais it ne dit
rien des deux Thébaïdes, ce qui prouve de nouveau combien
son euutnératiou est incomplète. C'est dans un édit postérieur
qu'it enest question.
Dans la note ci-detsus, p. 558 a 56o, nous avont, a t'oc-
111
casion de la carte de la basse Egypte, parlé de l'Egypte tout
entière. L'edit t3', quoique mutilé, contient les documents
les ptus pn'cieux sur t'ct.tt de l'Egypte, comme t'edit tt* sur
Mtt commerce et la cin utation de t'or (V. dans Smith l'art.
~yptm, de M. W. B. D., notamment p. 48).
~M~M<c /~w<n~ff.

Cette éparchie, selon HieroctM, commençaità Rhinocorure


(EI-Arich), qoi la séparait de la Palestine, R.<phia appar-
tenant à la Pahstinc première. Elle comprenait douze
autres villes, y compris Péluse (Tyneh), où t'ox projette
en ce moment de faire aboutir un grand ranat de naviga-
tion destiné à ouvrir le passage aux vaisseaux de com-
merce de lu Méditerranée à la mer Rouge V. Mémoire de
M. F. Lesseps, t855). Renfermant aussi Thanis et Tmaïs, ette
s'étendait jusqu'au milieu du Oetta d'Egypte le reste de ce
Delta apparteuait a la province d'Alexandrie, ou ~Egyptiaque.
~M~M.ff<* tffM~t/f.
Elle comprenait, du temps d'Hieroctés, sept villes, y com-
pirs Léontopolis (Tett-E&souit), s* métropole. Athribis (Athrib),
sur la branche Phammetiquedu Nil et Clysma (Suez), sur t'un
des golfes de la mer Roug<, en faisaient partie.
Probablement la presqu'île du mont Sina dépendait,ainsi
qu'~tana, de t'Arabie Pétrée, ou troisième Palestine.

~~<c ~~fw/crr.
Ce doit être t'~Sgyptiaca d'Hiéroctes, omiM dans Smith, ca-
pitale Atexaudrie; elle rentermait le uord-oMcst du Delta.
~&~y~ ~/<*MJ?<ew<'

C'est t'ancienneHeptanomit,ou t'Arcadiad'Hieroctès(V. Smith,


t. *o~6), puisqu'ette comprenait Memphis (aujourd'hui, tuinet
de Memf; Smith, v Memphis); même Létopotis, au commence-
ment du Delta (Smith, h. ~), au nord; et Théodosiopotis (Et-
Ambayeh), au sud'.

7%~<M</c inférieure ou première.

Elle comprenait, selon Hiéroctés, neuf vute& avec la grande


Oasis, Antiooé(Cheïk-Abahdeh-Besad) <'He s'étendait ju&qu'a
Apollinopolis parva ou Antinoupolis de Procope (G. des /'er-
ses, t, ~6, p. <37)(Kousou-Sadfeh) (Smith, h. v", confond
Antinoé et Antinoupotis, et omet Apollinopolis).
7~~o«/<y M~rtCM~c.

La grande Thèbes y est uommée Diospolis, et Syène PhyhB,


dans Hiéroclès, (jni assigne onze villes a cette éparchie.

LIBYE

Elle formait deux éparchies, l'une limitrophe de t'Ëgypte,


appe!ée par Hiéroctès Libye d'en haut; et l'autre Libye d'en
bas.
Ju$tinien, Novelle vm, $ 34, parle de la première et point de
la seconde. (Le Dict. de Smith n'entre pas dans ces divisions,
Libya. V. cependant son a<t. Cyrenaïca.)

Z~c d'en haut, oM Z~c~ru~~w~t~~t


Selon Hi<'roc)es, e)t<' contenait six villes, dont la première
est Parcetonion (Kasr Mcdjah de Lapie; Marsa-Berek,seton
M. Ch. MuNt'r, 7'r.,n"X!X). Nous avons parlé, note III,
p. 5't8, de Taphoitiris ''t autres villes limitrophes de l'Egypte,
d'après t'<dtt )3' de Juatinien et d'après Procope.
Quant au reste de cette Libye, t historien (~< VI, a,
p. 33a)dit qu'elle était limitée par te désert, et que, pour la
préserver des incursions des Maurusiens (Maures) qui en sont
voisins, Justinien y a étevé deux forteresses, Paraptonion et
Antipyrgos. Hiéroctès ne mentionne que la première, et Smith
passe la seconde sous silence.
Quant a Antipyrgos, que Procopf place non loin de la Pen-
tapole, M. Ch. Mutter (/&) croit que c'est Marsa-Tebruk,
près du aat* degré de longitude, tt en donne même le plan.
SetonPtotémée, ce port appartiendrait à la Marmarique, et
I)arnis formait ~c premier poste de cette Pentapote (V. Smith,
h v"). Mais Hiéroctès, postérieur à Ptolémée, l'attribue à la
Libye d'en haut.

Pc~a/M/c, ou Libye < bat, et C~w/!a~«c.


La Libye d'en bas est sans doute cette que Procope appelle
t'entapole (~cc~ tX, o), dont le gouvernement fut donné à
t
un amant de Théodora, avant que celle-ci pout&t Justinien.
Hiéroctès lui assigne six villes, y compris (:vrène ( et-
Krenna ou Chrennah). Selon Procope (~<~ v. t, p. ~3t), la
Pentapote était a ~o jours de chemin d'Alexandrie. Ces M jours
donnent ~,aoo stades ou '~7 kilom., et la distance prise au
compas d'Alexandrie à Naustathmos, qui en paraît le premier
port, ne donne que 780 kilom.; mais la différence provient
sans dou<te de la coutbure des rivages.
Justinien dota la ville de Teuchria de ta Pontapotc d'une
forteresse puissante; it uteva les murs de Bérénicc.ct y fit
construire des bains publics (V. Smith, v* Hespérides). Aux
extrémités de la Pentapole, du côté du midi, il furtina les deux
monastères, aujourd'hui inconnus, d'Agnntodcs et deDinar-
ttnon, non mentionnés par Smith. Là aussi (sur cette côte) est
une ville du nom de Ptotémaïs, nutrefois oputeute et popu-
leuse, et deveuue presque déserh' ~mte d'eau; Justinien réta-
blit son aqueduc.
Borion est la dernière vittc de la Pentapole, au couchant,
dans un denté protégé par deux montagnes qui viennent s'y
réunir. Justinien t'entoura d'uue forte enceinte. Les Juifs y
avaient un temple antique, qu'ils disaient fondé par Satomon,
roi des Hébreux. Justinien le convertit en une église chré-
tienne. Du teste, Borion, à cause de son voisinage des Maures,
fut affranchie de tout impôt. Smith n'y voit qu'un Prom., v"
Boreum.
A quatre jours de chemin de Borion, au midi, sont deux
villes nommées Augiia, anciennes et consacrées aux rites du
sacerdoce, en l'honneur d'Ammon et d'Alexandre, auxquels
on offrait des sacriuces. Les Hiérodutes ou prêtres en étaient
nombreux. Justinien les convertit au christianisme, et les dota
d'un temple de la Mère de Dieu au delà sont les grandes
Syrtes.
La ville de Teuctu ia. ou Tauchira, ou Arainoé de la Cyré-
naïque (V., dans Smith, v" Arsinoe), est Taukrah. Bérenice ou
Hespéridès est Ben-Ghazi; Ptot<'maïs, port de Barca, est Toi-
mita. Borion et ses deux montagnes sont aujourd'hui Tabibbi.
Inutile de réfuter la fable qiti attribuait à Satomon la fondation
de cette vitte. It eut faHu que ce prince eût conquis t'Égypte
et te tittor.tt de l'Afrique; mais il n'a pas été le maître même
de la Phénicie, et il est douteux qu'il suit te fondateur de
Palmyre ou Tadmur.
Quant aux deux Au~ita que Procope met à quatre jours d<*
chemin, au midi de Boriou, c'est-à-dire a 8~os«des,ou
t55 kitom. !/t, et où se trouvaient deux temples, t'un d'Am-
mon et t'autre d'Alexandre, ils ne peuvent être que l'oasis
d'Audjetah: cependant cette oasis est à 330 Mtom.,non ausud,
mais à l'est sud est de Tabibbi. 0<t le chiffre de Procope a été
a!t<'ré par les copistes, ou it s'agit de t'autre oasis, où conver-
gent les deux routes allant du fond de la Syrte au snd de
Mhcnat, ce qui est plus ~raisrmbtabte. V. sur ce point la dis-
tance donm par Hérodote, Smith, v° Augita.
La grande oasis de Jupiter Ammon t'Ouad-et-Syouah, est
à l'est même d'Audjetah. a plus de /t degrés de longitude.
Les deux couvents dont parle Procopf sont peut être tes
ruines à l'est de Bérénice sur la limite du désert, et, par censé.
quent, aux extrémités de la Pentapole. Si t'en entend têt ex-
trémités sud-ouest, ils auraient été rapprochés de Borion, et
pourraient être les ruines d'Artalart. (V. l'excellente carte XX
de M. Ch. Müller.)

AFRIQUE.

Pn!/<c<ww du prétoire ou D<a*cMM.

Hiéroctcs, selon t édition de M. Miller, dans les 7~e7M/~M,


nomme dix éparchies du couchant soumises de son temps à
la domination de Rome; et parmi elles il mentionne la pro-
vince des Galènes, qui ne peut être la Galatie de l'Anatolie,
comme l'ont cru MM. Fortia, Miller et Lapie, mais la Gaule,
puis<;u'it s'agit de l'Occident,et puisque en même temps it parle
des Espagnols, S~an~M~, et des Bretons (Bp~~M~).
L'Afrique y est du reste séparée de la Si<ite, de la Sardaigne
et de la Corse. Ces deux dernières cependant en faisaient par-
tie à t'avénementde Justinien. Mais, d'après M. BeU~er, œu-
vres de Constantin Porphyrogénéte, tom. H!, édit. de Bonn,
t$4o, les dix lignes de la fin du synecdcmc, imprim. p. 460
de t'édit. franc., n'appartiennent pas au texte d'Hiéroctés, et
résuttent de l'addition d'un seul manuscrit (le farncsicn).
Justinien (tit. ~7, tiv. ï, de son Code) organisa sa cou-
quête d'Afrique ou de Libye faite par Bétisaire est 533, et t'é-
rigea en préfecture du prétoire, ce qui est d'ailleurs contirmé
par le $ 14, t. tit. 11 du même livre. It distingue au reste
cette préfecture de la Libye ou Afrique, qui est la troisième
partie du monde.
ït divisa cette préfecture en 7 provinces qui eurent des com-
mandants ou gouverneurs consulaires, et aussi cinq ducs (<&,
$ to, tit. ~7).
Z~/M~rA/c ~M/M<

Procope (~
C'est l'une des sept provinces omises dans la Novelle 8.
VI, 4) dit qu'après Borion de la Pentapole,
sont ce qu'on appelle les grandes Syrtes c'est un golfe dont
l'ouverture est de 400 stades (74 kilom.). Comme il n'indique
pas les points de repère, on ne sait au juste où marquer le
St<~ou< (la traversée) mais ce qu'on peut affirmer, c'est qu'à
moins de la prendre de Marsa-Bouraïkaà Abanbsah (Arae Phi-
lenorum), c'est-à-dire au fond même du golfe, son ouverture
de la pointe Teyonas (Boreum prom.) au Ras Msarata (Cé-
phatae, ou Triceum pr., carte xx de M. Ch. Müller), it y a
45o kitom. Si on veut la prendre dans sa partie plus resserrée
du même C. Boreum au C. Hippuacra ( Ras Bergavad ), elle
est encore de Mo kilom., et par conséquent trois fois <upé-
rieure au chiffre de Procope.
Le périmètre de ce golfe est, selon Procope, de six jours de
chemin (ou i,2oo stades, a33 kilom.). tt paraît que ce péri-
mètre est pris non du prom. Boreum, mais de la ville de Bo-
rion au C. Hippuacra, là où, dit le texte, chaque côté de la
Syrte commence à s'ouvrir. Cela répond par mer à t6o ou
t7o kitom., d'où l'on peut conjecturer que le chiffre précé-
dent était dans les manuscrits de 800 (w') au lieu de 400 (</).
Au reste, les chiffres de Procope paraissentavoir induit tes géo-
graphes à croire que la Syrte était beaucoup plus étroite
qu'elle n'est en effet, et que ne la reconnaissait Ptoîémëe.
Si quelque navire, ajoute Procope, est poussé par le vent
ou la tempête dans cet endroit resserré, il ne peut en sortir,
et it est entraîné vers le rivage, d'où vient le nom de Syrtes.
La cote n'est d'ailleurs pas accessible aux grands navires a
cause des rochers caches sous t'cau qui en occupent la plus
grande partie; et on ne peut se sauv<*< qu'en mettant les bar-
ques à la mer.
Les cartes marines indiquent bien quetque'4 rochert, mais
ils sont trè<t-près du rivage, qui, du reste, est enveloppé d'un
banc de sable qui s'ouvre rarement; car les petits ports y sont
fort rares.
Le nom pluriel de syrtes n'indique pas qu'il y ait plusieurs
golfes, à moins qu'on ne le diviae en grand golfe, s'étendant
sur le 3a* degré, et petit golfe, sor le 3o*, de so' à 50'.
La petite Syrte est le golfe de Cabès, moins dangereux, situé
entre la Tripolitaine et le Byzacion.
Là sont, au reste, les limites du Tripolis, habité par les
Maurusiens (Maures), issus des Phéniciens, qui sont d'anciens
alliés des Romains, et se sont convertis au christianisme
par l'impulsion de Justinien; c'est pourquoi on les appelle
Mauri Pacati en latin (Procope, VI, 3, p. 335). V. Smith,
Mauritania, Il, p. ~07.
Dans cette partie est la ville de Kidamè (Cidama), aujour-
d'hui Skidkama, près du Ras el-Orajah, à t'ouest du cap Hip.
puacra, oubliée par les savants auteurs du Dict. de Smith.
Le long de cette côte, le grand Stadiasme place les Psylles,
et plus près de la Syrte les Seli ( Au!ad-S!iman ).
De la Pentapole à Tripolis, Procope (~<p 335) compte
ao jours de chemin (4,aoostad., 777 kitom.). Les deux frontières
se touchant au fond de la Syrte, it s'agit d'une distance de vitt<'
& ville. DeTripoti-Vecchio,ancienne Tripolis, ou Sabrata, au
fond de ta Syrte, il y a, en effet, cette distance, en suivant
la cote.
De ta (<&M~ on arrive àLeptimagna (Lebidah), résidencedit
duc de la Tripolitaine selon Justinien (S t'~ annexe à la loi de
533), C'était une ville autrefois grande et populeuse, ensuit*
presque abandonnée, cause de l'invasion des sables (V.-en le
plan dans Ch.Mutter, P~.(.t<o~ XXI). Ju~iuien ta rétrécit
pour qu'elle y f&t moins exposée, de manière qu'une partie est
enterrée sous le sable. (Si on y faisait des fouilles, on pourrait
donc y trouver des choses curieuse ) Le prince y éteva nn~si
un temple à la Mcrc de Dieu et toatrc éghscs. H restaura entin
le vieux palais de l'empereur Sévère, natif de cette ville.
Avant la conquête de Bélisaire, les MaurusiensLevathe$,
poussés de ce côté par les Maudites (Vandales), désolèrent Lep-
timagna, et la rendirent dé~ertf. Campés sur les hauteurs voi-
sines, ils crurent voir le milieu de la ville en feu, et, pensant
que c'étaient leurs ennemis qui l'avaient mis, ils y coururent,
mais n'y trouvèrent personne (la population avait fui).
Bientôt après t'armée impériale s'empara de toute l'A-
frique, y compris le Tripotis, après avoir battu les Vandales et
tes Maures. (Smith ne parle pas des Levathes.)
Justinien construisit des bains à Leptimagna et t'orna de
monuments dignes d'une cité. Les Barbares limitrophes, te<
Gadabanitains,furent convertis au christianisme par Justinien,
qui entoura de murailles la ville de Sabaratha, et la dota d'une
superbe égtise (Proc., Edif., M~ supra). Nous ne voyous pas
dans les cartes si dctaiitées de M. Ch. Mutter de ville de te'
nom dans ces parages Ce sont les noirs Gétules, que Lapie
jette ici sur sa carte des 7Mc/ww.
Cette Saharatlia ne peut être que Sabrata, Abrotonum de
Scytax (aujourd'hui Triloli-Vecchio), qu'on doit supposer ctre
l'ancienne Tripotis (V.-en le plan dans M. Müller, c. XXII,
et Smith v" Abrotonum). Mais puisque Procope les dis-
tingue, faut-il donc croire que l'ancienne Tripolis était sur
!'emp!acement de la nouvelle, qt~oique le nom ancien de
cettt-ti soit écrit Macar-OEoe? V. Smith, v" Macle, n<'a, et
Oca, n<' t.
A t'extrémué <te ce pays (le Tripotis) étaient deux villes Ta-
capé (aujourd'hui Kabés) et Girgis (Gichthis, aujourd'hui Zur-
chat, port Aqua), entre tesqucttes sont les petites Syrtes(~<
p. 3~7). < KH<*s présentent ce phénomène, que, dans le cercle
qu'elles décrivent, et qui forme un périmètre d'un jour de che-
t'
min, t eaux de la mer se répandent sur le rivage, puis se re-
tirent sur le itoir, <*t te laissent comme à sec. Les navigateurs
qui connaissant ce mouvement diurne disposent leurs navires
de manière .< < c qu'ils puissent s'abattre doucement sur te
sable, et M relever le matin quand la mer revient. » Smith a
passé Girgit MM silence.
Ainsi Tacapé est la limite de la Tripolis, du coté du ByM-
cion, ce que nous avons omis d'indiquer en décrivant le
Byxacion, ci-dessus p. 573 et 877. Le port formé par l'ile Me
ninx ou des Lotophage* (Jerbah et non D~erra) est cehn où t'on
con<teiHait à Bélisaire de remiser M Cotte, au lieu de débarquer
au Ras-Kapoudion (V. note '4, p. 5?o, et Smith, v" Meninx
et v"ï.otophagi). Ce port c&t appeié Juga par Procope (G. des
~a~
i't~
<5, p. 374). M. Ch. Mutter n'<tt pas d'accord avec
Lapie sur la position de Gichthis ou Gitti, ou Gita de
d'Antonin. Gigti, de la Table de Peutittger~, est le nom ancien
qui &c rapproche le plus de Cirgiâ de Procope, puisque le pre-
mier le place à l'entrée occidentale du grand port de Zurehat,
tandis que Lapie le met au fond, à Boukalah. Dans la Table
7~~w~~ it lui donne le nom moderne de Gereu, qui
est celui de l'ile en face, Girba ou Gerisa (V. p. ta, t64, aoo).
Quoi qu'il en Mit, cea variantes prouvent qu'on peut voir auMi
Juca dans Boukalah, ainsi que nous l'avons proposé. Sa dis-
tance de Carthage est de ajouM de navigation (6a5kitom.envi-
ron, a~raiMn d'une valeur double de cette deajoumde marche.
Juca est aussi omis dans Smith.

~zac~, la Proco~~M/<t~ ou ~c~ Carthage la 2V~Mf~,


jVMW«/<c Mauritanie, 4 éparchies.
(V. Smith, v" ~sactMM e< C«r~«~ p. Sao et p. 53~~ et
aotre carte wpeciate.)
Procope, au y!ra/~ < J~< en dit beaucoup moins <ur
eet provinces que dans son Wj~~w de la C«c~r <~jr
(Voy.noteVL)
Justinien, eu consacrant sa ~fnvttk 37, de l'an 535, à Car-
thage, que Procope a aurnommce la ~fw~, et qui n'est pas
Carthagène de t'Kspagne, inttttt'a cette ville la métropote ec-
ch'Mttiquc de hn«e la ptovhx't ou dio'ceai~ d'Afrique, et lui
donna(Nov. t3<, de 5~5) le quatrième rang, aptOt Rome.CoM-
tantinople et Justiniana première (Bédériana), en faisant encore
reculerJéruaatem, quoi qu'il en ait dit plus haut,?. 700. AuMi,
t'Éguae d'Afrique, avec ses quatre cents évoque* (têt bourgs
mèmea en avaient, vu qu'alon on a était pas autant qu'aujour-
d'hui pénétré de la dignité ép!acopaie), tenait-eUe deaaynodea
qui rivalisaient avec les concitea généraux, et retuaa-t-eMe
longtemps de recevoir le concile de Chalcédoine de 45t, maigre
tavotontéimpéneuMde Justinien. EHe ne céda qu'au cinquième
concile générât de CoMtantinopïede 553.
La résidence du duc de la Byzacéne était tantôt Capaa, et
tantôt Leptia (minor). V. Annexe de la Conatit. de Juatin.
de 535. Smith, v" Capta et Leptia, n~ t.
Le duc de la Numidie réaidait à CoMtantine, et celui de la
Mauritanie à Céwarée (~&f.).
M. Léon Renier publie en ce moment les inscriptions ro-
mainea de l'Algérie, et principalement de !a Numidie, en an-
nonçant qu'il y joindra a cartes.–a vol. in-fol.

T!NGM OU TINGITANE.

Dana M Co/M~M~M de 533, Juttiuien, en divisant la con-


quête hite par BétiMire du royaume dea Vandales en aept pro-
vincea ou éparchiea, y comprit Tingia, en fit la première.
Nous avons déjà fait remarquer qu'il ne fut maître de la
Mauritanieque de nom, puisque aa dominationpermanente était
limitée au port de Cétarée et à Ion territoire, et temporaire-
ment & celui de Sitt6< (Sétif) dana l'intérieur, aur tea limites
de la Numidie.
Son pouvoir sur la Tingitane était auaai reatreint, à l'eacep-
tion de la poMeMion permanente du grand port commerçant
de Gadeira (Cadix) aur le territoire de l'Espagne. M put pOMc-
der eu cette partie de l'Afrique Tingis (aujourd'hui Tanger),
petite ville lur tr détroit de Gibraltar, puisque t\'dit le tup-
tw<c. Procnpe ne la nomme ni daM Mt histoires, ni même
dent Ion T~K~ < F~~Cc~, si esplicite pourtant rehtivement
aux eonatructioM même de simples fort* faites par Justinien.
Aint!, cette poMetMon est douteu«*.
Dans ce tnMté, Vt, p. 343, notre historien dit Dam les
GtdeiroM (c'Mt-jt-dtre ép<nrehM de GtdetM), sur t'ua des cAtét
da eotonnM d'Hercule, le B~wïgttMtr rencontre à droite, en
Libye, un fort nommé Septa, Condé jadis par te< RoaMMM,
negU~é par les Vandatet, et tombé en minet. jMttMMen le MM~-
tiNa d'un mur tonde et d'une ~t"M<on. M y construisit ami
n* temple remarquable & Mère de Dieu, et le posa ainsi à
rentrée de ton empMfe; il rendit la phee mexpugMbte.
Lepte, ré$tdence d'un simple tribun selon ~nneM de l'édit
de Jattinien de 533, est aujoMrd'htu Ceuta.
V. Smith, ~<' Gadès.
RÉSUMÉ GÉOGRAPHIQUE.

Procope termine son 7~w/<* < ~/{/&v< par ces paroles


« J'ai, sans réticence, et d'une manière évidente pour tous,
exposé ce que l'empereur Justinien a édiné depuis te* limites
orientales jusqu'aux ext<émités de l'empire, en fortifications
et en garnirons, pour le rendre tormidabte. J'ai tout raconté
selon ma capacité, suit pour avoir vu de mes yeux ces cons-
tructions, soit d'après les rapports des témoina occulaires. Je
Mis cependant que j'ai beaucoup omit,$oit par ignorance,
<*
soit & cause de la surabondance des matétiaux. Celui qui
prendra ta peine de tupptéer avec <oin a ces tcunea, et de
<
publier ces découvfrtes, aura rempli un devoir, et mérité la
gloire de cette belle action.»
Cet écrit date évidemment des dernières année de Juatinien,
ou au moins de 553, cpoqne & laquelle t'emp'fe était envahi
chaque ann<'e par les Barbares, et uu ta guerre jontre Chosroès
était ta plus acharnée.
H semblerait d'après cet énorme travail et les t'toget que
Procope y prodigue à Juatinit'n, que par là ce prince a entouré
son va:tte empire de boulevards sans nombre,et qu'il t'a rendu
invutnérabte aux Barbares ft .«tx invmiom du roi des Perses.
Le~ invasions ont-ettea c< tM aprM CM constructions si for-
midables, que Procope, danx tM ~/M<'</o~M, en 558 ou 55~,
déctare si inutilement ronatruihs?
Loin de là, Byzance même fnt in<m!té, et le Macron-Tichos
franchi. C'est t'<'poqt)<' de t'é(ab!tMementdénuitif des France
au nord du Pô ju<qu au gotff Adriatique. La paix avec Chos.
roès, de l'un 56a, se termina par la stipulation de la restitution
de ta Laxique; <t la guerre x'comm<'n'a bicntAt ap«'<, & pro-
poê de la Souanie. Les Avares et les Turcs arrivent sur la scène.
Il faut donc en conclure, ou que ces torts innombrablessont
rettét pour la plupart en projet; ou, t'itt ont été exécutée,
que le défaut absolu de garnisons les rendit inutiles, ce qui est
l'explication la plus vraisemblable, et ce qui est fondé sur le
fait grave, et non itufBMmnMet remarqué, de la réduction de
l'armée romaine de six cent quarante a cent cinquante mille
homme*.
D'ailleurs, cette armée elle-méme n'était guère composée
que de Barbares ttipendict. La population virile disparaissait
rapidement, et dans tous les cas, en ordonnant son désarme-
ment, Ju~tinien l'avait mite dans t'impuMMncede se défendre.
La comparaison des écrite hiatorique* de Procope avec le
T~w~ ~<<~tcM revête des différences
ou contradictions qui
feraient croire que ce dernier écrit n'e~t pu de tti~tonen, t'it
ne renvoyait $ouveut la tM histoires.
it y a, au reste, des lacunes dans le manuscrit dM uns et du
autre*, et surtout des erreura de chiffres dans la manière de
compter les journée* de chemin ou de navigation sur des pointe
bien connus de Procope. La comparaison de la C<M~M~A<e de
Procope avec le .~ee<M<w d'Hiéroctét, et avec les lois de
Justinien, indique d'autrea différences graves, et avertit te<
géographet de ne pas s'en rapporter aveuglément aux textes
*~t$ que nous les avons.
Justinien tui-meme commet une confusion évidente à t'égard
des deux Dacies et de< deux M<Miea.

On trouvera MM doute fastidieux ce long travail qui a eu pour


but d'expliquer la G<~n~<e des oeuvres de Justinien et celle
de Procope, en tea comparant au ~cc~we d'Hiéroctct,com-
poM selon nous entre les rcgnet de Théodo&e et d'Anastase
(4So-~o<), quoique ce ne toit pas l'avis de WciMcUng, qui le
croit contemporain de Justinien lui-méme. Nous eapéroM
que les géographea et les antiquaires noua en Muront gré car il
h'nd à rectiucr le savant ouvrage d<* MM.Fortia et Miller, et d<'
leur collaborateur Lapie, et a fixer l'état du monde au milieu
du vt* siècle. tt supplée aux nombreusea lacunes de t'exccttent
Dictionnaire de géographie ~«cque, romaine et biblique, que
M. W. Smith publie avec t'aide de nombreux et savants colla-
borateurs. Nom regrettons qu'it ne soit pas achevé, et de ne
l'avoir connu que pendant l'impressionde notre ouvrage.
Nous n'y avons trouvé aucune lumière sur les éparchies de
Bétique et de Cantabrie qu'on croit avoir été conquises sur la
fin du règne de Justinien, ni sur l'erreur commise M'égard de
l'lie Êbusus, <tt autres Baléares.
Le savant auteur qui, dans ce Dict., s'est occupé des Mes Bri-
tanniques, ne pense pas que t'ïrtande, connue sous le nom
d'temé, ou Hibemia, ait été mentionnéepar Procope it a si-
gnaté la ditncuité relative & l'emploi des mots Britannia et Brit-
tia, dont le premier, selon lui, s'applique à la Grande-Breta-
gne, et l'autre & une partie de la Prusse et aux !!e< du Httorai
Rugen et Hetigotand. En ce cas, le Rhenus serait l'Elbe, et les
Vames, les habitants des bords de ce Neuve. Ptolémée con-
naissait l'Irlande; <a Grande-Bretagneavait 56 villes connues.
–Londinium, la capitale, existait avant la conquête de l'ile
sous i'emp.Claude, et prit plus tard le nom d'Auguste Priscien,
de Lydie, dans un écrit jusqu'à présent inédit, et qui ne nous
est parvenu qu'en latin, répondant à une série de questions que
lui avait adressées Chosroés, auprès duquel il avait émigré avec
d'autres philosophes, vers 56o (Agath., H, 3o), nomme tt Ta-
mise,~MM~t~M, qu<Mt. 6', p. Syt, éd. Dubner, coll.
Didot, <<55.
Son long article sur ta Gaute transalpine ne s'étend pas jus-
qu'à t'époque de Procope. Lutetia avait déjà reçu sun nom de
Parisium, au sixième siècle. 11 ne parle des Arboriques, sous
le nom d'Armorici, qui remonte au temps de J. César, que va-
guement,et de Carrasia, sous le nom de Carcaso, que jusqu'au
règne de Numérien. II applique le nom de Celtique surtout à
une province d'Espagne, 11 omet ce que dit Procope sur Aretatc
(Arles) <!t sur Massilia (MarMUte).
A propos de la Germanie, ni ailleurs, ce Dict. ne parle
des Danes ou Danois, ni des Antes mai* il a consacré des art.
aux Goths, Hérutes, Lingobards, Huns, Gètes au motDaciè,
Burgusions au mot Burgondionea, et aux Francs.
Il ne parle pas de l'extensionde la Ligurie, du temps de Pro-
cope, au detà du Pc, jusqu'à Milan. D'aiMeuM à ce mot et aux
art. Éridanua et Padus, les Athane* d'Italie et la Laabille
sont passés sous silence, ainsi que Dorthona de la Ligurie.
Mais il cite Procope à propos de Mantoue; it omet entièrement
la province ~Emitia, quoiqu'il parle de C~aena et du forum
Cornelii (hnota) Mucella est omiae. Genua, Gènes, y est attri-
b«ee à la Ligurie, et non à la Toscane; mais il mentionneCen-
tum-fetttB (Civita-Vecchia), Florentia, Clusium (Chiusi). Il
passe sous silence Caprw, si cétébre par la défaite et la mort
de Totila.
Mai* V. Mt art. sur Auximum, Fa''u!< qu'il confond avec
Fisula, Ancona, AMutum qu'il assigne a l'Apulie et non au Pi-
cenn, Firmum, et Arin~aum qu'M attribue au Samnium.
Nous avons pu, pour les autres parties de notre Géogra-
phie, consulter cet important Dictionnaire à la veille d'être
complété.
V. dans la partie franc, le tableau de la division de l'empire
sous Justinien.
DÉCOUVERTE DE LA LIVRE ROMAINE

ET MCTtF!CATtON M LA NUMtSMATtQMt D'APRÈS LA UVM


DE JMTtNMN.

Depuit Fabandon fait parChart~magne,vera !'an 770, de l'an-


cienne livre mérovingienneet romaine, que les monnaies d'or
successivement affaiblies rendaient méconnaiaaabte il est vrai,
tandis que les empereurs de ByMtnce par des lois intwreet aux
Basiliques, les rappelaient au poida de 7* par livre, la livre nou-
velle de ce prince,évatuée par Guénrd à 407 gram. oa eeatig.
(4o8 en nombre rond) (t), a'etabt!t dans son vaste etMpirw.
Ea 70~t Francfort, le même prince étabHt la taxe des den-
rées alimentaires,et l'einploides nouveaux deniersdans tous Mt
Ëtat$ (art. 2 et 3 dea Capitu!a!re« de cette époque). L'art. 8 des
Capitulaires d'Aix-la-Chapelle,de Bo3, oruonna de nouveau
l'uniformité des meaure~, et le 5' Capitulaire de la m~me année
statua sur les matières d'or et d'argent. Lea art. 78 de celui de
805 sur la <auMe monnaie, Sdf celui de $0$, ordonnèrent
encore la taxe dei denrées. L'art. 57 des articles d'Aix*!a~ha
pe!!e~ de 8t7, fixa le poida de la livre de pain. EnBn, les
dispositions diverses et préci<e!t de t'aMemMee nationale de
Pistes, en juillet 864, avaient fait disparaître, au moins dans
!'OccM!ent, toute tdce de rancienne!ivreroma!neetde Mt mon-
naies. –L'hérédité des neh, coMacrée par Fédit de Kiersy, en
<77, eut pour effet d'établir la aouveraineté de chaque baron
puissant, de donner naissance aux coutumet, de détruire
toute UMitormtté dans les poids et meaurea, et de créer cette di.

(0 ~CM< Mw<n<MM< aeM <M7, p 407 et Mttv.


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venité qui a fégné si longtemps, et que les bons esprits tra-
vaillent aujourd'hui à détruire entre les nations.
Lors de la renaissance des lettres, Budée, par son traité cé-
tèbrede Asse, essaya en t5i4 de retrouver l'ancienne livre ro-
maine, et la porta à 6ot9 grains ou 36y gram. t3. Savost en
ï697 la réduisit d'après le poids des monnaies d'or à 6048 grains
ou 39i gram. 9t;Boutroueà 5976 grains, 3t7 gram. 24. Mais
Auzout t'académicienen ï68~, suivi pard'Hancarville en t785,
d'après la mesure du conge de Vespasien marqué P. X, l'ayant
trouvé de 100 onces de Paris moins 94 grains, ou de 6 livres
la onces 7 gros et 48 grains (~ca< des sc., VI, 5/)o), rempli
d'eau de la fontaine de Trévi à Rome, en conclut que la li-
vre romaine était de 6976 grains ou 339 gram. 35. Gas-
sendi, d'après la mesure d'nn autre congede la bibliothèquede
Sainte-Geneviève, prétendait que l'once romaine était de 536
grains, ce qui reportaitla livre de t9 onces à 34' gram.5o. A la
même époque de 1680, Leblanc la ramenait à 6144 grains ou
3~6 gram. 35; Eisenschmidt, en 1708, à 6:n6 grains ou 331 gr.
4~. Delabarre, en t798 et t738, dans les Mémoires de t'Acadé-
mie des insc. etbelles-lettres, aUa jusqu'à 7900 ~rain<ou 389 gr.
46. En ~757, Dupuy, dans les mêmes Mémoires, la réduisit
a 63oo grains ou 333 gram. 84. Detanauze, mêmes Mémoires,
en 760, a 6*44, comme Leblanc, et depuis, Barthélémy, ~<7.,
t. LII, Guérard et Durcau de la Malle. Paucton, en 1780, à 6319
grains ou 335 gram. 95. Letronne, en t8t7 et <895,à 6<6o
grains ou 397 gr. t8. Le D. Hase en ~894, d'après une nou-
velle vérincation de la contenance du conge de Vespasien,
transporté à Dresde, y trouva 63460 grains français, et l'a
reportée pour le to* à 337 gram. M. Saigey, en t83t, d'a-
près les poids grecs et le to* du poids de l'eau dans le conge,
à 61 oo ou 394. L'anglais Hussey, en t836, d'après les monu-
ments du Musée britannique, à 59o4 grains anglais ou 33y gr.
tg. Boeck., Métro!. i838, 397 gramm. Cagnazzi et Garucci,
d'après les monuments de Naples et du musée Kircher de Rome,
a6tt8grainsou 395 grammes; enfin, MM. Fricdtanderet
Pinder, à Berlin, t8~3 et i85t, à 6t6~ grains ou 3~7 gram-
mes 45.
Telle était donc t'optnion des savants les plus accrédités,lors-
que M. Longperrier, conservateur des antiques au musée du
Louvre, a publié dans le Bulletin archéologiquede t'Athénaeum,
de septembre t855, p. 84, la description d'un poids, parfaite-
ment conservé, que ce musée possédait depuis l'acquisition
qu'il en avait faite du cabinet Durand, moyennant i8o francs,
en février t8a5. Malheureusement, quoique inscrit dans le ca-
talogue manuscrit avec une inscription de deux lignes, il
fut indiqué comme en étant dépourvu; il n'était pas exposé aux
yeux du public, comme on le fait dans les autres musées, et il
n'y existe pas de balances pour peser les monuments, comme
au Cabinet des médailles. Enfin, it échappa à l'investigation
d'après les notes remises au Cabinet à celui qui recherchait les
monuments originaux de la livre romaine.
M. Saigey a pesé, pendant les troubles de la fin de juillet et
août t8~8, les poids du musée du Louvre; mais si ce savant
avait porté son attention sur la légende qui accompagne celui
auquel it trouva 3a3 grammes 5t centigr., it réserva sans doute
la publication de cette découverte pour ta deuxième édition de
son Traité de t834.
Il était réservé à M. Longperrier de lui donner par sa publi-
cation le degré d'authenticité qui appartient à ce monument, et
d'assignerl'époque précise de sa fabrication. Elle remonte au
règne de Justinien et à l'année 53a. La tégende en effet ne pré-
sente aucune incertitude, et les quatre lettres que M. L. a
signalées comme incertaines ne nous ont pas paru telles.
Les voici, en caractères majuscules avec les minuscules, qu'on
est accoutumé de supprimer dans les inscriptions:
Domino Mostro HST1H!AMO PERPetuo AYGusto
EXAGium FACtum SHBViro ILLustri PHOCA PRAE-
Fecto EX COMsute AC PATRICio Senatori.
La lettre rejetée à la troisième ligne nous semble exprimer
la dignité sénatoriale de Phocas, d'âpres deux passages de Lam-
pride dans la vie d'Alexandre Sevère. Il en résulte en effet
que ce prince accorda le titre de sénateur aux préfets du pré-
toire, afin que celui qui était chargé (quoique par usurpation,
ainsi que nous l'avons prouve) de les juger fut sénateur comme
eux.
Le préfet de la ville deConstantinople étatt, d'après la 2V~-
tM //M/9crM, président du sénat; et, sous Justinien,le préfet des
prétoires d'Orient avait une juridiction et un pouvoir trés-
étendus sur la moitié de l'empire.
L'associationdu nom de Justinien et de son préfet du pré-
toire Phocas est justinée par l'histoire; car, en rapportantl'in-
surrection dite Nikè, de janvier 53x, qui sans le courage de l'im-
pératrice Théodora aurait probablement détrôné Justinien, ce
prince avait dès le commencement des troubles destitué Jean d<'
Cappadoce, très-habile administrateur,mais odieux par son in-
solence, son arbitraire et ses vices de toute espèce. Justinien
le remplaça par Phocas (Proc., G. des Perses, t~), mais
celui-ci fut renvoyé après la victoire; car on retrouve Jean
de Cappadoce préfet du prétoire dès l'an 53~ (J. Ma!ata, XVIII,
p. 465-47?). Procope (~cc< XXI, 2) dit que Phocas et Bas-
sus ne furent investis de la même dignité que pendant queique~
mois. Il est probable que Phocas, ancien consut < haut fonction-
naire dès le règne de Justin, était mort quand Procope écrivait,
vers 558, ses ~cc~M; ainsi le poids dont il s'agit est de l'au
532.

latin, et vient du grec o~etY, ~e'


Le mot e.ragw~t, dont se sert l'inscription, signifie poids est
en même temps
qu'il signifie le poids d'un solidus d'or car dans le fait on
possède plusieurs de ces poids appelés t~ytov. (V. L. Din-
dorf, dans le Dictionn. de Henri Étienne, éd. Didot, hoc v".)
tt ne peut s'agir dans l'inscription de ce poids spécial
car jamais t'f-r~M~ solidi n'a eu rien de commun avec
un poids de 3oo grammes et plus. D'ailleurs le monu-
ment de notre musée ne porte pas seulement t'inscriptionsphé-
rique.Sur le plat, il y a une première ligne composée d'un groupe
unique qui ne peut être qu'un monogramme. La gravure de
t'Athénaeumle déSgure peut-être en le faisant aussi pâteux il est
plus élégant, en ne prenant que les traits qui sont incrustés d'ar-
gent
M..
M. Longperrier n'hésite pas à y voir le monogramme de Jus-
tinien. Ce monogramme devrait figurer les lettres tSTMM,
en supprimant cinq voyelles. Justin son oncle avait un mo-
nogramme de quatre lettres, !STM. (Proc., ~~fc< VI, 4).
Mais Théodoric, roi des Goths, avait fait porter sur les mon-
naies un sigle plus simple (V. Note ?3, p. 4~9)' Justinien avait,
selon le poëte contemporainCorippus, un monogramme com-
posé d'une seule lettre, Iota, Le monogramme ci-dessus ne
présente pas la Sguredel'S, quoiqu'ou puisse y voir tt, la
0
double M, le T, et les deux voyelles et Y.
Quoi qu'il en soit, c'est surtout au second groupe du plat su-
périeur qu'il faut s'attacher,
ÂA. M. Longperrier voit A
y
et A, c'est-à-dire la première et la dernière lettre du mot
libra: la première lettre n'est certainement pas latine, c'eût
été L c'est donc le A grec. Mais pourquoi cette lettre en trois
branches? C'est sans doute pour indiquer par le A barré, A
que c'est une abréviation. C'est, en effet, t'un des quatre sigles
de ta~tïpot grecque (V. Saigey, pi. 3, ng. H, n" i i). On ne sait,
il est vrai, pourquoi on se servait dans une inscription toute
latine du mot grec AA, au lieu du mot latin LA si ce n'est
que les deux langues étaient mêlées dans l'usage; c'était un si-
gne de l'union de l'empire grec-romain. La livre anglaise se
L
compose aussi d'une barrée; et les poids du musée Kircher et
du musée Dupré portent fréquemment A.
Ainsi, il ne paraît pas douteux qu'il s'agit dans ce monument
d'une véritablelivre, fabriquée sous Justinien, par l'administra-
tion du préfet du prétoire Phocas, en 53a.
Nous avons procédé le tt octobre t855, en présence et avec
le concours de M. Sauzet, remplaçant M. Longpérier au Musée,
à une nouvelle pesée de ce poids, inscrit au catalogue sous le
n° 3oa5; et, vérification faite de la parfaite égatité des balances,
nous lui avons trouvé 3~3 grammes 5o centigr., sans autre dé-
duction possible que cette de l'étiquette en papier, cottée sur ce
poids; mais, eu égard à quelques excoriations du bronze, on
doit tenir pour constant que cette livre pèse en effet 3~3 gr.
5o centigr.
Le cabinet de M. Dupré, à Paris, contient une série de poids,
et entre autres un de forme sphérique, marqué At €TTTX)
BT~, pesant g5o
grammes, selon la pesée que nous en avons faite
le 4 janvier 1854; ceserait un 7~o~/M/M, car il donne 3t6 gr.
60 c. à la livre, et il a pu perdre par le fret.
Un autre poids de forme sphériquedu même cabinet, marqué
BB avec les lettres €YTYX!, de bonne conservation, pesé
65o, et donne 3~5 grammes à la livre.
Parmi les poids se rapprochant de celui de Justinien, nous
trouvons, au cabinet de France, cinq poids de bronze l'un,
n" 8x6~, de 3ao grammes; un second, n" 8a~t, avec la lé-
geude V. C. D. M* HOMORIA, du mcme poids; le
troisième, n" 8:tg3, de 3ïy gr.; le quatrième, n" 8~66, de
308 gr. et le cinquième, n" 8265, de 3o5 gr. Mais ces deux der-
niers sont un peu frustes, et on ne sait ce qu'ils ont perdu.
Le musée Kircher renferme, selon M. Garucci n" ~j;, un poids
elliptique, marqué A, pesant 3a5 gramm. 7 5 c.; un autre,
n° ~5, marqué AA, (comme celui de Paris), 3~7 gr. un troi-
sième, n° 46 marqué AA 33ogr.; un quatrième, du même
musée, n° 47, carré avec ïa globules d'argent, signifiant 12 on-
ces et formant la couronne d'une croix, pesant 3ao et un cin-
quième, n* 48, aussi carré, marqué T* AA pesant 3a t gr.
3o c. La moyenne de ces cinq poids donne 3~4 gr. 8t.
Nous pensons que celui de 33o est excessif et doit être écarté;
et alors la moyenne des quatre poids restants est de 3a3 gr.
4t centigr.
Nous croyons donc que la livre romaine n'a pas excédé
3~3 gr. 5o c., et que c'est à ce chiffre qu'il faut définitivement
s'arrêter.
Aujourd'hui encore la livre de Constantinople, appelée
c~c~Mcc, est de 3~t-t7 celle de Smyrne de 3tt-ao; celle de
Naples 3~o-6() cette de Bergame,~CM çottile, 3a6-aa, et celle
de Parme, 3a6-4~.

§ t que/le époque ~MO/?~ /'M.C de la livre de Justinien il

D'après les monnaies d'or consulaires, et la série des scrupu-


les, doubles scrupules et triples scrupules marquant ao, ~o et
60 sesterces, on trouve en effet le poids de cette livre.
D'après notre vérification du t3 novembre t855 au cabinet
de Paris, les deux médailles marquées XX sesterces, du mod.
ii mill., pèsent en moyenne a gramme ~6, ce qui, multiplié
par a88, nombre des scrupules à la livre, produit déjà 3ao gr.
06; 3 autres pièces marquées ~V~ ou 60 sest., du module
t6 mill., pèsent en moyenne 3 gr. 35, ce qui, multiplié par 96,
donne une livre de 3M-6o. Pour peu que ces pièces aient perdu
ou qu'eHes aient été frappées faibles de poids, on atteint la
livre de Justinien.
Dans la famille Veturia, on a classé, carton 77, deux pièces,
l'une de to millimètres, à la double tête de femme (Rome),
imitée du Janus Bifrons, couronnéede lauriers, ayant au revers
3 personnages, dont un à genoux présenteun sanglier au sacri-
ficateur, avec l'inscription Roma, et pesant 6 gr. 85, et une ptus
petite, mod. i5 mill., ayant les mêmes personnages et Roma,
pesant 3 gr. ~3.
On les regarde comme répondant, en or, aux deniers d'argent
marqués T<\r, qui out les mêmes types, mais qui pèsent 6-80
et 3-85. Ne sont-ce pas ptut&t, la premièrt, un double du tri-
ple-scrupuled'or, et la seconde ce triple scrupuletui'même, fort
de poids? On n'était pas alors pourvu d'instruments assez par-
faits pour que les pièces fussent égaies. Les pièces d'or ont
été créées, selon Pline, ~Mt. Nat., XXXIII, t3, 6a ans après
les monnaies d'argent, c'est-à-dire an 54*7 de Rome, ~07 avant
notre ère.
Il existe au même cabinet s pièces d'or de la famille Vibia,
décrites aussi par M. Riccio, Tabl. 48, n. 5 et 6, de a* milli-
mètres, pesant chacune 8 grammes 4, qui ne peuvent être d<*
4o à la livre, taux de l'Aureus, selon Pline, ibid. Elles furent
frappées sans doute après que le denier d'argent fut porté de X
à XVI as, et l'as réduit & une demi-once (as Papirien), vers
l'an 192 avant notre ère. Les académiciens Lanauze et Le-
tronne ont même cherché à prouverque t'Aurons ou denier d'or,
de 40 à la livre, ne date que de la dictature de Iules César, vers
5o avant t'ère chrétienne, et que les pièces antérieures sont des
multiples du scrupule. Letronne en particulier (Mémoire de
de t8t7)a cru qu'it y avait eu des pièces d'un scrupule 1/2,
de deux scrupules t/a, de 5,7,7 t/~ et de 9 t/a. Nous ne pou-
vons admettre ces fractions plus qu'inutiles, qui n'auraient fait
qu'encourager la contrefaçon, et jeter de la confusion dans les
comptes. On n'a pu vériner les pièces du musée Pembrockdont
ce savant a argumenté; it paraît s'être trompé sur la médaille
d'or de la famitte Sempronia, qui est de 4 gramm. 08, et non de
3-41. On ne trouve plus au cabinet la pièce Cométia de to5
grains, ni cette du grand Pompée de t68 grains. Lesmédaittet
Comuncia et Sempronia ne sont que des Aurei et Quinaires
affaiblis de quelques centigrammes celle de la famille Julia,
de 8 gramme 49, et de la famille Quinctia, de 8.35 et de 8-5e, n<'
sont que des deniers d'or de 40 à la livre, dont le poids légal
est de 8 gramm. 09. Peut-être dans ces deux pièces exception-
nettes, qui d'aillenrs ne dînèrent que de 40 centigrammes, y
avait-il plus d'alliage que dans les autres. Elles étaient frap-
pées pour le compte de ces nombreuses familles consulaires
qui plaçaient leur argent & de grosses usures.
Il n'y a de véritablement exceptionnelles que les deux nté-
dailles d'or de la famille Cornétia, au nom de Sylla, imp., pesant
io gramm. 70 et to gramm. 85. (Riccio, p!. XVII, n~ 44 et 45.)
Mais toutes les médailles d'or consulaires impériales au nom
de J. César, Sextus-Pompée, Brutus, Cassius, Marc-Antoine,
Lepidus et Octave, triumvirs, sont des aurei de 4o à la livre,
et ne diffèreut que par des variantes.
Dans les monnaies d'argent, il y a aussi deux séries; les types
de la république romaine, à double tête de femme, R. ROMAet
quadrige, mod. a3 à ~5 mill., dont il existe 8 exemplaires au
cabinet de Paris, variant de 6 gramm. 4o à 6-84 comme les
Veturia d'or, correspondant au double des triptes-scruputes;
le u* exemplaire, mod. t5 mittim., ne pesant que 3 gr. io,
est tui-méme un triple scrupule d'argent affaibli. Nous eu pos-
sédons une du diam. de ~7 mUi., du poids de 6.5o; une de 4'?*,
diam. ig; une pièce de Néron frappée à Éphèse, sous le titre
de ~8pot~{M~; diam. t4 miti., poids 6.90. On a voulu les assi-
gner à Capoue de la Campanie mais on n'y paraît fondé que
pour les types à tête de cheval en creux, marqués ROMANO
et ROMANOR., qui sont d'un autre style.
Les victoriats, ou deniers d'argent d'un module plus petit que
tes 8 exemplaires ( diam. t8 mill.), mais de même poids, sont
les pièces au type de la Victoire importées d'abord d'Illyrie,
qui furent frappées, selon Pline, en vertu de la loi Clodia, et
qui n'avaient qu'une valeur commerciale. Le cabinet de Paris
en possède huit exemplaires, ainsi que sa moitié ou quinaire.
Diam. t5 mit! avec la lettre S (Semis) (Riccio, tab. ?t n*a),
pesant 3.3o à 3.5o.
Les pièces marquées X et XVI ont le même poids, quoique
frappées à un intervalle de a8 ans de la première à la deuxième
guerre Punique, par les i8o familles romaines dont nous avons
parlé; elles étaient, selon Pline, de 84 à la livre, ce qui donne
3 gr. 85 à la pièce. Tel est en effet le poids des pièces les mieux
conservées de cette série si belle et si nombreuse. Letronne, on
!e sait, en a un peu exagéré le poids, en le portant à 7~ grains,
ou 3.88 (p. 44, Mém. de ï8t7). teur diam. est de t8à ~o mitt
les quinaires marqués V, de *4 '5.
Quant à la monnaie de bronze, Pline nous apprend qu'elle
fut frappée sous Servius, au type des bestiaux,d'où vient le uom
de Pecunia, et qu'en 485 de Rome~6o avant notre ère, cette
monnaie, qui, sous le nom d'As, équivalaità une livre Pondo ou
Libra, ne valait que la to* partie du denier d'argent; sa moitié,
Quinarius, valut 5 livres, et son quart, le sesterce, li-
vres t/ Dans la première guerre Punique, c'est-à-dire vers
5t3 de Rome, a44-~43 avant t'ère chrétienne, t'as fut réduit
à a onces, ce qui fit gagner à la République 5/6", et la marque
du nouvel as fut d'un coté Janus à deux faces, et de l'autre un
éperon de navire.
Ce témoignage si précis est démenti par les monuments; il
existe, dans tous les cabinets, des as de plus de a onces, au
type de Janus, mais on n'en connaît encore aucun de tt onces,
au type des troupeaux l'affaiblissement ne fut donc pas subit,
mais successif.
Il y a au cabinet de Paris, carton 7-8, un as. sigle 1. Diam.
7 cent., échancré, pesant 34~ gramm.; mais est-il de Rome?
On en trouve d'autres au-dessous de la livre de Justinien,
Diam. 6 et 7, de a8i, ~74, a6<), ~66, ~6t, ~5o; nous en pos-
sédons nous-méme un de ~87, et un de ~38.
Au même cabinet, carton 5/6, on trouve un as de ~to gr.,
et même de ta6 gr.
D'assez nombreux monuments, dont un bien conservé, au
double type du boeuf, diam. 17 st r o (cabinet de Paris), du poids
de 138~ gr., paraît un quadrussis,et donne à la livre 345 gramm.
Divers poids, ainsi que l'as ci-dessus, paraissent indiquer
qu'il exista une livre romaine d'environ 345 grammes, c'est-à-
dire d'un douzième environ ou d'une once plus forte que celle
de Justinien ce qui n'a rien d'étonnant, puisque nous avons eu
longtemps la livre tournois et la livre parisis, et puisque (es
Anglais ont encore ta livre Troy et la livre Avoir du poids.
H serait bien surprenant que, dans te cours de six Méfies avant
notre ère et dans les quatorze qui ont suivi, les Romains n'aient
pas varié le poids de leur livre, ou n'aient pas eu on concurrence
nn poids tégat et un poids commercial, comme la plupart des
autres nations.
Ainsi Hussey (t836, p. taa) signale au musée de Naples,
ccmm<* provenant d'Herculanum, deux poids, l'un marqué
PON. C. (centussis), privé de son anneau, et pesant encore
5i8,364 grains anglais, ou 33 kil. 588, donnant 336 grammes à
la livre romaine; le second, marqué L. PON. (5o livr.), aussi
privé de son anneau, pesant 256,564 grains anglais, ou t6,6a4
grammes, donne seulement 333 grammes à la livre. Nous nous
sommes vainement adressés aux conservateurs de Naples pour
savoir si ces poids étaient romains. Le cabinet de France ren-
ferme (cart. t"') un Qnincussis présumé en carré long, Diam.
18 /3 sur 9 t /3 cent., figurant un trident entier, et un caducée,
du poids de x68o, donnant 36o gramm, à la liv. L'as cité
plus haut étant échancré pesait plus de 34~. Au carton 9-'o,
il y a un second as, diam. 6.5o, ngurant une tête de femme à
dr. et au 1~ avec le sigle du poids de 351 mais rien ne
prouve qo'it soit de Rome.–Au carton 7-8, Semis, diam. 5~o,
aussi à tête de femme, et le sigle S au R. tête casquée et S., de
'~7 gr., supposant une livre de33~ et au carton o-to, un autre
Semis, diam. 5 t/acent., au type du cheval ailé des deux côtés,
avec la lettre S, pesant t6o et représentant un as de 388.
Au cabinet de France, parmi les poids, il en est un sphérique,
sous le n° 3x58, marqué V ou quincussis, vérifié le ttjanv.
*854, pesant ï65o, et représentant une livre de 33o. M. Ga-
mcci a signalé aussi ( Ann. Fiorelli t8~6, n°~), dans le muaée
Kircher, à Rome t" un poids sphérique marqué dix globules
et R. X, c'est-à-dire un decussis du poids de 358t,3o, don-
nant la livre de 358.13, que Cagnazzi paraît n'avoir trouvé que
de 3t58, ou 3x5 à la livre; un autre poids sphérique mar-
qué !t ou Dupondium, n" 5, incrusté d'argent, pesant 70!,aï,
donnant ta livre de 35o; 3" un autre poids sphérique, idem,
n" 6, marqué V, et TEMPL. OPIS. AVG (Quincnssis), pesant
<77o (ou t67o) et donnant 39o ou 336 à la livre; ~w un autre
poids tphérique, n* 7, m&rqué !t (Dupondium), incrusté d'ar-
gent, avec la même inscript., pesant 7 t8-5o, et donnant 35Q à la
livre. Nous n'avons pu en faire la vérincation; mais rien ne
prouve que ces poids aient été romains. Avec eux on ne peut
trouver une moyenne satisfaisante. Ils sont combattus d'ailleurs
par le Quincussiséchancré du cabinet, carré long de t7 cent.
sur o de diam., au cabinet de Paris, représentant deux becs de
trident, et deux dauphins R; deux poulets becquetant et deux
étoiies, du poids (affaibli) de t5a6 gr., et représentant déjà
une livre de 3o6. Il a été décrit par M. Lenormand, Revue
num. t844'
Mais l'objection la plus considérabte contre la livre de
3~3-5o, ou de Justinien, est dans le conge marqué P. X, ou io
livr., daté du 6* cons. de Vespasien, et du de Titus, son n!s,
c'est-à-dire de l'an 7 5 de notre ère, paraissant aussi officiel;
car it porte: MENSUR~ EXACTE ÏN CAPITOLIO, et l'on
sait que les mesures étaient déposées dans les temples sous la
protection de la divinité. H est bien vrai que, selon le Pseudo-
Gallien, ch. xiv, à la suite de ses œuvres, t. XÏX, éd. Kuhn,
~83o, p. 774, le conge ne pesait x livres que pour le vin pour
l'huile c'était ix, et pour le miel xm et demi. Ce vase, pendant
qu'il était au palais Farnèse, aurait donc du être rempli par le
vin du pays; mais académicien Auzout, en i68o, le remplit
d'eau de la fontaine de Trevi à Rome, et les Mémoires de l'Acad.
des sciences ne font pas connaître quelle est la différence de
densité de cette eau avec l'eau distittée à 4 degrés, qui, selon
le Bureau des tong., p. ~87, a p. °/. de poids de moins que
le vin de Bourgogne, et 6 que le vin de Bordeaux.
Le résultat exprimé par Auzout en grains et en onces n'est pas
d'ailleurs identique; d'autres savants l'ont estimé à plus grand
poids. En dernier lieu, le D. Haze, conservateur du musée de
Dresde, qui l'avait sous les yeox, parce que le vase est arrivé a
ce musée, on ne sait comment, depuis t~aa, l'a décrit et fait
remplir d'eau, it l'a d'aittcurs ttnn~c tu bon ~tat, et it en a
conclu, dans un mémoire de '8a4, publié par l'Académie de
Berlin, un poids de 63,46o grains 6 de Paris, et pour la livre R.
6,346, ou 33y gramm. Le maître de la science métrologique en
Allemagne, Boeck, n'a pu se rendre à cette évaluation, soit
qu'il ait pensé que le vase en question, depuis dix-huit cents
ans, a dû se détériorer, se couvrir de vert-de-gris à l'intérieur
ou voir retacher ses parois, soit qu'en le nettoyant on l'ait
élargi. Il se fonde t" sur ce que le quadrantal ou pied cube
d'eau, qui pesait 80 livres, aurait, dans l'hypothèsede 33y gr.
à la livre, i33 lignes, au tieude t3ï; a" sur ce que le talent at-
tiquf, aussi de 80 livr. R., donnerait à la drachme 69 gr. 35,
tandis qu'eue n'est, d'après de nombreux monuments numisma-
tistes, que de 67 gr. 38; et 3~ parce qu'en général les mesures
de capacité donnent des résultats trop différents pour mériter
une grande confiance. Nous ne savons si, dans son édition nou-
velle de la Métrologie en ï85i, Boeck a modifié cette opinion.
Le conservateur actuel du musée de Dresde, M. Hettnér,
par lettre du 6 déc. i855, a bien voulu nous confirmer le par-
fait état du conge dont il s'agit, et a pleinementacquiescé aux
calculs du D. Hase, en les appuyant de la mesure extérieure
du vase; il ajoute qu'cm t'a pesé avec une eau distittée à i3°
Réaumur. M. le D. Wertheim, de l'Institut de France, a contrôté
ces documents, et il doute, comme Boeck, du résultat des épreu
ves du conge. En détinitivt', ce dernier s'est rangé à l'opinion de
Lettonne, qui a fondé son évaluation de la livre romaine sur les
monnaies d'or et d'argent principalement, ainsi que sur t'exa-
gium ou étalon d'Honorius, dont nous parlerons. Des monu-
ments aussi nombreux, aussi abondants, a~ssi nécessairement
exacts, quand il s'agit de métaux précieux, l'emportent de
beaucoup sur une mesure de capacité.
It paraît que le conge de Sainte-Geneviève dont argumen-
tait Gassendi est l'un des trois que nous avons vus au cabinet
des médailles; mais ces mesures sont dépourvuesd'inscription
et ne sont p.<s étalonnées, ït en est de même de deux, d'ailleurs
très étrgants, que nous ;)vons vértués avec M. Saigey au mu'
Me du Louvre. Noua n'avons pas été admis à les remplir d*eau,
et le sable n'est pas un bon guide; nous n'avons donc obtenu
qu'un résultat vague, et sans autorité pour la fixation de la
livre romaine. Mais le conservateur nous a afnrmé que dans ce
Musée, si riche d'ailleurs et si mal placé, it n'existe aucun vase
antique avec inscription semblable au vase Famèse ou de Ves-
pasien.
La conclusion de M. Wertheim et de Boeck est qu'il a pu
exister chez les Romains des mesures usuelles, pour le com-
merce, différentes des poids usités pour les monnaies.
Revenons à t'as de a onces, qui, d'après la livre de Justinien,
devait avoir 54 grammes. Nous trouvons en effet au cabinet de
Paris un as tête de Janus, Diam. 4 cent., de 56 gramm. a5; un
autre de 3 t/a cent., de 5o gr. 40. Malgré la réduction légale
de l'as à une once et à une demi-once, nous retrouvons dans les
grands bronzes d'Auguste les poids de 54, et 49-3o; dans les
fam. Opeimia, 49*57; Junia, 40-75 et 5* (vérif. du tt dé-
cembre i854). On doit s'attendre dans les monnaies de bronze
à des variantes de grammes, et non de centigrammes, comme
dans les monnaies d'or et d'argent.
Au carton 85 et suiv. du Cabinet, on trouve des grands
bronzes et des as des familles d'une once, fam. ~tia, Diam.
3 cent. 70, Ob cives servatos, a4-5o fam. Asinia, Diam. id., a5-
80 famille Apuleia, Diam. 3-ao, id.; fam. Antesteia, Diam. 3;
as fruste, a3 gr.; autre, 3o-5o; Calpurnia, a5-5o; Maiania,
25-3o; Marcia, 91-75; Memmia, M-8o; Opeimia, a8 et a5-
35 Limeia, ag-85 et ~5-70; Licinia, ~8-10; Titinia, ~7-66;
Valeria, as barbu, a5-6o;etc. (Vérif. du t3 novembre t855.)
On peut voir dans te recueil de M. Riccio, déjà vieux de plus
de dix ans (t 843), 94 as des familles au type de Janus; 3y
grands bronzes du même, diam. 3a à 36 mi! un Decussis de
9 cent. marqué X et Pallas; un Quadrussis de sur 4-5o,
marqué UtI, et des poids inférieurs (non pesés).
Selon Pline, ibid., la rédnctton de t'as date d<* la dicta-
ture de Q. Fabius Maximus, an de Rome 537 (a<7-9t6
avant !'ére chrétienne),coïncidant avec l'augmentationrelative
du dénier d'argent, porte à XVI as; des quinaires à 8, et des
sesterces à Mais on n'osa diminuer la paye du soldat; la loi
Papiria, qu'on assigne à l'an 56a de Rome (tôt avant l'ère
chrétienne), a réduit l'as, mais momentanément, à une demi-
once, soit i3 gramm. 5o. C'est le poids des pièces de cuivre
consulaires et de l'empire, appelées moyen bronze, du diam.
a6 à a8 miti., famille Asinia, et autres.
La livre romaine conserva son poids; on trouve au cabi-
net de France, des onces, diam. a5 M. tête casquée, R. proue,
de a6 gr.; au nôtre avec osselet, x6 grammes;
Des sextans, tête de Mercure avec le pétase, diam. 3a mill.,
du poids de 5a;
Des quadrans tête d'Hercule couverte, avec 3 globules et
proue, id., 4 cent., poids 71;
Des triens, diam. 5, tête casquée à 4 globules, R. proue,
idem, poids ïoo;
Et des semis, diam. 5, tête de Jupiter, lettre S, proue S.,
poids i5o, t6~, t6Q.
Mais ou trouve aussi des poids fractionnaires bien au-des-
sous de leur poids normal; un semis, par exemple, de a?
g). ï5, diam. 3 cent., et une once de 6, <)5;ce qui sera expliqué.
Les pièces les plus faiblcs d'argent, à cette époque, étaient
les sesterces, quart du denier; car les Libella Sembella et Ter-
uncius ne sont, ainsi que ce dernier mot l'indique, que le nom
donné aux deniers quinaires et sesterces, par rapport à leur
valeur en onces. Quant aux pièces de bronze, les plus petites
que nous connaissions sont du poids de t, 55, diam. 13 mill.
Nous possédons une petite pièce de bronze à proue de
vaisseau avec le nom de Roma; au revers, tyre et 6 globules,
du poids de t-<)5, diam. t4 mill. et une pièce du monétaire
Messala Gatus-Sisenna, IIÏVIR AAAFF avec le signe S. C.
(seuatus-consutte), pesant 3 gramm., diam. t? mill.
a. Description des ~<CCM de /'C~C.

La pièce d'or s'affaiblit successivement, et tomba sous Néron


de 40 à 45 à la livre (Pline, <&t~.).
La pièce d'argent décrut aussi de 84 à 06. On en a la preuve
dans les monuments numismatiques; et Letronne l'a fournie,
mé'n. de t8t7.
A 45 par livre, l'Aureus ne pesa plus (poids normal) que
7 gramme 18 et à 06 par livre, le denier d'argent, que 3*37.
Il y eut de grandes variations dans les monnaies. Malgré le
passage de Pline qui attribue à Néron (texte mal à propos
rcctiné) la réduction des aurei de 40 à 45, la moyenne des
pièces d'or du cabinet de Paris, sous Néron, est encore de
7 gramm. 44~ ou 43 mais it est vrai que, sous Vespasien,
elles tombent en moyenne & 7 gr. 17; c'est-à-direjuste à 45
par livre, et par suite la correction d'Hardouin sejustiSe.
Vers la fin du siècle l'argent devint rare, et l'alliage des
deniers augmenta au point d'en rendre la valeur difficile à
apprécier. Mionnet, note 6, t. II, des AfoF!/M/M Romaines, re-
marque que cette altération, qui date du règne de Septime Sé-
vère (to3-am), fut telle que, sous Gallien, Posthume, et
kurs successeurs, jusqu'à Dioctétien, an ~84, ces pièces ne
furent plus que du bittou. Il ne faut donc pas s'arrêter à leur
poids, qui s'éleva sous Caracalla (tnàan") à Sa gramm. 40 c.
il y en eut de deux modules. Sous Alexandre Sévère (222-233),
on les trouve du poids de 3 gramm. io à ao, c'est-à-dire de
too à ta livre, d'où leur vint le nom de Centenionales.
Pendant cette période, les aurei tombent au poids de 6
~ramm. 33 à 6.46, notamment sous Alexandre Sévère, c'est-à-
dire à 5o à la livre.
Lampride, dans la vie de ce prince, ch. 3o, dit qu'il
tit frapper des demi-aurei, ou ternisses, et des tiers, ou tre-
misses it avait même créé des quarts, ou quartarii. Mais,
n'ayant pu descendre l'impôt jusqu< s-t.<, ou les trouvant sans
doute trop petites, it les fit refondre, et ne conserva que les
aurei (que l'historien appelle déjà solidi) et les trémisses. tt
démonétisa aussi les doubles, triples, quadruples,décuples, et
les monnaies de deux et même de ioo livres qu'Hétiogabate
avait inventées; on n'en trouve plus de traces que dans
les médaittons; it n'en existe aucun de deux et encore
moins de cent livres. Une pièce de cent livres aurait pesé 3~
kilogr. 35o grammes, et it n'est pas croyable qu'on ait
frappé, d'un si grand poids, même des monnaies de cuivre.
C'étaient sans doute des monnaies de compte, surtout en or et
en argent. Le grand médaitton de Dioctétien ne pèse que 53
gramm. 5o, et celui de Justinien que t6t, ou une demi-livre.
Grégoire de Tours en vit d'une livre.
Ce prince réduisit l'intérêt de t'argent à p. ad trientes.
Il permit aux sénateurs l'intérêt de 6 p.< in ~MMW.
Le prix de la livre de viande, qui était de 8 minutum, des-
cendità deux, et même à une de ces pièces (ch. aa et a6 de cet
ouvrage).
Le phollis de cette époque est une pièce de bronze ordi-
naire (Lampride, vied'Hétiogabate,ch.M).
La loi d'Arcadius et d'Honorius d'avril 3o5, code Théod.
.!X, a3, a, prouve qu'il a existé antérieurement des pièces dites
décargyres. On verra que ce sont des dixièmes de denier ou
miliarisions. Autrement le décargyreeùt été de 3a gramm. 35
centigrammes. Le denier de Caracalla, de 5 gramm. 40, renou-
velé en juillet 384, par Vatentinien, Théodose et Arcadius,
cod. Théod. XV, 9, ï, ne fut que de 60 à la livre d'argent.
Le ticcargyre de ces pièces eût été de 54 grammes de poids!
Sous Constantin, an 3a5, it y a eu une révolution moné-
taire.
Les aurei ou deniers d'or étaient tombés de 45 à 60 à la li-
vre, c'est-à-direà 5 gr. 40 centigrammes, et dans le fait on en
trouve au cabinet de Paris 14, dont la moyenne, de 5.3 <, atteint
ce chiffre, moins les variantes. H y a uu médaillon du même
prince, à son <ftigie,au revers, Ctoria Romanorum, pesant
13-3o, et par conséquent d'une demi-once d'argent, II y a
deux autres médaittons à l'effigie de Constantin et de Fausta,
du poids moyen de 8-go, c'est-à-dire de 36 à la livre, qui sont
à peu près des dueUa ou tiers d'once.
En 3~5, une loi du mois de juillet (cod. Théod. XII, 7, t)
assigne à chaque solidus ou pièce d'or cactus, c'est à-dire
épure, 4 scripules ou scrupules. On a vu que le scrupule d'or
pesait de i gramm. ta à t gr. t3, ce qui fait a88 à la livre.
Ainsi ces solidus ou deniers d'or durent peser de 4-48 à 4-5~
et se trouver ?a fois dans la livre.
On en trouve au cabinet de Paris 3a exemplaires du poids
moyen de 4*3< On sait qu'il ne faut pas tenir compte des
variantes; on doit préférer tes chiffres les plus hauts. H y en a un
33e au monogramme du Christ avec le chiffre LXXII, frappé
à Antioche SMAN. décrit par Mionnet, II, M6, maintenant
abseut du cabinet de Fr.
On en voit deux autres à l'ef1igie de Fausta !'i)upératrice,
du poids de 4-48 et deux au nom de Detmatius, et de Crispus,
son fils, de 4-46.
Enfin on a trouvé récemment à Reims un aureus au nom
de Constant, qui fut César en 33?, marqué clairement 06' (7~
eu lettres grecques), décrit par M. Chabouillet, Revue Nu-
Utism. t849, et vériué par nous chez M. Dupré, qui en est le
possesseur. 11 est du poids (un peu affaibli) de 4-40.
MM. Pinder et Friediander, de Berlin, Mémoire de t85t,
p. 4 attestent (lue les cabinets de Gotha et de Trèves possè-
dent des pièces avec le même chiffre 06'.
A partir de cette époque, les pièces d'or du cabiuet de Paris
donnent des deniers d'or, appelés désormais solidi, variant de
4.33 à 4-47, des pièces de moitié ou demi-sous, du poids de
~t, et des tiers de sol, de t-57 A ï-70.
Eu 367, une loi de Valen.inien et de Valens, donnée à
Rome (cod. Théod. XII 6, t3), et renouvelée par Justinien,
Cod. X, 70, 5, a expressément décidé que la livre d'or obryxe,
ou pur, serait divisée en 7~ solidi.
Enfin une 3" loi des emp. Arcadius et Honorius, de mars
3o5, cod. Théod. VII, a4, x, confirmée, quoiqu'inexactement,
au code Justin. XII, 49, t, atteste l'uniformité de cette division
de la livre en 7 a solidi.
Malgré ces autorités, on se refusa longtemps à voir dans la loi
de 3a5 la création du solidus de 4 scrupules d'or, parce qu'on
doutait que le scrupule d'or de Pline eût persistéjusqu'à cette
époque, et parce que le texte de la loi de Constantin est en ef-
fet surchargéede ces mots « Septem solidos appendet prae sin-
gulis unciis, quatuordecim vero pro duabus. A 7 sols par
once, et n onces par livre, celle-ci eût été composée de 84 et
non de 7~ sols, et de 36o scrupules au lieu de a88, ce qui dé-
truisait le premier calcul de 4 scrupules au solidus; aussi Pan.
cir. variar. l. 66, et Savot III, ty, ont-ils corrigé le texte en
substituant 6 et t à 7 et 14 par once. Godefroy a voulu le
défendre; mais Reinesius a adopté la correction, qui a pré-
valu. Du reste, le mot CONOB se trouve inscrit aux démi-sols
et tiers de sol comme aux sots, et dès lors nous n'admettons pas
avec Pind. et Friedl. que l'on doive diviser ce mot en deux,
réserver les lettres latines pour l'indication de l'hôtel des mon-
naies de Constantinople,et tes'deux lettres Ruâtes OB, qui sont
aussi latines, comme équivalant aux lettres grecques. 06' et va-
lant 7t. C'eût été tromper le public et non l'éctairer sur la va-
leur des 3 modules.
Une i*~ loi de 3o6, cod. Théod. XI, at, a, donnée à Milan
par Arcadius et Honorius, a fixé la valeur du solidus à ~5 li-
vres de bronze. Justinien, reproduisant cette loi dans son code,
X, ao, t, a supprimé le mot cinq, et substitué ainsi (sans
doute à dessein) ao livres à a 5.
Une autre loi des mêmes empereurs, donnée à Constantinople
en février 397, cod. Théod. XIII, a, loi unique, reproduite
sans changement code Justin. X, 76, t, fixe à 5 sols d'or la
valeur de chaque livre d'argent.
Une 3e loi, également datée de Constantinople, juin 4M,
émanée d'Honorius et de Théodose, autorisait les primipitaires
à donner pour le sportule 4 sots seulement par livre d'argent;
mais elle n'a pas été reproduite dans le code de Justinien, qui,
au contraire, a promulgué de nouveau la loi de 3~7.
La Novelle t8 de Valentinien t!I, de juin 445, publiée A
part du code Théodosien, a nxé, par son S 4, la valeur du sol
à 4o wo~MM de froment; à a8o, ou, selon les vantantes, ~70 et
même 240 livrer de viande, et aoo sextarii de vin.
Pour interpréterce texte avec exactitude it ne faudrait pas,
dit-on, prendre la moyenne des pièces d'or de cet empereur;
car on n'obtiendrait que 4*38. Nous avons de nouveau vériSé
ces pièces au cabinet de Paris; nous en avons trouvé ta de
4,14 f 4'St mais it y en a deux de 4-4~. Les 4 tiers de sol qui y
sont joints donnent, muttiptiéspar tiers, 4'~ 4-44, 4-47 et
4-5o. t! faut, selon M. Petigny, négliger les chiffres inférieurs, et
s'attacher principalementaux poids supérieurs, que t'en attei-
gnait rarement dans le monnayage.
Une loi de l'emp. Constance, septembre 340, cod. Théod.
VI, 4) 5, veut que les préteurs, lors de leur première instatta-
tiou, dépensent, savoir: ceux de la t~ catégorie, ~5 mille
fbttis, et Sotivrcs d'argent ceux de la ~o mille, et ~n livres
d'argent; et ceux de la 3e, t5,ooo futtis, et 3o t ivres d'argent.
ït est probable que, par ce texte, on entendait, quant aux
fottis, des pièces de cuivre, et quxnt à l'argent de nouvel-
les pièces jusqu'à concurrence des livres nxée~, qu'on jetait au
peuple.
Les sénateurs paraissent avoir été taxés d'une manière aua-
logue par une loi dont le titre seut est inscrit au cod. Théod.
Vt,3.
Les exagium sotidi, dont Letronne s'est si fort appuvé dans
son Mémoire de t8<7, pour arriver au poids de la livre ro-
maine, sont au nombre de 7 au cabinet de Paris; ils paraissent
tous dater du régne d'Honorius; le premier, marqué VUt ou
VtIH, est un carré long avec la tète radiée et le nom d'Hono-
rius it ne pèse que 2 grMMm. t5; mais à le supposer de moi-
tié, ou type du demi-sot, it donne 4-45 pour le solidus. Le se-
cond porte le mot SOLID; mais il est très-fruste, et Me pèM que
3-70; le troisième, mieux conservé, ne pèse encore que 3-~o;
le quatrième, parfaitement conserve, avec la légende exagium
~o/ au revers le nom et la tête d'Honorius.ne pèse que 4-15;
le cinquième à deux têtes, paraissant usé, donne pourtant un
poids plus élevé, ou 4-30; le sixième a deux têtes affrontées, très-
bien conservé; il est de 4- et le dernier, de 4-08 seulement.
Letronne ne se prévalait que de deux, qu'it dit à fleur de coin,
auxquels il attribuait, à l'un le poids de 87 grains t/aou 4 gram-
mes 64; à l'autre 86 grains, ou 4-56 (voyez p. 7 de son Mém.);
mais vérincation faite par nous, le a6 décembre t855, il se
trouve que ces deux étalons si bien conservés ne pèsent que 79
et 74 grains, c'est-à-dire bien au-dessous du poids normal. Nous
le constatons parceque, dans le domaine des sciences, il ne faut
pas s'en rapporter aux autorités même les plus imposantes. Ta-
nini, 1791, Tab. 8, n" a, décrit deux autres exagium solidi en
bronze à trois têtes, qui paraissent avoir appartenu au musée
Borgia; ce savant n'en donne pas le poids; il se borne à dire,
p. 353, qu'ils concordcut avec le' poids des sols d'Arcadius,
Honorius et Théodose II, dont ils portent l'effigie.
Le cabinet de France, au carton 33, possède deux poids,
réputés onces byzantines, l'un de a6 gramm. t5, venant de
M.Dupré, et l'autre de a5 gramm. 88, avec le sigle r, diam.
carré de M mill., le deuxième a8 mil!. Ces monuments ne por-
teraient la livre romaine qu'à 3t3 gramm., tandis que les autres
justifient bien autrement la livre de Justinien.
Les monuments de ce règne, en effet, sont démonstratifs:
le médaillon d'or, que nous n'avons plus, et clue de Bose éva-
luait vaguement de cinq onces avec deux o~ trois gros (de t6o
gramm. 5<) à 164-4~)1 aurait pesé en moyenne t6~-5o) (Mém.
de l'Acad. des Inscript. et Belles-lettres, XXVI, p. 5~3), ce que
Mionnet, dans son édition de t8~7, a négligé de constater
avant qu'il ne fut soustrait. Nous pensons avec MM. Fried.
lauder et Pinder (Numism. de Justinien, p. 68) que les médail-
lons étaient d'un poids proportionnel aux fractions de la li-
vre, et nom en concluons que celui-là était de t6a grammes
environ, ou de moitié de la livre.
La livre de Justinien continua de servir de base aux mon-
naies d'or et d'argent, ainsi qu'on te verra ci-après.Eckhet (Doc.
trin., ch. o) a remarqué que ce prince innova dans la fabrication
des pièces d<* bronze; c'est ce que nous examineronsbientôt.
Sous l'empereur Maurice, en même temps qu'on maintenait à
Constantinople le chrysos à 4 gramm. 4o, 79 à la livre, on
frappait dans la Gaule des pièces d'or de 84. Les Aw/~w
pubtiés vers l'an 888 et les monnaies d'or de la un de la mo-
narchie byzantine prouvent que la division de la livre en
7* pièces persista en Orient.
C'est dans cet intervalle que Charlemague changea le poids
de la livre, et la porta, suivant Guerard, Rev. Num. 1837,
n* 6, à 7680 grains ou 407 gramm. 9*, et la divisa en *o sols
et a4o deniers.
Alors la pièce d'or eût dû peser 2o grammes 4 et le denier
4.70. Or il n'existe de ce règne que l'aureus de Louis le Dé-
bonnaire, au cabinet de Paris, à la montre, qui pèse 7 gr. 5.
!t n'existe pas non plus de sots d'argent de 2o à la livre, mais
seulement des deniers. V. ci-après l'explication des tableaux.
Le Capitulaire de Chartes le Chauve, donné en 864 dans

65.
rassemblée nationale de Pistes, avant que le système féodai
e&t détruit toute uniformité, établit expressément, par son
art. a4, la proportion ta" entre l'or et l'argent; it créa de nou-
velles monnaies (art. ttetsuiv.).
L'or était la monnaie dominante sous la première race
(lois de 369, cod. Théod., XI, 1-8; 384, XI, t5-a;
et de 4*4, ib. XI, si, 3), parce que de ta monnaied'or seule
l'estimation était certaine. ~o~s aussi lois de 4*0 (/&t<
XI, <, 34); de 433, XI, a8, t6; 458, nov. de Majorien, t. ï;
fois de Gondebaud, A. 5o6, add. 6, et d'Ataric, t. des Vis.
VII,
Les peuples germains n'avaient pas de monnaies autonomes,
et, selon Tacite (M. des Germ., 5), ils préferaient les anciennes
pièces d'argent, serrati et bigati, c'est-à-dire romaines. La loi
des Ripuaires, de 53o, évalua les compositions en argent,
et compta douze deniers pour un sol selon l'ancien M.Mgc.
Dans la loi des Alemands il en est de môme, art. 3, tit. 6,
quand il est dit que le saïga est le quart du trions, c'est-à-dire un
denier a saïgas, a deniers; et le triens ou tiers de sol, 4 de-
niers (M. Petigny, p. 3o5.) Chez les Bavarois on trouve des
compositions en sous de ~o deniers mais la loi ajoute qu'il
s'agit de sous d'or; tit. 176, ch. )o, art. 8; ch. 6, art. a;
tit. ït!, ch. art. a.
Quant aux Francs satiens, leur loi évalua les compositions en
sous d'or de 40 D. C'est ce qui résulte du chap. de Mitio Pris-
tito, ajouté par Clovis à la loi salique, en Sot (Pardessus,
Chartes et Dipt. de la première race, t8~3, in-f~ I, p. 43), et
de la note ajoutée à l'une des copies du testament de saint
Remy (7&/< p. 8t). Les deniers d'argent furent frappes non
par les rois mérovingiens,mais par les évoques et les seigneurs
les plus puissants (DiptAnM de 685 et notes de Pardessus).
Le système germaiu triompha sous Pépin du système
neustrien, et on abandonna la monnaie d'or. Ce prince releva
le denier d'argent, tombé à ao grains, et le reporta à a3; il
fit plus, il défendit l'emploi du sou d'or; uâgument du
concile de Reims, A. 813. Le sou d'ar~e/~ de t~ deniers
fut substitué au sou d'or, mais comme monnaie de compte. On
fit une exception pour les Francs saliens, à cause de l'ancien
usage. (Capit. de 801, tit. i5, et cap. de 8o3, art. u.) Après
Charlemagne, le sou d'argent de ta deniers fut la seule
monnaie de compte autorisée (note ajoutée par Hincmar au
testament de saint Remy (apud Boit.).

Revenons maintenant au mémoire d'août t837, présenté à


l'Académie des inscriptionset belles-lettres par Guérard. Nous
voyons surgir une livre nouvelle de ao soh et de a~o deniers.
Le denier de Chartemagne c~t double; il y eu a de a4 deniers
(t-a7gramm.),etde3a(t.70gramm.);tten résulte, le sol étant
invariablementde t< deniers, que la livre s'élevait à 408 gram-
mes, et se trouvait ainsi plus forte d'un peu moins d'un quart
que la livre de Justinien.
Mais d'où vient que le ~o/ byzantin, importé dans la monnaie
d'or mérovingienne, et adopté par les ils de Clovis, ait subi une
telle déviation, de n'être plus que de ao à la livre, au lieu de
7~ ou de 84 ?
D'où vient que le denier, qui était centenional de la livre,
n'en est plus que la a4o* partie ?i'
On ne peut repousser les nouvelles dénominations; car elles
se trouvent répétées à chaque pas dans les lois des Francs
saliens et des Francs ripuaires, et dans les autres lois des bar-
bares. Dans la rédaction du temps de Dagobert (éd. Herold et
Pardessus, ch. 80), la loi salique parle d'une monnaie cA~/MM et
d'une monnaie saïga.
Selon i'académicien M. Petigny, le plus habile, à notre sens,
et le plus récent interprète des lois des barbares, le chunna
signifie too pièces saïgas et répond au centenaire de Justinien;
le saïga est égai au denier. Or le chunna valait a sous t/a
d'or. Le sol d'or particulier aux Saliens valait 40 deniers (toi
salique, i, t;XtV, t, etc.), et le sol d'argent particulier aux
Ripuaires i~ deu. seulement ( loi rip. tit. 36, art. ~). C'est
ce que n'a pas reconnu M. Peyré, quand, dans son édition des
lois salique et ripuaire, publiée avec une introduction émanée
de nous (eu t8~8, Paris, Didot), mais non sur les textes an-
tiques, ce traducteur a toujours ajouté d'or au sol (probable-
ment d'argent) dans cette loi des Ripuaires.
Et cette division du sol (d'argent) en t~ deniers était an-
cienne selon le texte ripuaire; c'est cette qui a prévalu.
Elle est d'ailleurs connrmée, comme on l'a vu, par les lois
des Bavarois et des Alemands, où le sou d'or n'est mentionné
que par exception.
On sait que d'abord le denier d'or, chez les Romains, valait,
du temps de Pline, ~5 deniers d'argent; mais il était de 40 à la
livre, ou de 8 gr. ao. Du temps de Clovis, rédacteur de h loi
salique, le sol d'or était de 7~ à la livre ou de 4 granam. 40, et
cependant il valait 40 deniers; mais ces deniers, au lieu de
peser 3 gramme 85 comme aux temps de la république ro-
maine, ne pesaient plus, en Gaule, que i gr. 088 selon M. Gué-
rard lui-mème, c'est-à-dire qu'une double obole.
Il se trouve, par une coïncidence singulière, que, selon un
texte aquitain de 845, postérieur il est vrai à Charlemagne et
produit par Guérard, trois pièces de ce temps pesaient autant
que 53 forts grains de blé d'Aquitaine, et que 3oo de ces piè-
ces représentaient une livre antique de a5 sots, c'est-à-dire
5 3oo grains. Ici les a5 sots (sans doute d'argent) sont sub-
stitues aux a5 deniers compris dans le denier d'or romain
primitif. Quoi qu'il en soit, Guérard prétendait que cette livre
de ~5 sots n'était autre que la livre romaine, évaluée de son
temps 6t44 grains (3~6 gramm. 35), n'étant en réalité que de
5,3oo grains, et encore réduite par Pépin à M sols en 755,
ainsi que l'expriment formellement le capitulaire de Vern, c. ~7,
et celui de Metz de 756,0. 7. Son poids eot été bien inférieur
à la livre romaine de Justinien. Comme le sol d'argent était de
ta deniers, et le denier de Pépin de a3 grains a3/too, t gr.
aM, il aurait dû en conclure la livre de 3~3.5o plutôt que
celle de 3a6 gr. 35.
C'est en se prévalant des deniers de Charlemagne, pesant
en moyenne 3a grains, ou t gramme 7, et de la fixation de la li-
vre à ao sols, qu'il est arrivé à la livre nouvelle de 408 gram-
mes. Ce système a beaucoup séduit parce qu'il n'implique rien
de brusque dans le passage de M à ao sols par livre, et parce
que l'existence de cette livre a paru seule jusqu'ici expliquer
l'ancienne tradition qui, avant notre système décimât, comp-
tait vingt sous à la livre. Mais il s'agissait de sous de cui-
vre, de 2o grammes de poids, et non de monnaies d'or ni
d'argent.
Quoi qu'tt en soit, cette proportion de ao sols à la livre de
Charlemagne ('st-ette bien authentique? On ne la trouve que
dans un df'cxmcnt p< u sotcmnct intitulé /)fr/v~/<* /rMW, de
779~ recueillipar Batuxe; encore n'y est-etteque d'une mantén
indirecte. Parmi les aumônes imposées aux évoques et abbét,
aux comtes, aux personnes de médiocre qualité, et aux petits,
on trouve cette proportion trois onces pour les grands, une
once et demie pour les médiocres, et un sou pour les petits. Or
l'once et demie est évaluée dans le texte (répété aux additions
des fois Capitulaires, IV, ch. t~3) à 3o deniers les trois
onces faisaient donc 60 deniers. D'un autre coté, le soi était de
t~ deniers, un peu plus que la demi-once, et 5 sols taisaient
aussi 60 deniers. La livre se composait toujours de a onces de
M deniers, c'est-à-dire de a~o deniers, et par conséquent
de ao sous. Cette proportion de ao sou~ à la livre est d'ail-
leurs con&rmée par les autres aumônes tabties en la Dépré-
cation.
Nous y voyons une livre imposée a~x grands, une de-
mie aux médiocres, et cinq sols aux pe ils, ces cinq sots ou
60 deniers sont le quart et la moitié des prestations supé-
rieures.
Mais un autre texte, l'art. 53 du Capitulairede 8x7, en par-
lant de la livre de pain, semble fixer la livre de Charlemagne
3o sous et à 36o deniers, c'est-à-dire à 6t grammes,en comp-
tant le denier de t gr. 7, ainsi qu'on le verra par les monu-
ments numismatiques.
Ce cniftre de 6m gramm. excéderait de beaucoup même
notre anciennelivre de t6 onces, qui n'était que de 489 gram-
mes.
Le mémoire lu à l'Institut de France pM Guérard, et qui n'a
pas paru dans les Mémoires de cette conr~gnie (ou ne le con-
naît que par l'analyse qui en a été donnée par l'auteur dans la
jR~fM~/MMMWMa~M~de~837), expliquait sans doute cette dif-
ncutté, et cette résultant du texte de la D~~cca~b et du texte
aquitain de 845.
Voici comment on peut concilier le Capitulaire'de 8t7 ave<
la Deprecatio de 770. Le texte de l'art. 53 ett précédé d «n titre
qui résume le but de la loi, M/t~ww f~M<< et it en ttsuhf
que, si la livre de pain doit peser 3o sols, c'est avant la cuisson,
sans doute à cause de la déperdition qui en résultait dans le
poids du pain, déperdition qu'on évaluait au tiers.
Au reste, it faut bien une explication à notre tradition, qui
comptait ao sous à la livre. Elle ne peut venir des sous d'or,
qui n'ont jamais été de ao à la livre, ni des sous d'argent, qui
n'ont jamais existé comme monnaies réettes, mais des <MM de
bronze.
Car on connaît des monnaies en bronze de ao grammes,
à cette époque.
Les grands bronzes romains de Justinien marqués M, ini-
tiale de la mine byzantine, sont en moyenne de ce poids; le
nombre en est considérable, Ils avaient cours, en France, dans
les provinces méridionales comme sous, ainsi que les anciens
monétaires, parce qu'ils dépassaient le poids normal c'est un
fait reconnu par MM. Longperrier et Petigny (/ïf<\ numism.,
t854, p. 378 et 38~.) Le nombre des monnaies de cuivre frap-
pées par les princes gaulois paraît avoir été infiniment petit,
comparativement aux bronzes du haut et du bas empire qui
avaient envahi ces provinces.
Les monnaies d'or ont cessé sous les Carlovingiens, car il
n'en existe qu'un type au nom de Louis le Débonnaire. Son
poids, de 7 gr. 5, formerait le 54e de la livre de Charlemagne.
N'est-it pas vraisemblable que c'est le double du sol d'or de
3-84, frappé à Marseille et à Vienne sous l'empereur Maurice?
II ne s'en faut en effet que de quelques centigrammes.
M. Petigny a expliqué que les monnaies d'or, si abondantes
sous la première race, ne cessèrent pas de circuler. C'est à
cause de la rareté de l'argent, qui manquait à la circulation, et
obligeait de recourir aux monnaies de cuivre, qu'on continua
de les employer. Il n'y a point, quoi qu'en ait dit Guérard,
de texte qui ait aboli la monnaie d'or; le concile de Reims de
8t3, art. ~i~ prouve qu'elles avaient encore cours au neu-
vième siècte. Par les diplômes de 7~8 et de 76~, on voit qu'on
stipulait en cette valeur dans les actes publics; seulement leur
cours force pour 4o deniers d'argent, qui résultait de la lui,
donna lieu à beaucoup d'abus, parce que la proportion entre
l'or et l'argent avait changé.
En 8o3, Chartemagne maintint expressément le sou d'or, C«-
pit., art. o. M. Petigny (~c. nw~M~t. t854, p. 407) pense que le
concile de Reims ne demanda pas, en effet, comme l'interpréta
Guérard, la suppression des monnaies d'or, ainsi que l'avait
fait Gondebaud en Bourgogne, en 5o~
Du reste, cet académicien croit fermement que le sou et le
denier d'argent, qui devinrent, l'un la monnaie de compte, et
l'autre la monnaie ofSciettc sous les Cariovingiens, avaient
existé simultanément dans les parties orientales de la Gaule,
selon l'ancien usage des Germains, et se trouvaient dans la
proportion de ta deniers pour le sol d'argent. C'est la conclu-
sion de son mémoire.
L'anarchie féodale~ en divisant la France en des souveraine-
tés infinies, fit tomber t'unité de poids et mesures, qui était l'un
des bienfaits du gouvernementde Chartemagne.
Entre <075 et too3, sous Philippe 1* it est constaté par les
chartes (recueillies par Leblanc), seule source de la législation
de cette époque, qu'il se forma une nouvelle livre sous le nom
de Marc, qui fut divisée en huit onces.
Ducange a constaté (h. v., IV. p. ~a) que cette livre de
marca était variée; celles de Troyes et de Paris étaient de t.;
sols 2 deniers cette de Tours de t~ sols n deniers; celle de la
Rochelle ou anglaise de t3 sous 4 deniers, et cette de Limoges,
de t3 sols 3 d. Chaque sol était de tt deniers de a4 grains; la
moyenne fut de tt sous ou de a88 grains (t~4 gramm. ?5). Le
poids de marc fut doubté sous le roi Jean, qui porta la livre
à t6 onces, ou 480 gr. 40, ce qui subsista jusqu'au régime dé-
cimal.
Sous le règne de saint Louis, on ne trouve, ni dans les mon-
naies d'or, ni dans les monnaies d'argent, de sous pesant Mgr.
3o ce n'était donc encore qu'une monnaie de compte.
Les plus fortes monnaies d'or sont de deux espèces les
aguets, et les écus. Elles ne diHèrent que de 3 à 4 centi-
grammes, d'après les exemplaires du cabinet de France. MM. de
Sacy et Guigniaut, dans la savante préface du tome XXI des
Historiens de France, qui vient de paraître, estiment que le
poids de ces exemplaires devait être de 4 grammes *37. Ils
ne comptent que 5o 1/4 au poids du marc. Nous ne pouvons
croire qu'on ait taitté moins de 60 de ces pièces au marc;
car, en divisant par ce nombre le poids de marc, qui est
officiellement de a44 gramm. y53, selon l'Annuaire du Bureau
des longitudes, nous trouvons un poids normal de 4~079~ en
nombre rond 4 gramm. 08, pour chaque pièce; et l'Annuaire
tui-mème, d'après la commission des monnaies, porte le poids
normal des agnels et des écus d'or à 4 '09 au plus.
Nous ne trouvons pas dans la monnaie d'or de cette époque,
correspondant aux dernières pièces byzantines, de scrupules
d'or ou autres dénominations, analogues à la petite pièce fran-
çaise actueHc de 1.61 de poids, de même qu'il n'y en a aucune
qui atteigne l'importance, ni du double napoléon de 40 fr.
pesant t gt. oo, ni de la pièce de t«o francs, de 3~ gr. ~58.
(V. notre tableau, partie française.)

§ 3. TY~/MH.y </<t /w~/<a/c~.

Nous séparons les monnaies de compte des monnaies réelles,


surtout parce que les premières ne sont pas chargées des frais
de fabrication ni d'alliage, et sont de purs lingots.
H semble résulter des lois des empereurs que les transac-
tions pouvaient se faire en ces valeurs aussi bien qu'en valeurs
métalliques.
La plus importante des monnaies de compte est le centenaire,
ou poids de too livres, selon la définition qu'en donne Procope
(G. des Perses, I, aa, p. t ta). It s'appliquaitau bronze comme
à fut. (Loi de 4~4, <-od. Théod. XI, ~t, 3; et loi de 385, cod.
Justiu. XH, 5ï, t~.)
Quant au talent, Théophane, ï, 453, éd. de Bonn, dit que
le tyran Phocas en donna un d'or à la fraction des Prasinicns
en 5g8, ou 6o5. Suidas, v"~6oAo<, nous apprend que de son
temps le talent d'argent était compose de 4 (livres) 8 pièces
(centcnionales) et 6 fractîons de deniers. Le mot livres est sup-
pléé par le lexique inédit de Photius, ce qui reporte le fait
aux années SE~-Sot. Quant au talent d*or. Suidas, v" t~avrov,
se borne à citer un traité de Diodore sur les poids, qui le com-
pose de 60 minet, et la mine de too drachmes, ce qui prouve
que l'ancienne composition du talent attique s'était conservée
pour l'or.

N" t. De la monnaie d'or.

Le médaitton d'or de Justinien, aujourd'hui perdu, pesait


x6a grammes environ, comme on l'a dit p. 83a. Grégoire de
Tours ( Hist. Fr., VI 2) parle de monnaies de Byzance, pe-
sant une livre d'or, qu'il vit à la cour de Chitpéric; ces
pièces portaient d'un côté l'image de l'empereur et la légende
de Tibère ( !I) Constantin, perpétuel Auguste; au t~* un qua-
drige monté par un guerrier, avec les mots Gloria Fïow~nort~H.
C'étaient évidemment des médaillons; ils ont disparu. Louis-
Philippe a fait frapper des médailles ( celles des chemins de fer,
en t84a) de plus de 35o grammes.
On a voulu voir dans le revers de ce médaillon, et d'une
pièce d'argent à la tête de Justinien, avec le revers Gloria
Romanorum, l'allusion au triomphe de Bétisaire en 533.
Cédrénus, L 6~9, Ed. Ponn, croyait avoir lu sur l'une de ces
pièces le nom de Bélisaire au lieu d~ salus et qui précèdent les
mots Gl. Rom.; mais le nom de ce générât n'existe ni sur l'une
ni sur l'autre, et le nimbe dont la tête est enveloppée prouve
que Justinien s'était réservé l'honneur dn triomphe. Michel
Clycas, qui fait allusion à ces médaittes, p. ~94~ 495, Ed. de
Bonu, ne dit pas tomme Ccdrénus que le nom d~ guerrier y
fut inscrit.
Les banquiers égyptiens, dit une Novelle de Justinien, rete-
naient une pièce d'or sur o chrysos, c'est-à-dire plus de
i p. l'alliage était moins fort alors qu'aujourd'hui. Le
prince reprima cette énorme usure, faite par la retenue au
change.
Nous n'avons pas mis le mot wpnor(ACt parmi les noms des
pièces d'or, parce qu'il s'applique aussi bien à la plus forte
pièce d'argent qu'A la plus forte d'or.
Les pièces d'or de Justinien, selon MM. Friedtander et Pin-
der (p. 8), sont le solidus (vopua~ct), le semissis (<ni~cfov), et te
tremissis (Tpt~cto~), Chrysos, Hemi-Chrysinos, et Konkos. La
Novelle !o5, t, § ï, de l'an 536, fait attusion aux trois séries
de pièces d'or ou stathmos; mais il n'en indique pas les noms
comme pour les pièces d'argent. On appelait la grande pièce
d'or solidus, chrysos ou ~tère (lois de Justinien, et Procope,
passim). V. la table.
Il y a au cabinet de Paris trois ou quatre exemplaires pesant:
t'un4-5a,et trois 4-50; 8 pesant de 4-45 à 40; 5 de 4-40 à 4-44;
3 de 4-3o à 4'3o; quatre de 4-~0 à 4*~9; elles sont frappées à
Constantinople; CONOB. Une autre, classée à part comme
frappée à Rome, marquée o6', ce qui, suivant Friedlander et
Pinder (Mém. de t85t), est la marque certaine dx nombre de
pièces à la livre, pèse 4*49, c'est-à-dire juste le 7~ de la
livre de 3a3-5o. Notre PI. IH donne une pièce de Justinien ne
pesant par exception que 3-9't, ce qui ne peut s'expliquer même
par l'affaiblissement d'un sixième du poids des monnaies d'or
par rapport à l'argent, qu'on pourrait supposer d'après la révo-
lution monétaire indiquée aux ~/?cc< ch. XXV. Une pièce de
Justin son prédécesseur pèse 4-45; la pièce frappée en 5~7
aux effigies des deux princes réunis donne 4-43, et un tiers de
sol, de -5o, de notre cabinet, représente le poids normal de
4-49 à 4-5o.
Deux quinaires, ou demi-sots, au cabinet, varient de a gramm.
à 2-~5. Nous connaissons six tiers de sol de t gramme 43 à
t-5o.– Ces pièces, comme les demi-sols, portent la té-
gende CONOB, que nous croyons l'anagramme de CoMtanti-
nople comme nos devanciers; nous ne la séparons pas en
deux mots CON et OB' pour attribuer aux dernières lettres
!c sens de 7~; autrement on aurait reserve ces deux lettres
pour les solidi, les seuls qui soient de 7~ à la livre.
Dans un passage célèbre, Procope(C. <~MCo~, III, 33,
p. 4'6"4'7) a remarqué qu'à partir de leur prise de possession
d'Arles et de Marseille les rois francs (successeurs immédiats
de Clovis) frappèrent la monnaie d'or (w~w~at /pujou<) à leur
effigie et non à cette des empereurs, comme c'était la coutume
auparavant. Le roi des Perses, ajoute-t-il, frappait les mon-
naies c'argent à sa volonté; mais, à t'égard de la monnaie d'or,
ni ce monarque, ni aucun autre des rois barbares, n'avaient
le droit d'en frapper à leur effigie, quoiqu'ils eussent abon-
damment de ce métat.
Sans doute, tant que tu crainte subsista parmi les popula-
lations que les Romains ne reprissent les conquêtes qu'ils
avaient perdues par la décadence de l'Empire, les monarques
étrangers firent prudemment de ne pas mettre leur etligie sur
des pièces dont elle eût empêché la circulation. Mais les rois
francs ne furent pas les seuls qui, sous ce règne et même avant,
eussent ainsi frappé des monnaies d or, puisqu'on Perse on en
a de Sapor 1~, de Varahran Il d'Hormisdasïï, de Saporit,
de Sapor Hï, et au moins une de Chosroès 1" contemporain
de Juttinieu. V. M. Longperrier, Méd. des Sassanides, tS~o,
in-4" et M. Leuormant, deuxième lettre à M. de Saulcy, Revue
numism. 1848, p. t8t et suiv. La pièce de Chosroès pèse 77
grains ou 4 gramm. 09.
f
Théodebert en fit frapper à son effigie au poids normal
de la livre romaine. Sept exempl. du cabinet de Paris va-
rient de 4-35 à 4-45; les 6 tiers de sol du même prince sont
de t-~o à t-45. lt y en a un unique, de Childebert 1~ et de
son fils Chramne, de 1-40. Les trois tiers de sol au nom de
Clotaire descendent à t-~o, et font croire qu'ils sont de Clo-
taire H. It en est de mt'mc d'un solidus de 3-46 et de 3 tins
de sou au nom <!e Childebert, de uo centigr. à t.aSet <.3o,
qu'on assigne dès lors à Childebert II.
On attribue, par suite d'un monogramme, au grand Théo-
doric, c'est-à-dire aux Goths d'Italie, un solidus marqué du
nom d'Anastase (probablement prorogé), qui pèse 4,45, et
5 tiers de sol de <,43 à 1,45. Il y a, àt'effigie d'Anastase
et de Justin, 8 tiers de sol de ï,4~, avec l'indication de Ra-
venne (RA); de Napt<'s, à l'effigie d'Anastase, 3 tiers de sol
du même poids; de Milan, aux effigies d'Anastase et de Justin,
a tiers de sol du poids de ï~4o; de Vérone, à t'eHigie de Jus-
tinien, 6 tiers du poids de ',40; a à Bononia, idem; une à
Vicentia, au nom de Justin, idem; a à l'effigie d'Anastase, et
au nom de Ticinum, de t,6o. D'autres enfin, sans nom de ville,
varient de t,4o à ï,6«.
Les premières pièces d'Espagne et d'Angleterre sont incer-
taines, quoiqu'au cabinet on ait classé un tiers de sou au nom
de Justinianos (Britannia sub Childeberto),et deux en Espagne,
à cause de t'exergue CONOB.
I! y a des monnaies d'or (tiers <!e sol) au nom de Justin et
de Justinien qu'on assigne à la Gaule; ils sont au nombre de
t4, et varient de t-~o à ï-45.
Le savant conservateur du cabinet de France, M. Lenor-
mant, dans le classement des pièces, ne voulant les con-
fondre avec celles frappées dans l'empire ou par les rois

visigoths et francs de la Gante. Tant que Théodebert f


goths d'Italie, en a fait l'application aux rois bourguignons,
et les
autres petits-fils, ou même les fils de Clovis, Childebert et Clo-
tairel~, devenus maîtres absolus des Gaules et de la Provence,
c'est-à-dire d'Arles et de Marseille, n'eurent pas secoué te
joug de la coutume, qui leur interdisait de frapper la mon-
naie à leur effigie; quand Clovis acceptait de l'empereur
Anastase le titre de patrice ou de consul quand la confé-
dératton armoricaine n'avait pas rompu toute relation avec
les légions romaines, nous concevons qu'on rattache aux vittes
Ics plus ctoignée~ de notre pays, et même a ta Bretagne, cet
tàines de ces pièces barbares. L'exergue CONOb a été imitée
de celles frappées à Constantinople, afin de tromper les yeux
et d'en favoriser la circulation. Mais nous ne pouvons, sans
preuve, croire que les trois princes francs qui ont frappé mon-
naie à leur effigie, et les Bretons, dont la ligue dissoute donna
naissance aux princes et ducs de Bretagne, aient soutïert ou
jugt' utile que l'on frappât encore chez eux des pièces au nom
et t'efngie de Justinien. Que ~ancienne coutume ait été mo-
nMutanément rétablie, sous l'empereur Maurice, à Marseille,
pendant la décadence de la première race, nous t'admettons
à titre d'exception, mais non comme un fait permanent. Sous
ce rapport, nous nous écartons du principe contraire posé par
M. Lenormant dans ses lettres, insérée. Tï~fMc ~Mw/~w., i848,
t84o, t853 et t85~. Nous préférons l'opinion de M. Peti-
gny, exposée p. 98 et t34, en t85a, quoique, depuis, ce sa-
vant ait cessé de la défendre. Voyez en effet sur quels faibles in-
dices, a défaut d'aucun texte ancien, M. Lenormant établit
ses ctaMiËcAtioM. Lettre VI, p. 3, it assigne a Inspruck, ~Eni-
pons, ou à Inipons de la Hongrie, un tiers de sol au nom de Jus-
tinien, au R. VICTORIA suivi des lettres AACVTOPS,
qu'it ne cherche pas d'ailleurs à expliquer. Il prend les deux fi-
nales PS pour les joindre à l'exergue tNt, afin d'y trouver
Inipons; mais, en savant honnête, it déctare que c'est pure
conjecture, en attendant mieux.
Nous ne nous occupons que des pièces de Justinien. H attri-
bue, p. ~80, un sou d'or nouveau, au nou de Justinien, précédé
de 3-suivi de PPC. VICTORIA AVCCC exer-
gue CONOB, avec Ic monogr. R~, au système mérovingien,
a t'épure où, par la u<ort de Théodebatd, fils de Théodebert,
Clotaire I", son aïeut, reprit possession de ses États; ce prince
t'aurait fait frappera Rcims.en 55;,avant la mort de Justinien. H
y voit deux
CC. chtodovéens, et l'initiale cle Reims, quoique
cette initiale ne soit pas a t'exergue, et puisse s'appliquer à toute
.tutre ville nu tout autre objet Le premier C ne par.ut être
que le D retourné de la formule ordinaire DM. IVSTI-
NIANVS.
C'est surtout dans ses X" et XI* Lettres, 1854, p. ~67 et
suiv., que ce savant s'est laissé entraîner trop loin. ït part d'a-
bord de ce fait contestable que, parmi les pièces décriées, en
5oo, par la loi de Gondebaud, se trouvaient les monnaies ar-
moricaines, sous le mot Arduricani; et de cet autre que, dans
une pièce au nom et à l'effigie d'Anastase, à la suite du mot Vic-
toria, on trouve CVSTORV suivi d'une grande M,p où il
a vu aussi un grand B* La première lui paraît signifier Nam-
netes, Nantes, et la seconde lettre la transformation du nom
d'Armorique en Britannia. Il fortifie cette conjecture hardie,
quant à Nantes, par un nouveau triens, où, à la suite de la lé-
gende de la victoire, les deux dernières lettres se lisent MA*
3" Il voit dans le monogr. ~R, ARM. t'initiate de l'Armori-
que, quoiqu'il reconnaisse, p. a5o, que, du temps de Justin
et de Justinien, cette république n'était plus qu'un souvenir,
le pays étant divisé entre des chefs qui se faisaient la guerre.
Il voit Vannes dans la seule lettre V qu'il trouve sur
d'autres triens, parce qu'il a cru rencontrer les initiales des
princes de ce pays, Wérocus, Macliavus et Canao. Si le V, ou
VEM, qu'il a cru lire sur un triens du temps de Maurice,
ctait à l'exergue à la place de CONOB; si les initiales des noms
prétendus des princes bretons étaient détachées de la légende
Victoria, soit dans le champ, soit circulairement, peut-étre ces
conjectures auraient du poids mais it n'en est pas ainsi. Dans
un nouveau triens, décrit p. a6t, M. Lenormant voit Vannes
dans le monogr. A/qui termine la légende de Justinien, et Ca-
uaon, fils de Weroch, dans les deux CC qui viennent après,
purce que le monogramme supposé de l'Armorique est inscrit
sur cette pièce. Les initiales de Weroch et de Macliau, sur les
triens de Justinien, ne sont pas autrement justifiées.
M. Lenormant soutient, contre M. Petigny, que Gontran,
prince mérovingien, avait, en 5oo et plus tard, lorsqu'il cn-
vahit la Bretagne, conserve, comme ton père et ses oncles, h'
type impérial, quoique le contraire résulte des pièces de Théo-
debert, Childebert et Clotaire. D'ailleurs, dit-il p. a63, le nom
de Justinien a été altéré par celui de Justianus ou Justina-
nus, dans les pièces à t'M ou Nantes. Toutefois, dans un triens
où ce nom est correct, it voit le nom de Weroch, dans le mo-
nogramme suivi de V, et les lettres chtodovéennes CC ré-
pétées, malgré t'cxergue CMOB, qui succède au V, initiale
de Vannes.
Lorsque, vers Mo, Nantes reconnut ta souveraineté de
Childebert, elle fit, selon lui, frapper des monnaies au nom
de Justinien, témoin le triens )M< IVSTI MUS PA
VtC, 9T. MAtAVCTORVN, exergue M03; il y voit
M, initiale de Nantes, VIC, abrégé de v~ inluster;
sur
les deux taces 33 renversés, la marque chtodovéenne.ï! signale
7 pièces à la marque de Nantes, M, avec le faux nom tVS-
TtAMVS, imitée de Vannes. L'exergueCOtOOqui se trouve
sur quelques-unsde ces triens lui paraît un signe caractéristi-
que de i'autorité des Francs. Sur un autre, dans les lettres
A M–M mêléesau nom altéré de Justinien,itappcrco!t Augusta
MaMnetorum, l'indication moins abrégée de Nantes. Le
groupe
a la même signification c'est un NA renversé.
De Nantes it passe au monnoyage de Reuues. Dans un
trieus au nom de Justinien, il détache la lettre R de Victoria
ACVSTOR (pourAugustorum). D'ailleurs, dans un triens
décrit p. a68, avec t'exerguc CCOM08, it twuve dans le
champ R~qui, en cette occasion, ne siguitie plus Reims,
mais Rennes.
De Rennes it passe à Aleth, ville érigée en évéché en 54',
parce que sur un tricus au nom de Justinius, et au Victoria
ACVSTORV, it trouve dans le champ un A, indépendant de
l'exergue COIIB.
Enuu, uue dernière conjecture va prouver jusqu'où l'imagi-
nation enthousiaste des monuments mérovingiens peut entrai-
ner les plus savants hommes. it y a un trieus célèbre portant
ON. <VSTtN!ANOJ-,R. PP. AVC. )NBCH, victoire
barbare, avecétoite, sans exergue. M. Lenormant voit dans le
commencement du revers la fin des titres impériaux ordinaires,
Perpetuus Augustus, et dans les cinq lettres finales (peu lisi-
bles) toute une légende historique, In-Britannia C Hildebertus,
pour cétébrer la victoire de Childebert en Bretagne, comme
auxiliaire de l'infortuné Chramne. Comment cette alliance d'i-
dées peut-elle se faire avec le nom et les titres de Justinien?
Comment dans une seule lettre imaginer la consécration de la
Britannia? Comment aurait-on rejeté à la fin l'initiale de Chil-
debert ?
Cette explication depuis longtemps figurait sur les tablettes
du cabinet, mais personne ne l'avait admise. D'ailleurs Chit-
debert inscrivait son nom tout entier sur les pièces d'or, comme
Théodebert, et c'aurait été une singulière flatterie que de le
mettre ainsi en diminutif, après les nom et titre de Justinien,
que les princes francs méprisaient tant.
Ce trieus, au nom de Childebert et de Chramne, d'un poids
inférieur, i gramme ~o, avait étéjusque-tà assigné au centre de
la Gaule (Poitiers). M. Petigny, ~cc~e /ïMwwM., t85a, p. t33.
M. Fillon, ib., t8~, p. too, mentionne deux autres tiers de sot
du même Childebert, l'un décrit (i8~a, p. 3~t) avec le nom d'un
officier monétaire; l'autre avec le de OfRcinaMaret, et un
monogr. assez semblable à celui que M. Lenormant prend pour
l'initiale des Armoricains, et ou M. F. voit les lettres LMES.
Son poids est de t gramme 4S.
M. Lenormant a encore trouvé dans un triens le nom de
Justinien avec la lettre S unHte renversée, et à l'exergue du Ï~
un S tetourné et le mot tONO. !t pense que S. Sanson.évc-
(lue de Dol a fait frapper cette pièce en l'honneur de Jonas,
prince breton, qui fut déposé par Conobre.Dans un autre triens
au nom de Justin, où se trouve au après Victoria AV, it si-
gnate le mot !ONUR) l'exergue CONOD~ et dans te champ
la lettre K, qu'il prend pour l'initiale des Curiosipolites, dont
la métropole célèbre est Corsault ou St-Brieuc. II signale en-
core une autre pièce de cette ville, mais si barbare qu'il re-
nonce à l'expliquer (p. 273).
A la fin de son travail, p. 327, le savant conservateur voit un
tiert de sol déformé de Justinien dans un triens espagnol, por-
tant d'un côté 3H !NST!nntAVAC~au~-VDTVL-
TOOVLO, à l'exergue CONO. Les deux lettres Chlodo.
véennes 3 et C lui paraissent revivre ici, et cette pièce doit
servir de transition au règne de Leuvigilde, en Espagne.
En octobre i$5a, M. Lenormantécrivait ces savantes disserta-
tions, et il était encore plein de la découvertedu monumentpré-
tendu mérovingien de la chapelle St-Éloi, où il a cru trouver
une mention du consulat de Clovis, découverte qu'on a niée
radicalement en soutenant que les éléments mêmes n'en exis-
taient pas sur le terrain, II n'en peut être de même de nos
pièces barbares au nom de Justinien, puisque le cabinet de
4
France, cartons 3 et en renferme t5 ou t6, dont o du poids
normal de i gramme 45 à t.So; 7 de 1.40 à ï.44, et de t.ao,
provenant en partie de M. Rollin.
M. Petigny, dans la Revue 7MMMWM. t848, p. 70, et t85*
p. 114, signale un triens de Childebert t* fr.tppé à Lyon, par
Maret, à l'effigie de Justinien avec le titre de Rex; un second à
son effigie personnelle, frappé par le même, vers 534, sous
Justinicn~ un troisièmefrappé à Arles, vers 544. Le sol d'or de
Clotaire t" de 73 grains au lieu de 84, poids normal, porte le
chiffre de XXI, ce qui lui paraît, ainsi qu'à feu Duchalaix, si-
gnifier at siliques.
Les sols et tiers de sols de Théodebert ont été, selon M. Pe-
tigny, frappés à Laon (Lugd. Cl.), Reims (Rc.), Toul (T.}, Metx
(M.), Cologne (Col. Vbor.), Trêves (Trc. ou Tr.) et Andernacht
(Antor.).

Revenons aux pièces antérieures A l'époque de Justintcu.


Les pièces d'or de la F. Vihia, dont nous avons parle, p. 8ao,
sont, d'.tprès le savant conservateurdu cabinet de Paris, ~'f~-?
MM~/M. ï 844, et l'opinion professée généralement,l'apanage de
Capoue. 11 insiste t~ non plus sur ce que leur style est grec,
et appartenait aux colonies de la Grande-Grèce, mais, au con-
traire, sur ce qu'il y a des pièces d'or de ce type, d'un aspect
rude et antique, contemporaines de t'<M grwc, et antérieures
à la création de la monnaie d'argent à Rome, A. a6<~ celles
qui sont d'un burin déticat n'étant que des restitutions posté-
rieures 20 sur ce qu'ettes sont tridrachmes, et semblables
pour le poids à une autre série de pièces d'argent de Capoue
et de Teanum Sidicinum, ainsi qu'aux pièces de Tarente;
3" sur ce qu'elles présentent le même type qu'un sextans
de Capoue et d'Atella, et qu'un triens d'Atella; 4" sur ce que
Capoue reçut, A. 317, un prêteur romain, ce qui autorisa la
ville à mettre le nom de Rome sur cette monnaie. It est vrai,
dit-il, p. ag5, que Capoue suivait, pour ses As, le sytèmc déci-
mal, et Rome le système duodécimal, et qu'ainsi le même gou-
vernement,à 5o tieuc$ de distance, aurait pratiqué deux sys-
tèmes opposés; mais tel est, selon M. Lenormant, l'irrécusa-
ble témoignage des monuments.
Naples n'a-t-elle pas {inscrit le nom de 'PM~anMw sur ses mon-
naies du temps de CharUaus, qui la leur livra vers 3~t ?
Malgré ces objections, nous ne pouvons croire que Roma
figure inutilement sur ces pièces, et n'ait pas un sens distinct
de Romane et de 'P~anMv, indiquant, pour les monnaies de
style grec, la dépendance de Rome. Puisque Capoue avait le
choix des deux formules, pourquoi aurait-elle pris celle de
Rome? Rome l'aurait-elle souffert? Les monnaies Vibia ou
Veturia peuvent avoir dey analogues dans les divisions des As
voisins sans changer de patrie. Leur style n'est ni contempo-
rain de t\M grave, ni de style grec; il est Romain pur. Capoue,
Naples et Nola avaient la drachme asiatique de 3-5o, et le
didrachme archaïque de Naples est à lui seul de 6-~5, poids
que n'atteignent pas nos pièces romaines. Hnnn ces pièces ne sont
pas exactement tridrachmes; elles sont muttiptes du scrupule.
Quant aux pièces xaeptionnellesde Sylla, qu'aujourd'hui on
appelle Luculliennes(M. Lenormant, Acf. /ï~MM. t855, p. t8 et
suiv.), La Nauxe et Lettonne n'y voyaient encore que des
multiplesdu scrupule;car,comme le dit ce dernier (p. 74 Mém.
t8ï7), de tel les pièces d'or ne pouvaient servir à la paye de
l'armée.
V. ci-dessus, p. 8t8 et suiv. les défaits relatifs aux scrupu-
les d'or, qui, non-seulement ont été doublés et triplés, mais
qui paraissent aussi avoir été sextuplés, en or et en argent.
On connaît aujourd'hui, dans le module de t8 à 2o mill.
des deniers d'or de 3a familles avec variantes 14 au nom de
J. César, 4 au nom de Brutus, 4 au nom de Cassius, 1 au nom
de Sextus Pompée, 5 au nom de Lepidus, t6 au nom d'An-
toine, et 33 au nom d'Octave et d'Auguste (~. Riccio~.
Sur les monnaies d'or de Constantin, on peut voir, p. 8~8,
ce que disent les lois de Justinien, et sur les pièce; mérovingien-
nes, les pages 83t et suiv.
Nous n'avons pas à entrer dans la description des pièces
d'or de l'empire; ce serait inSni
Quant aux monnaies d'or de Justinien, la révolution qui
diminua la valeur du sol d'or de tto à t8o oboles d'argent
n'en altéra pas le poids; du moins on n'en trouve pas de trace.
Feu Duchalais a prétendu, après une pesée des pièces d'or
du cabinet de France, depuis Majorien, que si, dans les Gaules,
les princes francs adoptèrent le poids de 7~ à la tivre rumaiue
adopté à Byzance, il se Rt une révolution monétairesoos Maurice,
qui réduisit t aureus de 84 grains à 7~, ou 3 grammes à la pièce,
cela fut exprimé sur Ics pièces frappées a Arles et à Marseille,
portant le chiffre XXI pour le sol et VU pour le triens. M. Cartier
s'est associé à cette opinion (Revue /MMMWM. t84o, p. 111, ~6t
t844, p. ïo8),quiaété~partagéepartcsavatttM.Petigny(t85~,
ib.); mais elle a été combattue par M. Lagoy, 1844, p. t3o, et
par M. Lenormant, t8&4, p. 3M.
Ces chiffres signifient, dit-on, que les pièces correspondantes
ne pèsent plus ~4 et 8 M/~M~, mais 2. et "La silique <*tait
de 3 grains </a de Paris, et le scrupule de at grains; il ne fallait
qu'ajouter 2 siliques, ou 7 grains, pour faire le trions de l'au-
reus ancien de 84 grains.
En inscrivant le chiffre VII sur le triens, on voulut faire
comprendre qu'it faudrait désormais 7 sous d'or au lieu de
6 pour former une once ou un t~ de livre; et de même, en
inscrivant sur le solidus XXI, que désormais it en faudrait
at au lieu de t8 pour le quart de la livre ou 3 onces. On indi-
quait en même temps, par la proportion des chiffres, que la plus
petite pièce d or restait te t/3 du sol. Mais, en appliquant ces
chiffres au poids de la pièce, et non à la proportion nouvelle,
il se trouve un excédant d'un grain et demi sur chaque aureus,
excédant qui a fait rejeter par M. Lenormant l'explication t)u-
chalais, parce que, pour un métat aussi précieux que t'or, il faut
une précision absolue.
Au contraire, fn relevant d'un 8* le poids de la silique, et la
fixant à 4 grains de Paris, celui-ci trouve le compte en si-
liques, puisque t'aureutou sol en fournit t8 (7~ grains), la
moitié o (36 grains), le tiers 6 (a4 grains), le quart t/~ ( t8
grains), le t~ t (6 grains). De cette manière on arrive à
un rapport merveilleux entre le sou d'or de 7 a grains et la
division de la livre de Paris, qui compte 72 grains pour un gros,
8 gros par once, et t6 onces par livre. La livre romaine, de
6048 grains (taux adopté par M. Lenormant d'après Savot, con-
trairement à Letronne,Dureau de la Malle, Guerard et autres),
renferme i o onces et 4 gros.
M. Lenormant attribue ce résultat à ce que les Germains
avaient importé dans les Gaules comme poids le grain d'orge,
qui, muttiptié par 4 (le xarat), s'élevait d'un huitième au-dessus
de la silique romaine; et c'est pour mettre la mounaie romaine
en rapport avec le poids germanique qu'à partir du règne de
Maurice on coupa, selon ce savant, 84 aureus au lieu de 7~,
dans la livre d'or.
Mais ce système spécieux reçoit échec t" de ce fait que
la livre romaine, étant de 3~3-5o et non de 3~t'a4, se com-
posait de 6o$o grains; a" après Maurice, qui régna de 582 à
6oa, Phocas, son successeur, et les Basiliques retevèrent le so-
lidus de poids, en ne tirant que 7~ à la livre, au Heu de 84.
Maurice lui-même, à Constantinople, conserva l'ancien poids.
Tel est aussi le poids des sots d'or de Phocas, sauf les va-
riantes. Héractius, de 6to à 64*,en frappa de 4-'5o; ce prince,
selon Théophane (t. 466, Éd. Bonn), prit les biens des églises
pour fondre des nomisma (chrysos ou dénier:; centénionais),
et beaucoup de mitiarisions. Selon la chronique d'Alexandrieou
Paschaie, ï 706, éd. de Bonn, Héractius, an 64$, créa une nou-
velic monnaie d'argent de 6 grammes grecs (hexagrammes),
faisant ntoitié du poids ancien, avec laquelle it fit des targesses
au peuple.
Les chrysos de Justinien H Rbinotmète (68a-7tt) pèsent
de nouveau 4-3o. V. notre pl. UL
Vers 73~,Léon le Tyran ou l'Isaurien, pour réparer les ruine-;
de Byzance, imposa un miliarision en sus des '4 pièces qu'on
payait déjà au trésor puMic et de là vint la coutume de per-
cevoir deux kératious ou siliques formant le mitiansion. Se-
Ion Cédrénus sur !'an t4 de Maurice, le gramme ne peut être
l'ancien scrupule de t gram. m; car la nouvelle pièce e&t pesé
7 gr. 3a pour qu'elle soit moitié de l'argyre ou denier cen-
ténionat de 3-2o, it faut la supposer de i gram. 60, et ne re-
connaître dans le gramme byzantin qu'un poids de a6 centigr.
6, à peu près le miliarision; on était descendu par le kération.
ou silique, jusqu'à t6 centigrammes. Les ch. VII, VIII, X, Xi
et XIII du P~«~o-C<c~ évaluaient le gramme à deux obotes,
une obole et quatre chalques, enfin à une obole; mais ces Tables
sont antérteures au Bas-Empire. Théophane (!. 635 et 8ot) dit
que le nouvel impôt fut connrmé et générattaé vers 80~. Zo-
naras (X) traduit cette imposition par 24 phollis (de broMe
apparemment) par chaque pièce d'argent (wo~to~at). Ce mut
est sans doute pris ici pour le miliarision; car, d'après !e~
gloses nomiques recueillies par Ducange et le Lexique de Henry
~tienne, éd. Hase, telle était ta valeur du mitiarison en cuivre.
Il ne s'agit pas évidemment du chrysos, ni même du denier
centénionat d'argent.
Le poids des monnaies d'or se maintient à ;2 à la livre, ainsi
qu'il résulte d'un texte des Basiliques, publiées vers l'an 888,
liv, 56, tit. V, loi t5. éd. Heimbach, ï85o, t. V. p. 157. ToT
Stxct~M ora<9{jLM~e~eoOctt T9t xctTCt~at~ewa ~ou~< T~< ~<Tpet<
06' v~ (solidos).
NicéphorePhocas (de <~63 à 068) changea le poids du chrysos
ou statère d'or, qui était resté exagion, ou composé de six par-
ties, et en fit un tetarteron; c'est-à-dire qu'il l'affaiblit dea/6',
tandis que Justinien lie l'avait fait que d'un 68.
Ainsi le sol d'or ne dut plus peser que 3 grammes au lieu de
4-49. Le cabinet de France ne possède aucune pièce de ce
poids; au contraire, les chrysos de ce règne conservent le poids
normal de 4 gr. 5o.
Ducange (Dissert. sur les monn. 8 07) croit que le solidus fut
réduit, non de a/6', mais du quart (3-37), comme les tetrago-
ncsd'gp~de la novelle ïo5 de Justinien (analogie étrange).
ït se fonde sur ce qu'en !o6~, dans la succession de J. Cajetan,
on compta pour 8 solidus 35 sols tetarteron. Si, dit-il, le chry-
«os eût été réduit au quart, les 8 sols n'auraient fait que 3t
tetarterons. La clef de ce calcul nous échappe. Si le chrysos
avait été réduit du quart (de ~-4o à 3-37), les 8 pièces au-
raient valu a6,o6 et non 3a s'il avait été réduit au quart,
les 8 auraient valu environ o tetarterons. Quoi qu'il en soit, cette
monnaie altérée paraît à Ducange celle que les écrivains des
croisades appellent tartarons.
Alexis Comnène (de to8t à t<t8), trouvant la. monnaie
altérée par ses prédécesseurs, en fit de bronze, dont il se ser-
vit pour les dépenses de l'empire; mais il exigeait, en payement
des impôts, des pièces d'or (solidus) ou des semissis d'or. Comme
il manqua de bronze, il transforma les oboles en pièces en-
tières (vo~t~at), sans doute centénionates. Il frappa même des
statèrcs avec du bronxe, et il étabtit de nouveaux décimes
(Xf)n:tt.<s, XVin, at\ C'est de ce métan~c sans d«ut<' que sont
sorties les hyperpyres, pièces brillantes, qui d'aiwrJ durent
leur nom à cette circonstance que l'or en était plus épuré; ce
qui rappelle l'or obryze de Justinien et de ses prédécesseurs.
Mais, par suite d'un mélange fallacieux, d'un alliage de o sur
elles perdirent bientôt leur réputation, et ne valurent que
moitié des anciennes pièces dans la circulation. On les voit
estimées tantôt a tao deniers (Guibert, IV, 5, Baldric, p. io3;
Tudebodo, H, 787), tantôt à 7 sots Parisis, Guill. de Tyr,
trad. fr. Les croisés les appelèrent des perprès. (V. Ducange,
S 90, et la note de M. Parisot, t o5, sur le livre XXXVII, S io, de
Niccphore Gtégoras.) Ducange ne parle pas d'ailleurs de cette
attération des monnaies. N'est-ce pas cette dont il est parlé
dans le tivreXXV,§~7,<te Nicéphore Grégoras(t.tl!, p. 5t,
éd. Bonn, t855), où it est dit que to pièces d'or furent en un
seul jour réduites à la valeur de 8 (a/to*), au point que l'ac-
quisition des denrées alimentaires en était gênée? Ceci se pas-
sait vers t'an t3~8.
On avait attéré déjà, mais insensibleineus, leur poids, puis<~e
la pièce d'or d'Alex. Commène, à la montre du cabinet de
France, n'est plus que de 4 gramm. 35, et qu'elle descend, sous
Michel Patéotogue, A. t~So, à 3-85, et sous Andronic Patéo-
logue à 3-66.
C'est ici le lieu de mentionner les pièces d'or dite sarrasines,
créées vers l'an 6o5 par le kalife Abd-Amalek, selon la Ct*ro-
nique d'El-Macin, à la place des images chrétiennes, et dont
~exemplaires,sous le nom de Dynar, frappées à Damas, an 7~6,
et au Kaire, vers 83~, au titre de 087, pèsent gr. a8, valant
< 4 f'. 50. Ces pièces ne paraissent autres que les hesans d'or,
dont parlent si souvent les historiens des croisades, ainsi que
nous l'expliquerons ci-après, § 4, en parlant de la rançon de
saint Louis.

Nous avons rcsumé déjà ce que les savants moderne not


dit des monnaies d'or mérovingiennes; M. Petiguy nous pa-
ra~ avoir h' mieux cxp«'<c )'hi'<t<'itt* du p.~sa~c <!u m<'n
nayage mérovingien an cartovingie~. (Revue w~M. t854,
p. 373 et sq.) Ce savant établit qu'aucunes monnaies d'or n'ont
été frappées dans les Gaules après le commencement du vn"
siècle, de 600 à 700, et qu'en abolissant cette fabrication,vers ta
tiu du vut', Pépin et Charlemagne nw firent que consacrer l'
un fait, et remédier aux abus résultant de leur affaiblissement
successif.
MM. Guigniaut et de Sacy, dans la préface du an* vol. des
Histor. de France, t855, p. ï.xxvn, ont évalué le titre de la
monnaie d'or, sous saint Louis, à ggo de fin, et par suite ils
estiment le kilogr. à 34to fr. et le marc d'or,dea44 gramm. 75,
qui en est le t/4 plus y~, à 834.Sa. Le saint roi taiUait,
disent-ils, Q agnels et t/t6 dans le marc, et par conséquent
t'agnet d'or vaut t4 fr. io. L'agnel avait cours pour ta sous
et 6 deniers tournois; son poids légal était 4 gramm. t37. Mais
les savants auteurs conviennent que t'exemplaire gravé au
frontispice ne pèse que 4 gr. 'o, et l'écu contemporain d'or,
4 gr. 01 et 4-05.
Nous avons nous-même établi plus haut (p. 840) que la com-
mission des monnaies ne les porte qu'à 4.08 ou og de poids,
et la monnaie de Paris à o8a de fin, ce qui en diminue la va-
leur à t3 fr. 83, ainsi qu'on le prouvera ci-après.
Sous le roi Jean, vers t35o, quand la livre fut composée de
marcs ou de 16 onces (480 gr. 5o), ce qui a subsisté jusqu'à
nos jours, la pièce d'or a près de 4 gr. 70 de poids, et sa valeur
est de t8 fr. 5o, à ggo millièmes de fin. On sait qu'aujour-
d'hui l'or monnayé est à goo millièmes seulement. Le Napo-
léon de too fr. pèse 3a gr. a58.

N~ Des ~fo~Mtft

Le tatentd'ot, d'après les textes, a conserve son ancien poids,ï


mais nous avons dans Suidas, ~~o<, une attestation impor-
tante, savoir que, de son temps (' t au temps de Phutius),le talent
d'argent ne valait que 4 livres, 8 pièces d'argent et 6 fractions,
ce qui réduit son poids à 13~3 grammes, c'est-à-direau décuple
Je la livre de Justifiée.
It y a d'autant moins lieu de repousser ce double texte qu'en
Sicitc it était fort loin du poids du talent attique, puisqu'il
ne pesait que ta mines (Suidas).
Le cabinet de France possède un poids carré (cart. 33),
intitulé ~/c/~w, avec les sigt~ byzantins N* L Bw pesant
seulement 45 gram. 40, c'est-à'dire io gram. de moins que les
deux onces de la livre de Justinien. Nous admettons donc un
talent din<'rent pour la monnaie d'argent.
De là it résuite que la mine n'est plus le poids de la livre
romaine, ni un poids supérieur, comme il est dit ci-dessus mais,
à raison de son 6o* du talent, la mine descend à M grammes.
On y trouve l'avantage de retrouver dans cette mine, assimilée
à la livre, le sou monnaie de compte d'argent des lois Ripuai-
res, et le sol de bronze des Carlovingiens.
Nous avons ci-dessus, p. 8a8, parlé du décargyre comme
étant égat au miliarision, c'est-à-dire au to* du denier centé-
nionat. Godefroy (Co.'M/MM<. sur le code Théodosien, IX, 6)
dit qu'une pièce de bronze, méiée teutement d'un ioe d'argent,
existait sous ce nom; it pensait même que c'était plutôt une
pièce majorine, composée de dix parties d'argent, distincte du

avec lui dans la loi de 3o5 (~


centénionai, mais en différant si peu qu'elle a été confondue
a4, a). Aussi Godefroy se
résumait à dire que le decargyre était composé de dix petites
pièces d'argent, minutis argentée, quoique d'ailleurs, et par
une contradiction manifeste, it t'évalue ensuite au 6'' de la li-
vre d'argent, 5~ grammes environ, pièce monstrueuse qui n'a
n'a jamais existé. Ces petites pièces d'argent nous paraissent en
dénnitivc n'être que des miliarisions; et dès lors le décargyre s'i-
dentifie avec le centénionat. C'est ce qui résulte du mot ~Mr
dans la loi de 3o5.
Dupuy, dans une savante dissertation de t7&7 (Acad. inso.
< t bett.-tcttt., XXVIII, 647 et suiv.), prétend que tt's Romaine
ont frappf une pièce d'argent de too deniers sous le titre de
~pyupo~, à l'imitation des Grecs, dont la mine était de
too drachmes (ils n'ont jamais eu de monnaies au delà du
tétradrachme). tt le dit sur la foi du Pseudo Épiphane,qui,
dans un traité sur les poids et mesures, parle de t~g~w, qui
se composait de too deniers (ce qui ne doit s'entendre que de
la /w~ d'argent), mais qui ajoute que, dès l'origine, il y eut
une grande <Ko/Ma/c frappée de ce module.
Or le fait est manifestement faux. Si eUe avait existé, it en
subsisterait quelque part un vestige; mais on n'en connaît pas
d'exemplaires. Ce qu'il peut y avoir de vrai, c'est qu'il a été
frappé quelques médaillons d'argent du poids de la /wip, comme
les médaiHons d'or de Tibère H, que vit Grégoire de Tours au
septième siècle; mais ce fait fut tellement exceptionnel qu'un
n'a pas pu direqu'it ait existé une monnaie, du nom d'argyre,
cle <oo deniers d'argent. C'était une monnaie de compte comme
le centenaire. Épiphane paraît en effet être un écrivain du sep-
tième siècle. Les fragments de Héron d'Alexandrie, du prêtre
Maxime et d'un anonyme byzantin, n'ont pas plus d'autorité
sur l'existence de cette prétendue monnaie.
De cette première erreur d'une monnaie de too denier! Du-
puy a conclu que l'argyre avait sa moitié de 5o deniers, et que
a argyres t/a ont fait le grand sesterce, ou sestercion de ïooo
petites pièces d'argent, qui a en effet existé chez les Romains,
mais toujours comme monnaie de compte.
Par une troisième erreur, fondée sur la fausse interprétation
du passage tant cité (XXXÏH, t3), où Pline dit que la Répu-
bliclue fit un bénétice de ~oo sesterces sur le passade des de-
niers de t5 à ao sesterces, et sous te nom de phollis-balantion,
Dupuy a reproduit le grand sesterce de 25o deniers. Dupuy a
dit encore qu'it fut un temps où la livre d'argent n'aurait valu
que 60 sesterces ou t5 dt'nicr!}, et où par conséquent le denier
eût pesé ~o g), -o ccntigr. et te sesterce 5 gr. /t0; ce qui est
faux d'après tous les monuments.
R«cnotts s<'t)~'tn<'nt«'utm<' ntunnansdc <f'w/~<' t~ k ot'n
tenaire d'argent de 3a3 gr. 5o centigr. ou 8400 deniers primitifs,
et t oooo deniers centénionah; le talent d'argent, de t3t3gr.,
valant 343 deniers primitifs ou 400 centénionats 3' le sester-
cion, de aïo deniers primitifs ou a5o centénionats; 4' la livre
ou argyre, de 84 deniers primitifs ou too centénionats; S' la
mine, de M gr. 05 ou 5 deniers 70/iooe.

Au cabinet de Paris on trouve à la montre t" une pièce il


t'efHgie et au nom de Justin, prédécesseur de Justinien, au
Gloria Romanorum, du diam. dezo miH.,avec une bordurequi
l'a fait considérer comme medaitton, et qui pète 4 gram. 63,
mais qui, si l'on retranche le poids de cette bordure, peut bien
n'être qu'uu cfnténionat, de too a la livre;
Un autre médaillon, aussi troué et percé, au nom de Jus-
tinien, avec le n'orne R., et pesant 4. ta; diam. a5 mittim.
(;'est sans doute la médaitte décrite par Fried. et Piudcr,
p. a5, et représentée Table III, n" 6; car le module est le
même. Leur ouvrage n'en donne pas le poids.
!t y en a un troisième exemplaire, sans la bordure du mé-
daillon, du diam. mill., pesant 3,o3, c'est-à-dire centé-
oional, mais faible de poids de deux décigr
Ce$ monnaies sont très-rares.
La deuxième cérie, ta à t5 mitt., au nom de Justinien, au
nombre de deux au cabinet, pèse de t,4o à t,4&; ce sont te*
trioboles, prix d'une courtisane à Constantinople, selon Pro-
cope. ~Mc< XVIII, a. V. aussi XVH, <.
On a vu aux ~ef< de Procope, XXV, 4, que Justinien avait
décrété que l'on donnerait 180 oboles ou phollis au lieu de ato
pour le statère d'or, et qu'it enleva ainsi un sixième au pu-
blic; mais it n'en changea pas le poids. Ce nom de Phollis, qui
fut ajouté à leur nom d'obole, a du iudiquer que c'< tait la ptus
petite monnaie d'argent.
La Novelle to5, ch. f, $t' désigne quatre modules d at-
gent Ics Mitiarisioi, Ics Mèlui, tfs Kaukioi et tcsTettagunint,
que les femmes <tc~ cousut*' étaient autorisées ajctrt au pfupk.
C'est pour la première fois que paraît le mot Miliarision,
applique aux monnaies (t'arment, qui alors étaient de too a ta
livre.
Lydus, contemporain de jhstinien, de Mens. IV, o, éd.
Hekker, rapporte l'étymologie du Mil. aux distributions d'argent
faites par Scipion à ses troupes, à défautd'or, du temps d'An-
nibat mais tardantes (auteur inconnu), dans son livre sur les
poids, dit que le Mil. fut autrefois de iooo oboles (il a pris
évidemment t'inverse). Suidas, au contraire, dans un texte
qu'on a vainement essayé de corriger, dit que le M. était le
to* du Nomisma. Ne croyant pas qu'il ait pu exister de pièces
d'argent du dixième de la grande pièce, on a voulu qu'il s'agît
du Nomisma d'or; et c'est pour cela qu'on a supposé dans
ta livre d'or tooo mitt. Mais comme le multiple de <o mill.
par 7~ ne donnait que 7~0, une glose nomique changea le
hitTre de Suidas de !0 en ce qui donna *oo$, et c'est
ce calcul qui fut adopté, et que reproduisent Pind. et Fried.
Mais nous avons des pièces d'argent de Justinien du dixième
de la grande pièce centénionale. Nous en possédons trois, de
bonne conservation, variant de 3o à 3? centigrammes, prove-
nant de M. Rollin ta moyenne de ces trois pièces, étant de 3a à
33, forme juste la millième partie de la livre. Leur diam. est de
9 mitt. !t ne faut pas s'étonner de leur petitesse, puisque les
Athéniens ont eu des quarts d'obole, et que nous en possédons
une demie qui ne pèse que a8 à ao cenligr.
Ces pièces, à l'efligie et au nom de Justinien, portent an R.
un gtobe crucigère en forme de Labarum renfermé dans une
couronne de chêne et de laurier. Ettcs ressemblent à celles
plus fortes du cabinet de France, de 55 cent., et de Pind. et
Fred. d<'6tà63.
Après te Mil., la Novelle to5 parte du ~~< Ce nom doit être
;)pp))(joc aux pièces (lui en sont le double, c'< itt-à-dire de 6< a
-o centigr., diam. io mill. tt y en a deux au cabinet de Berlin,
Pind.t't Fticd,<. Ht, tuct tt. Nout<'n pusscdoustroisdc63&
.~ec le type (1u Lab.tt um t't un quatrième avec monogr. d'A-
thatarie. Le cabinet de France en possède trois de 55 a "<
dont un VOTtS, avec l'exergue CONOB.
Le ~c~o~owo/! de la Nov. to5, probablement le quart de ta
pièce centénionate, devait peser 80 centigr. Or on en trouv<
au cabinet de France des variantes de 71 à 80.
Le triple Mil. ou Aa~~w~ de la même Nov., du poids norm.d
de o5 à 97, y est représenté par deux pièce* marquées CN et
une ètoite; au cabinet de Berlin, tab. 3, par trois pièces d<
go cent. n" o, CN ot ou o3, n" ta, globe crucigère; et n"
id., avec deux stèles.
La double obole, du poids normal de t gr. 07, est re-
présentée par 5 pièces, diam. <a à *3 mill., marquces C~
VOTiS X, et croix crucigére; dans notre cabinet, par un<
pièce un peu barbare de <,o8; dans celui de Bertiu, par deu\
pièces tab. 3, 7 et 8, VOT. MULTHTI, et VOTM, et Co<t.
Il reste à classer quelques pièces de *-<5 et t-34 de notr<
cabinet; t,t8,et t,a4ducabinetdeBertin,tab.3,u"t3,de t,a6,
avec la croix du Labarum, au cabinet de France (carton 38;.
Si, au lieu de considérer te Tetragonion comme le quart du
Ceuténionat, on l'admet comme le quadruple miHaritiuu, c<s
pièces lui appartiennent, le poids normal étant t-to. V..«)
surplus notre tableau.
Dans ce tableau, nous avons dd évaluer l'obole au 6* du
poids du denier centénional correspondant à la drachme,
c'est-à-dire à 55 centigrammes, puisqu'il en existe des exem-
plaires.
Mais nous ne pouvons dissimuler qu'a ce poids la proporttnn
de i'or à l'argent serait de i a M.o5, après la réduction du sol
dora <8o oboles, et de i à a5.3:t à raison de sa valeur anh'-
rieure, portée par Procope à ato obolcs.
Cette proportion est excessive, puisqu'aupat avant elle variait
de ta à 15. Si au contraire Procope, en appelant ces oboles des
Phollis, a entendu, comme it est probable, ne parler que de ht
plus petite des pièces d'argent, en moyeuue de 3a a 33 ccnti~t..
conforme aux exoxptaircs de nutu' cabinet. il ;< «m~aK no'
proportion qui rentre dans des termes acceptables. En effet, à
tto oboles par sou d'or, la proportion n'est plus que de i à t5;
en réduisant la valeur de ce sol à t8o obotes, ta proportion
descendit de t à tt, 96. C'est à ce point qu'il faut, à notre avis,
s'arrêter.
Dès lors l'obole-phollis n'est autre que le Miliarision de Jus-
tinien, ce qui n'empêche pas qu'il n'y ait eu des oboles plus
pesantes, telles que l'obule de 55 ceutigr., faisant le 6* de la plus
forte pièce d'argent, des doubles oboles et des trioboles, dont
parle Procope en deux endroits, comme il est dit ci-dessus.
Le Miliarision ne peut d'ailleurs être le décargyre, sur tequet
on a tant controverse. On ne connaît dans la numismatique
aucune pièce d'argent décuple du denier, tandis qu'une loi de
l'an 395, en même temps qu'elle constate le cours commun du
denier centenional, défend d'innover à t'égard des décargyres.
Cettes-ci avaient donc aussi cours (le monnaies et ne peuvent
être que le centéniona! tui-méme, composé de to petites pie-
ces d'argent, ou argyres, comme le soupçonnait Godefroy.
Ce savant jurisconsulte, dans le commentaire de la loi 6,
tit. st, tiv. tX, du code Théod., et des lois t et a, tit. a3, ibid.,
a vu aussi dans le décargyre une pièce métce de to parties d'ar-
gent, qui fut d'abord démonétisée en 356, à cause de t'abus
qu'en faisaient les Ftatuarii, puis maintenu en 3o5, et réservé
aux usages de la cour, comme un reste de la monnaie majo-
rine, distincte du centénionat; mais la loi de 3o5 met le cen-
tcnionat et le déeargyre sur le même pied.
Qu'il y ait eu, d'après les textes rapportés par Ducange, § Q~
09, des pièces dites Keration, faisant moitié du mil. cela n'est
pas impossible, et nous l'admettons par hypothèse, puisqu'il
y a des pièces de bronze de <6 à t~ cent. supérieures au
quart de l'obole.
Dans ta Novelle ïo5, Justinien nous offre une grande lati-
tudc, puisqu it ne parle pas seulement de quatre séries de pe-
tites pièces d'argent, et puisqu'il ajoute et <TM~w ~MM~/M.
C< t< xte nous autorise donc a joindre les triobotes, doubtps
oboles et obules, même le keration, aux quatre séries qu'it h)
dique, et à penser que la plus forte pièce d'argent de son ré
gne, ou le centénionat, était interdit dans les distributions
faites au peuple. Ce centénionat remonte au temps d'Alexan-
dre Sévère.
II a remplacé le denier de g6 à la livre. Il est indiqué dans les
lois, d'abord en mars 356, cod. Théod. IX, a3-t, où il est par!<~
de la monnaie majorine et des centénionats foww~ Cette
majorine était sans doute le denier d'argent de 60 à la livre,
dont le nom est constaté par la loi de juillet 384, cod. Th. XV.
o, t. t, § et qui fot aboli en avril 3<~5 par Arcadius et Hon<'
rius, qui lui substituèrent le centenionat. Cetteloi défend Mfo/
~M~~ce de changer le décargyre (cod. Théod., IX, 2't, aj? C e~t
ainsi que les monuments doivent mettre fiu à ces controverses
sans fin, qui cherchèrent le décargyre dans des pièces impos-
sibles (de 3a à 35 grammes) que nul n'a vues.
ït faut cependant dire un mot, à cause de t importance que lui
a donnée Eckhel, d'un long passage de la dissertationde Dupuy
sur le miliarision. Cet académicien l'a joint à son opinion sur
t.) prétendue monnaie décargyre de <oo deniers d'argent.
S'appuyant sur une glose nomique d'une époque incertaine,
sans nom d'auteur, dont le texte est loin d'être correct, et
qui traite en même temps du phollis, Dupuy, qui ne parle pas
du passage si important de Procope par lequel le phollis d ar-
gent est assimilé à l'obole, c'est-à-dire à la plus petite pièce,
prétend, p. 700 et suiv. qu'il y a eu un phollis-balantion, qui
n'est pas le talent d'argent ci'dess'ts, mais qui se composait.
comme le grand sesterce, de ~5o deniers de /w«~~ et en même
temps de 3m livres et 6 onces; ce qui donnerait a chaque df-
nier !e~o«~ d'une livre et trois onces.
Dupuy a vu l'absurdité de ce calcul. Comment y aurait-il eu
une bourse si lourde (toi kilogr. 04 gr.)? Comment le denier
romain, qui n'a jamais pesé plus de 3 gr. 05, aurait-il été trans-
forme en livre et 3 onces? Notre académicien a voulu y voif
a la place du poids la vatt'ur, et it a conclu <h' la gtos< que <<
balantion d'argent valut 3m livres t/a de bronze. Mais ce n'est
pas ce que dit le texte.
Cette glose ajoute qu'il y a un autre phollis ou bourse de
125 leptons ou miliarisions d'argent, et que chaque lepton vaut
t keration et un ï/3t tetarton (i siHque et 3/4), d'où le phollis
lui-même aurait valu a 18 kerations et 9 pièces appeléesnummus.
Dupuy, pour expliquer ce texte, ajoute lui-même que ces
ta5 leptons font iog miliarisions du ~fw/M où la glose a été
écrite.
Ce texte se termine par la traduction de ce phollis en no-
mismas, 1 miliarision, et 9 nummes; d'où Dupuy conclut que
par le mot nomisma it faut entendre le sou d'or.
Les deniers dont il s'agit dans la glose ne sont plus ceux qui
ont valu 8 onces, de t'as Mmiunciat, nMU< de ceux appâtés
<w~/o/M ou Xc/M~o~ de 60 à la livre. Pu!s, au moyen de ce
qu'il convertit le lepton en i silique et 3/4 d'or, it trouve
a6a5 phollis de c«~w pour les aï8 siliques et 3/4, et a< phol-
lis par mitiarision d'argent. Mais comme il y a des textes qui,
au contraire, donnent a4 phollis au miliarision, il explique cette
différence par un changement opéré depuis Constantin.
Ce système arbitraire, puisqu'il est fondé sur la supposition
d'un texte dans la gtose, sur l'introduction alternative de la
valeur de l'or et de l'argent comparativementau cuivre, quand
it ne s'agit que de poids, n'a fait que jeter une grande confusion
dans la numismatique. Pour expliquer un texte dont l'origine et
la fidélité sont suspectes, que Godefroy lisait autrement, le sa-
vant académicien a négligé les lois et les textes historiques,bien
plus authentiques, et surtout les monuments numismatiques.

Les monnaies d'argent des princes contemporainssont pour


le règne de Théodoric, à t'cfngie d'Anastase et de Justin,
de 65 à 80 centigr. (6 pièces), c'est-à-dire des Méte ou Tetra-
gonion plus ou moins affaiblis.
Sous le tcgnc d'Athalaric, son petit-fils on en trouve a
l'effigie de Justin et d'' Justinien, deux <tc t,~o a ou des
Tttobotes; un de o5, ou un kaukion af~tbh; <'t 6 de 65 à
80 cent.
Sous Théodat et Amatasontho', au nom de Justinien, il y a
une pièce de t,a5, et a pièces de 6a à 70.
Sous Wittfgès, à l'effigie de Justin et d'Anastase(par immitié
contre Justinien), deux de <5 à t,5o; une de ',3o; et deux
de 73 à 80 centig.
Sous Eraric, au nom de Justinien, 2 de 7 5 à 78 cent.
Enfin sous Totila ou Badueta,'4 de t,ao a ',4o; et deux
de 65 à 70. Ces pièces se classent naturellement dans les séries
ci-dessus.

Pour expliquer la numismatiqueconsulaire nous avons dû


admettre l'existence simuttanée de grands deniers d'argent, an-
térieurs au denier décrit par Pline, qui valait to as de bronze
et qui plus tard fut porté à <6as, quand l'as fut lui-même ré-
duit à deux onces.
!t y en a 6 exemplaires au cabinet de France du diamètre de
an & M mill., du poids de 6 gr. 65 à 6.8~; la moyenne nous
a paru être de 6.7 5, double, à i gramme près, du denier ordi-
naire de 3.85.
Ils sont à double tête de femme avec lit tégende Roma, ce qui
ne nous permet pas d'y voir des pièces de Capoue, portant un
autre type et le mot Romanorum (~o~. ci-dessus, p. 8ao. Nous
trouvons dans te recueil de Riccio, tabl. XXV, n" 6u, une pièce
d'argent de a<; a a5 mill. (plus large celles ci-dessus marquées
Roma) d'un diam de 2 à aa, et non de a3 à a5, comme it est im.
primé ci-dessus par erreur, p. 8ao) au nom et au type d'Auguste
couronné de lauriers avec la légende ÏMP. CAESAR DIVI. t.
COS VI. (de l'an a8 avant notre ère), UBERTATM, R. P.
VtNDEX. Paix debout avec te caducée et le mot Pax.
TabL XXVII, n" to de la famille Livineia, autre pièce m~ute
module, femme à dos nu, ou, selon Riccio, p. ta3, Apollon
diadémé lançant uu dard à trois pointes, L. R. MA<~ER et un
quadrige monte par Minerve casque Ce personnage tut prf-
teur an 688 de Rome, et peut avoir été le triumvir de 673, cou
temporaiudcCicéron (66 on 8t avant notre ère).
C'est, dit Riccio, la plus forte des médaittes cousutaires; mais
il n'en donne pas le poids non plus que de la précédente.
!t décrit même de grands deniers grecs dcsfamittesTuttia~
dinm. 96 mill., tabl. ~5; Claudia et CortK'tia.tab. 5o, bilingues,
diam. 3~ mill.; mais le poids n'en est pas donné par lui, et il
est douteux qu'ils soient romams.
Les grands victoriatsdu cabinet de France,quoiqued'un mod.
plus petit (t8 mit).), pèsent autant que les grands deniers d'ar-
gent au type de Rome.
Les petits victoriats, comme les petits deniers du même type,
pèsent de 3 grammes 08 a 3.37 et 3.65; ils rentrent ainsi dans
la série des triples scrupules d'or. ou des deniers consulaire*!
marqués X et XV<
Nous possédons deux petits victoriats du poids de 3 35 gr.
égaux aux triples scrupules. Un troisième du poids de t 7* cen-
tigr. se rapproche du quinaire; il appartient à la famille Vibia;
il est décrit par Riccio, tabl. 48, n" a; mais te nôtre porte la
lettre E au lieu de la lettre A des deux côt~'s.
Parmi les 6~0 médailles d'argent des familles consulaires,dé-
crites par Riccio, indépendammentde 3oo environ apparte-
nant au grand Pompée, à Jules César, a Brutus et Cassius, a Le-
pidus, Marc-Antoine et Auguste, qui sont du diam. de t8 & ta
t~
mill., il en est environ marquées du chiffre X; <; seulement
marquésdu chiffreXVI;cinq du chiffre V, du mod. de t6 mitt.,
indiquant les quinaires; aucun sigle n'indique le sesterce de
itmit! représenté table ?t de Riccio. Le cabinet de France
n'a que 6 deniers marqués XVI, et 2 sesterces.
Mais parmi les monnaies des familles on trouve dans le mo-
dule du sesterce, an exempl. famille ~mitia, n* <t famille An-
tia, 3 et deux exempt. famille Antonia, n"' ~7, M, 3a et 33,
quatre exempt.; famille Carisia, n* 7; famille Clonlia, n" 2; fa-
mille Considia, n° a; famille Cordia, n"' 4 et 5; famillePorcia,
n* 8; Sestia, n" ? fam. /t!mitia, au suppt. n° 3 Antestia, < et
2; Catpurttia, t et 2; Carisia, M" a; Junia, 5 et 6; Licinia. 4 et
5; Loiïia, n" 2; Valeria, n* 8, et Vibia, n~ <, c'est-à-dire
t5 petites pièces répondant <u sesterce.
Il a été remarqué par Letronne (Mém. de t8t~) que les de-
niers marques XVI étaient du même poids que ceux marqués
X; nous en possédons un de t8 nuH. de la <am. Julia, décrit
par Riccio, tabl. n" a, pesant 3 8a gramm., ce (lui répond
sunisamment au poids normal de 3 85 un quinaire de notre
cabinet pesant 2 gram., du diam. de *5 à t6 mitt., marqua V,
paraît trop fort de poids; il lui suf!irait de i o3.
Nous avons sous les yeux la petite pièce d'argent de la fa-
mitteAntouia,décrite par Riccio, tab. 5, n* 33, du diam. t~ mitt.,
c'est-à-dire du sesterce; mais elle pesé bien ptu'c est-à-dire
73 gr., presque le quinaire; elle diffère d'ailleurs du type
décrit, en ce que le revers n'exprime nullement un lion, mais
un cheval; la tête du droit ne paraît avoir rien de commun
avec la victoire aitée; mais se rapporte plutôt à Octavie, femme
du triumvir.
11 y a des médailles consulairesmarquéesdeschiHres IX, XIU,
XtV, XV, XVIII, XXI, XL, CXX, notamment dans les familles
Marcia et Veturia; par suite de cette variété de chiffres, nous
ne pouvons y voir aucune allusion au nombre de grains qu'oa
a cru exprimé dans les médaittes de l'empereur Maurice, mar-
quées VII et XXI.
Il importait de bien étudier et constater les commencem<ats
de la numismatique romaine pour la comparer à cette de Jus-
tinien mais il nous a paru supernu de poursuivre un travail
aussi minutieux à travers la numismatique impériate.
Qu'il nous suffise de dire que, comme dans la monnaie d'or,
a <*oté des pièces des famittes consulaires on a mc!é octte& des
familles qui les ont frappées en vertu de séuatus-contuttes, au
nom du dictateur J. César et de ses successeurs au pouvoir su-
prême. Nous en trouvons 3 de Pompée; 4o de Jules César;
jusqu'à 80 pièces de Marc-Antoine et des siens; t4 de Cassius;
tt de Lépidus; t4 de Brutus; enfin t5 d'Octave, triumvir,
consul, t'mpeteur un Auguste; ctk'ssont du mcmc tuodutf'que
les pièces consulaires et leurs fractions.
Nous n'avons point admis pour l'appréciation de la valeur des
deniers d'argent consutaires t'attiage exceptionnel établi par la
loi deDrusus, ou par le triumvir Antoine, même dans les nom-
breuses pièces portant son nom, que comprend le répertoire de
M. Riccio. Nous avons préfère, pour ne pas nous égarer dans
les détails, adopter l'alliage de a sur ioo vériné à la commission
des monnaies, sur J'ensemble de ces deniers.

Dans la Revue Numismatique de 1854, M. Petigny a établi


qu'au moment où tes Francs Saliens se servaient des monnaies
d'or romaines, et les introduisaient dans ieurs lois, les Francs
Ripuaires et autres nations germaniquesse servaient des mon-
naies d'argent. D'après Tacite, ils avaient préféré les Serrati et
Bigati, ou deniers consulaires romains. Us les appelaient ~cr
et deniers; la première dénomination a jeté beaucoup de confu-
sion, parce qu'on l'a confondue avec le sou d'or. On n'a pas
plus trouvé le sou d'argent que le sou d'or au poids de ao gram-
mes mais il en est autrement des </c/t/c~
Sous les Mérovingiens, on trouve une foule de pièces d'ar-
gent du poids de at grains~ selon Guérard, notamment celles
frappées à Auxerre, Cahots, Chatons-sur-Saône, ïsernor, Jumiè-
ges, le Mans, Ortéans, Pitlaiseau, Paris, Poitiers. Ce savant a
réduit ce poids à 2o grains ~L. Le denier unique de Pépin, au
Cabinet de France, ne pèse que ao grains t/
net Voillemier, 22 grains. –-1 gramme 088 milligr.
deux du Cabi-

M. Longperrier regarde comme le dixième du denier Méro-


vingien une pièce d'argent du poids de o gramm. ïa trouvée à
Autun, et assigne au denierd'argent tui-méme le poids moyen
de t gram. 2o au lieu de t,o88, qu'a proposé Guérard. La dé-
couverte faite à Envermeu octobre t85a, de deux pièces va-
riant de o grammes ta à a3 a paru à M. Petigny (Repue nu--
wM/M~f., t855,p. 65) devoir faire admettre, vu leur état de
dégradation, le poids de o a~ comme tf 5" dit dénier, Il y en
a une au nom et à t cttigie d<; Justinieu. On tes a 'sttux'es
Soo/jtooo* de fin ou ao o/o d'alliage.
Du reste, ces fractions de deniers sont rares à t'époque m< tu
vingienne. M. Lagoy en a publié au poids des a/~ du </4 ft
et même du 8* (tu denier, c'est-à-dire de 15 centigrammes c'est
la moitié moins que le mitiarision deJustinien; leur type, calilué
sur tes monnaies impériates de Byzance, fait présumer qu'en
effet en Orient il a existe de tettes pièces d'argent sous le nom
tle Kérations. Le Cabinet de France poMède actueUcmeut un<
pièce d'or attique de 36 centi{j;r., que M. Lenormant (~c<M<'
/ïMWM/M., t855, p. t8) appelle demi-obole; d'où il faut conclure
quart d'obote était de <8 cent.
que le
Nous avons ci-dessus, p. 836, estimé à 53 grains setileilnesit
les trois Mw~t~t, dont, selon le texte aquitain de 8~5, 3oo com-
posait'nt l'ancienne livre mérovingiennede a5 sous. réduite à
tt par Pépin. Si, conformément au texte apparent, nous avions
admis pour ces trois pièces le poids de t53 grains de blé; les
3oo pièces auraient donné t5,3oo grains à la tivre de a5 sous,
ce qui est absurde, et ce que Guérard s'est bien donné garde
d'admettre. Au contraire, si l'on fait attention qu'il s'agit des
plus gros grains de bté d'Aquitaine, on concevra facilement
que 53 de ces grains pour les trois pièces peuvent bien égaler
6t grains de blé ordinaire, et donner 6aoo grains, ou 33o gram-
mes environ à la livre des Germains ripuaires.
Sous Pépin, les deniers d'argent auraient été réduits a
~o grains environ. Les deux deniers de Pepin et de Carloman
sont tout à fait barbares; ces deniers et ceux de Chartemagne
d<* la première époque pèsent de t gr. 05 à t .M.
Au contraire, à partir de 770, Guérard pense qu'il faut comp-
ter à part les deniers de 3a grains ou t gr. 7. tt en signale 5 au
Cabinet de France, et 5 en d'autres Cabinets; la ~<'«f M«w~-
w<?<. t837, p. 35t, en indique deux trouvés A Belvezet.
Cette découverte en comprend un grand nombre de 3* grains
pour le rcguc de Louis le Débonnaire, à cot<* de deux de a" a
?) grains Le Cabinet df France < n possède quatcr/< ~t enttf
autres un a t'efngie du prince. !t y en a maintenant dans tous
les cabinets. Nous en possédons deux qui dépassent t gr. 7.

Sous le marc de ~4 grammes, a l'époque de saint Louis, le


poids du son d'argent, monnaie de compte, ne descend pas plus
que celui de la monnaie d'or, puisque la proportion reste lu
même entre 408 gram. divisés parao, et ~44 divisés par ta.
On a vu en effet que, malgré la divergence d'évaluation du
marc, on s'cs't accordé à n'admettre plus que ta sous par marc.
Cependant MM. Guigniaut et de Sacy, dans la préface du
XXI. volume des historiens de France, admettent t~ sous 6 de-
niers, et ajoutent que le gros tournois, ou la plus forte pièce
d'argent connue du temps de saint Louis, valait un sou
Mais comme ces gros tournois ne pèsent que 4 grammes 09
au plus it en faut oo pour atteindre te marc de a44 gr. 7&3.
Cependant une ordonnance de Louis X,avrit 1315, constate
expressément que du temps de saint Louis le marc d'argent
comprenait 52 sols tournois.
D'un autre coté le denier, qui n'est que la ta* partie du sol,
descendrait à 34 centigrammes, tandis que ces académiciens l'é-
valuent à plus d'un gramme, ainsi que l'exigent d'ailleurs les
monuments numismatiques.
Le gros tournois du poids de 4 g'. 08 n'est donc que te S* du
sou d'argent de la troisième race, qui reste une monnaie de
compte, et ce n'est que par exception qu'on a pu s'accoutumer
a les appeler ~«~ d'argent.
Nous ne pouvons admettre plus de 4 08 pour son poids nor-
mal par conséquent le chiffre de 4 gr. ato8 exigé par MM. de
Sacy et Guigniaut nous paraît forcé; nous avoMponr nous
l'autorité officielle de t'MMa~e </M A~~M~M, qui, d'accord
avec la Commission des monnaies, n'évalue les aguels et écus
d'or, déduits de la même division du marc, qu'à .00 au plus.
Nous avons bien plus le Cabinet de France, dans ses onze
rx<;mph)K". <h) grcs tournois, n'en a qu'un de 4 gr. <o; on de
/o8 nu <). trois d'' n~. on dr 4 ot "n oz; un d< 4 gramm.
et 6 au-dessous; et quoiqu'il ne soit pas pratique de prendre
pour baie la moyenne, qui serait de 4.o2, nous ne pouvons
non plus prendre Ic chiffre le plus étevé. Nous croyons for-
cer le poids en nous arrêtant à 4 gr. 08; car ceux de la Mon-
naie de Paris sont de 3.~8, 3.07 et de 3 go. Ils sont d'ailleurs
à o37 et m7 de fin.
Par suite aussi, le poids du denier devrait être de t. 7, comnx
douzième du sou de 2o gr. ~o. On en connaît un de <.68;
it est à la Monnaie de Paris; it appartient à Philippe m; it a
été évalué à 33 cent. 63. Le plus fort ensuite est le denier de
t .~7, qui serait le tiers plus at/too du gros tournois. Nous le
possédons; c'est un charmant denier de Philippe Ut (ao mitt.).
11 y a au Cabinet de France 4 deniers de t .o3 à
.07. Nos
académiciens croient qu'il en existe d'autres à t. *o, ou plutôt
< gr.11; ils en concluent qu'on tirait MO deniers tournois au

marc; mais nous ne trouvons qu'une moyenne de t.o5, et


par conséquent a~3 à la livre de cette époque. On trouvera,
ci. après. n° 5, d'autres détaits sur la limr et le marc. La pièce
d'argent de second module au Cabinet ne pèse que 0.78. Ce
n'est donc qu'un demi-denier on double obole de Justiuien car
le demi-denier exige 85 centigr. Oo en voit à la Monnaie de
Paris sous le nom de Philippe i~, de 87 centigr. et de 0*7 cent.
de un, valant 17 cent. ~6, et sous tf nom de saint Louis de
83 centigr. à 79) de un valant t~ cest. 3 7.
L'obote d'argent qu'on a trouvée de o. n'estque le t/4 du
denier normal, et répond à t'obot< de Justinie* affaiblie.
M. de Sacy et Guigniautévaluent le titre de ta grande mon-
naie d'argent Mus samt Louis à ~3/~4 pouf alliage, et le tnafc
à Sa fr. ta. On taillait alors, disent-its, 58grottournotsau
marc; t'ordonnance de t3t& dit 5a seulement.
Cette monnaie avait 8<) cent. de valeur. Mais U m'en était
pas de même pour les deniers et tenrs fraction*; on y faisait
entrer 5 parties d'argent contre 11 parties d attiage. n'arc
d'argent de ce n~tai ne valait que les 5/*6' de 5a fr. <t de
l'argtnt tf-rui, ou qu« <6 fr. ~H < Si on tiiilait tto dt'ui'r~
dans le marc, chaque denier ne vataitptusqueofr. 07 cent.
4o3/tooo.
L'ohotc de 4~ centigr., poids normat, ne valait donc que
cent. Conunccen\'tait que du hitton, on ne se piquait pas
d'exactitude dans le poids <tu denier, do demi denier et de l'u-
ho!c.
La Monnaie de Paris .< fnrcgistre au nom de Pttitippe-
Auguste une pièce qn'ette appette double Parisis, de t gr. 06 a
5oo tniU. de nn, ne valaut que tt cent. 6«, et trois deniers
tournois vatiaut de 86 ccutigr. à t gr., à 333 de fin, ne valant
dès lors tjue 6 a 7 cent., mais elle en admet à 0*7 de tin.
Quant aux gros tournois, c'est à 0~7 et Qt7 de (in qu'ette les
evatue; cette évatuatiun nous par.)!t pteferahteàcelle de MM. de
Sacy etGuigniaut.
Sous le roi Jean, les grandes pièces d'or et les gros tournois
d argent sont de 5 gramut, c'est-à-dire too environ à la nou-
velle livre de 480 gramm.
Nous avons dit un mot ci-dessus, p. 855, des ~Mr<ouA'-
M/~ sarrasins d'or, qui eurent cours en Orient du temps des
Croisades; il y en eut aussi d'argent, puisque dans un titre de
t3oo le roi de Chypre fit don au couvent des dominicains de
Nicosie de mille byzantii albi ~<Mct (Ducange, Dissert. 2o
sur Joinville). D'après l'excellent Mémoire de Samuet Bernard
(Coll. ~ofAMo<~r/t~,tom. H, t" partie), les princes
sarrasins donnaient à leur groMe monnaie (t'a~~ent le nom de
dirhem, venant du denarius romain, ou de la d hme, dont elle
portait auMi le nom; les plus anciens du Cabmet de France,
que t'en fait remonter à l'an 704 (premier siècie de t'hegyre),
pèsent a grammes. Mais vers Ic milieu du onzième siècle (to5o)
la monnaie d'or fut la seule monnaie tegate de t'J&gypte. Lors
de t'invasion de Satadin en ~7', on commença parler du
dirhem. Bernard en décrit un (p. 456) de l'an !~5o, à 67~ de
fin, du poids de a gr. 6~4, de valeur de 38 cent. le kitogr.
étant estimé- à t~7 fr. to.Ct pendant la petite pièce d'argent,
le mediu (aujourd'hui remptac< par le para), du poids de o gr.
~5, a paru au même savant valoir o.oo centim. 5, ayant 944
de Sn, et donnant par conséquent 206 fr. 63 au kilogr. Le
médin n'a que t5 miti. de diam. Le dirhem eu a ~7.–Ceu~
frapper à Damas, an 'Mo, sont de t8 ou tomiit. et un peu
plus épais.
Nous renvoyons au n~ 5, ci-après, ce que nous avons à dire
de la proportion de l'or à l'argent chez test Arabes au treizième
tiècte, et du prix non encore nxé de la rançon de saint Louis.

S 3. Sur le M&/MM des ~to~~a<cj de bronze.

Sur la monnaie de bronze primitive à Rome, M. Lenormant


apubtié, ~!< n«MM~ 1844, une curieusedissertationsur t'aea
grave, c'est-à-dire les pièces de cuivre, de grand module, dé-
crites dans i'ouvrage des PP. Marchi et Tessieri, d'après le mu-
sée Kircher. Sa première observation est que ces pièces déno-
tent une habitetéde main qui n'a pu être atteinte qu à une époque
Sorissante de l'art, quoiqu'on y voie des types grossiers; cette
grossièreté n'est qu'affectée pour se conformer au genie âpre
de Rome; de là le savant conservateur conclut qu'on ne doit pas
en faire remonter la fabrication jusqu'à Servius Tuttiu~ 54o
avant notre ère, malgré le témoignage de Pline et autres écri-
vaiM anciens. tt convient pourtant que, dès cette époque, il y
avait des médaUies incuses de Siris, renversée 3o ans plus tôt, et
même de Sybaris antérieures à ce règne. Les pièces d'argent de
la grande Grèce circulèrentà Rome avant la création de la mon-
naie de ce métat au a6o et ce depuis Romulus (Fe~tus, v" P<t-
tres). D'abord en forme de tuiles, cette monnaie de bronze ne
reçut la forme lenticulaire qu'à l'imitation de ces pièces grec-
ques. Mais pourquoi les as furent its si démesurément épais
qu'on ne pouvait ni les empiler ni les faire chcuter? Matgré
cette objection, Ri. Lenormant fixe à l'an 400, environ un
siècle et demi après l'époque donnée par les anciens, la créa-
tion des as *tu plus grand modutf, c'cst-à dire quelques an-
ttét'b avant la pritt de Rumt par tes Gautuis tt soutient qu et!<
est contemporaine des belles pièces d'argent marquées Roma
à double tète, évidemment imitées du Janus Bifrons, marque
des as, quoique leur style soit différent des pièces grecques.
(Yoy. ci-dessus, p. 85o.)
Du reste, il marque l'abandon de t'aes grave avant l'époque
de la fabrication de la monnaie d'argent, an a6o.–M faut
cependant ne pas heurter le texte formel de Pline et des au-
teurs anciens,qui, ù cette époque, font cotncider le denier d'ar-
gent avec l'as libral. C'était sans doute une grande masse de
cuivre que dix livres pour un denier du poids de 4 grimm. a
peine. Cela ne peut s'expliquer que par ce fait qu'en aoS Papi-
rius Cursor rapporta de sa victoire sur les Samnites deux mit-
lions 33/w livres de bronze, contre t,33o liv. d'argent (Tite
Live, X, ~6); mais la proportion dut diminuerbien vite par les
conquêtes des Romains Pline a eu le tort de nous laisser sup-
poser que l'as fut subitement réduit d'une livre de t~ onces à
t onces, taudis qu'on a des as de ~87 gramm. et d'une décrois-
sance successive jusqu'à t'a~ sextantial, qui est maniabte et bon
à la circulation. M. Lenormant (p. ~67) voit un quineussis du
poids de t5a6 gr. dans le lingot de bronze quadrilatère, repré-
sentant deux poulets, et faisant attusion à la victoire de Papi-
rius, en l'au <o5 (V. ci-dessus, p. 8a3, et Tite-Live, X, 40); et
un quadrussis dans un quadrilatère au type du bœuf répète
avec le sigle 1111, dans l'ex. de M. Riccio, pesant t~S gramm.
11 en conclut que ce quadf usais représente un as de 3tog<r.,
à peu près la livre de Justinien, qu'il évatMf & 6048 grains ou
3a* gram. at (~c~. /?M~ t854, p. 3a3), et l'autre u~ a< de
3o3 gramm. plus affaibli. 11 y a eu erreur dans sa pesée du
quadrussis, qui est de t38a et représente un as de 343 gramm.,
s'it est romain. Nous ignorons le poids de celui décrit par
M. Riccio, tabl. 78, ainsi que de son décuMis, et de celui qu'il
appelle quincusos, t. 77.
Mais nous persistons à croire que l'tes grave remonte au ré-
gne de Serviu: et que lors de la création de la monnaie d'ar
gent il était <t<ja b<<u«t))p affaibli. Pui~qoe Ptine s'est tu ~u
la décroissance successive, il a pu confondre dans sa réduction
le poidx d<' l'ancienne livre avec la réduction la plus forte, dé-
terminée par les embarras de la guerre punique. Si le denier
de 6 scrupules, au type de Roma, a précédé le denier consulaire
d<' 3.85, ou a toexittéavec lui, it faudra changer la proportion
d'alors entre l'argent et le cuivre.
Maintenant il faut approfondir ce qui concerne t'aes grave
d'après les monuments actuellement acquis à la science, et re-
présentée dans l'ouvrage pubtié à Naples en <$~3 par M. aiccio,
avec d'amples supptémeats.
L'aes grave, composé de pièces quadrilatères ou rondes, mai~
convexes, d'un grand relief, et grossières maigre ce que l'en-
thousiasme respectable d'un grand antiquaire y a vu de fini et
d'achevé,commence donc selon nous au roi Servius Tullius, vers
540, et unit vers l'an 969 ava~t notre ère.
Le quadrilatère de l'an aoS, dont Raoul Rochette (~oM~M~dipt
~"<« de <o4o) piaçait la fabrication entre aoo et 3oo, et que
M. Lenormant croit un qumtussM, serait en déncit sur la livre
de Justinien, et it ne paraît pas qu'elle ait perdu autant ou que
la livre n'ait eté utors que de 3o5 gr. (~o~. ci-d<Mus, p. 8~3.)
Nous écartona la pièce quadritatère du Musée Boegia de
t6t t gr. dont parle Eckhct. Sytt., t~o, et Doctr., V, 5o, parce que
le mot J<MM<MWM qui s'y trouve indiqué peut n'appartenurqu'à
la Campante selon Raoul Rochette, et parce que d'ailleurs elle
parait fausse;
La pièce du cabinet de 1 rance de <B t/3 ccntim. sur
a </a de diam., pesant t68o gr., portant un trident entier et uu
caducée, parce qu'elle ne porte pas le nom de Roma;
3" Cette du même cabinet de 17 cent. sur o portant une vache
des deux cotés, et pesant i 3$a gr. (et non ~75), parce qu'a la
différence de cette décrite par Riccio, qui n'est que de a2 cent.
!tur 5 </t, elle ne porte pas le sigte 1111, indicatifdu quadrussis,
ni le mot Roma.
Nous portons daut' uotn tableau uu décuMi~ du poids nor-
tttat <t< i<T~ ~t., tuais n<')K< «t)ts<atou& qucu n'M p.<sjusqu.)
présent découvert de pièces aussi fortes; te décussis marqué X,
des deux cotés à tête de Pallas, du musée Kircher, déçut pat
Marchi et Tessieri, Cavedoni et Riccio, dont on ne nous a pas
encore donné le poids exact, est inférieur au décuple de t'as li-
brai.
Nous passons sur t'as de 3~a grammes du cabinet de France,
diamètre 7 cent., qui représenterait un as ou livre de <3 onces,
parce qu'il n'est pas certain qu'il soit de Rome.
Le musée Passeri décrit en 1739 comprenait un as de t onces
ta, avec le sigle Ilà double tète de Janus, qui paraît se rappro-
cher de notre livre Justinieune; mais or ne sait de quelle once
il s'agit, et nul depuis n'en a vérifié le poids. Riccio, tab. 6n,
décrit un as du musée de Naples, à double tète de Pallas, au
sigle L diam. 68 mill.; mais il n'en indique pas le poids, et nous
avons vainement réclamé sa vérification.
Nous passons donc aux as de 3a3 grammes et au-dessous.
Si on n'a pas encore découvert cet as primitif de sa onces, on a
deux semis au cabinet de France, marqués du sigle S., a tête de
Jupiter, variant de 167 à 160 grammes et par conséquent repré-
sentant au moins l'as de 3a~ 5o. tt est représenté encore par une
once au type de l'osselet de ai à aa gram. et par une autre de
<6 gram. (~< ci-dessus, p. 8~6), et par les triens, quadrans
et sextans.
Le plus pesant des as que nuus connaissions se trouve dans
notre cabinet; it pèse ~87 gr.; son diam. est de 65 mill.; il provient
de Rottin il porte le sigle 1, la tête de Janus et la proue de
navire, signes de l'origine romaine. Pour être du poids normal
de t'as déuncial (< i onces) il devrait peser ao6 5o; mais une si
grande latitude était laissée alors aux officiers des monnaies, vu
l'imperfectiondes instruments, que l'on peut admettre un défi-
cit de o grammes; car cet exemplaire est bien conservé.
On doit aussi attribuer à cette «~rie t as du cabinet de France
de ~8t gr., un dupondium du poids de 58o gr., des semis va-
riant de <5o a m3 gr de poids, de 45 à 60 mill. de diam.; un
'riens de oo de 4 5 mill.; et un <)nadrans de 71 ~r. de ~o mill.
L as dottantiat (de to onces) étant du poids nonnat de t6~.5o,
<tu doit lui attribuer les as du cabinet de France de ~7. ~7t,
~60, ~66, <6t et 251 gramm.
Le semis fruste de notre cabinet, de tt5 gr., de 5o mill. de
diamètre, appartient à cette série.
Le tripondium. du cabinet de France, marque! diam.
60 mill. et poids ~55 gram., lui appartient encore, ainsi qu'un
t) tons de 80 gr. 5o et un quadrans de 66 gr.
L'<'t dodrantial (de onces) ou a~t gr. 5o <at représenté
par un exemplaire de notre cabinet de a3$ gramm.
L'as beMia! de 8 onces, du poids normal de at5 gr., est re-
prétente au cabinet de France par un as d«<to gr.
L'at$eptuncMd de 7 onces ou t8~ gr. est représenté par un
semis du cabinet de France de 80 gr., par un semis décrit par
Riccio, diam. 38 (poids présumé), par un triens de 58 gr. 5o,
diam., 40 mitt. et par une once de notre cabinet de <5 gr. 80,
de t5 mill.
L'as semissiat de six oncc< nous manque; selon Carelli, il y en
aurait un du poids de t~3 gr. au lieu de t6< .75, poids normal.
L'as quincunciat de <34 gr. 7& est représentépar un as fruste
de notre cabinet du poids de <ao gr., et par un autre du cabinet
de France, de t~6 gr. de 45 mill.
L'as triential de to8 gr. est représenté par un as du cabinet
de France de 111 gr. Le décussis décrit par Riccio, de o5 miM.
et pesant, d'après Marchi et Tessieri, plus de 3o onces romaines,
pourrait être de )no gramm., ce qui le classerait dans la série des
astrientiaux.Arigoui en t74' < signalé aussi un décussis du
musée Tarvisien, de 4* onces on 46 veniti; mais Mccio dit qu'il
est moins lourd que celui qu'il a décrit d'après le musée Kir-
cher de Rome. Entin on en signale un troisième que le cardinal
Zelada et en son nom Borghesi, en *778, ont estimé à 3o onces;
mais ils méritent une nouvelle vérification. On parait tonde à y
rattacher des tripondiumétrangers.
L'as quadrantial de 3 onces ou de 8t gr. est représente au
cabinet d< France par un tripondium de t55 gr.; un second
r 8'
98 par un troisième de t3t gr.
pièces étrangères semblables.
de. Su mitt.; et par dit

On en signale deux autres de t45 et 174 gr. dans le musée


Mrchera Rome, dans le musée Titrvisien décrit par Arigoni,
et dans le musée de Naples décrit par Cavedoni, t8So, tab. 33,
n" 3. Mais le poids a besoin d'être vériné.
Enfin cet as serait représente par un triens de a5 gr. et de
3o mill. au cabinet de France. Riccio en décrit un de 33 mill.,
mais il n'en donne pas le poids.
L'as sextantial et au-dessous n'appartient plus à i'aca grave.
Quant aux pièces de cette série qui ne sont pas des as, on a
des semis marquésS avec tcte de Jupiter et li proue de vaisseau
exempt, au cabinet de France, comme on l'a vu, de to? à t6o.
représententl'as libral le même dépôt en possède deux d< t5a.
à i3t, et trois de ta3 à 127 gr. appartenant à l'as dextantial.
Les quincunx de Riccio, dont un marqué de cinq globules
des deux côtés et à tète de Jupiter, a plus de !t cent. de diam., et
l'autre à deux roues avec cinq globules d'un seul côté, dont nou**
avons le pareil, mais sans globules, cliam. 3s mitt., ne portent
aucune preuve qu'ils appartiennent à Rome. Nous n'en connais-
sons pas le poids.
Les triens sont nombreux; il en est au cabinet de France un
de too gr. un peu échancré, diam. 4 5 mitt., qui repr~ento l'as
dénnciat un second de 80 gr. et 5o mill. qui se réfère à l'as
dextantiat; ua troisième de 58 gr. 5o, diam. 40 miit.,qui se ré-
fère a t'as septuncial,et entin un triens de s5 gr., diam.3o mill.,
qui appartient à t'as quadrantial.
Parmi les qMadrans it en est au cabinet de France un de 76 gr.
80 eentigr. qui se rapproche plutôt de t'as hbrat que de t'a~
déuadat, et deux autres de 7< et de 66 gr. de 40 mitt. se ré-
férant à t'as déunciai et à t'as dcxtautiat, sauf tws variantes ac-
cotttMméws.
Un scxtans fruste du cabinet de France de 49. 3~ se référe-
rait ansM plutôt à t'as libral qu'a t'as déuncial.
Enfin l'once marquée un globule existant au cabinet de France
au poids de :t(ï gr., avec la tète casquée et la proue, de ao à T<'
nuit. ceux de Riccio, tabl. 60, ou de ~8 mill. t. 60, F. Marcia,
t exonp). de notre cabinet avec le type de t'omet du poids d<
t6 gram., appartiennent à l'as tibrat; en&n, deux du cabinet
de France, de ~t à ~t gram., nous paraissent se référer à l'as
dexta)tt!a).
tt existe itaua doute bien d'autres monuments de ce genre
dans les cabinets pubtict et pat ticutier$.
lis prouvent combien Pline (XXXIII, t3) aurait égare la
postérité si d'après son texte on avait cru qu'à Rome la répu-
blique était subitement passée de t'~s libral à r.M sextantial, et
avait ravi d un seul coup les 5/6* de la turtune du peuple.

~Jf sextantiaux et OM-~MOtt~, ff~M </<ytM/t ~60 af<t~<


~o~/w ~rf.

Ces monnaies ne sont plus convexes ni quadrilatères, comme


t'a<s grave.
M. Riccio (tabt. 76) suppose que l'as de deux onces 54 g~
n'avait pas mins de 38 à 40 millimètres; it n y aurait qu'un
exemplaire connu; it est a double tète de JanMs. Victoire te-
nant une couronne sur la proue d'un navire avec le sigle 1 et
le nom de Roma. Mais, d'après un as un peu usé de notre ca-
binet, it y en avait de 36 mill. Nous assignons à cette catégorie
les as des familles Poblicia, Clovia et Scnbonia, de 35 rniHi-
mètres. Il y a des médaUtcs <'o~<o~<«<c~ d'Auguste,Tibère, etc.,
aa-dessns de 54 grammes; mais ettes sont exceptionnettea.
Le semis de cet as, que Ric< io donne comme ayant 3o mitt.
au type de Jupiter lauré et barbu avec le sigle
S répète, la
proue de navire, '*t Roma, nous parait devoir èt)re daseendu
jusqu'à a8 mill. Nous n'avons dans cette catégorie que des
semis des familles Ceecitia, Moenia, Maria, MemnMa, Vafgun-i
teia,Fabia,Furia, Romilia, Véturia <t Todillia (< a exem-
plai re<).
Riccto signale un quincunx représentant deux roues, et cinq
globules de 3~ mill.; mais rien n'indique que cette pièce bizarre
appartienne à Rome. Nous t'avons renvoyé a t'aM grave.
Le triens de cette catégorie, représentant Panas, accompa-
gné de quatre globules, est, selon Riccio, figuré par une tête
non casquée. ~). Quadrige avec le nom de Rome, et les quatre
globules répétés. Cette belle pièce a 3t mill. de diam.
Nous en possédons une de ~7 mill. à la tête casquée, du poids
de t6 grammes aS, un peu usée, par conséquent bien près de
t$ gr., poids normal. Il faut donc compter dans cette série les
triens de t'y mill., que nous trouvons aux familles Cœciiia et
Maria.
Aux quadrans de cette série, que Riccio indique au dia-
mètre de ~5 mill., nous pourrions ajouter un superbe exem-
plaire de a6 mitt. de notre cabinet, tête de femme couverte
d'épis, imitant l'Hercule. Bceuf marchant sur un serpent
épig. Roma, et les 3 globules répétés; it pèse t6 gr. 3o, poids
intermédiaire entre le quadrans sextantial et le quadrans qua-
drantial. Nous en avons un autre de M mill., tête couverte,
Roma, proue de navire. 3 glob. de chaque coté, du poids de
11 gr. Nous pensons donc que cette série devait comporter les
pièces du diamètre de M à ao, et nous y comptons les qua-
draas de dix familles, au même type que les nôtres.
Les sextans de cette série comportent jusqu'à 3o mill. de
diamètre; au type de la louve allaitant Romulus et Rémus.
Oiseau, Roma et a globules. Mais nous en possédons un de
8 gr. 60, un peu fruste, représentant l'as sextantial, de aï mill.
seulement de diamètre. Nous devons donc rapporter à cette
série les sextans des familles de 2o mill. et au-dessus; ils sont
au nombre de onze.
Ennn, parmi les onces de cette série, à laquelle Riccio assi-
gne ta mitt. de diamètre, d'après un exemplaire unique, re-
présentant d'un coté une femme de face radiée, de l'autre un
globule entre deux étoiles, un croissant et Roma, it faut ran-
ger tes pièces des familles de ï8 mill. et au-dessus. Elles sont as-
<ex rares, puisque nous n'avons a signaler que celtes de la fa-
mille Fonteia, représentant une tête casque*. Proue de vais-
seau, Roma et un globule des deux cotes, et cinq autres. Ce
tyue est évidemment romain. ~i~. tabl. 60.
ït paraît qu'it a existe un as sescunciat ou d'une once et de-
mie du poids normal de 40 grammes 5". Nous possédons un
sextans de cette série du poids de 6 gr. 5o, de ig à ~o mill. de
diam.
Les as d'une once, frappés set(<n Pline, XXXIII, t3, lors-
qu'Annibal pressait vivement Minucius, lieutenant du dictateur
Fabius, c'est-à-dire A. de Rome 5~ tt? avant notre ère,
donnèrent lieu à t'etahnsaement d'une autre proportion entre
le denier d'argent et t'as; ce denier valut t6 au lieu de io.
Selon Riccio, cet as sont de 33 à 34 tnitt. Mais nous en possé-
dons de superbe conservation de 9~ à 3o mill., du poids requis
de ~7 gramme~ environ. Nous devons donc y comprendre tous
tes as des tamittes dont M. Riccio n'a pas indiqué le poids, mais
qui ont ce diamètre. Ils sont au nombre de o!~ et en forment
la majorité. Le diamètre n'étant pas un signe certain indicatif
du poids, it est probable que plusieurs de ces as pèsent le
jMM~cc de 40 gr. et demi.
Le semis que M. Riccio porte de ~8 a 3o mitt. doit être na-
turettement abaissé de t4 *7< puisque nous postédons un se-
mis de ~4 mill. pesant t5 gr. 40, c'est-a-di~' au delà du poids
normal.
Nous attribuons à cette série les semis de 3o familles, au
nombre de 49 exemplaires.
Le triens que Riccio porte à a8 mill., d'après un exempt, dé-
crit table 70, est représenté dans notre cabinet par un trions
de parfaite conservation de a5mitt. pesant to gramm. to(uB
peu au detà du poids normal; d'nn côté Pallas et 4 gtob., de
l'autre Roma, proue de navire et 4 gtobutes), et par uu autre
du poids de 7 gr. seulement diamètre, tt mitt. D'après ce dia~
mètre, nous trouvons 4' trions de 3o familles, et une cinquan-
taine d'exemplaires.
Les quadrans de a5 a ~6 mittim. de Rudo doivent com-
prendre tes pièces de t8 a 9t mitt. de .53 famitt<'s, au nombre
de 70 environ. Nous en possédons un de to mitt, du poids
de 5 gr. to, intérieur a« poids normal, m:<is fruste.
Les sextans évalués à ~6 mi)t. par Riccio nous paraissent
devoir comprendre les pièces de ï5 à tg mill. d'une vingtaine
de familles, au nombre de ~3 exempl. Nous en possédons
deux, t'un de 5 gr. 3o, un peu au-dessus du poids normal, de
ao mill., et l'autre de .55 g' de 18 mttt. poids normal.
Ennn les onces de cette s< rie, au lieu d'être limitées à 14
tnitt. comme dans Riccio, nous paraissent devoir comprendre
les onces de t5 à 17 uutt., des famittes Ahuria, Cœcitia, Heren-
nia.
L'as Papirit'n d'une demi-once, créé à une <*ponoe nue Plint'
ne fixe pas, mais que l'on croit etr~ de tQ~ avant notre ère,
aurait du être naturellement représente, c~mme dans Riccio,
par l'as de 3o mill., et par des monnaies de ta mill., qui sont
semis, quincunx, triens, quadrans et sextans, dont il nout
donne les types dans ses tables l'once sente est au-dessous d<*
ao mill.; mais dans la famille Papiria, t.d)te 35, l'as a 3~ mill.,
le quadrans ~o. Dans le sHpptoncut, t~b. 6t~ le semis ;t a~ <'t
a6 mill., le tnens aa, le quadrans t8, te sextaus t6. Mais nous
n'en connaissons pas le poids, et le diamètre est toiu de suffire
pour t'indiquer; il est donc possible que tes pièces Papiriennes,
malgré leur grand diamètre, soient d une demi-once de poids
ou de t3.5o, et les fractions de cet as à proportion. Si M. Riccio
avait complété son important ouvrage en nous donnant tes
poids, on saurait si t'as Papirien est bien celai désigne par Ptine.
Nous possédons des as du poids de <Q grammes, de o et au-
dessous, du diamètre de a5 à a6 mill., et un semis de an mill.
du poids normal de 7 gramm. et plus.
!t faut ranger dans cette séri<; les as de 98 mitt. et au-
dessous d'une vingtaine de familles qn'H serait trop long
d'énumérer. !t est satisfaisant de voir que les monuments,sous
ce rapport, coïncident avec l'histoire.
Nous avons d'aitteurs nu semis de 7 t~ranMn. 5e; un
triens de gramm. <5 un peu au-dessus du poids normal.
5
diam. ao mit! et on quadrans de 3 gramm. 6n, diam. <
mittim.
t
wo~M<ï«*t non ~~a~ par /'A/jt~rf.
EuCu uous possédons un as de 8 gramm, oo, q«i paraît
être du tiers de l'once ou duella; un triens de t gramm. 3o et
un quadrans du même poids et du même diam. Le triens sup-
poserait l'existence d'un as de 8 grammes; mait il est affaibli
par l'usure et appartient aussi au duella.
tt faut mettre à part des as tt's grauds bronzes des familles
consulaires, de 33 à 34 millim., qui ne contiennent aucun des
sigtes de l'as et de ses fractions, mais qui portent pour légen-
des o& MMt ou <wct ~ff~o~ ej' C. avec le nom des ofnciers
monétaires. Nous en avons cité déjà phxieurs, pag. 8a5, de
3~ mitt. et autres m<td. à côté des g~ as; ils sont ait nombre
de 37.
!t y en a non-seulement du poids d'une oure, mais de 35
à 37 grammes ou sesconciaux.
tt y en qui sont frappés en l'honneur de Jules César et
d'Octave Auguste, par six familles; (le Numa Pompitius et
d'Ancus Martius, dans la famille Marcia de Marc Anto!ne et
d'Octave, dans les familles Oppia et Sempronia.
Les moyens bronzes des familles, de t4 à 3o mittim., sont
plus fréquents en l'honneur d'Auguste. On peut en citer de
de a* familles, jalouses sans doute de Natter le nouvel empe-
reur. ~o~. A~ef<o/~ ~p ccw. Le cabinet de France en ren-
ferme plusieurs, qui var« de <o grammes a t6 de poids, et
sont semi-unciaux.
On en trouve de 2o à a3 u)i)t..<u nou) (tf Marc-Antoine
et d'Octavie, dans huit ou neuf familles.
Les médaiHes de t8 mill., assea nombreusew, se rencontrent
au nombre de a6, dans t6 ou *7 familles. Et tes sont représen-
tées dans notre cabinet par une pièce de gramm. '7, qui
comsponda pcuprt'satasextut<'oupoid'<normatd<'<
gramm. 3~. V. ci-dessus, p. 8a6.
H y a quelques )m'dai!)es en potin dans h's funittes Ptantia et
Procuteia.
Parmi les pièces du carton de Rome, ait cabinet de France,
il y a des médailles de bronze qu'on cherche à renvoyer à
Capoue de la Campanie, comme les pièces d'or tt d'argent cle
grand module, portant le non) de Roma.
Nous les croyons romaines également;t'nne, de ao mill., pèse
ï t gr.unm. no, et répond a la demi-once ou as scmi-unciat.
Deux autres, du même diamètre, pèsent moitié, ou 6.80;
une 6 gramm. 40, et une 6', 6.5o, toujours avec le nom
t't la tête de Roma. Ce sont sans doute des quarts de l'once on
des .w/MM, dont le poids normal est de 6 gramm. 77.
Entre la sextula et la scriputa romaines de 3 gramm. ~7, et
de i gramm. ta, on trouve au cabinet de France, cartons <~
et t7, desmédaittcsde t8 à ta mitt., marquées Mf<~<t ~ow<?,
pesant de gramm. 3oa 3 gramm.
< t.
Nous y comprenons
t'exemptaire de t. 55 mentionné ci-dessus, p. 8a6; quette
moyenne faut-il adopter? Le quadrans de l'as semitincial est
tasextutaeHe-mcmc.
Le plus ancien des évangiles, celui attribué au premier évê-
que d'Alexandrie en Kgyptc, saint Marc, dit (XII, 4a) que la
pauvre veuve qui versait pour aumône deux leptes donnait
ainsi un codran*, c'est-à-dire un quadrans romain. Le plus
récent des évangétistes, saint Luc, XXI a, en répétant le
même fait, parle des deux teptes, et ne donne pas pour leur
déhnition le codruns; le même évangétiste (XH, 3o) dit que le
lepton était la plus petite pièce, ~etïov ~<ttrov. Saint Chrysos.
tome, dans le commentaire de cet évangile, traduit le lepton
par obole.
Enfin t'évangite de saint Matthieu, traduit de t'hébreu en
grec on ne sait quand, remplace cette aumône du lepton par le
codrans, rov ~etrov Ko~pat~v. Tu ne sortiras pat d'ici, dit
le m:<!tre, si tu n'as rendu ton dernier < odranx.
11 s'agit, couunc on voit, d'une pauvre femme qui, en jetant
dans le trésor ses deux teptcs, donnait, selon Marc, en raison
de sa pauvreté, plus que tout les autres. L'obole étant une
monnaie d'argent, et non de cuivre, et ayant des demis <'t des
quarts, n'est pas, malgré t'autorité de Chrysostome, le teptou
dr la pauvre veuve, qui ne peut être que de la monnaie de
cuivre. tt ne s'agit pas du lepte d'argent en usage à Rome
selon l'iuscription Myl., publiée par BcMk et rappetéc par
M. Hase, D/f~. </e Henry J?~<'«~e, v* AtHTM.
Le tfpton ne peut pas être non plus, selon le traducteur de
)'hcbr<'u, le codraus, qui n'est que l'expression du quart dt
l'as, et non une mounaie.
Le texte de saint Marc, confirmé deux fois par saint Luc, est
donc préférable. l.e tepton ttait, a ):) tin du premier et vers
tf mitifu du deuxicutc siècte de notre ère, la moitié du qua-
draus de t'as, o<) le huitième de l'as romain du dernier module,
c'est-il-dire de t gramme 68; s'il s'agitsait d* t'as ondal, de
~7 gramm., le tepton serait de 3 gramm 37, et serait ta sextul.I,
ce 'lui ne se peut pas.
Nous donnons le nom de AC~M~t à six exemplaires du
cabinet de France, variant de 70 eentigramm. a i gramm.
accent., de~a sa mitt. de diam. comme correspondant en
moyenne au scrupule d'or de t gramm.
Nous attribuons le nom de chalque, qui appartient plus par
ticulièrement aux petites pièces de bronze, à un exemplaire
du cabinet de Francf de 6 mill., du poids de 55 cent., que nous
croyons moitié du scrupule, an poids normal de 6a centigr.
Les a piétés du cabinet de France (carton t6 dt 3 mill. de
diamètre, variant de 3o à 4a centigr, repondant au poids du
miliarision d'argent postérieur, doivent recevoir un n<'m
On peut les appeler demi-chatquesou kérations.
Entiu, en discutant les ux'daittes de t'empereur Maurice, '~t
revêtent les chiffres XXt < t V!t inscrits sur les sous et tDeus
d'or, feu !)uehatais a < ro y voir la sihque ~maine. qu'it sup-
~)t.)it d< 3 gtains d<' poids, t M. t.<'t)ormaut, 't<' < ~'au~
Ou sait comb~n est variable le poids du grain, setun qu'il
s'agit du grain d'orbe ou du grain de bté;d'un grain de blé
froment nouveau, ou desséché par une ou plusieurs années de
couservatiou des pays de l'Orient ou des contrées de l'Occi-
dent. Dans l'ancien système on évaluait le grain à o,o53.
(~de </M Bureau t/fjr )
3 ces grains donnent un poids de o,<5o, et 4 grains ==
:m centigrammes.
Nous n<; connaissons pas encore d'exempte de monnaie de
bronze de )~ à t6 centigram Utais nous en concevons l'exis-
tence.
H faut )naiutfu:tt)t pa) ter de la sitiuue, p.<rce <jue Justinien,
dans sou Code (X, 3'). a rcuouveté une loi de ThéodoM et de
Vatentinien de ~43, qui dennit Ow~ ~fjfr~o~M ~~«~~«<M
'y««~<or.
La sithjue était, selon Dupuy (XXVIU, p. 653;, le fruit du
carouge, comtnun en Orient, et valait, selon Faumus, le 6* du
scrupule; te scrupule etaut de a88 à la livre, ou de t gramna.
tt, la sitiuue n'aurait donc que centiuram. de poids, ou
a grains de l'ancienne livre de France! Eisenschmidt, après
en avoir pesé plusieurs bien desséchées, leur a trouve de 87
a 88 grains de Paris, ou plus de 4 gram., ce qui est moiM pot-
sihte encore. Isidore admet ta silique comme le </3 de l'obole
et le kération des Grecs. Un des écrivains de l'agriculture,
apud (tO~~M~, p. 3M, regarde la siliclue comme égate en poids
à 3 grains d'orge, et au 8* ou to* de la drachme, la toe*
partie de fonce (a4 centigr.)
Selon la table de Dupuy, c'était la *7t8* partie de la
livre romaine, et par conséquent elle était de 3 grain% 3t/~8',
tandis que la sicilique n'était que te 48' partie, et le scrupuie
la a88* partie de la livre. Mais Dupuy évaluait la livre romaine
à 63oo grains, c'est-à-dire fort au-dessus de son poids réel.
Du reste, it assimile ailleurs la silique romaine au kération
grec. Le denier d'argent a été compose, a une époque, de 60
avarions ou tepton* (de cuivre apparemment),seton te Pseudo-
Epiphane et saint Maxime, auteurs byMntin& recueittit par
Saumaise, ~M. ~/Mf/K, p. 33. Selon Hfsychim,v* x~pww<
et tet~~tov, le teptou était le 6000' du talent de tao livres
d'Atexandrie. L'un de<t ccri~aiM connut <«ut le non d'Héron,
d<'nt la dénuitiot) du sicle hébreu (qui était presque tetra-
drachme), le réduit M deux leptes ou d<fux drachntet; mais
cumxtt' !<* )uên)e textf a~ttuitc tcx deux leptes des évan~Uew de
~.ttn( Marc et de saint Luc a deux deniers, on peut jugef de
la latitude que se donnaient t<"t Byzantins pour confondre
toute* te$ notton$ ponderabte~ <'t pour M jouer des monu-
Utenttt qui tteut eua<'nteut sont )Murv< n)M juaqu'à nous.
C e~t ce qm a egar~ te Mwaxt Dupuy, qui a voulu faire
.tdtUfttre les ;t<nariou ou lepton conMM le quart de l'oace
romaine et c'mttMe des utuunaiea à la f'm d'argent et de
bronze.
Un admettra M:uten<ent, da~trè~Vopt!tcu:t, ~K* ~«n'/fe<t,Q,
que le nom de e<MMT a pu être dotUM* a la plus forte piè<'e de
brouze, rienarius, comme Pline tf donnait tui-méme aux
aurei. Mais si on veut être clair, it faut s'abstenir de ces con-
tu&iuus.
Sous t etMpereur Constantin, nous tro«woM le grand broaae
de 3? gram., diamétte 35wiH. C'est évidemment l'as ~eMumeiaL
Les muyent broutes, du poids Moyeu de 6 gramm. 7, ne M<H
pM$ da$ semis de t'aa ttemiunciat,mais de< Mcitiqnet ou aodraaa
de l'al onciat, qui M r*'prM te d<MU!t <Mr l'as papurieu dès t'ép<t-
que consulaire ou des premiers empereur*.
Euun tca petits bronM$ de <e à M mUt. pèMnt, têt mn< jua-
qu'à 4 gM)Mm. to, les autres 1 ~ramm. ~o.c'Mt-à-dire entre la
siciliqus ct h aehputa. Maie il y a beaucoup d'iaterméditir~
notamment ceux de 3.3?, qui tout !M:~t<Ma. lis sont poar ao~i
dire mdeHuit
Noutt en poMedona de t empereur Ctaude du poids du aeru-
pule d<' t grumm. à a gramm., diam. < t a 13 mth. Nom M'en
ovon$ pas trouve au-dcMnmt.
Nout croyotM que ces petits bronaet, ai variable d'aitteur~.
à partir du poids de la scxtula, appartiennent à la dénomi-
nation de ~Ao//M, tandis que te~ plus furts ont pu s'appeler
deniers de bronze.
On a dit (p. 828) que le phollis remonte au tègned'Hétioga-
bate, et qu'it était de bronxe, /<~ <f~. Le ttaducteur de
Lampride, M.Laass, membre de ta Sociétéasiatique, t'a remplacé
par le mot pièce, sous prétexte que chex les Arabes le mot
/<oM.t signifie monnaie et cotre~pond au &tcte dea Hébreux.
la racine de l'un comme de t'autre mot venant du mot
(note 18). Mais le sicle ou seckel hébreu était une pièce d'ar-
gent, et non de cuivre. Le fetous arabe t'st bien postérieur; en
tout cas, on ne doit pas ainsi dénaturer les textes.
Quand la toi de 34o (ci-deMM, p. 8~t) fixe la quantité de
monuaiet a distribuer au peuple, et oppose a5, TtO, et t5 mille
phollis a 50, 40 et 3o livres d'argent, it est clair qu'il s'agit de
monnaies de cuivre le législateur établit une proportion
entre les deux monnaies, et il évalue la livre d'argent de
3a3 gramm. 5o, il 5oo phollis de bronze.
Reste à savoir quel était en 3~;o le poids du phottis? Nous
trouvons les petits bronzes de Constance !t, à cette époque,
de 3 gramm. 85, diam. aomitt.
Mais nous en possédons de Constans, son contemporain,
mort en 3~o, de ~.80 a 3 gramm., diam. t? mill. la différence
est d'un tiers. C'est le poids des jolies monnaies inscrites du nom
de Urbs Ruina et de Constantinopotis. Il y a d'autres pièce* de
gr, 4o, au diam. de t5 mill., moitié des précédentes. Ou peut
donc estimer le phottis en moyenne à 3 grammes.
Eckhel (Doctrin. ~Kw., ï, ch. 9; VIH, ch. t6, p. 508 et sq.)
a, dès 1708, remarqué que Justinien avait singulièrement
innové dans la fabrication des monnaies de bronze, et ti-
gnaté i'apparition, depuis Anastase, des lettres €*L K< M<*
et Vw sur les grands et moyens bronxes. Ce savant a rejeté les
conjecturesde ceux qui voyaient dans t'M. l'initiale de la mère
du Christ, et dans t'i, cuite de J. C. lui-itiétaie; c'est en effet a
une <'poquc bien po~t<'ticmc, d.tns t'etupirc byzantin, qu'ou
nt intervenir ce* sigles. D'autres, dit-il, ont prétendu que ces
lettres étaient indicatives du to*, ao~, 30. et ~o* du denier,
dû à l'impôt. Mai$ it n'y a jamais eu de pièces au-dessous du
mititurision ou détente du denier d'argent, et d'ailleurs il
s'agit de pièces de bronze. Jobert est le premier qui pensa que
ce* lettres étaient des chiffres indiquant le prix de la pièce,
t et K signiuaient dix obutet, et ainsi de tuite. Eckhe! inc!i-
tt.ut vers cette opinion, parce que les grand* bronzes portent
tantôt M et tantôt XXXX, à partir de Justin H, et que M et
te K répondent aux moyeM bronxet. Mai* ce savant convient
que cet chiffrer ae trouvent co~Mc~M~ dans tes monnaies de
l'un et de l'autre module, sous le même règne. D'aittcurs it n'y
rencontrait pas le chiffre XXX ou A. que MM. Pinder et
Friedtander ont depuis tignatè.
Les tavants de Berlin, Pind. et Fried., ont reproduit (pag. t3
et suivantes) le système de classement des monnaies de bronze
dont Jobert avait pris l'initiative, et dont M. de Sauley, dans
son ouvrage spécial sur les monnaies byzantines, n'a pas
parte. 111 ont pensé que les lettres marquées sur les pièces
des divers modules, à côté des années du régne de Justinien,
indiquent quatre séries de poids, «xprimées par tes lettres
grecques M (4o) (~o) t (f) et € ~5), et par tes lettres lati-
nes XXXX. XX. X et V plus deux séries par tes lettres grec-
ques
H (8) et A (4); plus ennn, en Egypte, quatre séries par
tes lettres AF (33) tB (~) S ,6) et F (3). Ces dix séries, sup-
posant t'uniié qu'ils appellent reutt~ew, ont l'avantage apparent
de coïncider t<vec les nombreuses variétés de ces monnaies, et
de rappeler celles des monnaies d'argent.
II est impossibte en effet que la fabricationde ces monnaies ait
été abandonnéeau caprice des o~nciers monétaires. Mais comme
tes pièces frappées de ces lettres supposéet numérales digèrent
de moitié environ de diamètre et de poids, it y a lieu de croire
que Justinien, qui, pour tes monnaies d'or, n'autoriM que trois
modules, et qui, pour !e:t tnouuaies d'argent, a, dans sa Novelle 5,
d«nné de~ noms aux ptus pettk's, ))).tM un xett dit de fttk'
de bronze, laissa aux grandes localités, tettes qu'Atexandriu,
Rome, Ravenne, etc., le droit d'en frapper selon tes habitudf~
dupeupte.
!t <nut donc examiner cet monnaies par tes noms des cités
dont ettes relèvent.
Celles de Constantinople existant au nombre de 4 en notr<
cabinet, diam. 38 min., des ans t3, <5, 17 et 18 de Justinien, o«
la lettre M est souscrite des petitM lettres <,<,<, Y, pc
sent de to grammes 3o a aa.70; celles du cabinet de France,
au nombre de ta.cartnna tttet t<~ varient de '~gr., 3oa a~.Kn
<'n poids,
Le ~o* de la moyenne de ces chiffrer est de 55 cent., préci-
sément t< ~M)id& tpte !wua avonl trouvé pour les oboles d'ar
gent.
Nous ne tenons pas M~npte des piècee indinuéex Irer Pind.
et Fried., par M. Santey et M. Soleirol, y comprM celles aux
types de Justin, de3o mill., poi~we danx teot texte et dans
teurit ptanchea ils n'ont exprimé a<x un poida. Nou$ avouona a«
reste ne pas savoir le sens des petites lettres inscrites MM pied
de l'M.
Les pièces de Constantinople ma«{«ées K sont rares on en
indique (p. 43) une scule de !'an < dont on n'indique ni t<'
poids ni le diam. Nous en possédoM une de t'an t3, diam. 3tr
mill., on le K est souscrit de la lettre Y, du poids de to gr. 5,
ma<s s<ms indication de vitte ce peut être la moitié da pré-
cédentes; elle donne aussi pour le M* le poida de l'obole.
Le cabinet Soteirot en mentionne une de ~7 <nitt. avec l'exer-
gue CON. de t'an t~, sans expreuion de poids. Le cabinet de
France en a deux, diam. t& miti., poids, A 49< wt une autre
de&.tS.
Les pièces marquées XX sans expression de witte sont rw-
prés<?ntéos dans notre cabinet par un ex. diam. t3 mitt., du
poids de <4 4o de l'an 3t au Cab de Fr., carton t7, par un
ex. diam. M mill. du poids de 9.80, Mus indication de ville;
au carton 17, de l'an M, au nom de CON, diam. )B mitt, poid~
de<t.o5; au cab. !wteir<d, par un ex. diam t5 <nHt.,de i'an 3<,
MM indication de ville.
Le< pièces de la troi<tiè«te t~rie, t ou X, sont au Cab. de Ber'
ttM, )'t tV, n" t <, un ex. de t'an 33 du règne, lettre t,dta)N. i4,
poids inconnu; en notre cabinet MM expression de ville, a ex.
diaMt. 11, poids, 5.4~; lettre t et diam. «, poidt, a ~o; lettre
X au Cabinet de Fr., carton )6, de t'an a3, diam. a~ mUi., poids
)~.6<j), tMM expreM. de ville, aMtre~ à peu près tetMbtabtet<te$
amaS, 3o, 33,35et37,dMun. t5)aiU.,p<Mdt,a.~o,3.6o,4.*o
ft 4.60 au uom de CON. cart. < 7,3 ax *ow) de CoM<M<.(CON),
dMUM. t$ <oiH., potdt 4. BS et 5.40. Autre tout lettre X, MM
cxpteM. de ville, diam. t$, poids 4.4o. Au cabme<SoieM~t,
'tout la lettre X Utt ex. dttw. te a)iU., '73, diam. to,n" <7Q,
uns expreM. de vUte ni de potd* sous la lettre t et $«ut r<Mte)~
CON, M"' <6$, an t3, diam. t~ <M<H.; n* t-4, M )$, diam.
t9 mitt.; «" te3, de t'att 3o, dtam. t<: MttU.; ?* t<4, de t'tn 3~,
diaxt. )6 ttnH. n° t85, de i'aM M, dmm. t4 miH.;MM *MM de
vUh', M" t8t, d)<Mn. 18 miH.; et n* t8a, diam. <7 miii.
Les piécM de la quatrième série exprimant 5 unités mot tou~
)a lettre€. Du Cxb. de Fr., ctrtot t6, diam. t~ à t3 <aMt.,
poidt <. 4o t a. 35 cart. < 7, uu ex., diam. 15 MtM., poM< so,
sans exprès de vtUe. Au Cabinet de BefMB, pL V, n" 6, dM«. 13.
sans e~preMMMt de ville ai de poids. Au cab. Setetrot, $OM te*
M" ~t4 & t<9 et t~B à a36, diam. t6 à t~ mill., «MM MM
indic. de poids ni de ville.
Sous la lettre latiue V, de autre cab., MM express. de viMe,
ex., d)Mt. tt et <4 m'M poidt t 7~; du Cab. de Fr., BeM<.
Cab. Seteifet, no* aao et <«, dMm. n et aMU., MM exptrcM.
de vittenitte puidt.
Pour les ptôc« de lit pfemière série, on peut treMir toaM et
Ravenne, et quoiqu'onne comprenne pas pourquoi oa $'y MMt~
ttervi de la lettre grecque M au Ueu dea chiffres romains XXXX
(<tui ne figurent sur aucune* pièces pour eupriMer ~o). aoM
)econnat<t$on<t deux pièces tnuM)Mee< M, MM addition de lettri-
nes; t'une tic ~5 tMitt., R<Mtta, poids n. 45; t'autte, âavetMM, de
l'an 34 du règne, 34 Mit), et du même poids, tt.44, dont ta
40" partie est a peu près 3o cent., c'est-à-dire égale au poids
du miliarision d'argent. Pind. t't Fried. signalent la deuxième
et la reproduisent pl. V, avec son diamètre. Soleirol, n" *6, en
signale 4 de 94 à 90 mill., sans le poids.
!t «'existe pas de pièces connues de ces deux villes sous t.<
lettre grecque K, si ce n'est au Cab. de Fr., c.irt. ~7, diam. 98 ni.,
3 exempt. variant de t5.46 à t8.o5, c'est-à- dire surpMtant en
poids les précédentes. Au carton t7, it y eu a 4 autres avec
t'fx. Roma, diam. 99 mill., pesant de 7.90 à 8.3o; sous les
chiffres XX. Nous possédons une pièce de t'au 96 avec le K
souscrit d'un P, diam. 94 mitt.; elle pèse 7.65.
Sous la lettre grecque ï on a une pièce de Ravenne de l'an
20, et une de Rome, sans date et sans express. de diam. ni de
poids. On signale aussi sous !e ctufPre romain X et te nom de
Vén. une pièce sans indicationd'année ni de poids.
On n'a rien de ce pays sous tes chiffres € ni V.
Nous possédons une pièce de Rome de t'an t5, diam. 98, in-
victa Roma, pesant 15 oo, égale par contéquent aux premières,
et une autre, diam 94 mit! de l'an so, pesant 0.60 seulement.
A Carthage d'Afrique, nous avons deux pièces sous la lettre
M; !'onedc96 mitt., poids t5. <o, similaire.des italiennes; t'au-
tre de 36 mill., poids <o gram. 60, de t'an 94, ou t4. Au cabinet
de Fr., carton tg, sous la lettre K, on trouve, en l'an 90, une
pièce du poids de 99. to; au carton t7,9 pièces, diam. 90 mill.,
poids <3.4oa <5.4o;cart. t6,an 14, diam. t5, poids 4 55; et
cart. *7, sous la lettre V, une dernière pièce de <9 mill., poids
9.65. Nous passons celles indiquefs par Piud. et Fried. sans
mention du poutt ni diamètre
Le Cab. de Fr., carton <6, renferme une pièce de <5 mill.,
poids ~.3o. marquée € appartenant à Theupotis ou Antioche.
Noustrouvonsdans notre cab. deux pièces des ann. 99 et 3 du
règne.afM souscrit d'un F, diam. 35 mill., poids t6.4o à
t6.6o, te rapprochant de celles d'ttatie et d'Afrique.
Unepiècr m«rqu<'< (ut), dft'on n, diam t5 mill., p<'i'th
3.~5, du cabinet de Fr., carton t8; deux exempt. de l'an t3.
poids, a4.3o; carton ta, autre, même année, poid~aa.ou;i
cart. ta, autre, même année, poids aa.oo. 11 y en a de plus
une de l'aa 3<, diam. 3~ mil., poids *5 gramm
A Alexandrie, nous avons une pièce marquée !B (tt), diom.
t8 mill., poid$7.75,etuneautre €(aut<poM5),diam. t3n'iH.,
poids t. 70.
Au cab. de Fr., pièce marquée Il (*a), diam. ao mill., poids
7. oo. Pind et Fried. Mgaatent de plus une pièce marquée S qui
ne ressemble pas au sigma gre<, et qu'ils prennent pour 6, et
r
entin une pièce marquée (3), )naia <ans en indiquer ni le dia-
mètre ni le poids. Le cabinet Soteirot, n" 106 à to$, décrit
3 méd. d'Atex. mar<juée$ !B~ de t6 à <7 mitt. Le cabinet de
France, cart. t6, pOMède une pièce de a mill., marquée S~ dans
un cercle, pesant gr. 30.
De Cyaique. nom poMédoM pièce* des annéea < t et 15,
avec la lettre M 8
souscrite de et de €V, diMm. 40 mitt., du
poids de to.ooa tt.3o.
Au cab. de France, pièces de l'an diam. ~o tnitt., poids
ao gr. 80, et ~t gramm.; autres des aM t4 et t~. diam. 3*,
poids moyen de cinq, a3.4o; ailleurs 4 autres des ans 24 et
3<t, diam. 35 miit., poids t4 9~ '7 '5.
Nous avons une pièce marquée tL, de t'an *o, diam. t6 mitt.
une seconde mart~uée ~t t (7), diam. t8, et trois autres, diam.
~a et ao, de< aus 5, to et t avec deux tètes de face, perMn-
na~e* aMit. Un exumen atteutif noua a fait reconnaître qu'elles
étaient de Juttin t! et de Sophie, parce que Justinienn'a pas com-
mencé de marquer ses médailles de t'annee de <on règne avant
l'an 12. Nous devons aMigner aussi au règne suivant une petite
tuédaitte marquée M, de l'an <o, où soat les deux per<onna~e<.
Il en doit être de même d'une pièce de Nicomédie, avec les
même* tétea, datée de t'an 6 (Ht).
De Nicomédie, nom )tOMédoMdeux grands bronae~ des ans
13 et 14 de Juaunien. la lettre M souscrite d'un a, 43 mitt., dit
poids de t3 gr. 40.
Au cabinet de Fr., deux de t'an M (a) et M (b), diam.
~o mit! poids ai.go et a3.75; autre* des ans t?, ta, ~< 3o
et 3a, diam. 35 mill., poids de t5.5o a t7. xS.– Au cart. t6,
diam. t5 mill., lettre I, an 3a, autre pièce, poids 3.ao.
AThessatonique, Pin<t. et Fried. signalent deux pièces, l'une
marquée IS entre deux lettres plus petites 1 et p exprnnant <6,
et K, de l'an 37. Nous poMédons la preunère en a exempt.
diam. 2o et M mill., poids 6.60, PI. IV, A~ a et to; ils repré-
Mntent pièces; l'une diam. <7 nnu.,Mvec la lettre H (8) entre
et et p plus petites, et l'autre diam. < n'itt. avec ta lettre A
entre les mêmes lettres, comme signifiant Le Cabinet de
France, carton <7, renferme deux pièces de série K. et t, de
a~ mitt. variant de 9 gr. 80 à t«.5o, et quatre ptèce~ (d'A-
lexandrie), de la série H, de t$ mitt, poida moyen 3.60. Au
carton *6, it y eu a une marquée AtSrw, de 9 millint., poids
t. t0.
En6n, pi. V, n" 7, ils repr~entent une pièce avec la t~ttre 1 et
CONCORD. au R. M., diam. t6, poids inconnu, et n'" 8 et g,
deux petites pièce* de to mill., dont ib n'indiquent paa les
poids. Nous supposeront que ces dernières sont de 3a à 33 cen-
dgr. et correspondent au mitiariaion d'argent; car nous en
possédons deux, l'une de 6 mitt. pesant 4~ centigr., et l'autre
de 3 mitt. pesant 3o.
Le cabinet Soleirol, n° ~3a, décrit cette qui porte une croix,
du diam. de t3 mitt, n"' ao5 et ao6; it décrit aussi deux piè-
ces A t'H, de <4 et de <7 )nitt., mais non cette au
A.
Nous voyousencoreun atetier monétaire a Kherson (X<pe«Me<),
de la Tauride. Ses monuments sont rares (V. ~pM<e ~«~~t.,
'83o, p. a5o). Pind. et Fried., p. 4*, hti attribuent même les
deux pièces marquées H et A entre A et P. Cet atelier était
sans doute destiné a répandre la monnaie impériale parmi les
barbares de la Chersonèse et des rives du Uanube.
Nous n'en avoM aucune de Trêves dans les Gautat ni
d'Espagne, ce qui prouve que Juatinien fut étranger au mon-
nayage de ces contm's depuis que les princes franes s'en em-
parèrent, et aux monMie~ d'or prétenduea de la Bretagne.
ci dessus, p. $44 Mtv.

Nous avons, malgré la nMSutie des défaits, éputaé ce qui


regarde la numismatiquede bronze de Justinien.
Aucune de ces pièces n'atteint ~7 grammes, poids de ronce;
:u)CtM<e n'est marquée d~ chiffre latin XXXX, correspon-
dant à t'M ~rec. Les pièces htUne~ et grecques MMrqoéet M
varient beaucowp de poids.
X<M)t ne pouvons doo*: admettre t hypothètte de MM. Pmder
t
~t Friedlander, et cependant M tré~tét~ duit avoir une Mgni-
lication. Nous pensons que c est t'abrège de M~X ou de la
Mine, que nowt aw<MM trouvée du poids de M grammes dans h
monnaie d'argent et qui est ea effet la moyenne des grands
hron!t€!t de (~tMStatttmopte, Antiothe, Cy tique, Ntcomédie et
même de Carthage.
it est vrai qu'a Rome, à Ravemte et dans une autre série
à Carthoge on en trouve d un quart de moins, à ta lettre M;
mais nous aavona que du tempt du Bas-E<npire, et notMtment
eu Sicile, la mine grecque avait beaucoup baisaé.
D'"H vient que Pépin cutnposa sa livre dea2 tous, et Cbar-
tentMgne de t0 seulement ? n'e~t-ce pas parce que depttM Justt-
nien les gMndet pièces de bronze avaie~, comme tes ptécea
doret d'argent, baissé proportionncttemcnt?
Ce n'e*t pas certainement pour avon retevé le poids des
grande* monnaies de bronze que Justinien, en S53, excita wne
sédition à Constantinopte? Malala (CA~ XV H, p. 48$, ed.
Bonn.) se borne à la constater en ces termea, sans ea indi-
fluer la cause.
Au mois de mars de l'Indiction il y eut un change-
ment dans le kerma (c'est la monnaie de bronae). Ce chan-
gement est quattné 5MM<p~~ et se prend en mauvaise pa~t. ·
Les pauvret (iMM~) ou la c~Me misérable se souleva (ern-
eat«); la ctameut a'étcva jusqu'à t'empereur (teeM<eu a~-
~~t~' et ~'Mt'nien ordonna que l'état de la monnaie de broMe
reprît son ancienne valeur (xwcacTwo~ ~p~'co< xptt~~en
xatï~ ctp/ct?ov ~ïo<). !t est clair qu'il l'avait affaiblie de poids
par une nouvelle émission en cette année car on ne connait
pas de loi qui en ait changé autrement la valeur ou la pro-
portion avec l'or et l'argent, depuis la loi du Code, en 5t/),
liv. X, ato, loi unique, qui l'avait Hxée à ao, au tieu de ~5 li-
vres pour un sou d'or. Ces deux textes expliquent peut-éttc
t'énormité des variantes existantes dans les monnaies de bronze
de ce règne, même dans celles qui portent les mêmes sigles.
Eckhet traite particulièrement, p. 5to, du poids et de ta
valeur des monnaies byzantines, en rappelant les travaux de
Banduri et de Ducange et le Mémoire de Dupny. tt y parle des
Exagium M/ d'Honorius, dont nous avons rectifié t<: poitis
ci-dessus, p. 83<, et qui, selon Zonaras (XVI, p. ~o3, ed. Byz.),
ont continué de servir de type au sou d'or jusqu'à Nicéphore
Phocas, et selon nous jusqu'à la fin de l'empire d'Orient,
sauf les essais momentanés de changement. !t existe au mus<*e
de Vienne un exagium carré de a5 mill., portant la marque de
6 solidus, et par conséquent égal à l'once de Justinien. De
même qu'au cabinet des médailles de Paris on possède un
poids de t6i gramm. ~o c. faisant juste la moitié de la livre
de Justinien, ainsi <tuc vient de le vériHcr M. Sai~ey sur
un bronze carré, marqué d'une croix et des lettres r\S*
Cet exagium, dont Eckhct ne donne pas le poids exact, pèse
un jt~M moins que six sous d'or d'Honorius et d'Arcadius; mais
il attribue la différence à la diminution du métal, produite par
le temps.
Le grand bronze byzantin de 80~~ au cabinet de France,
étant de 8 gramm. 65, répond évidemment au duetta; un
autre de C gramm. 10, an sicitique ou kodrans.
On sait que tes as onciaux ou grands bronzes des familles
romaines ont circulé pirmi tes Germains, ainsi que les pièces
d'argent crratietBigati. Les Francs ripuaires et saliens, les
Bourguignons et tes Visigoths de la France les ont goûtés yltm
encore. Les ateliers monétaires des Gautes, surtout celui de
Trêves, ont frappé un grand nombre de pièce* de t3 grammes
environ de poids, ~7 miH. de diam., et de 3 gr. 40, diam. 17 )n
Les premières sont de t5 a la livre romaine, contbrmémeat
a l'ancien usage constaté par le texte aquitain de 845, et tes
secondes de go ou <oo. It y en a des gauloises de billon, de
6 grammes environ, de *5 mitt., qui sont doubles des dernière*,
et de modules plus petits. Marseille nous en montre beaucoup
de deux types ditterentsde 13 à 14 grammes en pur bronze, outre
de charmantes petites de < gramm. 55 à t gramm. 60. Nîmes,
outre ses grands bronzes contemporains d'Auguste, en possède
une marquée Sw de à 5 mill., de a gmmm. 5o, et une autre
plus petite encore de 3a centigr., de *o miH. Parmi tes incer-
taines de Bretagne, nous en <vons une de t-~5 ou de tS aaUt.,
à double tête; le tout au cabinet de France.
Ainsi les monuments numismatiques justinent tes ancietts
testes, qui reconnaissent dant les Gaules des monnaies de a5,
de 60 et de go à la livre. Quelle dt~cuite y a-t-il donc à
admettre que les peuples de ce pays aient donné le nom de ion
i
aux premières, et celui de deniers des pièces de go à o5 cea-<
tigrammes, par conséquent à des deniers de ta au sou de
bronze ? Nous en avons sous tes yeux, tant dans la monnaie
gauloise que dans tes monnaies impériales barbares; ils oat
9 à to mill. de diam., et portent surtout le nom de Tetricus.
Nous n'en connaissons pas au nom de Clovis ni de ses utt;
mais tes pièces en circulation, romaines et gauloises, oat pu
sutnre; Leblanc dit en avoir vu, mais si uaées qu'on net*
pouvait savoir ni le poid:t ni la valeur (p. 4'< éd. t6oa).
Pepin reporta le sou (de bronze et non d'argent) à t~ gram-
mes 7 de la livre romaine, en le Cxant à M, au lieu de a5 par
livre romaine.
Mais quand Charlemagne reporta !ui-mé<Be la livre à 4e$
gramm., et la divisa en ao sous, ce sou ne pesa plus que ao gr. 40.
Cette double révolution dut démonétiser les sous romains et
gaulois de bronxe,qt)t étaient au dessous, et retevertesde-
«iers de cuivre A t gtam<n. 7
Du tt'~te fa fabrique <tu temps de Pépin et de Chartemagne
fut si barbare et la vateur de c<*s pièces était si faible qu'on
conçoit tacitement qu'elles n'aient pas été conservées, ou qu'it
n'en existe que des types altérés. Les pièces gantoises ont pu
survivre an naufrage, parce qn'eUes étaient mctées d'argent
et tout à fait originates. Les types romains ont traversé éga-
lement les âges, à cause de l'excellence de leur fabrication,
du respect qu'inspira toujours le nom romain et du crédit
qu'elles obtinrent pour leur poids élevé. It est évident qu'on
pouvait prendre pour ie sou de bronze tous les as romains
onciaux, ou grands bronzes de ~7 grammes environ, même les
grandes pièces de Justinien qui dépassaifnt le poids de ao
gramm. t/a tes médaUtes inférieures pouvaient être rcçuM
pour des due!)a (a tiers) demi-sous ou tiers de sou, et tes plus
petits pour des deniers.
Mais, objectent nos numismatistes, on ne connait pas encore
de monnaies authentiques de bronze mérovingiennes ni carlo-
vingiennes, de 14 à ao grammes, qui soient conformes aux
fois de Pépin et de Charlemagne, ni de t3 grammes nu
a5 à la livre romaine, selon le texte aquitain. It est vrai;
jusqu'à présent on ne s'est occupé a recueillir que les pièces
d'or et d'argent, et comme l'ont remarqué MM. Petigny et
Longperrier (~f. Num., to54. p. 378, 38~), le nombre des
monnaies de cuivre frappées par les princes gaulois ou méro-
vingiens paraît inuniment petit comparativement à celles du
Haut et du Bas Empire, qui ont conservé cours dans nos pro-
vinces méridionatet.
On lit sur trois monnaies de cuivre qui paraissent avoir
été frappées en Provence,après 536, le nom d'Édelbert, mo-
nétaire de Childebert I" le cabinet de France en possède un
de <4 mill., poids de 45 centigrammes, fort bien conservé
(carton 5).
Il y en a une autre, au nom de Teudéric (Thierry), de
ta mill., et de 78 centigr.
Quoi qu'il en snit, it nous suffit d'avoir démontré qu'en
rabsencf d~ sous d'or ou d'argent, de <
grammes, k~
3, 4 <~ *M
Gaulois ou ht Franct saliens et ripuaires, qui divisaient la tivr<
en a 5, M ou ~o sous, n'ont pu prendre cette deuominatin't
qne dans des monnaies réettes, et non dans des monnaies d<
compte, Ils ont imité Constantin quand il adopta la denotm
nation de M/A&f~ c'est-à-direde monnaie con$otidée, par oppo
sition à celle qui n'avait plus couM que pour ton poids réet ~t
ton degré de fin.
Le denier de bronze en dériva, et devint ainsi la plus petite
pièce de monnaie,indépendammentde ce qu'il avait pu valoir
quand il était frappé en argent, au *t* du sou de compte. Oo
en trouve sous la troisième race par<ni les pièces de billon, no-
tamment snua Phitippel" & Château Landon,de <~ à <5 mill.,
du poid!tde65centigr.;àChatetdonde <omi!L,de 85 centigr.;
à Dreux et & Étampes de ao mit! de t.o5 à t. t5 de poids;
août S. t~ouitt de t7 miH. et de 85 cent.; de t5 mm. et d<'
46 ou 4 7 cent.
Le denier d'argent, à raison de M va!eur, soit en argent un.
soit en athage, a pu ae diviser en a oboles. et l'obole en deux
pongei<e< (/K!),<:ontbrmémenta un titre de t*73 et aux
ordonnance* de nos rois, viaees par Leblanc.
Mai~ on n'eut pas besoin dc descendre au-des&ous du denier
de bronze, même lorsque par l'introduction du double marc,
soua !c roi Jean, vera ~~6o, le sou de bronze atteignit ~4 gramm.
<t le denier grammes. Il y a des oboles de Philippe III, de
ta mit!, de 47 & 55 centigr. (V. cartons du cabin. de Fr.)
Le décime républicain fut ramené en <7o6 à ~o gramm
un peu au-deMous du sou de Charlemagne. Depuis <85a, it n <~t
t
plus que de <o grammes, et le centime de gramme; la ptco<'
est descendue à son minimum de poids.
~4' 7)~ AfM/~ <~<M~ la w/~M <A* M~< ZM~.

Rien n'était ptua facile que de fixer d'une manière authenti-


que le poids du besant, puisque Ducange (Sur A~~M., o~,
ou 8a), aiusi que les historiens latins des Croisades, avaient
cottataté que c'étaient des pièces HmtéM des chry~M ou solidus
de Byzance (~M~M).
Il su<Raa~ de recourir aux monnaietd'or des califes et princes
MD~MM. Le Cabinet de France en possède un grand nombre
sous le nom de dynaft, de t8 à to mill. de diamètre, du poids
de 4 gr. ~5 à a8, det années 70 à 85 de i'hégyre, frappéea par
ordre de MaMour; d'autres du même mod. et du même poids,
des anoéea 87 à 88, de Vahd. (608 a 706 de notre ère). M en
est qui, frappées en Espagne l'an 07 et o8 (7 5, ~6), sont d'un
module plus petit, t3 mill., mais du même poids, et sur lesquels
est écrit en arabe Cc<'< M< «~ <oMM~.
Samuel Bernard, dans une savante dissertationde t8~, ou-
vrage de la commission d'J~ypte, État moderne, tom. t~
partie, a constate, sur un dynar frappé à Damaa en 7*6, sous
Soliman, uts d'Abd-et-Matek, ie même poids de 4 gr. ~8, et le
titre go6 de nn, d'oa il a conclu aa valeur à t4 fr. 5t. U donn<
aussi la descriptiond'un dynar du Caire, du même poida et du
même titre, de t'an 83 de rhêgyre.
Ptus tard ces dynars ont prit le diamètre de ay asitt. et le
poids de 4 6~. ?5 sous Abd-AHah-Mohammed; de 5 gr. o5 et
même de 5 gr. ~5, frappés au Caire, diam. ao mUi., sous Kt*
Matek-et-Adet, Soudan d'Egypte. Mais u y en a aussi de 4 gr. et
de 3.8o (affaiblis) frappes en Egypte, an 53Wde t'heg)re(«43),
un siècle avant saint Louis. C'est donc entre ces limites, 3.8o
et 5.a5, que Cotte le poids du dynar, l'ancien solidus nu le
chrysos des ByxMntins.
Dam tes ~M~M < ~r«M/e'n, pubitees par M. Beugnot, t843,
on trouve mentionné le marc d'argent dans les fois de la haute
cour, chap. t3~. Le prix d'une bête est indique comme valant
un betant ou deux. Ce M~aat aeaJeaMcien dit à ce sujet, note 6~
que cette XtennMe rappelée en France fut, par un Mrrét du
parlement, de la Penteeett ttta, évatne $ MM, et dam
Mn compte da baillis de Fraewe, de <~7, à 9 MM, et il cite Le-
Monc,p. t~t.
La CcMr<~jf ~ow~ew~, eh. 5o, d«<mg<te!<* beMntdu dentef.II
revient que peftott te besant vmt 5 Mm et autres fois <o MM*.
M B<*ug)M~ dit, au Mtjet de ce texte, que la d!0ereace vient
non de la variante des OMOMMMew,mais des diverses e<péce< de
besants, et qaete< chartes en mentionnent habitMeUenteat guêtre
sortes, les tnpotitaMW, !e~aetMc<Ment, les aceenenMCBt (Sain t-
Jeen-d'Acre) et tee MKTMMMM (Pewti, Co<&ce, t, t~o-<34t *M).
La valeur entre 5 et <aM<~et t'e*tt<MetMn pefitien~e étant de
Ma g M<M, ce ntppeoeaeMentprouve, dit-il, qu aw tMMième aièete
le prix des monnaiesee Syne et en France Me dineratt pas de
t~ua d'un hoMaewae.

(~ On voit dans les hMtoftena, nota<naM'nt GMtttamMe de Tyr


tâ43, liv. X!t, 55a), qM'oa d)$tM~Mait les byzantii sarra.
ttMdetautnt. (Tr~Hé de m~ entre les VenitieM et tepritMe
de J~ruMtem.)
Ee ttB~, dans l'imposition tevee en P<de~M<e pour résister
à Saladin, on etabMt «n~ taxe de a beMntit poMr tOM besants de
vtdeur mobilière ou ttanM~biMéwe, et de < besant par ff«. Si on
ne peut l'avoirentier, on tèwera !edemi-be<Mtnt, et à son défaut
le raboin (rabuinum~. (G. de Tyr, p. t t tu.) Voilà donc tro)&
térica <te monu~te~ d'or comme & ByMMce; le raboiu répondait
sans doute au trtent ou tiers de soit.
Voyons maintenant comment on a évatue h) rançon de saint
Louis, an < a5«. Selon Joinwttte, qui accompagnât le prince dant
sa ttt.ttheureuM crotMde en Egypte, apn:s si dcfu!te à Man
tottre, où il fut ptMonn!er avec son auntdnh't, Guill. de Char-
tres, un autre prctrt: et aon xer~tteur ÏMtnbcrt (t), grand q«eux

()) U serait tH<)Mt twtM le M~ d cbar~ ~'aMuret ~it tt<tbtmt.t)Mf, Mt<m


t'atttotr'twh~te<t<' MtMt t.wt!x, c<'t)f<o'r n''tt< ~«~'«'dtf, '< )"
de France (grand officier de h maison du Roi), tes envoyée du
soudan dirent au prince que, si la reine (alors en posseuion de
Damiette avec des troupes et des munitions, commandées par
Olivier de Thermes et !e duc de Bonrgogney elle était accompa-
gné du !égat et d'outrés pr< tats) voûtait p:<yer XC mille (un mit-
lion) de besants d'or, qui mataient V cent mille livres, ils déti-
vt et aientle roi. Naint Louis prit leur serment qu'ils n'exigeraient
pas davantage, et dit qu'il payerait votontiers t~s V cent mille
pour la délivrance de sa gent, et Damiette pour la délivrance
de son corps. Quand le Soudan apprit cette réponse, it dit
Par ma foi, hrge pst le Franc, quand il n'a pas barguigné sur
si grand'sonunc d'argent; or allez lui dire que je lui donn<*
C mille livres pour la rançon payer. »
D'aptes ces paroles obscures, mais étonnantes, après la
conces<ion et l'engagement de saint Louis, le million de be-
sants aurait été «'duit & 8no,ooo, faisant 400,000 tivrea. Est-it
puMtbte qu'il s'agît vcr!tabtcmeut de livres? ceUeators con-
nue des Croises était, comme on l'a vu par tes ~MW)f <~
y<M/cw, rcdigces entre le douzième et le treizième siècle, le
marc (de 9~ gr. -53). !.e pnidt des mares se serait encore élevé
97<9o' kil. 2no ë'' Nul pensé qu'il p&t s'agir de livres
't'or dans le texte de Joinvittc, quoique su rédaction le donne
<t penser; mais on y a vu des livres d'argent. Or nu titre de

ou ctMtt l'or du temps de saint Louis, it agirait eu-

n pr~t'Mte comme un homme rtche et d'un Age mar. (~~<. de Fr., XX,
et <04; xxt, p. 244, n. :.) PtMtfeuff, dans la famille des barons de
fiallardon, peritrent ee nom. 8i !<w m«abtMde cette famiUe, qui n'oat pas
<:<ssé d'nabtttr la eanMe, ambMtMtBstent le Mire d< /t<< J< Crû<< tenr
sfrett-U dHnctte de trotter des téc~toghtts pour tfs rattacher cet UhoUfM
< '<mpsgnon de la captivité de ssint Leu~t Ttt!<meat M a fait un stmpta
")i<H)ier, ce~M<M, quoique,Mton DottMtt, p. t9e, la plus sondes hmtHM
!<:<nt t<r< Mtte etm~e, SMppHntteeo t<M. (Guyot, <~y., t, 40t ) Bon sa-
htire étatt, d~près un ancien compte, <'crit en <34&, de tooo livres tour-
xo~, matant, selon )'Mtttnatton <te M. Leber (tableau n8 t. p. M de la
«'
<'<t!t. df Mn ~Mn<, < M?), < MM*' <t' feton te rri~ dn nMuv, ou att~OM ttr
<it' t~ \:t))ttr n<'tn)'th'
cotre d'une Mmeon de plus de M NMiMoat, te<quet$ au prix
det tubtittance* d'atora peuvent être evatuét à <*o miMiont
d'aujourd'hui. Or, un prince comme saint Louis, réduit aux
revenut de <en demMne, qui, sous Phitippe-Augutte, ne a'é-
levaient qu'a 3~ mille mares d'argent, aurait-il pu peMer à
conxeMtir & UM semblable tMhé? Richard Caur de Lion n'é-
tait-il pas patrvMMt un Mèe~ auparavant à se racheter de sa
Mpdvité fM Autriche pour toc miMe morct, pour t~ueb il
fut obtigé de dépouiller te* é~Mtet d'Angleterre et de NoraMtn-
d!e (~. XVMt, 75?)? Ne Mit-nn pat, par les hMtn-
rien. arabe*, que la raa~OM devait être payée moitié comptant,
et que c'était au trésor de rara*ee d'Egypte à t'acquitter sur-
te-cham~. Le soudan devait être d'autant moins exigeant que
les Francai$ restaient maitres de Damiette, qu'il av.ut en vain
cherché a surprendre. Ils pouvaient prolonger la guerre; les
Mameïukt venaient d'a<aa<niner un de leurs princes; it y avait
urgence de détivrer ~Egypte de l'invasion. S'il réduisit de deux
dixièmes M demande, c'e$t sans doute que la reine et M-< con-
seillers, & Damiette, ne se montrèrent pu dMpo~ à payer ce
clu'il demanda. D'aiUeun lés Soo mille betant*, au taux moyen
de t4 fr. 5t, u auraient valu que t rniHiona 608 mille fr.
AuMi Ducauge, en <a ZMM~e«M ~T, sur Joinville, dit, d'a-
pris l'historien anglais Matthieu purill, que les Sarra&in~apré<
avoir demandé tou mine tivret (& quoi semble se terminer le récit
de Joinville tui-tMcme), acquie$cèrent acent mille ma<c~ d'argent
seulement, ce qui est contirmé par la lettre du ctwtncftier (J~t*
dea «~cA~. <~ ~~t~, <t~ t~Su, et Sancedo, Ut, a, ch. 3).
Nout ue Mvon<, il est vrai, par quel calcul Ducange arrive a
conclure qoe les 800 utittc bcMnt$, valant 400 Mtitte livres, ~ui-
vntaient /4<r <wM~Mt A too mille marot d'argent. U ajoute
qu'ii taut prétumer que ta livre valut toujours ~o tout (comme
de ton temps, <ou& Louis XtV), parce que têt ~M. ~c ~WM~
~a~. Ma, estiment la tivre a au Mua. Le M~aut ~toMateur ou*·
btie qu'en 8o!t la livre de Chartemagne, de 408 grammes, était
en vigo~ttt, tandis qu'au treitt~tne sift!<: te nxuc n'avAit phn
que ~44 gMNMn. et que tea tous de ce marc, de t~ à la tivre~
peaa!ent encore ao gr. et p!ua. il c'y avait donc rien de eoaa-
mun entre la livre d'atora et la livre de ao aoua de cuivre on
5 granMU. d'argent de Leuia XtV. Cbaqne BMMre d'~ent,
t
dit-il, aurait valu b<Met< d'or, et chaque besant <o <ou< d'ar-
gent, quoiqu'un titre de t~tS !'e$tinM & août, et Perret du
portement de t*~ à~MM tou~noM. Le nMTt de ~4-75~,
& 9t? de fin, <rwpre$eme ~36 gfMmn. d argent pur, ou &* fr. S~o;
mais on a vu que le beMNt de 4 valait t4 fr. S'i et par
conséquent les 8 boMnt& valaient «6 &. 08, ph« de w marc.
d'argent. Si l'on prend le beMnt de & gr. ~S, c'est bien autre
chose. Il faut donc abandonner le calcul de Ducange et les
4oo mtMe ~~iM de Joinville du premier tezte, pour a'en tenir
au second de ioo mille ~MW, qui sont dea «M~K.
Matthieu de WettnuMter, historienauginia, «<<<Mt. t~n, ea-
tinM la rançon de saint Lo- 160 <nme livres d'or; en prenant
le poids de marc, on trouve t~o?* !~MOgr. d'or nn, qui, à rai-
son de 3,444 fr. 44 le kilogr., feraient encore 5o miitiotn
&t9 mille francs, $o<nme t<npo$<ibie.
Après ce chtHre viennent hta <oo mille marct d'a<y~< de
Matthieu Paris et autres, teaquett, à raiaon de Sa fr. 5o te marc
d'argent en Occident, ne feraient ptua que 5 millions t5o mille
<ranct, somme acceptttbte.
Ducange a dit, et t'on a répété dans Fédition de Joinvitte
(~<~<er. < C<!MAf<, XX, a43), que Guillaume de NangM, dans

Mn ~~<c<~w d. «t~< Z<M< avait adopté le chiffre de $00 mille


betama,et de 400 mille livres qu'on prête & JoinviMe, MM doute
d'aprea un te!He altéré. Mais, en. noua reportant a l'édition pn-
bliée d'après les manuacrita par Daunou et M. Naudet, p. 3?~,
370, nous titona $ mille beMntt acutetnent et dans le texte latin
et dana i'ancien texte franeaia; o~ si nout prenons !e heaant de
Demaa et du Caire, primitif de 4 gr. aA ou de t4 fr. 5<, noua
avoua pour la rançon < t6 mille 80 fr. seulement ai noua pre-
nons les beaantx de 5 gr. at, ou de < 7 fr. go, on aura <43,MO.
Ces dfttx t'tutïtva sont :ns<tf<ta<tta, <'t k t<*xte <t<' NM«t!i<< ett
nhéM; car Ducan~e a tMMvé dana te fe~MOre Je la Chambre
des comptes de Paria MB payement de ~7 mille livres t$ aoua
8 denier* tonmoM <ait, an t~So, par t'hotet de amnt LotMt pour
sa Maçon; et t'en a genéraiement penaé que ee n était qu'un
à-compte, et que le reate avnit été pttyé Mf k< dépeMCt de la
guerre.
DMW cette tncefttttM~, M iMported'en féfMref aua écrivain*
anbet; M. ~emaMd, q)M < MM!yté )e$ hMtonem des croisades,
MM fait eonM<tre ~<. 0<M<<<<M, <êM, ;n-& to<n. ~V,
$6, p. 4~3) qt<e, MM~*n< Aboui MthMten, t wn d eex, eenveat
un qMtnMèaM Mècte, k roi t'en~~e~ ptOH' Soe «M~te et <M*
pour <oo mille pièces d'of; M< Mtfw de ee~ écrivains, SMd
tddiN, dit qM e* de«Mmd<te< Be~ nille p<ecet, mais qu'ou <e
trédxMit à 4oo )MM~. Cet<M-<t ajoute q<M te< <eo anUe devaieot
ten~ïr de dédoeMM~emextp<Mâr les ptro~moM qui éttient à Da-
miette à r~nvée dM Fr<Mt<t et qu'on croyait eoMMMBOMCt;
e<M«me il t'en trouva la moitié tntMte, tumme fut redtMtc
e<m 4oo mille. MtknM BOMt tpprotd que cette somme devait
étM titrée en deux peyententt, et qwe te roi devait éUre mis ea
Hbetté après le premier, oe qui ert tieM Maa doute lors de la
remise de DMMette.
C ett en eHet à 400 BMMe be<Mt< gue DtMMow et M. N<M*det
(note sur Joiaville) te M~t cru <Mto<ri<ét à réduire la Moeo~;
mais t~Mt ne <avo)M sur quelle Mtonté !tt se <ont <b)M<<t pour
év~Mef le beMnt M~emeat à &r. 5o, ce qui n'étèvorMt la
rançon qM'à 3 miBioM ooo a~Mte fr. Apparemment qu ik oa~
aupputé les besants affaiblis jusqu'à 3 gr. 80, ou m~mc à Mtoint.
Samuel Bernard en a vu de 3 gr. 54 et de s 5<). C'est a!mi
qu'on peut expliquer la variation de 5 à to wut dont parle
t'~M~<<M oo«~o~, ch. 5o; matt en prenant la moyenne de
4 or. *B, et t'e~Mnation de 14 fr. & t, si bien expliquée par Samuel
Bernard et confirmée par ie< variantes dw~ Cabtnet de Parit,
nout peMOM qu'on doit eatimee déRnitivement la rançon de
wnt L<m!a, quettion que D'tcangw, Tttt<*m<tnt, Ua«noo et
M. N~uJet oui t) «uvwe ~i rphteu&e, à 5) Mtttttot~ 804 utift~ fr.
C'e$t, à 35o mitte fr. prêt, le chiffre des too mute «Muret
d'argent.
Quant a l'estimation f) ançaitedu ~MMt, retuttaatde t'arrét d.
Parlement de t~Oa, que M. Beugnot a retrouvé dan* le reeueit
officiel des O~n (tom. M, p. ~7, n* *), M on prenait les
8 sous pour des douzièmes du marc, de ~o gr. ~o, vtbM
t63 gr, ta, on Murwit 35 ft. pour le besant, ce qui est impoui-
ble. Si ou prend le sou d'ttturt pour te gros tournois de saint
Louis, d'après l'argument foudé sur t'edit de Louis X, tew
8 sous tournois ne font que 7 fr. < et les 800,000 beMOt!< ne de<
ueraient que 5 tuittiont 544,ooo fr. Abot de Bazinghen, MKgM-
trat de l'ancienne cour des Monuuiet, w* ~M~, nous apprend
que Louis VII en 8t fabriquer en tt~B (Duche~ne, IV, M~ et
Ao3) tt en existait Mut Phitippe-Augutte, entre < t87 et <~oS
(7~ des CAe/~M, tao5. aussi un titre de tt<5). L'arrêt
de <a8a a dcpc pu ne parler que des bewauta fraucai* Les
deu!er:t étaient de aoo au marc, Mtou Abot, quoique <ou$
saint Louif furent de a44t d'âpre le poids réel des gros ou
<«ut tour~om, ce qui donuerait au b~Mnt de <a8~ environ
0 fr. 75 de valeur. Mait n'est-ce pas detbe<antt Mrratin< qu'il
s'agit dans Joinville? alors ce~ besants ne seraient plus ceux
primitifde fr. 5t, soit à raison de l'affaiblissement de leur
titre, soit a raison de t'anaibtiMement de leur poids, tnata un
heMnt moyen eutre 5 gr. t5 et 3 gr. <o, ou de 4 gramm. Ce
serait teteut tnoyen d'expliquer comment les 800 mille besants
de Joinville ne valaient en rcatité que <oo mille marca d'argent

N" 5. Zww <«« ~M <<«ewe .t~ec/e.

Mais alors se preMnte une autre difficulté non moina grave


la livre de Joinville n'ehtit donc que le t/4 du poids de marc!
C'est ain<i qu'it faudrait entendre t'extrait de la Chambre d<~
comptes de Paris mentionnant un payement de t67 mille li-
vrf~ «mrnuit !«« t.) r.)uç«n? ce xcrait Mutemfnt 4't?5" tnarc~
qu'aura l'hôtel du roi aurait rembouMét pour cette rMeon,
et M,t5o marca que Mint Lonia aurait payé< eu Egypte.
Mais d'oo vient qu'il y avait dès tora une antre tivr~ que le
poids de tneM ? il est prubabte q«e dans te onzième siècle, quand
les divers poids appetes ~<f~ apparurent et remplacèrent la
livre de Charlemagne, il resta coMune aonvenir ou trad!t«Mt
une livre de compte de ao <o<M, dont l'estimation devint d'aM-
tant plus var!abt<* que les ptrinee* se faisaient un revenu du
changement fréquent des mennaMM, et leur <Mi~na!ent une va-
leur arbitraire; mais les monuntentt Mnt si rares jusqu'à Phi-
lippe le Bel qu'il est diMeite d'en suivre h trace?
Le magt~trat Abot, qui avait dû M)gneuae<nent étud!er t'au-
cienne tradition, dit (v* f~w, p. 64o),ens'appropriant d'ailleurs
les travaux de Lebhac, que dan< l'origine ta livre de pMida
(de Chartetnagne) et la livre de compte avaient la <ft~M' w~~rw~.
it suppose, it est ymi (tnaM sans preuve), qu'il y avait des sou<
d'arg<'nt pesant le vingtiètne de la livre. tt ajoute que cette li-
vre de Charlemagne conserva M valeur intrinsèque juaqu'à la
tin du règne de Loui~ VI; ses ~ucceMeurt chargèrent le sou de
t.tnt d'attiagf, nu en ditninucrenttellement te poids qu'il n'était
phtjt de son temps ('764) qu'une légère ~ecc <<p ~M~wfe avec un
onaittne d'argent tout au plus. La livre, qui était le tigne re-
préaentatif de <t once* d'argent, ne fut ptm en France que le
~igne repfMentadfde ao sous de cuivre, de torte que la tivrc
de Charkmagne, <tu'it évalue à 66 livres 8 toux, serait tombée
sous Louis Vi et Louis VII (aprèa l'introduction du marc) à
8 livres 3 sou. 6 denier! pour n'être plus que de t livre à
partir de t7ao.
Bailly, dans son ~f~t~~ ~e~ F~<r/MM (<83o), preciae davan-
tnge; de <7t6 a t7~5 la livre tournoia, dit-il, valut 88 CtndtMM
acutement, et,<te <7a6 à *786, g8ceut. Cet économiste évaiue
a 36,000 marcs ou 7~,000 livres /M'M<t< d'argent le revenu de
rhnippe-Auguttp, et suppose ainsi que le marc était atoM juste
t<* dnubtc de la livre, quoi~u'A partir du roi Jenn le nM<c n'ait

«' q)x' <« t/x de la tivn' m«n< ttc <!p ~8<) ~mutmcs.
Donc, selon M* savants, la livre de Ptutippe-Auguate était un
poids aussi bien qu'MM monnaie de compte, et pesait t~~ gr.
376, maM de nemtMreuitea autorités a'etèweat au contraire.
C'était un savant homme que Guerard, qui a fait admettre
ht livre de Chartentagne à 408 grammes. Dam ses ~n~w.
~/<f< <~M Ca~H/atrw <~ C&<t«TM (t84o)L, t8o, il reconnaît
que le marc est aomoté pour la p<em!ére foi. dam une
charte de 'o~ï il ajoute que !<* sou d'argent n'était qu'une
UMMMMie de compte qui aurait dA peser gr. 7~, et la !ivrw
de M sous, aS~ gratMm. Que devant alors le poids de MMurc, de
~44 g' 753, et son douzième de ao. 3~? GM~rard ne te dit pas.
U évatMe la livre de Chartemagne non à 66 liv. 8 soue coMMne
Aj~ot, mam à 83 fr. Maia, dh-i!, <8~, tes deniert tous Louis Vt
et Louis. VH, ayant ptwt de mottié d'alliage.ne vaient plus qwe
to cent. t7, à rabon du poids moyen de < gr. 6, treMdtMtt des
demera frappée à Paris, Chartres et P«atoiae; le MM t fr. a5;
et la livre a5 fr. On y Ht aMMi. q<~ la livre tnonëtairw ttonmut
sous ces régnes 3~ sous et ua p~a piua. Pourquoi pMM ao MM!t
de ta livre de Charlemagne, pourquoi pas 1 s du poids de mare?
VoilA ce qu'it M'explique paa.
ïM,
Au~~ d'apréa le prm des marchandises, pour lequel il
regrette de ae pua trouver de monument suffisants, il eatMtte
que la livre vatut ~oo fr. pendant les onzième et douatème
!tMcte< et le conoMencement du treizième siècle, c'eat-à'dire
~aat te;règncdePhHippe-AugtMHe.
En conséquence le pouvoir de t'argent lui parah 4 fois ptua
<m't qM'aujourd'ttui.
Dans les P/io/<~wn<MM~M C~<<' ~M, <85o, 6a,
ce <avam en vient t re~timation de la vateur da nta<c d'ar-
gent, dont il ae nxe paa le poids et qu'on pourrait croire
être celui de ~54 grammes de $on travail preecdeni. AH) nMM~u
du' douzième siècle («64), cette valeur lui paM)!t être <k
AM? livres parisit, parce qu')M< acte de cette époque dit qu<
si on attire la monnaie, on pendra p«Mr 4" "u tnatf
d'nrtM'tH.
Un <~7, il fut tMt don au Chapitre de Saint DenM, pom
tame du la tc!ue, morte en tao~, de tuu marcs d'argent,
avec lesquels têt moinea achetèrent wn four (banat) pour
t3o livres pariail, et une dhne pour tea 70 tivrea restant, d'où
il parait autorisé à coaclure q~'ea effet le mafc valait ~o MtM
parisis. Leblaac porte à cette époque à 5o sous tournois les
~o sous pafMm. Auparavant, en «M, le marc était de 53 sous
deniers townMtix, )revenaat,d<t-t!, à 4* Mua < deniers parisis.
Nous MvieM bien qu'il y avait dM variantes entre le marc
de Tours et le marc parMit; «Mia un docMmett authentique, pu-
blié par Ducange (V. cï.detMM p. O~), limitait <ette dt~erencf
entre 14 aoua a dew«rt, et ta sous i deniers, c'e<t-à-dtrf < Mm
s
3 denier$, t/t4~ eavtron;et votta qu'ici la warrante e<t t/4!
Cuérarj, MMertaie dans $€< calculs, unit p<r<'écrier De
quels sous t'agïm? et par dectarfr que ses evahMtioM ne sap-
puient pas sur des M«M<uaaent< a~e* aecabreux, ssaes ceaeor-
dants pour qu'it oae preteuter te< rétuttat* comme eertaïm.
Si à ces époques k mare ne valait qwe Mwre<, soit 40 'tou~
parisis, soit 5o aoua tournois, po<trq<*oi tomaataâ louis, d'a-
prett têt ca<c<Mte!-deMua, admM parDu«Mage peur ~pUca.
tion de la rançon de saint Louis, le marc aurait-il vah< 4 MvrK?
Comment concilier MMe ai grande contradiction!i
Abot a donné la valeur du marc d'argent en nwre< à partir
de ~M; ce marc valait a!or< ~<«~MM< n livres août 7 de-
niers il fut porté à a livres t5 towa 6 deniers au commence~
ment de Philippe le Bel, en <~$5, et depuisif aria beaucoup.
Qu'il noua tufBM donc d'avoir opposé les perplexités des
plus savants hommes pour faire voir qu'il n'y a de certain que
les calculs foudés sur le poids de marc et les monnaies qui
noua sont retteea de oea époquea, en ayant é~ard à leur degré
de nn o« d'aiUage.
Cela Mut peut expliquer commfnt le marc, qui ae divise en
60 gro$ tournoM de saint Louis, a pu être éwatu« à 58, et par
l'ordonnance de t3<5 à 5~ sous tournois. Le sou est ici pris
pour aynonyme du gros toumois, et non pour la véritable divi-
sion de ta tous au marc, qui paraît n'avoir jamais été réatise<*
en espèces.
Au reste, pour mieux couvrir ces déprédations et remédier
à ta disparition des monnaies, une ordonnance du t*~ novem-
bre t3t4 prescrivit l'apport aux hôtels des Monnaies de la
vaisselle d'argent, et détendit pendant onxe ans d'en fabriquer
de nouvelle. Le a3 octobre t33o, Philippe VI interdit d'em-
ployer dans tes contrats et emprunts tes valeurs en deniers d'or
et en gros tournois; it ordonna que désormais on ferait tes sti-
pulations en sous et //<~M de la monnaie qu'il disait ouvrer,
disposition qui fut renouvelée par le roi J< an en t353. Ces prin-
ces déclaraient qu'il leur appartenait de fixer le cours, le poids
et le titre des monnaies. Les ouvriers des monnaies avaient de
grands privilèges; mais aussi il leur était défendu de révéler le
secret de la fabrication.
Les changeurs ne pouvaient, sous des peines graves, se li-
vrer à l'essai des monnaies et stipuler selon leur poids. C'est
pour cela qu'après ces temps de crise, où le poids de marc
avait disparu du langage légat, on dressa le tableau des varia-
tions qu'avaient subies les monnaies; car on avait toujours ré-
ststé autant qu'on l'avait pu à ces voleries.
Si on admettait que les 400 mille livres de Joinville fussent
des livres de cuivre et du temps de Charlemagne, ces livres
de ~08 grainm. en bronze monnayé d'aujourd'hui donneraient
a ft. 08; mais en l'estimant plus haut encore arriverait-on à
ce prix, à une valeur équivalente au marc d'argent?

? V. Proportion entre les trois ~c/r monnayés.


Lctronnc (.M. <~c 1817, p. 6~) attribue à Hérodote la dé-
claration formelle que t'or était à Babylone treize fois plus
puissant que l'argent; c'est dans le passage célèbre où cet his-
torien (HI, o5) résume à t~,56o talents euboïques d'or le re-
venu des vingt satrapes de Darius. Selon M. Lenormant (~fMe
JVMWM~ïS~,p. ï8), H ne faut pas s'arrêter à ce témoignage,
parce qu'il y a erreur dans le calcul d'Hérodote, au moins sur
le revenu des satrapies, puisque celui des dix-neuf premières,
s'élevant à 9,540~ M'est accru par celui de la vingtième,
l'Inde, que de 4680, ce qui laisse uu déCcit de 34o talents.
Miot (note o5 de sa traduction) a expliqué cette difterencc par
t'omission du revenu du lac Moeris. Quoi qu'il en soit, Miot et
Letronne n'ont pas douté de t'authenticité du mot Tp:to$txaTov,
comme indiquant la projtortion de t'or à t'arment. M. Lenor-
mant voudrait, au contraire, qu'on y lût le dixième, parce
que de Cimon à Périctès, 409 à 4~8, un demi sièctc environ
après Darius, la proportion fut de i à io à Athènes. C'est
l'époque où la drachme d'argent et le demi-statère d'or pe-
saient uniformément 4 ë' ~9' pouvait, dit-il, y avoir une
différence entre Babylone et Athènes de 3 unités dans cette
proportion. Hérodote mourut à Thurium en Italie, vers 36~,
et là peut-être le rapport était de i3. Au reste, M. Le-
normant ne conteste pas qu'à Athènes, vers l'an 347, après
la guerre du Pétoponèse, la proportion ne soit montée de to
à ta. Un passage de l'Hipparque de Platon dit (édit. Hirschig,
t856, ï, 56o) que le stathmos, poids ou livre d'or, vaut
douM fois l'argent (trad. de M. Cousin, roy. note p. 4*9).
Un demi-siècte plus tard, vers l'an 3oo, d'après un passage
de Ménandre (~. Po/ IX, 76, 77, éd. Bekker), la propcr-
tion était revenue au dixième, $HKCT«tMw, et c'est cette propor-
tion qui servit de base au traité entre les Étotiens et tes Ro-
mains, rapporté par Polype (XXÏÏ, 15,8) et Tite-Live (XXXVtH,
Il ~n~ argenteis decem M~«~ aureus). Ce texte est si formel
qu'on ne peut admettre la conjecture de M. Lenormant qu'il
pouvait bien s'agir chez tes Étoliens de pièces d'or, statères, va-
tant tt ou ta drachmes ou deniers.
Quoi qu'il en soit, à Rome, lors de la création de la monnaie
d'argent, an 485, 969 avant notre ère, ce méta! était encore si
rare que, d'après le témoignage formel de Pline et la marque
de la plupart des deniers consulaires,le denier d'argent de 84 à
la livre, du poids de 3 gr. 85, valut io livres romaines de cui-
vre, c'est-à-dire 3,~35 grammes, et par conséquent la propor-
tion de l'argent au bronze fut de 840 à i. Ainsi l'on pouvaitavoir
840 livres romaines de cuivre pour une livre d'argent (Pline,
XXXIII, i3 et 46; XIV, t7; Celse, tle R. wc~<M et <!<M-
lem ~C~&OMMMLargus ad Callist.).
Lorsqu'un peu plus tard (Pline, <~A), pendant la première
guerre Punique, vers l'an de Rome 49'< a63 avant notre ère,
l'as, successivement réduit, tomba de ta onces à a, c'est-à-dire
à 54 grammes au lieu de 3a3.5o, le denier d'argent, qui
valait toujours ïo as, ne représente plus que 540 grammes de
bronze; alors la proportion entre les deux métaux fut de t
à 140.
Et quand, l'an 9t8 avant notre ère, l'as fut réduit à une
once de ~7 grammes, quoique le denier d'argent fût élevé
à la puissance de 16 as, il en résulta encore une diminution
dans la proportion, puisque le denier de 3 gr. 85 ne valut plus
que 43a grammes de cuivre, c'est-à-dire qu'elle fut de 1 à tt~.
La monnaie d'or fut frappée à Rome, soixante ana après celle
d'argent, par conséquent en 547, ~07 avant notre ère; d'abord
en petites pièces dites scrupules. Elles étaient de a88 à la livre,
ou de i gr. ta3a, et valaient ao sesterce* d'argent, ou 5 deniers
de 3 gramm. 85 chacun; ces 5 deniers ensemble de 19 gram-
mes a5, divisés par t-<a3a, donnent une première proportion
de t à t7. t4* Mais le texte de Pline (ibid.) ajoute que la livre
d'or valut goo des sesterces qui existaient alors et dans un
autre passage (J! nat., X!X, 4, p. 166, édit. Panckoucke),
en parlant du Lin-Byssus, d'Ëtis en A( haïe, ce naturaliste dit
que le scrupule d'or valait 4 deniers, c'est-à-dire t5 gram. 40.
Alors la proportion entre l'or et l'argent fut de t à t3.6a.
Lctronne, p. 6a, ne l'estime qu'à t3.t. Le premier passage
de Pline, 33, t3, a beaucoup embarrassé, malgré tes explica-
tions données par Letronne (t8t7,p. 60), d'après l'édition
de Hardouin. Ajasson de Grandsagne et Valent. Parisot,
note p. t4o, ont dit, en t833, que la livre d'or valait goo ses-
terces, et voici comment ce dernier a essayé de le prouver.
11 est vrai que du temps de Ptinc (vers l'an 70 de nuire
ère) la livre d'or, à raison de 288 scrupules, valait ~,760 sester-
ces, ce qui est bien loin de goo; ta différence est de 3a à G;
Parisot suppose que le sesterce primitif fut de 3a/5~ du nou-
veau, ou de 6, 4, en sesterces nouveaux. Le nouveau sesterce
était donc de 5/3~ de l'ancien. »
Comment cela a-t-i! pu se faire,? se demande M. Parisot.
C'est que t'as sextautial (de 54 gramm.) <nt tout à la fois
rendu oncial (~7 gramm.), et diminué de X à XVI deniers, ou
3/8' ce qui déjà le réduisit a to/3a de ce qu'il avait été:
quand l'as, d'ouciat qu'it était devenu, fut déclaré semi-uncia!
(par Papirien, ou de i3 gr. t/a), de to/3~ qu'il était, il devint
5/3a", d'ju il suit que le sesterce primitif sextantial ne se
trouvait plus dans la livre d'or qu'un nombre de fois égat au
5/3~* du nombre de fuis que s'y trouve le sesterce semi-
uncia! or les 5/3a de 5,760 sont précisément les ooo, ou chiffre
comparatif de Pline, .t<?~crc/orM/M qui tune cra~f.
Mais Parisot a oublié de prouver qu'il y eût aucun rapport
entre les as sextantial, oncial et semi-oncia!,monnaie de ~w:z~,
et le sesterce, monnaie d'argent de ao ou de t6 au scr«pu!e
d'or de t88 à la livre.
Il n'est pas vrai que le scrupule d'or va!ut, en monnaie
scxtantia!e (de bronze), 3 ï/8* sesterces (argent), puisque au
contraire ce scrupule en valut d'abord t6 et ensuite ao; c'est-
à-dire, en supposant des sesterces de bronze comme des deniers
d'or, que le scrupule eut la puissance de t3,6a muhipUé par
t~o, qui était la proportion entre le denier d'argent primitif et
l'as sextantial, ou aïo6.
Quand le scrupule valut 2o sesterces ou 5 deniers, le scru-
puteeut la puissance de t~.t~ muttiptié par tia, ou de tQtg
sur la monnaie de bronze.
It faut donc revenir à l'explication d'Hardouin, adoptée par
Lett onue, à savoir que, par le changement de rapport entre le
scrupuled'or et le denier d'argent,la république lit un b< né<)co;
<<~ (/«tY/sous entendu). L~ bénéfice aurait du être d< < t~7;
Pline ne t'estime qu'à 900 sesterces ou ~5 deniers; si la diffé-
rence (a5~) était en plus, elle serait difficile à expliquer; mais
en moins, c'est une preuve complète, selon Letronne, que le
sens du passage est trouvé, parce qu'il a dû en coûter à la ré-
publique pour faire cette révolution monétaire.
Quand Papirius (vers l'an 563 de Rome, tôt avant notre
ère) réduisit t'as une demi'once ou ~3 gramm. 5o, et que des
as furent frappés en conséquence (ils ne furent pas des espèces
d'assignats, comme l'a dit Letronne), le denier d'argent ne
valut plus que a 16 grammes de bronze, et la proportion entre
tes deux métaux ne fut plus que de 56,oi.
Mais bientôt les as onciaux reparurent dans les grands bron-
zes consulaires, ainsi que le prouvent les monuments; la pro-
portion redevint tt~. !i est vrai qu'à partir d'Auguste le
denier d'argent diminua successivement de poids; vers le temps
d'Adrien, il tomba de 84 à 96 à la livre, ou de 3 gr. 85 à 3-37,
ce qui remonta la proportion de n* à ta8.
C'est ici le lieu de parler des grands deniers d'argent mar-
qués Roma, et des grands Victoriats, au poids de 6 gramm. 75.
S'ils avaient eu cours forcé, ils auraient été des doubles de-
niers affaiblis, de 3.3? car aucun n'atteint 7 gramm. 70, né-
cessaires pour qu'ils fussent le double des deniers consulaires
marquésX et XVI (as).
Mais Pline (XXXIH, 3) dit que tes Victoriats frappés en
vertu de la loi Clodia (vers 177 avant notre ère) ne furent d'a-
bord reçus que comme marchandise, parce qu'ih venaient d'ït-
lyrie. Claudius triompha des Istriens vers 677 de Rome (Tite-
Liv., XLI, *3, et XLV, 43). Cependant ta loi qui tes autorisa à
Rome dut leur donner un cours. Pline n'en fixe la valeur ni
par rapport à la monnaie de cuivre, ni par rapport à celle d'or.
A cette époque l'as Papirien était en vigueur. Ces grandes
pièces d'argent valaient donc 3,099 grammes so de bronze;
Pline nous apprend qu'après la création des scrupules d'or
(de i gratum. m) uu frappa les deniers d'or de 4o à la livre,
et par conséquent de 8 gramm. 087$; le denier d'argent
n'ayant pas encore Néchi de son poids de 3.85, la proportion
de poids entre t'or et l'argent fut de a. t.
Mais quant à la proportion de valeur, le denier d'or valut.
a5 deniers d'argent. En effet Tite-Live, qui écrivait entre 7~~
et 73o de Rome (34-24 avant notre ère), c'est-à-dire avant
que le denier <ut affaibli, évatue iooo livres d'or à 400 mille
sesterces, c'est-à-dire une livre d'or à 4~000 sesterces ou
t,ooo deniers. L'aureus étant Rxé au 40e de la livre, Letronne
en a conclu que la proportion entre l'or et l'argent était
de ~90, ou a5 deniers d'argent pour le denier d'or.
M. Lenormant dit que Letroune demeura confondu de lit
différence entre les aurei de !a république (de 7 gramm. 65
à 8. o5) et ceux de la famille Veturia, qui sont de 6 85 et de
3.45. Wais Letronne a eu raison de dire, p. 7 3 de son Mém.
de t8t7, que ces aurei n'étaient autres que des multiples du
scrupule. Quelle diCEcutté y a-t-il à cela? 11 est vrai qu'après
Lanauze Letronne a eMgeré cette simple explication,en faisant
des pièces fractionnaires des scrupules, par exemple de i
a < t/
7 t/a. tt vatait mieux reconnaître que certaines familles
romaines, qui plaçaient leur argent à usure, ont pu varier te
poids de ces monaaiea avant qu'il f&t régté à 40 par livre. JI
n'est pas besoin d'attribuer ces BMMMMies à Capoue ou autres
villes de la Campanie, à cause de leur éiéga&ce et de leur type
grec prétendu~
Au reste, M. Lenormant convient qu'à cette époque la pro-
portion des deux métaux, t'or et l'argent, ne cessa d'être voisine
de ix.
Pline dit qu'à partir de Néron le poids des deniers d'or
baissa, et tomba de 4o à 45. Letronne a constaté (p. 8t) que
45 est juste le poids des aurei sous Gatba, Othon, Vitellius et
V~pasicn, puisqu'ils sont de <36 à t3~ grains. Ceux de Kéron
étant encore de t3o, Letronne a effacé du texte le nom de cet
empet eur, pour le remplacer par le mot vero.
Alors la proportion, (lui du temps de Jules Ctesar était
de 11 .Qt, descend à 11.58 et méun' à < t. 47. 11 y a ~aus doutf
une faute à l'article Domiticn, ou quoiqu'on portant l'autcua
a !41 grains, ce savant lie fixe la proportion qu'à 11. 3o.
Sous Constantin l'aureus était descendu de 45 a 5o et même
Go à la livre, ou à 5 gramm. 3o (ci-dessus, p. 8~7); si le denier
d'argent de 3 gramm. 37 n'était pas, à force d'alliage, 4<)4
de fin, sous Septime Sévère; 33o ï/3 de tin, sous Gallien
(notes de Dam, publiées par Letronne, t8t7, p. i io), devenu
billon,la proportion, qui était toujours nominalement de a5 de-
niers à l'aureus, eût été de t5.6t mais le denier d'argent fut
porté tul-méme sous le nom de monnaie majorine jusqu'à
5 gramm. 3o, ce qui subsista jusqu'en 3o5, et Faureus fut
abaissé par Constantin de 5.3o à 4.49. Cet aureus ne valut
plus a5 de ces deniers tout fut changé.
La loi de 3~o, relative aux distributions que les grands
fonctionnaires pouvaient faire aux populations, en monnaies
d'argent et de bronze, fait ressortir 5oo phollis de cuivre par
livre d'argent. On a vu qu'il y a plusieurs modules dans les
petites pièces de bronze, auxquelles on peut appliquer le nom
de phollis ou minutum celles de t8 mill. de diam. et du poids
de 3 gramm. sont les plus nombreuses. Elles donnent la pro-
portion de ioi.56 avec l'argent (moyenne ica), ce qui s'ac-
corde avec les autres monuments.
En 307 (ci-dessus, p. 83o), une autre loi fixa la valeur de
la livre d'argent à 5 sous d'or; les cinq sous formant un poids
de M gr. 45 contre la livre de 323.5o, il en résulte une pro-
portion entre l'or et l'argent de 14.44. (Cod. Théod., XIII, a,
loi uniq.)
En mai 4~ Honorius et Théodose augmentèrent la valeur
de l'or en le fixant à 4 sous par livre. (Cod. Théod., VIII, 4, a?.)
Alors la proportion fut 18; c'est aussi ce qu'a reconnu Le-
tronne, p. tu. Mais Justinien renouvela en 534 (Cod., X, 76)
la loi de 397, et passa sous silence celle de 4M.
Alors, quant à la proportion de l'or et du bronze, il y eut
variante. En mai 3o6~ les emp. Arcadius et Honoriusnxèrent
cette proportion a livres par sou d'or, c'est-à-dire a
8,087 gramm. de cuivre, pour 4 gramm. 49 d'or, ou à ta??.
En reproduisant cette loi dans son code de 534 (X, ~o, toi
unique), Justinien ne donna que ao livres de bronze ou6,47<'
gammes pour le sou d'or de 4.49; la proportion entre les
deux métaux fut ainsi réduite à t,44* par le seul fait de ta
substitution d'un chiffre à l'autre.
Letronne (p. 84) a trouvé que, par l'effet de la loi d'Hono-
rius et d'Arcadius, la proportion entre la monnaie de bronzt
et celle d'argent fut de ta5, et sous Justinien de 99. En effet,
divisant !44~ proportion de l'or au bronze, par '4 44. qui
est la proportion de t'or à l'argent sous le dernier prince, on a
pour la proportion du cuivre à l'argent 99.65.
Justinien a trouvé le sou d'or à :no oboles-phollisd'argent
(Procope, ~ccf/ XXV, 4). Si on prend l'obole pour le mi-
liarision ou le !o* du denier centénional, on a deniers.
La proportion entre l'or et l'argent reste à t5.to, un peu plus
qu'on n'a trouvé ci-dessus par la toi de 397.
Après la réduction du soa d'or à t8o obotes-phottis,la pru-
portion descend entre l'or et l'argent à ta.948, ou à t3en
somme ronde. Si on prenait l'obole à 55 centigr. ou au 6* du
centénionat, à cause de l'analogie existant entre le nom d'o-
bote, d'origine attique, et la drachme, la proportion seraitt
trop forte. Pour les ato oboles, on aurait t6 gramm. 5o d'ar-
gent pour 4 gramm. 49 d'or, et par conséquent a5. et pour
les ï8o oboles faisant 99 gramm. ta proportion serait 22.04.
Quant à la monnaie de cuivre, on ne sait pas quitte ré-
duction effectua Justinitu en mars 553 (ci dessus, p. 8~5);
mais elle n'eut pas de suite, parce qu'on rctabHt t'ancicum'
monnaie.
Les lois byzantines ne nous offrent pas de base pour ét.t-
btir la proportion entre l'or, l'argent et !c bronze.
Letronne (t8t7, p. na) dit, sur l'autorité de Bazinghctu,
que, sous la première race de nos rois, hi proportion des deux
premiers métaux fut de 9.88, parce que te sou d'or fut de
85 grains 1 /3 (~ gram ~)) <'< s'ort~n~cait c«uH< dcui~~
d'argent du poids de ~t grains (i gr. t5), lesqnels étaient du
même titre.
Mais, d'une part, les sous d'or ont varié de 4 gramm. 45 à
4.35 sous Théodebert, et ont baissé jusqu'à 3.40 sous les
petits-fils de Ctovis; on a leur titre à la Monnaie de Paris, à
979 de fin mais on ne sait pas quel est le degré de fin des
deniers d'argent. Ces deniers, qu'il ne faut pas confondre avec
le denier centénionat de Justinien, paraissent être de i gr. 7
ou de 3oo à la livre romaine; tes 4o deniers au sou d'or font
alors 68 grammes, qui, divisés par 4.4o pour la moyenne du
son d'or, donneraient une proportion de t5.37.
Il semblerait qu'ette a été de 28, puisque la toi des Ripuaires
n'évatuait qu'à ~a deniers te sou, que cette des Francs saliens
estimait à 40; mais, on l'a vu (p. 834 et suiv.), le sou des Saliens
~fM/ était d'or, et le sou des Ripuaires était probablement une
monnaie de compte d'argent, qu'on évaluait à 2o gr. 4 centigr.,
d'apte:) le poids moyen du son de bronze, alors en usage.
Sous Pépin (dit Letronne), la proportion entre l'or et l'ar-
gent fut n*, c'est-à-dire que l'or augmenta de puissance.
Nous pensons au contraire qu'elle diminua. En effet, on vient
de la voir à tS.3? avant la révolution monétaire de Charte-
magne, quand Pépin fixa le denier d'argent à M à la livre
au lieu de a 5 qu'il était auparavant, selon le texte aquitain
de 845. On s'accorde à dire que ce denier était de a3 grains ~a
à a3~ cent. (t gram. 24, ci-dessus, p. 836);le sou d'or étant des-
cendu à 3 gr. 40 et an-dessous, sans avoir perdu encore, au
moins légalement, de sa valeur de 40 deniers, la base de la
proportion est la suivante tes 40 deniers font 49 gr. 60 d'ar-
gent pour 3 gr. 4o d'or, ce qui donne 14.58.
Sous Charlemagne, après la réforme monétaire,on ne trouve
plus de monnaie d'or; it est vrai que le sou d'or ancien continue
d'avoir cours même pour 40 deniers. Mais tes réctamations
<tu concile de 8ï3, ot<t dû devenir d'autant plus efficaces, que
le denier d'argent fut porté, selon l'opinion aujourd'hui accré-
'tit~p, de t ~run). 2~ a t. 70.
La Monnaie Je Paris en possède quatre, dont l'un est de
i gr. 8a; de<M de i gr. 75, et un de t ~r. 5? la moyenne est
tgr.7a.
ta proportion eAt été 9t0*, a raison de <. 70, faisant 6$gram-
mes, si les pièces d'or n'avaient pas baissé, à la Mo de la
première race, au-dessous de 3 gr. 40.
Au reste, nous avons un texte positif et solennel dans l'édit
de Pistes de l'an 864, où t'assemblée nationale de France, en
réformant la monnaie, fixa, par son art. a4, la vatear de la
livre de Paris en or à ta livres au plus d'argent, en nouveaux
deniers; et pour l'or antérieur & <o livres. L'or n'était donc
pas banni de notre pays à cette époque, quoiqu'on n'ait plus
trappe q~M: des monnaies d'argent.
Sous la troisième race, quand cette livre fut abandonnée
pour le marc de a~4 gr. 75, on voit que l'once resta la même,
et que le nombre fut seulement réduit à huit, ou à 3o gramm.
594. H y eMt sous à la livre nouvelle, au lieu de to; mais
ce ne fut toujours, au moins en argent, qu'une monnaie de
compte.
Sous Philippe I* on voit des deniers d'argent de oo centigr.
à gram. 15, M, et 30, à at 7 de fin. Nous écartonsla pièce d'or de
4 gr. 7! à 08~ de fin, que la Monnaie de Paris, en son Catalo-
gue, attribue à Philippe Auguste, mais que sa belle exicution
doit faire restituer à Philippe IV, ainsi que le pensent d'ail-
leurs les savants annotateurs de l'art. Moneta, corrigé et aug-
menté dans la nouvelleédition d<* Ducange.
MM. Guigniaut et de Sacy (ubi ~t) disent que le titre de
ta monnaie d'or était sous saint Louis de ggo pour tooo, et
celui de la monnaie d'argent de ~58 seulement. A la Monnaie
de Paris, on estime la pièce d'or de ce prince à 08~ seulement,
et l'argent à <)37 et 917, ce qui comprend tes gros tournois,
comme tes deniers, dont un exemplaire n'est même évalué qu'à
79~. Nos savants académiciens semblent croire que tous les
deniers sont à l'alliage de 5 parties d'argent sur < t, c'cst-a dire
à environ 33o pour tooo, ce qui est une meut grave, au~i
qu'on l'a démontré ci-dessus, et ce qui n'est vrai que pour les
demi-deniers. Ils pensent que la proportion entre le marc d'or
et le marc d'argent était de la 1/4.
Mais les bases sont inexactes quant au degré de fin, qu'ils
ont exagéré; ellesle sont aussi quant au poids des pièces, comme
on l'a vu ci-dessus tant dans la monnaie d'or que dans celle
d'argent.
La proportion doit être établie ainsi la pièce d'or de ~.08
au maximum, au titre de 98~, vaut t3 fr. 765; la pièce d'ar-
gent du même poids au titre de Qt7, vaut 80 cent. 80.
La proportion est donc de i5, 18, et non de n
En Orient, vers 914, le cours du dynar a paru à Samuel Ber-
t/
nard (JM~/M. de t8 < x, p. 3o2, tom. II, Mém. de la commiss. ~f'
~Y~c) an pair de t5 <Hrhem ï/a. I! est descendu jusqu'à 34, et
il s'est Hxé à t8.
La rançon de saint Louis étant, comme on l'a vu d'après l'o-
pinion la plus vraisemblable, de !oo mille marcs d'argent, le
poids du marc, d'après l'estimation donnée par Samuel Bernard,
<tu degré de un des pièces d'argent d'Orient à Q~, aux dirttem
et aux Mediu, de 206 fr. 63 au tdtogram., nous avons pour cette
rançon 5 millions 57 mille 331 fr. à répartir entre tes 800 mille
hesants d'or et les ~oo mille livres de compte admis par Join-
ville; ce qui fixe la livre à 4 pour marc, et le besant sarrasin à
G fr. 3t cent. au poids de gram. 5o le plus bas que l'on con-
uaisse. Le besant français, évalué 8 sous en t t8a, était de 7 fr. ao,
:tu titre et au poids du gros tournois de saint Louis, qui a pu,
it est vrai, être affaibli, soit en poids, soit en alliage.
Mais des savants, tels queDannou et M. Naudet, ayant ré-
duit le nombre de besants sarrasins payés par saint Louis.à
/t00 mille (et par suite tes livres à aoo mille, selon le cours (!a
marc d'alors), on a pour le hesant ï~ fr. 63, ce qui se rapproche
beaucoup du besant primitif du huittème siècte, et ramène le
bcsant à grammes environ de poids.
En conséquence, on a la proportion tic t6 grammes d'or
pour t mnrc <t':o~<'nt (te 2~ ~r. ';53, rt p:n' suite la proportion
entre l'or et l'argent en Orientât de tS.ag, ce qui est à
peu près conforme à cette de l'Occident.
La proportion entre l'or et l'argent est encore aujourd'hui
légalement de t5 t/a;au taux du commerce, de 14 fr. cn
Russie, de 15; en Angleterre, de t4.~8.
La proportion entre l'argent et le cuivre non monnayé est
de 88, et quant au bronze monnoyé, d'après la toi de t85a,
de ao.

? VI. ~rt/~Mr proportionnelle des subsistances.

Letronne (~f~w. t8t7, p. tt3) a signalé la difHcutté d'arri-


ver à un résultat certain entre la valeur comparativedes den-
tées et l'argent ou l'or monnayé. Ce savant a évalué le prix
du bté à Athènes, vers l'an 400 avant notre ère, au tiers de ce
qu'il est aujourd'hui,ou le rapport de l'argent au bté comme
3t~6 est à i M. Dureau de la Malle (Mém. de /ca~<M/c <~
//wï~. et &<M-/< t. XI) pense que jusqu'à Alexandre
la proportion ne fut que de t8M.
A Rome, ce rapport paraît à Letronne avoir été de t68t à
et à M. de la Malle (ibid.), dans le dernier siècte de la républi-
que, de ~68 seulement. Daunou (Journal des ~<ït~ août
t836), d'après ces calculs contradictoires, a dit que le résultat
était incertain. Essayons de nouveau en recourant aux textes.
Letronne n'a admis pour l'expression du prix réel du bté
à Rome que celui de 3 sesterces le modius c'est le prix que
le gouvernementl'achetait en Sicile. (~!crr., III, 7&.) Le mo-
dius valait 8 litres 8 décilitres (7~6/. de Letronne, t8a5, VII),
ou selon M. Saigey (t83~, p. 67), 8 litres 6.4. La différence
vient de ce que Letronne a pris pour base des mesures sèches
le poids de la livre romaine à 3~7. t8,et M.Saigeycetuide3~
C'est pour tous deux la cubature du pied romain, ou du poids
de t'eau, renfermée dans te congé, conformément à l'indication
donnée par Fannius, écrivain <tu temps de C!aud~' ~XtV,
et parFestUtt, v" Amphora ooquadrantat. Nous préférons le
calcul de Letronne, qai ~st génératenMot adopté.
Le prix du blé e&t aujourd'hui, d'après les années *853,
t854 et t855, de pitM de 34 fr.~a Moyeaee, et, v~t rafnuence
toujours croissante de i'or, il ne paraît pas devoir descendre
au-dessous de 33 ~caacs, où il est à peu près arrivé fin jan-
vier t856. Le modius vaudrait donc aujourd'hui a fr. 90 cent.
Le sesterce au temps du procès de Verres (vers ?5 avant
notre ère) n'étant que de to cent. 33, le modius valait alors
58 centimes, et la proportion est de 5, au lieu du tiers trouvé
par Letrotme.
Letronue donne avec raison le titre de sesterce aux Nummfs
dont parle Tacite (~wt., XV, 3o), quand it dit que le prix du
froment f~t abaissé jusqu'à ces 3 ptéces. Burnouf, Mrce passage,
<'<Mt)met un«rreur en évaluait le tnodius à to litres t/xo, au
~cu de 8.8; les 3 sesterces à 54 cent. 3/4, au tiew de 4o.38,
et en portant l'hectolitre à 5 fr. 4~,au lieu de 5 fr. 6t. Le
modius étant alors de 49 cent. 38, et aujourd'hui de a.oo,
on a la proportion de 5, 8 environ. Ce fait se passait sous
Néron (A. 64).
Du temps de Martial (vers la fin du premier siècle de aotre ère),
l'amphore de vin De coûtait ~ue M as (un denier et un sesterce
d'argent), le modius de blé 4 as ou un sesterce, ce quittait, dit le
poète, à bon marché. Au temps de Cotumeite (vers la même
époque), le plus bas prix de t'amphore était de 3o as (7 sester-
ces a at), puisque 40 amphores co&taieat 3oc sesterces ou
t.aoo as (~ ~c ruatica, IH, 3, <o).
Le prix du blé était donc tombé de~teux tteft depuis Né-
ron, c'est-à-dire que le modius ne valait pttus que t~ cent. 4~'
Quant au vin, l'amphore, contenant ~6 titres 3< valait,
à raison de ~3 cent. le denier romain de 4 sesterces, ~t cent.
~5 selon Martial, ou t fr. 3y c. setoa Cotumettf.
D'après les tableaux de la Statistique <f/e~f ~c ~/M~cc
de t84t, in-f", VII, p. 670, le prix ~o/M de l'hectolitre était,
chcx 1e propriétaire, de i i fr. 40 et par conséquent le titr<'
ne valait que t4 cent. En t85o, il était encore de t* Cr. 97.
Mais il est monté en t853 à a5; en t854 et t855 à 3o fr., ou
3o cent. le titre (Rn~~ <f~ <o~MMH w~, par M. L. M!Mot,
ancien ~tève de l'École polytechnique), quotqn'it ait perdu de
son ancien alcool ou puissance spiritueuse, à cause de 4a sur-
plantation des vignes dans la plaine. Cet économiste pense
qu'H faut écarter ces trois aunéea, oà tes récoltes ont presque
manqué, et adopter 15 fr. pour baae de !'hecto!itre,ou < 5 cent.
le titre, non compris tes droits du Esc. (Z~w~ du ~7 février
t8M.)
Ainsi l'amphore de vin coàterait aujourd'hui au consom-
ntateur 3. gf5 environ, non compris tes droits du fisc; ce qui
serait 3. a3 de plus que du temps de Martial, et M de plus

que du temps de Columelle. Mais les droits ~u fisc doublent !e


prix de la denrée.
En 386, tes empereurs Vatentinien, Tnéodose n et Arca-
dius voulurent qu'il y eût des modii en bronze et en pierre,
ainsi que des sextarii et des poids (pondéra) en chaque man-
sion (station de poste) et en chaque cité, afin que les contri-
buables pussent vériner tes quantités de redevancesqu'ils de-
vaient au fisc. (Cod. Justin, X, 70.)
Cette toi fut renouvelée par Justinien en juin 545 (Nov.
i t8, ch. i 5). Ce prince décida que tes poids et mesures 'teraient
déposés dans la principale église de chaque cité, fait qui rend
très-étonnante l'ignorance où nous avons été si longtemps sur
le véritable poids de la livre romaine.
En avril 3~8, Arcadius et Honorius taxèrent le pain à Ostie.
(Cod. Théod., XïV, to, toi unique); on fixa le prix à un
/ÏMW/MM ou pièce d'argent. Rome était approvisionnée de
Mo mille modii (XtV, t5, t. A. 364); et Constantinopte rece-
vait 5oo livres d'or pour son approvisionnement,en 4"9 (~~
tit. t6).
Quel était alors le nummus? Ce ne peut être le centénionat
de 3 gramm. a3, mais la pièce d'argent la plus rapprochée de
l'ancien sesterce de 8~ ccntigr., c'est-à-dire t'cbotc-photHs ou
le miliarision de 3a à 33 cent., ne valant que 6 cent. 58. Or, la
livre romaine n'étant que de 3a3.5o, it suit que la livre ac-
tuelle de 5oo grammes aurait valu, à Ostie, io cent. to; son
prix, étant aujourd'hui de a5 cent., ne serait que de 2.45, su-
périeur à celui du quatrièmesiècle; mais ce prix de a5 cent.,
quoiqu'il soit inférieur à celui des principales places de l'Eu-
rope, même de Constantinopte et de Smyrne (Moniteur du
18 janvier 1856), appartient à une disette prolongée pendant
trois ans, et redescendra probablement à xoou ai cent., et ta
proportion sera de a. 06.
Le texte le plus célèbre sur le prix des denrées est une
toi de Vatentinien III, de juin 4~5, qui n'a été insérée ni
dans le code Théodosien ni dans le code Jnstinien. Elle se
trouve à part (éd. Haenel, t8~, p. 182); la voici «Pretia
necessaria) unt rerum jubemus inferr! tritici ad singutos so-
lidos, Italicos modios quadt.<ginta"(~o-modii italiques pour
chaque solidus d'or, de t5 fr. 56).
Carnis pondo CCLXX ou CCXL Il (~70 ou t4o livres de
viande pour chaque sotidus);
Vini sextarios italicos ducentos (aoo sextarii itatiques de
vin également pour chaque pièce d'or).
Le sextarius italique est défini par une loi spéciale d'Hono-
rius et d'Arcadius, au Cod. Théod. (XIV, 17, t5, de t'a" 408),
du poids de t8 scrupules, le scrupule étant de a88 à la livre
romaine. Il servait pour la mesure de t'huite.
Le sextarius est évalué par Letronne (t8a5, t.Vi!) 5 clécil.
5 cent., et par M. Saigey (p. 67), 54 centilitres. Celui-ci adopte
pour unité le scrupute, mais l'assimile à la tiguia, et au lieu
de t8 n'en voit que tt dans le sextarius. tt en est de même
de Letronne. Mais leur calcul peut-il t'emporter sur le texte
d'une toi formelle? Non, certainement.
H faut donc placer le scrupule à part de la )i~u!a, ce qui nous
paraît la solution.
D'abord quant au btc, en /)45, pour )5 fr. ou un sou tt'or,
on avait ~o modii itatiq'h's, ou 3 bcc<o!itrcs 5~ titres. L't«'<;
d'hui n6 fr. i6, et la proportion serait de8.
tolitre étant évalué à 33 fr., cette quantité coûterait aujour-

Quant à la viande, tes 15 fr. 56 procuraient 87 kitogramm.


3~5 gramm., à raison de 5 cent. 76 la livre romaine; la viande
de bœuf est aujourd'hui en moyenne de i fr. 80 le kitogr., selon
la taxe de Paris, intérieure à cettes des villes de la Grande-
Bretagne, mais supérieure à celles du reste de l'Europe, et
même de moitié sur tes prix de Constantinople et de Smyrne.
Le kilogr. aurait coûté 17 cent. 88; la proportion serait
de o.o3.
Au iit'u de a~o livres au sou d'or, la variante donne t~o li-
vres romaines, c'est-à-dire 77 kilogrammes C~o; en ce cas, la
livre romaine valait 6 cent. ~8, et Ic kilogramme aurait valu
ta cent. 9~ la proportion serait donc t .07.
A l'égard de la troisième denrée, aoo sextarii de t8 scrup.
chacun, donnent no litres pour t5 fr. 56; la valeur actuet!?
du vin à 3o centimes le litre (droits du fisc compris) élèverait
les i io litres à 33 fr., et la proportion ne serait encore que
de a. ta.
De telles disproportions sont sans doute de nature à faire
croire que le texte de la Novelle de ~5 a été altéré.
Sous Justinien, nous savons par tes Anecdota que, par suite
des mouopoles des grains, it y eut souvent des disettes; mais
Procope ne précise à ce sujet aucun chiffre; nous ne trouvons
que la soie sur laquelle it existe une base d'estimation. Justi-
nien fixa un maximum de 8 chrysos, ou sous d'or à la //t~
(de 3~3 gramm. 5o, ~/?cc~ XXV, 6). Le ministre du prince
en entreprit le monopole, et vendit fonce (t- gramm ) de
c<M</CMrc<wt~(Mcjusqu'à 6 chrysos, et celle de teinture roy.<)e
appetée holovère jusqu'à chrysos; et par là ce ministre en
richit le fisc et tui même de grandes sommes.
Dans tes notes historiques de cet ouvrage, quand nous
n'avions pas encore le poids officiel de la livre de Justinien,
nous avons donné des évaluations sujettes à rectification
(notes a57 et a58, p 5t3-5t4).
Il faut partir d6 ce point, que sous Aurétien la livre de soie
était égale à la livre d'or, que nous évaluons à t~o francs.
Quoique les vêtements de soie aient été défendus par des lois
de 36g, 38a, 424 436, insérées au Code Justinien en 534,
le prix originaire semble avoir été maintenu par l'insertion
au jD~c~c de Justinien de la roi Rhodienne, et par les Ba-
~MM, en 888; mais il est évident que ce prix a été remplacé
par le cours bien inférieur qui existait avant que Justinien
s'en occupât spécialement, et qui était inférieur à 8 chrysns,
ou ta4 fr. 40. Procope atteste que ce prince, en le portant à
ce chiffre, força les négociants qui en trafiquaient avec les
Perses à y renoncer, parce qu'il était trop faible; et lui-
même après qu'il en eut saisi le monopole, ce que lui facilita
l'importation qui fut faite alors du ver à soie de la Chine,
il en reporta l'once, c'est-à'dire la douzième partie de la livre,
à 6 chrysos ou o3 fr. 3o, ou ttto fr. 60 la livre, comme
au temps d'Aurélien. Néanmoins il trouva des acquéreurs
nombreux, puisque le fisc et le ministre chargé du mono-
pole en retirèrent des sommes considérables. Nous n'avons
pas à nous occuper ici de l'holovère ou soie de teinture
royale, qu'il vendit l'once jusqu'à a4 chrysos ou 3y3 fr. ao,
parce que le placement en dut être très-timité et devint qua-
druple de la livre d'or (4~478 fr. la tiv<e;.
L'organsin de France ouvré, qui est !a plus chère des soie-
ries, coûtait, le novembre t855, de 85 à ~o fr. le kitogr.,
ce qui pour la livre romaine de 3a3 grammes ne donne que
28 fr. 3t cent.
Aujourd'hui la soie ordinaire est en moyenne de 3o fr. le
kitogr.; donc la livre romaine ne vaudrait que m fr. 6z. Le
prix a diminué dans la proportion de tno.6oa ta.6a, ou
de 88.7!.
Letronne a renoncé à fixer le prix du grain du temps de
Charlemagne, parce qu'il a trouvé (p. ï 18) le règlement de ce
prince trop peu clair, et il a renvoyé sur ce point aux recher-
ches de Dupuy, ton). XXVIII, Acad. des inscr. et bettes tettr.,
et àcettes de Mupré Saint-Maur, ~/M. de ~76~ sur le prix du
bté avant et après te coocite de FraMcfort.
Guérard, en t837, a abordé de nouveau la question.
Le Capitulaire de 704, dit-il, ordonne de vendre le modius
de froment dans tes temps de disette comme dans ceux d abon-
dance, 4 deniers au plus, et te pain de froment un denier tes
a4 livres. Charlemagne ajoute que dans ses domaines le
froment ne sera vendu que 3 denier: le modius. Le prix de
4 deniers est évidemment un maximum, et non, comme l'ont
cru Dupuy, le comte Garnier et d autres~ un prix moyen; ce
prix moyen est 3 denier; la taxe d'un denier pour ~4 tivrca
de pain lui paraît aussi un maximum. H estime tes 4 deniers
du maximum à t fr. 45, le denier valant alors (depuis la re-
forme de la livre) 36 cent. a4. Les ~4 livres de pain fai-
saient, à raison de 407 gr. ga à la liv re, g kitog. 70 de pain pour
36 cent. a4 mais le prix moyen lui parait pouvoir être repré-
senté quant à ces o kilog. 70 par ~7 cent. 78. 3 deniers
ou i fr. o représentaient le prix moyen du médius. Raisonnaut
d'après le maximum du Capitulaire de 4 deniers, et le prix
de 33 fr. donné par Napoléon en t8t~ à l'hectolitre de fro-
ment, taux où il revient aujourd'hui avec la tiberté du com-
merce, Guérard trouve le rapport de t à t3, c'est-à-dire que
l'argent avait *3 fois plus de pouvoir cm 704 qu'il nen .<
aujourd'hui. Puis, raisonnant, d'après le prix moyen de 3 de-
niers ou t fr. o pour le bié, et ~7 c. 7~, pour tes ~4 livres,
ou 9 kil. 70 de pain blanc, du temps de Chartemagne, et
3o cent. 46 qu'il assigne au kilogr. de pain, il trouve en dénni-
tive uf*e proportion plus certaine de to.73, pour le pouvoir de
l'argent comparé de 704 à aujourd'hui.
Nous avons admis les bases d Guérard poM l'évaluation de
la livre et des deniers de Chartemagnc, parce qu'il les a fait dé-
river des monuments numismatiques. Nous admetions son cal-
cul pour le prix du bté froment actuel, d'après tes moyennes des
trois dernières années et l'opinion générale du commerce sur
le prix y«~M/ du kilogramme de cette denrée. Quant au paiu,
l'estimation de Féconomiste M. Millot, que nous adoptons
ci-dessus, à ao c. par livre ou demi-hectotitre, ne nous permet
d'admettre que 40 c. pour le kilogramme. Si donc nous re-
prenons les 9 kilogr. 79 gr., produit des ~4 livres de Charle-
magne, et leur prix de 36 cent. a4~ sans dédurtion pour la
moyenne, nous trouvons pour base de la proportion cherchée,
d'un côté ces 36 cent. 94; de l'autre 3.63 pour tes a4 livres
de pain; c'est-à-dire la proportion X* entre 794 et t856.
Par suite de cette proportion, qui ne s'éteigne pas sensi-
blement de celle trouvée pour le blé, les monnaies d'or et
d'argent après 778, auraient aujourd'hui dix fois au moins
plus de puissance qu'alors; donc le denier vaut, en réalité, an
lieu de 36 cent. 3 fr. 60; le sou d'argent (monnaie de compte,
ou ne saurait trop le répéter) 43 fr. 5o, et la livre d'argent
(monnaie de compte) 860.
Guérard pense qu'on peut appliquer cette proportion ré-
troactivement à l'époque mérovingienne.
Un Capitulaire de 806 a détendu de vendre plus de 6 de-
niers te modius de froment; c'était une augmentation d'un
tiers sur l'an 794; mais l'on sortait d'une année de disette.
Selon Guérard, elle n'avait été que locale, et il réduit la taxe
à 4 deniers t/a, par approximation comme prix moyen; mais
en 704 la réduction avait une base; ici it n'y en a pas; et elle
nous paraît forcée. Nous croyons donc que le pouvoir de
t argent n'a pas été en douxe ans diminué de to ou de io.73
à 7 et un tiers, comme le proposait cet académicien.
Ït ajoute, d'après Éginhard (XIII, Fit. Carol. M.), que les
Francs rapportèrent, en 790, tant d'or et tant d'argent de leurs
guerres contre les Huns et les Avares que, de pauvres qu'ils
étaient, ils furent gorgés de richesses; et que cette abondance
de métaux précieux occasionna un renchérissementsubit des
denrées, et par suite diminua la puissance de l'or et de l'argent.
Mais it faut remarquer que Charlemagne fit de grandes et
conteuses expéditions; qu'il n'eut jamais assez d'or pour en
frapper monnaie; et que, si la puissance d'un métal diminua,
ce fut seutetncnt cette de l'argent. Aussi Guérard n'a-t-it fait
porter son neuvième et dernier tableau que sur l'argent; et
selon nous, it l'a même trop déprécie.
En t <67, année de fertilité, tes denrées sont aiasi cotées dans
la Chronique majeure df Limoges, cinquième supplément
(~<~o~. ~c Fr., XXI, p. 800), au centre de ta France, à La
Souterraine le setier de vin, t denier; te setier de froment,
5 deniers; et celui de siligin (seigle), 3 deniers.
Dans ses prolégomènes du Cartulaire de Paris, Guérard
nous a donné le rc&uttat de ses recherches par rapport aux
objets tes plus usuels; U):)tht'u)et)tement~d<' son avctt, !<'s
monuments lui ont manqué. Ce n'est donc qu'avec hésit~tiou
qu'it a évalué ($6~) le prix du sérier de froment de rc~/<
à livres Parisis ou 5 livres tournois, en ta~8; à 3 livrer
tï sous t denier, en tt5t; à 4 livres t4 deniers à Provins;
à a livres 5 sous n deniers, en !~f~; a 7 livres 10 sous !f
setier de bté méteU à Paris, en t~o; enfin à a livres to sous
le setier de bté, en ta6o, à Corbreuse.
La moyenne de ces chiffres est 4 livres i sou 9 deniers.
Pour le Mtier de rente, il évalue le capital à to fois la rente
il stipute en Parisis, au lieu de touruois, qu'it estime plus
faibles d'un quart, et it estime la livre, qui est pour lui un
demi-marc,à too fr.
Quant au setier de ~c, il t'évalue ailleurs (C~rfM/. <CAar-
~n?~, Proleg., S t83) à 7 sous to deniers, en même temps que
lit livre à too fr. Le setier étant à Chartres du ta* du muid,
t
d'après une charte de t too, il t'estime à '56 titres Cette base,
quoique tes mesures fussent variables, doit être adoptée, a d'
faut de document coutrairt'; te sou doit aussi être regard'
«nnme te gros tournois de saint Louis de gramm. 08, va-
tunt 8<~ < eut. S6, ou go ceut. Par conséquent le setier valait
7 fr. <8, ce qui, pour t*hcctotitfc, donne 4 fr. 60 cent,
Les économistes fonçais (Dict. du fow<M., t8~) estiment t'hec-
tolitre de bté, avaut saint Louis, à 3.~7. L'hectotitre étant
aujourd hui <tt 33 fr.. il en tésuttc que tf p<unoit dt t'.u~nt'
était ators de 7.ot.Ce résultat peut bien avoh précédé la uu
du treizième siècle, comme on va le voir. Guérard ne l'esti-
mait qu'a 4 (Prolég. dit Cartulaire de PanA, § 63, p. CCXIII).
Mais le prix de l'argent avait baissé.

Le tome XX! du Recueil <r A/~or/c/ï~ ~/c France, qui


vient de publier les dernières chroniques du règne de saint
Louis, nous apprend qu'il y a eu d'énorme'; variations dans
le prix des denrées à cette époque, au centre de la France.
Ainsi, en ïa35, la chronique de Limoges nous donne 2o sous
pour le setier de froment; en ï257, o sous; en t~58, 9 sous;
en ia66, to sous 3 deniers; en 1x67, a sous 3 deniers; en
ta68, M deniers; en ta6o, 3 sous; en ~70, 4 sous 6 de-
niers en ï~t,i5 sous, et plus tard 4 sous; en n8a, 7 sous;
en <a84t 6 sous, et 8 sous 6 deniers. (~or.~ p. 84, 800
et 807.)
Ces variantes proviennent, t" de l'absence de routes et de
moyens de transport; 20 du défaut de liberté du commerce;
3° de la mauvaise administration du royaume. Ces t3 chiffres
nous donnent 7 sous 8 deniers pour le setier (<); ce n'est pas
le sextariusromain, mais, comme l'a évalué Guérard, au moins
pour le pays Chartrain, une mesure de t56 litres. Eu suppo-
saot toujours le sou égat au gros tournois de saint Louis de
80 cent. 86, on a 7 fr. 65 c. pour les t56 titres, ou 5 fr. pour
l'hectolitre; tandis que tes économistes ne comptent (D/< tlu
roww.)que 3 fr. 74. Le prix de l'hectolitre étant aujourd'hui <'u
moyenne de 33 fr., la puissance de t'argent était donc d<'
fi fr 6. M. Leber l'évalue à 6 (Tableau n" 3).
Cet écrivain a renoncé à toute évaluation pour tes dixième,
onzième et douzième siècles, faute de documents.

()) A Chartres, la tradition est que le setier de blé n'a vatu que & Mxs
jusqu'à la fin du treuuè)ueMCc)< tOau'M dans le quatorzième; MbOM
djns ('' tpnnzicmf, et t livre tO sous f)) t539, premien; année dM mercu-
na!cs (t)oye", /<. <f<*C7«!t'~e.t, t78< tt, 37&) mais il ~'apit de sous d'or-
pc/~ s)tccei<sivpf)t''nta)tctes par un aOiap'' croissant.
ADDtTiON
~UX œRRECHONS DE M. N. PtCCOLOS

M. le d~Piccolos, auquel nous devons tes observations phi.


lologiques imprimées p. 535-54 a de ce volume, nous en a
adressé (janvier 1~56) de nouvettcs,auxquettesnous nous em-
pressons de donner place. i) insiste particutièrement sur sa
correction, p. ~68 du texte, portant snr le mot ~ty~, qu'il .t
proposé à la place de <ht<w. Notre rédaction, p. 5~, ferait
croire qu'il proposait aussi o~elw. M. Piccotos, étranger à cet
infinitif dynw, le proctame contraire à la langue et bien éloi-
gné de sa pensée. En effet, it suffit de se reporter à son texte
pour voir qu'il n'en a pas parlé.
La responsabilité retombe donc sur nous seul, et bien qoe
nous l'ayons proposé avec hésitation, à cause du besoin d'un
infinitif que nous croyons néceMaire pour remplacer <~e!
nous constatons que M. Piccolos ne l'a ni proposé ni adopté.
Maintenant la difficulté est-elle tevée? En adoptant le
datif cty?), M. Piccolos se croit obtigé de remanier toute la
phrase de Procope en ces termes ~TCt/pT} {jH~ o~w ~Iw ~tp~T;-
cOttTt~ où TCO~M TtpOTtpOV, TM~ :t< ïAt ir<tt< 4~Ct?<< Cït~OULt~MW
ep~ovTMV, artY?) oir)<A?ivcn xet~ T~ ttct6~ TOUTt't~ S~ TMv ~0?&nrM~.
!t les traduit ainsi <' Ayant rapporté les faits et
gestes des pou.
'< verneurs. j'aurais pu me dispenser de raconter aussi tes souf-
frances. -ou bien d'une manière plus tittérate j'ai fait
«
connaître .<f/M~e~f, sans w~~c /M ~nFtce~, tes souffran-
'< ces
des propriétaires. "Un remaniementsemblable nous
paraît dépasser tes droits de la critique, et nous préférons t<
texte ttTtttw, accepté par Atemauui et autres, d autant p)t)s <jn\ H
dcunittvctaourtccKun ucch.tu~'rait pat tt's<'us.
P. <~a, tig. 4, 8-Q du tcxt<~ M. Piccotos a proposé, p. 5~o, la
substitution du mot ~o<po<. Le seul sens possible <!c ce passade
est, dit-il en ses nouvelles observations, le suivant: « It se vit
à la tête d'une grande fortune, lui qui n'c/! ~<«/)< du ~o~
wv ~otpo< uTc?)p~t, ce dernier mot étant l'imparfait de &ttap/M.
La correction de xupt0< en o~otpoc nous a paru trop hardie; il
est évident d'ailleurs, par l'ancien texte, que Priscus était au-
paravant sans fortune; du reste il en fut bientôt dépouitté, ainsi
que le dit la fin du paragraphe. Ce Priscus est bien celui dont
Théophraste rapporte, p. ~87, la disgrâce, ad <M. 6oa6 (533), et
qui fut obligé de se faire prêtre à Cyzique. 11 n'cat pas le négo-
ciateur du traité avec Chosroés; car ce fut Petros. Ménander.
P. ~44, tig. dern., et p. a~5, lig. t du texte, la correction
proposée, p. 541, de Tt~<, idiotisme, pour ~~ct Tt~v, (à la
place de T?]< T~?i<), nous. a paru (p. 546) pouvoir modifier no-
tre traductionen ces mots y~c/yMc~c« de temps qu'ils l'aient oc-
CM/ Elle signifie, selon la nouvelle <r;<Lptication de M. Piccolos,
ceux qui obtenaient un ~<? important. Nous croyons qu'il s'a-
git exclusivement de la dignité de préfet du prétoire. Nous main-
tenons donc le texte anténeur et notre traduction.
P. !<4, tig. a4 du texte, p. 544 de ses notes, M. Piccolos
maintient sa correction ~cuto~tTan, qu'il appuie de l'autorité
du y~'MM~M~ éd. Didot, p. '740, D. v° ~MM~M, et traduit
qu'ils /Y'/My~JC/~ M./0/VC, ou ~M' r<a~<!M~ ~M C/~< OU
de /«'fc. Au lieu d'une froide ironte, que nous avions cru
y voir, il n'y aurait, selon M. Piccolos, que l'expression d'un
regret amer. nos observations, p. 54~.
Enfin, p. t8at, tig. 3 et 14 du texte (545 de ses noh's), M.Ptc-
cntos maintient l'introduction d<' {A~, <~cT<, et de <~uLt;. et sa
correction de 3met~t~p<ow (A~ x<TT)xo<<)~, se rapportant a 3mMTw,-
pw~. Le sens lui paraît être cetui-ci le bruit courait de la
<
diMotution des tribunaux, qui n'étaient pasas~ docites pour
dépouitter tes accusés. ~.nos obser~~ons p. $4~.
FABLE ALPHABÉTIQUE

t)ES NOMS DE PERSONNES.

«p~otttt
t~< ctt*t)ut)t but ~«<<<e«t de Pref0)tt Mot t~t~ttet par )« fhUffM re<n*~ttt *«..
*tt des thtfffM tftbtt. et ftMtt t
du rftM <t oxtMgt pu ftt derniers tttt~ft. t<-f ftUttdt t*
P~ftff.
Lt* tt<MM Mrtt dt h Tble thro<M)e<)<))tt<eot <aWt< de t* lettre T M«<<«M<t<, tt t« thiffr** fo
~eds~ wet remplacls p~r le. rhl"n..n"

Abochtftb,T ,3t,4' Ate~Mdre-SéTèn',emp., 8<-


Abntt)*, T., 4". AtMMdM4~tttdt<M, to~Hhètf. XXtV
Ac<tce, tX, t. 4;-XXV! <.9;-5.S. 5o-,
Adad, 49~T 4~. 5<~
Addée, XXV, 3; 499, 500, Sto. AmatMonUt~,reine, XVt, a, 3 t.
Adheo, emp, StN, 9t4 XXIV, 7, 4~3, 43o, 4<:7, 4~, 46<).
AetttérxM, 455, 500. T., 49. S~B, 536. 865.-T., 3t, 38, 3g
Agapet, pape, 484, 4'«'. -T.,
34,3~. AmMnMot, V!, 4~ 43*T., «<.
Agapet, diacre, écriv., 4~9, 485, Sa3, Ambrât, T., 49
533, 534. AMMtMt,pntt<,Yt. a, 3;–tX,
Ag<Hhh«,hi<t.,Pr~f.,X.XVH,et4< ~.3;–XXHt, 3, 4aC, 4~,4<M.
454, 53., 53a. T., 4-. 49. 4~9. 499, S.3, «4<, M;, 865, M8.
Ahno<n, Chron., 4*
443, 45*. 455. –T,t9, 3o.
Ata<noundtr, cHtm. dM Arabes, XI, AMtttM, pcMt-Sb tte Tttéodoft, t~
4 4'4, 448. T 33 à 36, 44, 7;–V.5à-4~4~
49. ABMtMe, tMttrk~, Ill, T, S4<
AtemMBi, éd df Profepe, Préf., Xtt, AM<tM< arch. -'r., Su
XVI, XVII, XX, XXII, 361, 363, AM~~uf, btMMh 47t
3<o, 4~8, 4M, 4X7. ~7. 5et,
~t, <t9, 65~
AnMtMW, !X, <4~
Anatotc't'Asrat~n, XXtX, 5.
Anatole, consulaire, 454. Barsyame (Petros), XXII, t, 7;
AnatoMdaa, T., 46. XXIII, 5; XXV, 7 45a, 4M,
Audréaa, éveque, 4t6.–T., 5o. 456, 496, 498, 5oo, 5o9, 5o4,5o5,
Andreaa et son ctden, 4?3. 008,939.–T., 43.
An:c!a-J))Hana, 438, 453, 454. T., Ba~anox, XVI, 6; 470.
30, 39. BasiHos, otage, XIÏ, a;–455.
Anthémius, emp, Xtï, ï. BMiMos, coMu), T., 49.
Anthémius ou Anthime, arch., 47', BaMus, préfet, XXI, a 496, 499*
474< 484, 5~8. T., 40.
3<), 547.
Anthëmius,architecte, Préf., XIII. BaMus, sénateur, 471.
Antiochus, préfet d'Italie, 4<)6.
Antoine-Marc, ses monnaies, 866,
867,868, 883.
Antonina, femme de Bélisaire, t,
t.
~,9;
Bélisaire, Préf., VI, IX,
7;–I,
8;-IV, t,
XIÏ, a
X!
9;
Prol.,

!o;– Vt, t, 7;
XVII, i XVH. a.
~H,ï,5;H,
9;-V,
i,6;-tV, Fable à son anjet, 4*0,4~, 4~
4, 3,9, 4'3, 4'4,
4'6, 4a5, 4a6, 43o;–4t3,4ï4.4'6,
4a3, 4~6, 4~8, 453. T., 37, 45. 418, 419. 4~, 4''3, 4''5, 4''6, 459.
Appion, écriv., 497. 470, 478, 4?9, 48 f, 5i<, 5~, 553.
Archetaus, préfet, 496, 4~8. T., 3o, 34, 36 à 50.
Aréobinde, préfet, V,
47o, 4~6, 498,
9;7,
499.–T., 44.
441, Benenat, T., 43.
Benott(M!ut),T., 44.
Aréobinde, amott deT)téod.,XVI~4. BesMS, 5~3. T., 40.
-\r6thaa,ëthn. arabe, Il, 7, 8;–414, Biglenitza, 43t. 456.–T, 3o.
654. T., 34,49,5o. BtM~amèt, II, 8, ït
Boa~M Boarex, T., 33.
Aristote, 5o6.
Armenios, T., 3~. Bonit~ce, pape, T., 35.
Arsène, XXVH, 3, 7; 5~, 5M. Boëce, 5o8.–T.,3o, 3t
T., 35. Bud~, générât, IV, t, a;–XVII,
Artaban, 473,474,483. T., 44 it 46. t;–4'9
Asctépiodore, préfet, 45a, 409. Buti))n, T., 47.
Atpëbède, Meur et f~mme de Choe.
roè:, 5o4. Ctbadèt, roi, II, 8,–XXHI, 4, 503,
Astère, !X, 509. 5o8.–T.,3o,3a, 34, 36.
Atarbios, préfet, 498. Caligula, M< mont', 489.
Atbataric, roi, 4"3, 430, 46-, 468, Calligone, 111, 2, 6; V, 7.
864. T., 3t, 38. Calliniqne, XVII, r.
Auguste-Octave, Ma moun., 8~5,865 Caracalla,
«M monn., 8~8.
à 868, 883.
Catpianot, 47'
\ure!ien,emp, 4[4.9Tt6.
CaMtodore, T., 38.
AttMne, écriv,, 43~.
Azareth, t., 36. Caya, T., 40.
CédrëutM, ChfOH., 84, 85~.
H.tronm.<, can)., ptt'ift, ««. (:)'«*, ~cuv. )md., '<
cé~r (Iules), aM mono., 85t, 8M, D<'C)M, T., M
867,888,9t5. Dèmnwthèoe, XH, z
chademagne,sa livre et M< tnooo., DénMtthèM, préfet, 4~4.
8t5, 833, 836, 839, 856, 897, 898, Dëmotthèoe, poëte, 465, 46$
9"7t 9"~ 9'o. 9'~ 9~6 a 9~8. Deny* du HbM, XH, a.
Chtrtft le Chauve, 833. Diooort, tr<d de Proeepe, 36o, 365,
ChHbode, T., 44. 407, 4<t. Pref.. XXI.
tJhitdebert, U, 843, 844, 849, 8~8. Dioctétien, emp, XXVt, n; ~t~.
–T.,4~. Dioa~, pnaiaiea, XVI, 7,8.
~ttoriane, T., 46. DionteJe,préfet, 4~
Chostoès, roi, Il, t, 8, 9;– III, 8; Dioffon', llatriarche, St~
&istyM<te, oncle de J<Mtin., VI, 4~
-IV, 8;-Xt, 4;-Xn.
XVtH, 5,6; XXHÏ, 4 –XXX, ttototnicM, préfet, 496.–T,4'.
3 4'S, 446,447,44S,489,483, DontiUea, e~p., Vitt, 4, S, 4Ï5, ~6
485. T., 3oà 3a, 35 a 3?, 4'à ttorotttCe, T 34.
46,48,5o. Duboer.Mtr 'rocope, 3Ct
ChrysomaHo, XVIII, 8.
<;hryM8tome (Mint) rett!M, 885. Eiche), éd.e Procope, 363, 4~
OotaiM!, roi. T., 47 à 49. Préf.,X\ 1.
t:towtn, M< monu., 835,838,848, 849 f:phrtinm,T.. 3t.
CohttMetta, émv., 9~ 9x7. ËptphtMe (P.eudo), "M. M~
Comito, M'or de TMedera, IX, t, a, Ët'<ptMn< «'eh., T.. 3;, 3~
t3 –T.,33. t~rif, R.?: T., 43.
c<MMnèoe (Ate~M), M monn., 854. KHmiphée, toi, Ct~. T 40.
Cooittanc< idem, 83t. KudaemoB, c~MMtMre, XXtX, 3, 4
t:on))t<utt, césar, MteMt, 8-<9, 888. Eugène, met rtritf, 7. –T., 4'
CotMtantin, e<M{ter., sa MMnn 5u8, Eut~HMS, T., 3a,
8-t8, 83o, 851, 88", f)t6. E«p)M~m!< tMperttrke, X '«. 43f.
CotMtantin,générât, t, 6, 8. T., 4'. 43t.
C'tM<an«n, sénat., 4p5. Euphratas, e<nuque, XXtX, 4, 5M
Coa~anHn, quêteur, XX, !< 4 <<~ Eu<tèb< éweque de Cyu'tue, 477
4;<4. autre, &o'!
Cort~px",poëtf, 43<t, 445, 46t, 533 EutychtMa, t:frMttt<f,4~,~'7, 5a6
CoMsix, trad. de Proc., 408, et Pr~f., –T,SM–Pr<f.,XtV.
<X. Etagriu*. tt~<,4~9.–Préf., XVH.
CutZtMèx. T.. 5u t.v.tugéhutt, woc., XXX, 5; 533
Cyrille, g~terat, X\JH, 7;– 47~. Pr~f., XtX.

ttadna, év., T., 41, 4~. FMniutt, grattm).,M<Q9<.


tmMhë< 5o8, 533.–T, 4~. FttMUn, 'wMa~Mr. XXVH, n',
FétM Ht, p<p' T., 3t.
Damien de Tarae, XXtX, 9, to
DardaMioa, écr!w 860.
<);<ttM<, son tP~Ot't. <tK\ <)tt
FesUM, gmmn
t rMttu'os, ar'
N~t, «-3,
h T 48.
<
Fumée, trad. de Procope, 4~. BOMoriM, sea lois et <ot) ex~um,
Mt,83a,9ï6,9<4.
Gabriel, préfet. 496,498, 543. HypatiM,coMutaire, tX, n, 4~9.
Gallien (Paeudo), 853. f., Mo, 3ï, 34,3?.
GéMmer, rot, IV, 7, 4o6, 407,
&3o,534.–T~35,38.
4-
ttdebad.T.,4~.
Cermanoa ou Germain, neveu de Jus-
tndaro, connd.deTheodora,XVII, 7.
tinien, V, a, 3;–4aS, 497, 483,
Innocent, <v€qa< 534.
538. pt~f., IX. T., 3~, 44.
trène, impér., 5o~
<~eruMtH, evéq.. T., 49.
Jrénëe, gënértt,XXIX, 4 4& 529.
(.ibbon, son jugement sur ThëodoM,
ttMunbert, compagnon de saint Louis,
4'6, 4~6, 464, 470, 47~, 47~.
Pr<f.,XH&XX. 90', 9<
!Mmbert, trad. de Procop< i, 359.
Goodebaud, ses moon., ~46.
Se< notM philologiques,3681408,
Goothaire, générât, 497. Préf.,
543 à 548, Q3<, 93a.
VtH.–T.,44. 8e< notea h~tor., 409 à 534.
Gontran, roi, Mt monn., N46. Sa diMert geogf., 549 à 5tt.
CordM, roi, 499. T 33.
Numismatique, 8 ta à 93~.
Grégoire de Tours, 454, N9)!, ~4t,
Sor t'autontéde Procope(PrëCtce),
658.
GreUt ou Graitis, roi, 49~. T., 33.
t XXII.
Son tttM de Gtit, 519.
Gobaze, roi, S33. T., 45, 48.
isambert (Ëm!te), doct. méd., 36*,
C"ittaumede Nangis, 904.
Guillaume de Tyr, 901. aur le manuscrit de MXtan.
isdtgune, <mbM$., 460. T., 45.
Gurgenè~, roi, 63~, got.
taidore, écdv., 886.
GytHutt, cnt, 584 et <uiv.
!s~o~M~, père de Justinien, 456.

Bannenoputf, tegitte, 497


Hëcébo!e, !X, 9;–Xtï, !o;–436, Jean l'apôtre, a, 4~5.
457. Jean t", pape, T., 3o, 3t.
Hëtiogabate, sa monnaie, 9<8, 888. JeM n, patriarche, V!, 7, 43t, 5a6.
Heue~hée, roi. T., 4' –T.,a9.
HepbtMtotd'Aienandrif, XXV!, tï, JeaM !H, arch., T.,5u.
MéracHuf, tt monnaie, 853. JehM de Cappadoce, Il, 4, 5; XVM,
Hermogene, mattre dee oMc XVIII, 5;–XX!, a;–XXIÎ, ï. Nov.
8; 4i9, 4t3, 475. T. 35. tta et n5, p. 4ta,4ï4, 4~0, 45~,
Hermogène, qoeeteue, 4~0,. 456,475, 47< 49~ 497, 499~
Hérodien, géuërat, V, t 494. –T., 4a,43,4 5.
Hérodote, 9to~9n. Jean d'Antioctte,Chron., 446, 506.
Hésychius,gramm., 887. Jean, roi de Fr., sa livre et sa monn.,
Hiéroclès, gé"graph., 809. 856, «7~, 899,907, 9to.
Hilara l'opulente, Xtt, 9. Joanuès, atch. et nnHMtre. V. c~-
Ki~cric, roi, ~t,~T., 3~, 3X. tte~us JenM f/c Ca/~adocc.
JoMBèa t'Aftbe, M$ de Ttteedort, T., <9 à 3t, 36 40,43, 44 Se
XVM,5;–44*. Pref., VH t !X, Xt à XXH.
<oMne<, tih de BMMiM d'MeMC, CbrotMt. et Pfehee <t<t texte &<a-
X!t,3;–4M.
JeMBèt.~teM,géaeMt,tV,t;–4~ <oephy<t<)tte,VM,<.4;-X!M,7
Joennez-Kyrtot oo le BoMM, VI, Se* portfOtt. 3 pheehee,et p. 433,
-4a8. 434, 46t, 4M.
JoMnèt-LMtrten. V. ce mot. Se* peMéfu<)OM ret~iMM* et M
JMBne< de Pêtettine, tntnittM dee théoh)<te,VMt, 'o;–'X.9.
treMM,XXH,9et5ot. M, 5, tt;–XtV,3;–XVH,9;
Jotaoèe, minhtfeincoona, Soa –XVm, 2, 6,–XtX, 5
ak de Pompée, epo<M de
Joannèa, XXn, t;–44', 442, 443, 444,
Pr~cctt,474.–T.,4<. 44<, 449. 4St, 4S3,4M, 4~7,4~,
Joannès, xcrintaife, 505, 5og T., 470, 483.4<4,4M, 4M, 490,49',
48. 49a, 5t7, S'S, 5*7.
JotBnet.Stainniote, V, 9; 497. ~M cruMMt <e<~f<tte<, Vt, 7, 8;
~oMMtët, neveu de VttttieB, V, 3; -V!t,8,9;-tX,M,-X!,3;
4'4, 4*4. –X< t;–X!V, t;–XVt, 3;
jMnatM, fille de BetiMhw, tV.?;– -XVM. t,6,7;-XX,5;-
V,5.7;-S36. XXH,a,5;–XXUt. 4;–4?o,
Joh<nnè$, héro de la JohmBtde, 4*4. 5tg.
Préf., VUt. T., 4&, 47,5o. Son goure'nem<'nt, Pro! 7;–
Joinvitte, chroo., got, a, 3, 6 et 910. !V,3,o;-Vt,t,7;-V!
JorMndet.T.,47, 8, t.VtM, t. 3,6,9;–X,
J)ttiM)M, préfet, 498. 3,4,9,X! ï3;–xrv,
t,t;–XV,4;–XVn!,
Julien, emp., 45t, 490. ~,9;–
juHeB, roi des S*m<htttM, XI, <; XIX.t.7;-XX,t;–XXt,t.
4o3.~T.,35. 8;–XXU.ï, to; -XXUt.XXtV,

Justin t'
~'<nt!e, quetteur, XX, 7 495.
oncle de Justinien, Vt,
.o;-X.4;-X!,3;-XH,9;
ï,
XXV. XXVt, XXV!I,XXVHt,
7;–XXtXetXXX;–4M,4~,
43o,43a,44a,444,44S,446,44-,
t,

XtX, a XXtV, 6; 4*9, 45t, 453,4S4,45?,460, 46t, 464,


43o, 43a, 44- 8t6,85$. T., 99, 466, 473, 48o, 4~, 4M, 49', 499.
3t, 39. 5oS, Sto, 5tt, 5t4, 5t8,5ao, 5~6,
Justin !t, neveu de jMettniea, 487, 5<9,533,9*6, ~~3, ~5. y Chfon.
529, 533, 534. T., 50. 8e< m*MiMet M BMtt, IV, t, 7
Justin, Mt de GenMnot, 4*S. –tX, tt;–XXX,9,–4~,
JuattM, M Meur, V, 4*5. 438, 487, 5o9, 534.
JuwntttM, tvtnt son tweeement, Vt, Son ttb, 4".
~.7,8;-VH, .,a;-Vtn, Decoowerte de tt ttTre Fomeiee.
–tX, t,to;–X,5;–Xt, t; S<t monMie<t,Stt, 8t8, !<t3,8~8,
–XU,6;–XV!n,
Ha, ,33, 4;t,
~4~
t~.
~5<,
84t, 844,84f), Mt. 85~,86o,'65,
874, 88o, S88, Nt)4, <)t<
Lamothe-Levayer, M. de procope, MaHret, édit. de Procop~, prêt., XXI.
38o. –36f,365,407.
mmpride, 8~7, 888. Mamilien de Césarée, XXIX, 5, 7.
Laxarion-Joannèo, XXIX, ï. Mammieu d'Ëmèse, XXVIII, t~ a.
Lebeau, sur Procope, 534. Marc, évangetiste, 5at, 884,88t, 885.
Léon, emp., VI, ï. Marden, emp., 5t6, 5at.
Lëondc Cilicie, XtV, 7,'8, <);– Marie (la Tier~), tî, t7;–4'6, 4:7.
XXIX, 8, io;–463. Marinus, 497, 5u4.
Lion t'tsaxrien, 853. Marmontet, sur Bélisaire, 4*0,430.
Léonce,ongen., T., 36. Martiat, poète, oat, ~3.
Lfoncf, préfet, 474 MartiMf, général, IV, 3. T., 48.
Léonce, référendaire, XViT, 7;–4'4. Mathasonte, princpsse, 4a5.
LeudanLamb., T.,4< Matthieu, évang., 884.
Leuvi~Ode, roi, 84<). Matthieu'Partf, 903, 904.
mvesque la Rava))tère, sur Procope, Matthieu de Westminster,9o4.
4o9.–Préf.,XVHàXX. Mauger, trad. de Procope, 408.
Libanius,écriv., 504. Maurice, emp., ses monnaies, 833,
Liber' patrice, XXVII, 6; XXIX, 838, 845, 851, 86-, 885.
r, a, 3 5~4, 5a8. Maxime, Byzantin, 887.
LoHgtnos,juge, XXVIII, 4, 5. Ma\i)xu)t, géot-ra). T., 43.
Louis VH, ses t'esants, 906, 007. M<'bodèe, 4t5.
Louis (saiut), sa monnaie, 839, 856, Mëcène, conseil d'Anguste, 5~.
870, 87t. Mena, arcliev., T 45,47.
Sa rançon, 901, 906, 909, 9~, 9~9, Ménandre, écriv., 911. T., 49.
93o. V. Addenda. Préf., X.
Louis le Dëbonnaire, sa ntonn 838. Menas ou Menna, préfet, 498.
i.ue, évang., 884. M~mcr<jë, gt'n~'rat. T., 4< 48.
L"dewig,8nrJ))stinien, 409. Préf., M~pzics, T., 44, 4S,
xvn. Michet, archange, son tempie,XVi,
Lupicine Huphëmie.Vt, 5;– XL 6.
409,430,441.–T., 29~0. Montesquieu,Ptéf.Xtt.
Lydus, écriv., 860. T., 47 Mosès, patriarchf, T., 46.
Moyse de Chorène, 53a.
Mundnt), roi, 49- T., 34, 35, 3-.
Macaho8,T.,44
Macédonia d'AnUoche, XU, 9, 4~6. Nabots, jettera), Il, 8.
Macë<!onia,esc)aTed'Antonina,t, 5, Narsès, Persannotteo, 401,
7;-H,3. Na't'è~, géttéra), 5t-, 553, (i86, <)87.
Mac<'donios, rëfërend., 4 Sa. T., 3 4t, .,<4-, 49, 5o.
Malala, chron., 89S.–Prëf., Xti, Préf.IX.
XIV, XV. Nachor.)gan, gén~t.t). T., 4S.
Matthanë, XXIX, 8, XXtX, t., N<fon,emper., Pto)ég<'mencs,
'~o, ~<. l'. Lccncc. 8?.n, S2' '~5, <)t~.
Sicëphore.CaïïMtf, Prëf., XVtXVHI. Pierre, apôtre, XXVf, 8.
Ntcéphore~régonM, 885. Pierre d'Aptmée, 433.
Nicepttore.Phocaa,844,8~6. PineUi, manuscrit, 364. –Préf., XXI.
Nicet,éveq..T.,5o. Placide,485.
Pline, 8<9, <<t, 8~, 8~7, 874, 879.
Octave. F. Auguste.
OreHi, éditeur de PMCopf, 36o, 36a,
88ï, 9ï!,9ï5, 9t7, 9t8.
363,4o8, 5a8. Prëf., XXI. Potybe, hM.,7tt.
Pompée, frère d'Hypatius, 4~7. 4~.
Origène, T., 36, 43,45.
-T., 4'.
PagMe, patrice, 45a. Pompée le Grand, M< médailles, 867.
Paléologue (Michel), sa monnaie, 855. Présid ios, M< poigntrdt, 8
Papihue.M mon., 8!g,874,88a, <)ï4. 438.–T., 4'.
4'
PasMra, femme de Germanut, 4a5. Préjecta, pr!nceese, 473, 474. –T.,
Paul d'Apamée, 484. 37.
Paul, archev., XXVU, ï, 5,8 –5ao, PriMtM, coMu!, 469.
5aa, 5~4. -T., 3o, 4t, 43. PriMNe d'Emèae, XXVM!, t, 5.
Paul teSHentiaire,4'7. T., 47. Priacoa, secrétaire, fait prêtre, XVt,
Pantinm, T., 4;t. 3;–93-T., 38,40.
Pégase d'Afrique, V, 9, to;– 4a8. Probus, T., 33.
Pétage, tégat, XXVIII, 9, 7 7~4. Proctos, questeur, VI, 4; IX, ta,
T., 43, 48. 4~8- 3~, 43o.
Pepin, roi, 836, 869, 897,9t8. Procope, préfet, 44'T., 49.
Perict~s, son sièctc, 9! i. Préf., X!t.
Pëtroa. V. Barsyame. Procope, MB autorité, Préf., à XXJ.
Pétros, gênerai, iV, i;–4t9.–T., –Prot.,tV,to;–Xt.4;–XXU,
33. XXtn, a XXtV,9 38o, 38?,
Pctros, Medes oMces, XVt, a; 408, 4to, 4~3, 448, 452, 450, 468,
XXIV, 7 468. 469. T., 46. 47' 509, &t7, 5t9, 5~3, Sa-, 53t,
Phitippe ler, son marc, 83~, 899, 534. T., 3a.38.47
90~ 9'9- Son Traité des édif. et M Gcogr.,
PhiHppe-Auguate,ses monn., 879, 808, 843 et 6uiv.
906, 9t9. Paallidios. V. Alexandre.
Ptutippe Vt, id., 9ïo. Psoës, diacre d'Alexandrie, XXVH,
Phocat, préfet, XXI, a 459, 497, 5;–5a3, oa4.
498, 8t4,8t5. t~. ~<Men<fo.
Quadratus, tV, 5, 6.
Phocaa, emp., 84t, 850, 854.
PhohtM, bean'nt< de Bélisaire, gënë- Reiske, ses correct. de Procope, 36o,
ral et prêtre, m, 7; IV, 9; 365, 407, 93a.–Préf.,XXt.
V,5;–XVH, t;–4i4,8t3,8t6. Réparatus, évéQMe, 4*7.–T., 47.
4'8. Rhodon, préfetd'Atex.,XXVH. a,
Photinua. Photius. –5~4.
Piccolos (D.), ses notes t'hitot. sur tUchard d'An};teterre,Mraoç~M, 90~.
t'K)Ct)pc, 535, :<, 9~. ROtnuhtS, s.t tnmnnie, 8;3.
ho<!tt,T,35. 469,4~, ';7., 895.–T., 3),
BusttCttS, générât, T., 48. 39,4o.
Thëodebatd, roi, 474, 48', 49~, 8~,
Sabare, Samarit., XI, 8. 844,845.–T.,47.
Sabas (aa:nt). 449, 4&6, /;o4, 5a3, Thëodcttert, ro!, 84~, 846 et aui~
534. T., 36. 9'~t 9'9' 949 T., 40, 4t.
Sabbatins, père de Jostimet., XII 6. THÉOMRÀ, sa jeuuease, !X 9
Sa!adi)),roi,9«ï. X, 8;–XH, io;–Xitt, 5;–
salomon. V. Sotomoo. XXVI, 3, 435, 43(;, 438, 457, 464.
Sam'tetd'AnM,64t. Préf., V!t à XtX. T., 33, 34,
Sandictu~, chef Hun, 447 T., 48, 4o,45.
49 Son mariage, tX, 1; X, 9, <o
Sansès, 4*5. Son avénement, X, 4, 5.
SardtMpate, Prol., 6. Sa religion, X, ïo; XXU, 7
Satur))i!)t)8, XVII, 7, 3. XXV!, t;–4a6, 443. 45a,453,
Semiramb, Prolog.. 6. 456, 459, 464, 5ot, 5t3.
Sergius, préfet, V, 8, 9;–497.– Sa liaison avec Antonina,
T..43. tï,9;-nï,a.5,6;V,4,6,
S<'rviua, roi, Sai, 873, 8?4. 7,8;–V. 5, 6, 9.
Sel amanta, H!, 6; tv; V, 6;
Sévère, favori de Théodora, 45a
anc. archtv.~ 4:4, 484. T., 34, VI, 'tX, XVII,
to;-XH,u;-
5.6,7;-
3?. XV, t. tt;–
Silvère, pap< t, t, 7;–4ta, 4'3, XXII, 7,4~6, 4*7. 4'9' 4- 4~,
5t7,5a3,6~T.,4f, 4'. 436, 437, 456, 470, 47~, 5~.
Siainniote, V, 9. Pr<M., VIII. Son portrait, planche a
Sittas, généra), 435. T., 3o, 33 à Sea cruautés, Prolog., a, in,
35. 3. 4, -tV, a; -V.3;-
Solomon généra!, V, 9; Son ne- Xn, a, 3, 4,9;–XV,
veu, ib., et V, to; –4~6, 4~7, 4t8. 7;–XVn,8;–
XVI, 3, 4, 6,
–T,4*,43. xxn, 7, 8;–xxn!, t, a;–
Sophie, imp., 473. XXVII, 7, et p. 4'6, 456, 46S,
Soténque, générât, T., 48. 469, 4-o, 475, 477.
Stozaa, rebelle, 4~7. Son gouvernement, H, 9; tn,
SoiJas, 364, 392, 4'o, 534 -et pas- ~-tV.a.8;-V,9;-X,6,
<nm.84t,856. 85?, Mo.–Préf., 7, to;–X!t, t 3:–Xm,5;–
XVI, XVII. XV, 3, tu; XVt, 4, 5;
Syt!a, sa monnaie, 851. XVII, 6, 7, N; XXH,9,7,9:
Synnnaqup,T,3«.
Synésiua, écriv.. 516.
XXUt, 8; XXV,
XXVH,3, 4,6, 7;–XXX, 6;
7;-
faOte. 9'n, 833, 834,868.
Tatien, M8 de< off., XII, a; 4~4
–4' 4t7. 4"). 4~. 453, ~-T,
474,477.
Tétas, ro:, 677. T., 47. Sa mort, V, 5.
T))p«dat,roi,tV,to;j!<8, Thccdorc, tottun', XVt, t
t't'éodorc, tn~ft't. 49~. Tribuntts, médëct)), 1 4<
Theodorf, r<'f<'rettdatrp, ~63 –T., 49.
Théo<!oM, tectettr, 499. Vat<'ntin!en, emp., 436, 8~, 83<,
Théodore, houtochèfèt, 496. 9~4.
T!të<Miore.Zyfu«, fila de Théodora, VtteMtiBteo, géttértt, Il, 9; 4*5
XVI, 8. V*tértea,T., 44.
Théo.tonc, roi, XXIV, 4, ?;–XXV!, Vén<M, sa statue, 473.
8;–4'9.<44.449.4<Sot,5o7, V<tt)'Mten (MXtge de), Nt3, 8~3 8a5.
5t5, 518, 685, 8f6, 864. T., ~9 Victor, pape, Sa?.
&3!. Victor de Tunes, M. T., 4~.
Toéodotie t~, e<Mp., 46~, 83u, 83t, Vigile, pape, XXVH, 6, 7, 4-4,
86t. 5<8, S<3.–T., 35,4' ~48.
Tbéodot~ Il, ''on Code, 9*6, 9~3.
Théodo'e, éw&quf, 474.
VttaM<-n, ex
83a.–T, '9.
fmp., V, t;– Vt, 8;
M.
ThéodoM, sétMtettf, iH, 4. ViH<!è<. V. WtUt<{t)t.
ThéoJoiie, atuaMt d'AntoniM et de VopttcM, ecriv., 5t4, M~
Théodora, 3, m Il, t, 3, 4,
5;–t!5,6;–4~,4'3. 4'6. Witigè$, roi, IV, 7. <o, et p 4",
T., 3?. 423, MS pref., YtH. T., 4"
Thëodot', CotoqMtatf, !X, tt, ta; à 4~,<S.
t,
XXn, ~40,496, 49", Sto. T..
30. Z<tbert*nè<,MBbM<,H, t);–4<5
Théodot' togoUttte, SoS. Zabergênèt, chef des HaM, 44-, 5<M.
Thé&phane, chron., 4'4,853 Pref., 5o6. T., 4«
xm à XV. ZMtMhe, prophète. Ht, et 4*7.
TheophtttM, mature dejtt&tteien, 456, ZMMMrM. roi, 49* T 39.
484, e) Préf., XX. ZM)dtcb. V. 5<M<~c~M.
Theud~tt-a, aMurtrier, XVt, Mtton, emp., XXIV. 6, et 4~.
Th<udtftch. V. Théodorte XéMoo-AnMtétnitM,XU, t, et 4~4
Thierry, rot; 898. ZiHgdëe, T., 3o.
ThOmoth~, T.. 4'. zimarque, oncle de J.. Vt, r, et 4*8,
Thomas, maltre des ofttcet, 45~. ~t8.–T.,49.
Zimarque, toteadMt, 5t8
Ttbère Il, emp., 858.
ittc-Uve, 9n,9t5.
Tett~, roi, V, t;–4a3, 4a4,4'<<'
Xtrus, gênera de Justin Il, 4~a.
y~eodorf.
t
865.–T., 4~ 44, 4' 47. XoHe, pttfMrctte, 5a5. T., 46.
Tribottien, qo«Heuf. XiH, 3; XX, XonorM, httt., 5~. Pref., XV
7 43~, 452, 4~, 46a, 494. Soo. Xothne, motae, 4~6.
–T., 34, 37.
f<!< M LA TABLE BM SOM OE PEMCMfM.
TABLE GÉOGRAPHIQUE.

"'u8ê 1. noma dam un ordre m~lllocUque


Jieea que des autres ouvrages de Procope. On
a.
peut
les tiré.
Daot In disscrtationaautreuivez qui sont l'obj~1 des pages S4, ÍI 1111 du prioe-ne "olum.. on a
tant du Y'rait~ drt F'dr·
vioir aussi le tableau M. éparchies au \'olum~ de
l'Hi"oln ,¡.. Jwtinie>t. La présente table n'a donc puur but que d'y mentionner par m~Jhnmt
noms des Aaccdotu, de la Prètace, des Notes philologiques, historiques et numismatiques.
Oa ~mplM'. par des chiffres arabes les rhi«r.. romaln.a extraits de la Table ehru80IOIIique,

Abare* ou Avares, 447, 49', 9~8. Aortes ou Angilleis, S~g, dm). T.


T. chr., 48, 49. chr.,47.Monde.
Abydoa, XXVI, So5. Y. Hellespont. Antex, XVIII, 4,4~. T. chr., 4t,
Acoet)~ (paya), 480. Dardanie, 4~. y. Mon<i<
Dacie. AntntOHpoH&ouAnttnoopoht.T.chr.,
Adriatique (mer), 684. t~. tonien. 43. V. Egypte.
ApntpoM ou h)i)M)M, 845. Antioche. Ant!oct)ie ou Th<tt)'oUe,
Afrtque. r. Libye et Pfnttttok. 8~n,7;-xn,9;-xv!n,
Ataneaou A)a<M,6tr. Lanqtte. to –T. chr., 3o, 3t, 34, 36, 43,
Albanie, 6ft. 48 8~. V. syrte.
Atemanset Alamands,834.- T. chr., A'tMitatM, 836, 869. V. Gaule.
4-. Monde. Arabes, 48- Y. SufMèMM.
A)eth,847. y. Bretagne. Arabie, XVII, 4. F.Ptt«ttneet<:thto.
A)exandrie,IX,9;–XXVÎ, 't,t9; pie.
–XXVH, ï,8;–XXtX, t.a;– Aretatou, ArtM. «43, Mt, 853. Y.
4oS, 8<<3.–T. chr., 4t, 43, 46. Gaule.
t~ypte. Arn~un:Première, a, 3, 4. -T. chr.,
AtpM,48t. y. Europe. 34, 3~, 40, 4-
44, 4<\ 48.
Amaitée, XYtit, to. Pont. Annénten«, Il, 9;–
XX!V,
Annzarhe, XVIII, u. (;))!c!e. Armorique (m Arborique, <!4<*
Ai)cyrc,X!,4. F.Ca)aU< f;su)eetUtetagHe.
Ascattt)', XXtX, ;<, ti. V. Pakstme. cae-Htre'! <ic M.tur)t~Mi< T chr., ~7
As!c, XXHJ, 3. l'. Motxte V. M.<)t<)taM)K.
AMyrie, Il, 7, 48~. Perse. CMtréede Patettme, X), 7 XXiX,
AtttèMM, XXVI, ïo.–f. chr., 34; 5;–XXX,5;–4'o,45o,etPref,
–9".9~" XI, XVI. V. PtiMttM.
AuxomM-Auxom'tM, T. chr., 3~, 4 1, Cattmique,U!, 8, 483. T. d)r.,
43. V. Ethiopie. V. Euphratetie.
CMapanie, <M, <)t5. V. ttatte.
Bf'~ytone, Qto, gtt. V. Pefse. Cappadoce, t, a
~WKiHM. V. Vandales.
H, 4. V. AMe.
Capitole, YtH, 5, aa3. V. Home.
? raroix, '!34 F. Monde.
C<*poue, <ex tMMttt., 8M, 850, 863,
t~ritM, Vt, ï. V. Dardanie. M4, 9.5.
Béryte, XXV, 5.–T. chr., 47. V.
Ctpfaf, T. chr., 47 Ta.:ina, )ta)i<
Phœnicte.
Carnutun),Chtrtref, 906, 9-~9, 930.
Bhhynie. XXII, C. Asie. CartM de la D.<rdtutc Européenne,
btakerne! 4'?, 4?3. ByMnce de l'empire de jMetiMim, de Cons-
Bote, T. chr 35. V. PerMrtnéoe. tantinople ou ByMaee, de Rome et
Bo<t'hore de Thrace, XXV, t; de Mt engrena, de la Libye e't
XXX, a. Tauride et Chereon. Afrique MptenthoMte;et de )'E-
BMporoo. Ttuhtte. thiopie, mer Rouge et Arabie.
BnrgttMtOM, Bourguignons, 839. r. Ctfth<tt. 478.
T. cStr., 37, 3«, 4Tt,
Gaule et Europe.
47. V. le ptM.
Bretagne, 844, ~47. V. Gtute. OMpienne(mef),
Britannia (f.r<nde.Bret~ne),XXtX, CMtfHn. T. chr.,
4~
tq*2. V. Mond~.
4?. V. ttalie.
6; 49' –T. ehr., 3~, 45. < ass!n (mont), T. chr., 44. y. tttt'<'
Brittia, 49*. Angles. C-tuctse. ftéf., tX. LM~ue.
Bulgares, T. chr 35. V. Huns. Utakëdotoe, \tX, XXVH,
ByMeinn on Byzacène, T. chr., 49 XXX, 4M.–Pt~tM:e, XXIX,
V. Libye. XXX, a. V. plan <)e ByMncf.

–to;t, <
B)M"ce (CotMtant!nopte),Pr<'), 5,
ta;–tU,6,
-tV,t,a,5;-Vit.9;-Vm, CbertonèM
CherMn. V. Kh~nott.

Europe.
de Thrace, XV!H, 4. t

a;–tx, t. a;–xn, ',3,a;– Cber~n<:&eT.tun<tU<894. t\T.tu-


xv, .t;-xvt,<a;-xvn,3, ride.
4;-XVIII, a,4,7;–X!X. ChryMpo)i«, 465. l'. ('tand'*ByMt)<<
XXIII, «; xxv. 3;– Cilicie, Ht. t;-Xh. ?;–XVU.
XXV!, t. 3, ?;–XXVn,4;– t;–XVHt, *o;–XXtX. «. r.
XXX, a;–4'3, Mo, 834, 8~, AM€.
853 à 855, 859, M8S a 89", 8~5 à Circ~siott, T.
< Prcf., V, y t. V. le plan.
chr., !(!.
Cotchi.k, )t. 8; XVm, 5. r. La-
Ctdi~, V. Gtdp~a. zique.
CteMrëe de Cappaduce.T.chr., 43. Cobui* (Cotogae), 849.
Ctppadoce. CotoxtKtd'Uercuk,tt5. t'.t~Jet<j.
CotMqene,T. chr., 36. Ethiopie, T. chr., 33. V. Inde.
ConstanKne, 879. y. NMmidie. Euphrate, tU, 8. V. Arménie.
Conttantinoptefondée,3ap, 4t3,464, Euphr&télie, 48t. V. Cotnagène.
466,488. F. Byzance. Europe, XV)n, S;–XX!H, 3;–
Corinthe, XVIII, 10. F. Hellade. 480. V. Monde.
Cos, T. chr., 48. Euxin, XXV, ï N09. V. Monde.
C«<!phon, Iî, 7;–4t5. V. Perse.
Cnr:OMpomet, 849. V. Armorique, Firmitana. r. Sirmion.
Gau)e. Francs, 481, 49~, 834 à 836,843,
Cydnu<, V!H, 9; –487. y. Cilicie. 868,
Cyzique, XVII, 9;–893. T. chr.,
4~,4S. Ctdeifa (Cadix), T. chr., 3? 49. F.
DMibitM. XXX. a. A<;e. Col. d'Hercute, Eapa){"e et Libye.
Gatactè (moxt), T. chr., 4-. V. Italie.
Dacie (Premièreet Deux<èn)e),XVUt,
4;–48-T. chr., 4'. Galatie, XXIV, 8. V. Atie.
(;allia (Gaule), XV!H, a 4;–48t,
DamM, 855,8?3, 900.
Danobe V. ttter. 833, 844, 84;).
GaM, 5:t4.–T. chr., 43. V. Paiea
Dara ou Daret, AMtMopoiM, XII,
455. T. chr., 34,39.
tine.
a
Dardanie, 481. V. ce mot et la carte.
Gépœdea (Gépides), XVIH, 4 48t,
Dot, 848. V. Armorique,Gaule. 4~ T. chr.. 34, 4i, 45, 46.
Draco, T. chr., 47. "e. CermaiM,XVn),4;–4at.
Gètes, T. chr., 35. V. Ma«aagète<.
EdeMe, X! a –XV)U, 9 0<- Got)M, V, t, 4 XVt, t XVÏit,
rhoène. 4;-XXtV. t;-467, 479.4'
Egypte (dtocëM),849,9ot.–T.chr, 844. Préf., Vtn.– T. chr., ~9,
47. 3o,38,3p. 4~,43,45,47.
Etëena (châteaux), 480. Grèce, XYtH, 4; XXIV, a;
Embolonde Byzance, ~7. XXVI, to;–5o6, 5.9. V. Hel-
t
Empire romain oppoaé cetu! des lade.
Pert<e<,t,6, tï, i9;–n, 4, S.–
T. chr., 36. V. PerMet Monde. HeiënopoHt, XXX, a; 53a. Aate.
Ephète, H!, a, ~5, 8M. V. Lydie. He))ade. Grèce.
Ep!'ia<nne (DyrrachiMm), ~89. V. Bet)e«pont, XXV, t j;o~. T.
Eptre. chr., 3<).
Kphattitet, T. chr., 49. Héraclée, T. chr., 5o. V. Thrace.
Epire, XVm, to, 480. Hëra'on.XV, tï;–434, 464, 488.
Ermech)one<(Turca), 48a –T. chr., V. ByxanMt'.
49. A<ie. Herculanum, 8aa.
Erutea, 48". T. ehr., 33, 45, 4~, Hercute. F. Cotonn~t.
46. Y. Monde. Herute~ V. Er«)ef.
Pttpagnf, 48t, «49, 900.–T. chr., Hiéron, XXV, c 4<'4, 4~, 5~.
43,4S. H~roxotyme. V. MruMien!.
Btppo-RegtMS, T. chr., 3?. Nuntt- KherMO, 894. r. Ctx'fMnè<:<; T'ot.
die. tique.
Bhpama F. E&pagne.
HotnërHes. T. chr, 39, 40. 43. V. Labehon, 480. V. Dtf<tan!e.
EtMopte. LaB(;ob*rd< (Lombards), 489. T.
HUM, H, 9 MasaagètM,VII, a, 3; chr., 4S, 46. V. Pannonie.
ViH. 9;-X!, 3;-XV! 4, Laribon, 4~. V. Byzacion.
~XX!, 7;–XXt!t, 3, 4; Laures OH cuuv~Mta de Palestine, T.
433. 440, 49', Soo. T. chr., 3o, chr., 36.
3a, 4',4', 46. LMique ou Co!ch)dc, !«;–
n, 9;
HMMStbtfM, T.chr.,33.–HMM- XVIII, 5;–XXX.3;-4'S,
CimméWen*, <M<<. F. TMr!d<, 4M, 539.–T. chf~ 3o, 4~,4~t
Huns, tJturgMfM et CutMrftree, 48.
99! T. du* 4<), 4<, 49, So. V, 8. to; 4*7. 4~.
Levath<*<,
Uban. XH, t. T. chr 4'. Ph<B.
tbèrM d'A)m' et <t'n<t'agoe, 49~ ntc!e.
T. chr., 39, 4S, 4S. Libye, ou Atnqu< engéBértt, 3;
théde, ibid. –V,8à 'o;–Vt, 7;–XH,<o;
tboM, XVIII, ta. V. Asie Mitteure.
M!yrk, Vt. XVHt, 4 XXt,
XVIII, .à 3;-4~, 4M, 496.
-T. chr.,37à39,43à4S,5o.
46t, 4<ï, 4~. 5oo, 890,9~4. Libye (Pent~'ote).
7 V. ce mot.
–T.chr.,36,43,4~46. Lemo~MM(UmogM), 9~9,93e.
tnde, T. chr., 46. V. Monde, Ëthtopte. Lu~dunom (Lyon), 849. Laon, ibid.
tnipoot, 845. LychntdM, Achrido, XVIII, to. V.
tonten (gatf< XVH!. 4. Italie. Bpirp.
ttMhe, VI, 9; 49<. V. Atie. Lydie (< Mtttun de), 480. t~ Europe
itter, M* châteaux, 48o. V. Ponao- etA~.
nie, Dacie, M<M'e. Ly(;doautnd'tttyr)e.T.chr.,
tttrteM, 9*4. V. tHyrte. Lysie, 480. V. Sc~bte.
Italie, t. 9. to; Vit, t, 4, 5. 7
XVI, 9 XVH!, 3.4 XXtV,
Mtjoriq'M, T. chr, 3-.
4; 493. 4-9. 4~9, 4<t6, So-, 9''4.
–Prêt., VH! T. chr., 40, 49, MaMtt<(H''<M),\H,t. ~.Mon<
M<MH)t (Marotte). 8~. 845. 85.,
44, 45, 46, 47. 897.
jeruMtem, T. chr., 44. Palestine. Mettra, MâMruMCM, XVHt,
Journées de mtrche, 596. Nycth~ 478. V. Afrique.
mère. Mède~t'erM*. n.8,9;–n'<
tuth, XXVtH, 6; 597. T. chr., Xm. 3;–XXX, 3; –Sot. t.
47. V. San~ritatm et Patestit)~. Perse.
JttttintttM Pfcm<èr< Deuxtètnc.Troi- Mcti~ (Ma~), 684. ttttM.
ei&me,444. V. !)anta)t!c,Car(ht,< M~opot~mie, T. (hr.. 34.
J)t$tintanopo)t< 4~T. 'hr.. n Mttatt.T.chr ;t. t'. )tat«'.
Y. ByMncc et Arn)('t)!c. MiOc x'maitt. '<).
MttHMttan~, t. c)n., ;«. t. La/hfx'. \V)H. 6, <XtV,
Myrian~cte, T. chr., 49. t. <,atat)f. XXX,a,3;–843.<)9<T.th)'
Myrme.Préf.,X. t9à3t.35&37,4'a44,4< 48.49
Mysie, MoaMe Première et Deuxième, Pfr8ide,T.chr.,5o~.ThMc«.
T.chr., 33. Pctra, I1, 8;–4t&T.chr., 43,
45.46.48.
Nann)ètM. (Nante«), 846,847. Ar- Pharangiox, T. chr., 35.
morique. Phënicie, XXV, 5; XXV) ) 4
Neapolis (Nap)e! 85o. t.
Ilalie. T.chr.,49.
Nicomédic, 8;)3. -T.chr., 47. tti- Pht)o<n<'<h'.XV!)t,K'P~nHc.
thynx*. Phry{:i(!.Xt,6;XV!H.te;–
N)t. XVIII, 9 V. ~ypte. Éthiopie. XXII, < 449. –T. chr., :«;. ~7.
Nisibe, n,7,8;–4'4. 4'S.– T. P)ctav))(Po)<«'ta),848.
chr., 36. F. Mésopotamie. P!ai<)ie,XVtH,to;–487.
Nucérie, T. chr., 47. V. 'tatie. Pistes, 833, Qt;).
Kychtemère de navigation. V. ta- Pityonte, 48t. V. LMtque.
bleaux et échelles des cartes, et Potybote, XVHt, t(t;–48a. r. Phry
Journée de terre. t!:<
Pont,XV!tî,to.
occident, 9*0, ~aT. T. chr., 45. Pont-Euxin (mer), V)tt, a XXV,
Orient, H.5;–iV,3, 4,X)!. ï;–434, <o9.-T.chr.. 4~
9; XVIII, 9; XXIII, 4 Por)'))yr!on, XXX, 5; 4<'7, Ma.
QM.–T. chr., 49. Y. Phénicie.
Orléans, T. chr., 40. Pythies (bah)s), 467.–T. chr., 34,
Ottie, 9~9. V. plan de Rome. 38. V. Addenda.

Padox (Pô). T. chr., 47. ït~'ie. QutnhM (tteove), T. f~r., 40. f. tta-
Palestine, XI, 7 XXVIH, 11 lie.
449.90'.
Patmyre, Tadmor, T. chr., 3o, 4~. Ravenne, 1, 9. T. chr M, ~9. 3 r,
Paphtattoaie,XVt. 3. r. A8)e. 4t.44<'4~.
ParaMn~e, 539, 644, 770. V. Mille, KheMipotM, T. chr., r. Tt)f.ic<
Stade. RhfdonM(KennM), 847, 8p[. r. Ar
parisii (Paris;, SJ~, ()<«), 9~9. –T. ntori<t)t<
chr., 49. Rhetn<'<mna, 4X0. V. t)ar<ta'<«'.
Paota, 48u. V. Dacie. Rhemi (Ret)n)t),8a9, 834, 84~, 8,
Pctopunu<!M,XXVi,9.'o;–a<9 t. ~4:).
Grècf «x Hellade. RheMm (Rtna;,48'. t. t.au)e
Pentapole, IX, 9; 43< t. Libye. Rhodo~, 48u. t. Thrace.
Pcrout< V, 4; 4~5. V. ttatif. Romainn, t, S Il, < 7, 9; Hi,
P<rea~meni<T.<hf 44,48. t. PerM (.. 8;–tV.t.8,9;–V.9.5,
<'t Arotente. S.9;-Vt,t.3.5à7;-VH,a; ¡
PcrMO))Me<)ie,H,4,9: tH,M; -\tH, tà6,8;–iX,t;–Xt,
~,4, 12; XIII, 6; XVIII, 4 Préf, VHt. T. chr. ~9, 4'~ ~4.
t6;-XtX,6.7;–XX!,6à8; 48.
XXIV, 4 XXV, 3; XXX, Sirmion, Firmina dv., XVtH, 4
t,3;–844. ~.itettt. 481, 4~. pannoB~, DMfe.
Rome, V. t Vit, 4, 5; XI, < StMuraou SbMfMM, H, 5, 7, N
–XXVt,4,'<XXVn,6,9;– 4<<. –T. chr., 4~ t'. MôMpoht-
4~3, 435,447, S.?, StQ, 8t8, 8t6, mie.
873,875&878,88a, 888,89~8~, SttVM. F. ScbbtoM.
9t9, 9<4, ~t, QM. T. chr, 3$, Sophte (Sthtte-), 4'7. Xtn. ~f,
40 à 4*, 44 à 47. F. plan de Rome XV. T. chr., 37, 4o, 48, 49. V.
et environs. ByMBCf
Spotettf, Y. < ;–4*4. Italie.
Salone, T. chr., 46. S~.te<, 5~o, 53a, 549, &5o, 55~, 5M,
8amar!ttt)t)t, XI, 7. 8; XVi!), 8; 558.596.
449. -T. chr., 34 à 36, 46 à 48. S;bMM.«7~ F. Thurium et Italie.
Samnites, 874. ~.Samniom. Syqupa, T. chr 33. Byzance.
Sanpria, Préf., XV.- T. chr., 3~. SyracuM, 5. T. chr., 3~. Si-
Y. dithynie. cile.
t
StrtcènM (Artbet), H, t;–Xt, 4; Syrie, T. chr., 34. V. Aoe.
–xvnt, 5, e; –xxm,3;–
XXIV, 5;-4t4, 447, 4~, 503; 'ra~Htas-Ctpra',T. chr., 47. ttahe.
T. chr., 3f, 33 à 35,4o, 44, 49. T<Ke, XVIU, 9;–XXtX, 8. t.Ci-
50. V. Arabie. licie.
Sardica, 4«o. V. Dardanie. Tauride, 894. cherMnèse.
Sarrasins. V. Stracène~. rtteodorM', 445. F. Laodicée, Chy-
S<Huh, T. chr., 35. pre, Syrie, AntMrthe
SaxoMt (Saxons), T. chr., 4X. Tt'éodoropotM, 44& toy Mysie et
Sc.<t<ettha, 4~ V. Dacie, UarJanie. Thrace.
S<rtu«, XVtH, 9; 487. r. Ëde~. Thcrmopytes, XXVt, 9, '5<.<
Sctabènet ou SctaT~nes, Slaves o<t Hellade.
~Tona. X!,4;–XVni. 4, The&Mtie, 480 r. He)ta<)e.
–XXt!t, 3;–447, 4~, 5u3.– TheMato)t)<tMe, t, t ;–894. t. Ma-
T. chr., 3t, 46. Monde, Dacie. ced<"<)<
Scythie, XVIII, 4; 4!<* T. chr Thrace,X\!H,G;–XXt,7;–X\t).
3a,33. 6;–48',48a, 5uo.-T.chr., 45,
Scythopotia, XXVH. 3,5,9a.–T. 46, 48, 5u.
chr., 35. PttMMne. Thunum (Sibaris), 8?3, 9! t. V. Ita-
Séteucte, XVIII, ïo. y. Syrie. lie.
Septon, T. chr 37. Libye. Tigre, Il, 7, 8. t. Aromate.
Sérique XXV,5;–5t3,5t4. roy. Trevth (Tr&ve$), 849,894, 89-. r.
MOMde. chr., 5o.
S«to<, XXV, t;–5o{). tunétt,t.fht.S. t.~t~tth;
S<Ct)<t,5;–V,5;<<,S~ MM ptao.
<
TuMMt (Tourt), 83~, gog. varnes, T. chr., 47. V. Monde, Eu-
Tyr,!X,9;XXV,5. rope.
TMBM, T. chr., 35, 46, 48. F. Pont Vénétie, XVIII, 4;–480 à 4~.
et Luique. T. chr., 4S à 46. tttHe et
FrMM.
VandttM (Btnd)tM), XVÏ!
478,48t.–Prëf..V!n.–T.chr.,
ï; Vérone, T. chr., 47. V. Italie.

3o, 35, 37, 38, 4t. Zttea, T. chr., 48.


VmMt, 846. y. Armorique, Gaule.

FIN M LA T~BM CÉOCRAPBt~E.


TABLE NUMÏSMATtQUE

Vojr~t ta eutft. t )* ttttM <t* HtttM<ufH<xt t t'M«<«<ft <<< ~<n«wt«t,)t< b)t*M* ff t*t Wo«o0t<

Aë gr~e, 873, 874. Voy. BtOMM. de C~pOMe, Kt; demi M-


Agnet d'or, 840, 856. fftM, 8~7. V. Q<M!Mtft, C/try«M,
Alliage, 840,855, M8,871, Q'o.otQ. SW~re, SoM, Betatt~.
V. Titre.
Amphore, ~<. y. JtMttM. BttMtion. <5a, M4. K ro~t.
ArgeB!, M valeur relative, 83o, 83t. BeMBt d'of MnrMto tt fftOtMt, <55,
Voy. Proportion, I~<er ee«<e- 900, 9oS. QM;–d'*rgeBt, <?<,
MM~at, .SMfefce, Q~ttetre, CrM 8?3. Mf~M.
<0«fM< Mton (MeoMtewde), 8S?, 87 ï.
Argyrf, 853, 858. r. Décargyre et ~7*. ~97. ~99. ~Hc?ee< Tdre.
MM«t~«eo. BrottM (PièCM df) ~rtade, ntoyenne
A< libral, 8t3,8at, 8~5. 874, 8?6;– et petite, M3, M?, MS, ag6;–
de n, tt, to, 9, 8, 6, 4, 3 de jMttiB!en. M9, <94. '9~. Voy.
onc«, 876, 877; de a onc«, ~< yrepe. Livre, Proper«<Mt.
8sS MMuncia!, 88: d'Mnc Bylantia (DyMr <M) BeMat), M5.
once, 88t f-deMou*, 883 y. 900.
C<MtM<h<, DeCMMh, (~MtH~ttM~,
QMo<frtM< rrM<<< ox Tripon- Caukioo, 86t, t~. CMtAM.
d<MM<. DMpoMdtMtM, f.t&ra. V. ~d Centenaire d'or, l, 9 XtX, <
denda. XXIV, <o; XXV, 7 XXVt,
AMtrten,864, 887. CAo~MC, Si- 4;XXV!t. a;–XXVttt,4;
~~<M,~M«<Mt, PAoM<<. –XXX,5;–4t3,4".8~d<
Aureal ou denier d'or, 8<8 t 8~0, bronze, 8X9; Saïga, 835.
8~7 t 8~9;–de Lonta-te.Deboa- CtntMHMMd(Dent<). «a?, 8':),))5~,
M)r< 833;–dM hmiMef. 8So¡ (M~, M~.
CentMMia, 899. Fo!Ut. V. PAoK~.
Chalque, 853, 885.
Chryaot, XXV, 6; aureus ou ata Gratca de blé de 3oo t la HvM, «36,
tère, byMBttn, 84', 83t, «M, 900 86p.
gautoia, 833; de Maurice, Grain (po!d<), 836, 85t, 886.
833;–de tuatinien, 83t; de Gramme grec, 853.
CenMBène et dea Nateogoe, 833
besant, 900. Hexagramme. 853.
Hyperpire, 855. V. CAf~M &yz«M-
chunna, monn. gaul., 835. V. Stïgt
<tM.
CodrM< ou Quadrans, Lepte, 885.
Compte (Monnaiet de). Y. Ce~- Kération, 853, 86a à 864, 86~, 885.
t)<ïtf< yo~<, Mine, Sou d'Ot- r. ~MartOM, Chalqut.
pont Kerma, nMttMue de bronze, 8g5.
Conge, 84a.
Conkoe, 84~. Lfpton, 403, 864, 8S4, 885, 88y.
Libeth, 8~6.
DéMrgyM, 8~8, 057, Ma, 863. foy. Livre romaine, 8t9,8t3 opinions
Centenional, ~f~yfe. diverses à ce Mtjet, 8~ 833;
DecutNt. 899, 893, 875, 877. As, M découverte, 8~ à 8t8. V. ~td-
~<pr<. <feMd<t.
Denier d'or, 898,890, 835, oto;– Livre d'or de 4o deniers, 988 MrMp.,
d'argent consul. de !o as, 8 ta, 835, 9~; de 79 pièces. 8t4,
8f8,896,867 Serrati et BtgaH, 8t 8, 8~8 à 83o, 836 de a5 sn)M,
834, 868; de t6 as, 88t. 836; de M sous sous Pépio, 8~5
Grands D. ou Victoriata, 865, 866; -de 40 deniers, 8~, N34.
-de 6 acruputea, 873. y. Victa- Livre médaillon, 83~, 84t.
W<ï<< de 60 à la livre, 8~8; CcM<e- Livre d'argent de Charlemagnede ao
H<OM<t<, ~fOMM, 887, 899; JM<- sous et de 940 deniers, 8~, 831,
<OH. r. Addenda. 833, 836,837.
u<:meM des Mérovingiens ripuairea, Livre de ta deniers nfërovingietM,
éwéquea et barons, 834, 8~8;– 812, 834.
de Pépin, 836, 868, 869; de Livre.tnarc de Philippe t* parith,
Chademagne,834 à 836, 86o, 870 8a)t;–tournoi<, 8a<, 907. fby.
-de aaint Louis, 871. Afarc.
t)rachme, 894, 841, Qtt Livre de saint Louis, 90~, oo4, 905.
OueMa, 890. Livre du roi Jean de a marce, 839,
rmpondi'Mm, 899, 893, 876. 856.
Dynar, ooo, ~90. ~MOM<. Livre de Cunstantinople et autres,
8t«.
Ecu d'or, 840, 856. Livre Je 3oo grainsd'Aquitaine, 836.
Kxagtum, 8t3, 83t;–Sot(di, 834, Livre de pain, 837, 838, 85a, 895;
8o6. de soie, XXV, 6, 7, 996 de
vixndf, S3t.
LttCMt<ie<mt«,8a<. ObryM, or pttr, 8«), 8M. /<<
<<< ~rw.
Majorine (MoBM.). t~. Décargyre. Ooee UbMt, de r<MK<d<M<fraction~
Marc de Phitippe t", 83o, 856, e?u, 4~4,878,879,880;–d«tM«t)e<
9~ 90~* 907 4 MpècM, 83o, M<; ~<Mpk M, «96; byMn
oeo; double OM Mvre de Jean, ttee, 83<, M! –de ChtrteaMg'M',
909 de M<e,<?? 9*7.
Médait)e<~nMMt, 46a. <f, M proportion aw<'c )'*r<e<tt, <M ¡
MédtMtond'or, M*, t4 WM d'tf ditptfttt MM< )< dea~nètne MCf,
gent, 85)!de bMMe de JMtH 83ë.
n!eM. ~<tM.
Mëd<mne<, XXVI, <, «
Mè)e (piècf d'trt;ent), Mo, M4.
P*p<r~, M, 874, a~, t~'4.
~d<tM (MMC), 839, «S~. ~<, 8~
Me<mnM («mite), 80, M~. M<<<. Phettxt de bfOBM, 8~, 83., ~3, a~.
MOiariïioM d'afeMtt, <*8, M3, 85?, 864, 88
Mo, 86~, 863. PhottM d'~eetH, XXV, 4, 6; 4<'3,
Mi))Mi<toa mefo~ngfen, 8<de 5tn t 5t3.
8M. ra~
OMe; batMttot',
c<))Vfe,853.
Mine d'argeMt, 8~7 { de toe drach- PeM< et OMMMt, $a3.
Me<, 8~ t. Potin, 884.
Mine de bronze, 838,88$, 892, 8~5. Pou~iaett, ntooo. de bfOMe, M8
MhtxtMm, 8~8, 857.
Chalque, ~Mar<oH.
Jifcra~M, Proportion <~tre ka tnëtam moM

ModhM, 83 <, ~9, ~3, ~7, oa8.


nayës, ~to,
M« subMahncM, ~tt, ~3u
<
de t'arment

MoHnaieN, XXU, t; XXtV, 9;


des ByMnUM, XXV, < XXVI,
Quinaire t DcM<e<
6;-XXVU, 8;–XX<X, 4; R*bo)n, ticra du beMnt, ~<.
XXX, ~<t<ifcttsc d'en frapper
d'or, 4'3, 4*9, 4~9. 449. 4< 489, Sai~a OM denifr merotinRien toy
5«a, 5t3; n'(;n<'es, Sto. T., CAMMMO, Cet<~M<ttr~.
44; des t;n)ta)ns, 833, 834, S<:rtpt)h de bronze, 88~, 8X5. toy.
8 {8; )t)t'tovin~)e<tMes, 856, 807, SCfM~M~.
8~8; –deJeao, 87~. Scruputed'or, de a88 à b hvre rom
8t8,8t~. 83u, 840 à 8M, 875, t)t3.
N<mtittma, 84- 853. ~~a~.
Numme, 8<!o, < 023. St'touetta t'ar~eut, 826.
Semis (dcmi-H~rt ), 8~ 8~, 877 a
Uhotf-phot))~ XXU, t;–X\V. 4; 8-<) -des f~nnUcs, 881.
–Jto, 85), 853,854,86t, 884; Setm&ses. St?, !<a8, «4~, 85;.
o)) Ntunme, ua3; double, 86t, Semis d\'r ox Setnisiun. t. SoM<< «t.
«y. 7f<o&o~c de saint Louis, Septt'nctjt ~s S-
87 .,872, 8~. t. ~Mt. S<'sh'rre <t atRcnt, ~8~, ~tS, 8.tC, tôt*
Otwk<tcbronx<Mo/ ~'7 't.
sestercion (graud sesterce), 858. XXV, 4;– XXtX, 7; dcnu,
Setier moderne, 999, pSo. 9'i. t~. Cierysos, Sou, ~MfMM.
Sextarius romain, 9~3, 9~4; de
vin, 83 ï. Talent attique, 894, 857; euboï-
Sextans, 8a6 -des famines, 889. que, 950; -byzantin, &4', 856,
Sextantial (As), 878 à 880. 857.
Sextula, 884. Talent d'argent de 4 livres, 8~7. V.
Sicilique, 884. Mine, .SM/erc<OM, Compte.
SiHque, 8~t à 853, 864, 885, 8{<6. Trruncius d'argent, 8~6. FoM~, V.
Sou ou Solidns de Constantin, en or, l'Addenda.
de 7~ à la livre, 8~6,8a8,833,835, Tetart<*ron d'or, 854.
836, 84a, 85t, 877. F. Chrysos, Tctradrachmed'argent, 858, 864.
Statère, ~.co~tMMt; valant a5ou Tetragonion d'argent, 854, 86t.
ao sous byzantins, 85t, 85~, 853; Titre des tnonn., 910, gtg. Y. Al-
tiv. de cnhre, 83o. liage, Proportion.
Sou ou pièce d'or des Perses et des Tournois (Marc), 899, 839 (Gros)
princes francs, 843; des rois d'argent de saint Louis, réputé sou
goths, 844; de t'ArmoHque, d'argent, 871, 999. Y. Parisis,
844 à 849; d'Angleterreet d'Es. Marc.
pagne,ibid. Tremtssis d'or, 8~7, 8a8, 849.
Sou-besant, 90:; –de t4o deniers Triens (As), ou bronze, 8a6,8~8,8~6,
et de ao à la livre, 835, 83~, 839. 877, Mo; -des familles, 88t.
Sou d'argent de Chartemagne, 837, Triensde solidus, d'or, r. Sou d'o~
847 de ta deniers, 834;-Mon- de Maurice, 859 de t'Armo-
naie de compte, 835. rique, 845, 849.
Sou de saint Louis. Tournois Triobole, XVII, a; XXIX, 4
(Gros). 47~, NSo, 865.
Sou de cuivre, 836, 838, 897, 898.
Stathmos ou poids, livre, f~t. victoriat d'argent (geané-e~ peti:)~
Matère d'or, XX, 7 XXtV, 9 866, 914. ~M~<ï.

ttKDt.LATABt.ËNUM~MATt~m.
TABLE ALPHABETIQUE DES CHOSES.

ro~es *n outre, py. :atu un. 1. table des th8pltrfl des ,fwscdeto.
Le. Cll.tiolll ~mprunlt~u lUI.. wnt marqules par des ebittrrs rotnain~ suivis de rllliir. u'
des chlffretIr'
bes; "11. ~mprunlt.Ult nutea pndolo`iquea.historiques.,~ornpblqu. _1'11'10". P"
seulement; celles emprunt. ia la Prrfrce par les lettr" Pr lu.ir5 du cbiQri
rumain, et il 1. Tableehroaolo`iquepar la Icttre T tuivic du etuffrearabe au I~eu du cbilfre roasaiw.

Abolition (Lettres d'), V, te;–XV, 8.


Acémètea (Moines), T., 3o.
Accusations fausses, XtX, 4, 5 XX, 4, 5.
Actrices, T., 3t. t. CoMf/MonM, 7'A~re.

Adultères, 3;
Adoptions (Loi des). T., 35.

Aduttérins (Enfants), T.,


t;–XVU, 5;–XtX,
4'
&49'. Concubinage.

Aérien (Impôt), XXI, t 479


Ambassadeurs corruptibtcs et corrompus, !t, 9;–XV!, a;– leurs pros-
ternations, XXX, 6.
Anarchie, VII, 4,7, to;X, t, tt, t3;–XH!,6;–XIV,9;–XVni.
Anecdota (histoireaecrète), Prot et texte, t à 3~9. Pr., XII, XV à XX;
nouvelle division, 36o à 408; lacunes rétablies, 3!<o;– non remplies,
47a;–teutstraduct., tt,4o8;–teurauth~aticite,4"9, ma- 4't;eurs
nuscrits, 407, 4", 4", 435, 450, 476, 483; leur autorité, Pr tX, X
Aphtattites, hérétiques,534. T., 49.
Apparitions, d'un prophète. Ht, 7, 8; d'un démon, VI, t Xtt. 6,
XIX, r, dans le Bosphore.
Appeis, T., 33 à 35, 3<) et 40.
Aqueducs en ruine, XXVI, 7. ~oyes CoM.~ft«'<<on<
Arbitrage forcé, XXVI, t.
T., 35.
Atfh'<<iacr<\ di~ité romaine, XXVH, 6.

i~n'~ )ui\ <rar<!<'t)t. '<<


~rchipr<Hre ou archevêque, Vt, 7 \XVtt, 6; déposé, 7
;)~. 5u~ t'. ~'a~nrc~, ~t'<MM
x'tnte-
ArieM,Xi.5;–XVHt,~44«, 44u.478.–T.,3<,3:<,38a4"
Armée, doryphores et hypaspistes, IV, 3;–devient servile, X, 6;–
XViU, 6; {–privée de sa solde, XX H, 5; mode d'entretien, XX!)!,
486, 5o5, 506. V. Solde, Avancement, Vétérans, Discipline.
Arméniens (hérétiques), 644. T., 40, 4M. V. -ScAt~Mt.
Armes (Port d'), Vt!, 4; {–exportation, XXV, t. V. C~atM<MtteM~.
Association au trône, T., 3t. V. Cotcronnentent, /w/M't'aMce.
Astrotogues poursuivie, XI, tt. V. Magie, Mt~rM.
Asile (Droit d'), )H, 9;–XVt,6;–XVit,3;–4t6,4t7,47o,47t.
Avaucemeut(Règle d'), T., 39;– XXtV, to.
Avocats, candidatsà la questure, XX, 8; ruinés, XXVt, t dépooitte,
XXX, a; –40;, 5t5, 533.–T., 3t, 34 à 3C;–défense des ~i))t'«, T <<)
ATortentents,ÏX, 7 X, 5 XVH, t.

Bains (Abus des), XV, t de Pythies, 74<. V. ~~eM</«.


Baleine du Punt-Euxin, XV, tt, 467.– T. 34, 4t.
Banquiers, T., 4a. /M~r~, Changeur, Usure.
Hapténh-, t, 3. r. Chrétiens.
Barbares,stipendies et logés, VHI, 9;–Xt, a,3;–XV)),6;–XtX,a,
3,6, -XX,8;–XXm,3,8;–XXX, <);–Pro<ii<;atitcs en leur
faveur, 446 défenses contre leurs incursions, 480. t. (~c~rc~nf.
Barbarie croissante, T., 47.
Basiliques (toi!.), 5t4.
ï!eau père (ses devoits~ n, a.
Bible, T., 47. f. 7'a~MM'<.
Btaspbènx's.T., 34, 4t.
Urinanda~es, XX, t, 7. Bri(;anda~e )'~). \X)t, t..S/w~</<«Mt
Bronzf (petite tt)0)M)ai<'), leur change, X\t), V. 7'. MMMtMM«!<«'.
Byzantin (styte), 36o;– monnaie d'or. t\ ~f'MM/ à la 'faute numistn. et
.id</cndo.

(~ct)ots secrets. Ht, 7;–tV, a;–XVt,4;–XX, 4. r. Prisons, -Se


~MM~o~on, Zot/Mre.
Cattigraphe (indignation d'un), 406, 4~.
Cancer (maladie de Thcodora), V, 5, 7 4 )(:. T.,
Castration(châtiment), XI, 'o;– XV., 6; ,:< 5~S a :t3u. -1.,
47. ~'</<'r<«~e, &MMM~M<
O'anteaox (Entp)oides),XXX, 4.
Cttan~eurdevt'n" tninistre,XXt), t.
ChapeUfs, T., 4" t'. Églises, CoM.~ Mc/<OM.<.

;:<
Chapitn's (Les trois), questiont)n''))o~iquc,4S<,tjt!
Chien ux'rvciitenx,
(h")~r!t. 't., ~8.
-1. ')-'
Chrétiens, leurs mystères, t, 3;–Vt,8;–p<H<e))t<s<, X, to;–XXVM,
3, to. Pr., tH T., 35. ~~<4<M<, t7t«~.
Cttritt, XtH, 2; 444. V. ~con~tott, t~M, /~<<~<MM
Chronologiede< actM, XXIX, t à 4. T. 4". y
/<M<<e«cM (tre et OtyM
pMe <u texte franco).
Cirque (R~ime du), t, t !X, t, a;–XV, t. F. r~MfM, Co«f«M-
MM, ~ppodfOHM.
C!té$ depouitteet,XXVI, <, 3, te.
Clergé, Mn tbtUMemeBt,44'. P"~te du eeetMtttoM, 4~7 T., 35,
4!, 44 V. J)~MM, Fec~<<M«ç«M, JtfettM<,Se«r<<oM.
Cod«, T., 33 & 35, 38. V. fe<<.
CommiMtoM (tu~tnentptr), XV, 7 T., 3o, 3*. y. ~fMCr<p«<MM.
Complot (Faux), tV, MtrM, 4'4, So*. –T., 49.
CMCitM généras, XXVM, 4M, 5tg. 5~T., 33, 35, 36, 3«, 4-,
48. V. SytM<<«.
Concubinage autorisé ou toMfé, IX, 9; XtX, 5
4o. V. COMf«MMM, JMyt<ttMO«0!t.
4;V,4,7;–Vt, t;–vn.ï,3,o;–Xt,
ContitMtioM, ttt,
Xt!,3;–XV,7;-XVt,3,6;–XVn. t;-X!X, ..4;-XX,4,
-XXI, ',3;–XXVH.7;–XXtX, 5,6.7;–5~,533.–T.,3-, 39,
t'
49'. T. 33, 34, 36,

4', 43,45. V. Spoliations.


Cona<tab)e, tV, 9; 4M V. ~pecMtte.
CoMe!her &Mf<'t<'ttr <!<* Kénénmn, 411. Pr., VI. T., 3o, 3~.
CoBftitutiondet'empife.Vt,6;–V!t, t, a;–V!H, a;–X,6;–X!,t;
X!n, 8;–460, 463. ~Mre~, Despotisme.
CoMtructMM,X)X, –XXV!, 488. V. ~d~eft..<çMMf<«'<.
Consolaires (phvit~);M), 4t6, 5t6, 5~. V. Patrice.
contât, sa snppreM!on, XXVI, 4 4*4. –T.. 3o, ~u, 4,&.
Conversion! 45o. T., 3o, 33, 3X, 41, 47 t 49.
cootomea (!rec«, hunniquM, etc., VU, T, 3; 46t.
cour de Byzance, aoo étiquette, XXX, 6, 8.
Couronnernt'nt, X, 4;–XXX,8;–53o.–T.3t,5< t. Sacre, ~M-
p~ro<r<ce.
CourtiMna, leurs devo!rt, XXX, 9.
CottrtiMnM, ï;–XVH,9, 4,8;–437,47!, 47t,5o3,5oo.–T., T3,
3«, 3~. r. Pro<<«M~M.
Créancea sur les morts, T., 3t.
Cnbio)tair<'< XXIV, 8; 5u8. r. rf(/or<fm.
rutte (t.iberté d~), Xl, 5;–Ttotee, 458. l'oy. Mfr<'«?WM, P~<~M-
~OHt.
Cultivateurs en rëvottc, Xtt. 8; T., 40.
–T,
<:ur)<' (petit s<<nat), 5< <
3-ï, 34.
<)rntt.<)atf(pr<'f<'t).;;< t'. ;'r<f~. M«M<~r<
4~, t Dtft<t<'M<
DëcxrbtM,dévolution de teur< biena, XXIX, 5;– 5ap. T., <Q, 4~, 47.
V. Curie.
DéteHMura des villea, T., 3~. V. Avocats.
Démon de Juatinieu et de Théodora, XH, 4 'o; XVIII, 8, 9. –XXtt.8
-T., 487. V. fOM~rM.~Wt~MM, Philtres.
DëMondâteur$. IV, t XXII1, t 49'.
Désarmement XXI, 7. –T., 39, 4'. Armes.
Désert (K))va)))M<mentdu), XVIH, 4;–XXtn, 3,7. ~af&~t~, ~optt.
~a«oM.
MéMrtiot),T., 43 Expatriation.
DpspotMme, Vt!, 7 ViH, 8 X. 3 Xt, XHt, 4; XtV, 9;
XXX, 6, 7. F. ~H<!fCA<< COM<M<M~M.
heHtéronomf, 464. V. J!<«' Talmud.
Dévotton de prince, 483,485 -dégénéranten hérésie, 534. ~/)A<eM<M.
niagr<p!)te< ("npùt). XXJU. 7; 505.
Dica<tère<(thbuMux),XXt!, 3;–dëMftt, XXX, 8.
DttM~e (div. adminietr.), 56t. V. Éparchies au texte françaia.
Discipline de l'armée, V!, a. V. Armée.
Disette, XXII, 5 XXVI, 6, 7, it et tëchere~M, T 48, 49.
Distributionsde blé, 5i9 –d'argent. XX Vt, 4 à o.
Divinité, aa nature, XVIII, 6. V. Providence.
Divorcp, T., 48. ~of<a~ F«ïMfa<MM.
t)otnatMe, pttMrdt de ventf, 434, 455. -T., 35.
Domeatiquet (~rdet), XXIV, 8;–XXVt, 8;–XXVtit. 8; 5o~ 5t«.
T., 3 t r. Prétoriens.
UonatMMM (Loi det), T., 3~, 35, 36.
Doryphores (gtrdt' onpériate), tV, 3.
Dotl, T., 35. V. Femmes et Mariage.
Douanes, XXV, a V. Péage.
Uro!tdeageM,H,9. ~.y~o~M.
UyMenierie produite par la débauche, !tï, 6
~ctétiMUquet,leur pécute, T., 37. Pt'<fe<, Sacerdoce, ycM<M«'
M'ncet, XVt, 6. (Traité d~), 4", 4?o, 808, ft.
pr., XtU à XVIII.
RgtiMcathot.,Xtn. a;-<e<pr)<'t!egM,XXV!H. t.-pr.,Yt –t',
3a. 35. V. PfMer<pMcM.
EtectioMtKcctet., 5~o, 5tt.–T., 31, ~a, ::5, 3<t; du )'a)'c, t., 4", 4),
V.Po~e, ~f~Me.
émeute N~é, 455 ËmeMtpxconthtoeXo', XVtH, ~HorfA~.
EmphytëMe, t., 34. V. Inalidnabilild.
EmpereurspateM di~tt)ité<, 4~.
Empire romain ou t<r<'c, Pr., V! T., h. Saferd')':e ft fmp T ''t
Il. r~.t~<M~oM, ~<'rcA<M
Enfuta Mtureb, r.,9~trouv<:s, 3t, 35.
tion.
t
EMftntt rMponMbte*jusqu'à la trotMètne f~nétr~tiox, XV. <
Adultérins, JM~OM-

Eptrqueouhyp<rque,XXH,a;–495, «M.–T., 4'. V. faMeott <<M


éparchies au texte fr<nt<ti«, et DtM. ~o~r.
Ipibole (impôt), XXIII, 4, 6;– 504.
E<d~age, T., 3<, 34 à 3?, 4t. V. Serfs.
E<c!âve< Mumt$ à la torture, Ht, 5.
E$pioM<e, Prol., 3, 7 XVt, 5.
Etp!oM de l'empire (exptoMteuM), XXX, 3. Po</<
BKbHMetMBt*publics dëpoutHet,XXXV!, 3.
Eunonten*(hérétiquet), t, 3 4'
EU))ttq<)Mdupthh,Ht, 6;–tV,3;–Vt,7;–Xn.8;-XV,9..0;–
XXtX, 4. Abolition de cMtr~ttOB, 5a8, 53o. –T., ~9, 4', 4-.
Eveque<, pédérastes,45;– prevtrictteMrs, 5<<);– t<'ufttttr)but<ocf:,T. 3~,
33, 36,4t, t3,47, 48 dettitMéa ou excommuméa,T., 4~, 48. f. Pa-
<f<orcA~<.
tvoMtioM,XtV, t XXX, «. T., 40. V. Rescrits.
EuMtiMM, XXI, t, 3;–5<ftMn< contre, XXI, 4;–XXH,t, 4, te;–
XXIII, t;–XXIX, «. V. Co~bco«eM.
Pe<
Excellence, IV, 6. V. /MtM<re
V. Pape.
Excommunications, 45.
T.,
KxecuUoMMcrët«,XX,4. Cachots.
Exil, Ht, 3; XV, ?. V. Pr<Mc~p«e<M.
RxpttrttttOM, XI, 4 XXV, 8.

FtttMtiret,Xt!, a; 5a6. yM/ettMH~.


Femmes, leurs désordres, Il, a;–XVtU, 5; leur tnc~pêote pour~ou
v<mer, n, 9. DeaMe,XJt, 9. V. /Mj~fo<r<ee.
FtânçttXet, !V,8;–romp))e<,V, 5,–XVH, 7. V. ifono~M. ~r~t~.
Flatterie, XIII, 3. V. ~eMre, ~~<M.
Fonctionnaire êdminmf. abandonné et empde, XVn, kur arbi-
traire, 499. T., 44. V. Responsabilité.
Frontièret, gamttona Umitta~t, XXtV, 5 XXVt, to.

<~ogrephte de Procop~, di<Mfttt<on<, ~49~ <«.


CeMéfM<,teur* exMttOM la guerre, IV, 7 chargét de sa dép~M~, Y.
t, t, 4. FatbtMM d'un général, V, 7; <Hr les Mtdt~ XXIV, 4. t'oe
ite~WMaMM~, Discipline.
GonverMunou éptrquM. leur rMponMbthté,XVII, t !eur< exactions,
XXIII, t en connu, XXIX, 3. T., 4'.
GMCt rep'tMt )Ac))«, XXIV, a
cnerre continue, XVIII, S, 6.
Hébreux, leur croyance, XXVIII, t;. V. JM</<.
HeUéahme, XI, 9. T. 35, 46. Y. CAr~M, J~r~MM. Pe~Me«M<.
Herc<!e<, 4~7.
Heretiquea, Xt,5;–XV! 8;–X!X, a; 4M, 4~9,49'T., 3o, 3a,
35 à 3?, 40, 49; 44,49. 53. t~. Pe~cM~oH~
Hiérarchiejudiciaire, T., 33. f. ~OHCMMM<.
r~.
Hippoco<ae,!V,9;–4M. CcMM~oMe.
Hippodromes fréquentés, V! t fermée, XXVI, 3. V. C<M.
Hittoire (importance de !*), Prol., 4, 5, <pfocope, Guerret dea PerM«,
Vandatea, Gotha, 4t*
Historien, dimeuUéde sa tache, Prol., 3.
Homère XXV, 5, 7, 8. V. Soie.
Hymne, 4M.–T., 3~, 47.
Hyparque< (totdtt~ prétorient), XXII, a; 495.
Hypothèques(Loi des), T., 36.
Pr<f, XH!.
!th)ttre, sens du toot, 4 'o; A~oM~MM',.S~o~eMr, J?jM<
impératrice, ancienne e<ciave, V!, 5; MM m<BMr<, !X, t5;–X, t5;
a«ociee au trône et co-gouvernaate, Il, 9 !X, to X, 4,5,9 < t
XI,
8;
f;XViï,
–X!ït6;–xn!,5;–X!V,3;–XV,t a<t;–XVt. lae
a 9 honMeuM qu'eHe exige, XXX, <
Impôts arhéret, XI, 9;–teur remise, XXIII, a.
tmpot de la pervertité, XXI, t 4~ 488, 497. -T., 43, 44. V. jt~M,
Diagraphiu, Bpibole, Me~, .SyMonc.
!tnpritMehe (E«a< d'), Vt, 4. V. WaMo~tanuM.
!nahéMbHM, T., 44. Églises, Monastères.
Incarnation (Décret <ur l'), T., 40. Y. <<~<ttM<M, CA~.
ïndtctton, T 3t, 39, 40. V. Chronologie.
tudotthe imposée, XXV, t, a. –T., 43. V. JMoMopo~, DoMOMM
tnqutttteur,sa création, XX, 3,4; 4o3,494
Insurrection Nikë, T., 37. V. ~~<'M~, Cowtp~
intendant de la garde'robe, 4'4 V. Curopalatt.
tntertt ou Mure, 4'6. -T., 36, 4~. J!on~M<er
Italiques (Bte)«), T., 36.
Jeux, T., 34, 35,38.
Jtt~mcnttpubtiet,XV!. t, 7. V. G<'Me«!M~
JogM, leur Mrtnent, T., 35 anwtbtt't, 4 militairea, 35. y Appel.
Juifs, XXVIII, 0; ~597. V. P<M~, ~<««, -SaMM~~M.
Juttice, Mt défauta, X! 7 463. V. f~<M~rM, ~.c<'c««c«<
Lacunes daoa tM Anecdota rctaMtea, ~80 rcatantM, 47-!).
t<angttc tatinc et nrccqw, cMe~nécaux ecoteaou attcre~, X IV, <XX,
7 d'myr!e, 46< daot <<*< lois, 46*.
LargeMM (Mhmtrfdt'tttacr~.SM. t~. Fr~M~
t~M' T., t"
<'oMc«Mn<ty<
LégttitM (DM Mhnt«), T., 3a, 33.
Lc~ pien<. XHÏ. a. T., 34, 35, 44.
t~ncnes Proxénète, V, a; –XtX, 5; 49!, 4~3
LeM-M~MK;, XIX, 5;–49' V. ~fe~r< .%r~<
Lth<;rtëindiv!<hM'!)<T, Tjt, n;–)aUtw',T, 3<:
Limtt<n<'M (tMrn!MM),XXIV, 5; XX Vt. <t
t ~MM~o~, <<
Hvr<' ronM!n~ V. T. MMtM<<Mt««~w.
t~tgMtn<'nt« tnHit~H'w, XXHt, 7, <.
L«<t<tthèt<!«, X!H, 3;–XXtV, t, a, 4;–5uS F.~rrMp/MM, ~.roc-
/<e«<.
t.<t<')<r variation, Xt, !Xtn,5,6;–XtV, 4;–vcndMM.XXV!H.
t,
c. 55;–
i 44 4: –)<')tf«ty)e,46t
444; s, 33, 34;–
muaaïque et romainr, '1' ~<,
leor atyle, hG c ;–MtOMtque<'trontttnf,T., 34
teureMM~MmeMt, T., 34 –RMcn~ et Mer<e< jfMtMttM, T., 3~, 4~
NowettM, 39, 40 Coda, Novelles. Abtxo Ca<MO<, Constitution.
Màgif, tX. ~XH. tt;–XX!7;-4'a,4~ï,4M. r.PA~w.
M<g!<ttre du BMptterf, XXV. t.
Magistère, prtaci)tt) tntn~tère, XVt. a XXH, 4 XXtV. 7 XXV, t
XXVHt,4;–Soo,~<T,3<.
Magistraturesà feM<tn, XX, 3 XXI, 3, 4,6; XXH, to; (AnMWt.
M)t« dM), T., 3~, 4t. V. r~MaM~.
MaUre tt mtttr«M<' devant q'tt on «* pro*t<r)tc, tH. 6; X, 6; XV, 5
XXX.6;–533,534.–T..39.4' ~rt'~f. P<o~M«'.
MtjortM (Loi «)r la), T., 33.36.
M.de<ticHoM tur les enhntt de la t)~!siènM g~aëMUoo, XV, < d<)K <<'<
to!<,XXt,4;–4°4.
Mattdttor (charge de la police), 4~7, 49? Pr~/ du p<M~ et Police.
MantdtëeM, Xî, 7 XXH, 7 450. 45a, 5ot. –T., 3o, 3t, 34.
MontttcriK des /<M<'c~o, 36<tA 4"«. V. ccmct. –htd)gMt)Ot) d'un f~ti-
graphe,406,407,549.
Marchanda vexex, T., 31. t./<MftM<r«', JtfoMopotM.
Marix(;e<, par fiançai)~, V. 6;–htter<!tt<' aun f''n<m~ de theâtM', Xt,
torcët, XYtH, 3, 7 incfxtop)~, 3; –T.. 39, 35 CmtCMbtna~
4~ ~<<KMrM.–S<*eo)td<,T. <<t. 3<);–p<frtWMam pr~tfea,T, 35.
Medectntd(~ot)t)M.t, XXV, t 5~.
MMttrM, 5~ à A5a. il. y. MM~~MM~~Mf.
Mt'taox )n«t)nayc<, )'ropor<ion ftttre f)tx, ~n à ~t.–T., 3M, 4.
~<Mttr<, T., 33. ~<~er~<<.
Militaires (JMridictiondM~ et pecttte, T., 3< ~7.
MtnhtrM<te l'empire dtxgradea, tt, 4 XVH, 9; XXII, 9; &to, 5oa.
Mo)t)M,)at'~t«tto)MU~ rendus aotMode, '4t6,4<t9,47o;–
leur fourbene et leur ignorance, 4R5, 4M, 5u6.
rtw. ?bMwre.
T., M, ~7, 4 t Pr<<
MonMtèretdefetnmet,–t'unconMfréttt repentir. XVIT.a PfM<~«<<M.
leur iMviottMMté, 49~ inaliénables,T., 35,3814<. V. ~~M.
Monogrammes.Vt, 4; 429, 43o. /M<pWM<We.
Monopoles, XX, t, a, 5 ;–XXH, 5;–XXV, 5;–XXVI, 5, tt. V. Di-
«Me
Montanistes OM Donatistes, Xî, 5, 6; 448,4<<). T., 3S.

t, a, 3,8. /Mtp<j, DotMMM.


Navigation (Ttue de), XX,
NttcUMurrecUon), XU, 3. Etneutea, XVHt, 7 XiX, 5; 4~ 49'.
T., 3?. F. Anarchie.
WohttiMttne, 4tt; -T., 3o. r. JF.r<MC~ Illustre.
Nomo-CanotM, 5aS. ~o<
Notaires, T., 33, 40. ~sM~H.
NotM ph!tot<que<, 36o à 408, 535 à 55~, 93t, <)3t historiques, 40~ à
534; –geogMphtquet, 549 & 8t t numxmtMqMe*, 8 ta à 930; d'<
conomie politique, 9*0 à <)3o. V. Addenda.
NoTette~ (les), tM, 5~ leur in~abit)~, 460. -T., 39. ~o<<.

Obote*. PAoM<< et T. numismatique.


Olympisde. V. 7~<c«<m.
Once. V. T. n«Mt<<MO~t<f
Orig<ni<tew, T., 36, 43, 47. V. ~<'r<f<~M<!<.
Otage, XH, a;–4M

Patn (Monopole du), XXVI, < t <.


tugmente*, XXVt, 7
P<)<ti< <ntpért<M!t (Eunuquea de<), VI, 3; Vt. 7
-XV, tt;–5io. F. ~d~tc«, Prétoriens.
P<t<ttM,XXn,4;–Sot. V. CM&tCM~rM, OoMM<~«M, Pr<!<<c<(t<
&'o~~M, S~t<Ma<rM.
P<pe$ (trehtprétret),XXVII, 6. Premier Mcre. CArono~ 5«, 585
primauté, 3t, 34,44, 45, 4«, 49 Simonie, 35, 4o.ottM<, T., 4a;
–ntMdét, <M.de<titu<3,4' Patriarches.
ParMMge d'Àr<n<e!e. ~</M, S~o<fM «t y. géographique,.
Ptrjarepuai, U!,8;–tV, f;–V, 7. ~S<rfMeM<.
PMquef, X, 4;–XH!, 7; -juive, XXVIII, 6;–44~7,–dttngée,
T 44 C/<ro!<<~M< ~<M<:o~ tu texte frMÇttx
Pateruette (PuiMance), T., 34, 35, 4'
PatritrchM ou arehtpretref, leur d~tnt<' avilie, XVH, (!. (Unité des cinq),
590, 5at. txtnm, 5t6.–T., 49, 44, 40, 47, So.
PtthMt, femmM, ttt, f! IX, 'o 4 '8. Patriceoutragé, XV, 9;
leurt protternatK'th, XXX, 6; 4<!4 T., 3u r. /M<~< .MMa<M<r.
PfïcM, HfttètMtt, 4", 4'a, 4~ 4& W~M~M«', ~fM~~WM.
Pëtge du BMphofe, XXV, t. T., 3~. y~~d~.
Pécule ecetéttMMque, T., 37 mUtttife, <<<
Pécttttt impun!, XXV, 7,8.
Planée, actrice, tX, 4. V. f~d~M, CoMr<tMHM.
PédefMtie, VU, t;–Xt, tu;–XVt, -XtX,
tt;–XX, 3;-4go.
4~, 493;–T., 33, 34, 4M. V. ~P<?M«
?<'««'< <Bë<tttM,XVU!, $«j)p«CM.
PètertMge,T,49
PeMioM, XXtV. to;–tuppdxt<M, XXVt,
PenMtertde («tp*M de cinq <M), XXIV, $. V. CAfo~. t* t~te tirM~ae'
Perceptenfa, XH, 3; XXII. tt. –T., 4*.
P<r«'<'Mt<Mtnt,4 S*.
Pef«éc<ttt<MM rettg'fu~, Xt, 5, ta;–XHt,a;–XVm, a;–contre t<~
fhfetMM tMtSi, XXVH, 3. ~~M~wM.
Peste, n, <V, <Vt,6;– XVU!, to;-XXtn. 7;–4'4. 4<-
T.. 43. ~CAeMro
<
PhtttM, son cotte, XVU, 8. y. CoMr~MK«.

V.
a,
Pliilologie, 36u à 408, 535 à 5ja, ~t.
PhttoMphea pertpaMttcieM,
~artaWe, J!f~«çMM.
PhH!re<,L
4~a. V. ~o~<e, ~~ro~MM.
Vin,6;–p<.rtécutét,
9;X, ~Xti, «;–XX!I,7;–4'4~.
5t6, )ho.–T.. 3~,

Police (Prétet de la), 4~7, 4~, 493. T., 3<) V. JWM<fe<of, ~<
~a

PotytheiMne, meMté. Xt. pertecuM,XI, 7,9 XtX, 5 4"9,490.


-T., 34, 35. r. ~<M««ttM', PoMtM.
Population, ton épunement. XVtH. t. 4. < ~t De«rf, Barbares.
Port (DroU de) XXV, 3. r. Dow<mM.
Portraits. V. les j~McA~ i!, 111.
P<Mte (t<Mmut<oa de la), XXX, i remt~e aux toea, <& 2; 53o.
PfMtnteM, CtctMn d« Verts, Vt!. 11 te; IX, a;–X)). to;–XVt, <
7 XVtt, 9; XIX. 43*. 4M, 4~- –T 3-, 4~. V. t~te~
Préd<ct!on, XH. to. y. Magie, Astrologues.
Pfcfeh des Préteiret, XXt. t. (LMe de ~4), 4~5. 4g d'AMqMe, T
3t<d0nent, 496; d'Italie, <M ;–<t't)tyr«, <M.deCoMtM-
tinopie, IX, t, a, «.–(Uttte de t~), 44o;–dttpeup~w de police,
XVt, XVH!. 7 XX.. 49'
PfKftptioM CftttftM)f<' MtMtee et réduite, XXVHt, 3 526. T., 3ft in*
Préteur du peuple, XX, 3, ~gt, 4~3. r 3<). AMtfe, T.. 34.
d< tMnittr~ore~), XtV, 6; 4~3. (LM pf<fft)t du uf
Pn'totre ("k'~e
Mnt tctt prctohetm, XXt, t; 4<t5.
PfetorkM.V! 3,–XXtV, 3;–de Hu)MC,XX\t.
<'M~o<r~. ~Mtft~~M~, ~o~<'f~Mrx.Sco~<t<rM. ~<«t«T.<.
1
X; r
rK~.
Ptctrcs, set~it~, Ut,
tortt)t<<s, XX VH, 5
7;–X, <<'Mnp)ircs dit dt'sjwtti~ott', X!!t,
tcur tnatm~ T. 35,3g; –)cur ignorance, T., Su.
V. f~r~f', ~«<«M, ~aw~oct.
3a;– des tnincurx, T, 3<).
PrCMVt' tfs)i<notttate, T.,
PritonnifM (Rachat des), V. to; XIX. 7 /For&o~M, Esclavage.
Prisons ti<'crÈtM, Vt, 8 XVI, 8 XVm. 8 Exécutions, ;SM/~«-<
Phvi<<SgM militaires, T., 33.
Procèa, V, !o; XtH, a, 5;– XÏV, a.–T., 35. r. JM~ ~~<<.
ProffMftHt, XXVI, a 5*6.
Propriété, df droit ttahtre), XXHt, 5;–T.. 4t.
ProMfiptMM, XX, 3;–T., 4t, 43. V. j4ccKM/<OM~, ~;r<<CM<«MM.
Protternatton.XXX, 6. V. ~o~fc, &!rt~M.
Prostituées r<'t)t<'r)t«'eadatts un mot~tèr~, X\ m, a. F. CoMt'<<MMM.
Pr(MtiH)tiuu, tX, 3; pru~ëe, XVII, 5 493. T., 39.
ProtMteuM (gardes du palais), XXIV, 8;–5o8. F. M/or~Mt.
Providence, tV, to;–V,to;-X,7;-XH.5;–XVtn,9;–4"7
Proxénétisme, XX, 3. -T 3~ V. ~fMonM, Courtisanes.
Psalmodie, T., 47. ~WM.
QuMtcur (Attributions du), V!, 4;–tX, ta;– XIV, a. Trafic de la jus.
tice, XtV, 7,8;– XX,6,7à8;– t<)9, Son. (Liste des) 439. Charge
dittincte, 494.

Rapt de* retigieu<M, X!X, 5;–490. T., 3- 3?, 4;).


RéMrond*iM<, XiV, 5, 7, 8 XXiV, 8 4<t3. -T.,
3o.
Retapt (Ptinc de<), XI, 9;– 454. V. /<<<~MM.
Reti~itUMt ou Mintct femtttM, X!X, 4<)<
Re~Mtir (MonMt&re du), XVtt, a. /'<o<t«M<~M.
Reticri«,X!U, 5;–XiV. 3,4;–a prit
d'argent, XXVIII, t;–T,
34,
3~, 4~. V. AoM~M, f~«,Sacr~M~MM<cn<.
RMponMbititédet fbnetiounairMaunHhe, XI, n;–XtV, 3;–XVH, t;
-XIX, !t;–46*. –T., 3:<, 4', 4*
desgénéraux, 48t.–T., 48;
–dou intendant, 48;–det enfant*, XV, <; -d'un gouverneur, XXVt),
7 –Stettioott, T., 49 C~teroM~, CoM~efHM<r<, ~~ec~oM~.
RMteurt, 404. V. ~tfoce~.
Hbeteur évangélique, XXX, S.

SabbatiMtiM (hérétique), Xt,5;–448.


Sacerdoce et empire, XIU, –T., 3~, 4o;–<~ dignité awitiee, XVII,
a
6. V. Pr~rM, Po<< tct c~M.
SacréMjt)MioM,T.,4~ ~Mcr<
SamaritaiM, ténatcurs, XXVII, tu;– rë~tM,X!, 7, 8;–449t ~'<
485. T., 3;, 4' 4'<. V. //t'«~<
ScetattM~fdcs), XXI, .XXU, t.XXtV,6, -XXVt, 8
Sot, Sot, 5o8, 5t8.–T., 39, So. Pr~or«<M.
Scorp!on. !njurf, t, 6. Sy<K«far<.
SécherMMe, 5tB.T., 49. V. Peste.
Secrétairesdu Palais, XtV, t MMMeuM d<~ ~ëram V. CotM~~e~
Sénat (Haut), X, 3, 6; XtV, 3; XXVM, .<4ïC, 4'
469, 47.,
<m, etc.; sa préMJenM, T., 4< Curie o" F<< Sénat.
Sénateurs turturëa, m, 4 XH, ootr.tgM, XV, to <!<twuu.
tét.XXVf, t;– 4'6, 49t, Soit, 5~5.–T., 37.–SanMftt<<!Ma,XXVH,(,
to;– texf prosternation, XXX, <
Sc<tueêtraHoM,Il, a; III, 4, 6, 7; IV, VI, 5. V. Co~ca<<OM.
Serments, H, 3. 4; tV, 9; V, 8 XHt, 6; XXI, 4; leur T<te"r,
5oo;– T., 3;t, 34, 35. 4o.
St'rwUttë crotMacte, XV, 5; XXX, 6. T., 3t Mtéme dans t<-< exac-
ttottt, XXH, 4.
Sc&terce, «a valeur, 4~9 Il. T. MMmtjmM~~Me, Add., LH.
Sëvéhetm (hérétiqMM), 5~3. –T,
3;, 3X, 49. V. ~r~MM.
Sttaudari (Ane), VUt, < XtV, t 4 H, 460. T., 3?. P<M<<'
SHeMMaire* (~r<~), XXVt,8;–5oX, 5~. V. ~/KM-<e Paul.
Shnonte, XXVHt, 8 S-~5.
Sodomie for'iée, VII, 8. T., 3~, 3~, 48. V. Pédérastie, ~fe'yM~
S(M:t<M< M(:rèt<S)',T.. 45. V. ~fM<<~ Pra«<t«<M. ~e<t~<<
Soie, bnportation, XXIV, & à 8;–4u4,5t3 à 5t5.–T, 46. V. ~o/o
t~~rf.
Solde militaire, XXIV, 'arriërë< < j;–ext)raorditt.tirf,
~e~en<<.
Suuv<'raiMfOt'<~f<),x~t~, 4~' t~<.<tt~t~<'u<r«~
Afo~fe << ttM«reMe, D«po<~ttM.
Spoliation, XI, a; Xn, 14; XXUt, t XXIX, 5 4:4 Co~
.~CO«<MM, ~JfOC«OH<.
S~tttonnat, T.,49. V. /'<~M/a~, ~jMc<<OMt, ~M~ooM&</<
Stratetatèt, ~CMétat en chef. T., 3o.
Stratège, tenërat. T. a~.
Styte byMnUM, 3<!o, 361 QM~~Mr, ~<Mt~t«.
S'tcce~toM, T., 34, 3<: à 38, 43. 4S. V. f~w~.
SMpp))cett,–t<MtMe coupée, t, 7;– tH, 3,4;–t.M'tr.o", Xt, to.–XVH.
<dupât, XVtt, ?.–MaincoMpee, XVU,47'T., 411. tey
yor<«rM.
SurBMmër~)rea((.ardet),XXtV,6. Pt~or~M.
Synode de ChateédotMe,XXVH, t :de
Can et :uttr<"} tteH~, ~~4 r
41, 43, 46, 5o. V. CottdtM.
SyttOtte(ttMpôt),XX!t.6;-XXtn,
V. FfM~O~, ~.oyO~~M.
.4- '<. 'T, i
fabetttoM,XXVIII, a 5<6. -T., 33,4e. f. ~e~o<W.
Talmud, T., 47 Bible.
TenMigntgead<-< mineure et Mirée, T:, 4'. y. AMtMMft, FMMMt.
Témoins tortnnt. XXI, 8. Faux temomt, XV! 9.
Templea paienf conCaquee, 4po;–chreUeM, 7. V. MfM, ~<f~c«.
Tettemente,tejr fabrication par le prince et autres, VMÏ, 3;–Xt!, t, a;¡
XXIX, 4, Loi*, T., 36. V. Faux.
Théâtres (Fecrmet de), t, i !X, t. 8, XI, t, 3 XV, t, 8 XVM,
8.–T., 4' CoMr«<OHM et ~a~ï~M.–fermét, XXVI, 3, 4, ïo.
V. J?<~po~<roMe, Cités.
Theotocot ~aom de M<de), <oo temple, III, 7 4'6.
Ton<ure 'o!ont*!re et foMée, t, 11 Ht, 7 XVI, 3.
Torturef, m, 4, XV!, S XXV! 5
5a3, 5~4. Esclaves.
rmité de cinquante au et Trêve*, T., 49. Droit ~M ~eM.
rremMeoMBtBde terre, XVIII, ïo. T. 3ï, 34, 44, 46 à 48. y. Peste.
Tfë<or dilapidé, V! a;–X!X, a3; 489; –aon priviMge, T., 35.
(Miniatre OM intendant du), XXII, ïo XXV, 7,8.
'ru telle (Loi de la), T., 34.

unitë de foi et de culte, XtM, a 4~7 à 459. F..ScA~Me, ~r~MM.

vampires, XII, 4 455, 456. F. ~MMe~M.


vapeur, M force inventée. T., 49.
vénalité dei oMeee, XXII, 3. V. Magistrature,Serment.
Yéaète$, action de<BteM,VU, t à ïo;–V!M, t;X, a;–X,!o;–
xvn, .) XX!X,8àtt;–43t
V. J~<~a<i<tMot ~tMtyA<«
444 T., 3?, 45,48,49.
3o, 3o,

vengeance prtvee de« prince$ ou des fMtMM, 7, 8; n, a à 4, 7


!V, a, 5, 6;–V,a;V!,8;–V!5;-V!U,8;–xm,3,5;–
XV, < XV!, t XVII, 4,9 V. Torture, ~norc~e.
Ver<« (châtiment), XV!, 4,6; XVU, 8 XXV! 5. F. ~pMcM.
vêtement* taxée, XXV, 5. V. JMMtopo~.
VétertM, X!V, y. ~rM~, ~M«c<HMMf,.SoMe, Pe<u<on<, Prd<oh<tM.
vioh tnr t'un et l'autre <exe, VU, 8, 9. y. Anarchie.
virginité perdue, XVm, 8. Y. J~<M~M~bfce< et FttMpo~.

MN DE LA T~K AtKtABËTtQUt DM CNOM~.


SUPPLÉMENT AUX TABLES
Ct-MMM
D'APRÈS L'~DMWM.

Arttbe, tMMre, LIV, LV. ParMMt~e,U.


BfMMtt, LH, HM. PMt )e SiMatMre, U.
BX, ton prin, un, LIV, LV Mo Poidt d'HefeMtMMto,U
exportation, LV. PfOporMoB des deBréew, LtV, LV.
DenteM eamp<n!e)M,HL Pythie, H.
~<ypte* u tubrentioa ea blé, HV, Sangtrtt (Fb.), Lh
LV. ScruputM (poKb de*), H.
Livre HMHttne, LI, Llt. Sou d'orgeat, LH.
Médimne, Ma poids, LV. Trio«B!noo,Ht.
Moyte de ettorène, LI. Teruncia*, LU.
HavirM, leur chtfCMMnLLV. Vta, MB pdx, LtH.

ERRATA.

~VoM<w <«r les ~cf~~ fot~oft~ de Procope.


Ptge xvM, ligne t, et p. tM, t. <5, ex tieo d'FtcM, twez jMeJ~t.
P. MVM, ). 3<, M Meo deeA. ~F, MMt cA. ~f~.
P. xtVM, 1. 1, au tten de Cepr~, ttMt yo~«M.
T~.r~ ~M ~<M«<o<a.
Peee t&, ligne i7, tprte«t~MO« et tTMt Jtf<te~<M<<,nMMet)tM
w!rgM!e.
L. i9, au lieu de, <M <tye«< eet~, tite* <ye«< /<M <~c<f «wr*
eef~M.
L. 27, au lien du petgMtde, Mtez <<< <M.
P. ?!7, t. ô. M) lieu de /it~<, MtM/tM.
P 30, t. denttère, aa lieu de <e, tt$ft T~û.
t
P. 45, t&, <<€« d'eft~M.
P. 56, 15, au lieu de ~OxSt, lisez ~9* t!.
P. 62, t 6, au lieu de t~To;, lisez !6vto:.
P. 67, t. i7, au Heu de soixante-dix, lisez quatre-vingts.
P. 84, 1. 12, au lieu de ~et)mpTctwvTo< B~jtou, lisez ~et~pTaw~Tat, (iv,
SatjjLOu.
P. 85, 1. 15, au lieu de se venger d'Mn~ar/< ~M< lui o~<<<!<<éprouver
de grandes injures, lisez procurer l'impunité à leurs cowpMcM.
P. 106, ). 17, au e, lisez e\
Heu de
P. 113, ) 1, au lieu de entre e~cs, lisez contre elles.
P. 122, 1. 9, au lieu de ~a~oxpeM!, Usez Kv a~o~pEM;.
P. 125, 1. 6, après en disposant, ajoutez ce qui M'M< MM~fMtCM< ra~e,
et au lieu de~MMen< arriver, !!sez arrivent.
P. 127, t. 9, )0, H, t2, au lieu de cc~e divergence jusqu'à divisa, Usez
d'abord ils éveillèrent les disputes entre les cAr~~ens paraissant <'M
raccord entre eux-mêmes sur les points controversés, et jetèrent
ainsi <otM dans des partis opposés. Bnsuite ils semèrent la division cn-
~'e les séditieux.
L. 2t, au lieu de il manifestait des sentiments opposés à celle-ci,
lisez tous deux affichaient M~e résolution contraire à celle de l'autre.
P. <44, t. 12, au lieu de ~op~co~Te;, lisez tx<pop~<Ktvrat;, et au lieu de
~u.6e6/pL6~ot, lisez ~6E6).T)~evou;.
P. <5' 1. 8, au lieu de xpo~ *ez XP~
P. <60, ). <7, au lieu de Tou< Htez ~Ka[T(.~]
P. 161, t. 23, au lieu de CM éloges, HsfX CM./auj' éloges.
P. 164, t. 8, retranchez Tt~.
P. 166, i. 3, au lieu de T6, Usez Se.
L. 14, au lieu de aurov x lisez a~ Tov.
P. 167, t. 20, au lieu de s'il avait voulu, Usez si cependant il <ït~<<
voulu au contraire.
P. 168, t tl, au lieu de eux ~e~ SïM, )i8ex ouxett tîvon oT<t<.
P. 189, 17 et 18, au lieu de les maux qu'ils en t'M«'M<o<eM<, pourvu
qu'elle seule y <tOM~d< son plaisir, lisez les maux des autres humains,
pourvu qu'il ~eMt ./î~< dOMM~ à eux seuls d'y vivre dans les délices.
P. 192,1. 8, 9, voy. Note dénnit~e, pag. 932.
L. 17, aprèa~t" ajoutez [~).~].
P. 198, t. 12, au lieu de ~Mrat, lisez MM; nepu~~ïn, Usez ~{.tt~a~t,
P. 2t3. t. 7, au lieu de o~r~er, lisez d~en<r.
-L. 12, au lieu de après, elle j!arnM<, lisez auparavant elle ~«<<
parvenue.
P. 2)9, t. 23, au lieu de Slabènes, lisez St~cM<<.
P. 221, ), 22, au lieu de d'at~oM~o~, lisez d'avantages.
P. 222, t. 13, au lieu de rauTi!) re toù, lisez TauTï) amroù
P ?2A, ~2, effacez le 3, et tcportez-t<; png. 224 avant /'<'M<foM~
P 2t0, t. 7, au KonuTTM~ lisez Ko~x~tMpo,.
Heu d<*
L. 22, au lieu de Xe, Hs<'z .m lieu de & tiscx c;.
P. 244, ). dernière, an lieu dc6<yot t<i< Tt~t, lisez <!<Mt tt Tt~
P. 247, t. i, rapporter le n" 2, après le Coppa~octeM.
–L 2, au lieu de sont devenus, lisez quelque ~e« de temps ~w't/<
l'aient occupé.
L. 4, au Heu de Pr~oW~, )iMZ Prétoires.
2M, t. 9, au lieu de x~p~, lisez ~Mpt*.
267,1.19, au lieu de qu'il l'en avait, lisez ~M'<f r<n «M.
282, t. 8, ajoutez aprèt ['Ë)/d[ae<].
297, § 4, voy. les Notea numismatiques p. Nàt à 884 sur la valeur de
t o Mte.
2!)9, § 6, sur le mot c~ry«M, voy. ta Table numismatique.
32t, t. 16, au t!eu de arcA<pr<Mre,txezarcA~c~Me
32t, t. 22, aupprimtz la wtrguie après ~o~txr!
N33, t 20, au lieu de lempire, lisez l'empire.
339, t. 20, au tieu de laisser, lisez avoir ~cr<

7Vo~pA//û/MM, MMMM/rc.?, e~c.


Page 4~2, t.5, au lieu de au p~tM tdt, lisez CM p~tM tard.
4t5, 4, au lieu de Batroun, lisez Baloun.
441, 1. 29, après le mot ~M<or<en, ajoutez HOH.
492, t7, au lieu de ~rMecA<o~M,lisez FrfM<cA«M<M
500, 1. 22, aprèt le M" 20, eHacM 22, 2t8.
503, 1. 4, au tieu de 186, lisez 187.
506, 3, au lieu de t89, lisez 180, p. 479.
513, 27, au lieu de :20, lisez 323 yfoMMM;'0.
514, 1. 3, au lieu de ~M tOO Mo~r., lisez le At~roMM~.
5t7, 29, au lieu de JtM~M, lisez jMiMM~M.
&27, t4, au lieu de 2~, lisez 15.
M2, 5 et 6, effacez ainsi l'évaluait aMM< Jtfoy~e de Chorène.
547, 1. 7, après hardie, il faut lire que nows H'a~op~oH~po~, il.fau-
drait. V. Note,? 93t.
L. 10. foy. la Note p. 931, d'après laquelle M. Piccolos est tout à fait
étranger à l'introduction dt* mot <nvt~, n'ayant proposé que la conrecUoo
<"Y<-
P. 822 et 874, tiM~~M~<MM<<au lieu de çtt<MCMM<j.

f~.M L'EMAJt~.

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