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HYDROELECTRICITE : CENTRALES HYDROELECTRIQUES

Introduction :
De nombreuses civilisations se sont servies de la force de l’eau, qui représentait une des
sources d’énergie les plus importantes avant l’ère de l’électricité. En effet, depuis
l’Antiquité, les hommes ont essayé de contrôler cette force.
Ce fut tout d’abord en 260, près d’Arles qui comportait une succession de moulin { eau,
qu’un aqueduc de 10 km et une chute de 18 mètres fut créée.

Entre les deux Guerres Mondiales, l’hydroélectricité connait un développement


spectaculaire avec plus de 50 barrages bâtis entre 1920 et 1940. Puis, en 1962, la moitié
de la production française de l’électricité est d’origine hydraulique.
Les centrales hydrauliques sont une solution mise en œuvre dans la production
d’électricité car elle utilise une énergie renouvelable, et est, par ailleurs, considérée
comme une énergie propre.
Aujourd’hui, il existe de nombreux moyens pour produire de l’électricité, avec des
avantages et des inconvénients différents, plus ou moins respectueux de
l’environnement, plus ou moins couteux …

Les centrales hydroélectriques se servent du mouvement naturel de l’eau dans les


fleuves pour produire de l’électricité.

L'énergie hydroélectrique : définition


L'énergie hydroélectrique met à profit l'énergie de l'eau qui se déplace d'un point haut
vers un point bas, essentiellement pour produire de l'électricité. Les projets de
production d'énergie hydroélectrique englobent des projets de barrages-réservoirs, de
centrales d'éclusées ou au fil de l'eau et de centrales dans le courant à toutes les échelles
de projet. Cette diversité permet à l'énergie hydroélectrique de répondre aux importants
besoins urbains centralisés ainsi qu'aux besoins ruraux décentralisés.

La production varie selon les aléas de l'hydraulicité (débit d'une année ou d'un mois
donné par rapport à une année ou un mois considéré comme "normal").

Historique
L'usage de la force hydraulique remonte au début de notre ère. Jusqu'au moyen-âge, de
nombreux moulins permettaient de fournir de l'énergie mécanique. Certains d'entre eux
produisent encore aujourd'hui de l'énergie électrique renouvelable. La conversion des
sites à la production d'électricité s'est faite à partir de la fin du XIXème siècle.

En France, les grandes installations hydroélectriques ont été développées au cours du


XXème siècle sous le régime de la concession de force hydraulique : l'État confiait,
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généralement pour 75 ans, l'exploitation de la chute d'eau au concessionnaire en


contrepartie de la réalisation, par ce dernier, des installations qui intègrent le domaine
public hydroélectrique. Ceci a conduit à un important effort d'équipement qui a permis
d'exploiter une grande partie du potentiel hydroélectrique français par de grands
aménagements.

I- Fonctionnement d’une centrale hydroélectrique


Le barrage retient une partie de l’eau qui s’écoule et crée un lac de retenue. Ce lac
constitue un stock d’eau, c’est donc un moyen de stocker de l’énergie renouvelable. Dans
le cas de centrales au fil de l’eau, cette réserve n’existe pas et il n’est pas possible de
moduler le débit de l’eau en fonction des besoins.

Le débit de cours d’eau ou l’ouverture des vannes du barrage entraine l’eau dans un
canal de dérivation jusqu’aux turbines électriques. Plus le débit et la hauteur de chute
d’eau sont importants, plus l’eau ne transporte l’énergie.

Cette eau actionne les turbines qui entrainent à leur tour des alternateurs pour produire
du courant électrique. Un transformateur injecte ensuite cette électricité dans le réseau.
Ou elle est transportée par des lignes à haute ou très haute tension.

L’énergie hydroélectrique nécessite un cours d’eau ou une retenue d’eau. La centrale


exploite l’énergie potentielle créée par le dénivelé de la chute d’eau.
La centrale se compose d’un réservoir (1), d’une chute d’eau caractérisée par sa hauteur.
Les forces de frottements étant négligeables dans le tuyau, nous pouvons appliquer la loi de
Conservation d’énergie. Ainsi :
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En effet, la vitesse de l’eau { la position 1 est nulle, en choisissant comme référence d’énergie
Le niveau 2, on aboutit à :

Ainsi donc l’énergie disponible est :

h : la hauteur de chute (m)


g : l'accélération de la pesanteur (9,81 m.s-2)

On définit la puissance comme étant :

Avec
P : puissance utile de la chute d'eau (W)
E : l'énergie disponible (J)
t : le temps (s)

On peut alors calculer la puissance de la chute d'eau en fonction de sa hauteur, sachant que, d'après la
Définition de la masse volumique

Avec
ρ : masse volumique de l'eau en kg.m3
V : volume d'eau en m3
ρ,g et h étant des constantes, on fait apparaître l'expression du débit volumique
Il en résulte :

La puissance disponible dans la turbine résulte de la conjonction de deux facteurs:


- la hauteur de la chute;
- le débit de la chute.
On se ramène donc à mesurer le débit de la chute.
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II- Composition d’une centrale hydroélectrique


Un aménagement hydroélectrique se compose :

- d’ouvrage de génie civil plus ou moins important selon la taille de l’ouvrage, qui
permet d’orienter le débit du cours d’eau vers les installations hydromécaniques.
Selon les cas il peut s’agir :d’un barrage ;
- Des ouvrages de dérivation (canal, conduite forcés, canal de fuite) ;
- Du bâtiment de la centrale (qui abrite des éléments hydromécaniques) ;
- D’une installation hydromécanique, qui transforme l’énergie hydraulique en
énergie mécanique il s’agit de la turbine ; de ses éléments de régulation, vannes ;
- D’une installation électromécanique qui transforme l’énergie mécanique en
énergie électrique, il s’agit : de l’alternateur ; éventuellement d’un élément de
couplage entre la turbine et l’alternateur ;
- Une installation électrique : un système de contrôle ; un système de régulation,
un système de distribution du courant électrique (transformateur).

Cependant, il est { noter qu’un aménagement hydroélectrique et toujours un cas


particulier : les éléments cités ci-dessus sont choisis en fonction de la taille et du type du
cours d’eau { équiper ainsi que la puissance électrique que l’on souhaite produire.

On distingue deux types d’équipement hydroélectriques :

Les grands barrages dont la puissance est supérieure { 10MW. Il s’agit de grands
ouvrages, très couteux, dont la construction prend de nombreuses années les impacts
environnementaux sont important (inondations de vallées, déplacements de
populations,…). Ces ouvrages sont connectés aux réseaux électriques nationaux.

La petite hydroélectricité dont la puissance est inférieure { 10MW. Il s’agit


principalement d’ouvrage « au fil de l’eau » dont les impacts écologiques sont minimes.

III- Les principaux types de barrages

Parmi les barrages on distingue :

- Le barrage voute : c’est un type de barrage { forme arquée dont la courbe permet de
reporter les efforts dus { la poussée de l’eau sur chaque coté des rives plutôt que sur
le barrage lui-même. Cette technique est inspirée des voutes des cathédrales. Les
barrages voutes sont essentiellement utilisés dans les vallées étroites disposant de
versants rigides.
- Le barrage poids : c’est un barrage dont la propre masse suffit { résister { la
pression exercée par l’eau. Ce sont des barrages souvent relativement épais, dont la
forme est généralement simple (leur section s’apparente dans la plupart des cas { un
triangle rectangle. Les barrages poids sont privilégiés lorsque le rocher du site (vallé,
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rives) est suffisamment résistant et lorsque les conditions pour construire un


barrage voute ne sont pas réunies.
- Le barrage en remblais : c’est un barrage constitué d’un matériau meuble. Qu’il soit
très fin ou très grossier (enrochements). Ce qui le différencie du barrage poids. Les
barrages en remblais regroupent plusieurs catégories, très différentes. Les
différences proviennent des types de matériaux utilisés, et de la méthode employée
pour assurer l’étanchéité.
- Le barrage à contreforts : (ou barrage à voutes multiples) est un barrage qui
s’appuie sur une série de voute qui permettent de transmettre la poussée de l’eau
vers la fondation du barrage. Les barrages à contreforts sont utilisés lorsque les
appuis sont trop distants, ou lorsque le matériau local est tellement compact qu’une
extraction s’avère presque impossible. La technique du barrage à contre forts permet
de réaliser un barrage à grande économie de matériaux.
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IV- Les aménagements gravitaire ou Différentes types de centrale

Un aménagement hydroélectrique se compose d'une prise d'eau ou d'une retenue d'eau,


créée par un barrage, et d'une centrale de production électrique, les deux étant reliées
par un canal ou une conduite. La partie du cours d’eau entre le barrage et la sortie de la
centrale s’appelle le tronçon court-circuité. Ces ouvrages peuvent atteindre des
dimensions très importantes. On peut citer en exemple le barrage de Tignes, le plus haut
de France avec 180 mètres de hauteur, et une longueur de près de 300 mètres, ou
encore le barrage de Serre-Ponçon qui constitue la plus grande retenue d’eau avec 1,2
milliards de mètres cubes, pour un lac d’une superficie de 28,2 km2. Les conduites
forcées qui relient le barrage à la centrale courent parfois sur plusieurs kilomètres,
permettant de gagner plusieurs
centaines de mètres de dénivelé, et d’augmenter ainsi fortement la pression de l’eau au
niveau des turbines (1bar de pression supplémentaire tous les 10 mètres). La centrale
hydroélectrique de Portillon bénéficie par exemple d’une hauteur de chute de plus de
1400 mètres, pour une hauteur de barrage de seulement 23 mètres. La puissance d'un
aménagement est directement donnée par sa hauteur de chute et son débit :

Avec P puissance produite (en KW),


H hauteur de chute (m),
Q débit de l'installation (m3/s),
la masse volumique de l’eau (103 kg/m3),
g : constante d'accélération de la gravité (9,81 m/s²) et
r : le rendement de l'installation (aux alentours de 0,8 pour les centrales
hydroélectriques).
Un aménagement hydroélectrique transforme l'énergie potentielle entre deux points
d'un cours d'eau en énergie cinétique. Au niveau de la centrale de production, l'eau
actionne une turbine qui récupère cette énergie sous forme mécanique. L'arbre de la
turbine est relié à un alternateur qui produit de l'électricité. On distingue généralement
trois grandes familles d'ouvrages hydroélectriques : les ouvrages reproduction au fil de
l'eau, les ouvrages de lac ou d’éclusée, et les stations de transfert d’énergie par pompage
(STEP).

IV-1- Les centrales au fil de l’eau


Les centrales au fil de l’eau ne disposent pas de possibilité de stockage et produisent au
gré des débits du cours d’eau. Ces ouvrages produisent donc de façon continue et
fournissent une électricité de base. Il en existe plus de 2 000 en France, donc 85% sont
des sites de petite puissance (inférieur à 10 MW). L’hydraulique au fil de l’eau constitue
une puissance installée d’environ 7 600 MW, et on considère que la moitié de cette
puissance est garantie toute l’année. Leur production représente 37 TWh par an, soit
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plus de la moitié de la production hydroélectrique française. Certains de ces ouvrages


peuvent atteindre des puissances importantes, comme ceux disposés sur le Rhône et le
Rhin, qui produisent près des deux-tiers de la production au fil de l’eau pour seulement
une trentaine d’ouvrages.

IV-2- Les centrales de lac et d’éclusée

Les centrales de lac ou d’éclusée disposent d’une retenue d’eau leur permettant de
stocker celle-ci afin de la turbiner aux périodes de plus forte demande. Ces deux
catégories de centrales se distinguent en fonction de la durée de remplissage de leur
réservoir : moins de 400 heures pour les centrales d’éclusée, au-delà pour les centrales
de lac. Les centrales d’éclusée ont donc des durées d’accumulation assez courtes et
modulent leur production au niveau journalier, voire hebdomadaire, là où les centrales
de lac peuvent assurer une modulation saisonnière de leur production. Ces ouvrages
sont primordiaux pour la sécurité du réseau électrique, en concentrant leur production
sur les périodes de plus forte demande. Ils sont capables de mobiliser en quelques
minutes plusieurs milliers de MW sur l’ensemble du réseau, assurant ainsi l’équilibre
offre – demande qui doit en permanence être maintenu.

IV-3- Une énergie fondamentale pour la stabilité du réseau

L’électricité ne se stocke pas, il faut donc { tout moment, et en temps réel, ajuster la
production à la consommation. Pour ce faire, le réseau a besoin de centrales capables de
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moduler leur production rapidement. En plus d’être la seule énergie, renouvelable dont
on peut maitriser la production électrique, l’hydroélectricité est la technologie la plus
rapide { démarrer en cas de besoin, et la plus facile { moduler en temps réel. L’énergie
hydroélectrique représente donc un enjeu majeur pour la sécurité du réseau, en
fournissant une réserve de puissance rapidement mobilisable en cas de nécessité, et en
modulant sa production de manière à fournir des services systèmes au réseau, tels que
le réglage de fréquence ou de tension.

V- Les Turbines hydrauliques

1- Historique
Les roues à aubes étaient déjà connues des Romains, qui les utilisaient dans les moulins
à grain. Elles ont animé pendant longtemps les moulins à céréales mais aussi des
installations artisanales ou industrielles. Héritières des antiques moulins à aubes, les
turbines hydrauliques apparurent au cours du dix-neuvième siècle. La première
réalisation de turbine hydraulique est due à Benoît Fourneyron, un français, en 1827,
elle est le perfectionnement des roues hydrauliques qui existaient depuis plusieurs
siècles ; c’est une turbine { réaction. L’invention de la turbine hydraulique puis de la
dynamo et enfin de l’alternateur ont ouvert une voie importante vers l’hydroélectricité
qui constitue la source d’énergie renouvelable la plus utilisée dans le monde. Les noms
de Francis et Pelton sont rattachés aux principales découvertes techniques. Elles
permettent aujourd’hui d’obtenir des puissances unitaires très élevées, de l’ordre de 200
000 kW avec une roue Pelton et atteignant 500 000 kW avec une roue Francis ; ainsi que
des rendements énergétique dépassant 90%
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2- Principe de fonctionnement
Une turbine est un dispositif muni d’ailettes, de pales ou d’aubes (dont l’ensemble
s’appelle aubage), auquel un fluide imprime un mouvement de rotation transmis à un
mécanisme par l’intermédiaire d’un arbre placé au centre du dispositif.
Une installation hydroélectrique est une installation qui capte l’énergie mécanique de
l’eau grâce { une roue dite «turbine». Cette énergie mécanique est ensuite transformée
en énergie électrique { l’aide d’une génératrice (dynamo ou alternateur).
Une turbine est constituée d’une partie fixe, le distributeur ou stator, et d’une partie
mobile, le rotor. Le stator peut être constitué d’un ou plusieurs injecteurs comme dans la
turbine Pelton, ou comporter, comme le rotor, des aubages disposés de telle sorte que la
conversion de l’énergie de l’eau en énergie mécanique de rotation s’effectue suivant les
principes d’action, de réaction, ou résulte de la combinaison des deux. Ces différents
modes de fonctionnement sont obtenus à partir de la forme et de la disposition du stator
et du rotor, et par des profils d’aubes adaptés.

3- Caractéristiques générales
L’élément central de toute installation hydroélectrique est la turbine. Le choix des
turbines se fait en fonction de la hauteur de chute et du débit d’eau disponible ; ce
qui détermine la puissance de chaque installation.
L’eau est canalisée par un conduit et une valve Turbine et système de transmission { une
génératrice Les eaux turbinées s’évacuent par un canal de fuite Rivière.
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Les turbines sont des machines rotatives dans lesquelles l’énergie cinétique et la
pression de l’écoulement de l’eau sont transformées en énergie mécanique directement
utilisable sur l’arbre moteur de la machine.
Elles comportent un système distributeur d’eau, le plus souvent réglable, et une ou
plusieurs roues motrices (roues à aubes, à augets, à ailettes).
Les turbines peuvent fournir de quelques watts avec relais batteries pour les plus
petites jusqu’{ plusieurs kilowatts en 220 volts pour les plus importantes.
Les centrales de haute chute sont généralement équipées de turbines PELTON, ou
turbine à action. Les turbines Pelton sont composées d’augets fixés sur un arbre, elles
peuvent avoir plusieurs roues sur le même axe ou plusieurs injecteurs, appelés aussi
pointeaux ou aiguilles. Les turbines Pelton sont utilisées pour les chutes d’eau de 10 à
500 mètres. A l’ouverture de l’injecteur, l’eau est orientée sur les augets ce qui provoque
la rotation de la turbine. Les augets sont doubles avec une arête centrale. L’eau arrive
sur cette arete et est dirigée dans les augets.

Les centrales de moyenne chute sont équipées de turbine FRANCIS, ou turbine à


réaction, qui permettent l’utilisation de l’eau { moyenne pression. L’eau arrive sur le
pourtour de la roue et est évacuée axialement. Les directrices, sont des sortes de vannes,
elles s’ouvrent plus ou moins. Elles permettent de faire varier la puissance du
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générateur en réglant le débit de l’eau qui est dirigée sur les aubes afin de garantir le
meilleur rendement. Ce type de turbine est installé pour les chutes d’eau de 10 à 100
mètres. Elles peuvent être verticales ou horizontales.

Les centrales de basse chute sont équipées de turbine à réaction type KAPLAN avec
pales orientables en fonction du débit. Les turbines Kaplan conviennent pour les
centrales hydroélectriques situées sur les rivières dont la hauteur de chute d’eau peut
être de moins de 5 mètres. Elles sont adaptées { un débit d’eau variable et la faible
vitesse de rotation leur permet d’avoir un bon rendement. L’eau arrive par le pourtour
ou le centre et est dirigée vers la roue en forme d’hélice de bateau dont l’orientation est
variable.
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VI- Autres types de centrale :

1- Les « usines marémotrices » :

L'énergie marémotrice est issue du mouvement des marées (qui sont elles-mêmes
causées par les forces de gravitation de la Lune et du Soleil). La force des marées est
exploitée en Bretagne depuis le Moyen Age puisque les premiers moulins à marée y ont
été construits vers 1120. Aujourd’hui encore, on peut voir dans cette région quelques
exemples de moulins à eau fonctionnant grâce à l'énergie marémotrice. Cette énergie
peut être captée de deux manières :
 soit en exploitant les variations du niveau de la mer comme dans l'usine
marémotrice de la Rance (énergie potentielle)
 soit en exploitant les courants de marée captés par des turbines appelées
"hydroliennes" (énergie cinétique).
Une usine marémotrice exploitant les variations du niveau de la mer fonctionne sur le
même principe qu’une centrale hydroélectrique. C’est une chute d’eau qui entraîne des
turbines et permet de produire de l’électricité. Pour exploiter l’énergie marémotrice, on
construit un barrage qui laisse passer la mer { marée montante. L’eau remplit un bassin
de retenue qui sert ensuite à faire tourner les turbines à marée basse. L'exploitation de
l'énergie potentielle des marées nécessite donc des aménagements importants, qui
modifient l’équilibre écologique du site d’implantation.
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C’est pourquoi on explore aujourd’hui d’autres solutions comme le captage de l'énergie


cinétique des courants de marée.

2- Les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) :


Les STEP possèdent deux bassins, un bassin supérieur (par exemple, un lac d’altitude) et
un bassin inférieur (par exemple une retenue artificielle) entre lesquels est placé un
dispositif réversible pouvant aussi bien fonctionner comme pompe ou turbine pour la
partie hydraulique et comme moteur ou alternateur pour la partie électrique. L’eau du
bassin supérieur est turbinée en période de forte demande pour produire de l’électricité.
Puis, cette eau est pompée depuis le bassin inférieur vers le bassin supérieur dans les
périodes où l’énergie est bon marché, et ainsi de suite. Les STEP ne sont pas considérées
comme productrices d’énergie de source renouvelable puisqu’elles consomment de
l’électricité pour remonter l’eau turbinée. Ce sont des installations de stockage d’énergie.
Elles interviennent fréquemment pour des interventions de courte durée à la demande
du réseau et en dernier recours (après les autres centrales hydrauliques) pour les
interventions plus longues, notamment en raison du coût de l’eau { remonter. Le
rendement entre l’énergie produite et l’énergie consommée est de l’ordre de 70% {
80%. L’opération se révèle rentable lorsque la différence de prix de l'électricité entre les
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périodes creuses (achat d’électricité { bas prix) et les périodes de pointe (vente
d’électricité { prix élevé) est importante.

Les STEP sont des centrales de pompage – turbinage fonctionnant avec une retenue
supplémentaire { l’aval. Pendant les heures creuses, l’eau est pompée de la retenue
inférieure vers la retenue supérieure, pour être ensuite turbinée dans le sens inverse
pendant les heures de pointes. La dizaine d’installations que compte la France totalise
une puissance de 4 500 MW, mobilisables en quelques minutes.

La STEP de Grand’ Maison est la centrale hydroélectrique la plus puissante de France.


Elle est capable à elle seule de générer 1 800 MW en 3 minutes, soit la puissance
équivalente de deux réacteurs nucléaires, contre plusieurs heures pour des centrales de
production thermique.

Toutefois, les STEP ne sont pas considérées comme des moyens de production d’énergie
renouvelable. En effet, l’énergie nécessaire pour remonter l’eau de la retenue aval vers
l’amont est prélevée sur le réseau et dépend donc de l’ensemble du parc production
électrique.

Les STEP permettent de contourner la problématique intrinsèque de non stockage de


l’électricité, avec un rendement de l’ordre de 70 { 80% : le bilan Production -
Consommation d’une STEP est donc négatif au final. L’électricité produite par ces
ouvrages reste néanmoins une énergie à forte valeur ajoutée, et chaque heure de
fonctionnement à pleine charge de la centrale de Grand’ Maison permet d’économiser
142 tonnes d’équivalent pétrole, évitant ainsi l’émission dans l’atmosphère de 990
tonnes de CO2.
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VII- Les enjeux de l'énergie hydroélectrique

1- Avantages

Elle contribue à l'indépendance énergétique de la France sans émettre de CO2 produite


dans certaines conditions, c'est la seule forme d'électricité stockable à grande échelle,
permettant ainsi d'absorber les pics de consommation en temps réel elle ne produit pas
de déchets comme toute activité industrielle, elle permet le développement économique
et social de communes isolées en stimulant l'activité locale (emplois,... ) les retenues
d'eau deviennent souvent, grâce à leurs aménagements paysagers, des zones de loisirs et
des pôles d’attractions touristiques avec le développement de zones de pêches, de
pratiques sportives tel le kayak 100 000 moulins en France seraient prêts à être
réhabilités (souvent avec des matériaux de la région) et transformés en petites
centrales. En effet, les propriétaires de moulins peuvent produire leur électricité et la
consommer sur place ou l'injecter dans le réseau et la revendre. Malgré des coûts de
réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont raisonnables, les
installations sont prévues pour durer longtemps, et l’énergie de l’eau est gratuite et
renouvelable si elle est bien gérée. Donc le bilan est plutôt positif, c’est un des systèmes
de production d’électricité les plus rentables.

2- Inconvénients :

la mise en eau des barrages induit très souvent des déplacements de population et la
disparition de zones agricoles. les barrages formant un lac de retenue est un frein à la
migration des espèces aquatiques. Dans certains pays, la solution est d'installer des «
échelles à poissons » pour éviter leurs transports par camion. Mais cette méthode reste
très couteuse et surtout lorsque il y a un enchainement de plus plusieurs barrages. La
Commission Mondiale sur les Barrages a constaté que tous les réservoirs, étudiés à ce
jour par les scientifiques, produisent des gaz à effet de serre (avec des émissions
importantes dans les régions chaudes) ce pourrait remettre en cause les grands
barrages (plus de 15 mètres de haut) dans les zones chaudes de la planète. la création de
retenues d'eau artificielles peut entraîner la sous oxygénation de l'eau. Au contraire, la
libération subite de l'eau a pour conséquence une suroxygénation. Dans un cas comme
dans l'autre, l'équilibre des écosystèmes est mis à mal les barrages arrêtent les
sédiments créant des cuvettes artificielles. Les cours d'eau ont alors tendance à
s'envaser (la Camargue est aujourd'hui dans cette configuration) les centrales ont des
impacts sur la biodiversité (mortalité de certaines espèces comme l’anguille.

Le bilan en gaz à effet de serre des systèmes hydroélectriques est à priori positif. Il faut
néanmoins tenir compte qu’il faut plusieurs années avant que le CO2 dépensé lors de sa
construction soit compensé par l’électricité produite. Par ailleurs, de récentes
recherches émettent de très sérieux doutes sur le bilan en gaz à effet de serre des
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systèmes hydroélectriques : l’activité bactériologique dans l’eau des barrages (surtout


en régions tropicales) relâcherait d’énormes quantités de GES.

Conclusion

L’hydroélectricité est considérée comme une énergie propre et inépuisable,


contrairement au pétrole ou au gaz naturel. L’utilisation d’énergie de source hydraulique
plutôt que provenant de sources non renouvelables est globalement positive pour
l’environnement. Cependant les impacts environnementaux peuvent être très
importants, surtout lors de la mise en place de structures souvent lourdes permettant la
récupération d’énergie hydraulique. Ces impacts varient avec le type et la taille de la
structure mise en place : ils sont faibles s’il s’agit d’exploiter les chutes d’eau naturelles
(ouvrages "au fil de l’eau") mais ils deviennent très importants s’il s’agit de créer des
barrages et des retenues d’eau artificielles. Quelle que soit la taille de l’installation, il faut
néanmoins faire de sérieuses études d’impact sur l’environnement avant de construire
une installation hydraulique.

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