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Il est soumis à notre travail de recherche portant sur l’éducation chez Kant dans son
ouvrage intitulé réflexions sur l’éducation de montrer le sens que l’éducation prenne en
s’appuyant sur les dimensions de l’éducation que l’auteur nous présente. Avant que Kant
aborde la question de l’éducation Jean Jacques Rousseau avait déjà présenté son ouvrage
intitulé Emile ou de l’éducation. D’où les différentes questions qui surgissent à savoir
l’influence de Rousseau sur Kant ? Comment Kant aborde le sujet de l’éducation en
établissant la différence entre l’éducation du corps, l’éducation intellectuelle et l’éducation
morale ? Notre démarche consiste donc à répondre à ces différentes questions en présentant
certains points à savoir : la place de l’éducation au 18ème siècle, la critique que Kant fasse en
montrant les limites et les possibilités de la connaissance et les dimensions de l’éducation
chez Kant.
1
I. CONTEXTE D’EMERGENCE DE LA PENSEE KANTIENNE
Notons de prime abord que le 16ème et le 17ème siècle ont une place très importante dans
l’histoire de la pédagogie. Ceux-ci se caractérisent de par la renaissance des lettres et la
réforme des études. Le 18ème siècle quant à lui se distingue de par de nouvelles idées
rependues à travers le monde et qui les modifications apportées aux différentes écoles
existantes. Il s’agit là de donner une orientation nouvelle et une transformation à tous les
niveaux. Un fait particulièrement significatif caractérise ce siècle dans le domaine de la
pédagogie : c’est l’intérêt que portèrent les philosophes aux problèmes que posent l’éducation
et l’instruction des enfants. Ils se proposèrent des solutions découlant directement de leurs
conceptions personnelles de la société et du régime politique qui doit la régir. En fait sur le
plan pédagogique, nous dirons ici que les philosophes du 18 ème siècle étaient en retard sur les
tendances anglo-saxonnes. Ils se prononcèrent pour une prédominance des sciences,
formatrices de l’esprit, et en conscience, ils estimaient que la pédagogie devait être une
pédagogie de l’observation et de l’expérience. Et, puisque la science est une, toutes les
disciplines scientifiques devaient s’y intégrer dans un plan méthodique d’éducation.
2
lutte menée par des esprits libres contre la domination des jésuites en matière d’instructions.
Dans un Essai d’éducation nationale Louis-René de Caradeuc de la Chalotais se prononça
catégoriquement pour une école organisée par l’Etat et dirigée par les laïcs. Plus loin, les
encyclopédistes soumettaient les idées religieuses aux critiques du nationalisme. Ils
décrivaient d’une manière positive les phénomènes de la nature et leurs lois. De plus, comme
ils étaient pour un gouvernement ami des libertés humaines, on peut affirmer qu’ils ont
contribués à ruiner le prestige du pouvoir monarchique absolu. Alors, les idées de la
révolution de 1789 trouvent ici leurs origines.
L’éducation moderne dans sa conception est née de la conjonction d’un certain nombre
d’évènements économiques, sociaux, politiques et moraux. Plusieurs courants se sont unis
pour combattre la servilité de la tradition. Ce qui a favorisé la rapidité dans la transformation
l’école. A partir de 1725, deux courants se dessinent. Le premier qui est essentiellement
pratique et prolonge la tradition du siècle précédent. Rollin avec son Traité des Etudes,
représentait ce courant dans l’enseignement secondaire tandis que Jean-Baptiste de La Salle
en était le représentant dans l’enseignement primaire. Notons que ce courant couvre presque
tout le siècle. Car, il prend fin avec la révolution de 1789. Cependant, les esprits semblaient
être dominés par un second courant, un courant théorique engendré par de nombreux
ouvrages philosophiques. Des écrivains à travers leurs écrits exerçaient une influence
considérable sur l’opinion publique en formulant des critiques contre l’organisation et les
tendances de l’enseignement. Parmi ces écrivains, les uns se sont préoccupés directement de
l’éducation, des programmes et des méthodes, tout en mettant en relief les défauts de
l’instruction donnée dans les écoles, exagérant l’insuffisance des études et rejetant toute règle
qui semblait une tradition. Il s’agit là de Voltaire, Jean Jacques Rousseau, Diderot et autres.
D’autres, par leurs écrits, ont contribué à la modification des idées politiques et sociales. Par
cet acte, ils préparent ainsi, indirectement l’évolution de l’école elle-même. Dès lors, les
efforts de ces écrivains eurent pour conséquence de rendre l’éducation laïque, scientifique et
naturelle.
Parvenu au terme de cette partie de notre travail, force est de constater qu’à la fin du
18ème siècle, trois courant agissaient sur les esprits. D’abord le courant de la philosophie
3
sensualiste, dont l’origine remonte au philosophe et pédagogue John Locke. Ensuite, le
courant dont Jean-Jacques Rousseau lui-même fut la source et qui inspira plusieurs penseurs
comme Kant. Enfin, les Encyclopédistes représentent le troisième courant de la pensée
prérévolutionnaire. Ils rendaient toute la considération qu’ils méritent aux métiers et aux
techniques lentement élaborés l’ingéniosité humaine et brusquement développés dès
l’introduction du machinisme dans l’industrie.
Au 18ème siècle, la science qui servait de fondement à une réflexion sur l’éducation
est devenue pour les philosophes antiques une science qui s’interroge sur l’homme lui-même
et son rapport avec la nature. Le point de divergence qui marque le temps moderne et
l’antiquité est celui de savoir qu’on éduque ou qu’on forme, s’agit-il d’un homme ou d’un
sujet ? Dans son ouvrage intitulé Emile ou de l’éducation Jean Jacques Rousseau s’intéresse
sur la formation de l’homme en général, un projet qui a été repris dans la philosophie
kantienne de l’éducation. Seul dans l’Emile ou de l’éducation que l’éducation est présente
chez Jean Jacques Rousseau et la méthodologie et la réflexion de Kant cherche à savoir le
sens du progrès de l’éducation même si parfois sa pensée s’oppose à celle de rousseau. Le
débat entre Kant et Rousseau porte sur les différentes questions comme : Qu'est-ce que
former l'homme ? Comment l'homme peut-il former ses semblables, prendre place par rapport
à la nature humaine et à l'humanité dans son histoire et dans son essence ? Pour Rousseau
l’éducation ne peut être transmise qu’à travers le jeu tandis que pour Kant ne peut être
transmise qu’à l’école alors que jean jacques rousseau « rejette le système scolaire mis en
place par les humanistes [chrétiens] et proposent des projets éducatifs nationaux »1 dont la
finalité était celle de rendre nécessaire une redéfinition des rôles respectifs de la famille, de
l’Église, de la société et de l’État dans l’éducation. Chez jean jacques rousseau l’éducation
commence dès la naissance car pour lui « un homme abandonné dès sa naissance à lui-même
parmi les autres, c’est le plus défiguré de tous »2 Kant dira qu’il faut laisser l’enfant agir
selon sa nature mais sans l’abandonner. Nous devons donc être proche de lui pour mieux le
protéger.
1
J.-J Rousseau, Émile, petits classique Larousse, Paris, 1999, p. 26.
2
Ibidem, p. 47
4
II. PRESENTATION DE LA CRITIQUE KANTIENNE
Nous allons situer la pensée de Kant sur les limites de la connaissance à travers le
contexte historique qui est le sien. Ainsi il convient de noter que Kant est de souche
allemande. Or l’état de l’éducation dans l’Allemagne du XVIII siècle est presque
inconcevable. Et cela à cause de quatre phénomènes que sont : la qualité des maitres,
l’irrégularité de la fréquentation de l’école, le manque d’établissements et d’enseignement, de
mauvais maitres et de parents insouciants, et en fin la politique réactionnaire de l’Eglise et
des princes font souffrir l’enseignement. Partant de là Kant porte un jugement sur l’école
populaire et l’Etat de son époque. Pour lui un problème d’établissements ne se pose pas au
contraire ils sont mauvaises c’est la raison pour la qu’elle il stipule : « il ne manque pas
d’établissements d’éducation, mais la plupart sont mauvais, parce qu’on y travaille contre la
nature… et qu’on suit seulement la routine des siècles grossiers et ignorants d’une manière
servile. Mais c’est en vain que l’on attendra le salut du genre humain d’une progressive
amélioration des écoles. Il faut que les écoles soient entièrement reconstituées, si l’on veut
espérer en voir sortir quelque chose de bon : c’est en effet qu’elles sont défectueuses dans
leur organisation première et les maitres en eux-mêmes ont besoin de recevoir une nouvelle
formation. Ce n’est pas une lente reforme mais seulement une rapide révolution qui peut
opérer ce changement. Pour ce la il suffira d’une seul école, organisée d’une nouvelle
manière selon une authentique méthode. »3 L’éducation est un problème très épineux dans la
mesure où le métier d’enseigner peut déboucher sur de bons résultats ou sur de pires.
Quelques enseignants parviendront à faire que les enfants s’arrachent de leurs animalités
constitutive mais d’autres n’y parviendront pas et les enfants deviendront des agents de
dissolution de la prochaine société. Notons également, que l’homme est imparfait. Ceci dit,
dans le processus d’éducation il transmet aux enfants et les bonnes règles qui leurs
permettront de mieux s’épanouir dans la société et une partie néfaste de lui de son humanité
pouvant détruire l’enfant. Outre ces limites, l’éducation est confrontée au pluralisme. Le
pluralisme a les mêmes revendications que le relativisme. Cela pose un problème
évidemment dans la cherche d'une visée unitaire de l'éducation du genre humain. De même
qu'il est important de chercher à savoir ce qu'il doit « en être d'une éducation en contexte
pluraliste des conceptions du bien » par exemple, c'est-à-dire ce que peut encore recouvrir la
3
Emmanuel Kant, réflexions sur l’éducation, traduction, introduction et notes par A Philonenko, sixième
édition , Paris librairie philosophique J. VRIN 6, place de la Sorbonne, V
5
question de vérité morale, « dont l'école devrait, sinon assurer la transmission, du moins
accompagner la structuration dans la conscience de ceux qu'elle accueille en elle ». Voilà ce
qui constitue l'inquiétude du philosophe pratique. La raison est donc menacée sur son propre
terrain. Elle doit réagir au modèle éducatif actuel qui se fonde sur un contexte pluraliste
opposée à une vision unitaire de l'éducation qui fait peur aujourd'hui. Que les hommes aient
des connaissances diverses, qu'ils savent quelque chose (ou presque tout) de la plupart des
sciences, cela ne gène guère. Ou que l'on relativise en science, ce qui n'est pas non plus
impossible, car la science est le terrain de l'expérience et de la preuve, et, c'est en leurs noms
que les vérités scientifiques peuvent être, si besoin, relativisées. En science, nous sommes sur
le terrain de l'expérience, donc un terrain d'une certaine « instabilité » des vérités relativement
au temps. Ce qui n'est pas le cas en morale. Est-ce parce que les vérités d'ordre pratique ne
pas peuvent être démontrées comme celles de la science qu'il faut appeler à une relativisation
de leur contenu ? Ce débat, dit Alain Renaut, a été soulevé récemment par Habermas tel qu'il
l'indique : «Nous savons que tout ce que la tentation sceptique, qui correspond, elle, au
visage le plus rude du relativisme, a, de fait, produit des effets particulièrement délicats dans
le domaine des vérités morales ou, plus généralement, pratiques, quand il s'agit de savoir si
l'on peut concevoir, en morale, en droit ou en politique, de quelconques termes de référence
possédant davantage de validité que d'autres. Question expressément formulée par
Habermas dès 1973, dans Raison et légitimité : « les questions d'ordre pratiques, demande-t-
il, sont-elles susceptible de vérité ? », ou bien faut-il, je complète la question - abandonner le
terrain, ici au relativisme, selon lequel, sur les questions qui mettent en jeu des valeurs,
toutes les opinions seraient affaire de point de vue ou encore de contexte. »4
« Un des plus grands problèmes de l’éducation est de concilier sous une contrainte
légitime la soumission avec la faculté de se servir de sa liberté. Car la contrainte est
nécessaire ! Mais comment cultiver la liberté par la contrainte ? Il faut que j’accoutume mon
élève à souffrir que sa liberté soit soumise à une contrainte, et qu’en même temps je
l’instruise à faire bon usage de sa liberté. Sans cela il n’y aurait en lui que pur mécanisme ;
l’homme privé d’éducation ne sait pas se servir de sa liberté. Il est nécessaire qu’il sente de
4
Alain Renaut, Relativisme et éducation, préface, textes rassemblés et présentés par Anne Marie Hans, Paris,
l’harmattan, 2008 p. 9
6
bonne heure la résistance inévitable de la société, afin d’apprendre à connaître combien il est
difficile de se suffire à soi-même, de supporter les privations et d’acquérir de quoi se rendre
indépendant. On doit observer ici les règles suivantes : 1°) Il faut laisser l’enfant libre dès sa
première enfance et dans tous les moments (excepté dans les circonstances où il peut se nuire
à lui-même, comme par exemple s’il vient à saisir un instrument tranchant), mais à la
condition qu’il ne fasse pas lui-même obstacle à la liberté d’autrui, comme par exemple
quand il crie, ou que sa gaieté se manifeste d’une manière trop bruyante et qu’il incommode
les autres… 2°) Il faut lui prouver que la contrainte qu’on lui impose a pour but de lui
apprendre à faire usage de sa propre liberté, qu’on le cultive afin qu’il puisse un jour être
libre, c’est-à-dire « se passer du secours d’autrui. »5 Cette liberté fait également de l’homme
un être fondamentalement malléable. De ce faite il est possible de connaitre, d’éduquer
Une bonne éducation est déterminée par la nécessité permanente de redresser moralement
l’homme. Deux obstacles, jamais définitivement surmontés par l’humanité, sont, selon Kant,
d’une part les difficultés de l’art de gouverner les hommes et d’autre part celles de l’art de les
élever. Kant ramène la difficile équation de la bonne gouvernance et d’une bonne éducation à
la formule simple et délicate : "Les parents songent à la maison et les princes à l’Etat" 6 Une
préoccupation principale des philosophes, selon Kant, est de trouver la meilleure doctrine
pédagogique. Grâce à une bonne pédagogie, les philosophes peuvent influencer positivement
les décisions que prennent les gouvernants. Dans la pédagogie comme dans l’art de
gouverner, Kant estime qu’il faut rechercher et faire impérativement observer la perfection
morale.
« Il faut donc que l’art de l’éducation, la pédagogie soit raisonnée, pour que la nature
humaine puisse se développer de manière à remplir sa destination . Un principe de
pédagogie que devraient surtout avoir devant les yeux les hommes qui font des plans
d’éducation, c’est qu’on ne doit pas élever les enfants d’après l’état présent de l’espèce
humaine, mais dans un état meilleur, possible dans l’avenir, c’est-à-dire d’après l’idée de
l’humanité et son entière destination. Ce principe est d’une grande importance . De qui
doit-on attendre l’amélioration de l’état du monde ? Des princes ou des sujets ? Faut-il que
ceux-ci s’améliorent d’abord eux-mêmes et fassent la moitié du chemin au-devant des bons
gouvernements, que si cette amélioration doit venir des princes, que l’on commence donc par
5
Kant traité de la pédagogie, 1803
6
Ibidem, p.41
7
rendre leur éducation meilleure ; car on a trop longtemps commis cette faute grave de ne
jamais leur résister pendant leur jeunesse » 7
1. Discipliner les hommes, chercher à empêcher que ce qu’il y a d’animal eux n’étouffe
ce qu’il y’a d’humain,
2. Cultiver l’homme, la culture comprend l’instruction et les divers enseignements.
3. Lui faire acquérir la prudence, faire en sorte que l’homme sache vivre dans la société
de ses semblables de manière à se faire aimer et avoir de l’influence. Ce faisant,
l’homme acquiert la civilisation.
4. L’éducation doit mener à la moralisation.
7
Kant traité de la pédagogie pp.40-41
8
III. LES DIMENSIONS DE L’EDUCATION CHEZ KANT
Dans cette partie l’éducation du corps, il s’agit de connaitre ce qui sépare l’animal et
les choses de l’homme c'est-à-dire que l’animal ou la chose possède véritablement une
nature où nous avons tout le droit à ce qui concerne notre corps humain. Donc pour parler
du corps c’est comme la nature de l’homme. Qu’est ce qu’il faut faire lors qu’il s’agit d’un
enfant nouveau né ? En ce qui concerne cette question de savoir, Kant nous dit qu’il ne
faut rien faire c'est-à-dire qu’on doit laisser l’enfant agir la nature. Comprenons bien qu’il
ne s’agit pas de laisser l’enfant dans un endroit où il est seul ; on doit être proche de lui
et pour mieux le protéger, on doit être conscient de ce milieu ; s’il y a les matières
dangereux qui peuvent le blesser et qu’on les enlève. On ne peut pas apprendre l’enfant à
marcher, c’est l’aider à l’aide d’instruments lisières ou roulettes. Kant conteste ce dernier
point en disant qu’ il est bien surprenant que l’on veuille apprendre à marcher aux
enfants : comme si un homme avait jamais était hors d’état de marcher. Comme les
enfants sauvages qui sont élevés par les animaux comme des Ours ou Loups, on donne
l’image d’homme quadrupède. Le milieu exerce une influence déterminante. Un enfant
abandonné dans une foret avant de pouvoir marcher et nourri par quelques bêtes, aura
suivi l’exemple de sa nourrice, en s’exerçant à marcher comme elle ; l’habitude lui aura pu
donner des facilités qu’ils ne tenait pas de la nature ; et comme des manchots parviennent,
à force d’exercice , à faire avec leurs pieds tout ce que nous faisons de nos mains, il sera
parvenu enfin à employer ses mains à l’usages des pieds. Laissons l’enfant se trainer par
terre jusqu’à ce qu’il commence de lui même à marcher peu à peu. Il n’a pas besoin qu’on
l’aide directement ou qu’on le soutienne ; en un mot laisser l’enfant agir sa vie par la
nature. Mais les mamans doivent donner aux leurs enfants le lait maternel sans faire
l’exception.
9
beaucoup plus mal élevés que les enfants des personnes de qualité. En effet, les gens
jouent avec leurs enfants, les pressent sur leurs cœurs, les embrassent et dansent avec eux.
Ils s’imaginent faire quelque chose de bon pour l’enfant en courant à lui et en jouant aves
lui dès qu’il crie. Suivre la nature signifiera que si on se place dans la place des parents
s’abstenir d’une manière générale on doit observer que la première éducation doit être
surement négative c'est-à-dire qu’on ne doit pas rien ajouter aux précautions prises par la
nature et qu’il faut uniquement ne pas troubler la nature. Les parents ne devront pas
seulement s’abstenir d’user d’instrument de précautions qui ignorent la nature , mais aussi
veiller à ne pas donner aux enfants des mauvaises habitudes qui sont très fâcheuse pour le
caractère de l’enfant. C’est aussi que les parents ne céderont pas à la tentation de trop
découvrir les enfants ou les habituer à boire l’alcool. De même, on refusera de donner aux
enfants des remèdes qui ouvrent leur appétit. Un enfant doit manger parce qu’il a faim et la
mère soit connaitre que l’enfant a besoin de quoi manger.
Concevant que l’éducation du corps implique une éducation morale, les parents
éviteront par-dessus tout de répondre aux cris des enfants. Obéir aux cris des enfants
comme font les parents, qui ne distinguent pas s’il s’agit de souffrance. C’est rendre les
enfants odieux. Satisfaire tous leurs caprices dans leur première jeunesse est corrompre
leur cœur et leurs mœurs. Donc les parents doivent connaitre à répondre aux enfants les
cris qui indiquent un réel besoins. L’erreur générale qui engendre toute difficulté de
l’éducation procède de ce manque de discernement. Kant a souligné aussi les dangers des
habitudes de l’enfant et en même temps de croire qu’il existe certains rythmes naturels,
certaines périodicités qui doivent être respectés. Il ne sait pas faire a place à l’affectivité ; il
n’aperçoit pas aussi bien qu’on pourrait l’attendre, l’importance de l’amour maternel. Pour
Kant, la nourriture que la nourriture que la nature a destinée à l’enfant est le lait maternel.
Il dit que la première éducation est placée sous le signe de l’effort et du travail et la deuxième
éducation est celle qui regarde l’éduction de l’usage du mouvement volontaire et des
organes de sens, en d’autre terme c’est l’éducation physique. Cette éducation commence
lorsqu’un enfant commence à courir, jouer, grimper, sauter. Ici, il accorde une présence
aux exercices mixtes, c'est-à-dire aux exercices qui sont l’usage du mouvement volontaire
et l’usage des organes de sens comme jeux de ballon est l’un de meilleurs jeux d’enfants,
parce qu’il s y joint la course qui es très saine. On insiste sur les facteurs de l’ordre
psychologique dans l’éducation du corps. C’est ainsi que chez beaucoup d’hommes la
faiblesse physique est avant tout un manque de courage ; c’est la peur qui paralyse.
10
III.2. L’éducation intellectuelle et morale
L’éducation intellectuelle chez Kant se consacre dans les réflexions ; pour lui,
l’intelligence de l’enfant ne peut être développé que dans les écoles mais aussi une école
raisonnable et non pas dans les jeux comme le démontre rousseau et basedow qui disent que
tout doit se faire par jeu et par inclination. La question qu’il se pose est donc celle de savoir
quelle serait l’éducation dans une école raisonnable ? L’éducation dans une école raisonnable
serait donc celle qui cultive non pas la faculté d’esprit par rapport aux autres mais qui
envisage l’esprit comme un tout. De ce fait la raison pour Kant devient « une unité…qui se
suffit à elle-même, dans laquelle chaque membre, comme dans un corps organisé existe pour
les autres et tous pour chacun. »8 Il en est de même pour l’éducation intellectuelle, elle doit
être un exercice qui contribue à l’exercice de toutes les autres éducations. Développer
l’intelligence chez l’enfant ne signifie pas privilégier sa mémoire comme dans l’éducation
traditionnelle en cherchant à privilégier la mémoire, elle a brisé l’hiérarchie des facultés
mentales. La mémoire doit avoir le propre de l’esprit qui est une activité libre non pas une
activité reproductrice mais une activité créatrice, Kant nous donne conseil donc de ne pas
obliger à l’enfant de mémoriser les discours par cœur mais plutôt de développer en lui un
esprit de créer. C’est à ce propos qu’il écrit en disant : « la mémorisation est très nécessaire,
mais il ne convient pas d’en faire un simple exercice comme, par exemple, lorsqu’on fait
apprendre des discours par cœur »9.
11
est celle donc de mettre en pratique les règles grammaticales de ce que les enfants viennent
d’apprendre car pour lui « toute notre connaissance commence avec l’expérience […] et le
principal moyen qui aide la compréhension, c’est de produire les choses. »11 Kant insiste
également sur l’étude d’éloquence et des langues car ceux-ci ne doivent pas être bannit
comme rousseau l’a fait parce qu’ils contribuent à la formation de l’homme qui renvoie à
l’éducation morale.
L’éducation morale chez Kant, est le plus important tant parmi d’autres. Si un
éducateur constante que l’enfant n’est pas intéressé par cette éducation il doit y prêter
beaucoup d’attention. L’éducation du corps et l’éducation intellectuelle développent en
l’enfant les principes de la prudence tandis que l’éducation morale consiste à moraliser
l’enfant au niveau de la culture de la prudence et de la culture d’habileté. Ce qui prépare donc
l’enfant à l’éducation morale c’est le travail, cela peut se voir chez les enfants qui aiment le
travail qui après un certain temps découvre une liberté et dans ce cas ils n’obéissent plus ce
qui n’est pas à eux, mais le travail leurs rendent libres car ils obéissent à eux-mêmes, ici il ne
s’agit pas donc d’une obéissance qui est fondée sur les ordres d’autrui mais plutôt sur la
raison ou bien l’autonomie. C’est dans cet ordre d’idée que Kant écrit en disant : « l’enfant
habitué à travailler et par la contrainte, la discipline de l’école, il est soumis à une
obéissance passive, absolue, comme dit Kant, mais dont le résultat est une activité de
l’enfant[…] l’obéissance devient alors volontaire, c’est-à-dire une obéissance non plus
fondée sur l’autorité d’autrui, mais une obéissance qui est d’abord obéissance à la raison à
soi-même, ou si l’on préfère : l’autonomie »12 c’est à partir de cette idée que Kant établit la
différence entre l’éducation du corps et d’autres car dans l’éducation morale l’enfant agit par
ses propres maximes. L’éducation morale consiste donc la formation du caractère. Ici le
caractère renvoie « dans la fermeté de la détermination avec laquelle on veut faire quelque
chose et aussi dans sa mise à l’exécution réelle »13. La formation du caractère comporte trois
éléments essentiels dans l’éducation kantienne : d’abord elle renvoie au terme de l’autonomie
c’est-à-dire être obéissant à soi-même, puis à la véracité qui consiste à éviter le mensonge et
enfin au terme sociabilité qui renvoie à l’autrui c’est-à-dire penser en se mettant à la place
d’autrui.
11
Emmanuel Kant, réflexions sur l’éducation, Alexis PHILONENKO, 7ème édition, Paris, 1993, p.56
12
Ibidem, p. 57
13
Ibidem, p.59
12
IV. PROLONGEMENT DE LA PENSEE KANTIENNE
IV.1. l’éducation et le discernement chez Hannah Arendt
14
Emmanuel Kant, Réflexion sur l’éducation, traduction de A. PHILONENKO, ed. J.VRN, p. 69
15
Ibidem, P.126
16
Cours de philosophie morale à l’institut philosophique Saint Joseph Mukasa, présenté par le docteur Robert
ONDOBO, année scolaire 2017-2018
17
Hannah Arendt, Responsabilité et jugement, trad. Jean-Luc Fidel, édité par Jerome Kohn, éd. Payot et Rivage,
106, boulevard Saint –Germain, paris, 2009, p. 23
18
85 Emmanuel Kant, idem, p. 85
13
problématique devoir ou de la responsabilité qui peut être paradigmatique, si ce dernier où
cette dernière subit un jugement de valeur.
19
Hannah Arendt, idem, p. 23
14
Dans son traité de pédagogie, Emmanuel Kant considère la moralité comme la finalité
de l’éducation. En effet, pour Kant l’éducation ne consiste pas seulement à faire acquérir à
l’enfant un savoir et un savoir-faire. Il faut en plus de cela qu’il soit capable de poser des
actes moralement acceptables. C’est pourquoi il affirme dans ses réflexions sur
l’éducation : « Il ne suffit pas en effet que l'homme soit propre à toutes sortes de fins ; il faut
encore qu'il sache se faire une maxime de n'en choisir que de bonnes. »20. Autrement dit, il
ne suffit pas que l’éducation développe en l’homme des facultés diverses. Il faut en plus
qu’elle initie ce dernier au bien et à l’art de faire le bien.
15
Durkheim affirme : « régulariser la conduite est une fonction essentielle de la
morale.»22. Autrement dit, le pédagogue doit constamment encourager l’enfant à
répéter les bonnes actions afin que ce dernier à force d’habitude intègre celà comme
disposition intérieure.
V. Enjeux et actualisation
Notre sujet, qui est celui de « Kant, éducateur », nous oblige à limiter ici la
description de son influence à certains domaines entre autre de la théorie et de la pratique
pédagogique ainsi que du domaine psychologique. L'influence de Kant en matière
22
Durkheim, Education morale, Paris, librairie Félix Alcan, 1934, p.25
23
Ibid., p 37
16
pédagogique est naturellement liée à celle qu'il a exercée comme fondateur de l'idéalisme
allemand (dans l'histoire de la philosophie), comme figure de proue du siècle des Lumières en
Prusse au XVIIIe siècle (dans l'histoire des sciences morales), et comme intellectuel européen
de dimension mondiale (dans l'histoire de la culture et de l'éducation).
17
moment de l'éducation est l'éducation physique du corps et de l'âme. Elle inculque la
discipline et affermit le corps. Quant à l'éducation pratique, elle est à la fois morale, religieuse
et civile. Etre de devoirs et de droits en tant que personne, l'homme est aussi un être de désirs
oscillant entre la nature et la liberté. C'est la conscience du devoir qui le tire vers la liberté et
lui indique l'idée de l'humanité comme horizon régulateur. Il faut inculquer de bonne heure
les notions religieuses aux enfants en éclaircissant ensemble les concepts de Dieu et du devoir
sans toutefois en référer à la théologie. L'éducation civile développe les facultés nécessaires à
la vie civile et au cosmopolitisme. Le processus éducatif doit permettre la destruction de
l'animalité en l'homme et l'avènement de l'humanité. Que pouvons-nous tirer de la pédagogie
kantienne pour l'éducation aujourd'hui ? La jeunesse destinataire du système éducatif est
aujourd'hui livrée à la cupidité du marketing international et de la démagogie politique qui lui
promettent la jouissance immédiate. La pédagogie kantienne nous rappelle clairement que
l'effort et la discipline ne sont pas les adversaires de la jouissance et de la liberté, mais plutôt
leurs plus fidèles alliés.
CONCLUSION
18
Il s’agissait de savoir le sens de l’éducation chez Kant et ses différentes dimensions. A
première vue, l’éducation est transmise par l’école contrairement à Rousseau qui dit qu’elle
est transmise à travers le jeu. L’éducation transmise à l’école nous pouvons la qualifier
comme l’éducation intellectuelle qui se complète par l’éducation du corps et l’éducation
morale. L'homme selon Kant n'est que ce que l'éducation en fait et que l'effort et la discipline
ne sont pas les adversaires de la jouissance et de la liberté, mais plutôt leurs plus fidèles alliés
car pour lui l’homme qui travaille découvre sa toute liberté en respectant ses propres
principes qu’il s’est inscrit .
BIBLIOGRAPHIE
19
Cours de philosophie morale à l’institut philosophique Saint Joseph Mukasa,
présenté par le docteur Robert ONDOBO, année scolaire 2017-2018
INTRODUCTION....................................................................................................................1
20
I.1. LA SITUATION DE L’EDUCATION AU XVIIIème SIECLE........................................2
V. Enjeux et actualisation......................................................................................................17
CONCLUSION.......................................................................................................................19
BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................20
21