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Tout d’abord nous remercions Allah qui nous a tout donné et nous a permis d’arriver à
cette étape de la vie tout en étant entourés des êtres qui nous sont chers.
Ensuite, Nous remercions infiniment et au sens propre du mot nos chers parents qui ont
tout donné pour nous, et ont fait de nous les personnes que nous sommes, sans eux nous ne
serons jamais arrivés là, merci infiniment pour tout ce que vous avez fait pour nous.
Nous tenons à exprimer notre gratitude et nos remerciements à notre Promoteur Monsieur
M. HASSANI pour tout le temps qu’il nous a consacré, ses directives, et pour la qualité de son
suivi durant ces trois mois.
Nous tenons également à remercier notre Co-Promoteur Monsieur A. METREF pour son
encadrement, son orientation, ses conseils judicieux et la confiance qu’il nous a accordée en
acceptant d’être notre Co-Promoteur pour ce projet de fin d’études.
Nous remercions également toute l’équipe de planification de Mobilis pour l’aide et les
conseils judicieux qu’ils n’ont cessé de nous prodiguer durant ce projet.
Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements aux membres du jury qui nous font
l’honneur d’évaluer notre travail.
Et enfin, nous remercions toute personne ayant contribué de près ou de loin à la bonne réa-
lisation de ce travail, particulièrement à Assia Manel pour tout son aide en situations délicates,
Linda ABDERRAHMANE pour son aide et son soutien, Kamel de l’équipe Mobilis qui a été
là pour nous à tout moment même pendant les longues journées de Ramadan ainsi que notre
camarade Abderahmane qui nous a aidé jusqu’à la dernière minute.
Merci beaucoup...
i
ii
Liste des tableaux
iii
iv
Liste des figures
v
3.18 Outils d’insertion de sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.19 Disposition initiale des sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.20 Configuration initiale des sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
3.21 Disposition réelle des sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.22 Création d’une prédiction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.23 Couverture par émetteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.24 Problèmes de la couverture par émetteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.25 Couverture par niveau de champ (RSRP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.26 Problèmes de la couverture par niveau de champ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
3.27 Couverture par indicateur de qualité (RSRQ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.28 Couverture par niveau de SINR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.29 Couverture par zones de recouvrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.30 Zones de recouvrement par analyse ponctuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.31 Problèmes de la couverture par émetteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.32 Exemple de cas nécessitant l’utilisation de l’azimuth . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.33 Influence de la puissance sur la couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.34 Fenêtre de configuration des paramètres radio de l’émetteur (1) . . . . . . . . . 57
3.35 Fenêtre de configuration des paramètres radio de l’émetteur (2) . . . . . . . . . 57
3.36 Couverture par émetteur après ajustements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.37 Couverture par niveau de champ (RSRP) après ajustements . . . . . . . . . . . 59
3.38 Amélioration du niveau de champ à proximité de la cellule . . . . . . . . . . . . 59
3.39 Couverture par indicateur de qualité (RSRQ) après ajustements . . . . . . . . . 60
3.40 Couverture par niveau de SINR après ajustements . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.41 Couverture par zones de recouvrement après ajustements . . . . . . . . . . . . . 61
3.42 Zones de recouvrement par anlalyse ponctuelle après ajustements . . . . . . . . 61
3.43 Configuration établie des sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.44 LTE Service Model . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.45 LTE Traffic Model fournit par l’opérateur Mobilis . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.46 Résultats du dimensionnement de capacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
3.47 Couverture par débit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.48 Outil histogramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.49 Débit par rapport à la surface de couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.50 Débit par rapport à la surface de couverture avec MIMO 4 × 4 . . . . . . . . . . 66
3.51 Localisation du site à rajouter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.52 Ajout du nouveau site au déploiement existant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.53 Couverture par émetteur après extension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.54 Obstacle bloquant la propagation du signal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.55 Couverture par niveau de champ après extension . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
3.56 Couverture par niveau de champs avec bonne et excellente intensité . . . . . . . 69
3.57 Couverture par indicateur de qualité après extension . . . . . . . . . . . . . . . 70
vi
3.58 Couverture par niveau de SINR après extension . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.59 Couverture par débit après ajustement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3.60 Débit par rapport à la surface de couverture après extension . . . . . . . . . . . 71
3.61 Couverture par zones de recouvrement après extension . . . . . . . . . . . . . . 72
3.62 Accès à l’outil de planification des PCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.63 Résultats de la planification des PCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.64 Résultats de la planification des cellules voisines . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
vii
viii
Table des matières
Remerciements i
Sommaire x
Introduction Générale 1
ix
3 Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja 31
3.1 Mission et plan de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.2 Présentation des outils utilisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.3 Collecte d’informations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.4 Dimensionnement de couverture avec l’outil RND . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.4.1 Création d’un nouveau projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4.2 Configuration des paramètres du nouveau projet . . . . . . . . . . . . . . 35
3.4.3 Résultats du dimensionnement de couverture . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5 Prédictions de couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.5.1 Configurations pré-requises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.5.2 Mise en place des sites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
3.5.3 Prédictions de couverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.6 Dimensionnement de capacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.7 Prédictions de capacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.8 Extension du déploiement LTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
3.9 Planification cellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.9.1 Planification des PCI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.9.2 Planification des Neighbor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.10 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
Conclusion Générale 75
Bibliographie 77
x
Introduction
Les techniques de télécommunication mobile n’ont guère cessé d’évoluer au cours de ces der-
nières vingtaines années, poussées par une forte consommation d’Internet, et une forte volonté
de créer un puissant business virtuel. C’est ainsi que nous sommes arrivés à la quatrième géné-
ration des réseaux mobilent qui permet d’atteindre des débits à l’échelle des 100 Mbps ouvrant
ainsi accès à une multitude de services tels que le streaming en temps réel, la visioconférence
et le transfert de données à hautes vitesses ; cependant le déploiement de cette technique reste
très couteaux pour les opérateurs mobiles, et est sujet à toute une étude de faisabilité qui fera
office d’une prédiction du déploiement si effectué dans une région. C’est dans le cadre de cette
étude qu’est effectuée la planification LTE.
Notre projet de fin d’études réalisé au sein de l’opérateur mobile Mobilis se résume à effectuer
une planification du réseau d’accès LTE sur une région de la willaya d’Alger.
Le deuxième chapitre sera axé sur le processus de planification du réseau d’accès LTE.
Toutes les étapes de ce processus seront abordées et détaillées, dans le but de d’établir une
structure globale et pédagogique de cette discipline qui a toujours été pratique.
Quant au troisième chapitre de ce document non seulement il sera axé sur l’aspect pratique
de la planification mais aussi il reprendra un cas réel nécessitant une planification du réseau
d’accès LTE. La région ciblée sera celle d’Ain Naadja et ses alentours, toutes les étapes du
chapitre II seront reprises dans le cadre de la planification de cette région, l’objectif à atteindre
sera d’améliorer le déploiement existant dans cette dernière. Ce chapitre fera une analogie entre
le processus théorique de la planification définit dans le chapitre II et son approche pratique
1
Introduction
telle effectuée chez l’opérateur Mobilis, toutes divergences sera expliquée afin de ne laisser place
à aucune ambiguïté.
L’ensemble de ce document sera rédigé sous forme de guide, où chaque étape sera expliquée
et accompagnée de capture d’écran si nécessaire, cela dans le but de proposer un document qui
servira de référence aux étudiants et enseignants dans lequel le processus de la planification
radio est présenté pas à pas sous ses aspects théoriques et pratiques.
2
Chapitre 1
Èvolution de la téléphonie mobile
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
Introduction
La technologie LTE est la technologie de télécommunication mobile la plus avancée de
nos jours, son déploiement à travers le monde entier ne cesse de croître, et pour assurer un
bon déploiement il est essentiel de bien comprendre et maîtriser cette technologie, le but de
ce chapitre est d’introduire et d’expliquer les principes de base de la LTE. Pour commencer
nous parlerons brièvement des technologies mobiles précédentes, puis nous nous attarderons sur
la LTE, son architecture ainsi que ses caractéristiques techniques, pour finir avec un tableau
récapitulatif qui mettra en évidence l’évolution de la téléphonie mobile à travers ses différentes
générations.
Un réseau mobile est basé sur le concept de motif cellulaire, concept clé des réseaux mo-
biles car il permet de réutiliser les ressources radio sur plusieurs zones géographiques données,
appelées cellule. À une cellule est ainsi associée une ressource radio (une fréquence, un code
...) qui ne pourra être réutilisée que par une cellule située suffisamment loin afin d’éviter tout
conflit intercellulaire dans l’utilisation de la ressource. Conceptuellement, si une cellule permet
3
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
d’écouler un certain nombre d’appels simultanés, le nombre total d’appels pouvant être suppor-
tés par le réseau peut être contrôlé en dimensionnant les cellules selon des tailles plus ou moins
importantes. Ainsi, la taille d’une cellule située en zone urbaine est habituellement inférieure à
celle d’une cellule située en zone rurale. Les réseaux mobiles sont tous basés sur ce concept de
cellule, c’est pourquoi ils sont aussi appelés réseaux cellulaires.[1]
Une cellule est contrôlée par un émetteur/récepteur appelé station de base, qui assure la
liaison radio avec les terminaux mobiles sous sa zone de couverture. La couverture d’une station
de base est limitée par plusieurs facteurs, notamment :
- La puissance d’émission du terminal mobile et de la station de base ;
- La fréquence utilisée ;
- Le type d’antennes utilisé à la station de base et au terminal mobile ;
- L’environnement de propagation (urbain, rural, etc.) ;
- La technologie radio employée.
On distingue plusieurs types de cellules en fonction de leur rayon de couverture, lié à la puissance
d’émission de la station de base, et de leur usage par les opérateurs, les deux types les plus
souvent utilisée sont :
- Les cellules macro sont des cellules larges, dont le rayon est compris entre quelques cen-
taines de mètres et plusieurs kilomètres. Les cellules macro couvrent l’ensemble d’un
territoire de manière régulière et forment ainsi l’ossature de la couverture d’un réseau
mobile. Elles sont contrôlées par des stations de base macro dont la puissance est typi-
quement de 40 W (46 dBm) pour une largeur de bande de 10 MHz. Leurs antennes sont
placées sur des points hauts, comme des toits d’immeubles ou des pylônes.
- Les cellules micro sont des cellules de quelques dizaines à une centaine de mètres de
rayon, destinées à compléter la couverture des cellules macro dans des zones denses ou
mal couvertes. Les stations de base associées sont appelées des stations de base micro
et leur puissance est de l’ordre de 10 W (40 dBm). Leurs antennes sont typiquement
placées sous le niveau des toits, généralement en façade de bâtiments.
Chaque station de base requiert un site radio, habituellement acquis ou loué par l’opérateur
de réseaux mobiles. Afin de minimiser le nombre de stations de base, on utilise le principe
de la tri-sectorisation, qui consiste pour une station de base à mettre en œuvre un système
d’émission/réception dans trois directions distinctes appelées azimuths. Ceci s’effectue au moyen
d’antennes directionnelles, chaque antenne pointant dans une direction donnée. Dans le cas de
la tri-sectorisation, une cellule est aussi appelée un secteur. Notons que selon les besoins, nous
pouvons utiliser trois secteurs, deux secteurs comme nous pouvons utiliser qu’un seul secteur
par station de base ; le rayon d’émission et la zone de couverture de ces secteurs peuvent être
contrôlés par ce qu’on appelle le tilt, qui représente l’inclinaison de l’antenne radio de la station
de base.[2]
4
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
La figure suivante présente la structure d’un réseau mobile. L’UE fait partie du domaine de
l’équipement utilisateur et est interconnecté au réseau d’accès par l’intermédiaire de l’interface
radio. L’élément d’interconnexion du réseau d’accès avec l’interface radio est la station de
base. Le réseau d’accès et le réseau cœur sont rattachés au domaine de l’infrastructure et sont
interconnectés par une ou plusieurs interfaces terrestres.
L’interface radio est gérée par la station de base, qui assure la communication entre le réseau
cœur et l’UE. On distingue deux voies de communication :
- La voie montante ou UL (UpLink), où l’UE transmet vers la station de base.
- La voie descendante ou DL (DownLink), où la station de base transmet vers l’UE.
Un autre élément caractérisant un système mobile est la technique de séparation entre la voie
montante et la voie descendante. Cette technique est aussi appelée le duplexage. Deux modes
de duplexage sont possibles :
- Le duplexage en fréquence ou mode FDD (Frequency Division Duplex), les voies mon-
tante et descendante opèrent sur des fréquences différentes. A noter qu’en Algérie seul
le mode FDD est utilisé.
- Le duplexage en temps ou mode TDD (Time Division Duplex), les voies montante et
descendante opèrent sur les mêmes fréquences mais sont séparées dans le temps. Le mode
5
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
TDD requiert une synchronisation temporelle encre les stations de base, exigence parfois
complexe à garantir d’un point de vue opérationnel.
L’histoire des réseaux mobiles est jalonnée par trois étapes principales, auxquelles on donne
couramment le nom de génération. On parle des première, deuxième et troisième générations de
réseaux mobiles, généralement abrégées respectivement en 1 G, 2G et 3G. Ces trois générations
diffèrent principalement par les techniques mises en œuvre pour accéder à la ressource radio
ainsi que par les services offerts, dans ce qui va suivre nous allons aborder brièvement ces trois
générations qui ont fait l’histoire de la téléphonie mobile.[2]
L’évolution de la téléphonie mobile s’est faite selon ce qu’on appelle des générations, en effet
jusqu’à présent 4 générations de réseaux mobiles ont vu le jour et chaque nouvelle génération
est meilleure que la précédente dans tous les sens du terme.
Chaque génération regroupe plusieurs normes, ces dernières représentent un accord sur un
ensemble de spécifications techniques auquel doit répondre un produit ou comme dans ce cas-
là une technologie. Dans presque chaque génération de téléphonie mobile nous distinguons
trois normes selon les régions : Les normes européennes, Les normes américaines et les normes
asiatiques, en effet chaque région tente de développer sa propre norme et espère s’imposer et
faire succès sur le marché, mais il est rare qu’une norme soit utilisée et adoptée en dehors de la
région ou elle a été développée sauf cas des normes européennes qui sont adoptées par les pays
du continent africain, c’est le cas pour l’Algérie qui a déployé la téléphonie mobile depuis la
deuxième génération (2G) et est maintenant en cours de déploiement de la quatrième génération
(4G) en adoptant les normes européennes.
Apparue dans les débuts des années 80 la 1G a ouvert le marché des communications
mobiles à l’usage commercial en fournissant la mobilité aux utilisateurs. Basé sur le concept
cellulaire de réutilisation de fréquence avec une technique d’accès de type FDMA (Frequency
Division Multiple Access), qui consiste en un découpage de la bande fréquentielle, cela permet
d’attribuer à chaque utilisateur une partie du spectre fréquentiel. Le réseau 1G fonctionnait en
mode analogique de ce fait il était couteux, les téléphones lourds et encombrants et la capacité du
système limitée. Ainsi, le marché de la 1G était restreint à un nombre très réduit de clients. Les
normes qui ont été utilisées pour les réseaux de la première génération sont : AMPS (Advanced
Mobile Phone System) déployée aux États-Unis, NMT (Nordic Mobile Telephone) en Europe
et Radiocom2000 déployée en France.
6
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
Trois grandes normes se distinguent dans la 2G, D-AMPS (Digital-Advanced Mobile Phone
System) aux Etats-Unis, le cdmaOne essentiellement aux Etats-Unis et la Corée du Sud et le
GSM (Global System for Mobile Communications) essentiellement en Europe.
La norme GSM
Le réseau GMS fonctionne sur deux gammes de fréquences, 900Mhz et 1800Mhz, la première
étant utilisée le plus souvent, elle sert à couvrir de large distances, la deuxième quant à elle
est utilisée pour la pénétration dans des milieux avec beaucoup d’obstacles et de matériaux
reflétant. Chaque gamme de fréquence est divisée en deux bandes de largeur de 25Mhz, une
bande pour le Uplink et l’autre pour le Downlink :
Uplink : 890 - 915 Mhz pour la gamme des 900Mhz, 1710 - 1785 MHz pour celle des
1800Mhz.[1]
Downlink : 925 - 960 Mhz pour la gamme des 900Mhz, 1805 - 1880 Mhz pour celle des
1800Mhz.[1]
7
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
La norme GSM est basée sur une combinaison d’accès multiple par répartition temporelle
et fréquentielle (TDMA / FDMA). La partie FDMA implique la division de la bande passante
(maximale) de 25 MHz en 124 fréquences porteuses espacées de 200 kHz. Une ou plusieurs fré-
quences porteuses sont assignées à chaque station de base. En utilisant le TDMA ces fréquences
porteuses sont divisées dans le temps sous forme de huit slots temporels augmentant ainsi la
capacité du système de façon considérable.
GPRS : Généralement appelée 2.5G, la norme GPRS est une évolution de la norme GSM,
elle permet d’étendre l’architecture de ce dernier, afin d’autoriser le transfert de données
par paquets, avec des débits théoriques maximums de l’ordre de 171,2 kbit/s (en pra-
tique jusqu’à 114 kbit/s). Le GPRS s’utilise pour tous les services de données comme la
navigation Internet, l’accès WAP (Wireless Access Point), le SMS et le MMS.[1]
EDGE : Généralement appelée 2.75G, la norme EDGE tout comme la norme GPRS est une
évolution de la norme GSM permettant le transfert des donnés par paquets, le EDGE
utilise une modulation différente de la modulation utilisée par GSM, la modulation 8-
PSK, ce qui implique une modification des stations de base et des terminaux mobiles
mais en contrepartie il permet une augmentation de débit plus importante que celle du
GPRS, ou on atteint des débits allant jusqu’à 384 kbit/s pour les stations fixes (piétons
et véhicules lents) et jusqu’à 144 kbit/s pour les stations mobiles (véhicules rapides).[1]
En plus de l’amélioration des performances du réseau GSM, l’EDGE et le GRPS ont prouvé
qu’on n’était pas loin d’une nouvelle génération de téléphonie mobile orientée données, qui n’est
rien d’autre que la 3G.
8
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
familles reposent sur des caractéristiques techniques proches, notamment un schéma d’accès
multiples à répartition par les codes (CDMA). Dans ce qui suit, nous nous concentrons sur
l’UMTS, car c’est cette famille de technologies qui va donner naissance au LTE.
La norme UMTS
L’UMTS est une technologie permettant la transmission de la voix et des données et atteint
des débits allant de 144 Kbps jusqu’à 2 Mbps. Le réseau UMTS est compatible avec tous
les réseaux du monde du fait de la possibilité de Roaming au niveau mondial, aussi il ne
remplace pas le réseau GSM existant puisque la coexistence entre ces deux réseaux est possible
au détriment d’une extension matérielle coûteuse permettant leur coexistence.
L’UMTS fonctionne sur deux bandes fréquentielles 1885-2025 MHz et 2110-2200 MHz, L’in-
terface radio de l’UMTS se base sur la technique d’accès multiple W-CDMA (Wideband Code
Division Multiple Access) où le signal utile est étalé sur une largeur de bande de 3.84 MHz
avant mise sur porteuse d’une largeur de bande de 5 MHz ce qui permet d’atteindre des débits
supérieurs à la 2G qui utilisait le CDMA. L’UMTS fournit 512 codes W-CDMA par fréquences
porteuses, un utilisateur peut avoir un ou plusieurs codes W-CDMA, en utilisant cette tech-
nique l’UMTS a permis de résoudre le problème de chevauchement fréquentiel qui était présent
dans les réseaux GSM.[1]
Tous comme les générations précédentes de la téléphonie mobile, les réseaux de 3ème géné-
ration ont eux aussi connu une évolution permettant ainsi une grande amélioration que ce soit
en termes de débit ou en termes de capacité. L’UMTS connaît deux évolutions majeures : le
HSPA (High Speed Packet Access) et le HSPA+ (High Speed Packet Access+).
HSPA : elle représente l’évolution de la norme 3G UMTS et est souvent appelée 3.5G ou
3G+, basée sur la technologie W-CDMA la norme HSPA a introduit de nouvelles tech-
niques qui ont permis d’atteindre des débits 10 fois supérieures à ceux de la norme
UMTS, en effet la modulation 16QAM (16 Quadrature Amplitude Modulation) a été
introduite pour le Downlink en complément de la modulation QPSK (Quadrature Phase
Shift Keying) ; De même, la modulation QPSK est introduite pour le Uplink en complé-
ment de la modulation BPSK (Binary Phase Shift Keying) utilisée en UMTS, en plus un
nouveau mécanisme de retransmission rapide des paquets erronés, appelé HARQ (Hybrid
Automatic Response reQuest), est défini entre l’UE et la station de base, afin de réduire
la latence du système en cas de perte de paquets. Ces évolutions offrent aux utilisateurs
des débits maximaux de 14,4 Mbit/s Downlink et de 5,8 Mbit/s en Uplink, ainsi qu’une
latence réduite.[1]
HSPA+ : tout comme la norme qui la précède, la norme HSPA+ a été introduite afin d’amé-
liorer le débit et la capacité, cela a été possible par l’introduction de nouvelles techniques.
En Downlink, la modulation 64QAM est désormais prise en charge, de même que la mo-
dulation 16QAM en Uplink. En complément, une cellule peut transmettre des données à
9
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
10
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
3. Exigences en termes de latence : la LTE vise une lantance inférieure à 100 ms pour le
plan de contrôle, et inférieure à 5 ms pour le plan usager.
5. Exigences en termes de fréquences : la LTE doit pouvoir opérer sur des porteuses de
différentes largeurs afin de s’adapter à des allocations spectrales variées. Les largeurs de
bande initialement requises sont les suivantes : 1,4 MHz, 3 MHz, 5 MHz, 10 MHz, 15 MHz
et 20 MHz dans les sens montant et descendant. Notons que le débit est proportionnel
à la largeur de bande.
11
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
Le réseau d’accès radio de la norme LTE s’appelle eUTRAN, il ne possède qu’un composant,
les stations de bases appelées eNode B (evolved Node B) qui ont pour rôle :
- Modulation/démodulation et codage/décodage du canal.
- Contrôle des ressources radio : il s’agit de l’allocation, de la modification et de la libé-
ration des ressources pour la transmission.
- Le contrôle d’admission radio.
- L’équilibrage de charge intercellulaire.
- Contrôle de la mobilité en mode connecté.
- L’ordonnancement de paquets (scheduling).
Le réseau cœur
Illustré dans la figure en-dessus, le réseau cœur de la norme LTE s’appelle EPC, il est basé
sur le protocole IP qui permet des temps de latence réduits lors du transport des données. Le
réseau cœur permet l’interconnexion via des routeurs avec les autres eNode B distantes, les
réseaux des autres opérateurs mobiles, le réseau téléphonique fixe et le réseau internet.
Le fonctionnement du réseau cœur est assuré par plusieurs équipements qui sont les suivants :
- PGW (Packet GateWay) : le réseau internet ne sait pas gérer la mobilité, en effet un
paquet est destiné à une adresse (IP) correspondant généralement à une localisation
physique qui n’est pas supposée être en mobilité, or le terminal mobile souvent en dépla-
cement arrive à se connecter à internet sans aucun problème grâce au PGW, ce dernier se
charge de router les paquets provenant d’internet vers le terminal mobile et inversement.
Le PGW à d’autres fonctionnalités il permet :
· D’allouer une adresse IP à l’UE.
· De mettre en œuvre la facturation par flux de données, conformément à l’offre d’abon-
nement.
· Gérer et assurer la QoS minimale requise.
· D’assurer l’interconnexion avec les réseaux IP d’autres opérateurs locaux ou étrangers
(Roaming).
· D’assurer certaines fonctions de sécurité.
12
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
ainsi que l’envoi d’informations pour la facturation (par exemple, le volume de don-
nées envoyées et reçues par l’UE).
- MME (Mobility Management Entity) : le MME est une base de données mais temporaire
des abonnées de la région dont il est en charge, il représente le nœud de contrôle qui
gère la signalisation entre l’UE et le réseau cœur, il :
· Dialogue avec un ensemble de stations de base typiquement d’une même région (voire
d’un même pays).
· Dialogue avec le HSS pour récupérer le profil et les données de sécurité des abonnés
présents dans la zone qu’il gère.
· Gère les mécanismes de signalisation liés à l’accès au réseau, la sécurité et la mobilité
pour les terminaux présents dans sa zone.
· Sélectionne le PGW et le SGW quand le terminal s’attache au réseau et se connecte
au réseau Internet.
· Maintient la connaissance de la localisation des terminaux dans sa zone.
· Est impliqué dans le transfert intercellulaire (handover).
- HSS (Home Subscriber Server) : c’est une base de données contenant les informations
de tous les abonnés de l’opérateur : l’identité IMSI (International Mobile Subscriber
Identity), le numéro MSISDN (Mobile Subscriber ISDN Number), les offres de services
auxquelles ils ont souscrit ainsi que leurs localisations même si imprécises ; ces infor-
mations sont utilisées par les différents équipements du réseau LTE. Le HSS a aussi
pour rôle d’assurer la sécurité des différentes données de signalisation transmises sur le
réseau.
- L’EIR (Equipment Identity Register) : c’est une base de données qui est consultée pour
s’assurer de la légitimité d’un mobile ; C’est en particulier dans l’EIR que sont identifiés
les mobiles volés et interdits d’accès au réseau.
Comparé aux anciennes générations, le réseau d’accès pour la LTE adopte une architecture plus
simplifiée, ce changement architectural permet de diminuer grandement la latence, et simplifie
la maintenance du réseau.
13
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
La norme LTE repose sur une combinaison de technologies sophistiquées : MIMO (Multiple
Input Multiple Output), OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing), AMS (Adaptive
Modulation Schemes) ; Ces technologies permettent d’atteindre des débits de plusieurs dizaines
de Mbit/s et introduisent les principales fonctionnalités nécessaires pour permettre la mobilité
à de très grandes vitesses.
La technologie MIMO
La technologie MIMO permet de transporter plusieurs flux en parallèle sur des antennes
différentes en utilisant la même fréquence. Le principe de cette technologie est l’utilisation de
plusieurs antennes, aussi bien en émission qu’en réception. Selon la configuration utilisée, elle
permet d’améliorer la qualité et le débit de la transmission. En réception, le même signal est
émis sur chacune des antennes ; le récepteur analyse les données reçues et retient le meilleur
signal. Lorsque la technologie MIMO est utilisée en émission, différents signaux sont transmis
par chacune des antennes afin d’augmenter le débit de la transmission. Il faut noter que la
technologie MIMO est plus efficace dans les environnements comportant des obstacles, ce qui
lui permet de bénéficier des propriétés du multi-chemin. La LTE supporte les configurations
MIMO 2 × 2, 4 × 4 et 8 × 8.[5]
La technologie OFDMA
L’OFDMA n’est utilisé qu’en Downlink car l’eNode B a suffisamment de puissance d’émis-
sion pour effectuer une modulation multi-porteuses, alors que le terminal d’usager (UE) a une
autonomie et une puissance limitées, poussant ainsi 3GPP à utiliser une méthode d’accès dif-
férente pour le Uplink : SC-FDMA (Single Carrier-FDMA). Alors que l’OFDMA transmet
plusieurs symboles en parallèle sur plusieurs sous porteuses espacées de 15 KHz résultant un
symbole OFDMA d’une durée de 66.7µs, SC-FDMA transmet un seul symbole à la fois (sé-
rie) mais qui est répartit sur l’ensemble des porteuses résultant ainsi un symbole de largeur
M×15Khz mais toujours d’une durée 66.7µs, réellement chaque sous porteuse porte « un sous-
symbole » mais visuellement c’est comme si il n’y a qu’une seule porteuse qui est utilisé d’où
la nomination de Single Carrier (porteuse unique).[5]
14
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
La modulation adptative
Une trame LTE dure 10ms et se compose de 10 sous-trames de 1ms chacune, une sous-trame
se compose de 2 intervalles de temps (time slot) d’une durée de 0.5ms chacun, représentant un
bloc de ressource.[2]
15
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
16
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
Génération 1G 2G 3G 4G
Norme AMPS GSM UMTS LTE
Débit max DL 2.4 Kbps à 14.4 kbps 14.4 Kbps 2 Mbit/s 100 Mbits/s
Largeur du canal 30 KHz 200 KHz 5 MHz 1.4 - 20 MHz
900 900
Bandes fréquentielles (MHz) 800 Plusieurs bandes
1800 2100
CDMA
FDMA
Techniques d’accès multiple FDMA W-CDMA OFDMA
TDMA
SC-FDMA
QPSK
Modulation UL Analogique FM GMSK BPSK 16QAM
64QAM
QPSK
Modulation DL Analogique FM 8PSK QPSK 16QAM
64QAM
1.5 Conlusion
Dans ce chapitre nous avons défini ce que c’est que la téléphonie mobile ainsi que ses infra-
structures : le terminal mobile et le réseau mobile ; nous avons cerné les concepts générations
et normes, où nous avons vu brièvement les précédentes générations ainsi que leurs différentes
normes, ensuite on a défini la norme LTE de la 4ème génération de façon détaillée, ce qu’elle ap-
porte, son architecture ainsi que ses caractéristiques et spécifications techniques, tout cela nous
permettra de bien comprendre le prochain chapitre qui concernera le processus de planification
LTE dans son aspect théorique.
17
Chapitre 1. Èvolution de la téléphonie mobile
18
Chapitre 2
Processus de planification LTE
Chapitre 2. Processus de planification LTE
Introduction
De nos jours la téléphonie mobile a pris de plus en plus d’ampleur dans notre société et pour
satisfaire au mieux les besoins et les intérêts des clients les opérateurs doivent pouvoir offrir aux
meilleurs prix, des services d’excellente qualité. C’est dans ce cadre que s’inscrit le processus
de planification qui consiste à optimiser les coûts engendrés par l’installation et l’utilisation
des systèmes tout en offrant les meilleures performances possibles. Dans ce chapitre nous allons
définir les types de planifications possibles pour un opérateur mobile, nous nous focaliserons
sur la planification du réseau d’accès, où durant tout ce chapitre nous expliquerons en détail
l’approche théorique de son processus de planification.
Planification du réseau coeur : Cette planification est effectuée dans le cas où l’opérateur
ne dispose pas d’un réseau LTE : Dans ce cas-là c’est une planification complète d’une
nouvelle technologie qu’il faut faire, notre travail ne concerne pas cette partie.
Planification du réseau d’accès : la planification du réseau d’accès nécessite la disponibilité
d’un réseau coeur, le cas échéant pour l’opérateur mobile Mobilis. La planification du
réseau d’accès est effecutée pour assurer la couverture radio, deux cas de planification
se distinguent :
- Planification d’un déploiment complet dans une région (généralement une large ré-
gion, ex : willaya) où la technologie LTE n’est pas déployée, dans ce cas là, la plani-
fication est effectuée dans toutes ses étapes.
- Extension d’un déploiement existant dans une région ou la technologie LTE est déjà
déployée, dans ce cas-là, seulement certaines étapes du processus de planification
sont effectuées. ce cas-là est généralement le résultat d’un ou plusieurs problèmes
de déploiement (congestion, faible QoS, problèmes de couverture. . . ) dans la région
dite.
18
Chapitre 2. Processus de planification LTE
19
Chapitre 2. Processus de planification LTE
Le dimensionnement est une analyse pour le réseau d’accès, c’est à cette étape qu’on définit
les paramètres de couverture et de capacité de notre réseau, le but de cette étape et d’avoir
une approximation sur la configuration et le nombre de sites (eNode B) requis pour assurer la
couverture et la capacité désirées dans notre réseau.
20
Chapitre 2. Processus de planification LTE
21
Chapitre 2. Processus de planification LTE
Dimensionnement de couverture
Le dimensionnement de couverture a pour but de fournir une analyse des paramètres né-
cessaires pour assurer la couverture de la région ciblée. Il suit un algorithme bien définie.
En plus des informations collectées à partir de la première étape, certains paramètres doivent
être définis pour effectuer le dimensionnement de couverture, ces paramètres sont déterminés
soit à partir des informations collectées, soit auprès du fournisseur matériels de l’opérateur. Les
principaux paramètres sont :
Channel Mode : ce paramètre est défini selon la morphologie de la zone ciblée il sert à
déterminer le comportement des abonnées du point de vue mobilité, sa configuration est
donnée dans la table 2 fournie en annexe.[7]
Modèle de propagation : le choix du modèle de propagation est généralement basé sur les
caractéristiques fréquentielles de ce dernier, la table 3 en annexe présente les différents
modèles de propagations ainsi que leurs caractéristiques pour la norme LTE.[7]
Gain de l’antenne : le gain de l’antenne de l’eNode B dépend du type d’antenne et du
constructeur matériels, il est choisi selon la morphologie de la zone ciblée ainsi que la
bande de fréquence LTE utilisée, la table 4 en annexe montre les différents gains pour
différentes morphologies et fréquences pour le constructeur Huawei.[7]
22
Chapitre 2. Processus de planification LTE
eNode B Cable Loss : il estime les pertes sur le signal électrique entre les antennes et le
RRU (Remote radio head) de l’eNode B, sa valeur dépend de plusieurs paramètres,
principalement le type de câble (fibre optique ou RJ45), sa longueur et son diamètre.
Étant donné le faible impact de ce paramètre, le Cable Loss est estimé à 0.5 dB dans le
cas où le RRU est installé sur la mât de l’eNode B, dans le cas contraire le cable Loss
est estimé à 3 dB.[7]
Les paramètres cités en haut sont les principaux paramètres, il existe d’autres paramètres
à définir qui seront abordés dans le chapitre 3.
Une fois tous ces paramètres définis, ils seront utilisés comme données d’entrée pour le logiciel
du Link Budget de l’opérateur, qui se chargera de calculer le MAPL (Maximum Allowed Path
Loss), puis utiliser ce dernier pour calculer le rayon de la cellule pour l’Uplink ainsi que le
Downlink. A la fin du Link Budget nous obtenons deux rayons de cellule, un rayon pour l’Uplink
et un autre pour le Downlink, le rayon efficace est le rayon minimal entre les deux.
Une fois le rayon de la cellule obtenu, le nombre de sites requis pour assurer la couverture
de la zone ciblée selon les paramètres définis est calculé. Bien sûr, ce nombre est seulement
pour le statut de cellule idéale, et certains sites supplémentaires seront nécessaires dans un
environnement de terrain réel. Le calcul du nombre de sites requis se fait selon la méthode
suivante :
1. On calcul la superficie de la zone ciblée.
2. On calcul la surface de notre site, deux cas de figure se présentent :
Site à trois secteurs : la surface est donnée par l’équation suivante :
9 √ 2
S= × 3R
8
3 √ 2
S= × 3R
2
23
Chapitre 2. Processus de planification LTE
Une fois le nombre d’eNode B requis est déterminé, une série de simulations et de prédictions
sont effectuées. les prédictions de bases incluent :
Couverture par émetteur : c’est la première prédiction à effectuer, elle nous indique sur le
champ de couverture de chaque cellule (émetteur).
Couverture par niveau de champ : on mesure plus précisément le RSRP (Reference signal
Received Power), cela nous indique sur l’intensité du signal dans toute notre zone de
couverture.
Couverture par indicateur de qualité : où on mesure le RSRQ (Reference Signal Received
Quality), cela nous indique sur la qualité du signal dans toute notre zone de couverture.
Couverture par niveau de SINR : on mesure l’intensité du signal utile par rapport aux
intéreférences et aux bruits. Une grande valeur du SINR indique une bonne qualité du
signal utilie.
Zones de chevauchements : cette prédiction nous indique les zones de chevauchements sur
toute notre couverture, on considère une zone de chevauchements si plus de quatre
signaux de différentes cellules se croisent sur une même zone, plus principalement si ces
signaux ont une puissance proche.
Le but de ces prédictions est de :
- Déterminer la meilleure disposition des sites.
- Déterminer le nombre de celulles pour chaque site.
- Déterminer les meilleurs paramètres radio des sites, notamment la hauteur du site, le
rayon des cellules, leurs azimuths ainsi que leurs tilts.
A la fin de cette étape, nous devrons avoir la meilleure disposition des sites dans la zone à
couvrir, et pour chaque site, on aura sa position théorique avec ses coordonnées (longitudes,
latitudes), son Search Ring (zone géographique généralement de 100 m de rayon, ou deux autres
emplacements de secours sont prévus au cas où l’emplacement théorique fixé n’a pas pu être
acquis) ainsi que ses paramètres radio.
Dimensionnement de capacité
24
Chapitre 2. Processus de planification LTE
La première étape consiste à calculer le débit total desservi par une cellule de notre réseau
que ce soit en Uplink ou en Downlink, ce débit dépend des paramètres du dimensionnement,
en effet le débit est déterminé par le nombre de RE disponibles, un grand nombre de RE
disponibles implique un grand débit. Le nombre total de RE est défini par la largeur de la
bande passante du canal, une large bande passante implique un grand nombre de RB et ainsi
un grand nombre de RE, cependant ce n’est pas la totalité des RE qui sera mise à la disposition
des abonnés, plusieurs RE seront utilisés par le système LTE (signalisation, synchronisation et
d’autres paramètres) ce qui diminue drastiquement le nombre de RE disponibles et de ce fait
le débit total se voit diminué, en plus du nombre de RE disponibles, le débit est aussi affecté
par d’autres paramètres tels que la modulation, le codage, la charge maximale de la cellule et
la configuration MIMO utilisés.
[6] La table 5 en annexe reprend les étapes de calcul du débit total desservi par une cellule
selon les différents paramètres et options possibles, ces derniers seront expliqués brièvement en
dessous de la table.
25
Chapitre 2. Processus de planification LTE
Une fois le débit total desservi par une cellule est calculé, on calculera le débit total desservi
par un site (Capacity per site), on considèrera qu’un site est constitué de 3 cellules.
Nous calculerons ensuite le débit estimé pour un seul abonné, pour cela nous utiliserons le
Service Model et le Traffic Model.[8]
Service Model : il définit pour chaque service LTE ses paramètres de trafic (le débit à
garantir pour un paquet de données du service, durée de la session d’accès à ce service
et taux d’erreur). Un service Model est représenté dans la table numéro 6 en annexe, les
différents paramètres sont expliqués brièvement juste en dessous.
A partir du Service Model, on calcule pour chaque service le débit par session (Kbit/s).
A travers le débit par session calculé depuis le Service Model et le Traffic Model on
calcule le débit estimé pour un seul abonné (Kbit/s).
Pk
SU T = ( 1 (T P Sk × BHSAk × T raf f ic P enetration Ratiok )) × (1 + P AR) / 3600
Avec :
SU T (Single U ser T hroughput) : Débit estimé pour un seul abonné (Kbit/s).
T P S (T hroughput per Session) : Débit par session pour un service (Kbit/s).
BHSA (Busy Hour Session Attempts) : Valeur moyenne du nombre de demandes d’ac-
cès à un service par heure pour un seul utilisateur (Heure).
T raf f ic P enetration Ratio : Valeur moyenne en pourcentage de l’utilisation d’un ser-
vice par les abonnés.
P AR (P eak to Average Ratio) : Le nombre d’abonnés en pourcentage susceptibles de
se connecter en même temps, il dépend de la morphologie de la région, la table numéro
8 en annexe montre les différentes valeurs du PAR pour différentes morphologies.
k : Nombre de services LTE.
On calcule ensuite le débit estimé pour tous les abonnés (Network Throughput) en multi-
pliant le débit estimé pour un seul abonné par le nombre total d’abonné dans la région, à noter
que ces valeurs sont approximatives peuvent différer des valeurs réelles.
26
Chapitre 2. Processus de planification LTE
Enfin et en utilisant le débit total desservi par un site ainsi que la consommation totale des
abonnés en heure de charge, on peut estimer le nombre d’eNode B nécessaires pour satisfaire
le déploiement en termes de capacité.
Une fois le nombre d’eNode B satisfaisant la capacité acquis, nous devrons revoir la disposi-
tion des sites établie lors des simulations de couverture, de façon à que cette dernière réponde
aux exigences de débit, cela se fera à travers des prédictions de couverture par débit.
L’emplacement théorique des sites est susceptible de changer, en effet contrairement à la dis-
position homogène des simulations de couverture, pour les simulations de capacité on aura
tendance à mettre des sites proches les uns des autres dans les zones contenant beaucoup
d’abonnés, tandis que dans les zones contenant peu d’abonnés, on privilégiera des sites éloignés
les uns des autres.
Les Search Ring ainsi que les paramètres radio seront modifiés eux aussi, de façon à maintenir
la couverture maximale tout en assurant un bon débit.
Tous les paramètres radio doivent être choisis en trouvant le meilleur compromis entre la qualité
de service par couverture et par débit, ces paramètres sont ainsi validés et seront utilisés lors
de la planification détaillée.
27
Chapitre 2. Processus de planification LTE
C’est à cette étape que l’on choisit l’emplacement réel de notre site, l’opérateur mobile se
chargera de négocier l’acquisition à trois emplacements proches, jugés comme étant les meilleurs
candidats pour l’installation du site, ces derniers seront soumis à plusieurs vérifications lors de
la visite technique.
Visite technique
À cette étape les sites acquis sont vérifiés par un ingénieur radio, ce dernier se chargera sur
terrain de vérifier en premier lieu la disponibilité de la transmission, ensuite il décidera du type
d’antennes à utiliser, la hauteur du site ainsi que ses paramètres radio (nombre de secteurs,
azimuths et tilts). Selon les constatations de l’ingénieur, le site offrant les meilleurs résultats
sera choisi et une demande de son installation sera effectuée.
28
Chapitre 2. Processus de planification LTE
Planification cellulaire
Une fois que les positions réelles des sites sont selectionnées et les sites installés, on se doit
de les configurer et les paramétrer, c’est à cette étape que se situe la planification cellulaire
(Cell Planning).
Les configurations et paramètres à planifier sont nombreux, de ce fait nous n’allons aborder
que les plus importants ; nous nous focaliserons plus sur l’approche de planification du paramètre
que sur le paramètre lui même étant donné que ce dernier a tendance à être très complexe.
Cell ID Planning : même si ça rentre dans le cadre de la planification cellulaire, cette étape
n’est pas vraiment une planification, mais plutôt un schéma de nomination que l’opéra-
teur mobile se doit de suivre afin d’assurer l’unicité des noms des sites et des cellules.
En effet chaque site doit être unique de son nom, ainsi que chaque cellule et cela au sein
de tout le réseau de l’opérateur.
Le nom du site est connu comme l’eNode B ID, tandis que le nom de la cellule reprend
le nom du site, et lui rajoute une lettre deffinisant la cellule, ce dernier est connu comme
le Cell ID.
L’opérateur est libre de nommer ses sites ainsi que ses cellules comme bon lui semble,
cependant il se doit de maintenir leurs unicité.
Neighbor Cell Planning : la planification des cellules voisines, dans la littérature française,
consiste à indiquer pour chaque cellule LTE d’autres cellules qui seront considérées
comme voisines, ces cellules peuvent être des cellules LTE, 3G ou des cellules 2G, géné-
ralement ces cellules sont proches les unes des autres, d’où le terme voisines.
Le voisinage est un paramètre essentiel dans les réseaux LTE, ce dernier est impliqué
dans les fontionnalitées de bases du réseau LTE telles que les handover, CSFB (Call
Switch FallBack) ainsi que la gestion des ressources radio.
PCI Planning : le PCI (Physicall Cell Identity) est un code propre à chaque cellule dans
une région donnée, il permet à l’UE de distinguer entre les différents signaux reçus des
différentes cellules auxquelles il est connectée. Le PCI est identifié par l’UE à travers les
signaux de synchronisation PSS (Primary Synchronisation Signal) et SSS (Secondary
Synchronisation Signal) transmis sur chaque RB émis par la cellule.[9]
Les systèmes LTE comportent 504 codes PCI ; l’organisme 3GPP exige que ces codes
soient divisés en 3 groupes de 168 codes chacun, et chaque groupe sera identifié par un
ID propre à lui : 0 pour le 1er groupe, 2 pour le 2ème et 3 pour le 3ème.
Ainsi un code PCI est défini comme suit :
29
Chapitre 2. Processus de planification LTE
Avec :
(1)
NID : représente le SSS, il varie de 0 à 167.
(2)
NID : représente le PSS, il varie de 0 à 2.
La planification des PCI vise à assurer une distance de réutilisation optimale permettant
de minimiser les risques de confusion et de collision.
Collision : si le même PCI est attribué à deux cellules voisines intra-fréquence, une seule
cellule peut être détectée par l’équipement utilisateur, et une seule cellule peut être
synchronisée au cours de la recherche initiale de cellule. Pour la seconde cellule, elle
est confondue avec la première et reçoit les signaux qui étaient destinés à la première
cellule.[9]
Confusion : si une cellule est configurée avec deux ou plusieurs cellules voisines intra-
fréquence avec le même PCI, en cas de handover, le eNodeB ne peut pas décider vers
quelle cellule voisine le handover doit être effectuée.[9]
En plus de faire attention à la distance de réutilisation des codes PCI, une valeur de 10
à 15% des groupes de PCI doit être réservée afin de garantir la possibilité d’extension
du déploiement que ce soit à titre de densification ou d’optimisation.
2.3 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons cerné en détails le processus de planification du réseau
d’accès LTE et cela d’une approche théorique. Nous avons introduit en premier lieu
les différentes informations nécessaire afin d’entamer la planification, puis nous avons
défini le concept du dimensionnement de couverture et de capacité qui sont des étapes
principales de la planification initiale, suivi des simulations et prédictions majeurs à
effectuer pour valider les paramètres du dimensionnement, pour finir nous avons abordé
brièvement la planification des paramètres cellulaire dans la planification détaillée.
Toutes ces étapes seront reprises dans le chapitre 3 où on reprendra la planification LTE
dans son approche pratique au sein de l’opérateur Mobilis.
30
Chapitre 3
Planification du réseau d’accès de la région de
Ain Naadja
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Introduction
À l’inverse des deux premiers chapitres qui abordaient des notions théoriques, ce chapitre
traitera la planification LTE d’une approche purement pratique. Les connaissances acquises
précédemment seront fortement sollicitées, nous suivrons exactement le processus de planifica-
tion établi dans le chapitre 2 afin de réaliser une planification LTE sur une région précise. La
planification de couverture et la planification de capacité seront les points le plus important de
notre travail ; toutes les étapes effectuées seront détaillées et accompagnées de captures d’écrans
si nécessaire. À la fin de ce chapitre nous devrions avoir une planification complète de la région
dite, et qui répond aux exigences de couverture et de capacité fixées au préalable.
Il est à noter que durant tout notre travail pratique réalisé dans ce chapitre, nous avons
été soumis aux réglementations de l’ARPT ainsi qu’à la politique de la société Mobilis, de
ce fait certains paramètres seront choisis selon ces réglementations et restrictions.
La mission qui nous a été confiée au sein de la société Mobilis fut de réaliser une planification
LTE sur la région de Ain Naadja et ses alentours, le réseau LTE déployé sur cette dernière avait
des problèmes de couverture et de débit ; de ce fait l’opérateur Mobilis à décider de procéder
à l’ajout d’un site dans cette région, le site devait étendre la couverture dans la région tout en
augmentant le débit. Cependant l’ajout d’un site rentre dans le cadre d’une extension et dans
ce cas-là, l’opérateur n’effectue pas une planification complète, en effet la planification initiale
n’est pas nécessaire et l’opérateur passe directement à la planification détaillée. De ce fait
nous avons décidé de reprendre la planification LTE de toute la région en supposant qu’aucun
déploiement LTE n’était présent ; nous ferons d’une part la planification de l’état actuel du
déploiement (avant extension) puis nous essayerons de régler les problèmes de couverture et
capacité présents par ajout de sites (extension du déploiement).
Nous travaillerons en suivant le processus de planification établi lors du chapitre 2 qui nous
permettra de réaliser une planification complète sur notre région. Nous utiliserons des outils
informatiques dédiés, notamment le RND (Radio Network Dimensioning) pour le dimension-
nement de couverture, un outil de notre développement pour le dimensionnement de capacité
et Atoll pour les prédictions du réseau LTE mais aussi pour effectuer la planification cellulaire
(Cell Planning) ; ces outils seront présentés brièvement dans la section III.2 de ce chapitre.
A la fin de ce chapitre et comme résultat de notre travail, nous devrions avoir des résultats et
des paramètres assurant une meilleure couverture et capacité sur la région ciblée.
31
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
RND : pour Radio Network Dimensioning, est un outil de calculs, puissant, fiable et simple
d’utilisation ; développé par Huawei, il permet de faire le dimensionnement (couverture et
capacité) des réseaux télécom, il supporte toutes les technologies mobiles (GSM, EDGE,
UMTS, LTE, etc..). Dans le cadre de notre travail, nous l’avons utilisé pour effectuer
le dimensionnement de couverture, principalement l’étape du Link Budget, où il prend
comme paramètres d’entrées plusieurs informations liées à la région ciblée, les paramètres
et la configuration de l’eNode B et de l’antenne ainsi que la QoS à atteindre, il se chargera
ensuite de calculer plusieurs paramètres tels que le Path Loss, Shadowing, SINR, etc. . .
pour enfin nous donner le rayon de cellule qui donne un Path Loss acceptable.
Atoll : parmi les logiciels de planification des réseaux cellulaires, on trouve le logiciel Atoll
qui permet de faire la planification du réseau cellulaire et qui peut être utilisée sur tout
le cycle de vie des réseaux (du design à l’expansion et l’optimisation). Comme pour le
RND, Atoll peut aussi exploiter différentes données en entrée notamment les résultats
du dimensionnement de couverture et de capacité. On peut ainsi définir le modèle de
propagation, le type d’antenne, les caractéristiques du site. Il est utilisé essentiellement
pour faire des calculs et effectuer des prédictions telles que la propagation de la cou-
verture des émetteurs, la couverture par niveau de champs, la couverture par qualité,
... etc., est cela en prenant compte la morphologie du terrain (altitude par rapport au
niveau de la mer, hauteur de building . . . ). Ce logiciel est utilisé par plusieurs opérateurs
et sociétés de services, c’est un outil complet et indispensable pour la planification radio.
32
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Le débit moyen garantie, la Qos garantie ainsi que la charge ciblée ont été définis par l’opérateur
Mobilis.
33
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
La création d’un nouveau projet est simple, la figure III.2 illustre cette étape.
Project Name : on indique le nom du projet, LTE_ Ainnaadja pour notre cas.
Network Type : on indique le type de réseau qu’on planifie (GSM, UMTS, etc...) dans
notre cas c’est le réseau LTE.
Version : représente la version logiciel du Radio Acess Network, ce paramètre n’est pas
vraiment important.
Design Type : on indique le type de calcul que le logiciel doit effectuer, dans notre cas
ça sera un calcul de dimensionnement.
34
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Common Input Parameters : cet onglet représente les paramètres communs à l’ensemble
du projet, c’est en utilisant ces paramètres que le RND effecutera les différents calculs.
Data Channel Link Budget : Indique le canal sur lequel on est entrain de travailler,
pour notre cas, le canal de données, il est à noter qu’il existe d’autres cannaux, tels
le canal de signalisation et celui de contrôle.
Data Channel Cell Radius Dimensioning : c’est à cet onglet que s’effectuera le dimen-
sionnement de notre réseau pour le canal de données.
Duplex Mode : représente le mode de duplexage, dans notre cas c’est le mode FDD.
ICIC Switch : l’ICIC (Inter-Cell Interference Coordination) est une technique de réduc-
tion de l’interférence entre cellules, dans le cas de l’opérateur Mobilis cette technique
n’est pas utilisée, son paramètre est donc mis sur Close.
35
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Comme illustré dans la figure III.4, l’onglet Scenario se compose de deux parties :
Dans notre cas et en utilisant les informations dont-on dispose, on a établie la configuration
représentée dans la figure III.5.
36
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Ètant donné que la plus part des paramètres de cette section ont été définis dans le chapitre
2, nous nous attarderons ici uniquement sur les nouveaux paramètres. On remarque que les
paramètres de dimensionnement forment trois groupes distincts :
1. Paramètres propres à la zone ciblée et aux choix de l’opérateur :
Outdoor : l’abonné se trouve à l’exterieur (forêt, rue, jardin, etc..), le RND ne pren-
dra pas en considération le facteur Penetration Loss dans ses calculs.
Indoor : l’abonné se trouve à l’intérieur d’une maison, d’un immeuble, d’une école,
etc.., dans ce cas là, le RND prendra en considération le facteur Penetration Loss
qui affectera concidérablement la puissance de notre signal et de ce fait le rayon
de notre cellule s’en trouve réduit.
37
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Dans notre cas on cible une zone résidentielle, de ce fait on choisira l’option Indoor.
TMA (Tower Mounted Amplifier) Used : Le TMA est un amplificateur utilisé pour
améliorer la sensibilité de l’antenne de l’eNode B afin d’augmenter la couverture de
la liaison montante. Le TMA n’est utilisé que dans les situations ou un grand nombre
d’abonés se trouvent au bord de la cellule, dans notre cas et comme paramètre initial
le TMA est désactivé.
Frequency (MHz) : on indique la fréquence sur laquelle on va emettre, l’opérateur mo-
bilis dispose d’une Licence lui permettant de déployer la LTE sur la bande des 1800
MHz.
PUCCH (Physical Uplink Control Channel) Overhead (RB) : ce paramètre indique le
nombre de RB utilisés par les en-têtes du PUCCH, le choix du nombre de RB utilisé
dépend de la bande passante utilisée, la table numéro... en annexe montre le nombre
de RB utilisé pour différentes bande passantes.
PDCCH (Physical Downlink Control Channel) Overhead (Symbol) : ce paramètre in-
dique le nombre de symboles OFDM utilisés par les en-têtes du PDCCH, il varie entre
1 à 3 symboles. Selon l’organisme 3GPP dans le cas d’une bande passante supérieure
à 10 MHz on défini le PDCCH Overhead à 1.
MIMO Scheme : on indique la configuration MIMO utilisée que ce soit pour l’eNode B
ou le terminal mobile. Dans le cas de l’eNode B on commence par une configuration
2 × 2 puis selon les performances obtenues on pourra aller à une configuration 4 × 4
ou plus rarement 8 × 8. Dans le cas du terminal mobile on le concidérera doté d’une
seule antenne.
HHO (Hard Handover) Gain : on indique la valeur du gain que recevera le signal en
cas de Handover, ce paramètre est défini pour éviter les coupures (drop). La valeur
qu’on a choisie est la valeur par défaut du RND.
2. Paramètres liés aux interférences, ces paramètres peuvent soit être introduit manuel-
lement dans le cas ou l’opérateur à effectué ses propres calculs sur terrains, soit être
calculés par le RND ; dans notre cas nous laissons le RND faire les calculs.
3. Paramètres propres à l’eNode B, l’antenne et au terminal mobile :
Antenna Height : représente la hauteur de l’antenne (en mètres) depuis le sol (mât
compris), la valeur que nous avons choisi est une valeur moyenne.
Max Total Tx Power : Tx pour Transmitter, ce paramètre représente la puissance totale
(en dB) de l’emetteur, l’opérateur Mobilis travaille avec des modèles d’antennes dont
la puissance atteint 46 dB, comme on est à la phase de planification on fait le choix
de toujours commencer avec la puissance maximale puis faire des ajustements.
Noise Figure : facteur de bruit en français, il quantifie la dégradation relative du rap-
port signal sur bruit entre la sortie et l’entrée d’un appareil electronique. Sa valeur
est approximative pour le terminal mobile et est égale à 7 dB, quant à sa valeur
38
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
concernant l’eNode B, elle est indiquée sur le datasheet de cette dernière et diffère
généralement selon le constructeur et la bande fréquentielle, dans notre cas on utilise
des antennes du constructeur Huwaei, la valeur choisie a été définie selon la table ...
en annexe.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
1. En plus des paramètres communs déjà configurés, nous devons configurer deux autres
paramètres :
Cell Edge Rate (Kbps) : on indique en Kbps le débit désiré au bord de la celulle.
MCS (Modulation Coding Scheme) : on défini la modulation à utiliser.
Il est à notrer qu’à cette étape on est entrain d’effectuer un dimensionnement porté sur
la couverture, de ce fait les paramètres de débit et de modulation défini sont des valeurs
de référence uniquement.
2. Bouton « Calculate » qui permet de lancer les calculs du dimensionnement.
3. Résultats des calculs des paramètres de l’antenne.
4. Résultats des calculs des paramètes du terminal mobile.
5. Rayon de la cellule en Uplink et en Downlink.
Une fois le rayon de cellule obtenu on calcul le nombre théorique de sites requis.
Etant donné qu’on a que des sites à trois secteurs, la surface de nos sites se calcule :
9 √
S = × 3R2 avec R = 450 m
8
9 q
S = × 3 × (450)2 ⇒ S ' 877 m2
8
Avec la surface de la zone ciblée égale à 12000 m2 on aura :
Comme cité en haut, pour notre planification nous reprendrons le déploiement LTE actuel
de la région (nombre de sites, leurs emplacements ainsi que leurs hauteurs), les prédictions se
ferons avec ce dernier, le but étant de définir les meilleurs paramètres radio qui assurent la
meilleure couverture possible. Le tout se fera avec l’outil Atoll défini précédemment.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Création d’un nouveau projet : la création d’un nouveau projet suit les étapes indiquées
sur la figure III.7, c’est dans ce projet qu’on effectuera toutes nos prédictions. Tout
comme le RND, Atoll supporte plusieurs technologies, dans notre cas on choisira la
technologie LTE.
Importation des cartes topographiques : afin d’effectuer des prédictions précises, Atoll doit
avoir connaissance du terrain où le réseau va être déployé. Pour ce faire on doit importer
certaines cartes cartographiques qui fournissent à Atoll ces informations. L’importation
de ces cartes ce fait en cliquant sur : Fichier → Importer → on sélectionne notre carte
→ on indique à Atoll le type de cartes qu’on a importé. Dans notre cas nous allons
importer quatre types de cartes :
- Carte vectorielle : représentée sur la figure III.8, elle donne une représentation gra-
phique de l’Algérie avec ses willayas et ses régions.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Une fois la carte vectorielle importée, on cible la région sur laquelle on va planifier
notre réseau, on choisi d’abord la willaya ou se trouve cette région, puis la localisation
exacte de la région, la figure III.9 représente la willaya d’alger (indice 1) ainsi que
notre région (indice 2).
- Carte du modèle numérique de terrain : représentée sur la figure III.10, cette carte
fournit à Atoll la hauteur du sol par rapport au niveau de la mer sur toute la région
ciblée.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
- Carte des classes de sursol : représentée sur la figure III.11, elle fournit à Atoll la
localisation et le type d’environnements présents dans la région ciblée (forêt, espace
ouvert, zone urbaine, etc...).
- Carte de la hauteur du sursol : représentée sur la figure III.12, elle fournit à Atoll
l’altitude des différents obstacles et constructions présents dans la région ciblée.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Dans le cadre de notre projet nous allons configurer les différents paramètres les plus
importants, notamment :
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
2. Paramétrage réseau radio : c’est à cet onglet qu’on définit les paramètres les plus
important de notre projet, les paramètres radio, c’est en se basant sur ces paramètres
qu’Atoll va effectuer ses calculs de prédictions qui définiront le résultat de notre
planification. Bien configurer ces paramètres est primordiale afin d’assurer la fiabilité
des prédictions.
La figure III.15 reprend les étapes qui permettent d’accéder à la fenêtre de configura-
tion des paramétrage réseau radio, il faut bien noter qu’on sélectionne le modèle de
stations qui correspond à notre réseau, notamment : une bande passante de 10 MHz,
le mode de transmission FDD ainsi que la morphologie de la zone dense urbaine.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Une fois la fenêtre de configuration ouverte, on configure certains paramètres sur les
onglets Général et LTE, on configurera certains paramètres uniquement, les autres
seront laissés à leur configuration par défaut.
1. On indique le nombre de secteur par site ainsi que le rayon de chaque secteur.
2. On indique le modèle de l’antenne qu’on utilisera pour nos cellules. Le nom de
l’antenne est divisé en trois parties :
ADU451507 : indique le nom du modèle de l’antenne.
00 : indique la valeur du tilt électrique de l’antenne, comme paramètre initial on
commencera avec un tilt électrique de 0◦ .
1800 : indique la bande fréquentielle sur laquelle fonctionne l’antenne.
3. On indique la configuration MIMO utilisée, dans notre cas on choisi la configura-
tion MIMO 2 × 2.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Une fois ces étapes faites, la configuration du projet est terminée, on peut maintenant com-
mencer a déployer notre réseau.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Le résultat obtenu en utilisant l’outil automatique est représenté sur la figure III.19. Nous
avons au total 7 sites positionnés aléatoirement, avec une hauteur par défaut de 30 mètres,
les tilts mécanique et électriques sont à 0◦ chacun, une puissance commune de 46 dB et des
azimuths standards : 0◦ pour le premier secteur, 120◦ pour le deuxième et 240◦ pour le troisième.
Afin d’avoir des résultats réels et pouvoir proposer une solution concrète aux problèmes de
la région, nous avons décidé de reprendre de chez Mobilis la localisation des sites ainsi que leur
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
hauteur, nous effectuons quelques ajustements sur l’affichage des sites afin d’avoir une meilleure
représentation, le résultat est illustré sur la figure III.20.
Nous modifions aussi le nom des sites et des secteurs selon la nomination de Mobilis,
exemple : 16136 où :
Il est possible de trouver le chiffre 3 entre ces deux codes, dans ce cas-là il s’agit d’un site
3G sur lequel on a installé un site 4G. Les secteurs sont reprennent le même nom de site avec
une lettre de plus : 16136A pour le premier secteur, 16136B pour le deuxième et 16136C pour
le troisième.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Le problème que nous indique cette prédiction, est le problème d’OverShooting par les
émetteurs, en effet on constate un débordement en dehors de la région ciblée, mais aussi chaque
émetteur ne respecte ni son rayon ni sa forme d’émission, en effet ce dernier émet de façon
amorphe (indice 1 sur la figure) et entre dans les zones de couverture des autres émetteurs
(indice 2 sur la figure) comme le montre la figure III.24.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
La sous figure (b) montre le résultat désiré pour la couverture de chaque émetteur. Comparé
à ce qui a été défini dans la théorie, on permet que le rayon dépasse un peu la valeur fixée (indice
4), mais aussi on se doit d’avoir un minimum de chevauchement entre les cellules adjaçantes
(indice 3) pour permettre l’interconnexion entre cellules et le handover.
La première constatation à faire concernant la couverture par niveau de champ est la pré-
sence de trous de couverture, ces zones vides où la couverture n’est pas assurée, mais aussi une
grande partie de la couverture assurée est d’une intensité acceptable seulement, or dans le cas
idéal on aimerait avoir une intensité excellente avec le maximum de couverture que possible. La
figure III.26 reprends la couverture par niveau de champ avec uniquement les intensités bonne
et excellente, ceci nous permettra de mieux visualiser le problème qui se pose.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
C’est à cette prédiction qu’on découvre les problèmes de notre réseau, en effet même si nous
avions une couverture presque complète de la zone ainsi qu’un signal du intensité acceptable,
il s’avère que la couverture ou le signal est de qualité est beaucoup plus faible. La qualité de
champ est fortement liée aux interférences, moins on aura d’interférences plus on aura une
couverture de meilleure qualité.
Tout comme la qualité du signal, le SINR est fortement lié aux interférences, de ce fait si la
couverture par qualité de signal est mauvaise, la couverture par SINR l’est aussi. La plus part
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
des cellules ont un SINR faible, ce qui implique un signal de faible qualité mais aussi un faible
débit. l’SINR d’un site idéal est le même que celui de la couverture par qualité (figure III.28),
où chauqe secteur couvre sa zone avec un SINR élevé.
À titre de rappel, cette prédiction nous donne un aperçu de la couverture par rapport aux
zones de chevauchement, où elle nous indique la couverture par rapport au nombre de signaux,
la limite à ne pas dépasser étant 3 signaux sur une même zone, nous pouvons constater sur la
figure III.30 que nous avons quelques zones en rouge (plus de 3 signaux), à première vue ça
semble anodin comme chevauchement mais c’est en vérifiant la puissance de ces signaux qu’on
peut connaître l’ampleur du chevauchement, plus les signaux seront de puissance égale, plus
l’interférence sera grande et la qualité moindre. Atoll fournit un outil puissant qui nous permet
de vérifier la puissance des signaux présents sur une zone ciblée, cet outil s’appelle l’analyse
ponctuelle. La figure III.31 reprend le résultat de l’analyse ponctuelle effectuée sur une zone de
chevauchement, grâce à l’analyse ponctuelle on peut connaître le nombre de signaux présents
sur la zone ciblée, leurs cellules émettrices ainsi que leur puissance ; dans notre cas nous pouvons
constater que nous avons 4 signaux proches en puissance, de ce fait cette zone doit être à fortes
interférences.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Nous avons constaté suite aux prédictions faites un certain nombre de problèmes liés à
la couverture, la résolution de ces problèmes et une étape obligatoire dans le processus de
planification, c’est à cette étape que le travail d’un planificateur radio prend tout son sens. La
résolution de ces problèmes se fera en jouant sur les paramètres radio des sites, notamment :
Tilt : qu’il soit mécanique ou électrique, le tilt est un paramètre clé de l’antenne, il nous
permet de contrôler l’ouverture de cette dernière, et ainsi contrôler le rayon d’émission
des ondes. Nous utiliserons le tilt de façon à faire en sorte de maintenir le signal émis par
une antenne dans une surface limitée à son rayon ; nous privilégierons le tilt électrique au
tilt mécanique, car ce dernier quand utilisé, aura tenandce à créer un débordement du
signal sur les bords de la cellule. La figure III.32 montre la différence entre l’utilisation
du tilt électrique et du tilt mécanique.
(a) Site sans tilt (b) Avec tilt mécanique de 12◦ (c) Avec tilt électrique de 12◦
Figure 3.31: Problèmes de la couverture par émetteur
Azimuth : on utilise l’azimuth pour orienter le lobe principal de chaque secteur vers la
zone qu’il faut couvrir, on aura tendance à choisir les zones résidentielles et les endroits
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
denses en abonnées, tandis qu’on négligera les endroits peu fréquentés et isolés. On
utilisera aussi l’azimuth pour réduire l’interférence en évitant de cibler une zone déjà
ciblée par un autre émetteur. On utilisera le module carte en ligne d’Atoll pour définir
nos azimuths, ce dernier nous permet d’avoir une vue satellite de notre région, ainsi on
pourra mieux choisir les zones à cibler et celles à éviter. La figure III.33 montre un cas
ou l’utilisation de l’azimuth est nécessaire.
Puissance : on aura recours à la diminution de puissance qu’en dernier recours, car diminuer
cette dernière implique de fortes chutes dans l’intensité et la qualité du signal, rendant
ainsi limitant ainsi la qualité et la portée de la couverture. La puissance initiale fut de
46 dB, dans le cas où nous devrions la diminuer, les valeurs 43 dB, 42 dB et 40 dB seront
les options possibles, dans le cas inverse 49 dB sera la puissance maximale à utiliser. La
figure III.34 montre la différence entre la couverture d’un émetteur pour une puissance
de 46 dB et 40 dB.
56
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Ces paramètres sont accessibles sur Atoll en cliquant sur l’émetteur qu’on veut configurer. Les
figure III.35 et III.36 montrent la fenêtre de configuration d’un émetteur.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Afin de régler les problèmes de couverture et après plusieurs prédictions en tâtonnant dif-
férentes combinaisons de paramètres radio, nous sommes arrivés à un résultat plus ou moins
satisfaisant dans la mesure du nombre de sites disponibles. Les paramètres radio de ce résultat
ainsi que ses différentes prédictions sont représentés dans les figures qui suivent.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Nous constatons une grande amélioration dans la couverture en matière de qualité du si-
gnal, presque toutes les cellules offrent un signal de bonne qualité dans leurs zones d’émission
respectives, certes ce n’est pas toute la région ciblée qui est couverte par un signal de bonne
qualité, mais étant donné le nombre de sites théorique calculé et le nombre de sites réel déployé,
on ne peut faire mieux.
Tout comme la qualité du signal, le SINR a augmenté de façon considérable surtout pour les
cellules éloignées, en effet le SINR étant le rapport du signal sur le bruit plus les interférences,
se voit inversement proportionnel aux interférences, une réduction de ces dernières implique
une augmentation du SINR.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Nous avons fait en sorte de réduire les zones de recouvrement le plus que possible, nous
sommes passés de 6 zones de recouvrement avec des surfaces importantes, à 3 zones de recou-
vrement avec des surfaces inférieures. L’analyse ponctuelle nous fournit plus de détails sur ces
zones de recouvrement ; la figure III.42 montre la puissance des différents signaux présents sur
une des zones de recouvrement, où on voit que même si on a 5 signaux qui se croisent dans
cette zone, ils ne sont pas d’une puissance équivalente, de ce fait un terminal présent sur cette
zone n’aura pas de difficulté à se connecter à la cellule qui donne le plus puissant signal.
La figure III.43 reprend les paramètres radio qui donnent ces résultats, ces derniers même
si pas parfait restent quand même plutôt satisfaisants, nous maintiendrons donc cette configu-
ration pour les prochaines étapes de la planification LTE.
61
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
À noter que nous avons effectué le dimensionnement de capacité que pour le Downlink, en
effet si ce dernier est satisfait l’Uplink le sera automatiquement. La figure III.46 se compose de
deux parties :
1. Configuration des paramètres de la cellule : afin que l’outil puisse effectuer ses calculs,
nous devons lui indiquer la configuration utilisée pour notre cellule, la morphologie de
la région ciblée ainsi que le nombre total d’abonnés.
2. Résultat des calculs : en se basant sur les paramètres définis en haut, l’outil effectue
plusieurs calculs, notamment : le débit total par cellule (Cell Average Throughput), le
débit total par site (Site Average Throughput), débit estimé pour tous les abonnés (Total
User Throughput) et enfin le nombre d’eNode B requis pour assurer la capacité en matière
de débit.
Tout comme le résultat du dimensionnement de couverture, nous avons besoin de 13 sites
pour assurer la capacité dans notre réseau, cependant et pour les mêmes raisons citées en haut,
nous maintiendrons le nombre de sites actuel. Étant donné ces limitations, l’opérateur Mobilis
à trouver une alternative concernant le dimensionnement de capacité, ce dernier fait en sorte
de garantir le débit le plus élevé possible pour chaque cellule, de ce fait il arrive à contenir la
consommation globale de tous ses abonnés tout en maintenant une bonne qualité de service
en matière de débit ; nous reprendrons donc cette démarche, on réalisera des prédictions de
couverture par débit, nous jouerons sur les paramètres radio afin de l’augmenter si nécessaire.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
On remarque que la couverture par débit n’est pas optimale, plusieurs zones ne sont pas cou-
vertes, ce qui fait que la qualité de service dans ces zones n’est pas garantie, on remarque aussi
que le débit assuré diffère d’une cellule à une autre, cette visualisation ne donnant pas suffisam-
ment d’informations, nous utiliserons l’outil histogramme d’Atoll, qui fournira une meilleure
perspective, la figure III.49 représente un histogramme du débit par rapport à la surface de
couverture.
Le débit maximal atteint est de 50 Mbps et est réparti sur uniquement 5.6 % de la surface
de la zone ciblée. Le débit minimal atteint est de 4 Mbps est couvre plus de 16 % de la surface
65
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
de la zone ciblée, suivi d’un débit de 9 Mbps avec une couverture de 15 %. Dans le cas idéal
on aurait du avoir pour 13 sites déployés, un débit de 75 Mbps couvrant 95 % de la zone.
Afin d’augmenter le débit maximal ainsi que sa surface de couverture, nous referons la
prédiction avec une configuration MIMO 4 × 4.
Nous constatons une maigre amélioration en couverture mais pas en débit, où on est passé
d’une couverture de 5.6 % à une couverture de 7.2 % pour un débit de 50 Mbps, et d’une
couverture de 16 % à une couverture de 21.5 % pour un débit de 4 Mbps.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
On ajoute le site dans notre projet de planification sur Atoll, on configure ce dernier et on
ajuste les paramètres des sites existant afin d’éviter les interférences tout en essayant d’amé-
liorer la couverture et le débit. On reprendra les prédictions de couverture et de débit afin de
déterminer les paramètres radio optimaux des sites, le nouveau déploiement supposé rentable
à l’opérateur doit fournir des résultats meilleurs, ces derniers sont repris dans les figures qui
suivent.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Le site étant en phase planification, nous avons été libres de choisir son nom, de ce fait
nous avons attribué : Site_ M22017 pour le site, Site_ M22017A pour le premier secteur, Site_
M22017B pour le second et Site_ M22017C pour le troisième secteur.
Les cellules ont été paramétrées de façon à couvrir une surface maximale de la région
ciblée tout en évitant au mieux l’interférence entre cellules. Certaines zones n’ont pas pu être
couvertes même après extension, cela est du à la topographie de la zone, généralement un
obstacle bloquant la propagation du signal. La figure III.54 montre un exemple de ce cas.
Généralement ce genre de zones sont couvertes par d’autres cellules déployées dans des
régions adjacentes.
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Figure 3.56: Couverture par niveau de champs avec bonne et excellente intensité
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
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Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
C’est au terme de cette prédiction que la rentabilité du site ajouté est concrétisée, on
remarque une forte augmentation du débit dans 6 sites différents, cela est dû à la diminution
de l’interférence entre cellules, mais aussi à l’utilisation de la configuration MIMO 4 × 4 couplée
à une puissance de 49 db, augmentant ainsi le débit de façon considérable. On notera aussi
une augmentation dans la surface de couverture du débit, on est donc passé d’une couverture
avant extension de 7.2 % pour un débit maximal de 50 Mbps à une couverture de 12 % pour
le même débit. La figure III.60 reprend l’histogramme du débit par surface de couverture pour
le nouveau déploiement.
71
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
Tous ces résultats ont été obtenus avec le minimum de zones de recouvrement que possible,
nous avons fait en sorte de réduire l’interférence entre cellules de façon à n’avoir presque aucune
zone de recouvemnt. La figure III.61 reprend les résultats de la prédiction de la couverture par
zones de recouvrement où nous avons obtenus un résultat plus que satisfaisant.
Les résultats obtenus après extension montrent une grande amélioration, cette dernière
apportée par l’ajout d’un seul site, nous laisse croire qu’avec le nombre de sites théorique calculé
(13 sites) on aurait pu avoir un déploiement optimal ainsi que d’excellentes performances sur
toute la région ciblée.
72
Figure 3.62: Accès à l’outil de planification des PCI
Dans le cas de la planification des cellules voisines, on indique pour chaque cellule LTE
d’autres cellules qui pourront être considérées comme voisines, la sélection de ces voisines se
fait manuellement, on considère deux cellules voisines si ces deux derrnières sont en visibilité
directe. La figure III.64 montre le résultat obtenu pour la planification des voisines d’une seule
cellules.
Chapitre 3. Planification du réseau d’accès de la région de Ain Naadja
3.10 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons vu la planification du réseau d’accès LTE sous son aspect
professionnel, en effet une mission de planification nous a été confiée, le but de cette dernière
fût d’améliorer la qualité de service d’un déploiement LTE existant dans la région d’Ain Nadja
et ses alentours, de ce fait nous avons consacré la totalité de ce chapitre à la démarche établie
et aux résultats obtenus au cours de cette mission. Nous avons défini en premier lieu les outils
informatiques utilisés par l’opérateur Mobilis, puis le plan de travail à suivre lors de cette
mission. Nous avons entamé notre planification en suivant les schémas et organigrammes définis
dans le chapitre précédent, où nous avons repris en premier lieu le déploiement existant dans
la région comme étant une planification d’un nouveau déploiement, nous sommes sortis avec
des résultats moyennement satisfaisants que ce soit en matière de couverture ou de débit,
c’est à cette étape et en essayant d’améliorer ce résultat que nous avons décidé de faire une
extension de ce déploiement en rajoutant un site dans une zone a forte concentration de trafic, les
résultats obtenus après extension furent meilleurs, en effet nous avons constaté une amélioration
que ce soit en matière de couverture ou de débit ; les résultats obtenus furent montrés et
discutés à chaque étape du processus de planification. Pour finir nous avons entamé l’étape de
la planification cellulaire en configurant les paramètres de PCI et de Neighbor.
74
Conclusion
Notre projet de fin d’études réalisé au sein de l’opérateur mobile Mobilis avait pour objectif
la réalisation d’une planification du réseau d’accès LTE, et cela sur la région d’Ain Naadja et
ses alentours. Pour ce faire, une compréhension détaillée des caractéristiques de la LTE et du
processus de planification du réseau d’accès a été nécessaire.
Dans le but de réaliser un manuel académique destiné aux étudiants et aux enseignants,
nous devions proposer un schéma global du processus de planification LTE, ce dernier se devait
d’être assez clair et pédagogique afin de faciliter la compréhension et de permettre d’avoir une
idée générale sur ce contexte. Cela a pu être fait après une longue série de documentations et
de recherches qui au final nous a permis d’aboutir au processus présenté dans le chapitre II,
c’est en se basant sur ce dernier que notre travail pratique a été effectué.
Nous avons choisi de travailler sur une grande région qui comprend la ville d’Ain Nadja et
ses alentours, ou nous avons réalisé notre travail de planification sur deux cas de figure :
1. Planification d’un déploiement complet sur la région, où nous avons repris le déploiement
réel de la région et nous avons refait toute sa planification.
2. Extension du déploiement existant, où nous avons repris les résultats obtenus par le
déploiement initial planifié et dans le but de les améliorer nous avons procédé à l’ajout
d’un site dans la région, tous les paramètres de la planification ont été revus afin de
maintenir la stabilité du déploiement présent.
Les résultats obtenus suite à l’extension ont été concluants, nous avons observé une nette
amélioration que ce soit en couverture ou en débit dans le déploiement de la région, ce qui nous
permet de proposer afin d’améliorer encore ce déploiement des perspectives suivantes :
— Rajouter d’autres sites afin d’offrir une meilleure couverture de la région et un meilleur
débit.
— Assurer la disponibilité de plusieurs technologies dans la région, notamment la 2G et la
3G ; ces dernières si disponibles permettront de prendre en charge certains services des
abonnées, libérant ainsi le réseau LTE qui sera utilisé que pour des services gourmands
en matière de débit.
— Dans la mesure où l’opérateur Mobilis disposera au futur d’une autre bande fréquentielle,
il serait utile d’utiliser les techniques de réutilisation fréquentielles afin de réduire les
interférences, augmentant ainsi la qualité de service globale du déploiement.
75
Conclusion
76
Bibliographie
[1] François-Xavier Wolff Yannick Bouguen Eric Hardouin. LTE et les réseaux 4G. Eyrolles,
2012.
[2] François-Xavier Wolff Yannick Bouguen Eric Hardouin. LTE et les réseaux 4G. Eyrolles,
2012, p. 2-6.
[3] François-Xavier Wolff Yannick Bouguen Eric Hardouin. LTE et les réseaux 4G. Eyrolles,
2012, p. 9-10.
[4] François-Xavier Wolff Yannick Bouguen Eric Hardouin. LTE et les réseaux 4G. Eyrolles,
2012, p. 11-23.
[5] LEMAMOU Eunice Adjarath. « Planification globale des réseaux mobiles de la qua-
trième génération (4G) ». Thèse de doct. École polytechnique de Montréal, 2017. url :
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[6] Ericsson. LTE 4G Network Design and Planning Optimisation. Mpirical Limited, 2013,
p. 95-105.
[7] Huawei. LTE Radio Network Coverage Dimensioning. Huawei Technologies Co. 2013.
[8] Huawei. LTE Radio Network Capacity Dimensioning. Huawei Technologies Co. 2013.
[9] Huawei. LTE Cell Planning. Huawei Technologies Co. 2013.
77