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Lois de composition
II. Groupes et sous-groupes
III. Introduction aux groupes quotient
IV. Morphisme de groupes
Licence Mathématiques
Université d’Avignon
Année 2018–2019
I. Loi de composition
1. Loi de composition interne
I. Loi de composition
1. Loi de composition interne
Définition
Soit ∗ une loi de composition sur un ensemble E.
1 Associativité d’une loi de composition :
On dit que la loi ∗ est associative si, pour tous x, y, z de E,
on a : (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z). On écrit alors x ∗ y ∗ z.
Définition
Soit ∗ une loi de composition sur un ensemble E.
1 Associativité d’une loi de composition :
On dit que la loi ∗ est associative si, pour tous x, y, z de E,
on a : (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z). On écrit alors x ∗ y ∗ z.
2 Eléments qui commutent pour une loi :
Soit x et y deux éléments de E. On dit que x et y
commutent (pour la loi ∗) si x ∗ y = y ∗ x.
Définition
Soit ∗ une loi de composition sur un ensemble E.
1 Associativité d’une loi de composition :
On dit que la loi ∗ est associative si, pour tous x, y, z de E,
on a : (x ∗ y) ∗ z = x ∗ (y ∗ z). On écrit alors x ∗ y ∗ z.
2 Eléments qui commutent pour une loi :
Soit x et y deux éléments de E. On dit que x et y
commutent (pour la loi ∗) si x ∗ y = y ∗ x.
3 Commutativité d’une loi de composition :
On dit que la loi ∗ est commutative si, pour tous x et y de
E, on a x ∗ y = y ∗ x.
Définition
Une relation d’ordre sur E est une relation binaire sur E
réflexive : ∀x ∈ E, x x ;
antisymétrique : ∀x, y ∈ E, (x y et y x) ⇒ x = y ;
transitive : ∀x, y, z ∈ E, (x y et y z) ⇒ x z.
Définition
Une relation d’ordre sur E est une relation binaire sur E
réflexive : ∀x ∈ E, x x ;
antisymétrique : ∀x, y ∈ E, (x y et y x) ⇒ x = y ;
transitive : ∀x, y, z ∈ E, (x y et y z) ⇒ x z.
Exemples.
1 Ordre usuel sur R : 6
A B ⇐⇒ A ⊂ B
L3-S5. Algèbre générale 1 Structures algébriques
I. Lois de composition 1. Loi de composition interne
II. Groupes et sous-groupes 2. Exemples de lois usuelles
III. Introduction aux groupes quotient 3. Elément neutre et inversibilité
IV. Morphisme de groupes 4. Stabilité
5. Distributivité
Exemples
• Dans N, Z, Q, R et C, 0 est neutre pour la loi +
1 est neutre pour la loi ×.
Exemples
• Dans N, Z, Q, R et C, 0 est neutre pour la loi +
1 est neutre pour la loi ×.
Exemples
• Dans N, Z, Q, R et C, 0 est neutre pour la loi +
1 est neutre pour la loi ×.
Exemples
• Dans N, Z, Q, R et C, 0 est neutre pour la loi +
1 est neutre pour la loi ×.
• Dans R, il n’y a pas d’élément neutre pour les lois min et max.
Exemples
• Dans N, Z, Q, R et C, 0 est neutre pour la loi +
1 est neutre pour la loi ×.
• Dans R, il n’y a pas d’élément neutre pour les lois min et max.
Remarques immédiates.
1 Si x est inversible, x−1 l’est aussi et (x−1 )−1 = x.
2 L’élément neutre e de (E, ∗) est inversible et il est son
propre inverse.
3 Tout élément inversible a est régulier, c.–à–d.
∀x, y ∈ E, x ∗ a = y ∗ a ⇒ x = y (a régulier à droite)
∀x, y ∈ E, a ∗ x = a ∗ y ⇒ x = y (a régulier à gauche).
L3-S5. Algèbre générale 1 Structures algébriques
I. Lois de composition 1. Loi de composition interne
II. Groupes et sous-groupes 2. Exemples de lois usuelles
III. Introduction aux groupes quotient 3. Elément neutre et inversibilité
IV. Morphisme de groupes 4. Stabilité
5. Distributivité
Remarques.
1 Dans le cas d’une loi + (nécessairement commutative,
d’élément neutre 0), on ne parle pas d’inverse ou de
symétrique, mais d’opposé, et celui-ci n’est pas noté x−1
mais −x.
Remarques.
1 Dans le cas d’une loi + (nécessairement commutative,
d’élément neutre 0), on ne parle pas d’inverse ou de
symétrique, mais d’opposé, et celui-ci n’est pas noté x−1
mais −x.
2 S’il n’y a pas de neutre dans (E, ∗), la notion d’élément
inversible n’a aucun sens.
Remarques.
1 Dans le cas d’une loi + (nécessairement commutative,
d’élément neutre 0), on ne parle pas d’inverse ou de
symétrique, mais d’opposé, et celui-ci n’est pas noté x−1
mais −x.
2 S’il n’y a pas de neutre dans (E, ∗), la notion d’élément
inversible n’a aucun sens.
3 On suppose la loi ∗ associative pour garantir l’unicité du
symétrique s’il existe.
Remarques.
1 Dans le cas d’une loi + (nécessairement commutative,
d’élément neutre 0), on ne parle pas d’inverse ou de
symétrique, mais d’opposé, et celui-ci n’est pas noté x−1
mais −x.
2 S’il n’y a pas de neutre dans (E, ∗), la notion d’élément
inversible n’a aucun sens.
3 On suppose la loi ∗ associative pour garantir l’unicité du
symétrique s’il existe.
Exemples
• Dans (N, +), seul 0 admet un opposé.
Dans Z, Q, R et C munis de la loi +, tous les éléments
admettent un opposé.
Exemples
• Dans (N, +), seul 0 admet un opposé.
Dans Z, Q, R et C munis de la loi +, tous les éléments
admettent un opposé.
• Dans (N, ×), le seul élément inversible est 1.
Dans (Z, ×), les seuls éléments inversibles sont −1 et 1.
Dans Q, R et C munis de la loi ×, tous les éléments non nuls
sont inversibles.
Exemples
• Dans (N, +), seul 0 admet un opposé.
Dans Z, Q, R et C munis de la loi +, tous les éléments
admettent un opposé.
• Dans (N, ×), le seul élément inversible est 1.
Dans (Z, ×), les seuls éléments inversibles sont −1 et 1.
Dans Q, R et C munis de la loi ×, tous les éléments non nuls
sont inversibles.
• Dans (F(E), ◦), une application est inversible ssi elle est
bijective de E sur E. Son inverse est son application réciproque.
Exemples
• Dans (N, +), seul 0 admet un opposé.
Dans Z, Q, R et C munis de la loi +, tous les éléments
admettent un opposé.
• Dans (N, ×), le seul élément inversible est 1.
Dans (Z, ×), les seuls éléments inversibles sont −1 et 1.
Dans Q, R et C munis de la loi ×, tous les éléments non nuls
sont inversibles.
• Dans (F(E), ◦), une application est inversible ssi elle est
bijective de E sur E. Son inverse est son application réciproque.
Dans (F(R), ◦), f est inversible ssi f : R → R est bijective, son inverse
est f −1 .
Dans (F(R), ×), f est inversible ssi f ne s’annule pas, son inverse est
1/f .
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I. Lois de composition 1. Loi de composition interne
II. Groupes et sous-groupes 2. Exemples de lois usuelles
III. Introduction aux groupes quotient 3. Elément neutre et inversibilité
IV. Morphisme de groupes 4. Stabilité
5. Distributivité
Remarques.
1 Si la loi ∗ sur E est commutative (resp. associative), il en est
de même de la loi induite ∗ sur F .
Remarques.
1 Si la loi ∗ sur E est commutative (resp. associative), il en est
de même de la loi induite ∗ sur F .
2 Si e est neutre dans (E, ∗), et si e ∈ F , alors bien sûr e est
encore neutre dans (F, ∗).
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I. Lois de composition 1. Loi de composition interne
II. Groupes et sous-groupes 2. Exemples de lois usuelles
III. Introduction aux groupes quotient 3. Elément neutre et inversibilité
IV. Morphisme de groupes 4. Stabilité
5. Distributivité
5. Distributivité
5. Distributivité
Exemples.
1 Dans N, Z, Q, R, C, la loi × est distributive par rapport à
la loi +.
2 Dans P(E), les lois ∩ et ∪ sont distributives l’une par
rapport à l’autre.
L3-S5. Algèbre générale 1 Structures algébriques
I. Lois de composition 1. Structure de groupe
II. Groupes et sous-groupes 2. Produit fini de groupes
III. Introduction aux groupes quotient 3. Sous-groupe
IV. Morphisme de groupes 4. Sous-groupe engendré par une partie
5. Ordre d’un élément dans un groupe
Définition : Groupe
Soit G un ensemble muni d’une loi de composition interne ∗. On
dit que (G, ∗) est un groupe si :
la loi ∗ est associative
(G, ∗) admet un élément neutre
tout élément de G est inversible.
Si de plus la loi ∗ est commutative, on dit que (G, ∗) est un
groupe commutatif (ou encore abélien).
Définition : Groupe
Soit G un ensemble muni d’une loi de composition interne ∗. On
dit que (G, ∗) est un groupe si :
la loi ∗ est associative
(G, ∗) admet un élément neutre
tout élément de G est inversible.
Si de plus la loi ∗ est commutative, on dit que (G, ∗) est un
groupe commutatif (ou encore abélien).
Définition : Groupe
Soit G un ensemble muni d’une loi de composition interne ∗. On
dit que (G, ∗) est un groupe si :
la loi ∗ est associative
(G, ∗) admet un élément neutre
tout élément de G est inversible.
Si de plus la loi ∗ est commutative, on dit que (G, ∗) est un
groupe commutatif (ou encore abélien).
Définition : Groupe
Soit G un ensemble muni d’une loi de composition interne ∗. On
dit que (G, ∗) est un groupe si :
la loi ∗ est associative
(G, ∗) admet un élément neutre
tout élément de G est inversible.
Si de plus la loi ∗ est commutative, on dit que (G, ∗) est un
groupe commutatif (ou encore abélien).
3
groupes multiplicatifs de neutre 1.
3
groupes multiplicatifs de neutre 1.
3
groupes multiplicatifs de neutre 1.
Proposition
Si (G1 , >1 ), . . . , (Gn , >n ) sont des groupes de neutres e1 , . . . , en ,
alors G = G1 × · · · × Gn muni de la loi produit > est un groupe
de neutre e := (e1 , · · · , en ). De plus,
1 l’inverse de (x1 , · · · , xn ) ∈ G est (x−1 −1
1 , · · · , xn ),
2 si tous les groupes (G1 , >1 ), . . . , (Gn , >n ) sont commutatifs,
le groupe (G, >) l’est aussi.
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I. Lois de composition 1. Structure de groupe
II. Groupes et sous-groupes 2. Produit fini de groupes
III. Introduction aux groupes quotient 3. Sous-groupe
IV. Morphisme de groupes 4. Sous-groupe engendré par une partie
5. Ordre d’un élément dans un groupe
Proposition
Soit H un sous-groupe de (G, ∗). On munit H de la loi induite.
Alors,
1 (H, ∗) est lui-même un groupe ;
2 les deux groupes (H, ∗) et (G, ∗) ont même élément neutre ;
3 si x est un élément de H, l’inverse x−1 de x dans H est le
même que celui dans G.
L3-S5. Algèbre générale 1 Structures algébriques
I. Lois de composition 1. Structure de groupe
II. Groupes et sous-groupes 2. Produit fini de groupes
III. Introduction aux groupes quotient 3. Sous-groupe
IV. Morphisme de groupes 4. Sous-groupe engendré par une partie
5. Ordre d’un élément dans un groupe
∀x, y ∈ H, x ∗ y −1 ∈ H.
∀x, y ∈ H, x ∗ y −1 ∈ H.
∀x, y ∈ H, x ∗ y −1 ∈ H.
∀x, y ∈ H, x ∗ y −1 ∈ H.
elle est non vide, l’intersection H ∩ H 0 est un sous-groupe de G.
Exemples
1 Si (G, ∗) est un groupe d’élément neutre e, alors G et {e}
sont des sous-groupes de G dits sous-groupes triviaux de G.
Exemples
1 Si (G, ∗) est un groupe d’élément neutre e, alors G et {e}
sont des sous-groupes de G dits sous-groupes triviaux de G.
2 (Z, +) est un sous-groupe de (Q, +), lui-même sous-groupe
de (R, +).
Exemples
1 Si (G, ∗) est un groupe d’élément neutre e, alors G et {e}
sont des sous-groupes de G dits sous-groupes triviaux de G.
2 (Z, +) est un sous-groupe de (Q, +), lui-même sous-groupe
de (R, +).
3 Les ensembles des translations, homothéties, rotations du
plan sont des sous-groupes du groupe des permutations du
plan muni de ◦. L’ensemble des isométries du plan aussi.
Exemples
1 Si (G, ∗) est un groupe d’élément neutre e, alors G et {e}
sont des sous-groupes de G dits sous-groupes triviaux de G.
2 (Z, +) est un sous-groupe de (Q, +), lui-même sous-groupe
de (R, +).
3 Les ensembles des translations, homothéties, rotations du
plan sont des sous-groupes du groupe des permutations du
plan muni de ◦. L’ensemble des isométries du plan aussi.
4 Nombres complexes de module 1. Notons
U = {z ∈ C | |z| = 1}. Alors (U, ×) est un sous-groupe du
groupe (C? , ×).
Théorème
Les sous-groupes de (Z, +) sont exactement les nZ où n ∈ N.
Théorème
Les sous-groupes de (Z, +) sont exactement les nZ où n ∈ N.
Théorème
Les sous-groupes de (Z, +) sont exactement les nZ où n ∈ N.
Théorème
Les sous-groupes de (Z, +) sont exactement les nZ où n ∈ N.
Théorème
Les sous-groupes de (Z, +) sont exactement les nZ où n ∈ N.
n = min H + .
n = min H + .
n = min H + .
n = min H + .
r ∈ H + et r < n.
n = min H + .
r ∈ H + et r < n.
Définitions
A est appelé un système générateur de hAi. On dit que hAi est le
sous-groupe engendré par A.
Définitions
A est appelé un système générateur de hAi. On dit que hAi est le
sous-groupe engendré par A.
On dit qu’un groupe est monogène s’il est engendré par un des ses
éléments ; on dit qu’il est cyclique s’il est monogène et fini.
L3-S5. Algèbre générale 1 Structures algébriques
I. Lois de composition 1. Structure de groupe
II. Groupes et sous-groupes 2. Produit fini de groupes
III. Introduction aux groupes quotient 3. Sous-groupe
IV. Morphisme de groupes 4. Sous-groupe engendré par une partie
5. Ordre d’un élément dans un groupe
Exemples et remarques
Ê h∅i = {e} (e étant l’élément neutre) et hGi = G.
Exemples et remarques
Ê h∅i = {e} (e étant l’élément neutre) et hGi = G.
Ë Si G = Z, h{2, 3}i = Z et h{6, 8}i = 2Z.
Exemples et remarques
Ê h∅i = {e} (e étant l’élément neutre) et hGi = G.
Ë Si G = Z, h{2, 3}i = Z et h{6, 8}i = 2Z.
Ì Sous-groupe monogène : le sous-groupe de G engendré par a ∈ G
est hai = {an | n ∈ Z}. En notation additive, hai = aZ.
Exemples et remarques
Ê h∅i = {e} (e étant l’élément neutre) et hGi = G.
Ë Si G = Z, h{2, 3}i = Z et h{6, 8}i = 2Z.
Ì Sous-groupe monogène : le sous-groupe de G engendré par a ∈ G
est hai = {an | n ∈ Z}. En notation additive, hai = aZ.
Exemples et remarques
Ê h∅i = {e} (e étant l’élément neutre) et hGi = G.
Ë Si G = Z, h{2, 3}i = Z et h{6, 8}i = 2Z.
Ì Sous-groupe monogène : le sous-groupe de G engendré par a ∈ G
est hai = {an | n ∈ Z}. En notation additive, hai = aZ.
Exemples et remarques
Ê h∅i = {e} (e étant l’élément neutre) et hGi = G.
Ë Si G = Z, h{2, 3}i = Z et h{6, 8}i = 2Z.
Ì Sous-groupe monogène : le sous-groupe de G engendré par a ∈ G
est hai = {an | n ∈ Z}. En notation additive, hai = aZ.
Exemples et remarques
Ê h∅i = {e} (e étant l’élément neutre) et hGi = G.
Ë Si G = Z, h{2, 3}i = Z et h{6, 8}i = 2Z.
Ì Sous-groupe monogène : le sous-groupe de G engendré par a ∈ G
est hai = {an | n ∈ Z}. En notation additive, hai = aZ.
monogènes.
L3-S5. Algèbre générale 1 Structures algébriques
I. Lois de composition 1. Structure de groupe
II. Groupes et sous-groupes 2. Produit fini de groupes
III. Introduction aux groupes quotient 3. Sous-groupe
IV. Morphisme de groupes 4. Sous-groupe engendré par une partie
5. Ordre d’un élément dans un groupe
Théorème
Soit A une partie du groupe (G, ∗). Le sous-groupe hAi de G est
formé des éléments x1 ∗ x2 ∗ . . . ∗ xn où n ∈ N et, xi ou (xi )−1
dans A.
Théorème
Soit A une partie du groupe (G, ∗). Le sous-groupe hAi de G est
formé des éléments x1 ∗ x2 ∗ . . . ∗ xn où n ∈ N et, xi ou (xi )−1
dans A.
idée de la dém. pour A 6= ∅. Posons
Théorème
Soit A une partie du groupe (G, ∗). Le sous-groupe hAi de G est
formé des éléments x1 ∗ x2 ∗ . . . ∗ xn où n ∈ N et, xi ou (xi )−1
dans A.
idée de la dém. pour A 6= ∅. Posons
Théorème
Soit A une partie du groupe (G, ∗). Le sous-groupe hAi de G est
formé des éléments x1 ∗ x2 ∗ . . . ∗ xn où n ∈ N et, xi ou (xi )−1
dans A.
idée de la dém. pour A 6= ∅. Posons
Exemples
L’ordre du neutre e est 1 ; c’est l’unique élément d’ordre 1.
Exemples
L’ordre du neutre e est 1 ; c’est l’unique élément d’ordre 1.
Dans (Z, +), tous les entiers non nuls sont d’ordre infini.
Exemples
L’ordre du neutre e est 1 ; c’est l’unique élément d’ordre 1.
Dans (Z, +), tous les entiers non nuls sont d’ordre infini.
√
−1+ 3
Dans (C? , ×), l’élément 2 est d’ordre infini ; 2
est d’ordre fini.
Exemples
L’ordre du neutre e est 1 ; c’est l’unique élément d’ordre 1.
Dans (Z, +), tous les entiers non nuls sont d’ordre infini.
√
−1+ 3
Dans (C? , ×), l’élément 2 est d’ordre infini ; 2
est d’ordre fini.
Dans (Un , ×), ω = e2iπ/n est d’ordre fini égal à n.
Exemples
L’ordre du neutre e est 1 ; c’est l’unique élément d’ordre 1.
Dans (Z, +), tous les entiers non nuls sont d’ordre infini.
√
−1+ 3
Dans (C? , ×), l’élément 2 est d’ordre infini ; 2
est d’ordre fini.
Dans (Un , ×), ω = e2iπ/n est d’ordre fini égal à n.
Dans le groupe symétrique S3 , les trois transpositions sont d’ordre 2 et
les deux permutations circulaires sont d’ordre 3.
Théorème
Si a est d’ordre fini égal à p, alors pour tout entier n ∈ Z
an = e ⇐⇒ p|n.
Théorème
Si a est d’ordre fini égal à p, alors pour tout entier n ∈ Z
an = e ⇐⇒ p|n.
Théorème
Si a est d’ordre fini égal à p, alors pour tout entier n ∈ Z
an = e ⇐⇒ p|n.
Théorème
Si a est d’ordre fini égal à p, alors pour tout entier n ∈ Z
an = e ⇐⇒ p|n.
Théorème
Si a est d’ordre fini égal à p, alors pour tout entier n ∈ Z
an = e ⇐⇒ p|n.
Théorème
Si a est d’ordre fini égal à p, alors pour tout entier n ∈ Z
an = e ⇐⇒ p|n.
Propriété
R est une congruence à gauche, c.–à–d.
1 R est une relation d’équivalence
2 xRy =⇒ (∀a ∈ G, (a ∗ x)R(a ∗ y)).
Propriété
R est une congruence à gauche, c.–à–d.
1 R est une relation d’équivalence
2 xRy =⇒ (∀a ∈ G, (a ∗ x)R(a ∗ y)).
déf.
Posons xH = {x ∗ h : h ∈ H}. Alors,
xRy ⇐⇒ y ∈ xH
Propriété
R est une congruence à gauche, c.–à–d.
1 R est une relation d’équivalence
2 xRy =⇒ (∀a ∈ G, (a ∗ x)R(a ∗ y)).
déf.
Posons xH = {x ∗ h : h ∈ H}. Alors,
xRy ⇐⇒ y ∈ xH
Exemple
Si G = Z muni de + et H = nZ, alors xH = {x + ny : y ∈ Z} et
xRy ⇐⇒ x ≡ y[n],
autrement dit x est congru à y modulo n, c.–à–d. n divise y − x.
R est une congruence (à gauche et à droite).
L3-S5. Algèbre générale 1 Structures algébriques
I. Lois de composition 1. Classes suivant un sous-groupe
II. Groupes et sous-groupes 2. Ensemble quotient
III. Introduction aux groupes quotient 3. Théorème de Lagrange
IV. Morphisme de groupes 4. L’ensemble Z/nZ
x = xH = {y ∈ G : x−1 ∗ y ∈ H}
x = xH = {y ∈ G : x−1 ∗ y ∈ H}
x = xH = {y ∈ G : x−1 ∗ y ∈ H}
x = xH = {y ∈ G : x−1 ∗ y ∈ H}
Exemple
Si G = Z et H = nZ, et x, y ∈ G, alors x = x + nZ et
x = y ⇐⇒ x ≡ y[n] ⇐⇒ ∃k ∈ Z, x = y + kn.
2. Ensemble quotient
Définition
On appelle ensemble quotient de G par H l’ensemble des classes
à gauche de (G, ∗) modulo H. On le note G/H.
3. Théorème de Lagrange
Un résultat important :
Théorème de Lagrange
Soit G un groupe fini d’ordre n et H un sous-groupe de G
d’ordre p. Alors, p divise n et
n = card(G/H)p.
3. Théorème de Lagrange
Un résultat important :
Théorème de Lagrange
Soit G un groupe fini d’ordre n et H un sous-groupe de G
d’ordre p. Alors, p divise n et
n = card(G/H)p.
3. Théorème de Lagrange
Un résultat important :
Théorème de Lagrange
Soit G un groupe fini d’ordre n et H un sous-groupe de G
d’ordre p. Alors, p divise n et
n = card(G/H)p.
Corollaire
Soit G un groupe fini d’ordre n. Alors pour tout a ∈ G, on a
an = e et l’ordre de a divise n.
L’ordre de a est le cardinal du sous-groupe hai (c.–à–d. l’ordre
de ce sous-groupe).
Corollaire
Soit G un groupe fini d’ordre n. Alors pour tout a ∈ G, on a
an = e et l’ordre de a divise n.
L’ordre de a est le cardinal du sous-groupe hai (c.–à–d. l’ordre
de ce sous-groupe).
Exemples : groupes d’ordre 4
On pose G = {e, a, b, c} avec e l’élément neutre. G contient des
éléments d’ordre 1 (c’est e), 2 ou 4. On a alors deux cas :
1 ou bien il existe un élément d’ordre 4 (par exemple a), et dans ce
cas G est un groupe cyclique (engendré par a), donc abélien,
2 ou bien a, b et c sont d’ordre 2, dans ce cas, G est encore abélien
(exo : si tous les éléments x d’un groupe vérifient x2 = e, le groupe
est abélien).
Dans tous les cas, un groupe d’ordre 4 est abélien.
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I. Lois de composition 1. Classes suivant un sous-groupe
II. Groupes et sous-groupes 2. Ensemble quotient
III. Introduction aux groupes quotient 3. Théorème de Lagrange
IV. Morphisme de groupes 4. L’ensemble Z/nZ
4. L’ensemble Z/nZ
Définition
On note Z/nZ l’ensemble quotient de Z pour la relation de
congruence modulo n :
Z/nZ = {x + nZ : x ∈ Z}.
4. L’ensemble Z/nZ
Définition
On note Z/nZ l’ensemble quotient de Z pour la relation de
congruence modulo n :
Z/nZ = {x + nZ : x ∈ Z}.
Théorème
Z/nZ est un ensemble fini à n éléments qui sont 0, 1, . . . , (n − 1).
4. L’ensemble Z/nZ
Définition
On note Z/nZ l’ensemble quotient de Z pour la relation de
congruence modulo n :
Z/nZ = {x + nZ : x ∈ Z}.
Théorème
Z/nZ est un ensemble fini à n éléments qui sont 0, 1, . . . , (n − 1).
Théorème
¶ (Z/nZ, +) est un groupe abélien fini d’ordre n et de neutre 0.
De plus, −x = (−x) et kx = (kx) pour tous k ∈ Z et x ∈ Z/nZ.
Théorème
¶ (Z/nZ, +) est un groupe abélien fini d’ordre n et de neutre 0.
De plus, −x = (−x) et kx = (kx) pour tous k ∈ Z et x ∈ Z/nZ.
·(Z/nZ, +) est monogène : il est engendré par 1.
Théorème
¶ (Z/nZ, +) est un groupe abélien fini d’ordre n et de neutre 0.
De plus, −x = (−x) et kx = (kx) pour tous k ∈ Z et x ∈ Z/nZ.
·(Z/nZ, +) est monogène : il est engendré par 1.
¸ Ses générateurs sont les m pour m ∈ Z premier avec n.
Théorème
¶ (Z/nZ, +) est un groupe abélien fini d’ordre n et de neutre 0.
De plus, −x = (−x) et kx = (kx) pour tous k ∈ Z et x ∈ Z/nZ.
·(Z/nZ, +) est monogène : il est engendré par 1.
¸ Ses générateurs sont les m pour m ∈ Z premier avec n.
Exemples
1 L’application constante f : G → G définie par f (x) = e est
un endomorphisme de (G, ∗).
Exemples
1 L’application constante f : G → G définie par f (x) = e est
un endomorphisme de (G, ∗).
2 L’application identité IdG : G → G est un automorphisme
de (G, ∗).
Exemples
1 L’application constante f : G → G définie par f (x) = e est
un endomorphisme de (G, ∗).
2 L’application identité IdG : G → G est un automorphisme
de (G, ∗).
3 L’application ln : R?+ → R est un isomorphisme de (R?+ , ×)
vers (R, +).
Exemples
1 L’application constante f : G → G définie par f (x) = e est
un endomorphisme de (G, ∗).
2 L’application identité IdG : G → G est un automorphisme
de (G, ∗).
3 L’application ln : R?+ → R est un isomorphisme de (R?+ , ×)
vers (R, +).
4 L’application exp : C → C? est un morphisme de (C, +) vers
(C? , ×).
Exemples
1 L’application constante f : G → G définie par f (x) = e est
un endomorphisme de (G, ∗).
2 L’application identité IdG : G → G est un automorphisme
de (G, ∗).
3 L’application ln : R?+ → R est un isomorphisme de (R?+ , ×)
vers (R, +).
4 L’application exp : C → C? est un morphisme de (C, +) vers
(C? , ×).
5 Soit a ∈ G. L’application f : Z → G définie par f (k) = ak
est un morphisme de (Z, +) vers (G, ∗).
Exemples
1 L’application constante f : G → G définie par f (x) = e est
un endomorphisme de (G, ∗).
2 L’application identité IdG : G → G est un automorphisme
de (G, ∗).
3 L’application ln : R?+ → R est un isomorphisme de (R?+ , ×)
vers (R, +).
4 L’application exp : C → C? est un morphisme de (C, +) vers
(C? , ×).
5 Soit a ∈ G. L’application f : Z → G définie par f (k) = ak
est un morphisme de (Z, +) vers (G, ∗).
6 La surjection canonique p : Z → Z/nZ qui à x associe sa
classe d’équivalence est un morphisme de groupes de (Z, +)
vers (Z/nZ, +).
L3-S5. Algèbre générale 1 Structures algébriques
I. Lois de composition 1. Définitions et propriétés
II. Groupes et sous-groupes 2. Noyau et image
III. Introduction aux groupes quotient 3. Groupes isomorphes
IV. Morphisme de groupes 4. Actions de groupes
2. Noyau et image
Exemple
1 Soit f : C? → C? le morphisme défini par f (z) = |z|. Alors
Ker f = U et Im f = R?+ .
Exemple
1 Soit f : C? → C? le morphisme défini par f (z) = |z|. Alors
Ker f = U et Im f = R?+ .
2 Pour exp : C → C? morphisme de (C, +) vers (C? , ×), on a
Ker(exp) = 2iπZ et Im(exp) = C? .
Exemple
1 Soit f : C? → C? le morphisme défini par f (z) = |z|. Alors
Ker f = U et Im f = R?+ .
2 Pour exp : C → C? morphisme de (C, +) vers (C? , ×), on a
Ker(exp) = 2iπZ et Im(exp) = C? .
3 Pour det : GL(n, K) → K? morphisme de (GL(n, K), .) vers
(K? , ×), on a Ker(det) = SL(n, K) et Im(det) = K? .
Exemple
1 Soit f : C? → C? le morphisme défini par f (z) = |z|. Alors
Ker f = U et Im f = R?+ .
2 Pour exp : C → C? morphisme de (C, +) vers (C? , ×), on a
Ker(exp) = 2iπZ et Im(exp) = C? .
3 Pour det : GL(n, K) → K? morphisme de (GL(n, K), .) vers
(K? , ×), on a Ker(det) = SL(n, K) et Im(det) = K? .
Propiétés
Soit f : G → G0 un morphisme de groupes.
1 f : G → G0 est injective si et seulement si Ker f = {e}.
Exemple
1 Soit f : C? → C? le morphisme défini par f (z) = |z|. Alors
Ker f = U et Im f = R?+ .
2 Pour exp : C → C? morphisme de (C, +) vers (C? , ×), on a
Ker(exp) = 2iπZ et Im(exp) = C? .
3 Pour det : GL(n, K) → K? morphisme de (GL(n, K), .) vers
(K? , ×), on a Ker(det) = SL(n, K) et Im(det) = K? .
Propiétés
Soit f : G → G0 un morphisme de groupes.
1 f : G → G0 est injective si et seulement si Ker f = {e}.
2 f : G → G0 est surjective si et seulement si Im f = G0 .
3. Groupes isomorphes
3. Groupes isomorphes
Exemples
1 (R?+ , ×) et (R, +) sont isomorphes.
(R? , ×) et (R, +) ne sont pas isomorphes.
2 (Z/nZ, +) et (Un , ×) sont isomorphes.
3. Groupes isomorphes
Exemples
1 (R?+ , ×) et (R, +) sont isomorphes.
(R? , ×) et (R, +) ne sont pas isomorphes.
2 (Z/nZ, +) et (Un , ×) sont isomorphes.
Théorème
Soit (G, ∗) un groupe monogène.
Si G est fini d’ordre n ∈ N? , (G, ∗) est isomorphe à (Z/nZ, +).
Si G est infini, (G, ∗) est isomorphe à (Z, +)
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I. Lois de composition 1. Définitions et propriétés
II. Groupes et sous-groupes 2. Noyau et image
III. Introduction aux groupes quotient 3. Groupes isomorphes
IV. Morphisme de groupes 4. Actions de groupes
Définition
On dit que l’action de G sur X est fidèle si le morphisme de
groupes Φ : G → S(X), Φ(g)(x) = g · x, est injectif.
Définition
On dit que l’action de G sur X est fidèle si le morphisme de
groupes Φ : G → S(X), Φ(g)(x) = g · x, est injectif.
(g, x) ∈ G × G 7→ g ∗ x ∗ g −1 .
(g, x) ∈ G × G 7→ g ∗ x ∗ g −1 .
(g, H) ∈ G × X 7→ gHg −1 .
(g, x) ∈ G × G 7→ g ∗ x ∗ g −1 .
(g, H) ∈ G × X 7→ gHg −1 .
(g, x) ∈ G × G 7→ g ∗ x ∗ g −1 .
(g, H) ∈ G × X 7→ gHg −1 .
Gx = {g ∈ G | g · x = x}.
Proposition
Pour tout x ∈ X, Gx est un sous-groupe de G.
Propriété - Définition
R est une relation d’équivalence et les classes d’équivalence
G · x = {y ∈ X | ∃g ∈ G, y = g · x} sont appelés les orbites de x
selon G. Elles forment une partition de X.
On dit qu’une action est transitive si il n’existe qu’une seule
orbite selon G.
Propriété - Définition
R est une relation d’équivalence et les classes d’équivalence
G · x = {y ∈ X | ∃g ∈ G, y = g · x} sont appelés les orbites de x
selon G. Elles forment une partition de X.
On dit qu’une action est transitive si il n’existe qu’une seule
orbite selon G.
Proposition
Soit G un groupe agissant sur un ensemble X et x ∈ X. Alors, il
existe une bijection entre l’orbite G · x de x et l’ensemble des
classes à gauche de G modulo Gx .
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