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PLAN :

INTRODUCTION
A) BIOGRAPHIE
B) BIBLIOGRAPHIE
I-RESUME
a-CHAPITRE 1 : JEUX DE SOUVENIRS
b-CHAPITRE 2 : JEUNE AFRIQUE
c-CHAPITRE 3 : TRADITIONS
d-CHAPITRE 4 : ARTS PERDUS
e-CHAPITRE 5 : IMPASSES
f-CHAPITRE 6 : VILLES
g-CHAPITRE 7 : MOUVEMENTS CONTRAIRES
h-CHAPITRE 8 : VISAGES
i-CHAPITRE 9 : VERS OU ?
j-CHAPITRE 10 : REPERES
II-ASPECTS SOCIOLOGIQUES
1-LES DYNAMIQUES SOCIALES
2-LA REINTRODUCTION DE L’HISTOIRE
3-LE POUVOIR ET LA POLITIQUE
4-TRADITION CONTINUITE
III- CRITIQUES DE L’ŒUVRE
CONCLUSION

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INTRODUCTION :
L’époque coloniale a manifesté l’urgence et l’importance du problème de l’exploitation; Elle est
caractérisée par une entreprise de division qui se fonde sur des theories purements racistes. Perçue
comme étant pertubatrice où n'est envisagée comme l'une des causes des changements culturels, la
“situation colonial” se veut être aussi une entreprise de domination qui s'exprime par la légitimation
d'un état de fait et un état de droit. A ce propos, toute étude actuelle, visant une parfaite connaissance
des réalités africaines et une compréhension qui ne sacrifie pas la spécificité d'une schematisation
dogmatique, doit sans aucun doute prendre en compte la situation coloniale. C'est dans cette
perspective que s'inscrive cette œuvre de Georges Balandier intitulé: AFRIQUE AMBIGUË qui met
l'accent sur les transformations sociales et les changements culturels pendant l'époque coloniale. Cet
exposé sera articulé sous trois mouvements: En premier lieu, nous allons vous prèsenter la biographie
et la bibliographie de l'auteur, en deuxième lieu, viendra un bref résumé des chapitres du livre, et enfin
en dernière lieu nous allons présenter les aspects sociologiques relevés dans ce livre sans passer sous
silence la conclusion que nous allons tirer à la fin de notre presentation.

A-BIOGRAPHIE:

Georges Balandier est né le 21 décembre 1920 à Aille Villiers (Haute-Saône), Georges Léon Emile
Balandier est le fils d'un cheminot et militant socialiste. Il commence par des études de philosophie,
mais la guerre et l'Occupation du font réfractaire au Service du Travail obligatoire (STO) puis
résistant. A partir de ses expériences humaines de résistant et dans le climat d'effervescence
intellectuelle qui suit la libération. Il fréquente notamment Michel Leiris, il participe à l'effort pour
« tenter de définir une autre politique coloniale ». En 1946, l'Europe sort du traumatisme de la guerre
et les chercheurs sont poussés par l’exotisme. L'Afrique représente alors un espoir. Arrivée à Dakar,
Georges Balandier constate que l'Afrique vit des bouleversements. « Quand j'arrive à Dakar, en 1946,
je découvre d'abord la pauvreté derrière les habillements d'apparat... mais aussi une certaine
turbulence ». Il a été professeur à la Sorbonne, directeur d'études en sciences sociales, fondateur du
centre d'études africaines et des cahiers d'études africaines, et directeur des cahiers internationaux de
sociologie ainsi que de la collection «  Bibliothèque de sociologie contemporaine » aux Puf. Membre
de la SFIO de 1946 à 1951, Georges Balandier devient ethnologue tout en participant de l'intérieur à la
libération de l’Afrique. Dès 1952, il prend parti pour les Calendriers de Sociologie. Il conduit ensuite
des recherches sous l'administration de Pierre Mendès France, mais rompt avec la politique quand De
Gaule met la Guinée de Sékou Touré hors de l'Union française. Alfred Sauvy, il invente le concept de
Tiers monde pour désigner, en 1952, ces pays qui ressemblaient un peu au tiers monde de la
Révolution française. Aujourd’hui, sa notion de situation coloniale inspire la constitution d'un nouveau
champ de recherche en anthropologie, les "New Colonial Studies " auxquels la revue French Politics,
Culture & Society consacre en 2002 un cahier spécial intitulé Regards croisés : Transatlantic
Perspectives on the Colonial Situation. Balandier initia ses recherches sociologiques chez les l’ébous
de la presqu’ile du Cap vert. Découvreur des Brazzavilles noires, Georges Balandier est un des
premiers à tourner son attention à l'étude des sociétés traditionnelles à celle des mutations en cours
dans les sociétés contemporaines africaines. Il inaugure, en 1962, la première chaire de sociologie
africaine à la Sorbonne. Georges Balandier a été directeur des Cahiers internationaux de sociologie
avec Michel Wieviorka. IL meurt le 5 octobre 2016 à l’âge de 95 ans. (Source : Wikipédia.org)

B-BIBLIOGRAPHIE :

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Il a écrit entre autres :
-« La situation coloniale : approche théorique », in cahiers internationaux de sociologie, 1951, 11, p.
44-79.
- Les villages gabonais, Brazzaville, Institut d'études centrafricaines, 1952.
-L'anthropologie appliquée aux problèmes des pays sous-développés, Paris, Cours de droit, 1995, p
376.
-Sociologie des Brazzavilles noires, Paris, A. Colin, 1955.
- Sociologie actuelle de l’Afrique noire:
Dynamique des changements sociaux en Afrique centrale, Paris PUF, 1955
-Afrique ambiguë, Paris, Plon, 1957.
-Les pays en voie de développement : analyse sociologique et politique Paris, Cours de droit, 1961.
-La vie quotidienne au Royaume de Kongo du XVIe XVIIIe siècles, Paris, PUF, 1965.
-Dictionnaire des civilisations africaines, Paris, Fernand Hazan, 1968.
- Sociologie des mutations, Paris, Anthropos, 1970.
-Sens et puissances : les dynamiques sociales, Paris, PUF, 1971.
-Histoire d’autres, Paris, Stock, 1977.
- Civilisations et Puissances, Paris, L’Aube, 2005
- Fenêtres sur un nouvel âge (2006-2007), Paris, Fayard, 2008
- Le dépaysement contemporain : l’immédiat et l’essentiel, Paris, PUF, 2009. (Source : Wikipédia)

I -RESUME
a-CHAPITRE 1 : JEUX DE SOUVENIRS
Dans ce chapitre, Georges Balandier étale ses souvenirs d’enfance tous en les repoussant et les jetant
après les avoir aimés. Il s’agit pour Balandier de montrer les mesures qu’il a pris pour ne pas relater
ses propres histoires. En effet, Georges Balandier croit possible en ouvrant l’œuvre des ethnologues ne
font qu’enrichir une autobiographie qui se développe en contre point de leurs travaux scientifiques.
Dans ce passage, l’auteur de l’Afrique Ambiguë fait preuve d’une démarche scientifique qui se
manifeste par une rupture avec les préjugés pour ainsi dire ses subjectivités. On ne conçoit guère
qu’un ethnologue, soucieux d’établir les meilleurs contacts, puisse accomplir sa recherche
accompagnée d’un équipement qui le classe et l’isole. Il doit donc oublier sa provenance par un
véritable mimétisme. Vu sous cet angle, l’ethnologue doit nul doute étudié son objet de recherche
directement en faisant preuve directe. L’ethnologue ne s’installe pas imprécisément dans une société
exotique, il souhaite pousser toujours plus avant sa découverte et poursuit une expérience qui
transforme de manière insidieuse, il accède à des catégories de la pensée qui l’affecte par quelques
biais. Mais ce glissement de l’un à l’autre oriente pour ainsi dire la curiosité scientifique.
Balandier quitta l’Europe en 1946 pour accomplir sa première recherche de terrain. Mais en regard
l’autre considère comme exotique dans une situation ambiguë et dynamique, il verra ses décisions
d’inciter à une véritable infidélité en vers l’ethnologie académique. C’est en ce sens que Georges
Balandier rejette l’idée de la hiérarchisation des sociétés des ethnologues évolutionnistes qui classent
ses dernières en fonction de leur niveau de développement et l’idée de stabilité sociale et fixiste que
postulent les fonctionnalistes. Il souligne dans ce sillage : « qu’il est possible de répliquer que
l’exotisme est en recul et avec lui toutes ses craintes ou ces expériences » Il ajoute encore que des
villes apparaissent là où il n’existait pas, 50 ans avant, que des résidences de petits souverains
indigènes ; des routes, des voies ferrées ont brisé les isolements protecteurs du particularisme … .Vis-
à-vis de ses considérations, l’ethnologue doit situer son témoignage qui, plus encore que dans une
technique savante, procède à de multiples et complexes interférences entre la civilisation observée et
observateur. La démarche nécessite un continuel effort d’ajustement et nécessite encore que
l’ethnologue se découvre en même temps qu’il étudie les résultats de sa recherche.
b-CHAPITRE 2 : JEUNE AFRIQUE
Contrairement à la conception hégélienne qui nie l’historicité de l’Afrique et de Levi-Bruhlienne qui
classe l’Afrique dans une pensée primitive, Georges Balandier, quant à, lui, met en exergue, dans ce
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chapitre, l’existence d’une civilisation, d’une pensée, d’une éducation et d’une religion propre à
l’Afrique. En effet, en étudiant les Lébous du Presqu’Ile du Cap-Vert, Balandier reconnait avec force
que la civilisation s’apprend dès les premiers jours. Il souligne que de véritables montagnes
psychologiques se font tout au long de l’enfance et c’est par eux que se construisent les
comportements communs, que s’affirme la relative permanence des sociétés. Force est de connaitre
avec Balandier que cette civilisation propre aux réalités africaines est menacée pour ainsi dire par la
modernisation et par l’urbanisation qui coexistent avec les phénomènes traditionnels africains. C’est
l’exemple des Lébous, soucieuse de maintenir leur particularité bien que voisines de la capitale, foyer
contagieux de modernisme, cette société sénégalaise demeure fière de son passé. Sous ce rapport, la
posture de Balandier se penche sur la coexistence entre les foyers Lébous et l’effet de la modernité qui
produisent, par conséquent, des changements et des bouleversements sociaux. Toutefois, cet érotisme
de la place publique a sans aucun doute, porté atteinte au prestige de la femme et situé la sexualité
dans un contexte inhabituel. Ainsi, Balandier note un phénomène de prostitution qui ne cesse de
s’accentuer dans le milieu Lébous sous l’effet de l’urbanisation.
Ensuite, il y a la circoncision qui, occupe une place très importante notamment dans le milieu Lébous
pour domestiquer la sexualité de l’enfant. En effet, la circoncision impose une discipline rigoureuse
dans le sens où elle exclut toute obscénité et toute obsession érotique par la séparation de la mère et
l’enfant. En réalité, la circoncision est d’une part la séparation de la femme et son enfant, il faut sans
nul doute passer sous silence le fait que la femme occupe une place importante dans la parenté. En
effet, la mère donne la parenté fondamentale celle inscrite son enfant, d’une manière immédiate, dans
un segment social primordial, le groupement des individus issus d’une même lignée. Dans la lignée
maternelle, Georges Balandier souligne sans risque de se tromper que la lignée maternelle assure la
protection de l’enfant. La femme Lébous se veut être un élément permanant de maintenir la structure
sociale. Mais cette situation est perturbée par le système monétaire imposé par la domination
coloniale. Toutes fois, les pratiques traditionnelles dans le milieu Lébous s’affirme sous forme de
rituelle communément appelé le Ndeup qui privilège une communication entre l’homme et le
surnaturel. En effet, ces rituels traditionnels sont voués à être contrastés et renversés par les influences
extérieures comme la religion, l’Islam et la colonisation.
c-CHAPITRE 3 : TRADITIONS
Les études sur l’Afrique ont longtemps considéré le continent comme une terre vierge. Mais les
découvertes de Balandier dans certains pays africains démontrent le contraire. Ces découvertes lui ont
permis de prendre connaissance de certaines pratiques traditionnelles d’Afrique. De prime abord, à
Dakar chez les Lébous du village de Grand Mbao, les séances d’exorcisme appelés Ndeup sont des
pratiques qui consistent à purifier l’esprit de la personne et à la protéger des êtres malveillants. Ces
assemblées collectives sont organisées pour les « léhofar » ou les femmes liées à la possession par
l’assistance de Tyabandao, une vieille dame grâce à qui toutes les forces peuvent être domestiquées.
Cette cérémonie chorégraphique invoque aussi la participation des autres femmes qui assurent la danse
de possession. Ce moment qui enduit d’un caractère religieux, s’accompagne de sacrifices marquant la
communion avec les dieux au profit de la population. L’auteur fait une petite comparaison entre la
religion traditionnelle et l’Islam en mentionnant quelques détails du déroulement de la séance. Il
souligne la coexistence des deux religions qui malgré leurs chemins différents visent à atteindre les
mêmes buts tels que « ouvrir l’accès aux connaissances surnaturelles, obtenir les accords nécessaires à
la santé et à la puissance de la communauté ». Malgré la modernité les Lébous conservent encore leur
héritage dans ce village traditionnel. L’autre point abordé par Balandier à Conakry, c’est l’ouverture
du commerce de l’or, des noix de cola, du sel, du bétail, etc. Le troc occupe l’activité quotidienne des
habitants de Bamako. Au-delà de l’aspect économique, la circoncision et ses rituels traditionnels
s’imposent. Etant pratiquée pour des raisons religieuses, la circoncision se différencie selon les ethnies
à l’instar des soussous et des malinkés. Le Niger est au cœur de placers d’or. Ainsi dans certaines
régions l’or reste au centre de toutes les activités. Des personnes interagissent à la recherche du métal
précieux. La vente s’effectue aux abords même de l’exploitation, en un lieu qui tient à la fois du
marché et de la boutique des banquiers archaïques, un lieu sacré où se mêlent l’Islam, les rituels
africains et la religion précautionneuse. C’est ce qui donne lieu à un syncrétisme religieux. C’est
l’arsenal magique et religieux colporté par l’Islam qui parait le plus utilisé. Des pratiques telles que
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l’interrogation du coran et l’appui des sacrifices d’animaux sont faites pour bénéficier de la richesse
précieuse. Pour certains chercheurs, ils s’intéressent à l’Afrique tels que Grahman Greene, le Libéria
« est un révélateur du phénomène humain dans ces profondeurs ». Cette affirmation remet en cause le
regard subjectif que les occidentaux ont posé en général sur l’Afrique noire. En étudiant le quotidien
des libériens, il se rend compte des similarités existant entre les manières de faire de l’occident et
celles du pays.
d-CHAPITRE 4 : ARTS PERDUS
Balandier nous montre comment l’esthétique africaine a été orientée à un nouvel usage à travers la
colonisation faisant qu’il n’avait plus rien à avoir avec l’art africain. Cet art est en réalité réclame le
droit pour les cultures africaines d’être reconnu en tant que civilisation, devenu alors le symbole de
tous les obstacles au progrès. C’est ainsi que l’auteur qu’avant son venu en Afrique il éprouvait sa
réticence devant les collections d’art africain du musée de l’homme à Paris. Mais dès son venu en
Afrique notamment en Pays KONO situé en Guinée forestière, il a pu saisir dans leur contexte actuel
les œuvres d’art africain. Ainsi c’est de là que Balandier a pu enregistré une panoplie (ensemble) de
découverte de plusieurs objets artistiques comme le bâton de commandement en Angola, mais aussi
plusieurs formes de masques comme la masque Nyon néa, tant d’autres qui constituent les archives
d’un peuple qui faut d’écriture n’a pu enregistré son histoire dans des bibliothèques. Ces derniers
montrent les fonctions que les personnages sacrés avaient la charge de maintenir. Toutefois, après ses
impressionnants découverts, Balandier nous fait part que les arts africains devenaient des objets
envolés. En effet, il met l’accent sur l’impact de la colonisation et les religions monothéistes qui ont
introduit le livre faisant disparaître les images jusqu’alors vénérées. C’est ainsi que la plus part des
œuvres esthétiques africaines ancestrales ont été réduit en sandre et jeté à l’oubli. La production
artistique africaine est soumise aux exigences de l’offre et de la demande. Se faisant, les œuvres d’art
ont perdu leur originalité. Ainsi, l’auteur souligne que les arts africains conservaient quelques
séquelles jusqu’aux années 50.

e-CHAPITRE 5 : IMPASSES


Ici, Balandier nous fait part de ces découvertes dans les pays comme Nigeria, Congo et Gabon. Au
Nigeria, il nous fait une description de la ville de JOS capitale africaine de l’étain (c’est-à-dire ce
qu’on utilise pour fabriquer des ustensiles de ménage) en disant que c’est un territoire bouleversé par
l’industrie humaine. Certains outils comme des Caterpillars et des grues modernes à long bras d’acier
arrachent, poussent, transportent, des tonnes de minerai et de terre stérile. Des civilisations se
juxtaposent sans s’interpénétrer celles des hommes du Caterpillar, celles des autochtones « païens »
doublement conquis. Cette liste contient aussi une succession importante. Elle montre dans quel ordre
se représentèrent les groupes qui ont ou eurent le contrôle de cette immense région. Les islamisés ont
de leur côté ont une architecture particulière qui les isole ; qui leur tient de rideau filtrant des regards
étrangers. Au Congo, dans cette région marginale où les groupes humains, semblent se dissoudre, trois
ensembles ethniques sont en rapport. Leur voisinage et leur coopération occasionnelle cachent souvent
des antagonismes encore vifs. Les négrilles sont des pygmées, généralement métissés, dilués en
groupuscules établis auprès des villages fondés par leurs maîtres, ils restent mobiles puisque sans
richesses matérielles qui les encombrent fuyants, dominés pars une crainte que leurs propriétaires
prennent grand soin d'entretenir. Les Batékés, créateurs d'une société aristocratique, anciens détenteurs
du pays jusqu'au-delà de Brazzaville. Leur recul dans cette région montagneuse provient de la
colonisation : il exprime la volonté de rompre avec le contact, le souci de se préserver grâce à un repli
défensif. Les Basoundis, troisième terme de ce complexe humain, se sont avancés en profitant de cet
abandon, agriculteurs et commerçants habiles à tirer parti des avantages du système colonial ils ont
suivi une patiente politique d'invasion pacifique. L'implantation européenne, en même temps qu'elle
introduisait un nouveau partenaire, a suscité des relations plus intenses entre les diverses cultures
nègres, accentué leurs difficultés profondes.
Au Gabon, de nombreuses exploitations forestières ont leur légende. Balandier a saisi deux éléments
sur le problème gabonais : l'illusion, les caractéristiques de certains groupements africains comme la
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colonie européenne qui consiste à vivre sur un passé dont les richesses sont depuis longtemps
consommées, la difficulté de lutter avec une nature qui se nourrit évidement la corruption de toute les
œuvres humaines. Le troisième élément c'est la dispersion des groupements humains leur éclatement à
travers un pays beaucoup plus vaste qui les engloutit. Des hommes vivent au ralenti, en dehors des
foules grouillantes qui surprennent dès le premier contact avec les agglomérations de l'ouest africain.
En ce qui concerne le plan des civilisations comme sur celui des activités économiques et des
influences politiques le Gabon se manifeste d'une déconcertante multiplicité. Les paysans fangs, que
Balandier avait appelé l'art magnifique maintenant disparu ne s'en tenaient pas l'espoir d'une activité
économique devenue plus rentable grâce à un meilleur réseau de communications ils avaient de plus
complètes ambitions. Ils devenaient non seulement les constructeurs des villages mieux conçus et
moins enclos dans leurs limites séculaires, mais encore les organisateurs d'une société se voulant
adaptée aux exigences modernes.

f-CHAPITRE 6 : VILLES


BALANDIER décrit le beau paysage des villes, telles que Dakar ; Brazzaville ; Abidjan… étaient un
phénomène aberrant. Son parcours dans ces villes lui a permis de faire une exploration que
l’ethnologue ne peut élucider dans quelques années. S’il n’est vrai que toute civilisation digne de ce
nom soit nécessairement urbaine; on peut dire que toute ville offre d’une certaine manière à un
étranger l’image de civilisation qui lui a édifié. C‘est l’exemple des gratte-ciels de Manhattan qui
donnent distance à l’échelle de NEW YORK.
Les autorités sud-africaines par un véritable système de filtrage ont très tôt montré qu’elles faisaient
passer leur crainte avant leurs intérêts immédiats. Elles ont choisi de freiner le développement
économique plutôt que de laisser s’accroitre la pression exercée sur les villes blanches. Dans le même
temps ou l’émigration africaine s’accélère vers les centres urbains, les revendications des noirs
montent. Ils affirment leur style de vie sans concession à un exotisme sans vouloir se laisser entamer
par le voisinage africain.
Balandier a été marqué par les villes africaines. C’est l’exemple d’Ibadan.
Il trouve à ce propos l’image de la manifestation officielle dans l’enceinte d’université d’Ibadan, une
rencontre sans discordance entre les chefs de la cité. Ils revendiquent le respect sacré des traditions.
L’islam, colporté par les Haoussas, les commerçants, les magiciens et les oculistes. Le christianisme,
implanté depuis plus d’un siècle, a suscité de multiples déviations et ouvert la voie aux prophètes qui
ont la réputation d’accomplir les miracles sur les malades et les morts.
Ibadan, c’est non seulement l’économie moderne qui impose sa marque, mais encore l’activité des
villageois de Yorouba créant un aspect familier de campagne prospère. Cette région du Nigeria a été
du XIII au XVII siècle le lieu d’émergence de civilisation puissante.
L’Angleterre se divise partout avec sa volonté d’organiser le paysage. La ville Lagos reste sa création
construit selon ses besoins et ses désirs. La création des monuments domine la cité. Balandier explique
à la page 241 que, à Lagos, les bourgeois nigériens n’ont plus d’yeux pour l’Afrique. Ils ont pris le
goût au genre de vie anglaise. Ils se sont policés à l’exemple de leurs éducateurs, ayant tué en eux cette
part précieuse des manières d’être négres.
Arrivait, à Dakar en1946, Balandier a eu un regard pressé de se rassasier d’image africaines. D’abord à
Médina, un baobab comme un arbre sacré des villages l’ébous, les habitations précaires, marché
Sandaga avec ses foules et ses étalages, les belles africaines puissantes et solennelles à la coiffure
savante. De longues rue monotones, encadrées de maisons vétustes et sales conduisent vers le «
plateau ». Ce dernier est un haut lieu ou le pouvoir, l’église, les résidences européennes s’y dispersent.
Balandier affirme que : « Dakar, ce n’est pas l’Afrique » car surpris par le modernisme du nouvel
aéroport qui crée le paysage des grandes escales, une autoroute qui impose sa géométrie dès la sortie,
l’existence des maisons de fonctionnaires pour les blancs édifiés au lieu-dit « point E ».
L’administration a dressé sa cathédrale afin d’y centraliser les services, les grands hôtels se sont
multipliés. A la sortie de DAKAR vers Rufisque, là où il avait connu, des filaos s’échappent un
tronçon d’autoroute où les compétitions automobiles se disputent.
En jetant un aussi un regard sur les Brazzavilles noires en Léopoldville, avec la création de nombreux
buildings, la comparaison avec la capitale française reste un jeu sans danger. Sur place, on constate
aisément le complexe d’infériorité de certains Brazzavillois. Pour l’instant, leur royaume n’est pas
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dans ce monde. Cela ne signifie pas qu’ils y aient renoncé, comme le montre la permanence
clandestine des mouvements politico-religieux.
Ainsi, l’auteur nous montre que la ville naissait : nouvelle aérodrome, nouvel hôpital, deux instituts
scientifiques, un cathédrale en image de proue pour le plus grand centre des indigènes, un lycée, des
hôtels, des villas quelques maisons africaines et enfin une centrale hydro-électrique cela montre qu’il
existait une illusion de ville.
De 1948 à 1950, dans la confusion des chantiers en création à la faveur des compétitions pour la main-
d’œuvre, les villageois envahissaient les centres africains avec le but de recueillir quelques miettes
sous formes de salaires.
g-CHAPITRE 7 : MOUVEMENTS CONTRAIRES
Dans cette partie, Balandier entame par décrire la situation chaotique de certains villages africains
comme Loukouo (Congo), qui est déserté et où les habitants vivent dans des conditions pénibles. Il
note également le mépris de la religion par ces villageois qui pensent que cette religion sert à laisser
les richesses entre les mains des européens. Désormais ces peuples africains particulièrement du
Congo font confiance à leur propre prophète. De ce point de vue, il considère André Matswa comme
leur christ nègre. Ainsi les africains, se sont inspirés du christianisme européen afin de mettre en place
leur propre église. De ce fait les antagonismes qui naissent de la colonisation et des heurtes entre les
deux civilisations (européenne et africaine) non seulement différentes mais inégales, prennent ainsi
l’aspect d’une guerre de religion entre l’église catholique européenne et l’église noire. Au moment où
les africains taxent l’église européenne de complice à l’exaltation des privilèges de la race blanche, les
missionnaires blancs refusent aux noirs la capacité d’obtenir une église autonome. Les villageois du
Bakongo souhaitent donc reconstituer leurs civilisations, et cela passe par une opposition à toutes les
contraintes étrangères à l’image du christianisme. De ce fait, il souligne à ce propos la détermination
de certains chefs coutumiers comme Nganga Emmanuel a donné une force au syncrétisme africain en
réalisant une véritable opération de démarcage au catholicisme. C’est donc là l’annonce de la
disparition des religions importées et l’accès au pouvoir des chefs l’église noire. Balandier estime que
les européens ont négligé les civilisations africaines qui quoi que n’ayant pas fait recours au livre ont
provoqué des démarches intellectuelles et des expressions lyriques que les européens même sont mal
préparé à comprendre.
h-CHAPITRE 8 : VISAGES
Georges Balandier se serve de cette assertion pour justifier la richesse de l’Afrique telle que : « avec
le recul dans le temps, quelle image émerge de ma mémoire au moment ou un besoin intérieur me fait
décider l’Afrique »? Ainsi il répond que ces images sont les cites qu’il aime, « la magnificence de
l’océan et des fleuves », mais surtout « les visages ». Encore s’ajoute l’auteur : » Les civilisations
noires apportent plus une manière d’être qu’une certaine manière de faire. Et « c’est sur ces visages
que se remarquent les signes de leurs richesses. La foule africaine reste alors le seul livre ou ces
civilisation noirs sont décrient avec toutes les illustrations désirables ». Ainsi, il nous parle de son
rencontre avec le vieux Masamba Seck, guide politique et religieux à grand Mbao au Sénégal. Tout à
coup il retrace son voyage en Guinée Conakry où la montée en puissance des nouveaux dirigeants
noirs, mais aussi à un petit village Kono où il rencontre Foroumo. Enfin, il termine par sa visite au
Gabon à travers laquelle il nous montre qu’une écriture en langue vernaculaire était présente pour
refléter la capacité des noirs à construire des productions écrites. C’est le cas des écrits de Victor
Blaise Wamba.
i-CHAPITRE 9 : VERS OU ?
Dans cette partie Balandier a commencé par relayer les péripéties que les colons administrateurs et
ethnologues ont eu en Afrique. Toutefois ces aventures ont joué un rôle important car ils l’ont conduit
à rompre avec les idées qu’il avait de l’Afrique c’est à dire un continent froid sans histoire. Il s’est
rendu compte plus de son histoire elle avait une société ambiguë et complexe qui n’a rien à envier à
l’Europe.

j-CHAPITRE 1O : REPERES

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A travers ce passage souligne par ailleurs un aspect essentiel dans l’étude des sociétés africaines de
l’autonomie. Les Africains s’ouvrent et tendent vers la modernité on peut entre autre donner l’exemple
du Congo et de l’Angola qui tentent de voler de leur propres ailes et de laisser en rade tout ce qu’a
lègue la colonisation. Néanmoins en Afrique de l’ouest malgré cette volonté de prendre leur propre
voie et de laisser en rade de tout ce qu’a légué la colonisation.
Néanmoins en Afrique de l’Ouest malgré cette volonté de prendre leur propre voie, une voie
antagoniste interne était visible entre les peuples Africains. On peut citer la Guinée avec les
populations de la zone côtière, au Nigeria entre les Ibo et les Yorouba ; c’est le cas au Gabon où
s’affrontent les rivalités ethniques à cause des differences culturelles. Mais on peut dire que ces rivalité
s entravent en rien l’union des peuples Africains avec des sociétés liées par des liens de parenté entre
les systèmes religieux.
II-ASPECTS SOCIOLOGIQUES
1-LES DYNAMIQUES SOCIALES DE GEORGES BALANDIER
Par dynamique sociale, il faut n’entendre non pas une société statique, stade et équilibré dont les
éléments sociaux entre en contradictions, en oppositions et en mutations à travers les structures
sociales. S’intéresser à la dynamique sociale, c’est selon Georges Balandier, c’est donc porter son
regard sur son regard sur les changements sociaux qui sont inhérents à tout système social. En effet,
les dynamiques sociales, sont intimement liées à la nature même des sociétés. Sous ce rapport,
Balandier va distinguer deux facteurs qui produisent des changements sociaux ; ce sont les facteurs :
- Les facteurs externes : il s’agit de système de relation extérieure, c’est la relation avec d’autres
cultures ;
- Les facteurs internes : il s’agit ici des relations qui se nouent à l’intérieur. Ainsi, c’est dans
cette perspective qu’il faut nécessairement prendre en compte les dynamiques du dedans sous
l’influence des dynamiques du dehors. Autrement dit comprendre la situation actuelle d’une
société, c’est sans nul doute prendre en compte son histoire réelle, ses dynamiques et les
relations conflictuelles qui constituent le socle de toute société. C’est ce qui explique ces
répliques lorsqu’il affirme : « Il est possible de répliquer que l’exotisme est en recul et avec lui
toutes ces craintes ou ces expériences ». Pour Balandier, le mythe de L’Afrique intemporelle
appliquée à se répéter telle quelle de génération en génération, s’est effrité en lui-même.
Contrairement aux fonctionnalistes qui passaient sous silence l’histoire du continent et aux
théories traditionnelles qui passaient sous silence l’évolution des sociétés africaines, la théorie
dynamique de Balandier postule que l’Afrique est un continent qui s’inscrit dans une
gigantesque entreprise historique. Il faut, en ce sens, noter qu’en Afrique, pour faire preuve de
scientificité dans une sociologie qui se veut être dynamique, il est nécessaire de mettre en
évidence trois aspects selon lesquels :
Les sociétés africaines ne sont pas contemporaines de la même manière. Elles se situent, à des
niveaux différents de transformation et de modernisation. Il affirme en ce sens « Toutes les
sociétés négro-africaines ont été affectées par l’histoire, que celle-ci trouve son moteur en leur
sein ou en dehors ».
- Il faut ensuite une prise en compte des facteurs de déséquilibres et des facteurs porteurs de
changement social. C’est une démarche qui cherche à analyser la continuité comme ordre et
les ruptures comme désordre social. Les relations conflictuelles, les oppositions et les
mutations sociales sont des indices que le sociologue ne saurait impunément méconnaitre.
Enfin, dans une sociologie dynamique propre à l’Afrique, il ne faut en aucun négliger le rôle des
idéologies et des doctrines qui visent à la fois animer et à orienter le devenir des civilisations
africaines. La sociologie africaine doit donc mettre en exergue les relations conflictuelles et le fait
colonial qui sont intrinsèquement au devenir de la société.
2-LA REINTRODUCTION DE L’HISTOIRE

La sociologie de Georges Balandier a favorisé essentiellement l'historicité de l'Afrique. En effet,


contrairement à la pensée fonctionnaliste qui passait sous silence l'histoire des peuples sans écriture et
sans culture; Georges Balandier, quant à lui, s'efforce de mettre en évidence 'histoire des sociétés
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considérées comme primitive. En réalité la reconnaissance de l'historicité de l'Afrique conduit aussi à
une reconnaissance des "dynamique voilés ".C 'est sans nul doute ce qui explique son affirmation
selon laquelle: La réalité de l'histoire africaine, manifestée par ses incidences sur la vie et la mort des
sociétés politiques et des civilisations, ne peut plus être ignorée. Ainsi, on peut en déduire que pour
Balandier, la mise en évidence des réalités historiques de l'Afrique ne doit pas être passée sous silence.
En ce sens, les réalités historiques et ses incidences ne sauraient impunément être méconnu par le
sociologue. Mieux, même l'insuffisance des documents écrit et des témoignages sur le passé des
sociétés " sans écriture" ne doivent pas être pour Balandier une raison d’acceptable de méconnaître ou
denier l'histoire du continent. Balandier affirme que: l'histoire Africaine dispose d'un enracinement
dans l'humus des siècles, manifeste une richesse, une diversité d'initiatives et de vicissitudes qui la
rendent comparable aux histoires. Sous ce rapport, nous pouvons considérer avec Balandier que
l'histoire de l'Afrique en tant que société qui s'est engagé dans des mouvements et des dynamiques ne
saurait être comprise que si l'on considère son histoire.

En outre il faut ajouter la prise en compte d'une histoire extérieure fixée dans ses traits généraux et
concernant une entité unique toute entière qui coexiste avec une histoire interne définie comme
soumise à une distorsion se référant à des groupes particuliers et à leur intérêt spécifique. En
définitive, pour Balandier la considération de l'historicité de l'Afrique est une posture nécessaire pour
faire une étude de l'Afrique.

3-LE POUVOIR ET LA POLITIQUE


Par définition, le pouvoir est pour ainsi dire comme un résultant, pour toute société, de la nécessité de
lutter contre l’entropie qui la menace de désordre comme elle menace tout système. Le pouvoir et la
politique sont pour Balandier un phénomène social qui existe dans toutes les sociétés humaines. En
effet, il provoque le respect des règles qui fondent ; il la défend selon Balandier contre ses propres
imperfections, il limite en son sein, les effets de la compétition entre les individus et les groupes. On
peut en déduire que la fonction conservative du pouvoir se veut être la chose qui est généralement
considéré. Ce pendant cette force conservatrice semble être menacée et destinée à s’opposer contre les
influences extérieures. Par références aux faits considérés une menace du dehors ; la société s’organise
ses défenses ainsi que ses alliances qui se traduisent par l’exaltation d’une unité et d’une cohésion
sociale. Vu sous cet angle, le pouvoir va ainsi dire prendre forme à l’intérieur sous la pression des
dangers extérieurs réels ou supposés.
En outre, il faut sans nul doute noter que dans ses analyses dynamistes Georges Balandier ne passe pas
sous silence les symboles et les significations qui sont inhérents à la conservation du pouvoir. En
réalité, c’est l’ordre du sacré qui donne aux phénomènes sociaux leur sens, c’est-à-dire à la fois leur
direction et leur signification pour parler comme Alain Touraine. Sous ce rapport, il affirme dans que :
le Pouvoir et les symboles qui lui sont attachés donnent ainsi à la société les moyens d’affirmer ses
externes. La réintroduction de l'histoire interne. Le pouvoir politique se définit généralement en
fonction de la nature des rapports.

4- ET TRADITION CONTINUITE

La situation coloniale semble entraîner en Afrique noire un bouleversement et un désenchantement de


la réalité traditionnelle africaine. Sous ce rapport, la transformation du système politique africain est
généralement attachée à la colonisation que Balandier considère comme la force modernisante. Ainsi
la modernisation se caractérise d’une part par sa rupture avec les réalités traditionnelles et d'autre part
par les changements qu'elle entraîne dans l'organisation sociale des peuples colonisés. L'effet de la
modernité dénature pour ainsi les unités politiques traditionnelles et anciennes. C'est dans cette même
longueur d'onde qu'il faut voir dans la modernité une rupture avec les systèmes traditionnels et aussi
une limitation de leur pouvoir. Toutefois, il faut sans nul doute dire avec Georges Balandier que même
s'il y a une incompatibilité entre la traduction et la modernité, il faut aussi retenir que les deux
coexistent de façon précaire. Même si l’administration coloniale ait tenté de "rationnaliser" au sens
weberien du terme, le mode de gouvernement traditionnel en le bureaucratisant et en provoquant une
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réglementation précise des servitudes, des taxes et du tribut. Le système clanique, le plus ancien,
continue à s’opposer aux forces de changement de plus forte résistance. En ce sens, voir que la notion
de tradition est une continuité, alors que la modernité est rupture serait une définition incomplète selon
Georges Balandier. Parce qu'avec la notion de continuité qu'à introduit Balandier, on peut affirmer
sans risque de nous tromper que la modernité ne change pas globalement les sociétés engagées dans
une modernité. En effet, l'étude des villes africaines dans une perspective dynamiser révèle ce qu'on
peut appeler avec Balandier "le transfert de modèles traditionnels, en milieu urbain, afin d'instaurer un
ordre minimal dans une société nouvelle en formation. Il semble être nécessaire d’affirmer que sur le
plan religieux la représentation traditionnelle du sacré a masqué les expressions politiques modernes.
Les travaux de Balandier portant sur le syncrétisme sont révélateurs de cette posture.

En outre, dans son article intitulé Tradition et modernité, Georges Balandier affirme que la tradition
est une arme de lutte des classes dans la mesure où elle est le recours des entreprises visant à contenir
les agents de transformation sociale dans le cadres d'une évolution contrôlée. C'est sans nul dans cette
même longueur d'onde que l'auteur de L 'Afrique ambiguë, affirme que: « la Tradition n'est pas
radicalement incompatible avec le changement pas plus que la modernité avec une certaine
continuité ». Perçu ainsi, La société est en définitive un lieu d'affrontement permanent entre facteurs
de maintien et facteurs de changement, elle porte en elle les raisons de son ordre et les raisons du
désordre qui provoquera sa modification; Car les éléments qui constituent la société sont composés par
des agents de continuité et des agents de changement. La continuité devient alors un moyen de se
protéger des bouleversements répétés, contre un avenir dont la configuration reste imprécise.

III-CRITIQUES DE L’OUVRAGE

L’œuvre de Balandier se diffuse comme étant un véritable ouvrage décisif et important, dans le sens
où, elle offre des bases à l’approche socio-anthropologique africaniste. En ce sens, « l’Afrique
ambiguë » marque ainsi dire un moment de remise en cause en récusant l’idée de Lévi-straussienne
des sociétés « froides » et « statistiques ». Son étude des sociétés africaines met en exergue les
transformations profondes et multiples que ses sociétés ont connues sous l’effet de la situation
coloniale mais prend en compte l’histoire. Georges Balandier affirme à ces propos dans le livre
intitulés la sociologie actuelle de l’Afrique noire que « l’option fut inverse elle me conduisait à
considérer la ville comme un laboratoire du changement, à appréhender les problèmes et les situations
critiques naissantes de ce mouvement même ».

Toutefois, force est de connaitre que cette posture cherchant à introduire l’histoire et la politique dans
une approche socio-anthropologique se limite tout simplement à la situation coloniale. A ce propos,
cette volonté visant à renverser la perspective de l’ethnologie des sociétés exotiques voire primitives
ne se fait pas de cette approche qui sous prétexte de les réhabiliter, reconduit en fait ce grand partage.
C’est d’ailleurs dans cette longueur d’onde que s’inscrivent les critiques de certains auteurs du post
colonialisme à l’égard du socio-anthropologue africaniste. Dans son livre intitulé L’Anthropologue et
le politique, Jean-Loup Amselle nous informe que : « l’Historicité de Balandier, telle qu’elle est
appliquée par lui aux sociétés africaines, est donc limitée de deux façons, d’une part elle ne concerne
pas ou peu les zones rurales et se manifeste donc principalement dans les villes. D’autre part, elle ne
s’applique pas, ou peu, à la période précoloniale puisque le dynamisme de sociétés africaines est
rabattu essentiellement sur la colonisation ». Autrement dit, Jean-Loup Amselle, en tant post
colonialiste, remet en cause pour ainsi dire l’anthropologie de Balandier de son approche qui passe
silence les phénomènes ruraux et limite l’histoire de l’Afrique à la colonisation. En définitive la
focalisation de Balandier sur la situation coloniale des années 1950 se veut être une approche décisive
mais qui n’a pas manqué à être contester sans complaisance par les auteurs post colonialistes.

CONCLUSION :

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En somme, l’histoire de Georges Balandier rime avec son voyage en Afrique qui lui a permis de
remettre en cause ou de rompre avec les idées et les préjugés des théories Européennes qui
considéraient l’Afrique comme étant une terre froide sans civilisations, sans histoires sans culture…
etc. C’est dans ce sillage, qu’il trouvait l’Afrique comme source de richesses avec ces villes ancrées
dans ses civilisations anciennes au détriment de la colonisation, de la modernité, avec des peuples qui
gardent ses coutumes. En effet, l’auteur se focalise sur la colonisation et l’histoire des peuples
Africains pour faire ses recherches anthropologiques. Est que l’Afrique n’avait pas connu une période
pré colonialisme et celle post colonialisme et les mouvements qui sont à l’origine de ses
changements ?

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