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Ann Méd Psychol 2001 ; 159 : 466-70

© 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés


S0003448701000737/SSU

SOCIÉTÉ MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE
Séance du lundi 22 janvier 2001

Intérêt des tests de personnalité dans le diagnostic


différentiel du transsexualisme M-F et du transvestisme
bivalent

T. Gallarda1*, S. Coussinoux1, B. Cordier2, J.P. Luton2, M.C. Bourdel1, J.P. Olié3


1
Service hospitalo-universitaire de santé mentale et de thérapeutique (Prs Lôo et Olié), CH Sainte-Anne,
7, rue Cabanis, 75674 Paris, France ; 2 service de psychiatrie, hôpital Foch, 40 rue Worth, 92151 Suresnes,
France ; 3 clinique des maladies métaboliques et endocriniennes, hôpital Cochin, rue du Faubourg St-Jacques,
75014 Paris, France

Résumé – Le transsexualisme désigne un trouble précoce, sévère et permanent de l’identité de genre ; la plupart des
transsexuels primaires rapportent avoir initialement connu une « phase de transvestisme » au début de leur affection.
Le nombre de transvestis « à composante transsexuelle », vivant sous une apparence féminine durant des périodes de
plus en plus prolongées, et finissant par requérir une procédure de changement de sexe est en augmentation. Les
thérapeutiques hormonochirurgicales demeurent exclusivement réservées aux transsexuels primaires, les transvestis
pouvant bénéficier de prises en charge psychothérapiques spécialisées.
Objectif et méthodes – Notre étude avait pour objectif d’évaluer les représentations sexuées de transsexuels primaires
et de transvestis en comparaison avec celles de sujets contrôles de sexe masculin, au moyen de deux indices
psychométriques : planche III du test de Rorschach et score masculinité/féminité du MMPI. Notre hypothèse était que
ces indices psychométriques permettraient de discriminer ces deux groupes de patients différents, pourtant suscepti-
bles de solliciter une même thérapeutique hormonochirurgicale. Au total, 28 transsexuels M-F (transsexuels masculins
sollicitant un réassignement féminin) et 15 hommes répondant aux critères de transvestisme ont été comparés à dix
contrôles masculins.
Résultats – L’identification sexuée des transsexuels primaires et des transvestis (planche III) se différencie de celle des
sujets contrôles masculins (p < 0,001) mais le pourcentage de réponses reflétant une identification féminine ne permet
pas de discriminer transsexuels primaires et tranvestis. Au contraire des transsexuels primaires en attente de
transformation hormonochirurgicale, les transsexuels ayant bénéficié d’une réassignation peuvent être distingués des
transvestis (p < 0,05). Selon les critères du sexe masculin, le score M/F des transsexuels primaires est pathologique et
supérieur à celui des transvestis, lui-même supérieur à celui des contrôles masculin. Selon les critères du sexe féminin
(sexe revendiqué), ce score se normalise exclusivement chez les transsexuels primaires, non chez les transvestis.
Discussion – Cette étude suggère que l’évaluation de l’identification sexuée au moyen d’une seule planche du test de
Rorschach ne peut constituer un indice valide pour discriminer des transsexuels primaires de transvestis demandeurs
d’une thérapeutique de réassignation hormonochirurgicale. L’étude de la déviation au score M/F pourrait davantage
aider au diagnostic différentiel entre les deux affections. Ce constat doit nous amener à réviser les procédures
d’évaluation psychométrique actuelles permettant de guider le choix thérapeutique. © 2001 Éditions scientifiques et
médicales Elsevier SAS

identité de genre / inventaire multiphasique de personnalité du Minnesota / test de Rorschach / transsexualisme /


transvestisme

*Correspondance et tirés à part.


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Summary – Value of MMPI and Rorschach tests in differentiating M-F transsexuals from transvestites. Back-
ground – An increasing number of patients are seeking a sex-reassignment that is only approved in cases of primary
transsexualism. The main difficulty is to differentiate primary M-F transsexualism (M-Fs) from some forms of
transvestic fetishism. From a theoretical point of view, transvestic fetishism occurs in bisexual or heterosexual men who
cross-dress for the purpose of sexual excitement, whereas M-Fs refers to an early and persistent cross-gender
identification. A history of transient transvestic fetishism is often reported in the childhood of M-Fs and the percentage
of transsexually inclined transvestites asking for hormonal and surgical reassignement is increasing.
Objective – To improve the therapeutic decisions by evaluating the gender identification with two psychometric
variables: Masculinity/Feminity (M/F) score on the MMPI and card III of the Rorschach.
Methods – M-Fs (n = 28) and transvestites (n = 15) were individually administered the MMPI and the Rorschach test
and were compared to each other and to a male control group (n = 10).
Results – Regarding frequency of cross-gender responses on card III, M-Fs and transvestites were indistinguishable
and differed from the male controls. When the M/F score was calculated by genetic sex, M-Fs and transvestites scored
higher than the mean and differed from the male controls. When calculated by desired sex, M-Fs scored within the
norms, like female controls, whereas transvestites scores remained pathological.
Discussion – When using Rorschach card III, the gender identification of transvestites was virtually indistinguishable
from that of M-Fs. However, the M/F score on the MMPI could be a more useful indication to discriminate between these
two groups. © 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

gender identity disorders / minnesota multiphasic personality inventory / rorschach test / transsexualism /
transvestic fetishism

Dès le début du siècle dernier, Magnus Hirschfeld avait la majorité des cas, perturbée : à l’extrême, ces patients
proposé une classification des travestis en fonction de entrent dans le cadre des « transvestis à composante
l’intensité et de la durée de leur tendance au travestis- transsexuelle ».
sement : les « travestis extrêmes » désignaient ceux qui Le transsexualisme désigne un trouble grave de l’iden-
voulaient « modifier non seulement leur habillement et tité de genre. Il existe un sentiment d’inconfort par
leur coiffure mais aussi l’apparence même de leur corps » rapport à son sexe ou un sentiment d’inadéquation par
[13]. Stoller individualisait trois types de transvestis rapport à l’identité de rôle correspondante. Le trouble
dont un, « assez rare », avec des tendances transsexuel- est à l’origine d’une souffrance psychique et d’une
les : ces transvestis à composante transsexuelle pouvant
altération marquée du fonctionnement socioprofes-
« vivre de longues périodes, travestis avec des vêtements
sionnel et affectif [1]. Les sujets adultes atteints de
féminins » (Stoller, 1985).
transsexualisme expriment un désir intense d’acquérir
Au sein des classifications diagnostiques internatio- l’apparence de l’autre sexe y compris en ayant recours à
nales, le transsexualisme primaire est distingué clini- des thérapeutiques hormonales et chirurgicales.
quement du transvestisme, dans ses deux formes
principales, fétichiste et bivalent [1, 14]. La plupart des transsexuels primaires rapportent des
Le transvestisme fétichiste affecte principalement des antécédents de transvestisme dans les phases précoces
hommes hétérosexuels ou bisexuels qui recherchent de leur trouble et le nombre de transvestis bivalents ou
une excitation sexuelle induite par le travestissement ; « à composante transsexuelle » qui vivent sous une appa-
l’excitation sexuelle retombée, le transvesti fétichiste se rence féminine durant des périodes de plus en plus
débarrasse de ses vêtements et son identité de genre est prolongées semble en augmentation. Après de nom-
le plus souvent masculine ; certaines formes cliniques breuses années de travestissement, certains requièrent
peuvent s’accompagner d’une dysphorie concernant une procédure de changement de sexe ; d’autres n’hési-
l’identité sexuelle : le sujet éprouve alors un malaise tent pas à s’auto-administrer des hormones fémini-
persistant en rapport avec son identité sexuelle ou son santes durant des périodes prolongées sans envisager
rôle sexuel. une castration chirurgicale par crainte d’une modifica-
Le transvestisme bivalent désigne « le fait de porter tion brutale de leur comportement sexuel et d’une
des vêtements du sexe opposé pendant une partie de son impossibilité d’éprouver toute excitation [9, 10].
existence, de façon à se satisfaire de l’expérience tempo- En France, les thérapeutiques de transformation hor-
raire d’appartenir au sexe opposé, mais sans désir d’un monochirurgicale sont réservées aux transsexuels pri-
changement de sexe définitif ou d’une modification maires qui en font la demande auprès de centres experts.
chirurgicale » (F64.1) [14]. L’identité sexuelle est, dans Chez ces patients, le trouble d’identité de genre se révèle
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dès la petite enfance et précède les conduites de traves- aide pour préciser le diagnostic et guider le choix thé-
tissement [18]. Une commission pluridisciplinaire asso- rapeutique.
ciant endocrinologues, chirurgiens, psychiatres et
psychologues évalue chacune des demandes de réassi- MÉTHODES
gnation au terme d’un suivi médical incluant une
dimension psychothérapique d’une durée minimale de Objectif
deux années [6]. Dans d’autres pays européens, les
indications de traitement hormonochirurgical sont Notre étude avait pour objectif d’évaluer les représen-
moins restrictives, ce qui a pu provoquer une inflation tations sexuées de transsexuels primaires réassignés ou
de ce type d’interventions. en attente d’une réassignation, et de transvestis biva-
lents en comparaison avec celles de sujets contrôles.
Il arrive que le psychiatre soit sollicité par un trans-
vesti notamment au décours d’une situation de crise Populations
conjugale, professionnelle ou « existentielle » : la recru-
descence des conduites de travestissement revêt parfois Vingt-huit transsexuels M-F et 15 transvestis ont été
une fonction anxiolytique et antidépressive mais peut recrutés par deux psychiatres (TG. et BC.) membres
devenir incompatible avec un fonctionnement socio- d’une commission pluridisciplinaire chargée de l’éva-
professionnel ou affectif normal. luation des demandes de transformation hormonochi-
Le transvestisme est une indication de prise en charge rurgicale.
psychothérapique structurée d’inspiration psychanaly- Les sujets inclus remplissaient les critères du « trouble
tique ou cognitivocomportementaliste, auprès de psy- de l’identité sexuelle » (DSM-IV) apparu dès l’enfance
chothérapeutes spécialisés. Des thérapies bifocales (transsexualisme primaire) ou ceux de transvestisme
associant prescription de psychotropes et psychothé- bivalent (CIM 10), à l’exception, pour ces derniers, du
rapie ont un intérêt en cas de comorbidité : geste suici- critère relatif à l’absence de demande de traitement de
daire, épisode dépressif caractérisé, conduites addictives transformation hormonochirurgicale. L’échantillon
[17]. Une proposition floue de psychothérapie de sou- comprenait deux sous-groupes de sujets transsexuels :
tien ou un aveu de manque de « compétence » sont des un sous-groupe ayant bénéficié d’une transformation
réponses encore fréquemment données à la demande de hormonochirurgicale (n = 18) ; un autre sous-groupe
ces patients. inscrit sur une liste d’attente pour ce traitement (n = 10).
Les associations de patients ont un rôle parfois déter- Les deux groupes (transsexuels primaires et trans-
minant dans l’orientation thérapeutique des patients en vestis bivalents) ont été comparés à des sujets contrôles
délivrant une information détaillée sur les différentes masculins indemnes de trouble mental (trouble de
équipes et les procédures médicochirurgicales. Ces asso- l’identité sexuelle et transvestisme inclus) après entre-
ciations sont susceptibles de conforter les revendica- tien standardisé (SCID–version témoins).
tions de patients présentant des formes de Procédures
transsexualisme atypiques (par exemple, par leur âge de
survenue ou l’association à d’autres troubles mentaux Un bilan psychométrique comprenant une évaluation
caractérisés) ou de transvestisme (fétichiste ou biva- du niveau intellectuel verbal (test de vocabulaire de
lent). De nombreux sites internet dispensent également Binois et Pichot) [3] et de la personnalité au moyen du
une information médicale ou sociologique cotoyant les test de Rorschach [16] et de l’Inventaire multiphasique
informations les plus fantaisistes. de personnalité du Minnesota a été effectué pour chaque
Certaines évaluations sont particulièrement délicates, sujet. Les tests ont été passés dans leur totalité (psycho-
par exemple à propos de patients féminisés par des gramme complet au Rorschach ; forme abrégée à 350
thérapeutiques hormonales prises en dehors de toute items au MMPI) mais nous avons centré l’analyse sur
prescription médicale ou en rupture complète avec leur deux indices psychométriques de l’identité de genre : la
entourage familial. Dans un travail précédent portant planche III du test de Rorschach, (« planche de l’iden-
sur l’évaluation de la personnalité de patients trans- tité sexuelle »), et le score masculinité/féminité (M/F)
sexuels primaires M-F (male to female) et F-M (female to du MMPI. Notre hypothèse était que ces indices psy-
male), nous avons montré que, contrairement à leurs chométriques permettraient de discriminer les trans-
homologues F-M, les transsexuels primaires M-F se sexuels primaires (identité de genre féminine) des
caractérisent par des représentations féminines et un transvestis bivalents demandeurs d’une thérapeutique
hyperconformisme aux stéréotypes du sexe revendiqué de transformation hormonochirurgicale.
[11]. L’évaluation de l’identité de genre renforcée par L’analyse des réponses à la planche III a été effectuée
un bilan psychométrique pourrait donc apporter une à l’aide de la grille de représentation de soi élaborée par
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Tableau III. Analyse des représentations sexuées à la planche III du test de Rorschach.
Représentation masculine (%) Représentation féminine (%) Autre réponse (%)
Transvestis (n = 15) 1 (7 %) 4 (27 %) 7 (67 %)
Transsexuels H-F non traités (n = 10) 0 (0 %) 4 (40 %) 6 (60 %)
Transsexuels H-F traités (n = 18) 0 13 (72,2 %) 5 ( %)
Témoins masculins (n = 10) 8 (80 %) 0 (0 %) 2 (20 %)

N. Rausch de Traubenberg [15]. Les différentes repré- diffère pas au sein des trois groupes. Les transvestis sont
sentations sexuées ont été réparties en représentation plus âgés que les transsexuels primaires et les sujets
humaine nettement identifiée sexuellement, de type contrôles.
masculine (M) ou féminine (F) ou « autre représenta- La répartition des représentations sexuées à l’analyse
tion » (représentation humaine non identifiée sexuelle- des réponses de la planche III du test de Rorschach
ment ; représentation humaine ambivalente ; figure dans le tableau II.
représentation où les règnes humain et animal s’inter- L’identification sexuée des transsexuels primaires
pénètrent ; représentation animale ; réponse abstraite). (réassignés et en attente de réassignation) et des trans-
Selon une procédure recommandée par Fleming [8], vestis (planche III) se différencie de celle des sujets
deux profils ont été déterminés au MMPI pour chaque contrôles masculins (p < 0,001) mais le pourcentage de
patient : le profil du sexe biologique (masculin) et le réponses reflétant une identification féminine ne permet
profil du sexe revendiqué (féminin) ; deux scores ont pas de discriminer les transsexuels primaires (réassignés
donc été calculés pour l’échelle M/F. Les scores T ou non réassignés) des transvestis. Les transsexuels pri-
compris entre 46 et 54 inclus définissent la zone nor- maires en attente d’une réassignation ne peuvent être
male, ceux supérieurs à 70 se situent dans une zone distingués des transvestis, à l’inverse des transsexuels
pathologique, les scores intermédiaires (entre 55 et 69 ayant bénéficié d’une réassignation (p < 0,001).
inclus) définissant la « zone subnormale ». La moyenne des scores T à l’échelle M/F dans les trois
groupes est représentée dans le tableau III. Selon les
Analyses statistiques critères du sexe masculin, le score M/F des transsexuels
primaires est supérieur à celui des transvestis
La comparaison de l’âge et du quotient intellectuel (p < 0,001), lui-même supérieur à celui des contrôles
verbal (Qiv) entre les trois groupes (transvestis, trans- masculins (p < 0,001). Selon les critères du sexe féminin
sexuels primaires, sujets contrôles masculins) a été effec- (sexe revendiqué), ce score se « normalise » exclusive-
tuée par une analyse de variance (ANOVA). L’ANOVA ment chez les transsexuels primaires, non chez les trans-
a été suivie de comparaisons deux à deux avec la correc- vestis.
tion de Bonferroni. Le test du X2 avec calcul des pro-
babilités exactes a été utilisé pour étudier les résultats du RÉFÉRENCES
test de Rorschach. Les scores du MMPI ont été com-
parés au moyen de tests non paramétriques de Mann 1 American Psychiatric Association (APA). DSM-IV, Manuel
Whitney et de Wilcoxon (comparaisons appariées intra- diagnostique et statistique des troubles mentaux, 4e édition.
Paris : Masson ; 1996.
groupes). 2 Banzet P, Revol M. L’expérience chirurgicale. Bull Acad Nat
1996 ; 180 : 1395-402.
RÉSULTATS 3 Binoit R, Pichot P. Test de vocabulaire. Paris : ECPA ; 1958.
4 Breton J, Frohwirth C, Pottiez S. Le transsexualisme. Étude
nosographique et médico-légale. Comptes rendus du Congrès
Les moyennes et les écart–types de l’âge et du quotient de psychiatrie et de neurologie de langue française. LXXXIIIe
intellectuel verbal des sujets et des contrôles sont pré- session. Paris : Masson ; 1985.
5 Breton J, Cordier B. Aspects psychiatriques du transsexua-
sentés dans le tableau I. Le niveau intellectuel verbal ne lisme. Bull Acad Nat 1996 ; 180 : 1389-94.

Tableau I. Caractéristiques démographiques. Tableau II. Comparaison des scores T à l’échelle M/F du MMPI.
Âge (SD) QI verbal (SD) M/F (profil M/F (profil
Transvestis (n = 15) 38,5 (9,7) 110,3 (16,1) masculin) féminin)
Transsexuels non traités (n = 10) 28,5 (7,9) 105,8 (8) Transvestis (n = 15) 64,5 (8,1) 53,9 (11,7)
Transsexuels traités (n = 18) 37,7 (10,7) 115,3 (15) Transsexuels non traités (n = 10) 73,1 (6,5) 43,4 (6,4)
Témoins masculins (n = 10) 25,3 (3,9) 112,6 (11,9) Transsexuels traités (n = 18) 64,7 (9,7) 48,5 (12,5)
SD : écart type (standard déviation). Témoins masculins (n = 10) 51,3 (1,8) –

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6 Cordier B, Chiland C, Gallarda T. Le transsexualisme : propo- 18 Stoller R. Masculin ou féminin. Paris : PUF ; 1985.
sition d’un protocole malgré quelques divergences. Ann Méd
Psychol 2001 (à paraître).
7 Docter RF, Prince V. Transvestism : a survey of 1032 cross- DISCUSSION
dressers. Arch Sex Behav 1997 ; 2 : 589-605.
8 Fleming M, Cohen D, Salt P, Jones D, Jenkins S. A study of Pr Allilaire – Vous avez souligné le caractère flou et général des
pre-and post-surgical transsexuals’MMPI characteristics. Arch critères diagnostiques du trouble de l’identité sexuelle. Pensez-vous
Sex Behav 1981 ; 10 : 161-70. que l’avenir est à la recherche de critères plus fins et discriminants
9 Gallarda T, Amado I, Coussinoux S, Cordier B, Olié J- P. Le pour tous les types diagnostiques, ou s’agit-il simplement d’une
syndrome de transsexualisme : aspects cliniques et perspectives catégorie d’autistes aux limites de la psychopathologie ?
thérapeutiques. L’Encéphale 1997 ; 23 : 321-6.
10 Gallarda T. Le syndrome de transsexualisme. Séminaire de Réponse du rapporteur – Depuis leur introduction dans les années
psychiatrie biologique. Hôpital Sainte-Anne 2000 ; 30 : 151-73. cinquante, les procédures de transformation hormonochirurgicale
11 Gallarda T, Coussinoux S, Cordier B, Haddou M, Amado I, demeurent réservées aux patients présentant des formes de trans-
Poirier MF, Bourdel MC, Olié JP. Personality tests assesment sexualisme primaire. Ces interventions sont suivies d’un apaisement
in a selected cohort of french applicants for sex reassignement psychologique durable et permettent, dans la majorité des cas, une
linked to the problem of sexual identity. Eur Psychiatry 2000 ; adaptation sociale de meilleure qualité [2, 4, 5, 12]. Les 20 dernières
15 (Suppl 2) : 320. années ont connu une augmentation sensible du pourcentage de
12 Luton JP, Bremont C. La place de l’endocrinologie dans la prise patients transvestis « à composante transsexuelle », demandeurs
en charge du transsexualisme. Bull Acad Nat 1996 ; 180 : d’une transformation hormonochirurgicale au même titre que les
1403-7. transsexuels primaires [7].
13 Masson A. Le travestissement. Essai de psychopathologie Notre étude suggère que l’évaluation de l’identification sexuée au
sexuelle. Paris : Le François, coll. « Hippocrate » ; 1935. moyen d’une seule planche du test de Rorschach ne peut constituer
14 Organisation mondiale de la santé. Classification internatio- un indice valide pour discriminer des transsexuels primaires de
nale des troubles mentaux et des troubles du comportement transvestis demandeurs d’une thérapeutique de réassignation hor-
(CIM), 10e édition. Paris : Masson ; 1992. monochirurgicale. L’étude de la déviation au score M/F du MMPI
15 Rausch de Traubenberg N, Sanglade A. Représentation de soi pourrait être plus pertinente pour discriminer les deux troubles. Ce
et relation d’objet au Rorschach, grille de représentation de soi. constat doit nous conduire à perfectionner les procédures actuelles
Revue de Psychologie Appliquée 1984 ; 34 : 41-57. d’évaluation psychométrique afin de guider au mieux le choix
16 Rorschach H. Psychodiagnostic, 1921. Paris : PUF ; 1962. thérapeutique.
17 Rubenstein EB, Engel NL. Successful treatment of transvestic
fetishism with sertraline and lithium. J Clin Psychiatry 1996 ; La séance est levée à 17 h 30.
5 : 92. Les secrétaires de séances, Alain et François Petitjean.

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