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Electronique1 -1

1. DIODE

1.1. Semi-conducteur :

Les semi-conducteurs sont des matériaux qui se situent dans le tableau des éléments de
Mendeleev entre les isolants et les conducteurs. Il s’agit principalement du Silicium (Si) et du
Germanium (Ge) possédant 4 électrons sur leur couche périphérique (valence 4).
Leurs caractéristiques sont remarquables. En effet suivant leur traitement et les conditions
électriques auxquelles ils sont soumis, ils peuvent devenir soit des isolants, soit des conducteurs
presque parfaits.

Dopage : Après une purification très poussée (99,99999999%), on introduit volontairement dans le
cristal semi-conducteur (par sublimation) un faible pourcentage d’atomes étrangers de dimension
voisine au Si.

Si l’on choisit des matériaux de valence 5 (Phosphore, Antimoine, Arsenic …), leurs
atomes vont s’insérer à la place d’atomes semi-conducteurs avec 4 liens de covalence et le 5eme
électron e- sera « libre ». On dit que le semi-conducteur est dopé « N » (négativement) et comme il
manque cet e- à l’atome de l’ « impureté », elle devient ion+.
Si l’on choisit des matériaux de valence 3 (Aluminium, Gallium, Indium …), leurs atomes
vont s’insérer à la place d’atomes semi-conducteurs mais en créant un « trou libre h+». Le semi-
conducteur est dopé « P » et comme l’atome de l’impureté à capté un e- (ou perdu un h+), il
devient un ion-.
Ces ions+ et ions– sont liés au sein du réseau semi-conducteur alors que les e- et les h+
sont libres. L’ensemble reste électriquement neutre. En général seuls ces 4 éléments sont
représentés.

Jonction PN : Toute l’électronique repose sur la juxtaposition de semi-conducteurs P et N.

Diode : 2 semi-conducteurs P+N (1 jonction PN)


Transistor : 3 semi-conducteurs P+N+P ou N+P+N (2 jonctions dont une PN et une NP)
Thyristor : 4 semi-conducteurs P+N+P+N (3 jonctions)

e- e- e-

1.2. Diode :

Lorsque l’on juxtapose un semi-conducteur dopé N et un autre dopé P, des électrons libres e-
de la zone N et des trous libres h+ de la zone P se rencontrent aux environs de la jonction et
disparaissent (e- + h+ = 0).
Cela crée une zone électriquement négative (ions-) et une autre électriquement positive
(ions+).

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La « barrière de potentiel » (BdP) ainsi formée empêche désormais des rencontres e-h+

En appliquant un potentiel négatif côté P et positif En appliquant un potentiel positif côté P et négatif
côté N, c’est comme si l’on « pompait » des h+ vers côté N, c’est comme si l’on « poussait » des h+ de la
la gauche et des e- vers la droite. La BdP se renforce, gauche positive vers la droite négative et vice versa
la diode est bloquée. Elle correspond à un isolant. pour les e-.
Remarques : Si l’on applique une trop grande DDP Si la DDP appliquée devient plus élevée que la BdP,
en inverse, la diode va claquer car son épaisseur est alors celle-ci disparaît et la diode laisse passer le
faible. courant. Il faut environ 0,7V pour vaincre la BdP.
Dans la pratique, du fait que le semi- La diode équivaut à un conducteur de faible
conducteur n’est pas parfaitement pur, il subsiste un résistance.
faible courant appelé courant de fuite.

1.3. Caractéristique I = f(V) d’une diode :


La pente de cette droite
caractérise la résistance
en sens passant.

Courant de fuite » (µA).


Ce courant augmente fortement avec la température

1.4.Choix et protection d’une diode.

Le choix d’une diode dépend uniquement de 2 paramètres :


- la tension inverse qu’elle peut supporter (tension continue ou alternative maximum)
- le courant maximum qui peut la traverser en sens direct.
Nous lisons ainsi dans un catalogue :
- Diode de puissance BYX38.300 → 6A 300V 90BEF
- Diode de puissance SSI.L2883 → 500A 1500V 6300BEF

Les semi-conducteurs sont très sensibles aux pointes de courant, notamment lors de courts-
circuits. Il est d’usage de les « surcalibrer » quelque peu d’autant plus que l’impact sur le prix
global d’une installation est faible (Ex : diode de 25A à 110F et 40A à 150F).

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La protection contre les courts-circuits doit être assurée par des fusibles ultra-rapides qui
sont seuls capables de réagir plus vite que les semi-conducteurs.

2. REDRESSEMENTS.

2.1. Introduction.

Tous les équipements électriques demandent une alimentation à courant continu, le plus
souvent basse tension. Certains équipements industriels tels que les moteurs à courant continu,
demandent également une alimentation continue mais de tension et puissance plus importantes en
général. Il est donc nécessaire, à partir des réseaux d’alimentation alternative 50 Hz, de produire
du courant continu. C’est le rôle des redresseurs.
Avant l’arrivée des semi-conducteurs, les redresseurs secs étaient utilisés. Ils ont pratiquement
disparus car, bien que plus robustes, ils étaient encombrants et onéreux. D’autres tendances se
dessinent actuellement avec l’électronique industrielle, mais les redresseurs à diodes semi-
conductrices conservent la faveur du marché.
Souvent, il est fait usage d’un transformateur qui remplit deux fonctions :
Adapter la tension secondaire aux besoins du récepteur. En effet, la tension réseau
n’est pas souvent celle nécessaire pour alimenter le récepteur ;
Isoler électriquement le récepteur du réseau de manière par exemple à rendre les
masses indépendantes au secondaire et au primaire. Les potentiels du secondaire sont
donc « flottants » et nous restons libres de les fixer suivant les besoins. Cette isolation
électrique vient du fait qu’un transfo transmet sa puissance du primaire au secondaire
par l’intermédiaire d’une énergie magnétique.

2.2. Redressements monophasés.

2.2.1. Redressement simple alternance.

En principe, toutes les tensions seront prises par rapport à la masse, repérée par le symbole
correspondant.
Dans ce montage, le courant peut passer dans la charge R lorsque l’alternance positive est
appliquée à l’anode de la diode. Pendant l’autre alternance, la diode est bloquée et aucun courant
ne peut traverser la charge. Le courant passant toujours dans le même sens est continu redressé
une alternance.

2.2.2. Redressement double alternance en pont.

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Ce montage permet d’obtenir du continu pulsé double alternance à partir d’un transformateur
à enroulement secondaire unique (sans prise médiane). C’est le plus utilisé actuellement.
Lorsque le point A est positif, la charge est alimentée par A-D2-R-D3-B avec la polarité indiquée.
Lorsqu’à son tour le point B est positif, la charge est alimentée, toujours dans le même sens, par
B-D4-R-D1-A. Nous avons bien du continu pulsé double alternance. La DDP aux bornes de la
charge est celle du secondaire du transfo diminuée des chutes de tension produites par les diodes,
soit 2 x 0.7V pour le silicium.
Une représentation plus simple du pont indique seulement par une flèche au centre, le point que
regardent les diodes.

2.3. Redressements triphasés.

Lorsque l’on dispose d’une alimentation triphasée, il est intéressant de redresser les trois
alternances. En effet, comme nous allons le voir, la tension de sortie ressemble déjà beaucoup plus
à du continu, sans emploi de filtres.

2.3.1. Montage triphasé fondamental.

Il est fait usage de trois diodes sur les trois phases secondaires. Ce secondaire est couplé en
étoile de manière à permettre le retour de la phase conductrice par le neutre.

A partir de l’oscillogramme d’une alimentation triphasée (à revoir), nous pouvons voir que
c’est la phase la plus positive des trois qui conduira. En effet, dés que la diode correspondante
amène le potentiel du point A au plus positif, les deux autres diodes sont directement bloquées.

2.3.2. Montage triphasé en pont de Graetz.

C’est l’extension en triphasé du redressement en pont employé en monophasé. Le


redressement est double alternance pour chaque phase, donc hexaphasé, avec l’avantage d’un
taux d’ondulation faible.

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Si A conduit, le retour du courant s’effectue par B’ ou C’.


A partir de l’oscillogramme des tensions triphasées et en prenant un temps déterminé, le
courant part de la phase la plus positive et revient à la phase la plus négative.
Par exemple, évolution du courant
au temps t1 : phase R- diode A- charge- diode B’- phase S ;
au temps t2 : phase R- diode A- charge- diode C’- phase T ;
au temps t3 : phase T- diode C- charge- diode A’- phase R.
Remarquons que le courant traverse deux enroulements en série sur trois. On en déduit que,
toutes proportions gardées, la puissance apparente est plus faible que pour les autres montages (on
tire sur deux phases au lieu d’une). Il n’y a pas de fil neutre au secondaire, donc possibilité
d’emploi de tous les couplages au primaire.
Si les tensions correspondent, il est même possible de brancher directement le pont sur le secteur,
sans transfo.
Sur l’oscillogramme du pont de Graetz, la DDP aux bornes de la charge se lit entre la phase la
plus positive et la phase la plus négative, c’est pourquoi on ne voit pas directement que le taux
d’ondulation est réduit.

2.4. Calcul du taux d’ondulation résiduelle.

Le redressement a pour but de « fabriquer » du courant continu à partir d’alternatif.


En monophasé, l’ondulation résiduelle (restante) va de 0 au maximum, c’est-à-dire 100%. La
seule solution pour approcher d’un courant constant sera le filtrage. Mais cette solution limite le
courant de sortie car la capacité du condensateur est limitée.
En triphasé normal, on peut voir (et calculer) que l’ondulation résiduelle vaut la moitié de
l’amplitude maximum, soit un taux d’ondulation de 50%.
Le résultat approche de la perfection et est bien suffisant dans la plupart des cas en pont de
Graetz triphasé, puisqu’on atteint un taux d’ondulation résiduelle de seulement 13%.

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3. Diode ZENER – FILTRAGE – STABILISATION de TENSION

3.1. Diode ZENER :


Si nous appliquons à une diode une tension inverse supérieure à sa tension de claquage,
cette diode est détruite par percement de la jonction PN.
Dans une diode Zener, cet écroulement de la jonction n’est pas destructif, il est réversible.
Lorsque la tension appliquée en inverse dépasse le coude Zener, la diode devient parfaitement
passante. Lorsque la tension redevient inférieure au coude Zener, la diode se bloque à nouveau.
Ce phénomène remarquable de passage brutal de conducteur à isolant est exploité
pour stabiliser les tensions.
Une diode Zener est toujours employée en inverse. Le coude zener peut être fixé en
fabrication à une valeur exacte : 4 – 4,2 – 6 – 10V etc…
ZENER
Id max 400mW

Tension ZPD 1
« ZENER » ZPD 2.1 V inverse
ZPD 3
ZPD 3.3
V inverse ZPD 3.6
Vd
ZPD 3.9
ZPD 4.7
ZPD 5.1
ZPD 5.6
Dissipation ZPD 6.2
Max mW ----------
I inverse ZPD 30
ZPD 33

3.2. Filtrage : Principe :


Pour des puissances importantes, le redressement triphasé est toujours préféré puisqu’il
permet un taux d’ondulation résiduelle de 13% sans artifices.
Pour des alimentations à courant continu de faible puissance (ordre de grandeur max : 30V
5A), comme les radios, jouets, appareils de mesure etc…, il est plus économique de partir d’un
redressement monophasé puis de « filtrer ».
Nous trouvons donc en général 3 parties :
- isolation de potentiel et abaissement de la tension par un transformateur
- passage en un courant continu par le redressement (de préférence double alternance)
- « lissage » (passage en courant constant) par le filtre RC (Condensateur + R charge).

Fonctionnement :
Considérons le condensateur C comme une micro-batterie qui peut être chargée puis déchargée
(récepteur puis générateur).
A l’alternance positive, la diode D conduit, charge le condensateur C suivant la polarité indiquée
et alimente en même temps la charge Rc (ex : radio).
D
+ B A Charge Charge
+ U R A

++ ++ B
C RC URc
t

Cette charge est très rapide, seulement limitée par la faible résistance du transfo. En fin de charge,
la tension Uc = Umax.
Si B et A sont respectivement les potentiels en amont et en aval de la diode, alors lorsque
l’alternance redescend, le potentiel « B » devient inférieur au potentiel « A » et la diode se bloque.

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D
+ UR
Décharge ΔU
++ ++ RC URc
C
t

C’est comme si l’on avait débranché momentanément l’alimentation.


Le condensateur C agit maintenant comme un générateur : il alimente la charge.
Suivant sa capacité d’accumulation et la demande de la charge (volume de la radio par exemple),
la décharge va être plus ou moins rapide. Au fur et à mesure de sa décharge, la tension Uc et donc
URc décroît. Lorsque la tension de l’alternance redevient supérieure à celle du condensateur, le
cycle de charge reprend.
La tension obtenue n’est pas parfaitement constante, il subsiste une ondulation ΔU. Pour que cette
ondulation soit minimum il vaut mieux :
- utiliser le double redressement (les recharges sont doublées)
- employer un condensateur électrolytique ( ces condensateurs possèdent une grande
capacité, mais ils sont polarisés donc il faut les raccorder dans le bon sens).

3.3. Stabilisation de tension par diode ZENER :

Rballast
+ Redressé
Filtré
+ UR Stabilisé

C RC URc
Diode
ZENER t

Ce schéma comprend 5 parties :


- transformateur (isolation de potentiel et abaissement de la tension)
- redresseur monophasé en pont (tension redressée)
- filtrage par condensateur (tension filtrée)
- diode zener + résistance ballast (tension stabilisée)
- charge (représentée ici par une résistance)
Le circuit est calculé de manière à ce que la tension Uc (filtrée) soit toujours supérieure à la
tension « zener » définie ci-dessus. La diode zener (toujours montée en inverse) se met donc en
court-circuit, le courant augmente créant une chute de tension dans la résistance ballast. Cette
chute de tension correspond à tout moment à la différence entre la tension filtrée et la tension
stabilisée (celle du coude zener).
La tension obtenue à la sortie est parfaitement stabilisée.

3.4. Régulateur de tension :


Redressé
Régulateur 7805
+
Filtré
UR
+
E S Stabilisé
m

C RC
5V
t

Il existe de composants appelés « régulateurs de tension » et comportant toute une électronique


dont notamment une diode zéner .

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4. TRANSISTOR

4.1.Constitution :
C
C’est un semi-conducteur constitué de 3 B E C
N P N
parties dopées différemment, ce qui
E
donne 2 possibilités : NPN ou PNP. B
Comme nous le voyons, un transistor
C
comporte 2 jonctions PN (assimilables à
B E C
des diodes) et 3 connexions que l’on P N P
appelle : E B

- Emetteur « E » car c’est par là qu’entre le courant, qu’il est « émis ».


- Collecteur « C » car il collecte le courant.
- Base « B » car elle pilote l’ensemble.

Le fonctionnement du transistor PNP se raisonne par le sens conventionnel du courant (du + vers
le -). C’est lui que nous expliquerons. Le transistor NPN se raisonnerait de même manière avec le
sens électronique du courant.

4.2. Schéma équivalent :

Remplaçons les 2 jonctions PN du transistor PNP,


Emetteur Collecteur par des diodes et polarisons le transistor en
appliquant une tension positive à l’émetteur et
D1 D2 négative au collecteur.
Le courant ne peut passer car la diode D2 est en
inverse.
Base

IE IC IE IC

IB IB

Si l’on applique une tension légèrement négative à la base, un courant IB va transiter de l’émetteur
vers cette base, ce qui est normal puisque la diode D1 est polarisée en sens passant.

On constate que ce faible courant IB amorce un courant beaucoup plus grand provenant de
l’émetteur, enfonçant la diode D2 sans la détruire et étant dès lors « tiré » vers le collecteur grâce à
sa tension fortement négative.

Ce phénomène est appelé « EFFET TRANSISTOR ». Il a été constaté par hasard dans un
laboratoire et seulement expliqué après par des éléments physiques tels que différence de dopages,
épaisseurs relatives des 3 semi-conducteurs, vitesse des charges etc…

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4.3. Principe de fonctionnement à retenir :
Dans un transistor :
- lorsque le potentiel de la Base est égal à celui de l’émetteur, alors le transistor est bloqué.
- lorsque le potentiel de la Base tend vers celui du collecteur alors le transistor conduit.

Plus la DDP VBE (base par rapport à l’émetteur) devient importante, plus le courant IB augmente
Le courant IC est proportionnel à IB mais beaucoup plus grand. Ce rapport β=IC/IB est le gain.

4.4. Commande en amplification: Eclairement


-12V
L
Il faut considérer le circuit 0V – émetteur E –
IC
collecteur C – lampe L, comme étant le circuit principal
ou de puissance.
C
B Le circuit de la base peut être polarisé (réglé en tension)
IB de 0V à –12V grâce au potentiomètre. C’est la
E commande.
OV IE

En actionnant progressivement le potentiomètre, le


potentiel de la base VBE va passer de 0V et tendre vers
-12V. Le courant de base IB d’abord nul va augmenter progressivement par exemple vers 5mA.
Si ce transistor a un gain β = 200 alors le courant de collecteur IC va progresser
proportionnellement au courant de base c’est à dire de 0mA vers 200 x 5mA = 1000mA.
La lampe s’éclaire proportionnellement à la position du potentiomètre. On dit qu’il s’agit d’un
amplificateur car le courant de puissance (IC) est beaucoup plus grand que le courant de
commande (IB).
Remarque : L’application typique est l’amplification du très faible signal recueilli à la sortie d’un
micro (quelques µA). Après plusieurs étages de transistors on obtient une puissance de sortie
capable d’actionner les haut-parleurs.

4.4. Antivol à fil de bouclage : Commande TOUT ou RIEN


+9V 230V
Un fil conducteur est enfilé à travers des objets à
protéger. Sa coupure par effraction doit enclencher une Relais
alarme. miniature
R
Nous utilisons un transistor PNP dont la base est mise au C Lampe ou
potentiel de l’émetteur grâce au fil de bouclage. B Sonnerie
alarme
VBE = 0 donc IB = 0, le transistor est bloqué, IC = 0,
E
Le relais miniature n’est pas alimenté.
Au contraire, si le fil de bouclage est rompu, la Fil de
base passe au potentiel de +9V, un courant IB bouclage
0V
apparaît (limité par la résistance R). Un
courant IC = β.IB alimente le relais.
Grâce à son contact de puissance, la lampe ou la sonnerie donne l’alarme.
On dit dans ce cas qu’il s’agit d’une commande TOUT ou RIEN ou en COMMUTATION.

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5. THYRISTOR

5.1. Principe de fonctionnement :


Il s’agit d’un semi-conducteur PNPN dont la vocation
principale est la commutation TOUT ou RIEN en
grande puissance. +
A K
Les 3 jonctions peuvent être assimilées à 3 diodes
dont au moins une est en sens bloquant. J1 J2 J3
Toutefois lorsque l’on applique une tension VAK dans le sens
Gâchette
indiqué (positif à l’anode) et que l’on atteint une valeur appelée
IAK
« tension de retournement », alors le thyristor devient
brutalement passant et le courant IAK peut s’établir.
Tension de
retournement
En pratique ce n’est pas ce moyen qui est utilisé. En effet
lorsque VAK est positif (même faiblement), les jonctions J1 et J3
VAK
sont polarisées en passant et il suffit d’appliquer une petite
impulsion positive à la gâchette pour que la jonction J2
s’écroule à son tour. Le thyristor devient passant.

Pour bloquer à nouveau le thyristor, il suffit que le courant IAK s’annule pendant un court instant
(temps de désamorçage). En général cette condition est remplie lorsque la tension s’annule aux
bornes du thyristor (VAK = 0).
Diode

Le thyristor est donc d’abord une diode de puissance :


- il ne peut conduire que dans un sens (celui de la flèche du
A
symbole) 230V
- il travaille en puissance (domestique : 10A 230V K
locomotive : 2000A 1500V)

Thyristor
Le thyristor est en plus une diode pilotée :

Ucharge Il ne conduit dans le sens passant que


Uréseau - si l’anode est suffisamment positive (VAK =
A
230V
U retournement)
- si on applique une impulsion à la gâchette.
K UAK
G
Uréseau = Ucharge + UAK

Le schéma ci-dessus représente une charge (lampe) en série avec un thyristor, le tout alimenté par
un réseau 230V alternatif.
Appliquons à la gâchette, des impulsions décalées de 30° par rapport aux passages à zéro de la
sinusoïde d’alimentation. Cet angle est appelé « angle de conduction » et peut être ajusté.
Nous constatons d’abord que pendant les périodes négatives, le thyristor est bloqué : UAK suit la
tension d’alimentation et au contraire la tension aux bornes de la charge est nulle.
Il en est de même pendant les périodes positives jusqu’à l’apparition de l’impulsion de gâchette.
A cet instant, le thyristor se met en conduction, sa tension UAK s’annule et la tension réseau se
retrouve aux bornes de la charge.

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URESEAU
t

Impulsions
gâchette t
α Angle de conduction

UCHARGE
t

UAK
T
t
h
y
r
i
s
Si l’angle de conduction α était seulement de quelques degrés, le thyristor travaillerait
t
pratiquement comme une diode (tension redressée o simple aux bornes de la charge).
Par contre en modifiant progressivement cet angle
r de conduction ( faire « glisser » les impulsions
de gâchette), la charge va être de moins en moins alimentée ce qui revient à modifier l’intensité
lumineuse de la lampe).
Dessinez les oscillogrammes de Ucharge et de UAK pour des angles α de 90° et de 170°.

5.2. Générateur d’impulsions à transistor UNIJONCTION :

Le circuit électronique suivant permet de générer des impulsions calibrées pour la gâchette du
thyristor. De plus l’angle de conduction α de ces impulsions est réglable par R ce qui permet
d’alimenter la charge de manière variable.
Le cœur du système est un transistor unijonction constitué d’un émetteur repéré par la flèche, et de
2 bases : B2 vers le haut et B1 vers le bas.
Le principe d’un « UJT » est simple. Lorsque son émetteur atteint une tension bien déterminée
appelée tension de pic VP, il devient brutalement passant entre cet émetteur et la base B1.
Le condensateur C se charge progressivement suivant la constante de temps réglable RC.
Lorsque UC atteint la tension VP de l’unijonction, celui-ci devient passant et le condensateur se
décharge brutalement dans la résistance R1. Ceci crée une impulsion de tension à la gâchette.
Uzener
zeneeeeeeee RC
Rb er zener
A
230V
R R2
K
E B2 G
B1
C
R1

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Synchronisation des impulsions
Si nous nous reportons au schéma du § 3.3. nous constatons qu’il manque le condensateur de
filtrage et donc que nous ne pouvons obtenir une tension stabilisée par la diode Zener puisqu’il n’y
a pas de tension filtrée mais seulement une tension double redressée.
Effectivement, il s’agit d’un artifice permettant d’obtenir une tension constante mais avec une
coupure à 0V toutes les demi-périodes comme l’indique le diagramme représenté au-dessus de la
Zener.
L’explication simple est de remettre la charge du condensateur à zéro toutes les demi-périodes afin
que l’impulsion suivante se présente exactement au même angle (pour un réglage donné de la
résistance R et donc de la constante de temps).
Si cet artifice n’existait pas, il n’y aurait pas de synchronisation entre d’une part le cycle de
production des impulsions attaquant la gâchette et d’autre part la sinusoïde alimentant la charge
placée dans le circuit de puissance du thyristror.

Si le circuit RC permet une première impulsion à 30°, il y aura un train d’impulsions tous les 30°
Ceci n’est pas gênant car seule la première impulsion à de l’effet. Dès que le thyristor est mis en
conduction, il faut nécessairement un passage par zéro de VAK pour bloquer le thyristror, c’est à
dire au passage par zéro de la sinusoïde d’alimentation de puissance.

U zener

URC
UPic
t

UB1 Charge de C Synchro

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6. TRIAC & DIAC

6.1. Le TRIAC
Thyristor
Le thyristor est principalement utilisé en tension redressée
par exemple pour régler en vitesse un moteur à courant M
continu. G2
Le montage de 2 thyristors en tête-bêche (ou anti-parallèle) 220V
permet de travailler en tension alternative et donc de piloter
des charges telles qu’une lampe ou un moteur universel
G1
(moteur type courant continu mais adapté pour être alimenté
en alternatif).
L’avantage est de travailler sur l’alternance positive mais
également sur la négative, ce qui est 2 fois plus efficace.
L’inconvénient est que la gâchette G1 doit recevoir des
impulsions positives et la gâchette G2 des impulsions
négatives. Triac

Le triac est un semi-conducteur associant dans un même M


boîtier 2 thyristors en tête-bêche mais avec une seule gâchette
de commande. Toutes les impulsions peuvent être positives A2 220V
ou négatives, mais l’idéal est de travailler avec des
impulsions de même polarité que l’alternance pilotée.
G1 A1
Exemple : Triac BTA 06400S 400V / 6A IG = 10mA
TGAL 610 1.000V / 60A IG = 100mA

URESEAU
t

Impulsions
gâchette
t
α Angle de
conduction

UCHARGE
t

En modifiant l’angle de conduction α (glissement horizontal des impulsions), la tension est


modifiée et donc le courant et la puissance. La vitesse du moteur varie. C’est le système que l’on
trouve sur les machines « à commande électronique », telles que les foreuses, pompes, aspirateurs,
élecroménagers etc.
Une application courante est le « dimer » permettant la variation électronique de l’éclairement de
lampes.

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Commande proportionnelle d’éclairage en fonction de la luminosité

Uzener
zener Projecteur
R1
R2 R4 R5
230V

10V R3 P2 UJT
P1 E B2 G
1W B1
Cellule
R6
photorésistante C

R1 = 470Ω R2 = 47Ω P1 = 250Ω R3 = 100kΩ P2 = 100kΩ R4 = 1200Ω


R5 = 100Ω R6 = 1Ω C = 1µF Transistor BC547 Triac 230V / 10A

Si la luminosité diminue, la cellule photorésistante le détecte (sa R augmente) et agit directement


sur le triac, qui commande au projecteur d’éclairer plus fort.

Questions.

1. Sachant que le secondaire du transfo délivre une tension 24 V alternative sinusoïdale et que la
Zéner est une ZPD 10, dessinez l’oscillogramme de tension aux bornes de cette Zéner.

2. Quelle est la chute de tension dans la résistance ballast R1 et quelle est la puissance dissipée
dans ce ballast ?

3. Si la luminosité diminue : - Dans quel sens évolue le potentiel de base du BC547 ? Pourquoi ?
- Dans quel sens évoluent IB – IC – IE ?
- La charge du condensateur ( QC = IE.t ) est-elle plus rapide ou plus
lente ?
- Dans quel sens évolue l’angle α d’allumage du triac ? Expliquez.
- Dans quel sens évolue la charge (projecteur) ?

4. A quoi sert le potentiomètre réglable P1 ?

5. A quoi servent R3 et P2 ajustable ?

6. A quoi sert R4 placée dans le collecteur du transistor ? Que vaut IC si le transistor est
parfaitement passant ?

7. La charge d’un condensateur répond à la formule Uc = Ut (1-e-t/RC). Si le transistor est


parfaitement passant quel temps faudra-t-il pour atteindre la tension de pic de l’unijonction ?
(pour rappel cette tension de pic est atteinte lorsque Uc = 2/3 Ut).

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Electronique1 - 15

Projecteur
8. Pourquoi n’a-t-on pas mis tout simplement
la photo résistance à la place du transistor
comme dans le schéma traditionnel ? R4 R5
Cellule UJT
photorésistante E B2 G
R si lumière B1 230V

R6
C

9. Pourquoi utilise-t-on un triac plutôt qu’un thyristor ?

Remarque : Pour fonctionner, des circuits alimentés différemment doivent avoir un potentiel
commun. Ici, comme la basse tension est obtenue par l’intermédiaire d’un transformateur, il n’y a
pas de problème.

Caractéristiques techniques d’un triac : Exemple : triac TTAL 220 (marque SILEC)

ITRMS, ITeff 200A I efficace à l’état passant Symbole Anglais Français


ITM, ITRM 600A I crête max. en passant AV Average Moyen
ITSM 1600A I crête max. accidentel D Direct Continu
VDRM, VDWM 200V Tension crête max. état bloqué F Forward Sens direct
VRSM 300V Tension inverse pointe accid. G Gate Gâchette
VTM 1,65V Tension crête état passant H Hold Maintien
IGT, IFGM 5A I gâchette direct de pointe L Latching Verrouillage
VFGM 10V U gâchette directe de pointe M Maximum Maximum
VRGM 5V Tension inverse de pointe N Negative Négatif
dv/dt 5V/µs Vitesse croissance max. de la P Peak Crête
tension d’anode sans risque R pos.1 Reverse Inverse
d’amorçage. R pos.2 Recurrent Récurent
S Surge Accidentel
W Working de Service

6.2. Le DIAC
+I
Le thyristor comme le triac possède une tension de Tension de
retournement par exemple de l’ordre de 400V. Ce n’est retournement
directe
pas ce moyen qui est employé pour les enclencher mais Vi =VA1–VA2
bien une tension ou mieux une impulsion de tension sur la
gâchette. Vd =VA2–VA1
Tension de
retournement
Le diac est un triac sans gâchette dont la tension de inverse
retournement est le plus souvent de l’ordre de 30 à 34V. -I
Si la tension entre les anodes est inférieure à la tension de A1 A2
retournement, le diac n’est pas conducteur. A1 A2
Si la tension VA1-VA2 atteint la tension de retournement
alors le diac devient conducteur comme le montre sa
caractéristique tension/courant.
Au contraire d’un transistor unijonction, le diac est un semi-conducteur à seuil de tension
symétrique, c'est-à-dire qu’il fonctionne de même manière dans les deux sens.

ALEXANDRE - CORNET Ciney


Electronique1 - 16
Par contre il est beaucoup moins précis, sa plage de conduction étant par exemple de l’ordre de
30V à 4V près.

UT
Schéma type :
t
Moteur
M
universel
TRIAC
UC2
P1 BT138
230V t
DIAC

R2 A1 A2 G

G
C1 C2
α Angle de
conduction

P1 = 220kΩ C1 = 0,1µF UM
R2 = 6,8kΩ C2 = 0,1µF
t

La vitesse du moteur est réglée manuellement par le potentiomètre P1.

Le double circuit RC permet de charger plus ou moins vite le condensateur C2 et ce suivant les
deux alternances de la tension d’alimentation 230V.

Lorsque UC2 dépasse les +34 ou -34V, le diac permet la décharge du condensateur dans le circuit
de gâchette du triac.
La charge (ici un moteur universel) est alimentée.
Comme le circuit de commande est raccordé entre la charge et le triac, dès que cette charge est
alimentée, la tension de commande devient très faible jusqu’à la fin de l’alternance (cette tension
de commande correspond à la chute de tension dans le triac).
Vu les hautes tensions (230V) mises en jeu et pour une question de précision d’enclenchement, le
second circuit R2 C2 est mis en cascade sur le premier circuit P1 C1 pour obtenir 2 étages.
La modulation sur les alternances positives et négatives ne peut convenir à des moteurs à courant
continu. Par contre ce circuit convient parfaitement pour faire varier la vitesse des moteurs
universels tels que ceux équipant la plupart des petites machines et électroménagers.
La simplicité de ce montage branché directement sur le réseau sans transformateur, confère un
prix de revient très bas et possède une précision suffisante si l’on reste dans le domaine du
« REGLAGE » de tension sans aborder la « REGULATION ».

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Electronique1 - 17
Triac – Diac : Corrigé exercices page 14.
10V (zéner)
1 – Oscillogramme UZéner : Umax = = = 34V

2 – Ballast : UZéner peut être considérée comme une tension continue = 10V ;
La chute de tension dans R1 sera de 24 – 10 = 14V ; 24V étant la tension efficace c’est-à-dire
la tension continue constante qui… (voir définition).
Puissance dissipée par le ballast : P1 = U2/R1 = 142/470 = 0,417W. Choisir R1 470Ω 1/2W
Courant dans ballast : I1 = P1/U1= 417/14 = 29,79mA.

3 – Si la luminosité diminue :
- Rcell  ⇒ UB  car la DDP de 10V se répartit au prorata des résistances R2 , P1 et Rcell ;
UB > UE ⇒ transistor devient passant ;
- IB  ; IE  et IC  ( gain du transistor β = IC/IB ≅ 100 ) IE = IB + IC
- QC = IE.t est plus rapide ;
- α diminue car on atteindra plus rapidement la tension de pic du UJT donc l’impulsion se
produira plus tôt ;
- plus α est faible, plus le projecteur donnera de lumière ( effet recherché )

4 - P1 , potentiomètre réglable sert à prérégler UB de manière telle que le projecteur donne la


lumière maximum ( α très faible ) lorsque la cellule est dans le noir.

5 – R3 et P2 limitent et ajustent le courant IB . On travaille avec une partie fixe R3 pour avoir
toujours une résistance dans la base ( éviter d’avoir une résistance nulle par ajustement de P2).

6 – R4 est la charge du transistor ; elle limite le courant collecteur.


Transistor passant : ⇒ IC = Ut/R4 = 10/1200 = 8,3 mA.( la tension étant continue , le
condensateur se charge rapidement ; initialement, il travaille comme un circuit fermé : court-
circuit).

7 – Uc = Ut(1 – e-t/RC) :Charge du condensateur ; UC = Upic UJT = 2/3 Ut.


2/3 Ut = Ut(1 – e-t/RC) ⇒ e-t/RC = 1 – 2/3
ln e-t/RC = ln 1/3
-t/R4C = -1,0986
t = 1,0986 . R4 .C ⇒ t = 1,318ms

8 – Pourquoi un transistor et non une photo résistance seule ?


Rcell  si la luminosité  d’où, si on travaille avec une cellule seule,le condensateur se
chargera moins vite quand il fait + noir ⇒ impulsion sera donnée plus tard à la G ( α plus
grand) ⇒ projecteur donnera moins de lumière ( effet contraire à la demande ).

9 – Avantage du triac sur le thyristor : le triac est bidirectionnel ⇒ il travaille sur les
2 alternances sans les frais d’un redressement.

ALEXANDRE - CORNET Ciney

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