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I - EXAMEN DE L'INSOMNIAQUE
5 - Etude de la personnalité:
Le plus souvent, des traits névrotiques sont évidents. L'anxiété est rarement absente.
Il est cependant nécessaire d'analyser plus finement la biographie, le mode d'existence,
le mode de réaction aux difficultés socio-professionnelles.
C'est la personnalité de l'insomniaque qui va conférer sa signification profonde à
l'insomnie or, donc, indiquer, et souvent limiter les possibilités d'action à son égard.
L'insomnie aura souvent pour l'insomniaque, une valeur économique et /ou défensive non
négligeable.
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Pour certains, l'insomnie apparaîtra comme le moyen de se protéger des fantasmes +/-
angoissants. Pour les uns, elle permettra de contrôler des désirs et fantasmes œdipiens et
constitue alors une véritable conduite d'évitement phobique vis-à-vis du sommeil. Pour
d'autres, elle est le moyen de garder la maîtrise de pulsions agressives.
Le médecin doit donc respecter la valeur défensive du symptôme insomnie tout en
essayant d'approcher sa signification profonde.
6 - Examen physique:
Neurologique, cardiaque, endocrinien,….
II - EXAMENS COMPLEMENTAIRES
On les réservera aux insomnies graves dont l'étiologie ne fait pas sa preuve ou à
certaines causes particulières mais rares.
Ces examens seront réalisés en laboratoire de sommeil :
- EEG
- EMG
- EOG
- Fonction respiratoire, oxymétrie, analyseur de CO2
- Enregistrement continu de la température
- Courbe de sécrétion nycthémérale des hormones à régulation circadienne : cortisol
et prolactine
insomnies associées :
- aux apnées
- aux anomalies du réflexe de déglutition
- aux myoclonies périodiques
- au syndrome de jambe sans repos
insomnies secondaires:
- affections organiques
- troubles psychiatriques
- prises médicamenteuses et toxiques
insomnies socio-environnementales
B - Insomnies essentielles:
- forme récente
- forme ancienne non traitée
- forme récente déjà traitée
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IV - TRAITEMENT DES INSOMNIES
A - ARMES THERAPEUTIQUES
1 - Traitement étiologique
a. L'hygiène du sommeil
Il faut élaborer des règles de comportement simple pour faciliter le sommeil:
- pratiquer régulièrement des exercices physiques dans l'après-midi pour favoriser
l'endormissement (mais pas le soir);
- éviter un excès d'activité intellectuelle en fin de journée qui stimule l'activité de
veille;
- éviter la consommation de boissons stimulantes;
- éviter les diners trop copieux;
- avoir des horaires de lever réguliers;
- la protection contre les bruits;
- éviter les températures trop élevées ou trop basses;
- essayer de garder toujours le même environnement;
- accorder l'heure du coucher au désir de dormir : ne se mettre au lit que pour
dormir;
- lors d'un réveil nocturne, manger légèrement et pratiquer une activité jusqu'à
réapparition du besoin de dormir (télé, radio, …) : ne se remettre au lit que pour
dormir;
- éviter les siestes trop longues ou tardives.
c. Les plantes
Certaines plantes ont un effet hypnogène : fleur d'oranger, tilleul, passiflore, valériane,
…
d. Les techniques de relaxation:
Elles peuvent se révéler très utile et très efficaces, surtout dans les insomnies
d'endormissement dans lesquelles participe souvent l'anxiété. On préconise la relaxation dans
la journée par les méthodes de Jacobson, le training autogène de Schultz.
Elles nécessitent cependant un long entraînement et il est donc important de préciser
au patient que le résultat n'est pas immédiat.
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3 - La place des médicaments : les hypnotiques
En pratique, on distingue:
- hypnotiques barbituriques
- hypnotiques non barbituriques
- psychotropes hypnotiques.
c. l'efficacité
Les barbituriques restent les plus efficaces des hypnotiques, mais cet avantage doit être
nuancé car ils inhibent en fait l'ensemble des structures cérébrales et induisent plus une
narcose qu'un sommeil.
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d. la qualité du sommeil induit
Tous les médicaments hypnotiques provoquent des modifications dans l'organisation
du sommeil. Les stades les plus touchés sont le SL profond (stade IV) et surtout le SP avec,
souvent, phénomène de rebond lors de sevrage.
Les barbituriques semblent induire les modifications les plus importantes et les plus
rapides.
e. rapidité et durée d'action
Ces deux critères permettent de distinguer:
- les hypnotiques d'action et d'élimination rapides, plus indiqués dans les insomnies
d'endormissement;
- et les hypnotiques d'élimination moyenne ou lente, efficaces dans les insomnies du
milieu de la nuit ou du petit matin.
Mais surtout, ils vont déterminer la qualité du réveil. Etre en bonne forme physique et
intellectuelle au réveil implique que l'élimination de l'hypnotique ne soit pas trop longue.
Il est important de préciser qu'un hypnotique de durée d'action très brève peut parfois
provoquer un réveil prématuré et qu'il induit plus facilement des phénomènes de tolérance et
de dépendance.
B - INDICATIONS
1 - L'insomnie récente:
C'est dans ce type de situation que l'efficacité d'un hypnotique est maximale.
Il va permettre au sujet d'échapper au conditionnement provoqué par une succession
de mauvaises nuits, et d'interrompre l'enchaînement "insomnie - crainte de l'insomnie".
Un traitement court est le plus souvent justifié, n'excédant pas 3 - 4 semaines.
L'hygiène de vie et la relaxation suffisent parfois.
Quand l'angoisse et l'anxiété prédominent les BDZ seront préférées.
2 - L'insomnie ancienne:
a. insomnie ancienne non traitée
La prescription d'hypnotique ne doit pas dépasser 2 à 3 semaines et on essaye d'éviter
la prise d'une dose pleine chaque soir. L'essentiel est de préserver l'efficacité du médicament
et d'éviter ainsi les augmentations de doses et les associations.
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La technique séquentielle est souvent utilisée:
J1 et J2 : 1cp
J3 et J4 : 1/2 cp
J5 et J6 : 1/4 cp
J7 et J8 : pas de cp
9e jour : reprise de la séquence.