Sunteți pe pagina 1din 16

CHAPITRE. II.

LA REALISATION PUBLICITAIRE ET SA VULGARITE

Produire une publicité demande de la préparation et de l'organisation.


La publicité étant une forme de communication de masse est soumise à des
lois et principes qui visent à faire connaitre un produit ou un service.
Au-delà de cette aspect, chaque publicité est soumise à un objectif que se fixe
l’annonceur ainsi que les acteurs (agences, graphiste, marketeurs…).
Dans ce chapitre, nous allons aborder les notions fondamentales sur la
réalisation d’un spot publicitaire télévisé de la conception à la vulgarisation.

II.1. REALISATION PUBLICITAIRE


La création publicitaire ne relève pas des sciences exactes. C'est dire qu'on ne
peut pas a priori garantir les résultats qu'on pourrait obtenir d'une campagne
publicitaire. Il y a toutefois des principes à respecter et des méthodes
publicitaires qui peuvent permettre d'obtenir de bons résultats. La créativité
est une exigence dans la conception publicitaire.1

II.1.1- Principe à l'usage des annonceurs et des publicitaires

Les bons annonceurs font de la bonne publicité. Faire de la publicité, c'est


accepter mettre les moyens. C'est en effet, une erreur de croire que le
publicitaire, à lui seul, a la responsabilité de la qualité de la création
publicitaire. Le rô le de l'annonceur est déterminant car c'est lui qui détermine
largement les conditions de la création et qui en fin de compte choisit. Deux
conditions principales doivent être réunies par l'annonceur pour une bonne
création publicitaire notamment2 :

- savoir poser le problème ;


- donner au publicitaire des moyens et des délais convenables et savoir
décider.

II.1.1- Bien poser le problème : le briefing


1
FEDERICO Salvatore. Sexe et publicité à la française in Communication et Langagesn°117, 1998. pp. 4-11.
2
Idem
La première étape dans la création publicitaire est le « briefing clients » sur le
problème de l'annonceur et les objectifs qu'il poursuit. Le rô le du publicitaire
est d'en savoir plus en posant à l'annonceur des questions judicieuses. Il y a
souvent dans le briefing tout ce qui est nécessaire pour faire une bonne
campagne mais il faut savoir y dénicher l'élément catalyseur de la campagne.
Parfois le briefing n'est pas clair. Il est vague ou flou ou au contraire très
directif et sans nuance. Il est le reflet de ce qui se passe chez l'annonceur. 3

II.1.2- Donner au publicitaire des moyens et des délais convenables et


savoir décider.

La création publicitaire obéit à trois principaux types de contraintes que sont :


la réglementation, les moyens financiers et le temps. Du point de vue de la
réglementation, il est fait obligation par exemple d'indiquer sur les spots
publicitaires pour les cigarettes que leur consommation est dommageable
pour la santé humaine.

Par rapport aux limites budgétaires, il faut des moyens financiers raisonnables
pour permettre une bonne création. Le coû t de la production des messages est
de plus en plus élevé et il est important de tenir compte de cette contrainte
pour obtenir de bons résultats.

Il y a aussi des contraintes que l'on s'impose souvent par manque


d'organisation. Ainsi, par exemple, on ne se donne pas souvent le temps
nécessaire pour développer entièrement les différentes phases indispensables
à la création. On doit plutô t assimiler la découverte des idées à un processus
inductif qui procède par bond et retourne en arrière et dans des directions
inattendues. La création publicitaire se caractérise aussi par des périodes
d'inactivité apparentes que le spectateur peut assimiler à des piétinements,
des blocages dans l'avancement normal des travaux. Les procédures
habituelles pour optimiser l'emploi du temps en le découpant en des
séquences bien définies apparaissent complètement inappropriées à l'acte
créatif.4

II.1.2- La créativité

La créativité a deux fonctions essentielles :


3
CONEIN Bernard. «Voir la femme et acheter: éthographie des photographies publicitaires» in Langages et
sociétén°69, 1994. Pages 59-79. Consultable en ligne sur Persée.
4
TISSIER-DESBORDES Elisabeth - MANCEAU Delphine. La réception de la représentation de la nudité en publicité:
provocation ou esthétisme? in Revue Française du Marketingn° 201, 2005. pp. 8593.
- elle permet à la publicité d'être remarquée, et donc d'être mémorisée ;

- elle construit de la préférence et génère une réponse de la part du public et


crée l'adhésion.

Il n'y a pas de méthodes rigoureuses pour trouver des idées nouvelles surtout
les bonnes. Certes, il existe des techniques dites de créativité comme par
exemple le brainstorming. Elles sont essentiellement utilisées pour trouver
des idées de nouveaux produits ou pour rechercher des noms de marque, mais
rarement pour la conception des messages publicitaires.5

II. 1.2.1- L'élaboration du message publicitaire

L'expression « création publicitaire » est l'acte de créer ou de faire exister ce


qui n'était pas jusque là . Et par essence même, elle est le produit de
l'imagination. Cependant elle est fortuite car le plus souvent c'est le fruit d'une
réflexion partiellement construite.

Ainsi, la création publicitaire est le fait ou l'action qui consiste à élaborer ou à


concevoir des messages véhiculés sur les consommateurs de divers biens et
services. En d'autres termes, c'est l'acte d'élaboration et de conception des
messages publicitaires que l'entreprise veut transmettre sous forme des
slogans, images, représentations, etc. L'influence de la publicité sur les ventes
n'est pas seulement fonction du montant des sommes engagées, mais
également de la manière dont elles sont utilisées, et en particulier du contenu
et de la forme du message choisi pour la campagne publicitaire. L'élaboration
d'un message peut être décomposée en trois phases :

- sa conception ;

- son évaluation ;

- son exécution.

II.1.2.1.1 - La conception

5
ENDRES William - HUG Christophe. Publicité et Sexe : Enjeux psychologiques, culturels et éthiques. Juin 2004. 36
p. Consultation 11.13.273
Le message doit être élaboré tant dans son contenu que dans sa structure, son
format et sa source. Dès que la cible est identifiée et que l'on a obtenu la
réponse attendue, il est recommandé au responsable marketing d'élaborer un
message qui réponde aux objectifs assignés. A ce niveau, il se pose quatre
problèmes à savoir :

- celui du contenu du message (que dire ?) ;

- celui de la structure du message (comment le dire sur le plan logique ?) ;

- celui du format du message (comment le dire symboliquement ?) ;

- et enfin celui de la source du message (qui doit le dire ?).6

II.1.2.1.1.1- Le contenu du message

Le message est ce qu'il faut dire correctement pour provoquer la réponse


désirée chez le récepteur. Il faut lui trouver un thème, une idée et un avantage
de nature à motiver l'audience, c'est ce que l'on appelle aussi la proposition
unique de vente.7

Le contenu du message publicitaire doit se fonder sur des axes rationnels,


émotionnels et éthiques.

· L'axe rationnel est celui qui démontre que le produit ou service délivrera ses
promesses que le consommateur est en droit d'attendre. Le message évoque la
qualité, l'économie ou la performance.

· Le cô té émotionnel est destiné à susciter une émotion positive de nature à


provoquer l'achat. Par contre les approches négatives ne font appel qu'à la
peur, la culpabilité, la honte... Lorsqu'il s'agit de mettre en place des
comportements socialement valorisés ou supprimer des comportements
indésirables, à ce niveau on pensait que l'efficacité du message était
proportionnelle au degré de peur suscitée : plus la crainte est grande, plus la
tension est élevée et plus grand est le désir de la combattre. Si la peur
engendre l'effet visible, souvent ignoré dans le domaine marketing, elle
renforce la motivation, il se peut que l'attention et l'intérêt éprouvé pour le
produit ou service soient plus forts qu'en l'absence d'une telle simulation. Un
degré de peur trop élevé peut déclencher chez l'individu un mécanisme de
6
FAUCHEUX Michel. Auguste et Louis Lumière. Paris : Gallimard, 2011. 284p.
7
Idem
défense qui le conduira à éviter le message publicitaire, à nier même la
menace, à choisir ou déformer les éléments du message, ou encore à
considérer que la solution proposée n'est pas en rapport avec l'ampleur du
danger. Cependant, il est à noter que des messages violents se révèlent aussi
efficaces, ce qui signifie que la force du message doit s'adapter en fonction de
chaque segment identifié et pour être totalement efficace, la communication
doit présenter une solution qui soit crédible et en rapport avec l'état de la peur
suscitée ; sinon le consommateur acheteur va ignorer ou minimiser la menace
présente. La positivité des messages émotionnels est souvent liée à l'humour,
l'amour, l'orgueil ou la joie. Car l'humour attire d'avantage l'attention et la
sympathie, mais sa compréhension y est réduite, par contre l'amour et
l'affection poussent l'individu à agir plus volontiers pour faire plaisir à
quelqu'un que par peur de quelque chose.8

· Enfin l'éthique s'appuie sur la morale. Elle est plus utilisée pour des
campagnes d'intérêt public (tel que la protection de l'environnement, l'aide
aux personnes démunies, etc.).

II.1.2.1.1.2- La structure du message

En rapport avec la rhétorique du message, notamment avec la présence ou


l'absence d'une conclusion, la structure du message pose des problèmes,
l'intérêt d'une argumentation à sens unique ou à double sens, l'ordre de
présentation des éléments du message.9

- La conclusion du message

Dans certaines situations, il serait non indiqué de porter une conclusion à un


message :

- Lorsque l'audience n'a pas confiance dans l'émetteur, elle devient hostile à
toute démarche visant à influencer.

- Lorsque le message est simple et l'audience intelligente, la conclusion reste


en évidence.

- Lorsque le message touche à des problèmes d'ordre personnel, l'audience


peut s'opposer à une interférence de l'émetteur.

8
LYOTARD Jean-François. La Condition postmoderne. Paris : Editions de Minuit, 1979. p.128 p.
9
Idem
En Communication, une conclusion trop explicite peut limiter le succès
commercial. Une certaine ambiguïté dans le stimulus peut faciliter l'extension
du marché et une utilisation spontanée du nouveau produit. Une conclusion
explicitée semble plus adaptée en cas de produits complexes ou destinés à une
utilisation précise.10

- L'argumentation du message

La présentation des arguments à sens unique ou à double sens permet de


savoir si le vendeur doit connaître aussi bien les avantages de son produit que
ses faiblesses. Jusqu'à présent, et le plus souvent, l'approche la plus utilisée est
une présentation à sens unique. En effet un message à sens unique est autant
plus efficace que l'audience est initialement favorable au point de vue
développé dans le message. Inversement, un message à double sens est plus
approprié dans le cas d'une audience hostile. Un message à double sens ne
peut être efficace que devant une audience qui a un niveau d'observation
élevée.

- L'ordre de présentation des arguments

Il y a deux possibilités pour le cas de message à sens unique. Présenter en


premier lieu les arguments les plus puissants. Ils permettent d'éveiller
l'attention et de retenir l'intérêt surtout dans des annonces presse ou
l'audience ne capte qu'une partie du message. Mais si l'audience est captive
(cas de conférence, présentation commerciale), il vaut mieux présenter les
arguments forts à la fin. Il est formellement déconseillé de placer les
arguments au milieu du message.

Dans le cas du message à double sens où il faut présenter les arguments


positifs et négatifs, si l'audience est a priori hostile, il est recommandé de
présenter d'abord les arguments contraires. Dès que l'audience est désarmée,
alors on présente les arguments forts. Néanmoins, cette règle n'est pas
infaillible.

II.2.1.1.3- Le format du message

10
PALMER Michaël. Des petits journaux au grandes agences : naissance du journalisme. Aubier 1983. p.350
Selon que le message est une annonce presse, un spot radio ou télévision, il est
indispensable qu'il soit mis sous la forme la plus appropriée. Une mauvaise
mise en forme peut détruire un bon message. Dans le cas d'une presse, une
attention particulière doit être attirée sur le format du titre, du texte, de
l'image et des couleurs qui doivent permettre d'attirer l'attention du lecteur.
S'il s'agit d'un spot radio, il est conseillé de sélectionner les mots, le son de
voix et de rythme. Le cas par exemple du message annonçant un nouveau
pagne pour femme ne doit pas ressembler à celui annonçant une nouvelle
marque de voiture. Si le message est télévisé, en plus de tous les éléments cités
pour le spot radio, il y a le langage du corps (différentes expressions
corporelles telles que les expressions faciales, les gestes, les vêtements, les
attitudes et le style de coiffure) qui est exigé. Enfin, si le message est imprimé
sur le produit ou son emballage, on doit veiller sur l'aspect, le bruit, la couleur,
la forme et l'odeur.

Pour qu'il y ait une bonne communication ou une bonne interaction entre les
individus en communication, il faut six principes de base. Ils permettent de
mieux exprimer ce que l'on pense ou ce que l'on possède à autrui dans le but
de l'amener à comprendre le contenu du message.11

Il s'agit de :

- utiliser un langage global où se marient les mouvements, les images en un


ensemble de synthèse cohérent, homogène et simple ;

- construire de messages cohérents ;

- choisir dans la gamme de tons ;

- créer le sensationnel ;

- ouvrir la porte à l'imaginaire ;

- enfin, parler la langue du milieu.

II.1.2.1.1.4- La source du message

11
GERVEREAU Laurent. Voir, comprendre, analyser les images. Paris : La Découverte, 1994. 192 p. DUNAZET Xavier
et collaborateurs. Travail et rapports sociaux de sexe : Rencontres autour de Danièle Kergoat. L'Harmattan, 2010.
L'émetteur influence son audience cible par le choix de son message, mais
aussi à travers la façon dont il est perçu par le public. Le degré de succès
qu'atteindra un communicateur dans son effort de persuasion auprès du
récepteur est directement fonction de degré de crédibilité ou de confiance
qu'il réussira à transmettre à l'audience. Mais c'est davantage la perception de
cette crédibilité qui sera la réalité, qui influencera le récepteur du message.12

La crédibilité de la source du message joue un rô le non négligeable dans


l'évaluation du nombre d'informations à transmettre. Le degré de confiance
attribué à une source (à l'émetteur) dépend fondamentalement de la
perception qu'a le récepteur sur les intentions exprimées ou suggérées par
l'émetteur. Ainsi, les annonceurs tentent souvent d'accroître leur crédibilité
par l'utilisation de célébrités en se référant aux critères de l'expertise, de la
popularité et de la confiance.13

1.2.1.1.5- Les principes de la conception

- La force de la communication :

Elle est caractérisée par la puissance de la communication visuelle par rapport


à la communication verbale ou écrite. Elle est fondée sur les raisons comme la
force d'attraction, la vitesse et la pression, ainsi que la capacité de
communiquer les émotions avec plus de force.

- La convergence de la dénotation / connotation :

Un manifeste publicitaire communique parce qu'il dit de façon explicite


(dénotation) mais aussi parce qu'il montre, par la tonalité esthétique,
culturelle, morale de ce qu'il montre (connotation)

- La vitesse de la communication :

Dans un magazine, ou une affiche, pendant la lecture, l'œil parcourt les


annonces et s'arrête quelques secondes sur chacune d'elles. Ainsi la rapidité
de la communication visuelle accompagnée de commentaire permet de
transmettre une motivation d'achat dans ces quelques secondes, ce qui serait
très difficile ou impossible par le texte seul. A la télévision l'emploi de l'image
est obligatoire et constitue la trame de la communication. De nos jours, il est

12
LEMA KUSA, cours de science de la communication ABA 2017, Kinshasa inédit
13
Idem
important pour les annonceurs et agences de vérifier que les publicités ne
heurtent ni la loi ni les bonnes mœurs.14

II.1.2.2- Les principes de la créativité

Pour une bonne création publicitaire, il faut respecter des principes que sont :

- acquérir une culture publicitaire :

Du commercial au créatif lui-même, tout le monde devrait sans cesse se


construire une culture créative. Il faudra fréquemment feuilleter les magazines
spécialisés connaître et apprécier les affiches d'hier et d'aujourd'hui, visionner
le plus souvent des bandes de films primés, regarder autour de soi tous les
jours ce qui apparaît, ce qui change en matière publicitaire en matière
d'information, d'art et de littérature. Etre curieux et à l'affû t de tout est
indispensable pour celui qui veut réussir dans le métier.15

- bien choisir l'équipe de création et créer un climat de confiance :

Il faut savoir choisir avec discernement les membres de l'équipe. Le goû t, la


technique, l'expérience passée, les états d'â me du moment doivent être autant
de critères de choix. Il faut apporter beaucoup de soins à l'ambiance de travail
dans laquelle vont évoluer les créatifs, c'est-à -dire la confiance, l'attention de
tous les instants, les encouragements.

- associer l'annonceur à l'acte de création :

Ecouter et savoir écouter est le premier acte dans la démarche de la création.


Le rô le du publicitaire est de mettre le client dans un état propice pour qu'il
puisse donner ses opinions sans retenu, sans arrière pensée, sans censure. Il
faut savoir écouter mais aussi accepter et même encourager les clients à
apporter leur contribution à l'acte créatif. Mais il faut être attentif car ils ne
sont pas tous détenteurs dans la plupart des cas, des meilleures idées. Il est
nécessaire de savoir faire le tri et de garder ce qui est bon.

II.1.2.3- Le style du publicitaire dans l'acte de création

14
BEIGBEDER Frédéric. 99 Francs. Paris : Grasset, 2000. p.282
15
Idem
Certains publicitaires ont un style propre à eux. Il est en effet important qu'un
publicitaire ait un style, mais si celui-ci ne s'accorde pas avec la personnalité
de l'annonceur, le travail n'aboutira pas à des résultats concrets. Certains
publicitaires préfèrent ne pas avoir de style et servir les intérêts de leur client
en créant une communication parfaitement adaptée à leur problème.16

Pour eux, la meilleure publicité c'est celle qui aux yeux du consommateur ne
semble pas avoir un style. C'est la publicité qui est simplement une
présentation intelligente et crédible des faits. Ils pensent que si la publicité
doit avoir un style il doit être d'abord celui de l'annonceur. La publicité doit
refléter l'annonceur, pas le publicitaire. Il faut tailler une publicité sur mesure
au client car c'est sa publicité, pas celle du publicitaire.

Ces arguments sont peut être fondés mais il convient de reconnaître que
l'absence de style conduira à faire une publicité banale, ce qui exprime un
manque de talent du publicitaire. Le devoir du publicitaire est d'apporter aux
produits et au service dont il a la charge de la communication, une valeur
ajoutée imaginaire qui sera, s'il a du talent, fortement marquée par sa propre
personnalité créative.

II.2. Les étapes de la création publicitaire en télévision

Plusieurs étapes conduisent à une création publicitaire. La première étape est


la formulation de la copy stratégie et la deuxième est la production.17

II.2.1- La formulation de la copy stratégie

Après le briefing de l'annonceur à l'agence de publicité, cette dernière doit


imaginer et décrire sous forme de « document créatif », la manière dont on va
exprimer le message publicitaire. A cette étape de la création, les messages ne
sont pas encore finalisés. C'est simplement une maquette. Elle se présente soit
sous forme de simple texte : c'est le script, soit sous forme de storyboard : c'est
une série de dessins où figurent les principaux plans du futur film.

16
LEMA KUSA, op.cit
17
HALIMI Serge. Les nouveaux chiens de garde. Raisons d'agir, 1997. p.162
Fig. exemple d’un storyboard

La copy stratégie est l'émanation de la stratégie marketing. C'est un document


définissant ce que la marque devient dans l'esprit du consommateur au cours
du temps. Il indique ce que le message publicitaire doit être, c'est-à -dire le
fond mais il ne dit pas quelle forme précise et spécifique il doit prendre. La
copy stratégie doit contenir :

- la promesse de base c'est-à -dire la définition de ce qui motive le


consommateur à acheter le produit plutô t qu'un autre. C'est le bénéfice du
consommateur ;

- les caractéristiques du produit qui supporte cette promesse, c'est-à -dire la


raison qui justifie la promesse de base ;

- le ton, la personnalité, l'atmosphère générale que la publicité doit


communiquer. C'est un facteur souvent très important pour l'image de la
marque.

La copy stratégie doit répondre à des impératifs. Elle doit :

- être spécifique et concrète, c'est-à -dire être fermée sur un bénéfice tangible
pour le consommateur ;

- être simple et se concentrer sur une seule promesse de base,


- être claire et éliminer toute possibilité de confusion ;

- être cohérente. Chacun de ses éléments doit être complémentaire ;

- reposer sur les avantages qui appartiennent à l'univers des consommateurs


plutô t que sur des normes techniques ;

- être explicitement compétitive ;

- être positive.18

Fig. tableau explicative d’une copy stratégie type

II. 2.2- La production du film publicitaire en Télévision

Après validation par l'annonceur de la copy stratégie, on passe à une seconde


étape qui est l'étape de la production télévisuelle.19

18
JAUNET Alexandre et CHAUVIN Sébastien « Représenter l'intersection : Les théories de l'intersectionnalité à
l'épreuve des sciences sociales. » in Revue française de science politique 2012/1 - Vol. 62, pp. 5-20
19
Idem
Fig. schéma préparatoire de la réalisation d’un spot publicitaire.

Cette étape comporte deux principaux types d'opération à savoir :

- la préparation du film et le tournage proprement dit ;

- le montage et le cas échéant, les opérations du trucage.

Les délais nécessaires à ces deux phases et le coû t des opérations varient
considérablement d'un film à l'autre en fonction des exigences de réalisation,
des trucages nécessaires, et de la complexité des décors à réaliser.20

II.2.2.1- La préparation du film et le tournage

La réalisation d'un film publicitaire de 30 secondes réclame en général un


délai moyen de deux à trois mois. C'est la brièveté même du film publicitaire
qui, en fait, conduit à sa difficulté particulière de réalisation et qui impose une
précision et une exigence extrêmes.

20
BURTENSHAW Ken. op.cit
Fig. schéma de la préparation du film et le tournage

Chaque détail compte, chaque enchaînement devient essentiel. Tout dire en 30


secondes sans tout raconter ce sont des contraintes exceptionnelles. Les délais
dont on dispose pour produire les films publicitaires étant généralement très
limités c'est un redoutable compte à rebours qui s'engage. L'organisation et la
maîtrise du planning doivent donc être parfaites. Il ne faut pas perdre de vue
qu'à travers le film qui est produit il y a des intérêts économiques
considérables qui sont en jeu et qui sont évidemment sans commune mesure
avec le coû t effectif de réalisation. Il faut donc mettre toutes les chances de son
cô té en faisant appel aux meilleurs parmi les professionnels en acceptant de
payer les vrais talents à leurs prix.21

Avant le tournage, le publicitaire prépare un document qui précise le choix des


personnages (casting), le stylisme (choix des vêtements et des accessoires), les
décors à réaliser, les couleurs à respecter, les lumières à employer, la façon
dont on présentera le produit etc. Ce document est appelé le shooting-objectif
du film. Le shooting objectif est adressé à la maison de production afin que le
réalisateur prépare le découpage de son film. Vient ensuite la conférence de
production. C'est une réunion à laquelle participent le publicitaire,
l'annonceur, et tous les acteurs de la création. C'est une étape capitale pour le
bon déroulement du tournage d'un film. Le réalisateur doit montrer ce jour-là
21
http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/publicite/collections-97/l-univers-de-la-publicite/ consulté le 20.03.2020
qu'il a parfaitement compris les objectifs de communication et qu'il est
capable de transformer l'idée en un film réussi.22

Au cours de la réunion de pré production, on arrête les choix ultimes en


matière de figuration, de stylisme, de décors. Le réalisateur présente un
découpage très précis, plan par plan montrant seconde après seconde ses
intentions de tournage.

Enfin le tournage. Il est préparé par une feuille de service établie par la maison
de production et contrô lé par le publicitaire et qui précise les interventions de
chacun (comédiens et techniciens) des acteurs. Le coû t de production des films
publicitaires de télévision est souvent élevé. Cela s'explique par le fait que la
production des films publicitaires fait intervenir un nombre important de
professionnels. Le coû t varie beaucoup selon la notoriété du réalisateur auquel
on fait appel et surtout en fonction des difficultés techniques qu'il faut
surmonter. Le tournage d'une scène demande une préparation de plusieurs
heures. Au cours du tournage, chaque personne doit suivre à la lettre les
directives du réalisateur.

II.2.2.2- Le montage et la post production

Une fois le tournage terminé, il faut passer à l'étape du montage et de la post


production. Les images et les sons sont à l'étape brute. Il va falloir leur donner
un sens en les mettant dans l'ordre indiqué dans le scénario. Ce travail se fait
par un spécialiste de la communication qui allie les atouts de technicien et
d'artiste, c'est le monteur. Il est assisté du réalisateur. Le montage consiste à
sélectionner les meilleures prises du tournage et à les mettre dans un ordre en
vue de donner un sens au film. C'est un travail qui demande une grande
concentration.

Aujourd'hui avec l'avancé du numérique, il est possible de faire des montages


de grande qualité visuelle et sonore avec possibilité de trucages sophistiqués.
Dans un monde de média où on assiste à une pluralité de chaînes, la qualité
devient une préoccupation majeure.23

II.2. LA VULAGARITE D’UN SPOT PUBLICITAIRE en RD.CONGO

22
Idem
23
Ibidem
La liberté de la presse, du point de vue du public, est constituée du droit à
l'information. Mais ce dernier s'analyse comme le droit du public d'être
informé. Le public a donc le droit de recevoir une information de qualité ;
c'est-à -dire l'information qui respecte l'ordre public et les bonnes mœurs. Cela
ressort clairement de l'article 9 alinéa 8 de la loi organique portant
composition, attribution et fonctionnement du CSAC.24
En effet, dans ses attributions, le CSAC est appelé, notamment, à veiller à la
qualité des productions des médias du secteur de l'audiovisuel tant public que
privé et en promouvoir l'excellence.
Avec l'avancé de nouvelles technologies de l'information et de la
communication, l'Internet, via les réseaux sociaux, s'est ajouté à la liste des
médias. Vu les effets pervers de ce dernier Internet, le législateur a confié au
CSAC la mission de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de protéger
les enfants des effets néfastes et pervers de l’Internet.25

Beaucoup de commerçants, abusés par d’insinuants personnages, croient faire


à la fois acte d’habilité et de convenance en déguisant tant bien que mal les
annonces de leurs produits et services sans tenir compte parfois de la portée
de leur message.

Depuis un certain nombre d’années, l’on constate un accroissement du nombre


d’agences de publicité et de communication en RDC ainsi qu’une certaine
modernisation des différents supports de communication (SMS, internet) et
des techniques de conception/production de publicité (infographie, panneaux
géants, imagerie 3D,…).

24
Journal officielle RDC
25
Idem

S-ar putea să vă placă și