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DU BATIMENT NO 4 8 2 - M A R S - A V R I L 1 9 9 0
ET DES TRAVAUX PUBLICS S É R I E : G R O S CEUVRE 3 7
TRAVAUX de DALL
RÈGLES PROFESSIONNELLES
ISSN 0020-2568
Le Groupe de Travail qui a rédigé ce texte était composé des personnalités suivantes
ANIMATEURS
MM. CLAUZON UNION NATIONALE de la MAÇONNERIE
SCHMOL SYNDICAT NATIONAL du BÉTON ARMÉ et des TECHNIQUES
INDUSTRIALISÉES
RAPPORTEUR
M. JALIL SOCOTEC
MEMBRES
MM. ADAM EXPERT AGRÉÉ près de la COUR de CASSATION - ANCIEN
DIRECTEUR de la RÉGLEMENTATION à la FNB
AMAR LABORATOIRE CENTRAL des PONTS ET CHAUSSÉES
BUISSON BUREAU VERITAS
COLLIN CATED
CUNIN CEP
FICHEROULLE SCREG
GERY ENTREPRISE GÉNÉRALE du BÂTIMENT
GROSJEAN CHAMBRE SYNDICALE des ENTREPRENEURS de
CONSTRUCTION de la RÉGION PARISIENNE
LAMARCHE CHAMBRE SYNDICALE des ENTREPRISES SPÉCIALISTES
du SOL INDUSTRIEL
PERCHAT FÉDÉRATION NATIONALE du BÂTIMENT
PESTEL DEBORD SOCIÉTÉ ROCLAND
RIVAT TARAFLEX
SNIADOWER CETEN-APAVE
SOUM ENTREPRISE G.A.
COMITÉ DE RELECTURE
MM. CLAUZON, JALIL, LAMARCHE, SCHMOL.
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GROS CEUVRE 37
TRAVAUX de DALLAGE
RÈGLES PROFESSIONNELLES
AVANT-PROPOS
Le premier texte relatif aux travaux de dallage avait Des précisions ont été données également sur les
été publié en 1975 par I’UNM. finitions et revêtements.
Depuis cette date, deux réactualisations successives
ont eu lieu en 1980 et 1984 publiées dans les Annales de Le tableau fixant les contraintes maximales sous
1’ITBTP. charges réparties a été revu pour tenir compte de
l’expérience des Professionnels.
La présente mise à jour a porté notamment sur le
chapitre RÈGLES DE CALCUL pour mettre celles-ci .
en conformité avec le BAEL et sur les prescriptions Ainsi ce document contribuera à la réduction des
relatives aux chambres froides. désordres dans ce type d’ouvrage de plus en plus répandu.
DÉFINITIONS
Le texte est présenté en caractères droits
Les commentaires en caractères italiques
Revêtement
On appelle revêtement un matériau rapporté sur le
dallage après sa finition.
Fig. 1. - Définitions.
Revêtement
Corps
de
dallage Dal tage
Forme
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NO 482 MARS-AVRIL 1990
/ A. CONCEPTION 1
A.1. GÉNÉRALITÉS
,
A. 1.1. Objet A . I .222. Revêtements spéciaux
Les revêtements spéciaux concernent surtout les dalla-
Cette partie A a pour objet de donner aux maîtres ges industriels. On peut les classer en trois catégories
d’ouvrage des indications permettant de les guider dans en fonction des exigences prédominantes du domaine
la conception des différents éléments constituant les d’emploi qui peuvent ou non se combiner :
dallages sur terre-plein tels que définis au paragraphe revêtements à résistance mécanique prédominante :
B. 1.4. roulage, ripage, choc, poinçonnement, etc. ;
revêtements à résistance physique prédominante :
choc thermique, froid, chaleur ;
A.1.2. Finitions et revêtements revêtements à résistance chimique prédominante :
acides, bases, solvants, huiles et graisses.
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GROS CEYJVRE 37
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No 482 MARS-AVRIL 1990
A.2.3 1. Eaux de ruissellement l sols meubles comportant des rognons rocheux sus-
A.2.33. Terrains inondables Dans des terrains boisés, tout défrichage ou abattage
important doit être suivi d’un remaniement du sol et
d’un compactage soigné à l’aide d’engins. Pour les
Les terrains inondables lors des crues des cours d’eau plantations au voisinage d’un dallage, OII ‘tient compte
ne peuvent recevoir des dallages sur terre-plein qu’à la de la zone d’action des racines. Y
condition d’effectuer des travaux spéciaux protégeant les
assises du dallage contre l’érosion des eaux et le dallage L’avis d’un agronome peut utilement être
contre les sous-pressions. requis pour les projets importarz ts.
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GROS CEUVRE 37
A.3.1. Drainage
Prévoir un
Le drainage doit être étudié conformément au DTU
20 1 pour permettre d’assainir le sol au voisinage des
revêtement
fondations, de manière à éviter les remontées capillaires imperméable
.*
dans les maçonneries. \
Il convient de placer les drains à une profondeur
moyenne correspondant à celle du niveau auquel on veut
maintenir la nappe d’eau souterraine, compte tenu de la
ligne de charge. En fait, cela conduit à placer les drains
à un niveau quelque peu inférieur à celui de l’assise la
plus basse des fondations (fig. 4) : Fig. 5. - Niveau des drains imposé par le niveau de la
couche imperméable.
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JOiNT D E
DiLATATiON
. JOINTS
DE
CONSTRUCTiON
60
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COULAGE JOUR J 3
. 1
JJ JJ
J1
, 4
J/ JJ
J 4
I 1 1
II JJ
J 2
b
<
Fig. 7. - Calepinage.
On désigne ainsi les dallages participant à la stabilité Ces zones doivent obligatoirement être indiquées sur
d’une structure, tels que : les plans.
l dallages comportant des tirants ;
Ces zones doivent être considérées comme faisant
l dallages reprenant des efforts horizontaux ;
partie intégrante de la structure. Aucune saignée, tran-
l dallages supportant des murs ou des cloisons chée ou fosse ne peut être ultérieurement exécutée dans
lourdes ; le dallage sans étude préalable des conséquences de ces
l dallages servant au stockage de matières lourdes.
travaux sur la stabilité de la structure.
Les zones de dallages qui ont un rôle structure1 doivent Dans la mesure du possible, il faut néanmoins éviter
être considérées comme des poutres ou des plaques de faire participer les dallages aux efforts de structure,
supportant des efforts émanent de la super-structure ou car cette disposition ne permet pas la réalisation des joints
du stockage et leur dimensionnement doit être déterminé de retrait comme indiqué en B 3.31 et peut entraîner des
en accord avec les règles BAEL ; fïssurations.
A.6 CANALISATIONS
La présence de canalisations dans le dallage comporte l DTU 65.6 : Panneaux chauffants à tubes métalliques
toujours des risques. Il est nécessaire de prendre des enrobés dans le béton.
précautions dont certaines sont d’ailleurs définies par les l DTU 65.7 : Planchers chauffants par conducteurs
DTU : et câbles électriques enrobés dans le béton.
l DTU 60.1 : Plomberie sanitaire. l DTU 65.8 : Chauffage à eau chaude par le sol avec
des tubes incorporés en matière plastique.
l DTU 61.1 : Installation de gaz. l Règles professionnelles de 1’UCH 24/79 de mai 1979.
l DTU 70.1 : Installation électrique des bâtiments à Les trémies servant aux traversées par des canalisations
usage d’habitation. du corps du dallage doivent être de section limitée et
l DTU 65 : Installation de chauffage central concer- leurs rives doivent être renforcées localement si besoin
nant le bâtiment. est.
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l palettier mobile ;
Lourdes l stockage à grande hauteur, tridirect. ;
l exigence sévère de planéité (par ex.
3 mm à la règle de 2 m). .‘j
Très lourdes 2 100 l étude particulière.
* 1T = 10KN.
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GROS CEUVRE 37
A.7.3. Retrait l Lorsqu’il est prévu des accès avec dalle réchauffée
par câble électrique, cette dalle doit être indépen-
Les retraits hydraulique et thermique doivent être dante. Les arêtes de ces joints doivent être protégées
facilités par une bonne surface de glissement, ce qui est (cornières par exemple) et l’élément de surface peut
généralement le cas avec le film disposé entre*l’isolant et être une tôle métallique traitée contre la corrosion
la dalle. Dans ce cas, pour le calcul des contraintes de (fig. 9). L’isolant sous cette dalle doit correspondre
retrait, on pourra prendre arbitrairement un coeffïcient à des charges moyennes ou lourdes suivant l’exploi-
de frottement égal à 0,5. tation (voir tableau article A.7.2.). Les pentes éven-
tuelles doivent être prévues pour évacuer l’eau vers
D’une façon générale, malgré toutes les pré- l’extérieur.
cautions adoptées, le retrait ne se répartit pas
l 11 convient de disposer judicieusement les joints de
régulièrement et certains joints peuvent s Jotivrir
retrait pour kviter les angles rentrants ; si cela n’est
esagérémen t ( > 8 mm) en cumulant Les retraits
pas possible il y a lieu de prévoir la mise en place
de plusieurs panneaux
dans le béton de dispositifs adéquats pour bloquer
Le calfeutrement des joints n’est pas obligatoire. l’ouverture des fissures, par exemple 3 barres d’acier
de 10 mm de diamètre et de 60 cm de longueur
Les joints sont disposés en fonction du régime thermi- disposées à 45O sur les angles rentrants (voir fig. 9).
que prévu de la chambre froide.
Un joint périphérique d’isolement est obligatoire et
doit être fermé en partie supérieure par une mousse A.75 Lavage à l’eau
souple préformée ou équivalente.
Dans le cas des chambres froides à température
négative, le lavage à l’eau est exclu.
A.7.4. Seuils de porte Dans les autres cas, l’étanchéité et sa protection
éventuelle, si elle est prévue dans les D.P.M., sera réalisée
Le raccordement du dallage de la zone froide au par une entreprise ayant la qualification requise pour
dallage extérieur à cette zone doit faire l’objet d’une ces travaux.
conception particulière :
Les pentes peuvent être réalisées par l’entreprise de
l joint collaborant entre la partie froide et la partie à
dallage ainsi que le raccordement du dallage aux siphons,
température ambiante (par exemple : goujonnage). mais sans étanchéité.
II est conseillé de protéger les arêtes de ces
joints par des cornières scellées par l’in termé-
diaire de pattes à scellement. A.76 Mise en froid et
descente en température
Poteau
La mise en froid ne pourra pas commencer avant un
certain délai après la fin du coulage de la dalle. Ce délai
est de 28 jours pour un coulage en période chaude et de
60 jours en période froide (hiver).
La descente en température se fera conformément au
C.C.T. du DTU 45 paragraphe 8.2.
:-Revêtement antiusure
- Datlage béton
Longrine -
‘-Film de protection
!-Isotation t h e r m i q u e
rlc---- P a r e - v a p e u r
- P l a n c h e r B . A Fig. 8. - Chambre à
température négative.
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aJ
k Z O N E EXTÉRiEURE
Z O N E INTÉRiEURE ZONE
EXTÉRiEURE
’ ’ Ponneau
isolont
.
Joint colmaté collaborant - Bât,
COUPE aa’
.
Les dallages chauffants sur terre-plein sont réalisés : isolant (cf. paragraphe A.4.3.) et sans interposition de
l soit par chauffage électrique,
feuille de polyéthylène dans le cas de câbles électriques.
. ‘:
A.9. ENTRETIEN
Le maître d’ouvrage doit assurer l’entretien des ouvra- possible et au plus tôt 28 jours après le coulage en
ges. Il doit assurer la pérennité du remplissage des joints utilisant un produit adapté.
de manière à éviter les dégradations dues au phénomène
Le traitement des joints de construction s’effectuera
de pompage qui peuvent entraîner des épaufrures.
de préférence après ouverture a l’aide d’un matériel
adapté. La largeur minimale sera de 3 mm. Il est égale-
Cette disposition est nécessaire chaque fois que les
ment possible d’obtenir cette ouverture à l’aide d’un fer
joints sont soumis à un trafic risquant de provoquer une
à joint lors du coulage. Le délai et le produit pour le
dégradation des arêtes.
remplissage sont les mêmes que pour les joints de retrait.
Le traitement des joints de retrait obtenus par sciage La protection des joints de dilatation sera étudié cas
ou tout autre moyen s’effectuera le plus tardivement par cas.
1 B. EXÉCUTION 1
B. 1. GÉNÉRALITÉS
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No 482 MARS-AVRIL 1990
Ces revêtements à base de liant hydraulique, à haute Les sols utilisables pour sols stabilisés doivent contenir
performance mécanique, ne résistent pas aux chocs moins de 2 O/o de matières organiques.
thermiques élevés ni aux attaques chimiques. Dans ces
cas, il faut utiliser des matériaux particuliers, réfractaires Lorsque la teneur en eau naturelle des sols
ou des plaques de fonte ou des pavés en bois par exemple, limoneux ou argileux, au moment de 1 ‘exécution,
pour les chocs thermiques, et des revêtements céramiques est sensiblement supérieure d la teneur en eau
ou à base de liant organique comme les résines pour les optimale Proctor, il est nécessaire, sauf condi-
corrosions d’origine chimique. II appartient au Maître tions climatiques jkvorables, d’effectuer un trai-
d’ouvrage d’indiquer les risques éventuels des agressions tement à la chaux vive.
mécaniques ou chimiques du béton du fait de l’utilisation
des locaux. Chaux :
La chaux utilisée pour assainir des sols trop humides
Certains types de revêtements relèvent de
doit être de la chaux grasse vive.
DTUparticuiiers tels que les DTU 51.2, 52.1 ou
53.1 et peuvent nécessiter une couche pnre- Liants :
vapeur.
Les liants utilisés pour la stabilisation des sols doivent
être choisis en fonction de l’agressivité de ceux-ci.
B.1.34. Joints
Eau de gâchage :
Le dallage doit être fractionné par (voir B.3.3.) : L’eau de gâchage doit présenter les caractéristiques
l des joints de retrait ; physiques prescrites dans la norme NF P 18.303.
l des joints de dilatation ;
Granulats :
l des joints d’isolement ;
Ils doivent répondre aux prescriptions des normes NF
l des joints de construction.
P 18.301 et 18.302.
Le nombre et la répartition, les dimensions et éventuel- Ciments pour corps de dallages :
lement les matériaux d’obturation de ces joints, sont
déterminés en fonction de la destination de l’ouvrage et, Le type et la classe des ciments utilisés dans les travaux
pour les dallages en situation extérieure, des conditions de dallage sont choisis en fonction des contraintes et de
d’ambiance climatique. l’agressivité du milieu.
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B.2.1. Drainage
-4 Terrain naturet.
La pose des drains doit toujours être faite à partir du
point le plus haut pour éviter les colmatages prématurés
(voir DTU 20.1.).
Au raccordement, en l’absence de regard, l’arête supé-
rieure du drain doit être au même niveau que celle du
collecteur (fig. 10).
L’attention est attirée sur le fait que les Cette épaisseur est Su>rtout conditionnée par le
matériaux tout-venant peuvent présen ter après rejaillissement des eaux de pluie sur les murs de
mise en Euvre, pour des conditions courantes de façade. Cette hauteur est variable en fonction
compac tage, un ter tain tassement. Les granula ts de dispositions constructives (avancées de toit,
dépourvus de sable et de fines ne tassent pratique- , des conditions climatiàues
gouttières...), et de la
1
ment pas. situation du bâtiment.
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La surface de la forme doit être aménagée pour éviter B.2.3. Corps du dallage
le poinçonnement de la couche anti-capillarité ou de la
couche d’isolation lorsqu’elles sont prévues. Dans ce but,
on peut répandre à la surface, soit un lit de sable de
5 cm d’épaisseur, soit un lit de mortier maigre de 3 cm B.2.3 1. Généralités
d’épaisseur.
Le corps du dallage peut être indépendant des murs
Une couche pare-vapeur est nécessaire avec certains périphériques ou servir d’assise à ces murs.
revêtements. Elle peut être confondue avec la couche
anti-capillarité. B.2.3 11. Corps de dallage indépendant des murs
La couche anti-capillarité est nécessaire lorsqu’il périphériques
susbsiste un risque de remontées capillaires, ce qui Cette disposition doit être adoptée pour les maisons
est notamment le cas des sols humides. Cette couche de maçonneries lourdes (fig. 12), sauf cas de cuvelage.
anti-capillarité ne peut remplacer une étanchéité réalisée
suivant la technique des cuvelages par exemple, seule Les murs sont alors fondés indépendamment du dal-
disposition capable de s’opposer à des sous-pressions lage sur des soubassements reposant sur des plots ou
accidentelles et passagères de la nappe phréatique. semelles filantes en béton armé.
La couche anti-capillarité pourra etre consti- Les murs de soubassement peuvent être tradi-
tuée par des feuilles de polyéthylène de 150 prn tionnels ou préfabriqués en béton armé.
par exemple, avec recouvrement.
B.2.312. Corps de dallage servant d’assise aux
Le niveau du dallage doit se situer au-dessus du niveau murs périphériques
des plus hautes eaux de la nappe phréatique.
Cette disposition ne peut être adoptée que pour les
Les dallages en terrains inondables ne sont pas concer- constructions en maçonneries légères à rez-de-chaussée
nés par le présent document. (fig. 13). Toutefois, des tassements différentiels pouvant
se produire dans le dallage au voisinage de l’assise des
murs, on devra renforcer cette zone.
Le renforcement pourra être réalisé par la
mise en place darma turcs supplimen taires. Dans
certains cas (sols hétérogènes ou très médiocres),
il sera nécessaire de calculer 1% dallage comme
Joint d’isolement un radier reposant sur un sol élastique.
Toutes précautions doivent être prises à la périphérie
de la forme pour éviter les infiltrations des eaux de
ruissellement et leurs conséquences sur le comportement
du sol. En particulier, la bêche périphérique sous les
murs ou les plots de fondation doit être descendue à
une profondeur suffisante en fonction des conditions
climatiques de la région et hydrologiques du site, pour
la mise hors gel du sol d’assise.
La bêche périphérique prévue à l’aplomb des façades
a pour but de raidir la fondation et de servir de butée
et de protection à la forme.
Fig. 12. - Corps de dallage indépendant. Elle peut être réalisée en béton banché ou en
béton armé.
Le dallage en partie courante doit, le cas échéant, être
renforcé à l’aplomb des murs de refend intérieurs en
fonction des charges transmises par ceux-ci. Ce renfort
sera réalisé au moyen d’armatures.
Fig. 13. - Corps de dallage
servant d’assise aux murs.
Dalle en .
béton o rmb
Forme
69
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-. .
MUR DE MUR DE
FAÇADE REFEND
TT
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T.S 3x3/100x100
‘8
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BÊCt-fE
PÉRiPHÉ:RiQUE
+ EN
hg. 14. - Exemples d’armatures de dallage supportant les murs de façade et de refend.
B.3.1. Forme et sol en place terrain et lui substituer un remblai d’apport se terminant
par une forme comportant une grave-laitier, une grave-
ciment ou une grave-bitume, soit réaliser un plancher à
la place du dallage.
B.3.11. Constitution
Lorsque le sol d’assise est constitué de limon ayant
8.3.111. Généralités une teneur en eau élevée (plus de 5 % par rapport à
l’optimum Proctor)? il faut le traiter. Après avoir éliminé
La forme (sous-couche) sera constituée par le sol en les gros cailloux (de diamètre supérieur à 10 cm) pour
place traité ou non par un matériau d’apport en fonction éviter la formation de points durs, on effectue un
des caractéristiques du sol en place, des charges de service traitement à la chaux vive avec ou sans liants hydrauli-
et des tolérances éventuelles de tassement différentiel ques. Le traitement à la chaux vive consiste à épandre
(voir B.1.2.). Dans le cas de terrains en place à forte de la chaux vive à raison de 1,5 à 5 % en poids de sol
humidité, il sera nécessaire de compléter les dispositions traité, faire passer le scarifïcateur, attendre un jour avant
précédentes par une barrière anti-contaminante (feuille d’effectuer le compactage. Le traitement à la chaux vive
de polyéthylène, complexe étanche sur forme en béton) et aux liants hydrauliques consiste à mélanger le sol avec
et/ou un dispositif efficace de drainage. Dans le cas d’un 1,5 à 5 % de chaux vive avec 5 à 8 % de ciment ou 10
-: sol recevant un revêtement imperméable, un pare-vapeur à 15 % de laitier avant compactage.
est indispensable.
Les matériaux utilisés devront avoir une bonne stabilité La profondeur traitée varie de 15 à 35 cm.
initiale. Ils seront mis en œuvre avec des moyens de Le compactage du sol est réalisé avec un
compactage adaptés. matériel adapté. Se reporter utilement aux
Recommandations pour les terrassements rou-
B.3.112. Traitement de sol in situ tiers (janvier 1976 et octobre 198 1).
L’entreprise qui exécute la forme du dallage doit
baser sa prestation sur le résultat de la campagne B.3.113. Matériau d’apport
de reconnaissance du sol communiquée par le maître
d’ouvrage conformément à l’article A.2 1. Sa nature, son épaisseur et sa constitution sont fonc-
tion du terrain en place et des surcharges appliquées. La
Certains sols en place peuvent avoir des carac- coupe-type doit être constituée de la manière suivante :
téristiques mécaniques suffisantes pour reprendre
les ejforts transmis par la dalle lorsque la charge
1) La couche anti-contaminante
de service est faible (< 30 kPa soit environ
3 t/m”). A placer entre le terrain et la forme, elle a pour but
d’éviter les migrations des fines.
Il s agit le plus souvent de sols dont le module
de réaction (module de Westergaara est supé- La couche anti-contaminante ne peut en aucun cas
rieur ti 30 MPa/m (3 barlcm) contenant en pro- être considérée comme une étanchéité ni comme une
portion variable des limons et des argiles. couche drainante.
Lorsque le sol d’assise a un module de réaction Elle peut être réalisée par une couche de matériau
inférieure à 30 MPa/m (3 bar/cm), il faut, soit purger le perméable de 0,15 m d’épaisseur compactée. Dans cer-
No 482 MARS-AVRIL 1990
tains cas, cette couche peut être constituée par la mise Le compactage doit être poussé aussi loin que possible
en place d’un voile tissé ou non tissé. Sur cette couche (95 % du Proctor modifié) pour les matériaux non
est disposé le matériau d’apport constituant la forme traités, et 100 % pour les matériaux traités.
proprement dite.
Cést cette opération qui confère à la forme
La couche anti-contaminante est inutile dans le cas ses performance; mécaniques.
d’une forme traitée avec des liants (grave-ciment par
exemple). En pratique, on trace la courbe d’évolution de
la densité sèche en fonction du nombre de passes
2) La forme proprement dite et on arrête le compactage au moment où les dix
dernières passes effectuées par le compacteur *
La forme a pour but de répartir les charges et d’obtenir ne produisent qu’une augmentation relative de
les arases de niveau nécessaires. densité inférieure à 2 % environ.
Elle peut être réalisée à l’aide des matériaux suivants : Dans de nombreux cas, il est nécessaire d’effec-
tuer vingt passes pour un rouleau à pneu et cinq
a) Sable-ciment
passes pour un rouleau vibrant.
L’épaisseur de la forme doit avoir 0,20 m au minimum.
Pour un rouleau donné, on doit poursuivre le compac-
Le dosage du ciment doit être vérifié régulièrement. tage tant qu’une passe supplémentaire se traduit effective-
ment par une augmentation de densité.
Le ciment CPJ contenant 25 à 33 % de laitier est
répandu à raison de 8 % du poids de sable, sauf étude Pour les zones non compactables au moyen d’engins,
particulière. Le dosage en ciment est défini par une étude on utilise un sol stabilisé aux liants.
en laboratoire, par exemple à partir des courbes Proctor
Dans le cas de sol-ciment, le travail ne peut pas être
modifiées établies pour différents pourcentages de ci-
effectué si la température descend au-dessous de 5 OC ou
ment.
s’il y a de fortes pluies.
La granulométrie du sable doit être comprise entre 0
Dans le cas où la forme nécessite une protection
et 10 mm. Le sable doit être propre et sa teneur en eau
en surface, cette protection peut être constituée
voisine de 7 %. par un produit de cure ou encore une émulsion
Le malaxage doit se faire à l’aide d’une machine acide de bitume à raison de 0,8 kg/m2 recevant
capotée. une couche de sable à raison de 2 l/m2.
Le sable-ciment doit être compacté et nivelé. Dans le cas de charges roulantes importantes,
il convient de jtinder le dallage directement sur
b) Grave non traitée le remblai de fondation dont les caractéristiques
Généralement constituée de granulats concassés, propres lui confèrent une meilleure résistance.
mélange naturel ou non de gravier et de sable stabilisé Dans le cas de terrain en place présentant une
mécaniquement. forte humidité, il sera utile de compléter les
c) Grave-ciment, grave-laitier et grave-bitume dispositions précédentes par une barrière amélio-
rant [‘étanchéité (feuille de polyéthyiène, chape
Ces techniques relèvent des travaux routiers. Elles ont armée type 40.. .) avec pare-vapeur si nécessaire.
donné lieu à des spécifications établies par le SETRA. Les
spécifications ci-après, adaptées au dallage, s’inspirent de
ces documents. B.3.13. Finitions de la forme
Les graves doivent être propres. Elles sont constituées Cette finition doit permettre :
de granulats naturels ou concassés à granulométrie
1) de désolidariser la dalle béton de la forme pour éviter
continue (type O-20 ou O-31,5) afin de faciliter la mise l’apparition de contraintes, et, éventuellement, de fissures
en œuvre et d’avoir un meilleur surfaçage. Le coefficient
dues au retrait du béton lors de son durcissement.
de dureté (Deval humide) doit être supérieur à 3. Ce
matériau doit posséder un équivalent de sable supérieur 2) de régler avec le maximum de précision la plate-forme
à 30. La rigidifïcation au ciment se fait à raison de 3 ou sur laquelle sera coulée la dalle.
4 % de ciment CPA ou CPJ 45, ou CPJ 35.
La rigidifïcation au laitier se fait par ajout de 15 à
20 % de laitier additionné à 1 % de chaux.
B.3.2. Corps du dallage
B.3.12. Mise en œuvre de la forme Pour pallier les conséquences des variations dimen-
sionnelles du corps du dallage et afin de limiter la
Les couches à compacter sont réparties en épaisseur fïssuration, celui-ci doit être subdivisé en panneaux par
régulière. Cette épaisseur est fonction des caractéristiques :*,
des joints (cf. B.3.3.). :r
de l’engin de compactage et de la nature du matériau.
En l’absence d’étude particulière, elle est de 0,20 m. La L’épaisseur du corps du dallage doit êt;e au moins
densité en fonds de couche doit être élevée afin de résister égale à 0,12 m, et à 0,lO m pour les locaux sportifs et les
aux déformations de traction à sa base. locaux chargés à moins de 5 kN/m2.
72
B.3.21. Caractéristiques du béton Le coulage s’effectue en continu :
l soit en utilisant des guides ;
Le béton doit avoir une bonne résistance à la traction : l soit en utilisant des moyens mécaniques
en aucun cas, la résistance caractéristique ne doit être spéciaux.
inférieure à 2 MPa (20 bars).
L’utilisation d’un béton convenablement fluidifié sup-
La résistance caractéristique à la traction est prime pratiquement l’obligation de vibration.
déterminée à partir des mesures des résistances
par l’essai de traction-flexion sur éprouvette Les arrêts de bétonnage sont réalisés par joints conju-
normalisée en appliquant la formule : gués .
3,6 M
(JE- Ce type de dallage est armé ou non en fonction des
bh 2 calculs.
La contrainte de rupture GR par Jlexion- Les joints de retrait sont obtenus par sciage, dès que
traction déterminée par la relation 6 M/bh2 le béton le permet, sur environ un quart de l’épaisseur.
I
est de 3,7 MPa (37 bars) lorsque la résistance Pour des dallages confectionnés avec des ciments à
caractéristique OCAR est de 1,9 &!Pa (ou l’an- retrait compensé, les joints doivent être prévus conformé-
cienne contrainte nominale des règles CCBA 68, ment aux spécifications du fabricant. -
oN est de 2,2 MPa).
Pour assurer une bonne tenue des joints, il
Pour un béton dont la dimension D du plus convient de les traiter.
gros granulat est égale à 20 mm on utilise
habituellement un dosage de 300 à 350 kg de
ciment actif. B.3.23. Armatures
A cet effet, la qualité des granulats et leur granulomé- Pour les dallages armés, la section des armatures
trie doivent permettre d’obtenir un béton compact. doit être conforme aux calculs ; l’enrobage doit être
compatible avec le mode d’exécution et être au moins
L’emploi de plastifiants et d’entraîneurs d’air est égal à 20 mm. Le diamètre des barres employées doit
recommandé dans la mesure où ces produits contribuent vérifier :
effectivement à diminuer la fïssuration et la perméabilité h
du béton. a G EY’ ho étant l’épaisseur du dallage.
En cas d’aggressivité (laiterie, usine chimique, etc.),
on doit rechercher une faible porosité et utiliser des En cas d’utilisation Ce treillis soudé lisse, le recouvre-
ciments choisis après étude spécifique. ment est assuré par trois soudures.
La consistance du béton doit permettre un serrage L’écartement « t » des barres ne doit pas dépasser les
efficace. Le béton frais doit présenter un affaissement valeurs suivantes :
au cône compris entre 9 et 12 cm dans le cas du béton l pour les charges localisées :
non armé, sauf pour les bétons pompés ou fluidifiés.
t < 2ho;
Si le béton est fabriqué sans entraîneur d’air, le
pourcentage d’air occlus ne doit pas dépasser 4 %. S’il l pour les charges uniformément réparties :
est fabriqué avec entraîneur d’air, le pourcentage ne doit t < 3,5 ho.
pas dépasser 6,5 %.
Pour la nappe d’armatures supérieures, un calage
L ‘emploi de règles vibrantes est fortement efficace est indispensable sauf emploi de technique parti-
conseillé. culière.
Le dressage de la surface s’effectue avec des L’enrobage des armatures doit être conforme aux
règles traînées sur des guides posés préalablemen t Règles BAEL.
au coulage. Il est fortement conseillé d’effectuer
En cas d’utilisation de treillis soudé, laplanéité
le nivellement des guides à la lunette.
est mieux assurée avec des panneaux qu’avec
A la fin du coulage, le béton frais doit être des rouleaux.
protégé contre les risques d’une dessication trop
rapide, d’où l’intérêt des produits de cure.
B.3.24. Bétons renforcés par fibres
d’une enquête technique d’aptitude à l’emploi par un Quel que soit le principe adopté (sciage, profilé incor-
contrôleur technique agréé. poré...) pour la disposition des joints, ceux-ci doivent
réaliser une coupure franche sur le quart de l’épaisseur
Le cahier des charges doit traiter en particulier les de la dalle minimum (fig. 15).
points suivants :
domaine d’application ; Il y a toujours intérêt à réaliser un joint le plus étroit
possible pour diminuer les risques d’épaufrures. Les
identification du procédé ; D.P.M. préciseront le traitement des joints. La dégrada-
technique d’exécution ; tion des joints ne relève pas de la responsabilité décennale
performances et caractéristiques du BRF, à savoir : (cf. A.9. entretien). II est recommandé d’attendre au
moins 28 jours avant de traiter les joints. A défaut de
l contraintes caractéristiques de première fïssura-
précisions des D.P.M. les joints ne seront pas traités.
tion obtenues à l’aide d’essais de flexion-traction
sur des éprouvettes prismatiques ; I
l caractérisation de la ductilité du BRF. B.3.32. Joints de dilatation
Voir le paragraphe A.4.52.
B.3.3. Joints
La distance entre joints résulte d’un calcul tenant
B.3.33. Joints d’isolement
compte des actions définies en C.1.3. Le dallage doit être désolidarisé des parties de cons-
truction fondées sur une couche de sol autre que celle
B.3.31. Joints de retrait du dallage (poteaux, longrines, murs, parties du dallage,
etc.) jouant un rôle dans la structure du bâtiment, ou
A défaut de justification particulière et à l’exclusion lorsque les contraintes prévues sur le sol sont nettement
de revêtements souples adhérents, les joints de retrait différentes.
sont disposés de manière à délimiter des panneaux dont
la diagonale ne doit pas dépasser 7 m pour les dallages
non couverts au moment de leur exécution et 8,50 m
B.3.34. Joints de construction
pour les dallages couverts. Pour réduire les dénivellations entre dalles contiguës,
Le rapport des côtés doit être compris entre 1 et 1,5. on pourra claveter celles-ci par un joint particulier, ou
les relier en partie inférieure par une armature de couture
Les dimensions des panneaux peuvent être augmentées ou disposer des goujons. Pour dimiwer l’ouverture des
après une étude spéciale, notamment dans les cas joints de clavetage due au retrait des dalles, il convient
suivants : de couler les dalles en alternance (fig. 16).
béton renforcés de fibres ;
béton traité par essorage ; B.3.35. Cas particulier
béton confectionné avec des ciments à retrait
compensé ; Si les dallages reposent sur un sol ayant des mouve-
dallage recevant un revêtement souple adhérent ments importants, ceux-ci doivent être fragmentés en
répondant aux conditions suivantes : éléments de petites surfaces. Il peut en résulter des
dénivellations non négligeables dont on devra tenir
- épaisseur minimale 2 mm, compte dans l’utilisation des locaux.
- élongation à rupture supérieure ou égale à 200 %,
susceptible de ponter sans désordre une fissure Dans certains cas, en particulier le long des quais de
d’ouverture pouvant atteindre 1 mm, chargement, il peut être utile de rendre solidaire de la
structure une partie du dallage, traitée en dalle de
dallage comportant des plaques de transfert et des transition. Ce dispositif, qui se justifie par la difficulté
surfaces de glissement ; de compacter correctement les remblais le long des murs
dallages armés en conséquence. de quais, peut provoquer une fïssuration.
.- _ . . .-_^ . . _
GROS EU)/RE 37
/ : . l . y- >,i, c/ l f
\ . ND’ a’& ! ( * l *‘.’
B.3.4. Tolérances
Sauf prescriptions particulières des D.P.M., les tolé-
rances admises à la réception du dallage sont les
suivantes :
Chapes
rapportées
(mm)
75
No 482 MARS-AVRIL 1990
1 C. RÈGLES DE CALCfk-j
C.1. GÉNÉRALITÉS
76
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GROS CEUVRE 37
C.2.1. Défïnition si OSERV < G)IN le dallage peut ne pas être armé
si OSERV > oN le dallage doit être armé ou ren-
Un dallage est dit armé lorsque son bon comportement forcé de fibres métalliques.
ne peut plus être assuré par la résistance à la traction
du béton compte tenu des caractéristiques mécaniques - Si les spécifications du Maître d’ouvrage font état
du sol sous-jacent, et qu’il devient nécessaire d’équilibrer du fait que la fïssuration doit être absolument
les efforts par des aciers. évitée, le dallage doit être armé.
- Dans le cas où la fïssuration est jugée peu nuisible,
un dallage est obligatoirement armé lorsque, sous
la combinaison d’actions la plus défivorable
l à 1’ELU définie en C. 1.31, la contrainte théori- C.2.2. , Dimensionnement
que de traction du béton calculée, en suppo-
sant le matériau homogène, par la formule Le calcul du dallage est effectué en appliquant la
CT = 6 M,‘(bh2) ou par les autres formules du théorie des plaques ou poutres sur appuis élastiques. Son
chapitre C de ce document? dépasse la valeur ferraillage doit être conforme aux règles BAEL. Il sera
0,75 OR, CR représentant la contrainte de rupture disposé à 2 cm au minimum de la fibre tendue.
en flexion-traction, c’est-à-dire conventionnelle-
Dans chaque sens, la section minimale par mètre
ment la contrainte à la première fissure.
linéaire des armatures tendues, exprimée en centimètres
En d’autres termes, en désignant par CT, la carrés, est au moins égale à 0,15 ho, ho étant l’épaisseur
contrainte résultante sous les sollicitations aux du dallage en centimètres. (Cette section correspond à
ELU, des aciers à haute adhérence de limite d’élasticité égale
à 500 MPa (5 000 bars)).
si ou < 0,75 oR le dallage peut ne pas être armé
si 0, > 0,75 OR le dallage doit être arme ou
renforcé de fibres métalliques.
l à 1’ELS définie en C.1.32., la contrainte théori- C.2.3. Déformations
que de traction du béton calculée, en suppo-
sant le matériau homogène, par la formule L’ingénieur doit évaluer la valeur du tassement diffi-
0 = 6 M/(bh”) ou par les autres formules du rentiel probable à partir des paramètres suivants :
chapitre C de ce document, dépasse la valeur de l résultats de la campagne de reconnaissance des sols ;
la résistance nominale ON du béton en traction- l hétérogénéité du sol ;
flexion (ON = 3,5 OR, cf. paragraphe B.3.22.), OR
l répartition des charges ;
ayant la même signification que précédemment.
l distances entre axes des bandes chargées ;
En d’autres termes, en désignant par OSER~ la
l épaisseur de la couche compressible ;
contrainte de calcul résultante sous les sollicita-
tions aux ELS : l etc.
77
No 482 MARS-AVRIL ‘l990
a)joints non protkgk b) joints conjugés c) joints goujonnés d) joint de retrait avec
armature de liaison
2 2
CM a0 =- oc-LI-
2 a =-
3 3 3
VALEURS DE cx.
rR
Ji
0,925 + 0,22 r/R
valable pour r/R < 1 et r < 20 cm.
78
GROS CEUVRE 37
Les charges sont exprimées dans le premier cas en Les calculs, menés suivant les méthodes supposant un
MN (1 MN # 100 t) et dans le second cas en daN sol élastique, conduisent à des résultats essentiellement
(1 daN # 1 kg). fonction des caractéristiques du sol sur une profondeur
égale à 1,5 fois la largeur de la bande chargée.
Dans le cas où l’essai de plaque est effectué suivant le
mode opératoire du LCPC, il convient de l’adapter pour L’attention est attirée sur les phénomènes de consolida-
la mesure du module de Westergaard K. tion des sols, dus en particulier à la migration de l’eau
Dans le cas où l’on connaît l’indice portant californien sous charges, susceptibles d’entraîner des tassements
CBR, on peut se passer de l’essai à la plaque en utilisant différés irréversibles importants. 11 appartient au 1Maître
le diagramme de correspondance de la figure 19. d’ouvrage, en fonction de l’usage du dallage, de décider
le remplacement du dallage par un plancher porteur
On prend en compte l’indice minimal CBR mesuré sur fondé, un dallage ne pouvant en aucun cas pallier aux
la forme. tassements de consolidation des sols en place.
K
( MPqm), - (bar/cm)
220 L,.A
200 .:
1 2 3 4 5 6 78910 15 20 30 40 60 80 100
c.3.3. Vérification d’un dallage C.3.32. Cas d’un sol dont la raideur
sous l’effet d’une charge en profondeur est au moins égale
uniformément répartie par à In raideur en surface
bande de longueur infinie -
Dans les formules qui suivent :
c.3.3 1 . Généralités P = charge répartie en kN/m’ ;
YQ 1 = coefficient de pondération défini en C.3.1. et en
Le calcul des dallages sous charges, par bandes longitu- C.3.2. ;
dinales, réparties uniformément, fait intervenir le tasse- k = épaisseur du dallage en m ;
ment du sol. = module d’élasticité du béton en MPa ;
L = largeur de la bande chargée en m ou si elle est
Ce tassement est fonction de la charge appliquée par plus faible, distance entre joints en m ;
unité de longueur sur la largeur de la bande considérée, K w - module de réaction de Westergaard du sol en
de la largeur de la bande chargée et des caractéristiques MPa/m ;
du sol en profondeur. 0 = contrainte de traction dans le dallage en MPa ;
79
No 482 MARS-AVRIL 1990
E h L3
La contrainte enveloppe correspondant à cette largeur - x 10-2 ’ P ’
0 X 0,795 :‘QI
critique est égale a : D 96 E h3 + 2 K,,, L”
E = 12 000 MPa (120 000 bars) E = 38 000 MPa (380 000 bars)
P
K K h (cm>
MPa/m ’ 8 10 14 18 24 30 8 10 14 18 24 30
barm L (cm)
150 0,38 0,29 0,17 OJl 0,06 0704 0,50 l 0,34 0,18 0,ll 0,06 0,04
30 3 300 0,55 0,58 0,60 0,53 0,40 0,29 1,29 1,28 1,02 0’75 o.-t7 0,32
500 0,55 0,58 0,63 0,67 0,71 0,70 1,30 1,37 1,49 1’54 IJ7 1.11
800 0,55 0,58 0,63 0,67 0,72 0,76 1,30 1,37 1,49 1’59 7 1,71 1’80 .
150 0,29 0,24 0,16 0,ll 0,06 0,04 0,44 0,32 0,18 0.11 0,06 0,04
6 300 0,33 0,34 0,37 0,38 0,32 0’75 0,77 0,81 0,77 0’63 0.43 0,30
60 500 0,33 0,34 0,37 0,40 0145
0,43 0,77 0,87 0,89 0’95 0,96 0,87
800 0,33 0,34 0,37 0,40 0,43 0,45 0,77 O,s2 0,89 0’95 , l,O?m 1,07
150 0,23 0,21 0,15 0,lO 0,06 0,04 0,39 0,30 0,17 0,ll 0,06 0,04
300 0,24 0,25 0,28 0,29 0,27 0,23 0,57 0,60 0,62 0,55 0,40 0,29
90 9 500 0,24 0,25 0,28 0,29 O132 0,33 0,57 0,60 0,66 0,70 0,74 0,72
800 0,24 0,25 0,28 0,29 0,32 0,33 0757 0,OO 0,66 0,70 0,75 0,79
150 0,19 0,18 0,14 OJO 0,06 0,04 0,35 0,28 0,17 0,ll 0,06 0,04
120 12 300 0,19 0,20 0,22 0,24 0,23 0,20 0,46 0,49 0,52 0,48 o,- 3 7 0728
500 0,19 0,20 0,22 0,24 0,25 0,27 0,46 0,49 0,53 0,56 0,60 0,61
800 0,19 0,20 0,22 0,24 0,25 Oy 0,46 0,49 0,53 0,56 0,60 0,64
f
150 0,14 0,14 0,12 0,09 0,06 0,29 0,25 0,16 0,ll 0,06 0,04
180 18 300 0,14 0,15 0,16 0,17 0,18 0,34 0,36 0,39 0,39 0,-33# 026
500 0,14 0,15 0,16 0,17 0,19 0,34 0,36 0,39 0,41 0,45 0,47
800 0,14 0,15 0,16 0,17 0,19 0,34 0,36 0,39 0,41 0,35 0,47
80
GROS CEUVRE 37
Les valeurs de K à prendre en compte dans ce tableau avec 0= contrainte de traction du béton en MPa
et dans ces formules corespondent aux plus faibles - chargé répartie en kN/m2
P -
valeurs des modules de réactions normalisés, obtenus YQ 1 - coefficient de pondération défini en C. 1.3 1
par essai : et C.l.32.
E - module d’élasticité du béton en MPa
l soit de la forme en surface ;
h - épaisseur du dallage en m
l soit du sous-sol support de la forme.
K - module de réaction du sol, calculé comme
indiqué plus haut, en MPa/m
C.3.33. Cas d’un sol dont lu raideur
varie avec la profondeur
C.3.35. Cas des sols multicouches
La théorie précédente ne s’applique plus et il convient
de déterminer un module K fictif à partir de l’intégration Lorsque les calculs sont conduits par la méthode des
des déformations correspondant au bulbe de Boussinesq multicouches suivant le modèle de Burmeister, il faut
sur les surfaces réellement chargées. respecter la condition suivante :
Lorsque la déformation au centre de la bande chargée - prendre l’hypothèse de l’interface décollée entre le
aura ainsi été déterminée, on pourra en déduire le module corps de dallage et la forme.
d’élasticité équivalent fictif du sol conduisant pour cette
charge à un tassement identique, et en déduire un module
de réaction K, fictif que l’on pourra prendre, pour les
calculs, égal à :
module d’élasticité équivalent C. 3.4. Evaluation des
K, fictif = tassements différentiels
0,53 x D
Le tableau et les formules ci-dessus (C.3.32) pourront Les tassements différentiels font intervenir les paramè-
dès lors être utilisées. tres suivants :
l nature et répartition des charges ;
81
No 482 MARS-AVRIL 1990
C.3.5. Effet du retrait Dans le cas où l’on utilise un ciment CLK pour
confectionner le dallage, il est indispensable de procéder
Pour une dalle libre, la contrainte de retrait longitudi- à un traitement de cure très méticuleux (ces ciments
nal est donnée par la formule : présentent en général des retraits supérieurs de 50 % à
ceux des ciments courants).
03 Cf L po
CT=
h C.3.6. Condition de
avec (r = contrainte de retrait ; non poinçonnement
Cf = coefficient de frottement béton-sol ; à
défaut de valeur précise, on peut prendre La charge limite ultime concentrée P, pour un dallage
sur terre-plein est donnée par la formule :
Cf = 1,5. A titre indicatif, C/ - 0,2 sur
un film de polyéthylène sur lit de sable Pu < 0,04 fi,8
L I pc h
roulé ;
PO = poids du dallage par unité de surface ; avec fez8 = résistance caractéristique à la compression
h = épaisseur du dallage. du béton à 28 jours ;
Pc = périmètre du contour de la surface d’im-
Les contraintes dues au retrait se cumulent avec les
pact de la charge augmenté de quatre
contraintes dues aux actions définies aux paragraphes
fois l’épaisseur du dallage (périmètre du
C.3.2. et C.3.3.
contour situé à mi-épaisseur du dallage
Si, à I’ELS, la contrainte résultante est inférieure à avec répartition à 45’ des charges) ;
2,2 MPa (22 bars), l’armature n’est pas obligatoire. h = épaisseur du dallage.
. :
. 4
a2
F$
h GROS CEUVRE 37
5
A. CONCEPTION
A.1. GÉNÉRALITÉS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
A.l.l. Objet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
A. 1.2. Finitions et revêtements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
A.1.3. Données de base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
A.2. RECONNAISSANCE DES SOLS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
A .ti.2 1. Configuration et nature des sols. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
A.2.2. Nature des essais en fonction du type de dallage envisagé. . . . . . . . . . . . 57
A.2.3. Régime des eaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
A.2.4. Homogénéité du sol. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
A.25 Végétation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
A.3. DALLAGES A USAGE D’HABITATION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
A.3.1. Drainage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
A.3.2. Forme.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
A.4. DALLAGES A USAGE INDUSTRIEL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
A.4.1. Choix de la catégorie de dallage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
A.4.2. Drainage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
A.4.3. Forme.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
A.4.4. Corps du dallage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .- . . . . . 60
A.45 Joints . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
AS. DALLAGES AYANT UN ROLE STRUCTUREL PARTICULIER . . . . . . . . 61
A.6. CANALISATIONS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
A.7. DALLAGES DE CHAMBRE FROIDE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
A.8. DALLAGES CHAUFFANTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
A.9. ENTRETIEN. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....... 65
B. EXÉCUTION
F
B.l. GÉNÉRALITÉS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ....... 65
B.l.1. Objet et domaine d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ....... 65
B. 1.2. Classement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ....... 65
B. 1.3. Composition d’un dallage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ....... 66
B. 1.4. Coefficient de sécurité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. ....... 67
B.1.5. Matériaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 67
83
No 482 MARS-AVRIL 1990
C.RÈGLESDECALCUL
C.l. GÉNÉRALITÉS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
C. 1.1. Domaine d’application. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
C.1.2. Données de base. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
C. 1.3. Actions et sollicitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
C. 1.4. Coefficient de majoration dû au trafic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
C. 1.5. Coefficient de majoration dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
C.2. CALCUL DES DALLAGES ARMÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
C.2.1. Définition. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
C.2.2. Dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
C.2.3. Déformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
C.3. CALCUL DES DALLAGES RIGIDES (( NON ARMÉS )) . . . . . . . . . . . . . . . 77
C.3.1. Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
C.3.2. Vérification du dallage sous l’effet d’une charge concentrée. . . . . . . . . . . 78
C.3.3. Vérification d’un dallage sous l’effet d’une charge uniformément répartie
par bande de longueur infinie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
C.3.4. Evaluation des tassements différentiels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
C.3.5. Effet du retrait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
C.3.6. Condition de non-poinçonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
C.4. BÉTON DE) FIBRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83L
Edité par la Société d’Editions du Bâtiment et des Travaux Publics (S.A.R.L.), 7, rue La Pérouse, 75116 Paris
La Bayeusaine Graphique, 6-I 2, rue Royale, 14401 BAYEUX - Dépôt légal : 1 er trimestre 1990 - Commission Paritaire no 59.460
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