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Catégorie paramédicale
Section Bachelier en Soins Infirmiers
Campus provincial
Rue Henri Blès 188-190
B-5000 Namur
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HEYMAN Héloïse
MUTOMBO TUMBA Dit Jean-Claude Session : Août 2015
Promoteur : Mr CHAWAY Pierre Année académique : 2014-2015
Nous tenons à remercier les personnes qui nous ont aidés dans l’élaboration de ce
travail :
Notre promoteur, pour ses conseils, le temps qu’il nous a consacré et ainsi que les
multiples corrections qu’il a effectuées.
Les professionnels que nous avons rencontrés sur le terrain et ceux que nous avons
interrogés lors de notre exploration pratique.
Enfin, les amis qui nous ont apporté leur aide.
Introduction
2. Cadre de référence
2.1. Les différents acteurs
2.2. Les structures
2.3. Le cadre juridique ou la dimension prescriptive
2.4. Les concepts et idées forces issus de la phase exploratoire
2.4.1. Rôle propre
2.4.2. Formation de l’infirmière
2.4.3. Collaboration
3. Conclusion
4. Bibliographie
4.1. Ouvrages
4.2. Articles
4.3. Sites internet
4.4. Syllabus
5. Annexes
5.1. Carte conceptuelle
5.2. Portfolio
5.3. Guide de l’entretien exploratoire pour les infirmier(ière)s à domicile
5.4. Guide de l’entretien exploratoire pour l’infirmière algologue du CRMDC
6. Résumé
Introduction
En deuxième année, nous étions fort intéressés par la douleur présente chez
les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à domicile. Nous avons été
interpellés par différents témoignages de patients douloureux, dont nous avons eu
connaissance.Lors de notre deuxième année de bachelier en soins infirmiers nous
nous sommes fort intéressés à la douleur présente chez les patients atteints de la
maladie de Parkinson à domicile. En effet, nous avons eu connaissance de plusieurs
témoignages de patients douloureux qui nous ont interpellés.
Le conseil de catégorie nous a réorientés vers la douleur chronique à domicile
en posant avec comme question de départ : « Dans quelle mesure, l’infirmier (ière)
travaillant en soins à domicile, intègre -t-il (elle) dans sa pratique quotidienne, son
rôle propre par rapport à la gestion de la douleur chronique (non cancéreuse) chez
un patient adulte? »
Fort de notreSur base de cette question de départ, nous avons entamé des
recherches documentaires. Ainsi nNous développons dans la partie théorique de ce
travail la physiopathologie, l’évaluation et les traitements de la douleur chronique.
Celle-ciCette base théorique nous a permis, pour la partie pratique :
- De mettre au point un guide pour l'entretien avec une infirmière algologue
travaillant au Centre de Référence Multidisciplinaire de la Douleur Chronique
(CRMDC) et un autre guide pour les entretiens avec un infirmier et deux infirmières à
domicile.
- D’orienter notre observation lors du stage exploratoire au Centre de
Référence Multidisciplinaire de la Douleur Chronique(CRMDC). Lors de cette journée
d’observation, nous avons eu l’occasion d’observer, d’une part, les patients souffrant
de douleur chronique venant consulter et d’autre part, les différents professionnels de
la santé dans leur travail quotidien. Parmi eux, il y avait se trouvaient un médecin
algologue, des kinésithérapeutes, une ergothérapeute, une infirmière algologue et
des psychologues.
1.1.1. Infirmier(ière)
Les soins à domicile ou SAD sont notre champ d’action. Ils sont des structures
sociales et médicales ayant pour mission d’amener des soins infirmiers
indispensables.2 Ils devraient être globaux ; comprenant l’aspect physique,
psychique, culturel, familial et économique du patient. Ils seront continus et intégrés
car l’intégration des soins assure les activités curatives, préventives, d’éducation à la
santé, de revalidation et de réhabilitation.3
1.1.3. Quotidien
Nous avons retenu deux définitions : « Qui a lieu ou qui se reproduit chaque
jour ; que l’on fait régulièrement, tous les jours. »4 et « Qui relève de la vie de tous les
jours et n'a donc rien d'exceptionnel »5. Nous pouvons donc conclure que la pratique
quotidienne correspond à un acte que l’on fait habituellement et qui n’est pas rare à
exécuter.
1
E-tud.com, Infirmier, http://www.e-tud.com/encyclopedie-education/?130-infirmier date de consultation
8/04/2015
2
Santé médecine.net, Services de soins infirmiers à domicile – Définition, http://sante-
medecine.commentcamarche.net/faq/23732-services-de-soins-infirmiers-a-domicile-definition date de
consultation 6/12/2015
3
SCHIFFINO A., LEMAIRE G., Les soins à domicile, Bruxelles : Vie Ouvrière a.s.b.l, Coll. Evo Sante, 1991 : 127.
4
Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, Quotidien, -ienne,
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/quotidien date de consultation 6/12/2014
5
Larousse, quotidien, quotidienne, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/quotidien/65803?
q=quotidienne#65055 date de consultation 27/01/2015
1.1.6. Adulte
6
SERRIE A., THUREL C., La douleur en pratique quotidienne : diagnostic et traitements, Rueil-Malmaison cedex :
Arnette, 2ième édition, 2002 : 659.
7
BOUREAU F., ROSTAING-RIGATTIERI S., L’évaluation du patient douloureux chronique, in Douleurs chroniques,
Godinne : Pr Patrick De Coster, 2001 (Volume 20 – n°2-3) : 5-10.
8
Encyclopédie de L’Agora, Adulte, http://agora.qc.ca/dossiers/adulte date de consultation 6/12/2014
9
Larousse, adulte, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/adulte/1229 date de consultation 27/01/2015
Nous avons trouvé deux sortes de moyens d’évaluer la douleur : les moyens
objectifs et les moyens subjectifs.
Nous avons consulté plusieurs articles et avons découvert que des recherches
sont en cours concernant les moyens objectifs. des moyens obejctifs d’évaluer la
douleur sont actuellement en cours de recherche. Il y a notammentParmi eux nous
pouvons citer l’IRM (la résonance magnétiqueimagerie par résonance
magnétique) qui permet que la douleur soit identifiéed’identifier la douleur, ainsi que
de la visualiserée et la quantifierée au niveau cérébral12. Nous pouvons aussi décrire
et l’évaluation de la douleur aiguë par pupillométrie. Cette dernière est une étude qui
est toujours en cours, car les résultats sont à validerméthode n’est à ce jour pas
enore validée. Elle et elle qui permettrait d’évaluer la douleur grâce à une stimulation
lumineuse qui modifie le diamètre de la pupille ou sa contraction. 13
Nous retrouvons les moyens subjectifs (les plus souvent utilisés),A ce jour les
moyens subjectifs sont les plus utilisés car seul le patient peut évaluer sa propre
douleur., Een effet c’est lui qui la perçoit et qui en souffre. Il nous renseignerapeut
renseigner le professionnel de la santé sur la localisation ou l’intensité de sa douleur
et ce que cela engendre, grâce à trois types d’échelles.
10
Service public fédéral, Recommandations de bonnes pratiques en art infirmier : « Rôle infirmier dans la prise
en charge, à domicile, de patients adultes souffrant de douleur chronique »,
http://www.cipiqs.org/file/RBPDouleurChronique.pdf date de consultation 16/04/2015
11
Ibid.
12
Institut national de la santé et de la recherche médicale, Douleur,
http://www.inserm.fr/thematiques/neurosciences-sciences-cognitives-neurologie-psychiatrie/dossiers-d-
information/douleur date de consultation 7/04/2015
13
Institut national de la santé et de la recherche médicale, La douleur se lit dans la pupille,
http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-recherche/la-douleur-se-lit-dans-la-pupille date de
consultation 7/04/2015
1.2.3. Traitements
14
CIPIQS, Recommandation des bonnes pratiques, http://www.cipiqs.org/file/Brochure_Douleur_chronique_
%20fr_site_web.pdf, date de consultation 11/03/2015
15
L’Institut UPSA de la Douleur, Prise en charge de la douleur aiguë en post-opératoire, http://www.institut-
upsa-douleur.org/Media/Default/Documents/IUDTHEQUE/PERIODIQUES/Ide/institut-upsa-periodique-lettre-
infirmiere-douleur-02.pdf, date de consultation 11/03/2015
16
Association Française D’urologie, Evaluation des douleurs pelvipérinéales chroniques,
http://www.urofrance.org/science-et-recherche/base-bibliographique/article/html/evaluation-des-douleurs-
pelviperineales-chroniques.html date de consultation 7/04/2015
17
CIPIQS, Recommandation des bonnes pratiques, http://www.cipiqs.org/file/Brochure_Douleur_chronique_
%20fr_site_web.pdf, date de consultation 11/03/2015
1.3.1. Introduction
Nous avons effectué six entretiens non dirigés (Guide d’entretien à voir en
annexe) :
- Le 1er avec l’infirmière algologue du CRMDC
- Le 2ème avec un infirmier à domicile travaillant à Bruxelles (Infirmier A)
- Le 3ème avec une infirmière à domicile venant de Fleurus (Infirmière B)
- Le 4ème avec une infirmière à domicile travaillant à Marche-en-Famenne
(Infirmière C)
- Le 5ème avec une infirmière à domicile venant de Sombreffe (Infirmière D)
- Le 6ème avec une infirmière à domicile venant également de Sombreffe
(Infirmière E).
Ces entretiens ont favorisé l’échange tandis que les questions ouvertes ont
poussé à la réflexion et l’argumentation. Ils ont permis de rebondir et d’approfondir
les réponses apportées par notre interlocuteur.
Ils nous apportent des réponses sur notre question de départ et nous guident
sur la vision des infirmier(ière)s par rapport à cette question. Dans le cadre de
cenotre TFE, le nombre d’entretiens étant limité, les réponses ne peuvent pas être
considérées comme représentatives de l’ensemble des infirmiers à domicile.
Pour plus de précisions, nous aurions aimé enregistrer nos entretiens mais la
plupart des personnes interrogées ont refusén’ont pas donné leur accord.
Le stage d’observation au CRMDC a permis une observation globale de la
journée type de l’infirmière de ce centre. Nous avons pu assister à une réunion
multidisciplinaire et à d’autres consultations avec l’ergothérapeute, le médecin, le
kinésithérapeute et psychologue.
b. L’évaluation de la douleur
Tous les infirmiers n’évaluent pas la douleur de leur patient mais ceux qui le
font, n’utilisent pas la même échelle lorsqu’ils évaluent la douleur. L’Infirmier A, utilise
l’échelle des visages, l’Infirmière B emploie l’échelle numérique (EN) et une échelle
comportementale, qu’elle a adaptée (donc non valide), l’Infirmière C travaille avec
l’échelle verbale simple (EVS), l’Infirmière D utilise l’échelle numérique et l’Infirmière
E n’évalue pas la douleur avec une échelle. Cette dernière préfère demander
comment le patient se sent, s’il a des effets secondaires suite à un changement de
traitement et si sa douleur diminue.
L’échelle utilisée parde l’Infirmière B n’est pas valide car elle n’est pas
reconnue par la Haute Autorité de Santé.
e. Le suivi à l’hôpital
Au domicile, on envoie quelquefois le patientLe patient à domicile est
quelquefois envoyé à l’hôpital pour une prise en charge de leur douleur chronique,
par exemple pour revoir leur traitement ou pour une épidurale. Généralement la prise
en charge à domicile suffit. Ce n’est pas le cas pour l’infirmière algologue qui voit
défiler des patients douloureux chroniques chaque jour et l’hôpital a deux lits
réservés au Centre de Référence Multidisciplinaire de la Douleur Chronique pour
l’hospitalisation de patients ne sachant plus gérer leur douleur. Ils sont hospitalisés
durant une période de maximum trois semaines.
a. L’investigation
L’infirmière algologue commence chaque consultation en se présentant si c’est
un premier rendez-vous, mais surtout en demandant aux patients comment ils vont.
Elle cherche à connaitre leur histoire, comment la douleur est apparue (cirrhose
du foie et greffe, …)
Lors d’un premier rendez-vous, elle s’informe également sur le métier du
patient, sur ses loisirs et ce qui le distrait et sur ce qui augmente la douleur (Ex. :
l’incompréhension des proches).
b. La médication
L’infirmière algologue demande aux patients les médicaments qu’ils prennent à
domicile. Elle conseille de diminuer un maximum ceux-ci et elle recommande aux
patients de ne pas prendre deux médicaments sur un même palier (palier de l’OMS).
Certains patients demandent pour se faire hospitaliser afin d’avoir un sevrage
et de diminuer les médicaments. Mais l’infirmière explique que l’hospitalisation ne
fera pas disparaitre complètement la douleur et qu’il y a une liste d’attente pour être
hospitalisé.
c. Les conseils
Lors des consultations, l’infirmière donne énormément de conseils sur l’hygiène
de vie :
- Comment dormir (avec un coussin d’allaitement ou « boomerang », avec un
matelas spécial, sans GSM ni ordinateur, car cela excite et la lumière des appareils
stoppe la sécrétion d’une hormone) ;
- Faire du sport et se détendre
- Avoir une bonne alimentation (les fruits secs rendent le corps basique, ce qui
contre le stress oxydatif)
- Avant de se faire une injection, l’infirmière conseille de masser la peau afin
d’atténuer la douleur.
- Elle propose des activités dans le centre, comme l’arthérapie.
d. Evaluation de la douleur
L’infirmière demande d’évaluer sa douleur sur une échelle de 0 à 10 et de dire
où elle se situe. Mais il peut arriver qu’une patiente ne sache pas dire sauf lorsque la
douleur est difficilement supportable et qu’elle attende le dernier moment pour agir.
Pour une autre patiente, elle demande de quel type de douleurs elle souffre (au
niveau des chevilles, genoux ce qui fait qu’elle se retrouve parfois bloquée, raidie et
au niveau de la peau : l’allodynie = c’est-à-dire, l’apparition de douleur à la suite d’un
stimulus normalement indolore18).
e. Consultation du médecin
La première consultation consiste essentiellement à faire une anamnèse du
patient. Nous y retrouvons donc l’âge du patient, s’il est marié, s’il a des enfants et
18
Cruralgie.org, Allodynie, http://www.cruralgie.org/allodynie date de consultation 9/04/2015
donc s’il a un soutien. Il y a aussi les antécédents familiaux, le métier, les loisirs, les
grossesses et les décès dans son entourage.
Au niveau de la santé, elle interroge sur les accidents, les opérations et les
problèmes cardiaques. Mais aussi sur les crampes musculaires, l’appétit, les gaz et
selles, le sommeil, le moral et l’anxiété.
Ensuite viennent les questions sur la douleur : comment la douleur a
commencé, son évolution, ce qu’elle fait pour la soulager, mais aussi ce qui aggrave
celle-ci douleur et sa description.
Le traitement est ici très important, le médecin fait une liste complète des
médicaments et demande l’indication par la patiente pour chacun d’eux. Il montre à
la patiente qu’il n’est pas bon d’en rajouter et donne des conseils pour calmer la
douleur.
f. Consultation de l’ergothérapeute
L’ergothérapeute travaille essentiellement avec des tableaux et semainiers
qu’elle remplit avec le patient ou que celui-ci devra compléter à domicile.
Avec le premier tableau le patient devra classer ses activités comme étant
indispensables, facultatives ou satisfaisantes. Bien souvent l’ergothérapeute
remarque un déséquilibre et donne alors des conseils et le stimule.
Dans le deuxième tableau, le patient doit écrire « ce qu’il planifie » et « ce qu’il
a fait » pour chaque jour. Le patient a souvent l’impression de n’avoir rien fait de sa
journée, mais bien au contraire, après lecture du tableau, il remarquera qu’il en a fait
beaucoup.
h. Consultation de la psychologue
Le psychologue écoute et soutient émotionnellement le patient, il aide celui-ci à
accepter sa douleur par une démarche active afin que celui-ci puisse l’intégrer dans
sa vie et ne plus vivre comme avant. Il l’aide également à gérer sa douleur en lui
apprenant à contrôler son stress de manière à soulager et/ou à diminuer cette
douleur. Et enfin, il assure l’éducation du patient par rapport à l’émotion, la colère et
l’anxiété.
1.4.3. Traitements
Il y a des points communs entre la théorie et la pratique au niveau du
traitement médicamenteux et non médicamenteux. Les infirmiers à domicile suivent
le traitement prescrit par le médecin lorsqu’ils doivent administrer un médicament ou
remplir le semainier d’un patient. Tandis que pour les traitements non
médicamenteux, par exemple des positions antalgiques et le placement de coussins,
ils agissent selon leurs connaissances.
Dans quelle mesure, pour un patient pris en charge dans un centre de douleur,
peut-on améliorer la collaboration entre un infirmier à domicile et un infirmier du
centre multidisciplinaire de la douleur chronique?
2. Cadre de référence
L’infirmier à domicile :
L’Organisation nationale de la santé définit un infirmier comme ceci :
« La mission des soins infirmiers dans la société est d'aider les individus, les
familles et les groupes à déterminer et réaliser leur plein potentiel physique,
mental et social et à y parvenir dans le contexte de l'environnement dans lequel
ils vivent et travaillent, tout cela en respectant un code de déontologie très strict.
Ceci exige que les infirmières apprennent et assurent des fonctions ayant trait au
maintien et à la promotion de la santé aussi bien qu'à la prévention de la maladie.
Les soins infirmiers englobent également la planification et la mise en œuvre des
soins curatifs et de réadaptation, et concernent les aspects physiques, mentaux
et sociaux de la vie en ce qu'ils affectent la santé, la maladie, le handicape et la
mort. Les infirmières permettent la participation active de l'individu, de sa famille
20
Encyclopédie de L’Agora, Adulte, http://agora.qc.ca/dossiers/adulte date de consultation 6/12/2014
21
Larousse, adulte, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/adulte/1229 date de consultation
27/01/2015
22
CIPIQS, Recommandation des bonnes pratiques, http://www.cipiqs.org/file/Brochure_Douleur_chronique_
%20fr_site_web.pdf, date de consultation 11/03/2015
23
BOUREAU F., ROSTAING-RIGATTIERI S., L’évaluation du patient douloureux chronique, in Douleurs
chroniques, Godinne : Pr Patrick De Coster, 2001 (Volume 20 – n°2-3) : 5-10.
Le médecin :
C’est une personne qui intervient dans le quotidien du patient car, il prescrit le
traitement et les soins des professionnels tels que le kinésithérapeute et
l’infirmière. Le dictionnaire Larousse le définit comme une : « Personne qui,
titulaire du diplôme de docteur en médecine, exerce la médecine. »25
Le domicile :
C’est notre champ d’action, où se passent tous les soins pratiqués au
patient douloureux chronique et où les infirmières prennent celui-ci en charge.
C’est un « lieu où quelqu’un habite en permanence ou de façon habituelle ;
résidence » d’après le dictionnaire Larousse27.
24
E-tud.com, Infirmier, http://www.e-tud.com/encyclopedie-education/?130-infirmier date de consultation
8/04/2015
25
Larousse, médecin, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/m%C3%A9decin/50079?q=m
%C3%A9decin#49975 date de consultation 15/04/2015
26
VAILLANT C., Le rôle de l’infirmière dans une structure d’Evaluation et Traitement de la Douleur, in La lettre
L’infirmière et la douleur, Rueil-Malmaison Cedex : l’Institut UPSA de la Douleur, septembre 2004 (n°8) : 1-4.
27
Larousse, domicile, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/domicile/26369 date de consultation
15/04/0215
a. Législation :
Pour avoir accès à la profession d’infirmier et travailler en soins à
domicile, il faut tout d’abord être porteur d’un titre professionnel
(Ex. : diplôme d’infirmier gradué, brevet d’infirmier, diplôme de
bachelier en soins infirmiers…) et ensuite faire viser son diplôme
par la commission médicale provinciale du SPF Santé publique de
la province où l’on projette de s’installer. 28
Dans le moniteur belge, nous retrouvons une modification datant
du 24 novembre 2004 sur la douleur : « Loi modifiant la loi du 22
août 2002 relative aux droits du patient en y insérant le droit pour
toute personne de recevoir des soins visant à soulager sa
douleur ».29
b. Code de déontologie :
Nous avons trouvé un article intéressant sur la collaboration entre
prestataires de soins. L’article dit que la collaboration est importante pour
aider à la gestion de la douleur chronique : « Art. 23 – Dans l’intérêt du
patient, le praticien de l’art infirmier collabore avec les autres prestataires
de soins. »30
28
Inami, Infobox INAMI, http://www.soft33.eu/download/infobox_nurse_fr.pdf date de consultation
16/04/2015
29
DroitBelge.Net, Moniteur Belge : législation du 1er au 31 octobre 2005,
http://www.droitbelge.be/news_detail.asp?id=285 date de consultation 16/04/2015
30
Union générale des infirmier(è)s de Belgique, Code de déontologie des praticiens de l’art infirmier belge,
https://www.truthaboutnursing.org/research/codes/belgian.pdf date de consultation 16/04/2015
31
Service public fédéral, Recommandations de bonnes pratiques en art infirmier : « Rôle infirmier dans la prise
en charge, à domicile, de patients adultes souffrant de douleur chronique »,
http://www.cipiqs.org/file/RBPDouleurChronique.pdf date de consultation 16/04/2015
a dit qu’il faisait seulement ce qui était prescrit au patient, pour être couvert en cas
de problème. Nous attribuons cela peut-être au fait qu’il ait un manque de temps ou
une méconnaissance de son rôle propre et de ce qu’il pourrait amener à son patient
pour son confort et son bien-être. A long terme, si son patient reste douloureux et
insatisfait, l’infirmier sera-t-il satisfait de son travail ?
Cette observation porte à réflexion sur la qualité du travail et la place que nous
pouvons prendre en tant que futurs infirmiers lors de prestation à domicile.
S’il est positif de s’améliorer par des nouvelles formations, il nous semble
important, dans notre formation de base, que l’on mette l’accent sur des
automatismes. Tel que la prise des paramètres (pulsations, tension artérielle,
température, observation d’une plaie, etc.), l’évaluation de la douleur et des
ressources du patient pouvant l’aider à diminuer sa douleur.
Il est essentiel de ne pas nous confiner au travail en collaboration, qui est
visible à travers l’exécution d’actes (donner un médicament, faire un pansement,
une injection, etc.) mais valoriser notre rôle propre. Cela grâce à notre formation de
base qui inclut déjà beaucoup de connaissances, dont les causes de la douleur, les
échelles d’évaluation, les paliers de l’OMS, les traitements, l’observation, l’écoute et
l’éducation du patient.
2.4.3. Collaboration
Les douleurs chroniques ont des origines multiples et diverses. Voici quelques
affections ou pathologies susceptibles de les provoquer :
« - Les dysfonctionnements du système locomoteur entrainant des douleurs
articulaires et/ou ostéo-articulaires
rhumatismales
liées à des hernies et/ou détériorations de disques vertébraux ;
- Les lésions traumatiques ;
- Les céphalées ;
- Les douleurs neurologiques d’origines centrales ou périphériques ;
- La fibromyalgie ;
- L’algoneurodystrophie ;
- Certaines pathologies viscérales ;
- Les douleurs d’origine cancéreuse ;
- Les douleurs liées à une intervention chirurgicale. »32
comprendre l’origine des douleurs des patients et cela peut aider le soignant dans sa
pratique quotidienne.
2.4.6. Evaluation
b. Les
échelles
auto-
34
CIPIQS, Recommandation des bonnes pratiques, http://www.cipiqs.org/file/Brochure_Douleur_chronique_
%20fr_site_web.pdf, date de consultation 11/03/2015
35
L’Institut UPSA de la Douleur, Prise en charge de la douleur aiguë en post-opératoire, http://www.institut-
upsa-douleur.org/Media/Default/Documents/IUDTHEQUE/PERIODIQUES/Ide/institut-upsa-periodique-lettre-
infirmiere-douleur-02.pdf, date de consultation 11/03/2015
36
COMTE-SPONVILLE A. et al., Douleur et personne âgée, Rueil-Malmaison cedex : Institut UPSA de la Douleur,
2010 : 198.
37
L’Institut UPSA de la Douleur, Echelle « des visages » : échelle de mesure de la douleur utilisée chez l'enfant (+
4 à 10 ans), http://www.institut-upsa-douleur.org/Media/Default/Documents/IUDTHEQUE/ECHELLES/Echelles-
enfants/institut-upsa-douleur-echelle-visages.pdf date de consultation 8/08/2015
évaluation multidimensionnelles
Lorsque les patients ne sont pas aptes à coter leur douleur, les infirmiers à
domicile peuvent utiliser des échelles d’hétéro évaluation (comportementales) qui
sont basées sur l’observation du patient par le soignant :
38
Association Française D’urologie, Evaluation des douleurs pelvipérinéales chroniques,
http://www.urofrance.org/science-et-recherche/base-bibliographique/article/html/evaluation-des-douleurs-
pelviperineales-chroniques.html date de consultation 7/04/2015
39
MARCHAND S., Le phénomène de la douleur, Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson S.A.S, 2ième édition, 2009 :
381.
40
COMTE-SPONVILLE A. et al., Douleur et personne âgée, Rueil-Malmaison cedex : Institut UPSA de la Douleur,
2010 : 198.
2.4.7. Traitements
a. Traitements pharmacologiques
I. Les analgésiques :
- L’acupuncture :
43
BENTLEY E., Massage au quotidien, Paris : Le Courrier du Livre, 2003 : 127.
44
Larousse, Relaxation, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/relaxation/67860 date de consultation
22/06/2015
45
Springer Link, La modulation de la douleur par l’attention. Les apports de la neurophysiologie,
http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs11724-008-0089-0 date de consultation 23/06/2015
46
RESC, Qu’est-ce que la resc ?, http://www.resc.fr/ date de consultation 19/01/2015
47
Institut UPSA de la douleur, Neurostimulation électrique transcutanée, http://www.institut-upsa-
douleur.org/Media/Default/Documents/IUDTHEQUE/OUVRAGES/Tmcd/institut-upsa-ouvrage-therapies-
mediation-corporelle-douleur-chap-13.pdf date de consultation 12/04/2015
d. Autres
48
Larousse, acupuncture acuponcture, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/acupuncture/969 date de
consultation 12/04/2015
49
Institut Français d’Hypnose, Qu’est-ce que l’hypnose ?, http://www.hypnose.fr/hypnose/definition-
hypnose/ date de consultation 22/06/2015
50
Médecines-douces, L’hypnose et la Douleur, http://www.medecines-douces.com/resources/hypnose-
douleur/hypnose_douleur.htm date de consultation 23/06/2015
51
Psychologies.com, Effet placebo, http://www.psychologies.com/Dico-Psycho/Effet-placebo date de
consultation 22/06/2015
52
MALLET C., La prise en charge de la douleur en rhumatologie, in La lettre L’infirmière et la douleur, Rueil-
Malmaison Cedex : l’Institut UPSA de la Douleur, mais 2003 (n°4) : 1-4.
3. Conclusion
Nous voilà arrivés au terme de ce travail d’initiation à la recherche et nous
revenons sur la démarche que nous avons suivie. Notre travail comprend deux
grandes parties qui sont interdépendantes : l'exploration théorique et l'exploration
pratique.
Les éléments développés dans l'exploration théorique montrent que les douleurs
chroniques ne peuvent guérirsont généralement incurables et que le traitement
consiste à améliorer le bien-être du patient et à lui apprendre comment mieux vivre
avec sa maladie. Cette partie nous a permis de déterminer quelles seraient les
questions à poser à nos différents intervenants. Cela nous a également permis
d’orienter notre observation lors du stage exploratoire au Centre de Référence
Multidisciplinaire de la Douleur Chronique.
Ceci nous pousse à penser, d'une part, qu’un cours d’algologie dans la formation
de base des infirmiers serait intéressant en guise de piste de solution. Cela
apporterait à l’infirmier une panoplie de moyens non pharmaceutiques qu’il pourrait
utiliser dans le cadre de son rôle propre, dans la prise en charge de ses patients
douloureux chroniques. D'autre part, pour les patients suivis par un centre
multidisciplinaire de la douleur chronique, une collaboration entre l'infirmière du
centre et les infirmiers à domicile serait bénéfique pour les patients. Ceci pourrait
être facilement réalisé Ggrâce à un dossier remis au patient, ou un numéro
disponible pour l’infirmier à domicile lorsqu’il a des questions à poser à l’infirmier du
centre, par exemple. ou autre.
Pour terminer, nous relevonsil nous a semblé important de soulever les apports
personnels de ce travail à différents niveaux :
Au niveau relationnel, nous avons rencontré des professionnels de la santé
(infirmiers, médecins algologues, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologues)
et quelques patients lors de notre journée au Centre de Référence Multidisciplinaire
de la Douleur Chronique. Nous pouvons affirmer que ces interactions sociales nous
ont comblés.
4. Bibliographie
4.1. Ouvrages
SCHIFFINO A., LEMAIRE G., Les soins à domicile, Bruxelles : Vie Ouvrière
a.s.b.l, Coll. Evo Sante, 1991 : 127.
4.2. Articles
9/04/2015
Larousse, Relaxation,
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/relaxation/67860 date de consultation
22/06/2015
4.4. Syllabus
5. Annexes
5.2. Portfolio
- Références bibliographiques :
SCHIFFINO A., LEMAIRE G., Les soins à domicile, Bruxelles : Vie Ouvrière
a.s.b.l, Coll. Evo Sante, 1991 : 127.
Encyclopédie de L’Agora, Adulte, http://agora.qc.ca/dossiers/adulte date de
consultation 4/12/2014
Larousse, adulte, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/adulte/1229
date de consultation 4/12/2014
Avenue G.Thérasse
1-B-5530 Yvoir
- 29/01/2015 de 9 à 12h = 3h
- Outils : Analyse de documents grâce au réseau des bibliothèques (catalogue en
ligne)
- Coordonnées : Rue Louis Loiseau 39
5000 Namur
Tél : +32 (0)81 46 85 90
- Références bibliographiques :
MARCHAND S., Le phénomène de la douleur, Issy-les-Moulineaux :
Elsevier Masson S.A.S, 2ième édition, 2009 : 381.
- 30/01/2015 de 14 à 17h = 3h
- Outils : Analyse de document grâce à internet
- Références bibliographiques :
Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé, Evaluation et
suivi de la douleur chronique chez l’adulte en médecine ambulatoire,
http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/douleur1.pdf
date de consultation 30/01/2015
- 17/02/2015 de 9 à 17h = 8h
- Outils : Observation globale
- Coordonnées : Avenue G.Thérasse
1-B-5530 Yvoir
- 26/03/2015 de 18 à 19h = 1h
- Outils : Entretien non dirigé comprenant des questions ouvertes.
- Coordonnées : Rue de Glaieuls 13
1180 Bruxelles
- 14/03/2015 de 16 à 17h = 1h
- Outils : Entretien non dirigé comprenant des questions ouvertes.
- Coordonnées : Rue du Vivier 31
6900 Marche-en-Famenne
Est-ce que quelquefois, vous pouvez dire qu’un patient est guéri ?
Avez-vous des guérisons ? Et comment estimez-vous qu’un patient est
guéri ?
6. Résumé
Au cours de ce travail de fin d'étude, nous nous sommes centré sur notre
question de départ, qui est la suivante : « Dans quelle mesure, l’infirmier (ière)
travaillant en soins à domicile, intègre -t-il (elle) dans sa pratique quotidienne, son
rôle propre par rapport à la gestion de la douleur chronique (non cancéreuse) chez
un patient adulte? »
Nous avons exploré tout ce qui englobe la douleur chronique, dont la
classification, la physiopathologie, son évaluation et ses traitements
Nous avons également entrepris des recherches en ce qui concerne les soins
à domicile et le rôle propre de l'infirmier(ière). Pour ce faire nous avons interrogé des
infirmiers à domiciles ainsi que des professionnels de la santé travaillant au CRMDC.
Nous avons remarqué lors de notre exploration pratique que ce qui était réalisé à
domicile ne correspondait pas toujours à la théorie.
Pour finir nous avons essayé de trouver des raisons expliquant ces
divergences et des pistes afin d'améliorer le quotidien des infirmiers à domicile.
Parmi celles-ci nous pouvons citer…. (là tu mets une des idées que tu asvais cité
plus haut, celle qui te semble la plus pertinente).