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I Le cadre normatif 6

1.1 La normalisation 6
1.2 Les ouvrages 6
1.3 Les marchés publics 7
1.4 Les marchés privés 8

II Les eurocodes 9
SOMMAIRE

2.1 Le rôle des Eurocodes 9


2.2 L’historique 9
2.3 Les différents Eurocodes
et leur application 10
2.4 La structure des Eurocodes 11
2.4.1 Les liens entre les Eurocodes 11
2.4.2 Du BAEL vers l’Eurocode 2 - NF EN 1992 :
le calcul des structures en béton 13
2.5 Le Partage des rôles 13
2.6 Les évolutions notables
apportées par l’Eurocode 14

III L’Eurocode 2 - NF EN 1992 15

3.1 Organisation de la norme


NF EN 1992-1-1 Structures en béton :
règles générales et règles
pour les bâtiments 15
3.2 Les règles de base 15
3.3 Les modalités de définition
des bétons 15
3.4 L’approche semi probabiliste 16
3.4.1 Le principe 16
3.4.2 Valeurs caractéristiques et
coefficients partiels 17
3.4.2.1 Résistance caractéristique 17
3.4.2.2 Coefficients sur les actions
aux Etats Limites Ultimes (ELU) 18
3.4.2.3 Exemple de charges variables 18
3.4.2.4 Prise en compte des actions 19
3.4.2.5 Exemples de variation des
caractéristiques de résistance du béton 19
3.4.2.6 Prise en compte de la résistance
du matériau 21
3.4.2.7 Diminution des coefficients partiels
sur le béton 22

2
3.4.2.8 Application de l’approche
semi-probabiliste à partir des valeurs
caractéristiques et des
coefficients partiels 22
3.4.3 Application 23
3.5 Les états limites ultimes 24
3.6 Durabilité et enrobage 24
3.6.1 La classe liée à la structure 25
3.6.2 Enrobage minimal fonction des
conditions d’environnement selon
la norme européenne 26
3.6.3 Enrobage minimal fonction des
conditions d’environnement selon
l’annexe nationale française 27
3.6.4 Enrobage des armatures 28
3.6.5 Exemples d’applications : 29
3.6.5.1 Béton pour une pile de pont 29
3.6.5.2 Voile dans un théâtre au-dessus de
l’ouverture entre la salle et la scène 29
(voile poutre)
3.7 Fissuration 29
3.8 Retrait de dessiccation 30
3.9 Conclusion 31

iV Le Fascicule 65 :
Exécution des ouvrages
de Génie-Civil en béton armé
ou précontraint 32

4.1 Historique 32
4.2 Définition et spécification des bétons 34
4.2.1 Choix des classes d’exposition
– art. 81.2.1 35
4.2.2 Spécifications particulières en
fonction des classes d’exposition
– art. 81.2.2 37
4.2.3 Les exigences complémentaires
– art. 81.4 39
4.2.4 La teneur en chlorures – art. 81.6 40
4.3 Les constituants – art. 82 40
4.3.1 Choix et dosage 40
4.3.2 Les ciments – art. 82.1 40
4.3.3 Les granulats – art. 82.2 41
4.3.4 L’eau de gâchage - art. 82.3 41
4.4 Fabrication et transport
(art. 83 ; annexe B) 42
4.5 L’évaluation de la conformité 43
4.6 Les épreuves d’études 45
4.7 Les épreuves de convenance 46
4.8 Conclusion 46

3
AVANT - PROPOS
Il y a quelques mois, un ami me faisait part de
cette réflexion :

«N’oublions pas que les EN Construction sont


d’abord, en commun, un vocabulaire, un
lexique, des formules, des phrases, des mo-
dèles de pensée, des unités de mesure, des
symboles, puis des valeurs sociales commu-
nes, et enfin seulement, en troisième place, la
justesse physique.»

Oui, les Eurocodes sont tout cela. Ils sont issus


d’une initiative des associations profession-
nelles relayée par la Commission européenne
dès 1974, puis ont bénéficié du support et
de l’organisation du Comité européen de
normalisation à partir de 1989. La longue ges-
tation de ces normes a finalement abouti à la
naissance d’un outil commun, accepté par
l’ensemble des États membres de l’Union euro-
péenne et la profession, pour la conception
et le dimensionnement des constructions.

Les structures en béton armé ou/et précon-


traint relèvent de l’Eurocode 2 (en France,
norme NF EN 1992). Tout commença le 6 no-
vembre 1953 : c’est en effet ce jour-là qu’au
cours d’une séance inaugurale tenue au
Luxembourg, fut fondé le Comité Européen
du Béton (CEB) à partir d’une initiative de spé-
cialistes français qui désiraient confronter leurs
vues et leurs expériences avec leurs homolo-
gues étrangers. Les objectifs qui avaient été
statutairement fixés visaient la coordination
internationale et la synthèse des recherches,
la sécurité et la durabilité, la conception et
le calcul, la codification et l’application prati-
que aux diverses technologies de la construc-
tion. En 1964, furent publiées les premières
«Recommandations pratiques à l’usage des
constructeurs», qui proposaient une synthèse
des connaissances déjà acquises au CEB. Ce

4
document ne concernait que les structures ne est stupéfiant : l’Eurocode 2 a été traduit
classiques en béton armé. Puis, une étroite en langue russe, il a été adopté en tant que
coopération technique s’établit entre le CEB norme malaise MS EN 1992 avec l’autorisation
et la Fédération Internationale de la Précon- du CEN, et le futur code africain de béton
trainte, qui conduisit en 1970 à une deuxième armé, dont la rédaction est principalement
édition des recommandations sous le titre de pilotée par l’Afrique du Sud, s’appuiera com-
« Recommandations internationales CEB/FIP plètement sur la norme EN 1992, et n’oublions
pour le calcul et l’exécution des ouvrages pas de citer les pays du bassin méditerranéen
en béton». Ces recommandations furent ac- qui ont déjà, dans leur grande majorité,
cueillies comme un document de référence adopté les Eurocodes. Pour l’industrie, cette
dont s’inspirèrent nombre de codes nationaux diffusion de la culture technique européenne
de conception et de calcul. Un pas décisif fut est une chance qu’il faut savoir exploiter. Les
franchi avec l’idée, émise en programmes d’enseignement
1974, de réunir l’ensemble des dans les écoles d’ingénieurs et
textes visant des matériaux les universités ont évolué de-
aussi différents que le béton, ...l’Eurocode 2 puis plusieurs années pour per-
le métal, le bois, la maçon- mettre aux futurs ingénieurs de
nerie et l’aluminium en un
a fini par obtenir maîtriser cette nouvelle culture
vaste système international le statut de norme technique en génie civil. Mais
de codification technique l’acquisition de cette maîtrise
unifiée des structures, basé
européenne, dont n’est pas facile et il faut la fa-
sur des principes de sécurité l’application sera ciliter par la formation et les
communs. incontournable à publications pédagogiques.
L’initiative du SNBPE de mettre
Dans ce système, on passa du partir de 2010 dans au point et de distribuer large-
stade de «recommandations» les pays de l’Union ment le présent opuscule est
à celui de « code-modèle», exemplaire. Il ne se limite pas à
susceptible d’être adopté tel européenne. la diffusion d’une information
quel comme code national générale, fort utile au demeu-
par n’importe quel pays. Le rant, il fournit également des
«Code-Modèle 1978 pour les exemples d’application de
structures en béton», eut un impact décisif sur l’Eurocode 2 permettant au lecteur de faire
les codes et normes nationaux. Il est à l’ori- les premiers pas dans l’apprentissage de mé-
gine des règles françaises dites règles BAEL. thodes qui n’ont rien de révolutionnaire, mais
Lorsque la Commission Européenne décida de dont la forme est un peu nouvelle.
se doter de textes techniques, c’est tout na-
turellement que le Code-Modèle 1978 fut pris Un bel ouvrage en béton est aussi un ouvrage
comme texte de référence pour la rédaction exécuté selon les règles de l’art, avec un
de la première ébauche de l’Eurocode 2. En matériau répondant à toutes les exigences
1990, une version mise à jour et améliorée, le de qualité en fonction de ses conditions en-
Code-Modèle 90, a pris le relais, débouchant vironnementales. Et cet opuscule rappelle les
sur la mise au point de la version finale de ce bons principes, parfois méconnus, souvent
qui s’appelle désormais, en France, la norme oubliés…
NF EN 1992.
Je souhaite à tous les lecteurs de prendre du
Au terme d’un parcours de 25 ans, l’Euro- plaisir à lire cet ouvrage.
code 2 a fini par obtenir le statut de norme
européenne, dont l’application sera incon- Jean-Armand CALGARO
tournable à partir de 2010 dans les pays de Ingénieur Général des Ponts et Chaussées
l’Union européenne. L’engouement pour les Président du CEN/TC250 (Eurocodes)
Eurocodes à l’extérieur de l’Union européen-

5
I. LE CADRE NORMATIF
1.1 La normalisation

Le décret n° 84-74 du 26 janvier 1984 fixe le statut de la normalisation. Il stipule à l’article 1 que
« la normalisation a pour objet de fournir des documents de référence comportant des solutions
à des problèmes techniques et commerciaux concernant les produits, biens et services qui
se posent de façon répétée dans des relations entre partenaires économiques, scientifiques,
techniques et sociaux »

La normalisation fait l’objet du décret n° 2009-697 du 16 juin 2009 (Ministère de l’Economie, de


l’Industrie et de l’Emploi). L’article 1er de ce décret est aini rédigé :
« La normalisation est une activité d’intérêt général qui a pour objet de fournir des documents
de référence élaborés de manière consensuelle par toutes les parties intéressées, portant sur des
règles, des caractéristiques, des recommandations ou des exemples de bonnes pratiques, relatives
à des produits, à des services, à des méthodes, à des processus ou à des organisations.
Elle vise à encourager le développement économique et l’innovation tout en prenant en compte
des objectifs de développement durable ».

Les normes sont, de manière générale, des textes d’application volontaire. L’observation de
certaines peut être rendue obligatoire par la réglementation nationale.

NORME EUROPÉENNE
=
PARTIE HARMONISEE + PARTIE VOLONTAIRE + ANNEXE NATIONALE :
Autorisation de mise sur
le Marché. Référentiel
du Marquage CE.

NORME EUROPEENNE APPLICABLE EN FRANCE

Nota : La transposition d’une norme européenne en norme Française et donc la mise en


application du marquage CE fait l’objet d’un arrêté ministériel publié au Journal Officiel
(l’arrêté fixe la date à partir de laquelle le marquage CE devient obligatoire et la période
transitoire à savoir la période nécessaire pour la mise en conformité et l’écoulement des
stocks, pendant laquelle l’ancienne et la nouvelle norme peuvent cohabiter).

1.2 Les ouvrages

Au plan européen, les directives « Nouvelle Approche » fixent de manière réglementaire et obli-
gatoire des exigences essentielles applicables aux produits en matière de sécurité, de santé
et d’environnement.
Dans le domaine des produits de construction, les exigences essentielles visent à garantir que les
ouvrages auxquels ces produits sont intégrés, à condition que ces ouvrages soient convenable-
ment conçus et construits, répondent à des prescriptions de sécurité, de résistance, de protec-
tion de l’environnement et d’économie d’énergie.
Contrairement aux autres directives, les exigences essentielles portent sur les ouvrages et non sur
les produits d’où le recours à des textes de transposition pour établir les spécifications techniques
détaillées auxquelles les produits et services doivent se conformer.

6
Les différentes étapes de la construction d’un ouvrage, depuis la conception jusqu’à la réalisa-
tion en passant par les constituants et les essais, font l’objet de normes établies dans le cadre de
l’application de la Directive Produits de Construction 89/106/EEC du 21 Décembre 1988 (DPC).

� normes de conception et de calcul (Eurocodes) ;


� normes de matériaux et de produits (généralement européennes) ;
� normes et documents d’exécution [Documents Techniques Unifiés (D.T.U.), fascicule 65,
autres Cahiers des Clauses Techniques Générales (C.C.T.G.) puis norme NF EN 13670-1
Exécution des ouvrages en béton] ;
� normes d’essais (généralement européennes) ;
� agréments techniques [futurs Agréments Techniques Européens (ATE)].

La Directive sur les produits de Construction est fondée sur les exigences essentielles auxquelles doivent répondre durablement
les ouvrages.

Les produits de construction mis sur le marché doivent être conçus et avoir des niveaux de performance tels que les ouvrages
dans lesquels ils sont incorporés satisfassent aux exigences définies dans la directive.

Les ouvrages doivent satisfaire aux EXIGENCES ESSENTIELLES suivantes :


1 - La résistance mécanique et la stabilité
2 - La sécurité en cas d’incendie
3 - L’hygiène, la santé et l’environnement
4 - La sécurité d’utilisation
5 - La protection contre le bruit
6 - L’économie d’énergie et l’isolation thermique

La Directive Produits de Construction 89/106/EEC est destinée à être remplacée à moyen terme
par un Règlement du Parlement Européen et du Conseil, établissant des conditions harmonisées
de commercialisation pour les produits de construction. Ce Règlement reprend les 6 exigences
essentielles de la DPC (qui s’appelleront exigences fondamentales applicables aux ouvrages) et
en ajoute une 7ème, intitulée « Utilisation durable des ressources naturelles ».

1.3 Les marchés publics

Selon l’article 6 du Code des Marchés Publics 2009 :


I. - Les prestations qui font l’objet d’un marché ou d’un accord-cadre sont
définies, dans les documents de la consultation, par des spécifications
techniques formulées :
1° soit par référence à des normes ou à d’autres documents équivalents
accessibles aux candidats, notamment des agréments techniques ou
d’autres référentiels techniques élaborés par les organismes de norma-
lisation ;
2° soit en termes de performances ou d’exigences fonctionnelles. Celles-ci
sont suffisamment précises pour permettre aux candidats de connaître
exactement l’objet du marché et au pouvoir adjudicateur d’attribuer le
marché. Elles peuvent inclure des caractéristiques environnementales. […]
II. - Le pouvoir adjudicateur détermine les prestations qui font l’objet du marché ou de l’accord-
cadre qu’il passe :
1° soit en utilisant exclusivement l’une ou l’autre des catégories de spécifications techniques
mentionnées aux 1° et 2° du I ;
2° soit en les combinant.

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III. - Les cahiers des charges comprennent des documents généraux et des documents particuliers.
Bien que la référence à ces documents ne soit pas obligatoire (Article 13 du Code des
Marchés Publics 2009), les documents généraux sont :
1° Les cahiers des clauses administratives générales, qui fixent les dispositions administratives
applicables à une catégorie de marché ;
2° Les cahiers des clauses techniques générales, qui fixent les dispositions techniques applica-
bles à toutes les prestations d’une même nature.
Dans le cas présent, et avant la mise en œuvre globale du système normatif européen,
il s’agit principalement :
� du fascicule 65 : Exécution des ouvrages de Génie-Civil en Béton Armé ou Précontraint ;
� du cahier des charges EDF ;
� du cahier des charges SNCF.

1.4 Les marchés privés

Les marchés privés de travaux sont régis par différents textes et notamment :
� la norme NF P 03-001 : cahier des clauses administratives générales applicables aux travaux
de bâtiment faisant l’objet de marchés privés ;
� le code des assurances : « l’assuré est déchu de tout droit à garantie en cas d’inobservation
inexcusable des règles de l’art, telles qu’elles sont définies par les réglementations en
vigueur, les Documents Techniques Unifiés ou les normes... ».

LES NORMES SONT INCONTOURNABLES.

8
II. LES EUROCODES
2.1 Le rôle des Eurocodes

� Les Eurocodes sont les normes européennes relatives à la conception et au calcul des
bâtiments et des ouvrages de génie civil.

� Ils permettent de s’assurer de la stabilité des ouvrages conformément aux exigences de


la Directive Produits de Construction (D.P.C. - 89/106/CEE). Ils prennent en compte la résistance
aux incendies et aux séismes.

Les Eurocodes n’imposent pas totalement et rigoureusement toutes les modalités de calcul des
structures. Il s’agit de textes permettant :
- certains choix au niveau national (annexe nationale)
- certains autres choix au niveau de chaque projet

La dérogation à une règle fixée par les Eurocodes est très difficile puisque ces règles garantissent
la conformité aux exigences de la Directive Produits de Construction.

A défaut de précisions dans l’annexe nationale française, les « valeurs recommandées » indi-
quées dans les Eurocodes peuvent être retenues dans le marché, ou définies dans le projet. Pour
certains produits, un niveau ou une classe de performance pourront être spécifiés. La vérification
de la conformité des produits aux spécifications constitue une tâche importante de la maîtrise
d’œuvre et relève de la responsabilité du maître d’ouvrage.

2.2 L’historique

1971 - 1976 Première Directive européenne relative aux marchés publics de travaux (1971) ;
mise à l’étude d’un projet de référentiel technique européen pour le jugement
des appels d’offres.
1976 - 1990 Rédaction d’un premier ensemble de textes, sous l’égide directe de la Commission,
pour harmoniser les méthodes et les règles de calcul des structures de génie-civil
(Eurocodes)
� Enquêtes internationales (1980)
� Directive Produits de Construction (1989)
� Transfert au Comité Européen de Normalisation (CEN).
1990 - 1998 Travaux de mise sous forme normative des premiers Eurocodes (normes provisoires
ENV – ENV 1992-1 parue en 1992).
1998 - 2007 Transformation des Eurocodes provisoires (ENV) en normes EN (beaucoup de
changements pour l’Eurocode 2) puis en France sous l’appellation NF EN (avec une
annexe nationale)
2008 - … Maintenance et évolution des Eurocodes.

9
2.3 Les différents Eurocodes et leur application

Les Eurocodes constituent la base technique des marchés publics d’études


de travaux (directive 2004/18/CE).

Ils sont publiés par le CEN sous forme de normes européennes EN élaborées
par le CEN/TC 250 .

Ils sont au nombre de dix.

� Un Eurocode (NF EN 1990) traite des exigences fondamentales pour les constructions
et fournit les règles de formation des combinaisons d’actions pour diverses catégories d’ouvrages
(bâtiments, ponts, etc.) dans le cadre de la méthode des états-limites basée sur l’emploi de
coefficients partiels.
� Un Eurocode (NF EN 1991) traite de la détermination des valeurs représentatives des
actions applicables aux constructions à l’exception des actions géotechniques (traitées dans la
norme NF EN 1997) et des actions sismiques (traitées dans la norme NF EN 1998).
� Six Eurocodes (NF EN 1992 à NF EN 1996 et NF EN 1999) explicitent les règles de calcul et
les dispositions constructives des structures pour différents matériaux (béton, acier,…) y compris
les règles de vérification de la résistance aux incendies.
� Deux Eurocodes « transversaux » traitent des aspects complémentaires : calcul
géotechnique (NF EN 1997) et vérification de la résistance aux séismes (NF EN 1998).

NF EN 1990 (Eurocode 0) : Bases de calcul des structures

NF EN 1991 (Eurocode 1) : Actions sur les structures

NF EN 1992 (Eurocode 2) : Calcul des structures en béton

NF EN 1993 (Eurocode 3) : Calcul des structures en acier

NF EN 1994 (Eurocode 4) : Calcul des structures mixtes acier-béton

NF EN 1995 (Eurocode 5) : Calcul des structures en bois

NF EN 1996 (Eurocode 6) : Calcul des structures en maçonnerie

NF EN 1997 (Eurocode 7) : Calcul géotechnique

NF EN 1998 (Eurocode 8) : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes

NF EN 1999 (Eurocode 9) : Calcul des structures en alliage d’aluminium

10
2.4 La structure des Eurocodes

• Chaque Eurocode (sauf l’Eurocode 0) est divisé en plusieurs parties.


• Les dix Eurocodes constituent un ensemble de 59 normes (soit environ 5 000 pages).

• 2.4.1 Les liens entre les Eurocodes

Sécurité structurale
NF EN 1990 Aptitude au service et durabilité
Combinaisons d'actions

NF EN 1991 Actions sur les structures

NF EN 1992 NF EN 1993 NF EN 1994


Conception et calcul
(selon les materiaux)
NF EN 1995 NF EN 1996 NF EN 1999

NF EN 1997 NF EN 1998 Calcul géotechnique et sismique

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Normes et DTU associés
Matériaux : NF EN 206-1…
Produits : NF EN 1337…
Exécution : NF EN 13670-1,
DTU 21, …
Bases de calcul : Essais : NF EN 12350-8… CHARGES :
Eurocode 0 Eurocode 1
- d’exploitation
- climatiques
- accidentelles
- ...

résistance aux séismes : structure en béton :


Eurocode 8 Eurocode 2

géotechnique :
Eurocode 7

Les différents Eurocodes nécessaires pour le dimensionnement


des structures en béton.

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• 2.4.2 Du BAEL vers l’Eurocode 2 - NF EN 1992 : le calcul des structures en béton

Au niveau français, l’Eurocode 2 est appelé à remplacer les règles BAEL (Béton Armé aux Etats
Limites) et BPEL (Béton Précontraint aux Etats Limites) qui constituaient jusqu’à présent les règles
de conception et de calcul aux états limites des ouvrages en béton.

NF EN 1992-1-1 Règles générales et règles pour les bâtiments

NF EN 1992-1-2 Règles générales : calcul du comportement au feu

NF EN 1992-2 Ponts : calculs et dispositions constructives

NF EN 1992-3 Silos et réservoirs

2.5 Le Partage des rôles

Les Eurocodes imposent un partage des rôles comme suit :

Le Maître d’Ouvrage doit définir complètement ce qu’il veut :


• la forme, le type et l’esthétique du bâtiment ;
• l’usage qu’il compte en faire, y compris entretien et maintenance ;
• ses fonctionnalités et performances en tant qu’outil ;
• la sécurité et le confort qu’il en attend en tant que lieu de vie ;
• la durée d’utilisation attendue.

Le Maître d’Oeuvre est responsable de tous les choix techniques de conception qui devront
répondre aux souhaits du Maître d’Ouvrage.

Le Bureau d’études, sous contrôle du Maître d’Oeuvre, calcule et dimensionne l’ouvrage conçu
par le Maître d’Oeuvre.*

L’Entreprise exécute l’ouvrage dimensionné par le bureau d’études sous contrôle du Maître
d’Oeuvre.*

Le producteur de béton prêt à l’emploi formule, produit et livre le béton conformément à la norme
NF EN 206-1 et aux spécifications fournies par l’entreprise.

* Le bureau d’études peut être celui de l’entreprise, dans ce cas, l’entreprise calcule, dimensionne et exécute l’ouvrage sous contrôle du maitre d’œuvre.

13
2.6 Les évolutions notables apportées par l’Eurocode

Ce qui ne change pas pour le béton


Globalement les principes de calcul et les coefficients de sécurité :
• la méthode semi probabiliste et la méthode des coefficients partiels ;
• le principe des vérifications aux Etats Limites de Service (E.L.S.) et aux Etats Limites Ultimes
(E.L.U.) ;
• les coefficients partiels sur les charges et les matériaux ;
• un certain nombre de déterminations qui font simplement l’objet de clarifications et de
règles explicites (feu, séismes, …).

Ce qui change
- La forme :
• un ensemble de textes cohérents ;
- L’appréciation de la fissuration ;
- Les enrobages d’armatures :
• une détermination en fonction des classes d’exposition.

Bilan
Les modifications techniques fondamentales par rapport à la
situation antérieure sont limitées en France (essentiellement dans
quelques domaines [fissuration, séisme, …] avec des méthodes de
calcul nouvelles sans incidence fondamentale sur le résultat).

La modification la plus profonde est dans la forme : 58 normes européennes de calcul homogènes,
compatibles entre elles et avec les normes de produits et d’exécution qui remplacent une mo-
saïque de textes français parfois en contradiction les uns avec les autres (la règle des 350 kg de
ciment par m3 de béton dans le BAEL est en contradiction avec la norme sur le béton).

14
III. L»EUROCODE 2 - NF EN 1992
Domaines d’application Exclusions
• Bâtiment • Formes ou conceptions inhabituelles
• Génie-civil • Isolation thermique ou acoustique
• Béton armé, non armé, précontraint • Utilisation d’armatures lisses
• Travaux neufs • BFUP
• Structures entières ou composants
• Structures traditionnelles ou novatrices
• Résistance mécanique, aptitude
au service, durabilité, résistance au feu

3.1 Organisation de la norme NF EN 1992-1-1 Structures en béton :


règles générales et règles pour les bâtiments

Section 1: généralités
Section 2: bases de calcul
Section 3: matériaux
Section 4: durabilité et enrobage des armatures
Section 5: analyse structurale
Section 6: états limites ultimes
Section 7: états limites de service
Section 8: dispositions constructives des armatures
Section 9: dispositions constructives des éléments
Section 10 : éléments préfabriqués
Section 11 : béton de granulats légers
Section 12 : béton non ou peu armé

Il est à noter que la durabilité de l’ouvrage est une priorité majeure de l’Eurocode 2, prise en
compte avant même le calcul de structure. Ceci correspond parfaitement à la démarche de
développement durable adoptée par la profession du Béton Prêt à l’Emploi.

3.2 Les règles de base

Pour les structures en béton il faut :

• calculer aux états limites, avec la méthode des coefficients partiels, comme indiqué
dans la NF EN 1990 (Eurocode 0),
• calculer des actions sur la structure conformément à la NF EN 1991 (Eurocode 1),
• effectuer les combinaisons d’actions conformes à la NF EN 1990, et déterminer
les résistances, la durabilité et l’aptitude au service conformes à la NF EN 1992
(Eurocode 2) et à leurs annexes nationales respectives.

3.3 Les modalités de définition des bétons

L’approche semi-probabiliste avec les états limites s’appliquera à l’ensemble des matériaux
comme c’était déjà le cas pour le béton au travers du BAEL et du BPEL.

Les notions de base du BAEL et du BPEL sont maintenues dans l’Eurocode 0.

15
Raisonnement aux états limites

Les états limites sont des états au-delà desquels la structure ne satisfait plus aux critères de
dimensionnement.

On distingue :
• ELU : États Limites Ultimes ;
• ELS : États Limites de Service.

Les états limites ultimes (ELU) correspondent à


l’effondrement de la structure.

Les états limites de service (ELS) correspon-


dent à des conditions au-delà desquelles les
exigences d’aptitude au service ne sont plus
satisfaites (flèche, ouverture de fissure pour un
réservoir,…).

3.4 L’approche semi probabiliste

� 3.4.1 Le principe
Le principe de l’approche semi-probabiliste est de limiter la probabilité de ruine des constructions
à une valeur suffisamment faible pour être acceptée. Cette probabilité se détermine à partir
des lois de probabilité des effets des actions et des résistance traitées comme des variables
aléatoires.

Risque
de ruine

Sollicitations sur Résistance


la structure du matériau

16
La probabilité de ruine est la probabilité que :
• les sollicitations de la structure soient supérieures à sa résistance ;
• les sollicitations du matériau soient supérieures à sa résistance.

� 3.4.2 Valeurs caractéristiques et coefficients partiels

Pour simplifier les calculs, les calculs probabilistes sont remplacés par un choix codifié de valeurs
représentatives des grandeurs aléatoires (actions, effets des actions et résistances), la principale
valeur représentative étant la valeur caractéristique.
Ainsi, la résistance du béton est représentée par sa valeur caractéristique (en compression comme
en traction) avec un fractile associé de 5% (5% des valeurs peuvent être inférieures à la valeur
caractéristique).

� 3.4.2.1 Résistance caractéristique

• La résistance en compression du béton est désignée par les classes de résistance de la


norme NF EN 206-1.
• La résistance de calcul est basée sur la résistance caractéristique en compression
mesurée sur cylindre, fck, déterminée à 28 jours.

Selon la norme NF EN 206-1

Pour un béton de classe C 25/30


29,48 mPa
la résistance visée est comprise 25 mPa
entre fck + 6 et fck +12.
fck
Pour la vérification de conformité,
il faut une moyenne supérieure à
fck + 1,48 s 29,48 MPa
pour un nombre de valeurs ≥ 15
31 mPa
et pour s = 3 (s = écart type).

De même, le calcul de la probabilité de ruine est remplacé par la vérification d’une inéquation
dont les grandeurs (effet des actions et résistance) sont affectées de coefficients pour obtenir un
écart suffisant entre la valeur caractéristique des sollicitations et la valeur caractéristique de la
résistance du matériau ou de la résistance structurale.

17
Marge
de sécurité

Valeur caractéristique Valeur caractéristique


des sollicitations de la résistance du matériau

Sollicitations Résistance
sur la structure du matériaux

� 3.4.2.2 Coefficients sur les actions aux Etats Limites Ultimes (ELU)

Coefficient pour les charges permanentes -->1,35, (c’est-à-dire les charges qui sont appliquées
en permanence à la structure comme le poids propre des matériaux de construction utilisés).

Coefficient pour les charges variables -->1,50.

Ces deux coefficients restent identiques aux règles françaises actuelles (BAEL et BPEL).

� 3.4.2.3 Exemples de charges variables

Charge d’exploitation sur un plancher.


Charges dues à la circulation.

18
� 3.4.2.4 Prise en compte des actions

Densité de probabilité
de l'effet des actions E

Le coefficient partiel (global) g E tient


compte :

• des incertitudes sur la détermination


des valeurs caractéristiques des actions
• des incertitudes liées aux modèles des
actions

> valeur caractéristique de l'effet


d'une action
Ek
> valeur de calcul (avec coeff. partiel)

� 3.4.2.5 Exemples de variation des caractéristiques de résistance du béton

Une charge de béton de classe de résistance C 35/45 contrôlée à 34 MPa (conforme critère 2
de conformité pour la résistance à la compression : fck – 4).

19
20
Courbe de suivi de production d’un béton montrant les variations possibles des résultats
pour une production conforme.

fc 28j Linéaire (fc 28j) Moy. mobile sur 15 pér. (fc 28j)
50

45

40

Résistances
35

30
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46

Jours
• Variabilité des conditions de mise en oeuvre :

Difficultés de vibration dans


des zones encombrées

• Conditions de mûrissement du béton :

Hydratation du ciment

• Tolérances sur les dimensions du coffrage


(exemple : Poutre prévue à 80 cm et coffrée à 78 cm de hauteur).

� 3.4.2.6 Prise en compte de la résistance du matériau

Densité de probabilité
de la résistance R

Rm
> valeur caractéristique
de la résistance du béton
Rk
Rk > valeur de calcul (avec coeff. partiel)

21
• Coefficient partiel pour le matériau béton -->1,50.

Situations de projet gc (béton) gs (acier de béton armé) gs (acier de précontrainte)


Durable 1,5 1,15 1,5
Transitoire
Accidentelle 1,2 1,0 1,0

Coefficients partiels pour les matériaux relatifs aux états limites ultimes.

� 3.4.2.7 Diminution des coefficients partiels sur le béton

Si l’exécution est soumise à un système de maîtrise de la qualité qui


limite les tolérances d’exécution et s’il est démontré que le coeffi-
cient de variation de la résistance du béton n’est pas supérieur à
10%, le coefficient partiel relatif au béton peut être réduit à la valeur
gc red1.
La valeur recommandée au niveau européen est gc red1 = 1,4.

• 3.4.2.8 Application de l’approche semi-probabiliste à partir des valeurs


caractéristiques et des coefficients partiels

Densité de probabilité
de la résistance R

Densité de probabilité
de l'effet des actions E

La sécurité est introduite :


> par des marges introduites de
manière plus ou moins apparente
dans les modèles (action, effets
des actions et résistances)

> au niveau du choix des valeurs


Ek représentatives des actions
Rk et des résistances
Rk

_> 0 > par l'introduction des coefficients


partiels

22
• 3.4.3 Application

Calcul très simplifié d’un poteau de section carrée supportant un plancher :

Trame : 10 m x 10 m
Surface de plancher à reprendre par poteau : 100 m2
Charge permanente par m2 de plancher 0,35 x 25 = 8,75 KN
(dalle béton 30 cm + chape 5 cm ; 25 KN/m3)
Coefficient de sécurité à l’ELS 1,35
Charges permanentes à prendre en compte (/m2) 8,75 x 1,35 = 11,81 KN
Charges d’exploitation (/m2) 4 KN
Coefficient de sécurité à l’ELU 1,50
Charges variables à prendre en compte (/m2) 4 x 1,50 = 6,00 KN

Charges totales par m2 de plancher 8,75 + 4 = 12,75 KN


Charges totales par m2 de plancher (avec coef. sécu.) 11,81 + 6 = 17,81 KN
Charges totales par poteau (charge réelle) 12,75 x 100 = 1275 KN
Charges totales par poteau (charge prise en compte) 17,81 x 100 = 1781 KN

Côté du poteau 0,35 m


Section du poteau (surface utile) 0,35 x 0,35 = 0,1225 m2

Contrainte réelle de compression sur le poteau 1,275 / 0,1225 = 10,41 MPa


Contrainte sur le poteau (avec coeff. sécu.) 1,781 / 0,1225 = 14.54 MPa
Coefficient de sécurité partiel sur le béton 1,50
Contrainte caractéristique minimale du béton 14,54 x 1,50 = 21,80 MPa
Contrainte caractéristique du béton retenue 25 MPa

Classe de résistance retenue pour le béton : C25/30

Résistance visée par le producteur : 31 MPa

COEFFICIENTS DE SÉCURITÉ
35

30
25
25
21,80
MPa

20
14,54 14,54
15
10,41
10
Application On transforme Application Classe + 2 fois
5 du coefficient
de sécurité
en résistance
mini de calcul
du coefficient
de sécurité
de
résistance
l'écart
type

0
Force applicable Valeur de Valeur de Résistance Classe de Résistance
= descente la force pour la résistance caractéristique résistance moyenne visée
de charge le calcul pour le calcul nécessaire nécessaire en fabrication

23
Du fait de l’application des différents coefficients de sécurité, la résistance moyenne visée
représente environ le triple de l’estimation des efforts à reprendre. L’augmentation la plus
importante résulte de l’application du coefficient de sécurité sur le matériau « béton » à 1,5.

3.5 Les états limites ultimes

Le calcul aux états limites ultimes se fait sur des principes proches des règles BAEL et BPEL.

Les vérifications à opérer sont :


• La flexion : hypothèses usuelles ;
• L’effort tranchant : méthode des bielles d’inclinaison variable ;
• La torsion : calculs similaires aux pratiques françaises ;
• Le poinçonnement : méthode (très développée) des bielles et tirants ;
• La fatigue : chapitre très développé (similaire à ce qui est usuel en France) ;
• La rupture fragile : se prémunir d’une rupture par corrosion des câbles.

3.6 Durabilité et enrobage

Les recommandations de l’Eurocode 2 en matière d’enrobage visent, en conformité avec la


norme NF EN 206-1, à optimiser la durabilité des ouvrages.

Le cahier des charges (CCTP) doit prévoir :

Une durée d’utilisation (Eurocode 0) :


• Durée de référence : 50 ans
• Autres possibilités :
10 ans : ouvrages provisoires
10 à 25 ans : éléments structuraux remplaçables
15 à 30 ans : structures agricoles et similaires
100 ans : structures de bâtiments monumentaux ou stratégiques (ouvrages d’art)

La classe d’exposition de chaque partie d’ouvrage en référence à :


• La norme NF EN 206-1
• Le fascicule 65
• Autres cahiers des charges spécifiques

24
• 3.6.1 La classe liée à la structure (classe structurale)

Cette classe est liée à la durée de l’utilisation de l’ouvrage.


Elle n’est utilisée que pour définir l’enrobage des armatures pour la durabilité (fonction des
conditions d’environnement exprimées par la classe d’exposition). Elle doit être définie par le
maître d’ouvrage (via la durée d’utilisation).

Attention :
la classe structurale (S1 à S6 de la NF EN 1992-1-1) n’a aucun rapport avec la classe
de consistance (S1 à S5 de la NF EN 206-1).

Eurocode 2 : NF EN 206-1 :
S1 à S6 : classe structurale S1 à S5 : classe de consistance

La classe structurale à utiliser pour les bâti-


ments et ouvrages de génie civil courants est
S4, pour des bétons conformes au Tableau
N.A.F.1 (ou N.A.F.2 selon le cas) de l’Annexe
Nationale de la NF EN 206-1.

25
• 3.6.2 Enrobage minimal fonction des conditions d’environnement selon la norme
européenne (EN 1192-1-1)

Attention :
le regroupement de classes d’exposition pour la définition de l’enrobage
(NF EN 1992-1-1) est différent du regroupement de l’annexe nationale de la
NF EN 206-1 pour la définition des spécifications minimales.

Cmin, dur mm CLASSE D'EXPOSITION

Classe liée XC2 XD1 XD2 XD3


à la structure XO XC1 XC4
XC3 XS1 XS2 XS3
S1 10 10 10 15 25 30

S2 10 10 15 20 25 30 35

S3 10 10 20 25 30 35 40

S4 10 15 25 30 35 40 45

S5 15 20 30 35 40 45 50

S6 20 25 35 40 45 50 55

Modulation de la classe structurale – version européenne :

CLASSE D'EXPOSITION

CRITERES XC2 XD2 XD3


XO XC1 XC4 XD1 XS2
XC3 XS1
XS3

Durée d'utilisation
de projet de 100 ans Majoration de 2 points

Classe de C30/37 C30/37 C30/37 C35/45 C40/50 C40/50 C45/55


résistance minimale Si résistance supérieure minoration de 1 point

Maîtrise particulière
de la qualité de Minoration de 1 point
production du béton

26
• 3.6.3 Enrobage minimal fonction des conditions d’environnement selon l’annexe
nationale française

L’Eurocode ne retient pas les classes d’exposition au gel. L’annexe nationale précise que, sous
réserve du respect des dispositions relatives au béton, l’enrobage sera déterminé par référence
à une classe d’exposition XC ou XD :
• XF1 -> XC4
• XF2 -> XD1 ou XD3 selon l’exposition
• XF3 -> XC4 ou XD1 selon formulation sans ou avec entraîneur d’air
• XF4 -> XD2 ou XD3 selon l’exposition (salage)

Tableau 4.3NF de la NF EN 1992-1-1 : Modulations de la classe structurale recommandée,


en vue de la détermination des enrobages minimaux cmin, dur dans les tableaux 4.4N et 4.5NF
de la norme.

27
cmin, dur mm cLasse d'eXPosItIon
classe liée Xc2 Xd1 Xd2 Xd3
à la structure Xo Xc1 Xc4
Xc3 Xs1 Xs2 Xs3
s1 10 10 10 15 20 25 30
s2 10 10 15 20 25 30 35
s3 10 10 20 25 30 35 40
s4 10 15 25 30 35 40 45
s5 15 20 30 35 40 45 50
s6 20 25 35 40 45 50 55

Tableau 4.5NF de la NF EN 1992-1-1 : Valeurs de l’enrobage minimal cmin, dur requis vis-à-vis
de la durabilité dans le cas des armatures de précontrainte.

cmIn,dur (mm)
classe Xc2 Xd1 Xd2 Xd3
structurale Xo Xc1 Xc4
Xc3 Xs1 Xs2 Xs3
s1 10 15 25 30 35 40
s2 15 25 30 35 40 45
s3 sans 20 30 35 40 45 50
s4 objet 25 35 40 45 50 55
s5 30 40 45 50 55 60
s6 35 45 50 55 60 65

L’annexe nationale française préconise donc un enrobage supérieur des armatures de précon-
trainte.

• 3.6.4 Enrobage des armatures

L’enrobage nominal est la somme de l’enrobage minimal cmin et de la tolérance d’exécution


(D cdev).
La tolérance d’exécution est estimée à 10 mm par la norme européenne mais elle peut-être
réduite en fonction du système d’assurance qualité mis en place ou de mesures très précises de
l’enrobage.
L’enrobage minimal est la plus grande des valeurs suivantes :
• cmin, b : diamètre des barres
• cmin, dur : enrobage minimal lié à la classe structurale
• 10 mm : enrobage minimal dans l’absolu

28
• 3.6.5 Exemples d’applications :

• 3.6.5.1 Béton pour une pile de pont non exposée au sel


de déverglaçage :
Classe d’exposition : XF1 équivalent ici à XC4
Ouvrage d’art : durée d’utilisation : 100 ans donc classe structurale S6.
Utilisation d’un béton de classe de résistance C45/55 (-1*)
Classe structurale retenue : S5
Enrobage minimal cmin, dur : 35 mm
Enrobage minimal : si dispositions particulières d’assurance qualité
sur la pose, on a : D cdev = 5 mm
cnom = cmin, dur + D cdev = 35 + 5 = 40 mm.

• 3.6.5.2 Voile dans un théâtre au-dessus de l’ouverture entre la salle et la scène


(voile poutre)

Utilisation d’un béton C 25/30


Bras de levier des armatures en flexion horizontale : 400 mm
Enrobage : cmin, dur S4 + XC2 (tableau 4.4 N) 25 mm
Pas de disposition particulière d’assurance qualité sur la pose donc D cdev = 10 mm
cnom = cmin, dur + D cdev = 25 + 10 = 35 mm
Épaisseur totale du voile : 400 + (2 x 35) 470 mm

Utilisation d’un béton C 35/45, avec un ciment CEM I


Bras de levier des armatures en flexion horizontale : 350 mm (idem à BAEL)
Modulation de la classe structurale :
Béton ≥ C 35/45 + CEM I sans cendres (tab. 4.3 NF) -1 -1
Classe structurale recommandée (S 4-2) S2
Enrobage : cmin, dur S2 + XC2 (tableau 4.4 N) 15 mm
Pas de disposition particulière d’assurance qualité sur la pose donc D cdev = 10 mm
cnom = cmin, dur + D cdev = 15 + 10 = 25 mm
Épaisseur totale du voile : 350 + (2 x 25) 400 mm

Le choix d’un béton plus performant permet de diminuer l’enrobage et donc les sections.

3.7 Fissuration

« la fissuration est normale dans les structures en béton armé ».

L’Eurocode ne reprend pas les appellations « fissuration non préjudiciable /


préjudiciable / très préjudiciable » usitées jusqu’à présent en France ; pour
l’Eurocode :
• la fissuration est normale dans les structures en béton armé soumises à des sollicitations
de flexion, d’effort tranchant, de torsion ou de traction…
• la fissuration doit être limitée de telle sorte qu’elle ne porte pas préjudice au bon
fonctionnement ou à la durabilité de la structure ou encore qu’elle ne rende pas son aspect
inacceptable ;
• la fissuration est abordée en terme d’ouverture de fissure « conventionnelle de calcul »
(différent des fissures observées) avec une limitation en fonction du type de structure et de la
classe d’exposition.

* Cf tableau 4.3 NF.


29
• pour la limitation des flèches, l’Eurocode fait intervenir la fissuration de l’élément de
structure par un calcul assez complexe (une prise en compte simplifiée de cette fissuration est
possible).

En l’absence d’exigences spécifiques (étanchéité à l’eau par exemple), on peut admettre que
la limitation des ouvertures calculées des fissures aux valeurs wmax du Tableau 7.1NF (annexe na-
tionale française) sera généralement satisfaisante du point de vue de l’aspect et de la durabilité.

Tableau 7.1NF de la NF EN 1992-1-1 : Valeurs recommandées de wmax (mm)

eléments en béton armé et eléments en béton précontraint


éléments en béton précontraint avec armatures adhérentes
cLasse sans armatures adhérentes
d'eXPosItIon
Combinaison quasi-permanente Combinaison fréquence
de charges de charges
X1, Xc1 0,40 0,20
Xc2, Xc3, Xc4 0,30 0,20
Xd1, Xd2, Xs1, Xs2, 0,20 Décompression
Xs3, Xd3

NOUVEAU : Pour limiter la fissuration, l’Eurocode 2 indique aussi :


• le diamètre maximal des armatures,
• leur espacement maximal.

3.8 Retrait de dessiccation

Le retrait de dessiccation est une caractéristique intrinsèque du matériau béton.

Le retrait de dessiccation non gêné du béton est estimé par les valeurs du tableau 3.2 de la
norme européenne qui présente des évaluations supérieures à celles du B.A.E.L.

Tableau 3.2 : Valeurs nominales du retrait de dessiccation non gêné (en ‰) pour le béton
avec des ciments CEM de classe N.

HumIdIte reLatIVe (en %)


fck/fck, cube
(mPa)
20 40 60 80 90 100

20/25 0,62 0,58 0,49 0,30 0,17 0,00


40/50 0,48 0,46 0,38 0,24 0,13 0,00
60/75 0,38 0,36 0,30 0,19 0,10 0,00
80/95 0,30 0,28 0,24 0,15 0,08 0,00
90/105 0,27 0,25 0,21 0,13 0,07 0,00

30
• Béton ordinaire -> retrait de 400 à 500 µm/m.
• Selon le BAEL le retrait était estimé à :
- En moyenne, en France : D l/l = 2 à 3.10-4 ‡ 200 à 300 µm/m
- En région très humide : D l/l = 150 à 200 µm/m
- En région très sèche : D l/l = 500 µm/m

Cette évolution prend mieux en compte la réalité du retrait du béton. Il doit en être tenu compte
dans l’évaluation de la fissuration.

3.9 Conclusion

Les Eurocodes et les normes de produits ne sont pas des textes complets mais des textes
à options ; en effet si certains choix sont effectués au niveau national (Annexe nationale),
d’autres le sont au niveau de chaque projet.
Désormais il faut savoir que la dérogation à une règle fixée par les Eurocodes sera très difficile.
En l’absence de documents d’accompagnement français, les « valeurs recommandées » indi-
quées dans les Eurocodes peuvent être retenues dans le marché, mais non systématiquement.
Pour certains produits, on pourra spécifier un niveau ou une classe de performances.
La vérification de la conformité des produits aux spécifications constituera une tâche importante
de la maîtrise d’œuvre.

Les Eurocodes supposent donc un partage des rôles.

• Le Maître d’Ouvrage doit définir précisément ce qu’il veut :


- la forme, le type et l’esthétique du bâtiment
- l’usage qu’il compte en faire, y compris l’entretien et la maintenance
- ses fonctionnalités et performances en tant qu’outil
- la sécurité et le confort qu’il en attend en tant que lieu de vie
- la durée d’utilisation attendue.
• Le Maître d’Oeuvre est responsable de tous les choix techniques de conception qui
devront répondre aux performances.
• Le Bureau d’Etudes, sous contrôle du Maître d’Oeuvre, calcule et dimensionne l’ouvrage
conçu par le Maître d’Oeuvre.
• L’Entreprise exécute l’ouvrage dimensionné par le Bureau d’Etudes sous contrôle du
Maître d’Oeuvre.

Les retombées des Eurocodes constituent un enjeu majeur pour l’ingénierie européenne.
En effet, l’Europe avec un marché intérieur de 490 millions d’habitants n’offrent pas un débouché
suffisant pour les bureaux d’étude et les entreprises de construction d’ouvrages d’art et de génie
civil. Pour s’exporter, ces derniers avaient besoin d’un vecteur commun, capable de s’imposer
face aux normes anglo-saxonnes : les Eurocodes répondent à cette exigence.

A titre d’exemple, signalons que les autorités routières françaises et allemandes ont annoncé
que les ponts peuvent être étudiés selon les Eurocodes depuis 2005. Il s’agit par conséquent, de
se former pour connaître les principales exigences des Eurocodes et leurs conséquences sur la
prescription du béton.

31
IV. LE FASCICULE 65 :
Exécution des ouvrages de Génie-Civil en béton armé ou précontraint

OBJET

• Le fascicule 65 constitue, dans le cadre de Marchés Publics, le Cahier des Clauses


Techniques Générales pour l’exécution des ouvrages de Génie-Civil en Béton Armé ou en
Béton Précontraint.
• A terme, il deviendra un complément sous forme d’annexe nationale à la norme
NF EN.13670 : Exécution des ouvrages en béton.

Domaine d’application

• La norme NF EN 206-1 définit les bétons de structure.


• Le fascicule 65 associé à la norme NF EN 206-1 fournit les spécifications propres aux ouvrages
de génie civil en béton armé ou en béton précontraint.

Points essentiels pour le Béton Prêt à l’Emploi

• Chapitre 6 : Parements, parois et surfaces non coffrées


• Chapitre 8 : Bétons et mortiers
• Annexe B : Equipement des centrales à béton

4.1 Historique

Années 60 et 70 : différentes circulaires traitaient du béton armé puis du béton précontraint


dans les ouvrages d’art et de l’esthétique des ouvrages.

1985 : fascicule 65 : Exécution des ouvrages de Génie-Civil en béton armé


ou précontraint.
• Document originel qui se voulait exhaustif.
• Le plan est basé sur 4 chapitres.
• Dispositions générales.
• Matériaux, produits et composants.
• Exécution des travaux.
• Définition technique des prestations.
• + Annexe technique au texte et aux commentaires.

Ce fascicule 65 s´est avéré rapidement trop lourd pour la plupart des ouvrages, notamment
les plus modestes. Les premières applications montrèrent le manque de souplesse de ce texte ;
c´est dans le but de mieux s´adapter à la diversité des situations qu´il fut décidé de remplacer le
fascicule 65 par trois textes.

32
1992 : Fascicule 65-A : Exécution des ouvrages de génie civil en
béton armé ou précontraint par post-tension.
• Seuls les éléments communs à la plupart des ouvrages sont
conservés
• Le découpage est plus clair
• Le plan type des chapitres
• Fourniture
• Mise en œuvre
• Assurance qualité
• Contrôle extérieur

Il a été allégé par rapport au fascicule 65 initial en excluant certaines techniques particulières
ou des prescriptions uniquement destinées à des ouvrages complexes. Il met l’accent sur l’assu-
rance qualité et le contrôle externe.

1993 : Additif au fascicule 65-A : techniques ou procédés de construction particuliers.


La plupart des chapitres traitent de techniques particulières :
• Traitement thermique
• Précontrainte par pré-tension
• Produits spéciaux de protection des armatures de précontrainte
• Précontrainte extérieure
•…
D’autres chapitres apportent des prescriptions complémentaires à celles du fascicule 65-A.
La parution de cet additif permet d´abroger complètement le fascicule 65 initial.

1995 : Fascicule 65-B : Exécution des ouvrages de génie-civil de faible importance en béton
armé.
• Clauses techniques simplifiées
• Stipulations sensiblement identiques à celles du fascicule 65-A
• Rédaction allégée
• Pas de précontrainte
• Limité aux techniques les plus courantes
• Plan d’Assurance Qualité (PAQ) simplifié

En pratique le fascicule 65 B n’a pas été utilisé pour les ponts.

Août 2000 : nouvelles versions :


• Fascicule 65-A
• Additif au fascicule 65-A
• Prise en compte des évolutions normatives (XP P 18-305…)

33
2008 : regroupement en un seul document.
Cette version du fascicule 65 est applicable depuis le 1er décembre
2008 suite à l’arrêté du 6 mars 2008 paru au JO du 18 juin 2008.

Objectifs de la révision :
• Rendre compte de la spécificité des Ouvrages d’Art dans le cadre
de la nouvelle normalisation : durée prévisionnelle d’utilisation de
100 ans.
• Viser l’amélioration de la qualité des ouvrages.
• Prendre en compte de nouvelles dispositions dans les Cahier des
Clauses Techniques Particulières (CCTP).

La parution du fascicule 65 version 2008 rend caduque les CCTP types provisoires qui
ont été utilisés pendant la durée de sa mise à jour.

Principales dispositions :
• Prise en compte de l’évolution du rôle de la Maîtrise d’Œuvre
• Intégration des normes européennes et notamment de la NF EN 206-1
- La terminologie et la classification avec notamment les classes d’exposition ;
- La définition des rôles : Prescripteur, utilisateur, producteur ;
- Les normes européennes sur les constituants du béton.
• Prise en compte de :
- nouvelles recommandations : Alcali réaction, gel/dégel, RSI ;
- nouvelles méthodes d’essais : normes d’essais européennes et essais sur les BAP
• Intégration des progrès effectués dans la fabrication et la conception des bétons en cohérence
avec la norme NF EN 206-1
• Intégration des nouvelles propriétés et performances des bétons (en particulier les BAP)
• Prise en compte des évolutions des procédures de certification, du marquage CE et de la
marque NF
• Intégration des principes essentiels du management de la qualité (ISO 9001).

4.2 Définition et spécification des bétons

Les bétons utilisés sont des bétons de structure conformes à la norme NF EN 206-1 incluant son
annexe nationale.

La définition et les spécifications des bétons peuvent intégrer des exigences spécifiques du
marché.

Elles doivent prendre en compte différentes exigences éventuellement explicitées par d’autres
textes :
• La prévention des désordres dus à l’alcali-réaction
• La prévention des désordres dus aux réactions sulfatiques internes
• La durabilité des bétons soumis au gel ou au gel et aux fondants, selon les classes
d’exposition
• La limitation de la fissuration
• La limitation des retraits thermiques, endogène et de dessiccation
• La qualité des parements.

34
Un Béton à Propriétés Spécifiées (BPS) est défini par partie d’ouvrage. Le prescripteur peut exiger
des caractéristiques complémentaires.

Les spécifications des BPS doivent être validées par le Maître d’Œuvre avant transmission au
producteur de BPE.

En général les bétons utilisés sont des BPS. Le recours aux bétons à Composition Prescrite (BCP)
n’est envisagé que pour des cas particuliers sous réserve de justification et sous la responsabilité
du prescripteur.

Le béton peut être : • NA : béton non armé (sans armature ni pièce métallique noyée)
• BA : béton armé
• BP : béton précontraint

• 4.2.1 Choix des classes d’exposition – art. 81.2.1


XD
Les classes d’exposition sont choisies pour
chaque partie d’ouvrage parmi celles
définies par la norme NF EN 206-1. Le choix XF
des classes d’exposition (comme celui de
la durée d’utilisation du projet) relève de
la responsabilité du Maître d’Ouvrage
(chapitre 4). Chaque partie d’ouvrage
XA
peut être classée dans plusieurs classes XC
d’exposition. Le béton utilisé dans cette Si chlorures XS
partie d’ouvrage doit alors respecter marins

toutes les exigences de chaque classe


d’exposition retenue.

Conformément aux « Recommandations pour la durabilité des bétons


durcis soumis au gel », les classes d’exposition retenues vis-à-vis des
attaques par le gel et les sels de déverglaçage sont fonction des zones
de gel, des zones de salage et du degré d’exposition de l’élément :

Les zones de gel modéré et gel sévère sont définies dans l’annexe
nationale française de la norme NF EN 206-1.

Les zones de salage correspondent aux zones hivernales des « Recom-


mandations ». Ce document donne les classes de gel suivantes :
• Gel faible : < 2 j ayant atteint -5°C
• Gel sévère : > 10 j ayant atteint -10°C
• Gel modéré : entre gel faible et gel sévère
Cette classification sert de base à la spécification pour les ouvrages des itinéraires à forte
circulation. Pour les itinéraires moins circulés, une classification moins sévère est envisageable.

35
L’exposition aux sels de déverglaçage est jugée sur la base de degré de saturation en eau du
béton de l’élément soumis à des projections directes de sels.
- Modérée : surfaces verticales non directement soumises aux projections de sels,
- Forte : surfaces sensiblement horizontales et surfaces verticales directement soumises
aux projections de sels - exemples : corniches…

Climatologie hivernale Gel LCPC

H1 : zones à hiver clément Gel faible ou modéré


-> Salage peu fréquent (< 10 jours)
Gel modéré ou sévère
H2 : zones à hiver peu rigoureux
-> Salage fréquent (10 j. < n < 30 j.) Gel sévère

}
H3 : zones à hiver assez rigoureux -> Salage très fréquent Station météorologique
H4 : zones à hiver rigoureux (> 30 jours)

Gel modéré Gel sévère


Salage peu fréquent XF1 XF3

Salage fréquent XF2 + XD3 XF4

Salage très fréquent XF4 XF4

Ces prescriptions sont plus sévères que celles de la norme NF EN 206-1. Elles privilégient la
fréquence de salage. Une classe d’exposition XF4 est ainsi retenue en zone de gel modéré
(limitée à XF2 selon la norme NF EN 206-1) si le salage est très fréquent (classe hivernale H3
ou H4). Il convient de veiller à ne pas aller au-delà car les abus de prescription (comme une
spécification en XF4 en zone de salage peu fréquent) seraient susceptibles de pénaliser la solution
constructive « béton ».

Vis-à-vis de la carbonatation, les bétons exposés à l’air en extérieur relèvent de la classe XC4.

36
• 4.2.2 Spécifications particulières en fonction des classes d’exposition – art. 81.2.2

Le fascicule 65 présente un tableau de spécifications complémentaires à celles de la norme


NF EN 206-1 avec un regroupement de classes d’exposition :
• XC1 – XC2 – XC3
Ces regroupements
• XC4 – XS1 – XS2 – XD1 – XD2 – XF1 – XF2 – XA1
diffèrent de ceux du
• XF3 tableau NA F1 de
• XS3 – XD3 – XA2 la norme NF EN 206-1.
• XF4

Il s’agit de regroupements pour définir les spécifications. La classe d’exposition figurant sur
le bon de livraison du Béton Prêt à l’Emploi doit être celle de la commande.

Les spécifications sont inspirées des « Recommandations pour la durabilité des bétons durcis
soumis au gel. »

Le fascicule 65 est plus exigeant que la norme NF EN 206-1 pour assurer la durabilité
d’ouvrages importants s’inscrivant dans des plans durables d’aménagement du territoire.

Tableau de spécifications complémentaires du fascicule 65

cLasses d'eXPosItIon
type de Xc1/Xc2 Xc4 Xf3 Xs3 Xf4
béton Xc3 Xs1/Xs2 Xd3
Xd1/Xd2 Xa2
Xf1/Xf2
Xa1
e eff./Liant équiv.
rapport maximal BA-BP 0,55 0,50 0,50 0,45 0,45

classe minimale BA C25/30 C30/37 C30/37 C35/45 C35/45


de résistance BP C30/37 C35/45 C35/45 C35/45 C35/45
teneur minimale
en liant équiv. BA-BP 280 330 385 350 385
ciment BP CP CP CP CP CP

nf en 206-1 fascicule 65 a

XF3 XF3
BA : 0,50 Exemple de comparaison
e eff./Léq. maxi 0,55 BP : 0,50 des spécifications de la norme
BA : C30/37 et du fascicule pour la classe
résistance mini C30/37 BP : C35/45 XF3
dosage mini en 315
BA : 385
Léq. en kg/m3 BP : 385

37
Spécifications complémentaires :

Bétons XF3 ou XF4 :

Une réduction du dosage en liant équivalent est


possible sous réserve de justifier de la résistance
au gel interne (normes P 18-424 et P 18-425).
Les « Recommandations pour la durabilité des
bétons soumis au gel » imposent toujours l’essai
de résistance à l’écaillage (XP P 18-420) en cas
Essai de résistance au gel interne
de gel en présence de sels de déverglaçage.

Effet du gel interne Effet de l’écaillage Essai de résistance à l’écaillage

Il parait important d’attirer l’attention sur les délais nécessaires à la réalisation des essais spécifiques
de gel. Ces délais sont relativement importants : 3,5 mois pour l’essai de gel interne et près de
4 mois pour l’essai d’écaillage. La présence de cendres volantes y compris dans les ciments est
interdite pour les bétons soumis aux classes d’exposition XF3 et XF4.

Bétons XS : ciment PM

Bétons XF2 ou XF4 :

Ciment PM ou ES si la teneur en sulfates solubles des sels de déverglaçage est supérieure à 3 % (ce
qui est contraire à la norme européenne sur les sels fondants NF P 98-180) (id. recommandations
Gel/Sel).

Bétons XD :

Ciment PM ou ES si l’agression provient de sels de déverglaçage ou d’agents agressifs contenant


des sulfates.

Bétons XF3, XF4, XA :

Le dosage minimum en liant équivalent peut être modifié sous réserve de vérifier la durabilité du
béton par une approche performantielle (guide « conception des bétons pour une durée de vie
donnée des ouvrages » - AFGC 2003).

Bétons XF3, XF4 : la présence de cendres volantes, y compris dans le ciment, est interdite.

38
• 4.2.3 Les exigences complémentaires – art. 81.4

Outre les données de base définies dans la norme NF EN 206-1, le prescripteur


spécifie les données complémentaires résultant de la prise en compte des
points suivants :

Désordres dus à l’alcali-réaction


« Recommandations pour la prévention
des désordres dus à l’alcali-réaction » + 1994.

Réactions sulfatiques internes


« Recommandations pour la prévention
des désordres dus à la réaction sulfatique
interne » Guide technique - Août 2007

Gel ou gel + fondants


« Recommandations pour la durabilité
des bétons durcis soumis au gel » Guide technique - décembre 2002

• Limitation de la fissuration du béton


• Limitation des retraits thermiques, endogènes, de dessication
• Qualité des parements

Consistance : le prescripteur impose une valeur cible (NF EN 206-1, art. 5.4.1).
Les Bons de Livraison détaillés et les bons de pesée doivent être fournis.

Exemple de bon de livraison

39
• 4.2.4 La teneur en chlorures – art. 81.6

La classe Cl 0,15 % est retenue pour les


bétons précontraints par pré-tension.

Le producteur de Béton Prêt à


l’Emploi doit fournir un bilan com-
plet de la teneur en chlorures
du béton avec l’apport de tous
les constituants (sur la base des
données des étiquettes CE).

4.3 Les constituants - art. 82


• 4.3.1 Choix et dosage

Le choix et le dosage des constituants doivent :


• Conférer au béton une compacité convenable
• Permettre de : - Atteindre le niveau de performances requis (valeur au cône sur chantier
contrôlée par rapport à une valeur cible…).
- Respecter les exigences de qualité des parements.
- Satisfaire aux conditions liées à l’environnement et au type de béton.

• 4.3.2 Les ciments – art. 82.1

Ils sont conformes aux normes en vigueur et bénéficient


d’une certification de conformité comme la marque NF
Liants Hydrauliques.

Le choix du ciment prend en compte l’agressivité chimique


du milieu (fascicule de documentation FD P 18-011)
et la prévention des réactions sulfatiques internes.

Pour satisfaire les exigences de qualité des parements (art. 63.2.3.2.) :


• le ciment doit être d’une même catégorie et d’une même provenance pour assurer
une teinte homogène.
• Les ciments contenant des cendres volantes doivent :
- provenir d’un même lot d’approvisionnement
ou
- bénéficier de dispositions assurant l’homogénéité de l’approvisionnement dans le plan
qualité.

Ces clauses rendent difficile l’utilisation


de ciment contenant des cendres.

40
• 4.3.3 Les granulats – art. 82.2

Ce sont des granulats naturels courants conformes aux normes NF EN 12-620 et XP P 18-545.

« Ils bénéficient d’une certification de conformité émanant


d’un organisme certificateur officiel (marque NF-Granu-
lats), ou font l’objet d’une procédure de contrôle reconnue
équivalente. »
Les spécifications des granulats sont exprimées selon la
norme XP P 18-545 (conformément à la NF EN 206-1).
Les Fiches Techniques Produits (FTP) des granulats sont
nécessaires en complément des étiquettes CE.

Si le béton à une classe de résistance supérieure à C35/45,


les granulats récupérés sur l’installation sont interdits.
S’il a une classe de résistance inférieure, les granulats
récupérés peuvent être autorisés sous conditions.

Catégories requises pour les granulats (XP P 18-545) :


• Si le béton a une classe de résistance supérieure ou égale à C35/45 : code A (une ou
deux caractéristiques pouvant être en code B après étude ou références).
• Si le béton a une classe de résistance inférieure à C35/45 : code B (une ou deux
caractéristiques pouvant être en code C après étude ou références).

La classification des granulats vis-à-vis de l’alcali-réaction : (NR, PRP, PR ou NQ) doit être indiquée.
Pour les bétons apparents, la présence de grains de pyrite de plus de 2 mm est interdite.
Pour satisfaire aux exigences de qualité des parements (art 63.2.3.2), les granulats doivent :
- être d’origine unique avec un approvisionnement homogène,
- être exempts de pyrite, argile, charbon et matière organique,
- avoir une teneur en fines maîtrisée.

• 4.3.4 L’eau de gâchage - art. 82.3

Elle est conforme à la norme NF EN 1008.


L’eau du réseau d’adduction d’eau potable est réputée conforme.
L’utilisation d’eau de mer est interdite.
Des prescriptions complémentaires s’imposent lorsque le béton est soumis à des exigences
portant sur l’aspect (parements - art. 63.2.3.2) :
L’eau de gâchage doit être propre et, en particulier, ne pas contenir de particules ferrugineuses
ou de colorants en suspension ;

Les eaux recyclées sont interdites pour satisfaire à l’exigence


de régularité de teinte des bétons apparents.

41
4.4 Fabrication et transport (art. 83 ; annexe B)

Les bétons et la centrale BPE doivent bénéficier de la certification NF BPE qui atteste de
la conformité à la norme NF EN 206-1. La centrale doit de plus respecter les spécifications
complémentaires de l’annexe B du fascicule 65.

L’ajustement maximal de la quantité d’eau : est réduit à 10 l/m3 (± 20 l/m3 avec la marque NF BPE).
Ceci impose de mettre en place un contrôle renforcé de la teneur en eau des granulats et des
sondes hygrométriques.

Indications des sondes


hygrométriques des cases à sable

Tolérances plus strictes que NF EN 206-1 et NF BPE

constItuants 90 % des charges 100 % des gâchées

ciment +/- 3 % +/- 2 % +/- 3 % +/- 6 % +/- 4 %


addition + ciment +/- 3 % +/- 2 % +/- 6 % +/- 6 %
eau pesée +/- 3 % +/- 2 % +/- 3 % +/- 6 % +/- 4 %
sable (sauf correcteur) +/- 4 % +/- 2 % +/- 8 % +/- 4 %
Gravillon (sauf intermédiaire) +/- 4 % +/- 2 % +/- 8 % +/- 4 %
sable correcteur +/- 11 % +/- 10 % +/- 20 % +/- 20 %
Gravillon intermédiaire +/- 11 % +/- 10 % +/- 20 % +/- 20 %
ensemble de granulats +/- 3 % +/- 2 % +/- 3 % +/- 6 % +/- 4 %
adjuvants +/- 5 % +/- 5 % +/- 5 %

NF BPE FASCICULE 65 NF EN 206-1

42
Le temps de malaxage est au minimum de 55 secondes. Les bétons fortement adjuvantés, par
exemple les BHP, peuvent nécessiter un temps de malaxage nettement supérieur.

L’ensemble de ces prescriptions sur la fabrication des bétons valorise le travail réalisé pour la
Marque NF BPE. Les tolérances plus strictes que celles du règlement particulier de la marque
imposent un contrôle renforcé de la production.

4.5 L’évaluation de la conformité

Contrôle producteur
Le producteur doit respecter les exigences de la norme NF EN 206-1 et celles du référentiel de la
marque NF BPE en matière de contrôle de production avec la vérification des résultats obtenus
et le respect des prescriptions de fabrication, transport et livraison. La vérification de la conformité
de la résistance à la compression est basée sur les critères du tableau 14 de la norme avec
vérification de l’écart-type. Pour des chantiers importants (se prolongeant sur de longues pé-
riodes), cette vérification peut être exigée sur les bétons réellement mis en œuvre pour chaque
formule.

Contrôle acquéreur – contrôle intérieur de l’entrepreneur – art. 86


Les essais sur béton frais et béton durci sont à réaliser en suivant les prescription issues de
l’expérience française (fascicule de documentation FD P 18-547) et de l’article 89 du fascicule 65.

Les critères de conformité sont : avec :


fcm ≥ fck + k1 fcm la moyenne arithmétique des résultats,
fci ≥ fck - 4 fci le plus petit résultat,
fck la résistance caractéristique requise,
k1 donné par le tableau page suivante
(en MPa)

43
VaLeurs de K1

n Premier cas autres cas


3 2 2,7
6 3 3,4
9 3,3 3,7
12 3,5 3,8
>15 1,2 s 1,3 s

n est le nombre de prélèvements par lot.

S est l’estimateur de l’écart type de la population représentée par les résultats.

Premier cas : béton NF + centrale conforme aux spécifications de l’Annexe B.

Autres cas : centrale non certifiée.

Conservation des éprouvettes


La conservation des éprouvettes est déterminante dans l’évolution de la résistance du béton.

• Avant démoulage : soit - local entre 15 et 30°C


- Si température < 15°C -> caisse calorifugée

• Après démoulage -> dans les 3 heures en atmosphère normalisée.

Avant démoulage Après démoulage

44
4.6 Les épreuves d’études

La justification de la résistance caractéristique est prescrite pour les bétons de classe de résistance
strictement supérieure à C 25/30.

• Béton disposant de références probantes :

- A déjà été fabriqué dans des conditions équivalentes


- Les n résultats de résistance obtenus pour des bétons de consistance convenable
vérifient :
n ≥ 12
fcmn ≥ fck + K (n) S
fcmn ≥ fck + 6

fcmn est la moyenne arithmétique des n résultats,


S est l’estimation de l’écart-type de la distribution des résistances ,
fck est la résistance caractéristique spécifiée,
K(n) est un coefficient, fonction du nombre de résultats.

n 12 40 75 100 200

K(n) 2,0 2,0 1,9 1,86 1,80

• Béton ne disposant pas de références probantes :

- Épreuve d’étude = 1 gâchée -> 1 consistance + 3 éprouvettes

- La moyenne des résistances mesurée fCE vérifie :

fCE ≥ fck + l ( CE – Cmin )


fCE ≥ fck + 2 S (S ≥ 3)
fck étant la résistance caractéristique spécifiée,
Cmin la valeur minimale de la résistance à la compression à 28 jours pouvant être
respectée pour le ciment choisi, (observée),
CE la résistance à la compression à 28 jours du ciment utilisé pour l’exécution de
l’épreuve,
l un coefficient pris égal à 1, sauf justification probante,
S l’écart-type prévisionnel de la distribution des résistances.

45
4.7 Les épreuves de convenance

Les épreuves de convenance permettent de vérifier a priori que le béton défini par sa formule
nominale, fabriqué, transporté et mis en œuvre dans les conditions du chantier répond aux
exigences du marché. Les critères de conformité sont ceux de l’épreuve d’étude, le critère faisant
intervenir la résistance du ciment ne s’appliquant que lorsque la période d’utilisation (délai entre
l’épreuve de convenance et la fin du chantier) excède trois mois. Le nombre de gâchées de
l’épreuve est fonction des références disponibles pour la formule :

• Le béton dispose de références probantes : Une seule gâchée.


• Le béton ne dispose pas de références probantes : Trois gâchées minimum.

4.8 Conclusion

La prescription d’un ouvrage en référence au Fascicule 65 suppose que celui-ci soit pris dans son
intégralité et que le prescripteur vérifie sa cohérence globale. S’il utilise en plus d’autres textes
(normes, DTU, recommandations etc..), il doit alors :
- veiller à ce qu’ils n’entrent pas en contradiction avec le Fascicule 65
- vérifier que l’addition de ces textes n’aboutit pas à des sur-prescriptions
(par exemple XF 4 en zone de gel faible)

Le Fascicule 65 a tenu compte des évolutions normatives (Norme NF EN 206-1, Eurocodes), et


malgré son antériorité n’est pas en contraction avec la norme NF EN 13670 - Exécution des
ouvrages en béton - dont il pourrait constituer l’un des textes d’application nationale.

Le SNBPE souhaiterait néanmoins, qu’une prochaine révision du Fascicule 65 optimise l’ensemble


des exigences du développement durable, en ne s’arrêtant pas à la seule durabilité des ouvrages
mais en prenant également en compte le process de fabrication du béton.

Un certain nombre de prescriptions du fascicule sont en effet difficilement compatibles avec une
bonne gestion environnementale des centrales à béton.

• Interdiction d’utiliser des eaux recyclées pour les bétons à parement vu, alors que les
centrales sont normalement dans l’obligation du « zéro rejet » (que faire des eaux de
lavage ?).
• Interdiction d’utiliser des granulats de récupération pour des bétons C 35/45 ou plus.
• Prescriptions rendant difficile l’utilisation de ciments avec cendres volantes.
• Surdosage en ciment par rapport à la norme béton.

Il serait donc souhaitable d’assouplir ces règles en trouvant un juste équilibre entre les exigences
techniques de qualité et les exigences environnementales.

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Lexique :

Alcali réaction : réaction entre les alcalins du béton et certains granulats réactifs, qui entraine la formation d’un gel
expansif.

Approche performantielle  : méthode qui utilise des caractéristiques du béton comme indicateurs de prévision
de son évolution dans les conditions de sa mise en œuvre et de son vieillissement.

Béton armé : béton dans lequel des armatures d’acier judicieusement disposées, reprennent les efforts de traction.

Béton autoplaçant (BAP) : béton de haute technicité, destinés à être mis en œuvre sans vibration.

Béton précontraint : béton auquel des forces sont appliquée par la mise en tension d’armatures.

Carbonatation  : réaction chimique de combinaison de la chaux libre du béton avec le gaz carbonique de l’air.

Cure du béton : protection d’un béton pendant la phase de prise et de durcissement pour éviter sa dessiccation.

Durabilité : Qualité de ce qui présente une stabilité de ses propriétés sur une grande durée.

Enrobage : Épaisseur de béton entre une armature et la peau de la paroi coulée, qui permet d’assurer la protection
contre la corrosion du ferraillage.

Prescripteur du béton : personne physique ou morale qui établit la spécification du béton frais et durci.

Producteur de béton : personne physique ou morale produisant du béton frais.

Réaction sulfatique interne : formation différée d’ettringite du fait d’une réaction impliquant les sulfates présents dans
le béton.

Retrait de dessiccation  : retrait du béton résultant de l’évaporation de l’eau pendant la prise et le durcissement.

Retrait endogène : retrait du à la contraction du béton pendant la prise et le durcissement.

Retrait thermique : retrait du fait du refroidissement postérieur à l’élévation de température qui accompagne l’hydra-
tation du ciment.

Sonde hygrométrique : appareil de mesure de l’humidité du sable qui va être utilisé pour fabriquer du béton.

Utilisateur : personne physique ou morale qui utilise du béton frais pour l’exécution d’une construction ou d’un élément.

Références bibliographiques :

« Recommandations pour la durabilité des bétons durcis soumis au gel. »


Guide technique. LCPC, 2003, 167 p.
« Recommandations pour la prévention des désordres dus à l’alcali-réaction. »
Guide technique. LCPC, 1994.
« Recommandations pour la prévention de la réaction sulfatique interne du béton. »
Guide technique. LCPC, 2007.
« Défauts d’aspect des parements en béton. »
Guide technique. LCPC, 1991.
« Conception des bétons pour une durée de vie donnée des ouvrages. »
Guide technique. AFGC, 2003.
« Valorisation des bétons à hautes performances dans les piles et pylônes de grande hauteur des ouvrages d’art. »
Guide Technique. LCPC, 2003.
« Valorisation des bétons à hautes et très hautes performances dans les structures d’ouvrages d’art. »
Bulletin des Laboratoires des Ponts et Chaussées, n° 246-247, 2003.
« Recommandations pour l’exécution des reprises de bétonnage. »
Coédition CEBTP, FFB, SETRA, 2000.
« La résistance du béton dans l’ouvrage : la maturométrie. »
Guide technique. Coédition LCPC/IREX/CALIBE, Techniques et méthodes des LPC.
« Conception des bétons pour une durée de vie donnée des ouvrages - Maîtrise de la durabilité vis-à-vis de la corrosion
des armatures et de l’alcali-réaction. »
Guide AFGC 2004.

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